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Jubiau Juîîtitxîtr, ©ïforîr.
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GRAMMAIRE CORÉENNE
ET
EXERCICES GRADUÉS
1
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^
Yokohama. — Imprimerie de CÉclio du Japon.
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GRAMMAIRE 'li;
CORÉENNE
précédép:
UlKE IKTRODICTIOIV
■ur !• caractère de la langue coréenne, sa comparaison
avec le chinois, etc.
SUIVIE
D IN APPENDICE
sur la division du temps, les poids et mesures, la boussole,
la généalogie
AVEC
UN COURS D'EXERCICES GRADUES
pour faciliter rétude pratique de la langue
PAR LES MISSIONNAIRES DE CORÉE
DE LA SOCIÉTÉ DES MISSIONS ÉTRANGÈRES DE PARIS
YOKOHAMA
IMPRIMERIE DE L. LÉVY ET S. SALABELLE
1 8 81
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TOUS DROITS RÉSERVÉS.
Tous les exemplaires doivent être revêtm de la signature ci-dessous.
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AVANT-PROPOS
Quand on entreprend un voyage vers des régions inconnues, on prend un guide qui in-
dique la route et empêche de s'égarer. Ainsi en est-il dans l'ordre intellectuel. Faute d'un guide
sûr, il n'est pas rare de voir l'activité de l'esprit humain s'égarer dans des chemins détournés
et s'épuiser en eiïorts stériles, avant d'arriver au sommet de la science à atteindre, si tant est
que le découragement en présence des difficultés n'arrête sa marche dès le début.
Pour aider dans l'élude de la langue coréenne, nous avons publié le Dictionnaire coréen-
français. Toutefois, nous ne nous le dissimulons pas, notre tâche serait demeurée incomplète,
sans un exposé des règles particulières à cette langue ; et nous ne sommes nullement surpris
des désirs exprimés par le public de voir éditer une grammaire coréenne.
Le dictionnaire peut être considéré comme une carrière où sont réunis les matériaux pro-
près à élever l'édifice de la connaissance de la langue ; mais il faut savoir exploiter cette carrière,
mettre en œuvre ces matériaux, pour ainsi dire, à l'état brut et informe et qui n'entrent dans
la construction de la phrase qu'après avoir été taillés et polis. Or, qu'est-ce qui enseignera
l'art d'exploiter cette mine, de donner à ces matériaux la forme et la place qui leur conviennent ?
Ce sera la grammaire.
Un exemple va mettre en relief notre pensée. Qu'on veuille expliquer la proposition : Quel-
qu'un est venu. Si l'on trouve dans le dictionnaire français le pronom indéfini quelqu'un avec
sa signification, les mots est et tenu n'y figurent pas sous leur forme actuelle. Le diction-
naire, dont le rôle est de présenter le verbe à l'infinitif, réclame le secours de la grammaire,
pour faire savoir que la locution est venu est le passé indéfini du verbe tenir, dont la conju-
gaison emprunte celle de l'auxiliaire être. Cette corrélation du dictionnaire et de la grammaire
existe en coréen comme dans toutes les langues.
Nous ne contestons pas la valeur de certains traités qui enseignent les règles du langage à
mesure que se déroule la trame d'un texte choisi, où elles se trouvent appliquées. Cette mé-
thode, à laquelle nous accordons volontiers la part d'eslime qui lui revient, ne doit pourtant
pas être exclusive. Elle présente, en effet, TinconvéDient de disséminer d'une manière disparate
des principes qui, vu leur importance et leur fréquent emploi, demandent à être disposés dans
un ordre régulier et placés à la portée de l'étudiant. L'avantage qui résulte d'un plan lucide,
rigoureux, dans l'exposé des règles grammaticales est, d'ailleurs, un fait trop clairement dé-
montré par l'expérience de l'enseignement, pour avoir besoin de commentaires.
Nous avons donc composé une grammaire coréenne sur le modèle consacré par l'usage.
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Mais le coréen étant une langue encore inconnue des étrangers, il a fallu commencer par
enseigner à la lire. Cette étude préliminaire fait l'objet de V Introduction, où, pour la satisfac-
tion des linguistes et des philologues, nous avons également développé quelques considérations
générales sur la langue coréenne envisagée au point de vue de ses rapports et de ses diffé-
rences avec le chinois, sur la famille à laquelle elle se rattache, sur le procédé pédagogique des
Coréens, etc., etc.
Divisant la grammaire selon Tordre logique universellement adopté, nous traitons, dans la
première partie, des mots ou parties du discours ; et dans la seconde, de la syntaxe. Ce sont
comme les deux pivots sur lesquels roule tout Tensemble des règles grammaticales, avec les
développements qu'elles comportent et les nombreux exemples qui viennent les élucider et
en montrer l'application. Notons, en passant, que les exemples, écrits en caractères coréens,
sont transcrits en caractères européens. Tout le monde appréciera les avantages de cette trans-
cription.
Il arrive assez souvent que le français ne possède aucune tournure grammaticale qui
rende exactement certains mots ou certaines phrases d'après le génie de la langue coréenne.
En ce cas, pour parler aux yeux, nous avons mis en caractères romains, avec guillemets,
notre traduction littérale des passages qui manquent d'équivalents français réguliers. On peut
ainsi distinguer aisément le moi-à-mot de la x>raie traduction française, toujours en italique.
Pour faire connaître d'une manière facile les différentes et nombreuses évolutions des mots,
où l'euphonie joue un grand rôle, nous avons, surtout en ce qui concerne la conjugaison des
verbes, multiplié les tableaux synoptiques. C'est ce qui explique l'étendue relative de la pre-
mière partie, plus considérable que la syntaxe, dont les règles n'offrent pas la môme difficulté.
A la lin de la seconde partie, l'analyse détaillée d'un morceau de littérature met en évi-
dence l'application des règles développées dans la grammaire, et enseigne aux étudiants la
marche à suivre pour faire des progrès rapides dans l'étude de la langue.
Un Appendice contient, sur certaines coutumes coréennes touchant la division du temps,
les poids et mesures, la boussole, la généalogie, des notions intéressantes qui ne pouvaient
trouver place dans le corps du traité.
Cet ouvrage, fruit d'une observation lente et minutieuse, d'une application d'autant plus
attentive qu'il devait être le premier à voir le jour sous le titre de Grammaire coréenne, tel est
le guide offert à nos lecteurs, et qui dirigera leurs pas, dans le domaine de la linguistique, sur
un terrain nouveau.
Dans tout art on distingue : la théorie, qui enseigne les règles ; et la pratique, qui en donne
l'application. L'art de parler et d'écrire correctement se trouve en théorie dans la grammaire.
Mais, personne ne l'ignore, la connaissance spéculative des règles du langage ne suffit point
pour parler et écrire couramment : il faut, en outre, remplir la seconde condition essentielle
au perfectionnement de l'art, qui est l'exercice ou la pratique.
Nous inspirant de cette idée, nous avons fait suivre la grammaire coréenne d'un Cours
d'exercices gradués, dont il nous reste à exposer le plan.
On y trouve deux paginations différentes. La première, procédant de gauche à droite [sys-
tème européen), est marquée d'un astérisque f*J ; la seconde, suivant l'ordre inverse, de droite
à gauche (système asiatique), commence une nouvelle série marquée simultanément en chiffres
arabes avec deux astérisques (**), et en chiffres ou caractères chinois correspondants. .
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VIJ
Les exercices de la première pagination contiennent le texte coréen avec le mot-à-mot en
regard et la traduction numérotée au bas de la page. Jusqu'à la paxe 31*, le texte coréen est
accompagné de sa transcription en caractères européens. Il est bon d'observer que la traduc-
tion littérale (mot-à-mot) est placée vis-à-vis de la syllabe initiale de chaque mot du texte
original écrit en colonnes verticales : on voit aisément, de cette manière, où commence et où
finit le mot coréen.
Les exercices de la seconde pagination ne renferment que le texte coréen et la traduction
française. Peu à peu les numéros de renvoi sont supprimés ; et la traduction, placée d'abord
au bas de la page, est, en dernier lieu, renvoyée à la fin de chaque exercice.
Il est facile de se raisonner les motifs et les avantages de cette ordonnance typographique.
Lorsqu'il s'exerce, au début, à lire le texte coréen, l'étudiant peut s'aider de la transcription
juxtaposée, en attendant que, par l'exercice, il devienne apte à lire tout seul. Le mot-à-mot,
qui lui découvre de prime abord le sens et la structure de la phrase, confie en même temps à
sa mémoire les termes les plus usuels ; ceux-ci, reparaissant plus tard sous ses yeux, le dis-
penseront de recourir si souvent au dictionnaire. On arrive insensiblement ainsi à pouvoir se
passer du mot-à-mot et à comprendre le texte sans le secours même de la traduction.
La même gradation préside à la distribution des matières, allant du simple au composé,
du facile au difficile, de manière à suivre et à diriger les progrès de l'étudiant. Ce sont d'abord
des exercices sur la terminologie et la phraséologie usuelles, sur les cas ou désinences des
noms ; des sentences, des dialogues ; puis, des narrations, où le discours prend les formes va-
riées dont il est susceptible. Le langage oral y est reproduit dans sa pureté et sa vivacité origi-
nales ; les colloques qui entrecoupent le récit, lui donnent une allure dramatique, en même
temps qu'ils familiarisent avec le style de la conversation.
Dans le choix des sujets, passant, suivant le conseil du poëte,
... du grate au doux^ du plaisant au sévère,
nous n'avons rien négligé pour joindre l'agréable à l'utile. Tantôt la vertu, sous les traits d'un
prince qui descend les marches du trône et va soulager incognito l'infortune, s'impose à
notre admiration ; tantôt un jeu de mots nous montre comment on fait des heureux ou des
dupes. L'imagination orientale nous transporte, ici, sur des sommets inaccessibles, là, dans
l'intérianr d'un antique manoir hanté par les esprits ; et nous fait assister au spectacle d'un
charme féerique ou d'une grossière malice du lutin. Ces récits et autres contes du même
genre, entremêlés de détails qui fournissent des renseignements curieux sur la vie domes-
tique, sociale ou politique, sur les mœurs et les institutions d'un peuple encore peu connu,
contribuent à rendre l'étude à la fois attrayante et instructive.
Nous pensons qu'on peut tirer un grand parti de ces exercices, si Ton sait en user avec
méthode.
Un phénomène assez ordinaire chez l'étudiant qui aborde l'étude d'une autre langue,
consiste à se hâter de produire des fruits en s'efforçant de balbutier des essais précoces. Rien
de mieux que de favoriser cette tendance. Il faut cependant éviter ici de s'engager dans une
fausse voie. Commencer par traduire en coréen du français, de l'anglais ou tout autre idiome,
et inscrire cette théorie en tête de son programme, serait, à notre avis, se méprendre complè-
tement sur l'ordre à suivre. Avec ce procédé on pourrait» il est vrai, faire un calque plus ou
moins exact ; mais la phrase n'aurait pas la tournure coréenne, les idiotismes étrangers sous
lesquels elle serait travestie donneraient au discours une forme hybride et bizarre. Celui qui
veut s'approprier le génie d'une langue, doit étudier sur un texte original, et y rechercher par
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VllJ
la réflexion l'application des règles de la grammaire. Se rendre compte de chaque mot, de ses
désinences, de son rôle dans la proposition, de la structure et des tournures de la phrase ; en
nn mot, faire dans son esprit, sinon sur le papier, l'analyse du texte d'après le modèle que
nous avons donné à la fin de la syntaxe ; puis, de mémoire, reconstituer ce texte, phrases par
phrases, morceaux par morceaux, en ne regardant que le mot-à-mot ou la traduction ; voilà,
entre autres, nous semble-t~il, de bonnes garanties pour acquérir sérieusement la langue,
et des moyens propres à faire des progrès incontestables. C'est dans ce but que nous publions
les Exercices comme complément du dictionnaire et de la grammaire. Si nos eiïorts sont cou-
ronnés de succès, nos fatigues et nos travaux seront amplement compensés.
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INTRODUCTION.
PRINCIPES GÉNÉRAUX
SUR LA LANGUE ET L'ÉCRITURE CORÉENNES.
CHAPITRE !•'.
RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS.
Les habitants de la Corée, quoique relevant
de TEmpire Chinois, ont une langue nationale
toute différente du chinois , du mandchou ,
ainsi que du japonais. Cependant Tétude de
la langue et de récriture chinoises] est gêné-
raie en Corée. Chaque Coréen, à quelque con-
dition qu'il appartienne, associe, dès son en-
fance, Tétude du chinois à celle de sa langue
maternelle d'une manière si étroite , qu'on
pourrait dire qu'il apprend l'une par l'autre;
avec l'instruction la plus élémentaire, tout
Coréen est en état de lire et d'écrire une lettre
en chinois.
La Corée et la Chine ayant été en relations
intimes depuis des temps fort reculés, en ne
peut déterminer d'une manière précise l'épo-
que où s'introduisit, dans le premier pays, la
connaissance de la langue et de l'écriture du
second. Néanmoins, on croit généralement que
cela eut lieu à l'époque de l'occupation de la
Corée par les troupes chinoises commandées
par â)| ■? ^>5 Keui-tjjà.
Ce prince, que les historiens chinois et
coréens regardent comme le fondateur ou le
législateur de la Corée, avait été exilé par son
neveu, l'empereur "ft et ^"fr Syang^idyou,
le Néron de la Chine, qui ne voyait en cet
oncle sage qu'un censeur de ses crimes. Mais
19 M BE \t^^ Tjyou-mou-oftnfiT ayant
délivré l'empire de son tyran et mis fln à la
dynastie des jfi |9 ^ J: Bun-tjyo, rappela
Keui-id& de l'exil, l'établit roi de Corée, où
le nouveau souverain se rendit vers l'an 1132
avant Jésus-Christ, avec le reste des troupes
qui avaient servi la dynastie des Syang ou
Bun. Les Coréens étaient alors un peuple
encore sauvage. Keui-ijâ les civilisa , leur
enseignant les rites et la musique. Il avait
établi sa capitale à ^ 3( ^ ^J^ Hpyeng-
yan£r» (nord-ouest de la Corée actuelle, dans
la province de Hpyeng-an). Sa dynastie dura
environ mille ans.
De plus, la Corée étant depuis plusieurs
siècles l'humble vassale de la Chine, et n'ayant
jamais eu de relations amicales avec aucun
autre peuple, on comprend facilement l'in-
fluence puissante qu'y exercent la religion, la
civilisation, les idées et les mœurs chinoises.
Aussi, trouvons-nous en Corée le môme res-
pect pour la science, la môme vénération en-
thousiaste pour les grands philosophes, et, au
moins en théorie, le môme système d'examens
littéraires pour les emplois et dignités. Les .
savants hors ligne sont considérés comme
les précepteurs du peuple entier, et consultés
sur toutes les matières difficiles. Les plus
hautes dignités leur sont accessibles, et s'ils y
renoncent, leiir crédit n'en est que plus grand,
et leur influence près du roi et des ministres
plus réelle.
Il y a cependant cette immense différence
entre la Chine et la Corée que, dans ce dernier
pays, les études n'ont absolument rien de
national. Les livres qu'on lit sont des livres
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INTRODUCTION.
chinois, la langue qu'on étudie est, non pas
le coréen, mais le chinois; Thisloire dont
on s'occupe est celle de la Chine à l'exclusion
de celle de la Corée ; les systèmes philoso-
phiques qui trouvent des adeptes sont les
systèmes chinois, et, par une conséquence
naturelle, la copie étant toujours au-dessous
du modèle, les- savants coréens sont très-
loin d'avoir égalé les savants chinois. Un
seul livre coréen a eu l'honneur d'ôtre impri-
mé à Péking; c'est le livre de médecine ^ S
3S fS "^^ ^ ^^ Tong-eui-po-]cam, C. a. d.
«Orientale médecine précieux miroir», Mirair
précieux de la médecine orientale. Nul autre
livre coréen n'a jamais eu cet honneur.
Avant que la conquête chinoise eut amené
l'état actuel des choses, les Coréens ont-ils eu
une littérature nationale, et qu'était cette
littérature? La question est très-difllcile à
résoudre, car les anciens livres coréens, tombés
dans un oubli complet, ont presque tous dis-
paru. Aujourd'hui on n'écrit presque plus de
nouveaux livres. Quelques romans, quelques
recueils de poésie, des histoires pour les en-
fants et les femmes, c'est à peu près tout.
I. Langue écrite.— Quoi qu'il en soit ,
actuellement le chinois est la langue savante et
oflacielle de la Corée, mais pour les actes écrits
seulement. C'est en cette langue que se rédi-
gent les annales du roi et du royaume, tous
les actes administratifs, les communications
diplomatiques avec le gouvernement chinois,
les proclamations, les édits des mandarins, les
jugements des tribunaux, les livres de science,
les inscriptions sur les monuments. Pour les
proclamations au peuple, on emploie les deux
langues, c'est-à-dire que la proclamation est
double. Tune en chinois, l'autre en coréen.
C'est sur la littérature chinoise, caractères et
livres chinois, que rouleut tous les examens
nécessaires pour parvenir aux dignités publi-
ques. Dans les huit grandes écoles du gouver-
nement, on n'étudie que la littérature et les
sciences chinoises, tandis que la langue na-
tionale est négligée et méprisée.
Même dans les relations ordinaires de la vie,
les Coréens savants, nobles ou lettrés, se ser-
vent de préférence des caractères chinois.
Ainsi les correspondances épistolaîres entre
nobles ou autres seront toujours en chinois,
si les deux correspondants sont un peu ins-
truits. Les enseignes de boutique, les livres
de comptes, etc., sont aussi ordinairement en
chinois. Les lettrés du pays n'aiment pas et
affectent de ne savoir pas lire les livres en
caractères coréens. Ils disent qu'ils n'y trou-
vent pas de goût et les laissent aux enfants. Ce
n'est pas à dire, toutefois, que l'écriture co-
réenne soit réservée aux femmes seulement,
puisque les gens lettrés et ceux de la classe
du peuple écrivent aussi quelquefois en co-
réen, de môme que les femmes, parce que c'est
l'écriture vulgaire du pays ; mais, tandis que
les femmes ne se servent que do cette écriture,
les hommes dont l'instruction est plus per-
fectionnée, écrivent surtout en chinois, ce qui
est regardé comme plus respectable.
Non-seulement les lettrés et les personnes
instruites, mais un grand nombre de gens du
peuple savent lire et écrire les caractères
chinois. On les enseigne, en effet, dans les
familles, dans les écoles ; et, pour les enfants
de nobles surtout, on peut dire que c'est leur
seule étude.
Dans les huit grandes écoles du gouverne-
ment, comme nous l'avons dit plus haut, on
n'étudie que la littérature et les scieo^cos
chinoises, tandis que la langue nationale est
négligée et méprisée. Il n'y a pas de diction-
naires coréens, mais on se sert de dictionnaires
de caractères chinois, de sorte que, pour
comprendre un mot coréen dont on ignore le
sens, il faut connaître le caractère chinois
correspondant, ou s'adresser à quelqu'un qui
le connaisse.
En Chine, les livres où les enfants commen-
cent à apprendre les caractères sont imprimés
en types très-gros , comme nos abécédaires.
Le plus souvent on étudie d'abord le ^ ^ fi
^^5"^ Tchyen-IJâ-kyeng ou lirr^ classir-
que des mille caractères^ qui date de l'Em-
pereur iC ^ -f-^l Mou-tyoi, fondateur de
la dynastie des SI "^ Ryangr. Par son ordre,
un lettré nommé ^ ft i "fr -^-^ Tjyou-
heungr-8à rédigea en une seule nuit ce traité
élémentaire, dont aucun caractère ne se pré-
sente deux fois. Toutes les phrases se compo-
sent de deux membres, dont chacun est de
quatre caractères. Ce travail fatigua tellement
l'auteur que, selon une tradition, ses cheveux
et sa barbe se trouvèrent blanchis le lende-
main, d'où son second nom de j^ #3&C
if "T]"{r Paik-syou-moun.
En Corée, on se sert des mômes livres ; seu-
lement, sous chaque caractère chinois se trou-
vent : l** à droite, sa prononciation à la ma-
nière coréenne ; 2' à gauche, le mot coréen
correspondant. Comme exemple, voici un ex-
trait du Tchyen-tjâ-kyenar, auquel nous
ajoutons la prononciation et le mot-à-mot :
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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS.
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^33
®25
^17
B9
3Ç1
■t§*
41-â
^itt
^â
nt^
KOU-RBUM GUN,
POU-RÂL YOUN,
TCRAL HAN,
Nal il,
Ha-nIl htïen,
Nuages,
Remplir, lune
intercalaire.
Froid.
Soleil, jour.
Ciel.
«3*
«26
^18
^10
m^
_^^
^■f-
^i*f
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^*i
*^^^
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Nal teuno,
Nau-bul tb,
Ol rXi,
Tal ouel,
Tta ti,
Monter,
Excédant.
Venir.
Lune, mois.
Terre,
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Produire,
Faire,
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Plein.
Jfoir, bleu.
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S'en aller.
Décliner.
Jaune.
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Ket-tchâl
(?el^e blanche.
Sow^ mâles ou
TJANG,
TJYANG,
HOANG,
ai^u^.
Cacher, «encrer.
Étendre.
Désert.
traduction.
Le ciel est bleu, la terre est jaune (1-4), (au commencement du monde), Tunivers était
vaste et désert (5-8).
Quand le soleil a dépassé le point du midi, il décline vers le couchant. Quand la lune est
dans son plein, elle décroît (9-12). Les mansions célestes ont une place marquée, les constel-
lations sont répandues dans le ciel (13-16).
Quand le froid vient, la chaleur s'en va (17-20). En automne, on récolle les produits de la
terre ; en hiver, on les serre (21-24).
Avec un excédant de jours, on forme une lune intercalaire; avec une lune intercalaire,
on complète l'année (25-28). A l'aide des six tubes de bambou appelés Ryoul et des six
nommés Rye, on met d'accord les sons Bum et les sons Yang (29-^).
Les nuages montent et amènent la pluie (33-36). La rosée se condense et forme la Relée
blanche (37-40).
{Le Lijore des Mille Mots, traduction de Stanislas Julien).
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IV
INTRODUCTION.
Les enfants apprennent à lire le coréen,
sans s'en douter, pour ainsi dire, par la traduc-
tion qui est donnée dans les livres élémen-
taires où ils étudient le chinois; mais ils no.
reconnaissent les syllabes que par habitude,
car ils ne savent pas épeler ou décomposer
ces syllabes en lettres distinctes. Les femmes,
les gens de basse condition qui n'ont pas le
moyen ou le temps d'apprendre les caractères
chinois, sont forcés d'étudier les lettres co-
réennes ; ils s'en servent pour leur correspon-
dance, leurs livres de comptes, etc.
Tous les livres de religion imprimés par les
missionnaires catholiques sont en caractères
coréens. Aussi, presque tous les chrétiens
savent lire et écrire leur langue en lettres
alphabétiques, que les enfants apprennent
très-rapidement.
IL Langue parlée. — Quant à parler la
langue chinoise, personne ne le fait, sauf un
petit nombre d'hommes formant, à la .capitale,
une caste spéciale de noblesse inférieure, et
portant le titre d'interprètes du gouverne-
ment, interprètes officiels (^ 1^ ^^ Yek-
koan), et encore, dans les relations ordinaires
de la vie, parlent-ils coréen.
Ce qui revient à dire qu'en Corée, il faut
savoir deux langues : le coréen poui; parler,
et le chinois pour lire et écrire.
Par ce que nous avons dit plus haut, on com-
prendra facilement que, par suite de l'étude
des livres chinois, beaucoup de mots de cette
langue ont dû passer dans le langage coréen ; et
c'est, en effet, ce qui est arrivé. Les lettrés et
ceux qui se flattent de bien parler affectent de
mettre, dans leur conversation, plutôt des mots
chinois que leurs synonymes coréens. Ils
trouvent les mots chinois plus élégants, plus
vifs et plus courts. Ainsi ils disent I^jIC
Ç ^ Bàing-syou, de préférence h ^'^
Tchan-zuoui, qui signifie la même chose : de
Veau froide ou fraîche. De même est censé
plus élégant iËC & n^^ Hong-sàik que le
synonyme coréen Hf-êi! Poulk-eun-pu:
couleur rouge.
Leurs familles, naturellement, se ressentent
de ces habitudes ; ce qui fait que les femmes,
les enfants, même les esclaves parlent ce lan-
gage. Comme, à la capitale, la classe savante
est nombreuse, les citadins parlent beaucoup
ce langage sinico-coréen ; c'est du bon
ton et de la vanité. Le peuple lui-même, soit
h cause de ses rapports avec les lettrés et les
nobles, soit parce qu'il a étudié un peu de
chinois, mêle dans sa conversation un grand
nombre de ces mots chinois, de sorte qu'on
ne parle en aucun lieu le pur coréen, le
coréen primitif, sans mélange de chinois.
Mais ces mots que nous appelons chinois ne
sont pas exprimés comme en Chine : on les
énonce avec une prononciation plus ou moins
défigurée, quelquefois même méconnaissable.
La façon dont les Coréens prononcent le chi-
nois, en fait pour ainsi dire une langue à part.
Du reste, on sait que, même en Chine, les
habitants des diverses provinces ont une ma-
nière très-différente de parler leur langue.
Les caractères sont les mômes et ont le même
sens pour tous ; mais leur prononciation varie
tellement, que les habitants du Po-kien, par
exemple, ou de Canton ne sont compris dans
aucune autre province. Il n'y a donc pas lieu
de s'étonner que le chinois des Coréens soit
incompréhensible aux habitants du Céleste-
Empire, et que les deux peuples ne puissent
ordinairement converser que par écrit, en
dessinant les caractères sur le papier avec un
pinceau, ou dans la paume de la main avec
le doigt.
Les Coréens n'ayant pas l'idée du système
des 1040 phonétiques, au moyen desquelles
ceux qui en ont l'habitude peuvent recon-
naître, au premier coup d'œil, la vraie pronon-
ciation d'un caractère qui leur est encore
inconnu, il s'ensuit que leur changement de
prononciation du chinois ne suit pas des
règles bien déterminées.
C'est ainsi que 3E iu(5), pierre précieuse, se
prononce en coréen -^oIl; MivL{2),poisson,
se prononce ^ o; et ]fc niu(3), femme , se
prononce ^ nio (*).
5 ciie(6J, pierre, se prononce i^ «ok; t^
ciie(4j, kaki ou sapotille , se prononce
^} si.
è pe(5J, blanc, et ^ pe(5j, cent, se pro-
noncent t/ pàlk; ^t po(5y, le nord, se
prononce *^ pouk.
^ fou(4), père , :fe fou(l), mari, et jBf
fou(4], épouse, se prononcent «r pou,
tandis que |S fou(5), bonheur, se dit ^
pok.
H Yo{ô), remède, ^ lak.
S y©('^)» sauvage, ^Y i»-
S ngo(5J, méchant, *+ ak.
Là-dessus on peut, d'une manière générale,
faire lo-^ remarques suivantes :
(* ! Les tons chinois sont marqués ici, à côté de la prononciation , par des chiffres entre
parenthèse. — L'o en italique intercalé dans la prononciation indique un son intermédiaire entre
Vo et Ve {eu] français.
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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE GHWOIS.
1* Les Coréens contractent les diphthon-
gues telles que oo, eou, ieou en o, ou et iou-
Ainsi ils disent : to 2L routes chemin ^ pour
tao[4} iS ; tjiou -^^ vin, pour t8ieou(3) ffl[>
rion-^, saule, saule pleureur, pouriiaou fffl
sou Tf^ eau, pour oliouee(3) 0U8ouei(3] jf^m
2* L'e final des Chinois, surtout s'il est du
cinquième ton, se change le plus souvent en
àik, hlop. iok. loi, etc. Ex. :
fjio'eiô], lix/re, fait t| toh&ik;
K me(5), le pouls, fait ^ màUc;
JB Me(ô), côtes, fait ^ biOp;
Hh clie(6J, dix, ^ slp ;
JSH 116(5], éminent, excellent ^ rloi ;
^ lue(5), lune, mois, fait ^ ouol ;
aile(5)./êmtte,^iop;
Jt chefs), nourriture , manger, ^ aïk;
tandis que :
t$ ohe(4), sapotille, kaki, se prononce "^1 si;
^ 8e(l), prîi?^, particulier, ^sà;
Îteef3),/îte, >Çtï|à;
ïg ye(4j. nt/if, *|^ la.
3* L't final du chinois ou reste le môme, ou
se change en io ^ et, s'il est du cinquième
ton, prend, comme Ve dont nous venons de
parler, une désinence en k, p, r ou i. Ex. :
^ ni(3j, tu ou toi, se prononce ^| i.
M u(3), un II, (mesure itinéraire), B| ri.
SS 7(4], pensée, sentiment, ^ eul.
S U(^)» élégant, beau, f^ Ho.
IS iLifl], poule, M| kié.
^ t{^), poste, chevaux de poste,^ lok.
iJ iy(5], force, ^ plok.
^ i(5), aisselle, ^ alk.
9 8i(5], habitude, pratiqua, ^ seup.
S^ 8i(5], (espèce d'instrument de musique],
^ seul.
Zà i(5]. (caractère du cycle], *^ eul.
4* Ou final du cinquième ton fait ordi-
nairement ok ; sinon, il fait ou ou o. Ex. :
;fc mou(5], bois, fait -^ mok ;
g mou(5], CBil, fait -^ mok ;
% kou(5], cri, lamentation, fait ^ kok;
^ tou(6], powan, fait '^ tok;
tandis que :
K lou(4], rour«, voie, fait i no ;
# mou(3], m^re, fait 2. mo ;
P keou(3], bouche, fait ^ kou ;
Comme pour e et i, on trouve aussi VI final.
Ainsi, ^ pou(5], non, ne pa5, fait-^* poui.
5* L'I initial des Chinois est muet en coréen,
ou se prononce i, r, n, ou est remplacé par un
son qui se rapproche de gn. Ex. :
S leang(2], bon, se prononce ^ gnlang,
lang.
M ii(3j, ( mesure itinéraire ] , se prononce
9| gui, ni, et même u, comme on le
verra plus loin.
^ lal(2], oentr, fait Ç| r&l, n&l.
6* Les terminaisons chinoises en em, eung
et ing prennent aussi en coréim un son sourd
et nasal. Ainsi :
IK seung, saint, parfait, se dit ^ aeung.
JSt teix^' lampe, devient Ǥ> teung.
lÊ nem, pouvoir, puissance, "^ neung.
•^ ping(l], soldat, se prononce ^ pleung.
^ plng(4), maladie, ^ pleung.
JiK ping(l), y^^zce, conserve sa prononciation
ping ^ , exactement comme en chinois.
7* N'ayant pas 1'/* des Chinois, les Coréens le
traduisent par leur U p ; l'/i chinois se rend
par 7k ou'ôrh; le; devient^li; lep devient
B p ou il hp ; le tch se traduit par C t, E
lit, ^ tj, ^ tch; le ch par > a, >^ tl, -i
tch.
Il y a environ un siècle, le roi jE ^ :fe ï
^ "J"^ ^ TJyeng - tJong - tal - oang ayant
réuni auprès de lui un grand nombre de lettrés
coréens, ordonna la révision et la correction
de la prononciation coréenne du chinois. De-
puis celte époque, les moun-t)à (voir plus
bas) sont prononcés uniformément par tous les
lettrés et ceux qui peuvent lire le chinois.
Quoiqu'il soit très difficile de formuler une
règle sur la manière de prononcer, en coréen,
un caractère chinois, on peut cependant con-
clure des remarques précédentes , que le
cinquième ton chinois, c'est-à-dire le caractère
prononcé avec le ton jou(5]-ohen(l] (ASf tJ
^ ip-syeng], est toujours caractérisé, en
coréen, par l'addition d'une des consonnes k,
p ou 1, quelle que soit la dernière voyelle.
Ex.:
^ faf5], cheveu, devient ^ pal.
]@[ kluefô], /bu^^re, ^ kouol.
— y(5], un, une, ^ U.
A Ju(5), entrer, ^ gnlp, Ip.
fi 8e(5], couleur, ^ s&lk, etc.
Il est à remarquer que, dans quelques idio-
mes, tels que ceux de Canton, du Pokien, etc.,
ce môme cinquième ton attire après lui les
consonnes e ou k, p, t, comme complément.
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VI
INTRODUCTION.
BXBMPLES PB PRONONCIATION SINIOO-CORBBNNB.
K«
If
n
Français.
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Français.
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HTTBN
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Ciel.
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KOUN
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KEUM
Roi.
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TI
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Terre.
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SIN-HA
! Courtisans.
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■ f l Homme.
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A-PI
' Père.
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IL
NAL
Soleil, jour.
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TJi
*U 1
A-TÂL
' Fils.
M
OUBL
TAL
Lune, mois.
a
HTENG
5^ '
MAT
' Frère aîné.
fi
STENO
PYEL
Etoile.
^
TYBI
A-0
' Frère cadet.
&
•g-
KBUM
SOI
Métal, or, fer.
^
TCHYOUN
POM
' Printemps.
*
MOK
NA-MOU
Bois.
X
HA
yb-rXm
Eté.
*
SYOU
MOUL
Eau.
fC
4
TCHYOU
KA-OUL
1 Automne.
jPC
HOA
POUL
Feu.
^
TONG
KYE-OUL
Hiver.
1
±
HTO
HEULK
Terre.
1^
'il
SIK
PAP
t Nourriture.
iV.B.— La 1" colonne renferme, comme oi
i le voit, le caractère chine
is ; la 2*, ce môme
caractère prononcé à la coréenne ; et la 3«, le 83
^onyme purement coréen.
Les Coréens désignent les caractères chinois,
en général, sous le nom de |S. # ^^ tjin-
•0, vraies lettres ou vraie écriture, ou encore
de la prépondérance de c
dynastie coréenne des ï
huitième ou neuvième si
es derniers, sous la
Sy-oang, vers le
lècle de Tère chré-
sous celui de ^^ hkeun keui, grands car-
ractères ; et leur écriture à eux (qu'ils disent
tienne),* sousle nom de |3
c'cst-iVdire littérature
^ tl'S' on-moun,
commune, langage
avoir été
inventéi
3 par un
bonze, au temps
vulgaii
"6,
* C'était à l'époque où la capitale du royaume de Corée se trouvait dans la ville de «îF i
Syong-to, à quelque distance au nord-ouest de la capitale actuelle. Ce bonze, nommé ]^ jl^
ii4 ^Isyei-tohong-i, est encore, aujourd'hui, regardé comme le plus grand lettré que la
Corée ait jamais produit. Il était doué d'une rare intelligence et d'une mémoire extraordinaire.
Ayant reçu de son roi l'ordre de mettre à la portée de tout le monde les œuvres philosophiques
de Confucius et de Mencius, il créa l'idiome coréen actuel, en combinant ou supprimant les
sons, en corrigeant les expressions alors en usage parmi la nation coréenne.
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RAPPORTS ET DIFFBRSNCBS AYBG LE CHINOIS.
VII
L'expression de chaque caraotère chinois,
c'est-à-dire le monosyllabe chinois modifié
par l'idiome coréen, se nomme en coréen #
^ eum, son y voix ; le mot coréen synonyme,
c. a. d. exprimant l'idée du chinois, s'appelle
Citent, interprétation, sens, ou |^ Hf
*1 $) on-hai» explication. (V. lelabl.p. vij.
Une réunion ou série de deux ou plusieurs
caractères chinois ou eum, exprimant une idée,
formant une phrase, s'appelle "^^ moun-
tÔ^Li V, g. ^ ± ^ ^ 4 "J Htleun-iiJyou-
•myeng, la volonté de Dieu. On dit de quel-
qu'un qu'il emploie beaucoup de moun-tjâ,
ou rien que des moun-iï|à, dans sa conversa-
tion ou dans ses écrits.
Les mots tirés du chinois sont rarement des
mots simples : plus ordinairement ce sont des
composés , c. a. d. qu'on réunit deux mots
chinois, quelquefois quatre ; on les agrège,
comme font les Chinois eux-mêmes, et on y
ajoute une terminaison coréenne, qui permet
de les décliner et de les conjuguer, ce qui fait
que les moun-tdà deviennent des substantifs,
des verbes ou des adverbes, comme les mots
purement coréens.
Ainsi, du chinois ^ ^ pinfir-gan, on fait:
^ ^ hpleungr-an, paix, repos ; ^ ^ S ^I
bpieung-an-liam-i, la paix, l'état de tran-
quillité; ^ ^*| hpleuafiT-an-hi, tranquillin
ment, en paix; ^ ^"* ^ hpleungr-an-iiâ-
ta, être en paix, etc.
Dô ^ !SA fen-pleh, différence, on tire : #
^ poun-pieol, différence; "â ^ S ^,
poun-pieul-h&m-i , l*état d'être différent »
â: ^ "f ^ poun-pieul-hà-ta, être différent.
Pour résumer ce long article, on peut donc
dire que les livres, les écrits des Coréens sont
en langue chinoise ou en langue coréenne.
L— Lepttr chinois, sans aucun mélange de
la langue nationale, sert principalement pour
tout ce qui est de science ou d'affaires du
gouvernement.
II, — Dans les livres écrits en langue coré-
enne , la langue nationale forme comme la
trame, sur laquelle se trouve introduit un plus
ou moins grand nombre de mots d'origine chi-
noise. C'est le style avec lequel sont écrits la
plupart des ouvrages de la littérature coréenne,
des romans, comme nous l'avons dit.
Dans les livres élémentaires destinés à l'édu-
cation, le chinois et le coréen sont mélangés,
c. a. d. qu'au-dessous d'un texte chinois, il
y a une traduction coréenne, dans laquelle
tous les mots, ou seulement les plus impor-
tants et les moins usités, sont écrits en langue
coréenne au-dessous des caractères chinois.
En voici un spécimen tiré du livre intitulé >J>
$ 6$ ff 4l^ ?î *| So-hak-on-hài, mis
entre les mains de tous les enfants pour leur
apprendre le chinois. Cette méthode est à
l'usage de ceux qui sont déjà un peu avancés.
Pour les commençants , voir ce que nous
avons dit plus haut du Livre des mille carac^
tires.
^11
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EXTRAIT
DU Syo-hak-C
(n-hàl.
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INTRODUCTION.
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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS.
IX
IIL — Le style des litres en langue coréenne
diffère du language ordinaire en ce qu'il est
plus correct , plus châtié , et fait usage de
nombreuses terminaisons et tournures qui ne
sont pas usitées en parlant.
IV. — Le style épisto taire difîbre aussi du
style des livres et du langage ordinaire par
certaines formules, ou expressions, usitées
seulement dans les lettres.
V. — Enfin, il ne faut pas oublier qu'en
Corée tout le monde parle coréen et non
chinois.
Il est impossible d'indiquer ici tous les mots
chinois, en grand nombre, introduits dans la
langue coréenne ; c'est la matière d'un dic-
tionnaire. En voici quelques-uns, comme
exemples :
BXBMPLES DB MOTS CHINOIS VULGAIREMENT EMPLOYES EN COREE.
SINICO-
CORÉENS.
CORÉENS
PURS.
SINICO-
CORÉENS.
CORÉENS
PURS.
^U
441
pou-tchin
A-PI
Père.
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TONG-TJI
....
'Solsuced'hi-
1 ver.
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mo-tchin
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E-MI
Mère.
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Tl-PANG
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Lieu.
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POD-MO
E-MI A-PI
; Parents.
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EUM-SIK
^ Nourriture.
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son-tjâ
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' Petit-flls.
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RYANG>S1E
' Grains.
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SON-NYE
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SON-TJÂ-TTÂL S
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EUI-POK
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\ Vêtements.
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EUM-YANG
' Principe
Jmâle et fe-
— [melle, ombre
) et lumière.
tiM
EUI-KOAN
....
t Habits et
1 chapeau.
B M
II/-OUEL
f 1 ^ } Soleil et
HÂi-TAL S lune.
1
P9
MOUN
....
Porte.
um
HA-TJI
1
) Solstice
\ d'été.
1
lU
SAN
MOI SAN
Montagne.
Nota. — Les mots de chacune des deux séries indiquées dans c
ment, aussi employés les uns que les autres ; on remarquera mêm
le synonyme coréen manque complètement. — Pour désigner les p
le terme sinico-coréen pou-mo est beaucoup plus usité que s
a-pi, mot-à-mot : « père et mère» en chinois, et « mère et père )
e tableau sont
e que, pour q
arents (le pèr
on synonyme
> en coréen.
réciproque-
uolques-uns,
e et la mère),
coréen e-mi
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INTRODUCTION.
CHAPITRE IL*
A QUELLE FAMILLE APPARTIENT LA LANGUE CORÉENNE?
Dans la classification des langues, l'élément
fondamental est la ressemblance ou la diver-
sité de structure grammaticale. La ressem-
blance ou la diversité des mots n'a qu'une
importance très -secondaire. Or, toutes les
règles énoncées dans cette grammaire démon-
trent d'une manière évidente que le coréen
appartient à cette famille de langues que l'on
nomme généralement mongoles, oural-altaï-
ques, touraniennes , etc., et qui seraient
mieux caractérisées par le terme scythiques
ou tartareSy puisque les mots : Scythes, chez
les anciens, et Tartares, chez les modernes,
ont toujours servi à désigner l'ensemble des
peuples de la haute Asie.
Quels sont en eiïet les principaux caractères
des langues tartares, par contradistinction avec
les langues indo-européennes?
Les langues indo-européennes ont des mots
de genre différent non-seulement pour les êtres
vivants, dans lesquels existe la distinction de
sexe, mais aussi pour les êtres inanimés et
pour les idées abstraites; dans les langues
tartares, au contraire, les noms sont tous
neutres ou plutôt n'ont point de genre.
Les langues indo-européennes ont diverses
déclinaisons pour les noms singuliers ; le
pluriel y est toujours distinct et se décline
d'une manière différente ; les terminaisons des
cas, quelle qu'en ait été l'origine primitive,
sont devenues des changements ou flexions du
mot lui-môme, d'où leur nom de langues à
flexions. Dans les langues tartares il n'y a
qu'une seule déclinaison ; les cas se forment
par l'addition de postpositions qui restent dis-
tinctes et séparables du nom ; le pluriel est
indiqué par une particule spéciale jointe au
radical, à laquelle s'ajoutent pour la déclinai-
son les mômes postpositions' qu'au singulier;
enfin, par une ressemblance curieuse, la post-
position du datif est caractérisée dans un
certain nombre de ces langues par la guturale
le, qui se trouve dans les langues du sud de
l'Inde comme en coréen.
Les langues indo-européennes ont des adjec-
tifs qui se déclinent comme les substantifs, et
s'accordent avec eux en genre, en nombre et
en cas. Dans les langues tartares, les adjectifs
proprement dits sont très-rares, et toujours
invariables; les noms ou verbes de qualité et
de relation qui en tiennent la place, et devien-
nent adjectifs par leur position avant le subs-
tantif, sont, comme tels, invariables.
Les langues indo-européennes ont des pro-
noms pour les trois personnes. Les langues
tartares, surtout les plus primitives, manquent
du pronom de la troisième personne, qu'elles
remplacent par un pronom démonstratif.
Les langues indo-européennes sont toutes
abondamment pourvues de pronoms relatifs.
Dans la plupart des langues tartares, on ne
trouve pas de trace de l'existence de ces pro-
noms, et on les remplace par des participes
relatifs, qui incluent en un seul mot l'idée
exprimée par le verbe et l'idée de relation.
Dans les conjugaisons variées des langues
indo-européennes, les divers modes, temps ou
personnes sont indiqués par des changements
ou flexions du verbe lui-même. Dans les lan-
gues tartares, l'unique conjugaison se forme
par voie agglutinative, en ajoutant ou sura-
joutant des particules qui restent toujours
distinctes.
Les prépositions séparées, ou préfixées aux
noms et aux verbes pour en modifier le sens,
jouent un grand rôle dans les langues indo-
européennes. Les langues tartares remplacent
les prépositions isolées qui indiquent un rap-
port quelconque par des postpositions, et ne
forment des verbes composés qu'à l'aide de
noms ou d'autres verbes.
Les langues indo-européennes ont toutes la
voix passive régulièrement conjuguée, avec
des terminaisons différentes de l'actif; elles
manquent de verbes négatifs, qu'elles rempla-
cent par une négation distincte employée ad-
verbialement. Dans les langues tartares qui
ont le passif, il se forme par l'addition au
(*) Nous devons ee chapitre tout entier à l'obligeance d'un de nos amis , M' Dallet,
■missionnaire apostolique au Mayssour, très-versé dans la linguistique, et connaissant à
fond les principales langues de l'Inde. Lui ayant confié notre premier travail pour en insérer
un résumé dans l'introduction h VHistoire de VEglise de Corée, il a cru, après un examen
approfondi, pouvoir tirer les conclusions suivantes sur la famille à laquelle appartient la
bnguc coréennd.
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LETTRES, ÉCËITURE ET PRONONCIATION.
XI
radical d'une particule spéciale à laquelle se
joignent les terminaisons de la conjugaison
ordinaire. Dans les autres, la voix passive
manque absolument. En revanche, l'existence
de verbes négatifs distincts, et d'une voix
négative commune à tous les verbes, sont des
particularités spéciales aux langues tartarcs.
Enfin, pour ne pas prolonger inutilement
cette comparaison, dans les langues indo-
européennes, le mot qui gouverne précède
généralement le mot qui est gouverné, au lieu
que dans toutes les langues tartares, il est
invariablement placé après.
Or, ces signes caractéristiques des langues
tartares, que nous venons d'énumérer, nous
les retrouvons tous sans exception dans la
grammaire coréenne ; donc, le coréen ' appar-
tient à la famille des langues tartares. Le fait
est hors de doute. Maintenant, à quoi groupe
de celte famille se rattache-t-il plus particu-
lièrement? c'est une question qui devra être
éclaircie plus tard. Un fait curieux, qu'il n'est
pas inutile de noter en passant, c'est la res-
semblance entre la grammaire coréenne et
la grammaire des langues dravidiennes, ou
langues du sud de l'Inde. Dans beaucoup
de cas, les règles sont, non-seulement analo-
gues, mais identiques. La ressemblance entre
certains mots coréens et dravidiens n'est pas
moins frappante. L'étude approfondie de ces
analogies jetterait un grand jour sur quelques
points importants de Thistoire primitive des
peuples indous, et sur diverses questions
ethnographiques encore peu connues.
CHAPITRE III.
LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION.
ARTICLE 1".
De Talpliabet et de la prononciation de chaque lettre.
L'alphabet coréen se compose de vingt-cinq
lettres, sur lesquelles, onze voyelles et qua-
torze consonnes. Nous allons les indiquer,
d'abord, dans le rang qu'elles tiennent ordi-
nairement, et ensuite, avec leur valeur équi-
valente en français.
!• Voyelles: p, I^H > 1/ -^» ^> T,
2* Consonnes : 7»^>^>U,3,>A,C,
S 1"— Voyelles.
Nulle règle écrite ne peut enseigner la pro-
nonciation exacte d'une langue étrangère. Cet
axiome est vrai surtout pour la langue co-
réenne, à cause de certains sons indéterminés
qui n'ont pas de correspondants dans nos
alphabets européens. C'est ainsi que les voyel-
les ^ e, — eu, $ à représentent toutes les
nuances phoniques qui se rencontrent depuis
notre e muet, en passant par eu fermé (comme
dans peuj-y par eu ouvert [comme dans peur],
jusqu'à l'o ouvert (comme dans or). Elles se
prennent aisément en certains cas l'une pour
l'autre, et les Coréens eux-mêmes s'y trom-
pent.
Il y a des voyelles et des diphthongues
brèves et d'autres longues. L'usage seul peut
les faire reconnaître, car aucun signe par-
ticulier ne les distingue dans l'écriture.
Des onze voyelles , sept sont simples :
|- a, H e, J- o, T ou.— eu. | i. "^ à;
les quatre autres sont mouillées, c'est-à-dire
précédés du son i, lequel se prononce avec la
voyelle suivante d'une seule émission de voix :
f ya , i ye . OL yo , T you.
Cette modification de son s'indique dans l'écri-
ture en redoublant le signe caractéristique de
la voyelle.
Lorsqu'une voyelle commence un mot ou
une syllabe, on la fait toujours précéder du
signe 6 , qui s'écrit aussi ^ . S'il s'agit des
voyelles verticales ôj» a, ^Y ya, ^ e, ^ ye.
^1 i, il se place, comme on le voit, à gauche ;
mais pour ^ o, il yo. -f- ou. -^ you. ^
eu. $ à, voyelles horizontales, il se met au-
dessus. Ce signe, qu'on peut appeler ;>r(f-
toyeîle, n'est alors qu'un ornement muet,
qui n'influe en rien sur la prononciation.
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XII
INTRODUCTION.
Nous n'en tenons pas compte dans la trans-
cription du coréen en caractères européens.
!• ^1» A a le son de la lettre française a comme
dans hkteaxiy chApeau, gklop. Ex. : <>\,
^l"?! \'lL\-ouiy aubépine.
2* ^Y YA a le son de la prononcé d'une seule
émission de voix, comme dans dixcre,
YAtagan, Ex. : ^^ iAk-souk, espèce
d'armoise. ^\^ ^j:^ ? ■^^ piA-pit-
piA-pit-hà-ta, rouler entre ses doigts.
3* ^ K a le son d*un e muet ou d*un o bref et
doux ; se prononce quelquefois eu très-
ouvert, quelquefois eu long et sourd.
Comme en français, celte voyelle a diffé-
rents sons suivant la position des con-
sonnes. Ex. : ^ ^ ^ -mo-ni , mère
(pour les hommes); ^ °| o-mi, mère
(d'un animal); ^^^ kok-ijieng, cha-
grin, souci ; ^ TPf Eup-ta, n'être pas ;
^ H op-ta, porter sur le dos; îj kot,
chose; ^ pEul, abeille; et S poi,
punition ; jj pEut , ami ; et 3! pot,
espèce de cerise.
4* *j YE. C'est la voyelle ci - dessus ( N» 3»)
précédée d'un i, ce qui nous donne à
peu près ie, io, ieu prononcé d'une
seule émission de voix, comme dans
uoht, pioche, mi\n:x. Ex. : ^ -^ lok-
iôily petite vérole ; ^ -fj* iKUn-iou ou
ion-iou, circonstances ; ^ ^ lEung-
ouon, éternel, (everlasting).
5' JîL se prononce comme la voyelle fran-
çaise o dans colorer, dorer, copier,
modeler. Kx.: JL^ o-kok, les cinq
céréales; JL^^ù] ko-ro-om-i, dou-
leur, souffrance ; R^ mo-ro-ta,
ignorer, ne pas savoir.
6* ^ Yo a le son de o précédé d'un 1, ni long ni
bref, comme dans fiole, pioche, violon,
trio. Ex. : ,2. t! *?^ ^ lo-kin-hà-ta,
être utile, nécessaire ; §: ^^'^''^hpio-
pak-hà-ta, errer, vagabonder.
7" y ou, comme la diphthongue française ou
dans couler, mouler, movdre. Ex. : -j-
-Ç- oij-mov, algues marines .salées ;
T-n't^ kou-sok-hà-ta , délicrcr,
racheter ; ^^| ^ soum-aoui-ta, res-
pirer.
8* If Yoij, comme ou précédé d'un i, en an- |
{riais ew, comme dans few (dou), dew
(diou). Ex. : -^.^lou-ijà, pefit enfant;
-^ ^j "§■ "pf rîOL'-oui-hà-ta, pensera.
9* ^ EU se prononce eu avec un son sourd
et fermé fEuri;?id«, V^uphrate), quelque-
fois comme l'e muet, ou le petit â
(N'IP). Ex.: Ad^l^q-ï^'EU-sEU-ro-
iiji-ta, être brisé; -g- V) Erp-nài, cité;
-g- îl Eup-in, citoyen; JL-^ kEU-
jiEiji, ombrage ;'^'èà\ nEuik-Eun-i,
un vieux, un vieillard.
10» ^1 1 se prononce comme l'i français dans
initial, imitation. Ex.: ^1 Çi]'^ ki-
tâ-ri-ta, attendre; ^ ^^| ni-ak-i,
histoire, conte; 'S a'*?^ 'H' Bim-sim-
hâ-ta, s'ennuyer.
!!• ? Â, que nous désignerons sous le nom
de petit â, répond à un a ouvert, très-
doux, quelquefois se rapprochant du
son eu (N*9»), surtout lorsqu'il est
suivi de r, m, n, comme dans cdble,
mâle, et niEvle, nEume. Ex. : ^|. a ha-
nEul, ciel; ^ a o-nAl, aujourd'hui;
S S "^ mÂn-Ui-ta, fabriquer, faire;
/^\i sk-ain, ambassadeur.
Il nous reste à faire ici quelques remarques
sur un certain nombre de diphthongues, qui
offrent une difficulté particulière de pronon-
ciation :
!• ^^ AI a le son d'un è ouvert, comme dans
CAisse, bAie, pUie. Ex : "^ ^ t.\i-hoang,
rhubarbe.
2* $1 AI, môme son, se confond souvent avec
la diphthongue précédente. Ex.: ^\ ^\
tÂi-tÀi, générations successires.
3« ^ï El a le son de l'é fermé, comme dans
aimÈ, flattt. Ex. : ^| -^ kÉ-you, oie
domestique; ^ô1| pang-É , dans la
chambre; ^|î&) mÊ-lxto-ri, sou-
liers de chanvre.
4" (A\ YEi se prononce ié d'une seule émission
do voix, comme dans amitiÉ, moiliÉ,
piEd. Ex. : ^1 ?l kiÉ-ran, œuf d^ poule;
^\ ^ <Wj niÉt-tjek-ei. autrefois.
5" è] Eui répond à peu près à eue, uë, eui, é.
i'.K : $\ "y EL'Ê-sim, EUl-sim, doute ;
^ ttEUi (presque tti), ceinture; ^ $]
^ tàlk-É-al, œuf de poule.
6' ^ OA a le son de oa, comme dans oie,
voiH , voiture. Ex. : a i^ sU-kOA ou
:?! a kOA-sii, fruit ;d,^s arbres).
7» ^ij GAI se prononce oai, oà, ouô, avec un
sou très -ouvert, comme dans poÈte,
0UE.S7, OUAIS. Ex.: ^'^ o.\i-kouk,
WAi-kouk, le Japon.
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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION.
XIII
8* 5| 01 se prononce ÔÉ, êûé, êûi, eu d'une
seule émission do voix en appuyant un
peu sur le commencement. Ex. : V) ^
nài-OÉ, les époux ; ^^"^ koÊ-rop-
ta, être pénible; ^ sëûê (presque
comme seuil] , métal; 5} "^^ tEU-ta,
détenir.
9* v| ouE se prononce ouo, oue, oueu. Ex. :
-f-<4 «f mou-80-ouo, ayant peur;
^JX?i k/ pout-keu-ro-ouo, ayant
honte ; % V) kouoi-nâi, la cour.
lO» ^1 ouÉ répond à ouë, comme dans nouÉ,
/ouÉ, rouÉ. Ex. : "S) kouÉ, caisse ; r^
ouÉn, eh bien !
11»-?! OUI se prononce comme dans oui, oui-
da.Ex.:^] koui, oreille; 4] poui,
balai ; "§ '^^ mouip-ta, odieux.
12» Tç] ou -^ Youi. Cette triphlhongue se
I
prononce exactement comme notre u
français dans J\jrji:ra, tvmulte. Ainsi
^) , un rat, et *fr , le maître, qui feraient
I
tjioui, si on énonçait toutes les lettres,
se lisent, au contraire, i<ju.
Remarque. — La lettre -^ y ou suivie
d'un ^1 i a également le son de Vu.
comme dans la règle précédente, mais
Vi ne s'éiide pas dans la prononciation.
Ex. :-(f^, le jour du Seigneur,
dimanche, se lit iôu-li.
La môme observation s'applique, dans
quelques cas, à la lettre •y ou de la
diphlhongue '^| oui, c'est-à-dire que
celle lettre se prononce u. C'est ainsi
que 4) , vite, se lit sui; ^ ^, sauter,
ttui-ta; -^, cinquante, auin. Peut-
être, dans le principe, ces mois et quel-
ques autres, qui sont en contradiction
avec la règle ci-dessus (N" 11*) et sem-
blent, par conséquent, devoir être ran-
gés parmi les exceptions, s'écrivaient-ils
avec -fj- you, et non avec -^ ou, comme
aujourd'hui.
S IL — Consonnes.
Il y a neuf consonnes simples :
7 k, Cl m. V n, H p. e r. > 8, C t,
et cinq aspirées :
^ lik, 2. lip, E ht, ^ tch, •& h.
Les quatre consonnes 7 k, U p» /* s, C
t, sont quelquefois doublées pour indiquer
un son plus sec, plus incisif que celui de la
consonne simple.
Consonnes simples.
P 7 K a le son du k français, comme dans
Kiosque, ou du c devant a,o, u, comme
dans cacophonie, curiosité; quelque-
fois il a un peu le son du g dur, comme
dans cabare. Ex. : ^}->) ^ Ka-Ke-ra,
va; ^ -Sr KaK-Koum, souvent ; i| ^^j-
it-ta-Ga, tout à l'heure.
Dans certains cas on double celle
lettre, et alors on l'écrit ili -f?/ ce
qui indique un son dur qu'il fwil pro-
noncer d'un ton sec et fortement ac-
centué, comme dans ^ KKouengr, faisan.
Le k devant m, n, r ou 1 prend quel-
quefois le son de ng. Ex. : -^ ^ ? "^
nok-m&-râ-ta, avoir soif{UXi. le gosier
est sec), se prononce moNG-ma-reu-ta.
^tP v£ "^ kkak-n&n-ta, indicatif présent
de ^^""^ kkak-ta, couper, tailler, se
prononce mieux kkaNC-nàn-ta.
2* ^ M se prononce comme en français m,
dans uonoManie. Ex. : ^ ^^ mo-
Moui-ta, séjourner. P?r une pronon-
ciation vicieuse, on lui donne quelque-
fois un son se rapprochant de b-p ou
m-b ; mais cela sent le patois : v.g. '^
moui, eau, fait Boui pour quelques-
uns.
3* v^ N a le son de l'n française dans nono-
gé\aire. Ex. : ^ {j; Na-Nàn, quant à
moi; tT Nou-rouk, letain.
l* Quelques-uns prétendent que de-
vant ^I i, ^)î ia, Z. io, cette lettre est
souvent muette ou se prononce gn.
Ainsi : ^ ni, dent, devient pour eux i,
GNi; ^ V ^ hà-nà-nia,"? V JZ hâ-
nà-nyo se changent en hà-nâ-GNia ,
hâ-nà-GNio. Mais il vaut mieux con-
ser.ver à l'n sa prononciation naturelle.
, 2". Quand n est précédée ou suivie de
• r, ces deux consonnes prennent le son
do deux /. Ainsi: ^3. t-J.5^Tjyon-ra-to
(nom d'une province méridionale de
Corée) se prononce TjiouL-La-to ; le mot
HÇ) nan-ri, guerre, devient naL-Li ;
^V) nal-nâi, rite, promptement, se
prononce naL-Lài ; -^ "^ îi ^^ -^ poui-
ta-hil-na-mou, bois à brûler, se lit
poul-ta-ML-La-mou; 'âf 2l nal-no,
par moi, fait naL-Lo.
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XIV
INTRODUCTION.
4' H p, comme p en français dans Paris,
Péking, j^épinière. Ex. : ^'^ Pouk-
kieng, kl ville de Péking ; ^ ^1 -f ^
Po-p&i-roP-ta, être précieux, de grande
râleur.
Cette lettre prend le redoublement
comme le k; elle s'écrit alors ^}i, %
pp, et se prononce les lèvres serrées,
par une émission vive et sèche de la
voix : V. g, nrSj ^ ppou-ri-ta, jeter à
la volée,
b* £ R. Cette lettre répond à i, r et n.
I.— Elle se prononce l:
!• A la fin d'un mot : ^ maL, parole,
^paL, picrf; ^ peL, punition.
2* Lorsqu'elle est suivie d'une con-
sonne dans le corps d^une syllable : -^
tàhiL, poule; ^''4p&Lp-ta, fouler aux
pieds,
3* Lorsqu'elle est suivie ou précédée
de la consonne ^n: ^^L il -no
(prononcez: IL-Lo), par lui;'^ Çj- koun-
lan ( pron. : kouL-Lan), persécution.
(Voir plus haut, >^ 2*).
II.— Elle se prononce r :
I 1* Entre deux voyelles dans le corps
d'un mot: ^ "èpôn-oui (accus. j, pu-
nition ; "? ^ ^ hâ-ye-Ra, fais; ^} §
£.3. sa-Râm-eu-Ro, par Vhomme.
2' Lorsque la syllabe qu'elle termine
^ se joint naturellement à la syllabe qui
suit, et que cette dernière commence
par une voyelle ou une ^ h: ^ ûf»^
xnaR-a-ot, un boisseau et demi ; ^ "t
^ maR-bà-ta, dire; ^ ^ ^| iR-hom-
1, le nom.
III.— Elle se prononce n:
!• Au commencement d'un mot : ?!
^ Nâiil, demain.
; 2" Au commencement d'une syllabe,
' dans le corps d'un mot, après une con-
sonne autre que ^^ ou S : ^nl: "? ^
kang-Non-h&-ta, délibérer.
6* /• s. !• Au commencement d'un mot ou
d'une syllabe, c'est l'a française, comme
dans mble, safran, sourire. Ex.: '^l" ^
sa-soum, cerf; JL ^ so-sik,noMréî//e.
Susceptible du redoublement comme
U p et 7 k, cette lettre s'écrit alors
-^ 88. Ex. : ^ "H- ssit-ta, lacer.
2' Elle prend le son du t quand elle,
est finale d'un mot ou d'une syllabe
Ex. : .jj- kaT, chapeau; ^ sot, chau-
dière.
> 3" Après /• 8, l'i est muet dans les
• voyelles mouillées. Ainsi pour :'*^, ^,
^ii'^f ^j^f'^f'^j au lieu de
dire: sia, 8iang, sio, siongt sic,
; siong, 8iou, sioung', on prononce : sa,
sang, eO, BOng, so, song, sou, soung.
Ex. : '^^1 ^ SEi-SAng , le monde ; tj*
TJ* sou-sou, sorgho ; ît'^P'?" "H" kam-
SA-hà-ta, remercier ; ^^<^ sAng^so,
je présente cette lettre ; 7 ^ "§" ^
soung-sAng-hà-ta, honorer beaucoup.
I 4» Devant ^ m, l's se prononce n
i par euphonie: v. g. îj'î kat-mo,
espèce de couvre chapeau, fait kaN-mo.
5* l's, quoique finale d'une syllabe,
si elle est suivie d'une autre s, se pro-
nonce s et non pas t : v. g. ^/^^t
avec le chapeau, se lit kas-sà-ro et non
kat-sà-ro.
1* XI T se prononce t, comme dans Ta6fe,
tenir. Topique, etc. ; prend le signe du
redoublement comme /* s, H p, 7 k,
(xc, Yt: ); à la fin d'un mot ou d'une
syllabe, s'écrit >, {voir ci-dessus),
mais conserve le son du U t, dont il
retient la forme originale, même dans
ce cas, dans les anciens livres.
Devant i et les voyelles ou diphthon-
gues dans lesquelles l'i entre comme
élément, le c: t prend un son écrasé
qui a quelque ressemblance avec tch.
Ainsi S H tio-tha, être bon, se pro-
nonce presque TCHO-tha.
Le t, comme l's, se place quelque-
fois devant les consonnes k, p, et s,
pour indiquer qu'on doit les prononcer
d'un son sec et incisif.
8* J^ TJ se prononce td, <3j. quelquefois môme
un peu tch. Suivant sa position, cette
lettre est susceptible de l'une ou l'autre
des trois prononciations énoncées ; au
fait, elle a une prononciation mitoyenne
entre les trois et ne peut être représentée
exactement par aucune. Elle offre à
peu près la même difficulté que le th
anglais à l'égard des Français ; ce n'est
que par l'audition qu'on peut se rendre
perceptible et familier le son qu'elle ex-
primo. Ex. : -^ ^ Tjak-ii, hier ; ^J5
Tjài-Tjo, adresse, habileté ; "J ?jt soui-
Djan, verre de vin; i ^ *?" ^ tcho-
seung-hà-ta, créer.
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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION.
XV
9* 6 KG équivaut à ng et gn.
I. — NG. Cette lettre donne à la voyelle
qu'elle affecte un son nasal, comme dans
stzNG, reMPs, 6aNC : 1* lorsquelle est
suivie d'une consonne ou de la lettre
aspirée %^ h. [wir plua bas, N* 14°j :
«?• ff' ^^ bâNG-syang, toujours;
^i|. .KaNG-hoa, (île et ville de Corée
à Touest) ; ^^^ saNG-han, (espèce de
maladie j, catharre ; — 2- lorsqu'elle est
suivie des voyelles *|* a, <^ e, A
eu, JL o, -f- ou : r. (;r. ^ ôj.;q maNG-
a-liji, poulain; ^<^ï) peNG-e-ri,
muet; -J-^ koNG-eun, bienfait
fjénéral; -^^^^ poNG-o-ri, cime de
mont ; -^x poung-ou, ami.
IL — Cette lettre se prononce ngn ou
GN, plus ou moins, comme dans cam-
paoNô , compaGJiie , lorsqu'elle est
suivie des voyelles : ^|^ ya , ^ ye ,
i yo» ^ you ; elle se prononce alors
d'une façon plus ou moins sourde et
nasale; v, g. ^^J^ koaNG-ya, vaste
désert ; ^^ koaNG-yeungr, gloire ;
^4} ^ kaNG - yong , fermeté ; ^ ^
hoaNG-youk, viande de bceuf Elle
prend un son plus clair et moins ac-
centué, si elle est suivie de la voyelle
^I 1 ; V. g, S^ |l" ^] ho-raGN-i, tigre ;
'g ^^ mieuNGN-U, jovr de fête païen-
ne; y ^ haiNGN-in, voyageur, piéton ;
31-^^1 inat-taGN-i, il faut {on^hi to).
iV.^.— Le mot -^"èl fait exception à
la l'* règle ; il suit, au contraire, cette
dernière et se prononce neuNCN-M.
9*b!8. __ Une voyellp ne devant jamais s'écrire
seule ni la première, ce signe ô
se met toujours devant la voyelle qui
commence un mot. Alors, ainsi que
nous l'avons déjà dit, il n'a aucun son ;
également, lorsque dans le corps d'un
mot il remplit le même office, ce que
l'on reconnaît à sa position à gauche
ou au-dessus de la voyelle qu'il accom-
pagne. Dans lequel cas, ce n'est plus la
consonne ng, mais un simple signe ou
ornement des voyelles. Pour nous ,
nous n'en tenons aucun compte dans la
pronontiation figurée.
Consonnes aspirées.
Ces consonnes devraient plutôt s'ap-
peler «icpir^e». Le terme adéquat serait :
consonnes crachées, car le son que
produit un gosier coréen en les pro-
nonçant ressemble à celui de l'expecto-
ration.
10* ^ HK. C'est le 7 k fortement aspiré, que
nous écrirons hk. Ex. : :H7l ^ hko-
HKi-ri, éléphant; ^J^^tH HKam-
uKam-hâ-ta, être très-noir, très-obs-
cur.
!!• il HP. C'est le H p aspiré ; nous l'écrirons
hp. Ex. : ^ï^ HPa-ri, mouche; ^%
"t "^ HPal-HPal-hà-ta, être vif, alerte,
éveillé; '5'tt upoung-ryou, r?nmgue.
12» E HT. C'est le C t aspiré ; nous l'écrirons
ht. Ex.: ^>ç HTai-tjà, héritier pré-
somptif; ^7j HTok-ki, lièvje, lapin;
•% ^ HTou-kou, casque; ^ -^ HTieun
moun, science du ciel, astronomie.
13» ^ TCH. C'est la lettre 7^ i^ aspirée; on
l'écrira tch. Le ch des Anglais donne le
son de cette lettre. Ex. : -^l-^ TCHa-
koan, ^Mèra; -f ^^TCHàm-eu-ro,
vraiment; -^ ^ TCHyou-TCuieun,
balançoire, escarpolette.
14» ^ H. Cette lettre n'est jamais muette: elle >
est, au contraire, toujours aspirée et :'
fortement accentuée. Quelques-uns pen- "
sent que, pour marquer cette aspiration
conslante, il vaudrait mieux l'écrire et
la prononcer comme si l'h était précédée
d'une r ; mais, vu l'observation précé-
dente, nous croyons la chose inutile et
écrirons cette lettre simplement h. Ex.:
^l-il Ha-kio, édit royal; i]^^ Hài-
sam, holothuria edulis; i].^ noa-
yak, poudre à canon; îi Ho-to,.
noix; 3[>5 Hio-tjâ, /î/s respectueux.
JVor^.— Jusqu'ici, en transcrivant les mots
coréens, nous nous sommes attachés à rendre
la vraie prononciation de ces mots, plutôt que
leur écriture; mais désormais, pour éviter
toute difficulté, toute ambiguïté, nous écrirons
ces mots lettres pour lettres, quelle qu'en
soit la prononciation variable. Voici le système
d'écriture qui nous a paru s'adapter le mieux
à la transcription du coréen en lettres euro-
péennes. Nous en avons fait un tableau auquel
le lecteur pourra toujours recourir, dans le cas
de doute; nous y avons aussi joint, pour la
plus grande commodité, le résumé de nos
observations sur" la prononciation spéciale de
chaque lettre coréenne.
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XVl INTRODUCTION.
(4
O
M
O
m
E^
m
m
t I
% ^
•^ ^
P §
ca ^
.pq o
tu g
O «
P "S
§ <
o *-
" o
P ^
EH
M
O
o
M
<
M
O
îz;
o
;z;
o
p;
Pi
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LETTRES, ECRITURE ET PRONONCIATION.
XVll
Les consonnes coréennes se décomposent
donc comme il suit :
1* Labiales fortes : p, pas l'f.
— douces: ni b ni y.; seulement le p
se prononce quelquefois un peu b.
— liquides correspondantes : m.
2* Gutturales : k ; pas de g doux.
— liquides: n.
3* Dentales : t ; ij ; pas de d.
4* Sifflantes : s ; pas ch, mais toh ; pas c
doux, ni X, ni b.
5» Palatales : r. i.
ARTICLE II.
Formation des mots.
Les lettres coréennes, comme celles de toutes
les langues, ont deux formes : la forme or-
dinaire, qui sert pour les livres imprimés, et
la forme cursive ou celle de l'écriture courante.
Les livres imprimés étant d'abord écrits à la
main avant d'être décalqués sur une planche,
il n'est pas rare d'y rencontrer certaines lettres
qui s'éloignent de la première forme et se
rapprochent de la seconde.
Les consonnes et les voyelles s'unissent
pour former des syllabes, exactement com-
me en français. On compte de 1,600 à 2,000
syllabes originales, produites par une jux-
taposition différente des voyelles et des con-
sonnes.
Mais il faut observer ce qui suit :
1* Les Coréens, ainsi que les Chinois, écrivent,
non pas en lignes horizontales, comme nous le
faisons, mais en colonnes verticales qui se suc-
cèdent de droite à gauche ; les pages d'un livre
se suivent de la môme manière, en sorte que la
première page et la première ligne d'un livre
doivent se chercher là où nous placerions les
dernières. Mais rien n'empocherait, si on le
voulait, de suivre l'ordre européen. Nous
l'avons déjà fait jusqu'ici et le continuerons,
comme plus commode, dans le cours de ce
travail. Ainsi, au lieu d'écrire :
If-
t
nous écrirons :
^ If"?" ^ sà-rang-hà-ta, aimer.
Dans la manière ordinaire d'écrire, c'est-à-
dire, de haut en bas, on trace d'abord une syl-
labe composée de deux, trois ou quatre lettres ;
puis, au-dessous, on écrit la syllabe suivante,
etc. Les mots ne sont pas séparés les uns des
autres, les syllabes se suivent sans interrup-
tion ; quelquefois la syllabe finale d'un mot
est liée à la syllabe initiale du mot suivant ; et
ainsi, il est assez difficile de distinguer le
commencement d'un mot.
L'écriture cursive a donc ce caractère spé-
cial, que Ton peut lier les lettres d'un mot
avec celles d'un autre mot, ce qui rend cette
écriture difficile à déchiffrer. A cela s'ajoute
encore la forme particulière de certaines lettres
dans l'écriture courante : ainsi.
E
P
devient
l:
1
r&l.
—
f:
JL
ko,
—
S'
^^
syang.
—
^'
2» Les voyelles verticales ^ a, f^ ya, ^
e, i ye, | i, s'écrivent sur le même plan
horizontal, à droite des consonnes qui précè-
dent ou du signe ù : v.g. >)-ï| ^\ kA-rl-
t&i. Au contraire les voyelles horizontales,
«L o, jL yo, T ou, ^r you, — eu, '^ &,
s'écrivent toujours au-dessous : v. g. jLSL
ko-kYO, "^Tf kouk-sYOU.
3* Toutes les voyelles s'écrivent au-dessus
des consonnes qui suivent dans la même syl-
labe. Ex.: il-î kyo-koun ; -*^{£^
kkAk-nÂn-ta ; ^ S ^ ot-nip-ta.
4* On met la consonne à la même place où
est le signe 6 dans la liste des voyelles (c. tabl.
p. xvi), c'est-à-dire, tantôt à gauche comme
dans >} Ka, tantôt au-dessus comme dans JL
KO. -?• MOU.
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XVIll
INTRODUCTION.
5* Dans les diphthongues, on supprime ce
même signe avant la seconde voyelle. Ainsi,
on écrit 5]. koa, ^ oa, if oue, ^| oui, ^
eui, -fir ou "^1 youi. Comme on Ta déjà dit,
celte dernière lettre a le son de l'u fran-
çais. Il en est de même de -^ ou suivi de
I i, mais pas dans la môme syllabe, c'est-à-dire
qu'on prononce ■?! oui et y nu. Cet ( i s'écrit
I
aiqsi sans l'appendice 6 , quand il marque le
cas déterminatif d'un mot terminé en T ou
ou Tf you. C'est une exception à la règle géné-
rale de ne pas écrire les voyelles seules, peut-
être une faute, mais enfîn c'est l'usage.
6* Quoique toutes les voyelles puissent se
combiner entre elles, cependant on ne trouve
jamais -^ ou et à\, a réunies dans une seule
syllabe, non plus que ^ o et ^ e ; ainsi on
no dira ni tF oua ni ^ oe, mais il oue et
^' oa ; peut-être n'y a-t-il là qu'une raison
d'euphonie.
7* Toutes les consonnes, excepté 6 ng, peu-
vent se trouver au commencement ou dans le
corps d'une syllabe. Il n'y en a qu'un certain
nombre qui les terminent; ce sont: 7 k,
tî m, ^ n, H p, £ L, /A T, ô ng. Dans
ce dernier cas, elles s'écrivent au-dessous de
la voyelle qui précède, non à côté, et conser-
vent leur son naturel. Ex. : ^ paK, ^ paM,
^ paN, ïï" paP, tl:^paL. }Jt PaT, ^ paNG,
^ xneK, 4F- noK, ^ ayouK. ^ -^ sou-
hpouL, nt^ ^I soN-tdaP-i.
Le ^t;j, non plus qu'aucune des consonnes
aspirées, ne se trouve jamais à la fin d'une
syllabe.
La consonne 6 ngr, au contraire, n'est jamais
comme consonne au commencement d'une
syllabe.
Par euphonie El, à la fin d'une syllabe,
devant une autre syllabe commençant par une
consonne, s'élide bien souvent ; ainsi, au lieu
de d '^^f § seu-mouL sa-ràm, on dit
mieux d-^'^h S seu-mou sa-ràm ; et "T
«^ tou-ton, pour *J «^ touL-ton.
8* Les voyelles n'ont pas de de* nom parti-
culier ; elles se désignent par leur son propre.
Seulement, pour distinguer les deux a, on
dit :$ ày out-A (a en haut), un grand a ;
Pt ^l-Çl $ a-r&i-À [a en basj, un petit A.
Il y a des voyelles qui sont longues dans
certains mots et brères dans d'autres. Ex. : dans
I
^ kÂn, foie, dans ^ pÂm, châtaigne, l'a se
prononce comme dans crkne, cklin, èige ; au
contrairOj l'a de ^ kAn (numéral des cham-
bres], de ^ pAm, nuit, comme dans canne
pRune, Dans ^ ^ pÂm-pap, riz dans lequrcl
on a fait cuire des châtaignes, le premier a
est long, le second est bref. De môme ^ pÊl,
abeille, et ^-pzi, punition, ne se distinguent
que parce que l'e du premier est long» et l'e du
second, bref, ^pftt, ami, est long ; etijpEt,
espèce de cerne, bref. ^ tjim, (espèce d'oiseau
fabuleux), long ; et ^ ijim, une charge
d'homme, bref. j2.^ kô-mok, vieil arbre,
long ; et 3.-3. ko-mok, (expression du style
épistolaire), bref. Dans ^'^ m(îD-koa, con-
cours pour le tir de Varc, le mou est long ;
ilestbref dans-^^I^- mou-hoa-koa (le fruit
sans fleur), le figuier.
Ces voyelles, qu'elles soient longues ou
brèves, s'écrivent de la même manière ; il est
impossible de donner des règles pour les
distinguer ; l'usage seul peut les faire connaître.
Dans le Dictionnaire coréen^ français, on in-
dique celles qui sont d'un usage fréquent, et
qu'il est nécessaire de savoir pour com-
prendre le langage.
Toutes les voyelles peuvent être aspirées. On
reconnaît qu'elles le sont quand, au lieu du
signe ordinaire 6 , elles sont précédées de
*8r h ou d'une autre consonne aspirée ( à
côté ou au-dessus, comme il a été dit plus
haut).
Les consonnes sont appelées $^ pat-
oMm, et se désignent séparément par les
noms suivants :
7 k, par 7| <^ ja-elL ;
n jn,— ^]% ml-om;
V' n, — ^ -ê ni-eun ;
H P, — ^1 "8* pi-op ;
2 r, — îl-âri-eul;
> 8, — ^]^ ai-ot;
C t, — "^l^ti-keut;
-X td, — ^ Idyat ;
Ôn^.— ^I^ i-hàing.
Les aspirées n'ont pas de nom particulier.
9* Il faut observer qu'en coréen, toutes les
lettres doivent être prononcées ; qu'il n'y a
pas de syllabes sourdes, comme en français an,
on, en, in, un, ym, mais que Chaque con-
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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION.
XIX
sonne finale doit se lire comme si elle était
suivie d'un e muet en français : ainsi ^ an
fait ane ; -è on, one ; ^ in, ine, etc. Il en est
ainsi pour toutes les consonnes ; pour ô ng,
toutefois, ne pas oublier les règles données
plus haut, quand nous en avons expliqué la
prononciation.
Du reste, en coréen, comme en français, on
lie les syllabes et les mots dans la lecture. Ainsi,
^ "e ^ ^ pap-eul mek - ta , prendre son
repa«, se lit : papeul mekta. '^fS't'^
^f'^î'sa-râm-eul-laouk-i-ta, tuer quelqu'un^
se lit : saraxneul ijoukita, etc.
Dans une même syllabe, on ne trouve jamais
deux consonnes Tune sur Tautre, il y a tou-
jours une voyelle entre les deux ; au contraire,
elles se trouvent souvent côte à côte à la
fin d'une syllabe.
lO II n'y a point de lettres majuscules dans
récriture coréenne ; nous verrons plus tard
comment on les remplace.
11» On s'est déjà aperçu qu'il est très-difficile
de rendre purement et simplement quelques-
uns des sons de la- langue qui nous occupe'
parce que certaines lettres de l'alphabet
coréen ne sont pas dans le nôtre. La môme
difficulté existerait, s'il s'agissait de trans-
crire en coréen des mots de langue étran-
gère. Car on a pu remarquer que l'alphabet
coréen ne contient ni le b, ni le c doux, ni
le d, ni l'e, soit muel, ouvert, ou fermé, ni :
l'f, ni le g, ni le j, ni le q, ni l'u tout simple,
ni le V, ni l'x, ni l'y, ni le e. Quoique l'h
existe avec aspiration au commencement d'une
syllabe, comme elle ne se rencontre pas au
milieu immédiatement après une consonne,
on peut dire qu'elle n'existe pas non plus.
Le p a quelquefois un peu le son de b ; le
k, celui de g ; le t, celui de d ; mais non or-
dinairement. Le oh de cHôca/, elle ph de ph^-
nomène n'existent pas. Les sons exprimés par
kr. pr, tr, chr, kl, pi, etc. ne se rencontrent
pas non plus, l'r ou i des Coréens ne se
plaçant pas immédiatement après une autre
consonne; aussi, ne prononcent-ils qu'avec
difficulté les mots européens commençant de la
sorte.
SYLLABAIRE DE LA LANGUE CORÉENNE.
Nous ajouterons ici le syllabaire coréen, ou
St^ pan-tjyel, c'est-à-dire la combinaison de
chaque consonne en particulier avec toutes
les voyelles, tel qu'il est en usage dans le
pays.
Les enfants, en apprenant c^ tableau, ne dé-
composent pas les lettres, c'est-à-dire n'épellenl
pas ; ils lisent, par exemple : ka, kya, ke. kye,
etc. ; pour eux, >]- ka est un caractère, tandis
qu'en réalité ce sont les deux lettres 7 k et p
a formant la syllabe >}- ka.
Ce tableau se lit de droite à gauche, en
colonne verticale (Foir p. xx).
Pour la plus grande facilité du lecteur, on
a cru qu'on pouvait modifier la disposition
du syllabaire coréen, et qu'il serait mieux
de le ramener à la forme alphabétique la plus
en rapport avec nos alphabets européens.
Le Dictionnaire coréen-français est com-
posé d'après l'ordre alphabétique que nous
donnons ci-dessous (p. xxi).
Nous mettons également à la suite (p. xxii)
un tableau des consonnes finales, et des
diphthongues terminées en | i, renvoyant le
lecteur à ce que nous avons dit plus haut,
{Formation des mots, N» 7» — page xviii), sur
les consonnes; et, (page xu), sur les diphthon-
gues,
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XX INTRODUCTION.
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LETTRES, ÉCRITURE ET PÏIONONCIÀTION.
XXJ
ALPHABET DB LA LANGUE COREENNE,
d'après l'ordre suivi dans le Dictionnaire coréen-français.
A
1^
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XXII Introduction.
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5f OUET,
t(| OUEl
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GRAMMAIRE CORÉENNE.
PREMIÈRE PARTIE.
DES MOTS OU PARTIES DU DISCOURS!
Le coréen, commo le français, possède
dix parties du discours, savoir : Varticle, le
nom ou substantif, l'adjectif, le pronom,
le verbe, \e participe, Vadverbe, la prépo-
sition, la conjonction, et Yinterjection ou
exclamation. Nous allons les étudier suc-
cessivement dans les chapitres qui suivent.
Le verbe et le participe, à cause des rapports
qui les unissent, feront l'objet d'un môme
chapitre.
CHAPITRE !•'.
DE l'article.
Il y a deux espèces d'articles, qui sont : 1*
Tarticle indéfini, comme en français un, une,
du, delà, des; 2« Tarlicle défini correspon-
dant à le, la, les.
I.— De rartlole indéûza.
1' L'article indéfini un, une, se rend par le
nom de nombre î h&n ou ^ ^ h&na, un,
Ex. : Une maison a été brûlée à la capitale,
poul-no sal-oat-ta. Ily a v^ homme ici,
î '^^ S ^ ^ 5! ^ HÂN aa-ràm ye-keui It-
ta. Un hamme étant venu, t'^F S ^I^^
HÂN sa-r&m-l oa-sye.
A moins que l'on ne tienne pas à attirer
l'attention sur le nombre d'objets ou de per-
sonnes, car aloi's on se servira de SJ '^ et-
ten, qui répond à l'expression latine : quidam,
ou à l'expression française : quelqu'un. Ex. :
Un homme (c'est-à-dire quelau*un, homo
quidam) étant tenu, ^'^^f S^\^'^ bt-
TEN aa-r&m-i oa-sye. Et même, dans ce cas,
l'article indéQni est quelquefois supprimé en-
tièrement. Ex. : Il y a un homme ici (pour :
il y a quelqu'un ici, il y a du monde ici],
'^ S ^ ^ .S! "'H' sa-ram ye-keui It-ta.
2' L'article indéfini du, de la, ainsi que la
préposition de prise dans un sens partitif, ne
. s'expriment pas en coréen. Ex. : Apportez du
bois, M--^ 5 ^f^ i^l '^ na-mou-ràl ka-
ijye o-ne-ra. // n'y a pas de bois, ^-^^^
na-mou ep-ta.
Cependant, si du, de la, des signiiient un
peu de, on les rend par l'adverbe correspon-
dant -^ t;jyem ou £-$ t;jo-kom, un peu
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PREMIÈRE PARTIE.
(parùm). Ex. : Il y a du feu (pour : un peu
de feu), •^'â Sj ''^ poul tjyem it-ta.
3» L'article indéfini des se rend par 5J 'Çl
et-ten, déjà vu plus haut. Ex. : Il y a des
hommes qui, Sj ^'^l' S ^1 et-ten sa-ram-i.
II. -— De rarticle défini.
L'article défini ou délerminatif, qui corres-
pond à le, la, les, se place après le substantif,
auquel il se joint comme terminaison, et se
décline, le subsantif restant invariable et
remplissant le rôle de radical.
Cet article prend les formes ^| i, -^| si, ^
idi, -^1 tchi, "sj hi, >]• ka, suivant la termi-
naison du substantif, comme nous le verrons
en parlant du nominatif.
En attendant, tout en faisant nos réserves
pour les explications ultérieures, établissons
comme règle générale qu'on emploierai i
simple ou avec ses modifications en '^l si, ^]
idi, -^1 tchi, i\ ixi, exigées par des raisons
euphoniques, si le radical finit par une con-
sonne ou une voyelle autre que ^| i; et >}•
ka, si le radical se termine paf une voyelle.
Ex. : ^ S sar&m, ^ ^ ^\ si^ram-i ; 5^ nat,
^ A nat-si; ^ pit, ^ ^|pit-TCHi; 7Îf JLÇ|
kai-ko-ri, ^H -2-?)^ kai-ko-ri-KA.
Mais cet article ne s'employant jamais qu'en
désinence, on peut et on doit le regarder
comme un simple cas de déclinaison. C'est
pourquoi nous ne nous y arrêterons pas ici
davantage.
Remarque. — Le >}- ka s'ajoute également
à tous les noms d'homme. Ce n'est plus,
alors, une particule finale jouant le rôle
d'article, niais une syllabe d'origine chinoise,
qui se place après les noms de famille. Ainsi,
les expressions S|>J. pàik-KA, ^ >} Ni-
KA, ^^>y Kang-KA, désignent des individus
qui s'appellent Paik, ou Ni, ou Kang. Nous
en reparlerons plus tard.
CHAPITRE IL
du substantif.
Il y a en coréen un très-grand nombre de
substantifs monosyllabiques. Exemples : 3.
hko, nez ; tl iP» bouche ; "qC noun, anl ;
^ ni, dent ; "î moun, porte ; '^ kat, chor
peau; ^ pyek, mur; etc. La plupart sont
de deux syllabes, comme : '^l' § sa-râm,
homme; ^^f-ni-ma, front; >*>5 sà-ijâ,
lion ; ^1 -^ ki-tong, colonne ; etc. D'autres
sont de trois syllabes, comme : ^^ '^ïl tjye-
kou-ri, veste, gilet ; ô|» tJ| A a-pe-t)i, père ;
^^^ e-me-ni, mère ; S^I ?) hko-hki-
ri, éléphant ; etc. Ceux de quatre syllabes et
plus sont presque toujours des noms composés
ou des substantifs verbaux.
Nous traiterons dans ce chapitre : 1* de la
déclinaison ; 2* de quelques remarques à faire
sur l'emploi des diJTérents cas ; 3* de la dis-
tinction des genres, masculin et féminin ;
4* des noms composés ; 6* des substantifs ver-
baux ; 6* des noms propres ou noms de
famille, des noms appellatifs et titres honori-
fiques.
ARTICLE I".
De la déclinaison.
Les noms substantifs, dans la langue coré-
enne, se présentent déclinés ou non déclinés.
Ils existent non déclinés, quand ils sont entiè-
rement isolés ou indéterminés. Ex. : Quel ani-
mal est-ce ? R. Un chetal , ^^^^^]^
— î il ^ mousàm l^jeum-seung i-nya —
MAL u-ta. Le mot e, mal se trouve non
décliné et n'est effectivement à aucun cas. (Voir
ce que l'on a dit plus haut de l'article indé-
fini). Mais quand on a à marquer les relations
d'un nom avec un autre nom, un pronom ou
un verbe, alors ce nom se décline, c'est-à-dire,
il prend une désinence qui varie selon le rôle
qu'il est appelé à jouer dans la phrase.
Les noms, les noms de nombre, les pronoms,
les adjectifs et les participes pris substantive-
ment, se déclinent tous de la môme manière,
sans irrégularité, à l'aide de signes ou dési-
nences dont on les fait suivre.
La déclinaison coréenne, abstraction faite
du radical, comprend neuf cas. Les voici
indiqués avec les terminaisons dont ils sont
susceptibles, suivant la variété des occu-
rences :
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DU SUBSTANTIF.
FORME QÉNÉRALE DE LA DÉCLINAISON.
CAS.
singulier.
pluriel.
Radical
Nominatif
1,
i.
^], >h ^1, ^^, M, j le, /a, quidam,
i, ka, si, kkoui-sy«, hl , )
teul-i.
Instrumental .
Ai,
Xt it, ^Ht A3.f 2-S.» > par, avec, quô,
Ûh.
ea-ro,
ro, no, kei-ro, sà-ro, hou-ro,) QUà-
teul-no.
Génitif
eui,
^j: /'' \ De. du, de k.
sài, heui, 1
teul-eui.
Datif
oui-kei, kel,klt9i.kkoui, sâi-koi, heui-kel,)
toul-eui-kei.
Accusatif —
eul,
^' '^' ^' ! Le, la.
râl, 8àl, heul, J
teul-eiU.
Vocatif
4,
'h *1. n, 1 ...
•t4
a,
ya, ye. ha, )
teul-a.
Locatif
ei,
^•'' '^'' î £»,««r,in,ubi.
8àl, hel, S
teul-«l.
Ablatif ou
secoND locatif.
ei-sye.
>^\1H, ^]^, m, j />e.ex.ab,undè.
kei-ro-sye, s&l-sye, hei-sye, )
teul-el-«ye.
Oppositif
eun,
^' "^^ ^' L .. Quant à.
nàn, 8&n, heun, )
^4
teul-eun.
Les expressions ou syllabes employées pour
représenter les divers cas du singulier et du
pluriel, n'ont aucun sens, prises à part ; ce
sont des signes purement conventionnels.
Les mots chinois isolés prennent les finales
coréennes des déclinaisons ; dans les mots
chinois composés, ces finales n'afTectent que
le dernier mot; le signe du pluriel s'adapte
aussi à ces mots comme aux mots purement
coréens : nous en doaaeroas des exemples
plu^ loin.
On peut dire qu'il n'y a, rigoureusement
parlant, qu'une seule déclinaison en coréen,
les terminaisons casuelles étant à peu près
partout les mêmes. Les difTérences, assez
légères, qu'on y remarque, ne tiennent qu'à
des exigences euphoniques. Néanmoins, pour
faire mieux saisir ces difTérences, et pour la
plus grande commodité des étudiants, nous
croyons utile de donner cinq modèles de dé-
clinaisons, dont le caractère distinctif dépend
principalement de la dernière lettre du radical.
MODALE DE LA 1"* DÉCLINAISON.
Radical
Nominatif
Instrumental
Génitif
Datif
sa-râxn
sa-r&m-i
sa-2ràxu-eu*ro. . . .
sa-ràm-eui
sa-ràzn-eui-kei . .
homme.
l'homme.
atec . .
par . .
au moyen
de Vhamme,
de)
homme.
à Vhomme.
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Accusatif.
Vocatif . .
Locatif.
Ablatif . .
Oppositif.
PREMIERE PARTIE.
^M-l
sa-ràm-eul
l'homme.
^M4
sa-r&m-a .....,,.,.
ô homme !
sa-râm-ei
en . .\
dans . Vhomme.
sur. .
^H«l*l
sa-râm-ei-sye
de Vhomme.
^M4
sa-ràm-eun
quant à Vhjomme.
Ainsi se déclinent tous les mots terminés au radical par les consonnes 7 K, ^ u, v n^
Ôn(j, U p, et quelques-uns terminés en J* T, quand leur nominatif est en *| i, tels que :
S. AI
O 1
«I
son-ka-rak i
eum-sik . . i
pam i
mom j
syen-in
son . .
kang.
pang.
Doigt.
Nourriture.
Nuit.
Corps.
^) Homme de
" ( bien,
.i Main.
.i Fl&uve.
.i Chambre.
mou-reup i
Pap i
pet i
tteut i I
pak i
tj&-sik....i
Idip i
pep 1
Genou.
Riz cuit.
Aîni.
Pensée, sens,
sentiment.
Calebasse.
Enfant, fils.
Maison.
Loi, règle.
MODELB DB LA 2"" DÉCLINAISON.
Radical
Nominatif
Instrumental . . .
Génitif
Datif
Accusatif
Vocatif
Locatif
Ablatif
Oppositif
t ^ •
t ^ «I
t 4
t «1*1
pal
pal-i
t)al— no
pied,
le pied.
avec le pied.
dît pied.
au pied.
le pied.
ô pied !
au, sur, dans k pied.
du pied.
quant au pied.
pal-eui
pal-eui-kei
pal-eul
Dal— a
pal-ei
pal-ei-sye
pal-eun
Ainsi se déclinent tous les mois terminés par la consonne 2L l qui ont leur nominatif
en ^f I. Le pluriel des noms suit les règles de cette déclinaison. Exemples :
V1
al
Œuf.
hoal ....
Arc.
koul
Huître.
kkoul ..
Miel.
mal ....
Cheval.
znal ....
Parole.
nal
Jour.
nel i Planche.
4;
4
a-tàl i
hpal i
Fih.
Bras.
«u-kol....lj'^tf ''■"'-
htel i \Cheveu, poil.
^ - , (Forme plu-
teul i j ^i^i,^ *'
poul 1
hpoul i
rielle.
Feu.
Herbe.
iV.5. —Voir (pages xiii-xiv) les observations surJla]'prononciation des lettres £ r et
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DU substantif.
^ N. 2L entre deux voyelles se prononce R; et ^, devant ou après S, se prononce
L. D*où il suit qu'il faut lire pari au lieu de pal-i, paUo au lieu de pal-no, pareui au lieu
de pal-eul, etc.
MODÈLE DE LA 8"* DÉCLINAISON.
Radical
Nominatif
Instrumental . . .
GÉNITIF
Datif
Accusatif..
Vocatif
Locatif
Ablatif
Oppositif
5f
^J- ^ 1.
-i: ^ >•(
kat
kat-si
kat^sâ— ro
chapeau.
le chapeau.
atec le chapeau.
du chapeau.
au chapeau.
k chapeau.
ô chapeau !
au, sur, dans le chapeau.
du chapeau.
quant au chapeau.
kat-sâi
kat-sâi-kei
kat-sâi
kat-a
kat-sâi
kat-sâi-sye
kat-sân
Les mots terminés en A t, et quelques-uns en H p, dont !e nominatif est en ^| si,
^1 tji ou ^1 tchij se déclinent ordinairement sur le modèle de 3^1- kat, chapeau. Ainsi se
déclinent :
5f
^'
^
mat si Goût.
nat si Faucille.
htât si Faute, délit.
kap si Prix,valeur.
pit... «li^fc'""
*^ f miere.
ot
si
Habit.
33
>]A]
mt
^1 ou ^]
'>!
^]
^
^] ou ^1
M:
^] ou ^1
Sf
■*| ou ^
ket ke-si . .
pat si ou i^i
kit si .
kkeut si OU tclii
nat ..si OU tclii
kkot si ou Iji. .
Chose.
Champ.
\ Plume [d'oi-
( seau).
Pointe.
Face, figure.
Fleur.
MODELE DE LA 4"* DECLINAISON.
Radical
Nominatif . . .
Instrumental
GÉNITIF
Datif
Accusatif ..
Vocatif
Locatif
Ablatif
Oppositif —
±
I
±3.
±1
±4
syo
syo-i, soi, syo-ka
syo-ro
syo-eui
syo-eui-kei
syo-râl
sy o-ya
syo— ei
syo-ei-sye
syo-nân ^ .
bœuf,
le bœuf.
arec, par le bœuf.
du bœuf.
au bœuf,
le bœuf
ô bœuf !
sur, dans le bœuf
du bœuf.
quant au bœuf.
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PREMIERE PARTIE.
Ainsi se déclinent tous les mots terminés par une voyelle,
nominatif n*est pas ^I M, mais simplement ^] i ou ka >^
radical était un | i» on n'ajouterait pas un autre *| i.
^J- ka, au nominatif. Exemples :
quand la désinence de leur
Si la dernière voyelle du
mais simplement la syllable
ho-rang^i . . . ka
kozLgr-80. .1. ,ka'
ky o-ou . . i . . ka
mye-nà-ri . . ka
sà-1dà ....i..ka
sozL-nye . . i . . ka
ty o-heui . . . ka
Tigre.
Salle d'as-
semblée.
Catholique,
Bru.
Lion.
Petite-fille.
Papier.
35) >\
tjoui
P" l^ai^ir ^«-
no-rài ka
no-ro . . . i . . . ka
Souris, rat.
teau.
Chant.
Chevreuil.
pyen-ri ....ka ^argent.
MODELE DE LA 5"* DÉCLINAISON.
R4.DICAL
"-y^iil ou
na— ra
rœjaume.
le royaume.
Nominatif
>\
na-ra-hi ou ka
Instrumental . . .
^sl-iott
èS,
na-ra-ro ou heu-ro
par le royaume.
GÉNITIF
^^$1
na-ra-heui
du royaume.
Datif
^%n^]
na-ra-heui-kei . . .
au royaume.
Accusatif
M-^I-f
na-ra-heul
le royaume.
Vocatif
vV^6|:
na-ra-ya
ô royaume !
Locatif
^^^1
na-ra-hei
dans le royaume.
Ablatif
vf.ei,6i|tj
na-ra-hel-sye
du royaume.
Oppositif
^ei^ ou
^
na-ra-heun ou nân
quant au royaume.
Ainsi se déclinent les mots qui, pour former leur nominatif, ajoutent "^l hi au radical, tels
que :
*t ^ M lià-na . . . . hi ^^^y ^^^^- ^
nt
u
^1
ha-nàl ... h.!
. iciel, arma-
ap....
nyep .
toui . .
hi
hi
hi
ni-ma . . . hi
ment.
Devant.
Côté.
Derrière.
Front.
•t
^1
*l
na
hi
pyeng . . .
hi
tta
hi
pa-ta
hi
mou-reup
hi
toul ......
hi
seit
hi
Age.
Maladie.
Soi, terre.
Mer.
Genou.
Deux.
Trois.
^'' S' — Il est à remarquer que, parmi ces derniers exemples, les mots terminés par
une consonne ont deux déclinaisons, l'une ivjulière, et celle-ci, qu'ils prennent quel-
quefois et que l'on pourrait appeler irrégulière.
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DU SUBSTANTIF.
TABIiBAU QBNÉRAL DES DÉCLINAISONS.
DÉCLI-
NAISONS.
EXEMPLES.
RADICAL.
NOMINATIF.
. INSTRUMENTAL.
1-
Œil
NOUN
NOUN-I
NOUN-EU-RO
l'-
Ours
7^
-&«!
•tJii
KOM
KOM-I
KOM-EU-RO
2-
Signe du
pluriel ..
-i
TEUL
TEUL-I
-fi:
TEUL-NO
2-
Brosse
t
SOL
SOL-I
SOL-NO
2" et 5-
Ciel
ni
HA-NÂL
HA-NÂL-I OU m
HA-NÂL-NO
3"
Habit
OT
OT-SI
OT-SÀ-RO
3-
Prix
KAP
KAP-SI
KAP-SÂ-RO
4-
Chien
KAI
KAl 0%l KAI-KA
KAI-RO
4"
Nés
IIKO
1
HKOI 014 KO-KA
HKO-RO
4- et 5""
Mer , . .
"t^
1^*1 *l
"^^5. èi
PA-TA
PA-TA-I OU m
PA-TA-RO OU HEU-RO
1" et 5»'
Colonne . . .
KI-TONG
KI-TONQ-I OU HI
KI-TONG-EU-RO HEU-RO
4-
Dent
NI
NI Oit NI-KA
NI-RO
!'•
Poule, coq.
TÂLK
T.VLK-I
TÂLK-EU-RO
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PREMIERE PARTIE.
TABLEAU GBNBRAli DES DÉCLINAISONS {stlUe).
GÉNITIF.
DATIF.
ACCUSATIF.
VOCATIF.
NOUN-EUI
NOUN-BUI-KEI
NOUN-EUL
44
NOUN-A
KOM-EUI
KOM-EUI-KEI
KOM-EUL
■^4
KOM-A
TEUL-EUI
TEUL-EUI-KEI
TEUL-EUL
•t4
TEUL-A
SOL-EUI
SOL-EUI-KEI
SOL-EUL
t4
SOL-A
HA-NÀL-EUI OU HEUI
HAr-NÂL-EUI-KEI HEUI-KEI
HA-NÂL-EUL OU HEUL
HA-NÂL-A
OT-SÂI
OT-SÂI-KEI
^1
OT-SÂL
^4
OT-A
KAP-SÂI
KAP-SÂI-KEI
KAP-SÂL
'J-4
KAP-A
KAI-EUI
71} 6) XI
KAI-EUI-KEI
^11
KAl-RÂL
7lf4
KAI-A
3.^
HKO-EUI
HKO-EUl-KEI
^1
HKO-RÂL
s 4
HKO-A
4fûj n
PA-TA-EUI OU HEUI
PA-TA-EUI-KEI HEUIKEI
4fi ?
PA-TA-RxVL OU HEUL
4 -4 4
PA-TA-A
KI-TONG-EUI OU HEUI
KI-TONO-EUI-KEI OU
HEUI- KEI
KI-TOXG-EUL OU HEUL
'1^4
KI-TONG-A
NI-EUI
wfSjHl
NI-EUI- KEI
^1
NI-RÂL
^4
NI-A
TÂLK-EUI
^â|>i|
TÂLK-En-Ki:i
TÂLK-EUL
^4
TÂLK-A
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DU SUBSTANTIF.
TABLBAU aBNÊRAL DES DÉCLINAISONS [suite].
LOCATIF.
ABLATIF.
OPPOSITIF.
PLURIEL.
1Œ«I
■Œ«l*i
-i-ê
■Œ-f
KOUN-KI
NOUN-EI-SYE
NOUN-EUN
NOUN-TEUL
-&«!
^«l<=l
J2. C
^•f
KOM-EI
KOM-EI-SYE
KOM-EUN
KOM-TEUL
"È^]
-f«l^
•f-ê
È
TEUL-KI
TEUL-EI-SYE
TEUL-EUN
TEUL
t«l
^'^m
t-ê
t-f
SOL-'EI
SOL-EI-SYE
SOL-EUN
SOL-TEUL
n^«l «i|
nt^m OU^^
»^^-ê ^
nt^
HA-NÂL-EI au HEI
HA-NÂL-EI-SYE HEl-SYE
HA-NÂL-EUN OW HEUN
HA-NÂL-TEUL
^^/
S^^^
*^
^■f
OT-SÂI
OT-sJll-SYB
OT-SÀN
OT-TEUL
"J-M
'y-^w
'^^
'J'-f
KAP-Sil
KAP-SÂI-SYE
KAP-SÂN
KAP-TEUL
71(«|
^H*»!*!
7l({£
'l-t
KAI-EI
KAÎ-EI-SYE
KAI-NÂN
KAI-TEUL
ia«|
3.^^
^{£
^*
HKO-EI
HKO-EI-SYE
HKO-NÂN
HKO-TEUL
4^611 «I
"t^*!*! 8i|*l
n^î£ ;ë
"^^-i:
PA-TA-EI OU HEI
PA-TA-EI-SYE OU HEI-SYE
PA-TA-NÂN OU HEUN
PA-TA-TEUL
'l^«) 8»!
'l-S-«|*l m^^'
'i-l-ê ;&
'1-1-^
Kl-TONfr-EI OU HEI
KI-TONG-EI-SYE HEI-SYE
KI-TONG-EUN OU HEUN
KI-TONG-TEUL
vj^
^«1*1
^{f
1-f
NI-EI
NI-EI-SYE
NI-NÂN
NI-TEUL
^«1
5«)^
^•ê:
^•f
TÂLK-BI
TÂLK-EI-SYE
TÂLK-EUN
TÂLK-TEUL
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10
t>ReMIÈRfi PARTllt.
L'examen des cinq déclinaisons nous amène
à faire les réflexions suivantes :
I. — Singulier. — La 1" déclinaison com-
prend tous les mots dont le radical finit par
une consonne autre que Si, et formant leur
nominatif par l'addition de <^I i au radical;
La 2"*, les mots au radical terminé en S i,
avec nominatif en ^| i ;
La 3»', les mots terminés en A t, U p, avec
nominatif en ^] si. ^] igi ou ^| tchi ;
La 4", cetix qui sont terminés par une voyelle,
avec nominatif en >)• ka, ^| i ou I i.
La 5"' ne diffère de la 4"' que par Tin-
troduction d'une 'i' ii au nominatif et aux
autres cas ; néanmoins ce nominatif est quel-
quefois en >]• ka.
II. — Pluriel. — Le pluriel de tous les subs-
tantifs se forme en ajoutant au radical la
terminaison ou syllabe -^ teui, et se décline
suivant la règle donnée pour les mots au
radical terminé en S i, c'est-à-dire sur le
modèle de la 2' déclinaison. Cette règle étant
invariable, la déclinaison du pluriel est
uniforme, quelle que soit la différence du
singulier.
Remarques. — !• Quoique la 2* déclinaison
soit calquée sur la première, elle offre cepen-
dant de légères différences : changement de
prononciation dans le cours de la déclinaison
{paly pari, pallo], et instrumental en ro au
lieu de eu-ro.
2* Quand le radical est terminé par un /• t,
il donne lieu, comme on l'a remarqué, à plu-
sieurs déclinaisons différentes : on n'en peut
assigner d'autre raison que l'usage fondé, ce
semble, sur l'euphonie.
3* Quand le radical est terminé par une
voyelle, la différence, toujours déterminée
par l'euphonie, est au nominatif en ka, à
l'instrumentai en ro, et à l'oppositif en nân.
4» Outre les neuf cas dont nous avons parlé,
on pourrait en ajouter un dixième, qu'on
appellerait conjonctif; il se terminerait par ce
que nous nommerons plus tard la conjonction
<^ oa ou jH' koa signifiant et. Ce cas existe
dans plusieurs autres langues. Cependant
comme, en latin, on n'a pas inséré dans le
cadre des déclinaisons la particule finale que,
dont la fonction est analogue, nous ferons de
môme, renvoyant les explications sur oa et
koa au chapitre des conjonctions.
ABTIOLE II.
Remarques sur l'emploi et la formation des différents cas.
S I" — Observations générales.
Nous avons donné les déclinaisons régulières
et complètes ; mais, dans la conversation, on
abrège en retranchant la terminaison, soit au
singulier, soit au pluriel, en retranchant
même la marque du pluriel, si les circons-
tances sont telles que le sens n'en souffre pas
d'équivoque. Ex. : Donne à cetH homme se
dit également : ^'M' S =t ^ ^ ^^^ sa-râm
tjjou-e-ra, OU J^^f f ^ ^f 4 ^ ^ keu sa-
ràm-eui-kei tjou-e-ra. — Donne à ces hommes
se traduit indifféremment par les deux phrases
précédentes ou par : ^X'^f f-^ ^ ^| 4 ^ ^
keu sa-râm-teul-eui-kdi Ijou-e-ra.
Par abréviation, le datif, surtout en con-
versation, se contracte souvent en ^'\ kei,
^ kkei, 'H kkeui, -^J hkei.
Le datif a un sens beaucoup plus strict
qu'en latin, et ne s'emploie qu'en parlant
d'individus véritablement capables, ou sup-
posés tels, de Vactsde recewir ; jamais, p^r
conséquent, en parlant des choses inanimées.
On le remplace, dans ce dernier cas, par le
locatif, qui est, en effet, plus exact. Ex. :
Attacher au mur, ^^l-^^l"^ pyek-ei
pout- tchi rta. — Jeter au feu, -^ ^| JlH
poul-ei no-hta.
Si le locatif ne présentait pas non plus une
idée exacte, on prendrait une autre tournure.
Ainsi, pour traduire cette phrase : parler à
une pierre, il serait incorrect, et même inin-
telligible, de dire: -^ ^| ''j: t "H" toi-ei
mal-hà-ta ; on dira donc: "^^^ jÎ- tol-eul
po-ko, ou '^^fl^Tûlî^*?^ tol-eul
liyang-li&-7a mal-h&-ta, «regardant la
pierre, ou s*adressant à une pierre, dire. »
Cette forme s'emploie môme à l'égard des
personnes. Ex.: A qui pariez -vous ainsi?
Ti" 1 ^-^-^l^t* V 4^ nou-kou-r&l
po-ko keu-ri hÂ-nâ-nya.
Cependant on dit: | ^^|^ i^ "ï+tài-eui-
kei tâyel-hâ-ta, adorer la lune, flunae ave
dicerej, parce que, pour les païens, la lune est
un être intelligent.
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DU SUBSTANTIF.
11
Nous avons donné à un cas le nom de
second locatif ou ablatif. Il s'emploie en
effet:
1» comme locatif, pour exprimer un mou-
-vement, une action faite dans un lieu déter-
miné. Ex. : (?ue fait-il à la maison ? "9 ^)^
-^ S?"? V 4^1gip-ei-sye mou-et Kà-nâ-nya.
— Travailler sur la montagne, ti^M^ ^^
^ san-ei-sye il U-ta.
Cest pour cette raison que, dans Toraison
dominicale, à cette phrase : çi/e votre volonté
soit faite sur la terre comme au ciel, on a
mis *t a ^I ^ lia-n&l-ei-sye, dans le ciel,
eX^^\^ tta-liei-sye, sur la terre,
2» Comme ablatif, il s'emploie dans le sens
du latin. Ex. : Venir de la maison, -^ ^| <A JL
'^ ^'ip-ei-sye o-ta.
Mais pourquoi le môme cas en deux sens si
différents ? Voici une raison qui montre, dans
les deux circonstances,, une similitude dont on
n'est pas frappé au premier abord. Ce cas en
^1-^^ ei-sye est une contraction du locatif
ordinaire, ^| el, avec ^^ it-sye, l'un des
participes présents (ayant parfois le sens du
passé) du verbe ^ ^ it-ta, être, (to be). Il
suit de là que ^ ^1"^^ ^"fH- lâip-ei-sye
ii-iià-ta serait pour : -f ^| ^''^ ^ f "^
t|ip-ei it-aye U-hâ-ta (being at home, to
work), « à la maison étant, travailler » ; et -^
^<i±^ tjip-ei-sye o-ta, pour: -3^15!
M i^- iïjip-ei it-sye o-ta, «étant OU ayant
été à la maison, venir».
S II. — OBSERViLTlONS PARTICULIÈRES.
I. — Singulier.
I. — Radical. — Nous désignons ainsi la for-
me absolue du mot, laquelle subsiste toujours
invariablement la môme, quelle que soit la
terminaison qui vient s'y ajouter. C'est le
contraire du latin, où les différentes relations
du substantif sont exprimées par un chan-
gement de sa dernière syllabe, comme dans
POSA, ros^, rosAM, rosis. En coréen, nous
avons saràm, saràxn-i, saràm-EUL, etc. {Voir
les déclinaisons).
IL — Nominatif. — C'est le cas qui sert à in-
diquer, à déterminer un individu ou une chose
en particulier, faisant l'action exprimée par
le verbe. Un substantif au nominatif étant le
sujet de la phrase, se place devant le verbe.
Ce cas, au singulier, pour les noms terminés
par une consonne au radical, se forme en
ajoutant ^I i à ce radical. Ex. : Esprit, ^l-^
i3i-kak; L'esprit, ^l-^^I idi-kak-i.— Owr«,
•§- kom ; L'ours, •§^Ikom-i.— Pied»^ pal;
LE pied, ^ ^] pal-i. (1" et 2"* déclinaisons).
Quelques mots terminés en /* t ou U p
font leur nominatif en '^l si, ^îiji, ^| tcM et
"5| iii, insérant ainsi une lettre modificative
entre le radical et la terminaison ordinaire.
Ex. : 5}- kat, chapeau ; ^ '*] kat-si, le cha-
peau, — ^^J'kap, prix ; "^^ ^] kap-si, h prix. —
^ kkeut, pointe ou extrémité; ^-^Ikkeut-
tciii, la pointe. Quelquefois cette lettre modi-
ficative se combine avec la dernière du radical
de manière à l'absorber. C'est ainsi que^ ket,
chose, fait >] '*) ke-si. Ils conservent plus ou
moins celte modification primordiale aux dif-
férents cas, suivant l'euphonie. {Voir la 3"' et
la 5"' déclinaisons). Il y a néanmoins des mots
terminés en A t et H p au radical, qui font
leur nominatif en ajoutant simplement *! i,
suivant ainsi la !'• déclinaison. Ex. : Ami, ^
pet; l'ami, J! *l pet-L— Pensée, § tteut ;
la pensée, ^^] Ueut-i.— Bouche, tj ip; la
bouche, tl ^ ip-i.
Les mots terminés au radical par la voyelle
I i ne changent pas pour former leur nomi-
natif: V, g. 4^1 a-pi signifie père ou le
père; ^ ^| e-mi, mère ou la mère. Cepen-
dant si l'on veut déterminer clairement l'objet,
on ajoute >|- ka au radical, non-seulement
après I i, mais après toutes les voyelles, et
l'on a alors la 4- déclinaison. Ex. : ^ ^ *1
e-me-ni, mère ; ^^^>]r e-me-ni-ka, la
mère, — SL'^ kyo-ou, chrétien ; il -f" ^f
kyo-ou-ka, le chrétien, — ^^^' tjyang-
pou, mari; 'S'T'^1' tjyang-pou-ka, le
m^ri.
Les mots terminés au radical par les voyel-
les h a, f^ ya, ^ &, ^ e, ^ ye, — eu, J-
o, ai yo, T ou, T you, forment leur nomi-
natif en ajoutant >\ ka ou | i. Cet | i s'écrit
seul au-dessous de la dernière voyelle, sans
le signe ô , et quelquefois à côté. Exempl. :
il-?- kyo-ou, chrétien; SL^\ kyo-oui ou
IL-tA^ kyo-ou-ka, te chrétien.— /^^ sa-
ïga, lion; >^^sa-tô&i ou >t>î :^)-s&-i3à-ka, le
/ion.— i^no-rou, chevreuil; 2L?|no-roui,
ou i^^)- no-pou-ka, OU Jl^t^^^'^^^» ^^
chevreuil. Comme, dans les livres, on écrit
de haut en bas, on trace de préférence i' |
i au-dessous, tel qu'on le voit dans le dernier
exemple.
Les mots terminés par la voyelle p a, ou
'^ &, ou la consonne 6 ng, font indifférera
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12
PREMIÈRE PARTIE.
ment leur nominatif en | i, ou "Sfhi, Tas-
piratioQ se conservant aux difTérents cas de
la déclinaison. Il en est de même de quelques
mots terminés en B i. Cette aspiration se
prend ou se laisse à volonté suivant Teupho-
nie. Les divers cas où entre V'^ h nous ont
donné la 5* déclinaison. Ex.: *J|.'^pa-ta,
mer ; ti|.Tf^| pa-ta-W et ti|.''^>}- pa-ta-ka,
la mer. — § pyengr, maladie; § ^ pyenç-M,
lamaladie.—^\ •§■ ki-tongr, colonne; ^j ^i\
ki-tongr-M, la colonne. — ^1- a ha-nàl, ciel ;
*|-e ^I ha-nâl-i et ^H"^! lia-nàl-hi, le
ciel.
Il y a de plus un nominatif honorifique. Il
se forme en ajoutant au radical la désinence
^^ kkeui-sye, OU *f\<A kkei-sye. Ex. :
Le roi, 3 ^^^^ nim-koun- kkei-sye.
■—Dieu, ^tt'^^ Htyen-tjyou-kkeui-sye.
— Le mari, •^•t^'N ijyangr-pou-kkei-sye.
III. — Instrumental. — Ce cas, que Ton em-
ploie pour indiquer l'instrument dont on se
sert, la matière dont on fait une chose, le lieu
où Ton va, par où Ton passe, etc., se forme en
changeant la marque du nominatif en JL A
eu-ro, iro, i no, 2 5. lieu-ro et -^ i
8&-ro, suivant que l'euphonie le demande,
ainsi qu'il suit :
!• Les mots terminés par les consonnes 7
k, ^ m, ^ n, ô ngr, U p, au radical,
ajoutent la désinence ^i eu-po, après la
consonne linale , pour former l'instrumental.
Ex. : ^^1-^ son-ka-rak, doigt, fait : ^^\-
ê}-^^ son-ka-rak-EU-RO, atec le doigt ; ^
ip, bouche, ^ ^iip-Eu-RO, atec la bouche;
'^ppyam, joue, '^ii ppyam-EU-RO,
atec la joue; ^ son, main, -i-^ison-
EU-RO ; '^l-^r ki-tongr, colonne, ^l-^-i^
ki-tong-EU-RO.
2' Ceux qui sont terminés par 2. l, ajoutent
la désinence i no ou radical. Ex. : -g» poul,
feu, -g* >ic. poui-NO, atec le feu; '^hkal, cou-
teau, "^Jciikai-NO, atec le couteau.
3" Ceux qui sont terminés en >A t, et quel-
ques-uns en U p» ajoutent la désinence >^JL
sâ-ro, >îi ^à-ro OU ^3^ tchà-ro, suivant
que l'usage, basé sur l'euphonie, leur a assigné
la lettre modificalivc > s, ^ tj ou ^ tch.
Ce sont ceux de la 3"' déclinaison dont le nomi-
natif est en >*| si, ^] igi ou ^| tchi. Ex. : ^
kat, cliapeau, 5h'*-5. kat-s.v-RO (prononcez
kas-sà-ro, comme il a été dit plus haut, non
kaT-B&-ro) ; j| htàt, faute, ^'^l htât-si, la
faute, ^/^i, htât-sÂ-RO, par la faute ; ^^
kap, prix, ^^^] kap-si, ^J'>t jS. kap-SA-RO.
4* Ceux qui sont terminés par une voyelle,
ajoutent ^ro, au radical. Ex.: -?) koui,
oreille, ■?) ikoui-Ro, atec l'oreille; ^
syo, bœuf, jL i. syo-RO, atec le bœuf; i2.
hko, nez, :5 ^^ hko-Ro.
5" Les mots terminés par p a ou ô n^»
qui ont leur nominatif en ^ M, conservent
- ou perdent indifféremment cette aspiration dans
le cours de la déclinaison. Ex.: ^^^^pa-ta,
mer, 4 "4"^! pa-ta-ni, la mer, 4'^Apa-
ta-ro ou ^l-H'ii pa-ta-Heu-ro, par mer;
^'^ kangr, fleute, ^iM kang-Hi, le fleuve,
^ê'^S. kang-eu-ro OU ^é'éSi^ kang-Heu-
ro, par le fleute.
La terminaison ^15- kkei-ro ou ^>'fi.,|
eui-kei-ro indique tout à la fois un datif et i
un instrumental : v. g. -^ 3 >î ^ >*| ii^f
5h ^ pon-nim-1;jâ-EUl-KEI-R0 to-ra-kat-ta, il\
retourna à son propre maître. J
IV. — GÉNITIF. — Ce cas se forme du nomi-
natif :
!• en changeant ^I i en è\ eui, pour les
mots terminés, au radical, par une consonne
ou une voyelle autre que ] i : v, g, ^
moun, porte; "^^l moun-i, la porte;
•^ $] moun-EUi, de la porte ;
2* en ajoutant ^ eui au radical des noms
terminés en | i : v. g. 7lf kai, chien ; 7lf $\
kai-EUi, du chien ;
3» en changeant *! iii en i\ heui, et '^l
si. ^1 igi. ^1 tciïi en ^| sài, ^I ij&i, -^1
tchâi. Ex.: »^I «^f-ni-ma, front; ^ ^f^f
ni-ma-Hi, le front ; ^ ^[i\ ni-ma-HEUl, du
front.— "^ kat, chapeau ; ^^\ kat-si, le cha-
peau; St'^I kat-sÂi, dit c/iopemi. — ^ pit,
couleur; ^ -^I pit-cni, la couleur; ^ -^J
pit-TCHÂi, de la couleur.
Ce cas s'emploie comme en latin ; mais au
lieu de la tournure liber Pétri on prend l'in-
verse. Pétri liber, c'est-à-dire que le nom du
possesseur se met avant celui de la chose
possédée. Ex. : La loi duroyaume, ^f ^^ Q
^1 na-ra-eui pep-i, « regni lex ». — 1« porte
de la maison, -^ ^T"^! ijip-eui moun-i,
« domûs porta ». — Le prix d'un objet, •5>i
$] ^^^\ moul-ken-eui kap-si, « rei prelium ».
— Œuf de poule, ^ ^ ^ tàlk-eui al. « gal-
linaî ovum ». (Voir plus bas les autres exem-
ples).
V. — Datif. — Ce cas se forme du nominatif,
en changeant *I i et >|- ka en ^ ^| eui-kei ;
■si hi, en §1 ><| lieui-kei ; '^l si, ^Ilïji,
^ tchi en ^]>^\ sài-kei, ^| ^| igâi-kei, -*|
>^ tch&i-kei. Ex.: ^^\ moun-i, la porte;
"^^^l moun-Eui-KEi, à la porte, etc. etc.
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DU SUBSTANTIF.
13
Les mots terminés par | i au radical , le
conservent à tous les cas ; et, par conséquent,
pour former leur datif, ajoutent $\ >^\ eui-kei
à ce radical : v. g. 7^ kai, chien ; 7l| $\ >^\
, kai-EUi-KEi, au chien.
Par contraction, au lieu de ^ >*( eui-kei,
on met ^^ kkeui (rarement '^l kkeij, qui,
en outre, semble plus respectueux, de
même que le nominatif honorifique dont nous
avons parlé plus haut. Ex. : «^ if Htyen-
lôyou. Dieu ; '^ Tf >)-Htyeii-1ijyou-KA, Dieu ;
•^TT^ Htyen-tjyou-KKEUI, à Dieu.
Nous verrons à la syntaxe dans quel cas le
datif est employé. Voici quelques exemples
sans la règle : ^7T"H ^^ Htyen-tjyou-
kkeuipa-ta,pn6rZ)iew.— rS^'iJl 15!^
pou-zno-kkei ijoi-ràl ijit-ta, offenser ses
parents, « parenlibus oITensam struere». —
!^ ^^l^it^ pet-eui-kei mal hà-ta.
« amico dicere », dire à son ami, etc.
VI. — Accusatif. — Ce cas, qui indique le
régime direct, se forme, pour les mots terminés
au radical par une voyelle, en ajoutant la
désinence 1 râi après cette voyelle ; pour les
mots terminés par une consonne, en changeant
le nominatif ^| i et >} ka en % eul ; i>\ hi
en ^ heui ; /• si, ctc. en 'e sài, etc. Ex. :
^^ kai, chien; 7]J g kai-ràl, le chien. — ^]
pài ; y| >]• pâi-ka, le bateau ; ^] % pâi-ràl.
— 'îï}.tta;^*|.-è( tta-hi, la terre; '^^ ^ tta-
heul. — "(£ moun ; '^^\ moun-i, la porte ;
\r^ mouïi-eul. — ^j" kap; '^''^1 kap-si, le
pria?; 'vJ^êlcap-sâi.
Ce cas s'emploie devant certains verbes,
certaines prépositions, etc. Ex.: li 'iiJ.'ï^
• tchâik-eui po-ta, lire un livre ; "^ "è ^l* "4
faire route , « ire » ; :^ "a ^ ^ moun-eui
yel-ta, ouvrir la porte ; ^-è Çi ^keul-eul
niik-ta, étudier les caractères ; ^|. "^ i ^
^ ^ pat - ta - ràl ken - ne - ta, traverser la
mer.
VII. — Vocatif ou exclamatif. ~ Ce cas
s'emploie pour s'adresser à quelqu'un dans un
appel ou une invocation. Il se forme, pour les
mots terminés par une voyelle, en îijoutant
*} ye, quelquefois ^Y ya au radical ; et pour
ceux qui sont terminés par une consonne,
par l'addition de ^I-a, ^ e, ^| ^ i-ye. Pas
de règle Hxe : l'euphonie est la première, et
peut-être l'unique règle. Ex. : Dieu, '^ -ff
6l Htyen-ljyou-ye. — Owfre, ôJ.B);?]à|a-
pe-tji-ye. — homme, ^f § ôj. sa-ràm-a et
'^^ I ^M sa-ràm-i-ye. — fils, 4| 4 a-
ràl-a. ^Oange, '^ ^ <^I *J lityeii-siii-i-ye.
—0 refuge $\'^^\^ eui-htak-i-ye.— Frère,
%^ ô[. tong-sàing-a.— -Omn^e Mère Marie,
^ i^M ^l- ^ Syeng-mo Ma-ri-a-ye.
VIII.— -Locatif. — Il se forme du nominatif
en changeant ^] i et >j- ka en ^] ei, ^ m
en ^1 hei. Les mots dont le nominatif est en
'^l ai, ^ loi, ^1 tcM, prennent au locatif la
désinence -^f sài, ^I tdâi, -^I tchai, au lieu
de ^1 ei et ô}| hei; ce qui revient à dire
qu'ils se forment comme leur génitif. En un
mot, pour obtenir le locatif, on ajoute au
radical ^\ ei. ^| hei, ^f sâi. suivant que le
nominatif est en <^[ i, ^ hi ou ^^j si.
Ce cas désigne le lieu et le temps où l'on
est, où l'on fait une action, qu'il s'agisse du
présent, du passé ou du futur. Il implique
l'idée exprimée par : dans, sur, au, à la, (in,
ubi).
(Relire les observations faites précédem-
ment sur l'emploi du datif et du locatif].
Exempts: '^^] moun-i, la porte; -^^j
moun-Ei, sur la porte, (in porta). — -^ ^ ^
^ i3ip-Eï it-ta, «à la maison être ». — "q;^
^1- § "H- ■& i! noun-El a-râm-ta-on pit, « à
l'œil agréable couleur». — ^ ^1 £ Sf ip-Ei
tan mat, « à la bouche doux goût ». — ^^]
^'^^1'^''^ mom-El hkeun ttâi mout-ta,
« sur le corps grande tache être adhérente ».
Etc.
IX. — Ablatif oii second locatif. — Il se
forme ou du locatif, par l'addition de sye ;
ou du radical, par celle de ei-sye, hei-sye,
sài-sye, etc., suivant la désinence requise par
l'euphonie, comme on l'a dit plus haut : v. g.
-3 ^1 t)ip-0i, dans la maison ; -^ ^]<\ igip-
ei-sye.
Ce cas signifie : hors de, du, de la, (e, ex,
uudèj. Ex. :^%^<A'^\±^ tai-kouel-ei-
sye na-o-ta, « du palais royal étant sorti
venir » , tenir du palais royal. — ^1- a ^| -t^
V 9^ ^ ^ ha-nâl-ei-sye nâ-rye o-ta, des-
cendre du ciel, « e cœlis descendens venire ».
— "o'^H^l ^ ^ mom- ei-sye na-ta, «du
corps naître, sortir» (bouton, ulcère, etc.).
__ ;g <W] ^ A|. ^ -pj. igyang^ei - sye sa o -ta ,
« du marché ayant acheté venir », ayant acheté
au marché, tenir.
X. — OpposiTiF. — Ce cas n'a pas le caractère
restreint des autres : c'est une désinence
commune qui peut s'ajouter à tous les autres
cas. Il s'emploie dans le sens de : quant à,
pour ce qui est de, (verô, autem, quidem) ;
c'est pourquoi nous le désignons sous le nom
é!oppositif.
11 est très-usité après les substantifs, les
noms de nombre, les pronoms, etc., sous les
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14
PRBUléRE PABTIÉ.
(ormes de {£ tlou, -ê ©un, ^ heun, -^
San, 'S. tj&u, "è tcii&n. L'euphonie demande
qu'après une voyelle on mette {£ nân ; après
une consonne, «c eun et ^ b.eun, excepté
pour les mots (terminés au radical par At ou
H p) qui font leur nominatif en '^l si, ^1 iji ou
^1 tchi, car alors on emploie ^ sân, '^
iD&n ou -è tchàn, pour former l'oppositif
ordinaire, tel qu'il se trouve sur le modèle
de déclinaison.
Ex. : ^y {£ na-ïiâii, quant à moi. — JL'^f'
§ -ê keu sa-râm-eun, quant à cet homme.
— -£-ê ton-eun, pour ce qui est de Vargent.
— ^Jf^ kap-sân, quant au prix.
II.— Pluriel.
Le pluriel se forme en ajoutant au radical
la particule -^ teui, qui suit la règle de la
2* déclinaison (voir le tabl. gén. des décli-
naisons). Il s'exprime encore par -§• teung,
-§■^1 teung-i.
Nous avons dit que la forme plurielle n'est
pas toujours régulièrement employée, lors
môme qu'on parle de plusieurs personnes ou
de plusieurs choses. Ex. : vingt hommes se
traduit même mieux par d.^'^p § ^1 seu-
mou sa-ràm-i, que par d,'^'^^ §*a ^^
seu-mou sa-ràm-teui-i. Cependant on dit :
'^^f§"a-ê ^©U sa-r&m-teul-oun, pour
ces hommes, et non : ^'^f* § -§• 3reu sa-râm-
eun, à cause de l'ambiguïté qui pourrait
exister.
Bemarques sur les cas.
De ce qui précède on peut déduire les
remarques suivantes :
!• — Les mots terminés par une voyelle
font toujours 'eur accusatif en f r&i et leur
oppositif en {£ nàn, et non en •§• reui, «^
neun ; par conséquent, l'oppositif qui se met
après un instrumental ou un ablatif est tou-
jours en î£ nân.
Exemples :
-ff f Tjyou-râi (acc), le seigneur.
^S^^ Myeng-o-râl l'ace), l'intelligence.
^1 v£ i-nân (oppos.j, quant à celui-ci.
^ î£ Na-nân (oppos.), quant à moi.
^1 -^i \£ Pi-you-ro-nân (oppos. joint à
l'instr.j, m^is, par exemple.
^(•a^l^tj Jf Ha-nâl~ei-sye-nân (oppos.
joint à i'ablat.), du ciel, au contraire.
2<» — Les mots terminés en -^ t, U p, dont, r
le nominatif est en ^) si, ^] tji, -^1 tchl,
font leur instrumental en Â^ sâ-ro, >5i
ldâ-ro, ^ i tchâ-ro, leur génitif en -^) sâl,
^I tjâi, -^I tohâi, leur datif en ^| >*| sâi-kel, .
etc., leur accusatif en ^ sâi, etc., leur locatif
en ^] sâi, etc., leur ablatif en ^]^ sâi-sye,
etc., c'est-à-dire qu'ils conservent le petit "*»
â à tous les cas, de sorte que le génitif et la
locatif sont semblables.
Exemples :
^tf^^i Kap-sâ-ro, par le prix.
^M Pit-tchâi (gén. et locat.), de lu cou-
leur ou dans la couleur.
:^^|>*| Ot-sâi-kei, à l'habit.
>^ è Ke-sâl, la chose.
3' — Les mots de cette catégorie exceptés,
le datif est toujours $] >^\ eui-kei ; c'est la
forme qui se rencontre toujours dans les
livres imprimés, soit chrétiens, soit païens, et
jamais ^| ^\ ei-kei, qui est une faute. Au
lieu de ^>*( eui-kei, on met quelquefois,
par abréviation, '*-^ kkeui, qui paraît être
euphonique et aussi honorifique ; on emploie
simplement ^) kei pour les pronoms, rare-
ment pour les autres mots.
Exemples:
^f § ^ ^1 Sa-râm-eui-kei, à l'hamme.
§ 'îi ^ ^1 Pyeng-in-eui-kei, au malade.
*ïï"^ Tjyou-kkeui, à Dieu.
^ >*! Nai-kei, à moi.
vj i\ >f| Ne-heui-kei, à VOUS.
^f-î) >*| Ma-koui-kei, au démon.
Abstraction faite des mots de la môme caté-
gorie (N* 2«), l'ablatif est toujours ^j ^ ei-
sye, et jamais è\^^ eui-sye ; si l'on rencontre
quelquefois $\<^ eui-sye, ce semble être
une faute. Ex. : -^^j^^^l-N syei-syang-ei-
sye, du monde; ^\^^]<i ha-nâl-ei-sye,
du ciel.
De sorte qu'il y a toujours similitude dans
la désinence du génitif ( è\ evi ) et la syllabe
initiale de la désinence du datif ( ^ ^\ eui-
keij ; le môme rapport d'identité s'observe
entre le locatif ( ^J ei J et l'ablatif ( ^] <i ei-
sye).
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DU SUBSTANTIF.
EXEMPLES
de remploi des différents cas.
15
Instrumental.
^ ix ^ koui-ro teut-ta, « avec Ics oreil-
les entendre» (auribus audire).
-2 5. ^1" ^ liko - ro mat - ta, « avec le nez
sentir» [naso percipere).
^3L^^^ syo-ro kai-ta, « avec un bœuf
labourer» (cum bove arare).
1^ ^ â.i ^ noun-eu-ro po-ta, « avec les
yeux voir » (oculis videre].
^ Jl 2î ^ pal-no ket-ta, « avec les pieds
marcher » (pedibus ire).
^ S.^"^ ni-po mek-ta, « avec les dents
manger» (dentibus coraedere).
^^â ^ "t ^ son-eu-ro U-hâ-ta, « aveC
la main ou les mains travailler» (manibus
operari).
^ a -5.5.Tt e "0""^ '?' ^ yel-sim-eu-ro
Tjyou-ràl kong-kyeng-lià-ta, « avec fer-
veur Dieu honorer ».
il "^ 3. ^ *I "^ po-ri-ro mek-i-ta, « avec
de Torge nourrir» (hordeo nutrire).
■§• V|S.^]-yf eup-nâl-ro ka-ta, «à la ville
aller » (civiiatem petere).
^^■^^S.^^ tji-kak-eu-ro sseu-ta,
« de l'esprit se servir ».
^ "^ i^l*'^ sye-oul-no ka-ta, « à la capi-
tale aller» (Romam ire).
'^i'^^l'^ hkal-no tijouk-i-ta, «avec
un couteau tuer».
^I-'^S^j-'^'H' pa-ta-ro kata, «par mer
aller».
^ TT S.^1 *? ^ syo-ljyou-ro tchyoni-hà-
ta, « avec ou par de l'eau de vie s'eni-
vrer ».
|^^5. S ^ ^ henlk-eu-po màn-t&-ta,
«avec de la terre fabriquer».
^"^jL s ^ ^ na-m.ou-ro mân-t&-ta,
«avec du bois fabriquer».
3lÎÎ S.^ ^-kSL^t^ to-ri-ro Idâ-sik-
enl kyo-houn-hà-ta, « de la doctrine les
enfants instruire ».
^^jLSiil^%/:^^^\tH idâ-sik-
eu-ro kyo-ou-râl sâ-rang-hkei-hà-ta ,
« en enfants les chrétiens faire aimer».
'^3-^l ^ mai-ro toM-ta, «avec la verge
frapper».
'^^3:,^^'%.^f^' ton-eu-ro moul-
ken-eui sa-ta, « avec de l'argent des choses
acheter».
-&^â-£'%^j2-'Pf eun-eu-ro ton-etU
pat-ko-ta, « pour de l'argent des sapèques
changer».
^^^ J2.S.^-/^ è^^Çl"^ koan-
tjyang-eu-ro pàik-syeng-eul ta-sà-ri-
ta, « on mandarin le peuple gouverner ».
V! 5. T H ^ ^1 ^ pâi-ro moul-eul kon-
ne-ta « en barque l'eau traverser ».
'^A3i'^^ i li'H' pout-Eà-ro keul-ldâ-
rài 8S6u-ta, « avec un pinceau les carac-
tères écrire».
"^i^"^ moul-no-ssit-ta, «avec de
l'eau laver ».
•^ il ^ ^1 "^ poul-no te-i-ta, «avec du feu
chauffer».
WAi^H-I^Ht^Pf pep-3tt-ro sa-
ràm-eul e-ko-hâ-ta, « avec les lois les
hommes gouverner».
^-^SL^e^^^ sy ang-eu-ro syen-
eui kouen-hâ-ta, « par des récompenses
les bous encourager».
^ il ^ •% 'o ^I !• H" P©l-no ak-eul tjing-
kyei-hà-ta, «par les punitions les mé-
chants effrayer».
^ ^ S. § "% ^>^ ï] ^ y ak-eu-ro py eng-
eui ta-sâ-ri-ta, « avec des remèdes une
maladie traiter ».
^ '^^ A 5. ^- i il î t"^ eui-sik-eu-ro
mom-eul po-h.o-lià-ta , ( veste ciboque
corpus fovere).
GÉNITIF.
^'^^ W na-ra-eui pep, loi du roTjaume
(regni lex).
^1" S ^ ^1 £ sà-ràm-eui iô&i-ldo, habileté
de Vhx)mme (hominis industria).
^S^l| sa-ram-eui tchàik, lixyre de
Vhomme (houiinis liber).
3 -^ ^ î! nim-tjà-eui ket, chose du maî-
tre (domini res).
•^ ^ "5* tjip-euimoun, porte de la maison
(domûs porta).
^^^/j-^-^-y^l U-hom-eui ke-reuk-
hà-sim-i, sainteté du nom.
^ -ft ^ ^ JL Htyen-ljyou-eui syeng-mo,
mère de Dieu (Dei sancta mater).
-^ ^ ^ taïk-eui al, œuf de poule (gallinae
ovum).
^St^'^'H nyang-pan-eui hàing-sU,
action de noble (procerum actio).
'^'^ ^ Bj ^ Tjeum-sâing-eui pe-r&t, rice
d*un animxd (aniinalis vilium).
"^îi ^^if moul-ken-eui kap, prix d'un
objet (rei pretium).
^ ^ ^ ^ § syen-ak-eui poun-pyel, dif-
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16
PREMIÈRE PARTIE.
férence du bien et du mal j'boni et mali
dilTerentiaj.
•§*'â ^ -2.'5'|. teung-poun-eui ko-lia, le
haut et le bas du rang (dans la société).
Datif.
^ TT ^ ^1 eÎ ^ Htyen-tjyou-eui-keipil-
ta, prier Dieu [Doo supplicare).
^3^^^\ syang-mo-eui-kei, à la sainte
mère.
^ vL ^ ^( lityen-sin-eui-kei, à Vange. .
"Ir SL*^\ ^ Ç^ "^ lâyou-kyo-kkei teu-ri-
ta, ojfrir à Vétcque fepiscopo oITerrcJ.
1J-X^1^§^ sin-po-kkei yet-tjâp-ta,
dire au père spirituel, au prêtre (sacer-
doti dicerej.
J^/: ^ >«| 4 -Pf pok-sâ-eui-k©i idou- ta,
donner au servant (famiilo dare).
^-l ^ ^ ^! ^ $ T^rlioi-Idyang-eui-keinU-
â-ta, dire au catéchiste.
^^/^ ^>^\^^t^ kam-sâ-eui-kei eui-
ayong-hià-ta, présenter un pkicet au
gouverneur,
%'i^1\^:'^^ ouen-nim-kkei pâik-
^'hoai-hà-ta, au mandarin exposer de
vive voix une affaire.
4 i^ ïl 1 ^1 ^ H- pou-mou-kkei ijoi-
ràl tji-et-ta, il a offensé ses parents.
vf $1 M) ^ :^ f 5^ "H- ne - heui-kei Ijal
mot hà-yet-ta, il a mai agi à votre
égard.
^^I-T^^l^-S"?^^ mai-pou-eui-kei
keu-ràt hà-yet-ta, il a mal agi à Végard
du mari de sa sœur.
^IS^tltît^'^ tchye-nâm-kkei sil-
sin-hâ-yet-ta, il a manqué de parole au
frère de sa femme.
^ ^ ^ ^1 -n' i^ ^ IJeum-seung-eui-kei
yok-hâ-ta, maudire un animal.
Accusatif.
■îf^'^'e^^ tchyong-pok-eul pat-ta,
recevoir la bénédiction.
^11^^ kài-ràl tgap-ta, tuer un chien
(canciïi occiderei.
:è 1^4^'^ syo-ràl Ijap-a mek-ta.
« un bœuf ayant tué (le) manger ».
^h S^*^^! ^ sa-râm-eul tjouk-i-ta,
tuer un homme (hominem interllcere).
*!• a &#^ ^ ha-nâl-eul yok-hâ-ta,
injurier le ciel.
^^i^y^ "H-tta-lieul kkou-tdit-ta, mau-
dire la terrée.
H^^^^^ pa~ta-lieul ken - ne- ta,
« la mer traverser » (marc Irajicere).
■^a^î*^ moun-eul tat-ta, «la porte
fermer» (portain claudere).
-C "è v5 ^ non-eul main-ta, « les rizières
il sarcle ».
^ i ëJ ^ pye-ràl pouin-ta, « le riz il
coupe ».
^ ^^"^ kil-heul kan-ta, « la route il
va ».
■2-^1 i ^ îi ^ ko-kl-ràl nak-nân-ta,
« du poisson il pèche à la ligne ».
^' eT^^ tchâik-eul po-ta, «un livre
voir », lire, (librum viderej.
Vocatif.
<5^ I à\, a-tàl-a, ô fils, fils.
'S 4 ttàl-a, ô fille, ma fille.
•§''<î *!• tong-Bâing-a, frère, ô frère.
^ t! ^H Syeng-sin-i-ye, ô Saint-
Esprit.
•^ 'il 0| àj htyen-sin-i-ye, ô ange.
r 5 ^! ^ sa-ràm-i-ye, ô homme.
ôf. dj ;t] àj a-pe-t3i-ye, père , ô père.
^TT ^ Htyen-lgyou-ye, ô Dieu.
^iof.?-|o|.àj syeng-mo Ma-ri-a-ye,
ô sainte Mère Marie.
irôj ûj moun-i-ye, ô porte.
^ ^ ^M eui-htak-i-ye, ô refuge.
Locatif.
-S ^{.4 il <^\'% I3ip-ei ka po-a-ra, « à la
maison étant allé vois », va voir,
nf»] ^ t! 4 «1 t! ^^ ha-nàl-ei kyel-
sin a-pi-sin-1ôya, « au ciel qui est le
père ».
U). ipf «I ^ ^^^X\ pa-ta-ei ppa-tgye tjouk-
ta, « dans la mer étant tombé mourir ».
-TÏ^H^I^W you-kam-ei tte-re-
iji-ta, «f dans la tentation tomber ».
tl ^1 S 3[ ip-ei tan mat, « dans la bou-
che doux goût ».
•^I ^1 "t ^ '&'§•-§' koui-ei lijeul-ke-on
hpoung-ryou, « dans Toreille agréable
musique ».
*^ <W| ôj. f Pf ^ |j noun-ei a-ràm-ta-on
pit, « dans rœil belle couleur ».
"îxi^) "i^ "eUH koun-nan-ei moul-
ken-eui ii-hta, « dans la persécution
perdre ses biens ».
y.^6î)^p}. san-kol-el kat-ta, « à la
montagne il est allé ».
;y- -^ 6J] ^ TPJ, kang-moul-ei it-ta, « dans
Teau du fleuve être (se trouver) ».
^ ^ «I t! ^ ?t ^Ml '^l ^ . syeng-tang^
ei sin-pou man-bi kyei-si-ta, « dans
l'église des prêtres beaucoup il y a
(sont) ».
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DU SUBSTANTIF.
17
*!• a *^| "^ S ^ "M- ha-nàl-ei kou-râm
kkyet-ta, « au ciel il y a des nuages ».
^ ^"^l W ^' "^ na-ra-hei pep it-ta, il y
a des lois dans le royaume.
•fl ^^bf^^l"^ idip-an-hel ka-tyangr
it-ta, le mari est à la maison.
Ablatif.
Tf| ^ ôjj ^ vj. ^|. "Pj. tai-kouel-ei~sye na-
oat-ta, il est tenu ou sorti du palais.
^H^I^^Ç^-^H- Ha-nàl-ei-sye na-
rye on-ta, il descend du ciel.
'*'}-ft)^:^ ^"^ tta-hei-syenan-ta, il sort
(naîlj de terre.
^ <H| 1^ -^ ;^ -pf moul-ei-sye sam-kln-
ta, il se forme de ou dans Veau.
%^\^ ^""^jinoin-ei-sye nan-ta, il sort
du corps.
-9 ^W ^Pj ^"^Ijip-ei-sye ka-1dye oat-
ta, j'ai apporté de la maison.
"9 ^M=l >f "^ tdip-el-syo sat-ta, yai acheté
à la maison.
i Ç| ^1 -H E H "4 mo-htâi-ei-sye meu-
teu-ta, «f dans le sein de la mère con-
tracter ».
'H "Î^I^ 5!" H" sye-oul-ei-sye oat-ta,
il est venu de Sye-oul (de la capitalej.
f VI ^ ^ 1,^ ^1- 3^ tH- eup-nài-ei-sye
ijap-a kat-ta, t7 est parti de la ville
pour aller prendre. . .
"^ ^ <W| -^:j JL t) •? TPf syeng-tang-ei-sy e
ko-hài-hâ-ta, se confesser dans Véglise.
^I^ ^]<i ^^ ^ tjài-tjo-ei-syeona-ta.
«de l'habileté l'orgueil naître».
Vj.^ dï/^:j ^ 5j{,v^ Tf na-mou-ei-sye sU-
koa na-ta, « des arbres les fruits naître ».
S ^ ô1|^ >W ^ "^ Tyo-syen-el-sye
ka-tjye o-ta, « de Corée apporter ».
Oppositif.
^I xzi i-n&n, quant à celui-ci fhic autemj.
M \£ tye-nân, quant à celuv-là (ille verô).
^-^ ton-eun, quant aux sapèques (pecu-
nia autemj.
?-ê mâi-eun, quant au cheval (equus
verô).
'^g'^hi^lîS ta-rân sa-râm-ei-nàn,
pour ce qui est des autres hommes (opp.
joint au locat.).
ô|^|- f ^>*| ^ i sa-râm-eui-kei-nân,
quant li cet homme (opp. joint au datif).
ARTICLE III.
De la distinotion des genres.
Dans beaucoup de langues, on attribue aux
substantifs le genre masculin, ou le féminin,
ou quelquefois le neutre. La langue coréenne
n'admet par cette distinction. Seulement, elle
indique par des noms différents la différence
sexuelle des êtres animés.
!• Pour les hommes, le mot '^'f* § sa-ràm
s'applique également à un homme ou à une
femme, le mol ^\> ?J a-hài se dit d'un garçon
ou d'une fille, comme nous disons en français :
Us hommes sont mortels, les enfants sont
aimables. Si l'on veut spécifier davantage,
on emploie des mots particuliers, qui, sans
avoir de genre, désignent exclusivement ou
un homme ou une femme. Ex. : Un homme
{vir\'*'h^5| sa-na-heui, ^^ nam-tôà,
ft ^ nam-in.— 6^/1 garçon, "^f ^ S| sa-na-
beai, ô|» ?) ^ a-bai-nom. — Une femme, ^]
-3 kyei-tjip, ^ îl nye-in, ^lîgvl) nyei-
lipyen-nei— rne^//p, >î) -^ à[ t| kyei-ljip-
a-hâi, ou bien : ^ ^ \1 e-rin-nyen ; on
dit aussi : ^ ^ tchye-nye (lîlle de 12 à 13
mis).— Hommes ef femmes, ^*^ nam-nye.
2* Le genre des a.iimaux se distingue égale-
ment par des noms particuliers ou par l'addi-
tion du mot Tf syou pour désigner le mâle, et
y* am, pour la femelle. Ces deux mots se
placent toujours avant le nom de l'animaL
Ex. : cheval, % mal ; cheral (entier ou non),
■^V^l» hyang-ma ; jument, iî| °f- hpi-ma.— -
Bœuf on vache, jl syo; fra*///'; taureau', ^V.â
hoang-syo ; vache, y* à am-syo. — Un gai-
linacé en général, -^ tâlk ; coq, poulet,
Tj "^ syou-tâlk ; poule, poulette, tJ" ^ ani-
ikllsi. — Faisan, ^ IsJs.oueng ; faisan mâle,
^ ^ syou-kkoueng, ou *§ ^tjyang-keui ;
femelle du faiaan, ^^ am-kkoueng, ou
^4"^* ^ kka-htou-ri. Le faisan mule se dit
aussi ^â ^ <^| tel-kek-i.
Les particules syou et am ne s'emploient
pas seules. Cependant, lorsqu'on parle d'un
animal, pour désigner le genre sans répéter le
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18
PREMIÈRE PARTIE.
nom de cet animal, on dit, pour le mâle :
TJ -^ syou-nom, OU 'ff 2^ syou-ket, et
pour la femelle : ^ ^ am-nom et îJ* 5! am-
ket, c'est-à-dire, un inditidu mâle, une
femelle. On dit aussi: ^^\ syou-tclii,
poisson mâle; ^^] am-tchi, femelle du
poisson.
Pour exprimer les petits des animaux, on
emploie qr.elquefois le terme ^^I sak-kl,
V. g. îf/"^!^^) ho-rang-i sak-ki, petit
de tigre; -q^^I kom-sak-ki, oursin; ou
bien un mot propre, comme : ^*|-'^I kang-
a-tjl, petit chien ; ^ ôf» ^] syong-a-tji, veau ;
^ ôj. ^ mang-a-tiji, poulain.
AKTICÏiB IV.
Des substantifs composes.
Nous appellerons ainsi des mots composés
d*un substantif et d'une terminaison qui lui
donne un nouveau sens. Telles sont les termi-
naisons "î koun et -§ ^1 ^yang-i.
!• "î ko.un équivaut à la terminaison ator
du latin, à la terminaison eur du français.
Ex. : ^Î--T na-mou, lignum, bo'is; ^-?-'3'
na-mou-KouN, lignATOR, bûcheron, homme
qui ta faire du bois. — ^ kii, via, route,
voyage ; ^ "îkii-KOUN, vîator, voyagEun. — |l
il, opus, travail ; |) "J h-koun, operATon,
<rarat//EUR. — -^/* nong-sà, âgricullura,
culttire des champs ; -^y* "î nong-sà-KOUN ,
agriculTOR, labourEiiH, cuUivatEuvi, qui tra-
taille aux champs. — ^ ^ na-moul, légume,
herbe comestible ; ^f "e i na-moul-KOUN,
chercheur d'herbes, gens qui vont cueillir
des herbes sur la montagne.
C'est la terminaison «retordes Anglais. Ex. :
^ ^ san-yang, hunt, hunting ; vt ^J^ 3^
san-^ang-KOUN, hunlEH.— ^ ^ keui-pyel,
message; ^^'i koui-pyoï-KouN, mes-
sengER.
2" La terminaison ^ ^] ijjyang-i, dont le
sens propre est ouvrier, ne s'emploie pas
seule, mais s'ajoute au nom de la matière ou
de l'objet sur lesquels s'exerce l'action de
l'ouvrier. Ex. : ^ sot chaudière, chaudron;
>5"§ ^I sot-tjyang-i, chaudronnier.— Dq H|
tai, grand, et -^ mok, bois, tous deux tirés
du chinois, on fait "Hf-^^-^ôj tai-mok
ijjyaiig-i, charpentier, (ou simplement -^^
^î mok-l3yang-i).— De là syo, petit, et -^
mok, bois, on fait à-^^^| syo-mok-
iijyang-i, menuisier. De ^ sout, charbon
déterre, on fait ^"^^l sout-iï|yang-i,
charbonnier, etc.
Dans le langage populaire, on ajoute parfois
cette terminaison à des mots qui forment,
par là, une expression hardie et quelquefois
grossière. Ainsi, de JL ^ o-ip, qui signifie,
à proprement parler, voyager, voir le monde^
on fait, en mauvais sens, JL tl ^ ^1 o-ip-
tjyang-i, un coureur, un dévoyé, un libertin.
— De ^1-3 kyei-iïjip, femme, on a aussi
^l^'S^r kyei-tjip-iijyang-i, un débau-
ché (scortatorj.
ARTICLB V.
Des substantifs verbaux ou tirés des verbes.
Avant de terminer ce chapitre, nous devons
noter une classe de substantifs tirés des verbes,
et dont la formation, l'usage et la signification
ne sont pas sans didiculté pour les commen-
çants. Prenons pour exemple le verbe "$" "^
bà-ta, faire. On en tire les substantifs sui-
vants : !• ^ hàm, 2« "t y] b&-ki, 3" î -f
bâl-tjoul, î ^ bàn-tïJoul, ^ î£ "f bâ-
nàn-iïjoui, dont nous allons résumer les
traits caractéristiques, tout en réservant pour
plus tard les règles do formation auxquelles
ils sont soumis.
P— S ^^^ signifie Vaction, Vacte pris
en soi d'une manière générale, comme nos
substantifs abstraits, tels que: innocence^
majesté, vérité; et s'emploie peu dans la
conversation, mais beaucoup dans les livres,
Ex. :
Connaître la bonté de Dieu, ^ "îr ^ *i
^ tJ "H ^ ^ Htyen-ljyou-eui e-tjji-slm-
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DU SUBSTANTIF.
19
eiU al-ta. Ici, ^ ^1 "y ^ e-lji-sim-eul est
racciisalif de ^ ^1 ^ <^| e-<oi-sim-i formé
de ^ -^1 ^1 ^ e-iiji-si-ta, qui est lui-môme,
par l'intercalaiion de ^] si, la forme honori-
fique de <^ -§ "c^- e-iâU-ta, être bon.
Goûter la douceur du miel, ^ ^ê"! 5!-
X ^ kkoul-eui tâlm-eulmat-po-ta. Ici, ço
"e tâim-eui, douceur, est tiré de ^ ^ tâi-
ta, être doux au goût.
Connaître la bonté et la toute-puissance de
Dieu, ■^^è\^^<4n-'^^t^^^iH
Htyen-tdyou-eui e-^i-sim-koa i^yen-
neungr-hâ-sim-eul al-ta.
N. B. — Beaucoup de Coréens écrivent ces
substantifs d'une manière fautive : au lieu de
S ^\ hâm-i, etc., ils mettent ^ ^| hà-mi.
^ ^ hàm-eui, "t *!: lià-meul. C'est un
procédé abréviatif; mais il a Tinconvénienl
d'introduire, sansjraison suffisante, une irré-
gularité dans la déclinaison, car si l'on doit
employer le radical sans la désinence, il faut
alors reporter la finale a m à la place où nous
l'avons mise.
IV — ^ 7| hà-ki. Ce substantif a le sens du
supin en u du latin ; c'est la chose à faire,
ou Vacte de faire. Ex. : Chose difficile à faire,
^ ^1 ^ ?^ -C â ha-ki e-rye-on U, litt. : « à
faire difficile chose » (factu difficilis res). — C'est
difficile à faire, ^^\>\-^^H hâ-ki-ka
e-pyep-ta, litt. : «la chose à faire est difficile». —
Aimer à entendre, ^^\ Ifi.^l-'?"'^ teut-
ki-ràl iyo-lia-liâ-ta, «l'audition, la chose
d'entendre, prendre plaisir à».
Remarque. — Comme on le voit, il y a une
différence entre les deux substantifs S ^^^
et ^^] hà-ki: elle consiste en ce que le
premier a un sens toujours abstrait, et le
second, un sens d'action exercée, un sens
concret. Théoriquement, ces deux formes ne
devraieni donc pas s'employer indifféremment
l'une pour l'autre ; mais, dans la pratique,
on est moins rigoureux.
IIP— Les substantifs en^ ijoui correspon
dent au que retranché de nos grammaires
latines, mais dans des cas différents.
!• t^ hài-ijoui. t iiài a le sens de
l'infinitif et du futur réunis ; c'est le comment
faire ; c'est aussi la chose qui se fera, soit
maintenant, soit plus tard. Ex.: ^î^ti
% ^ mal-hâl-laoul mo-ron-ta, je ne sais
pas parler, litt. : « parole comment faire je ne
sais pas ».— -%"§ s >^ t^l ^ ol-IJoul mol-
iiat-te-ni,^e we savais pas quHl viendrait.
^* ? \£ T iiâ-nàn-iaoui, formé du parti-
cipe présent ? ^ hà-nân, exprime Vaction
qui se fait ou se faisait au moment dont on
parle. Ex. : a^f | J-i^ f vS,"! 4 V vf:
keu sa-ràm keu-ri hâ-nàn-IJoul a-nà-nya,
sais-tu que cet homme fait ainsi?-— ^ }SL^
"i")^^ ^ ha-nàn-ljoul mol-nat-te-ni,
j'axais ignoré qu'il faisait (facientem nesci-
veram).
3" %^ hân-tjoui se forme du participe
passé ^ hân, et a le même sens que le pré
cèdent, mais au passé, et aussi un sens de
doute. Ex.: y<^ «cf *t t -^^^^^ Kim
sye-pangr on-l^joul al-ko oat-ta, sachant
que Monsieur Kim était arrité, je suis venu,
litt: «Kim Monsieur chose d'être venu sachant,
je suis venu».— 'J "^ i^ "Pf hàn-lâoul mo-
ron-ta, j'ignore que l'on ait fait, ou si la
chose est faite, je ne sache pas que l'on ait fait.
N. B. — Ces substantifs en ijoul, employés,
comme on le voit, avec les verbes correspon-
dant à savoir, ne pas savoir, ne sont usités
qu'au radical, à l'accusatif et à l'instrumental,
qui se mettent indifféremment les uns pour
les autres ; les autres cas ne se présentent
jamais.
ARTICLE VI.
Des noms propres et titres h.onoriâ.ques.
S !•'. — Des noms propres.
Chaque Coréen peut avoir plusieurs noms,
soit simultanément, soit successivement, de-
puis son enfance jusqu'à sa mort, ainsi que
nous allons l'expliquer.
I. — Nom de famille.
1& ^ Syeng.
Les noms de famille, tous tirés du chinois,
ce qui pourrait être l'indice d'une commu-
nauté d'origine entre les deux peuples,
s'écrivent la plupart par un seul caractère.
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âo
PRBMiàRE PARTIE.
Dans le nombre, six surtout sont réputés
nobles et considérés comme les plus beaux
noms du pays ; ce sont :
^ ^ Ni ; ^ a Kim; ^ 4| Tchoi ; 3f
^ An ; 8U ^ Tyeng ; # «j- Pak.
Parmi les autres, les plus répandus, les
plus communs sont ceux de :
^ -?! TcHÂi ; #1 "H KouEN ; H ^^ Rang ;
^^ Syk; ^Styo; gt^HoNG; H tt
Han; è ^ PÂiK ; ^ 4 Nam ; ^ t! Sin ;
^ -â YOUN ; 5fe ^ SONG.
Un petit nombre, quatre ou cinq seulement,
ont deux caractères :
3lt %■! HOANC-PO ; ^ g ^ t NAM-
KOUNG ; 4b§ "^''3' Pouk-kouxg; M ^
^-f Syen-ou ; WP1 ^^ "a" Sye-moun.
Quand on emploie ces noms seuls, on les
fait suivre du mot >]• ka, signifiant nom,
nom de famille, d'après quelquos-uns, ou
bien maison, famille, suivant d'autres. Ainsi,
Ton dit : ^ >)- Ni-ka, le nommé Ni ; y >|-
KiM-KA, le nommé Kim, la famille Kim.
Mais en parlant à l'individu lui-môme, on ne
dira jamais Ni-ka, comme nous le ferons
remarquer ci-dessous (§ II).
Les noms de famille en usage en Corée sont
en bien petit nombre. On n'en compte guère
plus de quatre-vingts. Au dire de quelques-
uns, ils atteignent le chiffre de cent trente ;
mais la plupart sont si rares, que si l'on faisait
sortir de Corée toutes les familles dont les
noms appartiennent à la première catégorie
que nous avons citée, le pays serait littérale-
ment désert. Ils sont tous inscrits dans un
catalogue officiel intitulé W^ %'^ pâik-
syeng, «les cent noms», expression qui sert
aussi à désigner l'ensemble des sujets dont le
royaume se compose.
En Corée, comme en Chine, les familles du
môme nom forment comme des tribus, et
descendent probablement d'un môme ancêtre
commun. Aussi se regardent-elles comme
parentes, et la loi interdit le mariage entre elles.
Il y a cependant des familles de même nom,
15 SI ^^ tong-syeng, qui ne sont pas
censées parentes. Pour les distinguer, chaque
famille ajoute à son nom propre ce qu'on
appelle le ^ -& pon, c'est-à-dire le nom de
la ville ou du canton d'où elle est originaire.
C'est le propria ciritas de la Sainte-Ecriture.
Par exemple, Bethléem, où était né David,
était la ville, le pon, c'est-à-dire le lieu d'ori-
gine de tous ses descendants. De môme, en
Corée, on compte: !• les ^ Ni de ^if Tjyen-
tjyou ; 2" les ^ Ni de ^^ Koang-tjyou ;
3* les ^ Ni de ^tt Oan-s.\n ; les ^ Kim
de y t) KiM-HÂi; les ^ Kouen de ^-§-
An-toxg, etc.
Lapon se place avant la syeng, quand il
est nécessaire de l'exprimer. Ainsi l'on dit :
y t) y >} RiM-HÂi KiM-KA, la famille Kim
de KiM-HÂi ; "^Tf H ^V Koang-tjyou Ni-ka,
les Ni de Koang-tjyou.
II. — Nom d*enfanoe.
^^ 4^J A-myeng.
L'enfant, à sa naissance, reçoit un nom,
ôfiOj a-myeng, nom d* enfance, qu'il porte
jusqu'à son mariage, mais pas au-delà, si ce
n'est parmi les esclaves ou les gens de la plus
basse classe. C'est ce qu'en Chine on appelle
§ ^ "^ ^J hak-myeng, nom de collège,
d'étudiant. Ce nom se décline et s'emploie
ou seul, ou à la suite du nom de famille. Ex. :
^ ^ û| Syeng-tjil-i ; î<â ^1 Ho-yen-i ;
^^ <^| Pok-tjil-i ; ^ d ^I Syeng-nin-ï ;
4|^^ ^1 Tchoi-syeng-tjil-i ; «(^ î^ ^ ^l-
^ ^1 Sye-ho-yen-eui a-pe-tji, le père de
Sye-ho-yen-i.
Passé le mariage, le père, la mère, l'oncle,
la tante, le précepteur, c'est-à-dire celui qui
a enseigné ou enseigne à l'enfant les carac-
tères chinois, peuvent encore l'appeler de ce
nom en lui parlant, mais ils ne le font pas en
parlant de lui. Il se donne à lui-môme ce nom
d'enfant en leur parlant de lui ; mais dans la
bouche de tout autre, ce nom deviendrait une
injure, car ce serait méconnaître son titre de
^-X e-roun, homme fait, homme supérieur,
au moins relativement, que lui a conféré son
mariage.
III. — Nom de mariage.
Avant le mariage, les jeunes gens vont tou-
jours nu-tôte. Lors du mariage, c'est-à-dire la
veille, ou quelques jours auparavant, on fait,
dans la famille du jeune homme, la cérémonie
de sa coiffure, ^ H ^^1 koan-ryei : on
lui délie les cheveux, qui pendaient en une
seule tresse par derrière ; on les lui relève
sur le sommet de la tête, ojï ils sont arrêtés
en toupet f^î syang-hto ou ^«t" syang-
htou) ; on les serre avec le ^^ mang-ken,
bandeau de crin artislement tressé, qui les
tient en ordre ; on le coiffe du chapeau, 3}"
kat, qu'il a désormais le droit de porter, car
il est devenu ^ -^ e-roun. A cette occasion,
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DU SUBSTANTIF.
21
on lui impose aussi le nom nouveau qu'il
portera désormais : c'est le -^ tjé,.
Alors, par exemple, H i^^^lNi hyo-tal-î
devient 'i ^ -^ Ni - syeng - ou. Ses égaux
peuvent l'appeler de ce nom, mais non ses
inférieurs ; ces derniers doivent toujours lui
donner le titre honorifique qui lui convient,
et dont nous parlerons bientôt. Voici quel-
ques-un de ces ^ tjà, ou noms d'hornmea
mariés. Ils s'emploient seuls, ou se placent
après le syeng ou nom de famille. Ex. :
-^1^ TCHI-SYEN; ^1^*1 TCHI-SYEN-i;
*)"à Ye-kyeng; <H "S ^I Ye-kyeng-i ;
^^<^] Syeng-tjip-i; ^ ^<^| Syen-il-i;
^»--^^ Kang-koxg-seup, Monsieur Kang
rfii KONG-SEUP; y^-è KiM- syeng -HEUM.
IV. — Nom. civil.
'M ^ ^^S Koan-myeng.
A l'époque du mariage, les parents ou
les grands- parents imposent au jeune marié,
outre le tJâ dont nous venons de parler, ce
qu'on peut appeler un nom civil ou officiel,
ou simplement wn nom, car le ^''J koan-
myeng et le ^ î u-iiom désignent la môme
chose.
Le koan-myeng est le nom sous lequel on
est inscrit à l'époque du recensement triennal ;
c'est celui que Ton signe dans sa correspon-
dance ou les affaires do commerce. Ce serait
une injure, dans une lettre à un égal ou à
un inférieur qu'on respecte, de signer par
son ijà et non par son koan-myeng. Ce nom
civil est celui que l'on porto aux examens
publics, et quand il s'agit de comparaître
devant le mandarin pour certains actes officiels,
auxquels on pourrait se trouver môle.
Au koan-myeng se rattache la notion d'un
cycle de famille usité en Corée, comme en
Chine, dans les maisons nobles ou un peu
aisées, c'est-à-dire une série de caractères
chinois appelés '^^^ tol-nim-td&, '$^
^ (ÎT M ^j Hâng-ryelridâ, à l'aide des-
quels on dislingue les dilTérentes générations
successives. Le toi-nim-ijà sert à faire
connaître si deux familles de môme nom, ou
tong syeng, ont une souche commune, ce qui
a lieu lorsque ce caractère est le môme, bien
qu'elles ne puissent dire, de prime abord, à
quel degré de parenté réciproque elles se
trouvent. C'est une propriété du toi-nim-id&
de désigner successivement, dans une famille,
le prénom de .ses membres. Ainsi, supposons
un père qui se nommera ^ Pyeng, de môme
Syang-hoi.
Son fils.
Pyeng-ik.
Man-hoi.
Son neveu.
«^
Pyeng-kyem.
que tous ses frères ; ses fils et tous leurs cou-
sins germains porteront, par exemple, le
nom de ?1 Rai, et ainsi de suite. On ajoutei
d'ordinaire au toi-nim-tjâ un aiitre caractère
qui puisse former un sens avec lui. Ex. :
Grand-père, Son frère. Son frère.
KiL-HOI.
Son neveu,
«^
Pyeng-hak.
Sonpetit-fils. Son petit-neveu. Sonpetit-neteu .
-t?l ^?1 ^^»
KouK-RAi. Tek-rai. Pok-râi.
En Corée, comme à Rome, « tria nomina
habere » signifie : être citoyen, avoir droit
de cité; et le syeng précède le koan-myeng,
ainsi que le démontrent les exemples suivants :
Syeng. Koan-myeng.
^ô''. • . tt^ i^M) M' Kang han-syeng.
y . . . -^^ (^^) Ar KiM kong-sye.
^' . . . "ît o (^H) M' PÂIK kyou-sam.
V. — Nom posthume.
le 18 >^1 S. si-ho.
Il y a encore le nom posthume, ou si-ho,
spécialement réservé au roi ; on ne le donne
jamais à des particuliers. Pendant sa vie, le
souverain n'a pas d;autre nom que le Roi ;
l'appeler de son nom propre serait un crime
de lèse-majesté ; mais après sa mort, pour le
distinguer de ses prédécesseurs et de ses suc-
cesseurs, on lui donne un nom qui se compos'î
d'un seul caractère chinois, auquel on ajoute
invariablement ^ :fe 3E -^"^^ lïjong-tai-
oang, (feu) le grand roi.
Ainsi, nous avons eu dans ces derniers
temps ^4 -§'^%' iK-TjoNG-TAi-OANG ct, après
lui,"^-^"^^ Htyel-tjong-tai-oang.
Cependant si, sous ce roi, la nation avait
eu à soutenir une guerre, s'il y avait eu du
sang répandu, au lieu de le désigner par la
qualification de ^ -§ ijong, honorable,
digne d'honneur, on dirait : JjSi ^ ido, c'est-
à-dire, ancêtre, père de lapatrie, fondateur à
nouveau de la dynastie.
VI. — Nom de baptême.
^^ ^^i Pon-myeng.
Le nom de baptôme, pour les chrétiens,
se dit: ^ ^J (|| ^) syeng -myeng OU
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22
PREMIERE PARTIE.
^ ^J pon-myeng, le premier signifiant saint
nom, le second, nom propre. Mais on emploie
de préférence le dernier, parce que le premier
présente une équivoque : les mots ^ syengr,
nom de famille, et "^^ myenç, nom en
général, forment une agrégation spéciale uour
désigner les noms et prénoms d'un individu.
Les noms de baptême sont, comme en
Chine, les noms latins ou portugais, pronon-
cés à la coréenne, des saints honorés dans
TEglise catholique. Ils se mettent après les
noms de famille et se déclinent. Ex. : Pierre,
^\S.^ Pei-teu-rou; PaiJ, Sti Pao-ro ;
Jean Kang, ^ô*"^tl: Kang Yo - han ; Pak
Philippe, «h^ll^à) Pak Pi-ri-pe; Charles,
ZtÈ. Kao-i\o\ AleHs, ^l-SÎTf A-niK-SYou ;
Lucie, -T"*! ^1- Nou-si-A ; Anne, ^^V^]- An-
na. Appelk M François, ^ ^^1>| 1 -^v-j
'^ Ni Pang-tji-ke-ral poul-ne-ra.
VII. — Nom des ûlles.
a:ft^ ôH^J A-nye-myeng.
Les filles ont quelquefois un ^[•J'J a-
myeng, comme les garçons. Ex. : ^ ^ ^|
TcHÂ-YEXG - i ; ^ $1 Syoun-âi ; ^ u ^1 ^
i^^l KiM SYOUN - AI - EUI mo-tchin-i, la
mère de la petite Kim Syoun-ài.
Si la fille n'a pas de sœurs, elle reste sans
nom jusqu'à son mariage ; pour ses parents,
elle est *^ ^ \3 e-rin-nyen, la petite ; pour
les voisins, la fille d'un tel, <^\'3.^}^^ a-
me-ka-eui ttài. A l'époque du recense-
ment triennal, pour désigner les filles d'une
maison, on inscrit leur syeng et leur âge
seulement.
Si la fille a un nom, elle le perd en se
mariant, pour prendre celui de son mari. On
l'appelle alors la dame de Monsieur un tel,
4i4^^ a-mo-ka-eui-tàik. Ex. : ^
-^ *J}- ^ ^ Ni sye-pang-pang-eui tâik, Ma-
darne Ni. — ^'^^'^ Pak sâing-ouen tâik,
.!/"• Pak, la dame de M' Pak. Ou bien on
l'appelle du nom de son pays, r. g. <i ^^
Sye-oul tâik, la dame de la capitale ; ou, si
elle est d'un certain âge, <i "J^i-T^ Sye-
oul MA-Nou-RA, la matrone de la capitale.
Si elle n'est pas noble, au lieu de ^ tàik,
dont le sens est maison noble (^), on dit ^
tjip, maison ordinaire, du commun (5^; :
t. {;. ^^-f^ Kal-kol tjip, ou ^J:*tv1| Kal-
kol-nei, femme de Kal-kol ; *^ -^^ ^ ^3 Ni-
sye-pang tjip, la femme Ni ; mais cela ne so
dit jamais de la femme d'un noble.
Les veuves, également, sont désignées par
le nom de famille de leur mari. V. g. *i î^-x
Ni KOA-pou, la reuve Ni, son nom de famille,
à elle, pouvant être ^ Pak, ^ Kim, etc. On
dit aussi tout court: 3^^ koa-tàik, Madame
teure, litt. : « veuve dame ».
Du moment où les jeunes mariés ont eu un
enfant, ils acquièrent un nouveau degré de
respectabilité à cause duquel leurs parents
eux-mêmes évitent de les désigner par leur
ijâ ou koan-myeng. Pour parler d'eux, on
les appelle du nom de leur enfant, on dit :
« le père ou la mère d'un tel. » De même, le
mari parlant de sa femme lui donnera, par
politesse, le titre de « mère de tel ou tel de
ses enfants». Ex. : ^^ ^ ^ ^ H Tyeng - eui
E-ME-Ni, la mire de Tyeng -eui ; "^-^ ^-<J
4L tyang-son-eui tjâ-tghin, la mère de
mon aîné, c'est-à-dire ma femme.
§ IL — Des titres honorifiques.
Appeler un Coréen de son nom de famille
tout court, en y ajoutant seulement le mot
famille, maison, nom, comme ^ >}• Ni-ka,
^ >]■ Kim-ka, serait très-méprisant et inju-
rieux, quelle que soit la familiarité dont on
soit autorisé à user envers lui. On ajoute
toujours au nom de famille un titre équivalent
au mot Monsieur , ^^ ^^ sye-pang ; et si
c'est un inférieur qui parle, ou môme seule-
ment pour plus de politesse, on ajoute souvent
à ce titre une terminaison honorifique. Cette
terminaison est communément 3 ^im. et
quelquefois "^^^ kkeui-sye, s'il s'agit d'un
supérieur d'un ordre très-élevé. Ainsi on dira
^ 7T ^"^ ^^ Htyen-tjyou - kkeui - SYE, Dieu,
et non : ^ "ît ^ Htyen - tjyou - nim ; pour
l'évôquo, -ft il "H ^^ tjyou - kyo - kkeui- sye
est mieux que "Tf il 3 tjyou-kyo-nim.
En Corée, comme eu Chine, plus un individu
e.^t savant, rempli de connaissances littéraires,
plus il est illustre, parce qu'il approche davan-
tage du modèle mis devant ses yeux dans le
culte rendu à Confucius et à tous les sages
ou saints des temps passés. C'est pourquoi, le
meilleur compliment à faire à un homme étant
de lui dire qu'il est très-inslruit, d'une science
à éclairer l'univers, les Coréens, depuis le
plus ignorant jusqu'au plus savant, en un
mol, à tous les degrés de l'échelle sociale, so
prodiguent les litres dont nous allons parler ;
mais, comme bien d'autres choses, ces titres
n'ont plus aujourd'hui qu'une signification
purement honorifique, sans relation aucune
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DB l'adjectif.
avec ce qu'ils signifiaient primitivement. Or,
ces titres sont :
1* Pour un jeune liomme qui n*est pas
encore marié, s'il est de la classe du peu-
ple, de huit à quinze ans : Jt ^ tong ; s'il
est noble : f&'ft i ^ to - ryeng et i
^ 3 to-ryeng-nim, liu. :« ration is sectator»,
ami de la science, philosophe. En réalité,
cela signifie simplement: le petit ou le jeune
un tel, Y.Ji.: ^-§- Kïm-tong, le petit
Kim ; 3 S. ^ Kim-to-ryeng, le jeune Mon-
sieur Kim, le jeune Kim.
2» Pour un homme marié, mais encore
jeune : "^M ^^è Bye-pang el -^4 'îf 3
sye-pang-niin, lilt. : « chambre à livres,
bibliothèque», ou encore: «école». Ce titre
correspond à Monsieur. Ex : yj-<=J ^^ Pak-
SYE-PANG, M\ Pak, ou le sieur Pak; ^<4
^ KouEN-SYE - PANG, MoHsieur Kouen, ou
le sieur Kouen.
3* Pour un vieillard, ou au moins un
homme d'un âge mûr, s'il est de la classe du
peuple : ^ ® ^ ^ tohyem-igi, « réunir en
grand nombre pour faire savoir » : v. g. ^
^i^] Pak-tchyem-tji, M^ Pak, le vieux
Pak. ( ^ ^ ?t Ni ryeng-kam, le vieux Ni, se
dit quelquefois pour: Ni-tchye.m-tji). S'il
est noble, on dira : ^ P ^^ s&lng-ouen
et '^ ^ 3 sàing-ouen-nim, un gradué du
rang des bacheliers : v, g. ^^ ^ ^ Pak
s&ing-ouen-njLm, M* le noble bachelier
Pak, !£' Pak. S'il possédait ou avait possédé
autrefois une dignité, au lieu du titre dont
nous venons de parler, on mettrait le nom
de cette dignité: v. g. *i -^Tr Ni Koang-
TJYOu signilie : Monsieur Ni, ancien man-
darin ou mandarin actuel de Koang-tjyou.
A'. 5. — On ne pourrait pas intervertir l'or-
dre de ces derniers mots sans en altérer le
sens. '^"Tf ^ ^f KoANG-TjYou Ni-KA, par
exemple, signifierait : les Ni de la branche ou
tribu de Koang-tjyou, ce qui est très-différent.
(Voir, plus haut, ce que nous avons dit sur le
pon en traitant du syeng ou nom de famille].
CHAPITRE III.
DK l'adjectif.
AKTIOLH I".
Adjectifs qualiûoatifs.
Parmi ces adjectifs, il y en a qui sont inva-
riables, d'autres qui se conjuguent comme
des verbes. De là, deux paragraphes, auxquels
nous en ajouterons un troisième sur les degrés
de comparaison.
S I. — Adjectifs INVARIABLES.
!• — Tous les adjectifs lires du chinois, tels
que H| tai, grand, ± syo, petit, if pâik,
blanc, etc. , ne s'emploient qu'en agrégation avec
d'autres mots chinois. Ils précèdent toujours
le mot qualifié et restent invariables. Ex. :
t_|. HOANG-HTO, « jauno terre », terre jaune ;
-f-^S S ^ S ^^ PÂIK-TONG-EU-RO
MÂN-TÂ-RÂN KEu-RÂT, « blauc cuivrc aVQC,
fait vase », vase fait en cuivre blanc.
2'— D'autres mots, en petit nombre, également
d'origine chinoise, se sont tellement coréauisés
qu'ils entrent en agrégation, non-seulement
avec des noms chinois, mais aussi avec des
noms coréens, qu'ils précèdent en les qualifiant.
Tels sont les mots ^^ syangr, ^} yang, ^
tang, ^T oai.
^ (^) syangr se traduit par : grossier, de
basse qualité. Ex. : ^'*'f* $ syang-sa-râm,
homme de la classe inférieure. — ^ ^ syang-
NOM, rustre, manant, homme vil. — -^^^^
syang-mal, parole grossière, patois, (inur-
bana verba]. — ^^] syang - pei , toile gros-
sière.— ^ T "^ syang -Nou-ROUK, Icvain
grossier (fait de son de blé).
*cf iP^) yang signilie : océan, de Vocéan,
étranger, européen. Ex.: ^J^ ?[ yang -in,
«homme de l'océan «jJS^wropé'en. — ^i yàng-
HPO, toile d'Europe, toile européenne.
^ (S*) tang: désigne les objets venus de
Chine. Ex. : ^J-^ tang-keui, vase en por-
celaine de Chine. — ^Vj-^f- ■?! tang-na-koui ,
âne de Chine,— ^^^ tang-upil, pinceau de
Chine.
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u
PREMIÈRE PARTIE.
^ (^) o&i désigne la provenance du
Japon. Ex.: ^-^oai-nom, [un] Japonais.
— ^f S. oai-to, sabre japonais.
3" — Quand un adjectif indique Ja matière
d'un objet, sa nature, son essence distincte, et
qu'il peut, en français, se remplacer par un
nom au génitif, comme dans les expressions
dîne humaine (d'hommo^\ binse printanière
(de printemps), cet adjectif se rend en coréen
par un substantif que l'on place avant le nom
qualifié. Ex. : Langue coréenne^ S.^^^ tyo-
sïEN MAL « Corée-langage ». — Pigeon sauvage
ou ramier, tt^^l § ^1 san pi-teulk-i, « mon-
tagne-pigeon ».— Pigeon domestique, -^ ti| ^
^1 Tjip pi-TEULK-i, «maison-pigeon». — Bra-
celet d'argent, -ê i ^ eun hto-syou,
« argent-bracelet», [armilla argenteaj. — Bâton-
nets en iwire, -^ ^^^ syang-a-tjye, (eburnea
bacilla) : syang-a, ivoire ; tjyo, bâtonnets.
Le premier substantif reste toujours inva-
riable, le second seul se décline. Ex. : J'ai
acheté un bracelet en or, '3'î"TJ"-l'^f' ^^
KEUM HTO-SYOU-RÂL SA-OAT-TA ; (koum, Or ;
hto-syo-râl (acc), bracelet ; sa-aot-ta, j'ai
acheté).
4» — Il y a des adjectifs qui se tirent des subs-
tantifs, en ajoutant au radical la terminaison
^1 eit. Ainsi de -^ tjip, maison, (bouse), on
fera -Q ^ tjip-eit, domestique, de la maison,
(household); de ^I- 1) a-hâi, en/an f, on fera
^[•§1 A-HÂiT (contraction pour ^{-^I^îIa-
hai-eit), enfantin.
5* — D'autres adjectifs, et c'est le plus
grand nombre, ont une forme verbale. Nous
en parlerons en détail dans le paragraphe
suivant. Notons seulement ici le rôle de leurs
participes relatifs passés, tels que Sl ^ tyo-
lieun, bon, de S H tyo-lita, être bon ; ^-ê
pouik-eun, rouge, de ^ ^ pouik-ta, être
rouge; -^r-^^-ê: pout-keu-re-on, hon-
teux, de "i^ 3. ^ "^ pout-keu-rep-ta, être
honteux, etc. Ces participes, d'accord en cela
avec les adjectifs dont il a déjà été question
dans le cours de cet article, se placent avant
le substantif auquel ils se rapportent, et
demeurent invariables.
§ II. — Adjectifs vkhijaux.
Les adjectifs verbaux ou verbes adjectifs
comprennent différentes catégories, comme
nous allons le voir.
P On forme des adjectifs correspondant à
nos adjectifs français en abie, en ajoutant aux
substantifs la terminaison d. ^^soïïrxep-*?^
verbe neutre défectif ne""?ê'inployant jamais
seul, et ayant le sens de : tenir de, tenir de
la nature de. Ainsi, ^tj* ouen-syou, en-
nemi^ donne -^ tj i ^ i^ ouen-syou-seu-
rep-ta, être ennemi, odieux; d'où, le par-
ticipe adjectif ■^'T'i'^'& ouen-ayo-seu-
re-on, finimicalis, hostile]. /^^^ sâ-rangr,
amour, substantif inusité, mais racine du verbe
>* ô^ !• "^ sâ-rangr-lià-ta, aimer, donne /^
6^ i 3^ -£: sa - rang - seu - re-on, a ima b le ,
qui inspire l'amour.
IP La terminaison ^H" tap-ta, moins
usitée que la précédente,!) le sens de conforme
à:v.g. ^^1^^ RYEi-TAP-TA, conforme aux
rites. Elle donne des adjectifs en ^-^ ta-on,
comme 'eH'"& sii-ta-on, véritable, de^
^ ^ sU-tap-ta, dont la racine est ^ sii,
vrai, vérité, mot tiré du chinois qui ne s'em-
ploie seul qu'à l'instrumental 'e «ÎL sii-no,
avec la signiflcation adverbiale de vraiment,
(truly).
IIP Cette forme des adjectifs en able ayant le
sensderf/i/nede se rend aussi parla terminaison
'ç* 'S' ^ hâ-op-ta ajoutée au substantif. Ainsi,
on dit indifféremment /^ ?}■ d ^ ^sâ-rang-
seu-rep-ta OU >^ ô''^ w ^ sâ-rang-hà-
op-ta, être aimable, digne d'être aimé; ^
T •& htam-hâ-on OU ^ d 3^ •& Mam-seu-
re-on, enviable, digne d'être envié.
IV» On forme encore des adjectifs correspon-
dant à nos adjectifs en able, par la terminaison
Çt ■? ^ man-hâ-ta, égaler, capable de, bon
à, propre à, digne de, ajoutée à l'inQnitif
futur des verbes. Ainsi, de ^ hàl, infinitif
futur de ? ^ lia-ta, faire, on lire ^ Çt*
^ hâl-man-hâ-ta, être faisable, qui peut
être fait. De ^4 "t mek-eul, infinitif futur
de ^ "^ mek-ta, manger, on a ^ •% ^ "f^j-
mek-eul-man-lià-ta, être mangeable. Do
H^ sseu-ta, servir, e'ît*?' ^ sseul-
man-hàta, serviable, cela peut servir, ça
peut être bon.
V" D'autres adjectifs se forment en ajoutant
au participe verbal passé, avec ou sans mo-
dification delà dernière syllabe, suivant l'eu-
phonie, la terminaison ^ ^ '?"^. m-tiàk-
hà-ta ou ?-n?"^ m-tjeuk-lià-ta, qui
donne le sens de : plus que [M]sable, digne
de, capable de. Ex. : "?" ^'^ "t i^l- hâ-yam-
TJÂK-HA-TA, être bon ou avantageux à faire;
^-î o ^ "? "H" MEK-EUM-TJEUK - HÂ - TA, pluS
que mangeable, être appétissant ; ^ ?} ^ "?
^ po-AM-TjÂK-nÀ-TA, être digne d'être vu.
Cette forme peut s'adapter à tous les verbes.
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DK l'adjectif.
25
VP Nous avons en français des adjectifs en
dire, exprimant une qualité dans un degré
incomplet. Leurs correspondants en coréen
sont en i ^ *f^ ^ seu-rem-hâ-ta, termi-
naison avant laquelle on retranche seulement
le V n ûnal de Tadjeciif qui sert de racine.
Ainsi, de ^-ê poulk-eun, rouge, on a ^ ^
iQ'^'H' POULK-EU-SEU-REM-HÂ-TA, être
rougeâtre ; de ^ % nou-reim, jaune, 'T
^i9*5^^ NOU-REU-SEU-REM-HÂ-TA, être
jaunâtre.
YIP II y a en coréen des adjectifs fréquenta-
tifs, qui se forment d*un radical répété deux
fois et suivi de la terminaison ^ "^ hâ-ta ; ce
radical dérive lui-môme d'un adjectif primitif
dont la terminaison est légèrement altérée.
Ainsi, de â "^ ponlk-ta, être rouge, on fait
^ ^ U ^ *ÇriPf POULK-EUT POULK-EUT- HÀ -
TA, tacheté de rouge, semé de rouge, paraître
rouge par intervalle ; de S "^ kem-ta, être
noir, ^ :^ ?J :a: 7 ^ kem - eut - kem-eut-
HÂ-TA, tacheté de noir ; de i\ '^ heui-ta, être
blanc, t\^i\A^^^ HEUI - keut - heui -
KEUT-HÂ-TA, tacheté de blanc, fheui est
pour heuit trop dur). Pour les former, on
prend le participe adjectif, on change le ^ n
Gnal en /* t, et Ton ajoute T **4 iiâ-ta.
VHP L'idée de privation indiquée par la
préfixe française in, im, par la suffixe an-
glaise less, par des prépositions dont le sens
est analogue, telles que pas, sans, aucun,
ou directement par Tadjectif lui-raôme, se
rend en coréen par le participe du verbe
^ 1^ ep - ta, n'être pas, n'awir pas. Ex. :
Infortuné, ^ ^ {£ pok ep-nan, « bonheur,
n'ayant pas». — Incivil, impoli, ^jS^ \£
RTEi-MO EP-NAN. — SANS parcnts, orphelin,
^ i y \£ I*OU - MO EP - NÂN. — ChildLESS,
homme sans enfants, ^ '^ ^ {£ '^V S tjâ-sik
EP-NÂN SA-RÂM.
IX' Il y a encore une autre espèce d'adjectifs
qualificatifs correspondant à nos adjectifs fran-
çais en SANT, comme : 6/anc/iwsANT, vieillis-
SANT. Ils se forment du passé du verbe, auquel
on ajoute les verbes auxiliaires >J-''^-ka-ta
ou ^1 "^ igi-ta, qui se conjuguent.Ex. : i] "^
HEUi-TA, être blanc; 5| ^^j-"^ heui-ye-
KA-TA, blanchissant, det)enir blanc. — "^"^
neuik-ta, être vieux; '0\^>]r'^ neulk-k-
KA-TA, être vieillissant, vieillir. — \î T "^
NYEN-HÂ-TA (act. ct ueut.) succédcr, se succé-
der ; ^^^Y^l^t NYEN-HÂ-YA-KA-TA OU
\1? 6j:^| Tj. NYEN-nÂ-YA-TJI-TA, Se SUCCé-
dant (aller), être successif. Nous en reparle-
rons à l'article des verbes auxiliaires.
Il faut distinguer deux choses dans les
adjectifs verbaux : le radical et la terminaison
ou désinence.
!• Le radical, partie constitutive de l'adjectif,
indique purement et simplement une qualité,
une manière d'être ; il ne varie pas, si ce n'est
par euphonie suivant les changements de la
désinence, et ne s'emploie jamais seul.
2" La désinence, qui est la même que celle
des verbes, est susceptible de transformations
multiples suivant le mode, le temps, que
l'on veut exprimer, la personne à qui l'on
parle, la personne ou la chose dont on parle,
etc. ; en d'autres termes, c'est la partie de
l'adjectif qui se conjugue, en correspondant
aux expressions françaises; être, est, c'est,
fut, sera, etc.
Ex.: jL**^ HKEU-TA, être grand, ou est
grand. 3.. hkeu, radical, grand ; ^ ta,
terminaison, être.
-^ JL^ï^ , Tjip HKEu-TA, « maison être gran-
de» ou «est grande».
^1 -3 ^I -3.3! ''^' I-TJIP-I HKEU-KEIT - TA,
cette maison sera grande. (Nous verrons plus
tard que la particule ^ keit est la marque du
futur.)
Il y ^ deux manières d'employer ces adjec-
tifs verbaux : ou avant le mot qu'ils quali-
fient, ou après.
!• Employé avant le mot dont il désigne la !
qualité, l'adjectif prendra forme du participe
relatif passé des verbes et reste invariable,
c'est-à-dire ne s'accorde ni en cas, ni en
nombre avec le nom qui suit. Ex. : -^ -Q
HKEUN-Tjip, «étant grande maison», grande
maison. ^^ ^ hkeun - tjip - eui, de la
grande maison. ^-3 ^J hkeun - tjip - ei,
dans la grande maison. ^ hkeun, est le
participe relatif passé de l'adjectif verbal :3,
'^ hkeu-ta, être grand. Pour donner un sens
complet, on pourrait dire: ^^ ^^St^
hkeun-tjip-eul po-at-ta, j'ai vu une grande
maison, (magnam domum vidi).
Ce participe est susceptible de la forme
honorifique en ^] si, dont nous parlerons
plus tard, qui devient t! sin dans ce cas,
et qui s'emploie en parlant des êtres auxquels
on doit la vénération, le respect. Ex. : '^^^
*f l! ^ "^ TJYEN - NEUNG - HA - SIN HtYBN-
tjoui. Dieu tout-puissant.
2" Employé après le mot dont il exprime la
qualité, c'est-à-dire qtiand il doit servir de
prédicat dans des propositions équivalentes
à celles-ci : ce cap est long, cette montagne
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PREMIÈRE PARTIE.
est haute, Tadjectif peut prendre alors toute
espèce de terminaisons, absolument comme
les verbes ; de sorte qu'en ce cas on peut le
considérer comme un verbe adjectif ou un ad-
jectif verbal. Le nom q'ui précède et dont il ex-
prime la qualité, est le sujet; il doit toujours,
par conséquent, être au radical ou au nominatif.
Ex. : *| "3 -3-''^ i-Tjip-HKEu-TA, Cette maison
est grande. Dans cette proposition complète,
nous avons un sujet, ^[ -^ i-igip, ct|un verbe
adjectif, JL'^hkeu-ta, exprimant que Tattri-
but de grandeur appartient au sujet.—^ -^ -^
JL "^ NA PON Tjip HKEU-TA, « moi, vuc, maisou,
est grande », la maison que j'ai mie est grande.
EXEMPLES D'ADJECTIFS VERBAUX.
FORMB ABJECTIVE.
4^*1
•^^Ëtt
*^t^
^fl
-t-ê'i
^i-êf
^4^
Uû
Tg^
^3.-^
t'j^
t$?^
^SlH
tt-^^
HKEUN TJIP-I
KIP-HEUN MOUL-I
TYO-HEUX SA-RÂM-I...
MAN-HEUN NA-MOU
.TGHI-OUN KYE-OUL
TE-OUN NYE-RÂM
TJYEK-EUN KO-KÏ
NOP-HEUN SAN
NOP-HEUN NYANÇ-PAN .
NE-RAN SYEI-SYANG...
NEULK-EUN SA-RÂM. . .
TJYELM-EUN SA-RAM...
AK-HÂN NOM
KOI-AK-HÂN NYEN
HEM-HÂN KIL
TJOP-EUN KIL
MÂLK-EUN MOUL
KEM-EUN PIT
HPOU-RAN HA-NÂL
HEUIN NOUN .
NOU-RÂN KEUM
POULK-EGN SIL-KOA . . .
NIK-EUN KOK-SIK
FOBME VBBBALB.
TJIP HKEU-TA
PA-TA HKEU-TA
MOUL KIP-TA
MOUL YAT-TA
NA-MOU MAN-HTA
MAT TYO-HTA
SAN NOP-TA
SO-KYEN TJYEK-TA
TJI-KAK EP-TA
IN-SIN TYO-HTA...
IN-MOUL MYO-HÂ-TA
« grande étant ou qui est la maison».
«profonde l'eau».
« bon homme le ».
.« nombreux arbres » .
«froid hiver».
« chaud été ».
«petit poisson».
« haute montagne » .
« élevé noble», grand noble,
« vaste univers ».
« vieux homme ».
«jeune homme».
« mauvais individu », coquin.
« mauvaise femme ».
« dangereuse route » .
« étroite route ».
« limpide eaa ».
« noire couleur».
« bleu ciel ».
« blanche neige ».
«jaune or».
« rouge fruit ».
«mûrs grains».
«maison grande est>.
« mer grande est ».
« eau profonde est ».
« eau pas profonde est».
« arbres nombreux sont».
« goût bon est ».
« montagne haute est ».
«esprit petit est».
«adresse n'est pas».
«resprit(d*une population) bon est».
« apparence du visage belle est ».
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DE l'adjectif.
27
KIL NÉ-nÂ-TA .
OT KOP-TA
MOUL TCHA-TA
MOUL TEP-TA .
Toutes les différentes désinences des adjec-
.' lifs peuvent dériver de trois formes primitives
et principales, qui sont : 1» l'infinitif, comme :
• "â'T^ NOP-TA, êt7^e haut ; 2» le participe verbal
' passé: -^^l- nop-ha, étant ou a\jant été
• haut ; 3« le participe relatif passé, qui est
: la forme adjcctive proprement dite et se place
■ avant le substantif : -g-^ nop-heun, haut.
Les adjectifs suivant les mêmes règles que
les verbes pour la formation des temps, nous
indiquerons ici seulement quels sont les temps
qui découlent de ces trois formes principales,
avec la manière dont a lieu le changement,
réservant pour plus lard les détails et les
exceptions qui ont besoin d'un certain déve-
loppement.
1* De l'infinitif, en changeant "^ ta en
^ ^ TE-Ni, on obtient l'imparfait : v. g, ^
^ Kip-TA, être profond , ^ ^1 ^ kip-te-ni ,
était profond ; en Pf ^ te-myen, on a
l'imparfait conditionnel : ^ 1^ ^. kip-te-myen,
s'il était, si c'était profond; en S! *^ keVî-ta,
le futur : ^ 5! ""^ kip-keit-ta, il sera pro-
fond, il deviendra profond ; en 5! ^ ^
KEiT-TE-Ni, le futur imparfait ou le condi-
tionnel : y 5!0f '^ Kip-KEiT-TE-Ni, il Serait
X>rofond; en 5! ^1 ^ keit-te-myen, le futur
conditionnel: y5!i>I^ ktp -keit-te-myen,
« s'il serait profond» ; en ^ '«^- sôi-ta et *j ^
oi-TA, on a l'indicatif du langage emplové par
un inférieur parlant à son supérieur : ^4cj i\
Kip-soi-TA ou ^'dC ^1 "^ Kip-so-i-TA, c'est pro-
fond; en ^î Tji, àsYo, ^1JLtji-o, l'indicatif
du langage entre égaux à divers degrés : ^J ^
KIP-YJI, ^^]± KIP-TJI-O, ^ ± KIP-SYO, c'eSt
profond; en^\ kei, on a une forme adver-
biale: ^>*| Kiv-KEï, profondément ; en ^i\.
TJAN-HTA et -^p| TGHAN-HTA, la fomic néga-
tive : y ^îj. Kip - TJAN - HTA , ce n'est pas
profond, 5.^î^ tyo-tchan-hta, ce n'est
pas bon, c'est mauvais.
2* Du participe verbal passé on forme tous
les temps qui découlent du parfait, comme on
peut le voir dans la formation des temps des
verbes :©./;. ^-^ kip-he, étant profond ;
'U^'^ KIP-HET-TA (formé par l'addition de
/• "^t-ta), est devenu profond, a été fait pro-
fond. De même, en ajoutant ^| t' si-myen, on
a le parfait conditionnel : ^J ^^1 S kip-he-si-
MYEN, s'il est détenu profond. Avec A t>| ^
« route large est ».
«habit beau est ».
« eau froide est ».
« eau chaude est».
t-te-myen, on a le plus-que-parfait condition-
nel: ^J 5!^ ^ KIP-HET-TE-MYEN , S'U était
deremi j)rofond.
3" Du participe relatif passé, en changeant
y N en Sl, on a l'infinitif futur: r. g, ^
^ Kip - HEun , ^ ^ Kip - HEul ; en »|:
NYA, on a la forme interrogative du supérieur:
y^ KIP-HEln, ^5^^ KIP-HEU-nya,
est-ce profond? en y>f- nit-ka, celle de
l'inférieur à son supérieur: ^^ kip-heuh,
y Sb^>I- Kip-HEC-nit-ka, est-ce profond?
On a une forme interrogative dubitative en
ajoutant >)- ka: ^^ kip-heun, ^^y\ kip-
HEUN-ka, est-ce profond ?
jJ^-^L^ l"*— Nous avons VU que les désinences
^I T- soi-TA et 5^ "Pf oi-TA, substituées à celle
de l'infinitif, ^ ta, nous donnent deux for-
mules respectueuses par lesquelles un inférieur
répond à un supérieur. On se sert de la pre-
mière quand le radical est terminé par une
consonne, ou bien quand la terminaison est
aspirée, l\ hta. Ex. : ^ ^ kip-ta, '^^à^^\
KiP-soi-ta; ?tî| MAN-hta, ?t^"4 MAN-soi-
*a» ?ti ^1 "4 MAN-so-i-ta ; 3. l{ TYO-hta,
S4l *^l H' TYO-so-i-ta. La seconde s'emploie
quand le radical est terminé par une voyelle.
Ex. '^^ HKeu-TA, 3.i]^ HKEL-oi-tk, ^^
? "ïf TJÂ-Rà-TA, être court ; ^f- ^ î) "Pf tja-
RÂ-oi-ta ; -^ 5 ^1 "^ NOP-HEU-si-TA fhono-
rif. de-^'^NOP-TA, être haut), ^'t^]^^
NOP-HEU-Sl-oi-ta.
NOTA 2^— Pour former le&adjectifs négatifs,
onajoute au radical les désinences^^j|. tjan-
HTA, ou -Çtïl TCHAN-HTA, suivaut'que la ter-
minaison était en "H" ta ou en p| hta : r. g.
S H' TYO-hta, être bon, S.-^p| TYO-tchan-
ixta, mauvais, non bon ;^ "ï^ TJYEK-ta, être
petit, ^-^51 TJYEK-lijaii-lita, pas petit,
grand.
NOTA 3».— Dans les différentes terminaisons
que peut subir un mot, adjectif ou verbe, le
caractère de la finale se conserve toujours, c'est-
à-dire qu'une aspirée est remplacée par une
autre aspirée. Ainsi, de Çtp| MAN-htA, nous
avons: ?t^HMAN-tcllAN-HTA, ït^JI'^MAN-
hkEit-TA, ït"è| MAN-hi, et non: ît^4
MAN-tJAN-TA ni ?t5|4 MAN-kEIT-TA ; do
xH'^o-iLtA, i:2 No-hko ; de ^ç| seul-
iitA, ^ I5J sEUL-hkET. Il faut excepter les cas
où la lettre n'a pas d'aspirée correspondante,
comme le > s dans ?è4: *^I "4 man-so-i-ta.
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PREMIÈRE PARTIE.
CONJUGAISON BUS ADJECTIFS VEBBAUX.
Infinitif et Indicatif
PRÉSENT
iL^
HKEU-TA. . . .
être )
est r^""^'
Participa verbal passé
^
HKE
étant grand,
grandy grande.
Part, relatif passé ou
adjectif
f
4
HKEUN. . . . .
Imparfait de l'indicatif
3.^^. . . .
HKEU-TE-NÏ . . .
était grand.
Imparf. de condition
3.^^. . . .
hkeu-te-myen . .
s'il était grand.
Futur
A3!f . . . .
HKEU-KEIT-TA . .
^'IdeSrai^»-»"^-
Fut. imparfait
3^^^. . .
HKEU-KEIT-TE-NI. .
il serait grand.
Fut. conditionnel
^m^â. . .
HKEU-KEIT-TE-MYEN
«s'il serait grand».
iNDic. présent (réponse à
un supérieur)
^*l^. . . .
HKEU-OI-TA . . .
est grand.
Indic. prés, (à un égal,
demande et réponse)
3^
HKEU-TJI. . . .
est-ce grand ?— est grand.
Indic. prés, (à un égal)
3.±
HKEU-O . . . .
id.
iNDic. prés. (id. mais plus
respectueux)
3L^±. . . .
HKEU-TJI-O . . .
id.
Adverbe
^^'I
HKEU-KEI. . . .
grandement.
INFINIT. et INDICATIF NÉ-
GATIFS
^^^. . . .
HKEU-TJAN-HTA . .
n'est pas grand.
Espèce d'indicatif
-ê^
HKEUN-TA. . . .
il détient grand, il gran-
dit.
Substantif verbal abs-
trait
f^If^"!). .
HKEUM-i (qui s'écrit
aussi : hkeu-mi).
la grandeur.
Infinitif et indicatif
honorifiques
^>»1^. . . .
HKEU-SI-TA . . .
être ) ,
^ grand,
est y
Adverbe
—
—
—
Prés, conditionnel
^tl
HKEU-MYEN . . .
s'il est \
s'il dément)
Participe relatif futur
t
HKEUL
devoir être grand.
Présent interr. (de supé-
rieur à inférieur)
^^
HKEU-NYA. . . .
estr-il grand ?
Prés, interr. (d'inférieur
à supérieur)
3.)i>}, . . .
HKEU-NIT-KA. . .
id.
Prés, interr. dubitatif
(se parlant à soi-même)
-ê>f
HKEUN-EA. . . .
id.
Parf. de l'indicatif
3J^
HKET-TA. . . .
il est devenu grand, il a
grandi,
s'il est devenu grand, s'il
a grandi.
la grandeur.
Parf. de condition.
Substantif verbal con-
cret
m^]^. . . .
HKE-SI-MTEN. . .
HKEU-KI-KA . . .
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DB l'adjectif.
CONJUaAISON BBS ADJBOTIFÇ VERBAUX.
Infinitif et Indicatif
PRÉSENT
SH. . .
TYO-HTA ....
[bon, bien,
est )
Participe verbal passe
sn .
TYO-HA . . . .
étant bon.
Part, relatif passé ou
adjectif
s;£ . .
TYO-HEUN. . . .
bon, bonne.
Imparfait de l'indicatif
£*H. .
TYO-HTE-NI . . .
était bon.
Imparf. de condition
S^^. .
TYO-HTE-MYEN . .
s'il était bon.
Futur
s^^. .
TYO-HKEIT-TA. . .
il sera, il deviendra bon.
Fut. imparfait
S3!o|^.
TYO-HKEIT-TE-NI. .
il serait bon.
Fut. conditionnel
Sim^.
TYO-HKEIT-TE-MYEN
« 8*11 serait bon ».
Indic. présent (réponse
à un siipérieurj
S*l^. .
TYO-SOI-TA. . . .
c'est bon, bien.
Indic. prés, (à un égal,
demande et réponse]
S^l . .
TYO-TCHI. . . .
est-^e bien? — c'est bien.
Indic. prés, (à un égal)
&± .
TYO-SYO ....
est-ce bien ?'-'C'est bien.
Indic. PRÉs.fid. mais plus
respectueux)
S^U. .
TYO-TCHI-0. . . .
est-ce bien ?^ c'est bien.
Adverbe
S-«| . .
TYO-HKEI. . . .
bien.
Infinit. et indicatif né-
gatifs
fi*J-H.
TYO-TCHAN-HTA .
ce n'est pas bon.
Espèce d'indicatif
^ÎS'f.
TYOT-NÂN-TA. . . .
il devient bon.
Substantif verbal abs-
trait
s^*(. .
TYO-HEUM-I. . . .
«le être bon», la bonté.
Infinitif et indicatif
honorifiques
s.t^\^.
TYO-HEU-SI-TA . .
être )^
^ [bon.
est )
Adverbe
S.H . .
TYO-HI. . . . .
bien.
Prés, conditionnel
fiàia. .
TYO-HEU-MYEN . .
si c'est bon.
Participe relatif futur
s.% .
tyo-heul. . . .
devoir être bon.
Présent interr. (de su-
périeur à inférieur)
s.t^.
TYO-HEU-NYA. . .
est-ce bon ?
Prés, interr. (d'inférieur
à supérieur)
Sâb!>>
TYO-HEU-NIT-KA. .
est-ce bien ?
Prés, interr. dubitatif
(se parlant à soi-même)
Sl^>}.
TYO-HEUN-KA. . .
est-ce bon ?
Parf. de l'indicatif
55F^.
^
TYO-HAT-TA . . .
il est devemi bon.
Parf. de condition.
Substantif verbal con-
cret
TYO-HA-SI-MYEN . .
TYO-HKI-KA . . .
s'il est devenu bon, s'il
s'est amélioré.
« le être bon », la bonté.
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30
PREMIÈKE PARTIE.
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VERBAUX.
Infinitif et Indicatif
PRÉSENT '
v|?-pf. . . .
NE-RÂ-TA. . •. .
être, est, c'est large.
Participe verbal passé
t^i . . . .
NEL-NE. . . . .
étant large.
Part, pelatif passé ou
ADJECTIF
vjg . . . .
ne-rân . . . .
large (adjectif).
Imparfait de l'indicatif
v1?PfH . . .
NE-RÂ-TE-Nl. . .
était ou c'était large.
Imparf. de condition
^1?ï1y. . .
NE-RA-TE-MYEN . .
s'il était large.
Futur
v1?3!^. . .
NE-RÂ-KEIT-TA . .
il sera large, il détiendra
large, ça s'élargira.
Fut. imparfait
^1?3!^H . .
NE-RÂ-KEIT-TE-NI .
il sellait large.
Fut. conditionnel
v1?z)!t>|^ . .
NE-RÂ-KEIT-TE-
MYEN . . . .
« s'il serait large ».
Indig. présent (réponse
à un supérieur)
v1?^-^. . .
NE-RÂ-OI-TA . . .
c'est large.
Indig. prés, (à un égal,
demande et réponse;
v1?^î. . . .
NE-RÂ-TJI. . . .
esl-CG large?— c'est large.
Indic. prés, (à un égal)
V1?JL. . . .
NE-RÂ-0 . . . .
est-ce large?— c'est large.
iNDic. PRÉS. (id. mais plus
respectueux)
v1?^i. . .
NE-RÂ-TJI-0 . . .
est-ce large?— c'est large.
Adverbe
v|?>'f. . . .
NE-RA-KEI. . . .
largement.
Infinit. et indicatif né-
gatifs
v1?^iH. . .
NE-RA-TJAN-HTA. .
ce n'est pas large.
Espèce d'indicatif
•
Substantif verbal abs-
trait
Infinitif et indicatif
honorifiques
vfg^. . . .
Vf 1^1. . . .
NE-RAN-TA. . . .
NE-RÂM-I
NE-RÂ-SI-TA . . .
il détient large, ça s'élar-
git.
«le être large», la lar-
geur.
être large.
Adverbe
—
— •
—
Prés, conditionnel
v1?"d. . . .
ne-rI-myen. . .
s'il est) ,
• > /{large.
SI c est )
Participe relatif futur.
vj 1
NE-RÂL
dewir être large.
Présent interr. (de su-
périeur à infér eur)
v1?v^. . . .
NE-RA-NYA . . .
est-ce large?
Prés, interr. (d'inférieur
à supérieur)
v1?b!>f. . •
NE-RÂ-NIT-KA. . .
id.
Prés, dubitatif (se par-
lant à soi-mônie)
vjg^. . . .
NE-RÂN-KA. . . .
id.
Parf. de l'indicatif
^b1^. . . .
NEL-NET-TA . . .
il est derenii large, ça
c'est élargi.
Parf. de condition
^âvi>'i^. . .
NEL-NE'SI-MYEN. .
si ça s'est élargi.
Substantif verbal con-
cret
vpl4. . . .
NEL-KI-KA. . . .
^<lo être largo», la lar-
geur.
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DE L ADJECTIF.
CONJUGAISON DES ADJECTIFS VERBAUX,
31
Infinitif et Indicatif
PRÉSENT
'd ^. . •. . .
KIP-TA.-. . . .
î profond,
est )
Participe verbal passé
'j^. . . . .
KIP-HE • . • . . .
étant profond.
Part, relatif passé ou
adjectif
y^
KIP-HEUN . . .
profond, profonde.
Imparfait de l'indicatif
"ti^^. . . .
KIP-TE-NI . . .
était profond.
Impartait conditionnel
'd^y. . . .
KIP-TE-MYEN. . .
. ,f élalt profond.
{ sera profond.
Fufur
"ilîî!^. . . .
KIP-KEIT-TA . . .
Futur imparfait
•y3!ï>n. . .
KIP-KEIT-TE-NI . .
il serait profond.
Futur conditionnel
'il!J!t^l^. . .
KIP-KEIT-TE-MYEN .
«s'il serait», s'il détenait
profond.
/ A un supérieur,
^ réponse
■'^^■^. . .
KIP-SOI-TA . . .
c'est profond.
-^ g ^ Vunégal, (leman-
g g c do et réponse
'j^i
KIP-TJI . . . .
es t - ce p rofo nd? — c 'es t
profond.
Û%1 i^-
'v/l
KIP-SYO . . . .
est - ce profond ? — c'est
M^
profond.
i5 1(1.
'plus respectueux;
li^îji. . . .
KIP-TJI-O. . . .
est-ce profond ? — - c'esf
profond.
Adverbe
^ijx)
KIP-KEI . . . .
profondément.
Infinitif négatif
^d^H. . . .
KIP-TJAN-ÏITA . . .
ce n'est pas profond.
Espèce d'indicatif
^Jîi^. . . .
KIP-NÂN-TA . . .
il devient profond.
Substantif abstrait
'4t^\. . . .
« le éire profond» la pro-
VERBAL
KIP-IIKUM-I . . .
fondeur.
Infinitif honorifique
^d±^)^. . .
KIP-IIEU-SI-TA . .
être profond.
Adverbe
'di|... .. . .
KIP-ni . . . .
profondément.
Prés, conditionnel
^dà^J. . . .
KIP-IIEU-MYEN . .
si c'est profond.
Participe relatif futur
■^iJt-
KIP-IIEUL . . .
devoir être profond.
Prés, intehrogatif
"dS'p. . . .
est-ce profond?
(de supérieur à inférieur]
KIP-HEU-NYA . .
Prés. IXTEilROGATIF
(inférieur à supérieur]
^dsbi>l-. . .
KIP-IIEU-NIT-KA. .
id.
Prés, interr. et dubitatif
^d^>|-. . . .
id.
en se pariant à soi-nicmej
KIP-HE UN-KA . .
Parf. de d'indicatif
^d^!^. . . .
KIP-IIET-TA . . .
// est devmu profond.
Parf. de condition
^d^^l"J. . .
KIP-HE-8I-MYEN . .
s'il est devenu profond.
Substantif verbal
concret
^d'l>^. . . .
KIP-Kl-KA . . .
la profondeur.
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32
PRBMIÂRE PARTIE.
CONJUGAISON DBS ADJB0TIF8 VBRBAUX.
id.
Vplus respectueux)
Adverbe
Infinitif négatif
Espèce d'indicatif
Substantif abstrait
verbal
Infinitif honorifique
Adverbe
Prés, conditionnel
Participe relatif futur
Prés, intbrrogatif
(de supérieur à inférieur)
Prés, interrocatif
(inférieur à supérieur)
Prés, interr. et DUBnrATiF
(en se parlant à soi-même)
Parf. de d'indicatif
■ff-^l
^±
^^J.
"t»l
"t^H
"t^^
"***!
•g-t»! . . . .
^t^. . . .
^€ . . . .
^S.^j:. . . .
■^«i^?f. . .
•ï;è4. . . •
^1^^
. . . .
NOP-TJI ....
NOP-SYO ....
NOP-TJI- . . .
NOP-KEI ....
NOP-TJAN-HTA . .
NOP-NÂN-TA . . .
NOP-HEUM-I . . .
NOP-HEU-SI-TA . .
NOP-HI ....
NOP-HEU-BIYEN . .
NOP-HEUL . . .
NOP-HEU-NYA . .
NOP-HEU-NIT-KA
NOP-HEUN-KA . .
NOP-HAT-TA . . .
esi-ce nauir—cest naui,
est-ce haut7^c'est haut.
est-ce haut?^c'est haut,
hautement,
ce n'est pas haut.
il devient haut^ il s'élève,
«le être haut», la hauteur,
être haut.
hautement.
si c'est haut.
devoir être haut.
est-ce haut ?
id.
id.
il est devenu haut, il s'est
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Dfi L*ADJECTtP.
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VERBAUX.
33
Futur conditionnel
H
M p Efa
2 S î^
Q s ^
' A un supérieur,
réponse
k un égal, deman-
de et réponse
id.
id.
\(pl us respectueux).
Adverbe.
Infinitif négatif
Espèce d'indicatif
Substantif abstrait
VERBAL
Infinitif honorifique
Adverbe
Prés, conditionnel
Participe relatif futur
Prés, interrogatif
(de supérieur à inférieur)
Prés, interrocatif
(inférieur à supérieur]
Prés, interr. et dubitatif
(en se parlant à soi-même)
Parf. de l'indicatif
^m
'H.
^^•^. .
^^ .
^±.
^^]±
^^].
^^H.
^}l-^
^l&*!
A\^A\^
^l-f^.
-It. .
^l-f^. .
^l■?■b!>^
^I4>h
^\fm-
TCHIP-KEIT-TE-MYEN
TCHIP-SOI-TA.
TCHIP^JI . .
TCHIP-SYO. .
TCHIP-TJI-0 .
TCHIP-KEI. .
TCHIP-TJAN-HTA
TCHIP-NÂN-TA.
TCHI-OUM-I .
TCHI-OU-SI-TA.
TCHl-OU-MYEN
TCHI-OUL. .
TCHI-OU-NTA.
TCHI-OU-NIT-KA
TCHI-OUN-KA.
TCHI-OUET-TA
«S'il lerail froid», su ae-
tenait froid.
c'est froid.
est-ce froid? fait-il froid ?
— c'est froid, il fait froid,
id.
id.
froidement,
ce n*est pas froid,
il devient froid.
« le être froid », le froid,
être froid.
s'il fait froid.
devoir être froid,
fait-il \
est-ce
froid?
id.
id.
il est devenu froid, il s'est
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34
PREMIERE PARTIE.
CONJUGAISON DES ADJECTIFS VERBAUX.
Infinitif et indicatif
PRÉSENT
Participe verbal passé.
Part, relatif passé ou
adjectif
Imparfait de l'indicatif
Imparf. de condition
Futur
Fut. imparfait
Fut. CONDITIONNEL
Indic. présent (réponse
à un supérieur)
Indic. prés, fà un égral,
demande et réponse)
Indic. prés, (à un égal)
Indic. prés, (id., plus
respect.)
Adverbe
INFINIT. et INDICATIF NÉ-
GATIFS
Espèce d'indicatif pré-
sent
subst. verbal abstrait
iNFINlT. HONORIFIQUE
Adverbe
Présent conditionnel
Participe relatif futur
Présent interrogat. (de
super, à infér.)
Prés, interr. (inférieur ù
supérieur)
Prés, dubitatif (se par-
lant à soi-même)
Parf. de l'indicatif
Parf. de condition
Substantif verbal con-
cret
Si en.
TYO-TCHAN-HTA .
TYO-TCHAN-IIA .
TYO-TCHAN-HEUN.
TYO-TCHAN-TE-NI.
TYO-TCIIAN-TE-MYEN
TYO-TCIIAN-HKEIT-
TA . . . .
TYO-TCHAN-HKEIT-
TE-NI
TYO- TGHAN- HKEIT-
TE-MYEN. . . .
TYO-TCHAN-SOI-TA .
TYO-TCHAN-TCHI. .
TYO-TCHAN-SYO .
TYO-TCHAN-TCHI-O .
TYO-TCHAN-HKEI.
TYO-TC H AN-TJAK-HTA
TYO-TCHAN-HEUM-I
TYO-TCHAN-HEU-SI-
TA . . . .
TYO-TCHAN-HI.
TYO - TCHAN - HEU -
MYEN. . . .
TYO-TC H AN-HEUL.
TYO-TCHAN-HEU-NYA
TYO-TCIIAN-HEU-NIT-
KA . . . .
TYO-TCHAN-HEUN-KA
TYO-TCHAN-HAT-TA
TYO -TCHAN -HA- SI-
MYEN . . . ,
TYO-TCIIAN-HKI-KA .
n'être pas bon, c'est ma/.
étant maucais.
maiimis,-se,
n'était pas bon.
s'il n'était pas bon,
ce ne sera pas bon.
cène serait pas bon,
« si ce ne serait pas bon ».
ce n'est pas bon.
n'est-ce pas bon ? — ce
n'est pas bon.
id.
id.
pas bien, mal, mautais.
« ce n'est pas pas bon »,
c'est bon.
«le n'être pas bon».
n'être pas bon, pas bi^n,
pas bon, pas bien.
s'il n'est pas bon, si
n'est pas bon,
devoir n'être pas bon.
« n'est-ce pas pas bon ? x
n'est-ce pas mauvais?
id.
ce
id.
« il est devenu mal »,pejoi
factus est.
s'il est devenu mal, mau-
vais.
« le n'élrc pas bon, le être
mauvais».
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DE l'adjectif.
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VBRBi.UX.
35
Infinitif et indicatif
PRÉSENT
Participe verbal passé
Part, relatif passé au
adjectif
Imparfait de l'indicatif
imparf. de condition
Futur
Fut. imparfait
Fut. CONDITIONNEL
InDIC. PRÉSENT (répODSO
à un supérieur)
Indic. prés, (à un égal,
demande et réponse)
Indic. prés, (à un égal)
Indic. prés, (id., plus
respect.]
Adverbe
INFINIT. et INDICATIF NÉ-
GATIFS
Espèce d'indicatif pré-
sent
subst. verbal abstrait
Infinit. honorifique
Adverbe
Présent conditionnel
Participe relatif futur
Présent interrogat. (de
supér. à infér.)
Prés, interr. (inférieur h
supérieur/
Prés, dubitatif (se par-
lant à soi-même)
Parf. de l'indicatif
Parf. de condition
Substantif verbal con-
cret
/^|i-d
>^=j-d
>^^^±
>^|^d
/*l}-d
y5r!J-d
^=j-d
/î^|^d
^ ■&>)■.
SA-RANG-SEU-REP-TA
SA - RANG - SEU - RE
OUE. . . .
SA-RANG-SEU-RE-ON
SA -RANG -SEU- REP-
TE-NI . . .
SA -RANG -SEU -REP
TE-MYEN . .
SA -RANG -SEU -REP
KEIT-TA . .
SA -RANG -SEU -REP
KEIT-TE-NI . .
SA -RANG- SEU -REP
KEIT-TE-MYEN.
SÂ-RANG-SEU-REP
SOI-TA . . .
SÂ-RANG-SEU-REP-TJI
SA -RANG -SEU -REP-
SYO
SA-RANO-SEU-REP
TJI-0 . . .
SA-RÀNG-SEU-REP
KEI . . . .
Sl-RANG-SEU-REP
TJAN-HTA. . .
SA -RANG -SEU -RE
OM-I. . . .
SA-RANG-SEU-RE-0
SI-TA . . .
SA-RANG-SBU-RB-I
SA-RANG-SEU-RB-0
MYBN . . .
SA-RANG-SEU-RE-OL
SA-RANG-SEU-RE-0
NYA. . . .
SA-RANG-SEU-RB-0
NIT-KA . . .
SA -RANG -SEU -RE
ON-KÀ . . .
SA -RANG -SEU -RE
OUET-TA . .
SA -RANG -SEU -RE
OUE-SI-MYEN .
SÂ-RANG-SEU-RBP-KI
KA . . . .
êti^e aimable ou digne
d'être aimé,
étant aimable,
aimabk.
était aimable,
s'il était aimable,
il sera aimable,
il serait aimable.
«s'il serait aimable».
il est aimable.
est-il aimable ? — il est
aimable,
id.
id.
aimablement,
il n'est pas aimable,
« le être aimable , digne
d'être aimé ».
être aimable,
aimablement,
s'il est aim^abk.
devoir être aimable,
est-il aimable ?
id.
id.
il est devenu aimable,
s'il est devenu aimabk.
« le être aimable ».
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36
PRSMIÀBB PARTIE.
pON/UaAISON DBS ABJBCTIF8 VBBBAUX.
Infinitif et Indicatif
PRESENT
Participe verbal passé
Part, relatif passé ou
adjectif
Imparfait de l'indicatif
imparf. de condition
Futur
Fut. imparfait
Fut. conditionnel
Indic. présent (réponse à
un supérieur)
Indic. prés, (à un égal,
demande et réponse)
Indic. prés, (à un égal)
Indic. prés, [id., plus
respectueux)
Adverbe
INFINIT. et INDICATIF NÉ-
GATIFS
Espèce d'indicatif pré-
sent
SuBST. verbal abstrait
Infinit. honorifique
Adverbe
Prés, conditionnel
Participe relatif futur
Présent interr. (de supé-
rieur à inférieur)
Prés, interr. (d'inférieur
à supérieur)
Prés, interr. dubitatif
(se parlant à soi-même)
Parf. de l'indicatif
Parf. de condition
Substantif verbal con-
cret
/^g-t ■£>!•. .
SÂ-RANG-HÂ-OP-TA
SA-RAN6-HÂ-0A .
SÂ-RANG-HÂ-ON .
SÂ-RAN6-HÂ-0P-TE
NI ... .
SÂ-RANG-HÂ-OP-TE
MYEN ...
SÂ-RANG-HÂ-OP-
KEIT-TA. . .
SA -RANG -HA -OP-
KEIT-TE-NI. .
SA -RANG- HA -OP
KBIT-TE-MTEN.
SÂ-RANG-HA-OP-SOI
TA ... .
sa-rang-hâ-op-tji
sâ-rang-hX-op-syo
sâ-rang-hâ-op-tji-0
sâ-rang-hA-op-kei .
sâ-rang-hâ-op-tian'
HTA. . . . .
sâ-rang-ha-om-i.
sà-rang-hA-op-si
TA ... .
SÂ-RANG-HÂ-O-I .
SÂ-RANG-HÂ-O-MYEN
SÂ-RAN6-HÂ-0L .
SÀ-RANG-HÂ-0-NYA .
SÂ-RANG-HÂ-0-NIT
KA . . . .
SÂ-RANG-HÂ-ON- KA
SÂ-RANG-HÂ-OAT-TA
SÂ-RANG-HÂ-OA-SI-
MYEN ....
SÂ-RANG-HÂ-OP-KI-
KA . . . .
être aimable, digne (Têtre
aimé.
étant aimabh.
aimable,
était aimable,
s'il était aimable.
il sera aimable,
il serait aimable,
« s'il serait aimable ».
^ljJ/\aimable.
c est \
est-il aimable? — il est
aimable,
id.
id.
aimablement,
il n'est pas aimable,
«le être aimable, digne
d'être aimé ».
être aimable,
aim^ablement,
s'il est aimabk.
devoir être aimabk,
est-il aimable ?
id.
id.
il a été ) . ^,
> aimable,
tl est devenu )
s'il est détenu aimable.
« le être aimable».
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W L'ADJSGTir.
37
Les adjectifs, comme tels, ne se déclinent
pas. Cependant il arrive qu'ils sont employés
comme substantifs (abstraits ou concrets), ou
bien que le substantif est sous-entendu, de
môme que nous disons en français : un égal,
les petits. Alors ils se déclinent, et suivent
les règles que nous avons données pour la 1"
déclinaison. Ex. : iSJ ^ ^ ^| kAt-heun bui-kei,
â un égal, à un semblable, pour : ^ ^^f §
$\ >*| KÂT-HBUN 8A-R\M-EUI-KEI. — ^ -c ^i.
TTYKK-EUN-EU-RO, avec un petit, avec un peu,
pour: ^-ê^>*-5. tjyek-eun-kb-sâ-ro,
avec une petite chose.
Lorsque plusieurs adjectifs sont adjoints
pour marquer la qualité d'une personne ou
d*une chose, le dernier seul prend la forme du
participe ou de Tadjectif proprement dit; les
autres s'unissent en ajoutant à leur radical la
particule ^ ko, qui remplace la conjonction
et du français. Ex. : ^ jL Jj i |^ jL5. 3. ^
^ ^1 >! i\' îl ^ "* W KEM-KO HEUI-KO POULK-
KO TOMO-TJI YE-RE PIT IT-NAN KE-SI-NI, « HOire
et, blanche et, rouge et, enfin plusieurs cou-
leurs (de) étant la chose », c*est tine chose
noire, blanche, etc. — ^j.'H^ JLJLivj ?
"■^ PA-TA KIP-KO HKEU-KO NE-RA-TA, « la mer
profonde et, grande et, (large) vaste est ».
Après les adjectifs, le mol 5! ket, chose,
est d'un usage très-fréquent. Ex. : Une belle ou
bonne chose, S^^Ji tyo-heun ket. — fai vu
quelque chose de grand, "€: ^ "e il 5!' ^
HKEUN KE-SÂL PO-AT-TA.
Ce mot s'emploie très-souvent pour éviter
la répétition du substantif qualifié. Citons,
pour exemple, un cas où l'on parle de monta-
gnes. On pourra dire : iS'n£y:5.iL'-^^'2L
\ti5! V ^ ^ N0P-HEUN SAN TO IT-KO NÂ-
TJÂN SAN TO iT-NÂ-Ni-RA, «altus monscliam est,
demissus mons quoque est», il y a des mon-
tagnes hautes, il y a des montagnes peu
élevées. Cette phrase est correcte ; mais, plus
ordinairement, au lieu de répéter le mot tt
SAN, montagne, on dira mieux : "^ ^ >i i
j;IJLV^2iiiS!V^^ NOP-HEUN KRT TO
iT-KO N.l-TJÂN KET TO iT-NÂ-Ni-RA, il yen a de
hautes, il y en a de peu élevées.
Cette remarque s'applique aussi à l'emploi
du même mot 3} ket, chose, après les parti-
cipes présents, passés, ou futurs.
§ IIL —Des degrés de comparaison.
!• — Du comparatif.
Le comparatif, soit de supériorité, soit
d'infériorité, s'exprime sans changer la forme
de l'adjectif, mais en mettant, après le second
terme de comparaison et avant le verbe, la
préposition^]^ po-ta, pu ii^ po-tem, en
comparaison de, en ïàtin prcp. Ex. : Cet arbre-
ci est plus grand que celui-là, ^1 ^ -?- ^V
^ ^ -^ il "^ -3- H" 1 NA-MOU-KA TYE NA-MOU
PO-TA HKEU-TX.— Cette chose-ci est plus petite
que celle-là, ^M>^H^5!i'3^'H-i ke-si
TYE KET PO-TBM TJYEK-TA, (bSBC TOS illà TO
prae par va est).
Souvent, après ^ ^ po-ta; on met encore
l'adverbe ^ te, plus, ou ^ tel, moins. Ex. :
Cette montagne est plus haute que celle-là,
^1 vt -^ttil^ ï1 -^ "^ I SAN KEU SAN PO-TEM
TE Nop-TA, (hic mons isto monte prae plus al-
tus est [altior]).— « Plus bon », meilleur, ^ 5.
H TE TYO-HTA ( plùs bouum vcl meliusj.—
Moins bon, ^Slï^ tel tyo-hta (minus bo-
num esse vel est).
Dans les livres, mais non en conversation,
on remplace souvent ^ '^ po-ta par la ter-
minaison ^H^ Ei-SYE de l'ablatif, ajoutée au
second terme de comparaison. Ex. : Il vaut
mieux mourir que pécher, -^^j^j-jj ^-t
7(<M)^vJ-p|. tJOUK-KI-KA TJOI PEM-HÂ-KI-EI-
SYE NAT-TA, (mors peccali commissione melior
est). {Voir, p. 38, comparatif réel).
Très-souvent les degrés de comparaison
s'expriment par des verbes spéciaux, comme
tn" NAT-TA, l'emporter sur, valoir mieux ;
"? "c^ MAN-HA-TA, égaler ; ^^'Ç'^ man-
MOT-HÂ-TA, ne pas égaler, n'être pas apte à,
Ex. : Le second ne vaut pas le premier,
est moindre que le premier, *Ë ^I ^ ^I î!
3Î vl:5"'t H TOUL-TJÂI KE-SI TCHET-KET MAN-
MOT-HÂ-TA.
2* — Du superlatif.
Le superlatif absolu se forme, comme en
français, en faisant précéder le positif d'un
adverbe , comme ^ 'T^;J:..mai-ou , beaucoup ,
très; 7ÎÎ k)1-tjang, beaucoup, très; -^
•^"sl KEUM-TJEUK-Hi, extrêmement; ^-^J-
^1 TJi-KEUK-Hi, plus, extrêmement, très ; •&
'^^l ON-TJYEN-i, entièrement, tout à fait;
7'^'5| KÂ-TEUK-Hi, pleinement, (plenè);
^è ^\ TJYANG-Hi, très, (valdè). Ex. : ^| tb ^
't' *( "ï ^ ï SAN TJI-KEUK-HI NOP-TA, Cette
montagne est très- élevée. — *| ^ ^I ^ "sf
"^ "^ I KIL-I TJYANG-HI KIL-TA, (istud itCP
valdè longum est), ce chemin est très-long.
On exprime encore ce superlatif en répétant
le mot. Ex.: Très-bon, SlS.SlvI' tyo-hko
TYO-HTA. — Gofl^ trè^-doux, ^l'^'^l g JL
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38
PREMIÈRE PARTIE.
S Bf TJI-KEUK-HI TAI/-KO TÂN-MAT, (dulcissi-
mus gustus, maxime dulcis guslus).
Le superlatif relatif ou de comparaison
s'exprime :
1» Par l*adjeclif précédé de la préposition
^ ^1 TjouNG-Ei, entre, parmi, du 7nilieu de,
(interj. Ex. : Etre le plus illustre des hommes,
S-è'^H-S-^i-^^Jf^ MO-TEUN SA-RÂM
TJYouNG-Ei You-MYENG-HÂ-TA, (omnes homiues
inter praeclarus esse). —Ce nazire est le plus
grand des douze, 1 4 ^1 -f" ^Ml ^1 ^ ^ ^
YEL TOU PÀI TJYOUNG-EI I PAI TE HKEU-TA,
(duodecim naves inter hœc navis plus magna
[major] est).
2» Par 1^1 ^ TYEi-iL, le premier. Ex. : Le
?nei//ewr (detous),t4| ^ ji ^TYEi-iLTYO-HEUiN.
—La chose la plus utile, c'est-à-dire la plus
nécessaire, la première nécessaire, JA]o^B.
y c ^ » TYEi-iL YO-KiN-HÂN KET (prima nc-
cessaria res).— Le kaki est le meilleur des
fruits, ^^4ti^J:^/MSH SIL-KOA
TJYOUNG-EI KAM TYEI-IL TYO-HTA, (frUCtUS inter
lotus diospyros primus bonus est).
Exemples divers.
Combien d'hommes meilleurs que moi !
VfOJ)^:) ^O^V|.^A|. I j,^,.EI-SYE EL-MA NA-
EUN SA-RÂM (me quot praeslantiores homines! j
—Plus fidèlement, Vj ^^ à] te tchak-sil-i.
—Plus charitablement, t^ >5 $| i ^I te tjâ-
Âi-Ro-i.— Très-haut et très-grand, '^\^M^
JL^]^i\3LJL TJI-KEUK-HI NOP-KO TJI-KEUK-
HI UKEV-KO.-- Etant tout-à-fait misérable,
7 ^^ °| ?4 *§■ ^1^ KÂ-TJANG MI-RYEN-HÂ-YA.
Remarques.
La langue coréenne exprime Texistence
d'une qualité dans un objet en une mesure
complète, égale, supérieure ou inférieure,
par des déterminations adverbiales, adverbes
réels, ou bien substantifs ou verbes employés
comme adverbes. D'après la règle générale
(jue toute détermination attributive doit se
placer avant le mot auquel elle se rapporte,
ces accidents précèdent immédiatement l'ad-
jectif qu'ils modifient.
I. — La détermination adverbiable pro-
chaine est exprimée par des termes tels que les
suivants : U ^] pâlk-i, étidsmment ; — j^^
KOA-YEN, e/fecticement ; — 5,3.^] to-mo-tji,
^^d^l ON-TJYEN-I, 74"^/ KÂ-TEUK-Hl,
totalement, entièrement, complètement. Ces
moLs à l'exception de koa-yen et to-mo-tji,
sont tirés des verbes adjectifs qui signifient :
être clair, entier, plein. Ex.: Entièrement
noir, -fe^^^l 3 i 0N-TJYEN-I kem-ku. — En-
tièrement blanc, -fe^ ^[ 5| J!- on-tjyen-i
heui-ko. — Tout à fait peu, ôf^^-^ Pj. x-tjo
tjyek-ta.
II. — L'égalité absolue rendue en latin par
TAMQUAM est exprimée par JL?1 keu-ri, .3.
?!: ^1 keu-man-tchi, JL ^ ;^ ^) keu oa kAt-
TGHi, qui ont le sens de : de cette façon, com-
me cela, autant que cela, ainsi, étant ainsi.
S'il s'agit de plusieurs sujets que Ton compare
entre eux, on dira, par exemple: ^ît-^l
•f ^1[ "^f S ^ "4 KEU MAN-TGHl POUL-SYANG-
HÂN sa-ram ep-ta, personne n'est aussi misé-
rable que cet homme, et mieux : ï^ ■g-'S^
'î'^h S ^ "^ te POUL-SYANG-HÀN SA-R.Im
EP-TA,. ..plus misérable, etc.
Toutes les fois qu'il est possible, on rend
aussi, autant, par X H kât-hta, être sem-
blable, >;-
X ^1 KÂT-TGHi, semblablement. Ex. :
Les tngues sont aussi hautes que des mon-
tagnes, fU^l^^X^]^^ MOUL-KYEL-I
SAN KOA KÂT-TCHI NOP-TA, (fluCtUs montCSqUC
sicut alti suntj.
L'assimilation non absolue, mais cependant
prochaine, peut être exprimée par le mémo
verbe X ^ kât-hta. Ex: Une telle rosée est
douce comme te miel, ^1 Çî ^| ^ ^ ^ ^I ^l*
e^X^ 1"^ I-REN I-SEUL-EUI TÂLM-I-KA
kkoul KOA KÂT-TCHI TAL-Tx.— Etre amer com-
me du fiel, -H-^1:$^I^"H' SSEUL-KÂI KÂT-
TCHI ssEu-TA, (fel sicut amarum esse).
iii. — Comparatif réel. — Pour la compa-
raison réelle de deux objets au point de vue
d'une qualité démerminée, la langue coréenne
attribue à un sujet unique, sans Texalier, la
qualité dont il s'agit, et fait observer que cette
qualité existe en relation avec un autre objet,
auquel le premier est comparé. Le second objet
est donc le point de départ pour l'attribution
de la qualité. Ce point de départ est carac-
térisé par ^\^ Ei-sYE, c'est-à-dire, sortant
de, terminaison de l'ablatif. Ex.: Le mont
blanc (coréen) est plus élevé que la mon-
tagne aux cent crêtes, ^^xh^n-xh^
^^'^ TJY.\NG-PÂIK-SAN PÂIK-TOU-SAN-EI-
SYE NOP-TA, ( albus mous centicipite monte [à]
altus est). — Cet homme est meilleur que moi,
^I^H^f^l^^i^^ I SA-RÂM-NA-EI-SYE
NAT-TA, (hic homo me [à] melior est).
On assure que la langue japonaise, la mon-
gole et la mandchoue forinent leur comparatif
absolument de la môme manière.
L'objet avec lequel se fait la comparaison se
place, comme détermination prochaine, avant
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DE L'ADJBCTIF.
le mot attributif, avec la termiDaison ca-
suelle de l'ablatif, précisément comme les
adverbes proposés au commencement de
ces remarques , tels que beaucoup , entière-
ment.
Néanmoins, dans Tusage ordinaire, il vaut
mieux prendre une autre tournure, se ser-
vant, par exemple, de pota, etc.
IV. — Superlatif. — La comparaison d'un
objet avec un autre au point de vue d'une
qualité, que cette qualité soit exprimée à un
plus haut degré ou au plus haut degré, pro-
cède d'un principe unique çn coréen. C'est
pourquoi on peut appliquer au superlatif la
règle que nous venons de donner pour le
comparatif réel, et qui consiste dans l'emploi
de l'ablatif. Ex. : Il est le plus savant de
Vempire, ^%^\^^]'i^^'^^^^ na-
RA-EI-SYE TYEI-IL PAK-HAK SYEN-PÂIL-TA,
« regno (e ou inj primus eruditus litteratus
homo est » (syen-pàil-ta par euphonie pour :
SYEN-PÂI il-ta).
ARTICLE II.
Adjectifs démonstratifs.
I. — Les adjectifs démonstratifs ce, cette, ces,
se rendent par ^f i, pour les objets rappro-
chés ; par ^ tye, pour les objets un peu
éloignés ; et par J3. keu , pour les objets
éloignés, hors de la portée de la vue, ou dont
on a parlé précédemment. Ex. : Cet homme-
ci, ^l^f % I SA-RÂM. — Ce^fe montagne-là
ou là-bas, ^ y: tye san. — Je ne savais pas
cette nouv€lle-là, ^41'Jas it^ ^ keu
so-moun-eul mol-nat-te-ni.
N. B. -— Ces règles ne sont pas tellement
rigoureuses que parfois, dans la pratique,
on ne s'en écarte en employant ces termes les
uns pour les autres. Cependant même alors,
si l'on parle correctement, les différences
marquées se retrouvent, sinon physiquement,
au moins moralement. Ainsi, en montrant
près de vous un enfant dont la conduite vous
étonne, si vous dites : JL ô[, t| ^ ô[. ^ keu
a-hâi po-a-ra, voyez cet enfant, celte expres-
sion marque la surprise causée par une
chose éloignée de votre pensée.
Par mépris, au lieu de ^I i, ^ tye, ^
keu, on dit Sl yo, ^ tjyo, jL ko. Ainsi, un
acheteur, pour déprécier la marchandise qu'il
veut acheter, dans l'espérance de l'avoir à
meilleur compte, dira : il -o ^Pvi' ^1 ^ ^\^
YO NOM-i KAP-si el-ma-nya, combicn cela ?
litt. : «cet individu, ça, le prix, combien
est-il ?» ( ^ NOM est aussi un terme de mépris).
— Voyez ce drôle ! 3, a" ^ *!• ^ tjyo nom
PO-A-RA. — 0/fc ce vilain! 5| JL-^ heui ko
NOM.
IL — Tel, semblable, pareil, en latin:
hujusmodi, istiusmodi, se traduisent par:
^I Ç! l-REN, ^ Ç! TYE-REN, :X Çf KEU-REX.
Ex.: A-t-on vu pareille chose! IL^^^
5f'^f' KEU-REX ket po-at-na, fhujusmodi rem
quis vidit ?).
Ces adjectifs sont une contraction de ^I 5^
^ I-RE-RÂN, ^1 5| "î TYE-RE-HÂN, — ^"I ^
KEu-RE-HÂN, que l'on trouve quelquefois
comme emphatiques. La terminaison "J hân
est le participe relatif passé du verbe "? ^
hâ-ta, si fréquemment employé comme termi-
naison des verbes adjectifs. Et le radical ^I ^
I-RE, ^^ Ç-j TYE-RE, JL ^ KEU-RE, a IC SCnS
adverbial, mais ne s'emploie jamais seul ; il
se combine avec "t ^ hâ-ta, qui, par con-
traction, devient p| hta, comme dans JL
5| î^ KEU - RE - HTA , il en est ainsi (it is
so), verbe affinnatif que nous verrons plus
loin.
Il prend aussi une terminaison instrumen-
tale qui le transforme en conjonction : ^| Ç-|
HS. I-RE-MEU-RO, JLÇÎ-2-5* KEU-REN-KO-
RO, donc, c'est pourquoi, pour cette raison.
Ce dernier est composé de l'adjectif JlÇ{
KEU-REN, et de J^i ko-ro, instrumental de
JL ko, cause, mot chinois admis en coréen
en agrégation ; et la signification est : par
cette raison, pour un tel motif. Quant à
^I5^B5. i-re-meu-ro, qu'il faudrait peut-
être écrire <^IQi5i.i-REM-EU-R0, il sem-
ble être le cas instrumental de l'inusité ^î ^
I-REM, chose semblable, diose de cette nature,
substantif verbal de ^1^1 î| i-re-hta, être
ainsi, inusité. On retrouve encore le môme
radical dans les adverbes ^|P-|Ç^| i-re-
HTÂ-si, tellement, tant, de cette manière,
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40
PREMIÈRE PARTIE.
à ce degré, et ^iPi-^l i-re-hkbi, dont le
sens est analogue.
iV. B. — Les mêmes mois s'emploient tantôt
comme pronoms, tantôt comme adjectifs. Pour
éviter des répétitions, nous avons réuni
sous le même titre tout ce qui en concerne
remploi. (Voir plus bas, pronoms person-
nels).
ARTICLE III.
AdJeotiiSB de quantité.
Ces adjectifs se rendent quelquefois par des
substantifs, et quelquefois par des adverbes.
Ainsi :
I. — Plusieurs, ^ 5^ ye-re, est adjectif ;
mais si Ton veut attirer l'attention spéciale-
ment sur le nombre, ce ^ï^ YE-RE devient
substantif par l'addition de /* t, ^ §! ye-
RET, et se décline, ayant pour nominatif : ^
ï^ ^1 YE-RE-HI, ou ^ E^-^l YE-RE-Sl (OUphO-
nique pour ^ Çl ^I ye-ret-i). Il change
alors de place et se met après le substantif,
qui, étant dans ce cas Tidée moins princi-
pale, joue le rôle d'adjectif,- reste invariable et
indéclinable. Ex. : Appelez plusieurs hom-
mes, ^ îî'^h S s -f vj ^ YE-RE SA-RAM-ELL
pouL-NE-RA. Ici, l'idée principale est hommes;
le nombre n'est qu'une idée secondaire, le
mot plusieurs ne signifiant que quelques-uns,
pas un grand nombre. Mais dans la phrase :
plusieurs hommes s'étant assemblés, il y eut
une grande dispute, la première idée qui
frappe l'esprit, l'idée principale étant celle de
foule, on traduira ^bt : ^f % <^^M 3^^^
-J>*| ti| 5[ 52 ^ SA-RÂM YE-RE-HI MO-HYE-
SYE HKEUN SI-PI TOI-YET-TA, (viri multi COU-
venientes, magna contentio evasit.). Dans la
pratique, la distinction se fait beaucoup plus
facilement qu'on ne serait porté à le croire en
lisant ces principes, qui sembleront peut-être
un peu subtils.
II. — Nombreux se rend tantôt par l'adverbe
Yt'èl MAN-Hi, beaucoup, dérivé de Çt^
MAN-HTA, « être beaucoup», nombreux; tan-
tôt par ît^ MAN-HEUN, participe relatif passé
du môme verbe, surtout s'il est accompagné
de l'adjectif démonstratif ce/ cette, ces ; quel-
quefois par le verbe lui-môme à l'infinitif, s'il
est le seul de la phrase, où il est naturelle-
ment alors l'idée principale. Ex. : 1* De nom-
breuses barques sont réunies, ^] ^|- ^ "«l jL
^H* PÀI-KA MAN-HI MO-HYET-TA. 2* VoyeZ
ir,
ces nombreuses barques, JL?t^\?| l^^l-
^ KBU MAN-HEUN PÀI-RAL PO-A-RA. ^ Il y a
là de nombreuses barques, ^ ^ V| >|- vl H
TYB-KBUI PÂI-KA MAN-HTA.
III. — Tout, toute, tout entier, se rend,
\ dans les mômes cas que le précédent, soit par
[ l'adverbe •&'^^!on-tjyen-i, soit par l'adjec-
* tif -t^ "J ON-TJYEN-HÂN, tous les deux dérivés
de -t^"?""^ ON-TJYEN-HÀ-TA, être entier.
Souvent on remplace l'adjectif -êr"^? on-
TJYEN-HÂN par le simple radical -£: on, tiré
du chinois, ou ^ oin, qui a la même signi-
fication. Ex. : Tout le corps, 41 % oin mom
ou •& •§• ON MOM. — Toute la nuit, -ê: ^ on
PAM.— ToMi le jour, •& ^ on nal.
— Tous, toutes, ;;S'MouT, i-ê mo-
EUN,(omne5). Ex. : Tous les hommes, 3^^^
§ ^ImO-TEUN SA-RÂM-I, OU^'^)' § MOUT SA-
RÂM. — Ce dernier se dit surtout dans les
livres.
On exprime encore ces adjectifs par l'ad-
verbe ^f'^MA-TA, que l'on place après le
substantif, et que l'on peut faire suivre encore
de '^ TA, dont la signification est la même,
afin de lui donner plus de force. Ex. : Tout
le monde dit ainsi (ou le dit), ^ § *'f''^^
— ?1 î ^ sa-rAm ma-ta ta keu-ri hân-ta.
C'est la forme la plus usitée en conversation.
■pf TA, tous, s'emploie substantivement, ou
plutôt c'est un vrai substantif, qui se décline,
et prend ou laisse à peu près à volonté la
marque du pluriel, comme nous l'avons dit
«des substantifs. Ex. : Agissent-ils tous ainsi?
""^•^ .3L Ç) •§■ V 4? TA-TEUL KEU-RI hX-NÂ-
NYA. — DiteS'kur à tous, '^-^ Ç 5^ U ^l '^
TA-TEUL TÂ-RYE NIL-NB-RA, ( OmUCS ad dic).
—Se portent'ils tous bien ?^^^^^^
TJAL-TEUL TA iT-NÂ-NYA. — Ou remarquera
qu'ici la marque du pluriel est après un
adverbe et avant ^ ta.
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DE l'adjectif.
41
V. — Tous sans exception, tous d'une toix,
ii^MO-TOTA. Le ii MO-TO est une
sorte d'adverbe qui sert de racine au verbe
i5.'^l''H'M0-T0 Hi-TA, se réunir, s'assein^
ôter. — Tous sans exception, s'exprime aussi
par "H-^ -t^l ^-2- TA EUI-NON-TCHI MAL-KO,
litt. : tous sans discuter (pour faire des ex-
ceptions).
VI. — Tous, dans le sens de tous et chacun,
en latin singuli, se rend par la répétition du
substantif. Ex. : Il y en a dans toutes les
maisons, -^ "3 ^1 ^i: ^ tjip-tjip-ei ta it-ta.
On dit aussi, mais moins bien, -3 ^1" ^ ^ -S! ^
TJIP MA-TA TA IT-TA.
VII. — Chaque, chacun, se rend par -^ kak.
Ex. : Chaque homme, '^■^^[ § kak sa-râm. —
Chaque chose, chacune, -^"^^ kak moul-
KEN. — Chaque espèce de, îF^}-^! kat ka-tji,
(ce jJ- kat est euphonique pour -^ kak).
Chacun à part, -^-^kak kak. ¥.%.: Prendre
chacun sa part, -^-^^t î"^ kak kak nan-
HO-TA.
Chaque, chacun, se rend encore par ^| mai
et ^t^ MA-TA. Le premier, tiré du chinois,
s'emploie en agrégation avec un mot chinois.
Ex. : Chaque année, ^\ \î mai nyen ; cha-
que jour, ^\ |) MAI IL. ^|-''+ MA-TA, au Con-
traire, s'emploie avec les mots coréens et se
place après le substantif auquel il se rapporte.
Ex.: Chaque année, ?) ^^''^• haï ma-ta;
chaque jour, st ^I'H'Nal ma-ta ; chaque fois,
tff Of-T^ pEN MA- TA.
Chacun, dans le sens de un à un, jusqu'au t
dernier, se rend par >i*>i*"^| nat-nat-tchi ; I
chacun à son tour, un à un, par "^^ ^ '^ hâ-
NA siK. — Mais si l'on voulait signifier tour à
tour, il faudrait dire : f^- ^A^^^^^}"^
HÀ-XA SIK PAT-KO-A KA-MYE.
Ex. : Je donne dix ligatures à chacun de
ces trois hommes, ^\ ^^\ S ^ ^| ^^ ^
'^ ^ ^ l SEI SA-RÂM-EUI-KEI KAK SIP NYANG SIK
TJOUN-TA, (istis tribus hominibus unicuique
decera ligaturas singulatim do). On voit ici la
réunion de -^ kak et de ^ sik pour exprimer
la même idée. On dirait de même : -^'^f S 'ï
î ^ n ^ $J ^ KAK SA-RÂM SOUL HÂN TJAN
siK MEK-ET-TA, choquc homme (chacun) but
une tasse de vin.
ARTICLB rV.
Adjectifs numéraux ou noms de nombre.
La langue coréenne a ses propres noms de
nombre ; mais avec le système de poids et
mesures, et la numération actuelle du Céleste-
Empire, sont entrés, dans la langue coréenne,
les termes et les signes de la numération
chinoise. On est donc en présence d'une
double série de noms de nombre : l'une en
en coréen pur, et l'autre en chinois. On em-
ploie les nombres coréens en relation avec les
expressions coréennes ; et les nombres chinois,
avec les mots d'origine chinoise. C'est une loi
du style dont nous reparlerons plus loin d'une
manière plus détaillée.
8 !•' — Nombres cardinaux et chiffres.
Dans leur arithmétique, les Coréens, comme
les Chinois, suivent le système décimal. Ils
nomment les nombres qu'ils ont à exprimer,
mais ne les écrivent pas en chiffres. Ils n'ont
pas de chiffres proprement dits, c'est-à-dire
de signes spéciaux ou caractères pour écrire
les nombres ; mais ils se servent pour cela
des caractères chinois. On sait que les Chi-
nois n'ont pas de zéro (0), ce qui ne leur
permet pas de calculer comme nous, et né-
cessite un caractère spécial pour dix (10), cent
(100), mille (1,000).
Pour exprimer un nombre quelconque, on
écrit d'abord, comme en français, les unités
d'un ordre supérieur, et, successivement, les
unités des ordres inférieurs, s'il y en a, (par
ex. : les centaines, puis les dizaines, puis les
unités proprement dites), en énonçant l'ordre
auquel elles appartiennent. En d'autres ter-
mes, par la postposition successive des
différents nombres additionnels, on écrit le
nombre voulu. Ex. :
Cent un (101), ^ </ â "- pâik il (100 + 1).
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42
PREMIÈRE PARTIE.
Cent dix (IIOJ, ^ %' ^ il pâik sip (100 + 10).
Trois cent quarante- six, a" ^ >^ "vi "^
SAM pÂiK SA sip ryouk (300 + 40 + 6j.
6,752, "T ^ |[ ^ -fi. ^y ^1 RYOUK TCHYEN
TCHiL PÂIK SIP I (6,000 + 700 + 50 + 2).
45,673, >% Çt JL ^;i "T ^ ^ 1J 'S' SA MAN
TCHYEN RYOUK PAIK TCHIL SIP SAM (40,000 +
5,000 + 600 + 70 + 3).
Les noms de nombre, soit cardinaux, soit
ordinaux, sont, comme nous l'avons dit plus
haut, de deux sortes : pur chinois ou coréens.
On se sert des premiers avec les substantifs
tirés du chinois ; des seconds, avec les mots
coréens. Cotte règle soulTre peu d'exceptions.
Ainsi, il serait ridicule de dire : ^^^\ % il sa-
RÂM, ou ^ ^ HÂN IN ; mais on dit : ^ "^1" f
HAN SA-RÂM, ^ ^ IL IN, «n homme.— Oi\
dira de même : 26^ années, ^| t' ô^l ^ '^X ^1
1 PÂIK YEI-SOUN TA-SÂT HÂI, et ^| ^' "^'^ ^\1
I PÂIK RYOUK SIP NYEN. LcS mOlS IN et NYEN
sont lires du chinois.
La confusion, le mélange d'expressions chi-
noises avec des expressions coréennes rendrait,
dans certains cas, le langage inintelligible.
Ex. : Vingt-cinq sapcques se dira : -t*^ i^
Tou TON HPOUN, « dcux ton ciuq hpoun ».
Que quelqu'un dise: ^1-^^-^ i ton tat
HPOUN, ce qui, pour le nombre exprimé,
revient au môme, personne ne le comprendra,
parce que le mot ton (dix sapèques) étant coréen
demande avec lui un nom de nombre coréen,
tel que tou (deux), et non pas i, mot chinois
signiQant également deux. Le hpoun, au con-
traire, étant pur chinois, exige o et non pas
TAT (abréviation pour ta-sât, mot coréen que
nous verrons plus loin).
Cependant l'usage autorise, en certains cas,
l'emploi du nombre coréen avec un mot tiré
du chinois. On dira, par exemple : ^ îl "? ^
NAM-iN HÂ-NA, «viruuus», un homm,e ; ^
^ "5^ ^ NYE-iN HÂ-NA, « mulicr uua », une
femme ; ^[ %^^^ sa-râm yel myeng, « hom-
mes dix noms», dix hommes. Cela arrive
ordinairement dans le cas où, comme nous
l'avons déjà vu pour l'adjectif, le nom de
nombre étant l'idée principale, se met après
le substantif, qui joue alors le rôle d'adjec-
tif ou d'idée moins principale. Le troisième
exemple, ^ ^J yel myeng, dix noms, n'est
pas une exception à la règle, quoique le
mot coréen yel, dix, précède le mot chinois
myeng, nom. Ce dernier est ici un numéral,
c'est-à-dire un mot complémentaire exigé par
le génie de la langue pour arrondir la phrase,
plutôt qu'une idée importante. Aussi la règle
qui nous occupe n'en tient-elle pas compte ;
et yel, qui se rapporte grammaticalement à
myeng, logiquement se rapporte à sa-râm.
On met aussi quelquefois le nom de nom-
bre coréen avec un substantif chinois, quand
ce dernier est tellement coréanisé qu'il n'a
pas de synonyme parfait dans la langue vul-
gaire. Ainsi on dira : ^ ^ 'Jl ^| hân htyen-
siN-i ou ^ vl *^ ^ htyen-sin HÂ-NA, « au-
gelus unus », un ange ; "J «r H ^l* hân pou-
nye-ka, ou 'J-t'îI^Ihân pou-in-i, une
daine ; "?" ^ 't "o -ê ou-ri tou sam-tchon
nos deux oncles paternels ; bien que les mots
qui traduisent ange, dame, oncle, soient tirés
du chinois.
En général, on met le nombre chinois avec
les monosyllabes chinois ; et le nombre coréen,
avec les polysyllabes, quoique chinois. Celte
règle seule pourrait suffire.
La langue coréenne ne possède des noms
de nombre propres, pour les unités et les
dizaines, que jusqu'à cent. A partir de ce
nombre, tous les mots qui indiquent les cen-
taines, les milliers, les dix milliers, etc. se
disent en chinois. Quand, pour exprimer les
dizaines, on emploie le nombre chinois ^
SIP, dix, les multiples, s'il y en a, .doivent
aussi être chinois. Ex. :
Vingt, ^('îj I SIP (litt. : deux dix).
Trente, j^"^ sam sip (litt. : trois dix).
Quatre cents (400), /: ^ s pâik (4 x 100).
900, ^ t/ kou PÂIK.
5,000,^^ TCHYEN.
70,000, ^ ît TCHIL man ( 7 X 10,000 ).
A partir de ^ man 10.000, la numération
semble recommencer, le man devient comme
une unité susceptible d'être multipliée par
toutes sortes de nombres. Ainsi on dit :
^ Çt IL MAN, un man, = 10,000 ;
^I ît I MAN, deux man. = 20,000 ;
"â" vt SAM MAN, trois man, = 30,000 ;
^ Çt SIP MAN, = 100,000 ;
^ ^ PÂIK M.VN, = 1,000,000 ; etc.
.V. B.— ^ SIP, dix, ^ PÂIK, cent, ^
TCHYEN, 7nille, étant des unités tout aussi
bien que man, leur appliquer ce que nous
avons dit de l'unité des dizaines de mille.
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DE L ADJECTIF.
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S32SSi2Sï;S2S55g5§55!
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u
PREMIÈRE l'ÀKTtE.
N. B, En conversation, les noms coréens des
dix premiers nombres sont souvent contractés,
soit pour cause d'euphonie, soit pour cause
de brièveté. C'est ainsi que nous avons :
t HÂN
pour
t^..
.. 1
^ TOU
»
«t....
.. 2
^1 SEI
»
^....
.. 3
Vl) NEI
»
^i...
.. 4
^ TAT
»
^^..
.. 5
^ YET
»
*i^..
.. 6
U NIL
»
t-%..
.. 7
^ YE
»
*is..
.. 8
4 a
»
4^..
.. 9
L'expression |l?t il-man, 10,000 est fort en
usage pour exprimer un grand nombre de
fois indéterminé. A partir de ^ *4 il-ek ou
^ ît sip-MAN, 100,000, les nombres suivants
ne sont guère employés que dans les livres,
dans les calculs astronomiques.
Avant de passer plus loin, nous devons dire
ici deux mots des Mfonnefs à cakul, ou >1-^}
xt KA-TJi-SAN, c'est-à-dire « calcul au moyen
de petites branches d'arbre ».
Les Coréens, pour faire leurs calculs, se
servent de petits bâtonnets en nombre indé-
terminé, qui sont disposés, de droite à gauche,
isolément ou par groupes, de manière à re-
présenter les unités, les dizaines, les centaines,
etc. Placés verticalement, ils indiquent chacun
une unité de l'ordre des unités, ou des dizai-
nes, etc. ; placés horizontalement, ils valent
cinq unités du même ordre. Ex. :
III
8
III llll I I =83.961.
9 6 1
Il II llll III =2.m
2 2 4 8
Au Heu de bâtonnets, on emploie aussi de
petites pierres, plus ordinairement des sapè-
ques, etc., suivant les mômes règles et positions
que ci-dessus. Ainsi, 129 s'écrit :
O
1
oo
2
O
oooo
9
Un autre système de numération est indiqué
par le dicton populaire ^^^^ tchyen-
HOiNG PAïK-Rip, etc., c'cst-à-dlro i «mille
horizontal, cent debout ; dix horizontal, unités
debout». D'où il suit, par exemple, que la
formule :
= llll = mil
équivaut à 3 4 2 5 (3,425).
Mais la première méthode, aussi générale
que cette dernière, se rapproche plus de l'aba-
que dont les marchands coréens se servent
à la manière chinoise.
Comme on a pu le voir, les noms de nom-
bre cardinaux se placent ordinairement avant
le mot dont ils déterminent la quantité, rem-
plissent ainsi le rôle de vrais adjectifs et restent
invariables. C'est pourquoi nous les avons
appelés adjectifs numéraux. Ex. : Trente
hommes, il^'^h § syel-heun sa-râm ; sept
ans, ^••§' t) NIL-KOP HÂI.
Quelquefois les noms de nombre se décli-
nent suivant la règle indiquée pour les
adjectifs de quantité (page 40) : cela a lieu
lorsque, exprimant l'idée principale, ils se
mettent après le substantif, qui devient indé-
clinable ; ou lorsqu'ils sont seuls, sans
accompagner un substantif. Pour les décliner,
on pfend la terminaison ^| i ou "s| hi.
* ^ HÂ-NA, ^'S^ ^ "SI HÂ-NA-HI ;
"ï TOUL, "î ^I TOUL-I ;
ji' seit, ;*J!î ^f seit-i et ^'^l'*! sei-si (ce
dernier paraît une euphonie, mais est fort
usité en conversation) ;
^1 NEIT, ^1 ^1 NEIT-I ;
'^^ TA-SÂT, ^y^ ûj TA-SÂT-I, qu'OU prO-
nonce ^>$/| t.a-sà-si (même remarque que
pour sEi-si), etc.
Si plusieurs noms de nombre viennent à la
suite les uns des autres, le dernier seul se
décline.
Les exemples suivants serviront à élucider
les principes que nous venons d'énoncer :
Un homme est venu et frappe à la porte,
t^H^I^^-ïin-Ç^H- HANSA-SÂM-
l OA-SYE MOUN-EUL TOU-TÂ-RIN-TA.
Appekz un homme, ^[ ^t^^^^l^-
SA-RÂM HÂ-NA-HEUL POUL-NE-RA, « Virum UUUm
voca».
Deux hommes, nr^ï % tou-sâ-ram, «duo
homines ».
Ces deux hommes-là tous deux, :X^^f
f-É^I KEU TOUj'SA-RÂM-TEUL-I.
fat acheté seize kakis, ^J^^^^Xel^f^
'^ KAM YEL YE-SÂT-SEUL SA OAT-TA, «kaki
decem sex (ace.) emi (et) veni ».
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DE l'adjectif.
45
Voici enfin d'autres expressions numérales
sur lesquelles il est bon d'attirer l'attention :
Un à un, ^t"^^ hà-na-sik ; — detuc à
deux, ^ ^ TouL-siK ; — trois à trois, JS ^
SEIT-SIK.
De deux l'un ou de deux en deux, ^^^
•§ v| HÂ-NA siK KOL-NE : — V. g. de deux
jours l'un, ^ 3-^^"^ Hi-RO sik kol-ne ;
— de trois en trois, "S n' "e ^1 toul sik kol-
ne. (Ce KOL-NE est un participe verbal de
JLS:,'^ KO-REU-TA, extraire, retrancher].
Mais si, en comptant ainsi, on n'entend pas
suivre l'ordre régulier, on dira : v. g. un sur
trois, '^^'t^ SEiT-Ei HA-NA ; un sur dix,
*Ë ^1 *? ^ YEL-EI hI-NA.
Nous verrons plus loin la manière d'expri-
mer les mots : demi, tiers, quart.
Pour traduire un ou deux, trois ou quatre,
etc., enjoint ensemble, les deux nombres sans
conjonction.
Ex. : Un ou deux hommes, ^n'^Y ^ ^\
hân tou sar-Am-i. —Achète trois, ou quatre,
ou cinq poissons, 'ï ^ '^1 vf vf ^ '^f- ^ vf
1?ï- sÂiNG syen (poissons frais), se-ne-ne-tkt
(trois ou quatre, quatre ou cinq), sa o-ne-
RA (ayant acheté, viens). — Tue qtuitre ou
cinq poules, ^ vj jj v\.^ ^ ôf ^ tâlk
(poules), NE-TET (quatre oU cinq), ma-ri (lêtes,
pièces), TJAP-A-RA (tue).
111 Ul UllIIlUIS
n, ^ il ; le
^ ^ i; /e
§ IL — Nombres ordinaux.
I. — Pour les former, on se sert ou des nom-
bres cardinaux chinois, ou des nombres car-
dinaux coréens.
Dans le premier cas, on fait précéder ces
noms de nombre de^| tyei (H), mot chinois
signifiant ordre, rang. Ex. : Un,
premier, ^] ^ tyei-il. — Deux ,
deuxième, ^j^I tyei-i. — Dix, -^ sip; te
dixième, ^) ^ tyei-sip.
Dans le second cas, c'est-à-dire si l'on se
sert du nombre coréen, on met ce nombre le
premier, le faisant suivre de ^f tjAi. Ex. :
Deux, ^ toul ; le deuxième, ^^ toul-tjâi.
—Trois ^ SEiT ; le troisième, jjlj ^J seit-tjâi.
Et ainsi de suite.
NOTA. — De môme qu'en français on ne dit
pas fe unième, en coréen on ne dit pas *? vj-
^J HÂ-NA-TJÂi, mais on emploie un mot parti-
culier, et le premier se dit: ^^ tchet-tjâi,
ou simplement ^ tchet.
NOMBRES ORDINAUX
SINICO-CORÉENS.
CORÉENS PURS.
^]'à ....
TÏKI-IL ....
^ou^^ . .
TCHET, TCHET-TJAi.
le !•'
Tfl*r
tyei-i .
€^ . .
TOUL-TJÂI . . .
le 2"
T4HJ:
TYEI-SAM
^^ .
SEIT-TJÂI .
le 3"
Hl/îf .
TYEI-SA .
Yl'^ .
NEIT-TJÂI .
le 4"
^]±
TYEl-0 .
^rS^F.
TA-SÂT-TJÂI.
le 5"
^l^
TYEI-RYOUK
^^^.
YE-SÂT-TJÂI.
le 6-
^n
TYEI-TCHIL
t^^.
NIL-KOP-TJÂI
le 7-
1A]^
TYEI-HPAL
*fS^.
YE-TÂLP-TJÂI
le 8-
nit
TYEI-KOU.
«i-^^.
A-HOP-TJÂI.
le 9-
^n
TYEI-SIP. .
t^ . .
YEL-TJÂI. .
le 10-
nrj^i .
TYEI-SIP-IL
tt^. .
TEL-HÂN-TJÂl
le 11"
»<i*hd
TYEI-I-SIP .
d-?-^.
SE-MOU-TJÂI.
le 20-
»<i^ .
TTEI-PAIK .
w^ .
PÂIK-TJÂI . ,
le 100-
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46
PREMIÈRE PARTIE.
Les noms de nombre ordinaux se placent
Tiussi avant le substantif. Ex. : La deuxième
année, ^^ ^| toul-tjâi iiài, ou ^| ^I \1
TYEi-i NYEN (secundus annus).
Lorsque ^I tjâi est employé seul, ou ne se
trouve pas suivi du substantif auquel il se
rapporte, il se décline. Ex. : Donne au second,
^^] è\y^\^ OJ^TOUL-TJAI-EUI-KEITJOU-E-RA,
«secundo (homini) da». — J*ai vu le sixième,
^:5'^I ii^vP^ YE-SÂT-TJÀI-RÂL PO-AT-TA,
«sexlum (librum) vidi».
Il n'en est pas de même de ^ tyei, qui
précède toujours le nombre cardinal (chinois)
et le rend ordinal. Ex.: Au troisième jour,
vî|xv || 6?j TYEi-SAM iL-Ei, (iu tcrtiâ die).
IL — Si l'attribution du rang est limitée à
Il trois degrés, on emploie d'ordinaire les ad-
jectifs chinois :
'i? (-h) sYANG, au-dessus, le plus haut,
supérieur;
•^ ( ff ) TJYOUNG, milieu, moyen ;
^KT) HA, sous, inférieur;
que l'on fait suivre de -f- teung ou 'Ç-
HPOUM, qualité, dignité, etc., suivant ce que
l'on veut qualiQer. Ex. : Prépare des mets
de première qualité, de moyenne qualité,
de qualité inférieure, ^i'^%^ syang-
HPOUM EUM - SIK , "f"5' o ^ TJYOUNG - HPOUM
EUM-SIK, ^l-^- o ^4 "1: -^ 9^ ^ HA-HPOUM
EUM-SIK-EUL TCHÂ-RYE-RA.
III. — Le premier, au point de vue du
temps, est exprimé en coréen par i (ïj)
TCHO, «commencement, commençant». Ex. : ^
^\i^ TCHO-HÂ-RO, le premier jour de la lune;
JL^I TCHo-si, le premier examen (pour le
baccalauréat); ^ig tcho-kyeng, la première
reille de la nuit; ^^ tcho-tjik, la pre-
mière dignité qu'on obtient ; ;iij- TCHO-HAK,
premières études, etc.
§ III. — Nombres itératifs.
Il y a plusieurs manières de former les nom-
bres (le réitération. La plus ordinaire consiste
à faire suivre les nombres cardinaux ou or-
dinaux de la particule ^ pen, fois. Ex. : Une
fois, % ^ HÂN PEN. — Deux fois, 'T cÎ tou
PEN. — Cewi fois, ^3 PÂIK PEN. — /0,000
fois, ït 3 M\^ PE^.— La première fois, ^
â TCHET PEN. — La deuxième fois, Ï'^Iœ
TOUL-TJAI PEN OU ^|^| ^ TYEI-I PEN. — La
30''* fois, iâ^^IS! SYEL-HEUN-TJÂI PEN, OU
"^loT ^ ul TYEI-SAM-SIP PEN, — ia 400''* fois,
^] ^ â TÏEI-PAIK PEN.
Il faut remarquer qu'on ne peut pas dire
•^^13 SïP-TJÂl PEN, ni ^'^lâ PÀIK-TJÂl
PEN, non plus que ^| î!! ^ tyei-se^t pen, ou
t4l^ c! TYEI-YEL PEN, parcc quc, ainsi que
nous l'avons fait observer plus haut, le i^|
TYEI s'ajoute seulement aux mots chinois, et le
^) TjÂi aux seuls mots coréens. D'où on aura
^1*^ â TYEI-SIP PEN et ^ '^I fl YEL-TJÀl PEN,
la dixième fois.
§ IV. — Nombres réduplicatifs
• ou MULTIPLICATIFS.
Ces nombres s'expriment en coréen par -§•
'tf tong-kap, ou par ^j PÂi, que l'on fait pré-
céder du nombre cardinal ou ordinal néces-
saire, chinois ou coréen. Ex. : Double ^^^^
HÂN tong-kap ; il semble qu'on devrait dire
également ^ ^| hân-pâi, mais cette expres-
sion ne signifiant qu'un objet, on dit: ^^]
TOU PÀi, «double». — Triple, '^]%^^ sei tong-
kap ou ^ y) SAM Pki. — Quadruple, ^]^^^
NEi tong-kap ou >^V| sapai. — QuintupU,
^4'Sr^ii' ta-sât tong-kap ou ^^| o pâi.
^ Kop exprime aussi la même idée. Ex. :
^1 -Ç NEi KOP, quadruple ; ^ ^ yel kop,
décuple ; ^ ^1 lù* il! {£ >] -*! ye-re kop it-
NÂN KE-si, chose multiple.
§ V. — Nombres fractionnaires.
Pour les mesures et les poids coréens, qui, à
quelques exceptions près, sont divisés d'après
le système décimal, la 10% la lOO* et la 1,000*
partie de l'unité ont, comme chez nous, leurs
noms particuliers. (Voir Appendice).
Quant aux autres nombres fractionnaires,
on les exprime au moyen des mots chinois :
^ PAN, demi, ^ poun ou ^ kan, partie. ^
PAN, se met avant ou après le nom. Ex. :
Un demi-^iedy ^>5 pan-tjâ ; «n pied et
demi, ;^>Ç ^ hAn tjà pan ; ime demi-année,
Hl ?) PAN HÂi ; une année et demie, il \1 Ht
IL NYEN PAN.
Le tiers, ^ ^^l ^ sam poun-ei il, c'est-à-
dire, «dans trois parties l'une», ou 'S^^^j
^^ SAM KAN-EI HÂN KAN, mÔmC SOUS.
Le quart, >* «â ^1 ^ s.l poun-ei il, ou /:
^ ^) î ^ SA KAN-EI HÂN KAN.
Le dixième, "^ ^ ^J II sip poun-ei il, ^
^ ^J î ^ YEL KAN-EI HÂN KAN, et aiusi de
suite.
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DE l'aDISGTIF.
47
S VI. — Numéraux ou nombres collatéraux.
La langue coréenne emploie, pour la numé-
ration des objets concrets, certains éléments
auxiliaires spéciaux, qui font partie de l'ex-
pression numérique de ces objets. Par ces
mots auxiliaires, que Ton appelle, en fran-
çais, numérales ou numéraux, et, en coréen,
^1 ^j (S* ^) TÂi-MYENG «noms assistants
contre », les objets sont divi.sés en classes et
séries d'après leur apparence extérieure. Quel-
ques numérales sont usitées seulement pour
tel ou tel objet en parliculier, d'autres pour
un plus grand nombre. A cet égard, l'usage
est le seul arbitre et ne permet d'établir
aucune règle positive.
L'emploi de ces mots auxiliaires est com-
mun àjd'autres peuples asiatiques, spécialement
aux Chinois. Les Coréens les expriment d'or-
dinaire par les signes chinois et les désignent
sous le nom de ^^ moul-tjyong ou >1-^|
KA-TJI.
Pour le calcul des marchandises, dans les
factures, etc., on met d'abord le nom de
l'objet, et ensuite le mot auxiliaire de classi-
fication : V. g. « canards six têtes, vin deux
tasses », etc. Après une énumération d'objets
dont chacun a sa numérale, on ajoutera : «en
tout, tant de tjyong ou ka-tji », c'est-à-dire
« en tout, t^nt de numéraux ou d'espèces ».
Cette manière de parler répond à celle que
nous employons en français quand, en parlant
de gibier, de vin, etc., nous disons : une
PIÈCE de gibier, un verre de vin, une tète
de bétail, une paire de souliers, une feuille
de papier, une pièce de monnaie, etc.
Voici quelques-uns de ces mots auxiliaires.
Nous les ferons précéder de ^ hân, un,
comme on le fait dans la conversation pour
désigner l'unité des objets.
% ^1 HÂN OUI : une personne honorable
ou constituée en dignité. Ex. : 'S^ -?! ^ ^|
SAM OUI IL HTYEi (tros persouds una substan-
tiaj, la S'* Trinité,
X ?t HÂN HOAN : une pilule pour les
médecines,
î ^1 HÂN KÂi : un objet rond, un fruit,
une pilule, bois arrondi pour piliers, un
arbre, etc.
■J îî" HÂN-KAT : un paquet de harengs.
"J >]-^\' HÂN KA-MA : une fournée de chaux,
de lyriques, de pots de terre, de tout ce qui se
cuit au four (le mot >]• ^f- ka-Ma signifie four],
une marmite de bouillon, etc.*
^ ^^ Vj HÂN KAL-NÂi : une section de, une
division de tout ce qui se bifurque.
"f >1- ê HÂN KA-EUM : une matière, tout ce
qui est nécessaire à, ou pour faire une chose.
■f >1 Ç] HÂN KE-Ri : une matière pour
préparer, soit un repas, telle que légumes,
viande ou riz, soit un habit, c'est-à-dire la
quantité d'étoffe nécessaire pour faire un
habit.
^ ?^ Ç) HÂN HKYB-Ri : unc paire de bœufs
attelés, une paire de souliers.
î ^ HÂN KYEP : une quantité double, deux
feuilles superposées, etc.
^ jjl HÂN KOAN : une dizaine de ligatures
coréennes, c'est-à-dire un millier de sapè-
ques.
^of.1^ HÂN MA-Ri : une tête de gibier, une
pièce de gibier [v. g. un lièvre, un canard, etc.).
Numéral des animaux. Ex. : Trois canards,
iil-M) V\,^ o-Rl SEI MA-RI.
§ VIL — Nombres adverbiaux
ou ADVERBES NUMÉRIQUES.
Les nombres adverbiaux ou adverbes numé-
riques servent à compter par ordre, comme
l\ 2% 3% etc. Pour les exprimer, on emploie
des nombres cardinaux ou ordinaux sinico-
coréens ou coréens purs, en y ajoutant la
terminaison oppositive -% eun, ^ heun, ou
îç NÂN, suivant que lèvent l'euphonie, règle
souveraine des déclinaisons. Ex. : Prima,
^1 ^-ê TYEi IL-EUN, dont la traduction rigou-
reuse serait : « pour ce qui est du premier,
quant au premier». — Secundà, ^|v£i-nân,
« quant au second».
C'est ainsi que les commandements de Dieu
sont énumérés par ordre successif :
^ Tf ^ ^y ^1 HTYEN - TJ YOU - EUI SIP - KYEI ,
« Cœlorum domini decem praecepla ».
^^S" ôp-^-èj JL Il-eun hâ-na-hi-sin IItyen-
TJYOU-RÂL MAN-YOU OU-HEUI KONG-KYENG-HÂ-YA
NOP-Hi-KO, c'est-à-dire litt. : «1* (primo) ou
premièrement, un étant le Dieu, dix mille
choses par-dessus, honore et place haut ».
^lÎ!^"??"^ I NÂN HTYEN-TJYOU-EUI, «2*
(secundo) ou deuxièmement, de Dieu, etc. »
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PREMIÈRE PARTIE.
Quelquefois cependant on ne fait pas emploi
de ces adverbes de nombre, même dans une
énuméralion. Ex. : Combien y a-tril d*espèces
de sacrements? — il y en a sept, qui sont: le
baptême, la confirmation, etc., ^>^^^f
^1 5! V Vj: SYENG-SÂ MYET KA-TJI IT-NÂ-NYA,
<c sacramenta f-torum) quot species sunt-ne? ».
^■^'^f^ii'*! ^ NIL-KOP KA-TJI IT-SI-NI,
« septem species sunt » : ^ ^) ^ syeng-syei
OA, « baplismusque », ^^^ kyen-tjin-koa,
« confirmatioque », jL fj ^ ko-hâi-oa, « pœni-
tentiaque», etc.
ADVERBES DE NOMBRE
SINICO-COREENS.
|I4
^{£
^4
1!4
%4
^dll4
*I1{4
^4
IL-EUN . .
I-NÂN. . .
SAM-EUN. .
SÂ-NÂN . .
0-NÀN. . .
RYOOK-EUN .
TCHIL-EUN .
HPAL-EUN. .
kou-nXn. .
SIP-EUN . .
SIP-IL-EUN .
I-SIP-EUN. .
PÂIK-EUN. .
COREENS PURS.
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HÂ-NA-HEUN.
TOUL-HEUN .
SEI-HEUN. .
NEI-HEUN. .
ta-sà-sXn .
YE-SX-SÂN .
NIL-KOP-EUN.
YE-TÂLP-EUN.
A-HOP-EUN .
YEL-EUN. .
YEL-HÂ-NA-HEUN
SE-MOUL-EUN
PÂIK-EUN. .
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20-
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§ VIII. — Expressions numériques
APPLIQUÉES A LA DIVISION DU TEMPS.
I. — Manière de compter les Jours du
mois ou de la lune. — On peut prendre les
nombres cardinaux chinois, les faisant précé-
der, jusqu'à diXj de i tcho, commencement,
principe, le premier. Après dix, on se con-
tente de faire suivre du mot |I il, jour, le
nombre cardinal énoncé.
En coréen pur, il y a une série de dix mots
particuliers, que Ton fait précéder ou non du
tcho chinois dans la première dizaine.
La lune est grande, "^H tai, ou petite, iL
SYO, suivant qu'elle compte 30 ou 29 jours.
Du reste, on se sert du calendrier chinois, que
l'on va chercher chaque année à Péking.
JOURS DU MOIS ou JOURS LUNAIRES.
NOM SINICO-CORÉEN. CORÉEN PUR. QUANTIÈME.
TCHO IL .
TCHO I .
TCHO SAM
TCHO SA.
TCHO HÂ-RO . .
TCHO I-HTEUL .
TCHO SA-HEUL .
TCHO NA-HEUL .
. le premier.
. le deux.
. le trois
. le quatre.
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t>B L'ADIBCTIF.
49
TCHO . .
TCHO RYOUK.
TCHO TCHIL .
TCHO HPAL .
TCHO KOU. .
TGH0;S1P. .
SIP IL IL. .
SIP I IL . .
SIP SAM IL .
SIP SA IL. .
SIP IL . .
SIP RVOUK IL
SIP TCHIL IL.
SIP HPAL IL .
SIP KOU IL .
I SIP IL . .
I SIP IL IL .
I SIP I IL. .
I SIP SAM IL.
SAM SIP IL .
TCHO TAT-SAI .
TCHO YET-SÂI .
TCHO NIL-HEI .
TCHO YE-TEU-REI
TCHO A-HEU-REI.
TCHO YEL-HEUL.
YEL HÂ-RO . .
YEL I-HTEUL. .
YEL SÂ-HEUL. .
YEL NA-HEUL .
YEL TAT-SÂI. .
YEL, YET-SÂI. ,
YEL NIL-HEI . .
YEL YE-TEU-REI.
YEL A-HEU-REI .
SEU-MOU NAL .
SEU-MÔU HÂ-RO.
SEU-MOU I-HTEUL
SEU-MOU SÂ-HEUL
KEUM-EUM . .
. le cinq.
. le six.
. le sept.
. le huit.
. le neuf.
. le dix.
. le onze,
. le douze.
• le treize.
. le quatorze,
(le quinze
•|(pleinelune).
. le seize.
. le dix-sept.
. le dix-huit.
. le dix-neuf.
. le vingt.
. le vingt et un.
. le vingt-deux.
. le vingt -trois.
Île trente ( ou
dernier jour).
iV. -B. — JL'îf^ TCHO-SAK s'emploie indiffé-
remment pour le premier jour de la lune, à
la place de tcho-il.
^^ po-ROM désigne lu pleine lune, le
quinze de la lune, et s'emploie de préférence
à SIP IL ou YEL TAT-SÂI.
tl â ip IL, tl ^ H iP ^^ lï'» '« ^0, le Si
de la lune, etc. s'emploient quelquefois pour
I SIP IL, I SIP IL IL, etc. ; mais ces expressions
sentent le patois.
5} ^ HOi-iL se dit du dernier jour de la
lune, qu'elle ait 29 ou 30 jours, de môme que
%% KEUM-EUM.
^l 'è ^ i-HTEUN NAL. Par euphonie, I'l des
noms des jours de la lune suivie du mot nal,
jour, se change en n: t,g. sâ-heun nal, le 4 ;
YEL-HEUN NAL, ctc. Elle s'éUdc daus d -f" ^
SBU-MOU-NAL (pOUr SEU-MOUL-NAL), CtC.
II. — Manière de compter les jours et les
aimées en partant d'un point déterminé.
Nous mettrons toujours parallèlement les
expressions sinico-coréennes et les coréennes
pures, car on les emploie indistinctement.
^H TANG-IL, JL^ KEU-NÂL, ^ a 0-
NÂL, ce jour-là, aujourd'hui.
^ â tjak-il, ^ ^"^l B-TJEi, la veille, hier,
le jour passé.
>%J^|[ TJÂI-TJAK-IL, ^^"^ KEU-TJYE-
kkeui, Vamnt-veille, atant-hier.
"^ ^^ SIP il tjyen, ^ ^^Î yel-heul
TJYEN, ily a dix jours, 10 jours auparamnt.
^J ^ MYENG-iL, Ç) â RÂi-iL, demain, (to-
morrow).
$ |) hou-il, JZ.51] mo-rei, après-demain,
dans deux jours.
pfl 'âr ^ TYEi-sAM-iL, "^21 KEUL-HPi, le Sur-
lendemain, dans trois jours.
(Voir les autres mots aux adverbes de temps).
^ Une année (en général), ^ \î il nyen, i[
t) hân hâi (a year).
Deux années, ^\^i nyen, ^t *I tou hâi,
^1 "o *) I-TEUM hâi.
Trois ans, 4!» \î sam nyen, ^I t| sei hâi.
Quatre ans, >t \1 s nyen, v1) t| nei hâi.
Cette année -ci, -g-^î keum nyen, ^\2
TANG NYEN, •% tj OL-HÂI.
Van dernier, l'année passée, ^ \1 tjak
NYEN, ^ \1 KE-NYEN, ^\î SYANG NYEN.
V avant-dernière année, 'M^Vl tjâi tjak
NYEN, ^^ ^ KEU-RBT-KEUI.
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5a
PR]SMlàRE PARTIE.
Il y a trais ans, '3' \î'^ sam nyen tjyen,
;^ JL 5! ^ KEUT-KEU-RET-KEUI.
Cette année-là, ^\3 tang nyen, :X f| keu
HÂi (that year).
Vannée prochaine, 1^ \î iiou nyen , ^J\â
BIYENG NYEN, ?] \3 RAI NYEN.
Vannée suivante, Ç] \1 rai nyen, ^ {£ - 1
o-NÂN HÂi (ihe coming year).
Dans deux ans, Ç| $ xî rai hou nyen, '^I
^J \1 TJÂi myeng nyen.
II y a encore une manière spéciale de
compter les années, usitée chez les gens de
la campagne, pour désigner Tàge des bestiaux,
surtout des bœufs ; la voici :
^ -Ç HÂ-Rop, un an.
^l-g- I TEUP, S ans.
>$ ^ sÂ-ROP, 3 ans.
^ ^ NA-ROP, 4 ans.
'^^ TA-sop ou '^^ TA-SEUP, 5 ans.
^"^ YE-sop ou ^^ YE-SEUP, 6 ans.
^ '§• Ni-ROP, 7 ans.
(A S,^ YE TEU ROP, 8 ans.
^^ Kou-REUP, 9 ans.
^■§ TAM-POUL OU ^ ^-^^ NA-YE-REUP,
iO ans.
CHAPITRE IV.
DU PRONOM.
ARTICLE !•'.
Pronom personnel.
I. — SinguUer. — Pour la première per-
sonne, ;e ou moi: ^ na, ^nai, ^ ^)-nai-ka.
Pour la seconde, tu ou toi : vf ne ; v|) nei;
v|)>)- NEi-KA. En conversation familière, on dit
souvent >îv|) tjâ-nei, 3.^|keu-tai, pourvu
ou toi; cela semble plus poli, quoique familier.
Pour la troisième, il, lui ou elle : ^^ tye,
^1 TYEi, t4I^)- tyei-ka.
NOTA l\ — Le nominatif ^ tye de la 3«
personne est identique avec un des adjectifs
démonstratifs. On ne l'emploie pas seul, mais
il sert de radical pour les autres cas.
NOTA 2'. — :X KEU est aussi pronom per-
sonnel pour la 3* personne, mais il est
invariable. Lorsque keu, pronom personnel,
désigne plusieurs personnes, la marque du
pluriel se met au substantif sujet de la propo-
sition principale, car keu n'est pronom que
comme sujet d'une phrase incidente. Ex. :
Le chemin qu'ils suitent est difficile, JL >[
\£ ^^l" ^ ^ ^ KEU KA-NÂN KIL TEUL E-RYEP-
TA, « eux allant route (sj est difficile ». — La
maladie dont iU sont atteints est grave, 3.
^ î£ §"§•§" "?"^ KEU AL-NÂN PYEN6 TEUL
TJYOUNG-HA-TA. Il y a des transpositions de
pluriel plus singulières que cela.
II. — Pluriel. — !• iVaus, -f-^ ou -ri, et,
avec la terminaison ordinaire, t'Î^'S^I
ou-Ri-TEUL-i, quelquefois "?"?]-^?| ou-ri-
Mou-Ri ; plus rarement, et seulement dans les
livres, on dit aussi -f"?^ -f* ou-Ri teung et
"¥"5| ■§* ^1 ou-ri-teung-i. La terminaison -f-?]
Mou-Ri est un substantif exprimant la pluralité,
comme une troupe, une foule : v. g. •§" e"-?"
Ç| MOP-ssEUL Mou-Ri, de méchantes gens. La
terminaison -f- teung (^) vient du chinois,
et marque aussi, en cette langue, le pluriel
des pronoms.
2« Vous, Vf i\ NE-HEUI ; W $1 -^ NE-HEUI-
teul ; v|)^ NEi-TEUL ; quelquefois vf $| •§• ô|
NE-HEUI-TEUNG-1, v) j|-^^ NE-HEUI-MOU-RI.
3"» Ils, eux, ^ •
tye-teul ; et aussi, mais
^ tye Mou-Ri, ^-f-^l
moins usités,
TYE-TEUNG-I.
NOTA. — On trouve aussi comme pronoms
de la 3' personne, il, elle, ils, eux : ^^ tje,
•^^1 TJEi, •^"^l^j- tjei-ka; et au pluriel, -^-J f J
TJE-HEUI, ^^ 5|-^û| TJE-HEUI-TEUL-I.
Ces pronoms se déclinent comme les subs-
tantifs ; quelques cas cependant en sont peu
usités.
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DU PRONOM.
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DU PRONOM.
53
Dans l'écriture en colonnes verticales, l'i du
nominatif des pronoms personnels s'écrit au-
dessous du pronom : r. a. ^ nai, vf nei, ^
I I I
TYBi. Pour les pronoms possessifs, au contraire,
il s'écrit sur le même plan horizontal : ^ nai,
^) NEI, 1^1 TYEI.
Les pronoms personnels se placent avant
les verbes dont ils sont le sujet. Ex. : J'ai
fait, ^>1-*|'^^NAI-KA HÂ-YET-TA, ( egO
feci).— roi, a&-tu fait ? vf iSr ^ y i|; nb hâ-
YET-NÂ-NYA, (tu fccistine ?).
Etant régimes directs ou indirects, ils se pla-
cent également avant le verbe auquel ils se
rapportent, et se mettent au cas qui leur
convient.
Dans les énumérations , les pronoms se
joignent par les conjonctions ^ X hâ-ko, ^
OA ou î^ KOA, qui signifient : et, aussi. Ex. :
J'irai sur la montagne arec ma mère, ^f *^
JL 0| ^ ^ t Jî-tt ^1 >l-]5! "^ NA HÂ-KO E-ME-
Ni HÂ-KO SAN-Ei KA-KEiT-TA. — Viens atec moi,
^ ^ î ^f^l -S ^l^V NA-OA HÂN-KA-TJI-RO KA-
TJA, « egoque simul eamus » (veni mecum).
Dans ces cas-là, le pronom je ou moi, qui
se mettrait le dernier en français, se met le
premier en coréen. Ainsi, en français, on
dirait : Mon père, ma mère, mes frères et moi
avons pris ensemble notre repas. En coréen,
on dit, au contraire :^^4»*I-^I4^^'Ï
^^^41^it>M^^S!4N..-0A
« egoque », a-pe-tji-oa « paterque », e-me-ni-
OA « materque », tong-sâing-koa « fraterque»,
PAP-EUL « cibum », HÂN-KA-TJI-RO « simul »,
MEK-ET-TA « mauducavimus ». Mais s'il n'était
pas nécessaire d'exprimer ce pronom, il
serait mieux de ne pas l'employer du tout,
et l'on dirait simplement , par exemple :
-f-Çl ô[.m ;?] ^ ou-Ri A-PE-Tji-OA «notre
père et», etc. l'^ï] ou-ri, pronom possessif,
tenant lieu du pronom personnel).
En effet, les pronoms personnels pris comme
sujets ne s'expriment pas ordinairement. Ainsi
on dit : *? ^ '^ hâ-yet-ta, j'ai fait, *? 53 V
^ hâ-yet-nâ-nya, as-tu fait? les cir-
constances indiquant assez de qui il s'agit.
Cependant si la clarté de la phrase le deman-
de, ils doivent être énoncés. Les verbes
coréens n'ayant, à chaque temps, qu'une forme
pour les trois personnes du singulier et du
pluriel, ne peuvent faire distinguer ni le
nombre ni la personne.
En Corée, l'usage des pronoms personnels
est grandement restreint par les règles de la
politesse. Dans le langage honnête et res-
pectueux, au lieu d'employer, par exemple, ^
>}• NAi-KA, je ou moi, pour se désigner, on se
sert, devant une personne élevée, des mois ^.
SÂING, % *IsÂIXG-I, li'^ ^( SYO SÂING-I, ^'^
^1 ha sâing-i, dont le sens est : le petit, le
faible, le misérable qui vous parle. En s'a-
dressant à un mandarin ou à un noble,
l'homme du peuple dira jL ^ syo-in, le petit
homme ; les chrétiens, devant un supérieur
ecclésiastique, emploient l'expression J) ^
Tjoi-iN, le pécheur, etc.
Au lieu de v|j>). xei-ka, tu ou toi, on
emploiera le titre voulu, comme Votre Excel-
lence, Votre Grandeur, etc. Ainsi, en parlant
à un égal qu'on respecte, on dit >5 ^) tja-xei,
>*) KEl, >*|V1) KEI-NEI, ^1^ I-NYEKf 3 ^1*
NiM-TjYA, X'çl KEu-TÂi. Ce demfer, plus
honorifique et employé dans les livres, cor-
respond à monsieur, (sir) ; nim-tjya signifie
maître, le maître (herus). On dit de même
■y HYENG, frère aîné, et ^/^ tjip-sâ ou
^ >$ SYEK-sÂ, Monsieur le lettré, le saranf,
à un homme élevé ; ^ ^ sâing-ouen, Mon-
sieur le bachelier, à un homme élevé et âgé.
Si c'est un homme en place ou un vrai bache-
lier, on le désigne par le nom de son grade ou
de sa dignité. On trouve également les expres-
sions ^^^ SYE-PANG, ^t! TANG-SIN, etC.
(voir p. 22, Titres hoxorif.) ; mais ce sont
là des règles de civilité et non de gram-
maire.
ARTICLB II.
Pronoms et adjectifs possessifs.
Les pronoms possessifs s'expriment par le
génitif des pronoms personnels. Ex. : Ma
frnin, ^5j4?NA-EUi SON (meî manus). —
Ton /Ite, vf *} 4 1 NE-Eui A-TÂL (tuî fllius).
-^ Notre maison, -^?| ^-^ ^| ou-w-eui
TJip-i (nostrî domus). Mais souvent, et surtout
en conversation, on emploie les pronoms
possessifs ^ NAI, vl) nei, lA] tyei, mon, ton,
son, qui ne se déclinent pas, et l'on dit :
^ 4? NAi-soN, ma main (mea manus) ; v1) 6^
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54
PREMIÈRE PARTIE.
1 NEI A-TÂL, ton fih ; -f-îl ^ ^\ OU-Rl TJIP-I,
notre maison.
Nous avons mis en titre : pronoms et adjec-
tifs possessifs, parce qu'il n'y a pas, en coréen,
de véritables pronoms possessifs, comme en
français le mien, le tien, le sien. Ces pronoms
sont toujours adjectifs en coréen, c'est-à-dire
qu'ils accompagnent toujours un substantif.
Mais pour éviter la répétition de ce substantif,
on le remplace par le mot 2i ket, chose. Ex. :
A gui ce couteau ? — c'est le mien, ^I ^ ^|
•^'ï^lHt^^^l'y^» HKAL-I NOUl HKAL I-NYA
NAl KE-SIL-TA (pour ^ ^ si ^ NAI KET IL-TA),
« ma chose c'est », c'est ma chose, c'est le mien.
— Ce n'est pas le sien, ^ ^^^^%^ tye-
Eui KET A-NiL-TA, «dc lui la chosc cc u'cst pas».
Les adjectifs possessifs restant invariables
comme les adjectifs proprement dits, le subs-
tantif seul prendra donc les différentes termi-
naisons des cas et la marque du pluriel. Ex. :
Mon père, >^à\,^^ nai a-pe-tji. — iVoire
père, •y"î^^^*^l^l ou-rn a-pe-tji. — Mes
enfants, ^>5 '^ -^ ^| nai tjâ-sik-teul-i. —
Nos petits -enfants, -^Çl^î^-^l ou-w tjI-
soN-i. — De ma main, ^ ^ -£i nai son-eu-
ro. — Sur ta tête, v|) uj^ ^ nei me-ri-ei. —
À son jeune frère, ^]%^ ^^| tyei tong-
saing-eui-kei.
ARTICLE III.
Pronoms dëxnonstratlfis (*}•
Les pronoms et adjectifs démonstratifs sont:
^I l, ^ TYE, :l KEU, ^|: TJ\A, ^j. PA, qui tOUS
signifient: ce, cet^ celui, celle, ceux, celles, etc.
1° Le pronom démonstratif de proximité est ^ [
1 ; il correspond à : celui-ci, celle-ci, ceci, (Ihis).
2« ^ TYE indique Téloignement : celui-là,
celle-là, cela, (that).
Le premier désigne plus spécialement un ob-
jet ou une personne présente ou rapprochée ;
et le second, une personne ou un objet éloigné.
3' JL KEU signifie: ce, celui, etc., et désigne
la chose ou la personne dont on vient de
parler, dont il a été fait mention.
Ex. : Cet homme est près, celui-là est loin,
ô|A).|ô|3f7^jLC4/^H4^JLi SA-RÂM-I
KAT-KAP-KO TYE SA-RÂM-EUN MEL-KO. — CcS deVX
(dont on vient de parler) iront loin, 3.*5 ^f
'S ^ ^fS! ^KEU TOUL-I MEL-NI KA-KEIT-TA.
4"» et 5"» ^J: tjya et ^t pa. Après les partici-
pes, pour exprimer celui qui, ce que, etc.,
on se sert de tjya et de pa. Le premier se
dit des personnes ; le second, des personnes
et des choses. Ex.: •^«^'t -tl'^f^ kou-syok
hâ-sin-tjya, « salut ayant fait celui », celui
qui a sauvé. — -tSI^*?"?' Js^t pou-mo-
ral sa-rang-hà-nân-pa, «père mère amour fai-
sant celui », celui qui aime ses parents. (Nous
en reparlerons plus loin, Synt., — Pronoms).
Tous ces pronoms, quand ils ne sont pas
joints à un substantif, comme attributs, se dé-
clinent d'après la règle générale, ainsi qu'on
le voit par le modèle suivant :
DÉCLINAISON DU PRONOM DÉMONSTRATIF ^I I,
SINGULIER.
Radical .
*ï
1
ce, cet, cette, le, la, celui qui, celle qui.
celuirci, celle-ci, ceci, ce, cet, cette.
Nominatif . .
*I, *I4 . .
I, I-KA . . .
Instrumental .
«li. . . .
I-RO ....
par celui-ci, par ce.
GÉNITIF . . .
*|6|. . . .
I-EUI ....
de celui-ci, de ce.
Datif. . . .
*i5i»i, *m
I-EUI-KBI, I-KKEI
à ce, à celui-ci.
Accusatif . .
*ii. . . .
I-RÂL ....
ce, celui-ci.
Locatif . . .
*i«i. . . .
I-EI . . . .
en ce, en celui-ci.
Ablatif . . .
ûi«i*j . . .
I-EI-SYE . . .
de ce, de celui-ci.
Oppositif. . .
<^])<:. . . .
I-NÂN ....
quant à ce, quant à celui-ci.
fj Voir, page 3<
), Tart. des adjecti
fs démonstratifs ^
^I I, ^ TYE, JL KEU.
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DU PRONOM.
PLURIEL.
55
Radical. . .
N-f. . . .
1-TELL . . .
ces, ceux-ci.
Nominatif . .
«i-f «1 . . .
I-TEUL-I . . .
ces, ceux-cL
Instrumental .
«I-fJL. . .
I-TEUL-NO . .
par ces, par ceiix-ci.
GÉNITIF . . .
«!-ts|. . .
I-TEUL-EUI. . .
de ces, de ceux-ci.
Datif. . . .
*l-f Sl»l . .
I-TEUL-EUl-KEI. .
à ces, à ceux-ci.
Accusatif . .
*l€-l. . .
I-TEUL-EUL. . .
ces, ceux-ci.
Locatif. . .
*l-f «1 . . ■
I-TEUL-EI. . .
en ces, en ceux-ci.
Ablatif. . .
*l-t«N . .
I-TEUL-EI-SYE .
de ces, de ceux-ci.
Oppositif. . .
*f^-ê • • .
I-TEUL-EUN . .
quant à ces, quant à ceux-ci.
Quand ils précèdent nn substantif, ils de-
viennent adjectifs et restent invariables. A
Texception du radical et du nominatif, les
autres cas sont peu usités ; il en est de même
du pluriel. On dit quelquefois, par exemple,
à rinstrumental : je ferai avec celui-ci, ^|
X *? 2! ""^ i-Ro HA-KEiT-TA, mais c'est
rare.
Ces pronoms sont ordinairement joints au
mot ^ KET, chose ; et Ton dit : ^| ^ i ket,
x^ ^ TYE KET, cette chose, pour : ceixiirci,
celui-là, ceci, cela.
ARTICLE IV.
Pronoms rëflécMs.
Il y en a deux : ^ tjye ou ^=*| >J- tjtei-ka
et >5 ^ TjÂ-KEui, ou >Ç-?] TJÂ-Koui, ou -^ "^
tjâ-kye, signifiant: .soi, soi-même, et de
plus: il, lui» lui-même. Ils sont à la
fois personnels, possessifs et réfléchis, et ne
s*emploient guère qu'à la troisième personne.
Ex. : 5e tuer soi-même, >Ç ^ 1 "^ ^1 ^ tjâ-
KEUi-RÂL TJOUK-i-TA. ^ Il a mis lui-même,
de sa main, le feu à sa propre maison, >5
TJÂ-KBUI-KA SON-SYOU-RO TJÂ-KEUI-EUI PON
TJIP-EI POUL-EUL TJIL-NET-TA. Comme OU
le voit, ces pronoms se déclinent régulière-
ment.
An lien du pronom réfléchi, on emploie
souvent, et presque toujours,, des substantifs
ou adverbes qui ont la même signiflcation.
Ce sont les suivants :
!• ^M TCHiN-Hi, (en chinois, ^.propre),
correspond à : moi-même , soi-même , lui-
mime, en personne, etc. Cet adverbe est un
peu honorifique, et se dit surfout en parlant
d'un supérieur.
2* £/*i sEu-sÂ-RO, de soi-même, de son
propre mouvement,
3" ^Tj soN-SYOu, de sa propre main (pro-
pria manus).
4' ^ Jl tjyel-no, de soi-même, (of course),
naturellement, par une conséquence natti-
relie,
6« ^^l-i TJÂ-HA-RO, de soi-même, de sa
propre volonté.
6» -^1 5* SB -Ro , l*un l'autre, mutuelle-
ment.
Quant au pronom >Ç ^ tjâ-keui, il vient
du chinois @ E», qui a le même sens, (one's
self), soi-même, ipse, ipsa, ipsum. En agré-
gation, on ne met que le tjà. Ex. : Se suicider,
se tuer soi-même, -fÇ'^ "t "'^ tjà-kyel-hâ-ta,
-^ 'a "? ^ TJÂ - SAL - HÂ - TA . — S'offrir soi-
même ou de soi-même, >Ç ti *§" ^ tjâ-hen-
HÂ-TA, etc., etc., etc.
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56
PREMIERS PARTIE.
ARTICLE V.
Pronom relatif.
I. — Lorsque ce pronom est sujet du verbe,
comme qui, celui qui, il se rend, suivant le
temps convenable, par le participe présent,
ou passé, ou futur, du verbe, qui devient
alors un substantif déclinable s'il est seul, et
reste indéclinable s'il accompagne un autre
substantif auquel il sert d'adjectif. Ex. :
L'homme qui honore les mauvais exprits
est uninsensé; ^ 'tî t^l t IS^^H ^1 °|?Ë
^ "^ KOUI-SIN-EUL OUI-HÂ-NÂN SA-RÂM-I MI-
RYEN-HÂ-TA, [dflpmones colens borao stupidus
est). Ici le participe '^j "? Σ oui-ha-nân,
honorant, qui honore, est adjectif et, par
conséquent, ne se décline pas.
Mais dans l'exemple : celui qui respecte ses
parents est un Ris pieux, -r 2. f "i" "^ "? v£
^I ^1- i[>? tl M" POU-MO-RÂL KONG-KYENG-HÂ-
NÂN-i-KA HYO-TJÂ iL-TA , (parcutes houoraus
pius filius est), le participe ■J-'^'?' 5l kong-
KYENG-HÂ-NAN, cclui qui honorc, étant seul,
il est le sujet de la phrase ; c'est pourquoi, il
devient substantif et prend la marque du
cas nominatif.
Celui qui fait, "? Σ ^f ^1- hâ-nân-i-ka ; —
celui qui a fait, % ^| y\ hân-i-ka. Le parti-
cipe seul serait "§• je hâ-nân, faisant, et ^
iiÂN, ayant fait.
iVOJil. — On met ici, non pas seulement
une des terminaisons des substantifs, mais
les deux, ^| i et >J- ka, afin d'appuyer davan-
tage et d'éviter peut-être l'équivoque qui
résulterait de la première seule, "§" {£ ^I ha-
NÂN-i et 'J ^1 HÂN-i, parce que, en conversa-
tion, on ne distinguerait pas ces mots de ^
V ^ HÂ-NA-Ni et "§■ "i HÂ-Ni, qui sont des
formes différentes du môme verbe, comme
nous le verrons plus tard.
IL — Si le pronom relatif est régime du
verbe, comme : qu£, ce que, celui que, dont,
etc., la règle est encore la même ; mais on
emploie peu la forme déclinable : on préfère
ramener le substantif, comme nous l'avons
vu au pronom possessif. Ex. : Celui que tous
connaisses (s'il s'agit d'un homme), vj ô{. j£
^\ § NEI A-NAN SA-RÀM, « tU UOSCCUS homO »
(homo quem novisli). — Ce que nousawns tu,
"î'^'&îj ou-Ri PON KET. — lô voyage que
je fais, ^ ^]- î£ ^ nai ka-nân kil. — La ma-
ladie DONT il est atteint, ^ ^ {£ § keu
AL-NÂN PYENG. — Ce QUE tu dis cst vrai, ^1 "§"
v£ ^ ^I "e H NE HÂ-NÂN MAL-1 OL-HTA, « tOÎ
faisant la parole est juste, droite, vraie ».
ARTICLE VI.
Pronoms et adjeotiiii interrogatifs.
On les distingue comme il suit :
!• X "^ NOU-KOU, X NOU, -tJ NOUI, -vJ >}
Noui-KA, 'T^l' Nou-KA, qui? lequel? (pour
les personnes).
2- <^ V ç-NÂ,
3' 5J ^ ET-TEN, quel ? (pour les personnes
et les choses).
4» -^"â Mou-sÂM, qtiel ? lequel? (pour les
personnes et les choses).
5« -^ S/ Mou-ET, quoi ? qu*estH:e ? { pour
les choses).
Voici comment se déclinent -rj noui, t "T
NOU-KOU et -^ $? MOU-BT :
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DU PRONOM.
DÉCLINAISON DE8 PRONOMS INTERROGATXFS.
67
Radical. .
Nominatif .
Instrumental
Génitif . .
Datif . .
Accusatif .
Locatif . .
Ablatif . .
^s. . . . .
■^5J . . . .
■^1 . . . .
•^*« . . . .
•^«1*1. . . .
NOUI
NOUI, NOUl-KA, NOU-KA.
NOUI-RO
NOUI-EUI ....
NOUI-EUI-KEI, NOUI-KEI
NOUI-RÂL ....
NOUI-EI
NOUl-EI-SYE . . .
qui?
qui?
par qui ?
de qui?
à qui?
qui?
dans \
en • qui?
sur )
de qui ?
Radical. .
Nominatif .
Instrumental
GÉNITIF . .
Datif . .
Accusatif .
Locatif. .
Ablatif. .
Ti-^1
NOU-KOU
NOU-KOU-KA
NOU-KOU-RO
NOU-KOU-EUI
NOU-KOU-EUI-KEI, NOU-KOU-KKEI
NOU-KOU-RÀL
NOU-KOU-EI
NOU-KOU-EI-SYE
qui?
qui?
par qui
de qui?
à qui?
?
qui?
dans \
en [
sur /
de qui
qui ?
Radical. .
Nominatif .
Instrumental
GÉNITIF . .
Datif . .
Accusatif .
Locatif . .
Ablatif . .
^^
■^^^Mi. . . .
^*lt
-f.*i>.f.
•*i>>i*i
MOU-ET
MOU-E-SI, MOU-ET-SI . .
MOU-EL-NO, MOU-E-SÂ-RO.
MOU-E-SÂI, MOU-ET-EUI .
MOU-E-SÂI-KEI. . . .
MOU-E-SÂL
MOU-E-SÂI
MOU-E-SÂI-SYE. . . .
quoi? lequel? queh
qiioi? quel? lequel?
par quoi ?par quel ?
de quel? de quoi?
à quoi ? auquel ?
quoi? quel?
en quoi? dans quel ?
de quoi ? duquel ?
I. — "^ NOUI, -v| y\ NOUI-KA, T ^ NOU-
KOU, qui ? quelqu'un ? est pronom et ne se
dit que des personnes. Ex. : Qui êies-vous ?
"^ ^ Noui-NYA. — Qui est-ce ? T "^ *1^ ^ou-
Kou-NYA. — Est-il tenu quelqu'un ? 'T^l" ^
V ^ NOU-KA OAT-NÂ-NYA. — Y a-t-il quel-
qu'un? T'1".$!V*t NOU-KOU IT-NÂ-NYA. —
Qui cherchez'tous ? t "^ 1 >t V ^î nou-kou-
râl tchat-nâ-nya. — A oui irai-je (m'adres-
serj pour m'in former ? tI ^1 ^^'^ -?■ ^1 ii ^
NOUI-KEI KA-sYE MOU-RE- po-RYA, « à qui étant
allé demanderai-je ? ».
Ce pronom se décline suivant le tableau ci-
joint.
IL — ^ V e-nX, quel ? lequel ? pour les
personnes et pour les choses. Ce mot accom-
pagne toujours les substantifs et, par consé-
quent, est adjectif et non pas pronom. Ex. :
Quel est l'homme qui a composé ce litre ?
^ v^h S ^1 :2-î| 4^ S! V ^ b-na sA-aiM-
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58
PREMIÈRE PARTIE.
I KEU TCHÂIK-EUL TJI-ET-NÂ-NYA . — Quelle est
la montagne qu'on voit là-bas ? "^ ^ ^ "^
iî)jry^0|6jvy.ôlv{: TYE-KEUI MEL-NI POI-
NÂN SAN-I E-NÂ SAN-I-NYA, « illiC loilgè appa-
rens mons, quisiiam moDS estne ? ».
III. — ^^ ET-TEN, contraction pour S/
^ "J ET-TE-HÂN, quel'^ quelle espèce de?
répond au latin qualis ? et se dit des personnes
ou des choses. Ex. : Quel homiAe est tenu ?
c'est-à-dire quelle espèce d'homme est celui
qui est tenu ?$;J^'^hl^|^VH: et-ten
SA-RÂM-I OAT-NÂ-NYA.
iVOJil. —Ainsi, ^ V e-na signifie qusl
dans un sens d'exclusion : quel indltidu ?
c'est-à-dire entre plusieurs lequel est-ce?
Ex. : Qui d'entre vous tiendra? lequel ? quel
hx)mme ? vf *|-f ^1-f ^ ^ V ^J-g ô| ^7}I
V V^: NE-HEUI-TEUL-I TJYOUNG-EI E-NÂ SA-RÂH-I
O-KEIT-NÂ-NYA.
Et ^^ ET-TEN demande la qualité de la
personne ou de la chose. Ex. : Qui est-ce,
quel homme est-ce ? c'est-à-dire est-ce un
brave homme, un méchant, un grand, un
petit ? $J "Çt^h S ^1 *^ ET-TEN SA-RÂM-I-NYA.
Réponse : c'est un tel, de telle espèce, v. g.
' c'est un coquin, ^^t,^f S ^'^ koi-ak-
HÂN sA-RÂM iL-TA ; OU c'cst Un bratc homme,
SL^^f % ^"^ TYO-HEUN SA-RAM IL-TA.
Cependant cette différence n'est pas toujours
aussi marquée ; car 51 ^ et-ten, outre Iç
sens purement interrogalif qui lui est com-
mun avec ^ V E-NA, a de plus quelquefois
un sens indéfini. Ex. : Ily a des hommes qui,
$;|'Çl^^ S ^1 ET-TEN sA-RÂM-i. — Il y a des
fois que, parfois, $J 'Çl '^^l et-ten-ttâi.
•^ V E-NA admet quelques cas et se dé-
cline comme noui ; il en est de même de ^ '^
ET-TEN, qui en admet aussi. Ex. : A qui ? au-
quel ? SJ ^ ^ ^1 ET-TEN-EUI-KEI.
Ordinairement on fait suivre ce pronom de
^1 1, qui seul se décline : v. ^.par lequel ? ^
g ô| 5. ET-TEN-i-Ro ; auquel ? ^^^\^\eT'
TEN-i-KKEi; lequel? $? ^^| f et-ten-i-râl.
IV. — ^"^ Mou-SÂM, -^-è. Mou-sÂN, quel?
lequel? se dit aussi des personnes et des
choses. Il est adjectif comme ^ V e-nâ,
avec cotte différence que e-nâ s'emploierait
plutôt pour le doute entre des choses déjà
connues et déterminées, et mou-sân pour le
doute sur des choses inconnues. Ainsi, on dira
indifféremment : ^ V ^j v|: e-nâ pâi-nya et
■Ç"*» ^1.^ MOu-sÂM-pÂi-NYA, quelle barque
est-ce ? Mais on dirait : -^'w ^| ^1 V 1+ mou-
sÂM PÂi IT-NÂ-NYA, y a-t-il Une barque quel-
conque ? et non pas : *| V ^) jî! V Vf: e-nâ
PÂI IT-NÂ-NYA.
V.— -^^ MOU-E,
^5/
MOU-ET,
■^^]
MOu-E-si : quoi ? quelle chose ? Ce mol est
un substantif, une contraction peut-être de
-f-^21 MOU-SÂM KET, quelle chose? Ex.:
Qu'est-ce? -Ç-^^^lwjî mou-b-si-nya. — Qu'y
a-t-il ? -?• SJ ^1 V V^S MOU-ET IT-NÂ-NYA.
NOTA.— Les pronoms interrogatifs placés
en français après le verbe dont ils sont sujets,
comme /ais-Tu ? fait-ii ? allez-vovs ? ne se
traduisent pas en coréen ; la terminaison in-
terrogative des verbes les remplace. Ex. :
Où taS-tU ? ^^\ 5.4 V ^ E-TÂI-RO KA-NÂ-
NYA, (quô vadis?).
ARTICLE VII.
Pronoms indéflnis.
I. — Le pronom on, Von n'existe pas en
coréen. Il se rend par un substantif ou par
un autre pronom dont le sens est : un
homme, quelqu'un. Quelquefois on ne l'ex-
prime pas du tout, et on laisse le verbe
sans sujet, ou plutôt avec un sujet sous-enten-
du, comme en latin dans le même cas. Ex.:
On vient, '^h S -£ ^ sa-râm on-ta, « un hom-
me vient » ; ou bien : "^ >]•-£ "'H' noui-ka on-
ta, « quelqu'un vient ».—Ne vient-on point?
^ ÎS'^^ S ^ V ^ o-nân sa-râm ep-nâ-nya,
ou ^î£*I>l-y V4= o-nân-i-ka ep-nâ-
nya. — On dit que le roi est malade, 3 ^
^1 ?t ? «Hl ^ ï 5! ^ NIM-KOUN-I HOAN-HOU
kyei-si-tan MAL IT-TA, « rex (in rege) inorbus
(regiusj est (honorif.) verbum est (perhi-
bentj ».
Dans les livres, et quelquefois en conver-
sation, lorsque on est joint à peut-être,
comme dans : on dira peut-être, ou me de-
mandera peut-être, si on me demande, on
emploie la conjonction ^ hok, qui signifie :
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DU VERBE.
69
OU, ou 6i€», peut-être. En y ajoutant la
terminaison ^I i, on en fait un substantif qui
rend à la fois ces deux mots : ou ei peuf-
être. Ex.: Si quelqu'un, peut-être quelqu'un,
si Von me demande, si Von m'objecte, on me
dira peut-être, 4^I-T?^I ^ok-i mou-râ-
TAi. Cette forme est peu usitée dans la conver-
sation ; on y emploie la forme ordinaire, "x*^
NOU-KOU, ou $J ^ ^V S ET-TEN S.V-RAM.
IL — Quoi que ce soit, n'importe qui, qui-
conque, quelconque, le premier venu se
rendent par les expressions suivantes :
1» 'T'^^^^l NOU-KOU-TOI-TEN-TJI, T'a
^ ^1 NOU-KOUL-NEN-TJI (pOUF T "^ ^ tl ^1
NOU-KOU -IL-NEN-Tjij, qui que ce soit, « quilibet
homo sit, quisquis sit».
2* ^ ^^]i i ^M '^ ET-TEN SA-RAM-I-E-NI,
45.^h 1 ^1 ^i A-MO SA-R\M i-RA-TO, quel-
que homme que ce soit.
3" 4i^ ^I ^i A-MO KET i-RA-TO, quel-
que chose que ce soit.
4* 5} ÎI ^I S. TOi-NÀx TÀi-RO, selon que cela
se trouvera (lill. : que cela deviendra).
Ex. : Qui que ce soit qui m'appelle, je ne
répondrai pas, T ? ^ -1 ^ 1 "t ? ^^ ^! ■«
^f ^ *?■ >! H NOU-KOU l-NEN-TJI NA-RÂL POU-R.\-
MYEN TÂI-TAP A-NI HÂ-KEIT-TA.
Il nous faut un homme, n'importe lequel,
appelez-en un, '^PST^^^'t^T'f^
^A^'^'^:^'A% sa-ràm hâ-na yo-kin-
HÂ-Nl NOU-KOU-TOI-TEN-TJl HÂ-NA-HEUL POUL-
NE-RA.
Quel vase cous apporterai-je? —n'importe
lequel, le premier venu, ^ V JL^ à^M^
JLÇj^l- E-NÂ KEU-RÂT-SÂL KA-TJYB 0-RIT-
KA, « quodnam vas sumens veniam? » — ^[-i
A ^\ ^S. ^ ÎI ^I -i A-MO-feE-SI-RA-TO TOI-
NÂN-TAi-RO, «quodlibet, contingens juxta ».
N.B. — Cette expression ô^i a-mo, em-
ployée ici comme adjectif, est aussi un subs-
tantif indéterminé : v. g. 4i^|- a-mo-ka,
un tel; 4i4^^t^ a-mo-ka keu-ri
HÂN-TA, c'est un tel qui le dit.
CHAPITRE V.
DU VERBE CORÉEN.
Voici incontestablement le point le plus
difficile de la langue coréenne. Qui saurait
conjuguer un verbe tout entier, en compren-
dre toutes les modifications et les appliquer
à propos, serait déjà bien avancé. Pour facili-
ter cette étude, nous diviserons ce chapitre
ainsi qu'il suit :
!• Des différentes voix ou formes des verbes.
2» De la conjugaison.
3* De la formation du participe verbal passé
et, secondairement, du participe relatif passé.
4* Du verbe éventuel.
5" Du verbe interrogatif.
6« Du verbe honorifique.
1" Du verbe factitif et du verbe passif.
S* Conjugaison plus détaillée de "t ^ hâ-
ta, faire, dire,
9* Du verbe être et du verbe avoir.
lO Des verbes falloir, dewir, oser, pou-
voir, se servir de, faire usage de.
11* Des verbes composés et des verbes
auxiliaires.
12» Des verbes négatifs.
13» Observations sur l'emploi des verbes.
Observations préliminaires.
!• On peut dire qu'il n'y a en coréen qu'une
seule conjugaison pour toutes les voix, de
même qu'il n'y a qu'une seule déclinaison
pour tous les mots. La formation des temps est
assez régulière pour que, lorsqu'on sait con-
juguer un verbe, on sache les conjuguer tous,
en tenant compte toutefois de légères modifi-
cations, que nous indiquerons dans la forma-
tion des temps, et qui tiennent surtout à
l'euphonie.
2* De plus, le verbe coréen est essentielle-
ment unipersonnel, c'est-à-dire 11 n'a pas de
terminaison propre pour indiquer les person-
nes : c'est le nom ou pronom précédent, ou le
sens de la phrase qui peuvent seuls servir à les
distinguer. Ce qui ne l'em poche pas d'avoir
un nombre considérable de désinences. Elles
sont développées dans l'Appendice du Dic-
tionnaire coréen-français. Cotte variété lient
aux différents degrés des formes honorifiques ;
elle est due, en outre, à ce que la plupart des
conjonctions, les phrases incidentes, plusieurs
interjections, et jusqu'à la ponctuation, se mar-
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fiO
PREMIÈRE PARTIA.
quent, môme en conversation, par la terminai-
son du verbe. Encore y a-t-il plusieurs terminai-
sons diffc^renles pour une de nos conjonclions.
C'est ainsi que * ^\ ^|- hâ-nit-ka, '? ^ ^
^â H.V-NI-KAN-TEU-RO, "^ ^>^ S^ HÂ-KO-
sÂ-RO, "?* ^1 ^1 HÂ-Ki-Ei signifient la même
chose : parce que je fais. De même % -^ hân-
TEUL, "t ^i HÂ-YE-TO, "t ^I^S. HÂ-YA-TO.
^ 5f HÂ-TOI, "t ^ HÂ-NA, ■§■ >1 ^ HA-KE-NA.
"?* H *^ ^ HA-KE-Ni-OA signifient tous :
quoique je.,,, tu. . ., il fasse. Mais toutes ces
formes, synonymes en français, ne s'emploient
pas indifféremment les unes pour les autres
en coréen.
AKTICLB i".
Des différentes forxnes ou voix des verbes.
Il y a, en coréen, des verbes actifs, des
verbes neutres et des verbes passifs ; mais
ces dénominations n'ont pas exactement le
même sens que dans nos langues.
Un verbe actif, en coréen, est celui qui
exprime une action, qu'elle soit faite ou reçue
par le sujet, qu'elle se passe en lui ou hors
de lui ; ce qui inclut les verbes transitifs,
intransitifs et passifs de nos grammaires. Ex. :
faire, "f^ hâ-ta, pâtir, ^?"^ tang-hâ-
TA, don/n'r, ^f'^^' tja-ta, sont des verbes
actifs.
Les verbes neutres, qui seraient peut-être
mieux nommés verbes qualificatifs ou verbes
adjecHfs (v. p. 24), sont ceux qui expriment
une qualité ou une manière d'être : v. g. ê*re
grand, 3L ^ uiiEU-TA, être beau, ^^ § ^ "^
A-RÂM-TAP-TA, etC.
L'emploi du verbe passif (dont nous par-
lerons à l'art. VIIJ est très-rare: presque
toujours on ramène la phrase à une tournure
active, ou à un verbe qui, neutre par sa
forme, a cependant le sens passif. Par exemple,
le verbe actif ^4 ^I ^ tjvek-si-ta, humecter,
mouiller, ferait au passif ^ >^1 "sj tî| tjyek-
si-Hi-TA, être humecté ; mais, au lieu de se
servir de ce dernier, on emploiera de pré-
férence le verbe neutre 53 "^ tjyet-ta, ê*re
humide, être mouillé, dont le prétérit ^ ^
"^ TJYE- tjyet-ta a le sens de l'indicatif
présent passif.
Dans les verbes neutres adjectifs, l'indicatif
présent ne se distingue pas de l'infinitif. Par
exemple, fi. ^ tyo-hta signifie également :
être bon et je suis, tu es, il es* bon, c'est bon,
nous sommes bons, etc. ; et ainsi des autres.
Sauf celte exception, le verbe neutre a la
forme active et la signification neutre, quel-
quefois aussi la signification passive. (Nous
avons parlé des verbes neutres ou adjectifs
verbaux, p. 24).
Outre la voix active ou verbe affinnatif, il
y a des verbes qui se distinguent par le nom
et par la forme suivant certaines circonstan-
ces qui en modifient la signification. Tels
sont : !• le verbe impérant ; 2' le verbe
toWif; 3* le verbe intentionnel ; 4* le verbe
dubitatif; 5» la forme probable ; 6* la forme
relayante ou historique ; 7° la forme néces-
sitante ; 8* la forme simulante ; 9" la forme
motitanfe. Nous allons les passer en revue,
réservant pour des articles spéciaux les verbes
qui demandent un plus grand développement,
tels que le verbe honorifique, le verbe inter-
rogaHf, etc.
I. — Le verbe impérant ou de comman-
dement se forme de l'impératif le plus simple,
suivi de la terminaison "f" "^ hâ-ta, quel-
quefois avec la syllabe .2. ko intercalée au
milieu, comme il suit : ^ ^"f" "^ hà-ra-hâ-
TA, ou bien T ^jL* "H* ha-ra-ko-hâ-ta,
commander de faire, dire de faire. La termi-
naison seule se conjugue, le reste est inva-
riable.
^^ HÂ-RA est l'impératif "l" ^^ hâ-ye-
RA contracté, et on le contracte ordinairement
une seconde fois, pour plus de brièveté, en
disant seulement : ï "$"^ hâl-ha-ta.
Quant à ^ ^jL"? "^ hâ-ra-ko-hâ-ta, la
formation est la même ; seulement -3- ko est
une troisième contraction pour ^ j^ hâ-ko,
en sorte que ce seul mot en renferme trois :
T û:) ^ HÂ-YE-RA, 't JL HÂ-KO, '^ ^ HA-TA.
Ce KO a ici la valeur de deux-points f : ) comme
dans cette phrase: dire: fais (dire de faire] .
IL — Le verbe voUtif consiste dans la dési-
nence ^1 -T ^ si-pou-TA, vouloir, jointe au
radical du verbe par la particule JL ko. Ici
encore, comme dans les autres cas qui vont
suivre, la désinence seule se conjugue. Ex. :
"t i'*) -T ^ HÂ-KO-si-pou-TA, vouloir faire.
^X>*I -tH* MEK-KO-SI-POU-TA, tOtttotr OU
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DU VERBE.
61
désirer manger, >I.JL><14'^ ka-ko-si-pou-
TA, vouloir ou désirer s'en aller.
in. 11 y a deux verbes intentionnels OU
deux formes intentionneUes dont le sens
diflfère par une légère nuance. La première,
^ç^-f T^HÂ-RYE-HÂ-TA, indique une dis-
position plus prochaine à Faction ; c'est :
avoir IHntention de faire, se disposer à faire
prochainement Elle se lire d'un narlicipe
futur, t" ^ HA-RYE, qui, avec t n hâ-ta,
signifierait lilt. : « faclurus facere » (seaccin-
gere ad faciendum).*La seconde, * J?-^ hA-
KO-TJVB ou f •2-^l='t'^ HÂ-KO-TJYA HÂ-TA,
correspond à aroir l'intention de faire, pen-
ser à faire, se dire : faisons; car telle est, en
dernier lieu, la traduction littérale. Elle se
compose, avec une transposition de syllabe,
derimpéralif "t^f: hâ-tjya, faisons, de JL
KO (pour f ^ HÂ-KO), qui équivaut à deux-
points, et enfin de la terminaison.
Mais pourquoi cette transposition de sylla-
be ? Pour éviter une amphibologie ; parce que,
dans Tordre naturel, t '"^t^t "^ hA-tjya-
KO-HÂ-TA ne signifie plus: se proposer à
soi-même, mais proposer à un autre de faire
une action. Ex.: -^5J t ^^tt V^fc mou-
ET HÂ-KO-TJYA HÂ-NÂ-NYA, Que prétends^tu
faire? qu'as-tu intention de faire?— ^ S? t"
^^i* V "î^ MOU-ET HÂ-TJYA-KO HÂ-NÂ-NYA,
« que dis-tu faisons ? » que proposes-tu que
nous fassions ?
N, 5. — Dans l'usage journalier, on ne tient
pas toujours compte de la différence qu'il y a
entre ces deux formes intentionnelles, quoi-
qu'elle soit très-réelle, et on prend facilement
l'une pour l'autre.
IV — Voici la forme dubitative ou verbe
dubitaUf : ix t ^ HÂL-TEUT-HÂ-TA, faire
peut-être, composé de trois parties bien dis-
tinctes, à savoir: î hâl, participe futur de
t H HÂ-TA, faire ; x tbut, qui semble un
adoucissement euphonique de x tteut, in-
tention, pensée; et la terminaison 7 ^ hâ-
ta. Le sens littéral serait : « faire la pensée
de faire », penser à faire, mais il n'y arien
de décidé. Ex. : Il tiendra peut-être, ^x
"t "4 ol-teut-hâ-ta, (forsan veniet).
V. — La forme probable 1 X "*! •r''^ HÂL-
TEUT-si-Pou-TA a à pcu près le sens de la
précédente, mais le doute inclinant à une plus
grande probabilité : il n'est pas sûr que je
fasse, mais c'est probable. Nous avons déjà
vu les parties qui la composent (II et IVJ.
VI. — Forme relatante OU historique : i
"H"* "^ HÂN-TA-HÂ-TA, et, par abréviation.
.^^"«^HÂN-TAN-TA, dire ou rapporter que
l'on fait, comme dans cette phrase : Pour-
quoi un tel ne fait-il pas comme je lui ai
ordonné? Il dit qu'il le faV, % 4i>H ""ê
^|J-^M*tVHîStt^ OUEI A-MO-KA NAl
MYENG TAI-HO A-NI HÂ-NÂ-NYA HÂN-TAN-TA.
Dans ce composé, le premier verbe exprime
l'action, et le second a le sens de dire, com-
me nous l'avons fait observer plus haut.
Celte forme a une variante pour la 1" per-
sonne du présent de l'indicatif: f il^ hâ-
NO-RA, je dis ou je déclare que je fais ; et à
l'imparfait de l'indicatif, pour la 3' personne :
•? C^ ^ HÂ-TE-RA, il disait ou il a dit qu'il
faisait,
VII. — Forme nécessitante : & t^ e ^
HÂL-HTE-iL-TA, il fou* faire, composée ainsi :
2, HÂL, participe futur ; Vj hte, (fundamen-
lum), lieu, emplacement; ^"^ il-ta, c'est ;
litt. : «c'est le lieu de faire». ^^ il-ta
seul se conjugue. On dit aussi dans le même
sens: î ^l^^ ^ hâl-ke-sil-ta, tiré de î.
HÂL, « à faire », ^ ket, « chose », ^ ^ il-
TA, «c'est», c'est une chose à faire, il faut
faire. Ces deux formes ne sont pas tout à
fait synomymes, comme leur étymologie l'indi-
que assez. Cependant on les emploie parfois
l'une pour l'autre.
VIII. — Forme simulante ; T ÎS^I"? "'H'
HÂ-NÂN-HTYEI-HÂ-TA,{t vÏ: HÂ-NÂN, partidpC
présent, «faisant» ; v4| htyei, du chinois ffl,
« substantiel, réel » ; "? ^ hâ-ta, « faire ») :
faire semblant de faire, faire comme si on
avait, si on possédait réellement une qualité,
une dignité, etc.
IX. — La forme motivante, ou verbe moti-
vant, indique le motif, le pourquoi de ce qui
va suivre. Il répond à notre verbe actif con-
jugué avec la locution conjonctive parce çi^e
(quia). Il se forme en ajoutant au radical la
terminaison ^ 4 nit-ka, et aux participes
verbaux la terminaison ^I^^l- si-nit-ka.
Ex. : Parce que je fais, *t ^ ^^ hâ-nit-ka ;
parce que j'ai fait, t ^ ^1 ^ 4 "^-^'^V^V
nit-ka; parce que je ferai, f 5!^ly^r
HÂ-KElT-sl-NIT-KA. On peut employer aussi les
expressions suivantes: "ÇîS-^-i hâ-nân-
KO-RO, t\S{£^i HÂ-YET-NÂN-KO-RO,
"t 3! î£ ^3l h.Â-keit-nân-ko-ro, qui ont le
même sens correspondant.
Arrêtons-nous une minute à analyser celte
dernière forme, qui nous donne une idée
claire de la manière dont procèdent les lan-
gues agglulinatives. Nous avons d'abord le
verbe aux trois temps primitifs : le présent,
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PREMIÈRE PARTIE.
représenté par le radical ; le passé et le futur,
représentés par les participes verbaux. En ajou-
tant îi NÂN, on obtient des participes présents
qui signifient : « être actuellement ayant fait,
être actuellement faisant, être actuellement
devant faire ». La particule j2. ko a le sens de
cause, raison, motif; mise au cas instru-
mental, JÎ-i KO-RO, elle signifie: «par la
raison, par le motif». "?" 5! î£ -3-3. hâ-keit-
NÂN-Ko-Ro, parce que je ferai, signifie donc
littéralement : « par le motif être devant
faire ^.
Observation. — Dans les exemples qui pré-
cèdent relativement aux formes verbales, nous
nous sommes surtout servis du verbe type
"§■ ^ H.v-TA, faire. Inntile de dire qu'on peut
y substituer tout autre verbe, suivant le cas,
en retenamt les autres éléments du composé.
Soit le verbe -q^^ tjouk-t.\, mourir. Au
lieu de "t Ç^"!" T" h.\-rye-ha-ta, nous aurons
"q ^5^ "^ H' tjouk-bu-rye-ha-ta, être dans
l'intention ou dans le danger de mourir.
An lieu de îx"t ^ hâl-teut-ha-ta, nous
mettrons '^ h ^ ^ ^ tjouk-eul-teut-hâ-ta,
être en probabilité, en péril de mort. El ainsi
de snile.
ARTICLE II.
De la coiajugaison.
S I" — Princu^es fondamentaux.
La conjugaison coréenne est d'une simpli-
cité toute primitive. Il n'y a ni nombres, ni
personnes. La môme expression signifie : je
fais, tu fa'is, il fait, nous faisons, tous faites,
ils fon\ Si le sens de la phrase ne suffit pas
pour indiquer le sujet, on fait précéder le
verbe d'un pronom personnel.
Les modes sont : l'indicatif, l'impératif, l'in-
finitif et les participes. Il n'y a pas de sub-
jonctif ou optatif proprement dit.
Dans chaque forme du verbe, il faut distin-
guer trois choses: la racine, le signe du
temps, la terminaison.
La racine, ou le radical du verbe, indique
purement et simplement l'état ou l'action que
signifie le verbe. Elle est par conséquent
immuable.
Le signe du temps indique si cet état ou
cette action a eu lieu auparavant, a lieu main-
tenant ou aura lieu plus tard (passé, présent,
futur).
La terminaison marque la dilTérence entre
les temps principaux et les temps secondaires.
Elle change ordinairement avec les diverses
voix des verbes.
Les radicaux coréens sont de deux espèces :
c:ux qui rendent aspirée la consonne qui les
suit immédiatement, et ceux, beaucoup plus
nombreux, qui n'exigent pas cette aspiration.
La terminaison de l'infinitif, qui est "^f ta
dans ces derniers, devient, dans les premiers.
î| HTA. Ex: 'fH'HÂ-TA, faire; iïj. no-
hta, lâcher. Quoique les Coréens semblent
regarder comme racine du verbe, ou premier
temps primitif, le participe relatif futur ou
infinitif futur, il nous parait plus rationnel
de nous écarter de leur méthode, et de pren-
dre pour base l'infinitif présent, parce que
c'est de ce dernier que l'on peut faire plus
facilement découler les autres temps, et que,
pour y trouver le radical du verbe, la règle
est excessivement simple et uniforme : il n'y
a qu'à retrancher '^ ta ou l\. hta, l'infinitif
se terminant toujours par l'une ou l'autre de
ces deux syllabes. Ex.: Envoyer, it^^
P0-NAI-TA ; ^Hj P0-NA1, radical ; ^ ta, ter-
minaison, etc.
Les signes de temps n'étant autres que les
participes verbaux, il importe, avant tout, de
bien déterminer ce que sont ces participes, et
do les distinguer des participes relatifs. Dans
nos langues, le même mot joue les deux
rôles. Ainsi nous disons : dominant sa colère^
il garda le silence, et : l'homme dominant
ses passions triomphera. Dans le premier
exemple, dominant n'est pas un véritable
participe, puisqu'il ne participe pas de la
nature de l'adjectif, ce serait plutôt une espèce
de gérondif. Dans le second cas, dominant
joue le rôle d'adjectif, et remplace le verbe
avec qui relatif. Or il y a, en coréen, deux
formes différentes de participes pour expri-
mer ces deux sens différents. Les premiers
sont les participes verbaux, et les seconds les
véritables participes ou participes relatifs. En
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DU VCRBE.
63
voici deux exemples correspondant à ceux que
nous venons de donner en français :
4 11 I U-^ t û=| ^i i-l ÎL^-^pouN-No-
RÂL la colère, xP'VOU-Hk'YE dominant, mal-
KUL la parole, tchâm-at-ta il contint (garda
le silence).
sÂ-YOK-EUL les passions, ap-pok-hâ-nân qui
domine, sa-râm-i l'homme, kong-kul du
mérite, sYEt-ou-KEiT-TA établira (obtiendra).
Maintenant comment se forment les partici-
pes verbaux ?
!• Le participe verbal futur se forme de
rinfinitif en changeant la terminaison "^ ta
en ^1 KEi, pour les verbes en ''^ ta ; et i^
en -^1 HKEi, pour les verbes en î| hta. Ex. :
*§"'^ HÂ-TA, faire; "§"^1 hâ-kei, devant
faire. ^î+xo-ta, lâcher; Jl^| no-hkei,
demni lâcher,
iVOri. — Les verbes dont le radical est
terminé par une voyelle, qui ajoutent E (r
ou l) à celte voyelle pour former le participe
verbal passé, prennent aussi cette lettre (5)
au participe verbal futur. Ex. : S ^ "^ mân-
tâ-ta, confectionner; £ ^ ^1 mIn-tâ-re,
ayant confectionné; £ 1 '^l mân-tâl-kei,
devant confectionner.
2* Le participe verbal passé se forme en
ajoutant au radical Tune des voyelles j* a ou
T E. Dans les verbes en £| hta, cette par-
ticule devient *|. ha ou ^ he. Ex.: Slî^
NO -hta, lâcher, k.^]' no -ha, ayant lâché ;
V| Jj. ne-hta, placer, v) ^ ne-he, ayant placé.
Dans les verbes en ^ ta, la voyelle a ou e
se joint au radical soit directement, soit à
Faide d'une lettre euphonique. Ex. : f ^ hâ-
ta, faire, ? ^ hâ-ye, ayant fait ; Z] '^ tje-
ta, boiter, ^ ^ tjel-e, ayant boité; ^ '^
siN-TA, chausser, ^ ^ sin-e, ayant chaussé.
Les verbes dont le radical est en â{> a n'ajou-
tent rien. Ex. : ^I-"^ tja-ta, dormir, ^ tja,
ayant dormi ; ^f^ ka-ta, aller, >]• ka, étant
allé.
NOTA. — Les règles euphoniques à obser-
ver dans la formation du participe passé verbal
étant assez compliquées, nous exposerons plus
loin (Article III) les principales. En oulre, le
dictionnaire, en donnant les verbes à Tinfîni-
tîf, indique ce participe.
Il n'y a pas en coréen de participe verbal
du présent. C'est le radical pur et simple qui
en lient lieu. En effet, dès lors que la manière
d'être ou l'action affirmée par le verbe n'est
rapportée ni au passé, ni au futur, elle est
par cela même au présent habituel. Ce présent
suffît pour les verbes neutres, puisqu'ils
expriment seulement un état, une manière
d'être ; il suffît, par la même raison, pour les
deux verbes substantifs ; aussi tous ces verbes
n'ont-ils pas d'autre présent de l'indicatif que
l'infinitif lui-môme.
Mais ce présent habituel, trop vague, est
insuffisant pour les verbes actifs, où il est
nécessaire de spécifier plus clairement que
l'action a lieu au moment même où l'on parle.
Le signe du présent se forme alors de la ma-
nière suivante :
Dans les verbes en "H* ta : si le radical
se termine par une consonne autre que 5. l,
on ajoute {£ nâx ; s'il se termine par une
voyelle, on ajoute seulement ^ n ; s'il se
termine par la consonne £ l, on supprime
cette lettre et l'on aiouie ^ n à la voyelle
qui reste. Ex. : '^^'^ kkak-ta, tailler, radical
avec le signe du présent : "^^ Jf kkak-nân ;
*$* H' HÂ-TA, faire, radical et signe du présent :
"J hân; ^"^hpal-ta, vendre: 2^ hpan.
Dans les verbes en îj. hta : si le radical est
terminé par une voyelle, on «njoute }£ nân,
et comme il n'y a pas do n aspirée dans l'alpha-
bet coréen, on y supplée en intercalant entre
le radical et cette particule la lettre /A t ; si
le radical se termine en S l, on ajoute Ji
NÂN, ce qui, suivant les règles de prononcia-
tion coréenne, donne l-lân. Ex. : 2l H no-
HTA, placer, radical et signe du présent :
pÇ- Jç NOT-NÂN ; ^ Ej. n.-HTA, perdre : ^ {£
iL-NÂN (prononcez : il-lan) (1).
Le troisième élément d'une forme verbale
est la terminaison qui, avons-nous dit, sert
à distinguer les temps principaux des impar-
faits. Les Coréens comptent quatre temps
principaux : le présent, le parfait, le futur
et le futur passé. Ce dernier se forme en
surajoutant le signe du futur au signe du
passé. Les temps secondaires, que Ton peut
regarder comme les imparfaits des précédents,
sont: V imparfait, le plus-que-parfait, le
conditionnel, et le conditionnel passé.
Dans le verle ordinaire (voix affirmative),
la terminaison des temps principaux est "^r
TA, celle des temps secondaires est l>| Ml te-
Ni. Entre les participes verbaux et ces termi-
naisons on in.sère un /* t euphonique.
La tableau suivant résume toutes les règles
que nous venons de donner, et en montre
l'application.
(1) La formation du signe du présent se rapporte à ce que nous disons plus loin (p. 65)
sur la formation de l'indicatif présent.
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64
"l" '^ HA-TA, faire.
* ^ hA-yb, ayant fait.
^ >*| HA-KEi, devant faire.
PREMIÈRE PARTIE.
Infinitif.
^1 pf iT-TA, être.
Participe verbal passé.
$l<i iT-sYE, ayant été.
Participe verbal futur.
^1 >f) iT-KEi, devant être.
Présent.
î ""pf HÂN-TA, je fais, tu fais, etc. ^1 ^ it-ta, je stiis, tu es, etc.
Imparfait..
•§■ ^ ^ HÂ-TE-Ni, je faisais, tu..., il... .S! ^ ^ it-te-ni, j'étais, tu,., il...
Parfait.
*§" ^ ^ HÂ-YET-TA, je fis, tu... il... $1^ ^ it-stet-ta, je fus, tu, ., il,.,
Plus-que-parfait.
*§" ^ ^ *i HÂ-YET-TE-Ni, j'avais fait, tu.,. 5! 5^ ^ ^ it-syet-te-ni, j'avais été, tu. . .
Futur.
*§" 31 "^ HÂ-KEiT-TA, je ferai, tu. ., il,.. À' S! ^ it-keit-ta, je serai, tu. ., il,..
Conditionnel.
"f 3! ^ H HA-KE1T-TE-NI, je ferais. .. 5! 3! ^ ^ it-keit-te-ni, je serais. , .
Futur passé.
"Ç" 5^ 3! ^ HÂ-YET-KEiT-TA j*aurai fait. .. ij ^ ïH* it-syet-keit-ta, j'aurai été. . .
/ Conditionnel passé.
^'^ 5Ï 5! ^ *1 HÂ-YET-KEIT-TE-NIj'aUTflW fait... iSJ 5? ?! ^ ^ IT-SYET-KEIT-TE-NI,;"a«raW été. . .
L'impératif se forme du participe passé en
ajoutant la terminaison % ra : v. g. ^ ^%
HÂ-YE-RA, fais. Il y a quelques exceptions;
nous les indiquerons plus loin.
Le participe relatif présent se forme, pour
les verbes en H ta, en ajoutant {^ nân au
radical : r. g, ^ }s, hâ-n1n, faisant, qui fait,
qui est fait. Les verbes dont le radical est
terminé en S l, retranchent cette letlra et
aioutant î£ nân : t. g. "^ ^ oul-ta, pleurer,
-r\£ ou-nan, pleurant, qui pleure. — Les
verbes en p| hta dont le radical est terminé
par une consonne, môme S l, ajoutent {£
NÂN à ce radical ; si c'est une voyelle, ils
ajoutent /* {r t-nân : v. g. ^ î^. al-hta, être
malade, ^ {£ al-nân, qui est malade; ^Ll^
NO-HTA, lâcher, ^ Jr not-nân, lâchant.
Le participe relatif passé (ou participe
adjectif) de tous les verbes en i{ hta se
forme en changeant en -e kun la dernière
lettre de leur participe verbal passé. Ex. :
iîj. NO-HTA, ^^1- NO-HA, i.^ NO-HEUN. —
Pour les verbes en "^ ta, il est soumis aux
règles suivantes :
!• Les verbes dont le radical est terminé
par une voyelle, ajoutent ^ n sous celte
voyelle. Ex. : "§" ^ hâ-ta, % hân.
2* Les verbes dont le radical est terminé
par S. L changent cette £ l en V' n. ex. :
^ ^ AL-TA, savoir ; ^ an, su, qui a su,
etc. — Il faut excepter : ^H- ttoul-ta, per-
cer, qui fait §-ê ttoul-eun ; et -f- ^ "^ ou-
REL-TA, regarder en haut, qui fait -f* S?) ^
OU-RE-REUN.
3* Les verbes dont le radical est terminé
en H P forment leur participe relatif passé
du participe verbal passé, en changeant : ^
OA, h A, en t: on ou -c: eun ; vj oue en -^
ouN, -t ON ou -c: EUN ; ^ Â en c. ^N ; H E
en t: eun ; ^ ye en ^ yen uu e. an ; ^|. ha
et ^ HE en ^ heun. Ex. : JL'Ç^ ko-rop-
TA, être à charge ; 3L^ S\. ko ro-oa ; jL A
•è KO-RO-ON. — -§" ^ TOP-TA , aider ; i ^f»
TO-A ; i-ê TO-EUN. — >* If* d ^ "^ SÂ-RAKG-
SBU-REP-TA, être aimable ; -^ Ir d ^1 »/ sÂ-
RANG-SEU-RE-OUE ; y^ ^f" d ÇÎ -fe SÂ-RANG-SEU-
RE-ON. — ^ "pf Kip-TA, réparer, raccommoder;
7| »/ KI-OUE ;^^\ -^ KI-OUN. — ^ "^ TEP-TA ,
couvrir ; ^ "^ tep-he ; ^ ^ tep-hbun. —
Et ainsi de suite.
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DU VERBE.
66
4' Les verbes dont le radical est en 7 k,
^ M, V' îî, /* T, changent la dernière lettre
du participe verbal passé, {• a, ^ e, ^ ye,
presque toujours en «tr ^un, quelquefois en
-C AN (pour les verbes dont le radical est
en 7 K, ^ M, ^ N, c'est toujours -c eun).
Ex. : ^"H* MAK-TA, boucher; ^ à^ mak-a ;
"^-ê- MAK-EUN. — t! ^ siN-TA, SB chausser ;
xl ^ SIN-E ; 't! -ê SIN-EUN. — X ^ TEUT-TA,
entendre ; E. ^ teu-re ; S ^ teu-rân.
En résumé : 1* Les verbes en ^ ta dont le
radical est terminé par une voyelle, forment
leur participe relatif passé de leur radical en
y ajoutant >^ n. — 2' Si le radical se termine
par une consonne autre que S l, ils le for-
ment du participe verbal passé, en changeant
la désinence de ce dernier mode en la dési-
nence correspondante du participe relatif passé
(ou participe adjectif). — 3" Si la dernière lettre
du radical est une & l, ils retranchent cette
S. L, et suivent la règle des verbes dont le
radical se termine par une voyelle (F. !•).
NOTA . — Ce que l'on vient de lire du participe
relatif, passé (ou participe adjectif) s'applique
également aux verbes adjectifs. Du reste, l^nt
pour ces derniers que pour les verbes ordi-
naires, ce mode est indiqué, en troisième lieu,
dans le Dictionnaire coréen-français, où Ton
trouve le verbe !• à l'infinitif, 2* au participe
verbal passé et 3« au participe relatif passé
(OU participe adjectif).
Le participe relatif futur se forme du parti-
cipe relatif passé en changeant ^ n en S. l.
Ex. : ^ HÂN, % hâl; ^-ê soum-eun, 'â a
soum-eul.
Nous allons maintenant revenir plus en
détail sur la formation des temps du verbe
coréen, multipliant davantage les exemples,
et faisant aussi connaître les exceptions qui
s'écartent des règles, générales énoncées ci-
dessus.
S IL— De la formation
DE CHAQUE TEMPS EN PARTICULIER.
1* — De rindicatif présent.
1* Les verbes en "^ ta dont le radical est
terminé par une voyelle ou la consonne 2. l,
forment leur indicatif présent du participe
relatif passé (participe passé adjecllfj en y
ajoutant ^ ta. Ex. : * ^Pf hA-ta, faire; ^
HÂM (partie, passé adj.) ; "J ^ hân-ta (indic.
présent).— -f ^oul-ta, pleurer; ^ ouN
(partie, rel. passé); J ^ oun-ta (indicat.
prés.).
2' Les verbes en "^ ta dont le radical est
terminé par une consonne autre que £ l, le
forment du participe relatif présent en y
ajoutant "H* ta. Ex. : ^ "^ mek-ta, manger ;
^\i MEK-NÂN (partie, relat. prés.) ; ^ t ^
MEK-NÂN-TA (indicat. prés.).
3" Les verbes en î\. hta (qu'ils aient leur
radical terminé par une voyelle au par une
consonne), le forment également du participe
présent en y ajoutant ^ ta. Ex. : Siî^ no-
HTA, lâcher; :^^ not-nân (partie. prés.J ;
A %^^ NOT-NÂN-TA (iudic. prés.). On voit par
là que l'essence de la formation du présent de
l'indicatif consiste dans l'introduction de ^
N entre le radical et la terminaison. Ainsi, -J ^
ouN-TA est évidemment l'abrégé de ^^ ouln-
TA ; et ^ ^ "pf MEK-NÂN-TA, uu adoucissemont
de yt"^ MEKN-TA, tous les doux trop difficiles
à prononcer.
N. B. — Nous avons déjà fait remarquer
que les verbes neutres ou adjectifs, et les
deux verbes substantifs ont l'inûnitif et l'indi-
catif identiques. Plus loin nous reparlerons
du verbe substantif.
2* — De riznparfàit.
Quel que soit le radical de l'infinitif, l'im-
parfait de l'indicatif se forme toujours en
ajoutant à ce radical la terminaison ^ '-i te-
Ni, pour les verbes en ^ ta, et v| '^ hte-ni
pour les verbes en p| hta. Ex. : "$■ ^ hâ-ta,
faire; ^"^ ^ h.\-te-ni, je faisais.— ^'^
siK-TA, se refroidir; '^ ^ ''J sik-te-ni. -—
ç%''^PALP-TA, fouler aux pieds; ^^^^
pâlp-te-ni, je foulais aux pieds. — iîj. no-
HTA, lâcher; vÎLVJ ^ no-hte-ni, je lâchais,
etc.
s* — Du parfait.
Les règles de la formation de ce temps sont
aussi très-simples. Il se forme du participe
verbal passé par l'addition de la terminaison
^ TA, et l'insertion d'un A t euphonique
entre le participe et la terminaison. Ex. : ^ ^
HÂ-TA, faire ; ^ ^ hâ-ye, axjant fait ; "§" 5^
"^ hâ-ïet-ta, y ai fait, — jLH o-ta, venir;
^ OA ; ^^ OAT-TA, je suis venu. — ■ 5I îj-
iL-HTA, perdre ; ^ "^ il-he, ayant perdu ;
|l îj "^ iL-HET-TA, j'ai perdu. — -^1 "H tchi-
TA, frapper, •*^ tchye ; ^^ tchyet-ta, j'ai,
tu as, il a frappé.
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t>R£BU£R£ PABTlli..
Nous donnerons au long [Art. lllj la for-
mation du participe verbal passé ; mais quelles
que soient les irrégularités de formation de
ce participe, il suffira toujours d*y ajouter un
/* T euphonique et la terminaison ^ ta,
pour avoir le parfait du verbe.
4« — j}yx. plus-que-parfàit.
Ce temps se forme invariablement du par-
fait par le changement de ''^ ta en ^ *^
TE-NI. Ex. : "l' ^ "H* HA-YET-TA, j'fli fait ; ^
5t5r| vj HÂ-YET-TE-Ni, j'acai«/ai^ — ^^f-*^
TiAB-xT'TK, j'ai saisi ; ^5.^ ^ tjap-at-te-
Ni, j'avais saisi.
b» — Du futur.
Il se forme du participe verbal futur par
Taddition de la terminaison ""^ta, et l'inser-
tion d'un yA t euphonique entre ce participe
ei la terminaison. Ex. : '§"'^ hâ-ta, faire ;
** >*| HA-KEI, devant faire ; "f" 5! ^^ ha-keit-
ta, je /brai.— >J-T^ ka- ta, aller; >]'^] ka-
KEi ; >)- 5! "^ka-keit-ta, j'irai.— c^^^r mân-
TÂ^A, confectionner ; S 1 ^^l mân-tâl-kei,
detant confectionner ; S 1 3! ^ mân-tâl-
KEiT-TA, je confectionnerai. — ^^ souip-
TA, être facile; ^ >*I souip-kei; ^?î!^
soDiP-KEiT-TA. — )lI\- no-hta, lâchcr ; i ^\
NO-HKEi ; ic ^ ^ N0-HKE1T-TA, je lâcherai. —
J5. î\ TYO - HTA , c'est bon ; S. ^\ tyo - hkei ;
S. ^l-pj-TYO-HKEiT-TA, cc Sera bon. — ^î\
man-hta, être nombreux ; ^ -^f man-hkei ;
vt 5'^MAN-HKEiT-TA, cc Sera nombrcux.
Quelques Coréens écrivent 5l ^^^it pour 5!
KEiT, mais c'est une faute.
e^ — Du conditionnel.
Le conditionnel, ou futur imparfait, se
forme du futur en changeant la terminaison
^ TA en Pj ^ TE-Ni. Ex. : *? 5! "^ hâ-keit-
TA, je ferai \ "^Slt^ ^ hâ-keit-te-ni, je
ferais. — • "^3!^ sseu-keit-ta, j'écrirai',
'Itî!^ *1 sseu-keit-te-ni, j'^crirats. Nous
avons appelé ce temps futur imparfait parce
qu'il est formé d'un futur et d'une terminai-
son d'imparfait ; mais il a tout à fait le sens
de notre conditionnel français.
?• — Du futur passé.
Il se forme en surajoutant le signe du
futur au signe du parfait. Ex. : "t 5î ^ "Â-
yet-ta, j'ai fait (fecij ; "t ^ 3! ^ hâ-yet-
keit-ta, j'aurai fait (fecero). — ^ $J ^ tjou-
yet-ta, j'ai donné ; ^ 5? 3! ^ tjou-kt-keit-
ta, j'aurai donné.
8" — Du conditionnel passé.
Ce temps se forme du précèdent par le
changement de la terminaison ""^ ta en Pf ^
TE-Ni. Ex. : "l" 5^ 3! ^ hâ-yet-keit-ta, j'aMrat
fait ; "Ç" ^ 3! ^ *^ ha-yet-keit-te-ni, j'au-
rais fait. — t! >N 3! ^ sik-kt-keit-ta, j'avr-
rai chaussé ; 'a SiJ 3! ^ ^ sin-et-keit-te-ni,
j'aurais chaussé, etc. Comme nous trouvons
ici réunis les signes du passé, du futur et
de l'imparfait, on donne aussi à ce temps le
nom de futur passé imparfait.
9» — De rimpératlf.
L'impératif le plus simple ou le plus impé-
rant se forme du participe verbal passé en
ajoutant la terminaison 91.ra. Ex. : "I" ^ ra-
ye, ayant fait; "f ^?|.hâ-ye-ra, fais.—
^L à\, po-A, ayant vu, regardé; ^ ^l-^J. po-
A-RA, wis, regarde.
Font exception à cette règle les verbes sui-
vants : i
!• JL'^o-ta, venir; ^oa, étant venu;
i v} Pj. o-NE-RA, viens, au lieu de ^Çj. oa-
RA.
2» >|-'^ KA-TA, aller; ^}- ka, étant allé;
^y^ '!• KA-KE-RA.
3" '^î-'pf TJA-TA, dormir; ^f tja, ayant
dormi ; ^^^ ?). tja-ke-ra, dors.
Cependant ou trouve aussi les formes abré-
gées JLÇJ-o-ra, >|-?|. ka-ra, etc., mais toujours
en combinaison avec d'autres verbes, et ne
terminant jamais une phrase, comme dans
l'expression ^^j."?"^ o-ra~hâ-ta, «dire:
viens», dire de venir.
Il y a une autre forme d'impératif qui
n'appartient pas à la conjugaison régulière, et
qui ne sert que pour l'impératif pluriel de la
première personne. L'impératif est donc le
seul mode qui ait un pluriel. Elle s'obtient en
ajoutant -^f* tja au radical des verbes en "Pj-
TA et •*[' TCHA au radical des verbes en H
HTA. Ex.: "§"H-H.\-TA, faire; t^l- hâ-tja.
faisons. — > W ka-ta, aller ; y}^}- ka-tja,
allons. — ^1 H NE -HTA, placer ; v( ^(- ne-
TCHA, plaçons.— ^ï| il-hta, perdre ; ^^|.
IL-TCHA, perdons.
Nous donnerons plus loin différentes autres
formes impératives, telles que les exige l'éti-
quette coréenne.
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r
DU VERBE.
10' — Du subjonctif.
I. — Nous avons déjà dit qu'en coréen il
n'existe pas de vrai subjonctif ni optatif. On
remplace le subjonctif présent par les formes
multiples suivantes, entre lesquelles il est
difficile d*établir une différence de nuance, car
I ^ ^i HÂL-TJI-RA-TO, "t ^ 5. HÂ-YE-TO,
* 4 s. HA-YA-TO, "t^ HA-NA, f >1 ^ HÂ-
KE-NA, 1r >^ ^ ^ HÂ-KE-NI-OA, t'a HÂN-
TEUL, "?^I HÂ-TÂr. "^JIbâ-toi, siguiflpnt
plus OU moins : quoique je ... , tu..., il
fasse.
Quant à la formation, il suffit d'un coup
d*œil pour en connaître le procédé. HÂ-ye-to
et HA-YA-TO sont les participes passés verbaux
du verbe "§" '^ hâ-ta, auxquels on ajoute i
TO. — H.\-NA, HÂ-KE-NA, HÂ-KE-NI-OA SOUt le
radical du verbe, auquel on a ajouté ^f na,
>] ^ KE-NA, >1 ^ 4 KB-NI-OA. — HÀ-TÂl et
HÂ-TOi, radical avec terminaison ^\ tâi et 5f
TOI. — HÂN-TEUL est le participe passé relatif
du verbe avec la terminaison -^ tell.
On fait souvent précéder ce subjonctif de la
conjonction ^| -f- pi-rok, quoique, mais ce
n'est pas nécessaire.
II. — Le passé du subjonctif se forme des
terminaisons du subjonctif présent ajoutées
au participe passé verbal, au moyen d'une
liaison qui se fait par l'intercalalion d'un A
T euphonique, et quelquefois de A t et '^l si,
tous les deux euphoniques, comme il suit : de
t ^S. HÂ-YE-TO on fait ^^<^S. ha-yet-
SYE-TO ; de "? ^^ ha-na, ^ ^^\^ hâ-yet-si-
NA ; de * >1 ^î- HÂ-KE-NA, 7 53 >i ^ HÂ-YET-
KE-NA ; de t >i ^ ^ HÂ-KE-NI-OA, 7 53 >1
^ 5|. HÂ-YET-KE-Nl-OA ; de "t ^I HÂ-TÂl OU
7 5Î HÂ-TOi, ^ 5 ^1 5j HÂ-YET-si-TOi. Enfin
de "J -f HÂN-TEUL on fait f 53 ÎS"§ hâ-yet-
NÂN-TEUL.
III. _ Optatif. —Nous n'avons dans ce qui
précède que le subjonctif exprimant la crainte,
la défiance ou le doute. Quant à l'optatif, ou
subjonctif de désir, il se rend par la forme
éventuelle (V. Art. IVj suivie du futur d'un
verbe exprimant l'idée d'approbation, presque
toujours 5. 5! ^ TYO-HKEiT-TA, ce sevu bon,
ce sera bien. Ex. : Plût à Dieu que la persé-
cution cessât ! on tourne ainsi : si la persé-
cution cesse, ce sera bien, îîi^I^^Iî!
S. 5! ^ KOUN-NAN-i «la persécution», keut-
TCHi-MYEN '< si elle cesse», tyo-hkeit-ta «ce
sera bon ».
C'est l'absence de ce temps, comme de tout
autre propre à exprimer une passion vive et
subite, qui donne à la littérature coréenne
une physionomie de suprême platitude.
Il existe cependant une forme optative usitée
dans les livres, c'est : '^ A ^1 H h\-tji-i-ta,
t ^ ^] ^1 H- hâ-ve-tji-i-ta, "I ^H H- hâl-
TJi-E-TA, avec le sens du latin fiât ! Ex. : Qu'il
repose en paix! ^J ^ ^I ^1 <^ ^1 ^1 "H" hpyeng-
AN-I SOUI-YB-TJI-I-TA (de =^' "^ SOUI-TA, Se
reposer). —Aimé soit partout le Sacré-Cœur
de Jésus .' 6<| 4 ^ ^ t >* ^<^ ^I ^>^ ?- 1 ^
^î ^1 "^ Yei-sou «de Jésus», syeng-slm-eul
«le sacré cœur», sâ-pang-i «les quatre
points cardinaux», ta «tous», sâ-rang-hâ-
YE-TJi-i-TA « qu'ils aiment ! ». — Prions, ^
^1 ^ H' PiL-Tji-E-TA (oremusj.
IV. — Le subjonctif dubitatif (en latin, sub-
jonctif précédé de utriim, ou parfois de site]
a une forme particulière et toute une conju-
gaison.
1» Présent: *f Jf ^1 HÂ-NÂN-TJi. Ex. : J'i-
gnore si on fait ou non, (utrùm faciant necno
ignoro), t }£ -^1 4 i t 5£ ^1 i-1: ^ HÂ-
NÂN-TJI A-NI HÂ-NÂN-TJI MO-RON-TA.
2" Imparfait : ô|-'Çt ^1 a-ten-tji. C'est peut-
être plutôt un infinitif, car il sert dans les
phrases, et là seulement, où le sujet serait
en français le pronom indéterminé on, mais
qui, en coréen, n'ont pas de sujet. Ex. : Qu'on
fasse d'une manière ou d'une au*re, ;sivè
hoc modo, sivè illo agant), ^1^"? ^^1^
î^*t^'^l I-RÏ HÂ-TEN-TJI TYE-RI HÂ-TEN-
TJl.
Cette expression marque plutôt un doute,
une hésitation ; si la phrase était affirmative,
on se servirait de *? ^^ hâ-na. Ex. : Sivè hoc
modo, site illo agant, nil boni sequetur,
<^ I ïi ? ^ Pi ^ t ^^ ji ;ë 'i 'J 3! ^ i-i^ï
«ainsi», hâ-na «qu'il fasse», tye-ri < autre-
ment », hâ-na TYO-HEUN il EP-KE1T-TA.
3* Prétérit: % ^] HÂN-T/l.
4" Plus-que -parfait, ayant le sens du prétérit
ou parfait : "t ^\L^] hâ-yet-nân-tji. Ces
deux dernières formes diffèrent entre elles
pour la signification. Ex. : Je ne sacfw pas
que l'on ait fait, XA3^^'^ hân-tji mo-
RON-TA. — Je ne sais si l'on a fait ou non, je
ne satais pas si on atait fait, 't ^}£,^] ^]r
'^'t5^{l^ÎJ£.-^"^ hâ-yet-nân-tji a-ni hâ-
yet-nân-tji MO-RON-TA.*
5' Futur i %^^ hâl-nân-tji. Ek. : Je
ne sais si l'on fera ou non, î {£ -^l ^I- *^ ^
^ ^IjZ.-^^ HÂL-NÂN-TJI A-Nl HÂL-NÂN-TJI
MO-RON-TA.
6'' Infinitif futur OU participe relatif fu-
tur : î^l HÂL-Tji, dans une phrase dont le
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}
m
PREMIÈRE PARTie.
sujet n'est pas exprimé et vague. : v. g. fera-
ton, ne fcra-t-on pan ? *? ^î ^ ^1 »âl-tji
MAL-Tji ; et aussi répondant au français :
plufôf faire ! falliV-il faire ! v. g. fallût-il
on) mourir, "^ "e '"^1 ^ ^ tjouk-eul-tji-en-
TYENO (de •^"^TJOUK-TA, ?;îounr).
11' — Du participe présent relatif.
Le participe relatif présent, toujours termi-
né en {£ NAX, se forme comme nous l'avons
indiqué plus haut fpage 64). Nous avons eu
occasion d*en parler à rarticle du pronom
relatif fpnge 5S).
On s'en sert pour exprimer les pronoms
relatifs qui, que, dont ; et les adverbes de
lieu où, d'où, par où, quand ils sont l'équi-
valent d'un pronom relatif. F.x. : Vhomme qui
lif est peu exerct^, ou lit mal, l| ^ a'^p § *^l
''^ ■n'-T^ TCnÂIK PO-XÂN SA-RÂM-Ï SE-HTOU-
Rou-TA. — Le iratail que je fais est néces-
saire, ^ t îî ^ ^1 ^ ^J *? ^' NAI HÂ-NÂN IL-
I YO-KiN-HATA, « moi , faisaut, Te travail, est
nécessaire :•>. — La montaqne dont tous paillez
n'est^ pas loin d'ici, ^^Ift y^xh^l ^ ^<i
^ ^^] ^H NEI MAL~HÂ-XAN SAN-l YE-KEUI-
SYE MEL-TJI AN-HTA. — Le ÙllagC OÙ tOUS
demeurez, ^Ij'^h il-^-V) nei «toi», sa-nân
-vivant, habitant», tong-nâi, «le village». —
Le clou d'où pend une ficelle, 2l 1 W }£ :a*
NO TÂL-NI-NÂN MOT ( | \i TÂL-NIN, part. paSSé
relatif, s'emploierait aussi bien ici).— La
tallée par où le ruisseau descend, ^| "^ V 9î
^l'iïl'e KÂi-ouL '<le ruisseau», xâ-rye-ka-
xÂN <' descendant ^>, kol «la vallée >'.
12» — DU participe relatif imparfait.
*? ^ H.\-TEX sert dans les mômes cas que
't il it.v-xÂx, mais pour l'imparfait et le plus-
que parfait, et signifie: ce que l'on faisait ou
a fait, (actif et passif), celui qui faisait. Ex. :
La chose que nous faûsions ou avions faite,
-?-î| "? ^ ei ^1 OU-Rl HÂ-TEN IL-I.
yOTA. — Le participe pius-que-parfait ^
^ ^ n.Â-YET-TEN est peu usité : on le rem-
place presque toujours par l'imparfait et le
passé.
13' — Du participe relatif passé (^ hân).
Nous en avons indiqué plus haut la forma-
lit)n (voir page 64!.
Tout ce qui a été dit de ■$" \£nÀ-xÂx, s'ap-
plique également à '^ hâ?î, en tenant compte
de la différence du présent au passé ; ce qui
donne à ce dernier le sens de ayant fat*, qui
a fait, qui a été fait, fait, faite, (factus,
-a,-um).
On l'emploie aussi dans des phrases comme
celles-ci : après avoir fait, $tI^| h.\n toui-
Eï ; Si $ ^) H.\N Hou-Ei, ' faciam (rem) post > .
14* — Du. participe relatif futur (î hàl).
Pour la formation de ce temps, voir plus
haut (p. 65'.
Tantôt il implique seulement l'idée de sim-
ple futur: % HÂL, devant faire, qui fera, qui
sera fait.
Tantôt au sens de futur s'ajoute une idée
d'obligation, de nécessité, comme celle qui est
quelquefois exprimée par le participe futur
passif latin en dus, da, dum. Ex. : C'est une
chose à faire, ^ >| "^ ^ hâl-ke-sil-ta, (fa-
cienda res est).
Dans d'autres cas, il correspond au gérondif
latin en di, comme : le temps de faire (tempus
faciendij, "è^ hâl-ttai.
Le nom qui lui conviendrait le mieux ce-
pendant serait celui d'infinitif futur : 1* in-
finitif, parce qu'il correspond à tous les temps
(passé, présent, et futur;, î^ hâl-ttai signi-
fiant également : le temps où l'on fait, a fait,
ou fera ; 2' futur, parce que c'est ce sens qu'il
a le plus, souvent, comme dans 'î^'a^
HÂL-KE-siL-TA, c'cst 11713 chosb à faire, et
aussi dans le verbe adjectif qu'on en a com-
posé, î ît'§"^ HÂL-MAN-HÀ-TA, être propre
à, capable de.
16* — Du substantif verbal.
Le verbe est très-souvent employé comme
substantif. Il prend alors une forme particu-
lière qui, pour les verbes en x^ «ta, s'obtient
du participe relatif passé (participe passé ad-
jectif), en changeant >^ x en ^ ^| m-i. Ex. :
JlH NO-HTA, ^.^ NO-EUX, JL-J^I NO-
HEUM-I. — |l H IL-HTA, ^:è IL-HEUN, ^ .^
^1 IL-HEUM-I.
Pour les verbes en "^ ta, celte forme don-
ne lieu aux règles suivantes :
!• Les verbes dont le radical est terminé
par une voyelle ou la consonne S l ajoutent
^ ^1 M-i à ce radical. Ex. : ^"^f hà-ta ; S
^1 HÂM-I. -^^ OUL-TA ; ^^1 OULM-I.
2' Les verbes dont le radical est terminé par
7 K, ^ M, ^^ X, U P» '^ T, forment Içur
substantif du participe relatif passé (participe
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DU VBRBE.
passé adjectif} en changeant ^ n, en î^ ^1
M-i. Ex. : 5! ^ MiT-TA, 5!-ê MiT-EUN (parti-
cipe paSSéJ, 5! o ^1 MIT-EUM-I.
3» Les verbes dont le radical est terminé
par une voyelle, qui, sans avoir S l (ou rJ
à rinânitif, l'ont cependant au participe ver-
bal passé, prennent cette lettre à ce mode,
comme à leur futur, et forment leur substan-
tif du participe relatif passé en changeant ^
N en 2pô[ Ljj.i, Ex. : S ^ "^ mân-tâ-ta fin-
finitif), S V ^i MÀN-TÂ-RB (participe verbal
passé), ^ S MÂN-TÂN (participe relatif passé),
SS^I MÂN-TÂLM-i (substantif).
Outre cette forme en ^ ^] m-i, qui se dé-
cline, et qui se trouve surtout dans les livres,
il y en a une autre beaucoup plus employée
dans la conversation. Elle s'obtient en ajou-
tant ^1 Kl au radical et à chacun des parti-
cipes verbaux. Ex. : ^ ^] hâ-ki, « le faire» ;
*§'5^^l HÀ-YET-Ki, «le avoir fait»; ^ '^
y] HÂ-KEiT-Ki, « le devoir faire ». Ces trois
nouveaux substantifs se déclinent. On remar-
quera l'introduction du /* t euphonique en-
tre le radical des participes verbaux et la ter-
minaison ^I Kl. Au reste, voir l'article que
nous avons consacré à ces substantifs (page
18, DES SUBSTANTIFS VERBAUX).
NOTA. — Nous n'avons expliqué la forma-
tion que des temps qui sont le plus commu-
nément employés dans le langage oral ou dans
le langage écrit ; mais il y en a bien d'autres,
comme on le verra plus loin dans la conju-
gaison plus détaillée de "f^ hâ-ta (Ch. V,
Art. VIII], et comme on peut le voir aussi dans
la série alphabétique des terminaisons du ver-
be *? "^ hâ-ta développée dans l'Appendice
du Dictionnaire coréen-français. Toutes ces
formes dérivent des temps indiqués ici. Elles
seront facilement claires pour quiconque
comprendra bien le système de formation ex-
pliqué ci-dessus.
16* — Remarques générales sur la for-
mation des tem.p8.
I. — Dans les verbes et les adjectifs ver-
baux, la terminaison qui est substituée à une
autre doit être de môme nature, c'est-à-dire
que si la première est aspirée, la seconde le
devra être aussi, et vice- versa. Ainsi, dans
't ^ HÂ-TA, la terminaison "^ ta n'étant pas
aspirée, toutes les différentes terminaisons de
ce verbe substituées à celle-ci ne seront point
aspirées; ce qui nous a donné "'1^ ^ *1 hâ-te-
Ni, ■? 5! "^ HÂ-KEiT-TA, etc. Au Contraire,
dans Sl h tyo-hta, être bon, x\ hta étant
aspiré, nous aurons S^î'^H' tyo-hkeit-ta,
fi^ TYO-HEUN, S-^l TYO-HKEi, clc. Egale-
ment , v"! l\. NE-HTA nous dounora ^ JL ne-
HKO ; )lI\- no-hta, Jc:S no-hko.
NOTA. — Cependant les lettres qui n'ont pas
d'aspirée correspondante dérogent à cette règle.
C'est ainsi que bLl^ no-hta fait r }£ not-
NÂN au participe relatif présent, parce qu'il
n'y a pas d'aspirée correspondant à ^ n ; on
y supplée, en quelque sorte, en intercalant
un /* T, comme on le voit. — ^H» il-hta
fait lis iL-NÂN. — 5. H tyo-hta et ïtîi
man-hta font, dans le langage respectueux,
5.^"^ TYO-SOI-TA et ït^ ^ MAN-S01-TA,
parce qu'il n'y a pas d'aspirée correspondant
à > s.
II. — Bien que la forme infinilive ne soit pas
aspirée, quelques verbes et quelques adjectifs
prennent une aspiration à leur participe passé
verbal et à leur participe passé adjectif on rela-
tif. Ex. : ^'^^(iv-iKy être haut, fait-^-^l-NOP-
iih, étant haut; "^^ nop-heun, /lau/, haute;
— ^ ^ Kip-TA, être profond; ^ "*{ kip-he,
étant profond; ^^ kip-heun, profond,
profonde. Toutes les terminaisons qui décou-
lent de ces formes seront aspirées, suivant la
règle précédente.
III. — Bien souvent certaines terminaisons
sont aspirées, quoique la terminaison ordi-
naire de l'inflnilif ne le soit pas. On reconnaît
alors qu'il y a eu élision d'une syllabe par
abréviation, ou bien contraction d'une ter-
minaison , et quelquefois môme contraction
de deux terminaisons en une seule. Ex. :
^ ^ 'ïl tchyeng-hkex-tâi pour -^ "f ^ ^I
TCHYENG-HÂ-KEN-TÂi, je demande donc, je sup-
plie. — ^ ^3, KYEL-TAN-HKO pOUr ^ vt "^^
JL KYEL-TAN-HÂ-KO, c'eu est fait. — ^ ^1 ^
ô|» MAL-TGHl-MAL-A pOUT ^ "l" ^1 ^ ^l- MAL-
HÂ-Tji-MAL-A, ne parle pas. — ^ ^| ôL ^ ?}
^ IL-TCHI-A-NI-HKI-RO pOUr gl ^| ^j- T "? ^|
i iL-TCHi-A-Ni-HÂ-Ki-RO, pour ne pas
perdre. — >*! ^ S^ "§* "^ si-hem-hko-tjye-
HÂ-TA pour ^I ^ *t -2-^ t"'H' si-hem-hâ-ko-
tjye-hâ-ta, vouloir éprouver, mettre à Vé-
preuve.
Cependant on dit ^ §^-2-^ •f'pf he-rak-
ko-tjye-hâ-ta et non pas ^ êf-jH^ "l" ^ he-
rak-hko-tjye-hâ-ta, vouloir accorder, peut-
être parce qu'il y a deux 7 k, celui du radical
et celui de la terminaison. Dp sorte que l'on
pourrait dire que l'aspiration n'a pas lieu lors-
que la lettre qui devrait être aspirée suit im
médiatement la même lettre simple.
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70
PREMIÈRR PARTIE.
BXBMPLBS DE CONJUGAISON
DBS VBRBBS
( Voix affirmatite ou forme simple ).
INFINITIF PRÉSENT
PARTICIPE PASSÉ VERBAL
^
t^.-. . .
HÂ-TA . . .
faire.
**f. . . .
HÂ-YE . . .
ayant fait,
ayant fait.
t^'l'f. . .
HÂ-SI-TA , .
faire (honorif.
duprécéd.).
t*J.
HÂ-SYE . . .
<
4^. . . .
KA-TA . . .
aller, partir
(irej.
4. .
KA . . . .
étant allé,
parti.
-'
^1-^. . . .
TJA-TA . . .
dormir.
^l .
TJA ....
ayant dormi.
^^. . . .
NA-TA. . . .
naître , être
produit.
^. .
NA . . . .
étant fié, pro-
duit.
^•1^. . . .
TJE-TA . . .
boiter.
^■jfil.
TJE-RE . . .
ayant boité.
-
vlH.-. . .
NE-HTA. . .
placer, poser.
W^.
NE-HE . . .
ayant placé.
^'f.^. . .
SSEU-TA. . .
écrire.
^. .
SSE. . . .
ayant écrit.
tn^. . .
KAL-HEUI-TA. .
choisir.
>in^
KAL-HEUI-YE .
ayant cfwisi.
±^.- . . .
0-TA . . .
tenir.
^.
OA . . . .
étant venu.
±-4. . . .
NO-HTA . . .
lâcher, laisser
aller.
m.
NO-HA . . .
ayant léché.
l'f.-' . . .
PO-TA . . .
toir (videre).
14.
PO-A. . . .
ayant vu.
'Uïî}^-. .
KI-TÀ-RI-TA .
attendre.
'K9f
KI-TÀ-RYE . .
ayant attendu
Vîii^.. . .
NÂ-RI-TA . .
descendre.
v?^. .
NÂ-RYE. . .
étant descen-
du.
^K
TCHF-TA. . .
frapper, bat-
tre.
*\. .
TCHYE . . .
ayant frappé.
^H. . . .
TOU-TA . . .
poser, mettre.
4^. .
TOU-E . . .
ayant posé.
4^. . . .
TJOU-TA . .
donner.
4*].
TJOU-E . . .
ayant donné.
^.^r.-. . .
TJOUK-TA .
mourir.
^<^.
TJOUK-E. . .
étant mort.
"im-. . .
MEK-TA . .
manger.
^^.
MEK-E . . .
ayant mangé.
t^. . . .
SOUM-TA . .
se cacher.
^<^.
SOUM-E . . .
s'étant caché.
tl^. . . .
SIN-TA . . .
chausser, se
chausser.
t!*l.
SIN-E . , .
ayant chaus-
sé.
lî-^.. . . .
TJAP-TA. . .
prendre, em-
poigner.
1^4.
TJAP-A . . .
ayant pris.
'4^. . ■ .
TJIP-TA . . .
saisir ( pin-
cer].
^*1.
TJIP-E. . . .
ayant saisi.
t?^.". . .
EP-TA . . .
n'être pas, n'y
avoir pas.
y^l.
EP-SE . . .
n'étant pas.
t^-. . .
OUL-TA. . .
pleurer, crier
(animaux).
t*i.
OUL-E . . .
ayant pleuré,
crié.
*JH.-. .. .
IL-HTA . . .
perdre.
'i^.
IL-HE . . .
ayant perdu.
5!^-. . .
IT-TA . . .
être, y atoir.
5!<1.
IT-SE . . .
étant.
a'^.- . .
MIT-TA . . .
croire fcrede-
rcj.
5!'1.
MIT-E . . .
ayant cru.
^^
SSIT-TA. . .
laver, puri-
fier.
^J^l.
SSIT-SE . . .
ayant luvé.
-Â-^.*. . .
NIT-TA . . .
oublier.
'i^\.
NIT-TJE. . .
ayant oublié.
^^. . . .
POUT-TA . .
refuser (trans-
vaser].
4^.
POU-E . . .
ayant versé.
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DU VBRBB.
71
BXBMPLSS DU CONJUGAISON DBS VBRBBS
( Voix affirmative ou forme simple. — Suite ).
INDICATIF PRESENT
IMPARFAIT
t^ . . .
HÂN-TA . . .
je fais, tu...
etc.
ttH. . .
HA-TE-NI . .
je faisais, tu..
tt!^. • .
HÂ-SIN-TA . .
il fait.
■fAlV^ V]
HA-SI-TE-NI. .
il faisait.
?d^. . . .
KAN-TA. . .
je pars, tu...
fttC.
>H^.
KA-TE-NI . .
j'allais, tu...
^^.
TJAN-TA . .
je dors, tu...
etc.
4^1 H.
TJA-TE-NI . .
jedormais,tu.
\i^. . . .
NAN-TA. . .
il naît , tu
na's, etc.
^i=H .
N.\-TE-NI . .
il naissait . . .
^^. . . .
TJEN-TA . .
je boite, tu...
etc.
m^.
TJE-TE-NI . .
je boitais, tu..
^,^^. . .
NET-NÂN-TA .
je place, tu...
etc.
^iîH.
NET-HTE-NI .
» plaçais, tu..
^^. . . .
SSEUN-TA . .
j'écris, tu...
ji'^H.
SSEU-TE-Nl. .
j'écrirais. . .
tU"^. . .
KAL-HEUIN-TA.
je choisis, tu.
>mr>]^
KAL-HEUI-TE-
NI . . . .
je choisissais .
■&^. . . .
ON-TA . . .
» tiens, tu.. .
±^^.
0-TE-NI. . .
» venais, tu...
3^{£»f . . .
NOT-XÂN-TA. .
» lâche, tu...
iivj^.
NOT-HTE-NI
» lâchais, tu.
-&^. . . .
PON-TA. . .
» toisJuTois.
^^^.
PO-TE-NI . .
» voyais, tu...
'1^?!^. .
Kl-TÂ-RIN-TA .
j'attends, tu.
7K?|l>fw
1 .
ki-tA-ri-te-ni.
j'attendais,
tu...
v?i^. . .
NÂ-RIN-TA . .
je descends. . .
v^î^IH
NA-RI-TE-Nl .
je descendais,
tu...
t^. . • •
TCHIN-TA . .
» frappe, tu..
^^^.
TCHI-TE-NI. .
je frappais, \
tu.. .
t-^. . . .
TOUN-TA . .
» pose, tu ...
4t>H
tou-te-ni . .
jeposavf, tu..
^^. . . .
TJOUN-TA . .
» donne, tu...
4^1^
TJOU-TE-NI. .
» donnais,\
tu...
^î£^. . .
TJOUK-NÂN-TA.
» meurs, tu...
^^^
TJOUK-TE-NI .
je mourais ,
tu...
'^ÎS-«+. . .
MEK-NÂN-TA .
» mange...
nfcj H
MEK-TE-NI. .
je mangeais,)
t;s^. . .
soum-nIn-ta.
» me cache. . .
^^^
SOUM-TE-NI .
je me cachais,
tu... \
^J£^. . .
sin-nAn- ta .
» chausse . . .
a^^
SIN-TE-NI . .
je chaussais,'
tu...
^î£^. . .
tjap-nân-ta. .
» prends, tu..
=spf^
TJAP-TE-NI. .
je prenais, tu.
^\£H. . .
tjip-nân-ta. .
» saisis, tu...
^iH
TJIP-TE-NI. .
» saisissais, \
tu...
^^. . . .
EP-TA . . .
il n'est pas, il
n'y a pas.
yl1«i
EP-TE-NI . .
il n'était pas.\
i^. . . .
OUN-TA. . .
je pleure, tu..
tPfH
OUL-TE-NI . .
je pleurais,]
tu... 1
*iî<^. . .
IL-NÂN-TA . .
» perds, tu...
r^^
IL-HTE-NI . .
je perdais, tu j
5!f. . . .
IT-TA . . .
» suis, tu es..
$\^^
IT-TE-NI . .
j'étais, tu
étais, etc. j
5!J£^. . .
MIT-NÂN-TA. .
» crois, tu. . .
5jPf^
MIT-TE-NI . .
je croyais, tu..
^is.^. . .
SSIT-NÂN-TA. ,
» lace, tu...
^'pf^
SSIT-TE-NI . .
» lavais, tu...\
^\s,^. . .
NIT-NÂN-TA. .
j'oublie, tu. . .
\i^^
NIT-TE-NI . .
j'oubliais, tu.l
^ÎS^. . .
pout-nAn-ta . .
je verse, tu...
^«n
POUT-TE-Nl .
je versais, tu.
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73
PRElUiRK PAKTIE.
BXBMPLBS DB CONJUaAISOK DBS VBRBBS
( Voix affirmative ou forme simple. — Suite ) .
PARFAIT
PLUS-QUE-PARFAIT
t^^. . .
HÂ-YET-TA . .
j'ai fait.
'*53ï>I^ . .
HÂ-YBT-TE-NI.
j'avais fait.
t^i^. . .
HÂ-SYET-TA. .
il a fait.
\t^.r)]yj . .
HÂ-SYET-TB-NI.
il avait fait.
5^^. . . .
KAT-TA. . .
je suis allé.
^^tH. . .
KAT-TE-NI . .
j'étais allé.
^^. . . .
TJAT-TA. . .
j'ai dormi.
^^^ . . .
TJAT-TE-NI. .
j'avais dormi.
^^. . . .
MAT-TA . . .
il est né.
^m^ • . .
NAT-TB-NI . .
il était né.
^^^H. . .
TJB-RET-TA. .
y ai boité, je
boitai.
^•i^i>H . .
TJE-RET-TE-NI.
j'avais boité.
W5!^. . .
i\K-HKT-TA . .
j'ai placé.
vl^^H . .
NE-HET-TE-NI..
» placé.
^^. . . .
SSET-TA. . .
» écrit.
^pn. . .
SSET-TE-NI. .
» écnt.
>i*l^^. .
KAL-HEUI-YET-
TA. . . .
» choisi.
t%^^^ .
KAL-HEUI-YET-
TE-NI . . .
» choisi.
I^n. . . .
OAT-TA. . .
je suis venu.
^^pn . . .
OAT-TE-NI . .
j'étais venu.
i:5^^. . .
NO-HAT-TA. .
j'ai lâché.
i:5htH . .
NO-HAT-TE-NI..
j'avais lâché.
151^^. . .
PO-AT-TA . .
» eu.
SLi'-Pf'l . .
PO-AT-TE-NI .
» DU.
KI-TÂ-RYET-TA.
NÂ-RYET-TA .
» attendu.
je suis des-
cendit.
KI-TÂ-RYET-
TE-NI . . .
NA-RYET-TE-
NI . . . .
» atten-
du,
j'étais descen-
du.
^^. . . .
TCHYET-TA. .
^'ai frappé.
^pn . . .
TCHYET-TE-NI .
j'avais frappé
4$?^. . .
TOU-ET-TA. .
» placé.
4$Jt1^ .. .
TOU-BT-TE-Ni .
» placé.
4SJ^. . .
TJOU-ET-TA
» donné.
#S|i>tH . .
TJOU-ET-TE-NI.
» donné.
^5!^. . .
TJOUK-ET-TA .
il est mort.
^^'^^ . .
TJOUK-ET-TE-NI
il était mort.
^5!^. . .
MEK-ET-TA. .
j'ai mangé.
"ÎJSJPf^ . .
NEK-BT-TE-KI.
j'avais mangé
t5!'+. . .
SOUM-ET-TA
je me suis ca-
ché.
^5{»1^ . .
SOUM-ET-TB-NI
je m'étais ca-
ché.
t!5!^. . .
SIN-ET-TA .
j'ai chaussé.
tl^pH . .
SIN-ET-TE-NI .
j'avais chaus-
sé.
1f5P^. . .
TJAP-AT-TA
» pris.
Hf'S^^ . .
TJAP-AT-TE-NI.
j'avais pris.
^5!^. . .
TJIP-ET-TA. .
» saisi.
^^«11 . .
TJIP-ET-TE-NI .
» saisi.
^j^^. . .
EP-SET-TA . .
il n'a pas été.
^iJpl^ . .
EP-SET-TE-Nl .
il n'avait pas
été.
t5l^. . .
OUL-ET-TA . .
j'ai pleuré.
t^^^ . ■
OUL-ET-TE-NI .
j'avais pleuré
^i5!^. . .
IL-HET-TA . .
» perdu.
'àn^^ . .
IL-HET-TE-NI .
» perdu.
5i»5i^. . .
IT-SET-TA . .
» été.
5!i!t1^ . .
IT-SET-TE-NI. .
» ét4.
3I5Î^. . .
MIT-ET-TA . .
» cn(.
5!^t1^ . .
MIT-BT-TE-NI .
» cru.
^^^- . .
SSIT-SBT-TA. .
» laté.
^'5JtH . .
S8IT-SET-TB-NI
» lavé.
^^^. . .
NI-TJET-TA. .
» oublié.
H^îH . .
NI-TJET-TE-NI .
» oublié
Il
POU-ET-TA . .
» versé.
4^t1H . .
POU-ET-TB-NI .
» versé.
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1)1- VKBBË.
73
BXBMPLB8 DB CONJTTaAISON DBS VBRBBS
( Voix affirmative ou forme Hmple, — Suite ).
'
1
FUTUR
FUTUR PASSÉ
t3!^
. . HÀ-KEIT-TA. .
je ferai.
t^!i!f . .
HÂ-YET-KEIT-
TA. . . .
j'aurai fait.
t^\^^
4 . . HÂ-SI-KEIT-TA.
il fera.
t5?5!^ . .
HÂ-SYET-KEIT -
TA. . . .
il aura fait.
>f2J!'f
. . . KA-KEIT-TA
jHrai.
5^5!^. . .
KAT-KEIT-TA .
je serai allé.
43!^
. . . TJA-KEIT-TA .
je dormirai.
i»-5!^. . .
tjat-keit-ta'.
j'aurai dormi
l"]-^^
. . . NA-KEIT-TA. .
il naîtra.
^îJi'f. . .
NAT-KEIT-TA .
il sera né.
^1&^
. . . TJEL-KEIT-TA.
je boiterai.
^^^m^. .
tje-ret-keit-
TA . . . .
j'aurai boité.
1
. . . NE-HKEIT-TA. .
» placerai.
vfîl^i!^. .
NE-HET-KEIT-
TA. . . .
» placé.
îi!î!^
. . . SSEU-KEIT-TA.
j'écrirai.
^5!^K . .
SSET-KEIT-TA.
> écrit.
f/i^l5!^
J KAL-HEUI-KEIT-
^ • • TA. . . .
je choisirai.
tn^i&H .
KAL-HEUI-
YET-KEIT-TA .
>* choisi
^zî!^
. . .6-KEIT-TA. .
» tiendrai.
X^5!^. . .
OAT-KEIT-TA .
je serai tenu.
1^^
. . . XO-HKEIT-TA .
» lâcherai.
:l*V3!^. .
NO-HAT-KEIT-
TA. . . .
j'aurai lâché.
iS!'^
. . . PO-KEIT-T\. .
» terrai.
Jili-5!4. .
PO-AT-KEIT-TA.
>' tu.
'|Çî|?
A] -pi KI-TA-Ri-KEIT-
-** "^ • TA. . . .
yattendrai.
'K33!f .
KI-TÂ-RYET-
KEIT-TA . .
j'aurai atten-
du.
vîiî!^
H* . . NA-RI-KEIT-TA.
je descendrai
v^5!^. .
NÂ-RYET-KEIT-
TA. . . .
je serai des-
cendu.
^15!^
. . . TCHI-KEIT-TA .
» frapperai.
^Sî'f. . .
TCHYET-KEIT-
TA. . . .
j'aurai frapA
pé.
^^■^
. . . TOU-KEIT-TA. .
» placerai.
•^^5!^. .
TOU-ET-KBIT-
TA. . . .
j'aurai placé.
43!^
. . . TJOU-KEIT-TA.
» donnerai.
4^!J!^. .
TJOU-ET-KBIT-
TA. . . .
» donnél
^3!^
. . . TJOUK-KEIT-TA.
» mourrai.
^^5!^. .
TJOUK-ET -
KEIT-TA. . .
je serai mort.:
'îf?!^
. . . MEK-KEIT-TA .
» mangerai.
«aslï!^. •
MEK-ET-KEIT-
TA. . . .
j'aurai man -
gé.
■t:i!'f
. . . SOUM-KEIT-TA.
» me cache-
rai.
t^ï!^ . .
SOUM-ET-KEIT-
TA. . . .
je me serai ca~
ché.
1
t!3!^
. . . SIN-KEIT-TA. .
» chausserai.
t!5i5!^. .
SIN-ET-KBIT-TA
j'aurai chaus-
sé.
]
tîil'f
. . TJAP-KEIT-TA.
» prendrai.
%l3t^À^. .
TJAP-AT-KEIT-
TA. . . .
j'aurai pris.
K'i!!^
. . TJIP-KEIT-TA .
» saisirai.
-g^Jîi!^. .
TJIP-ET -KEIT-
TA . .
» saisi.
i
ysl'^r
. . EP-KEIT-TA. .
il ne sera pas
t^ilîl'f. .
BP-SET-KEIT-TA
il n'aura pas^
été.
!
t!Ji^
. . OUL-KEIT-TA .
je pleurerai.
t^îii'f. .
OUL-ET -KEIT-
TA. .. .
j'aurai pleuré^
â3l^.
. . IL-HKEIT-TA .
» perdrai.
t^iâ^. .
IL- HET- KEIT-
TA. .. .
» perdu
^Si'f.
. . IT-KEIT-TA. .
» serai.
Ài5J:J!^. .
IT-SET-KEIT-TA
il aura été.
sîîaf .
. . MIT-KEIT-TA .
» croirai.
5!S?!J!'4. .
MIT-ET-KEIT-
TA. . . .
j'aurai cru.
1
^51^.
. . SSIT-KEIT-TA .
» croirai.
^a^^. .
SSIT-SET-KEIT-
TA. . . .
» laté.
!3!!î!^.
. . MT-KEIT-TA .
j'oublierai.
1515!^ . .
SI-TJET -KEIT-
TA. .. .
» oublié.
J
551 'f.
. . POUT-KEIT-TA.
je terserai.
4Sl';!f - .
POU-ET-KEIT-
TA. . . .
» tersé.
[
)igitized by VnC
1i
PRKMIÈRB PARTIE.
BXBMPLBS DS CONJUGAISON DBS VBRBBS
( Voùc affirmante ou forme simple, — Suite ).
CONDITIONNEL PRESENT
t5!PH
t>«15!i>H .
>\^À^^ . .
45!ï>H
vi.5iPtH
^i!J!tH
v|5H>H
:5iZî!i>H
tn^À^-
-â-îHtH
i^lp-l^
^3SlP)w)
7|Ç?)!î!p11
\ï\lA^'i ••
5|7JIPH . .
^51 PU
45!ï>H
^^p)^
-MTJÎPJv)
^!J!Pf^
t!!î!tH
1f5!'>H
^Ui^HH
^5!t^^
t5!^^
<àm^
5!2J!^^
5l!!!t1W
IJIîîiPH
b^!î!PH
l!î!t1^
H\-KEiT-TÈ-Ni|je /erais
i( /craïf
KA-KEiT-TE-Ni j'irais.
TJA-KEIT-TE -NI
NA-KEIT-TE-NI
TJEL-KEIT- TE-
NI. .
NE-HKEIT-TE-
NI . .
SSEU-KEIT-TE -
NI . .
K\L-HEUI-KEIT-
TE-NI . . .
0-KEIT-TE-NI .
NO-HKEIT-TE-
NI . . . .
PO-KEIT-TE-NI.
KI-TA-RI-KEIT-
TE-NI . .
NÀ-RI-KEIT-
TE-NI . .
TCHI-KEIT-TE
NI . . .
TOU- KEIT- TE-
NI. . .
TJOU-KEIT-TE
NI . . .
TJOUK-KEIT
TE-NI . .
MEK-KEIT-TE -
NI. . .
SOUM-KEIT-TE
NI . . .
SIN-KEIT-TE-Nl
TJAP-KEIT-TE -
NI . . .
TJIP-KEIT-TE
NI. . .
EP-KEIT-TE- NI
OUL-KEIT-TE-NI
IL-HKEIT-TE-Nl
IT-KEIT-TE-NI
MIT-KEIT-TE-NI
SSIT-KEIT-TE-NI
NIT-KEIT-TE-NI
POUT-KEIT-
TE-NI..
je dormirais
il naîtrait,
je boiterais,
je pleurerais.
Récrirais,
je choisirais.
» viendrais.
» lâcherais.
» verrais,
y attendrais,
je descendrais
» frapperais
» placerais.
» donnerais.
» mourrais.
» mangerais
» me cache-
rais.
je chausserais
» prendrais.
» saisirais.
il ne serait
pas.
je pleurerais
» perdrais.
» serais.
» croirais.
» lamrais.
j*oublierais.
je verserais.
CONDITIONNEL PASSE
'Jr5.l-7JIPH .
HA-YET-KEIT-
TE-NI . . .
HÂ- SYET-KEIT-
TE-NI . . .
KAT- KEIT -TE-
NI . . . .
TJAT- KEIT -TE-
NI . . . .
NAT-KEIT-TE-
NI . . . .
TJE-RET-KEIT-
TE-NI . . .
NE-HET-KEIT-
TE-NI . . .
SSET-KEIT-TE-
NI . . . .
KAL-HEUI-YET-
KEIT-TE-NI .
OAT-KEIT-TE -
NI. . . .
NO-HAT-KEIT-
TE-NI . . .
PO -AT- KEIT -
TE-NI . . .
KI-TÂ-RYET-
KEIT-TÈ-NI. .
NÀ-RYET-KEIT-
TE-NI . . .
TCHYET-KEIT-
TE-NI . . .
TOU-ET-KEIT-
TE-NI . . .
TJOU-ET-KEIT-
TE-Nl . . .
TJOUK-ET-KEIT-
TE-NI . . .
MEK-ET-KEIT -
TE-NI . . .
SOUM-ET-KEIT-
TE-NI . . .
SIN-ET-KEIT-
TE-NI . . ,
TJAP-AT-KEIT-
TE-NI . .
TJIP-ET-KEIT-
TE-Nl . .
EP-SET-KEIT-
TE-NI . .
OUL-ET-KEIT-
TE-NI . .
IL-HET-KEIT-
TE-NI . .
IT -SET -KEIT -
TE-NI . .
MIT- ET -KEIT
TE-NI . .
SSIT-SET-KEIT
TE-NI . .
NI-TJET-KEIT
TE-NI . .
POU-ET-KEIT
TE-NI . .
j'aurais fait,
il aurait fait.
je serais allé.
j'aurais dor-
mi.
il serait né.
j'aurais boité.
» placé
» écrit.
» choi-
si.
je serais venu
j'aurais lâché
» vu.
» atten-
du.
je serais des-
cendu.
j'aurais frap-
pé.
j'aurais placé
» . don-
né.
je serais mort
j'aurais man-
gé.
je me serais
caché.
j'aurais
chaussé.
j'aurais pris.
» saisi.
il n'aurait
pas été.
j aurais pleu-
ré.
j'aurais per-
du.
j'aurais été.
>-> cru.
» lavé.^
» ou-
blié.
j'aurais versé
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or VERBE.
75
EXEMPLES DE CONJUGAISON DES VERBES
( Voix affirmative ou forme simple, — Suite).
IMPÉRATIF (singulier)
IMPÉRATIF (pluriel)
t*iti. . .
HÂ-TE-RA . .
fais, faites.
t^î-. . . .
HÂ-TJA . . .
faisons.
t±^ . . .
HÂ-SYO-SYE. .
faites s'il tous
plaît.
t^j^ivf
HÂ-SIP-SBI-TA .
» ensem-
ble s. V. p.
>y>]n. . .
KA-KE-RA . .
m, pars, allez
>^4. .
KA-TJA . . .
allons, par-l
tons.
^M4- • •
TJA-KE-RA . .
dors, donnez.
^K.
TJA-TJA. . .
dormons.
^?]^.. .. .
NA-KE-RA . .
nais.
-f^.
XA-TJA . . .
naissons.
^i^',^. . .
TJE-RE-RA . .
boite, boitez.
14.
TJEL-TJA. . .
boitons.
vi^ei. . .
NE-HE-RA . .
place, placez.
^1-1-.
NE-TCHA. . .
plaçons.
^^. . . .
SSE-RA . . .
écris, écrivez.
Hi^}-.
SSEU-TJA . .
écrivons.
tn^. . .
KAL-HEUI-RA .
choisis.
tn^i-
KAL-HBUl-TJA .
choisissons.
^vM. . .
0-NE-RA. . .
viens, venez.
-i^.
0-TJA . . .
venons, allons
vers.
i:*^el. . .
XO-HA-RA . .
lâche, lâchez.
^H.
NO-TCHA. . .
lançons, lâ-
chons.
^4^1.. . .
PO-A-RA. . .
vois, voyez.
ii4.
PO-TJA . . .
voyons.
^]^^^ . .
KI-TÂ-RYE-RA .
attends.
n^ï^^
=f
KI-TÂ-Rl-TJA. .
attendons.
Viî^n. . .
NA-RYE-RA. .
descends, des-
cendez.
v?l4
*
NÂ-RI-TJA . .
descendons.
*m. . . .
TCHYE-RA . .
frappe.
^14.
TCHI-TJA. . .
frappons.
4*]^. . .
TOU-E-RA . .
mets , pose ,
place.
44.
TOU-TJA. . .
plaçons, met-
tons.
4*]^.. . .
TJOU-E-RA . .
donne, don-
nez.
44.
TJOU-TJA. . .
donnons.
^^%. . .
TJOUK-E-RA. .
meurs.
^4.
TJOUK-TJA . .
mourons.
^^%. . .
MBK-E-RA . .
mange.
"44.
MEK-TJA. . .
mangeons.
^^^. . .
SOUM-E-RA. ' .
cache-toi, ca-
chez-vous.
^4.
SOUM-TJA . .
soyons cacliés,
cachons-nous
^^%. . .
SIN-E-RA . .
chausse.
'£14.
SIN-TJA. . .
chaussons.
^J-4^. . .
TJAP-A-RA . .
prends, em-
poigne.
^d^4
TJAP-TJA. . .
prenons, at-
trapons.
^^^. . .
TJIP-E-RA . .
saisis.
^4.
TJIP-TJA. . .
saisissons.
<â^n.. .
EP-SE-RA . .
ne sois pas.
^4-
EP-TJA . . .
ne soyons pas.
tw. . .
OUL-E-RA . .
pleure.
t4.
OUL-TJA. . .
pleurons.
'à^^. . .
IL-HB-HA . .
perds.
114.
IL-TCHA. . .
perdons.
m%. . .
IT-SB-HA . .
sois, soyez.
À'4. .
IT-TJA . . .
soyons.
^^%. . .
MIT-E-RA . .
crois, croyez.
5!4.
MIT-TJA. . .
croyons.
nm^. . .
SSIT-SE-RA. .
lave, lavez.
5J4.
SSIT-TJA. . .
lavons.
^^i%. . .
Nl-TJE-RA . .
oublie, ou-
bliez.
b!4. .
NIT-TJA. . .
oublions.
^■^^. . .
POU-E-RA . .
verse, versez.
^4.
POUT-TJA . .
versons.
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76
PHBMICnE l*ARTfE.
SXBMPLBS DB CONJUGAISON DBS VBRBBS
( Voix affirmative ou forme simple. — Suite J.
1 PARTICIPE PRÉSENT RELATIF
PARTICIPE PASSÉ RELATIF
|tJs.
HÂ-NÂN. . .
faisant , qui
est fait.
t. .
HÂN. . . .
fait, qui a fait
t^lÎE
HÂ-SI-NÂN /
faisant.
tti.
HA-SIN . . .
fait, faite.
1
KA-NÂN. . .
allant.
7i. .
KAN. . . .
allé, qui est
allé.
4^.
TJA-NÂN. . .
darmant.
^vt. .
TJAN. . . .
qui a dormi.
^K.
NA-NÂN. . .
naissant.
d. .
NAN. . . .
né, produit.
^^î£.
TJE-NÂN. . .
boitant.
t. .
TJEN. . . .
qui a boité.
!S!{£.
NET-NÂN . .
plaçant.
v1*.
NB-HEUN . .
placé, placée.
Itîl.
SSEU-NAN . .
écrimnt.
^. .
SSEUN . . .
écrit,'e.
tn>s.
KAL-HEUI-NÂN .
choisissant.
tn.
KAL-HEUIN. .
choisi,-^.
^;£.
0-NÂN . . .
venant.
■&. .
ON ... .
tenUf-e.
^;£.
NOT-NÂN. . .
lâchant.
iL^è. .
NO-HBUN . .
lâché^-e.
îiî£.
PO-NÂN. . .
voyant.
-&. . .
PON. . . .
vu, vue.
^K^lî
£
KI-TÂ-RI-NÂN .
attendant. .
'K?l
KI-TA-RIN . .
attendu,'e.
vç);£
NÀ-RI-NÂN . .
descendant.
V?l. .
NÂ-RIN . . .
qui est des-
cendu.
^1^.
TCHI-NÂN . .
frappant.
ۥ .
TCHIN . . .
frappé,-e.
-^fe.
TOU-NÂN. . .
posant.
t. .
TOUN . . .
mis.-e, posé.
4{<:.
TJOU-NAN . .
donnant.
^. .
TJOUN . . .
donné.-e.
^^.
TJOUK-NÀN. .
maurant.
^■&.
TJOUK-EUN. .
mort,-e.
-4{£.
MEK-NÂN . .
mangeant.
^•è.
MEK-EUN . .
mangé,^.
^{£.
SOUM-NÂN . .
se cachant.
^■ê.
SOUM-EUN . .
çachéf-e.
jtîîs:.
SIN-NÂN. . .
chaussant.
^-ê.
SIN-EUN. . .
chaussé,-e.
;^^:£.
TJAP-NÂN . .
prenant.
^^-ê.
TJAP-EUN . .
pris,-e.
I-Jîs.
TJIP-NÂN . .
saisissant.
^4.
TJIP-EDN . .
saisif-e.
Si.
BP-NÂN . . .
n'étant pas.
y-è.
EP-SÂN . . .
qui n'a pas
été.
-ft2.
OU-NÂN. . .
pleurant.
î. .
OUN. . . .
qui a pleuré.
^J{î:.
IL-NÀN . . .
perdant.
II ^.
IL-HEUN. .
perdu,-^.
À'î£.
IT-NÀN . . .
étant.
$i±.
IT-SÂN . . .
qui a été.
slîs::
MIT-NAN . .
croyant.
5!-ê.
MIT-BUN . .
cru,^.
^^îs:.
SSIT-NÂN . .
lavant,
'^±.
ssit-sJLn . .
havé.-e.
!i^î£.
NIT-NÂN. . .
oubliant.
^^.
NI-TJÂN. . .
oublié^-e.
^J:.
POUT-NÂN . .
versant.
^-ê. .
POU-EUN . .
versé^-e.
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Google
PU TBRBI.
77
BXBMPLBS DB OONJTTaAISON DBS VBRBBS
( Voix affirmative ou forme simple. — Stiite ) .
PARTICIPE FUTUR RELATIF
SUBSTANTIF VERBAL (au nominalif)
î. . .
HÂL. . . .
devant faire,
qui sera fait.
1^1.
HÂM-I . . .
faire, « le fai-
re», action.
t*d. .
HÂ-SIL . . .
à faire.
ty*i
HÂ-SIM-I . .
« le faire ».
>l. . .
KAL. . . .
devant aller.
^à^\.
KAH-I . . .
allée, «le al-
ler ».
t. • .
TJAL. . » .
devant dor -
mir.
^^*f.
TJAM-I . . .
sommeil, «le
dormir».
t. .
NAL. . . .
devant naître.
^*l.
NAM-I . . .
naissance, «le
naître ».
^. .
TJBL. . . .
» boiter.
^<>î.
TJELM-I. . .
« le boiter ».
v1€.
NE-HEUL .
» placer.
vU*I.
NE-HEUM-I. .
placement,
« le placer».
t. .
SSEUL é . .
» écrire.
^*F.
SSEUM-I. . .
« le écrire ».
t^.
KAL-HBUIL. .
» choisir.
>i«oi
KAL-HEUIM-I .
choix, « le
choisir».
i. .
OL . . . .
» venir.
^*I.
OM-I. . . .
venue, «le
venir».
i€.
NO-HBUL . .
» lâcher.
i:^*I.
NO-HEUM-I. .
« le lâcher, le
laisser aller»
*. .
POL. . . .
» vûir.
4*1.
POM-1 . . .
vue, «le voir».
'Kl
KI-TÂ-RIL . .
devant atten-
dre.
'Kf'
^1
KI-TÂ-RIM-I. .
attente , « le
attendre».
vt.'
NÂ-RIL . . .
devant descen-
dre.
V^*I
NÂ-RIM-I . .
descente, «le
descendre ».
•t. .
TCHIL . . .
TOUL . . .
devant frap-
per.
devant poser.
îi*I.
TCHIM-I. . .
TOUM-I. . .
«le frapper».
placement,
«le poser».
t- .
TJOUL . . .
devant don -
ner.
t*I.
TJOUM-I. . .
don, présent,
«le donner,
^i.
TJOUK-EUL. .
devant mou-
rir.
^#*l
TJOUK-EUM-I .
mort, « le
mourir ».
"n^t".
MEK-EUL . .
(chose bonne)
à manger.
■î^ê^l
MEK-EUM-I. .
repas, «le
manger».
t%.
SOUM-EUL . .
devant se ca-
cher.
^t«I
SOUM-EUM-I. .
« le être ca-
ché».
^i-
SIN-EUL. . .
devant chaus-
ser.
^ê*I
SIN-EUM-I . .
«le chausser».
ti.
TJAP-EUL . .
devant pren-
dre.
tt*I
TJAP-EUM-I. .
prise, «le
prendre».
^i.
TJIP-EUL . .
devant saisir.
^^*I
TJIP-EUM-I. .
cxt. de saisir,
« le saisir ».
yt.
EP-SÂL . . .
devant ne pas
être.
y-S*!
EP-SÂM-I . .
nonexist.,<i\e
non être».
t. .
OUL. . . .
devant pleu-
rer.
**l.
OULM-I . . .
pleurs, cris,
«le pleurer».
â^.
IL-HEUL. . .
devant per -
dre.
â^*I
IL~HEUM'I . .
perte, « le
perdre».
5!t. .
IT-SÂL . . .
devant être.
51^61
IT-SÂM-I. . .
eocistence, « le
être ».
5!i.
MIT-EUL. . .
à croire, de-
vant croire.
5!#*I
MIT-EUM-I. .
croyance, « le
croire».
«t.
SSIT-SÂL. . .
devant laver.
1S-S*I
SSIT-SÂM-I . .
lavage, «le
laver ».
14.
NI-TJÂL. . .
devant ou-
blier.
H«-*I
NI-TJÂM-I . .
oubli, « le ou-
blier».
4^.
POU-BUL . .
devant verser.
•^ê*I
POU-BUM-I . .
act. de verser,
«le verser».
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FREMIÈaB PARTIE.
ARTICLE m.
De la formation du participe verbal passé et, secondairement, du participe
relatif passé.
Les règles euphoniques à observer dans la
formation du participe verbal passé sont assez
compliquées ; et, par suite de la corruption du
langage, il y a des verbes qui ont perdu, à cer-
tains temps, quelques-unes de leurs lettres
primitives, tout en les retenant à d'autres ; de
là provient un nombre assez considérable d'ex-
ceptions, qui n'existaient peut-être pas jadis.
Nous avons donc cru utile de donner, dans
cet article, l'exposé des règles auxquelles
nous a conduits une étude approfondie, et
d'en noter les exceptions. Nous procéderons
par ordre alphabétique, suivant la leure finale
du radical, cl terminerons par quelques ob-
servations supplémentaires.
§ I. — Suivant la lettre finale du radical.
I. - 4 a.
Nous avons dit plus haut que le participe
verbal passé se forme en ajoutant au radical
l'une des voyelles |- a ou ^ e soit directe-
ment, soit à l'aide d'une lettre euphonique.
Mais les verbes dont le radical se termine
par la voyelle Jf a n'ont pas besoin d'ajouter
la môme lettre ; ils font leur participe en
retranchant simplement la terminaison "^
TA de l'infini lif. c'est-à-dire que le radical
exprime ce temps. E\. : >}-^ ka-ta, aller,
fait >}• KA, étant allé; ^ "^ na-ta, naître,
^ NA, étant né, etc.
N. B. — Pour former le participe passé
relatif, il suffit d'ajouter ^ n, ce qui nous
donne: ^ kan, allé, qui efit allé ; ^tnan, né
(natus).
Exception : ^^[^ nal-hka-ta, aiguiser,
fait ^^I-^nal-hka-oa, ayant aiguisé, et ^
^{-•^ nal-hka-on, aiguisé, -e.
IL— $ à.
Les verbes terminés par ^ Â font ^ Â et c.
an suivant la règle première. Ex. : A'^ sÂ-
TA, acheter ; A sÂ, ayant acheté, -è sàn,
acheté, (emptus,-a,-um).
Excepté: !• les verbes en ?'^râ-ta,
dont un grand nombre font ^1 re, S.^f l-na
et S.u( L-NE, comme nous le dirons aux
observations supplémentaires (II). Cependant
;?J» ^ "pf TJA-RÂ-TA, grandir, fait ^}' ? tj.\-ra,
ayant grandi, -^j- g tja-ran, grandi, suivant
la règle.
2« "t pf HA-TA, faire, ^ ^ hA-te, ayant
fait, et "J HAN, fait.
30 -Jj-^Ç-t:} TJAT-TTA-TA, être petit, ^'^f^
TJAT-TTÂ-RA et 5}" 15 TJAT-TTAN (peUt-êtTO
aussi : 5^^ ^1* tjat-ttâl-ai.
4' ^ ^ ^ tjyong-tâ-ta, se propager, $ e
^1- TJONG-TÂL-A, s* étant propagé, et ^ S
TJVONG-TÂN, propagé,-e.
III. — ^ e.
Les verbes en -Ie font ^B et J en fvoir
règle I"). Ex. : '^'^ ssb-tà, mettre sur la
tête, ^ SSE, ^ ssen.
Excepté : 1* ^ ^ he-ta, être tcsé, qui fait
■|[ ^ HEL-E, ti HEN.
2* ^ "^ KE-TA, accrocher, ^ ^ kkl-e, ^
KEN.
3» ^-| vj. TJE-TA , boiter, ^^tjel-e, ^
TJEN.
4* ^''t^ME-TA, êt7'e loin, ^^ mel-e,
étant loin, °y^ men, loin,
N. B. — Ces quatre ' exceptions sont plutôt
des corruptions de l'infinitif seulement, car
ces verbes ont chacun un correspondant dont
la conjugaison est régulière. Ainsi on a ^"ï^-
HEL-TA et ^ '^ HE-TA ; ^ '^ KEL-TA et >î ^
KE-TA. Au reste, voir ce que nous disons aux
observ. sup[)lém. (IIIj.
IV.~à|
ye.
Les verbes en ^ ''^ ye-ta font ^ ye et ^
YEN. Ex. : ^ "^HPYE-TA, étendre, fait 5j hpye,
ayant étendu, ^ hpyen, étendu,-e.
V. — iL eu.
Les verbes en -• ''^ eu-ta font ^ e et tc
eun par le changement de eu en e et en edn.
Ex. : ^y i "H" siM-Eu-TA, semer, i^ ^ sim-e,
ayant semé, ^ -^ sim-eun, semé,-e.
Excepté : !• vI* 5 ^ ap-heu-ta, avoir mal
â, ^J-^l- AP-HA, ^y-^ AP-HErX.
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DU VEJRBE.
79
2* "S" 5 ""^ KOP-HBu-TA, être vide (estomac),
"S"*!- KOP-HA, "S'n^ KOP-HBUN.
A^0r4. — Coinme on le voit, quand, dans
la syllabe qui précède immédiatement la finale
du radical, il y a un a ou un o, le passé fait
A et non e. Nous en reparlerons.
3' ^"^ KEU-TA, mfîrir, JLg^ keu-re, H
KEUN.
4* -f-^il^ TBUNG-NAL-NEU-TA, VOmpre
l'échiné, J:i^1-neu-re, «c-neun.
6» ^^TEU-TA, soulever, i t^l teu-re,
-^ TEUN (voir règle IIP, N. B.),
5* Quelques verbes en 5.^reu-ta, que
nous donnerons aux observ. suppléra. (Il) et
qui font 2^ l-na, Svj l-ne.
VI. — ôj i.
!• Les verbes en | ^ i-ta précédé d'une
consonne, changent cet 1 1 du radical en ^
TE et J IN. Ex. : ^ <^! 4 NEK-i-TA, comi-
dérer, ^ ^ nek-ye, ayant considéré, ^ ^
NEK-ix, considéré,-e.
2» Si la finale du radical est une diphthongue
terminée par un i, comme ^ai, ^|âi, ^ ei, 4|
YEi, >f 01, v| OUI, ^ Eui, on ajoute ^ te
à ce radical. Ex. : ^^nai-ta, produire,
^ ^ NAI-E, yi NAIN. — ^^\^' EP-TAI-TA,
s'incliner, ^ ^\ ^ ep-tâi-ye, ^ ^ ep-tâin,
incliné,-e.
Font exception les verbes suivants :
^^ ^ MAi-TA, encoller les fils d'une trame,
^*| à], MAI -A, Xi, MAIN.
'ï^^l'^i' ppÂi-TA, arracher de force, ^^\à\,
PPÂI-A, ^ PPÀIN.
'^'î^lH MouL-ppÂi-TA, décolorer, ^^]^\'
-PPÂI-A, ^êl -PPÂIN.
^] '^ PÂi-TA, être enceinte, ^| ^|. pài-a, ^I
PAIN.
^l'^^KÂi-TA, plier, délayer, ^| <^ kai-e
ou ^J ô[, KAI-A, Yl KÂIN.
'^fl'^SEi-TA, blanchir, "^^l^ sei-e, ^
SEIN.
^««jpf TEUL-MEi-TA," a«ac/ier les souliers,
^^-MEI-E, *^-MEIN.
T^I^TEi-TA, brûler (v. a.), tl|<^ tei-e,
^1 TEIN.
Ç-*^! "p^ HPOU-SYEI-TA, êtreraide, ^^^]^
HPOU-SYEI-E, ÇiJl HPOU-SYEIN.
51 '^ HPEui-TA, fleurir, s'épanouir^ 5| <^
HPEUI-E, m HPEUIN.
^'^ SEUI-TA, être aigre, i] ^ sbui-e, ^
SEUIN.
^ ^ soi-TA, se faner, i) ^ soi-e, ^ soin.
5f ^ TOi-TA , mesurer les grains , 5f ^
TOI-E, ^ TOIN.
Jl'^i' Tjoi-TA, serrer, 3|^tjoi-e, ^
TJOIN.
^ "^ soui-TA, se reposer, *I ^ soui-e, -^
SOUIN.
*5 ^1 "pf souM-soui-TA, respirer, 4j ^ -soui-
E, ^-SOUIN.
3» Les verbes en ( ^ i-ta précédé d'une
voyelle simple ou aspirée (par "è" h), chan-
gent quelquefois cet 1 1 du radical en ^ ye
et il IN ; plus souvent, ils ajoutent un ye
après Ti du radical ; ce dernier cas a lieu aussi,
conlraireihent au !• de ce paragraphe , lors-
qu'une consonne précède l'i aspiré.
Ex. : v| -èl'pf NE-Hi-TA, être placé, faire
placer, v|"5}ne-hye, v/^Îne-hin. —
iL-sjPl. NO-Hi-TA, être lâthé, ordonner
de lâcher, )L^ no-hye, i:^ no-hin.
"è^l *f "^i- souM-Ki-i-TA, être caché, faire
cacher, *5 7| ô| ûj soum-ki-i-ye, ^^] ^X
SOUM-KI-IN.
f ^! ^ HA-i-TA, être fait, faire faire, "t
^f ^ HÂ-I-YE, ^ ^ HA-IN.
^ -èl t:f TJAP-Hi-TA, être saisi, faire ffaisir,
U" *M TJAP-HI-YE, ^tl TJAP-HIN.
-r ^1 ''^ POii-i-TA, être versé, faire verser,
•T ^f ^ POU-I-YE, -T ^1 POU-IN, etc.
Du reste, ne-hi-ta et no-jii-ta (v. plus
haut; font aussi vf -èf <^ ne-hi-ye et i^| ^
NO-ni-YE. Dans tous ces cas, on se conforme
plutôt aux lois de l'euphonie qu'à celles de la
grammaire.
VII. — ^ o.
!• Les verbes en j2- ko, ^ po, 4l so, 5.
To, î HTO, î, Tjo et i TCHo, fomicnt leur
participe passé verbal en ajoutant ôj. a après j
l'o final ; le participe passé felatif, en ajoutant
N à cet 0. Ex. : 5!'-2-^ pat-ko-ta, échanger,
^ ^à\, PAT-KO-A, 5!" •& PAT-KON. — ^ "H* PO-
TA, voir, ^ ô|, po-A, -& PON.
2« Les verbes en ^^ o-ta et S.^ ho-ta, ,
c'est-à-dire ceux dont l'o est précédé immé-
diatement du signe ô ou ^, changent o en
^rOA. Ex.: ^^^^oi-o-ta, réciter, ^\ ^ ^
oi-A, *j •& oi-ON. — ^"ï^- o-TA, venir, 5J. qa,
étant venu, •£ on^ venu,-e.
On voit que le participe passé verbal se
forme, dans les deux cas, par l'addition d'un
A au radical.
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80
PREMIÈRE PARTIE.
Excepté : !• dli:''^ kko-no-ta, soupeser,
A V| KKO-NE, da -e KKO-NEUN.
2«^i^ ttoui-no-ta, gambader, -^^
-NOL-E, -^ -NON ; mais no-ta est ici pour -^ ^
nol-ta.
3* ^3.^ tta-ro-ta, suivre, ^ ôjt ttâl-a,
^^ § ttâ-rân ; le verbe primitif est -^f ? "H'
ttâ-râ-ta.
Il en est de même pour i^r mo-ta, con-
duire, diriger, }L'^m-TX, s*amuser, 5.^
to-ta, tourner en rond, dont les correspon-
dants respectifs, *h "^ mol-ta, •^''^ nol-ta,
^'^ tol-ta, ont une formation régulière.
(Voir plus bas-, obsei*v. suppl., II).
N. B. — - Si le verde a la terminaison as-
pirée, l\ hta, Taspiraiion se transmettra au
participe. Ainsi, S. H tyo-hta, être bon, fait :
S^I-TYO-HA, fi^ TYO-HEUN.
VIII. — -f ou.
1* Les verbes en ^ kou, -t nou, ^ sou,
Tf SYOU . ^ TOU , ^ TJOU , "^ TJYOU , ^
TCHOU, "T TCHYOU, ajoutent ^ e à leur radi-
cal. Ex. : x^ Nou-TA, lâcher, x^ nou-e,
\£ NOUN.
2» Ceux qui sont en ou précédé immédiate-
ment du signe Ô ou 'è', changent -^ ou et
$ HOU en S/ OUE et $| houe. Ex. : *ï H -?■
^ MAL - NI - OU - TA , faire sécher , ^ H »/
M.\L-NI-OUE , (i^ *i -S: M.\L-NI-OUN. — e -^
^ MiL-ou-TA, retarder, retenir (v. a.), «! é/
MIL-OUE, el ^ MIL-OUN.
Excepté: !• ^ "^^ teng-kou-ta, s'ac-
coupler (animaux), ^fl teng-koue, ^
"î TENG-KOUN.
2' Les verbes en -? pou et ^ hpou. Ex. :
)J: -T ^ NAT-pou-TA, manger peu, ^ dj
NAT-PE, Jîr-c" NAT-PEUN.
jJ'-t''^ kat-pou-ta, ^rre essoufflé, î}*^!.
KAT-PA, îl-'C KAT-PEUN.
5^ -T^ PAT-pou-TA, ^fre pressa de, ^ ^j.
PAT
-PA. 5J-
PAT-PEUN.
^■^ Hpou-TA, puiser, fait 3^ hpe et -^
HPEUN aussi bien que Ç<^ hpou-e (régu-
lier) et Ç-ê hpou-eun.
3' Les verbes en ^ rou.. Ex. : >1 ^^ ke-
rou-ta, fumer les champs, ^ p| rel-
oue , ^ ^ KEL-OUN.
^^T^f TCHEU-Rou-TA, s'oquitter de, %:^
TCHEUL-OUE, ^ ^ TCHEUL-OUN.
^4'"^'^ AN -TCHYOU -ROU -TA , calmcr ,
apaiser, ^-^3^ an-tchyou-re, ^4"è
AN-TCHYOu-REUN, OU oncore : ^4^ ^ AN-
TCHYOU-ROUE, ^^•"î" AN-TCHYOU-ROUN.
On voit, par ces trois verbes, qu'une simple
transposition de syllabe rendrait régulière la
formation du participe, et ainsi nous aurions :
'^-f-'ï^' KEL-OU-TA, ^^ KEL-OUB, "§ ^
KEL-OUN, etc.
IX. — 7 k.
Les verbes terminés au radical par la con-
sonne 7 K, font leur participe passé verbal
en ajoutant ^[^ a ou ^ e à ce radical.
!• *!• A. — Les verbes en 4* ak, s» âk, et
ALK, ^ Alk, -^ OK, f\ OLK, ajouteut ^l' a
entre ce radical et la terminaison. Ex. : 'îj' ""^
boucher, ^^ *!• mak-a, ^-ê mak-eun ; ^^
NOK-TA, se fondre, ^J-ôj»:
EUN.
NOK-A, 4f--ê
NOK-
ExcEPTÉ : ^^ soK-TA, se tromper, ^ ^
soK-E, ^-ê sok-eun; f\^ OLK-TA, enloccr, |
â^ OLK-E, â-ê OLK -EUN. J
2» ^ E. — -Les verbes en 4 ek, 4 yek,
-I IK, T- EUK, T ÛUK, -q- YOUK, ^ OULK,
ajoutent ^ e à ce radical.
Ex. : ^ ^ mek-ta, manger, ^ ^ mek-e,
^-ê mek-eun; -^ "H- tjouk-ta, mourir, -^
^ TJOUK-E, "^-ê TJOUK-EUN.
3» >}- KA , >] KE. — Tout en îîuivant les
règles énoncées ci -dessus, certains verbes
redoublent leur consonne finale, et font >}-
KA, ^ KE, au heu dn ôj. a, <^ e ; reupbonie
semble être la seule cause de celte irrégula-
rité ; ce sont les huit suivants :
^ "^ NAK-TA, pêcher à la ligne, ^ >[• nak-
KA, ^-i NAK-KEUN.
^ "^ TAK-TA, nettoyer, ^>]r tak-ka, ^
•2: TAK-KEUN.
^^SEK-TA, mêler, '^>1 sek-kb, ^-^
SEK-KEUN.
'^^ KKEK-TA. cueillir en brisant, ^>\
KKEK-KE, "^îj -2: KKEK-KEUN.
"tj "^ TEK-TA, être calleux, "^ >î tek-kb,
"^-2: TEK-KEUN.
^ ■'^ YEK-TA, lier à la file, ^ ^ yek-ke,
^ -i YEK-KEUN.
^ ^ KYEK-TA, ^ire pris dans, ^ ^ ktbk-
KE, ^ -2: KYEK-KBUN.
^' ^ poK-TA, rôtir, griller, ^ >^ pok-ka,
•^■2: POK-KEUN.
X. — ^ m.
Les verbes terminés par la consonne ^ m,
ajoutent ^1» a ou ^ e à leur radical.
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D(I VBRfiË.
81
!• ôf'A. — Les verbes en iJ- am, £^ âm,
îb ÂLM, •$• OM, font leur passé en ajoutant ô[.
A à leur radical. Ex,: ^ ^ sam-ta, choisir,
^ à]r SAM- A, ayant choisi, ^^^ sam-eun,
choisij-e.
ExcBPTÉ : ^^ PAM-TA, mesurev à la bras-
se, ^^ PAL-ME, ^^ PAL-MEUN, et mieux :
W^ PALM-E, g|;-ê PALM-EUN, (probablement
de : efc ^ palm-ta).
^^ OM-TA, se transporter, "l'^f- ol-ma,
■" et mieux: ^4 olm-a, ^
-^-S OL-MEUN,
-ê OLM-EUN
-^H KOM-TA, ^^re m4r, •§ ^ kol-me, •§
-S KOL-MELN, et mieux: ^^ kolm-e, â-ê
KOLM-EUN.
2- <H E. — Les verbes en j em, h eum,
^ ouM, font leur passe en ajoutant ^ e h
leur radical. Ex.: S "^ kem-ta, être noir,
3 ^ KKM-E, 3 -ê KEM-EUN.
^W H" TA-TEUM-TA, battre avec un mail-
let, ^^^ TA-TEUM-E, T^#4tA-TEUM-
SUN.
XL— V n.
Les verbes terminés par la consonne V n,
font leur passé en ajoutent ^ a ou <^ e à
leur radical.
Nous avons ici les mêmes règles que pour
K et M, c'est-à-dire ils ajoutent àl a, quand
la voyelle du radical unie à cette n est un a
ou un ; et '^ e, quand celte voyelle est une
des suivantes : ^ e, — eu, I i, t ou, -q*
Tou. Ex. :
^^ AN-TA, porter dans ses bras, ^^t
AN-A. ^-ê AN-EUN. — j] "PfsiN-TA, Se chaUS-
Ber, -t!^ siN-E, t!-ê EUN.
Excepté: ^^ an- tta, s'asseoir, ^^
AN-TJYE OU ^Jr'*f:AN-TJYA, t^-U AN-TJEU.X.
"-^'^ m-TïK, placer haut, tl^ en-tjye,
^ «uen-tjeun.
XIL — H p.
Les verbes terminés au radical par la con-
sonne U p ne sont plus aussi réguliers que
les précédents, et ici nous nous trouvons en
face de participes passés non-seulement en
4 A et en <^ e, mais aussi en ^ oa , ^
ouE. Voici cependant trois règles de forma-
tion assez générales.
!• ^ OA. — Les verbes dont le radical est en
J" AP, ô AP, if op, perdent ce tf p final et
ajoutent ^ oa à leur radical. Ex. : 4 S ^ ^
A-RÀM-TAP-TA, être bcau, 4^'^^a-râm-
TA-OA, ^S^-êr A-RÂM-TA-ON.
Excepté : ^J'^ kap-ta, payer, ^vJ'*). kap- )
HA, 'ij'^ KAP-HEUN. /
^ "^ TJAP-TA, saisir, prendre, ^ à\, tjap-
A, Ij'-ê TJAP-EUN, et ^ ^ TJAP-E, ^^
TJAP-EUN.
-^^ Kop-TA, courber fv. a.J, -§-4 kop-a,
"S'-C- KOP-EUN.
•i"'^ KOP-TA, être beau, j1ô[, ko-a, JL-g t
KO-EUN. '
^H mp-T\, être haut, 'ï'*!' nop-ha, ^
tË nop-heun.
^^PPOP-TA, arracher (en déracinant),
-g- ^ PPOP-E, ^-ê PPOP-EUN.
•§-^ Top-TA, aider, S. ô{. to-a, 5.-ê to- /
EUN. I
4 "pf HTOP-TA, efp.ler, 4*1- htop-ha, -f ^Ë
HTOP-HEUN.
^^ Tjvop-TA, être étroit, ^à[ tjyop-a,
^-ê TJYOP-EUN.
2» *) ouE. — >!- V ^^ KA-PÂ-YAP-TA, être
léger, fait >[)} 4^-1 ka-pâ-ya-oue, 4^4
•& ka-pâ-ya-on, (le p final ayant disparu).
Les verbes en J ep, 4 yep, -g- eup, J
ip, ajoutent oue en retranchant le p. Ex. :
-Ç-^*^ Mou-KBP-TA, être lourd, -?->l*l
MOU-KE-OUE, -T^l-t mou-ke-on; — ^J ^•
Kip-TA, réparer (reflcere), 7) g| ki-oue, >| ^
Ki-ouN, etc.
Excepté: ^"«H-kp-ta, n'être pas, ^^
EP-SE, y é EP-SEUN ou ^ -è EP-SAN.
y '«H' EP-TA, porter sur le dos, ^ ^ ep-b,
^ -ê- EP-EUN.
^ ^ TEP-TA, couvrir y ^ ^ tep-he, 'è/ ^
TEP-HEUN.
-^ "«i- TJYEP-TA, ptier (plicarej, -^ ^tjyep-e,
^'
TJYEP-EUN.
^^^^ TJEU-KEui-YEP-TA, être agaçant,
3 ^ ^ TJEU-KEUI-YE, * ^ ûf TJEU-KEUI-
yen; et mieux : * ^ ^ ê| tjbu-keui-ye-
OUE, * ^ ^ -è TJEU-KEUI-YE-ON.
^kJT^ KIP-TA, ^fre profond, ^ -dj kip-he,
^\j ^ KIP-HEUN.
y '«4' Nip-TA, se vêtir, y ^ nip-e, y ^
NIP-EUN.
ic'^^TJEUT-ssip-TA, ronger, ^1S^
TJEUT-SSIP-E, iX'W-ê TJEUT-SSIP-EUN.
^""^TJip-TA, saisir, ^^ tjip-e, -^-ê
TJIP-EUN.
^I^^ Toui-Tjip-TA, etc., et tous les com-
posés de -^ ^ Tjip-TA.
3" ^ E. — Les verbes en u oup font leur
passé en ajoutant e à leur radical, duquel le
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PREMIÈRE PARTIE.
p disparaît. Ex.: ^'^''^ an-tjoup-ta, s'as-
seoir, î!:4^ AN-TJOU-E, îl:4^ AN-TJOU-
EUN.
Quelques verbes cependant conservent celle
consonne, ce sont :
^ '9*''^ E-TJOUP-TA, être engourdi, ^ "S" ^I
EP-TJOUP-E, *^ "f" -C E-TJOUP-EUN.
^ ^ Koup-TA, être courbé, "J ^ koup-e,
'â'-è KOUP-EUN.
^"^ poup-TA, être gonflé, ^^ poup-he,
■g-^ POUP-HEUN.
Les verbes en ^ lp ajoutent e à leur ra-
" dical. Ex.: j^ "^i- yalp-ta, être mince, peu
épais, U^ YALP-E, j^-ê YALP-EUN.
Excepté : |fe^ palp-ta, fouler aux pieds,
Sil^l- PALP-A, -êSJf PALP-EUN.
â "^ sÂLP-TA, découvrir sa pensée, ^ ^
SÂLP-OA, â-ê SÂLP-EUN.
eâ ^ SYELP-TA, être déplorable, ^^^ syel-
OUB, iâ ^ SYEL-OUN.
XIII. — a r. 1.
Les verbes dont le radical a pour consonne
finale un S r, font leur passé en ajoutant ^|*
A ou ^ E à ce radical.
^ 1* ^\» A. — Les verbes en j; al, 4 al, et
\ un en -^ ol, font leur passé en ajoutant ô|»
A à ce radical. Ex.: ^^al-ta, sazoir,
^ ô[i AL-A, ^ AN ; •f:'^ tol-ta, toumcr
(v, n.), -^ ^j» tol-a, -è ton.
Excepté : '^'^ hal-tta, Wc/i«r, ^v| hal-
HTE, ^'fe HAL-HTEUN.
2' ^ E. — Les verbes en â kl, ^ yel,
"£ EUL, ^ IL, "ë OL, ■£ ouL, fout Icur passé
en ajoutant ^ e à leur radical, et le participe
passé relatif en J en, i yen, 4I in, -fc on,
;r ouN, respectivement.
Ex. : ^ 'H' KEL-TA, accrocher, ^ ^ kel-e,
>l KEN.
"^■^KiL-TA, être long, "^^ kil-e, ^
KIN.
Font exception les verbes suivants, qui,
tels que nous les donnons et qu'ils sont
écrits ordinairement, sont peut-être une cor-
ruption du langage passée dans l'écriture. On
verra facilement, en effet, qu'ils rentreraient
dans la règle générale par une simple modifi-
cation d'orthographe. Ce sont :
-?" ^ ^ ou-rel-ta, regarder en haut, -f-
^5) OU-RE-RE, -f-^^ OU-RE-REUN.
^ 'e "H* KouNG-KBUL-TA, vacHler, 'J ^ 5^
K0UNG-KEU-RB^ ^ ^ KOUNG-KBUN.
e '^ siL-TA, charger stir, ^] Çf si-re, '^I
§• SI-REUN.
"i ^ MOL-TA, chasser devant soi, diriger,
i£-| MO-RE, •£• MON.
^ •3''^^ TE-pouL-TA, accompagner, ^ -r
3| TE-POU-RE, ^ ^ TE-POUN.
^i "i;^ TJYE-MOUL-TA, se faire tard, ^^
^ TJYE-MOU-RE, ^^ TJYE-MEUN,
•f;*^ M013L-TA, s'éloigner, "^vj moul-ne,
•§ -C MOUL-NEUN.
(Voir plus bas, observ. supplém., III).
XIV. -^ A t (final).
Pour les verbes terminés au radical par la
consonne /^ t, il est impossible de fixer des
règles. Nous croyons plus utile d'en donner
ici une longue liste, en les groupant d'aprè%
la forme de leur participe passé verbal.
!• en ^1- a et ^1- lia.
51-^ MAT-TA, flairer, JJl"*!- mat-ha, 5{'^
MAT-HEUN.
^ 'H' NAT-TA, Vemporter sur, ^ *!• na-ha^
^^ NA-HEUN.
^5!" ^ PAL-PAT-TA, être actif, ^ ^l- -p.\t-
HA, ^ ^ -PAT-HEUN.
^T^ p.\T-TA, recevoir, ^ *(• pat-a, 5F-ê I
PAT-EUN. /
■^^ TJAT-TA, filer fv. a.), ^\^\ tja-a, -^f
•ê TJA-KUN.
5''^T0T-TA, se lever (un astre), ^<\
TOT-A, 3t-C TOT-EUN.
^pj. TTJYOT-TA, ronger, flb^l* ttjyo-a, S
•ê TTJYO-EUN.
2« en ^ e et "*( he.
51- "^ MAT-TA, confier, ^^ mat-he, 3\^
MAT-flEUN.
5!''''^ TAT-TA, fermer (v. a), ^^ tat-e,
^l'-ê TAT-EUN.
^ "H- KÂT-TA, être semblable, X ^ kât-
HB, X4 KÂT-HEUN.
tj^x\ et-ta, obtenir, $J ^ et-e, Sj-ê bt-
eun.
^ ''^ KET-TA, retrousser, ^ ^ ket-e, 3i
•ê KET-EDN.
jjj •pf PKT-TA, ^tre tordu, jj ^ pet-e, 3
•ê PET-EUN.
^ "pf YET-TA, être peu profond, ^ ^ ykt-
'^K, 53^ YET-HEUN.
^ '^ NYET-TA, c'est ici, voilà, i^ ^ NYET-
HE, ^^ NYET-HKUN.
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i
DU VBAM.
83
Jl^H NO-TJYBT-TA, rûmer, iL^^ no-
TJYE-B, >ÎL^-è NO-TJYK-BUN.
:^^itBUT-TA, tracer, JL^ keu-e, JL-ê
RBU-BUN.
^ H î| :^^ souM-TEU-m-KEUT-TA, Qspirer
l'air, JL^-KBu-B, :i-ê -keu-bun.
^ pou-REUT-TA, enfler, -r^^ pou-
31 B
BBUT-HB, -T^è POU-REUT-HEUN, et
^V| POU-RBUT-HTE, ^^^ POU-REUT-
HTEUN.
$Tpf TTBUT-TA, rOUgcr , $^ TTEUT-E,
$-ê TTEUT-EUN.
3J ''t^ KiT-TA, ^«re irop chargéf J! '^ kit-
HE, 5| ^ KIT-HEUN.
5!'^MiT-TA, croire, 5!^ mit-e, Sj-ê
MIT-EUN.
3! "*+ TjiT-TA fabriquer, ^] ^ tji-b, ^-&
TJJ-EUN.
:5-^K0T-TA, ^fre droit, ^^ kot-e, :^
•€r KOT-EUN.*
-^ ^ pouT-TA, croître, s'enfler, ■§ ^ poul-e,
'^-ê: POUL-EUN.
-^ ^ POUT-TA, wrwr, -T^ POU-B, "x-ê
POU-BUN.
zS[ ""^ POUT-TA, COÎfer, -J ^ POUT-HE, :^
T&POUT-HEUN.
^^ MODT-TA, adhérer, ^ ^ mout-e, ^
-ê mout-bun.
^^ssiot-ta, répandre, ^^ ssyot-e,
^^ SSYOT-BUN.
3» en 5) re.
*j|j^pf kkâi-t1t-ta, réveiller, ^ Ç î^
KKAI-TÂ-RE, ^ Ç -ê KKÂI-Ti-REUN.
^H TAT-TA, courir, 'H' 5) TA-RE, (OU ^
^ TAL-A), ^ ? TA-RÂN.
X ^ TEUT - TA , entendre , £ ?^ teu - re ,
i g TBU-RÀN.
il "^ 8IT-TA , charger ( v. a. ), ( le môme
que sil-ta), ^\ ï^ si-rb, ^\ ^ si-reun.
';5'^ MOUT-TA, interroger, -^îi hou-rb,
-Ç-g MOU-RAN.
:§• ''^ NOUT-TA, être roussi, -x^ îw>u-re,
-T-è NOU-REUN.
4* en ^ sye.
^15P^ ppÂi-AT-TA, arracher, ^^^<^
PPAI-AT-SYE, 'î'^lâP^ PPÂl-AT-SBUN.
$t ^ AT-TA, cesser de, $t^ at-sye, ^^
AT-SEUN.
5l^BT-TA, être insuffisant, ^^ e-syb,
*t é B-SEUN.
ij ^ PET-TA, quitter [un vêlement), B)<:J
PE-SYE, tf| ^ PE-SEUN.
i ^ ^ NO-TJYET-TA, ramcr, il ^ -^1 no-
TJYET-SYE, i ^ é NO-TJYET-SEUN.
^^ IT-TA, ^/re, i;!<4 IT-SYE, $^.'^ IT-
SEUN.
^Sl^ ppÂiT-TA, dérober, ^^ ppâit-sye,
'ÎSl'è PPAIT-SÂN.
'ÎS^ ssiT-TA, /accr, 'îd'^ ssit-sye, jJîé)
SIT-SEUN. ^
^1 *^ ^ sÂi-TjYOT-TA, ourdir les fils de la
chaîne, '^^^ -ttjyot-sye, I^-^-ttjyot-
SEUN.
^ ^ 8Y0T-TA, sortir, faire éminence, ^
1^ SYO-SYE, ^^ SYO-SBUN.
:S "^ ouT-TA, rire, -f-^ ou-sye, -f-^ <>u-
SEUN.
^1 ^ "^ Pi-OUT-TA, se moquer de, ^1 "î'H
PI-OU-SYE, ^'l -f-^ PI-OU-SEUN.
5» en -^f ija et -^l- tolia.
>iX^ sÂ-MÂT-TA, pénétrer, ^X^l' sÀ-
MÀT-TCHA, /: X^ SÀ-MÂT-TCHAN.
3['"H' KAT-TA, être en ordre, >\'^\' ka-tja,
>)-^ ka-tjan.
^"^ TJAT-TA, être fréquent, ^\^\ tja-tja,
•^l-'S. TJA-TJÂN.
X ^ NÂT-TA, être bas, V >5 nâ-tja, V ^
NI-TJÂN, OU V ^ NÂ-TJYE, V -^ NÂ-TJBUN.
6* en ^ igye et ^1 tohye.
51'^ MAT-TA, rencontrer, "|"*f ma-tjye, /
w|"è ma-tjeun. '
)J^ NÂT-TA, être bas (demissus), V^^
NI-TJYE, V «é NÂ-TJEUN.
^ ^ ^ oi-TjYET-TA, être désert, *) ^ ^
OI-TJYE-TJYE, ^ ^ "è OI-TJYE-TJEUN.
X^NKUT-TA, être tard, ii-^^ neu-tjyb, )
il-^ NEU-TJEUN.
^^4^^ SYE-REUT-TA, romprc, '^^ S^
SYE-REU-TJYB, <^ 5.-è SYB-REU-TJBUN.
^^ TTJEUT-TA, déchirer, ^H ttjeu-
TJYE, linc TTJEU-TJEUN.
ic^ TJEUT-TA, aboyer, i,^ tjeu-tjye,
* «è tjeu-tjeun.
'^ 5! ^ KKOu-TjiT-TA, réprimander, ^ A
^ KKOU-TJI-TJYE, "^f -^1 «é KKOU-TJI-TJEUN. '
51 ^ MÂiT-TA, nouer, ^^ mài-tjye, "^I
•^ MÂI-TJEUN.
si "^ MiT-TA, arriver à, ' 5| ^^ mit-tchye, 1
si -è MIT-TCHÂN OU si ^ MIT-TCHIN. •
I
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84
PRE&tIÈRE PÀÀTIE.
^ *^ NiT-TA, oublier, ^ ^ ni-tjye, ^ ^
NI-TJÂN.
5! H PÂiT-TA, entrelacer, ^ ^ pâit-tjye,
§I-è PÂIT-TJEUN.
'^^^ Pou-TEuiT-TA, /lewrfer, -r^'M
POU-TEUI-TJYE, T'^'^t POU-TE UI-TJIN.
$^ KKOT-TA, /icer dans, i^^ kkot-
I TJYE, jf ^ KKOT-TJÏX.
j^ ::5 "^ NOui-ouT-TA, ne repentir, -r) :::5 ^i
I NOUI-OUT-TCHYE, "^l :3 -g* NOUI-OUT-TCHÂN.
>! l3"^ TJiT-KouT-TA, faire rire, yi'^^i
f TJIT-KOU-TJYE, j! "^ "è TJIT-KOU-TJEUN.
I >Ç^ TTJYOT-TA, ClulHSer, ^^ ^ TTJYOT-
I TCHYE OU U-^l- TTJYOT-TCHA, ^^ «S
TTJYOT-TCHÂN.
6« (bis). Les verbes à l'infinilif en '^ tta
font ^ ijye et ^\ tïja.
I ^'f^ AN-TTA, s'asseoir, ^^ an-tjye ou
^-^f AN-TJA, ^^ AX-TJIN.
y '**!• EN-TTA, placer haut, ^^ en-tjye
OU à\ ^\ EN-TJA, îî ^ EN-TJIN.
S II. — Observations supplémentaires.
I. — Verbes en î], hta.
Les verbes dont l'infinitif est en x\ hta,
font leur passé en ajoutent ^|- ha ou *^ he
à leur radical.
1* ^\ HA, quand la finale aspirée l\ hta
est immédiatement précédée d'une syllabe
dans laquelle se rencontre une des voyelles
suivantes : |- a, -A- o, J± yo, T ou, tT yuo.
Ex.:
ît H MAN-HTA, être nombreux, ^i\ man-
HA, ^^ MAN-HEUN.
Jlî|no-hta, lâcher, i:*|. no-ha, Jl^
NO-HEUN.
( ^î| al-hta, être malade, ^^I-al-ha,
^^ AL-HEUN.
2* ^ HE, quand, au lieu des voyelles pré-
cédentes, se rencontre une de celles-ci: ^
B, ^ YE, — EU, [ I. Ex. :
I |) fi iL-HTA , perdre , ^ ^ il-he , ^ :^
IL-HEUN.
"eH KKEUL-HTA, bouHUr , '^^ KKEUL-
HE, ~é -ê KKEUL-HEUN.
II. — 2. r suivi d'une voyelle
(voir plus haut, XIIIj.
Les verbes dont le radical est en ? râ,
^ HEU, i Ro, ^ Rou, forment leur passé en
ignorer (nescire), "l"^ ]
i-WOV- '
retranchant cette voyelle ^ Â, — eu, •^ o,
T ou, précédant immédiatement la terminai-
son, le S R qui lui était joint étant reporté
à la syllabe précédente, et enfin en ajoutant
^f- NA ou vj NE à ce radical ainsi modifié.
1* ^y NA, quand la voyelle qui précède im-
médiatement S R est un '^ Â ou un J- o.
Ex.:
^[^^ MA-RÂ-TA, être sec, ^^ bial-na,
^[% MA-REUN.
-î.?^ 0-RÂ-TA, monter, ^^f ol-na,
S. § o-r.vn.
\ Si^ MO-RO-TA,
' MOL-NA, 3L%: MO-ROX
Excepté: >}- ^l- ^ "Cf kâ-hpa-râ-ta, être a
pic, escarpé, >j-^e-| ka-hpa-re, >]-^'
^ ka-hpa-rân.
jL^^ko-râta, choisir, •§ ^ kol-ne,
j2- 5 KO-RÂN.
^? ^ PPA-RÂ-TA, être agile, '^vj ppal-
ne, ^^I--^ ppa-reun.
^'^til.^pj. yak-pa-reu-ta, être actif, ^ vj
-PAL-NE, ^|. -S -PA-REUN.
>}-.S.T^ KA-REu-TA, séparer, choisir, ^^vj 1
KAL-NE, ^i-ê KAL-EUN, (peut-êtrc pour I
^j: ^ ^ kal-eu-ta). /
-2. ^T^ ko-rbu-ta, être plan, -^ vj kol-ne,
i 5 KO-RÂN.
^^î*^!-^^ PAN-TjiT-PA-REu-TA, faire le
grand, ^vJ-pal-ne, ^).-%-pa-reun.
-^l-^^ TJA-REu-TA, être court, petit, -^ v|
TJAL-NE, ^1-^ TJA-REUN.
2" vf NE, quand la voyelle qui précède r
est autre que À ou o, c'est-à-dire une des
suivantes : ^ e, ^ye, — eu, | i, T ou, T
You. Ex. :
>*| o| .S.^ KEi-E-REU-TA, parcsseux, >^\ ^
Vj KEÏ-EL-NE, ><| <^ r- KEl-B-REUN.
Excepté : 3. ii Ç "^ keu-neu-râ-ta , pro-
téger, aJiei KEU-NEU-RE, JL il^ KEU-
NEU-REUN.
^ H ? ^ ME-MEU-RA-TA, retarder, ^H
5^ ME-MEU-RE, ^ E ê ME-MRU-RÂN, et
aussi : '^^vj me-meul-ne, ^H ê mê-
me u-rân.
^ ? "^ ni-râ-ta, arriver, ^ ? ^1 ni-râ-
RE, ^ ê Nr-RÂN.
-X .S. "H" Nou-REU-TA, être jaune, -x — ^ ,
NOU-REU-RE, y-^ NOU-REUN.
jL.âH' NO-REu-TA, être jaune, 2lS.^1
NO-REU-RE, }l ^ NO-RÂN.
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DU VERBE.
III. —(Voir plus haut, XIII, et observ. suppl., H).
85
Il y a des verbes qui, sans avoir actuellement S r au radical, font leur passé comme
si cette consonne existait.
La plupart de ces verbes, primitivement, pos.sédaient réellement cette consonne 2. r au
radical inûnitif, et la possèdent encore pour la plupart, comme on le verra par les exem-
ples que nous on donnerons ; ce qui ferait supposer que les verbes ci-dessous, que nous
citons sous le litre de forme moiifiée, ne sont que des formes corrompues du langage.
Forme znodiûëe.
^i'^'pf oi-TTA-TA, être solitaire, "^^ÇÎ tta-re, '^JÎ'ttan. .
^^o^^^ KA-BUM-A-TA, administrer, ^ ô(« -al-a, IÎ'-an. .
^Jr"^ uk-ik, broyer, ^ *!• mal-a, ?t man
I E ^ ^ MÂN-TÂ-TA, fabriquer, S ^ Si mân-tâ-re, S £mân-tan.
^I-"^ PPA-TA, JUCer, ^E^ *!• PPAL-A, 'fj}' PPAN
:^ -ç "pj. TJYONG-TÂ-TA, se propager, ^ *1* -tâl-a, S -tan . .
^A^xj, TjAT-TTÂ-TA, être petit, peu, ^^ <^\ -ttâl-a, ^5 -ttân. .
^^■^E-TA, se geler, ^^ el-e, <>i en
^ 'H' HE-TA, détruire, ^ <^ hel-e, ^ hen * .
>1 "^ KE-TA, accrocher, ^^ kel-e, ^ ken
^"^ME-TA, être obscur, être éloigné, ^Z] me-re, "Jl men.
"l'T'^ ^ Mi-Rou-ME-TA, être long à arriver, ^ ^j -me-re, ^
-men
t
^^^ NouN-ME-TA, être myope, ^j?} -me-re, y -men. .
^ ^ 'fel -pj. PEL-PEL-TTE-TA, palpiter, ^ ^ -TTEL-E, 'f^ -TTEN .
'fclpj. TTE-TA, trembler, '^^^ ttel-e, "(^ tten
^^ ^ TJE-TA, boiter, ^ ^ tjel-e, -^i tjen
^ ^ YE-TA, outrir, ^ ^ tel-e, ^ yen
7 o ^ ^ KA-EUM-YE-TA, être ricke, ^ ^"f -ye-re, ^- yen . .
^1 JL Tpf iT-KEU-TA, entraîner, jjj "è ^ it-keul-e, ^ •£ it-keun.
^^^^r KAM-EU-TA, faire sec, ^ ^ ^"f KAM-EU-RE, ^-ê-KAM-EUN.
>)- il ■'^ KA-NEU-TA, être délié, fin, ^J- il ^ kâ-neu-re, >)- «c ka-
NÊUN.
-fj ^ "H* KKAP-EU-TA, vanner, ^ i ^1 kkap-eu-re, ^-ê kkap-eun .
>\S,'^ KE-TEU-TA, aider, y\E. ^j ke-teu-re, y\ % ke-teun . .
5 S ''^ KYET-TEU-TA, airfer, .E ^-TEU-RE, «^-TEUN . . . .
^ ^ "^ KEU-EU-TA, être enfumé, :1 ^ ^1 keu-eu-re, JL -ê keu-eun.
"y^H''^ KiL-TEU-TA, s'apprivoiser, U'^ ^ kil-teu-re, ^^% kil-
teun.
^^1 E, ^ KKi-TEu-TA, être sale, être habitué, ^ ^ -teu-re, -^-teun.
^^tH'Kou-eu-ta, faire rouler, "^^^Jkou-eu-rb, "^-c-kou-eun.
'^^î "H* kou-teum-tcheu-ta, remplacer, à, ^i -tcheu-re , ^
-TCHEUN
31'^'"^ mat-teu-ta, être en face, ^ 5] -teu-re, ^^-teun. .
^H"^ ME-MEU-TA, retarder {y. B.], ^H^1 me-meu-re, ^-H
me-meun
^<J H ""pf meng-teu-ta, être pourri, E. ï\ -teu-
■T-^ "H* Mou-TEU-TA, se salir, R ^ -tel-re, ^ -teun
-RE, «ê -TEUN.
Forme primitive
t^-AL-TA.
E ^ "^ mân-tâl-ta.
^ ^ PPAL-TA.
^ ^ EL-TA.
■^ "^ HEL-TA.
^ "H* KEL-TA.
'^''t^-TTEL-TA.
^ "Pf TTEL-TA.
^ ^ TJEL-TA.
^■"^YEL-TA.
5f "è^ IT-KEUL-TA.
^-^■Pf IL\M-EUL-TA.
"^ -^ "^ KIL-TEUL-TA.
■^ "^ TEUL-TA.
^ H ^ "Pf ME-MEU-RÂ-TA
-^"^^ MOU-TEUL-TA.
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PRBMlftnS PAETIE.
Forme modifiée.
W ^""^ NE-BU-TA, mâcher, vf ^g^ ne-eu-bb, vf-ê ne-bun . .
^v|,cx^ NEM-NA-TEU-TA, être capncieti^x, ^ ?f -tbu-re, «^
-TEUN
^ Jl^ NEP-NEu-TA, alUr et venir, ii?f -neu-rb, -^-neun. .
^ -^ ^ NYENG-KEu-TA, se former en grains, JL ^j -keu-re, •£
- KEUN
^^'^ PENG-KEu-TA, s'eutr'ouvrir, JL ?} -keu-re, -2: -keun. .
-l^ S ^ SYB-TEu-TA, 8* efforcer, S ?j -teu-re, -ê -tbun . . .
"TX^ H "H* SYOU-TJYONG-TEU-TA, Servir, s ?) -teu-re, '^ -TEUN.
^ ^ i:*^ TEUNG-NAL-NEU-TA, ^^re frappé, il ?f -NEU-RE, «c -NEUN.
^ JL "^ TouNG-KEu-TA, être rofid, JL ?f -keu-re, -2: -keun. . .
^ "H* TEU-TA, 0/JVi^» '^ ^ TEU-RE, -^ TEUN
-ïT ^S "^ TJYOU-REP-TEU-TA, être misérable, sale, S?Î-teu
RE, -è -TEUN
^^ B'^' pong-tjyouk-teu-ta , aider, S. ?{ -teu-re, ^ teun.
i A>4 Tjo-Eu-TA, sommeiller, 5 ^^ tjo-eu-re, i-ê tjo-eun
^ ^1 ^ KEN-i-TA, aller et tenir, ^ ^1 ^ ken-i-rb, ^ ^ ken-in
7) pf Ki-TA, être long, ^] ïj ki-re, ^ kin
"1; '^l ""^ MOUL-Mî-TA , monter (la marée), ''I^-mi-re, ^-min. .
ti| ^ pi -TA, pri^r, tij^pi-KE, ^ pin *. .
^■?'5l^ hoi-kong-to-ta , «e divulguer, i^-To-RA, -^ -ton.
^ 2."^ Houi-MO-TA, presser, i^i-Mo-RE, -S—mon
?îr S. ^ KAM-TO-TA, tourner autour, i "^ -to-ra, -^ -ton. . .
>i:H'N0-TA, jouer, "^^ nol-b, -^ non
X i^ ^ NYOUT-NO-TA, jouer aux nyout, -^ ^ -nol-e, -t -non . .
± ^1 i:"^ SYO-KÂi-NO-TA, se mêler de, -^^ -nol-e, -^ -non . .
"^^ S. "^ TTE-TO-TA, errer, i ^ -to-ra, ^ -ton
5. ^ TO-TA, tourner, S. ^ to-ra, ^ ton
5 51 i ^ TJO-REUi-TO-TA, pîmir du tjo-reui, 5. ^1.-to-ra, -^-ton
"f- ^ ou-TA, p/eufer, "J^ oul-e, ^ oun
^|-f"t^ i-ou-TA, entretenir, •?'^ -ou-re, J- -oun
<^ -f ^ E-ou-TA, être uni, -f-?î-ou-RE, ^ -oun
^I -f'^r Ki-ou-TA, pencher, ^I -f-^j ki-ou-re, ^I ^ ki-oun.' . .
^-T^ PYE-Mou-TA, avoir à cœur, -^?}-mou-re, "^-moun. .
^ "^"^ PiT-KOu-TA, être oblique, ^'^] -kou-re, J-koun . . .
^*Hhpou-ta, délier, Ç^ hpou-re, ^ hpoun
^ ^î"^ NAi-TAT-TA, s' élancer, ^31 -ta-re, ^§ -ta-ran . . .
^Î'^TAT-TA, courir, "^Z] ta-re, ^Sta-rân
^ ^ KET-TA, marcher, y] ï^ kb-re, >| ^ ke-rbun
"ï 2! ^ TJouL-KET-TA, danser sur la corde, >| 0i -ke -rb , >]%
-KE-REUN
^ "^ KYET-TA, enduire, 7^ ?f kye-re, "^ ^ kye-reun. . .
.E H TEU-TA, soulever, -^^ teul-e, -^ teun
^ "^ TEUT-TA, entendre, E, ï] teu-re, ^ § teu-rân . . .
JJ ^ KiT-TA, puiser de l'eau, ^1 ^"f ki-re, ^| S ki-ran. . .
>J Tpf STT-TA, charger sur, ^ ^ sil-e, -^1 § si-rân. . . .
7orme prlmitlTe.
'^'"^-TBUL-TA.
•^■'^-TEUL-TA.
^ "è ""^ TOUNG-KEUL-TA.
% ^ TEUL-TA.
•^■^-TEUL-TA.
^ ^ -TEUL-TA.
"y.^ KIL-TA.
K "^ -MIL-TA.
^ ^ PIL-TA.
^ "^ -TOL-TA.
•^^-MOL-TA.
"è ""^ -TOL-TA.
"a'^ NOL-TA.
•^H'-NOL-TA.
•^^ -NOL-TA.
^ ^ -TOL-TA.
•^ ^ TOL-TA.
■^ ^ -TOL-TA.
'ï''^ OUL-TA.
71 ff
KI-OUL-TA.
"5 ^ -KOUL-TA.
^ ^ HPOUL-TA.
>j S -pf kyk-r\-ta.
•^ ^ TEUL-TA.
e ^ 8IL-TA.
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DU VEBBE.
87
Remarqus gbnbralb.
Nous avons donc au particine passé verbal
les formes suivantes : f* a, ôl» a, ^I- ha, ^
E, <^ E, ^ HE, ^ YE, ^ YE, ^j. qA, p| OUE,
îi RE, 2.^ L-NA, ELvj L-NE. On pcut con-
clure que les voyelles a et o semblent presque
toujours attirer après elles une forme dans
laquelle reparait cette voyelle a plus ou moins
modifiée. Au contraire, toutes les autres voyel-
les demandent une forme dans laquelle entre
la voyelle e aussi plus au moins modifiée.
Cet article paraîtra peut-être un peu long ;
mais les avantages qu'on en retirera, pour la
formation pins immédiate des temps passés,
compensera largement la peine qu'on aura
prise, si on l'étudié avec soin.
ARTICLE IV.
Du verbe éventuel.
Le verbe éventuel est celui qui se conjugue
avec la condition si, comme dans : si je fais,
si j'ai fait, si je doU faire. Il n'a que le
mode indicatif. Il y a deux sortes de verbes
éventuels : le verbe étentuel de simple condi-
tion, terminé en ?4 myen, et le verbe éven-
tuel dubitatif terminé en >] ^ ke-teun. Ce
dernier exprime un doute que la condition puis-
se se remplir. Mais, dans la pratique, on ne tient
guère compte de la nuance qui les distingue.
Lo présent de condition ou du verbe en ^
MYEN se forme du substantif verbal, en chan-
geant ^ <^| M-i en ^ MYEN. Ex. : ^^\ hâm-
I, « le faire »;"§"?! hâ-myen, si je fais, —
-T o ^1 POu-EUM-i, «le verser» (de ^^pf
pouT-TA, verser) ; y£.^ pou-eu-myen, si je
t€rse.
Le présent éventuel dubitatff ou du verbe
en >| ë ke-teun se forme du futur de l'indi-
catif, en changeant 5} "^f kbit-ta en >^ ^
ke-teun. Ex. : ■?■ 5! ""^ ha-keit-ta ; "t >1 ê
HÂ-KB-TEUN. — !I e 5l ^ MAN-TAL-KE[T-TA
(de
e
Ç '^ mân-tâ-ta, confectionner) ; S
^ >1 -^ MÂN-TÂL-KE-TEUN.
Les autres temps se forment comme ceux
de l'indicatif ordinaire, en changeant ^ ta
en /^l ^ SI -MYEN, ^ *i te-ni en 1^ îÎ te-
MYEN, etc.
Ainsi, l'imparfait, le plus-que-parfait, le
futur imparfait et le futur passé imparfait [ou
le conditionnel présent et le conditionnel passé;
exprimant la condition, se forment des mêmes
temps correspondants de l'indicatif, en chan-
geant ^ ^ TE-NI en t^ îj TE-MYEN. EX. .* "§"
^ ^ Bk-TE-m, je faisais, "§ tj ^hâ-te-myen,
si je faisais ; 't ^^ ^ hâ-yet-te-ni. j'avais
fait, "t^^ y hâ-tet-te-myen, si j'avais
fait ; 7 2! ^ ^ ha-keit-te-ni, je ferais, "Ç
5! ^ îl hâ-keit-te-mtbn, « si je ferais », si je
devais faire ; *? 5^ 3! ^ H hâ-yet-keit-te-
NI, j'aurais fait, "t^^ï!^ ^ hâ-yet-keït-
te-myen, « si j'aurais fait, si j'avais été devant
faire », si j'avais dû faire. — -^5) *§" ^ ^
t! 5. ^ ^ ■?" 53 ^ KEU-RI HÂ-YET- TE-MYEN
tyo-heul-pen-ha-yet-ta , si j'avais donc
agi ainsi, ce serait bien. On dit souvent au
passé, quoique la forme semble être du oré-
Sent, "t ^i ?j HÂ-TE-MYEN, pOUT 't ^n ^
hâ-yet-te-myen.
Le parfait de condition se forme du parfait
de l'indicatif, en changeant '^ ta en ?] ê
KE-TEUN pour le verbe en >] ër ke-teun, en
^] Çj si-MYEN (avec ou sans le -X t final de la
syllabe précédente) pour le verbe en ^ myen.
Ex. : t" ^ H- HÂ-YET-TA, j'ai fait, "t *j >*1
^ ha-ye-si-myen, si j'ai fait ; ^ "^ oat-ta,
il est venu, 5!"*I ^oxt-si-mue^, s' il est venu;
^ 53 ^ ê HÂ-YET-KE-TEUN, si j'ai fait, s'il
est possible que j'aie fait.
Le futur présent et le futur passé éventuels
se forment des mômes temps correspondants
de l'indicatif, çn changeant "H* ta en ^| ^
si-MYEN ou en >] ^ ke-teun. Ex. : T 5! ^
hâ-keit-ta, je ferai, "t 3! ^1 ^ hâ-keit-si-
MYEN, « si je ferai », si je dois faire ; *t 53 5!
''^ hâ-yet-keit-ta, j'aurai fait, *§*533!"*I
^ HÂ-YET-KEiT-si-MYEN, « si j*aurai fait » : ''f* 3!
>] ë HA-KEIT-KE-TEUN t "? 53 3l ^ "& «Â-
YET-KEIT-KE-TEUN.
N. B. —La particule -^Isi, que nous allons
trouver bientôt comme signe de la forme
honorifique, -est ici purement euphonique. —
Quoique les traductions « si je ferais », etc.,
que nous venons de donner, ne soient point
françaises, elles rendent très-bien le sens du
temps et expriment tout ce qu'il contient.
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PREMIERE PARTIE.
CONJUGAISON DE LA FORME BVBNTXTBLLB
OU VBRBB EVENTUEL.
PRÉSENT DE CONDITION
PRÉSENT ÉVENTUEL DUBITATIF
ti3. . . .
HÀ-MYEN . .
si je fais.
t>1-%
. . HÂ-KE-TEUN .
si je fais.
t>'lî!. . .
HÂ-SI-MYEN. .
s'il fait.
t>'I>J^
h • • HÂ-SI-KE-TEUN
s'il /ail.
4!3. . . .
KA-MYEN . .
si je vais.
>H-&
. . KA-KE-TEUN .
si je vais.
=^1-^^. . . .
TJA-MYEN . .
» dors.
^M4
. . TJA-KE-TEUN .
» dors.
^d. . . .
NA-MYEN . .
8*il naît.
^f>î-i
. . NA-KE-TEUN .
s'il naît.
^^. . . .
TJEL-MYEN. .
si je boite.
'i»-ê
. . TJEL-KE-TEUN.
si je boite.
vil?!. . .
NE-HEU-MYEN .
» place.
v1^4
. . NE-HKE-TEUN.
» place.
IL'^. . . .
SSEU-MYEN. .
si j'écris.
iL>]%
. . SSEU-KE-TEUN.
si j'écris.
tn^. . .
KAL-HEUI MYEN
si je choisis.
tn>]i
C KAL-HEUI-KE-
^ ' ' TEUN . . .
si je choisis.
j.y. . . .
0-MYEN. . .
» riens.
-2.^1-ê
. . O-KE-TEUN. .
si je viens.
iLtn. . .
NO-HEU-MYEN.
» lâche.
^^%
. . NO-HKE-TEUN.
si je lâche.
a?i. . . .
PO-MYEN . .
» vois.
ii>1-§
. . PO-KE-TEUN .
» rois.
'i^^a • .
KI-TA-RI-MYEN.
si j'attends.
'K^^
J c KI-TÂ-Rl-KE-
* "^ • TEUN . . .
si j'attends.
v^a. . .
NÂ-Rl-MïEN .
si je descends.
v?)>|^
^ . . NÂ-RI-KE-TEUN
si je descends.
^le. . . .
TCHI-MYEN. .
» frappe.
^M-%
. . TCHI-KE-TEUN
si je frappe.
■-^"d. . . .
TOU-MYEN . .
» pose.
^^%
. . TOU-KE-TEUN .
» pose.
45i. . . .
TJOU-MYEN. .
» donne.
4>i-ê
. . TJOU-KE-TEUN .
» donne,
s'il meurt.
^^Ç4. . .
TJOUK-EU-MYEN
s'il meurt.
^^•ê
. . TJOUK-KE'TEUN
^±^d. . .
MEK-EU-MYEN .
si je mange.
^>]^
. . MBK-KE-TEUN .
si je mange.
■t-s-çd. . .
SOUM-EU-MYEN
» me caclie
t^-i
. . SOUM-KE-TEUN.
» me cache
^±n. . .
SIN-EU-MYEN .
» chausse.
H^^
. . SIN-KE-TEUN .
» chausse.
tJ--2.Q. . .
TJAP-EU-MYEN.
» prends.
1i->l-ê
. . TJAP-KE-TEUN
» prends.
^j-5.a. . .
TJIP-EU-MYEN .
» saisis.
'd^^
. . TJIP-KE-TEUN .
» saisis.
y>î^e. . .
EP-SÂ-MYEN. .
s'il n'est pas.
y>1-%
. . EP-KE-TEUN. .
s'il n'est pas.
ta. . . .
OUL-MYEN . .
si je pleure.
t>i-i
. . OUL-KE -TEUN .
si je pleure.
âte. . .
IL-HEU-MYEN .
» perds.
'à^i%
. . IL-HKE-TEUN .
» perds.
$i^'^. . .
IT-SA-MYEN. .
si je suis.
^H^
^ . IT-KE-TEUN .
si je suis.
5l * ?=*
«^ — ^_ • • .
MIT-EU-MYEN .
si je crois.
3i>\%
. . MIT-KE-TEUN .
si je crois.
isi>^n. . .
SSIT-SÂ-MYEN .
» lave.
^y]^
. . SSIT-KE-TEUN .
» lace.
^^G. . .
NI-TJÂ-MYEN .
si j'oublie.
^>]^
. . . NÏT-KE-TEUN .
si j'oublie.
^^n- . .
POU-EU-MYEN .
si je verse.
i
. . . POUT-KE-TEUN
si je verse.
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DU VERBC.
89
CONJUGAISON BE LA FORMB BVBNTUELLIS
OU VBRBB EVENTUEL. — (5'aife).
IMPARFAIT DE CONDITION
t^n
t^]^n
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6IP)P4
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13 «1^
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HA-TE-MYEN
HÂ-SI-TE-MYEN
KA-TE-MYEN .
TJA-TE-MYEN .
NA-TE-MYEN .
TJEL-TE-MYEN .
NE-HTE-MYEN .
SSEU-TE-MYEN.
KAL-HEUI-TE-
MYEN . . .
0-TE-MYEN. .
NO-HTE-MYEN.
PO-TE-MYEN .
KI-TÂ-RI-TE-
MYEN . . .
NÂ-RI-TE-MYEN
TCHI-TE-MYEX
TOU-TE-MYEN .
TJOU-TE-MYEN .
TJOUK-TE-MYEN
MEK-TE-MYEN .
SOUM-TE-MYEN
SIN-TE-MYEN .
TJAP-TE-MYEN .
TJIP-TE-MYEN .
EP-TE-MYEN. .
OUL-TE-MYEN .
IL-HTE-MYEN .
IT-TE-MYEN .
MIT-TE-MYEN .
SSIT-TE-MYEN.
NIT-TE-MYEN .
POUT-TE-MYEN
PARFAIT DE CONDITION
si je faisais,
s'il faisait,
si j'allais,
si je dormais,
s'il naissait,
si je boitais.
» plaçais.
sij'écritais.
si je choisis-
sais.
si je tenais.
» lâchais.
» voyais.
si j'attendais.
si je descen-
dais.
si je frappais.
» posais.
» donnais. l
s'il mourait.
si je man-
geais.
si je me ca-
chais.
si je chaus-
sais.
si je prenais.
si je saisis-
sais.
s'il n'était
pas,
si je pleurais.
» perdais.
sHl était,
si je croyais.
» lavais,
si j'oubliais,
si je versais.
H
HA-YE-SI-MYEN
HÂ-SYE-SI-
MYEN . . .
KAT-SI-MYEN .
TJAT-SI-MYEN .
NAT-SI-MYEN .
TJE-RET-SI-
MYEN . . .
NE - HET - SI -
MYEN .
SSET-SI-MYEN .
KAL-HEUI-YE-
SI-MYEN .
OAT-SI-MYEN
NO-HA-SI-MYEN
PO-A-Sl-MYEN,
KI-TÂ-RYE-SI-
MYEN . . .
NÂ - RYE - SI -
MYEN . . .
TCHYE-SI-MYEN
TOU-E-SI-MYEN
TJOU-E-SI-MYEN
TJOUK-E-SI
MYEN . .
MEK-Ë-SI-MYEN
SOUM - E - SI ■
MYEN . .
SIN-E-SI-MYEN
TJAP-A-SI-MYEN
TJIP-E-SI-MYEN
EP-SE-SI-MYEN
OUL-E-SI-MYEN
IL-HE-SI-MYEN
IT-SE-SI-MYEN
MIT-E-SI-MYEN
SSIT-SE-SI-
MYEN .
NI-TJE-SI-MYEN
POU-E-SI-MYEN
si j'ai fait,
s'il a fait,
si je suis allé,
si j'ai dormi,
s'il est né.
si j'ai boité.
» placé.
» écrit.
» choisi.
si je suis ve-
nu.
si j'ai lâché.
si j'ai vu.
» atten-
du.
si je suis des-
cendu.
si j'ai frappé.
» posé.
» donné,
s'il est mort.
si j'ai mangé
si je me suis
caché,
si j'ai chaus
se,
si j'ai pris.
» saisi.
s'il n'a pas été.
si j'ai pleuré .
» perdu.
s'il a été.
si j'ai cru.
» lavé,
» oublié. I
» versé.
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90
PRBMIARB 1»A&T1Ë.
CONJUGAISON DB LA FORME BVBNTXTSLL8
OU VERBE EVENTUEL.— (5Mi/c].
PARFAIT DE CONDITION DUBITATIF
HA-YET-KE-
TEUN .
HÂ-SYET-KE-
TEUN . .
KAT-TE-TEUN
TJAT-KE-TEUN
NAT-KE-TEUN
TJE-RET-KE-
TEUN . .
NE-HET-KE
TEUN . .
SSET-KE-TEUN
KAL-HEUI-YET
KB-TEUN .
OAT-KB-TEUN
NO-HAT- KB-
TEUN . .
po-at-ke-teun
ki-tA-ryet-ke
TEUN .
NÀ-RVET-KE-
TEUN . .
TCHYET~KE
TEUN . .
TOU-ET-KE
TEUN . .
TJOU-ET-KE
TEUN . .
TJOUK-BT-KE -
TEUN .
MEK-ET-KE-
TEUN . .
SOUM-BT-KE
TEUN . .
SIN - ET - KE
TEUN . .
TJAP-AT-KE-
TEUN .
TJIP-ET-KE-
TEUN . .
EP - SET - KB
TEUN . .
OUL - ET - KE -
TEUN .
IL -HET- KB-
TEUN .
IT - SET -KB-
TEUN . .
MIT - ET - KE
TEUN . .
SSIT- SET -KB-
TEUN .
NI-TJET-KE-
TEUN . .
POU-ET-KE
TEUN . .
si j*ai fait
s*il a fait,
si je suis allé.
si j'ai dormi.
s'il est né.
si j'ai boité,
placé,
écrit. .
choisi.
si je suis ve-
nu.
si j'ai lâché.
» vu.
» atten-
du.
si je suis des-
cendu.
si j'ai frappé,
posé:
donné.
s'il est mort.
si fai mangé.
si je me suis
caché.
PLUS-QUE-PARFAIT DE CONDITION
^^^. .
"^^^^ .
si j'ai chou»- j^t^^v^
st j 01 pris.
saisi,
s'il n'a pas été.
si j'ai pleuré.
» perdu,
s'il a été.
si j'ai cru.
» lavé.
» oublié.
» versé.
45!
iS|pj»d
HA -TET -TE -
MYEN .
HÂ-SYET-TE-
MYEN . . .
KAT-TE-MYEN.
TJAT-TB-MYEN .
NAT-TE-MYBN .
TJE-RET-TE-
MYEN . . .
NE - HET - TE -
MYEN . . .
SSET-TB-MYEN.
KAL-HEUI-YBT-
TE-MYEN . .
OAT-TE-MYEN .
NO-HAT-TB-
MYEN . . .
PO-AT-TE-MYEN
KI-TÂ-RYET-TE
MYEN . . ,
NÂ-RYET-TB-
MYEN . .
TCHYET-TE
MYEN . .
TOU - ET - TB -
MYEN .
TJOU-ET-TE-
MYEN .
TJOUK-ET-TE-
MYEN . .
MEK-ET-TB
MYEN . .
SOUM-ET-TE-^
MYEN . .
SIN - ET - TB
MYEN . .
TJAP-AT-TE-
MYEN .
TJIP-ET-TB-
MYEN . .
EP.- SET-TB
MYBN . .
OUL - ET - TB -
MYEN .
IL - HET - TB -
MYEN .
IT - SET - TE -
MYBN .
MIT-ET-TB-
MYEN . .
SSIT -SET -TE
MYEN . .
Nl-TJET-TB-
MYEN . .
POU-ET-TB
MYEN . .
St j'avais fait,
s'il avait fait.
si j'étais allé.
si j'amis dor-
mi.
s'il était né,
si j'avais boité
» placé
» écrit.
» choi-
si.
si j'étais tenu
si j'aoais lâ-
ché.
si j'avais vu.
si j'avais at-
tendu.
si j'étais des-
cendu.
si j'avais
frappé.
si j'avais posé
» don-
né.
s'il était mort
si j'avais
mangé,
si je m'étais
caché,
si j' avais
chaussé.
sij'ataispris.
» saisi.
s'il n'avait
pas été.
si j'avais
f^leuré.
SI j'avais per-
du.
s'il amit été.
sij'amis cru.
lavé,
si j'avais ou-
i j'o
blié.
sij'avaii» zer-l
se. *
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DU VBRBlf.
91
OONJTTOAISON DB !•▲ FORHB BVBNTnBI.LB
OU VBRBB BVBNTUBL.— (Suite).
S
FUTUR DE CONDITION
ti
HA-KKIT-SI-
MYEN . .
HÂ-SÎ-KElT-Sl
MYEN . .
KA-KEIT-SI
•MYEN . .
TJA-KEIT-Sl-
MYEN . .
NA-KEIT-SI-
MYEN . .
TJEL-KEIT-SI-
MYEN . .
NE-HKEIT-SI-
MYEN . .
SSEU-KBIT-SI-
MYEN . .
KAL-HEUI-KEIT
SI-MYEN .
0-KEIT-SI-MYEN
NO -HKEIT- SI-
MYEN . .
PO-KEIT-SI-
MTEN . .
KI-TÂ-RI-KEIT
SI-MYEN . .
NÀ-RI-KEIT-SI
MYEN . .
TCHI-KEIT-Sl-
MYEN . .
TOU-KEIT- SI-
MYEN . .
TJOU-KEIT-Sl
MYEN . .
TJOUK-KEIT- SI-
MYEN . .
MEK-KEIT- SI-
MYEN . .
SOUM-KEIT-SI-
MYEN . . -
SIN-KEIT- SI-
MYEN . .
TJAP-KEIT- SI-
MYEN . .
TJIP-KEIT- SI-
MYEN . .
EP-KEIT-Sl-
MYEN . .
OUL-KEIT- SI-
MYEN . .
IL -HKEIT- SI-
MYEN . .
IT - KEIT - SI -
MYEN . .
MIT-KEIT-SI-
MYEN . .
SSIT- KEIT- SI-
MYEN . .
NIT- KEIT- SI-
MYEN . .
POUT-KEIT-SI -
MYEN . .
«si je ferai y
ou dois faire,
< s*il fera ».
« si j'irai ».
« si je dormi-
rai ».
« s'il naîtra ».
« si je boite-
rai ».
« si je place-
rai ».
<^ si j'écrirai».
« si je choisi-
rai ^>.
« si je vien-
drai».
« si je lâche-
rai »,
«si je verrai»
« si j'atten-
drai ».
« si je descen-
drai ».
«si je frappe-
rai ».
« si je pose-
rai ».
« si je donne-
rai ».
« s'il mour
ra ».
« si je mange-
rai ».
« si je me ca-
cherai ».
«si je chaus-
serai ».
«si je pren-
drai ».
« si je saisi -
rai ».
«s'il ne sera
pas ».
« si je pleure-
rai ».
« si je per -
drai ».
« s'il sera ».
« si je croi -
rai».
«si je lave
rai ».
« si j'oublie
rai ».
« si je verse-
rai ».
FUTUR EVENTUEL DUBITATIF
^^>\
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HA-KEIT-KE
TEUN . .
hà-si-keit-ke"
TEUN . .
KA-KEIT-KE
TEUN . .
TJA-KEIT-KE-
TEUN .
NA-KEIT-KE-
TEUN . .
TJEL-KEIT-KE
TEUN . .
NE-HKEIT-KE
TEUN . .
SSEU-KEIT-KB-
TEUN .
KAL-HEUI-KEIT
KE-TEUN
0-KEIT-KE-
TEUN .
NO-HKEIT-KB-
TEUN . .
PO-KEIX-KE
TEUN . .
KI-TÂ-RI-KBIT-
KE-TEUN .
NÀ-RI-KEIT-KE
TEUN . .
TCHI-KEIT-KE-
TEUN . .
TOU-KEIT -KE-
TEUN . .
TJOU-KEIT-KE-
TEUN . .
TJOUK-KEIT-KE
TEUN . .
MEK-KEIT-KE-
TEUN .
SOUM-KEIT-KE-
TEUN .
SIN-KEIT-KB-
TEUN . .
TJAP-KfilT-KE
TEUN . .
TJIP-KEIT- KE-
TEUN .
EP- KEIT -KE-
TEUN . .
OUL-KEIT- KE
TEUN . .
IL- HKEIT- KE-
TEUN .
IT-KEIT- KE-
TEUN .
MIT-KEIT-KE-
TEUN .
SSIT-KEIT-KB -
TEUN .
NIT- KEIT -KE-
TEUN . .
POUT-KEIT-KK
TEUN . .
«si je ferai».
« s'il fera ».
« si j'irai ».
«.si je dormi
rai ».
« s'il naîtra ».
«si je boite-
rai ».
« si je place -
rai».
«si j'écrirai»,
«si je choisi-
rai ».
« si je vien -
drai ».
« si je lâche-
rai ».
« ^ je verrai »
«si j'atten-
drai ».
« si je descen
drai ».
« si je frap -
perai ».
«si je pose-
rai ».
« si je donne-
rai ».
« s'il mour
ra».
« si je mange-
rai ».
« ii je me ca-
cherai».
« si je chaus-
serai ».
« si je pren -
drai ».
« si je saisi-
rai ».
« s'il no sera
pas ».
« si je pleure-
rai».
« si je per-
drai ».
« s'il sera».
« si je croi -
rai ».
«si je lave-
rai».
« si j'oublie -
rai».
«si je verse-
rai».
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9â
PREH1BRE PARTIE.
CONJUGAISON DE LA FORME EVENTUELLE
OU VERBE EVENTUEL. — (Swifc).
FUTUR PASSE DE CONDITION
FUTUR PASSÉ ÉVENTUEL DUBITATIF
hI-yet-keit-
SÏ-MYEN .
HÂ-SYET-KEIT-
SI-BfYEN .
KAT-KEIT-SI-
MYEN . .
TJAT-KEIT-SI
MYEN . .
NAT-KEIT-SI-
MYEN . .
TJE-RET-KEIT
SI-MYEN .
NE-HET-KEIT-
SI-MYEN .
SSET-KEIT- SI-
MYEN . .
KAL-HEUI-YET-
KEIT-SI-MYEN
OAT-KEIT- SI-
MYEN . .
NO-HAT-KEIT-
SI-MYEN . .
PO'-AT-KEIT-
SI-MYEN . .
Kt-TA-RYET-
KEIT-SI-MYEN
Nîl-RYET-KEIT-
SI-MYEN . .
TCHYET-KEIT-
SI-MYEN .
TOU-ET-KEIT-
SI-MYEN .
TJOU-ET-KEIT-
Sl-MYEN . ,
TJOUK-ET-KEIT-
SI-MYEN .
MEK-ET-KEIT -
SI-MYEN .
SOUM-ET-KEIT-
SI-MYEN .
SIN-ET-KEIT-
SI-MYEN .
TJAP-AT-KEIT-
SÏ-MYEN .
TJIP-ET-KEIT-
SI-MYEN .
EP-SET-KEIT-
SI-MYEN .
OUL-ET-KEIT-
SÏ-MYEN .
IL-HET-KEIT-
SI-MYEN .
IT-SET-KEIT-
SI-MYEN .
MIT-ET-KEIT-
SI-MYEN .
SSIT-SET-KEIT-
SI-MYEN .
NI-TJET-KEIT-
SI-MYEN .
POU-ET-KEIT-
SI-MYEN .
<^si j aurai!
fait ».
«sMl aura
fait ».
«si je serai
ailé ».
«si j'aurai
dormi ».
«s'il sera né »
«si j'aurai
boité ».
« si j'aurai
placé ».
«si j'aurai
écrit».
1-%
«SI j'aurai
choisi ».
« si je serai
venu ».
« si j'aurai lâ-
ché ».
«si j'aura
vu»,
«si j'aura
attendu ».
«si je sera
descendu ».
«si j'aura
frapi)é ».
«si j'aura
posé ».
«si j'aura
donné ».
«si je sera
mort».
«si j'aura
mangé ».
« si je' me se-
rai caché ».
«si j'aurai
chaussé ».
«si j'aurai
pris».
«si j'aurai
saisi ».
« s'il n'aura
pas été ».
«si j'aurai
pleuré ».
«si j'aurai
perdu ».
<v s'il aura été»
«si j'aurai
cru ».
« si j'aurai la-
vé ».
« si j'aurai ou-
blié ».
«si j'aurai
versé ».
n^^^^^
HA-YET-KEIT-
KE-TRUN .
HÂ-SYET-KEIT-
KE-TEUN .
KAT-KEIT-KE-
TE UN . !
TJAT-KEIT-KE-
TEUN . .
NAT-KEIT-KE
TEUN . .
TJE-RET-KEIT-
KE-TEUN .
NE-HET-KEIT-
KE-TEUN .
SSET-KEIT-KE
TEUN . .
KAL-HEUI-YET-
KEIT-KE-TEUN
OAT-KEIT -KE-
TEUN .
NO- H.\T- KEIT-
KE-TEUN .
PO-AT-KEIT-KE-
TEUN .
KI-TÂ-RYET-
KFJT-KE-TEUN
NÂ-RYET-KEIT-
KE-TEUN
TCHYET- KEIT-
KE-TEUN .
TOU-ET -KEIT-
KE-TEUN .
TJOU-ET- KEIT-
KE-TEUN . .
TJOUK-ET-KEIT-
KE-TEUN . .
MEK-ET-KEIT -
KE-TEUN .
SOUM-ET-KEÏT-
KE-TEUN .
SIN- ET -KEIT-
KE-TEUN
TJAP-AT-KEIT-
KE-TEUN .
TJIP-ET-KEIT
KE-TEUN .
EP-SET- KEIT-
KE-TEUN
OUL-EX- KEIT-
KE-TEUN
IL-HET- KEIT-
KE-TEUN .
IT- SET -KEIT-
KE-TEUN
MIT -ET -KEIT-
KE-TEUN
SSIT-SET-KEIT-
KE-TEUN .
NI-TJET- KEIT-
KE-TEUN .
POU-BT-KETT
KE-TEUN .
«si j'aurai
fait ».
«s'il aura
fait».
« si je serai
allé»,
«si j'aurai
dormi ».
«s'il sera né».
«si j'aurai
boité ».
«si j'aurai
placé ».
«si j'aurai
écrit»,
«si j'aurai
choisi ».
« si je serai
venu ».
« si j'aurai lâ-
ché ».
«si j'aurai
vu ».
« si j'aurai at-
tendu».
« si je serai
descendu ».
«si j'aurai
frappé ».
:si j'aurai
posé ».
«si j'aurai
donné ».
« si je serai
mort ».
«si j'aurai
mangé ».
« si je me se-
rai caché ».
«si j'aurai
chaussé ».
«si j'aurai
pris ».
«si j'aurai
saisi «.
«s'il n'aura
pas été ».
si j'aurai
pleuré ».
«si j'aurai
perdu ».
« s'il aura été»
«si j'aurai
cru ».
c si j'aurai la-
vé».
« si j'aurai ou-
blié ».
«si j'aurai
versé».
Digitized by
Google
PU YSEB£.
sa
OONJUaAISON DB LA FORMB BYBNTUBLLB
OU VERBE EVENTUEL. — (Suite].
CONDITIONNEL DE CONDITION
>\^^ ^ .
HA -KBIT -TK-
MYBN . .
HÂ-SI-KEIT-TE
MYEN . .
KA-KEIT-TE-
MYEN . .
TJA-KEIT-TE-
MYEN . .
NA-KEIT-TE-
MYEN . .
TJEL-KEIT-TE-
MYEN . .
NE-HKEIT-TE-
îffYEN . .
SSEU-KEIT-TE-
MYEN . .
KAL-HEUI-KEIT
TE-MYEN . ,
0-KEIT-TE-
MYEN .
NO-HKEIT- TE-
MYEN . .
PO -KEIT- TE-
MYEN . .
Kl-TA-RI-KEIT
TK-MYEN .
NÂ-RI-KEIT-
TE-MYEN .
TCHl-KEIT-TE
MYEN . .
TOU-KEIT- TE -
MYEN .
TJOU-KEIT- TE-
MYEN . .
TJOUK - KEIT
TE-MYEN .
MEK-KEIT-TE-
MYEN . .
SOL'M-KEIT-TE
MYEN . .
SIN-KEIT-TE
MYEN . .
TJAP-KEIT-TE
MYEN . .
TJIP-KEIT-TE
MYEN . .
EP-KEhT-TE-
MYEN .
OUL-KEIT-TE -
MYEN .
IL-HKEIT-TE-
MYEN .
IT- KEIT -TE-
MYEN .
MIT-KEIT- TE-
MYEN . .
SSIT-KEIT-TE
MYEN . .
NIT-KEIT-TB
MYEN . .
POUT-KBIT-TE
MYEN . .
« si je ferais».
« s'il ferait».
«si j'irais».
« si je dormi-
rais ».
«§'il naîtrait».
«si je boite-
rais ».
«si je place-
rais ».
«si j' écri-
rais ».
« si je choisi -
rais ».
« si je vien -
drais ».
« si je lâche -
rais ».
« si je ver-
rais ».
« si j'atten-
drais».
« si je descen-
drais».
« si je frappe-
rais ».
« si je pose-
rais».
« si je donne-
rais».
« si je mour-
rais ».
« si je man -
gérais».
« si je me ca -
cherais ».
« si je chaus-
serais».
«si je pren-
drais ».
< si je saisi -
rais».
c s'il ne serait
pas ».
c si je pleu-
rerais ».
« si je per -
drais».
« s'il serait».
« si je croi -
rais ».
«si je lave-
rais ».
si j'oublie -
rais».
si je verse-
rais ».
CONDITIONNEL PASSÉ DE CONDITION
HA-YET-KEIT-
TE-MYEN .
HA-SYET-KEIT
TE-MYEN .
KAT-KEiT -TE-
MYEN . .
TJAT-KEIT-TE
MYEN . .
NAT-KEIT-TE
MYEN . .
TJE-RET-KEIT -
TE-MYEN .
NE-HET-KEIT
TE-MYEN .
SSET-KBIT-TE
MYEN . .
KAL-HEUI-YET-
KEIT-TE-MYEN
OAT-KEIT- TE-
MYEN . . .
NO-HAT-KEIT-
TE-MYEN . .
PO-AT-KEIT-TE
MYEN . . .
KI-TÂ-RYET-
KEIT-TE-MYEiN
NÂ-RYET-KEIT-
TE-MYEN
TCHYET- KEIT -
TE-MYEN . .
TOU-ET-KEIT-
TE-MYEN . ,
TJOU-ET-KEIT -
TE-MYEN . .
TJOUK-ET-KEIT-
TE-MYEN .
MEK-ET-KEIT-
TE-MYEN . ,
SOUM-ET-KEIT-
TE-MYEN
SIN-ET-KEIT-
TE-MYEN
TJAP-AT-KEIT-
TE-MYEN .
TJIP-ET-KEIT
TE-MYEN .
EP- SET- KEIT -
TE-MYEN .
OUL-ET-KEIT
TE-MYEN .
IL-HET-KEIT-
TE-MYEN .
IT- SET -KEIT
TE-MYBN .
MIT-ET-KEIT-
TE-MYEN
SSIT-SET-KEIT-
TE-MYEN .
NI-TJET-KEIT
TE -MYEN .
POU-ET-KBIT-
TB-MYEN
« si j'aurais
fait ».
« s'il aurait
fait».
« si je serais
allé».
« si j'aurais
dormi ».
«s'il serait
né».
« si j'aurais
boité».
« si j'aurais
placé ».
« si j'aurais
écrit ».
«si j'aurais
choisi ».
«si je serais
venu ».
«si j'aurais
lâché ».
«si j'aurais
vu».
« si j'aurais at-
tendu».
« si je serais
descendu ».
«si j'aurais
frappé ».
« si j'aurais
posé ».
« si j'aurais
donné».
<- si je serais
mort».
« si j'aurais
mangé».
« si je me se-
rais caché ».
« si j'aurais
chaussé».
« si j'aurais
pris ».
« si j'aurais
saisi ».
« s'il n'aurait
pas été ».
« si j'aurais
pleuré ».
«si j'aurais
perdu ».
«s'il aurait
été».
« si j'aurais
cru ».
«si j'aurais
lavé ».
« si' j'aurais
oublié ».
«si j'aurais
versé.
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H
PRBMIÈRB PARTIE.
Il est à remarquer, dans cette conjugaison,
que les temps principaux coréens, c'est-à-dire
le présent, le parfait, le futur et le futur pas-
sé, ont les deux formes en Ci myen et en >]
^ ke-teun ; mais que le même parallélisme
n'existe pas pour les temps secondaires, c'est-
à-dire l'imparfait, le plus-que-parfait, le con-
ditionnel et le conditionnel passé, qui n'ont
que la forme en ^4 myen.
Cette forme éventuelle est très-employée.
On s'en sert avec avantage pour rendre notre
conditionnel français.
!• Si la proposition principale est affirma-
tive, on rend le conditionnel français par le
futur (simple ou passé] coréen. Ex. : SiJ* avais
un namre, j'iravs en Corée, ?t gl V| a $J ii.
j^S.^-fi-ï^l-Sl'H' MAN-IL PÂl-RÂL BT-EU-
MYEN TyO-SYEN-EU-RO KA-KEIT-TA, Ult. ; « si Un
bateau l'obtiens, en Corée j'irai ». — V| JLÇj
^f 3! ^ PAi o-MYEN KA-KEiT-TA, « si la barquc
vient, j'irai » Ivenait, j'irais], — V| ^^ S^
5|'3!'^PAI OAT-TE-MYBN KAT-KEIT-TA, sl la
barque était venue, je serais allé, « je serai
parti » (futur passé).
2* Si la proposition principale est négative,
on traduit encore par le futur simple ou pas-
sé, mais en remplaçant la terminaison "^ ta
par ^f- }f ma-nàn, qui équivaut à mais, Ex. :
J'irais bien, mais comme il n'y a pas moyen,
je nHrai pas, >l'3l "fa î^^ ^ 5->|-3!
Tpf KA-KEIT-MA-NÂN HÂL-SYOU-EP-SYE MOT-KA-
KEIT-TA. Au lieu deka-keit-ma-nàn, on dirait
aussi >1-ÇÎ i ^ ka-rye-ni-oa, ou >)- ^ ^|- {£
ka-ryen-ma-n&n, quoique je sois disposée
aller.
Si on mettait >f5!"H'^f'\£ ka-kelt-ta-ma-
nàn, ce ne serait plus un conditionnel, mais
un futur. Ainsi : >|-7| {£>J.3!tH-o[.{ç ^ g
^\S^^\'à[^ "J TC^f KA-KI-NAN K.i-KEIT-TA MA-
NÂN MÂ-ÂM-EI TYO-HA-A-NI-HÂN-TA Signifie:
pour ce qui est (Taller, j'irai, mais je ne suis
pas content; j'irai puisqu'il le faut, mais.,,
AKTIOLB V.
Du verbe intarrogatif.
La forme interrogative simple, celle qui est
employée par un supérieur parlant à un in-
férieur, est caractérisée par la terminaison ^
nya. Elle s'obtient de la manière suivante :
Le présent interrogatif se forme du parti-
cipe relatif présent en changeant ^r nân en
V 4^ nà-nya. Ex. : "t \£ hà-nân, faisant ;
'Ç' V 4^ HÂ-NÂ-NYA , fais-tu ? — ^ {£ MEK-
NAN, mangeant; ^ Vv^s mek-nâ-nya, yuan-
ges-tu ?
Nota. — Pour les verbes neutres [verbes
adjectifs), il se forme du participe adjectif
(partie, relat. passé) en changeant ^ n en 4=
nya. Ex. : jL-g ko-eun, beau, (de -S-^pf kop-
TA, être beau] ; Jî-^^j; ko-eu-nya, est-ce
beau ?
Les autres temps se forment en changeant
les terminaisons "^ ta du verbe afflrma-
tif en V *^^ nà-nya, et les terminaisons ^ ^
te-ni en ^ 4=te-nya. Ex. : "§" ^ *i hâ-te-m,
je faisais ; ^^^ hâ-te-nya, faisais-ie ? —
Il a m cet, homme, ^h|- S •|^5f'"4 i sa-
RAM-EUL po-AT-TA. À-t-dl VU Cet homme ? ^1
^f %^^^^^ l SA-RÂM-EUL PO-AT-NÂ-
NYA. —J'ai mangé le riz (j'ai pris mon re-
pas), ^"S ^$s ^ PAP-EUL MEK-ET-TA. À-t-H
mangé ? ^ "% ^ $J V V^ pap-eul mek-et-na-
NYA.
Les signes d'interrogation v^nyaetVvJ:
nà-nya peuvent encore être placés après des
substantifs, des adjectifs et des pronoms,
pour produire le môme résultat. Alors, ce ne
sont plus de simples interrôgatifs sans signi-
flcatiou, mais la forme interrogative abrégée
du verbe êti^e, ^J^ u-ta. Ex. : Quel bateau
est-ce ? <^ ^ y| T^ E-NA PÀi-NYA. — Qui est-
Cel T'^H^ NOU-KOU-NYA, -r) V^ NOUI-NYA.
En effet, si la dernière lettre du nom ou
du pronom était une consonne, et non une
voyelle, au liou de nya simplement, on em-
ploierait^! 4=i-nya, forme interrogative régu-
lière du verbe ii-ta, c'est, «c'être». Ex. :Quel
animal est-ce? — un cheval, -^'â'è'S'^l
4^ ? ^^ MOU-SÂM TJEUM-SBUNG-I-NYA MAL
iL-TA. — Est-ce un homme ou un arbre ? ^f
§ ô| ^î V|.^V^ SA-RÂM-I-NYA NA-MOU-NYA.
NOTA. — Dans le tableau suivant, les interrogations sont d'un supérieur à un inférieur et
parlant d'un inférieur, excepté pour le verbe hà-si-ta, qui, étant une forme honoriQque, ne se
dit qu'en parlant d'un supérieur.
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PU VSBBE.
CONJUGAISON DB LA FORMB INTBRROQATIVB.
95
INDICATIF PRÉSENT
I
IMPARFAIT
tv+. . .
HÂ-NÂ-NYA
faiB'tu ?
tï>|v]:. . .
HÀ-TE-NYA
faisais-tu ?
t>«|Vvi:
HÂ-SI-NÂ-NYA .
faiV-il ?
t>tH>|v|:
HÂ-SI-TE-NYA.
faisait-il ?
>y^^.
KA-NÂ-NYA .
laS'luf
>H4=.
KA-TE-NYA .
allais-tu ?
^\^^.
TJA-NÂ-NYA .
dors-tu ?
^H^.
TJA-TE-NYA .
dormais-tu "f
i-VH:.
NA-NÂ-NYA. .
naît-il?
^t>|H:.
NA-TE-NYA .
naissait-il ?
^PjVvJ:.
TJE-NÂ-NYA .
boites-tu ?
^^^H^:.
TJE-TE-NYA .
boitais-tu ?
is!v^.
NET-NÂ-NYA .
places-tu ?
^^^^■
NE-HTE-NYA .
plaçais-tu ?
^\^ .
SSEU-NÂ-NYA .
écris-tu ?
l^P^:.
SSEU-TE-NYA .
écrimis-tu ?
tn^i^
KAL-HBCl-NÂ-
NYA . . .
choisis-tu ?
'iJl'^^
KAL-HEUl-TE-
NYA . . .
choisissais-
tu'}
JLVH: .
O-NÂ-NYA . .
viens^tu ?
JLII^:.
O-TE-NYA . .
venais-tu ?
^V»}:.
NOT-NÂ-NYA .
lâches-tu ?
iv|v):.
NO-HTE-NYA .
lâchais-tu ?
^^^.
PO-NÂ-NYA. .
mis-tu ?
1^^.
PO-TB-NYA. .
coyais-tu ?
7l^?|vH
1* .
KI-TÂ-RI-NÂ-
NYA. . . .
attends-tu ?
^\^^^^
;
Kl -TA- RI -TE-
NYA . . .
attendais-tu ?
V^V^f:
NÂ-RI-NÂ-NYA .
descends-tu ?
VÇl^v}:
NÂ-RI-TE-NYA.
descendais-
tu'?
^IWi:.
tchi-nX-nya .
frappes-tu ?
5|P|vJ:
TCHI-TE-NYA .
frappait-il ?
4VH:
TOU-NÂ-NYA .
poses-tu ?
■^^^
TOU-TE-NYA .
posais -tu ?
4VV):
TJOU-NÂ-NYA .
donnes- tu ?
^^^
TJOU-TE-ÎÎYA .
donnais-tu ?
^v^
TJOUK-NÂ-NYA.
metirt-il ?
^^^
TJOUK-TE-NYA.
mourait-il ?
04VH:
MEK-NÂ-NYA .
manges- tu ?
^^^
MEK-TE-NYA .
mangeais-tu ?
■âv4=
SOUM-NÂ-NYA .
te caches-tu"^
^^^
SOUM-TE-NYA .
te cachais-tu'?
t!v4=
SIN-NÂ-NYA .
chausses- tu ?
tî^^
SIN-TE-NYA .
te chaussais-
tu'?
^^^^
TJAP-NÂ-NYA .
prends-tu ?
''i^^
tjap-te-nya' .
prenais-tu ?
^VvJ:
TJIP-NÂ-NYA .
saisis-tti ?
^^^
TJIP-TE-NYA .
saisissais-tu ?
yVH:
EPr-NA-NYA . .
n'est-il pas ?
ytH=.
EP-TE-NYA .
n'élait-ilpas"?
■fWÎ:
OU-NÂ-NYA. .
pleures-tu ?
t1^
OUL-TE-NYA .
pleurai^-tu ?
*iV»i:
IL-NÂ-NYA. .
perds-tu ?
*Jt^^:
IL-HTE-NYA .
perdais-tu ?
6IVV);
IT-NÂ-NYA . .
est-il ? es-tu ?
^PI^
ÏT-TE-NYA. .
étais-tu ?
5!V^:
MIT-NÂ-NYA .
crois-tu ?
olPfvi:
MIT-TE-NYA .
croyais-tu ?
I^V^Ï:
SSIT-NÂ-NYA .
laces-tu ?
l">|v|:
SSIT-TE-NYA .
lataiS'tu ?
îiVvi:
NIT-NÂ-NYA .
oublies-tu ?
^14=
NIT-TE-NYA .
oubliais-tu ?
^V^
POUT-NÂ-NYA .
wrses-fw ?
5»1^
POUT-TE-NYA .
tersais-tu'?
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^ P&EMIÈHB PARTIE.
0ONJXJOAI8ON DB LA FOBMB INTHBROOATIVB. — (5t4i/e).
PARFAIT
HA-TET-NA-
NYA . .
HÀ-SYKT-NÂ-
NYA . .
KAT-NÂ-NYA
TJAT-NÂ-NYA
NAT-NÂ-NYA
TJE-RET-NÂ
NYA . .
NE-HET-NÂ
NYA . .
SSET-NA-NYA
KAL-HKUI-YET
NA-NYA .
OAT-NÂ-NYA
NO-HAT-NÂ-
NYA . .
po-at-nJL-nya
ki-tâ-ryet-
NA-NYA .
NÀ-RYET-NÀ-
NYA . .
TCHYET-NÂ-
NYA . .
tou-et-nA-
NYA . .
TJOIT-ET-XÂ-
NYA . .
tjouk-et-nâ-
NYA . .
mek-et-nâ-
NYA . .
SOLTM-ET-NÂ-
NYA . .
SIN - ET - NÂ ■
NYA . .
TJAP- AT -NA-
NYA . .
TJIP - ET - NÂ -
NYA . .
EP-SET-NA-
NYA . .
OUL-ET- NA-
NYA . .
IL- HEX-NÂ-
NYA . .
IT - SET - NÂ ■
NYA . .
MIT-ET-NÂ-
NYA . .
SSIT -SET-NÂ-
NYA . .
NI-TJET-NÂ-
NYA . .
POU-ET-NÂ-
NYA . .
PLUS-QUE-PARFAIT
as'tu fait ?
a-t-il fait ?
est-il allé 'f
a-t'il dormi ?
est-il né?
as-tu boité ?
as-tu placé ?
as-tu écrit ?
as-tu choisi ?
es-tu tenu ?
as-tu lâché ?
as-tu vu ?
as-tu atten -
du?
es-tu descen-
du "f
a-t-il frappé'^
as-tu posél
as-tu donné 'i
est-il mort ?
as-tu mangél
t'es-tu caché?
as-tu chaus-
sé?
as-tu pris ?
as-tu sain ?
n'^a-t-il pas
été?
as-tu pleuré ?
as-tu perdu ?
as-tu été ?
as-tu cru ?
as-tu lavé ?
as-tu oublié ?
as-tu versé ?
t^t^vj: . .
tii^^ . .
-À^^. . .
^^^. . .
"i^^. . .
^^'^^ . •
^1^^^ . .
m^. ■ ■
tn^^^ .
^^^. . .
)L^^^ . .
±î^^^ . .
'K31^ .
^^^^ . .
^^^. . .
^^^^ . ■
4^1^ . .
^^^^ . .
^^^^ . .
^^^^ . .
^^^^ . .
""ii!-^*^ . .
^^^^ . .
^â[^^ . .
t^^^ . .
'1^^^ . .
$im^ . .
3i$m^ . .
isa^^ . .
^m^ . .
^^^^ . .
HÂ - YET - TE -
NYA .
HÂ-SYET-TB-
NYA . . .
KAT-TE-NYA .
TJAT-TE-NYA .
NAT-TE-NYA .
TJE-RET-TE-
NYA .
NE-HET-TE-
NYA . . .
SSBT-TE-NYA .
KAL-HBUl-YET-
TE-NYA . .
OAT-TE-NYA .
NO-HAT-TE-
NYA . . .
PO-AT-TE-NYA
KI-TÂ-RYET-
TE-NYA . .
NÂ-RYET-Tl-
NYA . . .
TCHYET-TB-NYA
TOU - ET - TE -
NYA
TJOU-ET-TE-
NYA .
TJOUK-ET-TE-
NYA . .
MEK-ET-TE
NVA . .
SOUM-ET-TE
NYA . .
SIN - ET - TE
NYA . .
TJAP -AT- TE -
NYA . .
TJIP -ET -TE
NYA . .
EP - SET - TE
NYA . ♦.
OUL-ET -TE-
NTA .
IL-HET-TE-NYA
IT-SBT-TE-NYA
MIT - ET - TE -
NYA . .
SSIT -SET -TE
NYA . .
Nl-TJET-TE
NYA . .
POU - ET - TE
NYA . .
atais-tu fait ?
avait-il fait ?
étais-tu allé?
avais-tu dor-
mi?
était-il né ?
atais-tu boi-
té?
atais-tu pla-
cé?
avais - tu
écrit?
atais-tu choi-
si?
étais - tu te
nu?
atais-tu lâ-
ché?
avais-tu vu ?
atais-tu at-
tendu ?
étais -tu des-
cendu ?
avait-il frap-
pé?
avais - txi po -
se?
avais-tu don-
né?
était-il mort?
atais-tu man-
gé?
tétais-tu ca-
ché?
avais - tu
chaussé ?
avais-tu pris?
» saisi?
n'atait^il pas
été?
acais-tu pleu-
ré?
at<iis-tu per-
du?
avais-tu été ?
» cru?
» lavé?
avais-tu oit-
blié?
avais-tu ver-
sé?
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DU TBHBS.
OONJITOAISOK BB LA FOBMB IMTBBBOaATrVB. — fSut(e).
97
FUTUR
HA-KEIT-NA
NYA . .
HÂ-SI-KEIT-N.\
NYA . .
KA-KEIT-NÂ
NYA . .
TJA-KEIT-NÂ-
NYA . .
NA-KEIT-NÂ-
NYA . .
TJEL-KEIT-NÂ
NYA . .
NB-HKKIT-NÂ
NYA . .
SSEU-KEIT-NÂ
NYA . .
KAL-ilBUI-KElT-
NÂ-NYA .
- KEIT - NA -
NYA . .
NO-HKEIT-NÂ
NYA . .
PO -KEIT- NÂ-
NYA . .
KI-TÂ-Rl-KEIT
NÂ-NYA .
NÂ-Rl-KEIT-
NÂ-NYA .
TCHI-KBIT-NÂ-
NYA . .
TOU-KBIT-Ni-
NYA . .
TJOU-KEIT-NÂ-
NYA . .
TJOUK - KEIT ■
NÂ-NYA .
MEK-KEIT-NÂ
NYA . .
SOUM-KEIT-NÂ
NYA . .
SIN -KEIT -NÂ-
NYA . .
TJAP-KBIT-NÂ-
NYA . .
TJIP-KEIT-KÂ-
NYA . .
BP- KEIT -NÂ-
NYA . .
OUL-KEIT -NÂ-
NYA . .
IL-HKBIT- NÂ-
NYA . .
IT- KBIT -NÂ-
NYA . .
MIT-KBIT -NÂ-
NYA . .
SSIT-KBIT-NÂ-
NYA . .
NIT-KBIT- NÂ-
NYA . .
POUT-KEIT-NÂ-
NYA . .
FUTUR PASSÉ
feras-tu ?
fera-t-^l ?
iras-tu ?
dormiras-tu ?
nattra-t-il ?
boiteras-tu ?
placeras-tu'f
écriras-tu ?
choisiras-tu ?
tiendras- tu "f
lâcheras-tu ?
verras-tu ?
attendras-tu'f
descendras-
tu'^
frappera -t-
il'}
poseras-tu ?
donneras-tu'^
mourra-t-il"?
mangeras-'
tu?
le cacheras -
tuf
chausseras-
tu?
prendras-tu?
saisiras-tu ?
ne sera- 1 -il
pas?
pleureras-tu?
perdras-tu ?
sera-t-il ?
croiras-tu ?
lateras-tu ?
oublieras-tu?
^MTseras-tu ?
HA-YET-KEIT
NÂ-NYA .
HÂ-SYET-KKIT
NÂ-NYA .
KAT-KEIT-NÂ
NYA . .
TJAT-KEIT-NÂ
NYA . .
NAT-KEIT- NÂ-
NYA . .
TJE-RET-KEIT
NÂ-NYA .
NE-HET-KEIT -
NÂ-NYA . .
SSET-KEIT-NÂ-
NYA . . .
KAL-HEUI-YET
KEIT-NÂ-NYA
OAT-KEIT- NÂ-
NYA . . ,
NO-H AT- KEIT-
NÂ-NYA .. .
PO -AT -KEIT-
NÂ-NYA . .
KI-TÂ-RYET-
KEIT-NÂ-NYA.
NÂ-RYET-KEIT
KEIT-NÂ-NYA .
TCHYBT- KEIT-
NÂ-NYA . .
TOU-ET- KBIT -
NÂ-NYA . ,
TJOU-ET-KEIT-
NÂ-NYA . .
TJOUK-ET-KBIT-
NÂ-NYA* . .
MEK-ET-KEIT -
NÂ-NYA . ,
SOUM-BT-KBIT
NÂ-NYA . .
SIN-BT-KBIT-
NÂ-NYA .
TJAP-AT-KBIT
NÂ-NYA .
TJIP-ET- KEIT-
NÂ-NYA
EP-SET-KEIT-
NÂ-NYA .
OUL-ET- KEIT-
NÂ-NYA .
IL-HET- KEIT-
NÂ-NYA .
IT- SET -KEIT-
NÂ-NYA .
MIT-ET-KBIT-
NÂ-NYA .
SSIT-SET-KEIT
NÂ-NYA .
Nl-TJET-KBIT-
NÂ-NYA .
POU-ET- KEIT-
NÂ-NYA .
auras-tu
fait?
aura-t-it
fait?
seras-tu allé ?
aiiras-tu dor-
mi?
sera-t-il né?
auras-tu boi-
té?
auras-tu pla-
cé?
auras-tu
écrit ?
auras-tu
choisi ?
se ras - tu
venu?
auras -tu lâ-
ché?
auras-4u tu ?
auras-tu at-
tendu ?
seras-tu des-
cendu ?
au ra-t-il
frappé ?
auras-tu po-
sé?
auras-tu don-
né?
s era-t-il
mort?
auras- tu
mangé?
seras -tu ca-
ché?
auras - tu
chaussé?
auras- tu
pris?
auras-tu
saisi ?
n'aura- 1 -il
pas été ?
auras - tu
pleuré?
auras-tu per-
du?
aura-t-il été?
auras'-tueru?
a uras - tu
Uivé?
auras-tu ou-
blié?
auras-tu t^r-
sé?
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Google
98 PREMIÈRE PARTIE.
CONJUGAISON DE LA FORME INTBRROGATIVE. — (Smte).
CONDITIONNEL
tSjP^vj:
t^]lA^^ .
y}^^^ . .
^[lA^^
^■51^1^=
^51^1 H:
^m^^
^7!i^H
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HA-KEIT
NYA . .
HÂ - SI - KEIT
TE-NYA .
KA- KEIT -TE
NYA . .
TJA-KEIT-TE
NYA . .
NA- KEIT -TE
NYA . .
TJEL-KEIT-TE
NYA . .
NE-HKEIT-TE
NYA . .
SSEU-KEIT-TE
NYA . .
KAL-HEUI-KEIT-
TE-NYA
0-KEIT-TE-NYA
NO-HKEÏT- TE-
NYA . .
PO- KEIT -TE
NYA . .
KI-TÂ-RI-KEIT-
TE-NYA .
NÂ- RI -KEIT
TE-NYA .
TCHI-KEIT-TE-
NYA . .
TOU-KEIT-TE
NYA . .
TJOU-KEIT-TE
NYA . .
TJOUK - KEIT
TE-NYA .
MEK-KEIT-TE
NYA . .
SOUM-KEIT-TE
NYA . .
SIN-KEIT-TE
NYA . .
TJAP-KEIT-TE
NYA . .
TJIP-KEIT-TE
NYA . .
EP- KEIT -TE
NYA . .
OUL-KEIT-TE
NYA . .
IL-HKEIT-TE
NYA . .
IT - KEIT - TE
NYA . .
MIT-KEIT-TE
NYA . .
SSIT-KEIT-TE
NYA . .
NIT-KEIT-TE
NYA . .
POUT-KEIT-TE
NYA . .
ferais-tu ?
feraitr4l ?
irais-tu ?
dormirais-
tu 'f
nattrait-il ?
boiterais-tu ?
placerais-tu ?
écrirais-tu ?
choisirais-tu ?
viendrais-tu V
lâcherais-tu ?
terrais-tu ?
attendrais-
tu "i
descendrais -
tu'i
frapperais-
tu '7
poserais-tu ?
donnerais -
tu'i .
mourrait-il'7
mangerais-
tu^
te cacherais-
tu?
te chausse-
rais-tu ?
prendrais-
tu '7
saisirais-tu ?
il
ne serait
pas?
pleurerais
tu?
perdrais-tu ?
serait-il ?
croirais-tu ?
laxerais-tu ?
oublierais-
tu?
verserais-tu ?
CONDITIONNEL PASSE
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HA-YET-KEIT-
TE-NYA .
HÂ-SYET-KEIT
TE-NYA .
KAT-KËIT- TE-
NYA . .
TJAT-KEIT-TB
NYA . .
NAT-KEIT-TE-
NYA . .
TJE-RET-KEIT
TE-NYA .
NE-HET-KEIT-
TE-NYA . ,
SSET-KEIT-TE -
NYA . . .
KAL-HEUI-YET-
KEIT-TE-NYA
OAT-KEIT- TE-
NYA . . .
NO-H AT- KEIT-
TE-NYA . .
PO -AT -KEIT-
TE-NYA . .
Kl-TÂ-RYET-
KEIT-TE-NYA .
NÂ-RYET-KEIT-
TE-NYA . .
TC H YET- KEIT-
TE-NYA . .
TOU-ET- KEIT-
TE-NYA . .
TJOU-ET-KBIT -
TE-NYA . .
TJOUK-ET-KEIT
TE-NYA . .
MEK-ET- KEIT-
TE-NYA . .
SOUM-ET-KEIT-
TE-NYA . .
SIN- ET -KEIT-
TE-NYA . .
TJAP-AT -KEIT-
TE-NYA . .
TJIP-ET- KEIT-
TE-NYA . .
EP-SET- KEIT-
TE-NYA . .
OU L-ET- KEIT-
TE-NYA .
IL-HET-KEIT
TE-NYA .
IT-SET-KEIT-
TE-NYA.
MIT-ET-KEIT-
TE-NYA . .
SSIT-SET-KEIT-
TE-NYA . ,
Nl-TJET- KEIT-
TE-NYA . .
POU-ET- KEIT-
TE-NYA . .
aurais- tu
fait?
aurait-il fait?
serais - tu
allé?
aurais -tu
dormi ?
serait-il né ?
aurais-tu
boité ?
aurais-tu pla-
cé?
aurais-tu
écrit ?
aurais-tu
choisi ?
serais-tu
venu ?
aurais-tu lâ-
ché?
aurais- tu tu?
aurais-tu at-
tendu ?
serais-tu des-
cendu ?
a ur ait-il
frappé ?
aurais-tu
posé?
aurais-tu
donné?
serait - il
mort ?
aurais-tu
mangé ?
serais-tu ca-
ché?
aurais- tu
chaussé ?
a u rais-tu
pris?
aurais-tu
saisi ?
n'aurait-il
pas été?
aurai s -tu
pleuré ?
aurais-tu
perdu ?
aurait-il été?
aurais- tu
cru ?
aurais- tu
lavé?
aurais-tu ou-
blié?
aurais-tu
versé ?
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DU N'BRBB.
ARTICLE VI.
Du verbe honorifique.
S I. — Des formes honorifiques en général.
Une des plus grandes difficultés de la lan-
gue coréenne, sinon la plus grande, vient de
Texcessive diversité des formes honorifiques.
Chaque terminaison de chaque lemps du verbe
varie, en effet, suivant le rang de la personne
qui parle, de celle h qui Ton parle, de celle
de qui Ton parle : d'où, nombre de formes
honorifiques, graduées d'autant plus délicate-
ment que les Coréens se montrent fort cha-
touilleux sur le degré de respect qui leur
est dû.
Le Coréen qui adresse la parole à un autre,
changera ou modifiera la terminaison du ver-
be, suivant que l'individu à qui il parle est
son supérieur, son égal ou son inférieur. De
plus, il aura des nuances différentes pour le
supérieur plus ou moins élevé en dignité,
ponr régal qu'il ne connaît pas, ou qu'il
connaît avec plus ou moins d'intimité, pour
l'inférieur qu'il traite avec amitié, avec indif-
férence ou avec mépris. Enfin, s'il parle d'une
tierce personne, son langage devra indiquer
si elle est supérieure, ou égale, ou inférieure
à son interlocuteur. On voit que les règles de
la civilité compliquent terriblement les règles
de la grammaire.
Prenons toujours pour exemple le verbe
"f "H* HÀ-TA. Dans sa forme la plus simple,
nous lui trouvons les impératifs suivants :
1* •§■ àj ïj. hâ-ye-ra, fais, (fac), ton de com-
mandement à un inférieur ; 2* "$" ^ ha-ra,
abréviation du précédent ; 3* *§" >l| hâ-kei, à
un inférieur, mais moins impératif, familier
entre égaux; 4r ^4: hâ-so, poli entre
égaux, mais trop familier et déplacé avec une
personne plus âgée, ou d'un rang supérieur ;
5» "? ^ HÂ-o, poli, mais pas encore respec-
tueux ; 6* 't^]S~ HÂ-sï-o, respectueux:
teuilkz faire; soyez assez bon pour; je
voiLS en prie, faites ; T "S '^I -2. hAp-si-o,
plus respectueux encore ; 8* ^ •^''^l ^ hâ-
op-si-o, encore plus respectueux ; 9' "? 4l<=I
hâ-syo-sye, suppliant; 10*'§'-|-à'^ hà-op-
syo-sye, très-respectueux et suppliant; 11'
''f "*! îi ^f HÂ-si-NAT-KA, môme sens que lO,
mais rare et dans les livres seulement ; 12'
^ ^y HÂ-TJA, faisons, entre égaux, ou à un
inférieur ; 13* "8 ^1 ""H" hâp-si-ta, faisons,
teuillez faire, se dit à un supérieur; 14'
î ^1 ^ ^ HÂL-TJI-E-TA, dans les livres, fair-
sons, il faut faire, espèce d'optatif. Nous en
omettons d'autres.
Cette variété n'est pas seulement pour l'im-
pératif, mais, ainsi que nous l'avons dit plus
haut, pour tous ou presque tous les temps,
comme on en jugera par les tableaux que
nous donnerons plus loin.
SU.
-Division principale des formes
honorifiques.
Il y a trois espèces de formes vraiment
honorifiques.
!• La première a lieu s'il s'agit d'un infé-
rieur parlant de son supérieur à un égal ou
à un inférieur.
Elle s'obtient du participe relatif passé en
changeant le ^^ n de ce participe en ^] "^
SI -TA, excepté pour les verbes dont le ra-
dical est terminé en 5. l. Ceux-ci changent
le ^ N de leur participe relatif passé (par-
ticipe adjectif J en â^l ^ REU-SI-TA, ?-*!
Tpf RÂ-si-TA, SA-^I^^ l-eû-si-ta; ou, si
l'on préfère, ils ajoutent au radical de l'infi-
nitif la terminaison ^-*1 ^ eu-si-ta. Ex. :
't'H'HÂ-TA ( "t ^ HÂ-YE, î HÂN), "f ^1
"H* HA- si -TA. — ';3'^ MOUT -TA, interroger,
(^^ MOU-RE, ^g MOU-RÂN), -^ ? >^! 4
Mou-RÂ-si-TA. — ^"4 AL-TA, sawir , (^ ^î»
AL-A, tir an), ^ ^^1 ^ AL-EU-SI-TA.
Les verbes qui, sans avoir le S l au
radical de l'infinitif, l'ont au participe verbal
passé, le prennent à l'honorifique. Ex. : ^^ ^
TJE-TA, boiter, {^ ^ tje-re, ^ tien), Z] ^
^]'^ TJE-RÂ-SI-TA OU '7^.S^|''^ TJB-REU-
SI-TA.
Le verbe à l'honorifique se conjugue sui-
vant la règle générale, à l'afflrmatif, à l'éven-
tuel, à l'interrogatif, etc.
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100
PREMIÈRE PARTIE.
2" La seconde a lieu s'il s'agit d'un infé-
rieur parlant à son supérieur. On intercale
alors A 0, -è ON ou $ ^| Â-i entre le radical
et la terminaison. Les règles en sont moins
précises.
3* La troisième, s'il s'agit d'un inférieur
parlant d'un supérieur à un autre supérieur.
C'est une combinaison des deux premières.
En règle générale, plus une forme est longue,
plus elle est honorifique.
Mais outre ces relations de respect, il y a
encore les relations de pure politesse et d'ami-
tié, qu'un homme bien élevé se fait un devoir
strict d'observer toutes les fois qu'il a des
rapports avec ses semblables. Or, comme c'est
par la terminaison plus ou moins honorifique
ajoutée aux verbes, que l'on fait montre de
sa politesse, de là, les terminaisons si variées,
et les difllcultés dont nous avons parlé au
commencement de cet article.
Nous allons essayer d'aplanir la voie, en
donnant un exposé aussi clair que possible
des principales règles et formes en usage dans
les lettres et la conversation, entre supérieurs
et inférieurs, entre égaux, etc.
§ in. — RÈGLES DES FORMES HONORIFIQUES.
I. — Suivant la personne à qui Ton parle.
En parlant à une personne, il faut consi-
dérer le degré de respect qu'on lui doit, afin
d'y conformer son langage. Or, ce degré est
déterminé: !• par la condition où Ton se
trouve, et où elle se trouve: par exemple,
un maître est évidemment le supérieur de ses
esclaves ou de ses valets ; un homme marié,
celui d'un jeune homme qui ne l'est pas ou
d'un enfant ; un noble, d'un homme du peu-
ple ; les parents, des enfants ; les hommes en
place, des simples citoyens. — £• par Vâge :
un vieillard par rapport à un enfant ou à un
jeune homme ; un jeune homme par rapport
à un enfant, etc. Deux jeunes gens entre eux
peuvent évidemment tenir un langage qui ne
conviendrait pas à des hommes faits, ni à des
vieillards. Cela posé,
L — S'il s'agit d'un supérieur parlant à
son inférieur, il pourra et devra se servir,
suivant le cas, de toutes les formes que nous
avons données et expliquées plus haut, et de
celles que nous donnerons plus loin. Ainsi il
dira à son inférieur : As-tu fait tout ce que
je t'avais commandé? ^^i^|i^*5Cv
vf; NAI MYENG TÂI-RO TA HÂ- YET-NA -NYA ,
( meum mandatum juxta omnia fecistine? ) —
Demain, tu iras à lu capitale, ?| e1<=J "^i.
>}- >J ^ NÂi-iL sYE-ouL-NO KA-KE-HA , « de-
main à la capitale va ?>. Et aux questions de
l'inférieur, il répondrait: "J^hân-ta. je
fais ; f 53 ^ HÂ-YET-TA, j'ai fait ; ^t 5l "^
HÂ-KEiT-TA, je ferai, etc., ce qui est la forme
simple du verbe telle que nous l'avons don-
née.
IL — S'il s'agit d'un inférieur qui parle à
son supérieur, la forme simple de l'indicatif
présent 'J'^hân-ta, par exemple, subira
tant de modifications, que c'est à peine si on
pourra la reconnaître. Elle deviendra : % V
<^| ^ HAP-NÂ-i-TA, je fais, t V <>| ^ hâ-nâ-
I-TA, tS.^\y\ HÂ-O-l-TA, t -g- V <^I ^ HÂ-
OP-NA-I-TA, "? JL*1 HÂ-O-NI, "t^^^ HÂ-0-
MAi, "^ •£: -^ HÂ-ON-TJEUK ; et dans les phrases
interrogatives : "J '^l ^ hâp-si-o, faites-tous 1
I V 3,1 4 HAP-NA-IT-KA, t •§• V^f 4 HÂ-OP-
NÂ-IT-KA, t V 5! ^1- HÂ-NA-IT-KA, t -& 5! 4
HÂ-ON-iT-KA ; attendu qu'on ne parle pas à
tous les supérieurs de la môme manière,
que le roi, par exemple, est sans comparaison
bien plus supérieur qu'un simple mandarin.
L'inférieur interrogerait donc ainsi son su-
périeur : faites-tous ainsi ? ^ Çj "§" ^| •§• V
iSJ >]• KEu-Ri HÂ-si-op-NÂ-iT-KA, « daignez-
vous faire ainsi ?» et répondrait à ses ques-
tions : je fais ou j'ai fait ainsi, ^?| '§' "S* V|
^ KEU-Ri HÂ-op-NÂi-TA, (sic facio) ; :iÇ)'f'
5Î ^ ^1 ^ KEU-RI HÂ-YET-SÂP-NÂÏ-TA , ( slC
feci).
Donc, ce qui caractérise cette forme hono-
rifique, c'est la présence, dans la plupart des
cas : !• d'un U p euphonique, se prononçant
comme m devant n, et p dans les autres cas ;
2* de V ^1 NÂ-i, se contractant quelquefois
en V| NÂi ; 3* de ^ o, ou JL <^| o-i, ou -g- V
^1 op-NÂ-i (ne pas oublier que plus la forme
est longue, plus elle est honorifique). 4* Cette
forme s'intercale entre le radical du temps
dont en veut se servir, et la terminaison "H
TA. Ainsi, pour le parfait, la forme simple est :
"t 53 "^ HÂ-YET-TA (feci). t^ HÀ-YET étant
la forme radicale de ce temps, ce sera après
elle qu'on mettra le signe honorifique, et nous
aurons, par exemple: "§"53 V ^1 "^ hâ-yet-
nA-i-ta, "t^^ VI*^ hâ-yet-sàp-nAi-ta. Le
futur >}-5l'H KA-KEiT-TA, j'irai, deviendra :
4 3! 'a ^1 ^ KA-KEnr-SAP-NÂi-TA, (ibo). 5* La
forme interrogative est produite par le change-
ment de V ^1 "^ NÂ-i-TA ou ^j*^ NÂi-TA en
V $J >]- NÂ-IT-KA ou {£ ^ >]- NÂN-IT-KA, EX. ?
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DU VERBK.
101
rai fait se dit : * 5^^ V| "^ hâ-yet-sap-nâi-
TA (ou = V ^1 "^H-— NÂ-i-TA) ; avez-tous faitl
se dira : "t j? ^ V $J >}■ hâ-syet-sâp-nâ-it-
Kfi. — Partirai-je'^ >f5!^ V ^'4 ka-keit-
SÂP-NÂ-IT-KA ( >1-^ÇJ >!• KA-O-RIT-KA 86 dit
aussi dans le même sens].
III. — S'il s'agit de deux égaux, soit par le
rang, soit par l'âge, il peut se trouver trois
cas principaux dans lesquels ils ne s'adresse-
ront pas la parole de la même manière: 1* ou
bien ils se traiteront familièrement, 2"* ou
ils se respecteront mutuellement un peu, 3*
ou ils se respecteront beaucoup.
Dans le 1" cas, la terminaison seule du
verbe subira un changement, et le "^ ta final
de la forme simple deviendra ^\ tji, v1) nei,
Pi| TEi, dans une phrase affirmative ou néga-
tive. L'indicatif présent et l'impératif font ex-
ception. Ainsi "j "^ HÂN-TA, je fais, devient :
? ^1 HÂ-TJI, ■? >?1 HÂ-NEI ; et "t ^ ^ HÂ-YE-RA,
fais: "t ^I HÂ-TJI, 'l^ >1| HÂ-KEi, 't ^ uk-
SYO.
Le t1| TEi dont nous avons parlé sert à ex-
primer les formes imparfaites, et remplace
^ ^ TE-Ni, que la phrase soit affirmative,
négative ou intcrrogative. Ex. : "Ç" ^ ^ hâ-
TE-yi, je faUais, devient T^IJ hâ-tei; ^ ^
ï^ ^ nx-\ET-TE-m, j'avais fait, se transforme
en "f^^lj HÂ-YET-TEI.
Le ^] TJI sert également pour la forme in-
tcrrogative et pour l'affirmative. Ex. : T 53 ^î
HA-YET-TJi, (feci, — fecistine?)
Mais v1) NEi, affirmatif et négatif, deviendra
^ NA ou il NO, ou môme restera aussi nei,
quoique rarement, si la forme est intcrroga-
tive.
ExBâfPLES : *§■ ^î HÂ-TJI, je fais, — faites-
tous ? ou plutôt fais-tu ? car ce tji ne s'em-
ploie qu'entre égaux très-familiers.
■?■ 5^ ^1 hâ-yet-tji, j'ai fait ; "t 5! ^1 hâ-
KEiT-Tji, je ferai ; "t ^ ^î hâ-yet-tji, as-tu
fait ? T 3! ^î HÂ-KEIT-TJI, feras-tu ? etc.
Je fais, j'ai fait, je ferai, ^ v|) hâ-nei,
"§■ 5l ^^1 HÂ-YET-NEI, ■*■ 5J V1| HÂ-KEIT-NEI.
Tais-tu? as-tu fait? feras -tu? "Ç"^ hâ-
NA, "^53^ HÂ-YET-NA, "? 3! ^ HÂ-KEIT-NA
ou "Ç" 3i Jl HÂ-KEIT-NO.
Je faisais, "Ç" Tl| hâ-tei ; faisais-tu ? "Ç" tl|
HÂ-TEI, etc.
Dans le 2' cas, la terminaison ^ ta du
verbe se changera en ^ o simple ou modifié
en 4i so ou jL syo par la lettre /^ s suivant
les règles euphoniques (toujours ^ syo aux
temps autres que le présent, à cause du /» t
qui précède, et quelquefois au présent). Ex. :
À ujourd'hui je vaU à la tille, ^ e 'â' V| i
>|--SL o-nâl eup-nâi-ro kk-0.— Demain, irez-
vous à la tille? Ç) ^-g- V|i.43!:è; râml
EUP-NÂI-RO KA-KE1T-SY0.— J'irai, >)• 3! :è KA-
keit-syo.— Fai/es-toMs ? "§* JÎL hâ-o.— Je fais,
"? ^ HÂ-o.— J'ai /*ai^'§■55^ hâ-yet-syo.
Comme on le voit, quoique polie, cette forme
est assez simple.
Dans le 3' cas, on se servira de la forme
précédente, en ayant soin d'intercaler devant
^ un '^l SI, quand la phrase sera intcrro-
gative ; et un ^] tji, quand la phrase sera
affirmative ou négative. Devant :è syo, le ^I
SI qu'on devrait ajouter se retranche ; ou, si
l'on veut, il se combine avec lui, et dans ce
cas É. SYO serait pour ^\ JL si-syo. Ex. : Au-
jourd'hui je fais, S-^ t ^] ^ o-nâl hâ-tji-
0. — Faites - tous ? "? ^I ^ hâ-si-o. — J'ai
mangé, ^^^S. ^ek-et-tji-o. — A tez-tous
mangé? ^^È, uek-e-v-syo,— Irez -tous?
>}- 3i ± ka-keit-syo. —J'irai, >]- 3! ^ JL ka-
KElT-TJl-O.
N.B.— La forme du présent en -^I^ si-o
s'obtient généralement du participe relatif
passé (participe adjectif) en changeant ^ n
en ^1 JL si-o. Ex. : 5l "^ mit-ta, croire, 5Î
-ê mit-eun (partie, rel. passé), S! iL ^1 JÎL
mit-eu-si-o. — x^F teut-ta, entendre, S §
TEU-RÂN (partie, rel. passé), B. ^ '^l ^tbu-râ-
si-o. Cependant les verbes dont le radical est
terminé en S l ajoutent simplement A^j^
Eu-si-o à ce radical : ^ ^ al-ta, satoir, ^
^^1^ AL-EU-si-o. Et ceux qui, sans avoir
5. L (ou r) à l'infinitif, l'ont au participe ver-
bal passé, le prennent dans ce cas : -^-j "^ tje-
TA, boiter, ^iL-*!^ tjel-eu-si-o ou ^j ?
>*1 -SL tje-râ-si-o.
Remarque. — Il peut se trouver un 4' cas :
c'est lorsque l'un des interlocuteurs témoigne
beaucoup de respect, tandis que l'autre a,
pour ainsi dire, le droit de parler plus fami-
lièrement, à cause, par exemple, d'une dif-
férence d'âge entre deux individus d'une
môme condition sodale. Alors le premier, sui-
vant les circonstances, devra se servir de la
forme exposée dans le 3* cas, ou même de
celle d'inférieur à supérieur, tandis que l'au-
tre pourra employer les formules du 1" ou
du 2* cas, ou celles de supérieur à inférieur.
Mais la chose est très-délicate. Par exemple,
la personne âgée dirait : ^ ? ^î il-hâ-tji,
^it ± il-hâ-o, ^ f V HJ: il-hâ-nâ-nya,
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102
I'ubmière partie.
trazailles-tu ? et le jeune homme répondrait :
^t ^1 i IL-HÂ-TJl-O, |l î M*^ IL-HÀP-NÂI-
TA, je travaille,
II. — Suivant la personne de qui Ton parle.
Dans la conversation, on peut parler de
soi, de son interlocuteur, ou bien d'une
troisième personne présente ou absente ; et
ici reviennent les distinctions énumérées ci-
dessus.
!•. — !• Un supérieur parlant à et de son ou
ses inférieurs se servira de la forme simple
du verbe, comme il a été expliqué plus haut.
Ex : Que fait cet homme ? a'^j- § <^| -^ Sj *
V^î KEU SA-KÂM-I MOU-ET HÂ-NÂ-NYA. — Les
damestiques sont partis, *!- ^-f ^1 ^ 51' H*
HÂ-iN-TEUL-i NA-KAT-TA. — Il ira à lu monta-
gne, tt-SLâ^I* 5l H* SAN-BU-RO KA-KEIT-
TA.
2* Parlant d'un égal à un inférieur, c'est-à-
dire d'une personne que lui-même et, à plus
forte raison, son interlocuteur doit respecter, et
3« S'il avait à parler d'une personne qui fut
plus élevée que lui-même, r. g, du roi, ou
d'un mandarin supérieur, ou d'un parent plus
respectable, etc., il emploierait la forme sim-
ple du verbe, en faisant précéder de la parti-
cule honorifique ^| si les désinences ordi-
naires ""^ TA, t>| *^ TE-NI, îJl "^ KEIT-TA, 5! ^
^ KEiT-TE-Ni, etc., dans une phrase affirmative
ou négative, V ^ nâ-nya, ^ nya, dans une
phrase interrogative.
L'infinitif honorifique en ^^l"^ si-ta formé
de la sorte par l'introduction de la particule
^] SI, qui devient partie intégrante du radi-
cal, s'obtient de la même manière que la forme
en ^1 S. si-o dont nous avons parlé ci-dessus.
Ainsi, X ^ TEUT-TA, entendre, fait S^^]
^ TEU-RA-si-TA ; Sl ^ MiT-TA, crotre, 5j ^
-^1 "^ MiT-EU-si-TA ; -7-) "^ TJE-TA, botter, ^
^><| p}. TJEL-BU-Sl-TA.
Au participe passé verbal, le ^] si se chan-
geant en <A SYE, les temps passés se forment
régulièrement: ^^ hâ-sye, ayant fait, *
j^ "^ hâ-syet-ta, il a faiti JL<^ o-sye, étant
venu, ^^^in o-syet-te-ni, il était
tenu.
Ex. : Le roi est sorti aujourd'hui en pro-
menade, ^Sa-ï^li-^tçi^^jï^
O-NÂL NIM-KOt'N-I KOD-KYEXG-HÂ-RYB NA-
ka-syet-ta ; OU : sortira, ^ ^Ml 3! ^ na-ka-
si-keit-ta ; OU : sort, ^ >!• t! H* na-ka-sin-ta.
Les formes simples auraient été : ^ 3^* "^ na-
kat-ta , ^ >)- !î! ^ na-ka-keit-ta , ^ ^ ^
na-kan-ta.
Le roi fait-il? Sl^It^lV^ nim-
KOUN-i HÂ-si-NÀ-NYA ; a-t-il fait ? '^^^^
hâ-syet-nâ-nya ; fera-t-il ? f '^l !î! V *]: hâ-
SI-KEIT-NÂ-NYA.
Dans quelques cas, comme il y a un verbe
spécial pour exprimer l'action d'un supérieur,
il sera mieux et, pour ainsi dire, nécessaire
de s'en servir. (Voir plus bas un certain nom-
bre de ces mots spéciaux).
4* Il peut se faire que la personne dont il
parle soit moins élevée que lui, mais d'une
condition supérieure à l'autre interlocuteur.
Dans ce cas, il pourra se servir de la forme
simple. Par exemple, un grand-père dira à
son petit-nis : v1) 4 d| ;?| j|- iH 5} V ^ nei a-
PE-TJi PAP MEK-ET-NA-NYA, ton père a-t-H
mangé le riz? Mais ordinairement il se con-
formera au langage que le répondant doit
tenir, et ce même grand-père parlera mieux
endisant: v1|ô{.el.t]^^^^^V^ nei
A-PE-TIl TJIN-TJI TJAP-SOU-SYET-NÂ-NYA ( l'CX-
pression ^ ^1 ^ T" ^1 ^ tjin-tji tjap-sou-si-
TA s'employant spécialement pour ^^ ^ pap
MBK-TA, quand II s'agit d'un supérieur), non
pas qu'il doive respecter son flls, mais à cause
du petit-fils, qui, devant respecter son père,
se servira de termes honorifiques dans sa
réponse.
Un ami familier dirait : ^^ ^^f -9 ^] ^ ±
Pak sye-pang tjip-ei it-syo, M' Pak est-4l à
la maison ? s'il croit que son ami peut lui
répondre ; mais s'il s'adresse au fils de cet
ami, il lui dira : v1) ô|. B| x] ^ ôîj n] A\ y^ nei
a-pe-tji tjip-ei kyei-si-nya (ce dernier mot
honorifique est mis pour 5l! V ^ it-nâ-nya);
s'il s'adresse à l'esclave, <=) *îf 3 -S ^1 ^1 "^1 "^
sYE-PANG-NiM TJIP-EI KYEI-SI-NYA, c. 8. d. Mon-
sieur est-il à la maison ? parce que l'enfant
et l'esclave devront employer ce ^M) "^
KYEi-si-TA dans leur réponse, qui sera, sui-
vant le cas : ^) "tl V| ^ kyei-sip-nai-ta , tl y
est, ou y ^ V| "'t ep-sâp-nâi-ta, ou 4 *1 ^I
^ V|^ A-Ni KYBi-sip-NÂi-TA, il n'y est
pas.
5' S'il a à parler de lui-même, la politesse
demande qu'il ne s'honore pas, et emploie la
forme simple. Ainsi, il répondra : "J "^ han-
ta, je fais, et non : "^ 'H "^ hâ-sin-ta, etc.,
quelque longue que soit la forme honorifi-
que de la question qui lui est posée. Par
exemple, on lui demande : trataillez-wus ?
ât^|-S-{£i^4 IL HA-SI-OP-NÂN-IT-KA. Il
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DU VBBBE.
103
répond : je tratailte, ^ î ^'i- hân-ta, ou :
j'ai tratailié, ti ? 53 ^ il hâ-ykt-ta, etc. De
même, en parlant de tout ce qui le touche, il ne
doit pas se servir de termes trop liunorifiques,
à moins qu'il ne parle de quelque membre de
sa famille qui soit son supérieur. Ainsi, un
enfant dira à son père : grand-papa a-t-il
mangé? *^ 4 «I ^ ^ ^U T^:5^ V 5l 4
HAL-A-PB-TJl TJIN-TJI TJAP-SOU-SYET-NÂ-IT-KA.
Si le père répond, il devra dire : ^ ^l^JT^'
:^'^TJIN-TJl TJAP-SOU-SYET-TA aU liOU de
^ 5! ^ MEK-ET-TA, qu*il dirait pour lui-mômo
à une semblable demande.
IP. — Un inférieur parlant d'un égal a un
supérieur, emploiera les terminaisons qu'il
devrait employer pour lui-même (voir plus
haut;. Ex.: Il fait on Us font, :t^f | <>|
KEU- SA-RAM-I, ^^f % -^ ^\ KEU-SA-RÂM-TEUL-
I, "?• ^] ^ HÂ-TJI-0, ^ V| "Pf HÂP-NÂI-TA, "§■
•§• V| "^ HÂ-OP-NÂI-TA, "* V ^i ^ HÂ-NÂ-I-TA.
Mais s'il parle d'une d'une personne supé-
rieure aux deux interlocuteurs ou seule-
ment à lui-même, il fera emploi du -*| si
honorifique; et les terminaisons précédentes
deviendront respectivement : "$• ><| ^| ^ ha-
Sl-TJI-O, "Ç^I-S-^IJL HÂ-SI-OP-TJl-O,
t "3 V) 4 HÂ-SIP-NÂI-TA, t ^1 V <>i TC+ HÂ-SI-
NÂ-i-TA. Pour la forme interrogalive, au
prétérit, par exemple, nous aurons : "^^^
^ HÂ-SYBT-TJÏ-O , "t'î^^^l^ HÂ-SYET-SÂP-
TJI-0 , *? >^ ^ V il! >j- Hl-SYET-SAP-NA-IT-KA ,
'td^^3i>} hX-syet-nA-it-ka, a-t-il
fait?
HP. — Deux égaux familiers parlant d'une
personne supérieure feront usage des termi-
naisons que nous leur avons assignées plus
haut, en ayant soin d'intercaler le ^\ si hono-
rifique. Ainsi, * ^1 HÂ-TJi, "Ç ^1 hâ-nei, "$"
^ HÀ-NA deviendront : "§" ^1 ^ hâ-si-tji, "?
^] ^1 HÂ-S1-NEI, "ôr X] vj. ha-si-na ; et au pré-
térit: 't'i^^ HÂ-SYET-TJI, 't^Vl) HÂ-SYET-
NBf, "t-^é î- HÂ-SYET-NA. Ex. : Ton père Vap-
pelle, ^ v1) ôj. d| xl >5 ^) I «. ? >c) v1| tja-
NEI A-PE-TJI TJÂ-NEI-RÂL POU-RÂ-SI-NEI (dO "T
^""4 Pou-RÂ-TA, appeler).— 'Le mandarin
est'ù parti ? ^ ^1 ^I* ^ ^f ouen-i ka-syet-
NA.
Deux égaux se respectant un peu. — Môme
remarque que pour le cas précédent, c'est-à-
dire qu'ils intercaleront pareillement un ^!
si honorifique ; ce qui nous donnera : "? ^1 i
HÂ-si-o, ■§" j^ :è ha-syet-syo, ■* -*! 3! 4^
hâ-si-keit-syo, etc., pour: "Ç"^ ha-o, *53
2L hJL-YET-SYO, ? 3! ^ HÂ-KEIT-SYO.
Deux égaux se respectant beaucoup, —
Môme remarqué; intercalation du ^1 si toutes
les fois que faire se pourra, c'est-à-dire qu'on
ne devra jamais mettre deux '^l si de suite.
Par exemple, "§" ^| .5. ha-sï-o. i^ ^I -SL h1-
TJI-O, t^:k HÂ-YET-SYO, t ^ ^) S. HÂ-
YET-TJI-0, 'Ç 5! ^ HÂ-KEIT-SYO, "Ç" 31 ^1 -î.
HÀ-KEiT-Tji-o nous dounerout : "^ -*! -i hâ-
SI-O, ^^\^]± HÂ-SI-TJI-0, *^ ± HÂ-SYET-
SYO, ^ ^ ^ JL HÂ-SYBT-TJl-0, T ^1 3! ^L
HÂ-SI-KEIT-SYO, "? ^I 3l ^ -i HÂ-Sl-KEIT-TJI-0.
Remarques.
1' L'impératif terminé en ^ ra ne s'a-
dresse qu'à un inférieur que l'on n'est pas
tenu de respecter. C'est pourquoi on ne
peut appliquer cette terminaison aux mots
honorifiques ou à forme honorifique, quand
on fait à quelqu'un (supérieur ou égal) une
prière ou un commandement respectueux. ^
^/|pf TJAP-sou-si-TA , par exemple, qui
signifie manger, étant un verbe honorifique
par lui-môme, il serait ridicule de dire : ^ ^
M ^ TJAP-SOU-SYE-RA, mange. On dira à un
inférieur : 'n ^ ^ mek-e-ra, taudis que lui
dira à son supérieur : ^ nr "*! ^ tjap-sou-si-o,
je vous prie de manger; teuillez manger,
je tous en prie.
Il n'en est pas de môme aux autres modes,
lesquels peuvent prendre les terminaisons
usitées dans les formes simples ; car, d'après
ce que nous avons dit plus haut, un supérieur
qui demanderait si monsieur un tel a mangé,
pourrait très-bien se servir de l'expression ï
^31 ^ ^ TJAP-SOU-SYET-NÂ-NYA.
2» Dans les livres, on trouve souvent la
terminaison interrogalive JZ nyo. Elle est pour
^ NYA, dont nous avons parlé. Ex : Que signi-
fie ...'f que veut dire. . . ? -?-^§ ^1 y, ou
^1 ^ MOU-SAM TTEUT I-NYO OU -I-NYA.
3* Pour la réponse affirmative, un supérieur
dit simplement: ^H= o-nya, oui; et un in-
férieur ou un égal : (A\ yei, oui. Mais plus or-
dinairement on répondra eu répétant le verbe
de la question, surtout si c'est un inférieur qui
parle, à moins qu'il ne s'agisse d'un ordre qui
lui est donné. On se sert aussi du verbe JI
^1 i^ KEU-RE-HTA, c'cst traî, c'est ainsi ; et
l'on a, suivant le cas : ^ ^ H keu-re-hta,
JL^^I KEU-RE-TCHI, :l ^| JÎ. KEU-REI-0, ^
^1 KEUL-SYEI, i ^1 -tt- Vj IPf IOîU-UE-OP-NÂI-TA.
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104
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118
PREMIÈRE PARTIE.
TERMES VULGAIRES SB CHANOBANT EN TERMES RESPECTUEUX.
Nous avons dit plusieurs fois que, pour exprimer Taction faite ou à faire par un supé-
rieur, les Coréens, par politesse, se servent de termes spéciaux exclusivement destinés à cet
usage. Gomme ces expressions sont très-employées dans la conversation et se retrouvent
dans les livres ainsi que dans le style épistolaire, nous allons en donner quelques-unes pour
faire voir la différence du langage poli au langage simple.
Termes vulgaires Termes honorifiques Traduction
■§''^HÂ-TA *§'-^î^ HÂ-si-TA Faire, dire.
jjj'PJ.IT-TA >îl >^| ""Pf KYEI-SI-TA Etre,
^"^MEK-TA ^^>*I''pf TJAP-S0U-8I-TA. . . Manger.
^l'^'H' T/A-TA 'S^^l'^H' TJOUM-EU-SI-TA . . Dortuir.
•^l^NOUP-TA j^l^^gJ^^JÏ^T^»^^^™^^^
^ ^1 ^ ■"4 NI-RE-NA-TA . . . ^ ^ *|'^I''^KEUI-TCHIM-HÂ-SI-TA Se Uver.
^Jr.
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SIK-HI-TA .
"â ^ "^ ^ POUN-POU-HA-TA
. Donner.
■TA. Revenir (d'un voyage).
. Venir.
. Accompagner.
^'"pfTJOU-TA ^1J)^TEU-RI-TA. .
5. ^-î. ''^ TO-RA-0-TA. . . . ft-^ ** ^I "H-HOAN-TCHÂ-HÂ-SI-
^''^ 0-TA ^f^I '^RIM-HÂ-SI-TA
""^Çl "^ TÂ-RI-TA Sf-*! "Pf MOI-Sl-TA . .
^ "T ^ '"H* NA-MOU-RA-TA . . . "^î "t" "f"^ KKOU-TJTOUNG-HÂ-TA . Grondcr.
■;^*^M0UT-TA ■§'*?"'^ HPOUM-HÂ-TA. . . . Interroger.
^ ^ ^ NIL-Â-TA '^^'fH- SYANG-TAL-HX-TA
^'ïl'PO-TA ^l'S"? ^HA-KAM-HÂ-TA.
i^l'Ï^POI-TA ^-^I TPf KAM-OUI-TA . .
"^i^^^H SAING-KAK-HA-TA . . *|-^ 't "^ HA-RYEM-HÂ-TA
^ ^ ^ SYENG-NAI-TA . . . . ^S^^^ TJIN-RO-HÂ-TA .
Dire (à quelqu'un].
Voir.
Faire voir.
Penser à.
Se mettre en colère.
Ordonner.
Payer.
^ Se promener (aller et
^ venir).
Aller à la garde-robe.
S'asseoir.
^l}"^ KAP-^-A 5F^|'^PAT-TCHI-TA . .
S 'i'^'TÂN-Nl-TA ^ ^MI "^ KEN-I-SI-TA. .
Çt'^TTONG-NOU-TA. . . . •Î|^'*I "Ï+TOIU-PO-SI-TA .
iHff AX-TTA ^J:^^ AN-TJOUP-TA . .
^"^TJOUK-TA ^^y^M--*! "^ sANG-sÂ-NA-si-TA . Mourir.
^1 4?| ^ HYEl-A-RI-TA . . . -§• 4 ? "^ HTONG-TCHOK-HÂ-TA . Réfléchir.
^ ^^'^^^ ^ î Tjox-Ho Nom (de famille).
"^ "''^ ^ TÂiK Maison.
*M^ÎA-PE-TJi ..... ^^tl'^JB-KOu-siN-Niii. . . Père.
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DU VBRBE. 119
Termes Tulgaires Termes honorifiques Traduction
^ ^ ^ B-ME-NI -^ ^ TJA-TANG Mère,
^?| AN-HÂl VI^NÂI-SYANG EpOUSB.
41 A-TÂL ^1^1 tjX-tyei Fils.
■y HYENG tf ^I pÂiK-ssi Fvère aîné.
^•î. A-o î^l^l TYEi-ssi Frère cadet.
^ -J SAM-TCHON ^^ OAN-TJYANG .... Oncle paternel.
^^I-TJYOK-HA ^^ HAM-SSI NeVCU.
VJ NE "^ HYENG OU ^ /: TJIP-SÂ . . TU, toi, VOUS.
^ ^ KEUI-OUN ...... ît^ KEUN-RYEK Santé.
§ PYENG ft$ HOAN-Hou Maladie.
^i| NA-HI ^4" TCHYOUN-TCHYOU. . . . Age.
^^ Mou-TEM ttdc s.\N-so Tombeau.
:3-^ KOT-pouL ?t^ KAM-KKui Rhutne.
*1 NI -^14 TCHi-A Dent.
ï PAP ^ ^1 TJiN-TJi Riz (apprêté).
^ MAL . . .' ^-^ MAL-SAM Mot, parole.
^ ^ HPYENG-AN ^^ AN-RYENG Paix, tranquillité.
Il faut remarquer que la plupart de ces mots, dits respectueux, ne sont que des mots
chinois exprimés à la coréenne. Se rappeler les observations que nous-avons faites au com-
mencement de cette grammaire sur l'emploi de la langue chinoise en Corée.
ARTICLE VII.
Du verbe factitif et du verbe passif.
Nous réunissons sous le môme article le
verbe factitif et le verbe passif, parce qu'ils
ont entre eux beaucoup de rapports dans leur
mode de formation.
Le verbe factitif, qu'on appelle aussi cau-
satif ou double actif, donne le sens défaire
faire, commander de faire l'action exprimée
par le verbe primitif. Ainsi, de ^^ mkk-ta,
manger, on tire 'î/ û| "Pf mek-i-ta, faire
manger ou donner à manger ; de 'J ^ sal-
T\, vivre, "e *^ "^ sal-ni-ta, faire vitre,
donner, accorder, laisser ou soutenir la
tie. Cette forme est d'un usage assez fré-
quent.
. Il n'en est pas de môme de la forme passive,
qui est très-rare, le génie de la langue co-
réenne demandant, comme nous l'avons déjà
fait observer (eu. v, art. i), qu'on emploie de
préférence une autre tournure. C'est ce qui
explique pourquoi nous parlons seulement
maintenant du verbe passif et pourquoi nous
en disons si peu de chose.
Il est difficile d'indiquer exactement la ma-
nière dont ces deux sortes de verbes dérivent
de leurs primitifs. Les règles suivantes étant
déduites d'un nombre d'exemples assez res-
treint, sont, par conséquent, sujettes à beau-
coup d'exceptions. Néanmoins, elles peuvent
aider puissamment la pratique à compléter
l'étude sur cette matière.
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La terminaison ^I ^ i-ta, qui, d'ordindire,
est la caractéristique des verbes factitifs ou
des verbes passifs, n'en a pas toujours la si-
gniûcation. C'est ainsi que ^'^ pout-ta si-
gnifie: être collé; et son corrélatif :^-^|^
pouT-TCHi-TA a le sens de coller. C'est l'in-
verse qui devrait avoir lieu d'après l'exposé
ci-dessus.
Mais cette anomalie^ n'est qu'apparente. Elle
provient de la manière diverse d'envisager le
rôle de certains verbes dans les deux lan-
gues. Car si nous remplaçons le verbe passif
français être collé par un verbe neutre équi-
valent, comme adhérer, nous retomberons
dans le génie de la langue coréenne, et nous
aurons: ^'^ pout-ta, adhérer (être collé);
•^^1 ^ pôuT-TCHi-TA, faire adhérer (coller).
Pour conjuguer un verbe factitif ou un verbe
passif, on fait subir aux désinences | "^ i-vk,
JL^ o-ta, -f-^ ou-TA, les inflexions de la
conjugaison ordinaire simple ou honorifique,
suivant le cas. Pour la formation des temps
parfaits, se reporter à ce que nous avons dit
(CH. V, ART. m) de la formation du participe
verbal passé suivant la lettre finale du ra-
dical.
Exemples pour le verbe passif.
Il fut pris par les satellites à la 6* lune,
•^ ^ ^ll il îîrï^l U" M i^ ^ RYOUK OUEL-EI
HPO-KYO AN-HtEI TJAP-HI-YET-TA. AU futUr, OU
dirait: i{"5|7}l"Pf tjap-hi-keit-ta, il sera
pris; au futur passé: ^^l5îîJ!^ tjap-hi-
yet-keit-ta, il aura été pris, etc.
Mais, comme nous l'avons dit, le plus sou-
vent on laissera de côté cette forme, et l'on se
servira d'un verbe neutre exprimant la même
action, s'il y en a un ; et s'il n'y en a pas, on
tournera la phrase de manière à y introduire
un participe passé, ou un verbe actif, ou
même l'un et l'autre. Ex : // fut pris et con-
duit à la capitale, ^^4^|<«) a^J- g «l^
•^^"^îl jLjj-Tpf tj.\p-eun toui-ei keu sa-
RÀlf-EUL SYE-OUL-NO TA-RI-KO KAT-TA, m. à
m. : «ayant été pris après, cet homme à la
capitale conduisant, ils sont allés».
Remarques sur le verbe factitif.
!• Quand un verbe n'a pas la forme factitive
ou causative, on la remplace par son participe
verbal futur, que l'on fait suivre de T "Pf
HÂ-TA, faire. Par exemple, au lieu de Sj ^
oi-TA, qui serait le factitif régulier de ^ "H"
o-TA, venir, on dira : Jl^*) ? "H o-kei-hâ-ta,
faire tenir, litt. : «faire que viendra». Au
lieu de -^l-^I ^ tja-i-ta, factitif de ^\^
TJA-TA, dormir, on tournera par ^J»^ t^^
TJA-KEi-HÂ-TA, faire dormir, litt. : « faire que
dormira».
2* Les verbes qui ont un factitif régulier,
prennent aussi cette forme en >•( keî, surtout
quand ils sont factitifs négatifs, c'est-à-dire
exprimant un empêchement. Ainsi, on pour-
rait dire: ^^l"!*"^ sal-kei-hâ-ta, faire
vitre; ^ H "^ sal-ni-ta serait plus correct.
Et on dira très -bien: :5"e^l'5'"^ mot
SAL- KEI -HÂ-TA, empêcher de titre, faire
périr.
ARTICLB VIII.
ConjugaiBon pins détaiUée de ^ ""^ HA-TA, faire, dire.
Les terminaisons qui constituent la conju-
gaison ordinaire des verbes, sont souvent
modifiées ou remplacées par d'autres termi-
naisons, que l'on peut rapporter à trois classes
différentes.
!• — Il y a les terminaisons honorifiques
(voir CH. V, ART. vi).
2* -r- Beaucoup de terminaisons sont usitées
pour indiquer certaines nuances de sens :
l'affirmation, la possibilité, le doute, la proba-
bilité, l'espérance, le reproche, etc. (Voir ch. v.
ART. r. Des dXftér, voix ou formes des
verbes).
3» — Enfin, il y a des terminaisons spéciales
pour indiquer que le sens de la phrase est
suspendu ou terminé, en un mot, pour rem
placer la ponctuation. Nous consacrerons
plus loin (Syntaxe, chap. vi) un chapitre
spécial aux terminaisons qui constituent la
ponctuation, et remplacent la virgule, le point,
le point-virgule, les deux points, signes in-
connus dans l'écriture coréenne.
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PREMlèRE PARTIE.
Ces diverses particules terminalives s'ajou-
tent, les unes au radical, les autres aux
participes verbaux, d'autres à la terminaison
régulière, d'autres enfin à Tune ou à l'autre
forme indifféremment. De plus , elles se sur-
ajoutent et s'agglutinent très-souvent les unes
aux autres, pour former un sens complexe,
lequel est la résultante des sens de chaque
fragment séparé. On conçoit qu'avec un pareil
système, applicable aux divers temps et aux
diverses voix de chaque verbe, la somme de
toutes les terminaisons simples ou composées
que peut avoir un radical s'élève à un chiffre
énorme. Il est vrai que beaucoup sont plutôt
de véritables phrases que des terminaisons
verbales. Néanmoins, à cause de la difficulté
qu'elles présentent, noua les avons rangées
par ordre alphabétique dans l'appendice du
Dictionnaire coréen-français.
A l'appui de ce que nous venons de dire,
nous allons donner ici, comme spécimen,
quelques-unes des terminaisons l'es plus usi-
tées de chacun des temps du verbe ^ "^ hâ-
ta, faire.
INDICATIF PRÉSENT.
î ^ HÂN-TA, je fais, tu fais, il fait, nous
faisons, tous faites, ils font.
^ ^ HÂ-Ni, môme sens ; celte terminaison
dans une phrase indique une suspension,
une pause, comme une virgule (,), deux points
(:), un point-virgule (;).
"^ V *i HÂ-NÂ-Ni , usité surtout dans les
livres, équivaut ordinairement à deux points
(:) ou à une virgule (,).
*$■ i;^ >}- HÂ-NIT-KA, '?'{£j2-i HÂ-NÂN-KO-
Ro, *§ ^ ^iX HÀ-Ni-KAN-TO-RO, parce que
je fais.
"? i ^ HÂ-TO-TA, fin de phrase dans les
livres, (.).
"f *1 ^ HÂ-NI-RA, ^^ ^% HÂ-NÂ-NI-RA,
* \£ ^1 ^ HÂ-NÂN-TJi-RA , terminaisons de
période historique ou relatante.
^ ^ HÂ-Tji, forme affirmative et interroga-
live appelée ^ ^ pan-mal ou demirlangage.
C'est le langage familier entre égaux. 11 tient
le milieu entre le langage poli et celui que l'on
emploie à l'égard des inférieurs.
^ ^^^ HÂ-NO-RA, «je dis : je fais », je dis
que je fais, je fais; fin de phrase en parlant
de soi ; ne s'emploie qu'en parlant à la pre-
mière personne.
"? ^1 HÂ-TÂi, dans les livres, sert tantôt
pour l'indicatif présent, tantôt pour le par-
fait ; annonce une citation f :). Ex. : ^| 3" *?" ^\
TÂi-TAP-HÀ-TAi, je réponds:,,.; il répondit:...
NOTA.--^^\ HÂ-TÂi (dans les livres),
ainsi que "f 5| hâ-toi (dans la conversation),
est aussi une forme du subjonctif (voir plus
bas, SUBJONCT.).
** ^ ^1 HÂ-KEN-TÀi signifie : parce que Von
fait, si on fait donc, en conséquence. Ex. :
"^ "? ^ ^1 Kou-HÂ-KEN-o'Âi, je demande donc.
x%'^ ^1 PÂ-RA-KEN-TÂi, j'espère donc, par-
ce que j*espère.
"Ç {£ ^1 HÂ-NÂN-TÂi, quand on fait, parce
qu'on fait. Ex. : JLî| *§* î£ '«l keu-ri hâ-nân-
TÂi, ah I c'est parce que vous faites ainsi.
"?■ ^4 HÂ-MAi. ^uand on fait, si Von fait.
" î*^» HÂN-TJEUK, comme il fait, dans le
cas où Von fait. C'est une forme qui sert au
présent, au moins dans les livres, pour expri-
mer une action subite, comme ^-^ kan-
tjeuk, le wilà parti, le voilà disparu, com
me il part, au moment où il part,
X^^\}S^ HÂN-TA-MA-NÂN, je fais, mais. . .
IMPARFAIT.
*§'1>| ^ HÂ-TE-Ni, je faisais, tu faisais,
il.,., etc.
** ^ ^ HÂ-TE-RA, imparfait et parfait de
"^ i'^ HÂ-NO-RA (voir ci-dessus).
PARFAIT.
*§■ ^ ^ HÂ-YET-TA, j'ai fait ou je fis, etc.,
tu as fait, etc.
^'^iâ'*!^ HÂ-YET-si-Ni, j'at fait, marque
une suspension comme ^ ^ hâ-ni.
*§■ jî^I >i >^ HÂ-TET-SI-NIT-KA, f ^ \£ JÎ-
i HÂ-YET-NÂN-KO-RO , parcc quc j'ai. , . , tu
as..., il a fait, etc.
"f 5l^^f'{£ HÂ-YET-TA-MA-NÂN, j'ai fait,
mais. . . , j'ai pourtant fait.
^ ^1 HA-TÂi sert tantôt au présent, tantôt
au parfait (voir plus haut, indicat. prés.).
^ ^A HÂ-YET-TJI, j'ai fait. C'est du pan-
mai. (Voir * ^î HÂ-Tji).
PLUS-OUE-PARFAIT.
'$'55^^ HA-YET-TE-Ni, j'avais fait, tu
avais fait, etc.
ni» Û^ l>j wj Of. {£ HA-YET-TE-NI-MA-NÂN, j'a-
vais fait, mais. . ., j'avais pourtant fait.
"? i? {£ ^1 HÂ-YET-NÂN-TÂi, mais je V avais
fait.
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DU VERBE.
123
FUTUR.
"f* 5!"^ HÂ-KEiT-TA, je feraif tu feras , il
fera, etc.
'§' 5! "*) ^ HA-KEiT-si-Ni indique une sus-
pension comme ^ ^ kâ-ni.
''J 5!^I y ^y hX-keit-si-nit-ka, parce que
je ferait etc.
"î 31 ^^f" î£ HÂ-KBiT-TA-MA-NÂN, je ferai,
mais.,,
*f'2!*'H£ HÂ-KEiT-MA*KiN, je ferais,
mais, . ., conditionnel sous forme de futur.
* '^f-, HÂ-MA, je ferai, je permets de faire,
forme permissive.
'" 'f î^! 1^ hA-ri-ra, affirmatif et commina-
toire : V. g., si vous agissez ainsi, tous
mourrez, 3l?)*^"^-2-lf|^ keu-ri hâ-
MYEN TJOUK-BU-Rl-RA.
"t" ?i i "^ HÂ-Ri-Ro-TA , dans les livres,
les chansons, fin de période.
CONDITIONNEL.
*? 2! ^f- î£ HÂ-KEiT-MA-NÂN, je ferais bien,
mais,..
*? 3! ^ *i hA-keit-tb-ni, je ferais, etc.
Tf 3! ^ 51 ^f HÂ-KBrr-TBN-iT-KA, parcs que
je ferais, tu.,., etc.
'§'3!^^^ HA-KBiT-TBN-KA, fevais-je? fe-
raiS'tu ? etc.
y^^H- HÂ-KBiT-TB-RA, je ferais, tu fe-
rais, etc., forme historique ou relatante.
"t 3 "!-{£ HÂ-RYBN-MA-NiLN, je ferais bien,
mais. . . ; je voudrais bien faire, mais. . .
FUTUR PASSÉ.
^Si'^'^ HA-TBT-KEiT-TA, fawai fait, tu
auras fait, etc.
"t 5! s! ^'F {£ HÂ-TBT-KBIT-MA-NÂN, j'awais
bi£n fait, mms,,,, conditionnel passé sous
forme de futur.
J $ ^1 HÂN-HOU-BI, X ^1 ^1 HÂN-TOUI-BI,
« après (chose) faite », quand j'awrai fait ;
participe passé relatif suivi de après, manière
la plus commode d'exprimer le futur passé.
CONDITIONNEL PASSÉ.
''S'jlS!^ H Hi-TBT-KErr-TE-Ni, j'aurais
fait, tu aurais fait, etc.
"?■ 51 5! ^ -S! >f hA- yët- keit-tbn-it-ka,
parce que j^aurais fait, etc.
"^i^ï!^^!* hA-ybt-keit-ten-ka, aurais-
je fait ? aurais-tu fait ? etc.
't 53 3! ^ ^ HÂ-YBT-KEIT-TB-RA, j'auraÙ
fait, tu aurais fait, etc., forme historique.
IMPÉRATIF.
* ^^ HÂ-YB-RA, fais, ton de comman-
dement à un inférieur.
*? % hA-ra, môme sens, contraction du pr^
cèdent : Jl^, o-ra, viens, au lieu de i^^ '^
o-NE-RA, impératif ordinaire.
"t^ HÂ-TJA, faisons, impératif pluriel,
1" personne: ^^^^ ka-tja, allons, par-
tons, sorte d'exhortation, d'encouragement.
SUBJOI^GTIF.
* ^l^i HÂ-TA-TO, •* ^i Hi-YB-TO, qtuHr
que je..,, tu..., il fasse, etc.
* ^1 HÂ-TAi (surtout dans les livres), "f 5f
HÂ-TOi (principalement en conversation), quoi-
que je..., tu,.., il fasse, etc.
$*^ HÂN-TEUL, quelque chose que Von
fasse : v. g. quoique tu pleures, tu as b^OM
pleurer, ^\3^^ ê'ï a-mo-ri oun-tbul.
^^ HÂ-NA répond au subjonctif avec
quoique, soit que, « quamxns » ou « sive :» ;
les formes précédentes n'ont pas ce sens de
disjonction.
*>î^ hX-kb-na, à peu près comme le
précédent.
'?'>î^ ^ HÂ-KB-Ni-OA, j'ai beau faire,
tu, . ., il. . ., quMque je fasse, quani m^e
je ferais, etc.
î ^ %3l hal-tji-ra-to, quand on ferait,
fallût-il faire, quoiqu'on doire faire,
■J >1 ^ï *j e hAl-kb-si-e-nâl^ qu^nd il
aurait fallu faire, qv^nd on devrait faire.
f {£ ^î hâ-nân-tji, Î ^ hân-tji, Î ^^
HÂ-TBN-Tii, subjonctif dubitatif.
*? *f ^î ^1 ^ Hi-YB-Tii-i-TA, optatif, € atl-
nam 1 fiât I » peu usité»
SUBJONCTIF PASSÉ.
'*5î'*43t hX-ybt-syb-to, qiJU>iqu»j'ak.^t
tu aies. ..,il ait fait, etc.
't5!^I^I-Hi-YBT-SI-TÂI, 't5!^l^ HA-
TBT-SI-NA, '*53>1^ HA-YBT-KB-NA, f J^aS
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124
PREMIÈRE PARTIE.
^] HÂ-YET-NÂN-Tji ; même sens qu'au présent,
avec le temps passé.
INFINITIF.
*§■ "^ HÂ-TA, faire ou dire, (facerej. '
^ ^] , HÂ-TJi, forme usitée dans les phrases
négatives. Ex. : !• «Noli facere », {do not do],
ne fais pas, garde-toi de faire, ** ^1 ^ ^I»
HÂ-TJI MAL-A. 2» ^ ^]5""t 3! ^ HÂ-TJI MOT
HÂ-KEiT-TA, « le faire non je ferai », je ne fe-
rai pas, je ne puis le faire,
S ^1 HÂM-i, infinitif substantif, « le faire ».
Pour ce mot et le suivant, voir pages 18 et
68.
*§" ^1 HÂ-Ki, « le faire », dans la conversa-
tion. Voir le précédent.
INFINITIF PASSÉ.
^ ^ HÂ-TEUN, employé en conversation,
semble être le cas oppositif de hâ-tji, qui
n'aurait pas d'autre cas : v. g. "f -ê^"?" 53
-<|^| HÂ-TEUN MOT HÂ-YET-si-TÂi, bien que,
quoique je n'aie p(w fait, il est vrai que je
n'ai pas fait, (mais. . .).
PARTICIPE VERBAL.
*$* ^^ HÂ-MYEN-sYE cxprimç la simulta-
néité d'action : v. g. lire en marchant, "U ^f ^
'{=i?|]i'"^ KIL KA-MYEN-SYE TCHÂIK PO-TA
(eundo librum légère). 11 répond, comme on
le voit, au gérondif latin en do.
^'^'>\ HÂ-TA-KA exprime un changement
brusque dans l'ordre des idées, causé par une
surprise, une interruption réelle ou proba-
ble de l'acte que l'on faisait au moment où
telle circonstance s'est rencontrée. Ex. : En
marchant, ayant perdu mon couteau, quel-
ques recherches que j'aie faites, je ne l'ai
pas retrouvé, V >1-^>H^^-| âiîô|. 51
KA-TA-KA NAI
HKAL-EUL IL-HKO A-MO-RI TCHÂ-TJA-SYE-TO MOT
ET-ET-TA. Ici l'interruption de la marche est
marquée par la recherche du couteau. — Un
homms allant à la montagne pour faire du
bois, rencontra un tigre, %^f § ^| vi^lH"
-^t^4f 4l!|-*l|5f^T^ HÂNSA-
RÂM-l SAN-EI NA-MOU HÂ-RA KA-TA-KA HO-RANG-
i-RÂL MAT-NAT-TA. Ici l'intcrruption de la mar-
che n'est pas exprimée, mais supposée par la
surprise et l'émotion.
Nous venons de dire : ayant perdu 7non
couteau, "^"^ al-^ hkal-eul il-hko. Pour
l'explication de cette forme, voir hâ-ko, plus
bas.
*" *?" ^ a HÂ-KE-NÂL. Cette forme se rencon-
tre dans les livres, dans mi dialogue, par
exemple ; elle a le sens de : disant, ayant
dit. C'est pourquoi nous la rapportons au par-
ticipe. On la traduirait en latin par : cùm di-
ceret, cùm dixisset.
*f'il^jL HÂ-NO-BA-KO. Ce mot ne doit
qu'à sa terminaison d'être rangé parmi les
participes. Il est composé de ^ i^ hâ-no-
RA, je dis que je fais, forme relatante de hâ-
ta et de J2- ko pour "§* jL hâ-ko, qui a ici le
sens de dire. Il signifie : sous couleur de,
sous ombre, sous prétexte, et aussi : en fai-
sant pour faire, dans l'intention de faire. Il
s'emploie pour le présent et pour le futur.
PARTICIPE VERBAL PASSÉ.
*f ^ HÂ-YE, ayant fait, qui a fait, faisant.
^ ^Y HÂ-YA, même sens que le précédent.
Ex. : Les hommes ayant ru ou voyant que
les animaux domestiques leur étaient utiles,
les honorèrent, ^f ^ ^\ ^ ^ ^\ ^^^t ^Y
■fr ^ "§" 53 ""^ SA-RÂM-I RYOUK-TCHYOUK-1 YOU-
IK-HÂ-YA KONG-KYENG-HÂ-YET-TA.
"f ^-M HÂ-YE-SYE, ^ «►M HÂ-YA-S^-E,
ayant fait.
" ^ JL HÂ-KO, même sens. Dans une phrase
où il y a plusieurs participes, on les emploie
l'un et l'autre pour varier les terminaisons ;
mais on emploie hâ-ko lorsque la suspension
est plus marquée, où en français on mettrait
soit un point-virgule (;), soit la conjonction
et. Au contraire, hâ-ye-sye ne représente
qu'une simple virgule. Ex. : Ayant bu du vin
et étant ivre, il coucha sur la montagne,
n'ayant pu trouver sa maison, '^ ^ JL^| •*"
«^I^^t5-^^^=ltt ^1^5!-^ SOUL MEK-KO
TGHYOUI-HÂ-YA TJIP-EUL MOT TCHÂ-TJYE-SYK
SAN-Ei-SYE TJAT-TA. Ou met eucore hâ-ko
lorsque le participe est immédiatement suivi
du verbe principal de la phrase. Ex. : Ayant
ainsi parlé, il s'en alla, 3,'i^^ JL^^
KEU-Rl HÂ-KO KAT-TA.
*? ^ ^1^ HÂ-YE-YA. Cette forme peut aussi
avoir le sens du présent. On l'emploie suivie
d'un futur. Ex: t ^ <^|^ t 3! "^ hâ-yb-ta
HÂ-KEIT-TA, "t ^ ^Y^"^^ HÂ-YE-YA SSEU-
KEiT-TA, litl. : <' faisant» ou '< ayant fait, cela
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DU VfiRBE.
125
fera A ou
ART. x).
«servira», il faut faire {V, c«. v,
PARTICIPE VERBAL FUTUR.
*ç^>'( HÀ-KET, devant faire. Ex: Qu'es-tv.
venu faire ici? ^ ^-Ç-S! t ^| ^F V »i: ye-
KEUI MOU-ET HÂ-KEI OAT-NA-NYA.
"? ^ HA-RA OU ■? ?f HÂ-RE, pour faire,
en latin « facturus », et plutôt «ad faciendum ».
Espèce de gérondif futur. Il s'emploie quand
il est immédiatement suivi d'un verbe. Ex. :
Que tenez-vous faire ici? ^ ^ -^ Sj ^ ^-i
V ^ YE-KEUI MOU-ET HÀ-RA 0-NÂ-NYA. — En
allant sur la montagne pour faire du bois,
xi^l^-Ç-t ^5!-^>|- SAN-EI NA-MOU HÂ-RA
KAT-TA-KA.
*?■ ^ HA-RYA ei ^ ^ HÂ-RYE OUt prCSQUe
le même sens que le précédent, mais ils dif-
fèrent en ce que hà-ra exprime seulement
rintention, le but où Ton tend, comme le
gérondif en dum, et que hâ-rye semble
indiquer, au moins dans bien des cas, un
commencement d'action. (Nous en avons déjà
parlé, en traitant de la forme intentionnelle
des verbes, page 6lj. Il s'emploie presque tou-
jours en composition soit avec ?'t^ hâ-ta,
comme "t Ç^ ■§* "^ hâ-rye-hâ-ta, soit avec un
autre verbe auquel il donne le sens d'un fu-
tur prochain, comme '^^ÇÏ"|"Pf tjyouk-
eu-rye-ua-ta, vouloir mourir, être sur le
point de mourir. On peut se servir de l'un
ou de l'autre dans les mémos cas où, en latin,
on emploie à volonté le participe ou un géron-
dif correspondant.
'f'0J:JL HÂ-RYA-KO est une combinaison
du précédent avec le verbe "f "^ hâ-ta et ^
J2. HÂ-Ko. II a aussi, suivant les circonstan-
ces, soit le sens de dire, soit plus souvent
celni d'une simple suspension de la phrase.
Ex. : Dans quel but agissez-vous ainsi ? -?■
^j-ÇngJjJLaÇJ"? V»j: MOU-ET HÂ-RVA-KO
KEU-Ri HÂ-NÂ-NYA. Ici lo KO indiquo une légère
suspension de sens, une division de la phrase
en deux membres. Il en est de môme dans la
phrase suivante : Demain, j'irai à la mon-
tagne cueillir des plantes, pour faire des re-
mèdes. Ç|*i«|=tei:J2.v|.t$^^1'd«l4
3! "^ RÂI-IL YAK .HA-RYA-KO NA-MOUL TTEUT-
EU-RE SAN-EI KA-KEiT-TA. Cette phrasc nous
donne encore l'exemple de deux participes
futurs, l'un en re, immédiatement avant le
verbe de la proposition principale, l'autre,
HÂ-RYA-KO, terminant la proposition inci-
dente.
PARTICIPE RELATIF PRÉSENT.
^ }f HÂ-NÂN, faisant, qui fait, qui est fait,
qu'on fait, (Voir page 68).
"? \£^I., HÂ-NÂN-PA, passif, dans les livres,
ce que Von fait ; peu usité en conversation.
^ ^ HÂ-MYE, môme sens que ^ }£ hâ-
NÂN ; mais il indique une phrase complète,
sans que la période soit achevée. C'est un
point-virgule (;J.
PARTICIPE RELATIF IMPARFAIT.
*§* ^ HÂ-TEN sert dans les mêmes cas que
HÂ-NÂN (page 68), mais pour l'imparfait et le
plus-que-parfail (actif et passif) et signifie :
qui a été fait, qu'on faisait (la chose), ce
que Von faisait ou a fait, celui qui faisait.
Ex. : La chose que nous faisions ou avions
faite, -f-î^ 'l'H â ^i ûu-Ri hâ-ten il-i.
Le participe plus-que-parfait ^ j? "Çf hâ-
yet-ten est peu usité ; on le remplace pres-
que toujours par l'imparfait et le passé.
PARTICIPE RELATIF PASSÉ.
î HÂN, fait, ayant fait, qui a fait, qui a
été fait, faite (chose), ayant été fait, (V. page
68).
^ •& hâ-on, participe présent et passé, pas-
sif, en combinaison seulement, comme >i ^
"$* -& sÂ-RANG-HÂ-ON, aimable, aimé, bien-
aimé,
PARTICIPE RELATIF FUTUR.
î HÂL, à faire, devant faire, qui doit être
fait, qui se fera, qui fera, elc. (page 68).
î A HÂL - TJI , \^ HÂL - TONG , formCS
dubitatives. Ex. : Fera-t-on ne fera-t-on pas ?
î^lt^î HÂL-TJI-MAL-TJI, OU 1^^^
HÂL-TONG MAL-TONG. Cet HÂL-Tji a cncorc uu
autre emploi dans celte phrase : î ^1 1| ^
HÂL-TJi-BN-TYENG, jusqu'à faire, fallût-il
faire. Ex. : -^ -l» ^1 y ^ tjouk-eul-tji en-
TYENG, fallût-il mourir,
N, B. — Le participe relatif futur î hâl
sert se radical à plusieurs formes, pour leur
donner le sens de il faut, il est nécessaire,
il est convenable. Ex. : Il faut faire, 'ZA^
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1^
PREMIÈRE PARTIE.
HAL-TJi-Ni (au milieu d'une phrase], î ^] '^
hXl-tji-r\ (à la fin d'une phrase incomplète),
t ^] *1 St HÂL-TJi-Ni-RA (fin de phrase).
■J ^ ôj Tpf hJIl-tji-e-ta, fin de phrase ou
période fortement affirmative.
î >|^ ^ HÂL-KE-SIMA, î V( â "^ HÂL-
HTB-iL-TA, c'est Une chose à faire, il y a lieu
de faire, il faut faire.
t^^f^ e hXl-ke-si-b-nal, quand on
aurait dû faire, quoiquHl fallût faire.
î ^^ hJLl-nen-tji, forme dubitative,
subjonctif futur, en latin, précédé de utrùm :
tÛ^^t'd^R^^ hAl-nen-tji mot
HÂL-NEN-TJi MO-RON-TA, je ne sais si je ferai
àunùn.
TEMPS inédits.
Formes a^sez usitées en coréen, mais n'ayant
pas dé correspondantes dans la conjugaison
8otf française, soit latine :
^ï^'^'^ HÂ-RYB-MOU-NA, faiS Si tU
teiLx,
"ïi^ hX-to-rok (hâ, radical du verbe
hX-ta ; et to-rok, préposition, jwsçu'd, usquè
Bà), jusqu'à faire, en tenir jusqu'à. Ex.:
S'efforcer jusgu'à la mort, se tuer à la
peine, "^5,"^ t! ^ ^ tjouk- to-rok him
ssEu-TA (ad mortem usquè viribus util.
* {£ ^^ hX-nXn-ko-na, tiens ! wilà que
je...f tu..., il fait !
^ Si ÎL-^^ HÂ-YET-NÂN-KO-NA, même
sens au passé.
* ^ ^H HÂ=-Ni-MA-NJ, forme très-affir-
mative, comment! si je fais! faut-il le de-
mander? en doutez'wus ?
*?" jL>^5. hâ-ko-sâ-ro, parce qu'on a
fait.
î^ HÂL-NA, prenez garde de faire, je
crains que vous ne fassiez. Ex. : Prends
garde de tomber (cave ne cadas), ^ ^ "â^
NEM-E-TJIL-NA.
î 5 "? ^1 HiL-TEUT-HÂ-KEi, comme si l'on
faisait.
Les formes qui suivent sont les principales
du verbe éventuel (voir page 87) :
* î! HÂ-MYEN, si je fais.
't>]^ hA-kb-teun, môme sens, mais du-
bitatif.
? "^ hXn-tjeuk donne plus de vivacité à
la phrase que hâ-myen, dont il a le sens (voir
ci-dessus, indicatif).
*?* tPf Ç| hX-tb-myen, si je faisais.
*§* ^ ^i ^ HÂ-YET-TE-MYEN, si j'amis fait.
'§' 5! ^ ^ HÂ-KEiT-TE-MYEN, « si je ferais, »
si je demis faire.
"t^Sl^ ^ HÂ-YET-KEIT-TB-MYEN, « SÎ
j'aurais fait, » si j'atais dû faire.
"?" 55 "*! ^ HÂ-YET-SI-MYEN, si j'oi fait.
"f 3!^1 y hA-keit-si-myen, « si je ferai, »
si je dois faire.
"^"535!'*! t' ha-yet-kbit-si-myen, «si
j'aurai fait, » etc.
"t 55 51 >î •% hâ-yet-kbit-ke-teun, même
sens, dubitatif.
Remarque.
Toutes ces formes, ou du moins la plupart,
peuvent s'appliquer à chacun des autres ver-
bes, et lui donnent les différentes significations
que nous avons essayé d'expliquer pour le
verbe "* ^ hâ-ta.
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PC VERBE.
127
ARTICLE IX.
Du verbe itre et du verbe avoir*
Le verbe awir n'exisle pas en coréen ; on
le rend par le verbe ^1 ^ it-ta, être, Ex. :
J'ai un livre, tournez : un livre est à moi,
>4| >l| Ij ^ "Pf NAI-KEI TCHÂIK IT-TA, litt. : « à
moi livre est».
Au contraire, comme plusieurs autres lan-
gues de la même famille, le coréen a deux
verbes substantifs proprement dits : ^l '^ it-
ta, qui signiûe l'existence pure et simple, et
|l^iL-TA, qui signifie l'essence, la nature
du sujet. 5! H IT-TA veut dire : exister; ^ "H"
iL-TA veut dire : être telle chose. Outre ces
deux verbes, on en compte encore deux
autres. A chacun de ces quatre verbes corres-
pondent un verbe honorifique et un négatif,
qui a aussi sa forme honorifique.
I. — 51 ''^ IT-TA, être, y avoir, verbe subs-
tantif impliquant, comme nous l'avons dit,
simple notion d'existence ou de présence.
V honorifique est ^I>*1 ""^ kyei-si-ta, en-
parlant d'un supérieur, et ij'â V^|''H' it-
sÂp-NÀ-i-TA, en parlant au supérieur.
Le négatif est ^ ^ ep-ta, n'être pas, n'y
avoir pas.^ ^^^^ a-nit-ta, n'être pas, est
aussi le négatif de it-ta, mais moins employé.
— L'honorifique du négatif est : 1*, en parlant
d'un supérieur, *|« ^ '^MI ^ a-ni kyei-si-
ta ( *H A-Ni, adv., non, ne pas, négation ;
au lieu de a-mi kyei-si-ta, on dit aussi par
abréviation : ^^) ^\ ^ an kyei-si-ta, môme
sens] ; et 2*, en parlant d'un inférieur à un
supérieur, ^ ^ V ^1 ^ bp-sAp-nA-i-ta, ^
-^ k| ^ EP-SÂP-NÂI-TA.
IL— ^^' iL-TA, «c'ôlre», c'est, verbe
démonstratif, pouvant s'ajouter à toutes sortes
de noms, adjectifs ou pronoms, pour démon-
trer l'existence en particulier.
L'honorifique est "U ^' sil-ta en parlant
d'un supérieur ; en parlant au supérieur, ce
verbe n'a pas d'honorifique propre : on se
sert de celui de la forme suivante (N' III).
Le négatif est ^1- U ^ a-nil-ta, dont l'ho-
oorique, en parlant d'un supérieur, est ^|» ^
^ ^ A-Ni-siL-TA, qu'on abrège pour l'adou-
cir, en retranchant l, et l'on dit : ^H -^I "^
A-Ni-si-TA ; et en parlant au supérieur, on
se sert du négatif de -% "^ ol-ta (voir le sui-
vant).
1II.__ -^x^ OL-TA, il en est ainsi, c'est cela,
c'est comme cela, verbe afflrmatif.
L'honorifique est : "e^^W ol-si-ta.
Les négatifs sont : *!• U ^ a-nil-ta, 4 '^
-% >*1 "^ A-Nl-OL-Sl-TA.
N. B. — Il ne faut pas confondre \^ ol-
ta, verbe afflrmatif, avec •% l{ ol-hta, verbe
approbalif, c'est bien, (ail right, quite good),
dont l'honorifique est ^4:^1^ ol-so-i-ta,
et non \^ ^ ol-si-ta.
IV. — JL ^ H KEU-RE-HTA, il en est ainsi,
(it is soj, contracté de :X'^'t^ keu-ri-hâ-
TA ( JL KBU, cette ; ^ ri, manière ; ^ '^ hâ-
ta, faire, ou plutôt être, car c'est le sens
général de hâ-ta comme terminaison des ver-
bes adjectifs).
L'honorifique est: :X^'t ±0\^ keu-
RE-HÂ-O-l-TA.
Le négatif: :xZ]^l\. keu-re-tchan-hta,
dont l'honorifique est : 3. ?j 4i4: ^1 ^ ^^'
RE-TCHAN-SO-l-TA.
iV. B. — Ne pas confondre ce verbe avec
:X3.^ KKU-REU-TA OU JL ? ^ KEU-RÂ-TA,
être de traders, gauche, être mal, (l'opposé
de ^îj. OL-HTA, être bien, voir n* ni), dont
l'honorifique est JL ? ^ û| "Pf keu-ra-o-i-ta ,
peu employé ; on dit plus souvent : ^|- *1 e4l
^1 "^ A-Nl-OL-SO-I-TA.
Nous allons donner la conjugaison de 5! ^
iT-TA, est, être ou avoir.
Si l'on a étudié avec soin ce que nous avons
dit (art. vi) des formes honorifiques, on les
distinguera facilement dans la conjugaison du
verbe |l "^ il-ta, c'est, « c'ôtre », que nous
donnerons également. Du reste, pour facilitor
encore plus ce travail, nous emploierons
quelques chiffres auxquels se rapporteront
les indications suivantes: !• formes simples
affirmatives ; 2" interrogatives simples, c'est-à-
dire de supérieur à inférieur, d'égal à égal ; 3«
affirmatives, d'un inférieur parlant à un supé-
rieur de lui-môme, ou d'un égal aussi infé-
rieur; 4* interrogatives, d'un inférieur par-
lante un supérieur d'un inférieur; 5' affir-
matives honorifiques employées par un infé-
rieur pariant d'un supérieur; 6» interrogati-
ves honorifiques, d'un inférieur parlant d'un
supérieur. Voir le tableau.
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128
PREMIERS PARTIE.
Ë
H
n
1
•2
si j'ai été,
sij'amis été.
«si je serai».
«si je serais»
«si j'aurai
été ».
« si j'aurais
été».
•
•
:
•
§
1
"03
c
1
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DU VERBE.
129
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DU VERBE.
131
Comme on le voit, le verbe ^'^ il-ta,
«c'ôlre», est très-défectif. Nous n'avons indi-
qué que quelques-unes des nombreuses for-
mes dont il est susceptible. Pour plus de
développement, on peut consulter l'appendice
du Dictionnnaire coréen-français, où les dési-
nences de ce verbe sont rangées par ordre
alphabétique avec explications. Quelques re-
marques compléteront ce que nous avons à en
dire ici.
Remarques sur le verbe |I "'^ il-ta,
c'est, «c'être».
Nous avons dit que ce verbe ou, du moins,
les terminaisons de ce verbe peuvent s'ajouter
à des noms ou à des pronoms.
1» Si Ton doit ajouter tl^ il-ta après un
mot finissant par une voyelle, Vi initial du
verbe se retranche, et l'on n'ajoute que 2 ^
l-ta, sans doute à cause de l'euphonie. Ex. •
^ MAI, woi, ^^ IL-TA, c'est, devicut ^^
nail-ta; ^ "^^ NA-MOUL-TA, c'cst du bois.
2» JX'^h s â ^ KEU SA-SAM IL-TA, C'CSt CCt
homme, nous donne la règle qu'après une
consonne, ^ ^ il-ta s'ajoute en entier : -§
^ ^ Pj. TGHÂM MAL-IL-TA, C'cSt UnC parolc
vraie, c'est vrai.
3* Dans une interrogation à la forme simple,
nous avons ^I ^ i-nya et ^ nya. On met ^I
^ i-NTA après une consonne, et ^ nïa après
une voyelle. Ex. : :X± ?! t {£ <^l >f^h | ^1
»): ^H *^ KEU SO-RAI HÂ-NÂN-I-KA SA-RÂM-I-NTA
SAI-NYA, «hune sonum faciens homone est avis-
ne est? » — v| vj: nb-nya, est-ce toi^ — ^^^
Nou-Kou-NYA, qui est-ce'i «quis estne?»
4* Appliquer aux terminaisons ^| ^ i-m, H
NI, ^ ^ NI-RA, %ViK,^\± I-O, ^ 0, ^Ï1
^ IL-TE-NI, £^ *^ L-TE-NI, ^|^ 1-NA, ^
NA, etc., cette règle d'euphonie, à savoir qu'il
faut éviter de faire suivre d'une terminaison
commençant par une voyelle, un mot finissant
lui-niôme par une voyelle.
5* Les temps passés du verbe ^"H" il-ta
n'étant pas ou étant peu usités, on les rem-
place par une tournure qui ramène le verbe au
présent ou à l'imparfait. Ex. : Parmi les douze
apôtres il y eut un traître : ce fut Judas, "^
*I^^i-f **! 3^ ^ î ^t^ Â'^1 -«h^
^""^ SIP-I OUI tjong-to tjyoung-ei hpai-yek-
HÂN NOM HA-NA IT-SE Y017-TA-SEUL-TA, OU biCU :
^ * i -^^1 ^"T g ^ IL-HOM-EUL YOU-
TA-SEU-RA pou-RÂN-TA, «on appelle son nom
Judas. »
6^ Sur le futur, môme observation que pour
le prétérit : on le ramène au présent. Ex. : Il
faudra un homme pour aller au marché :
qui sera-ce ? sera-ce toil ^ ^j ^'^h S "? ^
TJANG-EI KAL SA-RÂM HA-NA IT-SE-YA SSEU-KEIT-
SI-NI KAL SA-RÂM-I NOU-KOU-NYA NE-JîYA.
Voici d'autres exemples de l'emploi du
verbe ^ ^ il-ta :
^ ^ tl ^MK t! ^1 <^H ^1 >fr Htyen-
TJYOU SlN-I-Bi-nya SIN-I A-Nl-sl-nya, « Dieu
esprit est-il, esprit n'est-il pas?»
^^^î YEN-KOin-tji, peut-être c'est la
cause, seraii-ce la cause ?
"'^^'^f JL^ TA-HÂiNG-i-o-na, quoique ce
soit heureux.
y\^\^ ^ ô|. I ^ôf J^-Pf KA-MA-KOUI-EUl
A-TÂL NOM i-ro-ta, tu n'cs que le fils d'un
corbeau.
3| ^ ôj '%'<fl'*^' TJOI-IN-I ol-syei-ta, c'est
le pécheur (c'est moij.
^^'A ^4- î 3 * ^K IIA-OU-SSI TCHAK-
HAN NiM-KOUN i-ra, «Ha-ou-ssi bon roi est (ou
était) ».-^\ %è\^}ç.y\^^^\'Ù.A^]'i
SÂ-RÀM-EUI SA-NÂN KE-SÂN POUT-TCHI-IN KE-si
ni, «de l'homme, vivant, la chose quanta,
passagère, chose est», la xAe de l'homme est un
passage.-^ ii>]^^^jr±3.S.^.>]' {£
>) ^1 ^* 53 ^1 '^ TJOUK-NÂN KE-SÂN PON-
HYANG-EU-RO TO-RA-KA-NÂN KE-si-ra HÂ-YET-
TE-RA, « mourant, la chose quant à, vers la
patrie, retournant, chose, est, il disait», mais
la mort est le retour dans la patrie, di8ait-4l.
ABTICLB X.
Des verbes falloir, devoir, oser, pouvoir, se servir de, faire usage de.
I. — Les verbes falloir et devoir n'existent
pas en coréen, si ce n'est ce dernier dans le
sens de contracter une dette d'argent. On les
remplace tous les deux :
1» Par les adverbes >f *l ka-hi et A t! *I to-
KiN-Hi, nécessairement, 51''^ ^1 mat-tang-i,
convenablement, ^Ç^l pan-tâ-sï, absolur-
msnt, -^ ^)"^ POUL-KA-POUL, de toute nécessité.
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132
PRBMIÈRB PARTIE.
2% Surtout en conversation, par la forme
suivante : on ajoute ^^ yà au participe passé
verbal, et on le fait suivre du futur "f 5! ^
HÂ-KKiT-TA, ça fera, ou et 51^ sseu-keit-
TA, ça servira, Fun ou Tautre à volonté. Ex. :
Il faut aller au marché, ^^) >]-û}:lt5!4
TJANG-Ei KA-YA ssEii-KJËiT-T A.— Il faut tenir,
^ ^l^lt 3!^ OA-YA SSEU-KEIT-TA. — Il me
faut d'abord lire ce lix>re une fois, ^|?| "J
âiL44t3!'^0U^!Jl^ I TCHÂIK HÂN
PEN PO-A-VA HA-KEIT-TA OU SSEU-KEIT-TA. — Il
faut faire, "f ^ ^l^iiîll^ hâ-yb-ya sseu-
KEIT-TA.
3* Ou bien, selon les circonstances, par l'une
des formes nécessitantes: '|>|e'^ hâl-
KE-siL-TA festresfacienda), ^ ^ |1 "^hâl-il-
IL-TA, "1 vj g! ""^ HÂL-HTE-iL-TA [voir page 61).
Ex. : Je dois aller voir un malade, § ^|= i
TJYA-RÂL PO-RA KAL-KE-SIL-TA ou POUL-KA-POUL
KAL-HTE-iL-TA. Pour donuer plus d'énergie à
la phrase, on peut ajouter un des adverbes
cités plus haut.
4* Dewir et falloir indiquant un simple
futur, ne s'expriment pas. Ex. : Il doit venir
demain^ Ç| ^ -i 3! H" »âï-il o-keit-ta (cras
venietj ; et si l'on veut : e^"^ ^ ol-ke-
siL-TA. — Il faut partir aujourd'hui, ^a
^1'31'^o-n4l ka-kbit-ta ; mais s'il y avait
vraiment nécessité, on dirait : i a >f ^Y^
Zî! "^ o-NÂL ka-y\ sseu-keit-ta ; —il faut un
cheval, 1 ^^\ û)^^ 3îi "^ mal it-se-ya sseu-
KEIT-TA.
ô* Le verbe ^p? "'^ ka-hâ-ta, falloir, n'est
cependant pas tout à fait inusité, mais on ne
l'emploie que dans les livres comme termi-
naison d'une période : v. g. ^I-"? ^ ^ ka-
HÂ-Ni-RA, c*est ce qu'il faut, toilà ce qui est
nécessaire,
II.— Le verbe oser se remplace par l'adverbe
?ji^ KAM-Hi, « osément». Ex. : Comment osez-
vous faire ainsi ?5J. ^i-5[aiJ)"tV4^
ET-Tji KAM-Hi KEU-Ri HÂ-NÂ-NYA, lilt. : « Com-
ment osément ainsi faites-vous ? »
III. — Le, verbe pouvoir se rend le plus
souvent en conversation par le simple futur,
ou par le verbe adjectif î Çt"? ^ hâl-man-
HÂ-TA, être capable de, être faisable. Dans
une phrase négative, ne pas pouvoir se rend
par la négation 5" mot, qui exprime l'i m puis-
sance. Ex.: Pouvez-vous faire'f *!J!V*j:
H.\-KEIT-NÂ-NYA.— /e lepUÎS. * 5! "H" HA-KEIT-
TA. — /e ne- le puis pas, ^•'t 3l "^ mot hâ-
KEIT-TA.
On peut y ajouter, sans que ce soit toujours
nécessaire, l'adverbe -^M neung-hi, «possi-
blement. » Ex. : -§-"5| •? 5j V V|; NEUNG-Hl HÂ-
KEïT-NÂ-NYA, « feras-tu possiblement», c'est-à-
dire pourras-tu faire ?
Cet adverbe vient de-^-'f'^ neung-hâ-ta,
être puissant, intelligent, adroit, verbe ad-
jectif de racine chinoise, et peu employé, si ce
n'est en agrégation. Ex. : Dieu tout-puissant,
^•^•'t 11 ^ TT WYEN-NEUNG-HÂ-SIN HTYEN-
TJYOU.
IV.— Il y a deux verbes ayant le sens de : se
servir de, faire usage de. Le premier est it "H"
ssEU-TA ; il veut son régime à l'instrumental.
Ex.: ^i^ii.^ HKAL-NO ssEu-TA, se ssTvir
d'un couteau (cultro uti). — :i ^1 ^| i ^
KEU HPiNG-KYEi-RO ssE, se scrvant de ce pré-
texte. — S'il s'agissait d'un homme, on dirait
•T?| ^ pou-Rï-TA (ou li«u de -jt "4 sseu-ta),
qui signifie : employer, faire travailler.
Le second verbe, sur lequel nous voulons
plus spécialement attirer l'attention, est moins
un verbe qu'une terminaison verbale, qu^CNDl
ajoute à un substantif, pour en former un verbe
marquant l'usage de ce substantif: c'est -^ *
■pf TjiL-HÂ-TA. Il ne s'emploie qu'en agréga-
tion et est lui-même composé de : ^ tjil, qui
s'ajoute même seul à un substantif, dans le sens
de usage de, mais ne s'emploie pas seul ; et de :
■ç" ^- HLÂ-TA, faire. Ex : ^|. a pa-nâl, aiguil-
le; ^|. V-^ PA-NÂ-TJiL (euphonique pour ^
a "â pa-nâl-tjil), Vart de la couture, toute
espèce de travaux d^aiguiUe, Vaiguilk en a/>-
tion;^.^ ^'^ 4 PA-NÀ-TjiL-HÂ-TA, coudre,
— i^ TO-TJEK, roteur; i'^-^ to-tjbk-tjil,
vol, action de voler, voleur en exercice ; i
'^'â'?'^ to^-tjkk-tjil-hâ-ta, voler, déro-
ber, etc.
ABTICLB XI.
Des verbea ooxnposés et des verbes auxiliaires.
Left verbes composés sont excessivement
noBibreux. Us se formeal par l'union d*un
substantif et d'un verbe, ou de deux verbes
ensemble.
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D0 tSÈBÉ.
i3â'
Tous les noms peuvent devenir -des verbes
par l'addition :
!• du verbe ^ ^ il-ta, être, (voir p. 131] :
V. g. ^'l'H'NA-MOUL-.TA {'j' -^ f^ NA-
mou-il-ta), c'est du bois; "^f- | ^^sa-râm-
iL-TA, «bomme être» ; ^tt^^^^ "f"^ ^f*^|
"a ^ Htyen-tjyou-kkeui-sye « Deus », ou-ri
« nosler », a-pi-sil-ta « pater est » ;
2« ou du verbe *§" "^ hâ-ta, faire : v. g. |l
''f''^ iL-HÂ-TA, «travail faire,» travailler;
^ tJ "'? ^ Eui-siM-HÂ-TA, «soupçon faire»,
soupçonner; ^'t '^ yok-hâ-ta, «injure
faire» ou «dire», injurier, etc.
Quand deux verbes se joignent, le premier
est généralement au participe passé verbal ou
gérondif passé, et le second seul se conjugue.
C'est de cette manière que la langue coréenne
supplée à ces prépositions qui jouent un si
grand rôle dans les verbes de nos langues.
Ainsi , apporter se traduira par les verbes
prendre, >f ^ ^ ka-tji-ta, et venir, ^ H*
Q-TA ; d'où : >!• ^ i v*} ^ ka-tjye-o-ne-ra,
«ayant pris, viens», apporte. ^Emporter se
construira de la môme manière, avec aller
au lieu de venir: ^\^'^\A % ka-tjye-ka-
KE-RA, «ayant pris, va», emporte.
Les verbes que nous désignons sous le nom
à^auxiliaires seraient mieux appelés verbes
doubles ou verbes combinés, si ces expressions
insolites ne semblaient avoir une certaine
obscurité. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas
entendre par ce mot auxiliaires, des mois
qui, comme en français, servent à la forma-
tion des temps composés, comme j'ai aimé,
je SUIS allé. Ce sont des verbes qui s'ajoutent
comme terminaison à d'autres verbes, pour
en former un nouveau ayant le sens des deux
réunis. Or, ce sont :
1* i ^ po-TA, voir. Il donne le sens d'es-
sayer. Ex. : ^ ^ ii ""^ MEK-E-PO-TA, goUter,
Htt. : « mangeant, voir». — "? ^^ "^ ha-ye-
po-TA, essayer, litt. : «faisant» ou «ayant fait,
voir». — -^^iL"^ MOU-RE -PO-TA, s'infor-
mer, litt. : « interrogeant, voir » ; -^^1 ^ ^I-
^ MOu-RE-po-A-RA, informc-toi. Ainsi em-
ployé, ce verbe po-ta se conjugue à tous les
temps.
Il n'en serait pas de même s'il était employé
pour produire une forme vraisemblable,
c'est-à-dire indiquant tout à la fois la vrai-
semblance, le doute et la surprise, car alors
il reste invariable, comme dans les exemples
suivants, où l'on voit la termiQaison po-ta
précédée de >} ka ou de ^ na : ? {£ >Ht
^ HÂ-NÂN-KA-PO-TA, wttw il me semble qu'on
fait ; — "î >f ^ ^ HÂN-KA-po-TA, on à peut-
être fait. — -t^fà"^ ON-KA-PO-TA, il est
petit-être venu. — Il va peut-être pleuvoir, il
pleuvra petit-être bien, *^1 >}• ^ !î! ^ ^ "«4 pi-
KA «pluvia», o-KEiT-NA-po-TA «forsau veniet».
Ces particules >]• ka ou ^ na employées avec
PO-TA sont des formes interrogatives en se par-
lant à soi-même. On met >|- ka après ^ n
pour ne pas avoir deux ^ n de suite et ^
NA après /* T. — iL'H' PO-TA se changerait
en ii) ""^ poi-TA dans la bouche d'un inférieur
répondant à son supérieur, ou en J!) poi, sui-
vant les circonstances. Ex.: ^I^^^î^^
PI o-KEiT-NA-POi-TA, il pl^uvfa peut-êtrc. —
? S ^^ ^ HÂ-YET-NA-Poi, il a peut-être fait.
2* ^ "^ o-TA, venir, marque le mouvement
vers celui qui parle. Ex. : V 9? JL'^f nâ-ryb-
o-TA, « descendant venir » , descendre, (de
V 5| "^ NÂ-Ri-TA , descendre). — -f <H ^ ^
TEUL-E-o-TA, entrer dans le lieu où est celui
qui parle. Nous avons déjà vu ^l-^^**^
ka-tjye-o-ta, apporter.
3» ^l-"^ KA-TA, aller, marque le mouve-
ment eu s'éloignant de celui qui parle. Ex.: •%
"^^J-"^ OL-NA-KA-TA, monter, aller en mon-
tant, (de JL? "^ o-RA-TA, « ascendere »J. —
■^6j>|.'pj. NEULK-E-KA-TA, «vieillissant al-
ler», vieillir, devenir vieux, (de '^"'^neolk-
TA, être vieux}.— 3^ ^ ^f "^ toi-yb-kata, «de-
venant aller », être presque fait, se faire,
être en train de se faire, (de 5j "^ toi-ta, de-
venir). — ^]r^^]r'^ KA-TJYB-KA-TA, « ayant
pris, aller », emporter, (de >]• ^] ^ ka-tji-ta,
prendre), y
40 ^ "pj. Tjou-TA ajoute le sens de faire
pour un autre, en sa faveur, aider. Ex. :
i^ -çj ^ "pj- TEP-HE-Tjou-TA, couvHr, rendre
le service de couvrir, v. g. un malade sur son
lit. — ^ vf ^ "Pf NIL-NE-Tjou-TA, avertir
quelqu'un, lui donner tin avis, (de U $ ^
NiL-A-TA, dire). — 'a ^ ^ ^ sal-nye-tjou-ta,
saucer la vie, donner la vie sauve, (de "^^ ^
^ SAL-Ni-TA, faire vivre). — ^ ^ "^ sse-tjou-
ta, écrire pour un autre, en sa faveur, (de
^ ^ ssEU-TA, écrire).— i ^1-4 ^ to-a-tjou-
ta, « ayant aidé, donner», aider, (de "^"^
top-ta, aider).
5» x] iPf tji-ta, devenir, être en train de.
Ex. : ^ ^ ^ '^vouLm-E-m-TK, rougir, deve-
nir rouge, (de ^ "^ poulk-ta, être rouge).
Nous avons vu au n* 3 que >f^ ka-ta a
parfois ce môme sens, comme ^^>]*''^
NEULKrB-KA^TA, devenir vieux; mais ^^
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lU
PREMIÈRE PARTIE.
TJi-TA indique ordinairement un commence-
ment d'action, et >\'^ ka-ta la montre plus
près de son terme, quoique quelquefois la
différence soit difficile à préciser : ^^ ^"H"
ssEK-E-KAN-TA, Cela Commence à pourrir,
cela pourrit; ^^^^ ssek-e-tjin-ta in-
dique la même idée. *
N. 5.— Nous avons donné les plus usités de
ces verbes ; mais on peut en former bien d'au-
tres à l'instar de ceux-ci, suivant les occasions.
▲BTICLB XII.
Des verbes négatifs.
Nous ne parlons pas ici des verbes négatifs
comme il en existe dans toutes les langues,
tels que: ignorer, ne pan savoir, 3-iy\ mo-
ro-ta; refuser, ne pas vouloir, "SHseul-
hta, etc., et qui n'offrent pas de difficulté spé-
ciale. Il n'y a que deux verbes négatifs pro-
prement dits, lesquels correspondent aux
deux verbes substantifs dont nous avons par-
lé plus haut (page 127) : ^ "^ ep-ta, négatif
de ^l'^ iT-TA, signifie ne pas être, ne pas
exister; ^H "^ a-ni-ta ou ô|.^pf a-nil-
TA, négatif de ^y\ il-ta, signifie ne pas
être telle chose. Mais il y a en coréen une
manière de rendre négatifs toute espèce de
verbes, sans en changer la conjugaison.
Ainsi de S. H tyo-hta, être bon, on fait 5.
^i\ TYO-TCHAN-HTA, n^êtrc pas bon, être
mauvais. De ^ ^ pâlk-ta, être clair, on
fait ei^H PÂLK-TJAN-HTA, n'être pas clair,
être obscur. ^ H kip-ta, être profond ; ^j
^v^ KiP-TJAN-HTA, n*être pas profond,
etc.
Pour la formation, on prend l'infinitif en ^1
Tji, la particule négative ô|- ^ a-ni, le verbe
^ ^ HÂ-TA, être ou faire, comme termi-
naison, et on contracte le tout en un seul mot.
Ex. : fi. ^I ^H *? ^ TYO-TCHI-A-NI-»Â-TA ;
fi-^l ^TÎ" TYO-TCHI-AN-hTA ; SL^Î^- TYO-
TCHAN-HTA. De môme X ^ *H f ^ pâlk-
TJI-A-NI-HÂ-TA ; ^ ^ ^TPf PÂLK- TJI-AN-HTA ;
^-à^ PÂLK-TJAN-HTA , OU observaut d'as-
pirer la syllabe ^ tjan, si le verbe radical
contient lui-môme une aspiration ; sinon, on
ne l'aspire pas. On dit également bien fi-^|
^H TYO-TCHl-AN-HTA et fi^'' î^ TYO-TCHAN-
HTA.
Une autre forme du négatif s'obtient en •
ajoutant au radical la terminaison ^1 5"T "H* *|
TJi-MOT-HÂ-TA. Le radical avec ^1 tji constitue, |
nous l'avons vu, une espèce d'infinitif; ^j
MOT signifie impuissance ; et la terminaison
"t ^ HÂ-TA, faire. Cette dernière forme du
négatif signifie littéralement : je suis dans l'im-
puissance de..., je ne puis pas. Ex. >[ ^] ^
*^ 3î! ^ KA-TJI-MOT-HÀ-KEIT-TA « le aller je
ne ferai pas », je ne pourrai aller. — "^^
^ J5j "f i TA MEK-TJI-MOT-HÂ-KO, ne pOUVaut
tout manger, -'^^\^X'^ po-tji-mot-
HÂN-TA, je ne puis voir, (videre nequeoj.
La première forme a aussi, comme cette
dernière, tous ses temps, et se conjugue ré-
gulièrement. Ex. : a5| t ^ fi^l ^ 5' "^^
KEU-RI HÀ-MYEN TYO-TCHI-AN-HKEIT-TA, si l'on
agit ainsi, ce sera mauvais ^voir, page 34, la
conjugaison du verbe ii^H tyo-tchan-
HTA, n'être pas bon).
ARTICLB XIII.
Observations sur l'emploi des verbes.
I.— Tous les verbes n'ont qu'une seule et
môme terminaison pour les différentes per-
sonnes du singulier et du pluriel. Ainsi "J ^
HÂN-TA se traduit par : je fais, tu fais, il fait,
nous faisons, vous faites, ils font. Il en est
de môme à tous les temps. Il y a cependant,
comme nous l'avons vu, uqe forme spéciale
pour la première personne du singulier de
l'indicatif présent: c'est"? h^% hâ-no-ra, qui
veut toujours dire je fais; de môme, à l'im-
pératif, il y a la forme plurielle en ^\ tja : "?"
-^f- HA-TJA, faisons; mais c'est en dehors de la
conjugaison ordinaire.
IL— Que la phrase soit affirmative, négative
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DE l'adverbe.
135
ou înterrogative, le sujet se place toujours le
premier, puis le régime indirect suivi du
régime direct ou vice-versâ et enfin le verbe.
Le sujet se place toujours au commencement,
et le verbe à la fin de la phrase. Pour les ré-
gimes, la règle n'est pas si stricte ; ils peuvent
varier de place suivant le sens.
Le sujet se met ordinairement au cas appelé
nominatif; il se sous-entend toutes les fois
qu'on peut le faire sans nuire à la clarté de la
phrase. Généralement les choses inanimées ne
peuvent pas être le sujet d'un verbe. En
pareil cas, on tourne la phrase d'une autre
manière.
Les verbes actifs gouvernent ordinairement
l'accusatif, lequel, comme régime direct, se
met, s'il est tout seul, immédiatement avant le
verbe. Ex. : Cet homme bâtit une maison, ^|
"^f S ^1 'S ■!>!{£ "^ I SA.-RÂM-I TJIP-EUL TJIT-
NAN-TA, «hic homo (sujet), domum (régime
direct], aedificat (verbej.» Quoique les verbes
actifs gouvernent l'accusatif, le signe de ce
cas est très-souvent omis après les régimes
directs, surtout en conversation.
Le régime indirect, qui se place aussi avant
le verbe, et ordinairement immmédiatement
avant le régime direct, est ou à l'instrumental
ou au datif, ou au locatif, suivant les circons-
tances. Ex. : fai donné une ligature à cet
homme, en coréen nous aurons : «à cet hom-
me une ligature j'ai donné, » ^( '^f S ^ ^( 'J'
^^^^ l SA-RÂM-EUI-KEI HÂN NYANG
Tjou-ET-TA, ( huic homini unam ligaturam
dedi ). — // a tué un homme à coups de bâton,
^ ^I Sl^\ I i-^j^ ^ MAK-TÂI-RO SA-RÂM-
EUL TJOUK-YET-TA, ( fusUbus hominem interfe-
cit).—/t est tombé à la mer, ^|.^^H ^1 ^
^ PA-TA-Ei TTE-RE-TJYET-TA, « mare in cecidit ».
— /i arrite de sa maison, ^^l-^-^ ^H^ "t^
TJEI PON TJIP-EI-SYE ON -TA, « SUà domO
venit». — V enfant porte une charge de bois à
la maison, 4 ?) H^f -r î a ^1 -^--â ^â
^^ A-HAI-KA NA-MOU HÂN TJIM TJI-KO TJIP-
Eu-Ro KAN-TA, « puer ligui unum onus portans
domum vàdit».
IIL — Dans le cours et à la fin des phrases,
les terminaisons j3- ko, ^ mye , ^ ni, ^ ^
Ni-RA, servent à marquer la ponctuation (voir
page 121 et Synt., ch. vi, ponctuation).
IV.— Quoique les verbes aient un passif, ca-
ractérisé ordinairement par l'addition de ^|
I ou de ^1 Hi au radical du verbe (page 119),
il vaut mieux tourner la phrase et se servir
d'un verbe actif. Ex. : Le roi est aimé du
peuple, ï/^ û| 3 * ^>^ SJ- î "^ PiiK-
SYENG-I «populus», NIM-KOUN-EUL «TOgem»,
SA-RANG-HÂN-TA «diligit», au lieu de: 3 "î
^1 ^ ^ ^ >«| >t ^J- t ^J ^ NIM-KOUN-I
PAIK-SYENG-EUI-KEI SÂ-RANG-HÂ-IN-TA. — IC
wleur sera arrêté par les satellites, î3,^]r
i '^ "o I: ^ 5! ^ HPO-KYO-KA TO-TJEK-NOM-
EUL TJAP-KEIT-TA, « Ics salcllites prendront le
voleur», pour: i^^^I 1 il^ >»I1Î-^I 5l
^ TO-TJEK-NOM-I «latrO», HPO-KYO-EUI-KEI «à
satellitibus», tjap-hi-keit-ta «apprehende-
tur». Quoi qu'il en soit, le régime indirect
du verbe passif se met toujours au datif, et la
construction est comme à l'actif, c'est-à-dire
d'abord le patient (sujet), le régime indirect,
puis le verbe.
Ne pas oublier que ^| i et ^[ m ajoutés an
radical des verbes, leur donnent souvent aussi
le sens de faire faire, ordonner. Ainsi cette
phrase: ^^ >?/ ^ ^>l( g •3:^>^l^ t *l
^ ^ HtYEN-TJYOUI PAlK-SYENG-EUI-KEI NIM-
KOUN-EUL SA-RANG-HÂ-i-siN-TA signifie: Dieu
ordonne au peuple d'aimer le roi. — Le
mandarin fera arrêter le coupable par les
satellites, *l <^| 1 il ^ >»! J) ?l âlS" M l&H
OUKN-I HPO-KYO-EUI-KEl TJOI-IN-EUL TJAP-HI-
KEiT-TA. — Le tigre a tué et mangé un /lom-
me, a <^hH i^ *1 ^5Î ^ PEM-I SA-RÂM-
EUL TJOUK-YE MEK-ET-TA (dO ^ ^| H* TJOUK-I-
TA, faire mourir, tuer, causatif venant de '^
^ TJOUK-Ti^, verbe neutre, mourir).
CHAPITRE VI.
DE l'adverbe.
L'adverbe est un mot qui sert à exprimer
la manière de faire l'action exprimée par le
verbe, les circonstances qui l'accompagnent,
le temps, le lieu.
Nous avons quatre espèces d'adverbes : 1* ad-
verbes modificatifs, 2° adverbes d'affirmation
ou de négation, 3* adverbes de temps, 4* adver-
bes de lieu. De là, les quatre articles suivants.
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136
PREMIÈRE PARTIE.
ARTICLE I".
Adverbes laodiflcatifs ou de manière.
Les uns se tirent des verbes, les autres non,
comme nous allons le voir.
§ I. —Adverbes tirés des verbes.
Les adverbes tirés des verbes sont de deux
espèces : les uns en ^| kei ou -^I hkei, les
autres en ^I i ou ^| ht.
!• Les adverbes en ^| kei ont le sens actif,
c'est-à-dire qu'ils indiquent une modification,
non dans le sujet, mais dans le régime du
verbe. Ex. : S-^l^^l "^ tyo-hkei kkoum-
i-TA, arranger bien, avec goûf, de 5. H tyo-
hta, être bon, bien. — ^ S.^1 "* ^ ta-reu-
KEi Hi-TA, faire différemment, arranger au-
trement, de ^ S. 'H' ta-reu-ta, être diffé-
rent.
-*>'it
t KO-ROP-KEI HA-TA,
« faire péniblement », c'est-à-dire faire peine
à, tourmenter, de i^^ ko-rop-ta, être
pénible, etc. — On les forme en ajoutant au
radical des verbes ou adjectifs la terminaison
^) KEI, si la terminaison du verbe n'est pas
aspirée, et -^1 hkei, si elle a une aspiration ;
ce qui nous a donné : de S H tyo-hta, Sl
-^Ityo-hkei; de jÎ-^-"^ ko-rop-ta, i§-
>*! KO-ROP-KEI.
2* Les adverbes en.^I i et M m ont, au
contraire, un sens passsif et indiquent une
modification, non dans le régime, mais dans
le sujet du verbe. Ex. : ^ -^^^1 ^ ^1 ^ en-
tjan-i nek-i-ta, voir de mauvais œil.—^ ^
^ "^ tal-ni ai -ta, comprendre autrement,
— ^^^^]^\^ HPYENG-AN-I TJA-TA, dOHUir
paisiblement. — 5}'^^^ii^ k.'it-k.v-i o-
ta, venir près, s*approclier.
Cependant "^ ^ mel-ni, loin, et 3J•>^^I
kat-ka-i, près, s'emploient dans les deux
sens. Ex. : Placer loin ou près : ^ ^ mel-
ni ou ^>]r ^1 2lH kat-ka-i no-hta.
Les verbes qui sont susceptibles de cette
forme adverbiale eu ^1 i ou *I hi, semblent
soumis aux règles suivantes :
!• Les verbes en "^ ''^ hâ-ta contractent
*t ^ HÂ-TA en ^I i ou *| HI pour former
les adverbes qui en dérivent. Ex. : ^ <îf- "?" ^
HPYENG-AN-HÂ-TA, être en paix; ^^^I
HPYENG-AN-i, paisiblement. — J^'t ^pf koa-
HÂ-TA, être excessif; '^M koa-hi, excessive-
ment, trop.
2* Les verbes au radical en S l ajoutent
^ NI. Ex. : ^ ^ MEL-TA, être éloigné ; ^
^ MEL-NI, loin,
3* Les autres verbes modifient la dernière
syllabe de leur participe verbal, comme dans
les exemples suivants i^^^^ ta-râ-ta, être
différent; f^^t tal-na) ; ^ ^ tal-ni, dif-
féremment. — ^ -T ""^ pat-pou-ta, être pres-
sé (to be in a burry) ;{^^l pat-pa) ; ^ «I
PAT-ji, vite. — "ï^ NOP-TA, être élevé, haut ;
(•S-*!- nop-ha) : ^-sf nop-hi, ?iaut.— 'i^7^
'«l' KAT-KAP-TA, être prochc ; f3t>^^ kat-
KA-OA); ^f-^^I KAT-KA-I, pr(3s.— l>I ^I "4
•re-TÂi-TA, être lent; (^ ^\ ^ te-tâï-ye) ; ï>|
^1 ôf TE-TÂr-i, lentement.
N. B. — Ne pas confondre la terminaison
adverbiale en ><| kei et -^| hkei avec la ter-
minaison du verbe causatif{^. 121, remar-
ques SUR LE verbe factitif).
Voici les principaux adverbes de cette caté-
gorie :
Adverbes de quantité.
-j^'sf koa-hi, trop, (nimis).
H^\ KOA-TCHi, trop, (nimisj.
- ît'^l man-hi, beaucoup.
- ^ o| TjYEK-i, peu, un peu,
^ >*| TJYEK-KEi, peu, un peu.
Adverbes de manière.
5? C^ -^1 et-te-hkei, comment, fquomodô).
^I^f-^l i-re-hkei, ainsi, de cette ma-
nière-ci.
-î:^^^] o^-rjYES-i, entièrement, (omninôj.
>]ri\ KA-Hi, licitement, nécessairement, il
faut.
t.^ï'sl KAM-Hi, «osément», hardiment, (au-
dacter).
'?^'^ KA-TEUK-Hi, pleinement.
- '^ ^ KEUP-Hi, vite, c'est urgent, (citô, cé-
leri ter J.
JI ?( -^1 KEu-RE-HKEi, de ccttc munière-là.
3L^\ HKEU-KEi, grandement.
5l''â"*l mat-tang-i, nécessairement, con-
venable7nent, il faut.
^^M MYENG-PÂiK-Hi, clairement.
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DB L'ADVBBBB.
137
S ^I pIlk-i, évidemment, clairement.
^ x\^y\\ TA-RKU-KEi, autrement, différem-
ment.
Vj ç] TE-TÂi, ^ ^\ ^I TK-TÂi-i, lentement,
nonchalamment.
^^I TJYA^G'i, grandement, très.
^Ç-^^l^l TJ\-sYEi-i, soigneusement, avec
attention.
^ :^^^ TJi-KEUK-Hi, très, (valdè).
:3jÀj-ô| TGHAN-TCHAN-i, tout bellement,
doucement, petit à petit.
S IL — Adverbes non tirés des verbes.
Ils sont ou de quantité au de manière.
r De quantité.
" ^ ^f EL-MA, combien, (how much ?j.
^ ^1-^ EL-MA-NA, combien.
' *| ^ TB-RE, plusieurs.
- ^^ o-TJiK, seulement.
7 ^è KÂ-TJANG, beaucoup, très, fort.
^^\^^ KEU-KA-TJIT-KET, SI pCU QUC
cela.
'— ^ ît KBU-MAN, assez, suffit.
:X^<i\^% KBu-ppouN-A-Ni-RA, non-scu-
lemsnt cela, (prœtereà).
" ît MAN, seulonent, (tantùm, solùm).
ît'^'î"^! MAN-You-ou-HBui, par-dcssus
tout.
^ît MAN-MAN, (10,000+10,000), surtout.
ît ^ MAN-POUN, (10,000 parties), surtout.
^ ^y^^ MA-TA, chaque, chacun.
- '^I -^ MÂi-ou, beaucoup, (multùm).
" ^ MYET, ^-^1 MYET-TCHi, Combien, (how
many ?).
^ ii MO-TO, tout, entièrement.
vf -^ NB-iiou, trop, excessivement.
vf ^ NE-TET, quatre ou cinq.
^o[.'p{. PBN-MA-TA, chaque fois, (every
time).
- ^ ppouN, seulement.
- 3i wOf plusieurs.
A'^' sÂ-ROK, phi» (il). . . plttë {il). . .
^ v} sE-NE, trois ou quatre.
"^ ^ sip-pouN, les dix parties, absolu^
ment, très.
^^ TA, tous, entièrement.
"H"*! TA-sr, de nouveau, (iterùm).
"Hj 7l{ TAi-KAi, environ, à peu près.
"Hj ^i TAi-KANG, environ, à peu près.
'HjSf TAi-RYAK, environ, à peu près.
"^^ TA -MAN, seuleynerit.
"H"^ TA-TJYONG, environ, etc. (Voir tai-
KAl).
, ^ TE, plus. (Son opposé est tel, V. plus
bas).
t^ -^ TE-OK, d*autant plus , (à fortiori).
^ -T ^ TE-pou-RE, encore, avec.
.^""â TEL, moins (Topposé de ^ te).
^i % TTo-HÂN, ^ tto, et, de plus, mais
encore.
i-^ to-rok, plus (correspondant de y^^
SÂ-ROK ).
* ^ TJEU-EUM, à peu près.
3l^ tjo-kom, peu, un peu.
^ TJYOUNG, grandement.
2* De manière.
. à\»^[ A-MA, peut-être, (perhaps).
*l»i A-Tjo, absolument, entièrement.
^ ^ EL-NEN, prestement.
^^ B-SYE, vite, (celeriter).
S/ ^ ET-TJi, comment.
3J :^] ^ 6|: ET-Tji-HÂ-YA, pourquoi, com-
ment.
^I ^! i-Ri, ainsi, de cette manière-ci, (V.
J1Ç| KEU-Rl).
â y iL-TYENG, certainement.
JlM^ o-hi*rye, à plus forte raison, (à
fortiori), au contraire.
" % ouEi, pourquoi, (cur, quarè).
•f-^^I ou-YEN-i, soudain, par hasard^
fortuitement.
* "1: '^ HA-MEUL-MYE, à plus fortc raison,
(à fortiori).
^' S*^ ^\M-K.KEm, ensemble, tout (Tune fois,
tout à la fois.
Î^I-'^JL HÂN-KA-TJi-RO, ensemble, tout
(Tune fois, tout à la fois.
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138
PREMIÈRE PARTIE.
"5 y ^1 HAN-KEP-Ei, ensemblej tout d'une
fois, tout à la fois,
f â^^l HÂL-iL-EP-si, «à faire chose
sans», certainement, pas moyen de faire au-
trement.
X^ KÂ-TCHi, comme, pareillement, de
même que, ainsi que.
• Jt. Çf KEu-RYE, en vérité, c'est ainsi,
JLÇ| KEU-Ri, ainsi, de la sorte, (sic), de
cette manièreAà.
^^ KEUL-sÂi, ^^] KEUL-SYEi, (même que
keu-rye).
• ■?"§• KONG-TJYOUNG, cn vain, vainement.
^^3. MAN-MAN-HKO, dix mille fois certes.
^ ^ :2 MAN-PEN-HKO, dlx mille fois certes.
- S.^ MEU-RAT, mais, surtout, en un mot.
^ -^^f V|^|- MOu-KA-NÂi-HA, impossiblCj il
n'y a rien à faire.
* ^ ^ ^A PAN-TÂ-si, nécessairement.
^ tij PAT-PI, vite, (citôj.
^bu PYEL-NO, absolument, par extra-
ordinaire.
til ^Hf pi-HKEN-TAi, ainsi, par exemple.
-&^1 PON-TÂI, -&^ PON-TEui, ordinaire-
ment, naturellement.
•T ^ POU-RE, à dessein, exprès.
- "5 ^^ "^ pouL-KA-pouL, de toute nécessité,
absolument.
^ syek; rite, promptement.
-î^l^SYE-RO, mutuellement, réciproque-
ment.
i/^â SEu-sÂ-RO, naturellement, de soi-
même, (of course).
"^ S ^M TA-RÂM-A-Ni, en effet, ce n'est
pas autre chose.
Vj JL^ TE-KO-NA, à plus forte raison, (à
fortiori).
î^l ^ TYEi-iL, le mieux, surtout.
^ TTO, encore, fadhuc).
-{£ ? TTO-HÂN, aussi, encore.
" iS-^î TO-MO-Tji, en un mot, absolument,
de toute nécessité.
S.3,^ TO-RO-HYE, au contraire, bien
phts.
' Sl^] tyo-tchi, bien, bon.
-^ TJAL, bien, (benè).
•^ J^ TJAL-MOT, pas bien, mal.
I >5^^I TJÂ-YEN-i, par hasard, de soi,
naturellement.
- ^^Jtjyen-ei, auparavant, antérieure-
ment.
^ il TJYEL-NO, de soi, naturellement.
^ >^ TJEUM-TJÂT, exprès, à dessein.
^ •§ TCHÂM, certainement, vraiment, en vé
rite.
•è ^]r^ TCHÂL-A-Ri, plutôt, à plus forte
raison, mieux, plus.
V -^-^ TC4Â-TCHÂ, petit à petit, peu à peu,
^] Q TCHE-REM, semblablement, comme.
5^i TCHE-RO, id.
Remarques.
I. — L'adverbe plus deux fois répété se
rend pary^-^ sâ-rok ^^ te-ok, comme
dans cette phrase: plus je mange, plus
rai faim, ^^>î?4^4^I-tl^' mek-
EUL SÂ-ROK TE-OK PAI KOP-HKU-TA.
II. — ï^ -^ TE-OK s'empoie aussi seul dans
le sens de : (Tautant plus.
III. — Nous devons rapporter à cette classe
d'adverbes un certain nombre de mots qui,
joints à la terminaison "^ ""^ hâ-ta, forment
des verbes ou des adjectifs ; quelques-uns ce-
pendant s'emploient avec d'autres verbes, er
tous, par leur genre d'harmonie imitative^
donnent à la langue un caractère tout particu-
lier d'originalité, en môme temps qu'ils for-
ment, pour les étrangers, une des principales
difficultés. Nous n'en mentionnerons ici qu'un
petit nombre, renvoyant, pour les autres, aux
dictionnaires et surtout à l'usage.
!• (^1 ^ ôj ^ E-RONG-E-RONG et ^ .^-^^
^%' E-REU-RONG E-REU-RONO expriment l'idée
de bigarrure, de moucheture.
20 <î>j Aj 6j ^ E-SEK-E-SEK, le bruit sous les
dents d'un légume ou d'un fruit cru, mais
assez tendre (V. plus bas, 4').
3* ^"U %^ "t H OM-SIL-OM-SIL-HA-TA Se
dit d'une fourmilière, d'une foule d'êtres qui
se remuent, grouiller,
4« Jl ^] ^ JL^ ^ o-TJi-TJiK-o-Tji-TJiK, mô-
me sen^ que e-sek-e-sek, mais se dit d'un
corps plus dur fV. plus haut, 2').
6' •î"'^^'f"'T'?r OU-TOU-TONO-OU-TOU-
TOXG, le tapage d'enfants qui sautent et cou-
rent dans la maison.
6* ^^a^^îlH' KEL-NEK-KEL-NEK-KE-
RI-TA et ^^ ^^ *§" ^ HKBL-NEK-HKEL-NBK-
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DE l'adverbe.
139
HÂ-TA expriment le bruit d'une toux opi-
niâtre.
70 tij,>î{:ti|.>i{- PA-sAK-PA-sAK, le bruil des
feuilles sèches, de la paille froissée.
8* ^ ^^^ PING- KEUT- PING- KKUT Se dit
des petits éclats de rire d'un enfant ou d'une
femme, etc.
9» d .^5. SEU-REU-REU expHme un fré-
missement, des frissons, la démarche d'un
serpent, d'un insecte rampant.
10* 'a ^ 'a ^ -T "^SEL-NENG-SEL-NENG-POU-
TA exprime le bruit d'un vent frais dans le
feuillage ; brise, vent d'automne.
11" ir TTOUK , bruil d'un corps tombant
lourdement de haut.
12* %% TJOAL-TJOAL et ^^ SOAL- SOAL,
bruit d'un filet d'eau tombant en cascade.
13» ^-^ TTJOAL - TTJOAL , à tire d'ailes ,
bruissement des ailes d'un oiseau assez gros.
14' ^^-T Tjou-Rou-Rou se dit du mur-
mure d'une eau courante ; on dit aussi : -r 'T
''^^S.^ TJOU-ROU-ROU oi-o-TA, récUer cou-
ramment.
▲RTICLB II.
Adverbes d*affirxnation et de négation.
^ AN, non, ne pas, point,
^ *}• *^ A-Ni, non, ne pas, point,
- y "^ EP-TA, n*être pas, non,
ô4| YEi, oui. (Voir N. B. plus bas].
" 5j ^ IT-TA, être, exister, oui.
" JL^ o-ya, oui. (V. YEi et N. B, plus bas).
jl ?| îj. KEU-RE-HTA, oui, c'est ainsi, c'est
cela.
Jl?f ^1 ^i^ KEUI-RE-TCHI-AN-HTA, HO», Ce
n'est pas ainsi, ce n'est pas cela.
"" ^ MOT, non, ne pas pouvoir.
N. B. — !• Oui, dans la bouche d'un supé
rieur, se dit JL ^ o-nya ; dans celle d'un infé-
rieur, iA\ YEi (V. plus haut, p. 103).
2' Non se dit ô(» ^ a-ni quand la négation
dépend delà volonté, tandis que ^ mot ex-
prime l'impossibiKté physique ou morale ;
celui-ci est plus poli pour refuser.
3* Dans la conversation polie, au lieu de
ces deux formules, on emploie, autant que
possible, les verbes afflrmatifs et négatifs avec
les désinences convenables au rang des per-
sonnes à qui l'on parle. (Voir plus haut les
verbes e'^OL-TAet ^?f5i keu-re-hta,
page 127).
ARTICLE m.
Adverbes de temps.
àJri^ A-KKA, tout à l'heure, il n'y a qu'un
instant.
- ô|'^4 A-TUK, jusqu'àprésent, encore, aussi.
ô|iî| ôj. »^ A-TjiK-A-Ni, pas encore, [non-
dùm).
ôji-^^l A-TCHÂM-Ei, au matin, (manè).
^ Vy^^I E-NÂ-sÂ-i, déjà, en si peu de
temps.
- ^ V**! E-NÂ-TTAi, quand ? en quel temps?
^^^1 NE-TjEi, quand? (quandonam ?).
^ ^ ^ E-TjEK-KEUi, hier, (heri) .
^1 ^) i-Ei (particule copulalive), et, après,
désormais, donc.
' y $\ iM-Eui, déjà, (already).
^^ iL-sÂiNG, toute la vie, continuelle-
ment.
^ -^ IL-TJEUK, de bonne heure,
à]i^ i-TTAi, ce temps-ci, muintenant.
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140
PREMIÂRE PARTIE.
^I'pf>|. iT-TA-KA, tout à Vheure, dans un
moment (prochain, mais futur).
^I-^^ i-HTEUL-NAL, deux jouvs, dans
deux jours, le Séjour de la lune,
- ,4. a o-NÂL, aujourd'hiiit (hodiè).
" ^5IJ o-RAi, longtemps, (diù).
^T^^l^l oj.v|: o-RAi-Tji-A-NYA, pas long-
temps,, dans peu de temps j bientôt.
i'^l YO-sÀi, ces jours-ci.
^^^ HÂi-TJiL-TTAi, au coucher du so-
leil.
"t -^ HANG-SYANG, lOUJOUrs.
^^1 Hou-Bi, après, depuis, postérieure''
ment.
-^■3- KAK-KEUM, souvent.
Jl'è-I KEu-KEUL-HPi, «le jour d'après
après-demain », le jour qui suit le sur-
lendemain.
- oT ^ KEUM-iL, aujourd'hui (V. o-nXl, plus
haut).
"è^l KEUL-HPi, le surlendemainj le jour
d'après demain.
:X^ KEu-TTAi, alors, ce temps-là, tient
lieu d'adverbe.
;^J1^ ^ KEUT-KEU-TJYEK-KEUI, « le jOUr
d'avant avant-hier ».
JI^ ^ KBU-TjYEK-KEui, avant-hicr.
^ KOT, de suite, aussitôt.
Sl'-è v1} MAT-TCHÂM-NEi, à la fin, finale-
ment, enfin,
51*^ MAT-TCHiM, enfin, alors.
^[^^ MA-TJÂ-MAK, à la fin, finalement, '
enfin.
'^I ^ mIi-yang, chaque fois, toutes les
fois.
ul-S*^ MÂiN-MON-TjYE, tout d'abord.
^S H MYENG-iL, demain,
^J ? g) MYEN-HOu-iL, après-demain.
^\^^] Mi-Kou-Ei, bientôt, tout à l'heure.
^|Ç| Mi-Ri, à l'avance, auparavant, (an-
teàj.
•£"*( MON-TJYE, d'abord, (at first).
i^l MO-RBi, après-demain.
^^ NA-TJAi, ^^^] NAT-TJEi, à midi, de
jour, dans la journée, (at noonj.
^ § ^1 NA-TJYONG-Bi, enfin, en dernier lieu.
^^\ NEUT-KEi, tard, tardivement.
Ç| |l RÂi-iL, demain, (to-morrow).
^i^lrÈSL p.^-YA-HEU-RO, juste au moment,
alors.
^ ^ PAM-Ei, de nuit, durant lalnuit.
^-^1 PAL-SYE, déjà, (jàm).
^^ ^ ^1 sAi-PYEK-Ei, au point du jour, de
bon matin.
^ ^ ^1 SYANG-HAI, toujours,
^^<H) siK-TjYEN-Ei, avant le repas, avant
de manger.
"" '^l ^ si-PANG, maintenant, à présent, fhic
et nunc).
4" ^I sou-i, ^ ^1 som-Hi, bientôt, (soonj.
li|i TTAi-Ro, sans cesse,
^^^l TA-EUM-Ei, après, ensuite.
^'^I TA-si, de nouveau, encore une fois.
^^^ TÀXK-ouL-TTAi, au chant du coq.
H ^^ TYE-TTAi, alors, en ce temps-là, der-
nièrement.
iâ. TO-Ro, de retour, de nouveau, (nir-
sùmj.
-S'tt TJAM-KKAN, peu de temps, un instant.
^f'i TJA-Tjo, souvent, (siepèj.
^ â TJYAK-IL, hiçr.
- ^:i TjYANG-TCHÂT, maintenant.
^^ ti TjÂi'TjYAK-iL, avant-hier.
' '^^l TJYEN-Ei, auparavant, avant.
'^'i TJYEN-NAL, k jouT d'avant.
^ tl TJEUK-iL, aujourd'hui.
"^ -g" TJEUK-KEUM, ^ oT TJiK-KEUM, main-
tenant, actuellement.
•^^1 TJEUK-si, de suite, immédiatement.
N. fi.—Nous venons de voir ^^ keo-ttai
P|*fl TYE-îTAi. Ce ne sont pas de vrais adver-
bes, mais ils en tiennent lieu. Ils sont formés
de la réunion de^TTAï, temps, avec les adjec-
tifs démonstratifs ^|i, JIkbu, ^ TJYB et si-
gnifient littéralement : ce temps-d, ce temps-
là, d'où : alors.
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DB l'adverbe.
141
ABTIOLB IV.
Ad-verbes de lieu.
"" tlr^ AN-Ei, dedans, (intùs, inlrà).
^ 5| AP-HEUi, devant, vis-d-riSj en atant.
• ^^I E-TÂi, on? (ubi?)
-^^15. B-TÂi-BO, par où? où? (quà ? quô ? j
- ^ ^j-N B-TÂi-sTE, d*(m ? (undè ?)
^ ^I S^ e-tAi-ro-ste, d'où et par où ?
CA\ TBi, id, (hic).
C^^ YEI-STE, ô4|>* YBi-sÂ, d'ici, (indè).
^ *J ^ TB-KBUi, ici OÙ je suis.
*H i YB-KBui-RO, par ici,
*J ^*i YB-KBUI-SYE, d'id.
^ *I?| i-Ri, ici, ci.
^f îï ^ î| i-Ri-TYB-Ri, çà et là, ici et là.
" î) ^ oi-Bi, en dehors, hors.
-f"J| ou-HBui, sur, en dessus, au-dessus.
^ ^l^&^l KA-ON-TÂî, au milieu, (interj.
" ^^\^] iUii'i^-\, près, tout proche.
>) ^ KB-KBUi, W-6ew (lieu éloigné), là,
>î ^ i KB-KBui-RO, par /d-6a«.
>] ^^ KB-KBui-SYB, de là-bas.
- ^vf KBN-NE, au delà, par delà, (trans),
Y. g. au delà d'une rivière.
" 'â H MEL-NJ, loin, au loin, (longé).
•- s! 5| MIT-HEUI, dessous, au-dessous.
s! 5& MiT-HBu-Ro, par dessous.
• ^ *j NEM-E, au delà, par delà (v. g. une
chose élevée, montagne).
^ 3t^ PAT-KEUi, dehors, en dehors, (foras).
/: ^^) sÂ-PANG-Ei, partout, de tous côtés.
^ ^^1 soK-Bi, à l'intérieur, en dedans.
^%^] TA-BUM-Bi, immédiatement après,
en second lieu.
' ^I^^J TÂi-TJYEN-Bi, devant, en présence.
^ ^ TYE-KBUI, là.
^ ^S TYB-KEui-RO, par là, etc.
' Pjl^ TTE-Ri, M, (illic).
^I }| TOUi-HEui, par derrière, en arrière.
Nous rencontrons deux classes d'adverbes
de lieu : 1* les adverbes non interrogatifs ;
2* les adverbes interrogatifs. Voici quelques
remarques sur leur formation :
I. — Adverbes non interrogatifs. — Pour
l'adverbe de lieu où, quand il n'est pas inter-
rogiitif, voir ce que nous en avons dit (page
68) à l'occasion du participe présent. —Les au-
tres adverbes principaux se tirent des adjectifs
démonstratifs ^I i, ^ tyb, >] kb ou :i
KEU, et se mettent au locatif, à l'instrumental
ou à l'ablatif, comme il suit:
1* Ici, (hic) , *f ^ YE-KBUi ; par ici, (hùc,
hàc), ^ ^Sye-keui-ro; d'ici, (hinc), ^^
^ YB-KBUI-SYE.
2* Ici, là, (istic, illic), ^ ^ tyb-kbui; par
ici, par là, (illùc, illàc, istùc, istàcj, ^ ^ £
TYE-KEui-Ro; d'ici, de là, (illinc, istinc), ^
^^ TYB-KBUI-SYB.
3« Là, là-bas, là au loin, (illic), >] ^ ke-
KEUi; par là, (illùc, illàc), >] ^£. ke-keui-
Ro; de là, (indè, illinc), >) ^-^4 ke-keui-sye.
II. — Adverbes interrogatifs. — Où ? (ubi ?)
^ ^1 E-TAi; OÙ, par où? (quô? qiià?) ^ ^|
Si E-TÂi-RO ; d'où ? (undè ?) ^ «cl ^ e-tâi-syb ;
d'où et par où? (undè et quà?) ^'SlS.-J^
B-TÂI-RO-SYB.
On voit que tous ces adverbes se déclinent.
^ ^\ B-TÂi semble être une contraction de ^
V 4 E-NÂ-TÂi, quel lieu ? ^^\ m b-tâi-
RO-SYE est une combinaison de l'instrumental et
de l'ablatif, et on voit qu'il en a les deux sens.
La terminaison de ces adverbes indique le
cas où doit être le substantif qui leur sert de
réponse; c'est le môme que celui de l'adverbe.
Ex.: Où est-4l?—à la maison, ^^\ Si^^
B-TÂl IT-NÂ-NYA, -^ ^1 >L' ^ TJIP-EI IT-TA (e-
t&i, locatif).— OÙ TaS'tu? — àlaville, ^ ^|
£4V^ B-TÂI-RO KA-NÂ-NYA, ^^)SVV|
^EUP-NÂI-RO KAP-NÀÎ-TA OU 7^^ KAN-TA.—
D'où vient-il?— de la montagne, ^ ^I^^i JL
V ^ E-TÂI-SYE O-NÂ-NYA, vt ^1 "^ "£ ^ SAN-
Ei-SYE ON -TA.— Z)'où et par OÙ êtes-vous venu ?
^^\S.^ ^^^ E-TÂI-RO-SYB OAT-NÂ-NYA.
On répond à celle question par l'instrumental
OU l'ablatif, ou par la combinaison des deux.
Observations générales sur les adverbes.
Les mots coréens qui répondent à nos ad-
verbes sont donc : 1* ou des adverbes d'ori-
gine, tels que ^'^''A-ma, *^i a-tjo, à].ip\, a-
kka, etc. ; 2« ou des formes adverbiales, ter-
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112
PREMIÈRE PARTIE.
minées en >*( kei, ?fl hkei, et °( i ou ^| hI,
provenant des adjectifs verbaux ou verbes
neutres, telles que ^^ nop-hi de ^^ nop-
TA, être haut, 5. -^| tvo-hkei de Sï^. tyo-
HTA» etc. ; 3" ou bien des substantifs em-
ployés au cas locatif, commet ^| pam-ei, de
nuit, durant la nuit, de ^ pam iiuit ; ^ ^
^j NA-TJYONG-Ei, enfin, en dernier lieu, de
^^ NA-TJYOXG, etc.
Quelquefois aussi nous avons trouvé le
cas génitif: v.g. -f- ^| ou-heui, au-dessus,
5| J| MiT-HEui, au-dessous, etc.; mais ce
pourrait bien n'être qu'une faute d'orthogra-
phe, qui ne s'exnlique pas, et le vrai mot serait
-^^J OU-HEI, si M MIT-HEI.
Nous avons aussi vu le cas ablatif et Tlns-
truniontal, ce qui est expliqué aux notes
précétlentes sur les adverbes de lieu.
II faut remarquer, en outre, que la termi-
naison locative se supprime quelquefois sans
inconvénient. Ainsi ^ V^ e-nâ-ttai,
quand? est évidemment pour; ^V^^l
E-NÂ-TTAi-Ei, *in quonam terapore?» ^^|
E-TÂi, où ? pour : <^ ^1 ^) E-TÂi-Ei. La clarté
de la phrase est le seul guide à suivre dans
ce cas et les semblables.
L'adverbe so place toujours avant le mot
qu'il moditle, adjectif, verbe ou adver-
be.
CHAPITRE VIL
DE LA PREPOSITION.
Il serait plus juste d'intituler ce chapitre
De la postposltion, car, en coréen, les mots
qui tiennent lieu de nos prépositions, se pla-
cent toujours après le substantif, dont ils
remplacent la terminaison casuelle. Les prin-
cipales prépositions coréennes sont celles qui
servent pour la déclinaison. Ainsi à est ex-
primé par le datif, par le locatif et quelquefois
par l'instrumental, suivant le genre de relation
qu'il indique. Les prépositions d'origine sont
en petit nombre. Il y a, au contraire, beau-
coup de locutions postpositives, comme ]i "^
po-TA, en comparaison de, litt. : «voir» ; -^^1
TJYOUNG-Ei, rfaris, entre, parmi, litt.: «dans
le milieu» ; îl "$" ^|^ in-hâ-ya, par ; 4\ "f ^Y
oui-HA-YA, pour. Ces deux dernières sont
des participes verbaux qui gouvernent l'accu-
satif.
Voici comment on rend en coréen les prin-
cipales prépositions françaises :
P — A, comme nous venons de le dire, se
rend par le datif, par le locatif et quelque-
fois par l'instrumental, suivant le cas. Ex. :
Faire l'aumône a un pauvre, A')^%^\ ^
^MPI^ ''?' ^ KA-NAN-HÂN-I-EUI-KEI fdntifj Sl-
SYA-HÂ-TA. — Etre A la maison, ^ ^l5l^
TJip-Ei (locat.),iT-TA.— i4//cr au (a le, marché,
'^^^>l-**4 TJANG-EU-RO (instrum.) k.\-ta.
A s'exprime aussi dans certains cas par
Pj ?}. TE-RE, ^ 5^ TÂ-RYE et_ ^^^1] AX-HTEI.
Ta. : Dis a 3r Kim, ?j<4 ^iJ-t^ ^1 Kim sye-
PANG TE-RE, OU ^ ^f TA-RYE, OU ^ ^ ^ S]
^1 ^ ^1 ^ Kim SYE-PANG-EUI-KEI NIL-NE-RA.
L'usage autorise également ces trois for-
mes ; mais la suivante a son emploi spécial.
Y.\, : A qui Vatez-tous entendu dire ? ^ ^
PÎ|SÇ!V^NOLI AN-HTEI TEU-RET-NÂ-NYA.
On ne pourrait mettre ici les deux préposi-
tions susdites, ni le datif, parce que, daBs cet
exemple, la personne qui est sujet de la
phrase ne donne pas, elle reçoit, au contraire.
Mais on pourrait dire : ^^\ S^k ^ Noul-
KEi TEu-RET-NÂ-xYA, parce que, alors, -vj >*|
Noui-KEi (pour -t) ^) Noui-Ei) équivaut, non à
un datif, mais à un locatif, cas dont l'emploi
convient ici comme signifiant auprès de.
IV — DE s'exprime généralement par le
génitif ou l'ablatif suivant les circonstances.
Ex. : Le champ de notre voinn, -f-?| ^ :5
'^f* § ^^ OU-RI Nl-OUT SA^RÂM-EUI PAT. — Il
tient de la montagne, ^îi ^| -(^ •& ^ san-
Ei-SYE ox-TA, (è monte venit).
Dans les livres, lorsque de exprime une
déduction, on l'exprime par_^ '^I 9" ^l- mal-
MÂi-AM-A. Ex. : Il résulte de W, ^i.^ '^I y* •
ôL iL-No MAL-MÂi-AM-A. Il-no cst l'itistrumen-
tal du pronom démonstratif ^|i.
III* — Pi47? s'exprime par l'instrumental.
Ex. : Passer par le milieu de la ville, lu V|
^1- X: ^I i^l ^|- ^ EUP-NÂI KA-ON-TÂl-RO TJI-
NA-TA. Si PAR signifie à cause de, par le
moyen de, il se rend par ^'f ^|^ in-hâ-ya
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DE LA PREPOSITION.
143
(participe verbal d*iin verbe inusité, ^'t'*^
L\-H.l-T\) précédé de rinslrumenlal ; ou par
^ ssK (participe passé verbal de if'H' sseu-
TA, se servir, user de). Ex. : On saura par
là la bonté f rexcelleuce ) de la religion
catholique. *J i ^J ? *»}= ou ^ i^^ ^ TT ^
il :è] 5j S ^ -1 t ^H ^ IL-NO IN-HA-YA ou
IL-NO SSE HtYEN-TJYOU SYENG-KYO-HOI-EUI TYO-
HEUM-EUL AL-TJI-NI-RA.
IV — POtT? on PAR signifiant par égard
pour, se rend par oui-ha-ya (participe passé
verbal de •?!'?' "^ oui-ha-ta, honorer, traiter
avec considération, respect, égard). Ex. : Fai-
tes-le POUR V amour de moi, ^j- f $j "? ^j^*?
"§■-*! ^ NA-RAL « me ^, oui-HÂ-YA « propter »,
HÂ-op-si-o « facito » . — Par Notre-Seigneur
Jésus-Chnst, S.^ d|4 a î| d i I *?I t
^V't di^ Tjyou Yei-sou Keu-ri-seu-to-râl
OUI-HÂ-YA HA-SYO-SYE. CO ^I '^ ^Y OUI-HÂ-YA
régit l'accusatif, car c*esl un vrai verbe actif.
Si POUR signifie moyennant, il se rend par
J'instrumentai. Ex. :• Je Vai aèheté poiin dix li-
gatures, -^ ^ ^ ^i >t H TON YEL NYANG-
Eu-RO sAT-TA. Ou bien Ton prend une autre
tournure. Ex. : Cela se vend pour rien, o"
^ ^1 "^"t "^ KEUM-TJEUK-r HEL-HÂ-TA, Htt. :
« très-bon marché est».
Pour signifiant au lieu de, en place de,
se rend par ««l 't! ^^ tâi-sin-eu-ro. Ex..:
Souffrir un cJuttiment pour nn autre, 5 ^1
l!-5.i^'%^'?"^ NAM TÂI-SIN-EU-RO PEL-
EUL tang-hâ-ta, (alterius loco paenam susii-
nere) .
Enfin, POUR marquant le motif, la cause
finale, la destination, s'exprime par -ÇJ *?" ^j:
oui-nÂ-YA vu plus haut, avec son régime à
l'accusatif. Ex. : Pour voir (pour le plaisir
de voir), '^'^ 'e'^l "?" ^1^ kou-kvexg-eul oui-
ha-ya.— Pour manger, fad manducandum],
^7| f $1 "t ô|: MEK-KI-RÂL OUI-HÂ-YA.
Y*— EN, devant un participe présent, se
rend par l'un des participes suivants : "f ^
'(i HÂ-MYEN-SYE, ^ àjf, hÂ-YA, T *1 HÂ-YE,
"f" '^'^y HÂ-TA-KA, ( que nous avons expliciués
plus haut, page 124), suivant que la phrase
l'exige.
Devant un substantif, il signifie dans et se
rend comme ce dernier ( voir plus bas
n» XII).
Dans une phrase comme celle-ci : En quel-
que temps que ce soit, il se rend par le sub-
jonctif r^I-i^**) ^5. A-MO TTAl-RA-TO, ^[«i
^^ A-MO TTAI-NA.
VV— JUSQUE, JUSQU'A exprimant le lieu
OU le temps, se rendent par **? ^) kka-tji ou
^ ? ^i Ni-RÂ-RE, qu'on réunit quelquefois.
Ce dernier, tiré de ^ ? ^ ni-râ-ta, parve-
nir, s'emploie surtout dans les livres. Ex.:
JUSQU'id, ^ -^ ^^ YE-KEUI KK.\-TJI , OU *I
T^^^ ^] i-Ri KKA-TJI. — Jusqu'au temps de la
7n0rt, -^^^^^ ^]^ ^^^i TJOUK-EUL TT.AI
KKA-TJI NI-RÂ-RE.
Mais si jusque précède un verbe ou un
substantif exprimant une action, il se rend
par ^^7^1 KKÂ-TJi joint au substantif verbal
terminé en ^| ki, ou par la préposition 5."^
TO-ROK ajouti^e au radical du verbe, ti'.: S'ef-
forcer jusqu'à la mort, jusqu'à en mourir,
■^7| A^ ;?] ^ ^"Pj. TjouK-Ki kka-tji him sseu-
TA, ou -^ î "^ TJOUK TO-ROK. — rrarai/-
ler jusqu'à en avoir les mains calleuses,
4?^ 5.-^ ^"^^ "^ son tek TO-ROK IL-HA-TA.
^â~ terni i liaison ou préposition 5.^ to-rok
exprime davantage l'eiïorl, car on pourrait
dire aussi: ■É-'^^J'^^l son-tek-ki kka-tji.
Yll'— PRÈS DE, AUPRÈS DE se rendent,
comme l'adverbe près, proche, par ^^LîL
kat-ka-i. Ex. : Etant venu près de la ville, ^
^]^^]r^]^-^A EUP-NÂI KAT-KA-I OA-SYE. —
// se tenait auprès du roi, 9 'J 5!" ^F ^I j? ^
^ NIM-KOUN KAT-KA-I SYET-TE-NI.
VHP— 10/^^ DE se rend, comme l'adverbe
loin, par ^ ^ mel-ni, mais alors il gouverne
l'ablatif. Èx.f Loin d'ici, ^^-^^^'^ ye-
KEUI-SYE MEL-NI.
JX"» -A VECit^ HA-KO et t 4 ^1 5. H.lN-
KA-TJi-RO. Ce dernier se compose de ^ hân,
un, et do >]- ^1 Sl k.\-tji-ro, instrumental de
>|-^î KA-Tji, espèce; il correspond au latin :
per modum unius, et au français : comme un
seul homme, d'un seul mourement. Aussi,
dans la phrase, ne se met-il pas comme "5^ i
HÂ-KO en forme do terminaison du substantif;
on l'en sépare, au contraire, par la conjonc-
tion ^ OA ou '^ KOA, qui signifie et. Ex.:
rirai avec Thomas, i^l-'t i>l-!î!"^ To-
MA HA-KO KA-KEIT-TA, OU i^T^? ^M^ 5.
43!^T0-MA-0A H.VN-KA-TJl-RO KA-KEIT-TA*
Dans cette dernière phrase le sens e.st : « moi
et Thomas, comme un seul, ou d'un môme
voyage, nous irons».
X^—SANS, en latin sine : ^ '^| ep-si, forme
abverbiale tirée du verbe ^^ ep-ta, n'être
pas. ¥jX.: Sans crainte, tl^^l kep ep-si;
SANS retenue, ^^^^1 keui-htan ep-si.
Devant un verbe, il se rend ordinairement
par ^^<>[mal-\, ^-2- mal-ko, impératif et
participe du verhe ^"^mal-ta, être empê- ^
ché. Ex.: Sans excepter personne, ^-£-^1 î
^JL Eui-NON-TCHi mal-ko. — Sans craindre \
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144
PREMIÈRE PARTIE.
(fais cela), ^^^^^tJ^LMOu-STEP-TJ! mal-
A, «.la chose de craindre sois empêché».
XP— ASSEZ DE, ASSEZ POUR se rendent
par les adverbes ^ M tjyok-hi, M ^ "^I nbk-
NEK-Hi, suffisamment, tirés des verbes ^ ^ ^
TJYOK-HÂ-TA et ^ ^"^^ ""^ NEK-NEK-HA-TA,
'suffire, être suffisant. Mais si assez n'est
pas préposition, comme dans la phrase : c'est
assez, on le rend par JL ît meu-man, mot à
mol: «cela seulement». Ex.: C'c«^ assez, ces-
se, ^ ît "T ^ ^ KEu-MAN Tou-E-RA. — Quand
il n'y aurait que cela, c'est assez, ^ît ^I
"^i ^ ^ ■? 5! ^ keu man i-ra-to nek-nek-
hA-keit-ta.
XIP— Z?i4iVS,(in).— La plupart des préposi-
tions (même observation pour les adverbes] de
lieu, ne sont autres que le locatif de certains
substantifs. Ex.: ^pl| an-hei, dans, dedans^
de ^ AN, le dedans, Vintérieur. ^^| sok-
ei, de ^ soK, même sens; mais ce dernier
semble indiquer que Tobjet est entièrement
enveloppé et caché, tandis que ^^ an-hbi
a un sens plus étendu. Néanmoins ces deux
mots se prennent souvent l'un pour Taulre.
Ex.: Dans la cour, ^'f-^^^J ma-tang an-
hei (non^^J sok-ei). On dit cependant:
Dans une boite ou coffre, ^\4^^\ kouei sok-
BI, T^l ^-^l KOUEI-AN-HEI et fl) ^) KOUEI-EI.—
Je Vai lu dans un tel Hnre, û|»itj ^| a-
MO TGHÂIK-EI ou <>\' 3^^} ^ ^] ^ ^ '^ X-MO
TCHÂIK SOK-EI PO-AT-TA.
Dans se rapportant au temps s'exprime
tantôt par '^^^J tong-an-ei, tantôt par ^
^ MAN-Ei, dans Vespace de, pendant, après,
au bout de. Ex. ; Dans trois jours, dans
Vespace de trois jours, ^ ^^^J[^\ sam il
tong-an-ei. —Dans trois mois, au bout de
trois mois, '& ^ ît ^ sam ouel man-ei.
Voici quelques autres prépositions ou post-
positions coréennes formées du locatif:
s! *)) MiT-HEi, s! ^1 mit-hXi, sous, au bas
de^àe 3J mit, le bas,
i ^ ou-HEi, sur, au-dessus de, de -^ out,
le dessus, supérieur.
^I ij| toui-hei, derrière, après, de fl toui,
le derrière, la partie postérieure.
^^1 AP-HEi, devant, en présence de, en
face de, de ^ ap, devant^ la partie anté-
rieure.
^ 8l| nyep-hei, à côté de, de ^ nyep, côté.
*!•?] ^1 A-RÂi-Ei, au bas de, de ^^^ a-rai,
la partie inférieure, le bas.
^^1 TJYOUNG-Ei, entre, parmi, de ^
tjyouno, l'entre-dev^x, lem,ilieu, etc.
Dans la conversation, on élide souvent tou-
tes ces terminaisons locatives. Ainsi Ton dira,
suivant les circonstances : -S ^I tjip toui,
derrière la maison. Mais pour cela, il ne faut
pas que la phrase puisse devenir équivoque;
car tjip toui tout seul signifie: le derrière
de la maison, et non : derrière la maison.
A la liste ci-dessus nous ajouterons main-
tenant, en procédant par ordre alphabétique,
la collection des principales prépositions
coréennes, renvoyant au dictionnaire pour
celles qui sont d'un usage moins fréquent.
^ôî| AN-HEI, dans, dedans, (in, intrà).
^i^] AN-HTEi, à (à qui), de.
^ ^1 AP-HEi, devant, en avant de.
^^Ç| ^) A-RÂi-Ei, sous, au bas de, au-des-
sous de. '
^ El, cas locatif signifiant : dans, etc.
^m Ei-SYE, cas ablatif, de, (è, ex).
y ^1 EP-si, sans, (sine).
$\ Eui, cas génitif, de, du, de la.
' $] >*| Eui-KEi, cas datif signifiant : « à le »,
à la, au, etc.
SlS^ eu-ro, instrumental, par, au moyen
de, etc.
îj ^1 oi-Ei, ?iors de, en dehors de, en ou-
tre de.
^S'f^Y iN-HÂ-YA, par, à cause de, par le
moyen de, (per).
^\ * 6): oui-HÂ-YA, pour, en considération
de, (propter, pro).
'^^ ou-HEi, sur, aur-dessus de, au haut
de.
f -2- HÂ-KO, avec, (cum).
î ^Ml^S. HÂN-KA-TJi-RO, acec, (cum, v. g.
mecum, tecum).
$ ^1 Hou-Ei, après, depuis.
>}• «è ^1 KA-ON-TÂi, au milieu de.
>f 1^ ^5. KA-TÂLK-Eu-Ro, à cause de.
'^>]- ^I KAT-KA-i, auprès de, près de, (pro-
pè). '• • '
^ ^ KKA-TJi, jusque, jusqu'à, (usquè, us-
què ad).
^v| KEN-NE, au delà, par delà, (trans,
tra...)
7|Ç| Ki-Ri ou y *I KiL-i, entre, parmi,
(v. g. entre nous, x^ ^^I ou-ri kil-i).
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DE LA CONJONCTION.
145
^ ^ MAN-Bf , dans, durant, au bout de,
%^^^}r MAL-BiÂi-AM-A, de, par,
^ ^ MBL-Ni, loin de, (longé).
5j ^ MiT-HEi, S0U8, au-dessous de, (infrà,
sub).
^ ^ ^1 NEK-NEK-i, assez de, assez pour,
^ ^ NEM-E, au delà de, par delà { une
montagne], (ultra).
^ ^ NYBP-HBi, à côté, (juxtà).
*j T? 9| Ni-RÂ-RE, jusque, jusqu'à, (usquè
ad).
^ ^ pAT-KEui, fiors de, hormis, en outre
de, (praeler).
JS. v| PEU-HTE, depuis, à partir de, (à, ex,
ab).
^5f po-TA, en comparaison de, fprae).
^ssE, par, awc (r. g. un couteau).
^^j soK-Ei, dans, à l'intérieur de.
-ftgj-g'^l TTÂi-MouN-Ei, à cause de, par le
motif,
^I i TÂi-Ro, suivant, selon, (secundùm).
^1 tl -^â tAi-sin-eu-ro, pour, à la place
de.
^I^^l TÂi-TjYEN-Bi, en présence de, de
vant, fântè, coràm).
]f Çf TÂ-BYE, à (v. g. parler à quelqu'un)
^ Çj TE-RE, à (v. g. parler à quelqu'un).
^Aj.6ij tong-an-bi, durant, pendant, (in
trà, per).
i-^ TO-ROK, jusqu'à (avec un verbe).
^I^ TOui-HEi, apn'tf, (post).
^^J TJYEN-Ei, acan^ (antè).
i-*!* TJO-TCHA, de, (è, ex, r. g. è cœlo).
^ "sl TJYOK-Hi, assez de, assez pour,
^^I, tjyoung-ei, entre, parmi, (inter).
N, B, — Nous retrouvons ici des termes que
nous avons déjà rangés ailleurs sous le titre
d'adverbes ; mais le cas ayant aussi lieu en
français, il n'y a rien d'étonnant. II y a, en
effet, cette différence entre la préposition et
l'adverbe, que la préposition exige un complé-
ment, tandis que l'adverbe, ayant un sens
complet par lui-même, est sans complément.
D'où il suit que, suivant les circonstances,
certains mots peuvent ôtre tantôt prépositions,
tantôt adverbes, comme on le voit dans les
deux phrases suivantes : il tenait par der-
rière (adverbe) ; il venait par derrière moi
(préposition), etc.
CHAPITRE Vin.
DE LA CONJONCTION.
L'usage de la conjonction est indiqué par
son nom, qui signifie: joindre avec. Elle
sert à lier les mots et les phrases, comme
dans : vous et moi, v) 5|,v|. ^ ne-oa na-oà.
Il y a des conjonctions copulatives ou qui
accouplent; et d'autres dites disjonctives ,
contradistinctives ou qui séparent, c'est-à-
dire qui, tout en unissant les membres de la
phrase, séparent les choses dont on parle.
Nous avons déjà vu un bon nombre de
conjonctions représentées par les terminai-
sons des verbes, comme dans : "f* ^ i hâ-ye-
TO, * ^ HÂ-NA, "§• 5| HÂ-TOI, "f* ^1 hA-TÂI,
t,-^ hân-teul, qui signifient: quoique, bien
que je fasse, quand même je,,, tu.., il
ferait, Î''^^H£ hân-ta-ma-nân, wiaw,
cependant, pourtant je,,., tu..., il fait .
Il faut ajouter encore comme conjonction
le cas oppositif des substantifs ({£ nân, -^
eun, ^ heun -è SAN), qui répond à : mais,
quant à, autem du latin, as to, as for de
l'anglais, etc.
La conjonction et se traduit par ^ oa et 3^
KOA. On emploi ^ oa après un mot finissant
par une voyelle: ^^('NA-oa, «moi et», et
moi ; et ï^ koa, lorsque le mot finit par une
consonne : ^^ S 3^ -^ ^ i^ sa - rXm - koa
tjeum-seung-koa, « hommes et, animaux et»,
et les hommes et les animaux. Souvent aussi
on emploie jt ko seul ou avec le radical 't
HÂ du verbe "t ^ hâ-ta, faire : ^ jL hâ-ko.
Ces particules étant plutôt des participes con-
tinuatifs que de véritables conjonctions, se
placent après le mot, et doivent ôtre répétées
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146
PREMIERE PARTIE.
après chacun des mots ou chacune des pro-
positions que l'on veut relier ensemble. Ex. :
%li-2-l| iL-2- KEIJL SSEU-KO TCHÂIK PO -KO,
« écrire et, lire et», lire et écrire. Les autres
conjonctions sont: OM, ^ hok ; inais, ^[\£,
MA-NÂN ; quoique, ^| ^ pi-rok, etc. On ren-
contre aussi des locutions conjonctives : v. g.
^ ^-4 YEN-KO-Ro, donc, litt. : « par la rai-
son, par la cause, par le être ainsi »,
Nous allons donner les conjonctions qui
ont leur forme propre, du moins les princi-
pales, et en expliquer l'emploi.
!• ^ti?) A-MO-ni, bien que, quoique,
( quantumvis ) , quelque.., que, (quantum-
cunquè).
2" ^£ TTO, et, de plus, ce n'est pas tout,
aussi, et encore, (sens, mais non pas traduc-
tion; .
3' i To, encore, aussi : o-ô^Al- S. na to, moi
aussi; ^f ^1 i-^ § T ^ a-ki to mou-pyeng-
hA-nya, k petit aussi se porte-t-il bien ? Ce
TO pourrait bien n'être qu'une abréviation de
^1 %5. 1-RA-T0, fût-^e, subjonctif de ^ "H-
IL-TA.
4* ^^ TTO-HÂN, en outre, (praetereà), et
encore, et de plus.
5' 5Î MIT, ^ OA, ï^j. KOA, et, (ATQCE, QUE
du latinj. Ces trois conjonctions ont le môme
sens, mais pas le môme emploi.
ji, MIT se met devant le substantif, qu'il
relie au reste de la phrase ; ^ oa et ]^ koa
se mettent après, comme en latin que: ^
OA, si le mot se termine par une voyelle, et
^ KOA, s'il se termine par une consonne,
comme nous l'avons dit plus haut. 5! mit est
moins employé ; il ne sert pas en conversa-
tion, mais seulement dans les livres, comme
le dernier et d'une énumération. Dans une
phrase où tous les membres, en français,
seraient séparés par des virgules, on les re-
liera, en coréen, par les conjonctions oa et
KOA, sauf le dernier membre, où l'on met 5|
mit. Ex.: -fÇJH^Si?!:?! ^3)1^1 |vf.
"J "^ "pf OU-RÎ TJOl-OA MIT MAN-MIN-EUI TJOI-
RAL Âi-TÂL-NA HÂN-HÂ-TA, « uoslra pcccataquo
et omnium gentium peccata deteslari et odis-
se», etc.
6» JL?}^ KEU-RE-NA, i^i KEU-RYA-TO,
cependant, néanmoins, quoiqu'il en soit
ainsi, (quamvis ita sit]. Ces deux formes sont
les contractions de Hî^"?^!- keu-ri-ha-na,
^?^ "§■ ^i KEU-Ri-HÂ-YE-TO, Hit. : « quoi-
que l'on fasse ainsi », ou plutôt le subjonctif
du verbe JLÇ^ îj. keu-re-hta, être ainsi.
?• ^1 § PI-ROK, quoique, s'emploie, mais
rarement, et c'est alors pour donner plus de
force aux terminaisons "Ç" ^|- hâ-na et ? ^^
5. HÂ-YA-TO.
8"* "§■ ^"5* HÂ-YË-KOM, afin que, usité seu-
lement dans les livres. Il offre une particula-
rité remarquable : c'est que le substantif qui le
précède immédiatement, et qui est le sujet de
la phrase, se met à rinstrumenlal. Ex. : Je
le fais afin que les chrétiens, lisant ce
livre atec plaisir, en tirent du profit pour
leurs âmes, SL^3.t ^^^lii^k^T^^
^tl^^tÀ^^'l^^t^^ KYO-OU-RO HÂ-
YE-KOM 1 TCHÂIK-EUL TJEUL-KYE PO-KO SIN-IK-
EUL PAT-KEI-HKO-TJYE HÂ-NO-RA. NOUS
constatons la règle sans en savoir bien clai-
rement l'explication.
9' ^ ssE, afin que, usité également dans
les livres.
En conversation, on emploie peu ces deux
dernières conjonctions, et on tourne la phrase
de manière à se servir d'un des participes
futurs : ? ^ HÂ-RA, "l" ?^ JÎ- HÂ-RYE-KO. Ex. :
Etudier afin de subir les examens, ï^>] ^
^J-l| -§■ ^ ■?" "^ KOA-KE PO-RA TCHÂIK KOXG-
pou-HÂ-TA. — Corrigez votre fils, afin qu'il ne
devienne pas un mauvais sujet, JL^ ^ ^
^ n "s ^ ^I "^ ^ KEU-RÀT TOIL-NA TiÂ-SIK-
EUL KKOU-Tji-TJYE-RA, « mauvais de peur qu'il
ne devienne, enfant grondez ».
10* X^l KÀT-TCHi, pareillement. C'est un
adverbe, mais on l'emploie pour exprimer nos
conjonctions comme, de même que. Il ne se
met jamais au commencement d'une phrase,
mais toujours dans le second membre de la
comparaison, en cette sorte : :X^'X^ keu-
OA KAT-TCHI, « hoc et similîtor », comme cela.
Ex. : Quoi ! vous aussi avez fait (agi) comme
lui , de même que ce coquin ! ^j i^ "o ^
^\^ ^^^y NE TO KEU NOM KÂT-TCHI HÂ-
YET-KO-NA.
Il" Lorsque et comme signifiant lorsque se
rendent par le participe futur des verbes suivi
de ^fl TTAi ou ^41 ^J TTAi-Ei, dout Ic scus cst
le temps (où l'on fait), au temps foù etc.).
Ex: : Lorsque je partirai, ^'^^^^ na-kal
TTAi-Ei , « de partir au temps ». ^- Comme il
arrivait, ^^ ^\ ol ttai-ei, « de venir au
temps», (veniendi in tempore). '
12° ^1 OUEI, -f-ôll ou-Ei, pourquoi'^ (cur?
quarè?J. Ex.: Pourquoi agis-tu ainsi 't ^|
-^ ^ "? V 4^ OUEI KEU-RI HA-NÂ-NYA.
13» 5J ^î ET-TJI, ^^t^^F ET-TJI-HÂ-YA,
pourquoi, comment, (howj.
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DE LA CONJONCTION.
147
14» JLÇIXi KEU-REN-KO-RO, ^I^JBj.
i-RE-MEU-RO, c'est pourquoL Le premier,
composé de JL CI keu-ren, tel, telle, et de
JL KO, cause, motif, à l'instrumental, mot à
mot : « par un tel motif, pour une telle
cause», s'emploie plus en conversation; le
second, plus dans les livres.
15» 'tv| pou-hte, -t^pou-htem, depuis
que. Ex. : Depuis que la guerre a éclaté,
îi?| UT^XtVI NAN-RI NAN HOU-RO POUr
HTE, mot à mot : « la guerre née après de-
puis ».
16» ît ^ MAN-iL, si conditionnel. Ex. : S'il
ne tient pas, ?t ^ 4 H -SL ^ man-il « si »,
A-Ni « non », o-MYEN, «s'il vient».
11* ^ HOK, ^'^] HOK-si, si dubitatif, peut-
être, si par hasard, ou. Ex. : On demandera
peut-être, si on demande, Jf-Ç-?^ hok
MOU-RÂ-TÂI.
ISr ^I^ i-NA, ^ NA,ow, ou bien, se répète
après chaque membre de la disjonctive. Ex. :
Ceci ou cela, ^M >«| ^ P^ >î >«| Hf- i ke-si-na
TTE KE-SI-NA, « cctto choso quo cc soit, cette
chose-là que ce soit». — De cette façon ou
d'une autre, ^]3.^^^]^t^3L^}à\C^ ro-
tang I-NA TTE MO-TANG I-NA.
19* y ^ IM-Eui, puisque, Ex. : Puisqu'il
agit ainsi, ^ ^ a?| f b! 4 im-eui kbu-ri
HÂ-NiT-KA, « puisque ainsi parce qu'il fait ».
Voici maintenant les principales conjonc-
tions par lettre alphabétique :
*t-î.£. A-o-RO, et, de plus, en outre.
^Ir3^^ A-MO-Ri, bien que, quelque,,, que,
^tSS-?* A-MO-TTO-ROK, qum qu'il en
soit,
§• ^ ET-TJI, ^^'t^Y BT-TJI-Hl-TA, COm-
mèht, (quomodô).
-êjBUN, mais, quant à, (autem, verô).
^I ^1 i-Ei, et, (atque).
^1 ^ ^ i-B-Ni, soit que:
^^ m-^m, puisque,
5l^ I-NA, ou, ou bien.
^! ^ HS i-re-meu-ro, donc, c'est pour-
quoi.
j3t OA, et, (que du latin).
^1 ou-Ei, pourquoi? (cur? quarè?)
"t ^l-S" hA-tb-kom, afin guô.
^f *}S. HÂ-YE-TO, ^^ HÂ-NA, quoiquHl
fassl. "
*£^jL ha-ko, et, comme.
^ "Ir^ HÂ-MEUL-MYE, à plus forte raison,
(à fortiori).
î '^^"f' ^^ hAn-ta-ma-nân, je,,., tu.,,, il
fait, pour faut. , ,, cependant, . . .mais. , ,
^-^ HÂN-TEUL, quand même il ferait,
bien qu'il fasse.
*§^ ^1 HÂ-TÂi, •§• 5f uk'TOi, quand même il
ferait, bien qu'il fasse.
^ HOK, ^>*I HOK-si, ou, ou bien, si dubi-
tatif, si par hasard.
%^\ KkT'Tcm, comme, pareillement,
-^ ^ ^Ss keu-yen-ko-ro, donc, c'est pour-
quoi, (igitur, itaque).
^ ^1- ^ •S. â KEU-KA-TÂLK-EU-RO , donC,
c'est pourquoi,
CX^i keu-rya-to, cependant, néan-
moins, quoi qu'il en soit,
^ 9f ^ KEU-RE-NA, cependant, néanmoins,
quoi qu'il en soit.
-^S-^-A KBU-REN-KO-RO, donc, c'cst pour-
quoi.
ï^ KOA, et, (que du latin).
^f- î£ iiA-NÂN, mais, pourtant.
vt ^ MAN-iL, si conditionnel.
5Î MIT, et, (atque).
^ NA, (Voir I-NA plus haut).
}£, nIn, mais, quant à, (autem). (V. bun et
SAN).
fl|^ pi-ROK, quoique, (quamvis).
^""^ po-TA, ^^ po-TEM^ (prsB), que (qui
suit la comparaison).
'x v| POU-HTE, «T ^ Pou-HTBM, d^pt^is, de-
puis que,
"t. sAn, wats, quant à, (autem).
^ ssE, afin que,
Çfj jL^ TE-KO-NA, (à fortiori), à plus forte
raison.
1>I S.9f TB-PEU-RE, et, au^si, ainsi que,
i TO, encore, aussi,
-{£ TTO, et, de plus, en outre,
3L *H TO-A-Ni, ni, non plu^,
^ Z TTO-HÂN, et encore, et de plus.
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148
PREBnÈRB PARTIE.
CHAPITRE IX.
DE l'interjection OU EXCLAMATION.
Les interjections sont des mots qui nous
échappent, lorsque nous éprouvons un senti-
ment de joie, dé douleur, de surprise, de co-
lère, etc., etc.
Nous avons déjà vu dans les verbes quel-
ques formes exclamalives, comme "t ÎS^^l-
HÂ-NÂN-KO-NA, tiens ! zoilà qu'il fait ! — "^ vi
^1 hI-nàn-tâi, ah ! c'est comme cela, que,., !
Voici les autres principales :
Tjrt ouEiN, hah ! bast ! foin ! terme d'impa-
tience.
"^ OUEN, id.
5f'^J', at-tcha, ah bah \ cri de surprise.
^!•'S'^^ A-pouL-SA, môme sens, exclama-
tion qui se trouve Surtout dans la bouche des
femmes.
^1 jL ii-KO, hélas ! cri de douleur. On l'em-
ploie aussi pour pleurer la mort du père, de
la mère ou du mari , et on le répète à plu-
sieurs reprises : v. g. ^ jL ^\3L ^ ] jL
Âi-KO Âi-KO Âi-KO, ^ jL <i\jL à\JL
ÂI-KO AI-KO ÂI-KO, $(X ^|jL ^JX
ÂI-KO ÂI-KO il-KO.
^ ^I E-i ou ^J ^I Ei-i, hélas \ Lamentation
de ceux qui font des visites de condoléance.
Aussi longtemps que l'homme en deuil crie :
^1 jL li-KO, on lui répond : ^ ^I ^'^^l ^ ^I
E-i E-i £-1 ; et réciproquement, aussi long-
temps que le visiteur crie, l'homme en deuil
doit pleurer son ^| jL âi-ko.
-^>}. V)*!» Mou-KA-NÂi-HA exprime l!impos-
sibilité, comme : impossible, pas moyen. Il
semblerait que ce soit un substantif, car on en
fait le sujet du verbe ^^ il-ta de cette
sorte : -f-^f V|%^ mou-ka-nâi-hal-ta.
% ouEi, eh ! mais 1 eh mais !
Jl*§<4 KBu-RBUL-SYE, sorte dc réponse
vague, ni affirmative, ni négative, peut-être
bien, sans doute, apparemment.
-§ TCHÂM, vraiment ! en vérité ! (indeed I)
adverbe servant d'interjection. Ex. : Il a bien
fait, en térité ! -^ "? 54 ^-S" tjal hâ-yet-ta
TCHÀM.
>| "i] d| KE-siK-i, mot qui se rencontre très-
souvent dans le langage du peuple, mais sem-
ble n'avoir aucune signification. Il peut quel-
quefois se traduire par: à propos ! tiens, à pro-
pos ! eh, dites donc ! Il répond aussi au mot
banal chose qu'on répète souvent en français
dans le langage vulgaire. Enfin bien souvent
>1 '^ ^1 KE-siK-i n'est qu'un son que l'on
émet en attendant le mot que l'on cherche, etc.
^ti<^l me-san-i. ^'^ ^I me-sik-i, >Î ^A
^] ke-sik-hki, >1ti^l KE-SAN-1, cmployés
pour ke-sik-i dans différentes provinces, ont '
absolument le même sens et le même emploi.
Voici, par lettre alphabétique, les princi-
pales interjections :
^ ki^eh\ fil pour gronder.
^\^ A-NA, hé ! holà ! pour appeler.
*!• "â^h a-poul-sa, oh \ de surprise fâ-
cheuse.
^^\ AT-TCHA, ah bah I plus impatient que
le précédent.
*|^ YA, holà ! hé 1 pour appeler.
V| X Âi-KO, hélas ! ohlà là\ malheur !
de douleur.
§1 jL^ »j ÂI-KO-ME-NI, id.
*§■ \£ -^.vj. HÂ-NAN-Ko-NA, de désapproba-
tion, tiens I mlà que I
*f \£ ^I HÂ-NÂN^Âi, d'avertissement, ah \
c'est comme cela que, . . !
^) El, eh l fil de mépris, d'indignation.
^) ^1 Ei-i, ^ ^I E-i, hélas l qv^l malheur !
de douleur compatissante.
^1 XS ïj. Ei-KO-TTO-HTA, ah ! comme c'est
beau ! d'admiration.
5|| jL^^eit-ko-na, ahl de surprise fâcheuse.
*} H YE-po, hé ! holà ! dites donc I pour
appeler de près.
*}lt^l YB-po-KEi, môme sens, terminaison
respectueuse entre égaux.
^J-S-'^l^î. YE-pop-si-o, môme sens, plus
respectueuse encore.
^] I, ^l'*^^ S I SA-RÂM, ou ^'^h s TYB SA-
RÂM, ou ^ St NYANG-PAN, hé ! holà ! pour ap-
peler de loin.
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DE l'interjection.
149
*l ^ i-NOM, JL "^ KEU NOM pouF le mascu-
Hn , et ^I ^ I NYBN, JL \î KEU NYEN pOUF le
féminin,, vilain, coquin, gredin ! Ce terme
s'adresse aux gens de basse classe et aux
enfants, mais sans être positivement inju-
rieux, parce qu'ils sont, en effet, de la classe
des ^ NOM. S'il s'appliquait à un noble, ou à
un individu de condition supérieure à celui
qui parle, ce serait une grave injure.
N. B. — Pour désigner les animaux, les
choses, etc., on se sert aussi de inom; mais
alors cette expression n'a que Ija sens de : ceci,
cela, celui-ci, celui-là. On ne se sert pas du
féminin ^1 ^ i nykn, môme pour désigner la
femelle d'un animal ; en en parlant on dirait
*1 ^ I NOM, ceci, cette chose.
'%,î{ OL-HTA, bon ! bravo /d'approbation.
•^ -^1 OL-^TCHï, &e8t bien l bon ! bravo I
% ouEi, eh! quoi I de surprise.
^ ouEiN, "^ OUEN, bahl bast ! foin ! ounis I
oui-da I d'impatience. -
p) 9) ouE-Ri, pst, cri pour appeler les chiens.
^f ^ ^I 5! >f ^ KA-MAN-I IT-KE-RA, SiUnce !
paix I chut I attends un peu.
^ -^J^l KB-si-Ki, dites donc ! fl say), cfwse.
Jli?f^*j KEU-RÉ-MAi, eh bien! quand ce
serait ainsi.
Jl?|"^| KEU-RE-TCHi, sans doute, appa-
remment, peut-être bien, d'approbation.
:i-§<^ KEU-RBUL-STE, id.
^^ KBUL-SYBI, id.
^>}. \\t[ MOu-KA-NÂi-HA, impossible ! pas
moyen !
i U "t *} "^ TJO-siM-Hl-YB-RA, gare ! at-
tention !
-J TCHÂM, de fait ! en vérité! vraiment !
Indépendamment des exclamations que nous
venons de mentionner, il y a des expressions
injurieuses, imprécatoires, indécentes, obs-
cènes, qu'un homme jaloux de sa dignité ne
profère jamais. Beaucoup de ceux qui les pro-
noncent, n'en comprennent pas le sens. Mais
le bas peuple les regarde comme des saillies
spirituelles, et les a continuellement à la bou-
che. Nous n'avons pas voulu clore ce chapitre
sans en citer quelques exemples, afin que le
lecteur puisse se tenir en garde contre ces
formules inconvenantes et dégager le sens de
la phrase où elles seraient mêlées.
^I ^I ^ ^ ^H "U El I HOL-EUI A-TÂL NOM,
hé! ce fils de veuve,
^1 ^H "u KAi A-TÂL NOM, fils de chicn.
5f ô[.^] ôji g -^ TOI-A-TJI A-TÂL NOM, fils de
cochon.
^ '^ "o YEK-TJEK NOM, réwlté. Conspira-
teur.
Jî. ô^^ *H "u O-RANG-HKAI A-TÂL NOM, flls
de sauvage, de barbare.
'B*'e "F'^u" KEUP-sAL-MA-TJÂL NOM, digne
d^avoir la peste,
^ ^^[^^ PYB-RAK MA-TJÂL NOM, digne
d'être foudroyé.
;jlvj. ôj ô|. I ^ KAN-NA-EUI A-TÂL NOM, flls
de prostituée.
1^ vt:^? D* TTONG MAN-MOT-HÂN NOM, qui
ne vaut pas les excréments.
;Çl| 6j o|| 5^ ^ I ^ TJEI E-MI-RÂL TO-POU-
HÂL NOM, qui envoie sa mère colporter.
^l/:>}7)\ 5f. J ^ ^ IN-SÂ-KA KAI-OA KÂT-
HÂN NOM, qui est poli comme un chien. .
^1 ^1^'e o* Pi-RB-MBK-BUL NOM, mcn^
diant.
5tM*ô ^ î*SrPALK-YB-NEUNG-TJl-HÂL
NOM, digne d'être écorché.
^•§ aS-S-xS"» IN-RYOUN-EUL MO-RO-NÂN
NOM, dénaturé, qui méconnaît les lois de la
nature.
^1 i 1 iS \£ '^ RYBI-MO-RÂL MO-RO-NÂN
NOM, qui ne sait pas la civilité.
^ ^1 y }L^ sseul-tâi-ep-nân nom, inur-
tik.
^'t^ tchyen-hân nom, vil coquin.
'^ ^ o" TJOUK-iL NOM, digne d^être tué.
'^ y ^ ^Ho" SlL-BP-EUl A-TÂL NOM,
enfant trouvé.
^I\Î1^ I-NYEN-SYBK, /îte de /î/fe.
Jî.-^-^) Bj-^l îi-^ 0-RYOUN-EI PE-SB-NAN
NOM, qui a rejeté tous les rites.
'»»«i' ■
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150
PREMIERE PARTIE.
RÉSUMÉ DES RÈGLES DE ÎA CONJUGAISON CORÉENNE.
Avant de passer à la Syntaxe, nous avons
cru utile de présenter, dans une série de ta-
bleaux synoptiques, les sources et les règles
de formation des terminaisons verbales expo-
sées dans le cours de ce traité, ou dans le pre-
mier appendice du Dictionnaire coréen-fran-
çais. Sans prétendre résumer tous les cas,
nous nous sommes surtout attachés à l'étude
des plus usuels qui offrent quelque difficulté.
Voici quelques explications pour Tintelligence
de notre système.
A chacun des tableaux, au nombre de sept,
est un verbe servant de paradigme pour les au-
tres verbes qui ont avec lui quelque affinité,
soit par la terminaison simple ou aspirée de
l'infinitif, soit par la lettre finale du radical,
soit par la forme du participe verbal passé.
La nomenclature qui se trouve en ligne ho-
rizontale, contient la désignation des sources
de formation ou temps primitifs (radical,
participe verbal passé, participe verbal futur,
etc.), avec les exemples correspondants pla-
cés au-dessous C?, ^^, ^^1, etc.J. Cha-
cune de ces désignations est la tôte d'une co-
lonne, que nous appellerons colonne de dérin
ration, parce qu'elle renferme les exemples
» des temps dérivés.
La nomenclature qui est à gauche en colonne
verticale, avec des numéros d'ordre, mention-
ne les temps dérivés (participe verbal futur,
participe relatif présent, participe relatif passé,
etc.), avec les exemples placés en regard, sur
la môme ligne horizontale respective, et dans
la colonne de dérivation qui leur est propre.
On remarquera que la série des numéros
d'ordre, continue dans le 1" tableau, qui est
le tableau général, présente des lacunes dans
les tableaux secondaires. La raison de cette
différence est que les exemples qui devraient
être rangés en regard de ces numéros sup-
primés, ne présentant aucune difficulté parti-
culière, suivent la règle indiquée dans le
tableau général, auquel on peut alors recou-
rir. Les numéros marqués d'un astérisque (*)
désignent plus spécialement les cas qui s'écar-
tent des règles de formation du tableau général.
On remarquera, en outre, qu'une lettre de
renvoi figure à côté de certaines formes ver-
bales : c'est pour indiquer les temps dérivés
qui deviennent, à leur tour, sources de for-
mation ou temps primitifs par rapport à d'au-
tres dérivés.
Quelques applications confirmeront ces
éclaircissements.
Prenons le !•' tableau (tableau général).
Nous y voyons, par exemple, que le participe
verbal futur ("t >*( ), le participe relatif présent
("?{£), le participe relatif passé ( î ), le subs-
tantif verbal (S ^[) dérivent ou se forment
tous du radical (^j, et qu'ils deviennent, à
leur tour, temps primitifs, comme l'indiquent
les lettres de renvoi A, B, C, F. Nous y voyons
de môme que le participe relatif futur ( î ) et
l'indicatif présent ("J ^) se forment du par-
ticipe relatif passé ("f ). Le premier (î) de-
vient temps primitif ; le second ( î ^-j de-
meure temps dérivé.
La source de formation une fois connue,
un simple coup d'oeil suffit pour remarquer
le procédé de cette formation elle-même ou
transformation du temps primitif au temps
dérivé. Il est évident, en effet, que ^ ^) se
forme du radical ? on ajoutant ^^j ; "? {£ t
en ajoutant {£ ; que % se forme du participe
relatif passé ?, en changeant ^ en S, etc.
Si, au verbe servant de paradigme, nous
substituons un autre verbe qui se trouve dans
les mêmes conditions, nous procéderons de
la manière suivante :
Soit, par exemple, le verbe 't ? "^^i appe-
ler, dont le radical est terminé par une voyelle
comme dans le verbe ^ '^'. Supposons que
nous voulions chercher quel en est le présent
interrogalif simple. Nous parcourons la co-
lonne des temps dérivés à gauche, et, à la
ligne N* 15, nous trouvons mentionné le
présent interrogalif en ^. C'est la ligne
qu'il nous faut suivre. Elle nous mène à la
colonne de dérivation du participe relatif pré-
sent, où nous lisons : i^ V ^ . Nous savons
donc déjà que le^présent interrogatif du verbe
'T ? "^ doit se former de son participe rela-
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DÉRIVATION VERBALE.
151
tif présenl. Mais quel est ce participe relatif
présent ? Remontons à la source. Une lettre
de renvoi (B), placée en tête de la colonne à
côté de "Ç" \S , nous adresse à la colonne de
dérivation du radical, et nous indique ainsi
que le participe relatif présent de -r ? ''^
(radical : -r ? ) est -? ? xS ; nous transpor-
tons par la pensée cette dernière forme en
tôte de la colonne de dérivation du participe
relatif présenl, et elle nous donne, par une
substitution subséquente, la forme -r ? V ^
pour le présent interrogatif.
Cberchons maintenant quel est le substantif
verbal de ^^, interroger, dont le participe
verbal passé est -^ ^ , et le participe relatif
passé, ^ § , comme on peut le voir dans le
dictionnaire. N'oublions pas que la première
cbose à observer, c'est de rapporter le verbe
an paradigme qui Ijui convient. ^^""^ ayant
le radical terminé par une consonne, nous
réfère au 2' tableau, et, comme il y a un pa-
radigme spécial (II bis) pour les verbes, au
radical en /^ , dont le participe passé verbal
et le participe relatif passé s'écartent de la loi
commune, c'est à ce paradigme f x ^) que
nous nous arrêterons pour le cas qui nous
occupe. Procédant comme nous l'avons fait
ci-dessus, nous trouverons, à la ligne N* 7,
que le substantif verbal (S S ^1), dérogeant
en cela au tableau général, se tire du parti-
cipe relatif passé, ^ g , en changeant ^ en
^^|. Les substitutions voulues nous don-
nent "^ S ^i comme la forme du substantif
verbal de ^'^.
Nous pourrions multiplier les exemples ;
mais ces quelques détails suffisent pour indi-
quer la marche à suivre. Un peu d'exercice
aura, du reste, bientôt familiari^ avec ces ta-
bleaux, dont le but est de rappeler, dans un
simple coup d'œil, les règles de formation
disséminées ailleurs et d'en faciliter la pra-
tique.
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152
PREMIERE PARTIE.
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153
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SECONDE PARTIE.
DE LA SYNTAXE,
Le principe fondamental de la syntaxe co-
réenne est celui-ci : le mol qui gouverne est
invariablement placé après le mot qui est gou-
verné. D*où il suit que : — dans la déclinaison,
la préposition indiquant le cas change de
place, et devient postposition, parce qu'elle
gouverne le nom ; — le nom au génitif précède
celui qui le gouverne ; — l'adjectif ou participe
relatif précède le nom auquel il se rattache ;—
l'adverbe précède le verbe ; — le substantif pré-
cède le verbe par lequel il est gouverné, etc.
La forme invariable d'une phrase coréenne
est donc : 1° le sujet, précédé de tous ses at-
tributs, s'il en a ; i" le régime indirect au cas
voulu, précédé également de ses attributs;
3» le régime direct , précédé de tout ce qui
s'y rattache; !• enfin le verbe, précédé des ad-
verbes, etc., lequel termine nécessairoment la
phrase.
Celle règle générale sera suffisamment élu-
cidée par les développements de celte seconde
partie.
CHAPITRE I".
DU NOM OU SUBSTANTIF.
ARTICLE I".
Accord et régime des noxns.
S I•^ —Accord des noms.
!'• RÈGLE.— Si deux noms désignent une
seule et môme personne, une seule et môme
chose, on les met tous deux au radical. Ex. :
Le roi Louis, ^|ii^^ Ryoui-sseu kouk-
OANG, «Louis roi».
La mile de Hong-san, -^ xi *§■ V| Hong-san
EUP-NÂI, «Hong-san ville».
II* règle. — Quand deux noms sont ainsi
joints, le nom propre se met le premier et
reste indéclinable, le nom commun se met le
dernier et prend seul le signe de la décli-
naison. Ex. :
La ville de Séoul ( Sye-oui ou la capitale),
'^ "^ "S ^ sye-oul tjyang-an.
La rivière de Nak-tong, ^^^é' Nak-tong
KANG.
Aller à la ville de Tai-kou, Hf^t-J V)S
>}• "^ Tai-kou eup-nâi-ro ka-ta.
Vâne du noble Ham, ^if ^^^^^I>^
Nam nyang-pan-eui na-koui-ka.
Ainsi, les noms de famille suivis du prénom,
du nom de baptême ou d'un titre honorifique,
restent invariables. Ex.:
Le fils de M' Kim, y-^J'îf^^î'^KiM sye-
pang-eui TJÂ-siK, «Kim, monsieur, de, fils,»
(Kim domini flliusj.
rai parlé d J/^ Ni. ^ ^ *i fij >*f ^ t $î ^
Ni sâing-ouen-eui-kei mal-hâ-yet-ta.
Appelle Hong Charles, 42!:£ I "i^ ^
Hong Kao-ro-ral poul-ne-r\, (Hong Carolum
voca).
Monsieur Pak, ^^ ^^ Pak sye-pang.
m* règle. — Quand on doit joindre ensem-
ble une suite de substantifs,
!• Ou bien il s'agit de mots sinico-coréens,
et alors on les traite comme s'il n'y en avait
que doux, c'est-à-dire on les juxtapose sans
signe de cas ni conjonctions, et le dernier
seul prend le cas exigé par le sens. Ex.:
Il a créé le ciel, la terre, les esprits,
les hommes, toutes choses, ^ ^ t! îl vt "^
'ê: S Ç ? î^ "^ HTYEN (ciel), Ti (terre), sin
(esprits), m (hommes), man (dix mille), moul-
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162
SECONDE PARTIE.
EUL (choses), MÂN-TÂ-RÂ-SYET-TA (il 3 fait,
conslruil).
Par pensées, par paroles, par actions,^ ^
^I "^l ^ ^ SA EN HÀiNG-oui-RO ssE, « pensécs,
paroles, actions par ■■*.
2* Ou bien il s'agit de mots coréens, ei alors
chaque terme de l'énumération doit être suivi
des conjonctions "?" JL hâ-ko, et, ou ^^ oa, î^
KOA, et, (suivant que le mot se termine par une
voyelle ou par une consonne), le nom étant
au radical, à Texception du dernier, qui pren-
dra le signe du cas. Kx. :
Mon père, ma mère, mon frère, ma sœur,
le petit et moi, tout le monde se porte bien,
Jl-ip a t :a- ôj.7| IS- JL^-l- 5] ^ NA-HÂ-KO,
A-PE-TJI HÂ-KO, E-ME-NI HÂ-KO, TONG-SAING
IIA-KO, NOU-NIM HÂ-KO, A-KI HÂ-KO TJAL TEUL
iT-TA, mot à mot : « moi et, père et, mère et,
frère et, sœur et, petit enfant et, bien (por-
tants) tous être».
N. B. — Contrairement à nos idées de poli-
tesse, on voit que le pronom je ou moi se
met le premier. ■
Par pensée, par parole, par action, iî -^
J^^ jH'^'^ isÂING-KAK-KOA MAL-KOA HÂING-
siL-No, « pensée et, parole et, action par ».
Ils ont combattu des pieds, des mains et
des dents, ^à^'^^'j Ji^^^ pal-koa
soN-KOA Ni-RO ssA-HOAT-TA, mot à mot : « pieds
et, mains et, dents avec {ou par), ils ont com-
battu ».
§ II. —RÉGIME DES NOMS.
I" RÈGLE. — Lorsque de, du, des, entre
deux substantifs, indiquent une relation de
possession et ne peuvent se tourner par pour
ou qui s'appelle, on intervertit l'ordre des
noms, mettant le nom du possesseur le pre-
mier et au génitif. Ex. :
Le litre de Pierre, ^]B^$\tl Pei-teu-
ROU-EUI TCHÂIK.
Je lis le livre de Pierre, ^S^è]^ ^^
'^ Pei-teu-rou-eui tchâïk-ei:l pon-ta, « de
Pierre le livre je lis ».
Souvent, au lieu du génitif, on emploie un
adjectif qui a le môme sens. Ex. :
Le temps de V enfance, à\,^oj\<^ a-hâi-
EiT TTAi, ou *|- ^\^ a-hâi ttai, (puerilc tem-
pus).
Les choses de la maison, ^^^ '*! tjip-
EiT ke-si, pour : "S ^ ^ -*! tjip-eui ke-si.
II' règle. — Si le nom qui suit de exprime
une qualité bonne ou mauvaise, on le rend
par un adjectif. Ex. :
Un enfant D*un bon naturel, -^^ îi ^^ *|
TJAL NAN A-HÂI, <^ bion Dô cnfaut ».
m* RÈGLE. — Si de précédé d'un substantif
est suivi en français d'un infinitif présent, ou
emploie en coréen le participe relatif futur.
Ex. :
Il est temps de dormir, ^^^ ^^
TJAL TTAI TOI-YET-TA (du vcrbc ^î""^, dormir],
« de dormir le temps est devenu ».
S'il voit du tin, il lui prend envie D'en
boire, tilti^i^^^ldr*^ soul-eul
PO-MYEN'MEK-EUL YOK-SIM-I NAN-TA, « du viu
s'il voit, de manger (de boire) la passion (le
désir) naît».
A'. B. — On trouve quelquefois le participe
relatif futur passé au lieu du présent, comme
dans la phrase "S ^ "^ ^ "^1 tjyelm-e-sil ttai-
Ei, <v au temps n'être jeune », lorsqu'on était
jeune. ,
IV' RÈGLE. — Si de, entre un nom et un
infinitif présent peut se tourner par que ou,
autrement, si cet infinitif peut servir de sujet
à la phrase, on tourne par la forme éven-
tuelle. Ex. :
Cest un péché de mentir, (mentir est un
péché), en coréen : « si vous mentez, c'est
péché », >j51:t^Sïi'^ KE-TJÂT MAL
HÂ-MYEN Tjoi ToiN-TA, « faussc parolc si on
fait, péché devient, (cela devient un péché) ».
Il serait bon- de marcher plus vite, % ^
^M ^1 ^1* ^ 5. 5! "^ TJOM PAT-PI KB-RE-KA-
MYEN TYO-HKEiT-TA, « un pcu vito si OD mar-
ché, ce sera bon ».
V RÈGLE. — Si de, entre un nom et un in-
finitif présent, peut se tourner par pour, on
le traduit en mettant le verbe au participe
présent. Ex. :
Enseigner la manière de faire (pour faire)
du pain, ^4S^{S:Si7S^|T4
MYEN-HTOU MÂN-TÂ-NÂN PEP-EUL KÂ-RÂ-TCHI-
TA, « pain faisant la méthode enseigner ».
Manière de saluer, (cérémonies pour sa-
luer), ^>*Tfel^^l? IN-SÂ-IIÂ-NÂN RYEI-
tjyel).
Exceptions. — Nous avons dit [I" règle) que
de, signe du génitif, se rend par la terminaison
^ Eui : V. g. la main de Vhomme, ^\ % ^
^ SA-RÂM-Eui SON, (hominis manus). Mais
celle particule ne se traduit pas :
!• Dans le langage vulgaire, et souvent dans
les livres, toutes les fois que le sens de la
phrase est assez clair par lui-même ; car alors
on omet facilement les signes des cas, le signe
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SYNTAXE DU SUBSTANTIF.
la-i
du pluriel, etc. Ex.: V ordre Durai, ^\3.
^^ HA-KYO POUX-POU. — Argent du gou-
vernement, ^ %^ NA-RA TON. — Affaire du
gouvernement, ^^.^ na-ra il, « regnum
negotium », pour : « regni negolium ».
2» Dans les mots sinico-coréons composés,
cette exception devient la règle absolue. Ex. :
Fils DU Ciel (nom de Tempereur de Chine),
^ >Ç HTYEN-TJÂ, «Ciel ax^»,— Cuirasse de fer,
^^^fuTTEL-KAP.— Fi/D'or, 3^>* KEUM-SÂ. —
Fil \i*argent,^^ eun-sil, «argent fil»,
etc.
3» De ne se traduit jamais non pfus devant
les mots composés coréens, ni devant le nom
de la matière dont une chose est faite, ni quand
il marque l'usage. Ex. : Homme de peine, ^
•î iL-KOUN.— l/n vase de bois, ^-^JtX
N A-MOU KEU-RÂT, « bois vaso ». — Un clou de
fer, ^ ^ SOI MOT. — Farine de froment, H
^fS MIL KA-RO, « froment farine ». — Feuil-
le D*arbre, ^-^3 na-mou nip. —Racine
li'arbre, ^-^^^$1 na-mou ppoul-heui. —
Poils de la tête (cheveuxj, ^^^^ me -ri
htel, « tête poils »,— Larmes (eau des yeux),
XT^ NOUN moul. — • Geôlier D'une prison^ -^
^^^] OK sâ-tjyeng-i, « prison gardien ».
On a pu remarquer que ces mots composés
sont formés par la combinaison de deux subs-
tantifs radicaux, dont l'un qualiQe l'autre. Le
mot qualificatif, dans ce cas, précède le mot
qualifié, et, jouant alors le rôle d'adjectif, res-
te invariable comme ce dernier, dont nous
parlerons bientôt.
4* Devant le nom de l'instrument ou de la
cause, de se rend par l'instrumental. Ex. : De
la main d^un autre, 5 è\ €^â nâm-eui-
son-eu-ro, « d'un autre par la main ».
Exprimant la cause, de se traduit quel-
quefois par une autre tournure, en faisant,
par exemple, intervenir un verbe. Ex. :
De rage il ne put manger, ^^'î^^
5" ^51^ POUN-KEUI MAK-HYE MOT MEK-ET-
m, « la colère ayant bouché, non il a mangé,
il n'a pu manger ».
N'en pouvoir plus de sommeil, i -% ^
5"^ ^I ^ TJO-EUL-NYE MOT KYEN-TÂI-TA,
« sommeillant non supporter ».
Mourir de maladie, § -^ ^ "^ ^ pyeng
teul-e tjouk-ta, " maladie étant entrée, mou-
rir ». On pourrait dire aussi : § ^| pveng-ei
ou § ^S"^ ^ PYENG-EU-R0 TJOUK-TA,
« dans » ou « par la maladie mourir >.
5* Les substantifs abstraits venant des ver-
bes demandent régulièrement leur régime au
cas que voudrait le verbe d'où ils sont tirés,
et non au génitif. Ex. :
L'amour des hommes, '^^ § a^^ l!* S ^I
SA-RÂM-EUL sÂ-RANG-HÂM-i, « Ics hommcs le
aimer ».
Votre amour (l'amour de vous\ ^ S>^ 6**
S ^1 NE-RÂL S.\-RANG-HÂM-I, « VOUS (tOi) le
aimer. »
C'est la démonstration claire de votre vo-
lonté d'être, «MM S i ?i *l ^ H ^ ^1 S
"^ KYEI-SI-RYE-HAM-EUL PÂLK-HI NA-HTA-NAIM-
i-RO-TA, « le vouloir être (honorif.) clairement
le manifester c'est».
Ainsi, dans ces exemples, nous avons un
accusatif comme régime d'un autre nom ;
d'autres fois ce sera un datif. Au reste, il n'y
a pas de règle absolue, et si l'on mettait le ré-
gime au génitif, ou même au radical, la phra-
se n'en serait pas moins bonne, pourvu toute-
fois que le sens fût clair de lui-môme.
6* Le signe du génitif se supprime souvent
après les noms de royaume, de province, de
ville, des vertus, des sciences, etc. Ex. :
Le roi de Corée, fi. ^ 3 "î *|tyo-syen nim-
KouN-i, « Corée le Roi ».
Le noble de Séoul, ^ "^^ St^l sye-oul
NYANG-PAN-i, « Capitale le noble ».
Le mok-sà de Quelpaërt, **! tT "n" ^ ^1"
Tjyei-tjyou MOK-sA-KA, « Tjyei-lgyou ^'nom
coréen de Quelpaërt] le mok-sà (espèce de
préfet) ».
ARTIOLB II.
De remploi des différents cas coréens (1).
8 I" — Singulier.
I. — Du RADICAL.
Le radical est le mot pur et simple, sans ter-
minaison ; il se traduit sans l'article. Ex. :
'^l' § sâ-r]Im, homme; ^ ^ htyen-sin,
ange ; ^f-î) ma-koui, démon (devil), mauvais
ange.
(1) Voir ce que nous avons dit, page 11, sur la formation des différents cas coréens.
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164
SECONDE PARTIE.
Dans le langage vulgaire, il s'emploie sou-
vent pour le génitif, lorsque le sens de la
phrase est clair par lui-même.
Il s'emploie encore pour le datif, dans les
mêmes cas. Ex. :
^ pouL KÂT-TA, «feu être sembla-
IX
ble», être semblable aufeu.— ^ji{X^\
PouL-KOA KÂT-TCHi, « fcu et comme >, sem-
blable au feUi comme, du feu. — ^]^% ^
.51" "^1 •?• 5. fi I-REN EUM-SIK MAT MÂl-OU TYO-
HTA, (hujus OU talis cibi gustus valdè bonus
eslj, ce mets a bien bon goût.
Il s'emploie, dans les énumérations, avec
^ OA, Jj. KOA, '^ JL HA-Ko, Signifiant et,
pour le nominatif cl les autres cas. Ex. : Vaf-
fliction et les déplaisirs, ^^il^"^ «f- g o|
Ko-NAN-KOA KELP-PAK-H.\M-i, « affliclion et le
être pressé (dans la nécessité) ». — // est mort
après aroir subi de grands dangers, la per-
sécution, le glaite et la lance, -g- ^ tA-i
Îi4t4l>' i ^t 4^5} ^ HYOUNG-HEMr
HÂM-KOA KOL'N-NAX-KOA HKAL-KOA TCHANG-EUL
TANG-HÂ-YA TJoiK-ET-TA, '^^^ péril' et, pcrsécu-
tion et, glaive et, la lance ayant enduré, il
est mort ».
11 s'emploie comme sujet pour le nomina-
tif lorsque la phrase est assez claire. Ex. :
-Tf iUL^y*^ TjYou-KYo o-siN-TA, Vétêquc
tient.
Il s'emploie encore comme sujet, à la place
du nominatif, lorsque le mot est immédiate-
ment suivi de la conjonction S, to, aussi, ou
de x£ NÂN, -gr eun, ou d'une autre particule
monosyllabique. Ex. : t '^l' f 5. ^ H hân sa-
RÂM TO EP-TA, il n'y a pas même un /low-
me.— jL^^)^y^ SYO nim-tjya-nàn, (bovis
dominus aulem ). — 5| -^îL "o vt -3. Ç^ ^ ^
MIT-TCHIN nom MAN KEU-Rl HÂN-TA, « foU CO-
quin seulement ainsi fait », un fou seul agit
de la sorte.
H.
Du NOMINATIF.
Ce cas, qui désigne, détermine une person-
ne, une chose, se traduit par l'article corres-
pondant à le, la, les, et est ordinairement le
sujet de la phrase. Ex. : Un archer s'étant
rendu à la maison du ministre de la ouerre,
à la capitale, î ï ^^^l-C^t §i: 5f<=| ^
-3^|^j-<4 HÂN HO-PAN-I SYE-OUL PYEN-TJO
HPAN-SYE-Eui Tjip-Ei KA-SYE, « uu archcr. Ca-
pitale, du ministre de la guerre à la maison
étant allé ». — Le ministre de la guerre dit,
Si?i:<4 ^I é $ ^1 PYENG-TJO HPAN-SYE-I
KÀL-Â-TÀi. — L'archer répondit, î St^l ^1
^ t^ "îl HO-PÀN-I TÂl-TAP-HÀ-TÀT.
La terminaison ^^i kkeli-sye est un no-
minatif honorifique, comme nous l'avons dit
plus haut. Ex. : Comme nos patients défirent
telle et telle chose, -f ^ ^'3.^<A ^I ^1 <>|
^1 ? 'i ^"^ "t '^W OU-RI POU-MOi:-KKEUI-
SYE I-RE l-RE-HÀN KE-SÂL OUEN-HÂ-SI-NI, « HOS
parents telle et telle chose comme ils dési-
rent >'. —. Le roi est sorti du palais, ^ "î ^
I ^ Hf t ^M^ ^ >l-:0 ^ MM-KOUN-KKEUI-SYE
TAl-KOUEL-EI-SYE NA-K.\-SYET-TA, '< le roi dU
I palais est sorti (honor.j ».
! Avec le verbe 5f "pf toi-ta, se faire, déte-
nir, le cas radical et aussi le nominatif s'em-
ploient quelquefois comme régime direct. Ex. :
Monsieur Pak est derenu aveugle, ^<i ^4:
"^ ^f ou 4: "â 5| 55 -Pf pak sye-pang so-kyeng-
I ou so-kyeng toi-yet-ta, « Pak mon-
sieur l'avouf^le ou aveugle est devenu ». —
Devenir empêchement, J:^5f Pf tjo-tang
toi-ta. — // derien* riche peu à peu, ^- J^
-r^|î5f ô:| '^p|. tchâ-tchâ pol-tjya toi-ye-
tjin-ta, « petit à petit riche il est devenant > .
Mais le sujet de 5f pf toi-ta se met au
nominatif. Ex. : "i^l^^ nat-i toi-myen,
s'il est midi, quand il se fait inidi, quand
rient l'heure de midi, < le midi s'il devient > .
III. — De l'instrumental.
Ce cas s'emploie pour désigner {'instru-
ment dont on se sert, la matière, la manière
dont on fait une chose, le lieu où l'on va,
par où l'on passe, etc. Il traduit les préposi-
tions françaises : avec, en, comme, par, selon,
à cause de, pour, en place de, etc., en lalin :
de, ex, que, quà, etc. Ex. :
1" — -f-^S*} "^HTOP-EU-RO HYE-TA, SCier
AVEC une scie, (serra desecare). — Hf ^i K
"^ TAI-HPAI-RO MIL-TA, poUr AVEC (AU MOYEN
D'j W raÔO^. — -^H^L'^t!''^ TiA-KOUI-RO
KKAK-TÀ, tailler (bûcherj avec (au moyen d'j
une hachette. — :^>t£'5!;^ pout-sâ-ro
sseu-ta, écrire wïlc un pinceau.
^^ — 'S^^^l'^ HPOUL-NO POUT-TCHI-T.V,
coller AVEC de la colle. — "f i^à^^ moul-no
PPAL-TA, laver avec de l'eau [aquà lavarej. —
Sî^i SI 1 ^ HEULK-EU-RO MÂN-TÀL-TA,
construire ea terre, avec de la boue.— ^ ^
-^i*^^!^ TOK-YAK-EU-RO TJOUK-I-TA,
« par le poison tuer », (veneno occiderej, em-
poisonner.
3'-^-y Ai^fï+YEL-SIM-EU-RO IL
HÂ-TA, travailler avec zèle, avec ardeur. —
KOAN-EU-R0 «par habitude», sâi-pyek-i-myev
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SYNTAXE DU SUBSTANTIF.
165
«s'il fait jour» (dès le point du jour), tam-
pÂi-RAL «^ du tabac », mek-te-ni « il mangeait,
comme il mangoail» (fumait une pipe).— ^
S -S-S. ^ J^ 'H' MÂ-ÂM-EU-RO « avec le cœur »,
oi-o-TA «réciter», réciter intérieurement. —
^^i^JL"^ ip-EiT-RO oi-o-TA, «avec la
bouche réciter », réciter à haute toix.
4»— 6j 1^1 ^>].>*1 JL o-TÂi-no KA-si-o, (giù
vadis ?) où allez-vous ? — -H *t ^4 ^ ^ye-
ouL-NO KA-o, je tais à la capitale (eo Romam).
— ^ ^Si ^^ ^ TJIP-EU-RO TO-RA-KAN-
TA, je m'en retourne à la maison, — '^-oç
^S. sYou-RYOUK-EU-RO, par terre et par
mer.
5* — -i — ii^^t ^"^l NOUN-EU-RO
po-TJi MOT HÂN KE-si, « avoc Ics ycux qu'on
ne peut voir la chose >, chose spirituelle.—
^.^•^i^^ i^^ TOU SON-EU-RO ME-RI-
RÀL TEP-KO, « avec les deux mains la tête
ayant couvert ».— 4-J.-è-|:S!-^^ eun-
eÎî-ro ton-eul pat-ko-ta, « pour de l'argent
les sapèques échanger», échanger des sapc-
ques POUR de V argent. — -^^Ai^Çl?^
SYAXG-Eu-RO KOUEN-HÂ-TA, « par la récompousc
encourager ». — f i:^5 "3 '^l "^ ^ poul -xo
tteu-kep-kei-hâ-ta , (igné calefacore), faire
chauffer (quelque clioso] au moyen du feu.—
/^'^^S. â:>^ 6^ "ir ^J* ^ SÂ-RANG-ÉU-RO SA-
RANti-EUL kap-ta, <^' [itiv Tamour Tamour
payer», (amore amorem solvere), rendre
amour pour amour.— § S-i ou y ^\ i
^f S "fe*4 ^ ^ ^ PEP-EU-RO OU PEP TÂl-RO
SA-RÂM-KUL E-KE-HÂ-TA, « par la loi OU sui-
vant la loi les hommes gouverner », (legibus
homines regere).
6' — Un certain nombre de verbes veulent
leur régime à rinslrument^l. Ex. : Condamner
à mort, '^<^|7|5.'â^J:t"^ TjouK-i-Ki-Ro
KYEL-AN-HÂ-TA, «par le faire mourir pro-
noncer la sentence ». — Instruire ses enfants
de la doctrine, 5.^ ^L^'^'êlSL^t ^
TO-RI-RO TJA-SIK-EUL KYO-HOUN-HÂ-TA, '< ])ar la
doctrine les enfants instruire >.
Remarques, l' — On trouve quelquefois le
cas instrumental après un datif. Ex.: ^ ^| i i
V( ^J. NAi-KEi-RO o-NE-RA, viens à moi, (ad me
veni;.— ' •§• V)^5. eup-nâi-kkehro , ' à la
ville.!.» ou -â^'lS.^H' TJIP-KEI-RO KAN-
TA, « à la maison il va ». Le datif du mol -g* \\
EUP-NÂi, ville, est ordinairement ^ M ^ >'|
KUP-NÂi-EUi-KEi, mais on le contracte facile-
ment ; il en est de môme pour le mot^ -3 tjip,
maison. — Dans l'exemple suivant : ^ Tf'H
ii^l-jL'H' Htyen-tjyou-kkeui-ro tjo-tcha
o-TA, venir de Dieu, (à Deo venire), ce n'est
pas un instrumental joint à un datif, mais le
cas instrumental pur et simple de la forme
honorifique ^ ^ ^ Htyen-tjyou-kkeui, (cœli
dominus;, Dieu.
2» — On trouve aussi un datif et un instru-
mental, suivis d'un ablatif, formant une seule
terminaison d'un môme mot. Ex. : ^]^\ i^ ,
T^^ ^ ôj »y--5r 6|: NEI-KEI-RO-SYE TEK-HTAIK-I
PAL-nÂ-YA, « de vous une vertu étant sortie ».
3o_T&|.^ 2l^^ VÇf-i"^ HA-NÂL-NO-SYE
NÂ-RYE-o-TA, « du cicI desceudrc^', (è cœlo des-
cénderp; nous donne l'exemple d'une combi-
naison de l'instrumental et de l'ablatif.
IV. — Du datif.
1' — Ce cas s'emploie comme régime indi-
rect, pour désigner la personne ou la chose
à laquelle on fait, on dit, on donne, etc., une
chose. Ex. : Dire à quelqu'un, ^l-i'^VS ^
^1 'â $ ^ A-MO SA-RÂM-EUI-KEI NIL-Â-TA. —
Donner à un paucre, 4 îi t ^1 ^ ^1 4 "^
K.\-NAN-HAN-i-Eui-KEi Tjou-TA. — Emprunter
à un riche, «r^M ^1 ^1 ^ pou-tjy.\-eui-kei
pi-TA, « à un riche emprunter ;>. — Demander
à Dim (prier Dieu), ^-rf ^^1 S^Htyen-
tjyou-eo-kei pil-ta.
2° — Certains verbes qui, en français, veu-
lent leur régime direct à l'accusatif, gouver-
nent le datif en coréen ; d'autres veulent le
datif ou l'accusatif indifféremment. Ex. :
Saluer quelqu'un . ^I- i ^ ^'l "ef t "H" A-
MO-EUI-KEI TJEL-HÂ-TA.
Je tous salue, ô Marie, ^[ï] 4 *î ^^1 ^I *!•
f^l •* V ô) p[. Ma-ri-a-ye nei-kei ha-ryei ha-
N.v-i-TA, « Ô Marie, à toi (vous) inférieures
salutations je fais ».
Nous avons vu plus haut le verbe prier
avec son régime direct au datif.
Injurier le ciel, maudire le ciel, *!• a ^
>»| HA-NÂL-EUI-KEI... OU ^l'a'lr^t'^ HA-
NÂL-EUL YOK-HA-TA. ^ ^
I Maudire U7i animal, -^^ è\^] ou'S''5'
I -%'^3!'Pf TJEUM-SKUXG-EUI-KEI OU TJEUM
I SEUNG-EUL KKOU-TJIT-TA.
I >; /^ — La terminaison '^l kkei ou '^
KKEUi pour le datif semble plus honorifique
que è\ ^) EUi-KEi.
V. — De l'accusatif.
P — Ce cas s'emploie ordinairement comme
régime direct devant les verbes actifs. Ex. :
.limer ses enfants, -^'îi| -l/^lf- 1 "^ tjâ-
siK-EiL sÂ-RANfi-HA-TA. — • /fonorer les pa-
rents, 'T5.1'5"'9t'^ POU-MO-RÀL KONG-
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im
SECONDE PARTIE.
KYENG-HA-TA. — Semr le roi S'î e'o^I
^ NiM-KOUN-EUL SYEM-Ki-TA. — Apprendre
lej caractères, (discere litleraturam), "i: -i; ^j
5. "H" KEUL-EUL PAï-HO-TA. — Faire le com-
merce, -^/^ $ T "ï^ TJYANG-SÂ-HÂL HÂ-TA. —
Que faiS'tu?^^^t ^^ mou-e-sâl hâ-
NÂ-NYA. — JVcm des litres, ^^^^
TCHAIK-EUL SSEUN-TA.
2°— Un grand nombre de \evhc& neutres
eu français, sont actifs en coréen, comme al-
ler, venir, vitre, dormir, rêter, etc., et veu-
lent leur régime à Taccusatif* Ex. : Faire une
longue route, ^à^^\^\^ men kil-eul ka-
TA, « lointaine la roule aller ». Il en est de
même pour certains verbes qui indiquent
combien de temps une chose a duré, combien
de fois on Ta faite. Ex. : // a vécu sept ans,
U "3" ^1 i '§;5.''^ NIL-KOP HÂI-RÂL SAL-AT-TA,
« sept années facc.l il a vécu ». — // est tenu
de mille lys, ^îl f ^'^ tchyen ri-râl oat-
TA, <t mille lys face.) il est venu». —7^ a fait
huit ans de sécheresse, ^S^l 1 ?i e-J^-
YE-TÂLP HÂI-RÂL KAM-EUL-KO, « huît aUS faCC.)
ayant fait sec ». — Quoiqu'il passât trois fois
detant la porte de sa maison, il n'y entra
point, -f^ia-è^^J-Jt^^-îl ^îH>MÎ
ô[. «^ -§• oL SEI PEN-EUL PON TJIP MOUN-EUL TJI-
NA-TÂI TEU-RE-KA-TJI A-NI HÂ-KO, « trois fois
(acc), propre maison, la porte, quoiqu'il pas-
sât, la chose d'entrer non ayant fait ».
3" — On trouve beaucoup de cas où même
le régime direct d'un verbe actif ne se met
pas à l'accusatif : cela a lieu surtout dans le
langage ordinaire, et quand le sens de la
'phrase est assez clair par lui-môme ; sinon,
le cas accusatif est exprimé. Ex. : Appelle-
moi cet homme, :^^\ %^^^% keu sa-râm
pouL-NE-RA. — Je n'ai mangé qu'une poire
V) t ^ îl ^4 S.^ "^ PAI HÂ-NA MAN MEK-ET-Ta',
« poire une seulement j'ai mangé ». — Cueil-
lir des /"nu^s, e jîJ-'^Ç' "Pf sIL-KOATTÂ-TA'
« fruit cueillir .>. —Mettre frevôtirj son pan-
talon, ti|.^ y "H- PA-TJi Nip-TA, «pantalon
revêtir ». — Exécuter un ordre, «^ «xx -^
*?■ "^ POUN-Pou TEUT-KO HÂ-TA, « Ordre ayant
entendu, faire ». —Satoir distinguer le bien
du mal, SLj[L^^'ii^^x\. tyo-hko kou-
TJÂN KET al-ta, «étant bonne, étant mau-
vaise, chose, connaître ».
VI. — Du VOCATIF.
Ce cas s'emploie dans les invocations, et
pour appeler quelqu'un par son nom ou par
sa qualité : v. g. Monsieur Klm, Jl'^ ^ 4
KïM SYE-PANG-A. Mais cucorc ici on se passe
facilement du signe du vocatif, quand on
peut le faire sans équivoque. Ex. : Vénéré
Monsieur Tchoi, èl '^ ^^ Tchoi sâing-ouen.
— Kim Pierre, viens ici, ^^S-^^ll^S,
v) ^ Kim Pei-teu-rou i-ri o-ne-ra.
(Voir, chapitre des interjections, ^ ^ ye-
po, ^i^*) YE-po-KEi, etc., page 148).
VII. — Du locatif.
!• — Ce cas s'emploie pour désigner le lieu
où Von est, oii l'on fait quelque chose, et se
traduit en latin par les prépositions : in, ubi^
en français par : dans, en, sur, au, aie, à
la. Il répond à la question ubi. Ex. : // y
avait, A LA capitale, un noble qui.,.., ^ ^
^lt'^^^\$i<i SYK-OUL-EI HÂN NYANG-PAN-
I iT-sYE, « à la capitale un noble étant ». —
Apporte la calebasse qui est a la cuisine, «x
^ ÔJj 6j {£ ttJ.0l.X| I 7}:^ jLVf et POU-RK-KI
IT-NÂN PAK-A-TJI-RÂL KA-TJYE-0-NE-RA, « à la
cuisine étant (qui est) la calebasse ayant pris,
viens (apporte)». — // étendit tm tapis rou-
ge SUR %tne petite table, ^■è^^^l-^^ É
^ jL tjyek-eun sang-ei hong-hpo-râl hpye-
Ko, « petite table sur, rouge étoffe ayant éten-
du ». --Z>^ço5e ce litre sur la table, ^\^
•l'^'^I^ÎC^I'^i tchâik-eul sang-ei no-ha-
RA, «ce livre sur la table place». — //^ a
beaucoup d'étoiles au ciel, ^l^a^l^^l?!:
H HA-NÂL-Ei pyel-i man-hta, « au cicl les
étoiles sont nombreuses ». —Mettre la main
A l'œuvre, ^^I^^-^^J "«+ il-ei son pout-
TCHi-TA, « à l'ouvrage main appliquer ». —
Mettre feu a de l'amadou, ^'^^^]^^
:§• ^1 ^ POU-SOI-KIT-SÂI POUL-EUL POUT-TCBI-
TA, « à l'amadou le feu appliquer».
2» — Il indique «ncore le lieu où Von r«,
question qub. Ex. : Aller à la vallée, tt-f ^
>} ^ SAN-KOL-Ei KA-TA, c. daus la valléc ail-
ler ».— Etant tombé à Veau ou dans Veau,
il mourut, f^m^'^^^ moul-ei ppa-
TJYE TJOUK-ET-TA, « daus l'oau étant tombé,
il est mort». —Aller à la maison de Jf'
Jaune, ^^^^-^^^"^ Hoang sye-pang
TJip-Ei KA-TA, « Jaune monsieur h la maison
aller ». — Aller voisiner, ^:^^^l £ ^ ^
Ni-ouT Tjip-Ei TÂN-Ni-TA, « voisiu à la ijaisou
aller en se promenant». -—JE'n^rer dans le
sa-rangr (parloir, salle de réception pour les
étrangers). ^^|^ ^J ^ î^f i?|- t^ sa-rang-ei
TEu- RE -KA-TA, « au parloif entrer».—
Etant parvenu au district de Ryei-an, 54] ^
-2-e ^1 ^ * ^^l^ Ryei-an ko-eul-ei rim-hà-
YA, «Ryei-an au district étant arrivé (ho-
nor.)». — Ces gredines (d'oies) emportant
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SYNTAXE DU SUBSTANTIF.
167
dans les airs votre humble sertiteur, ^| ^
-f ^1 i ^J "è-?- "S" ^1 -f -^ I NOM-TEUL-I SYO-
IN-EUL KONG-TJYOUNG-EI TEUL-KO, « CeS CO-
quines le petit homme en Tair emportant ».
3» — Il s'emploie encore pour exprimer le
temps (présent, passé ou futur) où l'on fait, a fait
ou fera une chose ; dans ce cas il peut se tra-
duire par lorsque. Ex. : Au moment de la
mort, 'q'^^*H ^1 TJOUK-EUL TTAi-Ei, «demou-
rir au temps». — i4u temps de manger (lors-
qu'on mange, a mangé ou mangera), ^^"è
^ ^1 PAP MEK-EUL TTAi-Ei, « le riz de manger
au temps».— A la fin du monde, ^ "W ^ "è
<Mj ^] HTYEN-Ti MÂT-TCHÂL TTAi-Ei, « ciel et ter-
re de finir au temps ». — Chaque année, ^( ^
6l| MAI NYEN-Ei, « chaque année dans».—
Quand (en quel temps) partiras-tu ? <^ V
-«1 <H| >]. Tjl V VJ: E-NA TTAI-EI KA-KEIT-NÂ-NYA,
« quel temps en partiras-tu ? »
4v — Il s'emploie encore comme régime
indirect des verbes dont le sens est : délivrer
de, s*accorder d, arrirer à, unir à ou avec,
c'est-à-dire qui impliquent, pour le régime
direct, une idée d'existence dans un milieu
quelconaue. Ex. : Délivrer quelqu'un d'un
péril, *| ^ ^1 ^P S -è "t t "^ OUI-HEM-EI
SA-RÂM-EUL Kou-HA-TA, « daus le danger (loc.)
l'homme délivrer». — Cadrer bien (s'accor-
der très-bien) avec les vues (les sentiments)
(de quelqu'un), ^ % ^] ou§«|*J-^t^
MÂ-ÂM-EI OU TTEUT-EI HAP-TANG-HÂ-TA, « daUS
le cœur ou la pensée convenir, s'accorder ».
— Faire des choses qui ne cadrent pas (ne
s'accordent pas) avec la volonté des parents,
43.s\^^\ 5t ^1 û|- ^ 5£ >il* -pf POU-
MO-EUI TTEUT-EI MAT-TJI A-NIT-NÂN KE-SÂL HÂ-
TA, « des parents à la pensée, de cadrer non
étant, la chose faire ». — Mettre un clou dans
un mur, (ficher un clou au mur), ^ ^):a 'â
^^ PYEK-EI MOT-SÂL PAK-TA, « daUS IC mur
le clou enfoncer». — S'attacher à Vétude
d£S belles-kttres, ^^l^'^^^ keul-ei
YONG-siM-HÂ-TA, « aux belles-lettrcs s'appli-
quer, son cœur employer ». — Unir son âme
' à l'âme d'un autre, ^^ i^^^^f i^
^g<H|^^-?><|-t^ TJEI MÂ-ÂM-EUL TA-
RÂN SA-^M-EUI MÂ-JLm-EI KYEL-HAP-HÂ-KEI HÂ-
TA, « son âme, autre homme de, à l'àme, faire
s'unir ».
jV. B. — l* Le locatif s'écrit quelquefois è\
Eui comme le génitif. Il est probable que c'est
une faute d'orthographe ; mais le sens indi-
que suffisamment le cas : v. g. Ji^ ^ keu
TTAi-Eui, en ce temps-là, (in illo tempore]. —
Quelques mots qui font 3. i bu-ro et 2 i
HEu-RO à l'instrumental, font leur locatif en
en ^ eut et i\ heui par corruption.
2* Le locatif s'emploie quelquefois pour le
génitif. Ainsi l'on dit : les gens de la maison,
f^^ï S "è ^1 TJIP-EI SA-RÂM-TEUL-I, pOUT I
è\ Tjip-Eui ; mais cela importe peu, les
gens de la maison ou dans la maison pro-
duisant à peu près le môme sens.
VIII. — De l'ablatif.
!• — Ce cas, dit aussi second locatif, s'em-
ploie pour désigner le lien d'où l'on sort, d'où
l'on vient, d'où l'on va, et répond à la ques-
tion undè. Il se traduit par les prépositions
de, hors de, (è, ex, ab, undè), et implique un
sens d'éloignement, d'extraction de. Ex. : ^
^ <WJ ^ S^3i^± *<? ^ ^ ^ ^ TJIM SOK-EI-SYE
KOAN-KOA SYO-TCHYANG-OT-SÂL NAÏ-YE, « de de-
dans le paquet ^qu'il portait sur le dos) un
bonnet et un petit habit ayant tiré », il tira
de son paquet un bonnet et un petit habit.
— "& M ^W) ^ 5J- Vf. >j;<tïj <M) EUP-NÂI-EI-SYE KAT
NA-KAL TTAI-EI, « de la Ville juste de sortir au
temps», juste au moment où je sortais de
la ville. — "â: ^1 <=1 5| V|. "Pf NOUN-El-SYE HP!
NA-TA, « de l'œil sang naître (sortir) », il sort
du sang de son œil, (ex oculo sanguis nas-
citur vel fluil ). — D'où viens-tu ? ( undè
venis?) ^^^I^^ JSlV^^ e-tâi-sye o-nâ-nya.
— Je viens du parloir de M' Kim, ^ <^ y*"^!"
21- «) -{^ •§• V| ^ Kim sye-pang sa-rang-ei-sye
op-nâi-ta, « Kim monsieur parloir du je viens
(honor.) ». — Je te défends de sortir de cette
chambre ( d'ici ), a »J^ «J ^ ^ 4 ^ t 4
KEU PANG-EI-SYE NA-KA-TJI MAL-A, « CCttC
chambre de sortir ne fais pas ».
2» — Ce cas s'emploie très-souvent au lieu
du locatif, pour désigner le lieu où l'on est,
où l'on fait une «ution ; et alors il se traduit
par : dans, en, sur, etc., (in, nbi). (Voir l'ex-
plication que nous en avons doifnée, page
11). Ex. :
*I>^^|{£^«W-^^tt{£:a-,sÂ-i.
NÂN TJIP-EI-SYE MOU-E-SÂL HÂ-NÂN-KO , « Cet
intervalle quant à, à la maison quelle chose
faisais-lu ? », qu'as-tu fait à la maison pen-
dant ces quelques jours (ces jours-ci) ?
vi ^) <=i ^-Ç- 1 t "^^l- SAN-EI-SYE NA-MOU-
RÂL HÂ-TA-KA, « à la moutague le bois quand
il fait », pendant qu'il coupait du bois sur
la montagne, tout à coup...
^«|*|^|.{Ç X| ^ HiN PANG-EI-STE POU-TJÂI
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168
SECONDE PARTIE.
HÂN-KA-TJI-RO KE-TCHYE-HAL-SÂI POU-TCHIN-
EUN A-IÀI MOK-EI-SYE TJOUM-EU-SI-KO A-TÀL-
EUN oiiî mok-ei-sVe tja-nân-tjira, commc le
père et 'e fils habitaient ensemble dans une
même chambre, le père dormait dans la
partie basse (de la chambre, c'est-à-dire plus
près du foyer, la mieux chauffée), le fils, au
contraire^ couchait dans lu partie supérieure,
(c'esl-à-dire la plus éloignée du foyerj.
^1 ^ SYO-RÂL KA-TJI-KO RANG PYEN-EI-SYE
HPOUL-EJLTTEUT-E MEK-I-NÂN-TJI-RA, «le bœuf
ayant pris, fleuve sur le bord, de Pherbe ayant
arraché .arrachant), il (le) nourrit (lui donne à
manger;, ayant eiimené le bœuf, sur le bord
du fieuoeH arrachait de l'herbe, et la lui
donnait à manger.
l^^N ou ^iJH ^]'i^t *^^l5l^^ AX-
HEÏ-SYE OU AN-HEII-SVE I-SYANfi-HÂX IL-I TOI-
MAi, « à rintérieur, extraordinaire chose com-
me celï^ devient >, comme il se passait des
choses étranges à l'intérieur.
3» — On emploie encore l'ablatif dans cer-
taines expressions comparatives (voir p. 37J.
Ex. :
-f IJl }£ ^ t ^N=î ^ èl ^ 0i:-RT-NAN TYE-
TEUL-Ki-sYE POK FT-TA. ' uous quant à, d'eux
(ah eis, pne eisj bonheur est [(Hre! >, en com-
paraison d'eux, nous sommes vraiment heu-
reux. ^
-?• <=! y t 7| «I <=i Pî >^ el- 1 Vf MOU-SÏE-
OUE-HÂ-KI-EI-SYE TE SA-RAXG-HA-TA , « pr»
timoré magis (majoremj charitalem habere»,
plus aimer que craindre.
// est plus grand (en hauteur, par la taille)
que moi, ^f ^| <i ï^ ^ ^ na-ei-sye te hkeu-
TA (ou ^I- ^ ^ NA PO-TEM. . . ).
IX. — De l*oppositif.
1* — Ce cas a le sens de : quant à, pour ce
qui est de, mais, etc. (autem, vcrô, quidem).
Ex. :
î ^-c H^N PEX-EUN, or, une fois; or, un
jour.
^ 5! -è Hl ^ ^1 y >« ^ NE-NÂN XEl SYO-I-RA
HÂ-NA XA-NÂX NE! SYO-IX-TJI A-XFX-TJF MIT-ECL
piNG-KE-i*EP-sÀ-xi, « pour toi, ton bœuf c'est,
quoique tu dises, quant à moi ton bœuf c'est
ce n'est pas, de croire, la preuve comme il
n'y a pas », quoique, pour toi, tu dises que
ce bœiif est à toi, pour moi, comme je n'ai
aucune preuve qu'il soit ou ne soit pas le
tien...
51 ^ PI-TAN-EUN TYO-HTA MA-NÀN KAP-SÂX NE-
MOU piT-ssA-Ko MOT SA-KEIT-TA, « pour la soie,
elle est belle, il est vrai, mais le prix trop
cher étant, je ne l'achèterai pas (je ne puis
l'acheter) ».
2«— -Nous avons dit plus haut que c^llo
forme se ^trouve après n'importe quel autre
cas, après les adjectifs, les pronoms, les adver-
bes. Dans une énumération, elle sert à dis-
tinguer les différentes parties à énumérer. Ex. :
'* ^ ^ nÂ-XA-HEUN, « quant à un », /•, pri-
mo ; "5 ^ TOUL-HEux, S\ secundo, etc.
^I^-'lxS-^-T I vi *f *i I-TJEI-NÂX KONG-
pou HÂL-HTE-i-xi, quant à maintenant (nunc
aulcm;. il faut travailler. — IJ ^^^â^
<F Tjjpj. TCHÂIK TA SSEUX HOU-RO-X\X SOUI-
KEiT-TA, « le livre entièrement écrit après
pour ce qui est de... », mais après avoir
écrit tout le litre, tu te reposeras.
3° — Cette forme est quelquefois suivie
d'un û| I signifiant: ce, celui qui, un, même,
vraiment, etc. Ex. : ^1 y£ ^\ ^] -^ ^\ l^t "^
ir MH ? ^ \Lf^\ ^4 ^I t? -3^ NE-xÂx-i Tji-
KEUK-HI SYEN-HA-SIX TJYOUI-SI-E-XÂL XA-X.\.\-I
TEK-i KP-KO, quant à vous, mus ê^es ce Di^u
très-bon, mais, pour moi, je suis celui qui
n'a aucune ter tu.
S II. — Pluriel.
Le pluriel n'est pas rigoureusement employé
toutes les fois qu'on parle de plusieurs per-
sonnes ou de plusieurs choses. Ainsi, après
les noms de nombre, on met ordinairement
la forme du singulier, sans doute parce que
l'idée de pluralité est suffisamment exprimée
par le'nombre, sans qu'il soit nécessaire que
le nom l'indique aussi. Cette manière nous
paraît extraordinaire, parce que nous som-
mes habitués à faire accorder rigoureusement
le nom avec le nombre exprimé ; mais les
Coréens parlant pour se faire comprendre,
leur méthode est aussi rationnelle que la
nôtre. Ex. :
Sept ans, ^ "S" *) nil-kop Hki. — Mille
O^Sf ii il TCHVEX NYEX.
Le mandarin c' les prétoriens tremblaient
tous, saisis de frayeur, "^îH-^^d^î^à
^ jL'^ Ï^ ^j. OUEX-KOA A-TJYEN-l TA KEP-XAI-
Ko ttel-te-ra, «mandarin et, prétoriens,
tous crainte ayant produit (effrayés), ils trem-
blaient ».
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SYNTAXE DE L ADJECTIF.
169
J*ai ciiP.Uli t mites sortes de fruits, ^i"^!*
^le^l^Ç-^^n-^î^ KAT KA-TJI SIL-
koA-RÂL TTÂ-KO KE-TOU-ET-TA.
On voit, par ces exemples, que la suppres-
sion de la désinence -^ teul, marque du
pluriel, s'est faite sans que le sens de la phrase
y ait perdu en clarté. Mais sll y avait lieu à
quelque ambiguïté, alors on l'exprimerait.
Ex. : 4 ^d-i <^l v1 ^ 3J|.^| ^ -J S ^ â
A-TJYEN-TEl'L-! NE-MOU KOA-HI TJYO-SIM-HAM-
EU-RO, « les prétoriens trop par le faire at-
tention (pour avoir voulu trop faire atten-
tion. . .) ». Ici nous avons la marque du plu-
riel, parce qu'il s'agit de tous et chacun ;
plus haut, quand on parlait de leuc frayeur,
elle n'y élait pas, parce qu'on parlait d'eux en
général. Au reste, dans ces circonstances, l'eu-
phonie et le caprice jouent un grand rôle.
OBSERVATIONS fiKXERALES SLR LES CAS.
Les terminaisons ou signes des cas servent
à rendre plus clair le sens de la phrase. Lors-
que ce sens est assez clair par lui-même, leur
emploi est facultatif ; on peut les mettre ou les
omettre à volonté, ce qui a lieu, non-seule-
ment dans le langage ordinaire, mais aussi
bien souvent dans les livres. On s'exposerait
' au ridicule si l'on voulait toujours et partout
faire usage des cas, et, au lieu de passer pour
un précieux bien instruit, on serait regardé
comme un ignorant qui ne connaît ni le lan-
gage ni les coutumes du pays.
La manière d'écrire les différents cas n'est
pas toujours uniforme, peut-être en raison du
caprice ou de l'ignorance, la plupart des Co-
réens écrivant leur langue, chacun à sa ma-
nière, suivant qu'ils croient que la chose se
prononce ; attendu qu'ils n'tmt jamais vu ni
lu aucune grammaire leur parlant de prin-
cipes et de règles obligatoires, et que l'aca-
' demie coréenne, calquée sur la chinoise, ne
s'occupe pas de l'idiome coréen.
iMais le lecteur averti ne se rebutera pas
pour cela, et s'il possède bien les principes
que nous avons donnés jusqu'ici, il aura en
main un fil conducteur qui lui sera très-ulile
pour faire des découvertes. Ainsi, il remar-
quera facilement que % recl, % reux, ^
SEUL, ^ seun, "e NEUL, «c NEUN, s'écHvent
quelquefois pour 1 râl, ê rân, ^ sal, ^
SAN ; '^^l SEi, '^■^1 >*| SEi-KEi, pour ^! .sÂi, -^I
>*| SÂI-KEi; -^ ^1 TJIP-EI, pour -Q ^ TJIP-
EUI ; ^ ^1 PANG-EI, pour ^} $\ PANG-EUI *, '^f'
I ^1 ^\ SA-RÂM-El-KEI, pour '^h § ^ ^| SÂ-
RÂM-EUI-KEI, etc.
CHAPITRE II.
DE l'AD)ECT!F.
I" RÈGLE. — L'adjectif se place toujours
avant le substantif qu'il qualiûc. Ex. : Une
haute montdone, 'S'^tî: nop-heun san,
« élevée montagne ». — Couleur rouge, ^
-ê">3 poulk-eun pit,« rouge couleur».—
Habit blanc, ^ -$: heuin ot, « blanc habit».
!!• règle. — L'adjectif est invariable, quel
que soit le nombre ou le geifre du nom qu'il
qualifie. Ex. :
ït^-^â °l ^^ M.VN-HEUN SON-NIM-I OX-
SYE, de nombreux hôtes étant venus. (Ici
l'adjectif et le substantif sont au singulier).
^ ^•^4Ê"É'%iL-2-E-RrN tjâ-son-teul-
EUL PO-Ko, toyant ses jeunes petits-fils ; — -
*1tl^*^*Éa^-2- E-RIN tjâ-nye-teul-eul
po-ito, voyant ses jeunes petites-flUes. (Ici pas
de distinction de genre pour e-rin, qu'il s'ap-
plique ciux petits-^U ou aux petites-filles).
IIP règle. — L'adjectif suivi de à et d'un
infinitif présent, comme dans admirable à
toir (en latin : admirabile visu], se rend dôla
manière suivante : Tinfinitif de la phrrse fran-
çaise devient, en coréen, le substantif verbal
en 7| Kï, lequel est sujet du verbe adjectif
exprimé par l'adjectif français. Ex. : Cest
beau A rmr, ^^\ 3^i{ po-kï tyo-hîa, « le
voir est beau ». — C'est chose facile \ faire ^
? ^1 ^1 -£ >1 e "^ HÂ-KI SOUI-ON KE-SIL-TA ,
« le faire, chose facile, c'est » (facere facile
est, faciu facile est].
IV« RÈGLE. — L'adjectif plein de et le verbe
être plein, dont il dérive, gouvernent le cas
radical. Ex. : Une boufeille pleine de vin,
^ 7 "T ? § SYOUL KÂ-TEUK-HAN PYENG, « viu
étant pleine bouteille ». On dit aussi ^7-^
■? ï^ SYOUL KÂ- TECK- HÂ- TA, «le Vin CSt
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170
SECONDE PARTIE.
plein», c'est-à-dire « à plein » dans la bouteil-
le.
V* RÈGLE. — L'adjectif digne de n'existe
pas ; on le rend par le participe relatif futur
du verbe convenable au sujet. Ex. :
Homme digne de châtiment , ^ î '*'^ §
PEL-HÂL SA-RÂM, « de puuir ou à punir hom-
me » ; ou ^>î"^'^|' S PEL PAT-EUL SA-RÂM,
« homme à recevoir un châtiment » ; ou, avec
plus d'énergie, 5t^^l ^5^ "l^f* S mat-
TANG-i PEL PAT-EUL s.\-R\M , « couvcnablement
ou nécessairement homme à recevoir un châ-
timent ^>.
Cest une chose digne de foi, S! "% >| "^ ^
MiT-EUL KE-siL-TA, « à croirc, chose, c'est » ;
ou Sl'â' vtî ^"^ ^ MIT-EUL MAN-HÂN KE-
siL-TA, «croyable (une) chose c'est»; mais
cette dernière expression dit moins que la
première. i
D'autres fois on rend cet adjectif par un
adjectif spécial. Ex. : Un homme digne de
foi, ^^ "î^f Ë TJIN-SIL-HÂN SA-RÂM, C'CSt-
à-dire un homme probe, liilMe, loyal.
Voir aussi plus haut (page 24, V*J ^ îJ"^
^ ^ po-AM-TjÂK-HÂ-TA, être digne d'être ru,
dont le vrai sens est : plus que visible, bon
à toir, qu'on est porté à voir.
VI" RÈGLE.— L'adjectif capable rfe, ( "î ) vt ?
HÂL-MAN-HÂN, ost tantôt actif, comme : homme
capable de grandes choses, -ê H "% î ît ?
^f" § HKEUN IL-EUL HÂL-MAN-HÂN SA-RÂif ,
<c grande chose qui peut faire homme» ; tantôt
verbe neutre, avec le sens passif, comme : ^
'èïtî o n MEK-EUL-MAN-HÂN EUM-SIK,
« mangeables mets, mets maDgeables, capables
d'être mangés ».
Mais il ne s'emploie pas avec ce sens dans
une phrase négative: on le remplace alors
par le participe relatif futur. Ex. :
Ce n'est pas mangeable, ^è>ii^î»^*'^
MEK-EUL KET A-ML-TA, «à maogcr chose ce
n'est pas •> ; ou bien :^ ^-ê: ^ ^ "^mot mek-
EUL KET iL-TA, « pas à mangCT chose c'est».
C'est un homme qui n'est capable rfe rien,
4i 5! i^ î ^H ^ ^ A-MO KET TO MOT
HÂL SA-RÂM iL-TA, «quelcouquo chose aussi
pas à faire homme c'est ».
Mais on dira très-bien dans le sens actif :
^Iifî?tt^|-S4U*«^KEU1L-EUL HÂL-
MAN-HÂN SA-RÂM A-NiL-TA, « cctte chosc qui
peut faire homme ce n'est pas », ce n'est pas
un homme capable de faire cette chose.
N. B. — Les participes relatifs présents
(comme "? Je hâ-nân), imparfaits (comme "?
^), passés (comme j hânJ, futurs (comme
î HÂLJ, jouent le rôle de véritables adjectifs
et se placent, comme eux, devant le substan-
tif auquel ils se rapportent.
(Voir page 68, et, Synt. ch. v., des par-
ticipes).
CHAPITRE III.
DU PRONOM.
I. — Pronoms personnels.
*
!• — Employés comme sujet, les pronoms
personnels se mettent au nominatif, quelque-
fois au radical. (M) nai, je ou moi, ^| nei, tu
ou toi, etc., dans l'écriture en colonne verti-
cale, s'écrivent : ^ nai, vJ nei). Ex. :
Vous m'avez créé, (tu me formasti), v1j^^
§ M) >*| JL NEI NA-RÂL NAI-SI*KO, « VOUS moi
(acc.j ayant produit (créé)».
Je suis très-pauvre , ^^^^^^t ^
NAI KEUK-Hi KOUNG-HPip-HÂ-Ni, « moi extrê-
mement je suis épuisé (pauvre) ». — Jfais
vous, vous êtes ma richesse, vj Jr vij;%J -^ôj
-^1 JL NE NÂN NAI TJÂI-MOUL I-SI-0 , « VOUS
quant à, ma richesse vous êtes ».
Comme Je sui^ au milieu 'd'ennemis achar-
nés, Mlff *|Tf4^l5|^U| ^ NAI MOP-
SEUL OUEN-SYOU KA-ON-TÂI IT-SI-NI, « moi
méchants ennemis au milieu je suis ».
Moi, j'attendrai ici, toi, va oit tu voudras.
NA YE-KEUI KI-TÂ-RÏL-KE-SI-NI NE K-TÂJ-TEN-
Tji KA-KE-RA, « mol icl d'attendre chose c'est,
toi n'importe où va».
Toi, étant venu en ma présence, fais at-
tention seulement à ma figure : si je me
touche le front... v1)>l.vï) ôj. jj 5f.^ y^ ^^
« toi », NAI «moi», AP-HEUi «devant», oa-sye
« étant venu », nai « mon », el-kol « visage »,
MAN ^seulement», po-r a «regarde», nai-4ca
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SYNTAXE DU PRONOM.
171
«moi», MAN'iL «csi», Ni-MA-RÂL «le frout)»,
MAN-TJl-KE-TEUN « SÎ je tOUChC ».
2* — Employés comme régime direct ou
indirect, ils se mettent au cns que gouverne
le verbe auquel ils se rapportent. Ex. :
Te croyant (ajoutant foi à tes paroles), je
donnerai, ^1 î Sf-^-"^^-*! ^ ne-ral mit-
Ko TjouL KB-si-Ni, « te facc.) croyant, à don-
ner chose c'est ».
Est-ce moi qu'il cherche ? ^ f ^ V *!?
NA-RÂL TCHAT-NÂ-NYA, « me cherche-t-il ? ».
Dites'-moi, 4Ç9Ï ou ^>«llvj^ nal
TÂ-RYE « moi à facc.J », ou nâi-kei « à moi
(dal.) », NiL-NE-RA « dites ».
Ce n'est pas à toi aie faire, ^I î 2i *^ ^
^ NEi HÂL KET A-NiL-TA, « toi à faire chose
ce n'est pas».
Nous nous faisons du mal à nous-mêmes,
-f ^ ^-f ^! I^^l-f ^1 ? ^ Ol5-m'lLK OU-RI-
RÂL HAI-ROP-KEI HÂN-TA.
II. — Pronoms possessifs.
Ces pronoms, placés avant le nom auquel
ils se rapportent, restent invariables. On peut
en dire autant des pronoms démonstratifs,
des interrogatifs, des relatifs. Ex. :
^^i^3|l*|î^t-g->)^ MAN-IL NAÎ
TJOI-RO I-RE. HÂ-OP-KE-TEUN, SI C'CSt à CaUSC
de MES méfaits que tous agissez ainsi. . .
^' '?"U "e "ï ^1 ^ NEI TONG-SÂING-EUL
POUL-NE-RA, «ton frère face.) appelle», ap-
pelle TON frère.
^^\nr^'%:^^ TJEI POU-TCHIN-EUL PO-
MYEN, « son père (ace.) si je vois », si je vois
SON père, quand je verrai son père.
>5v1)>5^^^SÏ^|>).^>Ç5^]i4; TJA-NEI
TJÂ-TANG-KKEUI TEU-RE-KA YET-TJÂ-OA PO-SO, «ta
mère (dat.,— c/wi) étant entré, ayant dit, vois»,
(langage d'égal à égal. — >5 vl) tjâ-nei est ho-
norifique pour^^l NEi), étant allé trouver ta
mère, essaye de le lui dire.
Remarques.
!• Le pronom possessif -¥■?! ou-ri, notre,
signifie souvent: mon, ma, au singulier. Ex. :
-^V] V|>Ç OU-RI NÂi-TjÂ, ma femme, mon
épouse. - Çt â-fîl <^'^'^^f^]^^^i±
^] ^ MAN-IL « si », ou-Ri « notre fmon) », e-
ROU-SIN-NEI-KKEUI-SYE « père », AL-EU-SI-MYEN
« s'il sait », si mon père vient à (le] satoir. . .
Peut-être est-ce honorifique en parlant à un
supérieur ou d'un supérieur. Les pronoms
Mf NAI, mon, ^1 NEI, ton, ne peuvent guère se
dire qu'entre égaux, ou bien en parlant à un
inférieur. C'est une grande difficulté pour le
langage et la traduction des livres.
2* Au lieu des pronoms mon, ma, mes, on
tourne quelquefois par : de moi, de toi, de
lui. Ex. :
Ma richesse, ^$\^^^\ na-eui tjâi-
MOUL-i, « de moi la richesse ». — mon bien-
faiteur ! ^ ^-ê'ft' ^1^ NA-EUI EUN-TJYOU-YA,
(meî benefactor). — Ma nourriture, ^ $]^
{£ o '^ ^I NA-EUI MEK-NÂN BUM-SIK-Ï, « de moi
mangeant (que je mange) le mets». — ifa
maladie, :è tl ^ ^ syo-in-eui pyeng, «la
maladie du petit homme >>.
3* Bien souvent, lorsque le sens de la phra-
se est clair, on n'emploie ni pronoms person-
nels, ni pronoms possessifs. Ex. :
?t*l 1 e »il :l Sti-i^tl ^ HPAN-SYE
KAL-A-TÂI KEU-REN-TJOUL MOL-NAT-TE-NI, « le
ministre dit : une semblable chose (comme) je
ne savais pas».
Pour faire un sacrifice au ciel, il se coupa
les ongles et les cheveux, *!- a'^^1 ^ ^^I
4f^i■^^ï^^'%'*1^•^ "A~NÂL-KKEUi «au
ciel», TJYEi «sacrifice», tji-nail-sâi <« au
temps de célébrer », son-htop « ongles », koa
«et», ME-Ri «tête», HTEL «poils», (me-ri
HTEL «cheveux»), kkak-ko « ayant coupé ».
4* Dans une énuméralion, les pronoms pos-
sessifs ou personnels ne se répètent pas avant
chaque membre de l'énumération, à moins
que le verbe ne soit répété. Ex. :
'ÇjLbl^l' NAi-KA «moi», TJIP-EUL (acc.)
«maison», koa-hi «trop», hoa-ryb-hâ-kei
« splendidement », tji-eun « ayant bâti », tjoi-
RO « pour ou par le péché », i-re « ainsi », hâ-
o-NiT-KA « faites-vous ? », pâik-syeng-eui « dû
peuple », syen-moul-eul « les présents », pat-
EUN « ayant reçu », tjoi-ro « pour ou par le
péché », i-RE « ainsi », ha-o-nit-ka « faites-
vous ? », est-ce que vous faites ainsi parce
que JE me suis rendu coupable en faisant
construire de trop splendides édifices ? faites-
tous ainsi parce que je me suis rendu cou-
pable en acceptant les présents du peuple ?
Si je touche mon front..., si je touche
mon nez ...,sije toiiche ma barbe ..., ^ >)•
NAl-KA « mbi », MAN-IL « Si », NI-MA-RÂL « le
front», man-tji-ke-teuk « si je touche», etc.,
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172
SECONDE PARTIE.
hko-rXl « le nez », etc. . . , syou-yem-eul « la
barbe», etc.. Ici le verbe étant répété, on a
répété aussi le pronompour attirer davantage
Tattenlion de rinterlocuteur.
III. — Pronoms relatifs.
!•— Les pronoms relatifs çwi, que, se tour-
nent par le participe relatif présent, passé ou
futur. Ex. :
J*ai tu Vhommé qui m'a donné un litre,
TCHÂiK «livre», tjoun «ayant donné», sa-
RAM-EUL « rtiomme », po-at-ta « j*ai vu », « à
moi livre ayant donné l'homme j*ai vu ».
L'homme qui doit partir demain, ?1 H ^
^'^l' § RÂi-iL « demain », na-kal « à partir
(qui doit partir) », sa-râm « homme ».
Vhomme qui parle est arrivé hier de la
capitale, "^t fe^^ g *l *1 ^1 *i t*J 5F^
MAL-HA-NÂN SA-RÂM-I E-TJEl SYE-OUL-SYE OAT-
ta, (verba faciens homo heri ex urbe capitali
venit), « parole faisant l'homme hier de la ca-
pitale est venu».
J'ai vu un chien qui était enragé, 5! 4L
^H S ^5P^ MiT-TCHiN « enragé étant », kai-
RÂL « le chien », po-at-ta « j'ai vu ».
Les hommes qui boirsnt beaucoup meu-
rent vite, 1 4*1 "^ ^"f I ^I ^1 ^J ^I "^ {£
*>Pf SYOUL « vin », KOA-HI « trop », MEK-NÂN
«mangeant», sa-ram-i «l'homme», pi-myeng-
Ei « prématurément», tjouk-nân-ta «meurt».
A cause de la pluie qui tombe, je ne
po^irrai partir , «I ^ {£ ^| -J ^) ^^ 4 3!
^ pi O-NAN TÂI-MOUN-El MOT N\-KA-KEIT-TA,
« pluie venant par le motif, je ne pourrai
partir ».
2» — Ce qui, ce que, celui qui, celui que,
etc., se tournent par: la chose qui on que,
Ex. :
Découvrir ce qui est enveloppé, î^>j "â>5
y] ^ ssAN KE-sÂL pet-ki-ta, « étant envelop-
pée la chose dépouiller (découvrir) ».
Ce que Von fait, "? {£21 hâ-nân ket,
« faisant chose ».
Ce qu'on a fait, J 2l han ket, « fait (faite)
chose ».
Ce que l'on doit faire, % ^ hâl ket, « à
faire chose » (facienda res).
Eclairez ce qui est obscur, ^ "^ •& >1 "a
jj illè-^E-TOU-ON KE-SÂL PIT-TCHOI-SYO-SYE,
« étant obscure la chose illuminez (éclairez)».
Ce qu'on a pensé, dit, fait ou omis, ^
SÂING-KAK-HÀN KET KOA MAL-HÂN KET KOA
HÂING-HÂN KET KOA KYEL-HÂN KET-KOA, <' avant
! été pensée la chose et, dite chose et, faite
' chose et, omise chose et ».
Si Von ne fait pas ce que Von peut faire,
'^M î^'a^H'?^ NEUNG-HI HÂL KE-SÂL
A-Ni HÂ-MYEN, « possiblemcut à faire la cho-
se, si on ne (la) fait pas ».
Parmi ces arbres, celui qui est le plus éloi-
gné est le plus haut, ^'^-^-^^^l^^^
"Î^TJYE NA-MOU TJYOUNG-EI MEN KET TE NOP-
NA.
N, B. — Le mot ^ ket, chose, ce qui, ce
que, s'emploie très-fréquemment après les
participes ou les adjectifs, pour exprimer
quelque chose d'abstrait. Ex. : '^^ Σ >î ^I sa-
NÂN KE-si, « ce qui vit, vivant la chose >\
c'est-à-dire Ui rie. — "^ 5s^'*l tjouk-nân
KE-si, «ce qui meurt», la mort. — La vie
de Vhomme, ^\ S ^^f* {£>j^| sa-râm-eui
SA7NÂN KE-si. — C'est le retour, i^^fJî
>| >*I ^ To-RA-KA-NÂN KE-si-RA, « rotoumant
la chose c'est». — La chose obscure, Vobscu-
rité, ^'T'&^'^I E-Tou-ON KE-si, «étant
obscure la chose ».
3* — Celui qui, celui que s'expriment aussi
par ^|: TJYA (en chinois, ^} , qui se dit des
personnes seulement ; celui qui, celui que,
ce qui, ce que, par ^|, pa, qui se dit des per-
sonnes et des choses. — De même ^|i, placé
après un participe, a le sens de celui qui,
celle qui, ce qui, ce que, comme le mot 5J
KET. Ex. :
•Jf ^ Vij ^ ti|, ôj ^ TJOU-EUI NAl-SIN PA-l-0,
« du Seigneur produit ce qui il est », c'est celui
que Dieu a créé,
'T'^FS^t MOK MA-RÂN-TJYA, « gosicr étant
sec celui qui », cekd qui est altéré.
^ y£.^\ HÂ-NÂN-i, « le faisant », celui qui
fait.
•f {£ ôj ^ >f| HÂ-NÂN-i-Eui-KEi, « au fai-
sant», à celui qui fait,
TJ'JïL't Jr^|: SYOU-KO-HÂ-NÂN-TJYA, « SOUf-
france faisant celui qui », celui qui est affligé.
-^>J-&^^^|= MOU-KE-ON TJIM TJIN-TJYA,
«ét&nt lourd fardeau portant celui qui », celui
qui porte %in lourd fardeau,
^t7|>^lS^|.S^^I4^^ NE TJEUL-
KI-Sl-NÂN PA-RÂL NAl-KEI TJOU-SYO-SYE, « VOUS
étant agréable ce qui donnez», donnez-moi
ce qui vous réjouit.
^ *l 5^ ^ ^ *| s -5 4t '^ SAN-l OA
TJOUK-EUN-I-RÂL SÂING-KAK-HÂ-TA, « mortS et
vivants (ace.) penser », penser aux vivants et
aux morts.
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SYNTAXE DU V£RBE.
173
^i ^ ^ ''l' \!! ^Jî \£ TA « tout » , PO-TJI
« de lire (voir) », mot « non », hâ-nân-tjya-
NÂN « faisant ceux qui quant à >», pour ceux
qui ne peuvent pas tout voir (lire).
N. B, — On peut remarquer qu'avec ^|, pa,
^1= TJYA, 2J KET, on trouve le sujet au géni-
tif. Ex. :
•jf 5| M) ^ ti|, ô| ^ TJYOU-EUI NAI-SIN-PA-I-O,
c'est celui que Dieu a créé, mot à mot :
« du Seigneur le créé c'est ».
TONG-SÂING-EUI KOU-hÎn-PA-RÂL KOU-HÂ-NÂ-1-
TA, je demande ce qu'a demandé mon frère,
mot à mot : « de mon frère la chose demandée
je demande ».
^•S^^S|t{£lïl5H E-ROUN-EUI MOUI-
oiiE-HA-NÂN-PAi TOi-Nr, « du supédeuT mépri-
sant la chose cela devient » , cela détient un
objet de mépris pour les supérieurs.
4* — Un tel, un si se rendent par : *I S i-
REN, 3. Ç( KEU-REN. EX. :
Pour un tel toleur, ^] Ç!i^ -^-ê i-REN
To-jEK NOM-EUN, « uu tel volcuT quaut à ».
On dit que, dans la suite, il ne fit plus une
telle chose ( il n'eut plus recours à un pareil
procéda], :x:^iSiH^]:x^V^d^à\.^t
53 ^T ^ ^ KEU Hou-NÂN « cela après quant
à», TA-si «de nouveau», keu-ren « une tel-
le», HÂING-SIL-EUL « aClioU f COUduitO ) », A-NI
« non », HÂ-YET-TA « il a fait », hâ-ni-ra « on
dit».
Je n'avais jamais vu auparavant une si
belle jleur, OL ^«j^IÇI ]i7|S:£$]i
^Î5''?*i3^ KEU «cela», TJYEN-Ei «avaut»,
i-REN « une telle », po-ki « à voir », htyo-
HEUN « belle » , kkot « fleur », po-tji « la
chose de voir», mot «non», hâ-yet-ta
« j'ai fait ».
(Voir aussi pages 50 et suiv. ch. iv, du
pronom).
CHAPITRE IV.
DU VERBE.
S P' — Des VERBES et de leurs sujets.
l'* RÈGLE. — Quoique le verbe coréen soit
unipersonnel, le sujet représenté par un pro-
nom se sous-entend toujours, quand on peut
le faire sans nuire à la clarté de la phrase.
Ainsi, a^Mi^jL^l-iti^tl I^V
^ KEU SA-RÂM TO-RA-0-RA-KO HÂ-YET-TE-NI 0-
NÂ-NYA (« cet homme reviens dis-je, j'avais» dit
ou comme j'avais dit, vient-il ? ») peut se
traduire, suivant les circonstances, par : j'a-
vais dit, tu avais di^, il avait dit, nous
avions dit, vous aviez dit, ils avaient dit à
cet homme de revenir ; cient-il ? — "? Çf^
^JjL'f ^ HÂ-RAN MAL TEUT-KO HAN-TA, « fais
disant la parole, ayant entendu, je fais, tu fais,
etc. », ayant reçu l'ordre, je..,, tu..., il...,
elle..., nou^..., vous..., ils.,., elles l'ac-
complissent.
Il* RÈGLE. — Que la phrase soit affirma-
tive, négative ou interrogative, le sujel se
place toujours le premier, puis le régime
direct ou indirect indifféremment (ordinaire-
ment le régime indirect précède le régime
direct), et enfin le verbe. Ex.:
Cet homme bâtit une maison, Jl^l" S *l
•3 "t^ {£^ KEU SA-RÂM-Î TJIP-BUL TJIT-NÂN-
TA, (ille homo domum œdifîcat).
L'enfant porte une charge de bois à la
maison, 4 ^l^fH- -?• t "S ^1^^ -^5.^
^ A-HÂl-KA NA-MOU HÂN TJIM TJI-KO TJIP-EU-
Ro KAN-TA, « l'enfant, de bois une charge
ayant sur le dos, à la maison va».
L'eau de la rivière est montée de là-bas
jusqu'ici, ^^ $\t^\^ ^^ à\3]^ ^^y^
5!''H KANG-EUI MOUL-I TYE-KEUI-SYB YE-KEUI
KKA-TJI OL-NA OAT-TA, « du flCUVO l'CaU ,
de là-bas ici jusque, étant montée est ve-
nue ».
Le corbeau, tenant dans son bec le fromage
qu'il avait volé, se percha sur un arbre pour
le manger, >]- ^W 4^ 9 ^li^^ t ^Y
•fjL'îJ^J^JL^âr^^Jr^^^l KA-MA-KOUI-
KA NA-PYENG-EUL TO-TJEK-TJIL-HA-YA MOUL-KO
MEK-EU-RYE-KO NAM-KEUÏ AN-TJYET-TE-NI, « le
corbeau, le fromage (ace.), ayant volé, mor-
dant, pour manger, sur un arbre, était assis
(perché) ».
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171
SECONDE PARTIE.
S II. — Des YEnBEs et de leurs régimes.
I. — Du régime direct.
r* RÈGLE. — Le régime direct du verbe
actif se met à racciisalif. Ex. : J'aime Dieu,
^ 'if §^ H* î ^ Htyen-tjyou-ral sâ-rang-
HÂN-TA, <■' Dieu face] j'aime »,—Que demandez-
vous ? -?-<^'t^4'tV^ mou-e-sâl tal-
NA-HA-NÂ-NYA, « quoi (acc.) demaudez-vous ? »
Exception apparente. — Le verbe gf"^
piL-TA, prier, actif en français, ne Test pas
en coréen sous le môme rapport. Cest pour-
quoi ce que nous appellerions, en français,
son régime direct n'est, en coréen, que régime
indirect et se met au datif. Ex. : Prier Dieu,
^"^^e[^ Htyen-tjyou-kkeui pil-ta, et
non pas : ^ -?f S Htyen-tjyou-râl. C'est que
ce mot ^'^ PIL-TA signifie, non-seulement
prier, mais encore emprunter , demander, et
son véritable régime direct est l'objet de la
prière ou de l'emprunt. Ainsi on dira : «r
^^ ^ ^1 -S a S ^ POU-TJYA-EUI-KEI TON-El.'L
PIL-TA, «à un riche l'argent emprunter»,
emprunter de Vargenl à un riche.
II" RÈGLE. — Lorsque, dans une phrase,
il y a plusieurs verbes actifs ayant un seul
régime ou ayant en vue un seuT objet, on ne
répète pas ce régime, et on ne le remplace pas
non plus, comme ou le fait en français par un
des pronoms le, la, les. Ex.:
Un corbeau ayant wlé un fromage, le
tenant en son bec, allait le manger.
Ici, aux trois verbes actifs correspondent
trois régimes français : 1* fromage, 2* le, 3»
le. En coréen, il y a un seul régime, qui est
le premier ; les autres se sous-entendenl.
^^IiL HÂN KA-MA-KOUl-KA NA-PYENG-EUL
TO-TJEK-TJIL-HÂ-YA MOUL-KO MEK-EU-RYE-KO.
Le seul régime de tous ces verbes à la fois
est ^ § -% NA-PYENG-EUL.
II. — Du régime indirect.
Ce régime se met au datif, au locatif, à Fins-
trumental ou à l'ablatif, suivant la convenance
du sens. Ex. :
Parler à un voisin, ^ :5:'^H ^^ï) ^t"
H* NI-OLT SA-RAM-EUI-KEI (dat. J MAL-hI-TA,
«à un voisin homme parler».
Attacher à un arbre, ^^^l^^l^^Xi^
NA-MOU-EI TAL-A-MÂI-TA.
Aller à la montagne, tt— ^ san-eu-ro ou
tt ^1 ^1- ^SAN-Ei KA-TA, « à la montague aller ».
Arracher un enfant à ses parents, ^ ^
'knrR^\<i'^^\ 3t ^ TJÂ-SIK-EUL POU-MO-EI-
SYE ppÂi-AT-TA, « enfant de (àj ses parents
arracher (enlever) ».
N. B. — On met quelquefois à l'accusatif le
régime indirect du verbe donner, ^ "^ tjou-
TA. Ex.: ^^^414*^ TTÂL-EUL SIL-
KOA-RÂL Tjou-TA, « la fillo facc), le fruit (acc),
donner », donner un fruit à sa fille. Ici, fille
*est à l'accusatif. Mais ce n'est pas à imiter :
le datif est certainement plus correct.
CHAPITRE y.
DU PARTICIPE RELATIF ET DE L'ADJECTIK VERBAL.
Les participes relatifs coréens précédant le
nom auquel ils se rapportent, ne se distin-
guent pas des adjectifs : c'est pourquoi ils en
suivent les règles (voir ch. ii, de l'adjectif,
page 169).
1* — Donc les participes relatifs passés,
comme les adjectifs, se placent devant le mot
auquel ils se rapportent et restent invariables,
ne s'accordant ni en cas, ni en nombre avec
ce mot. Cependant ils prennent la forme ho-
norifique, quand le mot qualifié l'exige.
Ex.:
'â-ê'^l' s TJYBLM-EUN SA-RÂM , jCUne kom-
me, un homme jeune, un adolescent, du
verbe eS^ tjyelm-ta, être jeune.
vè^-2.i^'jt^*p(' MAN-HEUN KO-RO-OM-
EUL PAT-TA, «(de) nombreuses souffrances
recevoir (endurer) ».
S^'^PS-a^l TYO-HEUN SA-RAM-TKUL-I,
les hommes bons.
''d'ô ''S' t! ^ "ïr TJYEN-NEUNG-HÂ-SIN HtYBN-
TjYou, Dieu tout-puissant.
^Z 3 "î ^I ^ TCHAK-HÂN NIM-KOUN-I-
RA, c'est un bon roi.
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SYNTAXE DU PARTICIPE.
1-
PAT-BUN MO-TEUN HAI-rAl KIP-TA, ( eX
me venientia omnia damna resarcirej, «de
moifabl.) reçus tons les dommages répa-
rer », réparer tous les dommages causés par
moi.
2« — Les participes relatifs présents et fu-
turs, ainsi que les adjectifs verbaux au parti-
cipe relatif futur, suivent la même règle.
Ex.:
^ "S^l* î£ tI syb-oul ka-nan kil, « capitale
allant la route », la route de la (ou qui ta à
la) capitale, ,
•è>î^ *^î£'^^ S KEUL-TJ TJAL A-NAN SA-
rAm , « les caractères ( les belles-lettres ) bien
sachant homme », un savant.
^{£ TjouK-NÂN ou ^i|^itîS:^
TJOUK-EUL PYENG-EU-RO AL-NAN-TA, «mou-
rant OU à mourir par une maladie il est ma-
lade», il est souffrant d'une maladie mor-
telle.
^î^-?=t^^*ï'^5J^T0K-HÂN YAK-
EUL MEK-E-SYE TJOUK-ET-TA, « VénénCUSC (om-
poisonnéej une médecine ayant mangé, il est
mort », ayant atalé du poison, il est mort.
"^^^ ^^^ KONG-KYENG-HÂ-OL HtYEN-
TjYou, «à honorer (hon.) Dieu», Dieu adora-
ble.
•i"^ î "J-2. HTONG-TAL-HAL MYEÎ^G-O, « à
comprendre [ou capable de comprendre] in-
telligence », intelligence perspicace.
3* — Bien que les participes et les adjectifs
ne se déclinent pas, ils peuvent être considé-
rés comme substantifs ou être employés lors-
que le substantif est sous-entendu. Dans ce
cas, ils prennent la terminaison ^I i (qui
alors remplace le pronom démonstratif ce),
et se déclinent suivant les règles de la 4* dé-
clinaison. Ex. :
>l-^î ^M>»MMl:t^ KA-NAN-HAN-I-
EUi-KEi si-SYA-HÂ-TA, « à uu pauvrc faire l'au-
mône».
tè^l^'^-C^I i SAN-I-OA TJOUK-EUN-I-
RÂL, « ce qui est vivant et ce qui est mort »,
les vivants et les morts.
i-ê ^1 ^ ^ ^ W ^ MO-TEUN-I-EUI-KEI
NiL-NE-RA, « à tous dis », dis (-le) à tout le
monde.
De plus ^[ PA, ce que, ^(i tjta, celui qui,
H KET, chose, dont nous avons aussi parlé
(CH. iii, DU PRONOM, p. 172) comme fréquemment
usités après les adjectifs et les participes, se
déclinent régulièrement ; de même ^ ttai,
temps, qui se met après la forme du futur
des participes et des adjectifs, pour exprimer
le temps passé, présent ou futur, où une cho-
se s'est accomplie, s'accomplit ou s'accom-
plira.
4* — Lorsque l'adjectif est employé après le
mot dont il exprime la qualité, il prend toutes
les formes des verbes et en suit toutes les
règles, de sorte qu'on peut dire que ce n'est
plus un adjectif, mais un verbe qualificatif
qui complète le sens, d'où la dénomination
à\idjectif verbal.
Voici, pour en montrer la différence, des
exemples d'adjectifs placés alternativement
avant et après le substantif :*
^'ïl'è^^iP'^ HKEUN TJIP-EUL PO-AT-TA,
« étant grande maison j'ai vu », j'ai vu une
grande maison. — ^ •& "9 ^| il ^ na pon
Tjrp-i HKEu-TA, « moi vue la maison est gran-
de », la maison que j'ai vue est grande.
Dieu saint, >]^^ '^^'^ ke-reuk-hâ-
siN Htyen-tjyou, fsanctus Deus). — Dieu est
saint, • ^ TT ^^ H -^ "? ^1 "'^^ Htyen-tjyou-ka
ke-reuk-hâ-si-ta, (Deus sanctus est).
Ce fruit a un bon goût, <^\^Si^S.^3}:
^ *^ I SIL-KOA TY0-HEUN MAT IT-TA, (hiC, frUC-
lus, bonus, gustus, est).— Le goût de ce fruit
est bon, ^| e î^Çl'SH i sil-koa mat tyo-
HTA, « ce, fruit (de), goût, être (ou est) bon».
5» — Lorsque plusieurs adjectifs sont réunis
dans une énuméralion pour qualifier le mô-
me mot, il n'y a que le derniec, c'est-à-dire
celui qui précède immédiatement le nom
qualifié, qui prenne la forme du participe
adjectif; les autres se mettent à l'infinitif,
en changeant la terminaison "'pf ta en j2-
Ko, qui sert à les lier et remplace la conjonc-
tion et. Si dans le dernier on doit employer le
^1 SI honorifique, tous les autres adjectifs
peuvent également le prendre. Ex. : >]^''t
-2-"5'â?!^iI'^ KE-REUK-HÂ-KO KONG-PEN-
TOiN SYESG-KYO-HOi, VEglisc saitile et catholi-
que. — ^ 5 t ■2-ît:H ^' ^1 KEUI-MYO-HÂ-
Ko MAN-HEUN Ni-iK-i , «admirables et nom-
breux avantages », les admirables et nom-
breux avantages.
6" — Comme il n'y a qu'un petit nombre
d'adjectifs proprement dits, on remplace ceux
qui manquent par les participes relatifs des
verbes ou participes adjectifs; c'est pourquoi
nous leur avons donné ici des règles commu*
nés. Ex. :
-J ^ TCHÂM-MAL, parole vraie, véritable ;
vérité. — >| ^ ^ KE-TJÂT-MAL, parole faus-
se, mensonge. — ^ :î-9 ni-out tjip, «voi-
sine maison », maison voisine.
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176
SECONDE PARTIE.
Venfant aimable, y^lj-t •& 4*I>1- sÂ-
RANG-HÂ-ON A-HÂi-KA. — Chose préciense, ^
^) i-t îj PO-PAi-Ro-oN KET, « précieuse cho-
se. — Dieu tout -puissant , ^-^ "? t! ^ "Tf
TJYEN-NEUNG-HÂ-SIN HtYEN-TJYOU.
Dans ces premiers exemples on a employé
des adjectifs proprement dits ; dans les se-
conds, des participes adjectifs.
T — Les adjectifs verbaux et les participes
peuvent gouverner un cas, de quelque manière
qu'ils soient employés. Ex. : ^ >*| t}* ^ "f" ^
NAi-KEi YOu-iK-HÂ-TA, « à moi Utile est ou
être. » — ^ ^1 "ïh ^n^ "î îj NAI-KEI YOU-ÏK-HÂN
TCHÂiK, le livre qui m^est utile.
Quelquefois on prend une autre tournure.
Ex. : ^ I *| t ^l^iL ^ t ^ NA-RÀL OUI-HÂ-YA
YO-KiN-HÂ-TA, «moi pour, être utile », m'être
utile. — ^ ^Ml ^l» tt 3t "^ KEU A-HÂI A-PAM
KÂT-TA, « cet enfant père est semblable », cet
enfant ressemble à son père.
CHAPITRE VI.
DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS.
§ I" — RÈGLE GÉNÉRALE.
Dans une période comprenant plusieurs
membres de phrase, le verbe principal se
place tout à la fin, lui seul a la terminaison
complète du présent, du passé ou du futur,
(terminaison ordinairement en ^ta ou en
^ ra). Tous les autres verbes, s'ils ne sont
pas au subjonctif, ou ne sont pas accompagnés
d'une conjonction qui en modifie la terminai-
son, comme mais, quoique, parce que, se
rendent, soit par les participes ('§' ^ hâ-ye,
't ^Y HA-YA, •$■ '^ HÂ-MYE, "t jL HÂ-KO, CtC),
soit par les terminaisons incomplètes (*§" ^
HÂ-Ni, "?■ jL hâ-ko, etc.), dont l'emploi mar-
que le repos que nous ferions en français
par les divers signes de ponctuation.
Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de
dire deux mots du système de ponctuation
coréenne.
S II. — Ponctuation coréenne
ET autres signes DE LA COMPOSITION.
Il n'y a pas, dans la langue coréenne, de
signes particuliers pour marquer la ponctua-
tion. Ils sont remplacés par des terminaisons
spéciales, que prennent les verbes et d'autres
mots dans le cours ou à la fin d'une période,
de sorte qu'on peut dire que la ponctuation
coréenne est une ponctuation parlée.
I. — La virgule se. rend par les terminai-
sons suivantes :
P j2. ko, qui remplace la conjonction et,
se met à la suite des verbes se rapportant à
un même objet ou à une môme personne,
dans une énumération. Ex.: ^^JL^'^W'
{£ ^î ^ MANG-KEN SSEU-KO HOUI-HANG SSEU-KO
KAT SSEU-KO HKEUN TCHYANG-OT NIP-KO TTEUI
MÂI-KO AN-KYENG SSEU-NÂN-TJI-RA, « (SOU) Sef-
re-tête il prend, capuchon il met, chapeau il
met, grand habit long il revôt, ceinture il atta-
che, lunettes il met », il prend son serre-tête,
son capuchon, etc.
2* ï'^ MYE, qui se met bien souvent com-
me point-virgule (;), indique quelquefois une
virgule. Il a la môme valeur que jL ko, avec
lequel on l'alterne quelquefois dans de lon-
gues énumérations. Il se met à la fin d'un
membre de phrase, lorsque l'on doit parler
d'un autre objet, tout en continuant l'énumé-
ration ; et, dans ce cas, on devrait dire plutôt
qu'il tient lieu du point-virgule.
3» ^|A i-o, c'est, est, indique aussi une
virgule : v. g. ^ ^] S. pep-i-o, c'est la loi.
Cette forme, qui vient de ^ "^^ il-ta, et ^|
'^l S. i-si-o, de ^l^y "^ i-siL-TA, honorifique
de ^ "^ IL-TA, se rencontrent fréquemment à
la suite des mots.
4» 6^ A, ^1^ YA, ^ YE, formes du vocatif,
indiquent une virgule, ainsi que {£ nân, -ê
EUN,.etc, quant à, désinences de l'oppositif.
5* ^ OA, J|.KOA, "tjL HÂ-KO, conjonc-
tions, et, indiquent également une virgule.
6» ^ NI indique quelquefois une virgule,
mais plus ordinairement c'est le point-vir-
gule. Ex, : i^il-f -f -?-it ^t ^ S
^l-X Σ ^ MO-TEUN KYO-OU-TEUL MOU-KO-HÂ-
TA HÂ-Ni TYo-HA TEUT-NÂN-TA. Tous Ibs Chré-
tiens se portent bien, me dis-tu ; j'en 8Ui$
bien aise.
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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS.
177
II. — Le point-virgule se rend :
!• Par 'tt^ MYE, terminaison d'un membre
de phrase, qui se met dans une énuméralion
de petits membres de phrase se rapportant au
raême objet ; mais elle indique des divisions,
et par conséquent un repos plus long que JL
KO.
2« ^ NI indique un point -virgule •(;) et
ordinairement se traduit par : pour ce motif,
parce que, comme, donc, ("Ç ^ hâ-ni, ^| *i
I-NI, 1 ^1 *i HÂL-TJI-NI).
III. — Les deux points se rendent par la
désinence ^\ tâi : e $ ^1 kâl-â-tâi, U S ^I
nil-à-tIi, ^ ^ ^\^\ NiL-Â-si-TÂi, (H dit:];
'^l ^"^ ^1 TÂi-TAP-HÂ-TÂi, {il répondit :) ; ti|
^ ^\ pi-HKEN-TÂi, {par exemple ;) ; ^ ^^
^1 PÂ-RA-KEN-TÂi, {j'espère donc .-J.
Comme on le voit d'après la plupart de ces
mots, une citation s'annonce par la particule
^ TÂi. Elle se termine ordinairement par une
forme du verbe "t '^ hâ-ta, dire. Kx. : tt
^ TJYOU-IN-I KÂr-Â-TÂl HKEU-KEI PYE-SÂL-HÂL
NYANG-PAN i-RA HÂ-XI-RA, (Ic maître dit:
<f grandement dignité devoir faire noble c'est, »
il dit), le maître dit : « c*est un noble qui
obtiendra une grande dignité >k Au lieu du
verbe "?" ^ hâ-ta , on termine quelquefois
la citation par la forme d'un autre verbe dont
le sens est analogue, comme ^*^ mout-ta,
demander. Souvent on n'exprime pas du tout
ce verbe final.
D'où il est facile de conclure que la particule
^I TÂi, outre nos deux points, dont elle tient
lieu, sert encore à ouvrir les guillemets, les-
quels se ferment ordinairement par un verbe
comme ^ "^ hâ-ta, dire.
"^ \£ ^ ^1 HÂ-NÂN-MAL-I ( dites paroles : ),
^"^^l 1 MAL-HÂ-Ki-RÂL (le dire:), etc., sont
d'autres formules qui correspondent à nos
deux points, pour annoncer une citation.
IV. — Le point se rend par les terminai-
sons "^ TA, ^ RA: r. (/. û| wj ^ I-NI-RA, ^
% NI-RA, xSi*^ NÂN-TO-TA, idC ^I^ TO-
SO-I-TA, î ^ »i ^ HÂL-TJl-NI-RA, £ °M ^
-L-MI-NI-RA , i" i ^ HÂ-NO-RA ; et ^^ SYO-
SYE dans les supplications, les prières.
V. — Le point d*interrogation se rend par
la terminaison ou forme interrogative que
prend le verbe : t, g,^ ^^ hâ-nâ-nya, *?"
^1 HÂ-NEi, etc., (voir page 94, du verbe
interrogatif).
VI. — Le point d*exclamation OU d'admi-
ration serait rendu par le vocatif et les ter-
minaisons i'^TO-TA ou {£5."^ NÂN-TO-TA ;
mais on le remplace mieux par le ton que
l'on donne à la phrase.
VII. — Dans les livres de religion ou au-
tres, les mots marqués de deux lignes verti-
cales parallèles sont des noms d'homme ; s'il
n'y a qu'une ligne, c'est un nom de lieu.
Ex. :
Adam. Constantin. Bethléem,
TAM
Kong
seu
TANG
TING
^
■i
Peit
BEUU
KOL
VIII. — La parenthèse s'exprime par les
petits caractères que l'on écrit en deux lignes
verticales, dans la colonne, sous le mot où
elle s'ouvre, de manière qu'il n'y ait pas plus
de caractères dans la seconde ligne que dans
la première ; cello-ci cependant, c'esl-à-dire
celle qui est à droite, peut en avoir un de
plus, ce qui a lieu lorsque les caractères de
la parenthèse sont en nombre impair. Si l'on
arrive au bas de la page, ayant écrit la secon-
de ligne de la parenthèse, le reste s'écrit à la
colonne suivanle, à gauche, toujours en deux
lignes. En voici deux exemples, avec la pro-
nonciation et la traduction :
(2) (1)
(1) KOU seui-a-pi-ra ,
kou {père du mari),
(2J KO seui-e-mi^ra ,
ko {mère du mari).
^ 4^t^ SEUI-A-PI-RA et ^^ °| ^ SEUI-
E-Mi-RA, explication de ^ kou et de j2- ko,
sont donc le texte qui est entre parenthèses.
IX. — Alinéa. Après une période complète,
lorsqu'on passe à un sujet différent, on lais-
se en blanc ce qui reste de la colonne, pour
commencer, au haut de la colonne suivante,
un caractère plus haut ou un plus bas que le
reste de la page.
X. — Lettres majuscules. Les Coréens n'en
ont pas. Au lieu des majuscules que nous
employons par respect pour les noms des
personnes honorables, ils laissent un vide do
deux ou trois caractères, au-dessus du nom
qu'ils veulent respecler, ou bien ils écrivent
ce nom au haut de la page en dépassant de
deux ou trois caractères les lignes ordinaires.
Cela se désigne en coréen par l'expression : -%
wj ^'pf. OL-NYE ssEU-TA, « ayant monté, écri-
JL
t
°l^
fll^
%^
%t^
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178
SECONDE PARTIE.
re », ou ^ ^it^'H- TTOui-YB ssBU-TA, «lais-
sant de l'espace, écrire».
XI. — Abréviations. On trouve quelquefois
dans les livres un signe abréviatif. S'il est seul,
il indique que la syllabe précédente doit être
répétée ; s'il y en a deux de èuite, ils marquent
la répétition des deux syllables précédentes.
Par exemple, ^I ^i ^| ^1 ? i-re-i-re-han
s'écrira :
t
Les deux mots oun oun placés ainsi :
indiquent, comme notre etc. (et cœtera], dans
les prières ou chants, qu'il faut ajouter la
suite du texte supposé connu.
Nota. — Dans l'écriture, toutes les syllabes
se suivent sans interruption, les mois sont
liés les uns aux autres sans intervalle, de sor-
te qu'il est quelquefois difficile de distinguer
le commencement d'un mot ; et quelques let-
tres sont plus ou moins différentes, pour la
forme, de celles que nous avons employées
jusqu'ici, ainsi que nous l'avons fait remar-
quer dans riNTROD. (p. xvii). Mais, à l'aide
des notions que nous venons de donner sur
la ponctuation coréenne figurée par syllabes,
non par signes muets, et à mesure qu'on
avancera dans l'étude de la langue, on verra
disparaître peu à peu les difficultés que sem-
ble présenter ce système d'écriture.
§ III. — Style OHDiNAmB de la conversation.
Comme exemple de ce style, nous pren-
drons la fable du Corbeau et du renard ar-
rangée de manière à y faire entrer les diffé-
rentes formes de langage. Le corbeau a le
ton hautain et dédaigneusement condescendant
d'un noble coréen, tandis que le renard, pour
s'insinuer dans les bonnes grâces du corbeau,
prend le ton humble et rampant d'un homme
de basse classe devant un illustre noble.
FABLB DU GOBBEATT BT DXJ RBNABD.
Texte coréen et prononciation.
1
"t MOUL
^ ElIM
»!.
^ MON
3
^f-MA
î HÂN
^JÎ- KO
«Iei
^ RYA
^ TJYE
^, SÂING
T NOU
>]-KA
>âr NAM
2
JÎ- KO
^KA
^ OUEN
^RA
^}UK
>*! KEI
^ YE
t HÂ
^ SYE
^3 NIM
^ KKEUI
-îj KOUI
Yt- AN
5j HOI
à^yx
^ TJEL
âl^ .
^^ SYE
H- NA
^ TJYE
Çf RAN
■J HÂN
t HÂ
^ YANG
^ HPYBNG
^ PTENG
^ SYE
^ NOM
Hka
jL ko
.*l.
t^AN
•| EUL
^ MEK
*|i
.^ TJI
^ HOU
^1 KYEI
t HÂ
î TO
^ EU
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^1 KYEI
J«|ei
>^Isi
•§• op
^ TJEK
^ RYA
Of-MA
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^ MAL
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^] SI
-^ TJIL
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t HÂ
^NIT
^°1 MYE
t HÂ
t HiL
1 RÂL
'^ NAI
y] Kl
^>|-KA
'ôU
^JÎYA
3 TJEU
■^ SOK
A} YE
Traduction.
§ RÂL
^ TÂIK
1 TiL
1 Un corbeau ayant volé un fromage et le tenant dans son bec, perché sur un arbre, allait
le manger. — 2 Un coquin de renard, usant de flatterie, pour le tromper eut recours à la ruse.
D'abord s'approchant, il le salue et lui adresse ces paroles : — 3 « Comment se porte Votre
Seigneurie ? Madame est-elle en bonne santé ? Comment vont Messieurs vos ûls ? Le petit
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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS.
179
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^ TÂIK
î| TJIK
^ OUEN
S TYO
dernier né vient-il bien ? » -— 4 Le corbeau joyeux d'entendre ce langage (si honorifique, au-
quel il ne se serait pas attendu), se gonflant d'importance, répond : — 5 « Eh ! mais ! pour moi
cela ne va pas mal. Mais mon épouse est souvent indisposée ; de plus, ces jours-ci le temps
s'est rafraîchi, et le vent souffle un peu : peut-être est-ce pour cela que le petit est pris d'un
rhume et tousse beaucoup ; je crains que nous ne venions à le perdre. Et toi, comment
vas-tu ?» — 6 « Le petit homme ( répond le renard ) n'a rien d'extraordinaire , il n'y a pas
de défaut (tout va bien), c'est très-heureux pour mol. Mais cette maladie (de votre petit
enfanij doit causer beaucoup d'Inquiétude dans votre noble demeure. —7 Cependant je vois
que les habits de Votre Seigneurie sont bion beaux, et votre généreux naturel en paraît
davantage sur toute votre personne. —8 De plus, à ce que j'ai ouï dire, vous chantez
à merveille : le bruit s'en est répandu de tous côtés. Si vous daigniez vous faire entendre
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IHU
SECONDE PARTIf
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.^RA
une fois seulement, j'en serais bien conlenl». — 9 Le corbeau encore plus enorgueilli, pour
faire montre de sa voix, ouvre un large bec et pousse un coac. Le fromage tombe à terre ;
le renard s*en saisit promptement, et d'injurier le corbeau en ces termes : — 10 « Sot que
lu es ! tes habits ne sont pas beaux, tu ne sais pas chanter, tu n'es que le fil^ d'un misérable
et méprisable corbeau ». — 11 Le corbeau couvert de honte, éperdu, s'enfuit à tire d'ailes,
déshonoré, ayant perdu son gâteau : c'est grand'pitié.
Morale. — 12 Parmi les hommes, ceux qui prennent aussi plaisir aux louanges sont sem-
blables au corbeau.
Analyse gramin&ticsiXe,
î HÂN, i(ji, nom de nombre ; sert ici, comme
en français, d'article indéterminé, un, une,
un certain, [quidam), en anglais : a, an.
>|-^f"?j KA-MA-Koui, corbeau, sujet de la
phrase. On met ici indifféremment le radi-
cal ou le nominatif, parce qu'on ne con-
naît pas le corbeau en particulier, mais
c'est un corbeau spécial et non pas le pre-
mier venu.
^ § "è NA-PYENG-EUL, fromage, à l'accusatif
comme régime direct, non-seulement d'un
verbe, mais de tous les verbes actifs de la
phrase, c'est-à-dire de : ayant wïé, mordant
et pour manger. Ce ^ § na-pyrng est un
mot tiré du chinois, m. à m. : « gâteau de
lait ».
i'^^'? ^1^ TO-TJEK-TJIL-HÂ-YA, tolant OU
ayant tolé, ici participe passé verbal ; plus
bas, "Jjî-MOUL-Ko sera au participe présent
relatif. Comme en latin : furatus rostro
tenens. i^^ to-tjek c'est le vol; -^ tjil
indique l'action ; 't ^Y hâ-ya ou hâ-ye, par-
ticipe passé verbal de *§" "^ hâ-ta, faire.
"^ JL MOUL-Ko^ mordant, c'est-à-dire tenant
en son bec, ayant saisi atec son bec ; la
phrase a les deux sens. On emploie moul-
Ko et non un autre participe, tel que ^
^ MOUL-MYE ou "^^-^ MOUL-MYBN*SYK ,
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DE LA GOSiPOSITION ET DU DISCOURS.
181
non-senleraent pour varier les terminaisons
par élégance, mais aussi parce que ce par-
ticipe indique une action coraplèie, en ce
sens qu'elle se continue sans nouvel acte
de la part de ragent. De plus, le membre
de phrase est complet ou presque complet,
d'où rulilité d'une virgule (,).•— De ^^
MOUL-TA, V. acl., mordre, tenir au bec,
"^^ MOUL-E, ayant mordu, XT ^oun,
mordUj-e.
^^\ NAM-KEi, sur un arbre, contraction
pour >à'^l ^1 NAM-Ki-Eï (inusité), locatif de
'^^\ NAM-Ki, bois, arbre-, régime indirect
du suivant.
^-^-^i AN-TJYE-SYE, s'^i«n^ assis, c'est-à-dire
perché, part, passé de ^^^ an-tta , s'as-
seoir (sedere), ^^ an-tjye, ^«è AÏi-
TJEUN.
H^jS.?}:iî- MEK-Eu-RYA-KO , pour manger,
part. fut. de ^ ^ mek-ta , manger, ^ ^
MBE^E, ^-ê MEK-EUX. Ou dit MEK-EU-RYA-
KO et non 'î^ i ?{: MEK-Eu-RYA, parce que
la phrase est finie, il y a là un point-vir-
gule [;) ; ce qui suit se rapporte à la phrase
suivante.
"î iiÂL, de faire, nart. fut. relat. de *§■ ^
IIÂ-TA, faive, '^ ^ H\-YE, "J HÂX.
Sia^] TJEu-EUM-Ei, au Commencement,
locatif de i •§ tjeu-eum. Ce mot se joint
au précédent, et tous deux réunis signi-
fient : comme il allait commencer ou se
mettre à,
^ 5} ^ YE-HOi-RAN, qu'on appelle renard,
ou mieux : qui est renard. Mot composé
de: *| 5. YE-HO, renard', de ^\% i-ra,
terminaison historique du présont de l'in-
dicatif |) "^ u.-TA, c'est, et de "J hân, un,
une, un certain, ou qui est, qui est appelé.
C'est donc une contraction de <H î ^1 ^ t
YE-HO -I-RA-HÂN.
•^ ^1 NOM-i, inditidu, terme de mépris. Ici,
le sens est : le coquin qui est iin renard,
qu'on appelle renard, un fripon de re-
nard, un coquin . . .
>|-of-^( f KA-MA-Koui-RÂL, le corbcau , à
l'accusatif comme régime direct du verbe
suivant.
4f ô| 0J: jL sok-i-rya-ko, pour tromper, de ^
^l^soK-i-TA, tromper, attraper, -^ ^
SOK-YB, ^ ^ SOK-IN.
"f «^j^HÀ-YA, ayant fait, faisant, agissant
(dans l'intention de tromper). Ce mol n'est
pas nécessaire au sens de la phrase ; mais
il l'est à la construction comme ponctua-
tion, parce que la terminaison du précédent
marquerait une suspension trop forte, que
ne comporte pas le sens, entre ce qui pré-
cède et ce qui suit. On atténue cette sus-
pension par ce participe, qui est comme
une simple virgule, au lieu d'un point-
virgule.
"J HÂN, une, nom de nombre cardinal. î
HÂN, et non pas "? ^ hâ-na, parce qu'il
précède le substantif auquel il se rapporte.
>J-^Î KA-Tji, espèce, une espèce de ruse, c.
à. d. une ruse d'une espèce particulière.
Il semble qu'on devrait mettre le génitif >!•
^ $] KA-TJi-Eui, ou la forme adjective >^
^]5l' KA-Tji-EiT. Cela pourrait se faire,
surtout adjectivement ; mais ici on sup-
prime la terminaison, comme dans bien
d'autres cas, sans trop se soucier de la
rigueur grammaticale, pourvu que le sens
ne soit pas ambigu.
^1 .3. S KYEi-KYO-RÂL, rusc, accus. de 'A] JL
KYEi-KYO, régime direct du verbe suivant.
^^ NAi-YE, produisant, ayant produit,
ayant mis au jour, part, passé verbal de
v<] "Pf NAi-TA, produire, ^ ^ nai-yb, yi
NAIN. Et non pas ^ jL nai-ko , qui ferai
une suspension trop forte.
-g-^ MON-TJYE, d'abord, adverbe.
>)-^^ KA-SYE, étant allé, c. à. d. s'appro-
chant, de >}'^ ka-ta, aller, >j- ka, ^
KAN.
^ -^ JL TJEL-HÂ-KO, s'étant prosterné (c'est,
en Corée, la manière de saluer les per-
sonnes d'un rang supérieur], de ^ "^^ ""^f
TjEL-HÂ-TA, saluer en se prosternant,
"t *J-HÂ-YB, t-HÂN.
$ ^1 Hou-Ei, après, ensuite, adverbe ; c'est
le locatif de ^ hou, derrière, suite.
^i^^l 1 MAL-HÂ-Ki-RÂL, dc dirc. — ^^^
■^ MAL-HÂ-TA, «la parole faire», dire. — '§'
^1 1 HÂ-Ki-RÂL, accus, du substantif ver-
bal ^^] HÂ-Ki, « le faire». C'est un accu-
satif absolu ; on pourrait l'expliquer ici en
sous-en tendant un verbe actif, dont il serait
le régime direct, comme: il commença
(de dire).
-^ ^ 3 sÂiNG-ouEN-NiM, Monsîetir, titre
décerné aux nobles qui ont passé l'âge
de la Jeunesse (voir titres honobif., page
^2). ^ NiM est une terminaison honorifi-
que surajoutée.
|l ^} ^1 iL-YANG-i, d'une même manière, tiré
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182
SECONDE PARTIE.
du chinois, et composé de : |l il, wn ; ^
YANG, manière ; et ^| i, terminaison adver-
biale. Il est consacré par l'usage, pour de-
mander respectueusement des nouvelles de
la santé, et le sens est : êtes-vous toujours
de même ? c. à. d. tous portez-wus tou-
jours bien ? n'avez-wus point été malade ?
^Ml -î-b! ^\ KYEI-SI-O-NIT-KA, est-il ? ludlC.
prés, interrog., en parlant du supérieur à
lui-même, ou d'un supérieur à un autre
supérieur. De^l'^l '*H' kyei-si-ta, honorif.
de ^1^ IT-TA, être (to bel, >^1^ kyei-sye,
>?) ^ KYEl-SIN.
% '^f'T ^I-'^'H TAIK-MA-NOU-RA-KKELI-SYE,
Madame. — ^ tâik signifie également :
maison de noble el : maîtresse de la mai-
son. "3 TJiP a aussi les deux sens pour les
gens du peuple.— "J^-x^ma-nou-ra, tieil-
le dame, litre honoritique donné aux dames
des nobles , des bourgeois , etc. — 'î^ <:|
KKEui-SYE est une terminaison honoriQquo
plus élevée encore que ^ nim. Ainsi on dit :
^ ■gr'^ ^ NIM-KEUM-KKEUl-SYE, le roi / —
^\3^<A ^ 3 A-Mo-SYE-PANG-NiM, Mon-
sieur un tel. Le renard, comme on le voit,
ne craint pas d'accumuler les titres honori-
fiques.
^ ^T "S"'*!^ HPYENG-AN-HÂ-OP-SI-MYE,
étant en paix, c. à. d. se porte-t-elle bien ?
Se compose de : 5j ^ HPYEX- AN, tiré du
chinois ; du verbe T "pf hâ-ta ; de la par-
ticule honorif. -S"^! op-si; et de la termi-
nais. ^1 MïE. Formule honorifique pour de-
mander des nouvelles de la sauté ; se dit
d'un supérieur à un autre supérieur. La
terminaison ^^ mye est ici parce que l'énu-
méralion n'est pas finie, la phrase reste sus-
pendue, étant coupée par un point-virgule.
Le point d'interrogation ne se mettra qu'à
la fin.
^H 3 A-TAL-NiM, Monsieur totre fils ou
Messieurs ws fils. La marque du pluriel
est supprimée, car il ne peut y avoir d'équi-
voque sur le nombre singulier ou pluriel
entre gens qui se connaissent. De à\, g x-
-ïkL, fils, et 3 NIM, comme ci-dessus. On
dirait aussi par euphonie : ^l» .^ 3 a-tâ-
NIM.
^^ "t S.^ ET-TE-HÂ-O-MYE , « COmmCUt
étant?», comment tont-ils? comment sont-
ils ? Forme honorif. et interrog. de 5J ^
*?■ "^ ET-TE-HA-TA, « être Comment », verbe
composé de $} t>) et-te, racine inusitée de
5î ^ ^1 ET-TE-HKEI, adv., commcnt ? et de
■^ "^ iiA-TA, être, dire ou faire. On met la
terminaison comme au verbe précédent, et
pour la même raison.
^ ^ E-RiN, petit, tendre, délicat. Se dit de
tout ce qui est très-jeune, plantes, animaux,
etc. Part. pass. relat. de <^ ^ "H" e-ri-ta,
être petit, frêle, fragile, tendre, etc., ^ ^
E-RYE, ^ ^ E-RIN.
ôj-^I A-KI, petit enfant, ne se dit que des
tout petits enfants.
i TO, a^issi, également, adverbe.
^^ M TGHYOUNG-siL-Hi, d*une manière flo-
rissante, adverbe de "f* a *t ^ tchyou.ng-
siL-HÂ-TA, être de belle cenue ; se dit des
enfants, des plantes, etc.
^l'^'S' V ^\^\ TJA-R.\-0P-NÂ-1T-KA, crott-H?
pousse-t-il ? grandit-il ? Indicat. prés,
interr. el honorif. de -^1- ^ ^ tja-râ-ta,
croUre, pousser, comme un jeune arbre,
un enfant, etc., -^f- ? tja-ra, ^f ^ tja-hân.
>} ^f"^) >}■ KA-MA-Koui-KA , le corbmu. On
met ici le nominatif, parce que le corbeau
est connu, on l'a déjà vu en scène.
S.*[.5JL tyo-ha-teut-ko, «avec plaisir
ayant entendu », c'est-à-dire joyeux de s'en-
tendre parler d'une manière si respec-
tueuse. Ce verbe est composé du participe
passé verbal de S H tyo-hta, être beau,
bon, etc., et de x ^ teut-ta, entendre,
ouïr, (audire], d'où m. à. m.: «bellement,
bien, avec plaisir ayant entendu >. — : S.H
TYO-HTA, 5.^1- TYO-HA, S. ^ TYO-HEUN ; ^
^ TEUT-TA, R ^j TEU-RE, ^ f TEU-UÂN. —
Avec TYO-HA on a aussi S*!"*? "H" tyo-ha-
HA-TA, prendre plaisir à, aimer à.
7^ KA-TJANG, beaucoup, extrêmement, (val-
dè), adverbe,
'ï^^l't^^ NOP-HEUN-HTYEI-HÂ-YA, faisant
le graî\d, c. à. d. se rengorgeant, — ^^
NOP-HEUN, part. pass. adj. de -^"ï^ nop-ta,
(■Ï^I- NOP-iiA, "S"^ NOP-HEUNJ, être haut.
— ^1"?"^ HTYEi-HA-TA, temiinai.son que
nous avons vue (page 61j avec le sens de
faire semblant de.
^I ^*t ^I TAi-TAP-HÂ-TÂi, répondit. — ^\^
T.\i-TAP, réponse ; ? '^I hà-tai, il fit, com-
me ^ 'fH' MAL-HÂ-TA, « parole faire», c. à.
d. parler, dire. — ^1 ^ tâi-tap est un mot
tiré du chinois : 1» ^| en face, ei} regard,
entre dans la composition de plusieurs mots,
comme ^I '^'t'^ tâi-hyang-hâ-ta, faire
face d, regarder en face, se tourner vers ;
et 2* ^ tap, réponse» Couune s'il y avait :
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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS.
183
le regardant répondit, — *§* ^| ha-tai, ter-
minaison spéciale indiquant doux points et
des guillemets (V. ci-dessus, p. 177/.
JL^ o-NYA, oui, adv. d'afïlrm., réponse d'un
supérieur à un inférieur (V. page 139).
^y î£ NA-NÂN, pour moi, quant à moi. Op-
posilif de ^ na, je ou 7noi, pronom per-
sonnel.
^/: "fr TpJ. u[. j£ MOu-sÂ-HÂ-TA MA-NAN, je n'ai
pas d'ajfaires, mais. . . g. à. d. je me porte
bien, mais. . . — -r^T ^ mou-sa-h.^-ta,
expression consacrée dans le sens de se bien
porter. — -?■>* mou-s.\ est tiré du chi-
nois : -?" MOU, particule négative ; >t sÂ,
a/faire, chose. — "j- Ji ma-.nân, mais, ce-
pendant.
-f"l^ ou-Ri, notre, ma, pron. pers. faisant
roffice d'un possessif (V. page 53]. 11 faudrait
régulièrement -f-?^ ^ ou-ri-eui, (nostrî,
meî); mais on supprime la terminaison
aussi souvent que possible.
"Ft^I^I" ma-nou-i,u-ka, dayne, matrone,
terme d'honneur pour les femmes (|ui ne
sont plus jeunes. On emploie le nominatif,
parce que ce mot est déterminé par le pro-
nom personnel ou possessif -y- ^] oc-ri. On
pourrait tout aussi bien, et même mieux,
mettre l'oppositif ; mais on ne le fait pas,
pour éviter trois consonnanccs en nan et
an de suite.
-^ TjAN, petite, adjectif abrégé de ^-^ tjak-
EUN, qui vient de^^j- tjak-ta, {^^
TJAK-E, ^'-x: tjak-eun), OU ^4^ tjyek-ta,
^4 ^ TJYEK-E, ^4 -ê tjyek-eun, êlvc petit,
mince, de peu d*importance,
§ PYENG, maladie, tiré du chinois, mais com-
plètement coréanisé : c'est pourquoi on
l'emploie seul et sans agrégation.
^3. TJ.\T-K0, étant fréquente, part, passé
en KO, comme suivi d'une conjonction, e^
et marquant une suspension assez forte :
elle est souvent indisposée ; de plus. . . De
^"^ TJAT-TA, être fréquent, ^y^}- tja-tja,
^{•^ TJA-TJÂN. — §:ilr'''f PYENG -TJAT-TA,
la maladie est fréquente, se dit (J'une per-
sonne de faible santé, d'un valétudinaire.
— Du verbe ^ H" tjat-ta se lire l'adverbe
^I-i TJA-TJO ou ^y^ tja-tjye, souvent,
fréquemment.
ft TTO, et, de plus, conjonction. Il faut bien
distinguer {ï tto, qui se place au commen-
cement de la phrase, do i to, signifiant :
aussi, également, lequel se place après le
substantif comme terminaison.
^^) YO-sÂi, ces jours-ci, adverbe, contrac-
tion pour: ^[>*^|^J i-sÂ-i-Ei, dans cet
intertalle.
^ ^ iL-KEUi, la température, le temps, l'air,
Vétat de l'atmosphère, au nominatif, car il
est déterminé, c'est le temps de ces jours-
ci, non un temps quelconque.
y-Vf^t JL SEN-SEN-HÂ-KO, étant tin peu
frais, onomatopée exprimant assez bien le
frisson que font éprouver les premiers froids,
quand on est encore légèrement vêtu.
tij. § PA-RAM, le vent, devrait être au nomi-
natif, mais la terminaison est remplacée
par le mot suivant.
i TO, aussi, également, adverbe. (Voir, plus
haut, ^ tto).
'e^'a^ sEL-NENfi-SEL-NENG, adv., bruît
imitaiif d'un vent frais, qui souille [)ar pe-
liles rafales.
"T ^ POL-Ni, souffle. Indic. prés, de -^ ^
pouL-TA, souffler, ^^ poi:l-e, t^ p<^i'^-
La terminaison ^ ni indique une virgule
(,) et aussi le sens de parce que: (quia
vontus liât ).
ô|.o[.A-MA, peut-être, (forsan, fortassè), ad-
verbe.
JL KEU, cette, adject. démonst. (V. page 39).
<5i jji ^1 YEN - KOiN - TJi , « cause serait-ce » ,
contraction pour ^ jî- îi -^1 yen-ko-ln-tji.
Le terme ^ JL yen-ko, cause, raison, motif,
est tiré du chinois, et composé de deux
mots qui ont tous deux la môme signilica-
tion. tl*^) t'>'-Tji est le subjonctif dubitatif
présent de |) ^ il-ta, c'est.
^ ^ 4^1 ^1- E-RiN A-Ki-KA, Ic petit enfant,
deux mots analysés ci-dessus.
:^ -^ il KOT-pouL-NO, par un rhume, à cause
d'un rhume, cas instrumental de ^^-^
KOT-pouL, rhume qui fait tousser. Le rhu-
me de cerveau se dit ^ ^ kam-keui, et la
simple toux chronique pu passagère, 5! %
KIT-TCniM.
l'-^l'-^t' H HKOL-NOK-HKOL-NOK-UÂ-N!,
comme il tousse beaucoup, verbe imilatif. On
dit aussi : # ^ §• ^ hkol-nek-hkol-nek
el^^/^^'pf HKOK-HKOK KE-RI-TA daUS
le môme sens. — La terminaison ^ ni
exprime une légère pause, une virgule, et
surtout une raison : comme ou parce qu'il
tousse.
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lu
SECONDE PARTIE.
oI.of.A-MA, peut-être, adverbe.
r^^X"? "^ NOT-TCHIL-TEUT-HÂ-TA, OU le
laissera échapper, le perdrons -nous, de ^
■^1 "^ NOT-TCHi-TA, laisser échapper, lais-
ser tomber ce que l'on tient à la main, ^
^i NOT-TCHYE, lï^^ NOT-TCHIN, aveC la
forme dubitative xt" "^ teut-hâ-ta (voir
page 61j.
^rîS MA-NAN, cependant, mais, conjonction,
s'emploie le plus souvent comme terminai-
son, et quelquefois isolément.
v| {£ NE-NÂN, mais toi, quant à toi, ftu au-
lem), cas opposilif de ^ ne, tu ou toi,
pron. personnel.
^^1'? ^ ET-TE-HA-NVA, Comment fais-tu ?
comment vas -tu? Verbe neutre, indic.
prés, interrog., de supérieur à inférieur,
de ^^t ^ ET-TE-H.\-TA, être comment,
(voir plus haut).
:âîi-ê SYo-iN-EUN, poiir le petit homme,
pour moi, du chinois ± syo, petit, et tl
IN, homme; expression dont le peuple se
sert en parlant de soi à un mandarin.
a-^ PYEL-Ko, extraordinaire cause, chose
extraordinaire, substantif dérivé du chi-
nois : ^ PYEL , différent , extraordinaire ;
•2. KO, cause.
y ^^} EP-sr, sans, adverbe, ou plutôt préposi^
tiou à forme adverbiale, de ^y ^ ep-ta,
7i' être pas.
-f" U "t ^ H MOu-HTAL-HÂ-o-Ni, il est sans
défaut, c. à. d. n'a rien qui le gêne, du
chinois : -^ MOU, négation, ^ htal, défec-
tuosité, défaut, et consacré, comme mou-
SA-HA-TA (v. ci-dessusj, pour dire que,
tout va bien, — *? ^ hâ-o, honorif. ; et ^
NI, comme, parce que, indiquant aussi une
virgule f,j.
/^ ^I ^^^ HAi\G-i-o-NA, quoique ce soit heu-
reux, de "^I HÂiNG, heureux, heureusement,
par bonheur, tiré du chinois, et de |l ^
IL-TA, être, au subjonctif.
^^J-^^ TÂIK-EI-SYE, dans (votre) château,
dans votre noble demeure, cas ablatif ou
second locatif de ^ tâik vu plus haut.
S?t^^ PYENG-HOAN-Eu-RO, par la mala-
die, à cause de la maladie, mot honorif. à
l'instrumental, de ^ pyeng, maladie, ^i
HOAN, fléau, calamité.
^ ^i ^1 KEK-TJYENG-I, le souci, Vinquiétudc,
au nominatif, parce que le genre du souci
est déterminé : c'est, en effet, celui qui est
causé par la maladie.
^ "sf siM-Hi, beaucoup, excessivement, adver-
be, de 'y ? "ï^ siM-HÂ-TA, être excessif.
ît>^^^î "^ MAN-sÂ-o-ni-TA, est bien grand,
doit être bien grand, sera bien nombreux.
Futur, pour le présent, comme on le met
parfois en français dans le même sens;
c'est le futur honorifique du verbe ^î^-
MAN-HTA, être nombreux, Çt'^l- man-ha,
v^T^ MAN-HEUN.
.H^j^I- KEu-nE-NA, cependant, conjonction
formée par la contraction de JL?) ** ^ keu-
lu-HA-NA, ou plutôt subjonctif de 2t^ç^
KEU-RE-HTA, être ainsi, verbe affîrmatif
(v. page 127] : quoiqu'il en soit ainsi.
n oT TjiK-KEUM, maintenant, adverbe.
Sj^^ poi-o-Ni, je vois, comme je vois.
Indic. prés, honorif. de^i'^po-TA, noir,
regarder, ^ ô|. po-a, ^ pon.
^^^ TANG-SIN-EUI, de Votrc Exceltence. —
^tl TANG-siN est un titre honorif. équiva-
lent à Monsieur, Monseigneur; s'emploie
pour uu grand personnage.
^^^I Eui-KOAN-i, le costume. Un.: « Tha-
bit et la coiffure », tiré du chinois.
•o n^i KEUM-TjiK-i, extrêmement, adv., de
a- n ? ^ KEUM-TJIK-HÂ-TA, être CXCCSSif,
à rexcvs, très.
jLA>*| JL Ko-Eu-si-KO, étant beau, honorif.
pouri-g-JL Kop-Ko, part, passé de -§-iPf
Kop-TA, être beau, agréable, brillant, JL
Oh Ko-A, JL^ Ko-EUN. Ce participe a le
sens de l'indic. prés., et marque la fm d'une
phrase incidente suivie d'un repos.
? ^ 1 1! Hou-TEK-HÂ-siN, libéral, généreux,
houoiif. pour : $ T^j t hou-tek-ii.\n , du
chinois : $ hou, libéral, abondant, et ^
TEK, vertu.
^ %^\ MA-ÂM-i, l'esprit, le cœur, le senti-
ment, au nominatif, parce qu'il est déter-
miné : il s'agit de l'esprit, de la grande
âme du corbeau.
^3^^l oi-Mo-Ei, à l'extérieur, locatif de *J
3. oi-Mo, du chinois : ^ oi, extérieur, S
MO, manière, apparence, forme.
^ 4" TE-OK, d'autant jylus, adverbe.
^ ^1 ^^1 5.4: ^I ^TEU-RE-NA-SI-TO-SO-I-TA,
et mieux : ^ ^1 ^ -y V) ^ teu-re-na-sim-
NÂi-TA. Verbe neutre dont l'actif est H ^j
^ ^ TEu-RE-NAi-TA, montrer, produire,
exhiber, venant lui-mémo de -§ ^4 teul-
TA, entrer, et de ^[- T^f n.\-ta, iiattre,
paraître, d'où l'honorif. ^f-*|^ na-si-ta.
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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS.
185
Ici la phrase est finie : c'est pourquoi on
met la grande terminaison.
ft TTo, et, de plus, conjonction (vue plus
haut).
ê>^-&"^ TEUT-sÂ-ON-TJEUK, wUà que j'en-
tends (direj, à ce que yentends dire. Indic.
prés, honor. de :^^ teut-ta, entendre.
^ TEUT, Ffidical ; >^ sÂ, euphonique ; •&
ON, particule honorif. ; -^ tjeuk, suspen-
sion. —^>*^^ TEUT-sÂ-o-Ni se dirait
dans le môme sens.
'S^y'*-^'^^ SAING-OUEN-NIM-KKEUI-SYE, le
vieux Monsieur. (V. plus haut).
i^H 1 NO-RAi-RAL, le chant, accusatif.— il
^ è ■§"' t! ^ NO-RAI-RÂL HÂ-SIN-TA, « Ic
-chant il fait >, il chante.
^J^-S-i MYENG-TCHYANG-EL'-RO, (ï la pcr-
fection, à ravir, ne se dit que de la musi-
que. Cas instrumental de "J ^ myeng -
TCHYANG, tirvî du chinois : ^J myeng, célè-
bre ; ^i TCHYANG, chant.
* H xi: HÂ-siN-TAN, fait, exécute, pour : "t tî
^T ÎS HA-six-TA-HA-NAN ; Ic dcmicr mot
[^ }£ h\-nân) se rapporte au suivant. On
dit de la môme manière : a ?j t ^ 'ï ^1 ^
KEU-Rl HÂN-TAN MAL-I-NYA, pCUt-On agir
ainsi ? « ainsi on fait la parole est-elle ? •>.
^ ^I MAL-i, la parole. Le sens littéral de la
phrase est celui-ci : «J'entends dire que la
parole disant que le vieux Monsieur chante
à ravir, se répand de tous côtés ».
y^^^l sÂ-PANG-Ei, de tous côtés, m. à. m. :
« aux quatre côtés, aux quatre points car-
dinaux », du chinois : >% sÂ, quatre, et ^^
PANG, côté, lieu, endroit.
ti îS iL-HOM, le nom, la réputation.
^^]JL NA-si-KO, étant né, honorif. de ^ 'f^-
NA-TA, nattre, se produire, ^ na, ^ nan.
— â ^^^ iL-HOM-NA-TA, détenir célè-
bre, avoir de la réputation.
ôL^f- A-MA, peut-être, adverbe. Ce mot s'em-
ploie pour adoucir une demande qu'on
craint d'être trop hardie.
"J ^ HÂx-PEN, une fois. — "? han, un, une;
a PEN, /ois, tour. — -T â Tou-PEN, (bis),
deux fou, etc.
S?^ TEU-RÂ-MYEN, si fcntends, forme
éventuelle de -x ^ teut-ta, entendre, S.
?| TEU-RE, s g TEU-RÂN.
'?|-^ M.\i-ou, beaucoup, très, adverbe.
5. ^ 5 "^ ^ ^ TYO-HEUL-TEUT-HA-OI-TA, CC
sera peut-être bien. Ind. prés, de 5. H
TYO-HTA, être bon. Forme dubit. et honorif.
exprimant la timidité, la crainte d'être trop
hardi.
>]• o|-^) >} KA-MA-Koci-KA, le corbcau.
^ Sf TE-OK, d'autaut plus, encore plus, ad-
verbe.
Ji.-y •% o-siM-EUL, Vorgueil, accus, de .0.^
o-siM, du chinois : JL o, orgueil, et "y sim,
cœur ; régime direct du verbe suivant.
«tP^ pou-rye, étalant, ayant employé, part,
passé verbal de -r?] ^ pou-rï-ta, se sertir
de, employer, «r^ pou-rye, -t?! pou-rin.
^"^1 tjei, son, pron. poss.
i?] 1 so-RAi-RAL, cri, bruit, son, à Tac-
cus.. régime direct du verbe suivant.
^\^^^ )l%^ tja-rang-ha-no-ra-ko, pour
faire montre, voulant faire parade de, part,
futur correspondant au gérondif en dum, de
^I* 6^^ ^ tja-rang-ha-ta, se vanter, faire
montre de,—^ bi %^ hâ-no-ra-ko, pour :
^ )l%^ -2- nÂ-NO-RA-RA-HÂ-KO, de : *§" i
^ HÂ-NO-RA, je fais ; '^ j2- ha-ko, disant,
se disant.
3L^] HKEU-KEi, grandement, adverbe, de 3L
^ HKEU-TA, (^ HKE, -^HREUN), être
gmnd.
^ -% IP-EUL, la bouche, le bec, accus, de ^
ip, bouche, régime direct du verbe suivant.
^ 5Î PE-RYE, dilatant, ayant ouvert, part,
passé verbal de tij ^ ^ pk-ri-ta, B| Çf pe-
RYE, ^ ^ PE-RIN. — ^ ^ "^ PE-RI-TA SG
dit de tout ce qui s'ouvre en se dilatant,
comme un sac, la bouche, la main, mais
non pas une porte ni un tiroir.
' ? 3 HÂN-PEN, une fois, (comme ci-dessus).
'SJ' KKOAK, coac, adverbe imitatif.
•f ^ HA-Ni, comme il fait, parce quHl fait,
indic. présent.
^ ^-ê NA-PYENG-EUN, pour le fromage ,
quant au fromage, cas opposit. de na-pyeng.
^ TTOUK , lourdement, adv. imitatif de la
chute d'un corps avec bruit sourd.
^V\ TTA-UEui, (pour: "^^1 tta-hei), à ter-
re, sur la terre, cas locatif de "^ tta,
terre, sol, etc.
^^ ^1 ^1 ^^ tte-re-tji-mai, venant à tomber,
présent, passé et conditionnel de '^ 9| ^ï
^ tte-re-tji-ta, tomber (cadere), ^ ^
^ tte-re-tjye, ^^13. tte-re-tjin.
^ S. >)- YE-HO-KA, le renard.
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186
SECONDE PARTIE.
^ -c EL-NEUN, presteynent , adverbe de ma-
nière.
-^^--^jL rouT-TEUL-KO, [V] ayant saisie (le)
saisissant, part, passé ou présent de -^-^
^ pouT-TEUL-TA, saisiv, empoigner, -^-^
^ POUT-TEUL-E, -^-ê POUT-TEUN. — JÎ- KO
indique une virgule.
•^ YOK, injure, à l'accus. sans terminaison.—
•§■ "^ ^ YOK-HÂ-TA, injurier, dire des sot-
tises à (le régime à l'accusai.].
'^-^I f HÂ-Ki-BÂL, de faire, accus, absolu
du substantif verbal "Ç* ^| hâ-ki. Cet accu-
satif absolu paraît être, du moins ici, le
régime direct d'un verbe sous-en tondu :
v. g. il commença ou se mit à lui dire des
injures. — -§-'?"^ yok-hâ-ta s'emploie
ordinairement en un seul mol, ce qui ex-
plique Tabsonce de terminaison à yok.
vf NE, toi, pronom personnel de la 2* person-
ne, au vocatif, sans terminaison.
^1 ?3 ? Mi-RYEN-nÂN, sot, slupide, part, passé
relatif de °| ?3 "t ^ mi-ryen-iiA-ta, verbe
neutre, être sot, simple, imbécile.
■^ ô}- NOM-A, individu, au vocatif, de ^ nom,
terme de mépris (comme ci-dessusj.
^ OT, l'habit,
i TO, aussi, également, conjonction.
'â'^H KOP-TJAN-HKO, fi'est pus beau, verbe
négatif de "^ ^ kop-ta. (En voir la forma-
lion, page 134] .
4l ?1 i so-RÂi-TO, le cri aussi, le chant, la
wix aussi.
5'^ HÂL-TjouL, la cliose de faire, subsl.
verbal (voir page 19].
2.i *i MO-RO-Ni, tu ne sais pas, indique une
légère pause ; de 5.^ ^ mo-ro-ta, igno-
rer, ne pas satoir, -f-^ mol-na, i-è
mo-ron.
^ 4 "^ -2- MANG-TCHEUK-HÂ-Ko, étant pitoija-
ble, misérable, méprisable, se rapporte
comme adjectif au substantif suivant.
^ MOT, non, marque l'impossibilité physique
ou morale ; il no faut pas le coriTondre avec
*!• ^ A-Ni (voir ADVERBES, page 139].
^ TOiN, fait, détenu, part, passé de 5f "ï^-
TOi-TA, détenir, se faire, (ileri), 5j ^ toi-
YE, ^ TOIN. — :^^ MOT-TOiN esl uuo in-
jure équivalente à : informe, avorton,
vilain ; on pourrait dire aussi : *!• 'i ^
A-Ni TOIN, mais avec moins de force.
>J-^f-ï| ^ KA-MA-Koui-Eui, de corbcau , au
génitif. A ce substantif se rapportent les
adjectifs précédents : ainsi le veulent le
génie de la langue, et l'intention du renard
coréen d'insulter le corbeau par l'endroit
le plus sensible, l'honneur de son père.
ô|. % A-TÂL, fils.
^ NOM, individu, terme de mépris, ( comme
ci-dessus).
^I_?.^ i-RO-TA, tu es, tu n'es que, indic.
prés. ; finale complète et un peu omphali-
quo. De |l"^ il-ta, c'est, «c'étre».
^J-^f-^l >y KA-MA-KOL'i-KA, le corbeau,
^ ^^] % ^ POUT-KEU-RE-OM-EUL, lu honts,
accusatif de '^^^j%' pout-keu-re-om,
honte, subst. verbal de ^^^'^ pout-
KEu-REP-TA, atoir honte, être honteux, ^
n. C^j î;/ POUT-KEU-RE-OUE, "^ ^ ^j •& POUT-
RE U-RE-0\.
^:^jL tteui-ko, ayant ceint, c'est-à-dire
< coint de honte >, concert de fionte, de
^5| "Pf TTEUi-TA, se ceindre, ^^ ^ tteui-ye,
'là tteuin.
"*! 1- ^y '''l si-reum-ep-sï, éperdu, confus, de
deux mots : ^1 §■ si-reum, lutte corps à
corps, et y ^] EP-sï, sans : hors de com-
bat. Ce doit être une métaphore tirée d'un
lutteur battu et poursuivi par son adver-
saire; mais sans combat ne rendrait pas
tout ce qui s'attache à l'expression coréen-
ne.
%^ TTJOALTTJOAL, à tire d'ailes, adv. imi-
tatif du bruit des ailes d'un oiseau qui
s'envole rapidement.
^ô|.>).»^ ^XL-/i-KX-y\, s'envole, indic. prés».,
de ^''^ NAL-TA, voler, s'entoler, ^*1»
NAL-A, ^ NAN , Ot do >\ ^ KA-TA , aller.
On dit ^«"-s- NAL TJEUM-SEUNG, « les ani-
maux qui volent », les oiseaux.
^Jl't^Y mang-sin-hA-ya, déshonoré, part,
passé. On dit aussi ^ t! "s ^ H mang-sin-
EUL po-TA, « voir le déshonneur », et ^
t! '^ "^1 "^ MANG-siN siK-Hi-TA, déshonorcr.
. Du chinois : ^ mang, ruine ; t! six, le
cot^s ; ce dernier monosyllabe, malgré sa
signification littérale, n'empêche pas le com-
posé ( ^ t! MANG-SIN ] d'exprimer le dés-
honneur, plutôt que la ruine des biens ou
de la santé.
% "l: TTEK-EUL, le gâteau, accus, de ^ ttek,
gâteau, chose pétrie.
^ iS iL-HKo, ayant perdu, part, passé de ^
ïf IL-TA, perdre, ^^ il-he, ^J^ il-
Hfiux. Moins employé que son composé |l
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DE LA COMPOSITION^ ET DU DISCOURS.
1K7
'^^ï^^ l'IL-HE-PA-RI-TA. yiï^^ PA-RI-
TA tout seul signifie: abandonner, rejeter.
•â^"? i^ POUL-SYANG-HA-TO-TA, Celu fait
pitié, c'est grancVpitié. Verbe neutre, de
■^^"§"^ POUL-SYANG-HÂ-TA, être pitoya-
ble, misérable, mis là comme exclamation.
^Y^^ SYEi-SYANG, du Monde, du siècle, radi-
cal pour génitif, régime du mol suivant.
^1" § SA-RAM, les hommes, radical pour nomi-
natif pluriel : les hommes cte ce inonde.
5. TO, aussi, également, adverbe.
-^f^TCHiNG-TCHAN, la flatterie, la louange,
radical pour accusât. ; régime du verbe sui-
vant. — ^i^^ H THING - TCHAN - HA - TA ,
flatter, vanter, louer.
5^1 f TEUT-Ki-RÂL, «le entendre, la chose
d'entendre», accusât, du substantif verbal
^ 7) TEUT-Ki, du verbe x ^ teut-ta, en-
tendre, (vu plus haut). Ce mot est à l'accus.
comm3 régime du verbe suivant, et régit
lui-même Taccusatif.
S.*I-Çî£^t tyo-ha-hâ-nXn-tjy.\-i^ '< les ai-
mant» ceux qui aiment, part. prés, du
verbe S ^1- "l" ^ tyo - h a - ha - ta , aimer ,
trouver bon, composé de 5.^1- tyo-ha,
étant bon, part, verbal du verbe neutre 5.
î| tyo-hta, être bon, et de "?" "H- hâ-ta,
faire, d'où : « étant bon faire ou trouver >^,
trouver bon, aimer. — Nous avons vu plus
haut S-^l-x-^ tyo-ha-teut-ko. — Pour
^J: TJYA faisant suite à un participe présent,
voir page 172. — I i placé sous ^|s tjya
indique le nominatif.
>l-o|-ï) K.A-MA-KOUI, le corbeau.
^ OA, et, conjonction, (voir page 145). — ^
OA s'emploie après une voyelle et ?^ koa
après une consonne.
X "?" *1 "^ k.\t-hâ-ni-ra, sont semblables.
Indic. pré§., termin. historique indiquant
un point (.J final. De ^ "? ^ kat-h1-ta,
ou 15 ^ KAT-TA, être semblable.
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APPENDICE
DIVISION DU TEMPS.
Les Coréens suivent, sauf quelques légères
modifications qu'ils y apportent, le calendrier
qu'ils reçoivent chaque année de Péking. Ils
divisent donc le temps de la même manière
que les Chinois. Nous allons exposer briève-
ment leur système.
Jour.— Le jour solaire se divise en 12 heures
(^1 si) ; chaque heure, en 8 ^ kâik ; chaque
t\ KÂIK, en 15 -^ pouN. Il résulte de là
qu'une heure coréenne équivaut à deux des
nôtres ; un t\ kâik, à un de nos quarts
d'heure (15 minutes] ; et un «^ poun, à une
de nos minutes.
Pour distinguer les heures, on se sert, en
y ajoutant le mol '^l si, de termes tirés
du chinois, qui correspondent également
aux douze signes du zodiaque et ont cha-
cun un symbole dans le règne animal ,
comme on va le voir dans le tableau sui-
vant :
CARACTÈRES
HORAIRES
ANIMAUX SYMBOLIQUES
SIGNES
DU ZODIAQUE
HEURES
CORRESPONDANTES
:? ^ Tjâ
ja ^ Sye ... Rat
^ -f Ou . . . . Bœuf
^ S. Ho ... . Tigre
^ i Hto... Lièvre....
H ^ Ryong . Dragon . . .
iÈ ^Ir Sya . . . Serpent. . .
.11 of. Ma . . . . Cheval . . .
^ ^J= Yang.. Mouton....
ïge ^ Hou... Singe ....
tS Ml Kyei... Coq ......
"jt ^ Kyen.. Chien
<9f ^ Tjye^ . . Cochon . . .
le Bélier . ..
Uh. àlh.dum.
1 — 3
3 — 5
5 — 7
7 — 9
9 -11
11 — Ih. dus.
1 — 3
3 — 5
5 — 7
7 — 9
9 —11
3: ^ TCHYOUK ....
H A| ij^
le Taureau
les Gémeaux
le Cancer
le Lion
w s. Mto
M ^ Tjin
E Jl! Sk ....
la Vierge
^ S.
la Balance
le Scorpion
le Sagittaire
le Capricorne
le Verseau
les Poissons
^ o| Ml
$ ^ SiN
W -fr You
^ 'â Syoul
^ *l HÂi
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DIVISION DU TEMPS.
189
Ex. : Il est 4 h. de l'aprês-viidi, '^\ ^] 5f
j3 ^ Mi-si Toi-YET-TA ; Mi-si (désigoalioii de
l'heure), toi-yet-ta, «est devenu». — 4 h. 414^
"Ml "J ^-1 MI-S[ HÂN KÂIK. — ^ h. 4lt, "M!
"T ^-1 MI-SI TOU KÂIK.
Mais les Coréens n'ont pas d'horloges. En pra-
tique, -ils se contentent de désigner à peu près
le commencement (iL toho), le milieu (-^
tjtoung) et la fin (^ mal) de chaque heure,
sans tenir compte des autres fractions. Ainsi,
entre 11 h. et midi, c'est JL^l ^ o-si-tcho ;
midi, -fi.^1^ o-îJi-TjYouNG, ou plus souvent
"J ^ "ê" HÂN-NA-TJÂL (le milieu du jour);
vers midi et demi, c'est Ji.^1 ^ o-skmal. Ou
bien, ils emploient des divisions plus géné-
rales, basées sur les usages journaliers, telles
que le chant du coq, le temps du premier
repas, le temps du repas de midi. Le malin se
dit *|"§ a-tchâm; la matinée tout entière
jusqu'à midi, 4-1 ^"t a-tchâm na-tjâl ; le
soir, -H A tjye-nyek ; et la soirée, ^ ^ ^ ^
TJYB-NYEK-NA-TJÂL. Les heurcs de la nuit se
comptent souvent par la 1'% la 2^ la 3' veille,
etc.
Semaine.— -Les païens n'ont pas la division
du temps par semaines. Ils indiquent les jours
par le quantième de la lune. Les chrétiens,
au contraire, connaissent la division ecclésias-
tique en fériés, et comptent ainsi les jours de
la semaine :
!• "fr â txyou-il, « du Seigneur jour »,
dimanche,
2« ^J ^ ô| tchyem-rtei-i, « férié seconde »,
lundi.
3* ^ ^1 -â* tchyem-ryei-sam, « férié troi-
sième», mardù
4* ^J^>^ tchyem-ryei-sâ, « férié quatriè-
me », mercredi.
5* ^ ^] -2. tchyem-ryei-o, « férié cinquiè-
me », ieudi.
6* ^ f^JT^ TCHYEM-RYEI-RYOUK, « férié sixiè-
• me », tendredi,
!• ^J ^1 K TCHYEM-RYEi-TCHiL, « féric Sep-
tième », samedi.
Mois. — Les mois se divisent en 29 ou en
30 jours, selon que la lune est petite {jL^
SYO-OUEL ou ^ -è 1 TJYEK-EUN TÂL), OU gVtin-
de (^ ^ tai-oubl ou -J 1 hkeun tâl); Le
8» et le 23' jours de la lune s'appellent i -^
Tjo-KOM (peu d'eau, petites marées) ; le 15» et
le 30% -§; ^1 sAL-i (beaucoup d'eau, grandes
marées).
Dans la I" partie de cet ouvrage, page 48,
nous avons donné la nomenclature des jours
qui composent le mois lunaire.
Année. — l>ans une année il y a douze mois
lunaires, qu'on appelle... 2% 3\ 4* lune, elc. La
1" lune s'appelle ^J ^ t/yeng-ouel. Les deux
dernières sont souvent désignées par: -§"^1,
ToxG-Tji-TAL, amnt-demière lune, îj g set-
TÂL, dernière lune.
Pendant la période d'un cycle lunaire, c'est-
à-dire de 19 années solaires, pour rétablir
l'accord de l'année civile avec le cours du so-
leil, on intercale sept mois appelés •& ^
YouN-ouEL ou "ft I TOUN-TÂL, généralement
un après chaque trois ans.
Voici donc comment on désignerait les mois
d'une année où il y aurait une cinquième
lune intercalaire :
^ê ^ TJYENG-OUEL,
1" lune.
^I ^ 1-OUEL,
2- —
^ ^ SAM-OUEL,
3« —
>*^ sI-ouel;
4« —
i^ O-OUEL,
6' —
•& ± ^ YOUN-0-OUEL,
5' lune (bis).
•^ ^ RYOUK-OUBL,
6' —
^ ^ TCHIL-OUEL,
7* —
|h ^ HPAL-OUEL,
8. .-
-^^ KOU-OUEL,
9* -
'y 4^ SIP-OUEL,
10- —
^ â ^ SIP-IL-OUEL,
11* -
'y ^I ^ SIP-I-OUEL,
12' —
^^1 TONG-Tji-TÂL, atant^mière lune.
ji 1 set-tIl, dernière lune.
L'année se divise encore, comme la nôtre,
en quatre saisons, >*^ sa-tjybl ou >^'^1
sÂ-si, dont voici les noms :
coréens
SINICO-COR.
^ POM ^ it TCHYOUN, Ic printemps.
H§ NYB-RÂM. H *|-HA , l'été.
>]-'è KA-EUL .. 5K 4 TCHYOU., l'automnc.
ld{ ^ KTE-OUL . ^ ^ T05C . . . , fhlver.
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190
APPENDICE.
.Mais, aa lieu de les faire commencer aux
équinoxes et aux solstices, ces points sont
pris pour le milieu de là saison à laquelle ils
appartiennent respectivement ; en d'autres
termes, les équinoxes correspondent, l*un au
milieu du printemps, l'autre au milieu de
rautomne ; les solstices, l'un au milieu de
l'été, l'autre au milieu de l'hiver.
Déplus, afin de guider les laboureurs dans
leurs travaux, on partage chaque saison en
6 quinzaines de jours, ce qui fait 24 quin-
zaines dans une année. Cette division a lieu
sans tenir compte des jours du mois lunaire.
Pour connaître le commencement et la fin des
jîaisons, il suffit de prendre comme point de
départ le milieu de chacune d'elles (équinoxes
ou solstices) et de compter trois quinzaines
de jours avant ou après. Toutefois, comme
les saisons ne sont pas d'égale durée, il
ne faut pas négliger la diiïéronce relative
qu'elles présentent, si l'on vont arriver à
une précision mathématique. Cette remar-
que explique pourquoi nous nous sommes
servis de l'expression vague de quinzai-
nes, au lieu de fixer le chiffre exact de 45
jours.
Le tableau suivant donne la nomenclature,
avec les dates approximatives correspondan-
tes, de la division de l'année en quatre saisons
de six quinzaines de jours. Dans chaque case
se trouvent : à gaucho, les caractères chinois ;
à droite, les caractères coréens ; au-dessus,
leur prononciation ; au-dessous leur significa-
tion ; enfin, la date du calendrier européen.
DIVISION DE L* ANNÉE EN 4 SAISONS DE 6 QUINZAINES DE JOURS.
RiP-TCHYOUN
OU-SYOU
Kyeng-tchip
TCHYOUN-POUN
TCHYENG-MYENG
KOK-OU
à* ^^
M*-fT-
im^^
m» ^ë:
mm^^i
mm ^-f
Printemps
commençant
Eau de pluie
Los insectes
excités
Division du
printemps
Clarté brillante
Pluie de grain
5 Février
24 Fétrier
6 Mars
22 Mars
Equinoxe
6 A'crit
22 Avril
RiP-HA
Syo-man
Mang-tjyong
Ha-tji
Syo-sye
Tai-sye
AH wn
>hm ±ik
ea «^*
IS *MÎ
>h^ ±^
iz^^H
Eté commen-
çant
Peu rempli
Grain en épi
Haut de l'été
Petite chaleur
Grande chaleur
.7 Mai
22 Mai
7 Juin
22 Juin
Solstice
8 Juillet
2f Juillet
RiP-TCHYOU
TCHYE-SYE
PÂIK-NO
TCHYOU-POUN
Han-no
Syang-kang
Am 114
«S*H
éB ^i
^^ 45
mm Uii
ii» ^*'<f
Automne
commençant
Limite de la
chaleur
Rosée blanche
Division de
l'automne
Rosée froide
Descente de la
gelée
9 Août
24 Août
9 Septembre
24 Septembre
Equinoxe
9 Octobre
24 Octobre
RiP-TONG
Syo-syel
Tai-syel
TONG-TJI
Syo-han
Tai-han
A^ %%
>hâ 1-a
izm'^'i
^s-s-^
>hm ±tt
*SHf*J:
Hiver com-
mençant
Petite neige
Grande neige
Hiver plein
Petit froid
Grand froid
8 Novembre
23 Novernbre
8 Décembre
22 Décembre
Solstice
6 Janvier
22 Janvier
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DIVISION DU TEMPS.
191
Cycle. — Les Coréens, non plus que les
Chinois, ne font usage de l*ère, c'est-à-dire
d'un fait principal à partir duquel on compte
tous les autres, comme la création du monde,
la fondation de Rome, la naissance de Jésus-
Christ, l'hégire de Mahomet. Ils ont cherché à
la remplacer par un cycle de 60 ans usité
dans les livres, les lettres, la conversation,
pour désigner l'âge des individus, la date
d'un fait, d'une lettre, etc.
Cotte manière de supputer les années est
très-ancienne (2,037 av. J.-C). Le 75* cycle
unissait le 7 Février 18S3, aboutissant ainsi à
une période de 4,500 ans. Seulement, comme
les peuples qui s'en servent, n'ont pas pris la
précaution très-simple d'assigner un numéro
d'ordre à chaque révolution cyclique, on voit
du premier coup d'œil combien leur chrono-
logie doit être embrouillée, si l'on remonte
tant soit peu le cours des siècles. Pour remé-
dier à cet inconvénient, ils ont imaginé de
joindre au nom de l'année du cycle celui de
l'empereur chinois qui régnait alors. En re-
courant à l'histoire des dynasties chinoises,
on peut donc tirer parti du cycle de 60
ans.
Avant d'en donner le tableau, il n'est pas
inutile d'indiquer le procédé d'après lequel
il a été composé :
Deux séries de caractères servent de fonde-
ment : 1* les caractères cycliques, au nom-
bre de 10 ; 2° les caractères horaires (dont
nous avons parlé plus haut], au nombre de 12.
Les voici dans leur ordre respectif :
1* — Caractères cycliques.
Kap, Eul, Pyeng, Tybng, Mou, Keui, Kyeng, Sin, Im, KvEr.
-Caractères horaires.
"f S: M m M s.
^ ^ 'Û. & ^ ^
Tjâ, Tchyouk, In, Mïo, Tjin,' SA,
^ * * W ^ K
0, Ml, Sin, You, Syoul, Hâi.
On joint deux à deux les termes de la 1'*
série avec ceux de la 2', comme il suit :
y^. ^^, «*i, ^s.-?-^. ^^,
lê±, ^J°I. yt!, '^l■i^.
Il reste deux termes de la 2* série, aux-
quels, en recommençant, on joint les pre-
miers de la 1" série :
Mais, à son tour, la 1'* série est entamée et
incomplète : on la continue, en reprenant le
commencement de la 2* série ; et ainsi de suite,
jusqu'à ce que les derniers termes de chaque
série (^1, t|) se rencontrent ensemble, ce
qui a lieu au bout de six révolutions de la
première série, et cinq de la seconde.
On a alors un cycle complet ; et comme il
se divise en six parties dont chacune com-
mence par le mot ^J* Kap, on l'appelle -Ç^
Ryouk-kap, c'est-à-dire les six ^ Kap.
Nous allons donner le tableau complet du
cycle de soixante ans, avec les caractères
chinois, les caractères coréens, leur pronon-
ciation, et les années correspondantes de
notre ère depuis 1744 jusqu'à 1923. Avec ces
données, il est facile de suppléer les autres
dates.
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192
APPENDICE.
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II
POIDS BT MESURES, BOUSSOLE.
I. —Sur les chemins qui sillonuent lajCorée,
on rencontre de dislance en distance des bor-
nes ou poteaux taillés grossièrement. sous for-
me humaine, où est écrit en caraclîTes chinois
le nombre de Ç) ri qui se comptent depuis
un endroit déterminé. Le Ç) ri (ly) est la me-
sure itinéraire légale et la plus commune.
10 ?| RI représentent un peu plus de 1 kilo-
mèires ou une- forte lieue. Mais cette unité
n'est pas la môme dans tout le royaume. Elle
augmente de longueur à mesure qu'on s'écarte
de la capitale. C'est ainsi que, dans les provin-
ces éloignées, 200 ^ ri du pays équivalent
facilement à 240 ou 250 ^! ri de Sye-oul.
Le peuple compte, en outre, par ^f-"^
MÂ-TYANG, distance évaluée un peu au hasard
et moindre que le ^ ri.
II. — La hauteur et la profondeur se mesu-
rent par "^ KiL ou hauteurs d'homme ; la
longueur, par ^ pal ou brasses,
III. — Le ^ï» TJA ou pied, qui est le tiers de
la brasse, est l'unité la plus universellement
employée comme mesure de longueur ; mais
elle varie suivant les provinces et suivant les
objets, de même qu'il y avait autrefois en
France plusieurs espèces d'aunes.
Le pied destiné à mesurer les toiles est de
0"52 à Sye-oul. Il est plus grand, pour me-
surer les arbres et les bois de construction ;
plus petit, au contraire, pour la soie (environ
0"42) et pour les cordons (à peu près 0"37).
Le pied appelé ^ ^ in-tchyek, qui sert de
base pour toiser les hommes, est composé de
14 épaisseurs de doigt.
Quelle qu'en soit la longueur, le ^\' tja ou
pied se divise ainsi :
1 ^\' tja = 10 -^1 TCHi ou ponces.
1 -^1 TCHi = 10 -^ HPOUN ou lignes.
IV. — Voici quelles sont les mesures de ca-
pacité, le iSr HOP ou poignée servant de fon-
dement :
10 ^ HOP = 1 5f toi.
. 10 5f TOI = 1 'â; MAL OU boisseau.
Le ^^ MAL a la forme d'un polyèdre à base
carrée et à quatre faces trapézoïdes, dont le
sommet, plus petit que la base, sert d'oriflce.
Il y a deux espèces de boisseaux. Le petit, en
comparaison duquel le grand est presque le
double, correspond, à Sye-oul, aux dimen-
sions suivantes :
Base 0" 27 de côté.
Sommet 0" 25 de côté.
Profondeur 0-13
20 ^ MAL ou boisseaux égalent 1 "^ syem
ou sac,
15 (petits) boisseaux composent le i?| houi,
mesure du gouvernement pour les denrées
payées en contribution.
L'eau-de-vie se mesure par ^^ tjyono-
TJÂ, petite tasse, qui, dit-on, doit contenir
dix mille grains de millet ; le vin de riz et
autres liquides, par ^ tjan ou tasse, ce qui
équivaut à peu près à un cinquième de litre.
V. — Les mesures agraires sont: le "3^
^1 sYEM-TjiK-i, étendue de terrain où l'on
peut semer uu ^4 syem (sac) de riz ou autres
céréales ; le ^[^ ^| ma-tjik-i, où l'on peut
en semer un ^ (boisseau) ; le 5| ^ ^| toi-
tjik-i, où l'on peut en semer un 5} toi ; et
môme le ^^ ^j hop-tjik-i, où l'on peut en
semer une poignée.
VI. — Les balances coréennes, identiques
aux balances chinoises, qui sont préférées
comme étant mieux faites, ressemblent à ce
que nous appelons balances romaines.
L'unité de poids est le -i keun ou livre, qui
se divise en 16 ^ nyang ou onces.
Le ^ nyang ou once (dont le poids, à la
balance de la capitale, représente 38 gram-
mes) se subdivise ainsi :
1 ^ NYANG = 10 ^ TON.
1 ^ TON = 10 -^ HPOUN (ou -^ POUN).
1 -§: HPOUN = 10 îj m.
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19^1
APPENDICE.
VII. — La sapèque, ^ poun, est Tunique
monnaie frappée du pays. Elle a la forme de
la sapèque chinoise ; mais elle est plus grosse
et de meilleur aloi ; les anciennes surtout ont
plus de valeur. 100 sapèques coréennes équi-
valent à peu près à 1 f . 20.
10 -^ poun =z 1 -^ TON.
10 -^ TON = 1 ^ NYANG.
10 ^ NYANG = 1 ^ KO AN.
Pour les transactions, on se sert encore de
For et de l'argent bruts, en lingots ou en mor-
ceaux, qui se livrent au poids.
T 1 (taël ou once) d'or vaut T 8.50 en argent.
T 1 do. d'argent vaut tantôt 670,
tantôt 640, tantôt 610 sapèques, suivant le
temps et le cours du change.
Les céréales devaient ôtre considérées au-
trefois comme une espèce de monnaie ; car,
dans le langage ordinaire, lorsqu'on va porter
sou blé au marché, au lieu de dire qu'on va
le tendre, on emploie le mot qui signifie
acheter, et, réciproquement, lorsqu'on va
acheter du blé, on dit qu'on va tendre.
VIII. — Les boussoles des Coréens sont de
fabrique chinoise. Ils s'en servent peu pour
la direction de leurs jonques, qui ne s'écar-
tent jamais des côtes de manière à perdre la
terre de vue, excepté peut-être pendant leur
passage à l'ile de Quelpaërt. Mais les géoscopes
en font un grand usage, dans les superstitions
qui consistent à chercher des endroits favora-
bles pour les tombeaux.
La boussole s'appelle ^1>^^ tji-nam-
TJYEL, c'est-à-dire fer indiquant le sud. Elle
marque 21 divisions ou rumbs désignés par
des caractères empruntés pour la plupart à
la terminologie cyclique. Voici les noms des
principales, en commençant par les quatre
points cardinaux :
Termes usuels. Traduction.
^ flK) tong est
^ ÇS) SYB ouest
Termes techniques.
9fl fi MYO.
g ^ Yoi:.
^ (SJnam sud ^ Jl o.
^ (4b) POUK nord '? ^ tjâ.
•Sr ^ ^ T0N6-NAM-KAN " CSt-SUd » OU SUd-est ^ ^ SON.
^ "ît ^ TONG-POUK-KAN " cst-uord » OU fiordrest li s KÀN.
^ ^ ^ SYE-N.AM-KAN < OUOSt-SUd » OU SUd-^Uest J$ •& KON.
<^ ^ ^ sYE-pouK-KAN « ouest-nord » ou nord-ouest — $È ^ ken.
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J
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EXERCICES GRADUÉS
I.— TaRMlNOLOGIH USUELLE.
^, Ot. Habit, vêtement.
^ -^Çj , Tjyb-kou-bi. Gilet.
tij,^, Pa-tji. Culotte.
^^, Tjyek-sàm. Chemise.
^2J» SoK-KET. Caleçon.
t! ^é » HÂiNG-TjYBNG. Guôtres.
^^, Po-sYEN. Bas.
iTJ-, Hto-stou. Bracelet,
manchon.
^îl-fej, He-ri-tteui.', Cein-
ture.
4 'H » Tjou-iiB-îa. Bourse.
^^St* SYO*tcHANG-OT. Petit
habit long.
-^-^^t Hkbon-tchano-ot.
Grand habit long à grandes
manches.
^^Çj-d|, TOO-»OU-MAK-I.
Redingote.
3t, Kat. Chapeau.
^>i, Mâng-ken. Serre-tôle.
^ ^ , Htakg-kbn. Bonnet de
crm.
^, KoAK. (Autre) bonnet de
crin.
$1^, Houi-HANG. Capuchon.
^^, Sa-syen. Voile de cou-
leur.
J^S, Kat-mo. Couvre-Cha-
peau (contre la pluie).
3}'>) Ç) , Kat-kb-ri. Brochet-
tes pour le ShS. Kat-mo.
'§-^, Tjyang-ot. Grand habit
de femme.
^1 ^l», TcHi-BiA. Robe de fem-
me.
î^^îj, Tan-sok-ket." Cale-
çon.
^ ^ , Tang-keui. Ruban de la
queue des cheveux.
t!, SiN. Soulier.
-S ^ '^ î| , K YEP-TJ YE-KOU -
RI. Gilet ouaté (double).
i^ ^ 2J , Poi-soK-KBT. Cale-
çon de chanvre.
^ §, Sa-rAm. Homme.
^ "SI, Nyang-pan. Noble.
^'^, Syang-nom. Homme
du 3»* ordre, de bas étage.
$ ^, Tjyong-nom. Esclave.
^^, Tjyoung-nom. Bonze.
^V|, Syen-pâi. Lettré.
•§y^, TjrYANG-sI. Marchand.
•§ ft, Tjyano-in. Artisan.
^^^p PÂIK-TJYANG-NOM.
Boucher, abatteur.
•Ç"-^, KoNG-TJÂ. Confucius.
'ï'Jl, YouK-siN. Corps.
JL^, 0-KOAN. Cinq sens.
^^, Sam-sâ. Trois facultés.
y^^î, SÂ-wi. Quatre mem-
bres. •
Sfp4|, Paik-htybi. Tout le
corps (cent substances).
^^, Rybng-hon. Ame.
•g-, Mon. Corps.
'^^I, Me-ri. Tête.
^ «»K Ni-MA. Front.
'i, NouN. Œil.
'i'^ , NouN-SYEP. Cils.
'i'5'>5, Noun-tong-tjX. Pu-
pille de l'œil.
^ , Koui. Oreille.
'^S^, Ppyam. Joue.
^ , Ni. Dent.
•^, MoK. Cou.
VÎ,PÂi. Ventre.
'i^, NouN-AL. Globe de
rœil.
3,j Hko. Nez.
Tf ^ , Syou-yem. Barbe.
tl ^ ^» Ip-syou-el. Lèvres.
^, Hyb. Langue.
5î ^1 , Et-kIi. Epaule.
^ , Ip. Bouche.
•^'^y , MOK-KOU-OTBNG.
Trou de la gorge.
>1-^, Ka-sâm. Poitrine.
^ ^1 , Mybng-tchi. Estomac.
V|^, PÂi-KKOP. Nombril.
^î|, He*ri. Reins.
•f-, Teung. Dos, échine, co-
lonne vertébrale.
^y}^, SON-KA-BAK. Doigt
de la main.
-^Bî*, Hkong-hpat. Rognons.
''pfÇ), Ta-bt. Jambe.
-S-^I, PoL-Ki. Fesses.
^, Kan. Foie.
-^§', Mou-REUP. Genou.
^, Pal. Pied.
^ ^1 , SsBUL-KÂi. Fiel.
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-^>Ç, TCHANG-TJÂ. Entrailles.
4", Son. Main.
■^-f-, SoN-HTOP. Ongles delà
mam.
"Il , Tjip. Maison.
"3v|, Tjip-hte. Emplace-
ment.
7]-^, Ki-TONG. Colonne.
-§^, Teul-po. Solive, pou-<
tre.
^ , Pyek. Mur.
^; MouN. Porte.
•^, TCHANG. Lucarne.
-^.^ , TjYANG-TJi. Cloison pos-
tiche.
^]i?|, Tji-to-ri. Gond.
"5jî-?|, Moun-ko-ri. Boucle
de la porte.
'^'*ii TouN-KKAN. Première
porte, porche.
^^, An-pang. Chambre des
femmes.
^1-^ ^, Ma-rou-pang. Cham-
bre planchéiée non chauf-
fée.
'^^lf'^, Sa-rang-pang.
Chambre des étrangers.
7) ^, Ki-OA. Toit de tuiles.
^y^f Ma-kou. Ecurie.
^("tf» Toui-KKAN. Latrines.
^, Tam. Mur extérieur en
terre.
"S ^5) , OuL - HTA - RI. Haie,
enclos.
^F^, Ma-tahg. Cour en de-
hors.
"^^f Pou-BK. Cuisine.
^, SsÂL. Riz écossé.
^, Pap. Riz préparé (cuit).
"^ï KouK. Bouillon.
'^, Tjtouk. Soupe ou bouil-
lie de riz.
:^, Sot. Chaudière.
5f-ôJ,Xl, Pak-a-tji. Demi-
calebasse.
^ ^1, KouK-ï. Instrument de
cuisine, esp. de cuillère.
'^^ et» Sa-pal. Grande tasse
pour mettre le riz.
^1 ^4 » TÂi-TjYEP. Grande tasse
pour mettre le bouillon.
'^'^I, Tjyep-si. Petite sou-
coupe.
^^, Stoul-tjan. Tasse à
vm.
^1-^» TcHA-KOAN. Théière.
Tf >|-?f, Syou-ka-rak. Cuil-
lère.
^ >f If, Tjye-ka-rak. Bâton-
nets.
^ 4^ , Hang -a - ri. Grand
vase en terre cuite.
-^I'^, Si-Rou. Vase à trous
pour cuire à la vapeur.
'T^ » Pou-SYOUL. Petite pelle
à feu.
4c ^, So-PAN. Petite table.
y -^1 , KiM - TCHi . Légumes
confits dans de Teau salée.
#
^. , TJEUM-SA.ING. Animaux.
4:, Syo. Bœuf.
^^l»^, Syong-a-tji. Veau.
1 , MAL. Cheval.
^ 4 ^ . Mang-a-tji. Poulain.
^"îj, Na-koui. Ane.
iL^, No-sAi. Mulet.
^, Yang. Mouton.
5l ô(p;ç|, Toi-A-Tji. Cochon.
^±, Yem-syo. Chèvre.
iff*^!, Ho-RANG-i. Tigre.
i-Ti No-Rou. Chevreuil.
^f^, Sa-seum. Cerf.
-§, KoM. Ours.
^, Salk. Renard ou chacal.
3H, Koi. Chat.
*| , Tjoui. Souris, rat.
7>f, Kai. Chien.
^J'^^, Kang-a-tji. Petit
chien.
•^^1 , Htok-ki. Lièvre, lapin.
^^^, Yak-tai. Chameau.
:îL^|Ç), Hko-hki-ri. Elé-
phant.
^l'yij Sa-tjâ. Lion.
^ , Sai. Oiseaux.
•^ , TÂLK. Poule.
^, Kkoueng. Faisan.
^1 , Mai. Faucon.
^^H , HoANG-SAi. Cigogne.
^I Sî <^I, Ki-REK-i. Oie sau-
vage.
• JL?| , 0-Ri. Canard.
^I"i:^l. Pi-TBCL-Ki. Pigeon,
tourterelle.
i^dîî|,KKOi-KKO-Ri. Loriot.
>1-^|, Ka-tghi. Pie.
^f^W» Ka-ma-kodi. Cor-
beau.
^ ^1 , Tjyei-pi. Hirondelle.
^ , TiANG. Marchés
^ ^ , Sam-poi. Toile de chan-
vre.
Jl^I , Mo-sï. Toile d'ortie.
-§, Hkong. Gros haricot.
5j-, Hpat. Pois.
•5f"x» NoK-Tou. Petit pois.
1! , Mil. Froment.
^?}, Po-Ri. Orge.
£l!,Mo-MUL. Blé noir.
^Itt, Pi-TAN. Soie.
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II.— FHRASBOLOGIB USUBLLA.
1
6
12
^MOT
non
4} Sai De grand ma-
^ Tan Jarretières
^ Tau Tabac
^ TJOUM
le ayant
'f ratK [tin
^ NIM
VIpAi
^ EU
[dormi
«Ibi
^*| MAI attacher.
^ MEK manger.
1j SIM
^
H NI se lever.
IPf TA
IPfTA
-% EUL
?f BE
7
^ HÂiNG Guêtres
13
^MOUT
demander.
1 *""
Vf-NA
^ Stbi Se laver
-^ TJÂP
TPfTA
2
^ TJTEN
•^1 TCHi attacher.
T SOU
IPfTA
14
^TA
17
'ïj. Pa Pantalon
TpfTA
«îfPANG
^ll
tiTE
^ ODM
La chambre
^ TJI
y NIP revêtir.
T^TA
8
^ Ni Couverture
^ Me Tête
?| BI
chaude
^ POUL
j! piT peigner.
TPfTA
15
:S|.KOA
et
3
^I KÂi plier.
^ RTAMG froide
Zj Tjye Gilet
l^TA
^ Mang Serre-tête
S hJLh
T KOU
îï M
9
^ KEN
■% EUL
5-Yo Lit
li ssEu mettre.
■^ MOU
demande.
y NIP revêtir.
IPfTA
3j KET rouler.
VfTA
^ BK.
•«^TA
16
^RA
4
-T Pou Aux parents
18
^ He Des reins
10
2. MO
-Ç-Moo
Quelle chose
?| RI
-f- Mbuk Méditation
è] EUI
*1e
45| TTEUi ceinture
^ STANG
>*| KEI
-tsÂL
45| TTEUI ceindre.
* HA faire.
^ HPYENG en paix
^TJAP
mangerez-
l^TA
I^TA
^Jtan
^ SOU
[vous ?
5
11
V
-«Isi
Û| Pe Bas
i Tjo Prière du ma-
. "S TjouM le ayant
^BTA
^ SYEN
jîj- KOA [tir
i S. EU [dormi,
V Ni
tl siN ctiausser.
f HÂ faire.
>^I SI
b;ilNIT
•«^TA*
Vf TA
^ MYB
>>KA
1 Se lever de grand matin. — 2 Mettre son pantalon. — 3 Mettre le gilet. — 4 Mettre la cein-
ture.— 6 Mettre les bas. — 6 Attacher les jarretières. — 7 Fixer les guêtres. —8 Plier la
couverture.— 9 Rouler le lit. — 10 Méditer.— 11 Faire la prière du matin. — 12 Fumer.—
13 Se laver. — 14 Se peigner. — 15 Mettre le serre-tête. — 16 Demander à ses parents s'ils ont
bien ou mal dormi. — 17 Demande si leur chambre est chaude ou froide. — 18 Que désirez-
vous manger ?
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ni.— BITTAILS DB MBNAOB.
1
>Ç TjX De soi
(A\ YEi ayant préparé,
U| PI
-ê EUN les bienfaits
^ HYEI
è\ EUI
^ TJBi de sei
^ KBUI
tHÂ
^ KAM de remercier
^ TJiK Tétat
^PANG danslacham-
^YB
^]r SYA
^ POUN
^l El [bre
^ÏÎYA
t HÂ
'Sl tAi selon.
i To étant revenus,
^ ssEu ce sera bien.
^Iki
â RO
5Î.RA
5! KBIT
^ OA et.
"è KEUL les caractères
5^0A
<^ SYB
V1) NBI
3
^ KEui de demander
^ KOU
Pi NiLK repasse,
i EU
V| NÂi les époux
i|oi
"1 Ni Histoires
4 a
s HiM
34. KOA et,
-£ NON rizières
^ EUX délibèrent :
7|ki
■f- MBUK de méditer
^i KAL laboure.
-t NON
t Hl
^I TÂI
■? HÂ ils disent.
JL KO
^ NA Etant sorti.
^^ SYANG
t HÂ
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JL KO
^J" PAT champ
^ MAI sarcle,
2
>1-KA
W PEP la manière
^ MYE
•f Ou Nos
ïi RI
'x POU parents
iMO
>ï| KYBI
^ SYB
fl Toui il va à la sel-
a.P0 [le;
^ KO
JE TBu étant entré,
^ RB
$^0K
-1 EUL
? kA enseigner.
■^1 TCHI
^taH
4 •
^ TJANG commerce
>^SÂ
-§ TJIL .
t HA fait;
^ MYB
^ TJYANO d'artisan
^1 I ainsi
^ RB
ï PAP riz
^ MBK il mange ;
^ Sam Des trois
^ TJYONG sons
*dlN
Je NO métier
^I I ainsi
^ RB
^KO 1
4 a i
"9 KYBNO la prière
"l EUL
f RÂT
t HÂ lorsqu'il fait,
t HÂN être faite
>) KB chose
1 TÂL au (ils
îj- KOA et
i) 01 avoir récité
-è ON
4ta
4ka
-tsAL
"^ ouEN puisqu'ils
^TTÂL à la fille
^ EUI
$ HOU après,
>* SA lettré,
5.
)!: NAT le mifti
* HÂ [désirent,
>•! KEI
^ RONG cultivateur.
^fi
>«I SI
-^ TJYOU de Dieu
•Ç" KONG artisan.
^TOi s'il se fait.
Vf NI
£JEUI
'^ SYANG commerçant
S MYBN
1 Etant revenus dans la chambre, les époux délibèrent entre eux et disent : 3 « Puisque
nos parents désirent avoir telles et telles choses, il est bon de les préparer». —3 Ils racontent
des histoires. Il va aux lieux, ii rentre, il mange ; il apprend à son fils et à sa fille à re-
mercier Dieu de ses bienfaits, à les demander, et leur enseigne la méthode d'oraison.
— 4 Après avoir récité V Angélus, suivant sa profession, il étudie les lettres, laboure les
rizières, sarcle son champ, fait le commerce ou le travail d'artisan. — 5 Quand il est midi, il
(•) Pour la commodité des commençants, les verbes qui terminent la phrase, dans cet exer-
cice, sont à l'infinitif.
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^ mu le repas de
5. TO aussi
1^ HÂH ensemble
'^ 9IM [midi
^ TAL monter à.
4KA
5| HPYB
^ iiEK il mange ;
^M
^ TJI
^ PO ayant vu,
J2.K0
IPftA
i BO
*tA
î HÂN un
7
^ TJTE du soir
^ AN bien (en paix)
^ TCHÀM peu
lÉ Nal Le jour
^ NYBK
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$ HOU après,
«h
^ PAP le riz
!!'
«JB,
^ TJYB étant tard,
^ MEK manger.
"S TjouM le dormir
^ SYOUL Tin
"fMOUL
^TA
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î hAn un
^^1 MAI
8
ri SIM
^ Tou deux
-S TJip à la maison
^ Pam La nuit
1: BUL
-^TJAN verres
^/ El
*ii
JL KO dire.
^WÊK, manger.
i TO étant revenu,
Sf TOI si elle se fait,
txAL
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^ MYEN
t HÂ
6
^OA
"T POU des parents
IPfTA
^ Tto De plus
•T POU les parents
JZ.MO
9
^ m voisine
iMO
^ EUI
>Ç Tjâ De soi
:Si DUT
^ KKEI
^ PANG dans la charn-
^ KBUI
-^ Tjip de la maison
iî) poi salue (voit) ;
el El [bre
^ PANG dans la charn-
^EUI
•g- OP
^ NI la couverture
el BI [bre
J! PET amis
jLko
•^ POUL
^ OA étant venu,
5. To aussi
•è ON tout
3^ KOA et
^ sYB
-y siM va voir (visite);
^ NAL le jour
jl NYO le lit
^^ TCHYB épouse
^ PANG
^J BI
i RAL
^ TM enfants
t HÂ
^ HÂN ayant fait
^ HPYEN droit
§ RÂL
'tt^ MTB
^l PA ce que
t HÂ
>] KE prend soin ;
JL KO poisson
1 RlL
>•! KEI
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y] Kl
■^TA tout
•§ TJAL bien
?| RI
5. To aussi
•T POU aux parents
^ KKAL étend ;
JLko
^ TJAP prend ;
2. MO
jL ko
ît man prière du soir
^ BU
I^KKEI
^ PANG la chambre
34. KOA
«'Imte
5Î YBT découvre ;
*ii
•§- HTONG fait en com-
«S- HOAL arc
-Jtjâp
^ TCHÂ froide
^ KYENG [mun ;
i TO aussi
jL ko
P^ MYB
t nk
3: sso lire de ;
"T POU les parents
ï^ TE chaude
JL KO
"1 MYB
S MO
^ OUM
''I MAI du rosaire
^ MAL cheval
^ OA et i
"i; EUL
S] KOI
dine ; un instant après il boit un ou deux verres de vin. — 6 Puis il visite ses voisins et ses
amis, va à la pèche, tire de Tare et monte à cheval. — 7 Le soir il revient à la maison, salue
ses parents et leur dit tout ce qu'il a fait pendant la journée; il soupe avec ses parents. —
8 La nuit venue, il étend avec précaution le lit et la couverture de ses parents, il examine
si la chambre est froide ou chaude et leur souhaite un bon sommeil. — 9 Etant revenu
dans sa chambre, il prend soin de sa femme et de ses enfants ; ils font en commun la prière
du soir et récitent le rosaire ; — 10 ils partagent et mangent des gâteaux et boivent du vin. —
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•9
vtvsa la prière
*)
01 réciter.
^
.
^
TA
10
t
Syoul Du vin
«I
I ou
1
H-
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^
TTEK
des gâteaux
«1
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H-
NA
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les fruits
4
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ayant partagé,
^
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'il
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ils mangent.
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KO
11
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PANG
chambre
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s'étant parta-
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POUL
lumière
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HYE
allume ;
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KO
Jt
NYO
le lit
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KKAL
étend ;
JL
KO
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NI la couverture
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POUL
51
HPTE
déploie ;
JL
KO
^ OT les habits
j2. ko
à. TO dans le vase de
l^i PE ayant quitté
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^ RANG [nuit
*| SYE
^ SYBN
«(e,
^ HOAi auporteman-
Û| PB ayant quitté
JL urine
^) El [teau
-l^ SYB
^ TJOM
^ EEL suspend ;
-^MOK le haut des bas
-X Nou il lâche ;
jL ko
^ mAi ayant lié
jL ko
*fTE
^ KBUi s'étant levé,
12
Jl no dépose ;
'5'TONO
^ KOAN le bonnet
3. HKO
tHi
^ PE ayant ôté
6^YA
'î^ TJYou ayant recom-
^ SYE
14
^ YEP à côté
"f PYB oreiller
^I KÂI
*| I [mencé.
^ BEI
■îf- POK
il NO dépose ;
^ NA OU
^I SI
3. HKO
•^MOK oreiller de
t HÂ
^|. PA la culotte
A TJI
% TCHIM [bois
"e EUL
ffll PEI place ;
•T POU aux parents
^ TJYE le gilet
JZ. MO
^ KOU
JÎ. KO
è\ EUI
î| RI
Û| PB ayant quitté
T »ou étant couché,
^^ TJA en dormant
>*! KEI
>!- KA étant allé
^ SYE
o .
TPf TA
>j-KA
iJ KKOUM un rêve
l" MouN salue ;
^ TJYEP ayant plié
*1b
ti-AN
t HÂ
i. NO dépose ;
-2. KO
iS HKO
'^î KKou il rêve ;
3l ko
16
13
^ TJAM il pousse un
da KKO [cri ;
^! TA!
t HÂ
JiL KO
^"^1 TjEi dans sa
'^^ TJA du lit
?î RI
^ TJYEK la chemise,
^è SAM
^ PANG chambre
^EU
i RO
^' OA étant venu.
^I-TJA du lit
4: so sa famille
Ç| RI
15
^SOL
4^ soK le caleçon
^ KKÂiN éveillé
^ TA avec
3!i KET
$ HOU après,
îï RI
y NiP revêt;
^I El
JL KO
11 Après s'être séparés et être allés chacun dans sa chambre, il allume la lampe, étend son lit,
déroule la couverture, quitte ses habits, les suspend au portemanteau ; — 12 ôte son bonnet, le
dépose à côté ; il quitte sa culotte et son gilet, et après les avoir plies, il les place ; — 13 il prend
la chemise et le caleçon de nuit, quitte ses bas et, les ayant liés ensemble, il les dépose;— 14'met
son oreiller en place; s'étant couché et endormi, tout*à-coup en rêvant il pousse un cri. — 16
Après s'être éveillé, il urine dans le vase de nuit; puis, s'étant levé, il recommence ainsi : il va
saluer ses parents ; — 16 après être revenu dans sa chambre, il fait la prière du matin avec sa
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^1 TCHI
^sANO [à la même
tHÂ
nt KYOu la règle
t HÂ [table,
6J:ya
^ KOU
ôj^YA
<^ E sa mère
c| TÂi selon
^ MEK le temps de
'^'l MI
3. Ro
-% EUL [manger,
1 RÂL
^ ssBUN s'être servi
<^ TTAI
i PO regardant.
$ HOU après,
^ AN l'épouse
jL ko
«Ibi
t| HAI
t HÂ étant dite
>1-KA
\£: NÂN
18
Ji TYO les bonnes
^ MAL la parole :
d|i A du matin
^ HEUN
*ii
-§• TCHÂM
>) KE choses
^ B maman
^ PAP le riz
'ésÂL
^ MB
^ MEK au temps de
^ TjYANG à son mari
Hn.
a EUL [manger,
^^1 TiEI
-T POU
\£ NÂN quant à
è] EUI
^1* MA mais
^ B le petit
?l RIN
^1 KEI
■^'l TCHI
^ KOUEN offre ;
^|> A à papa
4 A enfant (Ûls)
.t HÂ
ti) PB
1 TÂL
jL^o
^ TJI
•ê EUN quant à
20
^ MAN seulement
-T POU le père
■^ TCHIN
1^ KOA avec
^ E le petit
^ Tjou elle donne,
?1 RIN
v1|nbi
à^ A enfant
t HÂ il dit;
^ KYEM se met à la
^ SANG [môme table;
1 TÂL
H NI
* HÂ
•ê BUN quant à.
21
jLko
4 A du père
«I PI
^ B la petite
^RIN
19
>ÎKE
^TTÂL fille
^ B la petite
4 SiL
•ê EUN quant à
?1 RIN
1>| TE plus
^ E de sa mère
^TTÂL fille
>]r KA de prendre
^'l MI
-ê EUN quant à
"§ TJIL
^ HPYBN le parti
i MO la mère
^ sÂiNG le désir
^ EUL
4t TCHIN
-'-l-KAK
-^ TEUL soutenant,
5^ KOA avec
2 KÂN étant ardent,
<Hb
^ KYBM s'étant mis(
3 ^ TJYEL
"e OL son frère
i Tjo prière du ma-
1!\. KOA [to
•t HÂ fait;
JL KO
17
>5 TJÂ aux enfants
^ SIK .
•^ TBUL
^ EUI
>*| KEI
^( SYEI pour se laver
"Tf SYOU
'S MOUL l'eau
7^ KOA et,
^ YANG pour se net-
-^1 TCHI [toyer la
4l so le sel [bouche
-S* kOM
J^ KOA et,
^ YANG pour se net
^1 TCHI [toyer la
^ MOUL l'eau [bouche
J^ KOA et,
^1 SYEI pour se laver
""îr SYOU
^ SYOU la serviette
^ KEN
^ EUL *
>} KA apporte
^ TJYE
±0
9I.RA
*? HÂ ayant dit,
)J NÂT entièrement
X NÂT
famille ; — 17 ayant ordonné à ses enfants d'apporter Teau pour se laver, le sel et l'eau
pour se rincer la bouche, et la serviette, il s'en sert comme de coutume. Ensuite,
— 18 lorsqu'on fait le repas du matin, le petit garçon se met à la même table avec son
père ; — 19 la petite fille s'assied à la même table avec sa mère. Pendant qu'on mange, la
femme offre les bons morceaux à son mari. —20 Le petit, désirant beaucoup prendre les
choses du père, s'adresse à sa mère en disant : «Mais, maman, vous ne donnez qu'à papa».—
21 La petite fille , soutenant le parti de sa mère , gronde son frère : « Oh ! le mauvais
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8*
ôtA
•? HÂ
jL ko
^El
ti| PI
TPfTA
•
v| NE place;
1 RÂL
23
24
3, HKO
^ KKou grondant,
|l II Les parents
^ MANG serre-tête
25
^I TJI
>1-KA
^ KEN [en crin
^AN lunettes
^ TJTE
^ NA OU,
it ssEù niet,
"9 KYENG
JL KEU ce
JH PKT les amis
jL ko
jL SSEU met ;
^ NOH vilain
*ii
^ Houi le voile de
jL ko
J^ KOI monstrueux
^ NA OU,
If- HANG [tête
^^ SA le voile
^( I
î HÂN
■ë" NOM vilain
^y sitt s'il veutvisi-
^ PANG [ter,
^ SSEU met,
jL ko
^ SYEN
^ Tjoui prend à la
t HÂ
^ KÀT chapeau
^ KO [main,
^ KiN longue
^I I il est,
l^RA
0J: RYA
1^ SSEU met.
^ MYEN
^ KO
^ TAM pipe
^) PÂi
•? HÂ elle dit;
S TYO un beau
4: so petit
JLko
:è HEUN
-^ TCHANG habit long
1^1 TÂI
22
'T POU les parents
1 MAL cheval
:^0T
^ TJYONG de resclave
^ SOL ayant brossé.
^ KOA et.
'S' NOM
iMO
•=§ TJIL
^ HKEUN grand
^ OT de rhabit
\£ NÂN mais
"§■ HÂ
^^ TCHANG habit long
y] Kl dans le collet
3L HKEU grandement
Mj KEI
:S ouT rient;
^I^YA
^ AN là selle
^ TJYANG
^ OT [à grandes
5|. KOA et, [manches
S. To le plus grand
^f SÂI
^ KKOT passe.
^ KO
jLko
^1 Tii il fait mettre ;
î Hpo [habit
''^ TA tout
■f- OU
y Nip revêt;
26
^ MEK mangé
jL ko
jL KO
^ NA Lorsqu'il s'en
4kun
$ TJYONG (à) Tescla-
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^^ MAI attache, [ceîn-
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^ HOU après
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de SO dans la manche
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•*^ SYA
^ NI [dre;
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JLo s'il vient:
sujet, qu'il est donc vilain !» —22 Le père et la mère rient aux éclats. Après avoir tout mangé,
ils remercient en récitant les grâces. — 23 S'il veut aller visiter ses parents ou ses amis, il fait
étriller et seller un beau cheval, ordonne à l'esclave de se coilTer du chapeau de valet et de
prendre la bride ; — 24 il met son serre-tête, son bonnet et son chapeau ; il revêt le petit, le
grand et le plus grand habit et attache le cordon ; puis il loge dans sa manche sa blague et son
mouchoir ; — 25 il met ses lunettes, prend le voile et passe sa longue pipe dans le collet
de l'habit de l'esclave. —26 Lorsqu'il voyage, s'il rencontre un autre homme, il ilit :
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IV. — BXBROIOB SUBLBS CAS.
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1 Frapper avec une pierre. —2 Donner des coups de bâton. — 3 Donner un coup de pied.—
4 Donner un soufflet.— 5 Manger avec une cuillère.— 6 Prendre avec les bâtonnets.— 7 Labourer
avec un bœuf.— 8 Charger sur un cheval. — 9 Garder au moyen d'un chien. — 10 Ecrire avec
un pinceau. — 11 Voir par les yeux.— 12 Entendre par les oreilles.— 13 Parler avec la bouche.
— 14 Sentir avec le nez. — 15 Remuer avec les pieds et les mains. — 16 Distinguer avec Tintel-
ligence.— 17 Manger avec la bouche.— 18 Chauffer avec le feu.— 19 Refroidir avec la glace.—
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10*
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20 Faire rougir pas des injures. — 21 Réjouir par des compliments, encourager par la récom-
pense et effrayer par des punitions. —22 Est-ce ainsi que tu traites un noble?— 23 Est-ce ainsi
que tu traites une personne mariée?— 24 Est-ce do cette manière que tu traites un homme
important?— 25 Fais-tu des injures à un personnage respectable? — 26 Aimer son fils. —
27 Honorer ses parents.— 28 Servir le roi. — 29 Aimer ses cadets. — 30 Aimer ses parents et être
en harmonie avec eux.— 31 Se faire des amis. — 32 Secourir les pauvres avec amour. —
33 Donner de Targent.— 34 Nourrir.— 35 Donner des habits (vêtirj.— 36 Trompe-t-il ses amis ?—
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11*
I BÂL
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37 Etudier les lettres. —38 Faire la culture. —39 Faire le commerce. —40 A qui as-tu donné ?—
41 Que manges-tu ?— 42 Que fais-tu ?— 43 J'écris un livre. —44 Où vas-tu?— 45 Je vais en
tel lieu.— 46 Comment voyages-tu?— 47 Je voyage à pied.— 48 Soutenir avec le corps. —
49 Assurer par des paroles. — 60 Elever les enfants.— 51 Couper avec une scie. — 52 Aplanir
avec un rabot.— 53 Bûcher avec une petite hache. — 54 Graver avec un ciseau.— 55 Faire un
trou avec un perçoir.— 56 Coller avec la colle. —57 Laver avecTeau.- 58 Nettoyer avec
une serviette. — 59 Faire ruisseler la sueur, (faire suer).— 60 Arracher les mauvaises herbes,
42
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12*
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(sarcler).— 61 Labourer les champs.~62 Manger le riz.~63 Semer des pastèques.— 64 Semer
des melons.— 65 Cueillir des pêches.- 66 Ecosser des pois.— 67 Griller des patates.— 68 Faire
cuire des œufs. — 69 Préparer la salade. — 70 Arracher des choux. —71 Couper les feuilles de
laitue.— 72 Recevoir des parents.— 73 Demander à un riche.— 74 Donner à un pauvre.—
75 Tromper ses camarades.— 76 Sous qui étudies-tu ?— 77 De qui Tas-lu appris ?— 78 A qui as-tu
demandé pour savoir?— 79 Je Tai appris du maître.— 80 On ne parle pas de cette manière h
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13*
81
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un inférieur?— 83 Fais-tu perdre à tes amis la confiance ?- 84 Est-ce que tu enseignes à un
petit enfant cette manière d'agir? — 85 Prépare le riz, fais la soupe , fais frire la viande
aux œufs, fricasse de la viande, fais cuire des côtelettes à la vapeur et place la bouteille de
vin et les fruits, puis appelle ton père. — 85 Annonce au Père le repas. — 87 Éloigne la table.—
88 Lave la vaisselle. — 89 Trie ce qui doit servir à faire la soupe. —90 Je laverai le linge (je ferai
la lessive).— 91 Va à celte maison.— 92 Dis à Matthieu d'aller au marché; — 93 dis-lui d'ache-
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14*
^ SA achète
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^ TJYANG [de navets
•§ PouL Le feu
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^BUL
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^ Tam Tabac
-Ir EUL
'^Ç TTÂ allumer.
IPfTA
[per menu}
ter et d'apporter du poisson frais, des fruits et un peu d'autres choses, quoi que ce soit. —
94 Recueillir le tabac— 95 Lier le tabac en tresses (en guirlandes]. — 96 Acheter du riz écossé.
— 97 Arracher des navets. — 98 Faire des salaisons de navets..— 99 Attacher des feuilles de na-
vels (en faisceaux ou en guirlandes pour les faire sécher]. — 100 Mettre des navets en terre. —
101 Balayer la neige.— 102 Allumer le feu.— 103 Faire bouillir de Teau.- 104 Laver la chau-
dière.— 105 Donner à manger au cheval. — 106 Hacher le fourrage.
V. — PHRASBOLOaiE.
1
^ Hoi Le catéchiste
•^ TJYANG
^ POUL ayant appelé,
V} NE
^ TON argent
5t MAT confie.
>i KYE
^
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*^ Hei
^ HTOU
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[chanvre
7] Kl
^f SA acheter
JL KO et ;
S. TYO papier
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T Nou levain
"^ ROUK
^ KOA et,
i TJO cuillère 1res-
^ REui[sée en bambou
^^ SA acheter
j2. KO et ;
3
<§> RYou allumettes
^ HOANO
1 Appelle le catéchiste pour lui confier de Targent. —2 Acheter des souliers de chanvre, delà
viande, du papier, du levain, une cuillère tressée en bambou, -^3 des aUameltes, une terrine,
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15*
J\- KOA et,
^ YET dire (décou-
•1- ONG terrine
-?• tjXp [vrir) :
«^^PAK
^TA
«1.
7
^ OA et.
JL Aujourd'hui
^ HONG rouges
S NAL
^] SI kakis
-§ TJANG au marché
^ SA acheter
«Ib.
JL KO et ;
■^ TJANG commerce
4
4 HEUNO
•§• HKONG haricots
^J TJYENG
^ KOA et.
'^TA tout
4{- NOK pois
•^ TJAL bien
'T TOU
*? HÂ ayant fait
^ SE trois
àj YE
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^ OAT je suis venu,
^ MAL boisseaux
^ SÂP
^ HPAL acheter
V|nâi
JL KO et ;
^TA
5
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^ KEN poisson sec
^f- MA mais
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^ TOU deux ou trois
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^\ SA acheter
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^] Tji Maintenant
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v| NE quatre
^ MAL boisseaux
^1-TTjA la chose de
?{ ri
'^ ssÂL riz écossé
<*fi le
'^I MAI très
•f- ou
s. TYo est beau.
4: so
<^|i
H TA
12
Ht PAO A Paul
S, RO
^ KKEUI
-^ MOU ayant deman-
s
RÂL
5I.
TCHA
cherche ;
^^
TJA
^
RA
14
t
NA légumes
•f: MOUL
^
EUL
$
TTEUT
arrache ;
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B
n.
RA
15
$
KKOT
fleurs
^
KKEK
ayant cueilli
>1
KE
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bébé
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Kl
^
KEI
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donne ;
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RA
16
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le gratin
^
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^
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: enlève.
*l
B
^
RA
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iL PO
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'^RA
[dé
vois;
13
^ KOANG la bêche
17
"Ç MouN Le catéchis-
^ TAP [me
^} pÂi étudie
S. HO
jL KO et ;
18
i Tjo du soir
^ MAN du matin
des kakis,— 4 puis trois ou quatre boisseaux de haricots et de pois, —5 deux ou trois poissons
secs ; — 6 ensuite, aller voir le Père et lui dire : — 7 Aujourd'hui, au marché, j'ai bien fait les
commissions et me voici revenu ^ — 8 cependant, comme il D'y avait pas telles et telles choses,
— 9 je ne les ai pas achetées. — 10 Cette année sera une année de grande abondance. — 11
Maintenant les quatre boisseaux de riz écossé sont très-bons. ~ 12 Demande à Paul pour voir;
— 13 cherche la bêche ; — 14 ramasse des légumes ; — 15 cueille des fleurs et donne-les au
petit enfant ; — 16 détache le gratin. — 17 Etudie le catéchisme ; — 18 récite les prières du
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16*
3^ KOA prières
3, MO pitance
26
*HÂ
1 RÂL
*Ii
i(. HOA réchaud
JÎ- KO et ;
^ 01 récite
^ TJOU donne.
i RO
' 31
^0
^E
•^ pouL feu
^ SYBNO l'eucharistie
jL KO et ;
^RA
^ TAM mets dans
^1 HTYEI
19
22
jL KO et ;
s RÂL
•^ MEUK de la médi-
^ TÂLK De la poule
27
e 1 «
^ PAT reçois
^ SYANO [tation
S\ EUI
-§• TEUNG de lampe
^ TJAN le godet
'^l ssi ayant nettoyé,
^ SYE
•§ TJÂP
"5- KONG Texercice
t AL rœuf
jZ. ko et.;
•T POU
H TBU ayant apporté
32
S RÂL
9Î RYE
^ SYENG de la com-
-T POU avec effort
jSL viens
7| Kl huile
S RÂM
'^'l TCHI mets
J^l HTYEI [munion
^ Tik
j3L KO et ;
$ HOU après
Q REN
23
•^ SYONG les actes
*|.
^ PANG la chamhre
JL KO et ;
28
-% EUL
t HÂ fais.
^ SSBUL balaie
^ SIM la mèche
i PO vois (lisj
*}te
jL KO et ;
^1 TJI
Jl KO et ;
^BA
^TA le battre le lin-
Je. NO ayant placé,
33
20
# TEUM [ge
»^HA
-Ç* MOU le coton
^ MYENG
«tPA Le travail d'ai-
<^Ii
•§ POUL feu
V NÂ [guille
t HÂ fais.
^ HYB allume
•t EUL
■S TJIL
^ YE
jZ. KO et ;
^ TJAT file
t HÂ fais
^RA
28
jL KO et ;
■3. KO et ;
24
ît MAN la prière du
34
«l'A le bébé
7\ Kl
^ KP prends sur ton
^ Tjyano Bois de
^ TJAK [chauffage
^ HPAI coupe
j3L KO et ;
7\. KOA [soir
1 RÂL
-S* HTONG récite en
^ KYBNG [commun.
S\ poi le chanvre
I RÂL
Httja tisse
JLko et;
*| B [dos
^souT charbon
^ Koup cuis
t HÂ
^YE
^RA
35
^ ssi rinstrument à
•4 TJOU
ô|» A [égrainer
jl. KO et ;
jZ- KO et ;
90
S RÂL
21
25
^\ Ml La messe
•^ HTBUL tourne
^ TÂLK les ponles
^KOAN bois à torche
'^hsA
j3L KO et ;
^ RUL
I^SOL
à RÂL
.2. KO les flocons (de
^ pocL ayant appelé
3(1 HPAI coupe (fends)
^ TCHAM assiste à
■^1 TCHI [coton)
Vf NE
jL KO et ;
641 YEI
S RÂL
matin et du soir ; — 19 et puis, fais avec soin Texercice de la méditation. — 20 Couds ; ensuite,
prends le petit enfant sur ton dos, — 21 appelle les poules et leur donne à manger. — 22 Ap-
porte rœuf de la poule, — 23 balaie la chambre et bats le linge. — 24 Coupe du bois et fais du
charbon,— 25 taille du bois à torche, —26 mets du feu dans le réchaud, — 27 nettoie là lampe et
y mets de l'huile, — 28 puis, place la mèche et allume ; enfin,— 29 fais ta prière du soir en com-
mun avec les autres. — 30 Assiste à la messe, — 31 fais la sainte communion, — 32 et récite
les actes après la communion ; — 33 file du coton, — 34 tisse du chanvre, — 35 tourne Tins*
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^ MAL arrondis
41
î| RI
-§ EUL
jI KO et ;
-^ MOK Bain
1 RÂL
^ POU vider et es-
36
4 YOK
^ TTEL secouer
'^I SI [suyer.
y MYEN le colon
ï KAM haigne-toi
i KO et ;
^TA
^ HOA
1 RAT.
i| HTA carde
jL ko et,
^ MB la tôle
ï^ RI
47 .
^ NI la paille de
^ YENG [toilure
52
*§ TJYANG Le plancher
^ HPAN [en papier
jL KO et;
1 RÂL
"%, EUL
î^KOA el [huilé
37
-3 Tjip des souliers
^1 PI peigne.
^ SYE
^ YEK ayant mis en
>] KE [tresses
**[• MA le plancher
^ ROU
ji siN [de paille
4: BUL
l^RA
42
-3 TJiP la maison
1& EUL
1 RÂL
'â KEL torcher.
^ SAM tresse
jL KO et ;
^ NI Les poux
1 RÂL
^ NI couvrir
j2. KO et ;
V1) NEI
•=â TJIL
38
^ MENG grosse natte
^ TJAp prendre
jL ko el ;
48
^ RYONG tresse de
t HÂ
Vf TA
^ STEK [en paille
43
^ Kou [paille
53
1: EUL
E MAN fais
^ PIN les punaises
^\ TÂI
^SAI
1 RÂL
-?• MOU Les navets
•fou
1 TÂL
j2- KO et ;
39
Irâl
'^ TjouK tuer
£ HTEu ayant tourné
^ RE
^ TEP couvrir
t RÂL
i^ SSEL hacher
X KO et ;
^ SYEM sac en paille
i KO et ;
-2. KO et ;
54
it EUL
44
49
Sf pÂi les choux
■^1 TCHi fais (tresse)
^ PYB les puces
•S HPOUL la colle
41 TCHÂI
i KO et;
40
^ ROK
% EUL
a EUL [(l'empoisj
^ ssou faire
1 RÂL
Tpf TA trier
lïf PI la pluie
é RÂL
^ TJAP attraper
jL KO et ;
iKo et;
60
'f'TEUM
JL KO et;
51' MAT recevant
45
•^ HPOUL la colle
' 55
JL KO
^ TAM le tabac
Vf pXi
•S- MON la poussière
^ TJI
f RAL
^ EUL
^ MEK appliquer.
<>Ii
JL KO le piment
JL TCHO
1 RÂL
S RÂL
^ SIM sème.
^ ssEUL balayer
i KO et ;
■Pf-TA
51
^TTÂ récoller (cueil-
JLko et; [Ur)
*1k
46
A YO Le vase de nuit
56
^RA
^ï- TJA la natte
^ KANG
JL KO du piment
trument à égrainer, arrondis les flocons,— 36 carde le coton,— 37 tresse des souliers,— 38 fais
des nattes en paille,— 39 tresse des sacs en paille, — 40 et lorsque la pluie viendra, plante le ta-
bac— 41 Après l'être baigné, peigne-toi.— 42 Tuer les poux ; —43 tuer les punaises ; — 44 at-
traper les puces ;— 45 balayer la poussière;— 46 secouer la natte ;— 47 ayant tressé de la paille,
couvrir la maison ;— 48 ayant fait une tresse d'herbe, couvrir; — 49 faire de la colle,— 50 et
rappliquer.— 51 Vider et nettoyer le vase de nuit.— 52 Passer le torchon sur le parquet huilé
et sur le plancher. — 63 Hacher les navets ; — 54 trier des choux ; — 55 récolter le piment ; —
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18*
Jt TCHO
JL KO et ;
14 TA
>•! KBI
y Nip les feuilles
62
6(7
:f ou aime
^ HBUL
4t TCHiN parents
^ KoK Les récoltes
^1 Âi
^ HouL enlever
^ TYENG
^ siK [(provisions)
tHÂ
JL KO et ;
^1 El (chez les)
-è EUL
JL KO et;
57
>]r KA aller.
^ TJYB méaage
72
^ TANG carottes
^TA
"^ TCHYOUK
^ NI à tes voisins
-£ KEUN
63
tHi
:ft ouT
'êc BUI'
44 TcHYB De répouse
JL KO et;
è\ BUI
?| HKÀi arracher
>} Kk à la maison
68
>»| KBI
JL KO et;
1 BÂL
^l* A garçons
i]. HOA raccord
58
>} KA aller
^ NYE filles (enfants)
•^MOK
y\ Kl huile
jL KO et ;
1 BÂL
* HÂ fais
énÂM
64
il KYO instruis
JL KO et ;
1É EUL
^ TCHiN les amis
•^ HOUN
73
^1- TTJA extraire
-^KOU
t HÂ
^ TjYONa pour Vtsr-
jS. KO et ;
£ BAL
JL KO et;
$\ BUI [clave
59
-y SIM visiter.
69
>•! KBI
^•PYB le riz (non
^ PANG
jj PET à tes amis
<y= BYANG sois bon
S BÂL [écosséj
t HÂ
é\ BUI
^ SYBN
H HTA battre (égrai-
IPfTA
>*| KBI
t HÂ
^ TJYAK [ner)
65
s! MIT sois fidèle
X KO et;
t HÂ
*J E A un supérieur
<^POU
74
JÎ- KO et ;
"S BOUTÎ
iKO et;
^ AN pour l'épouse
60
â) BUI
70
*Jhâi
-^ HKONG pois
^1 KBI
^ B aux anciens
â|BUI
^ HPAT haricots
^ MouN demt|Qder
•J BouN [d'âge
T*! KBI
-è TCHÂL
^ AN [des nouvelles
âJEui
i\, HOA sois bon et
'^y TTEL battre
* HÂ [de la santé.
>t( KBI
It SYOUN [dou^.
-2- KO et;
^TA
-^ KONG sois soumis
t HÂ
61
66
■i KEUN
^BA
^ TAM le tabac
^ SÂiNG Moyen de
tHÂ
75
M/pAi
$1 Âi [vivre
JL KO et;
^ Tjybl D'être jeune
S RAl
i BÂL
71
^ MB
-^ TjYEP ayant pré-
^ PANG chercher.
^ TONG frère cadet
^ SIL
^ E [paré en carotte
^ KOU
^ SÂING
^ TTAi au temp9,
*^ ssEL couper menu
tHÂ
â{BUl
JL KO la patrie
56 ôter les feuilles du piment ;— 57 arracher des carottes ;— 58 extraire de l'huile ;--59 battre
le riz pour l'égrainer ; — 60 battre les pois et les haricots ; — 61 préparer le tabac en carotte et
le couper ;— 62 aller voir ses parents. — 63 Aller voir les parents de sa femme ; — 64 visiter ses
amis. — 65 S'informer de la santé d'un supérieur ; — 66 chercher une profession.— 67 Ménage
tes provisions ;— 68 instruis tes enfants, garçons et filles ;— 69 sois fidèle à les amis ;— - 70 sois
respectueux envers tes supérieurs ; — 71 aime les frères cadets ; —72 sois en bonne harmonie
avec tes voisins ; — 73 sois bon pour ton esclave; — 74 sois bon et doux pour ta femme. — 75 II
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19*
*|mye
-^ MOU demandent :
^ Ri
^1 TÂÏ
80
^ s d'où
^\ TÂI
^ STB
JL venu
t! SIN
4" SON étranger (hô-
3 NiM [te)
ô|i le
•è ON
il IT est-il ?
>1-KA
'^ HA ils disaient.
^ TE
linA
était jeune lorsqu'il quitta sa patrie.— 76 Après avoir vieilli, il revint.— 77 Quoique le son de
sa voix ne fût pas changé,— 78 cependant au-dessous de l'oreille il avait des cheveux blancs.—
79 Les petits, fils, filles et petits-fils, le regardent, mais ne pouvant le reconnaîlre, ils se mettent
à rire et demandent :-^ 80 « D'où vient Monsieur l'étranger ? » disent-Hs.
^ HYANG
Ç| RÂI
79
^ BUL
-
Jr NÂN quant à
*j E Les petits
^ TTE
11 avait quitté;
:JÎ' KOT changé
?1 RIN
)2-KAT
^1 TCHÏ
^tjA fils
TfTA
^ TJI
^ NYB filles
>}kk
4 A n'est |Wis
^so« petits-fils
76
î^ NYAT
^h
^ NBULK étant de-
*| E [venu vieux,
>1 o^-n
'^l SI quoique,
4ka
78
^ SE l'un l'autre
£ RO
i PO ils voient
-q SYB
S.TO
^RA
JLo
^NI
il revient;
•?] Koui de l'oreille
5f MIT au-destous
^ HTBL les cheveux
•ê BUN cependant
^ PÂIK blancs
^ NA quoique,
6{> A reconnaître
^ TJI
^ MOT n'ayant pas
t nk [pu.
77
^ PAL cheveux
*| YE
1: MAL
de la parole
^1 I sont.
-f" ou ayant ri.
de 80
le son
^RA
/% SA
VI. — QUBLQUBS SBNTBNCES.
.1
$ A
X KÂT semblable
>^KA
51' Mat Convenable
^ TJI
t HÂ
^ HEuiN blanche
^ TANO
^MAL
^ NI est.
^ SYE rosée
î HÂN
Vf. NA
^RA
^ RI
^ TTAi temps
2
3
>i-KA la
^) El en,
-Ç-Mou
Insensible
^ TCHYENG Jeunesse
'^ MB tête
•Ç- KONG l'ouvrage
^J TJYENG (aveugle)
^ TCHYOUN
î| RI
'^ POU
t HÂN
$] Eui de
^1 El sur la
X eJll défaire
^^] SYEI
temps
■§- KONG le travail
'^^ TTE si elle tombe.
^ NAL le temps
-^ OUEL
-r POU
?^ RE
<>Ii
<^] I le
1 RÂL
^ TJI
"Çt MAN beaucoup
-f MOUL
de Teau
*? HÂ à peine a-t-on
^ MYBN
H HTA est
S HEU
au cours
^ YET [fait que,
^ HAN fixé l'époque
^ NIL ne dis pas.
1 RÂM
t^TA
■f HÂ quoiqu'on ait.
1 Lorsque l'époque est propice pour travailler, ne dites pas que vous avez bien le temps.
— 2 Le temps est insensible, il passe comme un cours d'eau. — 3 A peine a-t-on fini le travail
de la jeunesse que, si une blanche rosée tombe sur la tète, bien qu'on ait fixé un terme,
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20*
^ YB
l^RA
^ KKOT fleur
H NI
S, TO
>fKA
-^1 TCHÂi de la
^RA
t. HÂL à faire
^NI
^ TE retard
6
|1 IL chose
-^^I sYEi de ce monde
^ TÂIM
^f Sa De l'homme
y EP n'est pas.
^ SYANG
^ BUL
§ rXm
V NÂ
H IL les choses
:ft ouT se riait du ;
SIeui
H NI
*ii
^ TB
^ ET le amasser
%nk
^ TA toutes
V^N,
JL KO et
4
^f I ainsi
-§; SAL de l'abricot
^ IL le perdre
^f Sa L'homme
^ RE
^ KOU
^'HEUM
§RÂM
't HÂ sont.
$ KKOT la fleur
J^* KOA et,
^li
H NI
-^1 TCHl
^ YBNG le glorieux
ël PouiN vide
^RA
â HPOuiN de fleurir
^ HOA
^ SON main
^ TTAi temps
•f-ROP
^BU
5
*ï El au
jL ko et
5. RO
'^l MAI Cactus
\£ nXn mais
-& KON le fatigué
^^I SYEi monde
i(. HOA fleur
^ MAI du cactus
j2- ko
^^ SYANG
>}Kk la
^ HOA
3 HÂM
^/ El au
•^ POM printemps
âJEUI
^ll
jj OAT esl venu,
^ TJYEN avant,
^ NEULK la vieilles-
•^ KAK chaque (chose)
T^-TA
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% EUM [se
^HKK
>1-KA
•£* MON d'abord
■| EUL
*H| TTAi le temps
§! POUIN vide
^ TJYE
i TO au contraire
>Fka
4f SON main
^ upoui ayant fleuri,
Ji RO
^1 iT est.
^ BU
*|yb
■*! HYE
VnA
X RO
^ SAL de l'abricot
:5 OUT se rit.de.
H m
5. TO s'en retourne ;
^ KOU
V NÂ
^RA
on est incapable de rien faire. — 4 L'homme est venu au monde les mains vides, il s'en re-
tourne les mains vides ; il en est ainsi de toutes les choses de ce monde. — 5 La fleur du cactus
ayant fleuri la première avant le printemps, se riait du retard de la fleur de l'abricotier ; mais
lorsque l'abricotier vient à fleurir, il se rit à son tour de la vieillesse de la fleur du cactus.—
6 Le gain et la perte, la gloire et la douleur ont chacun leur temps dans la vie de l'homme.
VII. — HA-on-ssi, on bxbmplbs de vbrtu royale.
1
^ TCHAK bon
l^RA
t HÂ
^l^ IlA Ha-0U-88i
t HÂN
2
^1 TÂI
-fou
^ NiM roi
^ Syang Toujours
^l' SA de l'homme
^Issi
"î KOUN
t) HAI
S RAM
{£ NÂN quant à
^I I c'est (était).
^ MAL il disait :
$] EUI
1 IlA-ou-ssi était un bon roi. — 2 I| disait. toujours : «La vie de l'homme est un passage (un
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21*
^^ SA ce qui vit (vi-
A EU
[étant,
?| RI
% piL priant
{£ NÂN [vaut)
î^ RE
^ HTEL les poils
^E
>) KE la chose
ï/ PÂIK
les gens du
•% EUL
1 KiL il dit:
^ SAN quant à
^ SYENG
[peuple
^^ KKAK ayant coupé,
$ i
^S" PouT en passant
*h
>iKA
i;| TÂI
•=^1 TCHi
""PfTA tous
i Tjo s'étant puri-
6
tl IN
-^ TJOUK
de mourir
^ TCHAL [ûé,
Mj Nai Moi
>] KE chose
>•! KEI
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>j-KA
^I SI est,
^ TOIN
sont sur le
t HÂ
"S wip la maison
•% EUL
5}. KOA trop
« 1
JLO
^ TJI.
[point.
jL KO et ;
"^ TiouK ce qui meurt
l^RA
^ SYANG de Syang-
Σ NÂN [(mourant)
4
Ha-ou-ssi
^ RIM [rim
•5| HI
>) KE la chose
nHA
""1 TEL à la vallée
$[. HOA brillamment
Çf RYE
t HÂ
-è SAN quant à
-& PON propre
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•§• MOM
S. EU
>J- KA étant allé,
^ HYANG lieu
A EU en
de son corps
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^ NA bois
>»( KEI
^ TJI d'avoir bâti
Sl ro
5. To retournant
l^RA
>fKA
& NÂN
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$1 HEUI
^ SÂING
-è EUL
^1 TÂI
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t HÂ
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^l^ HA î
la victime
•^ MOU
1 RÂL
Çt M AN beaucoup '
"SJ HT
^ ssAT entasse
J| Tjoi pour le pé-
JL RO [ché,
<»| I ainsi
?^ RE
>j KE chose
ayant rem-
[placé,
jcL HKO et ;
"t HÂ faites-vous?
>*I SI est,
^RA
3. Ksu au-dessus
-?• où
-& ON
>1-KA
7
tf PÂIK Des gens du
^ SYENG [peuple
t HÂ il disait.
5 YBT
m ciel
^1 HEI
1 NÂL
^ KKEI
"% OL étant monté,
ti.TE
^ RA
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-^^^I tjyei
de sacrifier
^ AN étant assis,
^ EUI
3
^1 TJI
^l-TJA
'^ SYEN les présents
^ Nil Sept
*| NAIL
5! MIT dessous
^ MOUL
-f KOP
^1 SÂI
au temps.
tlHÂl
-% EUL
t) HÂi années
5
•^ POLL le feu
^ PAT d*avoir reçu
f RÂL
^ SON
des mains
■| EUL
4eun
3. iiKEU grandement
-§• HTOP
les ongles
^1 TJI met
il TJOf pour la faute,
>•! KEI
J?)- KOA
et
? RÂ
i RO
^ KAM la sécheresse
^ ME
de la tête
i KO et ;
^I I ainsi
voyage), mais la mort est le retour dans la patrie», disait-il.— 3 Comme, pendant sept années,
il y avait eu une grande sécheresse, tout le peuple était sur le point de mourir. — 4 Ha-ou-ssi
s'offre pour servir de victime afin de sacrifier au ciel. — 5 II se coupe les ongles et les cheveux,
puis se purifie, et étant ailé à la vallée de Syang-rim, il construit un grand bûcher, monte des-
sus, s'assied, met le feu par-dessous et dit en suppliant :— 6 «Serait-ce parce que j'ai bâti trop
somptueusement mon palais que vous faites ainsi ?— 7 Est-ce parce que j'ai reçu les présents
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2î*
^ RE
Ç HTÂ brûler
y^ SA [tûde
'f:MOUL .t4IU
* HÂ faites-vous?
>*| KBI
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H TA diriger
•£ ON
f HÂ faites.
4t TJAL bien
A sÂ
5!lT
iL SYO
-J SAL vécut
îIri
>^KA
^ SYB
JL KO et ;
^l«
8
10
11
Irâl
^] Kyei Des femmes
S PiL La prière
JL KEU ce
^1 OUI pour,
-Q TJIP
^I Kl
**| TTAi temps
tHÂ
^ EUI
i RÂL
^1 El en,
*|:ya
'J TjYENG la passion
I MÂT fini
*^ HKEUN grande
^ PAT dehors
•§■ YOK
^ TJI
^1 PI pluie
^ KËUI
*I.
^ MOT n'ayant pas,
Si RO par
g TÂN voyager
■Çt MAN pour être
f HÂ
JL KEU ce
U NIL
^ HEUM [grande
^YE
■§ POUL feu
'Hl TTAi au temps de.
i BU
^ HKEUN . grande
-%. BUL
«Iei
'^'l sBi trois
£ RO
d| PI pluie
^ KKB . ayant éteint,
^I I ainsi
>!• KA une
^ OANG du roi
§1 PEN fois
IH RE
4- sou à peu près
è\ EU!
-§ EUL
^ PON propre
* HÂ faites-vous?
^ TCHYEN mille
■^ MOM le corps
•£ ON
ï^ m lys
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^ TJIP maison
5!.T
1 RÂL
Ç HTÂ brûlé
-^ MOUN la porte
>J-KA
^ OA étant venue.
^1 TJl
•e EUL
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^] TJI passant devant
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^ NA le royaume
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* HÂ a
^I TÂi quoique.
*|hi
i^TKT
S TEu étant entré
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3, HKEu grandement
1+TA
^ no à cause de
^1 KEI
"t HÂ on dit.
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^1 I ainsi
-§• HPouNo abondance
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\1 NYEN année
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^|> A non
^ NI
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12
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^ TEUL étant entrée,
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t HÂ il fit ;
>]ke
*1e
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*% TEUN
^ pÂiK le peuple
\1 NYEN années
13
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•^ HONG d'un déluge
^ ON entièrement
^ pouL feu
*l.
^t SYOU
'^ TJYEN
^) El dans
-f- MOU sans inquié-
ôJeui
«Il
du peuple ? — 8 Est-ce à cause de ma grande passion pour les femmes ? — 9 Si c'est à cause
de mes péchés que vous agissez ainsi, faites que ce feu me consume ». — 10 La prière n'était
pas achevée qu'une grande pluie survint s'étendant à plus de cent lieues, et tout le royaume
jouit d'une grande abondance; le peuple vécut à l'nise, sans inquiétude. — 11 On rapporte
qu'à ce moment le feu ayant été éteint par cette grande pluie, le corps du roi ne fut pas
brûlé. — 12 De plus, lorsqu'il allait de tous côtés pour surveiller les eaux d'un déluge, qui dura
neuf ans, il passa trois fois devant la porte de sa maison sans y enUrer. ~- 13 II dirigea !e
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^
^1 AI suppliant
{£ NÂN
^ ^ coeur
S ÂM
JL EU par,
S no
i HONG le déluge
Tf STOU
1 RÂL
^ TA il dirigea.
/: SA
îï m
^ NI
^RA
cours du débordement avec un cœur touiours disposé à la prière.
vin. — p^iTOciBB DiALOOnra bntw> un supAribub ht un inmribuh.
Demandes du supérieur (missionnaire)^ réponses de V inférieur (domestique).
:$ OuT Un haut
^1* SA homme
§ RAM
ô{» A à un bas
^RAI
^l" SA homme
S RAM
S\ EUI
^ KEI
^MoiiT interrogeant
i£ NÂN
^ MAL parole.
•^ Tjal Bien
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V Ni
»i: NYA
3
^ Tjal Bien
^ iT je suis.
^ SÂP
V|nai
T^TA
4
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Hj MEK as-tu man-
5Î ET [gé?
V NÂ
^ NYA
5
^ Mek J'ai mangé.
5Î ET
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^ Syoul Vin
^ MEK as-tu man~
5JET [gé?
V NÂ
^ NYA
7
*f.A Non
^ NI
'îf MEK j'ai mangé.
5Î ET
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V NÂ
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^ Mot Non
^ MEK j'ai mangé.
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^ SÂP
VJNÂI
t^-TA
8
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VI PÂi
ij rF est^il (as-tu) ?
V NÂ
^ NYA
9
jj IT II est (j'ai).
^ SÂP
\] NÂI
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10
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V NÂ
»j: NYA
11
^ Ep II n'est pas,
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V| NÂI
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12
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-& PON nom de bap-
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^ NYA
13
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^i-AN
-% OL c'est.
^ SYEI
^TA
14
^1 1 Cet
^ SA homme
§ RÂM
1. — Interrogations d'un supërieur à un inférieur*
2 Comment te portes- tu ? — 3 Je me porte bien.— 4 As-tu mangé le riz ?— 5 J'ai mangé.—
6 As-tu bu du vin ?— 7 Je n'ai pas bu, je n'ai pas pu boire.— 8 As-tu du tabac?— 9 J'en ai.—
IQ N'as-tu pas ?— 11 Je n'ai pas.— 12 Quel est ton nom de baptême ?— 13 C'es,t Jean.— 14 Quel
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24*
«1.
^fr
■*^ SA j'achèterai.
31
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4ka Je désire aller.
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26
32
2. MO
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â II De bonne heu-
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^ iT as-tu ?
il} iT as-tu ?
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5! iT étant
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^ NÂN
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^ NYA
3! KEIT
'^l' SA homme
21
27
V NÂ
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y Ep Je n'ai pas.
^ NYA
^ SAT j'ai acheté.
^ sXp
33
•§ OL c'est.
'â sXp
Mnâi
î Tjo Un peu
^] SYBI
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28
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^ RIN
$ TTEUT probable -
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5! KEIT
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^ NYA est-ce ?
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17
23
39
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'*^ Sa J'achèierai.
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34
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5! KBIT
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vIInei Toi
^ OL c'est.
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18
24
^ SYEI
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35
^ MYBT combien
«I PI
30
^ Tjoi Le pécheur
*^ SYEL d'années
^ SA achèteras-tu?
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ÎIlN
ô| I a&-tu (est-ce) ?
i5! KBIT
•^ Tjip maison
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^NYA
V NX
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19
*^ NYA
>^KA veux-tu aller?
^] SYEI
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25
^ RYA
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^ HEUN
5F Pat Vite
V NX
36
il SYEL ans
U| PI
H; NYA
^ Tjal Bien
est cet homme ? — 15 C'est un homme de tel endroit. — 16 Est-il ton parent ?— 17 II est ''mon)
parent. — 18 Quel âge as-tu ?— 19 J'ai quarante ans.— 20 As-tu du papier ?— 21 Je n'en ai pas
acheté. — 22 En achèteras-tu ?— 23 J'en achèterai. — 24 En achèteras-tu bientôt ? —25 Bientôt
j'en achèterai.— 26 As-tu de l'encre ?— 27 Je n'en ai pas.— 28 Est^e un petit enfant ?— 29 C'est
un petit enfant.— 30 Désires-tu aller chez toi ?— 31 Je le désire.— 32 Viendras-tu de bonne
heure ?— 33 II sera probablement un peu tard.— 34 Toi, qui es-tu ?— 35 C'est moi.— 36 As-tu
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io*
^ OAT es-lu venu ?
V NÂ
^ NYA
37
•^ Tjal Bien
^ OAT je suis venu.
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V| NÂI
T^-TA
38
v1I NE! Ta
^^ TCHYE femme,
^ TJÂ enfanls
^ TJAL bien
•^ TEUL
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^ NYA
39
^ Tjal Bien
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3! KEIT
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41
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V NÂ
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45
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31 KEIT
^ SÂP
V|nâi
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46
5! Et Pourquoi
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^ MOT non
31 TJiT feras-tu ?
3! KEIT
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^ NYA
47
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^ TJI
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5* MOT non
31 TJiT je ferai.
3Î KEIT
^ SÂP
V|nâi
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48
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^ ssEu écriras-tu ?
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V NÂ
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49
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5* MOT non
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Pourquoi
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NÂI
>^
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fait bon voyage?— 37 J'ai fait bon voyage.— 38 Ta femme et tes enfants étaient-ils en bonne santé?
—39 Ils étaient en bonne santé. — 40 Prépareras-tu l'oratoire?— 41 Je le préparerai aujourd'hui.
— 42 Demain prépareras-tu des pains d'autel ?— 43 J'en préparerai. — 44 Mais les cierges, quand
les feras-tu ? — 45 Je ne pourrai pas les faire tout de suite. — 46 Pour quel rnotjf ne pourras-tu
pas les faire. ?— 47 Comme il n'y a pas de mèche, je ne pourrai pas les faire.- 48 Ecriras-tu des
livres?— 49 Je ne pourrai peut-être pas écrire.- 50 Pourquoi cela?— 51 C'est parce que je n'ai
pas de papier.— 62 Y a-t-il une occasion pour (écrire àj l'évoque ? — 53 II n'y en a pas encore.
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54
$1 IT sont-elles ?
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68
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V NÂ
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64
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V NÂ
V NÂ
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65
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V NÂ
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66
V NÂ
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62
V NÂ
V| NÂI
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72
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5f TOI ça fait.
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63
^ OP
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V|nâi
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^ TA!
*^ Ya Jacques
^TA
>'| KEI
— 54 Y en aura-l-il bientôt ? — 55 II peut se faire qu'il y en ait. — 56 S'il y en a ,
avertis-moi. — 57 Oui , je le ferai. -— 58 Où sont les lieux ? — 59 On les a préparés là-
bas. —60 Les a-t-on bien préparés? — 61 Ce n'est pas très -convenable. — 62 Qui est-
ce qui est le maître? — 63 C'est Kim Jacques» — 64 Cet homme a-t-il beaucoup de petits
enfants? — 65 II en a beaucoup. — 66 Combien en a-t-il à peu près? — 67 lien a quatre
ou cinq. — 68 Thomas peut- il venir ? — 69 II ne peut pas venir. — 70 S'il en est
ainsi, comment veux- tu faire ? — 71 C'est impossible. — 72 L'as- tu dit au catéchiste?
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27*
^ NIL
l'as-tu dit ?
V)nâi
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^TA
Vnâ
74
^NYA
73
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â.L
-^ KOT je changerai.
-^ TJYOu de l'évoque
^1 TCHI
il KYO
!l! KEIT
5 pouN l'ordre
^TA
— 73 Je l'ai dit. — 74 C'est bien ! fais de la sorte ; si l'évoque en donne l'ordre, je changerai.
IX.— SECOND DIALOaUB BNTRB UN SUPHRIBUR BT UN INPBRIBUR.
Demandes de l'inférieur (domestique), réponses du supérieur (missionnaire).
2^
^ RYENG
a NÂL
*ï E Quand
^] KYEi s'il est.
ûf I quand bien mê-
T
^ NA
>^!si
1^ RA [me ce serait.
1
6[. Bas
^ TTAI
^ MYEN
Eto
3I RAI
^ SYE à la capitale
3P PAT promptemenl
>}• KA je veux partir.
^ OUL
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^ RYA
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>} KA voulez -VOUS
>}• KA partirez-vous ?
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6
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V NÂ
V NÂ
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"1 OUL
>} KA si VOUS allez.
§ rXm
3
5
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^ MYEN
^EUI
ôl» A Jusqu'à présent
^ TJIK
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>f KEI
i MO je ne saurai.
"îr TJYOU de l'évoque
^ longtemps
:5"M0UT interrogeant
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il KYO
-^ TJÂP
3! KBIT
iE POUN l'ordre
^1 KYEi serez-vous?
{£ nân
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4
-T POU
^1 KYEi est,
^] SI
5! KEIT
^ MAL paroles.
-^ TjYou De l'évoque
^] SI
V NÂ
il KYO
^ MYEN
^llT
^J MYENG l'ordre
S, aujourd'hui
>1-KA
1. — Interrogations d*un inférieur à un supérieur.
2 Quand désirez-vous aller à la capitale?— 3 Je ne sais pas encore. — 4 Si l'évê-
que l'ordonne, partirez-vous proraptement? — 5 Si l'évoque l'ordonne, dès aujourd'hui
môme je veux partir. — 6 Si vous allez à la capitale, y resterez -vous longtemps? —
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28*
7
9
^ IN [lets,
Vnâ
^ Il L'ouvrage
à}^ A Qui qui ce soit
-ê EUN
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*i. •
2. MO
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15
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>!• KA j'irai.
>^hl
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^ KEIT
V NÂ
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^ pouN Tordre
10
>fKA
§ RÂM
^ POU
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31 Tjoi Moi
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^ RI
13
4 A Un tel
■T POU j'appellerai.
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^RO
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3. MO
&{• A un tel
5! KBIT
•PfTA
3! KEIT
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8
3. MO
16
*!» Ha Des valets
JL KO
•T poc j'appellerai.
^ IN
*i Sye a Séoul
>f KA voulez -vous
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"^ SAK quant au sa-
t OUL ^
^1 SI [aller?
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^ SAN [laire.
^ HÂiNG voyage
Î^RYA
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5} ET comment
-% TCHÂ
V NÂ
51 IT
4ka
11
v| Ne Pour toi
{£ NÂN
-3 Tjip à la maison
14
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^ TE
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^ [(dois-je don-
•f HÂ au temps de
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^ TTAI
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1 RAL
^ TA emmenant
*^ HA valets
*vllN
•^ TEUL
^ MAN si
Sî RIT [ner) ?
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17
«1 El
^IL
^ TjYEN D'avant
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^ EP ils ne sont pas,
Sff" KYOu l'usage
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^ MAN beaucoup
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H| TAj selon
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*|hi
51 ET comment
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-*! SI [aller?
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^ TE
4 TJOU donne.
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12
-*! SI [faire?
18
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*)• Ha Quant aux va-
i^ RYA
^ Tji Maintenant
7 Qu'il y ait de l'ouvrage ou qu'il n'y en ait pas, je ferai selon l'ordre de l'évêque. — 8 Lors-
que vous irez à la capitale, qui pensez-vous emmener? — 9 J'emmènerai qui que ce soit. —
10 Ne désirez-vous pas m'emmener? — 11 Quant à toi, tu auras beaucoup d'ouvrage à la
maison. — 12 Mais pour valets (porteurs), qui ferez-vous venir ? — 13 Je ferai venir (deman-
derai) un tel et un tel. — 14 Si l'on ne peut pas avoir ces porteurs, comment pensez-vous
faire ? — 15 Si c'est ainsi, je demanderai d'autres hommes. — 16 Mais pour le salaire des
porteurs, comment dois-je le donner ? — 17 Donne suivant l'usage. — 18 Ils demandent
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29*
^KEUM
* hA faire?
^ NAM restant
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^0
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19
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4 Tjou donne ;
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[bien
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TTEUT
probable -
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HÂ c'est.
[ment
^
TA
maintenant leur salaire : comment faire ?-~ 19 Donne d'abord quelque chose ; et, pour le reste,
donne-le quand on sera revenu : c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire.
X. — OONVBBSATION BNTRB EGAUX.
^ Hpyeng Egaux
-f- TEUNG
7| Kl entre
?^ RI
*$■ HÂ disant
{£ NÂN
^ MAL paroles.
2
StPAN
à Pan-syong
4
^\\K Eh!
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^ NAi Moi
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on dit.
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3
>*| KEI
^ Kou pour voir
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* HÂ
Vi) NEI
§ ppouN seulement
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*[• A non c'est.
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Ç| TÂI
^ NI
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^ NA le roi
JL KEU
cette
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5Î.RA
t MAL
nouvelle
8 NÂL
^ EUI
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as-tu enten-
^ KEUi sur le journal
^ SYE
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[du?
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\ NÂL
4ka
]i PO j'ai lu.
1. — Conversation entre égaux.
2 Eh ! dis donc, allons aujourd'hui nous promener. On dit que le roi va aujourd'hui
en grand cortège à Pan-syong. — 3 Où as -tu appris cette nouvelle? — 4 Non-seu-
lement je l'ai entendu dire hier à un tel , aujourd'hui je l'ai lue sur le journal, —
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30*
13
S'il
a keu
?f RE
^ MYEN
^ TON argent
^ EP n'étant pas,
^ SE
en est
[ainsi.
5PAT
5
JL Keu Comme ceci
^ RE
^ HTEN que ce soit,
^ TJI
^ TYE comme cela
?f RE
"^ HTEN que ce soit,
^ TJI
^ TON argent
2 Tjo un peu
^ KOM
^ siK chacun
^ TCHÂ prendre sur
JÎ- KO [soi,
^ SYOUL vin
5. TO aussi
^ MEK manger,
j2. ko
^3 KTEM étant réunis
*^Ï:ya
^ NA partant
>}kx
iL PO voyons.
^fl SYEI
6
of- Ma Mais,
{£ NÂN
^ MAN si
•f- OU notre
?^ RI
^ E père
5 Que ce soit comme ceci ou comme cela, prenons chacun un peu d'argent et nous boirons
aussi un coup de vin. Voyons ! partons. — 6 Mais si notre père vient à savoir que, pour aller
jouir de ce spectacle, nous n'avons pas étudié, il nous grondera. —7 Allons ! pas de prétexte,
parlons vite. -—8 Comment faire ? nous n'avons pas d'argent. —9 Va chez toi, dis-le à ta mère.
•— 10 Oui-da ! ma mère môme quel argent aurait-elle ?•— 11 N'importe, entre et vois. — 12 II
n'y en a pas du tout. — 13 Eh bien! sera-t-il dit que, faute d'argent, nous n'y allons
pas ? — 14 Calme-toi. Cherchons quelque part. — 15 Ouvre cette boîte ; il y en a un peu. —
^ ROU
^ SIN
V|) NEI
^1 KYE!
^ SYE
^ AL s'il vient à sa-
A EU [voir,
^] SI
^ MYEN
"è KEUL l'écriture
^ AN non
^ NiLK étudier,
3L KO
"^ Kou pour voir
"9 KYENG
îf* KAT être allés
jL ko
"^ kkou il reproche-
-^ TJYOUNG [ra.
t HÂ
^d SIL
^ kel
7
6Uyai Bah!
^ HPiNG prétexte
^1 KYEI
*§■ hX faire
^ TJI
^ MAL non,
jL KO
^ PAT vite
a[pi
>]r KA partons.
^] SYEI
8
-£ Ton Argent
^ EP n'étant pas,
^ SE
5} ET comment
^] TJI
"f* HÂ faire?
Vf. NA
9
^I- Tja Toi
vIInei
^ tjI à ta mère,
^ TANG
¥{ KKEI
S TEU étant entré,
^ RE
4ka
^ YET ayant dit,
^TJÂ
^OA
il PO vois.
^ SYO
10
1^ OuEiN Oui-da !
•f* ou ma
Çî RI
Ji TJÂ mère
^ TANG
^ IN serait-ce,
-|^ TEUL
-f- MOU quel
'S SAM
^ TON argent
$J iT a-t-clle (aurail-
"pfTA [elle)?
jL ko
11
JX Keu Quand bien
9^ RYB [môme,
i TO
H TEU étant entré,
9| RE
>y KA
y. PO vois. •
>»| KEl
12
à\» A Absolument
i TJO
^ EP il n'y en a pas.
^] SI
^ TJI
:^MOT
^ KAN
^TA
^ MAL
^i IN
>1-KA
nous ne pou-
[vons aller
est-ce la pa-
[role ?
14
7 KÂ Tranquille
Çt MAN
jj iT sois;
JL SYO
^ E quelque part
Ç| TÂl
y. PO voyons.
-^^J SYEI
15
V\ KouEi La boîte
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31*
1 RÂL
^■^I TJEI
>]r KA emportant
19
^ TEL ouvre,
? MAL un cheval
^] TJI
^y A Surtout
âL KO
"e EUL
JLko
iMO
^ YE ici
^ HPÂL j'ai vendu ;
>}• KA allons.
Sl tyo
^ KEUI
5PAT
^'^j SYEI
^ ROK
i Tjo un peu
t^TB
18
|) IL de bonne heure
"g* KOM
^ NI
JL Keu Faisons ainsi ;
^ TJAK
ij iT il y a.
''PfïA tout
Çf RYE
^ TEu revenons.
Vl| NEÏ
it ssEU employé,
^^] SYEl
^ RE
16
JÎ- KO
i KEU assez
^0
ôfl Yai Oh!
i TJO un peu
Çt MAN
''•^1 SYEI
*^YA
JL KEU cela
^ ET quel
^ KOM
S NAM reste;
5f AT
>^1 SI
»^ NI
*l I ce
f HA s'il est,
^ MYEN
20
4 a C'est bien!
i MO
^ TJIN
^ TON argent
"à SYOUL vin
e SEUL à satiété
5Î RYE
ît MAN
^ IN est-ce?
?j HKET
U NIL puis-je ajou-
JL KO
^ MEK nous boirons.
$ A [ter quelque
17
S NÂM reste
3l KEIT
5! KEIT [chose ?
<!i E Hier
4 a
V1) NEI
^ NA
16 Tiens ! quel argent est-ce ? •— 17 Hier j'ai
reste qu'un peu ; prenons ce reste et partons. -
à satiété. — 19 Quoi qu'il en soit, revenons
plus rien à dire.
vendu un cheval ; j'ai tout dépensé et il n'en
- 18 C'est bien ! s'il y en a assez, nous boirons
de bonne heure. — 20 Tu as raison ; je n'ai
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32*
XI. — CONVERSATION BNTBB PBRSONNBS QUI SB RENCONTRBNT
POUR LA PREMIÈRE FOIS.
^1* Hommes
M
*] la première
^ [fois
6.
£
^ se rencon-
^ [irant,
^ de se saluer
A
t
^ le temps,
^ disant
tt paroles.
2
4 ou
Sl
^
l^Ce
v|ni
9
14
J noble,
'^ monsieur
^ÀTjin-tohyen
a S*il en est
It
^
^
?•} [ainsi.
4 ou
*1 je suis,
^f je vis.
^
«^ cet
±
A
-% ensemble
4L ami,
4 ou
10
^ voyageons.
i-
«Vpak
>*( Hais vous,
1
•f- nous,
'^ monsieur
{£
^1
îîï
»*F
*1où
^
^ saluons-nous.
^I je suis.
^
15
>^
±
^] êtes-vous (de-
>•( Vous
t
6
^1 [meurez-
H. aussi
^1
>»| Vous
JL [vous) ?
'(^ à la capitale
^
i£ quant à
Il
t
3
•^1 quel
^ Pour moi,
>J- allez-vous ?
JL Ainsi
^ homme
^
^'i
^
^1 êtes-vous?
^à Nyen-
A
% faisons.
^'i
"S" [hpoung
16
4
±
^ je demeure.
51. Vraiment
H
7
A
^
4
Vf Hoi
12
a ainsi
-ïl Quel
\£ quant à,
*JOÙ
91
^ homme
ilTohoi
>^
^ je fais.
*l êtes-vous ?
■t4 monsieur
i
3.
^]
^
>]• allez-vous ?
17
Sl
*I je suis.
^r
1 Très
5
±
A
■f
y Kîm
8
13
£ bon
^ monsieur
*10ù
•(4 A la capitale
4: c'est.
^
^\
t
^ Ensemble
*I je suis,
^I êtes-vous (ha-
i
t! voyageant
JL
^1 [bilez-vous) ?
>!• je vais.
t
I. — Conversation entre personnes qui se saluent pour la première fois.
2 « Eh ! monsieur », ou bien « Eh ! Tami, saluons-nous. — 3 Oui, ce sera bien.— 4 Qui êtes-
vous?— 5 Je suis Monsieur Kim,» ou « Monsieur Ni, » ou « Monsieur Pak. — 6/Mais vous,
qui êtes-vous ? —7 Pour moi, je suis Monsieur Tchoi. — 8 Où habitez-vous ? — 9 Je demeure
à Tjin-tchyen.— 10 Et vous, où habitez-vous? — 11 Moi je demeure à Nykn-hpoung. — 12 Où
allez-vous ?— 13 Je vais à la capitale. — 14 S'il en est ainsi, voyageons ensemble. — 15 Vous
aussi allez-vous à la capitale ? — 16 Certainement. — 17 C'est très-bien. Voyageant ensemble,
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>!• allant,
1
^ des hisloriet-
ôjp [tes
W
^ ou
^ si nous fai-
y [sons,
5| à tous deux
5. ce sera bon.
18
•f Nous
^ vin
^ manger
jLet,
^if partons.
19
JL Qu'il en soit
^ [ainsi.
20
tt Vin
t un
^ verre
^ chacun
^ mange
6
$ après,
î un
^1* homme
S
^f
"â vin
'T deux
^ verres^
^^ le prix
■^ tout (entier)
^ extrait;
JL
^ étant partis
1
"t disant
îs: .
^ paroles :
21
^1 Vous
{£ quanta;
>1 la marche
s
5! comment
3ij marchant
3. je ne sais ;
4
i- moi
\£ quant à.
■Ç- mauvais
•^ marcheur
a.
1 comme je suis,
■^ ensemble
^ voyager
t
'1
^d* désagréable
"§" ce sera.
±
vfl Moi
y aussi
•^ bien
^ non
^ je marche.
±
23
JL Comme ceci,
^ comme cela.
-ïi doucement
>}• allant
*^ voyons.
AA]
24
î Ensemble
>!- allant
1
Tf ils s'entre-
^ [tiennent
^1 (ainsi) :
26
^ Ni
'î^ monsieur
/^ c'est
I
*§■ puisque vous
^I [dites,
^ Forigine de la
"llî [famille
^]
*îoù
JL est-ce?
26
'^ Tj y en-y y ou
JL c'est.
33*
27
:X S'il en est
?î [ainsi,
"^ du régent
*i
-?! la personne
^ avec
^ parent
>K
5Ï devient.
28
.H Ainsi
'f c'est.
29
^ A combien
4 de degrés
5f êtes-vous?
^\
s.
30
^ A moi
^ onze
^ degrés
^ parent
^^
îff devient.
nous nous raconterons des histoires ; ce sera excellent pour tous les deux. — 18 Buvons un coup
de vin et partons. — 19 Faisons ainsi ». — 20 Après avoir bu chacun une tasse, l'un des deux donne
le prix des deux verres de vin. Etant partis, voici ce qu'ils disent: — 21 «Je ne sais pas comment
vous marchez, mais, pour moi, je suis un mauvais marcheur; ce sera difficile d'aller ensemble. —
22 Moi non plus je ne marche pas bien. — 230uoi qu'il en soit, essayons de marcher doucement». —
24 Voyageant ensemble, ils s'entretiennent ainsi : — 25 « Puisque vous diles que vous ôles M. Ni,
quel est le lieu d'origine de votre famille ? — 2S C'est Tjyen-tjyou. — 27 Alors, vous ôles parent avec
le régent ?— 28 Comme vous diles. —29 A combien de degrés étes-vous ? — 30 Nous sommes
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:m*
^«1
^]
>*] [dites,
^-
±
±
5!
^
^ quelqu'un
41
31
±
jji: l'origine de la
?i •
3. Cette chose
'it Proche
.34
tl= [famille
^ est-il ?
Sî, comment
>]■
ii Affaire
ûl
^'l
^
■&
;ë
^où
S.
t
^ parent
Jl ainsi
-îl
38
6|:
>y
^
>*| est-ce? .
^ Un dignitaire
^ ainsi
>y
H
±
S.
9!
^ vous ôles,
"f" on dirait,
36
t
"t est-ce?
^]
5!
^ Koang-san
*l
^'i
s.
^î
tt
>]•
±
JL vraiment.
s.
^I c'est.
y n*est pas.
42
P!
t>|. mais
±
±
vH Moi
32
b:
37
39
>)•
a Ainsi
.3. cette cliose
^ S'il en est
i Etant en voie
-& d'origine
Pî
=^ promptement
^ [ainsi,
■^ [d'obtenir une
^\
"f c'est.
'é
-^i
>* [dignité
i sans famille
A
*l
?
t
#
a3
^ facile
■^1 de qui
*f
*I comme je suis,
>»| Vous
■&
^ la famille
i aussi
^
\Si quant à,
^ aiTaire
ï^ avec
"t un
^ jusqu'au 8"
JL bientôt
*I est-ce?
>! parent
^
V| [degré
^
^
^1
î même
^ parentflespro-
4
.35
5Î devient
y n'être pas
^ [ches exceptés)
«t
-g Vous
^'i
tt
y n'est pas ;
4'" Indignité d'un
/î?
let,
^ dites-vous?
JL
•^ [licencié
^
iî aussi
*i
^5 de plus
«1
*J
^^Ilous les pa-
A
^ moi
^
ir quant à,
^ [rents
40
^i-
S
?| Kim
■f- entre,
JJ. Vraiment
-?- étant ignorant
«
# sufiBsamment
^ monsieur
^
^
^
*l
A
^ étant dignitai-
■§' un seul
*
5î ayant obtenu
I c'est
S. [re
M-
6|:
n
%
t
i même
"1 dignité
^ vous ferez.
*§■ puisque vous
^f celui qui
y n'est pas.
t
parents à onze degrés. — 31 Vous êtes vraiment proche parent ! — 32 Comme vous dites. —
33 Vous obtiendrez bientôt facilement la première dignité de licencié. — 34 On dirait que cela
devrait être ainsi ; mais ce n'est pas une chose facile. — 35 Quant à vous, puisque vous dites
que vous vous appelez M. Kim, quelle est l'origine de votre famille? — 36 C'est Koanc-s.vn.
— 37 Alors, de quelle famille ôtes-vous cl, de plus, entre tous vos parents y a-t-il des hommes
en place? — 38 Non, il n'y a pas de dignitaire. — 39 Voulez-vous dire qu'il n'y en a pas
môme un qui soit en voie d'obtenir des dignités ? — 40 Non, il n'y en a pas un seul. — 41
Comment cela peut-il se faire ? —-42 Sans famille d'origine, je n'ai, à part mes proches, aucun
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35*
3^ comme je ne
^
1 je suis.
^ [enfant
^\
*$■ [puis faire,
^ ne peut pas
^
^I est.
^
H
t [être.
4 ou
JL
^ a-t-il atteint ?
>Ç de soi (natu-
^
^ orphelin de
51
^
^ [reilement)
45
ï [père et de
"ï^ Tous
±
«1
>*| Homme qui a
^\' [mère
^ se sont-ils ma-
54
^ dignitaire,
*[» [ses parents
[ je suis.
^<^ [ries ?
•% Cette année
S.
1 êtes-vous?
±
-&
^
t
^]
49
k
^ juste
*I
4.
ii Encore,
±
d vingt
^ n'être pas
46
^ quant auxfrè-
5:2
t
^
(Ml Oui,
*J [res,
^ Frère aîné
*I c'est.
^ en dehors
>*| ayant ses pa-
4
ï^l frère cadet
^
*|. [rents
^ combien
\£ quant à
55
T moyen
1 je suis.
-1
^ sont mariés ;
$1 Hélas !
5! est-il ?
JL
^
^a
JL
±
47
5f sont-ils ?
t
74- il a dépassé
43
^ Qui a son père
^]
JL
-^l [l'âge.
H S'il en est
"3 [et sa mère
±
IS le troisième
t
^ [ainsi,
n
50
^H
^
y
1 êtes-vous ?
■y Aîné et
^I- frère cadet
±
"^ l'état de for-
'^i
î^l cadet
^
i vrai.
^ [tune
±
^ c'est,
{£ quant à,
5f
{£ mais
5J comment
48
4 ou
ôj» encore
56
4 Non,
>â- trois
^
"i: A cause de ce-
^
■y frères
^ la sortie du
^ [la.
^ est-il?
^ qui a son père
lA]
-§• [rang des en-
-fr le jour,
'^l [seulement
^ sont.
lè [fants
à^ la nuit.
n
4 ou
^ non
6,|
44
' I je suis,
>^ quatre
'^ on a fait faire.
1 toujours
"^ L'état de for-
±
■^ frères
^
^^
^^I [tune
4 ou
rti
4[
^ tracas
i aussi
^ qni a sa mère
^ sont,
53
^ê
^ suffisant
^y] [seulement
4 ou
^ Combien
û| est.
"^
4
^ qui est seul
^^ d'années
^
parent dans les limites du 8* degré ; illettré, je suis incapable d'obtenir aucune charge : voilà
ce qui vous explique cette absence forcée de dignitaires. — 43 Alors, quel est l'état de votre for-
tune ? — 44 L'état de fortune ne peut être suffisant. — 45 Av^z-vous vos parents ?— 46 Oui, j'ai mes
parents.— 47 Avez-vous votre père et votre mère?— 48 Non, j'ai seulement mon père», ou «j'ai
ma mère seulement», ou bien «je suis orphelin de père et de mère.— 49 El des frères, combien
en avez-vous ? — 50 Nous sommes deux », ou « nous sommes trois frères », ou « nous sommes qua-
tre frères », ou «je suis seul enfant.— 51 Sont-ils tous mariés ?— 52 Deux frères sont mariés ; quant
au troisième plus jeune, on ne l'a pas fait sortir encore du rang des enfants. — 53 Quel âge a-t-il ?
—54 II a juste vingt ans cette année.— 55 Ah ! certes, il a dépassé l'àgc.— 56 C'est là la cause d'un
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3fi»
57
•9 maison
±
>î
4
a Ainsi
^I est-elle?
61
^
y il n'est pas ;
î^
^\
3 Combien
^
JL
■§■ vous ferez (ce
±
^i. d'années
"^ quant à vous.
^ filles
>*I [serai.
58
"ij chacun
o
-tr
ît seulement
5!
4 En tel
^1 ayant ses pa-
-T deux
±
S
^
*[» [rents
^
T^ Dn mariage
^I lieu,
*?? a-t-il mangé ?
51
5^ct.
5i sont.
îl
4 de telle
^ frères
±
M
i'
±
tf
64
?^
-S famille
62
d|L Le fils
4 et,
i\ Ah !
>1 la chose
^I c'est.
1
>5 nis et
^ fille,
S toutes les af-
1 [faires
Al
:t cette
^ parole
's perte de temps
59
-ê quant à,
5l est -elle de-
^1
^ Si c'est ainsi,
^ quatorze
51 [venue ?
1
^i
v1I
^1
^ tout comment
±
"* si elle fait,
y
il années
■^ Vous,
^
>5 fils,
'î^a;
«1
"^ vite
^ filles.
jj.
1
§ d'un autre
^
1
"•I la Glle
* faites-vous?
±
n
^ facile
5! combien
-1
\3
■ê quant à,
-^ fils unique
-5
^1
^
<i dix-sept
63
S. étant.
:5" n'est pas.
'T ayant déposé
^
^ Quant à moi,
*l
*
*i
■t
\S.
*^ un nis
4
^ sont-ils?
iâ années
^ orphelin (de
1
^
^'I
"îfa.
ï [père et mère]
*[
-fl De Monsieur
±
5i
*!• je suis ;
y n'est pas
/:
60
±
I
^
^.
^1 Seulement
^ Quant à moi,
±
"* comme vous
^ la femme
•fr
&
^ enfant unique
'^l [dites.
>\
>^ un garçon
Hf à peu près
t!
^
{£ quant à,
^*1 et une fille
^f
^I je suis ;
^ parole
*Joù.
1
*f ainsi
±
^ non
!'
"T j'ai.
^
*[• pour un fils
^ advenir
•t) de quelle
5.^
*?" je suis ;
tl chose
tracas continuel qui ne me quitte ni jour ni nuit.— -57 C'est vrai. Pour l'affaire du mariage, si Ton
perd du temps, elle n'est pas facile à expédier. Mais votre femme, de quelle famille est-elle ?— 58
De telle famille qui habite en tel lieu.— 59 Alors, combien avez- vous d'enfants?— 60 J'ai juste un
garçon et une fille.— 61 Quel est l'âge de chacun ?— 6i Pour le fils, il a quatorze ans, et la fille
en a dix-sept. Voilà donc, en résumé, ma [josition. El vous, avez-vous vos parents, des enfants,
garçt)ns ou filles; et toutes vos affaires, comment vont-elles? — 63 Pour moi, je suis orphe-
lin, je suis fils unique, je n'ai que deux filles et pas de garçon. — 64 Ah I quel malheur I Vous
tos déjà fils unique et vous n'avez pas de fils, dites-vous ; c'est vraiment bien regrettable ! Je ne
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û| est.
^ L'épouse
*!•
S)
\î rage
^ combien
51 esl-il
*1
ije
4
ne sais
[mais,
^ maintenant
13
^1 quand môme
s.
"^ enfantement
t elle peut faire.
u
65
^ Oui-da !
*I
±
v^ l'âge
%r
^ cinquante-
'^ [deux
*I
jj- près de
4
^ comme elle
>»1 [est,
H
s! comment
^1
'S Tenfantement
tt
■É-
V espérer,
^
îii
4 ou
-^ l'enfantement
tt
■1:
t qu'elle fait
^
"J quoiqu'on di-
-i: [se,
^ juste
«^l* un nis
e
^}- devoir enfan-
€ [ter
t
V d'espérer
t
^ le'moyen
JS! est-il ?
±
66
JL S'il en est
^ [ainsi,
^'
|) de bonne heu-
^ [rc
«1
# d'adopter
S. le moven
"§■ faites.
-2.
67
^ De la maison
^ la ruine
5f étant venue,
4: la distance lé-
•^ [gale de paren-
5^ atteignant [té
:?- lieu
y n'est pas.
68
^I Tous
^ les parents
-§' entre,
y s'il n'est pas,
^I- en quelque
^\ endroit
1^ que ce soit,
i
^] choix
^1
^ de môme
^ nom
^1 quand ce se-
^ [rait
i
*§■ faites.
69
^ De soi (natu-
}l . [rellement)
JL ainsi
^ devenir
^f en dehors
37*
^ moyen
y quoiqu'il ne
>^ [soit pas,
^t à présent
-i
^ jusque
{£
^ choix
% de môme
^ nom
î faire
^ le cœur
s
y n'est pas.
±
70
JL De çà
(^ delà
ïa
'^ de se séparer
S.
t
^ le lieu
^ étant arrivé,
01)
^ de la sépara-
^ [lion
•fr le vin
sais pas quel est l'âge de votre femme; mais elle peut encore probablement avoir des enfants.
— % Que dites-vous? Elle. est près d'avoir cinquante-deux ans : comment espérer qu'elle aura en-
core des enfants? Ou quand bien môme on dirait qu'elle peut avoir un enfant, peut-on espérer
que ce sera juste un garçon ? — % S'il en est ainsi, avisez au moyen d'adopter de bonne heure un
fils.— 67 L'extinction de la famille élant survenue, il ne me reste plus personne dans les limites lé-
gales de parenté. — 68 Si vous n'en trouvez pas dans votre famille, choisissez quelqu'un n'importe
où, quand môme il aurait le môme nom.— 69 Quoiqu'il n'y ait pas moyen de s'en tirer autrement,
cependant jusqu'à présent je n'ai pas l'intention de faire un choix de môme nom ».— 70 Peu à
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38*
t un
-^ verre
^ chacun
^ mange;
X ,
^ l'un l'autre
^ dit:
71
5| De l'un et
4^ [l'autre
^ être ému
'I
4 l'appréciation
f
^ quoiqu'elle ne
>^ [soit pas,
^ à faire
^ chose
^ n'étant pas,
^ séparons-nous.
^4]
^l» En tel
3.
^ temps
^ que ce soit,
i
"J une
^ fois
•^l^réunissons-
>ç [nous.
72
:! Ainsi
^ faisons.
73
^ Monsieur
M) étant
t!
•^ du village
'cl
|l le nom
*i
-Ç- quel
^1 esl-il ?
74
4 Tel
-§• village
W c'est;
4 telle
$ auberge
«là
^ étant venu,
^ Ni
•^ monsieur
^ la maison
^1
^où
^1
^ est-elle ?
^ ou
y Kim
^ monsieur
^ la maison
*i
^ quelle
V
^ maison
^1 est-ce ?
î
^ de demander,
5f s'il arrive,
■^ trouver
'I
^ sera facile.
±
75
^ En paix
>f allez.
76
■T Surtout
a encore
51* renconlrons-
^ [nous.
77
^ Chacun
'^ la roule
îi ayant divisé,
t l'un
^ quant à
^ à l'est
>fva,
JL
* l'un
$ quant à
H à l'ouest
>]-va.
V
peu étant arrivés au lieu où ils devaient se quitter, ils prennent chacun un verre du vin de la
séparation et se disent: —71 « Quoiqu'il soit impossible d'exprimer notre regret, il faut nous
séparer. Tachons, au moins, de nous retrouver encore une fois. — 72 Oui, je le veux bien.—
73 Quel est le nom du village que vous habitez ? —- 74 C'est tel village ; lorsque vous serez
arrivé à telle auberge, si vous demandez : Où est la maison de Monsieur Nï », ou bien : « Où
est la maison de Monsieur Kim, il vous sera facile de trouver. —75 Allez en paix. — 76 Sur-
tout, rencontrons-nous encore». — 77 Chacun ayant changé de route, l'un s'en va à l'est et
l'autre s'en va à l'ouest.
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XII. — TABAC CAIiORIFERB.
«t^ A la capitale
t
î un
>]• pauvre
t
^ noble
^ étant,
*l
2
■y très-grande
>)• pauvreté
t
^ à cause de,
-^ chaque
^ chambre
i
6l| préparer
^1
^1
5'ne
t
JL
"S une seule
V chambre
pouvait
Lpas;
^1 dans,
-T père et
>5 fils
I
"J ensemble
i.
>î comme ils ha-
^^ [bitaient,
1
^ la chambre
>\ au milieu
§ paravent
i
-^1 dresser ;
père
4L
-ê quant au,
à^ basse
ai
-^ partie
^1 dans la
*i
"5 coucher ;
à
4 le fils
e
-ê mais
>î haute
•^ partie
^1 dans la
^]r dormait.
4
«1^ Le nis,
I
^nuit
'*!• chaque,
^f le point du
^ [jour
5f lorsqu'il de-
y [venait,
*^ s'étant redres-
?f [se
^ et assis,
^ tabac
t
^ mangeait ;
-T le père
■^ demande : •
'Si
5
^IlEhl
M toi
\£ quant à,
$;! comment
^1
"f ayant fait,
6):
'^l toujours
'^
^] le matin
*I dès qu'il est,
^ tabac
i?i
I
'îj inange»-tu ?
V
6
4 Le fils
I
^1 répond:
^ habitude
5f étant devenue,
"î? j'ai besoin de
jL [manger,
S.
>»)
u
JL
^ et aussi,
•*! quand il fait
t [froid,
^ du tabac
I
^ si on mange,
A
S.
*j réchauffement
2L aussi
2 un peu
o
Sf devenir
1 II y avait à la capitale un noble très-misérable. — 2 Comme, à cause de son extrême pau-
vreté, il était impossible de préparer plusieurs pièces, le père et le fils habitaient ensemble
dans une même chambre, au milieu de laquelle on mettait un paravent ; — 3 le père couchait
dans la partie basse et le fils dans la haute. — 4 Chaque nuit, dès que le jour commençait à
poindre, le fils se levant et s'asseyant se mettait à fumer. — - 5 « Eb ! lui demande le père, pour-
quoi fumes-tu toujours dès le malin?» — 6 Le fils^ répond: «Comme c'est devenu uno
habitude, j'ai besoin de fumer; puis aussi il me scmbb que si je fume quand il fait froid,
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40*
X il semble
i
y] comme,
^ï malin
^[ chaque
^ je mange.
7
*|: Ah!
3, s'il en est ain-
?f [si,
v<| moi
>!■
■^I ayant froid
^ de supporter
^ moyen
^ comme il n*est
^ [pas,
2 un peu
o
^ si je mange
£ ce serait bien.
8
JL Ainsi
t faites.
^ Tabac
? une
^I pipe
I
^ ayant rempli,
-T à Tamadou
^'1
^ le feu
t
•^ ayant mis,
^ au tabac
VI
«j
Ç ayant appli-
^ [que,
§ le paravent
•f- par-dessus
t
S:
^ tout en restant
xS [assis
<4
^ comme il pas-
^I [se,
-T lo père
*l
•T étant couché
*l
5^ avant reçu
^ fumait.
9
^ L'air
û|
^1 étant froid
3. par consé-
£ [quent,
"T la calotte oua-
f [tée
?l
1
^ avait mis sur
}£ [sa tête.
10
^ Du tabac
VI
■^ le feu
*i
•T sur la calotte
-f [fourrée
?i
'^cl étant tombé,
Ç brûle
'^ par consé-
i [quent,
'^ à la tôte
îî
«I
I5f chaud
^ air
*l
^ un peu
o
^1 parce qu'il est,
-T le père
ûi
"d:dit:
f
«k|: Ah!
JL cette
îj chose
1 très
Sl bonne est.
H
'^ Le chaud
ï^ trop
5f se fait.
{£
11
4 Le nis
e
^1
1 dit:
ô
^ le chaud
3L un peu
o
5f devenir
5 semble ;
>'i
u
^ le chaud
*i
3^- trop
'I
^ de devenir
cela me réchauffe: voilà pourquoi chaque matin je fume». —7 «Ah ! moi qui n'en puis
plus de froid, si je fumais un peu, cela me ferait du bien ».--8 «C'est vrai». Il bourre
une pipe de tabac, allume Tamadou, qu'il applique sur le tabac de la pipe, et, restant assis,
il passe le tout par-dessus le f)aravent ; ce que recevant en restant couché, le père se met
à fumer. — 9 Comme il faisait froid, il s'était coiffé d'une grosse calotte garnie d'ouate. — 10 Le
feu du tabac tombe sur cette calotte fourrée et elle brûle ; ce qui fait que, ressentant une tem-
pérature un peu chaude à la tôte, le père fait cette réflexion : « Oh ! c'est une très-bonne chose !
voilà que j'ai déjà trop chaud ». — - 11 Le fils répond : « Cela doit vous réchauffer un peu ; mais
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41*
^ moyeu
TT moyen
•f le feu
>] la chose
XI
6|:
^ est-il ?
«1
''i
^ étant pris,
il! est-il ?
-â
^ prendre
^ très
*i
-â
V
îl
*l
•T du père
V
^
X semble
V^ chaude
€
^
>}
^] vouloir.
*
è\
>]■
14
^■
>] chose
■T la calotte oua-
12
4 Non,
^
^est.
f [lée
4 Le père
H
17
^
^
€
'^ très
^ Le feu
v1) Toi
^
*1
-f
«1
ô] celte
^et,
e dil:
l£ chaud c'est
^ prendre !
2j chose
Tf la barbe
6
■^ (c'estbrûlant).
^
i vois ;
^
^
^
*i "
«^
*i
*|:Ah!
15
Jl
^1.
■pf tout
% pourquoi
-Ë C'est brûlant !
^ exagérée
^ un peu
î brûle.
JL ainsi
y
'^
;d
;£
^
^
t
f feu
^q
^
ûf
^ parole
-^ quant à,
^
^ maintenant
J.
f feu
•f Vite
•3r
Jt d'être ainsi
S, aussi
*(
*l
•ê
1
"§• vous dites.
ô^ n'est-ce pas ?
^ étant éteint
'?! très
■^ moyen
y
H'
^ après.
-?■
5} est-il ?
VI
*
«J
^ chaud c'est ?
^
>^
19
4 le père
H
V
18
«|. Le fils
€
^
5!
-J Vraiment
1
«r
13
>y
6^
*I
1 dit:
»'r Le (Ils
16
ï
^ se levant
1
*i|Eh!
'^ le feu
^
-îl
*1
*^ah!
*I
M-
20
1 dit:
^ maintenant
^ est pris.
^ voit :
^ Pi donc !
•3-
'^
H
^
^1
4
^ Du tabac
•^ le feu
4«
a d'être ainsi
^l évidemment
^1
*i
v1) de ton
%
i
?t
3. grandement
^ tabac
est-il possible que vous ayez trop chaud ?» — 12 « Tiens ! dil le père, comment se fait-
il donc maintenant que ce soit si chaud? » — « 13 Impossible qu'il en soit ainsi», dit
le fils. — 14 «Non! c'est brûlant». —- 15 «Brûlant! Serait-ce possible ?» — 16 «Oh!
mais ! évidemment cela semble maintenant vouloir prendre feu ». — 17 « Prendre feu !
Mais vous exagérez ». — 18 «Le feu a pris réellement; le tabac est une chose très-chaude.
Regarde donc : n'y a-l-il pas un peu de feu ?» — 19 Le fils se lève et s'aperçoit que le
feu s'étant propagé, brûlait la calotte ouatée du père et même sa barbe ; vite il l'éteint.
— 20 « Oui-da ! s'exclame alors le père irrité, le feu de ton tabac est une excellente chose.
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42*
VI
t il fail.
6):
^-^ it a mangé
5}. [rail,
f feu
^'l
"^ encore
^
i
'f très
^
^'i
^
4 ou
S^ bon est,
"? disant.
21
a. Ce
4 nis,
e
^ du labac
VI
ô[. absolument
't on dit.
22
>] Fausse
JL ainsi
% il semble que
$ [ce soit
* on dit.
1
^ colère
*l
^ à cause de ce-
<5{. non
5
^ parole
3.
t [la,
^
^I quand ce se-
fi-
vraiment 1 »— 21 On rapporte qu'à cause de cela le fils n*a plus jamais fumé depuis. —22 Si
celte histoire n'est pas vraie, elle est au moins vraisemblable, d'après ce qu'on dit.
XIII. — UN ARCHER INDUSTRIEUX ET PLAISANT.
1
t
1
H
JL
"^ De Tjyen-pa
^
2
3
4
^
^î
î à faire
^ Le ministre de
î L'archer
i de la province
^ plusieurs
â chose
2 [la guerre
<h
^
t) années
^ n'étant pas,
?t
«1
"S un
ît en l'espace de.
^1
<4
^1 répond:
S. archer
«1
-^ à sa maison
(
3-
xt
^I les richesses
«)
e dit:
t
*i
t
^ étant venu
à
-ïl
^ à la capitale
ij il était ;
^1
*[• Quelque
t
^ toutes
'f
^1 En cet
S
§ de la guerre
y dépenser,
>!•
/: espace de
2î chose
i
^1
£ de nouveau
*I [temps
5 que c^ soit
^ du ministre
^1
<^ à la capilalo
i£ mais
* faisant
*i
JL
t
-^ à la maison
fe:
ô|
•>) une dignité
>]■ étant allé.
^
|l affaire
-? à la maison
1
*i
*i
y n'est pas ;
*ï
-ê quant à
''H' encore
-f- quoi
^
>]• étant allé,
$;! obtenir
''I
^
VI
*l
^
^1- ayant cherché
t
»f
■^ ayant brigué
^ ne peut pas ;
^
* as-tu fait ?
^l cependant
>^ [une place
t
^ il voit ;
ÎL
b:
1 Un archer de la province de Tjyrx-ra étant allé au palais du ministre de la guerre, à la
capitale, y passa plusieurs années à briguer une place, et dépensa tout son avoir sans
obtenir de dignité. — 2 A bout de ressources, il était retourné chez lui, lorsque, soudain,
il reparut à la capitale et se présenta de nouveau. —3 Le ministre lui dit : « Qu'as-tu fait chez
toi depuis que tu es parti ?» — 4 L'archer répond : « Rien du tout. Cependant j'ai fabri-
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bL corde
^ en nombre
^ mille
^ brasses
i
dû j'avais cordé,
"Hl grand
îi gain
I
i j'ai éprouvé.
VI
5
^ Comment
"ç avant fait
6): ■
Hf grand
?| avantage
i as-tu éprou-
[vé ?
^^
""H* Autre chose
§
*[• n'est pas :
IL ces
4" raille
5j. brasses
i. de ficelle
^ au bout
?i
^ un hameçon
i
It attacher ;
Vf à l'hameçon
5i un appât
^1 avant enfilé,
*i '
""â la plaine
>)- au milieu de
■&
n- je l'ai mis ;
S!
7
7| d'oies
Si
*l
'^\ une bande
4
V descendant
^ étant venue,
^ de devant
Ji
'I roie
JL cet '
Vj- hameçon
i
•S* d'abord
ti
S ayant becquc-
4 [té,
tM
mange ;
Ç en excrément
s.
■J comme elle le
^ [rend,
8
:i celle
^1 de derrière
7\ l'Oie
SJ
*l
ii aussi
"3 ayant pris
^ [dans son bec,
^ mange ;
^ excrément
«X si elle rend,
9
iî de nouveau
Jt. cette
tI de derrière
n
y] l'oie
— »
>\
\3 étant à la file
6|:
'îj mange ;
jL
^ peu à peu
i toutes
s
"f une
•^ enfilade (cor-
^1 * [dée)
nr en nombre
^ mille
^1- individus
*i
VI
se sont enfi-
[lées.
43*
10
^. Je pensais :
JL ces
^ plusieurs
■^ coquines
^ une
^ fois
«I
^ si elles s'eu-
î! [volent,
4 peut-être
Jl lâcher
$ probablement
"t je puis faire ;
'I
«I
i: la corde
t un
^ bout
iîi
I
^ aux reins
^ ayant tourné,
Vf
^^ j'ai attaché ;
que une corde, qui avait mille brasses, et j'en ai retiré un grand profit». — 5 «Comment
as-tu fait pour retirer ce grand profil ?» —6 « Voici comment : J'ai fixé un hameçon au bout
de ces mille brasses de ticelle; à l'hameçon j'ai mis un appât, et je l'ai placé au milieu de la
plaine. — 7 Une bande d'oies s'étant abattue, la première vient d'abord becqueter cet hameçon,
l'avale et le rend avec les excréments; —8 la suivante le becqueté aussi, l'avale et le rend avec
les excréments ; — 9 puis une autre étant venue par derrière à la file, l'avale de môme ; et en
peu de temps la corde est remplie : il y en a bien mille qui se sont ainsi enfilées. — 10 Je me
disais : si toutes ces coquines viennent à s'envoler à la fois, je serai probablement obligé de
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44*
^
VI
Ji
^
s! de dessous
^
^
*i
*f
■^ par le trou
^
12
"î ayant faim
"I. de vent
^
^
«ICes
'2
^
ô.
11
■ë" gueuses
"^ de mourir
^ outre (ballon)
£
*| ces
•f
i
^1 c'est.
£ comme ils
*i plusieurs
*I
â j'ai manqué.
i
^ [sont entrés,
t)
jfc moi
t
:ïl
^
of- têtes
*vl
^
^
/:
^
i
-â
14
JL
>y
■Ç- en l'air
M
î L'archer
1
î en une seule
t
f
st
^ comment
«î fois
«)
13
«1
^
«j
•^ emportant,
?i: Le général
\
■» ...
e dit:
*!• non
^ précipitam-
JL
6
^ [ment
S plusieurs
-îl
:3. d'être ainsi
^ s*étanl envo-
^ mille
e dit:
ô
:è DeSyo-syang
% [lées,
^llys
a Cette
^J^
T le moyen
"%, ayant monté,
1
^ du fleuve
51 est-il ?
61
^
>} étant allées,
H chose
^ les roseaux
>!• vont ;
*l
3H absurde
^
H
È. deSyo-syang
*!•
•f- au-dessus,
:i petit
'S^
t
*i
^ homme
^ê' de la rivière
iii •
>) chose
*i
% Le général
*I le
^ les roseaux
-«I est;
^ Ton£r-1(jyeng-
*i
1 inévitable-
■t
£
^ [Ho
I
|l [ment
«Idans
jL
i
e dit : '
*d
-ft) ont précipité ;
^ chose pareille
^ de sept
ô
>»!
9f
S
^ cents
^1
•^ en l'air
^I
t
^ lys
a Cette
-S-
H
"i" je ne savais ;
tij. les vents
3j chose
«I
a ces
*
^
^ homme
■§ j'ai été empor-
^ roseaux
'i
*i
s
iJÎ [té.
^
H
i à la fois
^l» non étant
-e
•f- au-dessus,
^ clairement
5.
d
lâcher. Alors, prenant le bout, je me suis attaché les reins avec un tour de corde. ■— 11 Mais
voilà qu'aussitôt toute cette troupe prend son vol à la hâte. Résistance impossible : votre
serviteur est également emporté dans les airs. — 12 Ces gueuses m'ayant ainsi entraîné dans
l'espace à plusieurs milliers de lys, je suis tombé au milieu des roseaux de la rivière de Syo-
SYANG, et j'ai été sur le point de mourir de faim parmi ces roseaux ». — 13 « C'est une chose
absurde, dit le ministre. Je ne connaissais rien de pareil. Evidemment c'est une outre de
vent». —14 L'archer dit: «Comme j'étais sur les roseaux du fleuve de Syo-syang, les
vents de Tong-tjyeng-ho venant de sept cents lys à la ronde, sont entrés- à la fois par
le derrière ; comment pourraiHI en ôtre autrement ?» — 15 Le général répliqua : « Ce
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45*
>] chose
^
H
*i
^ ayant donné,
>»! est.
^1 depi-infnon)
>!•
^] dePi-in
*i
i
îi (homme)
S de Tarcher
îl
1
J.
^ le mandarinat
^
^ le mandarinat
ÏJ cent
16 ■
S. L'archer
idit:
H-
4 donnez,
^ de la parole
^1 l'adresse (la
i [ruse)
4 et
a l'esprit
'1
# donne ;
X
18
^ peu à peu
/: affaires
i
^ ayant délibéré
6J:
^f" homme
f dit-il;
1
*!• admirable-
•
•
^ les dignités
* il fit
s
17
§ [ment
t
'^
*!• non
9 le général
^
*§■ on dit.
^
i
*i
^ grandement
H
*J comme c'est,
#
^ ayant regardé,
*i
^
n'est pas un homme, ça ». — 16 L'archer à son tour : « Si ce n'est pas un homme, donnez-moi le
mandarinat de Pmn (Ij », dit-il. — 17 Le ministre, admirant les saillies spirituelles et l'intelli-
gence de l'archer, lui donne le mandarinat de Pi-in. — 18 Peu à peu il l'éleva à de grandes
dignités, et l'on dit qu'il décida avec lui un grand nombre d'affaires.
XIV. — AVARICE TROMPEE.
't^ A la capiule
t
t un
^1 général (grand
^ [dignitaire)
*i
ïl avarice
"^ par le faire
îl depuis long-
[lemps
était célèbre ;
2
de soi
le soixantième
y [anniversaire
*% [de naissance
>5
^ subissant,
t
6):
^ avare
t
^ à son cœur
à
1 très
■f
<^ ce fût difficile
9Î
S.
^ quoique,
^^1 par décorum,
'f nécessaire-
^ [ment,
i§ des mets
'A
e
^ il fait prépa-
[rer;
^ des convives
o
s.
-^ ayant invité,
^ de vouloir les
*I [nourrir
t
^1 au temps,
1 A la capitale, il y avait un grand dignitaire très-célèbre depuis longtemps par son avarice.
— 2 Le soixantième anniversaire de sa naissance étant arrivé, c'était une circonstance très-
onéreuse pour son cœur avare : il fallait nécessairement, par décorum, préparer un banquet.
— .3 Ses invitations étaient faites, et le moment était venu de songer au menu du festin ; mais
(i) PHir, ({ui wt un nom de tUIo, Teul dire aussi : mon
; c*e8l un calembour en coréen.
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46*
JL ces
ïH
^]
à^
îtsi
?!: nombreux
4? hôtes
-£
3.
n
^
9
^ lorsqu'on se
(A\ ayant préparé
TT la barbe
4E- convives
^
>^ [saluera.
«1
^
a
^ tous
t
t
i
^
^ serabiable-
M)
^>
ît je louche.
^ tous
-^1 [ment
«1
^ viens;
^î
X semblablc-
^1 si l*on veut
v1| toi,
±
y\
■*l [ment
^ [traiter,
4
3.
%
^ à nourrir
t
^ moi
'^ moi
% les mets
*i
^
^ji devant
>\
"-I
>'i
^
51
Çt si
*
5J s'il devient,
-^ sapèriues
^ étant venu,
M
*!• de dernière
ia
*i
^ mon
3. le nez
# qualité
-^ argent
j^ trop
^ visage
1
ô.
«I
'1
-i
vt je touche.
£
ît beaucoup
-^ comme seront
Çt seulement
^]
ô4| ayant préparé
M
5l [dépensées,
ji ayant regardé.
>i
ai
•^ sera dépensé.
^]
4
%
t
25!
i
6
il les mets
6|:
l£
S bon
^ moi
*-!
^ viens,
^
*
>!■
■ê:
X
51.
S moyen
îtsi
■f- de moyenne
%
4
*i
â
i- qualité
>ù^ il délibère.
î Un
Si est.
^ le front
d.
fij '
vj intendant
^
«p
S.
t
^
ô
1
ô<( ayant préparé
J2.
*l
^ Les hôtes
^ je touche
"i
8
1
3
^I
*
^ Les hôtes
•^ ayant appelé,
*l
^
6):
9
v|
^j. étant venus,
-xr
^f viens;
*l
ê] il délibère
*f
^ les mets
±
El lorsqu'ils cn-
-£ [ainsi :
^ moi
^
JL
9( [trent,
t
5», et
•1
7
•1
'il
$ ensemble
^ de première
^ moi
«I
A} Plusieurs
4
% [qualité
>\
^1- chaque fois
comment régaler ces nombreux convives, tous sur le mém* pied, sans une dépense d'argent
considérable ?— 4 II appelle un intendant et lui dit : « Si 4'on voulait traiter de la même manière
tout ce monde-là, ce serait une dépense excessive : j'ai un expédient. — 5 Lorsque les hôtes seront
venus et que chacun entrera pour me saluer, tenez-vous devant moi et regardez seulement mon
visage.— 6 Si je me touche le front, faites préparer des mets de première qualité et venez ; si je
me touche le nez, faites préparer de moyenne qualité et revenez ; — 7 si je me touche la bar-
be, faites préparer de dernière qualité et revenez». Cétail ainsi entendu. — 8 Au moment
où les hôtes faisaient leur entrée, l'intendaQt arrivait cliatiue fois ; et ne prêtant son attention
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^ rintendant
'^ étoDt venu,
M
^ du maîlre
i la manière
vt seule
"a ayant observé
i et vu,
% des vivres
s.
ô4| prépare.
*
9
î Un
S. archer
JL cette
^ ruse
1
^ connaissant
JL
•^ avec mécon-
4 [tentement
^ avant vu,
Hf le noble vieil-
î [lard
^ devant
^1
>} étant allé,
^ se prosterne
t
JL et,
^ lorsqu'il le
>^ [complimente,
t
0)1
7 doucement,
'H le maître
^ seulement
^ comprendre,
4
JL
^ rintendant
-|
*I
i£ quant à
e* ne pas enten-
^ [dre :
10
H| « Du maître
'à
^ au front
°^
■^ quoi (quelle
^ [chose)
^1
^ se promène?»
V
A'
"^ Le maître
'J:
*f
^ cette
^ parole
o
e
X entendant,
JL
4 ou
•^ quelque
B| insecte
^ est peut-être
>}
7 ayant pensé,
^ de la main
û
^ le front
^\-
1
^ touche.
€
^î
^
11
^ L'intendant
vL mais
"Hl le maître
^ le front
ît touchant
>î la chose
vt seulement
^ voyant,
JL
§ des mets
ï^l surtout
^ de première
•i- qualité
ô
^1 ayant préparé
6):
^J- vient ;
47'
12
Hf le maître
Jt ces
^ mets
A?
T
^ voyant, t
JL
y tout-à-fait
Çl mécontent
t
^]r quoique,
î il n'y a pas
W [moyen,
^ le regret
91
JL était sans bor-
-^1 [nés.
13
JL Cet
S. archer
^]
S dit:
qu'aux gestes de son maître, il allait donner des ordres pour la table. — - 9 Un archer, qui con-
nut cette ruse, en conçut du dépit. Il se présente devant le noble vieillard, se prosterne, lui
adresse ses compliments et, tout doucemeni, de manière à n'être compris que du maître sans
que rintendant puisse deviner : — 10 « Qu'est-ce qui se promène sur le front de Monsieur? » dit-
il. Le vieillard entendant cette parole, s'imagine que c'est peut-être un insecte, et il porte la
main à son front.— 11 L'intendant, frappé seulement de voir son maître se toucher le front, s'en
va faire préparer des mets de première qualité et revient. — 12 Ce qu'apercevant, le maître en fut
extrêmement contrarié et d'autant plus peiné que c'était irrémédiable. — 13 L'archer lui dit :
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48*
^I
«1
6
a
^
-§ Des mets
^
i\
*j le flront
^
^-i
^ Bien
■^ Par quel
°^
^
S. aussi
^ j'ai mangé ;
S comme il a
i tous
ît beaucoup
4
^ motif
Çt [tonché,
-è
*i
JL
jL
^
-g les mets
(A\ vous avez pré-
•^ m'éloignant
S
^«1
^-{
ai [paré.
v1
.3. à ce
'1
i
t
^^ je m'en vais,
^ convive
«I
^ tous
^
M
^
:X ainsi
JL à ce
-â
^
»!
?i
•^ vilain
VI
14
^ la première
t j'ai fait.
•f j'ai été sur le
>^
•t il dit .
§ qualité
^
3 [point de don-
±. Petit homme
«i [(moi)
ÔL et
'♦'1 s'en va.
6l| as-tu pré-
VI
^ [ner.
X semblable
^
ti| [paré?
^
^
t
JL
t
16
a Cela
^V homme
^ Les autres
cd
^ après
i
t
V
Hf Le maître
\£ mais,
^ jusqu'à
4^ convives
'i
""H* de nouveau
^
5. aussi
*l
'^i
*I ainsi
^ tous
15
I dit:
:x semblable
^
?^ partis
^ L'intendant
?
s
^
$ après,
^
2
^ œuvre
^1 comme .vous
611
«1
vt| Moi
^
■§ [traitez,
^ l'intendant
s dit:
4
*!• non
t
^
Çt si
H
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*f
^I
H
t il Ht
H
I
Hf Le maître
'^ la tête
*f
•^ je suis slupé-
•^ ayant appelé,
^
îi
"t on dit.
^ [fait.
v1
«1
1
^
4:
§ il dit :
*
ît j'avais touché,
>
« Vous avez préparé des mets en abondance ; je suis vraiment confus que vous traitiez ainsi
un petit homme comme moi. Je me retire rassasié ». — 14 A ces mots, il s'en va. Lorsque tous
les convives sont partis, le maître appelle son intendant : « Pour quel motif avez-vous, lui dit-
il, préparé à ce convive des mets de première qualité ? »— - 15 L'intendant répond : « C'est parce
que Monsieur a touché son front que j'ai fait ainsi ». — 16 Alors le maître de s'écrier : « Si je
m'étais touché la tête, j'aurais été capable de faire donner tous les mets à ce vilain ». Aussi,
on dit que depuis il n'agit plus de la sorte.
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-w
XV. — LE VOLKUR D'UN BŒUF.
1
5. ayant volé,
JL et,
4
3H alTeclé
t Un
^
± rhabit
4^ du bœuf
*l
S. voleur
t
4^
è\
"t il soit
^
*l
^
^\ empreinte des
^ quoique.
^
A lorsqu'il ve-
a revôt
il [pieds
:è le bœuf
*l
*f [naît,
JL et,
i
')s:
^ de noble
>}
^ le bœuf
^ ayant suivi,
^ évidemment
^
^ le jour
1
ôt
"j
è\
*i
>}• emmenant.
JL lorsqu'il vient,
*i
^ le bonnet
?i comme il fai-
^]
^
•^•^l son
•1
S, [sait clair,
JL
4
^ bœuf
>\ emportant,
H
^J" de la rivière
i il voit :
vl comme c'est.
^
>4: d'aller
S sur le bord
^
X
JL
^ le moyen
«)
^A son
i
E allait
y n'était pas.
<i
± bœuf
JL ce
H
fe
§ de rherbe
i
:^ gueux
Il et
^
i:
1|= le noble
^ en présence de
t toujours
^
^ ayant arraché.
1^
*i
^'^
3
^
*i
>\ étant allé,
i le vol
^ Du paquet
'îf donne à man-
>\ tenant,
% se proster-
^
^ de l'intérieur
*l [ger.
^1
*i [nant,
^
«1
{£
JL
^ salue
^
*ï
^
-f de rherbe
t
* faisait.
^ le bonnet
^
s.
JLet
1
4 61
4
^ fait manger.
-Ç' demande
H
± le petit habit
à Du bœuf
^I
?
2
^
^ le maître,
n)|
^1 ainsi :
î Une
^
«^ .
5
6
a fois
-1
4
^ dans le cœur
^ Seigneur,
■è
^ ayant tiré,
% la nuit
i
»
± bœuf
*i
*l
«)•
*1 où
San
^ le bonnet
X flnir
y très
^\
s.
it met
5. jusque,
*l
M| étant
1 Un voleur ayant pris un bonnet de noble allait sans cesse en maraude. — 2 Une fois il
revenait emmenant un bœuf qu'il avait dérobé. Comme le jour commençait à poindre, il ne
pouvait continuer sa route. — 3 Ayant alors tiré de son paquet le bonnet et un petit habit, il
se coiffe du bonnet, revêt son habit, conduit le bœuf sur le bord d'une rivière et, arrachant
de l'herbe, il la lui donne à brouter. —4 Le propriétaire du bœuf, qui avait passé toute la
nuit à suivre la piste de l'animal, arrive sur ces entrefaites ; et que voit-il ? Son bœuf tenu
en laisse par un noble qui lui donne à manger de l'herbe. — 5 Malgré l'excessive répugnance
qu'il éprouve dans le cœur, ne doutant pas que le bœuf ne soit le sien, il va au-devant de
ce mauvais sujet, le salue en se prosternant et lui adresse ainsi la parole : — 6 - Seigneur,
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50-
^ seigneur
^1 êles-vous ?
7
a Ce
■o guenx
e parla
6
^1 aiusi :
yi] Pourquoi
^ (loniandos-tu?
V
8
*| Extraordinai-
^ [re
t
|l affaire
ilj parce qu'il va,
^ je demande.
9
-^ Quelle
^ affaire
^I est-ce?
10
"H Ce n'est pas
§ [autre cliose :
:â Le petit
^ homme
^ passée
^ nuit
± le bœuf
i
^ a perdu ;
:è du bœuf
^y les traces
I
'^il je suivais ;
ôj ce
± bœuf
:è de moi
>î chose
•£: comble c'est,
5^ extraordinaire
t
^ affaire
ôf» n'est-ce pas ?
■&
^1
11
^$1 Le scigiuMir
3
e dit
à
^1 ainsi :
5^ Devoirôtreex-
^( [traordinaire
î
2J chose
y n'est pas.
*| Cette
>] chose
-§• vraiment
v1) ton
à bœuf
J d'être ou
^1
*!• de n'être pas
3L je ne saurai,
3!
'^l' mais,
;£
^ de la maison
'^j- à la chambre
U* [des hôtes
^ de bonne heu-
'*)' de la chambre
If* [des hôtes
•2" la porte
o
e
^ j'ouvre ;
JL
^ ici
i
V comme je re-
% [gardais,
$J un certain
•fe- gueux
*l
*| ce
± bœuf
i
^ traînant
t
JL
JL venait ;
JL
JL venant
>î la chose
t-
^ c nnn e je
•^ [vois,
^l peut-être
°^
TJ* digne de dé-
^ [fiance
^) à cause de,
12 ayant poursui-
vi- . [vi,
^ étant venu,
à le bœuf
I
-^ j'ai saisi,
-f
JL
T(![ quel
4l bœuf
voudriez-vous avoir la bonté de me dire où est votre résidence ?» — 7 « Pourquoi cette ques-
tion ? » lui dit le bandit. — 8 « Je vous fais cette demande à cause d'une aventure singulière ».
— 9 « Quelle aventure? » — 10 « Voici : Votre serviteur suivait. les traces de son bœuf, qu'il a
perdu la nuit dernière ; or, le bœuf que voili^ se trouve être la propriété de votre serviteur :
n'est-ce pas une chose extraordinaire ?» — 11 « Il n'y a rien d'extraordinaire, dit le monsieur.
Que ce soit ton bœuf ou non, je l'ignore. Mais, ce malin, en ouvrant de bonne heure la porte
de la chambre des hôtes, jetant les yeux de ce côté, j'ai aperçu un certain individu qui venait
en traînant cet animal.— 12 A mesure que je le voyais s'approcher, il m'inspirait de la défiance.
Je me lance alors à sa poursuite et je saisis le bœuf : Quel bœuf est-ce là, lui demandé-je ? —
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61*
1 esl-cc ?
♦*1 j'ai arraché,
«I [ger,
i
*I
^
^^
1
t!
^ de la maison
^ je demande ;
JL
^'l je Tattendais ;
«1 étant
^1" la chambre de
^
S. I« voleur
V
is:
^ [réception
^
^
in
^^1 dans l'univers
ûj c'est.
13
^
p|
"■}
A
^1 répondant
-ê quant à,
^
«1
^
^d-.
fi avant chassé
^I toi,
^ encore
17
t
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>!■
>»!
a Ainsi
{£
^ j'ai envoyé ;
y le maître
y ne sera pas.
î^
^ paroles
^
*!=
!i!
-*) puisque c'est.
^>
JL
1 es-tu ?
^
-&
^ toutes .
14
^
VI
A'
f(- ne sont pas
ô|ce
15
*f
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i . [claices;
à bœuf
jî)^ Vraiment
JL Ainsi
S clairement
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^
9f
*i
JL
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JL c'est ainsi.
^ quoique ce
^ je saurai.
"Ç la mine
°^
^
JL [soit.
!J!
^
^ le maître
t
^
-â
*i
^1-
^
^ la maison
VI
Tf n'étant pas di-
4
^
ôf
^
^ [gne de ' con-
^1- chercher
JL Ainsi
*)où
4l Le bœuf
't riiance,
>5
91
-îl
i
6):
•% viendra
^f ou,
>*) est-elle?
«^ vite
5| doulo
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^ antremeiil
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^
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7| comme,
^f ou,
5!
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«1
>) honnête
>y
± et
i voleur
^ ici
V
16
^ vile
^
^
* VOUS êtes.
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tf|
^
>}• amenant.
^\
^
>!- étant allé,
*| c'esi
^î
^
^ cette
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'1
JL
^
■^ liante
4 père.
^ comme,
-f rherlic
^ Monsieur
?t
2. mère, •
:S le bœuf
^
3
^f chambre il'lio-
^1 feuune,
i
'^ faisant mau -
X semblable
!•• [tes
-^ enfants
13 Ce qu'il m'a répondu ne me parraissait pas clair ; sa mine était suspecte. Ne doutant nulle-
ment que ce ne fiU un voleur, je me suis emparé du bœuf et j'ai chassé le fripon. — 14 Quant à
la JkHc, pensant que son maître viendrait probablement la chercher, je lui faisais manger de
l'herbe en attendant. Kst-ce loi qui en es le propriétaire? » — 15 v< Kn vérité, c'est moi. Kii
tout cas, vous êtes tiTs-recommandable. On ne pourrait trouver dans tout l'univers personne
qui vous ressemble. Au surplus, où est votre habitation ? :v — 16 Là-haut, ce salon élevé c'est
la salle de réception de mon château ». — - 17 « De cette manière, je le reconnaîtrai clairement.
Vite, veuillez me reuiettre le bœuf, allu que, partant aussitôt, je ne fasse |)as attendre mou père.
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52*
>\
^
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H
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H
4 donnerai- je?
^ parole
1>I [ce soit.
"t je ferai
^f- mais
S!
5! sera-t-elle?
31
^
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}<:
V
v-f toi
^
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20
i aussi
jL et,
^ [pas devenir
19
4t étant ami avec
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^ affaire
■"pf Seulcraeul
^ Ne pouvoir
t
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^1 est.
Çt
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jL et
i encore,
i.
v1)ia
^ parole
^ la maison
^ la nuit
H
^ parole
^I comme c'est,
i aussi [;moî;
-^ll l'aurore
v| Toi
Çt seule
H
4L étant ami avec
5 jusqu'à,
Σ quant à,
X entendre
S. bon
t
#
vl] ton
i el.
«
^1* homme
^1 de la peine
jL bœuf
vf à toi
§ moyen
s
i aussi
1 c'est
^ donné
«I
"t un
^ m'élanl don-
^l
^ après,
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^
jk
i [né,
* quoique lu di-
6,j
f
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^1 maintenant
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vl) Moi
^ amenant.
^
^ moi
*i ici
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^1 ayant grand*
i£ mais
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^
JL
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v1| ton
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^
JL viens.
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4: bœuf
«1
à le bœuf
v1
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vi d'être,
Û encore
i
^
^ vile
^
^ étant venu,
>}• tenant
21
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*!• de n'être pas,
*i
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^ Du maître
>}• étant allé
d
^ mon
jL
SI
^Y seulement
^1
± bœuf
7| comme j'ai-
«1
-^ je vivrai.
5! de croire
I comme c'est
Ç [tendrai.
i aussi
2J!
i
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*!• étant connu
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^ la preuve
^ laissez aller
>]
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V)
>]
^'i
^\
"^l* homme
ma mère, ma femme et mes enfants ; de plus, comme je me suis donné de la peine toute la
nuit, je meurs de faim maintenant, j'ai besoin de m'en aller tout de suite pour allei" prendre des
forces ». — 18 « C'est juste. Cependant cette affaire ne peut pas s'arranger ainsi. Toi, lu dis que
c'est ton bœuf ; mais moi, n'ayant aucune preuve qu'il en soit ainsi ou non, comment puis-je
te le donner ? — 19 Si, sur la parole seule, je te remets l'animal et qu'ensuite im autre indi-
vidu vienne me dire : C'est mon bœuf, laissez-moi l'emmener, qu'aurai-je à répondre ? — 20 Ça
ne peut pas aller ; mais il y a un bon moyen. Pendant que j'attendrai ici, va n'importe où
chercher quelqu'un de tes amis qui soit aussi Tami de ma maison, et an)ène-le. — 21 Ce n'est
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I
i vu
j2. et,
JL de cel
^1* homme
I
^ la parole
s.
a.
£ après avoir en-
1^ [tendu seu-
^Y [loment,
vf toi
1
s! croyant,
'^ je donnerai,
''pf mais
Çt
vl| ta
^ parole
^ seulement
S- sur,
1.
*)=
"^ de donner
^ moyen
5l est-il ?
V
22
JL Ainsi
"^ si on fait,
v) toi
i aussi
^)| dommage
y n'es\ pas
X et,
^ le maître
i aussi
5" postérieur
^I désagrément
^ comme il ne
3! [sera pas,
JL de cette sorte
"t fais.
23
a Cet
'^f* homme
i
1 dit
ô
^1 ainsi :
S. Bien
^ c'est.
^ Le maître
4L étant ami avec
î
^j* homme
s
^ amenant,
•e devoir venir
>] la chose
^1 comme elle
H [est,
i un peu
o
7| attendez
f il dit
i et;
^ parti
$ après,
i voleur
^ le gueux
iz. entraîna
^ et
''4 s'enfuit
^ comme,
i du voleur
SI
•f- la mauvaise
'^] ruse
I
>)- possiblement
^ on connaîtra.
24
a Cet
*\ homme
§
X^ vite
"1
y\ étant allé,
JL de cette
■§■ haute
-9 maison
J le noble
*[• connaissant
^1 quelqu'un (ce-
I [lui)
^ demande ;
3\ enfin
53*
"t un
^\ homme
I
*i
iL' est.
"^ Emmenant,
î ensemble
>\
A
3.
^ étant arrivé,
? •
i il voit :
"y; si vite
y déjà
>}- parti,
y il n'est pas.
25
^ Dans le cœur
s
3^ étrangement
qu'en voyant quelqu'un de ma connaissance, dont j'entendrai le témoignage, que j'ajouterai foi
à ta parole et te remettrai le bœuf ; mais puis-je te le donner sur ta simple parole ? — 2^ De la
sorte, il n'y aura aucun dommage pour toi, et je n'aurai à craindre aucun désagrément pour
l'avenir ; fais donc ainsi ».— 23 « C'est entendu, dit l'autre. Je vais revenir avec un ami de vo-
tre maison ; veuillez attendre un peu ». A peine est-il parti que le chenapan de voleur entraîne
le bœuf et prend la fuite, ce qui montre la scélératesse de ce fripon. — 24 L'autre individu qui
s'empressait de chercher une connaissance du noble de ce château, finit par trouver quelqu'un.
Il l'amène avec lui, et quand il arrive, il s'aperçoit que la place a été évacuée. —25 Grande
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M*
^ il considère ;
*i 1
^ n'ayant pas
*i
^1 frappent
«1
'a
t [pu.
J d*un noble
"1 et.
"I
^ le monsieur
6}:
Si:
i ayant repous-
:i cette
a
$ les esclaves
^
^ [se
•J haute
*i
^
^}f le salon
2 ils chassèrent
^
^ où
•^ ayant appelé,
1^ 1
5t
^p chambre de
-îl
vi
U devant
^
If* [réception
>^1 est-il ?
-^ interrogeant
51
* on dit.
^ devant
51
>}• étant allé :
5.1
9|
i vovez
■
^ étant venu,
^1 ainsi
* fais-tu ?
V
^ ils disent ;
S. Du voleur
à\» Tout à l'heure
14
26
f il dit ;
$ les esclaves
^ la très-grande
^Ice
^ devant
O. Ce
If noble
^ méchanceté
s
^'' fleuve
^
^ s'étant élancés
i
3 sur le bord,
«[
"^ 'dehors:
27
>}• on peut
*»i
^ le motif
^
-^ des injures
*i
*i
JL
ô|Ce
t font
^ connaître.
:è un bœuf
i
•^ vilain,
-let,
^
•f Therbe
^1» connaître
T(lf quelle espèce
''ff la joue
s.
^ faisant manger
^
^ vilain [de
*
f
est sa surprise. Il se présente au devant de la haute salle en question : « Tout à Theure, sur le
bord de ce fleuve, il y avait un monsieur qui faisait paître un bœuf: voudriez-vous avoir
l'obligeance de me dire où est ce monsieur ? > — 26 Le noble du château ne sachant pas le
motif de celle demande, appelle ses esclaves et leur dit d'aller voir ce que c'est. Ceux-ci se
précipitent sur Tinconnu : «Quel est, disent-ils, ce vilain drôle qui vient ainsi faire du tapage
devant le salon d'un noble?» — 27 On raconte qu'ils lo chassèrent après l'avoir chargé d'in-
jures et frappé à la joue. On peut reconnaître par là ro\ln*me méchanceté du voleur.
XVI. — UN JEUNE HOMME INTELLIGENT.
^) ] ^1 quoique . îî{. et
^ l'intelligence
t
J^ supérieures
"^ étaient.
Il
1 Jadis, le célèbre TJïENc-TCHïOfNG-siN était page en Kïeno-syang-to, dans le district de
RïEi-AN. Quoiini'il fut d'un iit'i.' tondre, il avait une science cl une inlcllifii'uco sH|iérieurcs.
1
ê
^1 Autrefois,
^ Kyeng
^
^^ syang
^J homme illus-
i province de
^i [ire
?^ Ryei-an
^^ Tjyengr
^J:
^ Tohyoung
jîL au district de
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2.
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4l rage tendre
û| élait.
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^l" Homme
M-
s
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^ le gouverneur
^ riDspectioD
"*■ comme il fai-
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p. de ce
^ gouverneur
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^1 c'était.
^ Traversant
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^ les majordo-
^ [mes
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4 et
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^ il envoie
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^ de devant
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^ les mandarins
4 et
^I» les prétoriens
"^ tous
y elTrayés
''^ tremblaient.
4
-^ Peu à peu
i s*étant avancé
^ Ryei-an
JÎ- au district do
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«j
^ étant arrrivé,
t
6):
•§■ le repas du mi-
il- [lieu du jour
% pendant qu'ils
^I [font,
à\> les prétoriens
^ trop
î^ trop
2 attention
S le faire
— par,
i au contraire,
^ à Tenvers
''f ayant fait,
5
^ du repas de
U [midi
^^ la table
-k
(A\ avant préparé,
B, lorsqu'on (laj
§ [porte,
^ les autres
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'M
-ê quant à,
^ tous
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(A\ on prépare
jL et,
ï^l surtout
5. nécessaire
^ cuillère
^ bâtonnets
i
^*|- ayant oublié
■f
il
*!> non
i: quoiqu'on ait
^ [rais,
i ne sachant
S [pas,
JL de môme,
i.
ï le gouverneur
>^
^ devant,
51
2l comme on
5. place,
6
^ Tjyengr
■^ Tchyoung
tî Sin
>!•
>| servant
2 Une fois, le gouverneur faisait l'inspoclion de la province. C'était un homme d'un carac-
tère foncièrement méchant. — 3 Dans ch.'ique district où il passait, des majordomes de préfec-
ture et d'autres prétoriens étaient, en grand nombre, envoyés à la mort ou à l'exil par son
ordre ; et à cause de cela, les mandarins et les prétoriens des districts où il devait aller, trem-
blaient tous de frayeur. — 4 Dans le cours de sa tournée, il arriva au district de Rvei-an. En
lui préparant à dîner, les prétoriens étaient tellement attentifs à leur besogne, qu'ils firent, au
contraire, tout à rebours. — 5 La table étant préparée, ou l'apporte ; tous les mets y sont bien
disposés ; mais on a oublié de mettre le plus nécessaire, la cuillère et les bâtonnets. Sans
s'en apercevoir, on sert ainsi la table devant le gouverneur. — 6Tjyeng-tchyoung-sin, qui était
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^ à côté '
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^
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>^
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51
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6
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8
^ le gouverneur
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>^
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^ tous,
-^ comme aiïaire
>* [n'a pas été,
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'tl Sin
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^ la décision
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■îr arrangeant les
^ [choses
I*
I
^ l'habileté
^I
^^et.
^ les affaires
il voyant
t/ la manière
îet.
H promptement
^
^^ étant excitée
'*! l'adresse
^et,
'^ l'intelligence
"a sont surpre-
T^ [nantes
f* disaient.
10
A Science
^ intelligence
"If trauscendan-
de service en qualité de page, se trouvant tout à côté, s'aperçoit aussitôt qu'on a commis
une faute capable d'entraîner la mort. —7 Vite, d'un bond il sort, étend un voile rouge sur
une petite table, y place la cuillère et les bâtonnets ; puis, Tayanl prise, il entre et va la
déposer devant le gouverneur en disant : « Tels sont les anciens usages de Ryei-an». — 8 Le
gouverneur se dit en lui-môme : C'est peut-être, en effet, un ancien usage de Ryei-an d'of-
frir ainsi à part la cuillère et les bâtonnets; et il ne manifesta aucun mécontentement. — 9 Le
mandarin et les prétoriens se voyant tous hors de danger, louèrent, dans leur admiration,
l'à-propos de Tchyoung-sin, son adresse à arranger les choses, sa manière de traiter les
affaires, la promptitude de sa perspicacité et de son intelligence. — 10 Sa science et son esprit
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57*
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61)
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S
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*i
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>) chose
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V
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^^ Tjyeng
*l
^ avant de,
>'i
■^ Tohyoungr
^
transcendants l'ayant fait recevoir bachelier, il fut peu à peu élevé à la dignité de ministre de
la flTuerre.
11 Une fois, on reçut une dépêche envoyée au roi par l'empereur de Chine. Avant de la re-
mettre au roi,'plusieurs courtisans, voulant en approfondir le motif, décachetèrent le pli et en
lurent le contenu ; mais il n'y avait plus moyen de le recacheter de manière à ne pas laisser
voir qu'il avait été ouvert. — 12 Les courtisans avaient beau s'ingénier, ils ne trouvaient aucun
moyen d'échapper à la mort. Enfin arrive Tjyeng-tchyoung-sin. -13 Ils lui disent : «Com-
ment faut-il arranger cette affaire ? Peut-être avons-nous commis un crime 4igne de mort».
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58*
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5f étant devenu,
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3| le crime
^ comme il n'est
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^3. de cette sorte
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5i! comment
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^
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^ originaire-
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•% juste est
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-^ de mourir
15
4: je dis,
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5! de quelque
^
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16
î^ [manière
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^ je présenterai.
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6
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^ fois
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*| Ainsi
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^ Les plusieurs
^
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i-
-^ de mourir
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^
H| courtisans
^ je présenterai.
^ou
^ regretter
>] la chose
^j
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*i
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4=- [re de l'Etat
tt
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V
^
^ la parole
4
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*I est-elle?
^ assis
e disent :
f
— 14 TcHYOUNG-siN répoudi « L'abus de confiance à l'égard du gouvernement étant, assurément,
un crime soumis à la peine capitale, vous êtes tombés sous la loi. Que moi ou un autre soyons
pensionnaires de l'Etat : nous conseilleriez-vous de commettre un tel crime?— 15 Si quelqu'un,
après avoir péché, subit la peine de mort qu'il a méritée par sa faute, peut-on le regretter ? Je
dis que quiconque a commis un crime punissable de mort, il est juste qu'il meure. —
16 Cependant, voir avec indifférence miourir à la fois plusieurs grands personnages comme vous,
cela m'est impossible. Ne vous inquiétez pas : je m'arrangerai pour présenter moi-même la dé-
pêche au roi ». — 17 Les courtisans étonnés, lui disent : « Un message portant la marque qu'il
a été déchiré et lu , comment le présentcrez-vous ? peut-on parler ainsi ?» — 18 Je le présenterai
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Hf Les courlisans j tL Sin
■^ de la colle
e disent :
6
V
*I De cette
>H manière
^f si vous pré-
^1 [sentez,
|I. certainement
'^ de mourir
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>| la chose
^\ comme elle
^ [est,
^ ainsi
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"à ne faites pas ;
H; autrement
^ d'arranger
"$* essayez.
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il
19
•^ Tohyoung
i
>} ayant pris
JL viens
"l" ayant dit,
JL cette
$ déchirée
6
>| chose
ôji de quelque
i fmanière
:^ avant collé,
>\ prend
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-let
20
H| Grands
^ personnages,
vl) vous,
•t
-£• d'abord
"^ du palais
V| à rintérieur
«)
S entrés,
>}• étant allés,
^1 sovez;
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^ moi
tl
^ quant à,
^ venant après,
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S j'entrerai,
î parce qu'il dit,
21
^ les plusieurs
^ grands digni-
^ [taires
■t
*l
•£• d'abord
^ étant outrés,
JL de cette
^ affaire
'^ arrangement
^i
1
^ comment
''S* on fera
i voyons
'4' ayant dit,
4 '
^ comme ils
3& [étaient assis,
22
■^ Tohyouag
t! Sin
9 le roi
JZ.
13
^ en présence,
^ de Tempereur
2 le message
59*
1
^ à la main
«)
•^ lient
iet
§ il dit :
6
i Un message
^ comme il est
'â [venu,
^I moi •
n
*d
7l| je le décachet-
^ [te
±
t il dit
JÎ. et,
ïl| Tenveloppe
Il entièrement
$ ayant déchiré,
y fait disparaî-
^1 [tre
tel quel, leur dit Tghyoung-sinv. — « Si vous le présentez ainsi, disent les courtisans, nous
sommes certains que la mort s'ensuivra. Gardez-vous-en bien.^ Essayez de l'arranger au-
trement».— 19 Tchyoung-sin fait apporter de la colle, raccommode de son mieux le pli
déchiré, et l'ayant pris, il s'avance en disant : — 20 « Excellences, je vous invite à me pré-
céder ; veuillez entrer au palais et attendre ; votre serviteur vous suivra et entrera après
vous ». — 21 Sur ce, les grands dignitaires entrent les premiers ; et, s'élant assis, ils -se deman-
daient quelle tournure prendrait celte affaire. —22 Tchyoung-sin arrive en présence du roi,
et dit, en tenant à la main la dépêche de l'empereur : « Voici un message qui vient d'arriver ;
j'ai l'honneur de le décacheter». En disant cela, il déchire l'enveloppe, la fait disparaître
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60*
JL et,
^ de dedans
i le message
vt seulement
^ ayant tiré
^ comme il pré-
Sî [sente,
3 le roi
-ê quant à,
^ déchiré
^ marque
I i même
I ^ ne pouvant
^ [pas voir,
JL
•t| quelqu'un
>\
-&' si vu
à^ ou non
i aussi
i ignore
i et,
^ seulement
I ^
i "
! JL
13
le message
seulement
vu
après,
quelque
parole
no fui pas
et,
Taffaire
seulement
t
il
!^
3.
ayant déli-
[béré,
au message
ayant répondu
envoie
et,
25
ces
grands digni-
îlaires
1
-ê quant à,
*^ de mourir
3| le crime,
i
■^ de Tohoung
% par l'adresse,
s.
^ ont dépouillé
"$■ on dit.
entièrement, et en présente seulement le contenu. —23 Le roi n'apercevant pas même aucune
trace de déchirure, ne soupçonna nullement qu'on eût lu la lettre ou non. —24 II prit connais-
sance de la dépêche sans proférer même l'ombre d'un reproche, se contentant de délibérer
sur l'affaire du message et d'envoyer la réponse. —25 C'est ainsi, dit-on, que, grâce à l'adresse
de TcHYOUNG-siN, les grands dignitaires ont évité la peine de mort.
NOTA. — Pour la disposition typographique des exercices suivants, nous nous som-
mes conformés au procédé asiatique, qui est Tin verse du procédé européen. D*où il
résulte que le commencement se place là où nous mettrions la un et vice- versa ; de
plus, en passant d*une colonne à l'autre, 11 faut aller de droite à gauche et non plus de
gauche à droite.
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— 40**— + P9
Traduction .
Au milieu des montagnes vivait un homme qui n'avait jamais paru en société. Un jour, il
se rendit au banquet du soixantième anniversaire d'un de ses parents. Plusieurs espèces de
mets, dont il savoura le goût avec délices, lui étaient inconnus. Il aurait bien voulu savoir ce
que c'était ; mais, par honte, il n'osait le demander. Toutefois, il se disait en lui-même : Si
j'ignore tout à fait la chose, il me sera impossible d'en parler à mes voisins et je ne pourrai
me vanter de rien. Faisant donc un effort sur lui et surmontant sa honte, il s'adressa à quel-
qu'un de son espèce et lui fit cette question : « Dans cette tasse il y a quelque chose de blanc,
long, contourné, semblable à des vers : qu'est-ce que c'est ?» On lui répond : « Vous ne con-
naissez pas ça? C'est du vermicelle (myen) ». — «Bien ! c'est du vermicelle ». Pour ne pas
l'oublier, il récitait des lèvres et à voix basse : myen myen. « Et dans cette soucoupe il y a
({uelque chose de blanc, plat, tendre : qu'est-ce que c'est ?» — « Se peut-il que vous ne con-
naissiez pas cela non plus ? C'est du gâteau (hpyen; ». — '< Bien î c'est du gâteau ». Et de réciter :
HPYEN HPYEN MYEN MYEN. « Puis, daus uuo petite tassc il y a quelque chose de couleur jaune
qui est doux : qu'est-ce que c'est? » — «Où avez-vous donc vécu jusqu'ici pour que vous ne
connaissiez pas môme le miel ? C'est du miel (kkoulj ».— « Bien ! myen myen hpyen hpyen kkoul
KKOUL ; je m'en souviendrai »•. En s'en retournant chez lui, de peur de les oublier, il avait tou-
jours et sans cesse ces mots à la bouche. Il rencontra sur sa route un ruisseau large et profond.
Attentif 5 regarder comment il le passerait, il cessa un instant de réciter sa formule. Comme il n'y
avait ni pont ni pierres échelonnées de distance en distance, il ne lui restait d'autre ressource
que de traverser en sautant. A peine de l'autre côté, il ne put, malgré ses réflexions, retrou-
ver ses mots : ils avaient complètement disparu. « Ils sont peut-ptre tombés dans l'eau », se
dit-il en lui-même. Comme on était à la onziène lune, la saison était rigoureuse. Néanmoins,
il ne pouvait songer à un tel trésor perdu sans le regretter. En dépit du froid, il entre dans
l'eau pour faire des recherches. Il fouillait par-ci par-là, lorsque survient un voyageur qui
lui adresse ainsi la parole : « Monsieur a-t-il perdu quelque chose ici ? » — « Oui, j'ai perdu
une chose très-précieuse. Cherchez avec moi. Si nous la trouvons, il y en aura une moitié
pour chacun. » — « Soit. » Le voyageur quitte aussitôt ses habits et se met dans l'eau. Tout
en cherchant, il demande par politesse: « Dans quel arrondissement (e-nâ myen-bi} habitez-
vous ? » Au lieu de répondre, notre individu de s'écrier : « Bien ! vermicelle, vermicelle
(MYEN myen); en voilà un de trouvé». L'étranger jette un regard en se demandant si notre
homme était fou. Celui-ci cherchait dans l'eau avec ardeur. Cependant l'autre trouvait qu'il
ne faisait pas bon dans l'eau froide et s'impatientait : « De quel côté (E-Ni hpyen-ei-sye ], dit-
il, avez-vous perdu cela?» Notre individu entendant le mot hpyen, fait un bond: « Bien 1
dit-il, encore un autre que j'ai retrouvé : myen myen hpyen hpyen». L'autre, outré de colère,
se répand en injures : « Fils de chien, coquin, est-ce que tu te moques de moi? es-tu fou ?
tu as des yeux qui ressemblent joliment à des tasses de miel ( kkoul ) ». — « Bon I j'ai trouvé
encore la troisième chose : myen myen hpyen hpyen kkoul kkoul ; il n'y a plus rien à cher-
cher », dit-il- Et aussitôt il sort de l'eau et poursuit sa route. Celui qui s'était mis à chercher
en dernier lieu s'en alla aussi, avec le seul résultat, d'avoir été attrapé.
FIN.
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A* + H -39"-
XXXIII. — BPISODB D'UN HONTAQNARD.
-ê 5Î *l Ja -^ i ^ -îl îH -g- t 71 <«| 5| .^1 a ;t| ^ lîf ^^ *f ^
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-38"- A + H
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^h 'i -& ^ «I >f »l= îl "^l 4 -g- t '^^ «I t >Mh '^^ ?!: :? 5!
*l t >î 'îl i ^ '^ t ^ »»l v| <»| S} a V ^ I «I t «I î
Traduction.
Un certain personnage avait une fille à marier. Comme il était de l)onne condition, dans
l'aisance, et que sa fille était bien élevée, il lui était facile de trouver un bon parti ; seulement,
si rindividu n'était pas un homme extraordinaire, ce noble n'avait pas l'intention de le prendre
pour gendre. Cette pensée était profondément gravée dans son esprit. Aussi, quand l'entre-
metteur venait lui parler de mariage, il demandait si le jeune homme était extraordinaire. La
réponse était-elle négative, il refusait absolument. Par suite de ce refus plusieurs fois renou-
velé, la fille dépassait l'âge, ce qui était pour le père un grand sujet de chagrin ; mais il ne
pouvait se résoudre à se désister de sa résolution. Un soir, pendant l'automne, comme il était
assis devant la porte de son salon, plusieurs bûcherons s'approchèrent et, pour se délasser,
vinrent allumer leurs pipes. Parmi eux, un grand garçon se frottant les mains se mit à dire :
« Holà ! celte nuit-ci il y aura grande pluie ». Or, à ce moment-là le ciel ne présentait aucun
pronostic de ce genre. Pendant la nuit, en effet, il y eut du tonnerre, des éclairs, et la
pluie tomba à verse, à tel point que, l'eau débordant du lit des rivières, il était impossible de
voyager. Le noble, d'abord frappé d'étonneraent au langage du jeune homme, et ensuite témoin
de la manière dont il pleuvait, se disait en lui-môme : « J'ai trouvé un homme extraordinaire ;
si je le prends pour gendre, il n'y a pas de renommée ni de richesses que je ne puisse ac-
quérir ». Il demande où habite le jouvenceau, va le trouver et lui dit : « Un garçon comme
toi n'est pas encore marié ! J'ai une charmante fille : si vous vous mariez ensemble, ce sera
bien ». Un telle proposition surprit le jeune homme : il dit non, pensant qu'on se moquait eu
quelque sorte de lui. Le noble, au contraire, s'imaginait que le jeune homme faisant û de
lui, voulait se marier en plus haut lieu et inventait un prétexte. « Quoique ma fille ne soit pas
illustre, lui dit-il, elle n'a pourtant pas de défauts ; pourquoi refuses-tu ainsi ? » Les instances
étaient irrésistibles : bien que l'individu n'eût aucune envie de se marier, il accepta parce qu'il
ne pouvait faire autrement. Grande fut la joie du noble ; mais il craignait encore plus de se
voir supplanter par un noble de rang supérieur qui viendrait à savoir que ce garçon était un
homme extraordinaire ; il s'empressa donc de conclure le mariage. Après la célébration des
noces, il prend son gendre à part : « Enseigne-moi, lui dit-il, comment tu peux connaître les
choses futures ». — « Je ne connais pas l'avenir », répond le nouveau marié. — «Quand même
tu ne voudrais pas m'enseigner la manière dont tu sais les événements futurs, dis-moi seule-
ment si, dans la suite, j'aurai une dignité ». — « Où est l'homme, répond le gendre, qui pourrait
savoir cela d'avance?» — « Est-ce pour plaisanter sur mon compte que tu parles de la sorte ? Un
homme extraordinaire comme loi sait cela ». Le gendre réplique : « Moi un homme extraor-
dinaire ! j'ignore également ce que cela veut dire». — «Quoi qu'il en soit, l'antre jour, comment
avai.s-tu deviné qu'il devait survenir une grande pluie ? » Le gendre répond : « C'est pour cela
que vous vous êtes empressé de me choisir pour gendre ? Comme j'ai la gale, j'éprouve tou-
jours, lorsqu'il doit pleuvoir, des démangeaisons insupportables. Ayant donc senti des déman-
geaisons, j'ai deviné ce que j'ai prédit. C'est pour cela que vous m'avez pris pour gendre !
vraiment !.. . »
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-ti + H —37" —
tombeaux des ancêtres, sur tous il y a du gazon en quantité ». Là-dessus, la colère s'enflamme
au point de faire réclamer la rupture du contrat matrimonial ; mais il n'était plus temps..
Toutefois, si la fiancée possède les belles qualités qu'on avait déclarées, le courroux se cal-
mera peut-être. On se hâte de procéder à la célébration du mariage, aux saluts réciproques.
Pendant ce temps-là, jetant un regard scrutateur, le jeune homme s'aperçoit que le visage de la
mariée est tout barbouillé de fard et qu'elle a les yeux clos. Pas moyen de savoir ce que cela
signifie. Seulement, le soir, étant entré dans la chambre nuptiale, il examine de nouveau atten-
tivement et, contre son attente, remarque que son épouse est aveugle. Le père du nouveau
marié en étant informé, ce fut encore plus risible qu'auparavant. Sa fureur augmente de quel-
ques degrés ; il se répand en injures et en reproches. Sans se déconcerter, mais d'un ton
fâché et railleur, l'entremetteur lui réplique : « Espèce d'étourdi, ne vous avais-je pas dit
qu'ayant les yeux chassieux, ce n'était pas attrayant ? « Oh ! peu importe ! c'est bien ! » aviez-
vous répondu. Et maintenant c'est ainsi que vous vous contredisez ! >■•
ZZXII. — UN GALEUX FORTUNB.
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Traduction.
Un jour un Coréen alla chez un certain noble cl, l'ayant salué, lui dit: «Monsieur a un lils
t^^s-bien élevé qui est d'ago à s'établir ; c'est pourquoi je suis venu avec la pensée de servir
d'entremetteur». Le noble fit cette réponse : «La noblesse de la maison de la fille est-elle égaie
à la mienne?» — « Quant à cela, dit l'étranger, n'ayez aucun souci. Ses ancêtres, de génération
en génération, ont eu des dignités. Son grand-père était -^^1 ^ ^ tjan-tâi tchal-pang. Son ^
bisaïeul était ^^-r-* hoang-htjten pou-sâ. Bien que son père n'exerce encore aucune ma- '
gistrature, il n'est pas vraisemblable qu'il meure simple lettré. Ainsi donc la noblesse est con-
venable.»—* Quel est l'état de fortune?» — « L'étal de fortune est au.ssi au-dessus de ce qu'on
peut dire. La maison s'offre à la vue sous l'aspect d'un arrangement merveilleux : on y voit la
lune, on y^voit le soleil, on y voit les étoiles. En outre, matin et soir, si la table n'est pas ^ ^
YBL NTANO (1), OU uo maugo pas. » — « C'est extraordinaire, dit le noble. Ma maison n'est pas à la
hauteur de cette maison-là. Mais peut-être la fille a quelque défaut».— « Nullement. Cette demoi-
selle étant ma cousine germaine, je connais son bon caractère. On a intention de la marier. Ainsi
donc, n'ayez aucun doute. Seulement ^ ^ mel-e (2), ce n'est pas agréable ». — « Pas de diffi-
culté pour la demoiselle, dit le noble. Je n'espérais pas faire alliance en si haut lieu. Mais puisque
vous venez m'en prier, que ce ne soit pas en vain ». Aussitôt on envoie le /^ -ff sâ-tjyou (3j ; puis,
le contrat est conclu, on fait les cadeaux de noce et l'on rixo le jour où l'oie doit être présentée (4).
L'époque venue, le jeune homme et son père, au comble de la joie, se mettent en route. Quatre
jours après, ils étaient dans une vallée profonde de Kang-ouen-to, où s'offrit à leur vue une
maison qui menaçait ruine, dont le maître érait un lourdaud de campagnard. Pour festin de
noces, il y avait de la bouillie épaisse de millet, du résidu de saumure et des légumes sauvages.
D'abord, ils s'imaginèrent que, s'étant égarés en route, ils étaient arrivés dans une autre mai-
son. L'entremetteur étant entré : « C'est ici la maison, leur dit-il ». Le père et le fils, d'autant
plus incertains et interdits, se frottent les yeux ; mais ils ont beau regarder de nouveau, il n'y
a pas autre chose. Alors, de se mettre en colère en disant : «Est- il permis d'abuser les gens
de la sorte ? » L'entremetteur répond : « Pourquoi prétendez-vous que je vous ai trompés? »
Le noble reprend : « Tu nous avais dit : La maison est magnifique ; on y voit le soleil et la
lune et les étoiles, en un mot, tout le firmament. Or, comment en est-il ainsi ?» — « Le pla-
fond de la chambre étant percé à claire-voie, le soleil y apparaît resplendissant pendant le
jour ; et la nuit, lorsqu'on est couché, la lune et les étoiles s'y montrent d'une manière merveil-
leuse ; en quoi donc mon assertion était-elle fausse ?» — « Tu avais ajouté : S'il n'y a pas habi-
tuellement ^ ^ YEL NYANG, Us ne mangent pas ; il aurait été mieux de dire : ils souffrent de la
/aim». — «Vous n'avez pas bien compris. Par l'expression ^ ^ yel nyang, il faut entendre :
avoir peine à joindre les deux bouts pour la nourriture. Si vous n'avez pas bien compris, c'est
votre faute ; ce n'est pas la mienne. Je vous avais dit que, quoique pauvre, le futur beau-père
ne mourrait pas lettré. Vous voyez, en effet, qu'il n'a pas du tout la tournure d'un lettré ; aussi
ne mourra-t-il pas avec ce titre». — «Comment le père d'un tel individu a-t-il pu être ^
"^^^el" TJAN-TÂI TCHAL-PANG (5) ?» — « Non-seulement le père; mais si vous voyez les
(i) Jea de moto à dooble sens : i* ^ ij^ YtL nyano sifliiifiedix ligature*; 8* \1 ^ mtbn RTAMo (9^ ^ ) qui se prononoe
de la même manière, signifie < nourriture continue », joindre le* bout*,
(9) Jeu de mots sur ^ ^ mel-b, de ^ '^ mil-ta, qui teut dire : être loin ou avoir le* yetix eha**ieux. Dans le premier
sens, il faut traduire la phrase par : gommb g'bst lodi, ce n'e*t pa* agréable ; dans le second sens : coimB bllb a les ybux chas-
swx, ce n'e*t pa* agréable,
(8) Pour faire savoir I*année, lo mois, le jour et Vbeuro de la naissance.
(4) Jour de mariage.
(5) ^^ WAH-TAI, gaxon, ^ Y TCHAL-PANO, sorte de dignité.
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XXXT. — X7N MARIAGE MAL ASSORTI.
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après avoir soupe, ils mirent du tau dans le réchaud, et, assis dans la chambre en face Tun de
l'autre, ils se chauffaient depuis un instant en silence, lorsque le bon vieux se mit à dire :
« Pour les riches, l'hiver est un temps excellent : leurs provisions sont préparées d'avance ;
n'ayant pas de travail, ils ne font que se reposer. Mais pour les pauvres, c'est une saison bien
rude : quand ils n'ont ni provisions de bouche ni bois, s'ils ne vont sur la montagne, par la
pluie, parla neige, pour chercher du combustible, ils meurent ou de froid ou d'inanition».
La bonne vieille répond : « On dit que Dieu est juste : pourquoi donc permet-il cela ? On dit,
en outre, qu'en priant Dieu, il est facile d'obtenir quoi que ce soit. Si nous demandions de
devenir riches aussi. . . », dit-elle. — « Tu as raison, faisons ainsi ». Et tous deux s'étant pros-
ternés, ils priaient Dieu avec ferveur, lorsque soudain un ange apparut : « Malgré votre péché
de murmure, Dieu ayant pité de vous vous accorde trois choses, après quoi vous ne pourrez
plus rien solliciter. Réfléchissez bien, choisissez et demandez ». Il dit et il disparut. Le vieillard
émit celte proposition : « Demandons la richesse, l'exemption de la maladie et la longévité ». —
« Non, dit la vieille. Nous aurions beau jouir de toutes ces choses, si nous n'avions pas d'en-
fant, quel goût y aurait-il ?* —«Tiens ! je n'y avais pas songé. Comment faire ? S'il avait dit
qiiatre choses, à la bonne heure ! Pourquoi n*a-t-il dit que trois. Puisque nous désirons obte-
nir un enfant, faut-il renoncer à l'exemption de la maladie, faut-il renoncer à la fortune, faut-
il renoncer à la longue vie ? C'est difficile à déterminer. Pensons-y sérieusement cette nuit,
et nous déciderons demain». Interrompant leur conversation, assis tous les deux, ils étaient
plongés dans leurs rêveries. Au moment de se coucher pour dormir, la bonne vieille, éparpil-
lant le feu avec le tisonnier, lance tout à coup cette réflexion : « Si nous avions trois ou quatre
pieds de boudin à mettre griller sur cette braise, ce serait là un régal excellent ». Elle dît,
et voilà trois pieds de boudin placés à côté d'elle. Le mari transporté de colère s'écrie : « Oh !
quelle femme ! d'un seul coup, là, tous nos souhaits sont perdus. Pour te punir, je voudrais
que le boudin se suspendît au bout de ton nez ». Aussitôt le boudin de faire un saut et de s'atta-
cher au nez de la vieille. Voyant cela : « Holà ! fît le mari, insensé que je suis, j'ai aussi, par
ma faute, perdu un souhait ». Saisissant le boudin pour le détacher, ils tiraient l'un et l'autre
jusqu'à ébranler le nez, mais le boudin ne cédait pas. « Hélas ! dit la femme en pleurs, si ça doit
toujours demeurer suspendu, comment puis-je vivre?» Le mari, au contraire, sans s'inquiéter
aucunement: «Si, môme encore, dit-il, notre désir de la fortune s'accomplit, nous ferons fabri-
quer un tube d'or pour cacher ce boudin ; et cela, loin de tirer à conséquence, n'en sera que
plus beau à voir». La femme, d'autant plus désolée, s'écrie: «0 le mauvais sujet! il ne
pense qu'à la fortune et veut me planter là. Eh bien ! sois riche si tu veux ; moi, je vais me
tner». Elle dit et, prenant une corde, elle allait s'étranglera l'extrémité d'une poutre. Le
mari, saisi de peur et touché de compassion, se hâte de l'empêcher : « Arrête, dit-il ; il nous
reste un souhait à faire: fais-le à ta guise».— « S'il en eït ainsi, je désire que ce qui
pend à mon nez se détache. Vite! vite! que cela disparaisse, tel est mon grand désir».
Elle avait à peine fini de parler, que le boudin fit pouf en tombant à terre ; et du sein
de l'espace éthéré la voix de l'ange se fit entendre : « Vous avez obtenu les trois choses que
vous souhaitiez : en avez-vous retiré un grand avantage ? Si vous voulez jouir du vrai bon-
heur en ce monde, contentez-vous, pour vivre, de ce que Dieu vous donne, et ne formez
pas de vains désirs ». Les deux vieux firent rôtir le boudin, le mangèrent, et, à dater de cette
nuit, ils s'abstinrent de tenir des propos pareils. Le lendemain, conformément à leur suprê-
me ambition, qui était d'avoir un enfant, ils trouvèrent un petit orphelin de père et de mère.
L'ayant adopté pour leur fils, ils lui donnèrent une bonne éducation et vécurent Heureux jus-
qu'à leur extrême vieillesse.
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Traduotion.
Pauvres
Il y avait autrefois deux époux âgés qui n'avaient pas un seul enfant, ni garçon ni tille-
livres à Texcès, ils menaient une vie très-pénible. Un soir qu'il faisait très-froid, en hiver,
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-32-- ^ + H
Traduction.
Un jeune noble de la province de Kyeng-syang allait faire un voyage à la capitale. A
rheure du départ son épouse l'appelle : « Eh ! dis donc, écoule-moi un peu. J*ai entendu la
mère de M' Kim parler d'un très-bel objet qui ressemble à du verre et à de joli métal ; si on
le regarde, on y voit dedans une chose très-curieuse, dit-on. Tu devrais en apporter un ». —
«Est-ce cher ou à bon marché ?» répond le mari. — «Ce n'est pas cher», dit-elle, ajoutant
aussitôt : « Et fallùt-il dépenser quelque argent, si tu traites l'affaire avec soin, il te sera facile
de payer». Entendu. Le mari part pour Sye-oul. Il était sur le point de s'en retourner, ayant
jusque-là perdu de vue la commission de sa femme ; enfin, il se la rappelle, demande le nom
de l'objet en question et fait acheter un miroir par un de ses amis. Dans son empressement, il
met celte emplette dans son sac, sans môme la regarder. Quand il arrive à la maison, son
épouse se hâte de tirer le miroir. Elle y aperçoit une femme. Aussitôt de se mettre à pleurer
et d'apostropher son mari: « le vilain ! non-seulement il fait le vagabond et le débauché, mais
encore il a amené une concubine, est-ce possible ? cette femme quelle est-elle ? » Le mari étonné
regarde le miroir, et, à côté de sa femme, aperçoit un homme. Ne pouvant contenir sa colère,
qui àe trahit sur son visage tantôt jaune, tantôt bleu, il jette des cris perçants : « Est-ce là la
conduite d'une épouse envers un noble? Tu as introduit un libertin ici ! » dit-il. Il allait tuer
sa femme, lorsque sa vieille mère, entendant le tapage, entre pour savoir ce que c'est. A la
vue de la vieille dame, le combat cesse ; de la main chacun indiquant le miroir, les adversaires
parlent en môme temps ; la bru, en pleurant, parle de concubine ; 1er fils d'autant plus cour-
roucé, parle de libertin. Comme, auparavant, les deux époux n'avalent aucune querelle, il n'y
avait aucun moyen de deviner ce mystère. « Ne vous chagrinez pas », dit-elle. Elle regarde le
miroir et y aperçoit une femme. Aussitôt elle se met à rire : « Est-ce parce que vous voyez la
vieille votre voisine que vous vous disputez ? La veuve Pak est venue chercher du feu », dit-
elle, et elle sort pour lui parler ; mais celle-ci n'y était pas. Etonnée, elle appelle son mari el
lui dit : « Il y a, dans la chambre de ces enfants, un drôle d'objet: Ils y voient toute espèce
de choses extraordinaires el ils sont à se chamailler. Viens donc voir un peu ». Le respectable
monsieur étant entré dans la chambre aperçoit dans le miroir un homme âgé : « Holà ! le
grcdin de percepteur Tchoi est venu recueillir les impôts? Et moi, qui n'ai pas le sou !...
voilà qui n'est pas accommodant ». Les habitants du village, un à un, deux à deux, tous, sans
exception, considèrent le miroir ; mais n'y comprenant rien, ils font du tumulte ; curieux de
savoir ce qui en résulterait, ils le portent au prétoire. A la vue de cet instrument, le man-
darin plus étonné que les autres appelle les prétoriens et leur intime cet ordre : « Voilà qu'un
nouveau mandarin est arrivé, et moi pourquoi n'ai-je pas évacué la place ? Vile, préparez
hommes et chevaux ». Croyant, en effet, qu'il avait été cassé, il se disposait à partir, lorsqu'un
jeune prétorien, après un examen attentif du miroir, enseigna la manière dont le visage de
chaque individu était réfléchi.
XXX. — LES TROIS SOUHAITS.
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XXIZ. — PRODiaiBUX BFFBTS D'UN MIROIB.
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30** —
Traduction.
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Il y avait autrefois en province un pauvre lettré qui se présentait à chaque examen. De sa
maison à la capitale on comptait plus de cinq cents lys. Sans cheval, il n'avait pas d'autre
ressource que de voyager à pied. Son épouse, touchée de compassion en voyant la peine que
prenait son mari, songeait au moyen d'acheter un âne pour lui servir de monture. C'était à
l'époqne où, parti pour un long voyage, le mari était absent. Un marchand de courges apparut
dans le village. Or, comme ce village était situé dans une vilaine gorge de montagne, onques
la femme n'avait vu de courge. Elle interroge avec surprise. Témoin de sa simplicité, le mar-
chand lui répond sous forme de plaisanterie que ce sont des œufs d'àne. La femme d'autant
plus étonnée : « Oh ! dit-elle, les ânes font des œufs ! Je ne l'avais pas entendu dire. Comment
les fait-on éclore ?» Le marchand, la trompant encore davantage, répond : « Si, dans la chambre
basse, vous les mettez a^ chauffer à la gueule du foyer, ils écloront sous peu ». La femme croit
rencontrer une excellente aubaine ; elle demande le prix. « C'est dix ligatures pièce », dit le
marchand. La femme se met à réfléchir : « Je n'ai que trois ligatures, produit de mon filage :
comment faire ?. . . J'ai trois ligatures, djt-elle ; vendez-m'en une pièce pour trois ligatures ».
Elle achète à ce prix une courge, l'enveloppe d'une couverture et la dépose dans la chambre
basse à la gueule de la cheminée. Trois jours après, le mari arrive. Joyeuse, elle va à sa ren-
contre en lui disant : « Ces jours-ci je me suis procuré un âne : vous n'aurez donc plus à vous
fatiguer pour aller passer l'examen ». — « Avec quel argent, répond le mari, as-tu acheté un
âne ?» — « Mes moyens n'étant pas suffisants pour l'acquisition d'un grand âne, je ne l'ai pas
acheté ; j'ai acheté seulement un œuf d'âne ; il est maintenant sur le point d'éclore », dit-elle.
Le mari jette sur son épouse un regard de stupéfaction accompagné de ces paroles : « Les ânes
quels œufs pondent-ils ? Que me dis-tu là ? Voyons ce que tu as acheté ». La femme déploie
ce qui était enveloppé dans la couverture : c'est une courge qui est en train de se gâter. Le
mari souriant : « Combien as-tu payé ça ? » — « Je l'ai acheté à très-bon marché, répond-elle.
Le marchand en demandait dix ligatures ; mais je n'en ai donné que trois ». Exaspéré de voir
que, malgré leur pauvreté, sa femme avait donné trois ligatures pour une chose qui ne valait
pas même trois sous, le mari lance cette courge sous la haie. Au bruit qu'elle fait en s'écra-
sant, un lapin, qui était caché là, s'enfuit épouvanté. « N'est-ce pas un œuf d'âne? dit la femme
en pleurs. Voilà que l'ànon s'enfuit. Pourquoi ne l'avez-vous pas laissé un peu plus ? » Per-
suadé à son tour que c'était un œuf d'àne, le mari se met en toute hâte à la poursuite ; le
lapin, en fuyant, enfile le trou d'un enclos appartenant à un noble voisin, et va se loger dans
une crèche. Le mari revêt aussitôt son grand costume, met son chapeau, se rend au salon du
noble, lui raconte toute l'histoire et réclame son ânon. A ces mots, le noble de se récrier :
« Qu'est ceci ? Mon ânesse ayant mis bas aujourd'hui un ânon, est-ce que vous inventeriez un
prétexte pour me l'extorquer ?» — « Point du tout, lui est-il répondu. Naturellement les
ânesses ne font qu'un ânon. Si donc il y a deux ânons, l'un appartient à Monsieur; quant à
l'autre, il est à moi». On va à l'écurie; et l'on s'aperçoit que, contre toute attente et à Tinsu de
tout le monde, deux ânons étaient nés. «Indubitablement, dit le maître, il y en a un qui vous
appartient. Seulement, comme c'est le produit d'un œuf, s'il n'y a pas une nourrice pour lui
donner le lait, il sera difficile de l'élever. En attendant qu'il puisse brouter l'herbe, laissez-le
ici, et cette mère les nourrira tous les deux».
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XXVIII. — UN ŒUF D'ANE OU UN LAPIN DEVENU ANON.
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bile! est-ce possible?» Ayant parlé ainsi, ils rédigèrent, en caractères chinois, le message
suivant: « Les courtisans étant réunis dans la chambre du conseil, Kim-kyei-rak est survenu
portant un bonnet en fourrure de zibeline. Ni-myen-seung lui a dit : «Sans interroger, je crois
« que voilà un fils du gouverneur du nord». — «Nullement, répond Kyei-rak». Ni-myen-seung
«reprend: «Fils de qui?* — « Fils de chien », dit Kyei-rak. Nous avons Thonneur de vous
soumettre cette affaire ». La dépêche terminée, on Tcxpédie. Le roi en ayant pris connaissance
ne put s'empêcher de rire aux éclats. Il mande Ni-myen-seung, Kim-kybi-bak et tous les cour-
tisans qui étaient alors assemblés. Ils s'empressent tous de venir. Le roi invitant les deux
courtisans en question à s'asseoir près de lui, leur tient ce langage :« Je m'adresse à vous
deux. Messieurs. Répétez exactement et de la même manière les demandes et les réponses que
vous avez échangées». Ayant donné col ordre, il écoute; puis il dit: «Nul doute: il s'agit
de fils de chien. C'est un cas de force majeure. Une rançon de cinq cents taëls, voilà ce qu'il
faut offrir pour effacer la flélri.ssure de fils de chiens. Que si l'incriminé s'y refusait, il allait
devenir chien grand-père pour ses petits-fils, et leurs descendants seraient des petits-fils do
chien. Cette proposition de s'affranchir par une rançon, proposition qui avait été faite pour
plaisanter, excita au plus haut degré les rires joyeux des courtisans. Un rendez-vous fut
fixé pour un autre jour. On prépara un grand festin, composé de mets exquis, auquel
tous les courtisans furent conviés. Lorsqu'ils furent rassasiés, le roi leur parla ainsi : « Après
avoir fait si bonne chère, quiconque s'aviserait de dire à Kyei-rak : « Tu es un fils de chien »,
serait un indigne ; que s'il tenait ce langage, dites que c'est un fils de chien ». — « C'est un
fils de chien», répètent les courtisans à l'unanimité. A ces mots, le roi se met à rire:
« Tout le monde est fils de chien, dil-il ; aujourd'hui, d'une manière ou d'une autre, tout le
monde est fils de chien ». C'est au milieu d'une hilarilé sans pareille et de plaisanteries sans
nombre qu'il, congédia l'assemblée, dit-on.
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ficiers de TEiat pour prendre part au gouvernement de la chose publique, pour administrer le
peuple, c'est un honneur que je ne mérite pas ». Témoin de la sagesse supérieure de ses pa-
roles, le roi pensa réellement à lui, et lui délivra le diplôme de docteur de TAcadémie. De là
vient que, jusqu'à nos jours, la famille de Tacadéniicien Kim est demeurée célèbre.
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Dans l'enceinte du palais royal est un pavillon appelé Chambre du conseil. C'est là que,
chaque jour, après avoir salué le roi, les courtisans se rassemblent pour délibérer sur
les affaires ou raconter des histoires. Un jour le ministre Ni-myex-seung s'y trouvait déjà
avec un grand nombre d'autres courtisans, lorsque entra Kim-Kyei-rak coiffé d'un bonnet de
peau de zibeline. En le voyant, Ni-myen-skung fit cette réflexion : « Sans le demander, je suis
persuadé que c'est le fils du gouverneur du nord». — «Ce n'est pas vrai», dit Kyei-rak».—
« Eh bien ! reprend Ni-myen-seung, fils de qui?»— «Ha! réplique Kyei-rak, ce coquin est un
fils de chien». Ces paroles provoquent les quolibets des courtisans: 'Ton père est gouveN
neur de la province du nord, et tu dis que tu n'es pas le fils du gouverneur du nord. On
te demande : De qui es-tu fils? et tu réponds : Fils de chien. En vérité, cela démontre que tu
es fils de chien », disaient-ils. Ni-myen-seung apercevant le bonnet en fourrure de zibeline :
«Voilà, avait-il remarqué, le fils du gouverneur du nord ». Kim-kybi-rak, de son côté, avait
dans l'esprit que le bonnet en fourrure n'était pas un produit de la province du nord ; mais
ses expressions revenaient à dire que lui-môme n'était pas le fils du gouverneur du nord.
Quant au mot: «un fils de chien», c'était une injure adressée à Ni-uybn-seung ; mais étant
aussi une réponse de Kyei-rak à la demande : «de qui es-tu fils?» l'épithète de fils de cfUen
s'appliquait à lui-même ( Kyei-rak ). Plusieurs courtisans lui firent cette proposition : «Situ
relires celte algarade, que ce soit fini par là ; dans le cas contraire, nous en référerons au
souverain*. Kyei-rak ayant Tnir d<» se fâcher, les autres courtisans lui dirent: ^<Lorsqua, par
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changer sa nature ? » Il entre dans l'intérieur de la maison : les politesses qu'on y échange, ob-
servées des valets, mettent sa parenté hors de doute. A la suite de cela, les prétoriens de la ville
et les gens des environs, loin de s'inscrire en faux contre cette noblesse, l'eurent en très-grande
estime et vénération. La visite de la province de Kybng-syang terminée, l'inspecteur royal, de
retour, s'arrêta de nouveau, en passant, dans cette famille ; et le noble devint ainsi le premier du
district. Arrivé à la capitale, l'inspecteur avait rendu compte au roi de son mandat. Un jour Sa
Majesté convoqua tous les inspecteurs royaux des huit provinces. Ils se rendirent à l'appel et pré-
sentèrent leurs hommages à leur souverain, qui, s'adressant à cette assemblée, lui tint ce dis-
cours: « Excellences, dans vos voyages en province, vous avez eu beaucoup à souffrir et vous
avez rencontré bien des affaires extraordinaires. Que chacun de vous raconte un peu les inci-
dents où il s'est trouvé mêlé ». Tjo-hyen-myeng prenant la parole : « Il m'est arrivé, dit-il, une
singulière histoire ». — «Quelle est celte histoire ? » demande le roi. Tjo-hyen-mybng répond :
« Dans la province de Kyeng-syang, tel district, tel canton, tel village, habite un homme qui est
de telle et telle manière. Il a une fortune considérable ; rien ne lui manque. Son titre de no-
blesse seul étant insuffisant, il m'a prié de lui fournir le moyen de faire le grand noble ; et j'ai
arrangé l'affaire de telle et telle manière. Je suis allé le voir et l'ai salué en me prosternant ; lui
m'a reçu assis ; en conversation il me disait tu, tandis que je lui disais tous. Il est devenu
le plus grand noble de son district ». Entendant cela, le roi, alléguant que cet homme
pourrait être utile, donna l'ordre do l'envoyer quérir : on expédia donc un cheval et un valet
avec l'invitation de monter à la capitale. Quelques jours après le personnage était arrivé.
Hyen-myeng se rend au palais et en donne avis au roi, qui, ayant ordonné de faire entrer
incontinent, aperçoit un homme à la physionomie avenante et à l'air majestueux. « Je te don-
nerai, lui dit le monarque, tout ce que tu demanderas. Quelle dignité désires-tu ? » Prenant
la parole, il répond : « Votre serviteur n'a aucune aptitude. Je suis un provincial dont la vie
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heure ! fait rinspecleur ; c'est juste ce monsieur ». Les prétoriens tout tremblants de peur faisaient
ces réflexions : « Croyant que ce noble n'était pas grand'chose, nous ne l'avons pas traité comme
il convient : c'est une affaire grave >. De son côté, le mandarin lit cet aveu : « Si j'avais su que
Monsieur votre cousin vivait dans mon district, j'aurais été lui faire visite ; mais vraiment ne
le sachant pas, je n'ai pas encore eu l'honneur de le voir. Quel homme est-ce donc ?» — « Je
ne saurais vous le dire, répond l'inspecteur. Mon cousin est d'un caractère bizarre : il ne fré-
quente pas la capitale, ne visite jamais ses amis ; tirez-le de l'agriculture, il ne connaît rien.
Aussi n'aura-t-il pas même su aller faire visite à son ami le mandarin de la préfecture. C'est
un personnage unique dans son espèce ». Ayant ainsi parlé, il écrivit une lettre : « Va porter
cela au seigneur Kim, tel canton, tel village », dit-il, en la remettant à un prétorien. Celui-ci
la prend, et étant sorti, il fait celte observation : « Pour le coup, pas moyen d'échapper à la
mort. Comment se fait-il que nous ayons ignoré une si haute noblesse ? » Ils étalent tous
effrayés et transis de peur. Le valet, donc, porte la lettre et Ja présente au destinataire. Celui-
ci, après l'avoir lue, dit : « Son Excellence l'Inspecteur royal m'invite à aller à la préfecture ;
mais je ne suis pas disposé à y aller. Qu'il vienne lui-môme me voir ou non, à sa volonté :
dis-lui ça ». Le valet se coutirmait de plus en plus dans ses pressentiments : « La ligne do
conduite que nous avons suivie précédemment a été un acheminement à la mort », pensait-il
en lui-même. Une fois de retour, il remet une lettre. L'inspecteur l'ouvre et laisse échapper
cette remarque : « C'est bien toujours le même caractère d'autrefois. Je ne puis faire autrement
que d'aller moi-môme lui faire visite». Entendant cela, le mandarin dit également: «Nous
ferons bien d'y aller ». Le lendemain l'itinéraire est nolilîé, on met sur pied une foule de
valets et l'on part. On arrive, on entre au salon ; mais l'hôte ne se dérange pas ; l'inspecteur salue
en se prosternant, mais le personnage demeure tranquillement assis et accueille par cette excla-
mation : « Ha ! voilà bien longlemps que je ne l'ai vu î » — « Mon aîné, remarque l'inspecteur,
a toujours le môme caractère ». Il obtient cette réponse : « Est-il donc si facile à l'homme de
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XXVI. — HISTOIRB D'UN PARVBNTT.
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Il y avait à la la capitale un homme qui s'appelait Tjo-hyen-mveng. Après avoir été reçu
docteur, il s'éleva peu à peu de dignité en dignité jusqu'au titre d'inspecteur royal. Comme il se
rendait en la province de Kyeng-syang, il traversa un village où se trouvait une grande maison,
vers laquelle il se dirigea. A son approche, le propriétaire vint à sa rencontre, l'introduisit dans
le salon, s'y assit, ne lui parla qu'un instant ; après quoi il sortit, ôta son chapeau et son serre-
tôle, et se prosternant à la porte pour demander pardon, il lui dit: « Votre serviteur s'étanl assis,
ne fût-ce qu'un moment, dans une même chambre avec Son FAcellence l'Inspecteur royal, s'est
rendu coupable de la peine de mort». — « Ce n'est rien, dit l'inspecteur; entre dans la chambre».
Alors étant entré de nouveau, il reprend: «Votre serviteur possède tout ce qu'il y a- de précieux
en ce monde : or, argent, trésors, je suis abondamment pourvu de tout cela ; terres, montagnes,
j'en ai en quantité ; il ne mé manque absolument rien de ce qui constitue l'opulence. Mon titre de
noblesse seul est insuffisant. J'ose espérer que, grâce au bienveillant appui de Votre Excellence,
je pourrai réaliser mes rêves de grande noblesse. En outre, j'ai toujours dit qu'un mien cousin
viendrait comme inspecteur royal en Kyeng-syang-to ; mais il se trouve des incrédules qui ont
l'habitude de se moquer de moi. Justifiant mon assertion, n'importe comment, soyez donc assez
bon pour me fournir le moyen de me faire reconnaître comme noble». — «S'il en est ainsi, dit
l'inspecteur, il faut véritablement que je sois ton cousin». — «Mais comment comptez-vous
faire?» demanda le chef de la maison. — «J'arrangerai moi-môme comme il faut celte difficulté;
sois tranquille». Après avoir donné cette réponse, l'inspecteur reprit le chemin de la préfecture
du lieu. Une fois arrivé, il questionne ainsi les prétoriens et les valets : « Dans tel canton, en tel
village, y a-t-il un monsieur de la famille Kim? c'est mon cousin ». — « Il n'y a personne de
cette famille », répondent les prétoriens. — « Est-ce possible ? reprend l'inspecteur. Voilà long-
temps que ce monsieur habite en cet endroit : et vous dites que vous ne le connaissez pas I »
Les prétoriens de se regarder les uns les autres : « Il s'agit peut-être, disent-ils, du sieur
Kim ». Entre ensuite un vieux prétorien qui dit : / 11 y a un Monsieur Km ». -— « A la bonne
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une foule de gens, lesquels adressent celte requête : « Voici une querelle qu'il est impossible
de vider : veuillez avoir la bonté de juger vous-même ». — « Cet homme, dit le mandarin, pré-
tend que la chose est à lui ; celui-là, qu'elle est à lui, n'est-ce pas ?» — « Oui, c'est ainsi ». —
.« Qu'on les mette tous les deux en prison ». Aussitôt après avoir intimé cet ordre, il dépêche
au logis de ces deux hommes des satellites, qui amènent la femme de chacun d'eux ; et il pro-
cède à l'interrogatoire :« Où est allé ton mari aujourd'hui?» Une des femmes fait la déposi-
tion suivante : « Le mari de votre sen-ante est allé aujourd'hui vendre une pièce de toile au
marché, afin de payer le blé du gouvernement ». — « Et cette femme-là, qu'a-t-elle à dire? »
L'autre femme répond : «Le mari de votre servante ne fait que boire du vin, et c'est rare qu'il
soit à la maison ; c'est pourquoi je ne sais pas où il a pu aller ». Le mandarin entendant cela,
fait revenir les deux individus. Lorsqu'ils furent entrés, il demanda: « Lequel est ton mari?
Laquelle est ta femme?» De cette manière, l'affaire s'éclaircit : l'honnête homme fut naturel-
lement reconnu comme honnête, et le mauvais fut de même reconnu comme mauvais ; tout le
monde en demeura convaincu. Le mandarin ayant fait venir devant lui l'honnête homme, le
régala avec de la bonne chère et du vjn, après quoi il le congédia. Quant au méchant, il le fit
châtier en présence de plusieurs témoins. Tout le monde, satisfait, louait à l'envi la conduite
intelligente du mandarin.
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XXIV. — A QUI LA POULB.
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Il y avait un mandarin qui était renommé pour sa bonne administration. Un jour, deux indi-
vidus emportant une poule se disaient l'un à l'autre : «C'est moi qui en suis le maître, et loi lu
es le voleur». Ils allèrent porter plainte devant le mandarin. « Deux hommes, dit celui-ci, pré-
tendent chacun être le maître : y a-t-il moyen de le discerner? Quoi qu'il en soit, vous avez sans
doute apporté celte poule pour la vendre aujourd'hui au marché ? » Ils répondent : «Oui». — « Eh
bien ! ce matin, avant de quitter la maison, que lui avez-vous donné à manger? » L'un d'eux ré-
pond : « Votre serviteur a toujours été pauvre. N'ayant pas d'autres sortes de grains qu'un peu de
sorgho, je lui en ai donné une poignée et je l'ai apportée >.— « Bien ! Et celui-là que lui a-l-il
donné à manger ?» — « Votre serviteur lui a donné du riz à manger ». Le mandarin ordonne aux
prétoriens de tuer la poule. Le gésier ouvert, on s'aperçoit, en effet, qu'il n'y a que du sorgho.
Apostrophant alors l'individu qui avait déclaré avoir donné du riz à manger : « Un coquin com-
me toi, dit-il, n'est pas digne d'être sur la terre; cependant je veux être aussi indulgent que
possible ». Il le soumit à un léger châtiment ; distribua la poule tuée aux prétoriens pour s'en
régaler, et congédia l'innocent en lui remettant le double du prix qu'elle valait, dit-on.
XXV.— A QUI LA PIECE DE TOILE.
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Une autre fois, c'était un jour de marché à la ville. Un homme pauvre stationnait, portant
sous son bras une pièce de toile de coton. Un voleur engagea sous son aisselle une extrémité de
cette pièce. Debout tous les deux, nos individus se disaient réciproquement : « Lâche donc».
Tous les gens du marché, témoins de ce fait, ne pouvaient savoir qui était le propriétaire, qui
était le voleur. Les deux individuî> se rendent ensemble au mandarinat ; ils y sont suivis par
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ayaDt bien tourné, il dit qu'il s'en ira bientôt. Mais le coeur de Thommc en ce monde est
bien inconstant. Dernièrement, comme son voyage d'aller était périlleux, il est venu me
trouver ; maintenant que tout lui réussit au gré de ses désirs et qu'il n'a aucun souci, le voilà
qui s'en retourne sans me payer une visite ». Il allait écrire la réponse, lorsque son jeune fils
l'interroge : « Quelle est cette lettre ? » dit-il à son père. Le préfet répond : « Elle est de tel mon-
sieur qui, l'autre jour, est allé tîn tel endroit pour réclamer ses esclaves. Ses affaires ayant bien
réussi comme autrefois celles de Koul-ent, il dit qu'il retournera bientôt. » Entendant cela : « Ce
monsieur va mourir aujourd'hui », dit le jeune homme. «Comment le sais-tu?* demande le
père. Le jeune homme reprend : « Koul-en n'est-ce pas le nom de celui qui, autrefois, étant
allé à la recherche de ses esclaves, mourut dans uu coffre ? Ce monsieur disant qu'il est comme
KouL-EN, cela ne signilie-t-il pas qu'il est sur le point de mourir ?» Se rappelant alors cette
histoire: « Tiens ! c'est vrai, tu as raison », dit le père. Et aussitôt il part en toute hâte, escorté
d'une troupe de valets. Quand il arriva, on avait déjà commencé l'exécution, et le patient était
sur le point d'expirer. Vite, il fait saisir le chef des esclaves et le fait comparaître : «Entre le
maître des esclaves, dit-il, et le père de famille il n'y a pas de différence. Vous alliez le faire
mourir. Vous devez donc être traités comme des parricides». Faisant arrêter également un
grand nombre des autres scélérats, il les menaçait de la peine capitale. Ils avaient beau réfléchir,
les coupables ne voyaient d'autre issue que la mort; ils firent des instances auprès du man-
darin pour lui demander grâce. Celui-ci ayant reçu plusieurs centaines de dix-mille ligatu-
res, les remettait au noble en lui disant de retourner à Sye-oul : « Si je vis, objecta le noble, c'est
à cet enfant que je le dois. Je n'ai aucun droit à cet argent ». On rapporte qu'ils refusèrent l'un
et Tautre de le prendre.
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de crainte ; néanmoins, l'unique parti qu'il eût à prendre était de se résoudre à passer la nuit
tout seul. Le lendemain matin, ou lui apporta encore le déjeuner ; il n'y goûta que du bout
des lèvres, et il demeurait assis. Grand concours de visiteurs, vieux et jeunes, qui, en le voyant,
faisaient ces réflexions : « C'est ça qu'on dit être notre maître : > Ceux-ci partis, d'autres in-
dividus venant ensuite disaient la même chose, puis d'autres arrivaient tenant le môme lan-
gage, et ainsi toute la journée jusqu'à la nuit se passa en propos semblables. Plusieurs de ces
vauriens entrent de compagnie dans la chambre en disant : '^< Qu'on lui donne quelque chose à
manger, et hâtons-nous d'en finir >. Il était glacé de peur jusqu'à ne pouvoir rien dire;
toutefois se faisant violence pour parler et pour manger : « Vous voulez, dit-il, me mettre à
mort, soit ; mais il y a lieu de ne pas procéder ainsi». — « Pour quelle raison?» répliquent-ils.
— « Quand je suis venu ici, le préfet de ce district en a eu connaissance. S'il n*a pas do mes
nouvelles parce que vous m'aurez mis à mort, il peut se faire qu'il envoie ses subalternes pour
faire une enquête ; et votre culpabilité lui étant démontrée, il lui sera facile d'appliquer la loi.
Si, au contraire, vous ne me mettez à mort qu'après avoir apporté au mandarin une lettre
que je lui adresserai, ce sera probablement très-avantageux pour vous», dit-il. Ils reprennent:
* Comment veux-tu faire cette lettre ? » Il répond : « Vous lirez la lettre que j'aurai écrite : s'il
y a quelque chose qui vous soit préjudiciable, ne l'envoyez pas ; s'il n'y a que des paroles
indifférentes, envoyez -la». Voici ce qu'il écrivit: « Mes affaires réussissent bien comme au-
trefois celles de Koul-en. Je dois partir bientôt ; mais, dans les circonstances pressantes où je
suis, je ne pourrai vous voir. M'en aller avec cette privation est pour mon cœur une cause de
tristesse que je ne saurais vous exprimer. Néanmoins, si je puis avoir la chance de vous voir
bientôt, ce sera peut-être une bonne chose ». Il n'y avait dans cette lettre aucune expression
extraordinaire. Il la remet. Nos individus la lisent : « Puisqu'il en est ainsi, disent-ils, différons >
de le tuer». Il y en a qui sortent, d'autres qui restent. Un d'entre eux prenant la lettre, la
porte à la préfecture. Le mandarin la reçoit. Après l'avoir lue, il fait cette réflexion : « L'affaire
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XXIII. — UN MAITRE D^ESCLAVES DELIVRE DE LA MORT
PAR LA SAGACITE D'UN ENFANT.
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Il y avait en province un noble très-pauvre. Les esclaves qui avaient servi ses ancêtres
s'étant enfuis quelque part dang la province de Kyeng-syang, y étaient nombreux et vivaient
dans l'abondance des richesses. Ayant appris cela, il se disposait à aller les trouver avec la
pensée de les ramener, lorsque, juste à celte époque, un de ses amis devint le mandarin du dis-,
trict où ils habitaient. Un jour donc, pour traiter cette affaire, il prend un cheval cl des
valets, se transporte au district en question et lie conversation avec le mandarin, qui lui lient
ce langage : « Ces gredins sont sur le pied de grands nobles ; ils ont beaucoup d'argent ; et
comme il n'y a rien dont ils ne soient capables, il faut que cette affaire soit bien conduite pour
ne pas faire fiasco ; si vous ne la traitez pas bien, il peut en résulter un grand détriment pour
vous : faites donc attention, » dit-il en congédiant le voyageur. Celui-ci, en quête de l'endroit
habité pas les esclaves, aperçoit un grand village avec des rangées compactes de foyers, parmi
lesquels s'élève une grande maison. Il fait son entrée dans cette maison, et il demande le
maître. Alors arrive un beau jeune homme, qui l'interroge ainsi: «D'où vient l'auguste étran-
ger ? » Voyant ces manières, il lui était difficile de dire : «Vous êtes mes esclaves». Imagi-
nant un prétexte, il dit : « Voyageur de passage, je ne fais que m'arrôter un instant ; je suis
venu ici pour coucher celte nuit, comptant partir ensuite*. ■— «Très-bien, dit le jeune hom-
me. Veuillez entrer au saîon. » Etant entré, il se trouve dans une pièce garnie de tout un atti-
rail de cabinet comme le^ maisons des grands dignitaires de la capitale. Le bruit de l'arrivée
d'un hôte s'étant répandu, une personne se présente, puis une seconde et puis une troisième ;
on raconte des histoires ; on prépare un bon souper, qu'on sert à l'étranger et auquel il fait
honneur. Après la récréation, lorsque tout le monde se fut retiré chez soi, il ne restait que le maî-
'tre et lui. Sur le point de s'étendre pour dormir, il se demandait s'il fallait parler au s'il fallait se
taire ; enfin, de but en blanc, il lâche le mot. Le visage tout décomposé, l'autre demeurait morne
el taciturne : " Nous nous reverrons demain », dit-il, et il sortit. Le noble avait le cœur oppressé
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trancc, il n'osait rien dire et restait coi. Tout le monde de proclamer que la folie, grâce à l'effet
merveilleux de l'acuponcture, serait extirpée radicalement, et on l'en félicitait. Le noble com-
prit bien, comme il se l'était imaginé, qu'il ne pouvait se tirer d'embarras, avoir la vie sauve
et retourner chez lui, qu'en se conformant aux paroles de ce fripon et en se faisant passer pour
son frère. Ne pouvant faire autrement, il dit à ce coquin : « Maintenant je consens à devenir
ton frère, ainsi que tu le dis ; pourvu que tu me laisses la vie sauve, je ferai tout ce que tu
voudras ». — « Eh bien ! si vous allez au salon présenter vos hommages à la compagnie et
vous y tenez en paix, ce sera une bonne chose ». Il fut obligé de faire ainsi. Après être de-
meuré calme pendant plusieurs mois, il retourna à sa maison. « As-tu trouvé, as-tu vu ? » lui
demandent son père et son frère aîné. — «Oui, j'ai trouvé». — « Comment as-tii-fait ? » Il
raconte toute l'affaire depuis le commencement. Le père entendant cela, ain.si que le frère aîné,
dit : « Eh bien ! malgré nos protestations, tu fis la sourde oreille, tu voulus partir : quel profit
en as-tu retiré ? » Puis il donna cet avis : « En ce monde, comment peut-on incendier un
champ parsemé de fleurs ? Mes enfants, quoi qu'il arrive, si vous persévérez à garder le secret
sur la fausse position de cet homme, ce sera le bonheur pour vous et la prospérité pour lui et
les siens ; que si vous rompez le silence, ce sera le malheur de cet homme et votre infortune ».
Les deux fils n'ayant rien laissé savoir, le boucher devint un grand noble et envoya à leur
maison de l'argent et de des objets en quantité, jusqu'à l'enrichir. Les uns et les autres vivaient
entre eux comme étant réellement père, flls et frères, sans que personne connût le fln mot.
Mais cette histoire restant cachée causait des démangeaisans à la langue an point de n'y pou-
voir plus tenir ; naturellement elle transpira dans le public, et il y en a beaucoup qui la savent.
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mort ?» El en disant cela, il entre précipitamment. Alors le boucher, inquiet, fait cette con-
fidence à quelques nobles présents : « Mon second frère aîné étant pris d'une maladie de folie ex-
cessive, au point qu'il nous était impossible d'habiter ensemble dans la même maison, nous nous
étions, à son insu, transportés ici, et nous vivions tranquilles; mais dernièrement mon père, au
retour de son voyage, lui aura probablement parlé de moi... Et avec une telle maladie, comment
faire ? » Entendant ce récit du boucher, ceux qui étaient témoins de l'arrivée impétueuse, des allu-
res et des manières de l'inconnu, crurent que celui-ci avait réellement perdu l'esprit. Tout ce qu'il
disait d'injurieux était regardé comme le langage d'un aliéné. La réflexion suivante fut mise en
avant : « Enfermer le fou, le soumettre aune diète complète, lui donner l'acuponcture chaque jour,
tel est le moyen de guérir la folie ». Pendant qu'on était à délibérer, l'individu entre au salon. Le
boucher se lève, va au-devant de lui et le salue en disant : « Mon frère aîné nous fait-il l'honneur
de venir ? » Enflammé de colère et criant à tue-tôle : « Coquin, dit le noble, comment est-ce que je
suis Ion frère? Un boucher peut-il prétendre que je suis son frère? > Mais plus il agissait ainsi,
plus on le regardait comme réellement fou. On l'enferme dans une chambre froide. Quoiqu'on
lui présente de la nourriture, la colère l'empêche de manger ; il crie, il gronde, il injurie
comme un vrai fou, sans aucune différence. Aussi, on se met en nombre pour l'empoigner et
on lui administre l'acuponcture sur tout le corps sans règle ni mesure ; on ne lui donne à
manger que d'une manière insuffisante ; tellement que, n'y pouvant plus tenir, et, de plus,
réduit par le jeûne à un-état voisin de la mort, il se fait alors ce raisonnement : « Si je con-
tinue de la sorte, je vais peut-être mourir ; le seul moyen qui me laisse la chance de vivre et
de m'en retourner, c'est de manger et de dire comme eux ». Là-dessus, il se mit à manger
les aliments qu'on lui présentait, et, sans proférer de nouveau la moindre parole, il restait
tranquille ; ce qui faisait^dire à tout le monde que l'acuponcture était un remède très-salutaire
contre la folie. Quelque envie qu'il eût de décharger en paroles la colère qu'il avait dans le
cœur, craignant qu'on ne le privât de nourriture et qu'on ne lui donnât l'acuponcture à ou-
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irouvont lo saluent toutes comme le père de ce gamin. Impossible de dire le contraire ; et il
répond aux politesses comme s'il était réellement le père de ce drôle. Quand tous les étran-
gers se sont retirés : « Petit vilain, dit-il, quelles sont ces allures ? >/ — « Ne vous inquiétez
pas », répond le gamin. Les témoins ayant remarqué qu'il était appelé père, tout le monde crut
qu'il en était ainsi et on traita encore plus ces gens-là comme de vrais nobles. Durant les
quelques jours que le noble séjourna, il fut Tobjel des plus grands égards, et, de son côté aus-
si, il se faisait passer pour le père aux yeux du public. Au moment de partir, on chargea un
cheval de plusieurs centaines de ligatures, qu'il emporta chez lui, avec quantité d'autres ca-
deaux. Lorsqu'il fut de retour, ses fils se doutant de quelque chose lui dirent : « Comment se
fait-il que vous ayez un si grand nombre d'objets ?» — « C'est, répond le père, le mandarin
un tel qui m'a fait ces présents ». Malgré celle assertion, le cadet, de plus en plus soupçonneux,
ne cesse de le questionner, à ce point que le père, n'y pouvant plus tenir, lui fait cet aveu :
« Le boucher qui demeurait dans la maison voisine de la nôtre étant allé en un tel endroit, y
mène un train de seigneur. Comme il m'a appelé son père, les personnes présentes m'ont pris
pour le père de ce coquin, et m'ont salué en conséquence; il n'y avait pas moyen de dire
que je ne l'étais pas. Je voulais revenir les mains vides ; mais on m'a donné à profusion l'ar-
gent et les cadeaux que j'apporte ». Entendant cela, le cadet s'écrie : « Un noble, dût-il mourir
n'importe comment, peut-il jouer le rôle de père ou de frère d'un tueur de bœufs ? A quoi
donc servirait l'existence sur cette terre? Cet argent, je le rendrai tout ; ce vilain, il faut que
je décide absolument de son sort et que je l'empôche de vivre ». Son père et son frère ont
beau le déconseiller de partir, il ferme l'oreille, et, dans l'accès de l'emportement, il se met en
route ; ce que ne pouvant empêcher, le père et le frère le laissent faire. La rage dans le
cœur, il cherche le village en question, il avise le palais et il arrive avec grand fracas : «Ah !
coquin, dit-il, méchant vaurien, pendard ! Un tueur de bœufs qui fait le noble, et bien plus,
qui appelle son père l'auguste chef d'une grande maison ! y a-t-il un fripon plus digne de
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XXII. — NOBLESSE USURPEE.
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Il y avait en province un noble pauvre qui, ne pouvant soutenir sa position, avait entrepris
de gagner sa vie en instruisant les enfants. Dans une maison voisine de la sienne, vivait alors
un tueur de bœufs jouissant d'une belle fortune, dont le flls recevait des leçons de ce profes-
seur. Le petit drôle, profitant de Tabsence du maître, avait l'habitude de transcrire la généa-
logie et les titres de noblesse de ce dernier, et il emportait la copie. Un jour le boucher vint
trouver le noble et lui dit : « Votre serviteur va émigrcr ». — « Pourquoi et où veux-tu aller?»
lui demande le noble.— « J'irai fort loin », dit le boucher. —« Fais comme tu voudras, reprend
le noble ; mais que l'homme habite ici ou là, c'est toujours la môme chose ». Le boucher par-
tit, emportant la généalogie et les litres de noblesse, et alla s'établir dans un pays éloigné, où
il se mit sur le pied d'un grand seigneur. Un jour il envoya chez le noble un esclave et nn
cheval avec une lettre dans laquelle, simulant le langage d'un mandarin ami, et prétt^xtant une
affaire importante, il le pressait de laisser tout de côté et de venir. Croyant tout simplement
que c'est bien une lettre d'un mandarin de ses amis, le noble monte h cheval et se met en
route. Un jour, deux jours s'écoulent. Voyant qu'il a dépassé le lieu qu'habite le mandarin
son ami : « Où me mènes-tu ? » demande-t-il au valet. Celui-ci répond : « Ce n'est pas loin
d'ici », A mesure qu'il avance, il aperçoit un village composé de plus d'un millier de foyers, au
milieu duquel s'élève un palais dont la magnificence et la splendeur attirent les regards. Il se
dirige dès lors vers ce palais. A peine y est-il entré qu'un jeune homme vêtu richement
s'avance à sa rencontre et lui adresse ainsi la parole ; « Mon père, avez-vous fait bon voyage? »
Pendant que ce jeune homme présente ses révérences, le noble reconnaît en lui le fils du bou-
cher, son ancien voisin, qui avait émigré. Le litre de père dont il se voit ainsi saluer remplit
son cœur de dépit ; mais qu'y faire ? Entré au salon, les personnes en grand nombre qui s'y
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surprise, qui se traduit par ces paroles : —36 « Qu'est-ce qu'il y a donc, que vous arriviez
ainsi tout seul, à pied ?» Il répond : « Dans la suite du temps, je suis devenu génie ; vous
êtes mes petits-neveux à plusieurs générations d'intervalle; comment cela ? je n'en sais rien».
— 37 Et en désignant sa femme : « Toi, dit-il, à combien de degrés es-tu ma belle-fille? Tu res-
sembles tout à fait à l'épouse que j'avais autrefois. » A ces mots, tous les gens de la maison d'é-
clater de rire sans pouvoir se contenir. Puis, s'adressant à son (ils : — 38« Et toi, à quel degré es-
tu mon petit-fils ? » Celui-ci répond: «Comment pouvez-vous tenir un pareil langage? Il y a à
peine sept à huit mois que vous êtes parti comme mandarin de Quolpaërt, et vous parlez de plu-
sieurs milliers d'années ! quelle est donc cette aventure ? — 39 La durée de votre gestion n'étant
pas accomplie, pour quel motif venez-vous? Et comment se fait-il que vous ayez voyagé sans au-
cun valet? » — 40 Peu à peu l'aUention de son esprit étant éveillée, il se met à réfléchir et recon-
naît enfin clairement qu'il a été joué par ses prétoriens. Alors sa colore, qu'il ne peut maîtriser,
éclate en ces termes : — 41 « Ils m'avaient dit toute espace de bien du génie. Où peut-on trouver
chose si abominable?» Cependant il recommanda de n'en rien dire au dehors. Mais, naturelle-
ment, le secret fut éventé. Si ses parents ou ses amis venaient le voir, il prétextait toujours une
maladie pour se dispenser de paraître. — 42 La honte, qui l'accompagna jusque dans sa vieillesse,
dégénéra en une véritable maladie incurable, dont il mourut. A cette occasion, on dit qu'on envoya
de Quelpaërt, au lieu de toile de chanvre et de coton, une somme de plusieurs centaines de ligatures.
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tu t'apercevras qu'il s'est déjà écoulé plusieurs milliers d'années : descends donc vite. » —
26 Alors le mandarin fait le salut de départ et se met en marche. Arrivé à l'endroit où il avait
laissé ses gens, que trouve-t-il ? Prétoriens et valets, tout le monde a disparu ; mais il y a en
quantité des os de cheval et de squelettes humains. —27 II se dit en lui-même : « Quoique la
durée de mon absence ne m'ait paru qu'un instant, il s'est déjà écoulé plusieurs milliers d'an-
nées. —28 Les gens qui m'accompagnèrent lorsque je fis cette ascension, à force d'atlendre
des années et des années, sont tous morts. Voici leurs ossements. Voici la carcasse de mon
cheval. C'est donc bien vrai ce qu'on disait, que le génie ne vieillit ni ne meurt. » — 29 Après
être descendu, il arrive devant la porte de la préfecture. Autre spectacle. Non-seulement l'as-
pect de cette porte est différent, mais môme la couleur en est tout à fait changée. —30 De tous
les valets qu'il connaissait jadis, pas un ne s'offre à ses regards. D'aventure, il rencontre une
personne semblable à quelqu'un qu'il avait vu autrefois. — 31 II l'arrête et lui pose cette ques-
tion : '^ N'ôtes-vous pas un tel ?» — « A qui ai-je l'honneur de parler ? » lui demande à son
tour cette personne. Le préfet décline sa qualité de mandarin, etc., etc. — 32 '< Ah ! c'est ça î
dit l'interlocuteur. Votre serviteur, lorsqu'il était jeune, a entendu dire que, il y a de cela
plusieurs milliers d'années, un auguste dignitaire devenu génie prit son essor vers des régions
supérieures, où il habite. — 33 Votre Excellence est peut-être le personnage auquel la renom-
mée fait allusion. S'il en est ainsi, c'est une histoire qui date de plusieurs milliers d'années ;
aussi, il est impossible d'en connaître les détails. Les hommes de ce temps-là sont tous morts.
— 34 Ceux de notre époque sont à plusieurs générations de distance des gens de ce temps-là :
les uns sont à huit ou neuf générations, les autres sont à dix générations et plus. C'est seule-
ment par la tradition que cette histoire est parvenue jusqu'à nous, de sorte que personne ne la
connaît parfaitement. » —35 Croyant que tout cela est vrai, le mandarin se rend seul à la ca-
pitale et descend chez lui. En le voyant, sa femme, son fils et sa bru ne reviennent pas de leur
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montagne et jouent de la flûte.— 13 Le préfet, en entendant le son, renouvelle sa demande : « Il
paraît que Taugusle génie est encore descendu aujourd'hui pour se délasser. Ah ! si c'est vrai,
je veux y aller ». — 14 « Comme vous voudrez ». Aussitôt, il met un bel habit, un beau chapeau,
et il part, accompagné d'une foule de prétoriens et de valets.- Arrivés au mont Han-râi, les gens
de la suite s'arrêtent au pied de la montagne. — 15 Pour l'engager à aller seul, on lui dit : « Il
ne convient pas au commun des mortels de se hasarder inconsidérément dans l'endroit où se
trouve le génie. Qu'il plaise donc à Votre Seigneurie de faire seule celle ascension. » — 16 « C'est
bien ! » dit le préfet en les quittant. Après cela, les domestiques ramassent un grand nombre
d'ossements de chevaux, de bœufs el de squelettes humains, les dispersent çà et là et s'en retour-
nent à la ville. — 17 Puis, ils transforment complètement et peignent d'une autre couleur la porte
de la préfecture ; les prétoriens et les valets, en un mot, tout le personnel connu auparavant est
éliminé, pour faire place à de nouvelles figures inconnues, qui attendent.— 18 Arrivé peu à peu
au sommet de la montagne, le préfet aperçoit deux jeunes gens vôtus d'habits bleus, assis et
jouant de la flûte.— 19 II approche jusqu'en leur présence el se prosterne pour les saluer. Alors,
de la bouche des jeunes gens part celle apostrophe : « Cet endroit n'est pas pour les simples mor-
tels ; quel est donc ce profane qui l'a envahi ? »— 20 Le préfet répond : « Votre serviteur est man-
darin de Quelpaërt. Consumé du désir de voir une fois les augustes génies, je n'avais pu encore y
réussir ; enfin, par la faveur d'en haut et la protection des esprits, je suis parvenu en ce lieu ».
— 21 « Puisque, disent les jeunes gens, c'est une chose rare pour les simples mortels, bois un
verre du vin dont nous nous abreuvons. » En disant cela, ils remplissent un verre d'urine de
cheval et le lui présentent.— 22 II le reçoit révérencieusement de ses deux mains et le vide tout
à fait. Les jeunes gens lui adressent celte question : — 23 «Le vin du genre humain a un goût bien '
dillérenl de celui-ci, n'est-ce pas ? » Incliné avec un profond respect, il répond :— 24 « Comment
serait-il possible sur la terre de savourer un pareil nectar ? »— « Eh bien ! bois encore une tasse »,
disent-ils en la lui offrant. Il l'accepte. Quand il l'a vidée, les jeunes génies lui tiennent ce
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XXI. — UNE MONOMANIB SPIRITISTB CONFONDUE.
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1 Un noble de la capitale, ayant entendu dire qu'un génie avait Thabitude de descendre et de
se reposer sur le mont Han-r\i à Quelpaërt, disait toujours: « Si je devenais préfet de Quel-
paërt, je désirerais bien voir le génie; mais le moyen d'entrer dans Tadminislralion de la pro-
vince de Tjyen-ra. .?»— 2 Par hasard reçu docteur, il fut, contre son attente, investi do la -
préfecture en question, et il s'y rendit. Lorsqu'il eut pris possession de son poste, sa gestion
ne fut pas brillante; il ne faisait que répéter: — 3 « Comment faire pour être admis à l'hon-
neur de voir le génie?» Il interrogeait Ifà-dessus Jes prétoriens. Ceux-ci, lassés de ses impor-
tunités, dtMibèrent entre eux : — 4 « Ce freluquet n'est d'aucune utilité ici: si nous nous en
débarrassions. .? — Entendu, dirent-ils. > Un jour donc ils envoient sur la cime du mont Hàn-
RAi un homme qui jouait admirablement de la flûte. —5 Attiré par le bruit : « Quelle est cette
musique?» demande le préfet. Un prétorien répond :« L'auguste génie est descendu sur le
mont Han-râi ; et, pour se désennuyer, il joue de la fli\le : c'est ce que l'on entend. » — G « En
vérité ! Comment ferai-je pour le voir une fois ?» — « Puisque vous le désirez tant, dit le
prétorien, vous pouvez le voir ». — 7 « S'il en est ainsi, à la bonne heure ! Mais, après l'avoir
vu, qu'arrivera-t-li ? » Réponse : —8 « Ce sont des choses si belles qu'il m'est impossible de
les exprimer entièrement. » Le préfet reprend : « Raconte-les au moins à peu près ». — 9 « Une
fois qu'on a vu l'auguste génie, on ne s'aperçoit pas que le temps passe ; des milliers d'années
sont comme un jour ; bien qu'on ne mange pas, on n'a pas faim ; — lOles habits sont tou-
jours neufs; on n'a aucun souci ; en outre, on boit un vin odoriférant qui empêche de vieil-
lir et qui conserve indéfiniment la fleur do la jeunesse ». — 11 « Ah ! si c'est ainsi, par n'importe
quel moyen, fais-le-moi donc voir». — «Volontiers, dit le prétorien». Et s'étant retirés, les
prétoriens s'entendent entre eux. — 12 Ils habillent magniflquement deux beaux jeunes gens,
(|ui, munis d'une jolie flûte et d'une jolie bouteille remplie d'urine de cheval, s'en vont sur la
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de Hpyeng-an, il part pour celte province, accompagné d'un certain nombre de valets. On
rintroduit dans les appartements du gouverneur, et on lui sert des viandes exquises qu'on
a préparées. — 10 II se dit en lui-même : « Gendre de tel grand ministre, j'ai été reçu doc-
teur ; après le titre de docteur, je suis devenu gouverneur de Hpybng-an, et maintenant je
suis en présence d'une table chargée de friandises: c'est superbe ! — 11 Voilà des mets bien
nombreux.. Si je mangeais un kam desséché... » Là-dessus, il en prend un, le porte à
la bouche et se met à le mâcher. Pendant ce temps-là, ses camarades s'élant réunis fai-
saient ces réflexions : — 12 « Notre individu d'hier qui nous a quittés à la tombée de la
nuit, n'est pas encore de retour aujourd'hui à cette heure. Aurait-il été tué par le lutin ?
Allons donc voir». — 13 Ils s'en vont ensemble, et ils le trouvent à la grande porte, étendu
par terre, sans bonnet ni habit, tenant dans la bouche un crottin de cheval, qu'il mâche
et avale; il ne remarque point ses compagnons quoiqu'ils soient en face. — 14 Ceux-ci le
voyant dans cet état, le traitent de fou, se moquent de lui et le frappent du pied en lui
disant: « Pourquoi manges-tu du crottin de cheval? » Il leur répond : — 15 «Vilains drôles
que vous êtes, vous ignorez que je suis un noble personnage devenu gouverneur de Hpyeng-
AN, se nourrissant de mets délicieux ; voilà pourquoi vous me traitez ainsi. Oui, ce que je
mange maintenant c'est un kot-kam, et vous osez dire que c'est du crottin de cheval ! Qu'est-
ce que cela signifie? » — 16 «Allons donc ! mon garçon, qu'à cela ne tienne, relève-toi. Un in-
dividu qui est gouverneur de Hpykng-an peut-il, étendu sous une porte cochère, manger du
crottin de cheval ?» — 17 Frappé par ces ps^roles, il reprend ses sens et s'aperçoit que les
lutins, dont il a été le jouet toute la nuit, l'ont réduit en cet état.*— 18 Revenu à lui après cette
mystification, il eut toujours l'air honteux, ne pouvant éviter les plaisanteries de ses cama-
rades, qui l'appelaient « monsieur le gouverneur de Hpyeng-an » ou « le gouverneur du diable > .
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connaître des hommes si infortunés et leur procurer une si heureuse position dans le monde?
En vérité, la bonté de Sa Majesté Tjteng-tjyong est devenue célèbre.
XX. — UN PARI DECIDE PAR LE LUTIN.
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1 II y avait à la capitale une grande et belle maison. Comme elle était hantée par quantité de
lutins, personne ne pouvait y habiter ; elle demeurait donc vide. — 2 Un jour, ptusieurs joyeux
compagnons s'étaient réunis. Pendant qu'ils étaient à boire, à jouer et à se divertir, ou fit cette
proposition : —3 « S'il y a parmi nous quelqu'un, le premier venu, qui aille seul dans cette
maison et y passe une nuit à dormir, ses camarades ici présents se cotiseront pour lui fournir
intégralement, jusqu'à sa mort, la nourriture, le vêtement et tout le nécessaire >. —4 Un
d'entre eux répondit : « Moi, j'irai seul aujourd'hui dans celte maison et y passerai la nuit. Me
promettez-vous de me donner, durant ma vie, l'habillement, la nourriture et tout ce dont j'au-
rai besoin V » — 5 Ils lui dirent : « Oui. Si tu vas dormir dans ces conditions et que tu revien-
nes, nous te rendrons suffisamment riche ; mais si tu ne le fais, à quoi l'engages-lu ? Parions».
— 6 L'individu paria qu'il ferait de la sorte. A la tombée de la nuit, il se rend seul à la grande
maison ; et l«à, dans une chambre d'une obscurité profonde, complètement isolé, sans aucune
lumière, il ôte son habit et son bonnet, qu'il suspend au portemanteau, et s'assoit. — 7 Quoi-
qu'il ait la poitrine oppressée de crainte et de frayeur, il s'efforce de dominer son émotion.
La nuit étant avancée, quelqu'un approche par derrière et lui dit : — 8 « Le palais qui est vis-
à-vis appartient au grand ministre Kim. Ce grand seigneur vous appelle. Venez avec moi ».
Obéissant à cette invitation, il le suit chez le grand ministre, lequel lui dit : « Je te marie avec
ma fille », et le traite aussitôt comme un docteur. — 9 Peu de temps après, nommé gouverneur
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Texamen arrivé, je m'y présentais; et, pendant mon absence, ma femme s'ingéniait de telle ma-
nière que, plaçant dans le réchaud pour une sapèque de charbon, elle mettait cuire une poignée
de riz dans une écuelle, puis s'asseyant elle m'attendait.— 14 Elle me le servait chaque fois que
j'étais de retour. Mais je n'obtenais jamais mes grades. Le jour que je fus reçu licencié, rentrant
après l'examen, je trouvai qu'elle avait, comme auparavant, allumé le charbon ; elle avait mis
cuire une écuellée de bouillie, et, assise auprès du réchaud, elle attendait. — 15 Dans cette pos-
ture, elle était morte. A cette vue, ma douleur fut sans bornes. N'ayant aucune envie de contrac-
ter une nouvelle alliance, je ne me suis pas remarié. C'est pourquoi je n'ai ni femme, ni enfant,
ni foyer». —16 Entendant ces récits, Tjyrng-tjyong fut touché de pitié. Rentré au palais, il
s'assit sur son trône, et, ayant fait introduire les deux licenciés, il leur dit : — 17 «Tous les
autres licenciés sont allés chez eux pour passer le premier de l'an : comment se fait-il que
vous deux ne soyez pas partis ?» — 18 Ils répondirent : « Vos serviteurs n'ayant pas de mai-
son où aller, sont demeurés ici slationnaires ». — «Qu'est-ce que cela signifie ? dit Tjyeng-
TJYONG. — 19 Les poules et les chiens, les bœufs et les chevaux ont un abri, les volatiles ont
aussi un trou pour construire leurs nids : et serait-il dit que des hommes n'ont pas de de-
meure? Il doit y avoir un motif à cela. Parlez clairement ». — 20 Un des licenciés répondit :
« Les affaires de votre serviteur étant de telle et telle manière, je suis arrivé jusqu'à mainte-
nant sans me remarier. C'est pourquoi je n'ai ni femme, ni enfimt, ni famille ». —21 Ces paro-
les étant conformes à celles qu'il avait entendues la veille : « C'est dommage ! s'écria le roi ».
Puis s'adressant à l'autre, il lui fit cette question : — 22 « El toi, qu'est-ce qui t'a réduit en cet
état ? » Il répondit : « Mon histoire est à peu près la môme ». — « Que veux-tu dire ?» reprit le
roi ». Réponse : — 23 « Les circonstances ayant été de telle et telle sorte, jusqu'à ce moment je suis
sans femme et sans ménage : voilà ma situation ». — H Comme il n'y avait en tout cela aucune
différence avec ce qu'il avait entendu précédemment, le roi, ému de compassion, leur décerna
aussitôt une grande dignité. — 25 S'il n'avait pas examiné par lui-môme, comment aurait-il pu
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XIX. — UN AT7TRB TRAIT DX SOLLIOITTTDX ROTALB.
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1 Une autre fois, à Tépoque du premier de l'an, le roi Tjyeng-tjtong se promenait çà et là
dans rintérieur du palais royal. Arrivé à Tendroit réservé aux licenciés, il regarde par une
fissure de la porte. —2 Les lettrés étaient tous partis pour aller passer chez eux les premiers
jours de Tan ; et il ne restait que deux licenciés, qui conversaient ainsi : —3 « Tous les autres
sont partis pour aller passer, chacun chez soi, le premier jour de Tan ; et dire que nous deux
nous n'avons pas d'endroit où nller, nous voilà cloués ici, n'est-ce pas déplorable ? » — « 4 Oui,
vraiment ! répond rinterlocutour. Vous non plus, vous n'avez ni femme, ni enfants, ni mai-
son : comment cela se fait-il ? » — o « Voici mou histoire, dit le premier. Mes parents, son-
geant à mon mariage, avaient conclu les fiançailles. A quelque temps de là, mon futur beau-
père venant à mourir, il fallut nécessairement attendre trois ans. —6 A peine avais-je déposé
le deuil, que j'eus à pleurer la mort de mon pauvre père: force me fut d'attendre encore trois
ans. — 7 Ces trois ans finis, voilà que ma future belle-mère mourut, et il se passa trois autres
années. Enfin, j'eus le malheur de perdre ma pauvre mère, ce qui me fit attendre encore trois
ans. — 8 Et ainsi, trois fois quatre douze, voilà douze ans écoulés pendant lesquels nous avons
vieilli l'un et l'autre. — 9 A cette époque celle qui devait être ma femme tomba malade. Comme
elle était sur le point de mourir, j'allai pour faire visite. Mon futur beau-frère vint me trouver et
me dit : —10 Quoiqu'on n'ait pas fait les cérémonies du mariage, on peut certainement vous con-
sidérer comme époux : venez donc la voir. Sur son invitation, j'entrai ; mais à peine fûmes-nous
en face l'un de l'autre qu'elle mourut. — 11 Voyant cela, je n'eus plus envie de songer aux noces,
je ne me suis point marié. Voilà pourquoi je n'ai ni femme, ni enfant, ni maison ». — 12 A son
tour, l'autre interlocuteur parla ainsi : « Ma maison était extrêmement pauvre ; notre nourri-
ture ressemblait à un jeûne ; pas moyen de nous tirer d'embarras. —13 Cependant, le jour de
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ainsi parlé, il se retire, rentre au palais et attend le son de la grosse cloche. —24 DèsquMl
entendit le timbre du gros bourdon, aussitôt il donna l'ordre d'annoncer promptement l'exa-
men dans la cité et hors des murs, au grand étonnemenl de tous les gens de lettres, qui se
disaient :— 25 « Jusqu'à hier on n'avait pas parlé d'examen, -et voilà qu'on le publie pen-
dant la nuit ! Qu'est-ce que cela signifie ?» — 26 Le maître, de son coté, faisait cette réflexion :
« Quoique je n'en susse rion, cet homme le savait parfaitement, dit-il ». El il sort. Il aperçoit
sur la roule une foule de candidats. —27 Sans hésiter, il entre dans l'enclos des examens. Le
sujet de la composition était : Le chant d'un homme en deuil, la danse d'une bonzesse, les
larmes d'un vieillard. — 28 De tous les leltrés, pas un ne pouvait deviner le sens de ce
thème. Cet homme seul le connaissait très-bien, parce qu'il s'agissait d«»s affairées particulières
de sa maison. — 29 II l'expose clairement et remet sa copie. Le roi ayant examiné la composi-
tion et la trouvant sans faute, le reçoit docteur, puis le fait venir. Quand ils sont en présence :
— 30 «Me reconnais-tu, lui dit-il? C'est moi qui, hier, t'ai recommandé de te présenter à
l'examen. Lève la tête et considère ». Fixant un regard attentif, cet homme r«»connaît que c'est,
en effet, le même personnage, et il se répand en actions de grâces. — '^1 « Va vite, lui dit le
roi, va trouver ton vieux père et ta femme ». Incontinent, par une haute dignit* jointe h un
iraitemenl magnifique, il récompense la piété filiale du fils et de la bru. La renommée s'en est
transmise de génération en génération. — 32 En vérité, outre la bonté du roi, la récouïpense
accordée au dévouement filial de ces deux époux est connue de tout le monde.
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vous en prie, donnez-moi quelque éclaircissement ». — 12 « Hélas ! dit l'homme en deuil,
pourquoi Monsieur est-il si avide de savoir les affaires des autres ? » Tjyemg-tjyong-i répond :
« Il est important que je sois un peu informé ». — 13 « Puisque Monsieur désire tant savoir, je
ne puis faire autrement que de raconter. Voici ce que c'est. — 14 Ma maison a toujours été pau-
vre. Dans mon logis, une souris ne trouverait pas assez de grains pour faire un repas, et une
puce n'aurait pas assez d'espace sur mes terres pour s'accroupir. — 15 Je n'ai pas de quoi nour-
rir mon vieux père. C'est pourquoi, matin et soir, à défaut de toute autre ressource, ma femme,
se coupant chaque fois une partie de sa chevelure, allait la vendre pour acheter une tasse de
bouillie de haricots, qu'elle offrait gracieusement. — 16 Ce soir elle a coupé et vendu tout ce
qui lui restait, et par cela même elle est devenue (rasée comme une) bonzesse. Mon vieux père
voyant qu'à cause de lui sa jeune bru est devenue bonzesse, se désole en ces termes : —
17 Pourquoi ai-je vécu jusqu'à ce jour, pourquoi ne suij-je pas mort, pourquoi ai-je réduit
ainsi ma jeune bru ? Et en disant cela, il sanglote. — 18 Pour le consoler, ma femme lui dit
de ne pas pleurer, et elle danse. — 19 Moi aussi, quoique en deuil, je me mets de concert avec
mon épouse : l'un danse, l'autre chante ; cette scène fait sourire mou vieux père et lui procure
peut-être quelque soulagement. Voilà ce qui nous fait agir ainsi. Ne le trouvez pas étrange et
retournez chez vous ». — 20 Entendant ce récit, le roi y vit la marque d'un dévouement su-
prême de la part du fils et de la belle-flUe en même temps que d'une extrême infortune. Il dit :
— 21 « II y a, en ce monde, des choses bien extraordinaires. Quoi qu'il en soit, demain pré-
sentez-vous à l'examen ». — « Quel examen y a-t-il demain ? » fait observer le maître. — 22 « Cer-
tainement, dit Tjyeng-tjyohg, demain il y aura examen. Surtout, ne manquez pas d'y être ».
Le maître reprend : « Mais je n'ai pas entendu dire qu'on dût passer l'examen ». — 23 « Que
vous l'ayez entendu dire ou non, dit le roi, préparez-vous à le subir et présentez-vous. Com-
me je dois aussi me présenter demain, je vous donne reudez-vous dans l'enclos >'. Ayant
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XVIII. — TKAIT DU SOLI.ICITiri>B BOTAI.X.
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1 II y avait en Corée un roi appelé Sa Majesté Tjyeng-tjyong qui était célèbre dans tout le
royaume par sa bonté. — 2 Une nuit, déguisé en bourgeois et suivi d'un seul homme de sa
garde, il parcourait Tintérieur de la capitale, faisant sa tournée, pour s'informer de Tespril de
son peuple et se rendre compte de tout en détail.— 3 Arrivé à un certain endroit, il prêta
l'oreille. Là, était une pauvre maison dont le délabrement extérieur, excessivement pitoyable,
faisait soupçonner à Tintérieur un état de choses difficile à se figurer. —4 Désirant vivement
savoir ce que c'est, il perce un trou au volet, et aperçoit un vieillard qui pleure, un homme
en deuil qui chante, une bonzesse qui danse. — 5 Ne pouvant deviner la cause de ce specta-
cle, il commande à son suivant d'appeler le maître. Le suivant adresse ainsi la parole: « Mon-
sieur le propriétaire y est-il ?» — 6 Entendant celte voix, l'homme en deuil se présente. Sa
Majesté Tjyeng-tjyong le salue et lui dit : « Nous ne nous sommes pas encore rencontrés ». — •
7 « C'est vrai, dit l'homme en deuil. Mais, d'où ôtes-vous ; comment se fait-il que vous soyez
venu me trouver au milieu de la nuit ; de quelle famille ôtes-vous ?» — 8 Tjyeng-tjyong répond :
« Je suis M' Ni demeurant à Tong-kou-an. Comme je passais devant votre maison, j'ai été frappé
par un bruit étrange. Alors, par un trou que j'ai fait à la porte, j'ai aperçu un vieillard qui pleu-
rait, une bonzesse qui dansait et un monsieur en deuil qui chantait. — 9 Pourquoi le vieillard
pleurait-il, pourquoi la bonzesse dansait-elle, pourquoi le monsieur en deuil chantait-il ? Ne
pouvant en deviner le motif, j'ai fait appeler Monsieur le propriétaire dans le but de m'en infor-
mer auprès de lui ». — 10 L'homme en deuil reprend : « Avez-vous quelque utilité à connaître
les affaires des autres? Quelle que soit la raison qui nous fait agir ainsi, peu vous importe.
La nuit est avancée : retournez-vous-en bien vite ». — 11 Non, point du tout. Ce n'est pas
convenable, je l'avoue, de scruter les affaires d'autrui ; mais le cas est si extraordinaire ! Je
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nous avions fait jusqu'ici un voyage inutile ; — 2o mais voilà que, inopinément, le nez de
votre auguste père ressembte à celui-ci : nous demandons à le voir, et, quoi qu'il en soit,
nous partirons après l'avoir coupé >. — 2S Le fils s'écrie : « Peut-on dire une chose pareille ! »
— « Qui oserait s'opposer aux affaires du gouvernement ? Vile, vite, coupons-le et nous par-
tirons ». — 27' Le fils se livrait à ces réflexions : C'est une affaire d'Etat ; c'est une affaire qu'on
ne peut empêcher ; coupons-le, disent-ils. Mais couper le nez de son vieux père, cela lui est
tout à fait impossible. —28 La famille entière, hommes, femmes, jeunes et vieux, tout le monde
éclate en sanglots. « Dussiez-vous emporter la moitié de notre fortune, du moins, allez-vous-
en sans arracher le nez de mon père ». — 29 Le prétorien dit alors : « Nous nous étions pro-
posés de ne partir qu'après avoir coupé ce nez. Toutefois comme nous avons affaire à un fils
dévoué pour son père et qu'on ne peut réprimer la piété liliale dans autrui, nous ne le coupe-
rons pas. — 30 Si vous nous donnez une certaine somme, nous irons ailleurs nous procurer
un autre nez, que nous présenterons au roi».— 31 II accepte, en remerciant, une somme
égale à plusieurs fois dix mille ligatures, pour laquelle il délivre un reçu, dit d'envoyer l'ar-
gent tel jour à tel endroit, et part en faisant cette recommandation : — 32 « Surtout no dites rien
de cette affaire. Si elle était ébruitée, si le gouvernement venait à savoir qu'ayant trouvé un
nez convenable, nous avons été soudoyés pour ne pas le couper, nous serions arrêtés et mis à
mort, on ferait certainement couper le nez de votre père et vous en seriez pour votre argent.
Prenez donc bien garde de divulguer ce secret ». Après cela, ils se retirent. — 33 Joyeux de
ce qu'on n'avait pas coupé le nez de son père, mais craignant que le roi, en étant informé,
n'envoyât de nouveau quelqu'un pour faire celte opération, le fils n'osa rien laisser savoir, jus-
qu'au jour où son père vint à mourir. Rompant alors le silence, il dit : « J'ai acheté le nez
de mon père tant de milliers de ligatures >'.
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VOUS me conservez la vie, ce sera un homme de plus en ce monde et je rembourserai toute
ma dette au gouvernement : laissez-moi donc vivre. »— « S11 doit en être ainsi, je le veux
bien». — 14 «Votre serviteur viendra encore demain pendant la nuit pour vous voir».—
« Fais comme tu voudras ». — 15 Le lendemain, pendant la nuit, il se présente de nouveau
el demande à être introduit. S'étant approché, il se prosterne devant le gouverneur, tire de
sa manche un paquet, qu'il défait entièrement, et du milieu duquel il prend un croquis repré-
sentant un nez d'homme. — 16 II prie instamment le gouverneur de vouloir bien mettre son
cachet sur ce dessin. Acquiesçant à sa demande, le gouverneur appose son sceau. — 17 Le
prétorien s'associe trois compagnons aussi rusés que lui, et ils s'en vont ensemble sur le
littoral de la mer orientale, où ils découvrent un village très-populeux au milieu duquel
s'élève une haute et grande maison. — 18 Ils boivent le vin à l'auberge qui est en face, font
préparer le souper, et s'adressant à l'hôtelier on lui fait cette question : « Quel est le nom du
village qui est derrière, et la plus grande maison, à qui appartient-elle ?» — 19 L'aubergiste
répond : « C'est la maison d'un noble qui est très-riche ; l'année dernière il a été reçu docteur ;
cet homme est capable d'exercer sous peu une haute magistrature ». — 20 Le prétorien pre-
nant avec lui un de ses camarades, se rend à cette maison, où, ainsi qu'il le remarque, tout
annonce une grande fortune. — 21 II adresse la parole au (ils : « Comme nous avons une
affaire secrète à traiter, allons dans une autre chambre, dit-il ». Et ils passent dans une autre
pièce. « Voici ce que c'est. — 22 Le roi étant extrêmement malade, on a appelé, pour les con-
sulter, tous les médecins des huit provinces ; ils ont déclaré que l'unique moyen, pour
obtenir la guérison, est de trouver un nez d'homme semblable à celui-ci et d'en faire un
remède. — 23 C'est pourquoi nous avons été mandés à la cour, où l'on nous a dit en nous
remettant ce croquis de nez : Sans distinction de pays ni de personne, si vous rencontrez
un nez semblable à celui-ci, coupez-le et nous l'apportez. —24 Obéissant à cet ordre sévère,
il y avait plusieurs mois que nous étions en courses sans pouvoir trouver un nez conforme,
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XVII. — HISTOIRE D'UN NBZ.
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1 II y avait à la capitale de Tjyen-ra un prétoriea endetté de dix mille ligatures envers le
gouvernement. Incapable de payer, il fut inévitablement condamné à mort. Il était retenu en
prison, et on n'attendait que les ordres du roi pour exécuter la sentence. —2 Comme il avait
beau réfléchir sans trouver moyen de se tirer d'affaire, il imagina un stratar^ème. S'adressant
au geôlier : «Hé ! dis donc, lu ferais bien de me lâcher un peu, lui dit-iU. — 3 « Holà ! répond
le geôlier, quel langage abominable ! Après avoir mis en liberté un homme qui doit être mis à
mort demain ou après-demain, comment ferai-je ?» — 4 Le prétorien dit : « Ne sommes-nous
pas amis tous deux? Si tu ne me laisses pas sortir, qui pourra me sauver la vie ? Réfléchis
encore un peu et vois. —5 Ma femme, mes enfants, ma maison, tout mon avoir, tous mes
parents et amis étant ici, où pourrais-je m'enfuir ? — • 6 Si tu me laisses en liberté pour quel-
ques instants, non-seulement je ne prendrai pas la fuite, mais il y aura moyen de me con-
server la vie sauve. Fais donc ainsi ». — 7 Comme il priait avec instances, le geôlier ému de
compassion ne put faire autrement que de le laissei^aller. Au milieu de la nuit, il se rend
devant la porte de la chambre où dormait le gouverneur, et lui adresse la parole en ces
termes : — 8 « Excellence, dormez-vous ? » Entendant du bruit, et tout étonné de reconnaître
la voix du prétorien mis en prison qu'il devait faire exécuter sous peu, le gouverneur lui
demande : « Qui es-tu ?» —9 «C'est votre serviteur, répond le prétorien ». Le gouverneur dit :
« Un gredin qui est sur le point d'être exécuté, comment est-il venu ici? » — 10 « S'il m'était
permis d'entrer pour vous saluer, dit le prétorien, j'aurais quelque chose de particulier à
vous dire». — « Eh bien! entre et parle». —11 Le prétorien entre, s'approche, s'assied et
dit : « Excellence, je vous prie de réfléchir et d'examiner. — 12 Si vous mettez à mort votre
serviteur, ce sera tout simplement un homme de moins en ce monde, et l'argent que je dois
sera perdu pour le gouvernement : quel avantage en retirerez-vous ? — 13 Si, au contraire,
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TABLE DE LA GRAMMAIRE CORÉENNE.
AvaSt-pbopos V
INTRODUCTION.
PfllNCIPES GÉNÉBAUX SUR LA LANGUE ET l'KCBITURK CORÉENNES.
CHAP, l"— Rapports et différences avec le chinois [
CHAP. II. — A quelle famille appartient la LAXCrE COREENNE X
CHAP. III. — Lettres, écriture et prononciation XI
ART. V — Be Talphabet et dô la prononciation de chaque lettre XI
S I"— Voyelles XI
s II. — Consonnes ' XIII
— simples XIII
— aspirées XV
ART, II — Formation des mots XVIl
Syllabaire de la langue eor<^enne XIX
PREMIÈRE PARTIE.
des mots ou parties du discours.
CHAP. I" — De i/articlk 1
I. — De l'article iudélini i 1
II. — De Particle défini 2
CHAP. II. — Du substantif 2
ART. I" — De la déclinaison 2
Modèles de déclinaison :)
ART. II. — Remarques sur remploi et la formation des différents cas ... 10
S I" — Observations générales 10
S H. —Observations particulières 11
I. — Singulier. 'Radical, nominatif, etc.' 11
II. — Pluriel M
Remarques sur les cas 14
Exemples de l'emploi des dilTérents cas 15
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3*** TAnLK DE LA (ÎUAMMAIRR.
ART. III. — De la distinction des genres 17
ART. IV. — Des substantifs composés 18
ART. V. — Des substantifs verbaux ou tirés des verbes 18
ART. VI. — Des noms propres et titres honorifiques 19
S l" — Des noms propres 19
I. — Nom de famille, ^ Syengr ... : 19
II.— Nom d'enfance, ô|.pJ A-myengr 20
m. — Nom de maric'ige, -^ Tjâ 20
IV. — Nom civil, Jjl'^ Koan-myeng 31
V. — Nom posthume, ^) 5. Si-ho 21
VI. — Nom de baplème, -^^^ Pon-myeng 21
VU. — Nom des tilles, 4^1 '^J A-nye-myeng 22
J5 M. — Des titres honorili(|iif»s 22
CIIAP. m. — De l'adjectif 23
ART. I" — Adjectifs qualificatifs 23
S !•'-- Adjectifs invariables 23
S H. —Adjectifs verbaux 24
Modèles de conjugaison des adjectifs verbaux 28
^ I II. — Des degrés de comparaison 37
I. — Du comparatif 37
n. — Du superlatif 37
Remaniues 38
ART. II. — Adjectifs démonstratifs -iB
ART. III. — Adjectifs de quantité 40
ART. IV. —^ Adjectifs numéraux ou noms de nombre -11
S I" — Nombres cardinaux et cbiffres 41
Tableau des nombres cardinaux 43
S II. — Nombres ordinaux 45
S m. — Nombres itératifs 4T>
S IV. — Nombres réduplicatifs ou multiplicatifs 4^
S V. — Nombres fractionnaires 4^»
S VI. — Numéraux ou nombres collatéraux 47
J5 VII. — Nombres adverbiaux ou adverbes numériques . . 47
S VIII. — Expressions numériques appliquées à la division du temps ... 48
CHAP. IV. — Du PftONOM .50
ART. r' — Pronom personnel 50
Tableau de déclinaison des pronoms personnels 51
ART. II. — Pronoms et adjectifs possessifs 53
ART. III. — Pronoms démonstratifs 54
Modèle de déclinaison (*[ i; 54
ART. IV. — Pronoms réfléchis 55
ART. V. Pronoms relatifs 5S
ART. VI. —Pronoms et adjectifs înterrogratifs 56
.Modèle de déclinaison '^ Noii, elc 57
ART. VII. — Pronoms indéfinis 58
CHAP. V. — Dr VEHBE CORKEN 59
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TA BMC DE r.A lîRAMMAIRK. 3***
ART. I" — Des différentes voix ou formes des verbes TjO
ART. II. — De la conjugraison 0'2
S I" — Principes fondamentaux <)2
8 II. — De la formation de chaque temps en particulier 05
Indicatif, elc n.5
Subjonctif présent, etc., optatif 67
Subjoncrif dubitatif (* {£ ^î HÂ-nân-tji, "* ^^I Hâ-trx-tji, etc. . 67
Participes relatifs (présent, iuiparfail, passé, futur 68
Substantif verbal 68
Remarques générales sur la formation des temps 69
Exemples de conjugaison 70
ART. III. — De la formation du participe verbal passé et, secondairement,
du participe relatif passé ^ 78
S I" — Suivant la lettre finale du radical 78
8 II. — Observations supplémentaires 81
ART. IV. — Du verbe éventuel 87
Exemples de conjugaison 88
ART. V. — Du verbe interrogatif 94
Exemples de conjugaison 9ô
ART. VI. — DU" verbe honoriâque 99
§ l"— Des formes honorifiques en général 99
S H. — Division principale des formes honorifiques 99
J5 III. — Règles des fonnes honorifiques 100
I. — Suivant la personne à qui l'on parle 1(X)
IL — Suivant la personne de qui Ton parle lOi
Remarques 103
' Exetuplcs de conjugaison des formes honorifiiiues :
Interrogations d'un supérieur, réponses de l'inférieur 101
Impératifs divers 108
Interrogations d'un infériiMir, réponses d'un supérieur 111
Interrogations et réponses entre égaux 115
ART. VII. — Du verbe factitif et du verbe passif 119
ART. VIII. — Conjugaison plus détaillée de "i" "Pf HÂ-ta, faire, dire . . . . lil
ART. IX. — Du verbe être et du verbe aroir 1^7
Modèles de conjugaison j^y
ART. X. — Des verbes falloir, decoir, oser, pouvoir, se Sferrir de, faire mage de. 131
ART. XI. — Des verbes composés et des verbes auxiliaires 13)^
ART. XII. — Des verbes négatifs i:)4
ART. XIII. — Observations sur remploi des verbes 1.34
CH.\P. VI. De l'adverbe 135
ART. r' — Adverbes modiûoatifs ou de manière 1.3()
S I" — Adverbes modificatifs tirés des verbes 13G
S II. do. do. non tirés des verbes 1.37.
ART, II. — Adverbes d'affirmation et de négation 1.39
ART. III. — Adverbes de temps 139
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4*** TA»LK l>B L\ GVUJIlMAIRfl.
ABT. IV. — Adverbes de Ueu 141
Observations générales snr les adverbes 141
CHAP. VIL — De LA PRÉPOSITION 14i
CUAP. VIII. — De la conjonction 145
CHAP. IX. — De l'interjection ou exclamation 148
RBSUMS DX8 RBQLBS PB LA CONJUQAISON OORBBNNB (tableaux
synoptiques de la dérivation verbale 150
SECONDE PARTIE.
de la syntaxe.
CHAP. !•' — Dv NOM ou substantif 161
ART. I. — Aocord et régime des noms 161
§ I. — Accord des noms 161
§ II. — Régime des noms 162
ART. II. — De remploi des dilFérents oas coréens 163
S I. — Singulier. ^Radical, nominatif, etc.;. 163
§11.— Pluriel 168
Observations générales sur les cas 169
CHAP, II. — De l'adjectif 169
CHAP. III. — Du PRONOM 170
l.— Pronoms personnels j. 170
II. — Pronoms possessifs 171
III. —Pronoms relatifs 172
CHAP. IV. — Du verbe 173
S I. — Des verbes et de leurs sujets 173
S II. — Des verbes et de leurs régimes 174
I. — Régime direct 174
II. — Régime indirect 174.
CHAP. V. — Du PARTICIPE RELATIF ET DE L'ADJRCTIF VERRAI 174
CHAP. VI. — De la composition et di' Discoims 176
8 I" — Règle générale 176
8 II. — Ponctuation coréenne et autres signes de la composition 176
§ III. — Style ordinaire de la conversation 178
FABLB DU OORBBAU BT DU RBNARD 178
APPENDICE.
I. — Division du temps 188
II. — Poids et mesures, boussole 193
III. —Terminologie généalogique coréenne 195
IV. — Arbre généalogique 196
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TABLE DES EXERCICES GRADUÉS.
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Pagination européenne, .
!• — Teriniaologie usuelle , 1*
II. — Phraséologie usuelle 3*
III. — Détails (le ménage . 1*
IV. — Exercice sur les ras 9*
V. — Phraséologie 14*
VI. — Quelques sentences 19*
VII. — Ha-ou-ssi, ou exemples de vertu royale ^0*
VIII. — Premier dialogue entre un supérieur et un inférieur 23*
IX. — Second dialogue entre un supérieur et un inférieur 27*
X. — Conversation entre égaux . . 29*
XI. — Conversation entre personnes (|ui se rencontrent pour la première fois . . 32*
XII. — Tabac calorifère 39*
XIII. — Un archer industrieux et plaisant 42*
XIV. — Avarice trompée 45*
XV. — Le voleur d'un bœuf 49*
XVI. — l'n jeune homme intelligent ô4*
Pagination in cerse < .
XVII. — Histoire d'un nez
XVIII. — Trair de sollicitude royale
XIX. — Un autre trait de sollicitude royale
XX. — Un pari décidé par le lutin
XXI. — Une monomanie spiritiste confondue
XXII. — Noblesse usurpée
XXIII. — Un maître d'esclaves délivré de la mort par la sagacité d'un
enfant
XXIV. — A qui la poule
XXV. — A qui la pièce de toile
XXVI. — Histoire d'un parvenu
XXVII. — Fils de chien
XXVIII. — Un œuf d'âne ou un lapin devenu Anon
XXIX. — Prodigieux effets d'un miroir
XXX. — Les trois souhaits
XXXI. — Un mariage mal assorti
XXXII. — Un galeux fortuné , . . . .
XXXIÎl. — F.pisode d'un montagnard
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BRRATA.
Grammaire.
Page 2, 2* col., !• ligne, au lieu de : ^^^ï^ ^, lisez : ^^Xï^ >},
Page 14, 1" col., 1" ligne, — ormes, — formes.
Page 111, Réponses du sup., — ^^'^, — î ^.
KXBRCICRS.
Page 36% dern. ligne, texte franc., au lieu de : les déjà, lise* : êtes déjà.
Page 32", 4* col., texte cor., - >]-^ t ^ — >\'^t ^ .
Yokohama. — Imprimerie de L*Écfio du Japon.
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