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Full text of "Grammaire coréenne: précédée d'un introduction sur le caractère de la langue ..."

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Jubiau Juîîtitxîtr, ©ïforîr. 




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GRAMMAIRE CORÉENNE 



ET 



EXERCICES GRADUÉS 




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Yokohama. — Imprimerie de CÉclio du Japon. 



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GRAMMAIRE 'li; 

CORÉENNE 

précédép: 
UlKE IKTRODICTIOIV 

■ur !• caractère de la langue coréenne, sa comparaison 
avec le chinois, etc. 

SUIVIE 

D IN APPENDICE 

sur la division du temps, les poids et mesures, la boussole, 
la généalogie 

AVEC 

UN COURS D'EXERCICES GRADUES 

pour faciliter rétude pratique de la langue 



PAR LES MISSIONNAIRES DE CORÉE 

DE LA SOCIÉTÉ DES MISSIONS ÉTRANGÈRES DE PARIS 




YOKOHAMA 

IMPRIMERIE DE L. LÉVY ET S. SALABELLE 

1 8 81 

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TOUS DROITS RÉSERVÉS. 



Tous les exemplaires doivent être revêtm de la signature ci-dessous. 




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AVANT-PROPOS 



Quand on entreprend un voyage vers des régions inconnues, on prend un guide qui in- 
dique la route et empêche de s'égarer. Ainsi en est-il dans l'ordre intellectuel. Faute d'un guide 
sûr, il n'est pas rare de voir l'activité de l'esprit humain s'égarer dans des chemins détournés 
et s'épuiser en eiïorts stériles, avant d'arriver au sommet de la science à atteindre, si tant est 
que le découragement en présence des difficultés n'arrête sa marche dès le début. 

Pour aider dans l'élude de la langue coréenne, nous avons publié le Dictionnaire coréen- 
français. Toutefois, nous ne nous le dissimulons pas, notre tâche serait demeurée incomplète, 
sans un exposé des règles particulières à cette langue ; et nous ne sommes nullement surpris 
des désirs exprimés par le public de voir éditer une grammaire coréenne. 

Le dictionnaire peut être considéré comme une carrière où sont réunis les matériaux pro- 
près à élever l'édifice de la connaissance de la langue ; mais il faut savoir exploiter cette carrière, 
mettre en œuvre ces matériaux, pour ainsi dire, à l'état brut et informe et qui n'entrent dans 
la construction de la phrase qu'après avoir été taillés et polis. Or, qu'est-ce qui enseignera 
l'art d'exploiter cette mine, de donner à ces matériaux la forme et la place qui leur conviennent ? 
Ce sera la grammaire. 

Un exemple va mettre en relief notre pensée. Qu'on veuille expliquer la proposition : Quel- 
qu'un est venu. Si l'on trouve dans le dictionnaire français le pronom indéfini quelqu'un avec 
sa signification, les mots est et tenu n'y figurent pas sous leur forme actuelle. Le diction- 
naire, dont le rôle est de présenter le verbe à l'infinitif, réclame le secours de la grammaire, 
pour faire savoir que la locution est venu est le passé indéfini du verbe tenir, dont la conju- 
gaison emprunte celle de l'auxiliaire être. Cette corrélation du dictionnaire et de la grammaire 
existe en coréen comme dans toutes les langues. 

Nous ne contestons pas la valeur de certains traités qui enseignent les règles du langage à 
mesure que se déroule la trame d'un texte choisi, où elles se trouvent appliquées. Cette mé- 
thode, à laquelle nous accordons volontiers la part d'eslime qui lui revient, ne doit pourtant 
pas être exclusive. Elle présente, en effet, TinconvéDient de disséminer d'une manière disparate 
des principes qui, vu leur importance et leur fréquent emploi, demandent à être disposés dans 
un ordre régulier et placés à la portée de l'étudiant. L'avantage qui résulte d'un plan lucide, 
rigoureux, dans l'exposé des règles grammaticales est, d'ailleurs, un fait trop clairement dé- 
montré par l'expérience de l'enseignement, pour avoir besoin de commentaires. 

Nous avons donc composé une grammaire coréenne sur le modèle consacré par l'usage. 



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Mais le coréen étant une langue encore inconnue des étrangers, il a fallu commencer par 
enseigner à la lire. Cette étude préliminaire fait l'objet de V Introduction, où, pour la satisfac- 
tion des linguistes et des philologues, nous avons également développé quelques considérations 
générales sur la langue coréenne envisagée au point de vue de ses rapports et de ses diffé- 
rences avec le chinois, sur la famille à laquelle elle se rattache, sur le procédé pédagogique des 
Coréens, etc., etc. 

Divisant la grammaire selon Tordre logique universellement adopté, nous traitons, dans la 
première partie, des mots ou parties du discours ; et dans la seconde, de la syntaxe. Ce sont 
comme les deux pivots sur lesquels roule tout Tensemble des règles grammaticales, avec les 
développements qu'elles comportent et les nombreux exemples qui viennent les élucider et 
en montrer l'application. Notons, en passant, que les exemples, écrits en caractères coréens, 
sont transcrits en caractères européens. Tout le monde appréciera les avantages de cette trans- 
cription. 

Il arrive assez souvent que le français ne possède aucune tournure grammaticale qui 
rende exactement certains mots ou certaines phrases d'après le génie de la langue coréenne. 
En ce cas, pour parler aux yeux, nous avons mis en caractères romains, avec guillemets, 
notre traduction littérale des passages qui manquent d'équivalents français réguliers. On peut 
ainsi distinguer aisément le moi-à-mot de la x>raie traduction française, toujours en italique. 

Pour faire connaître d'une manière facile les différentes et nombreuses évolutions des mots, 
où l'euphonie joue un grand rôle, nous avons, surtout en ce qui concerne la conjugaison des 
verbes, multiplié les tableaux synoptiques. C'est ce qui explique l'étendue relative de la pre- 
mière partie, plus considérable que la syntaxe, dont les règles n'offrent pas la môme difficulté. 

A la lin de la seconde partie, l'analyse détaillée d'un morceau de littérature met en évi- 
dence l'application des règles développées dans la grammaire, et enseigne aux étudiants la 
marche à suivre pour faire des progrès rapides dans l'étude de la langue. 

Un Appendice contient, sur certaines coutumes coréennes touchant la division du temps, 
les poids et mesures, la boussole, la généalogie, des notions intéressantes qui ne pouvaient 
trouver place dans le corps du traité. 

Cet ouvrage, fruit d'une observation lente et minutieuse, d'une application d'autant plus 
attentive qu'il devait être le premier à voir le jour sous le titre de Grammaire coréenne, tel est 
le guide offert à nos lecteurs, et qui dirigera leurs pas, dans le domaine de la linguistique, sur 
un terrain nouveau. 



Dans tout art on distingue : la théorie, qui enseigne les règles ; et la pratique, qui en donne 
l'application. L'art de parler et d'écrire correctement se trouve en théorie dans la grammaire. 
Mais, personne ne l'ignore, la connaissance spéculative des règles du langage ne suffit point 
pour parler et écrire couramment : il faut, en outre, remplir la seconde condition essentielle 
au perfectionnement de l'art, qui est l'exercice ou la pratique. 

Nous inspirant de cette idée, nous avons fait suivre la grammaire coréenne d'un Cours 
d'exercices gradués, dont il nous reste à exposer le plan. 

On y trouve deux paginations différentes. La première, procédant de gauche à droite [sys- 
tème européen), est marquée d'un astérisque f*J ; la seconde, suivant l'ordre inverse, de droite 
à gauche (système asiatique), commence une nouvelle série marquée simultanément en chiffres 
arabes avec deux astérisques (**), et en chiffres ou caractères chinois correspondants. . 



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VIJ 

Les exercices de la première pagination contiennent le texte coréen avec le mot-à-mot en 
regard et la traduction numérotée au bas de la page. Jusqu'à la paxe 31*, le texte coréen est 
accompagné de sa transcription en caractères européens. Il est bon d'observer que la traduc- 
tion littérale (mot-à-mot) est placée vis-à-vis de la syllabe initiale de chaque mot du texte 
original écrit en colonnes verticales : on voit aisément, de cette manière, où commence et où 
finit le mot coréen. 

Les exercices de la seconde pagination ne renferment que le texte coréen et la traduction 
française. Peu à peu les numéros de renvoi sont supprimés ; et la traduction, placée d'abord 
au bas de la page, est, en dernier lieu, renvoyée à la fin de chaque exercice. 

Il est facile de se raisonner les motifs et les avantages de cette ordonnance typographique. 
Lorsqu'il s'exerce, au début, à lire le texte coréen, l'étudiant peut s'aider de la transcription 
juxtaposée, en attendant que, par l'exercice, il devienne apte à lire tout seul. Le mot-à-mot, 
qui lui découvre de prime abord le sens et la structure de la phrase, confie en même temps à 
sa mémoire les termes les plus usuels ; ceux-ci, reparaissant plus tard sous ses yeux, le dis- 
penseront de recourir si souvent au dictionnaire. On arrive insensiblement ainsi à pouvoir se 
passer du mot-à-mot et à comprendre le texte sans le secours même de la traduction. 

La même gradation préside à la distribution des matières, allant du simple au composé, 
du facile au difficile, de manière à suivre et à diriger les progrès de l'étudiant. Ce sont d'abord 
des exercices sur la terminologie et la phraséologie usuelles, sur les cas ou désinences des 
noms ; des sentences, des dialogues ; puis, des narrations, où le discours prend les formes va- 
riées dont il est susceptible. Le langage oral y est reproduit dans sa pureté et sa vivacité origi- 
nales ; les colloques qui entrecoupent le récit, lui donnent une allure dramatique, en même 
temps qu'ils familiarisent avec le style de la conversation. 

Dans le choix des sujets, passant, suivant le conseil du poëte, 

... du grate au doux^ du plaisant au sévère, 

nous n'avons rien négligé pour joindre l'agréable à l'utile. Tantôt la vertu, sous les traits d'un 
prince qui descend les marches du trône et va soulager incognito l'infortune, s'impose à 
notre admiration ; tantôt un jeu de mots nous montre comment on fait des heureux ou des 
dupes. L'imagination orientale nous transporte, ici, sur des sommets inaccessibles, là, dans 
l'intérianr d'un antique manoir hanté par les esprits ; et nous fait assister au spectacle d'un 
charme féerique ou d'une grossière malice du lutin. Ces récits et autres contes du même 
genre, entremêlés de détails qui fournissent des renseignements curieux sur la vie domes- 
tique, sociale ou politique, sur les mœurs et les institutions d'un peuple encore peu connu, 
contribuent à rendre l'étude à la fois attrayante et instructive. 

Nous pensons qu'on peut tirer un grand parti de ces exercices, si Ton sait en user avec 
méthode. 

Un phénomène assez ordinaire chez l'étudiant qui aborde l'étude d'une autre langue, 
consiste à se hâter de produire des fruits en s'efforçant de balbutier des essais précoces. Rien 
de mieux que de favoriser cette tendance. Il faut cependant éviter ici de s'engager dans une 
fausse voie. Commencer par traduire en coréen du français, de l'anglais ou tout autre idiome, 
et inscrire cette théorie en tête de son programme, serait, à notre avis, se méprendre complè- 
tement sur l'ordre à suivre. Avec ce procédé on pourrait» il est vrai, faire un calque plus ou 
moins exact ; mais la phrase n'aurait pas la tournure coréenne, les idiotismes étrangers sous 
lesquels elle serait travestie donneraient au discours une forme hybride et bizarre. Celui qui 
veut s'approprier le génie d'une langue, doit étudier sur un texte original, et y rechercher par 



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VllJ 

la réflexion l'application des règles de la grammaire. Se rendre compte de chaque mot, de ses 
désinences, de son rôle dans la proposition, de la structure et des tournures de la phrase ; en 
nn mot, faire dans son esprit, sinon sur le papier, l'analyse du texte d'après le modèle que 
nous avons donné à la fin de la syntaxe ; puis, de mémoire, reconstituer ce texte, phrases par 
phrases, morceaux par morceaux, en ne regardant que le mot-à-mot ou la traduction ; voilà, 
entre autres, nous semble-t~il, de bonnes garanties pour acquérir sérieusement la langue, 
et des moyens propres à faire des progrès incontestables. C'est dans ce but que nous publions 
les Exercices comme complément du dictionnaire et de la grammaire. Si nos eiïorts sont cou- 
ronnés de succès, nos fatigues et nos travaux seront amplement compensés. 



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INTRODUCTION. 



PRINCIPES GÉNÉRAUX 
SUR LA LANGUE ET L'ÉCRITURE CORÉENNES. 



CHAPITRE !•'. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS. 



Les habitants de la Corée, quoique relevant 
de TEmpire Chinois, ont une langue nationale 
toute différente du chinois , du mandchou , 
ainsi que du japonais. Cependant Tétude de 
la langue et de récriture chinoises] est gêné- 
raie en Corée. Chaque Coréen, à quelque con- 
dition qu'il appartienne, associe, dès son en- 
fance, Tétude du chinois à celle de sa langue 
maternelle d'une manière si étroite , qu'on 
pourrait dire qu'il apprend l'une par l'autre; 
avec l'instruction la plus élémentaire, tout 
Coréen est en état de lire et d'écrire une lettre 
en chinois. 

La Corée et la Chine ayant été en relations 
intimes depuis des temps fort reculés, en ne 
peut déterminer d'une manière précise l'épo- 
que où s'introduisit, dans le premier pays, la 
connaissance de la langue et de l'écriture du 
second. Néanmoins, on croit généralement que 
cela eut lieu à l'époque de l'occupation de la 
Corée par les troupes chinoises commandées 
par â)| ■? ^>5 Keui-tjjà. 

Ce prince, que les historiens chinois et 
coréens regardent comme le fondateur ou le 
législateur de la Corée, avait été exilé par son 
neveu, l'empereur "ft et ^"fr Syang^idyou, 
le Néron de la Chine, qui ne voyait en cet 
oncle sage qu'un censeur de ses crimes. Mais 
19 M BE \t^^ Tjyou-mou-oftnfiT ayant 
délivré l'empire de son tyran et mis fln à la 
dynastie des jfi |9 ^ J: Bun-tjyo, rappela 
Keui-id& de l'exil, l'établit roi de Corée, où 



le nouveau souverain se rendit vers l'an 1132 
avant Jésus-Christ, avec le reste des troupes 
qui avaient servi la dynastie des Syang ou 
Bun. Les Coréens étaient alors un peuple 
encore sauvage. Keui-ijâ les civilisa , leur 
enseignant les rites et la musique. Il avait 
établi sa capitale à ^ 3( ^ ^J^ Hpyeng- 
yan£r» (nord-ouest de la Corée actuelle, dans 
la province de Hpyeng-an). Sa dynastie dura 
environ mille ans. 

De plus, la Corée étant depuis plusieurs 
siècles l'humble vassale de la Chine, et n'ayant 
jamais eu de relations amicales avec aucun 
autre peuple, on comprend facilement l'in- 
fluence puissante qu'y exercent la religion, la 
civilisation, les idées et les mœurs chinoises. 
Aussi, trouvons-nous en Corée le môme res- 
pect pour la science, la môme vénération en- 
thousiaste pour les grands philosophes, et, au 
moins en théorie, le môme système d'examens 
littéraires pour les emplois et dignités. Les . 
savants hors ligne sont considérés comme 
les précepteurs du peuple entier, et consultés 
sur toutes les matières difficiles. Les plus 
hautes dignités leur sont accessibles, et s'ils y 
renoncent, leiir crédit n'en est que plus grand, 
et leur influence près du roi et des ministres 
plus réelle. 

Il y a cependant cette immense différence 
entre la Chine et la Corée que, dans ce dernier 
pays, les études n'ont absolument rien de 
national. Les livres qu'on lit sont des livres 



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INTRODUCTION. 



chinois, la langue qu'on étudie est, non pas 
le coréen, mais le chinois; Thisloire dont 
on s'occupe est celle de la Chine à l'exclusion 
de celle de la Corée ; les systèmes philoso- 
phiques qui trouvent des adeptes sont les 
systèmes chinois, et, par une conséquence 
naturelle, la copie étant toujours au-dessous 
du modèle, les- savants coréens sont très- 
loin d'avoir égalé les savants chinois. Un 
seul livre coréen a eu l'honneur d'ôtre impri- 
mé à Péking; c'est le livre de médecine ^ S 
3S fS "^^ ^ ^^ Tong-eui-po-]cam, C. a. d. 
«Orientale médecine précieux miroir», Mirair 
précieux de la médecine orientale. Nul autre 
livre coréen n'a jamais eu cet honneur. 

Avant que la conquête chinoise eut amené 
l'état actuel des choses, les Coréens ont-ils eu 
une littérature nationale, et qu'était cette 
littérature? La question est très-difllcile à 
résoudre, car les anciens livres coréens, tombés 
dans un oubli complet, ont presque tous dis- 
paru. Aujourd'hui on n'écrit presque plus de 
nouveaux livres. Quelques romans, quelques 
recueils de poésie, des histoires pour les en- 
fants et les femmes, c'est à peu près tout. 

I. Langue écrite.— Quoi qu'il en soit , 
actuellement le chinois est la langue savante et 
oflacielle de la Corée, mais pour les actes écrits 
seulement. C'est en cette langue que se rédi- 
gent les annales du roi et du royaume, tous 
les actes administratifs, les communications 
diplomatiques avec le gouvernement chinois, 
les proclamations, les édits des mandarins, les 
jugements des tribunaux, les livres de science, 
les inscriptions sur les monuments. Pour les 
proclamations au peuple, on emploie les deux 
langues, c'est-à-dire que la proclamation est 
double. Tune en chinois, l'autre en coréen. 
C'est sur la littérature chinoise, caractères et 
livres chinois, que rouleut tous les examens 
nécessaires pour parvenir aux dignités publi- 
ques. Dans les huit grandes écoles du gouver- 
nement, on n'étudie que la littérature et les 
sciences chinoises, tandis que la langue na- 
tionale est négligée et méprisée. 

Même dans les relations ordinaires de la vie, 
les Coréens savants, nobles ou lettrés, se ser- 
vent de préférence des caractères chinois. 
Ainsi les correspondances épistolaîres entre 
nobles ou autres seront toujours en chinois, 
si les deux correspondants sont un peu ins- 
truits. Les enseignes de boutique, les livres 
de comptes, etc., sont aussi ordinairement en 
chinois. Les lettrés du pays n'aiment pas et 
affectent de ne savoir pas lire les livres en 



caractères coréens. Ils disent qu'ils n'y trou- 
vent pas de goût et les laissent aux enfants. Ce 
n'est pas à dire, toutefois, que l'écriture co- 
réenne soit réservée aux femmes seulement, 
puisque les gens lettrés et ceux de la classe 
du peuple écrivent aussi quelquefois en co- 
réen, de môme que les femmes, parce que c'est 
l'écriture vulgaire du pays ; mais, tandis que 
les femmes ne se servent que do cette écriture, 
les hommes dont l'instruction est plus per- 
fectionnée, écrivent surtout en chinois, ce qui 
est regardé comme plus respectable. 

Non-seulement les lettrés et les personnes 
instruites, mais un grand nombre de gens du 
peuple savent lire et écrire les caractères 
chinois. On les enseigne, en effet, dans les 
familles, dans les écoles ; et, pour les enfants 
de nobles surtout, on peut dire que c'est leur 
seule étude. 

Dans les huit grandes écoles du gouverne- 
ment, comme nous l'avons dit plus haut, on 
n'étudie que la littérature et les scieo^cos 
chinoises, tandis que la langue nationale est 
négligée et méprisée. Il n'y a pas de diction- 
naires coréens, mais on se sert de dictionnaires 
de caractères chinois, de sorte que, pour 
comprendre un mot coréen dont on ignore le 
sens, il faut connaître le caractère chinois 
correspondant, ou s'adresser à quelqu'un qui 
le connaisse. 

En Chine, les livres où les enfants commen- 
cent à apprendre les caractères sont imprimés 
en types très-gros , comme nos abécédaires. 
Le plus souvent on étudie d'abord le ^ ^ fi 
^^5"^ Tchyen-IJâ-kyeng ou lirr^ classir- 
que des mille caractères^ qui date de l'Em- 
pereur iC ^ -f-^l Mou-tyoi, fondateur de 
la dynastie des SI "^ Ryangr. Par son ordre, 
un lettré nommé ^ ft i "fr -^-^ Tjyou- 
heungr-8à rédigea en une seule nuit ce traité 
élémentaire, dont aucun caractère ne se pré- 
sente deux fois. Toutes les phrases se compo- 
sent de deux membres, dont chacun est de 
quatre caractères. Ce travail fatigua tellement 
l'auteur que, selon une tradition, ses cheveux 
et sa barbe se trouvèrent blanchis le lende- 
main, d'où son second nom de j^ #3&C 
if "T]"{r Paik-syou-moun. 

En Corée, on se sert des mômes livres ; seu- 
lement, sous chaque caractère chinois se trou- 
vent : l** à droite, sa prononciation à la ma- 
nière coréenne ; 2' à gauche, le mot coréen 
correspondant. Comme exemple, voici un ex- 
trait du Tchyen-tjâ-kyenar, auquel nous 
ajoutons la prononciation et le mot-à-mot : 



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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS. 



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KOU-RBUM GUN, 


POU-RÂL YOUN, 


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Ha-nIl htïen, 




Nuages, 


Remplir, lune 
intercalaire. 


Froid. 


Soleil, jour. 


Ciel. 




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Nau-bul tb, 


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Tal ouel, 


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Monter, 


Excédant. 


Venir. 


Lune, mois. 


Terre, 


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Produire, 


Faire, 


Cftaiewr. 


Plein. 


Jfoir, bleu. 


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causer. 


compléter. 








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Kl-OUL TCHEUK, 


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Finie. 


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S'en aller. 


Décliner. 


Jaune. 


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Rosée. 


Tuyaux de bam- 
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Automne. 


Mansions [solai- 


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bou femelles. 


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Constellations. 


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L'univers. 




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Faire. 


Ife^tre d'accord. 


Jïtcer. 


Ranger, 


Vaste. 




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Sb-ri sang, 


Pyet yang, 


Kam-tciioul 


Pei-hpoul 


Ket-tchâl 




(?el^e blanche. 


Sow^ mâles ou 


TJANG, 


TJYANG, 


HOANG, 






ai^u^. 


Cacher, «encrer. 


Étendre. 


Désert. 








traduction. 







Le ciel est bleu, la terre est jaune (1-4), (au commencement du monde), Tunivers était 
vaste et désert (5-8). 

Quand le soleil a dépassé le point du midi, il décline vers le couchant. Quand la lune est 
dans son plein, elle décroît (9-12). Les mansions célestes ont une place marquée, les constel- 
lations sont répandues dans le ciel (13-16). 

Quand le froid vient, la chaleur s'en va (17-20). En automne, on récolle les produits de la 
terre ; en hiver, on les serre (21-24). 

Avec un excédant de jours, on forme une lune intercalaire; avec une lune intercalaire, 
on complète l'année (25-28). A l'aide des six tubes de bambou appelés Ryoul et des six 
nommés Rye, on met d'accord les sons Bum et les sons Yang (29-^). 

Les nuages montent et amènent la pluie (33-36). La rosée se condense et forme la Relée 
blanche (37-40). 

{Le Lijore des Mille Mots, traduction de Stanislas Julien). 



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IV 



INTRODUCTION. 



Les enfants apprennent à lire le coréen, 
sans s'en douter, pour ainsi dire, par la traduc- 
tion qui est donnée dans les livres élémen- 
taires où ils étudient le chinois; mais ils no. 
reconnaissent les syllabes que par habitude, 
car ils ne savent pas épeler ou décomposer 
ces syllabes en lettres distinctes. Les femmes, 
les gens de basse condition qui n'ont pas le 
moyen ou le temps d'apprendre les caractères 
chinois, sont forcés d'étudier les lettres co- 
réennes ; ils s'en servent pour leur correspon- 
dance, leurs livres de comptes, etc. 

Tous les livres de religion imprimés par les 
missionnaires catholiques sont en caractères 
coréens. Aussi, presque tous les chrétiens 
savent lire et écrire leur langue en lettres 
alphabétiques, que les enfants apprennent 
très-rapidement. 

IL Langue parlée. — Quant à parler la 
langue chinoise, personne ne le fait, sauf un 
petit nombre d'hommes formant, à la .capitale, 
une caste spéciale de noblesse inférieure, et 
portant le titre d'interprètes du gouverne- 
ment, interprètes officiels (^ 1^ ^^ Yek- 
koan), et encore, dans les relations ordinaires 
de la vie, parlent-ils coréen. 

Ce qui revient à dire qu'en Corée, il faut 
savoir deux langues : le coréen poui; parler, 
et le chinois pour lire et écrire. 

Par ce que nous avons dit plus haut, on com- 
prendra facilement que, par suite de l'étude 
des livres chinois, beaucoup de mots de cette 
langue ont dû passer dans le langage coréen ; et 
c'est, en effet, ce qui est arrivé. Les lettrés et 
ceux qui se flattent de bien parler affectent de 
mettre, dans leur conversation, plutôt des mots 
chinois que leurs synonymes coréens. Ils 
trouvent les mots chinois plus élégants, plus 
vifs et plus courts. Ainsi ils disent I^jIC 
Ç ^ Bàing-syou, de préférence h ^'^ 
Tchan-zuoui, qui signifie la même chose : de 
Veau froide ou fraîche. De même est censé 
plus élégant iËC & n^^ Hong-sàik que le 
synonyme coréen Hf-êi! Poulk-eun-pu: 
couleur rouge. 

Leurs familles, naturellement, se ressentent 
de ces habitudes ; ce qui fait que les femmes, 
les enfants, même les esclaves parlent ce lan- 
gage. Comme, à la capitale, la classe savante 
est nombreuse, les citadins parlent beaucoup 
ce langage sinico-coréen ; c'est du bon 
ton et de la vanité. Le peuple lui-même, soit 
h cause de ses rapports avec les lettrés et les 



nobles, soit parce qu'il a étudié un peu de 
chinois, mêle dans sa conversation un grand 
nombre de ces mots chinois, de sorte qu'on 
ne parle en aucun lieu le pur coréen, le 
coréen primitif, sans mélange de chinois. 
Mais ces mots que nous appelons chinois ne 
sont pas exprimés comme en Chine : on les 
énonce avec une prononciation plus ou moins 
défigurée, quelquefois même méconnaissable. 
La façon dont les Coréens prononcent le chi- 
nois, en fait pour ainsi dire une langue à part. 
Du reste, on sait que, même en Chine, les 
habitants des diverses provinces ont une ma- 
nière très-différente de parler leur langue. 
Les caractères sont les mômes et ont le même 
sens pour tous ; mais leur prononciation varie 
tellement, que les habitants du Po-kien, par 
exemple, ou de Canton ne sont compris dans 
aucune autre province. Il n'y a donc pas lieu 
de s'étonner que le chinois des Coréens soit 
incompréhensible aux habitants du Céleste- 
Empire, et que les deux peuples ne puissent 
ordinairement converser que par écrit, en 
dessinant les caractères sur le papier avec un 
pinceau, ou dans la paume de la main avec 
le doigt. 

Les Coréens n'ayant pas l'idée du système 
des 1040 phonétiques, au moyen desquelles 
ceux qui en ont l'habitude peuvent recon- 
naître, au premier coup d'œil, la vraie pronon- 
ciation d'un caractère qui leur est encore 
inconnu, il s'ensuit que leur changement de 
prononciation du chinois ne suit pas des 
règles bien déterminées. 

C'est ainsi que 3E iu(5), pierre précieuse, se 
prononce en coréen -^oIl; MivL{2),poisson, 
se prononce ^ o; et ]fc niu(3), femme , se 
prononce ^ nio (*). 
5 ciie(6J, pierre, se prononce i^ «ok; t^ 
ciie(4j, kaki ou sapotille , se prononce 
^} si. 
è pe(5J, blanc, et ^ pe(5j, cent, se pro- 
noncent t/ pàlk; ^t po(5y, le nord, se 
prononce *^ pouk. 
^ fou(4), père , :fe fou(l), mari, et jBf 
fou(4], épouse, se prononcent «r pou, 
tandis que |S fou(5), bonheur, se dit ^ 
pok. 
H Yo{ô), remède, ^ lak. 
S y©('^)» sauvage, ^Y i»- 
S ngo(5J, méchant, *+ ak. 
Là-dessus on peut, d'une manière générale, 
faire lo-^ remarques suivantes : 



(* ! Les tons chinois sont marqués ici, à côté de la prononciation , par des chiffres entre 
parenthèse. — L'o en italique intercalé dans la prononciation indique un son intermédiaire entre 
Vo et Ve {eu] français. 



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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE GHWOIS. 



1* Les Coréens contractent les diphthon- 
gues telles que oo, eou, ieou en o, ou et iou- 
Ainsi ils disent : to 2L routes chemin ^ pour 
tao[4} iS ; tjiou -^^ vin, pour t8ieou(3) ffl[> 
rion-^, saule, saule pleureur, pouriiaou fffl 
sou Tf^ eau, pour oliouee(3) 0U8ouei(3] jf^m 

2* L'e final des Chinois, surtout s'il est du 
cinquième ton, se change le plus souvent en 
àik, hlop. iok. loi, etc. Ex. : 

fjio'eiô], lix/re, fait t| toh&ik; 
K me(5), le pouls, fait ^ màUc; 
JB Me(ô), côtes, fait ^ biOp; 
Hh clie(6J, dix, ^ slp ; 
JSH 116(5], éminent, excellent ^ rloi ; 
^ lue(5), lune, mois, fait ^ ouol ; 
aile(5)./êmtte,^iop; 
Jt chefs), nourriture , manger, ^ aïk; 
tandis que : 
t$ ohe(4), sapotille, kaki, se prononce "^1 si; 
^ 8e(l), prîi?^, particulier, ^sà; 
Îteef3),/îte, >Çtï|à; 
ïg ye(4j. nt/if, *|^ la. 

3* L't final du chinois ou reste le môme, ou 
se change en io ^ et, s'il est du cinquième 
ton, prend, comme Ve dont nous venons de 
parler, une désinence en k, p, r ou i. Ex. : 

^ ni(3j, tu ou toi, se prononce ^| i. 

M u(3), un II, (mesure itinéraire), B| ri. 

SS 7(4], pensée, sentiment, ^ eul. 

S U(^)» élégant, beau, f^ Ho. 

IS iLifl], poule, M| kié. 

^ t{^), poste, chevaux de poste,^ lok. 

iJ iy(5], force, ^ plok. 

^ i(5), aisselle, ^ alk. 

9 8i(5], habitude, pratiqua, ^ seup. 

S^ 8i(5], (espèce d'instrument de musique], 

^ seul. 
Zà i(5]. (caractère du cycle], *^ eul. 

4* Ou final du cinquième ton fait ordi- 
nairement ok ; sinon, il fait ou ou o. Ex. : 

;fc mou(5], bois, fait -^ mok ; 

g mou(5], CBil, fait -^ mok ; 

% kou(5], cri, lamentation, fait ^ kok; 

^ tou(6], powan, fait '^ tok; 
tandis que : 

K lou(4], rour«, voie, fait i no ; 

# mou(3], m^re, fait 2. mo ; 

P keou(3], bouche, fait ^ kou ; 



Comme pour e et i, on trouve aussi VI final. 
Ainsi, ^ pou(5], non, ne pa5, fait-^* poui. 

5* L'I initial des Chinois est muet en coréen, 
ou se prononce i, r, n, ou est remplacé par un 
son qui se rapproche de gn. Ex. : 

S leang(2], bon, se prononce ^ gnlang, 
lang. 

M ii(3j, ( mesure itinéraire ] , se prononce 
9| gui, ni, et même u, comme on le 
verra plus loin. 

^ lal(2], oentr, fait Ç| r&l, n&l. 

6* Les terminaisons chinoises en em, eung 
et ing prennent aussi en coréim un son sourd 
et nasal. Ainsi : 

IK seung, saint, parfait, se dit ^ aeung. 

JSt teix^' lampe, devient Ǥ> teung. 

lÊ nem, pouvoir, puissance, "^ neung. 

•^ ping(l], soldat, se prononce ^ pleung. 

^ plng(4), maladie, ^ pleung. 

JiK ping(l), y^^zce, conserve sa prononciation 
ping ^ , exactement comme en chinois. 

7* N'ayant pas 1'/* des Chinois, les Coréens le 
traduisent par leur U p ; l'/i chinois se rend 
par 7k ou'ôrh; le; devient^li; lep devient 
B p ou il hp ; le tch se traduit par C t, E 
lit, ^ tj, ^ tch; le ch par > a, >^ tl, -i 
tch. 

Il y a environ un siècle, le roi jE ^ :fe ï 
^ "J"^ ^ TJyeng - tJong - tal - oang ayant 
réuni auprès de lui un grand nombre de lettrés 
coréens, ordonna la révision et la correction 
de la prononciation coréenne du chinois. De- 
puis celte époque, les moun-t)à (voir plus 
bas) sont prononcés uniformément par tous les 
lettrés et ceux qui peuvent lire le chinois. 

Quoiqu'il soit très difficile de formuler une 
règle sur la manière de prononcer, en coréen, 
un caractère chinois, on peut cependant con- 
clure des remarques précédentes , que le 
cinquième ton chinois, c'est-à-dire le caractère 
prononcé avec le ton jou(5]-ohen(l] (ASf tJ 
^ ip-syeng], est toujours caractérisé, en 
coréen, par l'addition d'une des consonnes k, 
p ou 1, quelle que soit la dernière voyelle. 
Ex.: 

^ faf5], cheveu, devient ^ pal. 

]@[ kluefô], /bu^^re, ^ kouol. 

— y(5], un, une, ^ U. 

A Ju(5), entrer, ^ gnlp, Ip. 

fi 8e(5], couleur, ^ s&lk, etc. 

Il est à remarquer que, dans quelques idio- 
mes, tels que ceux de Canton, du Pokien, etc., 
ce môme cinquième ton attire après lui les 
consonnes e ou k, p, t, comme complément. 



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VI 



INTRODUCTION. 
BXBMPLES PB PRONONCIATION SINIOO-CORBBNNB. 



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' Frère aîné. 


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' Frère cadet. 


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' Printemps. 


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Bois. 


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Eté. 


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1 Automne. 


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Hiver. 

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t Nourriture. 


iV.B.— La 1" colonne renferme, comme oi 


i le voit, le caractère chine 


is ; la 2*, ce môme 


caractère prononcé à la coréenne ; et la 3«, le 83 


^onyme purement coréen. 




Les Coréens désignent les caractères chinois, 
en général, sous le nom de |S. # ^^ tjin- 
•0, vraies lettres ou vraie écriture, ou encore 


de la prépondérance de c 
dynastie coréenne des ï 
huitième ou neuvième si 


es derniers, sous la 

Sy-oang, vers le 

lècle de Tère chré- 


sous celui de ^^ hkeun keui, grands car- 
ractères ; et leur écriture à eux (qu'ils disent 


tienne),* sousle nom de |3 
c'cst-iVdire littérature 


^ tl'S' on-moun, 
commune, langage 


avoir été 


inventéi 


3 par un 


bonze, au temps 


vulgaii 


"6, 







* C'était à l'époque où la capitale du royaume de Corée se trouvait dans la ville de «îF i 
Syong-to, à quelque distance au nord-ouest de la capitale actuelle. Ce bonze, nommé ]^ jl^ 
ii4 ^Isyei-tohong-i, est encore, aujourd'hui, regardé comme le plus grand lettré que la 
Corée ait jamais produit. Il était doué d'une rare intelligence et d'une mémoire extraordinaire. 
Ayant reçu de son roi l'ordre de mettre à la portée de tout le monde les œuvres philosophiques 
de Confucius et de Mencius, il créa l'idiome coréen actuel, en combinant ou supprimant les 
sons, en corrigeant les expressions alors en usage parmi la nation coréenne. 



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RAPPORTS ET DIFFBRSNCBS AYBG LE CHINOIS. 



VII 



L'expression de chaque caraotère chinois, 
c'est-à-dire le monosyllabe chinois modifié 
par l'idiome coréen, se nomme en coréen # 
^ eum, son y voix ; le mot coréen synonyme, 
c. a. d. exprimant l'idée du chinois, s'appelle 
Citent, interprétation, sens, ou |^ Hf 
*1 $) on-hai» explication. (V. lelabl.p. vij. 

Une réunion ou série de deux ou plusieurs 
caractères chinois ou eum, exprimant une idée, 
formant une phrase, s'appelle "^^ moun- 
tÔ^Li V, g. ^ ± ^ ^ 4 "J Htleun-iiJyou- 
•myeng, la volonté de Dieu. On dit de quel- 
qu'un qu'il emploie beaucoup de moun-tjâ, 
ou rien que des moun-iï|à, dans sa conversa- 
tion ou dans ses écrits. 

Les mots tirés du chinois sont rarement des 
mots simples : plus ordinairement ce sont des 
composés , c. a. d. qu'on réunit deux mots 
chinois, quelquefois quatre ; on les agrège, 
comme font les Chinois eux-mêmes, et on y 
ajoute une terminaison coréenne, qui permet 
de les décliner et de les conjuguer, ce qui fait 
que les moun-tdà deviennent des substantifs, 
des verbes ou des adverbes, comme les mots 
purement coréens. 

Ainsi, du chinois ^ ^ pinfir-gan, on fait: 
^ ^ hpleungr-an, paix, repos ; ^ ^ S ^I 
bpieung-an-liam-i, la paix, l'état de tran- 
quillité; ^ ^*| hpleuafiT-an-hi, tranquillin 
ment, en paix; ^ ^"* ^ hpleungr-an-iiâ- 
ta, être en paix, etc. 

Dô ^ !SA fen-pleh, différence, on tire : # 
^ poun-pieol, différence; "â ^ S ^, 



poun-pieul-h&m-i , l*état d'être différent » 
â: ^ "f ^ poun-pieul-hà-ta, être différent. 

Pour résumer ce long article, on peut donc 
dire que les livres, les écrits des Coréens sont 
en langue chinoise ou en langue coréenne. 

L— Lepttr chinois, sans aucun mélange de 
la langue nationale, sert principalement pour 
tout ce qui est de science ou d'affaires du 
gouvernement. 

II, — Dans les livres écrits en langue coré- 
enne , la langue nationale forme comme la 
trame, sur laquelle se trouve introduit un plus 
ou moins grand nombre de mots d'origine chi- 
noise. C'est le style avec lequel sont écrits la 
plupart des ouvrages de la littérature coréenne, 
des romans, comme nous l'avons dit. 

Dans les livres élémentaires destinés à l'édu- 
cation, le chinois et le coréen sont mélangés, 
c. a. d. qu'au-dessous d'un texte chinois, il 
y a une traduction coréenne, dans laquelle 
tous les mots, ou seulement les plus impor- 
tants et les moins usités, sont écrits en langue 
coréenne au-dessous des caractères chinois. 

En voici un spécimen tiré du livre intitulé >J> 
$ 6$ ff 4l^ ?î *| So-hak-on-hài, mis 
entre les mains de tous les enfants pour leur 
apprendre le chinois. Cette méthode est à 
l'usage de ceux qui sont déjà un peu avancés. 
Pour les commençants , voir ce que nous 
avons dit plus haut du Livre des mille carac^ 
tires. 





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EXTRAIT 


DU Syo-hak-C 


(n-hàl. 
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RAPPORTS ET DIFFÉRENCES AVEC LE CHINOIS. 



IX 



IIL — Le style des litres en langue coréenne 
diffère du language ordinaire en ce qu'il est 
plus correct , plus châtié , et fait usage de 
nombreuses terminaisons et tournures qui ne 
sont pas usitées en parlant. 

IV. — Le style épisto taire difîbre aussi du 
style des livres et du langage ordinaire par 
certaines formules, ou expressions, usitées 
seulement dans les lettres. 



V. — Enfin, il ne faut pas oublier qu'en 
Corée tout le monde parle coréen et non 
chinois. 

Il est impossible d'indiquer ici tous les mots 
chinois, en grand nombre, introduits dans la 
langue coréenne ; c'est la matière d'un dic- 
tionnaire. En voici quelques-uns, comme 
exemples : 



BXBMPLES DB MOTS CHINOIS VULGAIREMENT EMPLOYES EN COREE. 





SINICO- 
CORÉENS. 


CORÉENS 
PURS. 






SINICO- 
CORÉENS. 


CORÉENS 
PURS. 




^U 


441 

pou-tchin 


A-PI 


Père. 


^m 


TONG-TJI 


.... 


'Solsuced'hi- 
1 ver. 


«m 


mo-tchin 


6jo| 
E-MI 


Mère. 


Ji* 


Tl-PANG 


KOT 


Lieu. 


«■» 


4JL 

POD-MO 


E-MI A-PI 


; Parents. 


«Â 


EUM-SIK 




^ Nourriture. 


«^ 


son-tjâ 


1 


' Petit-flls. 


mii 


RYANG>S1E 




' Grains. 


»* 


SON-NYE 


"^^^S, ^ Petite-mie. 

SON-TJÂ-TTÂL S 

1 


t^m 


â|4 

EUI-POK 


OT 


\ Vêtements. 


m^ 


EUM-YANG 


' Principe 
Jmâle et fe- 
— [melle, ombre 
) et lumière. 


tiM 


EUI-KOAN 


.... 


t Habits et 
1 chapeau. 


B M 


II/-OUEL 


f 1 ^ } Soleil et 
HÂi-TAL S lune. 

1 


P9 


MOUN 


.... 


Porte. 


um 


HA-TJI 


1 

) Solstice 

\ d'été. 

1 


lU 


SAN 


MOI SAN 


Montagne. 


Nota. — Les mots de chacune des deux séries indiquées dans c 
ment, aussi employés les uns que les autres ; on remarquera mêm 
le synonyme coréen manque complètement. — Pour désigner les p 
le terme sinico-coréen pou-mo est beaucoup plus usité que s 
a-pi, mot-à-mot : « père et mère» en chinois, et « mère et père ) 


e tableau sont 
e que, pour q 
arents (le pèr 
on synonyme 
> en coréen. 


réciproque- 
uolques-uns, 
e et la mère), 
coréen e-mi 



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INTRODUCTION. 



CHAPITRE IL* 

A QUELLE FAMILLE APPARTIENT LA LANGUE CORÉENNE? 



Dans la classification des langues, l'élément 
fondamental est la ressemblance ou la diver- 
sité de structure grammaticale. La ressem- 
blance ou la diversité des mots n'a qu'une 
importance très -secondaire. Or, toutes les 
règles énoncées dans cette grammaire démon- 
trent d'une manière évidente que le coréen 
appartient à cette famille de langues que l'on 
nomme généralement mongoles, oural-altaï- 
ques, touraniennes , etc., et qui seraient 
mieux caractérisées par le terme scythiques 
ou tartareSy puisque les mots : Scythes, chez 
les anciens, et Tartares, chez les modernes, 
ont toujours servi à désigner l'ensemble des 
peuples de la haute Asie. 

Quels sont en eiïet les principaux caractères 
des langues tartares, par contradistinction avec 
les langues indo-européennes? 

Les langues indo-européennes ont des mots 
de genre différent non-seulement pour les êtres 
vivants, dans lesquels existe la distinction de 
sexe, mais aussi pour les êtres inanimés et 
pour les idées abstraites; dans les langues 
tartares, au contraire, les noms sont tous 
neutres ou plutôt n'ont point de genre. 

Les langues indo-européennes ont diverses 
déclinaisons pour les noms singuliers ; le 
pluriel y est toujours distinct et se décline 
d'une manière différente ; les terminaisons des 
cas, quelle qu'en ait été l'origine primitive, 
sont devenues des changements ou flexions du 
mot lui-môme, d'où leur nom de langues à 
flexions. Dans les langues tartares il n'y a 
qu'une seule déclinaison ; les cas se forment 
par l'addition de postpositions qui restent dis- 
tinctes et séparables du nom ; le pluriel est 
indiqué par une particule spéciale jointe au 
radical, à laquelle s'ajoutent pour la déclinai- 
son les mômes postpositions' qu'au singulier; 
enfin, par une ressemblance curieuse, la post- 
position du datif est caractérisée dans un 
certain nombre de ces langues par la guturale 
le, qui se trouve dans les langues du sud de 
l'Inde comme en coréen. 



Les langues indo-européennes ont des adjec- 
tifs qui se déclinent comme les substantifs, et 
s'accordent avec eux en genre, en nombre et 
en cas. Dans les langues tartares, les adjectifs 
proprement dits sont très-rares, et toujours 
invariables; les noms ou verbes de qualité et 
de relation qui en tiennent la place, et devien- 
nent adjectifs par leur position avant le subs- 
tantif, sont, comme tels, invariables. 

Les langues indo-européennes ont des pro- 
noms pour les trois personnes. Les langues 
tartares, surtout les plus primitives, manquent 
du pronom de la troisième personne, qu'elles 
remplacent par un pronom démonstratif. 

Les langues indo-européennes sont toutes 
abondamment pourvues de pronoms relatifs. 
Dans la plupart des langues tartares, on ne 
trouve pas de trace de l'existence de ces pro- 
noms, et on les remplace par des participes 
relatifs, qui incluent en un seul mot l'idée 
exprimée par le verbe et l'idée de relation. 

Dans les conjugaisons variées des langues 
indo-européennes, les divers modes, temps ou 
personnes sont indiqués par des changements 
ou flexions du verbe lui-même. Dans les lan- 
gues tartares, l'unique conjugaison se forme 
par voie agglutinative, en ajoutant ou sura- 
joutant des particules qui restent toujours 
distinctes. 

Les prépositions séparées, ou préfixées aux 
noms et aux verbes pour en modifier le sens, 
jouent un grand rôle dans les langues indo- 
européennes. Les langues tartares remplacent 
les prépositions isolées qui indiquent un rap- 
port quelconque par des postpositions, et ne 
forment des verbes composés qu'à l'aide de 
noms ou d'autres verbes. 

Les langues indo-européennes ont toutes la 
voix passive régulièrement conjuguée, avec 
des terminaisons différentes de l'actif; elles 
manquent de verbes négatifs, qu'elles rempla- 
cent par une négation distincte employée ad- 
verbialement. Dans les langues tartares qui 
ont le passif, il se forme par l'addition au 



(*) Nous devons ee chapitre tout entier à l'obligeance d'un de nos amis , M' Dallet, 
■missionnaire apostolique au Mayssour, très-versé dans la linguistique, et connaissant à 
fond les principales langues de l'Inde. Lui ayant confié notre premier travail pour en insérer 
un résumé dans l'introduction h VHistoire de VEglise de Corée, il a cru, après un examen 
approfondi, pouvoir tirer les conclusions suivantes sur la famille à laquelle appartient la 
bnguc coréennd. 



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LETTRES, ÉCËITURE ET PRONONCIATION. 



XI 



radical d'une particule spéciale à laquelle se 
joignent les terminaisons de la conjugaison 
ordinaire. Dans les autres, la voix passive 
manque absolument. En revanche, l'existence 
de verbes négatifs distincts, et d'une voix 
négative commune à tous les verbes, sont des 
particularités spéciales aux langues tartarcs. 

Enfin, pour ne pas prolonger inutilement 
cette comparaison, dans les langues indo- 
européennes, le mot qui gouverne précède 
généralement le mot qui est gouverné, au lieu 
que dans toutes les langues tartares, il est 
invariablement placé après. 

Or, ces signes caractéristiques des langues 
tartares, que nous venons d'énumérer, nous 
les retrouvons tous sans exception dans la 
grammaire coréenne ; donc, le coréen ' appar- 



tient à la famille des langues tartares. Le fait 
est hors de doute. Maintenant, à quoi groupe 
de celte famille se rattache-t-il plus particu- 
lièrement? c'est une question qui devra être 
éclaircie plus tard. Un fait curieux, qu'il n'est 
pas inutile de noter en passant, c'est la res- 
semblance entre la grammaire coréenne et 
la grammaire des langues dravidiennes, ou 
langues du sud de l'Inde. Dans beaucoup 
de cas, les règles sont, non-seulement analo- 
gues, mais identiques. La ressemblance entre 
certains mots coréens et dravidiens n'est pas 
moins frappante. L'étude approfondie de ces 
analogies jetterait un grand jour sur quelques 
points importants de Thistoire primitive des 
peuples indous, et sur diverses questions 
ethnographiques encore peu connues. 



CHAPITRE III. 

LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION. 



ARTICLE 1". 
De Talpliabet et de la prononciation de chaque lettre. 



L'alphabet coréen se compose de vingt-cinq 
lettres, sur lesquelles, onze voyelles et qua- 
torze consonnes. Nous allons les indiquer, 
d'abord, dans le rang qu'elles tiennent ordi- 
nairement, et ensuite, avec leur valeur équi- 
valente en français. 

!• Voyelles: p, I^H > 1/ -^» ^> T, 
2* Consonnes : 7»^>^>U,3,>A,C, 



S 1"— Voyelles. 

Nulle règle écrite ne peut enseigner la pro- 
nonciation exacte d'une langue étrangère. Cet 
axiome est vrai surtout pour la langue co- 
réenne, à cause de certains sons indéterminés 
qui n'ont pas de correspondants dans nos 
alphabets européens. C'est ainsi que les voyel- 
les ^ e, — eu, $ à représentent toutes les 
nuances phoniques qui se rencontrent depuis 
notre e muet, en passant par eu fermé (comme 
dans peuj-y par eu ouvert [comme dans peur], 
jusqu'à l'o ouvert (comme dans or). Elles se 



prennent aisément en certains cas l'une pour 
l'autre, et les Coréens eux-mêmes s'y trom- 
pent. 

Il y a des voyelles et des diphthongues 
brèves et d'autres longues. L'usage seul peut 
les faire reconnaître, car aucun signe par- 
ticulier ne les distingue dans l'écriture. 

Des onze voyelles , sept sont simples : 

|- a, H e, J- o, T ou.— eu. | i. "^ à; 
les quatre autres sont mouillées, c'est-à-dire 
précédés du son i, lequel se prononce avec la 
voyelle suivante d'une seule émission de voix : 

f ya , i ye . OL yo , T you. 
Cette modification de son s'indique dans l'écri- 
ture en redoublant le signe caractéristique de 
la voyelle. 

Lorsqu'une voyelle commence un mot ou 
une syllabe, on la fait toujours précéder du 
signe 6 , qui s'écrit aussi ^ . S'il s'agit des 
voyelles verticales ôj» a, ^Y ya, ^ e, ^ ye. 
^1 i, il se place, comme on le voit, à gauche ; 
mais pour ^ o, il yo. -f- ou. -^ you. ^ 
eu. $ à, voyelles horizontales, il se met au- 
dessus. Ce signe, qu'on peut appeler ;>r(f- 
toyeîle, n'est alors qu'un ornement muet, 
qui n'influe en rien sur la prononciation. 



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XII 



INTRODUCTION. 



Nous n'en tenons pas compte dans la trans- 
cription du coréen en caractères européens. 

!• ^1» A a le son de la lettre française a comme 
dans hkteaxiy chApeau, gklop. Ex. : <>\, 
^l"?! \'lL\-ouiy aubépine. 

2* ^Y YA a le son de la prononcé d'une seule 
émission de voix, comme dans dixcre, 
YAtagan, Ex. : ^^ iAk-souk, espèce 
d'armoise. ^\^ ^j:^ ? ■^^ piA-pit- 
piA-pit-hà-ta, rouler entre ses doigts. 

3* ^ K a le son d*un e muet ou d*un o bref et 
doux ; se prononce quelquefois eu très- 
ouvert, quelquefois eu long et sourd. 
Comme en français, celte voyelle a diffé- 
rents sons suivant la position des con- 
sonnes. Ex. : ^ ^ ^ -mo-ni , mère 
(pour les hommes); ^ °| o-mi, mère 
(d'un animal); ^^^ kok-ijieng, cha- 
grin, souci ; ^ TPf Eup-ta, n'être pas ; 
^ H op-ta, porter sur le dos; îj kot, 
chose; ^ pEul, abeille; et S poi, 
punition ; jj pEut , ami ; et 3! pot, 
espèce de cerise. 

4* *j YE. C'est la voyelle ci - dessus ( N» 3») 
précédée d'un i, ce qui nous donne à 
peu près ie, io, ieu prononcé d'une 
seule émission de voix, comme dans 
uoht, pioche, mi\n:x. Ex. : ^ -^ lok- 
iôily petite vérole ; ^ -fj* iKUn-iou ou 
ion-iou, circonstances ; ^ ^ lEung- 
ouon, éternel, (everlasting). 

5' JîL se prononce comme la voyelle fran- 
çaise o dans colorer, dorer, copier, 
modeler. Kx.: JL^ o-kok, les cinq 
céréales; JL^^ù] ko-ro-om-i, dou- 
leur, souffrance ; R^ mo-ro-ta, 
ignorer, ne pas savoir. 

6* ^ Yo a le son de o précédé d'un 1, ni long ni 
bref, comme dans fiole, pioche, violon, 
trio. Ex. : ,2. t! *?^ ^ lo-kin-hà-ta, 
être utile, nécessaire ; §: ^^'^''^hpio- 
pak-hà-ta, errer, vagabonder. 

7" y ou, comme la diphthongue française ou 
dans couler, mouler, movdre. Ex. : -j- 
-Ç- oij-mov, algues marines .salées ; 
T-n't^ kou-sok-hà-ta , délicrcr, 
racheter ; ^^| ^ soum-aoui-ta, res- 
pirer. 

8* If Yoij, comme ou précédé d'un i, en an- | 
{riais ew, comme dans few (dou), dew 
(diou). Ex. : -^.^lou-ijà, pefit enfant; 
-^ ^j "§■ "pf rîOL'-oui-hà-ta, pensera. 



9* ^ EU se prononce eu avec un son sourd 
et fermé fEuri;?id«, V^uphrate), quelque- 
fois comme l'e muet, ou le petit â 
(N'IP). Ex.: Ad^l^q-ï^'EU-sEU-ro- 
iiji-ta, être brisé; -g- V) Erp-nài, cité; 
-g- îl Eup-in, citoyen; JL-^ kEU- 
jiEiji, ombrage ;'^'èà\ nEuik-Eun-i, 
un vieux, un vieillard. 

10» ^1 1 se prononce comme l'i français dans 
initial, imitation. Ex.: ^1 Çi]'^ ki- 
tâ-ri-ta, attendre; ^ ^^| ni-ak-i, 
histoire, conte; 'S a'*?^ 'H' Bim-sim- 
hâ-ta, s'ennuyer. 

!!• ? Â, que nous désignerons sous le nom 
de petit â, répond à un a ouvert, très- 
doux, quelquefois se rapprochant du 
son eu (N*9»), surtout lorsqu'il est 
suivi de r, m, n, comme dans cdble, 
mâle, et niEvle, nEume. Ex. : ^|. a ha- 
nEul, ciel; ^ a o-nAl, aujourd'hui; 
S S "^ mÂn-Ui-ta, fabriquer, faire; 
/^\i sk-ain, ambassadeur. 
Il nous reste à faire ici quelques remarques 
sur un certain nombre de diphthongues, qui 
offrent une difficulté particulière de pronon- 
ciation : 

!• ^^ AI a le son d'un è ouvert, comme dans 
CAisse, bAie, pUie. Ex : "^ ^ t.\i-hoang, 
rhubarbe. 

2* $1 AI, môme son, se confond souvent avec 
la diphthongue précédente. Ex.: ^\ ^\ 
tÂi-tÀi, générations successires. 

3« ^ï El a le son de l'é fermé, comme dans 
aimÈ, flattt. Ex. : ^| -^ kÉ-you, oie 
domestique; ^ô1| pang-É , dans la 
chambre; ^|î&) mÊ-lxto-ri, sou- 
liers de chanvre. 

4" (A\ YEi se prononce ié d'une seule émission 
do voix, comme dans amitiÉ, moiliÉ, 
piEd. Ex. : ^1 ?l kiÉ-ran, œuf d^ poule; 
^\ ^ <Wj niÉt-tjek-ei. autrefois. 

5" è] Eui répond à peu près à eue, uë, eui, é. 
i'.K : $\ "y EL'Ê-sim, EUl-sim, doute ; 
^ ttEUi (presque tti), ceinture; ^ $] 
^ tàlk-É-al, œuf de poule. 

6' ^ OA a le son de oa, comme dans oie, 
voiH , voiture. Ex. : a i^ sU-kOA ou 
:?! a kOA-sii, fruit ;d,^s arbres). 

7» ^ij GAI se prononce oai, oà, ouô, avec un 
sou très -ouvert, comme dans poÈte, 
0UE.S7, OUAIS. Ex.: ^'^ o.\i-kouk, 
WAi-kouk, le Japon. 



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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION. 



XIII 



8* 5| 01 se prononce ÔÉ, êûé, êûi, eu d'une 
seule émission do voix en appuyant un 
peu sur le commencement. Ex. : V) ^ 
nài-OÉ, les époux ; ^^"^ koÊ-rop- 
ta, être pénible; ^ sëûê (presque 
comme seuil] , métal; 5} "^^ tEU-ta, 
détenir. 

9* v| ouE se prononce ouo, oue, oueu. Ex. : 
-f-<4 «f mou-80-ouo, ayant peur; 
^JX?i k/ pout-keu-ro-ouo, ayant 
honte ; % V) kouoi-nâi, la cour. 

lO» ^1 ouÉ répond à ouë, comme dans nouÉ, 
/ouÉ, rouÉ. Ex. : "S) kouÉ, caisse ; r^ 
ouÉn, eh bien ! 

11»-?! OUI se prononce comme dans oui, oui- 
da.Ex.:^] koui, oreille; 4] poui, 
balai ; "§ '^^ mouip-ta, odieux. 

12» Tç] ou -^ Youi. Cette triphlhongue se 

I 

prononce exactement comme notre u 
français dans J\jrji:ra, tvmulte. Ainsi 
^) , un rat, et *fr , le maître, qui feraient 

I 

tjioui, si on énonçait toutes les lettres, 
se lisent, au contraire, i<ju. 

Remarque. — La lettre -^ y ou suivie 
d'un ^1 i a également le son de Vu. 
comme dans la règle précédente, mais 
Vi ne s'éiide pas dans la prononciation. 
Ex. :-(f^, le jour du Seigneur, 
dimanche, se lit iôu-li. 

La môme observation s'applique, dans 
quelques cas, à la lettre •y ou de la 
diphlhongue '^| oui, c'est-à-dire que 
celle lettre se prononce u. C'est ainsi 
que 4) , vite, se lit sui; ^ ^, sauter, 
ttui-ta; -^, cinquante, auin. Peut- 
être, dans le principe, ces mois et quel- 
ques autres, qui sont en contradiction 
avec la règle ci-dessus (N" 11*) et sem- 
blent, par conséquent, devoir être ran- 
gés parmi les exceptions, s'écrivaient-ils 
avec -fj- you, et non avec -^ ou, comme 
aujourd'hui. 



S IL — Consonnes. 

Il y a neuf consonnes simples : 
7 k, Cl m. V n, H p. e r. > 8, C t, 

et cinq aspirées : 

^ lik, 2. lip, E ht, ^ tch, •& h. 

Les quatre consonnes 7 k, U p» /* s, C 
t, sont quelquefois doublées pour indiquer 



un son plus sec, plus incisif que celui de la 
consonne simple. 

Consonnes simples. 

P 7 K a le son du k français, comme dans 
Kiosque, ou du c devant a,o, u, comme 
dans cacophonie, curiosité; quelque- 
fois il a un peu le son du g dur, comme 
dans cabare. Ex. : ^}->) ^ Ka-Ke-ra, 
va; ^ -Sr KaK-Koum, souvent ; i| ^^j- 
it-ta-Ga, tout à l'heure. 

Dans certains cas on double celle 
lettre, et alors on l'écrit ili -f?/ ce 
qui indique un son dur qu'il fwil pro- 
noncer d'un ton sec et fortement ac- 
centué, comme dans ^ KKouengr, faisan. 

Le k devant m, n, r ou 1 prend quel- 
quefois le son de ng. Ex. : -^ ^ ? "^ 
nok-m&-râ-ta, avoir soif{UXi. le gosier 
est sec), se prononce moNG-ma-reu-ta. 
^tP v£ "^ kkak-n&n-ta, indicatif présent 
de ^^""^ kkak-ta, couper, tailler, se 
prononce mieux kkaNC-nàn-ta. 
2* ^ M se prononce comme en français m, 
dans uonoManie. Ex. : ^ ^^ mo- 
Moui-ta, séjourner. P?r une pronon- 
ciation vicieuse, on lui donne quelque- 
fois un son se rapprochant de b-p ou 
m-b ; mais cela sent le patois : v.g. '^ 
moui, eau, fait Boui pour quelques- 
uns. 

3* v^ N a le son de l'n française dans nono- 
gé\aire. Ex. : ^ {j; Na-Nàn, quant à 
moi; tT Nou-rouk, letain. 

l* Quelques-uns prétendent que de- 
vant ^I i, ^)î ia, Z. io, cette lettre est 
souvent muette ou se prononce gn. 
Ainsi : ^ ni, dent, devient pour eux i, 
GNi; ^ V ^ hà-nà-nia,"? V JZ hâ- 
nà-nyo se changent en hà-nâ-GNia , 
hâ-nà-GNio. Mais il vaut mieux con- 
ser.ver à l'n sa prononciation naturelle. 
, 2". Quand n est précédée ou suivie de 
• r, ces deux consonnes prennent le son 
do deux /. Ainsi: ^3. t-J.5^Tjyon-ra-to 
(nom d'une province méridionale de 
Corée) se prononce TjiouL-La-to ; le mot 
HÇ) nan-ri, guerre, devient naL-Li ; 
^V) nal-nâi, rite, promptement, se 
prononce naL-Lài ; -^ "^ îi ^^ -^ poui- 
ta-hil-na-mou, bois à brûler, se lit 
poul-ta-ML-La-mou; 'âf 2l nal-no, 
par moi, fait naL-Lo. 



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XIV 



INTRODUCTION. 



4' H p, comme p en français dans Paris, 
Péking, j^épinière. Ex. : ^'^ Pouk- 
kieng, kl ville de Péking ; ^ ^1 -f ^ 
Po-p&i-roP-ta, être précieux, de grande 
râleur. 

Cette lettre prend le redoublement 
comme le k; elle s'écrit alors ^}i, % 
pp, et se prononce les lèvres serrées, 
par une émission vive et sèche de la 
voix : V. g, nrSj ^ ppou-ri-ta, jeter à 
la volée, 

b* £ R. Cette lettre répond à i, r et n. 
I.— Elle se prononce l: 

!• A la fin d'un mot : ^ maL, parole, 
^paL, picrf; ^ peL, punition. 

2* Lorsqu'elle est suivie d'une con- 
sonne dans le corps d^une syllable : -^ 
tàhiL, poule; ^''4p&Lp-ta, fouler aux 
pieds, 

3* Lorsqu'elle est suivie ou précédée 
de la consonne ^n: ^^L il -no 
(prononcez: IL-Lo), par lui;'^ Çj- koun- 
lan ( pron. : kouL-Lan), persécution. 
(Voir plus haut, >^ 2*). 

II.— Elle se prononce r : 

I 1* Entre deux voyelles dans le corps 
d'un mot: ^ "èpôn-oui (accus. j, pu- 
nition ; "? ^ ^ hâ-ye-Ra, fais; ^} § 
£.3. sa-Râm-eu-Ro, par Vhomme. 

2' Lorsque la syllabe qu'elle termine 
^ se joint naturellement à la syllabe qui 
suit, et que cette dernière commence 
par une voyelle ou une ^ h: ^ ûf»^ 
xnaR-a-ot, un boisseau et demi ; ^ "t 
^ maR-bà-ta, dire; ^ ^ ^| iR-hom- 
1, le nom. 

III.— Elle se prononce n: 

!• Au commencement d'un mot : ?! 
^ Nâiil, demain. 
; 2" Au commencement d'une syllabe, 
' dans le corps d'un mot, après une con- 
sonne autre que ^^ ou S : ^nl: "? ^ 
kang-Non-h&-ta, délibérer. 
6* /• s. !• Au commencement d'un mot ou 
d'une syllabe, c'est l'a française, comme 
dans mble, safran, sourire. Ex.: '^l" ^ 
sa-soum, cerf; JL ^ so-sik,noMréî//e. 
Susceptible du redoublement comme 
U p et 7 k, cette lettre s'écrit alors 
-^ 88. Ex. : ^ "H- ssit-ta, lacer. 

2' Elle prend le son du t quand elle, 
est finale d'un mot ou d'une syllabe 



Ex. : .jj- kaT, chapeau; ^ sot, chau- 
dière. 
> 3" Après /• 8, l'i est muet dans les 
• voyelles mouillées. Ainsi pour :'*^, ^, 
^ii'^f ^j^f'^f'^j au lieu de 
dire: sia, 8iang, sio, siongt sic, 
; siong, 8iou, sioung', on prononce : sa, 
sang, eO, BOng, so, song, sou, soung. 
Ex. : '^^1 ^ SEi-SAng , le monde ; tj* 
TJ* sou-sou, sorgho ; ît'^P'?" "H" kam- 
SA-hà-ta, remercier ; ^^<^ sAng^so, 
je présente cette lettre ; 7 ^ "§" ^ 
soung-sAng-hà-ta, honorer beaucoup. 
I 4» Devant ^ m, l's se prononce n 
i par euphonie: v. g. îj'î kat-mo, 
espèce de couvre chapeau, fait kaN-mo. 
5* l's, quoique finale d'une syllabe, 
si elle est suivie d'une autre s, se pro- 
nonce s et non pas t : v. g. ^/^^t 
avec le chapeau, se lit kas-sà-ro et non 
kat-sà-ro. 

1* XI T se prononce t, comme dans Ta6fe, 
tenir. Topique, etc. ; prend le signe du 
redoublement comme /* s, H p, 7 k, 
(xc, Yt: ); à la fin d'un mot ou d'une 
syllabe, s'écrit >, {voir ci-dessus), 
mais conserve le son du U t, dont il 
retient la forme originale, même dans 
ce cas, dans les anciens livres. 

Devant i et les voyelles ou diphthon- 
gues dans lesquelles l'i entre comme 
élément, le c: t prend un son écrasé 
qui a quelque ressemblance avec tch. 
Ainsi S H tio-tha, être bon, se pro- 
nonce presque TCHO-tha. 

Le t, comme l's, se place quelque- 
fois devant les consonnes k, p, et s, 
pour indiquer qu'on doit les prononcer 
d'un son sec et incisif. 

8* J^ TJ se prononce td, <3j. quelquefois môme 
un peu tch. Suivant sa position, cette 
lettre est susceptible de l'une ou l'autre 
des trois prononciations énoncées ; au 
fait, elle a une prononciation mitoyenne 
entre les trois et ne peut être représentée 
exactement par aucune. Elle offre à 
peu près la même difficulté que le th 
anglais à l'égard des Français ; ce n'est 
que par l'audition qu'on peut se rendre 
perceptible et familier le son qu'elle ex- 
primo. Ex. : -^ ^ Tjak-ii, hier ; ^J5 
Tjài-Tjo, adresse, habileté ; "J ?jt soui- 
Djan, verre de vin; i ^ *?" ^ tcho- 
seung-hà-ta, créer. 



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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION. 



XV 



9* 6 KG équivaut à ng et gn. 

I. — NG. Cette lettre donne à la voyelle 
qu'elle affecte un son nasal, comme dans 
stzNG, reMPs, 6aNC : 1* lorsquelle est 
suivie d'une consonne ou de la lettre 
aspirée %^ h. [wir plua bas, N* 14°j : 
«?• ff' ^^ bâNG-syang, toujours; 
^i|. .KaNG-hoa, (île et ville de Corée 
à Touest) ; ^^^ saNG-han, (espèce de 
maladie j, catharre ; — 2- lorsqu'elle est 
suivie des voyelles *|* a, <^ e, A 
eu, JL o, -f- ou : r. (;r. ^ ôj.;q maNG- 
a-liji, poulain; ^<^ï) peNG-e-ri, 
muet; -J-^ koNG-eun, bienfait 
fjénéral; -^^^^ poNG-o-ri, cime de 
mont ; -^x poung-ou, ami. 

IL — Cette lettre se prononce ngn ou 
GN, plus ou moins, comme dans cam- 
paoNô , compaGJiie , lorsqu'elle est 
suivie des voyelles : ^|^ ya , ^ ye , 
i yo» ^ you ; elle se prononce alors 
d'une façon plus ou moins sourde et 
nasale; v, g. ^^J^ koaNG-ya, vaste 
désert ; ^^ koaNG-yeungr, gloire ; 
^4} ^ kaNG - yong , fermeté ; ^ ^ 
hoaNG-youk, viande de bceuf Elle 
prend un son plus clair et moins ac- 
centué, si elle est suivie de la voyelle 
^I 1 ; V. g, S^ |l" ^] ho-raGN-i, tigre ; 
'g ^^ mieuNGN-U, jovr de fête païen- 
ne; y ^ haiNGN-in, voyageur, piéton ; 
31-^^1 inat-taGN-i, il faut {on^hi to). 

iV.^.— Le mot -^"èl fait exception à 
la l'* règle ; il suit, au contraire, cette 
dernière et se prononce neuNCN-M. 
9*b!8. __ Une voyellp ne devant jamais s'écrire 
seule ni la première, ce signe ô 
se met toujours devant la voyelle qui 
commence un mot. Alors, ainsi que 
nous l'avons déjà dit, il n'a aucun son ; 
également, lorsque dans le corps d'un 
mot il remplit le même office, ce que 
l'on reconnaît à sa position à gauche 
ou au-dessus de la voyelle qu'il accom- 
pagne. Dans lequel cas, ce n'est plus la 
consonne ng, mais un simple signe ou 
ornement des voyelles. Pour nous , 
nous n'en tenons aucun compte dans la 
pronontiation figurée. 

Consonnes aspirées. 

Ces consonnes devraient plutôt s'ap- 
peler «icpir^e». Le terme adéquat serait : 



consonnes crachées, car le son que 
produit un gosier coréen en les pro- 
nonçant ressemble à celui de l'expecto- 
ration. 

10* ^ HK. C'est le 7 k fortement aspiré, que 
nous écrirons hk. Ex. : :H7l ^ hko- 
HKi-ri, éléphant; ^J^^tH HKam- 
uKam-hâ-ta, être très-noir, très-obs- 
cur. 

!!• il HP. C'est le H p aspiré ; nous l'écrirons 
hp. Ex. : ^ï^ HPa-ri, mouche; ^% 
"t "^ HPal-HPal-hà-ta, être vif, alerte, 
éveillé; '5'tt upoung-ryou, r?nmgue. 

12» E HT. C'est le C t aspiré ; nous l'écrirons 
ht. Ex.: ^>ç HTai-tjà, héritier pré- 
somptif; ^7j HTok-ki, lièvje, lapin; 
•% ^ HTou-kou, casque; ^ -^ HTieun 
moun, science du ciel, astronomie. 

13» ^ TCH. C'est la lettre 7^ i^ aspirée; on 
l'écrira tch. Le ch des Anglais donne le 
son de cette lettre. Ex. : -^l-^ TCHa- 
koan, ^Mèra; -f ^^TCHàm-eu-ro, 
vraiment; -^ ^ TCHyou-TCuieun, 
balançoire, escarpolette. 

14» ^ H. Cette lettre n'est jamais muette: elle > 
est, au contraire, toujours aspirée et :' 
fortement accentuée. Quelques-uns pen- " 
sent que, pour marquer cette aspiration 
conslante, il vaudrait mieux l'écrire et 
la prononcer comme si l'h était précédée 
d'une r ; mais, vu l'observation précé- 
dente, nous croyons la chose inutile et 
écrirons cette lettre simplement h. Ex.: 
^l-il Ha-kio, édit royal; i]^^ Hài- 
sam, holothuria edulis; i].^ noa- 
yak, poudre à canon; îi Ho-to,. 
noix; 3[>5 Hio-tjâ, /î/s respectueux. 

JVor^.— Jusqu'ici, en transcrivant les mots 
coréens, nous nous sommes attachés à rendre 
la vraie prononciation de ces mots, plutôt que 
leur écriture; mais désormais, pour éviter 
toute difficulté, toute ambiguïté, nous écrirons 
ces mots lettres pour lettres, quelle qu'en 
soit la prononciation variable. Voici le système 
d'écriture qui nous a paru s'adapter le mieux 
à la transcription du coréen en lettres euro- 
péennes. Nous en avons fait un tableau auquel 
le lecteur pourra toujours recourir, dans le cas 
de doute; nous y avons aussi joint, pour la 
plus grande commodité, le résumé de nos 
observations sur" la prononciation spéciale de 
chaque lettre coréenne. 



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XVl INTRODUCTION. 



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p; 
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LETTRES, ECRITURE ET PRONONCIATION. 



XVll 



Les consonnes coréennes se décomposent 
donc comme il suit : 

1* Labiales fortes : p, pas l'f. 

— douces: ni b ni y.; seulement le p 

se prononce quelquefois un peu b. 

— liquides correspondantes : m. 



2* Gutturales : k ; pas de g doux. 

— liquides: n. 
3* Dentales : t ; ij ; pas de d. 

4* Sifflantes : s ; pas ch, mais toh ; pas c 
doux, ni X, ni b. 

5» Palatales : r. i. 



ARTICLE II. 
Formation des mots. 



Les lettres coréennes, comme celles de toutes 
les langues, ont deux formes : la forme or- 
dinaire, qui sert pour les livres imprimés, et 
la forme cursive ou celle de l'écriture courante. 
Les livres imprimés étant d'abord écrits à la 
main avant d'être décalqués sur une planche, 
il n'est pas rare d'y rencontrer certaines lettres 
qui s'éloignent de la première forme et se 
rapprochent de la seconde. 

Les consonnes et les voyelles s'unissent 
pour former des syllabes, exactement com- 
me en français. On compte de 1,600 à 2,000 
syllabes originales, produites par une jux- 
taposition différente des voyelles et des con- 
sonnes. 

Mais il faut observer ce qui suit : 

1* Les Coréens, ainsi que les Chinois, écrivent, 
non pas en lignes horizontales, comme nous le 
faisons, mais en colonnes verticales qui se suc- 
cèdent de droite à gauche ; les pages d'un livre 
se suivent de la môme manière, en sorte que la 
première page et la première ligne d'un livre 
doivent se chercher là où nous placerions les 
dernières. Mais rien n'empocherait, si on le 
voulait, de suivre l'ordre européen. Nous 
l'avons déjà fait jusqu'ici et le continuerons, 
comme plus commode, dans le cours de ce 
travail. Ainsi, au lieu d'écrire : 

If- 
t 

nous écrirons : 

^ If"?" ^ sà-rang-hà-ta, aimer. 
Dans la manière ordinaire d'écrire, c'est-à- 



dire, de haut en bas, on trace d'abord une syl- 
labe composée de deux, trois ou quatre lettres ; 
puis, au-dessous, on écrit la syllabe suivante, 
etc. Les mots ne sont pas séparés les uns des 
autres, les syllabes se suivent sans interrup- 
tion ; quelquefois la syllabe finale d'un mot 
est liée à la syllabe initiale du mot suivant ; et 
ainsi, il est assez difficile de distinguer le 
commencement d'un mot. 

L'écriture cursive a donc ce caractère spé- 
cial, que Ton peut lier les lettres d'un mot 
avec celles d'un autre mot, ce qui rend cette 
écriture difficile à déchiffrer. A cela s'ajoute 
encore la forme particulière de certaines lettres 
dans l'écriture courante : ainsi. 



E 


P 


devient 


l: 


1 


r&l. 


— 


f: 


JL 


ko, 


— 


S' 


^^ 


syang. 


— 


^' 



2» Les voyelles verticales ^ a, f^ ya, ^ 
e, i ye, | i, s'écrivent sur le même plan 
horizontal, à droite des consonnes qui précè- 
dent ou du signe ù : v.g. >)-ï| ^\ kA-rl- 
t&i. Au contraire les voyelles horizontales, 
«L o, jL yo, T ou, ^r you, — eu, '^ &, 
s'écrivent toujours au-dessous : v. g. jLSL 
ko-kYO, "^Tf kouk-sYOU. 

3* Toutes les voyelles s'écrivent au-dessus 
des consonnes qui suivent dans la même syl- 
labe. Ex.: il-î kyo-koun ; -*^{£^ 
kkAk-nÂn-ta ; ^ S ^ ot-nip-ta. 

4* On met la consonne à la même place où 
est le signe 6 dans la liste des voyelles (c. tabl. 
p. xvi), c'est-à-dire, tantôt à gauche comme 
dans >} Ka, tantôt au-dessus comme dans JL 

KO. -?• MOU. 



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XVIll 



INTRODUCTION. 



5* Dans les diphthongues, on supprime ce 
même signe avant la seconde voyelle. Ainsi, 
on écrit 5]. koa, ^ oa, if oue, ^| oui, ^ 
eui, -fir ou "^1 youi. Comme on Ta déjà dit, 

celte dernière lettre a le son de l'u fran- 
çais. Il en est de même de -^ ou suivi de 
I i, mais pas dans la môme syllabe, c'est-à-dire 
qu'on prononce ■?! oui et y nu. Cet ( i s'écrit 

I 

aiqsi sans l'appendice 6 , quand il marque le 
cas déterminatif d'un mot terminé en T ou 
ou Tf you. C'est une exception à la règle géné- 
rale de ne pas écrire les voyelles seules, peut- 
être une faute, mais enfîn c'est l'usage. 

6* Quoique toutes les voyelles puissent se 
combiner entre elles, cependant on ne trouve 
jamais -^ ou et à\, a réunies dans une seule 
syllabe, non plus que ^ o et ^ e ; ainsi on 
no dira ni tF oua ni ^ oe, mais il oue et 
^' oa ; peut-être n'y a-t-il là qu'une raison 
d'euphonie. 

7* Toutes les consonnes, excepté 6 ng, peu- 
vent se trouver au commencement ou dans le 
corps d'une syllabe. Il n'y en a qu'un certain 
nombre qui les terminent; ce sont: 7 k, 
tî m, ^ n, H p, £ L, /A T, ô ng. Dans 
ce dernier cas, elles s'écrivent au-dessous de 
la voyelle qui précède, non à côté, et conser- 
vent leur son naturel. Ex. : ^ paK, ^ paM, 
^ paN, ïï" paP, tl:^paL. }Jt PaT, ^ paNG, 
^ xneK, 4F- noK, ^ ayouK. ^ -^ sou- 
hpouL, nt^ ^I soN-tdaP-i. 

Le ^t;j, non plus qu'aucune des consonnes 
aspirées, ne se trouve jamais à la fin d'une 
syllabe. 

La consonne 6 ngr, au contraire, n'est jamais 
comme consonne au commencement d'une 
syllabe. 

Par euphonie El, à la fin d'une syllabe, 
devant une autre syllabe commençant par une 
consonne, s'élide bien souvent ; ainsi, au lieu 
de d '^^f § seu-mouL sa-ràm, on dit 
mieux d-^'^h S seu-mou sa-ràm ; et "T 
«^ tou-ton, pour *J «^ touL-ton. 

8* Les voyelles n'ont pas de de* nom parti- 
culier ; elles se désignent par leur son propre. 
Seulement, pour distinguer les deux a, on 
dit :$ ày out-A (a en haut), un grand a ; 
Pt ^l-Çl $ a-r&i-À [a en basj, un petit A. 

Il y a des voyelles qui sont longues dans 
certains mots et brères dans d'autres. Ex. : dans 



I 



^ kÂn, foie, dans ^ pÂm, châtaigne, l'a se 
prononce comme dans crkne, cklin, èige ; au 
contrairOj l'a de ^ kAn (numéral des cham- 
bres], de ^ pAm, nuit, comme dans canne 
pRune, Dans ^ ^ pÂm-pap, riz dans lequrcl 
on a fait cuire des châtaignes, le premier a 
est long, le second est bref. De môme ^ pÊl, 
abeille, et ^-pzi, punition, ne se distinguent 
que parce que l'e du premier est long» et l'e du 
second, bref, ^pftt, ami, est long ; etijpEt, 
espèce de cerne, bref. ^ tjim, (espèce d'oiseau 
fabuleux), long ; et ^ ijim, une charge 
d'homme, bref. j2.^ kô-mok, vieil arbre, 
long ; et 3.-3. ko-mok, (expression du style 
épistolaire), bref. Dans ^'^ m(îD-koa, con- 
cours pour le tir de Varc, le mou est long ; 
ilestbref dans-^^I^- mou-hoa-koa (le fruit 
sans fleur), le figuier. 

Ces voyelles, qu'elles soient longues ou 
brèves, s'écrivent de la même manière ; il est 
impossible de donner des règles pour les 
distinguer ; l'usage seul peut les faire connaître. 
Dans le Dictionnaire coréen^ français, on in- 
dique celles qui sont d'un usage fréquent, et 
qu'il est nécessaire de savoir pour com- 
prendre le langage. 

Toutes les voyelles peuvent être aspirées. On 
reconnaît qu'elles le sont quand, au lieu du 
signe ordinaire 6 , elles sont précédées de 
*8r h ou d'une autre consonne aspirée ( à 
côté ou au-dessus, comme il a été dit plus 
haut). 

Les consonnes sont appelées $^ pat- 
oMm, et se désignent séparément par les 
noms suivants : 

7 k, par 7| <^ ja-elL ; 
n jn,— ^]% ml-om; 
V' n, — ^ -ê ni-eun ; 
H P, — ^1 "8* pi-op ; 
2 r, — îl-âri-eul; 
> 8, — ^]^ ai-ot; 
C t, — "^l^ti-keut; 
-X td, — ^ Idyat ; 
Ôn^.— ^I^ i-hàing. 
Les aspirées n'ont pas de nom particulier. 

9* Il faut observer qu'en coréen, toutes les 
lettres doivent être prononcées ; qu'il n'y a 
pas de syllabes sourdes, comme en français an, 
on, en, in, un, ym, mais que Chaque con- 



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LETTRES, ÉCRITURE ET PRONONCIATION. 



XIX 



sonne finale doit se lire comme si elle était 
suivie d'un e muet en français : ainsi ^ an 
fait ane ; -è on, one ; ^ in, ine, etc. Il en est 
ainsi pour toutes les consonnes ; pour ô ng, 
toutefois, ne pas oublier les règles données 
plus haut, quand nous en avons expliqué la 
prononciation. 

Du reste, en coréen, comme en français, on 
lie les syllabes et les mots dans la lecture. Ainsi, 
^ "e ^ ^ pap-eul mek - ta , prendre son 
repa«, se lit : papeul mekta. '^fS't'^ 
^f'^î'sa-râm-eul-laouk-i-ta, tuer quelqu'un^ 
se lit : saraxneul ijoukita, etc. 

Dans une même syllabe, on ne trouve jamais 
deux consonnes Tune sur Tautre, il y a tou- 
jours une voyelle entre les deux ; au contraire, 
elles se trouvent souvent côte à côte à la 
fin d'une syllabe. 

lO II n'y a point de lettres majuscules dans 
récriture coréenne ; nous verrons plus tard 
comment on les remplace. 

11» On s'est déjà aperçu qu'il est très-difficile 
de rendre purement et simplement quelques- 



uns des sons de la- langue qui nous occupe' 
parce que certaines lettres de l'alphabet 
coréen ne sont pas dans le nôtre. La môme 
difficulté existerait, s'il s'agissait de trans- 
crire en coréen des mots de langue étran- 
gère. Car on a pu remarquer que l'alphabet 
coréen ne contient ni le b, ni le c doux, ni 
le d, ni l'e, soit muel, ouvert, ou fermé, ni : 
l'f, ni le g, ni le j, ni le q, ni l'u tout simple, 
ni le V, ni l'x, ni l'y, ni le e. Quoique l'h 
existe avec aspiration au commencement d'une 
syllabe, comme elle ne se rencontre pas au 
milieu immédiatement après une consonne, 
on peut dire qu'elle n'existe pas non plus. 

Le p a quelquefois un peu le son de b ; le 
k, celui de g ; le t, celui de d ; mais non or- 
dinairement. Le oh de cHôca/, elle ph de ph^- 
nomène n'existent pas. Les sons exprimés par 
kr. pr, tr, chr, kl, pi, etc. ne se rencontrent 
pas non plus, l'r ou i des Coréens ne se 
plaçant pas immédiatement après une autre 
consonne; aussi, ne prononcent-ils qu'avec 
difficulté les mots européens commençant de la 
sorte. 



SYLLABAIRE DE LA LANGUE CORÉENNE. 



Nous ajouterons ici le syllabaire coréen, ou 
St^ pan-tjyel, c'est-à-dire la combinaison de 
chaque consonne en particulier avec toutes 
les voyelles, tel qu'il est en usage dans le 
pays. 

Les enfants, en apprenant c^ tableau, ne dé- 
composent pas les lettres, c'est-à-dire n'épellenl 
pas ; ils lisent, par exemple : ka, kya, ke. kye, 
etc. ; pour eux, >]- ka est un caractère, tandis 
qu'en réalité ce sont les deux lettres 7 k et p 
a formant la syllabe >}- ka. 

Ce tableau se lit de droite à gauche, en 
colonne verticale (Foir p. xx). 

Pour la plus grande facilité du lecteur, on 



a cru qu'on pouvait modifier la disposition 
du syllabaire coréen, et qu'il serait mieux 
de le ramener à la forme alphabétique la plus 
en rapport avec nos alphabets européens. 

Le Dictionnaire coréen-français est com- 
posé d'après l'ordre alphabétique que nous 
donnons ci-dessous (p. xxi). 



Nous mettons également à la suite (p. xxii) 
un tableau des consonnes finales, et des 
diphthongues terminées en | i, renvoyant le 
lecteur à ce que nous avons dit plus haut, 
{Formation des mots, N» 7» — page xviii), sur 
les consonnes; et, (page xu), sur les diphthon- 
gues, 



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XX INTRODUCTION. 



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LETTRES, ÉCRITURE ET PÏIONONCIÀTION. 



XXJ 



ALPHABET DB LA LANGUE COREENNE, 
d'après l'ordre suivi dans le Dictionnaire coréen-français. 





A 


1^ 

YA 




E 


1 

YE 


EU 


1 

l 





YO 


T 
ou 


YOU 


* 

H 


HA 


HYA 


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HÂ 


HE 


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K 


4 

KA 


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7 


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KYE 


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ME 


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MEU 


MI 


3. 

MO 


S. 

MYO 


MOU 


MYOU 


V 

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PA 


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1 

PYO 


4 

POU 


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2. 

HP 


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HPYA 


4 

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5| 

HPYE 


HPEU 


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5 

HPO 


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HPOU 


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RA 


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ï^1 

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3t. 

TO 


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HTE 


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S 

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4 

UTOU 


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4 

TJA 


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TJYE 


TJEU 


^1 

TJI 


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S. 

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4 

TJOU 


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TGHA 


TCHTA 


TCHÂ 


^1 

TCHE 


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TGHEU 


^1 

TCHI 


3l 

TCHO 


TCUYO 


^ 4 

TCHOU TCHYOU 



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XXII Introduction. 

BXBMPLBS DB CON80NNB8 FINALB8 
BT BB DIPHTHONaUBS TBRMINBBS BN | I. 





7k, 


^M, 


^N, 


ô N6, 


Hp, 


Sl. 


>^T, 


M, 


Fa 


^AK, 


J-AM, 


i-AN, 


J'ANG, 


J"AP, 


i AL, 


J'AT, 


1 AI, 


^ YA, 


-f YAK, 


if YAM, 


xf YAN, 


jr YANG, 


\i^ YAP. 


^ YAL, 


^YAT 


H YAI, 


^ A, 


^ ÂK, 


d iM, 


C iN, 


6 ÂNG, 


ftiP. 


à J^L, 


Js i^T, 


•1 ill, 


^B, 


4 EK, 


JfeM, 


J BN, 


J ENG, 


Jep, 


4 BL, 


^^BT, 


flBI, 


1 YE, 


4 YEK, 


â YBM, 


d YEN, 


5 YENG, 


5 YBP, 


i YEL, 


-4 YET, 


41 YEI, 


— EU, 


tT buk, 


^ EUM, 


TTBUN, 


■y EUNO, 


•g-BUP, 


«EUL, 


XBUT. 


^1 EUI, 


1 I, 


^IK, 


Jim, 


J IN, 


J ING, 


JIP, 


J.L, 


JlT, 


! I, 


-^0, 


^roK, 


^ OM, 


•ÙON, 


•fr ONG, 


"8-op, 


•èOL, 


*0T, 


•Wof, 


jLyo, 


4f TOK, 


-arYOM, 


4èY0N, 


-^ YONG, 


*YOP, 


•tYOL. 


* YOT. 


ilÎYOI. 


T ou, 


TOUK, 


s OUM, 


;r OUN, 


TT OUNG, 


-g oup. 


•£ OUL, 


>r OUT, 


^\ OUI. 


T you, 


If YOUK, 


"BT YOUM, 


TE YOUN, 


"7 YOUNG 


, "ff YOUP. 


"S YOUL, 


3r YOUT, 


Tfl YOUI, 


4 0A, 


40AK, 


-^OAM, 


•ji-OAN, 


^ OANG, 


^OAP, 


•ioAL, 


:5f OAT. 


^OAI. 


vf OUE, 


^ OUEK, 


^ OUEM, 


rJ[ OUEN, 


■^ OUENG, 


"3 OUEP, 


'4, O'^'BL, 


5f OUET, 


t(| OUEl 



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GRAMMAIRE CORÉENNE. 



PREMIÈRE PARTIE. 
DES MOTS OU PARTIES DU DISCOURS! 



Le coréen, commo le français, possède 
dix parties du discours, savoir : Varticle, le 
nom ou substantif, l'adjectif, le pronom, 
le verbe, \e participe, Vadverbe, la prépo- 
sition, la conjonction, et Yinterjection ou 



exclamation. Nous allons les étudier suc- 
cessivement dans les chapitres qui suivent. 
Le verbe et le participe, à cause des rapports 
qui les unissent, feront l'objet d'un môme 
chapitre. 



CHAPITRE !•'. 

DE l'article. 



Il y a deux espèces d'articles, qui sont : 1* 
Tarticle indéfini, comme en français un, une, 
du, delà, des; 2« Tarlicle défini correspon- 
dant à le, la, les. 



I.— De rartlole indéûza. 

1' L'article indéfini un, une, se rend par le 
nom de nombre î h&n ou ^ ^ h&na, un, 
Ex. : Une maison a été brûlée à la capitale, 

poul-no sal-oat-ta. Ily a v^ homme ici, 
î '^^ S ^ ^ 5! ^ HÂN aa-ràm ye-keui It- 
ta. Un hamme étant venu, t'^F S ^I^^ 
HÂN sa-r&m-l oa-sye. 

A moins que l'on ne tienne pas à attirer 
l'attention sur le nombre d'objets ou de per- 
sonnes, car aloi's on se servira de SJ '^ et- 



ten, qui répond à l'expression latine : quidam, 
ou à l'expression française : quelqu'un. Ex. : 
Un homme (c'est-à-dire quelau*un, homo 
quidam) étant tenu, ^'^^f S^\^'^ bt- 
TEN aa-r&m-i oa-sye. Et même, dans ce cas, 
l'article indéQni est quelquefois supprimé en- 
tièrement. Ex. : Il y a un homme ici (pour : 
il y a quelqu'un ici, il y a du monde ici], 
'^ S ^ ^ .S! "'H' sa-ram ye-keui It-ta. 

2' L'article indéfini du, de la, ainsi que la 
préposition de prise dans un sens partitif, ne 
. s'expriment pas en coréen. Ex. : Apportez du 
bois, M--^ 5 ^f^ i^l '^ na-mou-ràl ka- 
ijye o-ne-ra. // n'y a pas de bois, ^-^^^ 
na-mou ep-ta. 

Cependant, si du, de la, des signiiient un 
peu de, on les rend par l'adverbe correspon- 
dant -^ t;jyem ou £-$ t;jo-kom, un peu 



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PREMIÈRE PARTIE. 



(parùm). Ex. : Il y a du feu (pour : un peu 
de feu), •^'â Sj ''^ poul tjyem it-ta. 

3» L'article indéfini des se rend par 5J 'Çl 
et-ten, déjà vu plus haut. Ex. : Il y a des 
hommes qui, Sj ^'^l' S ^1 et-ten sa-ram-i. 



II. -— De rarticle défini. 

L'article défini ou délerminatif, qui corres- 
pond à le, la, les, se place après le substantif, 
auquel il se joint comme terminaison, et se 
décline, le subsantif restant invariable et 
remplissant le rôle de radical. 

Cet article prend les formes ^| i, -^| si, ^ 
idi, -^1 tchi, "sj hi, >]• ka, suivant la termi- 
naison du substantif, comme nous le verrons 
en parlant du nominatif. 

En attendant, tout en faisant nos réserves 
pour les explications ultérieures, établissons 
comme règle générale qu'on emploierai i 
simple ou avec ses modifications en '^l si, ^] 



idi, -^1 tchi, i\ ixi, exigées par des raisons 
euphoniques, si le radical finit par une con- 
sonne ou une voyelle autre que ^| i; et >}• 
ka, si le radical se termine paf une voyelle. 
Ex. : ^ S sar&m, ^ ^ ^\ si^ram-i ; 5^ nat, 
^ A nat-si; ^ pit, ^ ^|pit-TCHi; 7Îf JLÇ| 
kai-ko-ri, ^H -2-?)^ kai-ko-ri-KA. 

Mais cet article ne s'employant jamais qu'en 
désinence, on peut et on doit le regarder 
comme un simple cas de déclinaison. C'est 
pourquoi nous ne nous y arrêterons pas ici 
davantage. 

Remarque. — Le >}- ka s'ajoute également 
à tous les noms d'homme. Ce n'est plus, 
alors, une particule finale jouant le rôle 
d'article, niais une syllabe d'origine chinoise, 
qui se place après les noms de famille. Ainsi, 
les expressions S|>J. pàik-KA, ^ >} Ni- 
KA, ^^>y Kang-KA, désignent des individus 
qui s'appellent Paik, ou Ni, ou Kang. Nous 
en reparlerons plus tard. 



CHAPITRE IL 
du substantif. 



Il y a en coréen un très-grand nombre de 
substantifs monosyllabiques. Exemples : 3. 
hko, nez ; tl iP» bouche ; "qC noun, anl ; 
^ ni, dent ; "î moun, porte ; '^ kat, chor 
peau; ^ pyek, mur; etc. La plupart sont 
de deux syllabes, comme : '^l' § sa-râm, 
homme; ^^f-ni-ma, front; >*>5 sà-ijâ, 
lion ; ^1 -^ ki-tong, colonne ; etc. D'autres 
sont de trois syllabes, comme : ^^ '^ïl tjye- 
kou-ri, veste, gilet ; ô|» tJ| A a-pe-t)i, père ; 
^^^ e-me-ni, mère ; S^I ?) hko-hki- 



ri, éléphant ; etc. Ceux de quatre syllabes et 
plus sont presque toujours des noms composés 
ou des substantifs verbaux. 

Nous traiterons dans ce chapitre : 1* de la 
déclinaison ; 2* de quelques remarques à faire 
sur l'emploi des diJTérents cas ; 3* de la dis- 
tinction des genres, masculin et féminin ; 
4* des noms composés ; 6* des substantifs ver- 
baux ; 6* des noms propres ou noms de 
famille, des noms appellatifs et titres honori- 
fiques. 



ARTICLE I". 
De la déclinaison. 



Les noms substantifs, dans la langue coré- 
enne, se présentent déclinés ou non déclinés. 
Ils existent non déclinés, quand ils sont entiè- 
rement isolés ou indéterminés. Ex. : Quel ani- 
mal est-ce ? R. Un chetal , ^^^^^]^ 
— î il ^ mousàm l^jeum-seung i-nya — 
MAL u-ta. Le mot e, mal se trouve non 
décliné et n'est effectivement à aucun cas. (Voir 
ce que l'on a dit plus haut de l'article indé- 
fini). Mais quand on a à marquer les relations 
d'un nom avec un autre nom, un pronom ou 
un verbe, alors ce nom se décline, c'est-à-dire, 



il prend une désinence qui varie selon le rôle 
qu'il est appelé à jouer dans la phrase. 

Les noms, les noms de nombre, les pronoms, 
les adjectifs et les participes pris substantive- 
ment, se déclinent tous de la môme manière, 
sans irrégularité, à l'aide de signes ou dési- 
nences dont on les fait suivre. 

La déclinaison coréenne, abstraction faite 
du radical, comprend neuf cas. Les voici 
indiqués avec les terminaisons dont ils sont 
susceptibles, suivant la variété des occu- 
rences : 



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DU SUBSTANTIF. 
FORME QÉNÉRALE DE LA DÉCLINAISON. 



CAS. 


singulier. 


pluriel. 


Radical 








Nominatif 


1, 

i. 


^], >h ^1, ^^, M, j le, /a, quidam, 
i, ka, si, kkoui-sy«, hl , ) 


teul-i. 


Instrumental . 


Ai, 


Xt it, ^Ht A3.f 2-S.» > par, avec, quô, 


Ûh. 




ea-ro, 


ro, no, kei-ro, sà-ro, hou-ro,) QUà- 


teul-no. 


Génitif 


eui, 


^j: /'' \ De. du, de k. 

sài, heui, 1 


teul-eui. 


Datif 


oui-kei, kel,klt9i.kkoui, sâi-koi, heui-kel,) 


toul-eui-kei. 




Accusatif — 


eul, 


^' '^' ^' ! Le, la. 

râl, 8àl, heul, J 


teul-eiU. 


Vocatif 


4, 


'h *1. n, 1 ... 


•t4 




a, 


ya, ye. ha, ) 


teul-a. 


Locatif 


ei, 


^•'' '^'' î £»,««r,in,ubi. 

8àl, hel, S 


teul-«l. 


Ablatif ou 
secoND locatif. 


ei-sye. 


>^\1H, ^]^, m, j />e.ex.ab,undè. 
kei-ro-sye, s&l-sye, hei-sye, ) 


teul-el-«ye. 


Oppositif 


eun, 


^' "^^ ^' L .. Quant à. 
nàn, 8&n, heun, ) 


^4 

teul-eun. 



Les expressions ou syllabes employées pour 
représenter les divers cas du singulier et du 
pluriel, n'ont aucun sens, prises à part ; ce 
sont des signes purement conventionnels. 

Les mots chinois isolés prennent les finales 
coréennes des déclinaisons ; dans les mots 
chinois composés, ces finales n'afTectent que 
le dernier mot; le signe du pluriel s'adapte 
aussi à ces mots comme aux mots purement 
coréens : nous en doaaeroas des exemples 
plu^ loin. 



On peut dire qu'il n'y a, rigoureusement 
parlant, qu'une seule déclinaison en coréen, 
les terminaisons casuelles étant à peu près 
partout les mêmes. Les difTérences, assez 
légères, qu'on y remarque, ne tiennent qu'à 
des exigences euphoniques. Néanmoins, pour 
faire mieux saisir ces difTérences, et pour la 
plus grande commodité des étudiants, nous 
croyons utile de donner cinq modèles de dé- 
clinaisons, dont le caractère distinctif dépend 
principalement de la dernière lettre du radical. 



MODALE DE LA 1"* DÉCLINAISON. 



Radical 

Nominatif 

Instrumental 

Génitif 

Datif 






sa-râxn 

sa-r&m-i 

sa-2ràxu-eu*ro. . . . 

sa-ràm-eui 

sa-ràzn-eui-kei . . 



homme. 

l'homme. 

atec . . 
par . . 
au moyen 

de Vhamme, 



de) 



homme. 



à Vhomme. 



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Accusatif. 
Vocatif . . 



Locatif. 



Ablatif . . 
Oppositif. 



PREMIERE PARTIE. 




^M-l 


sa-ràm-eul 


l'homme. 


^M4 


sa-r&m-a .....,,.,. 


ô homme ! 


sa-râm-ei 


en . .\ 

dans . Vhomme. 






sur. . 


^H«l*l 


sa-râm-ei-sye 


de Vhomme. 


^M4 


sa-ràm-eun 


quant à Vhjomme. 



Ainsi se déclinent tous les mots terminés au radical par les consonnes 7 K, ^ u, v n^ 
Ôn(j, U p, et quelques-uns terminés en J* T, quand leur nominatif est en *| i, tels que : 






S. AI 
O 1 






«I 



son-ka-rak i 
eum-sik . . i 

pam i 

mom j 



syen-in 



son . . 
kang. 
pang. 



Doigt. 

Nourriture. 

Nuit. 

Corps. 

^) Homme de 
" ( bien, 

.i Main. 

.i Fl&uve. 

.i Chambre. 












mou-reup i 

Pap i 

pet i 

tteut i I 

pak i 

tj&-sik....i 

Idip i 

pep 1 



Genou. 

Riz cuit. 

Aîni. 

Pensée, sens, 
sentiment. 

Calebasse. 

Enfant, fils. 

Maison. 

Loi, règle. 



MODELB DB LA 2"" DÉCLINAISON. 



Radical 

Nominatif 

Instrumental . . . 

Génitif 

Datif 

Accusatif 

Vocatif 

Locatif 

Ablatif 

Oppositif 


t ^ • 
t ^ «I 

t 4 
t «1*1 


pal 

pal-i 

t)al— no 


pied, 

le pied. 

avec le pied. 

dît pied. 

au pied. 

le pied. 

ô pied ! 

au, sur, dans k pied. 

du pied. 

quant au pied. 


pal-eui 

pal-eui-kei 

pal-eul 

Dal— a 


pal-ei 

pal-ei-sye 

pal-eun 



Ainsi se déclinent tous les mois terminés par la consonne 2L l qui ont leur nominatif 
en ^f I. Le pluriel des noms suit les règles de cette déclinaison. Exemples : 



V1 



al 




Œuf. 


hoal .... 




Arc. 


koul 




Huître. 


kkoul .. 




Miel. 


mal .... 




Cheval. 


znal .... 




Parole. 


nal 




Jour. 



nel i Planche. 



4; 






4 






a-tàl i 

hpal i 



Fih. 
Bras. 



«u-kol....lj'^tf ''■"'- 



htel i \Cheveu, poil. 

^ - , (Forme plu- 

teul i j ^i^i,^ *' 

poul 1 

hpoul i 



rielle. 
Feu. 
Herbe. 



iV.5. —Voir (pages xiii-xiv) les observations surJla]'prononciation des lettres £ r et 



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DU substantif. 



^ N. 2L entre deux voyelles se prononce R; et ^, devant ou après S, se prononce 
L. D*où il suit qu'il faut lire pari au lieu de pal-i, paUo au lieu de pal-no, pareui au lieu 
de pal-eul, etc. 

MODÈLE DE LA 8"* DÉCLINAISON. 



Radical 

Nominatif 

Instrumental . . . 

GÉNITIF 

Datif 

Accusatif.. 

Vocatif 

Locatif 

Ablatif 

Oppositif 


5f 

^J- ^ 1. 

-i: ^ >•( 


kat 

kat-si 

kat^sâ— ro 


chapeau. 

le chapeau. 

atec le chapeau. 

du chapeau. 

au chapeau. 

k chapeau. 

ô chapeau ! 

au, sur, dans le chapeau. 

du chapeau. 

quant au chapeau. 


kat-sâi 

kat-sâi-kei 

kat-sâi 

kat-a 

kat-sâi 

kat-sâi-sye 

kat-sân 



Les mots terminés en A t, et quelques-uns en H p, dont !e nominatif est en ^| si, 
^1 tji ou ^1 tchij se déclinent ordinairement sur le modèle de 3^1- kat, chapeau. Ainsi se 
déclinent : 



5f 



^' 



^ 






mat si Goût. 

nat si Faucille. 

htât si Faute, délit. 

kap si Prix,valeur. 

pit... «li^fc'"" 

*^ f miere. 



ot 



si 



Habit. 



33 


>]A] 


mt 


^1 ou ^] 


'>! 


^] 


^ 


^] ou ^1 


M: 


^] ou ^1 


Sf 


■*| ou ^ 



ket ke-si . . 

pat si ou i^i 

kit si . 



kkeut si OU tclii 
nat ..si OU tclii 
kkot si ou Iji. . 



Chose. 

Champ. 

\ Plume [d'oi- 
( seau). 

Pointe. 

Face, figure. 

Fleur. 



MODELE DE LA 4"* DECLINAISON. 



Radical 

Nominatif . . . 

Instrumental 

GÉNITIF 

Datif 

Accusatif .. 

Vocatif 

Locatif 

Ablatif 

Oppositif — 



± 



I 



±3. 

±1 
±4 



syo 

syo-i, soi, syo-ka 

syo-ro 

syo-eui 

syo-eui-kei 

syo-râl 

sy o-ya 

syo— ei 

syo-ei-sye 

syo-nân ^ . 



bœuf, 
le bœuf. 

arec, par le bœuf. 

du bœuf. 

au bœuf, 

le bœuf 

ô bœuf ! 

sur, dans le bœuf 

du bœuf. 

quant au bœuf. 



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PREMIERE PARTIE. 



Ainsi se déclinent tous les mots terminés par une voyelle, 
nominatif n*est pas ^I M, mais simplement ^] i ou ka >^ 
radical était un | i» on n'ajouterait pas un autre *| i. 
^J- ka, au nominatif. Exemples : 



quand la désinence de leur 

Si la dernière voyelle du 

mais simplement la syllable 












ho-rang^i . . . ka 

kozLgr-80. .1. ,ka' 

ky o-ou . . i . . ka 
mye-nà-ri . . ka 
sà-1dà ....i..ka 
sozL-nye . . i . . ka 
ty o-heui . . . ka 



Tigre. 

Salle d'as- 
semblée. 

Catholique, 

Bru. 

Lion. 

Petite-fille. 

Papier. 









35) >\ 



tjoui 



P" l^ai^ir ^«- 



no-rài ka 

no-ro . . . i . . . ka 



Souris, rat. 



teau. 

Chant. 
Chevreuil. 



pyen-ri ....ka ^argent. 



MODELE DE LA 5"* DÉCLINAISON. 



R4.DICAL 


"-y^iil ou 




na— ra 


rœjaume. 
le royaume. 


Nominatif 


>\ 


na-ra-hi ou ka 


Instrumental . . . 


^sl-iott 


èS, 


na-ra-ro ou heu-ro 


par le royaume. 


GÉNITIF 


^^$1 




na-ra-heui 


du royaume. 


Datif 


^%n^] 




na-ra-heui-kei . . . 


au royaume. 


Accusatif 


M-^I-f 




na-ra-heul 


le royaume. 


Vocatif 


vV^6|: 




na-ra-ya 


ô royaume ! 


Locatif 


^^^1 




na-ra-hei 


dans le royaume. 


Ablatif 


vf.ei,6i|tj 




na-ra-hel-sye 


du royaume. 


Oppositif 


^ei^ ou 


^ 


na-ra-heun ou nân 


quant au royaume. 



Ainsi se déclinent les mots qui, pour former leur nominatif, ajoutent "^l hi au radical, tels 
que : 

*t ^ M lià-na . . . . hi ^^^y ^^^^- ^ 



nt 






u 



^1 



ha-nàl ... h.! 



. iciel, arma- 



ap.... 
nyep . 
toui . . 



hi 
hi 
hi 



ni-ma . . . hi 



ment. 
Devant. 
Côté. 
Derrière. 
Front. 






•t 



^1 

*l 



na 


hi 


pyeng . . . 


hi 


tta 


hi 


pa-ta 


hi 


mou-reup 


hi 


toul ...... 


hi 


seit 


hi 



Age. 

Maladie. 

Soi, terre. 

Mer. 

Genou. 

Deux. 

Trois. 



^'' S' — Il est à remarquer que, parmi ces derniers exemples, les mots terminés par 
une consonne ont deux déclinaisons, l'une ivjulière, et celle-ci, qu'ils prennent quel- 
quefois et que l'on pourrait appeler irrégulière. 



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DU SUBSTANTIF. 
TABIiBAU QBNÉRAL DES DÉCLINAISONS. 



DÉCLI- 
NAISONS. 


EXEMPLES. 


RADICAL. 


NOMINATIF. 


. INSTRUMENTAL. 


1- 


Œil 


NOUN 


NOUN-I 


NOUN-EU-RO 


l'- 


Ours 


7^ 


-&«! 


•tJii 




KOM 


KOM-I 


KOM-EU-RO 


2- 


Signe du 
pluriel .. 


-i 

TEUL 


TEUL-I 


-fi: 

TEUL-NO 


2- 


Brosse 


t 

SOL 


SOL-I 


SOL-NO 


2" et 5- 


Ciel 


ni 

HA-NÂL 


HA-NÂL-I OU m 


HA-NÂL-NO 


3" 


Habit 


OT 


OT-SI 


OT-SÀ-RO 


3- 


Prix 


KAP 


KAP-SI 


KAP-SÂ-RO 


4- 


Chien 


KAI 


KAl 0%l KAI-KA 


KAI-RO 


4" 


Nés 


IIKO 


1 

HKOI 014 KO-KA 


HKO-RO 


4- et 5"" 


Mer , . . 


"t^ 


1^*1 *l 


"^^5. èi 


PA-TA 


PA-TA-I OU m 


PA-TA-RO OU HEU-RO 


1" et 5»' 


Colonne . . . 


KI-TONG 


KI-TONQ-I OU HI 


KI-TONG-EU-RO HEU-RO 


4- 


Dent 


NI 


NI Oit NI-KA 


NI-RO 


!'• 


Poule, coq. 


TÂLK 


T.VLK-I 


TÂLK-EU-RO 



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PREMIERE PARTIE. 
TABLEAU GBNBRAli DES DÉCLINAISONS {stlUe). 



GÉNITIF. 


DATIF. 


ACCUSATIF. 


VOCATIF. 


NOUN-EUI 


NOUN-BUI-KEI 


NOUN-EUL 


44 

NOUN-A 


KOM-EUI 


KOM-EUI-KEI 


KOM-EUL 


■^4 

KOM-A 


TEUL-EUI 


TEUL-EUI-KEI 


TEUL-EUL 


•t4 

TEUL-A 


SOL-EUI 


SOL-EUI-KEI 


SOL-EUL 


t4 

SOL-A 


HA-NÀL-EUI OU HEUI 


HAr-NÂL-EUI-KEI HEUI-KEI 


HA-NÂL-EUL OU HEUL 


HA-NÂL-A 


OT-SÂI 


OT-SÂI-KEI 


^1 

OT-SÂL 


^4 

OT-A 


KAP-SÂI 


KAP-SÂI-KEI 


KAP-SÂL 


'J-4 

KAP-A 


KAI-EUI 


71} 6) XI 

KAI-EUI-KEI 


^11 

KAl-RÂL 


7lf4 
KAI-A 


3.^ 

HKO-EUI 


HKO-EUl-KEI 


^1 

HKO-RÂL 


s 4 

HKO-A 


4fûj n 

PA-TA-EUI OU HEUI 


PA-TA-EUI-KEI HEUIKEI 


4fi ? 

PA-TA-RxVL OU HEUL 


4 -4 4 

PA-TA-A 


KI-TONG-EUI OU HEUI 


KI-TONO-EUI-KEI OU 
HEUI- KEI 


KI-TOXG-EUL OU HEUL 


'1^4 

KI-TONG-A 


NI-EUI 


wfSjHl 
NI-EUI- KEI 


^1 

NI-RÂL 


^4 

NI-A 


TÂLK-EUI 


^â|>i| 

TÂLK-En-Ki:i 


TÂLK-EUL 


^4 

TÂLK-A 



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DU SUBSTANTIF. 
TABLBAU aBNÊRAL DES DÉCLINAISONS [suite]. 



LOCATIF. 


ABLATIF. 


OPPOSITIF. 


PLURIEL. 


1Œ«I 


■Œ«l*i 


-i-ê 


■Œ-f 


KOUN-KI 


NOUN-EI-SYE 


NOUN-EUN 


NOUN-TEUL 


-&«! 


^«l<=l 


J2. C 


^•f 


KOM-EI 


KOM-EI-SYE 


KOM-EUN 


KOM-TEUL 


"È^] 


-f«l^ 


•f-ê 


È 


TEUL-KI 


TEUL-EI-SYE 


TEUL-EUN 


TEUL 


t«l 


^'^m 


t-ê 


t-f 


SOL-'EI 


SOL-EI-SYE 


SOL-EUN 


SOL-TEUL 


n^«l «i| 


nt^m OU^^ 


»^^-ê ^ 


nt^ 


HA-NÂL-EI au HEI 


HA-NÂL-EI-SYE HEl-SYE 


HA-NÂL-EUN OW HEUN 


HA-NÂL-TEUL 


^^/ 


S^^^ 


*^ 


^■f 


OT-SÂI 


OT-sJll-SYB 


OT-SÀN 


OT-TEUL 


"J-M 


'y-^w 


'^^ 


'J'-f 


KAP-Sil 


KAP-SÂI-SYE 


KAP-SÂN 


KAP-TEUL 


71(«| 


^H*»!*! 


7l({£ 


'l-t 


KAI-EI 


KAÎ-EI-SYE 


KAI-NÂN 


KAI-TEUL 


ia«| 


3.^^ 


^{£ 


^* 


HKO-EI 


HKO-EI-SYE 


HKO-NÂN 


HKO-TEUL 


4^611 «I 


"t^*!*! 8i|*l 


n^î£ ;ë 


"^^-i: 


PA-TA-EI OU HEI 


PA-TA-EI-SYE OU HEI-SYE 


PA-TA-NÂN OU HEUN 


PA-TA-TEUL 


'l^«) 8»! 


'l-S-«|*l m^^' 


'i-l-ê ;& 


'1-1-^ 


Kl-TONfr-EI OU HEI 


KI-TONG-EI-SYE HEI-SYE 


KI-TONG-EUN OU HEUN 


KI-TONG-TEUL 


vj^ 


^«1*1 


^{f 


1-f 


NI-EI 


NI-EI-SYE 


NI-NÂN 


NI-TEUL 


^«1 


5«)^ 


^•ê: 


^•f 


TÂLK-BI 


TÂLK-EI-SYE 


TÂLK-EUN 


TÂLK-TEUL 



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10 



t>ReMIÈRfi PARTllt. 



L'examen des cinq déclinaisons nous amène 
à faire les réflexions suivantes : 

I. — Singulier. — La 1" déclinaison com- 
prend tous les mots dont le radical finit par 
une consonne autre que Si, et formant leur 
nominatif par l'addition de <^I i au radical; 

La 2"*, les mots au radical terminé en S i, 
avec nominatif en ^| i ; 

La 3»', les mots terminés en A t, U p, avec 
nominatif en ^] si. ^] igi ou ^| tchi ; 

La 4", cetix qui sont terminés par une voyelle, 
avec nominatif en >)• ka, ^| i ou I i. 

La 5"' ne diffère de la 4"' que par Tin- 
troduction d'une 'i' ii au nominatif et aux 
autres cas ; néanmoins ce nominatif est quel- 
quefois en >]• ka. 

II. — Pluriel. — Le pluriel de tous les subs- 
tantifs se forme en ajoutant au radical la 
terminaison ou syllabe -^ teui, et se décline 
suivant la règle donnée pour les mots au 
radical terminé en S i, c'est-à-dire sur le 
modèle de la 2' déclinaison. Cette règle étant 
invariable, la déclinaison du pluriel est 
uniforme, quelle que soit la différence du 
singulier. 



Remarques. — !• Quoique la 2* déclinaison 
soit calquée sur la première, elle offre cepen- 
dant de légères différences : changement de 
prononciation dans le cours de la déclinaison 
{paly pari, pallo], et instrumental en ro au 
lieu de eu-ro. 

2* Quand le radical est terminé par un /• t, 
il donne lieu, comme on l'a remarqué, à plu- 
sieurs déclinaisons différentes : on n'en peut 
assigner d'autre raison que l'usage fondé, ce 
semble, sur l'euphonie. 

3* Quand le radical est terminé par une 
voyelle, la différence, toujours déterminée 
par l'euphonie, est au nominatif en ka, à 
l'instrumentai en ro, et à l'oppositif en nân. 

4» Outre les neuf cas dont nous avons parlé, 
on pourrait en ajouter un dixième, qu'on 
appellerait conjonctif; il se terminerait par ce 
que nous nommerons plus tard la conjonction 
<^ oa ou jH' koa signifiant et. Ce cas existe 
dans plusieurs autres langues. Cependant 
comme, en latin, on n'a pas inséré dans le 
cadre des déclinaisons la particule finale que, 
dont la fonction est analogue, nous ferons de 
môme, renvoyant les explications sur oa et 
koa au chapitre des conjonctions. 



ABTIOLE II. 
Remarques sur l'emploi et la formation des différents cas. 



S I" — Observations générales. 

Nous avons donné les déclinaisons régulières 
et complètes ; mais, dans la conversation, on 
abrège en retranchant la terminaison, soit au 
singulier, soit au pluriel, en retranchant 
même la marque du pluriel, si les circons- 
tances sont telles que le sens n'en souffre pas 
d'équivoque. Ex. : Donne à cetH homme se 
dit également : ^'M' S =t ^ ^ ^^^ sa-râm 
tjjou-e-ra, OU J^^f f ^ ^f 4 ^ ^ keu sa- 
ràm-eui-kei tjou-e-ra. — Donne à ces hommes 
se traduit indifféremment par les deux phrases 
précédentes ou par : ^X'^f f-^ ^ ^| 4 ^ ^ 
keu sa-râm-teul-eui-kdi Ijou-e-ra. 

Par abréviation, le datif, surtout en con- 
versation, se contracte souvent en ^'\ kei, 
^ kkei, 'H kkeui, -^J hkei. 

Le datif a un sens beaucoup plus strict 
qu'en latin, et ne s'emploie qu'en parlant 
d'individus véritablement capables, ou sup- 
posés tels, de Vactsde recewir ; jamais, p^r 
conséquent, en parlant des choses inanimées. 



On le remplace, dans ce dernier cas, par le 
locatif, qui est, en effet, plus exact. Ex. : 
Attacher au mur, ^^l-^^l"^ pyek-ei 
pout- tchi rta. — Jeter au feu, -^ ^| JlH 
poul-ei no-hta. 

Si le locatif ne présentait pas non plus une 
idée exacte, on prendrait une autre tournure. 
Ainsi, pour traduire cette phrase : parler à 
une pierre, il serait incorrect, et même inin- 
telligible, de dire: -^ ^| ''j: t "H" toi-ei 
mal-hà-ta ; on dira donc: "^^^ jÎ- tol-eul 
po-ko, ou '^^fl^Tûlî^*?^ tol-eul 
liyang-li&-7a mal-h&-ta, «regardant la 
pierre, ou s*adressant à une pierre, dire. » 

Cette forme s'emploie môme à l'égard des 
personnes. Ex.: A qui pariez -vous ainsi? 
Ti" 1 ^-^-^l^t* V 4^ nou-kou-r&l 
po-ko keu-ri hÂ-nâ-nya. 

Cependant on dit: | ^^|^ i^ "ï+tài-eui- 
kei tâyel-hâ-ta, adorer la lune, flunae ave 
dicerej, parce que, pour les païens, la lune est 
un être intelligent. 



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DU SUBSTANTIF. 



11 



Nous avons donné à un cas le nom de 
second locatif ou ablatif. Il s'emploie en 
effet: 

1» comme locatif, pour exprimer un mou- 
-vement, une action faite dans un lieu déter- 
miné. Ex. : (?ue fait-il à la maison ? "9 ^)^ 
-^ S?"? V 4^1gip-ei-sye mou-et Kà-nâ-nya. 
— Travailler sur la montagne, ti^M^ ^^ 
^ san-ei-sye il U-ta. 

Cest pour cette raison que, dans Toraison 
dominicale, à cette phrase : çi/e votre volonté 
soit faite sur la terre comme au ciel, on a 
mis *t a ^I ^ lia-n&l-ei-sye, dans le ciel, 
eX^^\^ tta-liei-sye, sur la terre, 

2» Comme ablatif, il s'emploie dans le sens 
du latin. Ex. : Venir de la maison, -^ ^| <A JL 
'^ ^'ip-ei-sye o-ta. 

Mais pourquoi le môme cas en deux sens si 
différents ? Voici une raison qui montre, dans 
les deux circonstances,, une similitude dont on 
n'est pas frappé au premier abord. Ce cas en 
^1-^^ ei-sye est une contraction du locatif 
ordinaire, ^| el, avec ^^ it-sye, l'un des 
participes présents (ayant parfois le sens du 
passé) du verbe ^ ^ it-ta, être, (to be). Il 
suit de là que ^ ^1"^^ ^"fH- lâip-ei-sye 
ii-iià-ta serait pour : -f ^| ^''^ ^ f "^ 
t|ip-ei it-aye U-hâ-ta (being at home, to 
work), « à la maison étant, travailler » ; et -^ 
^<i±^ tjip-ei-sye o-ta, pour: -3^15! 
M i^- iïjip-ei it-sye o-ta, «étant OU ayant 
été à la maison, venir». 



S II. — OBSERViLTlONS PARTICULIÈRES. 

I. — Singulier. 

I. — Radical. — Nous désignons ainsi la for- 
me absolue du mot, laquelle subsiste toujours 
invariablement la môme, quelle que soit la 
terminaison qui vient s'y ajouter. C'est le 
contraire du latin, où les différentes relations 
du substantif sont exprimées par un chan- 
gement de sa dernière syllabe, comme dans 
POSA, ros^, rosAM, rosis. En coréen, nous 
avons saràm, saràxn-i, saràm-EUL, etc. {Voir 
les déclinaisons). 

IL — Nominatif. — C'est le cas qui sert à in- 
diquer, à déterminer un individu ou une chose 
en particulier, faisant l'action exprimée par 
le verbe. Un substantif au nominatif étant le 
sujet de la phrase, se place devant le verbe. 

Ce cas, au singulier, pour les noms terminés 
par une consonne au radical, se forme en 



ajoutant ^I i à ce radical. Ex. : Esprit, ^l-^ 
i3i-kak; L'esprit, ^l-^^I idi-kak-i.— Owr«, 
•§- kom ; L'ours, •§^Ikom-i.— Pied»^ pal; 
LE pied, ^ ^] pal-i. (1" et 2"* déclinaisons). 

Quelques mots terminés en /* t ou U p 
font leur nominatif en '^l si, ^îiji, ^| tcM et 
"5| iii, insérant ainsi une lettre modificative 
entre le radical et la terminaison ordinaire. 
Ex. : 5}- kat, chapeau ; ^ '*] kat-si, le cha- 
peau, — ^^J'kap, prix ; "^^ ^] kap-si, h prix. — 
^ kkeut, pointe ou extrémité; ^-^Ikkeut- 
tciii, la pointe. Quelquefois cette lettre modi- 
ficative se combine avec la dernière du radical 
de manière à l'absorber. C'est ainsi que^ ket, 
chose, fait >] '*) ke-si. Ils conservent plus ou 
moins celte modification primordiale aux dif- 
férents cas, suivant l'euphonie. {Voir la 3"' et 
la 5"' déclinaisons). Il y a néanmoins des mots 
terminés en A t et H p au radical, qui font 
leur nominatif en ajoutant simplement *! i, 
suivant ainsi la !'• déclinaison. Ex. : Ami, ^ 
pet; l'ami, J! *l pet-L— Pensée, § tteut ; 
la pensée, ^^] Ueut-i.— Bouche, tj ip; la 
bouche, tl ^ ip-i. 

Les mots terminés au radical par la voyelle 
I i ne changent pas pour former leur nomi- 
natif: V, g. 4^1 a-pi signifie père ou le 
père; ^ ^| e-mi, mère ou la mère. Cepen- 
dant si l'on veut déterminer clairement l'objet, 
on ajoute >|- ka au radical, non-seulement 
après I i, mais après toutes les voyelles, et 
l'on a alors la 4- déclinaison. Ex. : ^ ^ *1 
e-me-ni, mère ; ^^^>]r e-me-ni-ka, la 
mère, — SL'^ kyo-ou, chrétien ; il -f" ^f 
kyo-ou-ka, le chrétien, — ^^^' tjyang- 
pou, mari; 'S'T'^1' tjyang-pou-ka, le 
m^ri. 

Les mots terminés au radical par les voyel- 
les h a, f^ ya, ^ &, ^ e, ^ ye, — eu, J- 
o, ai yo, T ou, T you, forment leur nomi- 
natif en ajoutant >\ ka ou | i. Cet | i s'écrit 
seul au-dessous de la dernière voyelle, sans 
le signe ô , et quelquefois à côté. Exempl. : 
il-?- kyo-ou, chrétien; SL^\ kyo-oui ou 
IL-tA^ kyo-ou-ka, te chrétien.— /^^ sa- 
ïga, lion; >^^sa-tô&i ou >t>î :^)-s&-i3à-ka, le 
/ion.— i^no-rou, chevreuil; 2L?|no-roui, 
ou i^^)- no-pou-ka, OU Jl^t^^^'^^^» ^^ 

chevreuil. Comme, dans les livres, on écrit 
de haut en bas, on trace de préférence i' | 
i au-dessous, tel qu'on le voit dans le dernier 
exemple. 

Les mots terminés par la voyelle p a, ou 
'^ &, ou la consonne 6 ng, font indifférera 



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12 



PREMIÈRE PARTIE. 



ment leur nominatif en | i, ou "Sfhi, Tas- 
piratioQ se conservant aux difTérents cas de 
la déclinaison. Il en est de même de quelques 
mots terminés en B i. Cette aspiration se 
prend ou se laisse à volonté suivant Teupho- 
nie. Les divers cas où entre V'^ h nous ont 
donné la 5* déclinaison. Ex.: *J|.'^pa-ta, 
mer ; ti|.Tf^| pa-ta-W et ti|.''^>}- pa-ta-ka, 
la mer. — § pyengr, maladie; § ^ pyenç-M, 
lamaladie.—^\ •§■ ki-tongr, colonne; ^j ^i\ 
ki-tongr-M, la colonne. — ^1- a ha-nàl, ciel ; 
*|-e ^I ha-nâl-i et ^H"^! lia-nàl-hi, le 
ciel. 

Il y a de plus un nominatif honorifique. Il 
se forme en ajoutant au radical la désinence 
^^ kkeui-sye, OU *f\<A kkei-sye. Ex. : 
Le roi, 3 ^^^^ nim-koun- kkei-sye. 
■—Dieu, ^tt'^^ Htyen-tjyou-kkeui-sye. 
— Le mari, •^•t^'N ijyangr-pou-kkei-sye. 

III. — Instrumental. — Ce cas, que Ton em- 
ploie pour indiquer l'instrument dont on se 
sert, la matière dont on fait une chose, le lieu 
où Ton va, par où Ton passe, etc., se forme en 
changeant la marque du nominatif en JL A 
eu-ro, iro, i no, 2 5. lieu-ro et -^ i 
8&-ro, suivant que l'euphonie le demande, 
ainsi qu'il suit : 

!• Les mots terminés par les consonnes 7 
k, ^ m, ^ n, ô ngr, U p, au radical, 
ajoutent la désinence ^i eu-po, après la 
consonne linale , pour former l'instrumental. 
Ex. : ^^1-^ son-ka-rak, doigt, fait : ^^\- 
ê}-^^ son-ka-rak-EU-RO, atec le doigt ; ^ 
ip, bouche, ^ ^iip-Eu-RO, atec la bouche; 
'^ppyam, joue, '^ii ppyam-EU-RO, 
atec la joue; ^ son, main, -i-^ison- 
EU-RO ; '^l-^r ki-tongr, colonne, ^l-^-i^ 
ki-tong-EU-RO. 

2' Ceux qui sont terminés par 2. l, ajoutent 
la désinence i no ou radical. Ex. : -g» poul, 
feu, -g* >ic. poui-NO, atec le feu; '^hkal, cou- 
teau, "^Jciikai-NO, atec le couteau. 

3" Ceux qui sont terminés en >A t, et quel- 
ques-uns en U p» ajoutent la désinence >^JL 
sâ-ro, >îi ^à-ro OU ^3^ tchà-ro, suivant 
que l'usage, basé sur l'euphonie, leur a assigné 
la lettre modificalivc > s, ^ tj ou ^ tch. 
Ce sont ceux de la 3"' déclinaison dont le nomi- 
natif est en >*| si, ^] igi ou ^| tchi. Ex. : ^ 
kat, cliapeau, 5h'*-5. kat-s.v-RO (prononcez 
kas-sà-ro, comme il a été dit plus haut, non 
kaT-B&-ro) ; j| htàt, faute, ^'^l htât-si, la 
faute, ^/^i, htât-sÂ-RO, par la faute ; ^^ 
kap, prix, ^^^] kap-si, ^J'>t jS. kap-SA-RO. 

4* Ceux qui sont terminés par une voyelle, 



ajoutent ^ro, au radical. Ex.: -?) koui, 
oreille, ■?) ikoui-Ro, atec l'oreille; ^ 
syo, bœuf, jL i. syo-RO, atec le bœuf; i2. 
hko, nez, :5 ^^ hko-Ro. 

5" Les mots terminés par p a ou ô n^» 
qui ont leur nominatif en ^ M, conservent 
- ou perdent indifféremment cette aspiration dans 
le cours de la déclinaison. Ex.: ^^^^pa-ta, 
mer, 4 "4"^! pa-ta-ni, la mer, 4'^Apa- 
ta-ro ou ^l-H'ii pa-ta-Heu-ro, par mer; 
^'^ kangr, fleute, ^iM kang-Hi, le fleuve, 
^ê'^S. kang-eu-ro OU ^é'éSi^ kang-Heu- 
ro, par le fleute. 

La terminaison ^15- kkei-ro ou ^>'fi.,| 
eui-kei-ro indique tout à la fois un datif et i 
un instrumental : v. g. -^ 3 >î ^ >*| ii^f 
5h ^ pon-nim-1;jâ-EUl-KEI-R0 to-ra-kat-ta, il\ 
retourna à son propre maître. J 

IV. — GÉNITIF. — Ce cas se forme du nomi- 
natif : 

!• en changeant ^I i en è\ eui, pour les 
mots terminés, au radical, par une consonne 
ou une voyelle autre que ] i : v, g, ^ 
moun, porte; "^^l moun-i, la porte; 
•^ $] moun-EUi, de la porte ; 

2* en ajoutant ^ eui au radical des noms 
terminés en | i : v. g. 7lf kai, chien ; 7lf $\ 
kai-EUi, du chien ; 

3» en changeant *! iii en i\ heui, et '^l 
si. ^1 igi. ^1 tciïi en ^| sài, ^I ij&i, -^1 
tchâi. Ex.: »^I «^f-ni-ma, front; ^ ^f^f 
ni-ma-Hi, le front ; ^ ^[i\ ni-ma-HEUl, du 
front.— "^ kat, chapeau ; ^^\ kat-si, le cha- 
peau; St'^I kat-sÂi, dit c/iopemi. — ^ pit, 
couleur; ^ -^I pit-cni, la couleur; ^ -^J 
pit-TCHÂi, de la couleur. 

Ce cas s'emploie comme en latin ; mais au 
lieu de la tournure liber Pétri on prend l'in- 
verse. Pétri liber, c'est-à-dire que le nom du 
possesseur se met avant celui de la chose 
possédée. Ex. : La loi duroyaume, ^f ^^ Q 
^1 na-ra-eui pep-i, « regni lex ». — 1« porte 
de la maison, -^ ^T"^! ijip-eui moun-i, 
« domûs porta ». — Le prix d'un objet, •5>i 
$] ^^^\ moul-ken-eui kap-si, « rei prelium ». 
— Œuf de poule, ^ ^ ^ tàlk-eui al. « gal- 
linaî ovum ». (Voir plus bas les autres exem- 
ples). 

V. — Datif. — Ce cas se forme du nominatif, 
en changeant *I i et >|- ka en ^ ^| eui-kei ; 
■si hi, en §1 ><| lieui-kei ; '^l si, ^Ilïji, 
^ tchi en ^]>^\ sài-kei, ^| ^| igâi-kei, -*| 
>^ tch&i-kei. Ex.: ^^\ moun-i, la porte; 
"^^^l moun-Eui-KEi, à la porte, etc. etc. 



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DU SUBSTANTIF. 



13 



Les mots terminés par | i au radical , le 

conservent à tous les cas ; et, par conséquent, 

pour former leur datif, ajoutent $\ >^\ eui-kei 

à ce radical : v. g. 7^ kai, chien ; 7l| $\ >^\ 

, kai-EUi-KEi, au chien. 

Par contraction, au lieu de ^ >*( eui-kei, 
on met ^^ kkeui (rarement '^l kkeij, qui, 
en outre, semble plus respectueux, de 
même que le nominatif honorifique dont nous 
avons parlé plus haut. Ex. : «^ if Htyen- 
lôyou. Dieu ; '^ Tf >)-Htyeii-1ijyou-KA, Dieu ; 
•^TT^ Htyen-tjyou-KKEUI, à Dieu. 

Nous verrons à la syntaxe dans quel cas le 
datif est employé. Voici quelques exemples 
sans la règle : ^7T"H ^^ Htyen-tjyou- 
kkeuipa-ta,pn6rZ)iew.— rS^'iJl 15!^ 
pou-zno-kkei ijoi-ràl ijit-ta, offenser ses 
parents, « parenlibus oITensam struere». — 
!^ ^^l^it^ pet-eui-kei mal hà-ta. 
« amico dicere », dire à son ami, etc. 

VI. — Accusatif. — Ce cas, qui indique le 
régime direct, se forme, pour les mots terminés 
au radical par une voyelle, en ajoutant la 
désinence 1 râi après cette voyelle ; pour les 
mots terminés par une consonne, en changeant 
le nominatif ^| i et >} ka en % eul ; i>\ hi 
en ^ heui ; /• si, ctc. en 'e sài, etc. Ex. : 
^^ kai, chien; 7]J g kai-ràl, le chien. — ^] 
pài ; y| >]• pâi-ka, le bateau ; ^] % pâi-ràl. 
— 'îï}.tta;^*|.-è( tta-hi, la terre; '^^ ^ tta- 
heul. — "(£ moun ; '^^\ moun-i, la porte ; 
\r^ mouïi-eul. — ^j" kap; '^''^1 kap-si, le 
pria?; 'vJ^êlcap-sâi. 

Ce cas s'emploie devant certains verbes, 
certaines prépositions, etc. Ex.: li 'iiJ.'ï^ 
• tchâik-eui po-ta, lire un livre ; "^ "è ^l* "4 
faire route , « ire » ; :^ "a ^ ^ moun-eui 
yel-ta, ouvrir la porte ; ^-è Çi ^keul-eul 
niik-ta, étudier les caractères ; ^|. "^ i ^ 
^ ^ pat - ta - ràl ken - ne - ta, traverser la 
mer. 

VII. — Vocatif ou exclamatif. ~ Ce cas 
s'emploie pour s'adresser à quelqu'un dans un 
appel ou une invocation. Il se forme, pour les 
mots terminés par une voyelle, en îijoutant 
*} ye, quelquefois ^Y ya au radical ; et pour 
ceux qui sont terminés par une consonne, 
par l'addition de ^I-a, ^ e, ^| ^ i-ye. Pas 
de règle Hxe : l'euphonie est la première, et 
peut-être l'unique règle. Ex. : Dieu, '^ -ff 
6l Htyen-ljyou-ye. — Owfre, ôJ.B);?]à|a- 
pe-tji-ye. — homme, ^f § ôj. sa-ràm-a et 
'^^ I ^M sa-ràm-i-ye. — fils, 4| 4 a- 
ràl-a. ^Oange, '^ ^ <^I *J lityeii-siii-i-ye. 
—0 refuge $\'^^\^ eui-htak-i-ye.— Frère, 



%^ ô[. tong-sàing-a.— -Omn^e Mère Marie, 
^ i^M ^l- ^ Syeng-mo Ma-ri-a-ye. 

VIII.— -Locatif. — Il se forme du nominatif 
en changeant ^] i et >j- ka en ^] ei, ^ m 
en ^1 hei. Les mots dont le nominatif est en 
'^l ai, ^ loi, ^1 tcM, prennent au locatif la 
désinence -^f sài, ^I tdâi, -^I tchai, au lieu 
de ^1 ei et ô}| hei; ce qui revient à dire 
qu'ils se forment comme leur génitif. En un 
mot, pour obtenir le locatif, on ajoute au 
radical ^\ ei. ^| hei, ^f sâi. suivant que le 
nominatif est en <^[ i, ^ hi ou ^^j si. 

Ce cas désigne le lieu et le temps où l'on 
est, où l'on fait une action, qu'il s'agisse du 
présent, du passé ou du futur. Il implique 
l'idée exprimée par : dans, sur, au, à la, (in, 
ubi). 

(Relire les observations faites précédem- 
ment sur l'emploi du datif et du locatif]. 

Exempts: '^^] moun-i, la porte; -^^j 
moun-Ei, sur la porte, (in porta). — -^ ^ ^ 
^ i3ip-Eï it-ta, «à la maison être ». — "q;^ 
^1- § "H- ■& i! noun-El a-râm-ta-on pit, « à 
l'œil agréable couleur». — ^ ^1 £ Sf ip-Ei 
tan mat, « à la bouche doux goût ». — ^^] 
^'^^1'^''^ mom-El hkeun ttâi mout-ta, 
« sur le corps grande tache être adhérente ». 
Etc. 

IX. — Ablatif oii second locatif. — Il se 
forme ou du locatif, par l'addition de sye ; 
ou du radical, par celle de ei-sye, hei-sye, 
sài-sye, etc., suivant la désinence requise par 
l'euphonie, comme on l'a dit plus haut : v. g. 
-3 ^1 t)ip-0i, dans la maison ; -^ ^]<\ igip- 
ei-sye. 

Ce cas signifie : hors de, du, de la, (e, ex, 
uudèj. Ex. :^%^<A'^\±^ tai-kouel-ei- 
sye na-o-ta, « du palais royal étant sorti 
venir » , tenir du palais royal. — ^1- a ^| -t^ 
V 9^ ^ ^ ha-nâl-ei-sye nâ-rye o-ta, des- 
cendre du ciel, « e cœlis descendens venire ». 
— "o'^H^l ^ ^ mom- ei-sye na-ta, «du 
corps naître, sortir» (bouton, ulcère, etc.). 
__ ;g <W] ^ A|. ^ -pj. igyang^ei - sye sa o -ta , 
« du marché ayant acheté venir », ayant acheté 
au marché, tenir. 

X. — OpposiTiF. — Ce cas n'a pas le caractère 
restreint des autres : c'est une désinence 
commune qui peut s'ajouter à tous les autres 
cas. Il s'emploie dans le sens de : quant à, 
pour ce qui est de, (verô, autem, quidem) ; 
c'est pourquoi nous le désignons sous le nom 
é!oppositif. 

11 est très-usité après les substantifs, les 
noms de nombre, les pronoms, etc., sous les 



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14 



PRBUléRE PABTIÉ. 



(ormes de {£ tlou, -ê ©un, ^ heun, -^ 
San, 'S. tj&u, "è tcii&n. L'euphonie demande 
qu'après une voyelle on mette {£ nân ; après 
une consonne, «c eun et ^ b.eun, excepté 
pour les mots (terminés au radical par At ou 
H p) qui font leur nominatif en '^l si, ^1 iji ou 
^1 tchi, car alors on emploie ^ sân, '^ 
iD&n ou -è tchàn, pour former l'oppositif 
ordinaire, tel qu'il se trouve sur le modèle 
de déclinaison. 

Ex. : ^y {£ na-ïiâii, quant à moi. — JL'^f' 
§ -ê keu sa-râm-eun, quant à cet homme. 

— -£-ê ton-eun, pour ce qui est de Vargent. 

— ^Jf^ kap-sân, quant au prix. 



II.— Pluriel. 

Le pluriel se forme en ajoutant au radical 
la particule -^ teui, qui suit la règle de la 
2* déclinaison (voir le tabl. gén. des décli- 
naisons). Il s'exprime encore par -§• teung, 
-§■^1 teung-i. 

Nous avons dit que la forme plurielle n'est 
pas toujours régulièrement employée, lors 
môme qu'on parle de plusieurs personnes ou 
de plusieurs choses. Ex. : vingt hommes se 
traduit même mieux par d.^'^p § ^1 seu- 
mou sa-ràm-i, que par d,'^'^^ §*a ^^ 
seu-mou sa-ràm-teui-i. Cependant on dit : 
'^^f§"a-ê ^©U sa-r&m-teul-oun, pour 
ces hommes, et non : ^'^f* § -§• 3reu sa-râm- 
eun, à cause de l'ambiguïté qui pourrait 
exister. 



Bemarques sur les cas. 

De ce qui précède on peut déduire les 
remarques suivantes : 

!• — Les mots terminés par une voyelle 
font toujours 'eur accusatif en f r&i et leur 
oppositif en {£ nàn, et non en •§• reui, «^ 
neun ; par conséquent, l'oppositif qui se met 
après un instrumental ou un ablatif est tou- 
jours en î£ nân. 

Exemples : 
-ff f Tjyou-râi (acc), le seigneur. 
^S^^ Myeng-o-râl l'ace), l'intelligence. 
^1 v£ i-nân (oppos.j, quant à celui-ci. 
^ î£ Na-nân (oppos.), quant à moi. 



^1 -^i \£ Pi-you-ro-nân (oppos. joint à 
l'instr.j, m^is, par exemple. 

^(•a^l^tj Jf Ha-nâl~ei-sye-nân (oppos. 
joint à i'ablat.), du ciel, au contraire. 

2<» — Les mots terminés en -^ t, U p, dont, r 
le nominatif est en ^) si, ^] tji, -^1 tchl, 
font leur instrumental en Â^ sâ-ro, >5i 
ldâ-ro, ^ i tchâ-ro, leur génitif en -^) sâl, 
^I tjâi, -^I tohâi, leur datif en ^| >*| sâi-kel, . 
etc., leur accusatif en ^ sâi, etc., leur locatif 
en ^] sâi, etc., leur ablatif en ^]^ sâi-sye, 
etc., c'est-à-dire qu'ils conservent le petit "*» 
â à tous les cas, de sorte que le génitif et la 
locatif sont semblables. 
Exemples : 

^tf^^i Kap-sâ-ro, par le prix. 

^M Pit-tchâi (gén. et locat.), de lu cou- 
leur ou dans la couleur. 

:^^|>*| Ot-sâi-kei, à l'habit. 

>^ è Ke-sâl, la chose. 

3' — Les mots de cette catégorie exceptés, 
le datif est toujours $] >^\ eui-kei ; c'est la 
forme qui se rencontre toujours dans les 
livres imprimés, soit chrétiens, soit païens, et 
jamais ^| ^\ ei-kei, qui est une faute. Au 
lieu de ^>*( eui-kei, on met quelquefois, 
par abréviation, '*-^ kkeui, qui paraît être 
euphonique et aussi honorifique ; on emploie 
simplement ^) kei pour les pronoms, rare- 
ment pour les autres mots. 

Exemples: 

^f § ^ ^1 Sa-râm-eui-kei, à l'hamme. 

§ 'îi ^ ^1 Pyeng-in-eui-kei, au malade. 

*ïï"^ Tjyou-kkeui, à Dieu. 

^ >*! Nai-kei, à moi. 

vj i\ >f| Ne-heui-kei, à VOUS. 

^f-î) >*| Ma-koui-kei, au démon. 

Abstraction faite des mots de la môme caté- 
gorie (N* 2«), l'ablatif est toujours ^j ^ ei- 
sye, et jamais è\^^ eui-sye ; si l'on rencontre 
quelquefois $\<^ eui-sye, ce semble être 
une faute. Ex. : -^^j^^^l-N syei-syang-ei- 
sye, du monde; ^\^^]<i ha-nâl-ei-sye, 
du ciel. 

De sorte qu'il y a toujours similitude dans 
la désinence du génitif ( è\ evi ) et la syllabe 
initiale de la désinence du datif ( ^ ^\ eui- 
keij ; le môme rapport d'identité s'observe 
entre le locatif ( ^J ei J et l'ablatif ( ^] <i ei- 
sye). 



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DU SUBSTANTIF. 

EXEMPLES 
de remploi des différents cas. 



15 



Instrumental. 

^ ix ^ koui-ro teut-ta, « avec Ics oreil- 
les entendre» (auribus audire). 

-2 5. ^1" ^ liko - ro mat - ta, « avec le nez 
sentir» [naso percipere). 

^3L^^^ syo-ro kai-ta, « avec un bœuf 
labourer» (cum bove arare). 

1^ ^ â.i ^ noun-eu-ro po-ta, « avec les 
yeux voir » (oculis videre]. 

^ Jl 2î ^ pal-no ket-ta, « avec les pieds 
marcher » (pedibus ire). 

^ S.^"^ ni-po mek-ta, « avec les dents 
manger» (dentibus coraedere). 

^^â ^ "t ^ son-eu-ro U-hâ-ta, « aveC 
la main ou les mains travailler» (manibus 
operari). 

^ a -5.5.Tt e "0""^ '?' ^ yel-sim-eu-ro 
Tjyou-ràl kong-kyeng-lià-ta, « avec fer- 
veur Dieu honorer ». 

il "^ 3. ^ *I "^ po-ri-ro mek-i-ta, « avec 
de Torge nourrir» (hordeo nutrire). 

■§• V|S.^]-yf eup-nâl-ro ka-ta, «à la ville 
aller » (civiiatem petere). 

^^■^^S.^^ tji-kak-eu-ro sseu-ta, 
« de l'esprit se servir ». 

^ "^ i^l*'^ sye-oul-no ka-ta, « à la capi- 
tale aller» (Romam ire). 

'^i'^^l'^ hkal-no tijouk-i-ta, «avec 
un couteau tuer». 

^I-'^S^j-'^'H' pa-ta-ro kata, «par mer 
aller». 

^ TT S.^1 *? ^ syo-ljyou-ro tchyoni-hà- 
ta, « avec ou par de l'eau de vie s'eni- 
vrer ». 

|^^5. S ^ ^ henlk-eu-po màn-t&-ta, 
«avec de la terre fabriquer». 

^"^jL s ^ ^ na-m.ou-ro mân-t&-ta, 
«avec du bois fabriquer». 

3lÎÎ S.^ ^-kSL^t^ to-ri-ro Idâ-sik- 
enl kyo-houn-hà-ta, « de la doctrine les 
enfants instruire ». 

^^jLSiil^%/:^^^\tH idâ-sik- 
eu-ro kyo-ou-râl sâ-rang-hkei-hà-ta , 
« en enfants les chrétiens faire aimer». 

'^3-^l ^ mai-ro toM-ta, «avec la verge 
frapper». 

'^^3:,^^'%.^f^' ton-eu-ro moul- 
ken-eui sa-ta, « avec de l'argent des choses 
acheter». 

-&^â-£'%^j2-'Pf eun-eu-ro ton-etU 
pat-ko-ta, « pour de l'argent des sapèques 
changer». 



^^^ J2.S.^-/^ è^^Çl"^ koan- 
tjyang-eu-ro pàik-syeng-eul ta-sà-ri- 
ta, « on mandarin le peuple gouverner ». 

V! 5. T H ^ ^1 ^ pâi-ro moul-eul kon- 
ne-ta « en barque l'eau traverser ». 

'^A3i'^^ i li'H' pout-Eà-ro keul-ldâ- 
rài 8S6u-ta, « avec un pinceau les carac- 
tères écrire». 

"^i^"^ moul-no-ssit-ta, «avec de 
l'eau laver ». 

•^ il ^ ^1 "^ poul-no te-i-ta, «avec du feu 
chauffer». 

WAi^H-I^Ht^Pf pep-3tt-ro sa- 
ràm-eul e-ko-hâ-ta, « avec les lois les 
hommes gouverner». 

^-^SL^e^^^ sy ang-eu-ro syen- 
eui kouen-hâ-ta, « par des récompenses 
les bous encourager». 

^ il ^ •% 'o ^I !• H" P©l-no ak-eul tjing- 
kyei-hà-ta, «par les punitions les mé- 
chants effrayer». 

^ ^ S. § "% ^>^ ï] ^ y ak-eu-ro py eng- 
eui ta-sâ-ri-ta, « avec des remèdes une 
maladie traiter ». 

^ '^^ A 5. ^- i il î t"^ eui-sik-eu-ro 
mom-eul po-h.o-lià-ta , ( veste ciboque 
corpus fovere). 

GÉNITIF. 

^'^^ W na-ra-eui pep, loi du roTjaume 
(regni lex). 

^1" S ^ ^1 £ sà-ràm-eui iô&i-ldo, habileté 
de Vhx)mme (hominis industria). 

^S^l| sa-ram-eui tchàik, lixyre de 
Vhomme (houiinis liber). 

3 -^ ^ î! nim-tjà-eui ket, chose du maî- 
tre (domini res). 

•^ ^ "5* tjip-euimoun, porte de la maison 
(domûs porta). 

^^^/j-^-^-y^l U-hom-eui ke-reuk- 
hà-sim-i, sainteté du nom. 

^ -ft ^ ^ JL Htyen-ljyou-eui syeng-mo, 
mère de Dieu (Dei sancta mater). 

-^ ^ ^ taïk-eui al, œuf de poule (gallinae 
ovum). 

^St^'^'H nyang-pan-eui hàing-sU, 
action de noble (procerum actio). 

'^'^ ^ Bj ^ Tjeum-sâing-eui pe-r&t, rice 
d*un animxd (aniinalis vilium). 

"^îi ^^if moul-ken-eui kap, prix d'un 
objet (rei pretium). 

^ ^ ^ ^ § syen-ak-eui poun-pyel, dif- 



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16 



PREMIÈRE PARTIE. 



férence du bien et du mal j'boni et mali 
dilTerentiaj. 

•§*'â ^ -2.'5'|. teung-poun-eui ko-lia, le 
haut et le bas du rang (dans la société). 



Datif. 

^ TT ^ ^1 eÎ ^ Htyen-tjyou-eui-keipil- 
ta, prier Dieu [Doo supplicare). 

^3^^^\ syang-mo-eui-kei, à la sainte 

mère. 
^ vL ^ ^( lityen-sin-eui-kei, à Vange. . 

"Ir SL*^\ ^ Ç^ "^ lâyou-kyo-kkei teu-ri- 
ta, ojfrir à Vétcque fepiscopo oITerrcJ. 

1J-X^1^§^ sin-po-kkei yet-tjâp-ta, 
dire au père spirituel, au prêtre (sacer- 
doti dicerej. 

J^/: ^ >«| 4 -Pf pok-sâ-eui-k©i idou- ta, 
donner au servant (famiilo dare). 

^-l ^ ^ ^! ^ $ T^rlioi-Idyang-eui-keinU- 
â-ta, dire au catéchiste. 

^^/^ ^>^\^^t^ kam-sâ-eui-kei eui- 

ayong-hià-ta, présenter un pkicet au 

gouverneur, 

%'i^1\^:'^^ ouen-nim-kkei pâik- 

^'hoai-hà-ta, au mandarin exposer de 

vive voix une affaire. 

4 i^ ïl 1 ^1 ^ H- pou-mou-kkei ijoi- 
ràl tji-et-ta, il a offensé ses parents. 

vf $1 M) ^ :^ f 5^ "H- ne - heui-kei Ijal 
mot hà-yet-ta, il a mai agi à votre 
égard. 

^^I-T^^l^-S"?^^ mai-pou-eui-kei 
keu-ràt hà-yet-ta, il a mal agi à Végard 
du mari de sa sœur. 

^IS^tltît^'^ tchye-nâm-kkei sil- 
sin-hâ-yet-ta, il a manqué de parole au 
frère de sa femme. 

^ ^ ^ ^1 -n' i^ ^ IJeum-seung-eui-kei 
yok-hâ-ta, maudire un animal. 

Accusatif. 

■îf^'^'e^^ tchyong-pok-eul pat-ta, 
recevoir la bénédiction. 

^11^^ kài-ràl tgap-ta, tuer un chien 
(canciïi occiderei. 

:è 1^4^'^ syo-ràl Ijap-a mek-ta. 
« un bœuf ayant tué (le) manger ». 

^h S^*^^! ^ sa-râm-eul tjouk-i-ta, 
tuer un homme (hominem interllcere). 

*!• a &#^ ^ ha-nâl-eul yok-hâ-ta, 
injurier le ciel. 

^^i^y^ "H-tta-lieul kkou-tdit-ta, mau- 
dire la terrée. 

H^^^^^ pa~ta-lieul ken - ne- ta, 
« la mer traverser » (marc Irajicere). 

■^a^î*^ moun-eul tat-ta, «la porte 
fermer» (portain claudere). 



-C "è v5 ^ non-eul main-ta, « les rizières 

il sarcle ». 

^ i ëJ ^ pye-ràl pouin-ta, « le riz il 

coupe ». 

^ ^^"^ kil-heul kan-ta, « la route il 
va ». 

■2-^1 i ^ îi ^ ko-kl-ràl nak-nân-ta, 
« du poisson il pèche à la ligne ». 

^' eT^^ tchâik-eul po-ta, «un livre 
voir », lire, (librum viderej. 

Vocatif. 
<5^ I à\, a-tàl-a, ô fils, fils. 
'S 4 ttàl-a, ô fille, ma fille. 
•§''<î *!• tong-Bâing-a, frère, ô frère. 

^ t! ^H Syeng-sin-i-ye, ô Saint- 
Esprit. 

•^ 'il 0| àj htyen-sin-i-ye, ô ange. 
r 5 ^! ^ sa-ràm-i-ye, ô homme. 
ôf. dj ;t] àj a-pe-t3i-ye, père , ô père. 
^TT ^ Htyen-lgyou-ye, ô Dieu. 

^iof.?-|o|.àj syeng-mo Ma-ri-a-ye, 

ô sainte Mère Marie. 
irôj ûj moun-i-ye, ô porte. 
^ ^ ^M eui-htak-i-ye, ô refuge. 

Locatif. 

-S ^{.4 il <^\'% I3ip-ei ka po-a-ra, « à la 
maison étant allé vois », va voir, 

nf»] ^ t! 4 «1 t! ^^ ha-nàl-ei kyel- 
sin a-pi-sin-1ôya, « au ciel qui est le 
père ». 

U). ipf «I ^ ^^^X\ pa-ta-ei ppa-tgye tjouk- 
ta, « dans la mer étant tombé mourir ». 

-TÏ^H^I^W you-kam-ei tte-re- 
iji-ta, «f dans la tentation tomber ». 

tl ^1 S 3[ ip-ei tan mat, « dans la bou- 
che doux goût ». 

•^I ^1 "t ^ '&'§•-§' koui-ei lijeul-ke-on 
hpoung-ryou, « dans Toreille agréable 
musique ». 

*^ <W| ôj. f Pf ^ |j noun-ei a-ràm-ta-on 

pit, « dans rœil belle couleur ». 

"îxi^) "i^ "eUH koun-nan-ei moul- 
ken-eui ii-hta, « dans la persécution 
perdre ses biens ». 

y.^6î)^p}. san-kol-el kat-ta, « à la 
montagne il est allé ». 

;y- -^ 6J] ^ TPJ, kang-moul-ei it-ta, « dans 
Teau du fleuve être (se trouver) ». 

^ ^ «I t! ^ ?t ^Ml '^l ^ . syeng-tang^ 

ei sin-pou man-bi kyei-si-ta, « dans 
l'église des prêtres beaucoup il y a 
(sont) ». 



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DU SUBSTANTIF. 



17 



*!• a *^| "^ S ^ "M- ha-nàl-ei kou-râm 
kkyet-ta, « au ciel il y a des nuages ». 

^ ^"^l W ^' "^ na-ra-hei pep it-ta, il y 
a des lois dans le royaume. 

•fl ^^bf^^l"^ idip-an-hel ka-tyangr 
it-ta, le mari est à la maison. 

Ablatif. 

Tf| ^ ôjj ^ vj. ^|. "Pj. tai-kouel-ei~sye na- 
oat-ta, il est tenu ou sorti du palais. 

^H^I^^Ç^-^H- Ha-nàl-ei-sye na- 
rye on-ta, il descend du ciel. 

'*'}-ft)^:^ ^"^ tta-hei-syenan-ta, il sort 
(naîlj de terre. 

^ <H| 1^ -^ ;^ -pf moul-ei-sye sam-kln- 
ta, il se forme de ou dans Veau. 

%^\^ ^""^jinoin-ei-sye nan-ta, il sort 
du corps. 

-9 ^W ^Pj ^"^Ijip-ei-sye ka-1dye oat- 
ta, j'ai apporté de la maison. 

"9 ^M=l >f "^ tdip-el-syo sat-ta, yai acheté 
à la maison. 

i Ç| ^1 -H E H "4 mo-htâi-ei-sye meu- 
teu-ta, «f dans le sein de la mère con- 
tracter ». 



'H "Î^I^ 5!" H" sye-oul-ei-sye oat-ta, 
il est venu de Sye-oul (de la capitalej. 

f VI ^ ^ 1,^ ^1- 3^ tH- eup-nài-ei-sye 
ijap-a kat-ta, t7 est parti de la ville 
pour aller prendre. . . 

"^ ^ <W| -^:j JL t) •? TPf syeng-tang-ei-sy e 
ko-hài-hâ-ta, se confesser dans Véglise. 

^I^ ^]<i ^^ ^ tjài-tjo-ei-syeona-ta. 
«de l'habileté l'orgueil naître». 

Vj.^ dï/^:j ^ 5j{,v^ Tf na-mou-ei-sye sU- 
koa na-ta, « des arbres les fruits naître ». 

S ^ ô1|^ >W ^ "^ Tyo-syen-el-sye 
ka-tjye o-ta, « de Corée apporter ». 

Oppositif. 

^I xzi i-n&n, quant à celui-ci fhic autemj. 

M \£ tye-nân, quant à celuv-là (ille verô). 

^-^ ton-eun, quant aux sapèques (pecu- 
nia autemj. 

?-ê mâi-eun, quant au cheval (equus 
verô). 

'^g'^hi^lîS ta-rân sa-râm-ei-nàn, 
pour ce qui est des autres hommes (opp. 
joint au locat.). 

ô|^|- f ^>*| ^ i sa-râm-eui-kei-nân, 
quant li cet homme (opp. joint au datif). 



ARTICLE III. 
De la distinotion des genres. 



Dans beaucoup de langues, on attribue aux 
substantifs le genre masculin, ou le féminin, 
ou quelquefois le neutre. La langue coréenne 
n'admet par cette distinction. Seulement, elle 
indique par des noms différents la différence 
sexuelle des êtres animés. 

!• Pour les hommes, le mot '^'f* § sa-ràm 
s'applique également à un homme ou à une 
femme, le mol ^\> ?J a-hài se dit d'un garçon 
ou d'une fille, comme nous disons en français : 
Us hommes sont mortels, les enfants sont 
aimables. Si l'on veut spécifier davantage, 
on emploie des mots particuliers, qui, sans 
avoir de genre, désignent exclusivement ou 
un homme ou une femme. Ex. : Un homme 
{vir\'*'h^5| sa-na-heui, ^^ nam-tôà, 
ft ^ nam-in.— 6^/1 garçon, "^f ^ S| sa-na- 
beai, ô|» ?) ^ a-bai-nom. — Une femme, ^] 
-3 kyei-tjip, ^ îl nye-in, ^lîgvl) nyei- 
lipyen-nei— rne^//p, >î) -^ à[ t| kyei-ljip- 
a-hâi, ou bien : ^ ^ \1 e-rin-nyen ; on 



dit aussi : ^ ^ tchye-nye (lîlle de 12 à 13 
mis).— Hommes ef femmes, ^*^ nam-nye. 

2* Le genre des a.iimaux se distingue égale- 
ment par des noms particuliers ou par l'addi- 
tion du mot Tf syou pour désigner le mâle, et 
y* am, pour la femelle. Ces deux mots se 
placent toujours avant le nom de l'animaL 
Ex. : cheval, % mal ; cheral (entier ou non), 
■^V^l» hyang-ma ; jument, iî| °f- hpi-ma.— - 
Bœuf on vache, jl syo; fra*///'; taureau', ^V.â 
hoang-syo ; vache, y* à am-syo. — Un gai- 
linacé en général, -^ tâlk ; coq, poulet, 
Tj "^ syou-tâlk ; poule, poulette, tJ" ^ ani- 
ikllsi. — Faisan, ^ IsJs.oueng ; faisan mâle, 
^ ^ syou-kkoueng, ou *§ ^tjyang-keui ; 
femelle du faiaan, ^^ am-kkoueng, ou 
^4"^* ^ kka-htou-ri. Le faisan mule se dit 
aussi ^â ^ <^| tel-kek-i. 

Les particules syou et am ne s'emploient 
pas seules. Cependant, lorsqu'on parle d'un 
animal, pour désigner le genre sans répéter le 



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18 



PREMIÈRE PARTIE. 



nom de cet animal, on dit, pour le mâle : 
TJ -^ syou-nom, OU 'ff 2^ syou-ket, et 
pour la femelle : ^ ^ am-nom et îJ* 5! am- 
ket, c'est-à-dire, un inditidu mâle, une 
femelle. On dit aussi: ^^\ syou-tclii, 
poisson mâle; ^^] am-tchi, femelle du 
poisson. 



Pour exprimer les petits des animaux, on 
emploie qr.elquefois le terme ^^I sak-kl, 
V. g. îf/"^!^^) ho-rang-i sak-ki, petit 
de tigre; -q^^I kom-sak-ki, oursin; ou 
bien un mot propre, comme : ^*|-'^I kang- 
a-tjl, petit chien ; ^ ôf» ^] syong-a-tji, veau ; 
^ ôj. ^ mang-a-tiji, poulain. 



AKTICÏiB IV. 
Des substantifs composes. 



Nous appellerons ainsi des mots composés 
d*un substantif et d'une terminaison qui lui 
donne un nouveau sens. Telles sont les termi- 
naisons "î koun et -§ ^1 ^yang-i. 

!• "î ko.un équivaut à la terminaison ator 
du latin, à la terminaison eur du français. 
Ex. : ^Î--T na-mou, lignum, bo'is; ^-?-'3' 
na-mou-KouN, lignATOR, bûcheron, homme 
qui ta faire du bois. — ^ kii, via, route, 
voyage ; ^ "îkii-KOUN, vîator, voyagEun. — |l 
il, opus, travail ; |) "J h-koun, operATon, 
<rarat//EUR. — -^/* nong-sà, âgricullura, 
culttire des champs ; -^y* "î nong-sà-KOUN , 
agriculTOR, labourEiiH, cuUivatEuvi, qui tra- 
taille aux champs. — ^ ^ na-moul, légume, 
herbe comestible ; ^f "e i na-moul-KOUN, 
chercheur d'herbes, gens qui vont cueillir 
des herbes sur la montagne. 

C'est la terminaison «retordes Anglais. Ex. : 
^ ^ san-yang, hunt, hunting ; vt ^J^ 3^ 
san-^ang-KOUN, hunlEH.— ^ ^ keui-pyel, 
message; ^^'i koui-pyoï-KouN, mes- 
sengER. 



2" La terminaison ^ ^] ijjyang-i, dont le 
sens propre est ouvrier, ne s'emploie pas 
seule, mais s'ajoute au nom de la matière ou 
de l'objet sur lesquels s'exerce l'action de 
l'ouvrier. Ex. : ^ sot chaudière, chaudron; 
>5"§ ^I sot-tjyang-i, chaudronnier.— Dq H| 
tai, grand, et -^ mok, bois, tous deux tirés 
du chinois, on fait "Hf-^^-^ôj tai-mok 
ijjyaiig-i, charpentier, (ou simplement -^^ 
^î mok-l3yang-i).— De là syo, petit, et -^ 
mok, bois, on fait à-^^^| syo-mok- 
iijyang-i, menuisier. De ^ sout, charbon 
déterre, on fait ^"^^l sout-iï|yang-i, 
charbonnier, etc. 

Dans le langage populaire, on ajoute parfois 
cette terminaison à des mots qui forment, 
par là, une expression hardie et quelquefois 
grossière. Ainsi, de JL ^ o-ip, qui signifie, 
à proprement parler, voyager, voir le monde^ 
on fait, en mauvais sens, JL tl ^ ^1 o-ip- 
tjyang-i, un coureur, un dévoyé, un libertin. 
— De ^1-3 kyei-iïjip, femme, on a aussi 
^l^'S^r kyei-tjip-iijyang-i, un débau- 
ché (scortatorj. 



ARTICLB V. 
Des substantifs verbaux ou tirés des verbes. 



Avant de terminer ce chapitre, nous devons 
noter une classe de substantifs tirés des verbes, 
et dont la formation, l'usage et la signification 
ne sont pas sans didiculté pour les commen- 
çants. Prenons pour exemple le verbe "$" "^ 
bà-ta, faire. On en tire les substantifs sui- 
vants : !• ^ hàm, 2« "t y] b&-ki, 3" î -f 
bâl-tjoul, î ^ bàn-tïJoul, ^ î£ "f bâ- 
nàn-iïjoui, dont nous allons résumer les 
traits caractéristiques, tout en réservant pour 



plus tard les règles do formation auxquelles 
ils sont soumis. 

P— S ^^^ signifie Vaction, Vacte pris 
en soi d'une manière générale, comme nos 
substantifs abstraits, tels que: innocence^ 
majesté, vérité; et s'emploie peu dans la 
conversation, mais beaucoup dans les livres, 
Ex. : 

Connaître la bonté de Dieu, ^ "îr ^ *i 
^ tJ "H ^ ^ Htyen-ljyou-eui e-tjji-slm- 



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DU SUBSTANTIF. 



19 



eiU al-ta. Ici, ^ ^1 "y ^ e-lji-sim-eul est 
racciisalif de ^ ^1 ^ <^| e-<oi-sim-i formé 
de ^ -^1 ^1 ^ e-iiji-si-ta, qui est lui-môme, 
par l'intercalaiion de ^] si, la forme honori- 
fique de <^ -§ "c^- e-iâU-ta, être bon. 

Goûter la douceur du miel, ^ ^ê"! 5!- 
X ^ kkoul-eui tâlm-eulmat-po-ta. Ici, ço 
"e tâim-eui, douceur, est tiré de ^ ^ tâi- 
ta, être doux au goût. 

Connaître la bonté et la toute-puissance de 
Dieu, ■^^è\^^<4n-'^^t^^^iH 
Htyen-tdyou-eui e-^i-sim-koa i^yen- 
neungr-hâ-sim-eul al-ta. 

N. B. — Beaucoup de Coréens écrivent ces 
substantifs d'une manière fautive : au lieu de 
S ^\ hâm-i, etc., ils mettent ^ ^| hà-mi. 
^ ^ hàm-eui, "t *!: lià-meul. C'est un 
procédé abréviatif; mais il a Tinconvénienl 
d'introduire, sansjraison suffisante, une irré- 
gularité dans la déclinaison, car si l'on doit 
employer le radical sans la désinence, il faut 
alors reporter la finale a m à la place où nous 
l'avons mise. 

IV — ^ 7| hà-ki. Ce substantif a le sens du 
supin en u du latin ; c'est la chose à faire, 
ou Vacte de faire. Ex. : Chose difficile à faire, 
^ ^1 ^ ?^ -C â ha-ki e-rye-on U, litt. : « à 
faire difficile chose » (factu difficilis res). — C'est 
difficile à faire, ^^\>\-^^H hâ-ki-ka 
e-pyep-ta, litt. : «la chose à faire est difficile». — 
Aimer à entendre, ^^\ Ifi.^l-'?"'^ teut- 
ki-ràl iyo-lia-liâ-ta, «l'audition, la chose 
d'entendre, prendre plaisir à». 

Remarque. — Comme on le voit, il y a une 
différence entre les deux substantifs S ^^^ 
et ^^] hà-ki: elle consiste en ce que le 
premier a un sens toujours abstrait, et le 
second, un sens d'action exercée, un sens 
concret. Théoriquement, ces deux formes ne 



devraieni donc pas s'employer indifféremment 
l'une pour l'autre ; mais, dans la pratique, 
on est moins rigoureux. 

IIP— Les substantifs en^ ijoui correspon 
dent au que retranché de nos grammaires 
latines, mais dans des cas différents. 

!• t^ hài-ijoui. t iiài a le sens de 
l'infinitif et du futur réunis ; c'est le comment 
faire ; c'est aussi la chose qui se fera, soit 
maintenant, soit plus tard. Ex.: ^î^ti 
% ^ mal-hâl-laoul mo-ron-ta, je ne sais 
pas parler, litt. : « parole comment faire je ne 
sais pas ».— -%"§ s >^ t^l ^ ol-IJoul mol- 
iiat-te-ni,^e we savais pas quHl viendrait. 

^* ? \£ T iiâ-nàn-iaoui, formé du parti- 
cipe présent ? ^ hà-nân, exprime Vaction 
qui se fait ou se faisait au moment dont on 
parle. Ex. : a^f | J-i^ f vS,"! 4 V vf: 
keu sa-ràm keu-ri hâ-nàn-IJoul a-nà-nya, 
sais-tu que cet homme fait ainsi?-— ^ }SL^ 
"i")^^ ^ ha-nàn-ljoul mol-nat-te-ni, 
j'axais ignoré qu'il faisait (facientem nesci- 
veram). 

3" %^ hân-tjoui se forme du participe 
passé ^ hân, et a le même sens que le pré 
cèdent, mais au passé, et aussi un sens de 
doute. Ex.: y<^ «cf *t t -^^^^^ Kim 
sye-pangr on-l^joul al-ko oat-ta, sachant 
que Monsieur Kim était arrité, je suis venu, 
litt: «Kim Monsieur chose d'être venu sachant, 
je suis venu».— 'J "^ i^ "Pf hàn-lâoul mo- 
ron-ta, j'ignore que l'on ait fait, ou si la 
chose est faite, je ne sache pas que l'on ait fait. 

N. B. — Ces substantifs en ijoul, employés, 
comme on le voit, avec les verbes correspon- 
dant à savoir, ne pas savoir, ne sont usités 
qu'au radical, à l'accusatif et à l'instrumental, 
qui se mettent indifféremment les uns pour 
les autres ; les autres cas ne se présentent 
jamais. 



ARTICLE VI. 
Des noms propres et titres h.onoriâ.ques. 



S !•'. — Des noms propres. 



Chaque Coréen peut avoir plusieurs noms, 
soit simultanément, soit successivement, de- 
puis son enfance jusqu'à sa mort, ainsi que 
nous allons l'expliquer. 



I. — Nom de famille. 

1& ^ Syeng. 

Les noms de famille, tous tirés du chinois, 
ce qui pourrait être l'indice d'une commu- 
nauté d'origine entre les deux peuples, 
s'écrivent la plupart par un seul caractère. 



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âo 



PRBMiàRE PARTIE. 



Dans le nombre, six surtout sont réputés 
nobles et considérés comme les plus beaux 
noms du pays ; ce sont : 

^ ^ Ni ; ^ a Kim; ^ 4| Tchoi ; 3f 
^ An ; 8U ^ Tyeng ; # «j- Pak. 

Parmi les autres, les plus répandus, les 
plus communs sont ceux de : 

^ -?! TcHÂi ; #1 "H KouEN ; H ^^ Rang ; 
^^ Syk; ^Styo; gt^HoNG; H tt 
Han; è ^ PÂiK ; ^ 4 Nam ; ^ t! Sin ; 

^ -â YOUN ; 5fe ^ SONG. 

Un petit nombre, quatre ou cinq seulement, 
ont deux caractères : 

3lt %■! HOANC-PO ; ^ g ^ t NAM- 

KOUNG ; 4b§ "^''3' Pouk-kouxg; M ^ 
^-f Syen-ou ; WP1 ^^ "a" Sye-moun. 

Quand on emploie ces noms seuls, on les 
fait suivre du mot >]• ka, signifiant nom, 
nom de famille, d'après quelquos-uns, ou 
bien maison, famille, suivant d'autres. Ainsi, 
Ton dit : ^ >)- Ni-ka, le nommé Ni ; y >|- 
KiM-KA, le nommé Kim, la famille Kim. 
Mais en parlant à l'individu lui-môme, on ne 
dira jamais Ni-ka, comme nous le ferons 
remarquer ci-dessous (§ II). 

Les noms de famille en usage en Corée sont 
en bien petit nombre. On n'en compte guère 
plus de quatre-vingts. Au dire de quelques- 
uns, ils atteignent le chiffre de cent trente ; 
mais la plupart sont si rares, que si l'on faisait 
sortir de Corée toutes les familles dont les 
noms appartiennent à la première catégorie 
que nous avons citée, le pays serait littérale- 
ment désert. Ils sont tous inscrits dans un 
catalogue officiel intitulé W^ %'^ pâik- 
syeng, «les cent noms», expression qui sert 
aussi à désigner l'ensemble des sujets dont le 
royaume se compose. 

En Corée, comme en Chine, les familles du 
môme nom forment comme des tribus, et 
descendent probablement d'un môme ancêtre 
commun. Aussi se regardent-elles comme 
parentes, et la loi interdit le mariage entre elles. 
Il y a cependant des familles de même nom, 
15 SI ^^ tong-syeng, qui ne sont pas 
censées parentes. Pour les distinguer, chaque 
famille ajoute à son nom propre ce qu'on 
appelle le ^ -& pon, c'est-à-dire le nom de 
la ville ou du canton d'où elle est originaire. 
C'est le propria ciritas de la Sainte-Ecriture. 
Par exemple, Bethléem, où était né David, 
était la ville, le pon, c'est-à-dire le lieu d'ori- 
gine de tous ses descendants. De môme, en 
Corée, on compte: !• les ^ Ni de ^if Tjyen- 
tjyou ; 2" les ^ Ni de ^^ Koang-tjyou ; 



3* les ^ Ni de ^tt Oan-s.\n ; les ^ Kim 
de y t) KiM-HÂi; les ^ Kouen de ^-§- 
An-toxg, etc. 

Lapon se place avant la syeng, quand il 
est nécessaire de l'exprimer. Ainsi l'on dit : 
y t) y >} RiM-HÂi KiM-KA, la famille Kim 
de KiM-HÂi ; "^Tf H ^V Koang-tjyou Ni-ka, 
les Ni de Koang-tjyou. 

II. — Nom d*enfanoe. 
^^ 4^J A-myeng. 

L'enfant, à sa naissance, reçoit un nom, 
ôfiOj a-myeng, nom d* enfance, qu'il porte 
jusqu'à son mariage, mais pas au-delà, si ce 
n'est parmi les esclaves ou les gens de la plus 
basse classe. C'est ce qu'en Chine on appelle 
§ ^ "^ ^J hak-myeng, nom de collège, 
d'étudiant. Ce nom se décline et s'emploie 
ou seul, ou à la suite du nom de famille. Ex. : 
^ ^ û| Syeng-tjil-i ; î<â ^1 Ho-yen-i ; 
^^ <^| Pok-tjil-i ; ^ d ^I Syeng-nin-ï ; 
4|^^ ^1 Tchoi-syeng-tjil-i ; «(^ î^ ^ ^l- 
^ ^1 Sye-ho-yen-eui a-pe-tji, le père de 
Sye-ho-yen-i. 

Passé le mariage, le père, la mère, l'oncle, 
la tante, le précepteur, c'est-à-dire celui qui 
a enseigné ou enseigne à l'enfant les carac- 
tères chinois, peuvent encore l'appeler de ce 
nom en lui parlant, mais ils ne le font pas en 
parlant de lui. Il se donne à lui-môme ce nom 
d'enfant en leur parlant de lui ; mais dans la 
bouche de tout autre, ce nom deviendrait une 
injure, car ce serait méconnaître son titre de 
^-X e-roun, homme fait, homme supérieur, 
au moins relativement, que lui a conféré son 
mariage. 

III. — Nom de mariage. 

Avant le mariage, les jeunes gens vont tou- 
jours nu-tôte. Lors du mariage, c'est-à-dire la 
veille, ou quelques jours auparavant, on fait, 
dans la famille du jeune homme, la cérémonie 
de sa coiffure, ^ H ^^1 koan-ryei : on 
lui délie les cheveux, qui pendaient en une 
seule tresse par derrière ; on les lui relève 
sur le sommet de la tête, ojï ils sont arrêtés 
en toupet f^î syang-hto ou ^«t" syang- 
htou) ; on les serre avec le ^^ mang-ken, 
bandeau de crin artislement tressé, qui les 
tient en ordre ; on le coiffe du chapeau, 3}" 
kat, qu'il a désormais le droit de porter, car 
il est devenu ^ -^ e-roun. A cette occasion, 



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DU SUBSTANTIF. 



21 



on lui impose aussi le nom nouveau qu'il 
portera désormais : c'est le -^ tjé,. 

Alors, par exemple, H i^^^lNi hyo-tal-î 
devient 'i ^ -^ Ni - syeng - ou. Ses égaux 
peuvent l'appeler de ce nom, mais non ses 
inférieurs ; ces derniers doivent toujours lui 
donner le titre honorifique qui lui convient, 
et dont nous parlerons bientôt. Voici quel- 
ques-un de ces ^ tjà, ou noms d'hornmea 
mariés. Ils s'emploient seuls, ou se placent 
après le syeng ou nom de famille. Ex. : 

-^1^ TCHI-SYEN; ^1^*1 TCHI-SYEN-i; 

*)"à Ye-kyeng; <H "S ^I Ye-kyeng-i ; 
^^<^] Syeng-tjip-i; ^ ^<^| Syen-il-i; 
^»--^^ Kang-koxg-seup, Monsieur Kang 

rfii KONG-SEUP; y^-è KiM- syeng -HEUM. 

IV. — Nom. civil. 
'M ^ ^^S Koan-myeng. 

A l'époque du mariage, les parents ou 
les grands- parents imposent au jeune marié, 
outre le tJâ dont nous venons de parler, ce 
qu'on peut appeler un nom civil ou officiel, 
ou simplement wn nom, car le ^''J koan- 
myeng et le ^ î u-iiom désignent la môme 
chose. 

Le koan-myeng est le nom sous lequel on 
est inscrit à l'époque du recensement triennal ; 
c'est celui que Ton signe dans sa correspon- 
dance ou les affaires do commerce. Ce serait 
une injure, dans une lettre à un égal ou à 
un inférieur qu'on respecte, de signer par 
son ijà et non par son koan-myeng. Ce nom 
civil est celui que l'on porto aux examens 
publics, et quand il s'agit de comparaître 
devant le mandarin pour certains actes officiels, 
auxquels on pourrait se trouver môle. 

Au koan-myeng se rattache la notion d'un 
cycle de famille usité en Corée, comme en 
Chine, dans les maisons nobles ou un peu 
aisées, c'est-à-dire une série de caractères 
chinois appelés '^^^ tol-nim-td&, '$^ 
^ (ÎT M ^j Hâng-ryelridâ, à l'aide des- 
quels on dislingue les dilTérentes générations 
successives. Le toi-nim-ijà sert à faire 
connaître si deux familles de môme nom, ou 
tong syeng, ont une souche commune, ce qui 
a lieu lorsque ce caractère est le môme, bien 
qu'elles ne puissent dire, de prime abord, à 
quel degré de parenté réciproque elles se 
trouvent. C'est une propriété du toi-nim-id& 
de désigner successivement, dans une famille, 
le prénom de .ses membres. Ainsi, supposons 
un père qui se nommera ^ Pyeng, de môme 



Syang-hoi. 
Son fils. 

Pyeng-ik. 



Man-hoi. 
Son neveu. 

«^ 

Pyeng-kyem. 



que tous ses frères ; ses fils et tous leurs cou- 
sins germains porteront, par exemple, le 
nom de ?1 Rai, et ainsi de suite. On ajoutei 
d'ordinaire au toi-nim-tjâ un aiitre caractère 
qui puisse former un sens avec lui. Ex. : 
Grand-père, Son frère. Son frère. 

KiL-HOI. 

Son neveu, 

«^ 

Pyeng-hak. 
Sonpetit-fils. Son petit-neveu. Sonpetit-neteu . 

-t?l ^?1 ^^» 

KouK-RAi. Tek-rai. Pok-râi. 

En Corée, comme à Rome, « tria nomina 
habere » signifie : être citoyen, avoir droit 
de cité; et le syeng précède le koan-myeng, 
ainsi que le démontrent les exemples suivants : 

Syeng. Koan-myeng. 

^ô''. • . tt^ i^M) M' Kang han-syeng. 
y . . . -^^ (^^) Ar KiM kong-sye. 
^' . . . "ît o (^H) M' PÂIK kyou-sam. 

V. — Nom posthume. 

le 18 >^1 S. si-ho. 

Il y a encore le nom posthume, ou si-ho, 
spécialement réservé au roi ; on ne le donne 
jamais à des particuliers. Pendant sa vie, le 
souverain n'a pas d;autre nom que le Roi ; 
l'appeler de son nom propre serait un crime 
de lèse-majesté ; mais après sa mort, pour le 
distinguer de ses prédécesseurs et de ses suc- 
cesseurs, on lui donne un nom qui se compos'î 
d'un seul caractère chinois, auquel on ajoute 
invariablement ^ :fe 3E -^"^^ lïjong-tai- 
oang, (feu) le grand roi. 

Ainsi, nous avons eu dans ces derniers 
temps ^4 -§'^%' iK-TjoNG-TAi-OANG ct, après 
lui,"^-^"^^ Htyel-tjong-tai-oang. 

Cependant si, sous ce roi, la nation avait 
eu à soutenir une guerre, s'il y avait eu du 
sang répandu, au lieu de le désigner par la 
qualification de ^ -§ ijong, honorable, 
digne d'honneur, on dirait : JjSi ^ ido, c'est- 
à-dire, ancêtre, père de lapatrie, fondateur à 
nouveau de la dynastie. 

VI. — Nom de baptême. 

^^ ^^i Pon-myeng. 

Le nom de baptôme, pour les chrétiens, 
se dit: ^ ^J (|| ^) syeng -myeng OU 



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22 



PREMIERE PARTIE. 



^ ^J pon-myeng, le premier signifiant saint 
nom, le second, nom propre. Mais on emploie 
de préférence le dernier, parce que le premier 
présente une équivoque : les mots ^ syengr, 
nom de famille, et "^^ myenç, nom en 
général, forment une agrégation spéciale uour 
désigner les noms et prénoms d'un individu. 
Les noms de baptême sont, comme en 
Chine, les noms latins ou portugais, pronon- 
cés à la coréenne, des saints honorés dans 
TEglise catholique. Ils se mettent après les 
noms de famille et se déclinent. Ex. : Pierre, 
^\S.^ Pei-teu-rou; PaiJ, Sti Pao-ro ; 
Jean Kang, ^ô*"^tl: Kang Yo - han ; Pak 
Philippe, «h^ll^à) Pak Pi-ri-pe; Charles, 
ZtÈ. Kao-i\o\ AleHs, ^l-SÎTf A-niK-SYou ; 
Lucie, -T"*! ^1- Nou-si-A ; Anne, ^^V^]- An- 
na. Appelk M François, ^ ^^1>| 1 -^v-j 
'^ Ni Pang-tji-ke-ral poul-ne-ra. 

VII. — Nom des ûlles. 

a:ft^ ôH^J A-nye-myeng. 

Les filles ont quelquefois un ^[•J'J a- 
myeng, comme les garçons. Ex. : ^ ^ ^| 
TcHÂ-YEXG - i ; ^ $1 Syoun-âi ; ^ u ^1 ^ 

i^^l KiM SYOUN - AI - EUI mo-tchin-i, la 
mère de la petite Kim Syoun-ài. 

Si la fille n'a pas de sœurs, elle reste sans 
nom jusqu'à son mariage ; pour ses parents, 
elle est *^ ^ \3 e-rin-nyen, la petite ; pour 
les voisins, la fille d'un tel, <^\'3.^}^^ a- 
me-ka-eui ttài. A l'époque du recense- 
ment triennal, pour désigner les filles d'une 
maison, on inscrit leur syeng et leur âge 
seulement. 

Si la fille a un nom, elle le perd en se 
mariant, pour prendre celui de son mari. On 
l'appelle alors la dame de Monsieur un tel, 
4i4^^ a-mo-ka-eui-tàik. Ex. : ^ 
-^ *J}- ^ ^ Ni sye-pang-pang-eui tâik, Ma- 
darne Ni. — ^'^^'^ Pak sâing-ouen tâik, 
.!/"• Pak, la dame de M' Pak. Ou bien on 
l'appelle du nom de son pays, r. g. <i ^^ 
Sye-oul tâik, la dame de la capitale ; ou, si 
elle est d'un certain âge, <i "J^i-T^ Sye- 
oul MA-Nou-RA, la matrone de la capitale. 
Si elle n'est pas noble, au lieu de ^ tàik, 
dont le sens est maison noble (^), on dit ^ 
tjip, maison ordinaire, du commun (5^; : 
t. {;. ^^-f^ Kal-kol tjip, ou ^J:*tv1| Kal- 
kol-nei, femme de Kal-kol ; *^ -^^ ^ ^3 Ni- 
sye-pang tjip, la femme Ni ; mais cela ne so 
dit jamais de la femme d'un noble. 

Les veuves, également, sont désignées par 



le nom de famille de leur mari. V. g. *i î^-x 
Ni KOA-pou, la reuve Ni, son nom de famille, 
à elle, pouvant être ^ Pak, ^ Kim, etc. On 
dit aussi tout court: 3^^ koa-tàik, Madame 
teure, litt. : « veuve dame ». 

Du moment où les jeunes mariés ont eu un 
enfant, ils acquièrent un nouveau degré de 
respectabilité à cause duquel leurs parents 
eux-mêmes évitent de les désigner par leur 
ijâ ou koan-myeng. Pour parler d'eux, on 
les appelle du nom de leur enfant, on dit : 
« le père ou la mère d'un tel. » De même, le 
mari parlant de sa femme lui donnera, par 
politesse, le titre de « mère de tel ou tel de 
ses enfants». Ex. : ^^ ^ ^ ^ H Tyeng - eui 
E-ME-Ni, la mire de Tyeng -eui ; "^-^ ^-<J 
4L tyang-son-eui tjâ-tghin, la mère de 
mon aîné, c'est-à-dire ma femme. 



§ IL — Des titres honorifiques. 

Appeler un Coréen de son nom de famille 
tout court, en y ajoutant seulement le mot 
famille, maison, nom, comme ^ >}• Ni-ka, 
^ >]■ Kim-ka, serait très-méprisant et inju- 
rieux, quelle que soit la familiarité dont on 
soit autorisé à user envers lui. On ajoute 
toujours au nom de famille un titre équivalent 
au mot Monsieur , ^^ ^^ sye-pang ; et si 
c'est un inférieur qui parle, ou môme seule- 
ment pour plus de politesse, on ajoute souvent 
à ce titre une terminaison honorifique. Cette 
terminaison est communément 3 ^im. et 
quelquefois "^^^ kkeui-sye, s'il s'agit d'un 
supérieur d'un ordre très-élevé. Ainsi on dira 
^ 7T ^"^ ^^ Htyen-tjyou - kkeui - SYE, Dieu, 
et non : ^ "ît ^ Htyen - tjyou - nim ; pour 
l'évôquo, -ft il "H ^^ tjyou - kyo - kkeui- sye 
est mieux que "Tf il 3 tjyou-kyo-nim. 

En Corée, comme eu Chine, plus un individu 
e.^t savant, rempli de connaissances littéraires, 
plus il est illustre, parce qu'il approche davan- 
tage du modèle mis devant ses yeux dans le 
culte rendu à Confucius et à tous les sages 
ou saints des temps passés. C'est pourquoi, le 
meilleur compliment à faire à un homme étant 
de lui dire qu'il est très-inslruit, d'une science 
à éclairer l'univers, les Coréens, depuis le 
plus ignorant jusqu'au plus savant, en un 
mol, à tous les degrés de l'échelle sociale, so 
prodiguent les litres dont nous allons parler ; 
mais, comme bien d'autres choses, ces titres 
n'ont plus aujourd'hui qu'une signification 
purement honorifique, sans relation aucune 



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DB l'adjectif. 



avec ce qu'ils signifiaient primitivement. Or, 
ces titres sont : 

1* Pour un jeune liomme qui n*est pas 
encore marié, s'il est de la classe du peu- 
ple, de huit à quinze ans : Jt ^ tong ; s'il 
est noble : f&'ft i ^ to - ryeng et i 
^ 3 to-ryeng-nim, liu. :« ration is sectator», 
ami de la science, philosophe. En réalité, 
cela signifie simplement: le petit ou le jeune 
un tel, Y.Ji.: ^-§- Kïm-tong, le petit 
Kim ; 3 S. ^ Kim-to-ryeng, le jeune Mon- 
sieur Kim, le jeune Kim. 

2» Pour un homme marié, mais encore 
jeune : "^M ^^è Bye-pang el -^4 'îf 3 
sye-pang-niin, lilt. : « chambre à livres, 
bibliothèque», ou encore: «école». Ce titre 
correspond à Monsieur. Ex : yj-<=J ^^ Pak- 
SYE-PANG, M\ Pak, ou le sieur Pak; ^<4 
^ KouEN-SYE - PANG, MoHsieur Kouen, ou 
le sieur Kouen. 

3* Pour un vieillard, ou au moins un 
homme d'un âge mûr, s'il est de la classe du 



peuple : ^ ® ^ ^ tohyem-igi, « réunir en 
grand nombre pour faire savoir » : v. g. ^ 
^i^] Pak-tchyem-tji, M^ Pak, le vieux 
Pak. ( ^ ^ ?t Ni ryeng-kam, le vieux Ni, se 
dit quelquefois pour: Ni-tchye.m-tji). S'il 
est noble, on dira : ^ P ^^ s&lng-ouen 
et '^ ^ 3 sàing-ouen-nim, un gradué du 
rang des bacheliers : v, g. ^^ ^ ^ Pak 
s&ing-ouen-njLm, M* le noble bachelier 
Pak, !£' Pak. S'il possédait ou avait possédé 
autrefois une dignité, au lieu du titre dont 
nous venons de parler, on mettrait le nom 
de cette dignité: v. g. *i -^Tr Ni Koang- 
TJYOu signilie : Monsieur Ni, ancien man- 
darin ou mandarin actuel de Koang-tjyou. 
A'. 5. — On ne pourrait pas intervertir l'or- 
dre de ces derniers mots sans en altérer le 
sens. '^"Tf ^ ^f KoANG-TjYou Ni-KA, par 
exemple, signifierait : les Ni de la branche ou 
tribu de Koang-tjyou, ce qui est très-différent. 
(Voir, plus haut, ce que nous avons dit sur le 
pon en traitant du syeng ou nom de famille]. 



CHAPITRE III. 

DK l'adjectif. 



AKTIOLH I". 
Adjectifs qualiûoatifs. 



Parmi ces adjectifs, il y en a qui sont inva- 
riables, d'autres qui se conjuguent comme 
des verbes. De là, deux paragraphes, auxquels 
nous en ajouterons un troisième sur les degrés 
de comparaison. 



S I. — Adjectifs INVARIABLES. 



!• — Tous les adjectifs lires du chinois, tels 
que H| tai, grand, ± syo, petit, if pâik, 
blanc, etc. , ne s'emploient qu'en agrégation avec 
d'autres mots chinois. Ils précèdent toujours 
le mot qualifié et restent invariables. Ex. : 

t_|. HOANG-HTO, « jauno terre », terre jaune ; 
-f-^S S ^ S ^^ PÂIK-TONG-EU-RO 

MÂN-TÂ-RÂN KEu-RÂT, « blauc cuivrc aVQC, 
fait vase », vase fait en cuivre blanc. 

2'— D'autres mots, en petit nombre, également 
d'origine chinoise, se sont tellement coréauisés 
qu'ils entrent en agrégation, non-seulement 



avec des noms chinois, mais aussi avec des 
noms coréens, qu'ils précèdent en les qualifiant. 
Tels sont les mots ^^ syangr, ^} yang, ^ 
tang, ^T oai. 

^ (^) syangr se traduit par : grossier, de 
basse qualité. Ex. : ^'*'f* $ syang-sa-râm, 
homme de la classe inférieure. — ^ ^ syang- 
NOM, rustre, manant, homme vil. — -^^^^ 
syang-mal, parole grossière, patois, (inur- 
bana verba]. — ^^] syang - pei , toile gros- 
sière.— ^ T "^ syang -Nou-ROUK, Icvain 
grossier (fait de son de blé). 

*cf iP^) yang signilie : océan, de Vocéan, 
étranger, européen. Ex.: ^J^ ?[ yang -in, 
«homme de l'océan «jJS^wropé'en. — ^i yàng- 
HPO, toile d'Europe, toile européenne. 

^ (S*) tang: désigne les objets venus de 
Chine. Ex. : ^J-^ tang-keui, vase en por- 
celaine de Chine. — ^Vj-^f- ■?! tang-na-koui , 
âne de Chine,— ^^^ tang-upil, pinceau de 
Chine. 



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u 



PREMIÈRE PARTIE. 



^ (^) o&i désigne la provenance du 
Japon. Ex.: ^-^oai-nom, [un] Japonais. 
— ^f S. oai-to, sabre japonais. 

3" — Quand un adjectif indique Ja matière 
d'un objet, sa nature, son essence distincte, et 
qu'il peut, en français, se remplacer par un 
nom au génitif, comme dans les expressions 
dîne humaine (d'hommo^\ binse printanière 
(de printemps), cet adjectif se rend en coréen 
par un substantif que l'on place avant le nom 
qualifié. Ex. : Langue coréenne^ S.^^^ tyo- 
sïEN MAL « Corée-langage ». — Pigeon sauvage 
ou ramier, tt^^l § ^1 san pi-teulk-i, « mon- 
tagne-pigeon ».— Pigeon domestique, -^ ti| ^ 
^1 Tjip pi-TEULK-i, «maison-pigeon». — Bra- 
celet d'argent, -ê i ^ eun hto-syou, 
« argent-bracelet», [armilla argenteaj. — Bâton- 
nets en iwire, -^ ^^^ syang-a-tjye, (eburnea 
bacilla) : syang-a, ivoire ; tjyo, bâtonnets. 
Le premier substantif reste toujours inva- 
riable, le second seul se décline. Ex. : J'ai 
acheté un bracelet en or, '3'î"TJ"-l'^f' ^^ 

KEUM HTO-SYOU-RÂL SA-OAT-TA ; (koum, Or ; 

hto-syo-râl (acc), bracelet ; sa-aot-ta, j'ai 
acheté). 

4» — Il y a des adjectifs qui se tirent des subs- 
tantifs, en ajoutant au radical la terminaison 
^1 eit. Ainsi de -^ tjip, maison, (bouse), on 
fera -Q ^ tjip-eit, domestique, de la maison, 
(household); de ^I- 1) a-hâi, en/an f, on fera 
^[•§1 A-HÂiT (contraction pour ^{-^I^îIa- 
hai-eit), enfantin. 

5* — D'autres adjectifs, et c'est le plus 
grand nombre, ont une forme verbale. Nous 
en parlerons en détail dans le paragraphe 
suivant. Notons seulement ici le rôle de leurs 
participes relatifs passés, tels que Sl ^ tyo- 
lieun, bon, de S H tyo-lita, être bon ; ^-ê 
pouik-eun, rouge, de ^ ^ pouik-ta, être 
rouge; -^r-^^-ê: pout-keu-re-on, hon- 
teux, de "i^ 3. ^ "^ pout-keu-rep-ta, être 
honteux, etc. Ces participes, d'accord en cela 
avec les adjectifs dont il a déjà été question 
dans le cours de cet article, se placent avant 
le substantif auquel ils se rapportent, et 
demeurent invariables. 



§ II. — Adjectifs vkhijaux. 

Les adjectifs verbaux ou verbes adjectifs 
comprennent différentes catégories, comme 
nous allons le voir. 

P On forme des adjectifs correspondant à 
nos adjectifs français en abie, en ajoutant aux 



substantifs la terminaison d. ^^soïïrxep-*?^ 
verbe neutre défectif ne""?ê'inployant jamais 
seul, et ayant le sens de : tenir de, tenir de 
la nature de. Ainsi, ^tj* ouen-syou, en- 
nemi^ donne -^ tj i ^ i^ ouen-syou-seu- 
rep-ta, être ennemi, odieux; d'où, le par- 
ticipe adjectif ■^'T'i'^'& ouen-ayo-seu- 
re-on, finimicalis, hostile]. /^^^ sâ-rangr, 
amour, substantif inusité, mais racine du verbe 
>* ô^ !• "^ sâ-rangr-lià-ta, aimer, donne /^ 
6^ i 3^ -£: sa - rang - seu - re-on, a ima b le , 
qui inspire l'amour. 

IP La terminaison ^H" tap-ta, moins 
usitée que la précédente,!) le sens de conforme 
à:v.g. ^^1^^ RYEi-TAP-TA, conforme aux 
rites. Elle donne des adjectifs en ^-^ ta-on, 
comme 'eH'"& sii-ta-on, véritable, de^ 
^ ^ sU-tap-ta, dont la racine est ^ sii, 
vrai, vérité, mot tiré du chinois qui ne s'em- 
ploie seul qu'à l'instrumental 'e «ÎL sii-no, 
avec la signiflcation adverbiale de vraiment, 
(truly). 

IIP Cette forme des adjectifs en able ayant le 
sensderf/i/nede se rend aussi parla terminaison 
'ç* 'S' ^ hâ-op-ta ajoutée au substantif. Ainsi, 
on dit indifféremment /^ ?}■ d ^ ^sâ-rang- 
seu-rep-ta OU >^ ô''^ w ^ sâ-rang-hà- 
op-ta, être aimable, digne d'être aimé; ^ 
T •& htam-hâ-on OU ^ d 3^ •& Mam-seu- 
re-on, enviable, digne d'être envié. 

IV» On forme encore des adjectifs correspon- 
dant à nos adjectifs en able, par la terminaison 
Çt ■? ^ man-hâ-ta, égaler, capable de, bon 
à, propre à, digne de, ajoutée à l'inQnitif 
futur des verbes. Ainsi, de ^ hàl, infinitif 
futur de ? ^ lia-ta, faire, on lire ^ Çt* 
^ hâl-man-hâ-ta, être faisable, qui peut 
être fait. De ^4 "t mek-eul, infinitif futur 
de ^ "^ mek-ta, manger, on a ^ •% ^ "f^j- 
mek-eul-man-lià-ta, être mangeable. Do 
H^ sseu-ta, servir, e'ît*?' ^ sseul- 
man-hàta, serviable, cela peut servir, ça 
peut être bon. 

V" D'autres adjectifs se forment en ajoutant 
au participe verbal passé, avec ou sans mo- 
dification delà dernière syllabe, suivant l'eu- 
phonie, la terminaison ^ ^ '?"^. m-tiàk- 
hà-ta ou ?-n?"^ m-tjeuk-lià-ta, qui 
donne le sens de : plus que [M]sable, digne 
de, capable de. Ex. : "?" ^'^ "t i^l- hâ-yam- 
TJÂK-HA-TA, être bon ou avantageux à faire; 

^-î o ^ "? "H" MEK-EUM-TJEUK - HÂ - TA, pluS 

que mangeable, être appétissant ; ^ ?} ^ "? 
^ po-AM-TjÂK-nÀ-TA, être digne d'être vu. 
Cette forme peut s'adapter à tous les verbes. 



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DK l'adjectif. 



25 



VP Nous avons en français des adjectifs en 
dire, exprimant une qualité dans un degré 
incomplet. Leurs correspondants en coréen 
sont en i ^ *f^ ^ seu-rem-hâ-ta, termi- 
naison avant laquelle on retranche seulement 
le V n ûnal de Tadjeciif qui sert de racine. 
Ainsi, de ^-ê poulk-eun, rouge, on a ^ ^ 

iQ'^'H' POULK-EU-SEU-REM-HÂ-TA, être 

rougeâtre ; de ^ % nou-reim, jaune, 'T 

^i9*5^^ NOU-REU-SEU-REM-HÂ-TA, être 

jaunâtre. 

YIP II y a en coréen des adjectifs fréquenta- 
tifs, qui se forment d*un radical répété deux 
fois et suivi de la terminaison ^ "^ hâ-ta ; ce 
radical dérive lui-môme d'un adjectif primitif 
dont la terminaison est légèrement altérée. 
Ainsi, de â "^ ponlk-ta, être rouge, on fait 

^ ^ U ^ *ÇriPf POULK-EUT POULK-EUT- HÀ - 

TA, tacheté de rouge, semé de rouge, paraître 
rouge par intervalle ; de S "^ kem-ta, être 
noir, ^ :^ ?J :a: 7 ^ kem - eut - kem-eut- 
HÂ-TA, tacheté de noir ; de i\ '^ heui-ta, être 
blanc, t\^i\A^^^ HEUI - keut - heui - 
KEUT-HÂ-TA, tacheté de blanc, fheui est 
pour heuit trop dur). Pour les former, on 
prend le participe adjectif, on change le ^ n 
Gnal en /* t, et Ton ajoute T **4 iiâ-ta. 

VHP L'idée de privation indiquée par la 
préfixe française in, im, par la suffixe an- 
glaise less, par des prépositions dont le sens 
est analogue, telles que pas, sans, aucun, 
ou directement par Tadjectif lui-raôme, se 
rend en coréen par le participe du verbe 
^ 1^ ep - ta, n'être pas, n'awir pas. Ex. : 
Infortuné, ^ ^ {£ pok ep-nan, « bonheur, 
n'ayant pas». — Incivil, impoli, ^jS^ \£ 
RTEi-MO EP-NAN. — SANS parcnts, orphelin, 

^ i y \£ I*OU - MO EP - NÂN. — ChildLESS, 

homme sans enfants, ^ '^ ^ {£ '^V S tjâ-sik 

EP-NÂN SA-RÂM. 

IX' Il y a encore une autre espèce d'adjectifs 
qualificatifs correspondant à nos adjectifs fran- 
çais en SANT, comme : 6/anc/iwsANT, vieillis- 
SANT. Ils se forment du passé du verbe, auquel 
on ajoute les verbes auxiliaires >J-''^-ka-ta 
ou ^1 "^ igi-ta, qui se conjuguent.Ex. : i] "^ 
HEUi-TA, être blanc; 5| ^^j-"^ heui-ye- 
KA-TA, blanchissant, det)enir blanc. — "^"^ 
neuik-ta, être vieux; '0\^>]r'^ neulk-k- 
KA-TA, être vieillissant, vieillir. — \î T "^ 
NYEN-HÂ-TA (act. ct ueut.) succédcr, se succé- 
der ; ^^^Y^l^t NYEN-HÂ-YA-KA-TA OU 
\1? 6j:^| Tj. NYEN-nÂ-YA-TJI-TA, Se SUCCé- 

dant (aller), être successif. Nous en reparle- 
rons à l'article des verbes auxiliaires. 



Il faut distinguer deux choses dans les 
adjectifs verbaux : le radical et la terminaison 
ou désinence. 

!• Le radical, partie constitutive de l'adjectif, 
indique purement et simplement une qualité, 
une manière d'être ; il ne varie pas, si ce n'est 
par euphonie suivant les changements de la 
désinence, et ne s'emploie jamais seul. 

2" La désinence, qui est la même que celle 
des verbes, est susceptible de transformations 
multiples suivant le mode, le temps, que 
l'on veut exprimer, la personne à qui l'on 
parle, la personne ou la chose dont on parle, 
etc. ; en d'autres termes, c'est la partie de 
l'adjectif qui se conjugue, en correspondant 
aux expressions françaises; être, est, c'est, 
fut, sera, etc. 

Ex.: jL**^ HKEU-TA, être grand, ou est 
grand. 3.. hkeu, radical, grand ; ^ ta, 
terminaison, être. 

-^ JL^ï^ , Tjip HKEu-TA, « maison être gran- 
de» ou «est grande». 

^1 -3 ^I -3.3! ''^' I-TJIP-I HKEU-KEIT - TA, 

cette maison sera grande. (Nous verrons plus 
tard que la particule ^ keit est la marque du 
futur.) 

Il y ^ deux manières d'employer ces adjec- 
tifs verbaux : ou avant le mot qu'ils quali- 
fient, ou après. 

!• Employé avant le mot dont il désigne la ! 
qualité, l'adjectif prendra forme du participe 
relatif passé des verbes et reste invariable, 
c'est-à-dire ne s'accorde ni en cas, ni en 
nombre avec le nom qui suit. Ex. : -^ -Q 
HKEUN-Tjip, «étant grande maison», grande 
maison. ^^ ^ hkeun - tjip - eui, de la 
grande maison. ^-3 ^J hkeun - tjip - ei, 
dans la grande maison. ^ hkeun, est le 
participe relatif passé de l'adjectif verbal :3, 
'^ hkeu-ta, être grand. Pour donner un sens 
complet, on pourrait dire: ^^ ^^St^ 
hkeun-tjip-eul po-at-ta, j'ai vu une grande 
maison, (magnam domum vidi). 

Ce participe est susceptible de la forme 
honorifique en ^] si, dont nous parlerons 
plus tard, qui devient t! sin dans ce cas, 
et qui s'emploie en parlant des êtres auxquels 
on doit la vénération, le respect. Ex. : '^^^ 

*f l! ^ "^ TJYEN - NEUNG - HA - SIN HtYBN- 

tjoui. Dieu tout-puissant. 

2" Employé après le mot dont il exprime la 
qualité, c'est-à-dire qtiand il doit servir de 
prédicat dans des propositions équivalentes 
à celles-ci : ce cap est long, cette montagne 



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PREMIÈRE PARTIE. 



est haute, Tadjectif peut prendre alors toute 
espèce de terminaisons, absolument comme 
les verbes ; de sorte qu'en ce cas on peut le 
considérer comme un verbe adjectif ou un ad- 
jectif verbal. Le nom q'ui précède et dont il ex- 
prime la qualité, est le sujet; il doit toujours, 
par conséquent, être au radical ou au nominatif. 



Ex. : *| "3 -3-''^ i-Tjip-HKEu-TA, Cette maison 
est grande. Dans cette proposition complète, 
nous avons un sujet, ^[ -^ i-igip, ct|un verbe 
adjectif, JL'^hkeu-ta, exprimant que Tattri- 
but de grandeur appartient au sujet.—^ -^ -^ 
JL "^ NA PON Tjip HKEU-TA, « moi, vuc, maisou, 
est grande », la maison que j'ai mie est grande. 



EXEMPLES D'ADJECTIFS VERBAUX. 



FORMB ABJECTIVE. 



4^*1 

•^^Ëtt 

*^t^ 

^fl 

-t-ê'i 

^i-êf 

^4^ 

Uû 

Tg^ 

^3.-^ 

t'j^ 

t$?^ 

^SlH 

tt-^^ 



HKEUN TJIP-I 

KIP-HEUN MOUL-I 

TYO-HEUX SA-RÂM-I... 

MAN-HEUN NA-MOU 

.TGHI-OUN KYE-OUL 

TE-OUN NYE-RÂM 

TJYEK-EUN KO-KÏ 

NOP-HEUN SAN 

NOP-HEUN NYANÇ-PAN . 
NE-RAN SYEI-SYANG... 
NEULK-EUN SA-RÂM. . . 
TJYELM-EUN SA-RAM... 

AK-HÂN NOM 

KOI-AK-HÂN NYEN 

HEM-HÂN KIL 

TJOP-EUN KIL 

MÂLK-EUN MOUL 

KEM-EUN PIT 

HPOU-RAN HA-NÂL 

HEUIN NOUN . 

NOU-RÂN KEUM 

POULK-EGN SIL-KOA . . . 
NIK-EUN KOK-SIK 



FOBME VBBBALB. 

TJIP HKEU-TA 

PA-TA HKEU-TA 

MOUL KIP-TA 

MOUL YAT-TA 

NA-MOU MAN-HTA 

MAT TYO-HTA 

SAN NOP-TA 

SO-KYEN TJYEK-TA 

TJI-KAK EP-TA 

IN-SIN TYO-HTA... 

IN-MOUL MYO-HÂ-TA 



« grande étant ou qui est la maison». 

«profonde l'eau». 

« bon homme le ». 

.« nombreux arbres » . 

«froid hiver». 

« chaud été ». 

«petit poisson». 

« haute montagne » . 

« élevé noble», grand noble, 

« vaste univers ». 

« vieux homme ». 

«jeune homme». 

« mauvais individu », coquin. 

« mauvaise femme ». 

« dangereuse route » . 

« étroite route ». 

« limpide eaa ». 

« noire couleur». 

« bleu ciel ». 

« blanche neige ». 

«jaune or». 

« rouge fruit ». 

«mûrs grains». 

«maison grande est>. 

« mer grande est ». 

« eau profonde est ». 

« eau pas profonde est». 

« arbres nombreux sont». 

« goût bon est ». 

« montagne haute est ». 

«esprit petit est». 

«adresse n'est pas». 

«resprit(d*une population) bon est». 

« apparence du visage belle est ». 



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DE l'adjectif. 



27 






KIL NÉ-nÂ-TA . 

OT KOP-TA 

MOUL TCHA-TA 
MOUL TEP-TA . 



Toutes les différentes désinences des adjec- 

.' lifs peuvent dériver de trois formes primitives 

et principales, qui sont : 1» l'infinitif, comme : 

• "â'T^ NOP-TA, êt7^e haut ; 2» le participe verbal 
' passé: -^^l- nop-ha, étant ou a\jant été 

• haut ; 3« le participe relatif passé, qui est 
: la forme adjcctive proprement dite et se place 
■ avant le substantif : -g-^ nop-heun, haut. 

Les adjectifs suivant les mêmes règles que 
les verbes pour la formation des temps, nous 
indiquerons ici seulement quels sont les temps 
qui découlent de ces trois formes principales, 
avec la manière dont a lieu le changement, 
réservant pour plus lard les détails et les 
exceptions qui ont besoin d'un certain déve- 
loppement. 

1* De l'infinitif, en changeant "^ ta en 
^ ^ TE-Ni, on obtient l'imparfait : v. g, ^ 
^ Kip-TA, être profond , ^ ^1 ^ kip-te-ni , 
était profond ; en Pf ^ te-myen, on a 
l'imparfait conditionnel : ^ 1^ ^. kip-te-myen, 
s'il était, si c'était profond; en S! *^ keVî-ta, 
le futur : ^ 5! ""^ kip-keit-ta, il sera pro- 
fond, il deviendra profond ; en 5! ^ ^ 
KEiT-TE-Ni, le futur imparfait ou le condi- 
tionnel : y 5!0f '^ Kip-KEiT-TE-Ni, il Serait 
X>rofond; en 5! ^1 ^ keit-te-myen, le futur 
conditionnel: y5!i>I^ ktp -keit-te-myen, 
« s'il serait profond» ; en ^ '«^- sôi-ta et *j ^ 
oi-TA, on a l'indicatif du langage emplové par 
un inférieur parlant à son supérieur : ^4cj i\ 
Kip-soi-TA ou ^'dC ^1 "^ Kip-so-i-TA, c'est pro- 
fond; en ^î Tji, àsYo, ^1JLtji-o, l'indicatif 
du langage entre égaux à divers degrés : ^J ^ 

KIP-YJI, ^^]± KIP-TJI-O, ^ ± KIP-SYO, c'eSt 

profond; en^\ kei, on a une forme adver- 
biale: ^>*| Kiv-KEï, profondément ; en ^i\. 
TJAN-HTA et -^p| TGHAN-HTA, la fomic néga- 
tive : y ^îj. Kip - TJAN - HTA , ce n'est pas 
profond, 5.^î^ tyo-tchan-hta, ce n'est 
pas bon, c'est mauvais. 

2* Du participe verbal passé on forme tous 
les temps qui découlent du parfait, comme on 
peut le voir dans la formation des temps des 
verbes :©./;. ^-^ kip-he, étant profond ; 
'U^'^ KIP-HET-TA (formé par l'addition de 
/• "^t-ta), est devenu profond, a été fait pro- 
fond. De même, en ajoutant ^| t' si-myen, on 
a le parfait conditionnel : ^J ^^1 S kip-he-si- 
MYEN, s'il est détenu profond. Avec A t>| ^ 



« route large est ». 
«habit beau est ». 
« eau froide est ». 
« eau chaude est». 



t-te-myen, on a le plus-que-parfait condition- 
nel: ^J 5!^ ^ KIP-HET-TE-MYEN , S'U était 

deremi j)rofond. 

3" Du participe relatif passé, en changeant 
y N en Sl, on a l'infinitif futur: r. g, ^ 
^ Kip - HEun , ^ ^ Kip - HEul ; en »|: 
NYA, on a la forme interrogative du supérieur: 

y^ KIP-HEln, ^5^^ KIP-HEU-nya, 

est-ce profond? en y>f- nit-ka, celle de 
l'inférieur à son supérieur: ^^ kip-heuh, 
y Sb^>I- Kip-HEC-nit-ka, est-ce profond? 
On a une forme interrogative dubitative en 
ajoutant >)- ka: ^^ kip-heun, ^^y\ kip- 
HEUN-ka, est-ce profond ? 
jJ^-^L^ l"*— Nous avons VU que les désinences 
^I T- soi-TA et 5^ "Pf oi-TA, substituées à celle 
de l'infinitif, ^ ta, nous donnent deux for- 
mules respectueuses par lesquelles un inférieur 
répond à un supérieur. On se sert de la pre- 
mière quand le radical est terminé par une 
consonne, ou bien quand la terminaison est 
aspirée, l\ hta. Ex. : ^ ^ kip-ta, '^^à^^\ 
KiP-soi-ta; ?tî| MAN-hta, ?t^"4 MAN-soi- 
*a» ?ti ^1 "4 MAN-so-i-ta ; 3. l{ TYO-hta, 
S4l *^l H' TYO-so-i-ta. La seconde s'emploie 
quand le radical est terminé par une voyelle. 

Ex. '^^ HKeu-TA, 3.i]^ HKEL-oi-tk, ^^ 

? "ïf TJÂ-Rà-TA, être court ; ^f- ^ î) "Pf tja- 
RÂ-oi-ta ; -^ 5 ^1 "^ NOP-HEU-si-TA fhono- 
rif. de-^'^NOP-TA, être haut), ^'t^]^^ 

NOP-HEU-Sl-oi-ta. 

NOTA 2^— Pour former le&adjectifs négatifs, 
onajoute au radical les désinences^^j|. tjan- 
HTA, ou -Çtïl TCHAN-HTA, suivaut'que la ter- 
minaison était en "H" ta ou en p| hta : r. g. 
S H' TYO-hta, être bon, S.-^p| TYO-tchan- 
ixta, mauvais, non bon ;^ "ï^ TJYEK-ta, être 
petit, ^-^51 TJYEK-lijaii-lita, pas petit, 
grand. 

NOTA 3».— Dans les différentes terminaisons 
que peut subir un mot, adjectif ou verbe, le 
caractère de la finale se conserve toujours, c'est- 
à-dire qu'une aspirée est remplacée par une 
autre aspirée. Ainsi, de Çtp| MAN-htA, nous 

avons: ?t^HMAN-tcllAN-HTA, ït^JI'^MAN- 

hkEit-TA, ït"è| MAN-hi, et non: ît^4 

MAN-tJAN-TA ni ?t5|4 MAN-kEIT-TA ; do 

xH'^o-iLtA, i:2 No-hko ; de ^ç| seul- 
iitA, ^ I5J sEUL-hkET. Il faut excepter les cas 
où la lettre n'a pas d'aspirée correspondante, 
comme le > s dans ?è4: *^I "4 man-so-i-ta. 



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PREMIÈRE PARTIE. 
CONJUGAISON BUS ADJECTIFS VEBBAUX. 



Infinitif et Indicatif 

PRÉSENT 


iL^ 


HKEU-TA. . . . 


être ) 
est r^""^' 


Participa verbal passé 


^ 


HKE 


étant grand, 
grandy grande. 


Part, relatif passé ou 
adjectif 


f 

4 


HKEUN. . . . . 


Imparfait de l'indicatif 


3.^^. . . . 


HKEU-TE-NÏ . . . 


était grand. 


Imparf. de condition 


3.^^. . . . 


hkeu-te-myen . . 


s'il était grand. 


Futur 


A3!f . . . . 


HKEU-KEIT-TA . . 


^'IdeSrai^»-»"^- 


Fut. imparfait 


3^^^. . . 


HKEU-KEIT-TE-NI. . 


il serait grand. 


Fut. conditionnel 


^m^â. . . 


HKEU-KEIT-TE-MYEN 


«s'il serait grand». 


iNDic. présent (réponse à 
un supérieur) 


^*l^. . . . 


HKEU-OI-TA . . . 


est grand. 


Indic. prés, (à un égal, 
demande et réponse) 


3^ 


HKEU-TJI. . . . 


est-ce grand ?— est grand. 


Indic. prés, (à un égal) 


3.± 


HKEU-O . . . . 


id. 


iNDic. prés. (id. mais plus 
respectueux) 


3L^±. . . . 


HKEU-TJI-O . . . 


id. 


Adverbe 


^^'I 


HKEU-KEI. . . . 


grandement. 


INFINIT. et INDICATIF NÉ- 
GATIFS 


^^^. . . . 


HKEU-TJAN-HTA . . 


n'est pas grand. 


Espèce d'indicatif 


-ê^ 


HKEUN-TA. . . . 


il détient grand, il gran- 
dit. 


Substantif verbal abs- 
trait 


f^If^"!). . 


HKEUM-i (qui s'écrit 
aussi : hkeu-mi). 


la grandeur. 


Infinitif et indicatif 
honorifiques 


^>»1^. . . . 


HKEU-SI-TA . . . 


être ) , 
^ grand, 
est y 


Adverbe 


— 


— 


— 


Prés, conditionnel 


^tl 


HKEU-MYEN . . . 


s'il est \ 
s'il dément) 


Participe relatif futur 


t 


HKEUL 


devoir être grand. 


Présent interr. (de supé- 
rieur à inférieur) 


^^ 


HKEU-NYA. . . . 


estr-il grand ? 


Prés, interr. (d'inférieur 
à supérieur) 


3.)i>}, . . . 


HKEU-NIT-KA. . . 


id. 


Prés, interr. dubitatif 
(se parlant à soi-même) 


-ê>f 


HKEUN-EA. . . . 


id. 


Parf. de l'indicatif 


3J^ 


HKET-TA. . . . 


il est devenu grand, il a 
grandi, 

s'il est devenu grand, s'il 
a grandi. 

la grandeur. 


Parf. de condition. 

Substantif verbal con- 
cret 


m^]^. . . . 


HKE-SI-MTEN. . . 
HKEU-KI-KA . . . 



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DB l'adjectif. 
CONJUaAISON BBS ADJBOTIFÇ VERBAUX. 



Infinitif et Indicatif 

PRÉSENT 


SH. . . 






TYO-HTA .... 


[bon, bien, 
est ) 


Participe verbal passe 


sn . 






TYO-HA . . . . 


étant bon. 


Part, relatif passé ou 
adjectif 


s;£ . . 






TYO-HEUN. . . . 


bon, bonne. 


Imparfait de l'indicatif 


£*H. . 






TYO-HTE-NI . . . 


était bon. 


Imparf. de condition 


S^^. . 






TYO-HTE-MYEN . . 


s'il était bon. 


Futur 


s^^. . 






TYO-HKEIT-TA. . . 


il sera, il deviendra bon. 


Fut. imparfait 


S3!o|^. 






TYO-HKEIT-TE-NI. . 


il serait bon. 


Fut. conditionnel 


Sim^. 






TYO-HKEIT-TE-MYEN 


« 8*11 serait bon ». 


Indic. présent (réponse 
à un siipérieurj 


S*l^. . 






TYO-SOI-TA. . . . 


c'est bon, bien. 


Indic. prés, (à un égal, 
demande et réponse] 


S^l . . 






TYO-TCHI. . . . 


est-^e bien? — c'est bien. 


Indic. prés, (à un égal) 


&± . 






TYO-SYO .... 


est-ce bien ?'-'C'est bien. 


Indic. PRÉs.fid. mais plus 
respectueux) 


S^U. . 






TYO-TCHI-0. . . . 


est-ce bien ?^ c'est bien. 


Adverbe 


S-«| . . 






TYO-HKEI. . . . 


bien. 


Infinit. et indicatif né- 
gatifs 


fi*J-H. 






TYO-TCHAN-HTA . 


ce n'est pas bon. 


Espèce d'indicatif 


^ÎS'f. 






TYOT-NÂN-TA. . . . 


il devient bon. 


Substantif verbal abs- 
trait 


s^*(. . 






TYO-HEUM-I. . . . 


«le être bon», la bonté. 


Infinitif et indicatif 
honorifiques 


s.t^\^. 






TYO-HEU-SI-TA . . 


être )^ 

^ [bon. 
est ) 


Adverbe 


S.H . . 






TYO-HI. . . . . 


bien. 


Prés, conditionnel 


fiàia. . 






TYO-HEU-MYEN . . 


si c'est bon. 


Participe relatif futur 


s.% . 






tyo-heul. . . . 


devoir être bon. 


Présent interr. (de su- 
périeur à inférieur) 


s.t^. 






TYO-HEU-NYA. . . 


est-ce bon ? 


Prés, interr. (d'inférieur 
à supérieur) 


Sâb!>> 






TYO-HEU-NIT-KA. . 


est-ce bien ? 


Prés, interr. dubitatif 
(se parlant à soi-même) 


Sl^>}. 






TYO-HEUN-KA. . . 


est-ce bon ? 


Parf. de l'indicatif 


55F^. 




^ 


TYO-HAT-TA . . . 


il est devemi bon. 


Parf. de condition. 

Substantif verbal con- 
cret 








TYO-HA-SI-MYEN . . 
TYO-HKI-KA . . . 


s'il est devenu bon, s'il 
s'est amélioré. 

« le être bon », la bonté. 



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30 



PREMIÈKE PARTIE. 
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VERBAUX. 



Infinitif et Indicatif 

PRÉSENT ' 


v|?-pf. . . . 


NE-RÂ-TA. . •. . 


être, est, c'est large. 


Participe verbal passé 


t^i . . . . 


NEL-NE. . . . . 


étant large. 


Part, pelatif passé ou 

ADJECTIF 


vjg . . . . 


ne-rân . . . . 


large (adjectif). 


Imparfait de l'indicatif 


v1?PfH . . . 


NE-RÂ-TE-Nl. . . 


était ou c'était large. 


Imparf. de condition 


^1?ï1y. . . 


NE-RA-TE-MYEN . . 


s'il était large. 


Futur 


v1?3!^. . . 


NE-RÂ-KEIT-TA . . 


il sera large, il détiendra 
large, ça s'élargira. 


Fut. imparfait 


^1?3!^H . . 


NE-RÂ-KEIT-TE-NI . 


il sellait large. 


Fut. conditionnel 


v1?z)!t>|^ . . 


NE-RÂ-KEIT-TE- 
MYEN . . . . 


« s'il serait large ». 


Indig. présent (réponse 
à un supérieur) 


v1?^-^. . . 


NE-RÂ-OI-TA . . . 


c'est large. 


Indig. prés, (à un égal, 
demande et réponse; 


v1?^î. . . . 


NE-RÂ-TJI. . . . 


esl-CG large?— c'est large. 


Indic. prés, (à un égal) 


V1?JL. . . . 


NE-RÂ-0 . . . . 


est-ce large?— c'est large. 


iNDic. PRÉS. (id. mais plus 
respectueux) 


v1?^i. . . 


NE-RÂ-TJI-0 . . . 


est-ce large?— c'est large. 


Adverbe 


v|?>'f. . . . 


NE-RA-KEI. . . . 


largement. 


Infinit. et indicatif né- 
gatifs 


v1?^iH. . . 


NE-RA-TJAN-HTA. . 


ce n'est pas large. 


Espèce d'indicatif 
• 
Substantif verbal abs- 
trait 

Infinitif et indicatif 
honorifiques 


vfg^. . . . 
Vf 1^1. . . . 


NE-RAN-TA. . . . 

NE-RÂM-I 

NE-RÂ-SI-TA . . . 


il détient large, ça s'élar- 
git. 

«le être large», la lar- 
geur. 

être large. 


Adverbe 


— 


— • 


— 


Prés, conditionnel 


v1?"d. . . . 


ne-rI-myen. . . 


s'il est) , 

• > /{large. 
SI c est ) 


Participe relatif futur. 


vj 1 


NE-RÂL 


dewir être large. 


Présent interr. (de su- 
périeur à infér eur) 


v1?v^. . . . 


NE-RA-NYA . . . 


est-ce large? 


Prés, interr. (d'inférieur 
à supérieur) 


v1?b!>f. . • 


NE-RÂ-NIT-KA. . . 


id. 


Prés, dubitatif (se par- 
lant à soi-mônie) 


vjg^. . . . 


NE-RÂN-KA. . . . 


id. 


Parf. de l'indicatif 


^b1^. . . . 


NEL-NET-TA . . . 


il est derenii large, ça 
c'est élargi. 


Parf. de condition 


^âvi>'i^. . . 


NEL-NE'SI-MYEN. . 


si ça s'est élargi. 


Substantif verbal con- 
cret 


vpl4. . . . 


NEL-KI-KA. . . . 


^<lo être largo», la lar- 
geur. 



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DE L ADJECTIF. 
CONJUGAISON DES ADJECTIFS VERBAUX, 



31 



Infinitif et Indicatif 

PRÉSENT 


'd ^. . •. . . 


KIP-TA.-. . . . 


î profond, 
est ) 


Participe verbal passé 


'j^. . . . . 


KIP-HE • . • . . . 


étant profond. 


Part, relatif passé ou 
adjectif 


y^ 


KIP-HEUN . . . 


profond, profonde. 


Imparfait de l'indicatif 


"ti^^. . . . 


KIP-TE-NI . . . 


était profond. 


Impartait conditionnel 


'd^y. . . . 


KIP-TE-MYEN. . . 


. ,f élalt profond. 
{ sera profond. 


Fufur 


"ilîî!^. . . . 


KIP-KEIT-TA . . . 


Futur imparfait 


•y3!ï>n. . . 


KIP-KEIT-TE-NI . . 


il serait profond. 


Futur conditionnel 


'il!J!t^l^. . . 


KIP-KEIT-TE-MYEN . 


«s'il serait», s'il détenait 
profond. 


/ A un supérieur, 

^ réponse 


■'^^■^. . . 


KIP-SOI-TA . . . 


c'est profond. 


-^ g ^ Vunégal, (leman- 
g g c do et réponse 


'j^i 


KIP-TJI . . . . 


es t - ce p rofo nd? — c 'es t 
profond. 


Û%1 i^- 


'v/l 


KIP-SYO . . . . 


est - ce profond ? — c'est 


M^ 






profond. 


i5 1(1. 

'plus respectueux; 


li^îji. . . . 


KIP-TJI-O. . . . 


est-ce profond ? — - c'esf 
profond. 


Adverbe 


^ijx) 


KIP-KEI . . . . 


profondément. 


Infinitif négatif 


^d^H. . . . 


KIP-TJAN-ÏITA . . . 


ce n'est pas profond. 


Espèce d'indicatif 


^Jîi^. . . . 


KIP-NÂN-TA . . . 


il devient profond. 


Substantif abstrait 


'4t^\. . . . 




« le éire profond» la pro- 


VERBAL 


KIP-IIKUM-I . . . 








fondeur. 


Infinitif honorifique 


^d±^)^. . . 


KIP-IIEU-SI-TA . . 


être profond. 


Adverbe 


'di|... .. . . 


KIP-ni . . . . 


profondément. 


Prés, conditionnel 


^dà^J. . . . 


KIP-IIEU-MYEN . . 


si c'est profond. 


Participe relatif futur 


■^iJt- 


KIP-IIEUL . . . 


devoir être profond. 


Prés, intehrogatif 


"dS'p. . . . 




est-ce profond? 


(de supérieur à inférieur] 


KIP-HEU-NYA . . 


Prés. IXTEilROGATIF 

(inférieur à supérieur] 


^dsbi>l-. . . 


KIP-IIEU-NIT-KA. . 


id. 


Prés, interr. et dubitatif 


^d^>|-. . . . 




id. 


en se pariant à soi-nicmej 


KIP-HE UN-KA . . 


Parf. de d'indicatif 


^d^!^. . . . 


KIP-IIET-TA . . . 


// est devmu profond. 


Parf. de condition 


^d^^l"J. . . 


KIP-HE-8I-MYEN . . 


s'il est devenu profond. 


Substantif verbal 
concret 


^d'l>^. . . . 


KIP-Kl-KA . . . 


la profondeur. 



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32 



PRBMIÂRE PARTIE. 
CONJUGAISON DBS ADJB0TIF8 VBRBAUX. 




id. 
Vplus respectueux) 

Adverbe 
Infinitif négatif 

Espèce d'indicatif 

Substantif abstrait 
verbal 

Infinitif honorifique 

Adverbe 
Prés, conditionnel 

Participe relatif futur 

Prés, intbrrogatif 
(de supérieur à inférieur) 

Prés, interrocatif 
(inférieur à supérieur) 

Prés, interr. et DUBnrATiF 
(en se parlant à soi-même) 

Parf. de d'indicatif 



■ff-^l 




^± 




^^J. 




"t»l 




"t^H 




"t^^ 




"***! 






•g-t»! . . . . 

^t^. . . . 


^€ . . . . 


^S.^j:. . . . 


■^«i^?f. . . 


•ï;è4. . . • 


^1^^ 


. . . . 



NOP-TJI .... 


NOP-SYO .... 


NOP-TJI- . . . 


NOP-KEI .... 


NOP-TJAN-HTA . . 


NOP-NÂN-TA . . . 


NOP-HEUM-I . . . 


NOP-HEU-SI-TA . . 


NOP-HI .... 


NOP-HEU-BIYEN . . 


NOP-HEUL . . . 


NOP-HEU-NYA . . 


NOP-HEU-NIT-KA 


NOP-HEUN-KA . . 


NOP-HAT-TA . . . 



esi-ce nauir—cest naui, 

est-ce haut7^c'est haut. 

est-ce haut?^c'est haut, 

hautement, 

ce n'est pas haut. 

il devient haut^ il s'élève, 

«le être haut», la hauteur, 

être haut. 

hautement. 

si c'est haut. 

devoir être haut. 

est-ce haut ? 

id. 

id. 
il est devenu haut, il s'est 



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Dfi L*ADJECTtP. 
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VERBAUX. 



33 



Futur conditionnel 



H 

M p Efa 

2 S î^ 

Q s ^ 



' A un supérieur, 
réponse 

k un égal, deman- 
de et réponse 

id. 



id. 
\(pl us respectueux). 

Adverbe. 



Infinitif négatif 

Espèce d'indicatif 
Substantif abstrait 

VERBAL 

Infinitif honorifique 

Adverbe 
Prés, conditionnel 

Participe relatif futur 

Prés, interrogatif 
(de supérieur à inférieur) 

Prés, interrocatif 
(inférieur à supérieur] 

Prés, interr. et dubitatif 
(en se parlant à soi-même) 

Parf. de l'indicatif 



^m 


'H. 






^^•^. . 






^^ . 








^±. 








^^]± 








^^]. 








^^H. 








^}l-^ 








^l&*! 








A\^A\^ 






^l-f^. 






-It. . 






^l-f^. . 






^l■?■b!>^ 






^I4>h 






^\fm- 









TCHIP-KEIT-TE-MYEN 
TCHIP-SOI-TA. 
TCHIP^JI . . 
TCHIP-SYO. . 
TCHIP-TJI-0 . 
TCHIP-KEI. . 
TCHIP-TJAN-HTA 
TCHIP-NÂN-TA. 
TCHI-OUM-I . 
TCHI-OU-SI-TA. 

TCHl-OU-MYEN 

TCHI-OUL. . 

TCHI-OU-NTA. 

TCHI-OU-NIT-KA 

TCHI-OUN-KA. 

TCHI-OUET-TA 



«S'il lerail froid», su ae- 
tenait froid. 

c'est froid. 

est-ce froid? fait-il froid ? 
— c'est froid, il fait froid, 

id. 

id. 
froidement, 
ce n*est pas froid, 
il devient froid. 
« le être froid », le froid, 
être froid. 



s'il fait froid. 

devoir être froid, 
fait-il \ 
est-ce 



froid? 



id. 
id. 
il est devenu froid, il s'est 



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34 



PREMIERE PARTIE. 
CONJUGAISON DES ADJECTIFS VERBAUX. 



Infinitif et indicatif 

PRÉSENT 

Participe verbal passé. 

Part, relatif passé ou 
adjectif 

Imparfait de l'indicatif 

Imparf. de condition 

Futur 

Fut. imparfait 

Fut. CONDITIONNEL 

Indic. présent (réponse 
à un supérieur) 

Indic. prés, fà un égral, 
demande et réponse) 

Indic. prés, (à un égal) 

Indic. prés, (id., plus 
respect.) 

Adverbe 

INFINIT. et INDICATIF NÉ- 
GATIFS 

Espèce d'indicatif pré- 
sent 

subst. verbal abstrait 

iNFINlT. HONORIFIQUE 

Adverbe 
Présent conditionnel 

Participe relatif futur 

Présent interrogat. (de 
super, à infér.) 

Prés, interr. (inférieur ù 
supérieur) 

Prés, dubitatif (se par- 
lant à soi-même) 

Parf. de l'indicatif 

Parf. de condition 

Substantif verbal con- 
cret 



Si en. 






TYO-TCHAN-HTA . 
TYO-TCHAN-IIA . 
TYO-TCHAN-HEUN. 
TYO-TCHAN-TE-NI. 

TYO-TCIIAN-TE-MYEN 

TYO-TCIIAN-HKEIT- 
TA . . . . 



TYO-TCHAN-HKEIT- 
TE-NI 

TYO- TGHAN- HKEIT- 
TE-MYEN. . . . 

TYO-TCHAN-SOI-TA . 
TYO-TCHAN-TCHI. . 
TYO-TCHAN-SYO . 
TYO-TCHAN-TCHI-O . 
TYO-TCHAN-HKEI. 
TYO-TC H AN-TJAK-HTA 

TYO-TCHAN-HEUM-I 

TYO-TCHAN-HEU-SI- 
TA . . . . 



TYO-TCHAN-HI. 



TYO - TCHAN - HEU - 
MYEN. . . . 



TYO-TC H AN-HEUL. 

TYO-TCHAN-HEU-NYA 

TYO-TCIIAN-HEU-NIT- 
KA . . . . 



TYO-TCHAN-HEUN-KA 

TYO-TCHAN-HAT-TA 

TYO -TCHAN -HA- SI- 
MYEN . . . , 



TYO-TCIIAN-HKI-KA . 



n'être pas bon, c'est ma/. 

étant maucais. 

maiimis,-se, 

n'était pas bon. 

s'il n'était pas bon, 

ce ne sera pas bon. 

cène serait pas bon, 

« si ce ne serait pas bon ». 

ce n'est pas bon. 

n'est-ce pas bon ? — ce 
n'est pas bon. 

id. 

id. 

pas bien, mal, mautais. 

« ce n'est pas pas bon », 
c'est bon. 

«le n'être pas bon». 
n'être pas bon, pas bi^n, 
pas bon, pas bien. 

s'il n'est pas bon, si 
n'est pas bon, 

devoir n'être pas bon. 

« n'est-ce pas pas bon ? x 
n'est-ce pas mauvais? 

id. 



ce 



id. 

« il est devenu mal »,pejoi 
factus est. 

s'il est devenu mal, mau- 
vais. 

« le n'élrc pas bon, le être 
mauvais». 



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DE l'adjectif. 
CONJUGAISON DBS ADJECTIFS VBRBi.UX. 



35 



Infinitif et indicatif 

PRÉSENT 

Participe verbal passé 

Part, relatif passé au 
adjectif 

Imparfait de l'indicatif 

imparf. de condition 

Futur 

Fut. imparfait 

Fut. CONDITIONNEL 
InDIC. PRÉSENT (répODSO 

à un supérieur) 

Indic. prés, (à un égal, 
demande et réponse) 

Indic. prés, (à un égal) 

Indic. prés, (id., plus 
respect.] 

Adverbe 

INFINIT. et INDICATIF NÉ- 
GATIFS 

Espèce d'indicatif pré- 
sent 

subst. verbal abstrait 
Infinit. honorifique 

Adverbe 
Présent conditionnel 

Participe relatif futur 

Présent interrogat. (de 
supér. à infér.) 

Prés, interr. (inférieur h 
supérieur/ 

Prés, dubitatif (se par- 
lant à soi-même) 

Parf. de l'indicatif 

Parf. de condition 

Substantif verbal con- 
cret 






/^|i-d 
>^=j-d 
>^^^± 
>^|^d 
/*l}-d 

y5r!J-d 

^=j-d 

/î^|^d 



^ ■&>)■. 



SA-RANG-SEU-REP-TA 

SA - RANG - SEU - RE 
OUE. . . . 



SA-RANG-SEU-RE-ON 

SA -RANG -SEU- REP- 
TE-NI . . . 



SA -RANG -SEU -REP 
TE-MYEN . . 

SA -RANG -SEU -REP 
KEIT-TA . . 

SA -RANG -SEU -REP 
KEIT-TE-NI . . 

SA -RANG- SEU -REP 
KEIT-TE-MYEN. 

SÂ-RANG-SEU-REP 
SOI-TA . . . 

SÂ-RANG-SEU-REP-TJI 

SA -RANG -SEU -REP- 
SYO 



SA-RANO-SEU-REP 
TJI-0 . . . 

SA-RÀNG-SEU-REP 
KEI . . . . 



Sl-RANG-SEU-REP 
TJAN-HTA. . . 



SA -RANG -SEU -RE 
OM-I. . . . 



SA-RANG-SEU-RE-0 
SI-TA . . . 



SA-RANG-SBU-RB-I 



SA-RANG-SEU-RB-0 
MYBN . . . 



SA-RANG-SEU-RE-OL 



SA-RANG-SEU-RE-0 
NYA. . . . 



SA-RANG-SEU-RB-0 
NIT-KA . . . 

SA -RANG -SEU -RE 
ON-KÀ . . . 

SA -RANG -SEU -RE 
OUET-TA . . 

SA -RANG -SEU -RE 
OUE-SI-MYEN . 

SÂ-RANG-SEU-RBP-KI 
KA . . . . 



êti^e aimable ou digne 
d'être aimé, 

étant aimable, 
aimabk. 
était aimable, 
s'il était aimable, 
il sera aimable, 
il serait aimable. 
«s'il serait aimable». 

il est aimable. 

est-il aimable ? — il est 
aimable, 

id. 

id. 
aimablement, 
il n'est pas aimable, 

« le être aimable , digne 
d'être aimé ». 

être aimable, 
aimablement, 
s'il est aim^abk. 
devoir être aimable, 
est-il aimable ? 

id. 

id. 
il est devenu aimable, 
s'il est devenu aimabk. 
« le être aimable ». 



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36 



PRSMIÀBB PARTIE. 
pON/UaAISON DBS ABJBCTIF8 VBBBAUX. 



Infinitif et Indicatif 

PRESENT 

Participe verbal passé 

Part, relatif passé ou 
adjectif 

Imparfait de l'indicatif 

imparf. de condition 

Futur 

Fut. imparfait 

Fut. conditionnel 

Indic. présent (réponse à 
un supérieur) 

Indic. prés, (à un égal, 
demande et réponse) 

Indic. prés, (à un égal) 

Indic. prés, [id., plus 
respectueux) 

Adverbe 

INFINIT. et INDICATIF NÉ- 
GATIFS 

Espèce d'indicatif pré- 
sent 

SuBST. verbal abstrait 
Infinit. honorifique 

Adverbe 
Prés, conditionnel 

Participe relatif futur 

Présent interr. (de supé- 
rieur à inférieur) 

Prés, interr. (d'inférieur 
à supérieur) 

Prés, interr. dubitatif 
(se parlant à soi-même) 

Parf. de l'indicatif 

Parf. de condition 

Substantif verbal con- 
cret 



/^g-t ■£>!•. . 



SÂ-RANG-HÂ-OP-TA 
SA-RAN6-HÂ-0A . 

SÂ-RANG-HÂ-ON . 

SÂ-RAN6-HÂ-0P-TE 
NI ... . 

SÂ-RANG-HÂ-OP-TE 
MYEN ... 

SÂ-RANG-HÂ-OP- 
KEIT-TA. . . 

SA -RANG -HA -OP- 
KEIT-TE-NI. . 

SA -RANG- HA -OP 
KBIT-TE-MTEN. 

SÂ-RANG-HA-OP-SOI 
TA ... . 

sa-rang-hâ-op-tji 

sâ-rang-hX-op-syo 

sâ-rang-hâ-op-tji-0 

sâ-rang-hA-op-kei . 
sâ-rang-hâ-op-tian' 

HTA. . . . . 



sâ-rang-ha-om-i. 
sà-rang-hA-op-si 

TA ... . 



SÂ-RANG-HÂ-O-I . 
SÂ-RANG-HÂ-O-MYEN 
SÂ-RAN6-HÂ-0L . 

SÀ-RANG-HÂ-0-NYA . 

SÂ-RANG-HÂ-0-NIT 
KA . . . . 



SÂ-RANG-HÂ-ON- KA 

SÂ-RANG-HÂ-OAT-TA 

SÂ-RANG-HÂ-OA-SI- 
MYEN .... 

SÂ-RANG-HÂ-OP-KI- 
KA . . . . 



être aimable, digne (Têtre 
aimé. 

étant aimabh. 

aimable, 

était aimable, 

s'il était aimable. 

il sera aimable, 

il serait aimable, 

« s'il serait aimable ». 

^ljJ/\aimable. 
c est \ 

est-il aimable? — il est 
aimable, 

id. 

id. 
aimablement, 
il n'est pas aimable, 

«le être aimable, digne 
d'être aimé ». 

être aimable, 
aim^ablement, 
s'il est aimabk. 
devoir être aimabk, 
est-il aimable ? 
id. 

id. 

il a été ) . ^, 
> aimable, 
tl est devenu ) 

s'il est détenu aimable. 
« le être aimable». 



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W L'ADJSGTir. 



37 



Les adjectifs, comme tels, ne se déclinent 
pas. Cependant il arrive qu'ils sont employés 
comme substantifs (abstraits ou concrets), ou 
bien que le substantif est sous-entendu, de 
môme que nous disons en français : un égal, 
les petits. Alors ils se déclinent, et suivent 
les règles que nous avons données pour la 1" 
déclinaison. Ex. : iSJ ^ ^ ^| kAt-heun bui-kei, 
â un égal, à un semblable, pour : ^ ^^f § 

$\ >*| KÂT-HBUN 8A-R\M-EUI-KEI. — ^ -c ^i. 

TTYKK-EUN-EU-RO, avec un petit, avec un peu, 
pour: ^-ê^>*-5. tjyek-eun-kb-sâ-ro, 
avec une petite chose. 

Lorsque plusieurs adjectifs sont adjoints 
pour marquer la qualité d'une personne ou 
d*une chose, le dernier seul prend la forme du 
participe ou de Tadjectif proprement dit; les 
autres s'unissent en ajoutant à leur radical la 
particule ^ ko, qui remplace la conjonction 
et du français. Ex. : ^ jL Jj i |^ jL5. 3. ^ 

^ ^1 >! i\' îl ^ "* W KEM-KO HEUI-KO POULK- 
KO TOMO-TJI YE-RE PIT IT-NAN KE-SI-NI, « HOire 

et, blanche et, rouge et, enfin plusieurs cou- 
leurs (de) étant la chose », c*est tine chose 
noire, blanche, etc. — ^j.'H^ JLJLivj ? 

"■^ PA-TA KIP-KO HKEU-KO NE-RA-TA, « la mer 

profonde et, grande et, (large) vaste est ». 

Après les adjectifs, le mol 5! ket, chose, 
est d'un usage très-fréquent. Ex. : Une belle ou 
bonne chose, S^^Ji tyo-heun ket. — fai vu 
quelque chose de grand, "€: ^ "e il 5!' ^ 

HKEUN KE-SÂL PO-AT-TA. 

Ce mot s'emploie très-souvent pour éviter 
la répétition du substantif qualifié. Citons, 
pour exemple, un cas où l'on parle de monta- 
gnes. On pourra dire : iS'n£y:5.iL'-^^'2L 

\ti5! V ^ ^ N0P-HEUN SAN TO IT-KO NÂ- 

TJÂN SAN TO iT-NÂ-Ni-RA, «altus monscliam est, 
demissus mons quoque est», il y a des mon- 
tagnes hautes, il y a des montagnes peu 
élevées. Cette phrase est correcte ; mais, plus 
ordinairement, au lieu de répéter le mot tt 
SAN, montagne, on dira mieux : "^ ^ >i i 

j;IJLV^2iiiS!V^^ NOP-HEUN KRT TO 

iT-KO N.l-TJÂN KET TO iT-NÂ-Ni-RA, il yen a de 
hautes, il y en a de peu élevées. 

Cette remarque s'applique aussi à l'emploi 
du même mot 3} ket, chose, après les parti- 
cipes présents, passés, ou futurs. 



§ IIL —Des degrés de comparaison. 

!• — Du comparatif. 

Le comparatif, soit de supériorité, soit 
d'infériorité, s'exprime sans changer la forme 



de l'adjectif, mais en mettant, après le second 
terme de comparaison et avant le verbe, la 
préposition^]^ po-ta, pu ii^ po-tem, en 
comparaison de, en ïàtin prcp. Ex. : Cet arbre- 
ci est plus grand que celui-là, ^1 ^ -?- ^V 

^ ^ -^ il "^ -3- H" 1 NA-MOU-KA TYE NA-MOU 

PO-TA HKEU-TX.— Cette chose-ci est plus petite 
que celle-là, ^M>^H^5!i'3^'H-i ke-si 

TYE KET PO-TBM TJYEK-TA, (bSBC TOS illà TO 

prae par va est). 

Souvent, après ^ ^ po-ta; on met encore 
l'adverbe ^ te, plus, ou ^ tel, moins. Ex. : 
Cette montagne est plus haute que celle-là, 

^1 vt -^ttil^ ï1 -^ "^ I SAN KEU SAN PO-TEM 

TE Nop-TA, (hic mons isto monte prae plus al- 
tus est [altior]).— « Plus bon », meilleur, ^ 5. 
H TE TYO-HTA ( plùs bouum vcl meliusj.— 
Moins bon, ^Slï^ tel tyo-hta (minus bo- 
num esse vel est). 

Dans les livres, mais non en conversation, 
on remplace souvent ^ '^ po-ta par la ter- 
minaison ^H^ Ei-SYE de l'ablatif, ajoutée au 
second terme de comparaison. Ex. : Il vaut 
mieux mourir que pécher, -^^j^j-jj ^-t 

7(<M)^vJ-p|. tJOUK-KI-KA TJOI PEM-HÂ-KI-EI- 

SYE NAT-TA, (mors peccali commissione melior 
est). {Voir, p. 38, comparatif réel). 

Très-souvent les degrés de comparaison 
s'expriment par des verbes spéciaux, comme 

tn" NAT-TA, l'emporter sur, valoir mieux ; 
"? "c^ MAN-HA-TA, égaler ; ^^'Ç'^ man- 
MOT-HÂ-TA, ne pas égaler, n'être pas apte à, 
Ex. : Le second ne vaut pas le premier, 
est moindre que le premier, *Ë ^I ^ ^I î! 

3Î vl:5"'t H TOUL-TJÂI KE-SI TCHET-KET MAN- 
MOT-HÂ-TA. 



2* — Du superlatif. 

Le superlatif absolu se forme, comme en 
français, en faisant précéder le positif d'un 
adverbe , comme ^ 'T^;J:..mai-ou , beaucoup , 
très; 7ÎÎ k)1-tjang, beaucoup, très; -^ 
•^"sl KEUM-TJEUK-Hi, extrêmement; ^-^J- 
^1 TJi-KEUK-Hi, plus, extrêmement, très ; •& 
'^^l ON-TJYEN-i, entièrement, tout à fait; 
7'^'5| KÂ-TEUK-Hi, pleinement, (plenè); 
^è ^\ TJYANG-Hi, très, (valdè). Ex. : ^| tb ^ 

't' *( "ï ^ ï SAN TJI-KEUK-HI NOP-TA, Cette 

montagne est très- élevée. — *| ^ ^I ^ "sf 

"^ "^ I KIL-I TJYANG-HI KIL-TA, (istud itCP 

valdè longum est), ce chemin est très-long. 
On exprime encore ce superlatif en répétant 
le mot. Ex.: Très-bon, SlS.SlvI' tyo-hko 
TYO-HTA. — Gofl^ trè^-doux, ^l'^'^l g JL 



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38 



PREMIÈRE PARTIE. 



S Bf TJI-KEUK-HI TAI/-KO TÂN-MAT, (dulcissi- 

mus gustus, maxime dulcis guslus). 

Le superlatif relatif ou de comparaison 
s'exprime : 

1» Par l*adjeclif précédé de la préposition 
^ ^1 TjouNG-Ei, entre, parmi, du 7nilieu de, 
(interj. Ex. : Etre le plus illustre des hommes, 

S-è'^H-S-^i-^^Jf^ MO-TEUN SA-RÂM 

TJYouNG-Ei You-MYENG-HÂ-TA, (omnes homiues 
inter praeclarus esse). —Ce nazire est le plus 
grand des douze, 1 4 ^1 -f" ^Ml ^1 ^ ^ ^ 

YEL TOU PÀI TJYOUNG-EI I PAI TE HKEU-TA, 

(duodecim naves inter hœc navis plus magna 
[major] est). 

2» Par 1^1 ^ TYEi-iL, le premier. Ex. : Le 
?nei//ewr (detous),t4| ^ ji ^TYEi-iLTYO-HEUiN. 
—La chose la plus utile, c'est-à-dire la plus 
nécessaire, la première nécessaire, JA]o^B. 
y c ^ » TYEi-iL YO-KiN-HÂN KET (prima nc- 
cessaria res).— Le kaki est le meilleur des 

fruits, ^^4ti^J:^/MSH SIL-KOA 
TJYOUNG-EI KAM TYEI-IL TYO-HTA, (frUCtUS inter 

lotus diospyros primus bonus est). 



Exemples divers. 
Combien d'hommes meilleurs que moi ! 

VfOJ)^:) ^O^V|.^A|. I j,^,.EI-SYE EL-MA NA- 

EUN SA-RÂM (me quot praeslantiores homines! j 
—Plus fidèlement, Vj ^^ à] te tchak-sil-i. 
—Plus charitablement, t^ >5 $| i ^I te tjâ- 
Âi-Ro-i.— Très-haut et très-grand, '^\^M^ 

JL^]^i\3LJL TJI-KEUK-HI NOP-KO TJI-KEUK- 
HI UKEV-KO.-- Etant tout-à-fait misérable, 

7 ^^ °| ?4 *§■ ^1^ KÂ-TJANG MI-RYEN-HÂ-YA. 



Remarques. 

La langue coréenne exprime Texistence 
d'une qualité dans un objet en une mesure 
complète, égale, supérieure ou inférieure, 
par des déterminations adverbiales, adverbes 
réels, ou bien substantifs ou verbes employés 
comme adverbes. D'après la règle générale 
(jue toute détermination attributive doit se 
placer avant le mot auquel elle se rapporte, 
ces accidents précèdent immédiatement l'ad- 
jectif qu'ils modifient. 

I. — La détermination adverbiable pro- 
chaine est exprimée par des termes tels que les 
suivants : U ^] pâlk-i, étidsmment ; — j^^ 
KOA-YEN, e/fecticement ; — 5,3.^] to-mo-tji, 

^^d^l ON-TJYEN-I, 74"^/ KÂ-TEUK-Hl, 

totalement, entièrement, complètement. Ces 
moLs à l'exception de koa-yen et to-mo-tji, 



sont tirés des verbes adjectifs qui signifient : 
être clair, entier, plein. Ex.: Entièrement 
noir, -fe^^^l 3 i 0N-TJYEN-I kem-ku. — En- 
tièrement blanc, -fe^ ^[ 5| J!- on-tjyen-i 
heui-ko. — Tout à fait peu, ôf^^-^ Pj. x-tjo 
tjyek-ta. 

II. — L'égalité absolue rendue en latin par 
TAMQUAM est exprimée par JL?1 keu-ri, .3. 
?!: ^1 keu-man-tchi, JL ^ ;^ ^) keu oa kAt- 
TGHi, qui ont le sens de : de cette façon, com- 
me cela, autant que cela, ainsi, étant ainsi. 
S'il s'agit de plusieurs sujets que Ton compare 
entre eux, on dira, par exemple: ^ît-^l 

•f ^1[ "^f S ^ "4 KEU MAN-TGHl POUL-SYANG- 

HÂN sa-ram ep-ta, personne n'est aussi misé- 
rable que cet homme, et mieux : ï^ ■g-'S^ 

'î'^h S ^ "^ te POUL-SYANG-HÀN SA-R.Im 

EP-TA,. ..plus misérable, etc. 

Toutes les fois qu'il est possible, on rend 
aussi, autant, par X H kât-hta, être sem- 



blable, >;- 



X ^1 KÂT-TGHi, semblablement. Ex. : 
Les tngues sont aussi hautes que des mon- 
tagnes, fU^l^^X^]^^ MOUL-KYEL-I 
SAN KOA KÂT-TCHI NOP-TA, (fluCtUs montCSqUC 

sicut alti suntj. 

L'assimilation non absolue, mais cependant 
prochaine, peut être exprimée par le mémo 
verbe X ^ kât-hta. Ex: Une telle rosée est 
douce comme te miel, ^1 Çî ^| ^ ^ ^ ^I ^l* 

e^X^ 1"^ I-REN I-SEUL-EUI TÂLM-I-KA 

kkoul KOA KÂT-TCHI TAL-Tx.— Etre amer com- 
me du fiel, -H-^1:$^I^"H' SSEUL-KÂI KÂT- 
TCHI ssEu-TA, (fel sicut amarum esse). 

iii. — Comparatif réel. — Pour la compa- 
raison réelle de deux objets au point de vue 
d'une qualité démerminée, la langue coréenne 
attribue à un sujet unique, sans Texalier, la 
qualité dont il s'agit, et fait observer que cette 
qualité existe en relation avec un autre objet, 
auquel le premier est comparé. Le second objet 
est donc le point de départ pour l'attribution 
de la qualité. Ce point de départ est carac- 
térisé par ^\^ Ei-sYE, c'est-à-dire, sortant 
de, terminaison de l'ablatif. Ex.: Le mont 
blanc (coréen) est plus élevé que la mon- 
tagne aux cent crêtes, ^^xh^n-xh^ 

^^'^ TJY.\NG-PÂIK-SAN PÂIK-TOU-SAN-EI- 

SYE NOP-TA, ( albus mous centicipite monte [à] 
altus est). — Cet homme est meilleur que moi, 

^I^H^f^l^^i^^ I SA-RÂM-NA-EI-SYE 

NAT-TA, (hic homo me [à] melior est). 

On assure que la langue japonaise, la mon- 
gole et la mandchoue forinent leur comparatif 
absolument de la môme manière. 

L'objet avec lequel se fait la comparaison se 
place, comme détermination prochaine, avant 



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DE L'ADJBCTIF. 



le mot attributif, avec la termiDaison ca- 
suelle de l'ablatif, précisément comme les 
adverbes proposés au commencement de 
ces remarques , tels que beaucoup , entière- 
ment. 

Néanmoins, dans Tusage ordinaire, il vaut 
mieux prendre une autre tournure, se ser- 
vant, par exemple, de pota, etc. 

IV. — Superlatif. — La comparaison d'un 
objet avec un autre au point de vue d'une 
qualité, que cette qualité soit exprimée à un 



plus haut degré ou au plus haut degré, pro- 
cède d'un principe unique çn coréen. C'est 
pourquoi on peut appliquer au superlatif la 
règle que nous venons de donner pour le 
comparatif réel, et qui consiste dans l'emploi 
de l'ablatif. Ex. : Il est le plus savant de 
Vempire, ^%^\^^]'i^^'^^^^ na- 

RA-EI-SYE TYEI-IL PAK-HAK SYEN-PÂIL-TA, 

« regno (e ou inj primus eruditus litteratus 
homo est » (syen-pàil-ta par euphonie pour : 
SYEN-PÂI il-ta). 



ARTICLE II. 
Adjectifs démonstratifs. 



I. — Les adjectifs démonstratifs ce, cette, ces, 
se rendent par ^f i, pour les objets rappro- 
chés ; par ^ tye, pour les objets un peu 
éloignés ; et par J3. keu , pour les objets 
éloignés, hors de la portée de la vue, ou dont 
on a parlé précédemment. Ex. : Cet homme- 
ci, ^l^f % I SA-RÂM. — Ce^fe montagne-là 
ou là-bas, ^ y: tye san. — Je ne savais pas 
cette nouv€lle-là, ^41'Jas it^ ^ keu 
so-moun-eul mol-nat-te-ni. 

N. B. -— Ces règles ne sont pas tellement 
rigoureuses que parfois, dans la pratique, 
on ne s'en écarte en employant ces termes les 
uns pour les autres. Cependant même alors, 
si l'on parle correctement, les différences 
marquées se retrouvent, sinon physiquement, 
au moins moralement. Ainsi, en montrant 
près de vous un enfant dont la conduite vous 
étonne, si vous dites : JL ô[, t| ^ ô[. ^ keu 
a-hâi po-a-ra, voyez cet enfant, celte expres- 
sion marque la surprise causée par une 
chose éloignée de votre pensée. 

Par mépris, au lieu de ^I i, ^ tye, ^ 
keu, on dit Sl yo, ^ tjyo, jL ko. Ainsi, un 
acheteur, pour déprécier la marchandise qu'il 
veut acheter, dans l'espérance de l'avoir à 
meilleur compte, dira : il -o ^Pvi' ^1 ^ ^\^ 
YO NOM-i KAP-si el-ma-nya, combicn cela ? 
litt. : «cet individu, ça, le prix, combien 
est-il ?» ( ^ NOM est aussi un terme de mépris). 
— Voyez ce drôle ! 3, a" ^ *!• ^ tjyo nom 
PO-A-RA. — 0/fc ce vilain! 5| JL-^ heui ko 

NOM. 

IL — Tel, semblable, pareil, en latin: 
hujusmodi, istiusmodi, se traduisent par: 



^I Ç! l-REN, ^ Ç! TYE-REN, :X Çf KEU-REX. 

Ex.: A-t-on vu pareille chose! IL^^^ 
5f'^f' KEU-REX ket po-at-na, fhujusmodi rem 
quis vidit ?). 
Ces adjectifs sont une contraction de ^I 5^ 

^ I-RE-RÂN, ^1 5| "î TYE-RE-HÂN, — ^"I ^ 

KEu-RE-HÂN, que l'on trouve quelquefois 
comme emphatiques. La terminaison "J hân 
est le participe relatif passé du verbe "? ^ 
hâ-ta, si fréquemment employé comme termi- 
naison des verbes adjectifs. Et le radical ^I ^ 

I-RE, ^^ Ç-j TYE-RE, JL ^ KEU-RE, a IC SCnS 

adverbial, mais ne s'emploie jamais seul ; il 
se combine avec "t ^ hâ-ta, qui, par con- 
traction, devient p| hta, comme dans JL 
5| î^ KEU - RE - HTA , il en est ainsi (it is 
so), verbe affinnatif que nous verrons plus 
loin. 

Il prend aussi une terminaison instrumen- 
tale qui le transforme en conjonction : ^| Ç-| 

HS. I-RE-MEU-RO, JLÇÎ-2-5* KEU-REN-KO- 

RO, donc, c'est pourquoi, pour cette raison. 
Ce dernier est composé de l'adjectif JlÇ{ 
KEU-REN, et de J^i ko-ro, instrumental de 
JL ko, cause, mot chinois admis en coréen 
en agrégation ; et la signification est : par 
cette raison, pour un tel motif. Quant à 
^I5^B5. i-re-meu-ro, qu'il faudrait peut- 
être écrire <^IQi5i.i-REM-EU-R0, il sem- 
ble être le cas instrumental de l'inusité ^î ^ 
I-REM, chose semblable, diose de cette nature, 
substantif verbal de ^1^1 î| i-re-hta, être 
ainsi, inusité. On retrouve encore le môme 
radical dans les adverbes ^|P-|Ç^| i-re- 
HTÂ-si, tellement, tant, de cette manière, 



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40 



PREMIÈRE PARTIE. 



à ce degré, et ^iPi-^l i-re-hkbi, dont le 
sens est analogue. 

iV. B. — Les mêmes mois s'emploient tantôt 
comme pronoms, tantôt comme adjectifs. Pour 



éviter des répétitions, nous avons réuni 
sous le même titre tout ce qui en concerne 
remploi. (Voir plus bas, pronoms person- 
nels). 



ARTICLE III. 
AdJeotiiSB de quantité. 



Ces adjectifs se rendent quelquefois par des 
substantifs, et quelquefois par des adverbes. 
Ainsi : 

I. — Plusieurs, ^ 5^ ye-re, est adjectif ; 
mais si Ton veut attirer l'attention spéciale- 
ment sur le nombre, ce ^ï^ YE-RE devient 
substantif par l'addition de /* t, ^ §! ye- 
RET, et se décline, ayant pour nominatif : ^ 

ï^ ^1 YE-RE-HI, ou ^ E^-^l YE-RE-Sl (OUphO- 

nique pour ^ Çl ^I ye-ret-i). Il change 
alors de place et se met après le substantif, 
qui, étant dans ce cas Tidée moins princi- 
pale, joue le rôle d'adjectif,- reste invariable et 
indéclinable. Ex. : Appelez plusieurs hom- 
mes, ^ îî'^h S s -f vj ^ YE-RE SA-RAM-ELL 

pouL-NE-RA. Ici, l'idée principale est hommes; 
le nombre n'est qu'une idée secondaire, le 
mot plusieurs ne signifiant que quelques-uns, 
pas un grand nombre. Mais dans la phrase : 
plusieurs hommes s'étant assemblés, il y eut 
une grande dispute, la première idée qui 
frappe l'esprit, l'idée principale étant celle de 
foule, on traduira ^bt : ^f % <^^M 3^^^ 

-J>*| ti| 5[ 52 ^ SA-RÂM YE-RE-HI MO-HYE- 
SYE HKEUN SI-PI TOI-YET-TA, (viri multi COU- 

venientes, magna contentio evasit.). Dans la 
pratique, la distinction se fait beaucoup plus 
facilement qu'on ne serait porté à le croire en 
lisant ces principes, qui sembleront peut-être 
un peu subtils. 

II. — Nombreux se rend tantôt par l'adverbe 
Yt'èl MAN-Hi, beaucoup, dérivé de Çt^ 
MAN-HTA, « être beaucoup», nombreux; tan- 
tôt par ît^ MAN-HEUN, participe relatif passé 
du môme verbe, surtout s'il est accompagné 
de l'adjectif démonstratif ce/ cette, ces ; quel- 
quefois par le verbe lui-môme à l'infinitif, s'il 
est le seul de la phrase, où il est naturelle- 
ment alors l'idée principale. Ex. : 1* De nom- 
breuses barques sont réunies, ^] ^|- ^ "«l jL 

^H* PÀI-KA MAN-HI MO-HYET-TA. 2* VoyeZ 



ir, 



ces nombreuses barques, JL?t^\?| l^^l- 

^ KBU MAN-HEUN PÀI-RAL PO-A-RA. ^ Il y a 

là de nombreuses barques, ^ ^ V| >|- vl H 

TYB-KBUI PÂI-KA MAN-HTA. 

III. — Tout, toute, tout entier, se rend, 
\ dans les mômes cas que le précédent, soit par 
[ l'adverbe •&'^^!on-tjyen-i, soit par l'adjec- 
* tif -t^ "J ON-TJYEN-HÂN, tous les deux dérivés 
de -t^"?""^ ON-TJYEN-HÀ-TA, être entier. 
Souvent on remplace l'adjectif -êr"^? on- 
TJYEN-HÂN par le simple radical -£: on, tiré 
du chinois, ou ^ oin, qui a la même signi- 
fication. Ex. : Tout le corps, 41 % oin mom 
ou •& •§• ON MOM. — Toute la nuit, -ê: ^ on 
PAM.— ToMi le jour, •& ^ on nal. 

— Tous, toutes, ;;S'MouT, i-ê mo- 
EUN,(omne5). Ex. : Tous les hommes, 3^^^ 

§ ^ImO-TEUN SA-RÂM-I, OU^'^)' § MOUT SA- 

RÂM. — Ce dernier se dit surtout dans les 
livres. 

On exprime encore ces adjectifs par l'ad- 
verbe ^f'^MA-TA, que l'on place après le 
substantif, et que l'on peut faire suivre encore 
de '^ TA, dont la signification est la même, 
afin de lui donner plus de force. Ex. : Tout 
le monde dit ainsi (ou le dit), ^ § *'f''^^ 
— ?1 î ^ sa-rAm ma-ta ta keu-ri hân-ta. 
C'est la forme la plus usitée en conversation. 
■pf TA, tous, s'emploie substantivement, ou 
plutôt c'est un vrai substantif, qui se décline, 
et prend ou laisse à peu près à volonté la 
marque du pluriel, comme nous l'avons dit 
«des substantifs. Ex. : Agissent-ils tous ainsi? 

""^•^ .3L Ç) •§■ V 4? TA-TEUL KEU-RI hX-NÂ- 

NYA. — DiteS'kur à tous, '^-^ Ç 5^ U ^l '^ 

TA-TEUL TÂ-RYE NIL-NB-RA, ( OmUCS ad dic). 

—Se portent'ils tous bien ?^^^^^^ 
TJAL-TEUL TA iT-NÂ-NYA. — Ou remarquera 
qu'ici la marque du pluriel est après un 
adverbe et avant ^ ta. 



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DE l'adjectif. 



41 



V. — Tous sans exception, tous d'une toix, 
ii^MO-TOTA. Le ii MO-TO est une 
sorte d'adverbe qui sert de racine au verbe 
i5.'^l''H'M0-T0 Hi-TA, se réunir, s'assein^ 
ôter. — Tous sans exception, s'exprime aussi 

par "H-^ -t^l ^-2- TA EUI-NON-TCHI MAL-KO, 

litt. : tous sans discuter (pour faire des ex- 
ceptions). 

VI. — Tous, dans le sens de tous et chacun, 
en latin singuli, se rend par la répétition du 
substantif. Ex. : Il y en a dans toutes les 
maisons, -^ "3 ^1 ^i: ^ tjip-tjip-ei ta it-ta. 
On dit aussi, mais moins bien, -3 ^1" ^ ^ -S! ^ 

TJIP MA-TA TA IT-TA. 

VII. — Chaque, chacun, se rend par -^ kak. 
Ex. : Chaque homme, '^■^^[ § kak sa-râm. — 
Chaque chose, chacune, -^"^^ kak moul- 
KEN. — Chaque espèce de, îF^}-^! kat ka-tji, 
(ce jJ- kat est euphonique pour -^ kak). 

Chacun à part, -^-^kak kak. ¥.%.: Prendre 
chacun sa part, -^-^^t î"^ kak kak nan- 

HO-TA. 

Chaque, chacun, se rend encore par ^| mai 
et ^t^ MA-TA. Le premier, tiré du chinois, 



s'emploie en agrégation avec un mot chinois. 
Ex. : Chaque année, ^\ \î mai nyen ; cha- 
que jour, ^\ |) MAI IL. ^|-''+ MA-TA, au Con- 
traire, s'emploie avec les mots coréens et se 
place après le substantif auquel il se rapporte. 
Ex.: Chaque année, ?) ^^''^• haï ma-ta; 
chaque jour, st ^I'H'Nal ma-ta ; chaque fois, 

tff Of-T^ pEN MA- TA. 

Chacun, dans le sens de un à un, jusqu'au t 
dernier, se rend par >i*>i*"^| nat-nat-tchi ; I 
chacun à son tour, un à un, par "^^ ^ '^ hâ- 
NA siK. — Mais si l'on voulait signifier tour à 
tour, il faudrait dire : f^- ^A^^^^^}"^ 

HÀ-XA SIK PAT-KO-A KA-MYE. 

Ex. : Je donne dix ligatures à chacun de 
ces trois hommes, ^\ ^^\ S ^ ^| ^^ ^ 

'^ ^ ^ l SEI SA-RÂM-EUI-KEI KAK SIP NYANG SIK 

TJOUN-TA, (istis tribus hominibus unicuique 
decera ligaturas singulatim do). On voit ici la 
réunion de -^ kak et de ^ sik pour exprimer 
la même idée. On dirait de même : -^'^f S 'ï 

î ^ n ^ $J ^ KAK SA-RÂM SOUL HÂN TJAN 

siK MEK-ET-TA, choquc homme (chacun) but 
une tasse de vin. 



ARTICLB rV. 
Adjectifs numéraux ou noms de nombre. 



La langue coréenne a ses propres noms de 
nombre ; mais avec le système de poids et 
mesures, et la numération actuelle du Céleste- 
Empire, sont entrés, dans la langue coréenne, 
les termes et les signes de la numération 
chinoise. On est donc en présence d'une 
double série de noms de nombre : l'une en 
en coréen pur, et l'autre en chinois. On em- 
ploie les nombres coréens en relation avec les 
expressions coréennes ; et les nombres chinois, 
avec les mots d'origine chinoise. C'est une loi 
du style dont nous reparlerons plus loin d'une 
manière plus détaillée. 



8 !•' — Nombres cardinaux et chiffres. 



Dans leur arithmétique, les Coréens, comme 
les Chinois, suivent le système décimal. Ils 



nomment les nombres qu'ils ont à exprimer, 
mais ne les écrivent pas en chiffres. Ils n'ont 
pas de chiffres proprement dits, c'est-à-dire 
de signes spéciaux ou caractères pour écrire 
les nombres ; mais ils se servent pour cela 
des caractères chinois. On sait que les Chi- 
nois n'ont pas de zéro (0), ce qui ne leur 
permet pas de calculer comme nous, et né- 
cessite un caractère spécial pour dix (10), cent 
(100), mille (1,000). 

Pour exprimer un nombre quelconque, on 
écrit d'abord, comme en français, les unités 
d'un ordre supérieur, et, successivement, les 
unités des ordres inférieurs, s'il y en a, (par 
ex. : les centaines, puis les dizaines, puis les 
unités proprement dites), en énonçant l'ordre 
auquel elles appartiennent. En d'autres ter- 
mes, par la postposition successive des 
différents nombres additionnels, on écrit le 
nombre voulu. Ex. : 

Cent un (101), ^ </ â "- pâik il (100 + 1). 



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42 



PREMIÈRE PARTIE. 



Cent dix (IIOJ, ^ %' ^ il pâik sip (100 + 10). 

Trois cent quarante- six, a" ^ >^ "vi "^ 
SAM pÂiK SA sip ryouk (300 + 40 + 6j. 

6,752, "T ^ |[ ^ -fi. ^y ^1 RYOUK TCHYEN 

TCHiL PÂIK SIP I (6,000 + 700 + 50 + 2). 
45,673, >% Çt JL ^;i "T ^ ^ 1J 'S' SA MAN 

TCHYEN RYOUK PAIK TCHIL SIP SAM (40,000 + 

5,000 + 600 + 70 + 3). 

Les noms de nombre, soit cardinaux, soit 
ordinaux, sont, comme nous l'avons dit plus 
haut, de deux sortes : pur chinois ou coréens. 
On se sert des premiers avec les substantifs 
tirés du chinois ; des seconds, avec les mots 
coréens. Cotte règle soulTre peu d'exceptions. 
Ainsi, il serait ridicule de dire : ^^^\ % il sa- 
RÂM, ou ^ ^ HÂN IN ; mais on dit : ^ "^1" f 
HAN SA-RÂM, ^ ^ IL IN, «n homme.— Oi\ 
dira de même : 26^ années, ^| t' ô^l ^ '^X ^1 

1 PÂIK YEI-SOUN TA-SÂT HÂI, et ^| ^' "^'^ ^\1 
I PÂIK RYOUK SIP NYEN. LcS mOlS IN et NYEN 

sont lires du chinois. 

La confusion, le mélange d'expressions chi- 
noises avec des expressions coréennes rendrait, 
dans certains cas, le langage inintelligible. 
Ex. : Vingt-cinq sapcques se dira : -t*^ i^ 
Tou TON HPOUN, « dcux ton ciuq hpoun ». 
Que quelqu'un dise: ^1-^^-^ i ton tat 
HPOUN, ce qui, pour le nombre exprimé, 
revient au môme, personne ne le comprendra, 
parce que le mot ton (dix sapèques) étant coréen 
demande avec lui un nom de nombre coréen, 
tel que tou (deux), et non pas i, mot chinois 
signiQant également deux. Le hpoun, au con- 
traire, étant pur chinois, exige o et non pas 
TAT (abréviation pour ta-sât, mot coréen que 
nous verrons plus loin). 

Cependant l'usage autorise, en certains cas, 
l'emploi du nombre coréen avec un mot tiré 
du chinois. On dira, par exemple : ^ îl "? ^ 
NAM-iN HÂ-NA, «viruuus», un homm,e ; ^ 
^ "5^ ^ NYE-iN HÂ-NA, « mulicr uua », une 
femme ; ^[ %^^^ sa-râm yel myeng, « hom- 
mes dix noms», dix hommes. Cela arrive 
ordinairement dans le cas où, comme nous 
l'avons déjà vu pour l'adjectif, le nom de 
nombre étant l'idée principale, se met après 
le substantif, qui joue alors le rôle d'adjec- 
tif ou d'idée moins principale. Le troisième 
exemple, ^ ^J yel myeng, dix noms, n'est 
pas une exception à la règle, quoique le 
mot coréen yel, dix, précède le mot chinois 
myeng, nom. Ce dernier est ici un numéral, 
c'est-à-dire un mot complémentaire exigé par 



le génie de la langue pour arrondir la phrase, 
plutôt qu'une idée importante. Aussi la règle 
qui nous occupe n'en tient-elle pas compte ; 
et yel, qui se rapporte grammaticalement à 
myeng, logiquement se rapporte à sa-râm. 

On met aussi quelquefois le nom de nom- 
bre coréen avec un substantif chinois, quand 
ce dernier est tellement coréanisé qu'il n'a 
pas de synonyme parfait dans la langue vul- 
gaire. Ainsi on dira : ^ ^ 'Jl ^| hân htyen- 
siN-i ou ^ vl *^ ^ htyen-sin HÂ-NA, « au- 
gelus unus », un ange ; "J «r H ^l* hân pou- 
nye-ka, ou 'J-t'îI^Ihân pou-in-i, une 
daine ; "?" ^ 't "o -ê ou-ri tou sam-tchon 
nos deux oncles paternels ; bien que les mots 
qui traduisent ange, dame, oncle, soient tirés 
du chinois. 

En général, on met le nombre chinois avec 
les monosyllabes chinois ; et le nombre coréen, 
avec les polysyllabes, quoique chinois. Celte 
règle seule pourrait suffire. 

La langue coréenne ne possède des noms 
de nombre propres, pour les unités et les 
dizaines, que jusqu'à cent. A partir de ce 
nombre, tous les mots qui indiquent les cen- 
taines, les milliers, les dix milliers, etc. se 
disent en chinois. Quand, pour exprimer les 
dizaines, on emploie le nombre chinois ^ 
SIP, dix, les multiples, s'il y en a, .doivent 
aussi être chinois. Ex. : 

Vingt, ^('îj I SIP (litt. : deux dix). 
Trente, j^"^ sam sip (litt. : trois dix). 
Quatre cents (400), /: ^ s pâik (4 x 100). 
900, ^ t/ kou PÂIK. 

5,000,^^ TCHYEN. 

70,000, ^ ît TCHIL man ( 7 X 10,000 ). 

A partir de ^ man 10.000, la numération 
semble recommencer, le man devient comme 
une unité susceptible d'être multipliée par 
toutes sortes de nombres. Ainsi on dit : 

^ Çt IL MAN, un man, = 10,000 ; 
^I ît I MAN, deux man. = 20,000 ; 
"â" vt SAM MAN, trois man, = 30,000 ; 
^ Çt SIP MAN, = 100,000 ; 
^ ^ PÂIK M.VN, = 1,000,000 ; etc. 

.V. B.— ^ SIP, dix, ^ PÂIK, cent, ^ 
TCHYEN, 7nille, étant des unités tout aussi 
bien que man, leur appliquer ce que nous 
avons dit de l'unité des dizaines de mille. 



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DE L ADJECTIF. 



4» 



-H 

en 
o 



: »W lop .»>V :<^^pupt5p 
"BW •< J lïM D" ^J ^ T«» :5- •«• 



I I I I I I I I I I I I I I I 



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o 



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O 



'h-h-h-|-+-4--f--h :Hnfîn ;\h\l- ■mm 
-MI)ilSKî-lC-V<'^lmiIliI\hilIiH«lllili 



imi-i^^i^?» 



i-H^COT^koSï^SSi-H 



i-T <N CO S S C? rH 



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O 



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93 ^ 



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^ 33 S 55 



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32 



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In1lEI^fî^<^<^■^^-^-^-^-^-+::i:^-Çl^7j7ïnîl 



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S32SSi2Sï;S2S55g5§55! 



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u 



PREMIÈRE l'ÀKTtE. 



N. B, En conversation, les noms coréens des 
dix premiers nombres sont souvent contractés, 
soit pour cause d'euphonie, soit pour cause 
de brièveté. C'est ainsi que nous avons : 



t HÂN 


pour 


t^.. 


.. 1 


^ TOU 


» 


«t.... 


.. 2 


^1 SEI 


» 


^.... 


.. 3 


Vl) NEI 


» 


^i... 


.. 4 


^ TAT 


» 


^^.. 


.. 5 


^ YET 


» 


*i^.. 


.. 6 


U NIL 


» 


t-%.. 


.. 7 


^ YE 


» 


*is.. 


.. 8 


4 a 


» 


4^.. 


.. 9 



L'expression |l?t il-man, 10,000 est fort en 
usage pour exprimer un grand nombre de 
fois indéterminé. A partir de ^ *4 il-ek ou 
^ ît sip-MAN, 100,000, les nombres suivants 
ne sont guère employés que dans les livres, 
dans les calculs astronomiques. 

Avant de passer plus loin, nous devons dire 
ici deux mots des Mfonnefs à cakul, ou >1-^} 
xt KA-TJi-SAN, c'est-à-dire « calcul au moyen 
de petites branches d'arbre ». 

Les Coréens, pour faire leurs calculs, se 
servent de petits bâtonnets en nombre indé- 
terminé, qui sont disposés, de droite à gauche, 
isolément ou par groupes, de manière à re- 
présenter les unités, les dizaines, les centaines, 
etc. Placés verticalement, ils indiquent chacun 
une unité de l'ordre des unités, ou des dizai- 
nes, etc. ; placés horizontalement, ils valent 
cinq unités du même ordre. Ex. : 



III 

8 



III llll I I =83.961. 



9 6 1 



Il II llll III =2.m 

2 2 4 8 

Au Heu de bâtonnets, on emploie aussi de 
petites pierres, plus ordinairement des sapè- 
ques, etc., suivant les mômes règles et positions 
que ci-dessus. Ainsi, 129 s'écrit : 



O 

1 



oo 

2 



O 

oooo 

9 



Un autre système de numération est indiqué 
par le dicton populaire ^^^^ tchyen- 
HOiNG PAïK-Rip, etc., c'cst-à-dlro i «mille 
horizontal, cent debout ; dix horizontal, unités 



debout». D'où il suit, par exemple, que la 
formule : 

= llll = mil 

équivaut à 3 4 2 5 (3,425). 

Mais la première méthode, aussi générale 
que cette dernière, se rapproche plus de l'aba- 
que dont les marchands coréens se servent 
à la manière chinoise. 

Comme on a pu le voir, les noms de nom- 
bre cardinaux se placent ordinairement avant 
le mot dont ils déterminent la quantité, rem- 
plissent ainsi le rôle de vrais adjectifs et restent 
invariables. C'est pourquoi nous les avons 
appelés adjectifs numéraux. Ex. : Trente 
hommes, il^'^h § syel-heun sa-râm ; sept 

ans, ^••§' t) NIL-KOP HÂI. 

Quelquefois les noms de nombre se décli- 
nent suivant la règle indiquée pour les 
adjectifs de quantité (page 40) : cela a lieu 
lorsque, exprimant l'idée principale, ils se 
mettent après le substantif, qui devient indé- 
clinable ; ou lorsqu'ils sont seuls, sans 
accompagner un substantif. Pour les décliner, 
on pfend la terminaison ^| i ou "s| hi. 

* ^ HÂ-NA, ^'S^ ^ "SI HÂ-NA-HI ; 
"ï TOUL, "î ^I TOUL-I ; 

ji' seit, ;*J!î ^f seit-i et ^'^l'*! sei-si (ce 
dernier paraît une euphonie, mais est fort 
usité en conversation) ; 

^1 NEIT, ^1 ^1 NEIT-I ; 

'^^ TA-SÂT, ^y^ ûj TA-SÂT-I, qu'OU prO- 

nonce ^>$/| t.a-sà-si (même remarque que 
pour sEi-si), etc. 

Si plusieurs noms de nombre viennent à la 
suite les uns des autres, le dernier seul se 
décline. 

Les exemples suivants serviront à élucider 
les principes que nous venons d'énoncer : 

Un homme est venu et frappe à la porte, 

t^H^I^^-ïin-Ç^H- HANSA-SÂM- 
l OA-SYE MOUN-EUL TOU-TÂ-RIN-TA. 

Appekz un homme, ^[ ^t^^^^l^- 

SA-RÂM HÂ-NA-HEUL POUL-NE-RA, « Virum UUUm 

voca». 

Deux hommes, nr^ï % tou-sâ-ram, «duo 
homines ». 

Ces deux hommes-là tous deux, :X^^f 

f-É^I KEU TOUj'SA-RÂM-TEUL-I. 

fat acheté seize kakis, ^J^^^^Xel^f^ 

'^ KAM YEL YE-SÂT-SEUL SA OAT-TA, «kaki 

decem sex (ace.) emi (et) veni ». 



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DE l'adjectif. 



45 



Voici enfin d'autres expressions numérales 
sur lesquelles il est bon d'attirer l'attention : 

Un à un, ^t"^^ hà-na-sik ; — detuc à 
deux, ^ ^ TouL-siK ; — trois à trois, JS ^ 

SEIT-SIK. 

De deux l'un ou de deux en deux, ^^^ 
•§ v| HÂ-NA siK KOL-NE : — V. g. de deux 
jours l'un, ^ 3-^^"^ Hi-RO sik kol-ne ; 
— de trois en trois, "S n' "e ^1 toul sik kol- 
ne. (Ce KOL-NE est un participe verbal de 
JLS:,'^ KO-REU-TA, extraire, retrancher]. 
Mais si, en comptant ainsi, on n'entend pas 
suivre l'ordre régulier, on dira : v. g. un sur 
trois, '^^'t^ SEiT-Ei HA-NA ; un sur dix, 

*Ë ^1 *? ^ YEL-EI hI-NA. 

Nous verrons plus loin la manière d'expri- 
mer les mots : demi, tiers, quart. 

Pour traduire un ou deux, trois ou quatre, 
etc., enjoint ensemble, les deux nombres sans 
conjonction. 

Ex. : Un ou deux hommes, ^n'^Y ^ ^\ 
hân tou sar-Am-i. —Achète trois, ou quatre, 
ou cinq poissons, 'ï ^ '^1 vf vf ^ '^f- ^ vf 
1?ï- sÂiNG syen (poissons frais), se-ne-ne-tkt 
(trois ou quatre, quatre ou cinq), sa o-ne- 
RA (ayant acheté, viens). — Tue qtuitre ou 
cinq poules, ^ vj jj v\.^ ^ ôf ^ tâlk 



(poules), NE-TET (quatre oU cinq), ma-ri (lêtes, 
pièces), TJAP-A-RA (tue). 



111 Ul UllIIlUIS 

n, ^ il ; le 
^ ^ i; /e 



§ IL — Nombres ordinaux. 



I. — Pour les former, on se sert ou des nom- 
bres cardinaux chinois, ou des nombres car- 
dinaux coréens. 

Dans le premier cas, on fait précéder ces 
noms de nombre de^| tyei (H), mot chinois 
signifiant ordre, rang. Ex. : Un, 
premier, ^] ^ tyei-il. — Deux , 
deuxième, ^j^I tyei-i. — Dix, -^ sip; te 
dixième, ^) ^ tyei-sip. 

Dans le second cas, c'est-à-dire si l'on se 
sert du nombre coréen, on met ce nombre le 
premier, le faisant suivre de ^f tjAi. Ex. : 
Deux, ^ toul ; le deuxième, ^^ toul-tjâi. 
—Trois ^ SEiT ; le troisième, jjlj ^J seit-tjâi. 
Et ainsi de suite. 

NOTA. — De môme qu'en français on ne dit 
pas fe unième, en coréen on ne dit pas *? vj- 
^J HÂ-NA-TJÂi, mais on emploie un mot parti- 
culier, et le premier se dit: ^^ tchet-tjâi, 
ou simplement ^ tchet. 



NOMBRES ORDINAUX 



SINICO-CORÉENS. 


CORÉENS PURS. 




^]'à .... 


TÏKI-IL .... 


^ou^^ . . 


TCHET, TCHET-TJAi. 


le !•' 


Tfl*r 








tyei-i . 






€^ . . 




TOUL-TJÂI . . . 


le 2" 


T4HJ: 








TYEI-SAM 






^^ . 






SEIT-TJÂI . 




le 3" 


Hl/îf . 








TYEI-SA . 






Yl'^ . 






NEIT-TJÂI . 




le 4" 


^]± 








TYEl-0 . 






^rS^F. 






TA-SÂT-TJÂI. 




le 5" 


^l^ 








TYEI-RYOUK 






^^^. 






YE-SÂT-TJÂI. 




le 6- 


^n 








TYEI-TCHIL 






t^^. 






NIL-KOP-TJÂI 




le 7- 


1A]^ 








TYEI-HPAL 






*fS^. 






YE-TÂLP-TJÂI 




le 8- 


nit 








TYEI-KOU. 






«i-^^. 






A-HOP-TJÂI. 




le 9- 


^n 








TYEI-SIP. . 






t^ . . 






YEL-TJÂI. . 




le 10- 


nrj^i . 






TYEI-SIP-IL 






tt^. . 






TEL-HÂN-TJÂl 




le 11" 


»<i*hd 






TYEI-I-SIP . 






d-?-^. 






SE-MOU-TJÂI. 




le 20- 


»<i^ . 






TTEI-PAIK . 






w^ . 






PÂIK-TJÂI . , 




le 100- 



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46 



PREMIÈRE PARTIE. 



Les noms de nombre ordinaux se placent 
Tiussi avant le substantif. Ex. : La deuxième 
année, ^^ ^| toul-tjâi iiài, ou ^| ^I \1 
TYEi-i NYEN (secundus annus). 

Lorsque ^I tjâi est employé seul, ou ne se 
trouve pas suivi du substantif auquel il se 
rapporte, il se décline. Ex. : Donne au second, 

^^] è\y^\^ OJ^TOUL-TJAI-EUI-KEITJOU-E-RA, 

«secundo (homini) da». — J*ai vu le sixième, 

^:5'^I ii^vP^ YE-SÂT-TJÀI-RÂL PO-AT-TA, 

«sexlum (librum) vidi». 

Il n'en est pas de même de ^ tyei, qui 
précède toujours le nombre cardinal (chinois) 
et le rend ordinal. Ex.: Au troisième jour, 
vî|xv || 6?j TYEi-SAM iL-Ei, (iu tcrtiâ die). 

IL — Si l'attribution du rang est limitée à 
Il trois degrés, on emploie d'ordinaire les ad- 
jectifs chinois : 

'i? (-h) sYANG, au-dessus, le plus haut, 
supérieur; 

•^ ( ff ) TJYOUNG, milieu, moyen ; 

^KT) HA, sous, inférieur; 
que l'on fait suivre de -f- teung ou 'Ç- 
HPOUM, qualité, dignité, etc., suivant ce que 
l'on veut qualiQer. Ex. : Prépare des mets 
de première qualité, de moyenne qualité, 
de qualité inférieure, ^i'^%^ syang- 

HPOUM EUM - SIK , "f"5' o ^ TJYOUNG - HPOUM 
EUM-SIK, ^l-^- o ^4 "1: -^ 9^ ^ HA-HPOUM 
EUM-SIK-EUL TCHÂ-RYE-RA. 

III. — Le premier, au point de vue du 
temps, est exprimé en coréen par i (ïj) 
TCHO, «commencement, commençant». Ex. : ^ 
^\i^ TCHO-HÂ-RO, le premier jour de la lune; 
JL^I TCHo-si, le premier examen (pour le 
baccalauréat); ^ig tcho-kyeng, la première 
reille de la nuit; ^^ tcho-tjik, la pre- 
mière dignité qu'on obtient ; ;iij- TCHO-HAK, 
premières études, etc. 



§ III. — Nombres itératifs. 

Il y a plusieurs manières de former les nom- 
bres (le réitération. La plus ordinaire consiste 
à faire suivre les nombres cardinaux ou or- 
dinaux de la particule ^ pen, fois. Ex. : Une 
fois, % ^ HÂN PEN. — Deux fois, 'T cÎ tou 

PEN. — Cewi fois, ^3 PÂIK PEN. — /0,000 

fois, ït 3 M\^ PE^.— La première fois, ^ 
â TCHET PEN. — La deuxième fois, Ï'^Iœ 

TOUL-TJAI PEN OU ^|^| ^ TYEI-I PEN. — La 
30''* fois, iâ^^IS! SYEL-HEUN-TJÂI PEN, OU 
"^loT ^ ul TYEI-SAM-SIP PEN, — ia 400''* fois, 
^] ^ â TÏEI-PAIK PEN. 



Il faut remarquer qu'on ne peut pas dire 

•^^13 SïP-TJÂl PEN, ni ^'^lâ PÀIK-TJÂl 

PEN, non plus que ^| î!! ^ tyei-se^t pen, ou 
t4l^ c! TYEI-YEL PEN, parcc quc, ainsi que 
nous l'avons fait observer plus haut, le i^| 
TYEI s'ajoute seulement aux mots chinois, et le 
^) TjÂi aux seuls mots coréens. D'où on aura 

^1*^ â TYEI-SIP PEN et ^ '^I fl YEL-TJÀl PEN, 

la dixième fois. 



§ IV. — Nombres réduplicatifs 

• ou MULTIPLICATIFS. 



Ces nombres s'expriment en coréen par -§• 
'tf tong-kap, ou par ^j PÂi, que l'on fait pré- 
céder du nombre cardinal ou ordinal néces- 
saire, chinois ou coréen. Ex. : Double ^^^^ 
HÂN tong-kap ; il semble qu'on devrait dire 
également ^ ^| hân-pâi, mais cette expres- 
sion ne signifiant qu'un objet, on dit: ^^] 
TOU PÀi, «double». — Triple, '^]%^^ sei tong- 
kap ou ^ y) SAM Pki. — Quadruple, ^]^^^ 
NEi tong-kap ou >^V| sapai. — QuintupU, 
^4'Sr^ii' ta-sât tong-kap ou ^^| o pâi. 

^ Kop exprime aussi la même idée. Ex. : 
^1 -Ç NEi KOP, quadruple ; ^ ^ yel kop, 
décuple ; ^ ^1 lù* il! {£ >] -*! ye-re kop it- 
NÂN KE-si, chose multiple. 



§ V. — Nombres fractionnaires. 

Pour les mesures et les poids coréens, qui, à 
quelques exceptions près, sont divisés d'après 
le système décimal, la 10% la lOO* et la 1,000* 
partie de l'unité ont, comme chez nous, leurs 
noms particuliers. (Voir Appendice). 

Quant aux autres nombres fractionnaires, 
on les exprime au moyen des mots chinois : 
^ PAN, demi, ^ poun ou ^ kan, partie. ^ 
PAN, se met avant ou après le nom. Ex. : 

Un demi-^iedy ^>5 pan-tjâ ; «n pied et 
demi, ;^>Ç ^ hAn tjà pan ; ime demi-année, 
Hl ?) PAN HÂi ; une année et demie, il \1 Ht 

IL NYEN PAN. 

Le tiers, ^ ^^l ^ sam poun-ei il, c'est-à- 
dire, «dans trois parties l'une», ou 'S^^^j 

^^ SAM KAN-EI HÂN KAN, mÔmC SOUS. 

Le quart, >* «â ^1 ^ s.l poun-ei il, ou /: 

^ ^) î ^ SA KAN-EI HÂN KAN. 

Le dixième, "^ ^ ^J II sip poun-ei il, ^ 
^ ^J î ^ YEL KAN-EI HÂN KAN, et aiusi de 
suite. 



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DE l'aDISGTIF. 



47 



S VI. — Numéraux ou nombres collatéraux. 



La langue coréenne emploie, pour la numé- 
ration des objets concrets, certains éléments 
auxiliaires spéciaux, qui font partie de l'ex- 
pression numérique de ces objets. Par ces 
mots auxiliaires, que Ton appelle, en fran- 
çais, numérales ou numéraux, et, en coréen, 
^1 ^j (S* ^) TÂi-MYENG «noms assistants 
contre », les objets sont divi.sés en classes et 
séries d'après leur apparence extérieure. Quel- 
ques numérales sont usitées seulement pour 
tel ou tel objet en parliculier, d'autres pour 
un plus grand nombre. A cet égard, l'usage 
est le seul arbitre et ne permet d'établir 
aucune règle positive. 

L'emploi de ces mots auxiliaires est com- 
mun àjd'autres peuples asiatiques, spécialement 
aux Chinois. Les Coréens les expriment d'or- 
dinaire par les signes chinois et les désignent 
sous le nom de ^^ moul-tjyong ou >1-^| 

KA-TJI. 

Pour le calcul des marchandises, dans les 
factures, etc., on met d'abord le nom de 
l'objet, et ensuite le mot auxiliaire de classi- 
fication : V. g. « canards six têtes, vin deux 
tasses », etc. Après une énumération d'objets 
dont chacun a sa numérale, on ajoutera : «en 
tout, tant de tjyong ou ka-tji », c'est-à-dire 
« en tout, t^nt de numéraux ou d'espèces ». 
Cette manière de parler répond à celle que 
nous employons en français quand, en parlant 
de gibier, de vin, etc., nous disons : une 
PIÈCE de gibier, un verre de vin, une tète 
de bétail, une paire de souliers, une feuille 
de papier, une pièce de monnaie, etc. 

Voici quelques-uns de ces mots auxiliaires. 
Nous les ferons précéder de ^ hân, un, 
comme on le fait dans la conversation pour 
désigner l'unité des objets. 

% ^1 HÂN OUI : une personne honorable 
ou constituée en dignité. Ex. : 'S^ -?! ^ ^| 
SAM OUI IL HTYEi (tros persouds una substan- 
tiaj, la S'* Trinité, 

X ?t HÂN HOAN : une pilule pour les 
médecines, 

î ^1 HÂN KÂi : un objet rond, un fruit, 
une pilule, bois arrondi pour piliers, un 
arbre, etc. 

■J îî" HÂN-KAT : un paquet de harengs. 

"J >]-^\' HÂN KA-MA : une fournée de chaux, 
de lyriques, de pots de terre, de tout ce qui se 



cuit au four (le mot >]• ^f- ka-Ma signifie four], 
une marmite de bouillon, etc.* 

^ ^^ Vj HÂN KAL-NÂi : une section de, une 
division de tout ce qui se bifurque. 

"f >1- ê HÂN KA-EUM : une matière, tout ce 
qui est nécessaire à, ou pour faire une chose. 

■f >1 Ç] HÂN KE-Ri : une matière pour 
préparer, soit un repas, telle que légumes, 
viande ou riz, soit un habit, c'est-à-dire la 
quantité d'étoffe nécessaire pour faire un 
habit. 

^ ?^ Ç) HÂN HKYB-Ri : unc paire de bœufs 
attelés, une paire de souliers. 

î ^ HÂN KYEP : une quantité double, deux 
feuilles superposées, etc. 

^ jjl HÂN KOAN : une dizaine de ligatures 
coréennes, c'est-à-dire un millier de sapè- 
ques. 

^of.1^ HÂN MA-Ri : une tête de gibier, une 
pièce de gibier [v. g. un lièvre, un canard, etc.). 
Numéral des animaux. Ex. : Trois canards, 

iil-M) V\,^ o-Rl SEI MA-RI. 



§ VIL — Nombres adverbiaux 

ou ADVERBES NUMÉRIQUES. 



Les nombres adverbiaux ou adverbes numé- 
riques servent à compter par ordre, comme 
l\ 2% 3% etc. Pour les exprimer, on emploie 
des nombres cardinaux ou ordinaux sinico- 
coréens ou coréens purs, en y ajoutant la 
terminaison oppositive -% eun, ^ heun, ou 
îç NÂN, suivant que lèvent l'euphonie, règle 
souveraine des déclinaisons. Ex. : Prima, 
^1 ^-ê TYEi IL-EUN, dont la traduction rigou- 
reuse serait : « pour ce qui est du premier, 
quant au premier». — Secundà, ^|v£i-nân, 
« quant au second». 

C'est ainsi que les commandements de Dieu 
sont énumérés par ordre successif : 

^ Tf ^ ^y ^1 HTYEN - TJ YOU - EUI SIP - KYEI , 

« Cœlorum domini decem praecepla ». 

^^S" ôp-^-èj JL Il-eun hâ-na-hi-sin IItyen- 

TJYOU-RÂL MAN-YOU OU-HEUI KONG-KYENG-HÂ-YA 

NOP-Hi-KO, c'est-à-dire litt. : «1* (primo) ou 
premièrement, un étant le Dieu, dix mille 
choses par-dessus, honore et place haut ». 

^lÎ!^"??"^ I NÂN HTYEN-TJYOU-EUI, «2* 

(secundo) ou deuxièmement, de Dieu, etc. » 



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48 



PREMIÈRE PARTIE. 



Quelquefois cependant on ne fait pas emploi 
de ces adverbes de nombre, même dans une 
énuméralion. Ex. : Combien y a-tril d*espèces 
de sacrements? — il y en a sept, qui sont: le 
baptême, la confirmation, etc., ^>^^^f 

^1 5! V Vj: SYENG-SÂ MYET KA-TJI IT-NÂ-NYA, 



<c sacramenta f-torum) quot species sunt-ne? ». 

^■^'^f^ii'*! ^ NIL-KOP KA-TJI IT-SI-NI, 

« septem species sunt » : ^ ^) ^ syeng-syei 
OA, « baplismusque », ^^^ kyen-tjin-koa, 
« confirmatioque », jL fj ^ ko-hâi-oa, « pœni- 
tentiaque», etc. 



ADVERBES DE NOMBRE 



SINICO-COREENS. 



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^{£ 
^4 
1!4 
%4 

^dll4 
*I1{4 
^4 



IL-EUN . . 

I-NÂN. . . 

SAM-EUN. . 

SÂ-NÂN . . 

0-NÀN. . . 

RYOOK-EUN . 

TCHIL-EUN . 

HPAL-EUN. . 

kou-nXn. . 

SIP-EUN . . 

SIP-IL-EUN . 

I-SIP-EUN. . 

PÂIK-EUN. . 



COREENS PURS. 



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HÂ-NA-HEUN. 
TOUL-HEUN . 
SEI-HEUN. . 
NEI-HEUN. . 

ta-sà-sXn . 

YE-SX-SÂN . 
NIL-KOP-EUN. 
YE-TÂLP-EUN. 
A-HOP-EUN . 
YEL-EUN. . 
YEL-HÂ-NA-HEUN 
SE-MOUL-EUN 
PÂIK-EUN. . 



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§ VIII. — Expressions numériques 

APPLIQUÉES A LA DIVISION DU TEMPS. 



I. — Manière de compter les Jours du 
mois ou de la lune. — On peut prendre les 
nombres cardinaux chinois, les faisant précé- 
der, jusqu'à diXj de i tcho, commencement, 
principe, le premier. Après dix, on se con- 



tente de faire suivre du mot |I il, jour, le 
nombre cardinal énoncé. 

En coréen pur, il y a une série de dix mots 
particuliers, que Ton fait précéder ou non du 
tcho chinois dans la première dizaine. 

La lune est grande, "^H tai, ou petite, iL 
SYO, suivant qu'elle compte 30 ou 29 jours. 
Du reste, on se sert du calendrier chinois, que 
l'on va chercher chaque année à Péking. 



JOURS DU MOIS ou JOURS LUNAIRES. 
NOM SINICO-CORÉEN. CORÉEN PUR. QUANTIÈME. 






TCHO IL . 
TCHO I . 
TCHO SAM 
TCHO SA. 






TCHO HÂ-RO . . 
TCHO I-HTEUL . 
TCHO SA-HEUL . 
TCHO NA-HEUL . 



. le premier. 
. le deux. 
. le trois 
. le quatre. 



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t>B L'ADIBCTIF. 



49 






TCHO . . 
TCHO RYOUK. 
TCHO TCHIL . 
TCHO HPAL . 
TCHO KOU. . 
TGH0;S1P. . 
SIP IL IL. . 
SIP I IL . . 
SIP SAM IL . 
SIP SA IL. . 
SIP IL . . 
SIP RVOUK IL 
SIP TCHIL IL. 
SIP HPAL IL . 
SIP KOU IL . 
I SIP IL . . 
I SIP IL IL . 
I SIP I IL. . 
I SIP SAM IL. 
SAM SIP IL . 









TCHO TAT-SAI . 
TCHO YET-SÂI . 
TCHO NIL-HEI . 
TCHO YE-TEU-REI 
TCHO A-HEU-REI. 
TCHO YEL-HEUL. 
YEL HÂ-RO . . 
YEL I-HTEUL. . 
YEL SÂ-HEUL. . 
YEL NA-HEUL . 
YEL TAT-SÂI. . 
YEL, YET-SÂI. , 
YEL NIL-HEI . . 
YEL YE-TEU-REI. 
YEL A-HEU-REI . 
SEU-MOU NAL . 
SEU-MÔU HÂ-RO. 
SEU-MOU I-HTEUL 
SEU-MOU SÂ-HEUL 
KEUM-EUM . . 



. le cinq. 

. le six. 

. le sept. 

. le huit. 

. le neuf. 

. le dix. 

. le onze, 

. le douze. 

• le treize. 

. le quatorze, 
(le quinze 
•|(pleinelune). 
. le seize. 

. le dix-sept. 

. le dix-huit. 

. le dix-neuf. 

. le vingt. 

. le vingt et un. 

. le vingt-deux. 

. le vingt -trois. 

Île trente ( ou 
dernier jour). 



iV. -B. — JL'îf^ TCHO-SAK s'emploie indiffé- 
remment pour le premier jour de la lune, à 
la place de tcho-il. 

^^ po-ROM désigne lu pleine lune, le 
quinze de la lune, et s'emploie de préférence 

à SIP IL ou YEL TAT-SÂI. 

tl â ip IL, tl ^ H iP ^^ lï'» '« ^0, le Si 
de la lune, etc. s'emploient quelquefois pour 
I SIP IL, I SIP IL IL, etc. ; mais ces expressions 
sentent le patois. 

5} ^ HOi-iL se dit du dernier jour de la 
lune, qu'elle ait 29 ou 30 jours, de môme que 

%% KEUM-EUM. 

^l 'è ^ i-HTEUN NAL. Par euphonie, I'l des 
noms des jours de la lune suivie du mot nal, 
jour, se change en n: t,g. sâ-heun nal, le 4 ; 
YEL-HEUN NAL, ctc. Elle s'éUdc daus d -f" ^ 

SBU-MOU-NAL (pOUr SEU-MOUL-NAL), CtC. 

II. — Manière de compter les jours et les 
aimées en partant d'un point déterminé. 

Nous mettrons toujours parallèlement les 
expressions sinico-coréennes et les coréennes 
pures, car on les emploie indistinctement. 

^H TANG-IL, JL^ KEU-NÂL, ^ a 0- 

NÂL, ce jour-là, aujourd'hui. 



^ â tjak-il, ^ ^"^l B-TJEi, la veille, hier, 
le jour passé. 

>%J^|[ TJÂI-TJAK-IL, ^^"^ KEU-TJYE- 

kkeui, Vamnt-veille, atant-hier. 

"^ ^^ SIP il tjyen, ^ ^^Î yel-heul 
TJYEN, ily a dix jours, 10 jours auparamnt. 

^J ^ MYENG-iL, Ç) â RÂi-iL, demain, (to- 
morrow). 

$ |) hou-il, JZ.51] mo-rei, après-demain, 
dans deux jours. 

pfl 'âr ^ TYEi-sAM-iL, "^21 KEUL-HPi, le Sur- 
lendemain, dans trois jours. 

(Voir les autres mots aux adverbes de temps). 
^ Une année (en général), ^ \î il nyen, i[ 
t) hân hâi (a year). 

Deux années, ^\^i nyen, ^t *I tou hâi, 
^1 "o *) I-TEUM hâi. 

Trois ans, 4!» \î sam nyen, ^I t| sei hâi. 

Quatre ans, >t \1 s nyen, v1) t| nei hâi. 

Cette année -ci, -g-^î keum nyen, ^\2 

TANG NYEN, •% tj OL-HÂI. 

Van dernier, l'année passée, ^ \1 tjak 

NYEN, ^ \1 KE-NYEN, ^\î SYANG NYEN. 

V avant-dernière année, 'M^Vl tjâi tjak 

NYEN, ^^ ^ KEU-RBT-KEUI. 



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5a 



PR]SMlàRE PARTIE. 



Il y a trais ans, '3' \î'^ sam nyen tjyen, 

;^ JL 5! ^ KEUT-KEU-RET-KEUI. 

Cette année-là, ^\3 tang nyen, :X f| keu 
HÂi (that year). 

Vannée prochaine, 1^ \î iiou nyen , ^J\â 

BIYENG NYEN, ?] \3 RAI NYEN. 

Vannée suivante, Ç] \1 rai nyen, ^ {£ - 1 
o-NÂN HÂi (ihe coming year). 

Dans deux ans, Ç| $ xî rai hou nyen, '^I 
^J \1 TJÂi myeng nyen. 

II y a encore une manière spéciale de 
compter les années, usitée chez les gens de 



la campagne, pour désigner Tàge des bestiaux, 
surtout des bœufs ; la voici : 

^ -Ç HÂ-Rop, un an. 

^l-g- I TEUP, S ans. 

>$ ^ sÂ-ROP, 3 ans. 

^ ^ NA-ROP, 4 ans. 

'^^ TA-sop ou '^^ TA-SEUP, 5 ans. 

^"^ YE-sop ou ^^ YE-SEUP, 6 ans. 

^ '§• Ni-ROP, 7 ans. 

(A S,^ YE TEU ROP, 8 ans. 

^^ Kou-REUP, 9 ans. 

^■§ TAM-POUL OU ^ ^-^^ NA-YE-REUP, 

iO ans. 



CHAPITRE IV. 

DU PRONOM. 



ARTICLE !•'. 
Pronom personnel. 



I. — SinguUer. — Pour la première per- 
sonne, ;e ou moi: ^ na, ^nai, ^ ^)-nai-ka. 

Pour la seconde, tu ou toi : vf ne ; v|) nei; 
v|)>)- NEi-KA. En conversation familière, on dit 
souvent >îv|) tjâ-nei, 3.^|keu-tai, pourvu 
ou toi; cela semble plus poli, quoique familier. 

Pour la troisième, il, lui ou elle : ^^ tye, 
^1 TYEi, t4I^)- tyei-ka. 

NOTA l\ — Le nominatif ^ tye de la 3« 
personne est identique avec un des adjectifs 
démonstratifs. On ne l'emploie pas seul, mais 
il sert de radical pour les autres cas. 

NOTA 2'. — :X KEU est aussi pronom per- 
sonnel pour la 3* personne, mais il est 
invariable. Lorsque keu, pronom personnel, 
désigne plusieurs personnes, la marque du 
pluriel se met au substantif sujet de la propo- 
sition principale, car keu n'est pronom que 
comme sujet d'une phrase incidente. Ex. : 
Le chemin qu'ils suitent est difficile, JL >[ 

\£ ^^l" ^ ^ ^ KEU KA-NÂN KIL TEUL E-RYEP- 

TA, « eux allant route (sj est difficile ». — La 
maladie dont iU sont atteints est grave, 3. 

^ î£ §"§•§" "?"^ KEU AL-NÂN PYEN6 TEUL 

TJYOUNG-HA-TA. Il y a des transpositions de 
pluriel plus singulières que cela. 



II. — Pluriel. — !• iVaus, -f-^ ou -ri, et, 
avec la terminaison ordinaire, t'Î^'S^I 
ou-Ri-TEUL-i, quelquefois "?"?]-^?| ou-ri- 
Mou-Ri ; plus rarement, et seulement dans les 
livres, on dit aussi -f"?^ -f* ou-Ri teung et 
"¥"5| ■§* ^1 ou-ri-teung-i. La terminaison -f-?] 
Mou-Ri est un substantif exprimant la pluralité, 
comme une troupe, une foule : v. g. •§" e"-?" 
Ç| MOP-ssEUL Mou-Ri, de méchantes gens. La 
terminaison -f- teung (^) vient du chinois, 
et marque aussi, en cette langue, le pluriel 
des pronoms. 

2« Vous, Vf i\ NE-HEUI ; W $1 -^ NE-HEUI- 

teul ; v|)^ NEi-TEUL ; quelquefois vf $| •§• ô| 

NE-HEUI-TEUNG-1, v) j|-^^ NE-HEUI-MOU-RI. 

3"» Ils, eux, ^ • 



tye-teul ; et aussi, mais 



^ tye Mou-Ri, ^-f-^l 



moins usités, 

TYE-TEUNG-I. 

NOTA. — On trouve aussi comme pronoms 
de la 3' personne, il, elle, ils, eux : ^^ tje, 
•^^1 TJEi, •^"^l^j- tjei-ka; et au pluriel, -^-J f J 

TJE-HEUI, ^^ 5|-^û| TJE-HEUI-TEUL-I. 

Ces pronoms se déclinent comme les subs- 
tantifs ; quelques cas cependant en sont peu 
usités. 



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DU PRONOM. 



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DU PRONOM. 



53 



Dans l'écriture en colonnes verticales, l'i du 
nominatif des pronoms personnels s'écrit au- 
dessous du pronom : r. a. ^ nai, vf nei, ^ 

I I I 

TYBi. Pour les pronoms possessifs, au contraire, 
il s'écrit sur le même plan horizontal : ^ nai, 

^) NEI, 1^1 TYEI. 

Les pronoms personnels se placent avant 
les verbes dont ils sont le sujet. Ex. : J'ai 

fait, ^>1-*|'^^NAI-KA HÂ-YET-TA, ( egO 

feci).— roi, a&-tu fait ? vf iSr ^ y i|; nb hâ- 
YET-NÂ-NYA, (tu fccistine ?). 

Etant régimes directs ou indirects, ils se pla- 
cent également avant le verbe auquel ils se 
rapportent, et se mettent au cas qui leur 
convient. 

Dans les énumérations , les pronoms se 
joignent par les conjonctions ^ X hâ-ko, ^ 
OA ou î^ KOA, qui signifient : et, aussi. Ex. : 
J'irai sur la montagne arec ma mère, ^f *^ 

JL 0| ^ ^ t Jî-tt ^1 >l-]5! "^ NA HÂ-KO E-ME- 

Ni HÂ-KO SAN-Ei KA-KEiT-TA. — Viens atec moi, 

^ ^ î ^f^l -S ^l^V NA-OA HÂN-KA-TJI-RO KA- 

TJA, « egoque simul eamus » (veni mecum). 

Dans ces cas-là, le pronom je ou moi, qui 
se mettrait le dernier en français, se met le 
premier en coréen. Ainsi, en français, on 
dirait : Mon père, ma mère, mes frères et moi 
avons pris ensemble notre repas. En coréen, 
on dit, au contraire :^^4»*I-^I4^^'Ï 
^^^41^it>M^^S!4N..-0A 
« egoque », a-pe-tji-oa « paterque », e-me-ni- 
OA « materque », tong-sâing-koa « fraterque», 
PAP-EUL « cibum », HÂN-KA-TJI-RO « simul », 
MEK-ET-TA « mauducavimus ». Mais s'il n'était 
pas nécessaire d'exprimer ce pronom, il 
serait mieux de ne pas l'employer du tout, 
et l'on dirait simplement , par exemple : 
-f-Çl ô[.m ;?] ^ ou-Ri A-PE-Tji-OA «notre 
père et», etc. l'^ï] ou-ri, pronom possessif, 
tenant lieu du pronom personnel). 

En effet, les pronoms personnels pris comme 
sujets ne s'expriment pas ordinairement. Ainsi 



on dit : *? ^ '^ hâ-yet-ta, j'ai fait, *? 53 V 
^ hâ-yet-nâ-nya, as-tu fait? les cir- 
constances indiquant assez de qui il s'agit. 
Cependant si la clarté de la phrase le deman- 
de, ils doivent être énoncés. Les verbes 
coréens n'ayant, à chaque temps, qu'une forme 
pour les trois personnes du singulier et du 
pluriel, ne peuvent faire distinguer ni le 
nombre ni la personne. 

En Corée, l'usage des pronoms personnels 
est grandement restreint par les règles de la 
politesse. Dans le langage honnête et res- 
pectueux, au lieu d'employer, par exemple, ^ 
>}• NAi-KA, je ou moi, pour se désigner, on se 
sert, devant une personne élevée, des mois ^. 

SÂING, % *IsÂIXG-I, li'^ ^( SYO SÂING-I, ^'^ 

^1 ha sâing-i, dont le sens est : le petit, le 
faible, le misérable qui vous parle. En s'a- 
dressant à un mandarin ou à un noble, 
l'homme du peuple dira jL ^ syo-in, le petit 
homme ; les chrétiens, devant un supérieur 
ecclésiastique, emploient l'expression J) ^ 
Tjoi-iN, le pécheur, etc. 

Au lieu de v|j>). xei-ka, tu ou toi, on 
emploiera le titre voulu, comme Votre Excel- 
lence, Votre Grandeur, etc. Ainsi, en parlant 
à un égal qu'on respecte, on dit >5 ^) tja-xei, 

>*) KEl, >*|V1) KEI-NEI, ^1^ I-NYEKf 3 ^1* 

NiM-TjYA, X'çl KEu-TÂi. Ce demfer, plus 
honorifique et employé dans les livres, cor- 
respond à monsieur, (sir) ; nim-tjya signifie 
maître, le maître (herus). On dit de même 
■y HYENG, frère aîné, et ^/^ tjip-sâ ou 
^ >$ SYEK-sÂ, Monsieur le lettré, le saranf, 
à un homme élevé ; ^ ^ sâing-ouen, Mon- 
sieur le bachelier, à un homme élevé et âgé. 
Si c'est un homme en place ou un vrai bache- 
lier, on le désigne par le nom de son grade ou 
de sa dignité. On trouve également les expres- 
sions ^^^ SYE-PANG, ^t! TANG-SIN, etC. 

(voir p. 22, Titres hoxorif.) ; mais ce sont 
là des règles de civilité et non de gram- 
maire. 



ARTICLB II. 
Pronoms et adjectifs possessifs. 



Les pronoms possessifs s'expriment par le 
génitif des pronoms personnels. Ex. : Ma 
frnin, ^5j4?NA-EUi SON (meî manus). — 
Ton /Ite, vf *} 4 1 NE-Eui A-TÂL (tuî fllius). 
-^ Notre maison, -^?| ^-^ ^| ou-w-eui 



TJip-i (nostrî domus). Mais souvent, et surtout 
en conversation, on emploie les pronoms 
possessifs ^ NAI, vl) nei, lA] tyei, mon, ton, 
son, qui ne se déclinent pas, et l'on dit : 
^ 4? NAi-soN, ma main (mea manus) ; v1) 6^ 



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54 



PREMIÈRE PARTIE. 



1 NEI A-TÂL, ton fih ; -f-îl ^ ^\ OU-Rl TJIP-I, 

notre maison. 

Nous avons mis en titre : pronoms et adjec- 
tifs possessifs, parce qu'il n'y a pas, en coréen, 
de véritables pronoms possessifs, comme en 
français le mien, le tien, le sien. Ces pronoms 
sont toujours adjectifs en coréen, c'est-à-dire 
qu'ils accompagnent toujours un substantif. 
Mais pour éviter la répétition de ce substantif, 
on le remplace par le mot 2i ket, chose. Ex. : 
A gui ce couteau ? — c'est le mien, ^I ^ ^| 

•^'ï^lHt^^^l'y^» HKAL-I NOUl HKAL I-NYA 
NAl KE-SIL-TA (pour ^ ^ si ^ NAI KET IL-TA), 

« ma chose c'est », c'est ma chose, c'est le mien. 



— Ce n'est pas le sien, ^ ^^^^%^ tye- 
Eui KET A-NiL-TA, «dc lui la chosc cc u'cst pas». 
Les adjectifs possessifs restant invariables 
comme les adjectifs proprement dits, le subs- 
tantif seul prendra donc les différentes termi- 
naisons des cas et la marque du pluriel. Ex. : 
Mon père, >^à\,^^ nai a-pe-tji. — iVoire 
père, •y"î^^^*^l^l ou-rn a-pe-tji. — Mes 
enfants, ^>5 '^ -^ ^| nai tjâ-sik-teul-i. — 
Nos petits -enfants, -^Çl^î^-^l ou-w tjI- 
soN-i. — De ma main, ^ ^ -£i nai son-eu- 
ro. — Sur ta tête, v|) uj^ ^ nei me-ri-ei. — 
À son jeune frère, ^]%^ ^^| tyei tong- 
saing-eui-kei. 



ARTICLE III. 
Pronoms dëxnonstratlfis (*}• 



Les pronoms et adjectifs démonstratifs sont: 

^I l, ^ TYE, :l KEU, ^|: TJ\A, ^j. PA, qui tOUS 

signifient: ce, cet^ celui, celle, ceux, celles, etc. 

1° Le pronom démonstratif de proximité est ^ [ 
1 ; il correspond à : celui-ci, celle-ci, ceci, (Ihis). 

2« ^ TYE indique Téloignement : celui-là, 
celle-là, cela, (that). 

Le premier désigne plus spécialement un ob- 
jet ou une personne présente ou rapprochée ; 
et le second, une personne ou un objet éloigné. 

3' JL KEU signifie: ce, celui, etc., et désigne 
la chose ou la personne dont on vient de 
parler, dont il a été fait mention. 

Ex. : Cet homme est près, celui-là est loin, 

ô|A).|ô|3f7^jLC4/^H4^JLi SA-RÂM-I 
KAT-KAP-KO TYE SA-RÂM-EUN MEL-KO. — CcS deVX 



(dont on vient de parler) iront loin, 3.*5 ^f 

'S ^ ^fS! ^KEU TOUL-I MEL-NI KA-KEIT-TA. 

4"» et 5"» ^J: tjya et ^t pa. Après les partici- 
pes, pour exprimer celui qui, ce que, etc., 
on se sert de tjya et de pa. Le premier se 
dit des personnes ; le second, des personnes 
et des choses. Ex.: •^«^'t -tl'^f^ kou-syok 
hâ-sin-tjya, « salut ayant fait celui », celui 
qui a sauvé. — -tSI^*?"?' Js^t pou-mo- 
ral sa-rang-hà-nân-pa, «père mère amour fai- 
sant celui », celui qui aime ses parents. (Nous 
en reparlerons plus loin, Synt., — Pronoms). 

Tous ces pronoms, quand ils ne sont pas 
joints à un substantif, comme attributs, se dé- 
clinent d'après la règle générale, ainsi qu'on 
le voit par le modèle suivant : 



DÉCLINAISON DU PRONOM DÉMONSTRATIF ^I I, 
SINGULIER. 



Radical . 


*ï 


1 


ce, cet, cette, le, la, celui qui, celle qui. 
celuirci, celle-ci, ceci, ce, cet, cette. 


Nominatif . . 


*I, *I4 . . 


I, I-KA . . . 


Instrumental . 


«li. . . . 


I-RO .... 


par celui-ci, par ce. 


GÉNITIF . . . 


*|6|. . . . 


I-EUI .... 


de celui-ci, de ce. 


Datif. . . . 


*i5i»i, *m 


I-EUI-KBI, I-KKEI 


à ce, à celui-ci. 


Accusatif . . 


*ii. . . . 


I-RÂL .... 


ce, celui-ci. 


Locatif . . . 


*i«i. . . . 


I-EI . . . . 


en ce, en celui-ci. 


Ablatif . . . 


ûi«i*j . . . 


I-EI-SYE . . . 


de ce, de celui-ci. 


Oppositif. . . 


<^])<:. . . . 


I-NÂN .... 


quant à ce, quant à celui-ci. 


fj Voir, page 3< 


), Tart. des adjecti 


fs démonstratifs ^ 


^I I, ^ TYE, JL KEU. 



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DU PRONOM. 
PLURIEL. 



55 



Radical. . . 


N-f. . . . 


1-TELL . . . 


ces, ceux-ci. 


Nominatif . . 


«i-f «1 . . . 


I-TEUL-I . . . 


ces, ceux-cL 


Instrumental . 


«I-fJL. . . 


I-TEUL-NO . . 


par ces, par ceiix-ci. 


GÉNITIF . . . 


«!-ts|. . . 


I-TEUL-EUI. . . 


de ces, de ceux-ci. 


Datif. . . . 


*l-f Sl»l . . 


I-TEUL-EUl-KEI. . 


à ces, à ceux-ci. 


Accusatif . . 


*l€-l. . . 


I-TEUL-EUL. . . 


ces, ceux-ci. 


Locatif. . . 


*l-f «1 . . ■ 


I-TEUL-EI. . . 


en ces, en ceux-ci. 


Ablatif. . . 


*l-t«N . . 


I-TEUL-EI-SYE . 


de ces, de ceux-ci. 


Oppositif. . . 


*f^-ê • • . 


I-TEUL-EUN . . 


quant à ces, quant à ceux-ci. 



Quand ils précèdent nn substantif, ils de- 
viennent adjectifs et restent invariables. A 
Texception du radical et du nominatif, les 
autres cas sont peu usités ; il en est de même 
du pluriel. On dit quelquefois, par exemple, 
à rinstrumental : je ferai avec celui-ci, ^| 



X *? 2! ""^ i-Ro HA-KEiT-TA, mais c'est 
rare. 

Ces pronoms sont ordinairement joints au 
mot ^ KET, chose ; et Ton dit : ^| ^ i ket, 
x^ ^ TYE KET, cette chose, pour : ceixiirci, 
celui-là, ceci, cela. 



ARTICLE IV. 
Pronoms rëflécMs. 



Il y en a deux : ^ tjye ou ^=*| >J- tjtei-ka 
et >5 ^ TjÂ-KEui, ou >Ç-?] TJÂ-Koui, ou -^ "^ 
tjâ-kye, signifiant: .soi, soi-même, et de 
plus: il, lui» lui-même. Ils sont à la 
fois personnels, possessifs et réfléchis, et ne 
s*emploient guère qu'à la troisième personne. 
Ex. : 5e tuer soi-même, >Ç ^ 1 "^ ^1 ^ tjâ- 
KEUi-RÂL TJOUK-i-TA. ^ Il a mis lui-même, 
de sa main, le feu à sa propre maison, >5 

TJÂ-KBUI-KA SON-SYOU-RO TJÂ-KEUI-EUI PON 
TJIP-EI POUL-EUL TJIL-NET-TA. Comme OU 

le voit, ces pronoms se déclinent régulière- 
ment. 

An lien du pronom réfléchi, on emploie 
souvent, et presque toujours,, des substantifs 
ou adverbes qui ont la même signiflcation. 
Ce sont les suivants : 

!• ^M TCHiN-Hi, (en chinois, ^.propre), 
correspond à : moi-même , soi-même , lui- 
mime, en personne, etc. Cet adverbe est un 



peu honorifique, et se dit surfout en parlant 
d'un supérieur. 

2* £/*i sEu-sÂ-RO, de soi-même, de son 
propre mouvement, 

3" ^Tj soN-SYOu, de sa propre main (pro- 
pria manus). 

4' ^ Jl tjyel-no, de soi-même, (of course), 
naturellement, par une conséquence natti- 
relie, 

6« ^^l-i TJÂ-HA-RO, de soi-même, de sa 
propre volonté. 

6» -^1 5* SB -Ro , l*un l'autre, mutuelle- 
ment. 

Quant au pronom >Ç ^ tjâ-keui, il vient 
du chinois @ E», qui a le même sens, (one's 
self), soi-même, ipse, ipsa, ipsum. En agré- 
gation, on ne met que le tjà. Ex. : Se suicider, 
se tuer soi-même, -fÇ'^ "t "'^ tjà-kyel-hâ-ta, 
-^ 'a "? ^ TJÂ - SAL - HÂ - TA . — S'offrir soi- 
même ou de soi-même, >Ç ti *§" ^ tjâ-hen- 
HÂ-TA, etc., etc., etc. 



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56 



PREMIERS PARTIE. 



ARTICLE V. 
Pronom relatif. 



I. — Lorsque ce pronom est sujet du verbe, 
comme qui, celui qui, il se rend, suivant le 
temps convenable, par le participe présent, 
ou passé, ou futur, du verbe, qui devient 
alors un substantif déclinable s'il est seul, et 
reste indéclinable s'il accompagne un autre 
substantif auquel il sert d'adjectif. Ex. : 

L'homme qui honore les mauvais exprits 
est uninsensé; ^ 'tî t^l t IS^^H ^1 °|?Ë 

^ "^ KOUI-SIN-EUL OUI-HÂ-NÂN SA-RÂM-I MI- 

RYEN-HÂ-TA, [dflpmones colens borao stupidus 
est). Ici le participe '^j "? Σ oui-ha-nân, 
honorant, qui honore, est adjectif et, par 
conséquent, ne se décline pas. 

Mais dans l'exemple : celui qui respecte ses 
parents est un Ris pieux, -r 2. f "i" "^ "? v£ 

^I ^1- i[>? tl M" POU-MO-RÂL KONG-KYENG-HÂ- 

NÂN-i-KA HYO-TJÂ iL-TA , (parcutes houoraus 
pius filius est), le participe ■J-'^'?' 5l kong- 
KYENG-HÂ-NAN, cclui qui honorc, étant seul, 
il est le sujet de la phrase ; c'est pourquoi, il 
devient substantif et prend la marque du 
cas nominatif. 

Celui qui fait, "? Σ ^f ^1- hâ-nân-i-ka ; — 
celui qui a fait, % ^| y\ hân-i-ka. Le parti- 
cipe seul serait "§• je hâ-nân, faisant, et ^ 
iiÂN, ayant fait. 



iVOJil. — On met ici, non pas seulement 
une des terminaisons des substantifs, mais 
les deux, ^| i et >J- ka, afin d'appuyer davan- 
tage et d'éviter peut-être l'équivoque qui 
résulterait de la première seule, "§" {£ ^I ha- 
NÂN-i et 'J ^1 HÂN-i, parce que, en conversa- 
tion, on ne distinguerait pas ces mots de ^ 
V ^ HÂ-NA-Ni et "§■ "i HÂ-Ni, qui sont des 
formes différentes du môme verbe, comme 
nous le verrons plus tard. 

IL — Si le pronom relatif est régime du 
verbe, comme : qu£, ce que, celui que, dont, 
etc., la règle est encore la même ; mais on 
emploie peu la forme déclinable : on préfère 
ramener le substantif, comme nous l'avons 
vu au pronom possessif. Ex. : Celui que tous 
connaisses (s'il s'agit d'un homme), vj ô{. j£ 

^\ § NEI A-NAN SA-RÀM, « tU UOSCCUS homO » 

(homo quem novisli). — Ce que nousawns tu, 
"î'^'&îj ou-Ri PON KET. — lô voyage que 
je fais, ^ ^]- î£ ^ nai ka-nân kil. — La ma- 
ladie DONT il est atteint, ^ ^ {£ § keu 
AL-NÂN PYENG. — Ce QUE tu dis cst vrai, ^1 "§" 

v£ ^ ^I "e H NE HÂ-NÂN MAL-1 OL-HTA, « tOÎ 

faisant la parole est juste, droite, vraie ». 



ARTICLE VI. 
Pronoms et adjeotiiii interrogatifs. 



On les distingue comme il suit : 

!• X "^ NOU-KOU, X NOU, -tJ NOUI, -vJ >} 

Noui-KA, 'T^l' Nou-KA, qui? lequel? (pour 
les personnes). 

2- <^ V ç-NÂ, 

3' 5J ^ ET-TEN, quel ? (pour les personnes 
et les choses). 



4» -^"â Mou-sÂM, qtiel ? lequel? (pour les 
personnes et les choses). 

5« -^ S/ Mou-ET, quoi ? qu*estH:e ? { pour 
les choses). 

Voici comment se déclinent -rj noui, t "T 

NOU-KOU et -^ $? MOU-BT : 



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DU PRONOM. 
DÉCLINAISON DE8 PRONOMS INTERROGATXFS. 



67 



Radical. . 

Nominatif . 
Instrumental 

Génitif . . 

Datif . . 

Accusatif . 

Locatif . . 

Ablatif . . 



^s. . . . . 

■^5J . . . . 

■^1 . . . . 

•^*« . . . . 

•^«1*1. . . . 



NOUI 

NOUI, NOUl-KA, NOU-KA. 

NOUI-RO 

NOUI-EUI .... 
NOUI-EUI-KEI, NOUI-KEI 
NOUI-RÂL .... 

NOUI-EI 

NOUl-EI-SYE . . . 



qui? 

qui? 

par qui ? 

de qui? 

à qui? 

qui? 
dans \ 

en • qui? 

sur ) 
de qui ? 



Radical. . 
Nominatif . 
Instrumental 

GÉNITIF . . 

Datif . . 

Accusatif . 

Locatif. . 

Ablatif. . 






Ti-^1 



NOU-KOU 

NOU-KOU-KA 

NOU-KOU-RO 

NOU-KOU-EUI 

NOU-KOU-EUI-KEI, NOU-KOU-KKEI 

NOU-KOU-RÀL 

NOU-KOU-EI 

NOU-KOU-EI-SYE 



qui? 
qui? 



par qui 
de qui? 
à qui? 



? 



qui? 

dans \ 
en [ 
sur / 

de qui 



qui ? 



Radical. . 
Nominatif . 
Instrumental 

GÉNITIF . . 

Datif . . 

Accusatif . 

Locatif . . 

Ablatif . . 



^^ 



■^^^Mi. . . . 
^*lt 



-f.*i>.f. 



•*i>>i*i 



MOU-ET 

MOU-E-SI, MOU-ET-SI . . 
MOU-EL-NO, MOU-E-SÂ-RO. 
MOU-E-SÂI, MOU-ET-EUI . 
MOU-E-SÂI-KEI. . . . 

MOU-E-SÂL 

MOU-E-SÂI 

MOU-E-SÂI-SYE. . . . 



quoi? lequel? queh 
qiioi? quel? lequel? 
par quoi ?par quel ? 
de quel? de quoi? 
à quoi ? auquel ? 
quoi? quel? 
en quoi? dans quel ? 
de quoi ? duquel ? 



I. — "^ NOUI, -v| y\ NOUI-KA, T ^ NOU- 
KOU, qui ? quelqu'un ? est pronom et ne se 
dit que des personnes. Ex. : Qui êies-vous ? 
"^ ^ Noui-NYA. — Qui est-ce ? T "^ *1^ ^ou- 
Kou-NYA. — Est-il tenu quelqu'un ? 'T^l" ^ 
V ^ NOU-KA OAT-NÂ-NYA. — Y a-t-il quel- 
qu'un? T'1".$!V*t NOU-KOU IT-NÂ-NYA. — 

Qui cherchez'tous ? t "^ 1 >t V ^î nou-kou- 
râl tchat-nâ-nya. — A oui irai-je (m'adres- 
serj pour m'in former ? tI ^1 ^^'^ -?■ ^1 ii ^ 



NOUI-KEI KA-sYE MOU-RE- po-RYA, « à qui étant 
allé demanderai-je ? ». 

Ce pronom se décline suivant le tableau ci- 
joint. 

IL — ^ V e-nX, quel ? lequel ? pour les 
personnes et pour les choses. Ce mot accom- 
pagne toujours les substantifs et, par consé- 
quent, est adjectif et non pas pronom. Ex. : 
Quel est l'homme qui a composé ce litre ? 

^ v^h S ^1 :2-î| 4^ S! V ^ b-na sA-aiM- 



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58 



PREMIÈRE PARTIE. 



I KEU TCHÂIK-EUL TJI-ET-NÂ-NYA . — Quelle est 

la montagne qu'on voit là-bas ? "^ ^ ^ "^ 

iî)jry^0|6jvy.ôlv{: TYE-KEUI MEL-NI POI- 
NÂN SAN-I E-NÂ SAN-I-NYA, « illiC loilgè appa- 

rens mons, quisiiam moDS estne ? ». 

III. — ^^ ET-TEN, contraction pour S/ 
^ "J ET-TE-HÂN, quel'^ quelle espèce de? 
répond au latin qualis ? et se dit des personnes 
ou des choses. Ex. : Quel homiAe est tenu ? 
c'est-à-dire quelle espèce d'homme est celui 
qui est tenu ?$;J^'^hl^|^VH: et-ten 

SA-RÂM-I OAT-NÂ-NYA. 

iVOJil. —Ainsi, ^ V e-na signifie qusl 
dans un sens d'exclusion : quel indltidu ? 
c'est-à-dire entre plusieurs lequel est-ce? 
Ex. : Qui d'entre vous tiendra? lequel ? quel 
hx)mme ? vf *|-f ^1-f ^ ^ V ^J-g ô| ^7}I 

V V^: NE-HEUI-TEUL-I TJYOUNG-EI E-NÂ SA-RÂH-I 
O-KEIT-NÂ-NYA. 

Et ^^ ET-TEN demande la qualité de la 
personne ou de la chose. Ex. : Qui est-ce, 
quel homme est-ce ? c'est-à-dire est-ce un 
brave homme, un méchant, un grand, un 

petit ? $J "Çt^h S ^1 *^ ET-TEN SA-RÂM-I-NYA. 

Réponse : c'est un tel, de telle espèce, v. g. 

' c'est un coquin, ^^t,^f S ^'^ koi-ak- 

HÂN sA-RÂM iL-TA ; OU c'cst Un bratc homme, 

SL^^f % ^"^ TYO-HEUN SA-RAM IL-TA. 

Cependant cette différence n'est pas toujours 
aussi marquée ; car 51 ^ et-ten, outre Iç 
sens purement interrogalif qui lui est com- 
mun avec ^ V E-NA, a de plus quelquefois 
un sens indéfini. Ex. : Ily a des hommes qui, 
$;|'Çl^^ S ^1 ET-TEN sA-RÂM-i. — Il y a des 
fois que, parfois, $J 'Çl '^^l et-ten-ttâi. 



•^ V E-NA admet quelques cas et se dé- 
cline comme noui ; il en est de même de ^ '^ 
ET-TEN, qui en admet aussi. Ex. : A qui ? au- 
quel ? SJ ^ ^ ^1 ET-TEN-EUI-KEI. 

Ordinairement on fait suivre ce pronom de 
^1 1, qui seul se décline : v. ^.par lequel ? ^ 
g ô| 5. ET-TEN-i-Ro ; auquel ? ^^^\^\eT' 
TEN-i-KKEi; lequel? $? ^^| f et-ten-i-râl. 

IV. — ^"^ Mou-SÂM, -^-è. Mou-sÂN, quel? 
lequel? se dit aussi des personnes et des 
choses. Il est adjectif comme ^ V e-nâ, 
avec cotte différence que e-nâ s'emploierait 
plutôt pour le doute entre des choses déjà 
connues et déterminées, et mou-sân pour le 
doute sur des choses inconnues. Ainsi, on dira 
indifféremment : ^ V ^j v|: e-nâ pâi-nya et 
■Ç"*» ^1.^ MOu-sÂM-pÂi-NYA, quelle barque 
est-ce ? Mais on dirait : -^'w ^| ^1 V 1+ mou- 
sÂM PÂi IT-NÂ-NYA, y a-t-il Une barque quel- 
conque ? et non pas : *| V ^) jî! V Vf: e-nâ 

PÂI IT-NÂ-NYA. 



V.— -^^ MOU-E, 



^5/ 



MOU-ET, 



■^^] 



MOu-E-si : quoi ? quelle chose ? Ce mol est 
un substantif, une contraction peut-être de 
-f-^21 MOU-SÂM KET, quelle chose? Ex.: 
Qu'est-ce? -Ç-^^^lwjî mou-b-si-nya. — Qu'y 

a-t-il ? -?• SJ ^1 V V^S MOU-ET IT-NÂ-NYA. 

NOTA.— Les pronoms interrogatifs placés 
en français après le verbe dont ils sont sujets, 
comme /ais-Tu ? fait-ii ? allez-vovs ? ne se 
traduisent pas en coréen ; la terminaison in- 
terrogative des verbes les remplace. Ex. : 

Où taS-tU ? ^^\ 5.4 V ^ E-TÂI-RO KA-NÂ- 

NYA, (quô vadis?). 



ARTICLE VII. 
Pronoms indéflnis. 



I. — Le pronom on, Von n'existe pas en 
coréen. Il se rend par un substantif ou par 
un autre pronom dont le sens est : un 
homme, quelqu'un. Quelquefois on ne l'ex- 
prime pas du tout, et on laisse le verbe 
sans sujet, ou plutôt avec un sujet sous-enten- 
du, comme en latin dans le même cas. Ex.: 
On vient, '^h S -£ ^ sa-râm on-ta, « un hom- 
me vient » ; ou bien : "^ >]•-£ "'H' noui-ka on- 
ta, « quelqu'un vient ».—Ne vient-on point? 
^ ÎS'^^ S ^ V ^ o-nân sa-râm ep-nâ-nya, 



ou ^î£*I>l-y V4= o-nân-i-ka ep-nâ- 
nya. — On dit que le roi est malade, 3 ^ 

^1 ?t ? «Hl ^ ï 5! ^ NIM-KOUN-I HOAN-HOU 

kyei-si-tan MAL IT-TA, « rex (in rege) inorbus 
(regiusj est (honorif.) verbum est (perhi- 
bentj ». 

Dans les livres, et quelquefois en conver- 
sation, lorsque on est joint à peut-être, 
comme dans : on dira peut-être, ou me de- 
mandera peut-être, si on me demande, on 
emploie la conjonction ^ hok, qui signifie : 



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DU VERBE. 



69 



OU, ou 6i€», peut-être. En y ajoutant la 
terminaison ^I i, on en fait un substantif qui 
rend à la fois ces deux mots : ou ei peuf- 
être. Ex.: Si quelqu'un, peut-être quelqu'un, 
si Von me demande, si Von m'objecte, on me 
dira peut-être, 4^I-T?^I ^ok-i mou-râ- 
TAi. Cette forme est peu usitée dans la conver- 
sation ; on y emploie la forme ordinaire, "x*^ 

NOU-KOU, ou $J ^ ^V S ET-TEN S.V-RAM. 

IL — Quoi que ce soit, n'importe qui, qui- 
conque, quelconque, le premier venu se 
rendent par les expressions suivantes : 

1» 'T'^^^^l NOU-KOU-TOI-TEN-TJI, T'a 
^ ^1 NOU-KOUL-NEN-TJI (pOUF T "^ ^ tl ^1 

NOU-KOU -IL-NEN-Tjij, qui que ce soit, « quilibet 
homo sit, quisquis sit». 

2* ^ ^^]i i ^M '^ ET-TEN SA-RAM-I-E-NI, 

45.^h 1 ^1 ^i A-MO SA-R\M i-RA-TO, quel- 
que homme que ce soit. 

3" 4i^ ^I ^i A-MO KET i-RA-TO, quel- 
que chose que ce soit. 



4* 5} ÎI ^I S. TOi-NÀx TÀi-RO, selon que cela 
se trouvera (lill. : que cela deviendra). 

Ex. : Qui que ce soit qui m'appelle, je ne 
répondrai pas, T ? ^ -1 ^ 1 "t ? ^^ ^! ■« 

^f ^ *?■ >! H NOU-KOU l-NEN-TJI NA-RÂL POU-R.\- 
MYEN TÂI-TAP A-NI HÂ-KEIT-TA. 

Il nous faut un homme, n'importe lequel, 
appelez-en un, '^PST^^^'t^T'f^ 
^A^'^'^:^'A% sa-ràm hâ-na yo-kin- 

HÂ-Nl NOU-KOU-TOI-TEN-TJl HÂ-NA-HEUL POUL- 
NE-RA. 

Quel vase cous apporterai-je? —n'importe 
lequel, le premier venu, ^ V JL^ à^M^ 

JLÇj^l- E-NÂ KEU-RÂT-SÂL KA-TJYB 0-RIT- 

KA, « quodnam vas sumens veniam? » — ^[-i 

A ^\ ^S. ^ ÎI ^I -i A-MO-feE-SI-RA-TO TOI- 

NÂN-TAi-RO, «quodlibet, contingens juxta ». 
N.B. — Cette expression ô^i a-mo, em- 
ployée ici comme adjectif, est aussi un subs- 
tantif indéterminé : v. g. 4i^|- a-mo-ka, 
un tel; 4i4^^t^ a-mo-ka keu-ri 
HÂN-TA, c'est un tel qui le dit. 



CHAPITRE V. 

DU VERBE CORÉEN. 



Voici incontestablement le point le plus 
difficile de la langue coréenne. Qui saurait 
conjuguer un verbe tout entier, en compren- 
dre toutes les modifications et les appliquer 
à propos, serait déjà bien avancé. Pour facili- 
ter cette étude, nous diviserons ce chapitre 
ainsi qu'il suit : 

!• Des différentes voix ou formes des verbes. 
2» De la conjugaison. 

3* De la formation du participe verbal passé 
et, secondairement, du participe relatif passé. 
4* Du verbe éventuel. 
5" Du verbe interrogatif. 
6« Du verbe honorifique. 
1" Du verbe factitif et du verbe passif. 
S* Conjugaison plus détaillée de "t ^ hâ- 
ta, faire, dire, 

9* Du verbe être et du verbe avoir. 
lO Des verbes falloir, dewir, oser, pou- 
voir, se servir de, faire usage de. 

11* Des verbes composés et des verbes 
auxiliaires. 
12» Des verbes négatifs. 
13» Observations sur l'emploi des verbes. 



Observations préliminaires. 

!• On peut dire qu'il n'y a en coréen qu'une 
seule conjugaison pour toutes les voix, de 
même qu'il n'y a qu'une seule déclinaison 
pour tous les mots. La formation des temps est 
assez régulière pour que, lorsqu'on sait con- 
juguer un verbe, on sache les conjuguer tous, 
en tenant compte toutefois de légères modifi- 
cations, que nous indiquerons dans la forma- 
tion des temps, et qui tiennent surtout à 
l'euphonie. 

2* De plus, le verbe coréen est essentielle- 
ment unipersonnel, c'est-à-dire 11 n'a pas de 
terminaison propre pour indiquer les person- 
nes : c'est le nom ou pronom précédent, ou le 
sens de la phrase qui peuvent seuls servir à les 
distinguer. Ce qui ne l'em poche pas d'avoir 
un nombre considérable de désinences. Elles 
sont développées dans l'Appendice du Dic- 
tionnaire coréen-français. Cotte variété lient 
aux différents degrés des formes honorifiques ; 
elle est due, en outre, à ce que la plupart des 
conjonctions, les phrases incidentes, plusieurs 
interjections, et jusqu'à la ponctuation, se mar- 



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fiO 



PREMIÈRE PARTIA. 



quent, môme en conversation, par la terminai- 
son du verbe. Encore y a-t-il plusieurs terminai- 
sons diffc^renles pour une de nos conjonclions. 
C'est ainsi que * ^\ ^|- hâ-nit-ka, '? ^ ^ 

^â H.V-NI-KAN-TEU-RO, "^ ^>^ S^ HÂ-KO- 

sÂ-RO, "?* ^1 ^1 HÂ-Ki-Ei signifient la même 
chose : parce que je fais. De même % -^ hân- 



TEUL, "t ^i HÂ-YE-TO, "t ^I^S. HÂ-YA-TO. 
^ 5f HÂ-TOI, "t ^ HÂ-NA, ■§■ >1 ^ HA-KE-NA. 

"?* H *^ ^ HA-KE-Ni-OA signifient tous : 
quoique je.,,, tu. . ., il fasse. Mais toutes ces 
formes, synonymes en français, ne s'emploient 
pas indifféremment les unes pour les autres 
en coréen. 



AKTICLB i". 
Des différentes forxnes ou voix des verbes. 



Il y a, en coréen, des verbes actifs, des 
verbes neutres et des verbes passifs ; mais 
ces dénominations n'ont pas exactement le 
même sens que dans nos langues. 

Un verbe actif, en coréen, est celui qui 
exprime une action, qu'elle soit faite ou reçue 
par le sujet, qu'elle se passe en lui ou hors 
de lui ; ce qui inclut les verbes transitifs, 
intransitifs et passifs de nos grammaires. Ex. : 
faire, "f^ hâ-ta, pâtir, ^?"^ tang-hâ- 
TA, don/n'r, ^f'^^' tja-ta, sont des verbes 
actifs. 

Les verbes neutres, qui seraient peut-être 
mieux nommés verbes qualificatifs ou verbes 
adjecHfs (v. p. 24), sont ceux qui expriment 
une qualité ou une manière d'être : v. g. ê*re 
grand, 3L ^ uiiEU-TA, être beau, ^^ § ^ "^ 

A-RÂM-TAP-TA, etC. 

L'emploi du verbe passif (dont nous par- 
lerons à l'art. VIIJ est très-rare: presque 
toujours on ramène la phrase à une tournure 
active, ou à un verbe qui, neutre par sa 
forme, a cependant le sens passif. Par exemple, 
le verbe actif ^4 ^I ^ tjvek-si-ta, humecter, 
mouiller, ferait au passif ^ >^1 "sj tî| tjyek- 
si-Hi-TA, être humecté ; mais, au lieu de se 
servir de ce dernier, on emploiera de pré- 
férence le verbe neutre 53 "^ tjyet-ta, ê*re 
humide, être mouillé, dont le prétérit ^ ^ 
"^ TJYE- tjyet-ta a le sens de l'indicatif 
présent passif. 

Dans les verbes neutres adjectifs, l'indicatif 
présent ne se distingue pas de l'infinitif. Par 
exemple, fi. ^ tyo-hta signifie également : 
être bon et je suis, tu es, il es* bon, c'est bon, 
nous sommes bons, etc. ; et ainsi des autres. 

Sauf celte exception, le verbe neutre a la 
forme active et la signification neutre, quel- 
quefois aussi la signification passive. (Nous 
avons parlé des verbes neutres ou adjectifs 
verbaux, p. 24). 



Outre la voix active ou verbe affinnatif, il 
y a des verbes qui se distinguent par le nom 
et par la forme suivant certaines circonstan- 
ces qui en modifient la signification. Tels 
sont : !• le verbe impérant ; 2' le verbe 
toWif; 3* le verbe intentionnel ; 4* le verbe 
dubitatif; 5» la forme probable ; 6* la forme 
relayante ou historique ; 7° la forme néces- 
sitante ; 8* la forme simulante ; 9" la forme 
motitanfe. Nous allons les passer en revue, 
réservant pour des articles spéciaux les verbes 
qui demandent un plus grand développement, 
tels que le verbe honorifique, le verbe inter- 
rogaHf, etc. 

I. — Le verbe impérant ou de comman- 
dement se forme de l'impératif le plus simple, 
suivi de la terminaison "f" "^ hâ-ta, quel- 
quefois avec la syllabe .2. ko intercalée au 
milieu, comme il suit : ^ ^"f" "^ hà-ra-hâ- 
TA, ou bien T ^jL* "H* ha-ra-ko-hâ-ta, 
commander de faire, dire de faire. La termi- 
naison seule se conjugue, le reste est inva- 
riable. 

^^ HÂ-RA est l'impératif "l" ^^ hâ-ye- 
RA contracté, et on le contracte ordinairement 
une seconde fois, pour plus de brièveté, en 
disant seulement : ï "$"^ hâl-ha-ta. 

Quant à ^ ^jL"? "^ hâ-ra-ko-hâ-ta, la 
formation est la même ; seulement -3- ko est 
une troisième contraction pour ^ j^ hâ-ko, 
en sorte que ce seul mot en renferme trois : 

T û:) ^ HÂ-YE-RA, 't JL HÂ-KO, '^ ^ HA-TA. 

Ce KO a ici la valeur de deux-points f : ) comme 
dans cette phrase: dire: fais (dire de faire] . 
IL — Le verbe voUtif consiste dans la dési- 
nence ^1 -T ^ si-pou-TA, vouloir, jointe au 
radical du verbe par la particule JL ko. Ici 
encore, comme dans les autres cas qui vont 
suivre, la désinence seule se conjugue. Ex. : 
"t i'*) -T ^ HÂ-KO-si-pou-TA, vouloir faire. 

^X>*I -tH* MEK-KO-SI-POU-TA, tOtttotr OU 



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DU VERBE. 



61 



désirer manger, >I.JL><14'^ ka-ko-si-pou- 
TA, vouloir ou désirer s'en aller. 

in. 11 y a deux verbes intentionnels OU 

deux formes intentionneUes dont le sens 
diflfère par une légère nuance. La première, 
^ç^-f T^HÂ-RYE-HÂ-TA, indique une dis- 
position plus prochaine à Faction ; c'est : 
avoir IHntention de faire, se disposer à faire 
prochainement Elle se lire d'un narlicipe 
futur, t" ^ HA-RYE, qui, avec t n hâ-ta, 
signifierait lilt. : « faclurus facere » (seaccin- 
gere ad faciendum).*La seconde, * J?-^ hA- 

KO-TJVB ou f •2-^l='t'^ HÂ-KO-TJYA HÂ-TA, 

correspond à aroir l'intention de faire, pen- 
ser à faire, se dire : faisons; car telle est, en 
dernier lieu, la traduction littérale. Elle se 
compose, avec une transposition de syllabe, 
derimpéralif "t^f: hâ-tjya, faisons, de JL 
KO (pour f ^ HÂ-KO), qui équivaut à deux- 
points, et enfin de la terminaison. 

Mais pourquoi cette transposition de sylla- 
be ? Pour éviter une amphibologie ; parce que, 
dans Tordre naturel, t '"^t^t "^ hA-tjya- 
KO-HÂ-TA ne signifie plus: se proposer à 
soi-même, mais proposer à un autre de faire 
une action. Ex.: -^5J t ^^tt V^fc mou- 
ET HÂ-KO-TJYA HÂ-NÂ-NYA, Que prétends^tu 
faire? qu'as-tu intention de faire?— ^ S? t" 

^^i* V "î^ MOU-ET HÂ-TJYA-KO HÂ-NÂ-NYA, 

« que dis-tu faisons ? » que proposes-tu que 
nous fassions ? 

N, 5. — Dans l'usage journalier, on ne tient 
pas toujours compte de la différence qu'il y a 
entre ces deux formes intentionnelles, quoi- 
qu'elle soit très-réelle, et on prend facilement 
l'une pour l'autre. 

IV — Voici la forme dubitative ou verbe 
dubitaUf : ix t ^ HÂL-TEUT-HÂ-TA, faire 
peut-être, composé de trois parties bien dis- 
tinctes, à savoir: î hâl, participe futur de 
t H HÂ-TA, faire ; x tbut, qui semble un 
adoucissement euphonique de x tteut, in- 
tention, pensée; et la terminaison 7 ^ hâ- 
ta. Le sens littéral serait : « faire la pensée 
de faire », penser à faire, mais il n'y arien 
de décidé. Ex. : Il tiendra peut-être, ^x 
"t "4 ol-teut-hâ-ta, (forsan veniet). 

V. — La forme probable 1 X "*! •r''^ HÂL- 
TEUT-si-Pou-TA a à pcu près le sens de la 
précédente, mais le doute inclinant à une plus 
grande probabilité : il n'est pas sûr que je 
fasse, mais c'est probable. Nous avons déjà 
vu les parties qui la composent (II et IVJ. 

VI. — Forme relatante OU historique : i 
"H"* "^ HÂN-TA-HÂ-TA, et, par abréviation. 



.^^"«^HÂN-TAN-TA, dire ou rapporter que 
l'on fait, comme dans cette phrase : Pour- 
quoi un tel ne fait-il pas comme je lui ai 
ordonné? Il dit qu'il le faV, % 4i>H ""ê 

^|J-^M*tVHîStt^ OUEI A-MO-KA NAl 
MYENG TAI-HO A-NI HÂ-NÂ-NYA HÂN-TAN-TA. 

Dans ce composé, le premier verbe exprime 
l'action, et le second a le sens de dire, com- 
me nous l'avons fait observer plus haut. 

Celte forme a une variante pour la 1" per- 
sonne du présent de l'indicatif: f il^ hâ- 
NO-RA, je dis ou je déclare que je fais ; et à 
l'imparfait de l'indicatif, pour la 3' personne : 
•? C^ ^ HÂ-TE-RA, il disait ou il a dit qu'il 
faisait, 

VII. — Forme nécessitante : & t^ e ^ 
HÂL-HTE-iL-TA, il fou* faire, composée ainsi : 
2, HÂL, participe futur ; Vj hte, (fundamen- 
lum), lieu, emplacement; ^"^ il-ta, c'est ; 
litt. : «c'est le lieu de faire». ^^ il-ta 
seul se conjugue. On dit aussi dans le même 
sens: î ^l^^ ^ hâl-ke-sil-ta, tiré de î. 
HÂL, « à faire », ^ ket, « chose », ^ ^ il- 
TA, «c'est», c'est une chose à faire, il faut 
faire. Ces deux formes ne sont pas tout à 
fait synomymes, comme leur étymologie l'indi- 
que assez. Cependant on les emploie parfois 
l'une pour l'autre. 

VIII. — Forme simulante ; T ÎS^I"? "'H' 

HÂ-NÂN-HTYEI-HÂ-TA,{t vÏ: HÂ-NÂN, partidpC 

présent, «faisant» ; v4| htyei, du chinois ffl, 
« substantiel, réel » ; "? ^ hâ-ta, « faire ») : 
faire semblant de faire, faire comme si on 
avait, si on possédait réellement une qualité, 
une dignité, etc. 

IX. — La forme motivante, ou verbe moti- 
vant, indique le motif, le pourquoi de ce qui 
va suivre. Il répond à notre verbe actif con- 
jugué avec la locution conjonctive parce çi^e 
(quia). Il se forme en ajoutant au radical la 
terminaison ^ 4 nit-ka, et aux participes 
verbaux la terminaison ^I^^l- si-nit-ka. 
Ex. : Parce que je fais, *t ^ ^^ hâ-nit-ka ; 
parce que j'ai fait, t ^ ^1 ^ 4 "^-^'^V^V 
nit-ka; parce que je ferai, f 5!^ly^r 
HÂ-KElT-sl-NIT-KA. On peut employer aussi les 
expressions suivantes: "ÇîS-^-i hâ-nân- 

KO-RO, t\S{£^i HÂ-YET-NÂN-KO-RO, 

"t 3! î£ ^3l h.Â-keit-nân-ko-ro, qui ont le 
même sens correspondant. 

Arrêtons-nous une minute à analyser celte 
dernière forme, qui nous donne une idée 
claire de la manière dont procèdent les lan- 
gues agglulinatives. Nous avons d'abord le 
verbe aux trois temps primitifs : le présent, 



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PREMIÈRE PARTIE. 



représenté par le radical ; le passé et le futur, 
représentés par les participes verbaux. En ajou- 
tant îi NÂN, on obtient des participes présents 
qui signifient : « être actuellement ayant fait, 
être actuellement faisant, être actuellement 
devant faire ». La particule j2. ko a le sens de 
cause, raison, motif; mise au cas instru- 
mental, JÎ-i KO-RO, elle signifie: «par la 
raison, par le motif». "?" 5! î£ -3-3. hâ-keit- 
NÂN-Ko-Ro, parce que je ferai, signifie donc 
littéralement : « par le motif être devant 
faire ^. 
Observation. — Dans les exemples qui pré- 



cèdent relativement aux formes verbales, nous 
nous sommes surtout servis du verbe type 
"§■ ^ H.v-TA, faire. Inntile de dire qu'on peut 
y substituer tout autre verbe, suivant le cas, 
en retenamt les autres éléments du composé. 
Soit le verbe -q^^ tjouk-t.\, mourir. Au 
lieu de "t Ç^"!" T" h.\-rye-ha-ta, nous aurons 
"q ^5^ "^ H' tjouk-bu-rye-ha-ta, être dans 
l'intention ou dans le danger de mourir. 
An lieu de îx"t ^ hâl-teut-ha-ta, nous 
mettrons '^ h ^ ^ ^ tjouk-eul-teut-hâ-ta, 
être en probabilité, en péril de mort. El ainsi 
de snile. 



ARTICLE II. 
De la coiajugaison. 



S I" — Princu^es fondamentaux. 



La conjugaison coréenne est d'une simpli- 
cité toute primitive. Il n'y a ni nombres, ni 
personnes. La môme expression signifie : je 
fais, tu fa'is, il fait, nous faisons, tous faites, 
ils fon\ Si le sens de la phrase ne suffit pas 
pour indiquer le sujet, on fait précéder le 
verbe d'un pronom personnel. 

Les modes sont : l'indicatif, l'impératif, l'in- 
finitif et les participes. Il n'y a pas de sub- 
jonctif ou optatif proprement dit. 

Dans chaque forme du verbe, il faut distin- 
guer trois choses: la racine, le signe du 
temps, la terminaison. 

La racine, ou le radical du verbe, indique 
purement et simplement l'état ou l'action que 
signifie le verbe. Elle est par conséquent 
immuable. 

Le signe du temps indique si cet état ou 
cette action a eu lieu auparavant, a lieu main- 
tenant ou aura lieu plus tard (passé, présent, 
futur). 

La terminaison marque la dilTérence entre 
les temps principaux et les temps secondaires. 
Elle change ordinairement avec les diverses 
voix des verbes. 

Les radicaux coréens sont de deux espèces : 
c:ux qui rendent aspirée la consonne qui les 
suit immédiatement, et ceux, beaucoup plus 
nombreux, qui n'exigent pas cette aspiration. 
La terminaison de l'infinitif, qui est "^f ta 
dans ces derniers, devient, dans les premiers. 



î| HTA. Ex: 'fH'HÂ-TA, faire; iïj. no- 
hta, lâcher. Quoique les Coréens semblent 
regarder comme racine du verbe, ou premier 
temps primitif, le participe relatif futur ou 
infinitif futur, il nous parait plus rationnel 
de nous écarter de leur méthode, et de pren- 
dre pour base l'infinitif présent, parce que 
c'est de ce dernier que l'on peut faire plus 
facilement découler les autres temps, et que, 
pour y trouver le radical du verbe, la règle 
est excessivement simple et uniforme : il n'y 
a qu'à retrancher '^ ta ou l\. hta, l'infinitif 
se terminant toujours par l'une ou l'autre de 
ces deux syllabes. Ex.: Envoyer, it^^ 
P0-NAI-TA ; ^Hj P0-NA1, radical ; ^ ta, ter- 
minaison, etc. 

Les signes de temps n'étant autres que les 
participes verbaux, il importe, avant tout, de 
bien déterminer ce que sont ces participes, et 
do les distinguer des participes relatifs. Dans 
nos langues, le même mot joue les deux 
rôles. Ainsi nous disons : dominant sa colère^ 
il garda le silence, et : l'homme dominant 
ses passions triomphera. Dans le premier 
exemple, dominant n'est pas un véritable 
participe, puisqu'il ne participe pas de la 
nature de l'adjectif, ce serait plutôt une espèce 
de gérondif. Dans le second cas, dominant 
joue le rôle d'adjectif, et remplace le verbe 
avec qui relatif. Or il y a, en coréen, deux 
formes différentes de participes pour expri- 
mer ces deux sens différents. Les premiers 
sont les participes verbaux, et les seconds les 
véritables participes ou participes relatifs. En 



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DU VCRBE. 



63 



voici deux exemples correspondant à ceux que 
nous venons de donner en français : 

4 11 I U-^ t û=| ^i i-l ÎL^-^pouN-No- 
RÂL la colère, xP'VOU-Hk'YE dominant, mal- 
KUL la parole, tchâm-at-ta il contint (garda 
le silence). 

sÂ-YOK-EUL les passions, ap-pok-hâ-nân qui 
domine, sa-râm-i l'homme, kong-kul du 
mérite, sYEt-ou-KEiT-TA établira (obtiendra). 

Maintenant comment se forment les partici- 
pes verbaux ? 

!• Le participe verbal futur se forme de 
rinfinitif en changeant la terminaison "^ ta 
en ^1 KEi, pour les verbes en ''^ ta ; et i^ 
en -^1 HKEi, pour les verbes en î| hta. Ex. : 
*§"'^ HÂ-TA, faire; "§"^1 hâ-kei, devant 
faire. ^î+xo-ta, lâcher; Jl^| no-hkei, 
demni lâcher, 

iVOri. — Les verbes dont le radical est 
terminé par une voyelle, qui ajoutent E (r 
ou l) à celte voyelle pour former le participe 
verbal passé, prennent aussi cette lettre (5) 
au participe verbal futur. Ex. : S ^ "^ mân- 
tâ-ta, confectionner; £ ^ ^1 mIn-tâ-re, 
ayant confectionné; £ 1 '^l mân-tâl-kei, 
devant confectionner. 

2* Le participe verbal passé se forme en 
ajoutant au radical Tune des voyelles j* a ou 
T E. Dans les verbes en £| hta, cette par- 
ticule devient *|. ha ou ^ he. Ex.: Slî^ 
NO -hta, lâcher, k.^]' no -ha, ayant lâché ; 
V| Jj. ne-hta, placer, v) ^ ne-he, ayant placé. 
Dans les verbes en ^ ta, la voyelle a ou e 
se joint au radical soit directement, soit à 
Faide d'une lettre euphonique. Ex. : f ^ hâ- 
ta, faire, ? ^ hâ-ye, ayant fait ; Z] '^ tje- 
ta, boiter, ^ ^ tjel-e, ayant boité; ^ '^ 
siN-TA, chausser, ^ ^ sin-e, ayant chaussé. 
Les verbes dont le radical est en â{> a n'ajou- 
tent rien. Ex. : ^I-"^ tja-ta, dormir, ^ tja, 
ayant dormi ; ^f^ ka-ta, aller, >]• ka, étant 
allé. 

NOTA. — Les règles euphoniques à obser- 
ver dans la formation du participe passé verbal 
étant assez compliquées, nous exposerons plus 
loin (Article III) les principales. En oulre, le 
dictionnaire, en donnant les verbes à Tinfîni- 
tîf, indique ce participe. 

Il n'y a pas en coréen de participe verbal 
du présent. C'est le radical pur et simple qui 
en lient lieu. En effet, dès lors que la manière 
d'être ou l'action affirmée par le verbe n'est 



rapportée ni au passé, ni au futur, elle est 
par cela même au présent habituel. Ce présent 
suffît pour les verbes neutres, puisqu'ils 
expriment seulement un état, une manière 
d'être ; il suffît, par la même raison, pour les 
deux verbes substantifs ; aussi tous ces verbes 
n'ont-ils pas d'autre présent de l'indicatif que 
l'infinitif lui-môme. 

Mais ce présent habituel, trop vague, est 
insuffisant pour les verbes actifs, où il est 
nécessaire de spécifier plus clairement que 
l'action a lieu au moment même où l'on parle. 
Le signe du présent se forme alors de la ma- 
nière suivante : 

Dans les verbes en "H* ta : si le radical 
se termine par une consonne autre que 5. l, 
on ajoute {£ nâx ; s'il se termine par une 
voyelle, on ajoute seulement ^ n ; s'il se 
termine par la consonne £ l, on supprime 
cette lettre et l'on aiouie ^ n à la voyelle 
qui reste. Ex. : '^^'^ kkak-ta, tailler, radical 
avec le signe du présent : "^^ Jf kkak-nân ; 
*$* H' HÂ-TA, faire, radical et signe du présent : 
"J hân; ^"^hpal-ta, vendre: 2^ hpan. 

Dans les verbes en îj. hta : si le radical est 
terminé par une voyelle, on «njoute }£ nân, 
et comme il n'y a pas do n aspirée dans l'alpha- 
bet coréen, on y supplée en intercalant entre 
le radical et cette particule la lettre /A t ; si 
le radical se termine en S l, on ajoute Ji 
NÂN, ce qui, suivant les règles de prononcia- 
tion coréenne, donne l-lân. Ex. : 2l H no- 
HTA, placer, radical et signe du présent : 
pÇ- Jç NOT-NÂN ; ^ Ej. n.-HTA, perdre : ^ {£ 
iL-NÂN (prononcez : il-lan) (1). 

Le troisième élément d'une forme verbale 
est la terminaison qui, avons-nous dit, sert 
à distinguer les temps principaux des impar- 
faits. Les Coréens comptent quatre temps 
principaux : le présent, le parfait, le futur 
et le futur passé. Ce dernier se forme en 
surajoutant le signe du futur au signe du 
passé. Les temps secondaires, que Ton peut 
regarder comme les imparfaits des précédents, 
sont: V imparfait, le plus-que-parfait, le 
conditionnel, et le conditionnel passé. 

Dans le verle ordinaire (voix affirmative), 
la terminaison des temps principaux est "^r 
TA, celle des temps secondaires est l>| Ml te- 
Ni. Entre les participes verbaux et ces termi- 
naisons on in.sère un /* t euphonique. 

La tableau suivant résume toutes les règles 
que nous venons de donner, et en montre 
l'application. 



(1) La formation du signe du présent se rapporte à ce que nous disons plus loin (p. 65) 
sur la formation de l'indicatif présent. 



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64 

"l" '^ HA-TA, faire. 

* ^ hA-yb, ayant fait. 

^ >*| HA-KEi, devant faire. 



PREMIÈRE PARTIE. 



Infinitif. 

^1 pf iT-TA, être. 
Participe verbal passé. 

$l<i iT-sYE, ayant été. 
Participe verbal futur. 

^1 >f) iT-KEi, devant être. 
Présent. 
î ""pf HÂN-TA, je fais, tu fais, etc. ^1 ^ it-ta, je stiis, tu es, etc. 

Imparfait.. 
•§■ ^ ^ HÂ-TE-Ni, je faisais, tu..., il... .S! ^ ^ it-te-ni, j'étais, tu,., il... 

Parfait. 
*§" ^ ^ HÂ-YET-TA, je fis, tu... il... $1^ ^ it-stet-ta, je fus, tu, ., il,., 

Plus-que-parfait. 
*§" ^ ^ *i HÂ-YET-TE-Ni, j'avais fait, tu.,. 5! 5^ ^ ^ it-syet-te-ni, j'avais été, tu. . . 

Futur. 
*§" 31 "^ HÂ-KEiT-TA, je ferai, tu. ., il,.. À' S! ^ it-keit-ta, je serai, tu. ., il,.. 

Conditionnel. 
"f 3! ^ H HA-KE1T-TE-NI, je ferais. .. 5! 3! ^ ^ it-keit-te-ni, je serais. , . 

Futur passé. 
"Ç" 5^ 3! ^ HÂ-YET-KEiT-TA j*aurai fait. .. ij ^ ïH* it-syet-keit-ta, j'aurai été. . . 

/ Conditionnel passé. 

^'^ 5Ï 5! ^ *1 HÂ-YET-KEIT-TE-NIj'aUTflW fait... iSJ 5? ?! ^ ^ IT-SYET-KEIT-TE-NI,;"a«raW été. . . 



L'impératif se forme du participe passé en 
ajoutant la terminaison % ra : v. g. ^ ^% 
HÂ-YE-RA, fais. Il y a quelques exceptions; 
nous les indiquerons plus loin. 

Le participe relatif présent se forme, pour 
les verbes en H ta, en ajoutant {^ nân au 
radical : r. g, ^ }s, hâ-n1n, faisant, qui fait, 
qui est fait. Les verbes dont le radical est 
terminé en S l, retranchent cette letlra et 
aioutant î£ nân : t. g. "^ ^ oul-ta, pleurer, 
-r\£ ou-nan, pleurant, qui pleure. — Les 
verbes en p| hta dont le radical est terminé 
par une consonne, môme S l, ajoutent {£ 
NÂN à ce radical ; si c'est une voyelle, ils 
ajoutent /* {r t-nân : v. g. ^ î^. al-hta, être 
malade, ^ {£ al-nân, qui est malade; ^Ll^ 
NO-HTA, lâcher, ^ Jr not-nân, lâchant. 

Le participe relatif passé (ou participe 
adjectif) de tous les verbes en i{ hta se 
forme en changeant en -e kun la dernière 
lettre de leur participe verbal passé. Ex. : 

iîj. NO-HTA, ^^1- NO-HA, i.^ NO-HEUN. — 

Pour les verbes en "^ ta, il est soumis aux 
règles suivantes : 
!• Les verbes dont le radical est terminé 



par une voyelle, ajoutent ^ n sous celte 
voyelle. Ex. : "§" ^ hâ-ta, % hân. 

2* Les verbes dont le radical est terminé 
par S. L changent cette £ l en V' n. ex. : 
^ ^ AL-TA, savoir ; ^ an, su, qui a su, 
etc. — Il faut excepter : ^H- ttoul-ta, per- 
cer, qui fait §-ê ttoul-eun ; et -f- ^ "^ ou- 
REL-TA, regarder en haut, qui fait -f* S?) ^ 

OU-RE-REUN. 

3* Les verbes dont le radical est terminé 
en H P forment leur participe relatif passé 
du participe verbal passé, en changeant : ^ 
OA, h A, en t: on ou -c: eun ; vj oue en -^ 
ouN, -t ON ou -c: EUN ; ^ Â en c. ^N ; H E 
en t: eun ; ^ ye en ^ yen uu e. an ; ^|. ha 
et ^ HE en ^ heun. Ex. : JL'Ç^ ko-rop- 
TA, être à charge ; 3L^ S\. ko ro-oa ; jL A 
•è KO-RO-ON. — -§" ^ TOP-TA , aider ; i ^f» 

TO-A ; i-ê TO-EUN. — >* If* d ^ "^ SÂ-RAKG- 

SBU-REP-TA, être aimable ; -^ Ir d ^1 »/ sÂ- 

RANG-SEU-RE-OUE ; y^ ^f" d ÇÎ -fe SÂ-RANG-SEU- 

RE-ON. — ^ "pf Kip-TA, réparer, raccommoder; 

7| »/ KI-OUE ;^^\ -^ KI-OUN. — ^ "^ TEP-TA , 

couvrir ; ^ "^ tep-he ; ^ ^ tep-hbun. — 
Et ainsi de suite. 



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DU VERBE. 



66 



4' Les verbes dont le radical est en 7 k, 
^ M, V' îî, /* T, changent la dernière lettre 
du participe verbal passé, {• a, ^ e, ^ ye, 
presque toujours en «tr ^un, quelquefois en 
-C AN (pour les verbes dont le radical est 
en 7 K, ^ M, ^ N, c'est toujours -c eun). 
Ex. : ^"H* MAK-TA, boucher; ^ à^ mak-a ; 
"^-ê- MAK-EUN. — t! ^ siN-TA, SB chausser ; 

xl ^ SIN-E ; 't! -ê SIN-EUN. — X ^ TEUT-TA, 

entendre ; E. ^ teu-re ; S ^ teu-rân. 

En résumé : 1* Les verbes en ^ ta dont le 
radical est terminé par une voyelle, forment 
leur participe relatif passé de leur radical en 
y ajoutant >^ n. — 2' Si le radical se termine 
par une consonne autre que S l, ils le for- 
ment du participe verbal passé, en changeant 
la désinence de ce dernier mode en la dési- 
nence correspondante du participe relatif passé 
(ou participe adjectif). — 3" Si la dernière lettre 
du radical est une & l, ils retranchent cette 
S. L, et suivent la règle des verbes dont le 
radical se termine par une voyelle (F. !•). 

NOTA . — Ce que l'on vient de lire du participe 
relatif, passé (ou participe adjectif) s'applique 
également aux verbes adjectifs. Du reste, l^nt 
pour ces derniers que pour les verbes ordi- 
naires, ce mode est indiqué, en troisième lieu, 
dans le Dictionnaire coréen-français, où Ton 
trouve le verbe !• à l'infinitif, 2* au participe 
verbal passé et 3« au participe relatif passé 
(OU participe adjectif). 

Le participe relatif futur se forme du parti- 
cipe relatif passé en changeant ^ n en S. l. 
Ex. : ^ HÂN, % hâl; ^-ê soum-eun, 'â a 
soum-eul. 

Nous allons maintenant revenir plus en 
détail sur la formation des temps du verbe 
coréen, multipliant davantage les exemples, 
et faisant aussi connaître les exceptions qui 
s'écartent des règles, générales énoncées ci- 
dessus. 



S IL— De la formation 

DE CHAQUE TEMPS EN PARTICULIER. 

1* — De rindicatif présent. 

1* Les verbes en "^ ta dont le radical est 
terminé par une voyelle ou la consonne 2. l, 
forment leur indicatif présent du participe 
relatif passé (participe passé adjecllfj en y 
ajoutant ^ ta. Ex. : * ^Pf hA-ta, faire; ^ 
HÂM (partie, passé adj.) ; "J ^ hân-ta (indic. 



présent).— -f ^oul-ta, pleurer; ^ ouN 
(partie, rel. passé); J ^ oun-ta (indicat. 
prés.). 

2' Les verbes en "^ ta dont le radical est 
terminé par une consonne autre que £ l, le 
forment du participe relatif présent en y 
ajoutant "H* ta. Ex. : ^ "^ mek-ta, manger ; 
^\i MEK-NÂN (partie, relat. prés.) ; ^ t ^ 
MEK-NÂN-TA (indicat. prés.). 

3" Les verbes en î\. hta (qu'ils aient leur 
radical terminé par une voyelle au par une 
consonne), le forment également du participe 
présent en y ajoutant ^ ta. Ex. : Siî^ no- 
HTA, lâcher; :^^ not-nân (partie. prés.J ; 
A %^^ NOT-NÂN-TA (iudic. prés.). On voit par 
là que l'essence de la formation du présent de 
l'indicatif consiste dans l'introduction de ^ 
N entre le radical et la terminaison. Ainsi, -J ^ 
ouN-TA est évidemment l'abrégé de ^^ ouln- 
TA ; et ^ ^ "pf MEK-NÂN-TA, uu adoucissemont 
de yt"^ MEKN-TA, tous les doux trop difficiles 
à prononcer. 

N. B. — Nous avons déjà fait remarquer 
que les verbes neutres ou adjectifs, et les 
deux verbes substantifs ont l'inûnitif et l'indi- 
catif identiques. Plus loin nous reparlerons 
du verbe substantif. 

2* — De riznparfàit. 

Quel que soit le radical de l'infinitif, l'im- 
parfait de l'indicatif se forme toujours en 
ajoutant à ce radical la terminaison ^ '-i te- 
Ni, pour les verbes en ^ ta, et v| '^ hte-ni 
pour les verbes en p| hta. Ex. : "$■ ^ hâ-ta, 
faire; ^"^ ^ h.\-te-ni, je faisais.— ^'^ 
siK-TA, se refroidir; '^ ^ ''J sik-te-ni. -— 
ç%''^PALP-TA, fouler aux pieds; ^^^^ 
pâlp-te-ni, je foulais aux pieds. — iîj. no- 
HTA, lâcher; vÎLVJ ^ no-hte-ni, je lâchais, 
etc. 

s* — Du parfait. 

Les règles de la formation de ce temps sont 
aussi très-simples. Il se forme du participe 
verbal passé par l'addition de la terminaison 
^ TA, et l'insertion d'un A t euphonique 
entre le participe et la terminaison. Ex. : ^ ^ 
HÂ-TA, faire ; ^ ^ hâ-ye, axjant fait ; "§" 5^ 
"^ hâ-ïet-ta, y ai fait, — jLH o-ta, venir; 
^ OA ; ^^ OAT-TA, je suis venu. — ■ 5I îj- 
iL-HTA, perdre ; ^ "^ il-he, ayant perdu ; 
|l îj "^ iL-HET-TA, j'ai perdu. — -^1 "H tchi- 
TA, frapper, •*^ tchye ; ^^ tchyet-ta, j'ai, 
tu as, il a frappé. 



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t>R£BU£R£ PABTlli.. 



Nous donnerons au long [Art. lllj la for- 
mation du participe verbal passé ; mais quelles 
que soient les irrégularités de formation de 
ce participe, il suffira toujours d*y ajouter un 
/* T euphonique et la terminaison ^ ta, 
pour avoir le parfait du verbe. 

4« — j}yx. plus-que-parfàit. 

Ce temps se forme invariablement du par- 
fait par le changement de ''^ ta en ^ *^ 

TE-NI. Ex. : "l' ^ "H* HA-YET-TA, j'fli fait ; ^ 

5t5r| vj HÂ-YET-TE-Ni, j'acai«/ai^ — ^^f-*^ 
TiAB-xT'TK, j'ai saisi ; ^5.^ ^ tjap-at-te- 
Ni, j'avais saisi. 

b» — Du futur. 

Il se forme du participe verbal futur par 
Taddition de la terminaison ""^ta, et l'inser- 
tion d'un yA t euphonique entre ce participe 
ei la terminaison. Ex. : '§"'^ hâ-ta, faire ; 
** >*| HA-KEI, devant faire ; "f" 5! ^^ ha-keit- 
ta, je /brai.— >J-T^ ka- ta, aller; >]'^] ka- 
KEi ; >)- 5! "^ka-keit-ta, j'irai.— c^^^r mân- 
TÂ^A, confectionner ; S 1 ^^l mân-tâl-kei, 
detant confectionner ; S 1 3! ^ mân-tâl- 
KEiT-TA, je confectionnerai. — ^^ souip- 
TA, être facile; ^ >*I souip-kei; ^?î!^ 
soDiP-KEiT-TA. — )lI\- no-hta, lâchcr ; i ^\ 
NO-HKEi ; ic ^ ^ N0-HKE1T-TA, je lâcherai. — 
J5. î\ TYO - HTA , c'est bon ; S. ^\ tyo - hkei ; 
S. ^l-pj-TYO-HKEiT-TA, cc Sera bon. — ^î\ 
man-hta, être nombreux ; ^ -^f man-hkei ; 
vt 5'^MAN-HKEiT-TA, cc Sera nombrcux. 
Quelques Coréens écrivent 5l ^^^it pour 5! 
KEiT, mais c'est une faute. 

e^ — Du conditionnel. 

Le conditionnel, ou futur imparfait, se 
forme du futur en changeant la terminaison 
^ TA en Pj ^ TE-Ni. Ex. : *? 5! "^ hâ-keit- 
TA, je ferai \ "^Slt^ ^ hâ-keit-te-ni, je 
ferais. — • "^3!^ sseu-keit-ta, j'écrirai', 
'Itî!^ *1 sseu-keit-te-ni, j'^crirats. Nous 
avons appelé ce temps futur imparfait parce 
qu'il est formé d'un futur et d'une terminai- 
son d'imparfait ; mais il a tout à fait le sens 
de notre conditionnel français. 

?• — Du futur passé. 

Il se forme en surajoutant le signe du 
futur au signe du parfait. Ex. : "t 5î ^ "Â- 
yet-ta, j'ai fait (fecij ; "t ^ 3! ^ hâ-yet- 
keit-ta, j'aurai fait (fecero). — ^ $J ^ tjou- 



yet-ta, j'ai donné ; ^ 5? 3! ^ tjou-kt-keit- 
ta, j'aurai donné. 

8" — Du conditionnel passé. 

Ce temps se forme du précèdent par le 
changement de la terminaison ""^ ta en Pf ^ 
TE-Ni. Ex. : "l" 5^ 3! ^ hâ-yet-keit-ta, j'aMrat 
fait ; "Ç" ^ 3! ^ *^ ha-yet-keit-te-ni, j'au- 
rais fait. — t! >N 3! ^ sik-kt-keit-ta, j'avr- 
rai chaussé ; 'a SiJ 3! ^ ^ sin-et-keit-te-ni, 
j'aurais chaussé, etc. Comme nous trouvons 
ici réunis les signes du passé, du futur et 
de l'imparfait, on donne aussi à ce temps le 
nom de futur passé imparfait. 

9» — De rimpératlf. 

L'impératif le plus simple ou le plus impé- 
rant se forme du participe verbal passé en 
ajoutant la terminaison 91.ra. Ex. : "I" ^ ra- 
ye, ayant fait; "f ^?|.hâ-ye-ra, fais.— 
^L à\, po-A, ayant vu, regardé; ^ ^l-^J. po- 
A-RA, wis, regarde. 

Font exception à cette règle les verbes sui- 
vants : i 

!• JL'^o-ta, venir; ^oa, étant venu; 
i v} Pj. o-NE-RA, viens, au lieu de ^Çj. oa- 

RA. 

2» >|-'^ KA-TA, aller; ^}- ka, étant allé; 

^y^ '!• KA-KE-RA. 

3" '^î-'pf TJA-TA, dormir; ^f tja, ayant 
dormi ; ^^^ ?). tja-ke-ra, dors. 

Cependant ou trouve aussi les formes abré- 
gées JLÇJ-o-ra, >|-?|. ka-ra, etc., mais toujours 
en combinaison avec d'autres verbes, et ne 
terminant jamais une phrase, comme dans 
l'expression ^^j."?"^ o-ra~hâ-ta, «dire: 
viens», dire de venir. 

Il y a une autre forme d'impératif qui 
n'appartient pas à la conjugaison régulière, et 
qui ne sert que pour l'impératif pluriel de la 
première personne. L'impératif est donc le 
seul mode qui ait un pluriel. Elle s'obtient en 
ajoutant -^f* tja au radical des verbes en "Pj- 
TA et •*[' TCHA au radical des verbes en H 
HTA. Ex.: "§"H-H.\-TA, faire; t^l- hâ-tja. 
faisons. — > W ka-ta, aller ; y}^}- ka-tja, 
allons. — ^1 H NE -HTA, placer ; v( ^(- ne- 
TCHA, plaçons.— ^ï| il-hta, perdre ; ^^|. 
IL-TCHA, perdons. 

Nous donnerons plus loin différentes autres 
formes impératives, telles que les exige l'éti- 
quette coréenne. 



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r 



DU VERBE. 



10' — Du subjonctif. 



I. — Nous avons déjà dit qu'en coréen il 
n'existe pas de vrai subjonctif ni optatif. On 
remplace le subjonctif présent par les formes 
multiples suivantes, entre lesquelles il est 
difficile d*établir une différence de nuance, car 

I ^ ^i HÂL-TJI-RA-TO, "t ^ 5. HÂ-YE-TO, 
* 4 s. HA-YA-TO, "t^ HA-NA, f >1 ^ HÂ- 
KE-NA, 1r >^ ^ ^ HÂ-KE-NI-OA, t'a HÂN- 

TEUL, "?^I HÂ-TÂr. "^JIbâ-toi, siguiflpnt 
plus OU moins : quoique je ... , tu..., il 
fasse. 

Quant à la formation, il suffit d'un coup 
d*œil pour en connaître le procédé. HÂ-ye-to 
et HA-YA-TO sont les participes passés verbaux 
du verbe "§" '^ hâ-ta, auxquels on ajoute i 

TO. — H.\-NA, HÂ-KE-NA, HÂ-KE-NI-OA SOUt le 

radical du verbe, auquel on a ajouté ^f na, 

>] ^ KE-NA, >1 ^ 4 KB-NI-OA. — HÀ-TÂl et 

HÂ-TOi, radical avec terminaison ^\ tâi et 5f 
TOI. — HÂN-TEUL est le participe passé relatif 
du verbe avec la terminaison -^ tell. 

On fait souvent précéder ce subjonctif de la 
conjonction ^| -f- pi-rok, quoique, mais ce 
n'est pas nécessaire. 

II. — Le passé du subjonctif se forme des 
terminaisons du subjonctif présent ajoutées 
au participe passé verbal, au moyen d'une 
liaison qui se fait par l'intercalalion d'un A 
T euphonique, et quelquefois de A t et '^l si, 
tous les deux euphoniques, comme il suit : de 
t ^S. HÂ-YE-TO on fait ^^<^S. ha-yet- 
SYE-TO ; de "? ^^ ha-na, ^ ^^\^ hâ-yet-si- 

NA ; de * >1 ^î- HÂ-KE-NA, 7 53 >i ^ HÂ-YET- 
KE-NA ; de t >i ^ ^ HÂ-KE-NI-OA, 7 53 >1 
^ 5|. HÂ-YET-KE-Nl-OA ; de "t ^I HÂ-TÂl OU 

7 5Î HÂ-TOi, ^ 5 ^1 5j HÂ-YET-si-TOi. Enfin 
de "J -f HÂN-TEUL on fait f 53 ÎS"§ hâ-yet- 

NÂN-TEUL. 

III. _ Optatif. —Nous n'avons dans ce qui 
précède que le subjonctif exprimant la crainte, 
la défiance ou le doute. Quant à l'optatif, ou 
subjonctif de désir, il se rend par la forme 
éventuelle (V. Art. IVj suivie du futur d'un 
verbe exprimant l'idée d'approbation, presque 
toujours 5. 5! ^ TYO-HKEiT-TA, ce sevu bon, 
ce sera bien. Ex. : Plût à Dieu que la persé- 
cution cessât ! on tourne ainsi : si la persé- 
cution cesse, ce sera bien, îîi^I^^Iî! 
S. 5! ^ KOUN-NAN-i «la persécution», keut- 
TCHi-MYEN '< si elle cesse», tyo-hkeit-ta «ce 
sera bon ». 

C'est l'absence de ce temps, comme de tout 
autre propre à exprimer une passion vive et 



subite, qui donne à la littérature coréenne 
une physionomie de suprême platitude. 

Il existe cependant une forme optative usitée 
dans les livres, c'est : '^ A ^1 H h\-tji-i-ta, 
t ^ ^] ^1 H- hâ-ve-tji-i-ta, "I ^H H- hâl- 
TJi-E-TA, avec le sens du latin fiât ! Ex. : Qu'il 
repose en paix! ^J ^ ^I ^1 <^ ^1 ^1 "H" hpyeng- 

AN-I SOUI-YB-TJI-I-TA (de =^' "^ SOUI-TA, Se 

reposer). —Aimé soit partout le Sacré-Cœur 
de Jésus .' 6<| 4 ^ ^ t >* ^<^ ^I ^>^ ?- 1 ^ 
^î ^1 "^ Yei-sou «de Jésus», syeng-slm-eul 
«le sacré cœur», sâ-pang-i «les quatre 
points cardinaux», ta «tous», sâ-rang-hâ- 
YE-TJi-i-TA « qu'ils aiment ! ». — Prions, ^ 
^1 ^ H' PiL-Tji-E-TA (oremusj. 

IV. — Le subjonctif dubitatif (en latin, sub- 
jonctif précédé de utriim, ou parfois de site] 
a une forme particulière et toute une conju- 
gaison. 

1» Présent: *f Jf ^1 HÂ-NÂN-TJi. Ex. : J'i- 
gnore si on fait ou non, (utrùm faciant necno 
ignoro), t }£ -^1 4 i t 5£ ^1 i-1: ^ HÂ- 

NÂN-TJI A-NI HÂ-NÂN-TJI MO-RON-TA. 

2" Imparfait : ô|-'Çt ^1 a-ten-tji. C'est peut- 
être plutôt un infinitif, car il sert dans les 
phrases, et là seulement, où le sujet serait 
en français le pronom indéterminé on, mais 
qui, en coréen, n'ont pas de sujet. Ex. : Qu'on 
fasse d'une manière ou d'une au*re, ;sivè 
hoc modo, sivè illo agant), ^1^"? ^^1^ 

î^*t^'^l I-RÏ HÂ-TEN-TJI TYE-RI HÂ-TEN- 
TJl. 

Cette expression marque plutôt un doute, 
une hésitation ; si la phrase était affirmative, 
on se servirait de *? ^^ hâ-na. Ex. : Sivè hoc 
modo, site illo agant, nil boni sequetur, 

<^ I ïi ? ^ Pi ^ t ^^ ji ;ë 'i 'J 3! ^ i-i^ï 

«ainsi», hâ-na «qu'il fasse», tye-ri < autre- 
ment », hâ-na TYO-HEUN il EP-KE1T-TA. 

3* Prétérit: % ^] HÂN-T/l. 

4" Plus-que -parfait, ayant le sens du prétérit 
ou parfait : "t ^\L^] hâ-yet-nân-tji. Ces 
deux dernières formes diffèrent entre elles 
pour la signification. Ex. : Je ne sacfw pas 
que l'on ait fait, XA3^^'^ hân-tji mo- 
RON-TA. — Je ne sais si l'on a fait ou non, je 
ne satais pas si on atait fait, 't ^}£,^] ^]r 
'^'t5^{l^ÎJ£.-^"^ hâ-yet-nân-tji a-ni hâ- 
yet-nân-tji MO-RON-TA.* 

5' Futur i %^^ hâl-nân-tji. Ek. : Je 
ne sais si l'on fera ou non, î {£ -^l ^I- *^ ^ 

^ ^IjZ.-^^ HÂL-NÂN-TJI A-Nl HÂL-NÂN-TJI 
MO-RON-TA. 

6'' Infinitif futur OU participe relatif fu- 
tur : î^l HÂL-Tji, dans une phrase dont le 



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} 



m 



PREMIÈRE PARTie. 



sujet n'est pas exprimé et vague. : v. g. fera- 
ton, ne fcra-t-on pan ? *? ^î ^ ^1 »âl-tji 
MAL-Tji ; et aussi répondant au français : 
plufôf faire ! falliV-il faire ! v. g. fallût-il 
on) mourir, "^ "e '"^1 ^ ^ tjouk-eul-tji-en- 
TYENO (de •^"^TJOUK-TA, ?;îounr). 



11' — Du participe présent relatif. 

Le participe relatif présent, toujours termi- 
né en {£ NAX, se forme comme nous l'avons 
indiqué plus haut fpage 64). Nous avons eu 
occasion d*en parler à rarticle du pronom 
relatif fpnge 5S). 

On s'en sert pour exprimer les pronoms 
relatifs qui, que, dont ; et les adverbes de 
lieu où, d'où, par où, quand ils sont l'équi- 
valent d'un pronom relatif. F.x. : Vhomme qui 
lif est peu exerct^, ou lit mal, l| ^ a'^p § *^l 

''^ ■n'-T^ TCnÂIK PO-XÂN SA-RÂM-Ï SE-HTOU- 

Rou-TA. — Le iratail que je fais est néces- 
saire, ^ t îî ^ ^1 ^ ^J *? ^' NAI HÂ-NÂN IL- 

I YO-KiN-HATA, « moi , faisaut, Te travail, est 
nécessaire :•>. — La montaqne dont tous paillez 
n'est^ pas loin d'ici, ^^Ift y^xh^l ^ ^<i 

^ ^^] ^H NEI MAL~HÂ-XAN SAN-l YE-KEUI- 
SYE MEL-TJI AN-HTA. — Le ÙllagC OÙ tOUS 

demeurez, ^Ij'^h il-^-V) nei «toi», sa-nân 
-vivant, habitant», tong-nâi, «le village». — 
Le clou d'où pend une ficelle, 2l 1 W }£ :a* 

NO TÂL-NI-NÂN MOT ( | \i TÂL-NIN, part. paSSé 

relatif, s'emploierait aussi bien ici).— La 
tallée par où le ruisseau descend, ^| "^ V 9î 
^l'iïl'e KÂi-ouL '<le ruisseau», xâ-rye-ka- 
xÂN <' descendant ^>, kol «la vallée >'. 

12» — DU participe relatif imparfait. 

*? ^ H.\-TEX sert dans les mômes cas que 
't il it.v-xÂx, mais pour l'imparfait et le plus- 
que parfait, et signifie: ce que l'on faisait ou 
a fait, (actif et passif), celui qui faisait. Ex. : 
La chose que nous faûsions ou avions faite, 

-?-î| "? ^ ei ^1 OU-Rl HÂ-TEN IL-I. 

yOTA. — Le participe pius-que-parfait ^ 
^ ^ n.Â-YET-TEN est peu usité : on le rem- 
place presque toujours par l'imparfait et le 
passé. 

13' — Du participe relatif passé (^ hân). 

Nous en avons indiqué plus haut la forma- 
lit)n (voir page 64!. 

Tout ce qui a été dit de ■$" \£nÀ-xÂx, s'ap- 
plique également à '^ hâ?î, en tenant compte 



de la différence du présent au passé ; ce qui 
donne à ce dernier le sens de ayant fat*, qui 
a fait, qui a été fait, fait, faite, (factus, 
-a,-um). 

On l'emploie aussi dans des phrases comme 
celles-ci : après avoir fait, $tI^| h.\n toui- 
Eï ; Si $ ^) H.\N Hou-Ei, ' faciam (rem) post > . 

14* — Du. participe relatif futur (î hàl). 

Pour la formation de ce temps, voir plus 
haut (p. 65'. 

Tantôt il implique seulement l'idée de sim- 
ple futur: % HÂL, devant faire, qui fera, qui 
sera fait. 

Tantôt au sens de futur s'ajoute une idée 
d'obligation, de nécessité, comme celle qui est 
quelquefois exprimée par le participe futur 
passif latin en dus, da, dum. Ex. : C'est une 
chose à faire, ^ >| "^ ^ hâl-ke-sil-ta, (fa- 
cienda res est). 

Dans d'autres cas, il correspond au gérondif 
latin en di, comme : le temps de faire (tempus 
faciendij, "è^ hâl-ttai. 

Le nom qui lui conviendrait le mieux ce- 
pendant serait celui d'infinitif futur : 1* in- 
finitif, parce qu'il correspond à tous les temps 
(passé, présent, et futur;, î^ hâl-ttai signi- 
fiant également : le temps où l'on fait, a fait, 
ou fera ; 2' futur, parce que c'est ce sens qu'il 
a le plus, souvent, comme dans 'î^'a^ 
HÂL-KE-siL-TA, c'cst 11713 chosb à faire, et 
aussi dans le verbe adjectif qu'on en a com- 
posé, î ît'§"^ HÂL-MAN-HÀ-TA, être propre 
à, capable de. 

16* — Du substantif verbal. 

Le verbe est très-souvent employé comme 
substantif. Il prend alors une forme particu- 
lière qui, pour les verbes en x^ «ta, s'obtient 
du participe relatif passé (participe passé ad- 
jectif), en changeant >^ x en ^ ^| m-i. Ex. : 

JlH NO-HTA, ^.^ NO-EUX, JL-J^I NO- 
HEUM-I. — |l H IL-HTA, ^:è IL-HEUN, ^ .^ 
^1 IL-HEUM-I. 

Pour les verbes en "^ ta, celte forme don- 
ne lieu aux règles suivantes : 

!• Les verbes dont le radical est terminé 
par une voyelle ou la consonne S l ajoutent 
^ ^1 M-i à ce radical. Ex. : ^"^f hà-ta ; S 

^1 HÂM-I. -^^ OUL-TA ; ^^1 OULM-I. 

2' Les verbes dont le radical est terminé par 
7 K, ^ M, ^^ X, U P» '^ T, forment Içur 
substantif du participe relatif passé (participe 



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DU VBRBE. 



passé adjectif} en changeant ^ n, en î^ ^1 
M-i. Ex. : 5! ^ MiT-TA, 5!-ê MiT-EUN (parti- 
cipe paSSéJ, 5! o ^1 MIT-EUM-I. 

3» Les verbes dont le radical est terminé 
par une voyelle, qui, sans avoir S l (ou rJ 
à rinânitif, l'ont cependant au participe ver- 
bal passé, prennent cette lettre à ce mode, 
comme à leur futur, et forment leur substan- 
tif du participe relatif passé en changeant ^ 
N en 2pô[ Ljj.i, Ex. : S ^ "^ mân-tâ-ta fin- 
finitif), S V ^i MÀN-TÂ-RB (participe verbal 
passé), ^ S MÂN-TÂN (participe relatif passé), 
SS^I MÂN-TÂLM-i (substantif). 

Outre cette forme en ^ ^] m-i, qui se dé- 
cline, et qui se trouve surtout dans les livres, 
il y en a une autre beaucoup plus employée 
dans la conversation. Elle s'obtient en ajou- 
tant ^1 Kl au radical et à chacun des parti- 
cipes verbaux. Ex. : ^ ^] hâ-ki, « le faire» ; 
*§'5^^l HÀ-YET-Ki, «le avoir fait»; ^ '^ 
y] HÂ-KEiT-Ki, « le devoir faire ». Ces trois 
nouveaux substantifs se déclinent. On remar- 
quera l'introduction du /* t euphonique en- 
tre le radical des participes verbaux et la ter- 
minaison ^I Kl. Au reste, voir l'article que 
nous avons consacré à ces substantifs (page 

18, DES SUBSTANTIFS VERBAUX). 

NOTA. — Nous n'avons expliqué la forma- 
tion que des temps qui sont le plus commu- 
nément employés dans le langage oral ou dans 
le langage écrit ; mais il y en a bien d'autres, 
comme on le verra plus loin dans la conju- 
gaison plus détaillée de "f^ hâ-ta (Ch. V, 
Art. VIII], et comme on peut le voir aussi dans 
la série alphabétique des terminaisons du ver- 
be *? "^ hâ-ta développée dans l'Appendice 
du Dictionnaire coréen-français. Toutes ces 
formes dérivent des temps indiqués ici. Elles 
seront facilement claires pour quiconque 
comprendra bien le système de formation ex- 
pliqué ci-dessus. 

16* — Remarques générales sur la for- 
mation des tem.p8. 

I. — Dans les verbes et les adjectifs ver- 
baux, la terminaison qui est substituée à une 
autre doit être de môme nature, c'est-à-dire 
que si la première est aspirée, la seconde le 
devra être aussi, et vice- versa. Ainsi, dans 
't ^ HÂ-TA, la terminaison "^ ta n'étant pas 
aspirée, toutes les différentes terminaisons de 
ce verbe substituées à celle-ci ne seront point 
aspirées; ce qui nous a donné "'1^ ^ *1 hâ-te- 
Ni, ■? 5! "^ HÂ-KEiT-TA, etc. Au Contraire, 



dans Sl h tyo-hta, être bon, x\ hta étant 
aspiré, nous aurons S^î'^H' tyo-hkeit-ta, 
fi^ TYO-HEUN, S-^l TYO-HKEi, clc. Egale- 
ment , v"! l\. NE-HTA nous dounora ^ JL ne- 
HKO ; )lI\- no-hta, Jc:S no-hko. 

NOTA. — Cependant les lettres qui n'ont pas 
d'aspirée correspondante dérogent à cette règle. 
C'est ainsi que bLl^ no-hta fait r }£ not- 
NÂN au participe relatif présent, parce qu'il 
n'y a pas d'aspirée correspondant à ^ n ; on 
y supplée, en quelque sorte, en intercalant 
un /* T, comme on le voit. — ^H» il-hta 
fait lis iL-NÂN. — 5. H tyo-hta et ïtîi 
man-hta font, dans le langage respectueux, 

5.^"^ TYO-SOI-TA et ït^ ^ MAN-S01-TA, 

parce qu'il n'y a pas d'aspirée correspondant 
à > s. 

II. — Bien que la forme infinilive ne soit pas 
aspirée, quelques verbes et quelques adjectifs 
prennent une aspiration à leur participe passé 
verbal et à leur participe passé adjectif on rela- 
tif. Ex. : ^'^^(iv-iKy être haut, fait-^-^l-NOP- 
iih, étant haut; "^^ nop-heun, /lau/, haute; 
— ^ ^ Kip-TA, être profond; ^ "*{ kip-he, 
étant profond; ^^ kip-heun, profond, 
profonde. Toutes les terminaisons qui décou- 
lent de ces formes seront aspirées, suivant la 
règle précédente. 

III. — Bien souvent certaines terminaisons 
sont aspirées, quoique la terminaison ordi- 
naire de l'inflnilif ne le soit pas. On reconnaît 
alors qu'il y a eu élision d'une syllabe par 
abréviation, ou bien contraction d'une ter- 
minaison , et quelquefois môme contraction 
de deux terminaisons en une seule. Ex. : 
^ ^ 'ïl tchyeng-hkex-tâi pour -^ "f ^ ^I 
TCHYENG-HÂ-KEN-TÂi, je demande donc, je sup- 
plie. — ^ ^3, KYEL-TAN-HKO pOUr ^ vt "^^ 

JL KYEL-TAN-HÂ-KO, c'eu est fait. — ^ ^1 ^ 

ô|» MAL-TGHl-MAL-A pOUT ^ "l" ^1 ^ ^l- MAL- 

HÂ-Tji-MAL-A, ne parle pas. — ^ ^| ôL ^ ?} 

^ IL-TCHI-A-NI-HKI-RO pOUr gl ^| ^j- T "? ^| 

i iL-TCHi-A-Ni-HÂ-Ki-RO, pour ne pas 
perdre. — >*! ^ S^ "§* "^ si-hem-hko-tjye- 
HÂ-TA pour ^I ^ *t -2-^ t"'H' si-hem-hâ-ko- 
tjye-hâ-ta, vouloir éprouver, mettre à Vé- 
preuve. 

Cependant on dit ^ §^-2-^ •f'pf he-rak- 
ko-tjye-hâ-ta et non pas ^ êf-jH^ "l" ^ he- 
rak-hko-tjye-hâ-ta, vouloir accorder, peut- 
être parce qu'il y a deux 7 k, celui du radical 
et celui de la terminaison. Dp sorte que l'on 
pourrait dire que l'aspiration n'a pas lieu lors- 
que la lettre qui devrait être aspirée suit im 
médiatement la même lettre simple. 



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70 



PREMIÈRR PARTIE. 







BXBMPLBS DE CONJUGAISON 


DBS VBRBBS 








( Voix affirmatite ou forme simple ). 






INFINITIF PRÉSENT 


PARTICIPE PASSÉ VERBAL 


^ 


t^.-. . . 


HÂ-TA . . . 


faire. 


**f. . . . 


HÂ-YE . . . 


ayant fait, 
ayant fait. 




t^'l'f. . . 


HÂ-SI-TA , . 


faire (honorif. 
duprécéd.). 


t*J. 






HÂ-SYE . . . 


< 


4^. . . . 


KA-TA . . . 


aller, partir 

(irej. 


4. . 






KA . . . . 


étant allé, 
parti. 


-' 


^1-^. . . . 


TJA-TA . . . 


dormir. 


^l . 






TJA .... 


ayant dormi. 




^^. . . . 


NA-TA. . . . 


naître , être 
produit. 


^. . 






NA . . . . 


étant fié, pro- 
duit. 




^•1^. . . . 


TJE-TA . . . 


boiter. 


^■jfil. 






TJE-RE . . . 


ayant boité. 


- 


vlH.-. . . 


NE-HTA. . . 


placer, poser. 


W^. 






NE-HE . . . 


ayant placé. 




^'f.^. . . 


SSEU-TA. . . 


écrire. 


^. . 






SSE. . . . 


ayant écrit. 




tn^. . . 


KAL-HEUI-TA. . 


choisir. 


>in^ 






KAL-HEUI-YE . 


ayant cfwisi. 




±^.- . . . 


0-TA . . . 


tenir. 


^. 






OA . . . . 


étant venu. 




±-4. . . . 


NO-HTA . . . 


lâcher, laisser 
aller. 


m. 






NO-HA . . . 


ayant léché. 




l'f.-' . . . 


PO-TA . . . 


toir (videre). 


14. 






PO-A. . . . 


ayant vu. 




'Uïî}^-. . 


KI-TÀ-RI-TA . 


attendre. 


'K9f 






KI-TÀ-RYE . . 


ayant attendu 




Vîii^.. . . 


NÂ-RI-TA . . 


descendre. 


v?^. . 






NÂ-RYE. . . 


étant descen- 
du. 




^K 


TCHF-TA. . . 


frapper, bat- 
tre. 


*\. . 






TCHYE . . . 


ayant frappé. 




^H. . . . 


TOU-TA . . . 


poser, mettre. 


4^. . 






TOU-E . . . 


ayant posé. 




4^. . . . 


TJOU-TA . . 


donner. 


4*]. 






TJOU-E . . . 


ayant donné. 




^.^r.-. . . 


TJOUK-TA . 


mourir. 


^<^. 






TJOUK-E. . . 


étant mort. 




"im-. . . 


MEK-TA . . 


manger. 


^^. 






MEK-E . . . 


ayant mangé. 




t^. . . . 


SOUM-TA . . 


se cacher. 


^<^. 






SOUM-E . . . 


s'étant caché. 




tl^. . . . 


SIN-TA . . . 


chausser, se 
chausser. 


t!*l. 






SIN-E . , . 


ayant chaus- 
sé. 




lî-^.. . . . 


TJAP-TA. . . 


prendre, em- 
poigner. 


1^4. 






TJAP-A . . . 


ayant pris. 




'4^. . ■ . 


TJIP-TA . . . 


saisir ( pin- 
cer]. 


^*1. 






TJIP-E. . . . 


ayant saisi. 




t?^.". . . 


EP-TA . . . 


n'être pas, n'y 
avoir pas. 


y^l. 






EP-SE . . . 


n'étant pas. 




t^-. . . 


OUL-TA. . . 


pleurer, crier 
(animaux). 


t*i. 






OUL-E . . . 


ayant pleuré, 
crié. 




*JH.-. .. . 


IL-HTA . . . 


perdre. 


'i^. 






IL-HE . . . 


ayant perdu. 




5!^-. . . 


IT-TA . . . 


être, y atoir. 


5!<1. 






IT-SE . . . 


étant. 




a'^.- . . 


MIT-TA . . . 


croire fcrede- 
rcj. 


5!'1. 






MIT-E . . . 


ayant cru. 




^^ 


SSIT-TA. . . 


laver, puri- 
fier. 


^J^l. 






SSIT-SE . . . 


ayant luvé. 




-Â-^.*. . . 


NIT-TA . . . 


oublier. 


'i^\. 






NIT-TJE. . . 


ayant oublié. 




^^. . . . 


POUT-TA . . 


refuser (trans- 
vaser]. 


4^. 






POU-E . . . 


ayant versé. 



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DU VBRBB. 



71 



BXBMPLSS DU CONJUGAISON DBS VBRBBS 
( Voix affirmative ou forme simple. — Suite ). 



INDICATIF PRESENT 


IMPARFAIT 




t^ . . . 


HÂN-TA . . . 


je fais, tu... 
etc. 


ttH. . . 


HA-TE-NI . . 


je faisais, tu.. 


tt!^. • . 


HÂ-SIN-TA . . 


il fait. 


■fAlV^ V] 




HA-SI-TE-NI. . 


il faisait. 


?d^. . . . 


KAN-TA. . . 


je pars, tu... 

fttC. 


>H^. 




KA-TE-NI . . 


j'allais, tu... 


^^. 


TJAN-TA . . 


je dors, tu... 
etc. 


4^1 H. 




TJA-TE-NI . . 


jedormais,tu. 


\i^. . . . 


NAN-TA. . . 


il naît , tu 
na's, etc. 


^i=H . 




N.\-TE-NI . . 


il naissait . . . 


^^. . . . 


TJEN-TA . . 


je boite, tu... 
etc. 


m^. 




TJE-TE-NI . . 


je boitais, tu.. 


^,^^. . . 


NET-NÂN-TA . 


je place, tu... 
etc. 


^iîH. 




NET-HTE-NI . 


» plaçais, tu.. 


^^. . . . 


SSEUN-TA . . 


j'écris, tu... 


ji'^H. 




SSEU-TE-Nl. . 


j'écrirais. . . 


tU"^. . . 


KAL-HEUIN-TA. 


je choisis, tu. 


>mr>]^ 




KAL-HEUI-TE- 
NI . . . . 


je choisissais . 


■&^. . . . 


ON-TA . . . 


» tiens, tu.. . 


±^^. 




0-TE-NI. . . 


» venais, tu... 


3^{£»f . . . 


NOT-XÂN-TA. . 


» lâche, tu... 


iivj^. 




NOT-HTE-NI 


» lâchais, tu. 


-&^. . . . 


PON-TA. . . 


» toisJuTois. 


^^^. 




PO-TE-NI . . 


» voyais, tu... 


'1^?!^. . 


Kl-TÂ-RIN-TA . 


j'attends, tu. 


7K?|l>fw 


1 . 


ki-tA-ri-te-ni. 


j'attendais, 
tu... 


v?i^. . . 


NÂ-RIN-TA . . 


je descends. . . 


v^î^IH 




NA-RI-TE-Nl . 


je descendais, 
tu... 


t^. . • • 


TCHIN-TA . . 


» frappe, tu.. 


^^^. 




TCHI-TE-NI. . 


je frappais, \ 
tu.. . 


t-^. . . . 


TOUN-TA . . 


» pose, tu ... 


4t>H 






tou-te-ni . . 


jeposavf, tu.. 


^^. . . . 


TJOUN-TA . . 


» donne, tu... 


4^1^ 






TJOU-TE-NI. . 


» donnais,\ 
tu... 


^î£^. . . 


TJOUK-NÂN-TA. 


» meurs, tu... 


^^^ 






TJOUK-TE-NI . 


je mourais , 
tu... 


'^ÎS-«+. . . 


MEK-NÂN-TA . 


» mange... 


nfcj H 






MEK-TE-NI. . 


je mangeais,) 


t;s^. . . 


soum-nIn-ta. 


» me cache. . . 


^^^ 






SOUM-TE-NI . 


je me cachais, 
tu... \ 


^J£^. . . 


sin-nAn- ta . 


» chausse . . . 


a^^ 






SIN-TE-NI . . 


je chaussais,' 
tu... 


^î£^. . . 


tjap-nân-ta. . 


» prends, tu.. 


=spf^ 






TJAP-TE-NI. . 


je prenais, tu. 


^\£H. . . 


tjip-nân-ta. . 


» saisis, tu... 


^iH 






TJIP-TE-NI. . 


» saisissais, \ 
tu... 


^^. . . . 


EP-TA . . . 


il n'est pas, il 
n'y a pas. 


yl1«i 






EP-TE-NI . . 


il n'était pas.\ 


i^. . . . 


OUN-TA. . . 


je pleure, tu.. 


tPfH 






OUL-TE-NI . . 


je pleurais,] 
tu... 1 


*iî<^. . . 


IL-NÂN-TA . . 


» perds, tu... 


r^^ 






IL-HTE-NI . . 


je perdais, tu j 


5!f. . . . 


IT-TA . . . 


» suis, tu es.. 


$\^^ 






IT-TE-NI . . 


j'étais, tu 
étais, etc. j 


5!J£^. . . 


MIT-NÂN-TA. . 


» crois, tu. . . 


5jPf^ 






MIT-TE-NI . . 


je croyais, tu.. 


^is.^. . . 


SSIT-NÂN-TA. , 


» lace, tu... 


^'pf^ 






SSIT-TE-NI . . 


» lavais, tu...\ 


^\s,^. . . 


NIT-NÂN-TA. . 


j'oublie, tu. . . 


\i^^ 






NIT-TE-NI . . 


j'oubliais, tu.l 


^ÎS^. . . 


pout-nAn-ta . . 


je verse, tu... 


^«n 






POUT-TE-Nl . 


je versais, tu. 



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Google 



73 



PRElUiRK PAKTIE. 





BXBMPLBS DB CONJUaAISOK DBS VBRBBS 

( Voix affirmative ou forme simple. — Suite ) . 




PARFAIT 


PLUS-QUE-PARFAIT 


t^^. . . 


HÂ-YET-TA . . 


j'ai fait. 


'*53ï>I^ . . 


HÂ-YBT-TE-NI. 


j'avais fait. 


t^i^. . . 


HÂ-SYET-TA. . 


il a fait. 


\t^.r)]yj . . 


HÂ-SYET-TB-NI. 


il avait fait. 


5^^. . . . 


KAT-TA. . . 


je suis allé. 


^^tH. . . 


KAT-TE-NI . . 


j'étais allé. 


^^. . . . 


TJAT-TA. . . 


j'ai dormi. 


^^^ . . . 


TJAT-TE-NI. . 


j'avais dormi. 


^^. . . . 


MAT-TA . . . 


il est né. 


^m^ • . . 


NAT-TB-NI . . 


il était né. 


^^^H. . . 


TJB-RET-TA. . 


y ai boité, je 
boitai. 


^•i^i>H . . 


TJE-RET-TE-NI. 


j'avais boité. 


W5!^. . . 


i\K-HKT-TA . . 


j'ai placé. 


vl^^H . . 


NE-HET-TE-NI.. 


» placé. 


^^. . . . 


SSET-TA. . . 


» écrit. 


^pn. . . 


SSET-TE-NI. . 


» écnt. 


>i*l^^. . 


KAL-HEUI-YET- 
TA. . . . 


» choisi. 


t%^^^ . 


KAL-HEUI-YET- 
TE-NI . . . 


» choisi. 


I^n. . . . 


OAT-TA. . . 


je suis venu. 


^^pn . . . 


OAT-TE-NI . . 


j'étais venu. 


i:5^^. . . 


NO-HAT-TA. . 


j'ai lâché. 


i:5htH . . 


NO-HAT-TE-NI.. 


j'avais lâché. 


151^^. . . 


PO-AT-TA . . 


» eu. 


SLi'-Pf'l . . 


PO-AT-TE-NI . 


» DU. 




KI-TÂ-RYET-TA. 
NÂ-RYET-TA . 


» attendu. 

je suis des- 
cendit. 




KI-TÂ-RYET- 
TE-NI . . . 

NA-RYET-TE- 
NI . . . . 


» atten- 
du, 
j'étais descen- 
du. 


^^. . . . 


TCHYET-TA. . 


^'ai frappé. 


^pn . . . 


TCHYET-TE-NI . 


j'avais frappé 


4$?^. . . 


TOU-ET-TA. . 


» placé. 


4$Jt1^ .. . 


TOU-BT-TE-Ni . 


» placé. 


4SJ^. . . 


TJOU-ET-TA 


» donné. 


#S|i>tH . . 


TJOU-ET-TE-NI. 


» donné. 


^5!^. . . 


TJOUK-ET-TA . 


il est mort. 


^^'^^ . . 


TJOUK-ET-TE-NI 


il était mort. 


^5!^. . . 


MEK-ET-TA. . 


j'ai mangé. 


"ÎJSJPf^ . . 


NEK-BT-TE-KI. 


j'avais mangé 


t5!'+. . . 


SOUM-ET-TA 


je me suis ca- 
ché. 


^5{»1^ . . 


SOUM-ET-TB-NI 


je m'étais ca- 
ché. 


t!5!^. . . 


SIN-ET-TA . 


j'ai chaussé. 


tl^pH . . 


SIN-ET-TE-NI . 


j'avais chaus- 
sé. 


1f5P^. . . 


TJAP-AT-TA 


» pris. 


Hf'S^^ . . 


TJAP-AT-TE-NI. 


j'avais pris. 


^5!^. . . 


TJIP-ET-TA. . 


» saisi. 


^^«11 . . 


TJIP-ET-TE-NI . 


» saisi. 


^j^^. . . 


EP-SET-TA . . 


il n'a pas été. 


^iJpl^ . . 


EP-SET-TE-Nl . 


il n'avait pas 
été. 


t5l^. . . 


OUL-ET-TA . . 


j'ai pleuré. 


t^^^ . ■ 


OUL-ET-TE-NI . 


j'avais pleuré 


^i5!^. . . 


IL-HET-TA . . 


» perdu. 


'àn^^ . . 


IL-HET-TE-NI . 


» perdu. 


5i»5i^. . . 


IT-SET-TA . . 


» été. 


5!i!t1^ . . 


IT-SET-TE-NI. . 


» ét4. 


3I5Î^. . . 


MIT-ET-TA . . 


» cn(. 


5!^t1^ . . 


MIT-BT-TE-NI . 


» cru. 


^^^- . . 


SSIT-SBT-TA. . 


» laté. 


^'5JtH . . 


S8IT-SET-TB-NI 


» lavé. 


^^^. . . 


NI-TJET-TA. . 


» oublié. 


H^îH . . 


NI-TJET-TE-NI . 


» oublié 


Il 


POU-ET-TA . . 


» versé. 


4^t1H . . 


POU-ET-TB-NI . 


» versé. 



Digitized by 



Google 



1)1- VKBBË. 



73 



BXBMPLB8 DB CONJTTaAISON DBS VBRBBS 

( Voix affirmative ou forme Hmple, — Suite ). 



' 




1 
FUTUR 


FUTUR PASSÉ 


t3!^ 


. . HÀ-KEIT-TA. . 


je ferai. 


t^!i!f . . 


HÂ-YET-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai fait. 


t^\^^ 


4 . . HÂ-SI-KEIT-TA. 


il fera. 


t5?5!^ . . 


HÂ-SYET-KEIT - 
TA. . . . 


il aura fait. 


>f2J!'f 


. . . KA-KEIT-TA 


jHrai. 


5^5!^. . . 


KAT-KEIT-TA . 


je serai allé. 




43!^ 


. . . TJA-KEIT-TA . 


je dormirai. 


i»-5!^. . . 


tjat-keit-ta'. 


j'aurai dormi 


l"]-^^ 


. . . NA-KEIT-TA. . 


il naîtra. 


^îJi'f. . . 


NAT-KEIT-TA . 


il sera né. 




^1&^ 


. . . TJEL-KEIT-TA. 


je boiterai. 


^^^m^. . 


tje-ret-keit- 

TA . . . . 


j'aurai boité. 




1 


. . . NE-HKEIT-TA. . 


» placerai. 


vfîl^i!^. . 


NE-HET-KEIT- 
TA. . . . 


» placé. 


îi!î!^ 


. . . SSEU-KEIT-TA. 


j'écrirai. 


^5!^K . . 


SSET-KEIT-TA. 


> écrit. 


f/i^l5!^ 


J KAL-HEUI-KEIT- 
^ • • TA. . . . 


je choisirai. 


tn^i&H . 


KAL-HEUI- 
YET-KEIT-TA . 


>* choisi 




^zî!^ 


. . .6-KEIT-TA. . 


» tiendrai. 


X^5!^. . . 


OAT-KEIT-TA . 


je serai tenu. 




1^^ 


. . . XO-HKEIT-TA . 


» lâcherai. 


:l*V3!^. . 


NO-HAT-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai lâché. 




iS!'^ 


. . . PO-KEIT-T\. . 


» terrai. 


Jili-5!4. . 


PO-AT-KEIT-TA. 


>' tu. 




'|Çî|? 


A] -pi KI-TA-Ri-KEIT- 
-** "^ • TA. . . . 


yattendrai. 


'K33!f . 


KI-TÂ-RYET- 
KEIT-TA . . 


j'aurai atten- 
du. 




vîiî!^ 


H* . . NA-RI-KEIT-TA. 


je descendrai 


v^5!^. . 


NÂ-RYET-KEIT- 
TA. . . . 


je serai des- 
cendu. 




^15!^ 


. . . TCHI-KEIT-TA . 


» frapperai. 


^Sî'f. . . 


TCHYET-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai frapA 
pé. 




^^■^ 


. . . TOU-KEIT-TA. . 


» placerai. 


•^^5!^. . 


TOU-ET-KBIT- 
TA. . . . 


j'aurai placé. 




43!^ 


. . . TJOU-KEIT-TA. 


» donnerai. 


4^!J!^. . 


TJOU-ET-KBIT- 
TA. . . . 


» donnél 




^3!^ 


. . . TJOUK-KEIT-TA. 


» mourrai. 


^^5!^. . 


TJOUK-ET - 
KEIT-TA. . . 


je serai mort.: 




'îf?!^ 


. . . MEK-KEIT-TA . 


» mangerai. 


«aslï!^. • 


MEK-ET-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai man - 
gé. 




■t:i!'f 


. . . SOUM-KEIT-TA. 


» me cache- 
rai. 


t^ï!^ . . 


SOUM-ET-KEIT- 
TA. . . . 


je me serai ca~ 
ché. 


1 


t!3!^ 


. . . SIN-KEIT-TA. . 


» chausserai. 


t!5i5!^. . 


SIN-ET-KBIT-TA 


j'aurai chaus- 
sé. 


] 


tîil'f 


. . TJAP-KEIT-TA. 


» prendrai. 


%l3t^À^. . 


TJAP-AT-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai pris. 




K'i!!^ 


. . TJIP-KEIT-TA . 


» saisirai. 


-g^Jîi!^. . 


TJIP-ET -KEIT- 
TA . . 


» saisi. 


i 


ysl'^r 


. . EP-KEIT-TA. . 


il ne sera pas 


t^ilîl'f. . 


BP-SET-KEIT-TA 


il n'aura pas^ 

été. 


! 


t!Ji^ 


. . OUL-KEIT-TA . 


je pleurerai. 


t^îii'f. . 


OUL-ET -KEIT- 
TA. .. . 


j'aurai pleuré^ 




â3l^. 


. . IL-HKEIT-TA . 


» perdrai. 


t^iâ^. . 


IL- HET- KEIT- 
TA. .. . 


» perdu 


^Si'f. 


. . IT-KEIT-TA. . 


» serai. 


Ài5J:J!^. . 


IT-SET-KEIT-TA 


il aura été. 




sîîaf . 


. . MIT-KEIT-TA . 


» croirai. 


5!S?!J!'4. . 


MIT-ET-KEIT- 
TA. . . . 


j'aurai cru. 


1 


^51^. 


. . SSIT-KEIT-TA . 


» croirai. 


^a^^. . 


SSIT-SET-KEIT- 
TA. . . . 


» laté. 




!3!!î!^. 


. . MT-KEIT-TA . 


j'oublierai. 


1515!^ . . 


SI-TJET -KEIT- 
TA. .. . 


» oublié. 


J 


551 'f. 


. . POUT-KEIT-TA. 


je terserai. 


4Sl';!f - . 


POU-ET-KEIT- 
TA. . . . 


» tersé. 












[ 


)igitized by VnC 



1i 



PRKMIÈRB PARTIE. 



BXBMPLBS DS CONJUGAISON DBS VBRBBS 

( Voùc affirmante ou forme simple, — Suite ). 



CONDITIONNEL PRESENT 



t5!PH 




t>«15!i>H . 


>\^À^^ . . 


45!ï>H 




vi.5iPtH 




^i!J!tH 




v|5H>H 




:5iZî!i>H 




tn^À^- 




-â-îHtH 




i^lp-l^ 




^3SlP)w) 




7|Ç?)!î!p11 


\ï\lA^'i •• 


5|7JIPH . . 


^51 PU 




45!ï>H 




^^p)^ 




-MTJÎPJv) 




^!J!Pf^ 




t!!î!tH 




1f5!'>H 




^Ui^HH 




^5!t^^ 




t5!^^ 




<àm^ 




5!2J!^^ 




5l!!!t1W 




IJIîîiPH 




b^!î!PH 




l!î!t1^ 





H\-KEiT-TÈ-Ni|je /erais 
i( /craïf 
KA-KEiT-TE-Ni j'irais. 

TJA-KEIT-TE -NI 
NA-KEIT-TE-NI 



TJEL-KEIT- TE- 

NI. . 
NE-HKEIT-TE- 

NI . . 
SSEU-KEIT-TE - 

NI . . 
K\L-HEUI-KEIT- 

TE-NI . . . 

0-KEIT-TE-NI . 

NO-HKEIT-TE- 
NI . . . . 

PO-KEIT-TE-NI. 



KI-TA-RI-KEIT- 

TE-NI . . 
NÀ-RI-KEIT- 

TE-NI . . 
TCHI-KEIT-TE 

NI . . . 
TOU- KEIT- TE- 
NI. . . 
TJOU-KEIT-TE 

NI . . . 
TJOUK-KEIT 

TE-NI . . 
MEK-KEIT-TE - 

NI. . . 
SOUM-KEIT-TE 

NI . . . 

SIN-KEIT-TE-Nl 

TJAP-KEIT-TE - 

NI . . . 
TJIP-KEIT-TE 

NI. . . 

EP-KEIT-TE- NI 

OUL-KEIT-TE-NI 

IL-HKEIT-TE-Nl 

IT-KEIT-TE-NI 

MIT-KEIT-TE-NI 

SSIT-KEIT-TE-NI 

NIT-KEIT-TE-NI 

POUT-KEIT- 
TE-NI.. 



je dormirais 
il naîtrait, 
je boiterais, 
je pleurerais. 
Récrirais, 
je choisirais. 

» viendrais. 

» lâcherais. 

» verrais, 
y attendrais, 
je descendrais 

» frapperais 

» placerais. 

» donnerais. 

» mourrais. 



» mangerais 

» me cache- 
rais. 

je chausserais 
» prendrais. 

» saisirais. 

il ne serait 
pas. 

je pleurerais 

» perdrais. 

» serais. 

» croirais. 

» lamrais. 
j*oublierais. 
je verserais. 



CONDITIONNEL PASSE 



'Jr5.l-7JIPH . 



HA-YET-KEIT- 

TE-NI . . . 
HÂ- SYET-KEIT- 

TE-NI . . . 
KAT- KEIT -TE- 
NI . . . . 
TJAT- KEIT -TE- 
NI . . . . 
NAT-KEIT-TE- 

NI . . . . 
TJE-RET-KEIT- 

TE-NI . . . 
NE-HET-KEIT- 

TE-NI . . . 
SSET-KEIT-TE- 

NI . . . . 
KAL-HEUI-YET- 

KEIT-TE-NI . 
OAT-KEIT-TE - 

NI. . . . 
NO-HAT-KEIT- 

TE-NI . . . 
PO -AT- KEIT - 

TE-NI . . . 
KI-TÂ-RYET- 

KEIT-TÈ-NI. . 
NÀ-RYET-KEIT- 

TE-NI . . . 
TCHYET-KEIT- 

TE-NI . . . 
TOU-ET-KEIT- 

TE-NI . . . 
TJOU-ET-KEIT- 

TE-Nl . . . 
TJOUK-ET-KEIT- 

TE-NI . . . 
MEK-ET-KEIT - 

TE-NI . . . 
SOUM-ET-KEIT- 

TE-NI . . . 
SIN-ET-KEIT- 

TE-NI . . , 
TJAP-AT-KEIT- 

TE-NI . . 
TJIP-ET-KEIT- 

TE-Nl . . 
EP-SET-KEIT- 

TE-NI . . 
OUL-ET-KEIT- 

TE-NI . . 
IL-HET-KEIT- 

TE-NI . . 
IT -SET -KEIT - 

TE-NI . . 
MIT- ET -KEIT 

TE-NI . . 
SSIT-SET-KEIT 

TE-NI . . 
NI-TJET-KEIT 

TE-NI . . 
POU-ET-KEIT 

TE-NI . . 



j'aurais fait, 
il aurait fait. 

je serais allé. 

j'aurais dor- 
mi. 

il serait né. 
j'aurais boité. 
» placé 

» écrit. 

» choi- 
si. 

je serais venu 
j'aurais lâché 

» vu. 

» atten- 
du. 

je serais des- 
cendu. 

j'aurais frap- 
pé. 

j'aurais placé 

» . don- 
né. 

je serais mort 

j'aurais man- 
gé. 

je me serais 
caché. 

j'aurais 
chaussé. 

j'aurais pris. 

» saisi. 

il n'aurait 
pas été. 

j aurais pleu- 
ré. 

j'aurais per- 
du. 

j'aurais été. 
>-> cru. 

» lavé.^ 

» ou- 
blié. 

j'aurais versé 



Digitized by 



Google 



or VERBE. 



75 



EXEMPLES DE CONJUGAISON DES VERBES 

( Voix affirmative ou forme simple, — Suite). 



IMPÉRATIF (singulier) 


IMPÉRATIF (pluriel) 


t*iti. . . 


HÂ-TE-RA . . 


fais, faites. 


t^î-. . . . 


HÂ-TJA . . . 


faisons. 


t±^ . . . 


HÂ-SYO-SYE. . 


faites s'il tous 
plaît. 


t^j^ivf 




HÂ-SIP-SBI-TA . 


» ensem- 
ble s. V. p. 


>y>]n. . . 


KA-KE-RA . . 


m, pars, allez 


>^4. . 




KA-TJA . . . 


allons, par-l 
tons. 


^M4- • • 


TJA-KE-RA . . 


dors, donnez. 


^K. 






TJA-TJA. . . 


dormons. 


^?]^.. .. . 


NA-KE-RA . . 


nais. 


-f^. 






XA-TJA . . . 


naissons. 


^i^',^. . . 


TJE-RE-RA . . 


boite, boitez. 


14. 






TJEL-TJA. . . 


boitons. 


vi^ei. . . 


NE-HE-RA . . 


place, placez. 


^1-1-. 






NE-TCHA. . . 


plaçons. 


^^. . . . 


SSE-RA . . . 


écris, écrivez. 


Hi^}-. 






SSEU-TJA . . 


écrivons. 


tn^. . . 


KAL-HEUI-RA . 


choisis. 


tn^i- 






KAL-HBUl-TJA . 


choisissons. 


^vM. . . 


0-NE-RA. . . 


viens, venez. 


-i^. 






0-TJA . . . 


venons, allons 
vers. 


i:*^el. . . 


XO-HA-RA . . 


lâche, lâchez. 


^H. 






NO-TCHA. . . 


lançons, lâ- 
chons. 


^4^1.. . . 


PO-A-RA. . . 


vois, voyez. 


ii4. 






PO-TJA . . . 


voyons. 


^]^^^ . . 


KI-TÂ-RYE-RA . 


attends. 


n^ï^^ 


=f 




KI-TÂ-Rl-TJA. . 


attendons. 


Viî^n. . . 


NA-RYE-RA. . 


descends, des- 
cendez. 


v?l4 




* 


NÂ-RI-TJA . . 


descendons. 


*m. . . . 


TCHYE-RA . . 


frappe. 


^14. 






TCHI-TJA. . . 


frappons. 


4*]^. . . 


TOU-E-RA . . 


mets , pose , 
place. 


44. 






TOU-TJA. . . 


plaçons, met- 
tons. 


4*]^.. . . 


TJOU-E-RA . . 


donne, don- 
nez. 


44. 






TJOU-TJA. . . 


donnons. 


^^%. . . 


TJOUK-E-RA. . 


meurs. 


^4. 






TJOUK-TJA . . 


mourons. 


^^%. . . 


MBK-E-RA . . 


mange. 


"44. 






MEK-TJA. . . 


mangeons. 


^^^. . . 


SOUM-E-RA. ' . 


cache-toi, ca- 
chez-vous. 


^4. 






SOUM-TJA . . 


soyons cacliés, 
cachons-nous 


^^%. . . 


SIN-E-RA . . 


chausse. 


'£14. 






SIN-TJA. . . 


chaussons. 


^J-4^. . . 


TJAP-A-RA . . 


prends, em- 
poigne. 


^d^4 






TJAP-TJA. . . 


prenons, at- 
trapons. 


^^^. . . 


TJIP-E-RA . . 


saisis. 


^4. 






TJIP-TJA. . . 


saisissons. 


<â^n.. . 


EP-SE-RA . . 


ne sois pas. 


^4- 






EP-TJA . . . 


ne soyons pas. 


tw. . . 


OUL-E-RA . . 


pleure. 


t4. 






OUL-TJA. . . 


pleurons. 


'à^^. . . 


IL-HB-HA . . 


perds. 


114. 






IL-TCHA. . . 


perdons. 


m%. . . 


IT-SB-HA . . 


sois, soyez. 


À'4. . 






IT-TJA . . . 


soyons. 


^^%. . . 


MIT-E-RA . . 


crois, croyez. 


5!4. 






MIT-TJA. . . 


croyons. 


nm^. . . 


SSIT-SE-RA. . 


lave, lavez. 


5J4. 






SSIT-TJA. . . 


lavons. 


^^i%. . . 


Nl-TJE-RA . . 


oublie, ou- 
bliez. 


b!4. . 






NIT-TJA. . . 


oublions. 


^■^^. . . 


POU-E-RA . . 


verse, versez. 


^4. 






POUT-TJA . . 


versons. 



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76 



PHBMICnE l*ARTfE. 



SXBMPLBS DB CONJUGAISON DBS VBRBBS 

( Voix affirmative ou forme simple. — Suite J. 



1 PARTICIPE PRÉSENT RELATIF 


PARTICIPE PASSÉ RELATIF 


|tJs. 






HÂ-NÂN. . . 


faisant , qui 
est fait. 


t. . 




HÂN. . . . 


fait, qui a fait 


t^lÎE 






HÂ-SI-NÂN / 


faisant. 


tti. 






HA-SIN . . . 


fait, faite. 


1 






KA-NÂN. . . 


allant. 


7i. . 






KAN. . . . 


allé, qui est 
allé. 


4^. 






TJA-NÂN. . . 


darmant. 


^vt. . 






TJAN. . . . 


qui a dormi. 


^K. 






NA-NÂN. . . 


naissant. 


d. . 






NAN. . . . 


né, produit. 


^^î£. 






TJE-NÂN. . . 


boitant. 


t. . 






TJEN. . . . 


qui a boité. 


!S!{£. 






NET-NÂN . . 


plaçant. 


v1*. 






NB-HEUN . . 


placé, placée. 


Itîl. 






SSEU-NAN . . 


écrimnt. 


^. . 






SSEUN . . . 


écrit,'e. 


tn>s. 






KAL-HEUI-NÂN . 


choisissant. 


tn. 






KAL-HEUIN. . 


choisi,-^. 


^;£. 






0-NÂN . . . 


venant. 


■&. . 






ON ... . 


tenUf-e. 


^;£. 






NOT-NÂN. . . 


lâchant. 


iL^è. . 






NO-HBUN . . 


lâché^-e. 


îiî£. 






PO-NÂN. . . 


voyant. 


-&. . . 






PON. . . . 


vu, vue. 


^K^lî 


£ 




KI-TÂ-RI-NÂN . 


attendant. . 


'K?l 






KI-TA-RIN . . 


attendu,'e. 


vç);£ 






NÀ-RI-NÂN . . 


descendant. 


V?l. . 






NÂ-RIN . . . 


qui est des- 
cendu. 


^1^. 






TCHI-NÂN . . 


frappant. 


ۥ . 






TCHIN . . . 


frappé,-e. 


-^fe. 






TOU-NÂN. . . 


posant. 


t. . 






TOUN . . . 


mis.-e, posé. 


4{<:. 






TJOU-NAN . . 


donnant. 


^. . 






TJOUN . . . 


donné.-e. 


^^. 






TJOUK-NÀN. . 


maurant. 


^■&. 






TJOUK-EUN. . 


mort,-e. 


-4{£. 






MEK-NÂN . . 


mangeant. 


^•è. 






MEK-EUN . . 


mangé,^. 


^{£. 






SOUM-NÂN . . 


se cachant. 


^■ê. 






SOUM-EUN . . 


çachéf-e. 


jtîîs:. 






SIN-NÂN. . . 


chaussant. 


^-ê. 






SIN-EUN. . . 


chaussé,-e. 


;^^:£. 






TJAP-NÂN . . 


prenant. 


^^-ê. 






TJAP-EUN . . 


pris,-e. 


I-Jîs. 






TJIP-NÂN . . 


saisissant. 


^4. 






TJIP-EDN . . 


saisif-e. 


Si. 






BP-NÂN . . . 


n'étant pas. 


y-è. 






EP-SÂN . . . 


qui n'a pas 

été. 


-ft2. 






OU-NÂN. . . 


pleurant. 


î. . 






OUN. . . . 


qui a pleuré. 


^J{î:. 






IL-NÀN . . . 


perdant. 


II ^. 






IL-HEUN. . 


perdu,-^. 


À'î£. 






IT-NÀN . . . 


étant. 


$i±. 






IT-SÂN . . . 


qui a été. 


slîs:: 






MIT-NAN . . 


croyant. 


5!-ê. 






MIT-BUN . . 


cru,^. 


^^îs:. 






SSIT-NÂN . . 


lavant, 


'^±. 






ssit-sJLn . . 


havé.-e. 


!i^î£. 






NIT-NÂN. . . 


oubliant. 


^^. 






NI-TJÂN. . . 


oublié^-e. 


^J:. 






POUT-NÂN . . 


versant. 


^-ê. . 






POU-EUN . . 


versé^-e. 



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PU TBRBI. 



77 



BXBMPLBS DB OONJTTaAISON DBS VBRBBS 

( Voix affirmative ou forme simple. — Stiite ) . 



PARTICIPE FUTUR RELATIF 


SUBSTANTIF VERBAL (au nominalif) 


î. . . 






HÂL. . . . 


devant faire, 
qui sera fait. 


1^1. 






HÂM-I . . . 


faire, « le fai- 
re», action. 


t*d. . 






HÂ-SIL . . . 


à faire. 


ty*i 






HÂ-SIM-I . . 


« le faire ». 


>l. . . 






KAL. . . . 


devant aller. 


^à^\. 






KAH-I . . . 


allée, «le al- 
ler ». 


t. • . 






TJAL. . » . 


devant dor - 
mir. 


^^*f. 






TJAM-I . . . 


sommeil, «le 
dormir». 


t. . 






NAL. . . . 


devant naître. 


^*l. 






NAM-I . . . 


naissance, «le 
naître ». 


^. . 






TJBL. . . . 


» boiter. 


^<>î. 






TJELM-I. . . 


« le boiter ». 


v1€. 






NE-HEUL . 


» placer. 


vU*I. 






NE-HEUM-I. . 


placement, 
« le placer». 


t. . 






SSEUL é . . 


» écrire. 


^*F. 






SSEUM-I. . . 


« le écrire ». 


t^. 






KAL-HBUIL. . 


» choisir. 


>i«oi 






KAL-HEUIM-I . 


choix, « le 
choisir». 


i. . 






OL . . . . 


» venir. 


^*I. 






OM-I. . . . 


venue, «le 
venir». 


i€. 






NO-HBUL . . 


» lâcher. 


i:^*I. 






NO-HEUM-I. . 


« le lâcher, le 
laisser aller» 


*. . 






POL. . . . 


» vûir. 


4*1. 






POM-1 . . . 


vue, «le voir». 


'Kl 






KI-TÂ-RIL . . 


devant atten- 
dre. 


'Kf' 


^1 




KI-TÂ-RIM-I. . 


attente , « le 
attendre». 


vt.' 






NÂ-RIL . . . 


devant descen- 
dre. 


V^*I 






NÂ-RIM-I . . 


descente, «le 
descendre ». 


•t. . 






TCHIL . . . 
TOUL . . . 


devant frap- 
per. 

devant poser. 


îi*I. 






TCHIM-I. . . 
TOUM-I. . . 


«le frapper». 

placement, 
«le poser». 


t- . 






TJOUL . . . 


devant don - 
ner. 


t*I. 






TJOUM-I. . . 


don, présent, 
«le donner, 


^i. 






TJOUK-EUL. . 


devant mou- 
rir. 


^#*l 






TJOUK-EUM-I . 


mort, « le 
mourir ». 


"n^t". 






MEK-EUL . . 


(chose bonne) 
à manger. 


■î^ê^l 






MEK-EUM-I. . 


repas, «le 
manger». 


t%. 






SOUM-EUL . . 


devant se ca- 
cher. 


^t«I 






SOUM-EUM-I. . 


« le être ca- 
ché». 


^i- 






SIN-EUL. . . 


devant chaus- 
ser. 


^ê*I 






SIN-EUM-I . . 


«le chausser». 


ti. 






TJAP-EUL . . 


devant pren- 
dre. 


tt*I 






TJAP-EUM-I. . 


prise, «le 
prendre». 


^i. 






TJIP-EUL . . 


devant saisir. 


^^*I 






TJIP-EUM-I. . 


cxt. de saisir, 
« le saisir ». 


yt. 






EP-SÂL . . . 


devant ne pas 
être. 


y-S*! 






EP-SÂM-I . . 


nonexist.,<i\e 
non être». 


t. . 






OUL. . . . 


devant pleu- 
rer. 


**l. 






OULM-I . . . 


pleurs, cris, 
«le pleurer». 


â^. 






IL-HEUL. . . 


devant per - 
dre. 


â^*I 






IL~HEUM'I . . 


perte, « le 
perdre». 


5!t. . 






IT-SÂL . . . 


devant être. 


51^61 






IT-SÂM-I. . . 


eocistence, « le 
être ». 


5!i. 






MIT-EUL. . . 


à croire, de- 
vant croire. 


5!#*I 






MIT-EUM-I. . 


croyance, « le 
croire». 


«t. 






SSIT-SÂL. . . 


devant laver. 


1S-S*I 






SSIT-SÂM-I . . 


lavage, «le 
laver ». 


14. 






NI-TJÂL. . . 


devant ou- 
blier. 


H«-*I 






NI-TJÂM-I . . 


oubli, « le ou- 
blier». 


4^. 






POU-BUL . . 


devant verser. 


•^ê*I 






POU-BUM-I . . 


act. de verser, 
«le verser». 



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FREMIÈaB PARTIE. 



ARTICLE m. 



De la formation du participe verbal passé et, secondairement, du participe 

relatif passé. 



Les règles euphoniques à observer dans la 
formation du participe verbal passé sont assez 
compliquées ; et, par suite de la corruption du 
langage, il y a des verbes qui ont perdu, à cer- 
tains temps, quelques-unes de leurs lettres 
primitives, tout en les retenant à d'autres ; de 
là provient un nombre assez considérable d'ex- 
ceptions, qui n'existaient peut-être pas jadis. 

Nous avons donc cru utile de donner, dans 
cet article, l'exposé des règles auxquelles 
nous a conduits une étude approfondie, et 
d'en noter les exceptions. Nous procéderons 
par ordre alphabétique, suivant la leure finale 
du radical, cl terminerons par quelques ob- 
servations supplémentaires. 



§ I. — Suivant la lettre finale du radical. 



I. - 4 a. 

Nous avons dit plus haut que le participe 
verbal passé se forme en ajoutant au radical 
l'une des voyelles |- a ou ^ e soit directe- 
ment, soit à l'aide d'une lettre euphonique. 

Mais les verbes dont le radical se termine 
par la voyelle Jf a n'ont pas besoin d'ajouter 
la môme lettre ; ils font leur participe en 
retranchant simplement la terminaison "^ 
TA de l'infini lif. c'est-à-dire que le radical 
exprime ce temps. E\. : >}-^ ka-ta, aller, 
fait >}• KA, étant allé; ^ "^ na-ta, naître, 
^ NA, étant né, etc. 

N. B. — Pour former le participe passé 
relatif, il suffit d'ajouter ^ n, ce qui nous 
donne: ^ kan, allé, qui efit allé ; ^tnan, né 
(natus). 

Exception : ^^[^ nal-hka-ta, aiguiser, 
fait ^^I-^nal-hka-oa, ayant aiguisé, et ^ 
^{-•^ nal-hka-on, aiguisé, -e. 

IL— $ à. 

Les verbes terminés par ^ Â font ^ Â et c. 
an suivant la règle première. Ex. : A'^ sÂ- 
TA, acheter ; A sÂ, ayant acheté, -è sàn, 
acheté, (emptus,-a,-um). 

Excepté: !• les verbes en ?'^râ-ta, 
dont un grand nombre font ^1 re, S.^f l-na 



et S.u( L-NE, comme nous le dirons aux 
observations supplémentaires (II). Cependant 
;?J» ^ "pf TJA-RÂ-TA, grandir, fait ^}' ? tj.\-ra, 
ayant grandi, -^j- g tja-ran, grandi, suivant 
la règle. 

2« "t pf HA-TA, faire, ^ ^ hA-te, ayant 
fait, et "J HAN, fait. 

30 -Jj-^Ç-t:} TJAT-TTA-TA, être petit, ^'^f^ 

TJAT-TTÂ-RA et 5}" 15 TJAT-TTAN (peUt-êtTO 

aussi : 5^^ ^1* tjat-ttâl-ai. 

4' ^ ^ ^ tjyong-tâ-ta, se propager, $ e 
^1- TJONG-TÂL-A, s* étant propagé, et ^ S 
TJVONG-TÂN, propagé,-e. 

III. — ^ e. 

Les verbes en -Ie font ^B et J en fvoir 
règle I"). Ex. : '^'^ ssb-tà, mettre sur la 
tête, ^ SSE, ^ ssen. 

Excepté : 1* ^ ^ he-ta, être tcsé, qui fait 

■|[ ^ HEL-E, ti HEN. 

2* ^ "^ KE-TA, accrocher, ^ ^ kkl-e, ^ 

KEN. 

3» ^-| vj. TJE-TA , boiter, ^^tjel-e, ^ 

TJEN. 

4* ^''t^ME-TA, êt7'e loin, ^^ mel-e, 
étant loin, °y^ men, loin, 

N. B. — Ces quatre ' exceptions sont plutôt 
des corruptions de l'infinitif seulement, car 
ces verbes ont chacun un correspondant dont 
la conjugaison est régulière. Ainsi on a ^"ï^- 

HEL-TA et ^ '^ HE-TA ; ^ '^ KEL-TA et >î ^ 

KE-TA. Au reste, voir ce que nous disons aux 
observ. sup[)lém. (IIIj. 



IV.~à| 



ye. 



Les verbes en ^ ''^ ye-ta font ^ ye et ^ 
YEN. Ex. : ^ "^HPYE-TA, étendre, fait 5j hpye, 
ayant étendu, ^ hpyen, étendu,-e. 

V. — iL eu. 

Les verbes en -• ''^ eu-ta font ^ e et tc 
eun par le changement de eu en e et en edn. 
Ex. : ^y i "H" siM-Eu-TA, semer, i^ ^ sim-e, 
ayant semé, ^ -^ sim-eun, semé,-e. 

Excepté : !• vI* 5 ^ ap-heu-ta, avoir mal 

â, ^J-^l- AP-HA, ^y-^ AP-HErX. 



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DU VEJRBE. 



79 



2* "S" 5 ""^ KOP-HBu-TA, être vide (estomac), 

"S"*!- KOP-HA, "S'n^ KOP-HBUN. 

A^0r4. — Coinme on le voit, quand, dans 
la syllabe qui précède immédiatement la finale 
du radical, il y a un a ou un o, le passé fait 
A et non e. Nous en reparlerons. 

3' ^"^ KEU-TA, mfîrir, JLg^ keu-re, H 

KEUN. 

4* -f-^il^ TBUNG-NAL-NEU-TA, VOmpre 

l'échiné, J:i^1-neu-re, «c-neun. 

6» ^^TEU-TA, soulever, i t^l teu-re, 
-^ TEUN (voir règle IIP, N. B.), 

5* Quelques verbes en 5.^reu-ta, que 
nous donnerons aux observ. suppléra. (Il) et 
qui font 2^ l-na, Svj l-ne. 

VI. — ôj i. 

!• Les verbes en | ^ i-ta précédé d'une 
consonne, changent cet 1 1 du radical en ^ 
TE et J IN. Ex. : ^ <^! 4 NEK-i-TA, comi- 
dérer, ^ ^ nek-ye, ayant considéré, ^ ^ 
NEK-ix, considéré,-e. 

2» Si la finale du radical est une diphthongue 
terminée par un i, comme ^ai, ^|âi, ^ ei, 4| 
YEi, >f 01, v| OUI, ^ Eui, on ajoute ^ te 
à ce radical. Ex. : ^^nai-ta, produire, 

^ ^ NAI-E, yi NAIN. — ^^\^' EP-TAI-TA, 

s'incliner, ^ ^\ ^ ep-tâi-ye, ^ ^ ep-tâin, 
incliné,-e. 

Font exception les verbes suivants : 

^^ ^ MAi-TA, encoller les fils d'une trame, 

^*| à], MAI -A, Xi, MAIN. 

'ï^^l'^i' ppÂi-TA, arracher de force, ^^\à\, 

PPÂI-A, ^ PPÀIN. 

'^'î^lH MouL-ppÂi-TA, décolorer, ^^]^\' 

-PPÂI-A, ^êl -PPÂIN. 

^] '^ PÂi-TA, être enceinte, ^| ^|. pài-a, ^I 

PAIN. 

^l'^^KÂi-TA, plier, délayer, ^| <^ kai-e 

ou ^J ô[, KAI-A, Yl KÂIN. 

'^fl'^SEi-TA, blanchir, "^^l^ sei-e, ^ 

SEIN. 

^««jpf TEUL-MEi-TA," a«ac/ier les souliers, 

^^-MEI-E, *^-MEIN. 

T^I^TEi-TA, brûler (v. a.), tl|<^ tei-e, 

^1 TEIN. 

Ç-*^! "p^ HPOU-SYEI-TA, êtreraide, ^^^]^ 

HPOU-SYEI-E, ÇiJl HPOU-SYEIN. 

51 '^ HPEui-TA, fleurir, s'épanouir^ 5| <^ 

HPEUI-E, m HPEUIN. 

^'^ SEUI-TA, être aigre, i] ^ sbui-e, ^ 

SEUIN. 



^ ^ soi-TA, se faner, i) ^ soi-e, ^ soin. 
5f ^ TOi-TA , mesurer les grains , 5f ^ 

TOI-E, ^ TOIN. 

Jl'^i' Tjoi-TA, serrer, 3|^tjoi-e, ^ 

TJOIN. 

^ "^ soui-TA, se reposer, *I ^ soui-e, -^ 

SOUIN. 

*5 ^1 "pf souM-soui-TA, respirer, 4j ^ -soui- 

E, ^-SOUIN. 

3» Les verbes en ( ^ i-ta précédé d'une 
voyelle simple ou aspirée (par "è" h), chan- 
gent quelquefois cet 1 1 du radical en ^ ye 
et il IN ; plus souvent, ils ajoutent un ye 
après Ti du radical ; ce dernier cas a lieu aussi, 
conlraireihent au !• de ce paragraphe , lors- 
qu'une consonne précède l'i aspiré. 
Ex. : v| -èl'pf NE-Hi-TA, être placé, faire 
placer, v|"5}ne-hye, v/^Îne-hin. — 
iL-sjPl. NO-Hi-TA, être lâthé, ordonner 
de lâcher, )L^ no-hye, i:^ no-hin. 
"è^l *f "^i- souM-Ki-i-TA, être caché, faire 
cacher, *5 7| ô| ûj soum-ki-i-ye, ^^] ^X 

SOUM-KI-IN. 

f ^! ^ HA-i-TA, être fait, faire faire, "t 

^f ^ HÂ-I-YE, ^ ^ HA-IN. 

^ -èl t:f TJAP-Hi-TA, être saisi, faire ffaisir, 

U" *M TJAP-HI-YE, ^tl TJAP-HIN. 

-r ^1 ''^ POii-i-TA, être versé, faire verser, 

•T ^f ^ POU-I-YE, -T ^1 POU-IN, etc. 

Du reste, ne-hi-ta et no-jii-ta (v. plus 
haut; font aussi vf -èf <^ ne-hi-ye et i^| ^ 
NO-ni-YE. Dans tous ces cas, on se conforme 
plutôt aux lois de l'euphonie qu'à celles de la 
grammaire. 



VII. — ^ o. 

!• Les verbes en j2- ko, ^ po, 4l so, 5. 
To, î HTO, î, Tjo et i TCHo, fomicnt leur 
participe passé verbal en ajoutant ôj. a après j 
l'o final ; le participe passé felatif, en ajoutant 
N à cet 0. Ex. : 5!'-2-^ pat-ko-ta, échanger, 

^ ^à\, PAT-KO-A, 5!" •& PAT-KON. — ^ "H* PO- 
TA, voir, ^ ô|, po-A, -& PON. 

2« Les verbes en ^^ o-ta et S.^ ho-ta, , 
c'est-à-dire ceux dont l'o est précédé immé- 
diatement du signe ô ou ^, changent o en 
^rOA. Ex.: ^^^^oi-o-ta, réciter, ^\ ^ ^ 
oi-A, *j •& oi-ON. — ^"ï^- o-TA, venir, 5J. qa, 
étant venu, •£ on^ venu,-e. 

On voit que le participe passé verbal se 
forme, dans les deux cas, par l'addition d'un 
A au radical. 



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80 



PREMIÈRE PARTIE. 



Excepté : !• dli:''^ kko-no-ta, soupeser, 

A V| KKO-NE, da -e KKO-NEUN. 

2«^i^ ttoui-no-ta, gambader, -^^ 
-NOL-E, -^ -NON ; mais no-ta est ici pour -^ ^ 
nol-ta. 

3* ^3.^ tta-ro-ta, suivre, ^ ôjt ttâl-a, 
^^ § ttâ-rân ; le verbe primitif est -^f ? "H' 
ttâ-râ-ta. 

Il en est de même pour i^r mo-ta, con- 
duire, diriger, }L'^m-TX, s*amuser, 5.^ 
to-ta, tourner en rond, dont les correspon- 
dants respectifs, *h "^ mol-ta, •^''^ nol-ta, 
^'^ tol-ta, ont une formation régulière. 
(Voir plus bas-, obsei*v. suppl., II). 

N. B. — - Si le verde a la terminaison as- 
pirée, l\ hta, Taspiraiion se transmettra au 
participe. Ainsi, S. H tyo-hta, être bon, fait : 

S^I-TYO-HA, fi^ TYO-HEUN. 

VIII. — -f ou. 
1* Les verbes en ^ kou, -t nou, ^ sou, 

Tf SYOU . ^ TOU , ^ TJOU , "^ TJYOU , ^ 

TCHOU, "T TCHYOU, ajoutent ^ e à leur radi- 
cal. Ex. : x^ Nou-TA, lâcher, x^ nou-e, 

\£ NOUN. 

2» Ceux qui sont en ou précédé immédiate- 
ment du signe Ô ou 'è', changent -^ ou et 
$ HOU en S/ OUE et $| houe. Ex. : *ï H -?■ 
^ MAL - NI - OU - TA , faire sécher , ^ H »/ 

M.\L-NI-OUE , (i^ *i -S: M.\L-NI-OUN. — e -^ 

^ MiL-ou-TA, retarder, retenir (v. a.), «! é/ 

MIL-OUE, el ^ MIL-OUN. 

Excepté: !• ^ "^^ teng-kou-ta, s'ac- 
coupler (animaux), ^fl teng-koue, ^ 

"î TENG-KOUN. 

2' Les verbes en -? pou et ^ hpou. Ex. : 
)J: -T ^ NAT-pou-TA, manger peu, ^ dj 

NAT-PE, Jîr-c" NAT-PEUN. 

jJ'-t''^ kat-pou-ta, ^rre essoufflé, î}*^!. 

KAT-PA, îl-'C KAT-PEUN. 

5^ -T^ PAT-pou-TA, ^fre pressa de, ^ ^j. 



PAT 



-PA. 5J- 



PAT-PEUN. 



^■^ Hpou-TA, puiser, fait 3^ hpe et -^ 
HPEUN aussi bien que Ç<^ hpou-e (régu- 



lier) et Ç-ê hpou-eun. 



3' Les verbes en ^ rou.. Ex. : >1 ^^ ke- 
rou-ta, fumer les champs, ^ p| rel- 
oue , ^ ^ KEL-OUN. 

^^T^f TCHEU-Rou-TA, s'oquitter de, %:^ 

TCHEUL-OUE, ^ ^ TCHEUL-OUN. 

^4'"^'^ AN -TCHYOU -ROU -TA , calmcr , 
apaiser, ^-^3^ an-tchyou-re, ^4"è 



AN-TCHYOu-REUN, OU oncore : ^4^ ^ AN- 

TCHYOU-ROUE, ^^•"î" AN-TCHYOU-ROUN. 

On voit, par ces trois verbes, qu'une simple 
transposition de syllabe rendrait régulière la 
formation du participe, et ainsi nous aurions : 

'^-f-'ï^' KEL-OU-TA, ^^ KEL-OUB, "§ ^ 
KEL-OUN, etc. 

IX. — 7 k. 

Les verbes terminés au radical par la con- 
sonne 7 K, font leur participe passé verbal 
en ajoutant ^[^ a ou ^ e à ce radical. 

!• *!• A. — Les verbes en 4* ak, s» âk, et 
ALK, ^ Alk, -^ OK, f\ OLK, ajouteut ^l' a 
entre ce radical et la terminaison. Ex. : 'îj' ""^ 
boucher, ^^ *!• mak-a, ^-ê mak-eun ; ^^ 
NOK-TA, se fondre, ^J-ôj»: 

EUN. 



NOK-A, 4f--ê 



NOK- 



ExcEPTÉ : ^^ soK-TA, se tromper, ^ ^ 
soK-E, ^-ê sok-eun; f\^ OLK-TA, enloccr, | 

â^ OLK-E, â-ê OLK -EUN. J 

2» ^ E. — -Les verbes en 4 ek, 4 yek, 

-I IK, T- EUK, T ÛUK, -q- YOUK, ^ OULK, 

ajoutent ^ e à ce radical. 

Ex. : ^ ^ mek-ta, manger, ^ ^ mek-e, 
^-ê mek-eun; -^ "H- tjouk-ta, mourir, -^ 

^ TJOUK-E, "^-ê TJOUK-EUN. 

3» >}- KA , >] KE. — Tout en îîuivant les 
règles énoncées ci -dessus, certains verbes 
redoublent leur consonne finale, et font >}- 
KA, ^ KE, au heu dn ôj. a, <^ e ; reupbonie 
semble être la seule cause de celte irrégula- 
rité ; ce sont les huit suivants : 

^ "^ NAK-TA, pêcher à la ligne, ^ >[• nak- 

KA, ^-i NAK-KEUN. 

^ "^ TAK-TA, nettoyer, ^>]r tak-ka, ^ 

•2: TAK-KEUN. 

^^SEK-TA, mêler, '^>1 sek-kb, ^-^ 

SEK-KEUN. 

'^^ KKEK-TA. cueillir en brisant, ^>\ 

KKEK-KE, "^îj -2: KKEK-KEUN. 

"tj "^ TEK-TA, être calleux, "^ >î tek-kb, 

"^-2: TEK-KEUN. 

^ ■'^ YEK-TA, lier à la file, ^ ^ yek-ke, 

^ -i YEK-KEUN. 

^ ^ KYEK-TA, ^ire pris dans, ^ ^ ktbk- 

KE, ^ -2: KYEK-KBUN. 

^' ^ poK-TA, rôtir, griller, ^ >^ pok-ka, 

•^■2: POK-KEUN. 

X. — ^ m. 

Les verbes terminés par la consonne ^ m, 
ajoutent ^1» a ou ^ e à leur radical. 



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D(I VBRfiË. 



81 



!• ôf'A. — Les verbes en iJ- am, £^ âm, 
îb ÂLM, •$• OM, font leur passé en ajoutant ô[. 
A à leur radical. Ex,: ^ ^ sam-ta, choisir, 
^ à]r SAM- A, ayant choisi, ^^^ sam-eun, 
choisij-e. 

ExcBPTÉ : ^^ PAM-TA, mesurev à la bras- 
se, ^^ PAL-ME, ^^ PAL-MEUN, et mieux : 
W^ PALM-E, g|;-ê PALM-EUN, (probablement 
de : efc ^ palm-ta). 

^^ OM-TA, se transporter, "l'^f- ol-ma, 
■" et mieux: ^4 olm-a, ^ 



-^-S OL-MEUN, 



-ê OLM-EUN 

-^H KOM-TA, ^^re m4r, •§ ^ kol-me, •§ 
-S KOL-MELN, et mieux: ^^ kolm-e, â-ê 

KOLM-EUN. 

2- <H E. — Les verbes en j em, h eum, 
^ ouM, font leur passe en ajoutant ^ e h 
leur radical. Ex.: S "^ kem-ta, être noir, 

3 ^ KKM-E, 3 -ê KEM-EUN. 

^W H" TA-TEUM-TA, battre avec un mail- 
let, ^^^ TA-TEUM-E, T^#4tA-TEUM- 
SUN. 

XL— V n. 

Les verbes terminés par la consonne V n, 
font leur passé en ajoutent ^ a ou <^ e à 
leur radical. 

Nous avons ici les mêmes règles que pour 
K et M, c'est-à-dire ils ajoutent àl a, quand 
la voyelle du radical unie à cette n est un a 
ou un ; et '^ e, quand celte voyelle est une 
des suivantes : ^ e, — eu, I i, t ou, -q* 
Tou. Ex. : 

^^ AN-TA, porter dans ses bras, ^^t 

AN-A. ^-ê AN-EUN. — j] "PfsiN-TA, Se chaUS- 

Ber, -t!^ siN-E, t!-ê EUN. 
Excepté: ^^ an- tta, s'asseoir, ^^ 

AN-TJYE OU ^Jr'*f:AN-TJYA, t^-U AN-TJEU.X. 

"-^'^ m-TïK, placer haut, tl^ en-tjye, 
^ «uen-tjeun. 

XIL — H p. 

Les verbes terminés au radical par la con- 
sonne U p ne sont plus aussi réguliers que 
les précédents, et ici nous nous trouvons en 
face de participes passés non-seulement en 
4 A et en <^ e, mais aussi en ^ oa , ^ 
ouE. Voici cependant trois règles de forma- 
tion assez générales. 

!• ^ OA. — Les verbes dont le radical est en 
J" AP, ô AP, if op, perdent ce tf p final et 
ajoutent ^ oa à leur radical. Ex. : 4 S ^ ^ 
A-RÀM-TAP-TA, être bcau, 4^'^^a-râm- 

TA-OA, ^S^-êr A-RÂM-TA-ON. 



Excepté : ^J'^ kap-ta, payer, ^vJ'*). kap- ) 

HA, 'ij'^ KAP-HEUN. / 

^ "^ TJAP-TA, saisir, prendre, ^ à\, tjap- 

A, Ij'-ê TJAP-EUN, et ^ ^ TJAP-E, ^^ 
TJAP-EUN. 

-^^ Kop-TA, courber fv. a.J, -§-4 kop-a, 

"S'-C- KOP-EUN. 

•i"'^ KOP-TA, être beau, j1ô[, ko-a, JL-g t 

KO-EUN. ' 

^H mp-T\, être haut, 'ï'*!' nop-ha, ^ 
tË nop-heun. 

^^PPOP-TA, arracher (en déracinant), 

-g- ^ PPOP-E, ^-ê PPOP-EUN. 

•§-^ Top-TA, aider, S. ô{. to-a, 5.-ê to- / 

EUN. I 

4 "pf HTOP-TA, efp.ler, 4*1- htop-ha, -f ^Ë 

HTOP-HEUN. 

^^ Tjvop-TA, être étroit, ^à[ tjyop-a, 

^-ê TJYOP-EUN. 

2» *) ouE. — >!- V ^^ KA-PÂ-YAP-TA, être 
léger, fait >[)} 4^-1 ka-pâ-ya-oue, 4^4 
•& ka-pâ-ya-on, (le p final ayant disparu). 

Les verbes en J ep, 4 yep, -g- eup, J 
ip, ajoutent oue en retranchant le p. Ex. : 
-Ç-^*^ Mou-KBP-TA, être lourd, -?->l*l 
MOU-KE-OUE, -T^l-t mou-ke-on; — ^J ^• 
Kip-TA, réparer (reflcere), 7) g| ki-oue, >| ^ 
Ki-ouN, etc. 

Excepté: ^"«H-kp-ta, n'être pas, ^^ 

EP-SE, y é EP-SEUN ou ^ -è EP-SAN. 

y '«H' EP-TA, porter sur le dos, ^ ^ ep-b, 

^ -ê- EP-EUN. 

^ ^ TEP-TA, couvrir y ^ ^ tep-he, 'è/ ^ 

TEP-HEUN. 

-^ "«i- TJYEP-TA, ptier (plicarej, -^ ^tjyep-e, 



^' 



TJYEP-EUN. 



^^^^ TJEU-KEui-YEP-TA, être agaçant, 

3 ^ ^ TJEU-KEUI-YE, * ^ ûf TJEU-KEUI- 

yen; et mieux : * ^ ^ ê| tjbu-keui-ye- 

OUE, * ^ ^ -è TJEU-KEUI-YE-ON. 

^kJT^ KIP-TA, ^fre profond, ^ -dj kip-he, 

^\j ^ KIP-HEUN. 

y '«4' Nip-TA, se vêtir, y ^ nip-e, y ^ 

NIP-EUN. 

ic'^^TJEUT-ssip-TA, ronger, ^1S^ 

TJEUT-SSIP-E, iX'W-ê TJEUT-SSIP-EUN. 

^""^TJip-TA, saisir, ^^ tjip-e, -^-ê 

TJIP-EUN. 

^I^^ Toui-Tjip-TA, etc., et tous les com- 
posés de -^ ^ Tjip-TA. 
3" ^ E. — Les verbes en u oup font leur 
passé en ajoutant e à leur radical, duquel le 



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PREMIÈRE PARTIE. 



p disparaît. Ex.: ^'^''^ an-tjoup-ta, s'as- 
seoir, î!:4^ AN-TJOU-E, îl:4^ AN-TJOU- 
EUN. 

Quelques verbes cependant conservent celle 
consonne, ce sont : 

^ '9*''^ E-TJOUP-TA, être engourdi, ^ "S" ^I 

EP-TJOUP-E, *^ "f" -C E-TJOUP-EUN. 

^ ^ Koup-TA, être courbé, "J ^ koup-e, 

'â'-è KOUP-EUN. 

^"^ poup-TA, être gonflé, ^^ poup-he, 

■g-^ POUP-HEUN. 

Les verbes en ^ lp ajoutent e à leur ra- 
" dical. Ex.: j^ "^i- yalp-ta, être mince, peu 

épais, U^ YALP-E, j^-ê YALP-EUN. 

Excepté : |fe^ palp-ta, fouler aux pieds, 

Sil^l- PALP-A, -êSJf PALP-EUN. 

â "^ sÂLP-TA, découvrir sa pensée, ^ ^ 

SÂLP-OA, â-ê SÂLP-EUN. 

eâ ^ SYELP-TA, être déplorable, ^^^ syel- 

OUB, iâ ^ SYEL-OUN. 

XIII. — a r. 1. 

Les verbes dont le radical a pour consonne 

finale un S r, font leur passé en ajoutant ^|* 

A ou ^ E à ce radical. 

^ 1* ^\» A. — Les verbes en j; al, 4 al, et 

\ un en -^ ol, font leur passé en ajoutant ô|» 

A à ce radical. Ex.: ^^al-ta, sazoir, 

^ ô[i AL-A, ^ AN ; •f:'^ tol-ta, toumcr 

(v, n.), -^ ^j» tol-a, -è ton. 

Excepté : '^'^ hal-tta, Wc/i«r, ^v| hal- 

HTE, ^'fe HAL-HTEUN. 

2' ^ E. — Les verbes en â kl, ^ yel, 
"£ EUL, ^ IL, "ë OL, ■£ ouL, fout Icur passé 
en ajoutant ^ e à leur radical, et le participe 
passé relatif en J en, i yen, 4I in, -fc on, 
;r ouN, respectivement. 

Ex. : ^ 'H' KEL-TA, accrocher, ^ ^ kel-e, 

>l KEN. 

"^■^KiL-TA, être long, "^^ kil-e, ^ 

KIN. 

Font exception les verbes suivants, qui, 
tels que nous les donnons et qu'ils sont 
écrits ordinairement, sont peut-être une cor- 
ruption du langage passée dans l'écriture. On 
verra facilement, en effet, qu'ils rentreraient 
dans la règle générale par une simple modifi- 
cation d'orthographe. Ce sont : 

-?" ^ ^ ou-rel-ta, regarder en haut, -f- 

^5) OU-RE-RE, -f-^^ OU-RE-REUN. 

^ 'e "H* KouNG-KBUL-TA, vacHler, 'J ^ 5^ 

K0UNG-KEU-RB^ ^ ^ KOUNG-KBUN. 



e '^ siL-TA, charger stir, ^] Çf si-re, '^I 

§• SI-REUN. 

"i ^ MOL-TA, chasser devant soi, diriger, 

i£-| MO-RE, •£• MON. 

^ •3''^^ TE-pouL-TA, accompagner, ^ -r 

3| TE-POU-RE, ^ ^ TE-POUN. 

^i "i;^ TJYE-MOUL-TA, se faire tard, ^^ 

^ TJYE-MOU-RE, ^^ TJYE-MEUN, 

•f;*^ M013L-TA, s'éloigner, "^vj moul-ne, 

•§ -C MOUL-NEUN. 

(Voir plus bas, observ. supplém., III). 



XIV. -^ A t (final). 

Pour les verbes terminés au radical par la 
consonne /^ t, il est impossible de fixer des 
règles. Nous croyons plus utile d'en donner 
ici une longue liste, en les groupant d'aprè% 
la forme de leur participe passé verbal. 

!• en ^1- a et ^1- lia. 

51-^ MAT-TA, flairer, JJl"*!- mat-ha, 5{'^ 

MAT-HEUN. 

^ 'H' NAT-TA, Vemporter sur, ^ *!• na-ha^ 

^^ NA-HEUN. 

^5!" ^ PAL-PAT-TA, être actif, ^ ^l- -p.\t- 

HA, ^ ^ -PAT-HEUN. 

^T^ p.\T-TA, recevoir, ^ *(• pat-a, 5F-ê I 

PAT-EUN. / 

■^^ TJAT-TA, filer fv. a.), ^\^\ tja-a, -^f 

•ê TJA-KUN. 

5''^T0T-TA, se lever (un astre), ^<\ 

TOT-A, 3t-C TOT-EUN. 

^pj. TTJYOT-TA, ronger, flb^l* ttjyo-a, S 

•ê TTJYO-EUN. 

2« en ^ e et "*( he. 
51- "^ MAT-TA, confier, ^^ mat-he, 3\^ 

MAT-flEUN. 

5!''''^ TAT-TA, fermer (v. a), ^^ tat-e, 

^l'-ê TAT-EUN. 

^ "H- KÂT-TA, être semblable, X ^ kât- 

HB, X4 KÂT-HEUN. 

tj^x\ et-ta, obtenir, $J ^ et-e, Sj-ê bt- 

eun. 
^ ''^ KET-TA, retrousser, ^ ^ ket-e, 3i 

•ê KET-EDN. 

jjj •pf PKT-TA, ^tre tordu, jj ^ pet-e, 3 

•ê PET-EUN. 

^ "pf YET-TA, être peu profond, ^ ^ ykt- 

'^K, 53^ YET-HEUN. 
^ '^ NYET-TA, c'est ici, voilà, i^ ^ NYET- 
HE, ^^ NYET-HKUN. 



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i 



DU VBAM. 



83 



Jl^H NO-TJYBT-TA, rûmer, iL^^ no- 

TJYE-B, >ÎL^-è NO-TJYK-BUN. 

:^^itBUT-TA, tracer, JL^ keu-e, JL-ê 

RBU-BUN. 

^ H î| :^^ souM-TEU-m-KEUT-TA, Qspirer 
l'air, JL^-KBu-B, :i-ê -keu-bun. 

^ pou-REUT-TA, enfler, -r^^ pou- 



31 B 



BBUT-HB, -T^è POU-REUT-HEUN, et 
^V| POU-RBUT-HTE, ^^^ POU-REUT- 
HTEUN. 
$Tpf TTBUT-TA, rOUgcr , $^ TTEUT-E, 
$-ê TTEUT-EUN. 

3J ''t^ KiT-TA, ^«re irop chargéf J! '^ kit- 

HE, 5| ^ KIT-HEUN. 

5!'^MiT-TA, croire, 5!^ mit-e, Sj-ê 

MIT-EUN. 

3! "*+ TjiT-TA fabriquer, ^] ^ tji-b, ^-& 

TJJ-EUN. 

:5-^K0T-TA, ^fre droit, ^^ kot-e, :^ 

•€r KOT-EUN.* 

-^ ^ pouT-TA, croître, s'enfler, ■§ ^ poul-e, 

'^-ê: POUL-EUN. 

-^ ^ POUT-TA, wrwr, -T^ POU-B, "x-ê 

POU-BUN. 
zS[ ""^ POUT-TA, COÎfer, -J ^ POUT-HE, :^ 
T&POUT-HEUN. 

^^ MODT-TA, adhérer, ^ ^ mout-e, ^ 

-ê mout-bun. 
^^ssiot-ta, répandre, ^^ ssyot-e, 

^^ SSYOT-BUN. 

3» en 5) re. 
*j|j^pf kkâi-t1t-ta, réveiller, ^ Ç î^ 

KKAI-TÂ-RE, ^ Ç -ê KKÂI-Ti-REUN. 
^H TAT-TA, courir, 'H' 5) TA-RE, (OU ^ 
^ TAL-A), ^ ? TA-RÂN. 

X ^ TEUT - TA , entendre , £ ?^ teu - re , 

i g TBU-RÀN. 

il "^ 8IT-TA , charger ( v. a. ), ( le môme 

que sil-ta), ^\ ï^ si-rb, ^\ ^ si-reun. 
';5'^ MOUT-TA, interroger, -^îi hou-rb, 

-Ç-g MOU-RAN. 

:§• ''^ NOUT-TA, être roussi, -x^ îw>u-re, 

-T-è NOU-REUN. 

4* en ^ sye. 
^15P^ ppÂi-AT-TA, arracher, ^^^<^ 

PPAI-AT-SYE, 'î'^lâP^ PPÂl-AT-SBUN. 

$t ^ AT-TA, cesser de, $t^ at-sye, ^^ 

AT-SEUN. 

5l^BT-TA, être insuffisant, ^^ e-syb, 

*t é B-SEUN. 



ij ^ PET-TA, quitter [un vêlement), B)<:J 

PE-SYE, tf| ^ PE-SEUN. 

i ^ ^ NO-TJYET-TA, ramcr, il ^ -^1 no- 

TJYET-SYE, i ^ é NO-TJYET-SEUN. 
^^ IT-TA, ^/re, i;!<4 IT-SYE, $^.'^ IT- 
SEUN. 

^Sl^ ppÂiT-TA, dérober, ^^ ppâit-sye, 

'ÎSl'è PPAIT-SÂN. 

'ÎS^ ssiT-TA, /accr, 'îd'^ ssit-sye, jJîé) 

SIT-SEUN. ^ 

^1 *^ ^ sÂi-TjYOT-TA, ourdir les fils de la 
chaîne, '^^^ -ttjyot-sye, I^-^-ttjyot- 

SEUN. 

^ ^ 8Y0T-TA, sortir, faire éminence, ^ 

1^ SYO-SYE, ^^ SYO-SBUN. 

:S "^ ouT-TA, rire, -f-^ ou-sye, -f-^ <>u- 

SEUN. 

^1 ^ "^ Pi-OUT-TA, se moquer de, ^1 "î'H 

PI-OU-SYE, ^'l -f-^ PI-OU-SEUN. 

5» en -^f ija et -^l- tolia. 
>iX^ sÂ-MÂT-TA, pénétrer, ^X^l' sÀ- 

MÀT-TCHA, /: X^ SÀ-MÂT-TCHAN. 

3['"H' KAT-TA, être en ordre, >\'^\' ka-tja, 

>)-^ ka-tjan. 
^"^ TJAT-TA, être fréquent, ^\^\ tja-tja, 

•^l-'S. TJA-TJÂN. 

X ^ NÂT-TA, être bas, V >5 nâ-tja, V ^ 

NI-TJÂN, OU V ^ NÂ-TJYE, V -^ NÂ-TJBUN. 
6* en ^ igye et ^1 tohye. 

51'^ MAT-TA, rencontrer, "|"*f ma-tjye, / 
w|"è ma-tjeun. ' 

)J^ NÂT-TA, être bas (demissus), V^^ 

NI-TJYE, V «é NÂ-TJEUN. 

^ ^ ^ oi-TjYET-TA, être désert, *) ^ ^ 

OI-TJYE-TJYE, ^ ^ "è OI-TJYE-TJEUN. 

X^NKUT-TA, être tard, ii-^^ neu-tjyb, ) 

il-^ NEU-TJEUN. 

^^4^^ SYE-REUT-TA, romprc, '^^ S^ 

SYE-REU-TJYB, <^ 5.-è SYB-REU-TJBUN. 

^^ TTJEUT-TA, déchirer, ^H ttjeu- 

TJYE, linc TTJEU-TJEUN. 

ic^ TJEUT-TA, aboyer, i,^ tjeu-tjye, 

* «è tjeu-tjeun. 
'^ 5! ^ KKOu-TjiT-TA, réprimander, ^ A 

^ KKOU-TJI-TJYE, "^f -^1 «é KKOU-TJI-TJEUN. ' 

51 ^ MÂiT-TA, nouer, ^^ mài-tjye, "^I 

•^ MÂI-TJEUN. 

si "^ MiT-TA, arriver à, ' 5| ^^ mit-tchye, 1 

si -è MIT-TCHÂN OU si ^ MIT-TCHIN. • 



I 



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84 



PRE&tIÈRE PÀÀTIE. 



^ *^ NiT-TA, oublier, ^ ^ ni-tjye, ^ ^ 

NI-TJÂN. 

5! H PÂiT-TA, entrelacer, ^ ^ pâit-tjye, 

§I-è PÂIT-TJEUN. 

'^^^ Pou-TEuiT-TA, /lewrfer, -r^'M 

POU-TEUI-TJYE, T'^'^t POU-TE UI-TJIN. 

$^ KKOT-TA, /icer dans, i^^ kkot- 

I TJYE, jf ^ KKOT-TJÏX. 

j^ ::5 "^ NOui-ouT-TA, ne repentir, -r) :::5 ^i 

I NOUI-OUT-TCHYE, "^l :3 -g* NOUI-OUT-TCHÂN. 

>! l3"^ TJiT-KouT-TA, faire rire, yi'^^i 

f TJIT-KOU-TJYE, j! "^ "è TJIT-KOU-TJEUN. 
I >Ç^ TTJYOT-TA, ClulHSer, ^^ ^ TTJYOT- 
I TCHYE OU U-^l- TTJYOT-TCHA, ^^ «S 

TTJYOT-TCHÂN. 

6« (bis). Les verbes à l'infinilif en '^ tta 
font ^ ijye et ^\ tïja. 

I ^'f^ AN-TTA, s'asseoir, ^^ an-tjye ou 

^-^f AN-TJA, ^^ AX-TJIN. 

y '**!• EN-TTA, placer haut, ^^ en-tjye 

OU à\ ^\ EN-TJA, îî ^ EN-TJIN. 

S II. — Observations supplémentaires. 



I. — Verbes en î], hta. 

Les verbes dont l'infinitif est en x\ hta, 
font leur passé en ajoutent ^|- ha ou *^ he 
à leur radical. 

1* ^\ HA, quand la finale aspirée l\ hta 
est immédiatement précédée d'une syllabe 
dans laquelle se rencontre une des voyelles 
suivantes : |- a, -A- o, J± yo, T ou, tT yuo. 
Ex.: 

ît H MAN-HTA, être nombreux, ^i\ man- 

HA, ^^ MAN-HEUN. 

Jlî|no-hta, lâcher, i:*|. no-ha, Jl^ 

NO-HEUN. 

( ^î| al-hta, être malade, ^^I-al-ha, 

^^ AL-HEUN. 

2* ^ HE, quand, au lieu des voyelles pré- 
cédentes, se rencontre une de celles-ci: ^ 
B, ^ YE, — EU, [ I. Ex. : 
I |) fi iL-HTA , perdre , ^ ^ il-he , ^ :^ 

IL-HEUN. 
"eH KKEUL-HTA, bouHUr , '^^ KKEUL- 
HE, ~é -ê KKEUL-HEUN. 

II. — 2. r suivi d'une voyelle 
(voir plus haut, XIIIj. 

Les verbes dont le radical est en ? râ, 
^ HEU, i Ro, ^ Rou, forment leur passé en 



ignorer (nescire), "l"^ ] 

i-WOV- ' 



retranchant cette voyelle ^ Â, — eu, •^ o, 
T ou, précédant immédiatement la terminai- 
son, le S R qui lui était joint étant reporté 
à la syllabe précédente, et enfin en ajoutant 
^f- NA ou vj NE à ce radical ainsi modifié. 

1* ^y NA, quand la voyelle qui précède im- 
médiatement S R est un '^ Â ou un J- o. 
Ex.: 

^[^^ MA-RÂ-TA, être sec, ^^ bial-na, 

^[% MA-REUN. 

-î.?^ 0-RÂ-TA, monter, ^^f ol-na, 
S. § o-r.vn. 

\ Si^ MO-RO-TA, 

' MOL-NA, 3L%: MO-ROX 

Excepté: >}- ^l- ^ "Cf kâ-hpa-râ-ta, être a 
pic, escarpé, >j-^e-| ka-hpa-re, >]-^' 
^ ka-hpa-rân. 

jL^^ko-râta, choisir, •§ ^ kol-ne, 

j2- 5 KO-RÂN. 

^? ^ PPA-RÂ-TA, être agile, '^vj ppal- 

ne, ^^I--^ ppa-reun. 
^'^til.^pj. yak-pa-reu-ta, être actif, ^ vj 

-PAL-NE, ^|. -S -PA-REUN. 

>}-.S.T^ KA-REu-TA, séparer, choisir, ^^vj 1 
KAL-NE, ^i-ê KAL-EUN, (peut-êtrc pour I 
^j: ^ ^ kal-eu-ta). / 

-2. ^T^ ko-rbu-ta, être plan, -^ vj kol-ne, 

i 5 KO-RÂN. 

^^î*^!-^^ PAN-TjiT-PA-REu-TA, faire le 

grand, ^vJ-pal-ne, ^).-%-pa-reun. 
-^l-^^ TJA-REu-TA, être court, petit, -^ v| 

TJAL-NE, ^1-^ TJA-REUN. 

2" vf NE, quand la voyelle qui précède r 
est autre que À ou o, c'est-à-dire une des 
suivantes : ^ e, ^ye, — eu, | i, T ou, T 
You. Ex. : 

>*| o| .S.^ KEi-E-REU-TA, parcsseux, >^\ ^ 

Vj KEÏ-EL-NE, ><| <^ r- KEl-B-REUN. 

Excepté : 3. ii Ç "^ keu-neu-râ-ta , pro- 
téger, aJiei KEU-NEU-RE, JL il^ KEU- 
NEU-REUN. 

^ H ? ^ ME-MEU-RA-TA, retarder, ^H 

5^ ME-MEU-RE, ^ E ê ME-MRU-RÂN, et 

aussi : '^^vj me-meul-ne, ^H ê mê- 
me u-rân. 

^ ? "^ ni-râ-ta, arriver, ^ ? ^1 ni-râ- 

RE, ^ ê Nr-RÂN. 

-X .S. "H" Nou-REU-TA, être jaune, -x — ^ , 

NOU-REU-RE, y-^ NOU-REUN. 

jL.âH' NO-REu-TA, être jaune, 2lS.^1 

NO-REU-RE, }l ^ NO-RÂN. 



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DU VERBE. 

III. —(Voir plus haut, XIII, et observ. suppl., H). 



85 



Il y a des verbes qui, sans avoir actuellement S r au radical, font leur passé comme 
si cette consonne existait. 

La plupart de ces verbes, primitivement, pos.sédaient réellement cette consonne 2. r au 
radical inûnitif, et la possèdent encore pour la plupart, comme on le verra par les exem- 
ples que nous on donnerons ; ce qui ferait supposer que les verbes ci-dessous, que nous 
citons sous le litre de forme moiifiée, ne sont que des formes corrompues du langage. 



Forme znodiûëe. 

^i'^'pf oi-TTA-TA, être solitaire, "^^ÇÎ tta-re, '^JÎ'ttan. . 
^^o^^^ KA-BUM-A-TA, administrer, ^ ô(« -al-a, IÎ'-an. . 

^Jr"^ uk-ik, broyer, ^ *!• mal-a, ?t man 

I E ^ ^ MÂN-TÂ-TA, fabriquer, S ^ Si mân-tâ-re, S £mân-tan. 

^I-"^ PPA-TA, JUCer, ^E^ *!• PPAL-A, 'fj}' PPAN 

:^ -ç "pj. TJYONG-TÂ-TA, se propager, ^ *1* -tâl-a, S -tan . . 
^A^xj, TjAT-TTÂ-TA, être petit, peu, ^^ <^\ -ttâl-a, ^5 -ttân. . 

^^■^E-TA, se geler, ^^ el-e, <>i en 

^ 'H' HE-TA, détruire, ^ <^ hel-e, ^ hen * . 

>1 "^ KE-TA, accrocher, ^^ kel-e, ^ ken 

^"^ME-TA, être obscur, être éloigné, ^Z] me-re, "Jl men. 
"l'T'^ ^ Mi-Rou-ME-TA, être long à arriver, ^ ^j -me-re, ^ 



-men 



t 



^^^ NouN-ME-TA, être myope, ^j?} -me-re, y -men. . 

^ ^ 'fel -pj. PEL-PEL-TTE-TA, palpiter, ^ ^ -TTEL-E, 'f^ -TTEN . 

'fclpj. TTE-TA, trembler, '^^^ ttel-e, "(^ tten 

^^ ^ TJE-TA, boiter, ^ ^ tjel-e, -^i tjen 

^ ^ YE-TA, outrir, ^ ^ tel-e, ^ yen 

7 o ^ ^ KA-EUM-YE-TA, être ricke, ^ ^"f -ye-re, ^- yen . . 
^1 JL Tpf iT-KEU-TA, entraîner, jjj "è ^ it-keul-e, ^ •£ it-keun. 

^^^^r KAM-EU-TA, faire sec, ^ ^ ^"f KAM-EU-RE, ^-ê-KAM-EUN. 

>)- il ■'^ KA-NEU-TA, être délié, fin, ^J- il ^ kâ-neu-re, >)- «c ka- 



NÊUN. 



-fj ^ "H* KKAP-EU-TA, vanner, ^ i ^1 kkap-eu-re, ^-ê kkap-eun . 
>\S,'^ KE-TEU-TA, aider, y\E. ^j ke-teu-re, y\ % ke-teun . . 

5 S ''^ KYET-TEU-TA, airfer, .E ^-TEU-RE, «^-TEUN . . . . 

^ ^ "^ KEU-EU-TA, être enfumé, :1 ^ ^1 keu-eu-re, JL -ê keu-eun. 
"y^H''^ KiL-TEU-TA, s'apprivoiser, U'^ ^ kil-teu-re, ^^% kil- 



teun. 



^^1 E, ^ KKi-TEu-TA, être sale, être habitué, ^ ^ -teu-re, -^-teun. 
^^tH'Kou-eu-ta, faire rouler, "^^^Jkou-eu-rb, "^-c-kou-eun. 
'^^î "H* kou-teum-tcheu-ta, remplacer, à, ^i -tcheu-re , ^ 

-TCHEUN 

31'^'"^ mat-teu-ta, être en face, ^ 5] -teu-re, ^^-teun. . 

^H"^ ME-MEU-TA, retarder {y. B.], ^H^1 me-meu-re, ^-H 
me-meun 

^<J H ""pf meng-teu-ta, être pourri, E. ï\ -teu- 

■T-^ "H* Mou-TEU-TA, se salir, R ^ -tel-re, ^ -teun 



-RE, «ê -TEUN. 



Forme primitive 
t^-AL-TA. 

E ^ "^ mân-tâl-ta. 

^ ^ PPAL-TA. 



^ ^ EL-TA. 
■^ "^ HEL-TA. 
^ "H* KEL-TA. 



'^''t^-TTEL-TA. 
^ "Pf TTEL-TA. 
^ ^ TJEL-TA. 
^■"^YEL-TA. 

5f "è^ IT-KEUL-TA. 
^-^■Pf IL\M-EUL-TA. 



"^ -^ "^ KIL-TEUL-TA. 



■^ "^ TEUL-TA. 

^ H ^ "Pf ME-MEU-RÂ-TA 



-^"^^ MOU-TEUL-TA. 



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PRBMlftnS PAETIE. 



Forme modifiée. 

W ^""^ NE-BU-TA, mâcher, vf ^g^ ne-eu-bb, vf-ê ne-bun . . 
^v|,cx^ NEM-NA-TEU-TA, être capncieti^x, ^ ?f -tbu-re, «^ 

-TEUN 

^ Jl^ NEP-NEu-TA, alUr et venir, ii?f -neu-rb, -^-neun. . 
^ -^ ^ NYENG-KEu-TA, se former en grains, JL ^j -keu-re, •£ 

- KEUN 

^^'^ PENG-KEu-TA, s'eutr'ouvrir, JL ?} -keu-re, -2: -keun. . 
-l^ S ^ SYB-TEu-TA, 8* efforcer, S ?j -teu-re, -ê -tbun . . . 

"TX^ H "H* SYOU-TJYONG-TEU-TA, Servir, s ?) -teu-re, '^ -TEUN. 
^ ^ i:*^ TEUNG-NAL-NEU-TA, ^^re frappé, il ?f -NEU-RE, «c -NEUN. 

^ JL "^ TouNG-KEu-TA, être rofid, JL ?f -keu-re, -2: -keun. . . 

^ "H* TEU-TA, 0/JVi^» '^ ^ TEU-RE, -^ TEUN 

-ïT ^S "^ TJYOU-REP-TEU-TA, être misérable, sale, S?Î-teu 

RE, -è -TEUN 

^^ B'^' pong-tjyouk-teu-ta , aider, S. ?{ -teu-re, ^ teun. 
i A>4 Tjo-Eu-TA, sommeiller, 5 ^^ tjo-eu-re, i-ê tjo-eun 
^ ^1 ^ KEN-i-TA, aller et tenir, ^ ^1 ^ ken-i-rb, ^ ^ ken-in 

7) pf Ki-TA, être long, ^] ïj ki-re, ^ kin 

"1; '^l ""^ MOUL-Mî-TA , monter (la marée), ''I^-mi-re, ^-min. . 

ti| ^ pi -TA, pri^r, tij^pi-KE, ^ pin *. . 

^■?'5l^ hoi-kong-to-ta , «e divulguer, i^-To-RA, -^ -ton. 

^ 2."^ Houi-MO-TA, presser, i^i-Mo-RE, -S—mon 

?îr S. ^ KAM-TO-TA, tourner autour, i "^ -to-ra, -^ -ton. . . 

>i:H'N0-TA, jouer, "^^ nol-b, -^ non 

X i^ ^ NYOUT-NO-TA, jouer aux nyout, -^ ^ -nol-e, -t -non . . 
± ^1 i:"^ SYO-KÂi-NO-TA, se mêler de, -^^ -nol-e, -^ -non . . 

"^^ S. "^ TTE-TO-TA, errer, i ^ -to-ra, ^ -ton 

5. ^ TO-TA, tourner, S. ^ to-ra, ^ ton 

5 51 i ^ TJO-REUi-TO-TA, pîmir du tjo-reui, 5. ^1.-to-ra, -^-ton 

"f- ^ ou-TA, p/eufer, "J^ oul-e, ^ oun 

^|-f"t^ i-ou-TA, entretenir, •?'^ -ou-re, J- -oun 

<^ -f ^ E-ou-TA, être uni, -f-?î-ou-RE, ^ -oun 

^I -f'^r Ki-ou-TA, pencher, ^I -f-^j ki-ou-re, ^I ^ ki-oun.' . . 
^-T^ PYE-Mou-TA, avoir à cœur, -^?}-mou-re, "^-moun. . 
^ "^"^ PiT-KOu-TA, être oblique, ^'^] -kou-re, J-koun . . . 

^*Hhpou-ta, délier, Ç^ hpou-re, ^ hpoun 

^ ^î"^ NAi-TAT-TA, s' élancer, ^31 -ta-re, ^§ -ta-ran . . . 

^Î'^TAT-TA, courir, "^Z] ta-re, ^Sta-rân 

^ ^ KET-TA, marcher, y] ï^ kb-re, >| ^ ke-rbun 

"ï 2! ^ TJouL-KET-TA, danser sur la corde, >| 0i -ke -rb , >]% 

-KE-REUN 

^ "^ KYET-TA, enduire, 7^ ?f kye-re, "^ ^ kye-reun. . . 

.E H TEU-TA, soulever, -^^ teul-e, -^ teun 

^ "^ TEUT-TA, entendre, E, ï] teu-re, ^ § teu-rân . . . 
JJ ^ KiT-TA, puiser de l'eau, ^1 ^"f ki-re, ^| S ki-ran. . . 
>J Tpf STT-TA, charger sur, ^ ^ sil-e, -^1 § si-rân. . . . 



7orme prlmitlTe. 



'^'"^-TBUL-TA. 
•^■'^-TEUL-TA. 

^ "è ""^ TOUNG-KEUL-TA. 
% ^ TEUL-TA. 

•^■^-TEUL-TA. 
^ ^ -TEUL-TA. 



"y.^ KIL-TA. 
K "^ -MIL-TA. 
^ ^ PIL-TA. 
^ "^ -TOL-TA. 
•^^-MOL-TA. 
"è ""^ -TOL-TA. 
"a'^ NOL-TA. 
•^H'-NOL-TA. 
•^^ -NOL-TA. 
^ ^ -TOL-TA. 
•^ ^ TOL-TA. 
■^ ^ -TOL-TA. 
'ï''^ OUL-TA. 



71 ff 



KI-OUL-TA. 



"5 ^ -KOUL-TA. 
^ ^ HPOUL-TA. 



>j S -pf kyk-r\-ta. 

•^ ^ TEUL-TA. 
e ^ 8IL-TA. 



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DU VEBBE. 



87 



Remarqus gbnbralb. 



Nous avons donc au particine passé verbal 
les formes suivantes : f* a, ôl» a, ^I- ha, ^ 

E, <^ E, ^ HE, ^ YE, ^ YE, ^j. qA, p| OUE, 

îi RE, 2.^ L-NA, ELvj L-NE. On pcut con- 
clure que les voyelles a et o semblent presque 
toujours attirer après elles une forme dans 



laquelle reparait cette voyelle a plus ou moins 
modifiée. Au contraire, toutes les autres voyel- 
les demandent une forme dans laquelle entre 
la voyelle e aussi plus au moins modifiée. 

Cet article paraîtra peut-être un peu long ; 
mais les avantages qu'on en retirera, pour la 
formation pins immédiate des temps passés, 
compensera largement la peine qu'on aura 
prise, si on l'étudié avec soin. 



ARTICLE IV. 
Du verbe éventuel. 



Le verbe éventuel est celui qui se conjugue 
avec la condition si, comme dans : si je fais, 
si j'ai fait, si je doU faire. Il n'a que le 
mode indicatif. Il y a deux sortes de verbes 
éventuels : le verbe étentuel de simple condi- 
tion, terminé en ?4 myen, et le verbe éven- 
tuel dubitatif terminé en >] ^ ke-teun. Ce 
dernier exprime un doute que la condition puis- 
se se remplir. Mais, dans la pratique, on ne tient 
guère compte de la nuance qui les distingue. 

Lo présent de condition ou du verbe en ^ 
MYEN se forme du substantif verbal, en chan- 
geant ^ <^| M-i en ^ MYEN. Ex. : ^^\ hâm- 
I, « le faire »;"§"?! hâ-myen, si je fais, — 
-T o ^1 POu-EUM-i, «le verser» (de ^^pf 
pouT-TA, verser) ; y£.^ pou-eu-myen, si je 
t€rse. 

Le présent éventuel dubitatff ou du verbe 
en >| ë ke-teun se forme du futur de l'indi- 
catif, en changeant 5} "^f kbit-ta en >^ ^ 
ke-teun. Ex. : ■?■ 5! ""^ ha-keit-ta ; "t >1 ê 

HÂ-KB-TEUN. — !I e 5l ^ MAN-TAL-KE[T-TA 



(de 

e 



Ç '^ mân-tâ-ta, confectionner) ; S 



^ >1 -^ MÂN-TÂL-KE-TEUN. 



Les autres temps se forment comme ceux 
de l'indicatif ordinaire, en changeant ^ ta 
en /^l ^ SI -MYEN, ^ *i te-ni en 1^ îÎ te- 
MYEN, etc. 

Ainsi, l'imparfait, le plus-que-parfait, le 
futur imparfait et le futur passé imparfait [ou 
le conditionnel présent et le conditionnel passé; 
exprimant la condition, se forment des mêmes 
temps correspondants de l'indicatif, en chan- 
geant ^ ^ TE-NI en t^ îj TE-MYEN. EX. .* "§" 

^ ^ Bk-TE-m, je faisais, "§ tj ^hâ-te-myen, 
si je faisais ; 't ^^ ^ hâ-yet-te-ni. j'avais 
fait, "t^^ y hâ-tet-te-myen, si j'avais 
fait ; 7 2! ^ ^ ha-keit-te-ni, je ferais, "Ç 



5! ^ îl hâ-keit-te-mtbn, « si je ferais », si je 
devais faire ; *? 5^ 3! ^ H hâ-yet-keit-te- 
NI, j'aurais fait, "t^^ï!^ ^ hâ-yet-keït- 
te-myen, « si j'aurais fait, si j'avais été devant 
faire », si j'avais dû faire. — -^5) *§" ^ ^ 

t! 5. ^ ^ ■?" 53 ^ KEU-RI HÂ-YET- TE-MYEN 

tyo-heul-pen-ha-yet-ta , si j'avais donc 
agi ainsi, ce serait bien. On dit souvent au 
passé, quoique la forme semble être du oré- 

Sent, "t ^i ?j HÂ-TE-MYEN, pOUT 't ^n ^ 

hâ-yet-te-myen. 

Le parfait de condition se forme du parfait 
de l'indicatif, en changeant '^ ta en ?] ê 
KE-TEUN pour le verbe en >] ër ke-teun, en 
^] Çj si-MYEN (avec ou sans le -X t final de la 
syllabe précédente) pour le verbe en ^ myen. 
Ex. : t" ^ H- HÂ-YET-TA, j'ai fait, "t *j >*1 
^ ha-ye-si-myen, si j'ai fait ; ^ "^ oat-ta, 
il est venu, 5!"*I ^oxt-si-mue^, s' il est venu; 
^ 53 ^ ê HÂ-YET-KE-TEUN, si j'ai fait, s'il 
est possible que j'aie fait. 

Le futur présent et le futur passé éventuels 
se forment des mômes temps correspondants 
de l'indicatif, çn changeant "H* ta en ^| ^ 
si-MYEN ou en >] ^ ke-teun. Ex. : T 5! ^ 
hâ-keit-ta, je ferai, "t 3! ^1 ^ hâ-keit-si- 
MYEN, « si je ferai », si je dois faire ; *t 53 5! 
''^ hâ-yet-keit-ta, j'aurai fait, *§*533!"*I 
^ HÂ-YET-KEiT-si-MYEN, « si j*aurai fait » : ''f* 3! 

>] ë HA-KEIT-KE-TEUN t "? 53 3l ^ "& «Â- 
YET-KEIT-KE-TEUN. 

N. B. —La particule -^Isi, que nous allons 
trouver bientôt comme signe de la forme 
honorifique, -est ici purement euphonique. — 
Quoique les traductions « si je ferais », etc., 
que nous venons de donner, ne soient point 
françaises, elles rendent très-bien le sens du 
temps et expriment tout ce qu'il contient. 



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PREMIERE PARTIE. 





CONJUGAISON DE LA FORME BVBNTXTBLLB 
OU VBRBB EVENTUEL. 




PRÉSENT DE CONDITION 


PRÉSENT ÉVENTUEL DUBITATIF 


ti3. . . . 


HÀ-MYEN . . 


si je fais. 


t>1-% 


. . HÂ-KE-TEUN . 


si je fais. 


t>'lî!. . . 


HÂ-SI-MYEN. . 


s'il fait. 


t>'I>J^ 


h • • HÂ-SI-KE-TEUN 


s'il /ail. 


4!3. . . . 


KA-MYEN . . 


si je vais. 


>H-& 


. . KA-KE-TEUN . 


si je vais. 


=^1-^^. . . . 


TJA-MYEN . . 


» dors. 


^M4 


. . TJA-KE-TEUN . 


» dors. 


^d. . . . 


NA-MYEN . . 


8*il naît. 


^f>î-i 


. . NA-KE-TEUN . 


s'il naît. 


^^. . . . 


TJEL-MYEN. . 


si je boite. 


'i»-ê 


. . TJEL-KE-TEUN. 


si je boite. 


vil?!. . . 


NE-HEU-MYEN . 


» place. 


v1^4 


. . NE-HKE-TEUN. 


» place. 


IL'^. . . . 


SSEU-MYEN. . 


si j'écris. 


iL>]% 


. . SSEU-KE-TEUN. 


si j'écris. 


tn^. . . 


KAL-HEUI MYEN 


si je choisis. 


tn>]i 


C KAL-HEUI-KE- 
^ ' ' TEUN . . . 


si je choisis. 


j.y. . . . 


0-MYEN. . . 


» riens. 


-2.^1-ê 


. . O-KE-TEUN. . 


si je viens. 


iLtn. . . 


NO-HEU-MYEN. 


» lâche. 


^^% 


. . NO-HKE-TEUN. 


si je lâche. 


a?i. . . . 


PO-MYEN . . 


» vois. 


ii>1-§ 


. . PO-KE-TEUN . 


» rois. 


'i^^a • . 


KI-TA-RI-MYEN. 


si j'attends. 


'K^^ 


J c KI-TÂ-Rl-KE- 
* "^ • TEUN . . . 


si j'attends. 


v^a. . . 


NÂ-Rl-MïEN . 


si je descends. 


v?)>|^ 


^ . . NÂ-RI-KE-TEUN 


si je descends. 


^le. . . . 


TCHI-MYEN. . 


» frappe. 


^M-% 


. . TCHI-KE-TEUN 


si je frappe. 


■-^"d. . . . 


TOU-MYEN . . 


» pose. 


^^% 


. . TOU-KE-TEUN . 


» pose. 


45i. . . . 


TJOU-MYEN. . 


» donne. 


4>i-ê 


. . TJOU-KE-TEUN . 


» donne, 
s'il meurt. 


^^Ç4. . . 


TJOUK-EU-MYEN 


s'il meurt. 


^^•ê 


. . TJOUK-KE'TEUN 


^±^d. . . 


MEK-EU-MYEN . 


si je mange. 


^>]^ 


. . MBK-KE-TEUN . 




si je mange. 


■t-s-çd. . . 


SOUM-EU-MYEN 


» me caclie 


t^-i 


. . SOUM-KE-TEUN. 


» me cache 


^±n. . . 


SIN-EU-MYEN . 


» chausse. 


H^^ 


. . SIN-KE-TEUN . 


» chausse. 


tJ--2.Q. . . 


TJAP-EU-MYEN. 


» prends. 


1i->l-ê 


. . TJAP-KE-TEUN 


» prends. 


^j-5.a. . . 


TJIP-EU-MYEN . 


» saisis. 


'd^^ 


. . TJIP-KE-TEUN . 


» saisis. 


y>î^e. . . 


EP-SÂ-MYEN. . 


s'il n'est pas. 


y>1-% 


. . EP-KE-TEUN. . 


s'il n'est pas. 


ta. . . . 


OUL-MYEN . . 


si je pleure. 


t>i-i 


. . OUL-KE -TEUN . 


si je pleure. 


âte. . . 


IL-HEU-MYEN . 


» perds. 


'à^i% 


. . IL-HKE-TEUN . 


» perds. 


$i^'^. . . 


IT-SA-MYEN. . 


si je suis. 


^H^ 


^ . IT-KE-TEUN . 


si je suis. 


5l * ?=* 

«^ — ^_ • • . 


MIT-EU-MYEN . 


si je crois. 


3i>\% 


. . MIT-KE-TEUN . 


si je crois. 


isi>^n. . . 


SSIT-SÂ-MYEN . 


» lave. 


^y]^ 


. . SSIT-KE-TEUN . 


» lace. 


^^G. . . 


NI-TJÂ-MYEN . 


si j'oublie. 


^>]^ 


. . . NÏT-KE-TEUN . 


si j'oublie. 


^^n- . . 


POU-EU-MYEN . 


si je verse. 


i 


. . . POUT-KE-TEUN 


si je verse. 



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DU VERBC. 



89 



CONJUGAISON BE LA FORMB BVBNTUELLIS 
OU VBRBB EVENTUEL. — (5'aife). 



IMPARFAIT DE CONDITION 



t^n 






t^]^n 




>y^n. 




^i^^. 




^^?^. 




%^n. 




v'nrj. 




^ïiy . 




tn^^ 




j.^^. 




i:v|L^. 




^^Yî. 




^]^ï^^l 


î . 


Vîitia 




^H?!. 




^'=119 






4^n 






^i^iiË 






^^n 






•t^Ç4 






l!fie 






^^n 






^^n 






yie 






i^lSl 






tlvi^ 






6IP)P4 






5!11î! 






13 «1^ 






bjtl?! 






^îld 







HA-TE-MYEN 
HÂ-SI-TE-MYEN 
KA-TE-MYEN . 
TJA-TE-MYEN . 
NA-TE-MYEN . 
TJEL-TE-MYEN . 
NE-HTE-MYEN . 

SSEU-TE-MYEN. 

KAL-HEUI-TE- 
MYEN . . . 

0-TE-MYEN. . 
NO-HTE-MYEN. 

PO-TE-MYEN . 

KI-TÂ-RI-TE- 
MYEN . . . 

NÂ-RI-TE-MYEN 
TCHI-TE-MYEX 
TOU-TE-MYEN . 
TJOU-TE-MYEN . 
TJOUK-TE-MYEN 
MEK-TE-MYEN . 
SOUM-TE-MYEN 
SIN-TE-MYEN . 
TJAP-TE-MYEN . 
TJIP-TE-MYEN . 
EP-TE-MYEN. . 
OUL-TE-MYEN . 
IL-HTE-MYEN . 
IT-TE-MYEN . 
MIT-TE-MYEN . 
SSIT-TE-MYEN. 
NIT-TE-MYEN . 
POUT-TE-MYEN 



PARFAIT DE CONDITION 



si je faisais, 
s'il faisait, 
si j'allais, 
si je dormais, 
s'il naissait, 
si je boitais. 
» plaçais. 

sij'écritais. 

si je choisis- 
sais. 

si je tenais. 
» lâchais. 
» voyais. 

si j'attendais. 

si je descen- 
dais. 

si je frappais. 
» posais. 
» donnais. l 

s'il mourait. 

si je man- 
geais. 

si je me ca- 
chais. 

si je chaus- 
sais. 

si je prenais. 

si je saisis- 
sais. 

s'il n'était 
pas, 

si je pleurais. 

» perdais. 
sHl était, 
si je croyais. 

» lavais, 
si j'oubliais, 
si je versais. 



H 






HA-YE-SI-MYEN 

HÂ-SYE-SI- 
MYEN . . . 

KAT-SI-MYEN . 
TJAT-SI-MYEN . 

NAT-SI-MYEN . 

TJE-RET-SI- 
MYEN . . . 

NE - HET - SI - 
MYEN . 

SSET-SI-MYEN . 

KAL-HEUI-YE- 
SI-MYEN . 

OAT-SI-MYEN 
NO-HA-SI-MYEN 

PO-A-Sl-MYEN, 

KI-TÂ-RYE-SI- 
MYEN . . . 

NÂ - RYE - SI - 
MYEN . . . 

TCHYE-SI-MYEN 
TOU-E-SI-MYEN 

TJOU-E-SI-MYEN 

TJOUK-E-SI 
MYEN . . 

MEK-Ë-SI-MYEN 

SOUM - E - SI ■ 
MYEN . . 

SIN-E-SI-MYEN 
TJAP-A-SI-MYEN 
TJIP-E-SI-MYEN 
EP-SE-SI-MYEN 
OUL-E-SI-MYEN 
IL-HE-SI-MYEN 
IT-SE-SI-MYEN 

MIT-E-SI-MYEN 

SSIT-SE-SI- 
MYEN . 

NI-TJE-SI-MYEN 
POU-E-SI-MYEN 



si j'ai fait, 
s'il a fait, 
si je suis allé, 
si j'ai dormi, 
s'il est né. 
si j'ai boité. 

» placé. 

» écrit. 

» choisi. 

si je suis ve- 
nu. 

si j'ai lâché. 

si j'ai vu. 

» atten- 
du. 

si je suis des- 
cendu. 

si j'ai frappé. 

» posé. 

» donné, 
s'il est mort. 

si j'ai mangé 

si je me suis 

caché, 
si j'ai chaus 

se, 

si j'ai pris. 
» saisi. 

s'il n'a pas été. 

si j'ai pleuré . 
» perdu. 

s'il a été. 

si j'ai cru. 
» lavé, 
» oublié. I 
» versé. 



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90 



PRBMIARB 1»A&T1Ë. 



CONJUGAISON DB LA FORME BVBNTXTSLL8 
OU VERBE EVENTUEL.— (5Mi/c]. 



PARFAIT DE CONDITION DUBITATIF 






HA-YET-KE- 

TEUN . 
HÂ-SYET-KE- 

TEUN . . 

KAT-TE-TEUN 
TJAT-KE-TEUN 

NAT-KE-TEUN 

TJE-RET-KE- 

TEUN . . 
NE-HET-KE 

TEUN . . 

SSET-KE-TEUN 

KAL-HEUI-YET 
KB-TEUN . 

OAT-KB-TEUN 

NO-HAT- KB- 
TEUN . . 

po-at-ke-teun 
ki-tA-ryet-ke 

TEUN . 
NÀ-RVET-KE- 

TEUN . . 
TCHYET~KE 

TEUN . . 
TOU-ET-KE 

TEUN . . 
TJOU-ET-KE 

TEUN . . 
TJOUK-BT-KE - 

TEUN . 
MEK-ET-KE- 

TEUN . . 
SOUM-BT-KE 

TEUN . . 
SIN - ET - KE 

TEUN . . 
TJAP-AT-KE- 

TEUN . 
TJIP-ET-KE- 

TEUN . . 
EP - SET - KB 

TEUN . . 
OUL - ET - KE - 

TEUN . 
IL -HET- KB- 
TEUN . 
IT - SET -KB- 
TEUN . . 
MIT - ET - KE 

TEUN . . 
SSIT- SET -KB- 
TEUN . 
NI-TJET-KE- 

TEUN . . 
POU-ET-KE 

TEUN . . 



si j*ai fait 

s*il a fait, 

si je suis allé. 

si j'ai dormi. 

s'il est né. 

si j'ai boité, 
placé, 
écrit. . 

choisi. 

si je suis ve- 
nu. 

si j'ai lâché. 

» vu. 

» atten- 
du. 

si je suis des- 
cendu. 

si j'ai frappé, 
posé: 
donné. 

s'il est mort. 

si fai mangé. 

si je me suis 
caché. 



PLUS-QUE-PARFAIT DE CONDITION 



^^^. . 

"^^^^ . 

si j'ai chou»- j^t^^v^ 



st j 01 pris. 
saisi, 
s'il n'a pas été. 
si j'ai pleuré. 

» perdu, 
s'il a été. 
si j'ai cru. 

» lavé. 

» oublié. 

» versé. 



45! 



iS|pj»d 



HA -TET -TE - 

MYEN . 
HÂ-SYET-TE- 

MYEN . . . 

KAT-TE-MYEN. 
TJAT-TB-MYEN . 

NAT-TE-MYBN . 

TJE-RET-TE- 
MYEN . . . 

NE - HET - TE - 
MYEN . . . 

SSET-TB-MYEN. 

KAL-HEUI-YBT- 
TE-MYEN . . 

OAT-TE-MYEN . 

NO-HAT-TB- 
MYEN . . . 

PO-AT-TE-MYEN 

KI-TÂ-RYET-TE 

MYEN . . , 
NÂ-RYET-TB- 

MYEN . . 
TCHYET-TE 

MYEN . . 
TOU - ET - TB - 

MYEN . 
TJOU-ET-TE- 

MYEN . 
TJOUK-ET-TE- 

MYEN . . 
MEK-ET-TB 

MYEN . . 
SOUM-ET-TE-^ 

MYEN . . 
SIN - ET - TB 

MYEN . . 
TJAP-AT-TE- 

MYEN . 
TJIP-ET-TB- 

MYEN . . 
EP.- SET-TB 

MYBN . . 
OUL - ET - TB - 

MYEN . 
IL - HET - TB - 

MYEN . 
IT - SET - TE - 

MYBN . 
MIT-ET-TB- 

MYEN . . 
SSIT -SET -TE 

MYEN . . 
Nl-TJET-TB- 

MYEN . . 
POU-ET-TB 

MYEN . . 



St j'avais fait, 
s'il avait fait. 

si j'étais allé. 

si j'amis dor- 
mi. 

s'il était né, 
si j'avais boité 
» placé 

» écrit. 

» choi- 
si. 

si j'étais tenu 

si j'aoais lâ- 
ché. 

si j'avais vu. 

si j'avais at- 
tendu. 

si j'étais des- 
cendu. 

si j'avais 
frappé. 

si j'avais posé 

» don- 
né. 

s'il était mort 

si j'avais 

mangé, 
si je m'étais 

caché, 
si j' avais 

chaussé. 

sij'ataispris. 

» saisi. 

s'il n'avait 
pas été. 

si j'avais 
f^leuré. 

SI j'avais per- 
du. 

s'il amit été. 

sij'amis cru. 

lavé, 
si j'avais ou- 



i j'o 
blié. 



sij'avaii» zer-l 
se. * 



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DU VBRBlf. 



91 



OONJTTOAISON DB !•▲ FORHB BVBNTnBI.LB 
OU VBRBB BVBNTUBL.— (Suite). 



S 



FUTUR DE CONDITION 









ti 



HA-KKIT-SI- 

MYEN . . 
HÂ-SÎ-KElT-Sl 

MYEN . . 
KA-KEIT-SI 
•MYEN . . 
TJA-KEIT-Sl- 

MYEN . . 
NA-KEIT-SI- 

MYEN . . 
TJEL-KEIT-SI- 

MYEN . . 
NE-HKEIT-SI- 

MYEN . . 
SSEU-KBIT-SI- 

MYEN . . 
KAL-HEUI-KEIT 

SI-MYEN . 

0-KEIT-SI-MYEN 

NO -HKEIT- SI- 
MYEN . . 

PO-KEIT-SI- 
MTEN . . 

KI-TÂ-RI-KEIT 
SI-MYEN . . 

NÀ-RI-KEIT-SI 
MYEN . . 

TCHI-KEIT-Sl- 
MYEN . . 

TOU-KEIT- SI- 
MYEN . . 

TJOU-KEIT-Sl 
MYEN . . 

TJOUK-KEIT- SI- 
MYEN . . 

MEK-KEIT- SI- 
MYEN . . 

SOUM-KEIT-SI- 
MYEN . . - 

SIN-KEIT- SI- 
MYEN . . 

TJAP-KEIT- SI- 
MYEN . . 

TJIP-KEIT- SI- 
MYEN . . 

EP-KEIT-Sl- 
MYEN . . 

OUL-KEIT- SI- 
MYEN . . 

IL -HKEIT- SI- 
MYEN . . 

IT - KEIT - SI - 
MYEN . . 

MIT-KEIT-SI- 
MYEN . . 

SSIT- KEIT- SI- 
MYEN . . 

NIT- KEIT- SI- 
MYEN . . 

POUT-KEIT-SI - 
MYEN . . 



«si je ferai y 
ou dois faire, 

< s*il fera ». 

« si j'irai ». 

« si je dormi- 
rai ». 

« s'il naîtra ». 

« si je boite- 
rai ». 

« si je place- 
rai ». 

<^ si j'écrirai». 

« si je choisi- 
rai ^>. 

« si je vien- 
drai». 

« si je lâche- 
rai », 

«si je verrai» 

« si j'atten- 
drai ». 

« si je descen- 
drai ». 

«si je frappe- 
rai ». 

« si je pose- 
rai ». 

« si je donne- 
rai ». 

« s'il mour 
ra ». 

« si je mange- 
rai ». 

« si je me ca- 
cherai ». 

«si je chaus- 
serai ». 

«si je pren- 
drai ». 

« si je saisi - 
rai ». 

«s'il ne sera 
pas ». 

« si je pleure- 
rai ». 

« si je per - 
drai ». 

« s'il sera ». 

« si je croi - 
rai». 

«si je lave 
rai ». 

« si j'oublie 
rai ». 

« si je verse- 
rai ». 



FUTUR EVENTUEL DUBITATIF 



^^>\ 

^^>] 

ti!J!>1 
1f3!>1 

y3!>1 

5»3!>1 
^5!>l 









c 
"C 












c 
•i:: 









c 
TC 






x: 



c 
xr 






HA-KEIT-KE 
TEUN . . 

hà-si-keit-ke" 

TEUN . . 

KA-KEIT-KE 
TEUN . . 

TJA-KEIT-KE- 
TEUN . 

NA-KEIT-KE- 
TEUN . . 

TJEL-KEIT-KE 
TEUN . . 

NE-HKEIT-KE 
TEUN . . 

SSEU-KEIT-KB- 
TEUN . 

KAL-HEUI-KEIT 
KE-TEUN 

0-KEIT-KE- 
TEUN . 

NO-HKEIT-KB- 
TEUN . . 

PO-KEIX-KE 
TEUN . . 

KI-TÂ-RI-KBIT- 
KE-TEUN . 

NÀ-RI-KEIT-KE 
TEUN . . 

TCHI-KEIT-KE- 
TEUN . . 

TOU-KEIT -KE- 
TEUN . . 

TJOU-KEIT-KE- 
TEUN . . 

TJOUK-KEIT-KE 
TEUN . . 

MEK-KEIT-KE- 
TEUN . 

SOUM-KEIT-KE- 
TEUN . 

SIN-KEIT-KB- 
TEUN . . 

TJAP-KfilT-KE 
TEUN . . 

TJIP-KEIT- KE- 
TEUN . 

EP- KEIT -KE- 
TEUN . . 

OUL-KEIT- KE 
TEUN . . 

IL- HKEIT- KE- 
TEUN . 

IT-KEIT- KE- 
TEUN . 

MIT-KEIT-KE- 
TEUN . 

SSIT-KEIT-KB - 
TEUN . 

NIT- KEIT -KE- 
TEUN . . 

POUT-KEIT-KK 
TEUN . . 



«si je ferai». 
« s'il fera ». 

« si j'irai ». 

«.si je dormi 
rai ». 

« s'il naîtra ». 

«si je boite- 
rai ». 

« si je place - 
rai». 

«si j'écrirai», 

«si je choisi- 
rai ». 

« si je vien - 
drai ». 

« si je lâche- 
rai ». 

« ^ je verrai » 

«si j'atten- 
drai ». 

« si je descen 
drai ». 

« si je frap - 
perai ». 

«si je pose- 
rai ». 

« si je donne- 
rai ». 

« s'il mour 
ra». 

« si je mange- 
rai ». 

« ii je me ca- 
cherai». 

« si je chaus- 
serai ». 

« si je pren - 
drai ». 

« si je saisi- 
rai ». 

« s'il no sera 
pas ». 

« si je pleure- 
rai». 

« si je per- 
drai ». 

« s'il sera». 

« si je croi - 
rai ». 

«si je lave- 
rai». 

« si j'oublie - 
rai». 

«si je verse- 
rai». 



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9â 



PREH1BRE PARTIE. 



CONJUGAISON DE LA FORME EVENTUELLE 
OU VERBE EVENTUEL. — (Swifc). 



FUTUR PASSE DE CONDITION 



FUTUR PASSÉ ÉVENTUEL DUBITATIF 






hI-yet-keit- 

SÏ-MYEN . 
HÂ-SYET-KEIT- 

SI-BfYEN . 
KAT-KEIT-SI- 

MYEN . . 
TJAT-KEIT-SI 

MYEN . . 
NAT-KEIT-SI- 

MYEN . . 
TJE-RET-KEIT 

SI-MYEN . 
NE-HET-KEIT- 

SI-MYEN . 
SSET-KEIT- SI- 
MYEN . . 
KAL-HEUI-YET- 

KEIT-SI-MYEN 
OAT-KEIT- SI- 
MYEN . . 
NO-HAT-KEIT- 

SI-MYEN . . 
PO'-AT-KEIT- 

SI-MYEN . . 
Kt-TA-RYET- 

KEIT-SI-MYEN 
Nîl-RYET-KEIT- 

SI-MYEN . . 
TCHYET-KEIT- 

SI-MYEN . 
TOU-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
TJOU-ET-KEIT- 

Sl-MYEN . , 
TJOUK-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
MEK-ET-KEIT - 

SI-MYEN . 
SOUM-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
SIN-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
TJAP-AT-KEIT- 

SÏ-MYEN . 
TJIP-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
EP-SET-KEIT- 

SI-MYEN . 
OUL-ET-KEIT- 

SÏ-MYEN . 
IL-HET-KEIT- 

SI-MYEN . 
IT-SET-KEIT- 

SI-MYEN . 
MIT-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 
SSIT-SET-KEIT- 

SI-MYEN . 
NI-TJET-KEIT- 

SI-MYEN . 
POU-ET-KEIT- 

SI-MYEN . 



<^si j aurai! 

fait ». 
«sMl aura 

fait ». 
«si je serai 

ailé ». 
«si j'aurai 

dormi ». 

«s'il sera né » 

«si j'aurai 

boité ». 
« si j'aurai 

placé ». 
«si j'aurai 

écrit». 



1-% 



«SI j'aurai 

choisi ». 
« si je serai 

venu ». 
« si j'aurai lâ- 
ché ». 
«si j'aura 

vu», 
«si j'aura 

attendu ». 
«si je sera 

descendu ». 
«si j'aura 

frapi)é ». 
«si j'aura 

posé ». 
«si j'aura 

donné ». 
«si je sera 

mort». 
«si j'aura 

mangé ». 
« si je' me se- 
rai caché ». 
«si j'aurai 

chaussé ». 
«si j'aurai 

pris». 
«si j'aurai 

saisi ». 
« s'il n'aura 

pas été ». 
«si j'aurai 

pleuré ». 
«si j'aurai 

perdu ». 

<v s'il aura été» 

«si j'aurai 
cru ». 

« si j'aurai la- 
vé ». 

« si j'aurai ou- 
blié ». 

«si j'aurai 
versé ». 



n^^^^^ 






HA-YET-KEIT- 
KE-TRUN . 

HÂ-SYET-KEIT- 
KE-TEUN . 

KAT-KEIT-KE- 
TE UN . ! 

TJAT-KEIT-KE- 
TEUN . . 

NAT-KEIT-KE 
TEUN . . 

TJE-RET-KEIT- 
KE-TEUN . 

NE-HET-KEIT- 
KE-TEUN . 

SSET-KEIT-KE 
TEUN . . 

KAL-HEUI-YET- 
KEIT-KE-TEUN 

OAT-KEIT -KE- 
TEUN . 

NO- H.\T- KEIT- 
KE-TEUN . 

PO-AT-KEIT-KE- 
TEUN . 

KI-TÂ-RYET- 
KFJT-KE-TEUN 

NÂ-RYET-KEIT- 
KE-TEUN 

TCHYET- KEIT- 
KE-TEUN . 

TOU-ET -KEIT- 
KE-TEUN . 

TJOU-ET- KEIT- 
KE-TEUN . . 

TJOUK-ET-KEIT- 
KE-TEUN . . 

MEK-ET-KEIT - 
KE-TEUN . 

SOUM-ET-KEÏT- 
KE-TEUN . 

SIN- ET -KEIT- 
KE-TEUN 

TJAP-AT-KEIT- 
KE-TEUN . 

TJIP-ET-KEIT 
KE-TEUN . 

EP-SET- KEIT- 
KE-TEUN 

OUL-EX- KEIT- 
KE-TEUN 

IL-HET- KEIT- 
KE-TEUN . 

IT- SET -KEIT- 
KE-TEUN 

MIT -ET -KEIT- 
KE-TEUN 

SSIT-SET-KEIT- 
KE-TEUN . 

NI-TJET- KEIT- 
KE-TEUN . 

POU-BT-KETT 
KE-TEUN . 



«si j'aurai 

fait ». 
«s'il aura 

fait». 
« si je serai 

allé», 
«si j'aurai 

dormi ». 

«s'il sera né». 

«si j'aurai 

boité ». 
«si j'aurai 

placé ». 
«si j'aurai 

écrit», 
«si j'aurai 

choisi ». 
« si je serai 

venu ». 
« si j'aurai lâ- 
ché ». 
«si j'aurai 

vu ». 

« si j'aurai at- 
tendu». 
« si je serai 

descendu ». 
«si j'aurai 

frappé ». 

:si j'aurai 

posé ». 
«si j'aurai 

donné ». 
« si je serai 

mort ». 
«si j'aurai 

mangé ». 
« si je me se- 
rai caché ». 
«si j'aurai 

chaussé ». 
«si j'aurai 

pris ». 
«si j'aurai 

saisi «. 
«s'il n'aura 

pas été ». 

si j'aurai 

pleuré ». 
«si j'aurai 

perdu ». 

« s'il aura été» 

«si j'aurai 
cru ». 

c si j'aurai la- 
vé». 

« si j'aurai ou- 
blié ». 

«si j'aurai 
versé». 



Digitized by 



Google 



PU YSEB£. 



sa 



OONJUaAISON DB LA FORMB BYBNTUBLLB 
OU VERBE EVENTUEL. — (Suite]. 



CONDITIONNEL DE CONDITION 



>\^^ ^ . 



HA -KBIT -TK- 

MYBN . . 
HÂ-SI-KEIT-TE 

MYEN . . 
KA-KEIT-TE- 

MYEN . . 
TJA-KEIT-TE- 

MYEN . . 
NA-KEIT-TE- 

MYEN . . 
TJEL-KEIT-TE- 

MYEN . . 
NE-HKEIT-TE- 

îffYEN . . 
SSEU-KEIT-TE- 

MYEN . . 
KAL-HEUI-KEIT 

TE-MYEN . , 
0-KEIT-TE- 

MYEN . 
NO-HKEIT- TE- 
MYEN . . 
PO -KEIT- TE- 
MYEN . . 
Kl-TA-RI-KEIT 

TK-MYEN . 
NÂ-RI-KEIT- 

TE-MYEN . 
TCHl-KEIT-TE 

MYEN . . 
TOU-KEIT- TE - 

MYEN . 
TJOU-KEIT- TE- 
MYEN . . 
TJOUK - KEIT 

TE-MYEN . 
MEK-KEIT-TE- 

MYEN . . 
SOL'M-KEIT-TE 

MYEN . . 
SIN-KEIT-TE 

MYEN . . 
TJAP-KEIT-TE 

MYEN . . 
TJIP-KEIT-TE 

MYEN . . 
EP-KEhT-TE- 

MYEN . 
OUL-KEIT-TE - 

MYEN . 
IL-HKEIT-TE- 

MYEN . 
IT- KEIT -TE- 
MYEN . 
MIT-KEIT- TE- 
MYEN . . 
SSIT-KEIT-TE 

MYEN . . 
NIT-KEIT-TB 

MYEN . . 
POUT-KBIT-TE 

MYEN . . 



« si je ferais». 
« s'il ferait». 

«si j'irais». 

« si je dormi- 
rais ». 

«§'il naîtrait». 

«si je boite- 
rais ». 

«si je place- 
rais ». 

«si j' écri- 
rais ». 

« si je choisi - 
rais ». 

« si je vien - 
drais ». 

« si je lâche - 
rais ». 

« si je ver- 
rais ». 

« si j'atten- 
drais». 

« si je descen- 
drais». 

« si je frappe- 
rais ». 

« si je pose- 
rais». 

« si je donne- 
rais». 

« si je mour- 
rais ». 

« si je man - 
gérais». 

« si je me ca - 
cherais ». 

« si je chaus- 
serais». 

«si je pren- 
drais ». 

< si je saisi - 
rais». 

c s'il ne serait 
pas ». 

c si je pleu- 
rerais ». 

« si je per - 
drais». 

« s'il serait». 

« si je croi - 
rais ». 

«si je lave- 
rais ». 

si j'oublie - 
rais». 

si je verse- 
rais ». 



CONDITIONNEL PASSÉ DE CONDITION 






HA-YET-KEIT- 

TE-MYEN . 
HA-SYET-KEIT 

TE-MYEN . 
KAT-KEiT -TE- 
MYEN . . 
TJAT-KEIT-TE 

MYEN . . 
NAT-KEIT-TE 

MYEN . . 
TJE-RET-KEIT - 

TE-MYEN . 
NE-HET-KEIT 

TE-MYEN . 
SSET-KBIT-TE 

MYEN . . 
KAL-HEUI-YET- 

KEIT-TE-MYEN 
OAT-KEIT- TE- 
MYEN . . . 
NO-HAT-KEIT- 

TE-MYEN . . 
PO-AT-KEIT-TE 

MYEN . . . 
KI-TÂ-RYET- 

KEIT-TE-MYEiN 
NÂ-RYET-KEIT- 

TE-MYEN 
TCHYET- KEIT - 

TE-MYEN . . 
TOU-ET-KEIT- 

TE-MYEN . , 
TJOU-ET-KEIT - 

TE-MYEN . . 
TJOUK-ET-KEIT- 

TE-MYEN . 
MEK-ET-KEIT- 

TE-MYEN . , 
SOUM-ET-KEIT- 

TE-MYEN 
SIN-ET-KEIT- 

TE-MYEN 
TJAP-AT-KEIT- 

TE-MYEN . 
TJIP-ET-KEIT 

TE-MYEN . 
EP- SET- KEIT - 

TE-MYEN . 
OUL-ET-KEIT 

TE-MYEN . 
IL-HET-KEIT- 

TE-MYEN . 
IT- SET -KEIT 

TE-MYBN . 
MIT-ET-KEIT- 

TE-MYEN 
SSIT-SET-KEIT- 

TE-MYEN . 
NI-TJET-KEIT 

TE -MYEN . 
POU-ET-KBIT- 

TB-MYEN 



« si j'aurais 

fait ». 
« s'il aurait 

fait». 
« si je serais 

allé». 
« si j'aurais 

dormi ». 
«s'il serait 

né». 
« si j'aurais 

boité». 
« si j'aurais 

placé ». 
« si j'aurais 

écrit ». 
«si j'aurais 

choisi ». 
«si je serais 

venu ». 
«si j'aurais 

lâché ». 
«si j'aurais 

vu». 

« si j'aurais at- 
tendu». 
« si je serais 

descendu ». 
«si j'aurais 

frappé ». 
« si j'aurais 

posé ». 
« si j'aurais 

donné». 
<- si je serais 

mort». 
« si j'aurais 

mangé». 
« si je me se- 
rais caché ». 
« si j'aurais 

chaussé». 
« si j'aurais 

pris ». 
« si j'aurais 

saisi ». 
« s'il n'aurait 

pas été ». 
« si j'aurais 

pleuré ». 
«si j'aurais 

perdu ». 
«s'il aurait 

été». 
« si j'aurais 

cru ». 
«si j'aurais 

lavé ». 
« si' j'aurais 

oublié ». 
«si j'aurais 

versé. 



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H 



PRBMIÈRB PARTIE. 



Il est à remarquer, dans cette conjugaison, 
que les temps principaux coréens, c'est-à-dire 
le présent, le parfait, le futur et le futur pas- 
sé, ont les deux formes en Ci myen et en >] 
^ ke-teun ; mais que le même parallélisme 
n'existe pas pour les temps secondaires, c'est- 
à-dire l'imparfait, le plus-que-parfait, le con- 
ditionnel et le conditionnel passé, qui n'ont 
que la forme en ^4 myen. 

Cette forme éventuelle est très-employée. 
On s'en sert avec avantage pour rendre notre 
conditionnel français. 

!• Si la proposition principale est affirma- 
tive, on rend le conditionnel français par le 
futur (simple ou passé] coréen. Ex. : SiJ* avais 
un namre, j'iravs en Corée, ?t gl V| a $J ii. 

j^S.^-fi-ï^l-Sl'H' MAN-IL PÂl-RÂL BT-EU- 
MYEN TyO-SYEN-EU-RO KA-KEIT-TA, Ult. ; « si Un 

bateau l'obtiens, en Corée j'irai ». — V| JLÇj 
^f 3! ^ PAi o-MYEN KA-KEiT-TA, « si la barquc 
vient, j'irai » Ivenait, j'irais], — V| ^^ S^ 



5|'3!'^PAI OAT-TE-MYBN KAT-KEIT-TA, sl la 

barque était venue, je serais allé, « je serai 
parti » (futur passé). 

2* Si la proposition principale est négative, 
on traduit encore par le futur simple ou pas- 
sé, mais en remplaçant la terminaison "^ ta 
par ^f- }f ma-nàn, qui équivaut à mais, Ex. : 
J'irais bien, mais comme il n'y a pas moyen, 
je nHrai pas, >l'3l "fa î^^ ^ 5->|-3! 

Tpf KA-KEIT-MA-NÂN HÂL-SYOU-EP-SYE MOT-KA- 

KEIT-TA. Au lieu deka-keit-ma-nàn, on dirait 
aussi >1-ÇÎ i ^ ka-rye-ni-oa, ou >)- ^ ^|- {£ 
ka-ryen-ma-n&n, quoique je sois disposée 
aller. 

Si on mettait >f5!"H'^f'\£ ka-kelt-ta-ma- 
nàn, ce ne serait plus un conditionnel, mais 
un futur. Ainsi : >|-7| {£>J.3!tH-o[.{ç ^ g 

^\S^^\'à[^ "J TC^f KA-KI-NAN K.i-KEIT-TA MA- 
NÂN MÂ-ÂM-EI TYO-HA-A-NI-HÂN-TA Signifie: 

pour ce qui est (Taller, j'irai, mais je ne suis 
pas content; j'irai puisqu'il le faut, mais.,, 



AKTIOLB V. 
Du verbe intarrogatif. 



La forme interrogative simple, celle qui est 
employée par un supérieur parlant à un in- 
férieur, est caractérisée par la terminaison ^ 
nya. Elle s'obtient de la manière suivante : 

Le présent interrogatif se forme du parti- 
cipe relatif présent en changeant ^r nân en 
V 4^ nà-nya. Ex. : "t \£ hà-nân, faisant ; 

'Ç' V 4^ HÂ-NÂ-NYA , fais-tu ? — ^ {£ MEK- 

NAN, mangeant; ^ Vv^s mek-nâ-nya, yuan- 
ges-tu ? 

Nota. — Pour les verbes neutres [verbes 
adjectifs), il se forme du participe adjectif 
(partie, relat. passé) en changeant ^ n en 4= 
nya. Ex. : jL-g ko-eun, beau, (de -S-^pf kop- 
TA, être beau] ; Jî-^^j; ko-eu-nya, est-ce 
beau ? 

Les autres temps se forment en changeant 
les terminaisons "^ ta du verbe afflrma- 
tif en V *^^ nà-nya, et les terminaisons ^ ^ 
te-ni en ^ 4=te-nya. Ex. : "§" ^ *i hâ-te-m, 
je faisais ; ^^^ hâ-te-nya, faisais-ie ? — 
Il a m cet, homme, ^h|- S •|^5f'"4 i sa- 
RAM-EUL po-AT-TA. À-t-dl VU Cet homme ? ^1 



^f %^^^^^ l SA-RÂM-EUL PO-AT-NÂ- 

NYA. —J'ai mangé le riz (j'ai pris mon re- 
pas), ^"S ^$s ^ PAP-EUL MEK-ET-TA. À-t-H 

mangé ? ^ "% ^ $J V V^ pap-eul mek-et-na- 

NYA. 

Les signes d'interrogation v^nyaetVvJ: 
nà-nya peuvent encore être placés après des 
substantifs, des adjectifs et des pronoms, 
pour produire le môme résultat. Alors, ce ne 
sont plus de simples interrôgatifs sans signi- 
flcatiou, mais la forme interrogative abrégée 
du verbe êti^e, ^J^ u-ta. Ex. : Quel bateau 
est-ce ? <^ ^ y| T^ E-NA PÀi-NYA. — Qui est- 

Cel T'^H^ NOU-KOU-NYA, -r) V^ NOUI-NYA. 

En effet, si la dernière lettre du nom ou 
du pronom était une consonne, et non une 
voyelle, au liou de nya simplement, on em- 
ploierait^! 4=i-nya, forme interrogative régu- 
lière du verbe ii-ta, c'est, «c'être». Ex. :Quel 
animal est-ce? — un cheval, -^'â'è'S'^l 

4^ ? ^^ MOU-SÂM TJEUM-SBUNG-I-NYA MAL 

iL-TA. — Est-ce un homme ou un arbre ? ^f 

§ ô| ^î V|.^V^ SA-RÂM-I-NYA NA-MOU-NYA. 



NOTA. — Dans le tableau suivant, les interrogations sont d'un supérieur à un inférieur et 
parlant d'un inférieur, excepté pour le verbe hà-si-ta, qui, étant une forme honoriQque, ne se 
dit qu'en parlant d'un supérieur. 



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PU VSBBE. 
CONJUGAISON DB LA FORMB INTBRROQATIVB. 



95 



INDICATIF PRÉSENT 


I 

IMPARFAIT 


tv+. . . 


HÂ-NÂ-NYA 


faiB'tu ? 


tï>|v]:. . . 


HÀ-TE-NYA 


faisais-tu ? 


t>«|Vvi: 




HÂ-SI-NÂ-NYA . 


faiV-il ? 


t>tH>|v|: 




HÂ-SI-TE-NYA. 


faisait-il ? 


>y^^. 




KA-NÂ-NYA . 


laS'luf 


>H4=. 




KA-TE-NYA . 


allais-tu ? 


^\^^. 




TJA-NÂ-NYA . 


dors-tu ? 


^H^. 




TJA-TE-NYA . 


dormais-tu "f 


i-VH:. 




NA-NÂ-NYA. . 


naît-il? 


^t>|H:. 




NA-TE-NYA . 


naissait-il ? 


^PjVvJ:. 




TJE-NÂ-NYA . 


boites-tu ? 


^^^H^:. 




TJE-TE-NYA . 


boitais-tu ? 


is!v^. 




NET-NÂ-NYA . 


places-tu ? 


^^^^■ 




NE-HTE-NYA . 


plaçais-tu ? 


^\^ . 




SSEU-NÂ-NYA . 


écris-tu ? 


l^P^:. 




SSEU-TE-NYA . 


écrimis-tu ? 


tn^i^ 




KAL-HBCl-NÂ- 
NYA . . . 


choisis-tu ? 


'iJl'^^ 




KAL-HEUl-TE- 
NYA . . . 


choisissais- 
tu'} 


JLVH: . 




O-NÂ-NYA . . 


viens^tu ? 


JLII^:. 




O-TE-NYA . . 


venais-tu ? 


^V»}:. 




NOT-NÂ-NYA . 


lâches-tu ? 


iv|v):. 




NO-HTE-NYA . 


lâchais-tu ? 


^^^. 




PO-NÂ-NYA. . 


mis-tu ? 


1^^. 




PO-TB-NYA. . 


coyais-tu ? 


7l^?|vH 


1* . 


KI-TÂ-RI-NÂ- 
NYA. . . . 


attends-tu ? 


^\^^^^ 


; 


Kl -TA- RI -TE- 
NYA . . . 


attendais-tu ? 


V^V^f: 




NÂ-RI-NÂ-NYA . 


descends-tu ? 


VÇl^v}: 




NÂ-RI-TE-NYA. 


descendais- 
tu'? 


^IWi:. 




tchi-nX-nya . 


frappes-tu ? 


5|P|vJ: 






TCHI-TE-NYA . 


frappait-il ? 


4VH: 






TOU-NÂ-NYA . 


poses-tu ? 


■^^^ 






TOU-TE-NYA . 


posais -tu ? 


4VV): 






TJOU-NÂ-NYA . 


donnes- tu ? 


^^^ 






TJOU-TE-ÎÎYA . 


donnais-tu ? 


^v^ 






TJOUK-NÂ-NYA. 


metirt-il ? 


^^^ 






TJOUK-TE-NYA. 


mourait-il ? 


04VH: 






MEK-NÂ-NYA . 


manges- tu ? 


^^^ 






MEK-TE-NYA . 


mangeais-tu ? 


■âv4= 






SOUM-NÂ-NYA . 


te caches-tu"^ 


^^^ 






SOUM-TE-NYA . 


te cachais-tu'? 


t!v4= 






SIN-NÂ-NYA . 


chausses- tu ? 


tî^^ 






SIN-TE-NYA . 


te chaussais- 
tu'? 


^^^^ 






TJAP-NÂ-NYA . 


prends-tu ? 


''i^^ 






tjap-te-nya' . 


prenais-tu ? 


^VvJ: 






TJIP-NÂ-NYA . 


saisis-tti ? 


^^^ 






TJIP-TE-NYA . 


saisissais-tu ? 


yVH: 






EPr-NA-NYA . . 


n'est-il pas ? 


ytH=. 






EP-TE-NYA . 


n'élait-ilpas"? 


■fWÎ: 






OU-NÂ-NYA. . 


pleures-tu ? 


t1^ 






OUL-TE-NYA . 


pleurai^-tu ? 


*iV»i: 






IL-NÂ-NYA. . 


perds-tu ? 


*Jt^^: 






IL-HTE-NYA . 


perdais-tu ? 


6IVV); 






IT-NÂ-NYA . . 


est-il ? es-tu ? 


^PI^ 






ÏT-TE-NYA. . 


étais-tu ? 


5!V^: 






MIT-NÂ-NYA . 


crois-tu ? 


olPfvi: 






MIT-TE-NYA . 


croyais-tu ? 


I^V^Ï: 






SSIT-NÂ-NYA . 


laces-tu ? 


l">|v|: 






SSIT-TE-NYA . 


lataiS'tu ? 


îiVvi: 






NIT-NÂ-NYA . 


oublies-tu ? 


^14= 






NIT-TE-NYA . 


oubliais-tu ? 


^V^ 






POUT-NÂ-NYA . 


wrses-fw ? 


5»1^ 






POUT-TE-NYA . 


tersais-tu'? 



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^ P&EMIÈHB PARTIE. 

0ONJXJOAI8ON DB LA FOBMB INTHBROOATIVB. — (5t4i/e). 



PARFAIT 






HA-TET-NA- 
NYA . . 

HÀ-SYKT-NÂ- 
NYA . . 

KAT-NÂ-NYA 
TJAT-NÂ-NYA 

NAT-NÂ-NYA 

TJE-RET-NÂ 
NYA . . 

NE-HET-NÂ 
NYA . . 

SSET-NA-NYA 

KAL-HKUI-YET 
NA-NYA . 

OAT-NÂ-NYA 

NO-HAT-NÂ- 
NYA . . 

po-at-nJL-nya 
ki-tâ-ryet- 

NA-NYA . 

NÀ-RYET-NÀ- 
NYA . . 

TCHYET-NÂ- 
NYA . . 

tou-et-nA- 

NYA . . 
TJOIT-ET-XÂ- 
NYA . . 

tjouk-et-nâ- 

NYA . . 

mek-et-nâ- 

NYA . . 
SOLTM-ET-NÂ- 

NYA . . 
SIN - ET - NÂ ■ 

NYA . . 
TJAP- AT -NA- 
NYA . . 
TJIP - ET - NÂ - 

NYA . . 
EP-SET-NA- 

NYA . . 
OUL-ET- NA- 
NYA . . 
IL- HEX-NÂ- 

NYA . . 
IT - SET - NÂ ■ 

NYA . . 
MIT-ET-NÂ- 

NYA . . 
SSIT -SET-NÂ- 

NYA . . 
NI-TJET-NÂ- 

NYA . . 
POU-ET-NÂ- 

NYA . . 



PLUS-QUE-PARFAIT 



as'tu fait ? 
a-t-il fait ? 
est-il allé 'f 
a-t'il dormi ? 
est-il né? 
as-tu boité ? 
as-tu placé ? 
as-tu écrit ? 
as-tu choisi ? 
es-tu tenu ? 
as-tu lâché ? 

as-tu vu ? 

as-tu atten - 
du? 

es-tu descen- 
du "f 

a-t-il frappé'^ 
as-tu posél 
as-tu donné 'i 
est-il mort ? 
as-tu mangél 

t'es-tu caché? 

as-tu chaus- 
sé? 

as-tu pris ? 

as-tu sain ? 

n'^a-t-il pas 
été? 

as-tu pleuré ? 
as-tu perdu ? 
as-tu été ? 
as-tu cru ? 
as-tu lavé ? 
as-tu oublié ? 
as-tu versé ? 



t^t^vj: . . 


tii^^ . . 


-À^^. . . 


^^^. . . 


"i^^. . . 


^^'^^ . • 


^1^^^ . . 


m^. ■ ■ 


tn^^^ . 


^^^. . . 


)L^^^ . . 


±î^^^ . . 


'K31^ . 


^^^^ . . 


^^^. . . 


^^^^ . ■ 


4^1^ . . 


^^^^ . . 


^^^^ . . 


^^^^ . . 


^^^^ . . 


""ii!-^*^ . . 


^^^^ . . 


^â[^^ . . 


t^^^ . . 


'1^^^ . . 


$im^ . . 


3i$m^ . . 


isa^^ . . 


^m^ . . 


^^^^ . . 



HÂ - YET - TE - 

NYA . 
HÂ-SYET-TB- 

NYA . . . 

KAT-TE-NYA . 
TJAT-TE-NYA . 

NAT-TE-NYA . 

TJE-RET-TE- 

NYA . 
NE-HET-TE- 

NYA . . . 

SSBT-TE-NYA . 

KAL-HBUl-YET- 
TE-NYA . . 

OAT-TE-NYA . 

NO-HAT-TE- 
NYA . . . 

PO-AT-TE-NYA 

KI-TÂ-RYET- 
TE-NYA . . 

NÂ-RYET-Tl- 
NYA . . . 

TCHYET-TB-NYA 

TOU - ET - TE - 

NYA 
TJOU-ET-TE- 

NYA . 
TJOUK-ET-TE- 

NYA . . 
MEK-ET-TE 

NVA . . 
SOUM-ET-TE 

NYA . . 
SIN - ET - TE 

NYA . . 
TJAP -AT- TE - 

NYA . . 
TJIP -ET -TE 

NYA . . 
EP - SET - TE 

NYA . ♦. 
OUL-ET -TE- 
NTA . 

IL-HET-TE-NYA 

IT-SBT-TE-NYA 

MIT - ET - TE - 

NYA . . 
SSIT -SET -TE 

NYA . . 
Nl-TJET-TE 

NYA . . 
POU - ET - TE 

NYA . . 



atais-tu fait ? 
avait-il fait ? 

étais-tu allé? 

avais-tu dor- 
mi? 

était-il né ? 

atais-tu boi- 
té? 

atais-tu pla- 
cé? 

avais - tu 
écrit? 

atais-tu choi- 
si? 

étais - tu te 
nu? 

atais-tu lâ- 
ché? 

avais-tu vu ? 

atais-tu at- 
tendu ? 

étais -tu des- 
cendu ? 

avait-il frap- 
pé? 

avais - txi po - 
se? 

avais-tu don- 
né? 

était-il mort? 

atais-tu man- 
gé? 

tétais-tu ca- 
ché? 

avais - tu 
chaussé ? 

avais-tu pris? 

» saisi? 

n'atait^il pas 
été? 

acais-tu pleu- 
ré? 

at<iis-tu per- 
du? 

avais-tu été ? 
» cru? 

» lavé? 

avais-tu oit- 
blié? 

avais-tu ver- 
sé? 



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DU TBHBS. 
OONJITOAISOK BB LA FOBMB IMTBBBOaATrVB. — fSut(e). 



97 



FUTUR 






HA-KEIT-NA 
NYA . . 

HÂ-SI-KEIT-N.\ 
NYA . . 

KA-KEIT-NÂ 
NYA . . 

TJA-KEIT-NÂ- 
NYA . . 

NA-KEIT-NÂ- 
NYA . . 

TJEL-KEIT-NÂ 
NYA . . 

NB-HKKIT-NÂ 
NYA . . 

SSEU-KEIT-NÂ 
NYA . . 

KAL-ilBUI-KElT- 
NÂ-NYA . 

- KEIT - NA - 
NYA . . 

NO-HKEIT-NÂ 
NYA . . 

PO -KEIT- NÂ- 
NYA . . 

KI-TÂ-Rl-KEIT 
NÂ-NYA . 

NÂ-Rl-KEIT- 
NÂ-NYA . 

TCHI-KBIT-NÂ- 
NYA . . 

TOU-KBIT-Ni- 
NYA . . 

TJOU-KEIT-NÂ- 
NYA . . 

TJOUK - KEIT ■ 
NÂ-NYA . 

MEK-KEIT-NÂ 
NYA . . 

SOUM-KEIT-NÂ 
NYA . . 

SIN -KEIT -NÂ- 
NYA . . 

TJAP-KBIT-NÂ- 
NYA . . 

TJIP-KEIT-KÂ- 
NYA . . 

BP- KEIT -NÂ- 
NYA . . 

OUL-KEIT -NÂ- 
NYA . . 

IL-HKBIT- NÂ- 
NYA . . 

IT- KBIT -NÂ- 
NYA . . 

MIT-KBIT -NÂ- 
NYA . . 

SSIT-KBIT-NÂ- 
NYA . . 

NIT-KBIT- NÂ- 
NYA . . 

POUT-KEIT-NÂ- 
NYA . . 



FUTUR PASSÉ 



feras-tu ? 
fera-t-^l ? 
iras-tu ? 
dormiras-tu ? 
nattra-t-il ? 
boiteras-tu ? 
placeras-tu'f 
écriras-tu ? 
choisiras-tu ? 
tiendras- tu "f 
lâcheras-tu ? 
verras-tu ? 

attendras-tu'f 

descendras- 
tu'^ 

frappera -t- 
il'} 

poseras-tu ? 
donneras-tu'^ 

mourra-t-il"? 

mangeras-' 
tu? 

le cacheras - 
tuf 

chausseras- 
tu? 

prendras-tu? 

saisiras-tu ? 

ne sera- 1 -il 
pas? 

pleureras-tu? 
perdras-tu ? 
sera-t-il ? 
croiras-tu ? 
lateras-tu ? 
oublieras-tu? 
^MTseras-tu ? 






HA-YET-KEIT 
NÂ-NYA . 

HÂ-SYET-KKIT 
NÂ-NYA . 

KAT-KEIT-NÂ 
NYA . . 

TJAT-KEIT-NÂ 
NYA . . 

NAT-KEIT- NÂ- 
NYA . . 

TJE-RET-KEIT 
NÂ-NYA . 

NE-HET-KEIT - 
NÂ-NYA . . 

SSET-KEIT-NÂ- 
NYA . . . 

KAL-HEUI-YET 
KEIT-NÂ-NYA 

OAT-KEIT- NÂ- 
NYA . . , 

NO-H AT- KEIT- 
NÂ-NYA .. . 

PO -AT -KEIT- 
NÂ-NYA . . 

KI-TÂ-RYET- 
KEIT-NÂ-NYA. 

NÂ-RYET-KEIT 
KEIT-NÂ-NYA . 

TCHYBT- KEIT- 
NÂ-NYA . . 

TOU-ET- KBIT - 
NÂ-NYA . , 

TJOU-ET-KEIT- 
NÂ-NYA . . 

TJOUK-ET-KBIT- 
NÂ-NYA* . . 

MEK-ET-KEIT - 
NÂ-NYA . , 

SOUM-BT-KBIT 
NÂ-NYA . . 

SIN-BT-KBIT- 
NÂ-NYA . 

TJAP-AT-KBIT 
NÂ-NYA . 

TJIP-ET- KEIT- 
NÂ-NYA 

EP-SET-KEIT- 
NÂ-NYA . 

OUL-ET- KEIT- 
NÂ-NYA . 

IL-HET- KEIT- 
NÂ-NYA . 

IT- SET -KEIT- 
NÂ-NYA . 

MIT-ET-KBIT- 
NÂ-NYA . 

SSIT-SET-KEIT 
NÂ-NYA . 

Nl-TJET-KBIT- 
NÂ-NYA . 

POU-ET- KEIT- 
NÂ-NYA . 



auras-tu 

fait? 
aura-t-it 

fait? 

seras-tu allé ? 

aiiras-tu dor- 
mi? 

sera-t-il né? 

auras-tu boi- 
té? 

auras-tu pla- 
cé? 

auras-tu 
écrit ? 

auras-tu 
choisi ? 

se ras - tu 
venu? 

auras -tu lâ- 
ché? 

auras-4u tu ? 

auras-tu at- 
tendu ? 

seras-tu des- 
cendu ? 

au ra-t-il 
frappé ? 

auras-tu po- 
sé? 

auras-tu don- 
né? 

s era-t-il 
mort? 

auras- tu 
mangé? 

seras -tu ca- 
ché? 

auras - tu 
chaussé? 

auras- tu 
pris? 

auras-tu 
saisi ? 

n'aura- 1 -il 
pas été ? 

auras - tu 
pleuré? 

auras-tu per- 
du? 

aura-t-il été? 

auras'-tueru? 

a uras - tu 
Uivé? 

auras-tu ou- 
blié? 

auras-tu t^r- 
sé? 



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98 PREMIÈRE PARTIE. 

CONJUGAISON DE LA FORME INTBRROGATIVE. — (Smte). 



CONDITIONNEL 



tSjP^vj: 




t^]lA^^ . 


y}^^^ . . 


^[lA^^ 




^■51^1^= 




^51^1 H: 




^m^^ 




^7!i^H 




'iJ|5!^H 


• 


jLTJiPJv]: 




^m^^ 




1^^^ 




'K?i3!ï>|vi: 


VÇ)5!ï1^i: . 


^Izî!p|^ . . 


45iP(v]: 




45IP|»J: 




^31 «1^ 




^3lpf4: 




^511^ 




n^^^ 




*^5!14= 




^JZJll'i: 




yzîJI^ 




t5!»1vj: 




'àm^ 




5! 311^ 




5|5!1>I»Î: 




^51 '^^ 




islSlI'i^ 




^^À^^ 





-TE- 



HA-KEIT 

NYA . . 
HÂ - SI - KEIT 

TE-NYA . 
KA- KEIT -TE 

NYA . . 
TJA-KEIT-TE 

NYA . . 
NA- KEIT -TE 

NYA . . 
TJEL-KEIT-TE 

NYA . . 
NE-HKEIT-TE 

NYA . . 
SSEU-KEIT-TE 

NYA . . 
KAL-HEUI-KEIT- 

TE-NYA 

0-KEIT-TE-NYA 

NO-HKEÏT- TE- 
NYA . . 
PO- KEIT -TE 

NYA . . 
KI-TÂ-RI-KEIT- 

TE-NYA . 
NÂ- RI -KEIT 

TE-NYA . 
TCHI-KEIT-TE- 

NYA . . 
TOU-KEIT-TE 

NYA . . 
TJOU-KEIT-TE 

NYA . . 
TJOUK - KEIT 

TE-NYA . 
MEK-KEIT-TE 

NYA . . 
SOUM-KEIT-TE 

NYA . . 
SIN-KEIT-TE 

NYA . . 
TJAP-KEIT-TE 

NYA . . 
TJIP-KEIT-TE 

NYA . . 
EP- KEIT -TE 

NYA . . 
OUL-KEIT-TE 

NYA . . 
IL-HKEIT-TE 

NYA . . 
IT - KEIT - TE 

NYA . . 
MIT-KEIT-TE 

NYA . . 
SSIT-KEIT-TE 

NYA . . 
NIT-KEIT-TE 

NYA . . 
POUT-KEIT-TE 

NYA . . 



ferais-tu ? 
feraitr4l ? 

irais-tu ? 

dormirais- 
tu 'f 

nattrait-il ? 
boiterais-tu ? 
placerais-tu ? 
écrirais-tu ? 
choisirais-tu ? 
viendrais-tu V 
lâcherais-tu ? 

terrais-tu ? 

attendrais- 
tu "i 

descendrais - 
tu'i 

frapperais- 
tu '7 

poserais-tu ? 

donnerais - 
tu'i . 

mourrait-il'7 

mangerais- 
tu^ 

te cacherais- 
tu? 

te chausse- 
rais-tu ? 

prendrais- 
tu '7 

saisirais-tu ? 



il 



ne serait 

pas? 
pleurerais 

tu? 



perdrais-tu ? 
serait-il ? 
croirais-tu ? 

laxerais-tu ? 

oublierais- 
tu? 

verserais-tu ? 



CONDITIONNEL PASSE 



t^^^^ . 


t^iA^^ . 


JtlA^^ . . 


^^^H . . 


^^^^ . . 


^i^5!1vj: . 


v1^zi!'>|+ . 


^i)i^^ . . 


tn^^^^ 


^lÂ^^ . . 


i:$l-3!PH: . 


^$t^^^ . 


'|i?^3i^H 


V^2J!t>|.}: . 


^^^^ . . 


^^m^^ . 


45JSl'>fvî: . 


^5î3|t1»i: . 


'ii^^^^ . 


'^5i^^^ . 


t!5!5!t1^ . 


t^i-SlP)^ . 


^5j2i!P|v{: . 


"û^Ara^^ . 


t^Sl'l^ . 


'à^ti^y^ . 


mm^^ . 


5!5JzJ!«1v^ . 


^^a^^ . 


^"SS^"^^ . 


H-^iA^^ . 



HA-YET-KEIT- 
TE-NYA . 

HÂ-SYET-KEIT 
TE-NYA . 

KAT-KËIT- TE- 
NYA . . 

TJAT-KEIT-TB 
NYA . . 

NAT-KEIT-TE- 
NYA . . 

TJE-RET-KEIT 
TE-NYA . 

NE-HET-KEIT- 
TE-NYA . , 

SSET-KEIT-TE - 
NYA . . . 

KAL-HEUI-YET- 
KEIT-TE-NYA 

OAT-KEIT- TE- 
NYA . . . 

NO-H AT- KEIT- 
TE-NYA . . 

PO -AT -KEIT- 
TE-NYA . . 

Kl-TÂ-RYET- 
KEIT-TE-NYA . 

NÂ-RYET-KEIT- 
TE-NYA . . 

TC H YET- KEIT- 
TE-NYA . . 

TOU-ET- KEIT- 
TE-NYA . . 

TJOU-ET-KBIT - 
TE-NYA . . 

TJOUK-ET-KEIT 
TE-NYA . . 

MEK-ET- KEIT- 
TE-NYA . . 

SOUM-ET-KEIT- 
TE-NYA . . 

SIN- ET -KEIT- 
TE-NYA . . 

TJAP-AT -KEIT- 
TE-NYA . . 

TJIP-ET- KEIT- 
TE-NYA . . 

EP-SET- KEIT- 
TE-NYA . . 

OU L-ET- KEIT- 
TE-NYA . 

IL-HET-KEIT 
TE-NYA . 

IT-SET-KEIT- 
TE-NYA. 

MIT-ET-KEIT- 
TE-NYA . . 

SSIT-SET-KEIT- 
TE-NYA . , 

Nl-TJET- KEIT- 
TE-NYA . . 

POU-ET- KEIT- 
TE-NYA . . 



aurais- tu 
fait? 

aurait-il fait? 

serais - tu 

allé? 
aurais -tu 

dormi ? 

serait-il né ? 

aurais-tu 
boité ? 

aurais-tu pla- 
cé? 

aurais-tu 
écrit ? 

aurais-tu 
choisi ? 

serais-tu 
venu ? 

aurais-tu lâ- 
ché? 

aurais- tu tu? 

aurais-tu at- 
tendu ? 

serais-tu des- 
cendu ? 

a ur ait-il 
frappé ? 

aurais-tu 
posé? 

aurais-tu 
donné? 

serait - il 
mort ? 

aurais-tu 
mangé ? 

serais-tu ca- 
ché? 

aurais- tu 
chaussé ? 

a u rais-tu 
pris? 

aurais-tu 
saisi ? 

n'aurait-il 
pas été? 

aurai s -tu 
pleuré ? 

aurais-tu 
perdu ? 

aurait-il été? 

aurais- tu 
cru ? 

aurais- tu 
lavé? 

aurais-tu ou- 
blié? 

aurais-tu 
versé ? 



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DU N'BRBB. 



ARTICLE VI. 



Du verbe honorifique. 



S I. — Des formes honorifiques en général. 



Une des plus grandes difficultés de la lan- 
gue coréenne, sinon la plus grande, vient de 
Texcessive diversité des formes honorifiques. 
Chaque terminaison de chaque lemps du verbe 
varie, en effet, suivant le rang de la personne 
qui parle, de celle h qui Ton parle, de celle 
de qui Ton parle : d'où, nombre de formes 
honorifiques, graduées d'autant plus délicate- 
ment que les Coréens se montrent fort cha- 
touilleux sur le degré de respect qui leur 
est dû. 

Le Coréen qui adresse la parole à un autre, 
changera ou modifiera la terminaison du ver- 
be, suivant que l'individu à qui il parle est 
son supérieur, son égal ou son inférieur. De 
plus, il aura des nuances différentes pour le 
supérieur plus ou moins élevé en dignité, 
ponr régal qu'il ne connaît pas, ou qu'il 
connaît avec plus ou moins d'intimité, pour 
l'inférieur qu'il traite avec amitié, avec indif- 
férence ou avec mépris. Enfin, s'il parle d'une 
tierce personne, son langage devra indiquer 
si elle est supérieure, ou égale, ou inférieure 
à son interlocuteur. On voit que les règles de 
la civilité compliquent terriblement les règles 
de la grammaire. 

Prenons toujours pour exemple le verbe 
"f "H* HÀ-TA. Dans sa forme la plus simple, 
nous lui trouvons les impératifs suivants : 
1* •§■ àj ïj. hâ-ye-ra, fais, (fac), ton de com- 
mandement à un inférieur ; 2* "$" ^ ha-ra, 
abréviation du précédent ; 3* *§" >l| hâ-kei, à 
un inférieur, mais moins impératif, familier 
entre égaux; 4r ^4: hâ-so, poli entre 
égaux, mais trop familier et déplacé avec une 
personne plus âgée, ou d'un rang supérieur ; 
5» "? ^ HÂ-o, poli, mais pas encore respec- 
tueux ; 6* 't^]S~ HÂ-sï-o, respectueux: 
teuilkz faire; soyez assez bon pour; je 
voiLS en prie, faites ; T "S '^I -2. hAp-si-o, 
plus respectueux encore ; 8* ^ •^''^l ^ hâ- 
op-si-o, encore plus respectueux ; 9' "? 4l<=I 
hâ-syo-sye, suppliant; 10*'§'-|-à'^ hà-op- 
syo-sye, très-respectueux et suppliant; 11' 
''f "*! îi ^f HÂ-si-NAT-KA, môme sens que lO, 



mais rare et dans les livres seulement ; 12' 
^ ^y HÂ-TJA, faisons, entre égaux, ou à un 
inférieur ; 13* "8 ^1 ""H" hâp-si-ta, faisons, 
teuillez faire, se dit à un supérieur; 14' 
î ^1 ^ ^ HÂL-TJI-E-TA, dans les livres, fair- 
sons, il faut faire, espèce d'optatif. Nous en 
omettons d'autres. 

Cette variété n'est pas seulement pour l'im- 
pératif, mais, ainsi que nous l'avons dit plus 
haut, pour tous ou presque tous les temps, 
comme on en jugera par les tableaux que 
nous donnerons plus loin. 



SU. 



-Division principale des formes 
honorifiques. 



Il y a trois espèces de formes vraiment 
honorifiques. 

!• La première a lieu s'il s'agit d'un infé- 
rieur parlant de son supérieur à un égal ou 
à un inférieur. 

Elle s'obtient du participe relatif passé en 
changeant le ^^ n de ce participe en ^] "^ 
SI -TA, excepté pour les verbes dont le ra- 
dical est terminé en 5. l. Ceux-ci changent 
le ^ N de leur participe relatif passé (par- 
ticipe adjectif J en â^l ^ REU-SI-TA, ?-*! 
Tpf RÂ-si-TA, SA-^I^^ l-eû-si-ta; ou, si 
l'on préfère, ils ajoutent au radical de l'infi- 
nitif la terminaison ^-*1 ^ eu-si-ta. Ex. : 

't'H'HÂ-TA ( "t ^ HÂ-YE, î HÂN), "f ^1 

"H* HA- si -TA. — ';3'^ MOUT -TA, interroger, 

(^^ MOU-RE, ^g MOU-RÂN), -^ ? >^! 4 

Mou-RÂ-si-TA. — ^"4 AL-TA, sawir , (^ ^î» 

AL-A, tir an), ^ ^^1 ^ AL-EU-SI-TA. 

Les verbes qui, sans avoir le S l au 
radical de l'infinitif, l'ont au participe verbal 
passé, le prennent à l'honorifique. Ex. : ^^ ^ 
TJE-TA, boiter, {^ ^ tje-re, ^ tien), Z] ^ 

^]'^ TJE-RÂ-SI-TA OU '7^.S^|''^ TJB-REU- 
SI-TA. 

Le verbe à l'honorifique se conjugue sui- 
vant la règle générale, à l'afflrmatif, à l'éven- 
tuel, à l'interrogatif, etc. 



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100 



PREMIÈRE PARTIE. 



2" La seconde a lieu s'il s'agit d'un infé- 
rieur parlant à son supérieur. On intercale 
alors A 0, -è ON ou $ ^| Â-i entre le radical 
et la terminaison. Les règles en sont moins 
précises. 

3* La troisième, s'il s'agit d'un inférieur 
parlant d'un supérieur à un autre supérieur. 
C'est une combinaison des deux premières. 
En règle générale, plus une forme est longue, 
plus elle est honorifique. 

Mais outre ces relations de respect, il y a 
encore les relations de pure politesse et d'ami- 
tié, qu'un homme bien élevé se fait un devoir 
strict d'observer toutes les fois qu'il a des 
rapports avec ses semblables. Or, comme c'est 
par la terminaison plus ou moins honorifique 
ajoutée aux verbes, que l'on fait montre de 
sa politesse, de là, les terminaisons si variées, 
et les difllcultés dont nous avons parlé au 
commencement de cet article. 

Nous allons essayer d'aplanir la voie, en 
donnant un exposé aussi clair que possible 
des principales règles et formes en usage dans 
les lettres et la conversation, entre supérieurs 
et inférieurs, entre égaux, etc. 



§ in. — RÈGLES DES FORMES HONORIFIQUES. 



I. — Suivant la personne à qui Ton parle. 

En parlant à une personne, il faut consi- 
dérer le degré de respect qu'on lui doit, afin 
d'y conformer son langage. Or, ce degré est 
déterminé: !• par la condition où Ton se 
trouve, et où elle se trouve: par exemple, 
un maître est évidemment le supérieur de ses 
esclaves ou de ses valets ; un homme marié, 
celui d'un jeune homme qui ne l'est pas ou 
d'un enfant ; un noble, d'un homme du peu- 
ple ; les parents, des enfants ; les hommes en 
place, des simples citoyens. — £• par Vâge : 
un vieillard par rapport à un enfant ou à un 
jeune homme ; un jeune homme par rapport 
à un enfant, etc. Deux jeunes gens entre eux 
peuvent évidemment tenir un langage qui ne 
conviendrait pas à des hommes faits, ni à des 
vieillards. Cela posé, 

L — S'il s'agit d'un supérieur parlant à 
son inférieur, il pourra et devra se servir, 
suivant le cas, de toutes les formes que nous 
avons données et expliquées plus haut, et de 
celles que nous donnerons plus loin. Ainsi il 
dira à son inférieur : As-tu fait tout ce que 
je t'avais commandé? ^^i^|i^*5Cv 



vf; NAI MYENG TÂI-RO TA HÂ- YET-NA -NYA , 

( meum mandatum juxta omnia fecistine? ) — 
Demain, tu iras à lu capitale, ?| e1<=J "^i. 
>}- >J ^ NÂi-iL sYE-ouL-NO KA-KE-HA , « de- 
main à la capitale va ?>. Et aux questions de 
l'inférieur, il répondrait: "J^hân-ta. je 
fais ; f 53 ^ HÂ-YET-TA, j'ai fait ; ^t 5l "^ 
HÂ-KEiT-TA, je ferai, etc., ce qui est la forme 
simple du verbe telle que nous l'avons don- 
née. 

IL — S'il s'agit d'un inférieur qui parle à 
son supérieur, la forme simple de l'indicatif 
présent 'J'^hân-ta, par exemple, subira 
tant de modifications, que c'est à peine si on 
pourra la reconnaître. Elle deviendra : % V 
<^| ^ HAP-NÂ-i-TA, je fais, t V <>| ^ hâ-nâ- 

I-TA, tS.^\y\ HÂ-O-l-TA, t -g- V <^I ^ HÂ- 
OP-NA-I-TA, "? JL*1 HÂ-O-NI, "t^^^ HÂ-0- 

MAi, "^ •£: -^ HÂ-ON-TJEUK ; et dans les phrases 
interrogatives : "J '^l ^ hâp-si-o, faites-tous 1 

I V 3,1 4 HAP-NA-IT-KA, t •§• V^f 4 HÂ-OP- 
NÂ-IT-KA, t V 5! ^1- HÂ-NA-IT-KA, t -& 5! 4 

HÂ-ON-iT-KA ; attendu qu'on ne parle pas à 
tous les supérieurs de la môme manière, 
que le roi, par exemple, est sans comparaison 
bien plus supérieur qu'un simple mandarin. 
L'inférieur interrogerait donc ainsi son su- 
périeur : faites-tous ainsi ? ^ Çj "§" ^| •§• V 
iSJ >]• KEu-Ri HÂ-si-op-NÂ-iT-KA, « daignez- 
vous faire ainsi ?» et répondrait à ses ques- 
tions : je fais ou j'ai fait ainsi, ^?| '§' "S* V| 
^ KEU-Ri HÂ-op-NÂi-TA, (sic facio) ; :iÇ)'f' 

5Î ^ ^1 ^ KEU-RI HÂ-YET-SÂP-NÂÏ-TA , ( slC 

feci). 

Donc, ce qui caractérise cette forme hono- 
rifique, c'est la présence, dans la plupart des 
cas : !• d'un U p euphonique, se prononçant 
comme m devant n, et p dans les autres cas ; 
2* de V ^1 NÂ-i, se contractant quelquefois 
en V| NÂi ; 3* de ^ o, ou JL <^| o-i, ou -g- V 
^1 op-NÂ-i (ne pas oublier que plus la forme 
est longue, plus elle est honorifique). 4* Cette 
forme s'intercale entre le radical du temps 
dont en veut se servir, et la terminaison "H 
TA. Ainsi, pour le parfait, la forme simple est : 
"t 53 "^ HÂ-YET-TA (feci). t^ HÀ-YET étant 
la forme radicale de ce temps, ce sera après 
elle qu'on mettra le signe honorifique, et nous 
aurons, par exemple: "§"53 V ^1 "^ hâ-yet- 
nA-i-ta, "t^^ VI*^ hâ-yet-sàp-nAi-ta. Le 
futur >}-5l'H KA-KEiT-TA, j'irai, deviendra : 
4 3! 'a ^1 ^ KA-KEnr-SAP-NÂi-TA, (ibo). 5* La 
forme interrogative est produite par le change- 
ment de V ^1 "^ NÂ-i-TA ou ^j*^ NÂi-TA en 

V $J >]- NÂ-IT-KA ou {£ ^ >]- NÂN-IT-KA, EX. ? 



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DU VERBK. 



101 



rai fait se dit : * 5^^ V| "^ hâ-yet-sap-nâi- 
TA (ou = V ^1 "^H-— NÂ-i-TA) ; avez-tous faitl 
se dira : "t j? ^ V $J >}■ hâ-syet-sâp-nâ-it- 
Kfi. — Partirai-je'^ >f5!^ V ^'4 ka-keit- 

SÂP-NÂ-IT-KA ( >1-^ÇJ >!• KA-O-RIT-KA 86 dit 

aussi dans le même sens]. 

III. — S'il s'agit de deux égaux, soit par le 
rang, soit par l'âge, il peut se trouver trois 
cas principaux dans lesquels ils ne s'adresse- 
ront pas la parole de la même manière: 1* ou 
bien ils se traiteront familièrement, 2"* ou 
ils se respecteront mutuellement un peu, 3* 
ou ils se respecteront beaucoup. 

Dans le 1" cas, la terminaison seule du 
verbe subira un changement, et le "^ ta final 
de la forme simple deviendra ^\ tji, v1) nei, 
Pi| TEi, dans une phrase affirmative ou néga- 
tive. L'indicatif présent et l'impératif font ex- 
ception. Ainsi "j "^ HÂN-TA, je fais, devient : 

? ^1 HÂ-TJI, ■? >?1 HÂ-NEI ; et "t ^ ^ HÂ-YE-RA, 

fais: "t ^I HÂ-TJI, 'l^ >1| HÂ-KEi, 't ^ uk- 

SYO. 

Le t1| TEi dont nous avons parlé sert à ex- 
primer les formes imparfaites, et remplace 
^ ^ TE-Ni, que la phrase soit affirmative, 
négative ou intcrrogative. Ex. : "Ç" ^ ^ hâ- 
TE-yi, je faUais, devient T^IJ hâ-tei; ^ ^ 
ï^ ^ nx-\ET-TE-m, j'avais fait, se transforme 

en "f^^lj HÂ-YET-TEI. 

Le ^] TJI sert également pour la forme in- 
tcrrogative et pour l'affirmative. Ex. : T 53 ^î 
HA-YET-TJi, (feci, — fecistine?) 

Mais v1) NEi, affirmatif et négatif, deviendra 
^ NA ou il NO, ou môme restera aussi nei, 
quoique rarement, si la forme est intcrroga- 
tive. 

ExBâfPLES : *§■ ^î HÂ-TJI, je fais, — faites- 
tous ? ou plutôt fais-tu ? car ce tji ne s'em- 
ploie qu'entre égaux très-familiers. 

■?■ 5^ ^1 hâ-yet-tji, j'ai fait ; "t 5! ^1 hâ- 
KEiT-Tji, je ferai ; "t ^ ^î hâ-yet-tji, as-tu 
fait ? T 3! ^î HÂ-KEIT-TJI, feras-tu ? etc. 

Je fais, j'ai fait, je ferai, ^ v|) hâ-nei, 

"§■ 5l ^^1 HÂ-YET-NEI, ■*■ 5J V1| HÂ-KEIT-NEI. 

Tais-tu? as-tu fait? feras -tu? "Ç"^ hâ- 

NA, "^53^ HÂ-YET-NA, "? 3! ^ HÂ-KEIT-NA 
ou "Ç" 3i Jl HÂ-KEIT-NO. 

Je faisais, "Ç" Tl| hâ-tei ; faisais-tu ? "Ç" tl| 
HÂ-TEI, etc. 

Dans le 2' cas, la terminaison ^ ta du 
verbe se changera en ^ o simple ou modifié 
en 4i so ou jL syo par la lettre /^ s suivant 



les règles euphoniques (toujours ^ syo aux 
temps autres que le présent, à cause du /» t 
qui précède, et quelquefois au présent). Ex. : 
À ujourd'hui je vaU à la tille, ^ e 'â' V| i 
>|--SL o-nâl eup-nâi-ro kk-0.— Demain, irez- 
vous à la tille? Ç) ^-g- V|i.43!:è; râml 

EUP-NÂI-RO KA-KE1T-SY0.— J'irai, >)• 3! :è KA- 

keit-syo.— Fai/es-toMs ? "§* JÎL hâ-o.— Je fais, 
"? ^ HÂ-o.— J'ai /*ai^'§■55^ hâ-yet-syo. 
Comme on le voit, quoique polie, cette forme 
est assez simple. 

Dans le 3' cas, on se servira de la forme 
précédente, en ayant soin d'intercaler devant 
^ un '^l SI, quand la phrase sera intcrro- 
gative ; et un ^] tji, quand la phrase sera 
affirmative ou négative. Devant :è syo, le ^I 
SI qu'on devrait ajouter se retranche ; ou, si 
l'on veut, il se combine avec lui, et dans ce 
cas É. SYO serait pour ^\ JL si-syo. Ex. : Au- 
jourd'hui je fais, S-^ t ^] ^ o-nâl hâ-tji- 
0. — Faites - tous ? "? ^I ^ hâ-si-o. — J'ai 
mangé, ^^^S. ^ek-et-tji-o. — A tez-tous 
mangé? ^^È, uek-e-v-syo,— Irez -tous? 
>}- 3i ± ka-keit-syo. —J'irai, >]- 3! ^ JL ka- 

KElT-TJl-O. 

N.B.— La forme du présent en -^I^ si-o 
s'obtient généralement du participe relatif 
passé (participe adjectif) en changeant ^ n 
en ^1 JL si-o. Ex. : 5l "^ mit-ta, croire, 5Î 
-ê mit-eun (partie, rel. passé), S! iL ^1 JÎL 
mit-eu-si-o. — x^F teut-ta, entendre, S § 
TEU-RÂN (partie, rel. passé), B. ^ '^l ^tbu-râ- 
si-o. Cependant les verbes dont le radical est 
terminé en S l ajoutent simplement A^j^ 
Eu-si-o à ce radical : ^ ^ al-ta, satoir, ^ 
^^1^ AL-EU-si-o. Et ceux qui, sans avoir 
5. L (ou r) à l'infinitif, l'ont au participe ver- 
bal passé, le prennent dans ce cas : -^-j "^ tje- 
TA, boiter, ^iL-*!^ tjel-eu-si-o ou ^j ? 
>*1 -SL tje-râ-si-o. 

Remarque. — Il peut se trouver un 4' cas : 
c'est lorsque l'un des interlocuteurs témoigne 
beaucoup de respect, tandis que l'autre a, 
pour ainsi dire, le droit de parler plus fami- 
lièrement, à cause, par exemple, d'une dif- 
férence d'âge entre deux individus d'une 
môme condition sodale. Alors le premier, sui- 
vant les circonstances, devra se servir de la 
forme exposée dans le 3* cas, ou même de 
celle d'inférieur à supérieur, tandis que l'au- 
tre pourra employer les formules du 1" ou 
du 2* cas, ou celles de supérieur à inférieur. 
Mais la chose est très-délicate. Par exemple, 
la personne âgée dirait : ^ ? ^î il-hâ-tji, 
^it ± il-hâ-o, ^ f V HJ: il-hâ-nâ-nya, 



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102 



I'ubmière partie. 



trazailles-tu ? et le jeune homme répondrait : 

^t ^1 i IL-HÂ-TJl-O, |l î M*^ IL-HÀP-NÂI- 

TA, je travaille, 

II. — Suivant la personne de qui Ton parle. 

Dans la conversation, on peut parler de 
soi, de son interlocuteur, ou bien d'une 
troisième personne présente ou absente ; et 
ici reviennent les distinctions énumérées ci- 
dessus. 

!•. — !• Un supérieur parlant à et de son ou 
ses inférieurs se servira de la forme simple 
du verbe, comme il a été expliqué plus haut. 
Ex : Que fait cet homme ? a'^j- § <^| -^ Sj * 

V^î KEU SA-KÂM-I MOU-ET HÂ-NÂ-NYA. — Les 

damestiques sont partis, *!- ^-f ^1 ^ 51' H* 
HÂ-iN-TEUL-i NA-KAT-TA. — Il ira à lu monta- 
gne, tt-SLâ^I* 5l H* SAN-BU-RO KA-KEIT- 
TA. 

2* Parlant d'un égal à un inférieur, c'est-à- 
dire d'une personne que lui-même et, à plus 
forte raison, son interlocuteur doit respecter, et 

3« S'il avait à parler d'une personne qui fut 
plus élevée que lui-même, r. g, du roi, ou 
d'un mandarin supérieur, ou d'un parent plus 
respectable, etc., il emploierait la forme sim- 
ple du verbe, en faisant précéder de la parti- 
cule honorifique ^| si les désinences ordi- 
naires ""^ TA, t>| *^ TE-NI, îJl "^ KEIT-TA, 5! ^ 

^ KEiT-TE-Ni, etc., dans une phrase affirmative 
ou négative, V ^ nâ-nya, ^ nya, dans une 
phrase interrogative. 

L'infinitif honorifique en ^^l"^ si-ta formé 
de la sorte par l'introduction de la particule 
^] SI, qui devient partie intégrante du radi- 
cal, s'obtient de la même manière que la forme 
en ^1 S. si-o dont nous avons parlé ci-dessus. 
Ainsi, X ^ TEUT-TA, entendre, fait S^^] 
^ TEU-RA-si-TA ; Sl ^ MiT-TA, crotre, 5j ^ 
-^1 "^ MiT-EU-si-TA ; -7-) "^ TJE-TA, botter, ^ 

^><| p}. TJEL-BU-Sl-TA. 

Au participe passé verbal, le ^] si se chan- 
geant en <A SYE, les temps passés se forment 
régulièrement: ^^ hâ-sye, ayant fait, * 
j^ "^ hâ-syet-ta, il a faiti JL<^ o-sye, étant 
venu, ^^^in o-syet-te-ni, il était 
tenu. 

Ex. : Le roi est sorti aujourd'hui en pro- 
menade, ^Sa-ï^li-^tçi^^jï^ 

O-NÂL NIM-KOt'N-I KOD-KYEXG-HÂ-RYB NA- 

ka-syet-ta ; OU : sortira, ^ ^Ml 3! ^ na-ka- 
si-keit-ta ; OU : sort, ^ >!• t! H* na-ka-sin-ta. 
Les formes simples auraient été : ^ 3^* "^ na- 



kat-ta , ^ >)- !î! ^ na-ka-keit-ta , ^ ^ ^ 
na-kan-ta. 

Le roi fait-il? Sl^It^lV^ nim- 
KOUN-i HÂ-si-NÀ-NYA ; a-t-il fait ? '^^^^ 
hâ-syet-nâ-nya ; fera-t-il ? f '^l !î! V *]: hâ- 

SI-KEIT-NÂ-NYA. 

Dans quelques cas, comme il y a un verbe 
spécial pour exprimer l'action d'un supérieur, 
il sera mieux et, pour ainsi dire, nécessaire 
de s'en servir. (Voir plus bas un certain nom- 
bre de ces mots spéciaux). 

4* Il peut se faire que la personne dont il 
parle soit moins élevée que lui, mais d'une 
condition supérieure à l'autre interlocuteur. 
Dans ce cas, il pourra se servir de la forme 
simple. Par exemple, un grand-père dira à 
son petit-nis : v1) 4 d| ;?| j|- iH 5} V ^ nei a- 
PE-TJi PAP MEK-ET-NA-NYA, ton père a-t-H 
mangé le riz? Mais ordinairement il se con- 
formera au langage que le répondant doit 
tenir, et ce même grand-père parlera mieux 
endisant: v1|ô{.el.t]^^^^^V^ nei 

A-PE-TIl TJIN-TJI TJAP-SOU-SYET-NÂ-NYA ( l'CX- 

pression ^ ^1 ^ T" ^1 ^ tjin-tji tjap-sou-si- 
TA s'employant spécialement pour ^^ ^ pap 
MBK-TA, quand II s'agit d'un supérieur), non 
pas qu'il doive respecter son flls, mais à cause 
du petit-fils, qui, devant respecter son père, 
se servira de termes honorifiques dans sa 
réponse. 

Un ami familier dirait : ^^ ^^f -9 ^] ^ ± 
Pak sye-pang tjip-ei it-syo, M' Pak est-4l à 
la maison ? s'il croit que son ami peut lui 
répondre ; mais s'il s'adresse au fils de cet 
ami, il lui dira : v1) ô|. B| x] ^ ôîj n] A\ y^ nei 
a-pe-tji tjip-ei kyei-si-nya (ce dernier mot 
honorifique est mis pour 5l! V ^ it-nâ-nya); 
s'il s'adresse à l'esclave, <=) *îf 3 -S ^1 ^1 "^1 "^ 
sYE-PANG-NiM TJIP-EI KYEI-SI-NYA, c. 8. d. Mon- 
sieur est-il à la maison ? parce que l'enfant 
et l'esclave devront employer ce ^M) "^ 
KYEi-si-TA dans leur réponse, qui sera, sui- 
vant le cas : ^) "tl V| ^ kyei-sip-nai-ta , tl y 
est, ou y ^ V| "'t ep-sâp-nâi-ta, ou 4 *1 ^I 
^ V|^ A-Ni KYBi-sip-NÂi-TA, il n'y est 
pas. 

5' S'il a à parler de lui-même, la politesse 
demande qu'il ne s'honore pas, et emploie la 
forme simple. Ainsi, il répondra : "J "^ han- 
ta, je fais, et non : "^ 'H "^ hâ-sin-ta, etc., 
quelque longue que soit la forme honorifi- 
que de la question qui lui est posée. Par 
exemple, on lui demande : trataillez-wus ? 

ât^|-S-{£i^4 IL HA-SI-OP-NÂN-IT-KA. Il 



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DU VBBBE. 



103 



répond : je tratailte, ^ î ^'i- hân-ta, ou : 
j'ai tratailié, ti ? 53 ^ il hâ-ykt-ta, etc. De 
même, en parlant de tout ce qui le touche, il ne 
doit pas se servir de termes trop liunorifiques, 
à moins qu'il ne parle de quelque membre de 
sa famille qui soit son supérieur. Ainsi, un 
enfant dira à son père : grand-papa a-t-il 
mangé? *^ 4 «I ^ ^ ^U T^:5^ V 5l 4 

HAL-A-PB-TJl TJIN-TJI TJAP-SOU-SYET-NÂ-IT-KA. 

Si le père répond, il devra dire : ^ ^l^JT^' 

:^'^TJIN-TJl TJAP-SOU-SYET-TA aU liOU de 

^ 5! ^ MEK-ET-TA, qu*il dirait pour lui-mômo 
à une semblable demande. 

IP. — Un inférieur parlant d'un égal a un 
supérieur, emploiera les terminaisons qu'il 
devrait employer pour lui-même (voir plus 
haut;. Ex.: Il fait on Us font, :t^f | <>| 

KEU- SA-RAM-I, ^^f % -^ ^\ KEU-SA-RÂM-TEUL- 
I, "?• ^] ^ HÂ-TJI-0, ^ V| "Pf HÂP-NÂI-TA, "§■ 
•§• V| "^ HÂ-OP-NÂI-TA, "* V ^i ^ HÂ-NÂ-I-TA. 

Mais s'il parle d'une d'une personne supé- 
rieure aux deux interlocuteurs ou seule- 
ment à lui-même, il fera emploi du -*| si 
honorifique; et les terminaisons précédentes 
deviendront respectivement : "$• ><| ^| ^ ha- 

Sl-TJI-O, "Ç^I-S-^IJL HÂ-SI-OP-TJl-O, 
t "3 V) 4 HÂ-SIP-NÂI-TA, t ^1 V <>i TC+ HÂ-SI- 

NÂ-i-TA. Pour la forme interrogalive, au 
prétérit, par exemple, nous aurons : "^^^ 

^ HÂ-SYBT-TJÏ-O , "t'î^^^l^ HÂ-SYET-SÂP- 
TJI-0 , *? >^ ^ V il! >j- Hl-SYET-SAP-NA-IT-KA , 

'td^^3i>} hX-syet-nA-it-ka, a-t-il 
fait? 

HP. — Deux égaux familiers parlant d'une 
personne supérieure feront usage des termi- 
naisons que nous leur avons assignées plus 
haut, en ayant soin d'intercaler le ^\ si hono- 
rifique. Ainsi, * ^1 HÂ-TJi, "Ç ^1 hâ-nei, "$" 
^ HÀ-NA deviendront : "§" ^1 ^ hâ-si-tji, "? 
^] ^1 HÂ-S1-NEI, "ôr X] vj. ha-si-na ; et au pré- 
térit: 't'i^^ HÂ-SYET-TJI, 't^Vl) HÂ-SYET- 

NBf, "t-^é î- HÂ-SYET-NA. Ex. : Ton père Vap- 
pelle, ^ v1) ôj. d| xl >5 ^) I «. ? >c) v1| tja- 

NEI A-PE-TJI TJÂ-NEI-RÂL POU-RÂ-SI-NEI (dO "T 

^""4 Pou-RÂ-TA, appeler).— 'Le mandarin 
est'ù parti ? ^ ^1 ^I* ^ ^f ouen-i ka-syet- 

NA. 

Deux égaux se respectant un peu. — Môme 
remarque que pour le cas précédent, c'est-à- 
dire qu'ils intercaleront pareillement un ^! 
si honorifique ; ce qui nous donnera : "? ^1 i 

HÂ-si-o, ■§" j^ :è ha-syet-syo, ■* -*! 3! 4^ 

hâ-si-keit-syo, etc., pour: "Ç"^ ha-o, *53 

2L hJL-YET-SYO, ? 3! ^ HÂ-KEIT-SYO. 



Deux égaux se respectant beaucoup, — 
Môme remarqué; intercalation du ^1 si toutes 
les fois que faire se pourra, c'est-à-dire qu'on 
ne devra jamais mettre deux '^l si de suite. 
Par exemple, "§" ^| .5. ha-sï-o. i^ ^I -SL h1- 

TJI-O, t^:k HÂ-YET-SYO, t ^ ^) S. HÂ- 
YET-TJI-0, 'Ç 5! ^ HÂ-KEIT-SYO, "Ç" 31 ^1 -î. 

HÀ-KEiT-Tji-o nous dounerout : "^ -*! -i hâ- 

SI-O, ^^\^]± HÂ-SI-TJI-0, *^ ± HÂ-SYET- 
SYO, ^ ^ ^ JL HÂ-SYBT-TJl-0, T ^1 3! ^L 
HÂ-SI-KEIT-SYO, "? ^I 3l ^ -i HÂ-Sl-KEIT-TJI-0. 



Remarques. 



1' L'impératif terminé en ^ ra ne s'a- 
dresse qu'à un inférieur que l'on n'est pas 
tenu de respecter. C'est pourquoi on ne 
peut appliquer cette terminaison aux mots 
honorifiques ou à forme honorifique, quand 
on fait à quelqu'un (supérieur ou égal) une 
prière ou un commandement respectueux. ^ 
^/|pf TJAP-sou-si-TA , par exemple, qui 
signifie manger, étant un verbe honorifique 
par lui-môme, il serait ridicule de dire : ^ ^ 
M ^ TJAP-SOU-SYE-RA, mange. On dira à un 
inférieur : 'n ^ ^ mek-e-ra, taudis que lui 
dira à son supérieur : ^ nr "*! ^ tjap-sou-si-o, 
je vous prie de manger; teuillez manger, 
je tous en prie. 

Il n'en est pas de môme aux autres modes, 
lesquels peuvent prendre les terminaisons 
usitées dans les formes simples ; car, d'après 
ce que nous avons dit plus haut, un supérieur 
qui demanderait si monsieur un tel a mangé, 
pourrait très-bien se servir de l'expression ï 

^31 ^ ^ TJAP-SOU-SYET-NÂ-NYA. 

2» Dans les livres, on trouve souvent la 
terminaison interrogalive JZ nyo. Elle est pour 
^ NYA, dont nous avons parlé. Ex : Que signi- 
fie ...'f que veut dire. . . ? -?-^§ ^1 y, ou 

^1 ^ MOU-SAM TTEUT I-NYO OU -I-NYA. 

3* Pour la réponse affirmative, un supérieur 
dit simplement: ^H= o-nya, oui; et un in- 
férieur ou un égal : (A\ yei, oui. Mais plus or- 
dinairement on répondra eu répétant le verbe 
de la question, surtout si c'est un inférieur qui 
parle, à moins qu'il ne s'agisse d'un ordre qui 
lui est donné. On se sert aussi du verbe JI 
^1 i^ KEU-RE-HTA, c'cst traî, c'est ainsi ; et 
l'on a, suivant le cas : ^ ^ H keu-re-hta, 

JL^^I KEU-RE-TCHI, :l ^| JÎ. KEU-REI-0, ^ 
^1 KEUL-SYEI, i ^1 -tt- Vj IPf IOîU-UE-OP-NÂI-TA. 



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104 



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118 



PREMIÈRE PARTIE. 



TERMES VULGAIRES SB CHANOBANT EN TERMES RESPECTUEUX. 



Nous avons dit plusieurs fois que, pour exprimer Taction faite ou à faire par un supé- 
rieur, les Coréens, par politesse, se servent de termes spéciaux exclusivement destinés à cet 
usage. Gomme ces expressions sont très-employées dans la conversation et se retrouvent 
dans les livres ainsi que dans le style épistolaire, nous allons en donner quelques-unes pour 
faire voir la différence du langage poli au langage simple. 

Termes vulgaires Termes honorifiques Traduction 

■§''^HÂ-TA *§'-^î^ HÂ-si-TA Faire, dire. 

jjj'PJ.IT-TA >îl >^| ""Pf KYEI-SI-TA Etre, 

^"^MEK-TA ^^>*I''pf TJAP-S0U-8I-TA. . . Manger. 

^l'^'H' T/A-TA 'S^^l'^H' TJOUM-EU-SI-TA . . Dortuir. 

•^l^NOUP-TA j^l^^gJ^^JÏ^T^»^^^™^^^ 

^ ^1 ^ ■"4 NI-RE-NA-TA . . . ^ ^ *|'^I''^KEUI-TCHIM-HÂ-SI-TA Se Uver. 



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. Donner. 

■TA. Revenir (d'un voyage). 

. Venir. 

. Accompagner. 



^'"pfTJOU-TA ^1J)^TEU-RI-TA. . 

5. ^-î. ''^ TO-RA-0-TA. . . . ft-^ ** ^I "H-HOAN-TCHÂ-HÂ-SI- 

^''^ 0-TA ^f^I '^RIM-HÂ-SI-TA 

""^Çl "^ TÂ-RI-TA Sf-*! "Pf MOI-Sl-TA . . 

^ "T ^ '"H* NA-MOU-RA-TA . . . "^î "t" "f"^ KKOU-TJTOUNG-HÂ-TA . Grondcr. 

■;^*^M0UT-TA ■§'*?"'^ HPOUM-HÂ-TA. . . . Interroger. 

^ ^ ^ NIL-Â-TA '^^'fH- SYANG-TAL-HX-TA 

^'ïl'PO-TA ^l'S"? ^HA-KAM-HÂ-TA. 

i^l'Ï^POI-TA ^-^I TPf KAM-OUI-TA . . 

"^i^^^H SAING-KAK-HA-TA . . *|-^ 't "^ HA-RYEM-HÂ-TA 

^ ^ ^ SYENG-NAI-TA . . . . ^S^^^ TJIN-RO-HÂ-TA . 



Dire (à quelqu'un]. 

Voir. 

Faire voir. 

Penser à. 

Se mettre en colère. 

Ordonner. 

Payer. 



^ Se promener (aller et 
^ venir). 

Aller à la garde-robe. 
S'asseoir. 



^l}"^ KAP-^-A 5F^|'^PAT-TCHI-TA . . 

S 'i'^'TÂN-Nl-TA ^ ^MI "^ KEN-I-SI-TA. . 

Çt'^TTONG-NOU-TA. . . . •Î|^'*I "Ï+TOIU-PO-SI-TA . 

iHff AX-TTA ^J:^^ AN-TJOUP-TA . . 

^"^TJOUK-TA ^^y^M--*! "^ sANG-sÂ-NA-si-TA . Mourir. 

^1 4?| ^ HYEl-A-RI-TA . . . -§• 4 ? "^ HTONG-TCHOK-HÂ-TA . Réfléchir. 

^ ^^'^^^ ^ î Tjox-Ho Nom (de famille). 

"^ "''^ ^ TÂiK Maison. 

*M^ÎA-PE-TJi ..... ^^tl'^JB-KOu-siN-Niii. . . Père. 



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DU VBRBE. 119 

Termes Tulgaires Termes honorifiques Traduction 

^ ^ ^ B-ME-NI -^ ^ TJA-TANG Mère, 

^?| AN-HÂl VI^NÂI-SYANG EpOUSB. 

41 A-TÂL ^1^1 tjX-tyei Fils. 

■y HYENG tf ^I pÂiK-ssi Fvère aîné. 

^•î. A-o î^l^l TYEi-ssi Frère cadet. 

^ -J SAM-TCHON ^^ OAN-TJYANG .... Oncle paternel. 

^^I-TJYOK-HA ^^ HAM-SSI NeVCU. 

VJ NE "^ HYENG OU ^ /: TJIP-SÂ . . TU, toi, VOUS. 

^ ^ KEUI-OUN ...... ît^ KEUN-RYEK Santé. 

§ PYENG ft$ HOAN-Hou Maladie. 

^i| NA-HI ^4" TCHYOUN-TCHYOU. . . . Age. 

^^ Mou-TEM ttdc s.\N-so Tombeau. 

:3-^ KOT-pouL ?t^ KAM-KKui Rhutne. 

*1 NI -^14 TCHi-A Dent. 

ï PAP ^ ^1 TJiN-TJi Riz (apprêté). 

^ MAL . . .' ^-^ MAL-SAM Mot, parole. 

^ ^ HPYENG-AN ^^ AN-RYENG Paix, tranquillité. 

Il faut remarquer que la plupart de ces mots, dits respectueux, ne sont que des mots 
chinois exprimés à la coréenne. Se rappeler les observations que nous-avons faites au com- 
mencement de cette grammaire sur l'emploi de la langue chinoise en Corée. 



ARTICLE VII. 
Du verbe factitif et du verbe passif. 



Nous réunissons sous le môme article le 
verbe factitif et le verbe passif, parce qu'ils 
ont entre eux beaucoup de rapports dans leur 
mode de formation. 

Le verbe factitif, qu'on appelle aussi cau- 
satif ou double actif, donne le sens défaire 
faire, commander de faire l'action exprimée 
par le verbe primitif. Ainsi, de ^^ mkk-ta, 
manger, on tire 'î/ û| "Pf mek-i-ta, faire 
manger ou donner à manger ; de 'J ^ sal- 
T\, vivre, "e *^ "^ sal-ni-ta, faire vitre, 
donner, accorder, laisser ou soutenir la 
tie. Cette forme est d'un usage assez fré- 
quent. 
. Il n'en est pas de môme de la forme passive, 



qui est très-rare, le génie de la langue co- 
réenne demandant, comme nous l'avons déjà 
fait observer (eu. v, art. i), qu'on emploie de 
préférence une autre tournure. C'est ce qui 
explique pourquoi nous parlons seulement 
maintenant du verbe passif et pourquoi nous 
en disons si peu de chose. 

Il est difficile d'indiquer exactement la ma- 
nière dont ces deux sortes de verbes dérivent 
de leurs primitifs. Les règles suivantes étant 
déduites d'un nombre d'exemples assez res- 
treint, sont, par conséquent, sujettes à beau- 
coup d'exceptions. Néanmoins, elles peuvent 
aider puissamment la pratique à compléter 
l'étude sur cette matière. 



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PRBMI&RB PARTIE. 







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DU VBRBE. 



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La terminaison ^I ^ i-ta, qui, d'ordindire, 
est la caractéristique des verbes factitifs ou 
des verbes passifs, n'en a pas toujours la si- 
gniûcation. C'est ainsi que ^'^ pout-ta si- 
gnifie: être collé; et son corrélatif :^-^|^ 
pouT-TCHi-TA a le sens de coller. C'est l'in- 
verse qui devrait avoir lieu d'après l'exposé 
ci-dessus. 

Mais cette anomalie^ n'est qu'apparente. Elle 
provient de la manière diverse d'envisager le 
rôle de certains verbes dans les deux lan- 
gues. Car si nous remplaçons le verbe passif 
français être collé par un verbe neutre équi- 
valent, comme adhérer, nous retomberons 
dans le génie de la langue coréenne, et nous 
aurons: ^'^ pout-ta, adhérer (être collé); 
•^^1 ^ pôuT-TCHi-TA, faire adhérer (coller). 

Pour conjuguer un verbe factitif ou un verbe 
passif, on fait subir aux désinences | "^ i-vk, 
JL^ o-ta, -f-^ ou-TA, les inflexions de la 
conjugaison ordinaire simple ou honorifique, 
suivant le cas. Pour la formation des temps 
parfaits, se reporter à ce que nous avons dit 
(CH. V, ART. m) de la formation du participe 
verbal passé suivant la lettre finale du ra- 
dical. 



Exemples pour le verbe passif. 
Il fut pris par les satellites à la 6* lune, 

•^ ^ ^ll il îîrï^l U" M i^ ^ RYOUK OUEL-EI 
HPO-KYO AN-HtEI TJAP-HI-YET-TA. AU futUr, OU 

dirait: i{"5|7}l"Pf tjap-hi-keit-ta, il sera 
pris; au futur passé: ^^l5îîJ!^ tjap-hi- 
yet-keit-ta, il aura été pris, etc. 



Mais, comme nous l'avons dit, le plus sou- 
vent on laissera de côté cette forme, et l'on se 
servira d'un verbe neutre exprimant la même 
action, s'il y en a un ; et s'il n'y en a pas, on 
tournera la phrase de manière à y introduire 
un participe passé, ou un verbe actif, ou 
même l'un et l'autre. Ex : // fut pris et con- 
duit à la capitale, ^^4^|<«) a^J- g «l^ 
•^^"^îl jLjj-Tpf tj.\p-eun toui-ei keu sa- 

RÀlf-EUL SYE-OUL-NO TA-RI-KO KAT-TA, m. à 

m. : «ayant été pris après, cet homme à la 
capitale conduisant, ils sont allés». 

Remarques sur le verbe factitif. 

!• Quand un verbe n'a pas la forme factitive 
ou causative, on la remplace par son participe 
verbal futur, que l'on fait suivre de T "Pf 
HÂ-TA, faire. Par exemple, au lieu de Sj ^ 
oi-TA, qui serait le factitif régulier de ^ "H" 
o-TA, venir, on dira : Jl^*) ? "H o-kei-hâ-ta, 
faire tenir, litt. : «faire que viendra». Au 
lieu de -^l-^I ^ tja-i-ta, factitif de ^\^ 
TJA-TA, dormir, on tournera par ^J»^ t^^ 
TJA-KEi-HÂ-TA, faire dormir, litt. : « faire que 
dormira». 

2* Les verbes qui ont un factitif régulier, 
prennent aussi cette forme en >•( keî, surtout 
quand ils sont factitifs négatifs, c'est-à-dire 
exprimant un empêchement. Ainsi, on pour- 
rait dire: ^^l"!*"^ sal-kei-hâ-ta, faire 
vitre; ^ H "^ sal-ni-ta serait plus correct. 
Et on dira très -bien: :5"e^l'5'"^ mot 
SAL- KEI -HÂ-TA, empêcher de titre, faire 
périr. 



ARTICLB VIII. 
ConjugaiBon pins détaiUée de ^ ""^ HA-TA, faire, dire. 



Les terminaisons qui constituent la conju- 
gaison ordinaire des verbes, sont souvent 
modifiées ou remplacées par d'autres termi- 
naisons, que l'on peut rapporter à trois classes 
différentes. 

!• — Il y a les terminaisons honorifiques 

(voir CH. V, ART. vi). 

2* -r- Beaucoup de terminaisons sont usitées 
pour indiquer certaines nuances de sens : 
l'affirmation, la possibilité, le doute, la proba- 
bilité, l'espérance, le reproche, etc. (Voir ch. v. 



ART. r. Des dXftér, voix ou formes des 
verbes). 

3» — Enfin, il y a des terminaisons spéciales 
pour indiquer que le sens de la phrase est 
suspendu ou terminé, en un mot, pour rem 
placer la ponctuation. Nous consacrerons 
plus loin (Syntaxe, chap. vi) un chapitre 
spécial aux terminaisons qui constituent la 
ponctuation, et remplacent la virgule, le point, 
le point-virgule, les deux points, signes in- 
connus dans l'écriture coréenne. 



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PREMlèRE PARTIE. 



Ces diverses particules terminalives s'ajou- 
tent, les unes au radical, les autres aux 
participes verbaux, d'autres à la terminaison 
régulière, d'autres enfin à Tune ou à l'autre 
forme indifféremment. De plus , elles se sur- 
ajoutent et s'agglutinent très-souvent les unes 
aux autres, pour former un sens complexe, 
lequel est la résultante des sens de chaque 
fragment séparé. On conçoit qu'avec un pareil 
système, applicable aux divers temps et aux 
diverses voix de chaque verbe, la somme de 
toutes les terminaisons simples ou composées 
que peut avoir un radical s'élève à un chiffre 
énorme. Il est vrai que beaucoup sont plutôt 
de véritables phrases que des terminaisons 
verbales. Néanmoins, à cause de la difficulté 
qu'elles présentent, noua les avons rangées 
par ordre alphabétique dans l'appendice du 
Dictionnaire coréen-français. 

A l'appui de ce que nous venons de dire, 
nous allons donner ici, comme spécimen, 
quelques-unes des terminaisons l'es plus usi- 
tées de chacun des temps du verbe ^ "^ hâ- 
ta, faire. 

INDICATIF PRÉSENT. 

î ^ HÂN-TA, je fais, tu fais, il fait, nous 
faisons, tous faites, ils font. 

^ ^ HÂ-Ni, môme sens ; celte terminaison 
dans une phrase indique une suspension, 
une pause, comme une virgule (,), deux points 
(:), un point-virgule (;). 

"^ V *i HÂ-NÂ-Ni , usité surtout dans les 
livres, équivaut ordinairement à deux points 
(:) ou à une virgule (,). 

*$■ i;^ >}- HÂ-NIT-KA, '?'{£j2-i HÂ-NÂN-KO- 

Ro, *§ ^ ^iX HÀ-Ni-KAN-TO-RO, parce que 
je fais. 

"? i ^ HÂ-TO-TA, fin de phrase dans les 
livres, (.). 

"f *1 ^ HÂ-NI-RA, ^^ ^% HÂ-NÂ-NI-RA, 

* \£ ^1 ^ HÂ-NÂN-TJi-RA , terminaisons de 
période historique ou relatante. 

^ ^ HÂ-Tji, forme affirmative et interroga- 
live appelée ^ ^ pan-mal ou demirlangage. 
C'est le langage familier entre égaux. 11 tient 
le milieu entre le langage poli et celui que l'on 
emploie à l'égard des inférieurs. 

^ ^^^ HÂ-NO-RA, «je dis : je fais », je dis 
que je fais, je fais; fin de phrase en parlant 
de soi ; ne s'emploie qu'en parlant à la pre- 
mière personne. 

"? ^1 HÂ-TÂi, dans les livres, sert tantôt 
pour l'indicatif présent, tantôt pour le par- 



fait ; annonce une citation f :). Ex. : ^| 3" *?" ^\ 
TÂi-TAP-HÀ-TAi, je réponds:,,.; il répondit:... 
NOTA.--^^\ HÂ-TÂi (dans les livres), 
ainsi que "f 5| hâ-toi (dans la conversation), 
est aussi une forme du subjonctif (voir plus 

bas, SUBJONCT.). 

** ^ ^1 HÂ-KEN-TÀi signifie : parce que Von 
fait, si on fait donc, en conséquence. Ex. : 
"^ "? ^ ^1 Kou-HÂ-KEN-o'Âi, je demande donc. 
x%'^ ^1 PÂ-RA-KEN-TÂi, j'espère donc, par- 
ce que j*espère. 

"Ç {£ ^1 HÂ-NÂN-TÂi, quand on fait, parce 
qu'on fait. Ex. : JLî| *§* î£ '«l keu-ri hâ-nân- 
TÂi, ah I c'est parce que vous faites ainsi. 

"?■ ^4 HÂ-MAi. ^uand on fait, si Von fait. 
" î*^» HÂN-TJEUK, comme il fait, dans le 
cas où Von fait. C'est une forme qui sert au 
présent, au moins dans les livres, pour expri- 
mer une action subite, comme ^-^ kan- 
tjeuk, le wilà parti, le voilà disparu, com 
me il part, au moment où il part, 

X^^\}S^ HÂN-TA-MA-NÂN, je fais, mais. . . 



IMPARFAIT. 

*§'1>| ^ HÂ-TE-Ni, je faisais, tu faisais, 
il.,., etc. 

** ^ ^ HÂ-TE-RA, imparfait et parfait de 
"^ i'^ HÂ-NO-RA (voir ci-dessus). 

PARFAIT. 

*§■ ^ ^ HÂ-YET-TA, j'ai fait ou je fis, etc., 
tu as fait, etc. 

^'^iâ'*!^ HÂ-YET-si-Ni, j'at fait, marque 
une suspension comme ^ ^ hâ-ni. 

*§■ jî^I >i >^ HÂ-TET-SI-NIT-KA, f ^ \£ JÎ- 

i HÂ-YET-NÂN-KO-RO , parcc quc j'ai. , . , tu 
as..., il a fait, etc. 

"f 5l^^f'{£ HÂ-YET-TA-MA-NÂN, j'ai fait, 

mais. . . , j'ai pourtant fait. 

^ ^1 HA-TÂi sert tantôt au présent, tantôt 
au parfait (voir plus haut, indicat. prés.). 

^ ^A HÂ-YET-TJI, j'ai fait. C'est du pan- 
mai. (Voir * ^î HÂ-Tji). 

PLUS-OUE-PARFAIT. 

'$'55^^ HA-YET-TE-Ni, j'avais fait, tu 
avais fait, etc. 

ni» Û^ l>j wj Of. {£ HA-YET-TE-NI-MA-NÂN, j'a- 

vais fait, mais. . ., j'avais pourtant fait. 

"? i? {£ ^1 HÂ-YET-NÂN-TÂi, mais je V avais 
fait. 



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DU VERBE. 



123 



FUTUR. 

"f* 5!"^ HÂ-KEiT-TA, je feraif tu feras , il 
fera, etc. 

'§' 5! "*) ^ HA-KEiT-si-Ni indique une sus- 
pension comme ^ ^ kâ-ni. 

''J 5!^I y ^y hX-keit-si-nit-ka, parce que 
je ferait etc. 

"î 31 ^^f" î£ HÂ-KBiT-TA-MA-NÂN, je ferai, 
mais.,, 

*f'2!*'H£ HÂ-KEiT-MA*KiN, je ferais, 
mais, . ., conditionnel sous forme de futur. 

* '^f-, HÂ-MA, je ferai, je permets de faire, 
forme permissive. 

'" 'f î^! 1^ hA-ri-ra, affirmatif et commina- 
toire : V. g., si vous agissez ainsi, tous 
mourrez, 3l?)*^"^-2-lf|^ keu-ri hâ- 

MYEN TJOUK-BU-Rl-RA. 

"t" ?i i "^ HÂ-Ri-Ro-TA , dans les livres, 
les chansons, fin de période. 

CONDITIONNEL. 

*? 2! ^f- î£ HÂ-KEiT-MA-NÂN, je ferais bien, 
mais,.. 

*? 3! ^ *i hA-keit-tb-ni, je ferais, etc. 

Tf 3! ^ 51 ^f HÂ-KBrr-TBN-iT-KA, parcs que 
je ferais, tu.,., etc. 

'§'3!^^^ HA-KBiT-TBN-KA, fevais-je? fe- 
raiS'tu ? etc. 

y^^H- HÂ-KBiT-TB-RA, je ferais, tu fe- 
rais, etc., forme historique ou relatante. 

"t 3 "!-{£ HÂ-RYBN-MA-NiLN, je ferais bien, 
mais. . . ; je voudrais bien faire, mais. . . 

FUTUR PASSÉ. 

^Si'^'^ HA-TBT-KEiT-TA, fawai fait, tu 
auras fait, etc. 

"t 5! s! ^'F {£ HÂ-TBT-KBIT-MA-NÂN, j'awais 

bi£n fait, mms,,,, conditionnel passé sous 
forme de futur. 

J $ ^1 HÂN-HOU-BI, X ^1 ^1 HÂN-TOUI-BI, 

« après (chose) faite », quand j'awrai fait ; 
participe passé relatif suivi de après, manière 
la plus commode d'exprimer le futur passé. 

CONDITIONNEL PASSÉ. 

''S'jlS!^ H Hi-TBT-KErr-TE-Ni, j'aurais 
fait, tu aurais fait, etc. 



"?■ 51 5! ^ -S! >f hA- yët- keit-tbn-it-ka, 
parce que j^aurais fait, etc. 

"^i^ï!^^!* hA-ybt-keit-ten-ka, aurais- 
je fait ? aurais-tu fait ? etc. 

't 53 3! ^ ^ HÂ-YBT-KEIT-TB-RA, j'auraÙ 

fait, tu aurais fait, etc., forme historique. 

IMPÉRATIF. 

* ^^ HÂ-YB-RA, fais, ton de comman- 
dement à un inférieur. 

*? % hA-ra, môme sens, contraction du pr^ 
cèdent : Jl^, o-ra, viens, au lieu de i^^ '^ 
o-NE-RA, impératif ordinaire. 

"t^ HÂ-TJA, faisons, impératif pluriel, 
1" personne: ^^^^ ka-tja, allons, par- 
tons, sorte d'exhortation, d'encouragement. 

SUBJOI^GTIF. 

* ^l^i HÂ-TA-TO, •* ^i Hi-YB-TO, qtuHr 

que je..,, tu..., il fasse, etc. 

* ^1 HÂ-TAi (surtout dans les livres), "f 5f 
HÂ-TOi (principalement en conversation), quoi- 
que je..., tu,.., il fasse, etc. 

$*^ HÂN-TEUL, quelque chose que Von 
fasse : v. g. quoique tu pleures, tu as b^OM 
pleurer, ^\3^^ ê'ï a-mo-ri oun-tbul. 

^^ HÂ-NA répond au subjonctif avec 
quoique, soit que, « quamxns » ou « sive :» ; 
les formes précédentes n'ont pas ce sens de 
disjonction. 

*>î^ hX-kb-na, à peu près comme le 
précédent. 

'?'>î^ ^ HÂ-KB-Ni-OA, j'ai beau faire, 
tu, . ., il. . ., quMque je fasse, quani m^e 
je ferais, etc. 

î ^ %3l hal-tji-ra-to, quand on ferait, 
fallût-il faire, quoiqu'on doire faire, 

■J >1 ^ï *j e hAl-kb-si-e-nâl^ qu^nd il 
aurait fallu faire, qv^nd on devrait faire. 

f {£ ^î hâ-nân-tji, Î ^ hân-tji, Î ^^ 
HÂ-TBN-Tii, subjonctif dubitatif. 

*? *f ^î ^1 ^ Hi-YB-Tii-i-TA, optatif, € atl- 

nam 1 fiât I » peu usité» 

SUBJONCTIF PASSÉ. 

'*5î'*43t hX-ybt-syb-to, qiJU>iqu»j'ak.^t 
tu aies. ..,il ait fait, etc. 

't5!^I^I-Hi-YBT-SI-TÂI, 't5!^l^ HA- 
TBT-SI-NA, '*53>1^ HA-YBT-KB-NA, f J^aS 



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124 



PREMIÈRE PARTIE. 



^] HÂ-YET-NÂN-Tji ; même sens qu'au présent, 
avec le temps passé. 

INFINITIF. 

*§■ "^ HÂ-TA, faire ou dire, (facerej. ' 

^ ^] , HÂ-TJi, forme usitée dans les phrases 
négatives. Ex. : !• «Noli facere », {do not do], 
ne fais pas, garde-toi de faire, ** ^1 ^ ^I» 

HÂ-TJI MAL-A. 2» ^ ^]5""t 3! ^ HÂ-TJI MOT 

HÂ-KEiT-TA, « le faire non je ferai », je ne fe- 
rai pas, je ne puis le faire, 

S ^1 HÂM-i, infinitif substantif, « le faire ». 
Pour ce mot et le suivant, voir pages 18 et 
68. 

*§" ^1 HÂ-Ki, « le faire », dans la conversa- 
tion. Voir le précédent. 

INFINITIF PASSÉ. 



^ ^ HÂ-TEUN, employé en conversation, 
semble être le cas oppositif de hâ-tji, qui 
n'aurait pas d'autre cas : v. g. "f -ê^"?" 53 
-<|^| HÂ-TEUN MOT HÂ-YET-si-TÂi, bien que, 
quoique je n'aie p(w fait, il est vrai que je 
n'ai pas fait, (mais. . .). 



PARTICIPE VERBAL. 

*$* ^^ HÂ-MYEN-sYE cxprimç la simulta- 
néité d'action : v. g. lire en marchant, "U ^f ^ 

'{=i?|]i'"^ KIL KA-MYEN-SYE TCHÂIK PO-TA 

(eundo librum légère). 11 répond, comme on 
le voit, au gérondif latin en do. 

^'^'>\ HÂ-TA-KA exprime un changement 
brusque dans l'ordre des idées, causé par une 
surprise, une interruption réelle ou proba- 
ble de l'acte que l'on faisait au moment où 
telle circonstance s'est rencontrée. Ex. : En 
marchant, ayant perdu mon couteau, quel- 



ques recherches que j'aie faites, je ne l'ai 
pas retrouvé, V >1-^>H^^-| âiîô|. 51 



KA-TA-KA NAI 
HKAL-EUL IL-HKO A-MO-RI TCHÂ-TJA-SYE-TO MOT 

ET-ET-TA. Ici l'interruption de la marche est 
marquée par la recherche du couteau. — Un 
homms allant à la montagne pour faire du 
bois, rencontra un tigre, %^f § ^| vi^lH" 

-^t^4f 4l!|-*l|5f^T^ HÂNSA- 
RÂM-l SAN-EI NA-MOU HÂ-RA KA-TA-KA HO-RANG- 

i-RÂL MAT-NAT-TA. Ici l'intcrruption de la mar- 
che n'est pas exprimée, mais supposée par la 
surprise et l'émotion. 



Nous venons de dire : ayant perdu 7non 
couteau, "^"^ al-^ hkal-eul il-hko. Pour 
l'explication de cette forme, voir hâ-ko, plus 
bas. 

*" *?" ^ a HÂ-KE-NÂL. Cette forme se rencon- 
tre dans les livres, dans mi dialogue, par 
exemple ; elle a le sens de : disant, ayant 
dit. C'est pourquoi nous la rapportons au par- 
ticipe. On la traduirait en latin par : cùm di- 
ceret, cùm dixisset. 

*f'il^jL HÂ-NO-BA-KO. Ce mot ne doit 
qu'à sa terminaison d'être rangé parmi les 
participes. Il est composé de ^ i^ hâ-no- 
RA, je dis que je fais, forme relatante de hâ- 
ta et de J2- ko pour "§* jL hâ-ko, qui a ici le 
sens de dire. Il signifie : sous couleur de, 
sous ombre, sous prétexte, et aussi : en fai- 
sant pour faire, dans l'intention de faire. Il 
s'emploie pour le présent et pour le futur. 

PARTICIPE VERBAL PASSÉ. 

*f ^ HÂ-YE, ayant fait, qui a fait, faisant. 

^ ^Y HÂ-YA, même sens que le précédent. 
Ex. : Les hommes ayant ru ou voyant que 
les animaux domestiques leur étaient utiles, 
les honorèrent, ^f ^ ^\ ^ ^ ^\ ^^^t ^Y 

■fr ^ "§" 53 ""^ SA-RÂM-I RYOUK-TCHYOUK-1 YOU- 
IK-HÂ-YA KONG-KYENG-HÂ-YET-TA. 

"f ^-M HÂ-YE-SYE, ^ «►M HÂ-YA-S^-E, 

ayant fait. 

" ^ JL HÂ-KO, même sens. Dans une phrase 
où il y a plusieurs participes, on les emploie 
l'un et l'autre pour varier les terminaisons ; 
mais on emploie hâ-ko lorsque la suspension 
est plus marquée, où en français on mettrait 
soit un point-virgule (;), soit la conjonction 
et. Au contraire, hâ-ye-sye ne représente 
qu'une simple virgule. Ex. : Ayant bu du vin 
et étant ivre, il coucha sur la montagne, 
n'ayant pu trouver sa maison, '^ ^ JL^| •*" 

«^I^^t5-^^^=ltt ^1^5!-^ SOUL MEK-KO 
TGHYOUI-HÂ-YA TJIP-EUL MOT TCHÂ-TJYE-SYK 

SAN-Ei-SYE TJAT-TA. Ou met eucore hâ-ko 
lorsque le participe est immédiatement suivi 
du verbe principal de la phrase. Ex. : Ayant 
ainsi parlé, il s'en alla, 3,'i^^ JL^^ 

KEU-Rl HÂ-KO KAT-TA. 

*? ^ ^1^ HÂ-YE-YA. Cette forme peut aussi 
avoir le sens du présent. On l'emploie suivie 
d'un futur. Ex: t ^ <^|^ t 3! "^ hâ-yb-ta 

HÂ-KEIT-TA, "t ^ ^Y^"^^ HÂ-YE-YA SSEU- 

KEiT-TA, litl. : <' faisant» ou '< ayant fait, cela 



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DU VfiRBE. 



125 



fera A ou 
ART. x). 



«servira», il faut faire {V, c«. v, 



PARTICIPE VERBAL FUTUR. 



*ç^>'( HÀ-KET, devant faire. Ex: Qu'es-tv. 
venu faire ici? ^ ^-Ç-S! t ^| ^F V »i: ye- 

KEUI MOU-ET HÂ-KEI OAT-NA-NYA. 



"? ^ HA-RA OU ■? ?f HÂ-RE, pour faire, 
en latin « facturus », et plutôt «ad faciendum ». 
Espèce de gérondif futur. Il s'emploie quand 
il est immédiatement suivi d'un verbe. Ex. : 
Que tenez-vous faire ici? ^ ^ -^ Sj ^ ^-i 

V ^ YE-KEUI MOU-ET HÀ-RA 0-NÂ-NYA. — En 

allant sur la montagne pour faire du bois, 

xi^l^-Ç-t ^5!-^>|- SAN-EI NA-MOU HÂ-RA 
KAT-TA-KA. 

*?■ ^ HA-RYA ei ^ ^ HÂ-RYE OUt prCSQUe 

le même sens que le précédent, mais ils dif- 
fèrent en ce que hà-ra exprime seulement 
rintention, le but où Ton tend, comme le 
gérondif en dum, et que hâ-rye semble 
indiquer, au moins dans bien des cas, un 
commencement d'action. (Nous en avons déjà 
parlé, en traitant de la forme intentionnelle 
des verbes, page 6lj. Il s'emploie presque tou- 
jours en composition soit avec ?'t^ hâ-ta, 
comme "t Ç^ ■§* "^ hâ-rye-hâ-ta, soit avec un 
autre verbe auquel il donne le sens d'un fu- 
tur prochain, comme '^^ÇÏ"|"Pf tjyouk- 
eu-rye-ua-ta, vouloir mourir, être sur le 
point de mourir. On peut se servir de l'un 
ou de l'autre dans les mémos cas où, en latin, 
on emploie à volonté le participe ou un géron- 
dif correspondant. 

'f'0J:JL HÂ-RYA-KO est une combinaison 
du précédent avec le verbe "f "^ hâ-ta et ^ 
J2. HÂ-Ko. II a aussi, suivant les circonstan- 
ces, soit le sens de dire, soit plus souvent 
celni d'une simple suspension de la phrase. 
Ex. : Dans quel but agissez-vous ainsi ? -?■ 

^j-ÇngJjJLaÇJ"? V»j: MOU-ET HÂ-RVA-KO 

KEU-Ri HÂ-NÂ-NYA. Ici lo KO indiquo une légère 
suspension de sens, une division de la phrase 
en deux membres. Il en est de môme dans la 
phrase suivante : Demain, j'irai à la mon- 
tagne cueillir des plantes, pour faire des re- 
mèdes. Ç|*i«|=tei:J2.v|.t$^^1'd«l4 

3! "^ RÂI-IL YAK .HA-RYA-KO NA-MOUL TTEUT- 

EU-RE SAN-EI KA-KEiT-TA. Cette phrasc nous 
donne encore l'exemple de deux participes 
futurs, l'un en re, immédiatement avant le 
verbe de la proposition principale, l'autre, 



HÂ-RYA-KO, terminant la proposition inci- 
dente. 

PARTICIPE RELATIF PRÉSENT. 

^ }f HÂ-NÂN, faisant, qui fait, qui est fait, 
qu'on fait, (Voir page 68). 

"? \£^I., HÂ-NÂN-PA, passif, dans les livres, 
ce que Von fait ; peu usité en conversation. 

^ ^ HÂ-MYE, môme sens que ^ }£ hâ- 
NÂN ; mais il indique une phrase complète, 
sans que la période soit achevée. C'est un 
point-virgule (;J. 

PARTICIPE RELATIF IMPARFAIT. 

*§* ^ HÂ-TEN sert dans les mêmes cas que 
HÂ-NÂN (page 68), mais pour l'imparfait et le 
plus-que-parfail (actif et passif) et signifie : 
qui a été fait, qu'on faisait (la chose), ce 
que Von faisait ou a fait, celui qui faisait. 
Ex. : La chose que nous faisions ou avions 
faite, -f-î^ 'l'H â ^i ûu-Ri hâ-ten il-i. 

Le participe plus-que-parfait ^ j? "Çf hâ- 
yet-ten est peu usité ; on le remplace pres- 
que toujours par l'imparfait et le passé. 

PARTICIPE RELATIF PASSÉ. 

î HÂN, fait, ayant fait, qui a fait, qui a 
été fait, faite (chose), ayant été fait, (V. page 
68). 

^ •& hâ-on, participe présent et passé, pas- 
sif, en combinaison seulement, comme >i ^ 
"$* -& sÂ-RANG-HÂ-ON, aimable, aimé, bien- 
aimé, 

PARTICIPE RELATIF FUTUR. 

î HÂL, à faire, devant faire, qui doit être 
fait, qui se fera, qui fera, elc. (page 68). 

î A HÂL - TJI , \^ HÂL - TONG , formCS 

dubitatives. Ex. : Fera-t-on ne fera-t-on pas ? 

î^lt^î HÂL-TJI-MAL-TJI, OU 1^^^ 

HÂL-TONG MAL-TONG. Cet HÂL-Tji a cncorc uu 
autre emploi dans celte phrase : î ^1 1| ^ 
HÂL-TJi-BN-TYENG, jusqu'à faire, fallût-il 
faire. Ex. : -^ -l» ^1 y ^ tjouk-eul-tji en- 
TYENG, fallût-il mourir, 

N, B. — Le participe relatif futur î hâl 
sert se radical à plusieurs formes, pour leur 
donner le sens de il faut, il est nécessaire, 
il est convenable. Ex. : Il faut faire, 'ZA^ 



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1^ 



PREMIÈRE PARTIE. 



HAL-TJi-Ni (au milieu d'une phrase], î ^] '^ 
hXl-tji-r\ (à la fin d'une phrase incomplète), 
t ^] *1 St HÂL-TJi-Ni-RA (fin de phrase). 

■J ^ ôj Tpf hJIl-tji-e-ta, fin de phrase ou 
période fortement affirmative. 

î >|^ ^ HÂL-KE-SIMA, î V( â "^ HÂL- 

HTB-iL-TA, c'est Une chose à faire, il y a lieu 
de faire, il faut faire. 

t^^f^ e hXl-ke-si-b-nal, quand on 
aurait dû faire, quoiquHl fallût faire. 

î ^^ hJLl-nen-tji, forme dubitative, 
subjonctif futur, en latin, précédé de utrùm : 
tÛ^^t'd^R^^ hAl-nen-tji mot 
HÂL-NEN-TJi MO-RON-TA, je ne sais si je ferai 
àunùn. 

TEMPS inédits. 

Formes a^sez usitées en coréen, mais n'ayant 
pas dé correspondantes dans la conjugaison 
8otf française, soit latine : 

^ï^'^'^ HÂ-RYB-MOU-NA, faiS Si tU 

teiLx, 

"ïi^ hX-to-rok (hâ, radical du verbe 
hX-ta ; et to-rok, préposition, jwsçu'd, usquè 
Bà), jusqu'à faire, en tenir jusqu'à. Ex.: 
S'efforcer jusgu'à la mort, se tuer à la 
peine, "^5,"^ t! ^ ^ tjouk- to-rok him 
ssEu-TA (ad mortem usquè viribus util. 

* {£ ^^ hX-nXn-ko-na, tiens ! wilà que 
je...f tu..., il fait ! 

^ Si ÎL-^^ HÂ-YET-NÂN-KO-NA, même 
sens au passé. 

* ^ ^H HÂ=-Ni-MA-NJ, forme très-affir- 
mative, comment! si je fais! faut-il le de- 
mander? en doutez'wus ? 

*?" jL>^5. hâ-ko-sâ-ro, parce qu'on a 
fait. 



î^ HÂL-NA, prenez garde de faire, je 
crains que vous ne fassiez. Ex. : Prends 
garde de tomber (cave ne cadas), ^ ^ "â^ 

NEM-E-TJIL-NA. 

î 5 "? ^1 HiL-TEUT-HÂ-KEi, comme si l'on 
faisait. 

Les formes qui suivent sont les principales 
du verbe éventuel (voir page 87) : 

* î! HÂ-MYEN, si je fais. 

't>]^ hA-kb-teun, môme sens, mais du- 
bitatif. 

? "^ hXn-tjeuk donne plus de vivacité à 
la phrase que hâ-myen, dont il a le sens (voir 
ci-dessus, indicatif). 

*?* tPf Ç| hX-tb-myen, si je faisais. 

*§* ^ ^i ^ HÂ-YET-TE-MYEN, si j'amis fait. 

'§' 5! ^ ^ HÂ-KEiT-TE-MYEN, « si je ferais, » 
si je demis faire. 

"t^Sl^ ^ HÂ-YET-KEIT-TB-MYEN, « SÎ 

j'aurais fait, » si j'atais dû faire. 

"?" 55 "*! ^ HÂ-YET-SI-MYEN, si j'oi fait. 

"f 3!^1 y hA-keit-si-myen, « si je ferai, » 
si je dois faire. 

"^"535!'*! t' ha-yet-kbit-si-myen, «si 
j'aurai fait, » etc. 

"t 55 51 >î •% hâ-yet-kbit-ke-teun, même 
sens, dubitatif. 



Remarque. 



Toutes ces formes, ou du moins la plupart, 
peuvent s'appliquer à chacun des autres ver- 
bes, et lui donnent les différentes significations 
que nous avons essayé d'expliquer pour le 
verbe "* ^ hâ-ta. 



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PC VERBE. 



127 



ARTICLE IX. 
Du verbe itre et du verbe avoir* 



Le verbe awir n'exisle pas en coréen ; on 
le rend par le verbe ^1 ^ it-ta, être, Ex. : 
J'ai un livre, tournez : un livre est à moi, 

>4| >l| Ij ^ "Pf NAI-KEI TCHÂIK IT-TA, litt. : « à 

moi livre est». 

Au contraire, comme plusieurs autres lan- 
gues de la même famille, le coréen a deux 
verbes substantifs proprement dits : ^l '^ it- 
ta, qui signiûe l'existence pure et simple, et 
|l^iL-TA, qui signifie l'essence, la nature 
du sujet. 5! H IT-TA veut dire : exister; ^ "H" 
iL-TA veut dire : être telle chose. Outre ces 
deux verbes, on en compte encore deux 
autres. A chacun de ces quatre verbes corres- 
pondent un verbe honorifique et un négatif, 
qui a aussi sa forme honorifique. 

I. — 51 ''^ IT-TA, être, y avoir, verbe subs- 
tantif impliquant, comme nous l'avons dit, 
simple notion d'existence ou de présence. 

V honorifique est ^I>*1 ""^ kyei-si-ta, en- 
parlant d'un supérieur, et ij'â V^|''H' it- 
sÂp-NÀ-i-TA, en parlant au supérieur. 

Le négatif est ^ ^ ep-ta, n'être pas, n'y 
avoir pas.^ ^^^^ a-nit-ta, n'être pas, est 
aussi le négatif de it-ta, mais moins employé. 
— L'honorifique du négatif est : 1*, en parlant 
d'un supérieur, *|« ^ '^MI ^ a-ni kyei-si- 
ta ( *H A-Ni, adv., non, ne pas, négation ; 
au lieu de a-mi kyei-si-ta, on dit aussi par 
abréviation : ^^) ^\ ^ an kyei-si-ta, môme 
sens] ; et 2*, en parlant d'un inférieur à un 
supérieur, ^ ^ V ^1 ^ bp-sAp-nA-i-ta, ^ 

-^ k| ^ EP-SÂP-NÂI-TA. 

IL— ^^' iL-TA, «c'ôlre», c'est, verbe 
démonstratif, pouvant s'ajouter à toutes sortes 
de noms, adjectifs ou pronoms, pour démon- 
trer l'existence en particulier. 

L'honorifique est "U ^' sil-ta en parlant 
d'un supérieur ; en parlant au supérieur, ce 
verbe n'a pas d'honorifique propre : on se 
sert de celui de la forme suivante (N' III). 

Le négatif est ^1- U ^ a-nil-ta, dont l'ho- 
oorique, en parlant d'un supérieur, est ^|» ^ 
^ ^ A-Ni-siL-TA, qu'on abrège pour l'adou- 
cir, en retranchant l, et l'on dit : ^H -^I "^ 
A-Ni-si-TA ; et en parlant au supérieur, on 
se sert du négatif de -% "^ ol-ta (voir le sui- 
vant). 



1II.__ -^x^ OL-TA, il en est ainsi, c'est cela, 
c'est comme cela, verbe afflrmatif. 
L'honorifique est : "e^^W ol-si-ta. 
Les négatifs sont : *!• U ^ a-nil-ta, 4 '^ 

-% >*1 "^ A-Nl-OL-Sl-TA. 

N. B. — Il ne faut pas confondre \^ ol- 
ta, verbe afflrmatif, avec •% l{ ol-hta, verbe 
approbalif, c'est bien, (ail right, quite good), 
dont l'honorifique est ^4:^1^ ol-so-i-ta, 
et non \^ ^ ol-si-ta. 

IV. — JL ^ H KEU-RE-HTA, il en est ainsi, 
(it is soj, contracté de :X'^'t^ keu-ri-hâ- 
TA ( JL KBU, cette ; ^ ri, manière ; ^ '^ hâ- 
ta, faire, ou plutôt être, car c'est le sens 
général de hâ-ta comme terminaison des ver- 
bes adjectifs). 

L'honorifique est: :X^'t ±0\^ keu- 

RE-HÂ-O-l-TA. 

Le négatif: :xZ]^l\. keu-re-tchan-hta, 
dont l'honorifique est : 3. ?j 4i4: ^1 ^ ^^' 

RE-TCHAN-SO-l-TA. 

iV. B. — Ne pas confondre ce verbe avec 

:X3.^ KKU-REU-TA OU JL ? ^ KEU-RÂ-TA, 

être de traders, gauche, être mal, (l'opposé 
de ^îj. OL-HTA, être bien, voir n* ni), dont 
l'honorifique est JL ? ^ û| "Pf keu-ra-o-i-ta , 
peu employé ; on dit plus souvent : ^|- *1 e4l 

^1 "^ A-Nl-OL-SO-I-TA. 

Nous allons donner la conjugaison de 5! ^ 
iT-TA, est, être ou avoir. 

Si l'on a étudié avec soin ce que nous avons 
dit (art. vi) des formes honorifiques, on les 
distinguera facilement dans la conjugaison du 
verbe |l "^ il-ta, c'est, « c'ôtre », que nous 
donnerons également. Du reste, pour facilitor 
encore plus ce travail, nous emploierons 
quelques chiffres auxquels se rapporteront 
les indications suivantes: !• formes simples 
affirmatives ; 2" interrogatives simples, c'est-à- 
dire de supérieur à inférieur, d'égal à égal ; 3« 
affirmatives, d'un inférieur parlant à un supé- 
rieur de lui-môme, ou d'un égal aussi infé- 
rieur; 4* interrogatives, d'un inférieur par- 
lante un supérieur d'un inférieur; 5' affir- 
matives honorifiques employées par un infé- 
rieur pariant d'un supérieur; 6» interrogati- 
ves honorifiques, d'un inférieur parlant d'un 
supérieur. Voir le tableau. 



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128 



PREMIERS PARTIE. 







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si j'ai été, 
sij'amis été. 


«si je serai». 

«si je serais» 

«si j'aurai 

été ». 

« si j'aurais 
été». 


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DU VERBE. 



131 



Comme on le voit, le verbe ^'^ il-ta, 
«c'ôlre», est très-défectif. Nous n'avons indi- 
qué que quelques-unes des nombreuses for- 
mes dont il est susceptible. Pour plus de 
développement, on peut consulter l'appendice 
du Dictionnnaire coréen-français, où les dési- 
nences de ce verbe sont rangées par ordre 
alphabétique avec explications. Quelques re- 
marques compléteront ce que nous avons à en 
dire ici. 



Remarques sur le verbe |I "'^ il-ta, 

c'est, «c'être». 

Nous avons dit que ce verbe ou, du moins, 
les terminaisons de ce verbe peuvent s'ajouter 
à des noms ou à des pronoms. 

1» Si Ton doit ajouter tl^ il-ta après un 
mot finissant par une voyelle, Vi initial du 
verbe se retranche, et l'on n'ajoute que 2 ^ 
l-ta, sans doute à cause de l'euphonie. Ex. • 
^ MAI, woi, ^^ IL-TA, c'est, devicut ^^ 
nail-ta; ^ "^^ NA-MOUL-TA, c'cst du bois. 

2» JX'^h s â ^ KEU SA-SAM IL-TA, C'CSt CCt 

homme, nous donne la règle qu'après une 
consonne, ^ ^ il-ta s'ajoute en entier : -§ 

^ ^ Pj. TGHÂM MAL-IL-TA, C'cSt UnC parolc 

vraie, c'est vrai. 

3* Dans une interrogation à la forme simple, 
nous avons ^I ^ i-nya et ^ nya. On met ^I 
^ i-NTA après une consonne, et ^ nïa après 
une voyelle. Ex. : :X± ?! t {£ <^l >f^h | ^1 

»): ^H *^ KEU SO-RAI HÂ-NÂN-I-KA SA-RÂM-I-NTA 

SAI-NYA, «hune sonum faciens homone est avis- 
ne est? » — v| vj: nb-nya, est-ce toi^ — ^^^ 
Nou-Kou-NYA, qui est-ce'i «quis estne?» 
4* Appliquer aux terminaisons ^| ^ i-m, H 

NI, ^ ^ NI-RA, %ViK,^\± I-O, ^ 0, ^Ï1 
^ IL-TE-NI, £^ *^ L-TE-NI, ^|^ 1-NA, ^ 

NA, etc., cette règle d'euphonie, à savoir qu'il 
faut éviter de faire suivre d'une terminaison 
commençant par une voyelle, un mot finissant 
lui-niôme par une voyelle. 
5* Les temps passés du verbe ^"H" il-ta 



n'étant pas ou étant peu usités, on les rem- 
place par une tournure qui ramène le verbe au 
présent ou à l'imparfait. Ex. : Parmi les douze 
apôtres il y eut un traître : ce fut Judas, "^ 

*I^^i-f **! 3^ ^ î ^t^ Â'^1 -«h^ 

^""^ SIP-I OUI tjong-to tjyoung-ei hpai-yek- 

HÂN NOM HA-NA IT-SE Y017-TA-SEUL-TA, OU biCU : 
^ * i -^^1 ^"T g ^ IL-HOM-EUL YOU- 

TA-SEU-RA pou-RÂN-TA, «on appelle son nom 
Judas. » 

6^ Sur le futur, môme observation que pour 
le prétérit : on le ramène au présent. Ex. : Il 
faudra un homme pour aller au marché : 
qui sera-ce ? sera-ce toil ^ ^j ^'^h S "? ^ 

TJANG-EI KAL SA-RÂM HA-NA IT-SE-YA SSEU-KEIT- 
SI-NI KAL SA-RÂM-I NOU-KOU-NYA NE-JîYA. 

Voici d'autres exemples de l'emploi du 
verbe ^ ^ il-ta : 

^ ^ tl ^MK t! ^1 <^H ^1 >fr Htyen- 
TJYOU SlN-I-Bi-nya SIN-I A-Nl-sl-nya, « Dieu 
esprit est-il, esprit n'est-il pas?» 

^^^î YEN-KOin-tji, peut-être c'est la 
cause, seraii-ce la cause ? 

"'^^'^f JL^ TA-HÂiNG-i-o-na, quoique ce 
soit heureux. 

y\^\^ ^ ô|. I ^ôf J^-Pf KA-MA-KOUI-EUl 

A-TÂL NOM i-ro-ta, tu n'cs que le fils d'un 
corbeau. 

3| ^ ôj '%'<fl'*^' TJOI-IN-I ol-syei-ta, c'est 
le pécheur (c'est moij. 

^^'A ^4- î 3 * ^K IIA-OU-SSI TCHAK- 

HAN NiM-KOUN i-ra, «Ha-ou-ssi bon roi est (ou 

était) ».-^\ %è\^}ç.y\^^^\'Ù.A^]'i 

SÂ-RÀM-EUI SA-NÂN KE-SÂN POUT-TCHI-IN KE-si 

ni, «de l'homme, vivant, la chose quanta, 
passagère, chose est», la xAe de l'homme est un 
passage.-^ ii>]^^^jr±3.S.^.>]' {£ 

>) ^1 ^* 53 ^1 '^ TJOUK-NÂN KE-SÂN PON- 
HYANG-EU-RO TO-RA-KA-NÂN KE-si-ra HÂ-YET- 

TE-RA, « mourant, la chose quant à, vers la 
patrie, retournant, chose, est, il disait», mais 
la mort est le retour dans la patrie, di8ait-4l. 



ABTICLB X. 

Des verbes falloir, devoir, oser, pouvoir, se servir de, faire usage de. 



I. — Les verbes falloir et devoir n'existent 
pas en coréen, si ce n'est ce dernier dans le 
sens de contracter une dette d'argent. On les 
remplace tous les deux : 



1» Par les adverbes >f *l ka-hi et A t! *I to- 
KiN-Hi, nécessairement, 51''^ ^1 mat-tang-i, 
convenablement, ^Ç^l pan-tâ-sï, absolur- 
msnt, -^ ^)"^ POUL-KA-POUL, de toute nécessité. 



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132 



PRBMIÈRB PARTIE. 



2% Surtout en conversation, par la forme 
suivante : on ajoute ^^ yà au participe passé 
verbal, et on le fait suivre du futur "f 5! ^ 
HÂ-KKiT-TA, ça fera, ou et 51^ sseu-keit- 
TA, ça servira, Fun ou Tautre à volonté. Ex. : 
Il faut aller au marché, ^^) >]-û}:lt5!4 
TJANG-Ei KA-YA ssEii-KJËiT-T A.— Il faut tenir, 

^ ^l^lt 3!^ OA-YA SSEU-KEIT-TA. — Il me 

faut d'abord lire ce lix>re une fois, ^|?| "J 

âiL44t3!'^0U^!Jl^ I TCHÂIK HÂN 
PEN PO-A-VA HA-KEIT-TA OU SSEU-KEIT-TA. — Il 

faut faire, "f ^ ^l^iiîll^ hâ-yb-ya sseu- 

KEIT-TA. 

3* Ou bien, selon les circonstances, par l'une 
des formes nécessitantes: '|>|e'^ hâl- 
KE-siL-TA festresfacienda), ^ ^ |1 "^hâl-il- 
IL-TA, "1 vj g! ""^ HÂL-HTE-iL-TA [voir page 61). 
Ex. : Je dois aller voir un malade, § ^|= i 

TJYA-RÂL PO-RA KAL-KE-SIL-TA ou POUL-KA-POUL 

KAL-HTE-iL-TA. Pour donuer plus d'énergie à 
la phrase, on peut ajouter un des adverbes 
cités plus haut. 

4* Dewir et falloir indiquant un simple 
futur, ne s'expriment pas. Ex. : Il doit venir 
demain^ Ç| ^ -i 3! H" »âï-il o-keit-ta (cras 
venietj ; et si l'on veut : e^"^ ^ ol-ke- 
siL-TA. — Il faut partir aujourd'hui, ^a 
^1'31'^o-n4l ka-kbit-ta ; mais s'il y avait 
vraiment nécessité, on dirait : i a >f ^Y^ 
Zî! "^ o-NÂL ka-y\ sseu-keit-ta ; —il faut un 
cheval, 1 ^^\ û)^^ 3îi "^ mal it-se-ya sseu- 

KEIT-TA. 

ô* Le verbe ^p? "'^ ka-hâ-ta, falloir, n'est 
cependant pas tout à fait inusité, mais on ne 
l'emploie que dans les livres comme termi- 
naison d'une période : v. g. ^I-"? ^ ^ ka- 
HÂ-Ni-RA, c*est ce qu'il faut, toilà ce qui est 
nécessaire, 

II.— Le verbe oser se remplace par l'adverbe 
?ji^ KAM-Hi, « osément». Ex. : Comment osez- 
vous faire ainsi ?5J. ^i-5[aiJ)"tV4^ 
ET-Tji KAM-Hi KEU-Ri HÂ-NÂ-NYA, lilt. : « Com- 
ment osément ainsi faites-vous ? » 

III. — Le, verbe pouvoir se rend le plus 
souvent en conversation par le simple futur, 



ou par le verbe adjectif î Çt"? ^ hâl-man- 
HÂ-TA, être capable de, être faisable. Dans 
une phrase négative, ne pas pouvoir se rend 
par la négation 5" mot, qui exprime l'i m puis- 
sance. Ex.: Pouvez-vous faire'f *!J!V*j: 

H.\-KEIT-NÂ-NYA.— /e lepUÎS. * 5! "H" HA-KEIT- 
TA. — /e ne- le puis pas, ^•'t 3l "^ mot hâ- 

KEIT-TA. 

On peut y ajouter, sans que ce soit toujours 
nécessaire, l'adverbe -^M neung-hi, «possi- 
blement. » Ex. : -§-"5| •? 5j V V|; NEUNG-Hl HÂ- 

KEïT-NÂ-NYA, « feras-tu possiblement», c'est-à- 
dire pourras-tu faire ? 

Cet adverbe vient de-^-'f'^ neung-hâ-ta, 
être puissant, intelligent, adroit, verbe ad- 
jectif de racine chinoise, et peu employé, si ce 
n'est en agrégation. Ex. : Dieu tout-puissant, 

^•^•'t 11 ^ TT WYEN-NEUNG-HÂ-SIN HTYEN- 
TJYOU. 

IV.— Il y a deux verbes ayant le sens de : se 
servir de, faire usage de. Le premier est it "H" 
ssEU-TA ; il veut son régime à l'instrumental. 
Ex.: ^i^ii.^ HKAL-NO ssEu-TA, se ssTvir 
d'un couteau (cultro uti). — :i ^1 ^| i ^ 
KEU HPiNG-KYEi-RO ssE, se scrvant de ce pré- 
texte. — S'il s'agissait d'un homme, on dirait 
•T?| ^ pou-Rï-TA (ou li«u de -jt "4 sseu-ta), 
qui signifie : employer, faire travailler. 

Le second verbe, sur lequel nous voulons 
plus spécialement attirer l'attention, est moins 
un verbe qu'une terminaison verbale, qu^CNDl 
ajoute à un substantif, pour en former un verbe 
marquant l'usage de ce substantif: c'est -^ * 
■pf TjiL-HÂ-TA. Il ne s'emploie qu'en agréga- 
tion et est lui-même composé de : ^ tjil, qui 
s'ajoute même seul à un substantif, dans le sens 
de usage de, mais ne s'emploie pas seul ; et de : 
■ç" ^- HLÂ-TA, faire. Ex : ^|. a pa-nâl, aiguil- 
le; ^|. V-^ PA-NÂ-TJiL (euphonique pour ^ 
a "â pa-nâl-tjil), Vart de la couture, toute 
espèce de travaux d^aiguiUe, Vaiguilk en a/>- 
tion;^.^ ^'^ 4 PA-NÀ-TjiL-HÂ-TA, coudre, 
— i^ TO-TJEK, roteur; i'^-^ to-tjbk-tjil, 
vol, action de voler, voleur en exercice ; i 
'^'â'?'^ to^-tjkk-tjil-hâ-ta, voler, déro- 
ber, etc. 



ABTICLB XI. 
Des verbea ooxnposés et des verbes auxiliaires. 



Left verbes composés sont excessivement 
noBibreux. Us se formeal par l'union d*un 



substantif et d'un verbe, ou de deux verbes 
ensemble. 



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D0 tSÈBÉ. 



i3â' 



Tous les noms peuvent devenir -des verbes 
par l'addition : 

!• du verbe ^ ^ il-ta, être, (voir p. 131] : 

V. g. ^'l'H'NA-MOUL-.TA {'j' -^ f^ NA- 

mou-il-ta), c'est du bois; "^f- | ^^sa-râm- 
iL-TA, «bomme être» ; ^tt^^^^ "f"^ ^f*^| 
"a ^ Htyen-tjyou-kkeui-sye « Deus », ou-ri 
« nosler », a-pi-sil-ta « pater est » ; 

2« ou du verbe *§" "^ hâ-ta, faire : v. g. |l 
''f''^ iL-HÂ-TA, «travail faire,» travailler; 
^ tJ "'? ^ Eui-siM-HÂ-TA, «soupçon faire», 
soupçonner; ^'t '^ yok-hâ-ta, «injure 
faire» ou «dire», injurier, etc. 

Quand deux verbes se joignent, le premier 
est généralement au participe passé verbal ou 
gérondif passé, et le second seul se conjugue. 
C'est de cette manière que la langue coréenne 
supplée à ces prépositions qui jouent un si 
grand rôle dans les verbes de nos langues. 
Ainsi , apporter se traduira par les verbes 
prendre, >f ^ ^ ka-tji-ta, et venir, ^ H* 
Q-TA ; d'où : >!• ^ i v*} ^ ka-tjye-o-ne-ra, 
«ayant pris, viens», apporte. ^Emporter se 
construira de la môme manière, avec aller 
au lieu de venir: ^\^'^\A % ka-tjye-ka- 
KE-RA, «ayant pris, va», emporte. 

Les verbes que nous désignons sous le nom 
à^auxiliaires seraient mieux appelés verbes 
doubles ou verbes combinés, si ces expressions 
insolites ne semblaient avoir une certaine 
obscurité. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas 
entendre par ce mot auxiliaires, des mois 
qui, comme en français, servent à la forma- 
tion des temps composés, comme j'ai aimé, 
je SUIS allé. Ce sont des verbes qui s'ajoutent 
comme terminaison à d'autres verbes, pour 
en former un nouveau ayant le sens des deux 
réunis. Or, ce sont : 

1* i ^ po-TA, voir. Il donne le sens d'es- 
sayer. Ex. : ^ ^ ii ""^ MEK-E-PO-TA, goUter, 
Htt. : « mangeant, voir». — "? ^^ "^ ha-ye- 
po-TA, essayer, litt. : «faisant» ou «ayant fait, 
voir». — -^^iL"^ MOU-RE -PO-TA, s'infor- 
mer, litt. : « interrogeant, voir » ; -^^1 ^ ^I- 
^ MOu-RE-po-A-RA, informc-toi. Ainsi em- 
ployé, ce verbe po-ta se conjugue à tous les 
temps. 

Il n'en serait pas de même s'il était employé 
pour produire une forme vraisemblable, 
c'est-à-dire indiquant tout à la fois la vrai- 
semblance, le doute et la surprise, car alors 
il reste invariable, comme dans les exemples 
suivants, où l'on voit la termiQaison po-ta 
précédée de >} ka ou de ^ na : ? {£ >Ht 



^ HÂ-NÂN-KA-PO-TA, wttw il me semble qu'on 
fait ; — "î >f ^ ^ HÂN-KA-po-TA, on à peut- 
être fait. — -t^fà"^ ON-KA-PO-TA, il est 
petit-être venu. — Il va peut-être pleuvoir, il 
pleuvra petit-être bien, *^1 >}• ^ !î! ^ ^ "«4 pi- 
KA «pluvia», o-KEiT-NA-po-TA «forsau veniet». 
Ces particules >]• ka ou ^ na employées avec 
PO-TA sont des formes interrogatives en se par- 
lant à soi-même. On met >|- ka après ^ n 
pour ne pas avoir deux ^ n de suite et ^ 
NA après /* T. — iL'H' PO-TA se changerait 
en ii) ""^ poi-TA dans la bouche d'un inférieur 
répondant à son supérieur, ou en J!) poi, sui- 
vant les circonstances. Ex.: ^I^^^î^^ 
PI o-KEiT-NA-POi-TA, il pl^uvfa peut-êtrc. — 
? S ^^ ^ HÂ-YET-NA-Poi, il a peut-être fait. 

2* ^ "^ o-TA, venir, marque le mouvement 
vers celui qui parle. Ex. : V 9? JL'^f nâ-ryb- 
o-TA, « descendant venir » , descendre, (de 
V 5| "^ NÂ-Ri-TA , descendre). — -f <H ^ ^ 
TEUL-E-o-TA, entrer dans le lieu où est celui 
qui parle. Nous avons déjà vu ^l-^^**^ 
ka-tjye-o-ta, apporter. 

3» ^l-"^ KA-TA, aller, marque le mouve- 
ment eu s'éloignant de celui qui parle. Ex.: •% 
"^^J-"^ OL-NA-KA-TA, monter, aller en mon- 
tant, (de JL? "^ o-RA-TA, « ascendere »J. — 
■^6j>|.'pj. NEULK-E-KA-TA, «vieillissant al- 
ler», vieillir, devenir vieux, (de '^"'^neolk- 
TA, être vieux}.— 3^ ^ ^f "^ toi-yb-kata, «de- 
venant aller », être presque fait, se faire, 
être en train de se faire, (de 5j "^ toi-ta, de- 
venir). — ^]r^^]r'^ KA-TJYB-KA-TA, « ayant 
pris, aller », emporter, (de >]• ^] ^ ka-tji-ta, 
prendre), y 

40 ^ "pj. Tjou-TA ajoute le sens de faire 
pour un autre, en sa faveur, aider. Ex. : 
i^ -çj ^ "pj- TEP-HE-Tjou-TA, couvHr, rendre 
le service de couvrir, v. g. un malade sur son 
lit. — ^ vf ^ "Pf NIL-NE-Tjou-TA, avertir 
quelqu'un, lui donner tin avis, (de U $ ^ 
NiL-A-TA, dire). — 'a ^ ^ ^ sal-nye-tjou-ta, 
saucer la vie, donner la vie sauve, (de "^^ ^ 
^ SAL-Ni-TA, faire vivre). — ^ ^ "^ sse-tjou- 
ta, écrire pour un autre, en sa faveur, (de 
^ ^ ssEU-TA, écrire).— i ^1-4 ^ to-a-tjou- 
ta, « ayant aidé, donner», aider, (de "^"^ 
top-ta, aider). 

5» x] iPf tji-ta, devenir, être en train de. 
Ex. : ^ ^ ^ '^vouLm-E-m-TK, rougir, deve- 
nir rouge, (de ^ "^ poulk-ta, être rouge). 

Nous avons vu au n* 3 que >f^ ka-ta a 
parfois ce môme sens, comme ^^>]*''^ 
NEULKrB-KA^TA, devenir vieux; mais ^^ 



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lU 



PREMIÈRE PARTIE. 



TJi-TA indique ordinairement un commence- 
ment d'action, et >\'^ ka-ta la montre plus 
près de son terme, quoique quelquefois la 
différence soit difficile à préciser : ^^ ^"H" 
ssEK-E-KAN-TA, Cela Commence à pourrir, 



cela pourrit; ^^^^ ssek-e-tjin-ta in- 
dique la même idée. * 

N. 5.— Nous avons donné les plus usités de 
ces verbes ; mais on peut en former bien d'au- 
tres à l'instar de ceux-ci, suivant les occasions. 



▲BTICLB XII. 
Des verbes négatifs. 



Nous ne parlons pas ici des verbes négatifs 
comme il en existe dans toutes les langues, 
tels que: ignorer, ne pan savoir, 3-iy\ mo- 
ro-ta; refuser, ne pas vouloir, "SHseul- 
hta, etc., et qui n'offrent pas de difficulté spé- 
ciale. Il n'y a que deux verbes négatifs pro- 
prement dits, lesquels correspondent aux 
deux verbes substantifs dont nous avons par- 
lé plus haut (page 127) : ^ "^ ep-ta, négatif 
de ^l'^ iT-TA, signifie ne pas être, ne pas 
exister; ^H "^ a-ni-ta ou ô|.^pf a-nil- 
TA, négatif de ^y\ il-ta, signifie ne pas 
être telle chose. Mais il y a en coréen une 
manière de rendre négatifs toute espèce de 
verbes, sans en changer la conjugaison. 
Ainsi de S. H tyo-hta, être bon, on fait 5. 
^i\ TYO-TCHAN-HTA, n^êtrc pas bon, être 
mauvais. De ^ ^ pâlk-ta, être clair, on 
fait ei^H PÂLK-TJAN-HTA, n'être pas clair, 
être obscur. ^ H kip-ta, être profond ; ^j 
^v^ KiP-TJAN-HTA, n*être pas profond, 
etc. 

Pour la formation, on prend l'infinitif en ^1 
Tji, la particule négative ô|- ^ a-ni, le verbe 
^ ^ HÂ-TA, être ou faire, comme termi- 
naison, et on contracte le tout en un seul mot. 

Ex. : fi. ^I ^H *? ^ TYO-TCHI-A-NI-»Â-TA ; 
fi-^l ^TÎ" TYO-TCHI-AN-hTA ; SL^Î^- TYO- 



TCHAN-HTA. De môme X ^ *H f ^ pâlk- 

TJI-A-NI-HÂ-TA ; ^ ^ ^TPf PÂLK- TJI-AN-HTA ; 

^-à^ PÂLK-TJAN-HTA , OU observaut d'as- 
pirer la syllabe ^ tjan, si le verbe radical 
contient lui-môme une aspiration ; sinon, on 
ne l'aspire pas. On dit également bien fi-^| 

^H TYO-TCHl-AN-HTA et fi^'' î^ TYO-TCHAN- 
HTA. 

Une autre forme du négatif s'obtient en • 
ajoutant au radical la terminaison ^1 5"T "H* *| 
TJi-MOT-HÂ-TA. Le radical avec ^1 tji constitue, | 
nous l'avons vu, une espèce d'infinitif; ^j 
MOT signifie impuissance ; et la terminaison 
"t ^ HÂ-TA, faire. Cette dernière forme du 
négatif signifie littéralement : je suis dans l'im- 
puissance de..., je ne puis pas. Ex. >[ ^] ^ 
*^ 3î! ^ KA-TJI-MOT-HÀ-KEIT-TA « le aller je 
ne ferai pas », je ne pourrai aller. — "^^ 

^ J5j "f i TA MEK-TJI-MOT-HÂ-KO, ne pOUVaut 

tout manger, -'^^\^X'^ po-tji-mot- 
HÂN-TA, je ne puis voir, (videre nequeoj. 

La première forme a aussi, comme cette 
dernière, tous ses temps, et se conjugue ré- 
gulièrement. Ex. : a5| t ^ fi^l ^ 5' "^^ 

KEU-RI HÀ-MYEN TYO-TCHI-AN-HKEIT-TA, si l'on 

agit ainsi, ce sera mauvais ^voir, page 34, la 
conjugaison du verbe ii^H tyo-tchan- 
HTA, n'être pas bon). 



ARTICLB XIII. 
Observations sur l'emploi des verbes. 



I.— Tous les verbes n'ont qu'une seule et 
môme terminaison pour les différentes per- 
sonnes du singulier et du pluriel. Ainsi "J ^ 
HÂN-TA se traduit par : je fais, tu fais, il fait, 
nous faisons, vous faites, ils font. Il en est 
de môme à tous les temps. Il y a cependant, 
comme nous l'avons vu, uqe forme spéciale 



pour la première personne du singulier de 
l'indicatif présent: c'est"? h^% hâ-no-ra, qui 
veut toujours dire je fais; de môme, à l'im- 
pératif, il y a la forme plurielle en ^\ tja : "?" 
-^f- HA-TJA, faisons; mais c'est en dehors de la 
conjugaison ordinaire. 
IL— Que la phrase soit affirmative, négative 



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DE l'adverbe. 



135 



ou înterrogative, le sujet se place toujours le 
premier, puis le régime indirect suivi du 
régime direct ou vice-versâ et enfin le verbe. 
Le sujet se place toujours au commencement, 
et le verbe à la fin de la phrase. Pour les ré- 
gimes, la règle n'est pas si stricte ; ils peuvent 
varier de place suivant le sens. 

Le sujet se met ordinairement au cas appelé 
nominatif; il se sous-entend toutes les fois 
qu'on peut le faire sans nuire à la clarté de la 
phrase. Généralement les choses inanimées ne 
peuvent pas être le sujet d'un verbe. En 
pareil cas, on tourne la phrase d'une autre 
manière. 

Les verbes actifs gouvernent ordinairement 
l'accusatif, lequel, comme régime direct, se 
met, s'il est tout seul, immédiatement avant le 
verbe. Ex. : Cet homme bâtit une maison, ^| 

"^f S ^1 'S ■!>!{£ "^ I SA.-RÂM-I TJIP-EUL TJIT- 

NAN-TA, «hic homo (sujet), domum (régime 
direct], aedificat (verbej.» Quoique les verbes 
actifs gouvernent l'accusatif, le signe de ce 
cas est très-souvent omis après les régimes 
directs, surtout en conversation. 

Le régime indirect, qui se place aussi avant 
le verbe, et ordinairement immmédiatement 
avant le régime direct, est ou à l'instrumental 
ou au datif, ou au locatif, suivant les circons- 
tances. Ex. : fai donné une ligature à cet 
homme, en coréen nous aurons : «à cet hom- 
me une ligature j'ai donné, » ^( '^f S ^ ^( 'J' 

^^^^ l SA-RÂM-EUI-KEI HÂN NYANG 

Tjou-ET-TA, ( huic homini unam ligaturam 
dedi ). — // a tué un homme à coups de bâton, 

^ ^I Sl^\ I i-^j^ ^ MAK-TÂI-RO SA-RÂM- 

EUL TJOUK-YET-TA, ( fusUbus hominem interfe- 
cit).—/t est tombé à la mer, ^|.^^H ^1 ^ 
^ PA-TA-Ei TTE-RE-TJYET-TA, « mare in cecidit ». 
— /i arrite de sa maison, ^^l-^-^ ^H^ "t^ 

TJEI PON TJIP-EI-SYE ON -TA, « SUà domO 

venit». — V enfant porte une charge de bois à 
la maison, 4 ?) H^f -r î a ^1 -^--â ^â 

^^ A-HAI-KA NA-MOU HÂN TJIM TJI-KO TJIP- 



Eu-Ro KAN-TA, « puer ligui unum onus portans 
domum vàdit». 

IIL — Dans le cours et à la fin des phrases, 
les terminaisons j3- ko, ^ mye , ^ ni, ^ ^ 
Ni-RA, servent à marquer la ponctuation (voir 
page 121 et Synt., ch. vi, ponctuation). 

IV.— Quoique les verbes aient un passif, ca- 
ractérisé ordinairement par l'addition de ^| 
I ou de ^1 Hi au radical du verbe (page 119), 
il vaut mieux tourner la phrase et se servir 
d'un verbe actif. Ex. : Le roi est aimé du 
peuple, ï/^ û| 3 * ^>^ SJ- î "^ PiiK- 

SYENG-I «populus», NIM-KOUN-EUL «TOgem», 

SA-RANG-HÂN-TA «diligit», au lieu de: 3 "î 

^1 ^ ^ ^ >«| >t ^J- t ^J ^ NIM-KOUN-I 
PAIK-SYENG-EUI-KEI SÂ-RANG-HÂ-IN-TA. — IC 

wleur sera arrêté par les satellites, î3,^]r 

i '^ "o I: ^ 5! ^ HPO-KYO-KA TO-TJEK-NOM- 

EUL TJAP-KEIT-TA, « Ics salcllites prendront le 
voleur», pour: i^^^I 1 il^ >»I1Î-^I 5l 

^ TO-TJEK-NOM-I «latrO», HPO-KYO-EUI-KEI «à 

satellitibus», tjap-hi-keit-ta «apprehende- 
tur». Quoi qu'il en soit, le régime indirect 
du verbe passif se met toujours au datif, et la 
construction est comme à l'actif, c'est-à-dire 
d'abord le patient (sujet), le régime indirect, 
puis le verbe. 

Ne pas oublier que ^| i et ^[ m ajoutés an 
radical des verbes, leur donnent souvent aussi 
le sens de faire faire, ordonner. Ainsi cette 
phrase: ^^ >?/ ^ ^>l( g •3:^>^l^ t *l 

^ ^ HtYEN-TJYOUI PAlK-SYENG-EUI-KEI NIM- 
KOUN-EUL SA-RANG-HÂ-i-siN-TA signifie: Dieu 
ordonne au peuple d'aimer le roi. — Le 
mandarin fera arrêter le coupable par les 
satellites, *l <^| 1 il ^ >»! J) ?l âlS" M l&H 

OUKN-I HPO-KYO-EUI-KEl TJOI-IN-EUL TJAP-HI- 

KEiT-TA. — Le tigre a tué et mangé un /lom- 

me, a <^hH i^ *1 ^5Î ^ PEM-I SA-RÂM- 
EUL TJOUK-YE MEK-ET-TA (dO ^ ^| H* TJOUK-I- 

TA, faire mourir, tuer, causatif venant de '^ 
^ TJOUK-Ti^, verbe neutre, mourir). 



CHAPITRE VI. 

DE l'adverbe. 



L'adverbe est un mot qui sert à exprimer 
la manière de faire l'action exprimée par le 
verbe, les circonstances qui l'accompagnent, 
le temps, le lieu. 



Nous avons quatre espèces d'adverbes : 1* ad- 
verbes modificatifs, 2° adverbes d'affirmation 
ou de négation, 3* adverbes de temps, 4* adver- 
bes de lieu. De là, les quatre articles suivants. 



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136 



PREMIÈRE PARTIE. 



ARTICLE I". 



Adverbes laodiflcatifs ou de manière. 



Les uns se tirent des verbes, les autres non, 
comme nous allons le voir. 



§ I. —Adverbes tirés des verbes. 

Les adverbes tirés des verbes sont de deux 
espèces : les uns en ^| kei ou -^I hkei, les 
autres en ^I i ou ^| ht. 

!• Les adverbes en ^| kei ont le sens actif, 
c'est-à-dire qu'ils indiquent une modification, 
non dans le sujet, mais dans le régime du 
verbe. Ex. : S-^l^^l "^ tyo-hkei kkoum- 
i-TA, arranger bien, avec goûf, de 5. H tyo- 
hta, être bon, bien. — ^ S.^1 "* ^ ta-reu- 
KEi Hi-TA, faire différemment, arranger au- 
trement, de ^ S. 'H' ta-reu-ta, être diffé- 



rent. 



-*>'it 



t KO-ROP-KEI HA-TA, 



« faire péniblement », c'est-à-dire faire peine 
à, tourmenter, de i^^ ko-rop-ta, être 
pénible, etc. — On les forme en ajoutant au 
radical des verbes ou adjectifs la terminaison 
^) KEI, si la terminaison du verbe n'est pas 
aspirée, et -^1 hkei, si elle a une aspiration ; 
ce qui nous a donné : de S H tyo-hta, Sl 
-^Ityo-hkei; de jÎ-^-"^ ko-rop-ta, i§- 

>*! KO-ROP-KEI. 

2* Les adverbes en.^I i et M m ont, au 
contraire, un sens passsif et indiquent une 
modification, non dans le régime, mais dans 
le sujet du verbe. Ex. : ^ -^^^1 ^ ^1 ^ en- 
tjan-i nek-i-ta, voir de mauvais œil.—^ ^ 
^ "^ tal-ni ai -ta, comprendre autrement, 

— ^^^^]^\^ HPYENG-AN-I TJA-TA, dOHUir 

paisiblement. — 5}'^^^ii^ k.'it-k.v-i o- 
ta, venir près, s*approclier. 

Cependant "^ ^ mel-ni, loin, et 3J•>^^I 
kat-ka-i, près, s'emploient dans les deux 
sens. Ex. : Placer loin ou près : ^ ^ mel- 
ni ou ^>]r ^1 2lH kat-ka-i no-hta. 

Les verbes qui sont susceptibles de cette 
forme adverbiale eu ^1 i ou *I hi, semblent 
soumis aux règles suivantes : 

!• Les verbes en "^ ''^ hâ-ta contractent 
*t ^ HÂ-TA en ^I i ou *| HI pour former 
les adverbes qui en dérivent. Ex. : ^ <îf- "?" ^ 
HPYENG-AN-HÂ-TA, être en paix; ^^^I 
HPYENG-AN-i, paisiblement. — J^'t ^pf koa- 
HÂ-TA, être excessif; '^M koa-hi, excessive- 
ment, trop. 



2* Les verbes au radical en S l ajoutent 
^ NI. Ex. : ^ ^ MEL-TA, être éloigné ; ^ 
^ MEL-NI, loin, 

3* Les autres verbes modifient la dernière 
syllabe de leur participe verbal, comme dans 
les exemples suivants i^^^^ ta-râ-ta, être 
différent; f^^t tal-na) ; ^ ^ tal-ni, dif- 
féremment. — ^ -T ""^ pat-pou-ta, être pres- 
sé (to be in a burry) ;{^^l pat-pa) ; ^ «I 
PAT-ji, vite. — "ï^ NOP-TA, être élevé, haut ; 
(•S-*!- nop-ha) : ^-sf nop-hi, ?iaut.— 'i^7^ 
'«l' KAT-KAP-TA, être prochc ; f3t>^^ kat- 

KA-OA); ^f-^^I KAT-KA-I, pr(3s.— l>I ^I "4 

•re-TÂi-TA, être lent; (^ ^\ ^ te-tâï-ye) ; ï>| 
^1 ôf TE-TÂr-i, lentement. 

N. B. — Ne pas confondre la terminaison 
adverbiale en ><| kei et -^| hkei avec la ter- 
minaison du verbe causatif{^. 121, remar- 
ques SUR LE verbe factitif). 

Voici les principaux adverbes de cette caté- 
gorie : 

Adverbes de quantité. 

-j^'sf koa-hi, trop, (nimis). 
H^\ KOA-TCHi, trop, (nimisj. 

- ît'^l man-hi, beaucoup. 

- ^ o| TjYEK-i, peu, un peu, 
^ >*| TJYEK-KEi, peu, un peu. 

Adverbes de manière. 

5? C^ -^1 et-te-hkei, comment, fquomodô). 

^I^f-^l i-re-hkei, ainsi, de cette ma- 
nière-ci. 

-î:^^^] o^-rjYES-i, entièrement, (omninôj. 

>]ri\ KA-Hi, licitement, nécessairement, il 
faut. 

t.^ï'sl KAM-Hi, «osément», hardiment, (au- 
dacter). 

'?^'^ KA-TEUK-Hi, pleinement. 
- '^ ^ KEUP-Hi, vite, c'est urgent, (citô, cé- 
leri ter J. 

JI ?( -^1 KEu-RE-HKEi, de ccttc munière-là. 

3L^\ HKEU-KEi, grandement. 

5l''â"*l mat-tang-i, nécessairement, con- 
venable7nent, il faut. 

^^M MYENG-PÂiK-Hi, clairement. 



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DB L'ADVBBBB. 



137 



S ^I pIlk-i, évidemment, clairement. 
^ x\^y\\ TA-RKU-KEi, autrement, différem- 
ment. 

Vj ç] TE-TÂi, ^ ^\ ^I TK-TÂi-i, lentement, 
nonchalamment. 

^^I TJYA^G'i, grandement, très. 

^Ç-^^l^l TJ\-sYEi-i, soigneusement, avec 
attention. 
^ :^^^ TJi-KEUK-Hi, très, (valdè). 

:3jÀj-ô| TGHAN-TCHAN-i, tout bellement, 
doucement, petit à petit. 



S IL — Adverbes non tirés des verbes. 



Ils sont ou de quantité au de manière. 

r De quantité. 

" ^ ^f EL-MA, combien, (how much ?j. 

^ ^1-^ EL-MA-NA, combien. 
' *| ^ TB-RE, plusieurs. 

- ^^ o-TJiK, seulement. 

7 ^è KÂ-TJANG, beaucoup, très, fort. 

^^\^^ KEU-KA-TJIT-KET, SI pCU QUC 

cela. 

'— ^ ît KBU-MAN, assez, suffit. 

:X^<i\^% KBu-ppouN-A-Ni-RA, non-scu- 
lemsnt cela, (prœtereà). 

" ît MAN, seulonent, (tantùm, solùm). 

ît'^'î"^! MAN-You-ou-HBui, par-dcssus 
tout. 

^ît MAN-MAN, (10,000+10,000), surtout. 

ît ^ MAN-POUN, (10,000 parties), surtout. 

^ ^y^^ MA-TA, chaque, chacun. 

- '^I -^ MÂi-ou, beaucoup, (multùm). 

" ^ MYET, ^-^1 MYET-TCHi, Combien, (how 
many ?). 

^ ii MO-TO, tout, entièrement. 
vf -^ NB-iiou, trop, excessivement. 
vf ^ NE-TET, quatre ou cinq. 
^o[.'p{. PBN-MA-TA, chaque fois, (every 
time). 
- ^ ppouN, seulement. 
- 3i wOf plusieurs. 
A'^' sÂ-ROK, phi» (il). . . plttë {il). . . 



^ v} sE-NE, trois ou quatre. 

"^ ^ sip-pouN, les dix parties, absolu^ 
ment, très. 

^^ TA, tous, entièrement. 

"H"*! TA-sr, de nouveau, (iterùm). 

"Hj 7l{ TAi-KAi, environ, à peu près. 

"Hj ^i TAi-KANG, environ, à peu près. 

'HjSf TAi-RYAK, environ, à peu près. 

"^^ TA -MAN, seuleynerit. 

"H"^ TA-TJYONG, environ, etc. (Voir tai- 

KAl). 

, ^ TE, plus. (Son opposé est tel, V. plus 
bas). 

t^ -^ TE-OK, d*autant plus , (à fortiori). 

^ -T ^ TE-pou-RE, encore, avec. 

.^""â TEL, moins (Topposé de ^ te). 

^i % TTo-HÂN, ^ tto, et, de plus, mais 
encore. 

i-^ to-rok, plus (correspondant de y^^ 

SÂ-ROK ). 

* ^ TJEU-EUM, à peu près. 
3l^ tjo-kom, peu, un peu. 
^ TJYOUNG, grandement. 

2* De manière. 

. à\»^[ A-MA, peut-être, (perhaps). 

*l»i A-Tjo, absolument, entièrement. 

^ ^ EL-NEN, prestement. 

^^ B-SYE, vite, (celeriter). 

S/ ^ ET-TJi, comment. 

3J :^] ^ 6|: ET-Tji-HÂ-YA, pourquoi, com- 
ment. 

^I ^! i-Ri, ainsi, de cette manière-ci, (V. 

J1Ç| KEU-Rl). 

â y iL-TYENG, certainement. 

JlM^ o-hi*rye, à plus forte raison, (à 
fortiori), au contraire. 

" % ouEi, pourquoi, (cur, quarè). 

•f-^^I ou-YEN-i, soudain, par hasard^ 
fortuitement. 

* "1: '^ HA-MEUL-MYE, à plus fortc raison, 
(à fortiori). 

^' S*^ ^\M-K.KEm, ensemble, tout (Tune fois, 
tout à la fois. 

Î^I-'^JL HÂN-KA-TJi-RO, ensemble, tout 
(Tune fois, tout à la fois. 



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138 



PREMIÈRE PARTIE. 



"5 y ^1 HAN-KEP-Ei, ensemblej tout d'une 
fois, tout à la fois, 

f â^^l HÂL-iL-EP-si, «à faire chose 
sans», certainement, pas moyen de faire au- 
trement. 

X^ KÂ-TCHi, comme, pareillement, de 
même que, ainsi que. 

• Jt. Çf KEu-RYE, en vérité, c'est ainsi, 

JLÇ| KEU-Ri, ainsi, de la sorte, (sic), de 
cette manièreAà. 

^^ KEUL-sÂi, ^^] KEUL-SYEi, (même que 
keu-rye). 

• ■?"§• KONG-TJYOUNG, cn vain, vainement. 
^^3. MAN-MAN-HKO, dix mille fois certes. 
^ ^ :2 MAN-PEN-HKO, dlx mille fois certes. 

- S.^ MEU-RAT, mais, surtout, en un mot. 

^ -^^f V|^|- MOu-KA-NÂi-HA, impossiblCj il 
n'y a rien à faire. 

* ^ ^ ^A PAN-TÂ-si, nécessairement. 
^ tij PAT-PI, vite, (citôj. 

^bu PYEL-NO, absolument, par extra- 
ordinaire. 

til ^Hf pi-HKEN-TAi, ainsi, par exemple. 

-&^1 PON-TÂI, -&^ PON-TEui, ordinaire- 
ment, naturellement. 

•T ^ POU-RE, à dessein, exprès. 

- "5 ^^ "^ pouL-KA-pouL, de toute nécessité, 
absolument. 

^ syek; rite, promptement. 

-î^l^SYE-RO, mutuellement, réciproque- 
ment. 

i/^â SEu-sÂ-RO, naturellement, de soi- 
même, (of course). 

"^ S ^M TA-RÂM-A-Ni, en effet, ce n'est 
pas autre chose. 

Vj JL^ TE-KO-NA, à plus forte raison, (à 
fortiori). 

î^l ^ TYEi-iL, le mieux, surtout. 

^ TTO, encore, fadhuc). 

-{£ ? TTO-HÂN, aussi, encore. 
" iS-^î TO-MO-Tji, en un mot, absolument, 
de toute nécessité. 

S.3,^ TO-RO-HYE, au contraire, bien 
phts. 
' Sl^] tyo-tchi, bien, bon. 

-^ TJAL, bien, (benè). 

•^ J^ TJAL-MOT, pas bien, mal. 



I >5^^I TJÂ-YEN-i, par hasard, de soi, 
naturellement. 

- ^^Jtjyen-ei, auparavant, antérieure- 
ment. 

^ il TJYEL-NO, de soi, naturellement. 

^ >^ TJEUM-TJÂT, exprès, à dessein. 

^ •§ TCHÂM, certainement, vraiment, en vé 
rite. 

•è ^]r^ TCHÂL-A-Ri, plutôt, à plus forte 
raison, mieux, plus. 

V -^-^ TC4Â-TCHÂ, petit à petit, peu à peu, 

^] Q TCHE-REM, semblablement, comme. 

5^i TCHE-RO, id. 

Remarques. 

I. — L'adverbe plus deux fois répété se 
rend pary^-^ sâ-rok ^^ te-ok, comme 
dans cette phrase: plus je mange, plus 
rai faim, ^^>î?4^4^I-tl^' mek- 

EUL SÂ-ROK TE-OK PAI KOP-HKU-TA. 

II. — ï^ -^ TE-OK s'empoie aussi seul dans 
le sens de : (Tautant plus. 

III. — Nous devons rapporter à cette classe 
d'adverbes un certain nombre de mots qui, 
joints à la terminaison "^ ""^ hâ-ta, forment 
des verbes ou des adjectifs ; quelques-uns ce- 
pendant s'emploient avec d'autres verbes, er 
tous, par leur genre d'harmonie imitative^ 
donnent à la langue un caractère tout particu- 
lier d'originalité, en môme temps qu'ils for- 
ment, pour les étrangers, une des principales 
difficultés. Nous n'en mentionnerons ici qu'un 
petit nombre, renvoyant, pour les autres, aux 
dictionnaires et surtout à l'usage. 

!• (^1 ^ ôj ^ E-RONG-E-RONG et ^ .^-^^ 

^%' E-REU-RONG E-REU-RONO expriment l'idée 
de bigarrure, de moucheture. 

20 <î>j Aj 6j ^ E-SEK-E-SEK, le bruit sous les 
dents d'un légume ou d'un fruit cru, mais 
assez tendre (V. plus bas, 4'). 

3* ^"U %^ "t H OM-SIL-OM-SIL-HA-TA Se 

dit d'une fourmilière, d'une foule d'êtres qui 
se remuent, grouiller, 

4« Jl ^] ^ JL^ ^ o-TJi-TJiK-o-Tji-TJiK, mô- 
me sen^ que e-sek-e-sek, mais se dit d'un 
corps plus dur fV. plus haut, 2'). 

6' •î"'^^'f"'T'?r OU-TOU-TONO-OU-TOU- 

TOXG, le tapage d'enfants qui sautent et cou- 
rent dans la maison. 

6* ^^a^^îlH' KEL-NEK-KEL-NEK-KE- 
RI-TA et ^^ ^^ *§" ^ HKBL-NEK-HKEL-NBK- 



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DE l'adverbe. 



139 



HÂ-TA expriment le bruit d'une toux opi- 
niâtre. 

70 tij,>î{:ti|.>i{- PA-sAK-PA-sAK, le bruil des 
feuilles sèches, de la paille froissée. 

8* ^ ^^^ PING- KEUT- PING- KKUT Se dit 

des petits éclats de rire d'un enfant ou d'une 
femme, etc. 

9» d .^5. SEU-REU-REU expHme un fré- 
missement, des frissons, la démarche d'un 
serpent, d'un insecte rampant. 

10* 'a ^ 'a ^ -T "^SEL-NENG-SEL-NENG-POU- 



TA exprime le bruit d'un vent frais dans le 
feuillage ; brise, vent d'automne. 

11" ir TTOUK , bruil d'un corps tombant 
lourdement de haut. 

12* %% TJOAL-TJOAL et ^^ SOAL- SOAL, 

bruit d'un filet d'eau tombant en cascade. 

13» ^-^ TTJOAL - TTJOAL , à tire d'ailes , 
bruissement des ailes d'un oiseau assez gros. 

14' ^^-T Tjou-Rou-Rou se dit du mur- 
mure d'une eau courante ; on dit aussi : -r 'T 
''^^S.^ TJOU-ROU-ROU oi-o-TA, récUer cou- 
ramment. 



▲RTICLB II. 
Adverbes d*affirxnation et de négation. 



^ AN, non, ne pas, point, 
^ *}• *^ A-Ni, non, ne pas, point, 
- y "^ EP-TA, n*être pas, non, 

ô4| YEi, oui. (Voir N. B. plus bas]. 

" 5j ^ IT-TA, être, exister, oui. 

" JL^ o-ya, oui. (V. YEi et N. B, plus bas). 

jl ?| îj. KEU-RE-HTA, oui, c'est ainsi, c'est 
cela. 

Jl?f ^1 ^i^ KEUI-RE-TCHI-AN-HTA, HO», Ce 

n'est pas ainsi, ce n'est pas cela. 
"" ^ MOT, non, ne pas pouvoir. 



N. B. — !• Oui, dans la bouche d'un supé 
rieur, se dit JL ^ o-nya ; dans celle d'un infé- 
rieur, iA\ YEi (V. plus haut, p. 103). 

2' Non se dit ô(» ^ a-ni quand la négation 
dépend delà volonté, tandis que ^ mot ex- 
prime l'impossibiKté physique ou morale ; 
celui-ci est plus poli pour refuser. 

3* Dans la conversation polie, au lieu de 
ces deux formules, on emploie, autant que 
possible, les verbes afflrmatifs et négatifs avec 
les désinences convenables au rang des per- 
sonnes à qui l'on parle. (Voir plus haut les 
verbes e'^OL-TAet ^?f5i keu-re-hta, 
page 127). 



ARTICLE m. 
Adverbes de temps. 



àJri^ A-KKA, tout à l'heure, il n'y a qu'un 
instant. 

- ô|'^4 A-TUK, jusqu'àprésent, encore, aussi. 
ô|iî| ôj. »^ A-TjiK-A-Ni, pas encore, [non- 

dùm). 

ôji-^^l A-TCHÂM-Ei, au matin, (manè). 

^ Vy^^I E-NÂ-sÂ-i, déjà, en si peu de 
temps. 

- ^ V**! E-NÂ-TTAi, quand ? en quel temps? 



^^^1 NE-TjEi, quand? (quandonam ?). 

^ ^ ^ E-TjEK-KEUi, hier, (heri) . 

^1 ^) i-Ei (particule copulalive), et, après, 
désormais, donc. 

' y $\ iM-Eui, déjà, (already). 

^^ iL-sÂiNG, toute la vie, continuelle- 
ment. 

^ -^ IL-TJEUK, de bonne heure, 
à]i^ i-TTAi, ce temps-ci, muintenant. 



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140 



PREMIÂRE PARTIE. 



^I'pf>|. iT-TA-KA, tout à Vheure, dans un 
moment (prochain, mais futur). 

^I-^^ i-HTEUL-NAL, deux jouvs, dans 
deux jours, le Séjour de la lune, 

- ,4. a o-NÂL, aujourd'hiiit (hodiè). 

" ^5IJ o-RAi, longtemps, (diù). 

^T^^l^l oj.v|: o-RAi-Tji-A-NYA, pas long- 
temps,, dans peu de temps j bientôt. 

i'^l YO-sÀi, ces jours-ci. 

^^^ HÂi-TJiL-TTAi, au coucher du so- 
leil. 

"t -^ HANG-SYANG, lOUJOUrs. 

^^1 Hou-Bi, après, depuis, postérieure'' 
ment. 

-^■3- KAK-KEUM, souvent. 

Jl'è-I KEu-KEUL-HPi, «le jour d'après 
après-demain », le jour qui suit le sur- 
lendemain. 

- oT ^ KEUM-iL, aujourd'hui (V. o-nXl, plus 
haut). 

"è^l KEUL-HPi, le surlendemainj le jour 
d'après demain. 

:X^ KEu-TTAi, alors, ce temps-là, tient 
lieu d'adverbe. 

;^J1^ ^ KEUT-KEU-TJYEK-KEUI, « le jOUr 

d'avant avant-hier ». 

JI^ ^ KBU-TjYEK-KEui, avant-hicr. 

^ KOT, de suite, aussitôt. 

Sl'-è v1} MAT-TCHÂM-NEi, à la fin, finale- 
ment, enfin, 

51*^ MAT-TCHiM, enfin, alors. 

^[^^ MA-TJÂ-MAK, à la fin, finalement, ' 
enfin. 

'^I ^ mIi-yang, chaque fois, toutes les 
fois. 

ul-S*^ MÂiN-MON-TjYE, tout d'abord. 

^S H MYENG-iL, demain, 

^J ? g) MYEN-HOu-iL, après-demain. 

^\^^] Mi-Kou-Ei, bientôt, tout à l'heure. 

^|Ç| Mi-Ri, à l'avance, auparavant, (an- 
teàj. 

•£"*( MON-TJYE, d'abord, (at first). 

i^l MO-RBi, après-demain. 



^^ NA-TJAi, ^^^] NAT-TJEi, à midi, de 
jour, dans la journée, (at noonj. 

^ § ^1 NA-TJYONG-Bi, enfin, en dernier lieu. 
^^\ NEUT-KEi, tard, tardivement. 
Ç| |l RÂi-iL, demain, (to-morrow). 

^i^lrÈSL p.^-YA-HEU-RO, juste au moment, 
alors. 
^ ^ PAM-Ei, de nuit, durant lalnuit. 
^-^1 PAL-SYE, déjà, (jàm). 

^^ ^ ^1 sAi-PYEK-Ei, au point du jour, de 
bon matin. 

^ ^ ^1 SYANG-HAI, toujours, 

^^<H) siK-TjYEN-Ei, avant le repas, avant 
de manger. 

"" '^l ^ si-PANG, maintenant, à présent, fhic 
et nunc). 

4" ^I sou-i, ^ ^1 som-Hi, bientôt, (soonj. 
li|i TTAi-Ro, sans cesse, 
^^^l TA-EUM-Ei, après, ensuite. 
^'^I TA-si, de nouveau, encore une fois. 
^^^ TÀXK-ouL-TTAi, au chant du coq. 

H ^^ TYE-TTAi, alors, en ce temps-là, der- 
nièrement. 

iâ. TO-Ro, de retour, de nouveau, (nir- 
sùmj. 

-S'tt TJAM-KKAN, peu de temps, un instant. 
^f'i TJA-Tjo, souvent, (siepèj. 

^ â TJYAK-IL, hiçr. 

- ^:i TjYANG-TCHÂT, maintenant. 

^^ ti TjÂi'TjYAK-iL, avant-hier. 
' '^^l TJYEN-Ei, auparavant, avant. 

'^'i TJYEN-NAL, k jouT d'avant. 

^ tl TJEUK-iL, aujourd'hui. 

"^ -g" TJEUK-KEUM, ^ oT TJiK-KEUM, main- 
tenant, actuellement. 

•^^1 TJEUK-si, de suite, immédiatement. 

N. fi.—Nous venons de voir ^^ keo-ttai 
P|*fl TYE-îTAi. Ce ne sont pas de vrais adver- 
bes, mais ils en tiennent lieu. Ils sont formés 
de la réunion de^TTAï, temps, avec les adjec- 
tifs démonstratifs ^|i, JIkbu, ^ TJYB et si- 
gnifient littéralement : ce temps-d, ce temps- 
là, d'où : alors. 



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DB l'adverbe. 



141 



ABTIOLB IV. 
Ad-verbes de lieu. 



"" tlr^ AN-Ei, dedans, (intùs, inlrà). 

^ 5| AP-HEUi, devant, vis-d-riSj en atant. 

• ^^I E-TÂi, on? (ubi?) 

-^^15. B-TÂi-BO, par où? où? (quà ? quô ? j 

- ^ ^j-N B-TÂi-sTE, d*(m ? (undè ?) 

^ ^I S^ e-tAi-ro-ste, d'où et par où ? 
CA\ TBi, id, (hic). 

C^^ YEI-STE, ô4|>* YBi-sÂ, d'ici, (indè). 
^ *J ^ TB-KBUi, ici OÙ je suis. 
*H i YB-KBui-RO, par ici, 

*J ^*i YB-KBUI-SYE, d'id. 

^ *I?| i-Ri, ici, ci. 

^f îï ^ î| i-Ri-TYB-Ri, çà et là, ici et là. 
" î) ^ oi-Bi, en dehors, hors. 

-f"J| ou-HBui, sur, en dessus, au-dessus. 
^ ^l^&^l KA-ON-TÂî, au milieu, (interj. 
" ^^\^] iUii'i^-\, près, tout proche. 

>) ^ KB-KBUi, W-6ew (lieu éloigné), là, 

>î ^ i KB-KBui-RO, par /d-6a«. 

>] ^^ KB-KBui-SYB, de là-bas. 

- ^vf KBN-NE, au delà, par delà, (trans), 
Y. g. au delà d'une rivière. 

" 'â H MEL-NJ, loin, au loin, (longé). 

•- s! 5| MIT-HEUI, dessous, au-dessous. 

s! 5& MiT-HBu-Ro, par dessous. 

• ^ *j NEM-E, au delà, par delà (v. g. une 
chose élevée, montagne). 

^ 3t^ PAT-KEUi, dehors, en dehors, (foras). 

/: ^^) sÂ-PANG-Ei, partout, de tous côtés. 
^ ^^1 soK-Bi, à l'intérieur, en dedans. 

^%^] TA-BUM-Bi, immédiatement après, 
en second lieu. 
' ^I^^J TÂi-TJYEN-Bi, devant, en présence. 

^ ^ TYE-KBUI, là. 

^ ^S TYB-KEui-RO, par là, etc. 
' Pjl^ TTE-Ri, M, (illic). 

^I }| TOUi-HEui, par derrière, en arrière. 

Nous rencontrons deux classes d'adverbes 
de lieu : 1* les adverbes non interrogatifs ; 



2* les adverbes interrogatifs. Voici quelques 
remarques sur leur formation : 

I. — Adverbes non interrogatifs. — Pour 
l'adverbe de lieu où, quand il n'est pas inter- 
rogiitif, voir ce que nous en avons dit (page 
68) à l'occasion du participe présent. —Les au- 
tres adverbes principaux se tirent des adjectifs 
démonstratifs ^I i, ^ tyb, >] kb ou :i 
KEU, et se mettent au locatif, à l'instrumental 
ou à l'ablatif, comme il suit: 

1* Ici, (hic) , *f ^ YE-KBUi ; par ici, (hùc, 
hàc), ^ ^Sye-keui-ro; d'ici, (hinc), ^^ 

^ YB-KBUI-SYE. 

2* Ici, là, (istic, illic), ^ ^ tyb-kbui; par 
ici, par là, (illùc, illàc, istùc, istàcj, ^ ^ £ 
TYE-KEui-Ro; d'ici, de là, (illinc, istinc), ^ 

^^ TYB-KBUI-SYB. 

3« Là, là-bas, là au loin, (illic), >] ^ ke- 
KEUi; par là, (illùc, illàc), >] ^£. ke-keui- 
Ro; de là, (indè, illinc), >) ^-^4 ke-keui-sye. 

II. — Adverbes interrogatifs. — Où ? (ubi ?) 
^ ^1 E-TAi; OÙ, par où? (quô? qiià?) ^ ^| 
Si E-TÂi-RO ; d'où ? (undè ?) ^ «cl ^ e-tâi-syb ; 
d'où et par où? (undè et quà?) ^'SlS.-J^ 

B-TÂI-RO-SYB. 

On voit que tous ces adverbes se déclinent. 
^ ^\ B-TÂi semble être une contraction de ^ 

V 4 E-NÂ-TÂi, quel lieu ? ^^\ m b-tâi- 
RO-SYE est une combinaison de l'instrumental et 
de l'ablatif, et on voit qu'il en a les deux sens. 

La terminaison de ces adverbes indique le 
cas où doit être le substantif qui leur sert de 
réponse; c'est le môme que celui de l'adverbe. 
Ex.: Où est-4l?—à la maison, ^^\ Si^^ 

B-TÂl IT-NÂ-NYA, -^ ^1 >L' ^ TJIP-EI IT-TA (e- 

t&i, locatif).— OÙ TaS'tu? — àlaville, ^ ^| 

£4V^ B-TÂI-RO KA-NÂ-NYA, ^^)SVV| 
^EUP-NÂI-RO KAP-NÀÎ-TA OU 7^^ KAN-TA.— 

D'où vient-il?— de la montagne, ^ ^I^^i JL 

V ^ E-TÂI-SYE O-NÂ-NYA, vt ^1 "^ "£ ^ SAN- 

Ei-SYE ON -TA.— Z)'où et par OÙ êtes-vous venu ? 

^^\S.^ ^^^ E-TÂI-RO-SYB OAT-NÂ-NYA. 

On répond à celle question par l'instrumental 
OU l'ablatif, ou par la combinaison des deux. 



Observations générales sur les adverbes. 



Les mots coréens qui répondent à nos ad- 
verbes sont donc : 1* ou des adverbes d'ori- 



gine, tels que ^'^''A-ma, *^i a-tjo, à].ip\, a- 
kka, etc. ; 2« ou des formes adverbiales, ter- 



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112 



PREMIÈRE PARTIE. 



minées en >*( kei, ?fl hkei, et °( i ou ^| hI, 
provenant des adjectifs verbaux ou verbes 
neutres, telles que ^^ nop-hi de ^^ nop- 
TA, être haut, 5. -^| tvo-hkei de Sï^. tyo- 
HTA» etc. ; 3" ou bien des substantifs em- 
ployés au cas locatif, commet ^| pam-ei, de 
nuit, durant la nuit, de ^ pam iiuit ; ^ ^ 
^j NA-TJYONG-Ei, enfin, en dernier lieu, de 
^^ NA-TJYOXG, etc. 

Quelquefois aussi nous avons trouvé le 
cas génitif: v.g. -f- ^| ou-heui, au-dessus, 
5| J| MiT-HEui, au-dessous, etc.; mais ce 
pourrait bien n'être qu'une faute d'orthogra- 
phe, qui ne s'exnlique pas, et le vrai mot serait 

-^^J OU-HEI, si M MIT-HEI. 



Nous avons aussi vu le cas ablatif et Tlns- 
truniontal, ce qui est expliqué aux notes 
précétlentes sur les adverbes de lieu. 

II faut remarquer, en outre, que la termi- 
naison locative se supprime quelquefois sans 
inconvénient. Ainsi ^ V^ e-nâ-ttai, 
quand? est évidemment pour; ^V^^l 
E-NÂ-TTAi-Ei, *in quonam terapore?» ^^| 
E-TÂi, où ? pour : <^ ^1 ^) E-TÂi-Ei. La clarté 
de la phrase est le seul guide à suivre dans 
ce cas et les semblables. 

L'adverbe so place toujours avant le mot 
qu'il moditle, adjectif, verbe ou adver- 
be. 



CHAPITRE VIL 



DE LA PREPOSITION. 



Il serait plus juste d'intituler ce chapitre 
De la postposltion, car, en coréen, les mots 
qui tiennent lieu de nos prépositions, se pla- 
cent toujours après le substantif, dont ils 
remplacent la terminaison casuelle. Les prin- 
cipales prépositions coréennes sont celles qui 
servent pour la déclinaison. Ainsi à est ex- 
primé par le datif, par le locatif et quelquefois 
par l'instrumental, suivant le genre de relation 
qu'il indique. Les prépositions d'origine sont 
en petit nombre. Il y a, au contraire, beau- 
coup de locutions postpositives, comme ]i "^ 
po-TA, en comparaison de, litt. : «voir» ; -^^1 
TJYOUNG-Ei, rfaris, entre, parmi, litt.: «dans 
le milieu» ; îl "$" ^|^ in-hâ-ya, par ; 4\ "f ^Y 
oui-HA-YA, pour. Ces deux dernières sont 
des participes verbaux qui gouvernent l'accu- 
satif. 

Voici comment on rend en coréen les prin- 
cipales prépositions françaises : 

P — A, comme nous venons de le dire, se 
rend par le datif, par le locatif et quelque- 
fois par l'instrumental, suivant le cas. Ex. : 
Faire l'aumône a un pauvre, A')^%^\ ^ 

^MPI^ ''?' ^ KA-NAN-HÂN-I-EUI-KEI fdntifj Sl- 

SYA-HÂ-TA. — Etre A la maison, ^ ^l5l^ 

TJip-Ei (locat.),iT-TA.— i4//cr au (a le, marché, 

'^^^>l-**4 TJANG-EU-RO (instrum.) k.\-ta. 

A s'exprime aussi dans certains cas par 

Pj ?}. TE-RE, ^ 5^ TÂ-RYE et_ ^^^1] AX-HTEI. 

Ta. : Dis a 3r Kim, ?j<4 ^iJ-t^ ^1 Kim sye- 



PANG TE-RE, OU ^ ^f TA-RYE, OU ^ ^ ^ S] 
^1 ^ ^1 ^ Kim SYE-PANG-EUI-KEI NIL-NE-RA. 

L'usage autorise également ces trois for- 
mes ; mais la suivante a son emploi spécial. 
Y.\, : A qui Vatez-tous entendu dire ? ^ ^ 

PÎ|SÇ!V^NOLI AN-HTEI TEU-RET-NÂ-NYA. 

On ne pourrait mettre ici les deux préposi- 
tions susdites, ni le datif, parce que, daBs cet 
exemple, la personne qui est sujet de la 
phrase ne donne pas, elle reçoit, au contraire. 
Mais on pourrait dire : ^^\ S^k ^ Noul- 
KEi TEu-RET-NÂ-xYA, parce que, alors, -vj >*| 
Noui-KEi (pour -t) ^) Noui-Ei) équivaut, non à 
un datif, mais à un locatif, cas dont l'emploi 
convient ici comme signifiant auprès de. 

IV — DE s'exprime généralement par le 
génitif ou l'ablatif suivant les circonstances. 
Ex. : Le champ de notre voinn, -f-?| ^ :5 

'^f* § ^^ OU-RI Nl-OUT SA^RÂM-EUI PAT. — Il 

tient de la montagne, ^îi ^| -(^ •& ^ san- 
Ei-SYE ox-TA, (è monte venit). 

Dans les livres, lorsque de exprime une 
déduction, on l'exprime par_^ '^I 9" ^l- mal- 
MÂi-AM-A. Ex. : Il résulte de W, ^i.^ '^I y* • 
ôL iL-No MAL-MÂi-AM-A. Il-no cst l'itistrumen- 
tal du pronom démonstratif ^|i. 

III* — Pi47? s'exprime par l'instrumental. 
Ex. : Passer par le milieu de la ville, lu V| 

^1- X: ^I i^l ^|- ^ EUP-NÂI KA-ON-TÂl-RO TJI- 

NA-TA. Si PAR signifie à cause de, par le 
moyen de, il se rend par ^'f ^|^ in-hâ-ya 



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DE LA PREPOSITION. 



143 



(participe verbal d*iin verbe inusité, ^'t'*^ 
L\-H.l-T\) précédé de rinslrumenlal ; ou par 
^ ssK (participe passé verbal de if'H' sseu- 
TA, se servir, user de). Ex. : On saura par 
là la bonté f rexcelleuce ) de la religion 
catholique. *J i ^J ? *»}= ou ^ i^^ ^ TT ^ 

il :è] 5j S ^ -1 t ^H ^ IL-NO IN-HA-YA ou 
IL-NO SSE HtYEN-TJYOU SYENG-KYO-HOI-EUI TYO- 
HEUM-EUL AL-TJI-NI-RA. 

IV — POtT? on PAR signifiant par égard 
pour, se rend par oui-ha-ya (participe passé 
verbal de •?!'?' "^ oui-ha-ta, honorer, traiter 
avec considération, respect, égard). Ex. : Fai- 
tes-le POUR V amour de moi, ^j- f $j "? ^j^*? 
"§■-*! ^ NA-RAL « me ^, oui-HÂ-YA « propter », 
HÂ-op-si-o « facito » . — Par Notre-Seigneur 
Jésus-Chnst, S.^ d|4 a î| d i I *?I t 
^V't di^ Tjyou Yei-sou Keu-ri-seu-to-râl 

OUI-HÂ-YA HA-SYO-SYE. CO ^I '^ ^Y OUI-HÂ-YA 

régit l'accusatif, car c*esl un vrai verbe actif. 
Si POUR signifie moyennant, il se rend par 
J'instrumentai. Ex. :• Je Vai aèheté poiin dix li- 
gatures, -^ ^ ^ ^i >t H TON YEL NYANG- 

Eu-RO sAT-TA. Ou bien Ton prend une autre 
tournure. Ex. : Cela se vend pour rien, o" 

^ ^1 "^"t "^ KEUM-TJEUK-r HEL-HÂ-TA, Htt. : 

« très-bon marché est». 

Pour signifiant au lieu de, en place de, 
se rend par ««l 't! ^^ tâi-sin-eu-ro. Ex..: 
Souffrir un cJuttiment pour nn autre, 5 ^1 

l!-5.i^'%^'?"^ NAM TÂI-SIN-EU-RO PEL- 

EUL tang-hâ-ta, (alterius loco paenam susii- 
nere) . 

Enfin, POUR marquant le motif, la cause 
finale, la destination, s'exprime par -ÇJ *?" ^j: 
oui-nÂ-YA vu plus haut, avec son régime à 
l'accusatif. Ex. : Pour voir (pour le plaisir 
de voir), '^'^ 'e'^l "?" ^1^ kou-kvexg-eul oui- 
ha-ya.— Pour manger, fad manducandum], 

^7| f $1 "t ô|: MEK-KI-RÂL OUI-HÂ-YA. 

Y*— EN, devant un participe présent, se 
rend par l'un des participes suivants : "f ^ 

'(i HÂ-MYEN-SYE, ^ àjf, hÂ-YA, T *1 HÂ-YE, 

"f" '^'^y HÂ-TA-KA, ( que nous avons expliciués 
plus haut, page 124), suivant que la phrase 
l'exige. 

Devant un substantif, il signifie dans et se 
rend comme ce dernier ( voir plus bas 
n» XII). 

Dans une phrase comme celle-ci : En quel- 
que temps que ce soit, il se rend par le sub- 
jonctif r^I-i^**) ^5. A-MO TTAl-RA-TO, ^[«i 
^^ A-MO TTAI-NA. 

VV— JUSQUE, JUSQU'A exprimant le lieu 
OU le temps, se rendent par **? ^) kka-tji ou 



^ ? ^i Ni-RÂ-RE, qu'on réunit quelquefois. 
Ce dernier, tiré de ^ ? ^ ni-râ-ta, parve- 
nir, s'emploie surtout dans les livres. Ex.: 

JUSQU'id, ^ -^ ^^ YE-KEUI KK.\-TJI , OU *I 

T^^^ ^] i-Ri KKA-TJI. — Jusqu'au temps de la 

7n0rt, -^^^^^ ^]^ ^^^i TJOUK-EUL TT.AI 
KKA-TJI NI-RÂ-RE. 

Mais si jusque précède un verbe ou un 
substantif exprimant une action, il se rend 
par ^^7^1 KKÂ-TJi joint au substantif verbal 
terminé en ^| ki, ou par la préposition 5."^ 
TO-ROK ajouti^e au radical du verbe, ti'.: S'ef- 
forcer jusqu'à la mort, jusqu'à en mourir, 
■^7| A^ ;?] ^ ^"Pj. TjouK-Ki kka-tji him sseu- 
TA, ou -^ î "^ TJOUK TO-ROK. — rrarai/- 
ler jusqu'à en avoir les mains calleuses, 

4?^ 5.-^ ^"^^ "^ son tek TO-ROK IL-HA-TA. 

^â~ terni i liaison ou préposition 5.^ to-rok 
exprime davantage l'eiïorl, car on pourrait 
dire aussi: ■É-'^^J'^^l son-tek-ki kka-tji. 
Yll'— PRÈS DE, AUPRÈS DE se rendent, 
comme l'adverbe près, proche, par ^^LîL 
kat-ka-i. Ex. : Etant venu près de la ville, ^ 

^]^^]r^]^-^A EUP-NÂI KAT-KA-I OA-SYE. — 

// se tenait auprès du roi, 9 'J 5!" ^F ^I j? ^ 

^ NIM-KOUN KAT-KA-I SYET-TE-NI. 

VHP— 10/^^ DE se rend, comme l'adverbe 
loin, par ^ ^ mel-ni, mais alors il gouverne 
l'ablatif. Èx.f Loin d'ici, ^^-^^^'^ ye- 

KEUI-SYE MEL-NI. 

JX"» -A VECit^ HA-KO et t 4 ^1 5. H.lN- 
KA-TJi-RO. Ce dernier se compose de ^ hân, 
un, et do >]- ^1 Sl k.\-tji-ro, instrumental de 
>|-^î KA-Tji, espèce; il correspond au latin : 
per modum unius, et au français : comme un 
seul homme, d'un seul mourement. Aussi, 
dans la phrase, ne se met-il pas comme "5^ i 
HÂ-KO en forme do terminaison du substantif; 
on l'en sépare, au contraire, par la conjonc- 
tion ^ OA ou '^ KOA, qui signifie et. Ex.: 
rirai avec Thomas, i^l-'t i>l-!î!"^ To- 

MA HA-KO KA-KEIT-TA, OU i^T^? ^M^ 5. 
43!^T0-MA-0A H.VN-KA-TJl-RO KA-KEIT-TA* 

Dans cette dernière phrase le sens e.st : « moi 
et Thomas, comme un seul, ou d'un môme 
voyage, nous irons». 

X^—SANS, en latin sine : ^ '^| ep-si, forme 
abverbiale tirée du verbe ^^ ep-ta, n'être 
pas. ¥jX.: Sans crainte, tl^^l kep ep-si; 
SANS retenue, ^^^^1 keui-htan ep-si. 

Devant un verbe, il se rend ordinairement 
par ^^<>[mal-\, ^-2- mal-ko, impératif et 
participe du verhe ^"^mal-ta, être empê- ^ 
ché. Ex.: Sans excepter personne, ^-£-^1 î 
^JL Eui-NON-TCHi mal-ko. — Sans craindre \ 



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144 



PREMIÈRE PARTIE. 



(fais cela), ^^^^^tJ^LMOu-STEP-TJ! mal- 
A, «.la chose de craindre sois empêché». 

XP— ASSEZ DE, ASSEZ POUR se rendent 
par les adverbes ^ M tjyok-hi, M ^ "^I nbk- 
NEK-Hi, suffisamment, tirés des verbes ^ ^ ^ 

TJYOK-HÂ-TA et ^ ^"^^ ""^ NEK-NEK-HA-TA, 

'suffire, être suffisant. Mais si assez n'est 
pas préposition, comme dans la phrase : c'est 
assez, on le rend par JL ît meu-man, mot à 
mol: «cela seulement». Ex.: C'c«^ assez, ces- 
se, ^ ît "T ^ ^ KEu-MAN Tou-E-RA. — Quand 
il n'y aurait que cela, c'est assez, ^ît ^I 
"^i ^ ^ ■? 5! ^ keu man i-ra-to nek-nek- 
hA-keit-ta. 

XIP— Z?i4iVS,(in).— La plupart des préposi- 
tions (même observation pour les adverbes] de 
lieu, ne sont autres que le locatif de certains 
substantifs. Ex.: ^pl| an-hei, dans, dedans^ 
de ^ AN, le dedans, Vintérieur. ^^| sok- 
ei, de ^ soK, même sens; mais ce dernier 
semble indiquer que Tobjet est entièrement 
enveloppé et caché, tandis que ^^ an-hbi 
a un sens plus étendu. Néanmoins ces deux 
mots se prennent souvent l'un pour Taulre. 
Ex.: Dans la cour, ^'f-^^^J ma-tang an- 
hei (non^^J sok-ei). On dit cependant: 
Dans une boite ou coffre, ^\4^^\ kouei sok- 

BI, T^l ^-^l KOUEI-AN-HEI et fl) ^) KOUEI-EI.— 

Je Vai lu dans un tel Hnre, û|»itj ^| a- 

MO TGHÂIK-EI ou <>\' 3^^} ^ ^] ^ ^ '^ X-MO 
TCHÂIK SOK-EI PO-AT-TA. 

Dans se rapportant au temps s'exprime 
tantôt par '^^^J tong-an-ei, tantôt par ^ 
^ MAN-Ei, dans Vespace de, pendant, après, 
au bout de. Ex. ; Dans trois jours, dans 
Vespace de trois jours, ^ ^^^J[^\ sam il 
tong-an-ei. —Dans trois mois, au bout de 
trois mois, '& ^ ît ^ sam ouel man-ei. 

Voici quelques autres prépositions ou post- 
positions coréennes formées du locatif: 

s! *)) MiT-HEi, s! ^1 mit-hXi, sous, au bas 
de^àe 3J mit, le bas, 

i ^ ou-HEi, sur, au-dessus de, de -^ out, 
le dessus, supérieur. 

^I ij| toui-hei, derrière, après, de fl toui, 
le derrière, la partie postérieure. 

^^1 AP-HEi, devant, en présence de, en 
face de, de ^ ap, devant^ la partie anté- 
rieure. 

^ 8l| nyep-hei, à côté de, de ^ nyep, côté. 

*!•?] ^1 A-RÂi-Ei, au bas de, de ^^^ a-rai, 
la partie inférieure, le bas. 



^^1 TJYOUNG-Ei, entre, parmi, de ^ 
tjyouno, l'entre-dev^x, lem,ilieu, etc. 

Dans la conversation, on élide souvent tou- 
tes ces terminaisons locatives. Ainsi Ton dira, 
suivant les circonstances : -S ^I tjip toui, 
derrière la maison. Mais pour cela, il ne faut 
pas que la phrase puisse devenir équivoque; 
car tjip toui tout seul signifie: le derrière 
de la maison, et non : derrière la maison. 

A la liste ci-dessus nous ajouterons main- 
tenant, en procédant par ordre alphabétique, 
la collection des principales prépositions 
coréennes, renvoyant au dictionnaire pour 
celles qui sont d'un usage moins fréquent. 

^ôî| AN-HEI, dans, dedans, (in, intrà). 

^i^] AN-HTEi, à (à qui), de. 

^ ^1 AP-HEi, devant, en avant de. 

^^Ç| ^) A-RÂi-Ei, sous, au bas de, au-des- 
sous de. ' 

^ El, cas locatif signifiant : dans, etc. 

^m Ei-SYE, cas ablatif, de, (è, ex). 

y ^1 EP-si, sans, (sine). 

$\ Eui, cas génitif, de, du, de la. 

' $] >*| Eui-KEi, cas datif signifiant : « à le », 
à la, au, etc. 

SlS^ eu-ro, instrumental, par, au moyen 
de, etc. 

îj ^1 oi-Ei, ?iors de, en dehors de, en ou- 
tre de. 

^S'f^Y iN-HÂ-YA, par, à cause de, par le 
moyen de, (per). 

^\ * 6): oui-HÂ-YA, pour, en considération 
de, (propter, pro). 

'^^ ou-HEi, sur, aur-dessus de, au haut 
de. 

f -2- HÂ-KO, avec, (cum). 

î ^Ml^S. HÂN-KA-TJi-RO, acec, (cum, v. g. 
mecum, tecum). 
$ ^1 Hou-Ei, après, depuis. 
>}• «è ^1 KA-ON-TÂi, au milieu de. 
>f 1^ ^5. KA-TÂLK-Eu-Ro, à cause de. 

'^>]- ^I KAT-KA-i, auprès de, près de, (pro- 

pè). '• • ' 

^ ^ KKA-TJi, jusque, jusqu'à, (usquè, us- 
què ad). 

^v| KEN-NE, au delà, par delà, (trans, 
tra...) 

7|Ç| Ki-Ri ou y *I KiL-i, entre, parmi, 
(v. g. entre nous, x^ ^^I ou-ri kil-i). 



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DE LA CONJONCTION. 



145 



^ ^ MAN-Bf , dans, durant, au bout de, 

%^^^}r MAL-BiÂi-AM-A, de, par, 

^ ^ MBL-Ni, loin de, (longé). 

5j ^ MiT-HEi, S0U8, au-dessous de, (infrà, 
sub). 

^ ^ ^1 NEK-NEK-i, assez de, assez pour, 

^ ^ NEM-E, au delà de, par delà { une 
montagne], (ultra). 

^ ^ NYBP-HBi, à côté, (juxtà). 

*j T? 9| Ni-RÂ-RE, jusque, jusqu'à, (usquè 
ad). 

^ ^ pAT-KEui, fiors de, hormis, en outre 
de, (praeler). 

JS. v| PEU-HTE, depuis, à partir de, (à, ex, 
ab). 

^5f po-TA, en comparaison de, fprae). 

^ssE, par, awc (r. g. un couteau). 

^^j soK-Ei, dans, à l'intérieur de. 

-ftgj-g'^l TTÂi-MouN-Ei, à cause de, par le 
motif, 

^I i TÂi-Ro, suivant, selon, (secundùm). 

^1 tl -^â tAi-sin-eu-ro, pour, à la place 
de. 



^I^^l TÂi-TjYEN-Bi, en présence de, de 
vant, fântè, coràm). 

]f Çf TÂ-BYE, à (v. g. parler à quelqu'un) 
^ Çj TE-RE, à (v. g. parler à quelqu'un). 
^Aj.6ij tong-an-bi, durant, pendant, (in 
trà, per). 

i-^ TO-ROK, jusqu'à (avec un verbe). 

^I^ TOui-HEi, apn'tf, (post). 

^^J TJYEN-Ei, acan^ (antè). 

i-*!* TJO-TCHA, de, (è, ex, r. g. è cœlo). 

^ "sl TJYOK-Hi, assez de, assez pour, 

^^I, tjyoung-ei, entre, parmi, (inter). 

N, B, — Nous retrouvons ici des termes que 
nous avons déjà rangés ailleurs sous le titre 
d'adverbes ; mais le cas ayant aussi lieu en 
français, il n'y a rien d'étonnant. II y a, en 
effet, cette différence entre la préposition et 
l'adverbe, que la préposition exige un complé- 
ment, tandis que l'adverbe, ayant un sens 
complet par lui-même, est sans complément. 
D'où il suit que, suivant les circonstances, 
certains mots peuvent ôtre tantôt prépositions, 
tantôt adverbes, comme on le voit dans les 
deux phrases suivantes : il tenait par der- 
rière (adverbe) ; il venait par derrière moi 
(préposition), etc. 



CHAPITRE Vin. 

DE LA CONJONCTION. 



L'usage de la conjonction est indiqué par 
son nom, qui signifie: joindre avec. Elle 
sert à lier les mots et les phrases, comme 
dans : vous et moi, v) 5|,v|. ^ ne-oa na-oà. 
Il y a des conjonctions copulatives ou qui 
accouplent; et d'autres dites disjonctives , 
contradistinctives ou qui séparent, c'est-à- 
dire qui, tout en unissant les membres de la 
phrase, séparent les choses dont on parle. 

Nous avons déjà vu un bon nombre de 
conjonctions représentées par les terminai- 
sons des verbes, comme dans : "f* ^ i hâ-ye- 

TO, * ^ HÂ-NA, "§• 5| HÂ-TOI, "f* ^1 hA-TÂI, 

t,-^ hân-teul, qui signifient: quoique, bien 
que je fasse, quand même je,,, tu.., il 
ferait, Î''^^H£ hân-ta-ma-nân, wiaw, 
cependant, pourtant je,,., tu..., il fait . 



Il faut ajouter encore comme conjonction 
le cas oppositif des substantifs ({£ nân, -^ 
eun, ^ heun -è SAN), qui répond à : mais, 
quant à, autem du latin, as to, as for de 
l'anglais, etc. 

La conjonction et se traduit par ^ oa et 3^ 
KOA. On emploi ^ oa après un mot finissant 
par une voyelle: ^^('NA-oa, «moi et», et 
moi ; et ï^ koa, lorsque le mot finit par une 
consonne : ^^ S 3^ -^ ^ i^ sa - rXm - koa 
tjeum-seung-koa, « hommes et, animaux et», 
et les hommes et les animaux. Souvent aussi 
on emploie jt ko seul ou avec le radical 't 
HÂ du verbe "t ^ hâ-ta, faire : ^ jL hâ-ko. 
Ces particules étant plutôt des participes con- 
tinuatifs que de véritables conjonctions, se 
placent après le mot, et doivent ôtre répétées 



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146 



PREMIERE PARTIE. 



après chacun des mots ou chacune des pro- 
positions que l'on veut relier ensemble. Ex. : 

%li-2-l| iL-2- KEIJL SSEU-KO TCHÂIK PO -KO, 

« écrire et, lire et», lire et écrire. Les autres 
conjonctions sont: OM, ^ hok ; inais, ^[\£, 
MA-NÂN ; quoique, ^| ^ pi-rok, etc. On ren- 
contre aussi des locutions conjonctives : v. g. 
^ ^-4 YEN-KO-Ro, donc, litt. : « par la rai- 
son, par la cause, par le être ainsi », 

Nous allons donner les conjonctions qui 
ont leur forme propre, du moins les princi- 
pales, et en expliquer l'emploi. 

!• ^ti?) A-MO-ni, bien que, quoique, 
( quantumvis ) , quelque.., que, (quantum- 
cunquè). 

2" ^£ TTO, et, de plus, ce n'est pas tout, 
aussi, et encore, (sens, mais non pas traduc- 
tion; . 

3' i To, encore, aussi : o-ô^Al- S. na to, moi 
aussi; ^f ^1 i-^ § T ^ a-ki to mou-pyeng- 
hA-nya, k petit aussi se porte-t-il bien ? Ce 
TO pourrait bien n'être qu'une abréviation de 
^1 %5. 1-RA-T0, fût-^e, subjonctif de ^ "H- 

IL-TA. 

4* ^^ TTO-HÂN, en outre, (praetereà), et 
encore, et de plus. 

5' 5Î MIT, ^ OA, ï^j. KOA, et, (ATQCE, QUE 

du latinj. Ces trois conjonctions ont le môme 
sens, mais pas le môme emploi. 

ji, MIT se met devant le substantif, qu'il 
relie au reste de la phrase ; ^ oa et ]^ koa 
se mettent après, comme en latin que: ^ 
OA, si le mot se termine par une voyelle, et 
^ KOA, s'il se termine par une consonne, 
comme nous l'avons dit plus haut. 5! mit est 
moins employé ; il ne sert pas en conversa- 
tion, mais seulement dans les livres, comme 
le dernier et d'une énumération. Dans une 
phrase où tous les membres, en français, 
seraient séparés par des virgules, on les re- 
liera, en coréen, par les conjonctions oa et 
KOA, sauf le dernier membre, où l'on met 5| 
mit. Ex.: -fÇJH^Si?!:?! ^3)1^1 |vf. 

"J "^ "pf OU-RÎ TJOl-OA MIT MAN-MIN-EUI TJOI- 

RAL Âi-TÂL-NA HÂN-HÂ-TA, « uoslra pcccataquo 
et omnium gentium peccata deteslari et odis- 
se», etc. 

6» JL?}^ KEU-RE-NA, i^i KEU-RYA-TO, 

cependant, néanmoins, quoiqu'il en soit 
ainsi, (quamvis ita sit]. Ces deux formes sont 
les contractions de Hî^"?^!- keu-ri-ha-na, 
^?^ "§■ ^i KEU-Ri-HÂ-YE-TO, Hit. : « quoi- 
que l'on fasse ainsi », ou plutôt le subjonctif 
du verbe JLÇ^ îj. keu-re-hta, être ainsi. 



?• ^1 § PI-ROK, quoique, s'emploie, mais 
rarement, et c'est alors pour donner plus de 
force aux terminaisons "Ç" ^|- hâ-na et ? ^^ 

5. HÂ-YA-TO. 

8"* "§■ ^"5* HÂ-YË-KOM, afin que, usité seu- 
lement dans les livres. Il offre une particula- 
rité remarquable : c'est que le substantif qui le 
précède immédiatement, et qui est le sujet de 
la phrase, se met à rinstrumenlal. Ex. : Je 
le fais afin que les chrétiens, lisant ce 
livre atec plaisir, en tirent du profit pour 
leurs âmes, SL^3.t ^^^lii^k^T^^ 

^tl^^tÀ^^'l^^t^^ KYO-OU-RO HÂ- 
YE-KOM 1 TCHÂIK-EUL TJEUL-KYE PO-KO SIN-IK- 
EUL PAT-KEI-HKO-TJYE HÂ-NO-RA. NOUS 

constatons la règle sans en savoir bien clai- 
rement l'explication. 

9' ^ ssE, afin que, usité également dans 
les livres. 

En conversation, on emploie peu ces deux 
dernières conjonctions, et on tourne la phrase 
de manière à se servir d'un des participes 

futurs : ? ^ HÂ-RA, "l" ?^ JÎ- HÂ-RYE-KO. Ex. : 

Etudier afin de subir les examens, ï^>] ^ 

^J-l| -§■ ^ ■?" "^ KOA-KE PO-RA TCHÂIK KOXG- 

pou-HÂ-TA. — Corrigez votre fils, afin qu'il ne 
devienne pas un mauvais sujet, JL^ ^ ^ 

^ n "s ^ ^I "^ ^ KEU-RÀT TOIL-NA TiÂ-SIK- 

EUL KKOU-Tji-TJYE-RA, « mauvais de peur qu'il 
ne devienne, enfant grondez ». 

10* X^l KÀT-TCHi, pareillement. C'est un 
adverbe, mais on l'emploie pour exprimer nos 
conjonctions comme, de même que. Il ne se 
met jamais au commencement d'une phrase, 
mais toujours dans le second membre de la 
comparaison, en cette sorte : :X^'X^ keu- 
OA KAT-TCHI, « hoc et similîtor », comme cela. 
Ex. : Quoi ! vous aussi avez fait (agi) comme 
lui , de même que ce coquin ! ^j i^ "o ^ 

^\^ ^^^y NE TO KEU NOM KÂT-TCHI HÂ- 
YET-KO-NA. 

Il" Lorsque et comme signifiant lorsque se 
rendent par le participe futur des verbes suivi 
de ^fl TTAi ou ^41 ^J TTAi-Ei, dout Ic scus cst 
le temps (où l'on fait), au temps foù etc.). 
Ex: : Lorsque je partirai, ^'^^^^ na-kal 
TTAi-Ei , « de partir au temps ». ^- Comme il 
arrivait, ^^ ^\ ol ttai-ei, « de venir au 
temps», (veniendi in tempore). ' 

12° ^1 OUEI, -f-ôll ou-Ei, pourquoi'^ (cur? 
quarè?J. Ex.: Pourquoi agis-tu ainsi 't ^| 

-^ ^ "? V 4^ OUEI KEU-RI HA-NÂ-NYA. 

13» 5J ^î ET-TJI, ^^t^^F ET-TJI-HÂ-YA, 

pourquoi, comment, (howj. 



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DE LA CONJONCTION. 



147 



14» JLÇIXi KEU-REN-KO-RO, ^I^JBj. 

i-RE-MEU-RO, c'est pourquoL Le premier, 
composé de JL CI keu-ren, tel, telle, et de 
JL KO, cause, motif, à l'instrumental, mot à 
mot : « par un tel motif, pour une telle 
cause», s'emploie plus en conversation; le 
second, plus dans les livres. 

15» 'tv| pou-hte, -t^pou-htem, depuis 
que. Ex. : Depuis que la guerre a éclaté, 

îi?| UT^XtVI NAN-RI NAN HOU-RO POUr 

HTE, mot à mot : « la guerre née après de- 
puis ». 

16» ît ^ MAN-iL, si conditionnel. Ex. : S'il 
ne tient pas, ?t ^ 4 H -SL ^ man-il « si », 
A-Ni « non », o-MYEN, «s'il vient». 

11* ^ HOK, ^'^] HOK-si, si dubitatif, peut- 
être, si par hasard, ou. Ex. : On demandera 
peut-être, si on demande, Jf-Ç-?^ hok 

MOU-RÂ-TÂI. 

ISr ^I^ i-NA, ^ NA,ow, ou bien, se répète 
après chaque membre de la disjonctive. Ex. : 
Ceci ou cela, ^M >«| ^ P^ >î >«| Hf- i ke-si-na 
TTE KE-SI-NA, « cctto choso quo cc soit, cette 
chose-là que ce soit». — De cette façon ou 
d'une autre, ^]3.^^^]^t^3L^}à\C^ ro- 
tang I-NA TTE MO-TANG I-NA. 

19* y ^ IM-Eui, puisque, Ex. : Puisqu'il 
agit ainsi, ^ ^ a?| f b! 4 im-eui kbu-ri 
HÂ-NiT-KA, « puisque ainsi parce qu'il fait ». 

Voici maintenant les principales conjonc- 
tions par lettre alphabétique : 

*t-î.£. A-o-RO, et, de plus, en outre. 

^Ir3^^ A-MO-Ri, bien que, quelque,,, que, 

^tSS-?* A-MO-TTO-ROK, qum qu'il en 
soit, 

§• ^ ET-TJI, ^^'t^Y BT-TJI-Hl-TA, COm- 

mèht, (quomodô). 

-êjBUN, mais, quant à, (autem, verô). 

^I ^1 i-Ei, et, (atque). 

^1 ^ ^ i-B-Ni, soit que: 

^^ m-^m, puisque, 

5l^ I-NA, ou, ou bien. 

^! ^ HS i-re-meu-ro, donc, c'est pour- 
quoi. 

j3t OA, et, (que du latin). 

^1 ou-Ei, pourquoi? (cur? quarè?) 

"t ^l-S" hA-tb-kom, afin guô. 



^f *}S. HÂ-YE-TO, ^^ HÂ-NA, quoiquHl 
fassl. " 

*£^jL ha-ko, et, comme. 

^ "Ir^ HÂ-MEUL-MYE, à plus forte raison, 
(à fortiori). 

î '^^"f' ^^ hAn-ta-ma-nân, je,,., tu.,,, il 
fait, pour faut. , ,, cependant, . . .mais. , , 

^-^ HÂN-TEUL, quand même il ferait, 
bien qu'il fasse. 

*§^ ^1 HÂ-TÂi, •§• 5f uk'TOi, quand même il 
ferait, bien qu'il fasse. 

^ HOK, ^>*I HOK-si, ou, ou bien, si dubi- 
tatif, si par hasard. 

%^\ KkT'Tcm, comme, pareillement, 

-^ ^ ^Ss keu-yen-ko-ro, donc, c'est pour- 
quoi, (igitur, itaque). 

^ ^1- ^ •S. â KEU-KA-TÂLK-EU-RO , donC, 

c'est pourquoi, 

CX^i keu-rya-to, cependant, néan- 
moins, quoi qu'il en soit, 

^ 9f ^ KEU-RE-NA, cependant, néanmoins, 
quoi qu'il en soit. 

-^S-^-A KBU-REN-KO-RO, donc, c'cst pour- 
quoi. 

ï^ KOA, et, (que du latin). 

^f- î£ iiA-NÂN, mais, pourtant. 

vt ^ MAN-iL, si conditionnel. 

5Î MIT, et, (atque). 

^ NA, (Voir I-NA plus haut). 

}£, nIn, mais, quant à, (autem). (V. bun et 

SAN). 

fl|^ pi-ROK, quoique, (quamvis). 

^""^ po-TA, ^^ po-TEM^ (prsB), que (qui 
suit la comparaison). 

'x v| POU-HTE, «T ^ Pou-HTBM, d^pt^is, de- 
puis que, 

"t. sAn, wats, quant à, (autem). 

^ ssE, afin que, 

Çfj jL^ TE-KO-NA, (à fortiori), à plus forte 
raison. 

1>I S.9f TB-PEU-RE, et, au^si, ainsi que, 

i TO, encore, aussi, 

-{£ TTO, et, de plus, en outre, 

3L *H TO-A-Ni, ni, non plu^, 

^ Z TTO-HÂN, et encore, et de plus. 



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148 



PREBnÈRB PARTIE. 



CHAPITRE IX. 

DE l'interjection OU EXCLAMATION. 



Les interjections sont des mots qui nous 
échappent, lorsque nous éprouvons un senti- 
ment de joie, dé douleur, de surprise, de co- 
lère, etc., etc. 

Nous avons déjà vu dans les verbes quel- 
ques formes exclamalives, comme "t ÎS^^l- 
HÂ-NÂN-KO-NA, tiens ! zoilà qu'il fait ! — "^ vi 
^1 hI-nàn-tâi, ah ! c'est comme cela, que,., ! 

Voici les autres principales : 

Tjrt ouEiN, hah ! bast ! foin ! terme d'impa- 
tience. 

"^ OUEN, id. 

5f'^J', at-tcha, ah bah \ cri de surprise. 

^!•'S'^^ A-pouL-SA, môme sens, exclama- 
tion qui se trouve Surtout dans la bouche des 
femmes. 

^1 jL ii-KO, hélas ! cri de douleur. On l'em- 
ploie aussi pour pleurer la mort du père, de 
la mère ou du mari , et on le répète à plu- 
sieurs reprises : v. g. ^ jL ^\3L ^ ] jL 
Âi-KO Âi-KO Âi-KO, ^ jL <i\jL à\JL 

ÂI-KO AI-KO ÂI-KO, $(X ^|jL ^JX 
ÂI-KO ÂI-KO il-KO. 

^ ^I E-i ou ^J ^I Ei-i, hélas \ Lamentation 
de ceux qui font des visites de condoléance. 
Aussi longtemps que l'homme en deuil crie : 
^1 jL li-KO, on lui répond : ^ ^I ^'^^l ^ ^I 
E-i E-i £-1 ; et réciproquement, aussi long- 
temps que le visiteur crie, l'homme en deuil 
doit pleurer son ^| jL âi-ko. 

-^>}. V)*!» Mou-KA-NÂi-HA exprime l!impos- 
sibilité, comme : impossible, pas moyen. Il 
semblerait que ce soit un substantif, car on en 
fait le sujet du verbe ^^ il-ta de cette 
sorte : -f-^f V|%^ mou-ka-nâi-hal-ta. 

% ouEi, eh ! mais 1 eh mais ! 

Jl*§<4 KBu-RBUL-SYE, sorte dc réponse 
vague, ni affirmative, ni négative, peut-être 
bien, sans doute, apparemment. 

-§ TCHÂM, vraiment ! en vérité ! (indeed I) 
adverbe servant d'interjection. Ex. : Il a bien 
fait, en térité ! -^ "? 54 ^-S" tjal hâ-yet-ta 

TCHÀM. 

>| "i] d| KE-siK-i, mot qui se rencontre très- 



souvent dans le langage du peuple, mais sem- 
ble n'avoir aucune signification. Il peut quel- 
quefois se traduire par: à propos ! tiens, à pro- 
pos ! eh, dites donc ! Il répond aussi au mot 
banal chose qu'on répète souvent en français 
dans le langage vulgaire. Enfin bien souvent 
>1 '^ ^1 KE-siK-i n'est qu'un son que l'on 
émet en attendant le mot que l'on cherche, etc. 

^ti<^l me-san-i. ^'^ ^I me-sik-i, >Î ^A 
^] ke-sik-hki, >1ti^l KE-SAN-1, cmployés 
pour ke-sik-i dans différentes provinces, ont ' 
absolument le même sens et le même emploi. 

Voici, par lettre alphabétique, les princi- 
pales interjections : 

^ ki^eh\ fil pour gronder. 

^\^ A-NA, hé ! holà ! pour appeler. 

*!• "â^h a-poul-sa, oh \ de surprise fâ- 
cheuse. 

^^\ AT-TCHA, ah bah I plus impatient que 
le précédent. 

*|^ YA, holà ! hé 1 pour appeler. 
V| X Âi-KO, hélas ! ohlà là\ malheur ! 
de douleur. 

§1 jL^ »j ÂI-KO-ME-NI, id. 

*§■ \£ -^.vj. HÂ-NAN-Ko-NA, de désapproba- 
tion, tiens I mlà que I 

*f \£ ^I HÂ-NÂN^Âi, d'avertissement, ah \ 
c'est comme cela que, . . ! 

^) El, eh l fil de mépris, d'indignation. 

^) ^1 Ei-i, ^ ^I E-i, hélas l qv^l malheur ! 
de douleur compatissante. 

^1 XS ïj. Ei-KO-TTO-HTA, ah ! comme c'est 
beau ! d'admiration. 

5|| jL^^eit-ko-na, ahl de surprise fâcheuse. 

*} H YE-po, hé ! holà ! dites donc I pour 
appeler de près. 

*}lt^l YB-po-KEi, môme sens, terminaison 
respectueuse entre égaux. 

^J-S-'^l^î. YE-pop-si-o, môme sens, plus 
respectueuse encore. 

^] I, ^l'*^^ S I SA-RÂM, ou ^'^h s TYB SA- 

RÂM, ou ^ St NYANG-PAN, hé ! holà ! pour ap- 
peler de loin. 



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DE l'interjection. 



149 



*l ^ i-NOM, JL "^ KEU NOM pouF le mascu- 

Hn , et ^I ^ I NYBN, JL \î KEU NYEN pOUF le 

féminin,, vilain, coquin, gredin ! Ce terme 
s'adresse aux gens de basse classe et aux 
enfants, mais sans être positivement inju- 
rieux, parce qu'ils sont, en effet, de la classe 
des ^ NOM. S'il s'appliquait à un noble, ou à 
un individu de condition supérieure à celui 
qui parle, ce serait une grave injure. 

N. B. — Pour désigner les animaux, les 
choses, etc., on se sert aussi de inom; mais 
alors cette expression n'a que Ija sens de : ceci, 
cela, celui-ci, celui-là. On ne se sert pas du 
féminin ^1 ^ i nykn, môme pour désigner la 
femelle d'un animal ; en en parlant on dirait 
*1 ^ I NOM, ceci, cette chose. 

'%,î{ OL-HTA, bon ! bravo /d'approbation. 

•^ -^1 OL-^TCHï, &e8t bien l bon ! bravo I 

% ouEi, eh! quoi I de surprise. 

^ ouEiN, "^ OUEN, bahl bast ! foin ! ounis I 
oui-da I d'impatience. - 

p) 9) ouE-Ri, pst, cri pour appeler les chiens. 

^f ^ ^I 5! >f ^ KA-MAN-I IT-KE-RA, SiUnce ! 

paix I chut I attends un peu. 

^ -^J^l KB-si-Ki, dites donc ! fl say), cfwse. 

Jli?f^*j KEU-RÉ-MAi, eh bien! quand ce 
serait ainsi. 

Jl?|"^| KEU-RE-TCHi, sans doute, appa- 
remment, peut-être bien, d'approbation. 

:i-§<^ KEU-RBUL-STE, id. 

^^ KBUL-SYBI, id. 

^>}. \\t[ MOu-KA-NÂi-HA, impossible ! pas 
moyen ! 

i U "t *} "^ TJO-siM-Hl-YB-RA, gare ! at- 
tention ! 

-J TCHÂM, de fait ! en vérité! vraiment ! 

Indépendamment des exclamations que nous 
venons de mentionner, il y a des expressions 
injurieuses, imprécatoires, indécentes, obs- 
cènes, qu'un homme jaloux de sa dignité ne 
profère jamais. Beaucoup de ceux qui les pro- 
noncent, n'en comprennent pas le sens. Mais 
le bas peuple les regarde comme des saillies 
spirituelles, et les a continuellement à la bou- 
che. Nous n'avons pas voulu clore ce chapitre 



sans en citer quelques exemples, afin que le 
lecteur puisse se tenir en garde contre ces 
formules inconvenantes et dégager le sens de 
la phrase où elles seraient mêlées. 

^I ^I ^ ^ ^H "U El I HOL-EUI A-TÂL NOM, 

hé! ce fils de veuve, 
^1 ^H "u KAi A-TÂL NOM, fils de chicn. 

5f ô[.^] ôji g -^ TOI-A-TJI A-TÂL NOM, fils de 

cochon. 

^ '^ "o YEK-TJEK NOM, réwlté. Conspira- 
teur. 

Jî. ô^^ *H "u O-RANG-HKAI A-TÂL NOM, flls 

de sauvage, de barbare. 

'B*'e "F'^u" KEUP-sAL-MA-TJÂL NOM, digne 
d^avoir la peste, 

^ ^^[^^ PYB-RAK MA-TJÂL NOM, digne 
d'être foudroyé. 

;jlvj. ôj ô|. I ^ KAN-NA-EUI A-TÂL NOM, flls 

de prostituée. 

1^ vt:^? D* TTONG MAN-MOT-HÂN NOM, qui 

ne vaut pas les excréments. 

;Çl| 6j o|| 5^ ^ I ^ TJEI E-MI-RÂL TO-POU- 

HÂL NOM, qui envoie sa mère colporter. 

^l/:>}7)\ 5f. J ^ ^ IN-SÂ-KA KAI-OA KÂT- 

HÂN NOM, qui est poli comme un chien. . 

^1 ^1^'e o* Pi-RB-MBK-BUL NOM, mcn^ 
diant. 

5tM*ô ^ î*SrPALK-YB-NEUNG-TJl-HÂL 

NOM, digne d'être écorché. 

^•§ aS-S-xS"» IN-RYOUN-EUL MO-RO-NÂN 

NOM, dénaturé, qui méconnaît les lois de la 
nature. 

^1 i 1 iS \£ '^ RYBI-MO-RÂL MO-RO-NÂN 

NOM, qui ne sait pas la civilité. 

^ ^1 y }L^ sseul-tâi-ep-nân nom, inur- 
tik. 

^'t^ tchyen-hân nom, vil coquin. 

'^ ^ o" TJOUK-iL NOM, digne d^être tué. 

'^ y ^ ^Ho" SlL-BP-EUl A-TÂL NOM, 

enfant trouvé. 

^I\Î1^ I-NYEN-SYBK, /îte de /î/fe. 

Jî.-^-^) Bj-^l îi-^ 0-RYOUN-EI PE-SB-NAN 

NOM, qui a rejeté tous les rites. 



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150 



PREMIERE PARTIE. 



RÉSUMÉ DES RÈGLES DE ÎA CONJUGAISON CORÉENNE. 



Avant de passer à la Syntaxe, nous avons 
cru utile de présenter, dans une série de ta- 
bleaux synoptiques, les sources et les règles 
de formation des terminaisons verbales expo- 
sées dans le cours de ce traité, ou dans le pre- 
mier appendice du Dictionnaire coréen-fran- 
çais. Sans prétendre résumer tous les cas, 
nous nous sommes surtout attachés à l'étude 
des plus usuels qui offrent quelque difficulté. 
Voici quelques explications pour Tintelligence 
de notre système. 

A chacun des tableaux, au nombre de sept, 
est un verbe servant de paradigme pour les au- 
tres verbes qui ont avec lui quelque affinité, 
soit par la terminaison simple ou aspirée de 
l'infinitif, soit par la lettre finale du radical, 
soit par la forme du participe verbal passé. 

La nomenclature qui se trouve en ligne ho- 
rizontale, contient la désignation des sources 
de formation ou temps primitifs (radical, 
participe verbal passé, participe verbal futur, 
etc.), avec les exemples correspondants pla- 
cés au-dessous C?, ^^, ^^1, etc.J. Cha- 
cune de ces désignations est la tôte d'une co- 
lonne, que nous appellerons colonne de dérin 
ration, parce qu'elle renferme les exemples 
» des temps dérivés. 

La nomenclature qui est à gauche en colonne 
verticale, avec des numéros d'ordre, mention- 
ne les temps dérivés (participe verbal futur, 
participe relatif présent, participe relatif passé, 
etc.), avec les exemples placés en regard, sur 
la môme ligne horizontale respective, et dans 
la colonne de dérivation qui leur est propre. 

On remarquera que la série des numéros 
d'ordre, continue dans le 1" tableau, qui est 
le tableau général, présente des lacunes dans 
les tableaux secondaires. La raison de cette 
différence est que les exemples qui devraient 
être rangés en regard de ces numéros sup- 
primés, ne présentant aucune difficulté parti- 
culière, suivent la règle indiquée dans le 
tableau général, auquel on peut alors recou- 
rir. Les numéros marqués d'un astérisque (*) 
désignent plus spécialement les cas qui s'écar- 
tent des règles de formation du tableau général. 



On remarquera, en outre, qu'une lettre de 
renvoi figure à côté de certaines formes ver- 
bales : c'est pour indiquer les temps dérivés 
qui deviennent, à leur tour, sources de for- 
mation ou temps primitifs par rapport à d'au- 
tres dérivés. 

Quelques applications confirmeront ces 
éclaircissements. 

Prenons le !•' tableau (tableau général). 
Nous y voyons, par exemple, que le participe 
verbal futur ("t >*( ), le participe relatif présent 
("?{£), le participe relatif passé ( î ), le subs- 
tantif verbal (S ^[) dérivent ou se forment 
tous du radical (^j, et qu'ils deviennent, à 
leur tour, temps primitifs, comme l'indiquent 
les lettres de renvoi A, B, C, F. Nous y voyons 
de môme que le participe relatif futur ( î ) et 
l'indicatif présent ("J ^) se forment du par- 
ticipe relatif passé ("f ). Le premier (î) de- 
vient temps primitif ; le second ( î ^-j de- 
meure temps dérivé. 

La source de formation une fois connue, 
un simple coup d'oeil suffit pour remarquer 
le procédé de cette formation elle-même ou 
transformation du temps primitif au temps 
dérivé. Il est évident, en effet, que ^ ^) se 
forme du radical ? on ajoutant ^^j ; "? {£ t 
en ajoutant {£ ; que % se forme du participe 
relatif passé ?, en changeant ^ en S, etc. 

Si, au verbe servant de paradigme, nous 
substituons un autre verbe qui se trouve dans 
les mêmes conditions, nous procéderons de 
la manière suivante : 

Soit, par exemple, le verbe 't ? "^^i appe- 
ler, dont le radical est terminé par une voyelle 
comme dans le verbe ^ '^'. Supposons que 
nous voulions chercher quel en est le présent 
interrogalif simple. Nous parcourons la co- 
lonne des temps dérivés à gauche, et, à la 
ligne N* 15, nous trouvons mentionné le 
présent interrogalif en ^. C'est la ligne 
qu'il nous faut suivre. Elle nous mène à la 
colonne de dérivation du participe relatif pré- 
sent, où nous lisons : i^ V ^ . Nous savons 
donc déjà que le^présent interrogatif du verbe 
'T ? "^ doit se former de son participe rela- 



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DÉRIVATION VERBALE. 



151 



tif présenl. Mais quel est ce participe relatif 
présent ? Remontons à la source. Une lettre 
de renvoi (B), placée en tête de la colonne à 
côté de "Ç" \S , nous adresse à la colonne de 
dérivation du radical, et nous indique ainsi 
que le participe relatif présent de -r ? ''^ 
(radical : -r ? ) est -? ? xS ; nous transpor- 
tons par la pensée cette dernière forme en 
tôte de la colonne de dérivation du participe 
relatif présenl, et elle nous donne, par une 
substitution subséquente, la forme -r ? V ^ 
pour le présent interrogatif. 

Cberchons maintenant quel est le substantif 
verbal de ^^, interroger, dont le participe 
verbal passé est -^ ^ , et le participe relatif 
passé, ^ § , comme on peut le voir dans le 
dictionnaire. N'oublions pas que la première 
cbose à observer, c'est de rapporter le verbe 
an paradigme qui Ijui convient. ^^""^ ayant 
le radical terminé par une consonne, nous 
réfère au 2' tableau, et, comme il y a un pa- 



radigme spécial (II bis) pour les verbes, au 
radical en /^ , dont le participe passé verbal 
et le participe relatif passé s'écartent de la loi 
commune, c'est à ce paradigme f x ^) que 
nous nous arrêterons pour le cas qui nous 
occupe. Procédant comme nous l'avons fait 
ci-dessus, nous trouverons, à la ligne N* 7, 
que le substantif verbal (S S ^1), dérogeant 
en cela au tableau général, se tire du parti- 
cipe relatif passé, ^ g , en changeant ^ en 
^^|. Les substitutions voulues nous don- 
nent "^ S ^i comme la forme du substantif 
verbal de ^'^. 

Nous pourrions multiplier les exemples ; 
mais ces quelques détails suffisent pour indi- 
quer la marche à suivre. Un peu d'exercice 
aura, du reste, bientôt familiari^ avec ces ta- 
bleaux, dont le but est de rappeler, dans un 
simple coup d'œil, les règles de formation 
disséminées ailleurs et d'en faciliter la pra- 
tique. 



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152 



PREMIERE PARTIE. 



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153 







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154 



PREMIÈRE PARTIE. 



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Le subst. verbal . . . 

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SECONDE PARTIE. 



DE LA SYNTAXE, 



Le principe fondamental de la syntaxe co- 
réenne est celui-ci : le mol qui gouverne est 
invariablement placé après le mot qui est gou- 
verné. D*où il suit que : — dans la déclinaison, 
la préposition indiquant le cas change de 
place, et devient postposition, parce qu'elle 
gouverne le nom ; — le nom au génitif précède 
celui qui le gouverne ; — l'adjectif ou participe 
relatif précède le nom auquel il se rattache ;— 
l'adverbe précède le verbe ; — le substantif pré- 
cède le verbe par lequel il est gouverné, etc. 



La forme invariable d'une phrase coréenne 
est donc : 1° le sujet, précédé de tous ses at- 
tributs, s'il en a ; i" le régime indirect au cas 
voulu, précédé également de ses attributs; 
3» le régime direct , précédé de tout ce qui 
s'y rattache; !• enfin le verbe, précédé des ad- 
verbes, etc., lequel termine nécessairoment la 
phrase. 

Celle règle générale sera suffisamment élu- 
cidée par les développements de celte seconde 
partie. 



CHAPITRE I". 

DU NOM OU SUBSTANTIF. 



ARTICLE I". 
Accord et régime des noxns. 



S I•^ —Accord des noms. 

!'• RÈGLE.— Si deux noms désignent une 
seule et môme personne, une seule et môme 
chose, on les met tous deux au radical. Ex. : 

Le roi Louis, ^|ii^^ Ryoui-sseu kouk- 
OANG, «Louis roi». 

La mile de Hong-san, -^ xi *§■ V| Hong-san 
EUP-NÂI, «Hong-san ville». 

II* règle. — Quand deux noms sont ainsi 
joints, le nom propre se met le premier et 
reste indéclinable, le nom commun se met le 
dernier et prend seul le signe de la décli- 
naison. Ex. : 

La ville de Séoul ( Sye-oui ou la capitale), 
'^ "^ "S ^ sye-oul tjyang-an. 
La rivière de Nak-tong, ^^^é' Nak-tong 

KANG. 

Aller à la ville de Tai-kou, Hf^t-J V)S 
>}• "^ Tai-kou eup-nâi-ro ka-ta. 

Vâne du noble Ham, ^if ^^^^^I>^ 
Nam nyang-pan-eui na-koui-ka. 



Ainsi, les noms de famille suivis du prénom, 
du nom de baptême ou d'un titre honorifique, 
restent invariables. Ex.: 

Le fils de M' Kim, y-^J'îf^^î'^KiM sye- 
pang-eui TJÂ-siK, «Kim, monsieur, de, fils,» 
(Kim domini flliusj. 

rai parlé d J/^ Ni. ^ ^ *i fij >*f ^ t $î ^ 
Ni sâing-ouen-eui-kei mal-hâ-yet-ta. 

Appelle Hong Charles, 42!:£ I "i^ ^ 
Hong Kao-ro-ral poul-ne-r\, (Hong Carolum 
voca). 

Monsieur Pak, ^^ ^^ Pak sye-pang. 

m* règle. — Quand on doit joindre ensem- 
ble une suite de substantifs, 

!• Ou bien il s'agit de mots sinico-coréens, 
et alors on les traite comme s'il n'y en avait 
que doux, c'est-à-dire on les juxtapose sans 
signe de cas ni conjonctions, et le dernier 
seul prend le cas exigé par le sens. Ex.: 

Il a créé le ciel, la terre, les esprits, 
les hommes, toutes choses, ^ ^ t! îl vt "^ 
'ê: S Ç ? î^ "^ HTYEN (ciel), Ti (terre), sin 
(esprits), m (hommes), man (dix mille), moul- 



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162 



SECONDE PARTIE. 



EUL (choses), MÂN-TÂ-RÂ-SYET-TA (il 3 fait, 

conslruil). 

Par pensées, par paroles, par actions,^ ^ 
^I "^l ^ ^ SA EN HÀiNG-oui-RO ssE, « pensécs, 
paroles, actions par ■■*. 

2* Ou bien il s'agit de mots coréens, ei alors 
chaque terme de l'énumération doit être suivi 
des conjonctions "?" JL hâ-ko, et, ou ^^ oa, î^ 
KOA, et, (suivant que le mot se termine par une 
voyelle ou par une consonne), le nom étant 
au radical, à Texception du dernier, qui pren- 
dra le signe du cas. Kx. : 

Mon père, ma mère, mon frère, ma sœur, 
le petit et moi, tout le monde se porte bien, 

Jl-ip a t :a- ôj.7| IS- JL^-l- 5] ^ NA-HÂ-KO, 
A-PE-TJI HÂ-KO, E-ME-NI HÂ-KO, TONG-SAING 
IIA-KO, NOU-NIM HÂ-KO, A-KI HÂ-KO TJAL TEUL 

iT-TA, mot à mot : « moi et, père et, mère et, 
frère et, sœur et, petit enfant et, bien (por- 
tants) tous être». 

N. B. — Contrairement à nos idées de poli- 
tesse, on voit que le pronom je ou moi se 
met le premier. ■ 

Par pensée, par parole, par action, iî -^ 

J^^ jH'^'^ isÂING-KAK-KOA MAL-KOA HÂING- 

siL-No, « pensée et, parole et, action par ». 

Ils ont combattu des pieds, des mains et 
des dents, ^à^'^^'j Ji^^^ pal-koa 
soN-KOA Ni-RO ssA-HOAT-TA, mot à mot : « pieds 
et, mains et, dents avec {ou par), ils ont com- 
battu ». 



§ II. —RÉGIME DES NOMS. 



I" RÈGLE. — Lorsque de, du, des, entre 
deux substantifs, indiquent une relation de 
possession et ne peuvent se tourner par pour 
ou qui s'appelle, on intervertit l'ordre des 
noms, mettant le nom du possesseur le pre- 
mier et au génitif. Ex. : 

Le litre de Pierre, ^]B^$\tl Pei-teu- 

ROU-EUI TCHÂIK. 

Je lis le livre de Pierre, ^S^è]^ ^^ 
'^ Pei-teu-rou-eui tchâïk-ei:l pon-ta, « de 
Pierre le livre je lis ». 

Souvent, au lieu du génitif, on emploie un 
adjectif qui a le môme sens. Ex. : 

Le temps de V enfance, à\,^oj\<^ a-hâi- 
EiT TTAi, ou *|- ^\^ a-hâi ttai, (puerilc tem- 
pus). 

Les choses de la maison, ^^^ '*! tjip- 
EiT ke-si, pour : "S ^ ^ -*! tjip-eui ke-si. 



II' règle. — Si le nom qui suit de exprime 
une qualité bonne ou mauvaise, on le rend 
par un adjectif. Ex. : 

Un enfant D*un bon naturel, -^^ îi ^^ *| 
TJAL NAN A-HÂI, <^ bion Dô cnfaut ». 

m* RÈGLE. — Si de précédé d'un substantif 
est suivi en français d'un infinitif présent, ou 
emploie en coréen le participe relatif futur. 
Ex. : 

Il est temps de dormir, ^^^ ^^ 
TJAL TTAI TOI-YET-TA (du vcrbc ^î""^, dormir], 
« de dormir le temps est devenu ». 

S'il voit du tin, il lui prend envie D'en 
boire, tilti^i^^^ldr*^ soul-eul 

PO-MYEN'MEK-EUL YOK-SIM-I NAN-TA, « du viu 

s'il voit, de manger (de boire) la passion (le 
désir) naît». 

A'. B. — On trouve quelquefois le participe 
relatif futur passé au lieu du présent, comme 
dans la phrase "S ^ "^ ^ "^1 tjyelm-e-sil ttai- 
Ei, <v au temps n'être jeune », lorsqu'on était 
jeune. , 

IV' RÈGLE. — Si de, entre un nom et un 
infinitif présent peut se tourner par que ou, 
autrement, si cet infinitif peut servir de sujet 
à la phrase, on tourne par la forme éven- 
tuelle. Ex. : 

Cest un péché de mentir, (mentir est un 
péché), en coréen : « si vous mentez, c'est 

péché », >j51:t^Sïi'^ KE-TJÂT MAL 

HÂ-MYEN Tjoi ToiN-TA, « faussc parolc si on 

fait, péché devient, (cela devient un péché) ». 

Il serait bon- de marcher plus vite, % ^ 

^M ^1 ^1* ^ 5. 5! "^ TJOM PAT-PI KB-RE-KA- 

MYEN TYO-HKEiT-TA, « un pcu vito si OD mar- 
ché, ce sera bon ». 

V RÈGLE. — Si de, entre un nom et un in- 
finitif présent, peut se tourner par pour, on 
le traduit en mettant le verbe au participe 
présent. Ex. : 

Enseigner la manière de faire (pour faire) 
du pain, ^4S^{S:Si7S^|T4 

MYEN-HTOU MÂN-TÂ-NÂN PEP-EUL KÂ-RÂ-TCHI- 

TA, « pain faisant la méthode enseigner ». 

Manière de saluer, (cérémonies pour sa- 
luer), ^>*Tfel^^l? IN-SÂ-IIÂ-NÂN RYEI- 

tjyel). 

Exceptions. — Nous avons dit [I" règle) que 
de, signe du génitif, se rend par la terminaison 
^ Eui : V. g. la main de Vhomme, ^\ % ^ 
^ SA-RÂM-Eui SON, (hominis manus). Mais 
celle particule ne se traduit pas : 

!• Dans le langage vulgaire, et souvent dans 
les livres, toutes les fois que le sens de la 
phrase est assez clair par lui-même ; car alors 
on omet facilement les signes des cas, le signe 



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SYNTAXE DU SUBSTANTIF. 



la-i 



du pluriel, etc. Ex.: V ordre Durai, ^\3. 
^^ HA-KYO POUX-POU. — Argent du gou- 
vernement, ^ %^ NA-RA TON. — Affaire du 
gouvernement, ^^.^ na-ra il, « regnum 
negotium », pour : « regni negolium ». 

2» Dans les mots sinico-coréons composés, 
cette exception devient la règle absolue. Ex. : 
Fils DU Ciel (nom de Tempereur de Chine), 
^ >Ç HTYEN-TJÂ, «Ciel ax^»,— Cuirasse de fer, 

^^^fuTTEL-KAP.— Fi/D'or, 3^>* KEUM-SÂ. — 

Fil \i*argent,^^ eun-sil, «argent fil», 
etc. 

3» De ne se traduit jamais non pfus devant 
les mots composés coréens, ni devant le nom 
de la matière dont une chose est faite, ni quand 
il marque l'usage. Ex. : Homme de peine, ^ 
•î iL-KOUN.— l/n vase de bois, ^-^JtX 
N A-MOU KEU-RÂT, « bois vaso ». — Un clou de 
fer, ^ ^ SOI MOT. — Farine de froment, H 
^fS MIL KA-RO, « froment farine ». — Feuil- 
le D*arbre, ^-^3 na-mou nip. —Racine 
li'arbre, ^-^^^$1 na-mou ppoul-heui. — 
Poils de la tête (cheveuxj, ^^^^ me -ri 
htel, « tête poils »,— Larmes (eau des yeux), 
XT^ NOUN moul. — • Geôlier D'une prison^ -^ 
^^^] OK sâ-tjyeng-i, « prison gardien ». 

On a pu remarquer que ces mots composés 
sont formés par la combinaison de deux subs- 
tantifs radicaux, dont l'un qualiQe l'autre. Le 
mot qualificatif, dans ce cas, précède le mot 
qualifié, et, jouant alors le rôle d'adjectif, res- 
te invariable comme ce dernier, dont nous 
parlerons bientôt. 

4* Devant le nom de l'instrument ou de la 
cause, de se rend par l'instrumental. Ex. : De 
la main d^un autre, 5 è\ €^â nâm-eui- 
son-eu-ro, « d'un autre par la main ». 

Exprimant la cause, de se traduit quel- 
quefois par une autre tournure, en faisant, 
par exemple, intervenir un verbe. Ex. : 

De rage il ne put manger, ^^'î^^ 

5" ^51^ POUN-KEUI MAK-HYE MOT MEK-ET- 



m, « la colère ayant bouché, non il a mangé, 
il n'a pu manger ». 
N'en pouvoir plus de sommeil, i -% ^ 

5"^ ^I ^ TJO-EUL-NYE MOT KYEN-TÂI-TA, 

« sommeillant non supporter ». 

Mourir de maladie, § -^ ^ "^ ^ pyeng 
teul-e tjouk-ta, " maladie étant entrée, mou- 
rir ». On pourrait dire aussi : § ^| pveng-ei 

ou § ^S"^ ^ PYENG-EU-R0 TJOUK-TA, 

« dans » ou « par la maladie mourir >. 

5* Les substantifs abstraits venant des ver- 
bes demandent régulièrement leur régime au 
cas que voudrait le verbe d'où ils sont tirés, 
et non au génitif. Ex. : 

L'amour des hommes, '^^ § a^^ l!* S ^I 
SA-RÂM-EUL sÂ-RANG-HÂM-i, « Ics hommcs le 
aimer ». 

Votre amour (l'amour de vous\ ^ S>^ 6** 

S ^1 NE-RÂL S.\-RANG-HÂM-I, « VOUS (tOi) le 

aimer. » 

C'est la démonstration claire de votre vo- 
lonté d'être, «MM S i ?i *l ^ H ^ ^1 S 

"^ KYEI-SI-RYE-HAM-EUL PÂLK-HI NA-HTA-NAIM- 

i-RO-TA, « le vouloir être (honorif.) clairement 
le manifester c'est». 

Ainsi, dans ces exemples, nous avons un 
accusatif comme régime d'un autre nom ; 
d'autres fois ce sera un datif. Au reste, il n'y 
a pas de règle absolue, et si l'on mettait le ré- 
gime au génitif, ou même au radical, la phra- 
se n'en serait pas moins bonne, pourvu toute- 
fois que le sens fût clair de lui-môme. 

6* Le signe du génitif se supprime souvent 
après les noms de royaume, de province, de 
ville, des vertus, des sciences, etc. Ex. : 

Le roi de Corée, fi. ^ 3 "î *|tyo-syen nim- 
KouN-i, « Corée le Roi ». 

Le noble de Séoul, ^ "^^ St^l sye-oul 
NYANG-PAN-i, « Capitale le noble ». 

Le mok-sà de Quelpaërt, **! tT "n" ^ ^1" 
Tjyei-tjyou MOK-sA-KA, « Tjyei-lgyou ^'nom 
coréen de Quelpaërt] le mok-sà (espèce de 
préfet) ». 



ARTIOLB II. 
De remploi des différents cas coréens (1). 



8 I" — Singulier. 

I. — Du RADICAL. 

Le radical est le mot pur et simple, sans ter- 



minaison ; il se traduit sans l'article. Ex. : 
'^l' § sâ-r]Im, homme; ^ ^ htyen-sin, 
ange ; ^f-î) ma-koui, démon (devil), mauvais 
ange. 



(1) Voir ce que nous avons dit, page 11, sur la formation des différents cas coréens. 



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164 



SECONDE PARTIE. 



Dans le langage vulgaire, il s'emploie sou- 
vent pour le génitif, lorsque le sens de la 
phrase est clair par lui-même. 

Il s'emploie encore pour le datif, dans les 
mêmes cas. Ex. : 

^ pouL KÂT-TA, «feu être sembla- 



IX 



ble», être semblable aufeu.— ^ji{X^\ 
PouL-KOA KÂT-TCHi, « fcu et comme >, sem- 
blable au feUi comme, du feu. — ^]^% ^ 

.51" "^1 •?• 5. fi I-REN EUM-SIK MAT MÂl-OU TYO- 

HTA, (hujus OU talis cibi gustus valdè bonus 
eslj, ce mets a bien bon goût. 

Il s'emploie, dans les énumérations, avec 
^ OA, Jj. KOA, '^ JL HA-Ko, Signifiant et, 
pour le nominatif cl les autres cas. Ex. : Vaf- 
fliction et les déplaisirs, ^^il^"^ «f- g o| 
Ko-NAN-KOA KELP-PAK-H.\M-i, « affliclion et le 
être pressé (dans la nécessité) ». — // est mort 
après aroir subi de grands dangers, la per- 
sécution, le glaite et la lance, -g- ^ tA-i 

Îi4t4l>' i ^t 4^5} ^ HYOUNG-HEMr 
HÂM-KOA KOL'N-NAX-KOA HKAL-KOA TCHANG-EUL 

TANG-HÂ-YA TJoiK-ET-TA, '^^^ péril' et, pcrsécu- 
tion et, glaive et, la lance ayant enduré, il 
est mort ». 

11 s'emploie comme sujet pour le nomina- 
tif lorsque la phrase est assez claire. Ex. : 
-Tf iUL^y*^ TjYou-KYo o-siN-TA, Vétêquc 
tient. 

Il s'emploie encore comme sujet, à la place 
du nominatif, lorsque le mot est immédiate- 
ment suivi de la conjonction S, to, aussi, ou 
de x£ NÂN, -gr eun, ou d'une autre particule 
monosyllabique. Ex. : t '^l' f 5. ^ H hân sa- 
RÂM TO EP-TA, il n'y a pas même un /low- 
me.— jL^^)^y^ SYO nim-tjya-nàn, (bovis 
dominus aulem ). — 5| -^îL "o vt -3. Ç^ ^ ^ 

MIT-TCHIN nom MAN KEU-Rl HÂN-TA, « foU CO- 

quin seulement ainsi fait », un fou seul agit 
de la sorte. 



H. 



Du NOMINATIF. 



Ce cas, qui désigne, détermine une person- 
ne, une chose, se traduit par l'article corres- 
pondant à le, la, les, et est ordinairement le 
sujet de la phrase. Ex. : Un archer s'étant 
rendu à la maison du ministre de la ouerre, 
à la capitale, î ï ^^^l-C^t §i: 5f<=| ^ 

-3^|^j-<4 HÂN HO-PAN-I SYE-OUL PYEN-TJO 

HPAN-SYE-Eui Tjip-Ei KA-SYE, « uu archcr. Ca- 
pitale, du ministre de la guerre à la maison 
étant allé ». — Le ministre de la guerre dit, 

Si?i:<4 ^I é $ ^1 PYENG-TJO HPAN-SYE-I 

KÀL-Â-TÀi. — L'archer répondit, î St^l ^1 

^ t^ "îl HO-PÀN-I TÂl-TAP-HÀ-TÀT. 



La terminaison ^^i kkeli-sye est un no- 
minatif honorifique, comme nous l'avons dit 
plus haut. Ex. : Comme nos patients défirent 
telle et telle chose, -f ^ ^'3.^<A ^I ^1 <>| 

^1 ? 'i ^"^ "t '^W OU-RI POU-MOi:-KKEUI- 
SYE I-RE l-RE-HÀN KE-SÂL OUEN-HÂ-SI-NI, « HOS 

parents telle et telle chose comme ils dési- 
rent >'. —. Le roi est sorti du palais, ^ "î ^ 

I ^ Hf t ^M^ ^ >l-:0 ^ MM-KOUN-KKEUI-SYE 
TAl-KOUEL-EI-SYE NA-K.\-SYET-TA, '< le roi dU 

I palais est sorti (honor.j ». 

! Avec le verbe 5f "pf toi-ta, se faire, déte- 
nir, le cas radical et aussi le nominatif s'em- 
ploient quelquefois comme régime direct. Ex. : 
Monsieur Pak est derenu aveugle, ^<i ^4: 
"^ ^f ou 4: "â 5| 55 -Pf pak sye-pang so-kyeng- 
I ou so-kyeng toi-yet-ta, « Pak mon- 
sieur l'avouf^le ou aveugle est devenu ». — 
Devenir empêchement, J:^5f Pf tjo-tang 
toi-ta. — // derien* riche peu à peu, ^- J^ 
-r^|î5f ô:| '^p|. tchâ-tchâ pol-tjya toi-ye- 
tjin-ta, « petit à petit riche il est devenant > . 
Mais le sujet de 5f pf toi-ta se met au 
nominatif. Ex. : "i^l^^ nat-i toi-myen, 
s'il est midi, quand il se fait inidi, quand 
rient l'heure de midi, < le midi s'il devient > . 

III. — De l'instrumental. 

Ce cas s'emploie pour désigner {'instru- 
ment dont on se sert, la matière, la manière 
dont on fait une chose, le lieu où l'on va, 
par où l'on passe, etc. Il traduit les préposi- 
tions françaises : avec, en, comme, par, selon, 
à cause de, pour, en place de, etc., en lalin : 
de, ex, que, quà, etc. Ex. : 

1" — -f-^S*} "^HTOP-EU-RO HYE-TA, SCier 

AVEC une scie, (serra desecare). — Hf ^i K 

"^ TAI-HPAI-RO MIL-TA, poUr AVEC (AU MOYEN 
D'j W raÔO^. — -^H^L'^t!''^ TiA-KOUI-RO 

KKAK-TÀ, tailler (bûcherj avec (au moyen d'j 
une hachette. — :^>t£'5!;^ pout-sâ-ro 
sseu-ta, écrire wïlc un pinceau. 

^^ — 'S^^^l'^ HPOUL-NO POUT-TCHI-T.V, 

coller AVEC de la colle. — "f i^à^^ moul-no 
PPAL-TA, laver avec de l'eau [aquà lavarej. — 

Sî^i SI 1 ^ HEULK-EU-RO MÂN-TÀL-TA, 

construire ea terre, avec de la boue.— ^ ^ 

-^i*^^!^ TOK-YAK-EU-RO TJOUK-I-TA, 

« par le poison tuer », (veneno occiderej, em- 
poisonner. 

3'-^-y Ai^fï+YEL-SIM-EU-RO IL 

HÂ-TA, travailler avec zèle, avec ardeur. — 
KOAN-EU-R0 «par habitude», sâi-pyek-i-myev 



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SYNTAXE DU SUBSTANTIF. 



165 



«s'il fait jour» (dès le point du jour), tam- 
pÂi-RAL «^ du tabac », mek-te-ni « il mangeait, 
comme il mangoail» (fumait une pipe).— ^ 
S -S-S. ^ J^ 'H' MÂ-ÂM-EU-RO « avec le cœur », 
oi-o-TA «réciter», réciter intérieurement. — 
^^i^JL"^ ip-EiT-RO oi-o-TA, «avec la 
bouche réciter », réciter à haute toix. 

4»— 6j 1^1 ^>].>*1 JL o-TÂi-no KA-si-o, (giù 
vadis ?) où allez-vous ? — -H *t ^4 ^ ^ye- 
ouL-NO KA-o, je tais à la capitale (eo Romam). 

— ^ ^Si ^^ ^ TJIP-EU-RO TO-RA-KAN- 

TA, je m'en retourne à la maison, — '^-oç 
^S. sYou-RYOUK-EU-RO, par terre et par 
mer. 

5* — -i — ii^^t ^"^l NOUN-EU-RO 

po-TJi MOT HÂN KE-si, « avoc Ics ycux qu'on 
ne peut voir la chose >, chose spirituelle.— 

^.^•^i^^ i^^ TOU SON-EU-RO ME-RI- 

RÀL TEP-KO, « avec les deux mains la tête 
ayant couvert ».— 4-J.-è-|:S!-^^ eun- 
eÎî-ro ton-eul pat-ko-ta, « pour de l'argent 
les sapèques échanger», échanger des sapc- 
ques POUR de V argent. — -^^Ai^Çl?^ 
SYAXG-Eu-RO KOUEN-HÂ-TA, « par la récompousc 
encourager ». — f i:^5 "3 '^l "^ ^ poul -xo 
tteu-kep-kei-hâ-ta , (igné calefacore), faire 
chauffer (quelque clioso] au moyen du feu.— 

/^'^^S. â:>^ 6^ "ir ^J* ^ SÂ-RANG-ÉU-RO SA- 

RANti-EUL kap-ta, <^' [itiv Tamour Tamour 
payer», (amore amorem solvere), rendre 
amour pour amour.— § S-i ou y ^\ i 

^f S "fe*4 ^ ^ ^ PEP-EU-RO OU PEP TÂl-RO 

SA-RÂM-KUL E-KE-HÂ-TA, « par la loi OU sui- 
vant la loi les hommes gouverner », (legibus 
homines regere). 

6' — Un certain nombre de verbes veulent 
leur régime à rinslrument^l. Ex. : Condamner 
à mort, '^<^|7|5.'â^J:t"^ TjouK-i-Ki-Ro 
KYEL-AN-HÂ-TA, «par le faire mourir pro- 
noncer la sentence ». — Instruire ses enfants 
de la doctrine, 5.^ ^L^'^'êlSL^t ^ 

TO-RI-RO TJA-SIK-EUL KYO-HOUN-HÂ-TA, '< ])ar la 

doctrine les enfants instruire >. 

Remarques, l' — On trouve quelquefois le 
cas instrumental après un datif. Ex.: ^ ^| i i 
V( ^J. NAi-KEi-RO o-NE-RA, viens à moi, (ad me 
veni;.— ' •§• V)^5. eup-nâi-kkehro , ' à la 

ville.!.» ou -â^'lS.^H' TJIP-KEI-RO KAN- 

TA, « à la maison il va ». Le datif du mol -g* \\ 
EUP-NÂi, ville, est ordinairement ^ M ^ >'| 
KUP-NÂi-EUi-KEi, mais on le contracte facile- 
ment ; il en est de môme pour le mot^ -3 tjip, 
maison. — Dans l'exemple suivant : ^ Tf'H 
ii^l-jL'H' Htyen-tjyou-kkeui-ro tjo-tcha 
o-TA, venir de Dieu, (à Deo venire), ce n'est 



pas un instrumental joint à un datif, mais le 
cas instrumental pur et simple de la forme 
honorifique ^ ^ ^ Htyen-tjyou-kkeui, (cœli 
dominus;, Dieu. 

2» — On trouve aussi un datif et un instru- 
mental, suivis d'un ablatif, formant une seule 
terminaison d'un môme mot. Ex. : ^]^\ i^ , 

T^^ ^ ôj »y--5r 6|: NEI-KEI-RO-SYE TEK-HTAIK-I 

PAL-nÂ-YA, « de vous une vertu étant sortie ». 

3o_T&|.^ 2l^^ VÇf-i"^ HA-NÂL-NO-SYE 

NÂ-RYE-o-TA, « du cicI desceudrc^', (è cœlo des- 
cénderp; nous donne l'exemple d'une combi- 
naison de l'instrumental et de l'ablatif. 

IV. — Du datif. 

1' — Ce cas s'emploie comme régime indi- 
rect, pour désigner la personne ou la chose 
à laquelle on fait, on dit, on donne, etc., une 
chose. Ex. : Dire à quelqu'un, ^l-i'^VS ^ 

^1 'â $ ^ A-MO SA-RÂM-EUI-KEI NIL-Â-TA. — 

Donner à un paucre, 4 îi t ^1 ^ ^1 4 "^ 
K.\-NAN-HAN-i-Eui-KEi Tjou-TA. — Emprunter 
à un riche, «r^M ^1 ^1 ^ pou-tjy.\-eui-kei 
pi-TA, « à un riche emprunter ;>. — Demander 
à Dim (prier Dieu), ^-rf ^^1 S^Htyen- 
tjyou-eo-kei pil-ta. 

2° — Certains verbes qui, en français, veu- 
lent leur régime direct à l'accusatif, gouver- 
nent le datif en coréen ; d'autres veulent le 
datif ou l'accusatif indifféremment. Ex. : 

Saluer quelqu'un . ^I- i ^ ^'l "ef t "H" A- 

MO-EUI-KEI TJEL-HÂ-TA. 

Je tous salue, ô Marie, ^[ï] 4 *î ^^1 ^I *!• 
f^l •* V ô) p[. Ma-ri-a-ye nei-kei ha-ryei ha- 
N.v-i-TA, « Ô Marie, à toi (vous) inférieures 
salutations je fais ». 

Nous avons vu plus haut le verbe prier 
avec son régime direct au datif. 

Injurier le ciel, maudire le ciel, *!• a ^ 

>»| HA-NÂL-EUI-KEI... OU ^l'a'lr^t'^ HA- 
NÂL-EUL YOK-HA-TA. ^ ^ 

I Maudire U7i animal, -^^ è\^] ou'S''5' 

I -%'^3!'Pf TJEUM-SKUXG-EUI-KEI OU TJEUM 
I SEUNG-EUL KKOU-TJIT-TA. 

I >; /^ — La terminaison '^l kkei ou '^ 
KKEUi pour le datif semble plus honorifique 
que è\ ^) EUi-KEi. 

V. — De l'accusatif. 

P — Ce cas s'emploie ordinairement comme 
régime direct devant les verbes actifs. Ex. : 
.limer ses enfants, -^'îi| -l/^lf- 1 "^ tjâ- 
siK-EiL sÂ-RANfi-HA-TA. — • /fonorer les pa- 
rents, 'T5.1'5"'9t'^ POU-MO-RÀL KONG- 



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im 



SECONDE PARTIE. 



KYENG-HA-TA. — Semr le roi S'î e'o^I 
^ NiM-KOUN-EUL SYEM-Ki-TA. — Apprendre 
lej caractères, (discere litleraturam), "i: -i; ^j 
5. "H" KEUL-EUL PAï-HO-TA. — Faire le com- 
merce, -^/^ $ T "ï^ TJYANG-SÂ-HÂL HÂ-TA. — 

Que faiS'tu?^^^t ^^ mou-e-sâl hâ- 
NÂ-NYA. — JVcm des litres, ^^^^ 

TCHAIK-EUL SSEUN-TA. 

2°— Un grand nombre de \evhc& neutres 
eu français, sont actifs en coréen, comme al- 
ler, venir, vitre, dormir, rêter, etc., et veu- 
lent leur régime à Taccusatif* Ex. : Faire une 
longue route, ^à^^\^\^ men kil-eul ka- 
TA, « lointaine la roule aller ». Il en est de 
même pour certains verbes qui indiquent 
combien de temps une chose a duré, combien 
de fois on Ta faite. Ex. : // a vécu sept ans, 

U "3" ^1 i '§;5.''^ NIL-KOP HÂI-RÂL SAL-AT-TA, 

« sept années facc.l il a vécu ». — // est tenu 
de mille lys, ^îl f ^'^ tchyen ri-râl oat- 
TA, <t mille lys face.) il est venu». —7^ a fait 
huit ans de sécheresse, ^S^l 1 ?i e-J^- 

YE-TÂLP HÂI-RÂL KAM-EUL-KO, « huît aUS faCC.) 

ayant fait sec ». — Quoiqu'il passât trois fois 
detant la porte de sa maison, il n'y entra 
point, -f^ia-è^^J-Jt^^-îl ^îH>MÎ 

ô[. «^ -§• oL SEI PEN-EUL PON TJIP MOUN-EUL TJI- 
NA-TÂI TEU-RE-KA-TJI A-NI HÂ-KO, « trois fois 

(acc), propre maison, la porte, quoiqu'il pas- 
sât, la chose d'entrer non ayant fait ». 

3" — On trouve beaucoup de cas où même 
le régime direct d'un verbe actif ne se met 
pas à l'accusatif : cela a lieu surtout dans le 
langage ordinaire, et quand le sens de la 
'phrase est assez clair par lui-môme ; sinon, 
le cas accusatif est exprimé. Ex. : Appelle- 
moi cet homme, :^^\ %^^^% keu sa-râm 
pouL-NE-RA. — Je n'ai mangé qu'une poire 

V) t ^ îl ^4 S.^ "^ PAI HÂ-NA MAN MEK-ET-Ta', 

« poire une seulement j'ai mangé ». — Cueil- 
lir des /"nu^s, e jîJ-'^Ç' "Pf sIL-KOATTÂ-TA' 
« fruit cueillir .>. —Mettre frevôtirj son pan- 
talon, ti|.^ y "H- PA-TJi Nip-TA, «pantalon 
revêtir ». — Exécuter un ordre, «^ «xx -^ 
*?■ "^ POUN-Pou TEUT-KO HÂ-TA, « Ordre ayant 
entendu, faire ». —Satoir distinguer le bien 
du mal, SLj[L^^'ii^^x\. tyo-hko kou- 
TJÂN KET al-ta, «étant bonne, étant mau- 
vaise, chose, connaître ». 

VI. — Du VOCATIF. 

Ce cas s'emploie dans les invocations, et 
pour appeler quelqu'un par son nom ou par 
sa qualité : v. g. Monsieur Klm, Jl'^ ^ 4 
KïM SYE-PANG-A. Mais cucorc ici on se passe 



facilement du signe du vocatif, quand on 
peut le faire sans équivoque. Ex. : Vénéré 
Monsieur Tchoi, èl '^ ^^ Tchoi sâing-ouen. 
— Kim Pierre, viens ici, ^^S-^^ll^S, 
v) ^ Kim Pei-teu-rou i-ri o-ne-ra. 

(Voir, chapitre des interjections, ^ ^ ye- 
po, ^i^*) YE-po-KEi, etc., page 148). 

VII. — Du locatif. 

!• — Ce cas s'emploie pour désigner le lieu 
où Von est, oii l'on fait quelque chose, et se 
traduit en latin par les prépositions : in, ubi^ 
en français par : dans, en, sur, au, aie, à 
la. Il répond à la question ubi. Ex. : // y 
avait, A LA capitale, un noble qui.,.., ^ ^ 

^lt'^^^\$i<i SYK-OUL-EI HÂN NYANG-PAN- 

I iT-sYE, « à la capitale un noble étant ». — 
Apporte la calebasse qui est a la cuisine, «x 

^ ÔJj 6j {£ ttJ.0l.X| I 7}:^ jLVf et POU-RK-KI 
IT-NÂN PAK-A-TJI-RÂL KA-TJYE-0-NE-RA, « à la 

cuisine étant (qui est) la calebasse ayant pris, 
viens (apporte)». — // étendit tm tapis rou- 
ge SUR %tne petite table, ^■è^^^l-^^ É 
^ jL tjyek-eun sang-ei hong-hpo-râl hpye- 
Ko, « petite table sur, rouge étoffe ayant éten- 
du ». --Z>^ço5e ce litre sur la table, ^\^ 
•l'^'^I^ÎC^I'^i tchâik-eul sang-ei no-ha- 
RA, «ce livre sur la table place». — //^ a 
beaucoup d'étoiles au ciel, ^l^a^l^^l?!: 
H HA-NÂL-Ei pyel-i man-hta, « au cicl les 
étoiles sont nombreuses ». —Mettre la main 
A l'œuvre, ^^I^^-^^J "«+ il-ei son pout- 
TCHi-TA, « à l'ouvrage main appliquer ». — 
Mettre feu a de l'amadou, ^'^^^]^^ 

:§• ^1 ^ POU-SOI-KIT-SÂI POUL-EUL POUT-TCBI- 

TA, « à l'amadou le feu appliquer». 

2» — Il indique «ncore le lieu où Von r«, 
question qub. Ex. : Aller à la vallée, tt-f ^ 
>} ^ SAN-KOL-Ei KA-TA, c. daus la valléc ail- 
ler ».— Etant tombé à Veau ou dans Veau, 
il mourut, f^m^'^^^ moul-ei ppa- 
TJYE TJOUK-ET-TA, « daus l'oau étant tombé, 
il est mort». —Aller à la maison de Jf' 
Jaune, ^^^^-^^^"^ Hoang sye-pang 
TJip-Ei KA-TA, « Jaune monsieur h la maison 
aller ». — Aller voisiner, ^:^^^l £ ^ ^ 
Ni-ouT Tjip-Ei TÂN-Ni-TA, « voisiu à la ijaisou 
aller en se promenant». -—JE'n^rer dans le 
sa-rangr (parloir, salle de réception pour les 
étrangers). ^^|^ ^J ^ î^f i?|- t^ sa-rang-ei 
TEu- RE -KA-TA, « au parloif entrer».— 
Etant parvenu au district de Ryei-an, 54] ^ 
-2-e ^1 ^ * ^^l^ Ryei-an ko-eul-ei rim-hà- 
YA, «Ryei-an au district étant arrivé (ho- 
nor.)». — Ces gredines (d'oies) emportant 



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SYNTAXE DU SUBSTANTIF. 



167 



dans les airs votre humble sertiteur, ^| ^ 

-f ^1 i ^J "è-?- "S" ^1 -f -^ I NOM-TEUL-I SYO- 
IN-EUL KONG-TJYOUNG-EI TEUL-KO, « CeS CO- 

quines le petit homme en Tair emportant ». 

3» — Il s'emploie encore pour exprimer le 
temps (présent, passé ou futur) où l'on fait, a fait 
ou fera une chose ; dans ce cas il peut se tra- 
duire par lorsque. Ex. : Au moment de la 
mort, 'q'^^*H ^1 TJOUK-EUL TTAi-Ei, «demou- 
rir au temps». — i4u temps de manger (lors- 
qu'on mange, a mangé ou mangera), ^^"è 
^ ^1 PAP MEK-EUL TTAi-Ei, « le riz de manger 
au temps».— A la fin du monde, ^ "W ^ "è 
<Mj ^] HTYEN-Ti MÂT-TCHÂL TTAi-Ei, « ciel et ter- 
re de finir au temps ». — Chaque année, ^( ^ 
6l| MAI NYEN-Ei, « chaque année dans».— 
Quand (en quel temps) partiras-tu ? <^ V 

-«1 <H| >]. Tjl V VJ: E-NA TTAI-EI KA-KEIT-NÂ-NYA, 

« quel temps en partiras-tu ? » 

4v — Il s'emploie encore comme régime 
indirect des verbes dont le sens est : délivrer 
de, s*accorder d, arrirer à, unir à ou avec, 
c'est-à-dire qui impliquent, pour le régime 
direct, une idée d'existence dans un milieu 
quelconaue. Ex. : Délivrer quelqu'un d'un 

péril, *| ^ ^1 ^P S -è "t t "^ OUI-HEM-EI 

SA-RÂM-EUL Kou-HA-TA, « daus le danger (loc.) 
l'homme délivrer». — Cadrer bien (s'accor- 
der très-bien) avec les vues (les sentiments) 
(de quelqu'un), ^ % ^] ou§«|*J-^t^ 

MÂ-ÂM-EI OU TTEUT-EI HAP-TANG-HÂ-TA, « daUS 

le cœur ou la pensée convenir, s'accorder ». 
— Faire des choses qui ne cadrent pas (ne 
s'accordent pas) avec la volonté des parents, 

43.s\^^\ 5t ^1 û|- ^ 5£ >il* -pf POU- 

MO-EUI TTEUT-EI MAT-TJI A-NIT-NÂN KE-SÂL HÂ- 
TA, « des parents à la pensée, de cadrer non 
étant, la chose faire ». — Mettre un clou dans 
un mur, (ficher un clou au mur), ^ ^):a 'â 

^^ PYEK-EI MOT-SÂL PAK-TA, « daUS IC mur 

le clou enfoncer». — S'attacher à Vétude 
d£S belles-kttres, ^^l^'^^^ keul-ei 
YONG-siM-HÂ-TA, « aux belles-lettrcs s'appli- 
quer, son cœur employer ». — Unir son âme 
' à l'âme d'un autre, ^^ i^^^^f i^ 

^g<H|^^-?><|-t^ TJEI MÂ-ÂM-EUL TA- 
RÂN SA-^M-EUI MÂ-JLm-EI KYEL-HAP-HÂ-KEI HÂ- 
TA, « son âme, autre homme de, à l'àme, faire 
s'unir ». 

jV. B. — l* Le locatif s'écrit quelquefois è\ 
Eui comme le génitif. Il est probable que c'est 
une faute d'orthographe ; mais le sens indi- 
que suffisamment le cas : v. g. Ji^ ^ keu 
TTAi-Eui, en ce temps-là, (in illo tempore]. — 
Quelques mots qui font 3. i bu-ro et 2 i 



HEu-RO à l'instrumental, font leur locatif en 
en ^ eut et i\ heui par corruption. 

2* Le locatif s'emploie quelquefois pour le 
génitif. Ainsi l'on dit : les gens de la maison, 

f^^ï S "è ^1 TJIP-EI SA-RÂM-TEUL-I, pOUT I 
è\ Tjip-Eui ; mais cela importe peu, les 
gens de la maison ou dans la maison pro- 
duisant à peu près le môme sens. 

VIII. — De l'ablatif. 

!• — Ce cas, dit aussi second locatif, s'em- 
ploie pour désigner le lien d'où l'on sort, d'où 
l'on vient, d'où l'on va, et répond à la ques- 
tion undè. Il se traduit par les prépositions 
de, hors de, (è, ex, ab, undè), et implique un 
sens d'éloignement, d'extraction de. Ex. : ^ 

^ <WJ ^ S^3i^± *<? ^ ^ ^ ^ TJIM SOK-EI-SYE 
KOAN-KOA SYO-TCHYANG-OT-SÂL NAÏ-YE, « de de- 
dans le paquet ^qu'il portait sur le dos) un 
bonnet et un petit habit ayant tiré », il tira 
de son paquet un bonnet et un petit habit. 

— "& M ^W) ^ 5J- Vf. >j;<tïj <M) EUP-NÂI-EI-SYE KAT 

NA-KAL TTAI-EI, « de la Ville juste de sortir au 
temps», juste au moment où je sortais de 

la ville. — "â: ^1 <=1 5| V|. "Pf NOUN-El-SYE HP! 

NA-TA, « de l'œil sang naître (sortir) », il sort 
du sang de son œil, (ex oculo sanguis nas- 
citur vel fluil ). — D'où viens-tu ? ( undè 
venis?) ^^^I^^ JSlV^^ e-tâi-sye o-nâ-nya. 
— Je viens du parloir de M' Kim, ^ <^ y*"^!" 
21- «) -{^ •§• V| ^ Kim sye-pang sa-rang-ei-sye 
op-nâi-ta, « Kim monsieur parloir du je viens 
(honor.) ». — Je te défends de sortir de cette 
chambre ( d'ici ), a »J^ «J ^ ^ 4 ^ t 4 

KEU PANG-EI-SYE NA-KA-TJI MAL-A, « CCttC 

chambre de sortir ne fais pas ». 

2» — Ce cas s'emploie très-souvent au lieu 
du locatif, pour désigner le lieu où l'on est, 
où l'on fait une «ution ; et alors il se traduit 
par : dans, en, sur, etc., (in, nbi). (Voir l'ex- 
plication que nous en avons doifnée, page 
11). Ex. : 

*I>^^|{£^«W-^^tt{£:a-,sÂ-i. 

NÂN TJIP-EI-SYE MOU-E-SÂL HÂ-NÂN-KO , « Cet 

intervalle quant à, à la maison quelle chose 
faisais-lu ? », qu'as-tu fait à la maison pen- 
dant ces quelques jours (ces jours-ci) ? 

vi ^) <=i ^-Ç- 1 t "^^l- SAN-EI-SYE NA-MOU- 

RÂL HÂ-TA-KA, « à la moutague le bois quand 
il fait », pendant qu'il coupait du bois sur 
la montagne, tout à coup... 

^«|*|^|.{Ç X| ^ HiN PANG-EI-STE POU-TJÂI 



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168 



SECONDE PARTIE. 



HÂN-KA-TJI-RO KE-TCHYE-HAL-SÂI POU-TCHIN- 
EUN A-IÀI MOK-EI-SYE TJOUM-EU-SI-KO A-TÀL- 

EUN oiiî mok-ei-sVe tja-nân-tjira, commc le 
père et 'e fils habitaient ensemble dans une 
même chambre, le père dormait dans la 
partie basse (de la chambre, c'est-à-dire plus 
près du foyer, la mieux chauffée), le fils, au 
contraire^ couchait dans lu partie supérieure, 
(c'esl-à-dire la plus éloignée du foyerj. 

^1 ^ SYO-RÂL KA-TJI-KO RANG PYEN-EI-SYE 
HPOUL-EJLTTEUT-E MEK-I-NÂN-TJI-RA, «le bœuf 

ayant pris, fleuve sur le bord, de Pherbe ayant 
arraché .arrachant), il (le) nourrit (lui donne à 
manger;, ayant eiimené le bœuf, sur le bord 
du fieuoeH arrachait de l'herbe, et la lui 
donnait à manger. 

l^^N ou ^iJH ^]'i^t *^^l5l^^ AX- 

HEÏ-SYE OU AN-HEII-SVE I-SYANfi-HÂX IL-I TOI- 

MAi, « à rintérieur, extraordinaire chose com- 
me celï^ devient >, comme il se passait des 
choses étranges à l'intérieur. 

3» — On emploie encore l'ablatif dans cer- 
taines expressions comparatives (voir p. 37J. 
Ex. : 

-f IJl }£ ^ t ^N=î ^ èl ^ 0i:-RT-NAN TYE- 

TEUL-Ki-sYE POK FT-TA. ' uous quant à, d'eux 
(ah eis, pne eisj bonheur est [(Hre! >, en com- 
paraison d'eux, nous sommes vraiment heu- 
reux. ^ 

-?• <=! y t 7| «I <=i Pî >^ el- 1 Vf MOU-SÏE- 
OUE-HÂ-KI-EI-SYE TE SA-RAXG-HA-TA , « pr» 

timoré magis (majoremj charitalem habere», 
plus aimer que craindre. 

// est plus grand (en hauteur, par la taille) 
que moi, ^f ^| <i ï^ ^ ^ na-ei-sye te hkeu- 

TA (ou ^I- ^ ^ NA PO-TEM. . . ). 

IX. — De l*oppositif. 

1* — Ce cas a le sens de : quant à, pour ce 
qui est de, mais, etc. (autem, vcrô, quidem). 
Ex. : 

î ^-c H^N PEX-EUN, or, une fois; or, un 
jour. 

^ 5! -è Hl ^ ^1 y >« ^ NE-NÂN XEl SYO-I-RA 
HÂ-NA XA-NÂX NE! SYO-IX-TJI A-XFX-TJF MIT-ECL 

piNG-KE-i*EP-sÀ-xi, « pour toi, ton bœuf c'est, 
quoique tu dises, quant à moi ton bœuf c'est 
ce n'est pas, de croire, la preuve comme il 
n'y a pas », quoique, pour toi, tu dises que 
ce bœiif est à toi, pour moi, comme je n'ai 



aucune preuve qu'il soit ou ne soit pas le 
tien... 

51 ^ PI-TAN-EUN TYO-HTA MA-NÀN KAP-SÂX NE- 
MOU piT-ssA-Ko MOT SA-KEIT-TA, « pour la soie, 
elle est belle, il est vrai, mais le prix trop 
cher étant, je ne l'achèterai pas (je ne puis 
l'acheter) ». 

2«— -Nous avons dit plus haut que c^llo 
forme se ^trouve après n'importe quel autre 
cas, après les adjectifs, les pronoms, les adver- 
bes. Dans une énumération, elle sert à dis- 
tinguer les différentes parties à énumérer. Ex. : 

'* ^ ^ nÂ-XA-HEUN, « quant à un », /•, pri- 
mo ; "5 ^ TOUL-HEux, S\ secundo, etc. 

^I^-'lxS-^-T I vi *f *i I-TJEI-NÂX KONG- 

pou HÂL-HTE-i-xi, quant à maintenant (nunc 
aulcm;. il faut travailler. — IJ ^^^â^ 

<F Tjjpj. TCHÂIK TA SSEUX HOU-RO-X\X SOUI- 

KEiT-TA, « le livre entièrement écrit après 
pour ce qui est de... », mais après avoir 
écrit tout le litre, tu te reposeras. 

3° — Cette forme est quelquefois suivie 
d'un û| I signifiant: ce, celui qui, un, même, 
vraiment, etc. Ex. : ^1 y£ ^\ ^] -^ ^\ l^t "^ 
ir MH ? ^ \Lf^\ ^4 ^I t? -3^ NE-xÂx-i Tji- 

KEUK-HI SYEN-HA-SIX TJYOUI-SI-E-XÂL XA-X.\.\-I 

TEK-i KP-KO, quant à vous, mus ê^es ce Di^u 
très-bon, mais, pour moi, je suis celui qui 
n'a aucune ter tu. 



S II. — Pluriel. 



Le pluriel n'est pas rigoureusement employé 
toutes les fois qu'on parle de plusieurs per- 
sonnes ou de plusieurs choses. Ainsi, après 
les noms de nombre, on met ordinairement 
la forme du singulier, sans doute parce que 
l'idée de pluralité est suffisamment exprimée 
par le'nombre, sans qu'il soit nécessaire que 
le nom l'indique aussi. Cette manière nous 
paraît extraordinaire, parce que nous som- 
mes habitués à faire accorder rigoureusement 
le nom avec le nombre exprimé ; mais les 
Coréens parlant pour se faire comprendre, 
leur méthode est aussi rationnelle que la 
nôtre. Ex. : 

Sept ans, ^ "S" *) nil-kop Hki. — Mille 

O^Sf ii il TCHVEX NYEX. 

Le mandarin c' les prétoriens tremblaient 
tous, saisis de frayeur, "^îH-^^d^î^à 

^ jL'^ Ï^ ^j. OUEX-KOA A-TJYEN-l TA KEP-XAI- 

Ko ttel-te-ra, «mandarin et, prétoriens, 
tous crainte ayant produit (effrayés), ils trem- 
blaient ». 



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SYNTAXE DE L ADJECTIF. 



169 



J*ai ciiP.Uli t mites sortes de fruits, ^i"^!* 

^le^l^Ç-^^n-^î^ KAT KA-TJI SIL- 
koA-RÂL TTÂ-KO KE-TOU-ET-TA. 

On voit, par ces exemples, que la suppres- 
sion de la désinence -^ teul, marque du 
pluriel, s'est faite sans que le sens de la phrase 
y ait perdu en clarté. Mais sll y avait lieu à 
quelque ambiguïté, alors on l'exprimerait. 
Ex. : 4 ^d-i <^l v1 ^ 3J|.^| ^ -J S ^ â 

A-TJYEN-TEl'L-! NE-MOU KOA-HI TJYO-SIM-HAM- 

EU-RO, « les prétoriens trop par le faire at- 
tention (pour avoir voulu trop faire atten- 
tion. . .) ». Ici nous avons la marque du plu- 
riel, parce qu'il s'agit de tous et chacun ; 
plus haut, quand on parlait de leuc frayeur, 
elle n'y élait pas, parce qu'on parlait d'eux en 
général. Au reste, dans ces circonstances, l'eu- 
phonie et le caprice jouent un grand rôle. 



OBSERVATIONS fiKXERALES SLR LES CAS. 



Les terminaisons ou signes des cas servent 
à rendre plus clair le sens de la phrase. Lors- 
que ce sens est assez clair par lui-même, leur 
emploi est facultatif ; on peut les mettre ou les 
omettre à volonté, ce qui a lieu, non-seule- 
ment dans le langage ordinaire, mais aussi 
bien souvent dans les livres. On s'exposerait 



' au ridicule si l'on voulait toujours et partout 
faire usage des cas, et, au lieu de passer pour 
un précieux bien instruit, on serait regardé 
comme un ignorant qui ne connaît ni le lan- 
gage ni les coutumes du pays. 

La manière d'écrire les différents cas n'est 
pas toujours uniforme, peut-être en raison du 
caprice ou de l'ignorance, la plupart des Co- 
réens écrivant leur langue, chacun à sa ma- 
nière, suivant qu'ils croient que la chose se 
prononce ; attendu qu'ils n'tmt jamais vu ni 
lu aucune grammaire leur parlant de prin- 
cipes et de règles obligatoires, et que l'aca- 
' demie coréenne, calquée sur la chinoise, ne 
s'occupe pas de l'idiome coréen. 

iMais le lecteur averti ne se rebutera pas 
pour cela, et s'il possède bien les principes 
que nous avons donnés jusqu'ici, il aura en 
main un fil conducteur qui lui sera très-ulile 
pour faire des découvertes. Ainsi, il remar- 
quera facilement que % recl, % reux, ^ 
SEUL, ^ seun, "e NEUL, «c NEUN, s'écHvent 
quelquefois pour 1 râl, ê rân, ^ sal, ^ 
SAN ; '^^l SEi, '^■^1 >*| SEi-KEi, pour ^! .sÂi, -^I 

>*| SÂI-KEi; -^ ^1 TJIP-EI, pour -Q ^ TJIP- 
EUI ; ^ ^1 PANG-EI, pour ^} $\ PANG-EUI *, '^f' 
I ^1 ^\ SA-RÂM-El-KEI, pour '^h § ^ ^| SÂ- 
RÂM-EUI-KEI, etc. 



CHAPITRE II. 

DE l'AD)ECT!F. 



I" RÈGLE. — L'adjectif se place toujours 
avant le substantif qu'il qualiûc. Ex. : Une 
haute montdone, 'S'^tî: nop-heun san, 
« élevée montagne ». — Couleur rouge, ^ 
-ê">3 poulk-eun pit,« rouge couleur».— 
Habit blanc, ^ -$: heuin ot, « blanc habit». 

!!• règle. — L'adjectif est invariable, quel 
que soit le nombre ou le geifre du nom qu'il 
qualifie. Ex. : 

ït^-^â °l ^^ M.VN-HEUN SON-NIM-I OX- 

SYE, de nombreux hôtes étant venus. (Ici 
l'adjectif et le substantif sont au singulier). 

^ ^•^4Ê"É'%iL-2-E-RrN tjâ-son-teul- 
EUL PO-Ko, toyant ses jeunes petits-fils ; — - 
*1tl^*^*Éa^-2- E-RIN tjâ-nye-teul-eul 
po-ito, voyant ses jeunes petites-flUes. (Ici pas 
de distinction de genre pour e-rin, qu'il s'ap- 
plique ciux petits-^U ou aux petites-filles). 



IIP règle. — L'adjectif suivi de à et d'un 
infinitif présent, comme dans admirable à 
toir (en latin : admirabile visu], se rend dôla 
manière suivante : Tinfinitif de la phrrse fran- 
çaise devient, en coréen, le substantif verbal 
en 7| Kï, lequel est sujet du verbe adjectif 
exprimé par l'adjectif français. Ex. : Cest 
beau A rmr, ^^\ 3^i{ po-kï tyo-hîa, « le 
voir est beau ». — C'est chose facile \ faire ^ 

? ^1 ^1 -£ >1 e "^ HÂ-KI SOUI-ON KE-SIL-TA , 

« le faire, chose facile, c'est » (facere facile 
est, faciu facile est]. 

IV« RÈGLE. — L'adjectif plein de et le verbe 
être plein, dont il dérive, gouvernent le cas 
radical. Ex. : Une boufeille pleine de vin, 

^ 7 "T ? § SYOUL KÂ-TEUK-HAN PYENG, « viu 

étant pleine bouteille ». On dit aussi ^7-^ 

■? ï^ SYOUL KÂ- TECK- HÂ- TA, «le Vin CSt 



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170 



SECONDE PARTIE. 



plein», c'est-à-dire « à plein » dans la bouteil- 
le. 

V* RÈGLE. — L'adjectif digne de n'existe 
pas ; on le rend par le participe relatif futur 
du verbe convenable au sujet. Ex. : 

Homme digne de châtiment , ^ î '*'^ § 
PEL-HÂL SA-RÂM, « de puuir ou à punir hom- 
me » ; ou ^>î"^'^|' S PEL PAT-EUL SA-RÂM, 

« homme à recevoir un châtiment » ; ou, avec 
plus d'énergie, 5t^^l ^5^ "l^f* S mat- 
TANG-i PEL PAT-EUL s.\-R\M , « couvcnablement 
ou nécessairement homme à recevoir un châ- 
timent ^>. 

Cest une chose digne de foi, S! "% >| "^ ^ 
MiT-EUL KE-siL-TA, « à croirc, chose, c'est » ; 

ou Sl'â' vtî ^"^ ^ MIT-EUL MAN-HÂN KE- 

siL-TA, «croyable (une) chose c'est»; mais 
cette dernière expression dit moins que la 
première. i 

D'autres fois on rend cet adjectif par un 
adjectif spécial. Ex. : Un homme digne de 

foi, ^^ "î^f Ë TJIN-SIL-HÂN SA-RÂM, C'CSt- 

à-dire un homme probe, liilMe, loyal. 

Voir aussi plus haut (page 24, V*J ^ îJ"^ 
^ ^ po-AM-TjÂK-HÂ-TA, être digne d'être ru, 
dont le vrai sens est : plus que visible, bon 
à toir, qu'on est porté à voir. 

VI" RÈGLE.— L'adjectif capable rfe, ( "î ) vt ? 
HÂL-MAN-HÂN, ost tantôt actif, comme : homme 
capable de grandes choses, -ê H "% î ît ? 



^f" § HKEUN IL-EUL HÂL-MAN-HÂN SA-RÂif , 

<c grande chose qui peut faire homme» ; tantôt 
verbe neutre, avec le sens passif, comme : ^ 

'èïtî o n MEK-EUL-MAN-HÂN EUM-SIK, 

« mangeables mets, mets maDgeables, capables 
d'être mangés ». 

Mais il ne s'emploie pas avec ce sens dans 
une phrase négative: on le remplace alors 
par le participe relatif futur. Ex. : 

Ce n'est pas mangeable, ^è>ii^î»^*'^ 
MEK-EUL KET A-ML-TA, «à maogcr chose ce 
n'est pas •> ; ou bien :^ ^-ê: ^ ^ "^mot mek- 
EUL KET iL-TA, « pas à mangCT chose c'est». 

C'est un homme qui n'est capable rfe rien, 

4i 5! i^ î ^H ^ ^ A-MO KET TO MOT 

HÂL SA-RÂM iL-TA, «quelcouquo chose aussi 
pas à faire homme c'est ». 
Mais on dira très-bien dans le sens actif : 

^Iifî?tt^|-S4U*«^KEU1L-EUL HÂL- 
MAN-HÂN SA-RÂM A-NiL-TA, « cctte chosc qui 
peut faire homme ce n'est pas », ce n'est pas 
un homme capable de faire cette chose. 

N. B. — Les participes relatifs présents 
(comme "? Je hâ-nân), imparfaits (comme "? 
^), passés (comme j hânJ, futurs (comme 
î HÂLJ, jouent le rôle de véritables adjectifs 
et se placent, comme eux, devant le substan- 
tif auquel ils se rapportent. 

(Voir page 68, et, Synt. ch. v., des par- 
ticipes). 



CHAPITRE III. 

DU PRONOM. 



I. — Pronoms personnels. 

* 

!• — Employés comme sujet, les pronoms 
personnels se mettent au nominatif, quelque- 
fois au radical. (M) nai, je ou moi, ^| nei, tu 
ou toi, etc., dans l'écriture en colonne verti- 
cale, s'écrivent : ^ nai, vJ nei). Ex. : 

Vous m'avez créé, (tu me formasti), v1j^^ 

§ M) >*| JL NEI NA-RÂL NAI-SI*KO, « VOUS moi 

(acc.j ayant produit (créé)». 

Je suis très-pauvre , ^^^^^^t ^ 
NAI KEUK-Hi KOUNG-HPip-HÂ-Ni, « moi extrê- 
mement je suis épuisé (pauvre) ». — Jfais 
vous, vous êtes ma richesse, vj Jr vij;%J -^ôj 

-^1 JL NE NÂN NAI TJÂI-MOUL I-SI-0 , « VOUS 

quant à, ma richesse vous êtes ». 



Comme Je sui^ au milieu 'd'ennemis achar- 
nés, Mlff *|Tf4^l5|^U| ^ NAI MOP- 
SEUL OUEN-SYOU KA-ON-TÂI IT-SI-NI, « moi 

méchants ennemis au milieu je suis ». 
Moi, j'attendrai ici, toi, va oit tu voudras. 

NA YE-KEUI KI-TÂ-RÏL-KE-SI-NI NE K-TÂJ-TEN- 

Tji KA-KE-RA, « mol icl d'attendre chose c'est, 
toi n'importe où va». 

Toi, étant venu en ma présence, fais at- 
tention seulement à ma figure : si je me 
touche le front... v1)>l.vï) ôj. jj 5f.^ y^ ^^ 

« toi », NAI «moi», AP-HEUi «devant», oa-sye 
« étant venu », nai « mon », el-kol « visage », 
MAN ^seulement», po-r a «regarde», nai-4ca 



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SYNTAXE DU PRONOM. 



171 



«moi», MAN'iL «csi», Ni-MA-RÂL «le frout)», 

MAN-TJl-KE-TEUN « SÎ je tOUChC ». 

2* — Employés comme régime direct ou 
indirect, ils se mettent au cns que gouverne 
le verbe auquel ils se rapportent. Ex. : 

Te croyant (ajoutant foi à tes paroles), je 
donnerai, ^1 î Sf-^-"^^-*! ^ ne-ral mit- 
Ko TjouL KB-si-Ni, « te facc.) croyant, à don- 
ner chose c'est ». 

Est-ce moi qu'il cherche ? ^ f ^ V *!? 
NA-RÂL TCHAT-NÂ-NYA, « me cherche-t-il ? ». 

Dites'-moi, 4Ç9Ï ou ^>«llvj^ nal 
TÂ-RYE « moi à facc.J », ou nâi-kei « à moi 
(dal.) », NiL-NE-RA « dites ». 

Ce n'est pas à toi aie faire, ^I î 2i *^ ^ 
^ NEi HÂL KET A-NiL-TA, « toi à faire chose 
ce n'est pas». 

Nous nous faisons du mal à nous-mêmes, 

-f ^ ^-f ^! I^^l-f ^1 ? ^ Ol5-m'lLK OU-RI- 
RÂL HAI-ROP-KEI HÂN-TA. 

II. — Pronoms possessifs. 

Ces pronoms, placés avant le nom auquel 
ils se rapportent, restent invariables. On peut 
en dire autant des pronoms démonstratifs, 
des interrogatifs, des relatifs. Ex. : 

^^i^3|l*|î^t-g->)^ MAN-IL NAÎ 
TJOI-RO I-RE. HÂ-OP-KE-TEUN, SI C'CSt à CaUSC 

de MES méfaits que tous agissez ainsi. . . 

^' '?"U "e "ï ^1 ^ NEI TONG-SÂING-EUL 

POUL-NE-RA, «ton frère face.) appelle», ap- 
pelle TON frère. 

^^\nr^'%:^^ TJEI POU-TCHIN-EUL PO- 

MYEN, « son père (ace.) si je vois », si je vois 
SON père, quand je verrai son père. 

>5v1)>5^^^SÏ^|>).^>Ç5^]i4; TJA-NEI 
TJÂ-TANG-KKEUI TEU-RE-KA YET-TJÂ-OA PO-SO, «ta 

mère (dat.,— c/wi) étant entré, ayant dit, vois», 
(langage d'égal à égal. — >5 vl) tjâ-nei est ho- 
norifique pour^^l NEi), étant allé trouver ta 
mère, essaye de le lui dire. 

Remarques. 

!• Le pronom possessif -¥■?! ou-ri, notre, 
signifie souvent: mon, ma, au singulier. Ex. : 
-^V] V|>Ç OU-RI NÂi-TjÂ, ma femme, mon 
épouse. - Çt â-fîl <^'^'^^f^]^^^i± 
^] ^ MAN-IL « si », ou-Ri « notre fmon) », e- 

ROU-SIN-NEI-KKEUI-SYE « père », AL-EU-SI-MYEN 

« s'il sait », si mon père vient à (le] satoir. . . 
Peut-être est-ce honorifique en parlant à un 
supérieur ou d'un supérieur. Les pronoms 



Mf NAI, mon, ^1 NEI, ton, ne peuvent guère se 
dire qu'entre égaux, ou bien en parlant à un 
inférieur. C'est une grande difficulté pour le 
langage et la traduction des livres. 

2* Au lieu des pronoms mon, ma, mes, on 
tourne quelquefois par : de moi, de toi, de 
lui. Ex. : 

Ma richesse, ^$\^^^\ na-eui tjâi- 
MOUL-i, « de moi la richesse ». — mon bien- 
faiteur ! ^ ^-ê'ft' ^1^ NA-EUI EUN-TJYOU-YA, 

(meî benefactor). — Ma nourriture, ^ $]^ 

{£ o '^ ^I NA-EUI MEK-NÂN BUM-SIK-Ï, « de moi 

mangeant (que je mange) le mets». — ifa 
maladie, :è tl ^ ^ syo-in-eui pyeng, «la 
maladie du petit homme >>. 

3* Bien souvent, lorsque le sens de la phra- 
se est clair, on n'emploie ni pronoms person- 
nels, ni pronoms possessifs. Ex. : 

?t*l 1 e »il :l Sti-i^tl ^ HPAN-SYE 
KAL-A-TÂI KEU-REN-TJOUL MOL-NAT-TE-NI, « le 

ministre dit : une semblable chose (comme) je 
ne savais pas». 

Pour faire un sacrifice au ciel, il se coupa 
les ongles et les cheveux, *!- a'^^1 ^ ^^I 
4f^i■^^ï^^'%'*1^•^ "A~NÂL-KKEUi «au 
ciel», TJYEi «sacrifice», tji-nail-sâi <« au 
temps de célébrer », son-htop « ongles », koa 
«et», ME-Ri «tête», HTEL «poils», (me-ri 
HTEL «cheveux»), kkak-ko « ayant coupé ». 

4* Dans une énuméralion, les pronoms pos- 
sessifs ou personnels ne se répètent pas avant 
chaque membre de l'énumération, à moins 
que le verbe ne soit répété. Ex. : 

'ÇjLbl^l' NAi-KA «moi», TJIP-EUL (acc.) 
«maison», koa-hi «trop», hoa-ryb-hâ-kei 
« splendidement », tji-eun « ayant bâti », tjoi- 
RO « pour ou par le péché », i-re « ainsi », hâ- 
o-NiT-KA « faites-vous ? », pâik-syeng-eui « dû 
peuple », syen-moul-eul « les présents », pat- 
EUN « ayant reçu », tjoi-ro « pour ou par le 
péché », i-RE « ainsi », ha-o-nit-ka « faites- 
vous ? », est-ce que vous faites ainsi parce 
que JE me suis rendu coupable en faisant 
construire de trop splendides édifices ? faites- 
tous ainsi parce que je me suis rendu cou- 
pable en acceptant les présents du peuple ? 

Si je touche mon front..., si je touche 
mon nez ...,sije toiiche ma barbe ..., ^ >)• 

NAl-KA « mbi », MAN-IL « Si », NI-MA-RÂL « le 

front», man-tji-ke-teuk « si je touche», etc., 



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172 



SECONDE PARTIE. 



hko-rXl « le nez », etc. . . , syou-yem-eul « la 
barbe», etc.. Ici le verbe étant répété, on a 
répété aussi le pronompour attirer davantage 
Tattenlion de rinterlocuteur. 

III. — Pronoms relatifs. 

!•— Les pronoms relatifs çwi, que, se tour- 
nent par le participe relatif présent, passé ou 
futur. Ex. : 

J*ai tu Vhommé qui m'a donné un litre, 

TCHÂiK «livre», tjoun «ayant donné», sa- 
RAM-EUL « rtiomme », po-at-ta « j*ai vu », « à 
moi livre ayant donné l'homme j*ai vu ». 

L'homme qui doit partir demain, ?1 H ^ 
^'^l' § RÂi-iL « demain », na-kal « à partir 
(qui doit partir) », sa-râm « homme ». 

Vhomme qui parle est arrivé hier de la 
capitale, "^t fe^^ g *l *1 ^1 *i t*J 5F^ 

MAL-HA-NÂN SA-RÂM-I E-TJEl SYE-OUL-SYE OAT- 

ta, (verba faciens homo heri ex urbe capitali 
venit), « parole faisant l'homme hier de la ca- 
pitale est venu». 

J'ai vu un chien qui était enragé, 5! 4L 
^H S ^5P^ MiT-TCHiN « enragé étant », kai- 
RÂL « le chien », po-at-ta « j'ai vu ». 

Les hommes qui boirsnt beaucoup meu- 
rent vite, 1 4*1 "^ ^"f I ^I ^1 ^J ^I "^ {£ 

*>Pf SYOUL « vin », KOA-HI « trop », MEK-NÂN 

«mangeant», sa-ram-i «l'homme», pi-myeng- 

Ei « prématurément», tjouk-nân-ta «meurt». 

A cause de la pluie qui tombe, je ne 

po^irrai partir , «I ^ {£ ^| -J ^) ^^ 4 3! 

^ pi O-NAN TÂI-MOUN-El MOT N\-KA-KEIT-TA, 

« pluie venant par le motif, je ne pourrai 
partir ». 

2» — Ce qui, ce que, celui qui, celui que, 
etc., se tournent par: la chose qui on que, 
Ex. : 

Découvrir ce qui est enveloppé, î^>j "â>5 
y] ^ ssAN KE-sÂL pet-ki-ta, « étant envelop- 
pée la chose dépouiller (découvrir) ». 

Ce que Von fait, "? {£21 hâ-nân ket, 
« faisant chose ». 

Ce qu'on a fait, J 2l han ket, « fait (faite) 
chose ». 

Ce que l'on doit faire, % ^ hâl ket, « à 
faire chose » (facienda res). 

Eclairez ce qui est obscur, ^ "^ •& >1 "a 

jj illè-^E-TOU-ON KE-SÂL PIT-TCHOI-SYO-SYE, 

« étant obscure la chose illuminez (éclairez)». 
Ce qu'on a pensé, dit, fait ou omis, ^ 

SÂING-KAK-HÀN KET KOA MAL-HÂN KET KOA 
HÂING-HÂN KET KOA KYEL-HÂN KET-KOA, <' avant 



! été pensée la chose et, dite chose et, faite 
' chose et, omise chose et ». 

Si Von ne fait pas ce que Von peut faire, 

'^M î^'a^H'?^ NEUNG-HI HÂL KE-SÂL 

A-Ni HÂ-MYEN, « possiblemcut à faire la cho- 
se, si on ne (la) fait pas ». 

Parmi ces arbres, celui qui est le plus éloi- 
gné est le plus haut, ^'^-^-^^^l^^^ 

"Î^TJYE NA-MOU TJYOUNG-EI MEN KET TE NOP- 
NA. 

N, B. — Le mot ^ ket, chose, ce qui, ce 
que, s'emploie très-fréquemment après les 
participes ou les adjectifs, pour exprimer 
quelque chose d'abstrait. Ex. : '^^ Σ >î ^I sa- 
NÂN KE-si, « ce qui vit, vivant la chose >\ 
c'est-à-dire Ui rie. — "^ 5s^'*l tjouk-nân 
KE-si, «ce qui meurt», la mort. — La vie 
de Vhomme, ^\ S ^^f* {£>j^| sa-râm-eui 
SA7NÂN KE-si. — C'est le retour, i^^fJî 
>| >*I ^ To-RA-KA-NÂN KE-si-RA, « rotoumant 
la chose c'est». — La chose obscure, Vobscu- 
rité, ^'T'&^'^I E-Tou-ON KE-si, «étant 
obscure la chose ». 

3* — Celui qui, celui que s'expriment aussi 
par ^|: TJYA (en chinois, ^} , qui se dit des 
personnes seulement ; celui qui, celui que, 
ce qui, ce que, par ^|, pa, qui se dit des per- 
sonnes et des choses. — De même ^|i, placé 
après un participe, a le sens de celui qui, 
celle qui, ce qui, ce que, comme le mot 5J 
KET. Ex. : 

•Jf ^ Vij ^ ti|, ôj ^ TJOU-EUI NAl-SIN PA-l-0, 

« du Seigneur produit ce qui il est », c'est celui 
que Dieu a créé, 

'T'^FS^t MOK MA-RÂN-TJYA, « gosicr étant 
sec celui qui », cekd qui est altéré. 

^ y£.^\ HÂ-NÂN-i, « le faisant », celui qui 
fait. 

•f {£ ôj ^ >f| HÂ-NÂN-i-Eui-KEi, « au fai- 
sant», à celui qui fait, 

TJ'JïL't Jr^|: SYOU-KO-HÂ-NÂN-TJYA, « SOUf- 

france faisant celui qui », celui qui est affligé. 

-^>J-&^^^|= MOU-KE-ON TJIM TJIN-TJYA, 

«ét&nt lourd fardeau portant celui qui », celui 
qui porte %in lourd fardeau, 

^t7|>^lS^|.S^^I4^^ NE TJEUL- 
KI-Sl-NÂN PA-RÂL NAl-KEI TJOU-SYO-SYE, « VOUS 

étant agréable ce qui donnez», donnez-moi 
ce qui vous réjouit. 

^ *l 5^ ^ ^ *| s -5 4t '^ SAN-l OA 

TJOUK-EUN-I-RÂL SÂING-KAK-HÂ-TA, « mortS et 

vivants (ace.) penser », penser aux vivants et 
aux morts. 



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SYNTAXE DU V£RBE. 



173 



^i ^ ^ ''l' \!! ^Jî \£ TA « tout » , PO-TJI 

« de lire (voir) », mot « non », hâ-nân-tjya- 
NÂN « faisant ceux qui quant à >», pour ceux 
qui ne peuvent pas tout voir (lire). 

N. B, — On peut remarquer qu'avec ^|, pa, 
^1= TJYA, 2J KET, on trouve le sujet au géni- 
tif. Ex. : 

•jf 5| M) ^ ti|, ô| ^ TJYOU-EUI NAI-SIN-PA-I-O, 

c'est celui que Dieu a créé, mot à mot : 
« du Seigneur le créé c'est ». 

TONG-SÂING-EUI KOU-hÎn-PA-RÂL KOU-HÂ-NÂ-1- 

TA, je demande ce qu'a demandé mon frère, 
mot à mot : « de mon frère la chose demandée 
je demande ». 

^•S^^S|t{£lïl5H E-ROUN-EUI MOUI- 

oiiE-HA-NÂN-PAi TOi-Nr, « du supédeuT mépri- 
sant la chose cela devient » , cela détient un 
objet de mépris pour les supérieurs. 



4* — Un tel, un si se rendent par : *I S i- 

REN, 3. Ç( KEU-REN. EX. : 

Pour un tel toleur, ^] Ç!i^ -^-ê i-REN 
To-jEK NOM-EUN, « uu tel volcuT quaut à ». 

On dit que, dans la suite, il ne fit plus une 
telle chose ( il n'eut plus recours à un pareil 
procéda], :x:^iSiH^]:x^V^d^à\.^t 
53 ^T ^ ^ KEU Hou-NÂN « cela après quant 
à», TA-si «de nouveau», keu-ren « une tel- 
le», HÂING-SIL-EUL « aClioU f COUduitO ) », A-NI 

« non », HÂ-YET-TA « il a fait », hâ-ni-ra « on 
dit». 

Je n'avais jamais vu auparavant une si 
belle jleur, OL ^«j^IÇI ]i7|S:£$]i 
^Î5''?*i3^ KEU «cela», TJYEN-Ei «avaut», 
i-REN « une telle », po-ki « à voir », htyo- 
HEUN « belle » , kkot « fleur », po-tji « la 
chose de voir», mot «non», hâ-yet-ta 
« j'ai fait ». 

(Voir aussi pages 50 et suiv. ch. iv, du 
pronom). 



CHAPITRE IV. 

DU VERBE. 



S P' — Des VERBES et de leurs sujets. 



l'* RÈGLE. — Quoique le verbe coréen soit 
unipersonnel, le sujet représenté par un pro- 
nom se sous-entend toujours, quand on peut 
le faire sans nuire à la clarté de la phrase. 
Ainsi, a^Mi^jL^l-iti^tl I^V 

^ KEU SA-RÂM TO-RA-0-RA-KO HÂ-YET-TE-NI 0- 

NÂ-NYA (« cet homme reviens dis-je, j'avais» dit 
ou comme j'avais dit, vient-il ? ») peut se 
traduire, suivant les circonstances, par : j'a- 
vais dit, tu avais di^, il avait dit, nous 
avions dit, vous aviez dit, ils avaient dit à 
cet homme de revenir ; cient-il ? — "? Çf^ 

^JjL'f ^ HÂ-RAN MAL TEUT-KO HAN-TA, « fais 

disant la parole, ayant entendu, je fais, tu fais, 
etc. », ayant reçu l'ordre, je..,, tu..., il..., 
elle..., nou^..., vous..., ils.,., elles l'ac- 
complissent. 

Il* RÈGLE. — Que la phrase soit affirma- 
tive, négative ou interrogative, le sujel se 
place toujours le premier, puis le régime 
direct ou indirect indifféremment (ordinaire- 
ment le régime indirect précède le régime 
direct), et enfin le verbe. Ex.: 



Cet homme bâtit une maison, Jl^l" S *l 

•3 "t^ {£^ KEU SA-RÂM-Î TJIP-BUL TJIT-NÂN- 

TA, (ille homo domum œdifîcat). 

L'enfant porte une charge de bois à la 
maison, 4 ^l^fH- -?• t "S ^1^^ -^5.^ 

^ A-HÂl-KA NA-MOU HÂN TJIM TJI-KO TJIP-EU- 

Ro KAN-TA, « l'enfant, de bois une charge 
ayant sur le dos, à la maison va». 

L'eau de la rivière est montée de là-bas 
jusqu'ici, ^^ $\t^\^ ^^ à\3]^ ^^y^ 

5!''H KANG-EUI MOUL-I TYE-KEUI-SYB YE-KEUI 
KKA-TJI OL-NA OAT-TA, « du flCUVO l'CaU , 

de là-bas ici jusque, étant montée est ve- 
nue ». 

Le corbeau, tenant dans son bec le fromage 
qu'il avait volé, se percha sur un arbre pour 
le manger, >]- ^W 4^ 9 ^li^^ t ^Y 

•fjL'îJ^J^JL^âr^^Jr^^^l KA-MA-KOUI- 
KA NA-PYENG-EUL TO-TJEK-TJIL-HA-YA MOUL-KO 
MEK-EU-RYE-KO NAM-KEUÏ AN-TJYET-TE-NI, « le 

corbeau, le fromage (ace.), ayant volé, mor- 
dant, pour manger, sur un arbre, était assis 
(perché) ». 



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171 



SECONDE PARTIE. 



S II. — Des YEnBEs et de leurs régimes. 



I. — Du régime direct. 

r* RÈGLE. — Le régime direct du verbe 
actif se met à racciisalif. Ex. : J'aime Dieu, 
^ 'if §^ H* î ^ Htyen-tjyou-ral sâ-rang- 
HÂN-TA, <■' Dieu face] j'aime »,—Que demandez- 
vous ? -?-<^'t^4'tV^ mou-e-sâl tal- 
NA-HA-NÂ-NYA, « quoi (acc.) demaudez-vous ? » 

Exception apparente. — Le verbe gf"^ 
piL-TA, prier, actif en français, ne Test pas 
en coréen sous le môme rapport. Cest pour- 
quoi ce que nous appellerions, en français, 
son régime direct n'est, en coréen, que régime 
indirect et se met au datif. Ex. : Prier Dieu, 
^"^^e[^ Htyen-tjyou-kkeui pil-ta, et 
non pas : ^ -?f S Htyen-tjyou-râl. C'est que 
ce mot ^'^ PIL-TA signifie, non-seulement 
prier, mais encore emprunter , demander, et 
son véritable régime direct est l'objet de la 
prière ou de l'emprunt. Ainsi on dira : «r 

^^ ^ ^1 -S a S ^ POU-TJYA-EUI-KEI TON-El.'L 

PIL-TA, «à un riche l'argent emprunter», 
emprunter de Vargenl à un riche. 

II" RÈGLE. — Lorsque, dans une phrase, 
il y a plusieurs verbes actifs ayant un seul 
régime ou ayant en vue un seuT objet, on ne 
répète pas ce régime, et on ne le remplace pas 
non plus, comme ou le fait en français par un 
des pronoms le, la, les. Ex.: 

Un corbeau ayant wlé un fromage, le 
tenant en son bec, allait le manger. 



Ici, aux trois verbes actifs correspondent 
trois régimes français : 1* fromage, 2* le, 3» 
le. En coréen, il y a un seul régime, qui est 
le premier ; les autres se sous-entendenl. 

^^IiL HÂN KA-MA-KOUl-KA NA-PYENG-EUL 
TO-TJEK-TJIL-HÂ-YA MOUL-KO MEK-EU-RYE-KO. 

Le seul régime de tous ces verbes à la fois 

est ^ § -% NA-PYENG-EUL. 

II. — Du régime indirect. 

Ce régime se met au datif, au locatif, à Fins- 
trumental ou à l'ablatif, suivant la convenance 
du sens. Ex. : 

Parler à un voisin, ^ :5:'^H ^^ï) ^t" 

H* NI-OLT SA-RAM-EUI-KEI (dat. J MAL-hI-TA, 

«à un voisin homme parler». 
Attacher à un arbre, ^^^l^^l^^Xi^ 

NA-MOU-EI TAL-A-MÂI-TA. 

Aller à la montagne, tt— ^ san-eu-ro ou 

tt ^1 ^1- ^SAN-Ei KA-TA, « à la montague aller ». 

Arracher un enfant à ses parents, ^ ^ 

'knrR^\<i'^^\ 3t ^ TJÂ-SIK-EUL POU-MO-EI- 

SYE ppÂi-AT-TA, « enfant de (àj ses parents 
arracher (enlever) ». 

N. B. — On met quelquefois à l'accusatif le 
régime indirect du verbe donner, ^ "^ tjou- 

TA. Ex.: ^^^414*^ TTÂL-EUL SIL- 

KOA-RÂL Tjou-TA, « la fillo facc), le fruit (acc), 
donner », donner un fruit à sa fille. Ici, fille 
*est à l'accusatif. Mais ce n'est pas à imiter : 
le datif est certainement plus correct. 



CHAPITRE y. 

DU PARTICIPE RELATIF ET DE L'ADJECTIK VERBAL. 



Les participes relatifs coréens précédant le 
nom auquel ils se rapportent, ne se distin- 
guent pas des adjectifs : c'est pourquoi ils en 
suivent les règles (voir ch. ii, de l'adjectif, 
page 169). 

1* — Donc les participes relatifs passés, 
comme les adjectifs, se placent devant le mot 
auquel ils se rapportent et restent invariables, 
ne s'accordant ni en cas, ni en nombre avec 
ce mot. Cependant ils prennent la forme ho- 
norifique, quand le mot qualifié l'exige. 
Ex.: 

'â-ê'^l' s TJYBLM-EUN SA-RÂM , jCUne kom- 



me, un homme jeune, un adolescent, du 
verbe eS^ tjyelm-ta, être jeune. 

vè^-2.i^'jt^*p(' MAN-HEUN KO-RO-OM- 

EUL PAT-TA, «(de) nombreuses souffrances 
recevoir (endurer) ». 

S^'^PS-a^l TYO-HEUN SA-RAM-TKUL-I, 

les hommes bons. 

''d'ô ''S' t! ^ "ïr TJYEN-NEUNG-HÂ-SIN HtYBN- 

TjYou, Dieu tout-puissant. 

^Z 3 "î ^I ^ TCHAK-HÂN NIM-KOUN-I- 

RA, c'est un bon roi. 



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SYNTAXE DU PARTICIPE. 



1- 



PAT-BUN MO-TEUN HAI-rAl KIP-TA, ( eX 

me venientia omnia damna resarcirej, «de 
moifabl.) reçus tons les dommages répa- 
rer », réparer tous les dommages causés par 
moi. 

2« — Les participes relatifs présents et fu- 
turs, ainsi que les adjectifs verbaux au parti- 
cipe relatif futur, suivent la même règle. 
Ex.: 

^ "S^l* î£ tI syb-oul ka-nan kil, « capitale 
allant la route », la route de la (ou qui ta à 
la) capitale, , 

•è>î^ *^î£'^^ S KEUL-TJ TJAL A-NAN SA- 

rAm , « les caractères ( les belles-lettres ) bien 
sachant homme », un savant. 
^{£ TjouK-NÂN ou ^i|^itîS:^ 

TJOUK-EUL PYENG-EU-RO AL-NAN-TA, «mou- 
rant OU à mourir par une maladie il est ma- 
lade», il est souffrant d'une maladie mor- 
telle. 

^î^-?=t^^*ï'^5J^T0K-HÂN YAK- 
EUL MEK-E-SYE TJOUK-ET-TA, « VénénCUSC (om- 

poisonnéej une médecine ayant mangé, il est 
mort », ayant atalé du poison, il est mort. 

"^^^ ^^^ KONG-KYENG-HÂ-OL HtYEN- 

TjYou, «à honorer (hon.) Dieu», Dieu adora- 
ble. 

•i"^ î "J-2. HTONG-TAL-HAL MYEÎ^G-O, « à 

comprendre [ou capable de comprendre] in- 
telligence », intelligence perspicace. 

3* — Bien que les participes et les adjectifs 
ne se déclinent pas, ils peuvent être considé- 
rés comme substantifs ou être employés lors- 
que le substantif est sous-entendu. Dans ce 
cas, ils prennent la terminaison ^I i (qui 
alors remplace le pronom démonstratif ce), 
et se déclinent suivant les règles de la 4* dé- 
clinaison. Ex. : 

>l-^î ^M>»MMl:t^ KA-NAN-HAN-I- 

EUi-KEi si-SYA-HÂ-TA, « à uu pauvrc faire l'au- 
mône». 

tè^l^'^-C^I i SAN-I-OA TJOUK-EUN-I- 

RÂL, « ce qui est vivant et ce qui est mort », 
les vivants et les morts. 

i-ê ^1 ^ ^ ^ W ^ MO-TEUN-I-EUI-KEI 

NiL-NE-RA, « à tous dis », dis (-le) à tout le 
monde. 

De plus ^[ PA, ce que, ^(i tjta, celui qui, 
H KET, chose, dont nous avons aussi parlé 
(CH. iii, DU PRONOM, p. 172) comme fréquemment 
usités après les adjectifs et les participes, se 
déclinent régulièrement ; de même ^ ttai, 
temps, qui se met après la forme du futur 
des participes et des adjectifs, pour exprimer 



le temps passé, présent ou futur, où une cho- 
se s'est accomplie, s'accomplit ou s'accom- 
plira. 

4* — Lorsque l'adjectif est employé après le 
mot dont il exprime la qualité, il prend toutes 
les formes des verbes et en suit toutes les 
règles, de sorte qu'on peut dire que ce n'est 
plus un adjectif, mais un verbe qualificatif 
qui complète le sens, d'où la dénomination 
à\idjectif verbal. 

Voici, pour en montrer la différence, des 
exemples d'adjectifs placés alternativement 
avant et après le substantif :* 

^'ïl'è^^iP'^ HKEUN TJIP-EUL PO-AT-TA, 

« étant grande maison j'ai vu », j'ai vu une 
grande maison. — ^ •& "9 ^| il ^ na pon 
Tjrp-i HKEu-TA, « moi vue la maison est gran- 
de », la maison que j'ai vue est grande. 

Dieu saint, >]^^ '^^'^ ke-reuk-hâ- 
siN Htyen-tjyou, fsanctus Deus). — Dieu est 
saint, • ^ TT ^^ H -^ "? ^1 "'^^ Htyen-tjyou-ka 
ke-reuk-hâ-si-ta, (Deus sanctus est). 

Ce fruit a un bon goût, <^\^Si^S.^3}: 

^ *^ I SIL-KOA TY0-HEUN MAT IT-TA, (hiC, frUC- 

lus, bonus, gustus, est).— Le goût de ce fruit 
est bon, ^| e î^Çl'SH i sil-koa mat tyo- 
HTA, « ce, fruit (de), goût, être (ou est) bon». 
5» — Lorsque plusieurs adjectifs sont réunis 
dans une énuméralion pour qualifier le mô- 
me mot, il n'y a que le derniec, c'est-à-dire 
celui qui précède immédiatement le nom 
qualifié, qui prenne la forme du participe 
adjectif; les autres se mettent à l'infinitif, 
en changeant la terminaison "'pf ta en j2- 
Ko, qui sert à les lier et remplace la conjonc- 
tion et. Si dans le dernier on doit employer le 
^1 SI honorifique, tous les autres adjectifs 
peuvent également le prendre. Ex. : >]^''t 

-2-"5'â?!^iI'^ KE-REUK-HÂ-KO KONG-PEN- 

TOiN SYESG-KYO-HOi, VEglisc saitile et catholi- 
que. — ^ 5 t ■2-ît:H ^' ^1 KEUI-MYO-HÂ- 

Ko MAN-HEUN Ni-iK-i , «admirables et nom- 
breux avantages », les admirables et nom- 
breux avantages. 

6" — Comme il n'y a qu'un petit nombre 
d'adjectifs proprement dits, on remplace ceux 
qui manquent par les participes relatifs des 
verbes ou participes adjectifs; c'est pourquoi 
nous leur avons donné ici des règles commu* 
nés. Ex. : 

-J ^ TCHÂM-MAL, parole vraie, véritable ; 
vérité. — >| ^ ^ KE-TJÂT-MAL, parole faus- 
se, mensonge. — ^ :î-9 ni-out tjip, «voi- 
sine maison », maison voisine. 



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176 



SECONDE PARTIE. 



Venfant aimable, y^lj-t •& 4*I>1- sÂ- 
RANG-HÂ-ON A-HÂi-KA. — Chose préciense, ^ 
^) i-t îj PO-PAi-Ro-oN KET, « précieuse cho- 
se. — Dieu tout -puissant , ^-^ "? t! ^ "Tf 

TJYEN-NEUNG-HÂ-SIN HtYEN-TJYOU. 

Dans ces premiers exemples on a employé 
des adjectifs proprement dits ; dans les se- 
conds, des participes adjectifs. 

T — Les adjectifs verbaux et les participes 
peuvent gouverner un cas, de quelque manière 



qu'ils soient employés. Ex. : ^ >*| t}* ^ "f" ^ 
NAi-KEi YOu-iK-HÂ-TA, « à moi Utile est ou 

être. » — ^ ^1 "ïh ^n^ "î îj NAI-KEI YOU-ÏK-HÂN 

TCHÂiK, le livre qui m^est utile. 
Quelquefois on prend une autre tournure. 

Ex. : ^ I *| t ^l^iL ^ t ^ NA-RÀL OUI-HÂ-YA 

YO-KiN-HÂ-TA, «moi pour, être utile », m'être 

utile. — ^ ^Ml ^l» tt 3t "^ KEU A-HÂI A-PAM 

KÂT-TA, « cet enfant père est semblable », cet 
enfant ressemble à son père. 



CHAPITRE VI. 

DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS. 



§ I" — RÈGLE GÉNÉRALE. 

Dans une période comprenant plusieurs 
membres de phrase, le verbe principal se 
place tout à la fin, lui seul a la terminaison 
complète du présent, du passé ou du futur, 
(terminaison ordinairement en ^ta ou en 
^ ra). Tous les autres verbes, s'ils ne sont 
pas au subjonctif, ou ne sont pas accompagnés 
d'une conjonction qui en modifie la terminai- 
son, comme mais, quoique, parce que, se 
rendent, soit par les participes ('§' ^ hâ-ye, 

't ^Y HA-YA, •$■ '^ HÂ-MYE, "t jL HÂ-KO, CtC), 

soit par les terminaisons incomplètes (*§" ^ 
HÂ-Ni, "?■ jL hâ-ko, etc.), dont l'emploi mar- 
que le repos que nous ferions en français 
par les divers signes de ponctuation. 

Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de 
dire deux mots du système de ponctuation 
coréenne. 



S II. — Ponctuation coréenne 

ET autres signes DE LA COMPOSITION. 



Il n'y a pas, dans la langue coréenne, de 
signes particuliers pour marquer la ponctua- 
tion. Ils sont remplacés par des terminaisons 
spéciales, que prennent les verbes et d'autres 
mots dans le cours ou à la fin d'une période, 
de sorte qu'on peut dire que la ponctuation 
coréenne est une ponctuation parlée. 

I. — La virgule se. rend par les terminai- 
sons suivantes : 

P j2. ko, qui remplace la conjonction et, 
se met à la suite des verbes se rapportant à 
un même objet ou à une môme personne, 



dans une énumération. Ex.: ^^JL^'^W' 

{£ ^î ^ MANG-KEN SSEU-KO HOUI-HANG SSEU-KO 
KAT SSEU-KO HKEUN TCHYANG-OT NIP-KO TTEUI 
MÂI-KO AN-KYENG SSEU-NÂN-TJI-RA, « (SOU) Sef- 

re-tête il prend, capuchon il met, chapeau il 
met, grand habit long il revôt, ceinture il atta- 
che, lunettes il met », il prend son serre-tête, 
son capuchon, etc. 

2* ï'^ MYE, qui se met bien souvent com- 
me point-virgule (;), indique quelquefois une 
virgule. Il a la môme valeur que jL ko, avec 
lequel on l'alterne quelquefois dans de lon- 
gues énumérations. Il se met à la fin d'un 
membre de phrase, lorsque l'on doit parler 
d'un autre objet, tout en continuant l'énumé- 
ration ; et, dans ce cas, on devrait dire plutôt 
qu'il tient lieu du point-virgule. 

3» ^|A i-o, c'est, est, indique aussi une 
virgule : v. g. ^ ^] S. pep-i-o, c'est la loi. 
Cette forme, qui vient de ^ "^^ il-ta, et ^| 
'^l S. i-si-o, de ^l^y "^ i-siL-TA, honorifique 
de ^ "^ IL-TA, se rencontrent fréquemment à 
la suite des mots. 

4» 6^ A, ^1^ YA, ^ YE, formes du vocatif, 
indiquent une virgule, ainsi que {£ nân, -ê 
EUN,.etc, quant à, désinences de l'oppositif. 

5* ^ OA, J|.KOA, "tjL HÂ-KO, conjonc- 
tions, et, indiquent également une virgule. 

6» ^ NI indique quelquefois une virgule, 
mais plus ordinairement c'est le point-vir- 
gule. Ex, : i^il-f -f -?-it ^t ^ S 

^l-X Σ ^ MO-TEUN KYO-OU-TEUL MOU-KO-HÂ- 

TA HÂ-Ni TYo-HA TEUT-NÂN-TA. Tous Ibs Chré- 
tiens se portent bien, me dis-tu ; j'en 8Ui$ 
bien aise. 



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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS. 



177 



II. — Le point-virgule se rend : 

!• Par 'tt^ MYE, terminaison d'un membre 
de phrase, qui se met dans une énuméralion 
de petits membres de phrase se rapportant au 
raême objet ; mais elle indique des divisions, 
et par conséquent un repos plus long que JL 

KO. 

2« ^ NI indique un point -virgule •(;) et 
ordinairement se traduit par : pour ce motif, 
parce que, comme, donc, ("Ç ^ hâ-ni, ^| *i 

I-NI, 1 ^1 *i HÂL-TJI-NI). 

III. — Les deux points se rendent par la 
désinence ^\ tâi : e $ ^1 kâl-â-tâi, U S ^I 
nil-à-tIi, ^ ^ ^\^\ NiL-Â-si-TÂi, (H dit:]; 
'^l ^"^ ^1 TÂi-TAP-HÂ-TÂi, {il répondit :) ; ti| 
^ ^\ pi-HKEN-TÂi, {par exemple ;) ; ^ ^^ 
^1 PÂ-RA-KEN-TÂi, {j'espère donc .-J. 

Comme on le voit d'après la plupart de ces 
mots, une citation s'annonce par la particule 
^ TÂi. Elle se termine ordinairement par une 
forme du verbe "t '^ hâ-ta, dire. Kx. : tt 

^ TJYOU-IN-I KÂr-Â-TÂl HKEU-KEI PYE-SÂL-HÂL 

NYANG-PAN i-RA HÂ-XI-RA, (Ic maître dit: 
<f grandement dignité devoir faire noble c'est, » 
il dit), le maître dit : « c*est un noble qui 
obtiendra une grande dignité >k Au lieu du 
verbe "?" ^ hâ-ta , on termine quelquefois 
la citation par la forme d'un autre verbe dont 
le sens est analogue, comme ^*^ mout-ta, 
demander. Souvent on n'exprime pas du tout 
ce verbe final. 

D'où il est facile de conclure que la particule 
^I TÂi, outre nos deux points, dont elle tient 
lieu, sert encore à ouvrir les guillemets, les- 
quels se ferment ordinairement par un verbe 
comme ^ "^ hâ-ta, dire. 

"^ \£ ^ ^1 HÂ-NÂN-MAL-I ( dites paroles : ), 
^"^^l 1 MAL-HÂ-Ki-RÂL (le dire:), etc., sont 
d'autres formules qui correspondent à nos 
deux points, pour annoncer une citation. 

IV. — Le point se rend par les terminai- 
sons "^ TA, ^ RA: r. (/. û| wj ^ I-NI-RA, ^ 
% NI-RA, xSi*^ NÂN-TO-TA, idC ^I^ TO- 
SO-I-TA, î ^ »i ^ HÂL-TJl-NI-RA, £ °M ^ 
-L-MI-NI-RA , i" i ^ HÂ-NO-RA ; et ^^ SYO- 

SYE dans les supplications, les prières. 

V. — Le point d*interrogation se rend par 
la terminaison ou forme interrogative que 
prend le verbe : t, g,^ ^^ hâ-nâ-nya, *?" 
^1 HÂ-NEi, etc., (voir page 94, du verbe 
interrogatif). 

VI. — Le point d*exclamation OU d'admi- 
ration serait rendu par le vocatif et les ter- 
minaisons i'^TO-TA ou {£5."^ NÂN-TO-TA ; 



mais on le remplace mieux par le ton que 
l'on donne à la phrase. 

VII. — Dans les livres de religion ou au- 
tres, les mots marqués de deux lignes verti- 
cales parallèles sont des noms d'homme ; s'il 
n'y a qu'une ligne, c'est un nom de lieu. 
Ex. : 

Adam. Constantin. Bethléem, 



TAM 






Kong 
seu 

TANG 
TING 



^ 



■i 



Peit 



BEUU 



KOL 



VIII. — La parenthèse s'exprime par les 
petits caractères que l'on écrit en deux lignes 
verticales, dans la colonne, sous le mot où 
elle s'ouvre, de manière qu'il n'y ait pas plus 
de caractères dans la seconde ligne que dans 
la première ; cello-ci cependant, c'esl-à-dire 
celle qui est à droite, peut en avoir un de 
plus, ce qui a lieu lorsque les caractères de 
la parenthèse sont en nombre impair. Si l'on 
arrive au bas de la page, ayant écrit la secon- 
de ligne de la parenthèse, le reste s'écrit à la 
colonne suivanle, à gauche, toujours en deux 
lignes. En voici deux exemples, avec la pro- 
nonciation et la traduction : 

(2) (1) 



(1) KOU seui-a-pi-ra , 
kou {père du mari), 

(2J KO seui-e-mi^ra , 
ko {mère du mari). 



^ 4^t^ SEUI-A-PI-RA et ^^ °| ^ SEUI- 

E-Mi-RA, explication de ^ kou et de j2- ko, 
sont donc le texte qui est entre parenthèses. 

IX. — Alinéa. Après une période complète, 
lorsqu'on passe à un sujet différent, on lais- 
se en blanc ce qui reste de la colonne, pour 
commencer, au haut de la colonne suivante, 
un caractère plus haut ou un plus bas que le 
reste de la page. 

X. — Lettres majuscules. Les Coréens n'en 
ont pas. Au lieu des majuscules que nous 
employons par respect pour les noms des 
personnes honorables, ils laissent un vide do 
deux ou trois caractères, au-dessus du nom 
qu'ils veulent respecler, ou bien ils écrivent 
ce nom au haut de la page en dépassant de 
deux ou trois caractères les lignes ordinaires. 
Cela se désigne en coréen par l'expression : -% 
wj ^'pf. OL-NYE ssEU-TA, « ayant monté, écri- 



JL 


t 


°l^ 


fll^ 


%^ 


%t^ 



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178 



SECONDE PARTIE. 



re », ou ^ ^it^'H- TTOui-YB ssBU-TA, «lais- 
sant de l'espace, écrire». 

XI. — Abréviations. On trouve quelquefois 
dans les livres un signe abréviatif. S'il est seul, 
il indique que la syllabe précédente doit être 
répétée ; s'il y en a deux de èuite, ils marquent 
la répétition des deux syllables précédentes. 
Par exemple, ^I ^i ^| ^1 ? i-re-i-re-han 
s'écrira : 



t 

Les deux mots oun oun placés ainsi : 

indiquent, comme notre etc. (et cœtera], dans 
les prières ou chants, qu'il faut ajouter la 
suite du texte supposé connu. 

Nota. — Dans l'écriture, toutes les syllabes 
se suivent sans interruption, les mois sont 
liés les uns aux autres sans intervalle, de sor- 
te qu'il est quelquefois difficile de distinguer 



le commencement d'un mot ; et quelques let- 
tres sont plus ou moins différentes, pour la 
forme, de celles que nous avons employées 
jusqu'ici, ainsi que nous l'avons fait remar- 
quer dans riNTROD. (p. xvii). Mais, à l'aide 
des notions que nous venons de donner sur 
la ponctuation coréenne figurée par syllabes, 
non par signes muets, et à mesure qu'on 
avancera dans l'étude de la langue, on verra 
disparaître peu à peu les difficultés que sem- 
ble présenter ce système d'écriture. 



§ III. — Style OHDiNAmB de la conversation. 

Comme exemple de ce style, nous pren- 
drons la fable du Corbeau et du renard ar- 
rangée de manière à y faire entrer les diffé- 
rentes formes de langage. Le corbeau a le 
ton hautain et dédaigneusement condescendant 
d'un noble coréen, tandis que le renard, pour 
s'insinuer dans les bonnes grâces du corbeau, 
prend le ton humble et rampant d'un homme 
de basse classe devant un illustre noble. 



FABLB DU GOBBEATT BT DXJ RBNABD. 







Texte coréen et prononciation. 






1 


"t MOUL 


^ ElIM 


»!. 


^ MON 


3 


^f-MA 


î HÂN 


^JÎ- KO 


«Iei 


^ RYA 


^ TJYE 


^, SÂING 


T NOU 


>]-KA 


>âr NAM 


2 


JÎ- KO 


^KA 


^ OUEN 


^RA 


^}UK 


>*! KEI 


^ YE 


t HÂ 


^ SYE 


^3 NIM 


^ KKEUI 


-îj KOUI 


Yt- AN 


5j HOI 


à^yx 


^ TJEL 


âl^ . 


^^ SYE 


H- NA 


^ TJYE 


Çf RAN 


■J HÂN 


t HÂ 


^ YANG 


^ HPYBNG 


^ PTENG 


^ SYE 


^ NOM 


Hka 


jL ko 


.*l. 


t^AN 


•| EUL 


^ MEK 


*|i 


.^ TJI 


^ HOU 


^1 KYEI 


t HÂ 


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^ EU 


>1-KA 


^1 KYEI 


J«|ei 


>^Isi 


•§• op 


^ TJEK 


^ RYA 


Of-MA 


il KYO 


^ MAL 


±0 


^] SI 


-^ TJIL 


JL KO 


■?! KOUl 


i RÂL 


t HÂ 


^NIT 


^°1 MYE 


t HÂ 


t HiL 


1 RÂL 


'^ NAI 


y] Kl 


^>|-KA 


'ôU 


^JÎYA 


3 TJEU 


■^ SOK 


A} YE 
Traduction. 


§ RÂL 


^ TÂIK 


1 TiL 



1 Un corbeau ayant volé un fromage et le tenant dans son bec, perché sur un arbre, allait 
le manger. — 2 Un coquin de renard, usant de flatterie, pour le tromper eut recours à la ruse. 
D'abord s'approchant, il le salue et lui adresse ces paroles : — 3 « Comment se porte Votre 
Seigneurie ? Madame est-elle en bonne santé ? Comment vont Messieurs vos ûls ? Le petit 



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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS. 




179 


^ NIM 


Wl HTYEI 


tî SEN 




ôU 


^Iei 


>1. 


9 NIM 


51 ET 


* Hi 


tî SEN 




oUa 


^ SYE 


-2- KO 


^I KKEUI 


PJ TE 


/j: YA ' 


t HÂ 




^ NOT 


§ PYENG 


s. EU 


,^=i SYE 


t HÂ 


'^] tXi 


i KO 




i[ TCHIL 


?i HOAN 


>^Isi 


ilNO 


±0 


^TAP 


ti^PA 




X TBUT 


JL EU 


^^KO 


2I| RAI 


«î MYB 


■*■ HÂ 


§ RAM 




t HÂ 


S RO 


$ HOU 


^ f RÂL 


*iB 


. 'îl TÂI 


>T0 




I^TA 


^ KEK 


14 TEK 


^J MYENG 


^ RIN 


5 


'^ SEL 




^Ua 


^J TJYENG 


t HÂ 


^^ TCHYANO 


4 A 


^0 


^ NENG 




{£ NÂN 


,ûli 


tî SIN 


^ EU 


7\ Kl 


H: NYA 


'^SEL 




V-f NE 


'y SIM 


^ MA 

• 


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iTO 


">1-SA 


^ NENG 




{£ NÂN 


*Ihi 


Sâm 


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■f- TCHTOUNG 


I*: N.VS 


^ POU 




$ÎET 


ïIman ^ 


^ll 


t! SIN 


-y SIL 


■^ MOU 


^ NI 




t>| TE 


>^SÂ ' 


^01 


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%| HI 


>^si 


4a 




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^0 


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4 TU 


* HÂ 


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^ NYA 


î] RI 


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<^h 


SlLi 


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Jl KEU 




6 


•4 TA 


Pi TE 


^ SÂ 


■§■ OP 


"^ MA 


^ YEN 




± SYO 


7 


,4 0K 


^ PANG 


V NÂ 


;£ NÂN 


^ KOIN 




^J IN 


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^ EUN 


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^ HOM 


4 


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^4 TJIK 


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>NA 


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^EP 


-3" KEUM 


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^f-MA 


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>^| SI 


'SJPOI 


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JL KO 


41 KÔUI 


>j-KA 


>j-KA 




-^ MOU 


±0 


^}l 


ôu 


yy KA '^ 


^ TJAN 


:3-K0T 




^ HTAL 


^ NI 


^TJ. 


^(•MA 


S. TYO 


§ PYENG 


^ POUL 




? HÂ 


^ TANG 


8 


? HÂN 


*^HA 


^ TJAT 


i: NO 




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't! SIN 


{Jtto 


§î PEN 


^ TEUT 


-2. KO 


•§• HKOL 




^ NI 


^ £UI 


X TEUT 


^ TEU 


jL ko 


{E.TTO 


•îf-NOK 




^ HÂING 


è\ EUI 


>*SÂ 


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>Ki 


5. YO 


■f- HKOL 




^II 


3{iK0AN 


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. -t" NOK 




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^•^ TJEUK 


'^ MAI 


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t HÂ 




.^ NA 


o* KEUM 


'^ SÂING 


.-?• OU 


tË HBUN 


^ KEU! 


^ NI 




^ TÂIK 


î| TJIK 


^ OUEN 


S TYO 



dernier né vient-il bien ? » -— 4 Le corbeau joyeux d'entendre ce langage (si honorifique, au- 
quel il ne se serait pas attendu), se gonflant d'importance, répond : — 5 « Eh ! mais ! pour moi 
cela ne va pas mal. Mais mon épouse est souvent indisposée ; de plus, ces jours-ci le temps 
s'est rafraîchi, et le vent souffle un peu : peut-être est-ce pour cela que le petit est pris d'un 
rhume et tousse beaucoup ; je crains que nous ne venions à le perdre. Et toi, comment 
vas-tu ?» — 6 « Le petit homme ( répond le renard ) n'a rien d'extraordinaire , il n'y a pas 
de défaut (tout va bien), c'est très-heureux pour mol. Mais cette maladie (de votre petit 
enfanij doit causer beaucoup d'Inquiétude dans votre noble demeure. —7 Cependant je vois 
que les habits de Votre Seigneurie sont bion beaux, et votre généreux naturel en paraît 
davantage sur toute votre personne. —8 De plus, à ce que j'ai ouï dire, vous chantez 
à merveille : le bruit s'en est répandu de tous côtés. Si vous daigniez vous faire entendre 



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IHU 




SECONDE PARTIf 


!. 






$ HBUL 


^^ RANG 


^ TTE 


Ô[.A 


-î) KOUI 


'^l SI 


^ SYANG 


^ TEUT 


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^ EUI ^ % TTJOAL 


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"§■ HÂ 


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^1 TJI 


iTO 


4 A ,% TTJOAL 


f RÂM 


S] 01 


^RA 


,^^ MAI 


■§■ KOP. 


1 TÂL 


tNAL 


iTO 


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JL KO 


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^ TJAN 


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4 A 


-i' TCHINC 


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I^TA 


^ MANG 


7| Kl 


•^ KOUI 


-% EUL 


«C NEUN 


i TO 


11 


t! SIN ,^ f RÂL 


>|-KA 


B| PE 


-^ POUT 


î HÂL 


>|-KA • 


t HÂ 


5. TYO 


"rjrz 


9Î RYE 


# TEUL 


^^ TJOUL 


Of- MA 1,6): YA 


n HA 


■^ OK 


"î HÂN 


i KO 


3L MO 


■?) KOUI 


^n TTEK 


t HÂ 


"JLO 


^^ PEN 


4- YOK 


X RO 


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"è EUL 


{£ NÂN 


rj SIM 


^ KKOAK 


t HÂ 


^ NI 


^ POUT r^ ,j^ 


^J: TJYA 


^ EUL 
'T- POU 
Ç=f RYE 
j^"^| TJEI 

4: SO 


t HÂ 

^ NA 
§ PYENG 
-ê EUN 
4f TTOUK 


^Iki 

1 RÂL 

^ 10 

Vf NE 
' «I MI 
3 RYEN 


^ MANG 

4 TCHEUK 
t HÂ 
jL KO 
:^ MOT 
^ TOIN 


i KEU 
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■§• OM 
:|: EUL 
<J! TTEUI 

jL ko 

'>«| SI 


:^ HKO •• ' 
-H 4 KA 

-q pouL „, 

^^ SYANG -, 

^ "^ ^. OA 
^'0 ''^KÂT 
.^ TA t HÂ 


§ RÂL 


'<Ç|.TTA 


t HÂN 


>}-KA 


H' RBUM 


12 


»i NI 


^^h TJA 


i\ HKUI 


^ NOM 


Of-MA 


^ EP 


-^1 SYEI 


.^RA 



une fois seulement, j'en serais bien conlenl». — 9 Le corbeau encore plus enorgueilli, pour 
faire montre de sa voix, ouvre un large bec et pousse un coac. Le fromage tombe à terre ; 
le renard s*en saisit promptement, et d'injurier le corbeau en ces termes : — 10 « Sot que 
lu es ! tes habits ne sont pas beaux, tu ne sais pas chanter, tu n'es que le fil^ d'un misérable 
et méprisable corbeau ». — 11 Le corbeau couvert de honte, éperdu, s'enfuit à tire d'ailes, 
déshonoré, ayant perdu son gâteau : c'est grand'pitié. 

Morale. — 12 Parmi les hommes, ceux qui prennent aussi plaisir aux louanges sont sem- 
blables au corbeau. 



Analyse gramin&ticsiXe, 



î HÂN, i(ji, nom de nombre ; sert ici, comme 
en français, d'article indéterminé, un, une, 
un certain, [quidam), en anglais : a, an. 

>|-^f"?j KA-MA-Koui, corbeau, sujet de la 
phrase. On met ici indifféremment le radi- 
cal ou le nominatif, parce qu'on ne con- 
naît pas le corbeau en particulier, mais 
c'est un corbeau spécial et non pas le pre- 
mier venu. 

^ § "è NA-PYENG-EUL, fromage, à l'accusatif 
comme régime direct, non-seulement d'un 
verbe, mais de tous les verbes actifs de la 
phrase, c'est-à-dire de : ayant wïé, mordant 
et pour manger. Ce ^ § na-pyrng est un 



mot tiré du chinois, m. à m. : « gâteau de 
lait ». 

i'^^'? ^1^ TO-TJEK-TJIL-HÂ-YA, tolant OU 

ayant tolé, ici participe passé verbal ; plus 
bas, "Jjî-MOUL-Ko sera au participe présent 
relatif. Comme en latin : furatus rostro 
tenens. i^^ to-tjek c'est le vol; -^ tjil 
indique l'action ; 't ^Y hâ-ya ou hâ-ye, par- 
ticipe passé verbal de *§" "^ hâ-ta, faire. 
"^ JL MOUL-Ko^ mordant, c'est-à-dire tenant 
en son bec, ayant saisi atec son bec ; la 
phrase a les deux sens. On emploie moul- 
Ko et non un autre participe, tel que ^ 

^ MOUL-MYE ou "^^-^ MOUL-MYBN*SYK , 



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DE LA GOSiPOSITION ET DU DISCOURS. 



181 



non-senleraent pour varier les terminaisons 
par élégance, mais aussi parce que ce par- 
ticipe indique une action coraplèie, en ce 
sens qu'elle se continue sans nouvel acte 
de la part de ragent. De plus, le membre 
de phrase est complet ou presque complet, 
d'où rulilité d'une virgule (,).•— De ^^ 
MOUL-TA, V. acl., mordre, tenir au bec, 
"^^ MOUL-E, ayant mordu, XT ^oun, 
mordUj-e. 

^^\ NAM-KEi, sur un arbre, contraction 
pour >à'^l ^1 NAM-Ki-Eï (inusité), locatif de 
'^^\ NAM-Ki, bois, arbre-, régime indirect 
du suivant. 

^-^-^i AN-TJYE-SYE, s'^i«n^ assis, c'est-à-dire 
perché, part, passé de ^^^ an-tta , s'as- 
seoir (sedere), ^^ an-tjye, ^«è AÏi- 

TJEUN. 

H^jS.?}:iî- MEK-Eu-RYA-KO , pour manger, 
part. fut. de ^ ^ mek-ta , manger, ^ ^ 

MBE^E, ^-ê MEK-EUX. Ou dit MEK-EU-RYA- 

KO et non 'î^ i ?{: MEK-Eu-RYA, parce que 
la phrase est finie, il y a là un point-vir- 
gule [;) ; ce qui suit se rapporte à la phrase 
suivante. 

"î iiÂL, de faire, nart. fut. relat. de *§■ ^ 

IIÂ-TA, faive, '^ ^ H\-YE, "J HÂX. 

Sia^] TJEu-EUM-Ei, au Commencement, 
locatif de i •§ tjeu-eum. Ce mot se joint 
au précédent, et tous deux réunis signi- 
fient : comme il allait commencer ou se 
mettre à, 

^ 5} ^ YE-HOi-RAN, qu'on appelle renard, 
ou mieux : qui est renard. Mot composé 
de: *| 5. YE-HO, renard', de ^\% i-ra, 
terminaison historique du présont de l'in- 
dicatif |) "^ u.-TA, c'est, et de "J hân, un, 
une, un certain, ou qui est, qui est appelé. 
C'est donc une contraction de <H î ^1 ^ t 

YE-HO -I-RA-HÂN. 

•^ ^1 NOM-i, inditidu, terme de mépris. Ici, 
le sens est : le coquin qui est iin renard, 
qu'on appelle renard, un fripon de re- 
nard, un coquin . . . 

>|-of-^( f KA-MA-Koui-RÂL, le corbcau , à 
l'accusatif comme régime direct du verbe 
suivant. 

4f ô| 0J: jL sok-i-rya-ko, pour tromper, de ^ 
^l^soK-i-TA, tromper, attraper, -^ ^ 

SOK-YB, ^ ^ SOK-IN. 

"f «^j^HÀ-YA, ayant fait, faisant, agissant 
(dans l'intention de tromper). Ce mol n'est 
pas nécessaire au sens de la phrase ; mais 



il l'est à la construction comme ponctua- 
tion, parce que la terminaison du précédent 
marquerait une suspension trop forte, que 
ne comporte pas le sens, entre ce qui pré- 
cède et ce qui suit. On atténue cette sus- 
pension par ce participe, qui est comme 
une simple virgule, au lieu d'un point- 
virgule. 
"J HÂN, une, nom de nombre cardinal. î 
HÂN, et non pas "? ^ hâ-na, parce qu'il 
précède le substantif auquel il se rapporte. 

>J-^Î KA-Tji, espèce, une espèce de ruse, c. 
à. d. une ruse d'une espèce particulière. 
Il semble qu'on devrait mettre le génitif >!• 
^ $] KA-TJi-Eui, ou la forme adjective >^ 
^]5l' KA-Tji-EiT. Cela pourrait se faire, 
surtout adjectivement ; mais ici on sup- 
prime la terminaison, comme dans bien 
d'autres cas, sans trop se soucier de la 
rigueur grammaticale, pourvu que le sens 
ne soit pas ambigu. 

^1 .3. S KYEi-KYO-RÂL, rusc, accus. de 'A] JL 
KYEi-KYO, régime direct du verbe suivant. 

^^ NAi-YE, produisant, ayant produit, 
ayant mis au jour, part, passé verbal de 
v<] "Pf NAi-TA, produire, ^ ^ nai-yb, yi 
NAIN. Et non pas ^ jL nai-ko , qui ferai 
une suspension trop forte. 

-g-^ MON-TJYE, d'abord, adverbe. 

>)-^^ KA-SYE, étant allé, c. à. d. s'appro- 
chant, de >}'^ ka-ta, aller, >j- ka, ^ 

KAN. 

^ -^ JL TJEL-HÂ-KO, s'étant prosterné (c'est, 
en Corée, la manière de saluer les per- 
sonnes d'un rang supérieur], de ^ "^^ ""^f 
TjEL-HÂ-TA, saluer en se prosternant, 

"t *J-HÂ-YB, t-HÂN. 

$ ^1 Hou-Ei, après, ensuite, adverbe ; c'est 
le locatif de ^ hou, derrière, suite. 

^i^^l 1 MAL-HÂ-Ki-RÂL, dc dirc. — ^^^ 
■^ MAL-HÂ-TA, «la parole faire», dire. — '§' 
^1 1 HÂ-Ki-RÂL, accus, du substantif ver- 
bal ^^] HÂ-Ki, « le faire». C'est un accu- 
satif absolu ; on pourrait l'expliquer ici en 
sous-en tendant un verbe actif, dont il serait 
le régime direct, comme: il commença 
(de dire). 

-^ ^ 3 sÂiNG-ouEN-NiM, Monsîetir, titre 
décerné aux nobles qui ont passé l'âge 
de la Jeunesse (voir titres honobif., page 
^2). ^ NiM est une terminaison honorifi- 
que surajoutée. 

|l ^} ^1 iL-YANG-i, d'une même manière, tiré 



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182 



SECONDE PARTIE. 



du chinois, et composé de : |l il, wn ; ^ 
YANG, manière ; et ^| i, terminaison adver- 
biale. Il est consacré par l'usage, pour de- 
mander respectueusement des nouvelles de 
la santé, et le sens est : êtes-vous toujours 
de même ? c. à. d. tous portez-wus tou- 
jours bien ? n'avez-wus point été malade ? 

^Ml -î-b! ^\ KYEI-SI-O-NIT-KA, est-il ? ludlC. 

prés, interrog., en parlant du supérieur à 
lui-même, ou d'un supérieur à un autre 
supérieur. De^l'^l '*H' kyei-si-ta, honorif. 
de ^1^ IT-TA, être (to bel, >^1^ kyei-sye, 

>?) ^ KYEl-SIN. 
% '^f'T ^I-'^'H TAIK-MA-NOU-RA-KKELI-SYE, 

Madame. — ^ tâik signifie également : 
maison de noble el : maîtresse de la mai- 
son. "3 TJiP a aussi les deux sens pour les 
gens du peuple.— "J^-x^ma-nou-ra, tieil- 
le dame, litre honoritique donné aux dames 
des nobles , des bourgeois , etc. — 'î^ <:| 
KKEui-SYE est une terminaison honoriQquo 
plus élevée encore que ^ nim. Ainsi on dit : 

^ ■gr'^ ^ NIM-KEUM-KKEUl-SYE, le roi / — 

^\3^<A ^ 3 A-Mo-SYE-PANG-NiM, Mon- 
sieur un tel. Le renard, comme on le voit, 
ne craint pas d'accumuler les titres honori- 
fiques. 

^ ^T "S"'*!^ HPYENG-AN-HÂ-OP-SI-MYE, 

étant en paix, c. à. d. se porte-t-elle bien ? 
Se compose de : 5j ^ HPYEX- AN, tiré du 
chinois ; du verbe T "pf hâ-ta ; de la par- 
ticule honorif. -S"^! op-si; et de la termi- 
nais. ^1 MïE. Formule honorifique pour de- 
mander des nouvelles de la sauté ; se dit 
d'un supérieur à un autre supérieur. La 
terminaison ^^ mye est ici parce que l'énu- 
méralion n'est pas finie, la phrase reste sus- 
pendue, étant coupée par un point-virgule. 
Le point d'interrogation ne se mettra qu'à 
la fin. 

^H 3 A-TAL-NiM, Monsieur totre fils ou 
Messieurs ws fils. La marque du pluriel 
est supprimée, car il ne peut y avoir d'équi- 
voque sur le nombre singulier ou pluriel 
entre gens qui se connaissent. De à\, g x- 
-ïkL, fils, et 3 NIM, comme ci-dessus. On 
dirait aussi par euphonie : ^l» .^ 3 a-tâ- 

NIM. 
^^ "t S.^ ET-TE-HÂ-O-MYE , « COmmCUt 

étant?», comment tont-ils? comment sont- 
ils ? Forme honorif. et interrog. de 5J ^ 
*?■ "^ ET-TE-HA-TA, « être Comment », verbe 
composé de $} t>) et-te, racine inusitée de 
5î ^ ^1 ET-TE-HKEI, adv., commcnt ? et de 



■^ "^ iiA-TA, être, dire ou faire. On met la 
terminaison comme au verbe précédent, et 
pour la même raison. 

^ ^ E-RiN, petit, tendre, délicat. Se dit de 
tout ce qui est très-jeune, plantes, animaux, 
etc. Part. pass. relat. de <^ ^ "H" e-ri-ta, 
être petit, frêle, fragile, tendre, etc., ^ ^ 

E-RYE, ^ ^ E-RIN. 

ôj-^I A-KI, petit enfant, ne se dit que des 
tout petits enfants. 

i TO, a^issi, également, adverbe. 

^^ M TGHYOUNG-siL-Hi, d*une manière flo- 
rissante, adverbe de "f* a *t ^ tchyou.ng- 
siL-HÂ-TA, être de belle cenue ; se dit des 
enfants, des plantes, etc. 

^l'^'S' V ^\^\ TJA-R.\-0P-NÂ-1T-KA, crott-H? 

pousse-t-il ? grandit-il ? Indicat. prés, 
interr. el honorif. de -^1- ^ ^ tja-râ-ta, 
croUre, pousser, comme un jeune arbre, 
un enfant, etc., -^f- ? tja-ra, ^f ^ tja-hân. 

>} ^f"^) >}■ KA-MA-Koui-KA , le corbmu. On 
met ici le nominatif, parce que le corbeau 
est connu, on l'a déjà vu en scène. 

S.*[.5JL tyo-ha-teut-ko, «avec plaisir 
ayant entendu », c'est-à-dire joyeux de s'en- 
tendre parler d'une manière si respec- 
tueuse. Ce verbe est composé du participe 
passé verbal de S H tyo-hta, être beau, 
bon, etc., et de x ^ teut-ta, entendre, 
ouïr, (audire], d'où m. à. m.: «bellement, 
bien, avec plaisir ayant entendu >. — : S.H 

TYO-HTA, 5.^1- TYO-HA, S. ^ TYO-HEUN ; ^ 
^ TEUT-TA, R ^j TEU-RE, ^ f TEU-UÂN. — 

Avec TYO-HA on a aussi S*!"*? "H" tyo-ha- 
HA-TA, prendre plaisir à, aimer à. 

7^ KA-TJANG, beaucoup, extrêmement, (val- 
dè), adverbe, 

'ï^^l't^^ NOP-HEUN-HTYEI-HÂ-YA, faisant 

le graî\d, c. à. d. se rengorgeant, — ^^ 
NOP-HEUN, part. pass. adj. de -^"ï^ nop-ta, 
(■Ï^I- NOP-iiA, "S"^ NOP-HEUNJ, être haut. 
— ^1"?"^ HTYEi-HA-TA, temiinai.son que 
nous avons vue (page 61j avec le sens de 
faire semblant de. 

^I ^*t ^I TAi-TAP-HÂ-TÂi, répondit. — ^\^ 
T.\i-TAP, réponse ; ? '^I hà-tai, il fit, com- 
me ^ 'fH' MAL-HÂ-TA, « parole faire», c. à. 
d. parler, dire. — ^1 ^ tâi-tap est un mot 
tiré du chinois : 1» ^| en face, ei} regard, 
entre dans la composition de plusieurs mots, 
comme ^I '^'t'^ tâi-hyang-hâ-ta, faire 
face d, regarder en face, se tourner vers ; 
et 2* ^ tap, réponse» Couune s'il y avait : 



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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS. 



183 



le regardant répondit, — *§* ^| ha-tai, ter- 
minaison spéciale indiquant doux points et 
des guillemets (V. ci-dessus, p. 177/. 

JL^ o-NYA, oui, adv. d'afïlrm., réponse d'un 
supérieur à un inférieur (V. page 139). 

^y î£ NA-NÂN, pour moi, quant à moi. Op- 
posilif de ^ na, je ou 7noi, pronom per- 
sonnel. 

^/: "fr TpJ. u[. j£ MOu-sÂ-HÂ-TA MA-NAN, je n'ai 
pas d'ajfaires, mais. . . g. à. d. je me porte 
bien, mais. . . — -r^T ^ mou-sa-h.^-ta, 
expression consacrée dans le sens de se bien 
porter. — -?■>* mou-s.\ est tiré du chi- 
nois : -?" MOU, particule négative ; >t sÂ, 
a/faire, chose. — "j- Ji ma-.nân, mais, ce- 
pendant. 

-f"l^ ou-Ri, notre, ma, pron. pers. faisant 
roffice d'un possessif (V. page 53]. 11 faudrait 
régulièrement -f-?^ ^ ou-ri-eui, (nostrî, 
meî); mais on supprime la terminaison 
aussi souvent que possible. 

"Ft^I^I" ma-nou-i,u-ka, dayne, matrone, 
terme d'honneur pour les femmes (|ui ne 
sont plus jeunes. On emploie le nominatif, 
parce que ce mot est déterminé par le pro- 
nom personnel ou possessif -y- ^] oc-ri. On 
pourrait tout aussi bien, et même mieux, 
mettre l'oppositif ; mais on ne le fait pas, 
pour éviter trois consonnanccs en nan et 
an de suite. 

-^ TjAN, petite, adjectif abrégé de ^-^ tjak- 
EUN, qui vient de^^j- tjak-ta, {^^ 
TJAK-E, ^'-x: tjak-eun), OU ^4^ tjyek-ta, 
^4 ^ TJYEK-E, ^4 -ê tjyek-eun, êlvc petit, 
mince, de peu d*importance, 

§ PYENG, maladie, tiré du chinois, mais com- 
plètement coréanisé : c'est pourquoi on 
l'emploie seul et sans agrégation. 

^3. TJ.\T-K0, étant fréquente, part, passé 
en KO, comme suivi d'une conjonction, e^ 
et marquant une suspension assez forte : 
elle est souvent indisposée ; de plus. . . De 
^"^ TJAT-TA, être fréquent, ^y^}- tja-tja, 

^{•^ TJA-TJÂN. — §:ilr'''f PYENG -TJAT-TA, 

la maladie est fréquente, se dit (J'une per- 
sonne de faible santé, d'un valétudinaire. 
— Du verbe ^ H" tjat-ta se lire l'adverbe 
^I-i TJA-TJO ou ^y^ tja-tjye, souvent, 
fréquemment. 

ft TTO, et, de plus, conjonction. Il faut bien 
distinguer {ï tto, qui se place au commen- 
cement de la phrase, do i to, signifiant : 



aussi, également, lequel se place après le 
substantif comme terminaison. 

^^) YO-sÂi, ces jours-ci, adverbe, contrac- 
tion pour: ^[>*^|^J i-sÂ-i-Ei, dans cet 
intertalle. 

^ ^ iL-KEUi, la température, le temps, l'air, 
Vétat de l'atmosphère, au nominatif, car il 
est déterminé, c'est le temps de ces jours- 
ci, non un temps quelconque. 

y-Vf^t JL SEN-SEN-HÂ-KO, étant tin peu 
frais, onomatopée exprimant assez bien le 
frisson que font éprouver les premiers froids, 
quand on est encore légèrement vêtu. 

tij. § PA-RAM, le vent, devrait être au nomi- 
natif, mais la terminaison est remplacée 
par le mot suivant. 

i TO, aussi, également, adverbe. (Voir, plus 
haut, ^ tto). 

'e^'a^ sEL-NENfi-SEL-NENG, adv., bruît 
imitaiif d'un vent frais, qui souille [)ar pe- 
liles rafales. 

"T ^ POL-Ni, souffle. Indic. prés, de -^ ^ 
pouL-TA, souffler, ^^ poi:l-e, t^ p<^i'^- 
La terminaison ^ ni indique une virgule 
(,) et aussi le sens de parce que: (quia 
vontus liât ). 

ô|.o[.A-MA, peut-être, (forsan, fortassè), ad- 
verbe. 

JL KEU, cette, adject. démonst. (V. page 39). 

<5i jji ^1 YEN - KOiN - TJi , « cause serait-ce » , 
contraction pour ^ jî- îi -^1 yen-ko-ln-tji. 
Le terme ^ JL yen-ko, cause, raison, motif, 
est tiré du chinois, et composé de deux 
mots qui ont tous deux la môme signilica- 
tion. tl*^) t'>'-Tji est le subjonctif dubitatif 
présent de |) ^ il-ta, c'est. 

^ ^ 4^1 ^1- E-RiN A-Ki-KA, Ic petit enfant, 
deux mots analysés ci-dessus. 

:^ -^ il KOT-pouL-NO, par un rhume, à cause 
d'un rhume, cas instrumental de ^^-^ 
KOT-pouL, rhume qui fait tousser. Le rhu- 
me de cerveau se dit ^ ^ kam-keui, et la 
simple toux chronique pu passagère, 5! % 

KIT-TCniM. 
l'-^l'-^t' H HKOL-NOK-HKOL-NOK-UÂ-N!, 

comme il tousse beaucoup, verbe imilatif. On 
dit aussi : # ^ §• ^ hkol-nek-hkol-nek 

el^^/^^'pf HKOK-HKOK KE-RI-TA daUS 

le môme sens. — La terminaison ^ ni 
exprime une légère pause, une virgule, et 
surtout une raison : comme ou parce qu'il 
tousse. 



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lu 



SECONDE PARTIE. 



oI.of.A-MA, peut-être, adverbe. 

r^^X"? "^ NOT-TCHIL-TEUT-HÂ-TA, OU le 

laissera échapper, le perdrons -nous, de ^ 
■^1 "^ NOT-TCHi-TA, laisser échapper, lais- 
ser tomber ce que l'on tient à la main, ^ 

^i NOT-TCHYE, lï^^ NOT-TCHIN, aveC la 

forme dubitative xt" "^ teut-hâ-ta (voir 
page 61j. 

^rîS MA-NAN, cependant, mais, conjonction, 
s'emploie le plus souvent comme terminai- 
son, et quelquefois isolément. 

v| {£ NE-NÂN, mais toi, quant à toi, ftu au- 
lem), cas opposilif de ^ ne, tu ou toi, 
pron. personnel. 

^^1'? ^ ET-TE-HA-NVA, Comment fais-tu ? 
comment vas -tu? Verbe neutre, indic. 
prés, interrog., de supérieur à inférieur, 
de ^^t ^ ET-TE-H.\-TA, être comment, 
(voir plus haut). 

:âîi-ê SYo-iN-EUN, poiir le petit homme, 
pour moi, du chinois ± syo, petit, et tl 
IN, homme; expression dont le peuple se 
sert en parlant de soi à un mandarin. 

a-^ PYEL-Ko, extraordinaire cause, chose 
extraordinaire, substantif dérivé du chi- 
nois : ^ PYEL , différent , extraordinaire ; 
•2. KO, cause. 

y ^^} EP-sr, sans, adverbe, ou plutôt préposi^ 
tiou à forme adverbiale, de ^y ^ ep-ta, 
7i' être pas. 

-f" U "t ^ H MOu-HTAL-HÂ-o-Ni, il est sans 
défaut, c. à. d. n'a rien qui le gêne, du 
chinois : -^ MOU, négation, ^ htal, défec- 
tuosité, défaut, et consacré, comme mou- 
SA-HA-TA (v. ci-dessusj, pour dire que, 
tout va bien, — *? ^ hâ-o, honorif. ; et ^ 
NI, comme, parce que, indiquant aussi une 
virgule f,j. 

/^ ^I ^^^ HAi\G-i-o-NA, quoique ce soit heu- 
reux, de "^I HÂiNG, heureux, heureusement, 
par bonheur, tiré du chinois, et de |l ^ 
IL-TA, être, au subjonctif. 

^^J-^^ TÂIK-EI-SYE, dans (votre) château, 
dans votre noble demeure, cas ablatif ou 
second locatif de ^ tâik vu plus haut. 

S?t^^ PYENG-HOAN-Eu-RO, par la mala- 
die, à cause de la maladie, mot honorif. à 
l'instrumental, de ^ pyeng, maladie, ^i 
HOAN, fléau, calamité. 

^ ^i ^1 KEK-TJYENG-I, le souci, Vinquiétudc, 
au nominatif, parce que le genre du souci 
est déterminé : c'est, en effet, celui qui est 
causé par la maladie. 



^ "sf siM-Hi, beaucoup, excessivement, adver- 
be, de 'y ? "ï^ siM-HÂ-TA, être excessif. 

ît>^^^î "^ MAN-sÂ-o-ni-TA, est bien grand, 
doit être bien grand, sera bien nombreux. 
Futur, pour le présent, comme on le met 
parfois en français dans le même sens; 
c'est le futur honorifique du verbe ^î^- 
MAN-HTA, être nombreux, Çt'^l- man-ha, 

v^T^ MAN-HEUN. 

.H^j^I- KEu-nE-NA, cependant, conjonction 
formée par la contraction de JL?) ** ^ keu- 
lu-HA-NA, ou plutôt subjonctif de 2t^ç^ 
KEU-RE-HTA, être ainsi, verbe affîrmatif 
(v. page 127] : quoiqu'il en soit ainsi. 

n oT TjiK-KEUM, maintenant, adverbe. 

Sj^^ poi-o-Ni, je vois, comme je vois. 

Indic. prés, honorif. de^i'^po-TA, noir, 

regarder, ^ ô|. po-a, ^ pon. 

^^^ TANG-SIN-EUI, de Votrc Exceltence. — 
^tl TANG-siN est un titre honorif. équiva- 
lent à Monsieur, Monseigneur; s'emploie 
pour uu grand personnage. 

^^^I Eui-KOAN-i, le costume. Un.: « Tha- 
bit et la coiffure », tiré du chinois. 

•o n^i KEUM-TjiK-i, extrêmement, adv., de 

a- n ? ^ KEUM-TJIK-HÂ-TA, être CXCCSSif, 

à rexcvs, très. 

jLA>*| JL Ko-Eu-si-KO, étant beau, honorif. 
pouri-g-JL Kop-Ko, part, passé de -§-iPf 
Kop-TA, être beau, agréable, brillant, JL 
Oh Ko-A, JL^ Ko-EUN. Ce participe a le 
sens de l'indic. prés., et marque la fm d'une 
phrase incidente suivie d'un repos. 

? ^ 1 1! Hou-TEK-HÂ-siN, libéral, généreux, 
houoiif. pour : $ T^j t hou-tek-ii.\n , du 
chinois : $ hou, libéral, abondant, et ^ 
TEK, vertu. 

^ %^\ MA-ÂM-i, l'esprit, le cœur, le senti- 
ment, au nominatif, parce qu'il est déter- 
miné : il s'agit de l'esprit, de la grande 
âme du corbeau. 

^3^^l oi-Mo-Ei, à l'extérieur, locatif de *J 
3. oi-Mo, du chinois : ^ oi, extérieur, S 
MO, manière, apparence, forme. 

^ 4" TE-OK, d'autant jylus, adverbe. 

^ ^1 ^^1 5.4: ^I ^TEU-RE-NA-SI-TO-SO-I-TA, 

et mieux : ^ ^1 ^ -y V) ^ teu-re-na-sim- 
NÂi-TA. Verbe neutre dont l'actif est H ^j 
^ ^ TEu-RE-NAi-TA, montrer, produire, 
exhiber, venant lui-mémo de -§ ^4 teul- 
TA, entrer, et de ^[- T^f n.\-ta, iiattre, 
paraître, d'où l'honorif. ^f-*|^ na-si-ta. 



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DE LA COMPOSITION ET DU DISCOURS. 



185 



Ici la phrase est finie : c'est pourquoi on 
met la grande terminaison. 

ft TTo, et, de plus, conjonction (vue plus 
haut). 

ê>^-&"^ TEUT-sÂ-ON-TJEUK, wUà que j'en- 
tends (direj, à ce que yentends dire. Indic. 
prés, honor. de :^^ teut-ta, entendre. 
^ TEUT, Ffidical ; >^ sÂ, euphonique ; •& 
ON, particule honorif. ; -^ tjeuk, suspen- 
sion. —^>*^^ TEUT-sÂ-o-Ni se dirait 
dans le môme sens. 

'S^y'*-^'^^ SAING-OUEN-NIM-KKEUI-SYE, le 

vieux Monsieur. (V. plus haut). 
i^H 1 NO-RAi-RAL, le chant, accusatif.— il 

^ è ■§"' t! ^ NO-RAI-RÂL HÂ-SIN-TA, « Ic 

-chant il fait >, il chante. 

^J^-S-i MYENG-TCHYANG-EL'-RO, (ï la pcr- 

fection, à ravir, ne se dit que de la musi- 
que. Cas instrumental de "J ^ myeng - 
TCHYANG, tirvî du chinois : ^J myeng, célè- 
bre ; ^i TCHYANG, chant. 
* H xi: HÂ-siN-TAN, fait, exécute, pour : "t tî 
^T ÎS HA-six-TA-HA-NAN ; Ic dcmicr mot 
[^ }£ h\-nân) se rapporte au suivant. On 
dit de la môme manière : a ?j t ^ 'ï ^1 ^ 

KEU-Rl HÂN-TAN MAL-I-NYA, pCUt-On agir 

ainsi ? « ainsi on fait la parole est-elle ? •>. 

^ ^I MAL-i, la parole. Le sens littéral de la 
phrase est celui-ci : «J'entends dire que la 
parole disant que le vieux Monsieur chante 
à ravir, se répand de tous côtés ». 

y^^^l sÂ-PANG-Ei, de tous côtés, m. à. m. : 
« aux quatre côtés, aux quatre points car- 
dinaux », du chinois : >% sÂ, quatre, et ^^ 
PANG, côté, lieu, endroit. 

ti îS iL-HOM, le nom, la réputation. 

^^]JL NA-si-KO, étant né, honorif. de ^ 'f^- 
NA-TA, nattre, se produire, ^ na, ^ nan. 
— â ^^^ iL-HOM-NA-TA, détenir célè- 
bre, avoir de la réputation. 

ôL^f- A-MA, peut-être, adverbe. Ce mot s'em- 
ploie pour adoucir une demande qu'on 
craint d'être trop hardie. 

"J ^ HÂx-PEN, une fois. — "? han, un, une; 
a PEN, /ois, tour. — -T â Tou-PEN, (bis), 
deux fou, etc. 

S?^ TEU-RÂ-MYEN, si fcntends, forme 
éventuelle de -x ^ teut-ta, entendre, S. 

?| TEU-RE, s g TEU-RÂN. 

'?|-^ M.\i-ou, beaucoup, très, adverbe. 

5. ^ 5 "^ ^ ^ TYO-HEUL-TEUT-HA-OI-TA, CC 

sera peut-être bien. Ind. prés, de 5. H 



TYO-HTA, être bon. Forme dubit. et honorif. 
exprimant la timidité, la crainte d'être trop 
hardi. 

>]• o|-^) >} KA-MA-Koci-KA, le corbcau. 

^ Sf TE-OK, d'autaut plus, encore plus, ad- 
verbe. 

Ji.-y •% o-siM-EUL, Vorgueil, accus, de .0.^ 
o-siM, du chinois : JL o, orgueil, et "y sim, 
cœur ; régime direct du verbe suivant. 

«tP^ pou-rye, étalant, ayant employé, part, 
passé verbal de -r?] ^ pou-rï-ta, se sertir 
de, employer, «r^ pou-rye, -t?! pou-rin. 

^"^1 tjei, son, pron. poss. 

i?] 1 so-RAi-RAL, cri, bruit, son, à Tac- 
cus.. régime direct du verbe suivant. 

^\^^^ )l%^ tja-rang-ha-no-ra-ko, pour 
faire montre, voulant faire parade de, part, 
futur correspondant au gérondif en dum, de 
^I* 6^^ ^ tja-rang-ha-ta, se vanter, faire 
montre de,—^ bi %^ hâ-no-ra-ko, pour : 
^ )l%^ -2- nÂ-NO-RA-RA-HÂ-KO, de : *§" i 
^ HÂ-NO-RA, je fais ; '^ j2- ha-ko, disant, 
se disant. 

3L^] HKEU-KEi, grandement, adverbe, de 3L 

^ HKEU-TA, (^ HKE, -^HREUN), être 

gmnd. 

^ -% IP-EUL, la bouche, le bec, accus, de ^ 
ip, bouche, régime direct du verbe suivant. 

^ 5Î PE-RYE, dilatant, ayant ouvert, part, 
passé verbal de tij ^ ^ pk-ri-ta, B| Çf pe- 

RYE, ^ ^ PE-RIN. — ^ ^ "^ PE-RI-TA SG 

dit de tout ce qui s'ouvre en se dilatant, 

comme un sac, la bouche, la main, mais 

non pas une porte ni un tiroir. 
' ? 3 HÂN-PEN, une fois, (comme ci-dessus). 
'SJ' KKOAK, coac, adverbe imitatif. 
•f ^ HA-Ni, comme il fait, parce quHl fait, 

indic. présent. 
^ ^-ê NA-PYENG-EUN, pour le fromage , 

quant au fromage, cas opposit. de na-pyeng. 
^ TTOUK , lourdement, adv. imitatif de la 

chute d'un corps avec bruit sourd. 

^V\ TTA-UEui, (pour: "^^1 tta-hei), à ter- 
re, sur la terre, cas locatif de "^ tta, 
terre, sol, etc. 

^^ ^1 ^1 ^^ tte-re-tji-mai, venant à tomber, 
présent, passé et conditionnel de '^ 9| ^ï 
^ tte-re-tji-ta, tomber (cadere), ^ ^ 
^ tte-re-tjye, ^^13. tte-re-tjin. 

^ S. >)- YE-HO-KA, le renard. 



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186 



SECONDE PARTIE. 



^ -c EL-NEUN, presteynent , adverbe de ma- 
nière. 

-^^--^jL rouT-TEUL-KO, [V] ayant saisie (le) 
saisissant, part, passé ou présent de -^-^ 
^ pouT-TEUL-TA, saisiv, empoigner, -^-^ 

^ POUT-TEUL-E, -^-ê POUT-TEUN. — JÎ- KO 

indique une virgule. 

•^ YOK, injure, à l'accus. sans terminaison.— 
•§■ "^ ^ YOK-HÂ-TA, injurier, dire des sot- 
tises à (le régime à l'accusai.]. 

'^-^I f HÂ-Ki-BÂL, de faire, accus, absolu 
du substantif verbal "Ç* ^| hâ-ki. Cet accu- 
satif absolu paraît être, du moins ici, le 
régime direct d'un verbe sous-en tondu : 
v. g. il commença ou se mit à lui dire des 
injures. — -§-'?"^ yok-hâ-ta s'emploie 
ordinairement en un seul mol, ce qui ex- 
plique Tabsonce de terminaison à yok. 

vf NE, toi, pronom personnel de la 2* person- 
ne, au vocatif, sans terminaison. 

^1 ?3 ? Mi-RYEN-nÂN, sot, slupide, part, passé 
relatif de °| ?3 "t ^ mi-ryen-iiA-ta, verbe 
neutre, être sot, simple, imbécile. 

■^ ô}- NOM-A, individu, au vocatif, de ^ nom, 
terme de mépris (comme ci-dessusj. 

^ OT, l'habit, 

i TO, aussi, également, conjonction. 

'â'^H KOP-TJAN-HKO, fi'est pus beau, verbe 
négatif de "^ ^ kop-ta. (En voir la forma- 
lion, page 134] . 

4l ?1 i so-RÂi-TO, le cri aussi, le chant, la 
wix aussi. 

5'^ HÂL-TjouL, la cliose de faire, subsl. 
verbal (voir page 19]. 

2.i *i MO-RO-Ni, tu ne sais pas, indique une 
légère pause ; de 5.^ ^ mo-ro-ta, igno- 
rer, ne pas satoir, -f-^ mol-na, i-è 
mo-ron. 

^ 4 "^ -2- MANG-TCHEUK-HÂ-Ko, étant pitoija- 
ble, misérable, méprisable, se rapporte 
comme adjectif au substantif suivant. 

^ MOT, non, marque l'impossibilité physique 
ou morale ; il no faut pas le coriTondre avec 
*!• ^ A-Ni (voir ADVERBES, page 139]. 

^ TOiN, fait, détenu, part, passé de 5f "ï^- 
TOi-TA, détenir, se faire, (ileri), 5j ^ toi- 
YE, ^ TOIN. — :^^ MOT-TOiN esl uuo in- 
jure équivalente à : informe, avorton, 
vilain ; on pourrait dire aussi : *!• 'i ^ 
A-Ni TOIN, mais avec moins de force. 

>J-^f-ï| ^ KA-MA-Koui-Eui, de corbcau , au 
génitif. A ce substantif se rapportent les 



adjectifs précédents : ainsi le veulent le 
génie de la langue, et l'intention du renard 
coréen d'insulter le corbeau par l'endroit 
le plus sensible, l'honneur de son père. 

ô|. % A-TÂL, fils. 

^ NOM, individu, terme de mépris, ( comme 
ci-dessus). 

^I_?.^ i-RO-TA, tu es, tu n'es que, indic. 
prés. ; finale complète et un peu omphali- 
quo. De |l"^ il-ta, c'est, «c'étre». 

^J-^f-^l >y KA-MA-KOL'i-KA, le corbeau, 

^ ^^] % ^ POUT-KEU-RE-OM-EUL, lu honts, 

accusatif de '^^^j%' pout-keu-re-om, 
honte, subst. verbal de ^^^'^ pout- 
KEu-REP-TA, atoir honte, être honteux, ^ 

n. C^j î;/ POUT-KEU-RE-OUE, "^ ^ ^j •& POUT- 
RE U-RE-0\. 

^:^jL tteui-ko, ayant ceint, c'est-à-dire 
< coint de honte >, concert de fionte, de 
^5| "Pf TTEUi-TA, se ceindre, ^^ ^ tteui-ye, 
'là tteuin. 

"*! 1- ^y '''l si-reum-ep-sï, éperdu, confus, de 
deux mots : ^1 §■ si-reum, lutte corps à 
corps, et y ^] EP-sï, sans : hors de com- 
bat. Ce doit être une métaphore tirée d'un 
lutteur battu et poursuivi par son adver- 
saire; mais sans combat ne rendrait pas 
tout ce qui s'attache à l'expression coréen- 
ne. 

%^ TTJOALTTJOAL, à tire d'ailes, adv. imi- 
tatif du bruit des ailes d'un oiseau qui 
s'envole rapidement. 

^ô|.>).»^ ^XL-/i-KX-y\, s'envole, indic. prés»., 
de ^''^ NAL-TA, voler, s'entoler, ^*1» 

NAL-A, ^ NAN , Ot do >\ ^ KA-TA , aller. 

On dit ^«"-s- NAL TJEUM-SEUNG, « les ani- 
maux qui volent », les oiseaux. 

^Jl't^Y mang-sin-hA-ya, déshonoré, part, 
passé. On dit aussi ^ t! "s ^ H mang-sin- 
EUL po-TA, « voir le déshonneur », et ^ 
t! '^ "^1 "^ MANG-siN siK-Hi-TA, déshonorcr. 

. Du chinois : ^ mang, ruine ; t! six, le 
cot^s ; ce dernier monosyllabe, malgré sa 
signification littérale, n'empêche pas le com- 
posé ( ^ t! MANG-SIN ] d'exprimer le dés- 
honneur, plutôt que la ruine des biens ou 
de la santé. 

% "l: TTEK-EUL, le gâteau, accus, de ^ ttek, 
gâteau, chose pétrie. 

^ iS iL-HKo, ayant perdu, part, passé de ^ 
ïf IL-TA, perdre, ^^ il-he, ^J^ il- 
Hfiux. Moins employé que son composé |l 



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DE LA COMPOSITION^ ET DU DISCOURS. 



1K7 



'^^ï^^ l'IL-HE-PA-RI-TA. yiï^^ PA-RI- 

TA tout seul signifie: abandonner, rejeter. 

•â^"? i^ POUL-SYANG-HA-TO-TA, Celu fait 

pitié, c'est grancVpitié. Verbe neutre, de 
■^^"§"^ POUL-SYANG-HÂ-TA, être pitoya- 
ble, misérable, mis là comme exclamation. 

^Y^^ SYEi-SYANG, du Monde, du siècle, radi- 
cal pour génitif, régime du mol suivant. 

^1" § SA-RAM, les hommes, radical pour nomi- 
natif pluriel : les hommes cte ce inonde. 

5. TO, aussi, également, adverbe. 

-^f^TCHiNG-TCHAN, la flatterie, la louange, 
radical pour accusât. ; régime du verbe sui- 
vant. — ^i^^ H THING - TCHAN - HA - TA , 

flatter, vanter, louer. 
5^1 f TEUT-Ki-RÂL, «le entendre, la chose 
d'entendre», accusât, du substantif verbal 
^ 7) TEUT-Ki, du verbe x ^ teut-ta, en- 
tendre, (vu plus haut). Ce mot est à l'accus. 
comm3 régime du verbe suivant, et régit 
lui-même Taccusatif. 



S.*I-Çî£^t tyo-ha-hâ-nXn-tjy.\-i^ '< les ai- 
mant» ceux qui aiment, part. prés, du 
verbe S ^1- "l" ^ tyo - h a - ha - ta , aimer , 
trouver bon, composé de 5.^1- tyo-ha, 
étant bon, part, verbal du verbe neutre 5. 
î| tyo-hta, être bon, et de "?" "H- hâ-ta, 
faire, d'où : « étant bon faire ou trouver >^, 
trouver bon, aimer. — Nous avons vu plus 
haut S-^l-x-^ tyo-ha-teut-ko. — Pour 
^J: TJYA faisant suite à un participe présent, 
voir page 172. — I i placé sous ^|s tjya 
indique le nominatif. 

>l-o|-ï) K.A-MA-KOUI, le corbeau. 

^ OA, et, conjonction, (voir page 145). — ^ 
OA s'emploie après une voyelle et ?^ koa 
après une consonne. 

X "?" *1 "^ k.\t-hâ-ni-ra, sont semblables. 
Indic. pré§., termin. historique indiquant 
un point (.J final. De ^ "? ^ kat-h1-ta, 
ou 15 ^ KAT-TA, être semblable. 



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APPENDICE 



DIVISION DU TEMPS. 



Les Coréens suivent, sauf quelques légères 
modifications qu'ils y apportent, le calendrier 
qu'ils reçoivent chaque année de Péking. Ils 
divisent donc le temps de la même manière 
que les Chinois. Nous allons exposer briève- 
ment leur système. 



Jour.— Le jour solaire se divise en 12 heures 
(^1 si) ; chaque heure, en 8 ^ kâik ; chaque 
t\ KÂIK, en 15 -^ pouN. Il résulte de là 



qu'une heure coréenne équivaut à deux des 
nôtres ; un t\ kâik, à un de nos quarts 
d'heure (15 minutes] ; et un «^ poun, à une 
de nos minutes. 

Pour distinguer les heures, on se sert, en 
y ajoutant le mol '^l si, de termes tirés 
du chinois, qui correspondent également 
aux douze signes du zodiaque et ont cha- 
cun un symbole dans le règne animal , 
comme on va le voir dans le tableau sui- 
vant : 



CARACTÈRES 
HORAIRES 


ANIMAUX SYMBOLIQUES 


SIGNES 
DU ZODIAQUE 


HEURES 
CORRESPONDANTES 


:? ^ Tjâ 


ja ^ Sye ... Rat 

^ -f Ou . . . . Bœuf 

^ S. Ho ... . Tigre 

^ i Hto... Lièvre.... 
H ^ Ryong . Dragon . . . 
iÈ ^Ir Sya . . . Serpent. . . 
.11 of. Ma . . . . Cheval . . . 
^ ^J= Yang.. Mouton.... 
ïge ^ Hou... Singe .... 
tS Ml Kyei... Coq ...... 

"jt ^ Kyen.. Chien 

<9f ^ Tjye^ . . Cochon . . . 


le Bélier . .. 


Uh. àlh.dum. 

1 — 3 

3 — 5 

5 — 7 

7 — 9 

9 -11 
11 — Ih. dus. 

1 — 3 

3 — 5 

5 — 7 

7 — 9 

9 —11 


3: ^ TCHYOUK .... 

H A| ij^ 


le Taureau 

les Gémeaux 

le Cancer 

le Lion 


w s. Mto 

M ^ Tjin 

E Jl! Sk .... 


la Vierge 


^ S. 


la Balance 

le Scorpion 

le Sagittaire 

le Capricorne 

le Verseau 

les Poissons 


^ o| Ml 


$ ^ SiN 


W -fr You 

^ 'â Syoul 

^ *l HÂi 



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DIVISION DU TEMPS. 



189 



Ex. : Il est 4 h. de l'aprês-viidi, '^\ ^] 5f 
j3 ^ Mi-si Toi-YET-TA ; Mi-si (désigoalioii de 
l'heure), toi-yet-ta, «est devenu». — 4 h. 414^ 

"Ml "J ^-1 MI-S[ HÂN KÂIK. — ^ h. 4lt, "M! 
"T ^-1 MI-SI TOU KÂIK. 

Mais les Coréens n'ont pas d'horloges. En pra- 
tique, -ils se contentent de désigner à peu près 
le commencement (iL toho), le milieu (-^ 
tjtoung) et la fin (^ mal) de chaque heure, 
sans tenir compte des autres fractions. Ainsi, 
entre 11 h. et midi, c'est JL^l ^ o-si-tcho ; 
midi, -fi.^1^ o-îJi-TjYouNG, ou plus souvent 
"J ^ "ê" HÂN-NA-TJÂL (le milieu du jour); 
vers midi et demi, c'est Ji.^1 ^ o-skmal. Ou 
bien, ils emploient des divisions plus géné- 
rales, basées sur les usages journaliers, telles 
que le chant du coq, le temps du premier 
repas, le temps du repas de midi. Le malin se 
dit *|"§ a-tchâm; la matinée tout entière 
jusqu'à midi, 4-1 ^"t a-tchâm na-tjâl ; le 
soir, -H A tjye-nyek ; et la soirée, ^ ^ ^ ^ 
TJYB-NYEK-NA-TJÂL. Les heurcs de la nuit se 
comptent souvent par la 1'% la 2^ la 3' veille, 
etc. 



Semaine.— -Les païens n'ont pas la division 
du temps par semaines. Ils indiquent les jours 
par le quantième de la lune. Les chrétiens, 
au contraire, connaissent la division ecclésias- 
tique en fériés, et comptent ainsi les jours de 
la semaine : 

!• "fr â txyou-il, « du Seigneur jour », 
dimanche, 

2« ^J ^ ô| tchyem-rtei-i, « férié seconde », 
lundi. 

3* ^ ^1 -â* tchyem-ryei-sam, « férié troi- 
sième», mardù 

4* ^J^>^ tchyem-ryei-sâ, « férié quatriè- 
me », mercredi. 

5* ^ ^] -2. tchyem-ryei-o, « férié cinquiè- 
me », ieudi. 

6* ^ f^JT^ TCHYEM-RYEI-RYOUK, « férié sixiè- 

• me », tendredi, 

!• ^J ^1 K TCHYEM-RYEi-TCHiL, « féric Sep- 
tième », samedi. 



Mois. — Les mois se divisent en 29 ou en 
30 jours, selon que la lune est petite {jL^ 

SYO-OUEL ou ^ -è 1 TJYEK-EUN TÂL), OU gVtin- 

de (^ ^ tai-oubl ou -J 1 hkeun tâl); Le 



8» et le 23' jours de la lune s'appellent i -^ 
Tjo-KOM (peu d'eau, petites marées) ; le 15» et 
le 30% -§; ^1 sAL-i (beaucoup d'eau, grandes 
marées). 

Dans la I" partie de cet ouvrage, page 48, 
nous avons donné la nomenclature des jours 
qui composent le mois lunaire. 



Année. — l>ans une année il y a douze mois 
lunaires, qu'on appelle... 2% 3\ 4* lune, elc. La 
1" lune s'appelle ^J ^ t/yeng-ouel. Les deux 
dernières sont souvent désignées par: -§"^1, 
ToxG-Tji-TAL, amnt-demière lune, îj g set- 
TÂL, dernière lune. 

Pendant la période d'un cycle lunaire, c'est- 
à-dire de 19 années solaires, pour rétablir 
l'accord de l'année civile avec le cours du so- 
leil, on intercale sept mois appelés •& ^ 
YouN-ouEL ou "ft I TOUN-TÂL, généralement 
un après chaque trois ans. 

Voici donc comment on désignerait les mois 
d'une année où il y aurait une cinquième 
lune intercalaire : 



^ê ^ TJYENG-OUEL, 


1" lune. 


^I ^ 1-OUEL, 


2- — 


^ ^ SAM-OUEL, 


3« — 


>*^ sI-ouel; 


4« — 


i^ O-OUEL, 


6' — 


•& ± ^ YOUN-0-OUEL, 


5' lune (bis). 


•^ ^ RYOUK-OUBL, 


6' — 


^ ^ TCHIL-OUEL, 


7* — 


|h ^ HPAL-OUEL, 


8. .- 


-^^ KOU-OUEL, 


9* - 


'y 4^ SIP-OUEL, 


10- — 


^ â ^ SIP-IL-OUEL, 


11* - 


'y ^I ^ SIP-I-OUEL, 


12' — 



^^1 TONG-Tji-TÂL, atant^mière lune. 
ji 1 set-tIl, dernière lune. 

L'année se divise encore, comme la nôtre, 
en quatre saisons, >*^ sa-tjybl ou >^'^1 
sÂ-si, dont voici les noms : 



coréens 



SINICO-COR. 



^ POM ^ it TCHYOUN, Ic printemps. 

H§ NYB-RÂM. H *|-HA , l'été. 

>]-'è KA-EUL .. 5K 4 TCHYOU., l'automnc. 
ld{ ^ KTE-OUL . ^ ^ T05C . . . , fhlver. 



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190 



APPENDICE. 



.Mais, aa lieu de les faire commencer aux 
équinoxes et aux solstices, ces points sont 
pris pour le milieu de là saison à laquelle ils 
appartiennent respectivement ; en d'autres 
termes, les équinoxes correspondent, l*un au 
milieu du printemps, l'autre au milieu de 
rautomne ; les solstices, l'un au milieu de 
l'été, l'autre au milieu de l'hiver. 

Déplus, afin de guider les laboureurs dans 
leurs travaux, on partage chaque saison en 
6 quinzaines de jours, ce qui fait 24 quin- 
zaines dans une année. Cette division a lieu 
sans tenir compte des jours du mois lunaire. 
Pour connaître le commencement et la fin des 
jîaisons, il suffit de prendre comme point de 
départ le milieu de chacune d'elles (équinoxes 
ou solstices) et de compter trois quinzaines 



de jours avant ou après. Toutefois, comme 
les saisons ne sont pas d'égale durée, il 
ne faut pas négliger la diiïéronce relative 
qu'elles présentent, si l'on vont arriver à 
une précision mathématique. Cette remar- 
que explique pourquoi nous nous sommes 
servis de l'expression vague de quinzai- 
nes, au lieu de fixer le chiffre exact de 45 
jours. 

Le tableau suivant donne la nomenclature, 
avec les dates approximatives correspondan- 
tes, de la division de l'année en quatre saisons 
de six quinzaines de jours. Dans chaque case 
se trouvent : à gaucho, les caractères chinois ; 
à droite, les caractères coréens ; au-dessus, 
leur prononciation ; au-dessous leur significa- 
tion ; enfin, la date du calendrier européen. 



DIVISION DE L* ANNÉE EN 4 SAISONS DE 6 QUINZAINES DE JOURS. 



RiP-TCHYOUN 


OU-SYOU 


Kyeng-tchip 


TCHYOUN-POUN 


TCHYENG-MYENG 


KOK-OU 


à* ^^ 


M*-fT- 


im^^ 


m» ^ë: 


mm^^i 


mm ^-f 


Printemps 
commençant 


Eau de pluie 


Los insectes 
excités 


Division du 
printemps 


Clarté brillante 


Pluie de grain 


5 Février 


24 Fétrier 


6 Mars 


22 Mars 
Equinoxe 


6 A'crit 


22 Avril 


RiP-HA 


Syo-man 


Mang-tjyong 


Ha-tji 


Syo-sye 


Tai-sye 


AH wn 


>hm ±ik 


ea «^* 


IS *MÎ 


>h^ ±^ 


iz^^H 


Eté commen- 
çant 


Peu rempli 


Grain en épi 


Haut de l'été 


Petite chaleur 


Grande chaleur 


.7 Mai 


22 Mai 


7 Juin 


22 Juin 
Solstice 


8 Juillet 


2f Juillet 


RiP-TCHYOU 


TCHYE-SYE 


PÂIK-NO 


TCHYOU-POUN 


Han-no 


Syang-kang 


Am 114 


«S*H 


éB ^i 


^^ 45 


mm Uii 


ii» ^*'<f 


Automne 
commençant 


Limite de la 
chaleur 


Rosée blanche 


Division de 
l'automne 


Rosée froide 


Descente de la 
gelée 


9 Août 


24 Août 


9 Septembre 


24 Septembre 
Equinoxe 


9 Octobre 


24 Octobre 


RiP-TONG 


Syo-syel 


Tai-syel 


TONG-TJI 


Syo-han 


Tai-han 


A^ %% 


>hâ 1-a 


izm'^'i 


^s-s-^ 


>hm ±tt 


*SHf*J: 


Hiver com- 
mençant 


Petite neige 


Grande neige 


Hiver plein 


Petit froid 


Grand froid 


8 Novembre 


23 Novernbre 


8 Décembre 


22 Décembre 
Solstice 


6 Janvier 


22 Janvier 



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DIVISION DU TEMPS. 



191 



Cycle. — Les Coréens, non plus que les 
Chinois, ne font usage de l*ère, c'est-à-dire 
d'un fait principal à partir duquel on compte 
tous les autres, comme la création du monde, 
la fondation de Rome, la naissance de Jésus- 
Christ, l'hégire de Mahomet. Ils ont cherché à 
la remplacer par un cycle de 60 ans usité 
dans les livres, les lettres, la conversation, 
pour désigner l'âge des individus, la date 
d'un fait, d'une lettre, etc. 

Cotte manière de supputer les années est 
très-ancienne (2,037 av. J.-C). Le 75* cycle 
unissait le 7 Février 18S3, aboutissant ainsi à 
une période de 4,500 ans. Seulement, comme 
les peuples qui s'en servent, n'ont pas pris la 
précaution très-simple d'assigner un numéro 
d'ordre à chaque révolution cyclique, on voit 



du premier coup d'œil combien leur chrono- 
logie doit être embrouillée, si l'on remonte 
tant soit peu le cours des siècles. Pour remé- 
dier à cet inconvénient, ils ont imaginé de 
joindre au nom de l'année du cycle celui de 
l'empereur chinois qui régnait alors. En re- 
courant à l'histoire des dynasties chinoises, 
on peut donc tirer parti du cycle de 60 
ans. 

Avant d'en donner le tableau, il n'est pas 
inutile d'indiquer le procédé d'après lequel 
il a été composé : 

Deux séries de caractères servent de fonde- 
ment : 1* les caractères cycliques, au nom- 
bre de 10 ; 2° les caractères horaires (dont 
nous avons parlé plus haut], au nombre de 12. 

Les voici dans leur ordre respectif : 



1* — Caractères cycliques. 



Kap, Eul, Pyeng, Tybng, Mou, Keui, Kyeng, Sin, Im, KvEr. 



-Caractères horaires. 



"f S: M m M s. 
^ ^ 'Û. & ^ ^ 

Tjâ, Tchyouk, In, Mïo, Tjin,' SA, 



^ * * W ^ K 

0, Ml, Sin, You, Syoul, Hâi. 



On joint deux à deux les termes de la 1'* 
série avec ceux de la 2', comme il suit : 

y^. ^^, «*i, ^s.-?-^. ^^, 

lê±, ^J°I. yt!, '^l■i^. 

Il reste deux termes de la 2* série, aux- 
quels, en recommençant, on joint les pre- 
miers de la 1" série : 

Mais, à son tour, la 1'* série est entamée et 
incomplète : on la continue, en reprenant le 
commencement de la 2* série ; et ainsi de suite, 
jusqu'à ce que les derniers termes de chaque 



série (^1, t|) se rencontrent ensemble, ce 
qui a lieu au bout de six révolutions de la 
première série, et cinq de la seconde. 

On a alors un cycle complet ; et comme il 
se divise en six parties dont chacune com- 
mence par le mot ^J* Kap, on l'appelle -Ç^ 
Ryouk-kap, c'est-à-dire les six ^ Kap. 

Nous allons donner le tableau complet du 
cycle de soixante ans, avec les caractères 
chinois, les caractères coréens, leur pronon- 
ciation, et les années correspondantes de 
notre ère depuis 1744 jusqu'à 1923. Avec ces 
données, il est facile de suppléer les autres 
dates. 



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192 



APPENDICE. 



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II 



POIDS BT MESURES, BOUSSOLE. 



I. —Sur les chemins qui sillonuent lajCorée, 
on rencontre de dislance en distance des bor- 
nes ou poteaux taillés grossièrement. sous for- 
me humaine, où est écrit en caraclîTes chinois 
le nombre de Ç) ri qui se comptent depuis 
un endroit déterminé. Le Ç) ri (ly) est la me- 
sure itinéraire légale et la plus commune. 

10 ?| RI représentent un peu plus de 1 kilo- 
mèires ou une- forte lieue. Mais cette unité 
n'est pas la môme dans tout le royaume. Elle 
augmente de longueur à mesure qu'on s'écarte 
de la capitale. C'est ainsi que, dans les provin- 
ces éloignées, 200 ^ ri du pays équivalent 
facilement à 240 ou 250 ^! ri de Sye-oul. 

Le peuple compte, en outre, par ^f-"^ 
MÂ-TYANG, distance évaluée un peu au hasard 
et moindre que le ^ ri. 

II. — La hauteur et la profondeur se mesu- 
rent par "^ KiL ou hauteurs d'homme ; la 
longueur, par ^ pal ou brasses, 

III. — Le ^ï» TJA ou pied, qui est le tiers de 
la brasse, est l'unité la plus universellement 
employée comme mesure de longueur ; mais 
elle varie suivant les provinces et suivant les 
objets, de même qu'il y avait autrefois en 
France plusieurs espèces d'aunes. 

Le pied destiné à mesurer les toiles est de 
0"52 à Sye-oul. Il est plus grand, pour me- 
surer les arbres et les bois de construction ; 
plus petit, au contraire, pour la soie (environ 
0"42) et pour les cordons (à peu près 0"37). 

Le pied appelé ^ ^ in-tchyek, qui sert de 
base pour toiser les hommes, est composé de 
14 épaisseurs de doigt. 

Quelle qu'en soit la longueur, le ^\' tja ou 
pied se divise ainsi : 

1 ^\' tja = 10 -^1 TCHi ou ponces. 
1 -^1 TCHi = 10 -^ HPOUN ou lignes. 

IV. — Voici quelles sont les mesures de ca- 
pacité, le iSr HOP ou poignée servant de fon- 
dement : 

10 ^ HOP = 1 5f toi. 



. 10 5f TOI = 1 'â; MAL OU boisseau. 

Le ^^ MAL a la forme d'un polyèdre à base 
carrée et à quatre faces trapézoïdes, dont le 
sommet, plus petit que la base, sert d'oriflce. 
Il y a deux espèces de boisseaux. Le petit, en 
comparaison duquel le grand est presque le 
double, correspond, à Sye-oul, aux dimen- 
sions suivantes : 

Base 0" 27 de côté. 

Sommet 0" 25 de côté. 

Profondeur 0-13 

20 ^ MAL ou boisseaux égalent 1 "^ syem 
ou sac, 

15 (petits) boisseaux composent le i?| houi, 
mesure du gouvernement pour les denrées 
payées en contribution. 

L'eau-de-vie se mesure par ^^ tjyono- 
TJÂ, petite tasse, qui, dit-on, doit contenir 
dix mille grains de millet ; le vin de riz et 
autres liquides, par ^ tjan ou tasse, ce qui 
équivaut à peu près à un cinquième de litre. 

V. — Les mesures agraires sont: le "3^ 
^1 sYEM-TjiK-i, étendue de terrain où l'on 
peut semer uu ^4 syem (sac) de riz ou autres 
céréales ; le ^[^ ^| ma-tjik-i, où l'on peut 
en semer un ^ (boisseau) ; le 5| ^ ^| toi- 
tjik-i, où l'on peut en semer un 5} toi ; et 
môme le ^^ ^j hop-tjik-i, où l'on peut en 
semer une poignée. 

VI. — Les balances coréennes, identiques 
aux balances chinoises, qui sont préférées 
comme étant mieux faites, ressemblent à ce 
que nous appelons balances romaines. 

L'unité de poids est le -i keun ou livre, qui 
se divise en 16 ^ nyang ou onces. 

Le ^ nyang ou once (dont le poids, à la 
balance de la capitale, représente 38 gram- 
mes) se subdivise ainsi : 

1 ^ NYANG = 10 ^ TON. 

1 ^ TON = 10 -^ HPOUN (ou -^ POUN). 

1 -§: HPOUN = 10 îj m. 



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19^1 



APPENDICE. 



VII. — La sapèque, ^ poun, est Tunique 
monnaie frappée du pays. Elle a la forme de 
la sapèque chinoise ; mais elle est plus grosse 
et de meilleur aloi ; les anciennes surtout ont 
plus de valeur. 100 sapèques coréennes équi- 
valent à peu près à 1 f . 20. 

10 -^ poun =z 1 -^ TON. 
10 -^ TON = 1 ^ NYANG. 
10 ^ NYANG = 1 ^ KO AN. 

Pour les transactions, on se sert encore de 
For et de l'argent bruts, en lingots ou en mor- 
ceaux, qui se livrent au poids. 

T 1 (taël ou once) d'or vaut T 8.50 en argent. 

T 1 do. d'argent vaut tantôt 670, 

tantôt 640, tantôt 610 sapèques, suivant le 
temps et le cours du change. 

Les céréales devaient ôtre considérées au- 
trefois comme une espèce de monnaie ; car, 
dans le langage ordinaire, lorsqu'on va porter 



sou blé au marché, au lieu de dire qu'on va 
le tendre, on emploie le mot qui signifie 
acheter, et, réciproquement, lorsqu'on va 
acheter du blé, on dit qu'on va tendre. 

VIII. — Les boussoles des Coréens sont de 
fabrique chinoise. Ils s'en servent peu pour 
la direction de leurs jonques, qui ne s'écar- 
tent jamais des côtes de manière à perdre la 
terre de vue, excepté peut-être pendant leur 
passage à l'ile de Quelpaërt. Mais les géoscopes 
en font un grand usage, dans les superstitions 
qui consistent à chercher des endroits favora- 
bles pour les tombeaux. 

La boussole s'appelle ^1>^^ tji-nam- 
TJYEL, c'est-à-dire fer indiquant le sud. Elle 
marque 21 divisions ou rumbs désignés par 
des caractères empruntés pour la plupart à 
la terminologie cyclique. Voici les noms des 
principales, en commençant par les quatre 
points cardinaux : 



Termes usuels. Traduction. 

^ flK) tong est 

^ ÇS) SYB ouest 



Termes techniques. 

9fl fi MYO. 
g ^ Yoi:. 



^ (SJnam sud ^ Jl o. 

^ (4b) POUK nord '? ^ tjâ. 

•Sr ^ ^ T0N6-NAM-KAN " CSt-SUd » OU SUd-est ^ ^ SON. 

^ "ît ^ TONG-POUK-KAN " cst-uord » OU fiordrest li s KÀN. 

^ ^ ^ SYE-N.AM-KAN < OUOSt-SUd » OU SUd-^Uest J$ •& KON. 

<^ ^ ^ sYE-pouK-KAN « ouest-nord » ou nord-ouest — $È ^ ken. 



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EXERCICES GRADUÉS 



I.— TaRMlNOLOGIH USUELLE. 



^, Ot. Habit, vêtement. 

^ -^Çj , Tjyb-kou-bi. Gilet. 

tij,^, Pa-tji. Culotte. 

^^, Tjyek-sàm. Chemise. 

^2J» SoK-KET. Caleçon. 

t! ^é » HÂiNG-TjYBNG. Guôtres. 

^^, Po-sYEN. Bas. 

iTJ-, Hto-stou. Bracelet, 
manchon. 

^îl-fej, He-ri-tteui.', Cein- 
ture. 

4 'H » Tjou-iiB-îa. Bourse. 

^^St* SYO*tcHANG-OT. Petit 
habit long. 

-^-^^t Hkbon-tchano-ot. 
Grand habit long à grandes 
manches. 

^^Çj-d|, TOO-»OU-MAK-I. 

Redingote. 

3t, Kat. Chapeau. 

^>i, Mâng-ken. Serre-tôle. 

^ ^ , Htakg-kbn. Bonnet de 
crm. 

^, KoAK. (Autre) bonnet de 
crin. 

$1^, Houi-HANG. Capuchon. 

^^, Sa-syen. Voile de cou- 
leur. 

J^S, Kat-mo. Couvre-Cha- 
peau (contre la pluie). 

3}'>) Ç) , Kat-kb-ri. Brochet- 
tes pour le ShS. Kat-mo. 

'§-^, Tjyang-ot. Grand habit 
de femme. 

^1 ^l», TcHi-BiA. Robe de fem- 
me. 



î^^îj, Tan-sok-ket." Cale- 
çon. 

^ ^ , Tang-keui. Ruban de la 
queue des cheveux. 

t!, SiN. Soulier. 

-S ^ '^ î| , K YEP-TJ YE-KOU - 

RI. Gilet ouaté (double). 

i^ ^ 2J , Poi-soK-KBT. Cale- 
çon de chanvre. 

^ §, Sa-rAm. Homme. 

^ "SI, Nyang-pan. Noble. 

^'^, Syang-nom. Homme 
du 3»* ordre, de bas étage. 

$ ^, Tjyong-nom. Esclave. 

^^, Tjyoung-nom. Bonze. 

^V|, Syen-pâi. Lettré. 

•§y^, TjrYANG-sI. Marchand. 

•§ ft, Tjyano-in. Artisan. 

^^^p PÂIK-TJYANG-NOM. 

Boucher, abatteur. 

•Ç"-^, KoNG-TJÂ. Confucius. 

'ï'Jl, YouK-siN. Corps. 

JL^, 0-KOAN. Cinq sens. 

^^, Sam-sâ. Trois facultés. 

y^^î, SÂ-wi. Quatre mem- 
bres. • 

Sfp4|, Paik-htybi. Tout le 
corps (cent substances). 

^^, Rybng-hon. Ame. 



•g-, Mon. Corps. 

'^^I, Me-ri. Tête. 
^ «»K Ni-MA. Front. 



'i, NouN. Œil. 

'i'^ , NouN-SYEP. Cils. 

'i'5'>5, Noun-tong-tjX. Pu- 
pille de l'œil. 

^ , Koui. Oreille. 

'^S^, Ppyam. Joue. 

^ , Ni. Dent. 

•^, MoK. Cou. 

VÎ,PÂi. Ventre. 

'i^, NouN-AL. Globe de 
rœil. 

3,j Hko. Nez. 

Tf ^ , Syou-yem. Barbe. 

tl ^ ^» Ip-syou-el. Lèvres. 

^, Hyb. Langue. 

5î ^1 , Et-kIi. Epaule. 

^ , Ip. Bouche. 

•^'^y , MOK-KOU-OTBNG. 

Trou de la gorge. 

>1-^, Ka-sâm. Poitrine. 

^ ^1 , Mybng-tchi. Estomac. 

V|^, PÂi-KKOP. Nombril. 

^î|, He*ri. Reins. 

•f-, Teung. Dos, échine, co- 
lonne vertébrale. 

^y}^, SON-KA-BAK. Doigt 

de la main. 
-^Bî*, Hkong-hpat. Rognons. 
''pfÇ), Ta-bt. Jambe. 
-S-^I, PoL-Ki. Fesses. 
^, Kan. Foie. 
-^§', Mou-REUP. Genou. 
^, Pal. Pied. 
^ ^1 , SsBUL-KÂi. Fiel. 



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-^>Ç, TCHANG-TJÂ. Entrailles. 

4", Son. Main. 

■^-f-, SoN-HTOP. Ongles delà 



mam. 



"Il , Tjip. Maison. 

"3v|, Tjip-hte. Emplace- 
ment. 

7]-^, Ki-TONG. Colonne. 

-§^, Teul-po. Solive, pou-< 
tre. 

^ , Pyek. Mur. 

^; MouN. Porte. 

•^, TCHANG. Lucarne. 

-^.^ , TjYANG-TJi. Cloison pos- 
tiche. 

^]i?|, Tji-to-ri. Gond. 

"5jî-?|, Moun-ko-ri. Boucle 
de la porte. 

'^'*ii TouN-KKAN. Première 
porte, porche. 

^^, An-pang. Chambre des 
femmes. 

^1-^ ^, Ma-rou-pang. Cham- 
bre planchéiée non chauf- 
fée. 

'^^lf'^, Sa-rang-pang. 
Chambre des étrangers. 

7) ^, Ki-OA. Toit de tuiles. 

^y^f Ma-kou. Ecurie. 

^("tf» Toui-KKAN. Latrines. 

^, Tam. Mur extérieur en 
terre. 

"S ^5) , OuL - HTA - RI. Haie, 
enclos. 

^F^, Ma-tahg. Cour en de- 
hors. 



"^^f Pou-BK. Cuisine. 

^, SsÂL. Riz écossé. 

^, Pap. Riz préparé (cuit). 

"^ï KouK. Bouillon. 

'^, Tjtouk. Soupe ou bouil- 
lie de riz. 



:^, Sot. Chaudière. 

5f-ôJ,Xl, Pak-a-tji. Demi- 
calebasse. 

^ ^1, KouK-ï. Instrument de 
cuisine, esp. de cuillère. 

'^^ et» Sa-pal. Grande tasse 
pour mettre le riz. 

^1 ^4 » TÂi-TjYEP. Grande tasse 
pour mettre le bouillon. 

'^'^I, Tjyep-si. Petite sou- 
coupe. 

^^, Stoul-tjan. Tasse à 
vm. 

^1-^» TcHA-KOAN. Théière. 

Tf >|-?f, Syou-ka-rak. Cuil- 
lère. 

^ >f If, Tjye-ka-rak. Bâton- 
nets. 

^ 4^ , Hang -a - ri. Grand 
vase en terre cuite. 

-^I'^, Si-Rou. Vase à trous 
pour cuire à la vapeur. 

'T^ » Pou-SYOUL. Petite pelle 
à feu. 

4c ^, So-PAN. Petite table. 

y -^1 , KiM - TCHi . Légumes 
confits dans de Teau salée. 



# 



^. , TJEUM-SA.ING. Animaux. 



4:, Syo. Bœuf. 

^^l»^, Syong-a-tji. Veau. 

1 , MAL. Cheval. 

^ 4 ^ . Mang-a-tji. Poulain. 

^"îj, Na-koui. Ane. 

iL^, No-sAi. Mulet. 

^, Yang. Mouton. 

5l ô(p;ç|, Toi-A-Tji. Cochon. 

^±, Yem-syo. Chèvre. 

iff*^!, Ho-RANG-i. Tigre. 

i-Ti No-Rou. Chevreuil. 

^f^, Sa-seum. Cerf. 

-§, KoM. Ours. 



^, Salk. Renard ou chacal. 

3H, Koi. Chat. 

*| , Tjoui. Souris, rat. 

7>f, Kai. Chien. 

^J'^^, Kang-a-tji. Petit 
chien. 

•^^1 , Htok-ki. Lièvre, lapin. 

^^^, Yak-tai. Chameau. 

:îL^|Ç), Hko-hki-ri. Elé- 
phant. 

^l'yij Sa-tjâ. Lion. 



^ , Sai. Oiseaux. 

•^ , TÂLK. Poule. 

^, Kkoueng. Faisan. 

^1 , Mai. Faucon. 

^^H , HoANG-SAi. Cigogne. 

^I Sî <^I, Ki-REK-i. Oie sau- 
vage. 

• JL?| , 0-Ri. Canard. 

^I"i:^l. Pi-TBCL-Ki. Pigeon, 
tourterelle. 

i^dîî|,KKOi-KKO-Ri. Loriot. 

>1-^|, Ka-tghi. Pie. 

^f^W» Ka-ma-kodi. Cor- 
beau. 

^ ^1 , Tjyei-pi. Hirondelle. 



^ , TiANG. Marchés 

^ ^ , Sam-poi. Toile de chan- 
vre. 

Jl^I , Mo-sï. Toile d'ortie. 

-§, Hkong. Gros haricot. 

5j-, Hpat. Pois. 

•5f"x» NoK-Tou. Petit pois. 

1! , Mil. Froment. 

^?}, Po-Ri. Orge. 

£l!,Mo-MUL. Blé noir. 

^Itt, Pi-TAN. Soie. 



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II.— FHRASBOLOGIB USUBLLA. 



1 


6 


12 


^MOT 


non 


4} Sai De grand ma- 


^ Tan Jarretières 


^ Tau Tabac 


^ TJOUM 


le ayant 


'f ratK [tin 


^ NIM 


VIpAi 


^ EU 


[dormi 


«Ibi 


^*| MAI attacher. 


^ MEK manger. 


1j SIM 


^ 


H NI se lever. 


IPf TA 


IPfTA 


-% EUL 




?f BE 


7 
^ HÂiNG Guêtres 


13 


^MOUT 


demander. 


1 *"" 

Vf-NA 


^ Stbi Se laver 


-^ TJÂP 




TPfTA 

2 


^ TJTEN 

•^1 TCHi attacher. 


T SOU 
IPfTA 

14 


^TA 


17 


'ïj. Pa Pantalon 


TpfTA 


«îfPANG 

^ll 

tiTE 

^ ODM 


La chambre 


^ TJI 

y NIP revêtir. 

T^TA 


8 
^ Ni Couverture 


^ Me Tête 

?| BI 


chaude 


^ POUL 


j! piT peigner. 

TPfTA 

15 


:S|.KOA 


et 


3 


^I KÂi plier. 


^ RTAMG froide 


Zj Tjye Gilet 


l^TA 


^ Mang Serre-tête 


S hJLh 




T KOU 
îï M 


9 


^ KEN 


■% EUL 




5-Yo Lit 


li ssEu mettre. 


■^ MOU 


demande. 


y NIP revêtir. 

IPfTA 


3j KET rouler. 


VfTA 


^ BK. 




•«^TA 


16 


^RA 




4 




-T Pou Aux parents 




18 


^ He Des reins 


10 


2. MO 


-Ç-Moo 


Quelle chose 


?| RI 


-f- Mbuk Méditation 


è] EUI 


*1e 




45| TTEUi ceinture 


^ STANG 


>*| KEI 


-tsÂL 




45| TTEUI ceindre. 


* HA faire. 


^ HPYENG en paix 


^TJAP 


mangerez- 


l^TA 


I^TA 


^Jtan 


^ SOU 


[vous ? 


5 


11 


V 


-«Isi 




Û| Pe Bas 


i Tjo Prière du ma- 


. "S TjouM le ayant 


^BTA 




^ SYEN 


jîj- KOA [tir 


i S. EU [dormi, 


V Ni 




tl siN ctiausser. 


f HÂ faire. 


>^I SI 


b;ilNIT 




•«^TA* 


Vf TA 


^ MYB 


>>KA 





1 Se lever de grand matin. — 2 Mettre son pantalon. — 3 Mettre le gilet. — 4 Mettre la cein- 
ture.— 6 Mettre les bas. — 6 Attacher les jarretières. — 7 Fixer les guêtres. —8 Plier la 
couverture.— 9 Rouler le lit. — 10 Méditer.— 11 Faire la prière du matin. — 12 Fumer.— 
13 Se laver. — 14 Se peigner. — 15 Mettre le serre-tête. — 16 Demander à ses parents s'ils ont 
bien ou mal dormi. — 17 Demande si leur chambre est chaude ou froide. — 18 Que désirez- 
vous manger ? 



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ni.— BITTAILS DB MBNAOB. 



1 

>Ç TjX De soi 


(A\ YEi ayant préparé, 
U| PI 


-ê EUN les bienfaits 

^ HYEI 


è\ EUI 

^ TJBi de sei 


^ KBUI 


tHÂ 


^ KAM de remercier 


^ TJiK Tétat 


^PANG danslacham- 


^YB 


^]r SYA 


^ POUN 


^l El [bre 


^ÏÎYA 


t HÂ 


'Sl tAi selon. 


i To étant revenus, 


^ ssEu ce sera bien. 


^Iki 


â RO 


5Î.RA 


5! KBIT 


^ OA et. 


"è KEUL les caractères 


5^0A 
<^ SYB 


V1) NBI 

3 


^ KEui de demander 

^ KOU 


Pi NiLK repasse, 

i EU 


V| NÂi les époux 

i|oi 


"1 Ni Histoires 
4 a 


s HiM 
34. KOA et, 


-£ NON rizières 


^ EUX délibèrent : 


7|ki 


■f- MBUK de méditer 


^i KAL laboure. 


-t NON 
t Hl 
^I TÂI 


■? HÂ ils disent. 

JL KO 

^ NA Etant sorti. 


^^ SYANG 
t HÂ 
{£ NAN 


JL KO 

^J" PAT champ 
^ MAI sarcle, 


2 


>1-KA 


W PEP la manière 


^ MYE 


•f Ou Nos 

ïi RI 

'x POU parents 

iMO 

>ï| KYBI 
^ SYB 


fl Toui il va à la sel- 
a.P0 [le; 

^ KO 

JE TBu étant entré, 

^ RB 
$^0K 


-1 EUL 

? kA enseigner. 

■^1 TCHI 

^taH 

4 • 


^ TJANG commerce 

>^SÂ 

-§ TJIL . 

t HA fait; 

^ MYB 

^ TJYANO d'artisan 


^1 I ainsi 

^ RB 


ï PAP riz 

^ MBK il mange ; 


^ Sam Des trois 
^ TJYONG sons 


*dlN 

Je NO métier 


^I I ainsi 

^ RB 


^KO 1 

4 a i 


"9 KYBNO la prière 

"l EUL 


f RÂT 

t HÂ lorsqu'il fait, 


t HÂN être faite 
>) KB chose 


1 TÂL au (ils 

îj- KOA et 


i) 01 avoir récité 

-è ON 


4ta 
4ka 


-tsAL 

"^ ouEN puisqu'ils 


^TTÂL à la fille 

^ EUI 


$ HOU après, 
>* SA lettré, 


5. 
)!: NAT le mifti 


* HÂ [désirent, 


>•! KEI 


^ RONG cultivateur. 


^fi 


>«I SI 


-^ TJYOU de Dieu 


•Ç" KONG artisan. 


^TOi s'il se fait. 


Vf NI 


£JEUI 


'^ SYANG commerçant 


S MYBN 



1 Etant revenus dans la chambre, les époux délibèrent entre eux et disent : 3 « Puisque 
nos parents désirent avoir telles et telles choses, il est bon de les préparer». —3 Ils racontent 
des histoires. Il va aux lieux, ii rentre, il mange ; il apprend à son fils et à sa fille à re- 
mercier Dieu de ses bienfaits, à les demander, et leur enseigne la méthode d'oraison. 
— 4 Après avoir récité V Angélus, suivant sa profession, il étudie les lettres, laboure les 
rizières, sarcle son champ, fait le commerce ou le travail d'artisan. — 5 Quand il est midi, il 

(•) Pour la commodité des commençants, les verbes qui terminent la phrase, dans cet exer- 
cice, sont à l'infinitif. 



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^ mu le repas de 


5. TO aussi 


1^ HÂH ensemble 




'^ 9IM [midi 


^ TAL monter à. 


4KA 


5| HPYB 


^ iiEK il mange ; 


^M 


^ TJI 


^ PO ayant vu, 


J2.K0 


IPftA 


i BO 


*tA 


î HÂN un 


7 


^ TJTE du soir 


^ AN bien (en paix) 


^ TCHÀM peu 


lÉ Nal Le jour 


^ NYBK 


^ RYENG 


$ HOU après, 


«h 


^ PAP le riz 


!!' 


«JB, 


^ TJYB étant tard, 


^ MEK manger. 


"S TjouM le dormir 


^ SYOUL Tin 


"fMOUL 


^TA 


^^u 


î hAn un 


^^1 MAI 


8 


ri SIM 


^ Tou deux 


-S TJip à la maison 


^ Pam La nuit 


1: BUL 


-^TJAN verres 


^/ El 


*ii 


JL KO dire. 


^WÊK, manger. 


i TO étant revenu, 


Sf TOI si elle se fait, 


txAL 


TPfxA 


^BA 


^ MYEN 


t HÂ 


6 


^OA 


"T POU des parents 


IPfTA 


^ Tto De plus 


•T POU les parents 


JZ.MO 


9 


^ m voisine 


iMO 


^ EUI 


>Ç Tjâ De soi 


:Si DUT 


^ KKEI 


^ PANG dans la charn- 


^ KBUI 


-^ Tjip de la maison 


iî) poi salue (voit) ; 


el El [bre 


^ PANG dans la charn- 


^EUI 


•g- OP 


^ NI la couverture 


el BI [bre 


J! PET amis 


jLko 


•^ POUL 


^ OA étant venu, 


5. To aussi 


•è ON tout 


3^ KOA et 


^ sYB 


-y siM va voir (visite); 


^ NAL le jour 


jl NYO le lit 


^^ TCHYB épouse 


^ PANG 


^J BI 


i RAL 


^ TM enfants 


t HÂ 


^ HÂN ayant fait 


^ HPYEN droit 


§ RÂL 


'tt^ MTB 


^l PA ce que 


t HÂ 


>] KE prend soin ; 


JL KO poisson 


1 RlL 


>•! KEI 


Vnâ 


y] Kl 


■^TA tout 


•§ TJAL bien 


?| RI 


5. To aussi 


•T POU aux parents 


^ KKAL étend ; 


JLko 


^ TJAP prend ; 


2. MO 


jL ko 


ît man prière du soir 


^ BU 


I^KKEI 


^ PANG la chambre 


34. KOA 


«'Imte 


5Î YBT découvre ; 


*ii 


•§- HTONG fait en com- 


«S- HOAL arc 


-Jtjâp 


^ TCHÂ froide 


^ KYENG [mun ; 


i TO aussi 


jL ko 


P^ MYB 


t nk 


3: sso lire de ; 


"T POU les parents 


ï^ TE chaude 


JL KO 


"1 MYB 


S MO 


^ OUM 


''I MAI du rosaire 


^ MAL cheval 


^ OA et i 


"i; EUL 


S] KOI 



dine ; un instant après il boit un ou deux verres de vin. — 6 Puis il visite ses voisins et ses 
amis, va à la pèche, tire de Tare et monte à cheval. — 7 Le soir il revient à la maison, salue 
ses parents et leur dit tout ce qu'il a fait pendant la journée; il soupe avec ses parents. — 
8 La nuit venue, il étend avec précaution le lit et la couverture de ses parents, il examine 
si la chambre est froide ou chaude et leur souhaite un bon sommeil. — 9 Etant revenu 
dans sa chambre, il prend soin de sa femme et de ses enfants ; ils font en commun la prière 
du soir et récitent le rosaire ; — 10 ils partagent et mangent des gâteaux et boivent du vin. — 



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•9 


vtvsa la prière 


*) 


01 réciter. 


^ 


. 




^ 


TA 


10 


t 


Syoul Du vin 


«I 


I ou 


1 


H- 


NA 




^ 


TTEK 


des gâteaux 


«1 


lOU, 




H- 


NA 




^ 


SIL < 


les fruits 


4 


KOA 


• 


f 


RÂL 




tt 


NAN 


ayant partagé, 


^ 


HOA 




'il 


UEK 


ils mangent. 


JL 


KO 


11 


^■^ 


Rak 


Dans chaque 


^ 


KAK 




^ 


PANG 


chambre 


«) 


Et 




li 


NAN 


s'étant parta- 


St 


HOA 


gés 


>f 


KA 


étant allés, 


<4 


STE 




t 


POUL 


lumière 


«î 


HYE 


allume ; 


jI 


KO 




Jt 


NYO 


le lit 


*i 


KKAL 


étend ; 


JL 


KO 




H 


NI la couverture 


f 


POUL 




51 


HPTE 


déploie ; 


JL 


KO 





^ OT les habits 


j2. ko 


à. TO dans le vase de 


l^i PE ayant quitté 


û| PB les bas 


^ RANG [nuit 


*| SYE 


^ SYBN 


«(e, 


^ HOAi auporteman- 


Û| PB ayant quitté 


JL urine 


^) El [teau 


-l^ SYB 


^ TJOM 


^ EEL suspend ; 


-^MOK le haut des bas 


-X Nou il lâche ; 


jL ko 


^ mAi ayant lié 


jL ko 




*fTE 


^ KBUi s'étant levé, 


12 


Jl no dépose ; 


'5'TONO 


^ KOAN le bonnet 


3. HKO 


tHi 


^ PE ayant ôté 




6^YA 

'î^ TJYou ayant recom- 


^ SYE 


14 


^ YEP à côté 


"f PYB oreiller 

^I KÂI 


*| I [mencé. 


^ BEI 


■îf- POK 


il NO dépose ; 


^ NA OU 


^I SI 


3. HKO 


•^MOK oreiller de 


t HÂ 


^|. PA la culotte 

A TJI 


% TCHIM [bois 

"e EUL 

ffll PEI place ; 


•T POU aux parents 


^ TJYE le gilet 


JZ. MO 


^ KOU 


JÎ. KO 


è\ EUI 


î| RI 

Û| PB ayant quitté 


T »ou étant couché, 
^^ TJA en dormant 


>*! KEI 

>!- KA étant allé 


^ SYE 


o . 




TPf TA 

>j-KA 

iJ KKOUM un rêve 


l" MouN salue ; 


^ TJYEP ayant plié 
*1b 


ti-AN 

t HÂ 


i. NO dépose ; 


-2. KO 


iS HKO 


'^î KKou il rêve ; 






3l ko 


16 






13 


^ TJAM il pousse un 
da KKO [cri ; 

^! TA! 
t HÂ 
JiL KO 


^"^1 TjEi dans sa 


'^^ TJA du lit 

?î RI 

^ TJYEK la chemise, 

^è SAM 


^ PANG chambre 

^EU 
i RO 
^' OA étant venu. 


^I-TJA du lit 




4: so sa famille 


Ç| RI 


15 


^SOL 


4^ soK le caleçon 


^ KKÂiN éveillé 


^ TA avec 


3!i KET 


$ HOU après, 


îï RI 


y NiP revêt; 


^I El 


JL KO 



11 Après s'être séparés et être allés chacun dans sa chambre, il allume la lampe, étend son lit, 
déroule la couverture, quitte ses habits, les suspend au portemanteau ; — 12 ôte son bonnet, le 
dépose à côté ; il quitte sa culotte et son gilet, et après les avoir plies, il les place ; — 13 il prend 
la chemise et le caleçon de nuit, quitte ses bas et, les ayant liés ensemble, il les dépose;— 14'met 
son oreiller en place; s'étant couché et endormi, tout*à-coup en rêvant il pousse un cri. — 16 
Après s'être éveillé, il urine dans le vase de nuit; puis, s'étant levé, il recommence ainsi : il va 
saluer ses parents ; — 16 après être revenu dans sa chambre, il fait la prière du matin avec sa 



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^1 TCHI 


^sANO [à la même 


tHÂ 


nt KYOu la règle 


t HÂ [table, 


6J:ya 


^ KOU 


ôj^YA 


<^ E sa mère 


c| TÂi selon 


^ MEK le temps de 


'^'l MI 


3. Ro 


-% EUL [manger, 


1 RÂL 


^ ssBUN s'être servi 


<^ TTAI 


i PO regardant. 


$ HOU après, 


^ AN l'épouse 


jL ko 


«Ibi 


t| HAI 


t HÂ étant dite 




>1-KA 


\£: NÂN 


18 


Ji TYO les bonnes 


^ MAL la parole : 


d|i A du matin 


^ HEUN 


*ii 


-§• TCHÂM 


>) KE choses 


^ B maman 


^ PAP le riz 


'ésÂL 


^ MB 


^ MEK au temps de 


^ TjYANG à son mari 


Hn. 


a EUL [manger, 

^^1 TiEI 


-T POU 


\£ NÂN quant à 


è] EUI 


^1* MA mais 


^ B le petit 

?l RIN 


^1 KEI 


■^'l TCHI 


^ KOUEN offre ; 


^|> A à papa 


4 A enfant (Ûls) 


.t HÂ 


ti) PB 


1 TÂL 


jL^o 


^ TJI 


•ê EUN quant à 


20 


^ MAN seulement 


-T POU le père 

■^ TCHIN 

1^ KOA avec 


^ E le petit 


^ Tjou elle donne, 


?1 RIN 


v1|nbi 


à^ A enfant 


t HÂ il dit; 


^ KYEM se met à la 
^ SANG [môme table; 


1 TÂL 


H NI 


* HÂ 


•ê BUN quant à. 


21 


jLko 


4 A du père 
«I PI 


^ B la petite 

^RIN 


19 


>ÎKE 


^TTÂL fille 


^ B la petite 


4 SiL 


•ê EUN quant à 


?1 RIN 


1>| TE plus 


^ E de sa mère 


^TTÂL fille 


>]r KA de prendre 


^'l MI 


-ê EUN quant à 


"§ TJIL 


^ HPYBN le parti 


i MO la mère 


^ sÂiNG le désir 


^ EUL 


4t TCHIN 


-'-l-KAK 


-^ TEUL soutenant, 


5^ KOA avec 


2 KÂN étant ardent, 


<Hb 


^ KYBM s'étant mis( 


3 ^ TJYEL 


"e OL son frère 



i Tjo prière du ma- 
1!\. KOA [to 

•t HÂ fait; 

JL KO 

17 
>5 TJÂ aux enfants 

^ SIK . 
•^ TBUL 
^ EUI 
>*| KEI 

^( SYEI pour se laver 

"Tf SYOU 

'S MOUL l'eau 

7^ KOA et, 

^ YANG pour se net- 

-^1 TCHI [toyer la 

4l so le sel [bouche 

-S* kOM 

J^ KOA et, 

^ YANG pour se net 

^1 TCHI [toyer la 

^ MOUL l'eau [bouche 

J^ KOA et, 

^1 SYEI pour se laver 

""îr SYOU 

^ SYOU la serviette 

^ KEN 

^ EUL * 

>} KA apporte 

^ TJYE 
±0 

9I.RA 

*? HÂ ayant dit, 

)J NÂT entièrement 

X NÂT 

famille ; — 17 ayant ordonné à ses enfants d'apporter Teau pour se laver, le sel et l'eau 
pour se rincer la bouche, et la serviette, il s'en sert comme de coutume. Ensuite, 
— 18 lorsqu'on fait le repas du matin, le petit garçon se met à la même table avec son 
père ; — 19 la petite fille s'assied à la même table avec sa mère. Pendant qu'on mange, la 
femme offre les bons morceaux à son mari. —20 Le petit, désirant beaucoup prendre les 
choses du père, s'adresse à sa mère en disant : «Mais, maman, vous ne donnez qu'à papa».— 
21 La petite fille , soutenant le parti de sa mère , gronde son frère : « Oh ! le mauvais 



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8* 



ôtA 


•? HÂ 


jL ko 


^El 


ti| PI 


TPfTA 


• 


v| NE place; 


1 RÂL 


23 


24 


3, HKO 


^ KKou grondant, 


|l II Les parents 


^ MANG serre-tête 


25 


^I TJI 


>1-KA 


^ KEN [en crin 


^AN lunettes 


^ TJTE 


^ NA OU, 


it ssEù niet, 


"9 KYENG 


JL KEU ce 


JH PKT les amis 


jL ko 


jL SSEU met ; 


^ NOH vilain 


*ii 


^ Houi le voile de 


jL ko 


J^ KOI monstrueux 


^ NA OU, 


If- HANG [tête 


^^ SA le voile 


^( I 

î HÂN 

■ë" NOM vilain 


^y sitt s'il veutvisi- 
^ PANG [ter, 


^ SSEU met, 
jL ko 


^ SYEN 

^ Tjoui prend à la 


t HÂ 


^ KÀT chapeau 


^ KO [main, 
^ KiN longue 


^I I il est, 

l^RA 


0J: RYA 


1^ SSEU met. 


^ MYEN 


^ KO 


^ TAM pipe 
^) PÂi 


•? HÂ elle dit; 


S TYO un beau 


4: so petit 


JLko 


:è HEUN 


-^ TCHANG habit long 


1^1 TÂI 


22 
'T POU les parents 


1 MAL cheval 


:^0T 


^ TJYONG de resclave 


^ SOL ayant brossé. 


^ KOA et. 


'S' NOM 


iMO 


•=§ TJIL 


^ HKEUN grand 


^ OT de rhabit 


\£ NÂN mais 


"§■ HÂ 


^^ TCHANG habit long 


y] Kl dans le collet 


3L HKEU grandement 

Mj KEI 

:S ouT rient; 


^I^YA 

^ AN là selle 

^ TJYANG 


^ OT [à grandes 
5|. KOA et, [manches 
S. To le plus grand 


^f SÂI 

^ KKOT passe. 

^ KO 


jLko 


^1 Tii il fait mettre ; 


î Hpo [habit 




''^ TA tout 


■f- OU 


y Nip revêt; 


26 


^ MEK mangé 


jL ko 


jL KO 


^ NA Lorsqu'il s'en 


4kun 


$ TJYONG (à) Tescla- 


^ TTEui le cordon de 


^4; KAL [va, 


$ HOU après, 


^ NOM [ve 


^^ MAI attache, [ceîn- 


<^TrAi 


«)ei 


4 PENG le chapeau 


•2- KO [lure 


Jpf TA un autre 


^ PAN du repas 


>) KE [de valet 


^ ssAM la blague à 


f RÂN 


^ HOU après 


^1 TJI 


^ TJI [tabac 


^j* SA homme 


"^ TCHYOUK la prière 


^ ssEUï ayant fait 


^ OA et 


§ BÂM 


^ MOUN 


S/ ouE [mettre, 


^ SYou le mouchoir 


^Ii 


^ 01 récitant 


"^ KYEN la bride 


^ KEN 


^ AP en avant 


4 0A 


o^MA 


iS^EUL 


2 HEU 


'^ KAM rendre grâce. 


•^ TBUL il fait pren- 


de SO dans la manche 


&R0 


•*^ SYA 


^ NI [dre; 


'^l MAI 


JLo s'il vient: 



sujet, qu'il est donc vilain !» —22 Le père et la mère rient aux éclats. Après avoir tout mangé, 
ils remercient en récitant les grâces. — 23 S'il veut aller visiter ses parents ou ses amis, il fait 
étriller et seller un beau cheval, ordonne à l'esclave de se coilTer du chapeau de valet et de 
prendre la bride ; — 24 il met son serre-tête, son bonnet et son chapeau ; il revêt le petit, le 
grand et le plus grand habit et attache le cordon ; puis il loge dans sa manche sa blague et son 
mouchoir ; — 25 il met ses lunettes, prend le voile et passe sa longue pipe dans le collet 
de l'habit de l'esclave. —26 Lorsqu'il voyage, s'il rencontre un autre homme, il ilit : 



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s MYEN 


'â MAL 


^ NX 


■jL ko et 


*l I « cet individu, 


4 a 


>Î-KA 


S TO revenir. 


^ NOM 


t HÂ il dit ; 


^ SIM visite 


^HA 


J2. ne viens pas, » 


jL ko 


^ PANO 


S.0 


^ TJI 


^ TJI étant passé. 


■? Hi il fait 


H TA 



« Eh ! arrête-toi » ; il passe, fait ses visites et rentre chez lui. 



IV. — BXBROIOB SUBLBS CAS. 



1 


A Ku avec 


10 


^TA 


•^ ToL D'une pierre 


^RO 


^ PouT Avec un pin- 


16 


i NO 


"îf ifBK manger. 


A s [ceau 


^ Syou Main 


-^1 TCHï frapper (en 


tH-ta 


5ro ^ 


^ TJYOK pied 


^-TK [lançant). 


6 


jL ssEU écrire. 


i eu avec 


2 


•'f Tjte Bâtonnets 


^TA 


Si no 


^ Mak Bâton 


4KA 


11 


-J ouN remuer (chan- 


^1 Til 


Sf'RAK 


•QC NouN Avec les 


^ TONO [ger de lieu). 


â BO avec 


^ BU avec 


.5. BU [yeux 


t Hl 


^TTk battre. 


J.RO 


^ro 


TPfTA 


?|bi 


-S Tjip prendre. 


i PO voir. 


16 


^TA 


^TA 


^TA 


^ Tji Par la raisoQ 


3 . 


7 


12 


•q-KAK 


^ Pal Du pied 


± So Bœuf 


•î) Kouï Parlesoreil- 


^EU 


Jl NO 


3L Ro par (avec) 


SL RO [les 


£ro 


-*}- TCHA frapper. 


^ KAL labourer. 


X TEUT entendre. 


^ pouN distinguer. 


TPfTA 


IPfTA 


I^TA 


S PYEN 


4 


8 


13 


t HÂ 


^4? Son Avec la main 


1 MAL Sur un cheval 


tl Ip Avec la bouche 


^TA 


^EU 


2c. NO 


^EU 


17 


^ RO 


^ siT emporter. 


S RO 


ti Ip Par la bouche 


"^ PPTAM la joue 


^TA 


^ MAL parler. 


A EU 


•^1 TCHi frapper. 


9 


t Hl 


£ro 


TPf TA 


^^ Kai Par le chien 


^TA 


'îf MBK manger. 


5 


S^ RO 


14 


^TA 


*â Syoul Une cuillère 


^ TJiK garder. 


:2 Hko Par le nez 


18 


>fKA 


$i HBUI 


i RO 


-§ PouL Avec le feu 


l^RAK 


IPfTA 


$\: MAT sentir. 


Jl no 



1 Frapper avec une pierre. —2 Donner des coups de bâton. — 3 Donner un coup de pied.— 
4 Donner un soufflet.— 5 Manger avec une cuillère.— 6 Prendre avec les bâtonnets.— 7 Labourer 
avec un bœuf.— 8 Charger sur un cheval. — 9 Garder au moyen d'un chien. — 10 Ecrire avec 
un pinceau. — 11 Voir par les yeux.— 12 Entendre par les oreilles.— 13 Parler avec la bouche. 
— 14 Sentir avec le nez. — 15 Remuer avec les pieds et les mains. — 16 Distinguer avec Tintel- 
ligence.— 17 Manger avec la bouche.— 18 Chauffer avec le feu.— 19 Refroidir avec la glace.— 



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10* 



*>! TEi chauffer. 


^PAN 


26 


tHi 




*f HI 


"% EUL 


4 A Enfant (fils) 


4ta 




^-TA 


JL KEu de cette ma- 


î TÂL 




31 


19 
*| E Avec la glace 

S RÂM 
± EU 


9f RE [nière 


e RUL 


Ji! Pet 


Des amis 


•^[hkêi 


>* s aimer. 


•g; EUL 




* HÀ traites-tu ? 


^ RANG 


'^hsA 


se lier d'amitié. 


Xro 


V NÂ 


t HÂ 


5Hioi 


. 


^[-TCHA refroidir. 


^ NYA 


IPfTA 


^TK 




i|HI 


23 


27 




33 


^TA 


*| E Une personne 


'^ Pou Père 


Hka 


Pauvre 


20 


•5" ROUN [mariée 


3. MO mère 


Î^NAN 




■§• YoK Par une injure 


•% EUL 


1 RÂL 


î Hks 




±K0 


^ KEU ainsi 


•f- KONG respecter. 


«fi le 




S. RO 


5ÎRI . 


"9 KYENG 


1 rXl 


# 


-^^ POUT faire rougir. 


* HÂ traites-tu? 


t hX 


^1 A.I compatir à. 


JL KBU 


V NÂ 


Vf TA 


'OT KEUNG 


71 RI 


Vf: NYA 


28 


* Hi 




^TA 

21 


24 
^ tjYEM Petit 


3 NiH Le roi 


^TA 




-ârTcHAN Parlalou- 


^ TJAN non 


•^ KOHN 




33 


''l MI [ange 


4run 


-% EUL 


•5: Ton 


Argent (sapè- 


S RO 


^I I celui 


'S STKM servir. 


Ir RUL 


[quesj 


*g TJEUL réjouir 


1 RÂL 


7| Kl 


^ TJOU 


donner. 


7|ki 


JL KEU de cette 


^TÀ 


X^TK 




^ KO et, 


JL MO manière 


39 




34 


^ SYANO par la ré- 


*J= YANG 


"f- ToNo Le jeune frère 


fVK? 


Riz 


JL EU [compense 


* nk traites-tu? 


^ SilNO 


^ EUL 




iRO 


VnX 


-| EUL 


*!f HEK 


faire manger. 


T^! KouEN exhorter 


*YA 


Ai si. aimer. 


*|l 




* HÂ 


25 


?" BANO 


TPfTA 




jZ. ko et, 


"î Nop Haut 


tHÂ 




35 


tt PBL par la puni- 


^ hbun 


^TA 


:^0t 


Babits 


i NO [tion 


^I I personnage 


90 


-t SÂL 




•^ TJYB effrayer. 


1 RÂL 


^ Il Parenté 


* mon 


donner. 


"5/ HI 


•§• YOK injuries-tu ? 


>fKA 


*fTA 




^TA 


t HÂ 


1 RlL 




36 


22 


Vnâ 


-^ TCHiN aimer el être 


■^TONG 


Les camara- 


^ Nyang Un noble 


^ NYA 


"^ HOK [d'accord. 


.S. MO 


[des 



20 Faire rougir pas des injures. — 21 Réjouir par des compliments, encourager par la récom- 
pense et effrayer par des punitions. —22 Est-ce ainsi que tu traites un noble?— 23 Est-ce ainsi 
que tu traites une personne mariée?— 24 Est-ce do cette manière que tu traites un homme 
important?— 25 Fais-tu des injures à un personnage respectable? — 26 Aimer son fils. — 
27 Honorer ses parents.— 28 Servir le roi. — 29 Aimer ses cadets. — 30 Aimer ses parents et être 
en harmonie avec eux.— 31 Se faire des amis. — 32 Secourir les pauvres avec amour. — 
33 Donner de Targent.— 34 Nourrir.— 35 Donner des habits (vêtirj.— 36 Trompe-t-il ses amis ?— 



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11* 



I BÂL 

# soK trompe-t-il? 

Vnâ 

*Î:nya 

37 
*ï Kbul L'écriture 

18: EUL 

9f pXi étudier. 

i HO 
TPf TA 

38 
^ N0R6 La culture 
^ sk 

1 RÂL 

*$* hX faire. 

TPf TA 

39 
'Sr Tjang Le com- 
^ si [merce 

S RlL 

*? HÂ faire. 

^TA 

40 
T Nou (A) qui 
"^ KOU 
§ rAl 
^ Tjou as-tu donné? 

5Î ET 

V Wi 

»): NïA 

41 
•Ç" Mou Quoi 

"S sXl 

^ MEK mapges-tu? 

VnX 

^NTA 

37 Etudier les lettres. —38 Faire la culture. —39 Faire le commerce. —40 A qui as-tu donné ?— 
41 Que manges-tu ?— 42 Que fais-tu ?— 43 J'écris un livre. —44 Où vas-tu?— 45 Je vais en 
tel lieu.— 46 Comment voyages-tu?— 47 Je voyage à pied.— 48 Soutenir avec le corps. — 
49 Assurer par des paroles. — 60 Elever les enfants.— 51 Couper avec une scie. — 52 Aplanir 
avec un rabot.— 53 Bûcher avec une petite hache. — 54 Graver avec un ciseau.— 55 Faire un 
trou avec un perçoir.— 56 Coller avec la colle. —57 Laver avecTeau.- 58 Nettoyer avec 
une serviette. — 59 Faire ruisseler la sueur, (faire suer).— 60 Arracher les mauvaises herbes, 



42 


t HÂN 


IPfTA 


' 


-Ç" Mou Quoi 


^TA 




54 


à]E 


48 


^ Rkeul Avec un bu- 


^SÂL 


■S- HoM Avec le corps 


i NO 


[rin (ciseau) 


f nk fais-tu? 


3. m 


S{ HPA 


graver. 


VnX 


S HO 


IPfTA 




^ NYA 

43 


^ TANG soutenir. 


■Ç Sono 


55 
Avecunper- 


1/ TchXik Un livre 


I^TA 


JLko 


[çoir 


'S BUL 

ftssBU5 j'écris. 


49 
^ Mal Avecla parole 


>*SÂ 

i RO 




Je. NO 

^ TAH garantir (as- 






^TA 

44 


§ TTOUL 
T^TA 


percer. 


*1 E Où 


^ TANG [surer). 




56 


^ Tll 


tnX 


-^ Hpoul Avec la colle 


IrIl 


^TA 


Je. NO 




>!• KA vas-tu? 


50 


^ POUT 


coller. 


•^ Til Les enfants 


^1 TCHI 




VkX 

♦^STA 


^S.K 


^TJL 




■S EUL 




57 


45 
4 A En tel 


'1 Kl nourrir. 


•f MouL 

Je. NO 
^ PPAL 
I^TA 


AvecdeTeau 


3.U0 

^ tXi endroit 


^TA 

SI 


laver. 


"S" Htop Avec une scie 




58 


^ KAN je vais. 


^KH 


^Sïou 


Avecunmou- 


^TA 


£ro 


é KSN 


[choir 


46 
•Ç- Mou Par quoi 

AtsX 


^ uyB couper (scier). 

^TA 


^ KO 
.& RO 




52 
"Hf Tai Avec un rabot 


^TAK 
^TA 


nettoyer. 


iao 


^HPÂl 


59 


9 nkma voyages-tu ? 


iRO 


^ Ttam 


La sueur 


tHi 


c! MIL raboter. 


1: EUL 


j 


Vmâ 


^TA 


% HBUL 


faire couler. • 


^ STA 


53 


•Ini 




47 


îf Tjak Avec une ha- 


TPf TA 




^PU A pied 


•îj Koui [chette 




60 


^NO 


3L RO 


7| Kl Les mauvaises 


^ hXing je voyage. 


^^ KKAK bûcher. 


1§ EUM 


[herbes J 



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12* 



"§ BUL 


l|[ EUL 




>•! KEI 




S, TEu as-tu entendu? 


^^ MAI sarcler. 


l^KKA 


écosser. 


^ PAT 


recevoir. 


^.RET 




I^TA 


Vf TA 




^TA 




V NÂ 




61 




67 




73 


^ NYA 




^ Pat Les champs 


>!r kam 


Des patates 


4 Pou 


A un riche 




78 


•è tchIl 


^TJÂ 




^|s TJYA 




•^ Nouï 


A qui 


>4; KAL labourer. 


S RÂL 




S\ BUI 




>•! BEI 




4ta 


•J KOUP 


griller. 


>»|kei 




•^ MOU 


ayant deman- 


fô 


TPf TA 




â| PI 1 


mendier (do- 


^1 RE 


[dé 


^ Pap Le riz 




68 


IPfTA 


[mander). 


ii PO as-tu vu (as-tu 


*% BUL 


-Tj" Syou 


Des œufs à 




74 


5PAT 


[su)? 


'îf MBK manger. 


Çf BAN 


[la coque 


>|-Ka 


Etant pauvre 


Vnâ 




^TA 


a EUL 




xi: NAN 




Vf: NYA 




63 


{£ TTBU 


cuire. 


î HÂN 






79 


-f TcHiM Les pastè- 


14 TA 




^1 I à celui 


^ Syen 


Du maître 


^ 01 [ques 




69 


ô| EUÏ 




^ SÂING 
3 KIM 
^ KKEU 




1 RÂL 

'y sm semer. 


^f Sa 

^RAT 


Salade ( mot 
[français 


H( KEI 
«{PEI 


donner. 


[ 


3. BU 
^TA 

64 
TT Stou Les melons 


't SAL 
641 YEI 
dl PI 
f HÂ 
IPfTA 


[coréanisé] 
préparer. 


S HPBU 
^TA 

'^TONG 


75 

Aux cama- 


tAL j- 
5.'- AT. 
^TA 


ai su. 
80 


^PAK 


70 


5L MO 


[rades 


-^Nop 


Elevé 


'è EUL 

'^ siH semer. 


\?|PÂI 


Des choux 


$\ BUI 




^ HBON 




-*! TCHl 


[ 


>*| KEI 




-^SA è 


i un homme 


^ EU 


1 RÂL 
^ PPOP 




^ KBUI 


en imposer. 


i RÂM 




^TA 


arracher. 


^ll 




âlBCI 




65 


TPfTA 




^TA 




>f KBI 




^ PoK Les pêches 




71 




76 


^HAL 


parole 


•^ SÏONG 


^ Syang Des laitues 


^ Noui 


De qui 


-W SSI 




ôtA 


^ TGHTOUI 


>4 KEI 




S rXl 




s rJLl 


§ RÂL 




V] PÂI 


apprends-tu ? 


JL KBU 


ainsi 


-*? ttI cueillir. 


5c TTBUT défaire feuil- 


i HO 




îIri 




^TA 


^TA 


[le par feuille. 


Vnâ 




5- MOT 


non 


66 




72 


^NYA 




t HÂ 


DU fait. 


^J- Kang Des pois 


•T Pou 


Des parents 




77 


Vnâ 




>i NAM 


5Lmo 




^ Noui 


De qui 


^ ni 




•§• HKONO 


^BUI 




>«| BEI 




^RA 





(sarcler).— 61 Labourer les champs.~62 Manger le riz.~63 Semer des pastèques.— 64 Semer 
des melons.— 65 Cueillir des pêches.- 66 Ecosser des pois.— 67 Griller des patates.— 68 Faire 
cuire des œufs. — 69 Préparer la salade. — 70 Arracher des choux. —71 Couper les feuilles de 
laitue.— 72 Recevoir des parents.— 73 Demander à un riche.— 74 Donner à un pauvre.— 
75 Tromper ses camarades.— 76 Sous qui étudies-tu ?— 77 De qui Tas-lu appris ?— 78 A qui as-tu 
demandé pour savoir?— 79 Je Tai appris du maître.— 80 On ne parle pas de cette manière h 



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13* 



81 



^KOAN 


Au mandarin 


^ TJYANG 


^ EUI 




>•! KEI 




1 MAL 


parole 


'S KUL 




a KBU 


ainsi 


î^f R» 




^Ihkei 




t HÀ 


fais-tu ? 


V nJL 




^NYA 






82 


4 A Inférieur 


94 RAI 




^SK 


à un homme 


§ RAM 




â| EUI 




>•! KEI 




^SIL 


faussement 


^ EP 




>*lsi 




"t HÂ 


fais-tu ? 



K NÀ 
^NYA 

83 
^ Pet Aux amis 

â| EUI 
>*! KEI 

^ siL perte de con 
[fiance 



^ SIN 



84 
*j E A un petit 

ÇL RIN 

à\> A enfant 

t) HÂI 
>•! KEI 

JL KEU une telle 

Q RBN 

^ HJliNG conduite 

^SIL 
là BUL 

>jv KA enseignes-tu ? 

■^1 TCBI 

V nJL 

v): NYA 

85 
^ Tjin Le riz 

^] TJI 

5Î TjiT fais cuire 
JL KO et, 

"^ KOUK le bouillon 
il, KKEu fais bouillir 

ï] RI 

jL ko et, 

^ TJYEN viande aux 

-ij- You [œufs 

•5' POUT fris 

•^1 TCHI 

JL KO et, 

^ TJYEN de la viande 

-§ KOL 

^1 TJI fricasse 

^ TJI 

jL ko et, 

>)• KA des côtelettes 

î| RI 



'S TTJIM cuis à la 


*| YB 


"t Hl [vapeur 


e^RA 


i KO et. 


89 


^ SYOUL du Vin 


"Sf KouK De la soupe 


§ PYENG la bouteille 


>) KE les légumes (la 


i NO place 


Çj RI [matière) 


M, HKO et. 


1 RÂL 


^ siL les fruits 


H TA trie. 


J^^KOA 


'S'TEUM 


i NO place 


^E 
l^RA 

90 

^ Ppal Laver le lingr» 

VJNÂI 

* HÂ je ferai. 

3îi KEIT 

t4ta 

91 


S, HKO et 
à^ A le père 

^tPA 
^I TJI 

"S" POUL appelle. 

Vf NE 

^RA 


86 


JL Keu a cette 


Ji SiN Spirituel 


•3 Tjip maison 


^T POU père 


«1 BI 


^ KKBui au 


>!• KA va. 


^ TJIN le repas 


>î KE 


^1 TJI 


^RA 


5 YET dis. 


92 


^ TJOU 


»!• Ma a Matthieu 


^E 


'T TOU 


^RA 


^ EUI 


87 


^] KEI 


^ Sang La table 


'^ TJANG au marché 


•% EUL 


«|e. 


"5 MOUL éloigne. 


>)• KA va 


«1 NÏE 


^RA 


^RA 


^ NIL dis ; 


88 
^ Syel- Laver la vais- 

^ E [selle 


Vf NE 
^RA 

93 


^ TJI 


^ sÂiNG poisson frais 


* hX fais. 


^ SYEN 



•% EUL 

•'f HÂ fais-tu ? 

V NÂ 

^ NYA 

un homme élevé. — 81 Est-ce ainsi que tu parles au mandarin ?— 82 Ne dis-tu pas la vérité à 
un inférieur?— 83 Fais-tu perdre à tes amis la confiance ?- 84 Est-ce que tu enseignes à un 
petit enfant cette manière d'agir? — 85 Prépare le riz, fais la soupe , fais frire la viande 
aux œufs, fricasse de la viande, fais cuire des côtelettes à la vapeur et place la bouteille de 
vin et les fruits, puis appelle ton père. — 85 Annonce au Père le repas. — 87 Éloigne la table.— 
88 Lave la vaisselle. — 89 Trie ce qui doit servir à faire la soupe. —90 Je laverai le linge (je ferai 
la lessive).— 91 Va à celte maison.— 92 Dis à Matthieu d'aller au marché; — 93 dis-lui d'ache- 



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14* 



^ SA achète 


MI PÂi 




f HÂ faire. 


*| m 




JL KO et, 


1 RÂL 




T^TA 


I^TA 




^ siL fruits 


'^rrJl 


cueillir. 


99 




103 


j4koa 


^TA 




'^ Ssi Des feuilles de 


-^Moui 


L'eau 


^f* SA achète 




95 


^ RAK [navels 


-è EUL 




JL KO et, 


^ Tam 


Tabac 


^li 


3Î KIT 


faire bouillir. 


^ TA autres 


^]vh 




1 RÂL 


l^TA 




f RÂN 


1 RÂL 




e TÂL accrocher. 




104 


^ PAN mets 


^ YEK 


lier en tresses. 


t^TA 


^ Sot 


La chaudière 


^ TCHAN 


^TA 




100 


^ TGHÂL 


^1» A quelque 


^ SSÂL 


96 


-^ Mou Navels 


'ÎS SSIT 


laver. 


a MO 


Riz écossé 


•f- ou 


^TA 




>| KE chose 

^] SI 


•S BUL 
^ HPAL 


acheter. 


à rXl 




105 


I^TA 




>5' MOUT mettre en 


1 MAL 


Le cheval 


T- NA que ce soil 
i TJO uu peu 

•5 KOM 

^f* SA ayant acheté 


97 


^ TA [terre. 


^EUL 




•f Mou 
-f- ou 


Navets 


101 
•QC NouN Neige 


^ MEK 

«h 


nourrir. 


1 RÂL 




T^r BUL 


TPfTA 




JL viens 
^ HÂ dis. 


?| HKÂI 


arracher. 


^ ssEUL balayer. 

TPf TA 


*|Tb 


106 
Le fourrage 


*|ye 




98 


102 


"ij MOUL 




l^RA 

94 


^ TiiN Des salaisons 
^ TJYANG [de navets 


•§ PouL Le feu 

-è BUL 


^BUL 
^ SSEL 


hacher (cou- 


^ Tam Tabac 


-Ir EUL 




'^Ç TTÂ allumer. 


IPfTA 


[per menu} 



ter et d'apporter du poisson frais, des fruits et un peu d'autres choses, quoi que ce soit. — 
94 Recueillir le tabac— 95 Lier le tabac en tresses (en guirlandes]. — 96 Acheter du riz écossé. 
— 97 Arracher des navets. — 98 Faire des salaisons de navets..— 99 Attacher des feuilles de na- 
vels (en faisceaux ou en guirlandes pour les faire sécher]. — 100 Mettre des navets en terre. — 
101 Balayer la neige.— 102 Allumer le feu.— 103 Faire bouillir de Teau.- 104 Laver la chau- 
dière.— 105 Donner à manger au cheval. — 106 Hacher le fourrage. 



V. — PHRASBOLOaiE. 



1 

^ Hoi Le catéchiste 

•^ TJYANG 

^ POUL ayant appelé, 

V} NE 

^ TON argent 
5t MAT confie. 

>i KYE 



^ 



RA 



*^ Hei 

^ HTOU 

91 RI 

^1* SA acheter 

jL KO et ; 

JL KO viande 



2 

Souliers de 
[chanvre 



7] Kl 

^f SA acheter 
JL KO et ; 
S. TYO papier 

$1 HEUI 

4oA et, 
T Nou levain 

"^ ROUK 



^ KOA et, 

i TJO cuillère 1res- 
^ REui[sée en bambou 
^^ SA acheter 
j2. KO et ; 
3 
<§> RYou allumettes 

^ HOANO 



1 Appelle le catéchiste pour lui confier de Targent. —2 Acheter des souliers de chanvre, delà 
viande, du papier, du levain, une cuillère tressée en bambou, -^3 des aUameltes, une terrine, 



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15* 



J\- KOA et, 


^ YET dire (décou- 


•1- ONG terrine 


-?• tjXp [vrir) : 


«^^PAK 


^TA 


«1. 


7 


^ OA et. 


JL Aujourd'hui 


^ HONG rouges 


S NAL 


^] SI kakis 


-§ TJANG au marché 


^ SA acheter 


«Ib. 


JL KO et ; 


■^ TJANG commerce 


4 


4 HEUNO 


•§• HKONG haricots 


^J TJYENG 


^ KOA et. 


'^TA tout 


4{- NOK pois 


•^ TJAL bien 


'T TOU 


*? HÂ ayant fait 


^ SE trois 


àj YE 


vf NB quatre 


^ OAT je suis venu, 


^ MAL boisseaux 


^ SÂP 


^ HPAL acheter 


V|nâi 


JL KO et ; 


^TA 


5 


8 


^ KEN poisson sec 


^f- MA mais 


*|k 


iSiNÂN 


^ TOU deux ou trois 


-Ç- MOU telle chose 


*iK 


5J ET 


^f* MA individus 


-Ç- MOU telle chose 


?} RI 


51 KT 


^\ SA acheter 


-è sAn 


jLko et; 


^ Bp n'étant pas. 


6 


-t-i SB 


^ siN au Père 


«i STB . 


'X POU 


9 


'î^ KKEUI 


5" MOT non 


S\ poi faire visite 


^y SA ayant acheté 


■fr 01» 


lî^ OAT je suis venu. 


jL KO et ; 


-t SÂP 


^ MAL parole 


V|n&i 


^SÂM 


^TA 



10 
^ Ol Cette année 
t) hAi 
•§ TJTANG belle 

t HÂN 

-§• HPouNG abondance 
\2 NTEN Tannée 

e OL c'est. 

^î SYEI 
^TA 

11 

^] Tji Maintenant 

vT KEUM 

v| NE quatre 
^ MAL boisseaux 
^1-TTjA la chose de 
?{ ri 

'^ ssÂL riz écossé 
<*fi le 
'^I MAI très 
•f- ou 

s. TYo est beau. 
4: so 
<^|i 

H TA 

12 
Ht PAO A Paul 
S, RO 

^ KKEUI 

-^ MOU ayant deman- 



s 


RÂL 




5I. 


TCHA 


cherche ; 


^^ 


TJA 




^ 


RA 


14 


t 


NA légumes 


•f: MOUL 




^ 


EUL 




$ 


TTEUT 


arrache ; 


*i 


B 




n. 


RA 


15 


$ 


KKOT 


fleurs 


^ 


KKEK 


ayant cueilli 


>1 


KE 




4 


A au 


bébé 


7| 


Kl 




^ 


KEI 






TJOU 


donne ; 


*i 


B 




«1. 


RA 


16 


^ 


NOU 


le gratin 


^ 


REUNO 




*l 


I 




f 


RAL 




^ 


KEULI 


: enlève. 


*l 


B 




^ 


RA 





?{ RE 

iL PO 

4 a 

'^RA 



[dé 



vois; 



13 



^ KOANG la bêche 



17 
"Ç MouN Le catéchis- 
^ TAP [me 

^} pÂi étudie 

S. HO 

jL KO et ; 

18 
i Tjo du soir 
^ MAN du matin 



des kakis,— 4 puis trois ou quatre boisseaux de haricots et de pois, —5 deux ou trois poissons 
secs ; — 6 ensuite, aller voir le Père et lui dire : — 7 Aujourd'hui, au marché, j'ai bien fait les 
commissions et me voici revenu ^ — 8 cependant, comme il D'y avait pas telles et telles choses, 
— 9 je ne les ai pas achetées. — 10 Cette année sera une année de grande abondance. — 11 
Maintenant les quatre boisseaux de riz écossé sont très-bons. ~ 12 Demande à Paul pour voir; 
— 13 cherche la bêche ; — 14 ramasse des légumes ; — 15 cueille des fleurs et donne-les au 
petit enfant ; — 16 détache le gratin. — 17 Etudie le catéchisme ; — 18 récite les prières du 



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16* 



3^ KOA prières 


3, MO pitance 


26 


*HÂ 


1 RÂL 


*Ii 


i(. HOA réchaud 


JÎ- KO et ; 


^ 01 récite 


^ TJOU donne. 


i RO 


' 31 


^0 


^E 


•^ pouL feu 


^ SYBNO l'eucharistie 


jL KO et ; 


^RA 


^ TAM mets dans 


^1 HTYEI 


19 


22 


jL KO et ; 


s RÂL 


•^ MEUK de la médi- 


^ TÂLK De la poule 


27 

e 1 « 


^ PAT reçois 


^ SYANO [tation 


S\ EUI 


-§• TEUNG de lampe 
^ TJAN le godet 
'^l ssi ayant nettoyé, 

^ SYE 


•§ TJÂP 


"5- KONG Texercice 


t AL rœuf 


jZ. ko et.; 


•T POU 


H TBU ayant apporté 


32 


S RÂL 


9Î RYE 


^ SYENG de la com- 


-T POU avec effort 


jSL viens 


7| Kl huile 

S RÂM 

'^'l TCHI mets 


J^l HTYEI [munion 


^ Tik 


j3L KO et ; 


$ HOU après 


Q REN 


23 


•^ SYONG les actes 


*|. 


^ PANG la chamhre 


JL KO et ; 
28 


-% EUL 


t HÂ fais. 


^ SSBUL balaie 


^ SIM la mèche 


i PO vois (lisj 


*}te 


jL KO et ; 


^1 TJI 


Jl KO et ; 


^BA 


^TA le battre le lin- 


Je. NO ayant placé, 


33 


20 


# TEUM [ge 


»^HA 


-Ç* MOU le coton 

^ MYENG 


«tPA Le travail d'ai- 


<^Ii 


•§ POUL feu 


V NÂ [guille 


t HÂ fais. 


^ HYB allume 


•t EUL 


■S TJIL 


^ YE 


jZ. KO et ; 


^ TJAT file 


t HÂ fais 


^RA 


28 


jL KO et ; 


■3. KO et ; 


24 


ît MAN la prière du 


34 


«l'A le bébé 

7\ Kl 

^ KP prends sur ton 


^ Tjyano Bois de 
^ TJAK [chauffage 
^ HPAI coupe 
j3L KO et ; 


7\. KOA [soir 

1 RÂL 

-S* HTONG récite en 
^ KYBNG [commun. 


S\ poi le chanvre 

I RÂL 

Httja tisse 
JLko et; 


*| B [dos 


^souT charbon 
^ Koup cuis 


t HÂ 
^YE 
^RA 


35 
^ ssi rinstrument à 


•4 TJOU 


ô|» A [égrainer 


jl. KO et ; 


jZ- KO et ; 


90 


S RÂL 


21 


25 


^\ Ml La messe 


•^ HTBUL tourne 


^ TÂLK les ponles 


^KOAN bois à torche 


'^hsA 


j3L KO et ; 


^ RUL 


I^SOL 


à RÂL 


.2. KO les flocons (de 


^ pocL ayant appelé 


3(1 HPAI coupe (fends) 


^ TCHAM assiste à 


■^1 TCHI [coton) 


Vf NE 


jL KO et ; 


641 YEI 


S RÂL 



matin et du soir ; — 19 et puis, fais avec soin Texercice de la méditation. — 20 Couds ; ensuite, 
prends le petit enfant sur ton dos, — 21 appelle les poules et leur donne à manger. — 22 Ap- 
porte rœuf de la poule, — 23 balaie la chambre et bats le linge. — 24 Coupe du bois et fais du 
charbon,— 25 taille du bois à torche, —26 mets du feu dans le réchaud, — 27 nettoie là lampe et 
y mets de l'huile, — 28 puis, place la mèche et allume ; enfin,— 29 fais ta prière du soir en com- 
mun avec les autres. — 30 Assiste à la messe, — 31 fais la sainte communion, — 32 et récite 
les actes après la communion ; — 33 file du coton, — 34 tisse du chanvre, — 35 tourne Tins* 



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^ MAL arrondis 


41 


î| RI 


-§ EUL 


jI KO et ; 


-^ MOK Bain 


1 RÂL 


^ POU vider et es- 


36 


4 YOK 


^ TTEL secouer 


'^I SI [suyer. 


y MYEN le colon 


ï KAM haigne-toi 


i KO et ; 


^TA 


^ HOA 
1 RAT. 

i| HTA carde 


jL ko et, 
^ MB la tôle 

ï^ RI 


47 . 
^ NI la paille de 

^ YENG [toilure 


52 
*§ TJYANG Le plancher 
^ HPAN [en papier 


jL KO et; 


1 RÂL 


"%, EUL 


î^KOA el [huilé 


37 
-3 Tjip des souliers 


^1 PI peigne. 

^ SYE 


^ YEK ayant mis en 
>] KE [tresses 


**[• MA le plancher 

^ ROU 


ji siN [de paille 
4: BUL 


l^RA 

42 


-3 TJiP la maison 

1& EUL 


1 RÂL 

'â KEL torcher. 


^ SAM tresse 
jL KO et ; 


^ NI Les poux 

1 RÂL 


^ NI couvrir 
j2. KO et ; 


V1) NEI 
•=â TJIL 


38 
^ MENG grosse natte 


^ TJAp prendre 
jL ko el ; 


48 
^ RYONG tresse de 


t HÂ 
Vf TA 


^ STEK [en paille 


43 


^ Kou [paille 


53 


1: EUL 

E MAN fais 


^ PIN les punaises 

^\ TÂI 


^SAI 
1 RÂL 


-?• MOU Les navets 
•fou 


1 TÂL 

j2- KO et ; 
39 


Irâl 

'^ TjouK tuer 


£ HTEu ayant tourné 

^ RE 

^ TEP couvrir 


t RÂL 

i^ SSEL hacher 
X KO et ; 


^ SYEM sac en paille 


i KO et ; 


-2. KO et ; 


54 


it EUL 


44 


49 


Sf pÂi les choux 


■^1 TCHi fais (tresse) 


^ PYB les puces 


•S HPOUL la colle 


41 TCHÂI 


i KO et; 
40 


^ ROK 
% EUL 


a EUL [(l'empoisj 
^ ssou faire 


1 RÂL 

Tpf TA trier 


lïf PI la pluie 
é RÂL 


^ TJAP attraper 
jL KO et ; 


iKo et; 
60 


'f'TEUM 

JL KO et; 


51' MAT recevant 


45 


•^ HPOUL la colle 


' 55 


JL KO 

^ TAM le tabac 
Vf pXi 


•S- MON la poussière 

^ TJI 
f RAL 


^ EUL 

^ MEK appliquer. 
<>Ii 


JL KO le piment 

JL TCHO 
1 RÂL 


S RÂL 

^ SIM sème. 


^ ssEUL balayer 
i KO et ; 


■Pf-TA 

51 


^TTÂ récoller (cueil- 
JLko et; [Ur) 


*1k 


46 


A YO Le vase de nuit 


56 


^RA 


^ï- TJA la natte 


^ KANG 


JL KO du piment 



trument à égrainer, arrondis les flocons,— 36 carde le coton,— 37 tresse des souliers,— 38 fais 
des nattes en paille,— 39 tresse des sacs en paille, — 40 et lorsque la pluie viendra, plante le ta- 
bac— 41 Après l'être baigné, peigne-toi.— 42 Tuer les poux ; —43 tuer les punaises ; — 44 at- 
traper les puces ;— 45 balayer la poussière;— 46 secouer la natte ;— 47 ayant tressé de la paille, 
couvrir la maison ;— 48 ayant fait une tresse d'herbe, couvrir; — 49 faire de la colle,— 50 et 
rappliquer.— 51 Vider et nettoyer le vase de nuit.— 52 Passer le torchon sur le parquet huilé 
et sur le plancher. — 63 Hacher les navets ; — 54 trier des choux ; — 55 récolter le piment ; — 



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18* 



Jt TCHO 


JL KO et ; 


14 TA 


>•! KBI 


y Nip les feuilles 


62 


6(7 


:f ou aime 


^ HBUL 


4t TCHiN parents 


^ KoK Les récoltes 


^1 Âi 


^ HouL enlever 


^ TYENG 


^ siK [(provisions) 


tHÂ 


JL KO et ; 


^1 El (chez les) 


-è EUL 


JL KO et; 


57 


>]r KA aller. 


^ TJYB méaage 


72 


^ TANG carottes 


^TA 


"^ TCHYOUK 


^ NI à tes voisins 


-£ KEUN 


63 


tHi 


:ft ouT 


'êc BUI' 


44 TcHYB De répouse 


JL KO et; 


è\ BUI 


?| HKÀi arracher 


>} Kk à la maison 


68 


>»| KBI 


JL KO et; 


1 BÂL 


^l* A garçons 


i]. HOA raccord 


58 


>} KA aller 


^ NYE filles (enfants) 


•^MOK 


y\ Kl huile 


jL KO et ; 


1 BÂL 


* HÂ fais 


énÂM 


64 


il KYO instruis 


JL KO et ; 


1É EUL 


^ TCHiN les amis 


•^ HOUN 


73 


^1- TTJA extraire 


-^KOU 


t HÂ 


^ TjYONa pour Vtsr- 


jS. KO et ; 


£ BAL 


JL KO et; 


$\ BUI [clave 


59 


-y SIM visiter. 


69 


>•! KBI 


^•PYB le riz (non 


^ PANG 


jj PET à tes amis 


<y= BYANG sois bon 


S BÂL [écosséj 


t HÂ 


é\ BUI 


^ SYBN 


H HTA battre (égrai- 


IPfTA 


>*| KBI 


t HÂ 


^ TJYAK [ner) 


65 


s! MIT sois fidèle 


X KO et; 


t HÂ 


*J E A un supérieur 


<^POU 


74 


JÎ- KO et ; 


"S BOUTÎ 


iKO et; 


^ AN pour l'épouse 


60 


â) BUI 


70 


*Jhâi 


-^ HKONG pois 


^1 KBI 


^ B aux anciens 


â|BUI 


^ HPAT haricots 


^ MouN demt|Qder 


•J BouN [d'âge 


T*! KBI 


-è TCHÂL 


^ AN [des nouvelles 


âJEui 


i\, HOA sois bon et 


'^y TTEL battre 


* HÂ [de la santé. 


>t( KBI 


It SYOUN [dou^. 


-2- KO et; 


^TA 


-^ KONG sois soumis 


t HÂ 


61 


66 


■i KEUN 


^BA 


^ TAM le tabac 


^ SÂiNG Moyen de 


tHÂ 


75 


M/pAi 


$1 Âi [vivre 


JL KO et; 


^ Tjybl D'être jeune 


S RAl 


i BÂL 


71 


^ MB 


-^ TjYEP ayant pré- 


^ PANG chercher. 


^ TONG frère cadet 


^ SIL 


^ E [paré en carotte 


^ KOU 


^ SÂING 


^ TTAi au temp9, 


*^ ssEL couper menu 


tHÂ 


â{BUl 


JL KO la patrie 



56 ôter les feuilles du piment ;— 57 arracher des carottes ;— 58 extraire de l'huile ;--59 battre 
le riz pour l'égrainer ; — 60 battre les pois et les haricots ; — 61 préparer le tabac en carotte et 
le couper ;— 62 aller voir ses parents. — 63 Aller voir les parents de sa femme ; — 64 visiter ses 
amis. — 65 S'informer de la santé d'un supérieur ; — 66 chercher une profession.— 67 Ménage 
tes provisions ;— 68 instruis tes enfants, garçons et filles ;— 69 sois fidèle à les amis ;— - 70 sois 
respectueux envers tes supérieurs ; — 71 aime les frères cadets ; —72 sois en bonne harmonie 
avec tes voisins ; — 73 sois bon pour ton esclave; — 74 sois bon et doux pour ta femme. — 75 II 



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19* 

*|mye 

-^ MOU demandent : 

^ Ri 

^1 TÂÏ 

80 
^ s d'où 

^\ TÂI 
^ STB 

JL venu 

t! SIN 

4" SON étranger (hô- 

3 NiM [te) 

ô|i le 

•è ON 

il IT est-il ? 

>1-KA 

'^ HA ils disaient. 

^ TE 

linA 

était jeune lorsqu'il quitta sa patrie.— 76 Après avoir vieilli, il revint.— 77 Quoique le son de 
sa voix ne fût pas changé,— 78 cependant au-dessous de l'oreille il avait des cheveux blancs.— 
79 Les petits, fils, filles et petits-fils, le regardent, mais ne pouvant le reconnaîlre, ils se mettent 
à rire et demandent :-^ 80 « D'où vient Monsieur l'étranger ? » disent-Hs. 



^ HYANG 


Ç| RÂI 


79 


^ BUL 


- 


Jr NÂN quant à 


*j E Les petits 


^ TTE 


11 avait quitté; 


:JÎ' KOT changé 


?1 RIN 


)2-KAT 




^1 TCHÏ 


^tjA fils 


TfTA 




^ TJI 


^ NYB filles 


>}kk 




4 A n'est |Wis 


^so« petits-fils 




76 


î^ NYAT 


^h 


^ NBULK étant de- 
*| E [venu vieux, 

>1 o^-n 


'^l SI quoique, 
4ka 

78 


^ SE l'un l'autre 

£ RO 

i PO ils voient 


-q SYB 

S.TO 

^RA 

JLo 

^NI 


il revient; 


•?] Koui de l'oreille 
5f MIT au-destous 
^ HTBL les cheveux 
•ê BUN cependant 
^ PÂIK blancs 


^ NA quoique, 
6{> A reconnaître 

^ TJI 

^ MOT n'ayant pas 
t nk [pu. 




77 


^ PAL cheveux 


*| YE 


1: MAL 


de la parole 


^1 I sont. 


-f" ou ayant ri. 


de 80 


le son 


^RA 


/% SA 



VI. — QUBLQUBS SBNTBNCES. 



.1 


$ A 




X KÂT semblable 


>^KA 


51' Mat Convenable 


^ TJI 




t HÂ 


^ HEuiN blanche 


^ TANO 


^MAL 




^ NI est. 


^ SYE rosée 


î HÂN 


Vf. NA 




^RA 


^ RI 


^ TTAi temps 




2 


3 


>i-KA la 


^) El en, 


-Ç-Mou 


Insensible 


^ TCHYENG Jeunesse 


'^ MB tête 


•Ç- KONG l'ouvrage 


^J TJYENG (aveugle) 


^ TCHYOUN 


î| RI 


'^ POU 


t HÂN 




$] Eui de 


^1 El sur la 


X eJll défaire 


^^] SYEI 


temps 


■§- KONG le travail 


'^^ TTE si elle tombe. 


^ NAL le temps 


-^ OUEL 




-r POU 


?^ RE 


<>Ii 


<^] I le 




1 RÂL 


^ TJI 


"Çt MAN beaucoup 


-f MOUL 


de Teau 


*? HÂ à peine a-t-on 


^ MYBN 


H HTA est 


S HEU 


au cours 


^ YET [fait que, 


^ HAN fixé l'époque 


^ NIL ne dis pas. 


1 RÂM 




t^TA 


■f HÂ quoiqu'on ait. 



1 Lorsque l'époque est propice pour travailler, ne dites pas que vous avez bien le temps. 
— 2 Le temps est insensible, il passe comme un cours d'eau. — 3 A peine a-t-on fini le travail 
de la jeunesse que, si une blanche rosée tombe sur la tète, bien qu'on ait fixé un terme, 



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20* 



^ YB 


l^RA 


^ KKOT fleur 


H NI 


S, TO 


>fKA 


-^1 TCHÂi de la 


^RA 


t. HÂL à faire 


^NI 


^ TE retard 


6 


|1 IL chose 


-^^I sYEi de ce monde 


^ TÂIM 


^f Sa De l'homme 


y EP n'est pas. 


^ SYANG 


^ BUL 


§ rXm 


V NÂ 


H IL les choses 


:ft ouT se riait du ; 


SIeui 


H NI 


*ii 


^ TB 


^ ET le amasser 


%nk 


^ TA toutes 


V^N, 


JL KO et 


4 


^f I ainsi 


-§; SAL de l'abricot 


^ IL le perdre 


^f Sa L'homme 


^ RE 


^ KOU 


^'HEUM 


§RÂM 


't HÂ sont. 


$ KKOT la fleur 


J^* KOA et, 


^li 


H NI 


-^1 TCHl 


^ YBNG le glorieux 


ël PouiN vide 


^RA 


â HPOuiN de fleurir 


^ HOA 


^ SON main 




^ TTAi temps 


•f-ROP 


^BU 


5 


*ï El au 


jL ko et 


5. RO 


'^l MAI Cactus 


\£ nXn mais 


-& KON le fatigué 


^^I SYEi monde 


i(. HOA fleur 


^ MAI du cactus 


j2- ko 


^^ SYANG 


>}Kk la 


^ HOA 


3 HÂM 


^/ El au 


•^ POM printemps 


âJEUI 


^ll 


jj OAT esl venu, 


^ TJYEN avant, 


^ NEULK la vieilles- 


•^ KAK chaque (chose) 


T^-TA 


«)ei 


% EUM [se 


^HKK 


>1-KA 


•£* MON d'abord 


■| EUL 


*H| TTAi le temps 


§! POUIN vide 


^ TJYE 


i TO au contraire 


>Fka 


4f SON main 


^ upoui ayant fleuri, 


Ji RO 


^1 iT est. 


^ BU 


*|yb 


■*! HYE 


VnA 


X RO 


^ SAL de l'abricot 


:5 OUT se rit.de. 


H m 


5. TO s'en retourne ; 


^ KOU 


V NÂ 


^RA 



on est incapable de rien faire. — 4 L'homme est venu au monde les mains vides, il s'en re- 
tourne les mains vides ; il en est ainsi de toutes les choses de ce monde. — 5 La fleur du cactus 
ayant fleuri la première avant le printemps, se riait du retard de la fleur de l'abricotier ; mais 
lorsque l'abricotier vient à fleurir, il se rit à son tour de la vieillesse de la fleur du cactus.— 
6 Le gain et la perte, la gloire et la douleur ont chacun leur temps dans la vie de l'homme. 



VII. — HA-on-ssi, on bxbmplbs de vbrtu royale. 



1 


^ TCHAK bon 


l^RA 


t HÂ 


^l^ IlA Ha-0U-88i 


t HÂN 


2 


^1 TÂI 


-fou 


^ NiM roi 


^ Syang Toujours 


^l' SA de l'homme 


^Issi 


"î KOUN 


t) HAI 


S RAM 


{£ NÂN quant à 


^I I c'est (était). 


^ MAL il disait : 


$] EUI 



1 IlA-ou-ssi était un bon roi. — 2 I| disait. toujours : «La vie de l'homme est un passage (un 



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21* 



^^ SA ce qui vit (vi- 


A EU 


[étant, 


?| RI 


% piL priant 


{£ NÂN [vaut) 


î^ RE 




^ HTEL les poils 


^E 


>) KE la chose 


ï/ PÂIK 


les gens du 


•% EUL 


1 KiL il dit: 


^ SAN quant à 


^ SYENG 


[peuple 


^^ KKAK ayant coupé, 


$ i 


^S" PouT en passant 


*h 




>iKA 


i;| TÂI 


•=^1 TCHi 


""PfTA tous 


i Tjo s'étant puri- 


6 


tl IN 


-^ TJOUK 


de mourir 


^ TCHAL [ûé, 


Mj Nai Moi 


>] KE chose 


>•! KEI 




<^\i 


>j-KA 


^I SI est, 


^ TOIN 


sont sur le 


t HÂ 


"S wip la maison 

•% EUL 

5}. KOA trop 

« 1 


JLO 


^ TJI. 


[point. 


jL KO et ; 


"^ TiouK ce qui meurt 


l^RA 




^ SYANG de Syang- 


Σ NÂN [(mourant) 




4 
Ha-ou-ssi 


^ RIM [rim 


•5| HI 


>) KE la chose 


nHA 


""1 TEL à la vallée 


$[. HOA brillamment 

Çf RYE 
t HÂ 


-è SAN quant à 
-& PON propre 


•f OU 

^ ssi 

•§• MOM 
S. EU 




>J- KA étant allé, 


^ HYANG lieu 
A EU en 


de son corps 


-M SYE 

^ NA bois 


>»( KEI 

^ TJI d'avoir bâti 


Sl ro 

5. To retournant 

l^RA 
>fKA 
& NÂN 


£ro 

$1 HEUI 
^ SÂING 
-è EUL 
^1 TÂI 
vL SlN 
t HÂ 

û):ya 

^l^ HA î 


la victime 


•^ MOU 
1 RÂL 

Çt M AN beaucoup ' 

"SJ HT 

^ ssAT entasse 


J| Tjoi pour le pé- 
JL RO [ché, 
<»| I ainsi 

?^ RE 


>j KE chose 


ayant rem- 
[placé, 


jcL HKO et ; 


"t HÂ faites-vous? 


>*I SI est, 

^RA 


3. Ksu au-dessus 
-?• où 


-& ON 
>1-KA 

7 
tf PÂIK Des gens du 
^ SYENG [peuple 


t HÂ il disait. 

5 YBT 


m ciel 


^1 HEI 


1 NÂL 
^ KKEI 




"% OL étant monté, 


ti.TE 
^ RA 




^ NA 


-^^^I tjyei 


de sacrifier 


^ AN étant assis, 


^ EUI 


3 


^1 TJI 




^l-TJA 


'^ SYEN les présents 


^ Nil Sept 


*| NAIL 




5! MIT dessous 


^ MOUL 


-f KOP 


^1 SÂI 


au temps. 


tlHÂl 


-% EUL 


t) HÂi années 




5 


•^ POLL le feu 


^ PAT d*avoir reçu 


f RÂL 


^ SON 


des mains 


■| EUL 


4eun 


3. iiKEU grandement 


-§• HTOP 


les ongles 


^1 TJI met 


il TJOf pour la faute, 


>•! KEI 


J?)- KOA 


et 


? RÂ 


i RO 


^ KAM la sécheresse 


^ ME 


de la tête 


i KO et ; 


^I I ainsi 



voyage), mais la mort est le retour dans la patrie», disait-il.— 3 Comme, pendant sept années, 
il y avait eu une grande sécheresse, tout le peuple était sur le point de mourir. — 4 Ha-ou-ssi 
s'offre pour servir de victime afin de sacrifier au ciel. — 5 II se coupe les ongles et les cheveux, 
puis se purifie, et étant ailé à la vallée de Syang-rim, il construit un grand bûcher, monte des- 
sus, s'assied, met le feu par-dessous et dit en suppliant :— 6 «Serait-ce parce que j'ai bâti trop 
somptueusement mon palais que vous faites ainsi ?— 7 Est-ce parce que j'ai reçu les présents 



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2î* 



^ RE 


Ç HTÂ brûler 


y^ SA [tûde 


'f:MOUL .t4IU 


* HÂ faites-vous? 


>*| KBI 


^li 


H TA diriger 


•£ ON 


f HÂ faites. 


4t TJAL bien 


A s 


5!lT 


iL SYO 


-J SAL vécut 


îIri 


>^KA 


^ SYB 


JL KO et ; 


^l« 


8 


10 


11 


Irâl 


^] Kyei Des femmes 


S PiL La prière 


JL KEU ce 


^1 OUI pour, 


-Q TJIP 


^I Kl 


**| TTAi temps 


tHÂ 


^ EUI 


i RÂL 


^1 El en, 


*|:ya 


'J TjYENG la passion 


I MÂT fini 


*^ HKEUN grande 


^ PAT dehors 


•§■ YOK 


^ TJI 


^1 PI pluie 


^ KËUI 


*I. 


^ MOT n'ayant pas, 


Si RO par 


g TÂN voyager 


■Çt MAN pour être 


f HÂ 


JL KEU ce 


U NIL 


^ HEUM [grande 


^YE 


■§ POUL feu 


'Hl TTAi au temps de. 


i BU 


^ HKEUN . grande 


-%. BUL 


«Iei 

'^'l sBi trois 


£ RO 


d| PI pluie 


^ KKB . ayant éteint, 


^I I ainsi 


>!• KA une 


^ OANG du roi 


§1 PEN fois 


IH RE 


4- sou à peu près 


è\ EU! 


-§ EUL 

^ PON propre 


* HÂ faites-vous? 


^ TCHYEN mille 


■^ MOM le corps 


•£ ON 


ï^ m lys 


^h 


^ TJIP maison 


5!.T 


1 RÂL 


Ç HTÂ brûlé 


-^ MOUN la porte 


>J-KA 


^ OA étant venue. 


^1 TJl 


•e EUL 


9 


•£ ON tout 


à^K non 


^] TJI passant devant 


^ Mam Si 


^ NA le royaume 


v|n. 


Vf-NA 


Mf NAi mes 


l^RA 


* HÂ a 


^I TÂi quoique. 


*|hi 


i^TKT 


S TEu étant entré 

^ RE 


3) Tjoi péchés 


3, HKEu grandement 


1+TA 


^ no à cause de 


^1 KEI 


"t HÂ on dit. 


^jr KA aller 

^î TJI 


^1 I ainsi 


-§• HPouNo abondance 


^ NI 


?^ RE 


\1 NYEN année 


^RA 


^|> A non 

^ NI 


* HÂ vous faites, 


*i. 


12 


'S' OP 


^ TEUL étant entrée, 


{£ Tto Encore 


t HÂ il fit ; 


>]ke 


*1e 


-^ Kou (de) neuf 


Xko 


*% TEUN 


^ pÂiK le peuple 


\1 NYEN années 


13 


^I I ce 


^ SYENG 


•^ HONG d'un déluge 


^ ON entièrement 


^ pouL feu 


*l. 


^t SYOU 


'^ TJYEN 


^) El dans 


-f- MOU sans inquié- 


ôJeui 


«Il 



du peuple ? — 8 Est-ce à cause de ma grande passion pour les femmes ? — 9 Si c'est à cause 
de mes péchés que vous agissez ainsi, faites que ce feu me consume ». — 10 La prière n'était 
pas achevée qu'une grande pluie survint s'étendant à plus de cent lieues, et tout le royaume 
jouit d'une grande abondance; le peuple vécut à l'nise, sans inquiétude. — 11 On rapporte 
qu'à ce moment le feu ayant été éteint par cette grande pluie, le corps du roi ne fut pas 
brûlé. — 12 De plus, lorsqu'il allait de tous côtés pour surveiller les eaux d'un déluge, qui dura 
neuf ans, il passa trois fois devant la porte de sa maison sans y enUrer. ~- 13 II dirigea !e 



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^ 



^1 AI suppliant 

{£ NÂN 



^ ^ coeur 

S ÂM 

JL EU par, 
S no 



i HONG le déluge 

Tf STOU 
1 RÂL 

^ TA il dirigea. 



/: SA 
îï m 

^ NI 

^RA 



cours du débordement avec un cœur touiours disposé à la prière. 



vin. — p^iTOciBB DiALOOnra bntw> un supAribub ht un inmribuh. 
Demandes du supérieur (missionnaire)^ réponses de V inférieur (domestique). 



:$ OuT Un haut 
^1* SA homme 

§ RAM 

ô{» A à un bas 

^RAI 

^l" SA homme 

S RAM 
S\ EUI 
^ KEI 

^MoiiT interrogeant 

i£ NÂN 

^ MAL parole. 



•^ Tjal Bien 
JSJ iT es-tu ? 

V Ni 
»i: NYA 

3 
^ Tjal Bien 
^ iT je suis. 

^ SÂP 

V|nai 

T^TA 

4 
^ Pap Le riz 
Hj MEK as-tu man- 
5Î ET [gé? 

V NÂ 

^ NYA 

5 

^ Mek J'ai mangé. 

5Î ET 

^ si? 

V| ^AI 
•pfTA 

6 
^ Syoul Vin 
^ MEK as-tu man~ 

5JET [gé? 

V NÂ 



^ NYA 

7 
*f.A Non 

^ NI 

'îf MEK j'ai mangé. 

5Î ET 

'â SÂP 

V NÂ 

^h 

H TA 

^ Mot Non 

^ MEK j'ai mangé. 

S? ET 
^ SÂP 
VJNÂI 
t^-TA 

8 
ig* Tam Tabac 

VI PÂi 

ij rF est^il (as-tu) ? 

V NÂ 

^ NYA 

9 
jj IT II est (j'ai). 

^ SÂP 
\] NÂI 
•i^TA 



10 



y Ep N'est-il pas ? 

V NÂ 
»j: NYA 



11 

^ Ep II n'est pas, 
'â SÂP 

V| NÂI 
•«^TA 

12 

v|) Nei Ton 

-& PON nom de bap- 

^J myeng [tome 

*ii 

-Ç" mou quel est-il ? 
«|ei 

^ NYA 

13 
Si Yo Jean 

^i-AN 

-% OL c'est. 

^ SYEI 
^TA 

14 
^1 1 Cet 
^ SA homme 

§ RÂM 



1. — Interrogations d'un supërieur à un inférieur* 

2 Comment te portes- tu ? — 3 Je me porte bien.— 4 As-tu mangé le riz ?— 5 J'ai mangé.— 
6 As-tu bu du vin ?— 7 Je n'ai pas bu, je n'ai pas pu boire.— 8 As-tu du tabac?— 9 J'en ai.— 
IQ N'as-tu pas ?— 11 Je n'ai pas.— 12 Quel est ton nom de baptême ?— 13 C'es,t Jean.— 14 Quel 



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24* 



«1. 


^fr 


■*^ SA j'achèterai. 


31 


X »ou qui 


*% OL c'est. 


51 KBIT 


4ka Je désire aller. 


"^ KOU 


^^] SYEI 


'âsip 


S'RYAM 


>^ NYA est-ce ? 


4ta 


V) NÂI 


V| NÂI 


15 


20 


-^rx 


^TA 


4 A A tel 


s. Tyo Papier 


26 


32 


2. MO 


$1 HEUl 


"î? Mbk Encre 


â II De bonne heu- 


^1 TÂi endroit 


^ iT as-tu ? 


il} iT as-tu ? 


^ tjXk [re 


5! iT étant 


V nA 


Vnâ 


S~ viendras-tu ? 


^ NÂN 


*i:iiTA 


^ NYA 


3! KEIT 


'^l' SA homme 


21 


27 


V NÂ 




5- Mot Non 


y Ep Je n'ai pas. 


^ NYA 


^ SAT j'ai acheté. 


^ sXp 


33 


•§ OL c'est. 


'â sXp 


Mnâi 


î Tjo Un peu 


^] SYBI 


V|nai 


^TA 


"5- KOM 


^TA 


T^TA 


28 


^ TJYE tard 


16 


22 


*1 E Petit 


"f MOUL 


Vl) Nei Ton 


-^1" Sa Achèteras-tu? 


^ RIN 


$ TTEUT probable - 


H IL parent 


5! KEIT 


d|> A enfant 


* HÂ il sera, [ment 


>1-KA 


VnA 


tlHAI 


^0 


^ NYA est-ce ? 


*î;nya 


^ NYA est-ce ? 


^fi 


17 


23 


39 


•«^TA 


|l II Parent 


'*^ Sa J'achèierai. 


*ï E Petit 


34 


>Vkx 


5! KBIT 


ïï RIN 


vIInei Toi 


^ OL c'est. 


^ sXp 


ô[i A enfant 


4ka 


^ SYEI 


V|nXi 


t| HÂI 


T NOD qui 


^TA 


^TA 


-§ OL c'est. 


^ KOU 


18 


24 


^ SYEI 


^ NYA est-ce f es-tu)? 


vIInei Toi 


îî Pat Vite 


^TA 


35 


^ MYBT combien 


«I PI 


30 


^ Tjoi Le pécheur 


*^ SYEL d'années 


^ SA achèteras-tu? 


v1I Nei A ta 


ÎIlN 


ô| I a&-tu (est-ce) ? 


i5! KBIT 


•^ Tjip maison 


^Ii 


^NYA 


V NX 


^)ei 


e OL c'est. 


19 


*^ NYA 


>^KA veux-tu aller? 


^] SYEI 


^y Ma Quarante 


25 


^ RYA 


^TA 


^ HEUN 


5F Pat Vite 


V NX 


36 


il SYEL ans 


U| PI 


H; NYA 


^ Tjal Bien 



est cet homme ? — 15 C'est un homme de tel endroit. — 16 Est-il ton parent ?— 17 II est ''mon) 
parent. — 18 Quel âge as-tu ?— 19 J'ai quarante ans.— 20 As-tu du papier ?— 21 Je n'en ai pas 
acheté. — 22 En achèteras-tu ?— 23 J'en achèterai. — 24 En achèteras-tu bientôt ? —25 Bientôt 
j'en achèterai.— 26 As-tu de l'encre ?— 27 Je n'en ai pas.— 28 Est^e un petit enfant ?— 29 C'est 
un petit enfant.— 30 Désires-tu aller chez toi ?— 31 Je le désire.— 32 Viendras-tu de bonne 
heure ?— 33 II sera probablement un peu tard.— 34 Toi, qui es-tu ?— 35 C'est moi.— 36 As-tu 



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io* 



^ OAT es-lu venu ? 

V NÂ 

^ NYA 

37 

•^ Tjal Bien 

^ OAT je suis venu. 

-^ SÂP 
V| NÂI 
T^-TA 

38 

v1I NE! Ta 
^^ TCHYE femme, 
^ TJÂ enfanls 
^ TJAL bien 

•^ TEUL 

Jî iT étaient-ils ? 

^ TE 
^ NYA 

39 
^ Tjal Bien 

■J TEUL 

ij iT ils étaient. 

^ SÂP 
Tl| TEl 
T^TA 

40 



a NÂL 

*f HÂ je le ferai. 

3! KEIT 

^ sip 
V|nâi 

t^-TA 



42 
Demain 



-fc- Kong 


Le lieu de 


± so 


[réunion 


i To prépares-tu ? 


^1 pÂi 




t HÂ 




Vnâ 




vJ:nya 





41 
Sl Aujourd'hui 



?1 Mi 

*JlL 

^I TjYEi des pains 

§ PYENG d*autel 

(A\ YEi prépareras - 

^1 PI [tu? 

t HÂ 

3! KEIT 

V NÂ 
^ NYA 

43 
CA\ Yei Je préparerai, 
ai PI 

t HÂ 
31 KEIT 
^ SÂP 

VInâi 

4 TA 

44 
£t TcHYO Cierges 
\£ NÂN mais 
^ EN quand 

^•*| TJEI 

5! Tjrr feras-tu? 

31 KEIT 

Vnâ 

V^NYA 

45 
ô{» A Encore 

^ TJIK 



^ MOT non 
yi TjiT je ferai. 

31 KEIT 
^ SÂP 

V|nâi 

T^TA 

46 
5! Et Pourquoi 

^] TJI 
"? HÂ 

^ MOT non 

31 TJiT feras-tu ? 

3! KEIT 



K NA 
^ NYA 



47 
La mèche 



'y siM 

^ TJI 

^ EP n'étant pas, 

^ SE 

5* MOT non 
31 TJiT je ferai. 

3Î KEIT 
^ SÂP 

V|nâi 

t^-TA 

48 
t| TcHÂiK Livres 
^ ssEu écriras-tu ? 

3! KBIT 
V NÂ 
Vf? NYA 

49 
ôj. A Peut-être 

OfMA 

5* MOT non 



it SSEU j'écrirai 
l?!* KKA probablement. 

^ PO 

î|oi 

^TA 

50 



^1 


OUEl 


Pourquoi 


JL 


KEU 


ainsi 


î>l 


RE 




^ 


NYA 


est-ce ? 
51 


Sl 


Tyo 


Papier 


n 


HEUI 




y 


EP 


n'étant pas. 


^•1 


SE 




3. 


KEU 


ainsi 


A 


RE 




t 


HÂ 


je fais (c'est). 


^ 


01 




•^ 


TA 


52 


■îr 


Tjyou a révoque 


il 


KYO 




^ 


KKEl 




tl 


IN 


une occasion 


S 


HPYEN 


^ 


IT 


est-elle (y a-t- 


V Ni 


[il)? 


*ï: 


NYA 


53 


4 


A Jusqu'à présent 


^ 


TJIK 




y 


EP 


il n'y en a pas 


-â 


SÂP 


[{elle n'est pas] . 


VI 


NÂI 




>^ 


TA 





fait bon voyage?— 37 J'ai fait bon voyage.— 38 Ta femme et tes enfants étaient-ils en bonne santé? 
—39 Ils étaient en bonne santé. — 40 Prépareras-tu l'oratoire?— 41 Je le préparerai aujourd'hui. 
— 42 Demain prépareras-tu des pains d'autel ?— 43 J'en préparerai. — 44 Mais les cierges, quand 
les feras-tu ? — 45 Je ne pourrai pas les faire tout de suite. — 46 Pour quel rnotjf ne pourras-tu 
pas les faire. ?— 47 Comme il n'y a pas de mèche, je ne pourrai pas les faire.- 48 Ecriras-tu des 
livres?— 49 Je ne pourrai peut-être pas écrire.- 50 Pourquoi cela?— 51 C'est parce que je n'ai 
pas de papier.— 62 Y a-t-il une occasion pour (écrire àj l'évoque ? — 53 II n'y en a pas encore. 



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54 


$1 IT sont-elles ? 


jL ko 


68 


n- Sou Bientôt 


V NÂ 


rii| PEi 


i To Thomas 


II IL 


^ NYA 


e OL c'est. 


OfMA 


^ KAN 


59 


^] SYBI 


e OL de venir 


«)ei 


t4 Tye Là-bas 


•Pf TA 


tf PEP moyen 


^ iT y en aura-t-il ? 


^ KEUI 


64 


JS! IL est-il ? 


3Î KEIT 


ô4| yei j'ai préparé. 


JL Keu Cet 


V NÂ 


V NÂ 


fllpi 


^l* SA homme 


^NYA 


^ NYA 


t HÂ 


S RÂM 


69 


55 


^YET 


^li 


e Ol De venir 


4hok Ou (peut-être) 


'â SÂP 


^ E de petits 


4" sou le moyen 


iL' iT il y en aura 


V| NÂI 


^ RIN 


^ EP n'est pas. 


*^S1L 


H TA 


^ TJÂ enfants 


^ SÂP 


$ TTEUT probable - 


60 


^ SIK 


V| NÂI 


*? HÂ [iiienl. 


^ Tjal Bien 


•f: TEUL 


^TA 


^01 


(A\ YEi as-tu préparé? 


ît MAN beaucoup 


70 


^TA 


U| PI 


{S HEU 


a Keu S'il en est 


56 


t HÂ 


^ NYA sont-ils ? 


^ RE [ainsi. 


5i IT s;il y en a, 


53 YET 


65 


^ MYEN 


>î KE 


V NÂ 


vt M AN Beaucoup 


$J ET comment 


-TC TBUN 


^ NYA 


4: 80 sont. 


^ TJI 


^ NAi à moi 


61 


^Ii 


*§" HÂ veux-tu faire? 


>'! KEI 


S Pyen Brillant 


•pfTA 


^ RYA 


% NIL dis. 


S PYEN 


66 


V NÂ 


VI NE 


-â: TCHAN non 


^ Myet Combien 


^NYA 


i^RA 


4C so c'est. 


•^1 TCHI 


71 


57 


ô|i 


^ NA à peu près 


-^ Mou Impossible 


:X Keu Ainsi 


^TA 


5f TOI ça fait-il ? 


>fKA 


91 «I 


62 


V NÂ 


V| NÂI 


'f hA je fais (je pen- 


-^ Tjyou Le maître 


^ NYA 


*^HA 


^ OP [se fairej. 


tllN 


67 


-% oL c'est. 


^î TJI 


'J' 


vjl Nkit Quatre, 


^ SYEI 


^0 


T Nou qui 


^ TA cinq 


t^-TA 


58 


"^ KOU 


:5 sÂT 


72 


^1 Toui Les latrines 


»^ NYA est-ce ? 


5f TOI ça fait. 


5| floi Au catéchiste 


^ KKAN 


63 


^ OP 


-§ TJYANG 


^ E OÙ 


^ KiM Klm 


V|nâi 


fi| EUI 


^ TA! 


*^ Ya Jacques 


^TA 


>'| KEI 



— 54 Y en aura-l-il bientôt ? — 55 II peut se faire qu'il y en ait. — 56 S'il y en a , 
avertis-moi. — 57 Oui , je le ferai. -— 58 Où sont les lieux ? — 59 On les a préparés là- 
bas. —60 Les a-t-on bien préparés? — 61 Ce n'est pas très -convenable. — 62 Qui est- 
ce qui est le maître? — 63 C'est Kim Jacques» — 64 Cet homme a-t-il beaucoup de petits 
enfants? — 65 II en a beaucoup. — 66 Combien en a-t-il à peu près? — 67 lien a quatre 
ou cinq. — 68 Thomas peut- il venir ? — 69 II ne peut pas venir. — 70 S'il en est 
ainsi, comment veux- tu faire ? — 71 C'est impossible. — 72 L'as- tu dit au catéchiste? 



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27* 



^ NIL 


l'as-tu dit ? 


V)nâi 




^ NET 






^TA 




Vnâ 








74 


^NYA 


73 




Sl Tyo 

î| HTA 


Bien! 


t NIL 


Je l'ai 


dit. 


:X KEU 


ainsi 


^ NET 






?f RE 




^ SlP 






-^I HKEI 





* HÂ fais. 


■T POU 


*^ YB 


^I KYEi est, 


^RA 


>^lsi. 


?t Man Si 


^ myen 


â.L 


-^ KOT je changerai. 


-^ TJYOu de l'évoque 


^1 TCHI 


il KYO 


!l! KEIT 


5 pouN l'ordre 


^TA 



— 73 Je l'ai dit. — 74 C'est bien ! fais de la sorte ; si l'évoque en donne l'ordre, je changerai. 



IX.— SECOND DIALOaUB BNTRB UN SUPHRIBUR BT UN INPBRIBUR. 

Demandes de l'inférieur (domestique), réponses du supérieur (missionnaire). 





2^ 


^ RYENG 


a NÂL 




*ï E Quand 


^] KYEi s'il est. 


ûf I quand bien mê- 


T 


^ NA 


>^!si 


1^ RA [me ce serait. 


1 

6[. Bas 


^ TTAI 


^ MYEN 


Eto 


3I RAI 


^ SYE à la capitale 


3P PAT promptemenl 


>}• KA je veux partir. 


^ OUL 


«I PI 


^ RYA 


^ SA homme 


>} KA voulez -VOUS 


>}• KA partirez-vous ? 


t hIn 


§ RAM 


-*! SI [aller? 


>^1 SI • 


;pfTA 


«h 


^ RYA 


51 KElT 


6 


>J ouT à haut 
^f SA homme 


V NÂ 


V NÂ 

.SjlT 

4ka 


^{4 Sye a la capitale 

"1 OUL 






>} KA si VOUS allez. 


§ rXm 


3 


5 


>^1si 

^ MYEN 


^EUI 


ôl» A Jusqu'à présent 

^ TJIK 


ïtMAN Si 


>f KEI 


i MO je ne saurai. 


"îr TJYOU de l'évoque 


^ longtemps 


:5"M0UT interrogeant 


£ RO 


il KYO 


-^ TJÂP 


3! KBIT 


iE POUN l'ordre 


^1 KYEi serez-vous? 


{£ nân 


T^TA 

4 


-T POU 

^1 KYEi est, 


^] SI 
5! KEIT 


^ MAL paroles. 


-^ TjYou De l'évoque 


^] SI 


V NÂ 




il KYO 


^ MYEN 


^llT 




^J MYENG l'ordre 


S, aujourd'hui 


>1-KA 



1. — Interrogations d*un inférieur à un supérieur. 

2 Quand désirez-vous aller à la capitale?— 3 Je ne sais pas encore. — 4 Si l'évê- 
que l'ordonne, partirez-vous proraptement? — 5 Si l'évoque l'ordonne, dès aujourd'hui 
môme je veux partir. — 6 Si vous allez à la capitale, y resterez -vous longtemps? — 



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28* 



7 


9 


^ IN [lets, 


Vnâ 


^ Il L'ouvrage 


à}^ A Qui qui ce soit 


-ê EUN 


5l'lT 


*i. • 


2. MO 


T NOU qui 


>1-KA 


5! iT y est 


Vf-NA 


"^ KOU 


15 


JL KO 


""^ TA emmenant 


i RÂL 


JX Keu Si c'est ainsi, 


y EP n'y est pas 


ÇÎRI 


T POU appelez-vous? 


ÇÎ RE 


^ SÂM 


j2- KO 


?Hi 


^ MYEN 


Jj. KOA et, 


>!• KA j'irai. 


>^hl 


''pf TA autre 


Tf TjYou de révoque 


^ KEIT 


V NÂ 


f RÂN 


SL KTO 


^TA 


i!!ii 


^f SA homme 


^ pouN Tordre 


10 


>fKA 


§ RÂM 


^ POU 

H| TA! selon 


31 Tjoi Moi 

^ IN 

ô[> A non 

Wnî 

''l'TA emmenant 

^ RI 


13 
4 A Un tel 


■T POU j'appellerai. 

^RÂ 


^RO 

*? HÂ je ferai. 


3. MO 

&{• A un tel 


5! KBIT 
•PfTA 


3! KEIT 
-^TA 

8 


3. MO 


16 
*!» Ha Des valets 


JL KO 


•T poc j'appellerai. 


^ IN 


*i Sye a Séoul 


>f KA voulez -vous 


aRX 


"^ SAK quant au sa- 


t OUL ^ 


^1 SI [aller? 


!î! KBIT 


^ SAN [laire. 


^ HÂiNG voyage 


Î^RYA 


^TK 


5} ET comment 


-% TCHÂ 


V NÂ 

51 IT 

4ka 

11 

v| Ne Pour toi 

{£ NÂN 

-3 Tjip à la maison 


14 
:! Keu Ces 


^ TE 

^Ihkei 

# TJOU donnerai -je 

^ [(dois-je don- 


•f HÂ au temps de 
^ siL [faire, 

^ TTAI 
«1 El 

X NOU qui 

^ KOU 
1 RAL 

^ TA emmenant 


*^ HA valets 

*vllN 


•^ TEUL 
^ MAN si 


Sî RIT [ner) ? 

>I-KA 

17 


«1 El 


^IL 


^ TjYEN D'avant 


â IL l'ouvrage 


^ EP ils ne sont pas, 


Sff" KYOu l'usage 


?^ RI 


>* SÂ 


^ KOU 


j3L KO 


^ MAN beaucoup 


^ MYBN 


H| TAj selon 


>)• KA voulez -vous 


*|hi 


51 ET comment 


iBO 


-*! SI [aller? 


ji! IT sera. 


^ TE 


4 TJOU donne. 


i^ RYA 


3! KEIT 


^^1 HKEI 


*1e 


V NÂ 


t+TA 


? HÂ désirez -VOUS 


^RA 


Un 


12 


-*! SI [faire? 


18 


>[kx 


*)• Ha Quant aux va- 


i^ RYA 


^ Tji Maintenant 



7 Qu'il y ait de l'ouvrage ou qu'il n'y en ait pas, je ferai selon l'ordre de l'évêque. — 8 Lors- 
que vous irez à la capitale, qui pensez-vous emmener? — 9 J'emmènerai qui que ce soit. — 
10 Ne désirez-vous pas m'emmener? — 11 Quant à toi, tu auras beaucoup d'ouvrage à la 
maison. — 12 Mais pour valets (porteurs), qui ferez-vous venir ? — 13 Je ferai venir (deman- 
derai) un tel et un tel. — 14 Si l'on ne peut pas avoir ces porteurs, comment pensez-vous 
faire ? — 15 Si c'est ainsi, je demanderai d'autres hommes. — 16 Mais pour le salaire des 
porteurs, comment dois-je le donner ? — 17 Donne suivant l'usage. — 18 Ils demandent 



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29* 



^KEUM 


* hA faire? 


^ NAM restant 


^ SAK du salaire 


^0 


4 EUN 


^ TON l'argent 


?ÎRIT 


>| KE ce qui 


-% EUL 


>Uv 


-è SAN quant à, 


^ TAL donne 


19 


i TO étant revenu 


"^ NA . 


^ El Une partie 


^RA 


^ HÂ ils disent 


^[mk 


-è ON 


JLo 


•£* MON d'abord 


$ HOU après, 


^ NI comme, 


^ TJTE 


«1 El 


Sf ET comment 


4 Tjou donne ; 


^ TA tout 


^î TJI 


JLko 


4 TJOU donne. 



^ 


E 






% 


RA 






a kku 


Ainsi 




9f 


RE 






^1 


HKEl 






t 


Hi si on fait 


» 


^ 


MYEN 






S 


TYO 


devoir 


être 


i 


HEUL 




[bien 


$ 


TTEUT 


probable - 


t 


HÂ c'est. 


[ment 


^ 


TA 







maintenant leur salaire : comment faire ?-~ 19 Donne d'abord quelque chose ; et, pour le reste, 
donne-le quand on sera revenu : c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire. 



X. — OONVBBSATION BNTRB EGAUX. 



^ Hpyeng Egaux 

-f- TEUNG 

7| Kl entre 

?^ RI 

*$■ HÂ disant 

{£ NÂN 

^ MAL paroles. 



2 


StPAN 


à Pan-syong 


4 


^\\K Eh! 


-^ SYONG 




^ NAi Moi 


^I I cet 


A KB i 


jort en proces- 


>\ KA 


^l* SA homme, 


'S" TONO 




[sion 


^ E hier 


é RÂM 


t HÂ 






^^1 TJEl 


•f- ou nous 


t! SIN 






ôf. A de tel 


îï RI 


^TA 






iMO- 


JL aujourd'hui 


^1 NEI 


on dit. 




^ EUI 


\ NÂL 




3 




>*| KEI 


^ Kou pour voir 






s TEU entendre 


"^ KYENO 


^I-Tja 


Toi 




1 KÂL 


* HÂ 


Vi) NEI 






§ ppouN seulement 


?f RE 


^ E OÙ 




*[• A non c'est. 


y\ KA allons ; 


Ç| TÂI 






^ NI 


-^^l SYEI 


-^ SYE 






^KA 


^ NA le roi 


JL KEU 


cette 




i aujourd'hui 


5Î.RA 


t MAL 


nouvelle 


8 NÂL 


^ EUI 


.E TEU 


as-tu enten- 


^ KEUi sur le journal 


^ SYE 


Çl RET 




[du? 


^ PYEL 


JL aujourd'hui 


& NÂN 






«1 El 


\ NÂL 


4ka 






]i PO j'ai lu. 



1. — Conversation entre égaux. 

2 Eh ! dis donc, allons aujourd'hui nous promener. On dit que le roi va aujourd'hui 
en grand cortège à Pan-syong. — 3 Où as -tu appris cette nouvelle? — 4 Non-seu- 
lement je l'ai entendu dire hier à un tel , aujourd'hui je l'ai lue sur le journal, — 



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30* 



13 
S'il 



a keu 

?f RE 
^ MYEN 

^ TON argent 
^ EP n'étant pas, 

^ SE 



en est 
[ainsi. 



5PAT 

5 
JL Keu Comme ceci 

^ RE 

^ HTEN que ce soit, 

^ TJI 

^ TYE comme cela 

?f RE 

"^ HTEN que ce soit, 

^ TJI 

^ TON argent 
2 Tjo un peu 

^ KOM 

^ siK chacun 

^ TCHÂ prendre sur 

JÎ- KO [soi, 

^ SYOUL vin 

5. TO aussi 

^ MEK manger, 

j2. ko 

^3 KTEM étant réunis 

*^Ï:ya 

^ NA partant 

>}kx 

iL PO voyons. 

^fl SYEI 

6 
of- Ma Mais, 

{£ NÂN 

^ MAN si 

•f- OU notre 

?^ RI 

^ E père 

5 Que ce soit comme ceci ou comme cela, prenons chacun un peu d'argent et nous boirons 
aussi un coup de vin. Voyons ! partons. — 6 Mais si notre père vient à savoir que, pour aller 
jouir de ce spectacle, nous n'avons pas étudié, il nous grondera. —7 Allons ! pas de prétexte, 
parlons vite. -—8 Comment faire ? nous n'avons pas d'argent. —9 Va chez toi, dis-le à ta mère. 
•— 10 Oui-da ! ma mère môme quel argent aurait-elle ?•— 11 N'importe, entre et vois. — 12 II 
n'y en a pas du tout. — 13 Eh bien! sera-t-il dit que, faute d'argent, nous n'y allons 
pas ? — 14 Calme-toi. Cherchons quelque part. — 15 Ouvre cette boîte ; il y en a un peu. — 



^ ROU 
^ SIN 
V|) NEI 
^1 KYE! 
^ SYE 

^ AL s'il vient à sa- 
A EU [voir, 

^] SI 
^ MYEN 

"è KEUL l'écriture 

^ AN non 

^ NiLK étudier, 

3L KO 

"^ Kou pour voir 

"9 KYENG 

îf* KAT être allés 

jL ko 

"^ kkou il reproche- 

-^ TJYOUNG [ra. 

t HÂ 

^d SIL 

^ kel 

7 
6Uyai Bah! 
^ HPiNG prétexte 

^1 KYEI 

*§■ hX faire 

^ TJI 

^ MAL non, 

jL KO 

^ PAT vite 

a[pi 

>]r KA partons. 

^] SYEI 

8 
-£ Ton Argent 



^ EP n'étant pas, 

^ SE 

5} ET comment 

^] TJI 

"f* HÂ faire? 

Vf. NA 

9 
^I- Tja Toi 
vIInei 

^ tjI à ta mère, 

^ TANG 
¥{ KKEI 

S TEU étant entré, 

^ RE 

4ka 

^ YET ayant dit, 

^TJÂ 
^OA 

il PO vois. 

^ SYO 

10 
1^ OuEiN Oui-da ! 
•f* ou ma 
Çî RI 
Ji TJÂ mère 

^ TANG 

^ IN serait-ce, 

-|^ TEUL 

-f- MOU quel 

'S SAM 

^ TON argent 
$J iT a-t-clle (aurail- 
"pfTA [elle)? 

jL ko 

11 

JX Keu Quand bien 



9^ RYB [môme, 

i TO 

H TEU étant entré, 

9| RE 

>y KA 

y. PO vois. • 

>»| KEl 

12 
à\» A Absolument 

i TJO 

^ EP il n'y en a pas. 

^] SI 
^ TJI 



:^MOT 
^ KAN 
^TA 
^ MAL 
^i IN 
>1-KA 



nous ne pou- 
[vons aller 

est-ce la pa- 
[role ? 

14 



7 KÂ Tranquille 

Çt MAN 

jj iT sois; 

JL SYO 

^ E quelque part 
Ç| TÂl 

y. PO voyons. 

-^^J SYEI 

15 
V\ KouEi La boîte 



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31* 



1 RÂL 


^■^I TJEI 


>]r KA emportant 


19 


^ TEL ouvre, 


? MAL un cheval 


^] TJI 


^y A Surtout 


âL KO 


"e EUL 


JLko 


iMO 


^ YE ici 


^ HPÂL j'ai vendu ; 


>}• KA allons. 


Sl tyo 


^ KEUI 


5PAT 


^'^j SYEI 


^ ROK 


i Tjo un peu 


t^TB 


18 


|) IL de bonne heure 


"g* KOM 


^ NI 


JL Keu Faisons ainsi ; 


^ TJAK 


ij iT il y a. 


''PfïA tout 


Çf RYE 


^ TEu revenons. 


Vl| NEÏ 


it ssEU employé, 


^^] SYEl 


^ RE 


16 


JÎ- KO 


i KEU assez 


^0 


ôfl Yai Oh! 


i TJO un peu 


Çt MAN 


''•^1 SYEI 


*^YA 

JL KEU cela 
^ ET quel 


^ KOM 

S NAM reste; 

5f AT 
>^1 SI 
»^ NI 

*l I ce 


f HA s'il est, 

^ MYEN 


20 
4 a C'est bien! 

i MO 


^ TJIN 

^ TON argent 


"à SYOUL vin 
e SEUL à satiété 


5Î RYE 
ît MAN 


^ IN est-ce? 


?j HKET 


U NIL puis-je ajou- 


JL KO 


^ MEK nous boirons. 


$ A [ter quelque 


17 


S NÂM reste 


3l KEIT 


5! KEIT [chose ? 


<!i E Hier 


4 a 


V1) NEI 


^ NA 



16 Tiens ! quel argent est-ce ? •— 17 Hier j'ai 
reste qu'un peu ; prenons ce reste et partons. - 
à satiété. — 19 Quoi qu'il en soit, revenons 
plus rien à dire. 



vendu un cheval ; j'ai tout dépensé et il n'en 
- 18 C'est bien ! s'il y en a assez, nous boirons 
de bonne heure. — 20 Tu as raison ; je n'ai 



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32* 



XI. — CONVERSATION BNTBB PBRSONNBS QUI SB RENCONTRBNT 
POUR LA PREMIÈRE FOIS. 



^1* Hommes 



M 


*] la première 


^ [fois 

6. 


£ 


^ se rencon- 


^ [irant, 


^ de se saluer 


A 


t 

^ le temps, 

^ disant 
tt paroles. 



2 


4 ou 


Sl 


^ 


l^Ce 


v|ni 


9 


14 


J noble, 


'^ monsieur 


^ÀTjin-tohyen 


a S*il en est 


It 


^ 


^ 


?•} [ainsi. 


4 ou 


*1 je suis, 


^f je vis. 


^ 


«^ cet 


± 


A 


-% ensemble 


4L ami, 


4 ou 


10 


^ voyageons. 


i- 


«Vpak 


>*( Hais vous, 


1 


•f- nous, 


'^ monsieur 


{£ 


^1 


îîï 


»*F 


*1où 


^ 


^ saluons-nous. 


^I je suis. 


^ 


15 


>^ 


± 


^] êtes-vous (de- 


>•( Vous 


t 


6 


^1 [meurez- 


H. aussi 


^1 


>»| Vous 


JL [vous) ? 


'(^ à la capitale 


^ 


i£ quant à 


Il 


t 


3 


•^1 quel 


^ Pour moi, 


>J- allez-vous ? 


JL Ainsi 


^ homme 


^ 


^'i 


^ 


^1 êtes-vous? 


^à Nyen- 


A 


% faisons. 


^'i 


"S" [hpoung 


16 


4 


± 


^ je demeure. 


51. Vraiment 


H 


7 


A 


^ 


4 


Vf Hoi 


12 


a ainsi 


-ïl Quel 


\£ quant à, 


*JOÙ 


91 


^ homme 


ilTohoi 


>^ 


^ je fais. 


*l êtes-vous ? 


■t4 monsieur 


i 


3. 


^] 


^ 


>]• allez-vous ? 


17 


Sl 


*I je suis. 


^r 


1 Très 


5 


± 


A 


■f 


y Kîm 


8 


13 


£ bon 


^ monsieur 


*10ù 


•(4 A la capitale 


4: c'est. 


^ 


^\ 


t 


^ Ensemble 


*I je suis, 


^I êtes-vous (ha- 


i 


t! voyageant 


JL 


^1 [bilez-vous) ? 


>!• je vais. 


t 



I. — Conversation entre personnes qui se saluent pour la première fois. 

2 « Eh ! monsieur », ou bien « Eh ! Tami, saluons-nous. — 3 Oui, ce sera bien.— 4 Qui êtes- 
vous?— 5 Je suis Monsieur Kim,» ou « Monsieur Ni, » ou « Monsieur Pak. — 6/Mais vous, 
qui êtes-vous ? —7 Pour moi, je suis Monsieur Tchoi. — 8 Où habitez-vous ? — 9 Je demeure 
à Tjin-tchyen.— 10 Et vous, où habitez-vous? — 11 Moi je demeure à Nykn-hpoung. — 12 Où 
allez-vous ?— 13 Je vais à la capitale. — 14 S'il en est ainsi, voyageons ensemble. — 15 Vous 
aussi allez-vous à la capitale ? — 16 Certainement. — 17 C'est très-bien. Voyageant ensemble, 



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>!• allant, 

1 

^ des hisloriet- 
ôjp [tes 

W 

^ ou 

^ si nous fai- 
y [sons, 

5| à tous deux 

5. ce sera bon. 

18 
•f Nous 

^ vin 

^ manger 

jLet, 

^if partons. 

19 
JL Qu'il en soit 
^ [ainsi. 

20 
tt Vin 
t un 
^ verre 
^ chacun 



^ mange 

6 

$ après, 

î un 
^1* homme 

S 

^f 

"â vin 

'T deux 

^ verres^ 

^^ le prix 

■^ tout (entier) 

^ extrait; 

JL 

^ étant partis 

1 

"t disant 

îs: . 

^ paroles : 

21 
^1 Vous 
{£ quanta; 
>1 la marche 

s 

5! comment 
3ij marchant 
3. je ne sais ; 



4 



i- moi 


\£ quant à. 


■Ç- mauvais 
•^ marcheur 

a. 


1 comme je suis, 
■^ ensemble 


^ voyager 
t 


'1 

^d* désagréable 


"§" ce sera. 
± 



vfl Moi 
y aussi 

•^ bien 
^ non 
^ je marche. 
± 

23 
JL Comme ceci, 

^ comme cela. 



-ïi doucement 

>}• allant 
*^ voyons. 
AA] 

24 
î Ensemble 

>!- allant 
1 

Tf ils s'entre- 
^ [tiennent 

^1 (ainsi) : 
26 
^ Ni 

'î^ monsieur 
/^ c'est 

I 

*§■ puisque vous 
^I [dites, 

^ Forigine de la 
"llî [famille 

^] 

*îoù 

JL est-ce? 
26 
'^ Tj y en-y y ou 

JL c'est. 



33* 

27 
:X S'il en est 
?î [ainsi, 

"^ du régent 

*i 

-?! la personne 
^ avec 
^ parent 

>K 

5Ï devient. 

28 
.H Ainsi 

'f c'est. 

29 
^ A combien 
4 de degrés 

5f êtes-vous? 

^\ 
s. 

30 
^ A moi 

^ onze 

^ degrés 
^ parent 

^^ 

îff devient. 



nous nous raconterons des histoires ; ce sera excellent pour tous les deux. — 18 Buvons un coup 
de vin et partons. — 19 Faisons ainsi ». — 20 Après avoir bu chacun une tasse, l'un des deux donne 
le prix des deux verres de vin. Etant partis, voici ce qu'ils disent: — 21 «Je ne sais pas comment 
vous marchez, mais, pour moi, je suis un mauvais marcheur; ce sera difficile d'aller ensemble. — 
22 Moi non plus je ne marche pas bien. — 230uoi qu'il en soit, essayons de marcher doucement». — 
24 Voyageant ensemble, ils s'entretiennent ainsi : — 25 « Puisque vous diles que vous ôles M. Ni, 
quel est le lieu d'origine de votre famille ? — 2S C'est Tjyen-tjyou. — 27 Alors, vous ôles parent avec 
le régent ?— 28 Comme vous diles. —29 A combien de degrés étes-vous ? — 30 Nous sommes 



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:m* 



^«1 


^] 


>*] [dites, 


^- 


± 




± 


5! 


^ 


^ quelqu'un 


41 




31 


± 


jji: l'origine de la 


?i • 


3. Cette chose 




'it Proche 


.34 


tl= [famille 


^ est-il ? 


Sî, comment 




>]■ 


ii Affaire 


ûl 


^'l 


^ 




■& 


;ë 


^où 


S. 


t 




^ parent 


Jl ainsi 


-îl 


38 


6|: 




>y 


^ 


>*| est-ce? . 


^ Un dignitaire 


^ ainsi 




>y 


H 


± 


S. 


9! 




^ vous ôles, 


"f" on dirait, 


36 


t 


"t est-ce? 




^] 


5! 


^ Koang-san 


*l 


^'i 




s. 


^î 


tt 


>]• 


± 




JL vraiment. 


s. 


^I c'est. 


y n*est pas. 


42 




P! 


t>|. mais 


± 


± 


vH Moi 




32 


b: 


37 


39 


>)• 




a Ainsi 


.3. cette cliose 


^ S'il en est 


i Etant en voie 


-& d'origine 




Pî 


=^ promptement 


^ [ainsi, 


■^ [d'obtenir une 


^\ 




"f c'est. 


'é 


-^i 


>* [dignité 


i sans famille 




A 


*l 


? 


t 


# 




a3 


^ facile 


■^1 de qui 


*f 


*I comme je suis, 




>»| Vous 


■& 


^ la famille 


i aussi 


^ 




\Si quant à, 


^ aiTaire 


ï^ avec 


"t un 


^ jusqu'au 8" 




JL bientôt 


*I est-ce? 


>! parent 


^ 


V| [degré 




^ 


^ 


^1 


î même 


^ parentflespro- 




4 


.35 


5Î devient 


y n'être pas 


^ [ches exceptés) 




«t 


-g Vous 


^'i 


tt 


y n'est pas ; 




4'" Indignité d'un 


/î? 


let, 


^ dites-vous? 


JL 




•^ [licencié 


^ 


iî aussi 


*i 


^5 de plus 




«1 


*J 


^^Ilous les pa- 


A 


^ moi 




^ 


ir quant à, 


^ [rents 


40 


^i- 




S 


?| Kim 


■f- entre, 


JJ. Vraiment 


-?- étant ignorant 


« 


# sufiBsamment 


^ monsieur 


^ 


^ 


^ 




*l 


A 


^ étant dignitai- 


■§' un seul 


* 




5î ayant obtenu 


I c'est 


S. [re 


M- 


6|: 




n 


% 


t 


i même 


"1 dignité 




^ vous ferez. 


*§■ puisque vous 


^f celui qui 


y n'est pas. 


t 





parents à onze degrés. — 31 Vous êtes vraiment proche parent ! — 32 Comme vous dites. — 
33 Vous obtiendrez bientôt facilement la première dignité de licencié. — 34 On dirait que cela 
devrait être ainsi ; mais ce n'est pas une chose facile. — 35 Quant à vous, puisque vous dites 
que vous vous appelez M. Kim, quelle est l'origine de votre famille? — 36 C'est Koanc-s.vn. 
— 37 Alors, de quelle famille ôtes-vous cl, de plus, entre tous vos parents y a-t-il des hommes 
en place? — 38 Non, il n'y a pas de dignitaire. — 39 Voulez-vous dire qu'il n'y en a pas 
môme un qui soit en voie d'obtenir des dignités ? — 40 Non, il n'y en a pas un seul. — 41 
Comment cela peut-il se faire ? —-42 Sans famille d'origine, je n'ai, à part mes proches, aucun 



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35* 



3^ comme je ne 


^ 


1 je suis. 


^ [enfant 


^\ 


*$■ [puis faire, 


^ ne peut pas 


^ 


^I est. 


^ 


H 


t [être. 


4 ou 


JL 


^ a-t-il atteint ? 


>Ç de soi (natu- 


^ 


^ orphelin de 


51 


^ 


^ [reilement) 


45 


ï [père et de 


"ï^ Tous 


± 


«1 


>*| Homme qui a 


^\' [mère 


^ se sont-ils ma- 


54 


^ dignitaire, 


*[» [ses parents 


[ je suis. 


^<^ [ries ? 


•% Cette année 


S. 


1 êtes-vous? 


± 


-& 


^ 


t 


^] 


49 


k 


^ juste 


*I 


4. 


ii Encore, 


± 


d vingt 


^ n'être pas 


46 


^ quant auxfrè- 


5:2 


t 


^ 


(Ml Oui, 


*J [res, 


^ Frère aîné 


*I c'est. 


^ en dehors 


>*| ayant ses pa- 


4 


ï^l frère cadet 


^ 




*|. [rents 


^ combien 


\£ quant à 


55 


T moyen 


1 je suis. 


-1 


^ sont mariés ; 


$1 Hélas ! 


5! est-il ? 


JL 


^ 


^a 


JL 


± 


47 


5f sont-ils ? 


t 


74- il a dépassé 


43 


^ Qui a son père 


^] 


JL 


-^l [l'âge. 


H S'il en est 


"3 [et sa mère 


± 


IS le troisième 


t 


^ [ainsi, 


n 


50 


^H 


^ 


y 


1 êtes-vous ? 


■y Aîné et 


^I- frère cadet 


± 


"^ l'état de for- 


'^i 


î^l cadet 


^ 


i vrai. 


^ [tune 


± 


^ c'est, 


{£ quant à, 


5f 


{£ mais 
5J comment 


48 


4 ou 


ôj» encore 


56 


4 Non, 


>â- trois 


^ 


"i: A cause de ce- 


^ 


■y frères 


^ la sortie du 


^ [la. 


^ est-il? 


^ qui a son père 


lA] 


-§• [rang des en- 


-fr le jour, 


'^l [seulement 


^ sont. 


lè [fants 


à^ la nuit. 


n 


4 ou 


^ non 


6,| 


44 


' I je suis, 


>^ quatre 


'^ on a fait faire. 


1 toujours 


"^ L'état de for- 


± 


■^ frères 


^ 


^^ 


^^I [tune 


4 ou 


rti 


4[ 


^ tracas 


i aussi 


^ qni a sa mère 


^ sont, 


53 


^ê 


^ suffisant 


^y] [seulement 


4 ou 


^ Combien 


û| est. 


"^ 


4 


^ qui est seul 


^^ d'années 


^ 



parent dans les limites du 8* degré ; illettré, je suis incapable d'obtenir aucune charge : voilà 
ce qui vous explique cette absence forcée de dignitaires. — 43 Alors, quel est l'état de votre for- 
tune ? — 44 L'état de fortune ne peut être suffisant. — 45 Av^z-vous vos parents ?— 46 Oui, j'ai mes 
parents.— 47 Avez-vous votre père et votre mère?— 48 Non, j'ai seulement mon père», ou «j'ai 
ma mère seulement», ou bien «je suis orphelin de père et de mère.— 49 El des frères, combien 
en avez-vous ? — 50 Nous sommes deux », ou « nous sommes trois frères », ou « nous sommes qua- 
tre frères », ou «je suis seul enfant.— 51 Sont-ils tous mariés ?— 52 Deux frères sont mariés ; quant 
au troisième plus jeune, on ne l'a pas fait sortir encore du rang des enfants. — 53 Quel âge a-t-il ? 
—54 II a juste vingt ans cette année.— 55 Ah ! certes, il a dépassé l'àgc.— 56 C'est là la cause d'un 



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3fi» 



57 


•9 maison 


± 


>î 


4 


a Ainsi 


^I est-elle? 


61 


^ 


y il n'est pas ; 


î^ 


^\ 


3 Combien 


^ 


JL 


■§■ vous ferez (ce 


± 


^i. d'années 


"^ quant à vous. 


^ filles 


>*I [serai. 


58 


"ij chacun 


o 

-tr 


ît seulement 


5! 


4 En tel 


^1 ayant ses pa- 


-T deux 


± 


S 


^ 


*[» [rents 


^ 


T^ Dn mariage 


^I lieu, 


*?? a-t-il mangé ? 
51 


5^ct. 


5i sont. 


îl 


4 de telle 


^ frères 


± 


M 


i' 


± 


tf 


64 


?^ 


-S famille 


62 
d|L Le fils 


4 et, 


i\ Ah ! 


>1 la chose 


^I c'est. 


1 


>5 nis et 

^ fille, 

S toutes les af- 

1 [faires 

Al 


:t cette 
^ parole 


's perte de temps 


59 


-ê quant à, 


5l est -elle de- 


^1 


^ Si c'est ainsi, 


^ quatorze 


51 [venue ? 


1 


^i 


v1I 


^1 

^ tout comment 


± 


"* si elle fait, 


y 


il années 


■^ Vous, 


^ 


>5 fils, 


'î^a; 


«1 


"^ vite 


^ filles. 


jj. 


1 


§ d'un autre 


^ 


1 


"•I la Glle 


* faites-vous? 
± 


n 


^ facile 


5! combien 

-1 


\3 

■ê quant à, 


-^ fils unique 
-5 


^1 


^ 


<i dix-sept 


63 


S. étant. 


:5" n'est pas. 


'T ayant déposé 


^ 


^ Quant à moi, 


*l 


* 


*i 


■t 


\S. 


*^ un nis 


4 


^ sont-ils? 


iâ années 


^ orphelin (de 


1 


^ 


^'I 


"îfa. 


ï [père et mère] 


*[ 


-fl De Monsieur 


± 


5i 


*!• je suis ; 


y n'est pas 


/: 


60 


± 


I 


^ 


^. 


^1 Seulement 


^ Quant à moi, 


± 


"* comme vous 


^ la femme 


•fr 


& 


^ enfant unique 


'^l [dites. 


>\ 


>^ un garçon 


Hf à peu près 


t! 


^ 


{£ quant à, 


^*1 et une fille 


^f 


^I je suis ; 


^ parole 


*Joù. 


1 


*f ainsi 


± 


^ non 


!' 


"T j'ai. 


^ 


*[• pour un fils 


^ advenir 


•t) de quelle 


5.^ 


*?" je suis ; 




tl chose 



tracas continuel qui ne me quitte ni jour ni nuit.— -57 C'est vrai. Pour l'affaire du mariage, si Ton 
perd du temps, elle n'est pas facile à expédier. Mais votre femme, de quelle famille est-elle ?— 58 
De telle famille qui habite en tel lieu.— 59 Alors, combien avez- vous d'enfants?— 60 J'ai juste un 
garçon et une fille.— 61 Quel est l'âge de chacun ?— 6i Pour le fils, il a quatorze ans, et la fille 
en a dix-sept. Voilà donc, en résumé, ma [josition. El vous, avez-vous vos parents, des enfants, 
garçt)ns ou filles; et toutes vos affaires, comment vont-elles? — 63 Pour moi, je suis orphe- 
lin, je suis fils unique, je n'ai que deux filles et pas de garçon. — 64 Ah I quel malheur I Vous 
tos déjà fils unique et vous n'avez pas de fils, dites-vous ; c'est vraiment bien regrettable ! Je ne 



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û| est. 

^ L'épouse 

*!• 

S) 

\î rage 

^ combien 

51 esl-il 
*1 



ije 
4 



ne sais 
[mais, 



^ maintenant 

13 

^1 quand môme 

s. 

"^ enfantement 
t elle peut faire. 

u 



65 


^ Oui-da ! 


*I 


± 


v^ l'âge 


%r 


^ cinquante- 


'^ [deux 


*I 


jj- près de 


4 


^ comme elle 


>»1 [est, 


H 


s! comment 


^1 


'S Tenfantement 


tt 


■É- 


V espérer, 


^ 


îii 


4 ou 


-^ l'enfantement 


tt 


■1: 


t qu'elle fait 


^ 


"J quoiqu'on di- 


-i: [se, 


^ juste 


«^l* un nis 


e 



^}- devoir enfan- 
€ [ter 

t 



V d'espérer 

t 

^ le'moyen 
JS! est-il ? 
± 

66 
JL S'il en est 
^ [ainsi, 

^' 

|) de bonne heu- 

^ [rc 

«1 

# d'adopter 

S. le moven 
"§■ faites. 

-2. 

67 
^ De la maison 

^ la ruine 

5f étant venue, 

4: la distance lé- 
•^ [gale de paren- 
5^ atteignant [té 



:?- lieu 

y n'est pas. 

68 
^I Tous 
^ les parents 
-§' entre, 

y s'il n'est pas, 

^I- en quelque 

^\ endroit 
1^ que ce soit, 

i 

^] choix 

^1 

^ de môme 
^ nom 

^1 quand ce se- 
^ [rait 

i 

*§■ faites. 

69 
^ De soi (natu- 
}l . [rellement) 
JL ainsi 

^ devenir 
^f en dehors 



37* 

^ moyen 

y quoiqu'il ne 

>^ [soit pas, 

^t à présent 

-i 

^ jusque 

{£ 

^ choix 

% de môme 
^ nom 
î faire 
^ le cœur 

s 

y n'est pas. 
± 

70 
JL De çà 

(^ delà 

ïa 

'^ de se séparer 

S. 

t 

^ le lieu 

^ étant arrivé, 

01) 

^ de la sépara- 
^ [lion 

•fr le vin 



sais pas quel est l'âge de votre femme; mais elle peut encore probablement avoir des enfants. 
— % Que dites-vous? Elle. est près d'avoir cinquante-deux ans : comment espérer qu'elle aura en- 
core des enfants? Ou quand bien môme on dirait qu'elle peut avoir un enfant, peut-on espérer 
que ce sera juste un garçon ? — % S'il en est ainsi, avisez au moyen d'adopter de bonne heure un 
fils.— 67 L'extinction de la famille élant survenue, il ne me reste plus personne dans les limites lé- 
gales de parenté. — 68 Si vous n'en trouvez pas dans votre famille, choisissez quelqu'un n'importe 
où, quand môme il aurait le môme nom.— 69 Quoiqu'il n'y ait pas moyen de s'en tirer autrement, 
cependant jusqu'à présent je n'ai pas l'intention de faire un choix de môme nom ».— 70 Peu à 



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38* 

t un 

-^ verre 

^ chacun 

^ mange; 

X , 

^ l'un l'autre 

^ dit: 

71 
5| De l'un et 
4^ [l'autre 

^ être ému 

'I 

4 l'appréciation 

f 

^ quoiqu'elle ne 
>^ [soit pas, 

^ à faire 
^ chose 
^ n'étant pas, 

^ séparons-nous. 



^4] 

^l» En tel 

3. 

^ temps 

^ que ce soit, 

i 

"J une 
^ fois 

•^l^réunissons- 
>ç [nous. 

72 
:! Ainsi 

^ faisons. 

73 

^ Monsieur 
M) étant 

t! 

•^ du village 

'cl 

|l le nom 

*i 



-Ç- quel 

^1 esl-il ? 

74 
4 Tel 

-§• village 

W c'est; 
4 telle 

$ auberge 

«là 

^ étant venu, 

^ Ni 

•^ monsieur 

^ la maison 

^1 

^où 

^1 

^ est-elle ? 

^ ou 

y Kim 

^ monsieur 



^ la maison 

*i 

^ quelle 

V 

^ maison 

^1 est-ce ? 

î 

^ de demander, 

5f s'il arrive, 

■^ trouver 

'I 

^ sera facile. 

± 

75 
^ En paix 

>f allez. 

76 
■T Surtout 

a encore 



51* renconlrons- 
^ [nous. 

77 
^ Chacun 

'^ la roule 

îi ayant divisé, 

t l'un 

^ quant à 
^ à l'est 

>fva, 
JL 
* l'un 

$ quant à 
H à l'ouest 

>]-va. 
V 



peu étant arrivés au lieu où ils devaient se quitter, ils prennent chacun un verre du vin de la 
séparation et se disent: —71 « Quoiqu'il soit impossible d'exprimer notre regret, il faut nous 
séparer. Tachons, au moins, de nous retrouver encore une fois. — 72 Oui, je le veux bien.— 
73 Quel est le nom du village que vous habitez ? —- 74 C'est tel village ; lorsque vous serez 
arrivé à telle auberge, si vous demandez : Où est la maison de Monsieur Nï », ou bien : « Où 
est la maison de Monsieur Kim, il vous sera facile de trouver. —75 Allez en paix. — 76 Sur- 
tout, rencontrons-nous encore». — 77 Chacun ayant changé de route, l'un s'en va à l'est et 
l'autre s'en va à l'ouest. 



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XII. — TABAC CAIiORIFERB. 



«t^ A la capitale 

t 

î un 
>]• pauvre 

t 

^ noble 

^ étant, 
*l 

2 
■y très-grande 

>)• pauvreté 

t 

^ à cause de, 
-^ chaque 
^ chambre 

i 

6l| préparer 

^1 

^1 

5'ne 

t 

JL 

"S une seule 
V chambre 



pouvait 
Lpas; 



^1 dans, 

-T père et 
>5 fils 

I 
"J ensemble 

i. 

>î comme ils ha- 
^^ [bitaient, 

1 

^ la chambre 
>\ au milieu 

§ paravent 

i 

-^1 dresser ; 



père 



4L 

-ê quant au, 
à^ basse 

ai 

-^ partie 
^1 dans la 

*i 

"5 coucher ; 
à 






4 le fils 



e 

-ê mais 
>î haute 
•^ partie 
^1 dans la 

^]r dormait. 

4 
«1^ Le nis, 
I 

^nuit 
'*!• chaque, 

^f le point du 
^ [jour 

5f lorsqu'il de- 
y [venait, 

*^ s'étant redres- 
?f [se 

^ et assis, 

^ tabac 

t 

^ mangeait ; 



-T le père 

■^ demande : • 

'Si 

5 
^IlEhl 
M toi 
\£ quant à, 
$;! comment 

^1 

"f ayant fait, 
6): 

'^l toujours 

'^ 

^] le matin 
*I dès qu'il est, 
^ tabac 

i?i 
I 

'îj inange»-tu ? 
V 

6 
4 Le fils 
I 

^1 répond: 



^ habitude 

5f étant devenue, 

"î? j'ai besoin de 
jL [manger, 

S. 

>») 
u 

JL 

^ et aussi, 

•*! quand il fait 

t [froid, 

^ du tabac 

I 

^ si on mange, 

A 

S. 

*j réchauffement 

2L aussi 
2 un peu 

o 

Sf devenir 



1 II y avait à la capitale un noble très-misérable. — 2 Comme, à cause de son extrême pau- 
vreté, il était impossible de préparer plusieurs pièces, le père et le fils habitaient ensemble 
dans une même chambre, au milieu de laquelle on mettait un paravent ; — 3 le père couchait 
dans la partie basse et le fils dans la haute. — 4 Chaque nuit, dès que le jour commençait à 
poindre, le fils se levant et s'asseyant se mettait à fumer. — - 5 « Eb ! lui demande le père, pour- 
quoi fumes-tu toujours dès le malin?» — 6 Le fils^ répond: «Comme c'est devenu uno 
habitude, j'ai besoin de fumer; puis aussi il me scmbb que si je fume quand il fait froid, 



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40* 

X il semble 

i 

y] comme, 
^ï malin 
^[ chaque 
^ je mange. 

7 
*|: Ah! 

3, s'il en est ain- 
?f [si, 

v<| moi 

>!■ 

■^I ayant froid 

^ de supporter 

^ moyen 

^ comme il n*est 

^ [pas, 

2 un peu 

o 

^ si je mange 

£ ce serait bien. 



8 
JL Ainsi 

t faites. 

^ Tabac 

? une 

^I pipe 

I 

^ ayant rempli, 

-T à Tamadou 

^'1 

^ le feu 

t 

•^ ayant mis, 

^ au tabac 

VI 
«j 

Ç ayant appli- 
^ [que, 

§ le paravent 

•f- par-dessus 

t 

S: 

^ tout en restant 

xS [assis 

<4 



^ comme il pas- 
^I [se, 

-T lo père 

*l 

•T étant couché 

*l 

5^ avant reçu 
^ fumait. 

9 
^ L'air 
û| 
^1 étant froid 

3. par consé- 
£ [quent, 

"T la calotte oua- 

f [tée 

?l 
1 

^ avait mis sur 
}£ [sa tête. 

10 
^ Du tabac 

VI 

■^ le feu 

*i 

•T sur la calotte 



-f [fourrée 

?i 

'^cl étant tombé, 

Ç brûle 

'^ par consé- 
i [quent, 

'^ à la tôte 

îî 

«I 

I5f chaud 

^ air 

*l 

^ un peu 

o 

^1 parce qu'il est, 
-T le père 

ûi 

"d:dit: 
f 

«k|: Ah! 
JL cette 
îj chose 
1 très 



Sl bonne est. 

H 

'^ Le chaud 

ï^ trop 

5f se fait. 
{£ 

11 

4 Le nis 
e 

^1 

1 dit: 
ô 

^ le chaud 
3L un peu 

o 

5f devenir 

5 semble ; 

>'i 

u 

^ le chaud 

*i 

3^- trop 

'I 

^ de devenir 



cela me réchauffe: voilà pourquoi chaque matin je fume». —7 «Ah ! moi qui n'en puis 
plus de froid, si je fumais un peu, cela me ferait du bien ».--8 «C'est vrai». Il bourre 
une pipe de tabac, allume Tamadou, qu'il applique sur le tabac de la pipe, et, restant assis, 
il passe le tout par-dessus le f)aravent ; ce que recevant en restant couché, le père se met 
à fumer. — 9 Comme il faisait froid, il s'était coiffé d'une grosse calotte garnie d'ouate. — 10 Le 
feu du tabac tombe sur cette calotte fourrée et elle brûle ; ce qui fait que, ressentant une tem- 
pérature un peu chaude à la tôte, le père fait cette réflexion : « Oh ! c'est une très-bonne chose ! 
voilà que j'ai déjà trop chaud ». — - 11 Le fils répond : « Cela doit vous réchauffer un peu ; mais 



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41* 



^ moyeu 


TT moyen 


•f le feu 


>] la chose 


XI 


6|: 


^ est-il ? 


«1 


''i 


^ étant pris, 


il! est-il ? 


-â 


^ prendre 


^ très 


*i 


-â 


V 


îl 


*l 


•T du père 


V 


^ 


X semble 


V^ chaude 


€ 


^ 


>} 


^] vouloir. 


* 


è\ 


>]■ 


14 


^■ 


>] chose 


■T la calotte oua- 


12 


4 Non, 


^ 


^est. 


f [lée 


4 Le père 


H 


17 


^ 


^ 


€ 


'^ très 


^ Le feu 


v1) Toi 


^ 


*1 


-f 


«1 


ô] celte 


^et, 


e dil: 


l£ chaud c'est 


^ prendre ! 


2j chose 


Tf la barbe 


6 


■^ (c'estbrûlant). 


^ 


i vois ; 


^ 


^ 


^ 


*i " 


«^ 


*i 


*|:Ah! 


15 


Jl 


^1. 


■pf tout 


% pourquoi 


-Ë C'est brûlant ! 


^ exagérée 


^ un peu 


î brûle. 


JL ainsi 


y 


'^ 


;d 


;£ 


^ 


^ 


t 


f feu 


^q 


^ 


ûf 


^ parole 


-^ quant à, 


^ 


^ maintenant 


J. 




f feu 


•f Vite 


•3r 


Jt d'être ainsi 


S, aussi 


*( 


*l 


•ê 


1 


"§• vous dites. 


ô^ n'est-ce pas ? 


^ étant éteint 


'?! très 


■^ moyen 


y 


H' 


^ après. 


-?■ 


5} est-il ? 


VI 


* 


«J 


^ chaud c'est ? 


^ 


>^ 


19 


4 le père 


H 


V 


18 


«|. Le fils 


€ 


^ 


5! 


-J Vraiment 


1 


«r 


13 


>y 


6^ 


*I 


1 dit: 


»'r Le (Ils 


16 


ï 


^ se levant 




1 


*i|Eh! 


'^ le feu 


^ 


-îl 


*1 


*^ah! 


*I 


M- 


20 


1 dit: 


^ maintenant 


^ est pris. 


^ voit : 


^ Pi donc ! 




•3- 


'^ 


H 


^ 


^1 


4 


^ Du tabac 


•^ le feu 


4« 


a d'être ainsi 


^l évidemment 


^1 


*i 


v1) de ton 


% 


i 


?t 


3. grandement 


^ tabac 



est-il possible que vous ayez trop chaud ?» — 12 « Tiens ! dil le père, comment se fait- 
il donc maintenant que ce soit si chaud? » — « 13 Impossible qu'il en soit ainsi», dit 
le fils. — 14 «Non! c'est brûlant». —- 15 «Brûlant! Serait-ce possible ?» — 16 «Oh! 
mais ! évidemment cela semble maintenant vouloir prendre feu ». — 17 « Prendre feu ! 
Mais vous exagérez ». — 18 «Le feu a pris réellement; le tabac est une chose très-chaude. 
Regarde donc : n'y a-l-il pas un peu de feu ?» — 19 Le fils se lève et s'aperçoit que le 
feu s'étant propagé, brûlait la calotte ouatée du père et même sa barbe ; vite il l'éteint. 
— 20 « Oui-da ! s'exclame alors le père irrité, le feu de ton tabac est une excellente chose. 



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42* 



VI 


t il fail. 


6): 


^-^ it a mangé 


5}. [rail, 


f feu 


^'l 


"^ encore 


^ 


i 


'f très 


^ 


^'i 


^ 


4 ou 


S^ bon est, 
"? disant. 


21 
a. Ce 
4 nis, 

e 


^ du labac 
VI 

ô[. absolument 


't on dit. 

22 
>] Fausse 


JL ainsi 

% il semble que 

$ [ce soit 

* on dit. 


1 

^ colère 


*l 

^ à cause de ce- 


<5{. non 


5 

^ parole 


3. 


t [la, 


^ 


^I quand ce se- 


fi- 



vraiment 1 »— 21 On rapporte qu'à cause de cela le fils n*a plus jamais fumé depuis. —22 Si 
celte histoire n'est pas vraie, elle est au moins vraisemblable, d'après ce qu'on dit. 



XIII. — UN ARCHER INDUSTRIEUX ET PLAISANT. 



1 


t 


1 


H 


JL 


"^ De Tjyen-pa 


^ 


2 


3 


4 


^ 


^î 


î à faire 


^ Le ministre de 


î L'archer 


i de la province 


^ plusieurs 


â chose 


2 [la guerre 


<h 


^ 


t) années 


^ n'étant pas, 


?t 


«1 


"S un 


ît en l'espace de. 


^1 


<4 


^1 répond: 


S. archer 


«1 


-^ à sa maison 


( 


3- 


xt 


^I les richesses 


«) 


e dit: 


t 


*i 


t 


^ étant venu 


à 


-ïl 


^ à la capitale 





ij il était ; 


^1 


*[• Quelque 


t 


^ toutes 


'f 


^1 En cet 


S 


§ de la guerre 


y dépenser, 


>!• 


/: espace de 


2î chose 


i 


^1 


£ de nouveau 


*I [temps 


5 que c^ soit 


^ du ministre 


^1 


<^ à la capilalo 


i£ mais 


* faisant 


*i 


JL 


t 


-^ à la maison 


fe: 


ô| 


•>) une dignité 


>]■ étant allé. 


^ 


|l affaire 


-? à la maison 


1 


*i 


*i 


y n'est pas ; 


*ï 


-ê quant à 


''H' encore 


-f- quoi 


^ 


>]• étant allé, 


$;! obtenir 


''I 


^ 


VI 


*l 


^ 


^1- ayant cherché 


t 


»f 


■^ ayant brigué 


^ ne peut pas ; 


^ 


* as-tu fait ? 


^l cependant 


>^ [une place 


t 


^ il voit ; 


ÎL 


b: 



1 Un archer de la province de Tjyrx-ra étant allé au palais du ministre de la guerre, à la 
capitale, y passa plusieurs années à briguer une place, et dépensa tout son avoir sans 
obtenir de dignité. — 2 A bout de ressources, il était retourné chez lui, lorsque, soudain, 
il reparut à la capitale et se présenta de nouveau. —3 Le ministre lui dit : « Qu'as-tu fait chez 
toi depuis que tu es parti ?» — 4 L'archer répond : « Rien du tout. Cependant j'ai fabri- 



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bL corde 

^ en nombre 
^ mille 
^ brasses 

i 

dû j'avais cordé, 

"Hl grand 

îi gain 

I 

i j'ai éprouvé. 

VI 

5 
^ Comment 

"ç avant fait 
6): ■ 

Hf grand 
?| avantage 



i as-tu éprou- 

[vé ? 



^^ 



""H* Autre chose 

§ 

*[• n'est pas : 



IL ces 
4" raille 

5j. brasses 
i. de ficelle 
^ au bout 

?i 

^ un hameçon 

i 

It attacher ; 
Vf à l'hameçon 

5i un appât 

^1 avant enfilé, 

*i ' 

""â la plaine 
>)- au milieu de 

■& 

n- je l'ai mis ; 

S! 

7 
7| d'oies 

Si 

*l 

'^\ une bande 

4 



V descendant 

^ étant venue, 
^ de devant 

Ji 

'I roie 

JL cet ' 
Vj- hameçon 

i 

•S* d'abord 

ti 

S ayant becquc- 
4 [té, 



tM 



mange ; 



Ç en excrément 



s. 



■J comme elle le 
^ [rend, 

8 
:i celle 
^1 de derrière 

7\ l'Oie 

SJ 

*l 

ii aussi 

"3 ayant pris 
^ [dans son bec, 
^ mange ; 



^ excrément 
«X si elle rend, 

9 
iî de nouveau 
Jt. cette 
tI de derrière 

n 

y] l'oie 

— » 

>\ 

\3 étant à la file 

6|: 

'îj mange ; 

jL 

^ peu à peu 

i toutes 

s 

"f une 

•^ enfilade (cor- 

^1 * [dée) 

nr en nombre 

^ mille 

^1- individus 

*i 

VI 



se sont enfi- 
[lées. 



43* 

10 
^. Je pensais : 

JL ces 

^ plusieurs 

■^ coquines 

^ une 
^ fois 

«I 

^ si elles s'eu- 
î! [volent, 

4 peut-être 

Jl lâcher 

$ probablement 
"t je puis faire ; 

'I 
«I 

i: la corde 

t un 
^ bout 

iîi 
I 

^ aux reins 

^ ayant tourné, 

Vf 

^^ j'ai attaché ; 



que une corde, qui avait mille brasses, et j'en ai retiré un grand profit». — 5 «Comment 
as-tu fait pour retirer ce grand profil ?» —6 « Voici comment : J'ai fixé un hameçon au bout 
de ces mille brasses de ticelle; à l'hameçon j'ai mis un appât, et je l'ai placé au milieu de la 
plaine. — 7 Une bande d'oies s'étant abattue, la première vient d'abord becqueter cet hameçon, 
l'avale et le rend avec les excréments; —8 la suivante le becqueté aussi, l'avale et le rend avec 
les excréments ; — 9 puis une autre étant venue par derrière à la file, l'avale de môme ; et en 
peu de temps la corde est remplie : il y en a bien mille qui se sont ainsi enfilées. — 10 Je me 
disais : si toutes ces coquines viennent à s'envoler à la fois, je serai probablement obligé de 



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44* 










^ 


VI 


Ji 


^ 


s! de dessous 


^ 


^ 


*i 


*f 


■^ par le trou 


^ 


12 


"î ayant faim 


"I. de vent 


^ 


^ 


«ICes 


'2 


^ 


ô. 


11 


■ë" gueuses 


"^ de mourir 


^ outre (ballon) 


£ 


*| ces 


•f 


i 


^1 c'est. 


£ comme ils 


*i plusieurs 


*I 


â j'ai manqué. 


i 


^ [sont entrés, 


t) 


jfc moi 


t 


:ïl 


^ 


of- têtes 


*vl 


^ 


^ 


/: 


^ 


i 


-â 


14 


JL 


>y 


■Ç- en l'air 


M 


î L'archer 


1 


î en une seule 


t 


f 


st 


^ comment 


«î fois 


«) 


13 


«1 


^ 


«j 


•^ emportant, 


?i: Le général 

\ 

■» ... 


e dit: 


*!• non 


^ précipitam- 


JL 


6 


^ [ment 


S plusieurs 


-îl 


:3. d'être ainsi 


^ s*étanl envo- 


^ mille 


e dit: 
ô 


:è DeSyo-syang 




% [lées, 


^llys 


a Cette 


^J^ 


T le moyen 


"%, ayant monté, 


1 


^ du fleuve 


51 est-il ? 

61 


^ 


>} étant allées, 


H chose 


^ les roseaux 


>!• vont ; 


*l 


3H absurde 


^ 


H 


È. deSyo-syang 


*!• 


•f- au-dessus, 




:i petit 


'S^ 


t 


*i 


^ homme 


^ê' de la rivière 
iii • 


>) chose 


*i 


% Le général 


*I le 


^ les roseaux 


-«I est; 


^ Ton£r-1(jyeng- 


*i 


1 inévitable- 


■t 


£ 


^ [Ho 


I 


|l [ment 


«Idans 


jL 


i 


e dit : ' 


*d 


-ft) ont précipité ; 


^ chose pareille 


^ de sept 


ô 


>»! 


9f 


S 


^ cents 


^1 


•^ en l'air 


^I 


t 


^ lys 


a Cette 


-S- 


H 


"i" je ne savais ; 


tij. les vents 


3j chose 


«I 


a ces 


* 


^ 


^ homme 


■§ j'ai été empor- 


^ roseaux 


'i 


*i 


s 


iJÎ [té. 


^ 


H 


i à la fois 


^l» non étant 


-e 


•f- au-dessus, 


^ clairement 


5. 


d 



lâcher. Alors, prenant le bout, je me suis attaché les reins avec un tour de corde. ■— 11 Mais 
voilà qu'aussitôt toute cette troupe prend son vol à la hâte. Résistance impossible : votre 
serviteur est également emporté dans les airs. — 12 Ces gueuses m'ayant ainsi entraîné dans 
l'espace à plusieurs milliers de lys, je suis tombé au milieu des roseaux de la rivière de Syo- 
SYANG, et j'ai été sur le point de mourir de faim parmi ces roseaux ». — 13 « C'est une chose 
absurde, dit le ministre. Je ne connaissais rien de pareil. Evidemment c'est une outre de 
vent». —14 L'archer dit: «Comme j'étais sur les roseaux du fleuve de Syo-syang, les 
vents de Tong-tjyeng-ho venant de sept cents lys à la ronde, sont entrés- à la fois par 
le derrière ; comment pourraiHI en ôtre autrement ?» — 15 Le général répliqua : « Ce 



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45* 



>] chose 


^ 


H 


*i 


^ ayant donné, 


>»! est. 


^1 depi-infnon) 


>!• 


^] dePi-in 


*i 


i 


îi (homme) 


S de Tarcher 


îl 


1 


J. 


^ le mandarinat 


^ 


^ le mandarinat 


ÏJ cent 


16 ■ 
S. L'archer 

idit: 


H- 

4 donnez, 


^ de la parole 
^1 l'adresse (la 
i [ruse) 
4 et 
a l'esprit 


'1 

# donne ; 
X 

18 
^ peu à peu 


/: affaires 

i 

^ ayant délibéré 
6J: 


^f" homme 


f dit-il; 


1 

*!• admirable- 


• 
• 

^ les dignités 


* il fit 


s 


17 


§ [ment 


t 


'^ 


*!• non 


9 le général 


^ 




*§■ on dit. 


^ 


i 


*i 


^ grandement 


H 


*J comme c'est, 


# 


^ ayant regardé, 


*i 


^ 



n'est pas un homme, ça ». — 16 L'archer à son tour : « Si ce n'est pas un homme, donnez-moi le 
mandarinat de Pmn (Ij », dit-il. — 17 Le ministre, admirant les saillies spirituelles et l'intelli- 
gence de l'archer, lui donne le mandarinat de Pi-in. — 18 Peu à peu il l'éleva à de grandes 
dignités, et l'on dit qu'il décida avec lui un grand nombre d'affaires. 



XIV. — AVARICE TROMPEE. 



't^ A la capiule 

t 

t un 

^1 général (grand 

^ [dignitaire) 

*i 

ïl avarice 
"^ par le faire 

îl depuis long- 



[lemps 
était célèbre ; 






2 

de soi 

le soixantième 
y [anniversaire 
*% [de naissance 



>5 



^ subissant, 

t 
6): 

^ avare 

t 

^ à son cœur 

à 

1 très 

■f 

<^ ce fût difficile 

9Î 



S. 

^ quoique, 

^^1 par décorum, 

'f nécessaire- 
^ [ment, 

i§ des mets 

'A 

e 

^ il fait prépa- 






[rer; 



^ des convives 

o 

s. 
-^ ayant invité, 

^ de vouloir les 
*I [nourrir 

t 

^1 au temps, 



1 A la capitale, il y avait un grand dignitaire très-célèbre depuis longtemps par son avarice. 

— 2 Le soixantième anniversaire de sa naissance étant arrivé, c'était une circonstance très- 
onéreuse pour son cœur avare : il fallait nécessairement, par décorum, préparer un banquet. 

— .3 Ses invitations étaient faites, et le moment était venu de songer au menu du festin ; mais 



(i) PHir, ({ui wt un nom de tUIo, Teul dire aussi : mon 



; c*e8l un calembour en coréen. 



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46* 



JL ces 


ïH 


^] 


à^ 


îtsi 


?!: nombreux 


4? hôtes 


-£ 


3. 


n 


^ 


9 


^ lorsqu'on se 


(A\ ayant préparé 


TT la barbe 


4E- convives 


^ 


>^ [saluera. 


«1 


^ 


a 


^ tous 


t 


t 


i 


^ 


^ serabiable- 


M) 


^> 


ît je louche. 


^ tous 


-^1 [ment 


«1 


^ viens; 


^î 


X semblablc- 


^1 si l*on veut 


v1| toi, 


± 


y\ 


■*l [ment 


^ [traiter, 


4 


3. 


% 


^ à nourrir 


t 


^ moi 


'^ moi 


% les mets 


*i 


^ 


^ji devant 


>\ 


"-I 


>'i 


^ 


51 


Çt si 


* 


5J s'il devient, 


-^ sapèriues 


^ étant venu, 


M 


*!• de dernière 


ia 


*i 


^ mon 


3. le nez 


# qualité 


-^ argent 


j^ trop 


^ visage 


1 


ô. 


«I 


'1 


-i 


vt je touche. 


£ 


ît beaucoup 


-^ comme seront 


Çt seulement 


^] 


ô4| ayant préparé 


M 


5l [dépensées, 


ji ayant regardé. 


>i 


ai 


•^ sera dépensé. 


^] 


4 


% 


t 


25! 


i 


6 


il les mets 


6|: 


l£ 


S bon 


^ moi 


*-! 


^ viens, 


^ 


* 


>!■ 


■ê: 


X 


51. 


S moyen 


îtsi 


■f- de moyenne 


% 


4 


*i 


â 


i- qualité 


>ù^ il délibère. 


î Un 


Si est. 


^ le front 


d. 


fij ' 


vj intendant 


^ 


«p 


S. 


t 


^ 


ô 


1 


ô<( ayant préparé 


J2. 


*l 


^ Les hôtes 


^ je touche 


"i 


8 


1 


3 


^I 


* 


^ Les hôtes 


•^ ayant appelé, 


*l 


^ 


6): 


9 


v| 


^j. étant venus, 


-xr 


^f viens; 


*l 


ê] il délibère 


*f 


^ les mets 


± 


El lorsqu'ils cn- 


-£ [ainsi : 


^ moi 


^ 


JL 


9( [trent, 


t 


5», et 


•1 


7 


•1 


'il 


$ ensemble 


^ de première 


^ moi 


«I 


A} Plusieurs 


4 


% [qualité 


>\ 


^1- chaque fois 



comment régaler ces nombreux convives, tous sur le mém* pied, sans une dépense d'argent 
considérable ?— 4 II appelle un intendant et lui dit : « Si 4'on voulait traiter de la même manière 
tout ce monde-là, ce serait une dépense excessive : j'ai un expédient. — 5 Lorsque les hôtes seront 
venus et que chacun entrera pour me saluer, tenez-vous devant moi et regardez seulement mon 
visage.— 6 Si je me touche le front, faites préparer des mets de première qualité et venez ; si je 
me touche le nez, faites préparer de moyenne qualité et revenez ; — 7 si je me touche la bar- 
be, faites préparer de dernière qualité et revenez». Cétail ainsi entendu. — 8 Au moment 
où les hôtes faisaient leur entrée, l'intendaQt arrivait cliatiue fois ; et ne prêtant son attention 



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^ rintendant 
'^ étoDt venu, 

M 

^ du maîlre 

i la manière 

vt seule 

"a ayant observé 

i et vu, 

% des vivres 

s. 
ô4| prépare. 

* 



9 



î Un 
S. archer 

JL cette 
^ ruse 

1 

^ connaissant 

JL 

•^ avec mécon- 



4 [tentement 

^ avant vu, 

Hf le noble vieil- 
î [lard 

^ devant 

^1 

>} étant allé, 

^ se prosterne 

t 

JL et, 

^ lorsqu'il le 

>^ [complimente, 

t 

0)1 

7 doucement, 

'H le maître 

^ seulement 
^ comprendre, 

4 

JL 

^ rintendant 

-| 

*I 

i£ quant à 

e* ne pas enten- 

^ [dre : 



10 
H| « Du maître 

'à 

^ au front 

°^ 

■^ quoi (quelle 
^ [chose) 

^1 

^ se promène?» 
V 

A' 

"^ Le maître 

'J: 

*f 

^ cette 

^ parole 

o 

e 

X entendant, 
JL 

4 ou 
•^ quelque 

B| insecte 

^ est peut-être 

>} 

7 ayant pensé, 

^ de la main 
û 

^ le front 

^\- 
1 

^ touche. 



€ 
^î 

^ 



11 



^ L'intendant 

vL mais 
"Hl le maître 

^ le front 
ît touchant 

>î la chose 
vt seulement 
^ voyant, 
JL 

§ des mets 

ï^l surtout 

^ de première 

•i- qualité 
ô 

^1 ayant préparé 

6): 

^J- vient ; 



47' 

12 
Hf le maître 

Jt ces 

^ mets 
A? 

T 

^ voyant, t 
JL 

y tout-à-fait 
Çl mécontent 

t 

^]r quoique, 

î il n'y a pas 

W [moyen, 

^ le regret 

91 

JL était sans bor- 

-^1 [nés. 

13 

JL Cet 
S. archer 

^] 

S dit: 



qu'aux gestes de son maître, il allait donner des ordres pour la table. — - 9 Un archer, qui con- 
nut cette ruse, en conçut du dépit. Il se présente devant le noble vieillard, se prosterne, lui 
adresse ses compliments et, tout doucemeni, de manière à n'être compris que du maître sans 
que rintendant puisse deviner : — 10 « Qu'est-ce qui se promène sur le front de Monsieur? » dit- 
il. Le vieillard entendant cette parole, s'imagine que c'est peut-être un insecte, et il porte la 
main à son front.— 11 L'intendant, frappé seulement de voir son maître se toucher le front, s'en 
va faire préparer des mets de première qualité et revient. — 12 Ce qu'apercevant, le maître en fut 
extrêmement contrarié et d'autant plus peiné que c'était irrémédiable. — 13 L'archer lui dit : 



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48* 



^I 


«1 


6 


a 


^ 


-§ Des mets 


^ 


i\ 


*j le flront 


^ 


^-i 


^ Bien 


■^ Par quel 


°^ 


^ 


S. aussi 


^ j'ai mangé ; 




S comme il a 


i tous 


ît beaucoup 


4 


^ motif 


Çt [tonché, 


-è 


*i 


JL 


jL 


^ 


-g les mets 


(A\ vous avez pré- 


•^ m'éloignant 


S 


^«1 


^-{ 


ai [paré. 


v1 


.3. à ce 


'1 


i 


t 


^^ je m'en vais, 


^ convive 


«I 


^ tous 


^ 


M 


^ 


:X ainsi 


JL à ce 


-â 


^ 


»! 


?i 


•^ vilain 


VI 


14 


^ la première 


t j'ai fait. 


•f j'ai été sur le 


>^ 


•t il dit . 


§ qualité 


^ 


3 [point de don- 


±. Petit homme 
«i [(moi) 


ÔL et 

'♦'1 s'en va. 


6l| as-tu pré- 


VI 


^ [ner. 


X semblable 


^ 


ti| [paré? 


^ 


^ 


t 


JL 


t 


16 


a Cela 


^V homme 


^ Les autres 


cd 




^ après 


i 


t 


V 


Hf Le maître 


\£ mais, 


^ jusqu'à 


4^ convives 


'i 


""H* de nouveau 


^ 


5. aussi 


*l 


'^i 


*I ainsi 


^ tous 


15 


I dit: 


:x semblable 


^ 


?^ partis 


^ L'intendant 


? 


s 


^ 


$ après, 


^ 


2 


^ œuvre 


^1 comme .vous 


611 


«1 


vt| Moi 


^ 


■§ [traitez, 


^ l'intendant 


s dit: 


4 


*!• non 


t 


^ 




Çt si 


H 


''l 


*f 


^I 


H 


t il Ht 


H 


I 


Hf Le maître 


'^ la tête 


*f 


•^ je suis slupé- 


•^ ayant appelé, 


^ 


îi 


"t on dit. 


^ [fait. 


v1 


«1 


1 


^ 


4: 


§ il dit : 


* 


ît j'avais touché, 


> 



« Vous avez préparé des mets en abondance ; je suis vraiment confus que vous traitiez ainsi 
un petit homme comme moi. Je me retire rassasié ». — 14 A ces mots, il s'en va. Lorsque tous 
les convives sont partis, le maître appelle son intendant : « Pour quel motif avez-vous, lui dit- 
il, préparé à ce convive des mets de première qualité ? »— - 15 L'intendant répond : « C'est parce 
que Monsieur a touché son front que j'ai fait ainsi ». — 16 Alors le maître de s'écrier : « Si je 
m'étais touché la tête, j'aurais été capable de faire donner tous les mets à ce vilain ». Aussi, 
on dit que depuis il n'agit plus de la sorte. 



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-w 



XV. — LE VOLKUR D'UN BŒUF. 



1 


5. ayant volé, 


JL et, 


4 


3H alTeclé 


t Un 


^ 


± rhabit 


4^ du bœuf 


*l 


S. voleur 


t 


4^ 


è\ 


"t il soit 


^ 


*l 


^ 


^\ empreinte des 


^ quoique. 


^ 


A lorsqu'il ve- 


a revôt 


il [pieds 


:è le bœuf 


*l 


*f [naît, 


JL et, 


i 


')s: 


^ de noble 


>} 


^ le bœuf 


^ ayant suivi, 


^ évidemment 


^ 


^ le jour 


1 


ôt 


"j 


è\ 


*i 


>}• emmenant. 


JL lorsqu'il vient, 


*i 


^ le bonnet 


?i comme il fai- 


^] 


^ 


•^•^l son 


•1 


S, [sait clair, 


JL 


4 


^ bœuf 


>\ emportant, 


H 


^J" de la rivière 


i il voit : 


vl comme c'est. 


^ 


>4: d'aller 


S sur le bord 


^ 


X 


JL 


^ le moyen 


«) 


^A son 


i 


E allait 


y n'était pas. 


<i 


± bœuf 


JL ce 


H 


fe 


§ de rherbe 


i 


:^ gueux 


Il et 


^ 


i: 


1|= le noble 


^ en présence de 


t toujours 


^ 


^ ayant arraché. 


1^ 


*i 


^'^ 


3 


^ 


*i 


>\ étant allé, 


i le vol 


^ Du paquet 


'îf donne à man- 


>\ tenant, 


% se proster- 


^ 


^ de l'intérieur 


*l [ger. 


^1 


*i [nant, 


^ 


«1 


{£ 


JL 


^ salue 


^ 


*ï 


^ 


-f de rherbe 


t 


* faisait. 


^ le bonnet 


^ 


s. 


JLet 


1 


4 61 


4 


^ fait manger. 


-Ç' demande 


H 


± le petit habit 


à Du bœuf 


^I 


? 


2 


^ 


^ le maître, 


n)| 


^1 ainsi : 


î Une 


^ 


«^ . 


5 


6 


a fois 


-1 


4 


^ dans le cœur 


^ Seigneur, 


■è 


^ ayant tiré, 


% la nuit 


i 


» 


± bœuf 


*i 


*l 


«)• 


*1 où 


San 


^ le bonnet 


X flnir 


y très 


^\ 


s. 


it met 


5. jusque, 


*l 


M| étant 



1 Un voleur ayant pris un bonnet de noble allait sans cesse en maraude. — 2 Une fois il 
revenait emmenant un bœuf qu'il avait dérobé. Comme le jour commençait à poindre, il ne 
pouvait continuer sa route. — 3 Ayant alors tiré de son paquet le bonnet et un petit habit, il 
se coiffe du bonnet, revêt son habit, conduit le bœuf sur le bord d'une rivière et, arrachant 
de l'herbe, il la lui donne à brouter. —4 Le propriétaire du bœuf, qui avait passé toute la 
nuit à suivre la piste de l'animal, arrive sur ces entrefaites ; et que voit-il ? Son bœuf tenu 
en laisse par un noble qui lui donne à manger de l'herbe. — 5 Malgré l'excessive répugnance 
qu'il éprouve dans le cœur, ne doutant pas que le bœuf ne soit le sien, il va au-devant de 
ce mauvais sujet, le salue en se prosternant et lui adresse ainsi la parole : — 6 - Seigneur, 



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50- 

^ seigneur 
^1 êles-vous ? 

7 
a Ce 
■o guenx 

e parla 

6 

^1 aiusi : 
yi] Pourquoi 
^ (loniandos-tu? 
V 

8 
*| Extraordinai- 
^ [re 

t 
|l affaire 

ilj parce qu'il va, 
^ je demande. 

9 
-^ Quelle 






^ affaire 
^I est-ce? 

10 
"H Ce n'est pas 
§ [autre cliose : 

:â Le petit 
^ homme 
^ passée 

^ nuit 

± le bœuf 

i 

^ a perdu ; 

:è du bœuf 
^y les traces 

I 

'^il je suivais ; 

ôj ce 
± bœuf 

:è de moi 



>î chose 

•£: comble c'est, 

5^ extraordinaire 

t 

^ affaire 

ôf» n'est-ce pas ? 



■& 
^1 

11 

^$1 Le scigiuMir 

3 

e dit 
à 

^1 ainsi : 

5^ Devoirôtreex- 

^( [traordinaire 

î 

2J chose 
y n'est pas. 

*| Cette 
>] chose 

-§• vraiment 
v1) ton 
à bœuf 
J d'être ou 



^1 

*!• de n'être pas 
3L je ne saurai, 

3! 

'^l' mais, 

;£ 

^ de la maison 
'^j- à la chambre 
U* [des hôtes 

^ de bonne heu- 

'*)' de la chambre 
If* [des hôtes 
•2" la porte 

o 

e 

^ j'ouvre ; 

JL 

^ ici 

i 

V comme je re- 
% [gardais, 

$J un certain 
•fe- gueux 



*l 



*| ce 
± bœuf 

i 

^ traînant 

t 
JL 

JL venait ; 
JL 

JL venant 
>î la chose 

t- 

^ c nnn e je 
•^ [vois, 

^l peut-être 

°^ 

TJ* digne de dé- 
^ [fiance 

^) à cause de, 
12 ayant poursui- 
vi- . [vi, 
^ étant venu, 
à le bœuf 

I 

-^ j'ai saisi, 

-f 

JL 

T(![ quel 
4l bœuf 



voudriez-vous avoir la bonté de me dire où est votre résidence ?» — 7 « Pourquoi cette ques- 
tion ? » lui dit le bandit. — 8 « Je vous fais cette demande à cause d'une aventure singulière ». 
— 9 « Quelle aventure? » — 10 « Voici : Votre serviteur suivait. les traces de son bœuf, qu'il a 
perdu la nuit dernière ; or, le bœuf que voili^ se trouve être la propriété de votre serviteur : 
n'est-ce pas une chose extraordinaire ?» — 11 « Il n'y a rien d'extraordinaire, dit le monsieur. 
Que ce soit ton bœuf ou non, je l'ignore. Mais, ce malin, en ouvrant de bonne heure la porte 
de la chambre des hôtes, jetant les yeux de ce côté, j'ai aperçu un certain individu qui venait 
en traînant cet animal.— 12 A mesure que je le voyais s'approcher, il m'inspirait de la défiance. 
Je me lance alors à sa poursuite et je saisis le bœuf : Quel bœuf est-ce là, lui demandé-je ? — 



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61* 



1 esl-cc ? 


♦*1 j'ai arraché, 


«I [ger, 


i 


*I 


^ 


^^ 


1 


t! 


^ de la maison 


^ je demande ; 


JL 


^'l je Tattendais ; 


«1 étant 


^1" la chambre de 


^ 


S. I« voleur 


V 


is: 


^ [réception 


^ 


^ 


in 


^^1 dans l'univers 


ûj c'est. 


13 


^ 


p| 


"■} 


A 


^1 répondant 


-ê quant à, 


^ 


«1 


^ 


^d-. 


fi avant chassé 


^I toi, 


^ encore 


17 


t 


4 


>!■ 


>»! 


a Ainsi 


{£ 


^ j'ai envoyé ; 


y le maître 


y ne sera pas. 


î^ 


^ paroles 


^ 


*!= 


!i! 


-*) puisque c'est. 


^> 


JL 


1 es-tu ? 


^ 


-& 


^ toutes . 


14 


^ 


VI 


A' 


f(- ne sont pas 


ô|ce 


15 


*f 


4 


i . [claices; 


à bœuf 


jî)^ Vraiment 


JL Ainsi 


S clairement 


t 


}£ quant à. 


^ 


9f 


*i 


JL 


ôji peut-ôlre 


JL c'est ainsi. 


^ quoique ce 


^ je saurai. 


"Ç la mine 


°^ 


^ 


JL [soit. 


!J! 


^ 


^ le maître 


t 


^ 


-â 


*i 


^1- 


^ 


^ la maison 


VI 


Tf n'étant pas di- 


4 


^ 


ôf 


^ 


^ [gne de ' con- 


^1- chercher 


JL Ainsi 


*)où 


4l Le bœuf 


't riiance, 


>5 


91 


-îl 


i 


6): 


•% viendra 


^f ou, 


>*) est-elle? 


«^ vite 


5| doulo 


$ probablement 


^ antremeiil 


^i 


<=! 


y 


t 


^ 


-& 


•f" donnez 


y n'ùirc pas, 


7| comme, 


^f ou, 


5! 


>^l 


^'i 


«1 


>) honnête 


>y 


± et 


i voleur 


^ ici 


V 


16 


^ vile 


^ 


^ 


* VOUS êtes. 


Fi Là. 


tf| 


^ 


>}• amenant. 


^\ 


^ 


>!- étant allé, 


*| c'esi 


^î 


^ 


^ cette 


^J= 


'1 


JL 


^ 


■^ liante 


4 père. 


^ comme, 


-f rherlic 


^ Monsieur 


?t 


2. mère, • 


:S le bœuf 


^ 


3 


^f chambre il'lio- 


^1 feuune, 


i 


'^ faisant mau - 


X semblable 


!•• [tes 


-^ enfants 



13 Ce qu'il m'a répondu ne me parraissait pas clair ; sa mine était suspecte. Ne doutant nulle- 
ment que ce ne fiU un voleur, je me suis emparé du bœuf et j'ai chassé le fripon. — 14 Quant à 
la JkHc, pensant que son maître viendrait probablement la chercher, je lui faisais manger de 
l'herbe en attendant. Kst-ce loi qui en es le propriétaire? » — 15 v< Kn vérité, c'est moi. Kii 
tout cas, vous êtes tiTs-recommandable. On ne pourrait trouver dans tout l'univers personne 
qui vous ressemble. Au surplus, où est votre habitation ? :v — 16 Là-haut, ce salon élevé c'est 
la salle de réception de mon château ». — - 17 « De cette manière, je le reconnaîtrai clairement. 
Vite, veuillez me reuiettre le bœuf, allu que, partant aussitôt, je ne fasse |)as attendre mou père. 



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52* 



>\ 


^ 


I 


± 


H 


'') attendre 


18 


y comme elle 


t s'il dil. 


v1) loi 


^ 


a Cela 


/: [n'est pas. 


îl 


à] Où 


^ 


\^ quant à, 


H 


^I à répondre 

î 


^1 


^] 


JL c'est juste, 


5J comment 


1 


ô|» non 


9f 


>q 


>}• étant allé que 


H 


H 


4 donnerai- je? 


^ parole 


1>I [ce soit. 


"t je ferai 


^f- mais 


S! 


5! sera-t-elle? 
31 


^ 


!}» 


}<: 


V 


v-f toi 


^ 


:^ ne pouvoir 


'fr 


20 


i aussi 


jL et, 


^ [pas devenir 


19 


4t étant ami avec 


iL moi 


^ affaire 


■"pf Seulcraeul 


^ Ne pouvoir 


t 


ti 


^1 est. 


Çt 


K [pas être 


jL et 


i encore, 


i. 


v1)ia 


^ parole 


^ la maison 


^ la nuit 


H 


^ parole 


^I comme c'est, 


i aussi [;moî; 


-^ll l'aurore 


v| Toi 


Çt seule 


H 


4L étant ami avec 


5 jusqu'à, 


Σ quant à, 


X entendre 


S. bon 


t 


# 


vl] ton 


i el. 


« 


^1* homme 


^1 de la peine 


jL bœuf 


vf à toi 


§ moyen 


s 


i aussi 


1 c'est 


^ donné 


«I 


"t un 


^ m'élanl don- 


^l 


^ après, 


<i est. 


^ 

jk 


i [né, 


* quoique lu di- 


6,j 


f 


€ 


^1 maintenant 


^ [ses. 


''pf un autre 


vl) Moi 


^ amenant. 


^ 


^ moi 




*i ici 


ïM 


^1 ayant grand* 


i£ mais 


'*'f" homme 


^ 


JL 


"è [faim, 


v1| ton 


s 


^ 


JL viens. 


-ér 


4: bœuf 


«1 


à le bœuf 


v1 


^Y 


vi d'être, 


Û encore 


i 


^ 


^ vile 


^ 


^ étant venu, 


>}• tenant 


21 


^=1 


*!• de n'être pas, 


*i 


^1 


^ Du maître 


>}• étant allé 


d 


^ mon 


jL 


SI 


^Y seulement 


^1 


± bœuf 


7| comme j'ai- 


«1 


-^ je vivrai. 


5! de croire 


I comme c'est 


Ç [tendrai. 


i aussi 


2J! 


i 


H 


t 


*!• étant connu 


-â 


^ la preuve 


^ laissez aller 


>] 


ÎL 


V) 


>] 


^'i 


^\ 


"^l* homme 



ma mère, ma femme et mes enfants ; de plus, comme je me suis donné de la peine toute la 
nuit, je meurs de faim maintenant, j'ai besoin de m'en aller tout de suite pour allei" prendre des 
forces ». — 18 « C'est juste. Cependant cette affaire ne peut pas s'arranger ainsi. Toi, lu dis que 
c'est ton bœuf ; mais moi, n'ayant aucune preuve qu'il en soit ainsi ou non, comment puis-je 
te le donner ? — 19 Si, sur la parole seule, je te remets l'animal et qu'ensuite im autre indi- 
vidu vienne me dire : C'est mon bœuf, laissez-moi l'emmener, qu'aurai-je à répondre ? — 20 Ça 
ne peut pas aller ; mais il y a un bon moyen. Pendant que j'attendrai ici, va n'importe où 
chercher quelqu'un de tes amis qui soit aussi Tami de ma maison, et an)ène-le. — 21 Ce n'est 



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I 

i vu 
j2. et, 
JL de cel 
^1* homme 

I 

^ la parole 

s. 

a. 

£ après avoir en- 

1^ [tendu seu- 

^Y [loment, 

vf toi 

1 

s! croyant, 

'^ je donnerai, 

''pf mais 

Çt 

vl| ta 
^ parole 
^ seulement 
S- sur, 

1. 
*)= 

"^ de donner 
^ moyen 
5l est-il ? 
V 

22 
JL Ainsi 



"^ si on fait, 

v) toi 
i aussi 
^)| dommage 
y n'es\ pas 
X et, 
^ le maître 

i aussi 
5" postérieur 
^I désagrément 
^ comme il ne 
3! [sera pas, 

JL de cette sorte 

"t fais. 

23 
a Cet 
'^f* homme 

i 

1 dit 
ô 

^1 ainsi : 
S. Bien 
^ c'est. 

^ Le maître 



4L étant ami avec 

î 

^j* homme 

s 

^ amenant, 

•e devoir venir 
>] la chose 
^1 comme elle 
H [est, 

i un peu 

o 

7| attendez 

f il dit 
i et; 
^ parti 
$ après, 

i voleur 

^ le gueux 

iz. entraîna 

^ et 

''4 s'enfuit 

^ comme, 



i du voleur 

SI 

•f- la mauvaise 

'^] ruse 

I 

>)- possiblement 
^ on connaîtra. 

24 
a Cet 
*\ homme 
§ 

X^ vite 

"1 

y\ étant allé, 
JL de cette 
■§■ haute 

-9 maison 
J le noble 

*[• connaissant 

^1 quelqu'un (ce- 
I [lui) 

^ demande ; 

3\ enfin 



53* 

"t un 
^\ homme 

I 
*i 

iL' est. 

"^ Emmenant, 
î ensemble 

>\ 

A 

3. 

^ étant arrivé, 

? • 

i il voit : 
"y; si vite 
y déjà 
>}- parti, 
y il n'est pas. 

25 
^ Dans le cœur 

s 

3^ étrangement 



qu'en voyant quelqu'un de ma connaissance, dont j'entendrai le témoignage, que j'ajouterai foi 
à ta parole et te remettrai le bœuf ; mais puis-je te le donner sur ta simple parole ? — 2^ De la 
sorte, il n'y aura aucun dommage pour toi, et je n'aurai à craindre aucun désagrément pour 
l'avenir ; fais donc ainsi ».— 23 « C'est entendu, dit l'autre. Je vais revenir avec un ami de vo- 
tre maison ; veuillez attendre un peu ». A peine est-il parti que le chenapan de voleur entraîne 
le bœuf et prend la fuite, ce qui montre la scélératesse de ce fripon. — 24 L'autre individu qui 
s'empressait de chercher une connaissance du noble de ce château, finit par trouver quelqu'un. 
Il l'amène avec lui, et quand il arrive, il s'aperçoit que la place a été évacuée. —25 Grande 



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M* 



^ il considère ; 


*i 1 


^ n'ayant pas 


*i 


^1 frappent 


«1 


'a 


t [pu. 


J d*un noble 


"1 et. 


"I 


^ le monsieur 


6}: 


Si: 


i ayant repous- 


:i cette 


a 


$ les esclaves 


^ 


^ [se 


•J haute 


*i 


^ 


^}f le salon 


2 ils chassèrent 


^ 


^ où 


•^ ayant appelé, 


1^ 1 


5t 


^p chambre de 


-îl 


vi 


U devant 


^ 


If* [réception 


>^1 est-il ? 


-^ interrogeant 


51 


* on dit. 


^ devant 

51 

>}• étant allé : 


5.1 


9| 

i vovez 


■ 
^ étant venu, 

^1 ainsi 

* fais-tu ? 
V 

^ ils disent ; 


S. Du voleur 


à\» Tout à l'heure 
14 


26 


f il dit ; 

$ les esclaves 


^ la très-grande 


^Ice 
^ devant 


O. Ce 
If noble 




^ méchanceté 

s 


^'' fleuve 


^ 


^ s'étant élancés 




i 


3 sur le bord, 


«[ 


"^ 'dehors: 


27 


>}• on peut 


*»i 


^ le motif 


^ 


-^ des injures 


*i 


*i 


JL 


ô|Ce 


t font 


^ connaître. 


:è un bœuf 


i 


•^ vilain, 


-let, 


^ 


•f Therbe 


^1» connaître 


T(lf quelle espèce 


''ff la joue 


s. 


^ faisant manger 


^ 


^ vilain [de 


* 


f 



est sa surprise. Il se présente au devant de la haute salle en question : « Tout à Theure, sur le 
bord de ce fleuve, il y avait un monsieur qui faisait paître un bœuf: voudriez-vous avoir 
l'obligeance de me dire où est ce monsieur ? > — 26 Le noble du château ne sachant pas le 
motif de celle demande, appelle ses esclaves et leur dit d'aller voir ce que c'est. Ceux-ci se 
précipitent sur Tinconnu : «Quel est, disent-ils, ce vilain drôle qui vient ainsi faire du tapage 
devant le salon d'un noble?» — 27 On raconte qu'ils lo chassèrent après l'avoir chargé d'in- 
jures et frappé à la joue. On peut reconnaître par là ro\ln*me méchanceté du voleur. 



XVI. — UN JEUNE HOMME INTELLIGENT. 



^) ] ^1 quoique . îî{. et 

^ l'intelligence 

t 

J^ supérieures 
"^ étaient. 

Il 

1 Jadis, le célèbre TJïENc-TCHïOfNG-siN était page en Kïeno-syang-to, dans le district de 
RïEi-AN. Quoiini'il fut d'un iit'i.' tondre, il avait une science cl une inlcllifii'uco sH|iérieurcs. 



1 


ê 


^1 Autrefois, 


^ Kyeng 


^ 


^^ syang 


^J homme illus- 


i province de 


^i [ire 


?^ Ryei-an 


^^ Tjyengr 


^J: 


^ Tohyoung 


jîL au district de 


-tl Sin 


2. 



-^ page 


;suivaut; 


■f- 


^J 




4l rage tendre 


û| élait. 




*l fût. 


^l" Homme 


M- 


s 




>?) la science 


*i 




*-! 



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t Une 

3 fois, 
o 

^ le gouverneur 
^ riDspectioD 



"*■ comme il fai- 

{£ [sait, 

^\ 

p. de ce 

^ gouverneur 

^ le naturel 

-& naturel lement 

^\ 

3H mauvais 

î 

^1* homme 
^1 c'était. 



^ Traversant 



JL district 



^f- cl»aquo, 

^ les majordo- 
^ [mes 

i! 

4 et 
■"H" autres 

g 

à\» prétoriens 

f 

e 

vt beaucoup 

t! 

"^ il fait mourir 

«I 

t| et 

■î| en exil 

^ il envoie 

*1 parce que, 
^ de devant 

^ étant 

3. des districts 

^ les mandarins 

4 et 

^I» les prétoriens 

"^ tous 
y elTrayés 



''^ tremblaient. 

4 
-^ Peu à peu 

i s*étant avancé 

^ Ryei-an 

JÎ- au district do 

e 

«j 

^ étant arrrivé, 

t 
6): 

•§■ le repas du mi- 
il- [lieu du jour 
% pendant qu'ils 
^I [font, 

à\> les prétoriens 

^ trop 

î^ trop 

2 attention 

S le faire 
— par, 

i au contraire, 



^ à Tenvers 

''f ayant fait, 

5 

^ du repas de 

U [midi 

^^ la table 

-k 

(A\ avant préparé, 

B, lorsqu'on (laj 
§ [porte, 

^ les autres 

g 

ê mets 

'M 

-ê quant à, 
^ tous 
^It bien 
(A\ on prépare 

jL et, 
ï^l surtout 

5. nécessaire 



^ cuillère 
^ bâtonnets 

i 

^*|- ayant oublié 

■f 
il 

*!> non 

i: quoiqu'on ait 
^ [rais, 

i ne sachant 
S [pas, 

JL de môme, 

i. 

ï le gouverneur 

>^ 

^ devant, 

51 

2l comme on 

5. place, 

6 
^ Tjyengr 
■^ Tchyoung 
tî Sin 

>!• 

>| servant 



2 Une fois, le gouverneur faisait l'inspoclion de la province. C'était un homme d'un carac- 
tère foncièrement méchant. — 3 Dans ch.'ique district où il passait, des majordomes de préfec- 
ture et d'autres prétoriens étaient, en grand nombre, envoyés à la mort ou à l'exil par son 
ordre ; et à cause de cela, les mandarins et les prétoriens des districts où il devait aller, trem- 
blaient tous de frayeur. — 4 Dans le cours de sa tournée, il arriva au district de Rvei-an. En 
lui préparant à dîner, les prétoriens étaient tellement attentifs à leur besogne, qu'ils firent, au 
contraire, tout à rebours. — 5 La table étant préparée, ou l'apporte ; tous les mets y sont bien 
disposés ; mais on a oublié de mettre le plus nécessaire, la cuillère et les bâtonnets. Sans 
s'en apercevoir, on sert ainsi la table devant le gouverneur. — 6Tjyeng-tchyoung-sin, qui était 



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oO* 



V 


6iJ 


t 


^ rouge 


s 


iî. voile 


•§' page 


1 


*J 


5j étend 


îl qu'il est 


JL et, 


■jL par la raison, 


H seulement 


i 


?t 


^ à côté ' 


Tf cuillère 


$1 


^ bâtonnets 


^ était, 


vt seulement 


^ 


Jl ayant placé, 


>^ 


«^ 


^ vile 


-^ emporte 




JLet 


^ comme il voit, 


S entré 


^ 


^ 


'^ de mourir 


>\ étant allé. 


^ 


H 


^ affaire 


^ le gouverneur 


t 


>^ 


S on a péché. 


^ devant 


t 


51 


:<i 


i met 


% 


«; 


7 


ttî et 


•f Vite 


1 dit: 


*l 


$ 


^ ayant sauté, 


«îi 


M 


^1 de Ryei-an 


^ étant sorti. 


*i- 


>}■ 


jlL les anciens 


^ petite 


^^1 usages 


6 


^ je fais con- 


^ sur une table 


^ [naître 



± 

"*■ comme il dit, 

8 
^ le gouverneur 
/: 

\£ cependant 
'^ pense 

'îl ainsi : 
^ cuillère 
-^^ bâtonnets 
\£ mais 
^^ à part 

^1 de cette 
i manière 

£ d'offrir 

?» 

{£ 

>] la chose 

^1 de Ryei-an 

i^î ancien 
3 usage 

^ ainsi 

î c'est peut-être, 

>^ 



* il pensr 

j2. et, 

ô|» quelque 

'^l querelle 

ai 
>\ 

i absolument 

3. 

^] 

y n'étant pas, 

9 

"^ le mandarin 

H et 

*{• les prétoriens 

^ tous, 

-^ comme aiïaire 

>* [n'a pas été, 

^ de Tchyoung 
'tl Sin 

% eu temps op- 
^'^l [portun 

^ la décision 

a 

ïH-et, 

■îr arrangeant les 

^ [choses 



I* 

I 

^ l'habileté 

^I 

^^et. 

^ les affaires 

il voyant 

t/ la manière 

îet. 

H promptement 

^ 

^^ étant excitée 

'*! l'adresse 

^et, 

'^ l'intelligence 

"a sont surpre- 
T^ [nantes 

f* disaient. 

10 
A Science 

^ intelligence 
"If trauscendan- 



de service en qualité de page, se trouvant tout à côté, s'aperçoit aussitôt qu'on a commis 
une faute capable d'entraîner la mort. —7 Vite, d'un bond il sort, étend un voile rouge sur 
une petite table, y place la cuillère et les bâtonnets ; puis, Tayanl prise, il entre et va la 
déposer devant le gouverneur en disant : « Tels sont les anciens usages de Ryei-an». — 8 Le 
gouverneur se dit en lui-môme : C'est peut-être, en effet, un ancien usage de Ryei-an d'of- 
frir ainsi à part la cuillère et les bâtonnets; et il ne manifesta aucun mécontentement. — 9 Le 
mandarin et les prétoriens se voyant tous hors de danger, louèrent, dans leur admiration, 
l'à-propos de Tchyoung-sin, son adresse à arranger les choses, sa manière de traiter les 
affaires, la promptitude de sa perspicacité et de son intelligence. — 10 Sa science et son esprit 



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57* 



-f 'les ! 




61) 


-^ (le recaolieier 


fl Sin 


S 


i 


-?- quel 


1 


*l 


^ à cause de, 


11 




9 le moven 


4 


Si 


t Une 


^ motif 


*i 


^ C m m e il 


•f- ayant été reçu 


^ fois 


JL 


y n'était pas. 


A Lvipnt, 


jfl [bachelier. 


4 


J être 


î£ 


13 


t 


^ l'empereur 


^ 


A 


*f plusieurs 


*)= 


U| 


^ ayant voulu 


% 


^ 


af dignité 


>v 


jL 'savoir, 


12 


t' 


1 


3 au roi 


^ 


*J Plusieurs 

1 


e disent 


*l 


* 


t 


A \ 


ô 


4^ peu à peu 


èi 


^1= 


"Hf courtisans 


^1 ainsi : 


4^ 


>»i 


•^ cachetée 


t! 


^1 Cette 


■^ étant élevée, 


iî. envovant 


? 


û| 


â affaire 


n 


^ 


>| la chose 


ût quelque 


\ 


Ig ministre de la 


i< 


1 


i 


^ comment 


i [guerre 


i message 


$ décachettent 


Ç} expédient 


^1 


^ 


<4 


:iL ei 


âl qu'ils aient dé- 


t^ ayant fait 


^ 


>\ 


"i: l'écriture 


•t [libéré, 


^ 


611 à 


^ était venu ; 


c 


* 


6»: 


■% il monta. 


? 


^ ils virent 


*l 


•% sera-ce bien ? 


]i 


H 


^J- 


S. 


± 


^ 


^ plusieurs 


^ mais, 

A 1 


^ de mourir 


5! 


% 


î^ 


€ 


>^ 




H| courtisans 


^ en dehors 


«t Peut-être 






^1 cette 


^ 


°^ 




>) chose 


4- moyen 
^ n'est pas 


'^ de mourir 




3 au roi 


^ ouverte 

- -^ vue 

1 . 


^ 


|! chose 






^ au temps qu'ils 


é 




S} 


^ [disent, 


3 la faute 




^tl 


^ marque 


«1 


'$' nous avons 




s le remettre 


^ 


51- enfin 


^ [fait. 




?î 


*i 


^ 


V 




^1 


y| à n'être pas 


^^ Tjyeng 


*l 




^ avant de, 


>'i 


■^ Tohyoungr 


^ 



transcendants l'ayant fait recevoir bachelier, il fut peu à peu élevé à la dignité de ministre de 

la flTuerre. 

11 Une fois, on reçut une dépêche envoyée au roi par l'empereur de Chine. Avant de la re- 
mettre au roi,'plusieurs courtisans, voulant en approfondir le motif, décachetèrent le pli et en 
lurent le contenu ; mais il n'y avait plus moyen de le recacheter de manière à ne pas laisser 
voir qu'il avait été ouvert. — 12 Les courtisans avaient beau s'ingénier, ils ne trouvaient aucun 
moyen d'échapper à la mort. Enfin arrive Tjyeng-tchyoung-sin. -13 Ils lui disent : «Com- 
ment faut-il arranger cette affaire ? Peut-être avons-nous commis un crime 4igne de mort». 



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58* 



M 


»l 


^ 


^ . 1 


6 


^ Tohyoungr 


5f étant devenu, 


-^ De mourir 


■^ de voir 


«îl 


^ Sln 


*i 


é^ 


^ le moyen 


Fi Ce 


<^l 


tII comment 


3| le crime 


^ comme il n'est 


^ étant déchiré 


Idit 


^3. de cette sorte 


3 ayant commis 


^ [pas. 


*f 


6 


s 


t 


A 


-& VU . 


^1 ainsi: 


^ un crime 


-^l- l'homme 


^ . 


^ marque 


^ Tromper 


i 


f 


^ inquiétude 


'^ 


"î le roi 


S diriez-vous de 


-ê quant à, 


'5 


t 


^ se railler des 


"I* [commettre ? 


-^ mourant 


^ 


5i! comment 


^ supérieurs 


t 


îs 


^f- ne faites pas. 


^ 


-ê quant à, 


^ 


>] la chose 


?" ; ^ faisant 


^ originaire- 


iS! 


>»! 


>^ï JL 


^\ [ment 


>V 


•% juste est 


^ ! 5F jp vais pré- 


-^ de mourir 


15 


4: je dis, 


M| Moi 


4t [senter 


S 


^1 Par sa 


^ 


5! de quelque 


^ 


9 la loi 


Ç faille 


16 


î^ [manière 


^ parole 


^I comme elle 


/! 


**(• cependant 


^ 


^( est-elle? 


^ [est, 


3.. 


i< 


^ au roi 


± 


^ de mourir 


3| le crime 


^ plusieurs • 


■3^ 


18 


S 


i 


î^ 


^ 


■^ Tchyoung 


>| la chose 


gj ayant commis 


H| grands 


^ je présenterai. 


ji Sin 


t 


ï personnages, 


^1 


*l 


-% est juste. 


JL 


v1) vous. 


^ 


i dit : 


^1 


-^ quoiqu'il 


^ 


H 
^ 


6 


^ 


-ê [meure 


î en une 


"îl 


v1| Moi 


^ 


^ fois 


17 


*| Ainsi 


^ou, 


-T quelqu'un 


«I 


^ Les plusieurs 


^ 


S un antre 


i- 


-^ de mourir 


IH 


â 


*1 


f 


^ 


H| courtisans 


^ je présenterai. 


^ou 


^ regretter 


>] la chose 


^j 


^1 


•^ pensionnai- 


î 


4 


*i 


31 


4=- [re de l'Etat 


tt 


'â' patient 


"a effravés 


V 


^ 


^ la parole 


4 


î 


«F 


t! 


*I est-elle? 


^ assis 


e disent : 


f 



— 14 TcHYOUNG-siN répoudi « L'abus de confiance à l'égard du gouvernement étant, assurément, 
un crime soumis à la peine capitale, vous êtes tombés sous la loi. Que moi ou un autre soyons 
pensionnaires de l'Etat : nous conseilleriez-vous de commettre un tel crime?— 15 Si quelqu'un, 
après avoir péché, subit la peine de mort qu'il a méritée par sa faute, peut-on le regretter ? Je 
dis que quiconque a commis un crime punissable de mort, il est juste qu'il meure. — 
16 Cependant, voir avec indifférence miourir à la fois plusieurs grands personnages comme vous, 
cela m'est impossible. Ne vous inquiétez pas : je m'arrangerai pour présenter moi-même la dé- 
pêche au roi ». — 17 Les courtisans étonnés, lui disent : « Un message portant la marque qu'il 
a été déchiré et lu , comment le présentcrez-vous ? peut-on parler ainsi ?» — 18 Je le présenterai 



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Hf Les courlisans j tL Sin 

■^ de la colle 



e disent : 

6 

V 

*I De cette 
>H manière 

^f si vous pré- 
^1 [sentez, 

|I. certainement 

'^ de mourir 

t 

>| la chose 
^\ comme elle 
^ [est, 

^ ainsi 

?i 

"à ne faites pas ; 
H; autrement 
^ d'arranger 
"$* essayez. 

*i 
il 

19 
•^ Tohyoung 



i 



>} ayant pris 
JL viens 



"l" ayant dit, 

JL cette 
$ déchirée 

6 

>| chose 

ôji de quelque 
i fmanière 

:^ avant collé, 

>\ prend 

J2. et, 
^ sort 

-let 

20 
H| Grands 
^ personnages, 
vl) vous, 

•t 



-£• d'abord 

"^ du palais 
V| à rintérieur 

«) 

S entrés, 

>}• étant allés, 
^1 sovez; 

± 

^ moi 

tl 

^ quant à, 

^ venant après, 

* 

S j'entrerai, 

î parce qu'il dit, 

21 
^ les plusieurs 

^ grands digni- 

^ [taires 

■t 

*l 

•£• d'abord 



^ étant outrés, 

JL de cette 

^ affaire 

'^ arrangement 

^i 
1 

^ comment 
''S* on fera 

i voyons 
'4' ayant dit, 

4 ' 

^ comme ils 
3& [étaient assis, 

22 
■^ Tohyouag 
t! Sin 

9 le roi 

JZ. 
13 

^ en présence, 
^ de Tempereur 
2 le message 



59* 

1 

^ à la main 

«) 

•^ lient 

iet 

§ il dit : 
6 

i Un message 

^ comme il est 
'â [venu, 

^I moi • 

n 
*d 

7l| je le décachet- 
^ [te 

± 

t il dit 

JÎ. et, 

ïl| Tenveloppe 

Il entièrement 

$ ayant déchiré, 

y fait disparaî- 
^1 [tre 



tel quel, leur dit Tghyoung-sinv. — « Si vous le présentez ainsi, disent les courtisans, nous 
sommes certains que la mort s'ensuivra. Gardez-vous-en bien.^ Essayez de l'arranger au- 
trement».— 19 Tchyoung-sin fait apporter de la colle, raccommode de son mieux le pli 
déchiré, et l'ayant pris, il s'avance en disant : — 20 « Excellences, je vous invite à me pré- 
céder ; veuillez entrer au palais et attendre ; votre serviteur vous suivra et entrera après 
vous ». — 21 Sur ce, les grands dignitaires entrent les premiers ; et, s'élant assis, ils -se deman- 
daient quelle tournure prendrait celte affaire. —22 Tchyoung-sin arrive en présence du roi, 
et dit, en tenant à la main la dépêche de l'empereur : « Voici un message qui vient d'arriver ; 
j'ai l'honneur de le décacheter». En disant cela, il déchire l'enveloppe, la fait disparaître 



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60* 

JL et, 

^ de dedans 

i le message 

vt seulement 
^ ayant tiré 

^ comme il pré- 
Sî [sente, 

3 le roi 

-ê quant à, 
^ déchiré 
^ marque 



I i même 

I ^ ne pouvant 

^ [pas voir, 

JL 

•t| quelqu'un 

>\ 

-&' si vu 
à^ ou non 

i aussi 
i ignore 

i et, 

^ seulement 



I ^ 
i " 

! JL 

13 



le message 

seulement 
vu 

après, 

quelque 

parole 

no fui pas 



et, 

Taffaire 

seulement 



t 

il 
!^ 

3. 



ayant déli- 
[béré, 



au message 
ayant répondu 

envoie 

et, 

25 
ces 

grands digni- 
îlaires 



1 

-ê quant à, 
*^ de mourir 

3| le crime, 

i 

■^ de Tohoung 
% par l'adresse, 

s. 

^ ont dépouillé 
"$■ on dit. 



entièrement, et en présente seulement le contenu. —23 Le roi n'apercevant pas même aucune 
trace de déchirure, ne soupçonna nullement qu'on eût lu la lettre ou non. —24 II prit connais- 
sance de la dépêche sans proférer même l'ombre d'un reproche, se contentant de délibérer 
sur l'affaire du message et d'envoyer la réponse. —25 C'est ainsi, dit-on, que, grâce à l'adresse 
de TcHYOUNG-siN, les grands dignitaires ont évité la peine de mort. 



NOTA. — Pour la disposition typographique des exercices suivants, nous nous som- 
mes conformés au procédé asiatique, qui est Tin verse du procédé européen. D*où il 
résulte que le commencement se place là où nous mettrions la un et vice- versa ; de 
plus, en passant d*une colonne à l'autre, 11 faut aller de droite à gauche et non plus de 
gauche à droite. 



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— 40**— + P9 



Traduction . 

Au milieu des montagnes vivait un homme qui n'avait jamais paru en société. Un jour, il 
se rendit au banquet du soixantième anniversaire d'un de ses parents. Plusieurs espèces de 
mets, dont il savoura le goût avec délices, lui étaient inconnus. Il aurait bien voulu savoir ce 
que c'était ; mais, par honte, il n'osait le demander. Toutefois, il se disait en lui-même : Si 
j'ignore tout à fait la chose, il me sera impossible d'en parler à mes voisins et je ne pourrai 
me vanter de rien. Faisant donc un effort sur lui et surmontant sa honte, il s'adressa à quel- 
qu'un de son espèce et lui fit cette question : « Dans cette tasse il y a quelque chose de blanc, 
long, contourné, semblable à des vers : qu'est-ce que c'est ?» On lui répond : « Vous ne con- 
naissez pas ça? C'est du vermicelle (myen) ». — «Bien ! c'est du vermicelle ». Pour ne pas 
l'oublier, il récitait des lèvres et à voix basse : myen myen. « Et dans cette soucoupe il y a 
({uelque chose de blanc, plat, tendre : qu'est-ce que c'est ?» — « Se peut-il que vous ne con- 
naissiez pas cela non plus ? C'est du gâteau (hpyen; ». — '< Bien î c'est du gâteau ». Et de réciter : 
HPYEN HPYEN MYEN MYEN. « Puis, daus uuo petite tassc il y a quelque chose de couleur jaune 
qui est doux : qu'est-ce que c'est? » — «Où avez-vous donc vécu jusqu'ici pour que vous ne 
connaissiez pas môme le miel ? C'est du miel (kkoulj ».— « Bien ! myen myen hpyen hpyen kkoul 
KKOUL ; je m'en souviendrai »•. En s'en retournant chez lui, de peur de les oublier, il avait tou- 
jours et sans cesse ces mots à la bouche. Il rencontra sur sa route un ruisseau large et profond. 
Attentif 5 regarder comment il le passerait, il cessa un instant de réciter sa formule. Comme il n'y 
avait ni pont ni pierres échelonnées de distance en distance, il ne lui restait d'autre ressource 
que de traverser en sautant. A peine de l'autre côté, il ne put, malgré ses réflexions, retrou- 
ver ses mots : ils avaient complètement disparu. « Ils sont peut-ptre tombés dans l'eau », se 
dit-il en lui-même. Comme on était à la onziène lune, la saison était rigoureuse. Néanmoins, 
il ne pouvait songer à un tel trésor perdu sans le regretter. En dépit du froid, il entre dans 
l'eau pour faire des recherches. Il fouillait par-ci par-là, lorsque survient un voyageur qui 
lui adresse ainsi la parole : « Monsieur a-t-il perdu quelque chose ici ? » — « Oui, j'ai perdu 
une chose très-précieuse. Cherchez avec moi. Si nous la trouvons, il y en aura une moitié 
pour chacun. » — « Soit. » Le voyageur quitte aussitôt ses habits et se met dans l'eau. Tout 
en cherchant, il demande par politesse: « Dans quel arrondissement (e-nâ myen-bi} habitez- 
vous ? » Au lieu de répondre, notre individu de s'écrier : « Bien ! vermicelle, vermicelle 
(MYEN myen); en voilà un de trouvé». L'étranger jette un regard en se demandant si notre 
homme était fou. Celui-ci cherchait dans l'eau avec ardeur. Cependant l'autre trouvait qu'il 
ne faisait pas bon dans l'eau froide et s'impatientait : « De quel côté (E-Ni hpyen-ei-sye ], dit- 
il, avez-vous perdu cela?» Notre individu entendant le mot hpyen, fait un bond: « Bien 1 
dit-il, encore un autre que j'ai retrouvé : myen myen hpyen hpyen». L'autre, outré de colère, 
se répand en injures : « Fils de chien, coquin, est-ce que tu te moques de moi? es-tu fou ? 
tu as des yeux qui ressemblent joliment à des tasses de miel ( kkoul ) ». — « Bon I j'ai trouvé 
encore la troisième chose : myen myen hpyen hpyen kkoul kkoul ; il n'y a plus rien à cher- 
cher », dit-il- Et aussitôt il sort de l'eau et poursuit sa route. Celui qui s'était mis à chercher 
en dernier lieu s'en alla aussi, avec le seul résultat, d'avoir été attrapé. 



FIN. 



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A* + H -39"- 



XXXIII. — BPISODB D'UN HONTAQNARD. 



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*l t >î 'îl i ^ '^ t ^ »»l v| <»| S} a V ^ I «I t «I î 



Traduction. 

Un certain personnage avait une fille à marier. Comme il était de l)onne condition, dans 
l'aisance, et que sa fille était bien élevée, il lui était facile de trouver un bon parti ; seulement, 
si rindividu n'était pas un homme extraordinaire, ce noble n'avait pas l'intention de le prendre 
pour gendre. Cette pensée était profondément gravée dans son esprit. Aussi, quand l'entre- 
metteur venait lui parler de mariage, il demandait si le jeune homme était extraordinaire. La 
réponse était-elle négative, il refusait absolument. Par suite de ce refus plusieurs fois renou- 
velé, la fille dépassait l'âge, ce qui était pour le père un grand sujet de chagrin ; mais il ne 
pouvait se résoudre à se désister de sa résolution. Un soir, pendant l'automne, comme il était 
assis devant la porte de son salon, plusieurs bûcherons s'approchèrent et, pour se délasser, 
vinrent allumer leurs pipes. Parmi eux, un grand garçon se frottant les mains se mit à dire : 
« Holà ! celte nuit-ci il y aura grande pluie ». Or, à ce moment-là le ciel ne présentait aucun 
pronostic de ce genre. Pendant la nuit, en effet, il y eut du tonnerre, des éclairs, et la 
pluie tomba à verse, à tel point que, l'eau débordant du lit des rivières, il était impossible de 
voyager. Le noble, d'abord frappé d'étonneraent au langage du jeune homme, et ensuite témoin 
de la manière dont il pleuvait, se disait en lui-môme : « J'ai trouvé un homme extraordinaire ; 
si je le prends pour gendre, il n'y a pas de renommée ni de richesses que je ne puisse ac- 
quérir ». Il demande où habite le jouvenceau, va le trouver et lui dit : « Un garçon comme 
toi n'est pas encore marié ! J'ai une charmante fille : si vous vous mariez ensemble, ce sera 
bien ». Un telle proposition surprit le jeune homme : il dit non, pensant qu'on se moquait eu 
quelque sorte de lui. Le noble, au contraire, s'imaginait que le jeune homme faisant û de 
lui, voulait se marier en plus haut lieu et inventait un prétexte. « Quoique ma fille ne soit pas 
illustre, lui dit-il, elle n'a pourtant pas de défauts ; pourquoi refuses-tu ainsi ? » Les instances 
étaient irrésistibles : bien que l'individu n'eût aucune envie de se marier, il accepta parce qu'il 
ne pouvait faire autrement. Grande fut la joie du noble ; mais il craignait encore plus de se 
voir supplanter par un noble de rang supérieur qui viendrait à savoir que ce garçon était un 
homme extraordinaire ; il s'empressa donc de conclure le mariage. Après la célébration des 
noces, il prend son gendre à part : « Enseigne-moi, lui dit-il, comment tu peux connaître les 
choses futures ». — « Je ne connais pas l'avenir », répond le nouveau marié. — «Quand même 
tu ne voudrais pas m'enseigner la manière dont tu sais les événements futurs, dis-moi seule- 
ment si, dans la suite, j'aurai une dignité ». — « Où est l'homme, répond le gendre, qui pourrait 
savoir cela d'avance?» — « Est-ce pour plaisanter sur mon compte que tu parles de la sorte ? Un 
homme extraordinaire comme loi sait cela ». Le gendre réplique : « Moi un homme extraor- 
dinaire ! j'ignore également ce que cela veut dire». — «Quoi qu'il en soit, l'antre jour, comment 
avai.s-tu deviné qu'il devait survenir une grande pluie ? » Le gendre répond : « C'est pour cela 
que vous vous êtes empressé de me choisir pour gendre ? Comme j'ai la gale, j'éprouve tou- 
jours, lorsqu'il doit pleuvoir, des démangeaisons insupportables. Ayant donc senti des déman- 
geaisons, j'ai deviné ce que j'ai prédit. C'est pour cela que vous m'avez pris pour gendre ! 
vraiment !.. . » 



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-ti + H —37" — 

tombeaux des ancêtres, sur tous il y a du gazon en quantité ». Là-dessus, la colère s'enflamme 
au point de faire réclamer la rupture du contrat matrimonial ; mais il n'était plus temps.. 
Toutefois, si la fiancée possède les belles qualités qu'on avait déclarées, le courroux se cal- 
mera peut-être. On se hâte de procéder à la célébration du mariage, aux saluts réciproques. 
Pendant ce temps-là, jetant un regard scrutateur, le jeune homme s'aperçoit que le visage de la 
mariée est tout barbouillé de fard et qu'elle a les yeux clos. Pas moyen de savoir ce que cela 
signifie. Seulement, le soir, étant entré dans la chambre nuptiale, il examine de nouveau atten- 
tivement et, contre son attente, remarque que son épouse est aveugle. Le père du nouveau 
marié en étant informé, ce fut encore plus risible qu'auparavant. Sa fureur augmente de quel- 
ques degrés ; il se répand en injures et en reproches. Sans se déconcerter, mais d'un ton 
fâché et railleur, l'entremetteur lui réplique : « Espèce d'étourdi, ne vous avais-je pas dit 
qu'ayant les yeux chassieux, ce n'était pas attrayant ? « Oh ! peu importe ! c'est bien ! » aviez- 
vous répondu. Et maintenant c'est ainsi que vous vous contredisez ! >■• 



ZZXII. — UN GALEUX FORTUNB. 



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Traduction. 

Un jour un Coréen alla chez un certain noble cl, l'ayant salué, lui dit: «Monsieur a un lils 
t^^s-bien élevé qui est d'ago à s'établir ; c'est pourquoi je suis venu avec la pensée de servir 
d'entremetteur». Le noble fit cette réponse : «La noblesse de la maison de la fille est-elle égaie 
à la mienne?» — « Quant à cela, dit l'étranger, n'ayez aucun souci. Ses ancêtres, de génération 
en génération, ont eu des dignités. Son grand-père était -^^1 ^ ^ tjan-tâi tchal-pang. Son ^ 
bisaïeul était ^^-r-* hoang-htjten pou-sâ. Bien que son père n'exerce encore aucune ma- ' 
gistrature, il n'est pas vraisemblable qu'il meure simple lettré. Ainsi donc la noblesse est con- 
venable.»—* Quel est l'état de fortune?» — « L'étal de fortune est au.ssi au-dessus de ce qu'on 
peut dire. La maison s'offre à la vue sous l'aspect d'un arrangement merveilleux : on y voit la 
lune, on y^voit le soleil, on y voit les étoiles. En outre, matin et soir, si la table n'est pas ^ ^ 
YBL NTANO (1), OU uo maugo pas. » — « C'est extraordinaire, dit le noble. Ma maison n'est pas à la 
hauteur de cette maison-là. Mais peut-être la fille a quelque défaut».— « Nullement. Cette demoi- 
selle étant ma cousine germaine, je connais son bon caractère. On a intention de la marier. Ainsi 
donc, n'ayez aucun doute. Seulement ^ ^ mel-e (2), ce n'est pas agréable ». — « Pas de diffi- 
culté pour la demoiselle, dit le noble. Je n'espérais pas faire alliance en si haut lieu. Mais puisque 
vous venez m'en prier, que ce ne soit pas en vain ». Aussitôt on envoie le /^ -ff sâ-tjyou (3j ; puis, 
le contrat est conclu, on fait les cadeaux de noce et l'on rixo le jour où l'oie doit être présentée (4). 
L'époque venue, le jeune homme et son père, au comble de la joie, se mettent en route. Quatre 
jours après, ils étaient dans une vallée profonde de Kang-ouen-to, où s'offrit à leur vue une 
maison qui menaçait ruine, dont le maître érait un lourdaud de campagnard. Pour festin de 
noces, il y avait de la bouillie épaisse de millet, du résidu de saumure et des légumes sauvages. 
D'abord, ils s'imaginèrent que, s'étant égarés en route, ils étaient arrivés dans une autre mai- 
son. L'entremetteur étant entré : « C'est ici la maison, leur dit-il ». Le père et le fils, d'autant 
plus incertains et interdits, se frottent les yeux ; mais ils ont beau regarder de nouveau, il n'y 
a pas autre chose. Alors, de se mettre en colère en disant : «Est- il permis d'abuser les gens 
de la sorte ? » L'entremetteur répond : « Pourquoi prétendez-vous que je vous ai trompés? » 
Le noble reprend : « Tu nous avais dit : La maison est magnifique ; on y voit le soleil et la 
lune et les étoiles, en un mot, tout le firmament. Or, comment en est-il ainsi ?» — « Le pla- 
fond de la chambre étant percé à claire-voie, le soleil y apparaît resplendissant pendant le 
jour ; et la nuit, lorsqu'on est couché, la lune et les étoiles s'y montrent d'une manière merveil- 
leuse ; en quoi donc mon assertion était-elle fausse ?» — « Tu avais ajouté : S'il n'y a pas habi- 
tuellement ^ ^ YEL NYANG, Us ne mangent pas ; il aurait été mieux de dire : ils souffrent de la 
/aim». — «Vous n'avez pas bien compris. Par l'expression ^ ^ yel nyang, il faut entendre : 
avoir peine à joindre les deux bouts pour la nourriture. Si vous n'avez pas bien compris, c'est 
votre faute ; ce n'est pas la mienne. Je vous avais dit que, quoique pauvre, le futur beau-père 
ne mourrait pas lettré. Vous voyez, en effet, qu'il n'a pas du tout la tournure d'un lettré ; aussi 
ne mourra-t-il pas avec ce titre». — «Comment le père d'un tel individu a-t-il pu être ^ 
"^^^el" TJAN-TÂI TCHAL-PANG (5) ?» — « Non-seulement le père; mais si vous voyez les 

(i) Jea de moto à dooble sens : i* ^ ij^ YtL nyano sifliiifiedix ligature*; 8* \1 ^ mtbn RTAMo (9^ ^ ) qui se prononoe 
de la même manière, signifie < nourriture continue », joindre le* bout*, 

(9) Jeu de mots sur ^ ^ mel-b, de ^ '^ mil-ta, qui teut dire : être loin ou avoir le* yetix eha**ieux. Dans le premier 
sens, il faut traduire la phrase par : gommb g'bst lodi, ce n'e*t pa* agréable ; dans le second sens : coimB bllb a les ybux chas- 
swx, ce n'e*t pa* agréable, 

(8) Pour faire savoir I*année, lo mois, le jour et Vbeuro de la naissance. 

(4) Jour de mariage. 

(5) ^^ WAH-TAI, gaxon, ^ Y TCHAL-PANO, sorte de dignité. 



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XXXT. — X7N MARIAGE MAL ASSORTI. 



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après avoir soupe, ils mirent du tau dans le réchaud, et, assis dans la chambre en face Tun de 
l'autre, ils se chauffaient depuis un instant en silence, lorsque le bon vieux se mit à dire : 
« Pour les riches, l'hiver est un temps excellent : leurs provisions sont préparées d'avance ; 
n'ayant pas de travail, ils ne font que se reposer. Mais pour les pauvres, c'est une saison bien 
rude : quand ils n'ont ni provisions de bouche ni bois, s'ils ne vont sur la montagne, par la 
pluie, parla neige, pour chercher du combustible, ils meurent ou de froid ou d'inanition». 
La bonne vieille répond : « On dit que Dieu est juste : pourquoi donc permet-il cela ? On dit, 
en outre, qu'en priant Dieu, il est facile d'obtenir quoi que ce soit. Si nous demandions de 
devenir riches aussi. . . », dit-elle. — « Tu as raison, faisons ainsi ». Et tous deux s'étant pros- 
ternés, ils priaient Dieu avec ferveur, lorsque soudain un ange apparut : « Malgré votre péché 
de murmure, Dieu ayant pité de vous vous accorde trois choses, après quoi vous ne pourrez 
plus rien solliciter. Réfléchissez bien, choisissez et demandez ». Il dit et il disparut. Le vieillard 
émit celte proposition : « Demandons la richesse, l'exemption de la maladie et la longévité ». — 
« Non, dit la vieille. Nous aurions beau jouir de toutes ces choses, si nous n'avions pas d'en- 
fant, quel goût y aurait-il ?* —«Tiens ! je n'y avais pas songé. Comment faire ? S'il avait dit 
qiiatre choses, à la bonne heure ! Pourquoi n*a-t-il dit que trois. Puisque nous désirons obte- 
nir un enfant, faut-il renoncer à l'exemption de la maladie, faut-il renoncer à la fortune, faut- 
il renoncer à la longue vie ? C'est difficile à déterminer. Pensons-y sérieusement cette nuit, 
et nous déciderons demain». Interrompant leur conversation, assis tous les deux, ils étaient 
plongés dans leurs rêveries. Au moment de se coucher pour dormir, la bonne vieille, éparpil- 
lant le feu avec le tisonnier, lance tout à coup cette réflexion : « Si nous avions trois ou quatre 
pieds de boudin à mettre griller sur cette braise, ce serait là un régal excellent ». Elle dît, 
et voilà trois pieds de boudin placés à côté d'elle. Le mari transporté de colère s'écrie : « Oh ! 
quelle femme ! d'un seul coup, là, tous nos souhaits sont perdus. Pour te punir, je voudrais 
que le boudin se suspendît au bout de ton nez ». Aussitôt le boudin de faire un saut et de s'atta- 
cher au nez de la vieille. Voyant cela : « Holà ! fît le mari, insensé que je suis, j'ai aussi, par 
ma faute, perdu un souhait ». Saisissant le boudin pour le détacher, ils tiraient l'un et l'autre 
jusqu'à ébranler le nez, mais le boudin ne cédait pas. « Hélas ! dit la femme en pleurs, si ça doit 
toujours demeurer suspendu, comment puis-je vivre?» Le mari, au contraire, sans s'inquiéter 
aucunement: «Si, môme encore, dit-il, notre désir de la fortune s'accomplit, nous ferons fabri- 
quer un tube d'or pour cacher ce boudin ; et cela, loin de tirer à conséquence, n'en sera que 
plus beau à voir». La femme, d'autant plus désolée, s'écrie: «0 le mauvais sujet! il ne 
pense qu'à la fortune et veut me planter là. Eh bien ! sois riche si tu veux ; moi, je vais me 
tner». Elle dit et, prenant une corde, elle allait s'étranglera l'extrémité d'une poutre. Le 
mari, saisi de peur et touché de compassion, se hâte de l'empêcher : « Arrête, dit-il ; il nous 
reste un souhait à faire: fais-le à ta guise».— « S'il en eït ainsi, je désire que ce qui 
pend à mon nez se détache. Vite! vite! que cela disparaisse, tel est mon grand désir». 
Elle avait à peine fini de parler, que le boudin fit pouf en tombant à terre ; et du sein 
de l'espace éthéré la voix de l'ange se fit entendre : « Vous avez obtenu les trois choses que 
vous souhaitiez : en avez-vous retiré un grand avantage ? Si vous voulez jouir du vrai bon- 
heur en ce monde, contentez-vous, pour vivre, de ce que Dieu vous donne, et ne formez 
pas de vains désirs ». Les deux vieux firent rôtir le boudin, le mangèrent, et, à dater de cette 
nuit, ils s'abstinrent de tenir des propos pareils. Le lendemain, conformément à leur suprê- 
me ambition, qui était d'avoir un enfant, ils trouvèrent un petit orphelin de père et de mère. 
L'ayant adopté pour leur fils, ils lui donnèrent une bonne éducation et vécurent Heureux jus- 
qu'à leur extrême vieillesse. 



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Traduotion. 



Pauvres 



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livres à Texcès, ils menaient une vie très-pénible. Un soir qu'il faisait très-froid, en hiver, 

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-32-- ^ + H 

Traduction. 

Un jeune noble de la province de Kyeng-syang allait faire un voyage à la capitale. A 
rheure du départ son épouse l'appelle : « Eh ! dis donc, écoule-moi un peu. J*ai entendu la 
mère de M' Kim parler d'un très-bel objet qui ressemble à du verre et à de joli métal ; si on 
le regarde, on y voit dedans une chose très-curieuse, dit-on. Tu devrais en apporter un ». — 
«Est-ce cher ou à bon marché ?» répond le mari. — «Ce n'est pas cher», dit-elle, ajoutant 
aussitôt : « Et fallùt-il dépenser quelque argent, si tu traites l'affaire avec soin, il te sera facile 
de payer». Entendu. Le mari part pour Sye-oul. Il était sur le point de s'en retourner, ayant 
jusque-là perdu de vue la commission de sa femme ; enfin, il se la rappelle, demande le nom 
de l'objet en question et fait acheter un miroir par un de ses amis. Dans son empressement, il 
met celte emplette dans son sac, sans môme la regarder. Quand il arrive à la maison, son 
épouse se hâte de tirer le miroir. Elle y aperçoit une femme. Aussitôt de se mettre à pleurer 
et d'apostropher son mari: « le vilain ! non-seulement il fait le vagabond et le débauché, mais 
encore il a amené une concubine, est-ce possible ? cette femme quelle est-elle ? » Le mari étonné 
regarde le miroir, et, à côté de sa femme, aperçoit un homme. Ne pouvant contenir sa colère, 
qui àe trahit sur son visage tantôt jaune, tantôt bleu, il jette des cris perçants : « Est-ce là la 
conduite d'une épouse envers un noble? Tu as introduit un libertin ici ! » dit-il. Il allait tuer 
sa femme, lorsque sa vieille mère, entendant le tapage, entre pour savoir ce que c'est. A la 
vue de la vieille dame, le combat cesse ; de la main chacun indiquant le miroir, les adversaires 
parlent en môme temps ; la bru, en pleurant, parle de concubine ; 1er fils d'autant plus cour- 
roucé, parle de libertin. Comme, auparavant, les deux époux n'avalent aucune querelle, il n'y 
avait aucun moyen de deviner ce mystère. « Ne vous chagrinez pas », dit-elle. Elle regarde le 
miroir et y aperçoit une femme. Aussitôt elle se met à rire : « Est-ce parce que vous voyez la 
vieille votre voisine que vous vous disputez ? La veuve Pak est venue chercher du feu », dit- 
elle, et elle sort pour lui parler ; mais celle-ci n'y était pas. Etonnée, elle appelle son mari el 
lui dit : « Il y a, dans la chambre de ces enfants, un drôle d'objet: Ils y voient toute espèce 
de choses extraordinaires el ils sont à se chamailler. Viens donc voir un peu ». Le respectable 
monsieur étant entré dans la chambre aperçoit dans le miroir un homme âgé : « Holà ! le 
grcdin de percepteur Tchoi est venu recueillir les impôts? Et moi, qui n'ai pas le sou !... 
voilà qui n'est pas accommodant ». Les habitants du village, un à un, deux à deux, tous, sans 
exception, considèrent le miroir ; mais n'y comprenant rien, ils font du tumulte ; curieux de 
savoir ce qui en résulterait, ils le portent au prétoire. A la vue de cet instrument, le man- 
darin plus étonné que les autres appelle les prétoriens et leur intime cet ordre : « Voilà qu'un 
nouveau mandarin est arrivé, et moi pourquoi n'ai-je pas évacué la place ? Vile, préparez 
hommes et chevaux ». Croyant, en effet, qu'il avait été cassé, il se disposait à partir, lorsqu'un 
jeune prétorien, après un examen attentif du miroir, enseigna la manière dont le visage de 
chaque individu était réfléchi. 



XXX. — LES TROIS SOUHAITS. 




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XXIZ. — PRODiaiBUX BFFBTS D'UN MIROIB. 



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Traduction. 



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Il y avait autrefois en province un pauvre lettré qui se présentait à chaque examen. De sa 
maison à la capitale on comptait plus de cinq cents lys. Sans cheval, il n'avait pas d'autre 
ressource que de voyager à pied. Son épouse, touchée de compassion en voyant la peine que 
prenait son mari, songeait au moyen d'acheter un âne pour lui servir de monture. C'était à 
l'époqne où, parti pour un long voyage, le mari était absent. Un marchand de courges apparut 
dans le village. Or, comme ce village était situé dans une vilaine gorge de montagne, onques 
la femme n'avait vu de courge. Elle interroge avec surprise. Témoin de sa simplicité, le mar- 
chand lui répond sous forme de plaisanterie que ce sont des œufs d'àne. La femme d'autant 
plus étonnée : « Oh ! dit-elle, les ânes font des œufs ! Je ne l'avais pas entendu dire. Comment 
les fait-on éclore ?» Le marchand, la trompant encore davantage, répond : « Si, dans la chambre 
basse, vous les mettez a^ chauffer à la gueule du foyer, ils écloront sous peu ». La femme croit 
rencontrer une excellente aubaine ; elle demande le prix. « C'est dix ligatures pièce », dit le 
marchand. La femme se met à réfléchir : « Je n'ai que trois ligatures, produit de mon filage : 
comment faire ?. . . J'ai trois ligatures, djt-elle ; vendez-m'en une pièce pour trois ligatures ». 
Elle achète à ce prix une courge, l'enveloppe d'une couverture et la dépose dans la chambre 
basse à la gueule de la cheminée. Trois jours après, le mari arrive. Joyeuse, elle va à sa ren- 
contre en lui disant : « Ces jours-ci je me suis procuré un âne : vous n'aurez donc plus à vous 
fatiguer pour aller passer l'examen ». — « Avec quel argent, répond le mari, as-tu acheté un 
âne ?» — « Mes moyens n'étant pas suffisants pour l'acquisition d'un grand âne, je ne l'ai pas 
acheté ; j'ai acheté seulement un œuf d'âne ; il est maintenant sur le point d'éclore », dit-elle. 
Le mari jette sur son épouse un regard de stupéfaction accompagné de ces paroles : « Les ânes 
quels œufs pondent-ils ? Que me dis-tu là ? Voyons ce que tu as acheté ». La femme déploie 
ce qui était enveloppé dans la couverture : c'est une courge qui est en train de se gâter. Le 
mari souriant : « Combien as-tu payé ça ? » — « Je l'ai acheté à très-bon marché, répond-elle. 
Le marchand en demandait dix ligatures ; mais je n'en ai donné que trois ». Exaspéré de voir 
que, malgré leur pauvreté, sa femme avait donné trois ligatures pour une chose qui ne valait 
pas même trois sous, le mari lance cette courge sous la haie. Au bruit qu'elle fait en s'écra- 
sant, un lapin, qui était caché là, s'enfuit épouvanté. « N'est-ce pas un œuf d'âne? dit la femme 
en pleurs. Voilà que l'ànon s'enfuit. Pourquoi ne l'avez-vous pas laissé un peu plus ? » Per- 
suadé à son tour que c'était un œuf d'àne, le mari se met en toute hâte à la poursuite ; le 
lapin, en fuyant, enfile le trou d'un enclos appartenant à un noble voisin, et va se loger dans 
une crèche. Le mari revêt aussitôt son grand costume, met son chapeau, se rend au salon du 
noble, lui raconte toute l'histoire et réclame son ânon. A ces mots, le noble de se récrier : 
« Qu'est ceci ? Mon ânesse ayant mis bas aujourd'hui un ânon, est-ce que vous inventeriez un 
prétexte pour me l'extorquer ?» — « Point du tout, lui est-il répondu. Naturellement les 
ânesses ne font qu'un ânon. Si donc il y a deux ânons, l'un appartient à Monsieur; quant à 
l'autre, il est à moi». On va à l'écurie; et l'on s'aperçoit que, contre toute attente et à Tinsu de 
tout le monde, deux ânons étaient nés. «Indubitablement, dit le maître, il y en a un qui vous 
appartient. Seulement, comme c'est le produit d'un œuf, s'il n'y a pas une nourrice pour lui 
donner le lait, il sera difficile de l'élever. En attendant qu'il puisse brouter l'herbe, laissez-le 
ici, et cette mère les nourrira tous les deux». 



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XXVIII. — UN ŒUF D'ANE OU UN LAPIN DEVENU ANON. 



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bile! est-ce possible?» Ayant parlé ainsi, ils rédigèrent, en caractères chinois, le message 
suivant: « Les courtisans étant réunis dans la chambre du conseil, Kim-kyei-rak est survenu 
portant un bonnet en fourrure de zibeline. Ni-myen-seung lui a dit : «Sans interroger, je crois 
« que voilà un fils du gouverneur du nord». — «Nullement, répond Kyei-rak». Ni-myen-seung 
«reprend: «Fils de qui?* — « Fils de chien », dit Kyei-rak. Nous avons Thonneur de vous 
soumettre cette affaire ». La dépêche terminée, on Tcxpédie. Le roi en ayant pris connaissance 
ne put s'empêcher de rire aux éclats. Il mande Ni-myen-seung, Kim-kybi-bak et tous les cour- 
tisans qui étaient alors assemblés. Ils s'empressent tous de venir. Le roi invitant les deux 
courtisans en question à s'asseoir près de lui, leur tient ce langage :« Je m'adresse à vous 
deux. Messieurs. Répétez exactement et de la même manière les demandes et les réponses que 
vous avez échangées». Ayant donné col ordre, il écoute; puis il dit: «Nul doute: il s'agit 
de fils de chien. C'est un cas de force majeure. Une rançon de cinq cents taëls, voilà ce qu'il 
faut offrir pour effacer la flélri.ssure de fils de chiens. Que si l'incriminé s'y refusait, il allait 
devenir chien grand-père pour ses petits-fils, et leurs descendants seraient des petits-fils do 
chien. Cette proposition de s'affranchir par une rançon, proposition qui avait été faite pour 
plaisanter, excita au plus haut degré les rires joyeux des courtisans. Un rendez-vous fut 
fixé pour un autre jour. On prépara un grand festin, composé de mets exquis, auquel 
tous les courtisans furent conviés. Lorsqu'ils furent rassasiés, le roi leur parla ainsi : « Après 
avoir fait si bonne chère, quiconque s'aviserait de dire à Kyei-rak : « Tu es un fils de chien », 
serait un indigne ; que s'il tenait ce langage, dites que c'est un fils de chien ». — « C'est un 
fils de chien», répètent les courtisans à l'unanimité. A ces mots, le roi se met à rire: 
« Tout le monde est fils de chien, dil-il ; aujourd'hui, d'une manière ou d'une autre, tout le 
monde est fils de chien ». C'est au milieu d'une hilarilé sans pareille et de plaisanteries sans 
nombre qu'il, congédia l'assemblée, dit-on. 



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ficiers de TEiat pour prendre part au gouvernement de la chose publique, pour administrer le 
peuple, c'est un honneur que je ne mérite pas ». Témoin de la sagesse supérieure de ses pa- 
roles, le roi pensa réellement à lui, et lui délivra le diplôme de docteur de TAcadémie. De là 
vient que, jusqu'à nos jours, la famille de Tacadéniicien Kim est demeurée célèbre. 





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Dans l'enceinte du palais royal est un pavillon appelé Chambre du conseil. C'est là que, 
chaque jour, après avoir salué le roi, les courtisans se rassemblent pour délibérer sur 
les affaires ou raconter des histoires. Un jour le ministre Ni-myex-seung s'y trouvait déjà 
avec un grand nombre d'autres courtisans, lorsque entra Kim-Kyei-rak coiffé d'un bonnet de 
peau de zibeline. En le voyant, Ni-myen-skung fit cette réflexion : « Sans le demander, je suis 
persuadé que c'est le fils du gouverneur du nord». — «Ce n'est pas vrai», dit Kyei-rak».— 
« Eh bien ! reprend Ni-myen-seung, fils de qui?»— «Ha! réplique Kyei-rak, ce coquin est un 
fils de chien». Ces paroles provoquent les quolibets des courtisans: 'Ton père est gouveN 
neur de la province du nord, et tu dis que tu n'es pas le fils du gouverneur du nord. On 
te demande : De qui es-tu fils? et tu réponds : Fils de chien. En vérité, cela démontre que tu 
es fils de chien », disaient-ils. Ni-myen-seung apercevant le bonnet en fourrure de zibeline : 
«Voilà, avait-il remarqué, le fils du gouverneur du nord ». Kim-kybi-rak, de son côté, avait 
dans l'esprit que le bonnet en fourrure n'était pas un produit de la province du nord ; mais 
ses expressions revenaient à dire que lui-môme n'était pas le fils du gouverneur du nord. 
Quant au mot: «un fils de chien», c'était une injure adressée à Ni-uybn-seung ; mais étant 
aussi une réponse de Kyei-rak à la demande : «de qui es-tu fils?» l'épithète de fils de cfUen 
s'appliquait à lui-même ( Kyei-rak ). Plusieurs courtisans lui firent cette proposition : «Situ 
relires celte algarade, que ce soit fini par là ; dans le cas contraire, nous en référerons au 
souverain*. Kyei-rak ayant Tnir d<» se fâcher, les autres courtisans lui dirent: ^<Lorsqua, par 



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servées des valets, mettent sa parenté hors de doute. A la suite de cela, les prétoriens de la ville 
et les gens des environs, loin de s'inscrire en faux contre cette noblesse, l'eurent en très-grande 
estime et vénération. La visite de la province de Kybng-syang terminée, l'inspecteur royal, de 
retour, s'arrêta de nouveau, en passant, dans cette famille ; et le noble devint ainsi le premier du 
district. Arrivé à la capitale, l'inspecteur avait rendu compte au roi de son mandat. Un jour Sa 
Majesté convoqua tous les inspecteurs royaux des huit provinces. Ils se rendirent à l'appel et pré- 
sentèrent leurs hommages à leur souverain, qui, s'adressant à cette assemblée, lui tint ce dis- 
cours: « Excellences, dans vos voyages en province, vous avez eu beaucoup à souffrir et vous 
avez rencontré bien des affaires extraordinaires. Que chacun de vous raconte un peu les inci- 
dents où il s'est trouvé mêlé ». Tjo-hyen-myeng prenant la parole : « Il m'est arrivé, dit-il, une 
singulière histoire ». — «Quelle est celte histoire ? » demande le roi. Tjo-hyen-mybng répond : 
« Dans la province de Kyeng-syang, tel district, tel canton, tel village, habite un homme qui est 
de telle et telle manière. Il a une fortune considérable ; rien ne lui manque. Son titre de no- 
blesse seul étant insuffisant, il m'a prié de lui fournir le moyen de faire le grand noble ; et j'ai 
arrangé l'affaire de telle et telle manière. Je suis allé le voir et l'ai salué en me prosternant ; lui 
m'a reçu assis ; en conversation il me disait tu, tandis que je lui disais tous. Il est devenu 
le plus grand noble de son district ». Entendant cela, le roi, alléguant que cet homme 
pourrait être utile, donna l'ordre do l'envoyer quérir : on expédia donc un cheval et un valet 
avec l'invitation de monter à la capitale. Quelques jours après le personnage était arrivé. 
Hyen-myeng se rend au palais et en donne avis au roi, qui, ayant ordonné de faire entrer 
incontinent, aperçoit un homme à la physionomie avenante et à l'air majestueux. « Je te don- 
nerai, lui dit le monarque, tout ce que tu demanderas. Quelle dignité désires-tu ? » Prenant 
la parole, il répond : « Votre serviteur n'a aucune aptitude. Je suis un provincial dont la vie 



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ces réflexions : « Croyant que ce noble n'était pas grand'chose, nous ne l'avons pas traité comme 
il convient : c'est une affaire grave >. De son côté, le mandarin lit cet aveu : « Si j'avais su que 
Monsieur votre cousin vivait dans mon district, j'aurais été lui faire visite ; mais vraiment ne 
le sachant pas, je n'ai pas encore eu l'honneur de le voir. Quel homme est-ce donc ?» — « Je 
ne saurais vous le dire, répond l'inspecteur. Mon cousin est d'un caractère bizarre : il ne fré- 
quente pas la capitale, ne visite jamais ses amis ; tirez-le de l'agriculture, il ne connaît rien. 
Aussi n'aura-t-il pas même su aller faire visite à son ami le mandarin de la préfecture. C'est 
un personnage unique dans son espèce ». Ayant ainsi parlé, il écrivit une lettre : « Va porter 
cela au seigneur Kim, tel canton, tel village », dit-il, en la remettant à un prétorien. Celui-ci 
la prend, et étant sorti, il fait celte observation : « Pour le coup, pas moyen d'échapper à la 
mort. Comment se fait-il que nous ayons ignoré une si haute noblesse ? » Ils étalent tous 
effrayés et transis de peur. Le valet, donc, porte la lettre et Ja présente au destinataire. Celui- 
ci, après l'avoir lue, dit : « Son Excellence l'Inspecteur royal m'invite à aller à la préfecture ; 
mais je ne suis pas disposé à y aller. Qu'il vienne lui-môme me voir ou non, à sa volonté : 
dis-lui ça ». Le valet se coutirmait de plus en plus dans ses pressentiments : « La ligne do 
conduite que nous avons suivie précédemment a été un acheminement à la mort », pensait-il 
en lui-même. Une fois de retour, il remet une lettre. L'inspecteur l'ouvre et laisse échapper 
cette remarque : « C'est bien toujours le même caractère d'autrefois. Je ne puis faire autrement 
que d'aller moi-môme lui faire visite». Entendant cela, le mandarin dit également: «Nous 
ferons bien d'y aller ». Le lendemain l'itinéraire est nolilîé, on met sur pied une foule de 
valets et l'on part. On arrive, on entre au salon ; mais l'hôte ne se dérange pas ; l'inspecteur salue 
en se prosternant, mais le personnage demeure tranquillement assis et accueille par cette excla- 
mation : « Ha ! voilà bien longlemps que je ne l'ai vu î » — « Mon aîné, remarque l'inspecteur, 
a toujours le môme caractère ». Il obtient cette réponse : « Est-il donc si facile à l'homme de 



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XXVI. — HISTOIRB D'UN PARVBNTT. 



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Il y avait à la la capitale un homme qui s'appelait Tjo-hyen-mveng. Après avoir été reçu 
docteur, il s'éleva peu à peu de dignité en dignité jusqu'au titre d'inspecteur royal. Comme il se 
rendait en la province de Kyeng-syang, il traversa un village où se trouvait une grande maison, 
vers laquelle il se dirigea. A son approche, le propriétaire vint à sa rencontre, l'introduisit dans 
le salon, s'y assit, ne lui parla qu'un instant ; après quoi il sortit, ôta son chapeau et son serre- 
tôle, et se prosternant à la porte pour demander pardon, il lui dit: « Votre serviteur s'étanl assis, 
ne fût-ce qu'un moment, dans une même chambre avec Son FAcellence l'Inspecteur royal, s'est 
rendu coupable de la peine de mort». — « Ce n'est rien, dit l'inspecteur; entre dans la chambre». 
Alors étant entré de nouveau, il reprend: «Votre serviteur possède tout ce qu'il y a- de précieux 
en ce monde : or, argent, trésors, je suis abondamment pourvu de tout cela ; terres, montagnes, 
j'en ai en quantité ; il ne mé manque absolument rien de ce qui constitue l'opulence. Mon titre de 
noblesse seul est insuffisant. J'ose espérer que, grâce au bienveillant appui de Votre Excellence, 
je pourrai réaliser mes rêves de grande noblesse. En outre, j'ai toujours dit qu'un mien cousin 
viendrait comme inspecteur royal en Kyeng-syang-to ; mais il se trouve des incrédules qui ont 
l'habitude de se moquer de moi. Justifiant mon assertion, n'importe comment, soyez donc assez 
bon pour me fournir le moyen de me faire reconnaître comme noble». — «S'il en est ainsi, dit 
l'inspecteur, il faut véritablement que je sois ton cousin». — «Mais comment comptez-vous 
faire?» demanda le chef de la maison. — «J'arrangerai moi-môme comme il faut celte difficulté; 
sois tranquille». Après avoir donné cette réponse, l'inspecteur reprit le chemin de la préfecture 
du lieu. Une fois arrivé, il questionne ainsi les prétoriens et les valets : « Dans tel canton, en tel 
village, y a-t-il un monsieur de la famille Kim? c'est mon cousin ». — « Il n'y a personne de 
cette famille », répondent les prétoriens. — « Est-ce possible ? reprend l'inspecteur. Voilà long- 
temps que ce monsieur habite en cet endroit : et vous dites que vous ne le connaissez pas I » 
Les prétoriens de se regarder les uns les autres : « Il s'agit peut-être, disent-ils, du sieur 
Kim ». Entre ensuite un vieux prétorien qui dit : / 11 y a un Monsieur Km ». -— « A la bonne 



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une foule de gens, lesquels adressent celte requête : « Voici une querelle qu'il est impossible 
de vider : veuillez avoir la bonté de juger vous-même ». — « Cet homme, dit le mandarin, pré- 
tend que la chose est à lui ; celui-là, qu'elle est à lui, n'est-ce pas ?» — « Oui, c'est ainsi ». — 
.« Qu'on les mette tous les deux en prison ». Aussitôt après avoir intimé cet ordre, il dépêche 
au logis de ces deux hommes des satellites, qui amènent la femme de chacun d'eux ; et il pro- 
cède à l'interrogatoire :« Où est allé ton mari aujourd'hui?» Une des femmes fait la déposi- 
tion suivante : « Le mari de votre sen-ante est allé aujourd'hui vendre une pièce de toile au 
marché, afin de payer le blé du gouvernement ». — « Et cette femme-là, qu'a-t-elle à dire? » 
L'autre femme répond : «Le mari de votre servante ne fait que boire du vin, et c'est rare qu'il 
soit à la maison ; c'est pourquoi je ne sais pas où il a pu aller ». Le mandarin entendant cela, 
fait revenir les deux individus. Lorsqu'ils furent entrés, il demanda: « Lequel est ton mari? 
Laquelle est ta femme?» De cette manière, l'affaire s'éclaircit : l'honnête homme fut naturel- 
lement reconnu comme honnête, et le mauvais fut de même reconnu comme mauvais ; tout le 
monde en demeura convaincu. Le mandarin ayant fait venir devant lui l'honnête homme, le 
régala avec de la bonne chère et du vjn, après quoi il le congédia. Quant au méchant, il le fit 
châtier en présence de plusieurs témoins. Tout le monde, satisfait, louait à l'envi la conduite 
intelligente du mandarin. 



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XXIV. — A QUI LA POULB. 



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Il y avait un mandarin qui était renommé pour sa bonne administration. Un jour, deux indi- 
vidus emportant une poule se disaient l'un à l'autre : «C'est moi qui en suis le maître, et loi lu 
es le voleur». Ils allèrent porter plainte devant le mandarin. « Deux hommes, dit celui-ci, pré- 
tendent chacun être le maître : y a-t-il moyen de le discerner? Quoi qu'il en soit, vous avez sans 
doute apporté celte poule pour la vendre aujourd'hui au marché ? » Ils répondent : «Oui». — « Eh 
bien ! ce matin, avant de quitter la maison, que lui avez-vous donné à manger? » L'un d'eux ré- 
pond : « Votre serviteur a toujours été pauvre. N'ayant pas d'autres sortes de grains qu'un peu de 
sorgho, je lui en ai donné une poignée et je l'ai apportée >.— « Bien ! Et celui-là que lui a-l-il 
donné à manger ?» — « Votre serviteur lui a donné du riz à manger ». Le mandarin ordonne aux 
prétoriens de tuer la poule. Le gésier ouvert, on s'aperçoit, en effet, qu'il n'y a que du sorgho. 
Apostrophant alors l'individu qui avait déclaré avoir donné du riz à manger : « Un coquin com- 
me toi, dit-il, n'est pas digne d'être sur la terre; cependant je veux être aussi indulgent que 
possible ». Il le soumit à un léger châtiment ; distribua la poule tuée aux prétoriens pour s'en 
régaler, et congédia l'innocent en lui remettant le double du prix qu'elle valait, dit-on. 



XXV.— A QUI LA PIECE DE TOILE. 



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Une autre fois, c'était un jour de marché à la ville. Un homme pauvre stationnait, portant 
sous son bras une pièce de toile de coton. Un voleur engagea sous son aisselle une extrémité de 
cette pièce. Debout tous les deux, nos individus se disaient réciproquement : « Lâche donc». 
Tous les gens du marché, témoins de ce fait, ne pouvaient savoir qui était le propriétaire, qui 
était le voleur. Les deux individuî> se rendent ensemble au mandarinat ; ils y sont suivis par 



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ayaDt bien tourné, il dit qu'il s'en ira bientôt. Mais le coeur de Thommc en ce monde est 
bien inconstant. Dernièrement, comme son voyage d'aller était périlleux, il est venu me 
trouver ; maintenant que tout lui réussit au gré de ses désirs et qu'il n'a aucun souci, le voilà 
qui s'en retourne sans me payer une visite ». Il allait écrire la réponse, lorsque son jeune fils 
l'interroge : « Quelle est cette lettre ? » dit-il à son père. Le préfet répond : « Elle est de tel mon- 
sieur qui, l'autre jour, est allé tîn tel endroit pour réclamer ses esclaves. Ses affaires ayant bien 
réussi comme autrefois celles de Koul-ent, il dit qu'il retournera bientôt. » Entendant cela : « Ce 
monsieur va mourir aujourd'hui », dit le jeune homme. «Comment le sais-tu?* demande le 
père. Le jeune homme reprend : « Koul-en n'est-ce pas le nom de celui qui, autrefois, étant 
allé à la recherche de ses esclaves, mourut dans uu coffre ? Ce monsieur disant qu'il est comme 
KouL-EN, cela ne signilie-t-il pas qu'il est sur le point de mourir ?» Se rappelant alors cette 
histoire: « Tiens ! c'est vrai, tu as raison », dit le père. Et aussitôt il part en toute hâte, escorté 
d'une troupe de valets. Quand il arriva, on avait déjà commencé l'exécution, et le patient était 
sur le point d'expirer. Vite, il fait saisir le chef des esclaves et le fait comparaître : «Entre le 
maître des esclaves, dit-il, et le père de famille il n'y a pas de différence. Vous alliez le faire 
mourir. Vous devez donc être traités comme des parricides». Faisant arrêter également un 
grand nombre des autres scélérats, il les menaçait de la peine capitale. Ils avaient beau réfléchir, 
les coupables ne voyaient d'autre issue que la mort; ils firent des instances auprès du man- 
darin pour lui demander grâce. Celui-ci ayant reçu plusieurs centaines de dix-mille ligatu- 
res, les remettait au noble en lui disant de retourner à Sye-oul : « Si je vis, objecta le noble, c'est 
à cet enfant que je le dois. Je n'ai aucun droit à cet argent ». On rapporte qu'ils refusèrent l'un 
et Tautre de le prendre. 



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de crainte ; néanmoins, l'unique parti qu'il eût à prendre était de se résoudre à passer la nuit 
tout seul. Le lendemain matin, ou lui apporta encore le déjeuner ; il n'y goûta que du bout 
des lèvres, et il demeurait assis. Grand concours de visiteurs, vieux et jeunes, qui, en le voyant, 
faisaient ces réflexions : « C'est ça qu'on dit être notre maître : > Ceux-ci partis, d'autres in- 
dividus venant ensuite disaient la même chose, puis d'autres arrivaient tenant le môme lan- 
gage, et ainsi toute la journée jusqu'à la nuit se passa en propos semblables. Plusieurs de ces 
vauriens entrent de compagnie dans la chambre en disant : '^< Qu'on lui donne quelque chose à 
manger, et hâtons-nous d'en finir >. Il était glacé de peur jusqu'à ne pouvoir rien dire; 
toutefois se faisant violence pour parler et pour manger : « Vous voulez, dit-il, me mettre à 
mort, soit ; mais il y a lieu de ne pas procéder ainsi». — « Pour quelle raison?» répliquent-ils. 
— « Quand je suis venu ici, le préfet de ce district en a eu connaissance. S'il n*a pas do mes 
nouvelles parce que vous m'aurez mis à mort, il peut se faire qu'il envoie ses subalternes pour 
faire une enquête ; et votre culpabilité lui étant démontrée, il lui sera facile d'appliquer la loi. 
Si, au contraire, vous ne me mettez à mort qu'après avoir apporté au mandarin une lettre 
que je lui adresserai, ce sera probablement très-avantageux pour vous», dit-il. Ils reprennent: 
* Comment veux-tu faire cette lettre ? » Il répond : « Vous lirez la lettre que j'aurai écrite : s'il 
y a quelque chose qui vous soit préjudiciable, ne l'envoyez pas ; s'il n'y a que des paroles 
indifférentes, envoyez -la». Voici ce qu'il écrivit: « Mes affaires réussissent bien comme au- 
trefois celles de Koul-en. Je dois partir bientôt ; mais, dans les circonstances pressantes où je 
suis, je ne pourrai vous voir. M'en aller avec cette privation est pour mon cœur une cause de 
tristesse que je ne saurais vous exprimer. Néanmoins, si je puis avoir la chance de vous voir 
bientôt, ce sera peut-être une bonne chose ». Il n'y avait dans cette lettre aucune expression 
extraordinaire. Il la remet. Nos individus la lisent : « Puisqu'il en est ainsi, disent-ils, différons > 
de le tuer». Il y en a qui sortent, d'autres qui restent. Un d'entre eux prenant la lettre, la 
porte à la préfecture. Le mandarin la reçoit. Après l'avoir lue, il fait cette réflexion : « L'affaire 



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XXIII. — UN MAITRE D^ESCLAVES DELIVRE DE LA MORT 
PAR LA SAGACITE D'UN ENFANT. 



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Il y avait en province un noble très-pauvre. Les esclaves qui avaient servi ses ancêtres 
s'étant enfuis quelque part dang la province de Kyeng-syang, y étaient nombreux et vivaient 
dans l'abondance des richesses. Ayant appris cela, il se disposait à aller les trouver avec la 
pensée de les ramener, lorsque, juste à celte époque, un de ses amis devint le mandarin du dis-, 
trict où ils habitaient. Un jour donc, pour traiter cette affaire, il prend un cheval cl des 
valets, se transporte au district en question et lie conversation avec le mandarin, qui lui lient 
ce langage : « Ces gredins sont sur le pied de grands nobles ; ils ont beaucoup d'argent ; et 
comme il n'y a rien dont ils ne soient capables, il faut que cette affaire soit bien conduite pour 
ne pas faire fiasco ; si vous ne la traitez pas bien, il peut en résulter un grand détriment pour 
vous : faites donc attention, » dit-il en congédiant le voyageur. Celui-ci, en quête de l'endroit 
habité pas les esclaves, aperçoit un grand village avec des rangées compactes de foyers, parmi 
lesquels s'élève une grande maison. Il fait son entrée dans cette maison, et il demande le 
maître. Alors arrive un beau jeune homme, qui l'interroge ainsi: «D'où vient l'auguste étran- 
ger ? » Voyant ces manières, il lui était difficile de dire : «Vous êtes mes esclaves». Imagi- 
nant un prétexte, il dit : « Voyageur de passage, je ne fais que m'arrôter un instant ; je suis 
venu ici pour coucher celte nuit, comptant partir ensuite*. ■— «Très-bien, dit le jeune hom- 
me. Veuillez entrer au saîon. » Etant entré, il se trouve dans une pièce garnie de tout un atti- 
rail de cabinet comme le^ maisons des grands dignitaires de la capitale. Le bruit de l'arrivée 
d'un hôte s'étant répandu, une personne se présente, puis une seconde et puis une troisième ; 
on raconte des histoires ; on prépare un bon souper, qu'on sert à l'étranger et auquel il fait 
honneur. Après la récréation, lorsque tout le monde se fut retiré chez soi, il ne restait que le maî- 
'tre et lui. Sur le point de s'étendre pour dormir, il se demandait s'il fallait parler au s'il fallait se 
taire ; enfin, de but en blanc, il lâche le mot. Le visage tout décomposé, l'autre demeurait morne 
el taciturne : " Nous nous reverrons demain », dit-il, et il sortit. Le noble avait le cœur oppressé 



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trancc, il n'osait rien dire et restait coi. Tout le monde de proclamer que la folie, grâce à l'effet 
merveilleux de l'acuponcture, serait extirpée radicalement, et on l'en félicitait. Le noble com- 
prit bien, comme il se l'était imaginé, qu'il ne pouvait se tirer d'embarras, avoir la vie sauve 
et retourner chez lui, qu'en se conformant aux paroles de ce fripon et en se faisant passer pour 
son frère. Ne pouvant faire autrement, il dit à ce coquin : « Maintenant je consens à devenir 
ton frère, ainsi que tu le dis ; pourvu que tu me laisses la vie sauve, je ferai tout ce que tu 
voudras ». — « Eh bien ! si vous allez au salon présenter vos hommages à la compagnie et 
vous y tenez en paix, ce sera une bonne chose ». Il fut obligé de faire ainsi. Après être de- 
meuré calme pendant plusieurs mois, il retourna à sa maison. « As-tu trouvé, as-tu vu ? » lui 
demandent son père et son frère aîné. — «Oui, j'ai trouvé». — « Comment as-tii-fait ? » Il 
raconte toute l'affaire depuis le commencement. Le père entendant cela, ain.si que le frère aîné, 
dit : « Eh bien ! malgré nos protestations, tu fis la sourde oreille, tu voulus partir : quel profit 
en as-tu retiré ? » Puis il donna cet avis : « En ce monde, comment peut-on incendier un 
champ parsemé de fleurs ? Mes enfants, quoi qu'il arrive, si vous persévérez à garder le secret 
sur la fausse position de cet homme, ce sera le bonheur pour vous et la prospérité pour lui et 
les siens ; que si vous rompez le silence, ce sera le malheur de cet homme et votre infortune ». 
Les deux fils n'ayant rien laissé savoir, le boucher devint un grand noble et envoya à leur 
maison de l'argent et de des objets en quantité, jusqu'à l'enrichir. Les uns et les autres vivaient 
entre eux comme étant réellement père, flls et frères, sans que personne connût le fln mot. 
Mais cette histoire restant cachée causait des démangeaisans à la langue an point de n'y pou- 
voir plus tenir ; naturellement elle transpira dans le public, et il y en a beaucoup qui la savent. 



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mort ?» El en disant cela, il entre précipitamment. Alors le boucher, inquiet, fait cette con- 
fidence à quelques nobles présents : « Mon second frère aîné étant pris d'une maladie de folie ex- 
cessive, au point qu'il nous était impossible d'habiter ensemble dans la même maison, nous nous 
étions, à son insu, transportés ici, et nous vivions tranquilles; mais dernièrement mon père, au 
retour de son voyage, lui aura probablement parlé de moi... Et avec une telle maladie, comment 
faire ? » Entendant ce récit du boucher, ceux qui étaient témoins de l'arrivée impétueuse, des allu- 
res et des manières de l'inconnu, crurent que celui-ci avait réellement perdu l'esprit. Tout ce qu'il 
disait d'injurieux était regardé comme le langage d'un aliéné. La réflexion suivante fut mise en 
avant : « Enfermer le fou, le soumettre aune diète complète, lui donner l'acuponcture chaque jour, 
tel est le moyen de guérir la folie ». Pendant qu'on était à délibérer, l'individu entre au salon. Le 
boucher se lève, va au-devant de lui et le salue en disant : « Mon frère aîné nous fait-il l'honneur 
de venir ? » Enflammé de colère et criant à tue-tôle : « Coquin, dit le noble, comment est-ce que je 
suis Ion frère? Un boucher peut-il prétendre que je suis son frère? > Mais plus il agissait ainsi, 
plus on le regardait comme réellement fou. On l'enferme dans une chambre froide. Quoiqu'on 
lui présente de la nourriture, la colère l'empêche de manger ; il crie, il gronde, il injurie 
comme un vrai fou, sans aucune différence. Aussi, on se met en nombre pour l'empoigner et 
on lui administre l'acuponcture sur tout le corps sans règle ni mesure ; on ne lui donne à 
manger que d'une manière insuffisante ; tellement que, n'y pouvant plus tenir, et, de plus, 
réduit par le jeûne à un-état voisin de la mort, il se fait alors ce raisonnement : « Si je con- 
tinue de la sorte, je vais peut-être mourir ; le seul moyen qui me laisse la chance de vivre et 
de m'en retourner, c'est de manger et de dire comme eux ». Là-dessus, il se mit à manger 
les aliments qu'on lui présentait, et, sans proférer de nouveau la moindre parole, il restait 
tranquille ; ce qui faisait^dire à tout le monde que l'acuponcture était un remède très-salutaire 
contre la folie. Quelque envie qu'il eût de décharger en paroles la colère qu'il avait dans le 
cœur, craignant qu'on ne le privât de nourriture et qu'on ne lui donnât l'acuponcture à ou- 



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irouvont lo saluent toutes comme le père de ce gamin. Impossible de dire le contraire ; et il 
répond aux politesses comme s'il était réellement le père de ce drôle. Quand tous les étran- 
gers se sont retirés : « Petit vilain, dit-il, quelles sont ces allures ? >/ — « Ne vous inquiétez 
pas », répond le gamin. Les témoins ayant remarqué qu'il était appelé père, tout le monde crut 
qu'il en était ainsi et on traita encore plus ces gens-là comme de vrais nobles. Durant les 
quelques jours que le noble séjourna, il fut Tobjel des plus grands égards, et, de son côté aus- 
si, il se faisait passer pour le père aux yeux du public. Au moment de partir, on chargea un 
cheval de plusieurs centaines de ligatures, qu'il emporta chez lui, avec quantité d'autres ca- 
deaux. Lorsqu'il fut de retour, ses fils se doutant de quelque chose lui dirent : « Comment se 
fait-il que vous ayez un si grand nombre d'objets ?» — « C'est, répond le père, le mandarin 
un tel qui m'a fait ces présents ». Malgré celle assertion, le cadet, de plus en plus soupçonneux, 
ne cesse de le questionner, à ce point que le père, n'y pouvant plus tenir, lui fait cet aveu : 
« Le boucher qui demeurait dans la maison voisine de la nôtre étant allé en un tel endroit, y 
mène un train de seigneur. Comme il m'a appelé son père, les personnes présentes m'ont pris 
pour le père de ce coquin, et m'ont salué en conséquence; il n'y avait pas moyen de dire 
que je ne l'étais pas. Je voulais revenir les mains vides ; mais on m'a donné à profusion l'ar- 
gent et les cadeaux que j'apporte ». Entendant cela, le cadet s'écrie : « Un noble, dût-il mourir 
n'importe comment, peut-il jouer le rôle de père ou de frère d'un tueur de bœufs ? A quoi 
donc servirait l'existence sur cette terre? Cet argent, je le rendrai tout ; ce vilain, il faut que 
je décide absolument de son sort et que je l'empôche de vivre ». Son père et son frère ont 
beau le déconseiller de partir, il ferme l'oreille, et, dans l'accès de l'emportement, il se met en 
route ; ce que ne pouvant empêcher, le père et le frère le laissent faire. La rage dans le 
cœur, il cherche le village en question, il avise le palais et il arrive avec grand fracas : «Ah ! 
coquin, dit-il, méchant vaurien, pendard ! Un tueur de bœufs qui fait le noble, et bien plus, 
qui appelle son père l'auguste chef d'une grande maison ! y a-t-il un fripon plus digne de 



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Il y avait en province un noble pauvre qui, ne pouvant soutenir sa position, avait entrepris 
de gagner sa vie en instruisant les enfants. Dans une maison voisine de la sienne, vivait alors 
un tueur de bœufs jouissant d'une belle fortune, dont le flls recevait des leçons de ce profes- 
seur. Le petit drôle, profitant de Tabsence du maître, avait l'habitude de transcrire la généa- 
logie et les titres de noblesse de ce dernier, et il emportait la copie. Un jour le boucher vint 
trouver le noble et lui dit : « Votre serviteur va émigrcr ». — « Pourquoi et où veux-tu aller?» 
lui demande le noble.— « J'irai fort loin », dit le boucher. —« Fais comme tu voudras, reprend 
le noble ; mais que l'homme habite ici ou là, c'est toujours la môme chose ». Le boucher par- 
tit, emportant la généalogie et les litres de noblesse, et alla s'établir dans un pays éloigné, où 
il se mit sur le pied d'un grand seigneur. Un jour il envoya chez le noble un esclave et nn 
cheval avec une lettre dans laquelle, simulant le langage d'un mandarin ami, et prétt^xtant une 
affaire importante, il le pressait de laisser tout de côté et de venir. Croyant tout simplement 
que c'est bien une lettre d'un mandarin de ses amis, le noble monte h cheval et se met en 
route. Un jour, deux jours s'écoulent. Voyant qu'il a dépassé le lieu qu'habite le mandarin 
son ami : « Où me mènes-tu ? » demande-t-il au valet. Celui-ci répond : « Ce n'est pas loin 
d'ici », A mesure qu'il avance, il aperçoit un village composé de plus d'un millier de foyers, au 
milieu duquel s'élève un palais dont la magnificence et la splendeur attirent les regards. Il se 
dirige dès lors vers ce palais. A peine y est-il entré qu'un jeune homme vêtu richement 
s'avance à sa rencontre et lui adresse ainsi la parole ; « Mon père, avez-vous fait bon voyage? » 
Pendant que ce jeune homme présente ses révérences, le noble reconnaît en lui le fils du bou- 
cher, son ancien voisin, qui avait émigré. Le litre de père dont il se voit ainsi saluer remplit 
son cœur de dépit ; mais qu'y faire ? Entré au salon, les personnes en grand nombre qui s'y 



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surprise, qui se traduit par ces paroles : —36 « Qu'est-ce qu'il y a donc, que vous arriviez 
ainsi tout seul, à pied ?» Il répond : « Dans la suite du temps, je suis devenu génie ; vous 
êtes mes petits-neveux à plusieurs générations d'intervalle; comment cela ? je n'en sais rien». 
— 37 Et en désignant sa femme : « Toi, dit-il, à combien de degrés es-tu ma belle-fille? Tu res- 
sembles tout à fait à l'épouse que j'avais autrefois. » A ces mots, tous les gens de la maison d'é- 
clater de rire sans pouvoir se contenir. Puis, s'adressant à son (ils : — 38« Et toi, à quel degré es- 
tu mon petit-fils ? » Celui-ci répond: «Comment pouvez-vous tenir un pareil langage? Il y a à 
peine sept à huit mois que vous êtes parti comme mandarin de Quolpaërt, et vous parlez de plu- 
sieurs milliers d'années ! quelle est donc cette aventure ? — 39 La durée de votre gestion n'étant 
pas accomplie, pour quel motif venez-vous? Et comment se fait-il que vous ayez voyagé sans au- 
cun valet? » — 40 Peu à peu l'aUention de son esprit étant éveillée, il se met à réfléchir et recon- 
naît enfin clairement qu'il a été joué par ses prétoriens. Alors sa colore, qu'il ne peut maîtriser, 
éclate en ces termes : — 41 « Ils m'avaient dit toute espace de bien du génie. Où peut-on trouver 
chose si abominable?» Cependant il recommanda de n'en rien dire au dehors. Mais, naturelle- 
ment, le secret fut éventé. Si ses parents ou ses amis venaient le voir, il prétextait toujours une 
maladie pour se dispenser de paraître. — 42 La honte, qui l'accompagna jusque dans sa vieillesse, 
dégénéra en une véritable maladie incurable, dont il mourut. A cette occasion, on dit qu'on envoya 
de Quelpaërt, au lieu de toile de chanvre et de coton, une somme de plusieurs centaines de ligatures. 



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tu t'apercevras qu'il s'est déjà écoulé plusieurs milliers d'années : descends donc vite. » — 
26 Alors le mandarin fait le salut de départ et se met en marche. Arrivé à l'endroit où il avait 
laissé ses gens, que trouve-t-il ? Prétoriens et valets, tout le monde a disparu ; mais il y a en 
quantité des os de cheval et de squelettes humains. —27 II se dit en lui-même : « Quoique la 
durée de mon absence ne m'ait paru qu'un instant, il s'est déjà écoulé plusieurs milliers d'an- 
nées. —28 Les gens qui m'accompagnèrent lorsque je fis cette ascension, à force d'atlendre 
des années et des années, sont tous morts. Voici leurs ossements. Voici la carcasse de mon 
cheval. C'est donc bien vrai ce qu'on disait, que le génie ne vieillit ni ne meurt. » — 29 Après 
être descendu, il arrive devant la porte de la préfecture. Autre spectacle. Non-seulement l'as- 
pect de cette porte est différent, mais môme la couleur en est tout à fait changée. —30 De tous 
les valets qu'il connaissait jadis, pas un ne s'offre à ses regards. D'aventure, il rencontre une 
personne semblable à quelqu'un qu'il avait vu autrefois. — 31 II l'arrête et lui pose cette ques- 
tion : '^ N'ôtes-vous pas un tel ?» — « A qui ai-je l'honneur de parler ? » lui demande à son 
tour cette personne. Le préfet décline sa qualité de mandarin, etc., etc. — 32 '< Ah ! c'est ça î 
dit l'interlocuteur. Votre serviteur, lorsqu'il était jeune, a entendu dire que, il y a de cela 
plusieurs milliers d'années, un auguste dignitaire devenu génie prit son essor vers des régions 
supérieures, où il habite. — 33 Votre Excellence est peut-être le personnage auquel la renom- 
mée fait allusion. S'il en est ainsi, c'est une histoire qui date de plusieurs milliers d'années ; 
aussi, il est impossible d'en connaître les détails. Les hommes de ce temps-là sont tous morts. 
— 34 Ceux de notre époque sont à plusieurs générations de distance des gens de ce temps-là : 
les uns sont à huit ou neuf générations, les autres sont à dix générations et plus. C'est seule- 
ment par la tradition que cette histoire est parvenue jusqu'à nous, de sorte que personne ne la 
connaît parfaitement. » —35 Croyant que tout cela est vrai, le mandarin se rend seul à la ca- 
pitale et descend chez lui. En le voyant, sa femme, son fils et sa bru ne reviennent pas de leur 



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montagne et jouent de la flûte.— 13 Le préfet, en entendant le son, renouvelle sa demande : « Il 
paraît que Taugusle génie est encore descendu aujourd'hui pour se délasser. Ah ! si c'est vrai, 
je veux y aller ». — 14 « Comme vous voudrez ». Aussitôt, il met un bel habit, un beau chapeau, 
et il part, accompagné d'une foule de prétoriens et de valets.- Arrivés au mont Han-râi, les gens 
de la suite s'arrêtent au pied de la montagne. — 15 Pour l'engager à aller seul, on lui dit : « Il 
ne convient pas au commun des mortels de se hasarder inconsidérément dans l'endroit où se 
trouve le génie. Qu'il plaise donc à Votre Seigneurie de faire seule celle ascension. » — 16 « C'est 
bien ! » dit le préfet en les quittant. Après cela, les domestiques ramassent un grand nombre 
d'ossements de chevaux, de bœufs el de squelettes humains, les dispersent çà et là et s'en retour- 
nent à la ville. — 17 Puis, ils transforment complètement et peignent d'une autre couleur la porte 
de la préfecture ; les prétoriens et les valets, en un mot, tout le personnel connu auparavant est 
éliminé, pour faire place à de nouvelles figures inconnues, qui attendent.— 18 Arrivé peu à peu 
au sommet de la montagne, le préfet aperçoit deux jeunes gens vôtus d'habits bleus, assis et 
jouant de la flûte.— 19 II approche jusqu'en leur présence el se prosterne pour les saluer. Alors, 
de la bouche des jeunes gens part celle apostrophe : « Cet endroit n'est pas pour les simples mor- 
tels ; quel est donc ce profane qui l'a envahi ? »— 20 Le préfet répond : « Votre serviteur est man- 
darin de Quelpaërt. Consumé du désir de voir une fois les augustes génies, je n'avais pu encore y 
réussir ; enfin, par la faveur d'en haut et la protection des esprits, je suis parvenu en ce lieu ». 
— 21 « Puisque, disent les jeunes gens, c'est une chose rare pour les simples mortels, bois un 
verre du vin dont nous nous abreuvons. » En disant cela, ils remplissent un verre d'urine de 
cheval et le lui présentent.— 22 II le reçoit révérencieusement de ses deux mains et le vide tout 
à fait. Les jeunes gens lui adressent celte question : — 23 «Le vin du genre humain a un goût bien ' 
dillérenl de celui-ci, n'est-ce pas ? » Incliné avec un profond respect, il répond :— 24 « Comment 
serait-il possible sur la terre de savourer un pareil nectar ? »— « Eh bien ! bois encore une tasse », 
disent-ils en la lui offrant. Il l'accepte. Quand il l'a vidée, les jeunes génies lui tiennent ce 



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XXI. — UNE MONOMANIB SPIRITISTB CONFONDUE. 



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1 Un noble de la capitale, ayant entendu dire qu'un génie avait Thabitude de descendre et de 
se reposer sur le mont Han-r\i à Quelpaërt, disait toujours: « Si je devenais préfet de Quel- 
paërt, je désirerais bien voir le génie; mais le moyen d'entrer dans Tadminislralion de la pro- 
vince de Tjyen-ra. .?»— 2 Par hasard reçu docteur, il fut, contre son attente, investi do la - 
préfecture en question, et il s'y rendit. Lorsqu'il eut pris possession de son poste, sa gestion 
ne fut pas brillante; il ne faisait que répéter: — 3 « Comment faire pour être admis à l'hon- 
neur de voir le génie?» Il interrogeait Ifà-dessus Jes prétoriens. Ceux-ci, lassés de ses impor- 
tunités, dtMibèrent entre eux : — 4 « Ce freluquet n'est d'aucune utilité ici: si nous nous en 
débarrassions. .? — Entendu, dirent-ils. > Un jour donc ils envoient sur la cime du mont Hàn- 
RAi un homme qui jouait admirablement de la flûte. —5 Attiré par le bruit : « Quelle est cette 
musique?» demande le préfet. Un prétorien répond :« L'auguste génie est descendu sur le 
mont Han-râi ; et, pour se désennuyer, il joue de la fli\le : c'est ce que l'on entend. » — G « En 
vérité ! Comment ferai-je pour le voir une fois ?» — « Puisque vous le désirez tant, dit le 
prétorien, vous pouvez le voir ». — 7 « S'il en est ainsi, à la bonne heure ! Mais, après l'avoir 
vu, qu'arrivera-t-li ? » Réponse : —8 « Ce sont des choses si belles qu'il m'est impossible de 
les exprimer entièrement. » Le préfet reprend : « Raconte-les au moins à peu près ». — 9 « Une 
fois qu'on a vu l'auguste génie, on ne s'aperçoit pas que le temps passe ; des milliers d'années 
sont comme un jour ; bien qu'on ne mange pas, on n'a pas faim ; — lOles habits sont tou- 
jours neufs; on n'a aucun souci ; en outre, on boit un vin odoriférant qui empêche de vieil- 
lir et qui conserve indéfiniment la fleur do la jeunesse ». — 11 « Ah ! si c'est ainsi, par n'importe 
quel moyen, fais-le-moi donc voir». — «Volontiers, dit le prétorien». Et s'étant retirés, les 
prétoriens s'entendent entre eux. — 12 Ils habillent magniflquement deux beaux jeunes gens, 
(|ui, munis d'une jolie flûte et d'une jolie bouteille remplie d'urine de cheval, s'en vont sur la 



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de Hpyeng-an, il part pour celte province, accompagné d'un certain nombre de valets. On 
rintroduit dans les appartements du gouverneur, et on lui sert des viandes exquises qu'on 
a préparées. — 10 II se dit en lui-même : « Gendre de tel grand ministre, j'ai été reçu doc- 
teur ; après le titre de docteur, je suis devenu gouverneur de Hpybng-an, et maintenant je 
suis en présence d'une table chargée de friandises: c'est superbe ! — 11 Voilà des mets bien 
nombreux.. Si je mangeais un kam desséché... » Là-dessus, il en prend un, le porte à 
la bouche et se met à le mâcher. Pendant ce temps-là, ses camarades s'élant réunis fai- 
saient ces réflexions : — 12 « Notre individu d'hier qui nous a quittés à la tombée de la 
nuit, n'est pas encore de retour aujourd'hui à cette heure. Aurait-il été tué par le lutin ? 
Allons donc voir». — 13 Ils s'en vont ensemble, et ils le trouvent à la grande porte, étendu 
par terre, sans bonnet ni habit, tenant dans la bouche un crottin de cheval, qu'il mâche 
et avale; il ne remarque point ses compagnons quoiqu'ils soient en face. — 14 Ceux-ci le 
voyant dans cet état, le traitent de fou, se moquent de lui et le frappent du pied en lui 
disant: « Pourquoi manges-tu du crottin de cheval? » Il leur répond : — 15 «Vilains drôles 
que vous êtes, vous ignorez que je suis un noble personnage devenu gouverneur de Hpyeng- 
AN, se nourrissant de mets délicieux ; voilà pourquoi vous me traitez ainsi. Oui, ce que je 
mange maintenant c'est un kot-kam, et vous osez dire que c'est du crottin de cheval ! Qu'est- 
ce que cela signifie? » — 16 «Allons donc ! mon garçon, qu'à cela ne tienne, relève-toi. Un in- 
dividu qui est gouverneur de Hpykng-an peut-il, étendu sous une porte cochère, manger du 
crottin de cheval ?» — 17 Frappé par ces ps^roles, il reprend ses sens et s'aperçoit que les 
lutins, dont il a été le jouet toute la nuit, l'ont réduit en cet état.*— 18 Revenu à lui après cette 
mystification, il eut toujours l'air honteux, ne pouvant éviter les plaisanteries de ses cama- 
rades, qui l'appelaient « monsieur le gouverneur de Hpyeng-an » ou « le gouverneur du diable > . 



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connaître des hommes si infortunés et leur procurer une si heureuse position dans le monde? 
En vérité, la bonté de Sa Majesté Tjteng-tjyong est devenue célèbre. 



XX. — UN PARI DECIDE PAR LE LUTIN. 



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1 II y avait à la capitale une grande et belle maison. Comme elle était hantée par quantité de 
lutins, personne ne pouvait y habiter ; elle demeurait donc vide. — 2 Un jour, ptusieurs joyeux 
compagnons s'étaient réunis. Pendant qu'ils étaient à boire, à jouer et à se divertir, ou fit cette 
proposition : —3 « S'il y a parmi nous quelqu'un, le premier venu, qui aille seul dans cette 
maison et y passe une nuit à dormir, ses camarades ici présents se cotiseront pour lui fournir 
intégralement, jusqu'à sa mort, la nourriture, le vêtement et tout le nécessaire >. —4 Un 
d'entre eux répondit : « Moi, j'irai seul aujourd'hui dans celte maison et y passerai la nuit. Me 
promettez-vous de me donner, durant ma vie, l'habillement, la nourriture et tout ce dont j'au- 
rai besoin V » — 5 Ils lui dirent : « Oui. Si tu vas dormir dans ces conditions et que tu revien- 
nes, nous te rendrons suffisamment riche ; mais si tu ne le fais, à quoi l'engages-lu ? Parions». 
— 6 L'individu paria qu'il ferait de la sorte. A la tombée de la nuit, il se rend seul à la grande 
maison ; et l«à, dans une chambre d'une obscurité profonde, complètement isolé, sans aucune 
lumière, il ôte son habit et son bonnet, qu'il suspend au portemanteau, et s'assoit. — 7 Quoi- 
qu'il ait la poitrine oppressée de crainte et de frayeur, il s'efforce de dominer son émotion. 
La nuit étant avancée, quelqu'un approche par derrière et lui dit : — 8 « Le palais qui est vis- 
à-vis appartient au grand ministre Kim. Ce grand seigneur vous appelle. Venez avec moi ». 
Obéissant à cette invitation, il le suit chez le grand ministre, lequel lui dit : « Je te marie avec 
ma fille », et le traite aussitôt comme un docteur. — 9 Peu de temps après, nommé gouverneur 



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nière que, plaçant dans le réchaud pour une sapèque de charbon, elle mettait cuire une poignée 
de riz dans une écuelle, puis s'asseyant elle m'attendait.— 14 Elle me le servait chaque fois que 
j'étais de retour. Mais je n'obtenais jamais mes grades. Le jour que je fus reçu licencié, rentrant 
après l'examen, je trouvai qu'elle avait, comme auparavant, allumé le charbon ; elle avait mis 
cuire une écuellée de bouillie, et, assise auprès du réchaud, elle attendait. — 15 Dans cette pos- 
ture, elle était morte. A cette vue, ma douleur fut sans bornes. N'ayant aucune envie de contrac- 
ter une nouvelle alliance, je ne me suis pas remarié. C'est pourquoi je n'ai ni femme, ni enfant, 
ni foyer». —16 Entendant ces récits, Tjyrng-tjyong fut touché de pitié. Rentré au palais, il 
s'assit sur son trône, et, ayant fait introduire les deux licenciés, il leur dit : — 17 «Tous les 
autres licenciés sont allés chez eux pour passer le premier de l'an : comment se fait-il que 
vous deux ne soyez pas partis ?» — 18 Ils répondirent : « Vos serviteurs n'ayant pas de mai- 
son où aller, sont demeurés ici slationnaires ». — «Qu'est-ce que cela signifie ? dit Tjyeng- 
TJYONG. — 19 Les poules et les chiens, les bœufs et les chevaux ont un abri, les volatiles ont 
aussi un trou pour construire leurs nids : et serait-il dit que des hommes n'ont pas de de- 
meure? Il doit y avoir un motif à cela. Parlez clairement ». — 20 Un des licenciés répondit : 
« Les affaires de votre serviteur étant de telle et telle manière, je suis arrivé jusqu'à mainte- 
nant sans me remarier. C'est pourquoi je n'ai ni femme, ni enfimt, ni famille ». —21 Ces paro- 
les étant conformes à celles qu'il avait entendues la veille : « C'est dommage ! s'écria le roi ». 
Puis s'adressant à l'autre, il lui fit cette question : — 22 « El toi, qu'est-ce qui t'a réduit en cet 
état ? » Il répondit : « Mon histoire est à peu près la môme ». — « Que veux-tu dire ?» reprit le 
roi ». Réponse : — 23 « Les circonstances ayant été de telle et telle sorte, jusqu'à ce moment je suis 
sans femme et sans ménage : voilà ma situation ». — H Comme il n'y avait en tout cela aucune 
différence avec ce qu'il avait entendu précédemment, le roi, ému de compassion, leur décerna 
aussitôt une grande dignité. — 25 S'il n'avait pas examiné par lui-môme, comment aurait-il pu 



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XIX. — UN AT7TRB TRAIT DX SOLLIOITTTDX ROTALB. 



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1 Une autre fois, à Tépoque du premier de l'an, le roi Tjyeng-tjtong se promenait çà et là 
dans rintérieur du palais royal. Arrivé à Tendroit réservé aux licenciés, il regarde par une 
fissure de la porte. —2 Les lettrés étaient tous partis pour aller passer chez eux les premiers 
jours de Tan ; et il ne restait que deux licenciés, qui conversaient ainsi : —3 « Tous les autres 
sont partis pour aller passer, chacun chez soi, le premier jour de Tan ; et dire que nous deux 
nous n'avons pas d'endroit où nller, nous voilà cloués ici, n'est-ce pas déplorable ? » — « 4 Oui, 
vraiment ! répond rinterlocutour. Vous non plus, vous n'avez ni femme, ni enfants, ni mai- 
son : comment cela se fait-il ? » — o « Voici mou histoire, dit le premier. Mes parents, son- 
geant à mon mariage, avaient conclu les fiançailles. A quelque temps de là, mon futur beau- 
père venant à mourir, il fallut nécessairement attendre trois ans. —6 A peine avais-je déposé 
le deuil, que j'eus à pleurer la mort de mon pauvre père: force me fut d'attendre encore trois 
ans. — 7 Ces trois ans finis, voilà que ma future belle-mère mourut, et il se passa trois autres 
années. Enfin, j'eus le malheur de perdre ma pauvre mère, ce qui me fit attendre encore trois 
ans. — 8 Et ainsi, trois fois quatre douze, voilà douze ans écoulés pendant lesquels nous avons 
vieilli l'un et l'autre. — 9 A cette époque celle qui devait être ma femme tomba malade. Comme 
elle était sur le point de mourir, j'allai pour faire visite. Mon futur beau-frère vint me trouver et 
me dit : —10 Quoiqu'on n'ait pas fait les cérémonies du mariage, on peut certainement vous con- 
sidérer comme époux : venez donc la voir. Sur son invitation, j'entrai ; mais à peine fûmes-nous 
en face l'un de l'autre qu'elle mourut. — 11 Voyant cela, je n'eus plus envie de songer aux noces, 
je ne me suis point marié. Voilà pourquoi je n'ai ni femme, ni enfant, ni maison ». — 12 A son 
tour, l'autre interlocuteur parla ainsi : « Ma maison était extrêmement pauvre ; notre nourri- 
ture ressemblait à un jeûne ; pas moyen de nous tirer d'embarras. —13 Cependant, le jour de 



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entendit le timbre du gros bourdon, aussitôt il donna l'ordre d'annoncer promptement l'exa- 
men dans la cité et hors des murs, au grand étonnemenl de tous les gens de lettres, qui se 
disaient :— 25 « Jusqu'à hier on n'avait pas parlé d'examen, -et voilà qu'on le publie pen- 
dant la nuit ! Qu'est-ce que cela signifie ?» — 26 Le maître, de son coté, faisait cette réflexion : 
« Quoique je n'en susse rion, cet homme le savait parfaitement, dit-il ». El il sort. Il aperçoit 
sur la roule une foule de candidats. —27 Sans hésiter, il entre dans l'enclos des examens. Le 
sujet de la composition était : Le chant d'un homme en deuil, la danse d'une bonzesse, les 
larmes d'un vieillard. — 28 De tous les leltrés, pas un ne pouvait deviner le sens de ce 
thème. Cet homme seul le connaissait très-bien, parce qu'il s'agissait d«»s affairées particulières 
de sa maison. — 29 II l'expose clairement et remet sa copie. Le roi ayant examiné la composi- 
tion et la trouvant sans faute, le reçoit docteur, puis le fait venir. Quand ils sont en présence : 
— 30 «Me reconnais-tu, lui dit-il? C'est moi qui, hier, t'ai recommandé de te présenter à 
l'examen. Lève la tête et considère ». Fixant un regard attentif, cet homme r«»connaît que c'est, 
en effet, le même personnage, et il se répand en actions de grâces. — '^1 « Va vite, lui dit le 
roi, va trouver ton vieux père et ta femme ». Incontinent, par une haute dignit* jointe h un 
iraitemenl magnifique, il récompense la piété filiale du fils et de la bru. La renommée s'en est 
transmise de génération en génération. — 32 En vérité, outre la bonté du roi, la récouïpense 
accordée au dévouement filial de ces deux époux est connue de tout le monde. 



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vous en prie, donnez-moi quelque éclaircissement ». — 12 « Hélas ! dit l'homme en deuil, 
pourquoi Monsieur est-il si avide de savoir les affaires des autres ? » Tjyemg-tjyong-i répond : 
« Il est important que je sois un peu informé ». — 13 « Puisque Monsieur désire tant savoir, je 
ne puis faire autrement que de raconter. Voici ce que c'est. — 14 Ma maison a toujours été pau- 
vre. Dans mon logis, une souris ne trouverait pas assez de grains pour faire un repas, et une 
puce n'aurait pas assez d'espace sur mes terres pour s'accroupir. — 15 Je n'ai pas de quoi nour- 
rir mon vieux père. C'est pourquoi, matin et soir, à défaut de toute autre ressource, ma femme, 
se coupant chaque fois une partie de sa chevelure, allait la vendre pour acheter une tasse de 
bouillie de haricots, qu'elle offrait gracieusement. — 16 Ce soir elle a coupé et vendu tout ce 
qui lui restait, et par cela même elle est devenue (rasée comme une) bonzesse. Mon vieux père 
voyant qu'à cause de lui sa jeune bru est devenue bonzesse, se désole en ces termes : — 
17 Pourquoi ai-je vécu jusqu'à ce jour, pourquoi ne suij-je pas mort, pourquoi ai-je réduit 
ainsi ma jeune bru ? Et en disant cela, il sanglote. — 18 Pour le consoler, ma femme lui dit 
de ne pas pleurer, et elle danse. — 19 Moi aussi, quoique en deuil, je me mets de concert avec 
mon épouse : l'un danse, l'autre chante ; cette scène fait sourire mou vieux père et lui procure 
peut-être quelque soulagement. Voilà ce qui nous fait agir ainsi. Ne le trouvez pas étrange et 
retournez chez vous ». — 20 Entendant ce récit, le roi y vit la marque d'un dévouement su- 
prême de la part du fils et de la belle-flUe en même temps que d'une extrême infortune. Il dit : 
— 21 « II y a, en ce monde, des choses bien extraordinaires. Quoi qu'il en soit, demain pré- 
sentez-vous à l'examen ». — « Quel examen y a-t-il demain ? » fait observer le maître. — 22 « Cer- 
tainement, dit Tjyeng-tjyohg, demain il y aura examen. Surtout, ne manquez pas d'y être ». 
Le maître reprend : « Mais je n'ai pas entendu dire qu'on dût passer l'examen ». — 23 « Que 
vous l'ayez entendu dire ou non, dit le roi, préparez-vous à le subir et présentez-vous. Com- 
me je dois aussi me présenter demain, je vous donne reudez-vous dans l'enclos >'. Ayant 



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XVIII. — TKAIT DU SOLI.ICITiri>B BOTAI.X. 



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1 II y avait en Corée un roi appelé Sa Majesté Tjyeng-tjyong qui était célèbre dans tout le 
royaume par sa bonté. — 2 Une nuit, déguisé en bourgeois et suivi d'un seul homme de sa 
garde, il parcourait Tintérieur de la capitale, faisant sa tournée, pour s'informer de Tespril de 
son peuple et se rendre compte de tout en détail.— 3 Arrivé à un certain endroit, il prêta 
l'oreille. Là, était une pauvre maison dont le délabrement extérieur, excessivement pitoyable, 
faisait soupçonner à Tintérieur un état de choses difficile à se figurer. —4 Désirant vivement 
savoir ce que c'est, il perce un trou au volet, et aperçoit un vieillard qui pleure, un homme 
en deuil qui chante, une bonzesse qui danse. — 5 Ne pouvant deviner la cause de ce specta- 
cle, il commande à son suivant d'appeler le maître. Le suivant adresse ainsi la parole: « Mon- 
sieur le propriétaire y est-il ?» — 6 Entendant celte voix, l'homme en deuil se présente. Sa 
Majesté Tjyeng-tjyong le salue et lui dit : « Nous ne nous sommes pas encore rencontrés ». — • 
7 « C'est vrai, dit l'homme en deuil. Mais, d'où ôtes-vous ; comment se fait-il que vous soyez 
venu me trouver au milieu de la nuit ; de quelle famille ôtes-vous ?» — 8 Tjyeng-tjyong répond : 
« Je suis M' Ni demeurant à Tong-kou-an. Comme je passais devant votre maison, j'ai été frappé 
par un bruit étrange. Alors, par un trou que j'ai fait à la porte, j'ai aperçu un vieillard qui pleu- 
rait, une bonzesse qui dansait et un monsieur en deuil qui chantait. — 9 Pourquoi le vieillard 
pleurait-il, pourquoi la bonzesse dansait-elle, pourquoi le monsieur en deuil chantait-il ? Ne 
pouvant en deviner le motif, j'ai fait appeler Monsieur le propriétaire dans le but de m'en infor- 
mer auprès de lui ». — 10 L'homme en deuil reprend : « Avez-vous quelque utilité à connaître 
les affaires des autres? Quelle que soit la raison qui nous fait agir ainsi, peu vous importe. 
La nuit est avancée : retournez-vous-en bien vite ». — 11 Non, point du tout. Ce n'est pas 
convenable, je l'avoue, de scruter les affaires d'autrui ; mais le cas est si extraordinaire ! Je 



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votre auguste père ressembte à celui-ci : nous demandons à le voir, et, quoi qu'il en soit, 
nous partirons après l'avoir coupé >. — 2S Le fils s'écrie : « Peut-on dire une chose pareille ! » 
— « Qui oserait s'opposer aux affaires du gouvernement ? Vile, vite, coupons-le et nous par- 
tirons ». — 27' Le fils se livrait à ces réflexions : C'est une affaire d'Etat ; c'est une affaire qu'on 
ne peut empêcher ; coupons-le, disent-ils. Mais couper le nez de son vieux père, cela lui est 
tout à fait impossible. —28 La famille entière, hommes, femmes, jeunes et vieux, tout le monde 
éclate en sanglots. « Dussiez-vous emporter la moitié de notre fortune, du moins, allez-vous- 
en sans arracher le nez de mon père ». — 29 Le prétorien dit alors : « Nous nous étions pro- 
posés de ne partir qu'après avoir coupé ce nez. Toutefois comme nous avons affaire à un fils 
dévoué pour son père et qu'on ne peut réprimer la piété liliale dans autrui, nous ne le coupe- 
rons pas. — 30 Si vous nous donnez une certaine somme, nous irons ailleurs nous procurer 
un autre nez, que nous présenterons au roi».— 31 II accepte, en remerciant, une somme 
égale à plusieurs fois dix mille ligatures, pour laquelle il délivre un reçu, dit d'envoyer l'ar- 
gent tel jour à tel endroit, et part en faisant cette recommandation : — 32 « Surtout no dites rien 
de cette affaire. Si elle était ébruitée, si le gouvernement venait à savoir qu'ayant trouvé un 
nez convenable, nous avons été soudoyés pour ne pas le couper, nous serions arrêtés et mis à 
mort, on ferait certainement couper le nez de votre père et vous en seriez pour votre argent. 
Prenez donc bien garde de divulguer ce secret ». Après cela, ils se retirent. — 33 Joyeux de 
ce qu'on n'avait pas coupé le nez de son père, mais craignant que le roi, en étant informé, 
n'envoyât de nouveau quelqu'un pour faire celte opération, le fils n'osa rien laisser savoir, jus- 
qu'au jour où son père vint à mourir. Rompant alors le silence, il dit : « J'ai acheté le nez 
de mon père tant de milliers de ligatures >'. 



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VOUS me conservez la vie, ce sera un homme de plus en ce monde et je rembourserai toute 
ma dette au gouvernement : laissez-moi donc vivre. »— « S11 doit en être ainsi, je le veux 
bien». — 14 «Votre serviteur viendra encore demain pendant la nuit pour vous voir».— 
« Fais comme tu voudras ». — 15 Le lendemain, pendant la nuit, il se présente de nouveau 
el demande à être introduit. S'étant approché, il se prosterne devant le gouverneur, tire de 
sa manche un paquet, qu'il défait entièrement, et du milieu duquel il prend un croquis repré- 
sentant un nez d'homme. — 16 II prie instamment le gouverneur de vouloir bien mettre son 
cachet sur ce dessin. Acquiesçant à sa demande, le gouverneur appose son sceau. — 17 Le 
prétorien s'associe trois compagnons aussi rusés que lui, et ils s'en vont ensemble sur le 
littoral de la mer orientale, où ils découvrent un village très-populeux au milieu duquel 
s'élève une haute et grande maison. — 18 Ils boivent le vin à l'auberge qui est en face, font 
préparer le souper, et s'adressant à l'hôtelier on lui fait cette question : « Quel est le nom du 
village qui est derrière, et la plus grande maison, à qui appartient-elle ?» — 19 L'aubergiste 
répond : « C'est la maison d'un noble qui est très-riche ; l'année dernière il a été reçu docteur ; 
cet homme est capable d'exercer sous peu une haute magistrature ». — 20 Le prétorien pre- 
nant avec lui un de ses camarades, se rend à cette maison, où, ainsi qu'il le remarque, tout 
annonce une grande fortune. — 21 II adresse la parole au (ils : « Comme nous avons une 
affaire secrète à traiter, allons dans une autre chambre, dit-il ». Et ils passent dans une autre 
pièce. « Voici ce que c'est. — 22 Le roi étant extrêmement malade, on a appelé, pour les con- 
sulter, tous les médecins des huit provinces ; ils ont déclaré que l'unique moyen, pour 
obtenir la guérison, est de trouver un nez d'homme semblable à celui-ci et d'en faire un 
remède. — 23 C'est pourquoi nous avons été mandés à la cour, où l'on nous a dit en nous 
remettant ce croquis de nez : Sans distinction de pays ni de personne, si vous rencontrez 
un nez semblable à celui-ci, coupez-le et nous l'apportez. —24 Obéissant à cet ordre sévère, 
il y avait plusieurs mois que nous étions en courses sans pouvoir trouver un nez conforme, 



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XVII. — HISTOIRE D'UN NBZ. 



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1 II y avait à la capitale de Tjyen-ra un prétoriea endetté de dix mille ligatures envers le 
gouvernement. Incapable de payer, il fut inévitablement condamné à mort. Il était retenu en 
prison, et on n'attendait que les ordres du roi pour exécuter la sentence. —2 Comme il avait 
beau réfléchir sans trouver moyen de se tirer d'affaire, il imagina un stratar^ème. S'adressant 
au geôlier : «Hé ! dis donc, lu ferais bien de me lâcher un peu, lui dit-iU. — 3 « Holà ! répond 
le geôlier, quel langage abominable ! Après avoir mis en liberté un homme qui doit être mis à 
mort demain ou après-demain, comment ferai-je ?» — 4 Le prétorien dit : « Ne sommes-nous 
pas amis tous deux? Si tu ne me laisses pas sortir, qui pourra me sauver la vie ? Réfléchis 
encore un peu et vois. —5 Ma femme, mes enfants, ma maison, tout mon avoir, tous mes 
parents et amis étant ici, où pourrais-je m'enfuir ? — • 6 Si tu me laisses en liberté pour quel- 
ques instants, non-seulement je ne prendrai pas la fuite, mais il y aura moyen de me con- 
server la vie sauve. Fais donc ainsi ». — 7 Comme il priait avec instances, le geôlier ému de 
compassion ne put faire autrement que de le laissei^aller. Au milieu de la nuit, il se rend 
devant la porte de la chambre où dormait le gouverneur, et lui adresse la parole en ces 
termes : — 8 « Excellence, dormez-vous ? » Entendant du bruit, et tout étonné de reconnaître 
la voix du prétorien mis en prison qu'il devait faire exécuter sous peu, le gouverneur lui 
demande : « Qui es-tu ?» —9 «C'est votre serviteur, répond le prétorien ». Le gouverneur dit : 
« Un gredin qui est sur le point d'être exécuté, comment est-il venu ici? » — 10 « S'il m'était 
permis d'entrer pour vous saluer, dit le prétorien, j'aurais quelque chose de particulier à 
vous dire». — « Eh bien! entre et parle». —11 Le prétorien entre, s'approche, s'assied et 
dit : « Excellence, je vous prie de réfléchir et d'examiner. — 12 Si vous mettez à mort votre 
serviteur, ce sera tout simplement un homme de moins en ce monde, et l'argent que je dois 
sera perdu pour le gouvernement : quel avantage en retirerez-vous ? — 13 Si, au contraire, 



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TABLE DE LA GRAMMAIRE CORÉENNE. 

AvaSt-pbopos V 

INTRODUCTION. 

PfllNCIPES GÉNÉBAUX SUR LA LANGUE ET l'KCBITURK CORÉENNES. 

CHAP, l"— Rapports et différences avec le chinois [ 

CHAP. II. — A quelle famille appartient la LAXCrE COREENNE X 

CHAP. III. — Lettres, écriture et prononciation XI 

ART. V — Be Talphabet et dô la prononciation de chaque lettre XI 

S I"— Voyelles XI 

s II. — Consonnes ' XIII 

— simples XIII 

— aspirées XV 

ART, II — Formation des mots XVIl 

Syllabaire de la langue eor<^enne XIX 



PREMIÈRE PARTIE. 
des mots ou parties du discours. 



CHAP. I" — De i/articlk 1 

I. — De l'article iudélini i 1 

II. — De Particle défini 2 

CHAP. II. — Du substantif 2 

ART. I" — De la déclinaison 2 

Modèles de déclinaison :) 

ART. II. — Remarques sur remploi et la formation des différents cas ... 10 

S I" — Observations générales 10 

S H. —Observations particulières 11 

I. — Singulier. 'Radical, nominatif, etc.' 11 

II. — Pluriel M 

Remarques sur les cas 14 

Exemples de l'emploi des dilTérents cas 15 



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3*** TAnLK DE LA (ÎUAMMAIRR. 

ART. III. — De la distinction des genres 17 

ART. IV. — Des substantifs composés 18 

ART. V. — Des substantifs verbaux ou tirés des verbes 18 

ART. VI. — Des noms propres et titres honorifiques 19 

S l" — Des noms propres 19 

I. — Nom de famille, ^ Syengr ... : 19 

II.— Nom d'enfance, ô|.pJ A-myengr 20 

m. — Nom de maric'ige, -^ Tjâ 20 

IV. — Nom civil, Jjl'^ Koan-myeng 31 

V. — Nom posthume, ^) 5. Si-ho 21 

VI. — Nom de baplème, -^^^ Pon-myeng 21 

VU. — Nom des tilles, 4^1 '^J A-nye-myeng 22 

J5 M. — Des titres honorili(|iif»s 22 

CIIAP. m. — De l'adjectif 23 

ART. I" — Adjectifs qualificatifs 23 

S !•'-- Adjectifs invariables 23 

S H. —Adjectifs verbaux 24 

Modèles de conjugaison des adjectifs verbaux 28 

^ I II. — Des degrés de comparaison 37 

I. — Du comparatif 37 

n. — Du superlatif 37 

Remaniues 38 

ART. II. — Adjectifs démonstratifs -iB 

ART. III. — Adjectifs de quantité 40 

ART. IV. —^ Adjectifs numéraux ou noms de nombre -11 

S I" — Nombres cardinaux et cbiffres 41 

Tableau des nombres cardinaux 43 

S II. — Nombres ordinaux 45 

S m. — Nombres itératifs 4T> 

S IV. — Nombres réduplicatifs ou multiplicatifs 4^ 

S V. — Nombres fractionnaires 4^» 

S VI. — Numéraux ou nombres collatéraux 47 

J5 VII. — Nombres adverbiaux ou adverbes numériques . . 47 

S VIII. — Expressions numériques appliquées à la division du temps ... 48 

CHAP. IV. — Du PftONOM .50 

ART. r' — Pronom personnel 50 

Tableau de déclinaison des pronoms personnels 51 

ART. II. — Pronoms et adjectifs possessifs 53 

ART. III. — Pronoms démonstratifs 54 

Modèle de déclinaison (*[ i; 54 

ART. IV. — Pronoms réfléchis 55 

ART. V. Pronoms relatifs 5S 

ART. VI. —Pronoms et adjectifs înterrogratifs 56 

.Modèle de déclinaison '^ Noii, elc 57 

ART. VII. — Pronoms indéfinis 58 

CHAP. V. — Dr VEHBE CORKEN 59 



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TA BMC DE r.A lîRAMMAIRK. 3*** 

ART. I" — Des différentes voix ou formes des verbes TjO 

ART. II. — De la conjugraison 0'2 

S I" — Principes fondamentaux <)2 

8 II. — De la formation de chaque temps en particulier 05 

Indicatif, elc n.5 

Subjonctif présent, etc., optatif 67 

Subjoncrif dubitatif (* {£ ^î HÂ-nân-tji, "* ^^I Hâ-trx-tji, etc. . 67 

Participes relatifs (présent, iuiparfail, passé, futur 68 

Substantif verbal 68 

Remarques générales sur la formation des temps 69 

Exemples de conjugaison 70 

ART. III. — De la formation du participe verbal passé et, secondairement, 

du participe relatif passé ^ 78 

S I" — Suivant la lettre finale du radical 78 

8 II. — Observations supplémentaires 81 

ART. IV. — Du verbe éventuel 87 

Exemples de conjugaison 88 

ART. V. — Du verbe interrogatif 94 

Exemples de conjugaison 9ô 

ART. VI. — DU" verbe honoriâque 99 

§ l"— Des formes honorifiques en général 99 

S H. — Division principale des formes honorifiques 99 

J5 III. — Règles des fonnes honorifiques 100 

I. — Suivant la personne à qui l'on parle 1(X) 

IL — Suivant la personne de qui Ton parle lOi 

Remarques 103 

' Exetuplcs de conjugaison des formes honorifiiiues : 

Interrogations d'un supérieur, réponses de l'inférieur 101 

Impératifs divers 108 

Interrogations d'un infériiMir, réponses d'un supérieur 111 

Interrogations et réponses entre égaux 115 

ART. VII. — Du verbe factitif et du verbe passif 119 

ART. VIII. — Conjugaison plus détaillée de "i" "Pf HÂ-ta, faire, dire . . . . lil 

ART. IX. — Du verbe être et du verbe aroir 1^7 

Modèles de conjugaison j^y 

ART. X. — Des verbes falloir, decoir, oser, pouvoir, se Sferrir de, faire mage de. 131 

ART. XI. — Des verbes composés et des verbes auxiliaires 13)^ 

ART. XII. — Des verbes négatifs i:)4 

ART. XIII. — Observations sur remploi des verbes 1.34 

CH.\P. VI. De l'adverbe 135 

ART. r' — Adverbes modiûoatifs ou de manière 1.3() 

S I" — Adverbes modificatifs tirés des verbes 13G 

S II. do. do. non tirés des verbes 1.37. 

ART, II. — Adverbes d'affirmation et de négation 1.39 

ART. III. — Adverbes de temps 139 

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4*** TA»LK l>B L\ GVUJIlMAIRfl. 

ABT. IV. — Adverbes de Ueu 141 

Observations générales snr les adverbes 141 

CHAP. VIL — De LA PRÉPOSITION 14i 

CUAP. VIII. — De la conjonction 145 

CHAP. IX. — De l'interjection ou exclamation 148 

RBSUMS DX8 RBQLBS PB LA CONJUQAISON OORBBNNB (tableaux 

synoptiques de la dérivation verbale 150 



SECONDE PARTIE. 
de la syntaxe. 

CHAP. !•' — Dv NOM ou substantif 161 

ART. I. — Aocord et régime des noms 161 

§ I. — Accord des noms 161 

§ II. — Régime des noms 162 

ART. II. — De remploi des dilFérents oas coréens 163 

S I. — Singulier. ^Radical, nominatif, etc.;. 163 

§11.— Pluriel 168 

Observations générales sur les cas 169 

CHAP, II. — De l'adjectif 169 

CHAP. III. — Du PRONOM 170 

l.— Pronoms personnels j. 170 

II. — Pronoms possessifs 171 

III. —Pronoms relatifs 172 

CHAP. IV. — Du verbe 173 

S I. — Des verbes et de leurs sujets 173 

S II. — Des verbes et de leurs régimes 174 

I. — Régime direct 174 

II. — Régime indirect 174. 

CHAP. V. — Du PARTICIPE RELATIF ET DE L'ADJRCTIF VERRAI 174 

CHAP. VI. — De la composition et di' Discoims 176 

8 I" — Règle générale 176 

8 II. — Ponctuation coréenne et autres signes de la composition 176 

§ III. — Style ordinaire de la conversation 178 

FABLB DU OORBBAU BT DU RBNARD 178 



APPENDICE. 



I. — Division du temps 188 

II. — Poids et mesures, boussole 193 

III. —Terminologie généalogique coréenne 195 

IV. — Arbre généalogique 196 



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TABLE DES EXERCICES GRADUÉS. 



-^^rjjj^^fc. 



Pagination européenne, . 

!• — Teriniaologie usuelle , 1* 

II. — Phraséologie usuelle 3* 

III. — Détails (le ménage . 1* 

IV. — Exercice sur les ras 9* 

V. — Phraséologie 14* 

VI. — Quelques sentences 19* 

VII. — Ha-ou-ssi, ou exemples de vertu royale ^0* 

VIII. — Premier dialogue entre un supérieur et un inférieur 23* 

IX. — Second dialogue entre un supérieur et un inférieur 27* 

X. — Conversation entre égaux . . 29* 

XI. — Conversation entre personnes (|ui se rencontrent pour la première fois . . 32* 

XII. — Tabac calorifère 39* 

XIII. — Un archer industrieux et plaisant 42* 

XIV. — Avarice trompée 45* 

XV. — Le voleur d'un bœuf 49* 

XVI. — l'n jeune homme intelligent ô4* 

Pagination in cerse < . 

XVII. — Histoire d'un nez 

XVIII. — Trair de sollicitude royale 

XIX. — Un autre trait de sollicitude royale 

XX. — Un pari décidé par le lutin 

XXI. — Une monomanie spiritiste confondue 

XXII. — Noblesse usurpée 

XXIII. — Un maître d'esclaves délivré de la mort par la sagacité d'un 
enfant 

XXIV. — A qui la poule 

XXV. — A qui la pièce de toile 

XXVI. — Histoire d'un parvenu 

XXVII. — Fils de chien 

XXVIII. — Un œuf d'âne ou un lapin devenu Anon 

XXIX. — Prodigieux effets d'un miroir 

XXX. — Les trois souhaits 

XXXI. — Un mariage mal assorti 

XXXII. — Un galeux fortuné , . . . . 

XXXIÎl. — F.pisode d'un montagnard 



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39» * 



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BRRATA. 



Grammaire. 



Page 2, 2* col., !• ligne, au lieu de : ^^^ï^ ^, lisez : ^^Xï^ >}, 
Page 14, 1" col., 1" ligne, — ormes, — formes. 

Page 111, Réponses du sup., — ^^'^, — î ^. 



KXBRCICRS. 



Page 36% dern. ligne, texte franc., au lieu de : les déjà, lise* : êtes déjà. 
Page 32", 4* col., texte cor., - >]-^ t ^ — >\'^t ^ . 



Yokohama. — Imprimerie de L*Écfio du Japon. 



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