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ETYîflOLOGIQUE ANGLO-NORM ANO
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L'AMLÂIS RAIERË A LA LARGUE FRANÇAISE
PAR
EuouAHD LE HÊRICHER
PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ B'ARCHÉOLOGIE D'AVRANCHES ET OE MORTAIN
Correspondant du Ministère dé l'Instruction publique^ etc.
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POUR DURER J'ENDURE
JULES DURAND
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PARIS
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QUAI VOLTAIRE
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fiLOSSAIRE ÉTYMOLOGIQUE
ANGLO-NORMAND
GLOSSAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
ANGLO-NORMAND
ou
L'ÂNaiÂIS RÂÏENË Â LÀ LÂN&UE FRANÇAISE
PAR
Edouard liE HÊRICHER
« Of thèse english words a gentleman un-
dertook to form a table of thc languages from
which they are derived and the resuit was :
latin, 673a ; french, ^8ia ; greck, 1148. »
(Johnson's Dictionary).
« L'anglais forme la transition entre les lan-
gues de souche allemande et les langues ro-
manes. Si sa grammaire est en grande parti*
saxonne, son vocabulaire est aux deux tiers
roman. »
i]. Fleury, Notions ds linguistiqpb comparés)
POUR DURBR J'ENDURB
«^ -^ ^^^^
co^ JULES DURAND ^^^^
ATRAIVCHKS
IMPRIMERIE TYP. ET LITH, DE JULES DURAND
RUES BOUDRIE & QUATRE-ŒUFS, 24
1884
I
INTRODUfcTION A
IV
l4 t I ^
On a déterminé Tinfluence de la littérature françàîsêngur celle de
l'Europe en général, et en particulier sur celle de l'Angleterre au
moyen-âge. Chaucer reste, sous ce rapport, son intermédiaire le
plus important : son œuvre est aussi français que son nom. Mais on
a beaucoup moins constaté l'influence exercée par notre langue
sur l'idiome anglais, qui, avec une physionomie qui lai est propre,
est au fond, pour le glossaire, comme un dialecte de la France.
Toutefois encore, on s'est borné à afikmer en général cette in-
fluence : oh n'a pas présenté en détail toutes les pièces de cette
conviction. C'est à quoi oserait prétendre le travail de philologie
comparée que nous présentons pour les deux idiomes. 11 suffit à un
homme instruit de parcourir les colonnes d'un dictionnaire anglais
pour trouver les concordances entre les deux langues : elles sau-
tent aux yeux ; mais ce n'est qu'avec le français moderne qu'éclate
l'identité superficielle : il faut aller plus loin : si l'anglais est du
français, c'est surtout du vieux français. 6'est à la démonstration
de cette vérité que notre ouvrage est spécialement consacré. Grat-
tez l'anglais, vous découvrez le français. Si le saxon est le fond de
la langue, s'il est le ciment qui relie les pierres, débris des langues
latines, il n'a pas la part prépondérante. Si le saxon exprime la na-
ture, le latin ou le français exprime la civilisation. Et même notre
travail prouvera peut-être qu'il n'est pas vrai de dire avec Eichoff
que le saxon « a produit tous les mots usuels, » c'est-à-dire les
termes réalistes et naturels.
Les philologues anglais ont àe la tendance à saxoniser leur
langue, qui tiré en effet de ses origines germaniques cette admi-
rable brièveté qui en fait la pluslaconique des langues européennes.
L'orgueil national marche aussi dans cette voie-là. Ils auraient ré-
duit de beaucoup l'importance de l'élément saxon, s'ils avaient
mieux connu nos patois en particulier et notre vieille langue en gé-
néral. En empruntant un peu d'allemand et beaucoup de français,
i'anglais a réduit ses mots d'emprunt à un moindre volume : c'est
'de l'allemand abrégé, du français abrégé, de sorte qu'on a calculé
qu'un Anglais, en un jour, en disant les mêmes choses, gagnait sur
un Français un temps considérable. L'anglo-saxon s'est donc rap-
proché plus qu'aucun autre idiome de l'idéal du kngage o^ï est
d'égaler la rapidité de la pensée.
— VUI —
En recevaot de leurs envahisseurs, gens du peuple, soldats, ma-
riniers, les patois français, les Anglo-saxons les assimilèrent si
bien à leur idiome qu'il est difficile aujourd'hui de les retrouver
sous leur forme saxonisée, réduite pour beaucoup de mots au mo-
nosyllabe. Tout cela aVàit pris une physionomie.anglaise et Tap-
parence a dû tromper les savants anglais qui ne foulaient pas le sol
natal de Tidiôme d'importation. Ensuite, ce n'est qu'à une époque
relativement récente qu'on a exhumé notre vieille langue écrite, et
c'est' plus récemment encore que l'on a publié les patois français.
Ce qui reste d'inconnu dans ces deux sources ajoutera encore aux
origines françaises de l'anglais, surtout si l'on trouve des textes
voisins de la Conquête, du xi® et du xii« siècles. Ce qu'il y a de plus
voisin est le psautier de Montebourg, qui est du onzième, et à pro-
pos duquel celui qui en a publié un fragment, après l'édition de
Fr. Michel, y a trouvé « la preuve nouvelle du rôle dominant qui
appartient à la race normande dans l'histoire des origines de là lit-
térature biblique en langue française . » {La Bihl, fr. au moyen-
âge, par S. Berger, p. 29). Ce psautier a les participes passés en
àdf comme devisad (il partit), qui conduisent à la terminaison an-
glaise en ed : devised.
L'idiome qu'importent les conquérants, les envahisseurs, est
l'idiome populaire ; c'est le peuple qui fait les langues, c'est le
peuple qui les transporte. Notre français vient donc du latin popu-
laire : notre mot fréd^ froid, par exemple, nous ne l'avons pas tiré
de frigidus : < Da f ridant » donne de l'eau fraîche, dit une ins-
cription d'un cabaret de Pompéi, et si nous avons le verbe mou-
rir, il n'a pu venir de la forme correcte et savante mori ; c'est que
le peuple disait moriri. Si le français oreilles est bref, c'est qu'il
vient, non pas de auriculcBy mais d'une autre forme populaire :
« auriculas quas rustici dicebant oricùlas (Pomp. Festus). Ce
n'était pas résine, peluche, endiabler, que le soldat normand por-
tait en Angleterre, mais rôsine,pluche, endèver. En anglais comme
en français et dans toutes les langues, il y a donc deux idiomes,
le savant et le populaire, le long et le court, le lent et le bref. Fé-
tielon, avec son tact parfait, avait bien saisi le caractère du vieux
français, la langue populaire, où il trouvait « je ne sais quoi de
court, de vif, de passionné. » Ce n'est pas la langue savante, latine,
évidemment française, que nous cherchons dans l'anglais ; tous ses
termes sont, comme disent les anglais, obvius, c'est-à-dire sautent
aux yeux, et sur ce point, il n'y a pas lieu à discussion.
Mais ce n'est {Jas exactement à l'anglais actuel qu'il faut com-
parer le vieux français, c'est au vieil anglais ; il faut synchroniser
tes deux langues. Si, chez une nation compacte et de tradition, le
J
— IX -^
langage a moins subi de changements que chez une nation divisée
et mobile, le vieil anglais, surtout par Tabandon de Ve muet, pré-
dominant en français, a modifié sensiblement sa physiononlie. La
tendance de l'anglais à se rapprocher du saxon pur, joint au génie
sobre et laconique de la nation, Tamène à réduire à leur dernier
terme les mots qu'il a empruntés. La plus remarquable réduction
est sans doute celle cfu'a subie le mot français almosne (aumône),
ranglais alrns qui, de ses nombreuses métamorphoses, n'a guère
gardé que le squelette, c'est-à-dire les consonnes. Ce n'est pas
tout encore ; il faut étudier les patois anglais, ou, comme on les
appelle, les provincialismes. Il est étonnant combien il y a de
français dans ces dialectes, spécialement sur les frontières d'Ecosse,
aux borderSf d'après le vocabulaire de Brockett : par ex. belle-
chose, mot obscène, en v. fr., existé dans le hel-chos populaire an-
glais. L'écossais en est riche, comme on peut le voir dans nos'
bons dictionnaires anglo- français, et l'opulente collection de Hal-
liwell, de Th. Wright sur les patois anglais en déroule une longue
série réaliste, depuis l'euphémisme bel-chos (feminale pudendum)
jusqu'aux termes grossiers, depuis le fiiipy boisson de cidre et
d'eau-de-vie, en ang. flip^ cordial, jusqu'à guzzlCy le fr. gosiller.
Il serait étrange qu'un terme aussi populaire en Normandie que
le fameux Oguinané^ qui a mille formes, altéré du breton « Eghi-
nad-méf b étrennez à moi, selon la Villemarqué, il serait étonnant
qu'il n'existât pas chez le peuple anglais. Or, le Gloss, de Brockett
le cite sous la forme Hagmena^ Hogmena^ mot appliqué aux dons
des étrennes. Les pauvres à Newcastle souhaitent la bonne année
en disant : « Please will you give wor hogmena. i>
On retrouverait peut-être ces mots si caractéristiques du bas-
normand qui n'ont pas laissé de traces dans la langue anglaise :'
elugier (1. lugere?)y affliger ; burguier, heurter ; se débauchier,
s'attrister, parce que le Bas-Normand dans h peine se jette dans la
débauche; erjués affligé, peut-être le v. fr. arguer , peiner ; talbot^
tache noire, d'où talboter, tacher de noir ; miellés, plages sablon-
neuses; milgreu, le roseau des sables maritimes, fêtre, panaris,
litt. filtre. Cette rareté en anglais des termes essentiels du bas-
normand ferait croire que cette partie de la province ne contribua
que d'une manière relativement faible à la Conquête. La plupart
des noms des chefs inscrits sur les registres de la Bataille appar-
tiennent à la Haute-Normandie ou à d'autres provinces françaises.
Un bon nombre de mots anglais semble sortir directement du
latin, non pas des mots classiques et savants, mais des termes de
la langue commune, tels sont, pour ne citer que quelques exem-
ples : spuriij mépriser, 1. spernere\ silk, soie, l. sericiim ; speWf
— X —
•
vomir, du 1. spuere ; rimst fente, du 1. rima; poundt livre, du 1.
pondo ; perty éveillé, du 1. apertus ; pap^ mamelle, 1. papillay qui
suppose pappUj etc. Mais si ces mots ne sont pas encore acquis
au vieux français, ils peuvent Fêtre demain par la chance de nou-
veaux textes exhumés, comme des anthropologistes attendent de
couches géologiques inexplorées des espèces intermédiaires entre
le singe et l'homme. Les intermédiaires aussi jouent le grand rôle
en philologie : dériver scrivener, notaire, du fr. escrivain, est dif-
ficile ; cela ne Test plus, quand on découvre escrivainie, greffe,
d'où escrivaniery greffier.
La curiosité, Tintérêt et la difficulté se concentrent sur le voca-
bulaire populaire ; ces mots, broyés pendant des siècles sous
les fortes dents du vulgaire, obéissent à la loi universelle du moin-
dre effort. Là aussi, grattez le saxon, vous trouverez le français, ou
mieux l'élément latin prédominant. Ouvrez le monosyllabe anglais
et le mot agglutiné du français se déploie, s'étale, et va rejoindre
son radical latin. Ce n'est pas à dire que dans ce vocabulaire, il ne
se rencontre pas de termes d'une autre origine, des mots celtiques
et germaniques. Pour ces termes, ils ne sont pas d'importation
française : ils proviennent, pour les celtiques, d'un fonds commun,
et, pour les germaniques, d'invasions par des races semblables.
Par exemple, on ne peut pas dire que l'anglais sait, faire voile,
vient du v. fr. sigler, d'où nous avons fait cingler ; tous deux sont
sortis du scyl des Saxons ; de même les Normands qui ont ran,
bélier, ont retrouvé le raYn gerhïanîque, la forme originelle, sur le
sol de l'Angleterre. Donc, pour le pur anglo-saxon, il est très dif-
ficile de déterminer l'importation française, et il faut même recon-
naître qu'elle se réduit à peu de chose. Le seul moyen de se déci-
der entre des mots à la fois ^xoas et français d'origine commune,
c'est d'après la ressemblance de la forme : ici la forme emporte le
fond.
Mais il est loin d'en être ainsi pour l'élément latin : on peut dire
qu'il n'est venu en Angleterre qu'importé par les Normands et les
autres Français. En effet, le séjour des Romains en Angleterre n'y
a laissé que peu de mots latins, dont le plus remarquable, castra^
passant par ceaslra^ et chuinté par les Anglo-Normands, a donné
les chester de la topographie anglaise ; on peut y ajouter l'œcerdes
Saxons, qui était Vager des Romains, aujourd'hui l'acre des Anglais
et des Français.
Beaucoup d'anglicismes passent pour originaux dans les gram-
maires, qui sont des formes françaises populaires ou normandes.
En France, le peuple dit : Il a cassé sa jambe, et non il s'est cassé
la jambe. Il n'introduit pas une oisive négation dans ie compara^
— XI —
tif ; il dit comme un Anglais : cet homme est plus riche qu'il étail:
Mais il ne connaît pas cet étrahge, inanalysable idiotisme : « He
was offered his lihertyf » on lui offrit sa liberté. Le participe pré-
sent devenant un substantif n'est pas étranger au français : on y
dit « donner au plus offrant emporter des arbres des champs âii
moindre dommage faisant parler à tout venant les allants
et les venants. » Pour F adjectif verbal avec être, on en trouve des
exemples : < Je siiis arrivant » pour j'arrive. La locution : «« J*étais
perdu, n'eût été mon compànion » est aussi anglaise : < had not
heen my compànion. »
Il semble qu'il est dans le génie saxon de faire des substantifs
avec le part, présent ; mais c'était aussi un procédé du v. fr. C'est
un terme commun dans notre vieille poésie que « en son dormant »
en anglais « in his sleeping. » '— « Avec le moindre dommage fai-
sant » est un terme Bas-normand, 4 at the least damage
doing. » Mais le procédé favori du français et du normand consiste
à faire de l'infinitif un substantif. La langue actuelle en a un grand
nombre encore; mais le vieux français en était plein. Par exemple,
je trouve dans un petit poème normand, du Bessin, du xiv« siècle :
« son parjurer et son mentir par son jargonner {La c/ia-
pelle de Baïex),
Souvent la physionomie étrange, saxonne, d'un mot en impose
au premier coup-d'œil : vous hésitez devant scripf billet, par
exemple ; mais à l'examen vous voyez s'en dégager peu à peu le v,
fr. escriptj un écrit, dont il n'est resté que la syllabe forte. D'autres
fois, ce n'est pas le radical, c'est la terminaison qui semble anor-
male. Ainsi, pour ne pas sortir de la famille de scrihere^ le mot
scrivener, notaire, dessine assez bien le français escrivain, mais
que faire de la terminaison ? c'est encore un archaïsme français
qui vous la donne. Escrivanie, greffe, donne eàcrivaniery greffier.
Quel mot a mieux la physionomie saxonne que l'anglais vamp^
l'empeigne des souliers ? Nous allons voir que c'est un nùrmand
pur sang.
On trouverait en anglais même une petite veine grecque, non
pas de mots savants, scientifiques, cela va sans dire, mais de
termes de la langue commune, usuelle, à demi-populaires. Tels
sont spleen (grec (nrXyjv), primitivement rate et ensuite pro-
fonde mélancolie, roof y toit, en grec opo<poç ; toutefois il y en à
trop peu pour qu'on puisse affirmer qu'il n'y a pas là une coïnci-
dence de hasard, tl y a riiême du sanscrit pur, par exemple ahode,
séjour, ahide, habiter. Il n'a pourtant pas sauté d'un bond de l'Inde
à l'Angleterre. On suit mieux les mots qui ont passé du sanscrit en
français et en anglais par la Grèce et par Rome, comme sacchar^
— xn —
s<iccharis^ saecharum, sucre et zuyar^ ou seulement de la Grèce
chez nous, comme pttza, orge mondé, ptizana, chez les latins,
tisane en français, ou bien ceux qui, sortis du latin, se sont infil-
trés dans presque tous les idiomes, même ceux du Nord. Le plus
curieux peut-être de cette catégorie est le latin strata (via), voie
dressée, aplanie, qui dénomme Strasbourg, qui devient en Italie
strada, entre en France sous forme de estrete, stree et estrée, et se
glisse en Allemagne, strassj en Angleterre, streta et street.
Parmi les mots d'origine latine qui donnent au vieux français et
au vieil anglais une grande élégance et une distinction musicale,
c'est la classe très nombreuse des noms en ancCf du latin anfia.
Une chanson anglaise du temps d'Henri IV, citée dans les Reliq.
untiq. de Wright, et par Halliwell (p. 25) s'est complu à les accu-
muler, mais en alourdissant la forme française :
Gontinuancô
Of remembrance
With-owte endyng
Doth me penaunce
And grete grewaunce
For your partir.
Les transformations des mots sont presque indéfinies. Qui di-
rait que l'anglais tear, larme, est le grec Saxpu ? Il suffit pour-
tant d'interposer le meso-gothique tagr. On trouverait aussi en an-
glais l'infiltration sanscrite spécialemeut dans ce mot ahide, ahode^
habiter, qui termine tant de localités dans l'Inde et dans la série
des termes qui désignent le bétail : uxan, bœuf en sanscrit, en an-
glais ox et en allem. ovhse ; dans gôy vache en sanscrit, et kow
en angl. ; dans hansa, oie en sanscrit, et goose en angl. et gans en
ail. ; mais ces analogies sont plus nombreuses en allemand.
Ce qui donne à l'anglais une physionomie qui se rapproche
du français, ce sont se^ diminutifs en le qui accompagnent
presque tous les verbes. Un seul exemple : dah, frapper, dahhle^
frapper légèrement. De même en fr. pendiller, de pendre, bran-
diller, de brandir. Ainsi, sous ce rapport, le français reçoit un cer-
tain cachet de ses finales en ot, oter : vivoter, buvoter, tapoter.
Les adjectifs anglais en ish donnent la couleur saxonne : childi
enfant, childishf enfantin ; le fr. a aussi cette finale, mais péjora-
tive, godiche, potiche.
Un travail comme le nôtre a été ébauché, il y a déjà longtemps^
alors que la vieille langue française vivait encore, c'est la gram-
maire française que Palsgrave fit pour le roi d'Angleterre Henri
J
— xm —
VIIL II superposa l'anglais sur le français d'une manière si serrée»
que nous admirerions beaucoup son travail, s'il n'avait été fait alors
que les deux langues sœurs offraient de vivantes ressemblances.
On trouvera dans le nôtre de nombreux spécimens de cette con-
frontation, que la connaissance du vieil anglais, celui de Chaucer,
par exemple, rend encore plus frappante. Palsgrave avait le senti-
ment des similitudes, et souvent même il les constatait. Mais c'est
Shakespeare qui nous ouvre le plus riche écrin de l'anglo-français,
el, pour ne parler que d'un cas importïint, chez lui le tutoiement
règne partout, sans mépris, avec affection, entre amis, comme dans
le début des Gentlemen of Verona.
Pour les similitudes, elles sont d'autant plus nombreuses que le
philologue est plus savant. La philologie conduit à reconnaître que
sous l'immense variété des langues, surtout des langues populaires,
se cachent un petit nombre de familles, l'unité sous la multiplicité.
La partie populaire de la langue anglaise offre une abondante sy-
nonymie, un luxe de variantes, une richesse de nuances de for-
mes, qui crée la perplexité du philologue. Mais il croit tenir la vé-
rité, quand, sous ces nuances de formes, il y a identité de signifi-
cation. Ainsi, trouvant trois mots, qui tous signifient auge, baquet,
c'est-à-dire through, trey, trug, il ne fait pas difficulté de les
rapporter à un radical commun, au /rawgr germanique, bas-1. trau-
gfus, le V. fr. tro, le norm. trau, pétrin, le fr. trou. C'est dans la
synonymie, dans l'homonymie, que se révèle la sagacité du philo^
logue, laquelle, comme celle du botaniste, se compose d'instinct et
de savoir. L'homonymie est la partie faible du dictionnaire de Lit*
tré, ainsi que les dictons considérés dans leur origine. Mais ceux-
ci sont à Vétat de riàicule dans le meilleur dictionnaire anglo-fran-
çais que nous possédions, le Royal-Dictionary de Flemings et Ti-
bins. Ils les interprètent sur des équivalents, par exemple :
« To make one believe that moon is made of green cheese » est
traduit par « faire croire qu'il fait nuit en plein midi » — « to baste
flints with butter » est expliqué par « mettre un emplâtre sur une
jambe de bois. » En vérité, l'Anglais qui disait : « Il pleut commç
un rasoir » quand son interlocuteur Français lui disait que cela si-
gnifiait : beaucoup, n'était pas le plus bête des deux.
Il y a des transformations énormes, étonnantes, et cependant à
l'analyse normalement réductibles. Palsgrave nous en offre une
preuve. L'anglais actuel possède vatnp, l'empeigne, le devant du
soulier, un monosyllabe de physionomie saxonne, et pourtant c'est
un mot très français. Du temps de Palsgrave, xvi® siècle, c'était
vampé^ qu'il traduit très bien par avant-pied ; ainsi avant-garde
4Bst devenu vanguardf et même tout simplement van ; avant-bra^
— XIV
Bst devenu van-bracef brassard. Ainsi vont les langues, toujours
abrégeant^ et sous ce rapport Tanglais^ avec la simplicité de sîi
grammaire, est la plus parfaite des langues européennes. Notre
langue ajouterait beaucoup à la qualité fondamentale qu^on lui at-
tribue, la clartéi si, comme l'anglais, elle avait un ablatif (from) et
un genre neutre.
Mais rinfluence d'une nation sur une autre ne s'exerce pas seu-
lement dans le domaine littéraire, ni dans celui de la nomenclature :
son action a quelque chose de plus faniilier et de plus intime, lors-
qu'elle s'applique aux locutions. Dans cette série encore, nous re-
trouvons l'importation française. Il y a là un champ assez étendu
dans lequel nous choisirons quelques faits saillants. Si l'anglais dit
c ta thinff qfsoméhody, » le vieux français disait «penser de quel-
qu'un. ^ € Tenir a hay, tenir en respect, » était représenté par
« io keep at hay. » < To listen to somébody, » est bien le v. fr.
entendez à moi, écoutez-moi. i Le fameux howdoyou do ? c'est la
locution du vieux fjançais « Gomment le faites-vous ?» « En son
vivant » est bien in his living ; To enter a house est latin et vieux
français intrare domum et dans le Roman de Roland : < Entrad
el champ, » entra dans le champ. Le vieux fr. disait « penser d'une
chose > comme le l. cogitare dere : € çhascun pense du cors et de
l'ame n'a cure v (Ratebeuf),et l'anglais a gardé ce gallicisme : « to
think of something. » Soit par l'identité de l'esprit humain, soit par .
inaitation, le français a de ces locutions qui caractérisent surtout le
saxon : pour exenaple, « lui sauter dessus ; — elle m'a marché
dessus, ». dit B. Constant. Le français populaire < tape-lui dessus »
offre la même construction que Tanglo-saxon, « Knock him down
et knock him up, » Notre grand styliste, Midielet, a affectionné
des formes du même genre : < Un cerf lui mit son bois dessous, et
l'enleva de selle. » Je trouve dans la comédie l'ilndaitmsô : « Voilà
une voiture qui lui passe en plein dessus. > Le peuple, en France,
dit volontiers : a II lui mit la main dessus, c'est-à-dire le saisit au
corps. De même dans un roman de Loti : « Le navire la Médée leur
montait dessus, » en parlant des flots, et c'est une formule com-
mune que celle-ci : « La police lui ou leur a mis la main dessus. »
Le français a gardé « lui courir sus ». Les formes verbales
de l'anglais et du vieux français offrent des ressemblances
frappantes ; ainsi, si le participe passé saxon est terminé
en en, comme given, donné, il se termine en ed (du 1. atus)
dans les mots d'origine française. Quelquefois même l'anglais est
identique au v. fr. : c Le fruit desired de son ventre. » (Les Rois,
page 2). Parmi les formes grammaticales, nous citerons cette fornap
anglo-française d'interrogation tirée d'un discours de la femme de
— XV —
Gûligny à son mari : « Pourrait bien votre cœur quitter Tamour du
droit pour la crainte du succès ?» C'est bien « could your keart
leavBf etc. ? De même avec la négation : a N'est pas votre père à
la maison ? c'est bien : is not youv father at home 9 c'était la
forme du très vieux français, par exemple dans le Livre des Rois.
où cette interrogation « Nùm est Saûl inter prophetas9 est traduit
par « Est Saiil entre les prophètes ? > Notre langue garde quelques
spécimens de la préapposition germanique : liondent, chèvrefeuille,
chiendent, etc., mais il y en avait un bon nombre dans le vieux
français, spécialement dans Dialogp Si Grégoire,
Telle est donc la langue que les Normands importèrent pendant
plusieurs siècles, avec une civilisation plus avancée que celle des
Saxons vaincus : ce n'est pas la bravoure, dont il faut tenir un cer-
tain compte, qui bat une autre bravoure, c'est la supériorité de
l'armement, autrement dit la supériorité de pivilisation. Il suffît de
voir sur la tapisserie de Bayeux les cavaliers norniands squammés
de fer avec leur casque à nasal et les Saxons sauvages et presque
nus pour deviner le résultat. On ne reconnaît déjà plus ces Nor-
mands ravageurs des premières invasions qui ne savaient pas
encore aller à cheval : « Ils guastoient quanque atteignoient è
alloîent à primes à pié, quar ^e savoient encor alçr à ohivau
mes après, segunt la costuma dans nos alarent à ohivau, pil-
larent et gastarent plus felonessament. » (Manuscrit dQ la Biblio-
thèque nationale Chronicum Francorum^ dialecte Poitevin du x®
ou XL^ siècle). Entre autres choses qu'ils portèrent i^vec eux, il y
avait une langue. Mais ce qui constitue essentiellement une langue,
c'est sa grammaire et les terminaisons des mots : ainsi l'anglais,
normand et français, dans son vocabulaire, reste une langue origi-
nale et saxonne, par ces deux caractères. Ainsi, presque tous les
verbes français en ir, comme vernir, tepiir, s^e sont saxonisés
par leur finale : varni^hy ternish^ par oii ils fraternisent avec la fi-
nale allemande schen et chen^ et sserij veniisseny machin. Souvent
l'anglais a les deux formes : astone, étonner, et astonish.
Dans quelle proportion cette langue entre-t-elle dans la compo-
sition de la langue anglaise actuelle ? Selon la loi universelle de la
concurrence vitale, beaucoup de mots sont morts, dont plusieurs
appartenaient sans doute au français, tués par le saxon ; dans l'an-
glais moderne, il y a, d'après une statistique dressée par Johnson,
l'auteur du grand dictionnaire anglais, lequel contient 15.484 mots,
13.209 mots pour la branche romane, et 1.665 pour la branche
saxonne : « Of thèse, dit-il, a gentleman undertppk to form a ta-
h\e of the languages from which they are derived and the resuit
jyas : latin, 6.732 ;french, 4.812; greek, 1.148. » Mais il ne donne
/
— XVI —
pas ses preuves. L'élément saxon est donc à peu près la huitième
partie du vocabulaire anglais : c'est cette proportion que notre
lexique a pour objet de démontrer. Un philologue normand est encore
loin de la vérité, lorsqu'il dit : c Si la grammaire anglaise est saxonne,
son vocabulaire est aux deux tiers roman. » (J. Fleury, Notions de
linguistique comparée). Ce vocabulaire, nous Tavons sensiblement
grossi en y ajoutant le vieil anglais et les patois anglais, très fran-
çais, sources immenses où nous avons puisé, spécialement avec
l'aide du Glossaire de Brockettpour le nord de T Angleterre, forte-
ment francisé, et touchant à cette Ecosse plus francisée encore, et
avec Taide plus puissante de Fouvrage de Halliwell sur les ar-
chaisms et provincialisrm de son pays.
Mais, quand même on accorderait au saxon une part plus grande
que nous ne le faisons, il resterait encore à un lexique comme le
nôtre un avantage considérable, une haute importance de mnémo-
technie et de pédagogie, Si la granmiaire de l'anglais est simple,
son lexique est riche et d'un caractère généralement différent du
français et pour l'œil et pour l'oreille. Faire qu'au lieu de deux
langues, il n'y en ait qu'une, superposer lesjmots d'une d'elles
sur les mots de l'autre, et pour le sens et pour la forme démontrée
et assimilée, ramener dans la vaste famille latine une langue du
nord qui sert de transition entre elle et la famille germanique et qui
est comme le germe de l'unité de la langue générale de l'avenir chez
les races les plus civilisées, faciliter à la nation française, un peu
rebelle sous ce rapport, l'acquisition d'une langue étrangère, la
plus répandue de toutes, donner à la France l'orgueil de ses con-
quêtes par la littérature et Tidiôme, offrir à l'enseignement de l'an-
glais de puissants moyens pour aider la mémoire, voilà des avan-
tages que nous attendons d'une œuvre bngue et laborieuse et
qu'ont soutenue nos efforts pendant les trente ou quarante ans
qu'elle nous a occupé ou dans les intermittences de la carrière de
l'enseignement ou dans les loisirs de la retraite.
GKt?5D
GLOSSAIRE
I r
ETYMOIiOOI^lJlg
ANGLO -NORMAND
ou
L'ANGLAIS RAMENÉ A LA LANGUE FRANÇAISE
A
Abicus, abaque, tailloir, en v. f.
ahactt, comptoir et buffet de service,
du 1. dbacus.
Abagus, le même, sigo. auge, dans
les mines d'or ; le norm. ahaice,
grand plat profond, qu'on retrouve
dans le prov. bouille-abaice.
Abaisance, salut, inclination, du f.
abaisser, en norm. un haisse-tête.
Abash, rendre confus, le v. f. esha-
hiTf ou mieux abaisser, en norm.
ahaichier,
Abb-wool, la chaîne d'un tissu, litt.
qui abat, couche la laine.
Aber, confluent^ embouchure, le
fr. havre.
Abecked, env. a. nourri, alimenté,
du norm. àbéquier^ apporter au bec.
Ajbel, le fr. aubier, le norm. aubety
le peuplier blanc.
Abbt, exciter, allécher, du norm.
^feeter, amorcer avec du poisson
appelé èotte, del'isl. beitay nourri-
ture.
Abeyange, biens en expectative,
du v. f. béevy ouvrir le bec ; en norm.
dit FJeming, ahhaiance.
Abide, demeurer, séjourner, con-
génère du I. hahiiare.
Abigail, servante-mattresse, nom
propre hébreu, signifiant la joie du
père,
Able, habile, le v. fr. hahle eiahle:
« ^ Le plus able et subtil d'armes. >
(Froissart).
Abode, séjour, le sanscrit abad,
visible dans les noms de lieu : Haidel
rabady habitation de Haider.
Abuse, malmener, injurier, actif en
a : par ex. abuse somehody ; de même
en V, fr. dans Amyot, Montaigne,
Rabelais : < Cet enfant vous abuse^ l
dit ce dernier.
Abroagh, percé, litt. embroché,
percé d'une broche ou vrille.
Agater, acheter, le norm. aeaîer
du 1. adcaptare, '
AcoiED, dompté, soumis, le v. ïi\
accoler, rendre cot, du I. quUtm,
AccoY est le verbe.
Aggloy, rassasier, en v. a. accoye
apaiser, calmer, est le v. ïv,accoiser
litt. rendre coi. V. Cloy. **
Acgomplice, complice, du 1. corn-
plicem, impliqué avec ; nousnetrour
vons pas accomplice, on v. fr. ; le «
i
-^ 2 -.
est sans doute la fusion de l'art, in-
déf. anglais : a^campiice.
Account, compter, en v. fr. acom-
pter (I^curne).
AcHB, peine, douleur (physique), le
grec «x®Çi ^û norm. achaisenif dé-
goût, que nous rattachons aul. accisio.
AcRASE, détruire, le norm. a»;rascr,
écraser, t une pluie d'acrase » qui
écrase tout. Pour le sens à'acrase
(faire radoter) V. Crazy^ cassé, ca-
duc, écrasé par les années.
AcRAZE, affaiblir, faire périr, mas-
sacre, et par ext. cadavre, en norm.
Mcraser^ écraser.
Ace, un as, de carte ou de dé, le
'^riel asses est dans Amyot, du 1.
M8f -assis. Vas étant une petite mon-
>naie de cuivre, a passé en angl. au
«ens de un rien, un liard, un pas.
AcHE, maladie, mal; en norm.
nekeson ou achaisonj puanteur, dé-
goût,
AcQUAiNT, instruire et se mettre au
courant, devenir familier avec, le v.
fr. accointer y de accoitil,. familier
(Roquefort), d'un radical it. conto,
un ami, un familier, du 1. cognitus^
ou mieux du v. fr. coiniy joli, agré-
able, d'où le fr. accointer, litt. faire
Je joli, aborder avec gentillesse, du
J, comptus.
Accrue, un profit, un accroisse-
de fortune, le fr. accrue.
AccuRACY, soin, du 1. accuratio.
Acre, mesure de terre, employée
dans une partie de la Normandie,
40 perches en longueur et A en lar-
geur, mais varie.
Addle {egg)f œuf couvé, œuf gâté,
en norm. œuf hardelé, c.-à-d. sans
coquille, mais il y a aussi le sax.
adei, maladie.
Addung.s, oconomics, ce qu'on
ajoute : dans Ghaucer addled sign,
addedy ajouté, forme diminutivc.
Ado, difficulté^ peine, besogne,
litt. a-dOy une affaire ; le fr. est
comme Fangl. un substantif, formé
de chose : a à-faire. »
Adrift, à la dérive, en norm.
adrive,
Advauntour, en v. a. vantard, en
norm, vantoury en v. n. vantéor.
Advantayle, en v. a. visière de
casque, le v. fr. ventail.
Advoutry, adultère, en v. fr. ad-
itotUerie, 1. aduUerîum, denv.
Advowson, collation d'un bénéfice
sur la présentation de Tavoué, en v.
fr. avoweson.
Affeer, fixer une peine, le v. fr.
afférery afforer, c.-à-d» mettre à /bur
et meseurCy à proportion.
Affeyted, joli, on v. a. ainsi que
effayted^ du v. fr. faitiSy du 1. facti-'
iitAS, joli.
Afforage, le même env. fr. droit,
du seigneur sur le marché {feur, for
du 1. forum) des vins.
Afford, produire, porter, a le sens
général du 1. afferre ; mais le d fait
difficulté. Fleming dit : orig. incon-
nue. Nous proposerions ford^ gué
d'où io ford, passer à gué, et par
ext. apporter à gué.
Afraid, effrayé, du v. fr. affre^
frayeur et affréer, effrayer.
Agist, faire paître dans une forêt,
litt. agister, mettre à gîte, à demeure,
agistage, droit d'agister.
Aglet (Shakespeare), le fr. aiguiU
lette, en norm. aigullette,
AoNAiL, panaris, litt. at'-naily sur
l'ongle, sa place ordinaire,
-T- 3
Ago, passé, du v. a. agone, qui
s'en est allé, en a^ gàne.
Agood, sérieusement, en norm. à
bon : jouer à bon, par ex. c'estjouer
pour un enjeu de valeur, par oppo-
sition à « jouer à rien ou pour rire. »
Agog, avec désir, sens un peu
éloigné du fr. à gogoy auquel Fle-
ming le rapporte.
Agriot, cerise aigre, le nprin.
aigriotte>
Ague, fièvre, resté du fr. fièvre-
aiguë.
Aguilaneuf : le fameux mot essen-
tiellem. norm., mais aux mille for-
mes, aitguilaneufj était usité en An-
gleterre : Fleming le traduit, comme
tant d'autres, par « auguy-Fan neuf,»
ce qui est injustifiable : c'est le bre-
ton eghinad^méy étrennez-moi (dé
la Villemarqué).
AiERY (Shakespeare), une aire.
AiM, viser, mirer, tendre vers, le
19. fr. hemer, viser, mirer, forme
d'esmer, viser, juger, du 1. œsti-
mare. En fr. tirer au jugé.
AiRD, sec, en parlant d'un champ,
en pat. a. ; du fr. aride, du l. aridi^
(Gloss. de Brockett).
AJA.R, entre-baillé, en parlant d'une
porte, qui dès-lors bat, litt. de at et-
javj vibrer, détonner, bruire.
Alântbm, au loin, litt. au-lointain,
cité pour le pat. a. du Nord d'Angle-
terre au Gloss. de Brockett.
Alarum, corrupt. d'aZarw, alarme.
Aléb, sous le vent, litt. at-lée. V.
Lke, le lit du vent.
Albur:!, aubier, du 1. alburnumy
en V. fr. aubor^ en fr. aubour, en
prov. aïborn.
. Ai^KANteT, le fr. orcanette, plante
tinctoriale.
Almony, pension alimentaire de h
femme séparée, en v. fr. almoigne,
aumône.
Allay, apaiser, calmer, le v. fr.
allayer, alléger.
Allay, allayer, alloyer, donner
l'alloi légal, le mot fr.
Allège, alléguer.
Allbgiance, fidélité, allégeance,
obligation de l'homme lige, c.-à-d.
Ugatus.
Allonge, botte, terme d'escrime,
le fr. allonge.
Alloo, exciter, V. Halloo, bouler.
Alms, aumône^ en v. a. almesse,
réduction de almosne, aumône.
Alnage, aunage, le v. fr. aul-
nage.
Alose, louer, applaudir, le y. fr.
alosevy de allaudare^ d'où le v. fr.
loSy éloge.
Alterage, action 4*allaiter, 1. alir
iura.
Aludb, le fr. alude, dubas-l.aZwta,
peau à chaussure, prov. aluda ; l'aur
glais a gardé aluia montana^ cuir
fossile, et aliUatiQn^ action de taur
ner les cuirs.
Always, toujours, litt. toutes voies,
en V. fr. comme le fr. toutesTfois,
Amaid, étonné, pour amazed.
Amain, vigoureusement, de toutes
ses forces, le norm. amam (à main,
qui va bien à la main, aisément), être
à son amain, en poS:ilion facile, ai-
sée.
Amain, en marine, le fr. amène I
lâchez tout, du fr. amener.
Amate, accompagner, par at-mat^,
à compagnon.
Amate, épouvanter, étourdir, le v.
fr. amatiry affaiblir, du Ladmactar^^
resté dans le fr. mater.
4 —
Amazi, ctoimer, le v. IV. amas(iet\
rondre masèii^ lourd, slupide.
Ambry, armoire et garde-manger,
du l. armarinm.
AiiBRY, aumônerie.
Ambury, furoncle, du 1. ambureref
brûler.
Amerge, mulcter, mettre à Ta-
mende, lilt. à merci, du l. mercedis.
AuBRE, en V. a. amèrement.
Amicb et Amess, amict, le 1. mmb*»
tus, en V. fr. amist et amit,
■Amiss, mal à propos, en v. fr.
amisse, faute^ du 1. amisstM, perdu.
Amort (Shakespeare), le fr. à
mort.
Amount, monter, se monter, s'éle-
ver à, en parlant d'un compte, le v.
fr. amontery élever, id. en norm.
Among, parmi, pour at-mong, en-
mêler ; mong existe dans .mong- corriy
méteîî, et dans manger, celui qui
s'entremêle, qui trafique.
Anchovi, anchois, en esp. «nehdvo,
ail. ansohewe.
Ancome, furoncle, élym. inconnue,
peut-être le v. fr. engonne, aîné, litt.
bouton de Taîne.
Andena, un andain^ Tit. andana,
marche, enjambée.
ANDmoTf , ou HANDmoN, litt, main de
fer, a passé en fr. dans le andier,
devenu iandier, en v. fr. endier.
AïfswER, répondre, assurer, en v.
fr. assenrer, en v. a. ansurer, res-
ponsable, comme Ta. answearer.
Asnee, une ânée, la charge d'un
' âne, ou trois boisseaux de blé.
Ajïdiron, lisez hand-iron, main de
fer, d'où le norm. ïandtcr, chenet.
Anble, administrer Textrème onc-
tion, le V. fr, anuiler et anulierf litl.
huiler.
Angelot, fromage norm. appelé
angelot, prob. du pays d'Auge.
Anger, fâcher, irriter, du l. angere^
d'où le fr. angoisse (1. angusi%œ)y le
v. fr. angoinCy ennui, peine (du
Gange, Anguara)»
Angle, hameçon, ne vient pas du
1. angulus, mais du sax. angel,
Angober, poire d'angoisse, du
norm. engober^ avaler.
Angry, fâché, ne vient pas du h
angere : c'est le v. fr. engrès, du L
ingraitÂSy mécontent.
Anguish, angoisse, en norm. an^
goichej en pic. angouche.
Ankle, jointure de la jambe au
pied, le grec ayxuXTj, coude, d'où
coude-pied.
Anneal, recuire, n'a qu'un rapport
de son avec anele, huiler, c'est le fr.
nieller, it. nïellarey'dii 1. nigellus,
Anneal, oindre d'huile, le v. fr.
anmler,
Annel-Scorn, escourgeon, ou blé
d'automne «t d'hiver, étym. incon-
nue ; cependant ann^y semble être
le 1. anTialiSy annuel, mais le sens
ne se prête pas à ce mot.
Annoy, ennui, gêne, inquiétude,
le ff. ennui, en v. fr. anoiy du L in
odiQy passé dans le dialecte vénitien.
On lit dans les gloses de Cassel,
VIII* siècle ; « in odio hàbeo », j'ai
ennui. En v. a. annye (R. de Glou-
cester), ennoy, et anuyedy ennuyé,
dans le Sevegn sages.
Annoyance, mal, incommodité, mot
bien fr., dérivé du v. fr. anoieVy en-
nuyer (Lacurne).
Anoint, litt. an-ointer, oindre, en 1.
munctitô, de inungere.
Anoisange, V. Nuisance, le v. fr.
nuisancCy incommodité.
M^
H". ■ ^
5
AsfOTrtEH-GUEss, différent, litt. ano-
fher et le fr. guîse, mot. hybride.
Antheu, hymne, le fr. antienne,
du 1. antiphona^ chant alterné, en v.
fr. antevene (Lacurne) et ^mthaine^
<du Gange).
Ant, fourmi, contr. du sax. aemùs^
en V. fr. ameis^ fourmi.
Antic, bouffon, grotesque, comme
les masques antiques.
A?ïT, fourmi, est la contraction du
saxon emmety fourmi.
Anters, en pat. a. (Brockett), con-
traction de adventures,
Antler, andouiller, en v. fr. entoî-
iier, de anty avant et œil (Roulin).
Antin et Hantin, oncle, le masc.
<Ui V. fr. antey du l. amùa, tante, le
<iunt cité par Kelham dans son anglo-
norm, Bict.
Any, quelque, est le saxon anig ;
par une singulière coïncidence, ce
mol est aussi norm. et usité à Caen ;
il est considéré comme représentant
le 1. unViS\ il est cité dans le Dlct.
du patois no7'm, des du Méril : par
ex. c Je n'en ai eni », je n'en ai pas
un. Pour Ta. any-wise, en quelque
manière, c'est le fr. guise.
Apage, vite, le fr. au pas.
Apit-pat, avec palpitation, ono-
mat, analogue à palpiter, et au fr.
pif-paf.
Apprentice, apprenti, en v. fr.
appreniïce : € trois apprentices tant
seulement, t {Liv, des métiers),
Appear, apparaître, en prov. ap-
parer.
Append, dépendre de, en v. fr.
apendre àj se rattacher à.
Apple, pomme, mot germ. et celt.
appïly en saxon, mais aussi abhal en
irl., avalj en breton : Le Diot. de
Lûconibc cito comme v. fr. appel,
pomme. Les Normands, prenant le
nom breton pour un nom d'origine,
ont une pomme d^axal.
Approach, approcher, actif en angl.
comme il Tétait en v. fr. « La mort
m'aproce » (Rondsvaulx),
Aprii^ avril, du l. aprilis^ nous ne
trouvons cette forme que dans Tit.
Apron, tablier, an-apron, un ta-
blier, peut être le fr. a naperon^ un
naperon ; cependant l'irl. anaprun^
comp. de a et bron, poitrine ; en pat.
a. nappem^ en v. fr. apronier.
Areek, tout en sueur, litt. de reeky
fumer.
Argil, argile, en norm. ardille.
Arqosy, long navire de transport,
mot que les philologues angl. font
venir du navire Argo, ce qui est bien
douteux, spéc. à cause de s,
ÀRM, feras, le l. armns et le sax.
ann.
Argute, fin, spirituel, du 1. argu^
(nsy en v. fr. arguât et argout ; en v.
fp. arguevy faire des reproches, le n.
etjuer^ fatiguer, ennuyer.
Arwnt, arrière ! pour are younot ?
n'es-tu pas ? (parti).
Aroute, en pat. a. selon Halliwell,
se mettre en route.
Arnut, le bulbe du bvmium^ en
pic. emotte, en norm. gemotte.
Arraion, mander à la barre, accu-
ser, le norm. arrener, arraisonner,-
Arrant» fieffé, infâme, s'écrit aussi
errandy litt. vagabond.
Arras, tapisserie de haute-lisse
(d'Arras), en it. arazL
Array, ordre, rang, en v. fr. arroy^
resté dans le fr. désarroi,
Arrkre, arrière, en v. a. : « her
V
*
— (î —
hight (urne arrere. » {Spenser^ p.
418).
Arson, incendie, en norm. arsion,
feu violent, en v. fr. arson : t Ar-
sons mist en sez viles. » (R. de
Rou).
Artisan, artiste, l'ancien sens du
fr. artisan.
Artist, artisan : de même dans
Tancien fr. artisan, désignait spéc.
Touvrier en tapisserie, en orfèvrerie.
Arval, Arvil, enterrement, funé-
railles, étym. inconnue.
AsKAUNT, de côté, en norm. de
chnty à canty de côté, le fr. de champ.
Remarquons ici que dans le norm.
saxonisé, ant devient aunû, comme
ici ; on devient ount^ comme dans
cotmt, conte, comte et compte.
Ass, âne, en v. fr. asne, syllabe
forte du l. asinus^ en prov. ewe, res-
té dans le terme injurieux et obscène
do vîedase, fréquent dans Rabelais,
(jui récrit viet-d'aze. Le v. fr. hase-
liery ânier, suppose le dim. asette^
petite ânesse. L'étym. de viet-d'aze
est le 1. vectiSf barre, verrou, qui en
bas-1. a le sens depenù.
AssART, le fr. essarter.
AssENT, consentir, le v. fr. assen-
iir ; assent^ assentiment, le v. fr.
assentj id ; assentment, le v. fr. as-
"sentement.
Assert, affirmer, du 1. asserere,
litt. entrelacer, en v. fr. asserer, qui
n'existe plus en fr. que dans asser-
tion.
AssEss, litt. asseoir un impôt, le
V. fr. assesser (Lacurne), imposer :
Fleming dit du norm. asser, ce qui
n'est pas exact, car assess vient du
^rarl. ns^efisif,)n et asser, on mieux
assire en norm. viejit de l'inf. assi-
dere.
AssETs, biens suffisants pour payer
dettes ou legs, le fr. assez, du 1. ad-
salis ; le prov. a gardé la forme étym.
assatz; assets est prob. le vieux
norm.
AssiL-TREE, litt. arbre d'essieu,
dans le pat. a. d'après Brockett, a
bien gardé la forme primit. ^fixillus,
essieu, en v. fr. ecseul; en norm.
esselet.
AssiNED, en v. a. assigné, comme
en norm. assïné.
AssizE, mesure, tour^ quantité^ le
V. fr. assise, taxe, imposition, taille.
AssoiL, absoudre, le v. fr. assôil,
id ; mais àssoil, souiller, estuncomp*
de soil, souiller.
AssoTE, radoter, est familier à Go-
wer; mais assott, dans Spenser(p.
100), a le sens du fr. assoter, c'est-
à-dire séduire, comme le v. fr. etn^
bestoier, litt. rendre bête.
AssuAGE, soulager, en v. fr. assotui-
ger^ du 1. suavis,
AsTONE, étonner, du 1. eohtonare,
mais estonner se rencontre en v. fr.
(Lacurne), atonner, mais la forme
a^tonùh suppose une finale en ister,
que le norm. affectionne en la chuin-
tant : estonùteTf étonner.
AsTOUND, étonner, forme saxonne,
le on fr. se changeant en otm^ ce
qui donne astou/ned^ contracté en
astound.
AsTRAY, hors du droit chemin, en
v. fr. estrager (extra), et estrags,
égare. V. Stray.
AsY (Shakespeare), le fr. essai.
AsTRiNGER, autoursier, celui qui
scvre^asfremf, étrcinf, la courroie du
faucon.
- 1 ^
AtHE>sï, alliée : alliéislo est la
Forme fr. du xvi« et xvii® siècle.
Atomy, squelette, momie, de même
en V, fr. atomie^ contraction d*ana-
lomie.
Atone, être d'accord, s'accorder,
litt. être au ton ; les lexicographes
anglais proposent « at one > ce qui a
peu de sens, et ce qui donnerait pour
prononciation utwene. Le sens de
réconcilier, réparer, dérive bien de
s'accorder.
Attour, en v. a. atour {R. ofthe
Rose) « riche atour », et atoumed
est traduit par equvped\ en v, fr.
€Lttoumer^ orner.
Attain, atteindre, du l. attingere :
la forme attain se rapproche de la
forme prov. atteigner^ mais le v. fr.
attemer, fâcher, irriter, est le même
mot dont la sign. s'est étendue : l'at-
teinte est suivie de Tirri talion. Dans
Shakespeare attaints, taches mora-
les ou physiques, le fr. atteintes.
Attempt, attenter, 1. ad-tentare;
qui ne peut donner attempted^ mais
la forme des mss et des inscriptions
est temptare^ resté aussi dans le
prov. temptar et dans le v. fr. temp-
iatiouy effort, tentative, qui est dans
du Gange à Disferiare,
Attend, faire attention, du l. at-
tendercy tendre vers, avec attention, a
son équivalent dans le v. fr. attendre^
faire attention, être attentif, ce qui
mène au fr. attendre, être en expec-
tative. L'angl. ATTEND, signifie aussi
attendre ; quant à attend^ accompa-
gner, suivre, s'attacher à, c'est le
même mot avec le sens général de
tendre vers, êlre altentif à. Le verbe
attend^ dans le sens d'attendre, n'est
|)lus usité : il est remplacé par ex-
pect. On (lit en norm. « des enfants
bien attendus » c.-à-d. bien soignés,
en angl. te M HUended,
Alter, matière corrompue : étyra.
inconnue, peutrêtre le mot anglais
alte^\ changer, altérer ; en norm. le
pus se dit matière.
ATTmB, parer, le v. fr. attirer^
équiper, régler, d'où le fr. attirail ;
en berrichon, ««l'rer, ajuster, attifer,
comp, de ad et de tirer, tirer vers,
litt. tirer ses vêtements pour les
ajuster au corps; or, tirer vient du
goth. teran ; c'est en grec Seipw, en
sanscrit dar, en angl. tear\ aussi
attire se prononce attaXeur,
Auburn, d'un brun obscur, en v.
fr. aubours, nom du viorne, dont
l'ècorce est de cette couleur, ou plu-
tôt du l. albumurny aubier, viorne.
AuDACiTY, d'un mot. 1., probabl.
audacitasy puisqu'on trouve le 1.
audaciter^ audacieusement;«uda<îité^
a prob. existé en fr.
AucTiON, enchère, du 1. Uuctiù-
enchère.
Audit, audition, audience, en norm-
avoir son audivi, c'est obtenir au-
dience et satisfaction.
AuGER, tarrière, Utt. ce qui fait des
anches^ ou ochesy mot norm. sign.
entaille, d'où le v. fr. aucher et
ocher, faire des entailles : ainsi au-
ger est litt. Vaucheur.
AuGusT, août, litt. le mois d'Au-
guste, en it. agosto, en prov, agost,
AuMAiL, émailler.
AuNT, tante, le v. fr. ante^ saxo-
nisé, du l. amita.
AuNTER, réduction de adventure]
dans Ghaucer atmtlers^ par hasard ;
auntrous^ réduction de adventur-
vous.
8 ---
AusTiNj Augustin ; on Noniî. il y a
des familles Aulin.
AuTHORBSS, feninfie auteur : nous
avons entendu à Avranches le mot
atUoressCf adressé à une femme ; du
reste cette finale fem. est tout à fait
dans le génie du norm., spéc. dans
les noms propres ; ex. La Flotte, la
Flottesso ; Le Mare, la Maresse, etc.
AvAiL, profiter, faire valoir : c*est
le 1. valere, en berrich. vaillôir; en
norm. valer ; avaïl suppose advalere.
Avale, abaisser, ravaler, en norm.
avaler^ descendre, mais activement:
« avaler un quemin, » descendre un
chemin en pente.
AvAST, arrêtez, c'est assez : c'est
le fr. bàste^ il suffit, de l'it. basfa,
assez.
AvAUNGKR, litt.avanceur, la seconde
branche de la corne du cerf.
AvAUNTRY, vanterie ;. autres formes:
avauniag^ (s'avantager), et avaunt.
AvENER, AVENOR, litt, aveuier, le
contrôleur des écuries du roi.
Avens, la benoite, lilt. l'herbe des
avents, comme durant jusqu'à l'épo-
([uc de ces fêtes, en pic. à^iriSj les
avents.
Aver, bête de travail; le mot norm.
est les avers^ le* bêtes à quatre pieds
delà ferme; aver sign. l'avoir par ex-
cellence ; average^ le v. fr. aver âge ^
corvée avec les bœufs, chevaux et
ânes, en v. a. affre^ un bœuf.
AvERAGE, avarie : en v. fr. ave-
raige : c'est un mot d'orig. arabe,
aioar, dommage subi par une denrée,
par l'esp. averia, d'où l'it. avaria^
et l'ail, haverée. (étym. de Dozy).
Littro rapproche de l'aiigl. average,
\p norin. a^frarrc, porlr, avarit\ Eu
pat. angl. averish est le syn. de avé-
7*age.
Aver du poids, forme norm. et
Avoir du pàtds^ forme fr. On écrit
aussi c du pois », mais la prononcia-
tion qui est dans les deux orthogra-
phes « aver-diou poïz » normanise
cette expression. C'est un px)ids d6
16 onces.
Avives, en v. a. le fr. avives, ert
a. vives] fives en v. a.
AvERY, grenier à avoine, contr. de
avenerie ; le Dict. de Lacombe a le
terme avenarîe, terre propre à Ta-
voine.
AvizE, en v. a. le fr. aviser, aper-
cevoir, le norm. avisïer : « ITe laie
avizd, » (Spenser, 63), en v. a. ad-
vision^ vision, rêve.
AvoiD, fuir, esquiver, et aussi vi-
der, évacuer, est le v. fr. voider :
« Yoidez, voidez » {Ltb.psalm.) « les
arçons voider. » (Ronc), du 1. vi-
duuSy d'où le v. fr. void. V. ce mot.
AvoLATioN, évaporalion, en norm.
s'avoulery s'évaporer.
AvoucH, affirmer, déclarer, (V.
Voîich), du norm. et v. fr. votîchery
du 1. vocarCf appeler on justice.
AvouRY, défense, justification, lîtt.
avouerie^ action de l'avoué ; en v. fr.
avoueries^ droits dus à l'avoué (du
Gange, advocati]i
AvowAL, déclaration, aveu, eu v.
fr. avouly aveu, dans le sens féodai.
AwAY, hors d'ici) allez ! en v. fr.
avoi^ à la voie, allez !
AwL, alêne, de Tall. ahle^ pointej
sax. œle,
AwN, barbe de blé, peut-être lo
même que le précodent, contr. duh^-
ail. alasna, d'où le iV. îilône.
— 9 —
AwNiNd, tendelet, en norm. at*-
nage^ tissu de fil et laine.
Axe et Axle, hache, coignée, en
V. fr. aisselle, du 1. tisctay doloire.
Ay, oui, dans différents dialectes
fr. cités par Urandgagnage, aîy aî^
signifie oui (Littré à oui).
Ayle, en terme de loi, aïeul ; he-
sayle^ bisaïeul.
B
Babelàvante, un fanfaron^ un bai-
hier est cité dans les provincialismes
angl. de Halliwell, prob. le mot nor-
mand, un va-de-l* avant,
Bagghanal, un débauché, un ivro-
gne, en norm. un hacchana : vilain
bacchanay va ! injure.
Backgamuon, le trictrac, mot gal-
lois, comp. deôacA, petit, et de cam-
mauriy combat.
Bacon, lard, le norm. bacon ; c'est
un dicton de Bayeux : t Jambons et
bacons sont bonnes provisions. > En
v. fr. bachej truie, en V. ail. bacho^
jambon.
Bacule, pont à flèche, pont-levis,
le fr. bascule, le norm. bacule, Y^^on,
batchulCy qui donne la vraie étym. :
battre le cul, en norm. le ichu.
Badgb> marque, signe : bien que
Wachter le dérive du fr. bague, il
est plus probv que c'est le sax. beaçe^
couronne, bracelet : te serf portait
un bracelet, un collier marqué au
nom de son maître.
Badger, blaireau^ peut-être le fr.
bau^gier, Tanimal qui vit dans une
bauge .
Badger, harceler, peut^tre comme
on fait au blaireau.
Badger, regrattier, le v. fr. baga-
gter, porteur de bagages.
Baffle, d^ouer, se moquer, le v.
fr. beffler^ tromper, d'où le fr. ba-
fouer.
Bag, sac, bissac, le v. fr. baguê^
on dit encore c se sauver les bagues
sauves », du gaêl. et de l'irl. b€ig.
Le verbe bafi^ se gCNufier, a baguer
pour équivalent en fr.
Bagpipe, la cornemuse, litt. le pi-
peau à sac.
Baigne, mouiller, le fr. baigner.
Bail, caution, le norm. bailler, dé-
livrer ; en v. a. baile, maisoni habi-
tation, de même en norm. c Va te
t'chuler dans le baile i dit-on au Val-
de-Saire ; en écossais, bail, abri.
Baildock, prison, con^. île dock,
bassin, et du v. fr. baile, lieu fermé
de murs, cour.
Bait, dans Shakespeare, %t dit d»P
faucon qui bat des ailes.
Bait, amorcer, v. fr. abeter, en
norm. boiter, du scand. beita, nour-
riture.
Baiîsb ou Bays, espèce de flanelle
dite beige, de Tit. b^'io, bis, gris.
Balass, balais (rubis), plus rap-
proché du rad. que le fr. : arabe ba-
ktschan, et balascio, esp. balax, bas-*-
\. bakisciusk
Bald, hardi, mot germ. devenu
bold, en ângl., existe en fr. dans
baud, espèce de chien, en v. fr. balz
eibaulz : c L'emperere balz et ]iez.»
(Ch. de Roi). Il reste en fr. dans>
ribaud.
Bald, chauve, que Skenner tirr
à tort du fr. pelé, en v. a. peled f
V
^ 10 —
c'e^t 1(9 y. tv. baudy chauve. Bailoy
donne pour racine le gaêl. bal,
Balderdash, mélange, galimatias,
de Tesp. balda, bagatelle, et dash^
mélanger.
Bàlderigk, baudrier, de Tancien h^
ail. bcUdertsch, en v. fr. baldrée.
Bàlk, poutre» le rad. dufr. balcon,
en bas-i. balcus ; Littré cite le pic.
banque.
Balk, passer près, omettre. Baily
ié tiré de Fit. valïcare : de la balk,
contre - temps , désappointement
(d'être passé près, d'être omis).
Baixadin, espèce de danse, ea v.
a., selon Halliwell.
Ballast, lest : le mot fr. est l'an-
glais last, charge, et ballast en angl.
est la charge du bateau, en saxon
bat, bateau, et last, charge.
Balm, baume, du L baUamuniy en
prov. balme.
Ban, abrév. de bambooze, trom-
per.
Ban, le fr. banne, mais ban est une
toile flfTe et banne est une grosse
toile.
Band, troupe, le fr. bande*, du bas-
1. bandum, drapeau, de Tall. band,
bande à lier, et de là drapeau (Littré),
ce qui fait passer à Bandy ligature,
bande.
Bandon, liberté, disposition, dis-
crétion, le V. fr. bandon, d'où aban-
donner, litt. laisser à bandon, quel-
qu'un ou quelque chose, c. à d. maî-
tre absolu.
Bandore, espèce de luth^ pandore,
de l'ancien esp. pandùrria (du 1.
pandura, luth à trois cordes), en
esp. moderne bandurria,
Bandy, bâton recourbé, crosse,
<9n prov. ban et hano, corne, cat.
banyay que Litlrc rattache au kyrnri
bân, corne, mots qu'il soupçonne
comme composant le fr. bancroche,
qui serait un pléonasme.
Bandy, renvoyer une balle à la
paume, le fr. bander, même sens.
Bane, peste, poison : ce mot d'ori-
gine scand. et germ. existe en norm*
dans hanebane, iitt. poison de la
poule, c, à d. la jusquiame ; hébenon
dans Shakespeare ; en angL hen-
bane,
Bang, coup retentissant, onomat.
comme le fr. bing.
Banish, bannir, finale qui suppose
la forme bannîssier, chuintée à la
manière normande.
Bank, banc de sable, ce qui con"»-
duit au sens de bank, rivage, côte ;
en norm. une banque est un amas
oblong de sable, terre, fumier; en y.
a. banquier, comme en norm. faire
des banque de terre et de fumidr.
Bannisters, pour balusters, ba^
lustre.
Banstigkle, épinoche, litt. ba^k,
dos, et stickle, aiguillon, de sttcky
objet pomtu.
Banter, railler, étym. inconnue^
se rattache par la forme au fr. van-
ter.
Bar, excepter, litt. mettre de l'au^
tre côte de la barre.
Barbason, démon, farfadet, en
norm. mauvais génie, appelé ôarôo^-
sïonné, génie barbu : ce mot entre
dans une chanson populaire de
Bayeux, où l'on chasse des champs
les êtres malfaisants. C'est un ana-
logue du Barbadouere, du v. fr. qui
sign. masque (barbu) (V^ du Gange
à Barbator)x
— li —
liiAHBLEs, les barbillons du cheval,
lîtt. les barbilles, en v. fr. barheiL
Barbecue, cochon tout entier, c-
à-d. de la barbe à la queue, en norm.
cotte,
Barberess, femme barbier, mot de
finale normande.
Barber, barbifier, le fr. n'a que
ébarber;
Barde, équipement du cheval, en
V. fr. barde, du verbe barder, issu
de Tarabe bardaket, couverture de
bête de somme, par Tesp. albarda
(d'où en certains patois aubarde) et
rit. barda^ caparaçon.
Bardach, bardache, de Far. bardaj,
esclfeive.
Bare, nu, abrégé de baren, qui a
disparu de la langue, mais qui y a
laissé bareness^ nudité, est le très v.
fr, baraignSy stérile : « une femme
bréhaigne ; » en breton bréhaign :
« La baraigne plusurs enfantad. »
(Lw, des Rots, 1 p. 2).
Bargain, marchander, le fr. popu-
laire barguigner, chicaner sur le
prix-, mot sur Forigine duquel Littré,
dans une longue note, arrive avec
Diez à barque, la barque portant des
marchandises ; mais pourtant elle ne
discute pas les prix, ne conclut pas
marché. Nous croyons que le babil,
le bavardage qui accompagne le mar-
chandage peut mener à baragouiner,
dont ce serait la réduction : or bara-
gouiner est le breton barùy-gouin^ de-
mander paia-vin, acheter, discuter
pain-vin
Bark, écorcé', de là le fr. barque,
la première barque ayant été une
écorce (étym. de Le Provost) et plus
tard un tronc creusé.
Barx, un adulte, litt. qui est de-
venu baron (hohilne), en v. fr. eni-
barniVy croître, être gros, litt. deve-
nir homme.
Barnagle, morailles, étym. incon-
nue : celle de Bailly, bear-neck^ ce
qui porte le cou, n*est pas exacte ;-
mais de bemacle, moraiUes, on peut
induire Ta, bemacle, besicles, les
besicles pinçant le nez comme les
morailles. Ce dernier mot vient du
prov. mor^ morre, museau, en cata-
lan morro,
Barracan, bouracan, de Tan berekj
tissu de poil de chameau (Devic).
Barrator, chicaneur, et le cou-
pable de baraterie, en v. fr. bare-
terres, traître, trompeur, du v. fr.
barat, tromperie, et baréter^ échan-
ger, troquer, des idiomes celt. spéc.
du bas-breton, barad, tromper.
Barrel, baril, en v. fr. barrel et
barreil, mot d'orig. celt., racine ôar,
barreau, objet formé de barrieaux;
Barren, V. Bare.
Barribter, avocat plaidatit^ litt;
Tavocat à la barre ; cette finale ster,
assez comtttuneeu angl., semble être
d*orig. saxonne.
Barrow, voiture à bras, le fr.
brouette, le norm. barrouette, le v.
fr. barrotie, espèce de charrette, et
barruyer, sorte de chariot.
Barter, faire un conimerce d'é-
change, en V. fr. baréter, troquer.
V. Barrator.
Barton, manoir seigneurial, litt.
barn-town, Thabitation (élevée) du
bam ou baron .
Barton, poulailler, une mue, liiU
cage à barreaux, en v. fr. b^rété^
espèce de charrette (à barres), d'où^
le dim. barreton.
Base-court, le fr. basse-courr
\
— 12 —
Baseiœt, espèce de casque, baci-
net, mieux bassinet, en forme de bas-
sin.
&A8HET, corbeille, le v. fr. hiis-
caudê^ et basffed: c*est un mot norm.
d'après Littré (supplém.) sign. cor-
beille a poisson. On trouve aussi ce
mot à Boulogne : « àasçicette, manue
à claires-voie, dit le Gloss. des ma-
rms botêlormaù,
Bastard, bâtard, en v. fr. fils de
bast pour bace, servante.
Baste, bastonner, le v. fr. bastre^
battre. Baste^ bâtir, v. fr. bastir ;
baste, faufiler, est le bâtïr des tail-
leurs, qui disent < faire un bâti, »
vêtement faufilé ; bctste, blaguer, litt.
serrer avec un bâton.
Baston, un huissier c with a red
staff, > litt. le bâton, en v. fr. baston^
geâli«r (du Gange à Basionîcum).
Bat, bâton recourbé, crosse, mas-
sue^ le fr. batte.
Bating, excepté; litt. en rabattant,
en retranchant, en v. norm. abatant:
< contant et abatant le reste. » {Reg.
de la vicomte de l'eau, par Ch. de
Beaurepaire, p. 400).
Battailed, crénelé, en v. fr. ba-
taillé i fortifié»
Battle, gage de bataille, combat
judiciaire.
Batten, engraisser, le même que
fatten.
Batten, un battant de porte, une
latte.
Batter, être bombé en parlant
d'un mur, on dit pop. qu'un mur bat
en dehors.
Balter, farine détrempée avec des
tBufs, le tout battu, litt. une batture,
V. fr. basture.
Battery, combat, querelle, en
norm. une batterie, cf. Tangl. or-baî"
tevy orpailleur, avec le fr. batteur
tfor.
Battle-field, champ de bdfaillef
cette position toute saxon de ces
deux éléments, existait en v. fr., par
ex. dans battail-campel, dans la Gh«
de Roland. D'autres ex., chien-dent,
lion-dent, le pissenlit, chèvre-feuille,
etc.
Battledoor et batiledore, battoir,
raquette, dans Shakespeare, batlet,
en norm. battour, mais litt. battent
door^ battant de porte, latte diî
porte.
Battlement, créneau, de bastille-
ment,
Baufrey, poutre, en Ir. beffroi,
qui a le sens de charpente, en bas-L
balfredus, en v. fr. baufroy.
Baulks, bordages de sapin, des
ais, bardeaux, en v. fr. bavque^ es-^
seau, bois pour couvrir les maisons*
Bavaroy, surtout orig. de Bavière,
cf. le fr. bavaroise.
Bavin, cotret, baliveau, le v. fr.
beiveau, contr. de baliveau (Ha
Gange à Baivarius).
Bawble, le fr. babiole, joujou de
bébé.
Bawcock, beau garçon, litt. beau
coq.
Bawd, un maquereau, en v. fr*
bavd, hardi, et battdement^ avec in-
solence et audace, resté dans ie fr.
ribaud, du germ. bald, hardi. Le
préfixe de ribaud serait, selon Littré,
leer^ germ. signifiant avant, au-des-
sus, dès-lors le très hardi. En v. fr.
batbd, hardi.
Bawl, clabauder, criailler : Bailiy
le tire du 1. balare, bêler, onomat.
— 13
diflérente do batol, qui se rapproche
davîintage du fi\ brailler.
Bawsin, blaireau, le v. h\batiçany
tacheté de noir et de blanc, le blai-
reau a une raie blanche sur le dos.
Bay, le fr. abee, canal; on a dit la
bee, litt. Touverture (béante).
Bay, en maçonnerie, ouverture
pour une porte, comme en fr. baie :
d*où Ta. bay-window,
Bay, travée, espace vide, le fr.
baie.
Bay, aboyer, en v. fr. abayer.
Bbacox, signal, balise, gaule, VdXi"
glaisi?éaA, qui est le fr. pic, parce-
qu'il est placé sur une hauteur.
Beach, bord, rivage, une forme de
benchy c.-à-d. banc de sable, rivage.
Beadle, bedeau, sergent, le v. fr.
bedely très commun comme nom
propre en Normandie.
Beaker, tasse, gobelet, en v. fr.
hichier, mesure des liquides.
Beagle, un basset, un bigle.
Bbal, pustule, en norm. bibel,
hibet,
BfiAM, poutre, arbre, le v. fr. bime,
branche.
Bean, fève, en V. n. pois bain :
« c'est assevoir un pain de frères et
des pois bains pour potage. » {Cefir
sier de ScUni-Vigor, p. 28) .
Beast, bete, le v. fr. beste.
Beat (pron. bite)^ battre, en norm.
biter^ ex. : j'vais t'bitér, ne m'bite
pas, le 1. baii*ere.
Beater, batteur, avec la forme
norm, biteur : beater, batteur d'or ;
beater^ rabot pour la chaux, iitt. bat-
teur; beateTf demoiselle, hie, litt.
batteuse, etc.
Beatify, béatifier : ce sufQxe, très
fr., est aussi très norm. et ce mot
nous rappelle le terme norm . bêti-
fier^ qui est neutre, o.-à-d. faire la
bête, être bête, tu bétifaîesy tu fais
le sot, où i est pron. aï, conune en
angl.
Beauty (pron. ôebwfo*), beauté ; en
n. biauté, c che n'est pasdolabiauté
qu'no va au moulin, » prov. norm.
Beaver, castor, en fr. hièvre.
Be, préfixe saxon, joue le rôle in-
térioratif du 1. in ; bebleed, ensan-
gler, becalmj en-calmer, d'où le fr.
accalmie.
Beck, signe, signe de tête, le
terme bec, litt. abaisser la tête, le
bec, en n. becguier, becqueter.
Beck, petit ruisseau, très commun
dans la topog. norm., le Bec, Caude-
bec, Bricquebec.
Begkaghe, en v. a. (Halliweli) bé-
casse, en norm. bécache.
Begkets, attaches, taquets, amar-
res, primit. un fer à bec, d'où le
nocm. des bequettesy bec de corbin,
petites tenailles.
Bed, un lit, le sax. bed^ en norm.
bedièrSy mauvais lit (Pays de Bray et
Pont-l'Evêque).
Bedhouse, hôpital, de bead^^nèva^
et de hotise, maison.
Bedel, bedeau, en v. fr. bedel^
qui est très commun «n Norm. comme
nom de famille.
Bedlam, hôpital de fous, corrompu
de Bethléem, maison de Londres
pour les aliénés.
Beek, ruisseau, en v. n. bec, id.
existait en v. a. < toith water ofthe
beek. » {Booke of hwnUng^ Beek^ a
rivulet, dans Ghaucer.
Bee, abeille, le saxon beo, mais on
peut, pour mémoire, en rapprocher
le heille ilii Foiloii {Coutume du
Mante et de VAiyoti), abeille.
Bief, boeur, en v. fr. buef, le I.
bovi».
BsEFEATER, orthog. trompeusc, qui
mène à man^tir de boeuf, lorsque
c'est le fr. buffetier, sommelier. Le
principe que ^^sign. bœuf, comme
viande de boucherie, n'est pas ab-
iiisque l'angl. dit a herd of
m troupeau de bœufs.
en fr. bière.
> et BEELED, asile, litt. en-
ians le haile, enceinte forti-
norm. le haile est la cour de
), l'enceinte de la maison.
:, la bette, le 1. heta.
â.. escarbot, bit. petite bête,
; dorr-àeetle, le bourdon, ce
florr.
.Y, mail, maillet, battoir, en
atail ; beelle, espade, ou bat-
lanvre et à lin ; beetle-itock,
de battoir.
c, avaneer, faire saillie, se
, le V. fr. batailler, fortifier,
r ; de ]èLbattlement, créneau,
a est I4 contr. de to batfail,
lAVB et BesTRADiSH, bette-
'. bette à moine, belte-radis.
lemaoder, ^oixbeggar,m.ea-
e V. fr. avait hégtm, men-
ET, beffroi, de hell, cloche,
,nc frîd, paix, appel à la foi
«igneur.
soNE. la pomme qu'onappelle
lle^t-boane.
w, beugler, deux onomat.
issemblent par la première
est la forte.
Bellows, soumets, forme pra-i
mière de blow, souiller.
Bell, bramer, offre l'onomat. fr.
et I. balare, bêler.
Bell et Bkl, le fr. beau, se trouve
en angl. dans belamour, bglami, bel-
chog (pat. a. le feminale pttdendum)
Spenser emploie beavjter es, litt. beai)
compagnon; en v. a. belgarde, nom
de lieu, la norm. topog. beauregard.
Belswaoger, litt. le beau fanfaron ;
le V. fr. bely beau, entre dans la
comp. de quelques mots anglais :
beldatn, grand'mère ; bel-chos (par
lois angl. le femiriale pudendum) ;
belamour, un galant.
Belly, ventre, en norm. la beill^.
Belt, baudrier, du 1. ballew, en
v. fr. b^ldrei.
Bend, le fr. bande, pièce honora-
ble de l'écu : à ce rad. germ. se rat-
tachent bande (lien plat el large),
banda, prov. drapeau, d'où bande,
troupe d'hommes, le v. fr. binde^
trébuchet (du Gange à Binden),
Bendlet, une bandelette.
Benb, en v. a. le fr. bien ; dans le
patois écossais, bean et bein.
Benison, bénédiction, lev. fr. be~
Bennet, la benoîte, litt. herbe de
saint Benoit.
Beb et BEAR, porter, mot germ.
qui entre dans un mot norm., dans
bremans, porte-faix dansles ports de
Normandie.
Beray, embrener, ressemble au
fr. beun'er, employé en ce sens ; ea
V. a. betcray, beurrer ; t bewraying
the font and vt^ater, > dit Milton d'un
enfant qu'on baptise.
Be^th, lit de matelot, berceau,
— 45 -<.
eu aorm. un ber \ « ce qui s'apprend
au ber ne s'oublie qu'au ver. »
Besayle, le fr. bisaïeul.
Besom, balai, en norm, boisson^
bouchon de paille, d'herbes, de
broussailles, avec lequel on nettoie,
on balaie. C'est le fr. buisson.
Betray, trahir, litt. en-trahir.
Bevel, beveaii, en v. fr. bevel\ en
norm. béchevel^ de travers, oblique.
Bever, goûter, collation, le norm.
bever^ boire.
Beverage, breuvage, du bas-1.
hiberagium^ en it. beverraggio^ l'an-
glais beveragBy petit cidre, est l'ana-
logue du norm. boisson^ besson^
petit cidre.
Bevy, bande, volée, l'it. beva ?
(Fleming).
Bezel« chaton d'une bague, le v.
fr. berîclej de béryl, pierre précieuse,
d'où le fr. besicley par la substitution
assez commune de « à r ; en v. fr.
bezel et beztl^ chaton rie bague.
Be^onian, misérable, le fr. beso-
gneux, ei) norm. besonias.
Bezzle, chopiner : Todd croit que
c'est le norm. beseler.
Bib, boire à petits traits, siroter,
litt. bibotter, buvotter et bibe^ bavette
d'enfant et bibber, biberon, bibber^
un biberon, un buveur, et bibler,
id.
Bice et bisCj le petit gris, la cou-
leur bîse , le rad. est b^sstcs^ lin, d'où
bysseusj couleur de lin.
Bvchot, en argot fr. évoque, ne
vient pas sans doute de l'a. bishop,
évoque, mais du v. fr. chuinté ebù-
eopy du 1. eptscqptùs,
Bigker, se quereller, escarmou-
pher, peut-être le fr. piquer.
BiGKCRN, bigorne, litt. double
corne.
BiD, demander, de bid^ saxon ; ea
rapprocher, le 1. peto^ vieux 1. beto.
BiDALE, invitation à boire, litt.
bid-^le, convier à l'aie.
Bide, séjourner, apocope de
abide^ qui est le congénère du 1.
hajbitare.
BiGHT, le balant d'un cordage, en
fr. bitte, pièce pour aman*er les cor-
dages ; bitter, tourner le câble (Jal).
Bilberry, fruit du myrtille, litt,
baie à pointe, à bec.
BiGGEN (Shakespeare), un bonnet
d'enfant, le fr. béguin.
BiLBOES, fers, espèce d'entraves
fabriquées à Bilbao au temps de
Philippe II et destinées aux An-
glais.
BiLGE, largeur de la carène, c.-à*
d. son bouge : bUge^ var. de bulge^
Bill, un écrit, un billet, du b.-l.
biïla^ cédule, en v. tr. ^//e^^e, pan-
carte des impôts publics.
BiLLiNSGATE, parolcs sales, usitées
à Londres, à Billingsgatc, comme on
dit des PontrNeuf.
BiLLiARDS, billard, l'angl. a le plu-
riel, litt. jeu de billards ou grosses
billes.
BiN, coffre, manne, en norm. bine^
manne en paille ou en osier, ruche,
du celt. bine, élévation en pointe.
BiNNAGLE, corrompu, selon Webs-
ter, de bittacle. V, ce mot.
BiSHOP, évêque, le v, fr. ebiscop,
d'episcoptis^ en argot fr. bichot,
BiTGH, une chienne, mais ce mot
désigne la femelle dans le genre
chien, a bitch-wolf^ une louve, c'est
le fr. biche.
Bitter, amer^ le v. fr. biterhe^
— 16 -^
amer, «lu l. vefemtis^ aigri par le
temps.
Bittàclb, le f. maritime, habitacle.
BiTTERN et BiTTOUR, Toiseau dit
butor, de bos-taurtis^ de son beugle-
ment, a-t-on dit, mais plus probable-
ment de son cri, comme le nom de
la plupart des oiseaux.
Blab, babiller, onomat. comme le
fr. blaguer.
Black - gard , poli&son , primit.
marmiton, ou enfant de la garde--
notre du roi ; black-rnoory un noir-
Maure; blach-maily litt. blangue-
maille^ sou-tournois, en fr. maille,
petite monnaie, d*où le f . pince-maille,
avoir maille à partir.
Blade, feuille, comme le fr. bled,
blé, qui est la feuille par excellence ;
en y. a. bladier^ un marchand de
blé» ennorm. bl€Uier\ en v. a. em-
bleier, en)blaver, en norm. embléier.
Bladdbr, vessie, en norm. blague
(à tabac), faite d*une vessie.
Blanket, couverture (blanche) de
lit, en V. fr. blanqucy blanche, en
norm. bltanytiey en fr. ua blanchet.
Blanch et Blengk, reculer de
peur, biaiser, gauchir^ en norm.
blenchter, se dit des animaux qui re-
gardent sournoisemeafc de côté.
Blandish, flatter, le v. fr. Uandir,
Blatt^r, rqgir^ a la forme du 1.
bîaterare^ d'oîi le fr. déblatérer.
Bi^ZE, briUer, flamber^ d'où le fr.
blaser, brûler par les liqueurs fortes:
< blasé de liqueurs fortes. » (S^iqt-
Simon).
Blaze, divulguer, en pat. anglais
Mather^ le norm. blaguer.
Blay, ablette, apocope du mot fr.
qui est "poMV albetteyXdi petite blanche.
Blaze, blazonner, marquer d*un
blazon, c.-à-d. d'un sobriquet, d'où
blaze^ publier, divulguer; aussi to
blazon a-t-il ce sens de publia, di-
vulguer.
Blea et Bleak, aubier, en norm,
du bois blèque est du bois blanc-
pourri, un fruit blèque est un fruit
entre le vert et le pourri^ litt. blan-
chi ; la forme bleach^ blanchira Fair^
conduit au fr. blanchir : alors blanc
est le radical de cet article. L'a4j.
bhaky blême est de la même fa-
mille. Ajoutez 6ZeaA, ablette (albula)\
ainsi que ses synonymes blag et
blench, blanchir de peur.
Bleb, pustule, peut-être une ré- •
duction du norm. bibellcy bibette^ id.
Blehch-holding, tenure en ar-
gent, en blanCf hybride saxon-nor-
mand.
Blemish, tache, opprobre, le fr.
blâmer, le v. fr. blasmer, de blas-
phémer, en 1. blasphemare^ du grec
fiXotTcreiv-^Tifit, je parle pour nuire :
c Et altre qui blasmed ait esté. »
(Lois de Guill. 16). Cette terminaison
en ec^du part, dérivé du 1. atus, forme
la grande catégorie du part, latin en
angl., l'autre étant saxonne et carac-
térisée par la finale en.
Blew-blew, le bleuotf superlatif
enfantin, en norm. blevr^leu. C'est
Halliwell qui cite blew-blew^ v. a.
Blight, brouir, nieller, c.-à-d.
brûler par le froid ou le chaud les vé-
gétaux ; pour Fleming, orig. incon*
nue ; de même pour Bailly. Le mot
pourrait se confondre avec bltMt, qui
a le sens do bouffée de vent^ broucé^
-^ 17 —
nielle, et qui est dérivé de blazey
d'où le fr. blaser. V. Blaze.
Blink, cligner, le norm. blinquier.
BusTBR, pustule, vésicatoire, peut-
être le V. fr. dlesseurey blessure ; en
V. a. biist sign. blessé, le t est epen-
thétique, comme son analogue c? Test
dans le prov. blessedura, blessure j
de Tall. bletzen^ rapiécer.
Bloom, contr. de blossom.
Bluff, gonfler, Tanalogue du fr,
tjouffir.
Ëlyve, vite, à Tinstant ; contr. de
by îwe, avec vie, animation.
Bo\R, verrat, en pic. biar, verrat,
du 1. verres^ en v. fr. vert : le v de-
vient bj comme dans bariolé, du l.
vartuSj variolus ; berbix de vervex.
Cependant le sax. a bar, verrat. Lo
Gloss, n. donne vercout, jeune porc
castré, litt. verrat coupé, de même à
Grenoble.
BoARD, bord, aborder.
BoxVT (pron. bôt), IjNftteaa, en v. fr.
àqty chaloupe (du Gange) ; resté
dans le fr. paquebot, de TangL^ac-
keC-boaty dans le fr. bosseman, inate-
Jot, pilote, de l'angl. boatsman ou
de l'ail, botsmann.
Bo3, fourber, en v. fr. bobes,
tromperies (Lacurne). et dans du
Gange bobe, bagatelle.
BoB, pendant d'oreilio, on v. fr.
ï>obey une babiole.
BoBTAïL, la canaille, litt. courlc-
queiie, par opposition aux longs et
trainants vêtements d§s riches ; de
même bobtaiî désigne une femme
sémillante, litt. court-vêtue.
BoBANGE, atours," le v. fr. bobans^
id.
BocKEREL, faucon aux longues
^iles, mot do phvvsionomie f^'. et
d'ailleurs la langue de la fauconne-
rie est française, en anglais.
BoDGE, rapiécer, le même que
BoTCH, boucher.
BoDKiN, poinçon, comp. de bod^
poiinte, et du dim. kirij petit.
BoDYKiN, petit corps, comp. de
bodyy corps, et de kirij petit. La
forrhe angl. my body^ ma personne,
est en v. fr. rtion corps y id.
BoG, fondrière, marais, le fr. bauge
ou plutôt le norm. bogge, aiijsi l'écrit
D. Haet, et bq^go^ ainsi iMcrit le
Diçt. de Trévoux ; il désigne un
terrain sablonneux au bord de ^
mer. D. Huet lui donne pour syno-
nyme le norm. molUâre^ marais.
Quant à boggie, hésiter, c'est peut-
être un dim. de bog^ avec le sens
prim. de marcher dans un marais,
c.-à-d. on hésitant, h^bog anglais,
le bogge et boiige norm., mots celt.
qui se trouvent aussi en irlandais, où
bog sign. marais.
BoiL, bouton de a peau, clou ou
furoncle, en norm. ébluHo^^ ébuUi-
lion, du l. ebulUre, bouillir, en v. fr.
bqilUr,
BoisTous, en v. angl.estle fr. boi-
teux, le v. fr. boisteux.
HoLD, hardi, en v. fr. bauld^ id.,
resté dans le fr. nbaud ; baldur,
bravourCj est dans la Cft, deRolanfii.
La locut. angl. to mahe-bold, oser,
existait dans le v. fr. se faire bauty
oser.
BoLE, le Cûurneâu d'une pipe, litt.
la boule, en v fr. la bole. Bole, tige,
ce qui se termine en boule, d'après
WacUter, d'oii bollards^ corps-mort,
bouée, ordinairement en boule, le
même que pollard, arbre étêté, se
reformant en botile.
i
— 18 — '
HoLLiMONG et BoLLMoxG, autrefois
buU-monffy était un mélange de
grains pour les bœufs, et depuis
spéc. sarrasin.
BoLT, flèche et verrou, en v. fr.
' boulon, grosse flèche, et en v. fr.
potUére, cadenas (du Gange à Pole-
drtis).
BoLT, bluter, en norin. hulter.
BoLT-sPRiT,caât de beaupré, litt.
4fOif>'sptit, litt, livarde inclinée, de
fprit, li^barde.
BoMAitiN, phoque, litt. bœuf-marin.
BÛM9A.ST., phébus, galimatias :
v« Prophéties de ce grand Bombast,
ildèlement annoncées. » (Titre d'un
,4ivre de tBOQ). Bombast, bombasin.
V. BUMBAST.
Bond, limite, en v. n, bonde,
borne.
BoNE-LAGE, litt. dentelle d*os, imi-
tant le tissu des os.
<BoN6iucE, espèce de voile de
femme, le fr. bonne-grâce.
Bonfir^; feu de joie, hybride an-
igio-fr., Utt. bon feu.
Bonny-€labber, lait de beurre, irl.
baine^ lait, clabber, beurre.
Book, livre, en fr. bouquin, litt.
couvert de peau de bouc; toutefois
Skinner le tire du saxon boc^ d*où
l'angl. ôeec^, hêtre, ce serait Tana-
logue du LUber, écorce.
Boom, mât, et aller à pleines voi-
les ; <5'e«t le n* borne, grande vergue
(Jal, Glossaire naut,). En Haute Nor-
mandie la bomeri$ est un contrat ou
prêt à la grosse qui est assigné sur
la quille du bâtiment.
BooN, faveur, Le fr. bon, un bon ;
or, par sa forme il reproduit la pron.
norm. qui est ^oon, bon; en v. fr.^
faire son bon, c'est jouir d'une fa-
veur, d^un avanlage. Dans le nord do
TAngl. boon^ays sign. d'après Broc-
kett, les jours do corvée envers le
seigneur, sans doute où Ton remet-
tait des bons^ des reçus, des billets.
BooR, rustre, litt. unours, enangî.
bear^ mais mieux du holl. boer^ ou
de Tall. baiterj paysan.
BooRD, lutte : c'est le v. fr. bohord,
joute : « C'est de bohord que les
Anglais ont fait leur boord, > (Bur-
guy, O" de la langue d'oïl),
Boose, étable à bestiaux, prob. le
. fr. bousier, et du norm. borner^ faire
une aire avec de la lerre et de Iç^
botise de vache.
BooT, profitj gain; seloQ Palsgrave
bjoot sign. .bouter davantage ; en
norm. ^a^outer^ litt. arrive^ à but,
c'est balancer les recettes et les dé-
penses. Aussi en pat. angl. boot est
ce qu'on boute, ce qu'on met au
bout d'une somme pour égaliser leç
échanges, d'après le Gloss. de Btoct
kett qui lir^ ce mot du v. fr. bote^
bout.
BooTY, butin^ c'est le fr. ; butin
vient de l'isl. byti^ proie, pillage. V.
Bote.
BoNFïRE, feu de joie, hybride an-
glo-fr., litt. bon feu.
BoPEEP, jeu de nourrice, deôo, ex-r
clam, et àidpeep, coup d'œil.
Bordel, lieu de débauché, du fr,
bordel, dim. de borde^ maison de
campagne, petite maison, d'où le fr.
bordel.
BoRDBRER, qui domeurc aux feon-
tières, le norm. àordiery riverain,
voisin. Les confins de l'Angl. ver§
l'Ecosse sont dits borders, les bor-
diers.
— 19 —
Bore, un être assommant, litt. un
borrel, un bourreau.
BoRREL, un rustre, dim. de boar,
de Tall. batter, paysfin.
BoROUGH, bourg, le sax. borhoe,
Bosch-, figure, litt. d'après la bosse,
en Qorm. boche, bosse.
Bote, mot sax. signifiant amende,
redevance ; manbote, prix pour un
homme ; hov^e-bote, redevance pour
réparer une maison ; le même que
boot, profit.
BoTCH, ulcère, le norm. boche,
pustule, bosse sur la peau ; on dit
en Norm. « puer, sentir la boche, »
c -à-d. comme un ulcère, une pour-
riture. En it. bozzUj tumeur.
BoTGH, ragiéQQr, litt. boucher (les
trous) d*un vèten^ent^ en norm. bo-
cfiier, boucher.
BoTpH, bousiller, réparer avec de
la bous^, est iç norm. bauche, bouc,
d'oii bauchier^ raccommoder avec de
la boue, de la bavfche, bpusiller.
Dans TAvranchin, les gros sabots de
tous les jours, faits pour les endroits
boueux, sont appelés « chabots bcuu-
choîM, 9
Bote, amende, ancienne forme de
boot,
Bother, le même qnepother.
BoTTOMRY, lermç do marine, la
bômerie.
BouBY, nigaud : c'est le nom de
l'oiseau dit Boubie jt Fou. Bailey
tire le mot angl. du fr. bouvier.
3oucHE et Bov^e, la bouche.
BoxJGE, s'enfler : en norm. la bouge,
est l/ç renflement d'une futaille ;
Bowge est \q même mot.
BouR, en écossais, boulçau, en v.
fr. bot!,l, du 1. betulusy e;) nprm. bou
et boulet.
BouNGE, vigoureux,^ peut-être le fi;,
bondissant, d'autant mieux que to
bounce sign. bondir.
BouND, limite, en v. fr. bonde et
bodne, en bas-l. bodïna.
BouNDARY, borne, limite, suppose
le v. fr. bonnerie, visible dans bon-
neer, borner.
Bout, le fr. botte dans la langue
de l'escrime, qui en angl. est presque
toute française.
BouTisALE, vente publique au-des-
sous du cours, litt. vente du butin.
Box, boîte, est le v. fr. boîste, que
Diez tire du 1. pyxida et buœida, ou
mieux le saxon ôoo?, coffre : enNoim.
et en France en général le mot angl.
s'est francisé en boxe (de cheval),
litt. le compartiment où on l'enferme.
Box, boxer, le i|orm. ^o^^^et ça-
bosséy bosselé, qui a rjçu des bosses.
Box, bo>;çr, devenu eij norm, bosr
quier, a pour équivalent qn v. fr.
bauquer, frapper.
Box, buis, en esp. box, du lat.
buxus,
. Box, boite, du 1. pj/xis et bu^is,
coupe.
Box, boxer ; le v. fr. avait bau-
quier, frapper ; les Normands disent
bosquf'ery boxer.
Bow, plier, et arc ; Trench l'assi-
mile à bqugh, branche ; boioer, ber-
ceau, c.-à-d. voûto de branches
pliées.
Bo\y, bol, coupe, en gaël. bol,
coupe, en comique bolla : les Norm.
disent une bolle,
Bo\yELs, boyaux, en v, fr. bogeh
en norm. boimillef.
BowER, chambre, en pat. a. bour
(Brockett), parloir, le v. fr. bur ej
buron, loge, cabayie.
— - ïiG —
BowoKy s'enfler, bomber, comme
lo bouge (Vun tonneau.
liowL, un bol, une tasse, liU. vase i
-en boule ; botél^ rouler comme une }
boule; ennorm. rabotdery ramener
la boule; bowlery joueur de boule,
«n BQrm. rabouleur.
BowLiNG-GRBEN, d'où lo fr. bouliu- :
grin, est litt. gazon pour jouer à la
boule.
BowLER, joueur de boule, en norm.
\rabouteur.
BowsPRiT, d'où le fr. baupré et
bau, est litt. livarde inclinée, litt.
boçy avant du navire, et sprœty mât,
«.«n.daocis.
Brabble, se chamailler, onomat.
comme brailler.
Brace, paire, couple ; selon Bailey,
du fr. embr€is9ery réunir dans ses
bras.
Brxck, lier, en norm. brasser ^
nerrer dans ses bras, comme la gerbe,
I^ fagot» xiuand on les lie ; bretce, un
eouple, ce qu'on lie, en norm. une
côtelée.
Brage, terme d'imprimeur, une
accolade, ce qui embrasse.
Brace, bras, les cordages amarrés
:«au bout de la vergue, et aussi bre-
telles» soupentes, c.-à-d, des em- .
brassea, et ta breice, est brasser les
voiles. — Bracer, un brassart, une
ceinture.
BrackeT; appui, console; le v. fr.
-kracm, branche, et le v. fr. brfiu)hety
litt. petit bras, désignent une console ;
en it. bracciett&y petit bras, et l'ita-
lien a donné aux autres langues les
. termes d'architecture.
Baack, un défaut, un vide, une la-
cune, c.-^à-d. une brèche, en norm.
hrèque.
Brach, dans âhakeepeare, \xx\
chien braque.
Brad, clou, en v. fr. braguet, clou
à soulier. .
Brag, se vanter, le fr. braver ; le
V. fr. avait bragver, faire le beau,
le brave ; de là aussi l'angl. brag--
gœrdy vantard, comme en v. fr. :
€ Tous ces bragghars de France, »
dit une chanson bourguignonne sur
la défaite de P?ivie. V. Brave.
Brad, tresseï', le même que Broid,
broder : de même br^idy tresser.
Brail, carguer les voiles, ennorm*
breuillier et breuler sigo. entourer
de cordes ; du reste le v. fr. avait
breuillery carguer, eibraiolSy cargues.
L'angl. braily lien de faucon, est le
fr. brail, piège pour les oiseaux,
c'est la.v. fr. brately ceinture ; dans le
trouvère norm. Wace, c'est brail t
< Les brails font lier al mast. »
fE, de Brut).
Brake, buisson, fougeraie, leV. fr,
bracon, branche, orig. probable de
braconnier ; en norm. brangt^y bran^
che.
Brake, pétrin, peut se rattacher
au mot gaulois, cité par Pline, brace,
blé blanc, et à la famille de Brbw.
Bramble, ronce, épine, je fr. brin-
dille, mot qui désigne spéc. une
broussaille, l'humble arbuste dit le
myrtille.
Bran, du son, en norm. du bran.
Brand, tison, le fr. brandon, et
brande, flétrissure au fer chaud ; de
là brandy, eau-de-vie, eau do feu,
et le fr. brandevin, litt. feu de vin.
Brangle, dispute, du fr. brandil-
1er ; mais Fleming le tire du fr.
branle; brangle et wrangle sont le
même mot ; brandle^^ le fr. brandiller,
— 21 —
BhanslEj V. a. (Spcnser, p. 17'))
lin branle ; dans Shakespeare, -fî^'aio/,
on V. a. br angle et bransel, branler.
Brasieu, chaudronnier, litt. celui
qui brase] or, braser, c*est souder le
cuivre ; c'est le mot ail. bras, brûler,
l)eut-être Tangl. brassy cuivre, est-il
(le cette famille. Aj. braisier^ bassi-
n iro, unt3 ^ratsière. Le fr. pop.
braise, monnoie de cuivre, rappelle
Ta. brasSy cuivre, c Avoir de la
braise, on norm., c'est avoir de l'ar-
gent ; do même en pat. a. n^atoeêtlthy
persan ts said to, ?iave pletUy of
bras, » dit Brockett, dans Gloss. du
nord de VAngL
BhAssiCAViT, brassicourt : n'y n-l-
il pas ici une mauvaise lecture? nous
proposons brassicourt,
Brat, marmot, prob. deprate, ba-
bil, babilter.
BftAv», brave, mots dont le sens
prini. est paré, fier de sa parure, en
norm. brave, bien mis, tout flambant;
dans le patois angl. braio, même
sens, beau, bien mis, selon le Gloss.
i\e Brockett pour le nord de TAngl. ;
dans Shakespeare to brave, faire
beau.
Brawl, criailler, le fr. brailler.
Brawn, chair de porc, le v. fr.
braon, morceau de chair, en v. ail.
brato : « Un braon tranca de sa
quisse, Larder le flst et bien rostir.»
(R. de Brut, v. 14.658).
Bray, une fausse braie, or, le fr.
braie est le bâs4* bra^a, et le v. fr.
braxion, poutre.
Break, briser, onomat. analog. au
norm. brèque, brèche, au 1. rumpere,
au grec pti^vueiv ; en v. fr. bré-
cher, briser; de là l'a. breach, rup-
ture, et break, ouverture, vide, cas-
sure, en norra. une brèqw^.
Breakfast, déjeûner, litt. sortir du
jeûne, comme le 1. dejejunare,
Breast-work, fausse-braie,comp.
du fr braie.
Breathe (pron. brise),, respirer,
souffler, d'où breast, poitrine ; le fr.
brise exprime aussi souitle, bouflëe.
Breeghes, culotte, en norm. des
brèffues et des bragues, le celt.
bracca ; de là breech, le derrière, les
fesses, et breech, fouetter. Un savant
Ecossais rattache le gaël. breacan,
le plaid, au bracca gaulois. Le bree^
ching ofa gwn, répond au fr. nau-
tique brague de canon, brague de
gouvernail ; en it. braga del timone*
Bret et Burt, la plie, la limande,
le fr. bretonneau, litt. la Brette, form*
pop. de Bretonne, c.-à-d. poissoa de
Bretagne.
Breze, braise, est donné comme
angl. dans les JSclairciss, de Pals-
grave.
Brew, brasser, tous doux dérivés
du celt. brace (Pline), blé Manc^
Briar, ronce, églantier, le norm.
brière, en fr. bruyère.
Bribe, corrompre, que Paisgrave
traduit par le fr. c Je bribe », en v.
fr. briberesse, une coureuse. Littré
rapprochant le fr. brfte, morceau de
pain, de l'angl. btibe, con*ompre,
l'explique par c présent ])our cor-
rompre. »
BnmE, la flancée> la mariée, le
norm. brfid, la bru : l'angl. bride-
mariy le fiancé, «st le norm. le bru-»'
ntan ; tous t^es termes sont d'orig.
germ., plutôt qire du 1. nurus.
Bridge, pont, en v. fr. brtge et
bruge et brf^g, ()ont^ terme delt-
«î^g
i*esté dans la topog. normande :
Bricquebec (pont ou gué du ruisseau ;
Briovère (Sainl-Lo), pont ou gué sur
la Vire (mot qui sign. rivière) ; Bru-
qu^dale, pont de la vallée ; Bruche-
ville, etc. Nous Irad. par gué, par-
ce que partout les gués ont précédé
les ponts.
Bright, brillant : c'est le hert ger-
manique si commun dans les noms
propres : Dagobert, brillant comme
le jour, etc.
Brimstone, le soufre, en v. a.
brpnsione (Piers Ploughman), litt.
burnïn^-slone, pierre qui brûle.
Brinded et Brindled» rayé, rouge-
rioir, on norm. brinÙé et brindléf
peut-être du breton' briz, bigarré ;
Richardson tire ce mot de brenned,
issu de brown, brun.
Brine, saumure : dans les salines
de TAvranchin, brine, eau salée ex-
traite du sable de mer, ou tançue.
En holl. brt/n, eau salée. Nous
croyons peu à l'étym. de Richardson
qui tire brîne du v. a. brm, brûler,,
c parce que le goût du sel est brû-
lant. »
BRir^K, bord, rivage, là où est la
cassure {break), selon Lye et Ihre,
comme le 1. ripa vient de rumpere.
Brise, Jachère, litt. terrain à bri-
sier. Briser, ou, comme on dit plus
Souvent en nôrm. a débrisiét,
Brîsk, vif, pétulant, le fr. brusque,
en kymri brysg, en bret. bresg, en
irl. brisg], vif ; la racine est le bruit
naturel, comme celle du fr. frisque.
Brîsket, poitrine, le fr. bréchet, le
norm. briichet] le fr. sobriquet offre
la forme brickety car ce mot sign. un
coup sous le menton, dans la poi-
Vrîfte, st>us le bréchef.
Britage, en pat. a. (Brockelt), uri
parapet, le v. fr. bretèche.
Brite, s'égrener, litt. se briser,
du haut ail. bresten, en ail. bersten,
en angl. brîttle, fragile : le norm.
brésiller] briser en petits morceaux;
sô rapproche de ce dernier mot.
Bri»ke, brocanter, faire le cour-
tage ; or ce ifiot, auquel Littré né
connaît pas d'oHgine, est une fonne
de breake, briser, d'où le part, bro-
ken ; car le brocanteur est celui qui
brise, divise, détache les meubles,
ou celui qui débite les objets brisés:
Brocket, daguet, jeune cerf, où
brocart, litt. qui a des broches Ôi!
cornes.
Brogk, blaireau, par assimilation
ùv. des bêtes de chasse, d. brocards.
Brodkin, brodequin, en v. fr.
brousquin, en norm. brosquin.
Broil, brouillerie, en v. fr. brailler^
brouiller, de Fit. broglio^ d*où le fr.
breuil, litt. mêler comme les bois
sont mêlés ; or, ces mots viennent de
brogcBy champ que le Scholiaste àfi
Juvenal déclare être gaulois; l'irL
brog, patois d'où rangLôroj^t^^ sem-
ble se rattacher à ce radical dans le
sens de rustique. En Norm. Le Brô,
terme topbg.
Broïl, griller, faire cuire sur le
gril, du V. fr. bruller, brûler, du
\. peruàtulare'y en v. fr. broir^ brû-
ler.
Brogue, culotté, en nor'hi. bràgtcê,
le gaulois braca.
Brond, V. Brand.
Brooch, une boucle, une broché
d'épingle^ d'agrafe.
Broôk, ruisseau, ce qui brise
(hroke) le terrain.
Broom, balai, du sax. brum ; rèp^
— 28 —
proohons le v. fr. brounde, brous-
saille.
Brothel, bordel, métathèse du
mot fr.
Broth, bouillon, en ïL brodo^ en
V. fr. breu ; de là le fr. brouet.
Brow, border, métathèse du mot
fr., en V. a. brotod^
Browse, pousse de bois, brout, le
V. fr. broûsee, d*où brousse etbrous-
sailte, d\)ii le v. fr. brouster, brouter,
et ï*angî. to browt et to browse, id.
Du reste c*est la famille de BrtMh,
V. <ie mot.
Bruise, briser, en v. fr. brtaser,
Brush, passer brusquement, ono-
Ynat. comme dans la locution fr« faire
brosse.
Brush, bruyère, broUssaille, est
un mot d*orig. celt. resté en fr. dans
brousse, broussaiile, en bret^ brug,
en 1. rîMcus, Cf. le fr.brosser, courir
à travers les bois.
Brussle et Brisslb, griller (Broc-
kett), le norm. brasiller, rôfeiry litt.
dans la braise, braiser.
Brutify, abrutir ; le nerm. dirait
brùtifiery comme il dit bêtifier y faire
la bête .
BuBBY, téton, en norm. bibette, pe-
tit bouton de chair ; ou mieux le v.
fr. bvhe, bubon ; en v. fr. mal bvn
bvns (du Gange), celui qui produit
des bubons.
BucK, lessive, lessiver, -est de la
famille du Vs fr. bùer, laver, d'où est
resté le fr. tuée, venant du 1. buere,
mouiller, d'où imbûere. Toutefois la
forme angl. suppose un autre radi-
cal, mais congénère : c'est Fit. bt^a,
trou, btu:arey filtrer, d'après Littré :
de là le prov. et esp. bugada, l'it.
bt^atOj le flamand buhhen.
BucK, daim, chevreuil ; le fr. bouc>
bouquin est de la même famille, ce
terme désignant le mâle des animaux
de chasse. Buck, muscadin, un
crâne, offre un sens métaphorique :
fier comme un chevreuil.
BucK, un cofl're : le coffre primitif
fut une bûche creusée.
^ BucKET, un seau, un baquet, S3
rapproche du fr. baquet (petit bac),
mais plus encore de buck^ lessive.
BucKLE, bouoler, de là le sens de
se préparer à un acte (prendre son
bouclier), d''épt)user, passer la boucle
ou ceinture à la mariée ^ mais buckîe
se plier, se soumettre, doit appar*-
tenir à une^utre famille.
BuGKWHEATy lo saw^asiiî, non pafe .
froment du chevreuil, mais blé-hêtre,- .
de la ressemblance du grain avec la
faine : ici buck est pour beech^ .
hêtre.
BuGKRAM, l'étoffe dite bougran.
BuD,- bourgeon, l)Outon. Bailey lire
^«wî du fr. bouton;. il se rapproche,
davantage du v. fr. bot^ lebout d'une-^
chose, d'où vient le v. fr. bottons
bouton : « Del bot (du tinel) va soa
maître heurter. » (xn« siècle, Bai*
d'Alèschans).
BuDDLE,^ laver la mine, le même
que Puddle, le norm . patouiller.
BuDGE, le fr. bouger ; d'où budge^
vif, joyeux.
BuDGE, peau d'agneau, fourrure, .
V. fr. bouge^ bourse de cuir, 4u celL
bidga. Du- reste le v. fr. bottge,
bourse, subsiste dans l'angl. budge-r
barrel^ primit. unel}ourse « or case
of leather, » dit Bailey, pour conte-
nir de la poudi'e. De là budget^ sac
de cuir ; ^urse, etparext. budget.
Cf. lo norm. poiiohey poche, pou-
— 24
gûeUe^ Tangl. pùchei. En v. a. bou^
g et, poche.
/BuFF, uii soufflet» un coup, en
norm., seloa Fleming, une luffe ;
visible dans le fr. rebuffade ; du v.
fr. rehuffer-, rad. Tit. huffo, souffle.
Cf. l'angl. to buffle, être embarrassé,
être en peine, situation où Ton
souffle.
BuGGER, un sodomite, un bougre,
mot issu de Bulgare : huggery, bou-
grerie, le v. fr. hougerie (du Gange à
BuLgari).
Bull, taureau : bout-bout^ taureau,
dans le Biot, dû patois norm, de
du Méril.
BuL, la plie, litt. la boule.
BuLGE, le bouge d'un tonneau, en
y. fr. boulge : bulge^ s'endurcit dans
bulk ofa ship, la capacité d'un na-
vire, litt. sou bouge.
BuLK, bloc, masse, grandeur, mé-
tathèse du germ. bloc.
BuLLAGE, prunelle, litt. la mauvaise
boule ; Bailey le tire du fr. btUletfé,
à cause de sa rondeur ; mais le suf-
fixe asse est un péjoratif, et c'est
le noî'm. beloce, prunelle.
BuLRusH, le scii'pe des marais, de
pool-rmh.
BuLTEL, blutcau, en norm. bûltel,
BuM, le derrière, en v. fr. bombi-
ser.y péter.
BuMBAST, bourre, le fr. borabasin,
étoffe de soie, du 1. bombax et bœn-
byx, soie, le même que Bombast.
BuMPKiN, un rustre, mot d'orig.
saxonne, mais nous citerons la cu-
rieuse étym. d(i Hàiley : « front
pumpin or pompion\c\iTom\\Q) : one
who lives upon pompions. »
BuN, sorte de gâteau sucré : Cot-
'gràvo le tîre du fr. beignet, qui vient
du v. fr. bigne, tumeur, gontlement;
litt. gâteau soufflé.
BuNaf, bosse, en nôim. boche,
BuNCH, botte d'objets liés ensemble,
le v. fr. bonge^ botte (du Gange, à
Bonjia), de là bfmdle, même cens :
mais V. Bush.
BuNG, bonde, mot d'orig. germa-
nique : ail., suisse, punt; souabe,
bunte, all-s-punt.
BuNT, nœud du verre, le fr. bou-
diné, le V. fr. budine, nombril.
BuNT, le milieu, le creux de la
voile, ce qui se creuse, en fo^me de
bonnet : c'est le fr. bonnette, terme
de marine.
BuNTER, un diiffonnier, litt. bonni^
teur, ramasseur de bonnets, bonne-
tier.
BuNTLNG, le traquel, le bruant, ert
norm. la bûnette, litt. brunette.
BuoY, une bouée : Buoyant, flot-
tant, comme une bouée.
BuR, la bardane, plante couverte
d'une espèce de bourre; Burdock;
litt. la doche à bourre, en norm.
doque\ Bur-pomp, pompe avec un
bâton terminé par une bourre de
laine.
BuRBOT, le poisson dit barbote, dé
ses barbes.
BuR, chaumière, le v. fr. bure et
buron, id ; en norm. buret^ retraite à
porcs.
BuRDEN, refrain, le fr. bourdon, de
l'it* bordone.
BuRDEN, bâton, le fr. bourdon (de
pèlerin).
BuRGENET, en v. a. burganet, eà
V. fr. bourguinote, espèce de casque
(de Bourgogne).
BuRGEiN, V. a. bourgeonner (Spen-
ser, 357:
BuROLAR, voleur de nuit avec ef-
fraction, comp. de burff, bourg, et
du V. fr. lerre, larron, lîtL burgi
latro ; un hybride comme bon/Ire,
feu (le joie, etb.
BuBL, éplucher du drap, iitt. ôter
la bourre, les noeuds, du v. fr. bour-
reler, qui a dû exister, puisqu'on a
bourrelier, l'ouvrier qui travaille la
bourre.
BoRN, brûler, mot saxon ; toutefois
pour mémoire, rapprocher de ce
mot le fr. brunir, en v, fr. Imm^ :
c'est l'action ordinaire du feu.
BciHNET, la pimprenelte, litl. la
brunctle ou la brunelle ; bumel était
le nom eyclique de l'âne, d'après sa
couleur, il existait en v. a. t Dan
Bumel tke asse. » (CarU. talet).
BuRSEL, espèce de beurré, en
Dorm. burré.
BuRRow, terrier, clapier, le v, fr.
imron, et le norm. buret, retraite à
porcs.
~ Bush, pron. bouche, buisson; en
non», boùion; bush en àiigl. bou-
chon de cabarel, en v. fr. bouche;
buisson, du prirn. base, bois', aussi
le husky du pat. angl. marque miénx
que bushy, la dérivation (Cfloss. 6f
Broekett).
Business, affaire, en v. fr.&tMtu'w;
l'a. busy, afTairé, rappelle le v. fr.
husier, penser, s'occuper, et butîfieM
est très voisin du pic. buamer, s'oc-
cuper.
BosKut,, brodequin, en norm. brot-
gt^n, en holl. brotekan.
BusKY, touffe, le v. fr. bosc, mar-
que mieux, en pat. a., sa dérivation
que l'angl. bùehy.
BusTLE, s'empresser, intriguer,
peut-être le norm. botutoler, maqui-
gnonnef) d'où un b&tatolier, ua ma-
quigffon.
BuTT, heurter, le norm. bouter.
BuTTRESâK, arc-boutanl, du v. fr;
arcke-boutreste.
BuxoH, &ou[^, soumis, le nornï:
beissant, obéissant.
Byab, dans le nord de l'Angl. va-
cherie, c'est en écossais byre, le v.
fr. burel et le norm. buret, étable.
NMe âur le saxon Bye, Bv : finale
topog., ces mots tù^^iftent habita-
tion ; dans Qooéby, là locution en-
tière serait Ood be (wilh $o^) ; dans
beaucoup de composée B^ sign. à
l'écart, de côté : by-4ane, ruelle écar-
tée, by-palh, sentier détourné; b^
road, chemin de tri
appartement écarté
Ca^baoe, chou, le fr. chou, ca-
boche et éabus, c.-à-d. à grosse
tête.
Gablish, broussaiHos et bois cha-
blù, c.-à-d. tombés.
Gabos et Gabotb, espèce de bar-
bote, le fr. chabot, ie norm. càbàl.
Cade, caque à harengs, du 1.
cadus; ta forme in
f'àque.
Gaîde, adoufeir, apprivoiser, du vt
fr. cadeler (pôm cadener, du 1. cote-'
naré), mener, è^chainer ; cadener
en v, a, chàiûe, comVne cadette en v.
fr. ; en argo^ fr. éadène, chaîne.
Gadqër, yoiïlailleiv le v. fr.cagi'er;
— 2G
ildarchand de faucous, litt. porteur
de cage.
Caûnard, vieil angl. coquin : selon
le Dict. d'Halliwell, le fr. cagnard,
fainéant, que Littré tire de Tit. cagna^
chienne» mais qui vient mieux du
celt. casnar, vieillard.
Gairn, monceau conimiémoratif de
pierres, terme resté dans la topog.
porm. dans Carnet, Carneville; en
Bretagne, dans Carnac. C'est un
mot oelt.Cr.emm, irl., et cat'/e», le jeu
des qtulles, le mneptns] cmles est
du V. a.
Caitiff, un esclave, le v. fr. caitif^
captif, d'où le fr. chétif.
Cake, gâteau, semble se rattacher
à la famille du 1. eoquere.
Calf, of the legj le gras de la
jambe, litt. le veau, a pour équiva-
lent en V. fr. la souris de la jambe,
le mollet.
Caliver, mousquet (litt. de calibre).
Calk, calfater, litt. revêtir de
"bbaux, en norm. cas, en v. fr. cax :
ie fr. calquer se rapproche durad. 1.
calœ, caleîs,
Galleweis, dans Canterbury tales^
la poire caillouteuse, en norm. poire
de catllouets ; dans Palsgrave ccày&ny
poire de cailloux.
Callipers, compas, le fr. calibre,
formé de Tar. halab, moule.
Callow, sans plumes, lé v. fr.
calve, chauve.
Caltrops, chausse-tr8pe> èii 1.
calcùrapa.
Camber, poutre cambrée.
Gambrig, batiste, litt. toile de
Cambrai.
Camis, chemise, le v. fr camise,
Gampion, le lychnis ; en fr. le com-
ipagnon (blanc ôu rouge) ; en angl.
red and whùe campion^ ou compa^
gnon.
Can, cruche, en norm. canne, cri
fr. canette ; en pat. a. kennenj me-
sure, de deux pintes, Oloss, de
Brockett.
Ganary, serin, litt. oiseau des Ca-^
naries.
Cangel, biffer, du v. fr. canceler,
barrer un écrit;
Ganister, boite à thé, en v. fr. ca^
nùtref corbeille ; en norm. cants-
trade, nourriture portée aux champs
dans une canistre, un panier ; aller à
la calistrade (l. canistrade), aller
faire la quête dans un panier.
Ca.vopy, canapé, dans Rabelais
conopée.
Gant, enchère, du fr. encànteur^
et de encan, du 1. wrquantum.
Gant, jargon, espèce de chant, en
V. fr. cant.
Gant, coup d'impulsion, litt. dû
norm. canty décote; ca/i^^/^ morceau
de paiUj en iiorin. càntel, litt. coupé
de cdté,. de cant; to cantie, mor^
celer.
Gant, enjeoler, du fr. enchanter^
d'oii can(er, hypocrite.
Cantal, en v. a. morceau /Cantx
taies), en norm. un cantel ou cantet,
un morceau de pain, coupé de cant^
c.-à-d. de côté.
Ganter, le petit galop ; litt. Can-
terbury gallop^ le train des pèlerins
à cheval devers Cantorfeéry.
Canvass, éplucher ; Richardson lé
tire du v. fr. cànvasser, passer au
canevas, au tamis.
Gap, bonnet, sax. cceppe, fr. cape*,
cap-a pie et cap^ pee, de pied en
cap.
Gaper-, cabriole, en v. fr. capréùle,
— 27
lîtt. saut de ehèvfe, cafiery d*où le
fr. se cabrer.
Capoch et Capouch, capuchon, en
V. fr. captochey en norm. càpoûche.
Capsize, chavirer, faire capot, de
sorte que la coque renversée forme
capot ; or capsize est litt. saisir le
capot ou la carène renversée.
Capstan, cabestan, en prov. car
bestran, en v. fr. capestran^ du 1.
capistrare^ enchevêtrer, étym. de
Jal. (Dict. nautj.
Car, chariot, en v. fr. car, du 1.
carrt^ et carrum.
Car, Caer, Char, village, préfixe
commun aux payscelt., qui s'est con-
tracté en ker dans le breton. La
Norm. et spéc. la Manche ont des
ëar eicaer : Carville, jadis Caervî7/e,
Chasseguey, jadis Chaergrié^ Kéron,
dhêrvixX (ker-hoely haut village;, etc.
Caraigne, carcasse, v. a. est dans
Cdnt. tc£lès et car oigne est dans R.
de Glôucester, en norm. caroigne et
caraigne.
Carcelage, geôiàge, du v. fr. car-
trey prison, d'où'lefr. chartre-privée,
en V. fr. encore car^e, prison, car-
celier, geôlier.
Caracts, dans Shakespefâi^, ca-
ractères.
Gare, soin, qu'on a tiré à fort du
1. cura, est le saxon carà,
Carency, manque, déftut, le fr.
carence.
GA:i\ET, signe d'addition, lel. caret,
(il iTiariqûe).
Ga^ik, souci, chagrin, le v. fr.
carque, charge, poids (du Gange à
Carrect<jC)j du 1. cariùare, charger.
Carl, un rustre, un brutal, se
trouve dans le prénom fr. Garle,
Charlo, du germ; carl, mâle ; même
sens en angl. : càrl-ca^iy matoii;
h(yuse^arly un valet.
Garoche, carrosse, en norm. cd-
roche.
Garol,- chant rustique, le v. fr;
caroly qui avait aussi le sens dé
danse ; c'est le l. choreola^ danse en
chœur.
Garoùsb, bien boire, faire la dé-
bauché : Bailey cite le v. fr. carous^
ser^ Fleming le v. fr. carousse^ motë
d'orig. ail., carouschefty boire, en vl
ail. garauss. Dans Shakespeare, d
rowsey le même que a carotose.
Carp, critiquer, épiloguer, du 1.
caipere ; en v. fr. carpir, maltraiter;
d'après Lacurne.
Carpet, tapis, le v. fr. ca)rpity eri
it. carpetta (du Gange), ne peut ve-
nir du 1. tapeta'y Fleming propose
avec doute Catre-tapety tapis d'O-
rient ; en prov. tapit, en esp. tapùi:)
en it. tapetto. Le v. fr'. darpit a été
remis en usage de nos jéufs';^ comme
mot anglais^ dans la langue du com-^
merce.
Garriage, charriage, en norni.
qnerriage.
Garrîon, charogne, en norm. ca-
roine.
Garroon, le n** Cixé à une charrette
privilégiée, contr. du v. fr. carroi-
son, droit de charrette.
Garry, porter, charrier, en norm:
qi^rrier.
Gart, chariot, en norm. quérette \
à la foi'me angl. se rattache le v. fr.
cartoh, charretier, resté dans le fr;
char ton : tdàsxlu 1. car7^tis. En pic.
carrette, chàrt*éi:te.
Garway, le (JatVi et chervi, du 1.
carum'y l'aiigl. qtri a'aussi caratreey,
a gardé xdietxx qrfe \t fr. la forme
— 28
primit., c.-à-d. l'ar. karavia, qui est
une transcription dti grec xofuifty
issu de xapov.
Garve, creuser, vient du saxon
cearvan^ mais ressemble à la méta-
thèse du fr. graver.
Cartouch^ le fr. cartouche, mais
i'angl. a aussi cartrage et cartridge,
formes originales que nous ne trou-
vons pas dans le v. fr., du l. carta ;
en italien carluccio ; cf. carterïe, lieu
où Ton fait les cartes, une forme in-
termédiaire, d'où prob. carierage,
ouvrage en carton, et de là cartrage
et cartridge.
Garue^ le V. fr. carue, ce qu'une
charrue peut labourer en un jour,
du 1. carruca\ c'est une abrév. de
carruëe,
Gâsh, argent comptant, litt. la
caisse, l'argent en caisse, en norm.
caiche, caisse, du 1. capsa ; en v. fr.
cacher^ percevoir un droit, litt. l'en-
caisser et cache, amende, et plus
près de l'angl. : cache, coffre, cassette
'(du Gange à Cacia). Rad. le 1. capsa ,
'd'où le fr. casse d'aiguille et chas ;
ien patois angl. casier, petite boite,
le norm. casselter, castïer, id*
Cashier (casser un officier), est le
fr. casser, chuinté par les Normands
qui disent cachter, casser, du 1.
qtuzssare,
Gask, baril, du v. fr. casque, baril,
xievenu en fr. caque, du 1. capsa et
yjapslcw, l'angl. casketesH le dim.
Gast, couler dans un moule, c.-à-
d. dans une casse, une cassette, litt.
casseter. Gaster, poivrière, en norm.
Un castïer, une boite à épingles ; en
jpatois angl. éàster sign. une boîte.
Gast, jeler, est le dan. kasta, je-
\oY ; mais il a pris deux sens spé-
ciaux du fr. jeter : casl, calculer^
comme le v. îv. jeter, c.-à-d. comp-
ter avec des jetons ; ca>st, vomir, ea
norm. jeter a le mémo sens. Le ha^-
ta isl. a donné au pat. norm. le mot
gaster dans la locution c gaster dé
l'eau, » c.-à-d. uriner: cette étym:
est d'Edel. du Méril.
Gastrel, espèce de faucon, écrit
aufesi kestrel, est le fr. cresserelle^
en V. fr. cercelle, du l. qt^ergiiedula.
Gastrel et Costrel, bouteille, fla-
couj le V. fr. costerel et costeret (du-
Gange à Costerellum),
Gat, chat, en norm. cat.
Gatcal, appeau, le norm. caicail"
lot, pour caîl-catllotj appel aux^
cailles.
Gatgh, attraper, saisir, spéc. à W
coursOj le norm. cachter^ chasser
devant soi, mais le part, caught se
rapproche du 1 . captatus ; du reste le
fr. chasser vient du 1. captare^ cap-
tiare. En angl. catch, butin, en v. fr.
cache, incursion, catch, chanson à
reprise^ où l'on poursuit le refrain*
Gatch, faire des entaillés^ litt.
des coches en fr.
Gatchup, sauce aux champignons,
litt. sôùpe aux chats,
Gatechisme, pron. hatekism, c'est
le norm. katekisme.
Gâter, faire les provisions, le
norm. acater, acheter, du l. àdcap^
tare, en v. fr. ctchapter.
Gaterpîllar et Gaterpilleh, la
chenille, un mot que Bailey tire du
fr. chatte-peleuse ou poilue, ou de
chair peleuse ; mais ce mot ne peut
se plier aux termes fr. L'idée de dé^
vap.tation apparaît dans le suffixe
piller, ■ un pillard, et celle de chat
dans cater, qui existe ëil ce sens
29 —
xlans Caterwaul, sabbat des chats,
dont le suffixe est Tangl. waul et
weily cri, lamentation.
Gattle^ bétail, le v. fr. cattel, biens
meubles ; Fleming cite le norm. cc^
talj Littré le norm. châtel : racine :
le l. capitaley l'avoir principal.
Gàudle, brouet de l'accouchée, le
V. fp. chavdely le fr. chaudeau, du
fr. chaud (brouet). Cet adjecftif se
trouve dans le patois angl. Ckawâ-
pySf chaudepisse, selon Hatliwell.
Cauf, boîte à poisson, en norm.
cofy en fr. coffre, du l^cop^hmus,
Cauk, spath, baryte, espèce de
calcaire, du norm. catique et eau,
.chaux, du 1. calcis.
Gaul, coiffe, résille, le v. fr. coule,
capuchon, du 1. cucullta^s et cueulla.
Gauseway^ chaussée, le 1. calceata
$>ia ; Gausey, est le v. fr. cav>sëe, en
fr. chaussée.
Cavey, en pat. a. une cage, une
mue ; en norm. cavée, chemin creux,
cave.
Cavillous, captieux, en norm.
cavilletMs, exposé au danger, du 1.
/cavillari.
Geil, plafonner, lambrisser, litt.
faire h? ciel d'un appartement; on
4it aussi ciel et cieling.
Gelandine, la chélidoine, en v. fr.
çélidoine.
Cbmetery, cimetière, en norm.
cémetière,
Genser, un encensoir, en norm.
cetwoer et ckensoir et chensfer.
Gentry et mieux Sentry, senti-
nelle : le mot angl. vient du 1. sen-
tirez la senten'e étant le lieu où l'on
sent l'ennemi ; mais le fr. sentinelle,
d'où l'angl. sentïnelf peut venir, non
pas de sentir, mais du 1. sentïna^ Utt.
gardien de la sentine. D-après l'it.
sentïnella, Littré objecte qu'on der
vrait avoir le masc. sevUinello^ qui
n'existe pas ; mais il existe en norm.
où Ton dit un seniinely l'homme de
garde.
Cester et Ghester, suffixe de
noms de lieu anglais ; castre, en to-
pog. norm., le 1. castra, et sur la
tapisserie de Bayeux, Ceastre,
Gess, taxe, du fr. censé, mais;
mieux ù'a^sesses, les assises où Ton
fixait les redevances.
Ghase, échasser ; en v. a. chace-
chiens, un bedeau, en norm. un ca-
che-chiens, qui chasse les chiens.
Ghack, terme de manège, battre à
la main, le norm . chaquier etsaguier,
secouer fortement.
Ghafe^, escarbot, est Tall. hafer,
d'où le norm. cafard, mot appliqué
à un autre scarabée, à la bo%Uangére
ou cancrelats, c.-à-d. à la blatte <amé-
ricaine.
Ghaffe, paille ; en norm. de la
chauffe^ désigne paille, broussailles
propres à chauffer, cf. chafer, celui
qui irrite, qui échauffe, et chafer^
s'écorcher en allant à cheval ; en
pat. angl. caffe, plus rapproché du
norm. caufe\ Fleming définit le cA«/^
finch, le finch ou pinson, i'ofseau
« thaï delights in chaff » qui se piait
dans la chauffe ou paille.
Ghain, une chaîne, dans le v. a,
cadene, une chaîne de fer (Cotgrave),
en V. fr. cadene, du 1. catena.
GHAm, chaise, en norm. chaire, en
V. fr. caere ; Fleming cite aussi le
norm. cadière, du 1. cathedra.
Ghalande, en pat. angl. un ohaur
teur, du fr. calendre, oiseau cbaij-
teur.
— 80 —
Chalk, craie, le fr. chaux ; le fr.
calquer suppose calk^ du 1. cqlcù.
Challenge, défi et sommation, le
IV. chalençeit du 1. calunimdri,
Chamblet et Gamlbt, le fr. ca-
melot.
Ghambrel, jarret, pour jambrelle,
petite jambe.
Champ, mâcher, ronger, un mot
que Bailey tire du v. fr. champat/er
eichampoper^ paître dans les champs;
en y. a. champayne^ une plaine, en
norm. topographique, une Cham-
pagne^ id.
Champarty, le v. fr. champarty
droit de partage.
C||ANTiGLEER, uom cyclique du
ooq, en fr. chanteclair.
CifAP) un marchand, un chaland,
peut-être la syll. forte du v. fr.
acJuj^pt^j acheter, du 1. adcaplare,
Chapiti^r, chapiteau, en v. a. cha-
pùree, en norm. ehapùreau.
CifAR, réduira en charbon, en
charrée»
C^uia, tâche d'une journée (de
voiture, d'un char).
GiiARR OF LEAD, uuo charge de
trente saumons, c.-à-d. un çhari une
charretée.
Charter-house, chartreuse, litt.
Chartreua>-hou9e.
Chattel, les biens de quelqu'un,
le V. f. chatteL V. Cattle
CQATTjgR, babiller, le fr. caqueter.
Chaw, bajoue, en norm. b^foe^ le
fr. joue, le norm.^oe, en y.a.j^we,
Ghawdox, ^ntraillesy çi]i norm.
cTiatidinf ventre.
Cheap, à bon marché, rappelle le
fr. pop. c^tpo^er, marchander.
Cheer, encourager, faire bon ac-
cueil ; on norm. faire des chièretj
mêpie sens ; en v. fr. chier, chérir!
Cheese, fromage, mot universel, a
dû exister en v. fr., témoin le v. fr.
caste, laiterie, fromagerie, du 1. ca*
seuSf et chaneTf panier a égoutter le
fromage, du Gange à CaseartiM,
Gheck, billet de banque, litt. billet
de YJEkihiquter ; c?iecker, marquer de
carrés, comme un échiquier ; to
check, tenir en échec.
Ghegk-i»base, le pois chîche qii
V. a. chtckpeas.
Ghçrish, caresser, en norm. ché-
rir, caresser.
Cherry» cerise, en norm. chérise,
Chervil, cerfeuil et carvi, en v.
fr. cerfetlf en norm. cherfëîl; en
norm. le chervi est dit ëchervi,
Ghest, caisse, coiTre, du I. cista\
Tangl chest-nuty châtaigne, signifie
noix en caisse, ou en bo^tie, excel-
lent mot norm. dérivé de hu^ga^
bourse. Chest est Iq 1. ci$ta\ to hâve
agood chesty avoir une bonne poi-
trine, en norm. une bonne caisse^ un
bon coffre, une bonne coffraClle,
Chevesaunce^ v. a. chevançe, heu-
reuse chance, ^ïi^dX.ei.chieveifiloss.
de Brockett).
Ghevin, le poisson dit en fr. che-
vène, en norm. cheveme^ d'après
son chef ou grosse tête, comme le
dit son autre nom de chabot, en
norm. eado^, de cah ou eop, tête ; du
G^nge donne le dim. çheveneau^ à
Chevenertum, qui çst le norm. c^
veme,
GiiiEF, chef, to chiefy réussir, en
norm. se c^evir^ se rendre niaitre pu
cAe/* d'une besogne, y réussir.
Chewet, dans Shakespeare, une
chouette,
âi -
Chime, carillon, sonnerie du 1.
çlamare, en it. chtamare : Littré
rapproche le mot pop. chtmer, en
norm. gimer, exhaler une plainte, rie
Tangl. to chime ; mais chtmer et gï-
mer viennent mieux du l. gemeret
gémir.
Chittface, triste figure, le v. fr.
çhtch^face,
Chinse, garnir d'étoupes, calfater,
le V. fr. chince, guenille, en norm.
okinchotbs^ fibreux. Cf. le v. fr. chin-
perte, lingerie.
Ghingle et Shingle, ais, essente,
contraction du fr. échandole, du 1.
scmdula.
Chip> mettre en morceaux, prob.
du fr. chtffony en norm. chifféy mais
mieux du v. fr. chippey en pat. a.
çhiste, fragment.
Ghioppine, soulier haut, en norm.
chapin.
Chives, ciboule, en norra. chive ;
chines, filament des plantes, d'après
leur ressemblance avec les cives.
Chogr, une cale, un accotar, litt.
une souche, en norm. chouqtfA^ en v.
fr. choque^ bûche, qui est dan$ du
Gange à Choca,
Ghoke, foin d'artichaut, la syll.
forte d'artïchoke.
Chop, couper, le v. fr. cop (de
colpus) et chop; de là chqp, morceau,
en norm. cqpery couper.
Chqp, donner sur, r^n,contrer, est
le fr. chopper, qui sign. se heurter
contre, et se résout dans le v. fr.
chope^ une souche, qui est le même
que chouq^e, bûche, v. chock,
Chop-house, cabaret, litt. maison
à chopine, en norm. chope.
GhoppinE; en v. a. sandale; dans
Shakespeare, chopin, chaussure éle-
vée; en pat. angl. e^a^Mm, en norm.
chapin, chaussure, en v. fr. esckar-
pin, d'oii le fr. escarpin.
Chough, le chouk, le choucar, 1^
chouette, rad. choue!
Chouse. tromper, fourber, pron.
tchaouze, le norm. ^aat^^er, gausser^
railler.
Chrism, chrême, du 1. chrtsma;
chrisom, le fr. chrêmeau, v. fr.
chrismeau : pour chrisom, l'enfant,
coiffé du chrêmeau, c'est litt. chrismé:
Ghristen, baptiser, en norm.
christiener.
Chub, le poisson dit chabot, têtard,
caractérisé par sa grosse tête, ou cap^
et chuinté chap, d'où chapeau ; tou-
tefois a se résout difficilement en eu,
mais généralement prononcé é il s'en
rapproche : cap, chap, chep, cheub.
Chuck, bruit, coup, le même que
SifOCK.
Ghuck, cri pour appeler le cochon ;
en norm. chou et sou.
Ghum, demeurer, loger, litt. sous
le chaume ; en fr. chaum.er et ch^mer^
rester sous le phaume, c.-'à-d. ne
pas travailler ; en norm. chaumer,
c'est manquer de travail et par ext.
manquer de, en général ; ex. c^t^
m^ de pain. De là chum^ cafnarade
de chambre, c.-à-d. sous le même
chaume.
Ghunck, bûjche, billot, le v. fr.
chouque, souche, nasalisé à la ma-
nière norm.
Ghurch, église, est le sax, circe,
en ail. kirche^ en éc. hirh, est le
grec xuptajuf), maison du seigneur,
l'analogue de ÇaffiXixY). Il a passé
des Grecs aux Goths: ^ahipsis grœcis
kyrch à kyrios accepimtM, > disait
Walafrid Strabon, vers 840. La
— 32
forme kîrke existe eu norro. dans
Querqueville, Querquebu, lisez Ker^
keville, Kei*kebu, plus nette dans
Ounkerke (1* église des dunes), Stein-
kerke (l'église du rocher).
Ghurl, paysan, T analogue du fr.
Charles, en ail. karl, robuste, niâie,
en sax. ceorl.
Crurn, baratte, en norm. <:hirûme :
c ch*est la ftlle a maraine qui fait
dans la chiraine » (chanson norm.) ;
le sax. cerene, ciem, baratte.
CnsL, le même que cet/, litU mettre
un ciel, plafonner.
CiNQUB, le fr. cinq, resté en a.
dans cinq-ports^ les cinq grands ports
d*Angl. ; le cinq-paec est une danse
que J. Davis appelle c a galltard. »
On lit dans la Cymbeline de Shakes-
peare : c a n^/è cinque spotted, >
CiT^afE!f, citoyen, mot inexpliqué
dans son origii^ : c'est Fit. cittadmo
(d'oii le fr. citadin), devenu en v. fr.
citehaùa : c Des^itehains de Londres
fui nés en cel estâge. (xi® siècle,
Th. le martyr, 8). Le A s'est adouci
en s. Le v. fr. cUeham conduit au fr.
cHoyen.
Cives et Chiveç» cive, civette ; en
y. a. chibolle, en norm« chibot,
Clàbbbr, lait de beurre, ou Bonny-
CCiAB^ER, la-èer, représentant lait de
beurre, avec l'epenthèse de c.
Clamp, crampon^ If syll. forte du
mot fr. ; dans la marine ckm, em-
boiture.
Clap, maladie vénérienne, du v.
fr. clappterf lieu de déèauche.
Clart, Torvale, le fr. sclarée, du
I. sclarea, d'où le fr. esclatre, qui est
;tiae antre {riante.
Cleavb, tenir enfermé, le norm.
.cieffisr, fermer à clef, du 1. clams.
Cleats, pron. clitis, taquets^ le
norm. equelettes, petites échelles.
Cleave, fendre, le fr. cliver ; de là
clover, le trèfle, considéré comme
perce-pierre ; en pic, clove, trèfle.
Glevbr, habile, distingué, mot
dont Fleming dit origine inconnue, et
qui ressemble au 1. celèber, dont il
serait la contraction.
Clifp, rocher escarpé, mol que se
disputent le saxon clifei le 1. élwus :
les deux forme c^ve existent dans la
topog. norm., dans Verdi ve et dans
ËscalescliiT, auj. Doville.
Clingh, fermer^ tenir fei*mé, 1q
norm. la cHnche^ qui ferme la porte^
le fr. dinche, de Tall. klMi^ loquet,
d'où i'angl. clmk^ trou de la serrure
où passe le loquet.
Clin^:, tinter, le norm. Glinquier.
Clinkamt et Clinquant (Johnson),
le fr. clinquant. « The French ait
clmkanty » (Shakespeare).
Gi^iNK, coller, se joindre, d'où ie
V. f. clïnc, auj. clin, terme de ma-
rine ; Jal le tire à tort de I'angl.
Cltnck : pour Littré, il vient d'in-
cliner.
Clogk, manteau, du v. fr. cloke et
dochCf manteau de voyage, en bas-1.
cloca,
CiiOCK, horloge, en norm, cloke et
clioke, cloche.
Cloere, prison, litt. endroit clos,
du l. clausura, le v. fr. avait eloant^
ce qui tient quelque chose fermé.
Clo(^, entraves' (de bois) ; Bailey
l'assimile à log, mais c*est une forme
de closhy clocher, boiter, en norm.
cloquîer. Closh solbature, olocherie,
le Ir. clocher de même cloç.
Clôt, agglutiner, du 1. çluten.
Clout, rapetasser, litt. raccomr
— â8
moder avec des clous, clouter ; le
V. a. avait eloyâ, cloué.
Clown, paysan, oontr. de colon,
cultivateur.
Cloy, enclouer, du fr. clou.
Club, réunion, société^ se rap-
proche du l. globus.
Club, trèfle, voisin de clouer, de
J'angl. cleavey fendre, le fr. cliver,
litt. la feuille divisée.
Club, massue, voisin du 1. globus.
Club, écot, quote-part, le v. fr.
cludy prix, d'où dvd^ priser.
Gjç^uTTEïi et Cl^ttbr, vacarme, le
fr. éclater, voler en éclats.
C04LKS, mot qui n'est pas dans le
.dict. de Fleming, mais dans celui de
Bailey, expliqué par le fr. coq et
défini : « to fawn upon. » C'est le
norm. côquier, c.-à-d. faire le coq et
l'acte du coq sur la poule, c'est le
même mot sous la forme coacCy pron,
}u>iks\ l'angl. cocker^ caresser, est le
norm. côckter, faire l'acte du coq sur
la poule.
CoASTER, litt. bateau côtier, le fr.
maritime spéc. Jersiais, cotre et
coutre,
CoB ou Sea-cob, la mouette, litt.
corbeau ou corbe de mer ; en angl.
corby^ corbeau, le v. fr. corbùt.
CoB, un avare, litt. who covers,
qui couvre ou cquve son trésor.
CoB, jeune étalon, qui couvre,
covers; femme mariée eu angl. se
dit € femme covert. » Cob, punition
itiarilime, est le même mot dans un
sens tailleur et métaphorique.
CoB, une pâtée : c'est le fr. gobe.
CoB, dans Bailey qui définit : a
pïcker basket; c'est le fr. caban,
r.esp. ctjhamllo.
ÇoB^ synonyme de caby tête dans
coby épi de blé, la tête du chaume,
dans cobstoainy le cygne qui est à la
tête des autres, dans cobcoal, gros
charbon déterre, dans coônw^, grosse
noisette.
GoBBLE, raccommoder des souliers,
le fr. coupler, du 1. copulare^ en
V. fr. coblerj coupler et coble, couple ;
la forme accotd>ler^ accoupler, est
pop. et se trouve dans Rabelais.
CocK of-hat/y une meule d(5 foin ;
en norm. une glane est dite peti-
coqmt^ litt. un petit coq.
CocKET, sceau ou cachot de la
douane, le fr. cachet, dit Fleming,
mais plutôt du v. fr. cqche, entailte.
CocKLE, pétoncle, coquille, en
norm. cockle, du l. cochlea^ désigne
la coqucy bivalve des grèves ; to
cockle, se plisser, se rider, le fr.
recoquiller, qui suppose le mot sim-
ple, coquiller.
CocKLE, une coque, coquille bi-
valve, en norm. cQckley id. • cle là to
cockle y se recoquiller, se rider,
cockle, ou corn-rose, i'agrostème des
blés, du fr. coquelicot, ce qui donne
l'étym. du mot fr. d'après une vague
ressemblan/îe, litt. petite coque.
Cokes, un niais, un benêt, en v.
fr. cocard, sot, niais, litt. mauvais
coq ; mais cokes représente mieux le
1. coquus, cuiçinier, terme de mépris
et cokes garde le s du nominatif, cf.
le V. fr. cous, cuisinier et cocu.
CocKNEY, Je badaud de Londres,
terme de mépris, comme le v. fr.
coquin^ cuisinier et mendiant ; mais
la forme cockney sort du v. fr. eo-
quiner, mendier, d'où le fr. s'aco-
quiner. Diez tire coquin du s'cand.
kock^ gosier, sans raison de forme
ni de sens, et dit que de toutes les
-^34 -•
langues romanes lo fr. seul a ce mot
coquin : il oublie Tangl. cockney.
CoD, morue, le fr. gade, le norm.
godey origine germ. commune.
CoDs, les testicules, les bourses,
peut-être le v. fr. coils, couilles.
GoDGER, rustre, manant, lilt. le
cottager^ Thomme du cottage.
GoDDLE, bouillir, cuire dans Teau
du V. fr. probable caudiller^ chauffer,
voisin de eatw?^^ et cAamfe^, bouillon.
GoFFEE, café, en angl. pop. caffy
V. livre des Snobs de Thackeray ; et,
fca/fè. it. ca/fe, de Tar. cahwa.
CoFFiN, coffre, cercueil, le norm.
x^ofjîn^ panier, boîte, cornet en papier,
en angl. aussi cofftn of paper : du
grec xo<ptvoç, par le 1. caphinus ; en
^r. coffre, en norm. un coffe.
GoG, forcer, en pat. a. (HaUiwelL),
d'où Tangl. cogency^ cogent, du l.
, cogere\ en norm. coger, rassembler.
XoG, cajoler, une forme de gock.
CoG, faire des dents à une scie,
Jîtt. Caire des coches y des entailles.
CoGGLE, bateau pêcheur, en v. a.
^og, le V. fr. coque (navire) V. Jal.
GoiGNE et GoiNY, vivre d'extortion,
de rapine, jdu fr. pop. cogner, frapper
eu poings litt. à coups de coin.
Gdker, espèce de bateau, un
«oquet, litt. un petit coche; en v.
fr. coque, sorte de bateau (du Gange
à cocchus) cf. Tangl. 'cock-boat, où
cocA représente le v. fr. coqt^, qui
peut venir aussi du l. concha^ co-
quille.
CoKiN, en pat. angl. cuisinier et
cohyssey cuisinière; de là Ta. cokney,
badaud, dans Ghaucer, cokaney.
G(ML, corde rouée, une cueille, et
io coïlle, est rassembler un câble, le
lover ; une .cueille en fr. est la lar-
geur d'une voile, autant qu'elle peut
recttetllir de vent, du 1. colligere.
GoisTRiL, un poltron, et un jeune
homme, litt. un jeune faucon, le v.
fr. cercelle. V. Kestrel ; en v. fr.
cotstrony bâtard, prob. faucon dégé-
nérf^.
Golanoer, passoire, tamis, du
norm. cotUandre, écoulement et
ruisseau ; et le v. fr. cofer, le fr.
couler viennent du 1. colum, un
filtre.
Gole, chou, en pat. angl., d'après
Halltweirs DCct,, du 1. catUis,
GoLL, tromper, en fr. pop. coller,
contr. de cageoler.
GoLLOP, tranche de viande, ne
vient pas du v. fr. colper, couper, de
colp, un coup, car l'insertion de le o
serait étrange ; mais il vient du fr.
escalope, tranche de viande,du v. fr.
escalope^ coquille, d'après une cer-
taine ressemblance; mais colp, un
coup, est le v. fr. colp.
GoLLY, suie, litt. petit coal^ petit
charbon.
Golonel, colonel, pron. keumel^
ainsi en v. fr.
GoRONAL, en v. a. coronell, du
1. corona, cercle, réunion.
GoMfi, vallée, le v. fr. combe^ id.
GoMB, mesure de quatre boisseaux,
litt. ce qui est comble ; en v. fr.
comble, petite mesure, litron, d'après
du Gange à Combltts,
GoMELY, beau : Palsgrave traduit
ce mot par le fr. comeh\ comeliey
c.-à-d. accompli.
GoN, apprendre par cœur, est le
sax. cenn et cimnan^ mais rappelle
la syll. forte du fr. coni>aître.
GoN, frapper quelqu'un, le même
— 85 —
que to coigne et coiny^ est le fr.
cogner, litt. frapper avec un coin.
CoNTRivE, inventer, trouver, le fr.
controuver, inventer une chose
f^iusse.
GoNi), mot maritime, le fr. con-
duire (à la barre.)
GoNFHEY, la consoude, consolida^
en norm. confierez litt. qui confirme,
solidifie.
GoNGiE, en pat. angl. permission,
le v. fr. congié (Halliwell.)
Content, contentement, de même
en norm. : « manger son content, »
de manière à satisfaire tout son
appétit.
GoNY, lapin, le v. fr. conil et
contUy du 1. QV/niculus,
GooK, cuisinier, en ail. \ioch, du
1. coquus^ le fr. coq, cuisinier de
navire ; toutefois le son ou fait diffi-
.culté ; mais le holl. dit hoohen^ dont
la finale est celle de coqmnus,
GooK, terme obscène, en angl.
comme coquier en norm., qui dans
les deux idiomes a pris le sens de
frapper, châtier, comme baiser en
pat. norm.
GooLER, et GouL, en pat. a. (Hal-
Jiwell) un couloir, vase pour couler.
GooM, suie et cambouis, or, Ray-
nouard tire ce dernier mot du prov.
çamoiSy boue, souillure.
GooMB et GoMB, mesure de 4 bois-
seaux, le V. fr. comble, petite mesure,
litron ; comble veut dire non casée.
GooNT et GouNT, mot obscène, sous
lequel on reconnait un terme fr.
dérivé dul. cwnnus, et que Palsgrave
définit : a woman shappe.
Gop, sommet, est un mot d'orig.
germ., mais il existe dans l,e norm.
coupety coupeau, d'où l'angl. coppelj
sommet.
GoPE, se mesurer avec, en veuir
aux mains, litt. se coupler, former
une couple, en v. fr. se copier, Gope,
troquer, est le même mot avec le
sens de donner un double, former
une couple, bu reste le v. fr. avait
cope^ prisée, estimation (du Gange).
Cope, redevance au roi sur les mines*
est peut-être le v. fr. coppe, sorte de
péage (du Gange).
GoppER, cuivre, du 1. cypruniy
orig. de Ghypre, en v. fr. queuvre ;
en dan. kupper.
GoPER et GouPAR, dans Palsgrave,
traduit par le fr. coupar^ un coupeur.
GoppiCE et GopsE, bois taillis, en v.
fr. copiée^ et cop, 6%n bas-1. copittus.
GoRDELLEs, cordcau, en pat. a.,
d'après le v. fr. cordel.
GoRDUROY, étoffe grossière à côtes,
litt. cordo-du-roy, prob. dont orji
habillait les soldats, Jep hommes du
roi.
CouBY, en pat. a. corbeau.
GORDINER et GORDWAINER, COrdoUr
nier, litt. qui travaille le cprdouan
ou cuir de Gordoue ; en v. f. cor-
douanier ; en v. a. cordtoaine, le
cordouan : « buskins he wpre of
costliestcordwaine. » (Spenser, 302).
GoRiNTH, raisin de Gorinthç, (Jeye-
nant curr^çït, V, ce mot.
GoREY et GoNREi, çn pai. a.
« to run tqg^ther^ le fr. cqnréer, du
l. congregare.
GoRK, liège, congénère du 1. cortex
(Webster), écorce.
GoRN, un .cor, du 1. cornu j le v. fi*.
corn,
Qqrnkr, coin, encoignure, le v. fr.
corner e q\ cornière, ce qui fajt corne.
~ 36 —
(JloRODY, tribut des monastères à
la couronne, Tit. corredo^ vivres,
vorredare, approvisionner.
GoRSNBD, répreuve par le pain,
mot hybride comp. de curse^ malé-
diction, V. fr., et de sneed^ bouchée,
i{ui est saxon.
ConvYSE, en V. a. que Palsgrave
traduit par le fr. corduamei* ; c'est le
v. fr. corvatsiery id.
Gos, queue, pierre à aiguiser, du
\r€09yC0tù, en prov. eo/, en berri-
chon, COtM.
GossfiT, agneau élevé sans la mère,
c.-à-d. dans le costaige^ dans la
maison.
GosTARD, espèce de pomme à côte,
côtelée.
GosTREL, bouteille, flacon, le fr.
casserolle, le norm. castrole,
GoT, en pat. a. petit lit (Brockett)^
en v. fr. coite, en fr. couette, du
1. ciUcilra.
GoT, cabane, d'où ta eot, être un
jocrisse, toujours à la co^^e,^ c.-à-d.
à la maison, de là cot-quean, un
jocrisse, litt. la femme du logis, du
saxon queany femme « autrement a
cottish mon, Aj. cote^ rebut de laine,
ce qui reste à la cotte, au logis,
GoTE, atteindre, rejoindre, litt,
accoster, le fr. côte-à-côte.
GouGHBR, un registre où Ton cou-
che par^orifc; cotu:her^ un oculiste,
celui qui cot^e^â ou abat la cataracte ;
ctmcher^ un gi^effler, qui couche par
écrit.
CouL, un cuvier, une eo^oirey
.passoire.
GouRGH, fléau à battre le blé, le fr.
courgie, courroie, du l. corrigta.
GouRSB, poursuivre, en norm.
courser.
GouTKR-poiNT, courte-pointe, altéré
en caunter-pane,
GovERT, femme mariée» litt. qou-»
verte, c.-à-d. par un mari. C^a,
crique, le fr. cave,, ou mieux Tesp,
coba, qui est dans le fr. alcôve.
GoviN et CoviNB, fraude> collusion,
le V. fr. couvine^ conspiration, chose
dont on convient^ fraude préméditée»
GowARD, lâche, le fr. couard, litt*
qui traîne la coue ou queue, porte
bas la queue.
GowER, se baisser, s'accroupir, le
fr. couver, en norm. coœr, litt.
couvrir de la queue, de la coue eq
norm.
GowER, chérir, le fr. choyer, de
rit. soiare, flatter, en v. fr. stier et
chuer. doy^ caresser, même mot.
GoYSTREL, crécerelle.
GozEN, cajoler, litt. traiter de cou-
sin; en norm. cottsiner, traiter de
cousin.
GoziBR , dans Shakespeare , un
ravaudeur, litt. un couseur,
Grab, Tengin appelé chèvre, une
eo^re, par métathèse crabre; en
V. fr. crabe, crabot^ chèvre et che--
vreau.
Crab, dur, en parlaat d'un fruit, 1q
même que craç^ gravier, caillou.
Crabi^, rat d*eau, litt. le crabier,
comme vivant de crabes,d'écrevi6ses.
Cracker, biscuit de mer, craquant^
en norm. craquelmy biscuit craquant,
C^ocA, un instant, le temps d'ua
orcu^,
Gradle, berceau, (en osier), sem-
ble être la contr. du 1. crattculaj claia
d'osier, en v. fr. grcdle; mais il vient
plus directement du saxon oradeL
Graft, navire marchand, bateau»
-- 37 —
allège, se rapproche du v. fr. crayère^
fespèoede navire.
Gbag, rocher, est le crag celt. le
V. fr. cra^ et craig^ pierre.
Granb, une grue, machine à cran ;
de là cranaçe, droit d'avoir une
grue, ou machine à crans; en norm.
un cran est une longue scie large-
ment dentée ; en v. fr^ crannerf bou-
cher les crans ou les fentes» de là le
fr. (H*éneau4 Aj. crank^ manivelle à
crans.
Crank 6HIP, vaisseau faible de
côté, le V, fr. crancTie, boiteux, d'où
Tangl. cranklCf aller en zigzags.
GiiAi>NEL, croc, litt. petit grappin,
.^rappînel.
Crate, manne, treillis d'osier, le
V. fr. grate^ du 1. craies y treillis,
claie, aj. le v. fr. cretùiy corbeille.
Cratch, râtelier, le fr. crèche^ en
v. fr. crache j étable, écurie.
Gravent et Graven, vaincU) abattu,
le V. fr. cravanter, renverser.
Grawl, grouiller, trad. par Pals-
grave, par ^ro^fer, en norm. crauler^
grouiller.
Graver, petit navire, le v, fr.
cratère.
Grease, pron. krice^ faire un pli,
en norm. griger^ qui devient faci-
lement kriser.
Greek, of the day, le point du jour,
en norm. la crique du jour. (Olos-
^aire de Joret).
Greek, une crique, dans TAvran-
chin une criche.
Greep, se glisser et grimper, res-
semble au V. fr. gripery grimper; en
norm. se crépir, se raidir, se crisper.
Grbssbt, une lampe, en norm.
graisset, lampe, litt. qui brûle de la
graisse.
Crëvice et Cratofishy écrevisse, en
norm. créviche^ en vo\ic\i\ graviche*
Grevon, chevron, en v. «. ; en
norm. crevon.
Grew, équipage, litt, la recrue des
navires, les recrues ; du fr. recroître,
augmenter, en v. fr. creue : « gages
des monteures et creues des Escos
âe nostre garde. (Mandement de
Louis XI.)
Grewel, en éc. écrouelle, du K
scrafuîa^ de scrofa^ une truie, en
norm. écroelle.
Grickbt, espèce de jeu, avec un
bâton recourbé, on crossette^ en v. fr.
croichetf bâton qui tient une charrette ;
V. fr. crosse, bâton pour chasser la
balle (du Gange a Crossare)^ d'où
crossette ou crochette^ d'où croketie^
d'où l'angl. crickette, Gf. l'angl.
crochet y jeu de la crosse. Crochets^ .
cheveux frisés.
Grimp, pincer, saisir, le fr. griper»
Grihp, friser, du fr. crêper.
Gript, dans Shakespeare, voûté, .
litt. en forme de crypte.
GrocK, cruche, sax. croca^ le fr. .
cruche, en v. fr. orocAe, mesure pour -
le sel.
Grocket, jeu de la crosse, V. ..
criehet.
Groft, petit enclos : ce mot est >
très commun dans des noms de
champs, d'enclos, dans la topog,
norm., sous la forme de crotte et
croûte
GronE) vieille femme, litt. char-
rogne ; en v. fr. croniery écorcheur,
Htt. charognier; mais en pat. a.
grondy, grand'-mère, en norm. gro-
gne, vieille femme grognon.
Groo, se dit du cri des pigeons,
le f. grouler, lit. faire croo, le  croulé.
— 38
Grooked, courbé, litt. crochu, en
norm. crocher^ courber, en v. fr.
nrochiter, rendre crochu.
Grop, écourter un cheval, htt.
arranger la croupe, la croupière.
Cross, bourru, du v. fr. crwdéy
coîirroucé.
Grozier, crosse ; en norm. croi-
sière; croix qu'on place dans le cer-
cueil : en v. fr. croûte j ce qui est en
forme de croix.
Grow, corneille, oiseau qui crcfàsse,
en V. fr. grolle.
Gruet, huilier, burette, le v. fr.
crt6chettey en v. fr. crucet, lampe.
Grum, miette, le fr. grumeau ; mais
il y a le saxon cruma.
Grutch, béquille, litt. crosse^ en
norrtt. croche,
Grùp, croupion.'
Grutch, une crosse, en norm. une
croche.
Gru6e, burette, le v. fr. crucet,
lampe, litt. petite cruche.
Gryalj héron, oiseau huppé, le
V. fr. cribelle, huppe.
CuB, étable, du 1. cuba; litière, de
cubare, être couché : c'est sans
doute à ce rad. que se rattache :
GuB, le petit d'un animal, qui est
couché, qui est à terre, ainsi que
cuby mettre bas. Le saxon n'offre pas
ce radical.
Cucking-Stoôl, litt. le siège, la cage
de la coymWe, uninstrum.de supplice
GucKOLD, n'est pas un composé
comme le veulent les lexiques, c'est
le V. fr. cticuault et cuotwi, un
ex)cu, un cornard, mot qui est dans
du Gange à cttcullm.
GucK-QUEAN, putain, que Bailey
écrit en un mot, cif^kquean^ pron.
'cucJionme, est le ff. côqjiine ; mais
cuck-quean , femme coculiée , en
norm. cornettey est un composé, c'est
le V. fr. cotw, cocu et le sax. quean,
femme.
GuDBEAR, l'orseille violette, du nom
de Guthbert, breveté pour sa prépa-
ration.
GuPF, manchette, objet plissé, en
norm. coffi-, c'est le fr. coîffe< la
manchette étant la coiffe des mains :
cuffy souffleter, litt. frapper de la
manchette.
GumsEs, dans Shakespeare^ des
Guissarts.
GuLDEE, moine d'Irlande , un
culdée, l'homme de la cellor-Dei, en
îrl. cella étant devenu kill, comme
dans kilmore (le grand monastère),
dans kildar'e (le moutier du chêne).
GuLL, trier, le fr. cueillii», le v. fr.
cullïr.
GULLION , GULLY , GuLL ; IC fr.
couillon, en norm. couyfm, terme
injurieux, un sot, un lâche, du fr.
couille, du 1. coleus, bourse; cn^tly,
représente le norm. coutlltèr, sobri-
quet du paysan.
CuLM, chaume, du 1. culmus, eti
V. fr. chaulme,
GuLPRiT, accusé, mot formé selon
Bailey, de cul, le fr. coulpe et de
l'adj. îr, prestj prêt; litt. prêt à
plaider coupable, mais bien mieux de
coulpe-pris, pris en faute.
GuLRAGE, lapersicairfe*^poîvrèd^eàuî
litt. rage du cul; de même en angl.,
arse-smart.
GuLVER, pigeon ramiery en ncffrii.
coulvre et couvre, et keuore, du h
Colomba; il est vrai que le saxon a
culfer, colombe : « Lyke as the
culver on the bared boiigh, » (Spen-
scr, 479.)
S9 —
CuLVEHT, un souterrain, un lieu
couvert, en v. fr. culvert.
CuMBER, embarrasser» iitt. encunir-
hrer, du 1. incumulare; en v. a.
nccombre et incumber (HalliwelVs
DictJ
(^UPPED, ventouse, lUt. à qui on a
appliqué la coupe.
Cim, chien dégénéré, Iitt. chien de
cour.
CuRD, cailler, figer , semble venir
du fr. goutdy d'où engourdir : « The
mcle theU's curded hy the frost, > dit
Shakespeare, dans Cortolan, acte 5.
On dit en norm. mettre de Teauà dé-
gourdir, c.-à-d. à tiédir, primit. sans
doute, fondre la glace, la partie curded,
CuRPEw, couvre-feu, le v. fr.
cour feu ; dans Shakespeare, curfeu,
GuRL, boucle, Iitt. cercle : ce mot
curl est trad. par Palsgrave, en
re-cer celer j friser ; en it. cuîrlare.
CuRMUDGEON, avare, est expliqué
par « cœur méchant » dans le Dict.
de Richardson.
CuRRANT, OU raisin et groseille,
Iitt. raisin de Corinthe. V. Corinth.
Curry, corroyer, contr. du motfr.
Curry, the ftivour, c'est courir la
faveur.
CuRSED, maudit; méchant, Iitt.
'C<mrséy mot norm. qui sign. pour-
suivi; en V. fr. curser, sign. mau-
dire.
CuRTAiL, une putain, Iitt. une
courte-quet*e, une court-taillée, allu-
sion à sa robe.
CuntSY, une révérence, iitt. une
courtoisie.
CusHiDN, cousftin, en norm. co^^
chtfi,
CusTARD, flan, tartre aux pommes,
du V. fr. crustadCf de sa croûte.
CusTOs, un garde j en norm. ctAstoy^
un sacristain.
CusTEL, valet d'armée, le v* fr.\
coustellter, Iitt. armé d^un coutelas ;
en V. fr. cùsterel^ bandit, mot qui
donne, dans Thist. de France, les
Cottereaux.
CuTE, avisé, aphérèse d'act^te^ du-
L acwtusi
CuT, couper , IHt. couteler , en-
norm. cultet^ couteau, le y.{r,cuêel;
cuttie, médire, c*est- Iitt. coustiller
ou couteler la réputation.
Cutter, espèce de navire, Iitt. un
côtier, en norm. un cotre et eoutre^
c.-à-d. un navire garde-côte.
CuTTLE, la seiche, confondue, avec
le poisson dit couteau et manche de
couteau, en v. fr. coutel.
Cynanche, esqûinancie, en norm*
quinancie.
D
Da! en pat^ angl. d'après Hal-
liwell ; c'est le mot fr. da employé
seul ou apocope de oui-da\ ce da
est Tabrégé de dan ou dans^ en v. fr.
Seigneur, issu du 1. dominusy cf. le
Vr fr. dam-le-deu^ Seigneur-Dieu.
Dab, éclabousser, le norm. dauber ^
éclabousser et plonger. Dahhle est
le diminutif. Bab-chïck, Iitt. la poule
qui daubCf plonge, désigne la poule-
d'eau.
Dab, tape, le f. dauber, avec le
sens de frapper; c'est le v. alL
dubbaUy frapper, qui est dans le
— 40 —
t. fr. adouher^ frapper le chevalier,
en Tarmant ; le dim. dabble^ frapper
légèrement.
Dab, un habile, un expert, peut-
être le fr. adepte; dans Tai^got fr.
dab sign. roi, maître et rfa6e»«e, reine
{Dict. de la langue verte de Delvau).
Dacë, pron. daise, petit poisson,
vandoise, en norm. vandaise, dont
Tangl. est peut-être la syllabe forte.
Daddock, tronc pourri, litt. dead
oak, chêne mort.
Daffodil, le narcisse, le fr. aspho-
dèle, le d initial est un reste de
fleurs d'asphodèle; le fr. avait réduit
ce jnot en asphrodillé, en àfrogille
(de Serres).
Dainty, délicat, splendide, le v. fr.
daintéey chose de valeur, élégant;
en V. fr. dairij fem. daine ^ délicat,
friand ; le v. fr. daintée^ sign. aussi
met délicat, comme les testicules dû
daim, en fr. les daiiiliers. Eil v. fr.
daindy, élégant de formes, d^oii
l'angl. dandyy un dandy. En v. a.
daint avait le sens de joli, comme
dans ce vers de Chaucer, prologvsej
V. 468 : c Fui maiîy a dainte hors
(horse) hadde he in stable. »
Dairy, laiterie : Palsgrave, semble
tirer ce mot des deux syll. de mé-
tairie : € Dayrie place, méterie. > Cq
n'est guère possible pour le sens et
la forme, car métairie aurait produit
mélry. C'est plus prob; le norm.
derrir, derriy derrière, la laiterie
étant au fond de la maison, dans
Tendroit frais; on a dit d'abord
dàtry-hoûse, la maison de derrière.
Cette maison de derrière est appelée
« office de dayerie » dans la Fleta^
km® s. Wedgwood ôiidey, servante.
Daxsy, pâ(iuerelte. litt. day'se eye,
l'œil du jour, élyni. de Chaucer, d*un
poète , par conséquent suspecte ,
cependant c'est bien cela ; ea saxon
dœyeg-^âge,
Dakir, une laste de cuirs, dix
cuirs, prop. un reste de la îocutioit
< laste-de-cmr » pron. déhtr, où
mieux t dix-cuirs. »
Dale, vallée 9 congénère du I.
vallïsj du germ. thaï, est la forme
Scandinave, qui s'est implantée sur
le sol normand, par ex. : IHeppedale
(la vallée profonde; Becdal) (vallée
de la rivière), Bruquedale (vallée du
gué ou du pont ; Dale^ vallée, existait
en V. norm. comme nom commun :
c Par dales Robert s'est plongiés. i^
(Mystère de R, le fkablej
DALLt, retarder, le v. fr. d^l^yer^
dont est resté le fr. délai, du 1. dilà-
tare] un dérivé angl. est dalUance^
retard, pron. detayance,
Dally, folâtrer, qu'on a rattaché à
tort à dollj poupée; du moins oii
trouve datllerîe, plaisanterie dans le
patois de Langres.
Dam, mère, femelle pleine, dans
le patois du Berry dam, sign, mère
ftt femme enceinte. Dansl'Avranchin^
damer, sign. en pariant des animaux;
porter un petit.
Dam, digue, le fr. t^mç, chaussée^
en norm. étany un barrage, un abreu-
voir, de même en berrichon. En
Suffolk, (Halliwell) dàm, marais, en
norm. dan, une mare : « faire cêûrré
en yver tùm les dans qui chient en
Dive. • (Miq^Uéte dû xm^ siècle 9Ut
les chàVfSsées de 'Troam,)
Damson, prune de Damas, ou là
damascène,
Damp, abattu, te norm. dompter^-
dompter.
-4i-
Dandklion, le pissenlit, en fr. dent-
de-iion.
Dândle, dorloter, en norm. do-
diller et dandiller, comme le fr.
dandiner, pop. faire dandine^ le mou-
vement de va-et-vient d'un enfant
siil^ léô bras. L*étym. de dorloter est
le mot f dors, lo-lo », c.-à-d. mon
chéri. Dangle, pendiller, balancer
est lé thème que Dandle,
Dandy, un fashionable, litt. qiii se
dandine en marchant : c'est Tétym.
de Bailey et celle de Johnson. Dandy
prat B^ouie prat; caqueter.
Danewort, rhièble, litt. la planté
aux Danois, par un rapport du fruit
rouge et sanglant de Thièble aVéc la
sanglante invasion des Danois en
Angleterre.
Danger, suzeraineté, prison, est lé
V. fr. danger, avec son sens féodal,
issu de dommïartumy droit de maî-
trise, réduit à domigerium.
Dap, le même que Dab.
Dapple, ^pommelé, le fr. tavelé^
du 1. tavella, espèce de brique, issu
de tabula,
Darn, rentratrey litt. coudre des
dames, mot du v. fr. qui signifie
hiorceau et qui est resté fen fr. dans
c damé de saumon. »
Darnel-, ivraie, litt. la plante qui
enivre; en v. fr. dame^ sûj^ aux
Darrbin, préparer au combat, est
le Y. fr. arràigner^ arranger, litt.
mettre à rang : Fleming tire ie mot
iangl. du norm. darraïgnér,
Darrein, le dernier, en norm. le
dereîn, le dretny du mot fictif âe-
retranus, du 1. rétro.
Dash, altérer par un mélange, est
tiré par Bailey du v. fr. 'gaschert
gâcher, en norm. voiuischter.
Dastard, lâche, serait bien pour le
sens, le v. fr. bastard, lâche, si le
passage de à kt n'était pas difficile.
Dauber, plâtrer, charger de plâtre,
claquer le plâtre, le y..fr. daitber,
frapper, d'où adouber, frapper.
Daunt , intimider, le norm. danter,
dompter.
Dawk, entaille, coche, hoche, en
norm. auque.
Day, jour, saxon dage, congénère,
du l. dtes, d'où diumusy qui doiiiié
le V. (r,joum, le fr. jour.
Deal, partie, quantité, se trouve
dans la topog. norm. dans délie
(Baybux), portion de terre, dans les
theil, les teilleul, plus près de l'alL
thetl, id.
Deal, pron. d'île, se mêler de, est
expliqué par Palsgrave en meddyllf
se mêler de, en v. fr. medler, d'où
le fr. méteil, le 1. mùtellum,
Dean, doyen, le 1. decanus, en
V. fr. dean, doyen, d'où deannat,
doyenné, qui devient dtana, en
quelque partie de la France.
Dearn, V. Darn.
Dbar, cher, a quelque rapport avec
le V. fr. dru, ami, druerte, amitié,
daron et darwlofiy confident, amif
Debenture, reconnaissance d'uné^
dette, un bon, le l. debentur, choses-
dues.
Dégage (Canterhury taies), pour-
chasser, en norm. décasser. .
Décanter, verser, litt. le norm 4-
canter, pencher (pencher le vase).
DegAy, déchoir, le v. fr. decatr, et-
descàîer, du bas-l. decatere, du L-
decidere.
Degeît, supercfeerie , tromperie,
-4^-
dit Fleming, < déception, le norm.
decetUy » du 1. deceptw.
Deck, pont de navire, du teuto-
nique decken, couvrir, ressemble au
V. fr. tect, couverture, du 1. tectum,
et to deck sign. couvrir.
Decoy, supprendre, leurrer, le v. fr.
decoivre, du 1. dectpere, qui s* est
durci en angl.
Deep, profond, existe en topog.
norm. dans Dieppe, Dieppedale.
Défile^ salir, déshonorer^ n'a
qu'une apparenté fr., c'est le sax.
/^^, sale, en angl. fbUL
Depluxion, fluxion, en norm. dé-
flùxion, qui marque mieux que le fr.
ràction de découler.
Delay, retarder, le v. fr. délaier,
du l. dilatare,
Delight, délices, le v. fr. déliter,
délecter, du Gange à délidari; déli-
table ^ délectable, en v. fr.
Dell, vallée, le même que Dalb.
Dfi-LUCË, fleur de lys.
Demean, se comporter, se con-
duire, le v. fr. demeineTy agir, con-
duire, en bas-1. dismanare,* en
norm. se c?^mew«r, s'agiter, agir vite.
Demur, surseoir, du 1. demorart\
retarder, en v. fr. demourer^ repos,
demoursj résidence ; en norm. de-
meurer, rester ^n repos, rester
court; demurrage, en angl. mari-
time, retard, le norm. demourage.
Den, vallée, mot celt. sign. pro-
fond ; il y a en N. la forêt d'Ardenne
près Avranches, celle d'Andenne près
de Doin front.
Denison et Denizen, étranger natu-
ralisé par lettre royale, par donaison,
comme le dit Minshew ; en norm.
donaison, un don.
Deodand^ offrande faite à Dieiu lit t.
deo^dandùs, pour racheter un délit
par accident, en v. fr. deodande, acci«<
dent.
Dbrth, profondeur, v. Deep.
Deraign,^ prouver, se justifier, ea
V. fr. deraùner, prouver son droit
en justice, contr. de dércusonner^
détruire les raisons contre soi, du
l. deratùmare,
Deray, désordre, le v. fr. déroy^
dérèglement, contr. du fr. désarroi,
litt. destruction de Varray, v. fr.»
l'arrangement.
Descant, contre-point, le fr. dé-
chant, le V. fr, dechanty chant en
faux-bourdon, ou à parties.
Descry, découvrir, faire la décou*
verte, le norm. déserter i descrwer,
selon Fleming ; cette dernière forme
le rattache au 1. descrïbere,
Desease, maladie, malaise, eh v.
fr. mesaùe, en v. fr. desaise, ou
absence d'aise, de santé.
Deserve, mériter (par un service),
le V. fr. desservir, mériter, d'où
desservance, mérite. Le fr. a perdu
le sens positif de cette expression, et
n'a que le sens négatif de « enlever
le service. » En norm. un ehemiasert
à desservir une terre, c^-à-d. à le
servir.
Design, dessiner, en v, fr. désai-'
gner et désigner,
Desk et Dess, bureau, pupitre^
peut être réclamé par le saxon disc^
le suéd. disk, mais aussi par le 1.
disctis, table, d'où le v. fr. descef
bas-1. desca, d'où le fr. un dais. La
forme angl. dess se rapproche du v.
fr. desce.
Despise, mépriser, du 1. despicere^
en V. fr. despiser, qu'il ne faut pas
confondre avec desprisei% le fr. dé-
43 —
priser, depretiart. L'anglais extrait
souvent deux formes d'un verbe
latin ; ici il tire d'abord despîse de
l'infinitif : ensuite il tire du participe
despectus la forme despite^ vexer,
dépiter, d'où reste spite^ en dépit de.
Cette remarque s'applique aussi au
français. Dans son Rabelais, Rathery
dit que dépiter^ dans ce sens de
défier, se conserve en Normandie.
Le vi a. dess, pupitre, est le fr. dais.
Detinue, terme de loi, sommation
de rendre un objet détenu, v. fr.
detïnîiey détention.
Deuce, et Deuse, liitin, cité comme
gaulois par Is. dé Béville, en breton,
teuz et duz-, dans Saint- Augustin
dmstiM, démon incubie.
Dever, devoir, verbe à l'infinitif,
du norm. dever ^ se trouve dans Can^.
taies ; devot/re dans Spencef .
DiviGE/ devise, emblème, et aussi
invention et spectacle : le fr. devise,
deviser (parler), toutes ces signifi-
cations s'unifient dans l'idée de di-
viser, faire un plan, pour parler,
pour donner un spectacle, pour réa-
liser une invention, et établir un
emblème.
Devil, diable, mot que réclament
les idiomes germanique, mais à
moins de droit que le fr. Le 1. dm-
^ô^t^ était e^^e au x<* siècle : « voldre
la fmre diavle servir. » (Gant, de
Sainte-Eufelie) ; généralement en v.
ÎT. c'e9Xdiaule, te w se prononçant v.
Le V. fr. dtavley se prononçait dwvle
et par la métathèse fréquente de la
finale on obtient dîêvèïe. De là est
venu le fr. pop. endêver^ enrager (au
moral) litt; être possédé du diable ;
le ôîmpte existait dans diver^ qui
était une contraction de éiéveler.
Ainsi en fr. on trouve diahlei% v. fr;
décrier quelqu'un, dire le diable dé
quelqu'un (du Gange à Diaholé) et le
comp. endiabler. Enfin la forme
angl. devil se trouve dauâ le gascon
diavle.
Devisé, V. demce. dans le sens de
léguer et to devise, dérivé du 1. divi-
sum, divisé.
Dew, rosée, du saxon deaw ; maiâ
comme moyen mémorial on peut lé
rapprocher du v. fr. ew?e, eau.
DiAL, cadran, dul. cfea^i^ (inscript.);
diaryy le fr. diaire, journal.
DiAPER, diapré^ d'où diaper, ser-
viette ouvrée, diaprée, mot que Fle-
ming tire de Ypres ; ihais c'ôst Fit.
diaspro, issu du l^Jàspià^ jaspe.
DicE^ des dés, pluriel de dib, dé à
jouer, se tire mieux du fr. dixy eti
norm. die, en supposant qiië le dé
marquait dix points. En effet, il esl
très difficile de tirer les mots anglais
du fr. dé ou dez, et même du prov:
da(s, tous issus du 1. datum, donné,
jeté sur la table. Quant à die, coin,
en fr. un dé, c.-à-d. une hie, c'est
une pierre ou fer, taillée en forme
de dé.
DitiKEB, une dizaine de cuir, le fr.
dix-T5uir, en génèv. et en prov, ctierr
cuir.
Dieu et mon droit. Dieu et son act.^
nous ne dtons ces mots fr. que poui*
faire la remarque une fois pour
toutes quô la langue du droit en
anglais est presque toute empruntée
au fr.
Die, teindre est la contr. de dive,
plonger, lequel se rattache à deep,
profond. -^
Die, mourib, que Fleming, ne trou-
vant pas de radical ^xon^ rattache a
k' ■
— n —
die, teindre» sang hul rapport de
sens, se rapproche du v. fr. dévie,
mort, dévier t sortir de la vie.
DiG, bêcher, fouilieri le norm,
d^fueTj piquer avec un objet aigu»
une diff : c n'avoir ni fiche ni
digue », c.-à-d* c'est n'avoir ni
aiguilles ni é{}inglôs.
DiKE, fossé^ chaussée, digue, moi
d'orig. germ. La Normandie, sur
son rivage, littoral, spéc. dans la
Manche I a beaucoup de dicks, our
vrage des Normans.
DiLLiNG, un enfant né suj* les vieux
jours de son père, que Baiiey rat-
tachO) sans beaucoup de sens à dal-
lying (folâtrer) est beaucoup plus
prob. laoontr. de dearling , dcn'lmg,
le petit chéri, le Benjamin.
DiMiTY, basin fabriqué à Damiette,
ou du fp. « de moitié » étant formé
deux tissus par moitié.
DiMPLE, fossette dans la joue, que
Baiiey définit élym. « a little dent
in the check, » mais loin d'être une
dent, c'est un creux; c'est plutôt
i'étym. de Johnson par dint^ un trou,
dim. dmtle, petit trou, dérivé de
dtnt^ coup.
Dm, tapage, onomat. En norm. on
appelle une clochette dine-dine, et
un tapage s'y dit tïnet, du 1. tinnitus,
DiNG, heurter, froisser, en norm.
dinguier^ qui est diguier nasalisé à
la laçon norm. V. Dio.
D1N6-DON, son imitalif des cloches,
en norm. Dinrdan portèrent dindan
clochette > c'est porter quelqu'un sur
son dos, les jambes pendantes et
branlantes.
Dip, plonger, rad. deep^ profond.
DmE, cruel, affreux, lel. dirus.
tDmoE, chant funèbre, c'est le
psftume d'enierremeiH « dirige d^
minet dews, »
DiRT, Iknge, boue, saleté, le norm.
dartre et date, urine, le fr. tarlrè,
dépôt.
Dis, préfixe d'origine lat. qui
marque séparation.
DiSABiLiTY, incapacité, le v. fr^
disabilitie, (Lacurne).
DisGUMBBR, dégager, litt. désen^^
combrer, lev. fr. discombreTf expé-
dier un procès.
Desinbogue, décharger, débarquer^
c'est la négation du fr. embotiquer,
s'emboucher.
DiSH, un plat, du V. fr. diice, ert
fr. disque, du 1. discus.
DisMAL, fatal, lugubre, litt» diès
mala, mauvais jour :
a Dismal les appellent pliisonrs,
Ceo est à dii^ les mal jours» »
DssMAY, peur, découragement, en
V. fr. esmayevj être ému, et dismoy^
terreur, d'oii le fr. esmoi et émoi.
Palsgrave traduit dismay par « Je
destnaye. » rad., le l. eœmoioerey
émouvoir.
Disher payer la dime, dans Sha-
kespeare, qui le préfère à Tenth ; en
angl. tithe.
DisPÂBAGEMENT , mésallianco , le
V. fr. disparagementy id.
DissEisiN, déposséder, priver dé là
saisine.
DisTAFF, quenouille, litt. bâton
enrubanné, de dizen, orner et àtaff^
bâton.
DiSTURB, troubler, détourner d'une
besogne, du l. disturbare, mot uni-
versel dans la langue romane, que
le fr. a perdu, mais qui est resté
dans les patois, spéc. dans le ndrmv
détourber, en v. fr. destourber, en
^ 45
V. a. distourbled, on uoi'in, détour-
bler, dii 1. disturhulare,
BisTURN^ détourner, en v. fr. des-
iQumer, et une détournée était un
conduit pour détourner l'eau.
DiTGH, fossé, e» V. fr. dtke, et
dt'ce, qui, chuinté, donne diehe,
DiTTANBER, la plante appelée passe-
rage et chasse-rag^e, litt. le déten-
deury qui détend Yee muselés.
D^TTANY, diotame, en prov. dip-
tanu, du 1. diotamen.
DiTTO, le susdit, it. d^tto, le fr.
ledit, du 1. dictum.
DiTTY, chanson, chansonnette, le
V. fr. diteyt poème, rad.lel. dietare,
qui donne au v. fr. diter, composer
ua récit, dûier^ id. eidictie, chanson,
et dûtelle, petit traité. En pat, a.
dûour et dites, récits.
DivE, plonger, du rad. deepy pro-
fond.
DivEHB, dans le sens de proverbe,
li'axiste pas, croyons -nous, en v. fr. ;
o'est le 1. dvoerbi'imiy dialogue de
pièces de théâtre.
DiviNiTY, théoiogie, en v. fr. dim^
miéj théoto^ia, V. du Gaag<e a dwv-
mUts sous^ dMrms; dwirte^ théolo-
gien, le V. fr. dimn, id.
DizEN, orner, parer, a pu offrir
l'apparence du fr. adoniser, mot
moderne; maia c'est le v. fr. d0
tsigrm*y orner de signes, de figures^
d'oraenients, le fr. dessiner.
Dizz, étonner, éblouir, le même
que Daze, de là dizziness, vertige,
dtjsjspf étourdi, dizzard, stupide, une
famille germ. ; m^\Bdizard, radoteur,
peirt être une variante de diizard;
toutefois il se rapproche du fr. pop.
i^Uewr et disardy celui qui dit et
f^dit,
Dock, bassin, darse, chantier de
navires, en général lieu où l'on dé-
barque les paquets, les bal W ^-^mble
offrir le v. fr. docet, paquèf, ballot,
qui est dans du Gange à docare, et
dans le Gloss. de Lacombe. Gomme
l'indique son rad. docare^ il a dCi
avoir la forme de dochet, doqtief.
Mais litt. le v. fr. docet, mot l. qfii
signifie il instruit.
Dock, la plante dite la doche eii
fr.,mot qui n'est pas dans le dict. de
Littré ; en norm. doche, qui vient
d'un radical antique, d)i gaulois des
formules de Marcellus, odocos. Toute-
fois le 1. daucv^y carotte, se rapproche
davantage.
DoFF, ôter, représente ta do off.
DoG, chien, du saxon doc, a (îonné
le fr. dogue.
DoiLEY, sorte d'étoffe de laine, le
fr. douillet (Fleming) , en v. fr.
doille^ douillet.
Dole, douleur, en v. fr. dote,
plainte.
DoLB, portion, forme de decU^ pai*-
tager.
Dole, coup, en v. fr. doler, battre,
(Lacurne).
DoLL, poupée, étym, douleuepô,
peut-être le fr. idole, comme le ft.
marote et marionnette, g»gn. sta-?
tuette de la Vierge Marie.
DoLL, le dim. de Dorothée.
Don, revêtir, litt. to do on, mettre
sur.
DoNNY, en pat. a. une prostituéCi
en norm. une donne, pris Bnijnattv
vaise part.
DoNNOT, un fainéant, un « do»-
naught, » un fait-néant,
j ' DooR, rivière, en écossais, le caît,
-- 46 —
dour, eau y le nonn. dou, doué, doui,
étang, lavoir.
DOGUET, V. DOGKET.
DoREE et John Dorée, singulier
personnë^ge, qui est le poisson appelé
jaunordoréy la dqpé^ ou poisson Bl-
Piepre.
DoRMANCY, calme, repos, \^ y. fr,
dormition^ sommeil.
DoRMAR et DoRMER, espèco de
fenêtre, ce qu*on appelle en norm.
fenêtre à verre dormant, c.-à-d. qui
ne s'ouvre pas. Dormar, espèce de
poutre, même sens.
DoRMOUSE, un loir, litt. un dor-
mous, en norm. c.-à-d. un dormeur,
mais, ce fém. dormouse, s'est dit pri-
mit. de la marmotte ou de la souris ;
dormér-tfnndow, lucarne, en norm.
vj^re^rmant] Ta dormouse ne ren-
fprme pas mfmse, souris, comme le
veut Johason.
DoRN, espèce de poisson, litt.
thpm, épine, en v. a. dom ; telle en
France Fépinoche*
DoRP, village, Fall. dorfy le scand.
tltorgi cette dernière forma assez
commune en topog. r^çrm. où e}le
.devient thourp et tour.
DoRSEL, panier, hotte, en norm.
dossier, hotte sur le djps» en y. fr.
dossel (pour dorsil), dossier.
DosE^ poosE, joli, dotccOf en pat. a.,
selon Brockett.
DossiL, bourdonnet, en forme de
petit bâton, ou de rol^inet, en y. fr.
doîstl et doiistlf robinet.
Dot, un iota, le même que 40t ; to
dot, parsemer d'objets, qui ressemr
blent à des points, à des iota.
Dote, radoter, réduction du mot
fr. lequel vient (pour Littré), d'un
thème germ. cf. le holl. dutten, \
radoter, sommeiller; mais le v. fr.
redoter, craindre et doute, peur,
rendent compte de dote, pour b fond
et la forme, la peur faisant dérai?
sonner.
DoTTEREL, espèce de pluvier ; en
fr. dotterelle.
Doubler, un grand plat de bois,
en V. fr. doubler, sac, besace, (dq
Gange à Doblerius) , aj. le v. fr.
doublier, plat, assiette.
Doublet, pourpoint, le v. fr. douz
blet, houppelande.
Dousabel, dans le dict. de Bailey,
douce et belle, surnom de femme.
DouT, éteindre, litt. to do out^
éteindre.
DovE, colombe, onomatopée ainsi
expliquée : c The pîçepns say :
eroodle-doç» »
DowDY, grosse gagui, le fr. dodu,
DowLAs, espèce de grosse toile,
litt. toile de Douions.
DowN, duvet, en norm. dumet^
aussi en norm. dumerr jeter ou con-
tenir du duvet, en parlant des vête-
ments. Le norm. dumet a une orig.
germ. ainsi que le doum anglais]
mais Littré s'efforce en vain de tirer
de ce thème le fr. duyet, tandis qu' il
vient bien du 1. tufc^, aigrette, d'où
tufetum, herbe velue, d'où le fr.
touffe, en v. fr. ti/^e (du Gange a
Tufa) En v. fr. dwny duvet : « Siroz
men ad usum thalami et cultam de
dun (charte de 1120). V. Dum,
DowK, une dune, motquise trouve
dans les langues celt. en germ. ;
c'est aussi le grec $ouv.qc; en anglo-
sax. tu», hauteur, d'où l'angl. town,
ville, toujours sur une hauteur ; en
pat. angl. down, colline et banc d^
sable, d'après le dict. de Halliwellj
47
DoxY, une catin, en aorm. une 1
iocson, ou toxon.
DozEN, une douzaine, en v. a.
dosem ; le fr> douze est dans Spencer
sous forme de dotf,ce (p. 178) les
Âouaepere, les douze pairs, et dans
Chaucer doseperis,
Drab, drap marron ; Bailey assimile
drah £t drap^ avec le sens du fr.
drap.
Draco, exhalaison, feu-Mlet, ser-
pent de feu ou dragon.
Draff, Ja drague ou la drèche, en
norm. drage, d'où dragie, grain
moulu pour les bestiaux. Par exten-
sion draff^ comme dregs, signifie
iavures; ordures, résidu.
Draft. billet à ordre, dérivé de
draw ou de drag, tirer, traîner.
DraG) tirer, traîner, en fr.. draguer.
Dragaut, la gomme adragant.
Drain, égoutter un terrai», d'où le
fr. moderne drainer. Bailey tire
drain, du fr. traîner de cette ma-
nière < to draw off waters hy
dttches, 1 Mais c'est bien le saxon
dragan et drygan^ sécher.
Drake, couleuvrine, du 1. draco,
4in serpent, up di'agon, en prov.
dra^Cy jiragon.
Drau, drachme, un gros, petite
monnaie, est devenu synonyme de
toute petite chose : npt a dram, pas
un peu, pas un grain; a dram of
Jbrandy, un petit verre d'eau-de-vie ;
d'où dramsj les . spiritueux ; dram-
4rmAer, un buveur , Jitt. de drams
,pu petit verres d'eau-de-vie.
Drawing^room, salon, litt. with-
4rawing-room, ..la pièce où Ton se
;;cetire.
jDRA,y, baquet, consistant, en deux
poutres, le v. fr. trez, poutre, du 1.
trabes.
Dregs, lie, V. dra/f^ le fr. drège,
en Y. fr. dresche,
Dress, habiller, parer, le fr,
dresser ; dans Je patois du Berry, se
dresser y siga. se parer, faire sa
toilette.
PaiFT, dérive, al drift,^ à la dé-
rive.
Drill, filet d'eau) V. Rill.
Drill, foret, le fr. drille.
, Drill, discipliner, former à fexeis
cice, le fr. drille, soldat, fantassin.
Drink, boire, d'un thème germ.
a passé en fr. sous la forme de
drinquety v. fr. (Jean d'Auton), et
de trinquer, boire en choquant les
verres. Lacurne cite aussi lé v. fr.
dringuer , et on trouve dans la
Chron. des dtoes de Norm, 271,111,
drincant et drinkerie,
Droil, fainéant, lambin, peut-être
le fr. drôle.
Dropsy, hydropisie.
Drop, goutte, semble avoir pour
dérivé le fr. roupie, que Liltré dé-:
clare d'origine inconnue, et drc^
goutte, paraît se rattachera ^oc?raop,
pencher, s'incliner, la goutte d'un
vase, tombant d'un vase penché. En
saxon drqpa, goutte.
Drudge, travailler fortement :
dans la g'* de Palsgrav0 c drudge
wouman > est traduit en fr. par
c drudge meschine. » To drttdge tcp
and doton^ sign. se livrer à un mou-
vement continuel, ce qui se dit en
norm. « avoir les drug^s, p c'est-à-
dire une agitation dans les jambes
qui force à marcher vivemeiit.
Drunk, ivre, litt. bu ; on dit de
même en fr. un homme bu, en 1.
— 48 -r
vtr potus. Dnmhard, ivrogne : ce
mot se trouve dans la condamnaeùm
de Banqiêet, c boivent mon vin
comme dronquars. » (p. 840, édit.de
L. Jacob.)
Dj9LTy sec, desséché, semble être la
contr. du fr. ton', du verbe tarir,
mais c'est le saxon drigan.
DuB, conférer la dignité de che-
valier, V adouber^ selon le v. fr., litt.
le frapper du plat de Tépée; cf.
Tangl. dvè, un coup. To dub a cocfi.
c'est lui couper la G;*ête et les mar^*
geôles, par conséqueql, le disposer
pour le combat, FarmoF chevalier,
mais aussi le changer, le déguiser ;
de là le compose redubbery celui qui
vole un drap et le change de forme
et de couleur.
DuGOY, supercherie, le même que
Decoy.
DuGT, conduit, canal, du 1. ductus.
DuLGBT, dans Shakespeare, doucet,
idoux.
DuLL, morne, hébété, semble être
le fr. dolent, mais il y a le saxon
dole, id. ; Téc. dit dolly, malade.
DuM, poil des animaux, duvet, se
dit dans le pat. de Suffolk (Halliwell),
en norm. dumet, en v. fr. dim.
DuN, importuner en réclamant une
dette et en disant peut-être : donne !
DuNGE, sot, stupide, dérivé de
Duns Scot, dont les Thomistes avaient
fait un synonyme de niais.
DuNBER, écume, litt. ce qui re-
donde, v. fr., c«-à-d« déborde et
rejaillit; Fleming dit de l-esp. re-
dv/ndar, déborder; mais Tétym. par
le fr. estplus sûre que par respagnol.
DuNG, fumier ; à Coutances dinge
et dv/nge, fumier.
DuRESS, dureté, du 1. durtties\
Fleming, cite le norm. durasse, id. ;
en pat. a. dure, endurer, souffrir.
DusE, diable, démon, nom donné
par les Gaulois, en 1. dusïus, en bre?
ton Teuz,
DuTY, devoir, en v. fr. dotfe, en
fr. dette, du 1. deïntum; en v. ?.
deutee.
E
Eager, vif, prompt, le v. fr. adgrey
qui avait le sens du 1. axier, ainsi :
cUgretéy ardeur, impétuosité, atgroi,
hardiesse, eUgroier, animer, exciter.
En norm. a£gre, vinaigre, qui se dit
aussi dans le Yorkshire ; edegmr^ litt.
)8igre ou vinaigre dlale, de bière.
Eagre, flot qui en surmonte lin
jautre ; un lexique ms. du x^ siècle
«cite aeirey Çot de la mer, bibl. nat.
,n* 1182.)
E^NLiGP^ et Ybanlino, agnelet,
^eutrêtre la forme probable^de' agne-
/m, la terminaison /m, en norm.
étant diminutiye comme le Img
anglais; ex. : maigrelin, un petit
maigre. Toutefois, ean, agneler^
s'oppose à cette étym. En v. fr.
aignelin, toison de jeunes moutons,
d^agneauop,
Ear, oreille, d'un thème commun
aux langues lat. et germ., ainsi :
eare, saxon, o^r., ail. et auris, latin.
Palsgrave donne comme v. fr. ère,
oreille, v. fr. aureille (auricula).
Ea», labourer, en v. angl. are,
d'un rad. antique, opoo), en grec ;
arœre, eh latin, dont le fr. a perdif
_*
49
les dérivés ; le v. fr. avait arer^ la-
bourer, areau^ charrue, arée, labou-
rage; le norm. a aussi arure et
érure, une certaine façon de culture :
remarquez que la forme angl. ear se
rapproche de la forme norm. êrure.
Le fr. rattache à ce radical érable^
du 1. arainle, bois bon pour les
charrues, araire, qui est ancien
(xv® siècle), arer^ termes de marine,
labourer le fond, en parlant de
Tancre.
Early, précoce, du «ax. œr, en
avant; toutefois le norm. a un mot
qui est voisin par la forme, o*est
eurihle^ précoce, à Valognes aooribîe,
dérivé du subst. aveur, précocité,
litt, à eur^ à bonheur, du 1. augu-
rium.
Earsh, pron. erche, champ la-
bouré, litt. hersé, en norm. erchier^
herser; erche^ herse.
ËASE, aise, mot que se disputent
les langues romanes avec Tit. ada-
gio^ à loisir {ad otium), le v. it. asio^
Fit. mod. a^ib, et Tanglo-saxon adhe^
le bas-bret. ezy mais le rad. roman
est bien le plus probable.
Easel, chevalet, du v. fr. aisselle^
planche, litt. petit ais.
Easter, Pâques, époque de la fête
de la déesse des Saxons, Easter,
Easterling, litt. peuple de TEst,
d*où sterling, monnaie venue de
cette région.
Eat, manger, thème général : lat.
edere\ saxon, itan\ celt., itMm en
iri.
Eau-de-luce, de même en fr. eau
de Luce, que Littré écrit par une
majuscule, mais c'est prob. eau-de-
lys, en angl. lit^e, lys.
Paves, gouttière, litt, les eaux, en
V. fr. eavCy eve^ eau, d'origine sans*
crite. Dans Lacurne, eavierj, évier^,
eaveiMû, pluvieux.
Ebb, reflux, en fr, ebbe, d'où eddg,
remous ; ebe semble être une forme
de eve, eau. Littré en fait un mot
norm. : « ebbe, nom sur les côtes
de Norm. pour le reflux de la mer. »
Eel, anguille, le saxon c$l ; mais
pour la mémoire, syll, forte du mot
fr , c.-à-d. ïlle,
Eft et Evet, le premier mot étant
la réduction du second, espèce de
petit lézard ; mais du lézard il n*y a
pas loin au reptile, pour le peuple ;
malgré VeveC, saxon, nous rappro-
cherons de ce mot le norm. orvet, ovet,
dérivé de orbatt^, aveugle, ce petit
reptile, couleur du lézard gris, pasr
sant pour aveugle,
Egad, parbleu, pardi, en norm^
ega/ vois, ergarde; en norm. ergat^
der, regarder.
Egotism. défaut qui consiste à
trop parler de soi. De ce mot néces-^
saire, auj. francisé, Littré dit que
c'est à la langue anglaise à rendre
compte du t ; mais la forme normale
était prise par ^oi^m et le t s'impo-f
sait comme dans ergoter, venant du
1. ergo,
Egret, aigrette; egret, le héron
blanc, d'après son aigrette.
Egriot, cerise sauvage, litt. la pe-
tite aigre, en fr. la griotte, mais en
norm. aigriotte.
EiDER-DOWN, htt. duvet de l'eider^
a donné le fr. édredon.
Eight, huit : les noms de nombre
se ressemblant dans presque toutes
les langues, il n'est pas étonnant de
trouver en v. fr. eit et oit, huit, sim*
pie coïncidence, car eiffht est saxon^
4
— 50 —
ainsi que iceek, semaine, malgré le
V. fr. imk, ^mï jours, et tmtave, hui-
taine, forme d'octave.
EiGNE, terme de loi, le fils aîné,
rainé, en v. fr. atnsné^ du 1. anté-
natus,
EisEL, vinaigre, le v. fr. eisil, vi-
naigre, du 1. acetosellus, dontlefem.
acetosella a donné le fr. oseille ; en
pat. a. asdlj selon Halliwell.
Eke, augmenter, du saxon eac ; le
V. fr. avait un mot voisin, esques, ac-
quêts, et rangl. eke, aussi, aussi
bien , comme le v. fr. auques ,
aussi.
Elecampane, la plante dite année
et enule-campane {tnula helenïum
et ïnula campana),
Elk, élan, animal sauvage, en
saxon elch et en 1. alce.
Elle et Eln, aune, mesure, en v.
fr. aulne, du 1. ulna, ou du saxon
eln,
Elm, orme, du 1. ulmus ou du
saxon ulm-tree,
.-Elenjîe, affligé, . en v. a. t elenge
in herte» {heart), dans P. Plougman,
en sa Vùton, lenorm. elugïé, attristé,
tracassé, du 1. elucus, étourdi, as-
soupi.
Elsb, autre, en v. fr. elsy du 1.
àlïics, en saxon elles ; en v. a. ailes,
alleys.
Elvers, petites anguilles, litt. des
ètteimres, anguilles qu'on nourrit,
qu'on élève.
Embbr-days, Embbr-wpek, jour et
semaine où Ton fait maigre, où Ton
est réduit au beurre, litt. jour et se-
maine emhfiurrés,
Embbzzlb, gâter, dissiper, voler,
est, selon Fleming, le norm. enibese-
1er, beselevj voler ; en v. fr. Résilier,
tourmenter, vexer, de besil, peine,
tourment.
Emblements, revenu ri' une terre
emblavée, du norm. embléer, ense-
mencer, en v. fr. emblayer; emblure,
terre ensemencée.
Empress, impératrice, en v. fir,
emperesse.
Emprise, entreprise (chevaleres-
que), le v. fr. emprise.
EifPoiSE, fantôme, le grec efx^ouffa»
Eurod, diamant de vitrier, litt. une
émeraude.
ëncheison, cause, motif, en v. fr.
encheyson, amende, du 1. occasio,
Encorb, crier bis, litt. crier en-?
core!
Encounter, rencontre, combat, le
V. fr. encontre, id.
Engroach, empiéter, usurper, en
V. fr. encrocbement, demande de
plus que ce qui est dû.
Endeavour, travailler, tacher, litt.
en-devoir, faire son en-^devoïr, ce
qui est dans le devoir ; en norm. de-^
ver, devoir : « Dever is used by
Chaucer for endeavowr, dit Junius,
and in the north of England. 41
Endict et ENDrrE, accuser, le v. fr,
endtfer, id. bas-1. indictare,
Enemy, pron. emmy, trois syllabes,
ennemi, en norm. enémt, trois syl-
labes.
Eiï6RAzi«(, mettre en bon teint, eu
ffraïn v. fr. pour écarlate.
Engbave, engraver, litt. graver
sur.
Enjoy, jouir, actif en anglais et
aussi en v. fr. : c II les a accolez et
jois • (Raoul de Coucy) — « Riea
de si doux à jouir que sa compagnie 9
(Amyot).
— 51
Englb, dans Shakespeare, le fr.
en^^j4(g£gggl^^^e à la glu.
Enter, entrer « to enter a home »
intrare domum^ latinisme qu'on ne
trouve pas en fr.
Entice, exciter, le v. fr. entzcer,
exciter, entïcement, instigation, litt.
attiser.
Entierty, intégrité, état de ce qui
est tout entier, de mêqie qn v. fr.
&ntterté (Lacurne).
Entoil, prendre dans une toile,
dans un filet, le v. fr. entoyer (du
Gange, à Intectamentum) .
Erber et Arber, herbier, en v. a.
(Halliwell), en norm. arbïer.
EscALOP, coquille, le v. fr. escalope^
coquille, du v. ail. schula^ tuile, en
ail. «eAeife, écaille ; en nona^escalotey
petite écaille.
Escâpe, échapper, en v. fr. escap^
échappatoire, du Gange à escapa--
mentunt] en norm. e^c?aj35r, échapper.
EscHEAT, saisir par confiscation,
en V. fr. escheete^ saisie, confisca-
tion ; s* abrège en cheat^ tromper.
EscHEw, esquiver.
EscouT, espion, en v. fr. escoutey
id.,du fr. escouter, du 1. auscultare,
EsGORGEs, en v. a. terme de vé-
nerie, animaux écorchés; en norm.
escorchesy graisses de Tintérieur de
l'animal.
EscuAGE, service militaire d'un
vassal, en v. fr. escuage, obligation
de porter Técu, de servir.
EsKip, en V. a. et en pat. sl. esqmpy
id'après Halliwell, navire, le fr.
équipe, féminin en angl., comme
^Tiïp.
EsPLEES, le revenu d'une terre, en
y. fr. espleit^ id., d'où le fr. exploi-
ter.
EssoiN, excuse pour ne pas se pré-
senter en justice, en v. fr. essoinOy
litt. hors de soin.
EsTOP, empêcher, barrer une ac-
tion judiciaire, le v. fr. estquper^
boucher, barrer, litt. fermer avec de
l'étoupe.
EsTovER, fournir une pension ali-
mentaire, en V. fr. estoffer^ estover,
fournir l'étoffe, le nécessaire.
EsTRANGE, chasser, mettre dehors,
en V. fr. estranger, id., en bas-1. eoh
traneare,
EsTRE, en V. a. cl^emin, rue, en y.
fr. estre, en pic. estrée : « So long he
leved in that estre That for hys name
he hyst Tunastre.
EsTRAY, s'égarer, en v. fr. estrais,
égaré, du 1. eoctranev^, qui est en-
dehors (de la bonne voie).
EsTREPEMENT, dégât suf* uuc tcrro,
en V. fr. estreper, détruire, le môme
que extirper.
Etch, graver à l'eau forte, litt.
hacher, faire des hachures.
Ettin, ogre, pour eating, litt. le
mangeur.
EvEN, égal, ressemble au y. fr.
ively ewaly du 1. œqtmlù, mais il est
le saxon eferij en v. ail. even,
EvERY, chaque, composé de ever-
each.
EwAGE, droit perçu sur les eau;^,
en y. fr. ewage, id., de ewe, eau.
EwE, brebis, du saxon eoway id.,
congénère (}u J. ovis, qui devient
awe en v. fr.
EwER, aiguière, du v. fr. aigne^
eau^ rad. lat. ; en n. evier^ masc, la-
verie, du V. fr. ewey eau, d'un rad.
sanscrit, en v, ïv. euwage^ droit sur
les eaux.
Excise, droit sur les boissons, en
— o2 —
fr. accise, pour assùiaj assiette de
rimpôt.
Example, donner un exemple, le v.
fr. essampter et Q^eœemplïr, prendre
exemple : du Gange à exemptare r
€ Pour essampler les amants marriez . >
(Rubrique d'un poème de Gower).
ExPLODE, bafouer, en v. fr. explaip-
àer, id. (Lacume>.
Ey, île en v. a. de Tisl. ege, for*-
mait Thom-ey> Tîle des épines, les
et/'bridè^y les Hébrides^ ou îles de
Brijid, le grand saint de Tlrlande ;
ce mot existait en v. norm. c Les
gords, îles et a\/e$ estant dans la ri-
vtêref » o.-à-d. îlots.
Eye, œil, en sax. eag^ est voisin
du V. fr. etl, œil, mais généralement
oit.
Eyelet, trou pour passeï' un lacet^
petit trou dansTéloffe, est bien le fr.
œillet, qui a les mêmes sens : eyelet^
soupirail, même mot, litt. petit œiL
Pour eyliad, coup d'œil, c*est biea
le fr. œillade.
Eyre, cours de justice itinérante ;
en V. fr. erre^ marche, voyage, ce^
qui y est nécessaire.
F
Faber, forgeron, le v. fr. fahre,
du 1. ftxber, et aussi fèvre, resté dans
te ft. orfèvre : en Norm. ce mot reste
attaoh* à certaines rues ; à Vire, la
Rue-aux-Fôvres. En fr. fàber est un
nom de poisson;, en an0. c'est le
John Doree^.
Fabbin, en pat. a. (Halliwell) ftat«
teùr, le norm. ftabin.
Facelis et Feasils (Halliwell),
pois flageolets., du 1. faseolus, en v.
fr. faseol, en patois de Lyon, /fa-
geole.
Fagrere r ce mot, cité par Halli-
well dwis son Dict. de pat. a.,, avec
le sens de dissimulation, semble bien
être le nonn. faitrcrere^ oa faire-
accroire.
Faddlb. dîm. de /îwfe, s'amusw à
des riens, à des ôhoses fades, à des
fadaises. Waddh, dorloter, en disant
des choses fades, insignifiantes* V.
Faddle-fibdle, à Fiddle.
Fade, faner, flétrir, se décolorer,
lat. devenir fade : Junius et Pals-
f rave trafl. ce verbe par « je fade. »
FapfLe, bredouiller ; en it. farfo^
gliare, id. ; en esp. farftdlar^ id.
Fag, éreinter, battre, échiner,
prob. contr. du fr. fatiguer.
Fail, faute, le v. fr. faute, « sans-
faille », sans faute. Failure, faute,
manquement, faillite, mot de forme
toute française, mais dans le v. tr.
nous ne trouvons qwe failîance, resté
dans le fr. défaillance.
Fao, lasser, éreinter, contr. du fr^
fatiguer, ie fag^ dans les collèges,,
est un élève serviteur, litt. homme
do peine^ de fatigue.
Fagot, fagot, le v. ft. fttscQtetfàs^
chiét, du 1. fascictUusy le c changé
en g y comme dans Fit. sorgo, souris,,
du 1. soricenif dans le prov. lugor^
lueur, dul. ft^»^.
Faily, en v. a. lâche, en v. fr.
cœur-faiUi, en norm. failUf lâche,»
celui qui faut, qui défaille»
Fain, force et content, tiiot qui,,
dans ses deux sens opposés, doit
offrir un double radical ; dans son
5â —
•sens de content, c'est le saxon /&^e/^,
satisfait.
Paint, s'affaiblir, languir, ennorm.
faintir, faiblir ; en v. fr. se faifndre^
se sentir faible, faintù^ lent, psinUse^
lenteur, famt, lâche ^ en norm,/2ï»w^
UVy tomber en état de faiblesse.
Fair, beau, du sax. foeger^ id.
radical auquel se rattache le norm.
faraud^ élégant, bien rais, s'il n*est
pas pour fiéravd, fier de ses beaux
habits, fém^ fiéraude.
Fair, une foire, en norm. ^re, du
1. ferta : les foires avaient lieu aux
jours de fêtes, aux fériés^
Fairy, une fée, litt. une féerie ; les
Anglais ont confondu la chose dans
la personne en passant par cette
forme : <t fairy taies » contes de
féerie ou de fées ; en bas-1. fadus^
le norm. a le masc. un fé\ le v. îv*
«vait /^cr, enchanter.
Faith, foi, en norm. fë, du 1. fidesy
c'est aussi féy fay^ dans les patois
fr., en it. fede ; dans FAvranchin,
-ma fitte, ma foi,
Falghion, coutelas, le v, fr. fa^tU-
<:hony d'où le fr, fauchon, dérivé de
faulx, du 1. falcis,
Faldage, droit de parquer les
brebis, du norm. fauîd, parc; de
même en v. fr. faulde^ q\ faud, et
fa%idage, droit de parcage,
Fauldstool, fauteuil, litt. siège
pliant, de stoalt siège, et de l'ail.
fallen, plier, en v, fr. faudesteuil et
faudestuel; litt. siège pliant, fblden
^tool; en v. a. foldsiooi.
Fallacy, tromperie, en norm. fol- ,
-iace, du 1. fallacia,
Fallow, fauve, du sax. fallewe,
id., se J'approche du v. {v./aulve, du
î. fulvus.
Falser, lit)mpeur, en v. fr. fal^
sericy tromperie (Laourne.)
Falter et Faulter, bégayer,
ânonner, litt. être en faute, en v. fr.
faulte, qui suppose le verbe falter^
forme qui d'ailleurs existe dans Tit.
fodtare, i'esp. foAiar, IJttré constate
que ce verbe n'existe pas en fr,,
mais il a dû exister. Lacombe cite
faite^ faute, en v, fr. ; falter^ exista
en norm. sous la forme dérivée de
fauter^ commettre une faute «t nous
citons le v, fr. fnuLter p. 822 de
noU?e Hist, et Gloss, du norm, t. i^"".
Falter, passer à Tétamine, c.à-d.
diU/aultrêy v. fr. pour filtre, d'où le
fr, feutre, du 1. /tlum, fil. En norm,
un J^tre Qifétre^ un panaris, litt. la
plaie qui coule, qui filtre.
Fan, éventail, mot qui viest de
saxon fcmn, van, congénère du 1,
vannusj van, que Littré tire du
sanscrit va^ souffler.
Fancy, imagination, le v. fr. fan-
tasie, du 1, phantasta, le grec ^avroe-
(ria,apparition; fantastique (du Ciang^)
idiot, imbécile.
Fang, griffe, une forme de finger^
doigt, du goth. fangen^ saisir.
Fangles, nouvelles doctrines, litt.
nouveaux évangiles^ litt. sangles,
Fangot, quantité d'objets, formant
deux cents livres, prob. un fagot.
Fannel, manipule, en v. fir. fannel^
un fanion, du goth. fana, bande.
Fantasy, imagination, idée, le
V. fr. funtasie, v. Fancy.
Faraud, v, a, orné, paré, faraud,
id. en norm. « his hatïre toas wele
farmud, » (R. Manyng, cArow. hîst, of
England,
Fardingale, panier pour robe, le
V. fr. vertugade^ un vertugadin, non
— 54
pas l'étym. fantaisiste par verlu-
gardien, mais de Tesp. verdugo^ et
vertugado , bâton, le vertugadin
étant un busqué, primit. un bâton,
racine le 1. viridis. (étym. de Littré).
Fare, se porter (bien ou mal), le
fr. faire ; on disait en v. fr. : « de-
manda coment feiseit son père, j»
comment se portait son père, expres-
sion analogue à l'angl. to do, k Va-
lognes : c Que fait le blé annui ? >
c.-à-d. comment se comporle-t-il,
èe vend-^il. Cependant le saxon a
fàran\^ aller, partir.
Fàre, passage, pron. fère^ est le
V. fr. fère^ et fière, passage, usité
dans la topogl normi : Ferville, Fer-
vaques; cf. là localité dite La Fère.
Farin, le pollen des fleurs, lîtt. la
farine.
Farrow, litière, couche de paille,
du V. fr. fleurre, paille.
Farrier, maréchal, litt. ferreur,
màréchal-ferrant, en v. fr. ferron^
marteàvr-ferrier, qui sert à ferrer.
Farrow, stérile, en parlant de la
vache : Flèmlng dit de hare ou
harren, stérile; ce serait alors un
mot celtique.
Farthel, ferler, le v. fr. fardeler,
mettre en paquet , en fardel ou
fardeau.
Farsed, farci, est dans Caht, taies.
Farthing et Farding, un liard, litt.
fourth-ing ^ le partage en quatre,
mais Palsgrave le traduit par ferdïn^
sans doute le v. fr. fierton^ terme de
monnaie, qui désignait le quart du
marc. Fardel, le quart d'un acre,
contr. de farding-dealy en passant
par fartmdel^ même sens.
Farthingale, et FardingalE; pa-
nier, V. Fardingale.
Fascet, terme de verrerie, une
pince, tige de fer, ressemblant peut-
être à la fasce^ ligne droite, appelant
l'orthog. française, de fascette.
Fascicle, le fr. fascicule, en v. fr.
faschiely et fessely faisceau.
Fasels, un pois, le fr. faséole, du
1. phdséoliMy lilt. petite barque^
d'après la carène des légumineu&es.
Les autres variantes angl. &oni faaelk
et fesels.
Fash, fâcher eifascherp, fâcherie,
en éc, et en pat. a. fasshious, fâ-
cheux, ennuyeux (Halliwel); rad.
fatigare, comme mâcher vient de
ma^ticare.
Fashion, mode, le fr. façon, eu
norm. fachon,
Fass, le fr. facer, terme de jeu de
cafteâ.
Fast, outre les sens de jeûne,
jeûner el de ferme^ solide, ce mot a
le sens de rapide, et par là se rap-
proche du 1. festinus, prompt, du
rad. festin j feàt,
Fast, lier, amarrer, existait en v.
norm : t Lesdits sérgans pucent
coupper la feste ou corde de quoi là
nef estoit fermée au kai. s {Coût, âè
la Vie. de Veau de EoUenJ.
Fat et Vat, mesure de capacité,
cuve et cuvier; Bailey tire vat dû
1. vas, mais plus prob. du saxon fizt.
Fat, paquet de certaines mar-
chandises, peut-être du 1. fascis,
faisceau, en fr. faix, ou mieux du
V. fr. fatras, amas confus de choses:,
métathèse de fartas, de fartus, farci,
bourré.
Fat-he?(, en pal. a. (Brockelt), littV
5o
poule grasse, en norm. poulette :
c'est le chenopodium ulhwm.
Fathom et Fadom, brasse, èonde,
est bien le sax. fœdem et fathom ;
mais le norm. vcUon^ bâton s'en
rapproche, le loch étant formé d'un
bâton et d'une planchette et le mot
log, lui-même sign. morceau de bois.
Faucet et FossET, un fausset, che-
nille qui bouche un trou, qui a été
fossé, V. fr. pour creuser, du 1>
fodere, fossum ; Littré déclare fausset
d'orig. inconnue.
Faulter, V. Faltbr.
Favas, tiges de fèves, en v. a,, du
tiorm. favas ; dans G. de Bibles-
worth : Un warrock de peis enrascet
Les favas des fèves de ce lyet.
Favel, tromperie, tricherie, le v.
fr. favele, flatterie, cajolerie, d'où
favelery flatter, litt. conter des fables,
du v. fr. flabel^ du 1. flabella, conte,
historiette.
Favel, fauve, en v. fr. falve,
fauve (Lacurne), du 1. fulvtss.
Fawn, petit de la biche, de la
daine, le fr. faon, que Diez tire de
fœtontis, latin allongé de fœtus ^ un
produit d'animal. Quant ^à Faw»,
ramper, cajoler, faire le chien cou-
chant, nous croyons que c'est le
même mot , faonner exprimerait
alors les attitudes du faon envers sa
mère ou réciproquement : « xiti*
siècle. Les bestes de lar faons che-
vissent. Et les aleitent et nourris-
sent. La Rose, 5789.
Fa Y, foi, le norm. fé : ma fé, ma
foi ; ma fé de Dieu oui, ou non, ser-
ment norm. Gf. l'esp. francisé auto
da fé^ litt. acte de foi.
Fat, une fée, un lutin, en norm.
*un fé, du bas-1. fadus\ une légende
norm. est le Fé amoureux ; le fèm^
vient du 1. fata, une parque.
Fbao, fouetter, d'où fagging^ une
manière de battre, d'où l'angl. pop.
fag, le garçon qui dans les écoles
est soumis à un grand élève ; le
même que to fag^ que nous dérivons
d'une contraction du fr. fatiguer.
Fear, crainte, du sax. f(»ran, con-
génère du 1. vereri,
Feasible, faisable, en norm. fat-
sible,
Fbat, uia fait ; feat, beau, joli, le
V. fr. faitis, dul. facttttus, en v.angl.
faïtïs, d'où Tadv. fetùly. Feature,
trait, linéament, forme, du 1. factura,
en V. fr. fatture, en norm. fatsture,
spéc. objet sculpté.
Feazb, pron. fize, fouetter, le fr.
fesser, litt. frapper les fesses, mais
en norm. fesser, sign. frapper en
général.
Fedary et Federari, un associé,
un fédéré.
Fbb, un fief, profits de la terre, le
bas-1. feodum, du goth. fathu, biens,
avoir.
Fbeble, pron. fible^ faible, eôr
norm. fieble, du 1. flebilts.
Fell, le fiel, en norm. fié, le L-
fellïs.
Fell, montagne pierreuse, du h*,
ail. /^foa, rocher, en ail. fi^s, d'où le
fr. falaise, en v. fr. 0lotze et faltse,
et le nom de la ville de Falaise, sur
un promontoire au-dessus de la
rivière d'Ante.
Fell, cruel, barbare, farouche,
du 1. férus, en v. fr. fèl, perfide, en
norm. fèl, et feul furieux. A ce rad.
se rattache l'angl.-fr. félon, d'où
Felo de se^ le meurtrier de soi-
même : sèy soi, est normand.
— 56 —
Peil^ peaUi congénère du 1. petits,
FvLhy en pat. a. colline, de Tall.
fels^ d^où le v, fr. /àloùe et falïse, le
fr. falaise : Morses tvente tip on
thaifelle, » (Halliwell.)
Fell, abattre, terrasser, que Bai-
ley et Fleming rattachent à to fcUl^
sans raison, puisque ce dertuër est
toujours verbe neutre. Mais il y a
en scand., cité par du Méril, fella^
tuer, renverser.
FfiLLOWy compagnon, se rattache
kFoUoWy suivre. Au mot Fellotoe,
Paisgrave écrit: t astout man, en
tr. fiUloty > sans doute parce que Z^-
lotD a souvent un sens leste et plaisant
FsLONfi, en v. a. panaris, litt. un
furoncle et fronde ; fellom-^ood, la
douce-amère^ employée contre le
panaris. A Guernesey, fltm^ panaris.
FfiLT, feutre, bourre, d'où le f. filtre,
duL/î/am, fil; /fe^^r, se coller, litt. se
feutrer; en norm. feltre et fétre^ pa-
naris, liU. plaie qui filtre.
Fx»fi^€ovEaT, femme mariée, litt.
femme couverte.
Fsw, marais, du v, fr. fems, flan,
fumier, ou plutôt de fit^nsy usité en
divers patois, d'où le fr. fange ;
touitefois cette idée première et de
nature s^est exprimée dans le /en,
saxon, marsùs, qui a passé en angL ;
flemti, excréments des hêtes fauves,
le f r^ fiente^
F£29Kïi^ fenouil, Hit, petit foin, en
norm. ^n, du 1. fennm.
FfiN», parer, terme d'escrime, lill.
se fendre, ou faire une fdnte. Fen-
â«»-en jofti, terme fr. du blason, dont
la langue a toute passé en anglais.
FflNBBR, garde- feu, litt. un défen-
deur« Fen(x-month^ mois où la chasse
est en d^emis^ c-à-d. interdite.
Fermacy, en v. a. médecine (Chau-
cer), le fr. pharmacie.
Ferry, passage de la rivière, mot
d'orig. germ. (Jàren, aller)> en v. fr»
flére etfère.
Ferret, un furet, it. furetto ; to
ferretj fureter ; litt. petit voleur ;
du l. furtSf voleur ; en v. fr. fUret
et fkiron,
Fertre, en pat. a., selon Halli*
well, châsse, le v. fr. fiertre^ du L
feretrum, cercueil.
Fescub, la fétuque, fr, fétu.
Fesels, pois, du fr, faséole, du
1. phaseolus.
Fesse, le fr. fasce, pron. à l'an-
glaise ; du reste fesse aussi en v, fr*
Fester, se corrompre, le norm.
festrir^ flétrir*
Fbt, partie, portion, en norm. fait^
bien^ fortune : garder son fcdt^ con-
server son bien, sa part,
Fetgh, a Uow^ frapper un coup,
en norm. ficher un coup. V. Ftch.
Festisly, en v. a. Joliment, du
V. fr. fétis et ftiiUs, joli ;
Fettle, nlaiser, litt. s'amuser à de
petits faits, ou mieux le fr. vétiUer.
Fetlogk, pour feet-locky touffe de
poils aux pieds des chevaux.
Feutrer, un piqueur, litt. le
vautrîerj c.-à-d. celui qui dirige les
vautres eu veltresy chiens de chasse;
en v. fr. vantrter, chasser au san-
glier, d'où vautreur et vautrief^r^
chasseur, braconnier <du CSange
à Vantrartiii>sy
Fever, en v. a. ouvrier, le v. fr*
fèvre, du 1. fa^r^
Fëverfew, matricaire, litt. plante
fébrifuge^ feto^ représente f^ge ;
mais/èw représente quelquefois fen
comme dans tirwrf^fno^ couvre-feù.
— 51 -
ÎPey, nettoyer, Htt. ôter le fian ou
fumier, en v. fr. fay^ écurie.
Fewel, chauffage, bois de chauf-
fage> en norm. /bt«^«, du 1. fbcatay
mais plus près de Tangl. est le v. fr.
fuelles, broussaille, qui peut repré-
senter te fr. feuille, du 1. fblmm.
Cependant fbwel est le v. ît.fbuaille.
FiB, bourde, du fr. fable, d'après
Skinner, ce qui est fort douteux,
mais peut-être de la locution du
V. fr. € peler la fie, vendre la fie *,
o.-à-d. la figue, dans le sens de
tïpomper.
FicH, fixer, lo fr. ficher, existait
en V. a. : < The freke fiched in the
fileshe » (ms. Morte Arthouré).
FiD, épissoir, prob. le même que
fiete, outil de tonnelier, Gl. de
du Gange kFietus^ étymologie in-
connue.
FiDDLE, violon, du 1. fidicuia, dim.
àefides, lyre, d'oùle fr. vielle, Ftddte-
fàddle^ bagatelle, sornette, litt.
vielle-et-fable.
FiDGE, FiDGET, s' agiter, peut-être
du 1. fïiçûare : c where hâve y ou
heen fidging ou fidgeting abrode, »
oii avez - vous fui ? { Gammer
Gurton*s neddle, act, 1). De là fid-
gety, inquiet, timide, le fr. fugitif, le
norm. fugitL
FiERGE, farouche, le fr. féroce,
FiFE, fifre, du haut ali. pfifa^ qui
vient du L j^iare^ l'angl. vient de
TalL, le fr* de Fit. piffero, ou de
Vosç.piforo] en norm. nvipifre,
FiG, le fr. se figurer^ s'imaginer.
FtG, se moquer, litt, faire la figue ;
^û v.a. /î^jbagatelles; not care a fig,
ne pas se soucier plus que d'une
ligue,
FiG, rôder, aller et venir, peut-
être du 1. fu^ere^ d'où leprov. fugir^
fuir.
Fmu, troupeau, en v. a., le norm.
fiée^ grande quantité.
FiLBEHT, noix de filbert, litt., de
Saint-Philibert, filbert en norm.
FiLGH, escamoter^litt. manger delà
filasse, en norm. fllachey comme les
escamoteurs qui charment les audi*
teurs en mangeant de la filasse
laquelle se change en rubans, en
flammes.
File, une lime, ce qui donne le fUf
qui affUe.
FiLLY, pouliche, litt. la fille, la
fillette ; jfUly, jeune coquette, litt. la
fille.
FiLouRE, afiUoir, en norm. afflow.
Film, pellicule, le fr. filament, ou
plutôt rit. velamey voile, pellicule.
FiHBLE-HSMP, litt. femelle-chanvre,
pour femcde-hêmp.
Fin, fendre un poisson, du 1. fi/r^
dere^ mais plus prob. d'un mot
comme tmfiny enlever les ouïes et
nageoires, de Ta. sax. finn.
FiND, trouver, est le saxon finâtm^
mais on doit en rapprocher le v. fr.
finer^ trouver, (V. du Gange à Fi^
nare.) nous avons rattaché finer,
dans notre Gloss.-norm. au 1. fsnr
dere^ primitif de offendere, trouver,
rencontrer, mais le d fait difficulté.
FiND, recevoir ou approuver un
billet, c'est recevoir ou approuver
finances ; c*est donc le v, fr. finer^
payer finance, auj« finances. Ici
finer est le même que finir, car c'est
litt. terminer un compte, conclure..
Do là l'angl. fine y amende ; en v. fr..
fine, amende, ou fin d'un procès.
Dans Joinville : «. Ufina de 500 l, »^
Fine, beau, |oli> 'délicat, le fr. fin i
— 5S
fine-^raw^ rentraire, litt. tirer-fin ;
le V. fr. prenait fin dans le sens de
parfait, d'excellent. Diez le tire de
flnitùs, comme lé prov. clin vient de^
clinatttsy Tésp. ctterdo de cordatûs,
Fit. mafisù de mansuetus. Finery^
ornement, peut bien se rencontrer en
V. fr. étant bien dérivé, mais cette
forme existe dans le fr. raffinerie et
affinerie. To finess, finasser ; fi-
nestill, distiller, litt. distiller, fin ou
finement. Finitvdey fin, limite, forme
bien fr.'^ mais nous ne connaissons
teû norm. que finitùm, terminaison,
spéc. finition de cùmptey en. v. fr.
finadson. Fine, amende, le v. fr.
fine, id. finer^ financer, litt, finir un
compte. En angl. fin est super-
latif comme en norm. : fine/brce^ en
norm. de mes fines -forces.
FiNEW, moisissure, sans étym.
dans Bailey et dans Fleming, se
rattache peut-être à /en, marais,
ferre humide.
Finish, finir, suppose en fr. finis-
sieTf qui serait en norm. finichiery
mais que nous n'avons pas entendu.
Toutefois le norm. fait au prêt, je
finissis, je finissimes,
Fingle-Fangle, bagatelle, babiole,
fttngleqnine s'emploie qu'avec n^w?,
comme new^fangles^ invention, litt.
nouveaux évangiles ; quant à fingle,
étym. inconnue.
FippLE, clef d'un instrument à vent,
du 1. fibuUa, qui parait être pour
fiffihula, dit Littré, du verbe figere^
percer, ficher.
FiRE-BRASs, mot qui exemplifie
remarquablement les mutations de
forme dans les mots : avec son sens
de fanfaron, c'est fier-à-bras, litt.
*oelui qm ftert à tour de bras y du
V. fr. férir, resté dans le fr. sanà
coup férir, et le pat. féru, frappé.
FiRK, frapper, que Bailey et Fle-
ming font venir du 1. ferire ; mais le
k rend cette orig. impossible. Wedg-
wood propose le fr.^ pop. fric-frac.
FiBH> poisson, congénère du 1.
pisciSf n'est point étranger à la Nor-
mandie; ffofichey coquille à nacre,
stocfichef poisson de provision, hor-
fiche f et horfi\homfishy en anglais.
Fit et Feat, apte à, propre à, litt.
fait pour ; to fit : faire bien, ex.
« this coat fits you very well, » cet
habit vous fait bien.
FiTCH, Fetch, vesce, le même que
vetch, en aorm. véche,
FiTCHAT, FiTCHEw, fouiue, en v.
fr. fisseau ; en patois prov. jpi-
chon^ litt. petit; Fitchew serait pi-
chon et fitchat serait le petit, pop.
p^tit chat ; le passage de 2> à /*, d'une
douce à une autre douce ne fait pas
une grande difficulté et poîecàt^
fouine, est litt. chat puant, du v. frv
polent.
FiTCHBT, terme de blason, le fr.
fiché, aiguisé en pointe.
FiTMENT, projet, chose, faite d'in-
tention, en V. fr. fit^ assuré, certain^
comme nxifait,
FiTz, fils, forme norm. de fils; en
norm. fiston^ petit garçon, jeune fils.
FiTTERS, altération de Fritters>
morceaux, débris, litt. des fractures,
en V. fr. fraiture, brisure.
FivES, le fr. avives, en v. fr. vi'oet
(xiv* siècle, Ménagier, 11, 3) de
l'arabe ad-hiba, mal de gorge du
cheval, par l'esp. adivas, avivas
(étym. de Nozy dans Littré, dict.J
Fixes, terme d'orfèvre, Teau de
départ, Htt. qui sépare l'or et l'argent
-^ 59 - -
dite aussi eau régale, prob. qui les
■fixe sur un objet.
FizGiG, une petite évaporée, mbt
comp. de gig^ une évaporée, V. ce
mot, et de fizz^ siffler) litt. Téva-
porée qui siffle.
FizzLE, vesser, est comme sonsyn.
fàisty une onomat. fixée dans le 1.
vùïrey imitant un souffle; en angl.
fizz, souffler.
Flabble, éventail, du l. flabellum^
dim. de flabrum^ souffle, de flare^
souffler ; /îaôe?, éventail, a dû exister
eïi v. fr. Paré (xiii, 5) a employé flor-
bellation, action d'éventer, mais, selon
Tusage de son temps, il Tavait formé
sans douté directement du latin ; fia-
bellation, est aussi angl. V. Bailey.
Flabby, flasque ''\ ce qui est flasque
est tombant, coulant, aussi Bailey le
tire du 1. iàbilù, étym. très dou-
teuse ; mais on peut bien rattacher
flabby au rhot suivant. C'est une
variante de flaggy, flasque.
Flag, être lâche, être flasque, en
V. fr. /?ac, du 1. flaccv^y flasque ; de.
là flag^ pavillon, bannière, litt. étoffe
flasque, tombante, d'où flag, glaïeul,
fleur tombante, déchiquetée, en riorm.
pave et pavée, comme servant à
certains jours de fête à joncher les
dalles des églises ou le paVé des
rues, ce qui nous conduit à l'angl.
flag, dalle, pavé.
Flag, pavillon, bannière, en norm.
flagv£y glaïeul et laiche; 'jflag, en
V. a. est défini ainsi par Rays « tJte
ùpperturfii c.-à-d. la tourbe, faite
spéc. de laiches
Flagon, un flacon, l'it. fiasco et
fiascone^ qiie "Diez dérive du 1. vas-
<julùni. ,_ .
^FL3iiiî,^flékti'à battre les gerbeS) en
V. fr. flaelj du 1. flageltum^ exi norrii.
flau et flat.
Flain, la raie, poisson, en pat. angl.
poisson plat, peut-être la contr. de
du norm. flatan, gros poisson plat.
Flake, flocon, du 1. floccusy houpé
de laine et par ext. petite masse de
neige, mais à cause de a le «ax.
flace récliame ce mot ; mais flock est
d'orig. latine. V. Flock.
Flake, étincelle, flammèche, en
norm, fltaméke, dont flake peut êtrô
la réduction.
Flamj conte, sornette, to flam,
conter des sornettes, litt. dire sa
flamme, c.-à^d. son amour, en v. fr.
flemme, flamme.
Flanderkin; flandriû, litt. petit
flandrin, c.-à-d. homme des Flan-
dres, dont les habitants étaient re-
nommés pour leur haute taille.
Flap, clapet, deux onomat. sem-
blables ; flapy une gobe^ onbmat. très
sensible pour la gueule du chien
recevant une gobée ; flap, est aussi
l'onomat. d'un oiseau qui s'abat'.
Flap, un coup, une tape, le fr:
une frappe, du verbe frapper ; en
V. fr.'flapy une tache, une marqué
(résultant d'un coup ?) {JDîct, de La-
combe.)
Flarb, éblouir, éclairer d'une lueur
passagère que Fleming assimile avec
doute kOlare, qui vient du 1. claruSy
en V. fr. ou proV. clareia, briller,
éclairer, clàroh, lumière. Mais le
sens de flafe, éclairer d'une lueur
passagère, le ramètïe au fr. effleurer,
passer à la surface.
Flash, éclat de lumière n'est pas
bien étyrii. par Fleming qui l'assi-
mile kblaze^ ni par Bailey qui le tire
dii grec <pX<)Ç, dont il n'est que le
--60-
congénère, ainsi que Iims : c'est en
somme un mot imitatif comme le fr.
éclat.
Flash, une flasque, to /îéMA,flaquer.
Flash, bouteille, cruche, en v. fr.
flasche, en esp./^a«eo, ii. fiasco, que
Diez tire du i. vasctUum ; flaskety
corbeille, semble en être le dim.
Flât, plat, d'un thème commun
aux langues lat. et germ. : grec
ivXoeTuç, le 1. planus et lotus, it. ptattOy
prov. platy ail. platt. Mais la forme
angl. est Scandinave, c'est Tisl. /^atr.
Or, le fr. a aussi le rad. flot dans
fflatir, aplatir sur une enclume « pro-
prement, dit Littré, jeter à plat, »
Flavour, odeur agréable, le v. fr.
flaveur^ dit Fleming, mot inconnu ;
nous ne connaissons que le v. fr.
fleurewr, odeur, du l.fragrarè, Skeat
le tire de flovits. jaune. Quel rapport ?
Flaw, une bouffée de vent, con-
génère dul. flatusy souffle, de f lare,
souffler,
Flount, être pimpant, n'a d'étym.
ni dans Bailey, ni dans Fleming ; il
peut se rattacher à Flout. V. ce mot.
A ridée de flûte se rattache celle de
plaisir, danse, fête, habits pimpants.
Flaw, fente, brisure, le fr. flache,
qui se rapproche du v. f. fract, brisé,
Flawn, flan, espèce de pâtisserie,
en v. fr. flaon et ftawon, bas-1.
flcUo, it. fiadone^ racine fîare, litt.
pâte soufflée,
Flawter, flàtrer, prob. le même
que flétrir et flatnssure ressemble à
flétrissure, litt, flétrir à l'aide d'un
ier chaud,
Flax, lin, le saxon fleoûD^ mais ce
mot ressemble au fr. filasse^ qui en
norm. sign. lin.
Flaye {state papers^ ii^2S) fléau
à battre le blé, en norm. un ftaU"^
en angl. flaiL
Fleam, flamme, espèce de lancette,
en V. fr. flieme, dans du Gange à
ftammeriarit litt.flammer; maisLittré
rencontrant le h. ail. fliedima le tire
du 1, phlebotomus^ qui ne ]>eut ce-*
pendant donner fliedima. Nous
croyons que c'est simplement le mot
flamme, comme le donne à entendre
le flammeriari de du Gange et qu'il
désigne une lancette sinueuse, comme
le glaive flamboyant de l'ange qui
chasse Adam et Eve du paradis ter-^
restre.
Fleege, toison, du saxon fle^^
congénère du 1. flocus ; hoU. vlies^
ail. flies.
FLËDwrrE etFLioHT-WHrrB,décharge
d'une amende en faveur d'un proscrit
rentré, litt. le saxon fled^ enfui ou
flight, fuite et wity amende, étym.
de Baiiey ; en v. angl. fleming^ pour
flemariy un fugitif, un exilé.
Fleet, flotte, le sax. fliet\ Fle-
ming en rapproche le v. fr. flette^
barque : en angl. fleet désigne le lieu
où monte le flot, fleet-street^ fleet--
prison^ la célèbre prison de Londres.
Fleet, rapide, et passer rapide-
ment, semble être de la famille de
to flee, s'enfuir et être le même mot
que flity id.
Flem, en v. a. fleuve, dans Wace
flum, du 1. flumen.
Flesus, poisson dit en fr. fiez et
flety fletety peut-être le poisson dit
en norm. flatariy fort péché à Terre-
Neuve.
Fletgueh, un faiseur de flèche, en
V. fr. un fléchier,
Fleum, en patois angl, (Halliwel)
flegme, pituite, en norm. fieume ; cet
-. 61 —
auteur cite aussi en patois angl.
fiemmoiis, flegmatique.
Flbw, espèce de filet, sans doute
volant, du verbe fiy, voler.
Flim-Flam , fadaise , (peut - être
amoureuse) litt. fltmsy flame, flamme
amoureuse légère, faible.
Flinch, céder, se soumettre, un
des sens du fr. fléchir.
Fling, lancer, darder, le même que
slïnffj d'où le norm. eslingn^r^ lancer.
Flint, pierre, en v. fr. ^m, pierre
dure.
Fup, boisson cordiale composée
de divers ingrédients ; le fLvp ou fiiipp
norm. est fait de cidre, de sucre et
d'eau-de-vie. Etym. inconnue, à
moins que ce mot ne soit imitatif
d'une espèce de tapement ; aussi en
a. flïpsattcer, avaler gloutonnement,
et fltpy seul^ en Suffolk, a le même
sens.
FuRT, coqueter, mot qui a passé
récemment en fr . sous la forme de
fltrterj litt. c'est flaireter, dim. de
flairer, le premier acte de l'animal
vers sa femelle, étym. préférable à
celle de conter fleurettes. En fr. pop.
fleurer^ signifie flairer.
Flitch, flèche, (de lard), en v. fr.
flèche et fliche de lard, forme prob.
de fl^h^ chair, la chair du porc étant
pour le paysan la viande par excel-
lence.
Flitter, battre des ailes, le même
que flutter; le fr. frétiller, forme
dim. (Jui suppose fréter ou fréttr^
d'oii viendrait l'angl. to frety fer-
menter, bouillir.
Flitter, lambeau, guenille, le même
fritter, morceau, qui vient du v. ïr.
fréter^ briser, d'où frette, brèche, du
1. frcictuSf brise.
Fijx, duvet, le même que Flax.
Flock, troupeau, troupe, foule,
en V. fr. flx>c, troupe, en norm. floy
« un flo de moutons. » < Il y en a
unflo, » c.-à-d. beaucoup de monde,
d'animaux, d'objets, du saxon flocei
t cum foie en aut grant adunaf. »
(Vie de saint Léger), A Avranches,
flotte et flo, grande quantité ; Flock-
mely pêle-mêle, dans Cant, taies,
Flock, flocon, en v. fr. floche, du
1. floCCKS,
Flog, fouetter, peut-être le v. fr.
flageau, fléau, du 1. fl^ellum^ en
norm. vloper.
Floor, plancher, carreau, se trouve
dans le fr. à fleur de terre, pléo-
nasme, puisque le sax. fior sign.
terre, sol. Cf. le fr. affleurer, en v.
fr. fleurer.
Flop, le même que flap, mais
plus près du norm. vloper, frapper.
Flotson, épave, litt. flottaison, c.-
à-d. ce qui flotte, ce que rejette le
flot.
Flounge, falbala, bouillon, fronce^
le fr. froncer^ rider en resserrant,,
plisser, litt. froisser; généralement
en angl. -norm. on devient oun,
Flounge, plonger, onomat. litt.
faire flounn, comme plonger est
faire florni,
Flounder, le carrelet, en norm.
caret, en norm. fliondre^ suéd. flun-
dra, ail. fltmder,
Flounder, se débattre, s'agitei*,
étym. inconnue; Fleming l'assimile
au poisson flotmâer, c qui, dit-il,
nage près du fond, » raison insuffi-
sante.
Flour, farine, fleur de farine, en
norm. flieur^ du 1. floris, diaprés
une ressemblance, en v. fr. flour^
^ 62 —
( tionnaire. de Lacombe ) .
FtouT, se moquer, se gausser,
vient du v. fr. fldhute^ flûte, flauto,
prov. flahuteur, Auteur, çt ce mot
passe au sens anglais de cette ma-
nière : c les gamins jouent de la
flûte sur le bout de leur nez », geste
moqueur (dit Littré), ce qu'on appelle
faire un pied de nez, insigne raille-
rie; nous avons entendu avec ce
geste ce cbant railleui» : c Flûte !
Flûte,Flûte. » Alors to flout somebody^
c'est flûter quelqu'un. L'angl. flûte,
en se pron. flioute^ se rapproche de
flout.
Flower, fleur, du l, flos, qui est
resté flour dans fleur de farine, et
qui sert de transition à flower. Cf.
flour et flourée, v. fr. pour fleur de
farine, flouri^ moisi (revêtu d'une
espèce de farine), flourins, florins.
Mais comment le monosyll. fleur,
flour ^ est-il devenu dyssyll. en an-
glais ?
Flowers, menstrues, forme aussi
anormale que le fr. fleurs dans le
même sens. V. Fluors.
Flowing, espèce de navirie léger
(de to fly)^ en fr, flouin (Dict. naur
tique de Jal)t
Fluder, Toiseau dit plongeon,
prob. une altération du fr. plongeur,
en angl. plu/nger.
Flue, plume, duvet, poil ; le v. fr.
avait flo et flo^y faible, léger, du 1.
flmduSj qui avait le ^e^.ç de lâche,
flottant, mou, et cç vieijx flo%(, est
le flou actuel des ateliers de pein-
ture. Mais ce sens est encore éloigné
de celui du mot angl. D nous semble
que cette phrase de la Bruyère
en donne la clef : « Il sait d'une mé-
daille Je fruçte et le feloux. » (Gh.
xiii). hep et le f s' échangeant faci-
lement fhloux est "^onv pilous, poilu,
en norm. \epluy ou naturellement le
flu. Le fr. fluet sort de flou, par
flouety V. fr. qui se trouva encore
dans La Fontaine < la belette au
corps long et flouet » (édition i**).
Flue, tuyau de cheminée, le cou-
rant de la fumée, par où flue la
fumée.
Flue, que Phaer traduit par con^
chUf est sans doute la flte normande
coquille conique qui s'attache au)^
rochers, et bémt, litt. bénitier.
Fluelline, la velvote, ou linairo
élatine, plante à la tige filiforme, par
conséquent fluette, mot que nous
supposons être au fond du terme an-;
glais avec le mot lïnatre ou lin, c.-à-
d. fluet'lm.
Flume, fleuve, rivière, le v. fr,
flum, du 1. flumen, du Gange ^
flumù,
Flummery, bouillie, pour frumen-:
terie, en angl. frumenty, bouillie de
froment, le fr. fromentée.
Fluors, menstrues, du 1. fluere,
en fr. fleurs pour flueurs, malgré
cette note de Littré : c les menstrues
sont dites fleurs à cause de leur cou-
leur rouge ; en bas-lat. flores, v. fr.
fleurs ou floursy it. fiori, > En effet
fluorés a bien pu se changer en
flores, flueurs et fleurs et en flptoers
et en florï.
Flush, flux rapide, afflux du sang
au visage, incarnat, du 1. fluœus ;
flush, jeu de cartes, le flux, peut-
être àe affluoo, ce jeu reposant
sur une suite de cartes de même
couleur.
Flush, pousse des plantes, étym.
inconnue.
— 68 —
Flush, volée (d'oiseaux), et. incon-
nue, si ce n'est par flush^ abondance.
Flush, couler, monter rapidement,
litt. affluer, être en afflux.
Flush, mettre à bain de mortier,
litt. à flux de mortier.
Flutter, flotter, voler ça et là, on-
duler, s'agiter d'un mouvement alter-
natif ; plusieurs sens de ce mot le
ramènent au fr. flotter, et du v. fr.
fluet^ inondation (du Gange a fluen-
tare).
Flux, foule, comparée à un cou-
rant, du 1. fluxus, écoulement.
FoAM, écume, vapeur, le v. fr.
fum^ fumée,mais mieux le sax. fcsm.
FoB, tromper, fourber, le v. fr.
fbrbey fourbe, et forher, fourber.
FoDDER, fourrage, en v. fr. /bcfo-
rage^ it„ fbderare^ fourrer, en saxon
fbdre.
FoGAGE, grande herbe, le v. fr.
fbuagey combustible, du 1. focyus,
feu,, par le b.-l. focagium.
FoH, pouah, en norm. fbtmh.
FoiL, défaite, faux pas, échee, le
V. fr. faille, faute, manquement
c sans faille, » v. fr. sans faute, cer-
tainement ; mot resté dans la faille
des mineurs, l'endroit où la roche
faut^ c.-à-d. manque. En terme de
boxe a foil (litt. une faille) est un
coup mal donné.
Foil, feuille, dans la langue des
joaillers; Foil^ fleuret, litt. feuille
(de fer), lame.
Foil, orner, parer, litt. fouiller,
décorer de feuillage.
Foil, blesser, battre, vaincre, re-
pousser, le V. fr. foler et fbller^
blesser, d'oii le fr. fouler, presser
^pus lei? pieds ; foilj faire perdre la
piste, les fbulées de la bête, foiling,
les foulées.
Foilles, feuilles, en pat. a. (Halli-
well) et foil^ feuille d'étain derrière
une glace.
Foin, botte, coup de pointe, que
Fleming tire du 1. pvmtuniy de pun-
gevy le ^ et le /* étant en effet de la
classe des consonnes douces ; ex. :
capy tête, devenu chef (cas très rare)
cependant la dérivation par le 1.
furdna {ipouv furctlla^ petite fourche)
d'où le fr. fouène et foène, trident,
est la vraie, la normale. De làl'angl.
fom, piquer et porter un coup de
pointe,
FoisT, une vesse, onomat. sifflante
comme le 1. vistre, le fr. vesse et le
norm. vesner, qui suppose vessmer.
FoisT, insérer, mettre par surprise,
par conséquent tromper, rappellerait
un peu le fr. voisdie, tromperie, mais
laprép. de mouvement tnto qui suit
ce mot suggère l'idée d'introduction;
étym. inconnue.
FoiST, espèce de bateau ; en fr.
foste, selon Palsgrave.
FoLD, parc, enceinte pour les bes-
tiaux, le sax. foldf le norm. fatide, le
V. fr. faulde, heu fermé de claies.
Pour faude, il est dans le Gloss.
norm. de Delboule. Le rad. est fbld,
plier, d'où le v. fr. faulder^ plier,
faire un plussù.
Folk, gens, monde, du sax. foie,
l'ail, volky congénère du 1. volgus,
vulgus,
Food, nourriture, en sax. fodr^
d'où le bas-l. foderagium^ fourrage,
en V. fr. feure^ paille, l'herbe étant
la nourriture par excellence ; les
Norm. disent le nourri pour toute
espèce de pâture.
-^ 64 —
FooL, eau de groseilles, écrasées
et foulées.
FooLSGÂP, papier à écolier, de
forme in-folio, litt. foltoscap^ <pour
shapejy de format folio ; en angl.
jfblîOy in-folio.
Fom.sTOifBS, espèce d'orchis (en
grec testicule), le satyrion, litt. fboVsj
de bouffon et stones, testicules.
FooTY, FouTY, en pat. a. (Richard-
son's Dict,) un misérable, celui qui
est fbutUf en norm., ou du saxon
for th.
Foït, ce préfixe issu du lat. forù^
en-dehors, indique une action en-de-
hors du verbe, par conséquent mau-
vaise ; c*est donc un péjoratif ; ainsi,
sans sortir du v. fr. : forceler, celer
en-dehors, c.-à-d. de ce qu'on doit
déclarer ; fbrcommander, usurper,
commander en-dehors du droit, fl>r-
consetller, mal conseiller, fbrftiïre^
faire en-4ehors de ce qui est juste.
De même en angl. : fbrbear, épar-
gner, traiter avec clémence, en-de-
hors, au-delà de ce qui serait juste,
forbid^ interdire, litt. plus que dé-
fendre; prget^ oublier, litt. avoir
en-dehors de soi, forsake, abandon-
ner, litt. secouer au-dehors, préfixe
comme le v. fr. fbrbouter^ aban-
donner, litt. jeter au-dehors. Toute-
fois le préfixe fore est saxon et
sign. devant.
FoRGREs, dans le patois du Devon,
selon Halliwell, embranchement, là
où les chemins fourchent, en norm.
des fimrchei et ftrurgueê.
Ford, gué, t^onmie ferrys en
scand* flord^ détroit, ce mot existe
en Norm. sous forme de fl&wr pour
des localités maritimes, comme Fi-
quefleur, Gerefieur, Grannefleur,
Barfleur, Honfleur^ Harfleur, mais
la pron. pop. est /fewr {flord).
FoRBGAGE, le fr. forgage : Got-
grave cite comme norm. forgasy
qu'il traduit par seizure.
FoREiGN, étranger, ce qui est du
dehors, du 1. forts, par le bas-1. /b-
rantM, d'où le v. fr. rtee foraine, vue
écartée, le fr. marchand forain, ce-
lui qui vient du dehors.
FoRBL, parchemin qui sert à cou-
vrir les livres, le v. fr. forel, four-
reau.
FoRESWAT, épuisé, litt. for-sweat,
sueur en-dehors.
FoRGERY, contrefaçon, le fr, forge-
rie (qui n'a plus oe sens) du verbe
fr. forger, supposer, im écrit.
FoRSETs, fourchettes pour les
gants, pièce carrée entre les doigts.
FoRSBT, coffret, en v. fr. forceret,
litt. petit coffre-fort, litt. en v. fr.
forcter, cassette.
FoRTNiGHT, un ospace de quatorze
nuits, une quinzaine : J. César re-
marque dans ses commentaires que
les Gaulois comptaient le temps non
par jours, mais par nuits.Gf. sennighU
FoRNiMENT, en V. a. (Sponsor),
fourniture, en fr. pop. fourniment.
FoR-TO : « en V. a. avec l'infinitif,
comme le fr. pour : t Ifthat hit he
for to done. » (Ms. Cantob ap. Halli-
well).
FossET, un robinet, un fausset,
forme normale de Faucbt, V. ce
mot.
^FosTER, V. a. forestier, en angl.
forster, de l'ail, fbrst^ sapins.
FoTHER, charge de-plomb de dix-
huit cents livres, le même que fod-^
der; en ail. fuder, charge, charretée,
tonneau, d'où le fr, foudre. Fother
— 65 —
est le même que le fudder àx\ patois
angK signifiant le contenu d*une voi-
ture à deux chevaux.
FoTHER et FoDDER, boûchcF, avou-
gler une voie d'eau ; de fodder^
ifourrage, litt. boucher avec du feurre,
v. fr., pour foin et paille.
FouLj.en langage maritime sigu. à
plein abordage, en heurt, en froissant,
litt. en foulant,
FouLDER, lancer une chaleur brû-
lante, le v. fr. fouldroyer^ (&n v. fr.
foldrier et même fuildrer : « xii* s.
la splendur de la tue fuildrante
hanste » {Liber psalm., p. 240).
FouMART, putois, litt. puante-mar-
tre, en norm. marte, en a. foul^
puant.
FouNDER, couler à fond, litt. fon-
xirer, afîondrer, par ext. founder^
surmener un cheval, lui fouler les
jambes, Veffondrer, Johnson tire
founder du fr. fondre. Il est possible
d'expliquer par tous ces mots l'ex-
pression de n^fht fbîmderedy perdu,
égaré,^litt. fondu dans la nuit.
Fox, faire boire quelqu'un jusqu'à
r«inivrer, litt. le forcer, le r étant
muet en angl. devant une consonne,
Jisez fossery foœer.
FoY, le fr. foi, fidélité.
FoY, donner un repas d'adieu, de
bon voyage, de bonne vote ; le voter,
V. fr. peut* mettre dans la voie. Bai-
}ey rapproche foy du fr. voye,
Fràil, cabas, panier, corbeille,
jonc pour tisser dès corbeille^s, le v.
fr. fresler^ fréter^ pUssec, pUer, qui,
par métathèse, est devenu ferler,
d'où l'anal, to furl. Lacurne cite
aussi fréter y pUer. Le v. fr. avait
fra^ly caisse.
Frajlty, fragilité, suppose le v. fr.
frailetéy dul. fragilis^ de frangere^y
issu du rad. imitatif frac, crac.
Fraise, omelette au lard, litt. à Ic^
fraise de porc.
Fraise, fraiser un bastion.
Frame. forme, semble d'abord la
métathèse du fr. forme ; mais c'est
le saxon fremme,
Frampold, bourru, hargneux, v.
angl. ; Shakespeare s'est servi de ce
mot; étym. inconnue, ou frap et
holdy litt. qui frappe hardiment.
Franion, dans Bailey Franniony
un franc et gai compagnon ; étym.
inconnue, mot qui semble renfermer
free^ libre, ou frank, franc.
Frank, engraisser des cochons^
peut-être le mot norm. affranchir^
châtrer, opération fajte sur les ani-
maux qu'on veut engraisser; de là
Frank, étable à porcs.
Franklin, franc tenancier, le fr,
franc-colon, en v. fr. franhelyn, en
b. l. franchilamcs] dans ce suffixe,
Skeat voit le germ. ling, et s'appuie
sur le mot Chamberlain^ mais ici le
suffixe en anttë est du pur latin, paij
caméra^ camerella et camerellanus,^
comme chapelain de capellanus,
Frantic, fou, forcené, le fr, fréné-
tique.
Frap, aiguilleter, lier avec un cor-
dage, avec un câble, litt. frapper uq
câble, locution maritime fr. JDu reste
en V. a. affrap^ frapper « ready to
affrap ]& (Sponsor, 68), en v. ft\ af.
fraper, it. affrapare,
Fraught, cargaison, le môme que
freigt, en fr. fret et fréter un navire;
Tall. frachty en dan. fira^t^ charge
de navire.
Fray, abrév. de aftray, querelle,
dispute, litt. ce qui effraye, un effroi,
f
\
— m —
imo épouvante, ou du, v. fp. fraire,
briser.
Fray, éraillure d'une étoffe» du fr.
frayer, dérivé du 1 fricarey froisser.
Fray y froisser, se dit du cerf qui se
frotte aux arbres.
Freak, caprice, boutade, le fr,
frasque, de Tit. frasca ; en v. fr.
fresque^ résolution soudaine : cas
de fresque^ querelle sans prémédita-
tion.
Freebouter, flibustier, autrefois
fribustier^ litt. de libre butin, of free
booty^ en norm. frihustier. L'angl. a
aussi fiLUhuster.
Freezb, geler, se glacer, congénère
du 1. frigere^ qui a donné le fr^ fris-
son "pdiV .frigitiQy qui s'est contracté
dans le bas-1. en /^-/c^îq, Wedgwood
cite le fr. « la voile frise », c.-à-d.
frissonne au vent, alors /ree^e serait
d'orig. fr.,"et cette onomatopée fri
est dans presque toutes les langues.
Freight, cargaison de navire, en
fr . fret , fréter ; le même que
FjlAUGHT.
Fret, fermenter, bouillir, litt. fré-
tiller, forme dim. qui suppose fréter.
Lacurne donne freteler, flotter au
vent. Cf. 1. fritillus, cornet à dés,
litt. ce qui frétille.
Freyn, frêne, est cité par Halli-
well comme patois anglais.
Fiubble, mesquin, frivole, du fr.
frivole.
Fribble, se moquer, donner des
raisons vaines et captieuses, litt. fa-
riboUr, dire des fariboles.
Fridge, frétiller, être en mouye^
ment, du v. fr. fringue^ saut, danse,
d'où le fr. fringant.
Fridge, froisser, du 1. fricare,
yiViGHT, pron. ,fraïte, effrayer, du
sax. frighian^ id., se rapproche uii
fr. effrayer, qui a donné l'angl. af-
fray et fray, et qui vient du bas-1.
frigidare, refroidir.
Frill, trembler de froid, le v. fr.
friller, id. dans du Gange à frigvr-
tire. En norm. rîle, vent froid. De
là le fr. frileux,
Frill, jabot, objet plissé, frisé ;
or, friser a pu produire son dim. fri-
seler, qui se serait réduit en frïsle
et en frîll. Ce qui donne du poids à
cette conjecture, c'est l'angl. frizzle^
friser, fricoter.
Frith, détroit, congénère du 1.
fretuniy en v. fr. rith^ gué {Dîot. de
Lacombe).
Frock, robe, blouse, le fr. froc, du
germ. hroch, habit, d'où l'ail, rock^
id.
Froth, écume, en norm. froe^^
sciure de bois, diaprés nue certaine
ressemblance de couleur ; mais broe^
broue, en r^orm., écume,, yaipieu^
pour le sens.
Frowefi, couperet, fendoir, du v.
fr. fl^oer, frotter, briser : c'est le
rad. du norm. froe, pour frouée^ \q^
sciure de bois, le produit du froisse-
ment, comme est la sciure.
Frary, fraternité (Halliwell), le fr.
frairie.
Freiser, en y. a., fraisier ^JÏa^^«V
welVs provincialïsms).
Frown, froncer, rechigner, du v.
fr. froigner, froncer, resté dans le
fr. réfrogner; mais le fr. froncer,
pour lequel Littré ne trouve pas
d'étym. satisfaisante, n'est que le
verbjB froisser, avec Tépenthèse assex
commune de n, surtout dans la nasa?
lisation norniaiide,
— 67 —
Frubish et FuRBisH, fourbir, ca
porm. frovibir.
Fruit, le fruit, pron. frout^ en v.
n. frut (Bible de Montebourg, xi«
siècle).
Fuel, combustible, le v. fr. fuel^
id., du 1; focale, d'où le fr. fouaille,
ce qui se faisait sur le feu.
FULMAR et FOUMART, lo pUiOis,
litt. foui, puant et mart^ le fr. marte.
FuAiBLE et Famble, chiffonner, ma-
nier maladroitement, par ex. : to
funible a tooman, manier maladroite-
ment, litt. fuméler, mot norm. pour
direjouer avec les femmes ; fumelier^
en norm. Thomme qui recherche les
femmes, en norm. des fumelles, c-
à-d. des femelles.
FuNK, mauvaise odeur, peut-être
le même que fane, fange, en norm.
fangue^ du l. famicis^ abcès, bourbe;
mais ridée dominante est plutôt /^
mer y en rouchi fvmquer, en wall.
funker, répandre une odeur de fu-
mée.
FuNNEL, entonnoir, du 1. infiundi-
buluniy en limousin enfounil, en
brot. founil^ du 1. fwndere,
FuRBELOw, garniture au bas de la.
robe, est devenu le fr. falbala, litt.
fur, fourrure, below, en bas, mais
mieux du fr. du Centre friboler, vol-
tiger, trémousser ; en patois lyonnais
farbela^ une frange,
FuRDLE, mettre en paquet, le v. £r.
fardeler, faire un faisceau, un far-
deau.
FuRKix, mesure de 4 litres; en
Norm. fréquiny quantité de beurre,
vase à beurre d'une certaine conte-
nance.
FuRL, ferler, paqueter les voiles,
en v. ïwfardelery trousser les voiles,
lès mettre en paquet, en fardeau.
FuRLONG, mesure de longueur, de
40 perches, litt. fourthy-long ,
FusEL, en y. a., fuseau, d'après
Halliwell.
FusT, mauvais goût, litt, goût de
fut, ou tonneau, du v. fr. fust, bois,
du 1. fustis : Cf. Ta fusty, fusted, qui
a goût de fût.
FuTRE, en patois angl. d'après
Halliv^ell, dont le sens ressort de sa
citation : « futre for tby base ser-
vice, » En Northumb. Fout sign. un
enfant gâté, foutry, chétif : on y dit
en terme de mépris : « a fouira for
you, »
Fuzz, vesse, onomjjt., comme
foist\ fuz:$-ball^ vesse de loup,
comme le l. vesire^ comme le norm.
vesner.
Fylyote, un clocheton, en pat. a.
(Halliwell), en iiprm. fillette : 'à deux
fillettes de la pyramide ont été ren-
versées. » {Journal d'un bourg, de
Caen).
G
Gab, railler, le v. fr. ^qber ; en
norm. gabegie^ raillerie, En v. a.
gahbey plaisanter, gaber^ farceur,
gtfbberi^, farces, gaJ)yj enjoué.
Gabardine, souquenille, le v. fr.
gabardine et galvardine, it. gavar-
dina,
G AD, errer, peut-être du v. fr.
gadCy chèvre, litt. chevroyer, comme
caprice vient de capra, ainsi que
cabriolet ; to caper, danser.
— 08
Gad, coin d-acier^ en v. fr. gadde,
earreau d'arbalète, flèche, aiguillon,
du ], quadrata. Cf. le v. fr. quadre,
quatre, et lenorm.ctf^sign.un cadre.
Gadoer, le jaugeur, le mesureur,
en norm. gavgefwr^ de gavgter, jau-
ger. Du reste gauger est anglais.
GxDROON, le fr. goderon, colerette
empesée, litt. goudronnée.
Gain, entaillure, mortaise, le fr.
gaine.
Gaiitsay, contredire, litt. agamst-
sat/j dire contre.
Gainery, en y. a. labourage, le
sens degatgner, en v. fr. ; gainage,
les outils aratoires, gainage^ profit
de la terre, gamw^e, id.
Gait, démarche, désinvolture, en
norm. la draine,
Gairish, folâtre, fastueux, res-
semble à un composé de gay-rich,
gai et riche^ ou sa rapproche du fr.
guilleret et du v. fr. galerie, réjouis-
sance.
Galant^ vaillant, le 1. valens.
Gale, vent,brise; gale, vent chaud,
existe dans lo patois manceau y c'est
peut^tre une abrév. de galerne, qui
a passé par guler, v. fr., vent de
nord-ouest. En Norm. le vent sec se
^t hafe.
Galb, chanter, d'où le nom du
rossi^nd, nightingalè^ litt. chanteur
nocturne> mieux chanteur nuùogafU.
C'est le v. fr. gaier, s'ébattre> se ré-
jouir.
Gale, le myrîca gale des bota-
nistes ; ce dernier mat représente le
aweet gale des Ecossais, litt. la douce
brise, parce que cet arbrisseau est
odorant; les Normands l'appellent
saule-d'odewr.
Galilée^ scène de la Passion
peinte au soulptée,^ en v. a. GalC--
leesy litt. la Galilée.
Galliard et Galiardise, vigoureux
et vigueur, en v. fr., existaient en v.
a. d'après Halliwell.
Gall, écorcher,. en v. fr. galler^
gratter, maltraiter (Lacurjue).
Galligasions, braies, chausses en
houseaux, du L caliga, chaussure^
le reste inconnu, malgré les étym^
anglaises qui disent caUgœ vasco^
num, les caltges des Gascons ; pour
galloshoeSf c'est souliers-caliges^
souliers à cordons, d'où le surnom
de Caligula, ou plus simplement le
fi\ galoches^ pron. gallochess. Dans
Chaucer et P. Ploughman galage^
galoche. Cf. greguesqucs, d'où Gallï-^
gaskes.
Gall-nut, litt. noix de galle, litt.
une noix qui est une gale,, produira
par des piqûres d'insectes.
Gallow, effrayer^ litt. en criant
gare-lo ! lo pour là en norm,, du l,
illocy on norm. iloy ici.
Gallow AY, bidet,, litt. du comté de
Galloway.
Gamashes, dans le Norihumb.,ga-
maches, ainsi que gambadoes et
gambogms et gambages.
Gambol, gambade, du verbe ^aw-
boler, supposé, comme voisin du
norm . gambïller , gambader . La
forme dure n'est restée en fr* que
dans gambader et ingambe (en jam-
bes).
Gambrel^ jarret d'un cheval, mot
qui renferme le norm^^amôe, jambe,
et rappelle le surnom du Duc Ro-
bert, Gam^aron (gambes rondes).
L'angl. gambrel peut se traduire par
le fr. jambier, et suppose un dim.
de jambière^ c^-à-d* gambierelle»
— 69
Eu norm. gamboler^ agiter les jam-
bes. En V. fr. et en vieil angl.^mm-
heux^ bottes : « adowne their giam-
beux falles. » {Sjsenser^ p. 90).
Gamble, le dira, de gàme, jeu,
chasse.
Game cIGam, enpat. duNorthumb,
^elon Halliwell, signifie se moquer,
en norm. g amer, écumer de colère,
et aussi souffleter.
Game, jeu, prob.du fr. gàiriy ga-
gner ; il y avait autrefois deux
grandes sources de gain : le jeu et
le labourage, qui se disait gaignage.
Tous deux se seraient confondus
dans ridée de gain. Cependant le m
fait difRculté, surtout en présence
du saxon gamian, jouer.
Gammer, le fr. commère.
Gammon, jambon, pour gambon,
it. gambone,
GAMUT,la gamme, qui commençait
par ut.
Ganch, empaler, faire tomber sur
lies pointes de fer, en v. ïv.^ga'hche,
en it. gancio^ crochet; ganche est
fr. dans la langue maritime, croc.
Gander, le mâle de Foie, en v. fr.
gante, de Tall. gansj en angl. goose,
oie, très voisin du v. fr. gause, oie
^t canard et gàUse se rapproche,
avec répenthèsè de r, fait assez
commun, de Vécossmsgrausey espèce
de grosse perdrix.
Gano, bande, troupe, du saxon
gang, màrche> est introduit ici pAir
rétym. de gang-ttdf la fêté des Ro-
gations où les gafigs, ou bande de
îàboureurs, se formaient en proces-
sions, et celle de gàfi^'-flower, la
Heur des gangs, celle qui fleurit vers
les Rogations. L*angl..^an^, renfer-
mant ridée de laboureur rappelle .
le v. fr. gaigner, labourer, et surtout
sa forme norm. gangnier^ la nasali-
sation étant un des caractères du
normand.
Gant, oie sauvage, en v. {v.^a/nte.
Gantlope, passage par les verges,
primit. sous les coups de gantelet,
de gantîet et de tope, en v. a. s'échap-
per : on voit le patient fuyant les
coups. -^ Gantlet, même sens.
Garb, façon^ oestutne> le v. fi%
garhe, agrément, qui est devenu
gaÀbe ; en it. garho^ bonne grâoe :
du haut-ail. garwi, ornement,
Gai^, vêtement, qui est le n&i^.
garbs, vêtement, selon Flemûrg.
Garbage et Garbish, tri paille, aba-
lis, les restes de Tanimal, du v, fr.
grabeler, éplucher, ramasser les
restes ou les grabeaux ; mais une
autre étym. est préf^^ble, c'est par
Tesp. garlnoêy ragoût (Littré).
Garbel, la première planche qu'on
attache à la ijuille, litt. le galbe, la
forme, le dessin.
Garble, trier, choisir, le v. îv-,
grabeler, éplucher.
Garbles, les restes des épices,
des drogues, le v. fr. grabels^ en fr^
grabeaux.
Garbord, H.ff€me de marine, en fr^
gabord, V. Jal, DCct. natUtque.
Garboil, désordre, trouble, le v.
fr. garboil^ en norm. garbomller*,
mettre en gâchis, en it. garbuglïo^
désordre.
Gard du cord (erreur sur îe genre)
litt. garde de la corde, ce qui arrête
la fusée de la montre ; garde caut,
même moi^^arde-^u-gut, litt. garde
du boyau.
GARrtEviANT, le fr. garde-viaidcy
dans Shakespeare gardevyant.
— 70 —
Garoaney, sarcelle ; garganet est,
dans quelques cantons fr. le nom du
harle.
Garget, mal de la gorge, ennorm.
gargate, et en v. fr. c gargaies tren-
chieâ » (K. de Rou)^ on v. a. gar-
gat.
Gargle, le fr. gargouiller et gar-
guiller.
Garglion et Gargil, nialarlie des
oies et des cochons qui les fait gar-
gouiller.
Garglion , induration des gan-
glions.
Garlig, ail, mot gallois : àr-leek,
le poireau.
Garment , vêtement , dérivé du
verbe garnir, en v. fr. g arment, ar-
mure, fréquent dans la Chanson de
Roland.
Garner, grenier, motathèse du
1. granarimn^ en prov. graniér.
Garnet, grenat.
Garnet, le palan de bredindin, de
rit. granato.
Garran, bidet, peut-être du norm.
Jiarîn, mauvais cheval.
Gare, laine do rebut, celle qu^on
garde, qu'on gare à la maison, qu'on
ne vend pas.
Garret, grenier, le ù\ galletas,
qui, comme le démontre Littré, re-
présente le faubourg de Galata, mot
importé par les Croisades. Mais l'a.
garret vient bien du v. fr. garîte,
petit logement au haut d'une tour,
lefr. guérite, du V. fr.^t^yVr^proféger.
Garous, de saumure, du 1. ga-
runij saumure du poisson gartis.
Garth, pêcherie, du scand. gard,
enceinte, en v. fr. gord, pêcherie,
réservoir, Uii acte norm. du xi« siè-
cle appelle /îstgart une pêcheriéj
litt. fiùh-gartf enceinte pour le pois^
son.
Garth, ceinture, le même que
GraTH.
Garth, la cour de derrière d'une
maison, le gard scand. En Norm. le
champ attenant à la maison, est de
même appelé le Jardin, en bas-n.
gardin.
Garter, jarretière, en norm. gar-
itère.
'Gash, balafrer, que Bailey tire dd
fr. hacher.
Gasket, le fr. garcette.
Gast, V. Agast, effaré.
Gâte, porte, portail : ce mot, d'o-
rigine Scandinave, existe dans des
noms de lieu normand, : Houlegate,
(porte creuse), Gatteville, Gathemot.
À Valogneé, les enfants appellent
jeu de gatte la mérelle, pour laquelle
ils dessinent sur le sable une grande
porte cintrée.
Gaud, se réjouir,' du v. fr. gaudir^
du 1. gaudere^ en v. fr. gaudoger.
Gauge, jauger, en norm. gau-
gier.
Gavel, gabelle, impôt, dû sax.
gaJbel. id.
Gavel, gable d'un toit.
Gavel, javelle, en norm. gavelle.
Gavel, redevance, le fr. gabelle.
Gavelock, javelot, en v. fr. gave-
lot,
4iAWBY, un sot, litth gabé^ raillé.
Gawd, plaisanteries, bagateîles,
même mot.
Gawn, barrique, une forme du
norm. cane^ cruche.
Gear, colifichet, en norm, giries)
manières affectées, plaisanteries.
Geat, trou d'un moule, litt» \è
— 71 —
jet, l'ouverture par où l'on jette )e
métal ; en v. fr. giet, ce ç\{xe. jette la
mer.
Geat, le jais, du 1. grùcgàte^f en v.
îv.jayet et (/est,
Gee et Geeho, crî aux ôheVàux, le
norra. dja ho f diàho !
Gelding, hongre, en v. ïv.gtùetdon
hongre^ de Tisl. gelàa^ châtrer.
Gbst, étape, en y, fr., le gist^Xe
gîte.
GENDAàMEftY, fin V. &., gendarmerie.
Genêt, un genêt (d'Espagne).
Genuinb> vrai, naturel, l. genui-
nû$,
Gent, joli, le V. fr. gentf gente.
Oentry, la classe des hommes
'gènts, gentils,- hommes de race, litt.
genlillerie, en v. a. gentlery,
Gerefàlgon, le gerfaut, en bas-1.
hieroftilco\, en ail. geier-fàlk^ vau-
tour-faucon.
Gewgaw, brimborion, du v. fr.
jiiery jeu, et gaud^ se réjouir, mais
le saxon a g^gàfy bsrgatelie. Cepen-
dant le préfixe semble représenter
yéw, Juif ; du moins Brockett traduit
gewgaio par Jew's harp, V. son
Gloss,
GiB, un chat, de son surnom lé-
gendaire, Gvlbert^îe-ccts,
GïBE, railler, une forme de gaher^
railler.
GiBBER, baragouiner, peut-être le
même que^a^èr, railler.
GtBLÈT^ abattis, le fr. gibletto et
giblotte.
GiË, guider, le v. fr. guiefi* elvier^
du l.fnare.
GiG, fille évaporée, qui gambade,
qui giguey c.-à-d. sautille, danse.
GiG, cabriolet, danse, du fr. gi-
^guer. En v. fr. gtguer, gambader.
Le gig angl. est à gigue, comme ca*
briolet à cabriole. En novm, gingïer^
sauter.
GiG, une guigue^ espèce d'embar-
cation, c'est l'anglais francisé.
GiGGLE, ricaner, folâtrer, du fr.
jongler, en v. ïv. jugléery jouer des
farces; dans Shakespeare, gtgglet,
une prostituée.
Gig, fille évapcwée, dérivé de
GiGGLE.
Gilbert (Cycle de Renard). V.
Gilbert-/e-ca5 dans R, de la Rose de
Chaucer, litt. le chat, en norm. cat.
GiLLYFLovvisR, gîToflée, non pas
de JuLg-ftovoer^ la fleur de Juillet,
comme disent les phHologues angl.,
mais du fr. giroflée, issu du lat.-grec
cUrgùphyltutm, litt. feuille-noix,, le
girofle, ou noix de girofle.
GiLLS, ouïes de poisson, du fr.
gueules; dans Palsgrave gyll of
fishe est traduit par jàe (joue) de
poisson,
GiLRY, en pat. a. (Halliwell), le
norm. girte, en v. fr. gillerie eigiU'-
lerie^ supercherie.
GiLSE, saumoneau, est, d'après
Fleming, le fr. grills, petits sau-
mons, un mot qui nous est inconnu.
Mais Bailey cite gills; les ouïes du
poisson, le norm. guille ou guine.
GiLouRE, en pat. a. (Halliwell),
trompeur, et il cite : t giloures of
thepeople, » du v. fr. giler^ tromper.
GiMÀL, GiMEL et (3iMBAL, tcrmcs
héraldiques, litt. barre double ou ju-
melle ; dans Shakespeare gimmal,
deux objets ronds, jumeaux.
GiMLET, un foret, le norm. ^mm-
blet y en v.f..^^ôe?e^, motsd'orig.celt.
GiMMAKS et GîMMERs, doublc an-
neau, Wt. des jumeaux, des jumelles^,
l'A —
1 é
^f. ie fr. jumelle, double - lunette.
GlMUER-LAMB OU GaMMER-LAMB,
agneau femelle ; or gammer est le
fr. commère, c^est un surnom comme
compère-loup.
GiMCRACK y mauvais mécanisme,
engin qui craque, ov gim est la syll.
iforte du fr. engin, V- Gin.
Giup, guipure, V. Guimp.
Gin, genièvre, en norm. gine et
•djme, du l.Jumperùs,
Gin, un engin, apocope du mot
fr., du 1. ingéniant,
GiNGLEj tinter, le norm, gingler^
sauter, et te v. fr. genglevy badiner.
Gingival, qui concerne les gen-
cives, le 1. gingvoa^ t le vin laveit
gengives. » (01. Basselin).
GiPON, en pat. a. jupon, en norm.
gipon ; jupe se disait en pat. écos-
sais : « take aff mp costly jupe. »
(Percy's ballads, Hardy Khute).
GiNNET, un niulet, le 1. ginnusy
millet, d*oii le fr. gcnet, petit cheval
(de la taille du mulet).
GiPSY, bohémien, litt. l'Egyptien.
GiRD, ceindre, attacher autour, re-
présente le hgyrus, cercle, en fr. gi-
rel, cabestan, gîrellèy tour de potier;
vtretoUy v. fr., trait d'arbalète.
GïRE, cercle, du 1. gyrus^ eii fr.
^irQl^ cabestan.
GraL, une fille, donl Tàdj.. est gir^
îish : il est assez curieux qu^en norm.
girlique désigne uiie fille dégînçîjn-
dée.
Gis BY Gis, par J^s 6u Jésus.
GisE, mettre en pâture, gîter ou
"gister. V. Agist, c.-à-d, y gîter les
bestiaux.
GisT, le principal, le centre, le gite,
le V. fr, giste, là où gît la difficullc,
fk question.
GiTH, la nielle, le 1. githago, soii
nom botanique.
GivELED, mis en javelle, en norm.
gavelé : Halliwell tire cet archaïsme
angl. du norm. gavelé,
GivEs, fers, entraves, en v. a. gy^
ves, que Palsgr^ve trad. par le fr.
gat{;ous.
GizzÂRD, gésier, en norm gisier.
Glad, réjoui, est un congénère du
1. lœtihs,
Glade, une clairière, en v. fr. le^ie\
en bas-1. lada^ qui est, sebn du
Qange, le 1. lata^ voie large.
Gladeh, glaïeul^ du 1. gladioli4S,
d'où le v. fr. glajeulj en norm. la^
jeu,
Gladdon et Gladwin, glaïeul ;
gladdon semble être la corruption
de gladioie qui est anglais.
Glange, coup d'oeil : Skinner te
dérive du fr. eslancery comme on dit
lancer uû regard.
Glanders, morve, litt. mal des
glandes, en v. L^îandres^ écrouelles-,
en norm. id.
Gla^e, du fr. éclairer, rendre
clair, en terïiie de fondeur, claireri
laver,c.i-à-d. rendre clair .Wedgwood
rattache au l. cîarus, le 1. gloria^
qu'il définit : claritas nominis,
Glean, glane, en norm. glia/ne el
g Une.
Glee, gai té, congénère du 1. lœim
en V. fr. lie, d'où te fr, chère, liç^
joyeux accueil, mais vient directe-^
ment du saxon glie^ divertissemenj./,
gleeman\ ménestrel, litl., hommje dé
joie.
Gleet, sanie, le v. fr. glette, or-
durcj corruption, d'où glot, ver de
viande, en norm. g lot, ver blanc.dè
viande -gâtée.
'
78-
GuB, châtrer, du 1. gli/tbo^ écoFcer,
peler, lib en est l'abrégé et ne vient
pas du 1. Uberare^ bien qu*en norm.
châtrer se dise affranchir ; le châ-
treur est Vaffranchisseur.
Glimpse, lueur, ce mot est dans
Rabelais : m flambeaux, torches et
glimpes. »
Gw)AT, couver des yeux, litt; dévo-
rer des yeux, avaler du regard, «!)2-
gloutir du regard, prob. du vejbe
engloutir, en v. fr. gloti^^ d'où le fr.
glouton.
Gloom, obscurité, en v. eL.glômbey
du fr. glomérer, c.-à-d. épaissir :
€ glomerat que sub antro fùmifeiràm
Tioct^m^ » dit Virgile dans l'épisode
de Caous.
Glory, gloire,, en dialecte norm.
du XI* siècle, glorie {Psautier cfe Mànr
éekourg),
GiLOs&y, poli, luisant, poiur glassy,
litt. uni, luisant comme le yerre,
glojss,
Glow, brûler, être embrasé, se
Fs^ppcoçbe (Ju y. fri g-^o^ btiche.
Glut, avaler, engloutir^ en v. fr.
glutir,
Glut, engorger, étouffer, le v. fr.
glutir, le 1, glutir^j avait le même
sens, durad. glut « the imi&e ofa
liquid escaping from a ftarroto-nec-
hed opening » dit Wedgwoôd, d'où
le fr. glougloutër.
G^a^sh, grincer des dents, ùiïm du
fappôpt avec le fr. ganache, litt. ga'^
nacher,. jouer de la mâchoire.
Gnaw, pron. ^Ȉ, mordre; mv.
fr. gnac^ coup de dent»
Goal, pron. ^dZe,leboutdela lice,
(marqué par une gaule) ; on pat. a.
gaul] en v, a. gole : e. No pesison
tHAT could hâve, icon the ring or
got the gole before me. » (Mali;
Rich. lU).
GoAT, chèvre : . ce mot se trouvé
dans le patois des Ardenaes, sous la
forme de gate\ en Flaodre, c'est
maguettOi, et dans le Berry mor
goutte,
GoB, morceau, en norm. MXi&gobi,
en V. fr. gobe^ morceau, bcmehée ;
gobbety td., en norm. un gobet; I9.
locut. t(mt^4e^o, li^t. tout avalé^
avalé d'un coup.
Gk)rR, jeu de mail, rappelle le jeu
norm. g'o, mais vient du hoU. hohf^
une mas&ue ; on dit maintenant en
angl. golf.
G06 e to be at gog » être dafis les
délices, le v. fr. gogues, met délicat,
d'où le fr. goguettes-
G.OGiM.B, loucher. V. Oole^ Idtt. mal
œiller, ^onv g au-ogle^ avec te péjo-
ratif ^at^; de. là ^9^^^^, œillères.
Qoop, boa^ mot saxon, mai& qui a
été francisé en; y. ^.,ÙBXiS godm^ùfk
fg^od méat), espèce de gâteau, et
dans ce vers de Waôe où l'on re-
marque aussi; Ao/y-erofts,saiiïtot»t^ix,
et Gàd ^mtghtyi^ Dieu puissai;^ :
« Olioirosse soveat crioent
Et Go^Wit^^ ceclamoi^at. >)
GooDGiNGs, femelots (litt. les. pe-
tites femo^fâ^ du gouvernail, terme
à intention obsèène- des matelots fr.,
ainsi que cùmère^ d'après le mode
d'insertion ; nous soupçonnons la
même idée dans l'angl. goodgings'y
du V. fv.gàûge, qui a dû existe? en
angl, ; du moins on y trouvo gour-
jeersj véroflè, ou mal des gouges.
600L, un bourbier, en limousin
grouilla, id, V. Guilly.
GoosBEHRY> groseille àmaquereauÇ'
lïii. gross'berri/ y grosse baie; dan.^
i4 *
jpiusieurs patois an(^l. on dit grose-
berry. Il faut rejeter Tinterprétation
^2iV goose-berryy la baie de l'oie.
GoRD, une pêcherie, le v. fr. gord,
eigourty pêcherie, a prob. existé en
V. a. Kelham explique gord par «?«-
terg place dans son Dîct. oftlienor^
man langiuige. V. Garth.
GoRE, blesser, mutiler, le ncrm.
gorer (une truie)j châtrer. Oor^ sale,
et en Norfblk, gor&, fomier, et gor-
relly personne grasse, et en Graven,
goir^, très gras; Tangl. whore et
hùre, sont le même mot ; dans Ra-
belais hore est aussi une prostituée ;
du dim. horelet vient harlàt, putain.
GoREBELLiED, vontru', Htt. gore-
belly^ ventre de truie, en norm.
beille, ventre. V. Belly.
GoRGETTE, en V* a. gorgcrette^ en
norm. gorgette.
GoRGious, somptueux, en v. fr.
gorgiasy parure magnifique> gùr-
gïtMse et se gorgiasser^ faire le ma-
gnifique, se rengorger.
Gossamër, duvet, fil de la Vierge,
filandres, s'éloigne trop du fr. gos-
sampmey coton ; c'est plus sûre-
ment un torme pop. du Yorkshire :
€ gauz of summer » (gaze d*été),
selon Fleming.
GosHAWK, lisez lew.n.gooschawkf
le faucon pour les oies sauvages.
Gosu.N, pour goose-lin^ une petite
oie.
Gossip, commère, litt. gôdsib, pa-
rente par Dieu ; anglo-saxon.
GossiPiUM, coton, le fr. gossipion,
coton, v. fr. gossypùre.
Gospel, évangile, litt. god's spell^
parole ou épellalion de Dieu, livre
W Ton épelle Dieu, c.-à-d. où l'on
V?xpliqiie Dieu, épeler venant à^ex-
plicare, mais une orig. germ. eôl
plus sûre : goth. spîllôn, ancien haut^
ail. speltôfty raconter, d'où l'angl.
spelL
GossooN, mairmiton, petit valet,
litt. garçon.
Gouge, crever l'œil avec le doigt j
litt. comme avec une gouge.
GoujEERS^ la vérole, du fr. gottge,
putain, litt. gougeries.
GouRDY, qui a les jambes gonflées»,
litt. gourd, engourdi.
GouRNKT, poisson, le rouget-, en fr.
gournet et goumeau. V. Gurnbt.
GowN, robej lé v. fr. gone, go^
nelle^ robe.
GowTs. canal souterrain, le fr.
goutte, gouttière et égout.
Grabble, tâter, fouiller, le v. fr.
grabeler^ éplucher.
Grâce, grâce : ce mot n'est intro-
duit ici que pour rapprocher deux
locutions : on dit en norm. faire une
chose de grèce (sic) de cœur, c.-à-d*
volontiers, gracieusement, et on dit
en a. t to take heart ofgracBy » être
de bon cœur, de bonne grâce,
Graff, fossé, litt. graveler, creu-
ser le gravier.
Grafpio et Gravio, comte, de l'ail.
graf, id.,mot que le fr. possède dans
landgrave , burgrave , margrave,
rhingrave.
Grail, petite chose, petites par-»
ties, le fr. grêle, dit Johnsoa ; mais
c'est la contr. de gravel^ un gravier?
il est en ce sens dans Spencer.
Grail, le graduel, en v. fr. grael,
graduel.
Grail, gravier, la contr. de gror-
veL
Grail et Greal, le saint-gréal, litt.
le vase sacré de ce nom, du v. fis
j«.*i .•».
^_/
— 75 —
p^asalf jatte, litt. vase de grès, vase
de terre.
Gham, fâché, colère, le v. fr. gram^
irrité, gramir^ et se gramoyer^ se
plaindre (Fleming).
Gramary, grimoire, en v. a. gla-
mour, en v. fr. gramare^ litt^ une
grammaire.
Gramergy, le fr. grand merci.
Grampus, marsouin, toujours ap-
pelé graspeis ou grapis^ en v. fr. ;
litt. grandis 'pùcis y en v. a gratn-
passe, en it. gran pesce, en esp.
granpezy litt. grand poisson.
Granam, pour grande dame, grand'-
înère.
GraWt, octroyer, garantir, en v.
fr. graanty garantir, du germ. wa-
randj de l'ancien haut-^all, werêriy
fournir, cautionner»
. Grapé^, arètes> tumeurs d'une
jambe de cheval, en fr. les grappes.
Grapnel, petite ancre, qui suppose
grapinel; en terme de marine, grap-
piner sign. attacher un navire avec
des grappins.
Grapplb, lancer le grappin^ saisir
avec le grappin, litt. grappiller.
G«ASP, empoigner, Tit. graspare,
du l. grapUy qui est dans les adden-
da du Dict. de Quicherat,
Gratë, grille, du 1. cratïculaj
arates, dim., en v. fi*, grail, grille,
en it. gratay daie.. Brockett cite
cratet un panier, en pat. angl. ; c'est
le 1. crates] en angl. crate^ une
manne en osier.
Grate, féliciter, du 1. gratari,
Gratinos, en marine, treillis, cail-
lebotis, du 1. crates, treillage.
Gravel, gravier, le v. fr. graveL
Gravel, engager dans le sable,
engraver, par conséquent embarras-
ser; io gràvel a horse^ en fr. estôû-
graver un cheval.
Grave, tombeau, ce qui est creusé
dans le gravier ; en v. fr, graveurs,
fetite, crevôsse. To grave^ creuser
la terre, ouvrir une fossé.
Gravy, le jus de la viande cuite,
les parties lourdes, graves, qui tom-
bent : Graves^, le dépôt que fait le
suif en tombant, le fr. les graviers^
de là to gravey suiver.
Gray, le blaireau^ litt. le gris, le
grison ; son nom prim. était le gray
farmer, le laboureur gris, allusion
à ce qu'il aihasse, entasse.
Graze, mettre au vert, en norm
graissiet, engraisser (les bestiaux)
cependant cette phrase c that field ts
quite grazed » donne ici le sens de
brouter, raser, du 1. rasus. De là
gra^e, raser, effleurer : « The bail
grazed his shoulder^t la balle lui rasa
l'épaule.
Greavbs, jambières, le fr. gi-ève,
le V. fr. grévines, grèves, grevettes,
bottines.
Grée, rang, degré, du 1. gradus]
dans Shakespeare greeze, grice^
grise, degrés (d'escalier). V. Greece.
Greedy, gourmand, %o\kï,gredags^
affamé, d'où le fr. gredin, un mort
de faim.
Greet, congratuler, du 1. gra-
tari, V. Grate.
Greeck, un degré, un escalier, lé
1. gressus,
Greek nettle, ortie grièche ; greek
est grièche durci, et grièche est le
V. fr. griève, cruel, douloureux.
Gregal, de troupeau, du 1. gregis,
d'où le fr. agréger, et le norm. gre-
gif, assem'blar les plis d'un vête-
ment.
:é-
Grey-hound, grey, chien, hundr,
limier, en irlandais.
Gbidiron, gril, mot hybride, litt.
^il de fer, grU-of-iron,
Gribvance, douleur, le v. fr. gré"
vance,
Griff-Graff, à tort et à travers,
enagriffant, à droite, grïff'j à gauche,
gra^. Onomatopée d*accroc, dont le
syn. est bp hoùk or hy br^ôk,
Grim, refrogné, litt. qui fait la gri-
mace, litt. ridé, en it. grimo, ridé.
t^RiMts, barbouiller, se grimer.
Grimalkin, un vieux chat, un rami-
tjagrobis, litt. masque gris, hybride
teomp. du fr. gris, et de malkm^
masque, épouvantaiL Eii norm. le
chat est quelquefois surnommé grï-
son. Skeat donne une autre étym. :
c'est prob. grey-Malkin et Malkin
serait un nom propre de chat, pour
Mald-Kin, là petite Malde ou Maud,
abrév. de Mathilde.
Grln, contorsion, grimace, le fr.
grimer, se faire des rides, en it.
grimOy ridé.
Grind, broyer, en v. fr. esgrumsr,
c.-à-d. égrainer.
Grip, griffon ; le fr. vient du 1.
gryphm.^ et Tangl. dû 1. grypusy deux
formes du même mot.
Gripb, empoigner, saisir, le fr.
gi'ipper, agripper, par conséquent
•en fermant les doigts, d'où le sens
de fermer : io gripe one's handy ti
fermer la main et le sens de serrer,
presser.
Gripes, coliques, tranchées, litt.
ce qui grippe, mord les intestins,
litt. des grippes : ce mot est ancien
en fr. : « mais ne verrez plus maie
çrippe qu'Agrippa » (13® s. Hist, des
s9 Martel.)
Gripes, haubans de chaloupe, risseè
de chaloupe, or les risses sont le»
cordes de chaloupe qui accrochent^
grippent le pont du vaisseau.
Gripple, avide, tenace, qui serre-,
étreint, enfin grippe et grippe-sou.
Grise, Grice et Greeze, dans SÎVa-
kespeare, step^ le fr. dégrès.
Grise, une truie, un jeune cochon^
un jeune sanglier, litt. la grise ou le
gris : dans le cycle de Rettffrd, plu-
sieurs animaux sont déiiemmés de
leur couleur : l'écureuil est ditRous,.
Tours est Brun, le sanglier Baucenty
Fhermine Blans, le rat Pelé, la
poule Pinte (picta, d'où Pintade)^
l'âne Grison.
Griskin, grillade de cochon, de
truie, àegrisey litt. peau de grise.
Grist et Grits, farine, le v. fr.
grUy grust, et gruau, d'après une
onomat. de broiement.
Groan, pron. grône, gémir, soupi-
rer, le fr. grogner, gronder, le 1.
grwnnire, it. grugnire, le v. fr. groir*
gner, murmurer, se plaindre.
Grôat et Grot, monnaie de compte
de huit sous, le fr. un gros, en Berry
grout et grôt.
Groats, gruau, en v. fr. grus^
dans du Gange k^grutum ; orig. pre-
mière, onomat. de broiement, d'où
gru ; en norm. graule, bouillie d*a-»
voine.
Groger, épicier, le fr. grossier^
marchand grossier, litt. en gros.
Grog, mélange d'eau et d'eau-de*
vie, en fr. grog, imité de l'angK :
grog, semble être une imitation du
gargouillenïent, mais Skeat en donne
une autre étym. Ce serait d'après
l'amiral surnommé Grogram, de son
vêtement à gros grain, qui recomî^
— 77 —
mandait à ses matelots ce mélange
d'eau et d'eau-de-vie.
iGiRoaGY, cheval qui appuie sur
Tarrière-partie du pied, peut-être
le norm. crocM pour crochu.
Grogram et Grogran, étoffe à gros
grain.
Groin, Faine, prob. du v. fr. gron^
geron^ le fr. giron, du l. gremium,
Grommet, anneau de corde, terme
marin, le fr. gourmette.
Grohwbl et Gromil et Graymil,
la plante dite en fr. gremii, Therbe
aux perles, litt. aux grumaux ou
grémaux, ou grumels.
Groom, valets en v. fr. grome,
garçon, serviteur, en v. fr. gromet,
jeune valet, en esp. grumete-, en
vsrallon groumSy valet de meunier.
En V. a. groom, jeune homme, d*où
Mdegroom^ le nouveau marié, litt.
le garçon de la Haocée.
Groop, pissing-place, pissoir, du
norm, groUy eau sale, et grotietie,
V. Grout.
Groovs, creuser, évider, faire une
rainure, le même que Grave : de là
groove, caverne, puits de mine.
Groser, en pat. a. (Brochett),
groseille.
Grovs, allée couverte, buisson, se
rapproche du v. fr. groye, lieu fermé
de haies, V. du Gange à Chroa,
Grovel, ramper, se vautrer, litt.
sifr le gravel ou gravier.
Gros3Eà)(, le verdier, litt. le gros
bec ; en l^orm. uq moineau est dit
le gros-bec.
GROUin)^ terrain, dérivé de grtndy
broyer, comme le 1. terra de tero,
broyer, conune earthj terre de ear^
labourer.
Groundsel, le seuil d'une porte,
litt. le seuil sur le sol, en v. fr. stiet,
seuil ; groundsel, le séneçon, la
plante qui vient sur le seuil.
Groundung et Grundel, sorte de
poisson, en norm. grondet et grondiUr
poisson qui gronde comme le co-
chon. Que devient ie dicton : muet
comme un poisson ? Mais comme
désignant spéc. la loche^ poisson
qui se traîne sur le îond^ groimdlzng
peut signifier la petite terreuse, va-
seuse.
Grouse, espèce de grosse perdrix
d'Ecosse, prob. d'après son cri, ce
qui est douteux, mais plutôt d'après
rétym. de Wedgwood, qui tire ce
mot du fr. griaù, gris, et qui dit que
cet oiseau s'appelait autrefois gray^
hen, poule grise.
Grout, sédiment du bouillon, du
mortier, de la farine de seigle, le
norm.^row^, sédiment des ruisseaux,
boue ; c'est le v. fr. crau^ pietTe
écrasée, pierraille.
Grout, pomme sauvage, onomat.
du bruit de sa crudité, de son cra-
quement.
Growl, gronder, onomat., en £p^
grouiller, en rouchi^roufer.
Grub, creuser, bêcher, défricher,
onomat. de brisement ; grub. vei^
ver-coquin, cuceron, et ver de han*
neton (ou man en Norm.), c'est une
onomat. de rongement ; grub, nain,
litt. gros comme un ver ; grub^ re-
mords, chagrin, sens métaphorique,
litt. le ver-rongeur. Grtibble est le
dim. de grtUf.
Grudge, mouvement, malaise, in?^
quiétude, précurseur d'une maladie ;
efli norm. les druges, agitation de^
jambes, mouvement perpétuel.
Grudge, epvier, avoir de la haine^
78 —
de la rancune, en v. fr. se gruger^
se quereller, litt. se manger, se
broyer le cœur, en terme d'atelier,
broyer du noir ; grudge^ avoir du re-
mords, même étym.
Gruel, gruau, en v. fr. gruel :
€ orge piled pur faire gruel. » (xii«
s. Livre des Roù).
Gruff, refrogné, brusque, en
norm. ru/Jïey vigoureux et brusque.
Gkum, refrogné, le même que
Grim.
Grum, sourd, en parlant du bruit,
même origine que le mot suivant.
Grum^le, gronder, grommeler
(bruit sourd).
Grume, grumeau, en v. fr. grumel^
en fr. grume, bois de charpente dé-
bité, divisé en morceaux.
Grunt, grognement, du 1. gruiv-
nïttis ; gnmter, cochon, litt. le gro-
gneyr.
Grunter, grondeur, et le poisson
appelé grondeur, en norm. grondin,
le mulet, ou mieux le rouget.
Gry, un rien, ressemble beaucoup
au grec yP^» Q^^ ^ ^^ même sens et
qui a pu venir des écoles.
Gry : à propos du pat. norm. gré
et grés, cheval, Edel. du Méril dit :
%terme des voleurs de chevaux en
Norm. Dans la langue des gypsies
anglais gri a le même sens comme
gra dans celle des gitanes d'Es-
pagne. »
GuDGiN, le goujon, ennorm.^owe-
gin; près de Saint-Vast, au bord de
la mer, la Chapelle des gcmégins,
GuDGEON, le goujon, du 1. go-
bio,
GuDGEON, cheville de fer, uç goti^
jon.
GuERDON, récompense, le v. fr.
guerdon, Shakesj)eare a même rer^
guerdon, id. comme en v. fr.; de
Tancien haut - allemand widarlôn,
comp. de widar^ en retour, et de
l&n, récompense.
GuERSON, droit pour le mariage,
en norm. gv£rsum.
GuESDA, le fr. guède. V. Voad^ ou
le fr. vouède.
GuEST, hôte, se rattache au v. fr.
gister, celui chez lequel on giste :
cependant il y a le saxon geste^ hôte,
le V. fr, avait ^es^re, aUié, etgttest,
loger.
GuEST-ROPE, câble de remorque,
qui sert à faire gùfer, reposer le na-
vire.
GuGGLE, faire glouglou.
GuiLD, compagnie, le v. fr. gilde^
association; guild, tribut, amendé
envers la guilde, d'où giUlty culpabi-
lité, crime.
GuiLE, tromper, le v. fr. guiller,
id.; en pat. a. guilery^ tromperie,
du V. fr. guile, tromperie, en norm.
gillerie et girie.
GuiLLEM, le guillemet, oiseau pal-
mipède, htt. le petit Guillaume.
GuiMP, guipure.
GuiNEA, guinée, monnaie frappée
en 1663 avec de Tor venu de Gui-
née.
GuiSER, litt. le déguiseur.
GuLES, gueules, en héraldique, pour
Skeat vient du fr. gueule (gula) de
ce que la couleur de la gueule ou-
verte du lion en blazpn est rouge :
plus prob. du persan ghul^ rose;
sinople vient aussi de FOrient, ainsi
qu'azur.
GuLE, le premier jour d'août, litt.
la goule, la gueule du mois. Cf. dans
79 —
du Gange guîa Augustin le premier
jour d'août.
GuLL, le chabot, poisson à grosse
tète, « tout en gueule >.
GuLL, la inoîiette, en hrei. goulen,
en fr. goéland, litt. le plaintif.
GuLL, fourber, tromper, le v. fr.
cuiller.
GuLL, détroit, un goulet.
GuLLET, gosier, le goulot, en
norm. le goulet,
GuLLET, ruisseau, en v. fr. goulet,
V. du Gange à gouletus.
GuLLiGUT, un goinfre, litt. qui
n'est qu'une gueule et un boyau.
GuLLY, faire glouglou, le même
que GuGGLE.
GuLLY, creuser, raviner, litt. faire
un goulet.
GuLLY^ fressure de veau, en norm.
le goulter est le dessous de Ja mâ-
choire du cochon.
GuLLY, couteau à couper le pain,
un granci couteau, prob. celui qui
sert à égorger les porcs ou goi^
lier.
GuN, fusil, le V. fr. gonne^ en v.
norm. gim, gonne, barrique, du rad.
l. canna^ d'où sont dérivés beaucoup
de noms d'objets tubulaires, par ex.
le canon ; gun porty sabord, litt.
porte du canon, devenu en v. fr.
comporte f d'après Jal.
Gdrge, gouffre, le 1. gurges,
GuBGioN, farine grossière, le norm.
grugeon^ grain concassé ; sa forma
première en angl. élRii g rttdgeon,
Gurgle, faire glouglou, gargouil-
ler.
GuRNÇT et GuRNARD, le rouget,
en norm. gournet eV gourndt en fr.
gournal ; Skinner tire 00 mot du l.
comiculum^ parce que sa tête est
osseuse, mais c'est d'après son gro-
gnement : en norm. grondin; son
nom en v. fr. est gournault. En
Norwège c'est le knurfish,^ Utt. le
grondeur.
GuT (a purse), éventrer, vider une
bourse, litt. l'égoutter.
GuTTER, gouttière, et é^outter,
dont le dim. guttle sign. avaler, litt.
égouter. En v. a. gout^ une goutte ;
« goûts ofblood » (Shakespeare) ; go-
tours, Y. a. impuretés, litt.égoutteurs.
Guy, pron. gaSy cordage pour ser-
vir de guide à un fardeau qu'on hisse ,
litt. un guide, en angl. guide, qui se
prononce gaîde : guy (pron gaï) est
la syllabe forte.
Gu^ZLE, goinfrer, litt. gosiller, en
norm. dégosiller^ vomir; le v. norm.
avait gueisséler,
Gyre, changer les voiles, du 1.
gyrar^,
Gyves, fers, entraves : ce mot est
trad. par Palsgrave par le fr. gùun
jous^ goujons, et gouge, cheville de
fer passée dans deux anneaux^ Rap-
prochons gyves de gouges.
H
Hàberdasher, n^ercier ; en v. a.
haherdash, sign. frapper ou forger
des hauberts, vêtements de fer, et
par la suite des temps fabriquer des
vêtements en général. Rac. hoMr,
haubert, et dashy frapper. En v. fr.
halbergeniery fabricant d'armures.
Haberdime, merluche salée, en
angl. Poor John^ du holl. aherdean,
et en f. habordean^ selon Wedgwood.
— 80
Hab**nab et HoB-NOB> hasard» cas
fortuit^ mot comp. de h^ no hop,
iiti. h^gggien or not happen^ âdvieniie
ou non (Ëtym. de Tooke).
UjLCKf hacl>d> etliacher, en norm.
haçtUêTt haeher,
H4GK> entaille, oe qui est haché,
en norîil. haqfM.
Hàck, HACKNEir, litt. hacpienëe,
d'où hachy «e prostituer pour de Tar-
gtgfit. Of. te V. fr. haque, jument, du
1. equAy eép. kaeamea,
Hagkle, séran, litt. ce qui hache,
ou haquef le lin, le chanvre^ en v.
fr. hatchel.
Hagkls, dimin. de haiteh, litt.
haquilter.
ÛkVfaocK, merlttdie^ le (r, haddqty
le V. fr. hados.
HAFt, inanehe> en v. fr. hef, faux
à long^ manche, en isl. ?hèfîï.
Haoqard, sauvage, farouche» terme
de faucohnerie appliqué au jeune
faucon qui vit dans les A^èrtefr, hàffa,
mot d'origine scand. ; haiggard,
cour de fermée litt. une hâg^, une
enceinte boisée.
Hag^ vieille soroière, prob. dimi-
ntiUf de hàchnetf,
Hagghes, dans le Northumb. (ve-
nelle, en norm. hagues; dans lé De-
von hag-^hom, TaUbépine ; haggles^
cenelle est dans Mtle's ms, gto^,,
d'après Halliweli.
Hagges, boudin, le ftï hachis» en
porm. haggvier, réduire en mor-
ceaux.
Haggle^ marchander : Cotgrave
te tire du fr. harceler.
Haïr, chevelure, a son correspon-
dant en fr. dans haire, chemise de
crin, en v. fr. heire^ id. En norm.
}^r, chevelure, d'api^ du Méril,
Bict. dupât, norm. ; en pic. hmiirUy
hérissé.
Hail, saluer de la voix, en v. fr.
helm, salut, le fr. héler.
Hail, grêle, peut- être du v. fr. la
héléSy par Tesp. heladOy mais mieux
du saxon hageî; gel à dû exister
d'après dégel^ et l'esp. montre le h se
substituant au g latin (gelatus).
Hakb, béer après une chose, la
souhaiter, ressemble au norm. hav-
ter, désirer, d'où le fr. souhaiter.
Hale, tirer à soi, le fr. haler.
Halidom et'HALmAM, jurement^
en V. a. haîigdom ou hol^-doom, 1q
jugement sacré ; Tielidatriy s** dame.
Halimàs, la Toussaint, et hâtUotb^
mass, litt. la messe des Saints.
Hall, salle, pron. haulè ; c^é^t le
V. n. hàule,
Halliards, les drisses, litt. les
halîeurs, les cordes qui hissent.
Halloo, exciter par des cris, litt.
crier haro, harou, mot normand.
Halt, boiteux, celui qui hattè,
s'arrête.
Halse, coup, mot àll. qui existe
en fr. dans tiaubert, litt. haiSy cou,
et ^ef^y protection.
Halter, licou, litt. ce qui halte,
arrête.
Halser et Ha^ser, le fr. haus-
sière et aussière, du verbe haus-
ser.
Half, demi, entre dans la compor
sition de certi|Lins mots norm., ?uilr
bique, hermaphrodite, litt. half-lmchy
à demi chevreuil, et par ekt. cidre
mélangé de pommes et de poires ;
dans halbrany mue des poules, car
nard sauvage» half-tnvtjon.
H411» village, tnot saxon qui exista
^Bi -^
duos la topographie norm., par ex.
dans Le Ham, Ouistraham, Etreham.
Hamb et Haume, les attelles du
collier des chevaux qui forment
comme un casque, un heaume, étym.
trop pittoresque ; c'est le v. fr. es-
chaînes, chaînes (Roquefort), lattes.
Hahbult, le dim. de hamel, est le
V. fr. hamelet, très commun dans
les noms de villages normands.
Hampsr, enchaîner, litt. attachera
un pieu, à une hampe.
Hahper^ grand panier, que Mins-
hew tire du fr. hanapier, en angl.
hanaper^ et Fleming dérive ce der-
nier mot du norm. hanap, coupe, pa-
nier.
Hand, main, mot saxon, mais qui
se trouve francisé dans Froissart;
on trouve aussi en v. fr. tahehans,
accord, convention, litt. poignée de
main.
Handicap, litt. mam à la toque,
au chapeau, primit. jeu de hasard où
trois joueurs mettaient une somme
égale dans un chapeau^ le tout était
gagné par diverses combinaisons.
Hamjhron, chenet, litt. hand of
ircn^ une main de fer ; handspike,
litt. arme de main, devient en fr.
banre ÛLonspect,
Hanafbr, trésor» litt. argent mis
dans un hanap.
llANDSfiL, litt. la main pour la
vente : c'est Tétrenne, la première
vente d'une chose. En Norm. on dit
4u premier argent : bénie soit; la
main qui m'étrenne. L'angl. se dé-
compose en g9Qd hand-^ale, vente
de ia boaoe m^ia»
Hanker, délirer passionnéxi^ent,
m a^rm, hêmf^r^ eouriiser iine
femme, la rechercher pour amour ou
mariage.
Hank, hanche, en norm. hangue.
HANDKfiRCHiEF, mouchoir, hybride
comp. de hand, main, et de kerchief,
couvre-chef.
Hap, hasard, en norm. happe : la
belle happe, la bonne chance : sim-
ple rapprochement; mais to hap
signifie happer,
Hans-bn-Kelder, for John in cel-
lar, Jean dans le cellier, l'enfant
dont une femme est grosse.
Haque, fusiU le v. fr. haquehute,
le fr. arquebuse.
HARBiNasR, fourrier, avant*cou-
reur, litt. hébergeur, celui qui pré»
prépare Vherberufe, le logement, v.
fr. herberge, tente, abri.
Harbour, port, le v. fr. habroy
havre et hable : Cf. à Saint-Malo,
l'ile Harbour,
Hards^ étoupes, en norm. hara-
ques, les pellicules et les petits fils
qui tombent du Un ou du chanvre
secoué, broyé.
Hardy et Aadi, en v* a. hardî; to
hardye, encourager, crier hardi !
HARPissED, encouragé (Halliwell).
Harb, effrayer, le fr. harer, le v.
fr. harrier, exciter par des cris.
Harb, lièvre : en fr. la femelle est
dîia hase, quelquefois le r s'adoucit
en s ; dans las îles norm. père et
mère se prononcent p.èse, maso. En
termes de chasse le mot haù'e et
?ière se disent du cerf à son second
âge» au sortir de faon : tous mots
d'origine genn. Cf. haut-ail. haso,
lièvre.
Haricot (de mouton) en v. fr^ he--
rigote, morceau, pièce.
Haridan, garce, le fr. haridelle,
6
— 82 —
iniuvais cheval^ rosse, ou plutôt
le V. fp. haridansy fille ou femme
débauchée. (V. du Gange à hère-
hannum,
Harl, filasse, se rapproche du
norm. haraques, le rebut de la fi-
lasse V. Hards.
Harlot, prostituée, le v. fr. arlot,
truand : t undè venùù alii arloti et
ribaldi, (Lettre de rémission de
1877) : ce peut être la contr. de
horelet et whorelet^ putain, se ratta-
chant à gore, truie. Le v. fr. avait
aussi hore^ prostituée. Cf. du Gange
à Arlotm, en v. fr. arlot^ fripon,
-coquin.
Haro, cri de charge, dont la va-
riante est hourrahj et non de ah
Rollo ! « La haro commença à mon-
ter.»(Froissart),c-à-d.le cri de charge.
Harp, saisie (Shakespeare), le
V. fr. harpeTy d*où le fr. harponnar.
Harrateen, espèce d'étoffe, le fr.
ratine, avec le préfixe hard^ dur,
rude.
H ARROW, herser, le v. fr. harer,
labourer : ce mot n'est resté que
dans la langue nautique où il se dit
de l'ancre qui dérape, qui laboure le
^fond. En norm. arer^ labourer.
Harrow, piller, dépouiller, au cri
de haro, et harroter^ malmener.
, Harry, tourmenter, le v. fr. har-
rier.
Hart, cerf, en v. fr. harde, bète
ifattve.
Harum-Scarum, brusque, rude, le
1. herum scabrum, le maître rude.
Hash, un hachis.
Hask, cabane de jonc, en norm.
hèche^ clayonnage en voûte,de paille
ou de jonc.
Haslbt, pressure, en norm. has-
telety côte de porc, du v. fr. hig9ie,
broche, du L hastat. comme on dit
en fr. une broche de lard, de veau.
Hasp, crochet, en v. fr, harper^
accrocher.
Haste, hâte ; hastmgSy pois pré-
coces, fruits hâtifs.
ËNHASTED, en pat. a. aOàiré (Hal-
liwell), litt. en-'hasté, en hâte.
Hassogk, paillasson, en v. fr.
hasoyy broussailles.
Hat, chapeau* en v. fr. hue et
huettCf dim. de huve, mot norm.
désignant le chapeau du cidre.
Hâte, haine, v. fr. haatte^ que-
relle, v. fr. hâttr^ quereller; en
norm. hâti, haiue, vteuûo-hâtif ran-
cune.
Hatch, demi-porte, le norm. hèche^
hèque, hé; ce mot se trouve dans le
heck du Northumb, clôture, et dans
le heck-^oor et le heck-halfàM pat. a.
(Halliwell).
Hatch, sortir de l'œuf, parce que
pour sortir, le poulet hache en bec-
quetant la coquille.
Hatchel, séran, sérance, litt. pe-
tite hache, c'est avec un instrument
de cette forme appelé escouèche (qui
secoue), qu'on arrache au lin ou au
chanvre son écorce.
Hatghëment, écusson, du fr. achè-
vement, c.-à-d. le couronnement, le
chef dans le sens héraldique.
Hatches, écoutilles, lit. les par-
ties hachées, ouvertes dans le
tillac, à coups de hache.
Haum, chaume, paille, peut-être le
mot fr.
Haunse, le claveau, le dessus d'une
porte, litt. la hausse, ce qui hausse.
Haughty, hautain, mais l'angl. ici
ae peut venir du mot fr. ] hauçfUy,
i
— «3 -^
suppose aliter , aspiré haltïer ; nous
croyons avoir entendu en norm.
< un homme hautier, » hautain.
Hâve, avoir, congénère du 1. ha-
^ere^ du norm. aver, du fr. avoir, et
le mot était quelquefois aspiré en
V. fr. : « Il soit haveir » (il soûlait
avoir) {Fragment de Valenetennes,
X* siècle).
Ha VER, avoine, mot ail. haver^
resté en fr. dans havre-sac et dans
•le norm. haveron^ la folle-avoine.
Havogk, ravage, le v. fr. havot et
-ahoc ; en Bourgogne t avoc ! avoc 1
à la mort. »
Havour, propriété, Tavoir, se di-
sait sous Henri VIII ; il est dans les
^tate-papers : Aveer — avait le sens
àe propriété eu v. a. « no charge of
aveer ne of richesse. » {Maunde-
ville^s travels).
Haw, cerj^lle, le norm. hague\ de
là havo-thoruy Tépine à cenelles.
Hawte, en v. a. élevé et hautain,
et to hawte^ élever (State papers,
Henri VIU).
Hax, dans le Norfolk, une haie.
Hay, to dance the hay dans Sha^
kespeare, espèce de danse où l'on
forme la haie ; on dit en fr. en
ce sens faire la haie. M. Douce
dit que le Jmy est une danse em-
pruntée aux Français Scandinaves ;
Skinner dit qu'on l'appelle ainsi de
4 ad figuram sepis chorea, »
Haw, le fruit de l'aubépine, en
norm. hague : pour dire grande
abondance de fruits, spéc. des pom-
mes, on dit « y en a comme hagues..
tout en est haguié. »
Haw, petite pièce do terre, près
de la maison, litt. la haip, c'est la
haie, plus voisine de l'habitation, la
haie par excellence, du scand. haia.
Hawk, faucon, le v. fr. aiLctour,
autour, bas'l. asturcms.
Hawk, crier des marchandises par
les rues, le v. fr. hucher et huquer^
en norm hitquierj crier de loin.
Hay, foin, peut-être se rattachant
au V. fr. hamry dessécher, d'où le
fr. hâve.
Hayard , garde-champêtre , litt.
garde-haie : hybride comp. du norm.
haie et du germ. gard, ward^ gar-
dien : or haie en v. fr. et dons la
topog. norm. a le sens de bois, pri-
mit. la partie de bois clôturée pour
la chasse.
Haze, brouillard, brume, étym.
inconnue pour Fleming, se rapproche
du norm. hazier, grain de poussière,
qui vole dans Tair, et que Littré tire
du fr. hallier, étym. douteuse. Le
V. a. hawe ïn the ege est traduit par
Palsgrave, en paille; en norm. ha-
zier, atome, grain de poussière,
Haze, effrayer, qui se rapproche
du V. fr. hazer, irriter.
Hazel, coudrier, en v. fr. hacele^
petite hart, c'est le bois à faire des
liens, des harts.
Head, tête, mot germ. entre dans
le norm. enhéder, attacher la tête et
le pied avec le même lien, pour les
bêtes ovines.
Hear, entendre, du saxon heoran,
est un congénère du fr. oreille, v. fr.
aureillef du 1. aurie.
Heal, couvrir (un toit), est bien
différent de heal, guérir ; il se rap-
proche du V. fr. hille, pavillon qui
couvre le ciboire, rideau d'autel.
HEAM,rarrière-faix,égalen forme au
V. a. heam, le home ou le logis ; c'est
— 84 ~
I)rob. le même mot avec un sens
métaphorique.
I^nTH, foyer^on v.a. harthe (Pals-
gpave; est le fp. âtre aspiré» le 1.
HsAtHBN, païen, i(Jolfttpe, qu'on a
tiré du l. étlmicu8,\s& Geniils, mais
qui vient mieux des Hethéens, secte
païenrie chea les Juifs, la secte de
Heth. Les philologues angl. tirent ce
mot de heath, bruyère, mais sans
rapport de sens. Mais cette secte de
Heth étant peu connue, le rad. ethni-
^m est préférable, avec la méta-
thèse de ethincus^
Heavb, hisser, ressemble au v. fr.
^kaoer, crocheter, saisir avec un
havet, mais vient mieux du sax. hea-
fmf soulever.
HBGK,treilUs pour prendre le pois-
son, en norm. hèche et hèque, entre-
iacis de branches.
Hbck, râtelier, même origine.
Hbck, loquet ; en norm, le héqu^,
le AôcA, ou le hé, est la demi-porte
où est la serrure.
Hector, un bravache, celui qui
fait l'Hector, l'Achille.
Hedge, haie, de son nom d^orig.
scand. h4iia et haja.
HEinft, génisse, le norm. aeer,
animal (quadrupède) de ferme, le 1.
avertuniy l'avoir par excellence.
HBm, héritier, forme fermée du
fr. hoir ; Fleming cite le norm. hère.
Hb», poule, mot d'origine germ.
qui se trouve en iHwrm. dans Hmm-^
htme, litt. peste de la poide, la jus-
quiame, en angl. heimon et dans
mahênnêy mauvaise viande, litt. de
poule, du patois boulonnais (fil. de
Doseitte) \ hmne, poule, en v. fr.
Hbord-pbnny» non exirfi(|ué dans
Fleming, litt. le sou du troupeau, le
denier de Saint-Pieire ; heord^ vieil
angl. pour herd.
Ubrd, troupeaui le fr. barde.
Herqnshàw, jeune héron, en v.
fr. heronceif heronoeau.
Hebsb et Hbarsb, en y. a., herse
à laboureTy ut herser, de là rehearn,
répéter, redire, litt. herser en arrière,
herser en retour, fait agricole étendu
à un autre acte réitéré. C'est l'étym.
de Skeat. V. RsuBikASAL, répétition.
Hersb, corbillard, le fr. herse, de
la forme première du corbillard, qui
est encore un ensemble de traverses.
Hbrsb, le millet, confondu avec
Ters, l. ervum^ la gesse.
Hest, ordre, commandement, prob»
saxon, cependant Fleming propose
le'y. fr. hesser^ exciter.
Ueyday, exclam, qu'est-ce donc,
qtfy a-t*il? ressemble à Texclam.
normande hé dis i et tb suffixe de
Heidayguy^ sorte de danse rustique,
semble être le fr. gai !
Hbyrs, baliveaux, non étymologisé
dans les dict. ; nous proposons pour
cette forme archaïque de heir^ héri-
tiers, un sens métaphorique, les ba-
liveaux étant les héritiers, les suoeesr-
seurs des grands arbres qui les pré-
cèdent.
Hbwbr, tailleur de pierres, du fir.
houe, un pic, une pioche, d'où Fangl.
heu>, couper, abattre avec la houe.
En v. fr. hieur, paveur, odui qui
manie la hie.
HicKWAU., le pivert,lîtt- hich^adl^
accroche-muraille.
Hn>B, cacher, en v, fr. mhider^
épouvanter en poussant le hii Le v.
fr. avait le mot simple, At&, frayeur,
d'où le tt. hideux, et hideur, Il y a
— 85 —
un rapport intime enlre craindre et
se cacher. Cf. le hue et cri dii v. fr.
et Pangl. hue and ùrt/y en bas-1.
huesûitn.
Hwi&B, litt. les eocAes ou cachettes,
désigne les lieux d'asile.
' HiGGOuoH, hoquet, pron. kikofy
objet de plusieurs étym. est simple-
ment une onomat., comme le fr. ho-
quet.
HiE, se hâter, litt. crier hiè ! le cri
norm. pour sign. en avant! D'ailleurs
le V. flr. hù sign. effort, appel. En
\, fr. hieur^ paveur^ celui qui manie
la hiè, mot imita tif.
HiERACLE, la berce, en 1. Aéra-
cieum^ la plante consacrée à Her-
cule.
HiLDiNO, méprisable, est la conU".
de hinderlmg^ animal dégénéré, qui
retourne en arrière, AtVuf d'où htnder
HiLT, garde d'épée, poignée, le v.
fr. helt et Aet^, id.
HmoE, gond, vient de hang, pen^
dre, ce à quoi la porte est pendue.
HiTCH, s'accrocher, se hisser, en
norm. se hichier.
HivE, ruche, en norin. htoe^ dans
le pays de Bray.
HoARSB, enroué, onomatopée.
HoAX, pron. hox^ mystification,
semble être le même que hocus, V.
HOGUS-POCUS.
HoB, paysan, contr. de Robin (Bai-
lèy), un nom qui en angl. désigne
des êtres rustiques, comme red-ro-
*iH, le bouvreuil, rag^rcbiny le lych-
niSi fleur de coucou, Toutlaw, Robin-
Hood. Cf. le fr. Robin-mouton. En
norm. le taureau est appelé Robin ;
dans La Fontaine c'est le mouton :
Robin-mouton. Le Holhgoblin des
Anglais est le gobelin considéré
comme un paysan, un lutin des
champs, des campagnes.
HoBBLE, clocher, boiter, en norm.
hambiller.
Hobby, bidet, le fr. hobin et aubin,
litt. cheval d'Albanie.
Hobby, hobereau, jeune faucon,
en V. fr. hobe,Gïi norm. kobe (Joret).
Hobby, imbécile, niais comme le
jeune faucon, en v. fr. hobin, niais.
Hod, boite à mortier, le flr. hotte,
du scand. hut, un panier carré.
HoDGE-PODGE, salmigondis, le fr.
hochepot.
HoGK-DAY, la fête des serfe, le
deuxième mardi après Pâques, litt.
hog-day^ le jour des cochons, par-
ce qu'alors on tuait les porcs.
Hocus-POCHus, un jongleur, un
prestidigitateur, forme lat. du fr. ho-
che-poche, cet acte caractéristique
du jongleur qui se prépare à tirer de
son sac des merveilles. Wedgwood
cite le fr. hocct^s-bociM, Cf. l'a. hotch*
potch, liochepot.
HoE, le fr. houe, V. Ae«>, couper.
HoG, jeune cochon, en v. norm.
hoffffe : « 16 porcos, 7 porcellos et
8 hogges. » {RotuZinorm. p. 25). Il
est vrai qu'en norm, hog ethogastre^
sign. la brebis de deux ans ; par ex-
tension ce mot a passé sur le porc
de cet âge. ffog en norm. avait pour
synonyme hog astre , resté en angl. .
dans les noms propres, Hogarth.
HoGGoo, mauvais goût, le fr. haut-
goût.
HoiST, hisser ; le cri normand pour
hisser est ho-hiss.
HoLLYHOCK, la passerose, ou rose •
d'outremer^ supposée rapportée de*
Palestine^ litt. hollf^^ saint et ^k&r
mauve.
— 86*
IIoLLY, le houx, en scand. hollen,
enl. ulexy le houx.
HoMELY, grossier, par ex. homely
garmefit^ lilt. le tout-aller, te vête-
ment qu*oa porte à la maison.
HoNE, hogner ; Littré cite le norm.
HoLM, île, mot scand. commun en
Norm .^ sous les formes de hoiUme,
haume^ homme^ hou, en topog.
HoNESTY, mot fr. désigne la plante
dite lunaire. De la feuille du figuier
d'Adam.
Hoop, crier, en fr. houper.
HoopoE, une huppe; le 1. upupa,
pron. oupoupa,
HooT, huer, le norm. hotUer : € les
chiens houtent, » ahoient.
HoP/ sauter, les enfants disent :
faire hop ! v. fr. hqper^ sauter.
Hop, houblon : Grandgagnage tire
hop du fr. houblon, par la forme in-
termédiaire hopeîon.
HoPE, coteau, en pat. a. colline,
selon Brockett, et dès-lors nous l'a-
vons assimilé à hole, enfoncement.
HoppLB, lier, attacher les pieds,
les coupler, Bailey tire le mot angl.
de ce mot fr.
HouR, heure, on norm. houY :
à cHour, à cette heure.
HouRRÀH, cri de charge, comme
le haro norm. : « La haro commença
à monter. » (Froissarl) ; le cri de
charge.
HooK, crochet, en pic. hoc (du
Gange).
HoRE, prostituée^ en v. fr. horïere
et hors y id., du v. fr. gore, truie.
HoRSE, cheval, a pour congénère
Fall. rossy d'où le fr. rosse ; horse-
courser^ maquignon, en v. fr. coi^
ractery en fr. courtier.
HosE, guêtres, houseaux, d'^oii Ro^
bert courte-heme:
« de certes hoses ert hosez
E corte-hose ert appelez
(R. de Rou, V. 14.471).
Hors-de-son-Fe, litt. mis hors de
son fief.
HosE, bas, haut de chausses, le v.
fr. hose, botte, d'où le fr. houseaux.
HosT, armée, le v. fr. ?io8t et ostj
du 1. hostis,
HosTiNG, conîbat, en v. fr. hostoier,
faire la guerre, litt. aller à Vhost.
HoT-cocRLEs, espèce de jeu que
Bailey tire du fr. hautes-coquilles,
HoT, v. a.^c square basket used
for taking manure » de même en
norm. une hotte, voiture à fumier,
un tombereau.
HowL, hurler, le v. fr. uler, du L
u^ulare.
HowLET, hulotte ou huette.
HoY, une hourque, en v. fr. heu et
heue,
HuDDLE, brouiller, jeter pêle-mêle,
en V. fr. houbeler, dévaster.
Hue and gry, le fr. hue et ori, le
huesîum et hutesium, cri de haro.
Huer, un erieur, celui qui hue ;-
les huers étaient ceux qui, à la pèche,
signalaient le poisson par des cris.
HuGE, grand, fort, le v. fr. ahuge,
gros, pesant.
HuGGERMUGGËR, cachettc, cachotte-
rie, semble renfermer hucher-mu-
cher, ce dernier mot serait le norm.
mucher, cacher, le fr. musser ; la
forme chuiniée subsiste en fr. dans
la locution : vendre à muche-pot, en
cachette.
HuisHER, le fr. huissier, en notm.
hiùchier.
HvLET, une houlette.
87 -^
soHe de navire, en holl. hulk ; Jal
tire ce mot et JSull du saxon hul^
coquille de noix.
HULLABALOO et HURLY-BURLY, OnO-
mat. de grand bruit, analogue au fr.
hurluberlu.
HuMBua^ blague et blagueur, litt.
un hanneton bourdonnant, de hum,
bourdonner^ et de Im^, hanneton^
mieux punaise, resté dans may-lmg,
hanneton.
HuND, mot saxon, d'où Ta. hound,
chien de chasse, d'où blood-hound,
que nous citons pour le rapprocher
du ir. chiens de sang, dans un auteur
norm. Le Rocquez.
HuNi>RUM, un traînard, un benêt,
litt. tambour bourdonnant.
HuMP, bosse, lat. umbo, bosse du
bouclier.
HuRDLES, claie, barrière, le v. fr.
hurdel et hourdis^ retranchement
en palissades.
HuRDS, le même que Hards.
HùRDY-GURDY, comp. dc huvly^ ta-
pageur, bruyant, etde^tfrcf, gourde*
calebasse, bruyante.
HuRLEWAYNES meVne {Cunt, tales, 1
8) la me»me. hennequm, en norm.
la chasse aérienne et nocturne dû
fantôme Hellequin, Hannequin, ra-
contée par Ord. Vital.
HuRRiGANB, ouragan, e9 norm. Ao-
ragan et hourcuuxn,
HuRRY, précipiter, hâter, le v. fr.
harier.
HuRT, blesser, le fr. heurter, en v.
fr. hurtj hurler, frapper, se battre.
HusBAND, le mari et le laboureur,
litt. l'homme lié, attaché à la maison :
hovae-bound,
HuscARL, valet, litt. house-carl,
cari, mâle.
HuTGH, en pat. a. une caisse, une
boîte, litt. une huche (Brockett).
HusTiNG, lieu d'une élection, du v.
fr. hustiriy huttn^ tapage : ainsi cohue
en Norm. et à Jersey désigne le tri-
bunal, la cour de Justice. To hustle
est le dim., et sign. mêler, confon-
dre, batailler. Le rad« est l'exclam.
hust et hui^ qui est pop. comme cri
de bataille, de rixe.
Hyp, contr. de hypocondrie, hyps,
idées noires.
Hyphbn, trait d'union,' le grecu^ev.
Hyrse, millet, V. Herse.
Hulk, un ponton, en v. fr. huche,
Le son de cette letti^e, qui est af
en angl. se rencontre quelquefois en
norm. par ex. dainer, diner.
Idle, pron. aîdeul, paresseux, oi-
sif, est le saxon ydel, mais ressemble
au y. fr. tdotile, indolent.
Ielano, forme première de island,
île, est composé de te, ieg, eau, et de
land, terre : Cf. le fr. lande et le
V. fr. aiguë, eau.
Ill, mal, contraction de eiûil.
Imbost (Shakespeare)' se dit d'un
chien dont les genoux se sont
enflés à force de courir, litt. em-
bossés, du fr. bosse, tumeur.
Imbrue, tremper, mouiller, est de
la famille du fr. bruine, petite pluie,
Grandgagnage le tire du celt. hru^
pluie et il sa rapproche beaucoup du
fr. brouée, brouillard. Le simple
hrue n'existe pas en anglais^ excepté
sous la forme de hreyo (pron. hro^.
— 88 —
brassefé Du reste Wedgwood suipei*^ -
pose to imbrue au v. fr. embreuver
et flembruer,
hcBy rejeton, greffe, le fr. empeau,
greffey comme le v. fr. empeau, fente
pour écusson, en prov. empetU, du
1. impùtcUus, taillé dans, entaillé.
Imp^ enfant, est dit métaphorique-
ment, comme le fr. rejeton.
Inp, un démon, un lutin : Bailey le
tire du 1. impius^ comme le diable
était appelé^ le a mauvais » c Fen-
nemi. » L'impie est un subs-
tantif en fr*
Imp, ce que l'on ajoute à une ruche,
à Taile d*un faucon, à une ligne de
pêcheur, à un échafaudage, abrév.
de ce qui est imposé^ placé dessus,
sens qui existe encore en fr. imposer
les mainc;, imposer une feuille, en
typographie.
iMPAm, diminuer, affaiblir, le fr.
empirer, mais Tangl. a gardé la
forme du v. fr. : c s'ist (ainsi est)
ampairez > (le siècle) (saint Alexis).
Impawn, donner un gage, mettre
en gage, àepaiên^ gage^
Imped, greffé, V. imp.
Impleagh^ entrelacer^ litt. faire un
plessisy ou une plesse, v. fr. sign.
entrelacis de branches. L*angl. est
plesse chuinté à la manière normande.
ImprbsT, argent prêtée le v. fr.
eriprestf enipTèi] en v. a. inpresL
Imprqvbj améliorer, perfectionner,
vient du 1. probus^ qui est devenu
en fr. prewjo, prouesse^ synonyme
d'excellent. Le fr. improuver est le
1. tmprobare, désapprouver. L'a. a
aussi) mais très rarement ce dernier
mxïBi Fleming tire l'a. improve^ amé-
liorer, du norm. prover^ améliorer,
mais nous ne connaissons pas ce
mot.
Incentive, ce qui allume, embrase,
brandon, le 1. incenttvumy du 1. dt-
cendere, en v. fr. vncinder, V. du
Gange, incendiare,
Ingh, un pouce, saxon inse, mais
selon Somner, du 1. n/ncia, une odee,
en norm. onche,
Increase, croître, {crease n'existe
pas en angl.) est le 1. tncrescere. Le
V. fr. avait encresce, accroissement,
V. du Gange à Inc^-ementatto. La
famille anglo-fr. de crescere est
abondante : creto angl. les recrues,
l'équipage ; çrescent, croissant, cte-
crease^ déclin, et en v. a. décrewed,
décru, accrmjoed^ accru, concrew, le
V. fr. concroître et concréance, nais-
sance.
Ingulgate, inculquer, du 1. mad-
care^ fouler aux pieds, au talon (1.
calcis) : de là Tangl. calk, caulh, en
V. fr. cauqtcer, du 1. calcare. Or
Skeat traduit ce calk par a to ient
a wound with lint. » c.-à-d. bander,
coller, calfeutrer une blessure. U
confond deux ca/A, bien distincts,
l'un venant de calcoy calots, talon et
l'autre venant de calœ, calcis^ la
chaux. G'est ce dernier qui signifie
plâtrer, calfater, calfeutrer. U est à
remarquer que Wedgwood a fait la
même confusion sur causey^ qui re-
présente chaussure ou le 1. çcUcù,
talon et causewat/, chaussée, qui
représente le 1. calcis, la chaux*
Incumber, hypothéquer, en v. fr.
encombrer, ex. mariage encombré.
Indent, passer un contrat entre
deux parties^ le v. ir. endeni^f d«ti^
- ôd-
teler deux papiers doni les moroeaux
en se rapportant justifient la transao
tiOD.
Indorsb, endosser une quittance» le
V. fr. endorser^ tiré du 1. damrni,
InfbasiblE) infaisable, eu nofm.
mfaMble,
Iifoot, lingot, aphérèse du mot fr.
dérivé du dim. pn$sumé lingot^ lan-
guette, d'après la forme du lingot.
En y. a. ingot,
Inorain, teindre la laine, litt. la
mettre en grain ^ v. fr., couleur écar-
late.
Ink, encre, du 1. ineaustum\ en
norni. enke^ ainsi qu'en v. fr. : t et
erke et parcamin. » xi^ s. saint
Alexis.
Inkle^ gftlon, fll de lin, selon Wed-
gwood, du V. fr. Itgnetdy avec aphé-
rèse de l, : môme étym. dans Skeat,
qui ajoute l'angl. Itngel; tnkle est
formé comme ingoL
Insgroll, enrcîgistrery du v. fr.
éserouï, non du 1. eûorôtulmt rouleau
mais du scànd. skra, un écrit, d*où
le fr. écrouer.
iNNocfiNT, un idiot ; c'est le tiens ée^
ce mot en nortnv
Intoxicâtb, enivrement, intoxiquer :
ni le fr. ni Tangl. n'ont conservé la
forme archidque et pop. mtoêeher,
(xii* siècle) et entoiner^ de tocùchê,
poison, du 1. (oadasim.
Inveigle, enjôler, leurrer, aveu-
gler, pour Fleming, du norm. en-
veiller y aveugler ; pour Wedgwood,
de rit. invogltare^ rendre quelqu'un
voulant, désireux ; mais la citation
suivante fixe Tétym. : c Thé marquis
of Dorset was so seduced and aveu-
gled, that etc. (1547).
Invoigb, lettre d'envoi ou mieux
d'avisement, car invùk» ne peut
venir du fr. envoyer ; il vient de l'it.
Uiteta dp aviso ^ du 1. ad visum^ sur
le vu.
Irk, fâcher, en v. angl. Wyrkê,
de wùfK.
laoïf, fer : nous ne citons ce mot
que comme entrant dans la comp. de
l'hybride gridiron^ litt. gril de fer,
gril  griller, et de handiron, chenet.
IsLAND, île, n*6st pas une hybride
(Ule fr. et landy terre) : pour Wedg-
wood, c'est l'isl. ege-landy de eyef
île, maisle^faildifOculté» mais cette
étym. est vraie dans eyot^ oiK, ilot«
IsLB', une île, le v. fr. isle en 1.
tnsula ; Tit. ùolu isle, passage dans
une église, est le fr. aiile, aile ; ùletj
ilôt, en norm. ilet.
xJ
iIabber, jaboter, en norm. jeiMier^
bavarder.
Jack, Jean, nom d'un rustre, s'ap-^
plique comme nom propre à certains
animaux: Jackdato, chouette, ^ocA-
asSf &ne,JackrrcUfbttf lapin.
Jack, sobriqnet de Jean, est géné-
rique pour sign. valet : il s'applique à
des objete inanimés qui remplissent
ce rôle : /acA, tourne-broche, autre»
fois c'était le valet Jack qui tournait
la broche ; Jack, à la boule, c'est le
but, là où se tient Jack le rabouleur ;-
Jack^ en mécanique, est un petit cric,,
un chevalet. Jack peut venir de /aco-
bus, un mot qui devint Jiicquemer
(Wedgwood) et se divisa en Jâme^
et en JoÂH^nèi.
— 90 —
Jack, ud rustre, un janot ; Jclc^ uq
sot, dans le dict. norm. de Joret.
Jack, cotte ou jaque de mailles,
jaquette en a. JcLchet.
Jadg^ une rosse, une haridelle :
Palsgrave traduit ce mot par le fr.
galier.
Jail, prison, le fr. geôle, en Hai-
naut^^b/0, en pic. gayole, dans le
R. du Renard yeo/«, dudim. caveola^
du 1. cavea.
Jakes, les lieux, les commodités,
litt. les objets jetés, du LJacta.
Jau, marmelade, peut-être le v.
îv.jame, gomme ; à Terre-Neuve les
Normands boivent un thé, dit^am,
espèce d'airelle ou de bruyère.
Jangle, disputer, le v. fr, jangler^
crier, babiller, le norm. jangler^
quereller.
Janty, le fr. gentil.
Jabe, plaisanter : Wedgwood
Tassifuile kgab, id.
Jar, bruire, se quereller, avoir un
son discordent, le fr. jargon, litt. le
cri de Toie ou^ar, en norm., d'où le
fr. argot et jargon.
Jar, une jarre, de l'arabe {/arrah^
un pot à l'eau, it. giarra^ id.
Jardyne almonde, en v. a. que l'on
faisait venir de Jordan almonds^ a
été trouvé par M. Hauson dans le
prompttuirtum sous la forme de
jardyne almonde, qu'il interprète
par amande de jardin ; il faudrait
cependant j»arrfinorî^m. Jardon (Bai-
ley)^ v. a. est le fr. jarde et jardin^ en
it. giarda et gtardone,
Jargle, jargonner.
Jaroonnëlle , le fr. jargonnelle ,
espèce de poire pierreuse, formé
dit Littré^ de jargon, diamant jaune,
petite pierre, it. giargone^ id.
Jarnut et yarnut, en pat. a. selon
Brockett, le bulbe terrestre du gemn.
btUàocastanum, le norm. gemotte^
litt. noix de terre.
jAuifT, courir çà et là, le v. fr.
janter,
Jaundige, jaunisse, mais le pat. a.
a gardé le français, et dit jaums,
selon le DicL de Brockett.
Jaunge, se remuer, s'agiter, en
V. a. du norm. jancer, remuer^ chan-
ger de place, déplacer, de MJaunty^
capricieux, litt. qui court ça et là.
JAw,machoire,le norm.yoô, lajoue.
Jay, un geai, en norm. un gai,
litt. le coq (gallv^)^eïi bas-l.^ani»,en
dauphinois gaîlle^ on esp. gayo. Y.
Popinjay.
Jeer, raillerie, le norm. gtrie,
plaisanterie.
Jei«înbting, espèce de pomme pré-
coce, nonde^ti^eea^e^^yjeudemots,
mais prob. dejeunette, pomme jeune,
précoce, V. Jennet,
Jeofaile, terme de loi, du fr. c Je
faille, > aveu d'une erreur.
Jeopardy, risque, hasard, le v. fr.
Jeu parti, où Ton choisit entre deux
choses qu'on vous propose; en v.
angl. Juperty.
Jennet, la poire jeunette, en it.
pero giovanettOy c.-à-d. précoc-e.
Jerkin, une jaquette, du îv.jargoi,
dit Wedgwood, en lang. jerkahou.
Jerkin, espèce de faucon, cpntr.
Ae gier-falk^ mot germ., d'où l'angL.
Jerfalcon, qui se contracte en Jerkin.
Jersey, sorte d'étoffe, de laine^.
non de l'île de Jersey, mais c'est une
forme de Kersey. V. ce mot, la mé-
tathèse du fr. créseau, ou craseau,
étoffe de laine croisée.
Jess, un jet, un lien pour un fau-
-91 -
eon, en v. fr, jects, les jets d- un oi-
seau, les liens qu^on lui jette.
Jesse et Jbsses, lustre suspendu
dans une église^ Fit. getti ou zetti,
Jest, plaisanter, railler, en norm.
joster, en v. fr. Joster, le fr. Jouter j
du L Juxta, qui indique Faction de
se joindre, en noTm. jouxter d, con-
finer.
Jet, jais ou jayet.
Jet, terme de fondeur, litt» jeter
au moule, de là Jets, coulées.
Jet, jet d*eau.
Jet, se déjeter, avancer, être se«
coué.
Jetsox et Jetsam, action de jeter à
la mer, pour alléger le navire, litt.
jettaison, d'où aussi le sens de épave.
Jetty, une jetée.
Jewel, joyau, le v. (r.Juel, joyau.
Jewise, V. Juise.
Jewry, en v. a. tme juiverie, un
quartier occupé par les Juifs II y a
en Norm. plusieurs quartiers appelés
Juîverîes.
JiB, sauter, en norm. çiber, d*où
le V. fr. regiber, et le fr. regimber.
Jockey, maquignon, litt. un petit
Jacques, un Jacquet, ou petit Jpan.
Au siècle dernier, on disait « pos-
fillons ou jacquets. »
JoGGLE, s'agiter, se trémousser,
litt. jongler.
JoHN-BOREE, pour Jawne-dorée, la
dorée, poisson de Saint-Pierre.
JoHw and Joan, un hermaphrodite:
en norm. gerce-^t ran, porc-et trie^
en fr. monsieur et madame.
JoiNER, menuisier, celui qui joint
des pièces de bois.
Jointure, douaire, ce qui est Joint,
adjoint à la veuve.
Joist, une solive, se rapproche du
fr. ajuster, mais la traduction d^
Pjilsgrave donne l'étym. C'est le v.
a. gysty le v. fr. gùiey le lieu où Ton
repose : « Gystf that gothe over the
flore, solive, giste. »
Joke, railler, le l.Jocart.
JoLLY, gai, le V. îv.Joli, gai, du h
gaudialis. Littré approuve Tétym. de
Diez par Jul, la fête de Noël chez les
Scandinaves, mais phis prob. est
rétym. par JomaliSy d'oùlefr.^'ovwii,
litt. ^2bt7Ûi(/é, de Jupiter, astre heureux^
favorable. ^^
JoRDEN, pot de chambre, du norm*
tordy fem. torde, sale, et du premier
mot de Dame-Jeanne, grand vase,
litt. iorde-dam (Jeanne). Mais des
philologues anglais, Skeat, Bardsley,
Halliwell, proposent ibrc^aw, en v. a.
abrév, de Jordan bottle, bouteille
d'eau du Jourdain apportée par les
pèlerins. A cela on peut objecter que
c'était une bouteille et non un pot^
puis l'on n'eût jamais employé à un
vil usage un vase d'eau sacrée. John-
son propose tord, excrément, et den,
réceptacle, en forçant le sens de den
(vallée, caverne). Walsingham pro-
pose la meilleure étym., le danois-
suéd. Jord, terre, d'où Jorden, vase*
de terre*
Jostle, heurter, pousser, le fré-
quent, de joster, ou jostiller.
JoT, un iota, un rien.
JouK, dormir comme un faucon,,
c.-à-d. juché, en norm. Jouqtné.
Journal, un journal, était adjectif
en v.a. «Joumall /aôowrs» (Sponsor),
id. en norm. « V étoile Joumale »
(du matin}
^ JouRNEY, voyager, en v. fr. Jour-
noyer, selon Palsgrave.
JovE, Jupiter, hy Jove^ jurement^
_«É -.
|>ar JupHer, etï nom. pat Jtm, et
Parchoute ; en gascon, cap de Jbu !
en V. a. Pi^ Jave.
ivBf vade, bouteille, le même que
Juo.
JuisB, en ir. a., jugement, du I. jt«-
dùnum, en y. fr. Juùe et jui&se, ju-
gement, épreuve par le feu.
JuKB, jucher, se percher^ ennorm.
4vàf, Tase à boire, du nom de
temmeyJwfye^ équivalent de Jeanne:
ains||^i»an, en pat. a, désigne un
pot (étym. de Skeat).
JuMP, sauter, en norm.ytqMr, d'oà
;tip^, courte distance, un saut.
JuLus, chaton de fleurs, en fi*, iule,
du 1. tult^ chatons du coudrier.
JUNGATE, V. iJuNKET.
JuMP, sauter, onomst. faire jtip,
Juniper, genièvre, genévrier, le 1.
JuKCKBT, panier de jonc pour pren-
dra des anguilles, en v. fr. Jtmchééi.
JuNKBfel JuFTKATE, talmouso, frian-
dise, que Johnson et Bailey tirent du
A*. Jancade, gâteaux, prc^. d'après
une collation dans les prés, dans' les
jonoff; mais mieux dejunket^ espèce
de fromage à la crème, servi snr des
joncs : it. ffimloaUÈ^ id.
JUSSULBNT, cuit dSUS SOU jUS, (f OÙ
JussEL, salmigondis, haohis!, 1. /««-
ëUimUu9, cuit dans dugus.
JusT et JosTLE, joute, d'où le dim.
Justle, heurter, se heurter.
Justice, dans le sens de juge,
existait en v. fr. : Justice^ a ce sens
dans le R. d& Troie^ V. 7.664, même
sens dans du Cange à JiuHtia.
JuT, avancer, faire saillie, oorrupt.
de déjeter, jeter en-dehors, de mèsie
S^ty^ une jetée, s'est dit jtUty,
JuTTY, le même que Jbtty, avvfa^-
cer, faire saillie, le fr. jeter; prob.
abrégé du v. fr; fbrgeier^ jeter en?
dehors, en fr. projeter, id.
K
Kabos, le poisson appelé cabot et
thahot.
Katb, Catherine, ennorm. Cateai$\
c*est le prénom de la pie en Norm.,
eateau^a-piej puis une cateau (pie),
et par ext. une putain.
Kalb, chou frisé, le même que
coLB, du v. fr. col^ chou, du 1. eaiàù^
la tige par excellence, comme hlctd^
blé, est la feuUie par excellence ;
cote est resté dans Fangl. colewortj
chou, et dans Tangl. katly usité dans
êcotchnhcUl^ et dans catolt-flower.
Kaw, cri du corbeau, le fr. coasr
ser, le norm. caùasf corbeau, et
€€M0&ttèf coi'nèille.
Katlb, quSle, pour le jeu des
quilles.
Kbaly, pierreux, pourrait sortir
du patois berrichon, caill^f caillou,
dont l'adj. serait cailtigr^ caUUre^
chemin caillter.
Kbck, onomai. de hoquet, de vo-
missement.
Kegks et Kegrsy, tiges sècheê de
la dg^e et autres ombeUifères, se
rattache au 1. etàtUa par les idiomes
celt. : welsh, cecys et ceffid^ corn.,
ceff€Uf bret. cegû, en fr. cigiie, en
norm. chue.
Kbbl, quille de navire, en iri. kMl,
quille de navirev ^
-tô-
i;^L« écumer (le pot sur 1^ feu), ,
est ratttaché, d'une maaiire forcée, ;
par Wedgwoodi au patpis fr. itcgml-
UfT^ écurei^ d'où q^Ulaud^ propre» '
brillafit
KnELHALSj infliger le supplice de
:la cala, dans la marine, liit. baler A
la oale.
KaiLsôH et KsLsoii, co&tr^tliUe^
lili. la oakMon. Skeat parlant d'un
rad. scand. keel^ quille, est embar-
rassé poiu* le suflixe «o» et dit que
(M suffixe c n not mndetstood. »
Kbe»> «èolr, eett la forme ûofB (hi
sax. cq^itf mais il y a lieu de rap-
procher pour mémoire» kept, tenu»
près dul. captus, ressemblance d'ori-
gine antique. £ïa y. a. ^ kétp him^
se tetïf f ; « A ffret erl hàn h^t tVi a
tcood, » (R. de Gioucester) : hùn
k«pt^ forme fr.
Keepsàke, objet de souvenir, mot
assez employé en fr. pour demander
une étym.y c'est keep, garrler, et
take, but, litt. dans le but de garder,
de conserver.
Keeve, une cuve.
KbouIb, en V. a. Kao, caqut) (à ha^-
rengs), du holl. haahmy ouies, et
tirer les ouieô, d'où le verbe ca-
quer.
KsLio coiffe, enveloppe des intes*-
tins, le même que l'a. Gaul, du fr.
coulé, du 1. cucutltu^ capuchon.
Kell, sorte de potage, prol). aux
choux, en angl. coU^ chou, le v. fr.
co/, id, du 1. caulis.
KsMLiN, baquet, cuve de brasserie,
selon Wedgwood, du v. fr. eambe^
brasserie.
KaNNSL, le fr. chenil : «a norm.
qktmfttilff YeùimfAAQ 4^8 ^snf^nts
d'une maison, forme de isanaiUe, p»-
tit chien ; en bas-norm. quien, chien.
KsNNKL, ruisseau, Je fr. canal» en
norm. çuenelle^ litt. canal, un robi-
net. CL canneau (issu de cannel),
cannelure, caniveau, tous issus 4e
canne (1. canna, tuyau, conduit)^ et
canneler suppose oannelf en norm.
Menail, canal.
Kkntlb> un quintal» du 1. esMum,
le c étant dur «n latin.
Ksaa, margelle ronde autour d'un
puits, le fr. une courbe, ou de carvê,
creuser.
Kerghief, un couvre-chef.
Kerf, entaille, du verbe c€nn9e,
creuser, graver*
Kern, créner, écréner, terme de
fondeur de letU*es, litt. marquer d'un
cran la tige d'une lettre.
Kbrn^ baratte, en norm. cherok-
^ne, contr. en keme,
Kern, en v. a. Kerny, vagabond,
pillard, du v. fr. gueméltmry voleur,
de guernea ou gelines ; en berrichon
gaermpille, maraudeur^ pillard^ litt.
pillard de çuemei*
Kernel, amande, noyau d'un fMkil,
en fr. cerneau, noix dans sa coque,
ou extraite de sa coque, or, cemeau
suppose cemel^ que l'angle a durd.
Littré dit que oerneau vient du cerne
que l'on fai4 pour tirer ia noix de sa
coquille ; mais uaa étym. germanique
est plus sûre : dmel, en saxon«
Keany, vieux mot angl. dans le
sens de pillard : c malefactores qui
KBRNYS dUcimtur. » Ce mot se ratta-
che au norm. gueme, pour geline»
une poule. Un Vaudevire cité p. 55
du Gioaa. n&rm. dit qM les Aaglaîs
en Normandie « n'ont lessîé poro, ni
woi 1^ B»am0) M gueroelier» » ^Or,
- 94 —
1c hemy angl. de la charte d'Edouard
III, est litt. voleur de gelines. En
pat. bourg. Guem^ile, maraudeur,
litt. pillard de poules et de coqs.
Kerset, étoffe grossière, en v. fr.
creseau et carùei, litt. étoffe croisée.
Palsgrave dit creset/.
Kbstrel, crécerelle, crécelle, et
en V. fr. cercelley ce qui suppose cer-
cerelle, et durcie, kercerelle et quer-
celle ; en bourg, crîstel.
KetgH) une caque^ en v. fr. quèchej
forme chuintée de caisse. Ce mot
ketch représente aussi le mot turc,
une calque.
Ketsup et Catchup^ sauce de cham-
pignons, litt. soupe du chat.
Kettle, chaudière, qu'on a tiré du
1. cotyla^ coupe, en v. fr. cotyle^ cor
pendant il y a le scand. hMl^ chau-
dière. Skeat est pour une orig. lat.
et dit de ce mot c not an anglo-sax.
Word » et le tire du l. cattllus, un
petit vase, dim. de catïntM^ d'où le
goth. kattl.
Kbvels, terme de marine, taquets
à cœur, litt. chevilles, en norm. çiie-
miles.
Kew, ie même que Cue, la fin, la
queue d'une chose, en norm. couet
du 1. catKUt.
Key, clef, en norm. qttéei cité.
Key, un quai, en kymri, hae^ haie,
barrière, en bret. kaé haie et quai.
Key, cosse de la semence du frêne,
le norm. quèchey forme chuintée de
caisse.
KiBSY, panier, le fr. gibecière,
durci.
Kick, frapper du pied, onomat.,
ou, selon Wedgwood, du fr. giguer.
KiGKSBY - WiCKSEY , femmelette ,
mot burlesque, prob. qui que set
(quelque cliose) en norm., et wtcksep^
vicié, quelque chose de vicié, en
angl. victatedf d'où peut-être tcicked.
KicKSHAv^, bagatelle, brinborion,
en V. a. kickshose^ en norm. qm-^que
chose^ quelque chose, en v. a* htch-
shaws^ au pluriel, quelques choses;
en patois angl. bel-ckos^ femmale
pudendurHy belle chose, ktckshœicsy
sign. aussi ragoûts, sauces, tartes,
gelées.
KiDDLE, une écluse de pêcherie, là
où l'on met le filet, du v. fr. qmdely
qmdeau, esp. de filet ; kïdcUe, signi^
fle aussi panier à poisson. V. du
Gange à quidelus.
KiDNAP, voler des enfants, comp.
de hmd^ enfant, et Anop, manger, on
croyait qu'on les volait pour les màn^
ger.
KiNDLE, allumer, enflammer : Fle-
ming ici ne donne pas d'étym., lui
si porté aux étym. saxonnes ; Bailey
dit c perhaps of cennan, sax, » En
cet état on est forcé de reconaitre la
ressemblance matérielle entre ce
mot et candie y chandeUe, en pic.
candelle, du 1. candere^ prim. cerir'
dere, resté dans le h incendere.
KmK, église, forme archaïque de
church, église, en saxon cyric^ du
grecxupioxT), église maîtresse, métro-
pole ; ce mot entre dans les noms de
lieu norm. Kerkebu, Querqueville,
aj. dans Dunkerque, l'église des
dunes, dans Steinkerke, l'église du
rocher.
KraiLE, jupon court, en v. fr. kû^
tel, qui est dans du Gange à Kirtel,
peut-être un dim. du fr. court, en v.
fr. curtj curte; cependant il y a le
sax. cyrtel.
KiRTLE, une botte de lin de vingts
— 95 —
deux têtes (Bailey), de 50 kilog.
(Fleming), enfermée dans un lien,
un cercle, en v. fr. cercel, du 1. ctr^
cellus, dim. de circas ; ktrtle^ pron.
hertel^ est cercel^ durci.
Kiss» baiser, onomat. doucement
sifflante, qui est dans bastare, baiser,
ail. kitss,
KisT, coffre, le fr. ciste, dul.c»^a,
coffre.
Kit, le tout, tous, toute la clique^
mot qui a pu devenir kà.
Kit, le même mot que kùt^ le sens
de baquet, bouteille : Kû s'applique
comme boite à 1® baquet à poisson;
2** à trousse d'outils ; S* à sac ou
coffre de soldat ; 4^ à pochette, vio-
lon de poche ; 5^ à un seau à lait ;
dans Chaucer, Kttliej une tasse, une
coupe. Nous citerons Tétym. que
Skeat donne de AeV, petit violon,
qu'il dérive du sax. cytere^ en angl.
citherriy du 1. dtharay mais il faudrait
trouver ces mots durcis en kyt.
KiT*KEYs, chatons de frêne, peut-
être litt. ccUrqueue^ queue de chat ;
en norm. le pluriel de queue est
qijieuses^ d'où le dim. queusette.
Kit, abrév. de Christophe.
KiTGHEN, cuisine, a pu venir du fr.
malgré le sax. cycene ; le v. fr. qui-
stne^ prononcé kisine, avec chuinte-
ment du 8f donne kitchine.
KiTE, le ventre, en norm. le coffre^
la coffraille^ peut offrir une forme de
Mzt^ coffre, en v. a. kiste,
KiTTLB, chatouiller, en norm. ca*
touiller, en v. fr. oatïller (Littré), du
1. catultM, et catiller mène à Kittle,
KiTTEN, un jeune chat, un chaton,
en norm. un coton.
KiTTEN, chatter, faire des petits
chats, en norm. catonner,
Klick, cliqueter, d'où le fr. déclic, '
en V. fr. cliquer,
Klinkbt, guichet, le fr. clanche,
en norm. clinque, en fr. chncailie.
Knap, coup donné à la dérobée,
en norm. une nape-^ourde.
Knapsack, havresacy ail. AjM^^p-
«oeA, devenu fr. dans le xvi« siècle.
Canapsa, de l'ail. «oeA, sac et knap-
periy manger.
Knife, couteau, du scand. knifr^
dont il faut rapprocher pour mémoire
le fr. canif, et le v. fr. kintvet (xm*
siècle), et canwet (xvi* siècle).
Krank, faible, dans krank^htp,
navire faible de côté, le norm. cran-
cke, de l'isl. krank, selon du Méril ;
il existait en ir. :
Vos aleiz en estai si joint,
Et en hivCi alleiz si cranche.
(Butebeuf, diz des ribaux).
Kuril, le pétrel, le fr. courlis, par
la métathèse de «, courtls.
Label, écriteau, le fr. lambel, et
en y. fr. IcU^l, du 1. limbus, frange,
étym. de du Gange, d'où le fr, lam-
beau.
Lace, lacet, galon, dentelle, du fr.
lacet, ou mieux de lacê^ qui a vieilli,
du l. laqnefM ; en v. fr. las, lach et
laqs^ dentelle.
Lâches, négligence ; Fleming rap-
proche de ce mot le norm. lachesse,
avec le sens de lâche, du 1. Ituous ;
çn v. a. lackease : c Then cometh
iachesse... » Parton^s Taie.
— w —
LàSM, aMoquer, se rapproche du
norm. laqmer ou ktckiir, Itcber,
adandonner, car on manqué die ce
qu'on lâche, qu'où abandonne ; ce»
pendant il y a en danois lak, défaut.
LàCK-A'^DAYy ouAiSi 6 Diou l le mot
Dieu, en v. fr. de», existe sans doute
dans cette locution» mais loch ?
Lagket, le fr. laquais, que Wedg-
wood tire d'un prétendu v. fr» na^
qimC, mais Littré l'a démontré arabe,
de lahyia^ celui qui est attaché i
quelqu'un, par le v. fr. alacayBj hor-
laguèfy làcayê.
Ladi et Leer, bauge, l'endroit où
repose l'animaU « ioh$re he lies. >
Lij»y-cx>w, l'insecte appelé en fr.
la petite vache au bon Dieu.
IxAiG, tarder, s'arràter ; en ▼ieil an-
glais lang^ le fr. long, litt. allonger,
ou languir.
Lair, bauge, repaire, du v. fr.
laier, reposer.
Lam», agneau, qu'on a tiré du 1.
Uanbêre^ lécher, téter, et qu*une
•étym. facétieuse tire du langage du
lD«p : c Semper lam^ iam ltipu$ à^
çuù. > En réalité mot scaad. et
gerfli*
LuiM, hatlt«, «osaar, rondiner^ du
V. fr. lame^ roseau, «anae.
icuiAir, pilote, en fr. lamaneur, en
V. fr. laman. Yé Loadman.
Lammas, le premier jour d'Août,
le jour où l'on donnait la dime des
pains, du sax. laf, un pain, en angl.
lùaf; litt» la messe des fmm^
Lampoon, un brocard» le flr. lam-
poo ; l'étym», dit Uttré» est le verbe
ian^er (boire)» le refrain des chan-
«MS étant : lamp^u/
Land, terre» met 4u Nord, veau
au fr. /omtoi firmil. terre fauttvise.
Ne pas le confondre avec son congé-
nère le celt. lann, terre ; lanthcq/^,
paysage, vue de pays, en v. a. la»d^
kvpj peui-âtre de tofuf-«Aec/ft,esqui686
de terre, de terrain.
Lanb, sentier entre deux haies,
ruelle, est un terme celt., le même
que laum^ clairière, par ex. le i/oéUh^
iiati, place vide; il existe en Norm.
dans les noms de lieu : Alaunu,
Alieaume, Valognes, litt. val d'illaii^
na, les Moitiers d'Allonne, et sar
toute la surface de la France : mais
il est aussi germ.» par ex. hoU. Iom,
une allée, scand. han et ianê, vtùe
place vide.
LANO-OE-sra*. la buglose, le fir.
langue de bœuf; cet archaïsme est
cité dans Palsgrave/
Laniaud, lanière, en v. a. lofiçet,
lanyel^ forme qui, avec le v. fr. lanr-
gttélj langeulj rattache tous ces mots
au rad. 1. lana^ litt. bande de laine^
Littré discute Tétym. de lanière,
mais ne conclut pas.
Lamk». chétif, fluet, du saxon llasur-
ca; il y a aussi le v. fr^ langot^ lan-
guissant, et le fr, élancé, en norm.
eiafèquêé,
Lanter-loo, lanturelu, ce mot, dit
Littré» est le refrain d'un vaudeville
du temps de Slicbelieu» et il a aervi
à exprimer un refus méprisant ou
une réponse évasive. Eléments non
déterminés, mais prob. analogues A
Lustuoru» terme d'ébahissemeat :
t Tausses-tu cru ? »
Launce, dans le Westmpreland,
selon Halliweli, désigne le poisson
que les norm. appellent lançon^ de
sa forme élaneée; c'e^ en angL
— 97 —
Lap, giron, là où l*enfanl et rani-
mai lapent le lait de la mère.
Larboard, bâbord, de leoer-hoard,
lilt. côté gauche.
Larch, mélèse, lei. larix, laricis.
Larder, office, dépense, le v. fr.
larâder.
LarK; alouette, contraction du
pat. a. et écossais laverick, qui sem-
ble être une onomatopée ; c'est aussi
ie scand. laverock.
Lardm, alarme, abrév. ô!alarum.
Lash, fouetter, en norm. lachter;
le fr. laisse, corde lâche, du\. laœus]
en pat. a. lace^ fouetter.
Lask, relâchement du ventre, en
norm, laquter, lâcher. Laskeis, lacets
de bonnettes.
Latch, loquet, primit. une laisse,
ou corde lâche : dans Palsgrave,
lâche of adore, L'angl. a aussi lat-
chet, le fr. lacet.
Lathe, tour de tourneur, lo v. fr.
late, outil de tisserand (du Gange à
Conticula), Tangl. a aussi latftce, le
V. fr. lattis,
Lather, écume de savon, du v. fr.
laveur, dit Bailey.
Latineres, latinier ; savant, en v.
fr. ; est dans Maundeville's travelsy
58; en v. a. latïmer,
Latten, laiton, en norm. latton.
Latitant, qui se cache, du v. fr.
latiter^ cacher (du Gange à Fora^
nem,)
Lattice, treillis, lo fr. laltis, ou-
vrage de lattes.
Launde, v. a. une lande, selon
Halliwoll, qui le déflnit : t an tm-
plov^ghedplain, »
Launder, auge, le v. fr. lavandier)
latmdress, lavandière, qui suppose
le fr. lavanderesse, ou laveresse ; on
1
disait lavendre (Halliwell), et liroc-
kett cite le pat. a. lave, résidu d'un
liquide, la lavure.
Laveer, louvoyer, en v. fr. lover
et alover; le danois lovere^ Tangl.
aloof,
Lavish, prodigue, étym. difficile,
Johnson ne la donne pas ; Bailey cite
le làvare de Skinner, développé par
Wedgwood, en fr. lavasse^ inonda-
tion, ridée de prodigalité, dit-il,
étant souvent exprimée par l'écoule-
ment de Teau.
Lavolta, dans Shakespeare, es-
pèce de danse, en fr. la volte.
Lavoure, lavoir, en \. a. : basins,
lavoures (Chaucer), en norm lavour,
lavou
Lawn, clairière, V. Lane.
Lawn, linon, conlr. du mot fr. ;
mais mieux du vieux breton laun ;
€ per launam do fir ran Lotidînoc »
(acte du ix« siècle).
Lay, couche de mortier, litt. un
lit, en norm. let, du 1. lectics,
Lay, laïque, le fr. lai, du 1. latùtts.
Lay, gageure, ce que Ton pose,
ce qu'on dépose. V. Lay, placer.
Lay, un lai, mot d'orig. celt. et
germ.
Lay, poser, placer, du saxon lec-
g an, mais le v. fr. avait laier, poser, .
déposer, contracté de laisser, du 1.
laxare.
Lay-Metal, un composé de plomb,
en angl. lead, plomb.
Lay et Lba, clos, prairie fermée,
le V. fr. laye, clairière, comme dans
Saint-Germain-en-Laye ; de là le v.
fr. laier^ diviser un bois, y faire des
clairières ; du 1. latus, large.
Lazy, paresseux, du v. fr. laisant^
id.; en norm. laisi, loisir, du 1. licere,
7
U8 —
Leacit, fillrei'ylill. lécher, le liquide
qui filtre lêc?ie les parois du vase ;
Horace disait que THydaspe lèc?ie
ses bords : « lanibil Hydaspes. »
Gomme leach se pron. lîtche, il se
rapproche du fr. pop. lichier,
Lead, conduire, entre dans le v.
fr. lodeman et lamen, pilote.
Leak, couler, V. Leach ; leak est
le norm. likier^ lécher.
Leam, lueur^ le même que gleam.
Lean, s'appuyer sur, pencher,
^eut-être la syll. forte du fr. incli-
ner.^
Lean, mince, maigre, peut-être la
finale du norm. ma^relm, un petit
maigre, mais mieux le saxon lœnne^
maigre.
Lbase, un bail par lequel on laisse,
on livre une propriété ; en v. fr. Itus^
testament, du 1. legata, choses lé-
guées. Cependant les formes lessor^
le bailleur, celui qui laisse, lessee^ le
preneur, celui à qui on laisse, le
sens de to let, mettre en location,
font pencher vers le thème laisser,
àxx\. IcLxare,
Leasow, pré, prairie, V. Lea et
Lay, prairie.
Leat, tranchée, rigole, litt. le lit
d'un cours d'eau.
Lebaro, en v. a. léopard, en norm.
lubeme.
Lécher, un débauché, un paillard,
le norm. un licheur^ celui qui lèche ;
lechery, impudicité, en v. fr. lesche-
rie^ gourmandise, débauche, liberti-
nage, d'oii lescheur, impudique.
Lbctern, lutrin, le v. fr. lectrum :
c Sor un lectrum ses ganz jeta. » (du
Gange à Lectrum) xii® siècle; c'est le
1. lectrum, pupitre, dans Isidore ; du
grec XsxTpov , L'angU lectem est
la raétalhèse du v. fr. lectrum. Dans
Chaucer lectom. Le fr. lutrin, en v.
fr. letrin^ vient du dim. lectrinum.
Ledgër, Léger, grand livre de
compte : ce mot indique ce qui reste
fixe en un endroit particulier : léger-
book, le livre à demeure, leger-am-
bassador^ ambassadeur résidant. G'est
la forme première det l'angl. lie, re-
poser, être immobile, du saxon
ligan et liégan^ en dan. ligger, L'angl.
ledgey couche, lit, est de même ori-
gine.
Lee, direction du vent, son lit, en
norm. lect, el let, du 1. lectus,
Leech, sangsue, litt. ce qui suce^
lèche le sang.
Lebr, lorgner, regarder de côté,
mot dont le saxon hleare, la joue, m
rend pas compte, mais dont l'origine
peut-être trouvée dans le v. fr. lour,
louche c un autre qui soit sours ou
leurs. » (du Gange à Luscus.) v.
Sleer.
Leet et Court- LEET, pron. làe,
cour foncière lilt. lit de justice, du 1.
lecttM, le fr. lit, en norm. un lety un
lit.
liEiDLY et Laidley, laid, en pat. a.
c I toill her liken to a laidly toorm, »
Gloss. de Brockett.
Lbft, gauche, congénère du L
lœvus.
Lege, le fr. alléger et alléguer ;
legerdemaifif tour de main, tour de
passe, a dû avoir le sens concret, ce-
lui d'escamoteur ; aussi Bailey le dé-
finit « quick ofhand, » le fr. léger
vient d'une forme fictive, lemarus^
pour levis. Quand le v. fr. disait c de
legier t , légèrement, il sous-enten*
dait cœur « de cœur léger. » L'a.
léger de maine^ montre que les près-
— 99.—
lidigitateurs étaient venus de France.
Leisure, loisir, le l. lïcere^ en
norm. lem^ en v. fr. lemr ; c'est une
caractéristique de Tangl. que cette
finale sure, soit chuintée ; cf. leisure,
pleasure, treasure.
LuMAN , dans Shakespeare , un
amoureux et une maîtresse, . le fr.
l'amant, l'amante.
Lembic, alambic, en v. a,; Pals-
grave dit : « Lembyke, for a stylla-
torie, en fr. lembic. » (Eclaircm),
Leme, rayon do lumière, lente,
briller, du v. fr. lum^ lumière, que
nous n'avons pas rencontré, mais
que suppose le fr. al-lumer. Dans le
Dict. de Lacombe, Itm, lampe, et du
iZange donne lumette, allumettes, à
l'art. Lumera.
Let, laisser, permettre, est le sa-
xon lastariy id. ; toutefois il y a une
curieuse coïncidence : le v. fr. avait
let et laù^ laisser : « se lait choir »
(Rom. de la Rose)^ « Qui let les cho-
ses terriennes. » (ap. Roqueiort,
Glossaire).
Lettice et Lettuce, laitue, du 1.
iacttica.
Lettice, fourrure grise, dans Pals-
grave ; c'est le norm. laitice, l'her-
mine, qui est blanche comme le lait
d'abord, puis grisâtre.
Levée, en Amérique, digue, le fr.
levée de terre, mot importé par les
Français.
Level, niveau, pour lîveau, du 1.
libellus ; à Guernesey, livety niveau.
Levet, coup de trompette, prob.
du V. fr. levaiïony parce que c'est à
rélévation que les trompettes son-
nent.
Lewer, peloton, vergettes, litt.
éleveurSf objets qui servent à élever.
Lib, châtrer, litt. Ubérer : en Norm.
affranchir ; affranchisseurf châtreur.
LicK, lécher, en norm. Itkier, lé-
cher.
Liart et LiARD, en v, a. gris, cen-
dré, le v. fr. h'ard.
LicoRiGE, réglisse, en norm. r^o-
Itce, en v. fr. recoltsse, du L liquirù-
tta^ du grec Y^wj^'^ptÇa, la racine su-
crée.
LiD, couvercle (élastique, à, res-
sort), le norm. élider^ sauter au
moyen d'un ressort ; en v. fr. lide,
baliste, machine à ressort ; du reste
hltd, saxon, couvercle.
Lie, lessiver, le fr. lie, litt. passer
à la lie, au résidu de cendres, étym.
de Johnson.
Lie, être couché, reposer, V.
Lay.
Lien, droit réel, hypothèque, en
V. fr. liénaçe^ loyer, litt. aliéner.
LiFr, élever ; part. Itfled, en v. fr.
levatedy levé.
LiGHT, léger, pour Bailey, le fr.
lever : Cf. le v. fr. levated, levé.
LiGHT, se percher, litt. ^aliter, en
V. fr. leit, lit.
LiMBER, souple : t some dérive it
from linder^ fr. » (Bailey; ; c'est un
mot qui nous est inconmi ; mais c'est
le norm. « libre de ses membres »,
par abrév. libre, avec l'iasôrtion
comiûune d'une nasale.
Lime, boue, Hmon, du fr. limon,
qui suppose limonus^ du 1. limus :
en prov. limo, en catal. /*m, enesp.
et it, limo. Par cxtensiou limOy
chaux.
LiMN, esquisser, crayonner, litt.
tracer à la craie, à la chaux. Gf. le
V. fr. limoge, âôl bont;tix, inaij;
— 100 —
Wedgwood lire Umn du fr. enlu-
miner.
LiMP, souple, V. LiMDER.
Liifp, boiteux, le même que lamey
id.
LiNE, couvrir, en parlant des ani-
maux, le fr. ligner, terme de vénerie,
qui se dit du loup couvrant la louve.
LiNG, morue verte, en v. a. lynge^
qui, dans Palsgrave, est interprété
par le fr. colyn^ poisson ; or en
norm. le colin est le gade-colin, en
a. cote ; ainsi Tangl. a fait le composé
cole-ling, d'où colin. L'angl. cole se
trouve dans cole^rch, le poisson
dit la perche. En résume I.t.x:; est le
v. a. merlyngy merlu.
LiNiEL, en pat. a. (Brockett), li-
gneul, et lingeî, dans le Oloss. de
Nare ; on dit aussi lingel^ ligneui.
Li.NSEY-wooLSEY, tirotaino, étoffe
faite de lin et de laine ; en v. fr. Im-
ceux^ laineux, ou mieux Uneux^ ce
qui tient de la substance du lin.
Lip, lèvre, en fr. pop. lippe, de
l'ail, lippe, anglo-sax. lippa^ lèvre.
List, bordure, liseré, en v. fr. listes
qui a une bordure.
List, champ clos, le fr. lice, du 1.
iicrwm, trame, c.-à-d. une trame de
pieux.
List, désir, le même que lust ;
pour le changement de u en t, cf.
optumus, lacrumay clupetu, decu-
manWf etc.
LisTEN, écouter, mot saxon, mais
par son complément il ressemble au v.
fr. c Seignors or écoutez à mu. »
{Tombel de Char tr ose).
LivEREY et LiBEREY, OU V. 8. livrai-
son € by liberey and seisin » (Spen-
cer, p. 314). Au rad. Itber, Skeat a •
rattaché Tangl. clever^ habile, actif,
récossais deliver^ libre, comine
on dit en norm. libre de ses mem-
bres. Mais comment passer du d au
c ? Wedgwoort propose mieux le
scand. klover, habile.
LizAiiD,cenom topog.assez commua
en angl. représente un lieu de lé-
preux,'de Lazare, mot dont la contr.
a donné ladre.
LoAD, charger, accabler, du sax.
hlad, cf. le norm. loder^ frapper.
LoADMAN, pilote lamaneur, en v. fr.
lamany lilt, l'homme du plomb (lot,
plomb, en holl.) c -a-d. de la sonde.
LoAF, pain en tourte, mot saxon,
mais qui a passé en fr. : love^ brique
de savon.
LoAM, terre grasse, argile, se rap-
proche de LniE.
LoATH, pron. lôtJie^ qui a du dé-
goût pour, du saxon lath ; mais on
peut rapprocher de ce mot pour le
sens et un peu pour la forme la locu-
tion du v. h. : a faire par lait », à
conlre-cœur. V. du Gange A bella-
cara. C'est sans doute le v. fr. lait^
blessé, du verbe ledir et loidir. Cette
dernière forme dialectale a produit
loidorer et laidoier, maltraiter.
LoD, laisser aller, laisser tomber,
par mollesse ; en norm. lôber, faire
mollement quelque chose.
Lob, secouer quelque chose, en
norm. lober (breOi secouer, frapper.
LoBSTER, homard c corruption du
1. loctMta, dit Skeat : au vui^ siècle,
le saxon était lopust, d'où Tanglo-
sax. Iqpistre. »
Lobby, corridor, antichambre, de
Tall. lauby berceau de feuillage.
Look, serrure, le fr. loquet, dim.
de l'ancien fr. foe, venant du germ. :
anglo-sax. loc^ fermer, angl. look.
-- 101 -^
serrure, flamand luycke^ isl. liuka.
LocK, touffe, boucle de cheveux,
en fr. loquet, pièce d'étoffe usée et
déchirée, loquet, touffe de laine, d'oii
Tangl. locket, nœud de diamant.
Dans Palsgrave {Grammaire)^ Tangl.
loke est traduit par le fr. locquon,
LoDEMANGE, lamanagc.
Loft, grenier, grenier à foin, le
même que Itfty haut, élevé.
LoG, bloc, morceau de bois, en v.
fr. loqtieû, bâton en forme de massue,
de là la fr. maritime le loc.
Loin, longe de veau, en norra.
loïne ; le fr. longe est pour lombey
du 1. himbîj les reins ; mais le nor-
mand roïnon est le fr. rognon, du 1.
ren, rents^ le rein.
Long, désirer ardemment, soupi-
rer après, que Wedgwood fait, venir
du f r. languir, en citant cette phrase :
« Je langhisse de vous veire. »
Loo, sorte de jeu de cartes, peut-
être contraction de loto, de l'it. lottOy
le sort.
Loo, le halloOy le fr. halle, hallali.
LooF, en v. n. lof, l'angle inférieur
de la voile.
Look, regarder, le saxon locian\
cf. le norm. lukier et loukter^ et re-
luhiery regarder de côté ; dans les
dialectes du midi alltica, regarder
fîxemerit, en v. fr. lov^hevy regar-
der : « lôUcher dans un bassin, > dit
Mathut*in Régnier en sa satire : La
poésie' touwt&s paut^re,
LCOKING-GLASS, miroir : à ce mot
nous réparons une erreur commise à
l'art. Bezel, qui ne vient pas du v.
fr. béricle et béryl ^ mais qui est le
v. fr. hesel, le fr. biseau, le côté
taillé obliquement, de biais, d'un
objet. En esp. bisel. L'angl. boMl est
le même que bezel,
LooN, un coquin, peut-être la syll.
forte de féloun, félon, traître, co-
quin, la form. anglo-norm. mais en
pat. angl. lovme sign. vagabond,
alors c'est le norm. latmer, vaga-
bonder.
Loop-HOLES, meurtrières, primit,
sauts de loup, trous de loup.
LoNGis, un lambin, en fr. pop. un
longùy ou S. Longis, un saint fictif.
LOOVER, V. LOUVER.
Lop, émonder, litt. mettre en lopes,
V. fr. pour pièces, d'où le fr. lopin ;
Littré cite le norm. lobet, lopin»
Loppered mtlky lait caillé, litt. en
mottes, en lopins.
Lop, puce, onomat. de saut, de bond,
voisin de leap, sauter. Cf. landloper,
un vagabond, un sauteur, à travers
les terres.
Lord, lord, en sax. lafbrd, en v.
a. laverdf de loaf, pain, litt. le sei-
gneur du pain (Littré).
LoRDANT et LoRDANE, le fr. lour-
daud, mot dans lequel on a cru voir
Lord-Dane, injure aux conquérants
Danois.
LoRiMER et LoRiNER, éperonuier,
le V. fr. lorimierj lormier, faiseur de
selles, de brides et d'éperons. C'est
un mot que Littré et Baudry n'expli-
quent pas d'une manière claire; c'est le
dérivé de loramen et loraniMarms,
faiseur de courroies, d'oii lormier.
Toutefois nous ne rencontrons pas la
forme intermédiaire, car lerthtnïér
est le fourreur, le faiseur d'ermine.
LoucE, un pou, saxon Itùs ; rappro»
chez de ce mot le terme enfantin où
des nourrices, loulou, pou,
LouNGE, flâner, forme anglo-nonn.
— 102 —
du fr. longer, aller le long (des
rues).
LousE, pou, se rencontre avec le
mot norm. enfantin loulou,
LouT, argile, boue, le fr. luter,
Baduire d'argile, du 1. lutum, boue.
LouT, un rustre, en prov. lot^
lourdaud c non es lotz m coartz, >
LouvER, lucarne, le v. fr. louvre,
espèce de lucarne au haut d'un édi-
floe, d'après celles du palais du Lou-
vre, comme galetas vient de Galata,
faubourg de Constantinople ; et lou-
vrCf louvrière en v. fr. sign. repaire
à loups, tanière. Mais Skeat donne
une autre élym. ; le v* fr. louvert
(h. de Parthenope, vers 1.175) qui
est pour }^ouvert, ou l'ouverture.
LosENGER, flatteur, le v. fr. lau-
sengier^ de losanges^ louanges ; en
V. n. lozengier^ qui est Wace (i?. de
Rou, V. 15.952) ; il existe en picard.
LovAGE, la livèche, du 1. ligtisti-
cuniy par lemsticumy qui, selon Diez,
se trouve dans Végèce^ litt. plante
deLiguri. En it. livùtico,
LovELAGE, nom du héros d'amour
du roman de Clarisse Harlowe, passé
en fr., que Littré décompose en love^
amour, et lace^ lien, lacs.
Low et LowE, montagne, colline,
le saxon hlaw^ finale de beaucoup de
noms de lieu, comme Ludlow, Brad-
low.
Lov^TNE, en pat. a. vagabond, le
horm. latmer, flâner.
LuBBER, lourdeaud, le norm. Itibre
et leubre.
Luge, brochet, en v. fr. lus^ du 1.
lucius, resté dans le fr. merlus {ma--
ris-lucius),
LuGENT, brillant, mot savant ; les
pat. augl. ont peut-être conservé le
norm. luke, lumière, usité dans la
locution norm. : c tosse la luhe » ,
éteins la lumière, litt. secoue. V.
l'angl. Toss,
LuG, bout de l'oreille, se rapproche
de lobe, du grec XwSoç, bout de l'o-
reille ; o devient quelquefois u ,
comme dans hos^ v. fr. buef^ dans
dolus^ le v. fr. duel,
Luo, fardeau, abrév. de luggage^
bagage.
LuG, petit poisson, peut-être une
loche, en norm. loke,
LuKEvvARM, tiède, composé de Idke
manquer de, resté dans John-lake-
land, Jean-sans-Terre ; mais bien
mieux des dialectes celt. où/tf^ sign.
à demi, litt. à demi-chaud.
LuLL, bercer, cité ici pour l'étym.
de lullaby, chant pour endormir les
enfants, qui disent c lull baby », berce
bébé.
LuM, cheiilinée de thaumière, par
où passe le lum^ v. fr. pour lumière,
resté dans allumer.
Lump, masse, bloc, le v. fr. lop^
lopin.
LuNAGY, folie, maladie lunatique ,
en V. fr. lunage, fou insensé ; du
Cange a lunatïctès ; Shakespeare
avait le fr. lune dans le sens de folie :
c Your husband is in his old lunes. »
(Merry wives of Windsor,)
LuNCHEON et LuNGH , collatiou ,
pour nu/ncheon^ du 1. nonatio, repas
pris à nones, (vers deux heures),
d'où l'angl. noon, midi, l'heure de
nones, terme monastique. V. Nun-
CHEON.
Lunes, lanières, mot que Rayr-
nouard tire du fr. des laines.
Lunes, dans Shakespeare, des ac-
cès de folie, en fr. des Iwnes.
108 —
LuNGE, boite, terme d'escrime,
coup (l'allonge, allongé.
LuNois, en v. a. un lambin, en
norm. longis^ et saint Longis.
LuRCH, bredouille, terme de jeu,
Wedgwood tire ce mot du v. fr.
lourche^ lequel est pour Vourche^ du
l. urceus, dit Skeal.
LuRK, être aux aguets, litt. luquer^
regarder»
Luscious, pour lustiotbs^ adjectif
de lv>st^ désir, passion.
LusERN, le lynx, altérât, du v. fr.
lubemey panthère, mais lé h fait diffi-
culté, nous tirons ce mot de lynx, en
V, fr. linsy avec la terminaison eme^
de Ivherne,
LusH, de couleur foncée, chargée,
litt. louche, en v. fr. licsguef on dit
un vin louche.
LusT, concupiscence, rappelle le
fr. rut, du 1. rugitus^ rugisse-
ments.
LusTY, fort, vigoureux, de Tali.
lusticky qui, avec extension de sens,
est devenu le fr, loustick, un plaisant,
un farceur.
M
Mab, nom de la reine des fées,
«d)rév. de Mabel, nom de femme, le
fr. Aimable, du l. amabtlù.
Mac, fils, est venu en Norm. par
les saints irlandais devenus patrons
de paroisses norm. comme Saint-
Malo, ou Mac-leod, S. Magloire, etc ,
ot aussi par l'émigration. Avranches
a, comme familles fixées, des Mac-
Mahon, des Mac-Grath.
Magkerel, maquei*eau, en norm.
mctqtceret, litt. le tacheté, du l. moea,
tache, conservé dans Tesp. nmca,
tache, et le l. macula^ id.
M AD, fou, mot d'orig. celto^-germ:
£/emaad en ^Bxovky amady en irL, en
it. mattOy du l. matœus, insensé, en
grec (iuaTaioç.
Maddbr, garance, litt.matière,en v.
fr. matère, matière, ellipse de tincto-
riale, comme matière-, dans le sens
de pus, présente l'ellipse de puante.
Du reste modder est le v. fr. madrCj
de rit. modéra, bois de teinture, qui
venait €n madriers.
Madge-howlet, la hulotte avec son
1
prénom de Margot, comme en fr. est
celui de Margot-la-pie ; or Madge est
l'abrév. de* Marguerite, en passant
par Margette. Quant à howlet et à
hulotte, ils viennent du l. ulula^ ono-
mat. de hurlement, ululare, comme
Tangl, owl, le sax. ule, le v. atl.
hmviîa madçe . Marguerite , se
trouve dans l'angl. magptey la pie,
litt. Margot-la-pie.
Madrigal, it. madrigaley chant de
berger, de Fit. mondrUf un troupeau,
une établo, du l. mandray étable.
Mafeie et Mafaie (Baîley), le fr.
ma foi, sur ma foi, en norm. ma
fé,
Maffle, bredouiller, analogue au
norm. machiner^ mâchonner ; le v.
fr. maflerj manger beaucoup.
Magbote, amende pour meurtre,
est un hybride, du saxon èo^, amende,
et du l. mactare, tuer, en v. fr.
wMleVy tuer.
Maggot, ver de viande : Littré dit
de magnan^ nom du ver à soie dans
— 104 -^
te Midi, qu'il tire d'un radical com-
mun avec Tangl. magg-ot,
MA.G-PIE, la pie, litt. Margot-la-pie ;
mais V. Madge-howlet.
Mahim, MÂHKtfy Mayàeii, mutiler^
fe V. fr. méhaigner et méhaymer ;
le préfixe est mé, mal, et le thème
est Tonomat. hat», cri d'eiïort pour
frapper un coup. Nous ne disons
donc pas, comme Skeat, origine in-
connue.^ Cf. letran dit de St- Joseph.
MAOGANt, acajou, mot américain
francisé en mahogon,mahogni(Lit tré) .
Mahound, nom de mépris pour
Mahomet ; en Norm. Mahon^ terme
de mépris ; une mère appelle son fils
têladeMahon, pour dire mauvaise
tète, tête obstinée.
Maiu, mutiler, V. Mahiu.
MÀiîft grand, le v. *fr. magne^
grand , du 1/ magniM : c magnes »
grand, dans la Chanson de R, 1.195.
Ma^ns, e^a pat.a. du Nord, une ferme;
(rttajehée, po a mamion house ; le fr.
manse, Gloss, de Brockett ; c'est le
mas fr., le mes norm,
MAiNOunet Manjier, terme de loi,
c to be taken with the mainour, »
être pris sur le fait, sur le fait de
manier Vobjet, le tenir à la maîn,
ou de remmener, s'il s'agit de bes-
tiaux : mainouY et manner sont la
réduction du fr. manœuvre , litt .
œuvre de la main.
Mainprise y cautionnement , litt.
prise de îa main, en signe d'assenti-
itient, Vr Mainpeirnor, ou main-pre-
neur, etc.
Mai-n^wear^ »e parjurer, litt. mal-
jurer ou méjurer, le n quelquefois
intercalé f ma/ ou mé^ du l. malè,
Malapert^ effronté, du 1. malè
apertus\ frano mal à propos.
Malison, malédiction, le v. fr. mrt-
leïson. Le rad. malus nous donne
l'occasion de rectifier liotre étym. de
DiSMAL, basée sur un calembourg.
En V. a. on disait < dism^l day «
pour le temps de la dime ; alors dCs-
m^al est le 1. dectmalts, en v. fr. dis-
mal.
Malkin, écouvillon de four, pa-
touille, litt. maUskin, mauvaise
peau.
Malkin, épouvantait^ litt. un man-
nequin (habillé en homme ou en
femme).
Mall, dans Pall-mall, jeu de pau-
me, est l'it. palla, une balle, et ma-
glia, maillet, mail, du 1. mallmis.
Mallard, oie mâle, en fr. malart^
litt. gros mâle.
Mallow, mauve, du i. tnalva^ en
V. fr. malve et maulve.
Malt, le malt, en v. fr. mast ; de
l'ail, malzy qui vient de l'ancien ail.
melzen^ se ramollir, le malt étant de
l'orge ramolli.
M AMHER, dans Shakespeare , hési-
ter, balbutier, c'est, dit un glossaire,
dire le fr. m'amowr, avec embarras,
répétition.
Mammët, marionnette, poupée ha-
billée, litt. une petite maman, de
Tangl. mammy, maman, et non pas
image de Mahomet ou de Maternât.
M AN, « to nan- a hawk, > dresser
un faucon, litt. le manier.
Man, homme, ce mot essentielle-
ment germ. que Tacite a mis sous la
forme de Manus^ se trouve en Norm.
dans des noms de cette origine :
brumany le fiancé, litt. brud^matif
l'homme de la bru, b7'eman^ porte-
faix, de bear, porter, etc. Nous ne
l'avons en fr. en préfixe que dans
n
405-
toânnequin, en angt. manikmt petit
hotnmo, qui est peut-être venu enfr.
par le flamand manekerif id. Littré
n^en cibe pas d'ex, plus ancien jque le
xv** 3iècle. Aj. le v. fr. leman^ ban-
dit, de Tangl. outlawpmny homine
hprs la loi, et lodman, laman^ pilote.
Màmagles, menottes, le fr. man^
cle et manique, du dim. mameula^
de nuimca.
Maicjchet, petit pain blanc> U|t» en
forme de manchette .
Mànikin et Mannikin, petit homme,
un nain, en flam. maneken^ en fr.
mannequin, figure de bois, d'osier,
destiné à recevoir des vêlements.
Manikin, mannequin» grand panier
d'osier, que Littré croit être un autre
mot que le précédent, et qu'il fait
venir du fr. manne ; mais il ne tient
nul cQ.mpte de la syll. Qoale. Or km,
si^fKixe, est un diminutif. *
Mandrake, mandragore, dul. man-
dragora, en grçc fjLavSlpQqfopa ; l'angl.
a passé sans doute par mandreg,
forme intermédiaire. Palsgrave tra-
duit es mot en man de gloire^ c'est
bien le v. fr. mandaçlotre et mtm^
dagoire ; V. du Gange à mandragora,
Mandrel, mandrin, la forme angl.
semble être la forme arcliaïque ; sur
le £p. mandrin Littré dit : étym. in-
connue. Nous croyons qu'il vient du
lat. manubriolum^ dim. de maaiu-
brîumy par l'interméd. manbrtL
Mandy-thvasday, litt. dîes man-
datt, le jeudi d'avant Pâques, celui
où Jésus charge ses disciples de
célébrer son souper, en v. fr. mandéy
le jour du lavement des pieds.
Mange, gale de chien, rogne, litt.
nianger, démanger ; 7nangle, déchi-
rer, ressemble à un dim. du précé-
dent et offre un verbe Umx de
mangeaille, qui est ma/ngaille dans
le Ménagier ou mieux le norm. ma"
qmller, mâchonner. Le v. fr. matt^
gler, emmancher, n'a qu'un rapport
da forme, mais le v. fr. avait aussi
mangleTf manger, (^antà to mangle,
calendrer, c'est sans doute un autre
mot, en effet : mangle, fer à presser^
il. mangano^ presse pour le linge,
dim. manganeilef le fr. mangoneif
mangoneau, vient du 1. mmehina.
Manœuvre et Manure, travailler,
manier la terre, l'engraisser, d'où
manure, engrais. En v. fr. mancBU"
vre, corvée, travail des mains dà au
seigneur.
Many, Adjectif, plusieurs, cpii,
fiomme (a fr. maint, mainte, vient de
l'ancien haut .- ail . manag , plu-
sieurs.
Many et Mbing, substantif, «me
multitude, une suite, djomestiques,
en norm. la mesme, l'ensemble du
personnel de le maison, ^ v. fr. la
maùmey la famille.
Map, carte de géog., resté dans»
mappemonde, en v. fr. m^^p^pe^ d!où
nappe, comme dans nèfle, dérivé de
m£sptlum, en norm. mesle et meilie,
d'où les localités dites Meiliei'aies.
Mar, gâter, corrompre, du v. fr..
martr, maltraiter, ofienser, chagri-
ner : € Que vaut ne marir ne plorer
Perdre c'en ne puet reeovrer? »«
(partenopëus 4,955). De là le fr^
marri, fâché, que Littré tire de l'an—
cien haut-alL marrian, empêcher,,
rendre vain, sens un peu éloigné.
Marl, marne, aux marches nor-
mandes, bretonnes, mari, boue de 1»
mer, de margila, dim. de marga^
m^t gaulois^ d'après Pline.
— 106 --
Marches, en pat. a. sur les fron-
tières d'Ecosse^ a le sens de fron-
tières, d'après lé Gloss, de Brockett;
de Tall. marcky frontière ; mais
march^ marcher, en it. marciarey
dérive du 1. martusy marteau, faire
avec les pieds une empreinte comme
en fait le marteau.
Margour, maigreur^ métathèse du
1. macrorem ; macreur ou marcour
a dû exister en v. fr., mais nous n'y
connaissons que madgresse et mai-
greté.
Mare, jument, cavale , du saxon
mcsr, se trouve peut-être en fr. dans
cauchemar, litt. la cavale qui vous
chevauche, mot hybride ; mais Littré
dit mieux du germ. var , démon,
incube, d'où vient l'angl. night^mare^
Fincube de la nuit, mot hybride
encore ; mais on se passé de l'hybri-
dation dans Fétynu suivante : cal-
care^marenij l'acte d'un incube so-
domite.
Marble, marbre, du 1. marmoris,
par marborisy d'un thème avec le
sens de brillant, tel qu'il est dans le
grec (MtpfAaipci), briller.
Margh, le mois de mars, l'angl.
a chuinté la syll. de mars, prononcé
marge ; du reste en it. março, esp.
tnarzo. Cf. le n. marchèchCy blé de
mars.
Marcher, celui qui commande sur
les frontières, en v. fr. les marches ;
en V. fr. marchis et marquis^ et le
Verbe marchiser et marchir^ confi-
ner, être sur les confins : de Tall.
mark y frontière.
Marchier, en v. a. marcher, le
norm. m,archier du 1. marciMy mar-
teau. V. Marches.
Marchpane, massepain, en v. fr. j
marsepain, qui est dans Ronsard et
dans les Nuits de Straparole, en it.
marsapane . Diez tire ce mot de
marzay farine mêlée avec du lait.
Marigold, le Souci, plante, litt.
gold ofMaryy l'or de la Vierge, ou
le fr. la gaude de la Vierge.
Marjoram, la marjolaine, le mot
fr. avec l'échange entre deux liquides ;
le fr. a intercalé un r dans l'it.
marjorana dans le bas-1. marjoracar
corrompu du 1. amaracusy marjo-
laine, étym. de Littré. Il y a cepen-
dant une grande distance entre aw^et^
racus et m^iTyoraca.
Market, marché, c'est le v. fr*
m^rchet (Ch. de Roland), durci, ou
tiré directement du 1. m^ercatus^
comme leproy. mercat, Fit. mercato»
Marl, marne, en v. fr. m^rle, en
norm. maie y du gaulois marga^ cité
comme tel par Pline, en passant par
le dim. m^rgala.
Marline, merlin, cordelette, en
wallon marliny en flam. maarltne,
de maury mer, et de liney corde,
corde pour la mer ; to marlm^ mar-
liner, Wedgwood cite le fr. m/erlxn
qu'il définit ; une corde de chanvre
goudronnée, non tressée.
Maroon, esclave marron, ou fugitif,
en V. fr. maarron^ de l'esp. cimar^
ron. Littré, sans rendre compte ^du
préfixe, suppose le bas-1. marrones,
guides dans les Alpes ; mais le v. fr.
m^rronel, marronier, pirate, matelot,
et ynarroner, faire le nié lier de pi-
rate ou de matelot, nous ramène au
thème mer, qui donne le fr. marinier,
et le V. fr. marinel et marinairey et
marronier, très voisin de marron. Le
préfixe ci est sans doute un péjoratif.
V. notre Hist, de deux pré ficc^.
— 107 —
Marram, dans le Dict. de Wedg-
wood, herbe de mer, litt. marhaume,
chaume de mer.
Marry, exolam. by Marry, par
sainte Marie 1
Marry, marier, conférer le ma-
riage, unir par le mariage, et marry y
épouser, est le marier normand :
« Cet homme a marié ' deux fois, >
forme norm. qui s'emploie très bien
en anglais : < This man bas married
twice. » Nous ne trouvons cependant
pas Tanglicisme c to marry a woman »
ni dans le fr. ni dans le v. fr., dans
le sens d'épouser.
Marsicree, en pat. a. massacrer
(Brockett).
Mart, en pat. a., d'après Brockett,
est le bœuf ou la vache qu'on tue, et
qu'on sale à la Saint-Martin.
Mart, marché, contracté de market,
disent Bailey et Wedgwood ; en
Su sse, mart, marché.
Marten, marte et martre, du 1.
martes, blaireau, qui est dans Mar-
tial, en V. fr. marte, mais Tangl.
marten est le norm. martine oubète-
martine, en v. fr. martrïne.
Martlet, le martinet, espèce d'hi-
rondelle, consacrée à saint Martin,
martlet pour martinet, comme Mart-
lem^zsy pour Martinmass, la fête de
saint Martin.
Martyr, martyriser, le v. fr. mar-
tirer, et martirier, tuer, faire mou-
rir.
Mash et Mesh, une mèche ; dans
le sens de maille de filet, c'est le
norm. mèche, cordelette, par ex. une
mèche de fotret.
Mash, écraser; Bailey le tire du v. f .
wa«cÂier,mâcher,c'estlen.^macAi(gr.
Mastiff, un mâtin, gros chien, en
prov. masti, en v. fr. mestif, du bas-
1. massatictis. Pour l'étym. de mâtin>
on a supposé le bas-1. masscUtctu^
l'animal qui garde la maison, en 1.
matisto.
Mastlin et Maslin, méteil, le norm.
et v. fr. mestïllonj du 1. mùtïllus,
mélange.
Mat, nappe, du saxon meatte, id.
congénère du 1. matta, en fr.
natte.
Match, mèche, est le même que
Mash et Mesh.
Match, pareil, égal, assorti avec,est
un mot d'une étym. obscure ; Bailey
le tire de mate, compagnon, du saxon
mata, en holl. ma^t, des mots qui ne
rendent pas compte du ch. Quoi qu'iï
en soit,le norm. a une expression ana-
logue : « être de mèche avec quel-
qu'un, » c'est être d'accord, être bien
assortis ensemble. Quan^ au sens de
pari pour match, égal, c'est comme
pour le fr. être pair à pair, somme
égale contre une somme égale.
Mate, dans check-mate, le fr. échec
et mat.
Mate, compagnon et compagne,
femme et mari, du saxon mata, en
holl. maet.
Mate, énerver, le fr. mater, du 1.
maetare, qui reste en fr. dans mata-
more, dans matadop et prob. dans le
mot suivant.
Matërfélon et Mateflon, la cen-
taurée jacée, herbe dure et amère,
puisqu'elle a le nom de fiel de terre,
litt , mate-coquin , dompte-coquin.
Une autre étym. est possible, ce serait
le composé mathïoin et l'anglo-norm.
félon, traître, foin perfide. Le v. fr.
avait encore maie-faim, espèce de
pain très rassasiant, mate-Griffon,
— 108 —
tihftteau pmt contenir ea respect les
UriiFons*
MATTOGKy hoyau, pioche, litt. ins-
trument lourd, du norm. màêtoc^ ob-
jet court et lourd.
MATTBR/puB, sanie, commet fnaéiére
e» norm.
Maudlin, à moitié ivre, pour midd-
lin^fi mot IrôS usité pour indiquer un
état moyeft, im entre-deux; ed^ fi^.
être entre deux vins, entre vent-des-
sus et vent-dedans.
Maudun, Teupatoire Oo herbes de
èainte Magdeleioe ; ennonn. Magde-
leine se dit MadeliMf et eh attgi*.
Maudlià.-
MADORfi) mttfgré,'^ en nol^m.- iMîé^
Macc, marteati, du I. miUleuf^ en
fî*. mait, en r. ft. mMl ; dé là ^
MOîU^ marteler, battre, bleîsser.
MAÙL^IP^, V. itfALKIN.
MA^t^LSfTctt, baguette de peinti'e,
Ml. mamtd^stîchi bâton pour leman^
nequin, lémttMôV
Ma'und,- viàé lïifliâl^, an* iMnne^in,
du saxon mand, en norm. une maié^
fWj>, éftv. fr. mande.
Mifi'imblÊR, murmurer, du fr'. feâù-
dire, selon Bailey et JohnslûFà".
Maunôv-Thûèsday, le jetidi daint,
le dues mettidati^ parce- qu*ea^oè^fmr-
là #é$us récômménde'i seë diséiples
de s'aimer les uns les autres. C^est
le mandé de la haute-Normandie.
Maw, panse, le saxon magà. Cf.
fe fi^. mulle^ un des estomacs des ru-
ifninahts, et ses synonymes midetfé
fit m^oiette.
Mawmet, poupée, marionnette, au-
irefois une idole, représentation de
Mahomet.
May, aubépine (fleur de mai), en
berrichon may^ aubépine, Gloss. de
Jaubert.
Mazard, mâchoire, en v. fr. mat"
settSt lûitehoire, du 1. mMoilia, et
aussi en v. fr. maùelle, joue.
Ma2û&, labyrinthe, litt. une masse,
girand é<fifice.
Mazbr, tasde, coupe, litt. une me-*
sure, vase de mesure, ou du v. fr^
mtuferj vafse à boire, de m^uirey
coupe de mai^bre, mtueimy dim.
MsACOCit, un efféminé, litt. m^
, cocht mauvais coq, et Skinner dit de
même, maucock.
M£AD, hydromel, le v. norm. niedo,-
et med, é¥ mwd, et mtelUy c'est le
tr^iod des Scandinaves; mecUhe,\B
boisson, le breuvage (par excellence),
même mot; ainsi les Normands ap--'
pellent bère le cidre.
lilEA?r, bas, moyeà, dû milieu, dul»
iHedianiÉS\ eu v. fr. tnean, moyen,
meaner, servir d'intermédiaire, de
moyen, meanement^ entremise. On
dit en fr. moyenner ]a ptàx, c.^à^di
gfy entremettre.
Mbatt, ititeî^f ion, volbâté, dù^ sftxbn
mcman, vouloir, résoudre.
r
Measb, cinq cents hàreâgs, en- v.
ff. mese, catjue ou bai* de baretigs ;
dù^ Gange à^ Méita.
AfeÀSLBs, proh. mùielsy rbug^îé^,
et ladrerie, en v. fr. m^»e?/léprett3c.
STEAius, méat, mot savant qui nous
permet de citer un mot omis : Cbir-
geê, congé ; en norm. congtet^ du 1.
comm;ea(uSy action de voyager en-
semble, de m^are^ aller.
M^AT, nourriture, et par ext. vian-
de ; le fr. viande, it. vivanda^ ce qui
fait vivre, s'est aussi spécialisé eu
chfetir. Eii angl. le vrai mot pour
I chair est flesk. Méat est le scand.
— 109
meetj lait, et rancien haut-ail. 7nats,
qui est devenu le fr. mets, le lait
ayant été la nourriture première et
par excellence. Le v. fr. avait sup-
primé le t caractéristique; du xii®
siècle au xv«, c'est mes. C'est Frois-
sart qui écrit le premier mets avec le
t original. Du Gange cite la locution
c prendre metz, » manger ensemble.
Mais j'ignore à quelle date. Le v. fr.
avait le sens primitif dans mat et
matte^ lait caillé.
Mechanic, ouvrier ; de même en v.
fr. « gent de meslier et mécaniques»
(16âl).
Meddle. se mêler, s'interposer :
c Le V. fr., dit Littré, a deux formes:
mesler^ qui vient de misculare et
medlcTy qui est v. norm. ; d'oùTangK
meddle, qui représente un thème ^c--
Wïmixtulare. » Il n'est pas besoin
d'inventer ce thème : le v. fr. medler,
et Tangl. meddle^ offrent bien la
forme, diminutive du 1. msdiare^ être
au milieu, d'où le fr. médiation.
Médecine, dans Shakespeare, une
femme médecin {she physidan)^ et
médecin, un ïnédecih.
Medlar, nèfle ; dès le xiii® siècle,
le l. mesptlus était devenu neples, et
au XV* nèfle, par l'échange de deux
douces p et ô, mais la forme fr. pri-
mitive a été mesple, nèfle, et mesplier,
néflier. Pour le passage de p à cf de
Fangl. m^edlar, on a des exemples,
ciboule, de co^ula, double de du-
pltùs, abeille, de aptcula, et dès-lors
OR obtient mesdle et medle, et la ter-
minaison ar, qui se prononce eur^
représente le nom de l'arbre, le né-
flier, d'où litt. méditer, et medlevy
cette deraière orthographe représen-
tant la prononciation.
Medlev, mélange, litt. une mêlée,
V. Meddle. Wedgwood cite l'angl.
chancemedley, litt. chaude-mêlée.
Meek, doux, ne peut être le saxon
m^eca, compagnon, comme leditBai-
ley, mais avec la réserve tprobably. »
Nous y voyons le 1. mitis, que nous
ne trouvons pas dans le v^. fr. Mais
qui a dû exister, d'après ces termes,
le fr. chatle-mitte, le v. fr. mûe^moe^
celui qui afl'ecle une douceur hypo-
crite, litt. mtte-motiey la moue dou-
cereuse, et dans le fr. mitis, nom
propre du chat.
Meg, une femme longue, une
perche, l'abrév. de Margaret^ Mar-^
gat, Marguerite; on dit aussi Maggy,
d'où Mag-pie, la pie, litt. Margot-la-
pie, en norm. une margot.
Meine, se mêler à, s'entremettre,
le V. fr. meiner^ servir d'intermé-
diaire, de moyen, V. Mean.
Meiny, le V. fr, la meisnie, V. Ma-
NY, substantif.
MELAr.DERiisos, mélange ou melan-
drin.
Mell, en pat. a. (Brockett), un
marteau de bois, en norm. un m^il^
un md.
Mellow, tendre, moelleux ; ce
dernier mot est plus près de mellow,
que le saxon mearra^ tendre, doux,
et plus près encore est le norm.
moèllotiSy moelleux. QuRui à mellow,
ivre, c'est par ext. un corps amolli,
allangui.
Melt, fbndre, liquifier, vient du
saxon mgltan^ id. ; mais le part, pas-
sé molten, amolli, fondu, ressemble
au 1. mollitus,
Melwell, merlus, espèce de mo-
rue, le norm. emipïoie mortùau, pe-
tite morue, qui suppose moruêlle,
— no^
très voisin de meruelle, qui égale
meltoell.
Menial, domestique, qui esl de la
mesnîe, v. fr. la fainille, litt. la mai-
sonnée^ le personnel de la maison.
Menow, véron, litt. le v. fr. Tne-
nuùe, terme générique pour les très
petits poissons, ou mieux encore
c'est le fr. meunier.
Mbrdous et Merdiferous, merdeux
(Dict. de Bailey).
Merb, simple, pur, du l. merus, en
V. fr. mère et mter^ pur.
Merlin, pour les Ecossais, est le
merle, du l. mertUa, thèm • onomat.
commd la dénomination des oiseaux.
Merlin, Fémerillon, en v. angl.
merlyonj du 1. meruluSy merle, en it.
smeriglto, avec épenthèse de «, le
nom des animaux passant aisément
à d'autres animaux, selon la remar-
que dé Littré.
Merry, joyeux ; ce mot ne doit pas
être cherché dans meretrice, lille de
joie, du V. fr., mais dans le saxon
myrig.
Merry, merisier, conlr. du fr., se
trouve en pat. a. selon Halliwell.
Mesàir et Mezàir, terme de ma-
nège, allure d'un cheval qui tient le
milieu entre le terre-à-terre et les
courbettes, le même en fr. de l'it.
mezzaraj comp. de mezzo, demi, et
aria, air.
Mesh, le fr. mèche, V. Mash.
Meslin, méteil, le v. fr. meslange,
ou du V. fr. meslù et meslif.
Mbsne-lord, seigneur d'un fief ser-
vant, litt. du Vi fr. mesm'ly du 1.
tnanstonïlej v. métairie, maison de
campagne.
Mess, un mets, V. Méat. L'angl,
me$s, dans son sens de c manger en*
semble », a été francisé dans la gar-
de impériale de Napoléon III. Le
norm. avait une forme très voisine :
« Un mes de buef et un mes de
porc. » (Livre des Jurés de Saintr-
OuenJ,
Mess, chiffonner, galvauder, sem-
ble être le l'r. saisir en niasse^ faire
une chose en gros, en masse.
Messuage, une maison et ses dé-
pendances, le V. fr. m£simge, mé-
tairie, principal manoir, du Gange à
mesnaçtum ; en bas-1. mansuagium,
du rad. manstu^ manse ou demeure.
MsTE, mesure, du 1. metiri^ en v.
fr. metamhj une mesure de grain,
du Gange à meytenctis.
Mete, limite, du 1. meta, en v. fr.
m£te^ borne, limite.
Metegavel, rente en provisions de
bouche, comp. de m£(ey mesure, et
gavelj javelle, en norm. gavelle,
Metewand, une mesure, une aîine,
comp. de mete, mesure, et de toandy
une verge, une baguette ; meteyard^
mesure fl'un yard.
Mettle, feu, vigueur, fougue, que
Bailey tire du 1. m^tallum^ sans dire
pourquoi ; mais Wedgwood, adop-
tant cette idée, dit que c'est une mé-
taphore tirée du métal d'une lame
bien trempée : très douteux.
Mew, mouette, en v. fr. move et
moi^, en vieil angl. mow^ en norm.
m^uve.
Mew, pron. miou, est une onomat.
de miaulement, bien reproduite dans
le terme du patois boulonnais, la
miaule {Olos$, de Deseille).
Mew, une mue, la cage où Von
met l'oiseau quand il mtf^, du v. fr.
muer, du 1. mutare.
Mew, miauler, litt. faire miaou.
-^ 111 —
Mewl, crier comme un enfant,
lilt. miauler.
Miche, se cacher, s'absenter, le
norra. ynuohier^ cacher, en v. fr.
muceeXmuche, cacliette, tniuiéement ,
secrètement, m^*c^er, cacher, eu fr.
musser, du germ. miiclienj agir en
secret, dit Grandgagnage, sign.
cacher, mais mieux du i.mîMsare^qxxi
est dans Plante, par conséquent dans
le lat. pop., celui qui a fondé la lan-
gue fr. En V. a. Micher, un larron,
celui qui muche (Palsji^rnvo). Au rad.
mucher, se rallaclie l'a. curmudgen^
dont nous avons donné une fausse
étym. ; c'est comr^mudginy .en v. a.
un mucheur de blé, un acapareur.
MiDDLiNG, moyen, ce qui est au
milieu^ le même que Meddling.
MiD, du milieu, moyeu, du 1. me-
dius^ offre le changement de e en e,
comme dans le fr. midi, mi, mi-parti.
Cependant les Normands disent
médij midi, ménmt, minuit.
MiDvviFE, une sage-femme, une
accoucheuse : Henshaw tire ce mot
du sax. rmdrify femme louée, Mins-
hew de mUt ou mtddlej parce qu'elle
est au milieu des femmes ou parce
que son affaire est la partie du mi-
lieu. Mais de ces étym. Tun ne rend
pas compte du mot entier, l'autre est
trop réaliste et très hasardée. C'est
tout simplement la femme-matrone,
comme nous disons en. fr., ou la
femme de la mère, en v. fr. medre :
< ço dist li pedrès (père) : cher filz,
cum t'ai perdu ! respont la medre :
lasse ! Qu'est devenus ? » f' saint
Alexis, xi^ siècle), et mide-wife est
medre-toife^ la femme de la mère, la
matrone.
MiLDEW, nielle des blés, que Ton
croyait produite par la rosée : nous
proposons meal-dewj litt. la rosée-
farine, de son aspect farineux, dû à
un champignon.
MiLL- Mountain, le linum-cathar-
ticum est, selon le docteur Prier,
une corruption de chamelltnum mon-
tanurriy son vieux nom scientifique.
Milliner, marchande de modes,
une modiste, litt. une marchande de
mille choses, rubans, gants, etc., dit
Bailey, en v. angl. millener, du 1.
niillenarius ; mais plus prob. par le
v. a, mtllaner^ un marchand d'ob-
jets de Milan. C'est à tort que Wed-
gwood dit que cette étym. n'a pas
de positive évidence.
MiLT, laitance, en norm. la latts^
le même que mtlk, lait.
Mince, hacher, couper menu, en
fr. mincer, qui ne se dit qu'en terme
de cuisine. Le Ir. mince vient du 1.
mtnûtiM, bien que l'accent soit sur l'w,
mais le peuple latin qui a fait la
langue fr. avait bien pu déplacer
l'accent et même abréger le mot en
mïn'ti^ ; ainsi de menuisier le peuple
fr. fait m^nusîerj en déplaçant l'accent
à la fois et en abrégeant.
MiND, esprit, jugement, congénère,
du l. menSj menlts^dii grec [xvjv-fiLsvoç,
du sanscrit manas, entendement. En
norm. s'endementer et se démériter,
se mettre dans l'esprit de faire une
chose, et même se mettre à la faire,
un mot qui n'est pas dans le Gloss.
de du Cange, où se démonter sign.
se lamenter.
Mine, mien, en pic. etberrich. m>en,
menne, en v.a. commeen v. fr. cmtne
e^es » (Shakespeare), les miens yeux.
MiNiKiN, mince, litt. menu-petit^
mot hybride,meni«^ latin, Am, saxon ;
— li« —
de là par ext. mtntkin, très petite
épingle^ le camion. Le u se serait
ici adouci en t^ comme il s'adoucit
en e dans Tangl. mînever, issu du fr.
menu-vair, petit-gris.
MiNGY, en patois du Devon, le vé-
ron, litt. le petit-mince, en norm.
mmçéf petit morceau. V. le mot sui-
vant.
MiNNow, le véron, non pas le menu
poisson, mais le v. a. mennewe
le poisson dit metmîer.
MiNx, petite précieuse, étym. in-
connue ; nous hasarderons le 1. tniiv-
gère, mtnxîy car en norm. on appelle
par mépris une petite iilie c une pis-
seuse ».
MiPfT, la monnaie, en sax. mynet,
le 1. moneta.
Mire, Tange, bourbier, prob. du
V. fr. mere^ une mare.
MmnoR, un miroir, en norm. un
mïretuv; Mirrour^ env. a. miroir, en
norm. tm miroits.
Miss, mademoiselle, contr. de mù-
trûs, pron. missis , le misé et le mas
du midi de la France offrent de la
ressemblance, mais représentent une
réduction de m^ademoiselle ^ par
mam*sellej masellef masy mùelle et
mùé. V. la Misé Brtm, de J. San-
deau. Or, Tangl. mistress est le v. fr.
matstresse.
Mis, préfixe péjoratif germanique ;
en fr. c'est mes et mé^ dérivés de
^neinSf du 1. mmùs. Il n'y a guère en
angl. que le terme de manège mes-
marchure^ qui offre le préfixe me*.
Dès lors le mù germ. préposé a des
mots français, constitue autant d'hy-
.brides.
. MiscHiEF, malheur, le v. fr. mes-
chef, litt. mal-échec, d'où le verbe
mischever, et m^sckeoir, mal-choir,
mal-échoir, ou mieux moins-échoir.
MiSEN, misaine,dubas-I.mec?/aniM,
Ce suffixe en antts est très commun,
en V. fr. et nous donne l'occasion de
rectifier notre étym. de Denizen.
C'est le fr. deinsy dans, devenant
deînzin, Thomme du dedans, comme
forain est Thomme du dehors, comme
horsaiuy en norm., est aussi l'homme
du dehors , comme ancien vient
^antè.
Miser, en v. a. malheureux, mi-
sérable, et en ce sens dans Shakes-
peare; en angl. avare, parle rapport
intime de l'avarice et de la misère.
Mais ce tniser est-il le 1. miser ? Ce
n'est pas probable, c'est lo subsl. fr.
misère, comme dans la légende du
Bonhomme-Misère, et dans un sens
concret, comme quand on dit d'une
personne pauvre : c'est une misère,
ou d'une chose sans valeur : c'est
une misère.
MiSMAZE, un labyrinthe, du pat. à.
miœty-maxy, pêle-mêle, litt. mêlera
la pelle, à la bêche, comme le fr.
pelleverser.
Miss, pron. mtssis, contr. de mis-
tresSy le fr. m^istresse ; le terme du
midi de la France, miséy mademoi-
selle, se rapproche de miss, mais il
vient de miselle, abrév. de made-
moiselle, pop. mam^ selle,
MissEL-BiRD, espèce d'oiseau, grive
tourdelle, mésange, en norm. m£s-
sette, anglo-saxon, mo^e, ancien flam.
messe^ ail. m£ise, dont missel est le
dim.
Mister, monsieur, en v. fr. mistre,
maître des hautes-œuvres, bourreau,
le fr. maistre, du 1. magister, v. fr.
mesure, resté dans mestre-de-camp.
— 113 --.
Misiresse, madame, en v. fr. meus-
tressCy it. maestra, port, mestra.
Mister, besoin, le v. fr. mestiei% du
l. mtmsterium ; en norm. métier ^
besoin ; il n'est pas métier, il n'est
pas besoin.
Miss et ÂMiss, manquer un but,
n'a qu'un rapport de forme avec le 1.
amissv^y qui n'a donné au fr. que
quelques termes de droit ; miss est
le saxon missen.
MoAR-LOOR , brouissure , ce qui
brûle, dessèche les feuilles qui de-
viennent comme de la moire. V.
Mohair; Loore, orig. inconnue.
Mite, ancienne petite monnaie,
thewidow's mite, le denier de la veuve
et par ext. un rien ; en v. fr. mite^
monnaie de cuivre de Flandres; V.du
Cange à mita,
MoAK, gémir, se plaindre ; c'est le
norm. môner^ geindre, cité comme
tel par Littré ; il a formé le fr. mar-
raoner, avec le préfixe péjoratif ma?%
mal.
MoAT, fossé, pron. môte, le fr.
motte ; on dit aussi moot-hall, litt.
salle de la motte, du château, fossé,
le talus qui accompagne le creux,
litt, terre remuée, mota.
MoB, la foule, la populace, non pas
le « mobile vulgus >, comme le dit
Bailey ; c'est le v. fr. maha, mabe,
le populaire. Si l'angl. mobile sign.
populace, c'est un mot de la langue
savante ; m^ob-cap , bonnet de la
femme du peuple ; mobby^ en Amé-
rique, boisson tirée de la pomme de
terre, litt. boisson du peuple.
MoBBLE, habiller grossièrement,
affubler, ressemble au v. fr. moble^
meuble, du 1. moldlis,
MocK, moquer, dans une longue
dissertation Littré se décide à asBi-
miler le fr. moquer à mxmcher, or la
dislance est honnête. C'est un mot
d'orig. celtique : en kimry, moc,
moquerie et mociatv, se moquer ; en
gael. mag, se moquer. En v. fr. on
trouve ce mot dès le xm« siècle,et en
V. fr., comme enangl., moquer est
actif, comme railler : c Sachiés que
fortune vous moque. » {La Rose^
6542)cequiseditenangl.:€Knowthat
fortune mocks you. » Mais en angl.
moch a pris le sens de faux et figure
comme préfixe péjoratif dans moch-
lead^ galène, litt. faux-plomb ; dans
mock-^range, l'orangin ; dans mocA-
privet, le filaria ; dans mock-velvet,
faux velours, dans mocket, mocka^
does. d'où le fr. moquette, que Littré
déclare d'orig, inconnue.
Mohair, d'où le fr. moire, vient,
selon Scaliger et Bailey de mqjacar,
nom indien d'une étoffe ; mais les
étym. anglais, que Voltaire a suivis,
voient dans ce mot hair, poil, et ma,
nom indien d'une espèce de chèvre,
ce serait alors un mot très moderne ;
or, le V. fr. avait mouaire^ le came-
lot, fait avec le poil de l'ours ; c'est
l'arabe mokhayar, camelot.
MoiL, se fatiguer, ahaner, litt. se
mouiller (de sueur) c être tout
trempé » dit-on en Norm, ; le fr,
mouiller est visible dans to m^il^
embourber ; en norm. (chose cu-
rieuse) on dit en ce sens c pêcher »
et l'acte du pêcheur qui se met dans
Teau est devenu le terme général
pour plonger ses pieds dans la bouo
ou dans l'eau.
MoisT, humide, moite, du 1. mus^
tum, moût, par VQdj.7?iusteus, juteux,
en v. fr. moiste.
114 —
MoKEs, les mailles d'un filet, ou
les macles, sorte de losange, et les
mailles d'un filet forment aussi lo-
sange ; du 1. macula, comme le fr.
maille.
'MoLESKm,étoffe de couleur de taupe,
litt. moleskîn, peau de taupe, ou d'a-
près le y. fr. moloquîn, étoffe cou-
leur de mauve, du grec lAcV^r).
MoLD , ' MoLDER , ( modolcr ) V.
MOULD.
MoLL, caresser, attendrir, en v.
fr. mollir, qui était actif : c Le soleil
mollit la cire » (xyi* s.) En marine on
dit mollir la barre du gouver-
nail.
MoLTER et MooTER, mouturo, en
patois anglais.
MoME, sot,T)enêt, en norm. momon,
sorte de poupée qu'on offre au maître
de la ferme à la fin de la moisson ;
ce mot se prend aussi dans le sens
du morne anglais dans la locution :
< rester comme un momon, c.-à-d.
sot, stupide. » Le rad. est momus,
le dieu de la joie, d'où le v. fr.
momme, mascarade, et le fr. mome-
rie, id., enangl. mummery et mom-
m^ry.
MoNG-coRN, méteil, du sax. mang^
mêlé,et de corn, blé : ce mot se ren-
contre dans les chartes anglo-norm.
et il se dit encore en Haute-Norm.
avec le sens de mélange d'orge,
d'avoine et de vesce.
MoNGER, marchand, vient du sax.
mangian, trafiquer, et nous l'introdui-
sons ici à cause de l'angl. costar-
monger, marchand de fruits, litt. de
la pomme à coste^ côtelée, commune
en Norm. sous les noms de costard-
:^grïs, costard-grosy costard-^etit,
MoNK, moine, du l. monachus, en
celt. monac, en v. fr. monje dans
lOi Ch. de Roland, V. 1831.
MoNKEY, un singe, pour manikin,
litt. un petit homme, en holl. ma--
neken : pour Skeat c'est la corruption
de l'it. monichia^ un singe et face de
singe, surnom de femme, dim. de
monna qui est une contraction de m,a~
donna.
MoNSOON, la mousson, en v. fr.
monson, de l'ar. : mausim^ saison,
époque fixe.
MooD, mode (des verbes), en v. fr.
mœufy le d changé en/:, chose rare ;
cf. sitis, qui devient sôff.
MooR, iparais, marécage et bruyère;
en effet le v. fr. more, le mora des
chartes et les moors de la topog.
anglaise combinent ce double sens
et désignent des bruyères humides.
Nous croyons trouver ce rad. en
Norm. dans Morlain, l'ancien More-
tonium, litt. le ton ou dim, hauteur,,
des mores ; id. Mortagne.
MooR, amarrer : Johnson le tire
d'un mot fr. morer, qui n'existe pas,
croyons-hous; dès-lors, étym. incon-
nue. Le holl. maar, mer, n'explique
pas suffisamment.
MooTED, déraciné, litt, émotté,
tiré de sa motte,?no^â^, terre remuée.
MooT, soulever une question, en v.
fr. motion, sollicitation, du supin
motum, d'où le fr. mot. Le v. fr. avait
motir, mot juridique, avec le sens de
déclarer, spécifier le motif, du 1.
movere,
Mop, torchon, le v. fr. majpfpe,
nappe, du 1. mappa ; moppet, une
poupée habillée de guenilles, « a^
a mop ts mode, » dit Johnson ;
mopsey, id.
115 —
Mop, faire la moue, le même que
"mocky moquer, selon Johnson.
Mopus, un rêveur, un paresseux,
un abasourdi, de là, mope, abasourdir,
assoupir, Texpression mope-byed, un
myope, veut dire celui qui a Toeil
éteint, étym. inconnue ; il n'y a qu*uQ
mot qui approche, c'est le 1. myops^
myopis^ myOpe. Baileytire mqpstcal^
myope, qui n'est plus usité, du 1.
mopszcttëf qui n'existe pas.
MoREEN, serge moirée, le v. fr,
moréy étolïe noire moirée, en ail.
mohry moire ; moré est dans Berthey
•vers 1949.
MoREYNE, en v.a., en angi. murrein,
mortalité des bestiaux, en v. fr.
vioreine, en norm. morïne,
MoRGAY, roussette, à la peau ver-
<iâtre, litt.le noir-gai, du v; fr. more^
noir, d'où le fr. moreau (cheval)
morillon, morin, morelle, morille,
moret, nom norm. du fruit de l'airelle,
-moricaud (par morisque), du 1. Mau-
riùSy le Maure, peuple noir.
MoRKiN, peau de bête morte de
maladie, litt. le fr. mort et l'angl.
sÀeH, peau ; en norm. mortne, bête
morte de maladie.
MoRGLAY, arme meurtrière, litt.
mort-glaive, glaive mortel, en angl.
glave^ en norm. glay^ glaieul, du 1.
glddiolus ; le glay de morglay se
dessine aussi bien dans l'écossais
. claymore, litt. le grand glaive.
MoRLiN, litt. laine morte, en v. fr.
lene, laine.
MoRPHEw , taches blanches au
visage, et darte farineuse et gale,
le fr. morphée, tache au visage ; en
Norm. on les appelle feu Sauvage^
«t Bailey interprète ce mot par mort-
feu, en effet les dartes farineuses
ressemblent au feu couvert de cendre
blanche; mais il y a l'it. morfeay et le
V. fr. morphier^ manger, du L
mordioare^ ce qui donne la vraie
étym.
MoRGAGE, hypothèque, le v. fr.
mortgage.
MoRTMAiN, le fr. mainmorte : c nos
coutumes appellent les serfs gens de
mortemaîn ou main morte par une
métaphore hardie. » Pasquier, Re--
cherches, vn, 1%2. AmI. manus, {m
droit romain) puissance, domaine et
du mot mort, ce qui est amorti, sans
force, mais non de manus, maia.
MoRTREss, salmigondis, le v. fr.
mortreux, mélange de lait et de
pain, semblable à du mortier.
Moss, la mousse, du 1. muscm^
en prov. mossa.
MosT, du saxon 7nœstf et pourtant
se rencontre en v. fr. Dans le Chno-
nicon Francorum, xi<* ou xn« siècle,
in-4obibl. nat., ancien fonds Colbert,
on trouve most dans le sens de beau-
coup : « è mervelia se most li reis
dont estet avenu deus miracles que
veet. » — « En l'iglised'Auguegiest
près l'outer un corz sainz et ha hi
most de S. Lorenz. » Mais n'est-ce
pas là un texte anglo-français ?
MosTiGK, appui-main de peintre,
prob. un mot hybride, eomp, de
main^ et du sax. stick^ bâton,
MoTHER, pron. mozeur, moisir,
prob. le mot fr,, en prov. moztr, du
1. 7ntiçere,
MoTLEY, bigarré, mélange de di-
verses couleurs, formé de l'angl.
meddled, V. Meddle.
MouLJi, moulé, le v. fr. molde^ du
1. modulusy d'où Iq ff. njocjule H
modèle.
MotJLD et MouLDER, êtfo en putré-
faction, en moisissure, comme le
bois du V. fr. mouldrê, moudre, ré-
duire en poussière, d'où le fr. ver-
moulu; par extension mouM, teireau;
du 1. motere.
Moult, muer, changer de plumes,
-du 1. mtUare, en it. mutare, ppon.
mouiare ; insertion d'une liquide ,
• commedanslhrésor.dul.ïAôïûMrM*;
- du reste c'est le v. a. moût, le l, dit
Wedgwood, « été introduit par l'in-
■ fluence de m-
MouscH et Maunch, manger, en
norm. movffier, en wallon, mouni,
en Hainflut mougner. Dans le Lin-
coln to mounge est, selon Halliwell,
MouNTBBAKK, charlatan, litt, celui
qui monte sur un banc, de l'it. mon-
- tmhano-
Movm, pleurer, s'affliger, le fr.
■morne, en v. îr. tnoume, deuil, et
- momer, s'affliger, du germ. mour-
nan, être triste, du goth. mouman,
pleurer . En norm . moueme et
rnowermanl, morose.
Mouse, souris, du saxon mus,- le v,
fr. avait aussi nîuie, souris. Une des
chansons de Marie de France est
f du mouset (souriceau) qui quîst
. (chercha) famés.
Qui ne sait qu« d'un (oar, quand le
[beMin li prend
« Ceat ainsi qu'une muse qui adès se
frepi end. »
(Chanson de geste, Floorant).
MouTH, bouche, du saxon mud ;
d'après une orig. commune, c.-à-d.
germ., le v. fr. avait mouie, et le
norm. a mome, resté dans le fr. fri-
mousse, en V. fr. aussi moe, ex, :
c Que il (le magistrat) soit fors et es-
tables et de bon corage, non pas de
moe ne de vaine gloire. • (non pas
de bouche, des lèvres) Brun. I^tiui,
Trésor, p. 288. Nous croyons que
mouth et le mot suivant mow sont
des fonnes d'un même thème, car
l'angl. dit également : « to mahe a
mouth ut to mow,t faire la moue. En
picard la moue se ait mottse, et»MO«-
ser y veut dire faire la moue. Ainsi
mouth, pron. maouss est devenu
moK, pron. maou, d'où le fr. moue.
Le moute norm. appartient à la hau-
te-Norm. On lit dans la Muse Nor-
mande : t al a donna mouse, » c.-à-
d. bouche.
Mow, ime meule de hié, une veil-
lotte, un monceau, en norm. motMfe,
moncenu, en v. fr. moie, meule de
foin ; de même moie, en wallon. Le
t. moles, masse, aurait pu donner
moite, un môle, une masse, comme
le 1. mulier a donné an v, fr. moitier,
comme monachus a donné moine ;
comme le fr. mule, une mule, est
devenu en angl. moyle, mais en
somme lo radical de l'angl. mow et
du fr. mouée est le saxon mowe,
monceau ; en v. a. moi/e et mat/Ion :
Une moye est dite en graunge
Taas hoT? de la graunge ;
Moyion appelez co ke est de feyn
Et tBBB co ke cet de greyn.
Mov, dans Shakespeare, une me-
sure de blé, le v. fr. moison, du I.
modiatio.
MuCH, beaucoup, en v. fr. mult et
mut, du 1. muUum, en esp. mucho.
L'angl. much se prononçant tneuch
se rapproche de meut, beaucoup,
xiu" siècle.de la grammaire anglo-fr.
de Biblesworth. Dans le dialecte
norm. du xiii« siècle mult était de-
venu muf, au pluriel ré(^me mua ;
— 117 —
de là à mutchf il n'y a pas loin :
l'espagnol a aussi passé de vioUo à
mucho. Ed. du Méril {Dict. du pat.
norm. ramène a much-more^ beau-
coup trop, la locution norm. mochi"
morUf comme ci, comme ça, pas
trop, étym. peu probable, à laquelle
le sens ne se prête pas.
MuGHSL, monceau, dul. monttcellttSj
en norm. un muchel, un mouchet,
MucK, fumier, du saxon meox. Cf.
le norm. mucre et mtie, humide,
moisi, du 1. miécus, mucidns ; mur
eveur^ humidité, du 1. mucor,
MuGKLE, en V. a. Muckel, beau-
coupt litt. un monceau, le même que
Muchel,
MUCKENDER et MuGKETTER, mOU-
choir, de Tesp. mocadero, qui, avec
Tintercalation de n donne mocander;
en norm. mouchet et mouchettey
mouchoir.
MuGKER, amasser d'une manière
sordide, litt. tmtsser^ cacher, en
norm. muchiery et muchoier dans
Thom. le mart : t li jour se muco-
went d'us qu'a lavesprée.» Quant au
fr. moucher, Littré est réduit à inven-
ter un mot fictif, 7nucïare, dérivé de
mt*cuSf alors qu'on peut le tirer du
1. mungere, qui donne monter ; pour
le changement de on en ou^ il est
assez commun, spéc. en norm. où
monsieur se dit moussieu^ où mon-
ceau, en V. fr. moncel, se dit tnou*
chet.
MucKER, en pat. a, c'est, dit Halii-
well, € to be dtrtt/f » et en angl.
wtfcAysign.sale, malpropre: » c'est
le norm. mt^cre.
Mue et ME\v,mue et le verbe,muer,
du 1. mutare ; mais l'angl. 7nvs,
comme le fr. mue, se disait spéc. de
la cage au faucon, où il changeait de
plumage ; en v. fr. faucon muièr,
qui a passé la mue.
MuFF, dans le Dîct. de Wedgwood
défini c a stupîdfèllowj » en langage
pop. fr. un muffle^ id.
MuFF, manchon, le fr. mufle, le
museau de certains animaux, d'après
la ressemblance; de l'ail, moffèif
chien à grosses lèvres pendantes. De
là to muffle, affubler, emmitoufler.
Littré dit que ce dernier mot est
mouffle^ devenu mttoufle en se com-
binant avec mitaine. Où est donc
l'intermédiaire ? Ce toufle, qui se
trouve aussi dans pantoufle, qui em-
barrasse tant les philologues, sug-
gère l'idée de quelque chose de mou,
de moelleux, et Littré reconnaît que
son étym. ne rend pas compte du t, .
Pour le fond et pour la forme de
toufle, nous avons le sto/f, ail., le
stu/f, angl., Yestoffè, du v. fr. ; nous
avons surtout la forme bourguignon-
ne esiofle. Il reste à déterminer les
préfixes mt et pan, c'est vrai, mais
nous croyons avoir fait faire un pas
dans la solution du problème. En pat.,
a. muffètteSf petites mitaines ; les-
Ecossais ont des gants appelés mtif-
fetiesy en pat. a. mug^ un mulHe.
Muô, un godet, une tasse, V.
Comptes de Pire ; en norm. mogue,
un mot que Littré n'étymologise pas.
En breton moche, godet, d'après les
Comptes de Pire,
Mulet, amende, du 1. mutcla^ en
V. fr. multOy amende.
Mules, mot des vétérinaires, ei
fr. les mules :,étym. inconnue.
MuLL, chauffer du vin avec du
sucre, lilt. mieller, d'où miellée
- If g -
iniellure, miellat^ en norm. mieullée^
rôtie sucrée au vin.
MuLLER et MuLLAR, molette, ou
pierre à broyer les couleurs ; du 1.
mo^a, meule ; mais Tangl. représente
le V. fr. moulleur, qui existe dans 1
remouleur. Cf. le 1. molarisy grosse
pierre, et le fr. pierre meulière.
MuLLiON, meneau, compartiment
d'une fenêtre, contr. du fr. modillon.
MuLLiGRUBs, tranchées^ litt. vers
rongeurs, de grv;b, ver et de mulli^
qui se rattache à mullerj mouleur,
celui qui moud.
MuLSE, vin miellé, du 1. mulsum,
vin mêlé avec du miel, en fr. émul-
sion, qui ne remonte pas au-delà du
xvi® siècle.
MuLLOCK, débris,tas de décombres,
du norm. mulot, monceau, spéc. de
foin, en fr. mulon, litt. petite meule
de foin, du 1. moles^ masse.
MuM, muet, onomat. du son mum^
qui est le thème de muet et de to
mwmô/e,marmotter,de to /^^t^mp, mar-
motter et grignoter. Cf. le 1. mtissare
et MUSSITARE.
MuMM, se masquer, en v.fr. mum-
wier, faire le môme, en norm. le mo-
mon, poupée grotesque. V. mome.
MuMP, grignoter, et marmotter,
onomat. analogue à mum,de la mwm-
^r,un gueux^un mendiant, celui qui
marmotte) à la porte, une prière.
MuMPS, esquinancie, glandes au
cou, litt. ce qui fait marmotter.
MuNCH, mâcher, du fr. manger, en
norm. motigîer^ Tanglo-fr. changeant
souvent o et ou enoun, ex. nom,
noimy salon, saloon.
MuRC, résidu des fruits^ le marc,
rentre mieux que le fr. dans le rad.
lat. amurca^ marc d'huile.
MuRDER, meurtre, de wordor,angro'-'
sax., mais par une origine commune
le fr. avait exactement le mot angl :
€ murdres ne puet longuement estre
celés. » (Villehardhouin 98). Le rad*
est le go th. maurthr, qui se rattache
au sanscrit mar, tuer. (Littré.)Le fr.
meurtrier se disait même murder^
en V.- norm*, comme contraction de
murderer qui est anglais : t Larron,
ne murder, ne cope-bourse. i {Tombel
de Chat'trose) ; en pic. murdrOf
meurtre.
MuRK, adj. sombre, et subst. obscu-
rité, le fr. morgue, le lieu sombre,
où Ton dépose les cadavres ; morffttef
sombre, primit. en fr. En sanscrit
murkUf troublé, sombre.
Mure , dans Shakespeare , un-
mur.
MurRain, maladie des moutons f
clavelée^ le v. fr. morine^ cadavre, et
mofie, perte par mort et maladie des
bestiaux,- le norm. morinst cha-^
rogne.
MuRRAY, d'un rouge obscur, le v*
fr. moreaUf noir ^m^rel, cheval noir,,
et moré, étoffe noire.
Muscle, moule, coquillage marin,
en norm. moufle, du lat. m^v^culy^s,
MusHROOM , champignon , le fr.
mousseron , avec le chuintement
normand.
MusKET, le fr. mouchet et émouchet,
le tiercelet.
Muss, la gribouillette, primit. jeu
de eache-cacho, du verbe mvaser,
cacher : « I cried hoa like boys unto
a musse. » (Shakespeare, Ant, et
Cleop,)) de là to miche , cacher,
muohery thésauriser.
MusTER , faire une revue , une
— 119 —
mcnitre^ le v. fr. monslrer, en norm.
77iout7^ery du 1. monstrare.
Mute, fiente d'oiseau, du v. fr.
emeut^ d'éraeutir, fienter, en parlant
des oiseaux» du 1. emotum, du verbe
emovere, par fit. smovere, donner la
diarrhée ; élym. de Litlré.
MuTTER, murmurer, du 1. mutire^
grogner, vagir.
MuzzLE, museau, en v. fr. museh
N
Nab, attraper, saisir par surprise,
est prob. le même mot que Knah,
mordre, que snap^ happer, lequel est
le même que knap, selon Johnson.
Tous ces mots, comme le fr. happer,
se confondent, et sont les variantes
d'un thème imitatif de facte de rani-
mai engueulant soudainement et
bruyamment sa proie, c.-à-d. hapy
snapy knap : Littré cite un vieux
verbe fr. naquer, attraper, d'oii na-
que-mouche, espèce de lézard.
Nacker, bourrelier, le même que
hnacker^ sellier.
N AIL, ongle, motgerm. que nous
mettons ici pour réparer l'erreur sur
Tétym. de Agnail, qui vient du v. fr.
angonaille, un ulcère (Gotgrave),
du bas-1. anguen^ anguinalisy un
clou, du 1. inguen^ aine.
Nag, un petit cheval, un bidet, a
pu être assimilé au petit valet, appelé
naquet.
Nap, tondre les draps, litt. faire la
nappe, to napper^ id.
Nape, la nuque : Bailey l'assimile
avec nap, poil, comme étant une par-
tie poilue : mots saxons.
Naphew et Navew, un navet, en
norm. navtùche, navet sauvage, en
V. fr. namèrCf champ semé de na-
vets, pop. navïau, navet, v. fr. na-
Viiely du 1. napus et napellus, le
même.
Napery, linge de table, en v. fr.
ruiperie, office chez le roi concernant
le linge de table, du l. mappa ; nap-
kin^ serviette, mot hybride, de nape^
nappe, et ^e kïn, petit. Le fr. nape-
ron a perdu le n en anglais, de là
apron^ tablier.
Narrel, narine, en v. fr. nartUe,
d'où nare^ narine, du 1. narts..
NASTY,.malpropre : danalePérigord
selon Brantôme, naîtra sign. sour-
nois, mauvais garnement ; en v. fr.
natré, rusé, en norm. «^^re!,.crueL
Nave, nef d'église, en wallon
nave^ du l. navis^ vaisseau.
Navy, flotte, le v. fr. navée, navie,
du l. naviSj flotte de guerre ou mar-
chande, V. du Gange à Navïlïum,
mais navïe vient du l. navia^ barque,
esquif.
Nay, démenti ; to hâve a nay, os-
suyer un refus : de même en v. fr. :
mettre en ne et en ny ; nier, c'est
dire ny. Cf. le v. fr. neis^ naie^ ni.
Ne, ni, dans les vieux écrivains
angl., le v. fr. ne, ni.
Neal, recuire, pron. nîle^ le fr.
nieller, dul. ntgelltcs, dim. den^^,
en V. fr. nielf nielle. V. Anneal.
Neat, propre, net> du 1. ntttdus,
en V. fr. nat : « le nat du cœur, » du
Gange Gloss, fr., et le v. fr. nû. Le
fr. net se trouve dans net-weight^ 1«
poids net.
Neck, cou, mot d'orig. germ. ;
suédois nackey ail. ge-nick. On peu
- 120-
rapprocher de neck le iiorm. neuçtiCy
et le fr. nuque, tous ces mots sont
d^origine arabe ; c*est notera, moelle
épinière. V. du Gangue à Nucka. Le
pat. boulonnais dit nèque pour la
nuque.
NiEGE, nièce, prov. neptay netsa^
du 1. nej^iê ; le v. fr. rueps, de nepo9^
neveu, fait supposer ni^^ aussi dé-
rivé de neptùy conduisant à Tangl.
niece^ pron. fUEce. En v« angl. nice
signifiait niais, comme en v. fr.
Nepe, un navet, dans le Herdford,
selon Bailey, du 1. napus, en v. fr.
nap8 ; nèê dans Th. le Martyr:
Nbep et Nep, potiliot sauvage, le 1.
nepetUf dérivé du Ti^pentfiés grec ; il
s'écrit aussi, nip.
Neif, terme de loi, une femme
serve, le v. fr. nai/; serf de naissan-
ce, nawerte, servitude, du 1. ncUtvus^
né sur la terre du seigneur.
Nesh, mou, tendre, une forme de
nwe^ du 1. nescitlSy d*où le fr. niais,
caractère de Fâge tendre.
Ness, cap, que, dans la topog. fr.
on écrit à tort nez, ce qui a induit
Meming à le tirer de ce mot fr. Il y a
beaucoup de caps ou ness, en Norm.;
c'est le scand. ness, promontoire,
pointe ; ness était un nom commun
en a. € The toind vered (vira) to the
S. 0. and we barecleereof the ness, »
et ness se dit encore en marine pour
cap ; Skinner cite foreness, promon-
toire. Celte citation est tirée des
Voyages de Hackluyt, 1.310.
Newel, noyau d'escalier, en v. a.
nuel et en v. fr. mial et nolel, du 1.
nucalts, amande.
New, neuf, nouveauj en norm.
neu.
»
Nias, nais, mot de fauconnerie,
d mas-hawhyUïï faucon niais, litt.pris
au nid,it. ntdîace, delà form.lat. m-
diacem, dérivé de nidtis,
Nice, joli, délicat, du saxon nese,
id. ; le v. fr. avait nwe et nicet^ d'où
le fr. nicot ou nigaud, venant du lat.
nesctus, mais nice au sens anglo-
saxon existait au xvi® siècle : c la
noble Badebec qui tant me semblait
nice. > Rabelais, remarque de Littré.
Mais il est bien possible que le mce
du V. fr. avec son sens de simple et
la simplicité a sa grâce, ait passé au
sens de joli. La forme angl. nesh est
nice chuinté^ en v. fr. mcJie,
NicmLs et Nighëls, dette dont on
ne peut rien tirer, des choses de
néant, du bas-1. mchtl, rien; Nihils^
même mot.
NicK, le moment précis, le point
nommé, pour Johnson^ du teut. nie-»
ke, un clin d'œil; pour Bailey, du L
nictare, cligner : l*origine teut. est
)a plus probable.
NicK, Old-ntck^ le diable^ htt. le
vieux Mcolas.
NicK, coche, entaille, une forme
de Tangl. notch, id., en norm. noche
et noche, mais le passage de Vo à re-
fait difticulté ; mais le norm. a divisé
une-noche, comme s'il y avait Uùe
oche, et il a fait de ce dernier terme
un mot détaché : oche, une coche,
NicK, tromper, tricher, litt. faire
des niches, ou des niques, suéd.
nyck, malice^ hoU. nuk, id.
NicK, qui se trouve dansntchname^
sobriquet, est; selon Johnson, le fr.
nom de niqtce, ou de raillerie.
NiDE, nichée, du fr. nid et du fr.
nuée, car nous regardons comme
contraction de ce motlev.fr.mî^eque
Littré rattache à niche dont il ne cite
m -
pas d* exemples d'avant le xvi« siècle.
En prov. meu, nid, en norm. meu,
nichet.
NiDGET, un niais, un nicet, et
chuinté ntcket, en uoim. ntchot, d'où
le fr. nigaud, tous dérivés de mce,
du 1. nescïus; ntdçertesj pour niche^
nesj niaiseries. En v. fr. mqinety niais>
fuqueter, faire des niaiseries.
N1F1.E, bagatelle, faire des riens,
muser; ce mot peut être une forme
de ntchelyniclut^rien; mais c'estplu tôt
le norm. niveler, et ntveloter^ faire
des riens, prob. de rUhiler.
N1G6ARD, avare, Johnson le tire de
risl. nmgrr^ Minshew de iiîgh^ près
et àe garder j qui garde; en f . pour dire
qu*un homme est avare, on dit qu*il
regarde dé près à la dépense ; mais
ntggardse rapproche beaucoup de
Tall. Jintckery avare.
NiGGLEy se moquer, se jouer de,
semble être le dim. du verbe nCquer,
qui voudrait dire faire là nique.
NiGHTiNGALE fossignol. On saxon
fUhtegàle, denight, nuit, eidegalan,
chanter.
NiLL, étincelles qui sortent de la
fusion des métaux ; pas d'étym. ni
dans Johnson, ni dans Bailey ; prob.
niellure, se rattachant à Neal.
NiNNY, un niais, en norm. un
mm', id.
NiNG, un paresseux, un poltron,
peut-être pour nothïng, rien, comme
on dit en ce sens en fr. t un rien du
tout. »
Nizv, niais, du fr. nice, du 1. nes-
cïus, en prov. nesci\ en catal. neci,
en esp. necîOy en it. nescîo. V. Nice.
NocK, V. Notche, en norm. nôque.
Non, un signe de la tête, du 1. nu-
tus, id. ; en norm. lober ^ secouer la
tête en sommeillant.
NoDDY, un niais, du norm. naudin^
selon Johnson, Bailey et Wedgwood.
NoG, une tasse, un godet, se rap^
proche de mug et du breton moché
et moque, tasse ; noggin en est le
dim., petite tasse.
NoiBi NoiANCE, Noious, ennuyer,
et ennuyeux. V. Annoy.
NoLE, dans Shakespeai^e, un nœud,
eu norm. notUu, noueux, ce quisup-
posé noie ou noule, nœud, du 1. no-
dulus.
Non, cette négation fr. précède
un grand nombre de mots angl. spéc*
de la langue du droit ; de même en
V. fr. non^puissance, impuissance,
non*heu, etc., en v. angl. nompeer,
impair, d*où le norm. propre Na-
pier. Cf. le fr. nompareil, qui est
anglais.
NoNAOE, minorité, le fr. non-àge.
Nonce, intention, projet, prob. une
annonce, ce qu'on annonce, qu'on
met en avant.
Noody, un niais, le même que
Noddy.
Noux, un nom^ cn^|v. fi'- nowne :
€ Tan noune, plus oullre ne serra
appelé Abram. » (Bible ^ Chnése, 17).
En norm. noumc?% nommer.
NooN, midi, litt. l'heure de none,
nona hora^ Thcure du repas, du mi-
lieu du jour ; à Caen on dit none
pour le milieu du jour. Axel Rom-
dahl cite ce mot en ce sens dans*
son Gloss, du Val-de-Saire. En>
Norm. on fournissait aux maçons le"
vin de nones. Pour none à Caen no-
tre autorité est M. Hamon, bailly de*
Jersey.
N00SE, prendre dans un nœud cou-
lant, attraper, du 1. nodusy en prov.-
i
I
— 122 —
nosar, nouer, en v. îr» notes ^ nœud,
en norm. nou, en lang. notes.
Norman, dans la langue maritime
angl. désigne le petit tournage d'un
vireveau, invention des Northmans.
NoRROY, héraut d'armes dont la ju-
ridiction s'étendait vers le nord, au-
delà du Trent, le v. fr. norois, hom-
me du nord.
NosE, nez, le 1. nastes^ en argot fr.
nase; ou de Fangl.-sax. nœse.
NosEGAY,bouquet,litt. lajoiedunez.
NosLB, naseau, le v. fr. nasel et
nasal, du 1. nastts, o pour a, comme
dans Noël, de natalù; to nuzzle^
fouiller avec le museau.
NosTRn.,narine,n'estpasraltération
du v.f. narillej d'après lerad. naricur-
la\ le nostril est un composé de nose,
nez, et de ^Âyr^,cavité, trou, dim. de
door, porte.
NoTCH et NocK, entaille, en norm.
nôche, en langage pop. angl. notchy
le femïnale pudendum,
NoucHE et OwcHE, bijou, en v. fr.
nuschesy agrafes ou bijoux, dans du
Gange à Nusca et le v.fr. JVî«$'t«€,est
Tangle interne de l'œil où il y a
<;omme une perle.
NouN, un nom, de même nov/ncy
en V. fr. : « Tannoune plus oultre
ne serra appelé Abram. » {nec ultra
vocabïtur nomen tuum Abram){Bih[ej
Genèse. Ch. 17).
NowEs, pron. nouse, nœud de ma-
riage ; V. NoosE.
NozLE, le même que Nosle.
NuEL et Newel, noyau d'escalier,
en V. fr. noiel, du l. nucalùy noyau.
Nuisance et Nusange, objet nui-
sible, les mêmes en v. fr.
NuMB, engourdi, niais, le même
que mum, muet.
NuN, une nonne, du 1. nonnas^^
mon père (terme de respect) et non-
na^ mère, dont l'origine, dit Littré,
n'est pas bien établie. Il ressemble à
un terme enfantin comme papa, ma-
man. It. nonno, nonna^ grand-père,
grand'mère.
NuMBLES, les nombles, du 1. lum-
bulusy de lumbï, les lombes. Le droit
de naublage^ à Nantes, était un mor-
ceau de choix pris sur les reins du
bœuf ; Littré dit que noubles, l'an-
. glais numhlesy est encore en usage.
Les bouchers de Nantes payaient le
droit de naublage, c.-à-d. de lum-
bagCy la redevance ci-dessus.
NuNCHioN, le goûter, altéré en son
synonyme Itmcheon, et Irmch, litt. le
repas des nones, du miheu du jour,
en angl. noon. V, Noon. Nv/nchion
suppose le lat. nonatïo, qu'on aper-
çoit dans le nonat de l'Avranchin,
repas du midi.
Nurse, nourrice, en v. fr. nurrtce.
du l. nutrïx ; nurture, nourriture, de
même en norm, nurture et nourture,
id.
Nut, noix, du saxon knuty nulr-megy
litt. noix muguettef en v. fr., c.-à-d.
musquée, en v. fr. muge, muguet.
En V. fr. la noîx-muguette était la
noix. L'a. cAe^wt*^, châtaigne, est litt.*
le V. fr. noi'oo de chastaïgne,
Nuzzle et NuDDLE, en v. a. nousle,.
se dit de l'enfant qui cherche le sein,
« With the mouth and nose », dit
Wedgwood, par conséquent qui woi^
sïlle, nasille. Ce mot angl. devient
actif, « élever, nourrir, » quand c'est
la nourrice qui notesille l'enfant, litt.
introduit son nez dans son sein.
Nye, une volée d'oiseaux, le v. fr.
niée, une nichée.
-- lââ —
o
Oaf, benêt, idiot, lîtt. l*homme qui
souffle, fait ouf ! et ouvre sottement
la bouche, comme le bouffon, dont
le nom est le même rad. imitatif.
Oaip, enfant supposé, laissé par les
fées, est peut-être le même mot,
puisque changeling, enfant supposé,
sign. aussi idiot. Cependant oaf^ et
ouph^ une fée, se rapprochent du
dan. elf fée, génie.
Oar, ramer, en angl. sax. ar,
semble se rattacher à lin thème pri-
mitif, d'où est sorti le grec opooi, le
1. ararSy le v. fr. arer, labourer,
d'après la ressemblance du sillage
avec le sillon. Pour oar, ramer, Fle-
ming cite le norm. oioer : nous ne
connaissons pas ce mot.
OcY, en V. a. est le fr, oh ! si. . .
traduit par Bailey en / wùhy je dé-
sire. Often^ souvent, est le sax. oft^
mais le pléonasme oftentïsnes est une
imitation du v. fr. souventes fois,
Oge , ogee-arch et ogive, terme
d'architecture, du 1. augivus (arcus)
du 1. augere, augmenter, l'arc qui
augmente la solidité de la voûte ; en
it. augivo, en v. fr. augive, sa forme
normale.
Ogle, lorgner, le v. fr. ocler^ re-
garder en-dessous, du 1. oculari, en
fr. œiller et œillade. Son équivalent
angl. est goggle^ lorgner. En it. oc-
chiata^ œillade.
Oglio, sahnigondis, de l'esp. oglis^
de olla^ du 1. olla, marmite, le conte-
nant pour le contenu, artifice très
fréquent, comme dans plat de viande,
verre de vin, etc.
Ogre, un ogre, non pas de Hongre^
Hongrois, mais^^fé'^^irWctis, nom dô"
Plu ton, en esp. uerco^ en it. orco,
OïL, huile, le v. fr. oille^ du 1. olea,
plutôt que du sax. ele et ool.
OiLET et EYELBT, œillet, petit trou
pour passer les mailles, soupirail,
litt. petit œil, du v. fr. ot7, œil, V^
Gh. de Roland, v. 1991.
Olio, le môme que oglto\ en fr#
oille, mélange de viandes. Littré dit
que le mot ole^ dans le sens de mar^
mite se trouve en v. fr. c a pleine oie
d'eve boillie. » (xiii* siède, Ren.) et
qu'à Rennes on dit encore oulle pour
marmite, du 1. olla.
One, pron. otienney un, adj. et pron.
vient moins bien du sax. Œne que
du 1. wit^y de l'ancien lat. et pop.
oinus] en wall. on.
One, on « one sees », on voit, est
le fr. on, v. fr. om, du 1. homo, en
esp. omne, en port. orne. L'a. one
admet le pluriel et Johnson cite :
« The great ones of the Mrorld, » ce
qui peut se dire en v. fr. « les grand»
oms d'el mund. »
Oneyer, banquier, en pat. a., litt.
le V. fr. monneyer ou le monnoyemv
le changeur.
OozE, boue, \ase, to ooze^ filtrer,
s'échapper , en parlant des eaux ;
Johnson tire ce mot du fr. eaux ; il
est vrai qu'aucune forme du v. fr. ne
s'en rapproche,mais le norm. a l'adj.
ousous et iaousous , aqueux, qui
suppose le subst. ouse et iaoïLse eau^
mais plutôt du fr. bouse, ainsi que^
ouse^ tan, écorce réduite en boue.
Ousel, merle d'eau, du bas-1. au-
cellay contr. d'avicella.
Oppose, opposer, actif on angf.-
j
'
'j
— 124 —
comme en v. fr. c He opposes my
designs » ii empôch e mes desseiûs ;
ea norm. t rien ne vous en oppose »
c.-à-d. ne vous en empoche.
Ohagh et Orragh, ran'oche, que
Littré , par impossible , tire du 1.
otHpUfCj mais le bcrriciion anosse^
le wall. arasey le namurois auraïAse^
conduisent au nom d'une autre plante,
le lathyrui hirautus^ appelé en Norni.
jaromte et arosae.
Orchal, orseille, le fr. chuinté,
à la façon norm ; orseille est la mé-
talhèse de roccelle, iitt. la plante des
rocS| des rochellea.
Orghard, un verger, du sax. ort^
geard, cour des herbes {toortj,
Onoy un mot qui n'existe que dans
la loc. c ords and ends >, des lam-
beaux, des restes, Iitt. des ordiu'es
et des bouts, le v. fr. ord^ orde^ sale»
d'où ordure, en norm. de même c des
ordes bêtes, > spéc. les reptiles, les
lézards, les crapauds, du 1. horridus,
ce qui l'ait horreur.
Oae, une mine, le v. Ir. ore, Iitt.
mine d'or.
Ore, dans ore-tcewif plante mâ-
tine, vareck, qui se dépose sur les
bancs de sable, est le scand. ore que
Warsaae définit c Ore, sandy point
ofapromontory. » (The Danes in
Ényland, p. 6i.j Gf les noms topog.
Le nore sur la Tamise, Greenore-
point, Camsore, etc.
Orgulous, orgueilleux, dans Sha-
kespeare; Haliiweli cite ce mot
comme v. a., ainsi que oryulist, tra-
duit par Proudest, dans Morte d'Ar-
thurè.
Oriel, le v. fr. oriol, porche, gâ-
terie, en bas-l. oriolum, peut-ôtre
wne réduction do atriolum, du l.
atrium, V. du Gange à Oriolum.
Pour Wedgwood, du 1. om, entrée?
Oriol, le loriot, en v. fr. oriol, du
1. aureolusy l'oiseau doré, le fr. lo-
rio), et loriot proviennent de l'agluti-
nation de l'article.
Ork, orque, gros cétacé, Iitt. dia-
ble, du 1. orcus, enfer, en it. orcoy
en esp. huerco.
Orphan, orphelin, en v. fr. orpkm^
mn, du dim. orp?ieninu8 de orpha-
nus ; Littré cite le v. fr. orphe^ orphe-
lin ; rad. grec op^voç.
Ort et Orts, fragments, restes, le
même que Ord, en v. fr. ort^lieUj
lieu sale. V. Ord.
Orthograpuy, en fr. orthographe,
formé contre l'analogie ; mais autre-
fois orthographie : c Parmi nous
l'orthographie est diverse. > (Joachim
du Bellay).
OsPRAY, orfraye, du 1. ossiflragaj
Iitt. qui brise les os.
Oss, mot pop., aspirer à, se pro-
poser de, vient, selon Wedgwood,
du fr. oser, it. osare^ vénitien, ossa-
rej en v. fr. os, ose, osé, hardi.
OsTLER, valet d'écurie, v. fr. hos-
telier, hôtelier ; ostlery, hôtellerie.
OsTRicE, autruche, du 1. avis strt^
thio\ le 1. ari^ entre aussi dansl'angL
btutardy l'outarde, de avis tarda, ea
V. a. histard pour vistard, en cham-
pen. bistarde,
Otter, essence de rose, semble le
fr. odeur.
Ottomy, un squelette, en pat, a.^
(Brocketl),le v. fr. atomie, pour ana-
tomie ; en norm. antomie.
OuGH, chaton, le norm. ôche, en-
taille, en V. a. oicche^ bouton.
OuPH, fce, le dan. elf, id.
125 —
OusE, tan, écorce pour le tanneur,
semble être le mâme que Ooze.
OusEL, merle aquatique, le fr. oi-
sel; dans Shakespeare ot^^ta, le merle.
Oust, ôter, le v. fr. oster, de ham-
iarBy du 1. haurire^ qui a le sens
d'ôter.
OuT, dehors, du sax. ut. VA, le v.
fr. oultre, du 1. lUtra^ hors d4ci !
« Oultre culvers!» hors d'ici, traître !
<Gh. de Roland.)
OwL et OwLET; hibou, hulotte, en
pat. a. Hullard^ le norm. HetUard,
OwN, avouer, un mot que Johnson
n'explique guère par cette définition:
« to avew for one's own. »
OxYs, Talleluia, le pain de coucou,
contr. de oooalis, son nom botanique.
Oyer, cour de justice, du fr. ouir,
du V. fr. oyeZf entendre ; oyeM, oy§z,
cri du crieur public.
Page, pas, le fr. pas, du 1. passtM ;
mais l'angl. pace, représente mieux
le fr. passe. Dans apace o fasses, un
troupeau d'ânes, ce mot peut repré-
senter le norm. passée, l'ensemble
des animaux qu'on passe de la ferme
aux champs.
Pack, paquet, de l'ail. p€Uih ; mais
topack, paqueter, a pour équivalent
le norm. paquer : « T'as paqué de la
toile, » {Sur lajetée^ par Santallier,
75). En norm. xine pa>cque^ en fr. un
paquet.
Paddle, patrouiller, en norm. por-
iowiller^ en v. fr. patottel, bourbier.
Paddlock, cadenas, litt. loquet con-
tre le vagabond, pad, piéton, du v. f.
pade, pied.
Padnag, cheval qui va l'amble, de
nag, bidet, et pas, le bidet qui va au
pas ou presque au pas.
Padon-pipe, la prêle, dont la tige
est creuse, litt. le chalumeau, du
crapaud : paddock et pipe.
Padvasoy, espèce d'étoffe de soie,
le fr. pou de soie.
Pageant, pompe, parade, litt. imi-
tant le riche costume du page ; en
Norm. on dit fier et hardi comme un
page : en V. fr. padge, ce qui sup-
pose p^^^er, faire le page. Il y a une
autre étym. plus probable : en v. a.
c'était pagyn et pagen, du bas-l.
pagma, : c pagîants toere h^ih scor
ffblds9 (Sharp's Coventry mysteries)^
et on lit dans Mwnim Otldh : €ex
utroque latere gigantù m eadem
pagina duo antelops. »
- Pail, un seau, en norm. paUe^ une
poêle, du \. patella à\m. àQpatena,
patène. Mais l'angl. a aussi ^hale^
seau, le v. fr. bail ou vider avec un
baille^ cuvier, mot celto-germanique.
Pail-mail et Pell-mell, pèle- mêle,
confusément, litt. mêlé dans la poêle,
ou paile en norm. ; Cf. le v. fr. pelé-
verser, confondre, litt. mêler dans la
poêle.
Painims, les païens, du 1. paganus,
en V. £v. paiènisme^ paiènime, terme
abstrait comme on dit la païennerie,
la juiverie, la chrétienté.
Palaver, dans le Dict. de Wedg-
wood, le fr. palabre, de Vesp. palabra,
du l. parabola, d'où le fr. parole.
Pall, manteau de parade, et poêle,
en V. fr. paile, tenture, tapisserie
et poêle, du 1. pallium. Halliwell cite
— 126 —
dans son IHct. le v. a. palîe, drap
mortuaire.
Pall, perdre de sa force, litt.
pâlir ; topally affaiblir.Le fr.pâlir est
aussi actif ! c la fièvre Fa pâli. »
Pallet, un grabat, litt. un lit de
paille, en v. fr. patllade et paillée^
en norm. patllot^ en v. a. palyet
€ lytyllebed, » dans Prompt partm/.
Pall-mall, jeu de paume, en v. fr.
pale-'maille, du 1. pila, balle et mcU-
letiSy maillet; à Pontorson, le terrain
du jeu de paume s'appelle Patlmall
ou Pailnuiy à Londres Pall-mall)
mais nous préff^rons Tétym. par
€ enceinte de pieux où Ton joue au
mail », de pile v. fr. enceinte de
pieux, et le fr. mail. Celui d'Âitona
est dit Païlmaille.
Palm, manier, toucher avec la
paume de la main, du 1. palma, en
V. fr. palmeyer ; topalm^ escamoter,
litt. faire passer la balle d'une paume
dans Tautre ; de là en imposer ; à
cette dernière sign. se rattache le fr.
empaumer, tromper, séduire.
Palmer, pèlerin, le fr. paulmier,
litt. celui qui revient de la Terre-»
Sainte avec la palme d'Idumée. PaU
mer-toomif chenille, litt. le ver qui
se nourrit sur les feuilles, sur les
palmes.
Palsy, paralysie, en v. a. palcisye^
en V. fr. palacin etpalasiney en esp.
^perlezia.
Paltock, en v. a., que Palsgrave
traduit par le fr. c palleteauy paltot, »
Skeat donne comme angl. blottse, le
fr. blouse^ en v. fr. bliausy prob. du
persan balyad^ large vêtement.
Paltry, chétif, pitoyable, se rat-
tache au V. fr. paultraUlef canaille,
formé diOparUtre^ lâche, litt. adonné
au lit, à la paille, d*où le fr. poltron;
to palier y agir en coquin, même fa-
mille, et peut-être aiissi to palter^
prodiguer, dissiper. Cf. le v. fr.
paillon», lâche^ et le fr. paillard, ce-
lui qui aime la paille.
Pau, le valetf de trèfle que les
Français appellent Pamphile : en fr.
un pamphile, un plat valetf litt. ami
de tout le monde.
Pauper, engraisser, litt. avec des
pampres : en norm. pampre se dit
de toutes les feuilles et tiges vertes ;
on les donne à manger aux bestiaux;
en it. pamhere, le manger et le boire;
en flam. pambere (quasi pane è bere)
dit Wedgwood).
Pamphlet, une brochure ; bien des
étym. ont été essayées. Nous en pro-
posons une nouvelle. Partant depa-
pelleur, v. fr. papetier, nous suppo-
sons papelet, petit papier, d'où le fr.
papillotte, petit papier. L'intercala-
tion de m est commune, d'oùjpampe-
let ou pamplet ; il y a des exemples
de p changé en /*; cap est devenu
chef, mesple est devenu nèfle, et
prœsagay frésaie. Du reste Tesp. a
papelete, une feuille de papier écrite.
Pantgh, dans le Sommerset, est
défini € to walk in a deep mttd », c'est
le V. norm. pawcAe, une pêcherie; or,
en norm., pêcher sign. patrouiller.
Pander, un complaisant, un ma-
quereau ; Johnson voit dans ce mot
le Pandanus de Troïlus and Crepida,
forme qui ne rend pas compte du
der, final; mieux vaut l'étym. de
Bailey, par le fr. pendart.
Pang, torturer, du l. pv/ngere^ pi-
quer, en prov. pénger.
Pannade, courbette d'un cheval,
du fr. se panader : « xv* siède, Fit
— 127
contourner, virer, sauter et oc penna-
der le coursier » ap. Lacurne. Litt.
faire le paon, le fier, se rengorger.
Panîïage, impôt sur les draps, du
\. panniis.
Pannage, le droit de pasnage dans
les bois, du 1. posnaticurny pasna-
giurriy du I. pascere,
Fatise, dans Wedgwood, le fr.
penser, le même que panser.
Pansy, la pensée (fleur), on Tieart's
easBy la joie du cœur, la fleur de la
pensée, du souvenir.
Pant, le fr. panteler, en v. fr.
être pantois, A'où Yangh pantess.
Panter, un filet, en fr. pantière.
Panter et Pantler, un panetier :
rapprochant ce mot de butler et de
hutleryy Wedgwood tire ce dernier
de hutt^ botte ou baril, mais c'est
plus prob. pour huiler y , la bouteille-
Tte,
Panler et Pantler, un panetier.
Pantler, dans Shakespeare, cou-
irraprès quelqu'un, probabl. en s' es-
soufflant, le fr. panteler.
Pap, tette, bout du sein, d'un
thème pap^ onomat. qui veut dire
manger, d'où le hpappareeipapillay
tette. Papy bouillie, en norm. papin.
Cf. le V. fr. papper^ manger à la
manière des enfants.
Paramount, supérieur, dominant,
le V. fr. par amont y lîtt. par- amont,
c.-à-d. par en haut, opposé à par à
val^ par en bas.
Paramour, un amant, une amante,
pour paramoureux, e. - à - d. très
amoureux, se rattachant au v. fr.
paramer, aimer avec excès.
Paravail, un sous-tenant, non de
-avail^ litt. à valoir, mais c'est l'op-
posé de paramount, litt. par en haut,
par coïi%é^aexii paravail est l'homme
d'aval, d'en bas.
Parboil, le fr. parbouillir, mais
l'angl. ne signifie pas bouillir à {l'ex-
cès, comme le veut l'étym., mais à
moitié cuit. Le sens prim. a changé.
Parcener, co-partageant, le v. fr.
parcenier,
Parch, griller, dessécher, litt. ré-,
duireà l'état de parchemin; en norm.
parche,'^QviQÏe\x\\. de parchemin, jpar-
chUfSQo comme une feuille de parche-
min : ce mot n'a plus que deux syll.
en angl. parchment, forme intermé-
diaire.
Pare, le fr. parer, couper, rogner,
litt. mettre de pair, en norm. pérer,
égaliser, mettre de pair, ou mieux
pairer,
Parget, enduire, crépir, le norm.
porgeter ou por jeter , por et pour
représentant le X.porro^ au loin ; ainsi
por jeter, c'est lancer au loin le crépi.
En norm. le synonyme de por jeter
est 'pour frire, du 1. fricare^ frotter.
Du reste on tire avec vraisemblance to
parget du 1. parietare, d'autant que
Palsgrave dit : « pariette for v^alles,
blanchissures, » et Wedgwood fait
cette citation de Hall : « a little sum
in XhQ parieting of God's house. »
Parial, le fr. Pair-royal, terme de
jeu, trois rois, trois as.
Parish, paroisse, en norm. pa-
roiche, env. ît parosse eiparoche.
PaRLANCE et EMPARLANGE, OU V. R.
récit, narration: « She would empar-
lance make . » (Sponsor , 251) ; en
novm. parlance. Dans Shakespeare
« a parlous boy , » un enfant ba-
billard.
Parrot, perroquet, primit. Pierrot,
I en esp. perïquûo, le petit Pierre :
— 128 —
Falsgrave donoe le fr. paroquet^ d'où
est sorti i'angl. Parrot.
Parson^ curé d'une paroisse, en
V. fr. personne : t Deiren, arcedia-
chne, persooes e abè.» (Th. le mart.
126).
Parsnep, le panais, en 1. pasttnaca,
en V. fr. pastenade^ d'où Tangl.
parsnep par Tinterm. past-néd.
Part, partage, le v. fr. partir, sé-
parer, d'où le sens du fr. partir :
partSf les talents, en v. fr. les parités
(facultés) de l'esprit.
Partisan, hallebarde, le fr. pertui-
sane, litt. ce qui fait un pertuis, du I.
perttMtMj de pertundere, d'où le fr.
percer, en V. îv.perser» Quant à bar^
Uzan, qui semble être le même mot
avec un sens diflérent, c'est le
synonyme de l'a. brettwcy qui est le
V. fr. bret4ische^ sorte do fortifica-
tion.
Partner, compagnon, compagne,
en V. fr. pareener^ litt le partion-
neur^ celui qui prend sa part, sa
portion.
Partridge, perdrix, du Lperdieem^
en V. fr. pertnx : c ne capons ne
pertrix. » (Ch. d'Ant). En v. a. per-
triche f où le second r est abusif.
Partlet (Bailey), tour de gorge ;
partlet, poule, appelée partelotte
dans le cycle du Renard, d'après la
partie, la parcelle, qui lui forme un
collier.
Pash, un soufflet, l'équivalent du
fr. paf.
Pase, en v. a. peser, Oloss. de
Brockett.
Past, passé, usité dans <past-one,
past-two », comme en Norm. € Pas-
sé la saint Clément, ne sème plus de
froment. »
Passaree, terme de marine, une
manchette, peut^tre le fr. passe-*
relie, ou muq passerie.
Pasmolle, en v. a. orge; en norm.
paumelle, orge, litt. celle qui s'étale
comme la paume de la main; dans le
Midi de la France pamoule, du 1.
palmtUa.
Pastern, le paturon du cheval, la
partie liée pour paiti*e, en v. a. pas-
Iran (Palsgrave), du (r, posture.
Pastry, pâtisserie : l'angl. est dé-
rivé de poste, pâte, et le fr. du verbe
palisser, qui ne s'est produit qu'au
XM« siècle. Polisson, nom propre
commun en Ângl. C'est un mot usité
â Rouen,dit Littré,pour les petits pâtis-
siers. Nous citons ce nom propre en
passant, ne voulant pas entrer dans
cette série que nous avons traitée
ailleurs {Mém, des Ant, de Norm.)
Pat, convenable, à propos, orig.
inconnue; Bailey y voit le 1, ap<t«,
en V. fr. ate^ ce qui est bien dou-
teux.
Pat, un coup, en norm. unepa^^^,
un coup dans la patte.
Patch, une pièce, en norm. piaclie
eipièche^ du bas-1. patacium, lam-
beau d'étoffe ; to patch, ravauder,
litt. mettre des pièces.
Pâte, tête, caboche ': Bailey dit du
fr. tète en changeant t enp-, mais il
faudrait des exemples ; mais Skeat
dit que c'est pour plate, du bas-1.
plata, la tonsure cléricale, la partie
plate.
Path, un sentier, en v. fr, passe,
sentier.
Patter, frapper à petit bruit, pié-
tiner, le fr. patter, terme de chasse.
Paul et Pawl, barre de fer, le même
que pôle, perche.
_ lâ9 --
Pautonbr, en V. a. libertin^ vaga-
bondy le v. îr.paltomereipautonwr,
du V. ail. PaltenGsre, habit de vo-
yage.
Pavice, pavois, en v. fr. pavesche,
qui suppose pavesse^ en esp. pavez ^
en it. pavesOf étym. inconnue.
Pay, goudronner, empoisser, du
V. fr. empoter^ enduire de poix, en
dialecte norm. de la pay ; en fr. em-
peser, du 1. picts, résine.
Pawn, prêter sur gage, litt. sur
des chiffons^ des guenilles, en L
panntM ; en v. fr. panétr, prendre
des gages^ panùey saisie» pander,
prendre des gages. PatcnàrokeTf
prêteur sur gages, litt. briseur de
guenilles, brocanteur. Patonee, sai-
sie, le V. îv.panùe»
Pawn, un pion, au jeu d'échecs,
ii. pedone, piéton, esp.peone, soldat
à pied.
Pea, un pois, en norm. un peà,
du 1. pùum»
Peacock, le paon, du saxon patoa^
paon ; en norm. le ptcocq ou picota
le dindon.
Pegk, un quart de boisseau, en fr.
un picotin (d'avoine), prim. pichotin,
litt. un petit pichet, en v. fr. pi^
chter.
Peal, grand bruit, fracas, la ré-
duction de appeal, qui est le fr. ap-
peler.
Pbar, une poire, en norm. père ;
en V. a. peprty un poirier : « Peyrtes
and, plum trees^ » (Fifth passifs of
P. Ploughman), en norm. përier.
Pearl, perle, du l.pema, un pois-
son à coquille, di'oxxpemactAla. De là
Tanglo-fr. bemaçle (Max Muller).
Pearmain, le nom d'une pomme,
la permaine, en fr. du \, permagna^
très grosse, et non pas pear^mahi^
la grosse poire.
Peasant, paysan^ en v. fr. paùan%
fem. paisande] en norm« paîsant,
puisqu'on y dit paùantertef la gent
paysanne» comme Tangl. peasan^
try,
Pegk, béqueter, le fr. bec, d'où
toood-pêcker, le pic-vert, litt. pi*
queur de bois, en norm. peçquot^ pi*
vert.
Peck, un quart de boisseau, en fr.
un picotin (d'avoine), prim. pichotin^
litt. un petit jpic^e^, en nofm. et en v*
fr. pichiery vase d'environ un double
litre. Pegk^ un grand nombre, indé**
fini, oomme on dit en Norm. € jeter
à quelqu'un un boisseau d'injures. »
Peculiar, en pat. a. une particu-
lière» une maîtresse,
Pedelion, Tellébore^ liit. pied de
lion.
Pederero et Pedrero, formes esp>
pour l'engin appelé en fr. pierrier^ en
V. fr. pertère.
Peddle, faire le eolportage, et par
ext. niaiser, faire des riens, comme
font les colporteurs, du v. fr^ pîetel^
1er y peteler, et pediller^ remuer les
pieds, ce que font surtout les colpor*
teurs; en angL peddlars, litt. les pié-
tons: peddlar's firench^ jargon, ar-
got, litt. le français du colporteur*
Pedigree, arbre généalogique, lilt.
pièd-de-ffrue^ d'après sa forme ea
éventaiL
Pedo, le faucheux, litt. Tinsecte
aux longs pieds, en it. pedone^ qui a
de grands pieds,
Peek, en angL pop, la première
lueur du jour, en norm. la piqttCt la
piquette du Jour, la première pique
du jour, quand la lumière lance se»
9
— 180 —
premiers traits ou flèches ou pi-
quants. L'angl. peep en est peut-être
4* altération.
Pbbl, peau, le v. fr. pel, du 1. pel-
lis ; Pellage, droit payé pour les
cuirs ; pell^ peau, contr. de pelette,
en norm. cuir avec laine, pelt, curée
des oiseaux de proie, litt. une pe-
lette ; pelt, frapper avec une pelotte ,
le fr. peloter. Peltbr, un avare,
avec Pelting, pauvre, allusion à la
pauvreté des peaussiers, en v. fr.
peltters,
Pebl, une pelle, du 1. pala.
Peel, piller, du 1. pilare.
Peep, pointe du jour, V. Peek ;
peep, œillade, litt. rayon, pointe du
regard, peep, poindre, percer.
Peep, piper, épier, d'où peeper,
poussin^ en v. fr. pipier, petit d'un
oiseau, eXpipier, pépier, mots imita-
tifs.
Pber, pair, comme en fr. primitif,
c Ne aiet niuls maie voluntatem
contra son peer. » (Fragm. de Va-
ienctennes, x^siècle).
Peer, paraître *rvariantei)ear), du
1. parère, en v. fr. paroir^ paraître,
sTCSté dans comparoir.
Pebvish, acariâtre ; Junius tire ce
mot du fr. pervers, -ce qui est pos-
sible par ces transformations : t pe-
veurs, peveurchej'pevercJie. »
Peewit, le plouvier, en norm. p»-
vtt, la mouette, le courlis.
Pbo, cheville, a du rapport avec
le L ptmgere, ficher , archaïque pe-
gère, et aveciwfiYvujjti, id.
Pelf, en v. -a. méchante étoffe,
c paltry stuff, » dit Bailey, le norm. ■
peffe eipeuffè, guenifles, et par ext. i
argent mal gagné, litt. par peuffèrte,
yar lepeuffier, revendeur, ordinaire-
ment usurier. En pat. angl. pelf
vient d'un objet de rebut f'HalliweU^-
Pelt, dans Shakespeare, une peau,
en norm. pelette.
PellSj litt. les pels, les peaux, les
parchemins ou rôles des sommes
payées au trésor.
Pemby, précédé de Nemby^ est
dans l'angl. pop. le type d'une bé-
gueule, en fr. Madame Penibèche.
Pen, plume, le 1. penna, resté
dans le norm. panas, plumeau, qui
peut venir aussi du 1. panntis, lam-
beau d'étoffe, en v. îr. pannes ; cf. le
fr. empenner : € Et puet enpener ses
fleiches de tex pannes, comme il
voudra. » (Lw. des métiers).
Pen, la verge humaine, en norm.
ptne, se trouve dans l'angl. seorpen^
verge marine, prépuce de mer.
Pencil, crayon, pinceau, en v. fr.
peneel, l. pentcelltiSf dim. de penù^
queue.
PENDAm*, du 1. pandensj ouvert,
en V. norm. c lettres pandens, » c-
à-d. ouvertes.
Pentige, auvent, le fr. appentis.
Penthouse, appentis de maison^
hybride anglo-fr. ; Pentîle, tuile à
double pente, faitière.
People, peuple, du 1. pcpultts, en
V. fr. pt^le : c grant pueple assem-
blé.» (Villehard). P^qp/edansle sens
angl. de gens semble avoir existé
de haute antiquité : c s^tem mtllùi
populorum, » dans la vie de saint
'J'ioxel, du viu^ siècle, veut dire sept
mille hommes.
Pepper, poivre, du 1. ptper, en
grec-micept, en sanscrit pipait, en
it. pepe, en prov. pebre, en norm.
pèvre, en v. fr. pévrièr, épicier.
Pergulis, le titra d'un poiu-suivant
— 131 —
-d'armes, comme posté à la porte-
coulisse,
Pbrdy et Pardie, en v. a., le fr.
pardieu, le norm. pardié et pordû
Periwig, perruque, forme qui se
tire difficilement des formes fr. ; or
perruque dérive du fr. peîiAche ; en
esp. pelttca^ en it. parribca^ en lova-
bard, pe?t*c^. En topog. norm. per-
rvque désigne un mauvais terrain
pierreux, une perrière. Mais une
«érie de formes : pertky en .virallon,
peruicky en holl, nous conduisent à
pervns et kperiwig, V. WiG.
Periwinkle, pervenche, du hpev"
vinca ; le mot angl. vient du dim.
pervïncttla ; perïwtnkle, pétoncle,
pucelage, bigorneau, de la nuance
bleue de ces coquilles, imitant celle
de la pervenche.
Perjenete, en v. a. la pomme de
pigeonnet, ou la pigeonnette : « The
newe perjenete tree » (Ghaucer, Cant.
taies, V. 3.24f8), en it. pero giova*
nettOy litt. petite précoce.
Perk, vif, égrillard, le même que
pert, le k remplaçant t pour donner
plus de vif à l'expression; toperk,
lever la tète d'un mouvement vif.
Perk, orner, parer, litt. dresser
des perches, tendre sur des perches,
en norm. perqiie ou perke. Perk up,
se refaire, reprendre des forces, litt.
monter sur la perche, en norm. per-
kier^ percher.
Perkin, petit cidre, litt. petit {kin)
p&ré en norm, y en fr. poiré, comme
cvderkin sign. petit cidre. Perry,
poiré, en norm. ^^r^ et _pr^.
Pert, éveillé, vif, le v. fr. appert,
du 1. apertus, ouvert, qui avait le
sens de franc et d'impudent, ou du
v> fr. espert, habile, du 1. eœperttis ;
le V. fr. malapertj maladroit, tranche
la difficulté.
Pester, empester, apocope du pré*
fixe fr., procédé très commun en
angl. : to^;, de periwig^ peach^ de
ïmpeach, pert, du fr. appert, pe^r^
de salpêtre, etc.
Pester, lofr. empêtrer, lev.fr.em-
pestrer^ contr. de empasturer, litt. at-
tacherpourla pâture; c'est aussi exd.
de mépris, et Fleming ci te le norm .^^,
fouah ! mais c'est alors le fr« peste l
Pestle, pilon, en v. fr. pestoil, du
1. pistillum ; en v. fr. peteUler, frap-
per, litt. avec un pilon ; to pester^
assommer, le v. fr. pesteler.
Pet, dans le sens de mignon, dé*
licat, est le fr. petit.
Pet, dépit, du v. fr, despect^ plus
prob. que l'étym. de Wedgwood par
un mot qu'il dit norm. ; pet^ qu'il
tmd. parpwA, fouah. V. le 8« Pester,
Pet, favori, bien-aimé, le fr. pe-
tit, a pet-^hïldi enfant gâté, apet'^
caty chat favori, pet-name, le nom
favori. De là <o^^, dorloter ; nous
avons entendu ^^, nom de tendresse
donné à un chat par une paysanne
normande.
Petticoat, jupon,le fr. pelltecotte.
Le fr. petit qui entre dans ce mot et
les suivants est tiré par Diez d'une
base celt. pit, finement pointu; en
gall. pid^ objet mince, en it, pic^
ewlo, le tout petit,
Pettifoggbr, un petit avocat, litt.
patit'VOgueur, du v. fr. voger^ appe-
ler en justice, du 1. vocare.
Pettitoes, pieds de cochon, foie,
en fr. la petite oie, en v. fr. oe, oue,
oie, du bas-1. auca,
Petronel, pistolet d'arçon, le v. fr,
petrinal ou poitrînal, htt.armequ'oij
— 132 ~
portait sur la poitrine ou qu'on ap-
puyait sur la poitrine d'autrui.
Pettish, chagrin, bourru, har-
gneux, du rad. fr. petit, litt. celui
qui chicane sur les petites choses,
' comme on dirait un petïsner, en
norm. pettchtèr\ en v. fr, peticier^
apeticer, diminuer.
Pbtty-jury, litt. le petit-jury, de
12 membres, par opposition au
- grand- jury, de 84. Nous trouvons
. dans un acte jwsiais les jurets (ju-
. rati), forme interméd. de juré.
Pew, banc d'église, tribune, le 1.
podium^ théâtre, ou mieux le celt.
puy, pti^i hauteur ; en v. fr. pvi,
^ appui, balcon.
Pbwet et PuBT, la huppe, le v. fr.
puette^ tiré de sa saleté, eipuput, •.
tiré de son cri.
Pbwter, étain, le v. fv.petUre et
piautrey espèce de métal. V. tlu
Gange à pestrum. Fleming donne
:patUre comme normand.
Phiz, oontr. non pas de physiono- •
mie, mais du uona. phystqtie, la fi-
gure, la face; en norm. physionomie ;
est deyenix phi/lomte.
Physician, médecin, le v. îv. phy-
sicien^ id. ; phync, la médecine, le v.
. fr. physique, id.
PHiEBE, danse angl. mentionnée
:dans un vieux chant de nourrice : «
c Can you dance thePhœbe f (EalU-
^toePs Dict.) ; en Norm. ce mot entre
dans le chant des Rois commençant
par ces mots adressés au jeune gar-
çon qui est sous la table : Phcebe do-
t-mine. » Il n*y a là ni Phœbus ni
Phœbé, lisez ephehe domine^ jeune
monsieur !
Physy , une fusée , en norm .
fisée.
PiANNET et Piannety mot appliqué
à divers oiseaux, par Johnson à la
pie et prob. le fr. pie entre dans ce
mût.
PiBRocK, la cornemuse, mot écossais
où entre prob. Tanglo-fr. pipe^ pipeau,
tuyau, chalumeau, ; le pibcom^ de
Galles, de même : litt. le pipeau
cornu.
PicAROON, brigand, pirate, vient
moins du fr. picoreur que de Fit.
picarone^ deptcare^ piller, litt. dé-
rober les bestiaux, du Lpecoris.
PtckeeTy dérober, Fit. picare. Le v.
a. avait 2>M?Âearcr (HalUwell), pillard,
lefr. picoreur.
PiGGAGE , étalage , litt . boutique
montée sur des piquets ; iQpicagium
était le droit pour établir ces piquets
pour boutiques.
PiCK, éplucher, choisir, d'après les
oiseaux, les volailles (\ViX piquerU an
bec le grain^ les insectes, etc. ; le
même que peck.
PiGKAPAGK (1. pick at back), litt.
paquet sur le dos, abrégé en pick-
backf id. ; to pickle, dim. est kpickj
ce que le fr. picoter est à piquer ;
pickles , objets conservés dans un
liquide piqtuintf fait de sel ou de
vinaigre.
PiGKERBL, petit brochet ; son ana*
logue en fr. est piquereau, Foiseau
casse-noisette ; eipicarely lesmaris^
poisson.
Pickle, parcelle de terre enclose
d'un fossé, de Fit. piccolo, L'angl.
PiKB est le thème de pickerei et du
fr. picarely litt. le poisson en f(»*me
de pic, le brochet.
Pickwick, devenu lefr. pique-nique,
repas où Fon met en commun des
restes, des rogatons, primit. gue-
— 133 —
nillef^ on niques pîqtiées ^ ramassées,
avec le pic du chiffonnier.
PiDDLE, pignocher, le môme que
PiCKLK.
PiB, gâteau, abrév. de mtnce^ie^
gâteau fait de petits morceaux, de
minces pièces, en angl. ptece^ pron.
pice ; en esp. pieza^ it. pezza^ mot
d'origine celt. V. Littré à pièce. En
Franche-Comté pie signifie une pièce
de terre.
Pie, la pie, ÔMl.pica, et Magpie,
litt. Margot-la-pie ; en Norm. la pie
se dit une Margot ; pie, un missel,
ainsi nommé des couleurs variées,
pieiy du texte et de la rubrique ; pies^
des moines aux vêtements blancs et
noirs ; eock and pie, par le coq et la
pie, était une adjuration burlesque
« of which I know not the mea-
ning >, dit Johnson ; piè-bald horse,
cheval-pie ; qu'est-ce que bald ?
PiERCE, percer, contr. du v. fr.
pertuisier^ percer, àepertusus^ de
pertwndere, perforer.
PiB-powDER COURT, cour do justîce
qui se tient les jours de foire, litt. la
cour qui a c les pies (pieds) dans la
poudre », ou poussière. Le fr. pied
est en angl. dans piedottche, et dans
pièdroù.
PiER, mole, jetée d'un port, litt.
unepierrée, on norm. unperréj spéc.
le rivage pierreux de la mer.
PiG, un cochon, mot imitatif de
grognement, comme le norm. pi-
gner, hogner.
PiGGiN, petit vase, petit seau, prob.
de la famille de pitcher, V. le mot ;
en norm. pichier, dont pichir serait
le dim.
PiGNE, en V. a. un pin : c enclosed ]
loit?^ the treès of pigne, » (Go-
wer).
PiGSNEY, pouponne, semble être le
fém. du V. {v.pisné, bon, simple. V.
du Gange à PistùMs,
PiGwiDGEON, quelque chose de
petit et de joli, litt. pigeon-toidgeon,
la poule-d'eau, pigeon.
PiLCHARD, sardine, et pilchard,
étym. inconnue.
PiLCHB et PiLGHER , couvorture
fourrée, le fr. peluche ; en norm., en
argot fr. pilche, une enveloppe, un
étui.
Pile, poil, du 1. piltu, en v. fr.
peil, it.pelo ; topill, se peler.
Piles, hemorihoïdes, qui sont des
tumeurs, prob. du fr. pilule, d'après
leurforme;delà|n70u?or^^la petite ché-
lidoine, propre contre cette maladie.
Pn.FER, faire de petits vols, filouter,
le bret. pilferer, colporteur ; en angl-
pilférer, filou.
PiLGRiM, pèlerin, du 1. peregrinus,
en it. pellegrtno, en prov. pelegrin.
PiLL, en V. a. piller : tchich pois
andpills thepotore (Spenser.)
PiLLOw^, coussin, le v. fr. pelotis,
poilu, d'où le fr. pelouse ; pillions
selle rembourrée.
PiMP, maquereau , entremetteur ,
que Skinner tire du îv.pinge^ mot
qui nous est inconnu : mais Skeat le
dérive de pimp, un maquereau, litt.
un homme bravement vêtu, le norm.
pimper ei pimpant, bien mis, du L
pompa.
PiMPLEs, bouton^ pustule, vient du
1. papula, papule ou bouton, le mêmt
que papilla, bout de sein et pus-
tule.
Pin, épingle, ne vient pas du fr.
épine, en v. fr. espine, d'où il n
— 184 —
pourrait sortir que sous la forme
spîn, comme cela s'est fait pour
spinàge, spinal^ mais d'un thème très
répandu, indiquant un objet pointu,
comme le 1. pinna) penna ; d*où le
fr. obscène ptnne Du 1. pirma
dérive donc Tangl. pîn, épingle, pin,
quille et cheville ; pîn , la cheville
pour relâcher les cordes d'un instru-
ment de musique, d'où par ext. note,
nuance de caractère, bruit, humeiu* ;
pm, enduration cornée, (peintue î )
des membranes do l'œil. Cf. le welsh
ptn. Virl. piùnney VaW. ptnne. Pinfold^
parc pour lesr bestiaux, litt. enceinte
de pieux, de^tn^ ; Pmnery la partie
de la coiffe qui est en pointe. Pina-
fore^ tablier d'enfant , sarreau, qui
est dans Thackeray {Livré des Snobs)
est composé de pin-afore, épingle
par-devant.
PmcH, pincer, en norm. pmchïer.
PiNK, dépérir, languir, du sax,
piman^ ou du norm. pigner^ se
plaindre, gémir. En pat. dxi%\.pingtng^
plaintif {Dict. de Brockettj
Phjck, œillet, le v. fr. pmce^ rouge,
àxx\. pimiceusj d'où le fr. ponceau.
coquelicot, du ^m.pimiceUris, Skeat
et Wedgwood tirent pinck du fr.
pincer^ sans analogie de sens et de
former Littré cite le norm. ponchet,
ponceau.
Ping», espèce de navire, en v. fr.
pinque,
Piroc, le véron, très petit poisson,
voisin de l'épinoche, en pic. épinoke^
àonipinh peut être la réduction.
PiNK, percer, piquer, déchiqueter,
semble être le fr. piquer, nasalisé.
PiNNOCK, mésange, le rad. pinch,
pincer, entre peut-être dans ce mot,
du moins, selon Buffon, la mésange
huppée jpinee los bourgeons.
Pentle, cheville, aiguillot de gou-
vernail, peut-être le fr. penture, ce
qui sert à pendre, mot dont Littré
dit étym. inconnue. L'angl. pénale,
cheville, est un mot obscène, Pyn-
tyll^ en v. a. que Palsgrave traduit
par le fr. vit et qu'il tire du v. fr.
penil etpenillêre.
PiONY, pivoine, du 1. pœoniaj en
norm. ptône.
^PiccADiLs, apudf Skeat, ornement
du collet d'un habit, de Vesp.picado,^
piqûre, ornement du collet.
Pip, semence d'un fruit, le fr. pé-
pin, esp. pipinOy un encombre, du l.
pepOy melon.
Pip, la pépie, du bas-1. pepita, du
1. pituita ; en norm. la pipie^ mots
imitatifs, comme pépier-
Pipe, pépier, d'où piping, faible,^
maladif, litt. dont le souffle est j)«-
piant, sifflant.
PippiN, tartre dé pommes, primit.
de concombre ou de citrouiUe, du 1.
pepo,
PiPKiN, dans Skeat, un petit pot de
terre, du nonn. pipe^ un baril.
Pipe, pipe, pipeau, canal, etc., le
même que le fr. pipe et le saxon
pipe ; Littré tire du rad. lat. pipare
toute celte famille et dit que Tall.
pfeify le àan.pibe^ Y'isLpipa, le gall.
et éc. pih viennent de langues latines,
ce qui est très douteux : mais ici
langues lat. etgenn. s'unifient, sans
transmission, dans un cri perçant
naturel. Si l'angl. a topipe^lQw, fr.
di piper y même sens, sonner du pi-
peau. L'angl. dit piper^ sonneur de
cornemuse; le norm. dit pipeur, fu-
meur de pipe, du verbe |)ï}>er,» fumer
— 185 —
la pipe ; bag-pîpe^ la cornemuse, litt.
pipeau à sac.
PippiN, pomme reinette: pour Pals-
grave, le capendu, litt. le melon, en
V. fr. pej^on^ melon. Y^o'p.pipimériste^
cité dans une comédie de Labi-
che, un pépiniériste.
Pkrperiogb, Fépine-vinette, ou le
herbertSf AonXperperidge eipirpend^e
est peut-être Faltération.
Pn.E and cross ou cross and pile,
est le jeu fr. de croix et pile : « ici
pile est le l.pUum^ et sign. en angl.
fer de flèche.
PlQUKBH, V. PiGKBER.
Piss, pisser, entre dsus pùmtre, le
vieux nom de la fourmi : mire, four-
mi, et pùSf pisser, d'après Todeur
urtnet^e de la fourmillière (Wedg-
wood et Skeat),
PiT^ fosse, est le saxon pu, mais
ressemble au norm. pùs^ un puits.
PiTGH^ poix, brai, du sax. psc,
mais le chuintement le rapproche
davantage du 1. pîcts, en v. fr. peùy
en norm. pets, eipouchat, eipot^'at.
Pùchyj noir, obscur, noir comme
pttch ; en norm. noir comme tar
(goudron).
PiTGH, tout degré d'élévation,, de
hauteur, le fr. pic ; pttch, pignon de
maison, litt. le pic^ la pointe, du 1.
^atctUum.
PiTGH, plonger, litt. piquer, le fr.
piquer une tête, se dit en angl : « to
pitch upon one's head^ "k pitchj fi-
cher, litt. piquer, planter des piquets.
PiTGHBR, une cruche, un pot de
terre, le norm. pichier; id. ; en fr.
pichet,. et en haute-Norm. p^ucAet^r :
c Pour la douzeinne de pucheuxs >
dans la Cou/tmne de la Vie. de Veau).
En it. bicckiere, qh a. beaher, du
ba$"l. bicarium, de ptxoç, coupe de
terre.
PiTiABLE, digne de pitié, pitoyable,
en norm. pitiable, digne de pitié.
Pix, ciboire, le fr. pyxide, du 1.
pyxis.
PizzLE, verge des animaux, ce par
quoi ils pissent.
Placket, jupe, jupon, le fr. pla-
quette, plaque d'étoffe sur le ven-
tre.
Plaque, peste, fléau, le 1. plaga,
le V. fr. plaçtte, blessure.
Plaige, une plie, poisson plat ; en
norm. les platciatM), totis les pois-
sons plats ; en v« fr. plais, du 1. pla-
tessa, de sa platitude.
Plain, se lamenter^, en norm.
plaindre, verbe neutre, gémir.
Plane, une herminette, en norm.
ymo plane, ce qui sert à planer.
Plane, un platane, ea norm. un
plane.
Plaît , une tresse , litt. un tissu
plat ; Tangl. plat, chignon natté ;
mais c'est bien plutôt le v. fr. pleiet,
plié, ploit, un pli, du 1. plicatus. Cf.
Véoossi^splaidi,
Plash, une flaque d'eau^ en v. fr.
fiasque, quelque rapport de son,
quoiqu'il soit difficile que f se change
en p^
Plash et Pleuch, dans Shakes-
peare, entrelacer des branches d'ar-
bres, le V. fr. plesser.
Plat, un petit champ, le même
quei^o^, mot saxon, un petit espace
de terrain. V. Plot.
Plate, plaque, spéc. d'armure, en
V. fr. plate-, ce thème plat est uni-
versel dans les langues indo-euro-
péennes. Mais le fr. plaque semble
être d'orig. germanique.
— 136 —
Plate, argenterie, le v. fr. plate,
qui désignait des pièces aplaties de
métal, d'où Tesp. plata^ argent.
(Littré).
Play, jouer, se divertir, part.
plaid, vient du sax. ploegan, toute^
fois le V. fr. plaider avait le sens de
s'amuser, de badiner, V. du Gange
à pïacitare.
Plba, pron. plî, plaidoyer, le v.fr.
pleder, plaider, du bas-l. piacîtare,
du 1. jfdacitum, ce qui plaît, d'après
la formule c taie est nùstrum placi-
tutn. »
Plbagh, (ipron. plitc?^)i entrelacer,
le norm. plîchïèr, plisser^ en v. fr.
plasser, entrelacer^
Pledoe, une garantie et un garant,
le V. fr. pletgey id., du 1. prces, prœ-
lns\ garant, caution; to replevy, du
V. îr.plévtr^ garantir.
' Plenty , abondance r le norm.
plantéy id, du 1. plenttas,
Plight, gage, caution, le v. fr.
plaïty pleôj redevance, du bas-lat.
plaffttuïn.
Plot (V.PlAt), petit espace de ter-
raîn^ en norm. plote de terre^ un cer-
tain espace de ierve ] plote ofçrotmd
(Palsgrave> une pièce de terre.
Plot, complot^ apocope du mot fr.
lequel dérive du L complicîttfm, ce
qui est cosvenu, dit Diez, mais
mieux du I. comploderey applaudir
ensemble.
Plug, tampon, bouchon, peut-être
\Q{v»pel%ik:he, en norm. pluchej le
tampon étant fait d^ peluche, de
chanvre.
Plumb, eipltmimetf fil à plomb ;
toplumb, sonder ^vec un fil à plomb ;
plumber, un plombier ;plump, lourd,
Mtt. comme le iplomhytoplumby rendre
gras, enfler, en norm. plomer, pes€^
comme le plomb ; en angl. plumby
droit en bas, litt. en fil à plomb.
Ply, s'appliquer à, litt. se plier
a.
PoACH, voler du gibier, litt. pocher,
mettre en poche, en sac ; to poachy
s'enfoncer , s'engouflrer , comme
dans un sac, dans une poche.
Pocher, frapper, d.arder, le v. fr.
pocher y frapper aveole poiice.
PocK, pustule de petite vérole, du
V. fr. poche, poche, pustule et dèsr*
lors se rattache au mot suivant. Ëa
norm. pouke, poche, rad. germ, de
phunk (Littré), en haut-ail.
Pocket, poche, le norm. pott^
kette.
Podge, bourbier, le norm. bauche,
boue, le fr. bauge et bouge.
Point , avec no est le fr . non-
])oint, négation, fréquent dans Sha-
kespeare qui emploie aussi, le fr. : at
point-'devise, c.-à-d. exacte Le pat«
9i. point sign. fouler aux pieds, en
norm. poncer,
PoKB, poche, le norm. po'^^. V^
Poch, En V. a. poke^ sac : « For po-
verte hath but pokes. » ( Visùm of
Pters Plotighman),
PoKE, frapper, le fr. pocher dans
le même sens; le. v.fr. avait poticherf
frapperf avec le potcce,
PoLEAXB, hache d'armes, Utt. ha-
che ou bout d'une perche, en v.
norm, pollace eipollaœe.
Polecat, putois, litt. chat-polo-
nais, comme commun en Pologne,
en v. fr. Pollame, d'où la chaussure
à ISi polaïney en angl. poleme. Celte
étym. généralement admise doit cé-
der la place à celle de Skeat : du v.
fr. paient y puant, du I. puriUentus^
— 187 —
En Norm. on dit : € puei* comme un
patois p, mot qtii, d'aillem's, repré*-
sente ptUtdiM,
PoLBY et PoLY, le norm. poultot,
litt. herbe contre les poux, la men-'
tha pulegiwn.
PoLL, piller, rtëpouiller, est une
forme de spoil, du 1. easspoliare\
dans Shakespeare po^^e^, rasé.
PoLLARD, méteil et recoupe, le pé-
joratif du norm. povl^ bouillie à
Teau, du 1. poltts et pultiSy bouillie,
en a. poultice,
PoLLEviL, naguère poll-eml, mal
dans le cou» dans la tête du cheval.
PoLT, coup, le même que boit.
PoLT-FOOT, pied-bot, Utt. pied de
jument, du v. fr. poultre, jument,
du bas~l. poledrus,
PoMÀNDia\, boule de senteur ; est-
ce le fr. pomadet^, ou, selon un
glossaire de Shakespeare, pomme
d*ambre?
PoHiGLiON, bouton d'un canon, litt.
pommïlton, petit pommeau, petite
pomme, en angl. pommeL
PoMMfiL, battre, rosser, du v, fr.
pommer y etbaston de pommer, bâ-
ton de commandement terminé en
forme de pomme. Gl. de du Gange,
sous Abatîs. Skeat dit de to pommel
(litt. pommeler), rosser, frotter, sign.
faire des bosses, des petites pom-
mes,p des pommels.
PoMPioN, courge, potiron, du 1.
pepo^ it. pepone, v. fr. pepon^ melon.
Pond, étang,, est peut-être une
forme de pool^ id.
PoNENT, occident, le v. fr. ponant^
là où le soleil se pose, en it. poner
siy se coucher.
PoNY, un jeune cheval, francisé en
poney, le fr. puiné, litt. né depuis
un frère, une sœur, donc le jeune
relativement; le même que3pt^y,
puiné.
Pool, marais, étang, congénère
du 1. palnSf existe en grand nombre
dans la topog. norm. sous les formes
de Pôle, PoUet, Poellet, Poulet,
Poilley, Polon, qui se contracte en
Pion.
Pool, le fr. poule, terme de jeu :
une poule était primitivement l'en-
jeu.
PooR, pauvre, en norm. poure^
en V. fr. poure.
Pop, petit son vif, claque, du 1.
pqpùma, du grec icoiciÇm, siffler,
flatter un cheval en sifflant ; topop,
survenir avec un mouvement vif.
Po?iNJAY, papegai, en v. fr. pape-
jay, en esp. papegayo, perroquet,
non de Tar. babbaga^ perroquet. En it.
papagallo, litt. le coq parlant, de
paparey babiller ; dans cet ordre :
papagallo^ papagayo^ popegay, et
popvnjuy, avec l'introd. d'une nasale,
comme dans Tnessenger, du fr. mes-
sager, dans porrtnyer, au lieu de
porrager. La finale jay ei giiy in-
dique que le geai fr. reprësente gàl-
lus, le coq,
PoppY, pavot, à Bayeux ppppt\ co-
quelicot, mais aussi en saxon po^
pig. V. Pluquet, Esscnsur Bayjettar^
PoRCÂT£i>, sillonné, du 1. porca,^
sillon, rigole.
PORCULUS et PORTCULLIS, le fri.
porte à coulisse.
PoRCUPiNE, pore-épic, en fr. pop>-
porte-épine eiporc^pme.
PoREBLiND, myope, comp. depore^
voir de près, et de blinda aveugle^
PoKPus et PoRPOisE, marsouin,, ent
V, îv, porpois, du \. poreus piscts, et
/
— 188 —
marsouin est marù^^umtêSy porc de
mer; en v. a. porçpùces {Spenser).
PoRRET, échalotte, le uorm. por-
retj poireau ; porridge, soupe aux
poireaux ; porringer, \^our porrager,
écuelle (pour la soupe à poireaux),
synonymepo^o;^^, en w.a.pottingeré
Port, sabord, litt. la porte f Touver-
ture du navire ; port, le bâbord, prob.
parce que primit. le sabord unique
était à gauche ; portlast, le plat-bord,
litt. la porte du lest ; son synonyme
est portoùBj qui a une physionomie
fr., cf. le Y.tr.portoire, panier, hotte.
PoRTASs, un bréviaire, en v. fr.
portêhors, V. du Gange à portifo-
rtum, litt. le livre portatif.
Porter, bière forte, litt. bière de
portefaix, de porteur, en angl. porter.
Porterie, v. a. loge de portier ;
porturcy enfant dans le sein, id.,
grossesse ; pourtanel, id. guichet,
litt. petite porte.
Pose, embarrasser, dans Bacon a
le sens de ta oppose, ta interrogate.
Posnet, petit bassin, le fr. bassi-
net, dirn. de bassin, mot celt.,le bao-
chinon de Grég. de Tours, dérivé de
bac^ creux.
Posset, breuvage fait de lait, de
vin, d'eau-de-vie, etc., le fr. posset,
dont Littré ne donne pas d'étym.,
mais qui doit venir du 1. posca, Toxy-
crat.
PosT, poteau, du 1. postù, en v. fr.
post, en ïiOTva.pôt,
PosTAGE, droit du port de lettre,
mot nécessaire qui s'introduit en fr.;
ce serait d'ailleurs un retour, car
postage est un vieux mot fr. signi-
fiant un présent qu'on faisait à Pâ-
ques aux jeunes gens, prob. par la
poste (itistituée par Louis XI). V. du^
Gange à Ovum,
PosTPOSB, mettre après : c A quoi
tout était postposé chez eux.» (S. Si-
mon, Mém.)f le contraire de préférer.
Poste, vieil angl., le pouvoir, lev.
fr. poesté, du 1. potestas.
PossE, milice, litt. le pouvoir (en 1.
le passe) de lever les citoyens en
masse, d'où l'angl. posse^ une foule.
PossoBT, V. a. que Gotgrave définit
c the quarter of a chopine > est le 1.
potto, en norm. possoUf breuvage,
mélange d'eau et de farine pour les
animaux.
PosTBRN, poterne, env. îr.posterle,
du 1. posterula, du 1. posteras, de
derrière.
PosTiL, note au bas ou à côté d'une
page, le fr. postille et apostille, dé-
rivé, selon du Gange, de pastilla
(verba)j mots d'en bas, de la fin.
PosY, devise, et bouquet de fleurs
accompagné d'une devise, litt. d'une
poésie.
Pot, un pot, un mot que nous ne
donnons que pour citer l'a. demyahn,
le fr. dame-jeanne, singulière cor-
ruption du terme oriental, arabe, de
dama^'an, une grosse bouteille.
Pot, papier de petite dimension^,
le û*. papier-pot, et papier-au-pot.
Potatoes, pommes de terre, le fr.
pop. patates f pataquès et pcUacTies;
en esp. potados, en it. patate, de l'a-
méricain batatas.
PoTCH, le même que Poach.
Potgun, pour pop^wfi, une ca-
nonnière, litt. canon à la poupe.
PoTHECARY, apothicaire, en norm..
pothicaire, en v. a. pothequares.
PoTHER, nuage épais, que Johnson
tire du fr. poudre; par ext. bruit.
- ftô-
fepage, souvent accompagné de
poussière ; en v. fr. poudre se disait
poudrier f dont pother est plus voi-
sin; aj. le V. fr.jK>m?r2l^re, tourbillon
de poussière.
PoTTLEy mesure de quatre pintes
ou un pot, le même que hottîe.
Poule, ce mot fr. devait être bien
connu en Angl., puisque le baron
Poole, du xv^ siècle portait unejpoti^
dans ses armes ; on avait oublié le
pool saxon, un marais.
PouGH, poche, en novm.pouche et
pouke ; V. PoACH.
Pou DE BOIS, en v. a. que Halliwell
trad. par toood tottse; c'est le clo-
porte, litt. gati-porcy le porcelet, en
Horm. pou-de-bois.
PouLTiCB, cataplasme, du 1. pultis,
bouillie, en norm. ponUs et pous^
bouillie d'avoine.
PouNCE, serre, griffe, du fr. pouce.
PouNCE, nettoyer avec la pierre
ponce, le fr. poncer, du 1. pumicem,
pierre ponce, en n. poncer^ frotter.
PouND, une livre, sax. pimd^ en
ht. pondo.
PouND, piler, battre, concasser,
semble avoir pour rad. le 1. pondttSy
bien que ce mot n'ait pas laissé de
trace; carie v.fV; qui est ^» vient du
h pensunty chose pesée, en it. peso,
en norm. pês.
Pour, verser, couler, pleuvoir,
dégoutter, le norm. purer, dans ce
sens un peu plus fort que dégoutter :
un linge pure^ quand il laisse tomber
son eau en filets; de même en angl.
« The rain poured down, » il pleu-
vait à verse. Rad. le 1. purare, net-
toyer, en 1. pop. (Plaute); de là le v.
fr. purement j purée, et le fr. purée
et apurer.
Fout, faire la moue» bouder, prolir.
du fr. bouter que nous assimilons
à bouder ; le fr. boutade, caprice^
est tiré de l'animal qui botUe, sans
raison, sans cause, du moins sans
cause connue . Bailey et Johnson
tirent jxm^ du fr. bouter.
Fout, francolin, dindonneau, d'où
PowteTf espèce de pigeon, du saxon
pul.
FowLDRON, partie de l'armure qui
couvre l'épaule, épaulière, dim.
épauleron.
FowBR, pouvoir, le v. fr. pouer
xni* (siècle).
Fox, la vérole, litt. la pustule, la
poche. V. Focx.
FoT, balancier des danseurs de
corde, le fr. poids, selon Fleming,
abrév. de contre-poids, étym. pré-
férable à celle de Bailey et Johnson
parle fr. appuyer.
Fraise, louer, célébrer, du L
prettare, en v. fr. preiser (Roland),
en norm. premér^ en v. fr. proiser.
Prason, poireau et plante marine
qui est la zostère, du 1. prasouy du
grec Ttpaoov.
Prate, babil ; prattng (Chaucer),
la langue ; cf. pour mémoire, le fr.
pop. platine^ langue babillarde, ba-
bil.
Prawn, langoustin, crevette; en
norm. uneprau ou pras désigne un
poisson mou, comme le poulpe ou
pieuvre (plèvre), mais Skeat cite le
V. a. peme, salicoque, du 1. pemUf
moule ; en it. pamocchic^ c a fish
calied shrimps (salicoque) or prau-
nes. » (Florio.)
Fr AT, prier ; topray to God, comme
en V. fr. c prier à Dieu. », comme en
\, precart Sid DeoSf comme en grec
w
■
— 140 -
tvxc«6«c Toiç 9eo(c. L*aaglioisme
€prayyoui^ pour I pray you^ se
rencontre en v. fr. : ditcs-mè, vous
prie ; une Oî^ angLo-fr. du sui<^ siècle
s*exprime ainsi : c Vous pourrez dire,
TOUS prie, sans jeo, sans myse. t
Precbntor, grand-cfaanb*e, le v. fr.
précerUeur et précentre,
Preacb, en v. a. dans le sens de
presse, de foule ; « ail peoplespra*
ae > (Faene çueen, canto 3.)
Predâl, de voleur, de pillard, du
1. prœda, ; le v. fr. avait préer^
voler, qui suppose préder, du I,
prœdan\ piller.
PREONAPrr,grossey enceinte : «maux
pregnants > (Dict. de l'Acad. de 1696)
ceux derenfantement. Raison pre-
gnante (saint Simon), c.-à-d. con*
vaincante ; c'est aussi le sens an-
glais.
Préjudice, préjugé, chose jugée
d'avance ; le fr. préjudice a prob. eu
ce sens ; il est dans Amyot dans le
sens de prévision ; dans la langue du
droit préjudiciel signifie jugé d'a-
vance et non pas nuisible.
Prelagy, prélature, en v. fr. pré-
latûm.
Premises, terres, maisons, lieux,
litt. dit Bailey, les choses mentionnées
d'abord, par avance, dans un contrat,
im bail, en ]sX.pr(Bmis8a.
Prentige, apprenti, en 7. fr. op-
prentis et appreîUUse : « une puérile
et apprentisse intelligence , » dit
Montaigne ; de là apprentissage.
Prepbnser, cité dans Skeat, est le
v, fr. poutpenser.
Presentbd , présenté , en v. fr.
presented, fCant, de sainte Eulalie).
Press, armoire , meuble où l'on
entasse^ l'on presse les vêtements,
de mémo en v, fr. : t les frepiers
fesoient chances de velles robes et
les mestoient en presse • (Liv. des
métiers, 412,) Pressure^ pression,
de même en v. fr., et pressure est
resté dans la langue des épingliers.
Prest, prêt à, en v. a, : « for ta
fyte prest . » fPercy*8 tornamet^ ,
Pretence, prétexte, a dû être fr.,
et sort bien du l. prœtendere^ prœ-
tensum^ prétexter ; pretensiony pré^
tentioUf
Pretty, joli, qui rappelle le fr.
preste , mais sans en venir, nous
donne l'occasion d'opposer à notre
élym. de Datnty, beau, délîcait, celle
de Skeat : « Dainty, le v. fr. dainUe^
chose agréable, agrément^ accusatif
de digrUtatem ; en v. fr. dain était
Vépellatûm de digne. » Cf. le fr.
dédaigner, en angl. disdam.
Prey, proie, du 1. prseda, qui a dû
donner prède, puis prey en dialecte
norm., mais la forme oie du dialecte
fr. a prévalu ; to prey, piller, en v.
fr. proier, id . Il y avait aussi iM JB^rme
preie, proie, en v. fr.
Prigk, piquer, onomat. prtck-
madam, litt. pique-madame, la jou-
barde ; Cf. le v. fr. princhon, pieufer-
ré. Le fr. trique-madame, étym. dif-
férente.
Prie, V. Pry, du v. di.prtève^
prouver.
Prosst, prêtre, du saxon preost^
plutôt que du fr. prestre, du Lpres^
byter,
Prig, un voleur , peut-être une
apocope de l'angl. brigand^ brigand.
Prill ou Brill, turbot, qui se dit
aussi hritt et bret ; or bret vient du
fr. bretonneau, litt. poisson de Ere-
— 141 —
tagnc ; or britt a pu devenir brill et
prtlL
Prim, minauder, affecter un air
précieux, litt. primer, vouloir être
des premiers, ou être de première
qualité, eo angl. prtme^ qui est de
première qualité. Primer^ le livre
de Falphabet, litt. le premier (livre).
En Norm. les enfants que le sort ou
l'adresse favorisent s* écrient : « je
suis leprwi / Je suis le coq ! »
Primsrolb, en v. a. la primevère,
altéré en angl. primerose, en nOrm.
prtmerole.
Print, empreinte, apocope du fr.
Privet, troène, litt. la plante du
privé, au sens de latrine ; haie de
troène abritant les latrines ; en norm.
derrière le jardin désigne les la-
trines. Privy^ le fr. privé, latrine,
litt. lieu privé, secret ; en v. fr. pri^
vesse^ id., et nne privée (privata)^ id.
Proctor, procureur, contraction de
prœurator.
Prodes*hommes, prud'hommes, en
v. fr. prode-femme, femme légitime,
et prode-fèmmej matrone, sage-
femme, du l.prudens, ou mieux |îro-
btis.
Prog, aller aux provisions, abrév.
de procurer.
Proof, preuve, le v. fr. proof, id.
Proin, altération déprime, V. ce
mot,
Pronghoe^ houe à plusieurs four-
chons, du iioll. pronghen, serrer.
Proud, fier, le fr. prude, le v. fri
prode^àxx l.^n«<2092«, aussi bien que du
si&xonprvde etpruty ses congénères.
Provanb, provende et prébende,
du 1. prcebenàuf ce qu'on doit four-
nir ; en v. fr. prouvande et provan-^
deSf id.; provender, angl. pro vende
et fourrage, le v. fr. avait proveiV'
dier^ mettre une bête en pâture.
Prow, du 1. prora (L'angl. a aussi
prore), proue, esp. et port, proa, it.
prua, V. fr. proe : « proe qui fend
les ondes » (Em. Deschamps).
Prow, vaillant, en v. fr. pros (Ro-
land) et aussi jprocfe*, Anl. probus^
et non du 1. prudens, prudêntêfrij
puisque, comme le dit Littré, on ne
trouve pas proent au cas régime.
Prowl, rôder pour piller, le fr.
trôler, le norm. treuUer (Littré), le
pic. drôîer ; Bailey dit prob. du fr.
proyeler, dim. deproter, piller, mais
proyeler a-t-il existé ?
Proxt, procuration, contraction de
procurocy^ du 1. procuratio.
Prune, tailler, émonder, litt. pro-
vigner, tailler des provins, en berri-
chon prouins, du l. propagin&m^ et
par ext. to prime, sign. se parer,
s'ajuster. En v. ït. preugner eXprO'
gnery provigner.
Prune, prune, mais prune sèche»
pruneau.
Pry^ scruter, fouiller, c of un-
known dérivation i, dit Johnson; du
fr. preuver^ dit Bailey ; maisjprevwr
ne peut se résoudre eu pry ; ce der-
nier mot serait plutôt une variante
de tryy qui a à peu près le même
sens. V. ce mot.
Pbalm, pron. sarnSy en norm. sau-
me, ex. les septsaumes : psalten^
pron. sauteur^ psautier, en norm.
sautier,
PucK, un lutin, un farfadet, peut-
être du 1. pusus^ petit ; puckball,
vesse de loup, litt. balle deptick^ de
farfadet.
PuckbR) faire des plis, d,es poches,.
— 14» —
«n parlant d'un vôtement, ennonn.
pochier eipouquier.
PuDDER, faire fracas, litt. pou-
droyer, faire de la poudre ou pous-
sière, du y. fr. pudrej poussière, du
1. pulverem ; mais à cause de Tafid-
nité de f avec j», deux douces, il
vaut mieux tirer pudder^ du v. fr.
faldre^ foudre, du 1. fuXgur ; alors
pttdder serait foudroyer , bruire
comme la foudre.
Pudding, boudin, le mot fr., en v.
fr. botêdtne, nombril, ventre, en-
trailles, en norm. bousifief vessie,
primit. entrailles, c.-à-d. ce qui est
plein de bouse, alors Fétym., vaine-
ment cherchée par Diez, est botisine,
boudiné, boudin. Puddtnçsleeves,
abrégé enptidsy manche en forme de
boudin , de bourrelet ; pudding ,
emboudinure de Torganeau.
PuDDLE, patrouiller^ en norm.^a-
toutlleTf est le même que Paddle; en
v. fr. patoueilj bourbier, ce mot s'est
francisé eipuddler sign. mélangeir,
brasser.
PuET, la huppe, litt. la puette ou la
puante, V. Pewet ; en norm. ptiet^
puette^ sale, ex. rue-puette, petite
rue, ordinairement malpropre.
PuFF, bouffée, tout objet soufflé,
enflé, d'un rad. houf^ comme en fr.,
en it. Cf. le fr. bouffon.
PuooY, du saxon piga^ une petite
fille, mot de tendresse c my little
P^QVy ' abrégé en ^tf^, un enfant
badin, d*où Puck^ lutin, follet. Pug^
dans Skeat, singe, litt. démon, le
même que Puck.
PuKE, couleur puce, en norm.
puche^ une puce.
PuLE, pron. ptoulOy le fr. pioler.
PouLioT, la menthe dite pouliot en
norm., du 1. putegium^ herbe aux
poux.
Pull, tirer, du ^dJLon pulltan^ con-
génère du 1. pellere^ pousser.
PuLprr, chaire, le fr. pupitre, le v.
fr. pulptte, du 1. ptUpitum.
PuLvu., parfum, prob. le 1. pulvts^
poussière, car pulvtl est le parfum en
poudre.
PuMPER, pour BuMPER, vaso à boire
que Skeat assimile à bombard c bum-
per being used as a sort of cannon. b
PuMPiON, citrouille, V. Pompion.
Puups , escarpins , litt. souliers
k pompons, en v. îv. pompette, orne-
ment fait de rubans.
PuN, quolibet, pointe, du 1. punc"
tum, en V. fr. puncte eipuinte, prov.
punta, esp. et it. punta ; punch, poin-
çon, en norm. pomchon ; puncheon^
id. du 1. punctïô ; pwnctiliOj pointillé ;
PUNCK, loupe dans un tronc, litt. une
pointe.
PuN, piler, broyer, litt. poncer^
exprimer le jus, appuyer sur un objet
comme on appuie avec la pierre
ponce ; punch, liqueurs au citron
poncé, en norm. ponchié , c.-à-d.
pressé, exprimé.
Punch, liqueur où entre le citron
que Ton ponche , mot norm. pour
poncer, exprimer le jus, le 1. pwfi-
gère.
Punch, polichinel, en notm.pon-
chinel, del'it. pulcmello ; delkptmeh
homme et cheval gros et ramassés ;
punchy polichinel, est la réduction
de Tangl. punchtnello.
PuNiGE, punaise, litt. puant, le v.
fr. punatSy du 1. supposé putinaceiM.
PuNiSHMENT , puuition , le V. fr.
punùsement, en norm . ^'tmic^-
ment.,
— us —
PuNCK, prostituée, le v. fr. pute^
putain, nasalisé.
PuNY, puiné , en v. fr. puîs-né^ V.
PONY.
PupiL, élève, en v. fr. pwpille,
pensionnaire, élève.
PuppET , marionnette , en norm.
poupeite^ poupée, du Lpuptu.
PuppY, un petit chien, du 1. pupus^
petit garçon, d'où to pup^ chienner.
PuRBLiND, aveugle : pour Wed-
gwood c'est purement, totalement
èlmd; pour Skeat c'est le préfixe ^ar,
augmentatif, comme parbotl est par-
botnlltr,
PuRciF, en V. a. poussif, d'où le
subst. pursïness, courte-haleine.
PuRGHASE , acheter, acquérir, le v.
iv.por chasser^ \à,j porchais, acquêt :
Fleming cite le norm. pourchas,
PuRFLE, dans Shakespeare broder,
le V. fr. pour filer,
PuRL, bière épicée, c-à-d. bouillon
perlé, y^^/y hroth.
PuRL, engrêlure, litt. bordure en
perle, primit ; le fr. engrêlure sign.
bordure de perles ressemblant à la
grêle ; du reste l'étym. par purfley
pourfiler, est préférable.
PuRLicuE, parafe, en pat. a. litt.
pour la coue^ la queue, la fin.
(Brockett).
PuRLiBu, terre bordant une forêt,
et exempte des lois forestières, lieu
pur de droits ; étym. fantaisiste: c'est
la terre séparée de la forêt par un
espace libre, appelé en v. a. puralée
en V. fr. pourallée^ du 1. peram-
hulare. #
PuRLoiN, dérober, le v. fr. pour la
forme porloigner^ prolonger.
PuRPARTY, part, dividende, le v.
fr. purpartf portion. V. du Gange à |
prqpertùZf sous PerparSy litt. pure-
part, juste part.
PuRPORT, sens, portée, litt. ce qui
porte en avant (pour , en préfixe, est
le 1. porro) ; le v. fr. flfvait porport
dans le sens de produit, de rente,
ce que la terre porte en avant.
PuRR , onomatopée, ronronner,
comme le chat.
PuRRBL, bordure du créseau, le
même que purl, litt. un pourfil, ou
profil.
PuRSLAiN et PuRSLANE, le pourpior,
V. fr. pourpted (Paré), pied de porc,
c Les Italiens nomment cette plante
porcellana, la plante du porc, d'où
Vangl, purslane^ pourpier, en v. fr.
pourcelatne, » (p. 3), de notre Philo-
logie de la flore pop. de Norm, et
d'Angl,)
PuRSY, poussif, en norm. poussif
V. Passy.
PuRTENANGE, appartenance, dépen-
dance, d'où purtenaruie, fressure,
dépendance, accessoire du corps de
l'animal.
PusLE, une putain, V. Puzzle.
PusH, pron. pouohe^ pousser, le
norm. pouchier.
Puss, une putain, en v. fr. une
putCj au nominatif pt^^.
PussY, poussif, en norm. poum.
ï^uss, petit nom du chat, peut-être
du 1. pusus^ petit. V. PucK, Mais
Wedgwoodvoitlà une onomat.,|n«9«
pour appeler le chat. Cette forme si
douce rappelle l'a. Imssy baiser, qui
coïncide, sans en dériver, avec le L
basiare^ et mieux encore son an-
cienne jforme to bass.
Put, pron. poute^ mettre, poser,
le V. fr. bouter^ mettre, resté dans
boule-feu, boute-en-train, ce der-
— 144 —
nier moi donne rongl. buttress, ar-
cbe-boutante, et buttrice, le fem. fr.
de boutoir, Tinstrument qui taille le
sabot du cheval.
Put, un rustre, peut-être du v. fr.
ptUam, qui se disait pour putassier ;
Put, une prostituée, en y. fr. une
pute ; ptU^loff, boulin à pigeons, litt.
loge puante.
PuTTOGK, la buse, l'oiseau ptUe
(sale), la finale oc est péjorative.
PuTTY, le fr. potée.
Puzzle, en v. a. puzselj une pu-
tain, le V. fr. pucelle. Shakespeare
joue ainsi sur le nom de Jeanne
Darc : c pucel or puzzel ; » à ce
point de vue il a précédé Voltaire.
Puzzle, embarrasser, intriguer, cbi
norm. àeseler (Fleming), tourmenter,
vexer, et àesil, tourment, radical de
(o embezzle.
Pykoise, en v. a. un pic, une pio-
che, en norm. picots : « Pykoise or
spade. > (P. Ploughman. V. 1.987).
Pyx, ciboire, du 1. pyxis, le fr.
pyxide.
Q
QuAGK, crier comme ua canard,
litt. faire quoek ; en fr. pop. faire un
cotuick, sur un instrument, se dit
aussi faire un canard ; de là qtuzckf
charlatan, un criailleur. A Guemesey
çuedaqtter sign . caqueter , dont
quack peut être la réduction ; quack-
saiver, charlatati, celui qui vend
€ médecines and salves. »
QuAFF, boire et s* enivrer, que
Johnson tire du fr. coeffkr, est dérivé
par Bailey du sax. cafl leste, dispos,
sans dire le rapport.
QuAiL, faiblir, céder, le norm. caler,
caponner,
QujUl. la caille, it. quaglia, de son
cri cail-caillot,
QuaÎl, cailler, que Palsgrave traduit
par/d caillette : or caillebotte en
norm. sign. une caille de lait, du 1.
eoagidare^ it. guagliare.
QuAiL, écraser, vaincre, le même
<que quell et kill, tuer.
QuAiNT, joli, le V. fr. coint, joli, du
1. comptiMy peigné, paré.
QuANDARY, doute, incertitude, le fr.
qu^en dirai-je ?
QuARRBL, U*ait d*arbalète, le v. fr-
quarrelf le fr. carreau, du 1. quadra-
tuSf de quator. Le fr. carftmr offre
ce dernier mot, qui était en bas-1.
quattêor furcm (Buruy), en v . fr .
carrrefourc : de là Ta. oarfax^ en v.
a. carre/burcs. (Skeat.)
QuARRY, le fr. curée, le ▼. fr. cui^
rée^ parce que, selon Modus, elle se
donnait dans un cuir ; mais c'est le
norm. courée, en it. corata, c.-à'-d.
cœur et poumons de la bête, en v.
fr. cuirie.
QuARRY, le fr. carrière, en v. fr.
qtkiriêref litt. lieu des pierres de
taille ou pierres carrées.
QuARTER to ttoelve, midi moins un
quart ; en norm. < Il est un quart à
midi. »
QuASH, briser, en norm. quâchier,
en y. fr. qua^ser^ du 1. qwissare :
« qimsset son heaume. » (Ch, de Ro-^
landj] en v. a. queasy et quaisy,
faible, maladif, litt. cassé.
QuËA2f, méchante femme, rappelle
le norm. goimie, une coquine.
^ 145 —
QuEÀSY, faible, délicat^ litt. cassé,
en V. fr. quassé^ en v. a. quaisy,
QuEBD, V. a. le diable (Bailey),
peut-être celui qu'on ne peut ou ne
veut pas nommer, le qmdaniy eu v.
îr. qutdem.
QcEEST, pigeon ramier, vient, pour
Johnson et Bailey, du 1. questXAs^
plainte ; mais plus prob. de son
cri.
QoELL , subjuguer , est , selon
Trench, identique à kill^ tuer.
QuENASNE, terme injurieux en angl.,
et en fr. , vilain, dit du Gange sous
Qtiennaya^ mot que nous croyons être
l'angl. cotquean ou quotquean^ un
homme efféminé, avec aene^ un âne.
QuERRY, écurie, v. fr. esqu£rtey
dérivé d'écuyer, du l. scutariiASy litt.
porte-éeu.
QuERii, une baratte à beurre (Sha-
kespeare), une forme de churn, le
norm. chiréne ; prob. queim^ moulin
à bras, est le même mot.
QuERROUR, en v. a. un carrier
(Chaucer), en norm. un quarrieur^
un quarriour,
QuiBBLG, un jeu de mots, le l.
quidlibety un quolibet ; quîp, lardon,
mot piquant ; dans Shakespeare
qtnllet.
QuicK, vif : en norm. qtuck (faire),
c'est passer vite, faire un mouvement
vif : c'est un mot enfantin.
QuiDDANY, conserve de coings, le
fr. cotignac, en v. fr. Qoydoignac ;
l'angl. qyMdany vient du patois fr,
cattdmi le coing, par l'interméd.
prob. cotidmier, gelée de coudîn,
QumDiTY, quiddité, du 1. scolas-
tique qiaddïias, ce.qu'ime chose est
en soi ; qmddlty une équivoque, en
est l'abréviation.
QuiDDLE, ergoter, baguenauder,
abuser du quidt Quillet, subtilité,
chicane.
QuiLL, plisser, d'où quilUng, es-
pèce de plissure : du guernesiais
enqutllet% plisser : € front enquilli t
(Métivier), front plissé; ^^efro^né.
QuiLL, plume non taillée, pour
twïlly tuyau, en v. fr. tuel, en norm.
ttteû ; Richardson dît que ttotll pour
quîll est usité dans le nord de
l'Angl.
QuiLL (Shakespeare), adresser une
supplication, « m quîll » c.-à-d. de-
bout, en qmlle, droit comme une
quille.
QuiLLET, argument t any thing
you choose, » du l. quidlihet^ en it.
quiUbettOy en fr. quolibet.
QuiLT, couverture piquée, le norm.
comité et couette^ en v. fr. quite^
quille^ coitre et coultrey du 1. culci"
tra,
QuiNCE, un coing, en v. fr. coms^
du 1. cydomum.
QuiNSY, esquinancie, squinance
(Rabelais), squmancye (Paré).
QuiRE, chœur, chorus, le chœur
d'une église, du 1. chorus^ en v. fr.
cuer,
QuiRE, main de papier, le fr. ca-
hier, du 1. quatemw, le v. fr. qtkuer,
en V. a. qtcatre et queare.
QuiTE , tout-à-fait , absolument ;
Bailey le tire du fr. quite, du 1. qiué-
tus, tout-à-fait, absolument libéré ;
le V. fr. avait l'adv. quittement, en-
tièrement quitte, la locut.angl. c qui-
te and olean, » comme le norm.
< quite et net. »
QuiTCHGRAss, chicn-dent, litt. hei^
be sonnante, du v. a. quitch^ tinter.
10
r /^
— 146 —
(JuivKR, carquois, lilt, un cuivre,
rVaprès la matière.
Quiz, mystification, railleur, d'a-
.j)rès Fleming, du norm. quùy cher-
ché, du fr. quérir, en norm. crtr.
QuoiT et Coït, anneau de fer pour
lancer à un but, primit. une pierre,
prob., dit Skeat, du v. fr. coùer,
presser, pousser, . du l. coactare ;
Wedgwood le tire du v. fr. cottir^
heurter des cornes, bouter.
QuoTB, citer, le v. fr. gtwter, co-
ter, on it. quotare, litt. marquer, co-
ter les chapitres et les vers, du 1.
qiwfiMf combien.
n.
Rabbbt, rablure, du fr. rabot, que
' ^keat tire du fr. re-abouter, revenir
au bout, par opposition à la varlope,
^ui ne revient pas en raclant.
Rabbit, lapin, que Skinner, sans
maison, tire du fr. rapide, est Van^ien
flam. robbe, mais le fr. rabouillère,
que Littré rattache à rohbe^ rentre
dans cette famille.
Rabblb, foule, cohue, que John-
son tire du 1. rabtUa, criailleur. V.
RiBBLE.
Rablement, en pat. a. foule, est
^rob. le fr. rassemblement.
Race, ras de marée, dnnorm, raz,
Gourant violent : Il y a en Norm. le
raz de Gatteville, le raz Blanchard,
etc. Ce dernier est en angl. race of
:ildemey (Aurigny), les Anglais ont
aussi the race ofPentland.
Rack, torture, gêne ; Jal le tire de
l'anal, eax.roceto, chahie, élym. qui
explique rack^ en fr. racage ; rac%
côUét d© mouton ou épine dorsale.
Rack, râtelier, semble être Fapo-
oope dumot fr.
Rack-rent, rente portée au plus
- haut taux, peut-être jusqu'à la rache^
w. fr,, mesure de grain, ourasière.
£agk, courir, une forme de to race^
•id.; dans Shakespeare, ^Ae racA est
la course des nuages.
Rack-vines, châtrer les ceps de
vigne, les réduire à la c race », ra-
cine, rejeton, en v. fr. rach, sou-
che.
Rack, clarifier le vin; le fr. aie
mot rache, la lie de l'huile, d*où
peut-êlre Tinf. rocher, ôterlarache*
Racy, fort, spiritueux, peut-être
Tesp. rancio^ vin de couleur jaune
en vieillissant, le 1. rancidus, rance.
Rag, guenille, est comme le grec
paxoç, id., une onomat. de déchire-
ment ; on disait, selon Quitard {Dtct,
desprov.)f rtqtteraçtùe, un débris, un
fatras. Du reste on dit, en marine,
raquer (V. Jal), déchirer par le
frottement; a raff çeâ rope ^si un
câble raguê , Ra^famuffin , tin
gueux, un déguenillé : rapport diffi-
cile à établir entre rci£fj haillon, et
muffm^ pain mollet.
Rail, une barre, en norm. une
raxle^ une raie, une rayure, une li-
gne droite, d*oii raiier^ norm. rayer,
du 1. régula^ une règle. En fr. un
rae7, mot qui nous revient d'Angle-
terre ; le V. fr. avait desrayer^ qui
n'est pas le même exactement que
dérailler^ comme le prétend Rathe-
ry dans son Rabelais ; c'est sortir de
Jaraii?, de la voie, du 1. radiare.
Rail, invectiver^ le fr. railler, de
— 147
l*all. rallen^ et, selon Diez, du 1.
rallum, râcloir.
Rail, oiseau, espèce de coucou, le
fr. râle, en pic. reîlle.
Raiment, habits, vêtements, le v.
fr. arraymerUy enhSiS-L arrayamen-
tutUt d'où le V. fr. arroy^ resté dans
le fr. désarroy ; Fleming rapproche
do Tangl. raiment le norm. araies,
forme dialectale du fr. arroy,
Rain, pluie, du saxon renian ; en
languedocien ren, pluie , en bas-1.
rana^ averse, le fr. grain, averse,
que Littré met dans Tarticle de grain,
granum, sans dire par quel rapport.
Nous tirerions Fa. drain^ d'où le fr.
moderne drainer, d'un composé de-
ratn, ôter la pluie, comme en dit en
norm. de-noyer ^ tirer la noe, ou la
mare, l'étang.
Raise, ou arise, élever, est le sa-
jLon arisan\ on trouve dans Froissart
rèser^ élever.
Raitb et Rate, rouir, mettre dans
un rotUoîry mot qui conduit à Tall.
rotten, pourrir; la forme prim. do
rouir a sans doute été routir, d'où
routoir. Cf. l'angl. rot, pourrir.
Rake, râteau, en sax. Pace, d'un
thème rax: et rast, qui forme le fr.
racler, et râble, le 1. rastrum.
Rake, un libertin, un abandonné,
abrév. de l'angl. rascal^ ou mieux
4u V. a. rakehellf racaille, V. Ras-
cal.
Rake, quête, terme de marine, qui
a son équivalent dans le fr. racque,
et racage, termes de marine.
Ram, bélier, le sax. ram, en norm.
un ran, de Fisl. ram, robuste ; c'est
aussi ran en pic. et le v. fr. avait
marran, mouton., c.-à-d- mauvais
ran.
Ramage, en fr. espervier ramage^
épervier qui branche.
Ramble, rôder, que Bailey tire du
1. re-amhulare^ ce serait mieux de
redambulare, qui est dans Plante,
d'où le V. fr. r aller, revenir.
Rambooze, breuvage fait de vin,
bière, œufs, sucre, de l'argot ram,
bon et roiiSy boisson, c.-à-d. le vin.
V. RuM.
Ramekin, ramequin, que Littré tire
de l'ail, rhaniy crème, et du dim.
chen, qui" est kin en anglais.
Rammer, unehie, litt. un bélier, un
ram ; Rammùh, rance, litt. à odeur
de bélier.
Ramp, gambader, sauter^ monter :
« ramper veut aussi bien dire grim-
per que ramper » (Littré).
Rampions, la raiponce, du 1. rapim-
cultes, dim. de rapa^ rave.
Rampot, jeu normand qui existe
sous le même nom en Angl., et que
Halliwell traduit par nzne holes, les
neuf trous, en norm. rampot, litt.
grand pot, à cause du9«, plus grand.
Ranch, fouler, forcer, le même
que, tcrench, pousser.
Rancour, rancune, le norm. ran-
cœur, le 1. rancor, du 1. rancus,
rance, avec la finale ura ; en Berry
rancure, qui, avec la pron. anglo-
norm. devient rancour ; le u, même
souvent se pron. or, ex.jur^ le jour,
pour >or, l'anglais n'admettant pas
le u fr. Georges Sand dit rancœur
dans le Champî.
Rand, bordure, en prov. randa,
bord, extrémité (Littré).
Randon, aventure, hasard, le fr.
randon, course au hasard, du rad.
rad, rapide.
Rane et Ranedeer, une renne, en
V, fr. ranffier, en norwégicn hrein-
Hange, rang, rangée, mol des
langues germaniques et celtiques ;
Diez le dérive de l'ail, hririff, cercle;
de ce sens radical vient to range, se
uromener, errer, circuler ; fo range
i&i le fr, maritime ranger
rattge, une grille de che-
t une rangée de barreaui ;
1 tamis, suppose primit un
t de barreaux, da rangées
îttos; range, limon, est
'ang de pièces de bois.
{of a fbrext), c'est pour
le (rVramoffeur, lesurveil-
rbres, des ramures-
rangée, est le Range, dur-
rance, le fr. durci, d'où
scif (puant) ; rankle, s'en-
litt. devenir rance.
ibondant, est le sax. ranc.
forte prise, niordre bien,
onnue.
K, saccager, fouiller, comp.
ourir, et de tack, saccager,
faire taccage.
déclamer, crier, délirer,
litl. faire rat, comme le fr,
e un rat.
iisir, i^vir, sur un thème
Qmme le 1. rapere, le sax
e gi-ec «fitai;».
jelile rave, du \. rapum,
e fr. râpe, marc de raisin,
Je la grappe, Utt. les par-
t, raclées.
tabac râpé.
, coquin, le fr. racaille, se-
', lilt. mauvaise race, mais
n., pas plus que c«lle de
Littré {raca), ne rend pas compte (le
l's, mais c'est philôt du sax. raacal,
bêle maigre. En v. a. rahehell : * The
rakehell horte-boyes. • (Speoser, 52
b.) et aussi en v. a. raahaille. Skeat
dit que ce mot s'appliquait au cerf
qui, jusqu'n six ans, était appelé
racaille, mais ce terme de mépris
remonte plus haut, etWedgwood en
donne Torigine. Le sens prim, était
objet de rebut, raclure, ratissure, du
prov. raaeare, gratter, esp. ratcar,
it. raaeare, du 1. radere, ratut.
Rjlsh, éruption, en v. fr. rasche,
en fr. rache, en it. ratchia, gale.
Rash, couper en tranches, rasker,
dans Shakespeare, une mince tran-
che de lard; it. raschiare, gratter,
prob. dul, rœjrrum, par un intcrméd.
prob. raatrare.
Kasp, râpe, en v. fr. raapteit, râpé
(1. raspeit), dans du Garige à Rax-
pelvm ; du vieil ail. raapon, râper,
it. raspare, le tout d'un thème de
ràclement, de ra, rat, rasp ; fatp-
tree, framboisier, lilt. l' arbuste-râpe,
d'après SCS aiguillons, e\.ra^>ietry,
framboise, lilt. la baie de l'arbtiste-
râpe. *
Rate, prix, valeur, taux, taxe, lei.
ratum (fixé), d'où le fr. ration ; en
norm. (dans les îles norm.) leràt est
le taxe ; en v. fr. rate, , valeur, pro-
portion, c en RATS du temps ■, en
raison du temps.
Rate, rouir, mettre au routoir, le
même que Raitb.
Rate, groader, le même que Rant,
réprimander, crier, et le primiUf de
Rattle, faire du bruit, faire rat ;
rallies, le croup, où l'on railetle, ou
rdcle ; en v. fr, râteler, babiller.
Ratlines, terme de marine, enflé-
— 14.9 —
chiires, menus cordages, que Jal ex-
plique par rat^ un rat, et Une^ ligne,
ligne grosse comme la queue d*un
rat {IHct. nautique).
Rave, être en délire, le fr. rê-
ver.
Ravël^ délairOy effiler, du 1. reneU
Msre ; pas d'étym. dans Johnson.
Ravin, rapine, le v. fr. raviner^
butiner : t Ne voilez espérer en ini-
quité, et ravines ne vous chielt
(chaille) a ouveiter. » xii® siècle
(Liber psalm.y 80),
Ray, rayon, en v. fr. raiir, rayon ;
en norm. rayer^ rayonner : c le so-
leil raie, » en v. fr. rayer^ id. du l.
radiare» Dans Shakespeare rcùed,
tacheté, le même que beraiedy rayé.
Ray, ivraie, apocope du mot fr.
Ray, le môme que Array.
Ray, salir, apocope de to Beiiay,
embréner, lilt. beurrer.
Razërs et Razors, défenses du
sanglier, litt. ce avec quoi il rase^
démolit, extirpe, le sens de to rase ;
razure^ rature, le v. fr. rasure^ ac-
tion de raser, et rature, effaçure.
Ready, prompt, du sax. rade ; le
V. fr. avait rade^ vif, alerte. V. du
Gange à Roda ; en pic. redi^ vite,
prob. du fr. raide, rapidus Lescand.
avait rad, ordre, régularité, qui
entre dans le fr. arroi et désarroi,
conréer et conroi. Ici Skeat confond
ces derniers mots avec le v. fr. cor-
réer, corroyer, du 1. corium, ou avec
le » norm^ conréer.
Reaks, to play reaks^ faire des
embarras, jouer le rôle de roi, to
hectory dit Bailey, faire le brave, du
1. reXf selon lui.
Real, estate^ biens fonds, en v. fr.
le réeU
Rear (pron. rire), arrière, derrière,
en norm. riir\ les charretiers norm.
crient à leurs bêtes : riir ! arrière !
aussi en Berry rière, c'est Tapocope
du fr. arrière, du 1. ad-retro. Dans
la Ch.de Roland, rere-garde^ arrière-
garde, en angl. rear-yuard,
Reasty, rance, moisi, qui est du
v. a. offre une forme de rusty^ rouil-
lé. V. RusT.
Rear, pron. rfre,.en v, a., railler,
litt. rire.
REASTY, en pat. a. restïf\ rétif.
Rmve, dépouiller, le fr. ravir.
Rebate, chanfrener, or chanfreaer,
c'est abattre Tarète d\me pierre.
Rebutter, celui qui rebotUe^ re-
pousse une action judiciaire ; surre-
butter^ celui qui réplique à un rebut,
le repousse, du v. fr, rebouter, litt.
bouter en arrière.
Rebuke, réprimander, prim. to
stop the motUh, dit Bailey, litt. pous-
ser la bouche en arrière, refouler la
parole, en uorm. rebuker^ cité par
Fleming ; nous connaissons le norm.
rabuguier, rabrouer, réprimander.
Recengy, état de ce qui est récent :
Fleming cite le fr. recence, qui ne
peut-être que du v. fr.
Regess, retraite, départ, lieu re-
tiré, du l. recessusy en v. fr. recet,
qui vient mieux du 1. receptum^ d'où
receptaculum,
Regheat, rappeler avec le cor les
chiens, terme de chasse, le v. fr.
receler y du l. receptare, retirer, rece-
ler, étym. douteuse.
Regk, dans Shakespeare, est ex-
pliqué par to reyardf regretter.
Recoil, recul, le fr. reculer.
Record, enregistrer, le v. fr. rç-
corder, le l. recordari.
— 150 —
Recoupe « fr. recotçper, to eut
again » (Bailey), refaire un compte.
Recreaxt, lâche, poltron, le v. fr.
recréant y celui qui, dans un combat
singulier, se déclare vaincu, litt. qui
croit en arrière, qui cesse de croire
ce qu'il a affirmé, du l. recredere, V.
du Gange à ce mot. En it. recrtdente
que Bailey interprète à tort par le l.
recedens. Recréant s' eut ccfxisevvé dans
le pic. ercrant : le picard s'est joint au
normand pour exercer une influence
sur l'anglais.
Recruit, recruter; ces mots sont
un néologisme du xvn« siècle, où le t
n'a pas sa raison d'être; le v. fr.
recru veut dire crû de nouveau, ou
mieux en arrière, du 1. recrescere, et
se dit des jeunes branches qui suc-
cèdent aux anciennes ; alors une re-
crue est par comparaison un jeune
soldat qui a crû après le vieux, et ce
mot est bien fait ainsi que l'angl.
creto, équipage de navire, prim. de
jeunes gens. Le v. fr. recru subsiste
dans la langue des forestiers, où les
arbres recrtM sont les jeunes pousses.
Recoh., reculer, que tous les lexi-
cographes font venir du fr. recul ;
mais recul ne peut donner raison de
recoU ; c'est le 1. recolligere^ se ras-
sembler en arrière, qui l'explique bien
pour le sens et pom» la forme. Ce-
pendant Johnson et Fleming avaient
le simple coil qu'ils tiraient très bien
du fr. cveillir^ du \, colligere,
Rectory, cure, maison du recteun
en V. n. dans l'Université de Caen,
rectoricy juridiction d'un recteur.
Redubbers, acheteurs d'objets vo-
lés. V. à Dus le sens de co mot assez
singulier.
Ree, cribler, forme de Hiddle.
Reck, tas,, monceau, on norm. r^-
quier et recltery recueillir ; or réciter
est la contraction de recueillir, du 1.
recolltgere : Reck, comme beaucoup
de formes dures et sèches^ monosyl-
labiques en anglais, suppose rechle.
Reed, roseau, mot sax., mais le
comp. reedmace est à-demi fr., c'est
la masse d'eau ou la massette, le ro-^
seau de la Passion, terminé en mas-
sue. L'angl. reed, roseau, est le mê--
me que rod^ baguette, V. ce mot.
Reef, récif, contr. du v. fr. resct/',
lequel vient de l'ar. ar-redfj chaus-
sée, par l'esp. arrecif^,
Reef^ unris,terme de marine ; JaF
dit que ce mot est depuis assez peu
de temps dans la langue anglaise, et
il incline à le tirer du m fr., mais la
forme le dérive du danois riv, rfft^
ainsi que le terme fr. ris. Jal tirerait
aussi volontiers celui-ci du fr. ridor
pli de la peau, mais c'est trop éloi-
gné et trop poétique. D'ailleurs on ne
trouve pas ride en' v. fr., tandis que
ris est très ancien,^ spéc. en vieux
norm. : c A dou ris curent ua treis»
(Wace, R. de Brut, 11, 141), c.-à-d.
courent à deux ou trois ris.
Réel, dévidoir, tournette, du sax.
reol ; nous n'admettons pas : du fr^.
rouelle.
Reeve, un bailli, du sax. gerefa\
en ail. graf^ en fr. grave, dans les
importés ail. reingi*ave, burgrave,
margrave, dans le nom propre Pals-
grave, litt. comte du palais, en v. fr.
graverie, juridiction d'un comte.
Regard, respect, même sens en
V. fr.
Rehearse, réciter, de re-hearse,
Htt. herser en retour. Pour celtô
élym., V. Herse.
— 151 —
Relief, secours; en v. fr. reliefs
cil» l. relevarsy relever, rétablir.
Rëlish, saveur, le norm. relichier^
savourer, litt. lécher en retour.
Rely, se fier, compter sur, le fr.
relever, dans le sens féodal, du 1.
religare ; relever d'un suzerain, c'est
compter sur son aide. Toutefois, il
n'y a pas à douter que c'est re et ly,
mot saxon, reposer.
Remain, reater, le v. fr. remain^
du 1. remanere ; remaïnder, du v. fr.
remaùidre.
Remember, se souvenir, en v. fr.
remembrer, du 1. rememorare.
Remind, rappeler, se construit avec
of c he reminded me ofan old horse. »
(Dickens), en norm. se rappeler de^
forme qui peut se justifier.
Renty, en pat. a. (Gl. de Brockett)
en parlant d'un cheval bien formé,
litt. qui a du rein, reintéî Cf. le fr.
éreinté, où le t est faux : enn.éféné.
Repair, voyager, retourner, le v.
fr. repatrer^^re^aire le même. Je ^a-
reil.{par) chemin; en norm. redot^
bleTy faire le retour^ litt; doubler la
Eoutei-
Bepent,, se repentir, était réfléchi
en V. a. : « I do repent me. » (Sha-
kespeare).
Rbpine, se plaindre, lenorm.jjîj/ner,
pleurnicher ; mais le v. a. avait re-
poyne(\\xï représente re-et-peine, en v.
b.poine (du 1. poma), litt. se repen-
tir, mais non du v. fr. repoindre^ re-
piquer, en it. repiAgnere, du 1. repun-
gere^ repiq^e^.
Replevy, recouvrer, le v. fr. re-
plevir, comp. de plevir, promettre
avec serment.
Reply, répliquer : le v. fr. n'avait
pas à notre connaissance cette forme |
replier, qui en somme est identique
à répliquer, du 1. repUcare,
Rescue, reprise, retour à la prise,
le fr. rescousse et restyusse et résous,
ressaisi, repris ; en. norm. escottsse,
secousse, du 1. re-excutere^ secouer
en retour.
Rbst, repos, rester, d'où^arrester,
or être arresté^ en norm.. c'est garder
la maison par maladie,^e reposer.
Retgh, vomir, en aorm. rejeter,
pron. rej'ter ; mais Wedgwood cite
les mots imitatifs: it. reQerjs^. langued^
raea, et le pic. raquer, vomir..
Rêve, en v. a. rayon de miel, ea
norm. rms de mtèlj du L radius, en
prov. ra^, en Basse-Norm. raive^
de miel.
REVEL,.bombance ;-Je fr. réveillon>,
le repas après là messe de minuit,
est trop papticulier pour ce mot d'un
sens général, et d'ailleurs le réveillon
n'est pas un réveil, puisqu'on le fait
en sortant de la messe de minuit.
C'est le V. fr. revêt; joie bruyante,
que Skeat tire du 1. rebellare,
Revel, rétracter, est le v. fr. re-
veler, dans le sens de lever le voila ;
c'est le même que to reveal.
Revenue, le revenu, en norm. la
revenue.
Revolver, du 1. revolvere, en v.
fr. revolver^ dérouler, pistolet qui
tourne, se déroule.
Rewt, un rang, uae ligne, le norm.
rîo7i, un rayon^. un sillon,, et Tangl.
rewey, plein de rails, c.-à-d. ray^.
Reward, récompenser, le ît^ re-
garder, en V. fr. ewardy égard.
RiBAND, ruban, en norm. nban, du
bas-1. riibanus, rouge.
Ribble-Rabble, rebut, drogue, litt-
— 152
populace qui rible^ v. fr. qui vit dans
la débauche. V. Ràbblr, foule.
Rie, seigle, la syll. forte du fr.
ivraie ; en angl. rte-grcis^^ ivraie.
RiDB, chevaucher, ou aller en voi-
ture, en v. ÎT.ryddey course à cheval,
d'un mot gaulois latinisé en rheda^
char ; en v. fr. raùe, incursion, ce
qu'on nomme dans la langue de la
cavalerie un raid. Dans le centre de
la France r?iêde sign. encore un cha-
riot, et le V. fr. conroC et conrei, en
L conrediuiny est un composé de
cette expression, ou du scand. rad.,
ordre.
RiDOLE, crible, du 1. retïctUum,
réseau, réticule ; le sens de rtddle,
énigme, vient de ce qu'en Angle-
terre on devinait à l'aide d'un crible
et d'une paire de rasoirs.
RicKETs, le fr. rachitis.
RiDQE, rang> rangée, en norm.
reng et rengée.
Riff-Raff, rebut, lilt. ce qui est
rifflé-^raffléy c.-à-d» limé-râpé ; le
fr. raffler et rifler limer ; en v. fr.
riffler^ égratigner, rifflej escare ; en
norm. rinfle^ la croûte de lait, la
gourme. Gotgrave cite cette phrase
ft*. : < Il ne lui lairra rif ni raf. »
RiFFLE, rayer, le fr. riffler, limer,
et raffler, ravir en grattant, ajoutez
qu'en v. fr. riffler^ sign. égratigner,
et riffle sign. escare, en norm. rinfle
croûte de lait, gourme. Cf. léfr. faire
raffle,
RiFT, fente, de to rive^ fendre : ce
mot entre dans le fr. maritime rihord^
litt. planche divisée, revêlement su-
périeur des flancs du navire. Le fr.
gabord, souvent cité dans les mém.
du siro de Gouberville, très patoisés
norm., est Va.garboard^ lill. planche
de garde, désigne le revêtement in-
férieur de la carcasse du navire.
Rio, s'amuser, folâtrer, litt. le
norm. rigoler^ se livrer au plaisir^;
mais rig est une abrév. de Riggle.
V. ce mot. Rtg, vêtement de cou-
leurs tranchantes, litt. celui du rigo-
lage ; rig, fille frétillante et garçon-
nière, litt. une rigolette : en pat. a.
rig, un badin, un farceur, litt. un ri-
goleur, pop. un rigolot.
Rigoelt, en pat. a., d'où l'a. Rtg^
cheval demi-châtré, composé degeld,
châtrer, et d'un préfixe péjoratif,
avec sens de demi, de faux, et geld^
peut venir du 1, gelidus, et du fr.
gelé ; on appelle gelin en Norm. un
cheval peu amoureux, Iroid.
Rigole, frétiller, du v. fr. rigoler^
qui est auj. du v. fr. populaire. V.
tous les rig^ qui sont des abrév. de
Rigole.
RiOHT, le droit, le juste, le 1. rec-
tum; en norm. recta^ le droit, le
juste, abrév. du v. fr. rectement, qui
est le 1. recia mente.
RiGMAROi^, sornettes, folles his-
toires : Th» Wright a démontré que
c'est pour Ragjtian rotl le i*ôle d'un
diable de ce nom dans des pièces de
théâtre, et une sorte de jeu où l'on
déroulait un rôle,
RiLL, ruisseau, peut-être du 1. ri-
vuli^, par l'intermédiaire dé riiU et
rieul, V. fr. pour ruisseau.
Rime, bruine, le v. fr. rimey brui-
ne, gelée blanche, en norm. rimée^
de même en pic. et en rouchi, le tout
du sax. hrym, en isl. hrini.
Rime, fente, le 1. rima ; le fr. a
rimeux, crevassé, et rimule, fissure ;.
en fr. rimer sign. forer..
hi^.
— 153 —
Rime, en v. a. rhume, en norm.
rumey le rhume.
RiMPLE, se rider, chiffonner, le fr.
replier, avec Tintercalation commune
de m : ainsi en norm. on dit rem-
plier pour replier, un rempli pour un
repli.
RixG, sonner, onomatopée, comme
ding^fynney en norm. dindaur on
ajoute quelques fois : clochettes.
RiOT, débauche, tumulte, le v. fr.
rioTt et rtotte^ désordre, et aussi n-
hoUe\ Fleming cite le norm. riot-
iée, Littré dit : étym. inconnue.
Rip, fendre, découdre. Cf. avec
Rtft et Rive.
RiPiER, en V. a. est, selon Skinner,.
€ whô conveysflsh from thesea shore »
c. -à-d. un riverain, en 1. ripa^
rius. Cf. Riviers. en 1. Ripdriœ,
RippE, séran, ou grand peigne à
lin, ônomat. de grattement.
RiPTowEL, récompense (prim. en
toile ?) donnée aux tenanciers après
avcii* rnôîssonné {reap, moissonner)
les céréales du seigneur.
RisE, élever, V. Ràise. Cf. lé t. fr.
téèe^ une levée de terre.
RiSK, risque, terme d'orig. nau-
tique, conservé dans le terme risque
de rtier, de l'esp. mco, roc abrupte,
coupé, du l. resecare,
RoACH, le rouget, litt. le rouge, en
norm. roche^ en v. fr. roge, rouge ;
le V. fr. avait roche et rochaut , une
sorte de poisson que nous croyons
être le rouget.
RoAD, rade> de Tisl. reida^ arme-
ment des vaisseaux.
RoAM, errer, en it. romearsy et ro-
migarByWiLdWQV à Rome, voyager en
pèlerin. En v. fr. romier^ roumio^^è-
lerin à Rome, ci romieuetromïgt^re.
BoAR, pron. roref rugir, faire rore,
onomat. analogue au fr. ronron.
RoB, voler, le v. fr. rober, d'où le
fr. dérober, de Tanc. htrall. rottbân,
piller.
RoBBiNs, terme maritime, contr. de
rcpe-bandsy eu fr. rabans.
Robin, paysan, forme de Robert^
ainsi en France Jacques Bonhomme
et Jacques seul sign. le paysan . Eu
Angl. Robin s'applique à des êtres
rustiques , forestiers , boûagers ,
comme en France Robin se dit du
mouton et en Norm. Robin se dit du
bœuf, du taureau. Ainsi red-robin, te
rouge-gorge, rag^roUn^ le lychnis
fleurs de coucou, litl. te rustre dé*-
guenillé, d'après sa corolle déchi-
quetée. En Angl., dit Halliwoll, les
bergers appellent le mouton Roger.
Cf. RobtUy le taureau communal aux
environs de Paris.
RoBERSMEx, voleurs de nuit, lill.
hommes-voleurs et non pas de Robin
Hood, d'où serait sorti Robin-men.
Rock, bercer, le v. fr. rocquer,
bercer.
Rocket, fusée, dans Froissarl roc-
kety pièce d'artifice recouverte d'une
étoffe, en fr. roquet, pièce d'artifice:
c' est rit.roç't«c^^^i.C'est,d'après Littré,,
le V. fr. roche, le borax, par l'arabe
rakkay nom d'Edresse, d'où l'on ti-
rait l'alun de roche et le borax.
RoD,verge, forme de reecf, en norm..
rôty roseau, d'où le fr. rotin, roseau.
RoE, la chevrette ou femelle du»
chevreuil, d'après son poil roi^n, o\xl
roux; mais il y a le scand»ra,rall.re/i..
Ros, l'ensemble de.^œufs d'un pois-
son, en norm. la rogtte, id. V. Rone.,
RoGUE, un coquin , le fr. rogue,.
peut-être la syll. forte d'arrogant; en.
norm. un roffu sign. un bomme hau-
tain, ainsi que hoga.
RoiL, troubler, le v. fr. roiWiér.rou-
ler et battre, ap. d'i Cange à Ron-
àellum.
RotNisH, dans Shakespeare, galeux,
le fr. roigoeux, qui a la rogne ou roine,
la gale.
RotsTBR, RorsT, tapageur et Tanfa-
ron, semble êli-e le fr. rustre ; mais
Jamieson le tire du bas-I. nutariua,
d'où rutariiM , routier, soldat tapa-
geur et ranrarOD, mais le » est étyrn.
RoMPiON, le fr. raiponce, du l.ra-
tmncttlut, le même que Roupions.
Rouage et Ruhhage, grand bruit,
le norm. rownaffier, gronder.
RoN&, la rogue du poisson, l'en-
semblfl de ses œufs, le frai : en dan.
roffn; en norm. rogue ; en pat. angl.
rone ( Halliwell ) et roun , d'après
Warsaae, dans The danes in Èng-
land.
ROKiON, femme grosse et massive,
comme un rognon.
Roof, toit, qui se rapproche du
grec opoifoî, a passé en fr. sous la
forme de ronf, cabine de navire, sur
le pont. Jal écrit Rouf, mais on dit
aussi Rou/le,
RooK, grolte, onomat. comme le fr.
grolle, comme le I. corvm, comme
le grec xopoil, existe dans l'argot
rouqve, lllou (Littré, Dict.), comparé
au corbeau.
RooK, le fi". roquer, au jeu des
échecs : c'est le mot persan rook ,
tour aux échecs, en v. fr, roc.
^"OM, chambre, prob. composé de
, maison, et de quelque préfixe,
le rear, : rear-home, arrière-
m : à Aurigny, île norm., rvn,
m, corruption du mol angl.
RopE, corde, se rapproche du fr.
eslrqpe, cordage.
RoPE, couler en viscosités, filer en
parlant d'un liquide visqueux, lilt.
couler comme la roupie, mot que
Littré déclare d'étym, inconnue ; en
V, fr. rupie xiii* siècle) ; le fr. rou-
piller a peut-être eu le sens prim. de
rûMpier, verbe probable, car le v. fr.
avait roupiàus, qui a la roupie, en fr.
roupieux.
RosBL, en pat. a. râlir, peut-être
la contr. du fr. rissoler, qui est le
fr. roussoler, devenir roux.
RosiK, yésinOj en norm. rosine.
Ross, en v. a. et en pat. a. un ma-
rais, Htt. un lieu de roseaux, de n»
en norm. ; en topog. norm. roaelei
rosière, lieu couvert de roseaux.
RosssL , terre légère ^ peut-être
d'après sa couleur rousse, la terre
forte élant noire ; en v. a. roeil soit.
RosTER, en langue militaire, l'en-
fiemble d'hommes du service, c'est-
à-dire les hommes du repi»ter, du
registre.
Rot, pourrir, du verbe rouir, dont
le subst. norm. est rotoir et rotottr,
l'eau stagnante où l'on met le lin, le
chanvre à pourrir.
Rot, claveaUr clavelée, en norm,
rot désigne une maladie des bes-
tiaux.
Rough, pron. reuf, âpre, rude ;
en norm. reitfîe, renfle, rude, fort :
( roffi dans le midi de la France dé-
signe une caverne -, le radical est
reslé flans l'angl. rough, pron, rof,
dur au loucher,, > {Diet, de la Dor-
dogne, par de Gourges). On dil aussi
reufle, rude, vigoureux en berrichon.
(Gloss. Jauberl.) Du reste V, Eu/fîe.
RouGHiNGs, recoupe d'herbe, le fr.
— 155 —
PBgain, en norm, revntf^, lit! . gain en re-
tour ; Raughirigs se pron. reuflns.
RouN et RowNE, parler bas, le v. fr.
runer, le v. norm. roun&r^ du v. ail.
nmeny parler bas.
RouNCE, petit cheval, du v. fr. roui--
cifif et du fr. roussi n.
Round, autour, abrév. de arotmd,
litt. en rond.
Roup, abcès, a du rapport avec to
râpe, V. ce mot.
RouT, bande, bruit, en^v. fr. rotUey
bande de soldats et désordre, d'où le
fr. déroute. Mais le v. fr. route avait
aussi le sens de défaite, ce qui jus-
tifie rétym. de Diez par le l. rtipta.
RovE, vaguer, errer, rôder.
Row, en holl. roede, d'où Tangl.
Pod , braiche , perche , et to roto,
ramer, comme le 1. ramtts. branche,
est devenu rame, aviron.
Row, bruit, abrév. de Rout.
Row, rue, resté dans des noms
locaux,, comme dans Rotten row, la
rue pourrie, dans Hyde-Park.
RowBERGE, navire long, litt. barge
à rames,, en- v. fr. roberge et ram-
herge,
RowEL, molette d'éperon, en forme
de roue, le norm. rottelle, petite roue;
ROWEL, un jeton, fait avec une rouelle
de cuir, ou en forme de roue.
RowEN, champ en regain, le fr.
regain, le norm. revam\ litt. gain en
retour, second gain.
RowsE , terme de marine : haler
ensemble, analogue au cri « Saille,
saille ou souque ! » or haler un cor-
dage, c'est le tendre, le hausser, le
rehausser, en norm. raotcssier, haus-
ser.
RrjBBER, terme de jeu, mot anglais
francisé en robre, et dérivé de to rub^
frotter ; môme étyra. pour rubber ,
gomme élastique, litt. le frotteur ;
rubbishy décombres, rebuts, ce qui
résulte du frottement, de l'usure.
RucK, chiffonner, que Fleming tire?
du 1. rugare^ rider.
Rudder, gouvernail, en v. a. rotïier
(Palsgrave),dérivé du mot route, di-
rection, litt. celui qui dirige la route,
litt. le routeur, ou roteur ; en v. fr.
rote^ route, arroter, mettre en route,
du l. ruptUy terre rompue, en v. fr.
r0'U(pte,
RuFP, fraise, tour degoige, se rap-
proché du fr. rtîcA«,' dans le même^
sens. RuFFLB, manchettes, en est le'
diminutif.
RuFFLE, devenir impétueux, en bas—
norm. ruffle^ vigoureux, impétueux,,
litt. qui a le souffle énergique ; ono-
matopée. En langued. t^uffi, rudèt-
RuG, étoffe grossière, bure,peluchey
du 1, rugarey rider.
RuLE, règle, le v. îr, rtu'le et ritUe^
du 1. régula,
RuM : « Rome, or rtcm in the- cant
of the rogueaf-signified great, good :
Romevyle (London)' ; rome mort
{mort woman, queen Elisabeth) rome
boiise (bouse, drink, wine.)© (Wedg*
wood). De rum-boozefhonne boisson,
vient le terme niw, qu'on écrit à tort
rhum.
RuM, un curé de campagne, peut-
être le V. fr. romieUj l'homme de
Rome.
RuMBLE, gronder,, murmurer, ono-
mat. analogue au fr. grommeler, au
V. îr. grumeler.
RuMMAGE, arrimage, de l'esp. arrt^
mar, en v. fr. arrianer, du germ.
roomy placer htt. mettre en place.
— 156 —
RuMPLE, plier, chifToDnery le môme
que RiMPLE.
RuNT, un avorton, peut-être le v. fr.
rtmt, rompu, brisé.
Rush, jonc, en norm. rauche et
reuche , terme général pour les
grandes herbes ou plantes des ma-
rais ; en ail. ram ; en breton raoz,
Skeat tire rmhA\x 1. ruscus (fi*agon)^
qui est un végétal très diflérent, mais
qui peut se confondre avec jonc en ce
que tous deux sont aigus, piquants.
Rush, précipiter, en norm. rucher^
lancer, par ex.>rucAdr des pierres.
RusK, biscuit> peut-être la contr.
de rustety rougeâlre ; l'angi. rtiH^
rouille, même étymologie.
Rut, ornière, peut-être le v. fr.
routj rompu, route rompue ; le nU^
Tentre-deux des vagues, le sillon,
considéré comme uue ornière.
Ry, rivage, grève, peut-être le &•
rive, pron. raSve^ du 1. rioug.
Rte, seigle, en anglo-sax. roge,
en ail. roggen^ seigle : Littré rap-
proche de ces mots rtguetj le nom du
seigle en Dauphiné. Sous la forme de'
ray-groéf, rye entre dans le normand.
raigra : c*est le lolum perenne.
S
Sable^ zibeline, le fr. zabelley le v.
fr. sable, martre zibeline, or sable est
resté dans la langue du blason.
Sac, litt. droit de saca ou du sei-
gneur féodal.
Sack, vin- sec, de Tesp. seco, ex :
ieco de Malaga ; en v. fr. «oc,
sec.
Sack, mesure de trois boisseaux,
litt. un sac ; en v. fr. sac était une
mesure de liquides.
Sagkbut, saqueboute, espèce de
lance ou d'épée, mot composé de
sacquier en norm. secouer, et botUer^
frapper d'un coup de bout : en norm.
on dit des bêtes à cornes c qu'elles
boutent », c.-à-d. frappent du boiU
des cornes.
Sad, triste ; en v. fr. sade sign.
gai, le mot angl. est peut-être une
abrév. de maussade, en v. fr. mau-
sade, litt.. malè sapidtùs.
Saddle, une selle, en sax. sadl,
mais d'une origine lat. par sedila,
siège, du 1. sedere\ sadda, archaïsme
lat. pour sella,
Safe, sauf, du 1. salvus^ le v. fr.
salf'Qi salve,
Sag, charger, peut-être du norm.
ensachteTy mettre dans un sac ; mais
c'est plutôt une abrév . de swag ,
plier sous la charge, peser, accabler.
Sage, la sauge, en v. fr. salve, du
1. salvûiy la plante qui guérit, qui
sauve,
Sail, voile, d'une origine germa-
nique, mais le v. fr. avait s^le, voile,
et sigleTy d'où le fr. cingler.
Saim, saindoux, en norm. du sam ;
en it. sainte^ du 1. sagimen, altéré âîi
1. sagtna (Littré).
Salade et Sellet, dans Shakes-
peare, un casque, le fr. salade, de
ï'esp. celada, du 1. cœlata, ciselé ;
Saleû en angl., même mot.
Salew, en v. a. saluer : « her sa^
leiced toith seemeley bel accoyle (bel
accueil.) (Spenser, 216.)
ife.
-^ i57 —
Sallow, livide, jaunâtre, le norm.
salatùdy sale.
Sallow, un saule» se rapproche du
fr. et du l.saltXy etdunorm.^aî^/as^,
groupe de saules, bois de saules.
Saluer, dans Shakespeare^ terme
île blason, le satUoîr^ en sautoir.
Salve, un onguent, un emplâtre,
litt. ce qui sauve.
Salver, plateau sur lequel on pla-
çait les aliments préalablement goû-
tés, éprouvés, litt. le sauveur c to
save from poison », disent Skeat et
Wedgwood.
Same, même, semble être la réduc-
tion du V. fr. semetisme, du 1. semé--
ttpsisstfjtusy d'où le fr., même par
rintermédiaire it. medesimo ; mais
plus probabl. du gothique sama^ en
sax. same.
Samelet, saumoneau, en v. a., litt.
^aumonetj du 1. salire, litt. le sauteur.
SAMiNfiss, identité, mot tiré de
samOy comnle du fr. même^ la langue
maçonnique a tiré mémeté^ identi-
té.
Saumodithu^ mot du Norfolk qui
est pour Halliwell le fr. : t com-
ment dis-tu ?» G*est ainsi que l'angl.
quandary^ perplexité, est le fr.
€ Qu'en dirai-J6 ? »
Sample, échantillon, le fr. exemple,
en v. fr. xi* siècle, estample fCh. de
jR.;.
SAuPHmE, ift crîste^marine, ou la
salicorne , litt. la plante de Saint-
Pierre, la Saint-Pierre. Cf. Fit. sam-
piero.
Sangebell, litt. la cloche du sanc-
tus^ sanct*bellj à la messe.
Sano, sable, vocable scand. et
germ. a des représentants sur le lit-
toral Nord de la France : Wissaut
(Wick-sand, le sable de la crique),
Sangatte (le sable du port),Sanvic,etc.
Sandever, la crasse du verre fon-
du, litt. le suin-de-verre, le terme
fr.
Sandgavel, droit de prendre du
sable, litt. sand, sable, gavel^ tri-
but.
Sandwich, c de J. Montagne, com-
te de Sandwrich, qui se faisait appor-
ter celte tartine à la table de jeu. »
(Skeat).
Sangs> est pour my sangs! qui se
dît dans le patois a. mot de menace,
litt. par mon sang ! ou bien une for-
me du fr. sangoy ! c.-à-d. par le sang
de Dieu !
Sans, dans Shakespeare, le fr.
sans, en a. wûhout.
Sap, sève, du 1. sapa,
Sarse et Sëarse, passer au crâble,
le fr. sasser, it. setnccio^ un crible,
un sas, du 1. seta, crin.
Sargenet, taffetas, litt. étoffe sar-
rasine, pour sarrasinette.
Sardine, sardoine, en v. fr. wr-
dine, du l. sardonyx.
Sarplar, demi-sac, litt. contenu
d'une saDpillère, couverture de che-
val.
Sash, ceinture, le fr. enchâsser^
mettre en chas, v. fr. châssis ; en a.
shéuh'iomdoWf fenêtre à châssis»
Sauge, litt. saler ; de là saucer, le
fr. saucier, d»i 1. salsus.
Saugy, insolent, effronté, imperti-
nent, le fr. sans-souci, par l'inter-
méd. du pat. a. Sancy (Brockett).
Saugh, en pat. a. du Nord, selon
Brockett, un saule, en norm. un sau,
pron. saô.
Sauntbr, rôder, litt. sauter, pour
le paysan, rôder, c'est sauter les ta-
— 158 —
Ûus et les fossés. Dans Shakespeare
to sawte, sauter.
Save, excepté, le fr. sauf, dont le
'sens se précise en v. fr. c rendraient
la cité et toutes les choses, saulves
leurs vies, » (Viliehardouin) lit. leurs
vies étant sauves, e.-à-d. exceptées.
Saveloy, le fr. cervelas, litt. fait de
cervelles, v.fr. cervélat^ it. cervellata,
Sàver, en v. a. savoir, en noi*m.
9aver, du l. sapere.
Savory, la sarriette, du 1. satureia;
mais Tangl. savory^ et le fr. savorée
viennent de sa^retay la plante savou-
reuse.
Say, saie, espèce do serge.
Saw, scier, le v. fr. «aier, séier^
en norm. zéter ; Ta. sawyer^ scieur,
est le V. fr. sayeur^ scieur. Cepen-
dant vient plus sûrement du sax.
êtiga^ scier.
Sawte, assaillir, le norm. anau"
ter (sauter à), d'où le fr. assaut; dans
Shakespeare satoter, un chien de
chasse, litt. un assauieur.
ScAB, gale, du 1. scaines, qui don-
ne au fr. la scabieuse.
ScABBARD, fourreau, du fr. escau-
bert qui est dans Jean de Garlande.
ScALD, échauder, le v. fr. eschaid--
der ou escaulder^ du v. fr. caldy
chaud, le 1. caltdm.
ScALE, balance, du l. scala, échel-
le, parce que dans la romaine le poids
est gradué par une échelle.
ScALEy écaille, qu'on trouve écrit
shalCf ce qui conduit à shell, coquille;
en angl. tcalCf crasse de la tète, litt.
les petites écailles du cuir chevelu.
ScALD, teigne, gale à la tôte, litt.
écailles, en v. fr. escale, aussi scale
en angl. sign. crasse de la tête.
ScALLOP, pétoncle, litt. escalotte,
petite écaille, en v. fr. escalope;
scallcpf feston, litt. ce qui est den-
telé comme une coquille, comme une
pétoncle.
Scalp, scalper, du 1. scalpere^
gratter.
ScAMBLE, remuer vivement, peut-
être du V. fr. ffamàiller, remuer les
jambes, avec le préfixe es^ du l. ex.
Scan, primit. scander, puis exa-
miner, éprouver, litt. comme on exa-
mine, on éprouve le vers en le scaup-
dantj du l. scandere,
ScANTLiNo et ScANTLET, fragment,
le fr. eschantillon, litt. morceau pris
de côté, de cant, en norm. cant^
(de pain), le pain qu'on coupe de cô-
té, de biais, de champ ; to scanile,
couper en minces parties, de côté,
de champ, le fr. escharUiller : c bois-
seau et mesure qui doibvent estre
escandillés à la marque du sei-
gneur > (du Gange, eseanâilaré). De
là Tangl. scanty petit, mince, liti.
comme un escantil^ un échantillon.
ScAPEGRAGE, uu vauriou, litt. un
échappé de prison, par grâce, de e»-
cape^ échapper, et de grâce, grâce.
ScAR, balafre, le fr. escarre, du
haut-ail. sear^ couper.
ScARGE, rare, qui manque, le v. fr«
eschars et eséarsy chiche, ménager,
avare ; scarctty, rareté, pauvreté, le
v. fr. escarceté. Burguy dérive ce
mot du bas-l. eoocarptuSf part.de ea;-
cerpere^ détacher, diminuer, mettre
de côté.
Sgare, effrayer, a du rapport avec
le V. fr. esgareTy inquiéter, troubler,
d'où le fr. l'air égaré \ mais il y a le
scand. skar^ skair, prendre peur^
d'après Wedgwood.
Sgarf, assembler, emmortaiser,
ii^.
— 159 — »
le fr. écarver, qui, pour Littré, vient
(le carvelle^ espèce de clou, mais qui
vient mieux du 1. excavare, avec Té-
penthèse de r, qui se trouve dans
Tangl. carvey creuser.
ScARF, déchirure, du v. fr. eschar-
per^ écharper, du 1. excerpere^ tirer,
séparer.
Sgârmooe^ escarmouche, du v. ail.
skirm^ jeu de Tépée, d'où le v. fr.
escarmie^ combat, et i'angl.sAtrmûA
V. ce mot. Il a pris un suffixe péjo-
ratif en it. scaramttccia^ d*où le fr.
escarmouche, et Tangl. scarmoge,
ScÂTGH, embouchure du cheval, le
fr. escache, du norm. escousse, se-
cousse, pron. escoHche, du 1. eœqtui'
tere,
ScATGHEs, échasses, en norm. éca-
chesy du vieux flam. schaetse,
ScATE, espèce de raie, du 1. sqtm»
ttna.
ScATE, patin, du norm. escache^
échasse.
ScATTER, disperser, du v. fr. tscat,
partie, parceUe, d'où escarter, dis-
perser, et le fr. écarter.
ScAVAGE, le V. fv, e8chevaff0eic?ie^
vaçej droit par c?ief ou tête <pour
étaler).
ScAVBNGER, uu boueur, un balayeur
de rues, primit. percepteur du droit
du scavaçe {Y. Scavage) et par suite
chargé de nettoyer les places et les
lieux de vente : c Que scawageourB
eyent poaijr de survéer les pavements
et que tous ordures et rewes soyent
oustez. » (Liber albtMy ap. Wedg-
wood).
ScENT, odeur, le norm. sentey sen-
teur : to scenty sentir, flairer.
ScHEME, plan, en fr. sehème, du
grec «x^fxa.
ScissoRs, ciseaux : le fr. cîsel vient
du 1. cœstiSy et Tangl. du l. scîsstis,
ScoAT, enrayer, le v. fr. accoster^
en norm. accoter ^ litt. soutenir par
le côté , de là le v. fr. escot^ bâton,
bois qui appuie, en n. ciccoticu etop-
puias,
ScoBS, râpures, raclures, cendres,
du 1. scobtSy râpure, qui est le rad.
du fr. escobiter, éçobuer, litt. racler
la terre, un mot que Littré déclare
d'orig. inconnue.
ScoPF, railler, étym. difficile; ne
peut venir du grec (Txcoirrco ; se rap--
proche du fr. escofier; pour la
forme, mais non pour le sens. C'est
le scand. skauf, dérision.
SCOLLOP, V. SCALLOP.
ScoNCE, mettre à l'amende, le v.
fr. escondre et esconser, se purger
d'une accusation qui est la réduction
de escondtrey excuser, du 1. ecocondt-
cere.
ScoNCE, lustre, lampadaire, le v. fr.
eeconce^ lanterne sourde, du 1. ab-
sconsus^ caché. En v. fr. esctmcerte^
action de cacher quelque chose en
justice.
Sgoi«ge, fort, fortin, et la tête de
l'homme, le v. fr. escomer, défendre;
de là, terme argotique, sconce^ la
tête, considéré comme la défense,
la forteresse du corps.
Scoop, le fr. écope, le v. fr. escqpe,
l'ail. schqpe\ mais scoop ^ coup de
filet, s'abattre tout d'un coup sur sa
proie, semble renfermer le fr. cou-
per.
ScopE, but, du 1. scopus, du grec
CX07C0Ç. L*a. possède plusieurs mots
savants que le fr. n'a pas : tels sont
scope, but, scomm^ raillerie, du 1.
scomma.
m
ï
■I
■
■
ScoRCK, mot employé par Speneer
dans lo sens de discorde, discours,
raisoQ.
ScoBCH, griller, le Tr. escorcher,
car griller, c'est enlever la peau, ou
Ib soulever, du I. eacorlicare.
ScûHE, écot, peut-être le v. fr. et-
colvrie, du I. etc quota (parle) : dans
Shakespeare, tcore sign. un compte ;
»corè, le nombre vingt, litt. ce qui
constitue un écot ; cependant le sax.
a score, vingt.
Score, elTac«r, enlever lu surface,
litl. excorier, enlever la peau.
Score, entaille, marque (à un ar-
bre), c'esl ime éeorckttre. L'a. n'a
pas gardé le sax. âcart, escarpé, que
nous avons daos le fr. maritime et-
cotv et acore.
ScoRN, mépriser, le v. {r.eteome,
mépris, eacoTmr, dédaigner, en esp.
œormo, ea it. Khemo,de l'ail. Mer*
nen.
St;ORSE, troquer, a peul-ëtro du
rapport avec Sgorce, discours, dans
le sena de barguigner.
ScoT, éool, en v. Tr. etcot, du 1.
ex quota (parte) en prov. etcot^, en
esp. et port, escale, en it. tcotto.
ScoT, enrayer, te fr. accoiter, en
nocin..aeeoter, mettre quelque chose
sur lie cAté.
ScOT, Ekwssais, en norm. ■ Fier
CMBine un éooctiois.> en v. (r.eaeot:
Lsuis XI dititoujours J^oote etMscoz
pour ses gardes d'Ecosse.
ScOTCB, denteler, litt. Tairo des
coche», ou entailles, du v. fr, escor-
cher, an Dorm. ^coc/aer, écorcher :
Ikire une coche à un arbre, c'est en-
ta mer l'écorce.
Scotch, dans le Lincoln, mincer,
■ ' m. cscochier, litt. écoi"cher; ,
de même dans Shakespeare to «coteA
écraser, en norm. escochier, écra-
ser.
ScoTCB, arrêter une roue, forme
de to scol, litt. accoster, en norm.
accoler, litt. appuyer le côté d'une
chose on d'une personne.
Scotch, Ecossais, resté en Norm.
dans le dicton : Her comme un Ebco-
chois. >
ScoTTKRiNO, l'action de brûler à U
fin de la moisson une botte de paille
(de pcis), primit. de paille, suppo-
sons-nous, du verbe norm. ^eoter,
enlever les icoft ou tiges de chaume,
en norm., une forme de ttook, tiges,
car on du aussi les éto/s.
ScouNDREL, coquin, de l'it. scon-
duarole.
ScouR, nettoyer, le v. fr. eacurer,
écurer, du I. excurara, soigner, qui
a passé d'im sens général A un sejie
particulier.
ScouR, courir, parcourir, du I. eia-
currere,
ScouRGs, un fouet, le norm. ei-
courgie, bout de Scelle au bout du
fouet, du I. ayrr^wla, coun-oie.
SaooHCBj troquer, V. Scoac» *t
SCORSE.
Scout, vedette, le v. fr. escoute,
sentinelle, et aussi en v. fr. tcoitt,
espion, du I. autcultare.
ScovKL, balai, U v. fr. escowje,
êscovel, balai, du 1. scopa, balai.
Scow, un bac ; dans le Dict. de
Jal, escoe et tcoe et etcrous est en
catalan le bordage de fleur.
ScowL, se renfrogner, faire lamine,
peut-ôh-e du v.'fr. eacoutil^.
ScR&BE, cité par Th. Wright dans
son ffùt. de la caricature, escarbot,
du \.scarabmm.
— 161 —
SciUBBLE, égratigner, le norm.
escrabotallery écraser.
ScRAG, raboteux, décharné, rap-
pelle le celt. craiff, pierre, d'où le
fr. grès et suppose eoscrag^ épierrer,
mettre les pierres à nu, décharner le
sol.
ScRAMBLE, grimper, est peut-être
le même que Scrabble,
ScRAPE, gratter, le v. fr. escrapery
râper, arnacher, de là Tangl. scrap^
morceau, fragment, du 1. excarpere.
ScRAT, hermaphrodite, peut-être
le fr. castrat.
ScRAWL, gribouiller, contr. du v.
fr. escrivadUer.
ScREABLE, qui pout être craché, du
1. sereabilù, de screare^ cracher.
ScREAK, crier, en v. fr. escrter^
s'écrier; screetch, cri d'une frésaie,
le V. fr. escrt. ^
ScREAM, pousser un cri, peut-être
du V. fr. escrtmiTy faire des armes,
d'où le fr. escrime.
ScRiBBLE, écrivasser, le fr. écri-
vailler^et mieux le noTm,scr{boutller.
ScRiP, billet, du v. fr. escrtprêy
écrire, escript^ écrit, du 1. scrtbere ;
scrûpeneTj un notaire, le v. fr. escrt^
vaifiy un écrivain, escrivenagCy un
greffe, ainsi que escrwamCf qui con-
duit à l'angl. scrwener, greffier.
ScROLL, rouleau, un rôle (de papier,
de parchemin) le v. fr. escrouler,
dérouler, du 1. exroéulare, dérouler;
d'où aussi le v. fr. escroaeôt contr.
de œtcrouler : de là le fr. écrou, re-
gistre de prison, écrouer. Du 1. rott^
larius dérive le fr. roturier, litt.
l'homme mis au rôle.
ScaiCYLES, dans Shakespeare, les
écrouelles, en v. fr. escroelîesy du 1.
terofa, truie, en pat. a. scroyle (Hal-
liwell) un galeux t amangy felloto. •
litt. un ecroelleux ; en angl. un
gueux.
ScRUB, un misérable, un pauvre,
peut venir du 1. scroba, fosse, d'où
le V. fr. scrober, un fossoyeur ; le v^
fr. avait aussi crob, fosse, cachot ;
de là to scrtUff travailler dur, comme
on dit pop. en fr. piocher ; c'est le
genre de travail du fossoyeur, en v.
fr. fbssier et fbssari, du bas-L fossa-
rius,
ScRusE, serrer, peut-être du 1. eay-
cruciarey torturer.
ScRUTomE, en pat. a., le v. fr. eo?-
critoire, écritoire.
ScRY , bande d'oiseaux , le v. fr.
escry,
ScRUD, s'esquiver, le v. fr. escoder,
s'esquiver, mais d'où vient escoderf
de même que esquiver vient de es-
quif, ainsi escoder peut venir du v.
fr. escatide, barque.
Souffle, se battre, a du rapport
de forme avec le v. fr. escouf/îe, un
milan, en norm. écoufle^ cerf- volant,
(imitant le milan), et peut-être un*
rapport de sens, litt. se battre comme
un milan, un faucon.
ScuLL, godille : Minshew le tire du
fr. escuelle^ écuelle ; êcull^ crâne, litt.
écuelle , d'après sa forme ; seuil ,
godille, raitie creuse^ en godet, d'a-
près sa forme en écuelle ; Scullery,
lavoir de cuisine, litt. escuellerie ,'
lieu où on lave \Qsescuelles ; sgullioiv,
marmiton, litt. escuellier, ou laveurs
d'escuelles , avec une terminaison
péjorative, V. le mot suivant.
ScuLUON, marmiton, gamin, valet
de cuisine, s'offre d'abord comme
étant le v. fr. escuellier ^ laveur d'é-
I cuelles, mais la finale en fait le terme
II
— i&2 —
(le mépris, escovUlloriy du vcu*be es-
eouiller, châtrer, d'où le fi*. pop.
couillon et cout/on.
ScuM, écume, à cause du c ne peut
venir du 1. spuma, qui toutefois est
son congénère, c'est le haut-ail. scum,
écume,
ScuMDER, crotte de renard, le v. fr.
escomhre (Lacurne).
ScuRVY, scorbut, en v. fr. scurvte ;
de là Ta. scurf, teigne,*cwrry et scur-
fy, couvert de croûtes à la peau,
comme on Test dans le scorbut. Le
norm.alemêmemot, quanta la forme,
mais peu rapproché par le sens, c'est
<€scurfer^ écuraer de colère.
ScuppER, dalot d'un navire par où
s'écoule l'eau du pont, litt. Vescopeur^
du v. fr. escopir, cracher, en norm.
escopi, cracher, copisse pour escopisse^
salive, crachat ; mais un sens réel
étant plusprob. qu'un sens métapho-
rique, rétym. se présente mieux avec
le V. fr. escope, V. Scoop.
ScuT, queue de lièvre, pron. skeut :
en norm. gtieut, queue, d'où esqtteu-
teVf priver de la queue et le dim. est
qitetisetfe,
Scurf , teigne , gale à la tête , se
rattache à Scurvy^ scorbut, le scor-
but (des Alpes) ayant été assimilé à
la pellagre.
Scurf, surface, origine inconnue.
ScuT, queue courte, animal à queue
courte, comme le lièvre, litt. écourté,
écourte, ou mieux éqvsuté^ mot norm.
écourté.
ScuTCH,dansShakespeare,fouettep,
battre ; Skinner le tire de l'it. scuti-
care, qui semble sign. frapper de
Vescu, du 1. scutum,
ScuTTLE, panier, van, du 1. sctUella,
<i'où le fr. escuelle, qui a passé par
le V. fr. eecudellej écuelle, d'où le tV.
escouHlle»
ScuTTLE, marcher avec précipita-
tion, dim. de Scud ; de là Scuttle, un
pas précipité.
Scythe, une faux, peut-être du fr.
scier, du 1. secarCy en norm. séier,
scier ; mais scythe se rapproche plus
du 1. scissor, ce qui scie, du part.
scùsum^ scié.
Sdein, contr. de dtsdein , dédai-
gner.
Se, soi, en norm. se : felo de «e,
un suicidé, litt. félon de soi-même.
Sea, mer, mot qui règne dans les
langues du Nord, a ses analogues
dans les cours d'eau de la Norman-
die : La Sée, la Sé-lune, la Sie, la
Sienne, la Sé-quane, ou Seine, et ce
mot avait sans doute le sens général
de eau.
Seam, sain-doux et saindoux, env.
fr. semé ; de sa propriété de cicatriser
vient to seam , cicatriser. En v. fr.
saïen et sam^ du 1. saginay qui a dû
donner sine ; du moins en norm .
sinau sign. un grand vase pour rece-
voir la provision annuelle de graisse
ou de lard. Si to seam, sign. cicatri-
ser, ce sens nous conduit à coudre ;
coudre une blessure est un procédé
analogue à la cicatriser.
Seam, mesure de huit boisseaux,
c.-à-d. une somme de blé ; la tran-
sition du fr. somme en sîme est ce-
pendant forte ; le fr. somme est le 1.
sagma , qui a pu devenir sème , en
fr.
Seame ef Enseame (Spenser, 289)^
semer, et ensem^er, c.-à-d. ensemen-
cer.
Sepoy, un cipaye, du persan sipahi.
i.v
— 163 —
cavalier, mieux conservé dans le fr.
Sear, brûler, pron. sir^ est peut-
être Tapocope de roussir, mais plus
certainement du sax. searian,
Sear, dans Shakespeare, soir, en
norm. le ser (et la serant, comme le
1. vesperascente (die), du 1. séries y tar-
dif : « In the sear âge y » c.-à-d. old
agey l'âge du soir.
Searce, un tamis, le fr. cerce,
feuille de bois mince pour monter les
tamis, du 1. circusy cerceau.
Search, chercher, en norm. ser~
chïer, en v. fr. ser cher ^ du 1. cir-
care,
Seaves, joncs, x'oseaux, le fr. ci-
ves, d* après une ressemblance géné-
rale, par exemple d'après la tige et
la couleur : « vert comme cives, »
dicton normand. Rad. le 1. cœpa, oi-
gnon.
Secle, siècle : « la fin del secle »
(Ch, de Roland),
Second, appuyer (un avis), de mê-
me en Y. fr., seconder^ être le second.
Sedan, chaise à porteurs : de Fit.
sedana, même sens, du 1. sedere,
See, siège, en v. fr. szeds^ sed, se:
< Quand il fut sacré et mis el se. »
(Vie de saint Thomas), « E sui assis
al sed real. » (Livre des Rois), C'est
le l. sedes,
Seed, semence; le v. fr. sedde,
mûr, a quelque rapport.
Seek, chercher, semble d'abord
être la forme dure du norm, ser chiery
d'autant plus que Palsgrave traduit
Tangl. seek par a Je surquiers » de
supra qtujerere, cherchei' extrême-
ment ; mais le languedocien secy sui-
vre, le rattache au latin seqvor.
Seel, fermer les yeux, le fr. cil-
ler, du 1. cilium, paupière.
Seem, sembler, le v. fr. sentier et
simler, du 1. simulare, en it. «em-
brare, sembler.
Seer, divers, contr. de Several.
Seesaw, bascule, onomat. dont la
double syll.- exprime le double mou-
vement, le va-et-vient de la scie-
Select, choisi, du 1. selectus : du 1.
electiùSf vient le norm. electe {hèle ô!)
de choix, d'où le fr. élite.
Sell, vendre, en argot fr. salir et
solir : c solir la camelot te », vendre
ce qu'on a en magasin, et même tout
ce qu'on a.
Seller, en v. a. salière, resté dans
le pléonasme salt-^eller, salière.
Sengreen, le fr. sénégré et séné-
grain, altération de fenu-grec {fœ-
num grœcum).
Sennight, une huitaine, litt. seven
nighty six nuits, comme a fortnigh%
est quinze nuits, une quinzaine, nu-
mération d'origine gauloise : « ^a-
tia temporiSy non numéro dierum,
sed noctium Oalli finitmt^ » selon
César.
Sennit, garcette, litt. tressé en six
{seven et knit).
Sentry : ce mot de physionomie
fr., avec son sens de faction ou d'ac-
tion de monter la garde, suppose le
fr. senterie.îonoiioïi de sentir, de sur-
veiller. Il a pris, comme le fr. sen -
tinelle, un sens concret, et s'appli-
que comme lui au soldat qui fait la
faction.
Sensible, sensé, le v. fr. sensible^
sensé.
Sep, en v. a. la haie, ou le sep de
la charrue, du 1. «ep^^, haie-
Sept, coterie, association, corrupt.
'lu inot«ec'e, de môme en v. prov.
€ non era erelge ni de lor cepte. i
it ni hérétique, ni de leur
• (Sismondi).
ELE, dans Shakespeare f a
lan't train >, dit un commen-
le fr. séquelle, pris en tionne
1 1. tequi.
et Cere, le jaune entre le bec
eux du faucon : Wedgwood
3 avec beaucoup de raison que
fr. cire, dii 1. cera.
ET, panier de jonc, fait de
du 1. scirpus, jonc, d'où le v.
iaut- panier où l'on met te
au de la mapiée, et panier en
Y et Sehh, presseï', le fr. ser-
1. serare, de tera, barre.
rooD, bois sec, peut-être un
I du fr. sec, el du saxon
, impôt, litt. assise, dont les
; ont fait accùe.
-POOL, réservoir, litt. reoeas-
ang pour réserve,
i et Sessky, dans Shakes-
est le fi". cessez ! silence !
enchâsser, le fr. sertir, du I.
, le simple de tnsertum.
ELL , la valériane , plante
lale, lilt. qui met bien; set-
1., ou plante placée sur les
calt).
R, séparer, du 1. separare,
fr. sevrer, et le v. fr. deser-
parer ; à ce rad. appartient
, plusieurs, divers, du 1. «-
û, en V. îr.several, plusieurs,
■alement, séparément,
et Sue, suivre, poursuivre,
iott, en norm. sieuvre.
, coudre, du 1. auere, en v. fr.
suer ; sete«r, couseur ; en v. fr. suere
et sueur, cordonnier, resté dans le
nom propre norm. Le Sueur. V. da
Gange à l'art, stteor.
Sbwer, couseur. V. Ssw.
Sevver, un égout, en norm. essiau,
canal de décharge d'un moulin, du I.
eassuccare, que propose Littré, d'où
le fr. essuyer, d'où le V. fr. esseau,
en norm. essiau, canal, rigole. Mais"
le V. fr. essever, drainer, en norm.
essaver (du poisson, en l'ëpongeanl)
représente le v. fr. eve, eau, mol qui
est d'orig, sanscrite. En norm. etsa~
ver, c'est vider une mare ; essavdio
dit aussi d'une partie du corps qui
est déchirée, suintante, d'où découle
de l'eau, de la sanie. Le terme sim-
ple ecer e«t norm. et sign. mouiller,
baigner, par ex, ever les prés.
Sewbr, écuyer, litt. poursuimur
ou poursuivant d'armes; en norm.
suire, suure et sieuore, suivre, V.
SEW.
Sbxtok, sacristain, en v. fr. segre-
tam, qui devient s«)jr2aât parla chOte
de la syll. faible,
Su&BBY et Shàb, gueux, forme de
leabby, galeux ; aussi scabby, en pat.
a. sign. misérable, selon BrocketI
qui assimile Shabby et Scaàby.
Shack, droit de pâture, de saca,
droit royal dans les plaids.
SuArT, flèche, contr. du fr. sagette,
flèche du 1. sagitta ; mais mieux du
sax. ceaft.
Shail, marcher de côté, que Pals-
grave traduit par i je vais eschays. i
Sh&ke, secouer, en norm. takier,
chakier, id; AelkShakehand, poignée
de main, mot hybride. Le v. fr. avait
lin motanaloguedansTangl. francisé
— 165
^«AeAaw(take-hand), accord, conven-
tion, litt. prise de main.
Shalloon, serge fine, litt. toile de
Châlons.
Shâlm, hautbois, litt. chalumeau,
en V. fr. Chalemel^ du l. calamus.
Sham, simulacre, ce qui est feint,
faux, le V. fr. sambler, simuler, avec
chuintement ; ex.sham^fight, petite
guerre, combat simulé ou chamhlé.
Shaublë, V. Scamble.
Shambles, boucherie, de Tit. scaiv-
naglia, abattoir, mais mieux d'après
Wedgwood et Skeat, du fr. eschame
et eschamel, du 1. scamtllus^ dim. de
scamnum, dans le sens de siège, es-
cabeau, car Shâmble sign. étal de
boucher dans son sens primitif.
Shanty, le même que Janty, le fr.
gentil.
Shanty, en angl. du Canada, chan-
tier, chanty men, les bûcherons.
Shard, carde, le fr. écharde, co-
quille, lécharde, en norm. écaille de
poisson, d'où essarder et escharder,
ôter liBs écailles du poisson ; dans
Shakespeare, sharded sigu, échardé.
Shark, ramasser, recueillir, dans
Shakespeare, est donné par Skinner
comme venant du fr. chercher, en
norm. charchier.
Shark, requin, du 1. carchartMy
ehien de mer.
Sharp, aigu, du v. fr. charpe, ins-
trument propre à tailler, d'oii vient
le fr. charpie, écharper.
Shatter, éclat, peut-être du v. fr.
^sclatter, éclater.
Shawm, hautbois, le fr. chalumeau^
du 1. calamtM, d'oh le fr. calme et
cAaîemer, rester oisif sous le chaume,
altéré en chômer. V. Sham.
Shbgklaton, cuir doré, le v. fr. sî^
glaton, vêtement d'étoffe précieuse,
dont le suffixe est laiton, en norm.
feton.
Sheaf, gerbe, du verbe Shave ra-
ser, faucher.
Shear, scier, en norm. séter, et
avec chuintement chéter,
Sheath, fourreau, peut-être le fr.
châsse, et châssis, du 1. capsa.
Shbbt, drap de lit, du sax. sceaty
en haut-ail. seoz, en v. fr. scot^ écou-
te ; du reste Tangl. skeet a aussi le
sens de voile, primit. lambeau, et
écoute. De Sheet on peut rapprocher
le pat. a. cot, petit lit, qui est le
norm. coite^ lit de plume, lefr. couet-
te, du 1. culcitra, resté en fr. dans
courte-pointe, culcitra puncta^ et
dans cotte de mailles.
Shell, coquille, en v. a. scale et
shale, du v. fr. escale, écaille. L'an-
glais a aussi conch, coquille, conque,
du 1. concha^ mais conch avait aussi
le même sens obscène que coquille
en fr. : « ne faictes fourbir vos co-
quilles, » rimant avec /lllesy{dit Rog.
de Gollerye, 122). Quant à son syn.
angl. coimtj que Palsgrave définit
c a tournants shajppe^ » c'est le fr. c.
du 1. cunnus. En pat. angl. cule^ le
cul ; en norm. ct^ser, remuer le cul,
d'où l'écossa^p cusser^ un étalon.
Shell, écaille : du go th. skalja,
tuile, vient Tall. schale, écaille, le
V. a. shale^ Tangl. shell et le v. fr.
escaïlle, écaille. Rapprochons de MeW
l'angl. oyster, huître, pour dire que
c'était aussi le v. n. oistre^ auj. istre\
la forme oistre est partout dans le
Jal, du sire de Gouberville, où ri-
masser^ pleuvoir d'une pluie fine,
se réunit à l'angl. Wme, brouil-
lard, dans le rad. germ. rhtm.
— 166 —
Sheombar, chambre, en pat. écos-
sais, d'après J. Campbell {toesthigh-
lands taies), qui donne aussi seard-
hanntf le fr. servante (T. 11, 15 et
27ô>t
Shick et mieux chick (pea) pois
chichOy du 1. cîcery en v. fr. ctce.
Shift, chemise de femme, mot
que nous avons rapproché sans beau-
coup de sûreté du fr. chiffe, chiffon;
mais le pat. a. chîfe, morceau, est
bien le fi*, pop. cht'fe, chiffon. En
argot fr. chiffon rouge désigne la
langue, et en argot augL c'est le
même sens : « red rag, »
Shift, esquiver, le v. fr. eschwer-,
de là to sMft, changer de lieu.
Shift, chemise de femme, mor-
ceau, se rapproche du fr. norm.
chîffè, chiffon ; de là shïft, changer
d'habit, de linge. L'écossais, qui a
tant de mots fr. a le terme jupe :
€ Take aff my costly jupe, » (Per-
ey's ballads, Hardy Knute).
Shilling, en fr. un chelin, rappro-
ché par un historien ail. Scherr, du
I. solidiMy nous suggère l'idée que
l'un peut venir de l'autre par l'inter-
médiaire cholïd,
Shilly-Shally, niaiserie : « to
stand shilly-shally, » ne savoir dire
que «Shill-IetShall-I. »
Shin, os de la jambe,*peut-être du
fr. eschmey qui ne signifie pas seule-
ment échine, mais os en général.
Shindle, bardeau, du 1. scindula,
du verbe scindere^ diviser.
Shingle, ais, bardeau, le v. fr. es-
chîndoley. du 1. scindulay copeau, du
l. scînderey fendre ; shmgle, dartre,
feu volage qui ressemble à des
écailles, à des eschindoles. On peut
placer ici, comme voisin ({liant au
sens, le V. a. coupar (Palsgrave),
tonnelier, litt. coupeur de bois; le
nom propre Coupard, très commun
dans l'Avranchin.
Ship, navire, se rapproche du v.
fr. eschif^ esquif.
Shire, province, comté, du saxon
share^ diviser ; Sheriff, litl. share-
reeve, le chef du comté.
SHmLEY, espèce de bouvreuil, peut-
être le nom propre Charley : du
moins en Norm. le geai s'appelle
Chariot et Charlot-gouraud (le gour-
mand), et la pie catau (Catherine).
Shitt, chier,d'un dim. fr. chietter,
par le norm. chtette, petit excrément.
En V. a. to cack, alveum onerare
(Halliwell's Dtct.), est toujours usité
dans le pat. du nord {Gloss. de Broc-
kett, p. 3).
Shive, tranche de pain, en nornu
une chïffêy un chiffon de pain.
Shrine, châsse, était en v. a.
scryne, le fr. escrin, du 1. scrtnium^
screen^ écran, est le même mot.
Shok, pron. choû^ soulier, en norm.
choulier et choular^ du 1. solariuniy
Cf. la choule^ la balle qu'on pousse
avec le soulier. Le v. a. avait cor-
vyser^ que Palsgrave trad. par cor-
douanier; ce dernier mot vient de
cuir de Cordoue, l'autre, qui était en
V. fr. courvomer, vient du 1. corri-
giariusy du 1. corrigia^ d'où le fr.
courroie et courgée.
Shoot, frapper un coup, tirer un
coup (dfe foisil), en norm. choutre,
frapper; « J'vais l'choute », c.-à-d.
te frapper, en angl. / am to shoot ;
en sax. ceotan, en scand. sktota,
Shop, boutique, le fr. échoppe^
en norm. schop^ dit Fleming; de l'all.-
schopf^ cabane.
— 167 —
Shore, rivage, ea v. a. scorej se
rapproche du fr. acoro (côte), es-
carpé, et écore, en v. fr. escore, étai,
osponlille ; du sax, score, de Tail.
schore, coupure, d'où Tangl. shore,
rivage.
Shot, écot, une forme de Scot.
Shovel, pelle, en v. a. schovïll,
peut-être du fr. esctbelle, écuelle.
Shows et*SHA.ws, le fr. choses,
dans l'a. ktckshaws, bagatelles, litf.
quelques choses, en n. quïqtiechose,
et dans le pat. a. belchos (feminale
ptuiendum)y et peut-être dans Ta.
ktcksey-vyicksey ^ femmelette, litt.
quelque chose de vicié, viciated, d*oii
l'a wiched] en norm. qutqttesé, quel-
que chose.
Shrine, une châsse, du 1. scrimum,
enfr.escrin,5cr6en,écran,estlemôme.
Shrive, confesser et se confesser,
en scand. skript, le fr. escrit, litt.
recevoir une pénitence écrite.
SHurFLE, bouleverser comme fait
le souffle du vent, peut-être le fr.
souffler avec chuintement ; to shuffle
battre les cartes, litt. les souffler, ou
souffler dessus, procédé populaire,
spéc. des charlatans.
SiGK, malade, en v. fr. sick, sec,
par maladie ; mais il y a le sax. seoc,
Tall. stock, etc.
SiGKLE, faucille, du 1. sicula, id.
Shuttle, navette, peut-être du fr.
sautiller, avec chuintement.
Siège, en v. a. dans le sens du fr.
siège sur lequel on s'assied, et selle.
Nous insérons ici, quoique sans rap-
port, un mot omis à sa lettre.
Du 1. c&lla {decelare, cacher), vient
le fr, celle^ cellule, et en topog. norm.
et irl. dans le sens de chapelle, tem-
ple, sens qu'il avait en vrai latin. En
Norm. il y a beaucoup de celles,
Céaux (au moyen-âge Cels), Lacelle,
Celsouef (cellasu^Yis), quelques-
unes défigurées en selle ; comme La
Selle-la-Forge,la Selle-en-Ouche.*En
. V. a. cell, dit Halliwell, avait le sens
de réligious house, par conséquent
de couvent, de monastère. Les pre-
miers solitaires d'Irlande en tiraient
leur nom de culdee {cella Dei), durci
en Mil on irlandais, comme dans kil-
dare (cellule du chêne). Mais ceile y
représentait un autre mot, dérivé du
1. ancilla, en v. fr. anctle : le savant
Angus s'appelait Ceïle-De, serviteur
de Dieu ; on trouve ceile-chrùt, et
quelquefois gtlla : Gtlla- Patrick^
serviteur de Patrice. V. O'Brien, tn
voce Gilla.
SicKLE, faucille, du l. secula.
SiDE (with), prendre parti pour,
htt. s'asseoir du côté de, du 1. se-
dere.
Siège, dans Shakespeare, ce sur
quoi l'on s'assied.
SiKER, qui est sécurité, du v. fr.
secure, sûr.
SiLK, soie, pourrait venir du 1. «e-
rïcum ; mais il y a le sax. seolc.
SiLL, le seuil, it. soglia^ peut-être
du 1. solum, le sol, ou de solea,
SiLT, boue et seuil, peut-être du
V. fr. siiely seuil, du l. solea.
SiMNEL, gâteau, le norm. stmnel
et stmnety gâteau, pain raffiné, litt.
pain de semence, en bas-1. séminale,
du 1. semen, qu'on a tiré, moins bien,
du 1. simile, farine de froment, d'oii
le fr. semoule. Le y. a. avait ^ôma/a,
bouillie, de la racine lat. simile,
SiN, péché, le congénère du 1.
sons, sontis, coupable, et du grec
fftvTYiç, malfaiteur. Nous mettons ici.
— 168 —
un mot de péchés puisque c'est le
mensonge, la dissimulation, lequel
est dans le Gloss. de Brockett ; ce
terme de pat. a. est Faicre, que
nous croyons être le norm. Fait
crere (croire).
SiNDON, enveloppe, le v. fr. smàon^
voile, mouchoir, du 1. sîndon, le grec
9tv8a>v, toile fine de lin.
SiNEW, nerf, qui repose peut-être
sur le thème sinus, sinueux, insi-
nuer.
SiNG, chanter, du sax. imçafif mais
Tangl. a la branche lat. cant. etc.^ et
spéc. chantepîeurejqne Halliwell tra-
duit par c singing and toeeping . »
C'est le sens du fr. chantepleure .
Dans le cycle du Renard le fr. chante-
clair est en angl. Chanticleer,
SiNGJLB, simple, pur, en norm.
single^ pur, sans mélange : c du cidre
single, » delà to single, discerner,
voir chaque chose à parte tingula-
tim ; > de là single-marif célibataire,
rhomme seul, qui vit à part.
SiNK, sombrer, du fr. sancir, cou-
ler bas ?
Sip, bu voter, le norm. super , boire
du bout des lèvres. V. Sup.
SraB, en v. a. Sihe, le fr. sire, Fit.
ser^ du 1. senior, 6eigneur,par Tinter-
méd. sieur. En pat. norm. mîlordse
dit milour, gros personnage opulent :
c bottés a cru les grosmilours. » (Scar-
ron, Vtrg. trav.)
SmLOiN, aloyau, mot sur lequel il
y a une légende étym. Un roi d'An-
gleterre, Charles II, avait dit-on,
dans un accès de bonne humeur, ano-
bli un aloyau, ou longe de bœuf, de
veau, en angl. loing, loin. V. Loin,
mais c'est tout simplement une forme
du fr. stirlonge, surlomej forme du
fr. lombey du 1. lumbus^ le rein.
SmuEVEHENCE, pour save-reverencCy
sauf votre respect.
SiT, asseoir, du 1. sUus, de sedere^
d*où le fr. site, situation.
SiT, seoir, du même rad. sedere,
existait en v. a. €sUsnotsuchtking >
et le fr. il messied se disait hesit :
c me m besits », il me messied ; en
V. fr. il sied se disait il siet, très voi-
sin de Tangl. sit,
SivE et mieux cive et chive, le fr.
cive et le norm. chive^ c.-à-d. la ci-
boule, du 1. coppa et cœpula ; en
norm. cMbolle et chibot, de même
en V. a. c ehibolles and chervellesy v
( Vision of P. Ploughraan). En Angl.
chives s'est étendu à a filets de fleurs»
et à Granville chives à Yiada hulbo^
codion, »
SizE, grandeur, dimension ; peut-
être du fr. assise, la place, l'assiette
qu'une chose occupe ; de là to size ;
fixer les poids, les portions, de là
sizer, celui qui, dans les universités,
distribue le pain et la viande.
Skain et Skene, écagne, en v. fr.
escagne, écheveau.
Skate, patiner, V. Sgatb.
Skebl, jatte, se rapproche du^v.
fr. escfiellê, écuelle, du 1. seutella ;
skiîlet, chaudron, liit. escuellette.
Sketch, esquisse, c'est le fr. chuin-
té ; en v. fr. esquiche, AeVii.schizzOj
du 1. scJieditts, fait à la hâte.
Skbwer, trousser, embrocher, liit.
écorcher, excorier, en v. fr. escoirer,
du 1. esDcoriare.
Skew, de côté, de biais, c.-à-d.
en esquivant, du v. fr. esquier, es-
quiver, dont le subj. est que j'es-
quieuve.
Hét
-^ 169 —
Skillbt, poëllon, litt. escuellette^
petite écuelle, confr. en Sheet,
Skin, écorcher, litt. eschmer^ en
fr. pop. eskïnterj litt. briser Téchine.
L'a. avait aussi le terme de.vénerie,
escorches, animaux écorchés. A shtn^
peau, nous apposons le nom d'un
insecte de la peau, le pou, en angl.
lousey pour en rapprocher le norm.
iou, pou, et dans la bouche des en-
fants et des nourrices avec le redou-
blement enfantin loulou.
Skink, sorte de lézard, du 1. sctnr-
eusy lézard d'Egypte.
Skip, bondir, de Fit. squittarSy se-
lon Bailey, du fr. esquiver^ selon
Johnson, mot qui nous est inconnu,
et d'ailleurs insuffisant, mais qni
rendrait bien compte de Smrr, cou-
rir vite.
SKmRET, chervis, en norm. écher-
mSf gyrote et girole, avec Tépen-
thèso de exy qui est dans éckervis,
gyi^ote (esgyrote), rendrait bien
compte de Skirret. Cl'. Tit. schert-
vole^ chervis y mais Skirret sort bien
de son synonyme angl. Skirwort.
Skittle, quille, pour esquille, étym.
de Daniel Huet ; celle de Liltré est
Tall. Kegelj objet de forme conique.
&ORE et Score, de l'isl. skora^
entaille, coche, et par suite compte ;
dette, que nous avons à tort rattaché
à SeorSf le fr. excorier. Littré, trou-
vant le mot écore^ usité en Norm.
sign. compte du poisson à bord des
bateaux, et écoreur, le comptable,
fait venir ce mot norm. de Tangl.
êcarCf entaille, et par extension
compte et tenue d'un compte.
Slagk, relâche, en v. fr. eslaguîer,
lâcher, en norm. lâquier^ c'est le 1.
laœare et le v. fr. laùster^ baisser,
qui s'est durci.
Slander, médisance, le fr. esclan^
dre, le,norm. esltandrey du 1. Mcan-
dalum ; de là to slanij médire.
Slang, argot, peut-être le v. fr.
esclande^ insulte, médisance, scan-
dale, mais plus prob. àunorse slençe^
insulter. Le terme angl. alang^ est
pour nous l'occasion de relever une
erreur de Skeat qui assimile le terme
argotique cheaty tromper au fr. es-
cheatj rente (eschue) au seigneur.
Wedgwood dit que c'est un vieux
terme des mendiants et des coquins,
sign. une chose quelconque : ainsi
grwnting - chete , était un cochon
(chose grognante), prattling'chetey
la langue, ou chose babillante, etc.
Un bon nombre de mots fr. ont dû
pénétrer en Angl. parles colporteurs
puisque pedlar's french sign, argot,
et réciproquement, ainsi en argot fr.
braise, sign. argent monnayé, c'est
l'angl. brasSf cuivre. En angl. pop^
brusle, griller, est le fr. brusler, et
branalej est le fr. bransler.
Slant, obUque, de biais, a du rap-
port de forme et un peu de sens avec
le V. fr. eslanty gauche c bras es-
lant », bras gauche.
Slap, coup, claque, onomat^ ana-
logue au 1. alapa, soufflet, au norm.
altpan^ id.
Slash, coup de fouet, fouetter, en
norm. lachiery qui suppose es/ocAz^gr,
frapper à coups de fouet ; on dit en
fr. lâcher un coup.
Slate, ardoise, litt. esclat (de
pierre), en v. a. sclate^ ardoise, ori~
gine onomatopique.
Slaughter, massacre, mot sax. in-
troduit ici pour réparer l'oubli de
l'éc. marai/eree, massacrer, d'après
le Glosa, de Brockett.
Slave, esclave, en norm. estiave,
du peuple slave réduit en captivité
après les guerres d'Othoa le Grand.
Slavbr, baver, contr. du fr. eali-
SASV, mou, délié, clair, ne se
le des étoffes, lit), drap de Si-
AVE,débrouillerIesfilsd'uaéche-
, en V. fr. eslaver, essarter, dé-
îr , V. du Gange à Ealuare ;
Slby, peigne do tisserand.
D,traineau,dusax.s;ùfan,gtiaser,
pproohe du v. tr. ealider, glisser,
ie, de même.
EER, guiguer, le même que Leer
lUR.
îEp, dormir. Ce verbe neutre est
juefois aclir f to Sleep atcay the
s ofthewine. » Comme dormir
orro. où l'on dit se dormir pour
ir. « Ils se dormaient. • Mém.
Te de Gouberville, c.-à-d. ils
aient.
[CE, tranche mince, le v. fr. es-
, le fr. éclisse , mais plutôt le
tlice.
MB, glaise, vase, en norm. Urne,
vaseux, du I. iimus, limon, d'où
l. lime, chaux ; en v. fr. limeuai,
:ng, fronde, en norm. eslingue
nffite, de même en v. fr., de l'ail.
uer ; to sling, lancer avec une
e, en norm. eslinguer, lancer
le avec un ressort.
p, glisser, en v. fr. slipper, -ii.
ime), en sax. Slepan.
[T, fendre, eu noi-m. eslUer, se
■e par couches , par lits ; mais
il y aie sax. slilan, so fendre.
Slobber, le même que Slabber et
Slavbh, clapoter*, barboter, que Wed-
gwood. rattache au I. Saliva.
Siop, lavage, rinçurO: saleté, a don-
né, dit Littré, le fr. salope, mais le
fr. salope est une forme de salaud,
sale.
Slops, braies à la matelotte, litt.
des salopes , comme un bateau à
draguer la vase est appelée Marte-
Salope. En IV. salopette, pantalon de
dessus.
Sluice, écluse, le v. fr. escluit,
écluse, du 1. exclvdere, intercepter
(les eaux). Le v. a. sluce est plus
près du radical.
Slur, lier des notes de musique,
les lourer, maïs l'absence de t dans
ce dernier mot fait objection.
Slush et Slish, ordure, boue, le
V. fr. esaliohe, éclisse, étym. da
Skeal ; pour Wedgwood, c'est l'imi-
tation du bruit fait en patrouillant.
Su ALT, émail, en prov. esmaut, en
cat. eamatl, en it. smalto, du haut-
ail, smallian, fondre.
Smash, écraser, en norm. esnm-
chier, esmaquier.
SuELT, saumoneau, pour smallest,
le plus petit, le saumon dans sa pre-
mière année. Rapprochons de ce
mot, comme idée, l'angl. dragnet,
litt. drag-net, tllet à draguer, usité
dans la Manche, en fr. dranet.
Shelt, foDdre,.le même que Melt.
Smerlik, espèce de poisson, peut-
être le merlan, mais le a fait diffi-
culté.
Snkll, vif, prompt, le v. fr. imà,
id-, it. snello, soudain, du scand.
snell, vif. Le pat. angl. du nord de
l'Angl., d'après le Olots. de Broc-
kett, possède rnell, vif, perspicace.
171 —
Snob, mot passé en fr. depuis le
Livre des Snobs de Thackeray, type
de faux gentleman, en Suffolk, nom
d'un cordonnier à la journée : « in
slanguish language vulgar person
(Wedgwood). Le snobisme est aussi
le type de l'homme à genoux devant
la richesse et le rang.
SoAB, le fr. essor : sorragey feuilles
vertes du blé, les premières, celles
qui font essor.
SocGAGE, roture, litt. droit de soc
envers le seigneur.
Socket, tube de chandelier, douille
de pique, du norm. souchette^ petite
souche ; en lang. soukette, de sa res-
semblance avec le tronc d'un arbre.
Son., nourrir le bétail, litt. le soû-
ler, en norm. saauler.
SoLDiER, soldat, du 1. soldarius,
qui reçoit la solde, en norm. solduvy
en V. fr. soudarty où le t est fautif.
En V. fr. soldier, en nom propre
norm. Le Soudier.
SooPLE, en pat. a. souple.
SoRCERY, sorcellerie, en v. fr. et
en norm. sorcerie.
SoRE, daim ou faucon sore, jeune
encore, litt. de couleur rousse, en v.
fr. saure , jaune , resté dans le fr.
hareng-saur ; ce mot n'a pas, comme
le veut Wedgwood, de rapport avec
SoRREL, oseille.
SoRE, bubon, mot germ. dont nous
voulons rapprocher un mot norm.,
son synonyme : « Felle-bibette, »
c.-à-d. bîbette^ ou élevure de la peau,
avec fellCy cruel, du 1. férus, V. Fell,
le 3« dans notre Gloss, Le norm. a
un autre mot assez voisin de sore,
c'est achoisy douleur, et achaisorij'ià,:
« Il avoyt desja heu ung des achoys
de la mort.» (Journal du sire de Gou-
berville). Cette note complète notre
article Ache. Cf. le grec '«xoÇf dou-
leur.
Sorrel, oseille, le fr. surelle, s'a-
brège en angl. sour-dock^ litt. doche-
surelle. Nous mettons ici un nom de
plante omisà salettre,c'est Kex, cigiia
qui est assez près de cègue^ cigiie,
en V. fr. en durcissant le c ; en brel.
keguste (douta), en gall. cecys (dcvr
ta),
SousE, saumure, pron.^aat^ce, de
même en norm. saatùce^ le fr. sauce..
SouGH, tranchée souterraine, du fr.
sous, selon Johnson, mais plutôt du
scand. sog, canal.
SouLE, jeu français, qui consiste
à chasser une balle avec le pied ou
une crosse : aussi le sire de Gouber-
ville dit tantôt bastonner^ ou chouler
ou crocher.{Mém, des Ant.de Norm.)
Nous ne trouvons pas ce mo t dans
les glossaires angl., mais il est pro-
bable que la soûle a été emportée de
France en Angleterre comme la plu-
part des jeux anglais, V. Tennis,. V.
Cricket. Pour ce dernier mot nous
ajouterons le v. fr. croqt^t^ bâton
recourbé en crosse, d'oii l'angl. croc-
kety qui se change aisément en cri"
quety V. fr. signifiant bâton usité au
jeu de boule. V. du Cange à Crieia.
SousE, dans le nord de TAngL^
charger , attaquer (Brockett) , litt..
crier sus ! sus ! courir sus.
SouTER, cordonnier, en v. fr. suit-
teur, d'où le nom propre Le Sueur,
du 1. sutory litt. le couseur, du 1.
stiere, coudre; c'est sans raison élym.
— 172 —
que Wegwood tire Tangl. sotUett du
fr. savetier.
Sound, un détroit, du scand. sund,
passage à la nage, puis gué : il y a
un détroit ou chenal de ce nom en
Norm., c'est le Sund dans Tarchipel
de Ghausey. Nous plaçons près de ce
terme Scandinave le mot Scandinave
holiUf île ; très commun dans les
noms de Heu en Norm. sous les for-
mes homme, houlms et hoù, com-
mun aussi dans la topog. anglaise,
mais entré en outre dans la langue
commune. Ainsi en éc. holm^ ile, en
pat. angl., dit Haliiwell, holm sign.
une petite île ou delta d'eau douce.
C'est aussi comme île d'eau douce
que hohn est usité en Norm. Le
scand. hole^ creux, terrain bas, en
angl. holCj trou, existe en topog.
norm. sous forme de Houle et Haute.
SouR, aigre, en v. a. soure, en
norm. su.
SovENT, souvent, dans Shakes-
peare.
Sow, une truie, du 1. sus, porc, du
thème sou / sou 1 cri adressé aux co-
chons.
Sow, cloporte, de sa ressemblance;
il est appelé porcelet, et en norm.
treie, truie. En Norfolk suç / cri aux
cochons.
SowNE, terme d'échiquier, de fi-
nance, corrompu du fr. souvenu
(Fleming).
Spade, tout animal châtré, et cerf
de trois ans, du 1. spado, eunuque.
Spails, en pat. a. dolures, prob.
du fr. spolier, dépouiller, en angl.
spoil, litt. ce dont on dépouille le
bois.
Spall, l'épaule, du v. fr. espalle
Gh. de (Roland) , par le 1. spatkula,
omoplate, dim. despatha^ spatule, it.
spalla ; en v. fr. espalde, épaule, et
eapaîle.
Span, empan, en v. fr. espan, de
l'ail, spamen, étendre ; en terme de
marine, span. brider les haubans,
avec une corde, de là spancel, corde,
entrave pour lier les jambes d'un
cheval, d'une vache.
Spanorel (mot que je ne trouve
que dans le Dict. de Fleming), es«
pace d'une voûte entre ses appuis,
litt. ce qui s'espand entre ces appuis,,
du V. fr. espandrCj étendre, dul. ea?"
pandere,
Spanglb, paillette, le v. fr. espm-
gle^ épingle, du 1. spinu^a, dim. de
sptna ; en fr. velours épingle est un
velours pailleté.
Spar, s'exercer à la boxe, se pré-
parer au combat, litt. du 1. eœparare,,
préparer, en v. fr. esparer : ainsi on
dit to spar ou spare a gam^coch, >
arranger un coq de combat.
Spar, barre de bois, en norm. es-
par, de l'ail, sperren, barrer ; dans
Shakespeare,^perr0,barrer, ^parrvng,
combat, litt. lutte au bâton.
Spar, le spare ou sparaillon, du I.
sparas.
Sparables, caboches pour conser-
ver la semelle des souliers, formé de
spare, épargner, ménager, de l'ail.
sparren, d'où le fr. esparnter, le
norm. espênier.
Sparage, en v. a. asperge, du 1.
a^aragus, en angl. sparrow,
Spare, épargner, en v. fr. esper-
ner, en norm. espemer, du scand.
k^
— 173 —
spara, ou de l'ail, ^arren^ d*où Fit.
sparaniarey d'où le fr. espargne.
Sparrow, moineau, est au fond le
nom de Tépervier, qui dérive du
haut-ail. sparvari, sparroto-hatoh, .
épervier, litt. moineau-faucon. D'a-
près le D£ct. de Lacombe, moineau ^
se dit aparro dans le Midi, d'où .
peut-être son nom parisien de Pier-
rot.
Spat, frai d'huile, ressemblant à
un crachat, du verbe sptt, cracher ;
en Avranchin crachat désigne la
méduse morte sur le rivage ; spatter^
éclabousser, salir, est une forme de
spatf cracher ; de même spattle, V.
Spittle, cracher, dérivé de sptt ; id.
spawl ; id. spaiofiy frai de poisson,
comme ^at, frai d'huîtres.
Spàvin, éparvin, en v. fr. spavin,
en it. spavano, en esp. spaverene,
dérive de épervier, selon Diez, par-
ce que le cheval lève le pied malade
comme l'épervier.
Spay, châtrer, du 1. spadOi eunu-
que, le uaôme que Spadb.
Spawl , crachat , analogue au 1.
ipuere.
SpAwif, semence, frai de poisson,
est le même mot : V. Spat, et non
pas rétym. forcée de Skeat par le
fr. espandre c to scatter in great
abundance. » Il est seulement vrai
que espandre en anglo-norm. ferait
espaundre,
Speak, parler, motd'orig. saxonne,
peut, pour raison de mnémotechnie,
être rap{Sroché du norm. esptkier,
expliquer, énoncer.
Spsar, lance, est renfermé dans le
y. fr. eMperon^ éperon ; mais c'est le
T. fr. spaurCf éperon, et eigponm, du
haut-ail. sparo, ail. 9pom ; mais
c'est plutôt une forme de spar,
Spegij:, tache, litt. ptgûre, du 1.
sptcultmi, pointe.
Speed, expédié, exécuté, de to
speedy germanique, peut être rappro-
ché pour la mémoire du 'v. fr. efpe-
dier, expédier, en n. sp^dier.
Spell^ charnier et épelcr, du hAut-
all. sp^llôn, raconter, d'où le v. fr.
espeler^ qui sign. vouloir dire : c cest
nom espelt cité du soleil. » (Lwre
des Rois),
Spelt, épeautre, du 1. spelta^ en v.
fr. espiote (du Cange).
Spencer, espèce de corset, nommé
ainsi d'après leEarl of Spencer, qui
mourut en 1845.
Spend, dépenser, abrév.fde to dis-
pendy du 1. dtspenderey peser^ en v.
n. dispendrey dépenser, jpamm, dans
les Mém. du sire de Gouberville.
Spet, répandre en abondance,
forme de to sperse, abrév. de disperse.
Spbw, vomir, rendre par la bou-
che, du 1. spttere, qui est dans le fr.
conspuer, ou du sax. spiwan^ vomir,
qui tous deux partent de l'onomat.
spue,
Spigk and NEW SPAN, tout battant
neuf, pop. tiré à quatre épingles :
litt. espïqtiéy fr. épingle, eineto span^
nouvellement filé, tout flambant
neuf.
Spigknel et Spignel, le méon ou la
berce, plante hérissée, du fr. spinelle,
litt. petite épine, en v. fr, espignole ;
dans Pline spineola rosa, rose épi-
neuse*
Spider, araignée, pour spmnery
litt. la fileuse.
Spigkk, pointe, clou, du 1. ^pica,
épi, du 1. ^pioataj gnrni de pointes ;
— 174 —
sp^otj pour spîcketf petite pointe,
cheville, robinet ; spile^ cheville, du
l. spiciUa, Le comp. handspike a
donné le fr. anspec (barre d').
Spikbnard, huile d'aspic, du 1.
tpica nardi,
Spill, détruire, perdre, est une
forme de spotl, gâter.
Spinnby, lieu plein débroussailles,
le V. fr. espmntc^ plant d'épines. Le
fr. eschine du dos semble venir du
1. spîna; et Ta. chine est le fr. es-
chine,
Spinster, une fileuse, de spin, filer,
et du suffixe ster^ de Tn : as-star^
qui marque Taclion.
Spit, broche, en v. fr. espic, épieu,
du 1. spiculum, mais mieux du sax.
^îtCLn,
Spit, salive, saliver (cracher, tra-
duit mal), c'est comme le regrettable
mot norm. escopir, lancer la salive
du bout des lèvres, comme l'indique
bien Tonomat. originelle de cette fa-
mille ; escopir, du 1. spuere et spu-
tare, angl. spit eispittle, sax. spittan,
etc. L'écume qu'on voit sur les plan-
tes est en norm. bave de coucou ; de
même en angl. cv^hoo spit,
Spital et Spittle, le fr. hospital.
Spite, abrév. de despitCy du v. fr.
despit,
Splay, abrév. de display^ déployer,
étendre, ou mieux du v. fr. esployer^
déployer.
Splige, épisser; le fr. et l'angl.
viennent de l'ail, splitzen ; en v. fr.
espisser ; le fr. a laissé tomber le /,
comme le norm. dans espiquer^ ex-
pliquer.
Spoil, voter, piller, le v. îv.poilery
dépouiller, du 1. despoliare. Le fr.
spolier ne date que du xvi® siècle.
Le V. a. avait pickearer, pillard, le
fr. picoreur; il avait aussi to pilî^
piller : » which pois and pillsthe
powre (Spenser), et to pester ^ harce-
ler, en norm. pester, courir çà et là,
contr. du v. fr. pesteler, piétiner.
Sponk, loupe d'un arbre, et mèche
et allumette, sens qui se tirent de la
ressemblance de ces objets avec une
éponge, en angl. sptmge^ en v. fr.
esponge^ du !. spongia.
Spool, époule et espoule, it. spola^
de l'ancien haut-ail. spuolo.
Spoom, écumer, du 1. spuma^ que
les Latins pron. spouma ; ce spoom
ne doit pas être ancien : il n'est pas
dans les anciens dict. anglais, toute-
fois, je trouve despumer^ écumer, en
V. fr. Quant à to spoom, terme de
marine, avancer rapidement, c'est
sans doute le même mot, puisque
pour un navire, avancer rapidement,
c'est soulever de l'écume. Jal ne le
donne pas.
Sport, jeu, divertissement, du v.
fr. desporter y du \. de et eaportare^
litt. tirer d'un lieu, sortir de chez
soi pour se promener, s'amuser. Le
fr. conserve déportement. C'est Ta-
brév. de to disport^ qui était réfléchi
en V. a. comme le fr. se desporter,
Spouse et Espouse, épouser, dans
le vieux sens norm. : t Le curay a
espousé (marié), les deux jeunes
gens (le couple), dans les Mém. du
sire de Gouberville, de même en
angl. : a The king espoused his dau-
ghter to a foreign prince, t
Spout, jet, robinet, gargouille, en
V. fr. espotis, éclaboussure.
Sprain, entorse, foulure, le v. fr.
espreindre, serrer ; Johnson le con-
175 —
sidère comme une corruption de
strain, V. ce hiot.
Spraints, fiente d'une loutre, le fr.
espreintey du verbe èspretndrej ser-
rer.
Sprat, molette, sardine, c ennorm.
sprot, dit Littré, qui rappelle mê-
lât. »
Spray, en v. a. «pry, menu bran-
chage, le même que Spriçy lequel
vient de to spHng, mot germ. ; de
cette famille spright^ flèche.
Spray, poussière de mer, embrun,
Jal ne donne pas ce mot, peut-être
de to spready éparpiller ; Palsgrave
trad. je dispare par I spray ^ je dis-
perse ou dùparse,
Spright, esprit, âme, du fr. es-
prit, du 1. spiritus,
Spring, sauter, saillir, pousser, en
parlant des plantes, en v. fr. esprin-
gueTy sauter, en v. fr. espingale^ ba-
liste, d'où le fr. espingole, de Tall.
sprïngm^ qui, dit Littré, est entré
dans le fr. « tantost espringez et ba-
lez. (R. de la Rose, 10122). A cette
famille appartiennent sprtnge, lacet,
ressort , spring old , jeune homme
« a yovmt shoot » dit Bailey, une
jeune pousse, sprinhle, parsemer,
disperser en gouttes, litt. faire jaillir,
sprit, germer, pousser, sprout, reje-
ton, sprunt, ressort ; spray y menue
blanche ; spright, flèche, prim. jeune
scion ; spry , leste, litt. bondissent.
Ce mot qui signifie source est syn.
de fontaine ; or ce dernier mot qui
en norm. sign. cautère, dans le sens
d'écoulement , (angl. isstie , le fr.
issue) est aussi en angl. fotmtain,
cautère , d'après M. Tollemer ap ,
Journal du sirç de Gouberville.
SrmT, rejeter, vomir, forme de
spurt,
Sprit, en terme de marine, livarde,
est représenté en fr. par pré dans
beaupré, de Tangl. howsprit, ou du
holl. boog spriet.
Spruce, dans spruce^heery est le
fr. prusse , donc bière de Prusse ;
sprtcce-leather, cuir de Prusse ; sprt^
ce-fir y sapinette du Canada , litt .
sapin de Prusse. Les pêcheurs norm.
à Terre-Neuve boivent une bière faite
de ce sapin, et nommée Prusse. Par-
mi les mots communs tirés d'un nom
de lieu on trouve en norm. angelot y
pour augeloty fromage du pays
d*Auge, qui avait pénétré en angl. :
« Your angelots ofBrie. (Halliwell.)
Sprue, pron. sprotie, salive, écume,
ressemble au norm. broîw , salive
écumeuse, écume, qui cependant ne
rend pas compte du préfixe s ; le v.
fr. avait esbrouery mais dans un sens
très éloigné, éplucher le drap.
Spud, petit couteau, peut-être une
forme de spade, bêche.
Spunk, amadou, loupe d'un arbre,
une forme de sptmge, éponge.
Spur, éperon, en sax. spur, en v.
fr. 5par, dard, et dans le Dict, de
Lacombe, spour, éperon, dans du
Cange, spour,
Spurt, saillie, boutade, le même
que sport, divertissement.
Spurn, mépriser, en sax. spumany
enl. spemere.
Spurry etSpuRREY, de la spergule,
du 1. spergula, en fr. espargoute.
Sputter, crachoter, dim. de spity
saliver ; en 1. sputare, cracher.
Sputter, bruit, vacarme, se rap-
proche du fr. disputer.
Spy, épier, espionner, en v. fr.
dul.
apier, du haut ail. spehôn. Cf. le I
ipicere.
SauAB, tabouret, eopha, on norm.
icabùuret, en V. fr
scaietlttm, en v. fr.
Squails, en pat. a. le jeu de quilles :
sauf le s le mot se rapproche du fr.,
lequel vient de l'ail, kegel ; mais le
V. a. avait cailet, le jeu de quilles.
Squander, dissiper, ^spiller,vient,
d'après Baîley, de Vit. squanâere,
qu'il tire du I- expandere.
SftuiRE, cari'é, en v. fp. esquarir,
écarir, du 1. aeguadrare : dans Sha-
kespeare a quarrer sigo. un bra-
vache, du fr. ae carrer, c.-à-d. mar-
cher les mains sur les hanches, de
manière à former un carré. Dans la
langue maritime to square, jbrasser
Sqoash, (écraser, en v. fr. esqua-
chièr : < mort et esquaclûe » (R. du
Row) C'est queuk, de gtuwsare. (V. ce
mot), avec le préfixe ex.
Squat, se tapir, en it. squattare,
en v. fr. esquatir, aplatir, (du Gange
à squarzare). Diez tire quatir et es-
quatir, du 1. coactus, do cogère, mais
ils viendraient mieux du 1. quatare
et eoDquatare.
Squeal, cri aigu, en suéd. sqioala,
mat. Cf. le v. fr. esquille, son-
Is (du Gange â F^quilla), et e«-
lier, annoncer à son de cloches ;
eak, crier, en it. squillare ;
eak, en ail. quicken, toutes ono-
opées, mots de la langue univer-
QuKUfiSB, délicat, dégoûté < from
■mûh or qualmish, from qualm. >
inson).
DUTER, en V. a. équerre, en v. fr.
etgvière, esquere et esquire, du 1.
quadrttm, carré ; en wallon sAuer.
Stack, une meule de foin, une pile
de bois, le v. fr. estaque, poteau,
d'où le fr. estacade, parce qu'au centre
de la meule, de la pile, il y avait, it y
a encore une perche, un poteau. Cf.
l'it. atacca, l'angl. slake, bâton, tous
mots d'orig, germ. V. Stake.
Staff, bâton; en aïl. stab, d'où
l'angl. atab, coup de pointe, et par
suite poignard. Le fr. estafette, e&-
talier, litt, l'homme de l'élrier, en il,
staffa, mais étrier égale bâton en ce
sens que l'étrierprimitif fut un bâton
posé transversalement dans des cor-
des ou des harts. Quant à etaff,
stance, ou portée (en musique), lill.
un bâton, parce qa'on bâtonne l'in-
tervalle des stances, et que la portée
est faite de bâtons, tenue d'école ;
staff, état-major, le corps qui portait
le bâton, la canne. Slave, planche,
stance (ou ligne séparative des stan-
ces), portée de musique, to staoe, ré-
duire en morceaux, en planches.
Stain, teindre, ettaidier etDistain,
du V, fr. diateindre, déteindre, du I.
distingere, d'oii distinctta.
Stair, degré d'eso&lier, da te stay,
s'arrêter ; contr. de slayer, litt. t'arrê-
teur.
Stakx, pieu, poteau, le v. fr. et-
toque, id. V. Stack. Dans le sens de
" Igorne, stake eal le même mot, la
igorne étant pointue comme uo
_ eu,
Stale, éventé, vieux, se dit du
pain, du vin, de la bière, peut-être
le V, fr. estaie.
Stale, uriner, du v. fr. estaler,
étaler, selon Paisgrave, qui n'appli-
que ce mot qu'au cheval, lequel.
— 177 —
pour cet acte, s*étend, s'étale. Le
passage à stale^ prostituée, se com-
prend aisément: c'est la compissée.
(Staled). c Les mastins paillards la
compissent toujours. » (Ronsard,
622).
Stale, échelon , le v. fr. estais
appui, soutien, d*oii le fr. piédestal,
et étal: it. stallo, du haui-all. stàl,
lieu couvert, d'où le fr. stalle. En
angl. stallf étable, boutique, stalle
d'écurie, même famille. Quant à
stall-worthf fort, vigoureux, on le
définit ainsi c worthy of hte feed,it
litt., qui mérite sa nourriture, sa
stalle, sa hoxe, Stcdlion^ étalon (che-
val), est aussi de ce groupe, com-
me signifiant « equus ad stallum »
4'après la loi desWisigoths.(Littré.^
Stamp, faire une empreinte en
pressant, frapper du pied, {pede si--
gnare Aî*wwm(Hopacô), de l'ancien
haut-ail. stamfônn frapper du pied.
Littré cite un ex. de ce dernier sens
en V. fr., dans Perceforest (1,63).
Stanch, étancher, en v. fr. estan-
cher, du l. eœtmfftcere^ qui avait le
^ens de dessécher, tarir, pour arri-
ver à la forme de estancher nous
Tavonsdérivéd'eaj^ew^t^rô. fV. Littré
à Eteindre.) Cf. le prov. esteingery ex-
terrer: toutefois, le' sens est ici trop
forcé. Mais le fr. a estance et estan-
çon, sign. piliers, appuis, objet de-
bout, ou en V. fr. estant (stantes) ; or
étancher une mare, c'est l'entourer,
l'appuyer d'estances onà'estanchesjen
fr. d^étançons. En v. a. ^tankt étang,
digue.
Stand, être debout, du sax. stan-
dafif congénère du l.stare ; le prétérit
stood ressemble beaucoup au v.
oorm. ; « Beneurez li huem cbi en
la voie des peccheurs ne stout. »
(Psautier de Montebourg.)
Standard, étendard, en v. fr. e*-
tendardf du 1. extendere, en it. sten-
dardo: Littré remarque que dans
certaines provinces étendard^ comme
drapeau^ sign. langes. Pour stan-
dard, étalon,Littré l'assimile à celui-
ci, mais il vient du germ. stand\
«Johnson dit qu'il vient de stands et
Bailey X^dé^xixWthe standing measvc
reofthe king or stata, la mesure
régnante. En v. fr. estandarty éta-
lon des poids et mesures; (du Gange
à Standardum.)
Stank, faible, it. stanco.
Stank, étang, du celt., stanhy id.,
qui existe en breton, sous forme de
stancq : Littré le tire moins bien du
1. stagnuniy mais ces formes sont
congénères.
Stan'nbl et Stanyel, crécerelle^
mot de physionomie fr., étym« in-
connue.
Staple, étape« entrepôt et pieu, en
V. fr. estape, dans Froissart, estapîe^
du sax. stapely pieUy poteau indica-
teur. Pour Staple^ dans le sens de
pile de laine, v. Stock, meule de
foin ; dans le sens de gâcbe, c'est
encore le sens prim. de pieu.
Staple, réglé, établi, litt. conforme
^ux droits d'entrepôt ; Staple (corn-
modules)^ denrées principales, celles
qui sont soumises à une règle, à un
taux, mises en entrepôt.
Starboahd, d'où le fr. tribord, en
V, fr. stribordy se décompose en
»^ar,sax. steor^ gouvernail; enboard,
côté ; Jal a démontré qu'au moyen -
âge le gouvernail était à droite du
navire. Près de ce terme maritime
nous plaçons un mot omis ; c'est I9
fr. flette, bateau de riviàre, que Jal
ie l'angl. flat, plat, bateau plat.
ARCH, amidon, ompois, ennorm.
uer, poisser, cité par Littré, qui
ttache à l'angl. Starch, en sas.
; en norm. tergite, goudron,
mu ter, comme dans le dicton
t noire comme ter,* on dit aussi
re comme braî. >
'ARB, étourneau, ehrév. de star-
, qui a quelque rapport avec le
. ettomel, du 1. stuinus; mais il
e'sax, ster. Quant à Starling,
on d'un pont, c'est peut-être un
dérivé, comme le fr. corbeau,
. le sens de console.
ARK, raide, fort, vrai, sens dé-
de starched, empesé.
ATB, domaine, propriété rurale,
p. estât; son syn. anglo-norm.
le Bcand. bol, terrain cultivé,
le, d'après Vigruson, qu'on
i^e dans la topog. norm. et an-
ie: Bolbec, Bolleville, Boulle-
,(it ce dernier remarque que bol
réquent dans les noms danois
lieu en Angleterre, mais bol
3nt aussi boel, en normand.
AnoNEB, papetier, marchand de
s, lilt. celui qui a une station,
en V, a. sign. une boutique, en
lot étalage-
AVKSACRB, le fr. staphisaigre, du
ipAù agria, stapbis sauvage.
AY, soutenir, étançonner, le
. estayer, élayer.
AY, corde qui soutient le mât,
. fr. estay, en fr. étai ; stays,
its, ce qui soutient le buste.
AY, rester en place, demeurer,
mner, est le v. fr. ester et es-
■, rester ; en laog: estaia, rési-
e, prov, estar, rester,du X.atare.
Steal, s'échapper de, décamper,
se rapproche du v. fr. deataier, dé-
taler.
Stebn, ou Steah, (le même que
stone, pierre,) pot de terre, prob. de
steen-pot. Quant à steen-hirk, collier,
c'est litt, la pierre (précieuse) pour
l'église, pour le dimanche.
Steeple, clocher, objet en pointe,
rentre dans la famille de Staple.
Stber, gouvernail, v. Starboard;
steerman, pilote, on v. fr. estwrman.
Steeve, incliné, en parlant du
beaupré, lequel a été d'abord un
bâton , du saxon stœf, bâton ;
steeve, presser une étoffe,, de la
Inine, c'est la bâlonner. Quant à
stiff, raide, c'est le même mol, le
bâton étant un type de rigidité ;
stick, bâton, prob. de la mêJie fa-
mille.
Stèle, colonne où l'on attache un
criminel, du 1. stela, colonne.
Stem, la proue, l'éperon, abrév.
de stemson, contre-quille, ou mar-
souin d'avant, ie v. fr. estançon,
étançon. V, Stanch. L'étym. de Jal
est curieuse: stem-son, le fils du stem,
c.-à-d. del'étrave: trop poétique.
SiEnciL, patron, modèle, prob. le
fr. ustensile, du 1. ustensile, où pour-
tant le s n'est pas normal; cependant
le prov. dit ustendlha.
Sterling, monnaie anglaise ; en
v. a. oster-ling, oriental, venu d'O-
rient, c.-â-d. monnaie faite par des
hommes venus de l'est ou d'Alle-
magne. Wace avait francisé ce mot :
c por ses estreliogs receveir * (R. de
Rou, V. 11.989.) Aussi francisé en
prov. : « Quant la treya es fracha
dels esterlittgz é dels torneis, » on
— 179 -.
fr. pop. estreling^ sobriquet des An-
glais.
Stern, la poupe, d'oùTangl. caps-
tem^ litt. tête ou chapeau de la
poupe, en sax. ccep, chapeau; caps-
tem égale capstarty d'où le fr. ca-
bestan, pour les marins capstan ; le
prov. capestran peut venir de capîs-
trare,lenchevètreTf étym. de Jal.
Steeve, arrimer, le même que
Stow.
Stew, étang, réservoir, pout-être
du V. fr. estter, canal où entre la
mer, du 1. œstuarium,
Stew, une étuve, le v. fr. estuve^
du V. ail. stupa ; ail. sivibe ; stew est
le même que Stove ; mais Bugge
dans la Remania dit que le fr. étuve
rfa pas de rad. germ., et qu*il vient
d'un latin vulgaire extufare dont le
primitif est le grec axocpoç, vapeur.
Ce serait dès -lors le rad. du fr.
étouffer. L'angl. stews^ maison de
débauche, litt. étuves ou maison de
bains.
Steward, intendant, mot germ.,
le V. fr. avait estuarty intendant.
Stick, bâton long et menu, sax,
sticcayd\\. stecken, fournit une nom-
breuse famille fr. : sticker^w. fr., bat-
tre avec un bâton, estïker^ norm. id;
astiquer et asticoter, fr. étiquette,
et estïquette ; v. fr., marque fixée à
un pieu, en angl. ticket. Du reste
cette onomat. (tec), se trouve dans
presque toutes les langues. Les dif-
férents sens de stick peuvent se ra-
mener à ridée générale de piquer,
s'enfoncer, se fixer : de là, to stïckle,
s'arrêter à un parti, litt. s'y piquer.
En norm. rester immobile se dit « être
piqué debout. » Stïfj^y raide, (comme
un bâton). Le dérivé stïckle avec le
sens d'aiguillon n'existe que dans
banstïckle, l'épinoche avec sa double
forme, stickleback, comme en norm,
on dit gorge-rouge, rouge-gorge.
Stiff, épais, du 1. stïpare^ agglor
mérer, presser, d'où l'it. stware^ le
f r. estiver et estive. F. Steeve.
Stifle. étouffer, deux mots imita.-
tifs de stiffj respiration aiguë, sif*
fiante, et de stouf^ respiration forte,
ouverte, comme dans souffle, comme
dans cTucpoç ; ^tich^ coudre, litt. pi»-
quer, même famille, id. to stive.
Still, le fr. distiller, du 1. ntilla^
goutte.
Sting, piquer, onomat. v. Stick,
et cf. le l. stigarÇy dans insttgare^ et
crriïw , aiguillon, et le v. fr. estai-
gner^ exciter.
Stingy, avare,en pat. a. skinch, et
kinchj du fr. chiche, le tout d'après
Wedgwood. En norm. chinche^
chiche, ex. Tépouvantail norm. ap-
pelé la chinche-face.
Stir, remuer, sax. stiriàn^ alj.
storen, v. fr. estréer, remuer.
Stock, tronc d'arbre, poteau,^de
l'ail, stockj bâton, d'où le fr. estoe,
souche et bâton ; stock, tige [d'une
famille ; stocky le fonds, la bas^, le
capital , d'où stock, provision ; stock-
fish, poisson sec, de provision, en
fr. stockfiche ; stocks^ ceps, litt.
des entraves de bois, des billots .
Stocking^ un bas, chaussettes, d'un
primitif stock : en v. fr. stockct^ un
bas coupé en forme de bottine
(Roquefort.)
Stond, pour stand, poste, station,
Stone, pierre, est le stein germa-
nique, lequel se rencontre dans la
topog. norm. comme dans Esteîntot,
dans Grestem, dsiiis LeGrestein, daQs
Esleinmare, dans Oouestein, clc.
Stood, {hé) il se lint deboiil : Cr.
le V. Fr. il atout, il se liât debout.
Stool, lablo, ^iège, mol d'origine
gerin. et celt. à la fois, qui se trouve
dans le fr. piédestal eL fauteuil ifald-
stool, litt. siège pliant.)
Stoppage, action d'arrêter, de
boucher un passage, donne mieux
que (o«(qp, l'étym., qui est le v. fr.
estovper, boucher avec des étoupes,
puis avec des branches, etc., ni dès-
lors arrêter au passage. En norm.
ettottper une haie, c'est en boucher
les brèûhDs. Le v. fr. avait esiope,
étoupe, (dul.*(wpa,)es(oper, boucher,
estopayl, estoupille, eslopilioti, bou-
chon. L'angl. stoppla, bouchon, est
le V. fr. ealopille ; ce mot slop renlrc
dans notre langue par stopperj lei-mc
de marine, comme plusieurs autres:
fîukionaàle, libéral (en politique),
fiuhion, car, stock, confbrt, etc.
StORB, approvisionner, en v. fr.
ettorer, en norm. ëlorer, du 1. ins-
taurare, dont le rad. a&lstaurare.
Storh, tempête, sax. storm, bII.
storm, tturm, existaiten v. fr. ator-
mir; (dansWace, au sens de agiter,)
dans estormir, combat, dans le v. d.
etlor, combat. Ce mot est encore
dans le dict. do N. Landais: aj.
V. fr. ettormir, escarmoucher et
peut-être l'argot estourbir, assom-
mer, étourdir qui peut venir de eoh
turbare, et le pat. n. estormir, étour-
dir et stupéfier. En pat. angl. stoor
sign. tourbillon de poussière, grand
vent. Il veut dire aussi fracas, impé-
tuosité, d'après le gloss. de Broc-
ketl.
"ÎTOBY, histoire, en v. fr. eslore.
Stdry, étage, prob. du fr. estorar.
munir, garnir, en norm. bien ou
mal esloré, c.-à-d. muni, équipé,
installé, du rad. lat. staurare,{^\
est dans instaurare, restaurare,
Stout, fort, vigoureux, brave, ar-
rogant, ail. atout. Le v. fr. estow,
insensé, eatoutie, folie, n'a qu'un
rappoi'l de forme avec le mot anglais
et vient du I. stuîltia.
Stove, poêle, fourneau, le v. fr.
eslttve, étuve. V. Stew.
Stover, dans Shakespeare, est la
nourriture pour le bétail, du v. fr.
estover, estovoir, que Skeat tire du
I. atudere, mais sans aucun rapport:
mais estover, garnir, remplir, est
une forme de eatoffer, estotmer,
faire des provisions, rad., slupa,
étoupe.
Stow, forme de stop, étoupe, et
boucher; Cf. sloto-ball, balle d'é-
loupe , t;t stotc-ffap , litt , bouche-
trou.
Stragglk, rôder, aller ça et là, de
rit. stravolare ; c'est de stroffgleque
Jal tire lo terme maritime fr. étra-
gue. L'italien stravoliire est le I.
volare, avec extra.
Straighten, rétrécir, le v. fr. es-
troit, étroit, le aoTia, estrait, dul.
exlror-strictta.
Sthain, effort, pression, le v. fr.
estreindre, étretndre; j(ra«>i, entorse,
litt. une étreinte, une compression;
gtram, filtrer, c.-à-d. presser.
Strain, essor du faucon pour bien
étreindre la proie. Strain, piste, em-
preinte, ou étreinte du pied delB
bète ; strain, étau. Mais on ne peut
rattacher à cette famille W. strain,
race, génération: c'est, d'aprèsBay-
ley, du sax. strenge ou stryna, pro-
créer. Aj. Strain, chant élevé, strré.
— 181 —
Stràit, étroit, en norm. estreit,
étreit, du 1. strictum^ restreint, res-
serré.
Strand, rivage, du sax. sfrand, et
du scand. strond, bord, estran,
mais strand yQ.OTàoxi de corde, vient
du sax. strange, d'où Tangl. strîng,
ficelle. A propos de strand disons
que le fr bancyhiè^e et banc, mon-
ceau allongé de terre ou de sable, ne
doivent pas être de la même famille
et que Tangl. les différencie par
l'orthographe : hench et hank^
Strap, courroie, corde, en ail.
stroppe, id., d'où le fr. estrapade,
supplice à Taide d'une corde, et
strapasser, V. Strop, qui est le mémo
mot.
Stràpping, grand et fort, en parlant
de rhomme ou de la femme, se rap-
proche du fr., trapu, mais où Tab-
sence Ans fait difficulté.
Stràvaiging, en pat. a., vagabond,
le fr. extravagant, dul. extra-vagans,
errant hors des limites : Amyot a dit
« des chemins extravagants », litt.
en-dehors des limites, des chemins
ruraux, de traverse.
Straw, paille, sax. streor, ail.
strohy se rapproche du norm. estram,
étraïnj^SiïWe, du 1. stramen, jonchée.
Straw herry, la fraise, litt. la baie
paillée, mais le vieil angl. avait
Freiser, fraisier (Halliwell).
Stray, égarer, rôder, en v. fr. es-
trayer et estreery errer, que Skeat
croit être la réduction du prov. es-
tradier^ de estrada, rue, litt. battre
le pavé; mais il vient mieux de la
forme du v. fr. estrayer^ faite simple-
ment du 1. extra^ litt. mettre extra^
(hors). En v. fr. estréer son fiefy c'est
le mettre hors de soi, en faire l'aban-
don ; en angl.,*/râ5y, désigne une bête
égarée, litt. estrayée, mise en-dehors.
Stream, courant,, ruisseau : nous
n'introduisons ce mot que pour com-
pléter l'art. BecRy ruisseau, par ce
passage de notre Oloss.norm. : «Ce
mot beck avait persisté longtemps en
Angleterre : beck est interprété par
rivulet dans Ghaucev {Cant, taies)] il
se trouve plus tard encore : « toïth
water ofthe beék (Booke ofhimting^
1.586)f et Brockett, en son Oloss,,
dit que, dans ce sens, il est commun
à tous les patois du nord de l'Angle-
terre.
Street, rue, en v. fr. stt^etc et es-
trée^ du 1. strata, litt. voie dressée,
aplanie, en it. strada, en ail. strasse,
en sax. strœô : estrée, chemin, en
pic, d'après le Gloss. de (^orblet. En
V. a. estretCj dans Gowor. Dans le
Dîct. d'Halliwell e^ifre est cité comme
vieil angl. dans le sens de rue.
Stress, réduire à la misère, à la
destresse^ v. fr., détresse, ou plus
exactement du v. fr. estrectr, d'une
forme lat. comme strictiare^ tirée de
strîctus,
Strickle, râcloire, V. Strike.
Strife, dispute, querelle, en norm.
estrif, d'où le norm. estriver, que-
reller, du germ. strtvey sax., ail.
streven et streben,
Strike, râcloire, du v. fr. stricher,
racler, raser une mesure, d'où le
dim. strickle^ râcloire, strike^ bois-
seau, en norm. ra^eav,^ famille de io
strikey frapper; d'orig. germ., avec
un dérivé fr. : estrique (du Gange à
Strware)y gaine de faux, d'où le fr.
triquCj que Scheler tire aussi du v.
fr. estrique. Quant à strike^ coalitiou
d'ouvriers,, grève, c'est to strike^
(tanner, parce qu'c
son de la cloche.
Stholl, errer, rôder, le fr. Iroller,
sans étym. dans Lîttré ; stroll n'en
a pas dans les trois dict. angl. que
nous consultons.
Sthohg, fort, mot sas. introduit
pour réparer l'oubli de l'aogl.
■ff, hauteur, synonyme de burff,
lU'g, primiLiv. une hauteur, et pour
rapprocher du fr. berge, et tous
) mots sont l'ail, berg, colline, qui
trouve aussi dans ta topog. norm.,
os Canneberg, par exemple.
Strop, estrope et bande de cuir :
1 tire ce mot de l'it. strappo ; en v.
eatrqpe, et éstroc, et astroc; à
eppe, ealrqpe, corde et ealropé,
mi d'une corde.
Stroy, détraire, abrév. deDESTHOY.
Stray, s'écarler, s'égarer, en v.
eslréier, éloigner, lilt. mettre en-
hors, du 1. extra. L'it. straviare,
,, est composé de exCra-via?n, hors
voie.
Strowsers, en pat. angl. (Halli-
îU), d'oii l'a. trowsers, culottes,
mt du Vi fr. estrousses:
Struhpet, une proslîtuée, du 1.
iprata, du 1. stuprum : Littré dit
le le fr. stupre est un mot introduit
I Voltaire ;■ or il est dans le Gloss.
< du Gange à «(rwpe, concubinage,
1 moistrupum, ainsi écrit dans le
loas. fr, extrait de du Gange par
. favre ; cette métathèse de stu-
um conduit, avec l'insertion assez
immune d'une nasale, à s!runipala.
i fr. amour avait pénétré en angl. ;
amowre, dans ïe Sevyn Sages, V.
962, et amorelfe, amouretle, et
Bud de rubans. Camouro, en pat.
igl., awoMreHc, mot norm. pour la
la tanaisie, Vamoros pour la camo-
mille.
SxauNTjAOOEB, le chasse-merde,
de Jc^, denteler, ébrécher, et de
tCrunt, le fr. étron, de l'ait, atnmt-
zen, morceau coupé.
Sthust, en pat. a. ce qui est court
et serré (Brockett), le fr. estreial :
Brockett tire de ce mot le pat. angl.
trunt, queue et croupe, mais d'après
quel rapport?
Stubble, chaume, éteuii, en oorm.
eslouile, du 1. simula : stubble goote,
oie d'automne, saison où l'oie paît
les éteules.
STUD,mot saxon passé dans le fr.,
dans slud-book : il vient du sax. tio-
de, un haras, ou mieux ua troupeau
de poulains et pouliches.
Stu7f, matériaux, étoffe, env.fr.
estoffe, du I, stupa, étoupe, devenu
dans la pron. ail. stvpfa. En norm.
étaur et esleur, balle d'étoffe, d'où le
V. a. atotore,
Stuck, ap. Skeat, une rapière, une
épée, le même que Stock.
Stultifv, faire le sot, forme essen-
tieilement fr. et norm., par es. béU-
fier, en uorm., faire la bête, être
bêle ; suffixe du 1. fhcere, contracté
en fier. Cf. Stupefy, stupéfier.
Stuublb, broncher, en v. fr. tum-
ble, chute, dans du Gange à tombare,
de l'it. tombolare, culbuter ; stotnbo-
lare, forme supposée ; il y a dans du
Gange eslombel, aiguillon.
Stuk, assourdir, en v, fr. estoner,
étourdir, du I. extonare, pour atto-
narc, litt. frapper de la foudre ; mais
il y a aussi slwnian, en sa.\. Un sy-
nonyme de stun, abasounlir, exis-
tait en V. a., c'est elenge, affligé,
abattu : Sevy chered I yede and
— 183
elenge in herte » {Vis, of P. Ploug-
man) c'est \e norm. elugier, abasour-
dir, qui vient peut-être du 1. elttctos.
Sturdy , obstiné, pour Johnson
c'est le fr. estourdi, ce qui est peu sa-
tisfaisant pour le sens, mais sturdy ^
vertige, est bien le mot fr. estourdi,
SuBDUE, soumettre, du v. fr. svb-
duire et sozduirey du 1, subdttcere,
SuBHASTATiON, vcuto à Teucan, le
1. sub hasta ; le fr. avait ce mot et le
verbe stcbhaster ; le v. norm . avait
naguère sttbhaste, vente aux enchè-
res, qui se rencontre dans le Jour-
nal du sire de Gouberville, xvi« siè-
cle.
SuBURB, faubourg, dul. suburbiumy
manque au fr. qui a l'adj. suburbain.
Sugcëed^ succéder, actif en angl.
comme en v. fr. « Il n'eut nuls enfants
qui succédassent le royaume. > (Mo-
dus), avec le sens de réussir, comme
en V. fr- « cesle besongne estant
succédé© selon son espérance. »
(Amyot).
SucK, sucer, en norm. st^kier.
SuDDEN, soudain, en v. fr. sodain,
it. subitanOy bas-1. svhitaner*s.
SuDARY, mouchoir, lefr. suaire, it.
svdario, le prov, suzari et suari^ du
1. sudarium ; de là aussi le nom de
l'arbre à la fleur sudorifique, le su-
reau, que Littré prétend tirer du 1.
sambueus. Le 1. sudatoritiSy sudori-
fique, est dans Plante.
SxjE, poursuivre en justice, du fr.
suiver (sic), * dit Johnson ; mais
mieux abrév. de l'angl. purstie ; en
V. fr. suiviTy suivre, en norm. sieu-
f>re. A cette famille se rattache l'a.
suing, poursuite, brigue, et l'a. suit,
suite, assortiment, instance.
SuET, graisse, suif, pron. sioute,
en norm. sieu, du 1. sébum et sevum.
Johnson appelle suetj « an oldfrench
Word, ï Wedgwood demande pour-
quoi le t ? c'est par euphonie.
SuG, puce marine {a sea-flea^ dit
Bailey), litt. sucker, un suceur, mais
c'est plutôt l'abrév. du pat. a. sang-
suge, sangsue, en prov. sanguisuga.
SuGAR, pron. chougueur, sucre, en
norm. chou^re^ en wallon souk. Le
fr. miel avait pénétré dans le nord de
l'Angl. oii l'on dit: c mealeg-moutlied,
litt. qui a la bouche miellée, doux en
paroles.
SuiNG, suintement, le fr. suint,
d'oii suinter, prob. de sudare, su-
dans.
SuLLEN, rechigné, morose. V.
SURLY.
SuLLEN, solitaire, en v. a. soleine,
du V. fr. solainy solitaire, donné
dans Roquefort pour la pitance d*un
seul moine,
SuLTRY, brûlant, étouffant, de
swelter^ suffoquer.
SuMMER, poutre, le fr. sommier,
par analogie avec l'animal qui porte
la somme, le sommier.
SUMMERSAULT Ct SuMMERSET, SOU-
bresaut, en v. fr. sombresault (Pals-
grave), et somersaulty du 1. suj^ra-
salttiSy saut en haut.
SuMMON, sommer, du v. fr. semon-
dre, du l. submonere; le Oloss, norm,
donne semon^ invitation.
SuMPTER, un sommier, bête de
somme, ne peut sortir du mot fr.,
c'est l'ail, saumthiery mot hybride,
fait du V. fr. saume (du 1. sagma)^
somme, et de thier, animal.
SuNDER, sé^averydixsdiX. simdrian:
en V. fr. il y a scindre, séparer, du l.
sepondere.
SuPERiOR, supérieur : son syn. pop.
«D Angl. estcanny, appliqué à lout
ce qui est supérieur, dit Brockett,
comme le fr. pop. chenu, en v. fr.
canv, du 1. canutua, appliqué au
vin, du chenu, c.-à-d, du vieux. Ce
mot s'est généralisé.
SuHE, sur, cei'tain, du I. secvnu;
ea pat. a. certeea, certes.
Surf, brisenwnt de la mer contre
le rivage, ressac ; pas d'étym. dans
Webster : en norm. eschurf^, sign.
écumer : eKhurfer de colère. Pour
ce mot, Wedgwood bous cite en al-
térant notre nom.
SuRGE, s'enfler, en parlant de la
mer, le fr. surgir, du !. mrgere. Il
n'entre pas dans notre sujet de
montrer : < Qvàd anglica lingita la-
tinae débeat > selon le titre de la
thèse cle Adr. Baret, l'auteur do
l'élude sur la langue angl' , au xtV
siècle. Mais il y aurait a établir la
catégorie des mots lat. devenus
angl. 0t n'existant pas en français.
SuRAECN, chirurgien : < l'angl.
dit Littré, vient de la Torm. »i-
rurgien, turgien; en norm. térur-
/T,«. 1.0 norm. a médecine, femme
11, qui manque au fr; en v. a.
dans Shakespeare.
3IN el tirloin, aloyau, langue
f, le fr. surlonge, IJtt. sur les
, ou les reins, mot sur lequel
it le mauvais jeu de mots w'r
ire aloyau. Le wallon logne
lermédiaire entre le fr. longe
*1, loin.
V, sombre, hargneux, htt.
omme la surelle ; on dit ca<
aigre, pisso- vinaigre, aigri.
te surling , morose : mais
lit mieux que Surlg est pour
tir like, semblable à un seigneur,
caractère dominateur.
SuRuiCHfc : « old lav> (BaHey) ; a
loafofcoarae white t>ted* ( Bailey. )
Celte définition n'admet pas l'étym.
par au-dessus de la miche ; mais en
berrichon tous se dit tour, donc
prob. au-dessous de la miche. Ce
terme de old lau> nous en rappelle
un autre aussi de vieux droit, le vieil
angl. gueraon, le bas 1. guertama;
le droit à payer par les filles qui se
mariaient ( qui prenaient garçon ? }
SuRN&ui:, surnom, en norm. «owr-
«om;legoddam surnom des Anglais,
il est ancien en France : < Quand il
seraient cent mille goddem... dit
Jeanne d'Arc, laquelle déflgiu-e ainsi
le nom des chefs anglais Suffort
( Sultolk } Glassidas ( Glasdala ) et la
Soute (Pool.) Dans le même tampa-
farcwell devient faronelle.
SuRQUBDRV, orgueil, mot de la fk-
mille de cuider, penser, resté dans
le fi-. outrecuidance ;- le sobriquet
des gens de Coutances est les torqui-
dés, litt. ceux qui se croient eu des-
sus de ce qu'ils sont ; de là à Sor-
cuiderie, d'où l'a. Surquedry, il n'y
a pas loin. En v. fr. Sureuider est
égal à outre-cuider : t In her 5wr-
quid^rie. ■ ( Spenser, 250. )
SdRRENDER, rendre, livrer, se ren-
dre ( old french : turrendre, disent
Johnson et Bailey. )
SuRROUHD, environqer : Johnson
dit du V. fr. turrondre, Bailey dit du
fr, surroTider : surrond, alentour :
< Ils s'nlèrent colchier es surondes
des maisons * Wace, il. de Brut,
14.004.)
SuRVEY, surveiller, du norm ; tur-
veer, turveoir, dit Fleming; du v. fr.
-- 1 85 -
surveotr^ disent Bailey, Johnson et
Wedgwood.
SuTH-DURB, en V. a, porte du midi
d*une église, angl. moderne south-
door,
SuTLER, vivandier, le même que
scutler^ li tt . écuellier, du dim . escutelle
d'où lefr. escuelle.
Suttle-Weist, le poids net, sans
lés enveloppe, le poids de Técuelle
(Suttlejf étant excepté. Suerre, trad.
par Palsgrave en fbllotoerj est le
norm. suure^ suivre ; de même suu-
ter^ persécuteur.
SwALLow, avaler, que Palsgrave
rapproche du v. fr, desvaler^ faire
descendre, avaler, mais il y a le
saxon swelgan.
SwALLOw, saule, en berrichon
ùauUy du haut "ail. sahala,
SwAN, cygne, de swan^ nager.
SwAP, vite, onomat. V. Stooop.
^ SwASH, faire rejaillir,. V. Wash^
etk norm. vouachier^ mouiller.
SwEAR ( pron. seur ) jurer, abrév.
de ansvear^ du fr. assurer, en norm.
a8seurer\ en v. a. ansvrer ; Tang.
sioear^ pron. seur^ est le norm. seur y
sûr, certain , contr. du v. f. segur^
da 1. securv>s.
SwBAT, pron. souettSy la sueur, en
norm. suette, appliqué à la millière,
appelée aussi sueur anglaise ; toute-
fois 5t(?ce^af^, suer, en sax.
SwEET, doux, congénère du 1.
stMw^ en V. fr. soué et souef. Le
pat. angl. a le fr. douce^ doosey joli,
doux. ( Gloss. de Brockett. )
SwELTER», dérivé de stoell, enfler,
sign. enfler par la. chaleur, s'enfler
de sueur, d'où stœltry^ et sultry^
brûlant, étoufl'ant.
SwELTER, en pat, a., s'évanouir,
litt. le norm. smtter, suer, avoir la
sueur froide.
SwiNE, cochon, du 1. suinusy qui
existe en fr. dans marsouin, litt. co-
chon de mer^ en sax. «u?en. En norm.
une loge à porcs se dit une soue, une
souîe et sus'pool et cess-pool, en
angl. provincial, désigne une auge à
soute et sou I sou ! est en norm. le
cri qu'on pousse aux cochons.
SwivEL, anneau attaché à une
courroie, en norm. cively cwelle et
civettey désigne, le salix caprosa^ ou
marsault (litt. saule mâle ) d'après
ime vague ressemblance avec la
Q\yQ (cœpa). On en fait des liens,
des harts de corde, et il n'y a pas
loin de l'anneau à la corde. Du reste
ce peut être un terme obscène : en
V. a. to swive sign. c to cepulate
wùh a tooman.n (Bailey.) L'angl.
swivel avec son sens de pdVte-mous-
queton, est bien le civel normand.
Svvoop, se dit de l'oiseau qui fond
sur sa proie et dont le vol fait soop :
onomat. et, comme dit Johnson, « for-
med from the sotmd. »
Sycamore, sycomore, en norm.
sycamore et chicamore.
Sypher, v. a. chiffre : l'àngl. a
gardé la vieille numération fr. : oc-
tante (eighty) nonante, (ninety) sep--
tante (seventy); or,, septante se dit.
encore à Jersey.
Synum, •sj/num, a vessel, fais-
selle», cité par Palsgrave, est en.
bas-norm. sïnot ou sineau, grande'
terrine, jarre, du l. sinum^ jarre.
Syphilis, la syphilis, en éc. la
çrant-gore^ son nom en v. fr. « The
inftrndty cumtn out of Franche and^
strang partis (Inquiry inio the scot—
ttsh langtùogeby Fr. Michel.^
BAitD, pardessus, manteau, le
tabarre, it. tabarro, esp. ta-
LE6, trictrac, de même iaiiles,
r., spéo dans la Clé d'amour.
Bv, espèce de riche tissu de
lufr. tabis, it. tabino, de l'ur.
, d'après le quartier de Bagdad,
's/â, où il était fabriqué.
H, Tache, crochet, agrafe,
î, en bas- 1, tascTia, eu v. fr.
et tasse, bourse, poche, d'où
attacher, en norm. attakier,
angl. tach, clou, attache, en
e, amure, c.-a.-d. ce qui atta-
ingle de la voile ; to tack, at-
■, on norm, atakier et le dim.
'A est làkîe, cordage.
KET,.pointe, en norm. un tachet.
'.ack, planche, orig. inconnue.
H, mauvais goût, peut-être le
, espèce de gale, et le v. fr,
spèce de lèpre du moyen-âge,
leurtrière. En norm, pour ex-
r une grande mortalité on dît :
i meurt comme du tac. »
'X., bail d'une terre, selon Diez,
5-1. icuca, taxe, du 1. taasare .
K,im clou, en norm. un (aq'uet.
xi.c, affaire, meubles, bardes,
\t. tache, ballot, lilt. ce qui est
une attache ; on dit encore :
iloc et à tache. » L'avoir par
ence, en norm., est le bétail,
e mol aver désignant les ani-
de la ferme ; en anglo-nonn.
ivillon.Endialectefr.Iestiuoirs,
(fres, biens, se trouvent dans
iart. Quant au rapproctiemeut
ous avons fait de Vaver norm-
etde l'angl. heifer, génisse, c'est
une simple coïncidence, ce dernier
mol est le sax. heafore.
Taffbrel, planche, tableau, cou-
ronnement de poupe, ayant, selon
Jal, de l'analogie avec l'it. tavola,
table.
Tag, ferret, aiguillette, pour Bai-
ley, le fr. attache, en norm, attaque:
tag-rag, litt. ferraille-guenille, lu ca-
naille ; taff, jeu où l'on gagne en
touchant, en attaquant, Icn des qua-
tre coins.
Tail, dans(oc«riaî7estlefr. court-
taiiler, a to eut short, » mais l'adj.
curtaiî, en v. a. cwrtai, courtaul, est
le V. fr. courtauU, l'it. cortaldo,
écourté, bas-1. curtaldus. Ces mots
nous donnent le moyen de rectifier
notre étym. de Cowahd, poltron :
coward, ou hob-taited a été le nom
réel ou cyclique du lièvre : Wedg-
wood cite le texte d'une ancienne
vénerie ; < kuisaerd, lepus, vulgo
cuardus, » litt. la courle-coue ou
queue.
Tail, abrév. de entail, substitution,
le fr. tailler.
Tailor, tailleur ; la pron. fr. per-
siste en Ecosse ; taylior et teayleor,
d'après Brockelt.
Taint, abrév. de attaint, flétris-
sure et corruption, taint, conviction,
de to attaùU, convaincre d'un crime,
un terme de droit ; < atteint et con-
vaincu, » du I. attingere, toucher à.
Talant, en v. a., talon (Pals-
grave).
Talbot, chien courant, en v. fr.
talAtt, pillard, voleur.
— 181 —
Talant, talon, traduit ainsi par
Palsgrave, qui l'explique en outre
par hinderclawey griffe de derrière,
sans doute terme de fauconnerie.
Talés, jurés suppléants ; nous
soupçonnons un mot latin (tales^ les
égaux ?), dans ce terme de loi.
Talk, parler, est un mot germ.,
une forme de iell^ mais le v. a. avait
f a parlons boy » (Shakespeare),
c she would emparlance make. »
(Spenser, 261), le normand^ar^awce:
il en est parlance, on en parle.
Tall, haut, grand,en norm. taillé:
< un homme taillé » c.-a.-d. de haute
taille.
Tally, une entaille, d'où Tally-
trade, marché à crédit, litt. marqué
sur une taille, ou entaille. Jal met
dans cette famille to tally ^ border les
basses écoutes, en fr. maritime tail-
lie, palan, poulie. T^a^t^ooc?, bois cou-
pé, falourde, litt. bois taillé.
Talvace, bouclier, en v. a. selon
Halliwell, le v. fr. talvas : en haute-
Norm . talvasser , heurter , litt .
comme avec un talvas,
Tang, un dard, en fr. tangon, sor-
te de vergue.
Tang, un ton, un son, le même que
TWANG.
Tanacles (Bailey), le fr. tenailles.
Tamper, prendre desremèdes, dul.
temperare, qui sign. préparer un re-
mède ; par ext. tempérer^ delicater»
Tangle, nœud, tresse, peut-être
du 1. tendicula, d'après Bailey.
Tank, réservoir, citerne, fontaine,
du V. fr. estançy étang, du 1. sta-
gnuin;y. fr. estanche, un vivier.
Tankard, pot à couvercle, du fr.
canthare : « plein tanquart, du fin
meilleur. » (Rab. Pant. 4. 22).
Tansy, la tanaisie, en v. fr. tor
naise, du 1. tanacetum^ par tanaicet,
et tanaice ou tanaise : Littré dit orig.
inconnue, mais la forme esp. ata-
nasia (immortelle) la donne; amour a
en pat. angl. est la tanaisie ;Hal-
liwell) en norm. Vamouros^ litt. la
plante amère.
Tantamount, équivalent, lev. fr.
tantamov/nt, litt. à autant — amonte ;
amontery en norm. monter.
Tantivy, au grand galop, le 1. tantd
vi (Bailey), c.-à-d. à si grande vitesse.
Tantivy, sobriquet donné à un
ecclésiastique qui se remue beau-
coup (tantâ vi) pour avoir de l'a-
vancement.
Tantow, manche de bandoir, litt.
ce qui tend : mais V. Tentow.
Tapassant, terme de chasse, gi-
bier qui se tapit, pour tapissant.
Tappet, en v. a. tapis (Palsgrave)
du 1. tapeta^ en prov. tapit.
Tap-too, V- Tattoo.
Tar, goudron, en norm. Tar et
Ter « noir comme ter. » En sax.
tere^ en ail. iheer ; en v. fr. terc :
«Jacqu'y tint à teyt coum terc.» pa-
tois norm. « Ne faire chauffer au-
cune bray et taire en iceux. > Ihre
donne à tar une étym. poétique,
mais non sérieuse : « the tear of
thetree.»
Target, cible, ronde comme uû
bouclier, en v. fr. targe^ bouclier,
du V. ail. targa.
Tar, attaquer, provoquer, le v. fr.
atarier^ id.
Tarin, pron. tarine, le fr. tarin;
en V. a. « tcrins and mavise. i>
(Ghaucer), en norm. térin.
Tarn, un marais; en Norm. Tarn
et Taniet, nom de deux rivières ma-
récageuses de l'Avranchin..
Tahrieh, un basset, le'fr. terrier;
tarry, id. ; tarriioaga(^s,\\e^),mem-
hra virilia, litt. terriei's qui ag^îtent
la queue.
Tahry, rester, tarder, en Horm-.
'—"•■'" 'orme qui suppose la I. tar-
le fr. tiercelet ; en prav.
îdit. terzuolo. Littré sup-
n. Actif (j'et-ce/, 'du fr. tiers,
in9 Shakespeare tassel, le
lucon.
étoffe écossaise de laine :
pense que c'est le fr.
Les dict. h. fonl ce mot
nçaise.
tartre, en v. fr. tartar,
tartarum (xiu" s.), Var.
irtre, en norra. dartre et
. urine, primit. son dépôt,
1 fr. tartufe,
sens difTérent ; l'angl. a le
dans Dehure, hypocrite,
Tohnson et Bailey voient
nœun, litt. un homme de
ans un sens ironique,
âche, le v. fr. tasche et
bas-l. tasca, du 1. taxare,
n tribut; aussi Baileydit:
ild british) tribute. >
gland de soie, du v. fr.
%sche, bourse, possement,
'assel, frange ; dans Chau-
l, frangé, Tasssl elTEHCEL,
ît. v.Tarsel.
cuissards, env. o. tassets,
sette, dim. du fr. tasseau
oiïltts), objet carré, comme
!6 des cuissards.
, en pat. a., meule de blé.
tas de blé, mot dérivé d'un thème à
la foie germ. et celt. eu sax. tass,
en haut-ail. xas;ea gaël., tôt, en
kymri dds, en bas-bret. dastum,
qui se rapproche de l'a. tasmm.
Taste, goût, goûter; le v. fr.
Casier, tàter, avait aussi le sens de
goûter: « tasterlevin. t Tire une
chopine pour leur donner à taster, »-
dans les devis familiers. — Une ne
tastaid'itel sador. > (,Adam, p. â~).
Tatch, (Bailey) une sorte de lien,
litt. une attache; latch, droit féodal-
d'attaché, de parcage des bestiaux.
Tatter, déchirer, mettre en lam-
beaux, le même que scatter, épar-
piller; tatter-de mallion, un pauvre
diable en haillons, mot dont le suflbie
marqué par de doit être fr-, mais
inconnu, s'il n'est maille, armure.
Tattle, babiller, onomat, faire ta-
in ; V. Littré au mol Ta4a, en argot
fr. tatiller, babiller. Cf. l'argot fr.
trottoir, babil, avec l'argot angl.
trottotter (Gotgrave), babil.
Tattoo, batterie pour la retraite,
onomat. ; malgré la pronon. tatov
nous croyons que c'était à l'orig. un
trissyllabe, comme rataplan, comme
plan-plan-plan (le rappel.)
Tauht, reprocher, insulter» selon
les étym. Angl, du fr., tancer-, qui
vient du I. tentiare pour tentare;.
mais la présence du t dans tawnt fait
difficulté.
Tavt, tanner à l'alun, mot d'orig.
germ. que nous ne citons que pour
deux locut. anglaise et fr. sembla-
bles : a I shall taw your hide ; * je
vous tannerai la peau.
Tawdry, pimpant et babiole, dé-
rivé de la foire de la chapelle d'Au-
dery(Ethelred) d'où l'on rapportait sa
189 —
foire (le Guibray. Mais Wedgwood,
pour de bonnes raisons, trouve dans
ce mot le collier appela, collier de
de Saint-Etheired.
Tazel et Teazel, chardon à foulon,
le V. fr. tousel^ litt, ce qui totise,
mot norm. pour tondre, du 1. tonsus ;
il est vrai que le sax. a tœzan^ pei-
gner le drap ; mais to tose, même
sens,tondre, est bien le norm. touser^
TeAd ou Tede, une torche (Spen-
ser), du 1. tœda.
Team, attelage, chariot, du sax.
iyme un joug, a beaucoup d'affinité
avec le fr. timon, du l. temonem,
Tear, déchirer, du sax. tœran.'ià,^
analogue du fr. tirer, en sanscrit
davy id.; l'a. aussi ^o p/î*c^, déchi-
rer, litt. enlever la peau, le norm.
épluquievy éplucher, ainsi que pel-
lery, pelleterie, mots qui doivent re-
joindre Plug et Pilche.
Teasb, agacer, exciter, tourmenter,
peut-être le fr. attiser, ou mieux
aphérèse de enticevy exciter.
Teasel, chardon à carder, V.
Tazel.
TEAT,tette d'animal: onomatopée
universelle.
Teatotalism, le principe de ne
boire que du thé, Htt. thé en tout,
au total.
Teghy, revêche, bourru, viendrait,
selon Bailey, prob. de toucha tou-
>cher, mais le sens et la forme se
refusent à cette idée. On pourrait
proposer le v. fr. enticher ^ toucher ;
mais c'est bien plutôt le v. fr. erUi-
cter, en norm. enticJner, exciter, du
l. tnstïgare.
Tedder ou Tether, attache, en-
trave, que Bailey ramène en v. fr.
teneurej lien, mais qui vient mieux
du fr. têtière, en v. fr. iestière^
partie de la bride : « li chevaus deit
aveir une testière de fer . » (xni« s.
Ass, de Jérus,) Un de ces nombreux
cas où le <i? et le ^ s'échangent. Tou-
tefois une étym, germ. est plus
probable: c'est le bas-ail. tider,
entrave, contracté en norm., et tier
est le norm. entrave.
Tedious, ennuyeux du 1. tœdium^
en norm . attédïer, attrister :
« N'abrégeons point notre vie par
nous trop attedier. » (01. Basselin).
Teh-he, pron. tïhîy rire du bout de
dents, onomat., comme Titter.
Teen, peine, douleur, le v. fr.
ataynSy id.
Temple, tempe, en novm.latempley
de même en v. fr., du l. tempora y
templesy les joyaux qu'on portait sur
les temj)es.
Templet, plinthe,' cale, patin, le
fr. templet.
Temse et Temsed, (bread), blé de
fleur de farine, litt. tamisé.
Tease , chardonner , cérancer y
peut-être le fr. tisser ; mais il y a le
saxon tœsan.
Tend, tendre, du 1. tendere ; tend^
veiller à, accompagner, servir, est
l'abrév. de attend^ du l. attendere,
être attentif. En v. a. iendy abrév.
de attend, avait le sens fr. de atten-
dre. En marine, to tend, éviter, litt.
dit Jal, se diriger vers. Tender, une
allège, litt. ce qui accompagne (le
vaisseau), d'où tender^ le tender, le
wagon qui accompagne, qui sert la
locomotive; tenter, crochet, litt. ce
qui sert à tendre, et aussi éiendoir.
Tender, tendre, délicat : to tender
choyer, carresser, du fr. attendrir ;
to tender, avoir égard, litt. traiter
tendrement, et par ext. ofTrir, pré-
senter,
Tensril, tendron et tendon ; selon
Bailev et Johnson, du fr. tendrillon,
iril vient mieux de l'it. ie-
une Jeune fiUe ; le fr. ten-
nvé de l'adj, tendre, et ten-
erbe tendre, étendre, ban-
.E, en V. a. (Palsgrave), l'of-
es Ténèbres, celui du mer-
it.
principe, doctrine, terme
ne, le 1. lenety il tient (pour
, paume, courte paume, de
enlh, dixième, ou lens, les
irès le rôle du nombre dix
eu; mais f'étym. de Skeat
irable ; c'est le fr. tenez !
ncé par le joueur, d'autant
). que les termes de co jeu
■ Le dedans, douce. >
temps, terme de grammaire
lent : t II est muU vielz, si
is uset, » (Ch. de Roland).
V et Tentoo, tendoire, en
idour et tendou.
3ANT, turbulent, présomp-
Termagant, personnage des
irces, comme le fr. Kodo-
11 1. ter-magnus, ou du sa-
prince, et magan, puis-
lans Santer (sainte-terre),
te le fr. terre et to santer
•abonder, comme les faux-
qui erraient et mendiaient
«xte d'aller en Terre-Sainte.
en pat. a., grands étangs,
tam.
GNOL, cheval lourd et pe-
sant, litt. qui se traîne à terre, du 1.
fictif, terraruolua, terrien, terreux.
Terrene, terrestre, du 1. terrenu»,
mot savant de la langue angl., mais
qui a son équivalent pop. dans le
mol norm. terrene, désignant la sa-
lamandre terrestre, dont on fait la
Tarane, sorte de gobelin.
Terrier, le fr. tarière, du I. tere-
bra.
Tebse, poli, dul. tenus, nettoyé,
en V. fp. t&rser, essuyer.
Tertian, fièvre tierce, du I. ter-
tiana {fehris} ; mais ce mot a le sens
général de fièvre dans les dialecles
celt. : tersienn, fièvre, en breton, et
ierjiyetm.
Test, épreuve, examen, du l.
lestù.
Test, coupelle, ie v. fr, teste, dul.
tesitim, couvercle, même famille que
testa, vase de terre cuite (losta).
Tester, ciel de lit et fond de lit, le
T. fr. testiêre, têtière, it. tesiiore.
Tester, pièce-de monnaie, le v.
fr. testar,\e même que teston, parce
que la tête du roi y était figurée.
Testigle, testicule, en nonn. couille
du 1. coleus : en pat. a., dans Shakes'
peare et Ben Johnson coil, par res-
semblance, désigne une grosse bosse
au front. Pour le rein, l'angl, n'a pas
de mot fr., mais le vieil a. avait rein-
ty, qui se dit d'un animal bien reinté ;
le mot est dans Bailey, qui dit :
handsome, well shaped, spoken of
horses and cows.
Testv, vif, pétulant, bourru, le v.
fr. lestié (Johnson), entêté, telchi est
une variante.
Tethbr, attache à un cheval v.
Tbdder.
— 191 —
Tetrical, refrogné, sévère, du 1.
tetrictbs,
Tetter, dartre, le sax. tetevy mais
le norm. a dertre^ dartre, et le v. fr.
teteller, en fr. titiller, démanger :
tetelleur signifierait le démangeur.
Tew, V. Tewtaw.
Tewtel, tuyau, en v. fr. ttJisl^ en
norm. tuel, et tiœty dul. tubellus.
Tewtaw, battre, onomat. comme
pan-pan) teWf id., est l'abréviation.
Thalweg, litt. voie de Teau, est
un mot ail. récemment introduit ; le
V. norm. n'en avait pas besoin : il
disait le diep ou fil de l'eau (comme
on le voit dans Vtc. de Veau de
Moueriy 169.) Quanta thaï ail., en
angl. daly date, tous deux existent
en bon nombre dans la topog, norm.
ex. : Darnetal et Dieppedale, etc.
Than, qui, après le comparatif :
ce mol entre dans un idiotisme an-
glais qui n'a de semblable qu'en
latin ; ainsi : homo qtw major nullus
fuit, se traduit bien en anglais par
4 a man than tohom no hody toas
greater. » Intraduisible en fr.
Thatgh, la paille qui couvre les
maisons^ de là thatcher, couvreur en
paille, en v. a. « tile takker » atta-
cheur de tuiles, en norm. attakeuvj
du verbe attdkier^ attacher. A cette
idée de paille qui couvre la maison
nous rattacherons un mot oublié,
c'est le V. a. hailey dans le sens de
maison, primit. enceinte fortifiée :
« now within their haile » dit Spon-
sor p. 853, et en écossais ôeiï signifie
abri. En basse Norm. baile est
usité dans le même sens : « Va te
tchuler dans le baile » veut dire va
te coucher dans ton logis, ton ap-
partement. Beaucoup de Bailes dans
les noms de lieu en Irlande, en Ângl.
et en Norm. En cette dernière hol
devient souvent hoel,
Thereabouts, les environs, dont
le synonyme est surrotmds; c'est le
V. fr. ; € s'alèrent colchier es
surondes des maisons. » {R, de
Brut, V. 14.004).
Thicket, bouquet de bois, en v.
fr. tucquet, tertre etbouquetde bois.
Thimble, dé à coudre, dim. de
thumà, pouce, litt. le petit pouce.
Thille, de Tangl.-sax. thïljayd'où
le fr. tillac : l'angl. thill, timon, n'est
peut-être pas sans rapport. Littré se
demande d'où vient le c de tillac ?
par euphonie, croyons-nous ; nous
avons entendu colzac pour colza,
Thin, mince, mot sax. congénère
du 1. tenuis, en fr. tenu. Le poisson
mince par excellence est celui que
les Norm. appellent ^anpo/i (en angl.
sand eel), c'est launce dans le West-
morland (Halliwell). Il y a peut-être
un rapport entre thin^ mince et thing,
rien. L'angl. à aussi le l. nichil^ rien,
contracté en nill, un rien, une bluet-
te, étincelle, que nous avons eu tort
d'exphquer par niellure V. Nill. Ce
mot sign. aussi refuser, litt. répondre
par < rien » Connaître son afîalre, se
dit en pic. « connaître el nostrum » ;
l'angl. a aussi ce mot dans un sens
très voisin. C'est le contraire de être
niais, être nini, en norm. et ninny
en angl. être nigaitd, en norm. et
nygard, en v. a. Think, penser, a
pour syn. dans le patois du nord to
rekon, calculer (Brockott), dont on a
fait à tort en ce sens un américanis-
me. On dit quelquefois en norm. ze
penser, réfléchir, pour indiquer l'ac-
tion de l'esprit sur lui-même : la
même forme se rencontre dans une
vieille ballade auglaise : « The Kii^
Ihouffht kimaelf.* citée par H. Ni-
colas, Agincourt, p. 78. Le refrain
"■ 'e ballade rappelle, mais à sa
■e, le refrain norm. Lon la
; / {v . notre Litt. pop, de la
) Voici ce refrain dont !e type
«n ouvert de la joie t lai, lai,
\ laral, laral, la/ ».
•JLE, mot du pat. a. selon
(Romania), erminette ; en
une tille, mot d'orig. ecand.,
i. tecksla, en holl. dùsel.
.ES, tolets : Littré ne donne
Stym. à loleU: c'est, d'après
i. thole, lo sax. Ihol, le dan.
ra, courroie, bande, le sax.
on peut en rapprocher, pour
'6, le fi*. sangle, en v. fr.
du 1. cingwla.
N, épine, cité par Wace en
l. de Rou.) Lacombe donne
V. fr. xiome, épine, ziàrnée,
: il a sans doute pris le
e Wace pour un mot fr. ;
forme ail. dom est passée
î pat. fr. oii l'ajonc (.épineux)
e Dôme. Wace donne ainsi
de Thorney, là où e^ Tab-
! Westminster, étym. où l'on
lit l'englo eOiX.thomege li tt.l'ile
les ; « Zonee por co l'apelon
ine iout foison. Et ke lewe
t environ. Ec en engleiz isie
Eo est isIe et Zon est
» (R. de Rou. V. 10, 660.J
forme ^e était devenue ey,
'-brides, les Hébrides litt. les
Brijid, en v. n. ayea : < les
;aye«estantdans larivière. »
la Vie. de l'eau.
Thorp, village, mot scand. assez
commun dans la topog. norm. comme
Le Thorp, mais changé souvent en
tOT et en tour: Klitop, Cametours.
Thrash et Thresh, battre du blé,
le V. fr. treacher, danser, le battage
primitif le faisait en trépignant sur
les gerbes, du sax. thratcan, en v.
ail. trùkan, en ail. dreachen. Cf.
l'esp. triscar^ trépigner, fouler aux
pieds et l'it. treacare. danser.
Thrasonical, fanfaron de Thraao,
le bravache d'une comédie de Té-
TsRiLL et DniLL, forer, onoroat,
de craquement , de déchiremenl,
comme le v. fr. drille, bâillon, te
V. fr. frier, froisser.
TimiFT, le statice, litt. la plante
qui vient bien, de son rad. thrive,
prospérer, venir bien, en parlant des
plantes.
Thriska, ancienne pièce de mon-
naie qui valait environ quatre sous,
litt. Ihres maille, trois mailles.
Trhoat, sein , gorge , lo sax,
throte, mis ici pour un mot très
norm. qui pourrait bien exister ea
patois angl. c'est la falle, la gorg^
festomac, que M. Joret tire du
norais fiall, norv. fall, l'angl. sa^.
fèl, qui pourrait bien aussi exister
dans les pat. angl.
Throno, serrer, presser, de l'ail.
thrang, presser, en v. fr. drene,
drosse de raoage (Jal).
Throng, foule, presse, nous per-
met peut-être de compléter l'article
Bevy, troupe : Bevy a désigné un©
troupe, une volée d'oiseaux, qui vont
boire, en norm. bever ensemble, en
it. beva, une buvée. Cf. le norm,
bevroffe, breuvage, béverie, boisson
— 198 ^
d'eau et de farine. Bailey limite la
hevy à trois et traduit ce mot par
« three partridges. »
Thhosle^ mauvis, en v. fr. trasle,
du V. alL throsula, sax. throstle.
Thrush, grive, thrtcsj en sax., en
prov. treicke,
Thrust, pousser, traîner, du 1.
trusitarCt dim. de trudere : Pals-
grave traduit / thrttst par t j*âw-
trusse, je presse. t>
Thump, cogner, l'it. thMmbo^ en
prov. tumos^ frapper de la corne
(Lacombe.) Wedgvvood cite Tit.
thombo, un coup, le champen. tombe,
un marteau et tombïr^ résonner, et
le fr. tomber, en ramenant tous ces
mots à une onomatopée.
Thunder et TuNDER, tonnerre,
onomat., congénère du 1. tonarCy
tonner, en norm. touner. De même
que les Normands appellent pierres
de tonnerre les belemnites, ainsi en
Angleterre, on trouve dans Shakes-
peare : « I, bave bar'd my boson to
the thunder stone.» (/. Cœsary 1, 3.)
Thwack, abrév. de Twigk-Twack,
coup, onomat. semblable au fr. fUc-
/lac.
Ti, demeure, maison, on celt., est
le suffixe de Tûngl. hogsty^ porche-
rie, litt. maison du porc, en celt.
houàh et ho(^hy porc.
TiCE, V. Enticé.
TtCK, prendre à crédit, litt. en
marquant la dette sur iine étiquette,
eâ angl. ticket^ ou bois à auohes, à
entailles.
Tï^, insecCe, la tique; nom m^orm,
ô\ vulgaire de Tixode.
TiCK, le fr. tic, de Tall. tickeny tou-
cher légèrement.
Ttck, caisse de lit, taie, en wallon
ttchy taie d'oreiller, bas-1. teca^ du
1. iheca^ du grec ôyjxT) ; en chamT
penois tiquette, taie d'oreiller.
TicK, faire tic-tac.
Ticket, le fr. étiquettèi du gerra.
sticky bâton ; Tétiquette est un bâton
marqué d'entailles. En rouchi Xestir
guette est un bâton pointé, marqué.»
TiCKLE, chatouiller, que les lexico;?
graphes angl. tirent du 1. tUillare^
mais le c et le ^ s'y opposent ; c'est
une forme dim. de l'ail, ticken^ tou-*-
cher légèrement.
TiD et TiDY, ou mieux TidY et Tid,-
propre, en sax. tydden. Cf. le Lniti-
rft^jd'oùle V. fr.nw, net, représentant
la première syll. etFangl. représeii-
terait ttd, d'après la diflérence
d'accentuation sur nûidtis.
TiDB, temps, saison, marée, du
saxon tid ; en v. fr. ttde : ce mot
était entré dans le vocabulaire des
marins normands, au xii« siècle : on
lit dans le R. de Brut par Wace :
€ Et tide orent è bon orré, — ils eu-
rent bonne marée et bon vent.» (Jal,
Dict. naut,)
TiDDLE, caresser, mignarder, flaiw
ter, dim. de ttd, tendre, délicat, mot
saxon,
TiER, : « en v. fr. iJ2<^re,rang,ordre,
en v. alL tider, tier, une attache, i
(Wedgwood). En norm. le tier est
l'attache au pied de l'animal pour
paître, c'est la réduction du v. ail.
ttder, en angl. tether, en v. fr. tière^
rangée, suite.
Tiff, se crêpe? les cheveux, le
fr. s'attifer ; Littré doQne au fr, pour
orig. le flamand tipten^ d'où tif ne
peux pas sortir : en ail. s'attifer se
dit t steif heraus puken. » litt. pa-*
rer raide eri haut ; e'estFangl. stiff^
raidir : or crêper, les cheveux, c'est
les raidir, donc l'ail, tieif, le sax.
atif, sont les radicaux de l'angl. stiff
et du fp. attiffer. PalsgraTO traduit
le'dim. tyffel, par le fr. tif^.
""iFF, picoterie, boutade, petite
(relie, oQomat. du genre dejjic-
(T, attiqner, du fr. pop. chiffonner
icer.
'tPFAKY igaze de soie, que Skinnor
lohnson tirent du fr. tiffer (I. at-
jr), ra(J. qui ne rend pas compte
mot tout entier, de any : c'est le
r. Tiphanie, fête de l'Epiphanie,
^nde fêle où l'on prenait «ne
e de soie claire.
'iGH, ppon. taî, pièce de terre en-
w, ressemble à l'isl, thicaite, que
irsaae interprète par «pièce de
terre isolée*, qui semble con-
pe au («tï{lopog. norm.),très com-
a dans l'Eure, avec un nom propre
l-Anger, Tuit-Hébert ou seul,
ruit.
'iKB, un paysan, un rustre, du
. Hach, laboureur, selon Fleming.
'iKB, une tique (ixode), le même
iTiK.
'iLBURV, espèce de cabriolet, dé-
omé de Tilbury, l'inventeur.
'ILE, tuile, en v. fr. tière, rangée,
6, du sax. tigel, congénère du I.
lUa, eu norm. tieuleei tuettle.
'iLL, tiroir, tirelire, abrév. de
LEH, V. ce mol. (J. de Meung,
tatnenC, xm" siècle.)
'iLLER, un petit tiroir, ea norm.
wr du verbe tirer, formé comme
gl. draioer, tiroir, du verbe draw,
r. Du fr. tirer, vient tiP6-lire(hlt.
-liard) qui est ancien : € Et em-
irser et mettre en tirelire.» (J. de
ig. Testament, xin« siècle,)
TiLR, (Bailey), lentilles; l'angl. est
la syll. forte du mot français.
TiHBER, bois de charpente, en sax.
tymbre ; Cf. le v. fr. timbrer, mar-
quer, litt. bois timbré, marqué d'ua
signe, du v. fr. timbre.
TiHBER, quarante peaux, le v. fr.
timbre, paquet de pelleteries, litt.
iiml/ré, c.-à-d, marqué.
TiHBREL, tambour de basque, dim.
du V. fr. timbre, tambour, du I. tym-
panttm.
Time, sous ce mot congénère du 1.
tempvs, nous plaçons un rapproche-
ment enlrela forme anglaise : € Eight
miaulesptut twelve > et la forme du
vieux norm. : « Un cancer qu'il avoit
au visage passés sont neuf ans»
(Joum,àu sire de Gauberville, 235);
est du V. norm. V, Chron. deBenois,
v. 7.746. On dit dans l'Avranchin
( eau matinale n'est pas journalc. >
A cette idée de temps nous join-
drons celle de jour pour citer l'adj.
norm. journal, d'où « étoile jour-r
nale > , et le fr. livre journal, d'où
le substantir,1e journal. De mê.iie en
V. «agi. journal iaôoMr« (Spenser).
Ensuite yoMm«y, voyage.
TiuoTHY, la fiéole des prés, litt.
herbe de saint Thimothée, herbe à
odeur de miel ; sous le bénéfice de
ce dernier mot nous plaçons le v.
angl, mealy, miellée ■ mealy-mou-
thed > à la bouche miellée, dans le
GloM. de Brocket ; le v. angl. avait
le Bubst. mef/, miel, qui est dans Per-
c'ys ballads : « mell, no gaU. >
TiHDER, amadou, en%ax. tynder,eia
norm. tondre et tomhre, en isl. tundr
■ et li tondres et li galet. ■ (Par-
thenopeus de Bloià.)
TiNE, fourchon, dent de herse, du
— 195 —
V. ft'. Une, bâton, et thyel^ bâton,
trique ; tinemany garde-forestier, litt.
l'homme des fines, des baliveaux,
des triques \ tinets, dim, brous-
sailles, litt. petits bâtons.
TiNG, tinter, onomat. comme le fr.
ding ; ttn^le en est le dim. comme
tintiller est celui de tinter. Quant à
tingUy répondre en parlant d'une
douleur, qui a un contre-coup, un
écho, un retentissement, c'est le
même mot, c*est la fusion du sens de
Touïe dans celui du tact.
TiNGLE, teindre, du 1. tingere^ en
provençal tengner,
TiNK, tinter, résonner, dont le
dim. est tinhle^ double forme de
TiNG et TiNGLE. V. ces mots. De
tink, dérive tinker^ drouineur ou
chaudronnier ambulant, litt. le tin-
teur^ celui qui tûiie, sonnaille.
TiNKLE, le dim. de Tink, comme le
V. fr. tintiller est le dim, de tinter
et ttnkler est le drouineur, plus ex-
pressif que son synonyme, tinker,
TiNSEL et TiNCEL, soic mêlée de
cuivre, clinquant, litt. étincelle.
TiNY, teigne, insecte, du 1. tinea,
en prov. teina.
Tip,*bGut, extrémité, pointe: il y a
ua curieux mot en norm. qui n'a
sans doute qu'un rapport de son avec
ce mot saxon, c'est la locution < de
tip » c.-a.-d. de reste, par ex. «j'ai
un sou de ^^ i>, un sou de reste, sur
le tout, l'extrémité d'une somme.
Trpstajf, sergent à baguette, litt. au
bâton à bout (s. e. d'argent).
TiPPLE, boire, boire avec excès :
prob., dit Bailey, de^/fip^ô, le dim.
de 5tj), super.
TiPSY, gris, entre deux vins : les
le^ioograplies angl. disent de tij^le^
mais ils oublient de dire comment
tipple s'est transformé en tipsy,
TiPTOp, le plus haut degré, litt. le
bout, tip, du sommet, top.
Tire, nourrir, spéc, les oiseaux de
proie, dit Wedgwood, qui donne à
ce mot une orig. germ., cependantles
termes d'oisellerie en angl. sont
généralement français.
Tire, orner, parer,^abrév. de at-
tire, du fr. attirer, en v. fr. $ign.
régler, mettre en ordre. En fr. pop.
on dit de quelqu'un : < tiré à quatre
épingles» c.-à-d. à vêtements tendus,
tirés. Le fr. tirer n*a passé en anjgl,
que daps ce mot ; quant à to retire
verbe n., se retirer, c'est yne form.ç
norm. « Nous retirasmes au logis. »
(Journal du sire de GoubervHle, p,.
17^) L'historique de ce mot dans
Littré ne donne pas un seul ex., ea
V. fr., de retirer, sens neutre.
Tire, bande de roue, peut-êtrp le
fr. tiré (fer étiré).
TiRwiT, ua vanneau, dénommé
d'après son cifi, en nprm. pirwit et
pivit,
TiT, abrév. du f;*. petit : tit, un pcr
tit cheval; tit^ une petite femme;
titmouse, mésange, litt, petite mèse
ou mesette; titMt^ morceau fi^and,
Jitt. petite bouchée ; mais le saxon a
aussi ^îV?, petit. En pat. a. titmouse est
le feminaleptùde7idum{îidlliwéH), et
titoton un toton.
Tit. pour this dans la locution t tit
fbr tat » ceci pour cela, à bon chat,
bon rai.
TiTHE, dime, litt. tenth^ le dixième ;
en Ecosse tiends.
TiTTLE, un rien^ un point, de til^
petit.
TiTTLE-TàTrLK, caquet, lut. (lire lit
t. V. TiT.
VY, pour TàNTIVT.
)AST, une rôtie, en v. fr, tosUe et
rôtie, du 1. toitum ; de là toMt,
santé (portée avec une totte.)
>FT, habitation, mot seand. sign.
lamp enclos attenant i la mai-
; ce tôt est le suffixe de beaucoup
(oms de lieu en Norm. : Gratot
rard-tot) Vretol, ( Auvray-tot),
Le pat. a. du Nord a un syno-
e fr. : mains, du 1. mansio, la
le attachée à une habitation ; en
-norm. méi, dans le Midi de
r. mas.
m., les toiles ou filets de chasse ;
ETTE, la nappe.
ML et TiLL, travailler, spéc. la
}, mot germ. dont on peutrap-
her le fr. outiller, d'aulentmieux
son substantif tool, outil, avait
. équivalent le v. fr. : tôle, outil,
, vlile-
)FT, habitation, du dan. tôt ; or,
jt est très commun comme suf-
dans la lopog. norm., spéc. dans
Roumois et le Cauchois et
le seul, car il y a plusieurs lieux
Le Tôt.
METHEH, ensemble, pour to ga-
, pour réunir.
>LL, péage, le v. fV. tonîieu, lon-
tollin, du 1. tetonium, du grec
viov.
3LL, pousser, inciter par degrés :
aorm. ■ doler la boise (bois) à
iqu'un» c'estleilatter.ieaéduire,
lener à ses Hns.
OMBOY, garçon bruyant, de Tom
)ma8) et boy garçon.
DM, un tome ; à ce thème appar-
tient le fr. inatomie, en v. fr. anlo-
mù, squelette, en pat. oto^f, id.
Too, en p. a., tout, lootrue, tout
vrai, tout àfait vrai, suivant lescom-
meatateuTb. V. Speoser, p. 353 ; dans
le nord de 1' Angi.,c'est un pléonasme
commun dédire : cThe wholetoU.i
(Gl. de Brockett).
Too, aussi, le norm. iioUf aussi et
italelitai, pareil, semblable : < Uesl
tout itai. » tout tel ; l'iïai, le pareil,
du 1. ille-taZis.
ToNsiLS, amygdales, dul. ionsilUx,
glandes de la gorge.
Tony ,imbécille, le nom rural d'An-
toine, pris pour synonyme desot,
comme en France Nicolas, Nico-
dème, Jean.
Tool, outil, le v. fr. ioîe, du I. vii-
lit, en V. fr. ostel, en norm. outi.
Top, une toupie, en norm. un tou-
pin; dicton : ctoumer comme un tou-
pin >.
Top, sommet, le fr. toupet, la tête,
le sommet de l'homme ; mot germ.
et scand. : ise mettre dansle toupet.*
c.-â-d. dans la tête. L'adj. ïop/U
est lilt. plein jusqu'au haut, conible.
Tofb, gobelotter , godailler, litt.
toper, c.-â~d. heurter, choquer les
verres, aveaVexclam.Sr. tope/ lopetl
litt. faites top. Wedgwood cile le
norm. faire top, pour l'onomatopée
de tomber.
Top (Wedgwood), représente te
bruit de deux mains frappées l'uQs
contre l'autre pour condure un mar-
ché :(Topez-là> se dites Sr. pour fi-
nissons le marché, arrangeons- nous.
Pour Wedgwood e'est une ooomal.,
et il en rapproche l'it. topa-tqpa, le
toc-loc contre une porte.
ToFFi'B, tpmber, c'estla m&m» que
— 197
fwjible, tomber avec le m en moins;
Wedgwood cite le norm. « faire top »
c.-à-d. tomber.
TopsY-TURVY, sens dessus dessous,
en V. a. tqpsi'to'erwat/ (in Searches,
Ltffht ofNaturé)^ pour topside fother
toay,
ToRP, village, en pat. a. dorpy
existe dans la topog. norm. : Torp,
en Lieuvain, Torp, en Caux ; Clitorp,
ou Clitourps, dans la Manche, le
Thoif^ en Gaux, le Thorp en Lieu-
vain , forme qui devient Tour ,
comme dans Cametours.
Tort, dans Shakespeare, un tort,
une faute, un dommage, du I. tortusy
d'où le fr, torture. A propos de ce
dernier mot disons que la Chron.
saxonne attribue aux Normands le
supplice dit chambre à crudry coffre
rempli de pierres tranchantes, en
angl. CruceUhiia, en bas-1. cruce-
tum, Lacurne ciiecrticier en v. fr.,
torturer, du 1. cruciare.
ToRToiSE, tortue, prov. tortesa^
l'esp. (ortuffay du 1. tortus, tortu ; en
V, a.tiertu et tortu; d'après ses pattes
torses.
Torture, le fr. torture ; gallotosy
potence, chevalet, le v. fr. cavalot.
Tory, royaliste d'Irlande, d'après
€ tar a ri, » viens au roi, chant des
Irlandais en faveur de Charles II.
TosE, charpie, litt. ce qui est tondu,
en norm. tousé.
Toss, secouer, en norm. tosser :
tr tosse la luque » secoue, éteins la
lumière, la lampe. Un vêtement, dit
tossta, qui figure dans l'inscrip-
tion de Torigny , n'est pas dans
le dict. de Quicherat.
Tôt, taxer, litl. indiquer le tout, en
V. fr. iot, ditl. totus, ou mieux le v.
fr. tôtSy taxe, resté dans le (r. mal*
tôte, du V. fr. toile, tolUj de tollir,
enlever, (^e mot tollïr est norm. dans
le sens de traiter injustement, frus-
trer de ce qui est dû : « Il m'a tolli,
j'ai été tolli.»
ToTE, tout,employé en pléonasme,
commun dans les borders, cThe whole
tote, » le tout complet, d'après le
Gloss. de Brockett.
TouRN, tourner, d'où le fr. atour^
le V. fr. atorn: le v. a. avait atour^
ned, traduit par éguiped, eiattouresi
dans le Roman ofthe Rose : « riche
attour. » (v. 3717,)
TousE, pron. taause^ gronder,
houspiller, peut-être le fr. tancer,
avec la forme anglo-norm. iaauncer
et tousely houspiller est le diminutif.
TousE, tondre, en noriri. touser, du
1. tonsus, par tontiare, du 1. tondere.
Tow, le fr. touer, en scand. togay
tirer, pousser.
TowEL, serviette, le v. fr. touaille,
corrupt. de toile ou mieux de l'it. to-
vaglta, comme mise sur treuil.
Tower, tour, d'un thème général
sign, hauteur : turrts en 1., ttor en
gall., torr en gaël. : en Norm. plu-
sieurs hauteurs sont dites Tbr, Tour^
TortUy Turin.
TowN, ville ; les villes primit. pla-
cées sur des hauteurs, du rad. dun,
en gaulois dv/num^ en angl. down,
en fr. dune, et aussi (on, comme
Mortain, Morïtontum^Mii, la hauteur
des mores ou landes humides, etc..
En saxon tun, ville ; nous voyons
aussi ce mot dans l'ancien nom de
St-Floxel (Manche) : t In monti^
mento locellivocahulo ChristonnOy i
(hauteur du Christ.) (vi*» siècle).
Trace, suivre à la piste, en v. fr.
au tract, à la traco ; en v. fr. tracer,
du I. traclio.
Track, trace, piste, en v. fp. trac,
du 1. tractus, traînée ; to trace, tra-
cer, de l'it. tracciare qui suppose un
inierméd. l.tractiare ; Vangl. traceri/,
incisé en tracerie, est entré dans
e langue archéologique.
RADE, commerce, du 1. tradere,
BP ; en fr. la traite, du supin tra-
RAiL, traîner tout du long, d'où
'l, queiie, du I. traha et tracula,
bas-I, tragula et trahale, du I.
1ère; â cette famille appartient le
treuillor, traille, traillon et treuil ;
dernier en norm, est treue et
RAiH, queue, piste, le fr. traîner,
ianle de trailler, V. Trail.
'rammbl, en v. fr. tremel, oré-
iUère, lilt. machine, par confu-
1 de tremel avec crenèl, créneau,
n, d'où la machine à crans, ou
mai Hère.
'ramel, tramail, it. tramaglio, esp.
mallo, litt. frana-^maculam, aii-
ï d'une maille, déplus d'une maille,
ihle ou triple . Dans Shakes-
re to tramell, barrer une ri-
re, comme le fait le tramail. De là
mmel avec lo sens d'entrave,
itacle.
Tramp, trépigner le v. fr. tréper,
!c une nasale.
rRAHFLG, fouler aux piedsy de
1. trampellen, d'où le fr. Irera-
1.
Tramway, que lo peuple fr, pron.
.mvay, est, a-t-on dit, un mot dV
. américaine, forme de tram, rail,
■t; mais ce mot vient de Outram,
re du général (jui oi'gaiiisu lo pre-
mier ce genre de voie ferrée, d'où le
nom prim. Outramtoay. Toutefois,
le pat. a. du Nord a tram, traîneau.
(Gloss. deBrocketl.)
Trance, le fr. transe et transi, litt.
passage de la vie k la mort ; en norm.
( il est passé i sign. il est mort. Du
1. transire et tramitare. Le cri fr.
à mortl est dans Shakespeare : «AU
amort.» Tauing oflke Shreio IV, 3),
et un commentateur dit : « This gal-
ticism is eommon to many of tbe old
plays, 1
Transom, traverse de bois ou de
pierre, non pas du fr. tronçon, mais
d'un comp. de tratu, à travers et du
fr. sommier, pièce de bois portant une
forte charge.
Trafe, courir les rues, se rappro-
che du V- fr. tréper, trépigner, sau-
ter ; de là trepess, coureuse de mes.
TnAPFER, rôdeur, chasseur de cas-
tor, litt. à la trappe, et ce dernier mot
imité d'unbruit de chute, qui est fropf,
donne le fr. attraper.
Trappi.vgs, harnais, draperies d'ua
cheval, pour drapings, les choses qui
drapent. Palsgrave traduit l'angl.
frapper par le fr. drappier, housse.
Trash et Trousse, déchet des ar-
bres, parure des haies, et par suite
rebut, en v. fr. traste, vieux meuble,
vieille ferraille ; en pat. de Castres,
cité par Wedgwood, trasso, vieille
chose usée : i imo trasso de capel »
un reste de chapeau.
Thavel, voyager, le v. fr. traveiller
voyager, il. travaglio, prov. trabalh;
du 1. transvolo et iravolo. traverser,
franchir rapidement. Le grand voya-
geur, au moyen-âge, était le pèlerin,
le palmier et paumier, celui qui rap-
portait la palme du jardin des Oli-
^
— 199 —
viers» resté aussi eu v. a* paimer si-
gnifiait pèlerin : ce mot n* existe plus
que dans le nom propre Palmer.
Tray, hotte à mortier, baquet,
pétrin, en norm. irau^ un péti*in,en v.
fr. trau, et trauçy du bas-l. trauçtis^
d'où le fr. trou. Tray est le même que
Trough.
Treagle, composition médicale, en
V. fr. trïaclef litt. thériaque, remède,
fait de la vipère pilée, moi d'orig.
grecque. Poui' guérir, Ta. emploie lé
fr. recover, d'où le v. a. avait tiré
keveratmce, le v. fr. recouvrance»
Treble, triple, le v. fr. treble.
Tree, arbre : sous ce mot saxon
nous mettons un mot oublié, c.-à-d.
le V. a pigne, pin ': « enclosed with
the trees of pigne. » (Gower), en
V. iv, pigne eipingne^ pin.
Trend, tourner, V. Trundle.
Taespass, outrepasser, le v. fr.
trespasseTy en norm. passer y de
même en anglais, témoin le terme
passing-bellM cloche du trépas.
Trestle, tréteau, le v. fr. trestely
dim. de treste (Roquefort), it. Iraste,
poutre, du 1. transtrum, id.
They, le trois de cartes, le norm.
trets,en. v. angl. trei/e : « seven is my
chance and thin is cink and treye
(Chaucer. )
Trial, épreuve, jugement, en v. fr.
trial; dans du Gange, trtel. V. Try.
Tribe, tribu, du 1. trtbtis, mot in-
troduit ici pour réparer Foubli d'un
mot important, quelque peu synony-
me, c.-a.-d. Folhf gens, grand nom-
bre, d'origine germ., mais qui exis-
tait en V. fr. : cum foie en aut grand
adunat » (Vie de saint Léger) elle v.
fr. floCf par métathèse en norm. flOj
troupe, grand nombre.
Trice, un moment, en v. angl.
tretSy en esp. trtSj un crac, un ins-
tant, et Wedgwood fait cette citation:
c venir en un tris » to come in a
trice, so in se. in a crack, immedia-
tely. » Trice serait donc une onom. Il
y a une autre étym. : Trice et treis
serait pour thrice, litt. le temps de
dire one, two, thrice, dans les jeux
d'enfants. Un vieux texte donnerait
raison à celle-ci : c Âll suddenly as
who saith treis. » (Gower).
Trick, parer, orner : « their heads
were tricked with flowers. » litt. en-
guirlandés,abrév. de intricate^enire-
lacer.
Trick, ruse, tour, du 1. tricay dé-
tours, difficultés, d'où le fr. tricher,
en norm. trichier, et le fr. pop. trtic,
adresse, tour d'adresse.
Triple, bagatelle, en v. angl. tru-
fle, en y. fr. trufle, de trufler et trt^
fer^ tromper.
Trill, fredonner, le fr. trille, l'it.
trilla,
Trim, ajuster, parer ; en norm. at-
trimer^ séduire, gagner.
Trinkets, colifichets, bagatelles ;
pour Wedgwood, c'est le fr. trique-
niques qu'il définit t things of no va-
lue. >
Trip et Tripe, sauter, sautiller, en
V. fr. tripeTy sauter ; Palsgrave tra-
duit/ <rep, en iv, je tripette ; c'est le
l. trepidare et l'ail, tripen^ mots qui,
selonWedgwood,qui plonge ordinai-
rement jusqu'au son naturel , sont
issus de trap-trap-trapy bruit de la
chute des pied^.
TRrrmNG, canton, tiers de pro-
vince, auj. Riding ; de l'angl. thrice^
trois.
Triuva, en v. angl., alliance, en fr.
trêve, du germ. erete, foi, d'où l'angt.
trtie, vrai.
Trochihqs, les trochures du cerf.
Troll, rôder, en fr. trôler, de l'ail.
trolten.
Troll ou Trowi., rouler un chant,
Wedcrwood tire ce mot du thème
-la en îr.,tralallen en suisse,
iratlen.
.-Ukaus, dans Stiakcspeare,
u trou-madame.
,op, une salope, dérivé du v.
r, rôder, comme salope, de
t. salotte ; dim. irollotte, une
i, le même que Tkrwth, V."
, trotter, que Diez tire du 1.
!, et que Wedgwood tire
lu son trot-trot, d'où vient
; lui même. Ce thème Irot,
xt est général.
TERS, aes pieds de moutons,
;herie, lltt. des ti'olteurs. en
trouvas, id. ; à Guernesey,
M.
QH, pron. trof, auge, baquet,
en norm. tros, trau, pétrin,
■m. traitff, un trou. V. Trbo,
e de Trouoh.
NCE, couper un tronc, le v. fr.
En norm. ironcfner, trooquer,
!. troncir (Roquefort. 1
VSERS et Trousse, culottas de
:, en v. angl. afrowaeia, en v.
ouisea, d'où le fr, trousses,
, dans « trousses de page > et
être aux trousses de quel-
i et c monter en trousse. >
'Upe)de là le fr.retrousser,etc.
TE, trouver, en v. a., subsiste
angl. treasure-trove, décou-r
le trésor, eu norm. troven; en
angl. to Irowar, terme de loi. Le
Irove angl. est le norm. une trouve,
une^trouvaille. V._Cohtrive, qui est
le fr. controuver.
Trow, penser, imaginer, du fr.
trover, trouver, d'où l'angl. trover,
le comp. contrive (controuver) le re-
triever, espèce de chien, litt. le re-
trouveur (du gibier),de ta retriàve,
retrouver.
Truce, trêve, en v. fr. Iruis, trêve
et iruei : « Les trues furent rom-
pues.» (Fabliaux et contes, 8, 64.)
Thuck, roulette, lit. un tronc, les
premières roues ayant été des troncs
d'arbres.
Truck, trafic par échange, le fr.
troquer, l'esp. trocar.
TnuDOB, battre la semelle, se fati-
guer, en norm. « avoir les drvge*, >
besoin d'agir des jambes, démaQ-
geaisoo pour l'action, en v, fr. drug,
fuite ; dans le Jura, drvger ai^.
cabrioler.
True, vrai, se rattache au fr. trêve
V. t'r. iruia et trues (V. Truce) par
une racine commune, le germ. trew,
fidèle, triv>a, fidélité.
Truffle, truffe, en v. fr. trttffie,
de l'it. lartufii, ou mieux de Vall.
tmffely ruse.
Trull, une coureuse, une prosti-
tuée, de l'angl. troU, r&der, le fr.
troller.
Truhp, «tout, le fr. triomphe.
Trump, le fr. tromper, l'esp. trom'
par. Spencer donne le nom de Tram-'
part à un de ses personnages et il
traduit ce mot par^wi^/W,
Truncmeon, un bâton court, le
fp. tronçon, le norm. tronchon, du i>
Iruncus. V. Trunk.
Trundle, tourner* rouler,, du fi*.
- 201 -
trondeler, rondeler^ tourner en rond,
en norm. rondtr.
Trunk, un tronc du 1. truncus;
^rwnA, tfonc,caisse,boîte pour les pau-
vres dans les églises, primit. un tronc
d'arbre ; de tronc à panier il n'y a
pas très loin : citons Tangl. serpety
panier de jonc, du 1. sctrptiSf jonc.
Trunnion, anse ou aile de canon, le
trognon.
Truss, empaqueter, env. fr. trotis*
ser, id. on dit encore ; « trousser ba-
gage. » De là le fr. trousse, trous-
seau, trousser, retrousser, c'est la
métathèse du v. fr. torser^ tordre, lier,
du 1. iortiare. A ce rad. se rap-
porte trv^s, drosse, en esp. troza^
en it. trozza^ du 1. torsus, tordu.
Trust, se confier ; trustée^ fîdéi-
eommis : ces mots appartiennent au
V. fr. juridique. Gf; Antrustion, le
âdèle du souverain et le droit dit
trustis. V. de Max. Deloche: La
Trt^tù et Vantru&tion royal sous les
deux premières races.
Try, essayer, prouver en justice,
est le V. fr. trier ^ plaider ; du v. îs.
trairSy tirer, litt. éplucher^ tirer le
bon du mauvais : to try, pron. iraï,
est exactement le v. fr. trayer ( de
trahere) : « Tout ce qu'il y avait de
plus trayé et de plus élevé à la
cour» (Saint-Simon, Mém.)
• TuGK, épée, poignard, le fr. estocy
pointe : de là ttick, relever une robe
avec un estoc,une pointe,une épingle.
TucKET, prélude, fanfare, Fit. to-
cato, touche.
TucKET, côtelette, tranche de bœuf,
de Vit. tocato,
TuEL Je fondement, l'anus, env.fr.
tuel^ tuyau.
TuFT, une touffe, du fr. touffety pe-
tite touffe, du 1. tuftty aigrette. Wed-
gwood assimile touffet,^ov\Q. latine,
avec toit/jpety d'orig. germ. et scand-
V. Top.
TuG, touer : tug, filet et tug fati-
guer (à tirer le fllet), mot d'orig.
scand., l'isl. toug^ qui conduit au fr.
totùer,
Tup, en V. fr.ditWedgwood,^ot*jpï,
un bélier; c'est pour lui une onomat.
de l'animal qui boute et il en rap-
proche rit. toippa-toppa^ toc-toc*
Près de ce nom d'animal nous met-
tons, pour cause d'oubli, l'a. retrif de
l'isl. hreîmiy le renne, accolé aujour-
d'hui à deer, daim ; reindeer^ renne.
TuMBLER, bateleur, en v. fr. tumber^
faire des tours de souplesse, en v. fr.
tumbereur^ sauteur. Tumbler, verre
sans pied, c.-à-d. d'équilibriste.
, L'intermédiaire tombîer manque et a
dû exister, venant de l'it. tombolare.
Rad. tomb^ bruit d'une chute : aussi
est-ce tumbaj en scand. et tumbian
en anglo-saxon.
TuMP, monticule, litt. en forme de^
tombe; en terme agricole norm., une'
tombe est un monticule de terre ou
d'engrais, d'où tombereau, ce qui
porte une tombe. En angl. to twmb a
treef est ce que les Norm. diraient
« tomber un arbre », c.-à-d. amon--
celer de la terre au pied.
TuRD, ordure, en v. a. tord^ du v.
fr. ordy sale, d'où le fr. ordure, du-
1. bordes et sordidtosy dont le s est
tombé.
TuREEN, le fr. terrine.
Turf, tourbe, du v. fr. turro; c'est
le scand. torf^ et /"a pris ô, sa muette
correspondante. Dans notre Hùt. et
Gloss, de Norm, nous avons rap-
proché ce mot du guernesiais ^or-
— 20-2 —
ban, tourbe, sans rapport suffisant,
mais gorban n'est peut-être pas sans
rapport avec le norm. gourgane,
fève de marais.
TuRKEY, dindon, comme supposé
venu de Turquie, quoiqu'il soit venu
d'Amérique, comme le à^Indon vient
des Indes (occidentales).
TuRMOiL, harceler, en v. îv.turboilf
troubler, tracasser, du 1. turbulare,
comme par ex. au jeu de foot bowl,
OÙ Ton se bouscule pour pousser la
boule,ce qui est l'ancien jeu normand
et breton de la sotUe ou choule, mot
que je ne retrouve pas en Angle-
terre.
TuRNEP, navet, comp. de tumed,
tourné, arrondi et de ta^p^, navet, du
1. naptM.
TuRNPiKE, tourniquet , barrière
tournante portée sur un poteau, un
piquet. Tum-stïle, tourniquet, po-
teau sur lequel tourne un style, un
stylet, une aiguille horizontale.
TuRTLE, tourterelle, le v. fr. tor-
trole, en norm. tourtreei teurtre, en
V. a. turtgllf du 1. turtur ; du cri
tour-tour .
TuRTLE, tortue de mer, une forme
de ^or^owe, qui vient du prov. tortesa^
tortu, litt. aux jambes torses ; mais
turtle, suppose la réduction de Fit.
tartaruga en tartlue.
Tut, le v. fr. tutj tout, entre dans
les mots angl. : tutsan. la plante dite
en fr . toutesaine, dans tut-bargam ,
marché en bloc, en tout.
TwAiT, bois défriché , du norois
thwatty pièce de terre, resté dans les
nombreux tuù de la topog. norm.,
comme dans le Le Tutt, le Tuit-Hé-
bert, le Tuit-Anger.
TwEAK, tirer, le même que tweag.
TwEEZERS, pincettes à feu, semble
au premier coup d'oeil être le fr. les
attùeurs ; mais la première syll. re-
présente two, et Wedgwood en rap-
proche le haut-ail. tuneg.
TwELVE, douze : at twelve^ à midi;
€ Je party à douze heures . » J*'
du sire de Gouberville. (xiv® siècle.)
TwiG, rejeton, a quelque chose du
fr. tige.
TwiLL, tuyau de plume, en pat. a.,
le V. fr. tuelj tuyau ; twill est de-
venu quill^ V. ce mot.
TwiN, en goth. tveihnai, litt. divi-
ser en deux, mot introduit en fr. :
touine, pour le nom d'un vêtement,
sans doute à double fil, fil retors.
TwiLiGHT, crépuscule, litt. two-
lightSy double lumière.
TwiNE, fil retors, litt. mis en deux,
in two, en norm. toutney chevelure
mêlée.
TwiTTER , gazouiller , en norm .
tuitier, dite tuit-tutt,
Tyke, un gredih, peut-être du fr.
tique, l'insecte de la gale des mou-
tons, l'ixode, comme on appelle^gale,
vermine, un misérable.
u
Uddbr> mamelle, congénère du 1.
uber, d'un type universel : v. ail.
uter, goth. euter, soand. jugr, dan.
yver, grecouOaç.
Ugly, laid, de l'interjection hu !
mais le pat. a. du Nord avait laidlyy
laid ; « I will her hken to a Icudly
worm. » (Gioss. doBrockett).
- âoâ —
Ullage, la partie ûon pleine du
tonneau, en fr. œillage^ la partie
près de VobU ou trou de la bonde ;
du V. fr. uller, œiller, remplir jusqu'à
la bonde. Mais c'est plutôt la partie
couverte d'huile , selon l'usage du
Midi, et oliar en prov. sign. hmler
le vin.
Umber^ dans Shakespeare^ couleur
jaune, sombre, lilt. terre d'ombre.
Umpirb, un tiers-arbitre , litt. le
nombre impair, en v. fr. umpair,
non-pair et rmmpire^ id.,d*où le nom
propre Napier. En v. a. nowmpere
et owmpere.
Urghin et Urgheon, hérisson, en
norm. hérichon^ et par ext. polisson,
gamin, l'enfant aux cheveux en dé-
sordre, hérissés.
Ure, en V. a.,chance, fortune, ex-
périence,le v. ÏT-heur^ id., resté dans
bonheur et malheur et dérivé du 1.
auguriurriy par les formes intermé-
diaires axMT^ eur, en prov. augur et
agur^ en port. agourOj en catal. ahuir
en prov. bonaûr, malaûr, bonne et
mauvaise chance . L'angl . dit : to
hâve in ure, mettre en expérience,
to put in ure^ litt. mettre à la chance,
et delà le comp. to enure et inure^
pratiquer, faire essai.
URTEWAYNESMEYNE,enpat.a. chasse
aérienne, litt. la mesnie d'Aarlechin.
V. Meniâl. V. cette légende dans 0.
Vital.
Use, actif en angl. « to use some^
thinç y'besile fr.user fait actif jusqu'au
xvi® siècle : « un moyen usé p c*-à*d.
employé; a été remplacé par usité.
Urine, uriner : l'angl. a la branche
fr. de pisser, topiss et en pat. angl.
çhawdpys^ chaudepisse*
Use, employé dans le sens de pro-
fit, bénéfice, ne doit pas être confondu
avec use^ du 1. ustis, c'est le 1. opus^
besoin,et il était écrit jadis oeps^ oès,
« Geste nos plaist, ceste volam»
Que à ton ces la saisissons.
(Chron. des ducs de Norm, 2, 3185)
c A mon ops je chante e a mon
mon ops flaujol. » (Raynouard). « B
l'um asist une chaere al oès la dame, v
Pour l'usage de la dame. (Article dut
Dict. de Wedgwood).
UsHER, huissier, du v. fr. huiSf
porte, du 1. ostiaritcs, en it. t^ciere^
du l. ostium. Des commentateurs d&
Shakespeare ont voulu ramener
wiffler, l'officier précédant le roi, è
la forme usher, mais cette étym. est
très douteuse.
UsTiON et UsTULATiON, mots de la
langue savante , sont introduits ici
pour en rapprocher brille elBrissUj
brûler, dans le pat. a., cités dans le
Gloss, de Brockett. Le v. fr. hrusler
est la contr. du 1. perustulare.
Utter, extérieur,comparatif de outf
d'où ulter^ prononcer, c.-à-d. mettre
au dehors de l'esprit, comme le 1#
pro-nv/atiare^ pro-ferre^ eœ-primerey
Cf. le V. fr. outrer^ faire sortir.
Utter, excessif, du fr. outrer, du
1, ultra.
Utis, dans Shakespeare, est le yn^
jour d'une fête, le v. fr. uitisme^
huitième.
UzEL et OuzEL, merle aquatique^
du fr. oisel, terme générique parti-
cularisé. Parmi les noms d'oiseaux,,
il y a en pat. a. celui de chalande^ le
fr. calandre, en it. calandra^ du 1.
caliendrum, huppe d'oiseau.
— 204
V
Vabin, ou plutôt Fabin, cité par
tialliwell comme pat. a. avec le sens
de flatteur hypocrite, est le norm.
flabmj id.| du v. fr. flxbler, dire des
mensonges.
Vaccary, vacherie* eu aorm. t?a-
querie\ en Norm. la coecinelle est
dite la vaque au bon Dieu, et en
Ângl. God Almigthy'9 cou>.
Yagrant, vagabond, du 1. vagans^
ou mieux de l'inf. vagari^ qui a dû
produire vagrer^ et qui a donné
vaucre^ mot norm. déborder, litt.
eau qui vaugre. Rattachons à Tidée
de Vagrant, le terme angl. outlaw,
banni, bandit, litt. hors la loi, terme
qui a passé en v.fr.dansi^//a^6,pros-
crit,el dans leman^ id., contr. deot*^
lawman,
Vail, dul. vaJeOy valoir, sign. être
en bonne santé.
Vail, abaisser, laisser tomber, litt.
avaler^ en marine affaler^ c.-à-d.
mettre à val, en pente, à bas. L'angl.
a aussi to avatl, abaisser, descendre,
le norm. avaler^ aller à vàl, para-
vatl, le dernier des tenants, litt. par
avaly par en bas, et paramounty le
suzerain, litt. par amont.
Vails, profit des domestiques, du
V. a. vaple, valoir, d'où avafly faire
des profits.
Vair, en v. a., le t?mr,du v. fr.,du
1. varïus^ chatoyant ; en angl. t>aer,
fourrure d'argent et d'azur. En v. a.
mertyver^ menuvair : « menyver
mantel. » (P. Ploughman).
Yalaivge, en v. a. valencyr frange
de lit, en v. a. valencyr ornement do
draperie, le fr. une valencienne, den-
telle de la ville de Vâlenciennes, et
non pas de Valence^ comme le dit
Wedgwoody du moins en it. e'esi
vaienzana, et en v. a. c'est valency,
ValbNtinb et Valbntin, l'amante
et l'amant, qu'on se choi^t le jour de
Saint^Valentin, ancien usage fr. pour
14 février. La Valentine est signalée
dans Coquillart, xv^ sîèeie.
Value, valeur, le r. fr. valtte,
prix, resté dans le fr. plus-value.
Ajouter à la valeur, améliorer, en
pat. a. mense (BroGkett^, abrév. du
V. a. amenas, récompense, le fr.
amende et amender.
Vamp, empeigne, en v. a. vampey,
que Palsgrave traduit en vant-pé, ou
avant-pied : c'est un mot du v. fir. :
Mes houseaux sans avant-pieds. »
(Villon).
Van, le front d'une armée, le fr.
avant; il est aussi dans van-guard^
avant-garde, dans vamhraœy bras-
sard, litt. avant-bras, dans vamp^
empeigne.
Van, voiture pour meubles, dit
Wedgwood, qui le tire de caravan^
caravane.
VAN,dans Shakespeare^le fr .vanner
Vanb, girouette, primit. vanvole,
jen 1. vana-volay chose vaine, vide ;
mais Wedgwood tire ce mot du
scand. fano, un étendard, en ail.
fahney goth. /^ma, congénère du 1.
panniAs, en fr. fanion.
Vane, temple, du 1. fanum.
Vant, en angl. pour avant: Vant^
bracCy avant-bras, Vancourter, avants-
coureur, Vantage, avantage, Vat-
murCj avant-mur. Sponsor écrit o^-
205 -^
vaunst, avant, et hahelavanle^ hom*
me hardi, sign. qui va bel en avant.
Vardingal, le fr. vertugade, ver-
tugadin, deTesp. verttigado.
Vat, cuve, le fr. jatte ; Littré cite
le norm. Jade et gade^ en v. fr. gal&y
du 1. ga^ata. Une mesure angl. se
disait en v. a. posson^ que Cotgrave
définit : « The quarter ofa chopine,^
c'est le V. fr. possone^ qui est dans
dn Gange, avec le sens de burette ;
en norm. j)055on, du LpotiOy sign.
mélange d'eau et de farine pour les
bestiaux.
Vault, voûte, en v. fr. vaulte et
voltef du 1. voîuta,
Vaulter, pour voltery acrobate,
sauteur, du v. fr. voleter^ voltiger,
de volitare ; en fr. on dit en ce sens
exercices de voltige.
Vaunt, vanter, du 1. vanitare, em-
ployé en ce sens dans saint Augus-
tin, du 1. vanv^,
Veal, veau, en v. fr. véel et vedel^
it. mtello^ du 1. vïtultcs, d'où le fr.
vélin, par le moyen-lat. vetulonmmy
â^oh la forme angl. veîlum,
Vekr, pron. rfr, changer de bord,
filer, le fr. virer, du 1. gyrare.
Vml, voile, le v. fr. t?«fte, du 1.
velurrty dans Chaucer velotiette,
Velvbt, velours, du v. fr. veluet^
du 1. velutus^ velu ; dans Shakes-
peare veiuret velours.
Vendue, vente, en norm. t?endue
(publique).
Yennel, à Edimbourg, une veoelle,
litt. une petite veine, ventUa; en pat.
a. vermel, un égout (Br eckett) ; en
patois genevois venuile,
Venov, venin, en v. fr. venim, d'où
le fr. vénéneux, venimeux, du 1. ve*
ne$ium.
Venturous , hardi , aventureux ,
l'angl. a supprimé du fr. le préfixe
adf par ex. dans vangtiard, avant-
garde, vampey^ empeigne, avant-
pied. Un synonyme de venturous est
le fr. hardi, qui a été usité en v. a. :
to hardye, encourager, ùnet hardi !
(Halliwell), et hardùsed^ encouragé,
à qui on crie hardi, mot formé sur le
fr. hardiesse* On trouve aussi en v.
angl. hardy et ardï. En pat. angl.
Anters contr. dUadventures,
Venue, terme de loi, le voisinage
où un délit est commis, où il doit
être jugé, mot que Wedgwood tire
sans raison suffisante du b. 1. victné^
tuTHy en norm. vesinet et visnet^ d*où
Ton ne peut tirer venue : le norm.
venue sign. l'arrivée, mot qui reste
en fr. dans la bienvenue : ici l'angl.
venv^ veut dire le lieu où l'on vient,
où Ton se rassemble.
Verderor, garde des forêts, env.fr.
verdier. Nous mettrons ici, avec un
certain rap})ort de sens^ le pat. angl.
rcûnsy le côté herbu du champ ^'on
ne laboure pas. en norm. orhiêre et
chancière ; c'est le v. fr. rainêy du 1.
ramiLSy les branches, c'est le côté
où sont les arbres, les rains, les ra-
mures. En terme forestier^ rains,
lisière d'un bois, que Litiré tire 4u
haut-alh ram^ bord^
VerDioris, verdegris, en v. ït,ffer^
dêrisy en fr. verd-de-gris, du l. ni-*
ride œm, vert de cuivre.
Verdit et Verdie^ en pat. angl,
opinion, jugement^ le y. fr. verdit^
du L verè dictum, le fr. verdictr
Verditer, le fr. verd-de-terre,
vert de montagne, minéral vert, en
aU. erdgrûn (earth-green).
Verb, en v. a. viitrr : « Tht win4
vered to the S.-O. > (Hacktuyt,
Voyayés, 1.310).
Were, V. a., war: Were^ûd,amenAe
de ^erre ; herban des Capîtulaires,
-e-baD, le ban, l'appel de
en bas-1. heribanum : ■ Qui-
in hostem bannilus fuerit et
MtemjHsrH, ptenutn heriba-
•tolvat, id etl toi. 60. >
!, tendre à, le 1. vergere : le
ue les mots savants conver-
iver^r.
;, vers, poésie : le v. fr. avait
du 1. carman, le vieil angl.
■ To chaunt our charme* al
[Spenser, 410).
terme de blason, c'est le
lilt. le vert.
, très, le fr. vra', le norm.
u cidre vrai-bon, » très bon.
ve en fr. des spécimens du
(Ce vin n*est-îl pas très
- Très, trèsl » (Condamna-
Banquet, 357, édit. de P.
D'après Marty Lavaux, les
I des environs de Paris em-
irêt à la manière anglaise :
rrain est-il bon? 11 ne l'est
1. » En angl. not very.
lY, vestiaire, qui suppose le
•Merie.
H, vesce, le norm. vicTie, du
it. veccia, du I. vesci, nour-
■chi/, plein de vescu, est le
yechié, id., mais non la contr.
n. v^heria, qui donnerait en
!(cA«ry.DanBSpenser,tie(cAy,
Ij, de velch : e In a vetchy
Egî. teptemier).
os, provisions, en v. fr. vian-
ispeare a le mot gardetoyatu,
liU. garde-viande, id., duJ.
vitimda, les choses dont on doit
vivre.
ViAûB, en V. a.,Toyage ; en norm.
viage : ■ He hath undertake the
viage, 1 (Gower), du' 1. viati-
cum. En norm. vioffe, pèlerinage
Vie, du 1. victa, mol topog. en
Angl. et en Norm.; celle-ci aledim.
Le Vicel. By, scand. habitation,
commua à ces deux pays, ex. Co-
lomby et Thomby, station de l'é-
pine.
Vie, rivaliser, du fr. envier, d'ofi
le fr. à l'envi; en v. a. c d viè ■, à
l'envi.
Veiled, avili, suppose to veûe^
avilir, en norm. aviler et ramier
baisser (en parlant du prix des den-
rées).
Vice, visage, eu v. a., le v.fr. vis,
visage, resté dans vis-à-vis : > Old
vice,, vieux visage, dans Shakes-
peare.
VisoR etVizutD, masque, le fr, vi-
sière, la partie inférieure du casque,
qui se relevait, se dit en angl. beacer,
lut. la bavière, en v. fr. la bovine,
la partie sur laquelle on bave.
VivAcious, vif, en norm. twba-
cier, vivaciêre.
VixBN, renarde, en v. a, fitoen,
comp. de fyw pour /bm, et du sufOse
fém. en en, comme ^yiien itoargod-
des», déesse,
Viz, c'est-à-dire, contraction du
1. videl&xt.
VoAD, la vouède ou pastel, de l'ail,
weit et toaude : c'est le recéda luleo-
la, et se dit aussi du pastel, ïisatia
tinctoria.
VoiD, vide, le v. fr. vuide, du I,
viduu» : void est le rad. de to avoiet.
— 201 —
éviter, car, éviter une chose, c*est la
rendre vide, sans effet. Wedgwood
croit que c*est aussi Tidée qui est
au fond du l. mtare ; le thème wït
est en effet dans les langues du nord^
et dans le lat. vïd-uus. Le verbe void, \
vider, offre un synonyme honnête au
1. cacare : ainsi Skeat traduit par
butter-votder Tangl . imiter fit/ ^ la
mouche dont les excréments ressem-
blent à du beurre, de même en hoU.
où on l'appelle boter schûte.
VoucH, attester, le v. fr. voucher^
en norm. votichter, du 1. vocare,
terme de loi, litt. appeler quelqu'un
pour attester ; to votùchsafef litt.
vocare salvuniy rendre sauf^ accepté,
garantir ; en v. a. les termes étaient
intervertis : « The barons votcched
saue (R. Brunne, 283). — a The
kyng vouches û satie. » (Hid.). Un
autre terme judiciaire en v. norm.
est justisey justicier, transporté en
Angl. dans jtcsttce^ un juge, dans
lord-jiisttcey chtefy'tisttcef a Justice of
peace. Comme en Norm. les quartiers
des villes où les Juifs étaient relé-
gués s'appelaient Juiverie; de même
en Angl., dit Hallivsrell, en citant
Jevory^ quartier des Juifs.
ViAGE, pèlerinage, en norm. viage^
pèlerinage, le fr. voyage, du 1. via :
« hath v/ndertake the viage. » (Go-
wer).
ViCAR, vicaire : sous ce mot nous
plaçons ce type de Thomme qui ac-
cepte tous les gouvernements, The
vicar o/*5ray» disent les Anglais(Pays
de Bray, Haute-Norm). parce qu'il
est toujours « vicar ofBraY ».
Vice, visage, le v. fr. viz, du 1. vp-
sv^, resté dans vis-à-vis et dans vis-
dane (visage d'âne). En Angl. ce
mot fr. avec old (oldc vicejy le vieux
visage, désignait une figure grotes-
que exposée dans les jeux pop. et
sur les théâtres. V. les Gloss. de
Shakespeare.
Vice, dans Shakespeare, le fr.
visser, litt. fermer avec une vis.
VisTA, échappé^ de vue, en it.
vista^ vue, en v. fr. viste, ouverture,
échappée de vue : « un o (oculus)
apte à la viste de l'Eglise. » (Contrat
de 1510). Ce mot est aussi norm.
dans le jeu appelé « à la viste ! » cri
qu'on jette quand on a aperçu celui
qui s'était caché.
ViciNAGE, dans Skeat, voisinage,
en norm. vësinage.
W
Wabble et Waddle, un vagabond,
Wedgwood rapproche de ce mot le
V. fr. gadiller^ aller ça et là, pa-
trouiller et le terme marit. vadrouil-
le, paquet de bourre. Au Havre,
va4eau^ balai de bourre pour gou-
dronner. A l'idée de vagabondage
on peut unir le pat. angl. latone, va-
gabond, en norm.
launière^ vagabonde.
launier « et
Wad, bourre, bouchon d'étoupe,
ipatelas : en v. fr. vadel, en norm.
vadety fausset garni de filasse, de
bourre ; Jal cite le v. fr. vadeau qui
sign. tampon. Le valet de la marine,
la bourre du canon, est une altéra-
tion de vadet'y un bouchon, un faus-
set.
Wade, guéer, passer à gué, du 1.
vadum gué, du 1. vaàtre, aller, pas-
ser. Ce vat, vade, est commun aux
jdiAmes lat. et aux idiomes . germ.
'ER, paia à cacheter, le fr.
, de l'ail, icaffel, de weSie, ru-
niel, le sens prim. de gaufre
on de miel. Le v, angl. avait
ilie et oble, le fr. oublie, du 1.
hostie consacrée. De cette
3 réduite en gâteau nous rap-
ns ['angl. fîumtnery, bouillie
r de fariue, qui pourrait être
otoery, une fleurie : le gallois
', incuit. n'est pas suffisant.
1, remuer, agiter, peut-être du
Mer, du 1. vagari ; v>aggery,
erie; io vxiggle, remuer, fre-
ïst le dim.de loe^; wagtail,
eronnette.litt. la hoche-queue,
nettons ici pour réparer un
i famille anglo-fr. de brandir:
ndûh et surfout le v. angl.
it. angl. bransle (Spenser, un
, brawlf id., dans Shakespeare
', branler.
K, donner un gage, de là
tre, entrer en conflit, litt. doD-
I caution en faveur de sa cause
un combat donner un gant
■. gager la bataille. De môme
salaire, le fp. les gages. En
en oe sens gage au sing. :
fne un bon gage. > De même
angl. : twhat'a yourgagel»
m. Oloti.)
OON, et sa contraction Wain,
, charrette, du sax, wag»,
congénère du 1. ve?iere, du
loAana, transport. Cf. lefr.
dont le synonyme angl, est
lant car(unchar.)
' et WiivB, toute choses va-
gue, sans maitre, épave, le v. Tr.
chose toome et gagve, du I. tu^a,
errante. Le v. fr. avait le verbe
gaesver, jeter a l'abandon, renoncer,
tguesver l'héritage, » y renoncer.
Wail, se lamenter en norm. Kot-
1er, crier d'une manière plaintive,
dire oué, ouais.
Wain, charrette, contp. de toaggon
V, Wa.ogon ; toainscot, espèce de
boiserie, litt. revêtement, de waggon
lambris. Le rad. est le celte bènna,
d'où le norm. banne et banneau ; en
écossais ban, une banne,un banneau.
Waist, le milieu du corps, litt, la
veste ; waistcoat, litt. habit-veste.
Wait, attendre, le v. fr. toaite,
guaiter, le Fr. guetter. Son autre
forme esl gait, route, passage, du
dan. gâta qui, selon Warsaae Bign.
rue. Comme c'est aux rues qu'on
élève les portes, ce mot est devenu
l'angl. gâte, grande porte. Ce mot
est fréquent dans la topog. nor-c
mande: Houlegatte (rue creuse) le
pont d'HIégatte, Catham, nom prim,
de Caen, litt. le passage du holm.
Dans le jeu des enfantsA Valognes la
gatte est une grande porte dessinés
sur le sable, et en pat. norm. une
gatte, un galtem est une dalle, ou
pierre de taille, un jambage de la
porte. De là le sens du fr. guetter, de
l'angl. watt , parce que c'est aux
passages, dans la rue, que l'on fait
>e guet. L'anglo-fr. du xv'^^cle en
Norm. traduit ainsi ce mot: a Pro
le gheiyt, anglice le watch, de la ville
de Gaen. » (Registre d» Torigny).
Wake, sillage, le fr. oitaiehe, dit
Wedgwood ; Jal (Diàt. aaul.) écrjt
Soua4Xfte et dérive ce mot de l'ângte-
sax. Kcecan, être amtné êl le défInU
-. 209 —
« trace bouillonnante que laisse après
lui le navire. »
Wake et AwÀKE, éveiller, qu'on
a tiré du 1. evocare^ mais qui est
d*orig. gerra.; tvakes, la fête annuelle
d*un village, précédée d'une vigile
le soir précédent.
Wale et Wheal, meurtrissure, en
V. a. toallf où Wedgv^ood voit le fr.
gaule, d*où,par une extension forcée,
coup de gaule.
Wale^ élevure» le fr. gale, le norm.
galon,
Wall, rempart, mur, congénère
du 1. vallurriy palissade et rempart,
du 1. valltùs, pieu.
Wallet, besace, (ieViUval^^iéttaf
dim. de valigia, d'où le fr. valise.
Wall-eye, œil vairon, toall, re-
présentant le fr. vair, du 1. varius,
ou mieux le norm. varre (une vache
varre) gris foncé, le vair-pommelé,
bigarré , mais peut-être mieux du
sax. wealken. c Gooper in bis Thé-
saurus (1573), rendors glatunolt^^
a horse with a waicle eye. » (Wed-
gwood).
WALL0P,battre, Wedgwood semble
adopter notre étym. : « Norm. vlqper,
to thresh (rosser), Héricher. »
Walm, une chauffe, action de faire
bouillir , une forme de to tvarm,
chauffer.
Walnut, grosse noix, en norm.
noix gaule et gattgucy comp. du sax.
îcalh, étranger, et de nuCy noix. Le
noyer est originaire de Perse. D'après
H. Martin (Hist. de Fr.) gall, sign.
étranger, serait celt., d'où le nom de
Gaulois : mais un peuple ne se nomme
|)as lui-même étranger.
Wamble, le même que Wable : ils
ne diffèrent , dit Wedgwood, que
par l'insertion de la nasale.
Wan, pâle, défait, en norm. vain,
faible, inerte, du L vanus, vide ; eu
V. fr. vain, faible. Wedgwood dit
qu'en composition van est une par-
ticule négative, et il cite le v. angl.
vanhope, désespoir, mais c'est litt.
l'espérance vide, ou vide d'espoir. To
vane, décroître, est de même famille.
Wap, « terme injurieux, le même
que l'angl. wap, espèce de chien de
cour , mâtin , peut-être toapped,
abattu par la misère, qui est le v. fr.
loapesy qui est sans forces. • (Gloss.
fr. de du Gange, par Fabre).
War, guerre, en v. fr. werre, le
sax. wœr, l'ail, werren, jeter le
trouble.
Warble , gazouiller , que Pals-
grave traduit par € Je verbie », d'où
la fr. verbiage, mais qui ne peut
donner warble. Wedgwood cite le v.
fr. verheler, parler vi^e et indistincte-
ment. Le norm. gargouiller , s'en
rapproche.
WARD,d'où Reward, récompense,
dont le syn. ang. était ^werc^on, en v.
ÎT.guerdon; un autre synonyme était
amends, devenu mends, d'où le pat.
angl. mense^ amender, améliorer.
Ward, garder, warden, gardien.
V. Guard ; le v.fr. avait aussi trâ^re^;
rearward, arrière-garde, rer^an/^^^,
dans Palsgrave, les restes d'un ban-
quet, litt. arrièr&^banquet.
On peut placer sous ces mots un
passage de notre Oloss. norm, sur
des mots anglo-normands de cette
famille : c Le gard Scandinave, si-
gnifiant enceinte, est entré dan.^ le
composé fisigardy (fish-gard), pê-
cherie, un mot qui se rencontre en
ii
Norm-, puisqu'un acte de lOSO si-
gnale à Dieppe un fisigard : t tmum
^«■^^^4um in D^ppa », ainsi qu'un
d à Bayeux. 11 y a un Fùgard
les,près de la mer, et fishgarth
lais signifie éoluse, caractère
lal des pêcheries, mais on vieil
I veut dire exactement t ré-
■ à poisson, « selon la déflui-
^ EalliwelVs Dict.; c'est aussi
le belge, visck gracht, fbssa
a. Or, les pêcheries se disent
ment gaard en danois, et on
pelait gard elgart en Norm.;
ette forme a tourné à gard,
: fr. gowrl, pêcherie. Il y avait
lup ôegorda le long de la Seine
ham dans son Diet. of the
n langitage traduit gord par
^ place. > Il y avait le < gort de
'iva » ou de Witeclif, mot pu-
1, angl . (white-ûliff) , blanc
, On lit dans le Livre des jurés
int-Ouen : < Le fieu du gort
1. de rente por le rachat des
lu gopt à la Saintr-Pierre l'er-
(Es-lians). Le gort se distin-
do la pêcherie et signifiait
lefois la crique elle-même :
ière et la pescherie et le goit
te rivière » (Rôles de l'Echig.J
. îoear, réservoir à poisson,
, est une forme de guard, car
i'en angl.-sax. signifie cour et
RB, être attentif, du scand. var,
î fr. garer, de là l'angl. icàres,
andises , provisions, litt. les
î pourvues, prévues. Le v, fr.
ffaras, fourrage, litt. nourriture
fde, de provision.
RE, terme de marine, le fr.
Ware, marchandise, denrée, pro-
visions, du sas. teare ; cf. le v. fr.
waras, mélange de choses varies
pour la nourriture des bestiaux.
Warfake, service militaire, mot
qui a l'air de renfermer le fr. faire,
mais ce suffixe est le scand. et germ.
faran, fara, fàhren, aller, avancer,
faire (bien ou mal réussir).
Wabn, avertir, du rad. ware, pré-
voir, pourvoit, en v. fr. wantir,
avertir : c serait iustruiz et wamis. >
fSerm. de saint Bernard) ; de ce rad.
le fr. garnir. Du v, fr. gamesture,
fourniture, provision , vient le v. a.
icamestore, id.
Wahp, se lamenter, peut-être lev.
fr. toerpir et guerpir, délaisser, d'où
le fr. déguerpir ; en v. fr. la veuve
d'un tel était dite la guerpie d'un
tel. Le to warp, dans le sens de s'é-
carter, touer, se rattache peut-être
à ce thème germanique.
Warrant, garantir, du thème (o
ware, pourvoir à, en v. fr. warant,
un garant, une caution.
Warhek, du même thème, en fr.
garenne, litt. terrain gardé, réservé
(pour le gibier).
Wahy, prudent, circonspect, litt.
garé, Sur ses gardes, du V, fr.^anV,
se garer.
Was, € he was to retum », il de-
vait revenir, forme du v. norm. :
« Thomas estoyoit encore à revenir >
(Journal du sire de Gouberville).
Wash, laver, en norm. votutchier,
laver à grande eau, en pat. boulon-
nais wasingiier, laver ; de là le fr.
gâcher (du plâtre), le mouiller, et le
V. fr. loaschier, tacher (d'eau), souil-
ler,
Wasp, guêpe, en norm. vespe, du
— 211
']. vespa, mais le wasp angl. vient du
sax. toœspy ou du scand. wafsa ; de
là zoaspùh, irritable (comme une
guêpe).
Wassail, bombance, de « J toùh
health », en v. fr. gtieîssetllïer, ivro-
gner, et guersai^ ivresse, mais mieux
de TangL- saxon toœs hœl^ dit
Wedgwood, provocation à boire,
\\i\. he of healthy à laquelle on ré-
pondait « drink hœl », je bois à
votre santé.
Et pus une feiz© (fois) estemuer,
Tantôt quident mal trouer.
Si uesheil ne diez aprez.
(Manuel des Peechés, 1.100).
^Cependant, une origine norm. est
probable : Odon Rigaut, dans le
livre de ses Visites en Norm. signale
ainsi un abbé : « Fréquentât taber-
nas et potat ad garsoil.»c.-à-d. jusqu'à
rivresse malpropre, car en norm.
garsouiller, c'est faire salement une
besogne. Le v. fr. avait un mot bien
distinct, avec quelque rapport de
forme avec gueisseiller : c'était ver-
siller, chanter des vers après boire.
Waste, ravager, gâter, en v. fr.
gosier, du 1. vastus, vide, litt. ren-
dre vide ; en bas-1. vastina, terre dé-
serte, en topog. norm. gastine ; en
V. a. westen^ et gastoi/ne ; en topog.
norm. vastt gatte, gasty signifient
pays vide, non pas dévasté, mais non
cultivé, ou défriché.
Water, eau, mot scand. et germ.
en norm. vâtrCj une mare, vatré,
mouillé salement.
Watch, veiller, guetter, est le
fnême que toait, id., d'où le fr. guet-
ter, le v. fr. wùiter et gaiter.
Wave, vague, en dan. vove^ en
norois vaag^ d'où le fr. vague^ en v.
fr. waivey flottant. Paisgrave traduit
« ihe see waveth » par c la mer se
vagtte, »
Way, voie, route, en norm. otMie
ou wat/e^ du 1. via : le v. a. avait to
aroute, arouter, que cite Halliwell,
et qu'il définit < to go^ to move
about.
Wawl, crier comme les chats,
onomac. analogue au fr. miauler»
Wayment, se lamenter, onomat»
analogue au norm. hotceler^ litt. dire
otuzil
Weald, forêt, en ail. toald^ le v,
tr,^ault, qui subsiste en Norm. dans
les noms de lieu, Le Gault. De là
Tangl. toildj sauvage. Par l'idée gé-
nérale de sauvagerie, nous rattache-
rons à cet article le fr. lande, du
germ. land^ terre indivise, pour ci-
ter ce mot en v. angl. où launde^
selon Halliwell, signifie bien une
lande : « an unploughed plain, »
dit-il.
Wear (a ship), le tourner devant
le vent, le même que Veer, litt. le
virer,
Wear, en v.a. wayre (Paisgrave),
étang, mare, en v. a. aussi waywoure^
en holl. wouwer et wyver^ le fr. vi-
vier, du 1. vivarium.
Weary, fatigué, en v. a. Itoearg,
je lasse, du v. fr. oevrer, ouvrej,
travailler.
Wed, épouser, litt. donner un
gage, par ce sens se rattache au 1,
vadum, cependant c'est un mot
germ. Cf. wedlockj la mèche de
cheveux donnée comme gage.
Weed, herbe sauvage, du thème
wealdy forêt, wild^ sauvage, que
Wedgwood rapproche à tort du fr.
vuidery vider, nettoyer, éclaircir. A
— 212
xe mot toeed nous rattacherons, pour
cause (l*oubli, Tall. haver, avoine^
qui se trouve en angl. et en norm.,
le norm. haveron , fausse-avoine ,
et Tangl. haver-sack ( d*où le fr.
récent; et par les reîtres, havresac)>
sac à avoine, haver-cakCf gâteau
d'avoine, haver-grap, avoine sau-
vage (Cotgrave), haveridil, que Hal-
liweir définit « a sieve for oata », un
crible à avoine. En éc. le bouleau se
dit bour et bour-tree^ en norm. bout
et bou^ du 1. betula.
Week, semaine, le sax. féoc,
l'angl.-sax. toeoce^ le scand. vika^
Tall. toocke, noms desquels nous
rapprochons, pour la mémoire, le v.
fr. toû, vuU et uit^ le nombre huit.
On pourrait trouver en v. a. de l'é-
glise le V. fr. uùavey octave et hui-
taine.
Week, v. a. pour weak, faible,
chétif : il y a en Ecosse un sy-
nonyme dans pim^ batm, enfant
chétif, litt. leptuné, V. Pony.
Weel, un tournant, un gouffre, le
même que tohirl, ou plutôt de toheely
roue, voisin du norm. rotielle, mais
^. Wheel.
Webp, crier, pleurer, le norm. m-
per, crier d'une manière aigiîe, onom.
Weer, virer, du 1. gyrare^ d'où
vient directement l'angl. gear^ dris-
ses, ou cordage pour hisser, et to
gyre^ faire tourner en rond, et unre^
fil de métal qu'on roule en cercle.
Wkevbr, le fr. vive et guibre,
poisson-serpent, contr. de vipère, du
\, vivtpara,
Webvil, le ver qui ronge le blé,
charençon, en angl.-sax. tcibba, un
ver, en ail, totebel ; ce dernier mot
^st l'origine du norm. vtbet et guibet,
moucheron, et la racine commune à
cette double sign. serait toebétn, re-
muer, s'agiter.
Wbigh, poids, en v. fr. toaghe,
poids public, et tcagtui, gardien du
poids public. Le mot to&^h s'est
écrit îoay, un certain poids (250 li-
vres), et s'écrit encore tcag en terme
de marine. C'est peut-être le fr.
voie (de bois, d'eau), en norm. vate,
du 1. vehere, avec l'idée de trans-
port. Le pat. a. avait aussi to pose
(pron. pèse) y peser, d'après Brockett.
Weies (many), dans Wicleff, est
le fr. maintes fois, en v. fr. maintes
votes ^ en norm. maintes vêtes.
Weft, un tissu^ de to toeave, tis-
ser, d'où îoeb, l'araignée, litt. le tis-
serand, la tùseuse,
Weft, épave, V. Wâive ; en éc.
toauft.
Well, bien, d'où toelcome, bien-
venue, qui a été francisé en Norm. :
« La vunt les lices desfermer.
Si receivre, si welcumier. »
(Chron, de Benois).
Well, puits, se rattache peut-
être au celt. top. Mie, rivière, et au
V. fr. veille, rivière, du scand. vella^
jaillir, bouillonner. Beaucoup de
noms de lieu en Norm. offrent ce
thème sous les formes de Veille,
Vieille^ Veule, Veulette, L'ancien
nom d'Elbeuf était toellbue, habita-
tion de l'eau.
Wblp, jeune chien, n'est pas sans
rapport de forme avec le v. fr. velp,
renard, du 1. vulpes.
Well enough, assez bien, mis ici
pour le rapprocher de la forme
norm. bien assez \ id. en v. fr. c fai-
tes bêles assiez. » (R, du M. S.-Mi-
chelj V.64). GUsléber tus boen assez. "^
— 218 —
(R, de Véchiquier, de 1.108). Le fr.
bon existe en a. dans honfirey feu de
joie, dans hun^ bonbon, honne, gen-
til, du pat. du nord, dans hoony
service, faveur, dans ôoon-e?ay*, cor-
vées envers le seigneur, en norm.
journées d'honneur. Assez bien se
dit en pat. a. meterley^ contr. de
moderately. Ce mot well, avec Ao-
nestly^ est donné comme signification
d'un vieux mot angl. sevantly, qui
doit être Tadverbe du fr. savant, la
science donnant V honnêteté.
Welt, border, garnir d'une bor-
dure un vêtement, peut-être la contr.
de velouter en velter, garnir de ve-
lours, la bordure ordinaire de Thabit
ancien ; welt^ bordure, est la contr.
de velvet, velours, d'autant mieux
que velt se dit autant que welt.
Welter, se rouler, se vautrer, en
V. fr. vaultrerj du 1. volutare : il
faut écarter le v. fr. veltre, en fr.
vautre, chien de chasse qui attaque
le sanglier dans sa bauge.
Wen, loupe, en norm. un vaïn,
peut-être extrémité, épanouissement
d'une veine ; mais il y a l'angl.-saxon
wenn, Aine verrue.
Wench, prostituée, en norm. gan^
ohe.
Wend, aller, congénère germ. du
1. ventre. En Norm. le v fr. est un w :
ex . Je fcts , je vais ; Chawois,
Chauvois, nom propre.
Wkrewolf, loup-garou, en v. fr.
werulf, litt. wer^ homme, wulf^ et
toolfy loup, d'où le norm. varou, et
le fr. garou, et aussi en v. ïv.gerulf:
c In Angliâ homines in lupos mutari
credunt, quod hominum genus ge-
rulfos Galli vocant, Angli vero loe-
ruLf. % En v.n. c'était garwall\ c'était
bùclaveret en breton, si on en croit
ces vers de Marie de France :
« Bisclaveret ad nun en Bretan,
Garwall Tapaient lî Norman.
Par ignorance ou oubli du sufBxe,
les Français ont admis le pléonasme
ïoup-gavou.
Wet, mouiller : ce mot nous est
l'occasion de citer un mot très norm.
ou du moins très avranchinais, c'est
pêcher, patrouiller, coinme font les
pêcheurs, un mot que nous croyons
retrouver dans ce terme du Soramer-
' set € to panch », qui est défini par
Halliwell par « to walk in a deep
mud. »
Wey, une vote d'eau ou de bois.
Whale, baleine, a existé en v. n.
On trouve dans des chartes consa-
crées à la gtlde des baleiniers t so-
ctetas walmannorum, » etcommunto
valmannoruniy et wammannt balei-
niers (acte de 1198). Nous avons rap-
proché haley nom norm. d'un squale,
de ce mot whale; toutefois c'est plu-
tôt l'isl. hâr, d'auprès M. Joret.
Whbatear, en v. a. whittail (white
tail, queiie blanche), espèce d'oi-
seau, est l'équivalent du fr. cul-
blanc et blanculet.
Wheat, froment, pron. ouït, mot
universel dans les langues celt. où
il est venu du gaulois itu : tV, irl. ù,
gallois, et ed, breton, d'après Rev,
celt.f 1870, p. 96). Ce mot explique
une curieuse expression fr. usitée en
V. a. avec le sens de pain blanc, c-
à-d. cler^malyn :
« fie no beggere ete breed
That benes inné were,
Yut of coket and cler-matyn,
Or ellis (else) of clene whete. »
(yUion ofP. Ploughman, 4.407).
Près de toheal, blé^ nous plaçons
le pat. a. du Nord moller et mooier,
le fr. mouture.
Wheel, une roue ; le norm. rouelle
s'en rapproche, mais c'est l'a.-^iax.
luntml. le scand. htoel ; mais l'ornière
« de roua se dit en angl. tke
a wheel, la route d'une roue.
srn, couvrir, enterrer, dugael.
cave, et toamha, id. fW-
a, archaeol. ofScollaud,80).
ELP, petit d'un ohiea ou d'un
l sauvage ; peut-être le v, fr.
jt vulpe, mnard, du 1. vulpes,
'. fr. icerpil, du 1. vulpecula.
BRH?, bateau, bac, en Norm.
à Terre-Neuve, houari. Le
it dans son Sicl. c a boal used
ET, aiguiser, mot germ. qui a,
le rapport avee le v, fr. guiex,
lotis, pierre à'aîguiser, en fr.
rEY, le petit lait, la partie
se, dont Palsgrave dit : « Wey
lese, en fr. maige. » En norm.
te ; estrce la partie maiffre du
ÊieHi qui, s'emploie sans son
e thaï, camme en fr. : < Je ré-
^omè^e d'un bout à l'autre, qui
use que j'étais un des phéno-
s du temps. 1 {Mém. de Mes-
La locution norm. pourdiscer-
in objet d'un autre « savoir le-
3st lequel > est aussi anglaise :
knoio which is -which. o
iiG, parti politique, du gaël.
3wi, cri d'encouragement aux
lux ; c'est à ce cri que marchè-
les presbytériens en 1638 con-
d imbourg.
HiFrLER, dans Shakespeare et en
Norfolk, celui qui ouvre la voie en'
tête d'une procession, un huissier :
Skinner croit que le mot angl. est
une forme du mot fr. Toutefois
tchtffler est trop voisin de ta tohiffle,
souffler, pour n'en être pas dérivé,
mais quel rapport? V. Usheh.
Whim, caprice, boutade, en norm.
AoMî/ier, se dit de la jument en chaleur.
"Whim et Wihble, une tarière, le
norm. wimblet et guimblet, d'où
l'angl. gimlet.
WniMpen, crier, le norm. mper, avee
l'insertion d'une nasale. V. Weep.
WmMSEY et WmM, caprice, bou-
tade, représente peut-être le norm.
otiincer et oxeiner, mouvement et cri
soudain des chevaux pétulants.
Whince, crier, le norm. ouincer,
qui se dit d'un cri soudain des che-
vaux, en fr. gidncher, spéc. dans le
rut. A propos de ce dernier mot, nous
mettons ici un mot oublié, c'est la
locution angl. 1 1 will cook you, » je
vas te couquier, en norm, allusion à
l'acte du coq sur la poule, locution
dont l'équivalent pop, est « je vais
te baisier •.
Whimb, se plaindre, en norm.-
ouiner, crier, pleurer.
Whin, ajonc et boux, le norm.
guigne et vigne et vignon et v^nette,
mots qui désignent l'ajonc (Ulex eu-
ropéens). Le pat. angl. du nord, se-
lon Brockelt, met ce mot au pluriel,
whihs, de même en norm. : des
guignes, des guenons. '
Whiny et Whinner, hennir, le
norm. owiner, hennir, en v. fr. tcin-
gnier, hennir : « ne braire ce win-
gnier. » (Roquefort, Gloss. roman).
Whinyard, mauvais sabre, en
norm. egohinard, i
— 215 —
ou couteau à dépecer les grosses
pièces de viande.
Whip, fouet, onomatopée.
Whip, border un lit, le fr. guiper,
formé de to çuimp et to ^uïpe,
Wnm, s'élever, en parlant du vol
de certains oiseaux qui tournent en
s' élevant, du fr. virer.
Whistle, sifflet, onomat., introduit
ici pour son sens métaphorique,
gorge, comme le fr. sifflet, par ex.
« couper le sifflet, » on dit en pat.
angl. « Tô wet one's whistle t (Broc-
kett's^/o55.), boire, litt. se mouiller
le sifflet. Ce sons est ancien : « I
wete my whystell as good drinkers
do. » (Palsgrave).
Whirl, tournoyer, en v. fr. vtroler,
dim. de vii'er, d'où le fr. virole.
Whisk, passer .vite, onomat. de
mouvement preste et léger, comme
quick : de là les autres sign. de
whisk : vergette et vergeter, petit
balai, d'où loùkers, les favoris de la
face, qui ressemblent à des petits
balais, à des brosses ; on dit en fr.
barbe taillée en brosse.
Whisper, chuchoter, onomat. :
tcùp of straio , balai de paille, est
formé comme whisky vergette.
WliiST, chut, d'où Whist,, jeu qui
se joue en silence ; en it. zitto / en
fi*. chut et sit ou s' t ! en ail. hist et sit !
Whistle, sifflet, onomatopée.
WiTHALL, avec, comme le norm.
(htouty avec.
Whitino, merlan, de l'adj. white^
blanc, litt. le blanchissant, est en v.
n. sous la forme de guiten^ dans le
R. du Mont Saint-Michel, de G. de
Saint-Paier (xii* siècle) :
« Porpais, lices et gros guitens. »
Cet adjectif loMte semble plonger
dans la couche gauloise où vîndos
sigii. blanc, d'où sort directement
l'armoricain guiUt id., le gallois et
comique gvoyn,
Whitlow, pustule, litt. white^
blanc, et low^ qui, en patois angl. et
dans les Anales topog.,sign. bosse,
éminence (V. le Gloss, de Brockett
pour le Yorkshire). Wedgwood dit
que le panaris est appelé blanc-dogt
à Lille, et en fr. doigt blanc.
Whitsunday, litt. le blanc diman-
che ou domtmca in albis : 4 les caté-
chumènes vêtus de robes blanches
étaient admis au baptême la veille de
cette fête. » (Bailey), la Pentecôte.
Whizz, bourdonner, onomatopée.
Whole, tout, tout entier, par con-
séquent sain, d'où toholesome, sain ;
tohole est le congénère du grec ^oXoç.
Whoop, appeler, huer, norm. hou^
per, appeler de loin, imitation d'un
son haut et clair, comme le 1. «0-
care,
Whore et Hore, prostituée, en
norm. gore, truie, gorety jeune porc,
gorer, châtrer : Isabeau de Bavière
était appelée la Orand-Gore.
Whortleberry et Whort, le fruit
du myrtile, litt. la baie du cerf, de
l'angl.-sax. heort, d'où l'angl. hart^
cerf.
Wibet, en v. a. espèce d'arme,
flèche, en v. n. toibette, forme de
toimblet :
« Mult exprès voloient saetes.
Que Engleiz clamoent wibeles. »
(R. de Rou, v. 13.295).
WiCH, baie et petit village au bord
de la mer, selon le Dict. de Halliwell.
Cambden donne à toich la même dé-
finition dans sa Britaimia^ !««' vo-
lume.
WiHH, est une finale lopog. coni'
mune en Angl. et en Nom»., c'est le
vik, Scandinave, une crique, une
baie. Sur la cdte de la Hague, il y en
aau moins trois : Plainvic, SoWic, Pul-
vie. Mais, dansTintérieur, wich peut
être le 1. vicut ; V. wtquel, hameau.
Wici, mèche, en v. a. Keke (Pals-
grave), de l'angl. wake, veiller, litt.
tr ou loeker, une veilleuse.
icKe, en v. a. vif, le mâme que
k et que toAûA : « The wicke
warme fuyre (lire) wol make a
flamme (P. Ploughman).
iCKBD, méchant, ufr mot dont
Igwood dit qu'il n'a pas de rela-
avec les ■ cognate languages. »
. de quelles langues veut-il
3r ? pour nous, nous le croyons
igine latine, comme étant la
raction de vieiated, vicié, cor-
pu.
^icKBT, petite porte dans une
ide, en fr, guichet, en norm. vi-
, qui est pour huKhet, le petit
, du 1. oilium, en v. fr. touis,
e, etcMii«e(, petite porte. Nous
is erré dans notre Hùl . al Oloas.
lorm . en rallnchont ces mots au
id. haiael h<^a, enceinte, d'oii
'. haie : aussi, i l'art. Hedoe nous
)orlons le v. a. halch, porte, en
n. hiche, et Hay se disaif en
:1. pour une danse où l'on se
le en rang, en haie : « Lel them
ce the hay, » dans Shakespeare ;
■este, Aay se dit pour haie dans
lorfolk, et Hech dans le Nortumb.
m pal. angl. le heck-door, et le
rA-Aa//" sign. la demi-porte, en
■m. le hê:quet et lo Hec. A noire
de Hay, fruit do l'épine, le
m. hague, nous devons ajontop
des mots angl. où hague est plus
directement emprunté : C'est d'a-
bord hept et haw, cenelle, d'où haio-
Ihom, aubépine, puis c'est hi^ha;
dans le Northumb. et dans le Devon
on dit Hag-thorn, aubépine; Hag-
gles, cenoUc, est dans Mile's Gloa.
manusc. et tout ceci est donné par
Hâlliwell.
WiDE, large, le fr. vide, le t. fr.
vuùle et toyde.
WiDGEOH, macreuse, sarcelle, en
norm. vignon et vignard.
WiDow, veuve, mot universel, et
en efTet sorti du sanscrit vidhava,
veuve : on 1. indiia, en angl.-aax.
wttduwa, en goth. viduvo, en ail.
icititce. Le sanscrit s'explique par tu',
sans, et dhava, mari. En v. fr. vi-
diie : » Jo siii une veduo. — Muiier
vidua ego tum > (!•' livre des
Rois). A cetle démonstration des
orig. sanscriles des langues euro-
péennes, nous Bjoulerons celle des
noms d'animaux, regrettant de ne
pas les avoir mis à leur orde alpha-
bétique : le sansc. uxan, bœuf, esl
en ail. oschse, en ttngl. ox; gô, la
vache, en sansc. et en ail. kuh, en
angl. cote ; te porc est en sansc. «o-
râha,e\.ea\.B\\.barach, en fr. ver-
rat; l'oie esl hansa en sansc. etgans
en ail., goose , en angl. et gante
env.fr.; la brebis est avûen sansc.,
ovi» en lat., outri'en v. ail.
WiBiT, moucheron, le norm. gvi-
bet et bibet.
WiDË, éloigné, lai^e, congénère
du 1, viduus, vide ; dons le sens de
éloigné, son synon. est dans le Nord.
alantem, qui est le fr. au lointain,
pron. d lointaine. Le v. fr. eiloigner,
éloigner, avait |)assé en angl. tjdid
— 217 —
êstoj/ne, > (Faerte queenne)^ et ce
mot rime avec le v. fr. essozne, ex-
cuse.
WiDowER, un homme veuf, en
norm. un veuvterj du 1. vtdutM.
WiERY, fait de fil d'archal, du fr.
virer, dans le sens de tordre, parce
que ce fil est tordu. V, WmB.
Wtfe, femme, prob. du thème
Tceavcy tisser, litt. la tisseuse, comme
mulïer^ de mulçere, est la trayeuse.
Wedgwood assimile wt/^e et tooman^
cette dernière forme étant l'angl.-
sax. wifman^ d'où, par corruption,
vnmmon^ et il cite : « Wapmon
scolde to wimmon do « (Layamon,
11. 376). Ici wapmon désigne les
hommes (comme les porteurs d'ar-
mes). Quant à man^ de toomarij ce
mot avait le sens général de être,
et s'appliquait aux deux sexes. Cette
étym. de Wedgwood écarte l'étym.
de tooman par womb^many l'être à la
matrice. Rapprochons del'angl. wïfe,
toïve^ le norm. ouïvette, jeune fille,
vive et gaie. Ce mot nous donne
l'occasion de compléter la famille
anglaise r^, expression de la joie,
de la bombance : Rig, gambader,
folâtrer, le norm. rigoler ; Rig, plai-
santerie ; Rig, fille garçonnière, celle
qui r^ole ; Rig, un badiriy un rigo-
leur.
WiFER, mot angl.-sax. d'où M. Jo-
ret tire le fr. guibre et guivre : Littré
plus prob. du 1. viperuy serpent, la
figure sculptée souvent sur les
proues.
WiG, qu'on suppose être la contr.
de periioig^ mais Wedgwood croit
que ce dernier mot est la fusion du
fr. perruque et de loig^ déjà existant
dans la langue.
WiLD, salivage, tttt. forestier, de
wealdy forêt.
WitE, fourberie, le v. fr. gxdle,
L'angl. n'a pas de mot propre pour
halbran, qu'il rend par yov/ng vnld
duck. Or, ce mot halbran nous donne
un composé ail. halby demi, en angl.
halfy et ente^ canard. Le norm. a
d'autres composés de ce préfixe :
hallnqtie, hermaphrodite, litt. à moi*
tié bique , d'où le cidre à moitié
pommes et à moite poires , est dit
aussi halbique et halbi^ et dans le fr.
pop. on dit bitten halby à moitié
ivresse, d'où, sans doute, le terme
pop. une bitture^ une demi-ivresse,
une beuverie.
WiLL, je veux, mot germ., mais
qui se trt)uve sous la forme de je
toïll, je veux, dans les vieux poèmes
norm. V. Passim Chron. de Beneoù
et Joinville dit toujours je toetl et je
veîly je veux. En v. fr. vïllant, vou-
lant, resté dans le fr. bienveillant,
et en v. fr. veilj volonté.
WiLL, en V. a. une maison de
campagne, une villa,
WiMBLË, villebrequin (de virer,
tourner, et bréquier^ briser), en
norm, wimblet^ vimblet et guimhlet,
L'angl. toimble se rattache à loind^
tourner, d'où toindle^ dévidoir.
WiMPLE, en V. a. wympyly guimpe,
en V. fr. guimple^ de l'ail, wimpely
un voile.
WiN, gagner, conquérir, en v. fr.
toin, gain ; le sens prim. de win est
labourer, ce qui fait le gain, le revenu<
par excellence. Le part, won semble^
avoir formé le v. fr,woingner, gagner..
WiNCE, ruer, en norm. omncer-^
hennir en ruant.
Winch, treuil, en norm. guinche
en brel. ovdnquer et
i-ner, dévider, le fr. guio-
. vindas, treuil.
iDt, coDgénère du 1. ven-
tant sans doute windoïc,
•tinter, hiver. Cf. l'argot
, fecêlre.
iévidoir, de Kind, tour-
} V. fp. gvindel, en fr.
eBpèce de cabestan, et
ser.
dévidoir, le fr. vindas et
fenêtre, litt. wàià-eye,
va, en scand. vindagiui,
n. eye, œil ; en dan. »(«-
gner, en norm . guinchier,
hir, regarder de côté, de
vanner, en 1. vannare,
X. v>indu>ian, en bavarois
1 scand. winlôn, en it.
adical. wind et ventiis.
liver, V. Wind.
Je métal, litt. viré, c.-à-d.
il y a le scand. ver, et le
, cependant wirb-hebi,,
.signifie bien talon tordu,
m V. fr. wire, girouette :
iorée. » fR. de Rouj.
nière, mode, en fr. guise
'. a. tchisa, ce mot est
3, c'est le 1. visum, visée,
a esp., en port., en prov.,
ù: et kii).
lagesse, comp. de wise,
dont, qui marque état,
.t. état de sage. Cf. le v.
qui signifiait sageèse et
ion, ou perfidie.
WiSB, sage, mot universel, qui se
rapproche spéc. du fr. avisé. L'angU
vu, savoir, toit, esprit, xcitck, sor-
cière , xoizard et loixen , sorcier,
toiah, désirer, c.-à-d, viser, et peut-
être wite , reprocher , et vntnest ,
témoin, appartiennent à cette famille
dont l'idée mère est € le savoir, le
connaîlre.» Mais wizard se rapproche
du T. norm. guiseard, l'avisé, sur-
nom d'un des fils de Tancrède. Aj.
Wittol, cocu, qu'on décompose en
icH-all, qui sait tout.
WisT, part, passé de to imà, viser,
en it. vista, vue : en Basse-Norm.
il y a un jeu qu'on appelle ; A la
viste ! et par corrupt. A la Visse !
qui consiste à apercevoir et à dé-
noncer celui qui est caché ; c'est l'il.
a la vista !
Wite, blâmer, peut rentrer dans
la famille de wise, ou venir du 1.
vttiare, maïs les interméd. manquent.
WiTHDRA.wriNGROOM , abrégé en
dratoing room, litt. l'appartement où
l'on se retire, le salon, de même en
v.fV. la grande chambre de relraict.»
Got appartement retiré, secret, nous
rappelle son opposé l'a. aperl, ouvert,,
du 1. apert-us, en v. fr. en apert ; « en
apert et devant le pueple . » (Le-
Confesseur).
WiTHOUT , sans, cité ici pour le fr.
sans qui est dans Shakespeare^ et
pour le pat. a. Sakcy, négligent, litt.
sans souci.
WiTHE, tordre, tresser, d'un rad.
très répandu dans les langues du
Nord, et que Wedgwood rapproche
du l. viere, tresser. L'angl. wisket,
panier , semble appartenir à cetia
famille, ainsi que toithi/, osier, qui
peut donner l'étym. très contre-
— 219
versée dufr.*osier, lequel se dit en
berri. oisi^ en bret. aozil ; or Tangl.
withy, osier, est une forme de witke^
branche pliante.
WivRB, en V. a. serpent, en fr.
guibre , en norm . vivre et vvoe^
poisson allongé, comme une anguille.
WoAD, la gaude, en v. fr. et en
norm. Vouède.
WoE, malheur, le 1. vœ^ le grec
01 ! le soupir de la douleur.
WoLF, loup, en v. ail. ulf^ se
trouve dans le fr. loiip-garou. V.
Werewolf.
"Woo,rechercherenmariage,estune
forme de vow\, vœu, litt. vouer ou
faire des vœux, en v. fr. voer^ faire
des vœux.
WooDGOCK, bécasse, litt. coq de
bois, en pic. vi-ecoq^ en norm. videco^
et vico : « heure devicos » le crépus-
cule, terme commun dans le journal
du Sire de Gouberville. Wood se
rattache à Weald, Le norm. hécache,
bécasse, s'est dit aussi en v. a. d'après
Hallitjoeirs Bict . Près de wood,
comme idée , nous plaçons Tangl.
holty bois, le saxon holt, que M.
Joret croit retrouver sous forme de
hoult et hout, dans la topog. norm.
comme dans les deux Conihoult .
C'est à tort qu'à l'art, rnerlin, nous
avons rattaché ce mot au fr. merle ;
c'est une forme du fr. émerillon ; en
V. fr. Littré a fait la même erreur, en
ne tenant pas compte du préfixe es,
qui est dans la plupart des langues,
et qui représente l*idée de séparation,
d'expulsion, et son étym. est dès-lors
« celui qui chasse, éloigne les merles»
d'un îr,ûoiiï esmeruler^ esmerillon-
ner. Le mot hen^ comme le fr. poule,
s'applique à la femelle de beaucoup
de volatiles, et toild-hen serait la
femelle de woodcock . A propos de
hen^ signalons une coïncidence de*
point de vue sur le chenopodmm
album, en angl. fat-hen, en fr. pop.-
poule-grasse^ qui est la mâche.
WoMAN, femme, V. Wife. Nous
croyons que dans ce mot entre l'angl.
wombf matrice, avec man, qui veut
dire l'espèce humaine en général ; de
ce mot womb, nous rapprochons le
mot angl. pop. coimù^ le feminale
ptodendurriy issu d'un mot pop. fr.
bien connu, lequel représente le 1.
cuMnitë : « Fuît antèHelenam cunnu^
teterrina belli causa. » (Juvenal),
Sat. III. Palsgrave définit « cotmt a
woman's shappe, >
WooL, laine, mot universel, spécv
congénère du 1. vellt^ ; en v. fr..
volequiriy vêtement de laine.
Word, un mot, congénère du L
verbum,
Work, travail, Wright, ouvrier,-
mots germ. dont on peut rapprocher,
pour mémoire, le v. fr. otcevre, œuvre,
du l. opéra. En v. a. werk, travail.
WoRM, un ver, congénère du L
vermùy en v. fr. verm , d'où le fr.
vermine.
WoRRY, déchirer, congénère du 1.
vm^are; en v. a. worry, manger avec
voracité. L'angl. shareysoc de charrue
sign. litt. ce qui divise ; le pat. a. a le
fr. socky un soc ; Bailey donne aussi.
sock, pour le nord de l'Angleterre.
WoRSHiP,culte,adoration,peut-être
mot comp. du v. fr. aorer^ adorer,
et du suffixe shtp , qui a le sens
abstrait d'état, d^action ; mais Wfed-
gwood donne à ce mot, avec vrai-
semblance, pour origine worthy di-
gnité, honneur, en anglo-saxon.
''"WTED, laine fliée, dérivé de
ed, village près de Nonvich,
Wedgwood et selon d'autres,
1 s'est altéré de Worcester,
WonsTBH. Toutefois, Palsgrave
. ce mot par le v. (r. ottade,
ne étolïe t * Pourpoint de de-
ide. > (Rab. Liv. V, 16).
lcKj fracas, ruine, onomat. de
ment, coninie craquer, fracas-
li explique tcreck, débris, et
«cA, naufrage, d'oii lev. fr,
varec, épave, en norm. vrec et
3S plantes -épave 5 , les fucus.
nonn. werech : t Icelle chose
3 werech que la mer déboute >
de Norm.) ; en dan. vraig,
inomatopée ronflante est le
drAner, ronfler, d'où l'angl.
, rêve. De même en norm.
'-, une vieille femme grognon :
1. crone, en v. a. royne.
inOLG, le même que Branglb,
liley lire du fr. brandiller.
:atb, tordre, en v. a. v>rethe,
du fr. tresser. Wrest est le
mot. V. Whithb.
«K, V. Wrack, Wrecklino et
[HG, enfant chétif, du dim.
toreek, objet brisé, cassé.
ENCH, effort que l'on fait en
ant, onomat. expressive dont
d nullement compte la traduc-
tion de Palsgrave que Wedgwood
semble accepter, c'est-à-dire toreneft
traduit par le fr. giUncher, tourner
de côté, ce qui n'exprime ni le sens
ni la forme.
Whest, Wîust et WrbstLe, tordre,
sont encore des formes de Wreath.
Wrist, le poignet, mot introduit
icipourréparerl'oublidu mot anglais
qui sign, poignée, manche, et qui
vient du norm. hante, manche d'un
outil, du ). amatia , dont le dim.
est hantel, cité comme norm. par
Palsgrave; de là l'angt. handla, id.,
et peut-être haft.
Write, écrire, part, d'un rad. as-
sez commun signifiant graver, racler,
comme tcribere, comme Tpa«fw, com-
me le dan. rtste, creuser, comme le
letton, rakt, graver, te lithuanieQ
re£li.
Writhe, tordre, le même que
Wreath.
Wrono, tort : de môme que le fr.
tort est le 1. tortus, de torçttere, tor-
dre, détourner de la droite voit (aia-
si le droit, directus, est la droite
voie), ainsi Wrono, part, passé de
Wrino, tordre, a le sens prim. de
tordu , liu. détourné du droit sen-
tier.
Wry, tordre, forme altérée de
WREiTH, ou du fr. virer.
«T, mot devenu fr., navire lé-
mr donner la chasse, du hoU.
chasse.
{EE : « C'est, dit Skeat, un
li était en usage à Boston en
avec le sens d'excellent : c'est
le terme écossais yanhe, habile, dis-
tingué, dérivé de yankling, actif.
Yap, petit chien, te fr, japper.
Yard, une cour, se rattache au
norm. gardin, jardin, par le scand.
gard, enceinte autour de la maison.
Yard, un mètre ou à peu près, est
— 221 — '
Tanglo-sax. çeard, uno baguette,
une perche, pour mesurer.
Yare , empressé , attentif, une
forme de aware^ ainsi c to he yare »
est la même chose que c to be
aware, »
Yarnut et Jarnut et Yernut, en
pat. a. du Nord {Gloss. de Brockett),
en n. gernotte et génottej la racine
comestible du gewm bulboccLstanum.
Yarrow, mille-feuille, en v. a.
yarrowe, que Palsgrave traduit par
le fr. € enreue >, en esp. yaro.
Yaw, embardée, le norm. lau^
eau; en v. fr. yatiCj eau, yauver,
arroser ; yatos, vésicatoire et mala-
dies pustuleuses, lltt. les eaux, pus-
tules aqueuses. L'ancienne forme
norm. de eau se rapproche de celle
de ces mots : < Le decurs des ewes »
(Psautier de Montebourg, xi« siècle).
Mais plus près encore du mot angl.
yaw est le texte suivant : c II assem-
bla toutes les yaues qui estoient des-
soubs le firmament i La Bible de
Raoul de Presles, (xiii^ siècle).
Yawl, canot^ mot devenu fr. sous
forme de yole, du dan. Jolle^ ramer,
litt. bateau à rames.
Yawn, bailler, onomat. comme le
lat. inhians,
Yelk, jaune d*œuf, de yellotOf
jaune, voisin de Fit. gtailo, jaune,
du v. fr. ialne^ id. Un collecteur de
mots norm., M. Levavasseur, tire de
yellow le terme guélot^ crucifère
jaune, ce qui est peu probable ; mais
on peut le ramener à la forme ialnety
litt. le jaunet. L*a. ayellowness, cou-
leur jaune, terme qui manque aufr.,
mais le peuple, qui a toujours le mot
nécessaire, dit la jauneur. En v. fr.
talne, jaune. Le pat. a. a une nuance
voisine dans to rosel, rôtir, le fr.
rotissolerf rissoler, litt. devenir roux.
Yelp, aboyer, onomat. qui se rap-
proche du fr. glatir.
Yes, oui, du sax. gisCj et non du
fr. oyez. L'affirmation fr. oui-da (où
da représentant le v. fr. Dam-Deu
(domine Deus), avait pénétré en Angl.
et Halliwell cite Da exclamatif.
Yesterday, ou mieux yestere^day,
le jour d'hier, offre le congénère du
1. hestemtts.
Yesty, écumant, peut-être du 1.
œstiuins.
Yew, première écume du sel» litt.
YïaUf l'eau ; le même que Yaw, V.
ce mot.
YoKE, joug, diil.jugumf en norm.
jouke.
YouNG, jeune, congénère du Ljth-
venùf en v. fr. yovene.
YuLE, motscand., la fête de Noël,
et peut-être une forme de ce dernier
moi (Nwl et Yol) ; yule^log, la bûche
du Noël, usage scand. et norm. E^
Norm. on la conserve et elle préserve
de la foudre.
Zani, bouffon, de Zane, forme de
Jean, en it. Zam\ en fr. un Jeannot^
a Les fols qu'on appelle Zanis et
Pantalons. » (L. Guyon, Diverses
leçons, Lyon, 1623).
Nous terminerons ce Glossaira
i-français par une chapsOD du
s de Henri IV, citée dans les
'. aniiq. de Wright et de Halli-
et qui met en évidence le ca-
re très français de la langue an-
CoQtinuance
Of remembrancd
With oute endyng
Does me peuaunce
And grei« grawaoce
For your parting.
-S. — En intitulant son livre
o-normand, l'auteur n'a pas
idu donner les formes dialec-
qu'ou entend sous ce nom. En
sssnt les similitudes entre les
anglais et tes mots français, il
las prétendu que les premiers
lent tous des autres par un rap-
le génération. Ainsi, il ne dira
ïue le ram angl. (tiélier), est
du ran norm. (bélier), car tous
sont partis d'un radical com-
le ramm germanique. Il n'ap-
pas an glo* français des mots
ais introduits en anglais comme
ure, ainsi que le mot fr. nour-
it, dans ces vers d'une vieille
lique :
King ni<^rd ahall warrant,
Thera 19 no flest so noorrissadt
Unto aa Eaglish man.,..,
Partridge, plover, héron, neswan
Cow ne ox ne swiue
As the head of a Sarazine.
Sans doute, la classe latine qui
sort du français est de beaucoup la
plus considérable, et forme plus de
la moitié de la langue anglaise. Mais
la classe germanique offre des simi-
litudes dont on ne peut dire sûre-
ment que ses termes sont venus du
français. Une double invasion, celle
des Germains et des Scandinaves,
ayant eu lieu dans les deux pays, ya
importé directement son glossaire.
Ensuite, beaucoup de mots ont une
origine commune très lointaine, et
l'on ne peut décidément dire d'eux
s'ils sont d'origine celtique, latine
ou germanique. Mais toutes nos si-
militudes anglo-françaises, quelles
qu'elles soient, forment une puis-
sance mnémotechnique certaine,
Elles ont donc une valeur pédago-
gique, et c'est une pensée consolante
pour l'auteur de cette œuvre, la plus
importante d'une assez longue car-
rière, qu'il aura aidé son pays, peu
avancé sous ce rapport, à acquérir
la connaissance des langues étran-
N
APPEN DICE
Un appendice est nécessaire pour expliquer la présence d*un si grand
nombre de mots français dans F écossais, et dans la langue ou dialecte
des borderSf c.-à-d, de la frontière anglo-écossaise. Toutefois notre langue
n'avait guère pénétré dans la Haute-Ecosse, ou Highlands : elle n'exerça
d'influence sensible que dans la Basse-Ecosse^ ou Lowlands^ et dans les
Borders. Le livre d'un homme très savant, qui s'était fait Ecossais par
un long séjour dans le pays, M. Francisque Michel, expose parfaitement
cette influence dans son livre A crûïcal inquiry tnto the scotttsh language
(Edinburg et Londres, Blackwood,{ 1882), dont nous détachons les
passages qui importent à notre glossaire :
<x Les liens politiques et sociaux si étroits qui unirent l'Ecosse et la
France forment un trait caractéristique dans l'histoire des deux pays, et
surtout du premier. L'ancienne alliance que la tradition faisait remonter
aux temps du roi Achaius et de l'empereur Charlemagne, devint un fait
incontestable au xiv® siècle, lorsque les deux pays eurent un intérêt commun
à combattre l'ambition des rois Plantagenets. . . L'Ecosse étant le plus
arriéré des deux paySjl'influence française y fit une profonde impression.
L'ancienne civilisation écossaise fut jetée en grande partie dans un moule
français. Les universités tirèrent leur constitution presque exclusive-
ment de sources françaises... Le langage, les usages de société, le
commerce, furent plus ou moins modifiés par l'influence française. »
M. Fr. Michel raconte l'histoire des mots français qui, grâce à ces re-
lations , s'introduisirent dans la langue écossaise et qui sont assez
nombreux pour avoir mérité une place dans les dict. anglais des écoles
françaises, spéc. en vue d'interpréter Walter Scott, et parmi lesquels
celui de Spiers mérite sous ce rapport une mention très méritée. M. Mi-
chel a joint à son livre un glossaire étendu de mots anglo-français dérivés
du français : pour ce travail philologique, il a trouvé un utile coopérateur
dans un savant écossais, M. Walter Gregor, pasteur de Pitsligo. D y aurait
encore une veine à exploiter, celle des mots anglais, issus du latin, qui
n'ont pas leurs représentants ouïe même sens en français, non pas des mots
savants et modernes, mais des termes du moyen-âge, comme toute cette
famille issue du 1. despondere, au sens de se décourager : to despond^
despondenct/j despondtnglt/^ que nous croyons manquer à l'ancien français:
du moins si Lacurne donne despondre, c'est dans un autre sens, celui
d'expliquer.
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