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F
jÊy Xibcis
Coll. BaïL, ®ïom
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3*a^ mes livres en tant De lieuï ptestea»
j£t a pEuseurs aul te6 Revoient rendre,
©ont a termes est taillis et i)a6ge3»
Qu'a taire prest ne £>cg lames entenôte.
ane Désormais nul3 reauetlr n'etiipraiflne ;
plus ne prestcafi lîvce quOB qui avieii^ne.
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GRAMMAIRE
DE LA LANGUE D'OÏL
ou
GRAMMAIRE DES DIALECTES FRANÇAIS
AUX XII" ET Xm* SIÈCLES.
GLOSSAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
PAS
G. F. BURGUY.
OXFORO.
TROISIÈME ÉDITION.
TOME III.
BERLIN, 1882.
W. W E B E R,
PARIS,
MAISONNEUVE * CU;
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PREFACE.
Jin annonçant un Glossaire comme supplément de ma
Grammaire, je m'étais uniquement proposé de donner la signi-
fication des mots de l'ancienne langue qui se trouvent dans
l'ouvrage. Des considérations toutes particulières qu'U serait
inutile d'exposer ici, m'ont déterminé à modifier ce plan.
J'offre aujourd'hui au public un Glossaire étymologique. Mes
lecteurs apprécieront la valeur de ce changement, et ceux qui
ont mesuré les difficultés d'un pareil travail useront volon-
tiers d'indulgence envers moi pour le retard qu'a éprouvé sa
publication.
Le Glossaire donne les mots par ordre de famille. Cet
arrangement déplaira sans doute à quelques-uns de mes lec-
teurs. Us prétendront que chaque mot a droit à être traité
à la place que lui assigne l'alphabet. D'accord; mais je les
prie de songer que ce Glossaire ne forme pas un tout indé-
pendant: n fait partie intégrante de la Grammaire de la
langue d!oil^ et, si je ne me trompe, la classification des mots
par familles est du domaine de la grammaire. Au surplus,
je n'ai pas adopté une systématisation rigoureuse; je me suis
contenté de grouper les mots dont la vocalisation est sem-
blable ou à peu près, et j'ai indiqué brièvement leurs affinités.
Ajoutez à cette considération, que j'avais affaire à une langue
mobile, dont les formes dialectales varient à l'infini, et que
j'aurais toujours été obligé de recourir à des renvois pour
éviter de reproduire souvent jusqu'à quinze fois la même
explication, ou de tomber dans un défaut commun à presque
tous nos glossaires du vieux langage, qui attribuent des signi-
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IV
fications différentes aux formes dialectales d'un seul et même
mot. H ne s'agissait donc que de quelques renvois de plus,
dont les inconvénients sont contre -balancés pour le moins par
les avantages qu'offre le groupement des mots par ordre de
racine et de famille.
Comparé à l'ensemble de la langue d'oïl, ce Glossaire
paraîtra fort borné; néanmoins il contient un assez grand
nombre de mots qui n'ont encore été recueillis par personne;
il en explique d'autres dont on avait ignoré jusqu'à présent
la vraie signification; il donne enfin l'étymologie ou la déri-
vation de beaucoup de formes qu'on avait tout à fait mécon-
nues ou qui étaient restées un problème à mes devanciers.
Les articles suivants confirmeront entre autres cette assertion :
acater, assener^ ataïner, blet, hrau, hret, caillou, chaceuol,
contretenaily enhermi, escaldtrer, falourde, fremillon, garil-
lant^ gourle, gragant, marer, meslin, mien, par ax, piew (pal),
pullent, quoi, re, relayer (laier), resprit, rigoler, scancdhier,
sombre (ombre), spur, stanceneir, etc., etc.
Le grand nombre de matériaux que j'avais à mettre en
oeuvre me forçait d'être fort bref. Aussi, comme M. Diez,
ai-je cru pouvoir me dispenser de rechercher en chaque occa-
sion l'origine de l'étymologie proposée, et de réfuter toujours
au long ceUes que je regarde comme fausses. Je me suis
cependant tenu obligé à faire quelque chose pour la mémoire
d'un homme qu'on décrie aujourd'hui à l'envi. C'est Ménage.
J'accorde à ses détracteurs qu'il n'avait pas toutes les qualités
qui font l'étymologiste; mais c'était un homme d'esprit et
fort savant. Ses ouvrages sans être bons, rigoureusement
parlant, contiennent d'excellentes choses, et on lui doit
l'étymologie d'un très -grand nombre de mots. Que d'autres
après lui soient parvenus à des résultats identiques par des
voies plus rationelles, cela ne saurait lui enlever la gloire
de la découverte. J'ai donc cité le nom de Ménage au sujet
de tous les points difficiles sur lesquels il s'est prononcé,
pour prouver à ceux de mes lecteurs qui n'ont pas con-
naissance de ses ouvrages, assez rares actuellement, que sa
science n'est pas aussi méprisable que certaines personnes
le publient par -dessus les toits. H faut, du reste, rendre
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cette justice à FAlleinagiie qu'elle ne s'est pas associée à ces
clameurs. Son plus grand linguiste dans le domaine roman,
M. DiEZ, s'appuie sur l'autorité de Ménage, il ajoute même
son nom à des mots dont on ignore l'origine. C'est assez
dire, ce me semble, quel cas il fait du Dictionnaire étymolo-
gique de la langue françoyse et des Origines de la langue
italienne, d'où il a extrait maint article et des notices fort
importantes.
Je dois réclamer encore en faveur d'un autre de mes
compatriotes qu'on s'habitue aussi a traiter un peu de haut
en bas, bien que tous ceux qui ont écrit sur les langues
romanes aient puisé à pleines mains dans ses ouvrages. On
voit que je veux parler de Eaynouaed. Nous avons beau
jeu, nous autres, pour grouper les mots par ordre de famille,
de racine, d'analogie; nous ouvrons le riche Lexique de la
langue des troubadours, et quatre-vingt-dix-neuf fois sur
cent nous y trouvons tout ce qu'il nous faut dans le plus bel
arrangement du monde. Quelles que soient les erreurs aux-
quelles son système l'a entraîné, l'oeuvre de Eaynouard n'en
est pas moins celle d'un homme d'un éminent talent, si l'on
ne veut pas lui concéder le génie.
J'ai rappelé ailleurs les droits que M. Diez avait à ma
gratitude. Le profit que j'ai retiré des nouvelles recherches
qu'il a consignées dans son Dictionnaire des langues romanes
les a encore accrus. Je dois aussi des remerciments tout
particuliers à MM. Pott, Diefenbach, Schwenck, dont les
savants et consciencieux ti'avaux m'ont souvent guidé dans le
labyrinthe des étymologies. Us comprendront tout ce que mon
coeur leur garde, s'ils veulent bien compter les difficultés
qu'ils m'ont aidé à vaincre.
Les temps sont passés où l'on criait de toutes parts:
Mort aux patois! On en recueille aujourd'hui les moindres
débris. On a reconnu que l'étude des patois est une intro-
duction nécessaire à la connaissance des radicaux de la langue
littéraire et que par eux seuls on parvient à s'expliquer dis-
tinctement le plus grand nombre des étymologies. Toutefois
les savants de quelques-unes de nos provinces n'ont pas dé-
ployé assez d'activité pour rendre au jour ces inappréciables
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VI
monuments de Part d'exprimer la pensée. L'ancienne princi-
pauté de Montbéliard, p. ex., dont le patois présente tant de
particularités remarquables, n'a pas encore son dictionnaire.
Je serais heureux, ci ces lignes et les citations que j'ai faites
dans mon Glossaire décidaient un de mes compatriotes à entre-
prendre cette tâche méritoire.
J'avais l'intention de joindre à ce Glossaire des remar-
ques sur la prononciation de la langue d'oïl. Ce travail a
pris une extension telle, que je suis forcé d'en faire l'objet
d'ime nouvelle publication.
Je serais certainement coupable d'ingratitude, si je ter-
minais cette préface sans offrir le tribut de ma reconnaissance
à la presse, dont les éloges m'ont encouragé dès le principe
à poursuivre avec zèle la pénible tâche que je m'étais impo-
sée. Mes critiques reconnaîtront, je l'espère, que je n'ai rien
négligé pour me rendre digne de l'intérêt qu'ils ont bien voulu
m'accorder. Je regrette seulement que les profondes et cu-
rieuses observations publiées par M. Littré dans le Journal
des Savants me soient parvenues trop tard pour les utiliser
dans ce troisième tome.
Berlin, 4 juiUet 1856.
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vn
ADDITIONS
A LA TABLE J)ES OUVRAGES SCIENTIFIQUES CITÉS DANS LA
GRAMMAIRE DE LA LANGUE D'OÏL.
Chbyallet. — Origine et formation de la langue française par À. de €he-
yallet. Paris 1863. lôre partie.
DiBFENBÂCH. — Celtica I. II. m. Sprachliche Documente zur Geschichte
der Kelten; zugleich als Beitrag zur Sprachfonchung ûberbaupt.
Ton Dr. Lorenz Diefenbaeh. Stuttgart 1889.
DiEFENBACH. — Vergleichcndes Wôrterbuch der gothischen Sprache von
Dr. Lorenz Diefenbaeh. Frankfnrt am Main, 1851. n. yoI.
DiRz. — Etymologisches Worterbuch der romanischen Sprachen von Frie-
drieh Diez. Bonn, 1863.
Du Canoë. — Glossarium mediae et infimae latinitatis conditum a Carolo
Dufresne Domino du Cange, cum supplementis integris mona-
chorum ordinis S. Benedicti, D. P. Carpenterii, Adelungii, aliorum,
suisque digessit G« « L« HenseheL Parisiis , Didot frères.
Grandoaonaob. — Dictionnaire étymologique de la langue Wallonne par
€h. Grandgagnage. Liège, 1847. 1860. I, Il vol (inachevé).
HoNMORAT. — Dictionnaire provençal -firançais ou dictionnaire de la langue
d'oc ancienne et moderne .... par S. J« Honnorat^ docteur en mé-
decine. Digne, 1847. m vol.
HuMBOLDT. — Priifung der Untersuchungen der Urbewohner Hispaniens
vermittelst der Vaskischen Spracbe von Wilhelm TOn Hnmboldt*
Berlin, 1821.
ScHWENCK. — Worterbuch der deutschen Sprache in Beziehung auf Ab-
stammung und Begriffsbildung von Konrad Sehwenek. Frankfurt
am Main, 1838. 3e Auflage.
Zeusb. — Grammatioa celtica. E monumentis vetustit tam hibemicae lin-
guae quam britannicae, dialecti cambricae, comicae, nec non e gal-
Ucae priscae reliquiis construxit J« €• Zeuss. Lipsiae , 181^3.
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vm
TABLE
DES ABEÉVIATIONS EMPLOYÉES DANS CE GLOSSAIRE.
absol.
absolument.
m.
masculin
adj.
adjectif ou adjectivement.
Mén.
Ménage.
adv.
adverbe ou
adverbiale-
n.
neutre.
ment.
p.
page.
ahal.
ancien haut-
allemand.
part.
participe.
aUmâ.
haut- allemand moyen.
pas.
passé.
allmod.
nouvel haut-
allemand.
pers.
personne.
ano. franc.
ancien français.
pl.
pluriel.
ano. nor.
ancien noroie
J.
pl.r.
pluriel régime.
c.-à-d.
c'est-à-dire.
pl. s.
pluriel sujet.
cat.
catalan.
port.
portugais.
Cfr.
eonfei'y c.-à-(
i. comparez,
prép.
préposition.
consultez.
prés.
présent.
oomp.
composé.
pron.
pronom.
dér.
dérivation ou
dérivé.
propr.
proprement.
Dief.
Diefenbach.
prov.
provençal.
dim.
diminutif.
R. ou Rayn. LR.
Raynouard Lexique
écoss.
écossais.
empl.
employé.
r ou rég.
régime.
esp.
espagnol.
r. dir.
régime direct.
f.
féminin.
rég. ind.
régime indirect.
fig.
figuré.
rel.
relatif.
gloss.
glossaire.
s.
singulier.
goth.
gothique.
s. e. V.
sub eodem verbo.
hoU.
hollandais.
s. r.
singulier régime.
imp.
imparfait.
s. s.
singulier sujet.
ind.
indicatif.
subj.
subjonctif.
inf.
infinitif.
subst.
substantif ou sub-
irl.
irlandais.
stantivement.
isl.
islandais.
s. V.
sub verbo.
ital.
italien
V.
voyez.
Imâ.
bas latin.
vb.
verbe.
NB. Dans les renvois , le chifire romain indique le tome , le chifire arabe,
la page de la Grammaire de la langue cCotl. — Quand je n'avais rien à
ajouter ou à corriger aux explications données dans les t. I et XI , je me suis
contenté d'y renvoyer, afin de ne pas grossir inutilement le Glossaire.
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INTRODUCTION.
J'ai établi dans le premier tome de cet ouvrage que la plu-
part des mots français qui n'appartiennent pas à la famille latine,
sont d'origine allemande. Pour compléter mon travail sur la déri-
vation, j'aurais donc dû indiquer les lois qui ont présidé aux
permutations que nos aïeux firent subir aux mots allemands en
les naturalisant dans la lingua romana. Mais, pour marcher en
toute sûreté, je voulais, avant de me prononcer, examiner encore
attentivement cette partie du matériel de notre langue, parce
que dès lors j'avais le pressentiment que certains philologues fai-
saient une trop grande part à l'allemand aux dépens du celtique,
tandis que d'autres restreignaient beaucoup trop le domaine de
l'allemand pour élargir celui du celtique. C'est aujourd'hui une
certitude pour moi, et j'ose espérer que ceux qui voudront bien
étudier le présent Glossaire se rangeront à mon opinion. Toute-
fois, je dois avouer qu'en cherchant à établir ce qui revient de
droit à l'un ou à l'autre de ces deux éléments constitutifs du
français, j'ai toujours donné, à raisons égales, la préférence au
celtique. Les germanomanes en prendront sans doute occasion
de m'accuser de celtomanie. Peu m'importe, j'ai la conscience
d'avoir travaillé sans prévention aucune, et je tiens fort ridicules
toutes les conclusions qu'on tire de ces emprunts fsdts par un
peuple à la langue d'un autre. Yoici du reste ce qui m'a décidé
à suivre la voie que j'indique.
Une langue répandue sur une vaste étendue de pays, quelle
que soit la culture intellectuelle du peuple qui la parle, ne sau-
rait disparaître sans laisser d'assez nombreuses traces, surtout
à l'égard des choses de la vie commune, même lorsque toutes
les circonstances militent contre elle. Yous prétendez que la con-
quête romaine et l'invasion des peuplades germaniques ont dé-
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truit complètement la langue celtique. Cela n'est pas, ne peut
pas être. Allez dans nos campagnes, aujourd'hui encore où l'in-
struction est si répandue et l'usage du français littéraire si étendu,
où les moyens de communication sont si faciles, les rapports avec
l'extérieur si fréquents, et vous entendrez des mots fort expres-
sifs qui ne se retrouvent pas même dans les plus vieux monu-
ments de notre langue; vous en entendrez d'autres qui ont dis-
paru depuis des centaines d'années de l'usage des villes. Eh bien,
si les hommes du XTX° siècle montrent une religieuse fidélité à
conserver ce que leur ont transmis leurs pères , vous m'accorderez
que ceux des premiers siècles de notre ère ont dû en faire autant,
pour le moins \ quelles qu'aient été l'habileté et la tyrannie de
leurs oppresseurs; vous direz avec moi que le celtique s'est de
toute nécessité conservé dans la lingua romana à un bien plus
haut degré qu'on ne l'admet ordinairement, parce que l'on sup-
pose toujours à tort que la disparition du celtique comme langue
usuelle, au VII^ siècle, implique sa disparition complète de la
vie sociale. Si nous avions autant de monuments du vieux cel-
tique que nous en avons de l'ancien allemand, p. ex., ils nous
fourniraient sans aucun doute la preuve de ce que j'avance ici*.
Nous y trouverions la vraie source de nombre de ces mots
patois dont on ignore complètement l'origine, et peut-être même
celle de bien d'autres qu'on croit pouvoir rattacher en toute
sûreté à tel ou tel idiome, parce que la racine en question y est
amplement représentée. Car, à tout prendre, cette dernière cir-
constance n'est pas une preuve sans réplique. Il y a, p. ex., des
mots celtiques qui ont fort peu ou point de représentants dans
les langues néo- celtiques, et si les écrivains grecs et latins ne
nous avaient pas fait connaître leur origine, nous serions induits,
faute de documents celtiques anciens, à les rapporter à un autre
idiome où nous trouverions une racine convenable.
Un second moment en ma faveur , c'est que l'Allemagne elle-
même a subi l'influence celtique. On ignore encore, il est vrai,
la véritable portée de cette influence;^ cependant plusieurs savants
allemands ont démontré que beaucoup de noms de lieux, de
(1) On connaît la ténacité des peuples celtiques pour tont ce qni concerne leur
nationalité. (2) Cfr. ce que j'ai dit t. I, p. 12 et 13 du celtique et de ses rapports
avec les autres langues. (3) La connaissance de monuments franciques pourrait seule
fournir une certitude h, cet égard.
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XI
rivières, etc., qu'on croyait allemands, étaient celtiques; ils ont
prouvé que certains mots et quelques formations grammaticales
de leur langue avaient la même origine. Etait-ce donc être
partial ou ceîtomane^ si le celtique et Tallemand me fournissaient
la racine d'un mot, que d'accorder la préférence à l'aînée des
deux langues dans notre Europe , quand des considérations toutes
particulières ne parlaient pas pour le contraire? Je ne le pense pas.
Cette confession faite, je vais donner des explications néces-
saires à l'intelligence de quelques dénominations dont j'ai fait
usage dans ce Glossaire, puis je traiterai de la dérivation des
mots français d'origine allemande.
La langue du peuple germanique a eu, comme celle de tous
les peuples, un grand nombre de dialectes. Le plus ancien est
le gothique (du lY* au YI® siècle), ainsi nommé de la nation
des Goths. Il nous reste de ce dialecte des fragments assez con-
sidérables d'une traduction de la Bible faite par l'évêque Ulfilas.
Nous y voyons la langue dans sa structure originelle, pour ainsi
dire, et, grâce à ce précieux monument, il nous est donné d'ap-
profondir chaque formation, chaque mot de la langue actuelle.
Après le gothique , l'histoire nous prouve la coexistence des dia-
lectes suivants: JiatU- allemand y anglo- saxon j ancien norois, frison
et saxon \
On distingue trois périodes dans le haut -allemand: la pre-
mière, qui s'étend du YIP au XI® siècle^, a reçu le nom d'«w-
cien hav;t' allemand; la seconde, du XII* au XY' siècle, celui de
havi' allemand 7noyen\ la troisième, du XYI® siècle jusqu'à nos
jours, celui de nouvel havi- allemand. L'ancien haut -allemand était
la langue des Francs, des Alamanni et des Bavarois. De là les
noms des trois dialectes si souvent mentionnés dans l'histoire:
le francique, Valamannique, le bavarois. Le francique était la langue
littéraire du royaume carolingien -franc dans la Neustrie et l'Aus-
trasie. H est donc à regretter pour la linguistique française que,
parmi les monuments de l'ancien haut -allemand, il ne nous en
reste aucun en pur francique. Nous y trouverions la solution de
bien des problèmes qui nous embarrassent fort. Le haut -allemand
moyen, qui avait cours dans la Souabe,.la Franconie, la Suisse,
(1) Je ne cite que ceux dont il est fait mention dans le Glossaire. (2) Ces dates
no sont qu'approxinMitiyes et j'y comprends les époques de transition,
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xn
la Bavière et FAutriclie, fat la langue littéraire à dater de la fin
du xn* siècle. Avec la réformation, commence la 3" période, et
dès lors le haut-allemand, modifié dans nombre de ses rapports
phoniques par l'influence du saxon (v. ci -dessous), fut la langue
de toute la partie éclairée de la population allemande.
Les Anglo- Saxons, qui étaient établis à l'extrémité occiden-
tale de la Qermanie, nous ont laissé des monuments d'une haute
antiquité, en vers et en prose, fort importants pour la linguis-
tique. Leur dialecte, après s'être assimilé un élément roman,
a donné naissance à la langue anglaise.
Ij ancien norois était la langue des peuples du Nord. Il sub-
siste modifié dans le suédois et le danois; mais il a conservé son
ancienne forme et sa vigueur première dans l'islandais pour ainsi
dire jusqu'à nos jours.
Les habitants de la Frise se tinrent longtemps isolés de leurs
voisins, aussi le dialecte /r«o» conserva- 1- il à peu près sa forme
première jusqu'au XIV* siècle. Cette circonstance donne de la
valeur aux monuments écrits dans cet idiome , bien qu'ils soient
de date assez récente. La réunion de la Frise à la Hollande rédui-
sit le dialecte frison à l'état de patois.
Au Xnr* siècle, un autre dialecte, le néerlandais, prend tout
à coup rang parmi les langues littéraûes. On ne lui trouve pas
de passé, aucune charte ne prouve son existence antérieure comme
idiome particulier. C'est un voile impossible à soulever aussi long-
temps que l'on n'aura pas retrouvé quelques monuments du fran-
cique. Le néerlandais continue de fleurir dans le hollandais.
Abstraction faite des Frisons et des Néerlandais, les peuplades
qui habitaient entre le Rhin et le "Weser, entre le "Weser et l'Elbe,
parlaient le dialecte saxon , dout il nous reste un monument consi-
dérable et important pour la science grammaticale, bien qu'il ne
date pas des plus anciens temps. Le dialecte saxon fait le fond
de ce qu'on appelle aujourd'hui bas -allemand.
DÉRIVATION.
Les anciennes langues germaniques étant généralement peu
connues en France, je crois devoir donner avant tout quelques
renseignements sur les alphabets du gothique et du haut-alle-
mand. Je les réduis en tableaux pour simplifier le travail et pour
faciliter les comparaisons.
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xra
TABLEAU
DES VOYELLES, DE LEURS PERMUTATIONS ET DE LEURS
ALTERATIONS.
Voyelles
Permutations
Altérations
Gothique
Ancien
haut-alle-
mand
Haut-al-
lemand
moyen
Nouvel
haut-alle-
mand
Ancien
haut-alle-
mand
Haut-al-
lemand
moyen
Nouvel
haut-alle-
mand
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ou, ô
au, ô
ou, œ
eu, au, œ
et
î
i
et (at)
iu^
tu, io, ta,
tu, te
eu,ie{z=t)
(1) M. J. Grimm distingr^^e deux sortes de ai, au, tu: l'mie où Va et Vi jouent le
principal rôle, et où l'on fait entendre les deux voyelles; l'antre où l'appui de la voix
se fait sur i et sur u. L'accent indique ici ces différences. Ai et au sont toujours pour
{ et u qnand nn A ou nn r suit, et ai répond alors à V'é de l'ancien haut - allemand,
tandis que le gothique di devient e», i, dans l'ancien hant- allemand.
(2) Le circonflexe indique la quantité.
(3) Cet 'é avec tréma a été admis par les grammairiens modernes pour le distin-
gaer graphiquement de l'e qui représente tantôt nne altération de l'a, tantôt r« de
syllabes inaccentuées non radicales, où il a pris naissance d'une des voyelles a, 'é, i,
O, u, et d'autres sons. La prononciation de V'é se rapprochait de l't, dont il s'est
développé: celle de l'e tournait vers l'a; c'est, du moins, ce qu'on suppose.
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xrv
TABLEAU
DES CONSONNES ET DE LEURS PERMUTATIONS.
Gothique
Ancien haut-
allemand
naut-
allemand
moyen
Nourel haut-
allemand
1
t
13
m
n
r
l
m
n
r
l
m
n
r
l
m
n
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Ib) z
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3> ou a
», r
r
th OVL d
t
5 ou z
», r, seh
r
d
t(th)
fi et.
», r, aeh
r
d
(1) Dans les manuscrits de l'ancien haut -allemand on trouve, au lieu de w, tantôt
uu tantôt tt (quand la voyeUe n suit ou précède, de même gu pour qw^ km).
(2) Cette lettre répond à tsa (z/), tandis que le « à la valeur de t/. Au commence-
ment des mots on écrivait toujours z ; au milieu et à la fin des mots on employait sur-
tout z après les liquides l, n, r (rarement après les voyeUes), et J après les voyelles
(après les consonnes quand il y a eu contraction).
Voyelles.
Les règles que j'ai données touchant les permutations des
voyelles latines ne peuvent en général être appliquées aux voyelles
allemandes. A quoi attribuer cette différence? Aux habitudes
d'organes des conquérants de la Gaule romaine , à la position de
l'accent dans leur langue et à sa modulation, enfin à la manière
différente dont ils articulaient les voyelles et les diphthongues.
Telles sont les causes principales qui influèrent sur la déforma-
tion des mots allemands. Il y en a d'autres encore, peut-être;
mais celles-là sont décisives, et il serait inutile de recourir à des
suppositions.
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XV
I. A long. C'est Va du haut-allemand; on voit par le tableau
des voyelles que le gothique ne le connaît pas et qu'il le
remplace par e. Cet a long reste en français, s'affeiblit en
^, ou se diphthongue en te^ ai: wage\ har et hïerey rosse
et raisse (courant, ruisseau, de l'ancien norois râs, ib.,
anglo-saxon raes),
A bref, gothique, se maintient, s'affaiblit en ^, ou se diph-
thongue en ei^ ai, comme Va bref latin, mais seulement
avant »», n: gage, garir, halle ou haie, régime gram ou
graim, sujet grains ou greins,
n. E long. La langue d'oïl ne connaît ni 1'^ long gothique, ni
Ve long du haut -allemand: le premier se range sous Va long
du haut -allemand, l'autre répond à l'a* gothique Y. plus bas.
E bref. Cette lettre manque dans le gothique. D'après ce
que j'ai dit ci -dessus Tableau des voyelles, note 2), l'an-
cien haut-allemand a deux espèces d'^; l'un répondant à
Va bref gothique, dont je viens de parler, l'autre qui s'est
développé de Vi. Je renvoie donc à cette lettre,
m. I long du haut -allemand, répondant au gothique ei, reste
intact: riche, enivet, rider.
I bref du gothique et du haut- allemand, auquel on doit
joindre l'a» gothique et Vë du haut -allemand (v. le Tableau
des voyelles), reste f , se permute en e et quelquefois en
ie, eiy a: eschify eschirer, fieu — feu — fia, fres — freis,
f élire — f autre, rené, sen — san,
lY. long du gothique, de l'ancien norois et de l'anglo-saxon,
n'éprouve aucun changement, tandis que son correspondant
de l'ancien haut -allemand uo (plus anciennement ua) pro-
duit d'abord ue, oe d'où se développe of, uei, uî: croc,
rostir, orguel — orgoil — orgueil — arguil, faldestuel
— faudestuetl — faldestoed.
bref du haut -allemand, répondant au gothique u, au,
(v. Tableau des' voyelles, note 1) reste o ou se diph-
thongue comme Vo bref latin: mordre (homicidium), hose
— huese — hoese — house. Cfr. I, 25.
(1) Les mots cités sans explication se trouvent dans le Glossaire. Je renvoie an
t. I, p. 23 et suiv. pour la distinction des foi mes difllectales. On fera Fans peino les
comparaisons avec la langue fixée.
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XVI
V. U long du gothique et de l'ancien haut -allemand, n'éprouve
aucun changement: brun, brut (beUe- fille), hue, escume.
U bref et au du gothique, u bref de l'anden haut- alle-
mand, restent quelquefois, mais ils passent le plus sou-
vent à Vo: huche y forbir, horde, marne.
VI. AI, c'est-à-dire dij du gothique, auquel répond Ve% ou 1'^
de l'ancien haut -allemand, se présente sous les formes
aij et, a: ham, gais, hairon, hait — eit, laid — leid.
Vn. An, c'est-à-dire du gothique, ancien haut-aUemand au, ô,
et, avant le VUl' siècle, au, aa, devient o (u), au, ai:
hage, roêel, sape — soupe, choisir,
Ym. lu (m*), qui, dans l'ancien haut- allemand déjà, est repré-
senté de diverses manières: iu, ia, io (plus anciennement
éo), n'a pas de forme constante dans la langue d'oïL II
y a d'ailleurs peu de mots qui le contiennent Nous avons
d'abord iuv, iuw, iv: triuve — triuwe — tri^e; puis ai
(i d'w* syncopé): eroissir.
Consonnes.
I. P gothique répond à ph (/) de quelques-uns des plus
anciens monuments du haut-aUemand, et à pf du haut-
aUemand moyen et moderne. P gothique initial ne se
montre guère que dans des mots d'origine étrangère. Il
en est de même de pf initial, qui tient sa place quand
l'admission des mots a eu Heu de bonne heure, tandis
que p reste dans ceux d'admission récente.
F initial se maintient dans la langue d'oïl: poe.
F médial et final, ancien haut-allemand pf, /, /, se
présente sous les quatre formes j», h, «?, /; agra/pevr, eschif
ou eeJcipi esohiper, estouble^ estofe, eschevin.
II. B gothique disparaît dans l'ancien haut-allemand propre-
ment dit, où jp le remplace, tandis que certaines peu-
plades, p. ex. les Francs, conservent le b. Au lieu de W,
le haut -allemand moyen et moderne emploient toujours
pp. n faut remarquer encore que l'anglo-saxon, l'ancien
norois et le saxon ont souvent / pour b ou p. De là,
pour le b gothique, les consonnes b, f v (pour b médial),
p (pour bb)^ dans la langue d'oïl: bande^ brant^ bric, bride^
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xvn
lohe^ rohe^ escrevisae, graver, nafrer — navrer, riper (de
rippen, rippen, ahalL riban).
m. F gothique répondant à t? «= f et / du haut -allemand.
L'allemand moyen fait toujours usage de / à la fin des
mots, avant les consonnes «, «, t^ dans le corps des mots,
et comme initiale des mots d'origine étrangère; partout
ailleurs il emploie ordinairement v,
F est constant, excepté dans la combinaison If: fah
destuelj fel^ ga/rol^ Arnol (Amulf).
IV. V gothique, w du haut -allemand. Selon M. J. Gbimm, le v
gothique se prononçait comme le w de l'allemand moderne,
tandis que le w de l'ancien haut -allemand était l'équivalent
du w anglais. Le v final gothique est voyelle (u) après une
voyeUe brève, il est consonne (y) après une voyelle longue
et les consonnes. Médial, il est aussi consonne dans la diph-
thongue du avant t, ê, ei^ et dans la diphthongue w, avant
chaque voyelle. Le to final de l'ancien haut -allemand se
permute partout en « ou en o, et peu à peu même la voyeUe
disparaît. Dans le nouvel haut- allemand, on emploie b au
Heu de to après / et r quand il y a une voyelle de syn-
copée, et w ne peut jamais figurer à la fin des mots ou
des radicaux. Enfin le w tombe avant une consonne.
Le V gothique ne se trouve pas dans la langue d'oïl;
c'est le w de l'ancien haut -allemand qui y figure sous les
formes gua^ gue, gui^ avec rejet du son u dans quelques
provinces, tandis que d'autres le maintiennent. Les pro-
viaces qui furent le plus longtemps soumises à l'influence
allemande conservèrent le w (cfr. I, 33). On rencontre
même t?, qui provient de la confusion du v roman et du v
étranger. Ex. gaagnier — guaigner^ gaarnir — guarnir —
wamir^ gueredon — geredon — werdon, guùcart^ triuwe —
trive^ wage (aujourd'hui vague au lieu de gague)^ espervier,
W se résout en outre en ow, o: ouest, ouaiter poiu*
waitery Gaudoin (Gotwin); ou se syncope: Itegnalt (Re
ginwald).
Enfin, ce que je viens de dire du w final de l'ancien
haut -allemand explique le mot de hloï^ qui s'est formé
comme poi de pau. Quant à la forme hlef, que je me
Burguy, langue d'oïl, Glossaire. U. Éd. b
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AvUl
suis expliquée par un féminin hî^ve^ le / repose simple-
ment sur le w allemand. Iwa (îwa) a également produit if.
V. M, Le m final de l'ancien haut-allemand et de TaUemand
moyen se permute quelquefois en n. La langue d'oïl
connaît aussi cette permutation, mais le plus souvent elle
apocope le n: estam puis eHar^ Bertran (Bertram). Les
noms propres en an final prirent de bonne heure un d: and.
VI. N, Je ne trouve pas d'exemple de la permutation de cette
liquide en 7 ou en r (cfr. I, 41); notre gonfaUm^ p. ex.,
s'écrivait régulièrement gonfanmi,
YU. L se permute enr: gaufre. Il se transpose quelquefois: floc
— foie. Avant une consonne, le l allemand suit la même
loi d'aplatissement que le / latin: faïde — fatide, Cfr. 1, 42.
"Vlll. R se permute en /: heîhere et herheri. Le r allemand se
transpose comme le r latin: esoremir^ humaier^ gretwn —
gueman. Cfr. I, 42.
IX. K, Le ^ gothique, qui est remplacé par q avant un v,
se permute dans l'ancien haut- allemand proprement dit
en ch quand il est initial, en M dans le corps des mots,
n se maintient seulement dans les combinaisons sk (= se),
ik^ rk^ nk. Le gothique kk répond à l'ancien haut -alle-
mand proprement dit ech^ haut -allemand ordinaire ck. Au
Xn* siècle, les combinaisons «^, «Ir se transforment en
8eh, schr.
Le son k reste avant les voyelles o, t*, avant une
consomme et à la fin des mots: esoume^ esowrie^ escot^
haeon, hlane, foie, (Cfr. I, 35 pour les différences dia-
lectales du picard). Avant a^ le k prend le son sifffé
chy comme avant Va latin, et nous avons ici les mêmes
différences dialectales (cfr. I, 34 et suiv.). Le son ch a
Heu aussi avant e, f , au contraire des mots dérivant
du latin (I, 37. 38.), hormis le dialecte picard -flamand.
Cette différence, dont je n'ai pas su fournir la raison à
l'égard de l'exception picarde -flamande (I, 38.), pourrait
peut-être s'expliquer par une supposition de M. Diez
rapportée I, 35. Du reste, au lieu de cA, on a aussi
les formes dialectales avec le son ^, et c^, ci, comme
pour les mots d'origine latine. Ex. Charles — Karles,
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XIX
eaehac — eskiee, riche — rtce — rtke, eschancer — esean-
câTy eschamir — escm-nir — eschemir — eskemier, eschi-
ver — eahiver^ eschiper — esquiver; de même les féminins
blanche — hlanque^ franche — franque^ fr esche — fresJce,
Le k passe au g, comme le c latin: rogue (ancien
norois hrôh-r)^ ganivet (et cntnet), grape.
Le i& de la combinaison sk se syncope ou s'apooope
quelquefois: fre», fresanche^ seneachal,
X. Q, n n'y a, que je sache, aucun mot de la langue d'oïl
dérivant de l'allemand qui contienne cette lettre.
XI. O gothique, ^ ou ^ (c) dans l'ancien haut -allemand, reste
guttural ou prend le son de j avant toutes les voyelles :
gueude — gelde^ wage^ jardin — gardin^ gai (et notre
geai)^ jarle — ga^le^ gigue — gige, large, (Cfr. I, 39
g latin.)
On a quelques exemples de la syncope du y, ce qui
donne lieu à une diphthongaison avec f : esmaier — es-
motery haie.
Au lieu de rg^ la langue d'oïl a quelquefois rt: (hel-
berc) herhert. Ce t est probablement pour e de l'ancien
haut-allemand, comme dans havhert (hauberc).
Xn. J initial sonne j dans la langue d'oïl: gehir — jehir. Lors-
qu'un j médial est précédé de ft, p^ d, t^ ces lettres se syn-
copent et alors/ a sa prononciation ordinaire ou devient ch:
loge, crèche, gager. Quant au j des verbes gothiques en
jan, qui passent dans la langue d'oïl à la 2* conjugaison,
il se permute en i. Si le j du gothique ou du haut -alle-
mand est précédé de la nasale n , on écrit ordinairement
gn, comme dans les mots dérivés du latin (II, 235):
hraigne, mais aussi bruni avec », gaagnier — guaigner.
Quelquefois le g adouci repose sur im i final du nomi-
natif ou sur le / qui se trouve au génitif, etc.: gage.
Xm. H. Dans l'ancien haut -allemand, on employait toujours h
où le gothique avait k final, quelquefois oii il avait k
médial. Dès le IX" siècle, les combinaisons M, hn^ hr^
hw perdent l'aspirée. Le haut -allemand moyen se sert
de 8ch pour se; l'allemand moderne l'emploie aussi avant
d'autres consonnes pour le simple s (schlagen, schmecken).
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XX
H initial allemand reste ordinairement dans la langue
d'oïl: heàlme (mais aussi eame)^ hauberge (aujourd'hui
auberge)^ ham^ haltj hanter ^ Hanap,
La combinaison M perd l'aspirée: los (lot), Zoeis (Hlu-
dowîc); dans toatlie sa syncope produit un son mouillé.
La lettre A de la combinaison hr ne se maintient que
quand on intercale une voyelle: rené — par contre ha-
rengue, renge.
XIY. T. Le ^ gothique est représenté dans l'ancien haut-alle-
mand par z au commencement des mots et dans les
combinaisons h, nz, rz, et par 5 <ïans le corps des mots
et comme consonne finale.
La langue d'oïl conserve ordinairement t: tape, tom-
ber, torbe, batel, baste, bout. Quelquefois elle le syncope:
haër, esclier. Le z de l'ancien haut-allemand se trouve
cependant représenté dans la langue d'oïl par 2, 0, M
8, 8s, avant toutes les voyelles: blecier — bîeseier, bozon
botison, eacremsse, grocer, eacîice (à côté de esclft), cham-
per (mot patois, s. v. tape).
XY. D, Le (? gothique passa au t dans l'ancien haut-allemand.
Le d de l'ancien haut -allemand répond à l'aspirée th du
gothique. On trouve cependant th pour d dans quelques
monuments de l'ancien haut- allemand, mais ce n'est qu'une
variante orthographique de d. Quant au th du nouvel
haut- allemand, il est indicatif de la quantité.
La langue d'oïl rend le d gothique par d: borde, bande.
Elle le syncope: lotre, juerre^ gaagnier, braon. Toutefois
il y a des formes où linfluence du haut- allemand est
visible: tassely mordre et mtirtre, La combinaison nd
conserva d'abord la finale, puis elle la perdit: brant —
branc — bran,
XVI. 8, Le son s reste: sope, danser (cfi:. î, 34). 8 médial et s
final qui, le plus souvent, deviennent r dans les autres diar
lectes, sont représentés par s ou par r dans la langue d'oïl:
rosel. La combinaison si intercale un c: escUer. (Cfr. H.)
8m, «w, gp, st restent: esprohon, isnel, eBtache, estai.
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A.
Â9 aby ad prép. II, 340 etsuiy.;
à ee que conj. II, 376.
A interj. II, 402.
Âage y. edage.
Aaiatie y. ate.
Âaigre y. edage.
Aaise y. aise.
Aaiser y. aise.
Aaisie, aeisie y. aise.
Aaisier y. aise.
Aldtir Y. ate.
Aamer, aimer y. amer.
Aamplir y. ademplir.
Aanerer y. ancre.
Aasmement y. aesmer.
Aasmer y. aesmer.
Aate Y. ate.
Aatie Y. ate.
Aatine y. ate.
Aatir y. ate.
Ab Y. a.
Abaier II, 362, aboyer; de ad-
hau ' bari. De là le subst. aboisy propre-
ment extrémité où est réduit le cerf,
le sanglier, sur ses fins, lorsque les
chiens Tentourent en aboyant.
Abailler y. bail.
Abaisser y. bas.
Abaissier y. bas.
Abandon y. ban.
Abandoneement y. ban.
Abandoner y. ban.
Abatre y. batre.
Abatut partie, emp. subst. , abatre.
Abanbir y. baube.
Abbes Y. abet.
Abe Y. albe.
Abeit Y. abet.
Abolir Y. bel.
Abesolgne y. soin.
Abet, abeit 1, 116. II. 269, s. s. ab-
bes I, 345, abbé; de abbasj propr. père.
Abet Y. beter.
Abeter y. beter.
Abevrer, abeyre y. boiYre.
Abiter y. habiter.
Aboenir y. bon.
Aboiyre y. boiYre.
Abonder v. onde.
AboYrer y. boiYre.
Abrander y. brant.
Abraser y. brase.
AbroTier y. bref.
Abri, abri; ital., esp., port, abrigo,
proY. abric; abrier, couvrir, mettre
à Tabri. M. Diez I, 276 dér. abrier de
l'ahal. birîhan, couvrir, mais ce mot
n'a pas encore été retrouvé; cepen-
dant on pourrait le supposer, car on
a antrî/tan , découvrir. L*a serait Vad
latin. Je crois qu'il y a une étymo-
logie plus simple et plus rapprochée:
c'est le latin aprieusj bien qu'au pre-
mier abord la signification de ce mot
paraisse tout à fait contraire à celle du
roman; mais, en y regardant de
plus près, on reconnaîtra qu'il n'en
est rien. En efifet, abri signifia
dans le principe, et il signifie sur-
tout encore, un lieu qui protège du
froid, de la pluie, etc. Or apricus
loem ou neutre apricum {^haCô/ievov,
dans les gloses sur Pomp. Fest.) signi-
fie lieu exposé au soleil, et l'on a dit
d'abord apricum, abri, par opposition
à un lieu ombragé; puis, admettant
une très -petite extension, on a pris
abri comme contraire de lieu froid
Burguy, langue d'oïl, Glossaire, m. Éd.
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ABË
ACH
lieu humide, etc. Ctr, Ménage s. t.
abri et Gaseneure Orig. franc. De
abrier, nous avons fait abriter ^ en
intercalant un t euphonique.
Abriyet, abriyé, rapide, vif,
prompt, pressé, empressé; part, passé
d'un verbe que je ne connais pas
dans la langue d'oïl, mais qui se
trouve dans le prov. brivar, presser,
s'empresser; abrivar, ib.; de briu,
vivacité, force, courage; esp., ital.,
port brio; du celtique: ancien irlandais
br$ffy valeur, gallois brîçh, force, vie.
Absolu V. soldre.
Abstinence I, 230, abstinence;
aèstiftentia.
Abaissement v. buisser.
Abaisser v. buisser.
Abasion II, 84, abus, erreur,
tromperie, fraude; d'abuser, àe abuti,
propr. abusari,
Acaindre v. ceindre.
Aearier v. char III.
Aeaser v. case.
Aeat V. aoater.
Aeater, aebater, acheter I, 178.
II. 39, procurer, acheter, faire un
échange; ad- capture, Imâ. accaptare,
accapitare; subst. acat, achat I, 57,
acquisition, achat; comp. racater^
raehater, rechater I, i77. 364,
racheter, sauver; d'où rachateres,
rachateor 1,77, rachetear, sauveur;
rachatement I, 159 rachètement,
salut; cfr. DC. s. v. accaptare, Mén.,
acheter. En partant d'un autre point
de vue et d'une autre signification
de capere, captare, on employa ad-cap-
tare, aeater, achater dans le
sens de assembler, amasser; comp.
racater, raehaterl, 192, rassembler,
réunir, ramasser. La signification de
ce mot est restée inconnue jusqu'ici (v.
entre autres le glossaire de la G. d. R.) ;
cependant il l'a encore dans quelques
patois, p. ex. dans celui de Montbéliard.
Grf. le proverbe: Pierre que rôle (roule)
v^aieâte pe (pas) de môasa (mousse).
Aeeide, négligence, indolence, en-
nui, tristesse. DG. acedia, accedia,
grec àxriâCtt,
Aeeorre v. corre.
Aeereissement v. croistre.
Aceindre v. ceindre.
Aceler v. celer.
Acemeement v. aesmer.
Acener, achainer, faire signe de
venir; comp. de a et de cener; subst.
ital. cenfio, signe. On trouve, dans
la basse latinité, einnuSy tertio oris,
einnare, innuere, mots qui dérivent
peut - être de cineinntu , boucle de
cheveux; de sorte qu'on aurait donné
une acception générale à la proprié-
té qu'ont les boucles de flotter, pour
ainsi dire de faire signe. Cfr. locher.
Ne confondez pas avec assener.
Aeenser v. censé.
Acer V. acier.
Acerin v. aciçr.
Acerter v. cert.
Acertes v. cert.
Aeesmeement v. aesmer.
" Aeesmement v. aesmer.
Acesmer v. aesmer.
Aeesser v. cesser.
Achainer v. acener.
Achaison v. occasion.
Achaisonner v. occasion.
Acharier, charier v. char I.
Acharier, confronter V. char III.
Acharoier v. char I.
Achat V. aeater.
Achater v. aeater.
Acheminer v. chemin.
Acheson v. occasion.
Acheyer v. chef.
Achier, apîer v. es, abeille.
Acliier, acier v. acier.
Achierer v. char III.
AchicTcr v. chef.
Achoison v. occasion.
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ACH
3
ACO
Âehoisonner t. occasion.
Aeier, acer, aehier II, 242. soa.
357, acier; lance; Imâ. aciare, acia-
nnm, de actes se. ferri, fer dur.
Âelasse^ être aux abois (au propre),
râler (?). J'ai rencontré ce mot une
seule fois, il se trouve cité II, 213.
Ignorant sa signification précise, car
on ne peut la déterminer d'après un
exemple, il est difficile d'indiquer son
origine. Isidore donne eonelaasare
pour eonclamare; une forme semblable
ayec une autre préfixe conviendrait
peut-être fort bien ici. On pour-
rait aussi songer à elas , qui , en pro-
vençal, signifie cri, clameur, glapisse-
ment; en irlandais, çlaa signifie plainte.
Aclin V. cliner.
Aeliner v. cliner.
Aelore v. clore.
Aeoardi v. coe.
Aeoder v. code.
Aeointanee v. cointe.
Aeointe v. cointe.
Aeointement v. cointe.
Aeointer, aeointier v. cointe.
Acoiser v. coit.
Aeoisier v. coit
Aeolcher v. colcbcr.
Aeoler v. col.
Acomblement v. comble.
Acompaignier v. compain.
Acomparer v. par, adj.
Acomplir, aeumplir, I, 210. 267.
Il, 352, accomplir; de ad-eomplere ;
aeomplir sa parole I, 334. Cfr. compile.
Aconduire v. duire et II , 253. 5,
Aconfermer v. ferm.
Aeonseiller v. conseil.
Aeonseure, aeonseyre v. sevré.
Aeonsieure, aeonsieTre v. sevré.
AconsieTir, aeonsiyir v. sevré.
Aconsirre v. sevré.
AeonsiTre, aeonsiure v. sevré.
AeonsoiTre, aeonsore v. sevré.
Aeonsqaes l, 190.
Aconsnir, aconsuire, aeonsore
V. sevré.
Aconter v. conter.
Aeoragiement v. cuer
Aeoragier v. cuer.
Acorber v. rorbe.
Aeoreier, aeorehier v. cort, adj.
Acordance v. acorder.
Aeorde v. acorder.
Acorder, aeonrder, convenir, ar-
rêter, accorder; s* acorder à qqch, I,
196. II, 313, s'a<j(WYfor absol. I, 237,
faire sa paix; acorder un deabat I,
380; acourder qqn, à qqn. II, 54,
mettre la paix entre eux; comp. ra-
eorder I, 263, faire sa paix, se rappro-
cher; subst. aeorti, 402, accord, con-
vention, société, parti; acorde, accor-
de I, 400. II, 387, accord, concilia-
tion, traité; acordancc, accord, con-
vention. Du latin cor, comme discor-
dare, concordare, recordari.
Acorer v. cuer.
Acorre v. corre.
Acort V. acorder.
Acost V. costeit.
Acoster v. costeit.
Acostume v. costume.
Acostumeement v. costume.
Acostumement v. costume.
Acoton, aucoton, auqaeton, aqae-
ton, aacton, hoqueton, sorte de ca-
saque militaire, qui se mettait par
dessus la chemise: Sor sa chemise
vest l'auqueton de .ij. plois (Ch. d. S.
I, 229). Ce mot est un dérivé mé-
diat de l'arabe al-qéton, à'oti Ton
a fait coton j en espagnol algodon, co-
ton et ouate. C'est de alçodon, dans
le dernier sens , qu'on a dérivé aucoton,
Acouardi v. coe.
Acoacer v. colcher.
Acouder v. code.
Acoadre v. coudre.
Acourder v. acorder.
Acouter v, code.
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ACQ
AES
Àe^nill V. cueillir.
Aerayanter v. creyer.
Aerayenter v. crever.
Aereantement v. creanter.
Aereanter v. creanter.
Aereis v. croistre.
Aereyanter v. crever.
Aeroire v. croire.
Aerois v. croistre.
Acroissement v. croistre.
Acroistre v. croistre.
Aeaeil v. cueillir.
Aeaeillir v. cueillir.
Aeuel V. cueillir.
Aeuit V. coit.
Acalter v. coit.
Aeulehier v. colcher.
Aeumplir v. acomplir.
Aeun, aeune, aeiins v. alcuens et
I, 169.
Aeunter v. conter.
Acuser II, 164, accuser; de aeeu-
aare, Cfr. cause, encuser.
Ad prép. V. à.
Adeeertes v. cett.
Ademetre v. mètre.
Ademise v. mètre.
Ademplir, aamplir, aemplir II,
82. 146. I, 160. 1, emplir, remplir,
accomplir ; adimpleré; comp. paraem-
plir I, 180, accomplir, remplir, exé-
cuter; raemplir I, 142. 196, remplir,
accomplir.
Adenerer v. denier.
Adens v. dent.
Adenter v. dent.
Adenz v. dent.
Ades, adies II, 267; tôt odes II.
268; odes . . . adea H, 268.
Adeser y. aherdre.
Adestrer v. destre.
Adeyaneer v. davant.
Adeyinaille, adeyinal v. devin.
Adeyinement v. devin.
Adeyiner v. devin.
Adies V. ades.
Adob V. dober.
Adobe V. dober.
Adobement v. dober.
Adober v. dober.
Adoeier v. dois.
Adol V. dober.
Adoleier v. dois.
Adoleir v. dois.
Adomagier v. damage.
Adonc, adonqaes v. donc et II, 283.
Adons, adont v. donc et II, 283.
Ados 9 armure v. dober.
Ados 9 appui V. dos.
Adoser v. dos.
Adou V. dober.
Adoabe v. dober.
Adoabement v. dober.
Adoaber v. dober.
Adoul V. dober.
Adreeher, adreeier v. drescer.
Adreseer, adresser v. drescer.
Adabe v. dober.
Adubement v. dober.
Aduber v. dober.
Adueier v. dois.
Adoire v. duire.
Adoleier v. dois.
Adoleir v. dois.
Adone, adonkes v. donc et II, 283.
Adore v. durer.
Adorer v. durer.
Adyersarie v. avers.
Adyersier v. avers.
Adyersiteit v. avers.
Adyersitet v. avers.
A8, âge V. edage.
A8 inteij. II, 397.
Aeisier v. aise.
A8it V. edage.
ASiz V. edage.
Aemplir v. ademplir.
ASrdre v. aherdre.
Aérien v. air.
Aesier v. aise.
Aesmer, aasmer, esmerll» 319,
estimer, évaluer, croire, présumer, pen-
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AEU
5
AFO
ser;^ de aeatimare; subst. esme^ estima-
tion, évaluation, opinion, intention, but,
calcul, action de viser; à esme, d'avis,
dans l'espérance, sur le point; d'où
aasmement II, 14 1, pensée, attente;
esmance) opinion basée sur des com-
binaisons, valeur, portée ;/atV« esmatice,
faire mine de qqch. , ajuster , menacer
de frapper; — esmee^ estimation. Les
mêmes formes verbales signifiaient cal-
culer, dresser, préparer, ajuster, pré-
senter, faire mine de qqch. ; on a fait
passer la signification du verbe de la
pensée à l'action. L'orthographe aas-
mer semblerait remonter à l'influence
de ad-iiestimare, azesmar en provençal,
d'où la langue d'oïl avait fait acesmer
I, 66. 304, disposer, arranger, ajuster,
orner, parer; et d'ici acesmement,
ajustement, parure, atours; du part,
pas. l'adv. acesmeement, aeemee-
meilty en grand appareil.
Aeure de aorer.
Aezo I, 149. 157.
AfaMoierlI, 393 pour afoibloier,
afebloier v. fioible.
Afaire v. faire.
Afaite v. afaiter.
Afaitement v. afaiter.
Afaiter, afaitier, affaiter II, 254.
255. 398, orner, parer, préparer, ap-
prêter, acconmioder, raccommoder, pan-
ser, apaiser, apprivoiser; de affectare;
part. pas. afaUtet, afaite, bien élevé;
s'afatUr, se mettre en état, se dispo-
ser, se préparer; de là afaitement^
ornement, parure, manière, façon, in-
struction.
Aiàitier v. afaiter.
Afàitiet s. v. afaiter.
Afamer v. faim.
Afautrer v. feltre.
Afebleier v. fioible.
Afebloier v. fioible.
Afeire v. faire.
Afeltrer v. feltre.
Afenir v. fin.
Aferir v. ferir.
Afermer v. ferm.
Afeurer v. fuer.
Afeutrer v. feltre.
Aifeetioil I, 126. 227, affection,
volonté; de affectio.
Afferir v. ferir.
Affi Ire pers. s. prés. ind. d'affier.
Affle V. foit.
Affler V. foit.
Afflnite v. fin.
Afflietion, afflictian v. affiire.
Afflire II, 269, abattre, accabler,
affiiger; part, afflit, affiite, I, 50; de
affligere^ afflictua; afflietion, affli-
etian I, 371. II, 64, accablement,
mortification, affliction; afflietio.
Afflit V. afflire.
Ai&onter v. front.
AffuMer v. afubler.
Affaison II, 126, par attraction
pour à fuison.
AffumMer v. afubler.
Affuster v. fust.
Afl V. fit.
Aflaneer v. fiance.
Afleliey afice v. ficher.
Aflclieemeiit v. ficher.
Aficlier, afiehier, aficier v. ficher.
Afieliiemeiit v. ficher.
Afle V. foit.
Afler V. foit.
Afiler V. fil II.
Afiner v. fin.
Afoiblir V. fioible.
Afolement v. afoler.
Afoler, I, 60, maltraiter, blesser,
meurtrir, tuer; d'où afolement 9 dété-
rioration, dommage, blessure; defoler,
defnler II, 3. 275, comme afoler.
Composés du latin /«/tore, verbe qu'on
peut supposer d'après le substantif
fullo, ontSj d'où nos mots foule f fouler,
foulon.
Afoler 9 devenir fou v. fol.
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AFR
6
AHA
Afonder y. fond.
Afondrer y. fond.
Afranehir y. franc.
Alterner y. ferm.
Afrener y. frein.
Aironter y. front.
Aimiter y. fruit.
Aironter y. front.
Afablail y. afubler.
Aiablery affubler et ayec m inter-
calaire, aflùmMerl, 105. 290. II, 6i.
390, cacher sa tête sons nn yoile,
couyrir, yôtir, garnir de lafibnla; Imâ.
affibnlare; afiablail U, 131, manteau,
(chlamys); proprement manteau ayec
la fibtda, Jibla dans Apulée; comp.
desalùbler^ ôter le manteau, désha-
biller. — On trouye desfubler dans
le même sens, formé directement com-
me affubler G. d. V. v. 1129. P. d.
B. y. 3995 desfublee est en un samit,
c.-à-d. sans manteau.
Aftierer y. fuer.
Afuir y. fuir.
Agraee^ agrache^ agace, pie; de
Tahal. agaUtray proy. gâcha, agassa;
ital. gazza, gazzera.
Agraeer^ agaeier^ quereller, exci-
ter à badiner ou à quereller, provo-
quer, harceler, piquer, irriter, aiguil-
loner. Ménage dér. agacer de agace,
parce que les pies sont colères; mais
il n'j a aucune apparence que ce soit
juste, et, soit dit en passant, il donne
une fausse origine au substantif. Aga-
cer dér. de l'ahal. hazj'an, allmod. hetzen,
irriter, poursuivre, avec a préposé, ce
qui permit au ^, devenu médial, de se
condenser en g,
Agaehe v. agace.
Agraeier v. agacer.
Aigrait y. gaitier.
Agraiter, agraltier v. gaitier.
Agarder v. garder.
Ageneer v. gent.
A^enoiller, agenoillier v. genol.
Agrenser v. gent.
Agresir v. gésir.
Agriez y. algeir.
Agrraanter v. creanter.
Agrafe v. agrappeir.
Agrappeir I, 131, prendre, saisir,
accrocher, prendre avec vivacité et
force; de Tahal. krapfo, aujourd'hui
krapfj krappent crampon, crochet. A
la même racine apartiennent4es mots
grappin f grappe, (Q. L. d. R. I, 115),
autrefois aussi erapef agrafe, en wallon
agrap. Pour grappe, cfr. le néerlandais
grappe, krappe, ib.
Agréer, agreeir v. gre.
Agregier v. grief.
Agrei v. roi II.
Agreier v. roi II.
Agret y. roi II.
Agreyanee v. grief.
Agrever v. grief.
Aga, agUel, 106, II, 42, aigu, poin-
tu, piquant; prov. agut; de aeutus; agroi-
serl, 397, aiguiser; proprem. aetUiare,
Aguaiter v. gaitier.
Ag^e y. agu.
Agueit y. gaitier.
Agaeiter v. gaitier.
Agaet y. gaitier.
Agaeter v. gaitier.
Agniley aiguille, aiguille; imâ.
acucla pour acucula, aeieula; de là
agiiiloii,agiiiliiii,aigiiillion,awillon
II, 241. 244. 378, pointe, aiguillon.
V. Ménge.
Aguilon, aguilim v. aguile.
Agniser v. agu.
Ah inteij. H, 402.
Ahaise, aheise v. aise.
Ahan (aan) II, 131, travail forcé,
peine corporelle, peine, chagrin. Dans
la basse latinité et dans la langue d'oïl,
ce mot s'employait souvent en parlant
du travail des champs: AJianer, en-
haner (terram ahanare), labourer, cul-
tiver: Enhanerent il toz les espazes
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AHA
AIG
de cel cortil ki ne furent pas enha-
neit (Dial. de S. Grég.); ahan, terre
labourable, champ; ahanable^ propre
au labourage, ahanieres (rég.àhanor,
plus tard ahanler R. d'A. p. 469) la-
boureur, cultivateur; ahanag^O II, 228,
labourage, récolte, fatigue, peine. Car-
pentier cite le simple haner, labourer,
que je n'ai jamais rencontré. S'ahaner
signifiait se fatiguer, prendre peine (P.
d. B. Y. 32.). Du Gange dérive ahan
de rinterjection AaM, que laissent échap-
per avec une respiration pressée les
personnes qui font un travail pénible;
ce serait donc une onomatopée. D'au-
tres veulent que la racine han soit
celtique. Owen cite en effet un ^an
dont la forme est parfaitement con-
venable pour racine de ahan; cfr. le
prov. , le port, et Tesp. a/an ; mais la
signification dispute, trouble, sédition
ne concorde guère; puis afan ne se
trouve que dans un seul dialecte et
peut-être a-t-il été lui-tticme em-
prunté ou est -il tout à fait étranger
à notre ahan. M. Pougens parle d'un
verbe français affaner = ahaner, et
Baynouard Lex. Kom. en cite un
exemple s. v. afaner.
Ahanable v. ahan.
Ahanage v. ahan.
Ahaner v. ahan.
Ahanler, ahanieres v. aban.
Ahanor v. aban.
Aherdre, aërdre n, 120-22, pren-
dre, saisir, empoigner, joindre, s'atta-
cher, se joindre à un parti, de ad-
haerere^ c.-à-d. adherere, avec <{ inter-
calaire; comp. entraherdre II, 121,
s^entr'attacher , s'entresaisir , s'entre-
joindre; desaherdre II, 121, détacher,
disjoindre , débarrasser. Du fréquenta-
tif (adhaesus), on forma adeser I, 297,
s'attacher, toucher, attoucher, saisir.
Ahi inteij. II, 402.
Abnesse v. asne.
Ahonir v. honir.
Ahonter v. honir.
Ahontir v. honir.
Ahueher v. hucher.
Ahunter v. honir.
Ahuri V. hure.
Ahurter v. hurter.
Ahyretement v. hoir.
Aidahle v. ajude.
Aide, aidere v. ajude.
Aider, aidier v. ajude.
Aidis V. ajude.
Aïe V. ajude.
Aiere v. rier.
Aige V. edage.
Aighe V. aiguë.
Aiglent, gratte -cul, dér. aiglen-
tier B. d. L y. p. 212, églantier; de
aiguiUe, avec la suffixe ent^ promprem.
aiguillonné. Gfr. prov. aguilen, aiglen-
tina. Aiglent était un peu plus hon-
nête que sa traduction , et , si on l'eût
conservé, églantier 9 églantine aurai-
ent au moins un primitif dans la lan-
gue moderne.
Aiglentier v. aiglent
Aignel, aignez, aignians, aigniax
I, 90. 149, agneau ; de agnelltu; diroin.
aigneles, aignelait I, 99.
Aignelait v. aignel.
Aigneles v. aignel.
Aignez v. aignel.
Aigniaos v. aignel.
Aigniax v. aignel.
Aigre, eigre, egre I, 184, aigre,
âpre, rude, avide; aeer\ adv. egre-
ment I » 82 , aigrement , âprement,
rudement , vigoureusement ; aigrete^
amertume, aigreur; aeritas; comp.
aigrefin, vinaigre.
Aigrete v. aigre.
Aigreyin v. aigre.
Algue, aighe, aiwe, aive, awe,
eve, levé, lave, eave, eaue I» 68.
135. 377. II. 78. 79. 114. 125, etc.,
eau; de aqua, La forme moderne
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AIG
8
Aïs
dérive immédiatement de evâj diph-
tbongné levé, lave, eaue puis eau.
Les formes aiçue et eve nous sont re-
stées dans aiguade , aîguail, aiguayei,
aiguière, etc., évier.
Aigpue^ cavale, jument; de eqî4a
prov. egua. Pour la forme cfr. le
mot précédent.
Aigrnilhon v. aguile.
AU v. al I.
Aillors, aillnrs, aillonrs I, 375.
268. 148, ailleurs; àeaUorsum; comp.
d'ailleurs.
AiUonrs v. aillors.
Aillurs V. aillors.
Aim V. haim.
Ain V. haim.
Aine v. anc.
Ainchois y. ans.
Ainçols V. ans.
Aineores II, 287 et Gloss. ore II.
Aingrle v. angele.
Ainkes v. anc.
Animi interj. II, 402.
Ainques v. anc
Ainrme v. anime.
Ains, ainz v. ans.
Ainsi 9 ainsine, alnsint v. ensi
et II, 273.
Ainsneit, ainsnes, ainsnez v.
naistre et II, 272.
Ainsunkes v. ans et II, 273.
Airl, 83.11, 44, air; aire, natu-
rel, manière d'être d'une personne,
dispositions, humeur, origine; aérien
II, 387, aérien, propr. aeranus. Dans
ces derniers temps, on a tenté de dé-
river aire de l'allemand art; c'est une
de ces étymologies basée sur une
simple analogie de significations et
qui montre combien peu on a étuclié
les lois de la dérivation. Gomment
art aurait -il produit aire? Air et aire
sont identiques dans leur origine; le
premier dérive de a^, le second de
l'adjectif aerea, Cfr. Tital. aria, Tesp.
aire. En opposant à celles de notre
mot les significations du latin apiritus,
on a, ce me semble, la même marche:
Air, souffle, ton, bruit, passions,
d'oîL naturel, humeur, manière d'être
d'une personne, dispositions. De
là à origine, il n'y a pas loin. On
disait de mal aire, de put aire,
pour de mauvais naturel; de bon
aire, pour de bon naturel, d'oil l'ad-
jectif debonaire, debonere II, 231,
doux, bon, affable; adv. debonaire-
ment, deboinairement I, 335, avec
bonté, affabilité, gracieusement; subst.
debonairete II, 38i, bonté, affabi-
lité, gracieuseté.
Aïr V. irer.
Aïre V. air.
AYré V. irier.
AYreement v. irer.
Aïrement, archenement v. irer.
Airement, encre v. atrement.
AYrer v. irer.
AYrie v. irer.
AYrier v. irer.
AYrison v. irer
Airme v. anime.
Aïros V. irer.
Ais, ais; de aœis; dér. aisie B.
d. 1. y. p. 34, porte; demin. aiselle,
aisiele, aisil, aiseeau, petit ais à
couvrir les toits, les livres, etc. (bar-
deau, dosse); de axicellua (axiculus).
Aiseeau v. ais.
Aise, aisse, facilité, occasion,
aise, plaisir; adj. aise, aisse, II, 170,
content, joyeux; adverbial, h aise, IL
364, à l'aise, conmiodément , d'oti le
sabst. aaise, ahaise Q. L. d. E. I,
66) facilité, contentement, aisance,
richesse, secours; vb. aaisier, aai"
ser, aeisier, aesier, aiser, aisier,
donner le nécessaire, donner de l'aise,
mettre à l'aise, soulager, aider, secou-
rir, servir, prêter, garnir; aaisie,
aeisie, qui a son aise, riche; de là
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Aïs
AL
aisément) usage, faculté d'user qqch.,
gré, volonté, plaisir; comp. desaise,
malaise; malaise 9 malaisse II, 170,
malaise, mésaise; mesaise, mesese
II, 217. 364. 384, mésaise, malaise;
mesaisé, mesaisie I, 250, = egenus,
malaisé, incommode, peu aise, mal
à l'aise. On a proposé nombre d'éty-
mologîes pour ce mot: Périon le dér.
du grec aïaioçy heureux, de bon au-
gure; convenable; d'où le subst. ce
qui convient, ce qui est commode; Mé-
nage remonte à otium; Frisch à l'allem.
behagen; Schilter, Junius, MM. Grimm
et Diez y voient la racine allemande
contenue dans Tadj. goth. azêtSy facile,
commode, subst. azêti^ agrément; mais,
en ce dernier cas, il faudrait, pour
la forme , avoir un subst. azi, qui n*a
pas encore été trouvé , et je n'ose dé-
cider si on peut le supposer. Cfr. Rayn.
II, 41, ais, aize, etc.
Âiselle V. ais.
Aisément v. aise.
Âiser V. aise.
Aisie V. ais.
Aisielle v. ais.
Aisier v. aise.
Aisil V. ais.
Aisli II, 407.
Aisse V. aise.
Aisselle I, 315, aisselle; àe axilla
pour ala.
Aistre^ foyer v. astre.
AiSVOS II, 407.
Aït) aYst V. ajude.
Aitant v. tant et II, 325.
Aitier v. hait.
Aïue V. ajude.
Aïuer V. ajude.
AYuwe V. ajude.
Aïuwer v. ajude.
Aiye v. aiguë.
Alye, arie^ aïeul; de avus; comp.
besaiyell, I60, bisaïeul; tresaive,
trisaïeul. La foi^me moderne est un
diminutif de avus, aiyel dans l'an-
cienne langue, Ben. v. 13809.
Aivel V. aive.
Aiwe, aide v. ajude.
Aiwe, eau v. algue.
Aiwer v. ajude.
Ajoindre v. joindre.
Ajoinst de ajoindre.
Ajornant v. jor.
Ajomee v. jor.
Ajorner v. jor.
Ajostee v. joste.
Ajostement v. Joste.
Ajoster v. joste.
Ajoustee v. joste.
Ajouster v. joste.
Ajude, i^ue, aYue, aiie, aide, se-
cours ; force armée, troupe ; aides, im-
pôt; vb. ajuer, aïuer, aider, secou-
rir; du latin adj'utare. Cfr. dans les
Serments, adjudha. Outre ces formes,
on trouve aYuwe, aiwe; aYuwer,
aiwer, où le ta semble indiquer une
influence du latin adjuvare; et aide,
eide, aYe, eYe; aider, aidier, eider
II, 231; comp. entraidier II, I60,
s'aider mutuellement. Remarquez les
formules Deua ajude y ajuCy aiie, aïe.
Dieu aide, siDieus m'ait, m^atst (subj.),
Voy. Q. L. d. R. II, p. 163, atrai,
atras; aiust R. d. S. G. v. 1097. De là
aidis II, 295, aide, auxiliaire ; propr. p.
prés, aidant II, 361. 394, aide, auxili-
aire; aidere, auxiliaire; — aîdable, se-
courable ; adjutabilis; adjutorie, adju-
toirell, 362, aide, secours ; adjutorium,
Ajue V. ajude.
Ajuer V. ajude.
Ajume V. jor.
Ajumer v. jor.
Ajustée v. joste.
Ajustement v. joste.
Ajuster v. joste.
Akuns V, alcuens et I, 169.
I. A], ail s. s. et p. r. dis, aus, auz
R.d. S. S. 4175;Ch d. S. II, 143; R. d.
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ALA
10
ALE
1. V. 2142, Ben. 30800; G. d. V. 1223,
ail ; alium. Fallot confond al et alie,
en faisant de alz un simple masc. plnr.
de alie, qui, selon lui, signifie ail;
cela n'est pas. V. alie.
II. Al y d'où au 9 rég. ind. sing. de
Tart. 1 , 46. 49 ; de à et ille; plur. als,
d'où as, az, ans I, 46. 54. 55.
III. Al, el I, 167 pron. indét., d'où
au, eu I, 168; parler d'un et tTell,
168; el empl. subst. I, 168; adv. comp.
alsi, ausi, assi, aussi, ossi n, 269,
d'où alsiment, auslment II, 269;
conj. alsi, aussi y eom et que II, 377.
Alaigre, halaigre A. et A. y. 2847.
alègre; alaeer.
Alainne v. anheler.
Alaiter v. lait.
Alasse y. las.
Alas, allas inteij. y. las et II, 401.
Alasser y. las.
Aibain, aubain, étranger dans le
lieu qu'il habite; Imà. albanus. (DC. al-
bani); de l'adyerbe aUbi, ayec la suf-
fixe anus; cfr. ancien de ante. De là
aUèainete, aubanie, aubaine.
Albe, aube, abe, point du jour;
de al bus y alba, clair, serein; cfr. al-
bente coelo, César BC. 1, 168; lux
albescit, Virgile. Du même adj. , dans
son sens primitif, dér. albe, aube,
aube, yêtement pour les prêtres.
Alches y. alcuens et II, 268.
Aleon, aleone, alenensy. alcaens
et I, 169.
Alcuens, aucnens, aucuns, aleons,
alquons, aucons, auchuns, acuns,
akuns, alcun, aucun, aleon, alquon,
aucon, aeun, auchnn, aleune,
aucune, acune, auchune I, 168 et
suiy.; alkcs, alqucs, auques pron.
indét. I, 171; dim. auquetes I, 171;
ady., encore ayec les formes, alchcS,
auehes II, 268; alquant, alkant,
auquant I, 170; yar. normande as-
quant I, 171.
Aleun, aleune y. alcuens et 1, 168.
Aie pour ele I, 127.
Alee y. aler.
Alegier y. legier.
Aleier y. loi.
Aleigne y. alesne.
Aleiion I, 324, dans l'original yar.
alerion, comme dans P. d. B. 10323:
Chiute de dum d'alerion; signifiant
aigle, aiglon. La forme en r médial
est sans aucun doute la primitiye. Ale-
rion ne peut se rapporter à aigle, aquila.
car on ne saurait supposer que le ^ a
été syncopé, et, cela même accordé,
la forme alerion serait encore incor-
recte par rapport à aigle. Alerion
dér. de l'allem. adelar, adler, comp. de
adel, noble, et ar, aigle, abal. adalaro,
ancien norois ari, aigle, goth. ara.
Aleine y. anheler.
Aleir y. aler.
Alemele y. lame.
Alentir y. lent
Aleoir y. aler.
Aleor y. aler.
Aler, aleir, aller I, 280 et suir.
aller; d'où alee, galerie, corridor;
aleor, aleoir, galerie, passage, allée;
aleure, allure, train, pas, marche;
grant aleure II, 271, grand train; comp.
s'entraler I, 290, aller mutuellement;
mesalerl, 289; paraler I, 290; po-
raler I, 290; râler I, 289; tresaler
I, 290, passer, s'en aller, se passer,
s'évanouir.
Alerion y. aleiion.
Alesne, aleigrne, poinçon, alêne;
d'une forme dériyée de l'ahal; àUiy alansa,
par transposition alasna^ alêne. Le cor-
respondant italien de ce mot est lésina,
qui a pris la signification de épargne
sordide et raffinée, d'où notre lésine.
Voici comment Ménage explique ce
singulier changement de signification.
Lésine, Lat. Nimia parcimonia. Du
liyre italien, intitulé Délia famosissi-
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ALE
11
ALO
ma Compagnia délia Lésina: lequel
contient divers moyens de ménage.
L'auteur de ce livre , qui est un nommé
Yialardi, feint que cette Compagnie fut
ainsi appellée di certi Taccagnoni, i
quali, per marcia, miseria, et avarizia,
si mettevano insino a rattacconar le
scarpette e le pianelle , con le loro pro-
prie mani, per non ispendere. E perche
tal mestier del rattacconare non si puo
fare senza lésina , anzi è lo stromento
principale, presono questo nome délia
Lésina. Dict. EtymoL s. v. lésine et
Origines Italiennes s. v. lésina.
Aleu, alleu, alo, aluf I, 166,
alluef (Bunod II, 605), r. pi. aluefs
(J.v.H. p. 553), alues (Ch. d. S. II, 95,
Phil. M. V. 17293) , alloux (Dunod II,
106), alleu. Toutes ces formes dérivent
du Imâ. alodis (Loi salique), alodium;
la lettre / que Ton voit à quelques-
unes est sans doute due à Tinfluence du
mot Jief, Selon M. J. Grimm alodium
est un composé allemand: a/, tout, en
entier, ôdj propre. Dans le latin du
moyen-âge on scandait souvent allÔdium,
à*oÎL les diphthongaisons des formes
de la langue d'oïl.
Aleure v. aler.
Alever v. lever.
Alfiiiy aufln, ofin, enfin, pièce du
jeu des échecs, que nous appelons le
fou; du persan j^i éléphant, avec l'ar-
ticle arabe al, V. Ducange s. v. alphinus.
Algreir, algler, agriez, dard. C£r.
l'ahal. azkêr, jacalum; anglo-saxon àt-
gâr, genus teli; ancien norois atçeir,
lancea.
Algrier v. algeir.
Alianee v. lier.
Allé, alise; ailler 9 alisier. Fallot
reproche avec raison à l'abbé de la Bue
d'être tombé dans une erreur grossière,
en traduisant alie par olive; mais il
en commet une tout aussi grossière en
donnant exclusivement à alie la signi-
fication d'ail; car, si jamais il l'a eue,
ce n'est que par corruption ou confu-
sion de forme. V. al. On trouve des
exemples décisifs, pour fixer la signifi-
cation de ce mot, dans le E. d. S. S.
p. 75-7. R. d. S. S. d. R. p. 22. 3. Le
vers suivant, où le nom du fruit est
mis pour celui de l'arbre, mérite encore
d'être cité: Un baron prent un grant
baston à*alie (Roncisv. p. 116). Alie
est d'origine allemande: elsebeere =*
baie de l'else, un des noms de Verle,
anglo-saxon air, aler, anglais aidera
ahal. élira, erUa.
Aller V. lier.
Aller, aller v. aler.
Alleye de alever.
Allgrement v. legier.
Ailler V. alie.
Alkant v. alcuens et I, 170.
Alkes V. alcuens et I, 171, II, 268.
Allaitant v. lait
AIlou V. aleu.
Alluef V. aleu.
AlmalUe, anmalUe, gros bétail,
surtout boeufs et vaches; collectif et
individu; de animalia. V. DC. s. v.
et Ménage s. v. aumaille.
Aime V. anime.
Almosne, anmosne 1, 147, II, I60,
aumône, bonne oeuvre, action louable,
pitié; de eleemosyna {iXerjfioaévTi); de
là almosnler, anmosnler I, 210. II,
184, celui qui fait l'aumône, et chargé
de distribuer des aumônes; aumos-
nlère, aumônière, bourse, gibecière.
Almosnler v. almosne.
Aine, anne^ aune; du goth. 0/^*^0,
ahaL elina; mais, selon M. JT. Grimm,
aleina dérive du latin ulnus.
Alo V. leu.
Aloc V. lieu et H, 300.
Aloe, aloue, aloette I, 189. 310.
n, 271, alouette; de alauda, mot celti-
que, d'après le témoignage de Pline
(II, 371) et de Suétone. On lit dans
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ALO
12
AMA
Marcellus Empiricus, ch. 29: Avis ga-
lerîta quae gallice alauda dicîtur. M. J.
Grimm dérive aloe du kymri uehedi/dd,
alouette; d'autres, du breton ale*hotie-
deTf alouette, kymri alata-adar. L'éli-
sion de Taspirée n'a rien d'extraordi-
naire ; toutes les langues , sans en ex-
cepter les sémitiques, ofirent de pa-
reils exemples.
Âloette V. aloe.
Alogrier v. loge.
Aloié V. lier.
Aloier v. loi.
Aloir V. aler.
Aloser, aloset, alosez v. los.
Alouè V. aloe.
Alqaant v. alcuens et I, 170.
Alques v. alcuens eti, 171. II, 268.
Alqaon, alqaone, alquons v. al-
cuens et I, 169.
Alqant v. I, 171.
Als, alz V. al I.
Als art. V. al II.
Als, els, ois, d'où ans, eus, ous
I, 121. 131, eux. Lepron.pers.de
la 3e pers. de la langue d'où n'ayant
pas, comme en prov., de sing. el, d'où
le plur. els, il faut dér. als, els, ois
directement de Ulos, ollos. Cfr. do, dou.
Alsi V. al III et II, 269.
Alsiment v. al III et II, 269.
Alt v. hait.
Altant V. tant et I, 192. II, 325.
Alteir v. alter.
Altel, autel V. alter.
Altel, pareil v. tel et I, 194.
Alter, alteir, altel, autel I, 50.
89. 185. M. d. F. Elid 929, autel; de
altare, prov. altar. Cfr. hait.
Alter, altère, auter v. altre.
Alterquer v. altre.
Altisme v. hait.
Altre, autre, alter, altère, atre,
Otre, outre, I, 171 et suiv., autre;
altrui, autrui, altroil, 172, autrui,
d'autrui ; de alterhujus ou altruic ; cfr.
lui ; altri I, 172, ib., de aUerhie; enfin
altrei I, 172, ib., n'est qu'une ortho-
gpraphe normande pour altroi; ce ne
peut être un féminin comme celei, lei,
cestei, masc. celui, lui, cestoi; altrui
comme en ital. n'a pas de fém., cela
ressort de son emploi absolu et indé-
terminé; autru pour autri I, 173;
V autrui, le bien d'autrui I, 172; adv.
altrement, autrement I, 105. 231.
2 34 , autrement, d'autre manière ; alter-
quer, disputer, contester, débattre;
altercare; comp. altresi, autres!,
autressi adv. II, 269.
Altrei v. altre.
Altrement v. altre.
Altrer v. hier et II, 269.
Altresi v. altre et II, 269.
Altretant v. tant et I, 192. II, 326.
Altretel v. tel etI, 194.
Altri V. altre.
Altrier v. hier et II, 269.
Altroi V. altre.
Altrui V. altre.
Aueher, attirer, inviter, allécher;
la voyelle u ne permet pas de songer
au latin lacère , allicere ; la racine se
retrouve dans le celtique: Uochi; et
l'allem.: en isl. lokka, ib., anglosazon,
locce, appel, allèchement.
Alueher, cultiver; nourrir; de lou-
chet; selon DC; houe, bêche, Imâ. lo-
chea, espèce de cuiller; mais d'où ce
dernier.
Aluee V. lieu et II, 300.
Alues V. aleu.
Alumer v. lumière.
Am pron. et prép. v. en et I, 175.
II, 349.
Amaine v. mener.
Amaint v. mener.
Amaladir v. malade.
Amande v. amender.
Amander v. amender.
AmanevisI, 162. 229.amani,ame-
nîRoq. Suppl., prêt, prompt, empressé,
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AMA
13
AME
alerte, adroit; part, passé d'un comp.
amanevir, de manevir; prov. amanoir,
amanavir, amarvir j de manoir, marvir;
V. Rajm. L. Rom. IV, 144. 163, qui
sépare à tort ces formes; selon M.
Diez (v. Dief._G. W. II, 764, N. 26) du
goth. fnanvjan^ préparer, apprêter. Cfr.
prov. marviery prêt, prompt, goth.
manvua, iroifioç.
Amani t. amaneyis.
Amaiirir ▼. menre.
Amassée v. masse.
Amasseiz v. masse.
Amasseor v. masse.
Amasser y. masse.
Amasseres y. masse.
Amatir y. mat.
AmMui I, 112.
Ambedoi, ambedui, ambedous,
ambedens I, 112.
Ambeleter y. bel.
Ambes I, 111, composé ayec dui,
deux, d'où ambedoi, ambedens,
amedoi, etc. I, 112.
Amble v. ambler.
Ambler, anbler, enbler 1, 315. IL
77, aller l'amble; du latin ambularcy
qui prit la signification indiquée ici y ers
la fin du 8e siècle ; subst. amble, amble ;
de là ambleure II, 356, amble; DC.
ambulatura.
Ambler y. embler.
Ambleure y. ambler.
Ambore I, 112. lis.
Ambs I, 112.
Ambur, ambure I, 112. 113.
Amdui, amdeus I, 112.
Ame y. anime.
Amedoi, amedui, amedous, ame-
deus I, 112.
Ameinnent y. mener.
Aménage, espèce de droit y. mine II.
Aménage, yoiture y. mener.
Amendance y.. amender.
Amendanehe y. amender.
Amende y. amender.
Amendement y. amender.
Amender, amander, réparer, faire
satisfaction, réformer, rendre meilleur,
perfectionner; s* amender vers Dieu I,
217. Amender est une altération fort
ancienne de emender, proy. emendar,
ital. emendare; du latin emendare.
Subst. amende 1, 59, amande, emen-
de II, 10, réparation satisfaction, cor-
rection, punition, amende (peine pé-
cuniaire). De là amendance, amen-
danehe I, 387, amendement; amen-
disell, 50. 282,réparation, satisfaction,
réforme,amélioration, profit, perfection-
nement; amendement II, su, comme
amendise.
Amendise y. amender.
Amener y. mener.
Ameni y. amaneyis.
Amenier y. mener.
Amenrir y. menre.
Amenteirre y. monter.
AmenteYOir y. monter.
Amentiveir y. menter.
Amentoiyre y. monter.
Amenuiser y. menut.
Amenoissement y. menut.
Amenusier y. menut.
Ameor y. amer.
Amer, ameir I, 277 et suiy., aimer;
comp. enamer I, 280; desamer I,
280; mesamer I, 280; entramer,
entreamerl, 280. 224. 268, s'aimer
mutuellement, aimer à l'enyi; amcres,
ami erres, ameor, amant, amoureux,
ami; amator ; amor, amour; amor;
amoros, amoureux, amical; yb. de
amor, enamorer, aimer, chérir, amou-
racher; — ami, amin, 1, 81, ami, pa-
rent, proche; amicus; amie, amie,
amante ; amica; amiable, amianle II,
360. 361, amiable, capable d'attache-
ment, aimable, doux, utile; amicabilis,
ayec mélange d'amabilis pour le sens ;
ady. amiablement, amiaTlement
amianlement II, 15. I66, amiable-
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AME
14
AN
ment, amicalement, avec douceur, à
Tamiable; amistiet, amisted, aml-
ste^ amitié, attachement, témoignage
d'amitié; — enemi^ anemiy anemin^
enemie I, 13 1, ennemi, ennemie; ini-
mieuêy inimiea; les anciens auteurs
employaient souvent enemi pour dé-
signer le diable; cir. aversier; anemi-
able, difficile, pénible, détestable, nui-
sible; anemiablement II, 194, d'une
manière nuisible, irréconciliablement;
enemistiet n, 347, inimitié haine.
Amer, e 1, 106. II, 14, amer, triste,
rude; de amarut; adv. amèrement
I, 220. 352, amèrement; amertume
I, 153. n, 269, amertume; amaritudo,
udinisj d'otl amartudne, amartûme, y.
urne; amertor, amertur, amertume.
Amercier t. mercit
Amèrement v. amer, e.
Ameres, amierres y. amer.
Amermer y. meure.
Amertor y. amer.
Amertume y. amer.
Amertnr y. amer.
Amesureement y. mesure.
Amesurer y. mesure.
Ametiste, améthyste; amethystus.
Ami y. amer.
Amiable y. amer.
Amiablement y. amer.
Amiaule y. amer.
Amiaulement v. amer.
Amiete y. amit.
Amie y. amer.
Amieidrir y. mialdres.
Amin y. amer.
Aminagre y. mine II.
Aministration y. ministrer.
Aministrer y. ministrer.
Amirail, amiral, s. s. amiraos,
amirant, amire II, 370, prince, chef
des Sarrasins, émir; de Tarbe amir,
prince, chef. La signification que
nous donnons à ce root lui a été attri-
buée par les Génois et les Siciliens.
Amirai y. amirail.
Amirant y. «mîrftîl.
Amiraos y. amirail.
Amire v. amirail.
Amis y. amit.
Amiste y. amer.
Amisted y. amer.
Amistiet y. amer.
Ajuit, amiete, amis, aumusse, yê-
temcnt qu'on mettait sur la tête, l'un
des ornements sacerdotaux; espèce d'é-
toffe, couyerture; de amictus; de là
amiton, espèce d'étoffe.
Amitun y. amit.
Amoine y. mener.
Amoire I, 163, Le besoin de la
rime a influé sur la forme de ce mot,
qui n'est sans doute pas correcte; en
conséquence on ne peut en fixer la
signification.
Amoleier y. moL
Amolier y. moL
Amoloier y. mol.
Amoneie y. mener.
Amonesteor y. amonester.
Amonesterll, 308, ayertir, con-
seiller, admonester; de ad monitare;
d'oii amonestere, amonesteor, con-
seiller; comp. desamonester n, m,
déconseiller, détourner.
Amonestere y. amonester.
Amont, amunt II , 270 et gloss.
mont.
iimonter y. mont.
Amor y. amer.
iimordre y. mordre.
Amoros y. amer.
Amors y. mordre.
Amorter y. mort.
Amortir y. mort.
Ample I, 337, ample, large; om-
plus; amplete II, 63, ampleur.
Amplete y. ample.
Amploier y. plier.
Amprendre y. prendre.
An, on y. bons.
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AN
15
ANE
An pron. et prép. I, 175. II, 349
et gloss. en.
A1I9 an, année ; annus; dér. anee, an-
née; ady. comp. autan, entanll, 275;
oan, ouan, nan, owan, awan, auan
II, 275; maisoan, mesoan II, 275.
Anaises, enaises n, 269, environ,
à peu près, presque. Le latin n'offre
aucun primitif pour cet adverbe, qui
ne se rencontre que dans quelques
ouvrages picards-flamands et dans saint
Ghrégoire. Ce dernier ayant puisé sou-
vent dans les dialectes allemands pour
créer de nouvelles formes, on osera
peut-être conclure de ces deux circon-
stances que le mot anaises a une ori-
gine allemande. Mais quel est le pri-
mitif allemand? Je ne connais pas de
forme qui corresponde complètement
à notre mot. Anaises serait -il de la
famille du goth. ana => allmod. an, avec
un 8 suffixe du génitif, et le es final
serait -il additif? Si cette dernière
supposition est recevable, il serait per-
mis peut-être de songer au goth. anaks,
que Ton connaît dans les significa-
tions de subitement, tout à coup, à
rinstant, aussitôt. Anaks tient, selon
les uns, à ana; selon les autres, au
goth. anan, exspirare, ancien norois
andaz (passif); et, dans les deux cas,
on obtiendrait sans peine la significa-
tion de anaises. Ou bien anaises est-
il d'origine celtique ? An privatif et
un simple nas? Cfr. le gallois annas,
rareté, annasach, race ; ce qui est rare
est l'exception, Ta peu près de la règle,
l'environ de tout. Je crois cependant
qu'il vaut beaucoup mieux s'en tenir
à Tallemand.
Anbmneliier v. embronc
Ane, aine, elnc, ainkes, ainques
II, 273;aine que 11,377. y.hui et nuit.
Aneeis ▼. ans.
Aneeisor v. ancestre.
Anceisoier v. ancestre.
Aneeissor v. ancestre.
Aneeisor v. ancestre.
Aneele I» 125. Il, 165, servante,
épouse; aneilla»
Aneesserie v. ancestre.
Aneessor v. ancestre.
Aneestre, aoneestre 1, 223. 232,
aneessor, aneeisor, aneeissor, an-
eeisur, aneissor, aneessour, aneis-
SOur I, 77. 106. 148, etc., homme du
temps passé, ancien, ancêtre, aïeul;
de anteeesaor; de là aneesserie I,
232, aneeisorie, origine, succession,
héritage venant des ancêtres.
Ancliien v. ans.
Anehois v. ans.
Aneianor v. ans.
Aneien v. ans.
Aneiien v. ans.
Aneissor v. ancestre.
Aneissonr v. ancestre.
Aneoi v. hui et II, 297.
Ançois V. ans.
Aneombrier v. comble.
Aneore II, 287 et gloss. ore II.
Anelin v. cUner.
Anere, ancre; anchora, itsl. <, prov.
esp., port, ancora; d'où aanerer II,
300, être à l'ancre, ancrer.
Aneue v. hui et II, 297.
Aneoi v. hui et II, 297.
Andementiers II, 283.
Andex I, 112.
Andoi, andoi, andoos, andeos
I, 112.
Andox I, 112.
Anee v. an.
Aneit v. naistre et II, 272.
Anel I, 128, aniaos, aniax, an-
neau, cachet; annulua; dim. anelet
I, 99, petit anneau.
Anelet v. anel.
Aneme v. anime.
Anemi, anemin v. amer.
Anemiahle, anemiablement v.
amer.
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ANP
16
AKR
Ânfant, anfanter v. anfant.
Anfes V. enfant.
Angrarde v. ansgarde.
Angrele, angreles, aingrle, ansrleet
avec changement de la liquide, angrel,
65. 223, ange; angélus; angrelos,
petit ange I, 99; angrelial I, 106,
ang'elin, angelical, angélique; ady.
angrclinement I, 221, à la manière
des anges, d'une manière angéUque.
Angelêus y. jalons.
Angelial y. angele.
Angelical y. angele.
Angelin y. angele.
Angrellnement y. angele.
Angrelos y. angele.
ÂDgrlgrneor y. engien.
Angigner v. engien.
Angigneres y. engien.
Angle y. angele.
Angoiseusement y. angoisse.
Angoisse, anguissel, 209. II, 304,
angoisse; yb. angoisser, angnisser II,
326, affliger, rendre triste, causer de la
douleur, presser fortement ; angoissos,
angoissas, angnissos, anguissus I,
1 65. 1 72. 270, pénible , dans les angois-
ses; anguissable, ib.; ady. anguis-
sousement,angaissasement,angol-
seusement, ayec angoisse, amèrement,
avec instance. Angoisse de angustia.
Angoisser y. angoisse.
Angoissos y. angoisse.
Angoissns y. angoisse.
Angre y. angele.
Angreste v. engres.
Anguissable y. angoisse.
Anguisse y. angoisse.
Angnisser y. angoisse.
Angoissos y. angoisse.
Anguissousement y. angoisse.
Angoissas y. angoisse.
Angroissasement y. angoisse.
Anheler, haleter, souffler, être hors
d'haleine, harassé, de anhelare. De an-
^^^ar^, par transpo sition, aleiner, alai-
ner, aujourd'hui Aa^^n^r, d'où lesubst.
aleine, alainne, alaine, haleine. Y.
Rayn. L. R. II, 84. Enhèl, enhelement
II, 299.
Aniable y. anoî.
Aniaos y. anel.
Aniax y. anel.
Anieos y. anoi.
Anime, anme, ayec ;, aime, ayec
r, anrme, ainrme, arme, alrme, et,
comme aujourd'hui, ame,II, 227, âme;
de anima,
Anme y. anime.
Anneit y. naistre et II, 272.
Annoneier y. noncer.
Annor y. honor.
Annoncier y. noncer.
Anoi, anoi, enoi II, 228. 336. 364,
ennui, souci, peine, chagrin; d'où
anoier, anoier, enoierl, 210, II, 3.
383 (ordinairement» j^«.), ennuyer, fâ-
cher, fatiguer, attrister; anoios, anoi-
oos, enaios,anieusII, 163, ennuyeux,
fâcheux, fatigant; aniable II, 267, fâ-
cheux, chagrin, ennuiable; anoiance^
anoianehe, ennui, chagrin, colère.
Noxa, noxia, qu'on a proposés pour ra-
cines de anoi, sont inadmissibles; on
aurait eu nosee ou noisce. Cabrera dérive
l'espagnol enoj'o = anoi du latin odium, et
il a trouvé juste. In odio esse^être en oi,
d'oil plus tard, en un seul mot, enoi,
Anoianee y. anoi.
Anoier v. anoi.
Anoios y. anoi.
Anoioos y. anoi.
Anombrer y. nombre.
Anonceir y. noncer.
Anontion y. noncer.
Anprendre y. prendre.
Anpres y. près et II, 362.
Anqoenoit y. nuit et II, 297.
Anqoi, aujourd'hui y. hui et II. 297.
Anqoi, enqoi, enki — iqai,iki —
qoi II, 271, ady. de lieu.
Anrme v. anime,
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ANS
17
AOV
Ans, anz, ainz, ains, elnz, eins,
enz adv. II, 271 et saiv.; ki ains ains
JI, 272; com ains . . . ains II, 272 ; ains
de II, 272; prép. II, 345; conj. II, 376;
ains que, aine com II, 376; al ains que
II, 376; com ains II, 376; dér. an-
eien, anciien, anehlen, anchiien
I, 148. 358. II. 279, vieux, âgé, an-
cien; propr. antianus; comparatif an-
eianor I, 103; comp. adv. anzois,
ançois, anchois, anceis, ainçois,
ainehois, ençois, enceis II, 271;
ainçois . . . ainçois II, 272,; conj. II, 376 ;
anzoisque II, 376; ainsunkesll, 273,
de ains et unkes. Cfr. avant, davant, anc.
Ans, dans v. ens et H, 351. 2.
Ansaigne v. signe.
Ansanglanter v. sanc.
Ansdoos I, 112.
Anseigne s. signe.
Ansement v. eîs et II, 277.
Ansgarde, antgarde, angarde,
engarde, engoarde I, 116. II, 207,
arant-garde; de ante et garde, comme
notre forme moderne. Gir. II, 271.
Ansi V. ensi et II, 273.
, Ansiment y. eis et II, 277.
Ansine v. ensi et II, 273.
Anst6 V. hante.
Antain v. ante.
Antan v. an et n, 275.
Ante, r. antain I, 265, FI. et Bl.
365, tante; de amita\ prov. amda. Le
t que nous avons mis devant ce mot
euphonique, comme dans caffetier, etc.;
on l'introduisit lorsqu'il ne fut plus
permis de dire m'ante, t'ante, etc.
Antéchrist v. Christ.
Anter v. ente.
Anterement v. entier.
Antgarde v. ansgarde.
Antie v. antif.
Antier v. entier.
Antif (antis), antie I, 71. 112.
401. II, 69. 254, âgé, ancien, antique,-
vieux; de antiquus» Cfr. eve de aqua.
Burguy, langue d'oïl Glossaire. El. Éd.
Antis V. antif.
Antor,antoar V. torletll, 290. 353.
Antre v. entre et II, 352.
Antresque V. entre et II, 372 et suiv.
Antrues, antmesque v. entre et n,
289. 382.
Anuhli V. nue.
Anoi V. anoi.
Annianche v. anoi.
Anuier v. anoi.
Anuit, annuit v. nuit et II, 297.
Anoitant v. nuit et cfr. primsoir.
Anoitement v. nuit.
Anniter, anoitier v. nuit.
Annmhrer v. nombre.
Anuntion v. noncer.
AnYoiser v. vice.
Anz, avant v. ans.
Anz, dans v. ens.
Anzois V. ans.
Aocher v. oscher.
Aoi interj. II, 397.
Aoire v. awoit.
Aoisement v. awoit.
Aomhrement v. ombre.
Aomhrer t. ombre.
Aordene v. ordene.
Aordre v. ordene.
Aorement v. orer.
Aorer v. orer.
Aome, lis. à orne, y. orne.
Aomement v. aomer.
Aorner I, 102, disposer, orner; de
adornare; d'où aomement, ornement,
parure.
Aourer v. orer.
Aonst I, 396, août; augustus,
Aovert part, de aovrir.
Aovrir, auvrir, oyrir, ouvrir,
Olvrir I, 52. 67. 148. 182. 187. 231.
408, ouvrir, desserrer, mettre à décou-
vert; pr.ov. obrir, ubrir; ancien catalan
ubrir. Ces formes prouvent qu'on ne
peut dériver ouvrir de aperire^ comme
on le fait ordinairement ; aperire a donné
aux Italiens apiHre, aux Espagnols et
2
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AÏ>A
18
APE
aux Portugais abrir. Il faut absolu-
ment un radical avec o initial. Eaj-
nouard L. R. II, 104, c. 1 cite un
composé adubrir, où le a paraît n'avoir
aucune signification, si on le compare
au prov. mod. durbir (v. Honnorat), et
cet adubrir est sans aucun doute la
même forme que aovrir^ auvrir. Dans
le dialecte de Crémone on a darver,
ouvrir, davert, ouvert, de aperire et
préfixe de; et Ton pourrait supposer
que durbir est également dérivé de de
et operire, d'où adubrir, aovrir, La
seule difficulté qu'il y ait ici , c'est de
prouver que, dans le fait, la lettre a
n'a aucune valeur. Il serait peut-être
possible de l'expliquer par un mélange
de la forme adoperire, où les peuples
romans auraient reg^dé le d comme
une apocope ordinaire de leur particule
de. Cela paraîtra en quelque façon
ridicule, mais il y a dans la forma-
tion des langues tant de choses sou-
mises au hasard, que souvent ce qui
nous semble illogique, a néanmoins
été la raison déterminante. De là, par
le part, passé, l'adv. auvertement I,
215. 334, OTertement I, 124, ouver-
tement, clairement, manifestement; —
aoTrement, auTrement I, 250, ex-
plication, révélation; comp. entre-
OYTir II, 73, entrouvrir, fendre,
Apaer p. paier.
Apaier v. paier.
Apaisanteir v. pais.
Apaisier, apaissler v. pais.
Apanagre v. pain.
Apandise v. pendre.
Apaner v. pain.
Aparail v. pareil.
Aparailler v. pareil.
Aparecer v. parece.
Aparell v. pareil.
ApareUlement v. pareil.
Apareiller v. pareil.
Apareit v. pareil.
Aparel y. pareil.
Aparellement v. pareil.
Aparellier v. pareil.
Aparier v. par.
Apariller v. pareil
AparlemeBt v. parole.
Aparier v. parole.
Aparmain II, 275.
Aparmannes II, 275.
Aparmemnes n, 275.
Aparmennes II, 275.
Aparoil v. pareil.
AparoiUer, aparolllier v. pareil.
Aparoir v. paroir.
Aparoler v. parole.
Apartenance v. tenir.
Apartenir v. tenir.
Apartigncnt de apartenir.
Aparzoiyre v. percevoir.
Apeaus v. apeler.
Apeeier v. pièce.
Apel V. apeler.
Apelant apeler.
Apeler, nommer, crier, faire appro-
cher, invoquer, prier, accuser qqn.,
offrir le combat singulier, sommer, re-
quérir, appeler en justice; àeappeUare;
cfr. reteir; de là apel, apiel, s. s. et
p. r. apiaus, apeaus, apiax, appel,
invocation, prière, appel en justice
(c'est une des formes de ce mot qui
s'est conservée dans notre appeau); sa-
voir d^ apel y connaître les lois, les
usances du combat singulier; sans apel,
sans appel; apeleur, apelant, celui
qui apelle en justice, demandeur,
plaignant; comp. rapeler, rappeler
I, 232, rappeler.
Apeleur v. apeler.
Apendre v. pendre.
Apenseement v. pois.
Apensement v. pois.
Apenser (s') v. pois.
Apereeyanee v. percevoir.
Apercevoir v. percevoir.
AperchCYoir v. percevoir,
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ARA
20
Afttl
Arager, enrager v. rage.
Aragnier v. raison.
Arainiy airain; de aeramen.
Araire v. arer.
Araisnier v. raison.
Araisoner, arraisonner ▼. raison.
Aramie ▼. aramir.
Aramir, arramir I, 89, promettre
en donnant un gage, promettre, at-
tester, prendre à témoin, assigner,
défier: aramir bataille, ASBÏgnBtj c.-à-d.
déterminer le lieu et le moment d'une
bataille; à champ arami II, 17, etc.;
de là aramie, combat assigné; v. BC.
8. V. adramire. Lmâ. adrbamire, ad-
chramîre, achramîre, etc. M Grimm
dérive ce mot du latin ad et du goth.
hramjan, mettre à la croix, crucifier;
d'où attacher, déterminer, assurer.
M. Diefenbach G. W. II, 689, par^t
suspecter cette étymologie.
Aranier y. raison.
Arbaleste» arbalète; arcubatlista;
arbalestierll, 226, arbalétrier; ar-
cuballiatarius,
Arbalestier v. arbaleste.
Arban, corvée, service corporel;
lmâ. herebannum; de Tabal. heriban,
convocation de Tarmée. Cfr. ban.
Arbre, arbre; arbor; d'où arbrier,
fût de l'arc, manche de l'arbalète;
arbrer (se dresser debout, comme un
arbre), se cabrer. On trouve souvent,
dans les Eomans du moyen-âge, Arbre-
SeCy Sec-Arbre, pour désigner un
pays fabuleux, qui, selon Baynouard
L. R. II, 112, est situé en Afrique,
selon M. F. Michel R. d. C. d. P. p. 54,
à l'extrémité orientale de l'Asie.
Arbrer v. arbre.
Arbrier v. arbre.
Are 9 s. s. et p. r. ars II, 32. 223,
arc; de arctis. Are avait aussi le sens
de notre arcade, arche, qui est le même
mot, avec la forme en ch d'un autre
dialecte, à laquelle on ajouta e^ pro-
bablement à oanse des dérivés. Vb.
areher, arquer, courber; dér. ar^n,
arçon II, 357, arçon; terminaison
on; arehee, arehie, areliiee, portée
d'arc; areheer, areheier, arehoier,
tirer de l'arc, chasser à l'arc; archier,
I, 324, archer, et faiseur d'arcs/ ar-
Chiere, carquois, et espèce de fenêtre,
qui se trouvait près des crénaux, pour
tirer des flèches aux ennemis. B. d.
Ren. n, 827.
ArceTesque v. evesque.
ArceTesquie v. evesque.
Arelial, arluil, laiton; de atéri-
ehaleum, du g^ec dçftj^cdxoç.
Arclie I, 226. II, 319, coffire, caisse,
et spécialement l'arche de Noé; de
arca; dim. arcliet, archete Ben. I,
p. 513, étui.
Arehee v. arc.
Areheer v. arc.
Areheier v. arc
Archer v. arc
Archet 9 archete v. arche.
Archeyeske v. evesque.
Areliier v. arc
Arcliiere v. arc
Arehoier v. arc
Arçon, arçon t. arc
Ard suffîxe qui n'est pas exclusive-
ment d'origine allemande s. v. liart.
Ardanmant v. ardoir.
Ardant v. ardoir.
Ardeir v. ardoir.
Ardeor v. ardoir.
Arder, arderes v. ardoir.
Ardiz V. hardir.
Ardoir, arder, ardeir, ardre II,
115 et suiv., brûler, mettre le feu,
enflammer, briller, étinceler; sbst.
ardor, ardeur, flamme; ardor; de là
arderes, ardeor, incendiaire; (le
part. prés, ardant empl. sbst. dans le
même sens G. 1. L. I, 170;) ardore,
arseore, arsore, brûlure; incendie;
arson,arsion,arsonll, 69, incendie;
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ARD
21
ARR
arsin, arsis, ardeur, incendie. Les
formes en a médial s'expliquent par
le part. pas. ars, arae. Comp. enar-
doirl) 342» brûler, enflammer, être
ardent. Le part. prés, ardant nous est
resté comme adjectif; c^est de là que
dér. l'adv. ardanment I, 160. 188,
avec ardeur, ardemment.
Ardor y. ardoir.
Ardure v. ardoir.
Aree^ labourage y. arer.
Aree, disposition y. roi II.
Aregrarder y. garder.
Areisnier y. raison.
Areisoner y. raison.
Arengrier y. renc.
Arerl, 227, labourer, cultiyer la
terre; arare; de là aree, labourage,
terre labourée; — • araire, arere,
charrue, araire; aratrum,
Arere y. arer.
Aresoner y. raison.
Arestement y. steir.
Arester y. steir.
Arestenl y. steir.
Arestier y. steir.
Arestisoii y. steir.
Arestuel y. steir.
Argrant y. argent.
Argent, argant» aijant I, 82.
378, R. d. 1. V. 81, argent; argentum;
see argent P. d. B. 3124, argent comp-
tant; argentier, argentier, orfèyre et
caissier; argentarius ;c(r. DC. argentarii.
Argentier y. argent.
Arguer I, 210, faire des reproches,
blâmer, réprimander, dire des injures.
Arguer I, 338, R. d. C. d. C. 351,
signifiait aussi piquer, pointiller, ai-
guillonner, exciter. De arguere.
Arier, ariere y. rier.
Arite y. hoir.
Arjant y. argent.
Arkal y. archal.
Armaire y. arme.
Armarie y. arme.
Arme, arme, armoirie; arma; h
armes j muni d'armes, armé; h Parme,
aux armes; de là notre alarme^ àtar-
mer; éP armes y armé; dér. armaire,
armarie I, 263, armoire, latin arma-
rium, proprement meuble pour les
armes; de là armoirie, armoirie; —
armer (armare), armer; participe
passé employé subst. pour gens armés,
hommes d'armes; armure, armeure
I, 380. 394, armure; comp. désarmer
I, 284, désarmer; — enarmer, ar-
morier. Le subst. enarmes I, 226,
comp. de arme, toujours au pluriel,
signifiait anses du bouclier, par les-
quelles on le tenait. V. R. de Rou II,
p. 275. De là le yerbe renarmer,
remettre des enarmes aux boucliers.
Cfr. R. d. 1. V. 87.
Arme, âme y. anime.
Armer y. arme.
Armoirie y. arme.
Armure y. arme.
Aroeher y. roche.
Aroquer y. roche.
Arpent, arpent; lat arepennis, art-
penniSf eripennis. Ce mot est d'origine
gauloise: Galli candetum appellant in
areis urbanis spatium C pedum; in
agrestibus autem pedum CL quod ara-
tores candetum nominant, semijugerum
quoque arepennem yocant (Columelle
V, 1). Voy. Dief. Celt I, 11.
Arrai, arraier y. roi II.
Arramir y. aramir.
Arraser y. raire.
Arrastassent II, 271 de arrester
Arreer y. roi II.
Arrei, arreier y. roi II.
Arrement y. atrement.
Arrière y. rier.
Arriyer, ariTer y, riye.
Arroi, arroier y. roi II.
Arrosement y. rosée.
Arroser y. rosée.
Arrêter, aroter y. rote,
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ARE
22
ASS
Arrouter, arouter ▼. rote.
Ars^ arse part. pas. de ardoir.
Ars, art V. art.
Ars, arc v. arc.
Arseyesque ▼. evesque.
Arsin, arsis t. ardoir.
Arsion y. ardoir.
Arson, arçon y. arc.
Arson, incendie t. ardoir.
Arsare t. ardoir.
Art, s. s. et p. r. ars, arz I, 241,
art, adresse, artifice; de ara (art); de
là artos» habile, savant; artillos,
artilleas, fin, rii8«5, adroit; comp.
enartos II, 149, rusé, entendu; mal-
artos II, 33, rusé, perfide, fourbe,
traître.
Arteil, orteil; de articulus,
Artilleas t. art.
Artillos V. art.
Artos V. art.
ArToI, arvolt v. volte.
Arz V. art.
As I, 325, as, c.-à-d. le nombre un
sur les dés à jouer (et les cartes); du
latin as, qui désigne une unité.
As, az art y. al IL
Asaier y. essai.
AsaiUir y. saillir.
Asalir, asalt y. saillir.
Asaaeier y. balt.
AsaToir, assayoir y. savoir.
AsaTurer v. savor.
Aseouter v. escolter.
Aseuter v. escolter.
Asdenz v. dent.
Aseiz y. assez.
Aserer, aserier v. soir.
Aserir v. soir.
Aseoier v. seul.
Aseur v. segur.
Aseurement v. segur.
Aseurer v. segur.
Aset y. assez.
Asez V. assez.
Asinier v. signe et assener.
Asne II, 180, âne; oêinus; àhnesse
I, 227, ânesse.
Asoager v. soef.
Asoidre t. soldre.
Asotement v. sot.
Asoter v. sot.
Asonrder v. sort II.
Asperiteit v. aspre.
Aspiration v. esperît.
Aspirement v. esperit.
Aspirer v. esperit.
Aspre, âpre, rude, vaillant; de
aspeTf avec renversement très-fréquent
de er; adv. asprement I, 265. 384,
rudement, vaillamment; asperiteit,
aspiriteit I, 82 (où le premier t est
sans doute une faute de lecture), aspre-
teit Ily 34, âpreté, rudesse, rigueur,
sévérité, austérité, dureté; aspertêas
(asperitat); dér. asprece, âpreté, ru-
desse; comp. enasprie, propr. part,
pas. d'un verbe enasprier, formé comme
cxasperare, et signifiant agiter, irriter,
aigrir.
Asprece v. aspre.
Asprement v. aspre.
Aspreteit v. aspre.
Asqnant v. alcuens et I, 171.
Assaeir v. II, 78.
AssaiUie v. saillir.
Assaillir v. sallir.
Assaisoner v. saison.
Assalt V. saillir.
AssamMer v. sembler.
Assanler v. sembler.
Assasier v. assez.
Assanre v. soldre.
Assaut V. saillir.
AssaTorer v. savor.
Asseger, asegrer, asejer v. seoir.
Asseir v. seoir et H, 78.
Asseiz V. assez.
Assemblaison v. sembler.
Assemblée v. sembler.
Assembleement v. sembler.
Assemblement v. sembler.
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ASS
â3
ASS
Assembler y. sembler.
Assenemeat v. signe.
Assener, asener, diriger vers,
adresser, tendre à, viser à, disposer,
conduire, atteindre, frapper; comp.
rassener Buteb. n, 240, diriger vers,
remettre. On rapporte assener à signum,
seigne, signe, senne, La forme senne
existe, à la vérité, mais elle n'est pas
constante; on la voit figurer avec
d'autres en t radical et n mouillé (gn),
tandis que assener, avec les singnifica-
tions indiquées, ne varie jamais dans
sa forme. Cfr. signifier, signe. Cette
circonstance permet déjà d'élever quel-
que doute sur la vérité de l'étymolo-
gie proposée. Et puis , sans être im-
possible toutefois, le développement des
significations diriger vers, adresser,
etc., de adsignarej me paraît forcé.
Enfin, l'exemple suivant prouve évi-
demment que assener et asigner étaient
considérés comme deux mots différents:
Aiigne les si e assené , Qu'en pais les
afaite et ordene. Ben. v. 13351. 2.
Cfr. BC. assennatio. Je distinguerai
donc deux assener: l'un avec les va-
riantes assigner^ asinier, asenier, asin-
ner, venant de signum (assignare), et
signifiant assigner , fixer, déterminer,
établir, placer, destiner, marier ; l'autre
dér. de l'ahal. sinnan, tendere, ce qui
le rapproche de sen (v. s. e. v.) Ne
confondez pas avec acener.
Assens v. sens.
Assentement v. sens.
Assenter, asseoir, placer. Ce mot
est un composé de senter , que je n'ai
jamais rencontré dons la langue d'oïl,
mais qui se trouve dans le prov., l'ital.,
l'esp. et le port.: sentare, sentar.
Sentar, senter, dérivent de sedens
(sedere).
Assentir v. sens.
Asseoir v. seoir et II, 78.
V. assez.
Assez, asez, aset, asseiz, asses
II, 194. 275, assez; ad satis; assez
plus, plus assez II, 276, beaucoup
plus; assez miels II, 276, beaucoup
mieux; d^ assez, qu'assez 11, 276; as-
sasier, satisfaire, fournir, rassasier;
adsatiare; ressazier, rassasier I,
101, rassasier; read'Satiare,
Asseur v. segur.
Assi V. al m, et II, 269.
Assiantre v. scient.
Assidaeiement v. assidueil.
Assidueil, assidue! I, 231. II,
1 96, assidu, attentif; de assiduus avec
une terminaison romane; adv. assi-
daeiement I, 302, assidûment; assi-
duité ib.
Assiduité v. assidueil.
Assieete, assiette, impôt, taille;
ressort, juridiction, district; assigna-
tion de fonds, partage ; situation, place
de ceux qui se doivent asseoir à table,
comme le démontre Caseneuve dans
ses origines françaises, d'où enfin la
signification que nous donnons à as-
siette (vase); de ad-seetare, adsecta,
formé de seeare, seetus, et non pas
de asseoir, comme on l'admet ordi-
nairement. L'ortbograpbe assiecte
montre distinctement l'origine, et puis,
on ne saurait de quelle façon assiette
est dér. de asseoir. Yoy. DC. assieta
3, chambre de cabaret, où chacun est
assis h son écot; et cfr. ital. assettare,
couper et ordonner, parer.
Assiéger v. seoir.
Assiette v. assiecte.
Assigrne v. signe.
Assigmement v. signe.
Assigrner v. signe et assener.
Assis, assise v. seoir.
Assoagement v. soef.
Assoagrer v. soef.
Assoidre v. soidre.
Assommer, surcharger v. somme I.
Assommer, dormir v. somme II,
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ASS
24
ATE
Assommer ) dominer ▼. som.
Assommer 9 résumer T. somme s.
V. som.
Assoper, assoaper y. soper.
Assordre v. sordre.
Assorre t. soldre.
Assoter v. sot.
Assouairer, assonsgier y. soef.
Assnaireir y. soef.
Asteir y. steîr.
Astele» estelOy éclat, morceau,
copeau; de astula, qu'on trouye pour
asaula, copeau, éclat. Ce mot, qui
ne s'emploie plus que comme terme
de chirurgie, s'est conseryé dans plu-
sieurs patois ayec sa signification pri-
mitiye; p. ex. ételle, en Franche-
Comté (Montbéliard). De astele, on
a fait asteler^ briser, yoler en éclats.
Asteler y. astele.
Asteair y. tenir.
Aster y. haste.
Astine y. ate.
Astraindre y. straindre.
Astre 9 astre, destin, bonheur;
astrum; de là astru (proy. astruc =
heureux; au contraire esp. astroso =
malheureux, équiyalant à l'astrosus
d'Isidore né sous une mauyaise étoile),
dans le composé malostru, malheureux,
malayisé, imprudent, malotru, pour
ntalattrUf proy. malastruc. C'est aussi
à astre qu'il faut rapporter désastre,
mauyaise étoile, malheur, désastre.
Cfr. Eayn. L. R. II, 138. 9.
Astre 9 aistrO) foyer, cheminée;
Imâ. aatrum, aatrus, astrea, y. DC. Mot
d'origine inconnue, car le s ne permet
pas de le dériyer à.*atratu8f à* atrium,
ou à!atrumf comme on l'a proposé.
Cfr. l'ancien norois astràk, l'ahal. aatrih,
l'allemand moderne estrich, le Imâ.
astraeum, astraçus, astroettm, astreea,
le sicilien astracu, et Dief. 6. W. I, 60.
Asuager y. soef.
Asuaiger y. soef.
ASTOS II, 407.
Ataeher y. taiche.
Ataindre y. ateindre.
Ataïne y. ataïner.
Atatner 9. chicaner, agacer, inquié-
ter, chagriner, différer, retarder, tar-
der; proy. atahinar, atatnar, simple
tafùnar, taïnar; subst. ataïne^ retard,
délai, attente, chicane, querelle ; proy.
atatna. Ce mot ne se montre que sur
le sot français ; le breton l'a conservé
dans atahinein , chicaner. Tatn&r dé-
rive de l'hébreu taan, forme araméenne
tt^n , qui de la signification imposer,
charger, passa, dans l'hébreu rabbini-
que, à celles de appeler, citer, faire
des objections, disputer, chicaner, etc.
M. le Dr. M. Sachs, à qui je dois ces
renseignements, me dit que les Juifs
allemands emploient encore, dans leur
patois, tânen (tahnen) avec le sens
de notre ataïner. Les synagogues
juives, qui, aux XI*' et XIP siècles,
florissaient surtout en Provence, nous
ont légué taïner.
Ataleater y. talent.
Atant y. tant et II, 325.
Atapiner y. tapir.
Atapir y. tapir.
Atarder y. tart.
Atargrer v. tart.
Atargier y. tart.
Atarier I, 125, faute d'impr., y.
tarier.
Ataijanee y. tart.
Atarjer y. tart.
Atarzier y. tart.
Ate 9 aate, yif, bouillant, agile,
prompt; aatir, aaitir, I, 263 (où il
faudrait probablement lire ai-atir,
comme au yers 1293 du même poème
ai-atie; ai bourguignon pour a) aga-
cer, provoquer, quereller, ouyrir des
hostilités, combattre, lutter; aatle,
aiatie^ aatine, et ayec s interca-
laire, par influence de astir, astine.
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ATE
25
AUC
inimitié, haine, querelle, provocation,
lutte. De Tancien noroia at, provo-
cation au combat, att, provoqué, etia,
provoquer.
Ateindre, ataindire, atigrnrell,
286, atteindre, toucher, approcher,
contester, maltraiter; part, ateinz dans
le sens de abattu, abasourdi ; attingere.
Ateirement v. terre.
Ateirier v. terre.
Atemprance v. temprer.
Atemprement v. temprer.
Atemprer v. temprer.
Atenant v. tenir.
Atendanee v. tendre.
Atendre v. tendre.
Atendae v. tendre.
Atenir v. tenir.
Atennaer II, 53, atténuer; de atte-
nuare, de tenuis,
Atentis v. tendre.
Aterer, aterier, aterrer v. terre.
Atermer v. termine.
Atemiilier v. termine.
Atigrnre v. ateindre.
Atirer v. tirer. j
Atibser v. tison.
Atoeher, atoehier v. tocher.
AtoiTre v. toivre.
Ator V. tor I.
Atomer v. tor I.
Atot prép. II, 344.
Atoueer v. tocher.
Atour V. tor I.
Atoumer v. tor I.
Atout prép. n, 844.
Atraire v. traire.
Atrait V. traire.
Atraper v. trape.
Atrayer v. tref.
Atre^ autre v. altre.
Atremeat, arrement, airement
II, 149. R. d. Ren. III, 118 v. 23000.
R. d. C, d. P. 35, encre; de atramentum.
Atret V. traire.
Atribler v. tribler.
Atrieyer v. trive.
Atrlver v. trive.
Atriwer v. trive.
AtroTeir, atroTer v. trover.
Atteler 9 atteler; dételer, dételer.
Ménage pense que atteler dér. de pro-
tdlum, protelarey d'où adprotelare, avec
contraction de pro. Il eût mieux valu
dire avec changement de la particule
pro en ad. Cependant on n'aurait eu
que la signification tirer, et non celle
d'attacher, atteler. Le Duchat a eu
recours à telwn. Si l'on regarde, dit-il,
le timon d'un chariot comme une espèce
de flèche, on pourra croire qu'atteler a
été fait deadtelare, de tekm. Cfr. l'ang-
lais shaft, flèche et limon. Cette dériva-
tion est d'autant plus probable que,
dans l'ancienne langue, desteler, Q.
GuiartI, 287. II, 149 signifiait s'ébran-
ler, partir, par comparaison au trait.
Atur, atum v. tor I.
Atomer v. tor I.
Atut prép. II, 344.
Au, aus, art V. al U.
Au pron. v. al m.
Auan V. an et II, 275.
Aubain v. albain.
Aube V. albe.
Aubert v. halberc
Aubespin n, 1 7 2, auj. fem. aubépine;
prov. ^bespin; de al6a spinus,
Aubor, aubour, aubier, obier,
aubour; prov. albom; de albumum,
de albus, dont nous avons également
fait notre forme moderne, qui équivaut
à albarius, prov. albar.
Aubour V. aubor.
Auches V. alcuens et II, 268.
Auehun, auehune, auehuns v. al-
cuens et I, 169.
Aueident 1, 323 pour accident, aci-
dent; de aeeidens, id quod accidit.
Aueon, aucone, aueons v. alcuens
et I, 169.
Aueoton v, acotpn.
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AUC
26
AUV
Aucton T. acoton.
Auetoriteit I, 220. 302, autorité;
aucioritas (auctoritat). Cfr. otrier.
Aaeaens y. alcuens et I, 168.
Aaeuii, aneune, aucuns v. alcuens
et I, 168.
Aile V. ajude.
Auferrant v. ferrant.
Aufln Y. alfio.
Augue^ colline, bogue, pays mon-
tueux. Même forme que hogue sans aspi-
ration? V. hoge.
Auls de als, ans I, 132.
Aumaille t. almaille.
Allmbrer ▼. ombrer.
Aumosne y. almosne.
Aumosnier y. almosne.
Aumosniere y. almosne.
Alln y. aûner.
Auneestre y. ancestre.
Aune y. aine.
Afinee ▼. aiiner.
Aflner I, 361. II, 51. 226, assem-
bler, réunir, rassembler, combiner ; de
adunare; de là aUnee, ailnie^ assem-
blée, réunion; aUn^ ensemble : Pensez de
vos tenir aiin. (Ben. y. 30930.) Cfr. uns.
Attnie y. aûner.
Auquant v. alcuens et I, 170.
Auques y. alcuens et 1, 171. II, 268.
Auquetes y. alcuens et I, 171.
Auqueton y. acoton.
Aur^ or y. or I.
Attr, ellr, hettr^ sort, chance, heur^
bonheur, félicité ; dur eiir 11, 102 ; de
attgurium, et non de kora (y. ore), comme
on l'admet ordinairement; les dériyés
de hora étaient monosyllabes; proy.
auguri, agur ; ital. augurio ; port, agou-
ro; yb. attrer, ellrer, hettrer, rendre
heureux, combler de bonheur; de
augurarûf d'oil aussi notre augurer;
proy. ahurar et augurar, agurar; bien
estes eûree, yous avez un sort heureux ;
bien aUreit iert eUy celui-là sera comblé
de bonheur y etc.; le participe atlreit
s'employait substantiyement, et alors on
le joignait souvent avec bon, déclinable,
au lieu de bien; U bons aUreiz; comp.
bon-attr, mal-attr, honheur, mal-
heur; Men-attrous, mal-alirous,
heurevLJi, malA^reux; Men-aUrteit,
bonAeur, béatitude; Menafirousement
n, 233, A^reusement, bienA^ureuse-
ment, mal-attrousement, malheureu-
sement. Tous ces mots avec les varian-
tes en e initial. Cfr. Wak. A. L. et ore.
Aureille v. oreille.
Aflreit v. aûr.
Attrer, prier y. orer.
Allrery rendre heureux v. aiir.
Ans, eux V. als.
Aus, auz, ail y. al I.
Ausan I, 306. Je ne saurais indi-
quer en ce moment quelle est la véri-
table signification de ce mot. Si la
chronique de Pbil. M. était à ma dis-
position, peut-être la suite du passage
me mettrait -elle sur la voie.
Ausement v. II, 269.
Ausi y. al m et II, 269.
Ausiment v. al III et II, 269.
Aussi y. al m et II, 269.
Autant y. tant et I, 192. II, 315.
Autel) autel v. alter.
Autel, tel y. tel et I, 194.
Autre y. altre.
Autrement v. altre.
Autrer v. hier et II, 269.
Autres!, autressi v. altre et II, 26 9 .
Autretant v. tant et 1, 192. II, 326.
Autretel v. tel et I, 194.
Autrier v. hier et n, 269.
Autru, autrui v. altre.
AuTantlI, 366, auvent. On trouve
ostevent dans quelques auteurs , et Ton
a pensé que auvent était une contrac-
tion de ostevent; mais dans Gommines
p. ex. ostevent signifie lu paravent et
non un avant-toit. L'ancienne Bible de
Genève connaît, il est vrai, ost-vent en
ce dernier sens, mais c'est une crédtion
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AtJV
27
AVI
des traducteurs. D'autres étymologistes
ont pensé que auvant était le même
mot que le prov. amb€m, anvan^ espèce
d^ayance ou de balcon retranché pour
protéger l'entrée d'un fort, et quil y
avait eu renversement de an en au.
Quant à l'origine de anvan, ce serait
un composé de ans , an = ante et de
vannusy quod yanni alti instar suspen-
datur, dit Du Cange. Le t de la forme
française aurait donc été ajouté plus
tard par confusion avec le mot vent.
AuTee, auTeeqaes, auTeques II,
344 et gloss. o.
AuTert part, de auvrir.
AuTrement y. aoyrir.
AuTrlr y. aoyrir.
Ayaine y. avoine.
Aral y. val.
Ayaler, ayaller v. val.
Ayallee y. val.
Ayaneer v. avant.
Ayant II, 846, cfr. ci -dessus ans;
avant aler II, 108; de là ayaneer,
ayaneir I, 308. 333^ avancer, faire
faire du progrès, faire réussir, élever,
approcher, rapprocher ; subst. ayaneer
I, 255, devancier, prédécesseur; ayan-
tage I, 279, avantage, profit; vb.
comp. desayaneer,desayaneirll, 59,
devancer, prévenir, retarder, empêcher
Cfr. davant.
Ayantagre t. avant.
Ayanture v. venir.
Ayar, ayer, avare, chiche; avarua;
ayarisee I, 152, avarice; avaritia.
Ayarisee v. avar.
AyeauB v. avel.
Ayee, ayeques II, 344 et gloss. o.
Ayeier y. voie.
Ayeir v. avoir.
Ayeirer, ayerer v. voir.
Ayel, s. s. et p. r. ayians, ayeaus,
bijou; tout ce que l'on veut, sou-
haite, désire, envie. La première
signification met sur la voie pour re-
trouver l'origine d*avel; il dérive de
lapiUuSj dont on retrancha le l, pen-
sant que c'était l'article.
Ayenamment v. venir.
Ayenandise v. venir.
Ayenanment v. venir.
Ayenant v. venir.
Ayenanment v. venir.
Avènement v. venir.
Ayenger II, 55. Ce mot ne peut
être ici un composé de venger; M. Fr.
Michel le traduit par venir à bout.
Supposé que cela soit juste, il reste-
rait à expliquer la forme.
Ayengier v. vengier.
Ayenir v. venir.
Aventnre y. venir.
Ayentnrer v. venir.
Aventures v. venir.
Ayer, avare v. avar.
Aver, avoir v. avoir.
Avers prép. v. vers.
Avers I, 269, contraire, opposé;
la cent averse, les païens, propr. la
gent du diable, comme on disait la gent
à l'aversier; de advereua; adversier,
aversier, averser, et adversarie I,
145 (lisez ainsi au lieu de adversaire);
adversaire, ennemi, et l'ennemi par
excellence, c.-à-d. le diable, démon;
païen G. d. V. 3956; de adversarius;
adversiteit, adversitet, aversiteit,
aversite I, 166. 215. 178. 212, adver-
sité; advef'sitae. Cfr. vers, verser, vertir.
Averser v. avers.
Aversier v. avers.
Aversiteit, aversitet v. avers.
Avertir v. vertir.
Avesprant v. vespre.
Avesprer, avesprir v. vespre.
Avestir v. vestir.
Avene II, 344 et gloss. o.
Aveugler v. oil.
Aveule v. oil.
Aveuler, aveuleteit v. oil.
Aviaus V. avel.
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AVI
28
A2U
ATie V. aiye.
ÂTigrorer, aTigorer y. vigor.
ÂTilanee, aTillanee v. vil.
ATilement y. yîL
ÂTiller, ayiler, aTillier y. yîL
ÂTiltance y. yU.
ÂTiron, aTironner y. Yirer.
Ariruner y. Yirer.
Avis Y. Yeoir.
Ayiser y. Yeoir.
Avision Y. Ycoir.
ATisonkes, ayisiuikes y. onkes et
II, 311.
Arirer y. YiYre.
Ayoc, aToeqaes, aToques II, 344
et glosa, o.
At06 y. Yoifl.
Ayoee, ayoeeh II, 344 et gloss o.
Ayoement y. yois.
Avoer y. yo.
Ayoerie y. yoîs.
Ayogle Y. oil.
Ayogrieement y. oil.
Ayoglement y. oil.
Ayogler y. oil.
Ayol interj. II, 397.
Ayoiement y. Yoie.
Ayoier y. Yoie.
Ayoiltire y. aYoltre.
Ayoine, ayaine I, il 9. II, 92,
aYoine; de avena; ces deux formes ex-
pliquent la double orthographe et la
double prononciation modernes.
Ayoir, ayer, ayeir I, 246, avoir,
tenir, posséder; inf. empl. subst. II,
380. 386, aYoir, richesse, argent, biens
en général; comp. rayoir I, 237; se
ravoir I, 257.
AyoIer y. Yoler.
Ayoltcre y. avoltre.
Ayoltierge y. aYoltre.
Ayoltre^ ayuUtre, ayultre, ayoa-
trc, ayostre II, 338, illégitime, bâtard,
adultérin; adultère, amant d'une femme
mariée; ayoltere, ayoltierge, aynl-
tere, ayoutere, ayoutire, ayoiltire
M. s. J. 449, adultère; de adulter,
adulterium, dont on a rejeté le d, puis
remplacé cette lettre par v,
Ayostre y. aYoltre.
Ayoue y. yoIs.
Ayoatere y. ayoltre.
Ayoatire y. ayoltre.
Ayoutre y. ayoltre.
Ayuee^ ayueqaes II, 344 et gloss. o.
Ayuert) e passim; ayuertement
passim, que portent souvent les textes
publiés, sont des fautes ; lisez auyert,
aayertement. Y. aoYrir.
Ayugler y. oil.
Ayule Y. oil.
Ayultere y. aYoltre.
Aynltre, ayuiltre y. ayoltre.
Awan Y. an et II, 275.
Awe Y. aiguë.
Aweeh II, 344 et gloss. o.
Awil Y. oU.
Awillon Y. aguile.
Awoit II, 34. Cette forme est le
participe passé du Yorbe aoire, aug-
menter, accroître, de augere: Qui por
seue biaute aoirây \ Se paint cum ymage
marmoire (Reclus de Moliens). Y. Ben.
s. Y. aoist. Mais auetus aurait dû pro-
duire aoit, et il faut admettre que le
io a été intercalé , d'abord pour éviter
le hiatus et puis par souvenir du g
radical du verbe: gu:=zw par suite de
la confusion avec gt* venant de l'alle-
mand iP. Cfr. prov. augut Un autre
exemple de awoit, dans les mêmes M.
s. J. p. 484. On a aotsement dans les
Dial. de S. Grég. : Li dolors , Pierres,
cui je sofire cascun jor, et toztens
par usage est à moi viez, et toztens
par aoisement noveaz.
Ax de als I, 132.
Axordre v. sordre.
Ayer v. rier.
Aymi inteij. II, 402.
Azur II, 243, azur; du persan
lazûr. Y, Ménage,
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&AA
29
BAH
B.
Baailler v. baer.
Babtizier y. baptisme.
Bae V. bacin.
Baecle Y. balasse.
Baeeler v. bacbeler.
Bacbele v. baiasBe.
Bacheler, baehelier, baebiler,
baeeler II > 285, Imâ. baccalarius,
possesseur d'un bien rural nommé ba-
ebelerie, bacoalaria; puis chevalier
trop pauvre ou trop jeune pour avoir
une bannière à soi; celui qui aspire
au rang de chevalier, de prêtre; en
général, aspirant à quelque chose,
jeune homme qui n'est pas marié, jeune
garçon, adolescent, béjaune. On admet
d'ordinaire que les dernières signifi-
cations indiquées sont les primitives,
et Ton s'est cru autorisé à rapporter
bachelier à la racine baeh, petit (v.
baiasse). Cela est faux; en poursui-
vant ce mot dans les chartes ; on voit
que ses significations se sont dévelop-
pées dans l'ordre où je les range. H
ne peut donc être question d'une éty*
mologie baeh» Borel dérive bachelier
de baeulus. Sans parler de l'incompa-
tibilité de forme, je demanderai quel
rapport il y a entre baculus et bache-
lier? D^autres ont proposé bas -cheva-
lier y que la grammaire et l'histoire du
mot bachelier repoussent également.
Baxbazan enfin est remonté à baccalia,
arbrisseau qui porte fruit, racine aussi
peu en accord que les autres avec la
signification de notre mot. Quant à
l'étymologie baccalaureus , c'est un
remaniement moderne de bachelier. Si
.l'on me demande mon opinion, je ré-
pondrai que je n'en ai aucune qui ait
quelque apparence de vérité. Mieux
vaut se taire que de proposer, comme
on le fait trop souvent, des étymolo-
gies qui pèchent ou contre l'histoire
des mots ou contre leur forme. —
Bachelerie prit des significations con-
formes à celles que développa bachelier,
Baebelerie v. bacheler.
Baebelier v. bacheler.
Baehiler v. bacheler.
Baehin v. bacin.
Baehinet v. bacin.
Baein, baehin, bassin, Imâ. bacca,
bacinus, bachinum: diminutif baelnet,
baehinet* Bacin désignait aussi une
armure de tête. On dérive ordinaire-
ment bassin de l'allemand becken^ ahal.
pecchi; cela est impossible, parce que
la forme picarde aurait été baçuin et
non baehin, Bacin dérive directement
de la racine baCf creux, cavité, qui
se retrouve dans l'allemand (bach, ruis-
seau, proprement la cavité où l'eau
coule; becken=baok-en) et le celtique.
En ce cas, je préfère l'origine celti-
que, parce que Grégoire de Tours
parle du mot bacin comme d'un mot
indigène (v. BC. bacinetum). A la
même racine se rapportent bae^ autre-
fois espèce de navire qui servait aux
transports, aujourd'hui bateau plat
pour passer les rivières; le diminutif
bachot, et baquet,
Baeinet v. bacin.
Baeon I, 143, flèche de lard, lard,
jambon, porc tué et salé, chair de
porc; de l'ahal. bacho^ pacho, ailmsi,
et allmod. bâche, jambon; dérivant de
l'ahal. pah, dos, ancien norois bal:,
anglo-saxon bâc, anglais back, parce
que le dos du cochon est l'endroit
où la graisse se jette; puis par exten-
sion les significations indiquées. Cfir.
cependant Schwenk B. W. s. v. hache.
Baer, béer II, 291, ouvrir la bouche,
attendre, bayer aux comeillles, avoir
dessein, volonté, se proposer, pré-
tendre, désirer avidement, aspirer;
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BAE
30
BAI
rire, se moquer; Imâ. badare, La signi-
fication primitive de ce mot est celle
que je donne la première. On a dérivé
haer du celtique , en se fondant sur le
breton badaf s'étonner, agir ou parler
comme un sot; mais bada est un mot
qui ne peut renier son origine romane.
Baer a pour racine Tonomatopée ha^
qui désigne l'action d'ouvrir la bouche,
d'où l'on a formé baare. De là baail-
1er II, 370, bâiller, et souvent avec
le sens de baer; baerie, air niais,
itupide. Dans la langue d'oc, on avait
intercalé un <; à ces formes, d'où hadery
badalhar, bada, sentinelle, en bada, en
vain ; intercalation qui se fit aussi sur
les frontières méridionales de la langue
d'oïl. Quelques-unes de ces formes
en d intercalaire pénétrèrent vers le
nord et se fixèrent dans la langue. Je
citerai ici, pour la langue d'oïl, la
forme rare bade, badinerie, plaisan-
terie; en bades, en vain; badaud; badin,
badiner, que les leiicograpbes du XYI*
siècle traduisent encore par ineptus,
ineptire. Cfr. baïf.
Baerie v. baer.
Bagasse ▼. baiasse.
Bague 9 anneau que l'on porte au
doigt; de bacea, perle, anneau de
chaîne. Notre baie (fruit) a la même
origine.
Bague, paquet, bagage, équipage
(hardes, meubles, marchandises, et en
général tous les effets qu'on peut
porter); Imâ baga, sac, coffre. Le
mot bague se retrouve dans le gallois
bag, le kymri baieh, charge, paquet;
mais, à côté de ^, le gallois a le
verbe bae, empêcher, ce qui nous fait
penser à l'ancien norois baggi, charge,
baga, empêcher (ahal. baga, interrup-
tion , hésitation). Cependant les idio-
mes germaniques modernes ne con-
naissent que des formes enp initial,
de sorte qu'il est difficile de décider
si baggi, baga, ne sont pas des mots
empruntés, et peut-être est -il mieux
de s'en tenir ici au celtique. De
bague, on a fait baguer, plier bagage,
au part, passé équipé, garni.
Baguer v. bague.
Bahaleiyet I, 47, de pers. sing.
imp. ind. de bahaleir, bêler, de ba-
lare, avec la flexion eve I, 219. D'où
provient le ha, ou , ce qui revient au
même, le redoublement de l'a, car le
h sert simplement à indiquer que les
deux a doivent se prononcer ? L'auteur
a-t-il eu une onomatopée en vue et
doit -on admettre influence de baare,
baailler? La forme actuelle se rap-
porte au latin belàre, ital. belare.
Bai, de couleur brune, en parlant
des chevaux; du latin badiua; de là
iNlille, baiUet, rouge pâle (des che-
vaux aussi).
Baiasse, biO^^®» iNigasse, sui-
vante, femme de chambre, et fille
publique, femme débauchée; du celti-
que baehes, petite femme , de baeh,
petit. Cette dérivation est d'autant
plus probable que la langue d'oïl avait
encore les formes baissele, baiehele,
baehele, baeele, qui signifiaient
jeune fille , servante ; dim. baissielete
T. F. M. A. 120. Cfr. les significa-
tions de fille.
Baïf Ben. 5325, ébahi, étonné;
comp. esbahir, esbaXr n, 281. 289,
ébahir, étonner; d'où esbahiement,
avec admiration. La racine est l'ono-
matopée interjective ba (Q. L. d. B. I,
36). Cfr. baer.
Baigner v. bain.
Bail, baile, tutelle, tuteur, cura*
teur, administrateur; baillir II, 277.
379, administrer, gouverner, traiter;
bailler, baller, bailler, bailler II,
378, donner, prêter; mais aussi, comme
baillir, gouverner, avoir en sa puis-
sance, d'où atteindre, joindre, toucher.
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ËAt
31
BAL
manier, porter; de là faillie II, 379.
395, administration, garde, soin, pro-
tection, pouvoir, domination; bail-
lance» action de donner, de mettre
qqn. en possession de qqch.; bail-
liage, tutelle ; comp. abaiUer, attein-
dre, rejoindre, rattraper; malbaillir,
maubaillir II, 37, maltraiter, détruire,
ruiner. — Du latin bajalas, baju-
lare* A la même racine se rapporte
balle, baille, lieu fermé de palissa-
des, première défense d'une ville, et,
par extension, les pieux qui la forment.
Balle, baUle y. bail.
Bailler v. bail.
Baillance y. bail.
Baille, baiUet y. bai.
Bailler y. baU.
Bailliage y. bail.
Baillie y. bail.
BaiUir y. baU.
Bain II, 77, bain; baigner, bain-
grner, avec et sans se y II, 326, baigner;
de bcUneum, avec syncope de /. Se
baigner s'employait quelquefois pour
se délecter.
Balngner y. bain.
Bairon y. baron.
Baisement y. baisier.
Baisier, beisier, baissier (je ^ois,
rime R. d. 1. V. 67) I, 128. 232. II,
21. 226, baiser; basiare, debasiumq}!!
n'a pas passé dans la langue d'oïl,
prov. bais, ital. bacio, esp. beso; nos
pères disaient balsement, baiser, bai-
sement; comp. entrebaisier I, 134.
II, 370, se baiser mutuellement.
Baissele y. baiasse.
Baisser y. bas.
Baissier, baiser y. baisier.
Baissier, baisser y. bas.
Baiyre y. boivre.
Balain 1, 106, flagellum, du breton
balaen, balai, de balan «== genêt. Quant
à balai j balayer y proY. balai, verge,
qui paraît être la signification primi-
tive de balai , il doit également avoir
été introduit du celtique sous cette
forme, parce que le roman n'a pas de
suffixe substantive ai. Ou serait-ce
une altération de balain ? Cfr. encore
balaony plur. de bala, en kymri, bour-
geons des arbres , balant^ pousses des
arbres; et Dief. Celt. I, 190.
Balance, balance, au figuré incer-
titude; de bilanx,
Balbier v. baube.
Bald, band, baut, s. s. et. p. r.
balz, bauz, bans II, 285, bardi,
audacieux, assuré, gaillard, dispos,
joyeux; adv. baldcmcnt, baudemcnt
II, 187, avec audace et insolence,
hardiment, joyeusement; baador,bal-
derle, banderie, hardiesse, audace,
joie, allégresse; baudir, se réjouir;
vb. comp. esbaldir, esbandir, deve-
nir audacieux, donner du courage,
avoir du courage , égayer, élever, ré-
sonner; d'où resbaldir II, 97, rani-
mer, reprendre courage, devenir auda-
cieux, insolent, réjouir. Racine: goth.
baliha^ audax {balthabay franchement,
loyalement; bàlthei, franchise, con-
fiance, assurance), ahal. bald^ liber,
fidens, audax (adverbe baldo; bàldi,
fiducia, constantia); goth. balthjan,
oser, ahal. balden, etc.
Bàldement v. bald.
Balderie v. bald.
Baldre v. baldret.
Baldrei v. baldret.
Baldret, baldre, baldrei, baudre
n, 69, baudrier, ceinturon; de l'ahal.
balderich, balteus. Notre baudrier est
un dérivé de baudre. Comp. eabaudré
(subst), le milieu du corps, la partie
que couvre la ceinture.
Baler, baller, sauter, danser, se
réjouir. M. Wackernagel (A. L. p. 236,
note 1) fait observer que, dans le
moyen -âge, comme chez les Grecs, le
jeu de paume était inséparable de la
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BAL
32
fiAÈ
danse et du chant, et il dérive baUr
de balle. Cette dérivation me paraît
fort juste; j'ajouterai seulement que
balle vient de Tahal. baUa, palla, balle.
On a souvent pensé au g^ec ndlXa,
TtdlXëiv, pdU.HV, fictlXCCëiv, comme
racines de balle et baler; c'est, je crois,
aller trop loin. De baler dérive peut-
être baloier^ se remuer de côté et
d'autre, flotter, voltiger (cfr. ban), et
certainement le substantif baat, baus^
saut, bond.
Balle V. baler.
BaUer^ donner v. bail.
Balier, sauter b. baler.
Ballier v. bail.
Baloier v. baler et bande.
Balois n, 104, ce qui reste après
que le grain a été vanné ou criblé,
criblure; blé tombé dans la grange.
La balle formant la principale partie
de la criblure, ce mot doit se rappor-
ter à la même racine, qui est pro-
bablement celtique; cfr. le kymri bal-
laeçy peau, glume, gousse; gallois
baUanf ib.
Balz V. bald.
Ban II, 265. 149, vb. banir, ban-
nir II, 266; oat bannie lî, 32; adv.
baniement I, 81, par ban; delà
banier^ celui qui dénonce un ban,
qui fait une semonce; celui qui est
obligé de moudre son blé au moulin
et de cuire au four de son seigneur ;
adj. banal II, 266; bandon II, 266;
abandon; d'où abandon II, 266; et
d'ici abandonner II, 266; adv. aban-
donnement II, 267. Comp. esbanir,
convoquer, rassembler; forbanir^ ban-
nir, reléguer; i. e. par ban; subst.
forban^ bannissement et banni, pirate
(for = foras). Cfr. arban, bande.
Bande, bende n, 181. bande, i. e.
espèce de ruban, etc., et troupe; du
goth. bandi {î), lien; allm. dattJ (n.).
Ce mot est de la même famille que
ban; cfr. H, 266 et Dief. G. W. I,
296 et suiv. A ce primitif se rap-
porte également baniere, prov. ban-
diera, bannière; cfr. II, 265 le goth.
bandva, bandvo, sign»; vb. banoier^
prov. bandeiar, baneîar, voltiger, flot-
ter ; significations qu'a aussi le verbe
baloier (s. v. baler), et peut-être ces
deux mots sont-ils identiques, par suite
d'une permutation de la liquide. Cfr.
rital. balicare = baloier =:banoier, et
le Imâ. banicare. Banoier signifiait
encore, comme les composés esbanoier,
esbanoiier, esbaneier, esbanier I,
264. II, 356, amuser, se réjouir ; d'où
esbanois, esbaneis, amusement, dl-
vertÎBsement. Cfr. ban.
Bandon v. ban.
Baniement v. ban.
Banier v. ban.
Baniere v. bande.
Banoier v. bande.
Bapteiement v. baptisme.
Bapteier v. baptisme.
Baptestal I, 402, punition, juge-
ment sévère, querelle. Ce mot se trouve
encore dans le même roman v. 2258 ;
dans le R. d. Ren. I, p. 255 il est
écrit batestal, prov. baU»tau, Lei>
est-il intercalé ? Alors on pourrait le
rapporter à battre ; sinon je ne saurais
d'où le dériver, car il n'est pas pos-
sible de songer à la racine de baptisme.
Baptestire v. baptisme.
Baptiier v. baptisme.
Baptisme, batesmeL 212. 216.
baptême: baptisma; baptizier, bap-
tiier, bapteier, babtizier, batizer
I, 69. 305. II, 11, baptiser; baptizare;
de là bapteiement, baptême; bap-
testire I, 78. II, 15, vaisseau où
l'on baptise, et, par extension, bap-
tême; baptiaterium.
Bar V. bière.
Baraigne, brahaigne DC, bre«
baigne, brehaine, brebange M. s.
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BAR
33
"ÈAU
J. 477, stérile (des femmes, des ani-
maux et des choses). Brehaigne pa-
raît être formé par un rapprochement
du r à la consonne initiale et le h se-
rait euphonique. Baraigne dérive de
l'allemand, selon M. Dicz I, 81, mais
il ne dit pas comment; selon d'autres,
du breton bree^han^ stérile (des fem-
mes). Brei^haii n'a pas de correspon-
dant dans les autres langues celtiques
et cela inspire des doutes sur son ori-
ginalité. Cfr. cependant Dief. Celt. I.
98. Baraigne peut avoir pour racine
bar (barus, baro), homme, d'où harana,
femme homme, femme stérile. Cfr.
tavça de radçoçj port, tourra de
touro, prov. torig(a) de taur, esp. ma-
chorra de macho.
Baraty barate, barète , fraude,
tromperie, ruse, fourberie; désordre,
confusion, embarras; troc; barater,
baréter^ tromper, friponner, frauder ;
faire un troc; d'oii barateres, traître,
trompeur; baretele^ colifichet; comp.
desbarater, desbareter, tromper,
réduire à rien, défaire, vaincre; des-
barateison, desbarateiz, défaite, dé-
confiture. Le grec nQthxHVy vendre,
agir, tramer, intriguer, répond assez
bien, pour le sens, à barat^ barater;
mais il faut être très-circonspect avec
les étymologies grecques, et ne les
admettre que quand il est prouvé que
le mot nous vient du sud. Tel n'est
pas le cas ici, je crois, car barat a
développé plus de formes que dans
toutes les autres langues romanes. La
racine de barat se trouve, sans doute,
dans le breton barad, batrady trahi-
son, astuce, ruse, bien que ce mot
paraisse isolé dans les langues celti-
ques. Cependant il peut être décom-
posé en bar -ad; or, bar signifiait mer
et a encore cette signification en irlan-
dais. De l'idée de mer, on aurait
passé à celle de faire du commerce,
Burguy, langu» d'oïl, Glossaire, in. Éd.
et de celle-ci à tromper, il n'y a
qu'un petit pas. Cfr. bargaigner, troc,
troquer.
Barate v. barat.
Barater, barateres v. barat.
Barbe I, 62, barbo; barba; barbet,
barbé I, 196. II, 278, barbu, et, par
extension, vieux; barbatua.
Barbet, barbé v. barbe.
Barbis v. berbis.
Bare v. barre.
Barète v. barat.
Baretele v. barat.
Baréter v. barat.
Bargagne v. bargaine.-
Bargaigrne v. bargalne.
Bargaigrner v. bargaine.
Bargraine, bargagne, bargaigoe
II, 329, marché, accord, convention;
action de marchander, hésitation, re-
tard; afi'aire, mêlée; bargaigner,
bargeigner, barginer, plus tard bar-
gainer, barguigner, qui noua est
resté, marchander, hésiter; Imâ. bar-
caniare, La forme latine nous montre
que le g dérive de e, ce qui permet
de rechercher l'origine de ces mots
dans barca^ navire qui apporte et em-
porte des marchandises, d'où l'idée de
faire du commerce en général. Cette
dérivation est d'autant plus probable
que barge II, 226, signifiait barque,
chaloupe ; (proprement barge = barica
= prov. barja). Cfr. barat. Quant à
barca, il dérive sans doute du celti-
que bare; ib.
Barge v. bargaine.
Bargeigner v. bargaine.
Barginer v. bargaine.
Bargoiner, barguigner v. bar-
gaine.
Barisiel v. barre.
Barizel v. barre.
Bamage v. baron.
Bamaige v. baron.
Bame, bamet v. baron.
9
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BAE
34
ËAE
Bamilement v. baron.
Baron, bairon, s. s. bers I, 71.
n, 230, Imâ. baroj homme, comme le
latin vir, mari; de là, par opposition
à femme, viril, vigoureux, énergique,
courageux, brave (empereres ber, mult
par es ber e sage, Ch. d. R). A ces
significations, on joignit, dès les plus
anciens temps, celles de homme né
libre, homme distingué par sa nais-
sance, grand de Tempire, vassal, il-
lustre guerrier. Outre le haro de la
basse latinité et des langues romanes,
il y en a un dans le latin classique;
Cicéron p. ex. l'emploie souvent, il se
trouve aussi dans Perse, TertuUien,
et toujours avec le sens de sot, stu-
pide, lourdaud, imbécile ; toutes signi-
fications fort éloignées de celles de
notre baron. Le baro classique a sans
doute une origine fort différente. Un
commentateur de Perse, à propos du
passage oti se trouve le mot baro
(satire V.), fait observer que, dans le
langage des Gaulois, baro ou varo
signifie aervua milttumj et Isidore
(Origenes IX, IV.) traduit à peu près
de même baro par mereenariua, en le
dérivant de fiaçùç, forj;, grossier,
fortis in laboribus. La notice du com-
mentateur est-elle exacte ? Nous trou-
vons dans l'ancien gallois bar^ héros^
qui répond fort bien à la signification
de l'ancien français bery vaillant, cou-
rageux; mais cela n'est guère analo-
gue au baro du commentateur. Du
reste, le celtique bar n'aurait jamais
produit bers, baron; ber serait resté
partout. Les mots qui appartiennent
à la même classe que bera dérivent
tous du latin ou de l'allemand. Mais
on. sait que les Bomains confondaient
souvent gaulois et germain, et ceci
nous ouvre une nouvelle voie. En
partant de la signification servus mi'
litum^ valet d© soldat, c'est-à-dire celui
qui porte les paquets des soldats , on
aurait la racine gothique bairan, (pé-
QHV, TTQOçiféQHVf (poQCÎVf paaxK^Hv;
ahal. berany porter; ancien frison hera^
porteur, ancien norois bor, ib.; d'oîi
ahal. be^'Oy porteur. On aurait donc
les significations porteur, homme fort,
homme , vassal , etc. ; cependant cette
hypothèse est trop problématique. II
faut chercher une autre étymolog^e;
ou , du moins , en laissant de côté le
commentateur, dériver de bairan d'autre
façon. Barn, autrefois commun à tous
les idiomes allemands {beam en anglo-
saxon, bern en frison), signifiait infans,
proies, un être humain quelconque
(Ottfried 1, 11, 13); l'anglosaxon beom
a le sens de homme , un grand ; de
bairan , beran. Là est l'origine im-
médiate de notre mot baron; ce qui
n'empêche pas que le baro de la basse
latinité, si vraiment il est d'origine
étrangère, appartienne à la racine bai-
ran; mais il faut séparer baro et barons
quant à la signification. Cfr. les ex-
pressions aujourd'hui perdues: Bar-
mann, homme obligé à payer un cens;
ôarschalk, espèce d'homme libre. Dér.
barnage, barnaige II, 303. 317.
341, corps ou assemblée de la noblesse,
naissance illustre, grandeur d'âme,
vaillance ; barnet, iNime, baronnage,
baron, corps de nobles; banuiie) ba-
renie II, 286. 346. 364, mêmes signi-
fications que barnage ; iMiniilement,
noblement; embarnir, devenir fort,
croître, devenir gros; bemage, suite,
équipage d'un grand seigneur, genre
de vie d'un grandseigneur.
Baronie v. baron.
Barre, bare II, 366, (barre,) re-
tranchement, clôture; en terme de
droit, exception, défense, fin de non-
recevoir ; de là notre barreau, barrière?
barrer, (barrer,) enfermer, enclore;
débattre, contester; du celtique: kymri
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ÊAH
â5
ÎÎAS
barj pi. barau^ branche, etc. Y. Dief.
Celt I, 184 (279 A). C'est à la même
racine qu'appartiennent nos mots em-
barras ^ embarrasser j débarrasser, et
peut-être barrique, baril, dans l'ancienne
langue bareil, bariel, deminutif ba-
risiel, barizel R. d. 1. V. p. 82.
C£r. le breton baraz = baquet.
Barrer v. barre.
Barmier t. berrier.
Bander v. berner.
Barunie v. baron.
Bas 9 basse} large, gros et court
(trapu), bas; dérivé de bassus, mot de
la langue populaire, sans aucun doute;
car il se trouve souvent comme nom
propre. Isidore, dans son glossaire,
traduit bassus par crassuSf pinguis; et
Papias, tout en lui donnant le même
sens , est le premier que lui attribue
la signification de humilis. Gfr. Fuchs
p. 198. La signification primitive est
donc crassns, pinguis, comme le prou-
vent encore l'italien bassotto, gros,
gias, et les significations que bas a
dans la langue d'oïl. Y. Jubinal N.
R. II, p. 260 un exemple de basj où
il ne peut être question de profon-
deur. On a essayé fort inutilement
de dériver bas de fidaatov pour fia-
d-vreçoç; ou du celtique, en se basant
sur le breton bâz^ peu profond. On
s'ap^oit au premier coup d'oeil que,
pour le sens, cette dernière étymolo-
gie est tout à fait fausse. Bas^ en
opposition avec sovrain, signifiait les
choses temporelles, d'ici- bas, sovraifiy
les choses célestes, étemelles; basse
ore, soir; cfr. hait; empl. subst. II,
884; Toler du bas, ruser, faire par
astuce; adv. bassement, en bas, bas.
De basy on fit basseee, employé 1. 1,
p. 55 dans le sens que je viens d'ex-
pliquer pour bas; baisser, baissier,
baisser, abaisser, abattre; comp.
fibaisser, abaissier 1, 128. 337. II,
162, abaisser, rabaisser, humilier, dé-
primer; abaisser honor, manquer au
respect dû à qqn., ou à sa charge.
Bas V. bc.
Basme v. bausme.
Basseee v. bas.
Bassement v. bas.
Bastard, bastart, s. s. et p. r.
bastarz, bastars, 1, 344, bâtard ; Imâ,
bastardus; bastardon, petit bâtard.
Bastart est un mot qui ne se montre
pas avant la seconde moitié du XI*
siècle, et le premier à qui on l'appli-
qua fut, selon l'histoire, Guillaume,
duc de Normandie, conquérant de
l'Angleterre. On a décomposé bastart
en bas-tarty parce qu'aux XIII® et
XIV* siècles, on trouve fUs^JUlede bas,
pour bastart (enfans de bas Phil. M.
11610), venir de bas=s ej. illegitimo
concubitu ; et l'on a cru retrouver son
origine dans le celtique ^^2»= bas et
torrf = extraction , ainsi bastart = de
basse extraction: gallois basdarz, bre-
ton bastard. Par malheur bas n'est
qu'une orthographe altérée de bast:
JUs,Jille de bast, venir de bast, comme
le prouvent les chartes les plus an-
ciennes et les plus correctes. Il faut
donc lire bast -art. D'après cela, l'éty-
mologie indiquée se réduit à rien, et
les j^étendues racines celtiques m'ont
tout l'air d'être empruntées au roman.
Bastart a une origine allemande. En
comparant la signification du verbe
bastir (s. v. baste) à celle de quelques-
unes de nos expressions populaires
pour désigner une action dont je dois
passer ici le nom sous silence, je se-
rais tenté de dériver bastart de ce
mot et de la terminaison art, qui
vient, en général, du gothique hardus,
ahal. hart, Cfr. liart. [On sait que
art, ard, se joint aux noms et aux
verbes; que les mots en ar^ désignent
des personnes, quelquefois des animaux
3*
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BAS
36
BAT
(des choses plas rarement), et que
leur signification a d'ordinaire quelque
chose de rabaissant, de dénigrant, en
général de mauvais.] On s'explique-
rait facilement ce que c'est qu'n enfant
baati, par abrévation un bastard. Ce-
pendant les expressions fils de bast,
etc., ne permettent guère cette étymo-
logie. — Le substantif allemand bast
signifiait proprement cortex , cutis;
mais il ayait développé un grand
nombre de significations, parmi les-
quelles je citerai celles de liber, aubier,
llg^ature des souliers, de bât, de chose
de peu de valeur, chose vile. Ce bast
est peut-être la racine de notre bât,
anc. franc, bast, Imâ. basta, bastum;
le nom de la ligature a été trans-
porté à celui de la cbose même, ou
bien il ne serait pas impossible que
les premiers bâts eussent été faits d'au-
bier, de tresses d^aubier. En Suisse,
bast signifie encore bât. H y a cepen-
dant une raison pour ramener bât à
la famille de baston => bâton, v. ci-
dessous. Quoi qu'il en soit, bast=h&t
forme le radical du mot bastard, c.-à-d.
enfant du bât, expression populaire
péjorative, qui a sans doute pris nais-
sance dans le sud, oil il y a beau-
coup de mulets, d'ânes, et où leurs
conducteurs avaient l'habitude d'éta-
blir leur couche sur les bâts. On sait
assez la vie que ces conducteurs de
mulets menaient avec les filles d'au-
berge, pour croire à un grand nombre
d'enfants conçus sur les bâts, et à une
généralisation de ce nom. Cfr. du
reste coitrart s. v. cotre, et l'allemand
bankart, bankert, filius naturalis, spu-
rius, de bank, banc ; et dans la langue
du peuple, von der bank fallen, en
parlant d'un enfant, signifie avoir une
naissance illégitime. Si l'on admet
pour bast l'étymologie allemande, et
non pas celle qui le rapproche de
baston, l'explication du mot bastart
dont j'ai parlé en premier lieu, touche
de très près, par son origine, à celle
indiquée plus bas; carbastir de bestan,
basten, et bast sont de la même famille.
Baste^ couture grossière, faufilure ;
vb. hastir, aujourd'hui bâtir, attaclier
de pièces les unes aux autres en les
cousant à grands points; de l'alial.
bestan, raccomoder, rapiécer, du subst.
bast.
Bastille v. baston.
Bastiller t. baston.
Bastir, bâtir v. baston. Ne con-
fondez pas avec bastir s. v. baste.
Baston, hastuii II, 345. 387, bâ-
ton, toute espèce d'arme offensive et
défensive ; dim. bastoneel, petit bâton,
houssine. Le mot qui sert d'origine
à baston (DC. basto) appartenait sans
doute à la langue populaire et il est
de la famille du grec fia&niCsiv,
porter un fardeau, porter, soutenir.
En partant de ce point de vue, c.-à-d.
de l'idée de support, base, couche,
on peut rapporter ^ à la même ra-
cine (cfr. bastard), ainsi que les mots
hastirll, 357. 369, bâtir, établir,
composer, former; (cfr. plaid); ba-
stille, tour, château, forteresse; siège
d'une ville ou d'un château ; bastiller,
assiéger.
Bataille, batailler v. batre.
Batailleur v. batre.
BataHlier v. batre.
Bâtant v. batre.
Bateans v. batel.
BateiUer v. batre.
BateUlons v. batre.
Batel, s. s. et p. r. bateans, ba-
tians, batens, bateau, Imâ. batus,
batellus; de l'anglo-saxon bât, petit
vaisseau.
Batesme v. baptisme.
Batestal v. baptestal.
Bateus v. batel.
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BAT
37
BEC
Batiaiis v. batel.
Batizer t. baptisme.
Batre, battre^ battre; de batuere;
venir hâtant 11^ 376; ^o^ bâtant, battant,
tout courant, en toute bâte. De là
bataille, II, 390, bataille, corps de
bataille, principal corps d'armée ba-
taille campelf éhampel, ehampal, campel,
campai, bataille rangée ; bataille notnee,
combat dont le sujet et le jour sont
indiqués ; faire bataille, faire du bruit,
se plaindre de qqch.; yb. batailler,
bateiUer, combattre; d'où batailleur,
bataillier, guerrier, soldat, querel-
leur; adj. bateillous, belliqueux,
guerrier , vaillant. Gomp. abatre I,
82. 233, renverser, abattre, vaincre;
abolir, supprimer; abatre la vérité U,
64; part. empL subst. abatut II, 73,
le tombé, lo mort; rabatre I, 337,
abattre à son tour, rabattre; — des-
batre, debatre, débattre, agiter,
frapper; subst. desbat, débat, débat;
dér. debateis, action d'agiter; —
esbatre, amuser, divertir, se réjouir ;
d'où esbatant propr. part, prés., gai,
gaillard; esbatement, amusement; —
eombatre, eonbatre 1, 59. 193, com-
battre, battre, débattre; subst. com-
bat, combat, débat; dér. eombateres,
eombateor, eombateur, combattant,
assaillant; eombatant propr. part,
prés., propre au combat; (tous ces
composés avec les variantes de com ;)
— embatre, enbatre, anbatre I,
74. 188. 286, pousser, lancer, enfoncer;
abattre, renverser; s' embatre II, 140,
s'élancer sur qqch. , entrer.
Baube, (balbe),-T)ègue; de balbus;
ital. balbo; de là balbier II, 386,
balbutier; abanbir, ebaubier H. d.
V. p. 235, étonner, surprendre, eflfrayer ;
ainsi notre ébaubir signifie proprement
faire bégayer.
Bançant, banzan, bauehant,
taché de blanc, couleur de pie, en
parlant des animaux, en général ta-
cheté; de balteus, baltitta, bord, bor-
dure, ceinture. Le simple s'est con-
servé dans l'itaL balza,
Bauehant v. bauçant.
Baud, baudement v. bald.
Baudequin, étoffe de soie et d'or,
et, par extension, baldaquin, parce
qu'on se servait de cette étoffe pour
faire les dais. Le nom de baudequin
donné à l'étoffe lui vient de la ville
d'où on la tira d'abord, Bagdad, eu
italien Bàldaeeo. Baudequin était aussi
le nom d'une petite monnaie. Y. DC.
baldakinus, moneta.
Bauderie v.bald.
Baudir v. bald.
Baudor v. bald.
Baudre v. baldret.
Baus, baut subst. v. baler.
Bausme, basme I, 327. II, 181.
baume; baUamum; de là embasmer
II, 181, oindre, embaumer.
Baut V. bald.
Baut subj. de bailler I, 245.
Bauz, baus v. bald.
Bauzan v. bauçant.
Be pour De, Dieu II, 403.
Beals V. bel.
Bealtet v. bel.
Beaus v. bel.
Bec, s. s. et p. r. bes, bec; mot
d'origine celtique, comme le prouve
le passage suivant, où il est question
d'Antonius Primus, général de Yes-
pasien: Cuî Tolosae nato cognomen
in pueritia Beeeo fuerat, id valet gal-
linacei rostrum (Suétone, Vie de Vitel-
lius XVIII.). Breton bek, gallois beie.
De là beeliier, becqueter; bechet,
beequet, brochet (poisson); besche,
besque R. d. 1. V. 240, avec s inter-
calaire, bêche; bannir sur la besehe,
sous peine d'être enfouie; supplice
pour les femmes qu'il n'était pas d'usa-
ge alors de pendre; beseher^ bêcher.
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BEC
38
BEB
Kos mots béquiiief bécaêse, abéquer^
ont la même racine.
Beehet t. bec.
Bechier v. bec.
Beeqnet v. bec.
Béer v. baer.
Beeste v. beste.
Beflè, moquerie; 1>eflér, se moquer
de quelqu'un, le tromper; befller, ibid.
Notre bafouer n'est qu'une forme allon-
gée de beffer. De l'allemand baffm,
boeffûn^ résonner, aboyer?
Beffer y. befife.
Beffler v. beffe.
Befreit v. berfroît.
Behorder y. horde.
Behort v- borde.
Behourder v. borde.
Behourt v. borde.
Beisier v. baisier.
Beivre v. boivre.
Bel, Mel, Meu, beals, biaus,
beaus, biau I, 96. loo. 105. 155.
II, 254, agréable, gentil, joli, cber,
(bel) beau; beUus; estre bel à qqn, I,
273; ady. bellement, bielement,
bêlement I, iso. 137. 223. U, 75,
bellement agréablement, gentiment,
doucement, chèrement; de labealteit,
biautel. 148, beauté; abelir, 1,378.
II, 313, plaire, être agréable, char-
mer; ambeleter I, 75 propr. d'un
diminutif belet, embellir, enjoliver. —
Beau, dans nos compositions beau-
père, belle- mère, etc., voy. mère.
Bêle, belette, peau de belette. Le
terme moderne est un diminutif de
bêle. Bêle dériye de bella, beau, belle.
Cfr. l'anc. anglais fairy, le bavarois
schonthierlein , le danois kjônne, be-
lette. On a souvent dérivé ce mot du
kymri bele^ martre, ou de l'ahal. bilihj
auj. bille, zizel ; mais il est, je crois,
inutile d'aller si loin.
Belefroi v. berfroit.
Bêlement y. bel.
Belloi y. loi
Ben y. bien.
Beneflee y. faire.
Bende v. bande.
Beneiehon y. beneir.
Beneiçnn v. beneir.
Beneir I, 320, beneistre, beni-
strel, 321; beneiçon, beneiehnn
I, 282. II, 293, bénédiction; bene-
dietio, Cfr. maleir.
Beneistre v. beneir.
Benigrne (m.) I, 78, bénin; benig-
nuê, prov. bénigne; adv. benigrne-
ment, ib.; benigniteit, benigrne-
teit I; 213. 322, bénignité, douceur ;
benignitas (benignitat).
Benignement v. bénigne.
Benigneteit v. bénigne.
Benigniteit v. bénigne.
Benistre v. beneir.
Ber préfixe v. loi.
Berbis, barbis II, 361. 387, bre-
bis; de berbex pour vei-vex, Imâ. ber-
bix; de là bergi^r, bregri^r II, 387,
R. d. 1. V. p. 79, par le rapproche-
ment du râla consonne initiale, comme
dans brebis — berger; bereil, ber-
gerie, étable à moutons, aujourdlmi
bercail.
Bereer, berser, bierser I, 266.
II, 312, tuer avec un trait ou une
flèche, chasser à Tare; bereerie XI,
343, armes de chasse, l'arc et les
flèches; bersail, berseil, but, auquel
on vise; bersailler, berseiUer, at-
teindre. Bacine? L'origine que lui
donne DC, de bersa, haie, clôture,
dans lequel Oarpentier retrouve le bre-
ton, berzy bertfhy empêchement, défense,
d'oii 3^(7^' =s chasser dans un parc,
n'est pas du tout soutenable. Bercer
n'a jamais eu la signification de clore
d'une haie ou de protéger, et la signi-
fication de bercer ne se rapporte pas
seulement à la chasse dans les parcs.
Ménage, au mot herser et dans ses
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BER
39
BES
Origines ital., donne à berser une fausse
origine.
Bercer v. bers.
Bereerie v. bercer.
Bereil v. berbis.
Berefreit t. berfroit.
Berele (altération de barele, proT.
baralhy baralba), dispute, contestation,
querelle , désordre. Ce mot paraît se
rapporter à la même famille que baratj
V. s. e. y.?
Berflreit v. berfroit.
Berfroit, berfireit, berefreit,
belefroi, beflreit, beffroi, c.-à-d. dans
le principe, espèce de tour roulante,
en bois, que Ton faisait approcher des
murs d'une ville assiégée, afin que les
soldats qui se trouyaient dans cette
tour pussent, en toute sûreté, lancer
des projectiles dans la yille. Plus tard
on donna le nom de befrd à une tour
située dans l'intérieur d'une yille, et
dans laquelle se trouvait une cloche.
La sentinelle placée dans la tour devait
sonner l'alarme en cas de danger.
Enfin on nomma èefroi la cloche
d'alarme elle-même. De l'almâ. bere-
vrit, bervritf même signification que
la primitive de notre beffroi; Imâ.
berfredus, belfredus.
Bergrter v. berbis.
Berna^e v. baron.
Berrier, bermier, bemier, bar-
mier, baniier II, 336, éclaireur,
soldat d'ayant -poste, dont la valeur
était devenue proverbiale. D'après
M. d. F. I, 54 on donnait aussi ce
nom à des chasseurs. Primitivement
berrier a signifié un habitant du Berry,
puis il est devenu appeliatif. Pour-
quoi et comment?
Bermier, bemier v. berrier.
Bers, baron v. baron.
Bers, Mers, liere, biereh, ber-
ceau; dér. berenel, bereol 1, 7i, ib.;
Imâ. berdolum (v. DC. i. v.); berser.
bercer, bercer. Ces mots ont-ils quel-
que affinité avec bercer cité plus haut ?
Ménage dérive bers de versus, a ver-
tendo, à cause q'uon le remue pour
bercer l'enfant.
Bersail v. bercer.
Bersailler v. bercer.
Bersell v. bercer.
Berseiller v. bercer.
Berser, chasser v. bercer.
Berser, bercer v. bers.
Bertoder» bertauder, bertouder
I, 266, bretauder (par transposition
du r), tondre, couper, châtrer, puis,
par extension, se moquer, tourmenter.
Ce verbe, hormis la terminaison, nous
vient tel quel du celtique. On voit
par l'ancien irlandais que l'infinitif
était simplement le substantif du verbe
et qu'on avait des infinitifs dérivés
avec adf edj id, ud, etc. Or, bertod
représente la racine celtique berth,
bertf gallois berth (adj. et subst.), riche,
beau, parfait, avec ud; de sorte que
bertoder signifie propr. ôter ce qui
rend beau, parfait, décompléter une
personne, si j'ose m'exprimer ainsi.
On trouve berrthar =^ ionàentur dans
un manuscrit irlandais du dixième
siècle. (Wfirzbourg.)
Bertouder v. bertoder.
Bes préfixe V. loi.
Besaiye v. aive.
Besche v. bec.
Beslei, besloi v. loi.
Besognicr v. soin.
Besognol v. soin.
Besoig V. soin.
Besoignable v. soin.
Besoignal v. soin.
Besoigne, besoign^r v. soin.
Besoignens v. soin.
Besoignos, besoignus v. soin.
Besoin v. soin.
Besoing v. soin.
Besoingnos v. soii^.
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BES
40
BDS
Besoimos t. bou.
Besongrne, besongaer r. boûl
Besoniable t. soin.
Besque r. bec.
Bestaneier t. tenser.
Bestant t. tenser.
Beste I, 394, bête; bestia; I, 151
on lit beeste; d'où provient ce redou-
blement de Ve? cfr. le bas -saxon
bee»t, bête; bestiole II, 309, bestiole;
bestiola; bestial 9 bestial; bestialis;
bestialment n, 233, bestialement.
Bestene t. tenser.
Besteneer v. tencer.
"Besteng v. tenser.
Bestial 9 bestialment y. beste.
Bestiole t^ beste.
Bestordre v. tordre.
Bestors v. tordre.
Besuigner y. soin.
Beté y. beter.
Beter II, 87, emmuseler, et pour-
suivre, donner la chasse; de Tanglo-
saxon baetanj allmâ. heizen, faire mordre
(dans le frein) et erbeizen^ donner la
chasse. Comp. abet^ instigation; fin-
esse, ruse; Iroâ. abettum; abeter,
tromper, ruser, donner le change, se
moquer; forbeter, ib. Le part, passé
beté se trouve souvent employé avec
le substantif mer, pour désigner une
mer éloignée (cfr. Rayn. L. R. II, 216,
betat), et le texte latin de Brandaine
traduit beté par coagulatum (câ:. sanc
vermelh betatZy sang vermeil coagulé).
Ce beté dérive-t-il également de beizent
et de quelle manière sa signification
s'est -elle développée?
Beubanee v. bobance.
Beubaneier v. bobance.
Beubant v. bobance.
Beyeor, bereres v. boivre.
Beyerie v. boivre.
Bevre v. boivre.
Biaus y. bel.
Biaute y. beU
Biee y. biche.
Biehe, biee, bisse n, 212, biche.
Selon les uns, forme collatérale de
bique y chèvre; mais bique n'aurait ja-
mais produit bisee; selon d'autres,
biche dérive de ibex^ langue d'oïl
ibiehe, chamois. Pour la forme, il
n'y aurait rien à dire ; mais le passage
de la signification de chamois à celle
de biche n'est guère admissible.
Bie y. bied.
Bied, bie 1, 189, lit (d'une rivière);
de l'anglo-saxon beddy bed, ancien no-
rois bedr, ahaL betti, allmâ. bette, lit;
quoique ces roots n'aient pas la signi-
fication particulière de bied. Cfr. Dief.
G. W. s. y. Badi I, 254.
Biel, bielement v. bel.
Bien, ben I, 223, bien, beaucoup,
fort; bene; être bien de qqn. Il, 90,
être en grâce auprès de qqn.; subst.
bien, richesse, fortune, avantage ; comp.
maubien, malheur. Cfr. bon.
Bienafirous, bienafirousement
y. aur.
BienaOrteit y. aûr.
Bienestanee v. steir.
Bieneiiroas» bieneflros, bieneil-
rosement v. aiir.
BieneOrteit v. aiir.
Bienfait v. faire.
Bienfet v. faire.
Bienfetor v. faire.
BienYeuillant, bienTeuilIanee
y. voloir.
BienYoillant, bienyoillanee t.
voloir.
Bière, biereh v. bers.
Bière, bierre I. 407, bière, coffire
où l'on -enferme un corps mort, cer-
cueil, et sorte de brancard propre à
porter un malade, litière. On trouve
quelquefois bar dans le même sens.
De l'allemand: ahal. ftl»», civière, bran-
card; anglo-saxon baery-hire^ ibid.; goth.
bairan, porter; anglo-saxon boeran, ibid.
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BIE
41
éLA
Biers t. bers.
Bierser ▼. berceri.
Bleu pour Dieu II, 403.
Bien, beau v. bel.
Bigot nom. donné aux Normands,
terme injurieux. On trouve dans DC.
8. Y. Bigothi : V. Cbron. 8. Hist. Franc,
de Rollone primo Normannorum Duce :
„Hic non est dignatus pedem Garoli
OBCulari, nisi ad os suum leyaret.
Cumque sui comités illum ammonerent,
ut pedem Régis in acceptione tanti
muneris (Neustriae proyinciae) oscu-
laretur, lingua anglica respondit, Ne
se bigot, quod interpretatur , Ne per
Denm. Rex vero et sui illum deri-
dentes, et sermonem ejus corrupte refe-
rentes, illum yocayerunt Bigoth, unde
Kormanni adbuc Bigothi vocantur."
Cette anecdote, bien que yraisemblable,
peut ayoir été inventée; mais en tout
cas, cette origine est meilleure que
celle donnée par M. Francisque Mi-
chel, qui dérive très - artificiellement
bigot de Visigothus, parce que les
Kormands sont de race allemande.
!En admettant l'origine citée dans DC,
comment expliquer le t ? car les Nor-
mands doivent avoir prononcé god,
anglo-saxon god, ancien -norois gt*dh,
et le d ne remonte pas au t, La signi-
fication que nous donnons à bigot date
du XVP siècle. Estienne Guichard
dér. ridiculement bigot de l'hébreu ba-
gad, transgresser, prévariquer.
Bis préfixe v. loi.
Bis, gris cendré, noirâtre, noir;
bisoll, 252, contrée da nord, nord,
vent du nord. Cfr. le latin aquilus
et aquilo. Yossius dér. biê d'un hypo-
thétique bysaeua, de couleur coton;
et, outre que les noms des couleurs
sont sujets à beaucoup de variations,
il a pour lui la signification du grec
fivacoç, soie brune du coquillage ap-
pelé pinna marina. On a aussi songé
à Tallemand pour l'origine de ce mot;
ahal. pUa^ bîsa, allma. bise, signi-
fiaient vent orageux, vent furieux,
nommé plus tard beiawind. Il s'agi-
rait de savoir aiptsa est primitif en
allemand, alors bis pourrait dér. du
mot qui désigne la contrée des vents
et des orages, la contrée noire, comme
on nommait le nord.
Biselayeret II, 215. Bisclavcret
ad nun en Bretan, Garwal l'apelent
li Norman. M. d. F. 1,178. V. Garol.
Ritson pense que bisclaveret est une
altération du breton bleiz-garv (garo),
bleiz=sloup, et garol. Il y a dans le bre-
ton le même pléonasme qu'en français.
Bise V. bis.
Bisse V. biche.
Bia pour Dieu II , 408.
Blahmer v. blasme.
Blâmer v. blasme.
Blanc, Manque, blanee, blanehe
II, 226. 373. 381, blanc; de l'ahal.
planh, blanch, blanc; de là blaneheor,
blançor, blanehor II, 348, blancheur.
Blaneheor, blanehor v. blanc.
Blançor v. blanc.
Blandir II, 224. 355, flatter, cares-
ser, gagner par de belles paroles;
biandiri; de là blandissement II, 19,
cajolerie, flatterie, caresse; comp. re-
blandir, flatter, caresser, ménager,
faire la cour.
Blandissement v. blandir.
Blanque v. blanc.
Blasme, blâme, reproche; blas-
mer, blahmer, blâmer II, 249, blas-
phémer, blâmer, faire des reproches;
— blastenge, blâme, reproche, in-
jure, outrage; blastenger, blâmer,
faire des reproches , blasphémer , dire
des injures, outrager; de fiXdatprifiov,
fila(ï(prif4,eîv — filaatprifiia. U faut
remarquer le remplacement curieux du
/ par t dans blastenge, A cause de la
racine fiXdnT(Of yij^i??
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BLA
42
BLI
Blasmer y. blasme.
Blason, blazon II, 380, bouclier,
écu, proprement écu à armoiries; de
là blasonnier, celui qui fait les écus.
La signification que nous donnons à
blason est bien postérieure au XHI*»
siècle; mais il eut de bonne heure, en
provençal (blezo^bleso), celle de gloire,
éclat, comme aujourd'hui en espagnol.
On dérive blason de Tallemand blasen,
trompetter, parce que le héraut du
tournoi trompettait avant de décrire
les armes d'un chevalier; et Ton se
fonde sur ce que l'anglais blaze^ de
l'anglo-saxon blaese, signifie flamme,
flambeau, étoile à la tête d'un cheval,
appel. Idieux vaudrait dériver blason
directement de blaese, de là éclat dans
l'écu, distinction, gloire.
Blasonnier v. blason.
Blastengre v. blasme.
Blastenger v. blasme.
Blazon v. blason.
Ble V. bled.
Blecier, Mesciet I, 86. 369. II,
180, blesser, endommager , tailler en
pièces. Selon M. Diez ce mot dérive
du norois bUttay souiller; mais ni la
forme ni le sens ne concordent. Je
préférerais l'allmâ. bletzen^ rapiécer,
bletz (pour blez), pièce, d'où blesser ^
mettre en pièces, allmâ. ze-bletzen;
goth, plats, in Cfilri fia; hsLvaroiB pletzen,
mettre une pièce, rapiécer.
Bled 9 Mef 9 bleif , ble, s. s. et p.
r. blez, blés, bieis I, 86, blé, toute
espèce de grain. On dérive ordinaire-
ment bled de l'anglo - saxon blaed, bled,
plante, fruit, bénédiction. Les idio-
mes allemands nous ont fourni trop
peu de termes agricoles, pour qu'on
puisse admettre cette dérivation; peut-
être même la prétendue racine dé-
rive -t- elle du roman. L'origine de
bled doit se trouver dans le latin
ou le celtique. C'est ce qu'a senti
M. J. Grrimm, mais le kymri blawd,
farine, qu'il propose comme racine de
bledf ne va pas, quant à la forme.
Blei; blé V. bled.
Bief, bleu V. bloL
Bleif y. bled.
Blets V. bled.
Bleme v. blesmir.
Blêmir v. blesmir.
Bleseier v. blecier.
Blesme v. blesmir.
Blesmir, blêmir, frapper, battre,
froisser, blesser, salir; adj. blesme,
bleme, blême; de Fane, norois blâmi^
couleur bleuâtre, de blâ, bleu. Dans
ce mot le s est intercalaire et sa signi-
fication primitive a été celle de faire
des taches bleues, se. en frappant.
Blet, adjectif dont on n'emploie
guère que le fém. blette; il se dit
des fruits qui sont mous sans être
gâtés. A Metz on dit poires blosses,
en Franche -Comté blesses; dans les
mêmes provinces on appelle belosse,
blosse, une espèce de prune fort com-
mune, dont l'arbe s'appele belossier,
le pelossier de nos dictionnaires. C'est
le propre de toutes les prunes et
poires sauvages de n'être mangeables
que lorsqu'elles sont Hosses, blettes, de
là le nom de prunier sauvage. Dans
le Hainaut on dit blétir, devenir mou,
blet. Ce mot est peut-être d'origine
allemande; cfr. suéd. blôd, blôt, tendre,
mou, humide; blota, humecter; dan.
blôd, tendre, doux, bloden, amollir,
ramollir. Cependant le breton a aussi
blôdy mou, tendre, délicat, vb. blôda;
kymri %<W, plein de sève, mou,
tendre, et peut-être encore de la même
famille blodwy, mou, blet, mûr, blodeus,
mûrir. Je ne connais pas de formes
en z final. Car. blos.
Bleu V. bloi.
Blez T. bled.
BUaa T, blialt.
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BLl
^43
BOO
BUalt, bliaut, bUad, s. s. et pi. r.
blialz, bliaiiz, bliaus, yêtement de
dessus, en soie et d'ordinaire brodé
d'or, pour hommes et pour femmes;
étoffe propre à ce yêtement. Selon
DG. de la racine celtique bianty fine
toile de lin? De l'ancien frison bit,
couleur; adjectif Mi, beau, bon, ayec
la terminaison ait, aid?
Blialz T. blialt.
Bliaus, bliauz t. blialt.
Bliaut y. blialt.
Bloeher, beurter, cboper, trébu-
cher; mot encore en usage dans le
patois de Montbéliard, sous les formes
i^uteher, biuteher; de l'allemand blotzetif
bltUzen, cadere, allidere.
Bloi, bloie I, 386, blond ardent,
jaune. JBhi était sjmonyme de blond
(y. c. mot), comme le prouye l'épi-
thète de blonde et bloie donnée à Yseult;
mais, dans le principe , ce mot a signi-
fié aussi bleu, ainsi qu'on le yoit par
le passage suivant: E gunfanuns blancs
e bloia e yermeilz (Gh. d. K. p. 40, cfr.
p. 70); car on ne saurait guère com-
ment, dans la mêlée, un gonfanon blond
se distinguerait d'un blanc. Bloi dé-
rive de l'ahal. hlao, blaw, flayus et cae-
ruleus; ancien norois d2tir, ib; ancien
saxon blâu, gén. blâtoes, anglo-saxon
bloeVf bleo, G'est dans une forme
semblable à ces dernières que bief II,
243, bleu, a son origine; le/ peut
reposer sur un fém. blaye, bleve, cfr.
proy. blau. f. blava. Sleu n'est qu'une
forme distinctive de bloi. Gfr. pau,
poi, peu.
Blond, blonde, blond; Imâ. blun-
dus, blondus; de l'anglo-saxon blonden,
mélangé, teint, puis gris, fauye; an-
cien norois blendinn; de sorte que
blonden-feax (feax:=chevelure) signifie
à cheyeux mélangés, c.-à-d. gris, de
là blanc, de couleur claire, blond.
Les changements de signification que
les noms des couleurs ont éprouvés
sont si grands, que celui-ci n'a rien
d'extraordinaire. De là blondir, user
d'art pour paraître ou faire paraître
blond.
Blondir v. blond.
Bloque y. bocle.
Bloqnier y. bocle.
Bios, blous, dépouillé, privé;
mot qui se rencontre surtout dans les
auteurs picards; de l'allmâ. blôz, nu-
dus, mot dont les origines sont en-
core à éclaircir; car V&)iol.pl$z, qui
se montre une seule fois, signifie su-
perbus; par contre, on a beaucoup
de formes en t: blott, nudus, en Suisse
et en Bavière blutt, sur lesquelles se
fonde l'italien biotto.
Blostre, blonstre, petite motte de
terre renversée par le soc en labou-
rant; de l'allemand bolater; ancien,
norois bohtr, cumulus ; hollandais bol-
8ter, coque, gousse; allmod. polster^
culcita. Il y a en français rappro-
chement du / à la consonne initiale.
Blous y. blos.
Boban v. bobance.
Bobanee, boubanee, beubanee,
pompe, faste, grand appareil, luxe,
présomption, ostentation, arrogance,
vanité ; bobaneier, boubaneier, beu-
baneier, vain, qui fait étalage, fier,
hautain, fanfaron, orgueilleux, prodi-
gue ; bobant, beubant, boban, comme
bobance; de bombus, bourdonnement,
bruit, bombieusy bruyant, fanfaron.
Bobaneier v. bobance.
Bobant v. bobance.
Bobe y. bobance.
Bobelin v. boef.
. Boee, milieu élevé du bouclier;
bosse, charbon pestilentiel; boçu, bos-
su; bociet, plein de bosses, infecté
d'une maladie pestilentielle; boeier,
bosseler; Imâ. boeia, bosiia, bossa —
boeiusj etc.; de rallemand butz, l'ex-
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BOC
44
BOGk
trémîté de qqch., un petit bouton , en
général quelque chose d'obtus, de
mousse, de grumeleux, une masse, de
bôzêny pousser (pousser en dehors, en
avant.) Cfr. boUt\ Notre but y com-
posé début y et bute appartiennent à
la même racine. Bot dans Texpression
pied bot se rattache également à butz,
Boeh, boue M. s. J. 450, bouc Ce
mot se retrouye dans le celtique et
l'allemand; mais comme M. Grimm
pense que les Allemands ont emprunté
ce mot du français, il faut le déri-
ver du celtique bwûh. Notre mot
boucher y comme Ta déjà dit Valois,
dérive de boue y ainsi tueur de boucs,
dans le principe; de là boucherie.
Notre bique n'a aucun rapport avec
bouc; il doit avoir la même racine que
l'italien *^<vo==bouc. Quelle est -elle?
Boehe, 1tN>iehe9 bouée, bouehe,
buehe, beuque I, 66. 145. 194. 356.
II, 386, bouche ; de bueca, creux, joue,
plus tard bouche, gueule; bouei,
boussi, boussin, bouchée, morceau,
lopin; d'après buecea. A bouche se
rapportent bouchon et boucher y obturare.
Le Duchat est tombé sur cette origine,
mais il a mal conclu. Le bouchon
est propr. ce qui remplit la bouche,
spécialement l'ouverture de la bouteille,
ital. boccone, prov. boco, bocon; d'où,
par analogie, on fit le vb. boucher.
Honnorat s. v. bouch a aussi pensé
à bouche.
Boeier v. boce.
Boeiet v. boce.
Boele, buele, bouele, bloque n,
237, bosse, centre du bouclier; dér.
boeler, bueler, bouelier, bloquier,
bouclier. On a dit aussi eaeut buelcTy
C- à- dire écu à bosse. Cfr. l'ahal.
buckeler, écu à bosse. De bueouîay
joue, à cause de la ressemblance de
cette bosse avec la joue , comme l'in-
dique DC. s. V,
Boeler v. bode.
Bo^u V. boce.
Bodne, bonne, bone, borne 1,
390, M. s. J. 448, borne, limite; Imâ.
bodina, bodena, bonna. La forme pri-
mitive est sans doute bodina ^ d'où
bodne et de celui-ci borne. Ainsi ni
le grec fiovvôçy colline, ni le breton
born y qu'on a proposés comme primi-
tifs de borne y ne peuvent être admis.
Bacine : goth. bautha (baud), stumpf }
Cfr. Dief. G. W. I, 300.
Bodon V. bozon.
Boe I, 253, boue; peut-être du
kymri baWy boue; de là boier, bour-
bier; emboeir I, 134, embouer, em-
bourber, souiller. Cfr. Dief. Celt. I,
278. G. W. I, 280. M. Chevalet place
en face de boue, qu'il dérive cavaliè-
rement de l'allem. both , l'anglais boç.
Bog et le lombard boga^ ne peuvent
avoir le même primitif que boe.
Boef , bnef , s. s. et p. r. boes,
bues, bos II, 51, boeuf; de boe (bov);
de là boYier, bouvier II, 5i. 331»
bouvier; bobelin I, 253, bouvier,
vacher; de bubulinue pour bubulcus,
Boel, s. s. et p. r. boiaius, boyau;
boele, boiele, buele, buille II, 89i,
boyaux (collectif); de boteUua (Mar-
tial 5 , 78) , petite saucisse ; dp là es-
boeler, esbuiller II, 390, ouvrir le
ventre, arracher les boyaux.
Boele V. boel.
Boen V. bon.
Boes V. boef.
Boge, bousre, sac (de cuir); bo-
grette, bougrette valise; d'où l'ancien
anglais bogeU, aujourd'hui budget y que
nous avons emprunté. Latin buigay que
Festus désigne comme un mot gaulois :
Bulgas Galli sacculos scorteos appel-
lant. La racine de ce mot se retrouve
dans le celtique et l'allemand: ancien
irlandais bolc; gallois boîg, bmlgy
ahal. buigay de belgan, pelkan. Bouge
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BOG
45
BOI
(espèce de chambre) est le même
niot.
Bogrette y. boge.
Bohordeis y. borde.
Bohorder t. borde.
Bohort y. borde.
Bohourdeis y. borde.
Bohourder y. borde.
Boboart y. borde.
BoiauB y. boel.
Boicbe y. bocbe.
Boiele y. boel.
Boier y. boe.
BoiUant y. bolir.
Boillir y. bolir.
Boillon y. bolir.
Boire y. boivre.
Bois (je), baise y. baisier.
Bois, bos n, 228. 301, bois; Imâ.
bo9cu8j buscus; dim. boiSCtte I» 192,
menu bois. M. J. Grimm propose de
rapporter bois à bau^n, par le moyen
d'un adjectif hypothétique buwisCy buùCf
matériaux de bâtisse, bois. Dér. boi-
siere, bois, clairière; boscage, bos-
eaiire, bosehagre II, 244, forêt; bo-
sebet, bosquet, petit bois, bosquet;
comp. debuseber, débusquer; em-
boseber , embussier I , empusquer,
mettre en embuscade, d'où embu-
scbement II, 383, embuscade. Notre
bouquet appertient à la même racine
et devrait s'écrire bouquet 'gour bousquet.
Buscbe, éclat; bûche; d'où buseber,
abattre du bois; est de la même famille.
Boisdenr y. boîsie.
Boisdie y. boisie.
Boisdif y. boisie.
BoisdiTement y. boisie.
Boisel y. boiste.
Boiseor, boiseour v. boisie.
Boiser y. boisie.
Boisette y. bois.
Boisenr y. boisie.
Boisie, félonie, fraude, trahison,
tromperie; Imâ. bausiaj proy. bauza,
bauzia; boiser, boisier, boissier II,
294, tromper, duper, donner le change,
violer sa foi et son serment, commettre
le crime de félonie; Imâ. bausiare,
proy. bauzar; boisieres, boiseor,
boisenr, boiseour, boxeour, faux,
trompeur, qui manque à son serment,
qui yiole sa foi. Au lieu de ces for-
mes, on trouve boisdie =» boisie; bois-
dif (adjectif); boisdiyement, fraudu-
leusement; boisdenr =6o»«et<r. he d
n^est sans doute qu'une imitation de
celui de voisdie (v. ce mot), parce qu'il
n'existe pas un adjectif boise ^ qui
aurait pu produire boisedie, boisdie.
Les formes de la basse latinité et du
provençal demandent un au dans la
racine, d^où s'est dévelloppé oi; cfr.
savoir p. déf., pau. Quelle est cette
racine? L'abal. bosi, pôsi, sans force,
sans prix; dans les compositions,
mauvais, méchant, nuisible; sot, im-
bécille; aujourd'hui boese^ conviendrait
pour le sens; mais la forme ne va
pas, parce que jusqu'ici on n'a re-
trouvé aucun radical en au (bausi).
II est vrai que Vô pourrait équivaloir
à Vau goth., mais c'est une question
qui n'a pas encore été éclaircie, bôsi,
manquant dans le goth. et l'ancien
norois. Cfr. gallois bos^ abject, vil.
Boisier y. boisie.
Boisiere v. bois.
Boisieres y. boisie.
Boisine v. buisine.
Boisse, boissele v. buisson.
Boissel y. boiste.
Boissier v. boisie.
Boiste II, 118, boîte; prov. bostia^
boissa. Ce dernier mot dérive de pyxis^
par l'intermédiaire du Imâ. buxis; de
buxida pour pyxida dérivent boiste,
bostia (celui-ci par transposition de
IV buxdia). Cfr. DC. s. y. buxis , que
Rayn, L. R. Il, 233 a eu tort de ne
pas suivre dans sa dérivation de boisia,
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BOI
46
BOR
bostia. Le mot bolssel, Iboisel II,
182, notre boisseau (metare) doit être
un dériTé de boitte; Imâ. buêteUuê,
Boiyre, berre, beirre, liaiTre,
boire, beire II, 122 et suiy., boire;
proY. benre, itaL beyere, esp., port,
beber; inf. empl. subst. II, 125; be«
TereS) beyeor I, 77, bnreur; bibitor;
delà bOTraigrell, 125, boisson, breu-
vage; bererie, action de boire, bu-
yerie; comp. , d'après la 1 re et la 4 me
conjug., dès les plus anciens temps,
aboÎTre, aberre, aboTrer et abe-
Trerll, 12b. i89; emboiyre n, 126;
forsboiyre, d'après Monet, abreuyer
(un animal) ayant cbaud ; oItreboiTre,
s'eniyrer, boire trop; sorbolTre,
boire outre sa soif, ayec excès.
Bojon y. bozon.
Bolengiern, 139, boulanger; se-
lon DG. s. y. boulengarius, de boule^
parce que les pains ayaient la forme
d'une boule; mais il faudrait déjà
ayoir un dériyé boulange; et que signi-
fierait-il? Gfr. Ménage.
Bolir, boUir, boUlir, bnlir, buU-
lir I, 323, bouUir, faire bouillir,
bouillonner, se répandre en bouillon-
nant, s'agiter fortement; boillant
part. prés. empl. subst. pour la saison
chaude, les canicules, y. G. 1. L. I,
177; comp. esboilir, esbouUr, bouil-
lir, être très -cbaud, animer; subst.
dériyé bonllon I, 323 ; bouillon, c.-à-d.
ayec l'idée de bouillonement; boulon,
bourbier, parce qu'il s'échappe des
bulles de la bourbe. Cfr. boule de la
même racine.
Bon, boen, boin, buen bon; de
bonus; bonferoitU, 63; empl. subst.
par opposition à méchant II, 388;
subst. bien, yolonté, plaisir, gré, ce
qu'on désire, ce qui plaît; bonum;
avoir de ses bons I, 146; consentir ses
bons (en parlant d'une femme) R. d.
1. V, 190; voloir le bon de qqn. I,
386 ; faire ses bons (d'une femme) II,
60. 68; face de mei tut sun bon II,
190, faciat quod bonum est conun se;
ady. bonement, bnenement I, si.
252. II, 166, conyenablement, fran-
chement, de son propre mouyement;
dér. yb. comp. aboenir (s') II, 99,
s'abonir, s'apaiser, se calmer, se con-
tenter, s'assujettir; transitif améliorer;
bonteit, bonté 1, 46, bonté. Cfr. bien.
Bonafir y. aûr.
Bondie y. bondir.
Bondir, bnndir, retentir, sonner,
corner; bondie, retentissement, rejail-
lissement, bond; de bombitare, d'après
la 2 e conj. Cfr. tentir de tinnitare,
pour le d, coude de cubitus, et DC.
s. y. bunda, sonus tjmpani.
Bone y. bodne.
Bonement y. bon.
Bonefir y. aur.
Bonne y. bodne.
Bonté, bonteit y. bon.
Boort y. horde.
Bor n, 276 et gloss. ore II.
Borbe, bourbe; Imâ. borba, burba;
borbor; qu'on compare à fiéçfioQoç.
Cfr. Dief. Celt. I, 199.
Borbeter, barboter, patauger. Sor-
beter a-t-il quelque liaison ayec borbe f
Je ne le pense pas; c'est une simple
onomatopée. Cfr. le grec fioçfioQijCœ.
Bore, bonre, bnre, borg, s. s. et
p. r. bors, yille défendue par une for-
teresse, par une citadelle, par une
enceinte de murailles, yille forte, puis
yille en général, et enfin la significa-
tion que nous donnons à bot4rg; du
goth. baurgsy yille; ahal. puruCf alimâ.
burcj anglo-saxon burg; ancien norois
borg, etc., de bairgan. Ce mot passa
dans presque toutes les langues euro-
péennes; les Romains eux-mêmes en
firent usage de très -bonne heure sous
la forme burgus; puis burgum. De là
borgrois, borjois, bourgois, bur^iS;
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BOÈ
47
BOT
borzeis n, 310. 324, bourgeois;
bourgesie, lK>rgoisie, lK>ijoisie,
boargeoisie, droit seigneurial sur les
bourgeois d'une ville ; faire borgoiaie^
se reconnaître bourgeois de quelqu'un;
borgnigrnftgrO) ^i^oit que les habitants
d'un bourg payaient au seigneur du
lieu.
Bordaus y. borde.
Borde 9 petite maison, ferme, mé-
tairie; d'où bordel, s. s. et pi. r.
bordians, bordaus, bordeaus; d'ici
bordelet, petite maison, chaumière,
bicoque; du goth. haûrd, planche,
anglo-saxon bord, ib. et domus. Le
texte des S. d. S B. a hardele, f. Dér.
bordier, fermier.
Bordeans y. borde.
Bordel, bordelet y. borde.
Border y^ borde.
Bordiaus v. borde.
Bordier y. borde.
Borg Y. bore.
Borgaigrnage y. bore
Borgois, borgoisie y. bore
Boijois, boijoisie y. bore.
Borne y. bodne.
Bors Y. bore.
Borse, bourse, bourse; de byraa
{fivçaa), peau, cuir; dimin. borselet,
borset, petite bourse.
Borselet y. borse.
Borset y. borse.
Borzeis y. bore.
Bos, bois Y. bois.
Bos, boeuf Y. boef.
Boseage, boseaige y. bois.
Bosebage y. bois.
Bosebet y. bois.
Bosquet y. bois.
Bot Y. boter.
Boteis Y. boter.
Boter, botter, bouter II, 121. 228.
241. 355. 371, pousser, heurter, re-
pousser, frapper, enfoncer, mettre;
de l'allmâ. àozenf pousser, hei;rter)
frapper; en Suisse botzen^ en Bavière
boêzen; d'oîL botemeut, boteis, choc,
l'action de pousser ; subst. botte, coup,
heurt; bot, bout, bout; de botf tôt
de botf de suite, tout do suite; d'oîi
notre debout f aboutir. Yb. comp. de-
boter^ débouter, repousser; d'où
deboutement, action de repousser;
rebouter II, 245, repousser, remettre.
Dér. boton, bouton, bouton, bour-
geon, c'est-à-dire quelque chose de
saillaut (cfr. boee); botone, garniture
de boutons; d'où botonner, garnir
de boutons, former nombre de bou-
tons; boteron n, 356, petit bout,
l'extrémité. M. Diefenbach dérive bo-
ton du kymri bot = any round body.
Dans l'ancienne langue, le crapaud
portait le nom de bot, s. s. boz, botte,
et cette dénomination se rattache éga-
lement à la racine bêzêtij c.-à-d. que
le crapaud est un animal poussé,
gonflé, boursouflé; mais, au lieu de
bot, on trouve aussi boterel, boute-
rel, s. s. et p. r. botereaus, bote-
riaus, ce qui nous reporte à botter.
c.-à-d. à la même racine sous un autre
point de vue; le boterel serait l'ani-
mal qui pousse, qui heurte, qui
marche par bonds. — Plusieurs pa-
tois, entre autres celui de Montbéliard,
font usage de bouter, dans le sens de
mettre, placer, poser.
Botereaus v. boter.
Boterel v. boter.
Boteriaus v. boter.
Boteron v. boter.
Boton, botone v. boter.
Botonner v. boter.
Botte, boute, sorte de tonneau,
hotte; bout, bouteille, pot; dér. bou-
tille, bouteille, ib., Imâ. butieula;
bouteillier, boutillier, boutillier,
échanson; bouteillerle, boutillerie,
boutillerie, échansonnerie. Notre botte,
ohausure = tuyau , est le même mot,
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BOT
48
BRA
Presque toutes les langues ont ces
formes, p. ex. en grec fivriç, plus tard
fioifTiç, /9ot)tTf ç => Imâ. buttis, butta,
buta, bottusy bota, buza, etc., fivrCvriy
bouteille (à Tarente); en anglo-saxon
htUte, hyty bytte, tonneau, allni. butte,
hutte, botte, bottieh, etc.; gallois bot,
botte, etc.
Botte 9 coup. y. boter.
Botter y. boter.
BoU) bracelet: Ses armilles, qu'om
bous apele, Ben. t. 7418; Imâ. boga,
bouga; de Tabal. bouc, anneau, chaîne,
collier, de biugan , aujourd'hui bieçen,
fléchir, courber.
Boubanee t. bobance.
Boubaneier v. bobnnce.
Boue T. boch.
Bouée t. boche.
Bonehe v. boche.
Bouel y. boche.
Boûele y. bode.
Bouelier y. bocle.
Bousre, bougrette y. boge.
Boule, boule, bulle; de buUa, bulle,
globule qui s'élèye sur Teau, boule,
etc. Dans Tancienne langue, boule,
signifiait aussi astuce, tromperie, ce
qui concorde très- bien ayec Tidée du
primitif latin. De là bouler, rouler
comme une boule; user de finesse,
tromper; enfin aujourd'hui gonfler le
gésier, en parlant des pigeons; d'où
B'esbouler, s'ébouler, se précipiter;
dér. boulon 9 grosse flèche, trait d'ar-
balète; aujourd'hui espèce de clou à
grosse tête (bulla = tête de clou, bou-
ton); et notre billet j ital. bolletta,
btUleiin.
Bouler y. boule.
Boullon y. bolir.
Boulon y. boule et bolir.
Bouque y. boche.
Boure y. bore.
Bourde y. horde.
Bourder y. horde.
Bourgesie y. bore
Bourgois y. bore.
Bourse y. borse.
Bouson y. bozon.
BoussI y. boche.
Boussin y. boche.
Bout, boute y. botte.
Bouteille y. botte.
Bouteillerie y. botte.
Bouteillier y. botte.
Boutement y. boter.
Bouter y. boter.
Bouterel y. boter.
Boutiile y. botte.
Boutillerie y. botte.
Boutillier y. botte.
Bouton y. boter.
Bouvier y. boef.
Bouzon y. bozon.
BoTier y. boef.
BoTraige t. boivre.
Boxeour y. boîsie.
Boz y. boter.
Bozon, bouzon, bouson sorte de
fièche, gros trait d'arbalète, dont l'ex-
trémitée se terminât par une tête; il
ressenblait en cela au matras; de
l'ahal. bolz, polz, allmâ. bolz, une pe-
tite flèche; anglo-saxan boit, gros trait
de main; ancien norois boltù Au lieu
de bozon y on trouye bodon, Agolant
205, bojon, R. d. Ben. IIl, 85.
Brae, bras. y. bras.
Brae, fange y. brai.
Braee y. bras.
Braeeier y. bras.
Braeer y. bras.
Braeerole y. bras.
Braehe, braeon, chien de chasse
qui a les pieds courts, braque; de là
braeoner, chasser ayec le braeon;
braeonier, yeneur, notre braoonier.
On lit dans Grég. de Tours: Adoles-
cens quidam nomine Brachio, quod
eorum (scil. Ayemorum) lingua inter-
pretatur urai catulus. (De yit. patr,
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BRA
49
BRA
c. 12.) Braeh, en irlandais, signifie
ours , et io = ua, catulus. On trouye
encore brag, Brequigny I, 350, Bra-
goglio == brag, ours, goglio, ruisseau,
Guér. 2, 262, Breuil, braogilo. Dans
Gr. d. T. Hist. 5, 2 on voit que le
nom de Brachio se rapporte à un Thu-
ringien, et on en a conclu que broche,
bracon était d'origine allemande: abal.
braccho. Braecho^ comme faon, a dé-
signé les petits de tous les animaux,
et on pourrait le faire dér. de bër,
ours, comme le celtique brach. Je
préfère cependant l'étymologie celtique,
parce que l'origine de braeeho, dér. de
bër, n'est pas encore prouvée incon-
testablement; et si bracon parle pour
l'ahal. braccho, broche est de même
en faveur du celtique brach.
Braehe v. bras.
Braehel, brachele v. bras.
Braeheiis v. bras.
Braeboier v. bras.
Brader v. bras.
Bracon, braconer v. bracbe.
Brae v. braîe.
Braeeh v. bras.
Bragéua v. brai.
Brahaigne v. baraigne.
Brai, bray, brae, fange, limon,
boue, terre grasse: Imâ. braium, braio-
tum; de là Tadj. braieus, brayeus,
boueux, fangeux; plus tard brageus,
prov. bragos; de la racine allemande
brach, rejiculum, rebut, qui peut se
rapporter à breken, iroArw = ausbre-
cben ; ou prenant b == w, de wraken,
rejicere; cfr. Bief. G. W. I, 283;
drockiseh, corruptus; ancien norois
brâk, oleum rancidum, etc. ; prov. brac,
ital. broffo.
Braie v. bras.
Braidif^ braidi, braidis v. braire.
Braie, brae (brage, brague), ordi-
nairement au pluriel, vêtement en usage
chez nos pères, espèce de haut -de -
Burguy, langue d'oïl, Glossaire, m. Éd.
chausse. Nous avons conservé le di-
minutif brayette, Braie, de bracoy
bracea, dont Ovide s'est déjà servi
(Tr. 6, 7, 49). C'est un mot gaulois,
dit-on. L'ahal. & pruah, proh, l'anglo-
saxon braec, le hollandais broeck, l'ir-
landais broages; le breton bragez, et
nos paysans disent brague pour braie.
De braie vient braiel, braiol, brai-
eul, braier II, 393, ceinture placée
au — dessus des braies.
Braiel v. braie.
Braier v. braie.
Braienl v. braie.
Braieus v. brai.
Braieus s. s. et p. r. de braieul.
Braiol v. braie.
Braion v. braon.
Braire II, 19. 229. 339, ciier,
brailler, se lamenter; résonner; aujour-
d'hui dans un sens fort restreint; subst.
brait II, 370, cri, clameur; de ce
dernier braidif, braidi, braidis,
hennissant, fougueux, furieux. Cfr,
Rayn. II, 248. Braire, Imâ. braiare,
bragire, de la racine brag; anglais
brag, kymri bragal, faire du bruit. Cfr.
Schwenk D. W. s. v. prahlen. De
braire dérive sans doute brailler; cfr.
criailler de crier.
Brais, braisse v. bras.
Brait v. braire.
Bran, branc v. brant.
Branee v. branche.
Branebe, branee, Imâ. branea,
branche; mot celtique: breton brank,
branebe; ancien gallois brac, k3rmri
breich, bas, par suite de la syncope
du n; de là branehir, avoir des
branches, partie, branebu.
Branebir v. branche.
Branebu v. branche.
Brandeler v. brant.
Brander v. brant.
Brandir v. brant.
Brandon v. brant.
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BRA
50
BBA
BraBS T. brant.
BrantylbnuiefbraBylbnuiZylbnuis,
I, 96. 97, lame d'épée, de glaive, et
par extension y Tépée, le glaire; de
VahaX, prant f brant f incendium, titio;
ancien norois brandr, ib. et lame d'épée ;
de là brandir^ brandir, branler, dar-
der, lancer; d*oii notre brandiUer; dans
l'ancienne langue brandeler^ remuer,
s'agiter, forme complète de notre
branler, pour bram^ler, brandoler;
comp. ébranler» En partant de la
signification incendium, on a formé
biundoilf morceau de bois allumé,
tison, torche; brander, être en flam-
mes, brûler; d'oii abrander, s'allu-
mer, s'enflammer; esbrander, allu-
mer, mettre le feu. (Cfr. esbraser.)
Brans ▼. brant
Braoïi) braion^ renflement de chair,
morceau de chair, partie charnue du
corps de l'homme et des animaux, en
particulier mollet et fesse; de l'ahal.
brâtOy partie charnue, mollet; de là
esbraoner^ déchirer, dilacérer, mettre
en pièces les chairs.
Bras, braz, brais, bras; de bra-
ehium. Dans les dialectes de Norman-
die et de Bourgogne, ce mot a été
fixé de fort bonue heure à la forme
iuTariable en < final; mais dans le
langage picard il se déclinait: s. s.
et p. r. bras; s. r. et p. s. brae, braech,
braie. Du pluriel braehiay la langue
d'oïl avait dérivé brace, braehe,
brasse, braisse, brase, que nous
rendrions souvent asses bien par bras-
sée, c. -à-d. que il le tient entre ta
brace signifierait il le tient dans sa
brassée, embrassé. De là nous vient
l'expression à brace le oorps, que nous
écrivons aujourd'hui fautivement à
bras'le^orps, Brœe se trouve cepen-
dant quelquefois à la rime pour brae.
A brace levée ^ à bras ouverts. Notre
brasse, mesure, est le mot qui nous
occupé; dans Tancienne langue braee,
braehe, brasse, était une mesure de
terre, autant qu'un homme peut eu
labourer à bras dans un jour; d'où
braeier, brassier, laboureur à bras,
manouvrier. De brat, braeer, bra-
der, brasser, embrasser; comp. em-
braeer, embraeier, embrasser I,
405, embrasser, saisir; braeeier,
braehoier, marcher les bras ballants,
agiter les bras; braeerole, manche,
vêtement du bras; braehele, braehel,
(braeheos,) brassard, armure du bras.
Brase, braise; de l'ancien norois
braea, souder, broêer^ broê, soudure;
ferrumen= anglais brass ; suédois brasa,
flamber; de là embraser, embraser,
enflammer; d'où embrasement, I,
191, embrasement; esbraser, mettre
le feu, allumer, embraser; abraser,
enflammer, allumer.
Brase v. bras.
Brasse, brasser v. bras.
Brassier v. bras.
Bran I, 151. U, 402, gâchis, boue,
fange, ordure. Quoique brou ait la
même signification que brai, il en
diffère par la vocalisation. Il a pour
correspondants l'esp. brea^ le port.
breo, breUf qui, soit dit en passant,
ne dérivent pas du français brai^ comme
on le pense communément. Brou n'est
non plus l'équivalent du prov. brosam^
notre dér. brouet, ital. brodo, broda,
esp., port, brodio; de l'ahaL brod,
anglo-saxon brodh, ib. Brau est de
la famille de l'allem. brei et de son
affilié et synonyme bràgel, puis, ahal.
*prîf priOf pria, allmâ. brî, anglo-sa-
xon brifff et briv, néerlandais brij; de
brêgen, frigere, cuire; ou, si l'on con-
sidère prio conmie monosyllabe, de
l'ahal. prio «= priuwan =■ anglo - saxon
dreo^ait s=s alhnod. brauen, coquere,
Bray v. brai.
Braz V. bras.
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BKË
51
BRI
Bre préfixe t. loi.
Brebis v. berbis.
Bref, brief, (bries) I, lOi, bref,
court, rapide, de peu de durée; de
brevis; en brief, bientôt; h brtef, bref,
enfin; ady. brefment, brief ment,
briement I, 74. II, 241. 265, bientôt,
brèvement, rapidement; subst. I, 142.
346, bref, lettre; dim. brieTet, pe-
tite lettre; brefte, brieteit, brièyeté;
brevitas; abreTier I, 101, abréger,
accourcir; s'abrevier 1, 241, se faire
petit, s'humilier; abbreviare,
Brefinent t. bref.
Bregier y. berbis.
Brebaigne y. baraigne.
Brehaine y. baraigne.
Brebange y. baraigne.
Bret, broi II, 395, lacet, piège,
appeau; d'où broion, ib. Notre mot
bretelle appartient à la même racine;
proy. bret, esp. brete, ceps. Y. Rayn.
II, 266. C'est ce bret^ broi qu'on
trouye dans nos dictionnaires sous la
forme brai, bray^ piège à prendre les
oiseaux, et que tous donnent, bien à
tort, sous brai, résine, ayec lequel il
n'a rien de commun. Yoy. ci - dessus.
Bretj broi dér. de Tallemand: anglo-
saxon bredan, plectere, nectere; ahal.
prîdan, pretUm, stringere, nectere;
bas-allemand breijen, tricoter, tresser;
d'où, la racine immédiate de notre
mot, anglo-saxon brâd, ancien saxon
bridy ahal. preit^ dans le principe
plectus, textus, puis pansus, expan-
sus, all.-mod. breit. Cfr. bride.
Breteehe, bretesebe, breteske,
bretesee, breteeque, tour de bois
garnie de créneaux, dont on construi-
sait un grand nombre pour défendre
les yiUes et châteaux ou pour les at-
taquer. £n italien berteaca, baltreaea,
en proyençal bertresea. Racine? M.
Cheyalet dériye breteche de l'allemand
brett'tach; c'est par trop ridicule.
Bretecque y. breteche.
Bretesee v. breteche.
Bretesehe v. breteche.
Breteske v^. breteche.
Breuil y. bruel.
Briban y. bribe.
Bribe, (brife? comme dans le pa-
tois picard), morceau, reste de pain
d'un repas; de là briber, brifer,
manger gloutonnement; mendier; bri>
beresse, mendiante, coureuse; bri-
ban, mendiant, gueux; brifand,
homme vorace, gros mangeur. Le
breton a brifa = bribe ; brifaod = bri-
faud et dibri (yieux), rft*rt;f= détruire;
consumer, manger. Ne pourrait-on pas
faire remonter ces mots au kymri briw,
ce qui donnerait l'idée de rompre, bri-
ser, broyer? Les autres significations
se lient facilement à celle-là. Cfr.
encore le gallois briby yétille, chose
de peu de yaleur.
Briber y. bribe.
Briberesse v. bribe.
Brie (bries et bris), brieon, drôle,
coquin, scélérat, malotru, impudent,
imposteur, yantard, malayisé, sot; du
roman briga, dispute, d'après DC.;
mais le g ne permet pas cette dériya-
tion. L'ahal. brecho, yiolateur {hua-
brechoy pillard), conyient parfaitement
et pour le sens et pour la forme, si
l'on compare le participe gothique uf-
brikanda, scélérat, et l'anglo-saxon
briea, ib. Cfr. Dief. G. W. I, 318.
C'est à la même racine que se rapporte
briqnetoise II, 20, faute, attentat,
crime, inceste. Mais la terminaison
oise, est-elle pour ise, itia? Pour la
forme, cfr. brique, autrefois aussi briche,
de l'anglo-saxon brice, morceau, frag-
ment.
Brieon y. bric.
Bries y. bric.
Bride» bride; bridel, bride; ce
dernier de l'ahal. bi'îtil^ le premier de
4*
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BBÎ
52
BttO
U racine de britil, qu'on trouTe i. t.
bret.
Bridel ▼. bride.
Brief T. bref.
BriefBieilt t. bref.
Briememt ▼. bref.
Bries T. bref.
Brieteit v. bref.
BrieTet ▼. bref.
BrIIkud T. bribe.
Brifer t. bribe.
Brigand t. hugne,
Brigandine y. brigue.
Bridant t. brigue.
Brigrne, dispute, querelle, bruit;
brigand, brigant, infanterie légère,
puis pillard, voleur, brigand; d'oti
brigandine, haubergeon, cotte de
mailles. Brigue, Imâ. brigaf est d'ori-
gine inconnue, car le briga des lan-
gues celtiques ne peut avoir aucun
rapport à notre mot. (V. Humboldt,
Urbewolmer Hispaniens, p. 142.)
Quant à brigant (cfr. truand), la forme
doit nous être venue telle quelle et
elle se trouve peut-être dans le nom
de peuple Brigantea; le kymri brigant
signifie bighlander et pillard, et cette
dernière signification reporte au kymri
brig, broussailles, taillis. Cfr. Dief.
Celt I.
Briquetoise v. bric.
Bris v. bric.
Briser, brisier U, 225 — bmi-
sier, bmiser, bmser, briser (propre
et figuré), rompre; brisieres» celui
qui brise, rompt; briseiz, bmiseiz,
bris, action de briser. Les formes en
f pur dér. sans doute de Talmâ. brtzâf
fragment, éclat; celles en ui radical
se rapportent peut-être à l'anglo-saxon
brysan^ d'où l'anglais bruiae. Bruiaer
peut encore être dérivé de l'ahal. bro-
chisôfif qui a la même signification,
ou du celtique, où l'on trouve p. ex.
en gallois le collectif bruis , fragments,
éclats, etc. Bruiêer^ briêer ayaient les
composés e^mbriser, eombraiser
(a L. d. B. Introd. 118.), traduit par
défoler, briser, dans d'autres textes;
d'où eoBbrisement, action de briser;
eombrissable, facile à briser, à écra-
ser et debndsier, debmser, debri-
ser, briser, rompre; d'où debmseiz,
comme briseie. De briter vient blisee,
route. Cfr. rottf et Tanc. nor. braut,
de briotuy frangere, ainsi chemin brisé
Cfr. Dief. G. W. s. v.
Brisier, brisieres v. briser.
Broe, pointe, pique; broebe^
broee, broke, broe^iae, lance, pieu
pointu, fourche; broeber, broieber,
broeer, piquer, éperonner, presser
des éperons (et puis aussi broder,
d'où brocard)', de broehut^ dent sail-
lante, d'où pointe, fourche. Broehe^
brokâf broeque signifiaient aussi ca-
nelle, tuyau, robinet, et c'est le même
mot que le précédent, dont nous avons
étendu la signification dans notre broe,
Broee v. broc
Broee, broebe, brosse, menu
bois, brottsBoilles (dérivé de broee);
esp. broza, broutilles, débris; brosse;
prov. brus, bruyère; broost, pâturage,
chute des feuilles; de là broiister,
brouter, qui devrait s^écrire avec un
circonfiexe; prov. brostar; ainsi es de
brosse = «^; de l'ahal. brustay burst,
porst; aujourd'hui borete; soie, c.-à-d.
poil raide d'un animal. Quelques éty-
mologistes pensent que borste désigna
primitivement l'idée de surgir, signi-
fication qui se montre dans l'ancien
saxon brustian, bourgeonner. Cela
parle en faveur de la dérivation pro-
posée. Notre brosse, ustensile propre
à nettoyer, est le broee ici en question.
Cfr, verge. Rebours ^ (rebourser) re-
brousser, propr. aller à contre -poil,
sont de la même famille; Imâ. rebur-
sus, hérissé, hirsute. Cfr. brost.
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BRO
53
BRU
Broeer v. broc.
Broehe y. broc.
Brocher y. broc.
Broeque t. broc.
Broee» brouee, pluie subite et de
courte durée, brouillard épais; forme
participiale d'origine allemande: anglo-
saxon hrodhj yapeur; allmod. brodem
ou brod-en, yapeur. C'est à la même
famille qu^appartient brêuiUard; cîr.
l'allemand brodely brudel, yapeur qui
s'élèye.
Broel y. bruel.
Broi V. bret.
Broieher y. broc.
Broigne y. brun.
Broil V. bruel.
Broillet y. bruel.
Broine y. brun.
Broion t. bret.
Broke y. broc
Bronche 9 buisson, broussailles; de
même que broche, ayec intercalation
de n, de broehus qui s'écriyait aussi
brotwus. De là notre broncher; cfr.
le proy. abroncar; Tital. cespo, buis-
son, et cespitare, broncher; Mén. s.
y. broncher.
Bronle y. brun.
Brosse y. broce.
Brost, hroust, pousse, jet d'arbre;
de Tahal. prôzy bouton, pousse, bour-
geon; allmâ. broz, brozze. Le breton
brous j brostat signifie jet des yégétaux.
Ces mots auraient-ils eu de l'influence
sur notre forme brouter? V. broce.
Brouee y. broee.
Broust) pâturage y. broce.
Broust, pousse y; brost.
Bmell y. bruel,
Brueille, bmeiUet y. bruel.
Brael, hrueil, breuil, bmelle,
bmeille, bruil, braille, broel,
broil, Imâ. bruffiluSf brogilus, brolium^
broiluSf etc., taillis, fourré, bois, forêt;
(et, comme les mots latins, taillis en-
fermé d'une barrière, parc ?) — bmel-
let, broillet, broillet, bmeiUet,
taillis, buissons, bosquet, petit bois.
Raynouard place ayec raison sous
brtéelh, le yerbe brolhar, bourgeonner,
surgir, pousser; notre yerbe brouiUer
a sans aucun doute la même origine;
de là brouillon j dans des diyerses
acceptions. Cfr. broillot, anc. franc.
= brueillet, et, patois de Montbéliard
= brouîUami, mélange confus. Quant
à l'origine de bruel, on la croit celti-
que. Le kymri brog signifie gonfler,
ce qui se rapproche sans peine des
idées de germer, surgir, etc.; mais
cette même racine brog, brug se re-
trouye en allemand. T est-elle primi-
tiye ou est-elle empruntée des idiomes
celtiques? Quoi qu'il en soit, les mots
romans nous sont yenus des idiomes
allemands, c'est ce que prouye la ter-
minaison il,
Bruelle, bruellet y. bruel.
Bmeroi y. bruiere.
Bnii, bruit y. bruire.
Bnii, bru y. brut.
Bruiere II, 61, dériyé d'un simple
brug (occitanien), bruyère, proy. bru,
du kymri brwg, forêt, broussailles,
breton brûg, bruyère. Cfr. Dief. Celt.
I, 216. De même brueroi, bruyère;
broussailles. Lmâ. bruera, bruarium.
Bmil y. bruel.
Braille, braillet y. bruel.
Braine y. brun.
Braine, gelée blanche, pluie fine
et froide , parce que cette pluie tombe
comme le brouillard qui accompagne
la gelée blanche; proy. bruina; du
latin pruina, quoique le passage du p
au b soit un peu extraordinaire en
français; cependant il y en a d'autres
exemples: brusler, perustulare, treble,
triplex, desrube, etc. M. Grandga-
gnage, s. y. brouhène, rejette cette
étymologie, la transition logique ue
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BRU
54
BUC
lui paraissant pas satisfaisante. Elle
me semble très-satisfaisante , quand on
a observé la manière dont marche le
brouillard qui accompagne la gelée
blanche.
Brilir II, 257, brûler, rôtir. La
forme allemande qui se rapproche le
plus de la nôtre est Talmâ. brUejen,
néerlandais broet/en, échauffer, brûler
anglo-saxon breovan^ aUmod. briihen;
cependant pour la forme occitanienne
braouzi, il faudrait avoir une forme
avec long, comme je l'ai dit, et je
n'en connais pas. Gfr. bruire.
Bruire n, 257; subst. bruit, bmi
I, 67. 267, bruit. Après mûre réfle-
xion et m'appujant sur la comparai-
son du proY. brugir, ancien catalan
brogir, j'admets la dérivation donnée
par Ménage.
Bmiser, bruisier v. briser.
Bruit v. bruire.
Bruman v. brut.
Brume, le solstice d'hiver, le plus
court jour de l'année; brouillard; de
bruma.
Bran n, 230, brun; de Tahal. brun,
aujoiird^hui brautty même signification.
Brun vient de brinnan, brennen, brû-
ler, et signifie la couleur brûlante, de
feu, le rougeâtre. Le primitif brinnan
signifiant aussi briller, on en a dérivé
brunir, bumir, brunir, polir, briller;
d'où bumoyer, briller. A la même
racine brinnan y par le moyen du dé-
rivé gothique brunjo, ahal. brunja,
brunna, cuirasse, appartient brunie,
bronie, broine, broigne, bruine,
lotte de mailles, cuirasse. De brunir,
les Allemands ont fait bruniren; ils
nous empruntent souvent des mots dont
ils nous ont fourni la racine. M.
Chevalet renverse le rapport; selon
ui, brunir dér. de bruniren.
Brunie v. brun.
Brunir V. brun,
Brus V. bmz.
Bruse, brusque, sombre, noir;
furieux; notre brusque; contracté de
l'ahal. bruttisCy sombre, furibond.
Bruse, espèce de houx; selon Mé-
nage, de ruseum, avec b préposé, pour
renforcer la consonne initiale.
Bruser v. briser.
Brusler, brûler; prov. bruslar, ital.
bmstolare; d'un simple inconnu en
franc., prov. bruzar; ital. brusciare.
Comme l'a dit Le Duchat, de perustus,
d'oîi le fréq. perustare , en roman pru-
starey et avec changement de p en by
brustarey d'où les simples prov. et itaL,
et de même de peruatulare, brusler,
etc. Cfr. prov. usclar, anc. esp. ualar,
de ustnlare.
Brut, brui, belle-fille, bru, selon
DC, aussi jeune mariée (s. v. epitha-
lamum); Ima bruta; de l'allemand:
goth. bruthiy belle-fiUe; ahal. briUj
sponsa, conjux; nurus; allmod. braât;
anc. saxon, suéd., dan. brûdy etc.; cfr.
Dief. G. W. I, 329. II, 766. Si la
signification indiquée par DC. est fon-
dée , brut dérive de la forme générale
allemande, et non du gothique bruths,
qui, en un seul endroit, a la signifi-
cation de bru. Cfr. bruman, mot en-
core en usage dans la Normandie et
la Champagne, pour dire nouveau
marié, autrefois gendre, beau-fils, de
l'anc. norois briM-mannry convive des
noces, bas -allemand brûtmany celui
qui conduit la fiancée.
Bruz, brus (Ben. v. 27636 où le
sic est de trop), en prov. bt^tz, au-
jourd'hui briiscy poitrine; de l'ahal.
pruaty brusty goth. brusts, ancien no-
rois briost, ancien frison briaat , brasty
bi'ust, poitrine.
Bu V. bue.
Bue, bu, s. s. et p. r. bues, bus
II, 218, buste du corps humain, tronc;
de l'ahal. bûh, allmâ. buch, ancien
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BUC
55
BTJF
norois bûkr^ ventre et tronc. M. Che-
yalet dérive bue de brust, sans s'in-
quiéter de ce que sont devenus le r,
le < et le f; c'est fort commode. Cfr*
bruz. Gomp. de bnc, trabneher^
trabucbier, trebuehier, tresbucher
II, 228, jeter à terre, renverser; s'a-
battre, tomber à la renverse; détruire,
ruiner; d'où trabuehet, trebuehet,
macbine de guerre pour jeter de gros-
ses pierres; trebachement, trabu-
cbement I» 82, action de trébucher
(propre et figuré).
Baee v. busse.
Buehe^ boucbe v. bocbe.
Bucbe^ navire v. busse.
Bnele v. bocle.
Bueler v. bocle.
Bues V. bue.
Bnee, lessive; bner, laver, net-
toyer, purifier; faire la lessive; bureaae
(femme), laveuse. Prov., esp. bugada^
buffodar. On a voulu dériver buer,
de l'allemand bauchen, bàuchen ^^^huer;
mais il y a impossibilité absolue , car
le mot allemand ne se montre, au
plus tôt, que dans le XY^ siècle, et
il dérive sans doute du roman. Les
Italiens font remonter leur bucato''=
buée à buca^ trou, parce qu'on passe
la lessive par un linge percé de petits
trous, et l'on prétend que buée y bu-
goda, dérivent de l'italien. Gomment
donc ? ^ Il faudrait prouver que les
Espagnols, les Français et les Proven-
çaux ont emprunté le procédé des Ita-
liens, car s'ils ont connu la métbode
de faire la lessive , ils ont eu un mot
pour exprimer cette action. Buer doit
se rapporter à une racine qui exprime
l'idée de mouiller, tremper, parce que
l'opération principale en coulant la
lessive est de tremper le linge, pour
détremper la saleté; et nous retrou-
vons cette racine dans le gallois bog^
tremper, secouer. jL'o radical, qui,
au premier abord, semble s'opposer
à cette dérivation, ne fait aucune dif-
ficulté, o se trouvant pour m, et ti
pour 0, dans les idiomes celtiques.
Le breton buga, fouler, presser avec
les mains, surtout le linge, est-il-em-
prunté du roman } Bnresse demande
un primitif bure^ qu'indique DG. s. v.
bura. Est-il de la même branche que
buée? Gfr. Dief. G. W. I, 278.
Buef V. boef.
Bnele v. boel.
Buen, bnenement v. bon.
Buer V. buée.
Buer adv. II, 276 et ore II.
Bues V. boef.
Bufe, bouffe, soufilet; la partie
du casque qui couvre les joues; bttfet,
ib. ; le devant de la tête ; la seuil de
la porte , table , chambre , cabinet,
bureau (buffet); vb. bufer, buffer,
enfler les joues, bouffer^ bottfjir^ donner
des soufflets; et de la même famille,
avec p notre pouf^ pouffer. Gomme
l'a dit Ménage, ces mots sont ono-
matopéiques. L'idée de coup réunie
à celle de souffler, enfler, n'a rien que
de naturel; notre soufflet et souffler
en sont la preuve. On a voulu dér.
nos mots de l'allemand pu£f, puffen;
c'est peine perdue, puffen, etc., ne
sont pas vieux dans la langue. —
Reste à expliquer comment bufet, en
est venu à signifier ce que nous nom-
mons ainsi. Le bufet était, dans le
principe, une sorte de table placée près
de la porte, à laquelle on admettait
les pèlerins, ménétriers, etc., qui ré-
clamaient l'hospitalité. Les gens de
cette espèce étant doués d'un bon appé-
tit, tout ce qui venait du dote ou grande
table, passait et disparaissait à l'en-
droit qu'on nomma bufet par opposition
au dois, c.-à-d. que bufet fut d'abord
le lieu à se bouffir, le lieu bouffi, et de
là peu à peu les significations actuelleift
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BUF
66
BUI
Bufer y. bufe.
Bnfet y. bufe.
Bttgle, boeuf^ boeuf sauyage; bueu-
lut; de là bugler II, 277 notre
beugler.
Bugler y. bugle.
Bn^e, bane, blligril6 {b^ugne, dans
Ménage), bouton, tumeur, contusion,
enflure, bosse. Notre mot bigne^ tu-
meur au front qui proyient d'un coup
ou d'une chute, est identique; c'est
une forme dialectique ayec change-
ment de M en t. Le patois de Mont-
béliard a gagne. De là beignet , dans
plusieurs contrées bignet, A Lyon,
bugne est le nom d'une espèce de crê-
pes, roulées et frites à l'huile. De
l'ancien norois bunga, tumor, verbe
protuberare? Les langues celtiques
ont plusieurs mots en p initial, dont
la signification se rapproche de celle
de bugne et du primitif norois pro-
posé bypothétiquement.
Bnie, entrave, ceps, fers, châine
Imâ. bota; vb. comp. enbiiier^ mettre
dans les ceps, dans les fers. Notre
bouée, autrefois boie^ est le même mot;
on a donné le nom de l'attache au
bois qui nage sur l'eau. Boja se trouve
déjà dans Plante (As. 3. 2, 5) avec
le sens de carcan, collier de fer; c'est
la racine de bute.
Buigne V. bugne.
Bnille v. boel.
Buillir y. boUr.
Boire (bure), rouge brun, brun; de
burrua, du grec nv^qôç; de là burel^
buriauS) grosse étoffe de laine; notre
bure, bureau, d'où meuble couvert de
cette étoffe. Cfr. le latin birrua aussi de
nv^^oç. A la même racine appartien-
nent encore bluteau, blutoir^ bluter,
Imâ. buletellum, buletare: neuf cenz
muis de flur delieement buletee (Q. R.
d. R. 239); où le l est pour r, comme
le prouvent buretel dans la Bible Guiot
2322, le bourguignon burleau, l'itaL
buratello et le breton buruUl pour
buratel; de sorte que buretel signi-
fie propr. un morceau d'étofife (bu-
reau) propre à tamiser. DC. b. v.
burallus connaît buretele dans le
sens de morceau de bureau ^ ou
bourse.
Boisine, busine, boisine I, 370,
espèce de trompette; de bueema; vb.
bnisiner, sonner de la buisine.
Buisiner v. buisine.
Baisse y. buisson.
Baisser, heurter; comp. abaisser,
heurter, chopper; d'où abaissement
II, 195, achoppement, occasion de
faute, sujet de chute. Buiaaer est
sans doute de la même branche que
boter, et les formes allemandes qui
peuvent entrer ici de plus près en
ligne sont: allmâ. bûachenj frapper,
battre; haut- palatin buschen, frapper
de manière à produire un son sourd ;
franconien bauschen , frapper, heurter ;
bas -allemand botaen, bosaen, battre,
heurter; suisse butz, coup, heurt. La
famille des mots allemands ici en
question a un grand nombre de ra-
meaux assez difficiles à distinguer.
Boisson II, 219, propr. fourré de
buis, buisson; dérivé de buis, de btueus,
La preuve que buisson ne dérive pas
de bois, comme on l'admet souvent,
se trouve dans la forme provençale
boisson, de dots «= buis, tandis que bose
:== bois, aurait produit boseon. Cfr. DC.
buissiere, lieu planté de buis, s. v.
buxera. 'A la même racine, buis qui
s'orthographiait aussi bois, se rap-
porte baisse, boisse, boite, propr. de
buis, puis capsule, enveloppe; d'où
boissele, petite boîte. Notre bous-
sole est de la même famille.
Baletel v. buire.
Boleter v. buire.
Bolir Y. bolir.
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BUN
67
CAI
Bundir t. bondir.
Bnne t. bugne.
Bure T. boro.
Burel T. buire.
Buresse t. baee.
Bnretel y. boire.
Burgreis ▼. bore
Buriaus y. boire.
Bamir y. bron.
Bumoyer y. bron.
Bnron, petite maison, cabane; dé-
riyé de bWy qoi est resté dans le nor-
mand ayec le sens de habitation
(y. E. Doméril s. y.) ; de l'abal. bûr,
maison, demeore; anglo-saxon bur,
allmod bauer, C£r. le kymrî btcrff
inclosore, intrencbment.
Bas y. boc.
Busehe y. bois.
Buscber y. bois.
Buse y. bosse.
Basine y. boisine.
Busse, buse, buée, buebe, sorte
de yaisseao oo nayire; Imâ. buday
buza; de butta, selon DC. Cfr. anglo-
saxon ^^M- carias, marins, DC. s. y.
boscarla; holl. buta, buisâf angl. buss,
dan. bo/se, anc. norois bûssa; et
Schwenk D. W. s. y. Bose.
Busuin, Busuingr y. soin.
c.
C II, 299 poor qo', qoe.
Ça, çai, eba, za, zai, II, 278
ady.; ei, ebi II, 278 ady.; iei, iebi,
qui s'expliqoent par rapport à ci, chi,
comme icil, etc., par rapport à cil,
etc. ; ady. comp. caenz, eaienz, eai-
ens, ebaiens, eaians, ceanz, eeenz,
eeienz II, 280.
Caable y. cadable.
Caagrnon y. cbaaine.
Caaignon y. cbaaine.
Caee y. cbacier.
Caeeor y. cbacier.
Caeerie v. cbacier.
Caebe, poorsoite y. cbacier.
Caebe, coffre y. catir.
Caebeor y. cbacier.
Caeber, eaebier y. cbacier.
Caebierres y. cbacier.
Caeier y. cbacier.
Caeieres y. cbacier.
Cadable, eaable, ehaable, ma-
chine de goerre poor lancer des pier-
res; action d'abattre et de jeter par
terre; arbre oo branche abattoe par
le yent oo d'aotre manière; coop;
Imâ. cabolos, chadabola. Le seol mot
à ma connaissance aoqoel eadable poor-
rait se rapporter, est le grecxoTa/9oitoç.
rj, qoi abat, toe oo renyerse. De là notre
accaifler; chablis. Cfr. DC. s. y. cabolos.
Cadbun, ehaum, eheun I, 174.
5, proy. eada un, port, eada hum,
ital. cadaunoy doiyent être séparés de
cbascon, comme je l'ai dit; mais il
resterait à expliqoer le eada. C'est,
je crois, one forme eophoniqoe poor
ead, qoi s'est dégagé de qoîsqoe ad
onom, comme semble le prooyer l'an-
cien espagnol quiseadauno. Si cette
combinaison, deyenoe pronom, parais-
sait extraordinaire, je ferais obseryer
qo'Apolée se sert de ad unum omnes
dans le même sens.
Caeir y. chaor.
Caenz y. ça et II, 280.
Caer y. chaor.
Cai y. ça.
Caians y. ça et II, 280.
Caiens, caienz y. ça et U, 280.
Caillou, ehaillo, kaillo I, 106,
eafUau R. d. £. IV, 201, caîlloo;
proy. calhao ; dans le Berry caille. On
a dériyé caiUoo de ealeuluSf mais la
disparition do premier l est inexpli-
cable et contre la règle. M. Grand-
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ÇAI
58
CAO
gagnage, s. t. caiewaî, eaie, pense
au hollandais tuUy keiy caillon. Il
faat remarquer ayant tout que la
suffixe otf =r a» pror. ne se ren-
contre que dans les dénominations
géographiques, qui, presque toutes,
sont d'origine celtique , et Ton doit
se demander d'oti elle Tient ici.
Cette finale ou est -elle primitive?
Alors on pourrait y reconnaître l'an-
cien pluriel gallois en om, plus
tard m^ aujourd'hui au, p. ex.
eaioUf munimenta, plur. de eœ^ dans
les Gloses de Luxembourg. La racine
celtique eal exprime l'idée de dureté;
p. ex. dans les mêmes gloses eal-ut,
durili, breton kal-et^ dur, gallois
eal-ed; breton eak*hf kale*h: gallois
<;^A se pierre; testicule. C'est là que
se trouve Torigine de nos mots: le
berrichon eailU est le singulier, et
caillou exactement le pluriel celtique.
Cfr. gallois eaill, testicule, plur. eeil-
Uau, breton ealc^h, plur. ealt^hùm. On
pourrait aussi songer au latin coaçu-
lare, mais il serait trop hardi et trop
artificiel d'expliquer l'idée de caillou
par celle de sable caillé ou pierre
caillée, et puis la terminaison ou reste-
rait encore à justifier.
Çaindre v. ceindre.
Cainse v. chemise.
CaiBsil y. chemise.
Calât V. ceindre.
Caintnre v. ceindre.
Cair T. chaor.
Caistif V. chaitif.
Caitif V. chaitif.
CaitiTete v. chaitif.
CaitiTier v. chaitif.
Caive v. cave.
Calamité t. chaume.
Calenge v. chalonge.
Calengier v. chalonge.
Caliee I, 829, calice; ealix,
Caloir v. chaloir.
Caloife V. chalonge.
Cals I, 155 comme chians, eeals,
ceols, etc.
Camail) partie supérieure de la
cotte de mailles, dont on se couTrait
la tdte; prov. eapmaih; de cap^ tête,
et malhûy maille , .tissu..
Camberier t. chambre.
Cambre, eamlirete t. chambre.
Camise t. chemise.
Camp V. champ.
Campagne v. ohampaigne.
Campaigne v. ohampaigne.
Campel v. champ.
Campeler v. champ.
Campion v. champ.
Caneeler v. cheance.
Caneelier v. canciel.
CaBeliieler v. cheance.
Caneiel, ehaneel I, 235^ clôture,
balustrade, lieu fermé, chambre de
l'épouse; de eancdlui; eaneelier,
ehaBceUer, ehaneeler n, 172, chan-
celier; caneellariu»,
CançoB V. chanter.
Cançonnete v. chanter.
Candélabre v. chandele.
Candelle v. chandele.
Cange v. changîer.
Canger v. changier.
Cangier v. changier.
Caniyet v. cnivet.
Canon, kanon I, 396, canon,
partie des prières de la messe; les
lois de l'église; de eanon; eanone,
kanone I, 387, chanoine; eanonicuSf
prov. canonge.
Canone v. canon.
Cans, champ v. champ.
Cans, chant v. chanter.
Cansil V. chemise.
Cantel t. ohantel.
Canteor v. chanter.
Canteres t. chanter.
Canus, eanut v. channt.
Caoir V, chaoir.
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CAP
59
CAS
Cape^ chape, manteau, cape; cou-
yerture en général, et même au figuré ;
de eapa qu'on dérire de eaperg, parce
que la cape enyeloppait l'homme.
De là ehapel, Capel, guirlande qu'on
portait en guise dQ chapeau, mais
aussi déjà bonnet, chapeau (t. II, 135) ;
dim. chapelet .) petit chapeau, petite
guirlande; — chapclc, capclc II,
352, manteau court; chapelle; d'où
chapelain, eapelain, prêtre, curé;
— chaperon 9 espèce de capuchon
que les hommes et femmes de tous
les rangs portèrent jusqu'au XV*'
siècle (v. Roquefort s. v.).
Capel y. chape.
Capelain v. cape.
Capele y. cape.
Capeler v. chapler.
Capte ▼. chapler.
Car 9 char y. char I.
Car, chair v. char II.
Car, kar, qnar, quer conj. n. 377.
Au lieu de car, on trouye char sur
les frontières sud - ouest de la langue
d'ofl.
Caraie y. charme. .
Carbunde II, 116. 252, esoar-
boucle; oarbuneulus.
Carche y. char I.
Carchier y. char I.
Cardenal y. cardinal.
Cardinal, chardenal, kardenal,
cardenal, e«*donal, cardonnal,
s. s. et p. r. en aus, cardinal; car-
dinaUt.
Cardenal t. cardinal.
Care, caree y. char I.
Carete y. char I.
Caretil y. char I.
Careton y. char I.
Carge y. char I.
Cargrier y. char I.
Carier, caiiere y. char I.
Cari tel t, earite v. cher.
Cam y. char. 11,
Carnail y. char II.
Cameil y. char II.
Camel, camelment y. char II.
Camer y. char II.
Carnemnent y. char II.
Cameus y. char II.
Camier y. char II.
Carniere, charnière Ii 404, char-
nière ; ce mot est de la même famille
que eran^ earnel, erenel (y. s. v.),
eameUr^ et signifiée proprement join-
ture, entaille.
Carofer y. char I.
Caroigne y. char II.
Carole, karole, qaeroie^ danse,
espèce de branle; de là caroler, ka-
roier II, 354, danser. Pendant qu'on
dansait ce branle on chantait des chan-
sonnettes, appelées caroles, chansons
de carole, à carole. Voy. Wolff^ Ueber
die Lais, p. 185 et suiy. Ménage a
dériyé ce mot de chorea; il eût mieux
yalu dire de ehorut par un diminutif
ehorulua^ ayec changement de Vo en
a dans la syllabe inaccentuée. Ménage
cite le proy. eorola, eorolar^ et le
breton koroUa, danser, prouye aussi
une forme en o radical. Quant à la
dérivation du proy. carrau, eharau,
carrière, yoie, chemin, de là marche
circulaire, proposée par Wolflf (l. c),
elle n'est d'aucune valeur; de carreau
ssr carrai, jamais on n'aurait pu for-
mer carole y ni même carole.
Caroler v. carole,
Carongne v. char II.
Carpent v. charpentier.
Carpenter y. charpentier.
Carpentier y. charpentier.
Carme y. char I.
Cartre v. chartre.
Cartrier y. chartre.
I. Cas, qas, quas, yain, vide,
inutile; de casaus; cassCr, quasscr,
casser, dans le sens de annuler; de cas-
sare, Cfr. cas II, et Ménage s. v^ casser.
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CAS
60
CAU
II. Cas, qas, quas I, 58, brisé,
cassé, abattu, découragé; fjisser,
qnasser^ casser, briser, rompre ; battre,
frapper; de quasms^ quaatare. Gfr.
cas I, et Mén. s. ▼. casser.
Cas, cbute, cas t. cbaor.
Caseun v. chascon.
Case, ebase, demeure, maison;
de ca8a; de là la préposition ebies,
eies, ebiez, eiez, chez, par abré-
viation de en ehies: Parmi les rues
le va uns mes nuncier | £t as barons
par trestout acointier, | Qu'Amis est
sains revenuz et baitiez , | Or le puet
on trouver en ehies Gautier. A. et A.
3373. Cfr. Grimm III, 756 Tancien
norois hiâ^ apud, juxta, de At, man-
sio, domus. Autres dérir. easal, eha-
sal, kasel, bameau, ferme, métairie,
masure; easer, ebaser, caser, pour-
voir; part. pas. empl. subst. case,
ebase, cbasey I, 263, fieffé, celui
qui tient un fief à titre de casement;
d'où casement, ebasement, I, 69.
II, 349, terre, cbâteau tenu en fief
sous certaines conditions; comp. aca-
ser, établir.
Casement t. case.
Caser v. case.
Casse, poêlon à queue; de Tabal.
eJiezif keaaiy ancien norois katij cati-
nus, cymba, gotb. katiU^ ;^a>lx/oi', all.-
mod. keêself anglo-saxon eetel^ etc.
Notre casserole est un dérivé de casse,
avec r intercalaire; ital. cazzuola, et,
du franc., casserola, dans la Cbam-
pagne castrole.
Casse, chasse, boîte, coffi:e,tout
objet qui sert à enfermer un autre;
châsse, reliquaire; de capsa, Kotre
châsse est le même mot; de là enchâs-
ser. De l'ancienne forme ctMse = caisse,
il nous est resté le dimin. cassette.
Casser, annuler v. cas I.
Casser, casser v. cas II.
CastaignC) eastenge y. cbastaigne.
Caste V. chaste.
Casteal v. chasteL
Casteans v. chastel.
Castel V. chasteL
Castelet v. chastel.
Castement v. caste.
Castial V. chasteL
Castians v. chasteL
Castiax v. chasteL
Castier, castoier v. chastier.
Castoiement v. chastier.
Casule, cbaisnble, chasuble; Imâ.
easulaj diminutif de casa: Quasi minor
casa eo quod totum hominem tegat,
dit Isidore. Mais d'où vient le & de la
seconde forme .^ Cfr. l'italien casupola.
Cat, Cbat, chat. Catus, en latin,
se montre fort tard; mais cat est ré-
pandu dans tous les idiomes celtiques
et allemands: irlandais eat, gallois
eathf anglo-saxon cat, anc. norois kdtr,
suédois kattf etc. Il n'est guère pos-
sible d'indiquer l'origine de cat, parce
qu'on ignore laquelle de ces langues
l'a possédé d'abord et s'il a passé de
l'une à l'autre.
Catalane v. chevetalne.
Cataine v. chevetaine.
Catel V. chatel.
Catens v. chatel.
Catex V. chatel.
Catir, qnathr, qnaitir, presser,
serrer fort, (se) blottir, (se) cacher;
de coactus (cfr. cailler de coagulare).
A la même racine appartiennent cacbc,
coffre, cassette, lieu secret; cacher,
cacher; coactare; cfr. fléchir de flectere,
delecher de delectare; comp. esca-
cbier, esqnacbier Chast. XXni, 72,
écacher. Dérivés de cache: cachet, ca-
chette, cachot, DC. dér. cacher de sac-
cus: quasi in sacco se se abscondere;
cela ne convient ni pour le sens, ni
pour la forme. — Guyet indentifie
chacier =a chasser et cacher.
Cane V. cauch.
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CAtJ
61
CED
Caueli, eaue, ebaue, eax II, 226,
chaux; de ealx, ib.; de là cancbie,
ehaueie^ chaussée, propr. voie faite
de chaux, ealeiata; eauchier, paver;
eàleiare,
Cauehe, ehauee, eauee, chausse ;
de ealeeui (calx), prov. calsa, caussa,
ital. calzo, calza, port, calças, esp.
calza; cauelier, ehaueer, cancer,
Chaucher, caucier, etc., chausser;
calcearâf proT. caussar, ital. calzare,
esp. calzar, proT. calçar; cbaucicr,
etc., marchand ou faiseur de chausses.
Notre caleçon est un dérivé. Comp.
descaus, deschans, déchaux, dé-
chaussé; Imâ. discalcius pour discal-
ceatus; dcschaucher, descaueher,
deschancer, descaleer, descancer,
descauchier, etc., déchausser; proY.
descaussar, esp. descalzar, port, des-
calçar, itaL discalzare.
Cauchie v. cauch.
Caachicr, paver v. cauch.
Cauchier, chausser v. cauche.
Caucier v. cauche.
Caudel v. chald.
Caudiel v. chald.
Caudiere v. chaudière.
Caiif, kaiif, caus, cauz II, 22,
R. d. £. 1759, chauve; de ealvm.
Canfer v. chaufer.
€aiip V. colp.
Cauper v. colp.
CauS) chaud v. chald.
CaiiS) coup V. colp.
Caus I, 165 comme chaus, ceals^
ceolz, ceuB
Caos, cauz, chauve v. cauf.
Cause, cose, coze II, 382 cause;
de causa, qui prit de bonne heure le
sens de notre chose. Les dialectes
bourg^gnon et normand destinguèrent
dès les plus anciens temps les deux
significations par l'orthographe, c.-â.-d.
que, pour la seconde, ils écrivirent
chose, comme nous^ tandis que, dans
le dialecte picard, on trouve souvent
cose, coze pour chose. De causari, on
forma choscr, COSer II, 386, blâmer,
désapprouver, faire des remonstrances,
faire des réprimandes , gronder , accu-
ser, quereller ; d'où cbosement, blâme,
remonstrance. Les mêmes formes choser,
coser signifiaient encore traiter de cho-
ses et d'autres, notre causer, et, dans
ce sens, elles remontent peut-être à
l'allemand kosen, ahal. ehosôn, parler
amicalement.
Cant V. chald.
Gavage II, 97, capitation, tribut
imposé sur les personnes et sur les
têtes, on sur chaque maison; de caput.
Cave, caivel, I8I, caverne, grotte,
cage; cavea; eavcr, chavcr, percer,
creuser, fouiller; cavare; cavcnie I,
298, caverne, grotte; creux et proba-
blement cave, car on trouve le dérivé
eayemier, Aubri p. 158, avec le sens
de celui qui prend soin de la cave.
CaTeme de caverna. Notre mot cage
n'est qu'une forme distinctive de cave,
Cfr. gaiole.
CaTCl V. chevel.
Gaver v. cave.
Cayeme v. cave.
Gayemier v. cave.
Gayeus v. chevel.
Gavex v. chevel.
Gayiaus v. chevel.
Gaviax v. chevel.
Gax, chaux V. cauch.
Gax I, 156, forme contracte de cals.
Gealz I, 150, ceux, ceux-ci; ecce
Uîe; a pour •; v. als.
Geanz v. ça et II, 280.
Geas, eeaz I, 150, ceux, ceux-ci;
V. cealz.
Geaus I, 156, comme cealz, ceolz,
cens, etc.
Geder, céder; cedere; cession, ces-
sion, délaissement; cessto; comp. pro-
céder, procéder, avancer, provenir,
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CED
é2
CEK
procedere; proees, afanoement, pro-
grès; procès; proees9U9; procession,
action de procéder; procession; ras-
semblement; proceaio; sueceder, suc-
céder, survenir y réussir; sueeedere;
sneeessor, snecessiu* II, 361, suc-
cesseur; suecessar; SUOeesslOB, suite,
succès, héritage; nteeettio.
Cèdre I, 66, cèdre; eedruê.
Ceelz I, 150, ceux, ceux-ci; eeee ilU,
Ceenz ▼. ça et II, 280.
Cegne t. ceindre.
Ceienz t. ça et II, 280.
€eil y. ciel.
Ceile, ceUe I, 157.
Ceindre, çaindre, ebaindre (cign-
re, cingre) II, 237. I, 388, cingere;
çaint) ehaiit, ceinture; d'où çaln-
ture, einturel, 271. 359, nouTelle
dériration de cingere; eegne, segne,
soigne 9 ceinture, enceinte, lieu ren-
fermé entre certaines bornes; proy.
cenha, itaL cigna; vb. comp. acoindré
n, 237; deeeindro II, 287; por-
eeindre Q. L. d. H. 254, enceindre,
entourer; roceindre, ceindre, encein-
dre, entourer; enceinte, onsaintol,
216. II, 30. 37, enceinte; de ineineta^
quod est sine cinstu, cfr. Diez I, 22.
32; cengle, notre sangle, de eingiUa^
proT. singla, ital. cingia; vb. ccn-
gler, sangler, serrer la sangle ; d'où
recengler I, 314, ressangler.
Coi I, 149, ce, cet, celui, celui-ci;
eece iUe.
Col T. ciel.
Celé, selle T. selle.
Celé, celés I, 149, cette, celle,
celle-ci; ces, celles; eeee Ula,
Célébrer n, 279, célébrer; eeleàrare.
Ceiee y. celer.
Celeement y. celer.
Celei I, 150, celle, celle-ci; eeee
illaeey d'après lei y. s. y.
Celer, cheler I, 61. II, 386, celer,
cacher; celare; part. pas. empl. subst.
dans l'espression à celco I, 264, en
secret, en cachette; d'où eeloement
II, 229. 249, secrètement, en cachette;
comp. aceler, cacher, celer: receler
I, 89. 159. II, 276, cacher, celer,
receler; te reeeleir I, 215. 220, se
cacher; h ovl en recelée I, 162, en
cachette, à couvert; prov. recelada,
cachette, embûche.
Céleste y. cieL
Celestial, celestiel y. ciel.
Celestien y. cieL
Celestre v. ciel.
Celi pour celle I, 153; pour celui
I, 155.
Celle 1, 1 53 équivalent picard de celei.
Celier I, 147. 193, cellier; de eel-
lariuê pour eeUa.
Ccloi pur celui I, 156.
Cols, celz I, 149, ces, ceux, ceux-
ci; V. cel.
Cela pour celui I, 154.
Celui I, 150, celui, celui-ci, eeee
iUuj'us ou eeee iUuie; cfr. lui.
Celx I, 157.
Cembeaus y. cembel.
Cembel, cenbel, s. s. et p. r. cem-
beaus, a) appeau, amorce, piège;
b) réunion où l'on s'amusait, surtout
à jouter, puis joute, combat; de là
a) (cembeler,) encembeler, allécher,
amorcer; 3) cembeler,cenbeler, jou-
ter, tournoyer, combattre. Cymbakim
ipC s. V.) signifiait la clochette qui
appelait les moines à leur repas; de clo-
chette d'appel à appeau il n'y a qu'un
petit pas. Le passage aux autres signi-
fications n'offire pas plus de difficultés.
Cembeler y. cembel
Cemin v. chamin.
Ceminee v. cheminée.
Ceminer y. cbamin.
Cenbel y. cembel.
Cenbeler v. cembel.
Cendal, s. s. et p. r. eendaus, cen*
dax II, 385^ espèce d'étoffe précieuse^
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CEN
63
CEE
demi-soie. On dérive ordinairementiwi-
dal de tindon, fine toile de lin. Cette ori-
gine me semble plus que problématique.
Cendaus, cendax y. cendal.
€6ndreII, 257, cendre; cm^(cim8),
avec d intercalaire; ital. oinere.
Cenele Ruteb. I, 216, cénelle; con-
traction de coccineUaf de oœeitta pour
eoeeum, selon Ménage. M. Cbeyalet avec
sa virtuosité sans pareille dérive cenele
de l'allemand sleha; mais, même avec
les changements qu'il indique, on aurait
eu sneëlle, et non pas cenele ou senele.
Cengrle v. ceindre. x
Cengler^ sangler v. ceindre.
Cengler^ sanglier v. singler.
Cens II, 365 pour sens, sans.
Cens 9 eenz v. cent.
Censé f. I, 207, cens, redevance que
le tenancier devait payer au seigneur
du fief, ou le serf colon au proprié-
taire de la terre ; de census; de là aeen-
ser I, 340, donner à cens; Imâ. aeen-
tare. Pourquoi eensei Cfr. prov. ces,
ses, m. et sensa, f.
Cent, eenz, eens 1, 109. m, cent;
eentutn^ empL subst. I, 117; de là
centime, eentisme, centième; een-
taine, eenteine I, 117, centaine; et
juridiction, domaine, lieu composé de
cent feux; d'où eenteinier, eente-
nier, juge d'une centaine.
Centaine v. cent
Centeine v. cent.
Centenier v. cent.
Centime, eentisme.v. cent.
Ceo V. iceo.
Ceolz I, 150, ceux, ceux-ci. Comme
dans dou (v. s. v.), Vo a sa source
dans l'ancienne forme olle pour iUe:
icce oUe.
Ceos I, 150 V. ceolz.
Cereelé v. cercle.
Cereher v. ceroher.
Cerelier, eerehier, ehereliier,
cherqnier, eherqner, eerqaer, eer-
quier, eereier II, 383, examiner avec
soin, fouiller, cbcrcher, parcourir, aller
de tous côtés; Imâ. cercare, prov. cer-
car, ital. cercare. M. Diez I, 37. 214
dérive cereher de quaerieare pour quae-
rere, suivant en cela les traces de
Ferrari. Mais à quoi bon supposer
un mot, quand la langue latine offre
une racine toute fuite et en outre beau-
coup plus convenable pour le sens.
DC. et Caseneuve l'ont déjà indiquée,
c'est cireare, dont Properce, Tibulle,
etc., se sont servis. A l'appui de cette
dérivation, Ménage cite en outre, dans
les Gloses d'Isidore, circat = circum-
venit. Circare produisit Imâ. cirea^
langue d'où cerche, cherche, cer-
que, tournée, ronde, recherche y eir-
cator, visitator; etc.; v. Mén. s. v.
chercher. Comp. eneereher, encer«
ehier, etc. I, 220. II, 199. 216. 278,
chercher avec attention, scruter, son-
der, faire enquête, consulter, découvrir;
encerchenr, espion, plus tard que-
relleur; eneerchaoie I, 66, qui peut
être sondé, scruté; escercher, escher-
eherl, 285, enquérir, scruter, sonder;
rechercher II, 290, parcourir, exa-
miner.
Cerchier v. cereher.
Cerciele E. d. 1. V. 197, sarcelle;
de querquedulaf ital. cerceta.
Cercler v. cereher.
Cercle, cercle, de circulus (eêreeau,
de circellus); d'oh cercelé, frisé,
boucle; comp. recercelé, recoquillé,
bouclé, frisé.
Cerf, ehlrf, s. s. et p. r. eers,
Clersl, 86. II, 181. 269, cerf; eer-
vus; eerre, biche; eerva»
Cerqnler, eerqaer v. cereher.
Cers V. cerf.
Cert I, 223, certain, assuré, sûr, fi-
dèle; eertus; adv. eertement II, 281,
rapporté faussement à certes à la page
citée; certain II, 380, sûr, assuré,
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CER
64
CHA
fixe, sincère, certain; propr. ceiianus;
faire certain I, 137; ds certain^ pour
certain; — adv. eertalnemeat, eer-
teinement, ehertainemeat I, 103.
398. II, 65. 175, certainement, d'une
manière certaine, stbrement; eertes,
ehertes II, 280; propr. fém. plur. de
cert; comp. adeeertes, aeertos II,
281; — aeerter, assurer, rendre sûr,
indiquer (Marot emploie le yerbe aeer-
to»fi^), d'où aeertance, certitude; cer-
tefiier II, 106, certifier, assurer; eei'^
tus faeere.
Certain, certainement ▼. cert.
Certefiier ▼. cert.
Certes v. cert.
Cerre v. cerf.
Cerreise v. cervoise.
Cerrele II, 391, cervelle; de cere-
èellum.
Cerroise, eerreise II, il 3, espèce
de boisson différente de la bière et dont
on faisait plus de cas ; de là eerroi-
sier, brasseur de ceryoise. Selon Pline,
le latin eervisia, cereviaia, est d'origine
gauloise. Cfr. kymri cwrwf^ ewryf
etvrtffy bière, et Dief. Celt. I, 123.
Cerroisier v. cervoise.
Cerz V. cert.
Ces V. cez.
Ces pour cens, cels I, 152.
Ceseun v. cbascun.
Cesser, eesseir I, 62. loi. cesser;
cessare; sans cesser II, 52; comp.
aeesser, cesser, R. d. 1. V. 66.
Cest r. sing. masc, eeste s. et r.
fém. sing. I, 49, ce, cet, celui, celui-
là; ecce, istCf ista.
Cesteil, 150, celle, celle-là; ecce
istaeCf d'après cclei, v. s. v.
Cesti pour cestie, équivalent picard
de cestei, I, 154.
Cestu pour cestui I, 154.
Cestui I, 150, celui, celui-là; ecce
isthujm ou ecce istuie. Cfr. celui , lui.
Cetui, cettni pour cestui I, 157.
Cen rég. sing. de ceL I, 152.
Cen, ce V. iceo.
Ceois I, 157.
Cens I, 150, ceux, ceux-là.
Cens, ciel V. ciel.
Cens pour cels I, 152.
Cens I, 150 pour ceelz, v. s. e. v.
Ceràl V. cheval.
Ceyaieer v. cheval.
Ceyalehier, ceyaleher v. cheval.
Ceyancer v. cheval.
Cevax V. cheval.
CeTeehe v. chevece.
Cevel V. chevel.
Cex I, 157 forme contracte de cela;
fém. l. c.
Cez, ces r. plur. masc. et fém., et
8. plur. fém. I, 149, ces, ceux, ceux-
là, celles, celles-là; ecce iste.
Clia V. ça et n, 278.
Cbaable v. cadable.
Chaagnon v. chaaine.
Cliaaigne v. chaaine.
CliaaignDOn v. chaaine.
Chaaine,ehaaigne II,1 6 1 , ehaëne,
puis cliaYne, ehaine, chaîne; de ca-
tena; dim. ebaancte, eliaenete 1, 99.
II , 353. De chaaine dér. chaaigmon,
ebaagrnon, caaignon, caagnon, puis
chaignon, pour ebaYgnon, notre chi-
gnon, autrefois aussi chaînon ; vb. comp.
enchaîner, encalnner I, 400, en^
chaîner. V. Ménage s. v.
Chaair v. ohaor.
Chace v. chacier.
Chaceor v. chacier.
Chaeeres v. chacier.
Chacerie v. chacier.
Chaceuol 1, 220, chassieux, troublé ;
de easeus (ital. cacio, cascio), avec la
terminaison adject ol, La conserva-^
tion de Vu est assez remarquable. Cfr.
l'allemand augenbutter , augenkâse,
propr. beurre, fromage exprimé par
les yeux, i. e. chassie. • Notre chassie
a sans aucun doute la même origine.
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CHA
65
CHA
Chache y. chacîer.
Chaeher v. cbacier.
Chaeier, eaeler, eaehier, cha-
eher, chaseier, eaeher, Imâ. eadarey
n, 241. 276. 307. 313. 351, chasser,
aller à la chasse, poursiÛTre, expul-
ser. Des nombreuses étymologîes pro-
posées pour ce mot, j'adopte celle de
Ménage, qui le dérive de eaptare, dont
se servaient déjà les Romains dans le
sens de chasser. C£r. l'ancien espag-
nol eabzar. Seulement, au lieu de
eaptare^ il vaudrait mieux, en présence
des formes citées, et de l'itaUen cae-
ciare, admettre eaptiare, du participe
eaptuSf avec la terminaison tare. De
là ehaee, eaee, eaehe, ehaehe II,
274, chasse, poursuite; ehaeerie,
eaeerie, chasse, droit de chasser;
ehaeeres, ehasseres, eaeieres, ea-
ehierres, ehaeeor, eaeheor, eaeeor,
cheval de chasse, de course Gomp. ;
desehaeier, deehaeher, deehaeer,
deseaeier, deeaeher, chasser, faire
la chasse, poursuivre vivement, ex-
pulser; enehaeier, enehasser, etc.,
chasser, courir après, poursuivre; es-
ehaeer II, 31, chasser, éloigner, re-
ponsser, faire reculer; porehaeer,
porehaeier, purehaeier, pureaeer
I, 112. 145. 221. 314, pourchasser,
efforcer, donner de la peine , tracasser,
chercher, procurer, amasser, combiner,
intriguer, remuer; subst. porehaz,
piirehaz,poiirehas,II,99,soin, travail,
dessein, plan, poursuite, quête. Ohas-
soire, ehasseure, fouet des autour-
siers, appartient sans doute à la même
racine. Je ferai observer que dans quel-
ques provinces, en Franche-Comté p. ex.
on appelle ehaasoire la mèche du fouet
ou de la cravache. Cette dernière signi-
fication ne peut guère se rapporter à
éhasaer. Cfr. l'espagnol ehasco^ mèche
du fouet, mot qui dérive du basque che-
ascé, très mince, selon Larramendi. (?)
Chadalne v. chevetaîne.
Ohadel V. chevetaine.
Ohadeler v. chevetaine.
Ghadet, e v. chald.
Ohael V. chien.
Ohaeler v. chevetaine.
Chaîne v. chaaine.
Chaënete v. chaaine.
Chaer v. chaor.
Chaere v. chaiere.
Ghaidne v. chesne.
Ohaiel v. chien.
Chaiement v. chaor.
Ohaiens v. ça et II, 280
Chaier v. chaor.
Ohaiere,ehaere(chaire)n,75.I,250.
356, siège en général, chaise; de cathedra,
Chaigement v. changîer.
Ohaigiie v. chesne.
OhaX^on v. chaaine.
Ohaillo V. caillou.
Chaindre v. ceindre.
Chaîne v. chaaine.
Chaingrier v. changer.
Chainse v. chemise.
Chainsil v. chemise.
Chaint v. ceindre.
Chfiïr V. chaor.
Ghaisuhle v. casule.
Chaitif, eaitif, eaistif , ehetif,
ketif s. s. et p. r. chaitis, etc. II,
296. 401. captif, malheureux, cTUHf;
de captivua; celui qui vit dans la capti-
vité est malheureux, etc. Cfr. l'alle-
mand elendj malheureux, de ^ilende,
pays étranger; celui qui vit à l'étran-
ger, en exil, est malheureux. De là
ehaitiTeryehaitiyier, eaitiTier, cap-
tivité, misère; ehaitiiTeison, capti-
vité, bassesse, faiblesse, chose sans
valeur; ehaitiTel (adj.), misérable, de
peu de valeur , mauvais ; chaitiTete,
eaitiTete, captivité, faiblesse, bas-
sesse; de oaptwitaa.
Chaitis v. chaitif.
ChaltiTelson v. chaitif.
Bnrguy, langue d'oïl, Glossaire, m. Éd.
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CHA
66
CHA
ChaitiTel v. cbaitif.
ChaitlTer v. chaitif.
ChaitiTeteit ▼. chaitif.
ChaitlTier v. chaitif.
Chald, chalt, ehaad, ehaut, eant,
s. s. et p. r. ehalz, chaiiz, eaii% chaud ;
employé aussi subst. dans le sens de
chaleur; de ealdus; diminutif cliadet^
e, tiède; ady. comp. ehalt ou chant
pas II, 298. I, 266. 307. 370. II, 33,
promptement, yite, sur-le-champ, à
l'instant même; de là ehandel, ean-
delyCandiel, chaudeaa, sorte de bouil-
lon, bouillie. Chaudel s'employait sou-
vent au figuré; p. ex. jo tous apreste
tel caudiel que . . . (R. d. 1. Y. p. 300),
mau caudiel (Agol. 186, o. 1). Cfr.
bouillon et Tesp. calda, bouillon de
viande. Vb. eschander DoL 244,
échauder; exoàldare, Cfr. chaufer.
Ohaleir, chaler v. chaloir.
Chalenge v. chalonge.
Chaleiiger, ehalengrier v. chalonge.
Ohaloigrne v. chalonge.
Chaloir, ealoir, ehaler, ehaleir
n, 26 et Buiv., importer, soucier; comp.
nonchaloir I, 173 infin. pris subst.,
nonchaloir, nonchalance; rechaloir,
chaloir à son tour. Notre nonchalant
est également un comp. du partie, prés,
de chaloir, d'où nonchalance,
Chalonge, chaloigrne, eatonge,
ehalenge, calenge II, 327, refus,
réclamation, conteste, dispute; faire
chalonge j provoquer, attaquer; mettre
chalonge, contester, disputer; vb. cha-
longrer, chaiongrier, ehalengrer, eha-
lengrier, calengrier, chaslalngier I,
176. 400. 302. II, 84. R. d. 1. V. 272,
I, 282. etc., demander, contester, pro-
voquer, attaquer, défendre, refuser,
prohiber, blâmer; de calomnia, fausse
accusation, chicane.
Chalonger,ehalon§rier v.chalonge.
Chalt, chalt pas v. chald.
Chalz V. chald.
Chamhellain v. chambrelene.
Chamberere, chambericre t.
chambre.
Chamberlain v. chambrelene.
Chamberlin v. chambrelene.
Chambre, cambre I, 54. 73. II,
249, chambre ; caméra ; dim. cambrete ;
de là camberier I, 162, valet de
chambre; cliambcrere, chambericre
I, 285. U, 160, femme de chambre.
Chambrelein v. chambrelene.
Cliambrelcnc, chambrelein,
cliamberlain, cliamberlin, cham-
beliain II, 295, chambellan; de l'ahal.
chamarlino.
Chamin, chemin, cliimin, cemin,
chemin ; Imâ. eammuê ; cheminer, eha-
miner, ceminer, cheminer; comp.
acheminer 1, 341, racheminer; d'où
raeheminer I, 347, acheminer; de
la racine celtique kam, cam, (v. che-
minée): kymri cam, pas, eaman, che-
min. Cfr. Dief. Celt. 1, 109, et Mone
Gallische Sprache p. 180 s. v. cam.
Cliamp, camp, s. s. et p. r. chans,
cans I, 79. II, 93. 357, champ; de
campiM, (Campus) champ prit les signi-
fications de place (champ) de la bataille,
bataille, journée, duel qui se fait en
champ clos. De là cliampal , cham-
pel, campel, cliampaus, champeus
II, 231, rangé; champcicr, campe-
1er I, 365, combattre, tenir en cam-
pagne; de campester. De campus, on
dériva encore de bonne heure campio,
d'où champion, cliampinn, campion,
champion, proprem. l'homme du champ
de bataille. De ea: et de campus (cam-
pare) on forma cscampcr, cscham-
per, fuir en toute hâte, s'échapper;
escamp, escampee, fuite, échappa-
toire. De là notre décamper,
Cliampaigrne, campaiirne, cam-
pagrne, campagne, plaine ; de Campania
employé comme nom appellatif, Cam-
paninie H, 277. Y. DC. Campania.
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CHA
67
CHA
Champal ▼. champ.
Champaus t. champ.
Champel, ehampeler t. champ.
Champestre y. champ.
Champeus t. champ.
Champion y. champ.
Chaneel v. cancîel.
Chanceler, chancelier, chancelier
V. canciel.
Chanceler, chanceler y. cheance.
Chanche II, 173, lisière, extrasil-
lon , espace de terre que la charrue ne
saurait atteindre au hord des champs
et qu'il faut trayailler à la pioche ou
à la bêche. Ce mot doit se rapporter
à la famille de cancer, cancellus, borne,
limite, barrière.
Chanchon y. chanter.
Chançon, chançonete y. chanter.
Chandclahre y. chandele.
Chandele, chandelle, candelle,
ehandoile 1, 342. II, 79. 20i. 341,
chandelle; candela; d'où chandelier
II, 201, chandelier; chandclahre,
eandelahre II , us, chandelier; can'
delabrum.
Chandelier y. chandele.
Chandelle y. chandele.
Change y. changier.
Changrier, chaingier, cangrer,
eangrier II, 813, changer; de cambire,
qui deyint de bonne heure cambiare;
ehangre, cangre, change, échange;
ehaigement I, 152, changement; le n
a disparu ici par suite de la diphthon-
gaison bourguignonne ai.
Chans y. champ.
Chanson y. chanter.
Chant, chanteis y. chanter.
Chantel,cantel II, 348, coin, quar-
tier, morceau, chanteau ; tmir en chan-
td, tenir de côté, porter de côté, sur
le côté; yb. comp. cschantclcr, tail-
ler, dépecer; enchantclcr, mettre en
cbantel. Dans le R. d. 1. V. p. 78 on
lit Jantel pour chantel. Notre canton,
qui se trouye encore dans Marot ayec
le sens de coin, angle, est de la même
famille. On n'a pu encore fixer d'oh
nous vient cette racine cant; l'allem.
hante, coin, bord, ahal. eJuinz, anc. no-
rois kantr, est, dit -on, emprunté au
roman. Sor cant celtique yoy. Dief.
Celt. I, 112. Grec xav&àç.
Chanteor y. chanter.
Chanter, canter I, 51. II, 133,
chanter; je chanterai à tun num II, 132,
nomini tuo cantabo ; chant, cant, s. s.
et p. r. chanz, canz II, 24 1 . 300, chant;
de cantare, cantue; chantcrCS, can-
tercs, chanteor, canteor, chantur
I, 366, chanteur; fém. chantcrCSSC I,
366, chanteuse; cantator; chançon,
cançon, chanson, chanchon I, 162.
194. 343, R. d. 1. V. 114, chanson;
cantio; dim. chançonete,can^nnete
I, 99, chansonnette; dér. chantcis I,
241, chant, ramage, chant confus;
comp. enchanter, encanterl, 272.
II, 254, enchanter; ineantare; enchan-
tement, encan tement, enchantement;
incantamentum; cnchantcrcs, encan-
teres, enchanteor, enchanteenr,
enchantar,encanteor 1, 56. 77. 151,
enchanteur, escamoteur; ineantator;
rechanter, chanter à son tour, répé-
ter, faire écho.
Chanteres, chanteresse y. chanter.
Chantur y. chanter.
Channt, cannt, chann 1, 265, qne-
nn R. d. 1. Y. 89, chenu, blanc ; eanu-
tus; proy. canut, ital. canuto.
Chaoir y. chaor.
Chaor, chaoir, cheoir,caoir,caer,
eaeir, chaer, chaeir, chaair, keir,
keoir, cair, chair, cheir II, 18 et
suiy., choir, tomber, abaisser, baisser;
de là chaiement I, 220, chute; cas,
qnas, qnaz II, 384, et incorrectement
quatll, 13, chute, culbute; cas; eaau»;
tout à un cas, à une chute, en un cas,
ayec l'idée de pesanteur et d'affaisse-
5*
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CHA
68
CHA
ment ; comp. decheoir II, 25, déchoir,
rabaisser; deehoiement, chute, ruine,
revers; eneheoir II, 25. d'oxi ren-
eheoir; dans Ruteb. I, 15 on trouve
6CheilS pour eneheus ; escheoir^ échoir,
tomber en partage, arriver, convenir
n, 25 ; subst. eschet, redevance an-
nuelle; butin II, 26 (oil on lit la vari-
ante esehae dans Toriginal); escance,
ce qui échoit, tombe en partage II,
18; meseheoir n, 25; mesehaanee,
meseheanee* meskeanee I, 24i. II,
19, malheur, calamité, contre -temps,
recheoir II, 25. Cfr. cheance.
Chape V. cape.
Chapel V. cape.
Chapelain v. cape.
Chapele v. cape.
Chapeler v. chapler.
Chapelet v. cape.
Chaperon v. cap.
Chaple V. chapler.
Chapleis, ehapleison v. chapler.
Chaplement v. chapler.
Chapler, ehapeler, eapler, chap-
loierl, 377, frapper avec l'épée, com-
battre ; subst. ehaple, caple II, 70. 142.
286; dér. chapleis, prov. chapladis,
action de frapper, massacre, carnage;
ehapleison, ehaplison, prov. chapla-
tio, massacre, carnage; ehaplement,
ib. De <jap«Zf#«, poignée (de répée). Cfr.
DC. capulare, couper et ci-dessous cha-
puser.
Chaplison v. chapler.
Chaploier v. chapler.
Chapuiser v. chapuser.
Chapiiser,eliapaiser, abattre, tail-
ler, hacher; subst. chapnis, ehapni-
sear, charpentier, ouvrier en bois (DC
s. V. chapuisare). De eapus (capo),
chapon, formé d'après menuiser (v. me-
nut). La forme correspondante prov.
estcapuzar, que Rayn. II, 392 range
dans la même famille que chapler. Cela
çst possible ; alors chapler devrait être
rapporté à capus. Ménage rapproche
aussi chapuiser et chapeler.
Char pour car, conj.
I. Char,ear,eareII, 226. 3i9, char,
chariot ; de carrus; de là earee, eharee
n, 70, un char plein, une charrée,
charretée; eharete, earete, earetil,
eharetll, charrette; eareton, ehare-
ton, charretier ; earier, eharier, ea-
roier, eharoier, charrier, transporter
en voiture ; d'oii aeharoier, aeharier,
eharier, traîner, placer sur un char;
eariere, eharire, ehariere, char-
riere II, 252, chemin (par lequel peut
passer un char), route, voie (aujourd'hui
dans d'autres significations); eharme,
earrue II, 173, charrette, charrue;
earruea; prov. carruga. De earrus, on
avait formé de bonne heure le verbe
earrieare, v. DC, d'oxi eargrter, char^
grier, eharehier, ehareher, charger,
confier; subst. earge, charsre, ehar-
ehe, earehe, charge ; imposition , re-
devance; comp. deseargrier, desehar-
eher, etc., décharger, délivrer (discar-
ricare dans Ven. Fort., discargare d. la
L. Sal.); deseargre, desehargre, etc.,
décharge, délivrance ; enehargier, en-
ehairgfier II, 320, engager, charger
qqn. de qqch., recommander, ordonner,
commander; reehargier II, 197, re-
charger.
II. Char, ear, eham, eamll, 234.
261. 269. 474, chair; de earo (nomi-
natif earnisy Liv. Andron. dans Pris-
cien). On disait ma ohar^ ta ehar, etc.,
pour mon corps, ma personne, ton corps,
ta personne, etc. De là eamel, ehar*
nei, eameil, s. s. et p. r. eameus,
ehamens, charnel; d'oii charnel-
ment, ehameument, eamelment,
ehameilment, eameumentl, 348.
II, 210, charnellement Charnel ami (I,
335) signifiait parent qui est de la même
race, de la même famille; ami intime.
Homme charnel, propr. homme de chair,
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CHA
69
CHA
un mortel. Charnier, camier, saloir,
vaisseau oil ron conservait les viandes
salées. Camel, earner, charnier,
charnier, cimetière. Oamel, le gras
de la chair, chair. Directement du
nominatif earoy on avait formé eharoi-
gne, earoigne,earongneII, 181. 385,
charogne, cadavre, le corps humain (Q.
L. d. R. 379). Incarnation I, 57, in-
carnation; incamatio. Rangez ici in-
cartier, déehamer,
III. Char, chère, clilere, visage,
tête, significations que ce mot conserva
jusqu'au XVI*» siècle; mais alors il
avait déjà celle de mine, accueil, d'où
66 développèrent les divers sens que
nousdonnonsaujourd'huiexclusivement
à chère. On dérive chère de xdQri ; mais,
sans pouvoir proposer une autre éty-
mologie , je doute que cela soit juste,
parce que Titalicn, celle de toutes les
langues romanes qui a la plus de mots
grecs, ne connaît pas eara. De eJiar dér.
acharier, aearier, achierer, mettre
tête à tête , confronter. Notre acariâtre
est de la même famille.
Charhon II, 282, charbon; carbo.
Charche, chareher, v. char I.
Chardenal v. cardinal.
Cliardon, cardon, chardon; dér. de
carduus; comp. escharde, écharde;
d'où escliarder, carder; eschardeor,
cardeur.
Charee v. char I.
Charete v. char I.
Charetii v. char I.
Chareton v. char 1.
Charge, cliargier v. char I.
Charier, eliariere v. char l.
Charire v. char I.
Charitet v. cher.
Charme II, 64. 285, paroles ou chan-
son magique, enchantement, sortilège ;
charmer, charmer; de là charmc-
resse, femme qui fait des charmes,
sorcière. De carmen; Imâ. carminare.
Au lieu de charmeresse, on trouve
eliarroieresse (Roq. s. v.), qui répond
aux formes caraie, charraie, char-
roîe R. d. 1. V. 204, sorcellerie, sorti-
lège, billet écrit en caractères magi-
ques (DC. s. V. caraula) ; d'où enchar-
rander, ensorceler. Ces formes sont
pour charmeraie, etc., d'où eftarm^raie,
puis charraie, etc.
Charmeresse v. charme.
Charn v. char II.
Chameil, charneilment v. char II.
Charnel, charnelment v. char II.
Cliameament v. char II.
Chameus v. char II.
Charnier v. char II.
Cliamiere v. carniere.
Charoier v. char I.
Cliaroigme v. char II.
Ciiarpent, cliarpenter v. char-
pentier.
Charpentier, carpentier, char-
pentier , ouvrier en bois ; de carpenta-
Husj carrossier; mais, dans le moyen-
âge, carpentarius se disait de tout
ouvrier en bois. Cfr. l'ital. carpentiere^
charpentier et carrossier. Decarpentum,
voiture à deux roues, on avait dérivé
charpent,carpent, charpente (propre
et figuré), carcasse. Charpenter,
carpenter, frapper comme le charpen-
tier, frapper à tour de bras.
Charraie v. charme.
Charriere v. char I.
Charroie v. charme.
Charroieresse v. charme.
Charrue v. char I.
Chartre, cartre 1, 401 . II, 249, pri-
son; lever de chartre I, 51 ; chartricr,
cartrier, chartre I, 302, prisonnier ;
geôlier ; de carcer , carcerarius ; de là
encliartrer, encartrer, incarcérer.
Chartre, cartre I, 146. II, 274,
chartre , charte ; de charta.
Chartrier v. chartre.
Cliaschun v. chascun.
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CHA
70
CHA
Cliaseier t. cbacler.
Chaseon t. ohascun.
diaseuD, caseiui, cheseim, elias-
chan, eesemi, chaaeiui, ehaseon,
Cheseon I, 173, de quisque unus, gutsc*
unus; ital. eiascum; prov. caseun.
Quand à eliasqne, ehesqne, kaske I,
173, chaque, quiaquet la forme en a
doit s'être produite sous l'influence de
chascun, parce que l'i accentué ne de-
vient pas a; ehesque répond exactement
au proT. quee = quesc par euphonie.
(Rayn. L. R. V, 16.)
Chasement y. case.
Chaser t. case.
Chasey v. case.
Ghaskejomall) 78. quotidien. Cette
forme composée de deux éléments de la
langue vulgaire, chaske etjornalf y. jor,
est fort expressive, et ce n'est sans doute
pas sans raison que l'auteur des S. d. S.
B. l'a préférée au mot latin synonyme.
Chaslaingier t. chalonge.
Ghasque y. chascun.
Chasse y. casse.
Chasseres v. chacier.
Chasseure v. chacier.
Chassoire y. chacier.
Chastaigrne, eastaigne, castenge,
châtaigne; castanea,'
Chaste, caste I, 145, pur, chaste;
castus; adv. chastement, castement,
chastement; chasteitl, 156, chasteté;
pour chasteteit, de castUas, comme s'il
était formé sur chaste. Cfr. sainteit
Chasteaus, ehasteiaos v. chastel.
Chasteax y. chastel.
Chasteit y. caste.
Chastel,chastiel,ehastial, castel,
castial, easteal, chasteaus, ehastei-
ans, chastiaus, casteaus, castiaus,
ehastiax, chasteax, castiax I, 88.
89. 92, château; de castellum; dim.
chastelet, castelet, I, 99, petit
château, châtelet; de là chastelain,
castelain I, 103. II, 271, châtelain.
Chastelain v. chastel.
Chastelet y. chastel.
Chastement y. chaste.
Chasti Y. cbastier.
Chastial y. chastel.
Chastians y. chastel.
Chastiax y. chastel.
Chastiel y. chastel.
Chastiement y. chastier.
Chastier, chastoier, castier, ea-
Stoier I, 210. 285. Il, 292, 385, re-
montrer, reprendre, corriger, donner
des avis, instruire, faire des reproches;
de eastiçare; subst. chasti, chastoi,
correction^ leçon, avis; de là chastie-
ment, chastoiemcnt II, 1 6 , avis, aver-
tissement, enseignement, correction.
Chastoiement v. chastier.
Chastoier v. chastier.
Chat Y. cat.
Châtaigne v. chevetaine.
Châtaine v. chevetaine.
Chatal Y. chatel.
Chatel, catel, chatal, chatlel,
cateus, Catex I, 88 note, biens, sur-
tout biens mobiliers, revenus en den-
rées; eapitalis. Le provençal avait
cabdaly codai qui s'employait aussi ad-
verbialement dans le sens de principale-
ment, d'une manière excellente. Rabe-
lais (III, 15) s'est servi de eabal pour
capital, bien, et l'on trouve aussi eliaptal
dans le même sens, d'oil notre cheptel.
Chanc v. cauch.
Chance v. cauche.
Chanchler, chancier, tasser, en-
tasser; de ealcare.
Chanchier, chausser v. cauche.
Chaude v. cauch.
Chancier, chausser v. cauche.
Chancier, tasser v. chauchier.
Chancnn v. chascun.
Chand v. chald.
Chandel v. chald.
Chaudière, caudiere, chaudière;
Imâ. caldaria; de aUdarium (Yitruve 5,
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CHA
71
CHE
10), chaudière remplie d'eau chaude.
Notre chaudron est un diminutif de
caldaria; l'italien calderone est un aug-
mentatif. Chaudière appartient, par
sa racine (caUd), à la même famille
que chaud. V. chald,
Chaufer, caufer R. d. 1. Y. 33,
chauffer; calefacere (calfacere); comp.
eschaufer, esehaufier, (eschaus-
fer?) I, U2. U, 121, échauffer; ex-
calfacere; de là eschaufeté, colère,
emportement; adv. eschaufement, en
colère, avec chaleur. Cfr. chald.
Chauls I, 157.
Chaum t. cadhun.
Chaume II, 344, chaume ; de cala-
mua; d'oii chaumière. C'est aussi de ca-
lamus que dér. calamité, boussole; prov.
caramida; esp., port., ital. calamita;
parce qu'on la mettait dans une paille
ou un liège. Covarruvîas a déjà indiqué
cette étjrmologie de calamité, tout en
se trompant sur la raison qui lui a
fait donner ce nom. Cfr. Mén. s. y.
Chauis I, 150 équivalent picard de
ceas, ceus.
Chaut y. chald.
Chauzy. chald.
ChaTeir, ehayer y. caye.
Chayelu y. cheyel.
Chayol y. cheyel.
ChaTOX V. cheyel.
Che y. iceo.
Cheance, chance ; de cheoir, cadere
par rapport au dé à jouer; dér. ehan-
eeler, eaneeler, eanehieler II, 18.
25. 388, chanceler. V. chaor.
Cheauls I, 157.
Cheaus I, 150 équivalent picard de
cealz, ceas.
Chef, ehief, eief, ehefs, cUes,
eies I, 85. 86. 155. etc., tête, chef,
sommet, bout, extrémité (commence-
ment et fin); de eaput; venir h chef 11,
358, venir à bout, venir à son but; de
chef en chef, d'un bout à l'autre ; de
chef en autre, de point en point; h
chef, à l'extrémité, au bord, à la fin;
cfr. l'esp. cabe (cabo) pour a cabe;
comp. reehef, reehief, rechef, i. e.
propr. re- commencement; de rechef \,
348. II, 312. De chef dér. chevir I,
321, venir à bout de qqch., sortir d'une
affaire, se tirer d'embarras, accomplir ;
maîtriser, conduire, gouverner, domp-
ter ; se comporter ; assurer à qqn. son
bien; d'où eheyance, utilité, faculté,
bien, héritage, possession, bonue for-
tune; ruse; acheyer, achieyer, 1, 104.
II, 390, achever; cheyage I, 229, tri-
but imposé par tête , capitation; Imâ.
cavagium. Cfr. chevetaine.
Chei y. iceo.
Cheir v. chaor.
Chel, ehels, d'oti eheus, chele,
Cheies, I, 150, équivalents picards de
cel, cels, celz, celé, celés.
Cheler v. celer.
Cheli I, 150, comme celi, celie;
pour chelui I, 155.
Chelui I, 150 équivalent picard de
celui.
Chemin v. chamin.
Cheminée, chlmenee, eeminee II,
281, cheminée; dérivé immédiatement
Aw. Imâ. caminata, chambre pourvue
d'un poêle, caminus, du grec xdfiLVoç;
de là caminata, salle, en italien. Quel-
ques auteurs ont pensé que cheminée
désignait le chemin de la fumée , et ils
ont cru que cJtemin et cheminée étaient
identiques; mais la signification de
caminata ne permet pas cette expli-
cation. On admet avec plus de raison
que l'idée de chambre a été la primi-
tive, et M. Diefenbach ramène cami-
nata à la racine simple kam, courbure,
incurvation.
Cheminer v. chamin.
Chemise, eamise II, 318, tunique,
chemise; Imâ. camisia, qui se montre
pour la première fois dans saint Jé-
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Cfl£
72
CflE
rome. V. Dacange. On dérive ordi-
nairement chemise de Tabal. hemihti,
hetnidiy hamidit indusinm, aujourd'hui
hetnd. 11 faut alors admettre ayant
tout que le eh franc, &= A, a passé au
c dur, car, comme le fait fort judicieu-
sement observer M. Diefenbach (II,
526), les formes latines n'ont jamais
ou, du moins, fort rarement eh. En-
suite d'où vient la terminaison isia?
On ne saurait admettre la permutation
de th en s? On a en outre une forme
plus simple, qui ne peut être un rac-
courcissement de eamisia: elktâosej
eainse, toile de lin ou de chanvre,
puis vêtement de cette étoffe; d'où
cludiisil, eainsil, cansil, ib. Chaînée
se retrouve bien dans le gallois caimis,
eamisia, kymri (rare) eamae, longue
robe, breton hampe, aube, ornement du
prêtre, signification qu'avait déjà ca-
mieia; mais eaimi» n'a aucune racine
dans le celtique, et il est sans doute
emprunté au roman. Isidore dérive
eamisia de eama, petit lit à terre: ca-
misias vocamus, quod in bis dormimus
in camis. D'abord comment expliquer
isia avec eama ? Il faut absolument une
racine eamis, Isidore, pour se tirer
d'affaire, a supposé une chose qui
n'existait pas, car il est prouvé que
la coutume de porter des chemises ne
remonte pas plus haut que les croi-
sades, et, à l'époque où fut écrit le
Roman de la Violette, on avait encore
l'habitude d'ôter sa chemise avant de
se coucher. Voy. p. 31. 2 de ce ro-
man. L'usage des chemises et le nom
de ce vêtement nous viennent de
l'Orient, et plus spécialement de l'Inde
par l'intermédiaire des Arabes. Ces
derniers appellent la chemise kamîsy
qui dérive sans doute du sanscrit
ksehumâ (kschaumî), lin, ksehaumas,
fait de lin; et l'on a donné au vête-
ment le nom de la matière dont on le
fabriquait. M. le Dr. M. Sachs prouve
dans ses Beitrage sur Sprach- und
Alterthumsforschung, H. 2, p. 38, que
l'hébreu ktonet a également signifié
lin, étoffe 4e Un, puis vêtement fait
de lin, chemise. C'est cette savante
déduction, je dois le dire, qui m'a mis
sur la voie que j'ai suivie. Camisole
est encore un dérivé de eamisia.
Chen V. chien.
ChenSLU. =^ ehetial, fém. 1, 49, canal,
puis gouttière; aujourd'hui encore,
dans quelques provinces, chemin étroit
et resserré entre deux collines (espèce de
canal); de canalis, fém. dans Cat. etVarr.,
comme le chenau de notre exemple,
genre qui lui est resté parmi le peuple,
p. ex. dans les environs deMontbéliard.
Oheoir v. chaor.
Cher, cMer, cler 1 , 48. 123. 404.
II, 80. 369, cher, chéri, de haut prix ;
avoir eher I, 278. II, 3. 109; tenir
eher I, 278. II, 3; cherisme, super-
latif, très-cher; earus, earissimus; adv.
chèrement, ehierement, eierement
I, 90. 234. II, 93, avec amitié, avec
tendresse, avec instance, fortement;
ehertie I, 103, cherté, rareté, disette;
ehariteit, cariteit 1, 46. 84. n, 240,
charité, une des vertus théologales;
ehertie et chariteit de earitas (caritat) ;
avoir qqn. en cherté^ cierte I, 278, avoir
cher; vb. chérir, chierir I, 279 II.
316, chérir.
Cherche v. cercher.
Cherchier v. cercher.
Chère v. char m.
Chèrement v. cher.
Chérir v. cher.
Cherqne v. cercher.
Cherqner, eherquier v. cercher.
Chertainement v. cert.
Chertés v. cert.
Chertie v. cher.
Ches 1, 150 équivalent picard de
cez; ces.
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CHE
73
CHE
Ohescon t. chascun.
Chesne, quesne, chaidne (d pour
8 y cfr. adne pour asne), ehaigrne I,
187. 244. II, 188. 24, chêne; proy.
casser; Imâ. casnus; ital. quercia de
qucrceus, a. De guereinus (quemus),
avec syncope du r deyant la sifflante,
d'où qucçnus, quesne, chesne. Y. Diez
1, 28. n, 275.
Chesqne y. chascun.
Chest, eheste, ehestesl, 150 équl-
yalents picards de cest, ceste, cez.
Chesti 1, 150, qui s'explique comme
ccsti.
Chestai I, 150 équivalent picard
de cestui.
Chetif V. chaitif.
Cheun y. cadhun.
Cheus Y. chel.
CheTaeher y. cheval.
Cheyagre q. chef.
Cheval, ceral, s. s. et p. r. che-
Taus, eeTaas, cheyax, eeyax I, 92.
93, cheval; de cabaUtts {xa^dlXriç); de
là ehevaleher, eheyalchier, chiyau-
eher, eheyaehier, eeyalcher, eeyal-
ehier, ceyalcer, eeyaucer 1, 79. 188.
1 92. 194. 281. 363. II, 266. 279, R. d. 1.
Y. 216, aller à cheval, marcher; Imâ.
cabaUicare; chevaucher un chemin II,
356; d'oii cheyanchie, cheyanehee,
etc. I, 54. 163, Yoyage, trajet, course
faite à cheval; obligation de monter
à cheval pour servir son seigneur;
entreprise militaire; — cheyalier, ca-
valier, chevalier; cfr. Roquefort s. v.;
cheyalerie, profession de chevalier,
faits ou sentiments chevaleresques.
Cheyalcher, cheyalehier v. cheval.
Cheyalerie v. cheval.
Cheyalier y. cheval.
Cheyanee y. chef.
Cheyauchee v. cheval.
Gheyauehie,eheyauehiervxh£Yal.
Cheyaus y. chevaL
Cheyax y. cheYal.
Cheyece, cheyesce, eheyesse, ee-
yeche II, 309, chaperon, collet, la par-
tie de l'habit qui entoure le cou; ouver-
ture supérieure de la jupe d'une femme ;
de capitium. Chevesce était aussi le nom
d'une partie du harnachement du cheval.
Oheyeil v. chevel.
Oheyel, eheyeil, cheyol, eheyoil,
cheyoei, eeyel,chayol,kayel, cayel,
cheyous, eheyens, cayiaas, eayeas,
chayox, cheyex, cayex, cayiaxi,
90. 92, cheveu; capaïus; cheyela,
ehayelu II, 22, chevelu; propr. capil-
lutua; cheyeleure II, 252, chcYelure;
vb. oomp. eseheyeler, eseayeler, etc.,
éoheveler.
Cheyeleure y. chevel.
Cheyela y. chevel.
Cheyerol v. cheyre.
Cheyesce y. chevece.
Cheyesse v. chevece.
Cheyestre II, 244, chevêtre; capi-
strum,
Cheyetalgne y. chavetaine.
Cheyetaine, eheyetaigrne,ehatai-
grne, cataigne, cataine, ehadaine II,
397, chef, capitaine, celui qui est
chargé en chef de qqch.; de eaput,
dériyé capitaneus, capitanus. De capi-
talis (caput), on avait formé ehadel,
chef, capitaine (cfr. le provençal cap-
dal, capdel); d'oii ehadeler, et par
syncope du d, ehaeler, conduire, me-
ner, guider, commander. Captai pour
chadelf se trouve dans Moustrelet. C'est
encore de caput, par l'intermédiaire
d'un diminutif roman, capitetum, que
dér. cadet, ainsi propr. petit chef, jeune
chef. Yoy. Mén. s. y. et DC. Cfr. chef.
Cheyeus v. chevel.
Cheycx y. chevel.
Gheyille II, 391, cheville; de cUwi-
cula, par dissimilation cavicla, pour
éviter la réduplication de cl; ital. ca-
viglia, caviglio, proY. cavilha. Cfr. clef.
Cheyir y. chef.
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CHE
74
CHL
CheTOel y. cheveL
CheTOil V. cheveL
CheTrax y. cheTreL
Cheyre, ehieyre, kiefre II, 299.
344, chèvre; eapra; dim. ehefral,
cheTrel, cbrerax II, 344, cheYreau;
propr. caprellus; cheTeroi, eheTToil
11^ 354, chevreiiil; eapreolus,
CheTrel v. chèvre.
CheTTOil V. chèvre.
Chi Y. ça et n, 278.
Chials, ehiaus I, 150 équivalents
picards de cealz, ceolz, etc.
Chiauls I, 157.
Chiaiis Y. chials.
Chiehe II, 244, chiche. Le mot de
ehiehey dans poU ehichfy venant de
eieer, prov. cezer, sezer, esp. chi-
charo, ital. cece, Robert Estienne
avait pensé que chiehe, avare, avait
la même origine; mais, comme le
dit Ménage, cette étymologie ne vaut
rien. Ce dernier admet la dér. de
cieeum, membrane d'un gprain de gre-
nade, bagatelle, d'où les Espagnols
ont fait aussi leur chico, petit,
cat. chic; V. Mén. s. v. C'est à la
même racine que se rapporte ehi-
çuet, ehieoty vb. chiehoter, autrefois
aussi ehieoteTf et très - probablement
chicane, qui, dit- on, a signifié dans le
principe miette de pain, d'oii les signi-
fications vaine subtilité, querelle pour
rien. Si le mot chic, petit morceau,
parcelle ; finesse, subtilité, chicane, que
donne Roquefort sans preuve , est vrai-
ment fondé, il ne resterait aucun doute
sur cette origine de chicane.
Chief V. chef.
Chiel V. cieL
Chien, chen, eien, kien I, 67. 74.
II, 117. 269, chien; canis; dim. eha-
iel, ehael, II, 229, petit chien; ca-
tulus; prov. cadel; ital. catello; de là
le collectif ehienaille, kienaille I,
70. 284, comme qui dirait bande de
chiens, canaille, épithète souvent donné
aux païens.
CUeBAilIe v. chien.
Clder V. cher.
Chiere v. char ill.
Chierement v. cher.
CUerge v. cire.
Chierir v. cher.
Chies, tête Y. chef.
Chies, ebiez, chez v. case.
Chiens V. chil.
Chieyre v. chèvre.
Chil, ehis, d'où ehias, ehieas I,
150, ce dernier peut-être par suite de
l'influence de la forme r. plur. eheus ;
équivalents picards de cil, cis, ciz.
Chiie pour chele I, 156.
Chimenee v. cheminée.
Chimetiere v. cimetière.
Chimin v. chamin.
Chinq v. cinc.
Chinqaer v. eschancer.
Chinqulme y. cinc.
Chirf Y. cerf.
Chis V. chiL
Chist 1, 1 50 équivalent picard de cist.
Chiteain y. citeit.
Chites Y. citeit.
Chitet Y. citeit.
Chiunek v. cinc.
Chias Y. chil.
Chiraneher v. cheval.
ChlazII, 375. Mr. F. Michel traduit
ce mot par ouragan, tempête. Je ne
conçois pas comment cet érudit, d'or-
dinaire si pénétrant et si circonspect,
a pu se tromper à ce point; il est
formellement dit dans le passage que
le temps se remet au beau après une
tempête de cinq jours. Mais alors que
signifie chlaz? La nef de Tristan et
d'Isolde est assez près de la terre (De-
vant eus près veient la terre) pour que
l'on puisse supposer qu'ils entendent le
son des cloches; et, un peu plus loin,
il est dit que, croyant Isolde morte.
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CHO
75
CIN
on criait et sonnait les cloches dans
la ville. Chlaz serait donc pour glas
y. s. y., proY. clas, cri, ital. chiasso.
Toutefois cette explication n'est pas
très-certaine, car dans les vers où se
trouve chlaz il n'est question que de
Tétat de la mer et du temps.
ChO) ehoa y. iceo.
Chois y. choisir.
Choisir, coisir 1, 106. 125. 226. II,
317. 381, apercevoir de loin, découvrir,
voir, discerner, choisir; prov. causir;
subst. chois, cois, I, 214. 294. II,
49, choix; akr à chois , cois, avoir la
faculté de choisir; du goth. kauajany
examiner, scruter.
Chol, col, s. s. et p. r. chous,
chou; de cauUs, cOlis,
Chose V. cause.
Choser y. cause.
Chous y. chol.
Chrestieiiiier y. Christ.
Chrestientct y. Christ.
Christ, crist. Christ; do ChrUtuSj
XçiûTÔÇy oint, traduction d'un mot
hébreu signifiant messie; de là chri-
stien, cristiaiii, cristien, crcstien,
crestiain, crestiien I, loo. 185. 21 7.
380. II, 51, chrétien; christianus; d*oxl
chrestienner, crestiienner, cre-
stiener n, 140. 162, baptiser, faire
chrétien, convertir au christianisme;
cristientet, chrestientct, cresti-
ante, crestUentc 1, 84. 269. II, 60. 88,
baptême, cérémonies du baptême; chri-
stianisme; religion chrétienne; chréti-
enté; comp. antccrist 1, 25 1 , antechrist.
Christien v. Christ.
Choinc y. cinc.
Ci y. ça.
Cials forme picarde sans h pour
chials.
Ciaus, ciel v. ciel.
Ciaas de cials.
Ciax I, 156, forme contracte de
chials, cials.
Cief y. chef.
Ciei, chiel, cel, ceil, ciez, ceus,
ciaus, cious, cius, ciex, cix I, 90.
92, ciel, firmament; coelutn; ccicste
et, avec r intercalaire, ccicstrc I»
230. 267, céleste; coelesti»; cclcstial,
cclestielll, I88, céleste; celcsticn
II, 138, du ciel, de la vie à venir,
par opposition à terrestre, dans l'an-
cienne langue terien, y. terre.
Cien y. chien.
Cier y. cher.
Cierement v. cher.
Ciersre y. cire.
Ciers y. cerf.
Cierte y. cher.
Cies, tête y. chef.
Cics, chez y. case.
Cieus 1, 166, comme chiens, cis, ciz.
Cieus, cius, Ciuz II, 392, aveugle;
caecus,
Ciex, ciel y. ciel.
Ciexl, 156 forme contracte de cils,
avec diphthongaison picarde.
Ciez, ciel y. ciel.
Ciez, chez y. case.
Cigne, Cisne, «intercalaire, cygne;
de cf/gnua, cyonus. Si le 8 n'est pas
intercalaire, il vaut mieux dér. du Imâ.
cecinu8f ancien ital. cecino, dans les
gloses cico, de cicer, à causa du ren-
flement du bec de l'oiseau , ital. oeoe.
Cfr. chche.
Cil, cil; ctlium; sorcil, sorciox
I, 107. II, 230, sourcil; auperciUum.
Cil s. sing. et plur. masc. I, 149,
ce, cet, celui, celui-ci; ces, ceux, ceux-
ci; ecce ille,
Cilec I, 299.
Cimetière, chimetiere, cimetière,
l'enceinte devant une église; de coe-
meterium, du grec xoifirin^Qtov, lieu
pour dormir {xeifÂUc, jacere).
Cinc, chinq, chuinc, chiunck,
eink, cinquel, 108. 109, cinq; quin-
qtêc; de là cinquimc, chinquime, cîn-
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CIN
76
CLA
quième; quint, qninz, quinte 1, 114,
cinquième, quint; quintus; quinse,
quinze, kuinse I, 108. 109, quinze;
qmndeeim; de là qulnzime, I, 115,
quinzième; quinzaine, quinsalne,
qinsainel,ii7, quinzaine; cinquante,
chuinquante,einquauntel, 109, cin-
quante; quinquaginta; de là einquan-
time ly 115, cinquantième.
Oink Y. cinc.
Cinquante, Oinquantime y. cinc.
Oinquaunte y. cinc
Oinquime y. cinc.
Cinture y. ceindre.
Oious Y. ciel.
Cire, cire, cachet II, 197, bougie
Ben. I, p. 57 ; de eera; cierge, cirge,
sierge, eliierge II, 201. 24 1, bougie;
cereus. Cierge, dit Roquefort (M. d. F.
I, 63), était Texpression consacrée pour
désigner des bougies. Ce dernier mot se
irouYc employé pour la première fois
d ans une ordonnance de Philippe-le-Bel,
CQ 1312, concernant les épiciers; il leur
défend de mêler du suif dans les bougies.
Cirge Y. cire.
Cis Y. citeit.
Cist s. plar. m. I, 149, ce, cet, ce-
lui, celui-là; ces, ceux, ceux-là; eceeiste.
Ciste pour ceste I, 156.
Oisteme II, 355, citerne; cistema.
Cit Y. citeit.
Citaain, citain y. citeit.
Citare, proY. cidra, ital. cetera, du
lutin eithara, instrument semblable à
la harpe, avec 6, 9, 12 et même 24
cordes. Il y avait des cithares trian-
gulaires, ce qui les a fait confondre
avec le psaltérion, y. s. e. y. Cfr. citole.
Cite Y. citeit.
Citeain y. citeit.
Cited Y. citeit.
Citeein y. citeit
Citeit, eitet, cited, chitet, cite,
s. s. et p. r. citeiz, citez, cliites,
cites, et une forme probablement abré-
gée de citet, quand le t eut disparu,
cit, s. s. eis, cité, Yille; de eivitas; de
làciteain, citaain,eiteein, ehiteain,
citain, eitien adj. et subst. II, 227.
240, citoyen, bourgeois, citadin,
Citeiz Y. citeit.
Citer, citer; eitare; comp. encitcr,
I, 239, exciter, provoquer; ineitare.
Cites Y. citeit.
Citet Y. citeit.
Citez Y. citeit
Citien y. citeit.
Citole, proY. cithola, dér. du latin
eithara; c'était un instrument plus al-
longé que la guitare, se rapprochant du
cistre par les contours du corps sonore
qui ne sont pas aussi accusés que dans
la guitare proprement dite. Y. guitare
et citare.
Cius I, 155, comme chius, ciz, cis.
Cius, ciuz, aveugle v. cieus.
Cius, ciel Y. cieL
Cix, ciel Y. ciel.
Cix de ciel I, 156.
Claeiele v. clef.
Claim Y. clamer.
Claimer v. clamer.
Claimor v. clamer.
Clain Y. clamer.
Clair, cler, cleir I, 88. 118. H,
373, clair, pur, brillant, gai; elarus;
dim. claret, clairet I, 357, clair,
serein; subst m. I, 171. II, 124, sorte
de boisson, composée de vin et de
miel, selon Le Grand d^Aussay; adv.
clairement, clerement, clair, clai-
rement, distinctement; clartet, clarté
1, 57, II, 355, clarté, lumière, éclat;
claritaa (claritat); CSClairicr, CSClai-
rer I, 49. U, 115. 230, rendre clair,
briller, éclaircir, examiner, dévoiler,
dissiper, soulager, réjouir, venger;
cxelarare; CSClairier I, 347 inf. pris
subst., lueur, point du jour, matin;
esclarcir, esclarzirll, 116, éclaircir,
éclairer, faire jour; simple prov. clar-
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CLA
77
CLO
zir, clarescere; eselarei s. m., Taube du
jour; reclarzir II, 200, éclairer, blan-
chir ; I, 231 on trouve le futur eselaret-
sùraty qui est irrégulier. Clarifier 1, 67,
éclaircir,manifester,glorifier,£;^r^(;0r«.
Clairement v. clair.
Clairet y. clair.
Clam y. clamer.
Clamer, elaimer, eleimer II, 252,
nommer, appeler, proclamer, crier, ré-
clamer, prétendre, accuser, se plaindre ;
de damare; de là clam, claim, clain,
demande juridique pour réclamer qqcb.,
réclamation, cri, poursuite; clamor,
Clamnr, claimor, cri, plainte, récla-
mation; de elamor; comp. réclamer,
reclaimer, recleimer, appeler, im-
plorer, déclarer, réclamer, accuser ; de
là reclam, reclaim, réclamation, ac-
cusation. — Esclamasse, cri, bruit;
de exdamare.
Clamor, clamur t. clamer.
Claret v. clair.
Clarifier v. clair.
Clarté, elartet v. clair.
Clau V. clo.
Clanfiehier v. clofichier.
ClaTCte V. clef.
Clayier v. clef.
Clef, des, Cleis I, 86, clef; clavis;
dim. claeiele II, 57, petite clef; le c
transposé pour remplacer le v latin
de davicula? clarete ds. Ben. 12492;
dér. clavier, porte-clefs, portier, tré-
sorier; claviger.
Cleie V. oloie.
Cleimer v. clamer.
Cleir V. clair.
Cleis ▼. clef.
Clenque, clinche (loquet d'une porte,
mot fort usité , quoique l'Académie ne
le mentionne pas); anc. norois, suéd.
klinka, loquet; boU. kltnk, loquet
et soufflet; allmod. klinke.
Cler, clair V. clair.
Cler, clerc V. clerc.
Clerc, cler, clerc, lettré, savant;
de elercus pour elericus; dim. clcijoil,
clerzuii, clerçon I, 99. II, 62, petit
clerc, enfant de choeur; dergie, cler-
gé, science, littérature; et aussi clerc,
lettré, ecclésiastique; propr. clericia.
Clerçon v. clerc.
Clerement v. clair.
Clergrie v. clerc.
Cleijoil V. clerc.
Cles V. clef.
Clin V. cliner.
Cliner, clinner, incliner, courber,
baisser, saluer; aujourd'hui cligner;
subst. clin, dans rexpression/at>^<;^m,
s'incliner; de clinare; clingier, ib., de
elinicare; comp. aclin II, 94, soumis,
attaché, partisan; acelinia; acliner II,
366, incliner, rendre hommage, s'atta-
cher; aeclinare; décliner, raconter
d'un bout à l'autre, achever, incliner,
baisser, abaisser; deelinare; dcclinl,
88, déclin; enclin, anclin II, 370,
courbé, soumis, incliné, abattu, triste ;
inelinis; cnclincrl, 298. II, 268, sa-
luer respectueusement, courber, baisser;
inclinare; subst. enclin, dans l'expres-
sion /atr^ eneUn II, 287, saluer.
Clingier v. cliner.
Cliqnet, cliquette, assemblage de
plusieurs petites plaques mobiles , te-
nant par leur extrémité inférieure à un
manche, à l'aide duquel on leur impri-
mait une secousse, qui leur faisait pro-
duire, en s'entre - choquant, un certain
cliquetis. Cliquet^ cliquer, onomatopées.
Clo, clou, clau, clox 1, 94, 333. II,
403, clou; de clavus; vb. clocr,
clouer, clouer; comp. enclocr, atta-
cher ou fermer avec des clous, se bles-
ser avec des clous ; d'oil enclocure II,
130, chose louche, mauvaise difficulté,
empêchement, obstacle, restriction. Cfr.
aujourd'hui anicroche.
Cloce, clocette v. cloche.
Clocer V. cloche.
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CLO
78
COC
Cloche, eloee, eloqne II, 277. 324,
cloche; prov. cloca, clocha; dira, clo-
chette, doeette, doquette Aubry
p. 183, clochette; clocher, sonner la
cloche. A cause de sa ressemblance
avec une cloche, on avait donné le nom
de doehe à un manteau; y. DC. s. y.
Cloca, cololium ; et Ton trouve le dim.
dans le même sens R. d. C. d. C. y. 690.
Le Imâ. disait, clocca^ cloca; l'anglo-
saxon a clucge, l'islandais klttcka, klukka,
Tahal. clocca, glocca, V aXlmod. glocke,
l'irlandais cloff. Dans quelle langue ce
mot est -il primitif? On a dérivé tour
à tour cloche, de clocher, boiter, en
Picardie cloquer, prov. clopchar, de
cloppieare , de cloppus , v. clop , ou de
claudicare, par rapport à son mouve-
ment; — de l'anglo-saxon cloccan,
glocire, bas -saxon klukken, anglais
cluck; mais de glousser au son do la
cloche, il y a loin; — de i'ahal. klo-
chon, chlochôn, battre, pour lequel on
dit dans l'allem. mod. klopfen, bas-sa-
xon kloppen, d'oîi l'on aurait cloppi-
eare. Cette dernière étymologie s'ap-
puie sur ce que le battant, que les
Allemands nomment aujourd'hui klœp-
pel, s'appelait autrefois clechel, et que
les Yalaques disent clopot, cloche.
Clocher v. cloche.
Cloer V. clo.
Clofichier, daufichier II, 2i4,
clouer, attacher avec des clous, cruci-
fier; de clo, clou, et du fréquentatif hypo-
thétique ^tVartf T^oxafigere. Cfr. ficher.
Cloie, Cleie n, 365, claie; Imâ.
cleta, cleda, cleia; de l'ancien irlandais
cliath, crates, gallois clivyd (gallois
wy = irl. ta = ?), comouaillais cluid,
cluit, breton kloued.
Cloison y. clore.
Cloistre v. clore.
Clopl, 112, boiteux; subst. clopin,
Clopinel, ib.; Imâ. cloppus, de fort
bonne heure. Selon Ménage , de ^o-
Xo(novç, On a proposé la composi-
tion daudipes pour racine, mais la
première étymologie me paraît préfé-
rable , parce que claudipes est un mot
inconnu. Les verbes sont doper, clo-
piner, écloper. Cfr. cloche.
Clopin, clopine! v. clop.
Cloqne, cloqnette v. cloche.
Clore II, 126, fermer, enfermer, en-
vironner, cacher; comp. aclorc II, 127 ;
d'où raclore; desclore II, 127; en-
clore II, 127, enclore, enfermer, fer-
mer; endos II, 129; et avec la même
signification rcclos I, 299; esdore
n, 128; forsdore II, 128; redore
II, 127; reclns II, 327, moine, her-
mite; et enclos, hermitage; reclusus,
recluaum; dér. (clos) doison II, 248,
enceinte d'une ville ou d'un château ;
cloison; — doistrc I, 223, cloître;
claustrum; encloistrc, barrière, lien,
frein, enclos; inelaustrum.
Clou y. clo.
Clouer y. clo.
Clox y. clo.
CniTct, caniTet,keni?et,graniTet^
dim. de canif, couteau à lame droite;
de l'anc. norois knîfr, anglo-saxon enîf,
suéd. knif, dan. kniv, bas-saxon knief,
allem. mod. kneif, couteau court.
Ço, cou y. iceo.
Coard v. coe.
Coarder v. coe.
Coardie v. coe.
Coardise v. coe.
Goars, coarz v. coe.
Coart y. coe.
Cohrer v. recovrer.
CoC, s. s. et p. r. COS Ph. M. 10746,
M. d. F. fab. p. 241, dans le principe
COCSMarb. 130, Ren. 20007, coq; ono-
matopée prise de chant de l'oiseau. 31.
Chevalet a l'habileté de retrouver eoe
dans l'irl. coileach, gall. ceUiawy, écoss.
coileach; mots celtiques auxquels il ad-
joint en même ligne le breton koki
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coc
79
COI
De là coeart, qnoquart, vain, et noa
mots eoquetf cocarde. Cfr. gai. Je pro-
fite de cette occasion pour réfuter ceux
qui font de coquelicot un mot celtique.
Selon M. Grimra (Marcell. Burg c. 20
et p. 436), coquelicot ce retrouve dans
Vîihinà, codlainean y pavot, et celui-ci
représente le calocatanoê de Marcellus,
qu'il faut changer en catocalanoa. Maïs,
comme Ta déjà fait observer M. Mone,
G. S. p. 92, il est question d'une autre
plante dans le passage indiqué, et cod-
lainean n'a rien de commun avec calo-
catanos. Coquelicot enfin ne se rapporte
ni à l'un ni à l'autre de ces mots; c^est
également une onomatopée du cri du
coq. On entend souvent, dans nos pro-
vinces, donner au coq le nom de eoque-
ricoCf coquericot, coquelicot , et la fleur
appelée coqttelicot rappelant par sa
forme et sa couleur la crête du coque-
licot, on lui a donné le nom de l'oiseau.
Cfr. le prov. cacaraca, chant du coq
et un des noms du coquelicot; Hon-
norat s. v. cacaraca.
Coehier v. colchier.
Code, eoade, conte II, 371, coude ;
de cubitus; ital. cubito, esp. cobdo,
codo, port, covado, coto; acoder,
acoater U, 356, se mettre, se placer,
accouder; aecubitare dans Sedul.
Coe, qnene, qeue I, 159. 327. II,
338. 332. 356, queue; de cauda; de là
eseoer, eseoner, écourter, en parlant
d'un animal. Du même mot cauda pris
au sens dérivé de partie de derrière
d'une chose, d'oxl queue, arrière-garde,
etc., on forma coart, coard, cnard,
eouart, s. s. et p. r. eoarz, eoars,
fém. eoarde, couarde II, 232, lâche,
poltron, parce que le couart reste en
arrière; d'oîL coardise^ cuardise^
coardie, couardie, cuardie II, 250.
382, couardise; coarder^ cuarder,
couarder, agir en lâche, en poltron;
se coardcTy cuarder, se conduire pol-
tronnement, se cacher, trembler; aco-
ardi, acouardi I, 266, lâche, timide,
sans coeur, sans courage. Coart est le
nom du lièvre dans les anciennes fables.
Coens V. cuens.
Coer V. cuer.
Coea V. cuire.
Cofe, COfire, coffre; cofill, panier,
corbeille; de cophinus (xôipivoç).
Cofin V. oofe.
Gofre V, cofe.
Oogrnitiim v. conostre.
Cognoistre v. conostre.
Coi, paisible v. coit.
Coi pron. rel. v. qui.
Coie V. coit.
Coiement v. coit.
Coigrnie v. coin.
Coillir V. cueillir.
Coin, coin; de euneus; wallon con-
niè; de là coigrnie, coigrnee, cogrnee
n, 228. 365, cognée.
Cointe: a) instruit, cultivé, graci-
eux, agréable, aimable, affable; b) ajus-
té, paré; de comptua, comtuê, selon
DC; de eultuê, selon Ménage. L'opi-
nion de Ménage me semble tout à fait
fausse; celle de DC. n'est vraie qu'en
partie. Il faut distinguer deux cointe.
Cointe dans la signification a) dérive
de cognitue; dans la signification b) de
con^tus. Adv. cointemcBt I, 405,
agréablement, gracieusement, prudem-
ment; — proprement. De là a) coin-
tise, discernement, politesse, courtoi-
sie, ruse ; b) cointise, immédiatement
du substantif eomptua, ajustement, pa-
rure — b) cointoier, orner, parer,
ajuster; ac cointoier , se complaire à ce
qu'on fait, s'écouter, être affecté; —
a) acointer, acointier, avertir, don-
ner avis, faire connaissance, rencontrer,
aborder, traiter; a* acointer à qqn, II,
288, se lier avec lui (Imâ. adeognitare) ;
'a* acointer de qqch. II, 316, s'arranger
de qqch., s'en contenter; acolntance^
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COI
80
COL
familiarité , alliance , arrangement,
promesse; aeointement, rencontre;
aeointe snbst., familier.
Cointement t. cointe.
Cointise t. cointe.
Colntoier t. cointe.
Coire v. cuire.
Coirie v. cuir.
Cois V. choisir.
Coiser, eoisier t. coit.
Coisir V. choisir.
Coispel V. colp.
Coit, coi, qaoit, qaei, f. eoie,
qneie II, 233. 352. 386, paisible, tran-
quille; de quieUts; ady. eoiemont,
quoiement, qneiement I, 76, 328.
II, 23. 355, paisiblement, tranquille-
ment, de là reeoi, repos, tranquillité,
cachette; en, à reçois en secret, en ca-
chette, tranquillement ; on trouve aussi
a; quoi dans le même sens; eoiser, eoi-
sier, qoiser (se) II, 287, apaiser,
se taire; cfr. hausser de altus; comp.
aeoiser,aeoisier9aqiiiser9aqaoiser,
apaiser, rendre coi. Coiser est encore
en usage dans plusieurs patois. Du subst.
quiea, on avait formé quioto, repos,
qui n'est pas fort commun. A la même
racine qtdetus, dans la signification de
libre, qu'il avait prise an moyen- âge,
on doit rapporter euite, qaito, quitte,
exempt, absous, absolu, entier; pour
ainsi dire quitus; adv. quitement,
Cuitement I, 130. 295, entièrement,
librement; qoiter, quitier, euitier,
donner quittance, renvoyer quitte, te-
nir quitte, exempter, céder, donner,
abandonner, se désister, délivrer, dé-
laisser, rendre; quitOO, eoitoe, tran-
quillité, repos ; quitement, ib. ; qui-
tanee, abandon, don, cession, conces-
sion; en quitance, sans retour, sans con-
dition, en pur don; comp. aquit,
acoit I, 358, acquit; aquiter, aqoi-
tier, acuiter, acquitter, s'acquitter,
remplir, donner, céder, abandonner, dé-
livrer, purger; aquitance, comme
quitance. Tous ces mots en qu* s'écri-
vaient aussi sans u. Cfr. Eayn. L. K.
V, 22 et suiv.
Coite V. coiter.
Coiter, eoitier, euiter, presser,
pousser, hâter, dépêcher, exciter, aiguil-
lonner. On a proposé de dériver coiter
de pereuiere, eoexcitare, eoaetarey mais
on s'aperçoit de prime acord qu'aucun
de ces verbes n^aurait pu produire la
forme coiter. Le latin coquere avait
entre autres sens celui d'inquiéter (brû-
ler , pour ainsi dire), et, en partant de
cette signification , on a formé avec le
participe un verbe coctare, d'oii notre
coiter; cfr. eoisier de quietus. Adjectif
eoitns, agile, rapide, bouillant; —
coite, coite (cuinte), dans l'expres-
sion h coite éP espérons II, 324, répon-
dant à notre à toute bride.
Coitier v. coiter.
Coitrart v. cotre.
Coitre v. cotre.
Coitus V. coiter.
Col I, 86, eox T, 92, cou; de col-
lum; vb. comp. acolcr I, 133. 288.
II, 332, embrasser, enfermer; conte-
nir; prov. acolar, simple colar, d'oii
S'entraeoler, I, 112, s'entre-embras-
ser; dccoler I, 195, décoller; dér.
COlee II, 369, coup sur le cou, acco-
lade qui se donnait au nouveau che-
valier; coup, gourmade.
Col, chou V. chol.
Col, coup V. colp.
Colche V. colcher.
Colcher, eolehier, eouchier, eul-
cher, eulchier, euchier, coehier,
eoucer, COuker, indifféremment avec
et sans se II, 357, coucher, se cou-
cher ; colche, colche, eooche, couche ;
de collocare, mettre, placer, poser,
étendre; comp. acolchcr, acolchier,
acoocer (s') II, 289, se coucher, s'aliter,
Colchier v. colcher.
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COL
81
COM
Colee T. col.
Coler, ooaler II, 279. 369, couler,
glisser, s'écouler; de eolare employé
factitÎTement. De là nos mots coulis,
coulisse.
Coliref. I, 252, collyre; ecUlyrium;
proT. colliri m.
CoUeete y. cueillir.
Colombis v. colons.
Colons I, 397, colombe, pigeon;
eolumàus; colomblli, de pigeon, de
colombe, eolumUnus.
Color, eolnr, eolonr II, 240, cou-
leur ; colorer, colorier I, 89, colorer;
oolor, colorare; part, passé qui a de
belles couleurs, embelli.
Colorer, coloria t. color.
ColoHr y. color.
Colp, eolps I, 86, col, cols I, 86^
cop, cops I, 86, eos I, 86, coup,
cous, caup, cAus I, 91, eox I, 93,
coup; colper, coper, c<^eir,^coaper
II, 397, couper, abattre; comp. deoo-
per I, 380, blesser ayeo une arme tran-
chante, couper, décbirer. De Tadj.
beau et de eotdp , on forma Tady. beau-
coup, c.-à-d. que beau a été pris dans
le sens de grand ; du reste , on trouye
dans rancienne langue çrant colp pour
multum. M. Cheyalet dér. colp, colper.
de Tallemand klopfen; c'est un des ces
tours d'adresse qui n'a d'autre fonde-
ment qu*uiie ressemblance de signifi-
cation entre colper et klopfen. L'an-
cien allemand cholpo, kolpo, kolbo,
aujourd'hui kolben, ou le kymri eolp,
désignant des instruments propres à
percer ou à frapper , pourraient seuls
servir de racine à notre mot; mais je
préfère Tétymologie indiquée par DC,
c.-à-d. colaphuty coup de poing. On
sait que le ph se chçnge souyent en
17,.et de très -bonne heure ou confondit
en latin ph et p. De colper , couper
dér. eolpe, coupe, action de couper,
d'où notre. (;o;?^«M, qui, par son man-
Burguy, langue d'oïl Glossaire, m. Éd,
que de », s'il est fondé, se distingue
de cospel, COispel, dans l'ancienne
langue, épine, copeau, partie de la
gaine d'un couteau, dériyé du latin
cuspia. Copeau, dans la langue d'oïl,
ayait le sens de rigole , coupure , por-
tion d'eau tirée d'une riyière.
Colpable y. colpe.
Colpe, culpe 1, 125. 129, et ayeo
changement de la liquide, corpe R. d.
Ren. 1, 327. III, 39, faute, délit, coulpe ;
eulpa; colper, accuser, inculper, blâ-
mer ; culpare; comp. encolper, accu-
ser, inculper, se plaindre; descolpcr,
disculper; colpaMc, culpablcl, 296,
coupable; eulpaàilia.
Colpe y. colp.
Colper, couper y. colp.
Colper, accuser y, colpe.
Colps y. colp.
Cols, coup y. colp.
Cols s. s. et p. r. de col.
Coltel, cttltel, eoutel, eutel, ayeo
8 intercalaire coustel II, 79, s. s. et
p. r. cuteaus, coutiaus, cutiaxll,
41. Charl. 180. Ben. 7846. 7838, R. d.
Ren. I, 149. R. d. R. 7571, couteau;
euUellus,
Celui pour celui, se trouye dans des
textes mélangés du sud -ouest; de eeeu
illuiCy ital. colui.
Columpne I, 66, colonne ; eolumna;
proy. colompna, colonna; p interca-
laire, pour renforcer la combinaison
m», comme en proy.; cfr. dampneir.
Colur y. color.
Com, cum, cou, corne, comme,
conme, coume, cun II, 28i; d'où
coment, cnment, conment, com-
ment, COUment II, 281; com que,
cornent que II, 378; comp. combien,
i.e. com bien, combien que, conj.11,378.
Comanablement I, 147. Si l'on
pensait que cette forme est pour cornu-
nalmentj on ne saurait absolument pas
comment expliquer les irrégularité»
6
il
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COM
82
COM
qu'elle présente. La phrase com-
plète est: (Deus) Ciel et terre, et
ewe et vent, { Trestuz comanablemekt, |
Saut al ton comandement | £t toutes
choses eusement, | Fors sul en terre
maie gent. Oserait-on songer à eoman^
dablemâfitf aTec syncope àvL df
Comandant t. mander.
Comandement t. mander.
Comander t. mander.
Comanderes t. mander.
Combatement t. batre.
Combateor t. batre.
Combateres v. batre.
Combateur v. batre.
Combatre t. batre.
Combe, eumbe Ch. d. S. I, 198,
yallée enfermée entre deux montagnes,
dénomination encore fort usitée en
France, quoique TAcadémie n'en fasse
pas mention dans son Dictionnaire.
Ce mot se retrourc dans le nom d'un
grand nombre de yilles, p. ex.: Cotns,
autrefois Comum, CombreSyComba-la-ville
(Guer. 2, 181), Cumba locua (Bréq. I,
136). Cotnbe est d'origine celtique:
eom, eomb «» rallée à penchants con-
caves ; gallois eu>m = chaque chose ar-
rondie; yallée, etc.; breton kombant =
yallée. Comb manque à l'irlandais, ce
qui a fait douter de la justesse de
l'interprétation proposée ; et beaucoup
de lexicographes ont préféré la déri-
yation de DC: cymba (xi;/i/3i}), bar-
que ; mais le passage de l'idée de bar-
que à celle de notre mot n'est pas
admissible.
Combien y. com.
Comble, eumble, tas, excédent,
surcroît; de cumulus; à comble I, 293,
comble; combler I, 268, combler,
cumulare; comp. acombler, combler;
augmenter; d'où acomblement 1, 878,
augmentation, surcroît. Dans la signi-
fication de faîte, sommet, comble rap-
pelle le latin culmen. De cumulus^
par le changement de / en r, Imâ.
eomhruSf on dér. eombrer, empoigner,
prendre ayec force , c.-à-d. mettre em-
pêchement, arrêter; comp. eneombrer^
eneombrier, encumbrerl, 178, n,
280, embarrasser, mettre obstacle, em-
pêcher, souiller; d'où enconbrement,
enseombrement, embarras, empêche-
ment, encombrement; — eneombrier,
eneombrer,aneombrier, eneombre
II, 297, difficulté embarras, empê-
chement, encombrement; adj. eneom-
bros, eneombreus, embarrassant, es-
carpé, impraticable. T. Il, p. 402 on
lit eseunbrier ayec la signification de
eneombrier, quoique, d'après la préfixe,
il dflt signifier le contraire, et il faut
sans doute orthographier enseunbrier.
Notre décombres appartient à cette
famille.
Combler y. comble.
Combrer y. comble.
Combriser y. briser.
Combmlser y. briser.
Come, cheyelure, crinière; coma;
eomé R. d. 1. y. 279, cheyelu, à
longue crinière; comatus; proy. comat,
ital. comato.
Come, eomme, eoment,eomment,
y. com et II, 281.
Comeneer, eomeneier,eumeneer,
cumencher, eomenchier, eonmen-
chier, eonmenehier, eonmaneier,
commencer, ns^tre ; de com — iniùiare;
comp. encomeneer, encomeneler,
etc., commencer; d'où eneomence-
ment, commencement; recomencer,
recomeneier II, 86, recommencer.
Toutes ces formes ayec un double m.
Comenchier y. comeneer.
Comencier y. comeneer.
Comforter y. fort.
Commane,eommaneh i. p. s. prés,
ind. de commander I, 216.
Commandeires y. mander.
Commalideor y. mander.
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COM
83
COK
Commander y. mander.
Commant t. mander.
Commotion t. movoir.
CommoToir ▼. movoir.
Commun I, 19. II, 269, commun
en général, de la communauté; eom-
munis; empl. subst. I, 257, commu-
nauté, commune; commune; ady. eom-
munement I, 148. 196, également,
en commun, ensemble; de là eomunal,
eonmunal, communal, eumunei
1, 388. II, 198,.commun, public, ouvert
à tous, égal, ordinaire, à'wa. même
accord, en commun ; empl. subst. 1, 157,
communauté, commune; adv. COmmu-
nalment, eommunaument 1, 388. II,
86, communalment, également, en com-
mun, ensemble; eommuniteit II, 81,
communauté; eommunttas; commu-
nion, communion ; «ommMftto; commu-
nier I, 322, communier; communi-
eare; comp. escommunion, excommu-
nication ; escommcnicr, escomcnier,
escumenier, escuminier 1, 189. 227.
II, 149. 204, excommunier, réprouver;
exeommunieare ; part. pas. empl. subst.
escommeniet, II, 204, l'excommunié ;
de là escommuniement, escomme-
niement, escumengement, excom-
munication.
Communal, eommunalx v. com-
mun.
Communalment v. commun.
Communaument t. commun.
Communément v. commun.
Communier v. commun.
Communion v. commun.
Compagner v. pain.
Compaigne y. pain.
Compaigner y. pain.
Compaignesse v. pain.
Compaignie,compaignieie v.pain.
Compaignon y. pain.
Compain, compaing v. pain.
Compainnie v. pain.
Compainon v. pain.
Companage y. pain.
Compangne v. pain.
Companion y. pain.
Comparer, comparer y. par, adj.
Comparer, comperer, cumperer
I, 173. 194. 232. 362, acheter, payer,
être puni de qqch.; de eomparare.
Compas y. pas.
Compasser v. pas.
Compasseres v. pas.
Compassion v. patience.
Compeignie v. pain.
Comperer v. comparer.
Complaignement v. plaindre.
Complaindre v. plaindre.
Complaint, complainte v.plaindre.
Compile I, 232, complies, soir;
prov. compléta; du part, eùmpletw^ a,
Cfr. acomplir.
Comprendable v. prendre.
Comprendre v. prendre.
Comprins, compris v. prendre.
Comprometre p. mètre.
Compromis v. mètre.
Comsacliable v. savoir.
Comunai y. commun.
Con y. com. et II, 281.
Conbatre v. batre.
Conception y. concevoir.
Conceyable v. concevoir.
Conceyeir, conccTcr v. concevoir.
ConccTCment v. concevoir.
ConccToir, conccYcr, conceyeir,
conchCYCir, conzoiTre, conclioiYre,
COnclYOirlI, 12 et suiv., concevoir;
eoneipere: de là COnCCTCment, COn-
ciYCment, conception; conccTable,
concevable ; — conception, idée, pro-
jet; de eoneepHo.
ConchCYolr y. concevoir.
ConcholYre v. concevoir.
Concile, concilie, et avec change-
ment de la liquide COncire I, 49. 146,
conseil, assemblée; concile; de con-
eilium.
Concire y. concile.
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CON
84
COK
CoiieiTemeiit t. oonoeroir.
ConeiYOir y. oonoevoir.
Coneorde t. concorder.
ConeorAer Ily 52. 293, accorder,
concorder; eoneordel, 279, concorde;
efmcordtu^e (concors, cor). Gfr. aoorder,
discorder.
Coneorre t. corre.
Coneroire y. croire.
Coneaeillir y. cueillir.
Condamner y. damage.
Condemner y. damage.
Condnlre y. duire.
Cpndnlt y. duire.
Conestable, emiesliiblel, 54, 309,
connétable; eomêê ataàuH, Gfr. Rayn.
L. B. m, 212, DG. 8. y. Cornes.
GonCuion y. gonfanon.
Confarmeir y. ferm,
Confenoier y. gonfanon.
ConfenoB y. gonfanon.
Confenner y, ferm.
Confes I, 235, confès, ayoné; ean-
festuB (confiteor); ae faire eonfes, con-
fesser; de là eonfesse, eonflesse I,
387. 395, confesse; II, 100. 265, con-
fession; d'où confesser 9 confesser,
ayouer; eonfesaion I, 283, confession;
confeaiio; oonfessor, confesseur; con-
f essor; comp. deseonifes^non-confessé.
Confessa y. confes.
Confesser y. confes.
Confession y. confes.
Confesser y. confes.
Confiesse y. confes.
Cpilfire I, 185, confire, apprêter,
confectionner; de eonjieere; le part,
pas. est souyent employé adj. et subst.
pour mets, ragoût; au fig. dans G.
Guiart I, p. 162; comp. deseonflre,
deseunflrel, 125. 134. II, 31, décon-
fire, détruire, ruiner; descoofitire I,
54, déconfiture.
Confondre y. fondre.
Confors v. fort.
Confort y. fort.
Confortement y. fort
Conforter y. fort
Confiremer y. ferm.
Conftindre y. fondre.
Confusion y. fondre.
Congeer y. congiet.
Congreier y. congiet.
Confie y. congiet.
Congrier y. congiet
Congriet, eongrie, eungre I, i88,
congé, permission; avoir congiet I, 56.
142; prendre conçiet h.qqn, II, 196;
h Dieu eonçie II, 342; yb. congrier,
eongeer, eongreier, enngeer n, 326,
congédier, renyojer, cbasser, bannir;
de eofnmeatuê. Notre congédier yient
de TitaL eongedo^ qui dériye lui-même
de Tancien français congiet, conget.
Congrnoistre y. conostre.
ConyoYr y. joïr.
Congrresration I, 302, congréga-
tion; eongregatio.
Conixanee y. conostre.
Coi^oindre II, 288.
Couloir y. joïr,
Conjuraison y. jurer.
Conjurer y. jurer.
Conmandement y. mander.
Conmeneliier y. comencer.
Conment y. com et II, 281.
Conmnnal y. commun.
Connoissanee, eonoisanee y. co-
nostre.
Conoistre y. conostre.
Conostre, ennustre, oonoistre,
eunuistre, eonnistre, eonnstre,
cognoistre, eongnoistre, oongnoi-
stre, quenoistre II, 129 et suiy., con-
naître, prendre connaissance, recon-
naître, ayouer, communiquer, faire con-
naître; faire conaissant II, 134; de là
eonixanee, eon^issanelie, eonnois-
sanee, eunuissanee I, 46. II, 86. 35.
353, connaissance, sayoir, ayis, person-
nes attachées (connues); connoissanee,
eonoisanee I, 181, bannière, pennoui
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CON
85
CON
armoiries, v. DC. eogniUonêê; togld'
Hun II, 180, comudasance; eognUio;
oomp. reeonoistre, reconnaître, pa-
yer de retonr; reconoissement, re-
connaisBance; desconoistre II, 184;
deseonneue^manyais traitement; des-
eonolssanee, ingratitude, ignorance,
et comme connotuanee; meseonoifltrey
méconnaître II, 134.
Conpassion I, 220 y. compassion
s. y. patience.
Conqiieremeiit y. querre.
Conquerre y. qnerre.
Conquest, conqueste y. querre.
CoBquestw y. querre.
Conqnister y. querre.
Conraer y. roi U.
CoBTid y roi II.
Coure! y. roi II.
CoBreier y. roi II.
Conroi y. roi II.
Conroier y. roi II.
OoBS y. cuens.
Consaehaule y. sayoir.
Consail y. conseil.
Consal V. oonsoiL
Consaus, consax y. conseil.
Consaut subj. de conseiller I, 245.
Conseienee y. scient.
Conseal t. conseil.
Conseil y. conseil.
Conseillemeiit y. consoil.
Conseilleor y. conseil.
Conseiller y. conseil.
CimseiUeres y. oonsoiL
Consel y. consoil.
Conseller y. conseil.
Consentement y. sens.
Consentir y. sens.
Consentn II, 149 part. pas. de con-
sentir.
Consens y. consoil.
Consent subj. de conseiller I, 245.
ConsoTre y. seyre.
Conslllier v. conseil.
Consireé t. consirtr.
Consirerl^ 340. 11,46, considérer;
se eansir&r, se consoler, se passer de
qqch., être séparé de qqob., se conso-
ler de l'absence, désirer; oontiderare;
de là eonsiree^ désir ^ souci, pensée»
Conseil, eonseil, eonsel, eonsol,
eonseal, eonsal, eonsail, eonsous,
consens, consans, eonsox, eonsax
I, 88. 92. II, 221, conseil, projet, des-
sein, permission, assemblée délibérante,
secret; eontiHum; à eonaeil^ à part,
en secret; consillier, eonseller, eon*
seiller I, 99. 162. 168. 805. conseil-
ler, consulter, faire confidence; conaù
liare; de là eonseiUeres, eonseilleor,
I, 77, conseiller; eonseillement, con-
seil, ayis; comp. aconseiller, conseil-
ler, ayiser; desoonseiller, mal con-
seiller, décourager; part. pas. empl.
subst. II, 98, qui ne sait à qui ayoir
recours, abandonné, qui ne sait à qui
demander conseil, infortuné.
Consol y. consoil.
Consens y. consoil.
Consent subj. de conseiller I, 245.
Consox y. consoil.
Constance y. steir.
Construire y. enstruire.
Contans part, de conter.
Contans y. contendre.
Conte, comte y. cuens.
Conte, c^nte et compte y. conter.
Contée y. cuens.
Conteie y. cuens.
Conteit y. cuens.
Contemplatif y. temple I.
Contemplation y. temple I.
Contemple y. tens.
Contenance y. tenir.
Contençon y. contendre.
Contendrel,! 70,contester,di8puter,
quereller, combattre; eontmdere; subst.
content, s. s. et p. r. contans, eon-
tenz I, 400. II, 195. 350, contestation,
dispute, querelle, procès, guerre ; con-
ten^nly 221. II, 31, 123, contesta-
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]
CON
86
CON
tion, dispute, querelle, eontenHo, Gfr.
tendre.
Gontenemeiit t. tenir.
Contenir v. tenir.
Content v. contendre.
Contenz v. contendre.
Conter, conter 1, 65. 212. U, 405,
compter et conter ; estre eantans I, 96 ;
de eomputare^ aujourd'hui formant deux
mots pour l'orthographe; de la eon-
teres, eonteor I, 75. 77, conteur;
comp. aeonter, acunter I, 173. II,
46. 55, compter et raconter, narrer;
d'où raconter, raconter, recunter,
reeonter I, 49. 167. 251. II, 96. 252.
recompter et raconter, dire une histoire,
un fait, exposer les motifs; rccon-
teres, reconteor, conteur, raconteur,
historien; mcseonter II , 52, mécon-
ter, tromper, diminuer par fraude;
oublier de compter , ne pas compter;
subst. conte, conte I, 69. II, 313,
compte et conte ; eomputus, C£r. Tahal.
zeljan, compter et narrer.
Contesse v. cuens.
Contet y. cuens.
Contiençoe II, 5, contigu; de eon-
tiguus.
Continent II, 60, continent; con-
tinem.
Continae9 suivant; âèyre continue;
continuus; contlnocll, continocl,
continuel; propr. continualis; adv.
continoellement II, 104, d'une ma-
nière continue, sans cesse, continuelle^
ment; vb. contlnocr, continuer; eonti-
nuare; au part, passé continu, continuel.
Continocl, continoellement ▼.
continue.
Continoer v. continu.
Contraire adj. et subst. v. contre.
Contraire, contracter v. traire.
Contrait v. traire.
Contralie v. contre.
Contralier v. contre.
Contralios, contralio9 v. contre.
Contralision ▼. contre.
Contre, contre II, 346 ; d'où ayec
la suffixe ata, contrcic, contrée, con-
trée; prov. contrada; cfr. l'allemand
gegend, contrée, de gegen, contre; vb.
comp. entrecontrer R. d. C. d. C. 2562,
rencontrer; comp. encontre, cncoB-
treU, 346, subst. I, 329; d'où en-
contrer I, 21 6. 222. II, 38. 93, ren-
contrer, attaquer; Cncontrcc, rencon-
tre, combat ; encontrement,rencontre,
choc; — contraire II, 2, contraire;
avoir euer contraire à I, 305, avoir
des sentiments opposés, n'être pas dis-
posé à; de eontrarius; empl. subst. I,
225. II, 342. 397, contrariété, ennui,
adversité — et adversaire, ennemi;
— également de eontraritta, avec chan-
gement de la liquide, contralios, con-
tralios II, 242, contraire, contrariant,
adversaire; vb. contralicrl, 135. II,
293, contrarier, ne pas être du même
avis; d'où contralie, contralision,
contradiction.
Contredire v. dire.
Contredisement v. dire.
Contredit v. dire.
Contrefaire v. faire.
Contrcic v. contre.
Contremont II, 270 et gloss. mont.
Contreparler v. parole.
Contrester v. steir.
Contret v. traire.
Contretenail I, 298. Cette ex-
pression qu'il m'est impossible de rendre
dans toute sa force, est composée de
contre et temil. Tcnail est dérivé
de tenaeulum ^^ forceps, dans Terentius
Maurus, de tenox, et par conséquent
le même mot que notre tenaille, du pi.
tenaeula. D'après cela, on pourra se
faire une idée de la signification de
contretenail.
Contretenir v. tenir.
ContrcTal v. val.
ContrcTaloir v. valoir.
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CON
87
COR
ContreToloir v. voloir.
Contriebletde contribler s. y. tribler.
Conuistre t. conostre.
Conustre t. conostre.
ConYei v. voie.
Conyeier v. voie.
ConYenable v. venir.
ConTenanoe v. venir.
CoiiYenaneier v. venir.
CouYenaiit v. venir.
ConTenaale v. venir.
ConTenir v. venir.
ConTent v. venir.
Conyeiiter v. venir.
CoilTers V. converser.
CoiiTersatioii v. converser.
Converser I, 297. II, 13. 61, de-
meurer, habiter, séjourner, fréquenter,
avoir commerce avec , se trouver ordi-
nairement; eonversari; subst. convers^
lieu habité , partie habitée d'un pays ;
repaire, retraite des bêtes féroces; de
là GOllTersiOll) fréquentation, habitude,
liaison, familiarité; — conversation
1, 231, II, 2 demeure, séjour, habitation,
fréquentation, vie, société ; eanversatio.
ConYOrsion, liaison v. converser.
ConYOrsion, conversion v. veitir.
Convertir v. vertir.
ConYi V. convivie.
Convier v. convivie.
Conviertir v. vertir.
Convif V. convivie.
Convive v, convivie.
Convivie, convivie, eonviveI,i89.
II, 15. 78, festin, repas, banquet, so-
ciété de table; de eonvivium. Quant
à la forme COnvi, repas, festin, in-
vitation, prov. eonvity eovity c'est un
dérivé du verbe COnvicr II, 305, prov.,
esp., port, convidar, ital, convitare,
formé sur invitare avec changement
de la préfixe et sous l'influence de
eonvivium, La forme COnvif, qu'on
trouve dans Amyot, représente eonvi,
rapproché de eonvivium^ d'où le/ final.
Convoi V. voie.
Convoiant {en) v. voie.
Convoiement v. voie.
Convoier v. voie.
Convoitise v. covoitous.
Cop V. colp.
Cope, coupe, cupe, coupe; de eup'
pa, eûpa; de làcoupicr, grande coupe,
coupe. De eupa dérivent aussi les for-
mes où la voyelle latine est conservée :
cuve, ib.; d'où cuvicr, ib.; cuvaigc,
cellier; cuvel,cuveau; cuvcllicr, fai-
seur de cuves, tonnelier; cuvclcttc,
petite cuve ; et notre gobelet , Imâ. gu-
bellus. En se représentant une eottpe
renversée, on a rapporté à la même
racine: COpC, CUpC, COUpC, COpcI,
signifiant la cime d'une montagne,
cime en général; d'où nos mots coU'
pôle y coupeau.
Copeau V. colp.
Copeir v. colp.
Copel V. cope.
Coper V. colp.
Copie, couple; copula; vb. comp. de
copulare, descoplcr II, 329, décou-
pler, désaccoupler. 'S otre couplet, propr.
accouplement de vers, est de la même
source.
Cops V. colp.
Coque, espèce de bateau ou vais-
seau; notre coc?ie (bateau); d'où co-
quet, caque, petit baril, et petit ba-
teau en forme de coquille; de eoneha,
ital. cocca, esp. coca. Notre mot coque
(d'oeuf, de noix) a la même ori-
gine. J'ai donné coche (bateau), parce
que coche, espèce de carrosse, nous
vient de l'ital. cocehio, qui peut avoir
la même origine, c.-à-d. de conchula,
quoique l'opinion générale soit de le
dériver du hongrois X;oto2^, valaque code.
Coquemar, coquemar; de cucuma,
ital. cogoma. Y. Ménage.
Coquet V. coque.
Cor, coeur V, cuer.
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COR
COR
\
Cor 9 cor T. oonu
Coragre t. cuer.
Coragros ▼. ouer.
Coraigre t. cuer.
Coraille v. cuer.
Corant v. corre.
Oorb M. à.F. II, 105. R. d. S. S. 4848,
corbeau; fém. corbe, eourbe R. d. s.
B. 4835, 8, femelle du corbeau ; de eor^
vua; de làcorbel, corMel, carbeal, s.
s. et p. r. eorbiaus, corbeax, corbeau.
Gorbe v. corb.
Corbe, courbe; eurvus; eorber,
euryerl, 239, courber, plier, pro-
sterner; eurvare; comp. acorbery
courber, baisser.
Corbeal v. corb.
Corbeax t. corb.
Corbely eorbiei v. corb.
Corber v. corbe.
Corbiaus t. corb.
Corde II, 202, corde; ehorda; d'où
eordelle, cordon, cordelette; cordeis,
treillis de cordes, de sangles.
Cordeis y. corde.
Cordelle y. corde.
Cordoan, eorduanll, 107, espèce
de cuir qui vient de Cordoue, cor-
douan; de là notre cordonnier y autre-
fois eordoanier, celui qui prépare ou
emploie ce cuir.
Cordoanier y. cordoan.
Corduan y. cordoan.
Coreeier y. corros.
Corée y. cuer.
Corine y. corros.
Corn, eome, eor II, 277, corne;
extrémité de quelque chose qui finit en
pointe, angle; cor, espèce de trom-
pette; de cornu; dim. comet, petite
corne; espèce de cor; oomul, 106,
cornu, anguleux; cornutus, proy. cor-
nut, ital. cornuto; vb. eomer, sonner
de la trompette; corner, en parlant
des oreilles I, 267.
Corne, cornet y. com.
Corner v. oom.
Comn y. corn.
Coroçus y. corros.
Corone, couronne; tonsure; orne-
ment de tête; corona; COroner 1, 153.
2 1 2,couronner, tonsurer ; coronarê;'p9it,
pas. empl. subst. clerc, tonsuré; d'où
eoronement, couronnement. Cfr. DC.
corona.
Coronement y. corone.
Coroner y. corone.
Corons y. corros
Corpe y. colpe.
Corporel, eorporelement y. cors.
Corporiien y. cors.
Corps y. cors.
Corre, eonrre, enrre, enre I, 324
etsuiy., courir, semouyoir, poursuivre;
currere; COrs, Cnrs, eonrs I, 387,
cours, course; eursua; eorant part,
prés. empl. subst. II, 29, courant; dér.
eorreres, correor I, 77, coureur,
éclaireur; eorse, course; COrsor adj.
dans l'expression laz eoraor, coulant;
ewsoriua; corsler, coureur, coursier;
eorsiere, galerie, chemin couvert, che-
min de ronde; eorsable, qui a cours;
adv. e<n*sablement, communément,
ordinairement ; comp. aceore,aeeorre,
accourir, secourir; eoneorre, concou-
rir; eoncurrere; decorre I, 129. 327,
couler, découler, passer, ruisseler; de-
currere; decorsl, 141, décroissance,
décours; dlscorre I, 327, diêcurrere;
eneorre, confisquer, encourir; ineur-
rere; d'où eneorrement, confiscation;
reeorre I, 327, recurrere; recors II,
141, recours, refuge ; recurstés; secorre,
soseorre, snenrre, soneonrre, etc. I,
153. 231. 242. 256 et les exemples sur
correy secourir, porter secours ; suceur-
r^«;secors,socors,sncnrs,etc. 1, 270.
331. II, 305, secours, aide; treseorre
I, 153, parcourir, passer rapidement;
transeurrere ; entreeorre (s') II, 245,
courir l'un sur l'autre, l'un contre l'autrt.
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COR
89
CÔE
Côrrecer y, corros.
€on*ee]ii^, eorteder t. corros.
Correor v. oorre.
Correres t. corre.
Corroie t. cuir.
Corrompable v. rompre.
Corrompement t. rompre.
Corrompre v. rompre.
Corrompu v. rompre.
Corros, eorrotts^eoronsyCourouS)
eourOUC) cams I, 327. II, 209. cha-
grin, courroux; de choiera^ bile. Corros,
eouroua sont pour eoUro», eoleroua^ d'où
eolroSf colrous, puis, dans le premier,
par assimilation de l, corros, dans le
second, par affaiblissement de cette
même lettre, eourous. De là eoroças,
euruçus, courroucé; correeer, eor-
reeier, eorecier, eoureeier, eoa-
roaeier, eorreehier, eoureehier I,
80, attrister, courroucer, irriter. A la
racine choiera se rapporte aussi eo*
rine, eueriiLe = propr. cholerine, mau-
vaise humeur, dépit, colère, pique, res-
sentiment vif et tenace. Notre colère et
ses dériyés sont de la même famille.
Corrous v. corros.
Corruption y. rompre.
Corsl, 95, invariable, dans EuL
seulement eoips, corps, de corpus; mon
eorSf ton cors, etc., pour moi-même,
toi-même, etc. I, 136; adj. eorporiien
I, 56, corporel, du corps, matériel,
charnel; formé comme terrien, cele-
stien, etc.; COrporely corporel; cor-
poraUs; adv. eorporelement II, 70,
corporellement; de là corsage , taille
du corps d'un homme; adj. eorsuS,
robuste; et le dim. eorselet, corset
II, 243, petit corps, aujourd'hui dans
un tout autre sens.
Cors, cours V. corre.
Corsable v. corre.
Corsablement v, corre.
Corsage v. cors.
Corse T* corre.
Corset T. cors.
Corsier, eorsiere v. corre.
Corsor v. corre.
Corsas y. cors.
Cort, curt, cur, cour, cour, tri-
bunal, juridiction; de ehors, ehortis,
basse-cour. De cort, dans le sens de
cour principière , on dériva: cortols,
Curteis, courtois II, 309, 382, cour-
tois, galant, affable, gracieux, agréa-
ble, courtisan; d'où cortoiscment,
curteisement^courtoisementl, 383,
gracieusement, honnêtement, d'une ma-
nière affable; cortoisie, corteisie,
coortesie (curteisseî), courtoisie,
galanterie, affabilité, faveur, doo; et
notre courtisan, courtiser; — COrtoicr,
corteier, courtoier, tenir cour, cour-
tiser, faire la cour , se montrer galant.
— Rangez enfin ici notre cortège. ■
Cort, court, curt, corte, court,
bref; curtus; de là p. ainsi dire ad-^
excurtiare, acorcicr, acorcliier, ac-
courcir, abréger; escorcicr, CSCOUr-
cier, escorchier, éoourter, retrousser,
relever ; le subst. escorz S. d. S. B. 550,
escors, giron, sein, est de la même
racine; v. Roquefort; s'eucorccr Ben.
36470, se raccourcir, devenir court.
Cortine, eurtine, courtine II, 369,
Imâ. cortina s» petite cour, mur entre
les bastions, rideau d'autel, etc., signi-
fiait ordinairement rideau , tapisserie,
draperie; du latin classique eortina,
cercle, rondeur; de là COrtiner, cur-
tiuer, eourtiner, dont la significa-
tion est la même que celle du comp.
encortiner, encurtiner, encourti-
ner j tapisser, couvrir de tapis, tendre
des draperies. f^
Cortiner v. cortine. [j
Cortoier v. cort.
Cortois, cortoisement v. cort.
Cortoisie v. cort.
Corree, corvée, traivail et service
dû gratuitémeut au seigneur; Imâ.
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cos
90
COT
corvada, corrogata, prov. courvada,
courroc. Selon Ménage de eurvatus,
parce que c'est avec le corps courbé
qu'on trayaille aux corvées , interpré-
tation ridicule. Corvée dérive de eor-
rogata, avec syncope de Vo radical,
qui se maintint dans le prov. courroc.
Corvée a donc signifié primitivement
appel, ordre. Cfr. rover.
Cos V. colp.
Cose V. cause.
Coser V. cause.
Cosln, eonsin, eusin, cousin, pa-
rent; contracté de eonsobrinusy Imâ. co-
sinus; y. DG. s. T.; esp. sobrino; eoem
fraireur, cousin germain; mais aussi
déjà cette dernière expression; cosin
en autre ou seeont y cousin issu de ger-
main; cosin en tiers, cousin au troi-
sième degré; dériv. COSinagre, CUSi-
HagrOy acte de cousin, de parent.
Cosinage v. cosin.
Cospel y. colp.
Cost v. coster.
Cost I, 150; de eeeu iste,
Coste, épice y. coster.
Coste, côte y. costeit.
Costed y. costeit.
Costeer v. costeit.
Costeit, eostet, eosted, eoste s. s.
et p. r. eosteiz, eostez, costes, côté,
dérivé de COSte, de coeta, côte, p. ainsi
dire costata. De la même racine: eo-
steer, qui est du même sang, de la
même famille; côtoyer, être au long
de qqch.; acoster, arranger, placer
côte à côte, tenir par le côté, appro-
cher, accointer; côtoyer; subst. aeost
1, 163, accointement, voisinage, hospi-
talité; eneoste prép. II, 356; den-
coste II, 357; costero, eostiere,
côté ; côte. Notre mot coteau se range
encore ici et proprement on devrait
récrire coteau; l'ancienne langue se ser-
vait, entre autres,de COStiz^dans ce sens .
Costeiz y, costeit.
Costenge v. coster.
Coster, eonsterl, 303. Il, 325,
coûter; de eonêtare; de là eoste, es'
pèce d^épice, parce que les épices étaient
coûteuses, propr. dépense; eosteilgre,
dépense, frais, coût, luxe. Pour la suf-
fixe cfr. laidenge, losenge, etc. Etire
à eost, eust Q. L. d. B. II, 195, cau-
ser de la dépense, des frais; à grand
eost R. d. B. 11249, à grand frais, à
grande dépense.
Costere v. costeit
Costes, eostez v. costeit.
Costet y. costeit.
Costiere y. costeit.
Costiz y. costeit.
Costume, eoustnme, enstume,
eustome II, 246, coutume, moeurs,
usage, droit, redevance; mot dont le
primitif est eonsuetudo, iniSf v. urne;
c*est de eoetumCy il est de coutume, telle
est la coutume; de là eostimiier II,
284, coutumier, qui a la coutume, l'ha-
bitude de, qui est sujet au droit de
costume; cfr. encore DO. s. v. consne-
tudo ; eostumet, costumé U, 338, qui
et dans l'usage commun; d'oil COSta-
meement, selon la coutume et l'usage;
comp. acostume {eatre) avoir coutume,
être dans les habitudes; acostumee-
ment, de coutume, d'ordinaire; acosta-*
moment, coutume, usage, façon d'agir.
Costumeement v. costume.
Costumet, costumé v. costume.
Costumier v. costume.
Cote, cotte n, 225, long habit de
dessus, tunique; mot qui aujourd'hui
a une significatio|i fort différente ; cote
à armer (II, 135); de là COtcle, CO-
teiet, petite cotte, et notre cotillon;
soreot, soureot, sureot, sorquot,
surcot. On a dérivé cote de l'ahal.
chozzay chozo, aujourd'hui kotze^ cou-
verture, couverture velue; — ou de
l'anglo-saxon cote, anglais cot, cabane,
d'oti enveloppe. Les formes que qous
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COT
91
COV
avons ici se rencontrent encore dans
d'autres langues, p. ex. en bohémien,
kozig est un habit fourré, kuze, kuza,
la peau (cutis). Prenant encore pour
terme de comparaison l'anglais eoat^
habit, poil, fourrure, peau; on serait
tenté de dériver cote directement du
latin eutisy parce que la cote y comme
la peau , enveloppe le corps. De cutis
on aurait fait cota. Il 7 a cependant
une forte objection contre cette déri-
vation, c'est que cota aurait régulière-
ment fait coe.
Cotre, COitre, matelas, lit de plume ;
de culeitra. C'est à la même racine
que se.rapporte notre coite qu'on ortho-
graphie ordinairement comité, dans
l^ancienne langue COute^kieute^kiatef
keute, quieute, queute n, 367, «»-
telas , lit de plume ; de culeita. Coûte,
kieutCf etc., se joignaient au mot potft^^,
d'où eoutepointe, kieutepointe, etc.,
grande couverture, espèce de tapisse-
rie. Du diminutif culcitinum (culoita)
dér. cou88in, — De coitre on a formé,
comme dénomination injurieuse, eoi-
trart, bâtard. Y. bastart. Il ne faut
pas confondre coiirart et coestronj bâ-
tard, DC. quaestuarius.
Cotte V. cote.
Çou V. iceo.
Couarder v. coe.
Conardie v. coe.
Couart V. coe.
Couche V. colcher.
CouchJer v. colcher.
Coudre, keudre II, 134. 5; de là
eouture, couture; d'où, soit dit en
passant, notre o^^cou/r^r/comp. aeoudre
II, 135, deseoudre II, i35.
Cougnoistre v. conostre.
Couire, euoTre, cuivre, carquois;
de l'ahal. kokhar, ib.
Couker v. colcher.
Couler V. coler.
Coumander t. CQmencer,
Coume, coument v. com et II, 281.
Coumenchier v. oomencer.
Connissanche v. conostre.
Coup V. colp.
Coupe, coupe V. cope.
Coupe, action de couper v. colp.
Coupe, faute V. colpe.
Coupler V. cope.
Cour V. cort.
Courage v. cuer.
Courbe v. corb.
Courechler, courecler v. corros.
Courouc V. corros.
Courouder v. corros.
Courous V. corros.
Courre v. corre.
Cours V. corre.
Court, e V. cort adj.
Courtesle v. cort.
Courtine v. cortine.
Courtlner v. cortine.
Courtoler v. cort.
Courtois V. cort.
Courtoisement v. cort.
Cous, ceux I, 156.
Cous, coup V. colp.
Cous, cou V. col.
Cousin V. cosin.
Coustel V. coltel.
Couster v. coster.
Coustume v. costume.
Coûte, coude V. code.
Coûte, matelas v. cotre.
Coutel V. coltel.
Coutiaus V. coltel.
Couture v. coudre.
Couyalne v. venir.
CouTcnir v. venir.
CouYCnt V. venir.
CouTCr V. cover.
CouTlgnable v. venir.
CoTaine v. venir.
Covelter v. covoitous.
CoTcitise v. covoitous.
CoTCitos V. covoitous.
COTCnable v. venir.
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cov
92
CRE
r
1
CoTenir t. Tenir.
CoTent T. Tenir.
CoTer, eoayer, euTer, couTer; de
eubare aTec le sens de ineubare^ proT.
coar; ital. coTare.
CoTert) coyerte t. coTrir.
CoTertement v. coTrir.
CoTei*toir t. coTrir.
CoTerture t. coTrir.
CoYine t. Tenir.
CoYoiter t. coToitous.
CoTOitise t. coToitous.
CoToitns, coTeitos, cayeitus II,
165, conToiteux, qui désire ardemment;
eOTOitlse, et déjà aTec n irrégulier,
eonYoitise, eoTeitise, euyeitise, con-
voitise, désir ardent; eoTOiter, eOTei-
ter, CUTeiter 1, 221, convoiter, désirer.
Covoitous, de eupidua. De la même
racine latine euperâf dérive le verbe
euvir, inconnu dans la langue d^o'û,
mais conserTé en provençal sous la
forme eabiry auquel se rapporte le subst.
CUYise I, 263, convoitise, désir; comp.
encoyir» eneuTir II, 16 1, conToiter,
désirer.
Covri T. coTrir.
CoTrir, eoaTrir, cuTirir 1, 407, 149,
de cooperire, part. pas. COTert, CUTert^
à la rime I, 79 eOTTÎ) couvrir, cacher,
garantir; subst. I, 363 lieu couTcrt,
secret, toit; en eoverty en coverU, en
cachette, en secret; adT. eoTertement
II, 282, en cachette, secrètement; de
là coyerte 9 couTcrture; coYerture,
lieu secret, couTerture; — COYertoir^
couverture, àecoopertorium; comp. des-
coYTir, deseouYorir I, 36i. II, 90,
découTrir, faire conniutre, déceler; d'oti
deseoYreor, déceleur; deseoYerture,
découTcrte; eneOYrir I, 361, mettre à
couTert, à Tabri; reeOYrlr^ recouvrir.
Cfr. aovrir.
Cox, coup Y. colp.
€0X9 cou T. coL
C0X9 ceux I, 156.
Coyser y. coït.
Coze T. cause.
Craanter t. oreanter.
Cnunme, eresme, creisme, chrê-
me; juridiction ecclésiastique , son di-
strict; de ehristna (xçlafia), unctio;
de là eresmeler^ oindre de chrême,
confirmer; cresmal^ espèce de bonnet
qu'on mettait sur la tête des catéchu-
mènes après leur baptême; cresmier^
Tase où l'on conserTO le chrême.
Crainpi, eranpi, recourbé, replié;
part, passé d'un Tcrbe crampir^ qui
s'est conserTé dans plusieurs prOTinces
pour cramponner; de l'ahal. eramphf
recourbé; d'où l'allmod. kratnph, A U
même racine appartiennent nos mots
erampey ahaL orampfo, chrampfo; cram-
pon, d'où cramponner,
OranequiBy instrument dont on se
serTait pour bander les arbalètes; du
néerlandais kraeneke, gi^®» ^ oanse de
la forme de l'instrument. Yoy. BG.
Crenkinarii.
Cranter t. creanter.
Crape t. agrappeir.
Cras, gras U, 354, gras; eroêtiu;
empl. subst II, 244; dim. eraset,
grasset, grasset, grassouillet; de là
graisse, gresse, graisse, embonpoint;
Tb. engraisser, engraissier^ engres-
ser II, 126. 236, engraisser, oindre
de graisse.
Craset t. cras.
Orastre t. croistre.
Crayanter t. creTcr.
Crayenter t. oreTer.
Crayeure t. creTcr.
Créance t* croire.
Créant part. prés, de croire et subst
Créant v. creanter.
Creanter, ereanteiri, 148, craan-
ter, et monosyllabe cranter, oaution-
ner; d'où le subst créant^ promesse,
garantie, cautionnement; du part. prés.
créant, credene, p. ainsi dire ereaentare.
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CîiË
93
CRE
Au lieu Au e initial, on trouve ç: g^a-
anter, srraantier, grranteir, grau*
ter, gramiter 1, 172. 221. 171. 236.
358. 862. II, 349; comp. acreanter
B. d. 1. Y. 292, agrraanter I, 88, pro-
mettre, assurer; d'oii acreantemeiit,
promesse, assurance. Ofr. croire.
Création v. créer.
Creator, ereatoor t. créer.
Créature v. créer.
Creaule v. croire.
Crebe,DC.g:raccia,greche,creche,
crèche; étable; de l'ahal. ehrippa,
krippa, kHppea^ allmâ. et raod. krippe,
anglo-saxon erf/bàj ancien saxon eribhia.
Crèche v. crebe.
Créer v. croire.
Créer, créer; ereare; créer es, cricr-
res, Creator, criator, ereatoor I,
75, créateur; ereator; créature 1, 169.
362, créi^ture; ereatura; création II,
42, création; ereatio,
Creeres t. créer.
Creindre, eremir, cremer, cre-
meir, eremmoir, criembre, crim-
bre, crindre, crendre, criendrell,
345 et suIt., de tremere, qui s'emplo-
yait activement, à cause du cr, plutôt
que de timere, qu'on a aussi proposé:
craindre, redouter, appréhender; part.
eremu, crient (tremitus); d'oùcriente
1, 74, crainte, appréhension, inquiétude;
erimor,cremor 1, 240. II, 38i, crainte,
appréhension , inquiétude ; tremor ;
la forme cricmc I, 85 est faite sur
le radical crem; comp. soscrcindrc,
soupçonner, craindre.
Croire t. croire.
Crois y. croistre.
Creisme y. cramme.
Croissant y. croistre.
Croistre v. croistre.
Cremer, cremeir y. creindre.
Cremir y. creindre.
Cremmoir y. creindre.
. Cremor y. creindre.
Crendre y. creindre.
Crenel, kernel II, 392, r. p. ker-
neals Q. L. d. R. II, 199, kemeaus
Ben. 18698, croniaus I, 71, créneau;
proy. et aussi langue d'oïl camcl; àé-
nTédeeran, D^otyieni cran? On trouve
dans Pline crena=crB.n, qui a sans doute
la même origine; mais ce mot ne se ren-
contre que là. Cfr. Dief. Celt. I, 106.
Creniaus v. crenel.
Crenu v. crin.
Crépon v. croupe.
Croquet, criquet (insecte); ono-
matopée.
Crere v. croire.
Cresmal v. cramme.
Cresme, chrême v. cramme.
Cresme, crème; Imâ. crema, de
eremoTy suc solide extrait de matières
végétales. Ne confondez pas ce mot
avec eresmCj creisme, sous cramme; dans
cresme =:CTemoTf le s est intercalaire.
Cresme expliqué ici se trouve entre
autres I, 327 dans un exemple extrait
de FI. et Bl. Quelques vers plus haut,
il est question d'un arbre appelé cres-
mior; néanmoins je ne fais aucune
difficulté d'admettre cresme = crème,
parce que ce prétendu arbre dont la
„cresmes caoit" n'est qu'une invention
du poète, pour avoir un pendant à
balsamier, dont le „basmes decouroit.^
Cresmeier v. cramme.
Cresmier v. cramme et cfr. cresme.
Crostiain v. Christ.
Crestiante v. Christ.
Crestien v. Christ.
Crestiener v. Christ.
Crestientet v. Christ.
Crestiien v. Christ.
Crestiienner v. Christ.
Crestiiente v. Christ.
Crestre v. croistre.
CroTantor v. crever.
CrOYOr H, 369, crever, percer; de
crepare. On disait: Vai*be est crevée f
It
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CRI
94
CRO
pour le jour point, le jour à com-
mencé. De erêvert on forma le oomp.
esereTef) creyer, se rompre; d'où
rescreyer R. d. 1. V. 146, se recreyer,
se rouvrir. Le subst. eraTeure, ré-
pondant à rital. erepatura et au prov.
erebadura, crevasse, ouverture, est em-
ployé au figuré II, 55, et on pourrait
peut-être lui donner le sens de obscu-
rité douteuse (= latin ereper), si Ton ne
préfère conserver le sens primitif pour
faire image. De eroffeurây on avait le
comp. escraTeure* Le participe pré-
sent erepans servit à former: eraTan-
ter, erayenter, ereyanter, à*oîi
aerayenter^aerayanter^aereyanter
I, 344, briser, renverser, abattre, acca-
bler, et eserayenter, escreventer,
abattre, renverser, briser.
Criator v. créer.
Criée v. crier.
Criembre v. craindre.
Crime v. creindre.
Criendre v. creindre.
Criente v. creindre.
Crier^ crier, ital. gridare; esp., port,
gritar; comp. eserier, écrier, crier,
appeler, attaquer, poursuivre avec des
cris; eaerier d qqn. I, 299; vers qqn, I,
380; eaorier h vois I, 251; subst. erit,
s. s. et p. r. eriZy criSy cri, exclamation,
adj. eriouS) criard, bruyant; eriee^
criée, publication; erferes, orieor,
crieur public; erierie^ oriaillerie, tin-
tamarre. Yossius, Raynouard, M. Diez,
etc., revendiquent avec raison une ori-
gine latine pour cette famille de mots,
et la racine qtUritare qu'ils proposent,
convient à tous égards. Rien de plus
facile que les permutations suivantes:
kritare (l'i de la syllabe qui étant bref),
eritare, puis pour les autres idiomes
romans changement de c en g^ et pour
l'italien adoucissement du t en d^ Ni le
gothique gretan, greitan^ pleurer, ni le
hollandais ArrvV^, plorare, ejulare, cre-
pare, ni le bas -allemand kriten, cla-
mare (rixantes infantes); qu'on a eus en
vue pour Tétymolog^e de notre mot,
ne satisfont à toutes les formes des
langues romanes. Le composé escrier a
fait penser aussi à l'ahaL scrian, mais
cette ét3nnologie est encore plus fautive
que les autres.
Crieor v. crier.
Crieres v. crier.
Crierie v. crier.
Crierres v. créer.
Criet 3. p. s. prés. subj. de crever,
Crigrne, erigrnel v. crin.
Crigrnete v. crin.
Crimbre v. creindre.
Crimor v. creindre.
Crin 1, 386, cheveu, chevelure, crin,
crinière; erinis; de là erine^ érigée,
II, 22, crinière, chevelure; d'oïl eri-
ipiete, crinière; — crignel^ cheveux,
crins; — erenal,72,àcrinière,chevelu;
erinitus; prov. crinut, ital., esp. crinito.
Crindre v. creindre.
Crine v. crin.
Crious^ e v. crier.
Cris V. crier.
Crist V. Christ.
Cristal II , 116, cristal, verre; de
erpstaUum,
Cristiain v. Christ.
Cristiante v. Christ.
Cristien v. Christ.
Cristientet v. Christ.
Crit V. crier.
Criz V. crier.
Croc, croc, crochet; de là crochet,
chrochu, accrocher; dans l'ancienne lan-
gue eneroer, encrouer 1, 2i2, pendre
au croc, accrocher; Imâ. incrocare v.
DC. ; mot qui se retrouve dans les lan-
gues allemandes et celtiques: ancien
norois krôkr; hollandais kroke, krooke;
suédois krok; kyrari crôg, etc.
Croire, erere, croire, créer II,
135 et suiv. 261, croire, II, 139 R* d,
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CRO
95
CRO
1. V. 121 vendre ou donner à crédit,
prêter; part. prés, créant 1, 268, empl.
Bubst. II, 191, croyant; d'où ereanter
y. s. y.; ereanee I, 831. Il, 349, cro-
yance, créance, crédit, emprunt, qu'on
rapporta plus tard au latin en lui don-
nant la forme erédenee: adj. ereaule I,
386, croyable; comp. aerolre II, 139;
coneroireII„i39;de8eroireII, uo;
meseroire II. 139; part. prés. empl.
subst. mesereant I, 253, mécréant;
d'oii mesereanee n, 364, mécréance,
incrédulité; part, passé empl. subst.
meserefl I, 406. II, 140, mécréant;
reeroire n, 140, dont il est difficile
de s'expliquer le déyeloppement des
significations: être rebuté, cesser, aban-
donner, se regarder comme vaincu (v.
DC. se recredere); d'où le part. prés.
recréant a reçu les significations de
homme lâcbe, sans courage; d'ici re«
creantise, recreandise, action de
s'avouer vaincu dans un combat, re«
ereantie^ renonciation, cessation, etc.
Crois, cruix, emiz, eruz, croaiz,
eroizT, 52.269.395.R. d. Ren.IV, 183.
Rrn. 111,481. H.d. M. 197.Ruteb.I,316,
croix, signe de la croix, croisade; mar-
que de monnaie ; espèce de poignée en
forme de croix; ertix; crucier I» 152,
tourmenter, torturer, mortifier; eru-
eiare; d'où eruclement I, 129, tour-
ment, mortification; de eroia dér. Crol-
sille, petite croix; d'où croisiller,
semer de croisettes , R. d. 1. V 42 —
croiser II, 279. I, 235, croiser, se
croiser, d'où croisement 9 croisade i.
e. action de se croiser pour faire le vo-
yage de la terre sainte et combattre les
infidèles ; croiscc, croisade; prov. cro-
zada, esp. cruzada, ital. crociata. Croisée
ss: fenêtre, eroiaettef sont de la même
racine. — Crucifier, cmcefler 1, 252.
II, 52, crucifier; de crucifigere; part,
pass. empl. subst. cmcificd, le crucifié
11,68; delà crucifiement, crucifiement.
Crois, crue v. croistre.
Crois, craquement v. croissir.
Croisée v. crois.
Croisement v. crois.
Croiser v. crois.
Croisille v. crois.
Croisiller v. crois.
Croisir v. croissir.
Croissance v. croistre.
Croissant v. croistre.
Croisseis v. croissir.
Croissement v. croistre.
Croissir, croisir, cruisir, craquer,
faire du bruit, casser, rompre, briser.
DC. s. V. cruseire, cite une forme qui
rapporte ce verbe à la 4m e conj.: croi-
stre; en italien son correspondant est
de le Ire: eroseiare. Dérivé du f^o-
tbique ^*f«fti«, tqC^hv. De là crois,
croisseis, craquement, bris; vent qui
sort du corps par derrière avec bruit;
cfr. gothique kruêtSf ^Qvyfiôç; comp.
escrois, fracas, bruit éclatant.
Croist V. croistre.
Croistre, creistre, crestre, cras-
tre II, 141-3, croître, accroître, aug-
menter; part. prés. empl. subst. crois*
sant, croissant, croissant; du vb. le
subst. crois, croist, creis, crue, crois-
sance, augmentation (de prix) ; et crois-
sement,accroissement,croissance,amé-
lioration ; Croissance, croissance, aug-
mentation; de ereeeentia; comp. acroi*
stre II, 142 ; d'où acroissement, ac-
creissement II, 111, accroissement,
augmentation ; acrois, acrcis, accrois-
sement, augmentation; era<T0t9,deplus,
en outre; dccroistrcll, 142, décroître,
diminuer, abaisser; décrois, donner au
décrois f donner au rabais; encroistrc,
accroître, augmenter; employé comme
verbe impersonnel: Artur les voit, mult
li eneroist Brut. 13329, c.-à-d. il lui
fâche beaucoup, proprem. la chose dé-
passe les bornes pour . . . , devient dé-
sagréable, etc.: de là cncroissemeuty
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CRO
96
CUE
augmentation; escroistre II, 142;
pareroistre II, 143; soreroistre,
augmenter sans mesure, accroître au-
delà des bornes: Par grant estude doit
Tom trenchier fors les sorcreissanz
penses. M. s. J. 484 ; sorerois, surcroît.
Croiz V. croîs.
Croler v. roe.
CroIIe V. roe.
Crolleis v. roe.
Croller v. roe.
Crosler v. roe.
Crote^ emte, grotte, cayerne, sou-
terrain, cave, primitÎY de notre grotte;
de crgpta {xQvnTrj), Plusieurs patois
ont conservé un yerbe composé, dérivé
de ce mot: encroûter ^ dans la Franche -
Comté, eneroter, en Bourgogne, etc.,
c.-à-d. mettre en terre, enfouir, enter-
rer. DC. s. V. crotum, cite erot = creux,
fossé.
Croniz v. crois.
Crouler v. roe.
Croupe 9 erupe (erope) II, 366,
croupe; eroupir (cropir), être ac-
croupi; aujourd'hui dans un autre sens.
De là eroupiony accroupir. Au lieu de
la forme en o, on en trouve une dégé-
nérée, crep<m, erespon II, 356, crou-
pion. La racine de ce mot a dû ex-
primer quelque chose d'agglomérée, de
relevé; on la retrouve dans Tahal.Arro^,
bulle, l'islandais kryppaj bosse, le sué-
dois Aropi^û^, ib. ; ahal. crupely aujour-
d'hui kruppel, homme estropié, rabou-
gri ; mais aussi dans le celtique : crupL
= allem. kriippel ; gallois crup^ rétrécir,
contracter, kymri£r<îp«= allem. Ar^îp/",
élévation arrondie, gésier, bosse. A
quoi se décider ? D'après ce qu'on vient
de lire, on supposera facilement une
identité d'origine entre croupe et notre
mot groupe y supposition appuyée par
les formes italiennes ^ro^o= groupe,
groppa = croupe.
Croupir v. croupe.
Crueefiier v. crois.
CrueiemeBt v. croîs.
Cmcier v. crois.
Crudfler v. crois.
Crud^erUyeruxII, 256, cru; entêue.
Cruel, erueuxl, 231.II, l6l,orael,
féroce, dur; de erudelit; et avec diph-
thongaison après la syncope du d
(v. la dérivation) et changement de la
liquide eruyer, eruyer© II, 160;
employé subst. I, 216; cruelte, cru-
auté; erudeUtoê.
Cruelle v. cruel.
Crueux v. cruel.
Cruisir v. croissir.
Cruix V. crois.
Cruiz V. crois.
Crupe V. croupe.
Crute V. crote.
Cruyer, eruyere v. cruel.
CruZy cru V. orud.
Cruz^ croix V. crois.
Cuard v. coe.
Cuarder v. coe.
Cuardie v. coe.
Cuardise v. coe.
Cuehier v. colchier.
Cue I» 51, espèce de tonneau ou de
cuve à mettre du vin; que Monnet
écrit ctteucy aujourd'hui queue; ce qui
rend très probable son identité avec le
mot coe, quene; prov. coa, catalan
coa, cua.
Cueillir, euellir,quellir,euillir,
eoillir 1 , 327, cueillir, recueillir, ra-
masser, récolter, rassembler, plier, en-
lever, prendre la résolution, entre-
prendre, toucher, recevoir, admettre;
cueillir en Mine, en ^, en kailr I, 329,
cueillir en ire, en amor I, 329, cueillir
volonté I, 328, entrer sans la disposi-
tion, cueiUir corroz 1 , 329, se mettre
en colère, etc., part. pas. empl. subst,-
euilUe^euelIie, euilleite, etc., ré-
colte, moisson, collecte; de collecta;
comp. acueiliir, accueillir, rassembler,
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CUÉ
91
cm
amasser; accepter, acquiescer; enga-
ger des domestiques, des gens de mé-
tier; associer à qqch.; se mettre à la
poursuite, poursuivre; entreprendre,
exciter, susciter; accueillir la voie, terre,
le sentier, lajornee, la fuite, le voiage,
etc., se mettre en chemin, prendre un
chemin, prendre la fuite, etc.; gagner
un endroit; subst. acael^ acueil, ac-
quill, etc. Il, 161, accueil, réception;
eoneuelllir 1, 328; eseueillfr 1, 328,
cfir. II, 153. 154, recueillir; apercevoir,
remarquer; prendre son élan, donner
Télan, Tessor, brandir; subst. eseueil^
eseuel) esquel, etc., accueil, inten-
tion, manière; reeuelllir, recueillir,
récolter, accueillir, donner l'hospitalité,
recevoir; recueil 9 accueil, réception.
Cuellie v. cueillir.
Caellir v. cueillir.
Oaens, qaens, cens, quons, eoens,
conte, cumte, eimte 1, 68. 69, comte ;
de eomee , compagnon du prince , puis
employé supérieur ,magi8trat, juge d'une
province, etc. De là contcsse, CUIl"
tesse, comtesse; contor, eantiir,
comte ; en ce sens, ce mot ne se trouve
qu'à la rime, comme le fait observer
Roquefort. Raynouard, Lex. Rom. II,
453, qui compare «wtor'avec le pro-
vençal comtor, dit de ce dernier, qua-
lité après celle de vicomte; ce qui
correspond à Texplication de DC. s. v.
eontomeriae, conseiller, assemblée de
conseillers ou juges. Conteit, con-
tet, eonteie, cuntet, contée, comté,
autrefois féminin.
Cuer, coer, cor, quor, quer 1, 66.
145. 193. 352. II, 234. 368, coeur, vo-
lonté, courage; cor de roi, expression
de tendresse; de euer, volontairement;
8or cuer, en souci, inquiet; tenir cuer,
soutenir; de cor, cordis, avec rejet du
d; de là adj. corai, cordial, sincère;
corage, coraigre, curage, couraigre
I, 188. 193. 223. II, 77, 319, coeur,
Burguy, langue d'oïl, Glossaire. IQ.
Sentiment, volonté, intention, dessein ;
d'où acoragier, enhardir, rendre fa-
vorable; et d'ici le comp. desacora-
gier, rendre contraire, faire perdre
l'affection, ainsi que du part. pass. l'adv.
acoragiement, hardiment; adj. cora«
gOS, qui a du coeur, de la volonté; -^
Corée, curée, poitrine, intestins, en-
trailles, ventre ; d'oii coraillc, curaille
I, 95, intestins, entrailles, boyaux,
ventre; — vb. acorcr, ôter le coeur,
percer le coeur, affliger, fâcher. Cfr.
acorder, concorder, recorder.
Cuerine v. corros.
Cueyre, carquois v. couire.
Cuevre, cuevreut, de covrir.
Cuevrechief I, 827, tout ce qui sert
à couvrir la tête, bonnet, voile, cha-
peau, etc.; de covrir I, 407 et chef,
CueuTrefeu II, 195, plus exacte-
ment cueyrefeu, couvre-feu, signal de
la retraite; cloche qui sonnait pour
avertir les habitants de se retirer chez
eux et de couvrir leurs feux: de covrir
I, 407 et feu,
Cui V. cui.
Cuic 1 repers.8ing.prés.ind.de cuider»
Guider, cuidier, quider, kuidier
II, 393. penser, croire, présumer; de
cogitare; au mien cuidier ^ selon moi,
selon mon avis; comp. oltrecuidcr,
outrecuidier, outrequidier, ul-
trequider 0. d. D. 1508, avoir de la
présomption, de l'arrogance, faire l'a-
vantageux, être téméraire, insolent, sor-
tir des bornes de la modération; d'oil ol«
trecuidance, présomption, arrogance,
témérité; — porcuidicr, songer, pré-
parer, faire des préparatifs; (sorouider,
sorcuidant), d'oiisorcuidancell, 276,
présomption, arrogance, témérité.
Cuidier v. cuider.
Cuilleite v. cueillir.
Cnillie v. cueillir.
Ouillir V. cueillir.
CuilTCrt V, culvert.
Éd. 7
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CUÎ
98
CUL
Cnillte T. coiter.
Cuir, quir I, 177, cuir, peau; eo-
rium; de là coirie, eoirie, quiree I,
407 , sorte d'habillement militaire fait
du ooir d'un buffle; collet de cuir,
pourpoint sans manches; — eorroie^
courroie, cordon, ceinture; eorriçia.
Cuirasse est encore un dérifé de cuir,
propr. ooriacea.
Cuire^ quire, eoire II, 256, cuire,
brûler, causer une douleur piquante;
proY. cozer; ital. ouocere; eoeii^ qaeu^
keii, qeu, s. s. et p. r. kex I, 98. 94,
cuisinier; eoquus; Cttlsine, quesiliell,
853, cuisine; de eopiina pour culina;
ital. cuoina, esp. cocina; d'ici qnlsi-
nier II, 261, cuisinier; du vb., par
rintermédiaire d'un hypothétique eu-
senee, proy. cosenza, propr. coquentia;
dér. ensenzon I, 105. 288, cuisson,
douleur, peine; — ernssony cuisson; de
eoctio; quistroii, cuistron L. d'H. 832,
marmiton; proy. coguastrô, Imâ. co-
cistro; propr. coquastro, coquistro,
comme cuistre de coquaster pour ainsi
dire; cfr. mitron. Outre le comp. re«
euire, recuire; on a deeuire, absor-
ber par la cuisson, consumer, ronger,
déyorer: Estre dequit de grief dolor
del cuer (Dial. de S. Grég. I.); deeuire
de decoquerty dont il ne faut pas con-
fondre le part, passé ayeo deseuit,
signifiant non cuit, cru.
Cuirle y. cuir.
Cuisse 9 quisse II, 350, cuisse;
cosm; proy. cueissa, port, coxa, ital.
coscia; la signification du mot latin a
été changée, comme on yoit; de là
euissot, cuissard, armure des cuisses;
aujourd'hui dans une autre significa-
tion; esp. quixote.
Cuite 9 quitte v. coit.
Cuite y. coiter.
Cuitee y. coit.
Cuitement y. coit.
Cuiter^ presser y. coiter.
Cuitier^ donner quittance y. coit.
Cuirert y. culyert.
CuiTre y. couire.
Cuiyre^eoiTreR.d.l. V. 25,ctQyre;
proy. coire, esp. cobre; de euprum.
Dans l'anglo-normand on trouye quiver,
ayec transposition ordinaire du r; mais
la forme guipée I, 387 est certainement
fautiye, à moins qu'elle ne signifie
autre chose.
Culelie y. colcher.
Culelier, enleliier y. colcher.
Culpable y. colpe.
Cuipe y. colpe.
Cuitel y. coltel.
Cultiyage y. cultiyer.
Cultirement y. cultiyer.
Cultirer, eustiver, oii le ; a été
remplacé par s comme dans ascons
pour alcons, I, 207. II, 97. 388, cul-
tiver, yénérer, honorer, adorer; de eut-
tus; de là eultiTOr^ eoultiTUr, cul-
tivateur; colon qui était serf de la
glèbe — adorateur; eultiyag'e, la-
bourage, culture; eultiTemeilty culte
rendu à Dieu , aux saints. Culture^
culture; de eultura.
CultiTOr, CultiTur V. cultiyer.
Culture y. cultiver.
Culyert, euilTert^euirert, eurert
I, 128. 256. 286, serviteur (esclave),
infâme, perfide, pervers, traître, yilain,
lâche; or euvert par apposition à or
tnasseiz Q. L. d. R. 250; de là eulrer»
tagrell, 280, asservissement, esclayage ;
Culyertise, servage, asservissement.
Selon Ménage, de eoUibertus, nom don-
né en France à un serviteur qui se
rapprochait plus de l'esclave que de
l'homme libre, et qui pouvait être ven-
du ou donné par son maître. Y. DC. s. v.
culverta. De là le verbe acuiTertir,
asservir: Mors fait de franc home cui-
vert. Mors acuivertist roi et pape. Y.
s. 1. M. XXX. On yoit ici cuivert dans
sa signification primitive.
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CUL
99
CITÉ
OulTertagre v. culvert.
CulTertise v. culvert.
Cnm y. com et II, 281.
Camandement v. mander.
Cumander y. mander.
Cumbatre y. batre.
Combe y. combe.
Cumble y. comble.
Cumencer y. comencer.
Cumeneher y. comencer.
Cument y. com et II. 281.
Camforter y. fort.
Cumpagner y. pain.
Cumpaigne y. pain.
Cnmpaln y. pain.
Cumpaiiiie y. pain.
Cumpaniuii y. pain.
Cumperer y. comparer.
Comte y. cuens.
Cumunel y. commun.
Cuii y. com et II, 281.
Cane II, 231, berceau, naissance,
enfance: de eunae. L'art, del de notre
exemple et picard, et ne doit pas in-
duire à penser que ce mot soit masculin.
Cuuestable y. conestable.
Canfanan y. gonfanon.
Confort y. fort.
Conforter y. fort.
Confasian y. fondre.
Congre ▼. congiet.
Congeer y. congiet.
Coi\)oreison y. jurer.
Conoisance y. conostre.
Conreer y. roi II.
Conrei y. roi II.
Coente y. cuens.
Contemple y. tens.
Conter y. conter.
Contesse y. cuens.
Contet y. cuens.
Contrée y. contre.
Contremont II, 270 et gloss. mont.
ControTal y. yal.
Contar y. cueus.
Conoissanee y. conostre.
Conoistre v. conostre.
Conostre y. conostre.
ConTiyie y. conyiyie.
Cope y. cope.
Cor y. cort.
Corage y. cuer.
CoraUle y. cuer.
Core I, 163. 251. 300. 397. H, 3,
soin, sollicitude; souci; charge; cure,
médicament; cura; eorer^ soucier,
soigner, avoir soin de qqch.; guérir;
proy. curar, aussi nettoyer; comp.
eseorer == excurare , assurer, ôter de
défiance; — nettoyer, dégraisser; et
non pas de l'allemand acheuern, comme
le dit M. Diez I, 298; — eorios, eo-
rios Q. L. d. R. I, 29, soigneux, sou-
cieux, inqaiet, triste; eurioaus; ady.
coriosementy soigneusement, avec
inquiétude; — procorer^ prendre soin,
recevoir qqn. chef soi et le traiter;
procurare; proeoreres, proeoreor,
proeoreor II, 53, procureur, procu-
rateur; procurator. Nos mots curé, ital,
curato , i. e. chargé du soin des âmes
courtier j pour coratier = curatarius, de
curatus, se rapportent encore à la
racine cura.
Core, eorre v. corre.
Corée v. cuer.
Corer v. cure.
Corios, eorios v. cure.
Coriosement v. cure.
Corre I, 228. 390. II, 75, chariot;
eurrus. V. corre.
Cors y. corre.
Cort, cour y. cort.
Cort, e y. cort adj.
Corteler v. cort.
Cortels y. cort.
Corteisement v. cort.
Corteisse? v. cort.
Corteisie v. cort.
Cortine v. cortine.
Cortiner y. cortine.
Coroços y. corros.
7'
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CtTR
100
DAM
Curus V. corros.
Curver v. corbe.
Cusenzon v. cuire.
Cusin T. cosin.
Cusinagrc y. cosin.
Custiver v. cultiver.
Custome, eustume v. costume.
Cuteaus v. coltel.
Cutel V. coltel.
Cutiax V. coltel.
CuTaigre v. cope.
CuTC V. cope.
CuTeiter v. covoitous.
CuTeitise V. covoitouB.
CuTeitus T. covoitous.
CuTel V. cope.
Cnyelette v. cope.
Cayellier v. cope.
CuTenir v. venir.
Cuver V. cover.
Caverez I, 149 fut. de covrir, ou-
vrir. V. I, 246.
Ouvert V. culvert.
Cuvertagre v. culvert.
Cuvertise v. culvert.
Cuvier v. cope.
Cuvise V. covoitous.
Ouvrir v. covrir.
Ouy V. qui.
Oykevos n, 286.
Oyrografe II, 172, signature, acte
sous seing privé, obligation par écrit;
chirographum , ehiroçraphua , X^^Q^
ya(pov.
D.
Baaraln, daarainement v. rier.
Baiere v. rier.
Daigner v. digne.
Bail 9 faux, fer de la faux; de là
dailler, frapper, escrimer; — s'en-
tredailler, «'entredalier, débattre,
se disputer. Racine? Cfr. Dief. G. W.
II, 610. 11.
Bailler v. dail.
Baim II, 39. daim; de damtis, formé
sur dama.
Bais V. dois.
Bairien v. rier.
Baies V. lez et U, 356,
Bam V. damage.
Bamage, damaige, domage 1. 145.
103, tort, dommage, dégât, action de
nuire, perte; de damnum; adj. dama-
ges , damajos, nuisible; damagier,
domagierll, 53. 9 1. 349. faire tort,
causer du dommage, endommager; adv.
domagement II, 99, d'une manière
dommageable, nuisible; comp. adoma-
gier I, 49, faire souffrir du dommage,
endommager. Le dér. simple de dam-
num^ dam^ dommage, détriment, prov.
dam. dan, a été aussi en usage dans
l'ancien français. Bamner, et, avec p
intercalaire, dampneiri, 207. II, 204»
damner, condamner; damnare', prov,
dampnar; cfr. columpne; dampnation
1. 49, damnation, condamnation; damp-
natio; comp. eondamner^ eondamp-
ner, eondemner II, 865, condamner;
condemnare; et , avec une signification
déterminée par damnum, endommager,
gâter, blesser, qu'a le simple esp. da-
nar, et qu'on trouve dans la Loi sali-
que : Si quis terram alienam condem-
naverit. Ex Super lis piez ne poth
ester, Qui toz los at il condemnets
(Leod. 28, éd. Diez). — Cfr. danger.
Bamagier v. damage.
Bamagos v. damage.
Bami^os v. damage.
Bame v. danz.
Bameiseaus v. danz.
Bameiseils v. danz.
Bameisele, dameiseler v. danz.
Bameseaus v. danz.
Bamiseas, damiseaus v. danz.
Bamisel^ damisele v, danz.
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DAxAf
101
DAN
Bamie v. danz.
Damner v. damage.
Damnes y. danz.
Damoiseaus v. danz.
Damoiselydamoisele, damoiseler
y. danz.
Damoisians v. danz.
Damoisiel y. danz.
Dampnation y. damage.
Dampne y. danz.
Dampner y. damage.
Danee, daneer y. danser.
Daneele y. danz.
Danger y. dangier.
Dangier, danger. Droit absolu et
obligatoire du suzerain par rapport aux
possessions de ses yassaux; droit de
confiscation sur les biens dont les
charges ne sont point acquittées ; terre
en défens, terre domaniale. P. ex. fief
dit danger ^ fief soumis à de nombreu-
ses conditions, qui pouyait être retiré
ou confisqué facilement; Hre en dangier
de qqn,f être son redeyable ou obligé.
Dangier prit les significations de bon
plaisir, yiolence, puissance, possession,
opposition, contestation, difficulté, re-
tard, manque, défaut, absence. Se
mettre en dangier de qqn.j se soumettre
au bon plaisir de qqn.; faire dangier,
retarder, refuser; sans dangier, sans
retard, immédiatement^ yolontiers. Dan-
gier dériye de damnum, par Tintermé*
diaire de damniarium, d'oii damnier^
prononcé danier, danjer, enfin danjier^
V. DC. s. y. dangerium, domigerium,
damDum, et ci -dessus damage.
Bannes y. danz.
Banre y. danz.
Bans, dans y. ens et II, 352.
Bans 9 seigneur y. danz.
Banser, daneer II, 354, danser;
subst. danee, danse II, 20, danse.
L'allemand moderne tanz , danse , bas-
saxon danz, ainsi que le gallois danns,
dakm, kymri daums, bretoji dans, dér.
des langues romanes , qui avaient em-
prunté leurs formes de Tahal. fhns6n
dinsan, trahere, goth. thinsan; de lorte
que danse signifierait une chaîne, uao
file qui se tire, ou simplement mou-
yement; cfr. allmâ ge-denze, mouve-
ment. Pour les noms des diflorontea
danses en usage autrefois, y. DC. b, v.
chorea.
Dant, seigneur y. danz.
Dant, dent y. dent.
Danz 9 dans, danti, 79. 80, do m,
seigneur; maître, chef, homme élevé
au-dessus des antres par son nu'ritej
ou par son pouvoir et par ses ri {:h es-
ses; — damnes, dannes, dtime,
damle, dampne, danre, etc., ait es-
tions de dame, pour dame lel, 80, en
composition avec le- mot Dieu, seigiiuiir
Dieu; dame, femme mariée, mah do
distinction; la femme du chevalier por-
tait encore ce titre; celle du bache-
lier , quoique noble , avait celui àa da^
moiseîle — ; de dominus, domina, qui
se trouvent déjà contractés en domnux.
domna, sur les inscriptions , d'oi], dès
les premiers temps du moyen- âge,
donnus, donna Mais à quelle infiutuoe
est dil le a pour o, qui s'est maîntenu
dans les autres langues romanes et
dans plusieurs dérivés de la langue
d'oïl? Cfr. danter de domitarc. Di-
minutifs: s. s. et p. r. donzels, da-
moiselz, dameiseils, damokeaiiB,
damîseans, damoisians, daincl-
seans, dameseans, danziaus, dan-
zeaus, danzeas, damiseas, r. s. et p. p.
damoisel, damoisiel, damisel, dan-
zel, danncel, etc. I, 90, jeune gf^îitil'
homme, jeune homme de noble ex-
traction qui n'était pas encore re^u
chevalier; écuyer. Ce nom, dit Ro-
quefort, à qui j'emprunte ces clctaile,
ce nom se donnait même à l'héritkr
présomptif de la couronne; — duine!-
sele; damoisele, damisele^ dau^elCf
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DAN
102
D£B
danoele, etc., fille de noble extraction,
gentilfemme qui, n'ayant pai le titre de
damê^ était épouse d'an damoisel on
d'un écuyer; de la damoiseler, da-
meiseler, etc., faire la damoiselle,
fréquenter les damoiselles , traiter une
personne de damoiselle. A la même
famille appartiennent encore : donoier^
dosnoier^ caresser une femme, cour-
tiser, faireramour, galantiser, s'ébattre ;
subst donoi, dosnoiy dauioi, amour,
plaisir, flatterie, galanterie, faveur;
d'où douoiement, dosnoiement^cour-
toisie, manière de faire l'amour. Gfr.
le provençal domneiar, domnei, dom-
neyamen, Raynouard Lex. rom. III, 69.
DanZ) dans y. ens et II, 352.
Banzeas, danzeaus y. danz.
Danzel, danzele t. dauz.
Banziaus y. danz.
Bar^ dart dans l'expression en dar,
m dart, pour signifier en yain, d'une
manière gratuite; répondant à l'italien
indamo, que M. J. Grimm III, 107 à la
note , dérive du slave darmo, darom =s
dono, gratis. Comme nous n'avons
rien emprunté au slave, nous devons
avoir reçu en dar de l'italien, si tou-
tefois il y a quelque liaison entre m-
darno et en dar.
Dard v. dart.
Bardeians v. dart.
Barraien v. rier.
Barrain, darrainement v. rier.
Barrainetet, darraynete v. rier.
BarreiB v. rier.
Barrenier v. rier.
Barrien v. rier.
Bart, dard^ dar, dard, javelot;
de l'anglo-saxon darodh, ahal. tart,
ancien norois darradthr, même signi-
fication; V. Dief. G. W. II, 681. De là
dardeiaus, dard.
Bart (en) v. dar.
Ban 9 dans art, v. I, 49.
Qaaneel v. danz.
Baunoi v. danz.
Barant, devant n, 346, cfr. ans,
avant ; comp. dedarant, dedeyant n,
.346; devant que, devant ee que, par
devant ee que conj. Il, 380; — de là
derantir, deyaneer, précéder, de-
vancer; vb. comp. adeyaaeer II, 396,
devancer, prévenir; deyantraiii, de-
Tantrieii, deyentrien I, 50. ii6.
160 s== de ab ante anus, ancien, précé-
dent, passé, antérieur, supérieur; dans
le style mystique ce mot est employé
par rapport aux choses de la vie fu-
ture, et l'on en forma, avec ce dernier
sens, le subst. deyentraineteit, de-
yantrainetet. Z^eraM^atn empl. subst.
signifiait devancier. Beyantrier I.
224 ss de ab ante anus, devancier. Le
r des formes devantram, devantrien,
etc., est intercalaire; il a peut-être sa
cause dans l'imitation des dérivés de
de rétro. Cfr. rier.
Be altération de la forme dex, voy.
Deus.
Be prép., du latin de, avait le sens
exact ou approximatif des prépositions
à, avec, à cause de, a l'effet de, contre,
depuis, durant, pendant, en, dans, entre,
parmi, par, pour, afin de, sur, touchant;
— de pour que, après le comparatif I,
107 — deei, des!, à, en, que prép.
II, 370; de ee, de ee est que conj.
II, 379; deei que, deei adont que,
deei atant qae conj. II, 379.
Beable v. diable.
Bebat v. batre.
Bebateis v. batre.
Bebatre v. batre.
Beboinairement v. air.
Bebonafre, debonairement v. air.
Bebonairete v. air.
Bebonere v. air.
Beboter v. boter.
Beboutemeut v. boter.
Bebonter v. boter.
Bebriser v. briser.
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DEB
103
DEF
Bebmiser y. briser.
Bebmseiz v. biiser.
Pebmser v. briser.
Pebuscher v. bois.
Peeacher y. chacier.
Peçaindre y. ceindre.
Peceindre y. ceindre.
Peeembre y. dix.
Peces, deebies I, 57. 360, décès;
deeesaus.
Peceu part, de deoeyoir.
Peceyable y. deceyoir.
Deceyer, deccTelr y. deceyoir.
Deceveres, deeereor y. deceyoir.
PeeeToir, deeerer, deceTeir, de-
eheToir, dezoiyre, dechoivre^ de-
ciTOlr n, 12 et suiy., deceyoir, trom-
per, séduire; deoipere; de là decCTe-
res, deeeyeor, trompeur; deeiye-
mentll, 163, tromperie, perfidie, sé-
duction; adj. deeeyablel, 395, trom-
peur, perfide.
Peehacer, deehaeher y. chacier.
Peeheoir y. chaor.
Peeheyolr y. deceyoir.
Beehies y. deces.
Pechoiement y. chaor.
Peehoiyre y. deceyoir.
Pecî y. de.
Pecieme y. dix.
Peeiple y. disciple.
Peeipline y. disciple.
Peeiyement y. deceyoir.
Peelyoir y. deceyoir.
Beclin y. cliner.
Décliner y. cliner.
Peeoler y. col.
Peeoper y. colp.
Beeorre y. corre.
Beeors y. corre.
Décret II, 203, décret, ordonnance,
principe; deeretum,
Becrois y. oroistre.
Becroistre y. croistre.
Bedans^ dedanz y. ens et II, 352.
Bayant y, dayant,
Bedelez y. lez et II, 356.
Bedens^ dedenz y. eus et II, 352.
Bederain y. rier.
Bedesus y. sus.
Bedesuz y. soa et cir. II, 367.
Bedeyant y. dayant.
Bedeyers y. yers.
Bedier I, 321. II, 33, dédier, con-
sacrer; dedieare,
Bedire y. dire.
Beduire y. duire.
Beduit y. duire.
Beerrain y. rier.
Befaute y. faute.
Befeis y. défendre.
Befendement y. défendre.
Bef endeor, def enderes y. défendre.
Befendre, deffendre, desfendrel,
150. 163. 170. 398. II, 51, défendre,
garantir, faire défense, interdire, se
refuser; defendere; de là defenderes,
def endeor 1, 77, défenseur, protecteur;
defendement II, 51, défense, secours,
protection ; def ens, desf cns, deffense,
desfense 1, 185. 192. 398, et defols,
defeis, lieu en défens, d'où défense,
interdiction; Imâ. defensa, defensum;
mettre en def ois f défendre, interdire, pro-
scire ; sana défais, saus retard, sans refus ;
— defenslon II, 95. 266, défense, ré-
sistance, forteresse, protection, prohi-
bition; de defensio,
Befens y. défendre.
Befension y. défendre.
Beffaire y. faire.
Beffaute y. faute.
Beffendre y. défendre.
Beffense y. défendre.
Beflb*emer y. ferm.
Befier, déifier v. foit.
Befigurer, deffigrorer y. figure.
Befin y. fin.
Befinement y. fin.
Beflner y. fin.
Befois y. défendre.
Befoler y. afoler.
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BEF
104
DEL
Beforftin, defondneteit t. fors.
Deforien v. fors.
Befors t. fors.
Befroi y. froisser.
Défroisser t. froisser.
Defuir y. falr.
Befuler y. afoler.
Begraster y. gaster.
Begrerplr y. guerpir.
Besreter y. geter.
Begreuner v. geuner.
Begieter y. geter.
Begriter y. geter.
Begrner y. digne.
Begoler y. gole.
Begot y. gote.
Begroter y. gote.
Begras n, 8 7 . Faire ses defffaa singi-
flait se décharger le yentre, et la basse
latinité rendait cette expression par
degravare, Legroa, de degrayare, a donc
propr. le sens de décharge, d'où fig.
crapule, bombance, comme dans notre
exemple. Dans le R. d. Ben. III , 30
on lit cwoir ses desgraz ayec la signi-
fication primitiye, c.-à-d. ayoir sa dé-
charge, sa charge, le ventre plein.
Laissant degrayare de côté, on pour-
rait dér. degras de erassusy gras, et
l'on aurait l'idée primitive de dégros-
sir, dégraisser, enlever l'ordure.
Begrret, degré I. 177, degré; pour
^^^=gradus, forméde deçradaref afin de
le distinguer de ^«*=gratum, v. gre.
Begmaster y. gaster.
Beguiser v. guise.
Behaigner y. mahain.
Behait v. hait
Behaiter, dehaltier v. hait.
Beheit, deheiter v. hait.
Behims I, 76. L'éditeur des V. s. I.
M. pense que ce mot est mis pour la
rime au lieu de dehait. Je crois aussi
la forme incorrecte; mais le passage
de dehuns à dehait est trop fort, et
dehuns s'explique très-bien comme dér.
de honte y c.-à-d. qu'il signifie humilia-
tion. V. honir.
Itebnrter hurter.
Bel, deux y. doL
Beigner y. digne.
Beis y. dois.
Beit y. doit
Beite y. Deus.
Beiz y. doit
Bejeter v. jeter.
BejoindreU, 288.
Bejoste y. joste.
Bejonste v. joste.
Bejugrier y. juger.
Bejus (au) y. jus et II, 302.
Bejoste v. joste.
Bel rég. ind. del'art. I, 46, 47; d'où
deul, 48; de illo; plur. dels, desl, 54.
Bêlai I, 289, délai, retard; de dOor
tutn; de là delaier, différer, causer
ou donner du délai, retarder; sans de-
laier I, 391, sans différer, sans tarder;
delaiemeilty délai, retardement
Belaiement y. délai.
Belaier v. délai.
Beleelier, deleeliier v. lécher.
Baled v. lez et n, 356.
Beleit y. deleîter.
Beleitanee v- deleiter.
Beleitaule v. deleiter.
Beleitement v. deleiter.
Beleiter, déliter 1, 214. 221. 240.
366. II, 193, charmer, avoir du plai-
sir, de la joie, se divertir, se délecter;
delectare; part. prés. empl. adj. déli-
tant II, 128, charmant; délicieux;
subst. deleit, delejt, délit 1, 82. 126.
169, joie, délice, plaisir, volupté; de-
leltanle, delitable I, 69. II, 52,
agréable, délicieux, charmant, plai-
sant, joyeux; delectabilis; deleltOS,
delitus I, 268, délicieux, joyeux,
agréable; formé d'après le subst.; adv.
delltosement^ delitousementn, 69,
avec charmes, avec délices, agréable-
ment; du verbe dér. deleitementi joie,
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BEL
105
DEM
plaisir, volupté ; par le part, prés.delei-
tance^ volupté, délices, plaisir. Au lieu
de deleiter, déliter^ on trouve deleeher
(8e)f se délecter, se réjouir, qui est éga-
lement dér. de deleetare; mais ici on a
syncopé le t et conservé le son guttural,
tandis que dans deleUsT^ le ^ a été syn-
copé et il y a eu diphthongaison de Ve: et.
Deleitos v. deleiter.
Deleyt v. deleiter.
Bêlez V. lez et II, 356.
Belgre V. délié.
Belgie V. délié.
Deliéydelgreydelgle^deiigriel, 106,
^déliéf fin, menu, délicat; de delicatus.
Cfr. deleiter.
Délire v. lire.
Délit V. deleiter.
DelitaMe v. deleiter.
Déliter v. deleiter.
Delitosement v. deleiter.
Delitousement v. deleiter.
Délitas v. deleiter.
Deliverer v. livrer.
DeliTranee v. livrer.
Délivre, deliyremeiit v. livrer.
Délivrer v. livrer.
Delreier, delrier v. rier.
Dels, deux V. doi.
Dels, des V. del.
Demsiii, demein v. main II.
Demaine, demenie, demeine, de-
moine, domaine, domaine, propriété,
état, pouvoir, possession; de dotninium.
Domaine, etc. II, lOO signifiait en
outre seigneur de fief, grand vassal. H
se prenait adject. dans les deux ac-
ceptions, propre, apartenant en propre,
sujet; souverain, principal, fils aîné ; v.
I, 357. 399. Il, 343. En demaine, mê-
me, en personne; adv. domeinoment,
demainement, dommeinement II,
11 4, même, en propre; souverainement.
Demainement v. demaine.
Demanbrer v. membre.
Demandement v. mander.
Demander v. mander.
Demaneis v. mânes et II, 304.
Démanger v. manger.
Demanois v. mânes et II, 304.
Demeine,demeinementv.demaine.
Démembrer v. membre.
Démener v. mener.
Demenie v. demaine.
Démonter v. monter.
Dementiers II, 283 et dementre.
Dementre,dementres,demettres,
endementre — dementiers, ende-
mentiers II, 283, pendant ce temps-
là, dans l'intervalle, sur ces entrefaites;
dementresque f etc. II, 380.
Demotro v. mètre.
DomottrOS II , 283 et dementre.
Domoino v. demaine.
Demor v. demorer.
Demoraneo v. demorer.
Demore, demoree v. demorer.
Demorer, demorer, demeurer I,
53. 56. 128. 180. 194. 207, verbe fort
dans le principe, mais qui prit de bonne
heure le renversement de «*, en ew, d*oîi
la forme moderne; demeurer, séjour-
ner, rester, durer, tarder, retarder;
demorari; demorer desous qqn. I, 236,
être sous sa juridiction; Inf. empl. subst.
dans le sens de repos , ne demorer rien
I, 289, ne demeurer pas longtemps, ne
tarder pas ; subst. demor, demore, demeu-
re, séjour, délai, retard; sans demore 1,
326, sans demeure, sans délai; faire
demore II, 4, faire séjour, faire une
pause; de là domoroo, demnroo II,
304, demeure, séjour, délai, retard;
du part, prés.: domoraneo, demou-
ranehe I, 136. II, 304. 365, séjour
délai, retard, retardement; résidence;
bien vacant par mort.
Demorgre I, 224 forme subj. de
demorer.
Demonstranee v. mostrer.
Demostrement v. mostrer.
Demostrer v. mostrer.
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DEM
106
DER
Bemoaranelie t. demorer.
Bemoarer ▼. demorer.
Bemoustranelie ▼. mostrer.
Bemuer, demuerent, demiiert,
de demorer.
Bemuree v. demorer.
Bemustremait v. mostrer.
Bemustrer v. mostrer.
Bencoste t. costeit et n, 357.
Beneier y. non.
Bengner ▼. digne.
Benier I, 119. Il» m, denier; ar-
gent monnayé, espèces; de detumum,
monnaie romaine d'argent, dont la ya-
leur yaria beaucoup an moyen -âge, y.
DC. moneta. Li deniers saint Fiere II,
284. De là denrée, denrée, dans le
principe ce qu'on achetait pour un
denier, somme ou yaleur d'un denier;
proy. denairada; cfr. Rayn. L. B. III,
24, DC. denariata; adenerer, réali-
ser, conyertir en espèces.
Benoier y. non.
Bens, denz y. ens et II, 352.
Bent, dantl, 128. II, 30, dent;
de dens (dent); d'oil adeilZ, adens,
asdenz I, 347, propr. h dents, sur les
dents, la face contre terre, prosterné;
souyent réuni* à enyers II, 20; de là
adenter 1, IIO, appuyer le yisage
contre qqch., renyerser, coucher. On
trouve endenter dans le même sens,
E. b. C. d. C. 8090.
Beuuer y. nud.
Beol y. doloir.
Bepaner y. pan.
Bepartie y. part.
Bepartiment y. part.
Bepartir y. part.
Bepeeler y. pièce.
Beperti I, 255 pour départi.
Bepesehement y. depescher.
Bepeseher, détacher, dégager; U,
9, ayec la signification de briser, cas-
ser, confregit dans la yersiou latine;
DC. connaît; le dérivé depeschement
dans le sens de division, partage, (s.
y. feudum); empeseher, empeeseher
II, 30, embarrasser, mettre obetade,
arrêter, déférer en justice, accuser; d'où
empesehement, obstacle, accusation;
proy., esp., port, empachar; proT. en-
core empaytar, subst. empaig; ital.
impacciare. On dériye ordinairement
empêcher de impedieare; mais il
n'existe pas de forme empeçtter, empeker,
empeskeTf ce qui prouye contre cette
é^rmologie. En admettant un chan-
gement de préfixe pour depeseher, on
trouverait Tétymologie de empeaeher et
depeseher dans le fréquentatif hypo-
thétique impaotiare, impaetare, de ûw-
pingere, pousser, lancer yers, contre,
heurter, — imputer qqch. à qqn., l'im-
portuner, le gêner. Significations et
formes de tous les idiomes romans
seryent d'appui à cette supposition.
Bepondre y. espondre.
Beport, déporter y. porter.
Beposer y. pause.
Bepreindre v. preindre.
Beprlement de depreindre.
Beprlendre y. preindre.
Beprlenst, deprient de depreindre.
Beprler y. prier.
Beprlsier y. preis.
Beproler v. prier.
Bequire y. cuire.
Beraine y. raison.
Bendner y. raison.
Beraisnement y. raison.
Beraisnier y. raison.
Beresne v. raison.
Beresnier y. raison.
Berlere y. rier.
Beriyer v. riu.
Berompre y. rompre.
BerraiB, derrainement v. rier.
Berreain y. rier.
Bereineteit v. rier.
Berrenier v. rier.
Berroi y. roi II.
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DER
107
D£Ô
Berroier ▼. roi II.
Dembe y. desrabe.
Derrer v. desyer.
Berverie t. desTer.
~Bes rég. ind. plur. de l'art v. del.
î>es, dois prép. II, 348; desei,
deschi, à^ en, que prép. Il, 870;
des que conj. II, 380; dessi que,
desei que conj. II, 379.
Pesaeher, dessécher y. sec.
Besaeher, tirer v. sac.
Besaeoragrier y. ^cuer.
Besaerdre y. aherdre.
Besafabler y. afubler.
Besafautrer y. feltre.
Besagrreer y. gre.
Besaherdre y. aherdre.
Besaise y. aise.
Besaisir y. saisir.
Besamonester y. amonester.
Besaprendre y. prendre.
Besariteir y. hoir.
Besarmer y. arme.
Besartir y. dessartir.
Besayaneer y. ayant.
BesaTancir y. ayant.
Besayeuant y. yenir.
Besareiiir y. yenir.
Beslmrateison y. barat.
Besbarateiz y. barat.
Besbarater, desbareter y. barat.
Besbat y. batre.
Besbatre y. batre.
Beseaeier y. cachier.
Besealeer y. cauche.
Besealehier y. enchalcer.
Besearge y. ohar I.
Beseargrier y. char I.
Beseauehier y. cauche.
Beseaueier y. cauche.
Beseans y. cauche.
Beseendement y. descendre.
Beseendrel, 136. 316, descendre,
abaisser; absol. pour descendre de
cheyal, inf. empl. subst. I, 326; des-
eendere ; de là deseeildement, descente,
succession , héritage en ligne directe ;
deseendue I, 48 comme descendement,
etadyersité, trayerse ; propr. part, passé.
Beseendue y. descendre.
Besehaeier y. chacier.
Besehargrer y. char I.
Beseharge y. char I.
Besehauehier, desehaueier y.
cauche.
Besehaus y. cauche.
Besehl y. des prép.
Besehirer y. eschirer.
Besel y. des prép.
Beselore y. clore.
Beseolper y. colp.
Beseonfes y. confes.
Beseonfire y. confire.
Bcseonfitnre y. confire.
Beseonfort, deseonforter y. fort
Besconneue y. conostre.
Beseonnoissanee y. conostre.
Beseonnoistre y. conostre.
Beseonseille, deseonseiller y.
consoil.
Beseonyenable y. yenir.
BeseonTenant y. yenir.
Beseonyenae y. yenir.
Beseopler y. copie.
Beseordable y. discorder.
Beseorde y. discorder.
Beseorder y. discorder.
Bescort y. discorder.
Beseoudre y. coudre.
BeseouTerir, deseorerir y. coyrir.
Beseorerture v. covrir.
Beseoyreor y. coyrir.
Beserire y. escrire.
BeseriTre y. escrire.
Beseroire y. croire.
Beseuit y. cuire.
Beseonfire y. confire.
Besdaigrner y. digne.
Besdaing y. digne.
Besdegnanee y. digne.
Besdegner, desdeigner y. digne.
Besdeig y. di^ne,
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BES
108
DES
Besdei^anee t. digne.
Besdein v. digne.
Besdire v. dire.
Besdit V. dire.
Besdnire v. duire.
Besdoit V. duire.
Besecber v. sec
Beseier y. desier.
Beseneuser v. encuser.
Besenseigmer v. signe.
Beserltance y. hoir.
Beserltement v. hoir.
Beseriter y. hoir.
Besert, dezerti, 48. 54, désert;
deaertum; desert^ abandonné, dépour-
vu, dépouillé, ruiné, frustré, de ses
biens; de desertus^ d'où encore dé-
serter =desertare II, 97, détruire,rui-
ner, gâter, ravager; delà desertation,
abandonnement, délaissement; deser*
tine II, 143, désert, solitude. Massil-
lon s'est encore servie de déserter dans
Taoception active: La force de ses
discours (de saint Bernard), qui pensa
déserter la France et T Allemagne, en in-
spirant aux peuples le désir de se croi-
ser, passa pour indiscrétion et faux zèle.
Besertation v. désert.
Beserte y. servir.
Beserter y. désert.
Besertine v. désert.
Beserrance v. serf.
Beseryir v. serf.
Besesperance y. espérer.
Besestriyer y. estref.
Beseuree v. sevrer.
BeseTrer, deseverer v. sevrer.
Besfacian, desfactiim v. faire.
Besfaire v. faire.
Besfendre v. défendre.
Besfens, desfense v. défendre.
Besfermer v. fenn.
Besfianeer y. fiance.
Besfler v. foit.
Besfremer v. ferm.
Besfabler v. afubier.
Besgreiiner y. geuner.
Besgruiser y. guise.
Beshait, deshaiter v. hait.
Beshaa1>er8rier y. halbero.
Besheit, desheter v. hait.
Besherltement y. hoir.
Beshireter y. hoir.
Beshoneur y. honor.
Beshonnoorer y. honor.
Beshonor y. honor.
Beshonoranee y. honor.
Beshonorer v. honor.
Beshounourer v. honor.
Besi y. de.
Besier, désir I, 148. 31 1, désir,
volonté; de deaiderium, avec syncope
de d dans la Ire forme, de de dans la
2e; prov. et ital. désire; prov. dezir;
désirer, desirrer, desirier I, 188.
189. 238. 240. 316. II, 262. 267, dé-
sirer; inf. empl. subst. I, 271. 333;
deseier I, 53. II, 269, désir, amour;
du part. prés. dér. desiranee II. 161,
désir, amour; — adj. desiros, dési-
reux, ambitieux.
Besigal v. ewer. •
Besiganee y. ewer.
Besir v. desier.
Besirance v. desier.
Besirer, déchirer v. eschirer.
Besirer, desirier, désirer y. desier.
Besiros v. desier.
Besjeimer v. geuner.
Besjoindre v. joindre et II , 238.
Besjugier v. juger.
Beslaeer, deslaeier v. lac.
Beslai v. loi.
Besleal v. loial.
Beslealted y. loial.
Besleaument v. loial.
Besleaus, desleaute v. loial.
Besleel v. loial.
Beslei v. loi.
Besleial v. loial.
Besleiaate v. loial.
Besleie, desleier v. loi.
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DES
109
DES
Besller v. lier.
Besloer y. loer.
Deslogrer y. loge.
Beslol y. loi.
Besloiai, desloialment y. loial.
Beslolalteit y. loial.
Besloiaument y. loial.
Besloiaus, desloiaate y. loial.
Besloie y. loi.
Besloier^ sortir de la loi y. loi.
Besloier, délier y. lier.
Beslojer y. loge.
Beslouer y. loer.
Besloz y. loer.
Besmaeler, desmaelier y. maille I.
Besmailer, desmailler, desmail-
lier yoy. maille I.
Besmembrer y. membre.
Besmentement y. mentir.
Besmenter y. menter.
Besmentir y. mentir.
Besmesure, desmesurer y. mesure.
Besmonder y. monde I.
Desonor y. bonor.
Besonoranee y. bonor.
Besordineement y. ordene.
Besnuer y. nud.
Besoseher y. oseber.
Besoz y. soz.
Bespartir y. part.
Bespeitaule y. despire.
Bespeiter y. despire.
Bespeitiet y. dispire.
Bespencier y. despendre.
Bespendere, despenderes y. des-
pendre.
Bespendre I. 172. II, 17. 83, dé-
penser, distribuer; despensll, 198, dé-
pense, coût; despense 1, 332, dépense,
ce qui est nécessaire pour la dépense,
pour rentretien; de diapendere, dispen-
8m; de là despenderes II, 139, dé-
pensier, dissipateur; despensier, des"
peneier I, 152« II, 56, dépensier,
maître d'bôtel; dépensier, dissipateur;
et le yerbe dépen$er; — dispensation
II, 53, administration, économie, con-
duite, permission, licence; dispensatio.
Cfr. pois.
Bespengre I, 243 forme subjonctiye
de despendre.
Bespens, despense y. despendre.
Bespensier y. despendre.
Besperaeion y. espérer.
Besperanee y. espérer.
Besperer y. espérer.
Bespieler y. pièce.
Bespire, mépriser, dédaigner; de
despicet'e; despit I, 215, dédain, mé-
pris, mauyaise bumeur, mécbanceté,
de despeetuSf mépris; avoir qqeK en
despit I, 178. 358; adj. despit II, 76,
dédaigneux , méprisable ; du part, des-
pectus, Bespiter, despeiter, part.
despeitietydespitiet 1, 152. 3.U,360,
mépriser, faire peu de cas, bonnir; de
despeetare; despeitaule I, 213, mé-
prisable, de peu de yaleur.
Bespit y. despire.
Bespiter y. despire.
Bespitiet y. despire.
Besplaindre y. plaindre.
Besplaisanee y. plaisir.
Besplaislr y. plaisir.
Besploier y. plier.
Bespoille, despuille, dépouille, bu-
tin; yêtements, simple Imâ. spolia^ de
spolium; yb. despoiller, despuiller,
dépouiller.
Bespoiller y. despoille.
Bespondre I, 326, exposer, expli*
quer, signaler; de disponere ayec d in-
tercalaire, cfr. pondre; espondre I,
78, exposer, expliquer; exposer, laisser,
abandonner, renoncer; exponere; éga-
lement ayec ^intercalaire. Cfr. rebondre.
Bespondre 9 promettre y. espondre.
Besporvoir y. yeoir.
Besposseir y. posseir.
Besprendre y. prendre.
Besprisement y. preis.
Besprisier v. preis,
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DES
110
DES
I>e8piiille9 despuiller y. despoille.
]>espateirn, 114,dispater, disca-
ter; diêputare; desputeison I, 868,
dispute, discussion; dUputatio,
Desputeison y. despateir.
Desque y. dosqae.
Besquirer y. eschirer.
Besraer y. roi II.
Besrai, desnder y. roi II.
Besndnemeiit y. raison.
Besraison y. raison.
Besramer y. raim.
Besrei, desreier y. roi II.
Besrenger, desrengrier y. renc.
Besresnier y. raison.
Besreson y. raison.
Besroeher y. roche.
Besroiy desroier y. roi II.
Besrompre y. rompre.
Besrot, desFOut p. pas. de des-
Tompre.
Besrubant y. desrube.
Besmbe, dembe, desmbant II,
285. 809. 839, rayin, précipice; de
rupes. Cfr. le yerbe italien dirupare^
tomber d'un rocher.
Besmnt 8e p. s. prés. ind. de des-
rompre, desrumpre.
Bessaisir y. saisir.
Bessaisoner y. saison.
Bessartir, desartir 1, 187. II, 18.
G. d. Y. 1615. G. I.L. 173, défaire, en-
leyer les morceaux, les pièces; comp.
de sareire, ayec influence de sartum
pour le t. Le simple se trouye dans le
passage suivant du R. de Ren. III, 109 :
Toz est ses yisages «arft'e, Et la bouche
ot lede et mau fête ; c.-à-d. tout son vi-
sage est recousu, p. ainsi dire resarcL
Besseir y. seoir et II, 79.
Besseoir y. seoir et II, 79.
Besserrer y. serrer.
Besserte y. serf.
Besserrir y. serf.
Besseu y. sayoir.
BesseTranoe y. sevrer.
Besseyree y. sevrer.
Beseyreison y. sevrer.
Besseyrer y. sevrer.
Bessi y. des prép.
Bessiere v. desserrer.
Bessiet y. deeseoir.
Bessirer y. eschirer.
Bestamprer, destemprer y. tem-
prer.
Besteindre v. esteindre et II, 237.
Besteler y. atteler.
Bestendiller y. tendre.
Bestendre y. tendre.
Bestenir y. tenir.
Bestin (je) de destiner.
Bestinee y. destiner.
Bestinerl, 82, destiner, prédire,
conseiller; destinare; destinée I, 264.
II, 317, destinée, malheur, mauvaise
action; forme participiale de destiner,
prov. destinada, ital. destinata.
BestoUr y. toldre et II, 222.
Bestoper y. estope.
Bestorbement y. torbe.
Bestorber, destorbier y. torbe.
Bestordre y. tordre.
Bestorser y. torser. ^
Bestortre y. tordre.
Bestourbier y. torbe.
Bestraigmement v. straindre.
Bestraindre y. straindre.
Bestraint y. straindre.
Bestrayer, libérer, rendre libre, dé-
livrer, s'éloigner ; verbe composé d'un
simple hypothétique traver^ prov. tra-
yar, de trabs, poutre. De là aussi
notre composé entraver et le substan-
tif entraves. Cfr. tref.
Bestre, diestre 1, 49, droite (main) ;
h destre, à diestre ^ à droite; de dese-
tera^ dextra, A la même racine appar-
tient destrer, destrier, cheval de
distinction, cheyal de bataille, Imâ.
dextrariusy parce que Técujer menait
ce cheyal à la droite du sien ayant
que le cheyalier le montât. V, DC,
;
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DES
111
BEIT
dextrarii. De là aussi adest^r, être
à la droite, accompagner^ guider.
Pestf eche y. destroit.
Pestf^it T. destroit.
Pestreitement y. destroit.
Bestreiz y. destroit.
Bestrenehement y. trancher.
Bestreneher, destrenehier y.
trencher.
Destrent I, lOl sans diphthongai-
son, de destraindre.
Destrenzon y. straindre.
]>estrer y. destre.
Pestresse y. destroit.
Pestrier y. destre.
Pestroit, destreit, s. s. et p. r.
destFOiZy destreiZf formé directement
du latin destrietus, tandis que la forme
de 1% langue d'oïl est destraintf de de-
straindre, destringere (y. s. y.). Détroit
signifiait resserré, opressé, contraint,
inquiet, chagrin, abattu, tourmenté»
maltraité; à destroitj étroitement; estre
destroit l y 145; ady. destroitement,
destreitement II, 114, étroitement,
exactement; d'une manière accablante,
yiolente, embarrassante, malhereuse.
Subst. destroit n, 254 signifiait con-
trainte, yiolence, nécessité, force, em-
barras, trouble, malheur, angoisse, dé-
tresse; aofrir destroitz If 177. Dans le
sens de défilé, détroit, c'est le même
mot. Quant à destrece, destreehe,
destresse II, 377, contrainte, misère,
tourment, angoisse, pour l'expliquer,
il faut supposer un yerbe deetrecier,
d'où sa forme. Cfr. estreeierf estreee
sous estroit,
Pestroiz y. destroit.
Pestroitement y. destroit.
Pestmetlon y. enstruire.
Pestmiement y. enstruire.
Pestmire y. enstruire.
Pesturber, desturbier y. torbe.
Pesus y. sus.
Pesuz y. soz et II, 864; cfr. 367.
PesYeier y. yoîe.
Pesyer, et ayec changement de li-
quide, derrer II, 137. 237. mettre en
mouyement, en désordre, agiter, cha-
griner, fâcher, rendre fou ; deSTet part,
pas. empl. subst. II, 60, fou, chagrin;
se desver, perdre sa raison, extraya-
guer, s'égarer, se fâcher, se chagriner;
subst. desyerie, derveriell, 345, fo-
lie, extrayagance, chagrin, jalousie.
Desver de dissipare, Kotre yerbe en-
dêver a pour simple desver, dont le s
a été syncopé.
PesYergroigner y. yergogne.
PesYergonder y. yergogne.
PesTerie y. desyer.
PesTet part. pas. de desyer empl.
subst.
PesYÎder y. yuit.
PesYoiement y. yoie.
PesToier y. yoie.
PesYoloir y. yoloir.
PesYuidier y. yuit.
Pet, dé (à jouer); proy. dat; comme
le dit Ménage, de dare, dans le sens de
jeter, pousser. V. DC. s. v. decius, d'au-
tres étymologies qui n'ont rien de solide.
Pete y. devoir.
Petenir y. tenir.
Petermlner y. terminer.
Peteur y. devoir.
Petraetion y. traire.
Petraior y. traire.
Petraire y. traire.
Petraieres y. traire.
Petres, detries y. très et II, 370.
Petrier, detriier II, 166, différer,
prolonger, retarder, empêcher, refuser ;
proy. destrigary comp. de trigar; de
trieari, faire des difficultés. Ici se range
notre trigaud.
Peu de del, du I, 46 et suiy.
Peu y. Deus.
Peudroient II, 326 cond. de doloir.
Peugie y. délie.
Peiu^y deux y. doi.
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DEU
112
DEX
Beus, deu, dieus, dieu, diu, dex,
diex, dix I, 94, deo I, 19, Dieu;
Deuê; M de y les dieux I, 271; h Dieu
ioyez II, 342; deite I, 351. déité, di-
vinité; deUas; diyiii, deriii, e I, 220,
306, divin; subst. théologien; divinue;
diTinite R. d. 1. V. 296. Rutb. 1, 174,
divinité; théologie; dwmitas. Cfr. DG.
divinus.
DeoS) deux V. doi.
BeTaler v. val.
DcTaneer v. davant.
DeTant v. davant.
BeTantir v. davant.
BeTantrain, deTantrainetet v.
davant.
BeTantrien, deTentrien v. davant.
BeTantrier v. davant.
Beyeep v. veer.
Beyeir, dever v. devoir.
BeTenir v. venir.
BeTenres v. venredi et di.
Beyers v. vers.
Beyestir v. vestir.
Beyîer, deyiier v, vivre,
Beyiers v. vers.
Beyin, e v. Deus.
Beyin, devin, conteur, historien; de
divimie; cfr. prov. devin , devin, qui a
développé la signification de calomnia-
teur; deyiner II, 74, deviner, faire
connaître, dire, parler, raconter; divi-
narcy deyineres, deyineor, deyinur
I, 56. 77, devineur, devin, sorcier; di-
vinator; du verbe, deyinement I, 377,
prophétie, divination, chose annoncée
par un devin; deylnaille, explication,
action de deviner, mot d'une énigme;
comp. adeyiner II, 324, deviner, con-
jecturer, soupçonner; adeyinement,
chose obscure, prophétie, chose annon-
cée par un devin, médisance; adeyi-
naille, adeyinal, comme adeyine-
ment. Cfr. DC. divinus,
Beyinaille v. devin.
Beyinement v. devin.
Beyineor v. devin.
Beyiner, deyineres v. devin.
Beyins (à) v. devis.
BoyisII, 253,roarque,divi8é,8tipulé,
établi; subst avis, volonté, gré, plai-
sir, souhait; h .. . devis II, 89. I, 232,
avec ft, à . . . devins I, 94; c&. ami,
amin; deyise I, 260. 364. II, 172, di-
vision, partage, exception, borne, li-
mite, projet, délibération, décision, en-
tretien; ordre, perfection, condition;
volonté, gré, plaisir, service; h devise,
à ordre, à gré, compte fait; par devise
I, 321, par décision; faire sa devise^
faire son testament, propr. la division,
de ses biens ; vb. deyiscr, deyisier I,
96. 181. 239. 263. II, 63, partager,
séparer, ranger, discerner, distinguer;
stipuler, convenir par écrit, disgpser
par testament, proposer, dicter; s'en-
tretenir, converser, discourir, parler,
causer; d'oti deyisement , division,
partage. Dér. de dividere, prov. devire,
fréquentatif devisar, ital. divisare, —
Beyision, stipulation, trûté; divisio^
Beyise, deyisement v. devis.
Beyiser, deyisier v. devis.
Beyision v. devis.
Beyoir, doyoir, deyer, deyeir II,
1 et suiv., devoir; que ee doit, ce que
cela signifie; inf. empL subst. devoir,
obligation, justice, revedance; comp.
redeyoirll, il; dete, dette: du plur.
débita; prov. deute, depte; de là s'en-
deterll, 205, s'endetter; deteUT, dé-
biteur, plus tard, en remontant au
latin, debteur; debitor.
Beyorer, deyurer I, 54. II, 299,
dévorer, ronger, manger; au fig. in-
sulter, maudiere, P. d. B. 977U R. d. 1.
V. 64; devorare.
Beyot, deyotement v. vo.
Beyotion y. vo.
Beyurep v. de?orer.
Beyrerpir v. guerpir.
Bex, Dieu V. Deus,
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DEX
113
DIG
BeX) deux y. doi.
Pex, dix y. dix.
Bezert y. désert
Bezime y. dix.
DezolTTC y. décevoir.
Pi y. dis.
BiaMe, deable, dianle I, 55. 353.
366, diable, démon; diaboîus; de là
diaUiel, 409, diablerie, oeuvre dia-
bolique; diabler, décrier qqn., dire
le diable de lui.
Biabler y. diable.
Biablie y. diable.
Dial y. doloir.
Diapré y. diaspre.
Biaspre, diapré 1, 291, jaspe; sorte
d*étoffe précieuse à couleurs variées ; de
Jaspis (di=j); Imâ. diasprus et diaspra.
De là notre adjectif diapré.
Dianle y. diable.
Diaus, deuil y. doloir.
Diaus, deux y. doi.
Diax y. doloir.
Dibler y. doble.
Dietie, dietier y. ditier.
Die y. dis.
Diegner y. digne.
Diel y. doloir.
Diemenee y. diemenche.
Diemenehe (di-e-men-che), die-
menee, diemenge II, 253, A. et A.
2797 (prov. dimenge), diemoine, di-
moingre, etc., dimanche; de dies domi-
meus. Le patois de Montbéliard a con-
servé la forme diemoine^ prononcée aussi
duemoinCf probablement par rapport au
mot Dieu, qu'on prononce Due. Cfr. dis.
Diemenge v. diemenche.
Diemoine v. diemenche.
Diesme y. dix.
Biestre y. destre.
Bien, dieus y. Deus.
Biex y. Deus.
Bignation y. digne.
Bigne I, 52. II, 15, digne; dignus;
&dv. dignement I, 291, dignement;
Burgny, langue d'oïl, Glossaire, ni. É
degner, dengner, deigner, daigner,
diegner, doigner I, 153. 225. 226.
229. 281. n, 259, daigner, approu-
ver, accueillir; dignari; digniteit,
dignité I, 376. II, 205, dignité, mé-
rite; digniUu; dignationi, 83. 376,
action déjuger digne, estime, honneur;
dignatio; comp. desdegner, desdai-
gner,desdiegner,desdeignerll, 326.
388, dédaigner, mépriser, repousser,
rejeter; se desdaigner II, 60. 145, s'in-
digner, être irrité; dedignari; subst.
desdaing, desdein, desdeig 1, 82. n.
239, dédain; dér. desdeignanee, des-
degnanee 11^ 9, dédain; mépris.
Dignement v. digne.
Digner, disner, disgner II, 124.
362, avec et sans m, dîner, repaître;
Imâ. disnare; prov. disnar, dimar, di-
nar, ital. desinare, disînare. On a dér.
digner de âsinveiv, faire le repas prin-
cipal; mais, pour que cette dérivation
fût admissible, il faudrait reconnaître
que les Provençaux nous ont transmis
le mot, et cela n'est g^ère probable.
Selon d'autres, digner vient de dignare
domine f qui est le commencement d'une
prière. M. Pott enfin propose eoenare
comme racine de digner, c'est-à-dire de-
coenare avec reculement de l'accent sur
la première syllabe; et cette dérivation
paraît d'autant plus juste, qu'on a le
vb. reeiner, goûter, faire collation.
Cfr. DC. reticinium, et Mén. s. v. diner.
Ces étymologies restent cependant dou-
teuses, à cause du s des formes disner,
desinare , disnar : s'il est intercalaire,
il n'y a aucune objection à élever;
mais s'il est primitif, elles sont tout
à fait fautives. Cette question est dif-
ficile à décider; les plus anciens monu-
ments du Imâ. orthographient disnare,
tandis que notre vieille traduction des
livres des Rois donne digner, comme
on le voit par les exemples cités.
Dignete v. digne.
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ma
114
i)l6
Bigrniteit ▼. digne.
Diliantrement t. diligent.
Diligence v. diligent.
Diligent, 8oigneax,diligent,prompt;
diUgens; ad y. dlllgentement, et d'a-
près <&7^^^^;dlllantrement II, 279,
arec soin, diligence, promptement; dl*
llgence I, 875, soin, diligence, prom-
titude; dHigentia,
Dlligentement ▼. diligent.
Dlmoinge t. diemenche.
Dloes ▼. joesdi.
Dlol y. doloir.
Dlons V. doloir.
Dire II, 143 et suiy.; subst. dit I»
59, 162, mot, parole, discours, le dire;
dietum. Dire et dit y à l'égard de la poé-
sie, s'employaient tantôt dans le sens
simple de dire, c.-à-d. raconter, réci-
ter, tantôt dans celui de chanter et
dire en môme temps; voy. Wolflf, Ueber
die Lais, 234. A dire^ être^ avoir à dire
II, 147 ; dire joint à qtte et à un nom II,
168; ne dire^ ne çone quoily 159; dire
devant. Q. L. d. R. II, 144, prédire. De
là dlslerres, dlseor, diseur 1, 77, di-
seur , raconteur, chanteur. Comp. benlr
V. S.V.; eontredlrell, 149; part. empL
adj. la contredite gentUf 149; subst.
contredit 1, 48, contradiction; eontra-
dietum; de là COntrcdlsement, con-
tradiction; desdire II, 149, dédire II,
84, dédire, contredire, contester; subst.
desdit, dédit, contradiction, contesta-
tion; entredire II, 149; entredit,
interdit; interdieere, interdietum; s'en-
tredlre II; 149; esdlre II, U9; In-
dire II, 149; maldirell, 149, maleir,
malir I, 322, 323; maUdieere; malc-
dlcencc, médisance; màledieentia; mcs-
dire n, 149; part. prés. empl. subst* I,
170; redire, redire; pardlrell, 151;
sordire II, i5i.
Dis, die, dl II, 31. Ben. 19232. jour;
die»; cfr. Rayn. L. R. III, 41, s. v. dia,
et ci-dessous jor. Tos dis II, 328; cfr.
tandis II, 328. Ce mot di nous est resté
dans les noms des différents jours de
la semaine. Ainsi qu'en prorençal, le
di se plaça d'abord, dans l'ancienne
langue, à la tête de la composition,
oh, il est resté dans dimanche; on disait
donc : dikm, dimars, detnart^ J. y. H. 637,
dimererCf dijout, divenrcê, devenres;
mais de très-bonne heure on renyersa
la composition. Y. Roq. Suppl. Ealen-
dier. Di s'est encore conseryé dansmel-
di, mledi, I, 120, midi, médius diesj
meridies. Cfr. meie I.
Dis, dix y. dix.
Dlsain y. dix.
Disciple, deciple I, I88, 220, dis-
ciple, qui est attaché à qqn.; dise^u-
lus; de là dlsclpnlage, école, noyi-
ciat; — discipline, declpllne, en-
seignement, punition, peine; disei'
plina.
Discipline y. disciple.
Discipulagre y. disciple.
Discorde y. discorder.
Discorder,descorderII, 305,n'ôtre
point d'accord, être d'un autre ayis
disputer, quereller; diseordare (discors,
cor); discort, deseorti, 169. 224. II,
196, querelle, différend, démêlé, con-
trariété de sentiments; diseors, discor^
dis; discorde, desoordell, 104, désu-
nion; mésintelligence, querelle, dispute ;
discordia; dcscordable, en désaccord,
discordant; discordabilis. Cfr. acorder,
concorder.
Discorre y. corre.
Discort y. discorder.
Discret, discret; diseretus; dlscre«
tlon I, 53. 153, discernement, juge-
ment, bon sens, équité; diseretio; comp.
indiscrétion II, 346, indiscrétion,
manque d'équité, de jugement.
Discrétion y. discret.
Discussion n, 883, discussion; diê^
cussio.
Diseor, diseur y. dire.
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DtS
116
i)06
Hisete^ disette; de détecta; chose
coupée, retranchée, état où tout est
coupé; selon Ménage de deeita^ mais
ce mot aurait produit desoite, desite,
ou deste; disetel^ paurre, indigent,
qui est dans la disette.
Disetel y. disete.
Disinier ▼. digner.
BMerres y. dire.
Disiemes t. dix.
Disme, dismer y. dix.
Bisner y. digner.
Disparoir y. paroir.
Dispensation y. despendre.
Disposer y. pause.
Disposition y. pause.
Dissemblant y. sembler.
Dissolu Y. soldre.
Dit Y. dire.
Dite, ditie y. ditier.
Ditier(dictier),compo8er un ouYrage
composer, dire, prononcer; de dictare;
ditie (dictie), dite, composition, écrit,
oeuYre d'imagination (en Yers), espèce
de poésie; de dietattêm; d'où enditier
II, 255, indiquer, informer, instruire;
de là enditement, indication, conseil,
Cfr. Eayn. L. E. III, 45 s. y. dictar.
Diu Y. Deus.
DiTa interj. II, 400.
DiTOrs^changeant, inconstant, bizar-
re, désagréable, contraire, fôoheux, dur,
cruel, rude; diveraue; adY. diverse-
ment II, 87, d'une manière différente,
changeante, Yariable; Yerbe diverser,
Yarier, changer; contrarier, maltraiter,
injurier; propr. divereare; diTOrslte,
intempérie de l'air, mauYais temps;
diversifier, diyiser, partager, séparer.
Cfr. Yerser, Yers, aYers, Yertir.
Dirersement y. divers.
Direrser y. divers.
Diversifier y. divers.
Diversité v. diYers.
Divin, e y. Deus.
Divinité v. Deus.
Diwes Y. joesdi.
Dix, dis, dex, deix, dois, diz, des
I, 108. 109, dix; deeem; disme, dix-
me, diesme, dizeime, disimes, de-
zime, deeieme I, il 5, dixième; deei-
mue; empl. subst m., et f. du lat. déci-
ma, dîme; d'où dismer, dîmer, déci-
mer; deeimare; comp. rodisme, le di-
xième du dixième; redismer, lever ce
droit. V. 1, 119; — disain I, 116; —
deeembre, décembre; deeember; —
doyen, doyen, huissier, sergent; deea"
nue; ital. decano, proY. dega.
Dix, Dieu Y. Deus.
Dixme y. dix.
Dizeime y. dix.
Do, don rég. ind. de l'art. I, 46.
J'ai dit I, 48 que ces formes sont com-
posées de de loj de km; c'est une er-
reur, car jamais de lo, de lou n'au-
raient produit do, dou, Jkm est pour
dolf et Vo a sa source dans l'ancienne
forme olle ou dhte du pron. dém. ille.
C'est un des restes de l'ancien latin
qui, ayec tant d'autres, s'était conserYé
dans les Gaules. Do n'est qu'une Ya-
riante de dou. L'o s'expliquerait aussi
sans ollus, on le trouYC pour i, a, e;
et de iUo pourrait aussi bien fournir
dol que del. Néanmoins je préfère la
première explication.
Doaire y. doer.
Doairiere v. doer.
Dober, douher, armer; comp. ado-
ber, aduber, adouber, et aYeo bb II,
824, armer chevalier, garnir, orner Q.
L. d. R. 250; adobe, adube, chevalier
adoubé; adob, adou, adol, adonl,
ados (aYeo syncope de la consonne),
armes, armure, hamois équipage; ado-
bement, adubement, armure, orne-
ment. BobeTf adober, dér. de l'anglo-
saxon dubbofif ancien norois et suéd.
dubbay donner un coup. Il s'est d'a-
bord dit du coup dont on frappait le
nouYeau chevalier, puis il a signifié
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BO^
116
DOL
la cérëmonîe qui accompagnait l'arme-
ment, et enfin l'armement même. Y.
DC. adobare.
Boble, double, doTule I, il 7,
double; duplex; de là doblier, dou-
blier, dibler I» 329, serviette, petite
nappe; assiette; sorte de vêtement;
besace, sac, bissac; adj. p. ex. haubert
dùubliery double, doublé; cfr. DC. dupla-
rium, doublerium, dibler ; — dobler,
doubler I* 86, doubler, redoubler;
jeter par terre; DC. doblare; duplieare.
Dobler, dobller v. doble.
Boce, doeement v. dois.
Doctrine 1, 339, science, instruction,
enseignement, châtiment, correction;
doetrina; yb. doctrinerll, 135, in-
struire, enseigner, châtier, corriger;
comp. endoctriner II, 7, enseigner,
endoctriner; d'où endoctrinement,
enseignement, éducation, doctrine.
Dectrlner v. doctrine.
Dodeliner y. dormir.
Doel y. doloir.
Doer» douer, douer, récompenser^
doter; de dotare; d'où doalrc, dou-
aire, douaire, récompense, dot, dota-
tion, don; Imâ. dotarium; doairlerc,
douairière.
Does y, doi.
Doi, doigt y. doit.
Dol, dui, don, dons, does, deus,
dus, del, dlaus, deuls, duez, doux,
dels, dex I, 108. 109. IIO, deux; dm;
doze, douze, duze, dusze 1, 108, 109.
douze; duodeeim; douzlme, dudzime,
duzlme, dousleme, douzième; dm-
deeimm; de là dozalne, douzaine.
Dolgrner v. digne.
Dolgrnon y. donjon.
Dois, conduit y. duit
Dois, doigt V. doit.
Dois prép. V. dès.
Dois, dels I, 300, dais Trist. II,
101, table à manger, de discus. La
forme dais nous est restée dans daisy
espèce de baldaquin , etc. Nos pères
avaient l'habitude de tendre un drap
au-dessus de leurs tables à manger,
afin que rien n^ tombât du plafond,
de là la signification moderne. Il ne
faut pas confondre dois, toujours inva-
riable , avec le s. s. et p. r. dois de la
forme picarde de doit, digitus, ni deis
avec deiz = deits, s. s. et p. r. de deit,
également de digitus. Y. des exemples
de dois P. d. R. 1602. G. d. Y. 977. Q.
L. d. R. III, 228. 315; de doit Ch. d. S.
II, 86. R. d. 1. M. 1615. Ch. d. S. II, 16.
a L. d. R. II, 204. Ben. I, 2095.
Doit, doit, dol, s. s. et p. r. doiz,
deiz, dois I, 128. 283, doigt; diffituê.
Cfr. dois.
Dolz y. doit.
Dol y. doloir.
Dolant y. doloir.
Dolee, dolcement y. dois.
Doiçor y. dois.
Dolelr y. doloir.
Dolente, dolentet v. doloir.
Doleros, dolerosement v. doloir
Doleur v. doloir.
Doleure II, 71, copeaux, propr.
faits avec une doloire, celui-ci pour
ainsi dire doloria, de dolare.
Doloir, dolelr, doulolr II, 112,
souffrir, faire soufiFrir, éprouver de la
douleur, plaindre, gémir, attrister, sela-
menter; part. prés. empl. subst. dolant,
dolent II, 306, misérable, malheureui;
d'où dolentet, dolente, misère, chose
misérable, souffirance ; — dolor, dolur,
doleur I, 55. 106. 162, douleur, peine,
souffrance; dolor; doloros, doleros,
dolouros,douloureux,affligé,souffrant,
infirme ; dolor osus; adv.doloroscment,
dolerosement II, 69. 265, doulou-
reusement; — duel, doel, dlol, dlel,
dial, dol, du], duil, deol, dues, dl-
ous, dlaus, dons, diax I, 87. 90. 9i.
144. deuil, douleur, peine, affiietion,
souffrance ; de dolium, qu'on a en com-
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DOL
117
DOR
posé dans cordoliwn; — vb. dér. do-
loser, doluser, dolouser I, 220. II,
265. 346, se plaindre, soufeir, s'affli-
ger, lamenter ; prov. doloirar, pour ainsi
dire dolorarey avec permutation de la
liquide; d'où doloison, douleur, souf-
france; doloasementy douleur, af-
fliction, souffrance.
Doloison Y. doloir.
I>olor V. doloir.
Boloros, dolorosement y. doloir.
Boloser y. doloir.
Bolousement v. doloir.
Dolouser y. doloir.
Dois, doas, doaz, doz, doue 1, 162.
II, 241. 341, fém. dolce, duleo, duee,
douce II, 57, 1. 351, etc., doux; àedul-
eis; ady. dolcement,duleement9 dou-
cement, douchement, docement,
ducementi, 52. 130. 174. 330 II, I66,
doucement; subst. dolçor, dulçor,
dOUÇOr I, 352, douceur; didcor; de là
adolcier, adulcîer, adoeier, adu-
cier, et d'après la 2e conj. adolcir,
adulcir, adoucir I> 135, adoucir, sou-
lager, tempérer, calmer.
Dolur V. doloir.
Doluser y. doloir.
Domage y. damage.
Domagement y. damage.
Domagier y. damage.
Domaine y. domaine.
Dommeinement y. demaine.
Don, dun I, 48. 58. 378, don, pré-
sent; sorte de tribut; donum; du plur.
dona, donne II, 271 ; yb. doner, du-
ner, dunner, donier, donner I, 290
et suiy., donner, accorder, liyrer, cé-
der, frapper; donare; comp. s^entrc*
doner 1, 295. Poit. 51 ; redoner, don-
ner à son tour; pardon I, 218, pardon
rémission, indulgence, absolution; en
pardon, gratuitement; pardoner, par*
doneir, parduner 1, 128. 207, par-
donner, gracier, remettre, épargner; de
là pardonance, pardon, indulgence.
absolution; pardonement, pardon;
pardonneres, qui pardonne, indulgent;
pardonable,miséricordieux. Fardoner^
propr. perdonarâf formé comme condo-
nare.
Don ady. et pron. reL II, 285. I^ 162,
glos. ont.
Donc, d'où, ady. et pron. rel. II, 285.
I, 162, glos. ont.
Donc, donkes, donques, dons,
dont, dune, dunkes, dunehes, dun,
dum ady. II, 283; dès donc lly 284;
donc — donCf donc — ore II, 284; comp.
adone, adune, adonques, adunques,
adont; idone, idonques II, 283.
Doner y. don.
Dongun y. donjon.
Donier y. don.
Donjon, dongun, doignoni, 67. II,
69. 266, donjon, forteresse, tour, l'en-
droit le plus éleyé d'une yille ou d'une
maison. Du celtique dûn^ ôrmus, fortis ;
irlandais dûn, lieu fortifié. Donjon =
dun - ion. On a dériyé donjon de dont-
nus, qui ne conyient pas au sens; de
domicilium, domua Caeaaria, domua j'u-
gi; toutes suppositions plus absurdes
l'une que l'autre.
Donkes, donques y. donc et II,
283.
Donne y. don.
Donoi, donoiement y. danz.
Donoier y. danz.
Dons ady. y. donc et II, 283.
Dont, d'où, ady. et pron. rel. II, 285.
I, 162, glos. ont.
Dont, alors, donc, ady. II, 283 et
glos. donc.
Donzels y. danz.
Dore II, 123, 1. p. s. prés. ind. de
dormir.
Dormant y. dormir.
Dormeor y. dormir.
Dormicion y. dormir.
Dormieres v. dormir.
Dormiller v. dormir,
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DOE
118
BOV
Boilldr ly 101. S16 aTeo ou sans le
pron. M, dormir; dartmrê; part préi.
domuuit empl. rabtt. pour sommeil
II, 72; dormeur H, 818; de là dor-
miller^ sommeiller; doimolr) dortoir ;
— dormleres, dormeor I, 77, dor-
meur; de dormiior; dormleiOB^ enyie
de dormir, sommeil; de darmitio; eomp.
eBdormir I» 85. II, 48, endormir, en-
gourdir. Le mot enfantin dodo est une
réduplication de la Ire syllabe de dor-
mir, et, comme l'indique déjà Boque-
fort, c'est de ce dodo qu'on a fait do-
ddmorf bercer pour endormir, remuer
doucement, branler, aujourd'hui dodiner,
Dormoir y. dormir.
Borraiy dorrole fut et coud, de
donner I, 245.
Dos 1, 407. n, 279, dos; de dorêum;
mètre arrth'e doa U, 248, se défaire,
mettre de côté; de là dossalll, 369,
dossier ; manteau très-riche d'ornements
qui n'était porté que par les gens de
haute condition ; dortaliê pour dorsua-
lis; adosser 9 adoser, mettre derrière
le dos; mépriser, laisser, abandonner;
ados II, 80, appui, soutien, protection.
Bosnoi, dosnolement y. danz.
Dosnoler y. danz.
Doster y. ester.
Dotanee y. doter.
Bote y. doter.
Doter, dater, douter 1 , 66. 102.
160.356. II, 10. 189, douter, ayoir peur,
craindre, redouter; dans le sens de ayoir
peur, souyent ayeo le pron. se; duH-
tare; subst. dote, date II, 184, doute;
crainte, peur; tenzduteU, 212, abs-
que dubio, dans le texte latin; de là
par le part prés, dotanee, datanee,
I, 58. 229. 265, doute, crainte, peur;
adj. dotOS, dotas, douteux, incertain»
craintif, peureux; ady. dotosement,
ayec frayeur, crainte; adj.dotiyll, 807,
dans le doute , dans la crainte ; comp.
redoter, redoaterl, 72. 137, redou-
ter. Plus tard on introduisit bovL p
dans tous ces mots.
Dotif , dotis y. doter.
Dotos, dotas y. doter.
Dotosement y. doter.
Doa, du y. do.
Doa, deux y. doL
Doaaire y. doer.
Doaber y. dober.
DoaMe, doaUer y. dobK
Doablier y. doble.
Doae, doaee y. dois.
Doaçor y. dois.
Doaelle y. doye.
Doahe y. doye.
Doulolr y. doloir.
Doaner y. don.
Dons, doux y. dois.
Doos, deuil y. doloir.
Dons, deux y. doL
Doasieme y. doi.
Doater y. doter.
Doare y. doye.
Doaz y. dois.
Doaze, douzime y. doL
Dore, doayell, 289, réseryoir. puis
fossé, bord ou parement d'un fossé,
bord d'un yaisseau quelconque ou douye ;
telles sont les significations successiyes
de ce mot. Lmâ. doga, doa, dova, douva.
Le i; de la forme dove est intercalaire:
doe après la syncope du ^, d'où dope.
Ceux qui, comme M. Cheyalét, ont dé-
riyé dove de l'allemand daube =zdoxLYe,
ahal. duba, hollandais duiçe, bas-saxon
deue, ont méconnu la signification pri-
mitiye de ce mot; sans compter qae
daube paraît dériyé du roman, car il
n'a pas de racine dans les idiomes alle-
mands. DC. a trouyé la yéritable ori-
gine de dove dans le latin doça , yais-
seau, yase, du grec âoxv* léseryoir. La
forme doaelIe= douye, est un dériyé
de dove; DC. s. y. doSla; s. y. doa,
doha, il donne doaherr canal.
DoToir y. deyoir.
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DOV
119
DRO
Bovule Y. doble.
Doyen y. dix.
Doz y. dois.
Dosalne y. doi.
Doze y. doL
Bragon, dragniii I, 112, dragon,
et espèce de bannière; de draeo, Yoy.
DC. s. y. draoo. C'est également à
draeoy ayec le sens de draeunculuSf que
se rapporte targon^ tarehoUf ancien nom
de Veètragon^
Brasme, drasehe, marc de l'orge
qui a été employée pour faire de la
bière ; de Tanc. norois dregg, suéd. darâgg^
anglais éreg^ faex. Cfr. Dief. O. W. Il,
645. Les habitants de l'Ile-de-France
appelaient, par dérison, drasehlers,
ceux du duché de Normandie (R. d. R.
y. 9940).
Dragun y. dragon.
Drap, s. s. et p. r. dras II, sod, ha-
bit, ling^^ étoffe; Hre aux drat ou des
dro8 de qqn,, être à son service; — de
là drapel) drapeau, chiffon, morceau
de linge; d'où drapelet, bâillon. Les
Espagnols et les Portugais écriyent
ce mot ayec un t initial: trapo. Quelle
est l'origine de drap? M. Diez pense à
l'ancien norois draàbay lacerare, de sorte
que la signiflcation primitive serait
morceau, lambeau, etc. ; mais il est plus
probable que drap a désigné d'abord
une étoffe. Partant de ce point de yue,
Frisoh a dér. drap de l'allemand trap-
pettf marcher lourdement, c'est-à-dire
que drap signifierait étoffe tissue d'une
manière très-serrée. Cette supposition
me paraît sans fondement.
Brapel, drapelet y. drap.
Ihras y. drap.
Brasehe y. drague.
Brasche) gousse, coque qui envelop-
pe le grain; de l'ahal. dresean, battre le
grain ; ainsi ce qu'on rejette en battant ?
Brasehler y. drague.
Preeeoir v. drescer«
Breehiei* v. drescer.
Breeie, dreeier y. drescer.
Breit) dreitement y. droit.
Breitnre, dreitnrier y. droit.
Breiz v. droit.
Breseer, drezeer, dresser, dre-
eier, dreehierll, 848, dresser, élever,
diriger, redresser, lever; de direetua,
d'oïl l'on fit direeHare; se dreeeier en
piezj se mettre debout, se leyer; drea-
êier en la eroia, en parlant de J.-C,
pendre à la croix ; de là dreeie, yoîe,
chemin, direction; dreeeoir H, 261,
dressoir; comp. adreseer, adresser,
adreeier, adreehler, faire droit, ren-
dre justice, rendre droit, remettre en
son état, rétablir, faire réussir, dispo-
ser, mettre en ordre, diriger; ^sdres-
ser, dresser, relever, tirer; redreseer,
redreeier, rederehier I, 50. 804. II,
25. 160, redresser, relever, rendre droit.
Cfr. droit.
Bresser y. drescer.
Breturier y. droit.
Brezeer y. drescer.
Brineant y. drinquer.
Brinker, drinkerie y. drinquer.
Brinquer, drlnker, part. prés.
drineailt»drillka]lt,ete.,boire ensem-
ble; de là notre trinquer; drinkerie,
bacchanale, partie de débauche; de l'al-
lemand trinken, goth. drigkan, ahal.,
anglo-saxon drincan, etc., boire.
Brois y. droit.
Broit, dreit, s. s. et p. r. droiz,
drois, dreiz, droit, direct, bon, juste,
équitable, yrai, et adverbialement; sub-
stantif droit, justice, équité ; de direetus ;
directum pour jua. Avoir droit opposé
à avoir tort I, 70. 136; mais aussi déjà
avoir tort ou raison I, 277; sera (ert)
le tort et le droit 1, 176; à droit, ju-
stement, à droit; faire droit et Justice I,
iS2] faire droit à qqn, I, 288; tenir
droit à qqn. , respecter ses droits , les
maintenir. Adv, droitement, dreite*
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I
ll<
DRO
120
DUL
fiiéiit l» 322, droitement, justement,)
^qutublement. Delàdroltiire,drei-
tiirc^ droit, justice; ce qui est dû à
qqn., redeyance; droltorier, dreitu-
rier, dreturier I, 338. 350, ëqui-
Ui bl is j liste, droit, sincère ; seigneur droi-
iitrkry vni et légitime. Comp. endroit^
endreit prép. et adv. II, 350; de là
le eubstantif endroit. Cfr. drescer.
Broitement v. droit.
Droiture, droiturier v. droit.
Proiz y. droit.
IhrUy dmd y. drut.
I>rue, druerie y. drut.
Drugrun v. drut.
Bruion, dmiun y. drut.
Prurie v. drut.
Drut^ dmd, dru, s. s. et p. r. dmz,
druSj ami, homme de confiance, amant;
5ub^t. fém. dme II, 232, amie, amante,
maîtresse ; de là dmion, dmiun, dm-
gun, c;onfident; dmerle, dmrie, ami-
tié, Attachement, amour, passion. De
Tabal. trût, drût aujourd'hui trauty di-
lectuft; subst. amicus; seryus. Cette
raciino se retrouye aussi dans le celti-
<1UQ, p. ex. gallois druth^ meretrix, mais
t'onmio drut, etc. n'exprimait d'abord
que ridée d'amitié pure et fidèle, qui
était une des plus belles qualités de
la nation germanique, je crois être tout
vi fait autorisé à m^en tenir à l'allemand.
Uutro ce mot, on trouve l'adjectif ho-
monyme dm, qui nous est resté, fort,
robuste, yigoureux, serré, luxuriant, —
et voluptueux; d'oti endmir, devenir
fort et robuste, serrer, rendre compacte,
don^e. Les significations de cet adjectif
110 uii reportent au celtique: gallois
dmth, gaillard, fringant; kymri drud^
robuste, brave, courageux. Cfr. Dief.
Cdt. 246, G. W. n, 679.
Due, duch, ducs, dus, dux I, 85.
S6. 95, duc; de dux; de là ducesse,
dui^4>ise, duehoise, dueeise, duchei-
se, duchesse; dueheit,ducliiet,ducee
(fém.), duché; dUChete (fém.), duché;
Imâ. ducatuB, prov. ducat, itaL ducato;
ducheaume n, 4, ducheame, duché,
forme rare composée sur le modèle de
roialme, roiaume = regalimen^ de reçaiis.
Buee y. dois.
Dueee y. duc.
Dueeise y. duc.
Dueement y. dois.
Dueesse y. duc.
Duch y. duc.
Ducheame, dueheaume t. duc.
Dueheise y. duc
Dueheit y. duc.
Duehete y. duc.
Duehiet y. duc
Duehoise y. duc
Dueoise y. duc.
Ducs y. duc.
Dudzime v. doi.
Duel y. doloir.
Dues y. doloir.
Duez, deux y. doi.
Dui y. doi.
Duire n, 252; part, duit, habile,
exercé, expérimenté ; comp. aduire II,
252, addueere; conduire II, 252, eon-
dueere, d'oti aconduire II, 253; con-
duit I, 308. II, 213, conduite, direction,
sauf-conduit ; conduotm; déduire, des-
duire II, 253, deducere, qui, dans la
basse latinité, prit le sens de s'amuser;
déduit, desduit I, 253. 366, plaisir,
déduit; deductus; enduire II, 253; en-
treduire,entroduireII, 253. R.d.S.
G. 22. 36, introducere; CSduirelI, 253;
sosduire, souduire II, 253. 1. 272;
surduire II, 253; réduire II, 253.
Duit, habile y. duire.
Duit subst. masc, conduit, trad. par
aquoeduetusQ, L. d. R. IV, 408; de due-
tus; dois subst. fém., conduit, canal:
Quant les poissons fait en la dois mu-
cier (G. 1. L. I, 264); de ductio. Cfr.
duire.
Dul y. doloir.
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DUL
121
EDA
Bulce, dnlcement y. dois.
Bulçor y. dois.
BnluTelI, 130, déluge; diluvium,
La forme déluge s'est formée comme
sage, etc.
BuiD, s. s. dunS) duyet; (cfr. aleiion;)
dumet dans Rabelais 1, 13, dans le pa-
tois normand deumet; Imâ. duma; de
Tanc. norois dûn^ duyet. Ikwet est-
il le même mot que dumet, et d'où
yient le v?
Pum y. donc et II, 285.
Don 1. p. s. prés. ind. de duner.
Duilf don y. don.
Dan, dano, dund, d'où, ady. et
pron. rel. II, 285. I, 162, glos ont.
Don y. donc et II, 283.
Dunches y. donc et II, 283.
Paner, danner y. don.
Dankes y. donc et II, 283.
Dans y. dum.
Dons adv. y. donc et II; 283.
Dant adv. et pron. rel. II, 286. I,
162, glos. ont.
Dar, dure II, 55. 259, dur; de du-
rus; ady. dorement I, 90. 173. 210.
215. II, 71, fortement, extrêmement,
beaucoup, ayec excès; dartet, durte
II, 202. 221, dureté, peine, affliction;
duritas; doresce I, 220, dureté; en-
darement I, 152, endurcissement.
Verbe proy. endurar, indurare, endur-
cir, deyenir dur. Cfr. durer.
Dorable, durablement y. durer.
Darablete y. durer.
Darement y. dur.
Durer II, 27. 63. 118. durer, s'éten-
dre, supporter, yiyre; de durare; comp.
endurer, endurer, souffrir, supporter,
adurer, ordinairement au part, passé
adureie, adure I, 373. 79. II, 283,
supporter, endurer, endurcir; de obdu-
rare y ayec changement de la préfixe.
Aduré est une épithète fréquente des
héros : Tôndurci, l'infatigable, le braye.
Durable, durable, éternel; durabilis;
ady. durablement, éternellement; da-
rablete, durée; durabilUaa; comp.'
perdurable, pardurable 1, 232, éter-
nel; perdurablement, pardurable-
ment, éternellement; perdurablete,
longue durée, éternité. Cfr. dur.
Duresee y. dur.
Durfeuz II, 142, malheureux, misé-
rable, pauvre, besogneux; mot d'ori-
gine allemande: ancien norois thurfiy
besogneux; allmod. diirftig; yb. goth.
thaurban, être nécessiteux, dans le be-
soin; ahal. dur/tm, dur/en; allmod.
durfen.
Durte, durtet y. dur.
Dus, duc. y. duc.
Dus, deux y. doi.
Dusc' pour dusque.
Dusque, desque, juske, jusque,
jeske,jesque,gresque,josque,Jusebe
prép. II, 371 ; comp. enjoske, II, 372 ;
conj. II, 380;enjosk'atant quell, 381.
Dutanee y. doter.
Dute, duter y. doter.
Dux y. duc.
Duzlme y. doi.
E.
E conj. II, 382.
Eagre y. edage.
Eame y. healme.
Eas de als I, 132.
Eaue y. aiguë.
Eauis, eaus, eaux de als I, 132.
Eaye y. aiguë.
Eax de als I, 132.
Ebaubir y. baube.
Eeelesial y. église.
Eebe, esehe, mèche, amorce; de
esca.
Edagre, eage; aage, aaigre, aigre;
eded, eët, eë, aëit (aëlz) aë II, lO.
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£D£
122
£LL
Sn
i
l, 106. 407. 208. 263. 266. 240. 812,
etc., la durée de la vie, yie^ âge; de
aeias. La suffixe açe s^explique par
ane forme latine a$taHeu$; aëit, ededy
etc. dérivent directement de aetas (aetat).
Dans la forme moderne, il n'est resté
que la terminaison: a-age; le circon-
tlexe tient ici lien da radical. La forme
ftiffâ prouve que la contraction s'est
Talte de bonne heure.
Eded y. edage.
Edefiement, ediflement v. édifier.
Edifier 1, 225.866,bfitir, construire,
édifier; aedifieare; de là iDdlfiement,
^efiement, édifice, bâtisse.
ES) eSt V. edage.
Effaeell, 181. Cestleseul exemple
que j'aie de ce mot inconnu à tous les
Glossaires. Il paraît signifier vestiges
indiqués par des dégâts, des ravages,
ai alors il pourrait être rapporté à
face, effacer, v. s. e. v.
Effanehe v. enfant.
Effant V. enfant.
Effonder v. fond.
Effondrer, effdndrer v. fond.
Effiraer v. froior.
Effiraier r. froior.
Effraindre v. fraindre.
Effireer v. froior.
Effirei v. froior.
Effireison v. froior.
Efliroi V. froior.
Effronteiement v. front.
Effronteit v. front
Egal V. ewer.
Eglise, iglise, par aphérèse glise,
ft>rme rhinitique englise, eynglise I,
be. 126. 166. 238. II, 172, église; ec-
tUwi: prov. gleiza, glieyza, esp. igle-
bIa, ital. chiesa; eeelesial II, 191,
d'église , ecclésiastique.
Egrre, egrement v. aigre.
Eide y. ajude.
Eïe V. ajude.
Eigre V, aigre.
Eikeros n, 286.
Elle, eille pour elle I, 128.
Eine v. anc.
Eineor II, 287 et Glosa, ore II.
Eins, einZy avant y. ans.
Einsi, einsine v. ensi et U, 273.
Eir T. hoir.
Eis, es, mot qui entre dans la com-
position de beaucoup d'autres, surtout
des adverbes; de^^^, iptum, prov. êps,
eia; esement, essiment, ensement,
ansement, ansiment II, 277.
Eissi T. ensi et II , 274.
Eissil, essil, exil, exill 1, 62. 126.
183. 286. 327. II, 307, exil; ndne^ ra-
vage, destruction, dévastation ; exUium;
vb. eissillier, essiler, eseillier I,
88. 287. 303. 309. II, 338, exiler, ban-
nir, détruire, ravager, extirper, mal-
traiter, tourmenter, accabler de maux;
d'où eissillor, dissipateur.
Eissiller, eissillier v. eissil.
Eissillor v. eissil.
Eissir v. issir.
Eissis, ainsi les I, 185.
EiSTOS n, 286.
Eit V. hait.
Elz V. es, abeille.
EkeTOS II, 286.
El pour al I, 50; contraction àeenU
I, 50; eu pour el I, 51; plur. els, elSy
d'où es I, 54. 55 ; ens pour en les 1, 55.
El pron. indét. v. al IIL
El pour ele I, 127.
Ele II, 178. 302, aile; «Oa.
Ele, eles, el, els pron. pers. fém.
3e pers. elle, elles; iUa.
Eleedon v. lire.
Eleeeer v. liet
Elément I, 75. 82, élément; eU-
tnentum.
Elin, de naissance distinguée, noble,
gentilhome; Imâ. adelingus, edelingus.
Elin est une contraction de l'ahaL ada-
Une, ediling, même signification,
Elle, elle X, 128,
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VJJt
123
EMP
EUerer t. lerer.
EUeros U, 886.
Ellieut T. lire.
EUieye de eUiever y. leyer.
Ellire T. lire.
Elut T. lire.
Ehne y. healme.
Eloquence, eloquenehel, 867. II,
816, éloquence; eloquenUa,
ElSy eux y. als.
Els pour eles I, 187. .
ElSy elz article y. el.
Eluec y. lieu et H, 800.
Em<y. en pron. et prép., et I, 175.
n, 349.
EmlMunlr y. baron.
Embatre y. batre.
Emlwsmer y. bausme.
Embedeus, embedui I, lia.
EmMer,ambler,enblerI, 78.178.
II, 51, ôter, enleyer, prendre, yoler,
dérober; s'embler II, 187, s'échapper,
s'esquiyer, se soustraire, fuir, éyiter;
8*en emblery ib. Part. pas. empl. subst.
dans l'expression ady. en emblée, clan-
destinement. Embler yient , comme le
dit Ménage, de tiivotor^ 3=yolutarapere,
Imft. imbulare, imbolare, Cfr. yoler.H.
Cheyalet dériye le part. pas. embUt. L.
d. G. 85 de aèkUus ayec m intercalaire.
Tout cela est bel et bon, mais Tinfi-
nitif embler, que M. Cheyalet passe sa-
gement sous silence, ne peut yenir de
ablatus; et admettant même une nou-
yelle formation ablatare, toujours ayec
M intercalaire, on n'aurait jamais obtenu
qu'ambleter, dont le part, serait am-
bleté et non emblé.
EmbolTTe y. boiyre.
Embraeer, embraeler y. bras.
Embrasement y. brase.
Embraser y. brase.
Embrasser y. bras.
Embron y. embronc.
Embrone, embron, embronc, em-
bmn, et ayec n enbronc, etc.,II, 854,
baissé, en bas, la tête basse; puis pen-
sif, soucieux, chagrin, colère; yb. em*
broncber, embruncber, anbrun*
cbler, baisser, plier, s'afiÎEdsser, deye*
nir sombre. Baoine? Ce qu'on a dit
jusqu'ici de Torigine de ces mots ne
yaut pas la peine qu'on y songe; y.
L. Duchat et Noels bourguignons s. y.
ambruncher. Embronc signifiait aussi
couyert, affublé, enyeloppé, comme em-
broneher, couyrir, cacher, enyelopper,
affubler. Est-ce le même mot dans
cette signification?
Embroncher y. embronc.
Embnin» embronc y. embronc.
Embroncber y. embronc.
Embolssier y. bois.
Emboschement y. bois.
Emboscher y. bois.
Emende y. amender.
Emlnagre y. mine II.
Emlne y. mine II.
Empaloer y. palu.
Emparcher, emparchler y. paro.
Emparement y. parer.
Emparenter y. parent.
Emparer y. parer.
Emparler, emparller y. parole.
Empeescber y. depesoher.
Empeirer y. pis.
Empereis y. empire.
Empereor, empereoor y. empire.
Empereres y. empire.
Empereris y. empire.
Emportai y. empire.
Empeschement y. depescher.
Empescher y. depescher.
Empestrer y. paistre.
Empiranee y. pis.
Empire, empire, pouyoir, comman-
dement, juridiction; imperium; em*
pereres, empereor, empereoor I,
78. 174. 5, chef, {commandant, em-
pereur; mperator; empcrcris, cm^
pereis I, 894, impératrice; impera*
trix; emperial, impérial; imperiaUs;
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EMP
124
ENC
drap impérial j drap qui servait de
pavesade.
Empirement v. pis.
Empirer, empirier v. pis.
Emplastre II, 118, emplâtre; em-
pîaatrum {ïfxnXttaxov), Emplastre,
emplaistre signifiaient aussi emplace-
ment, lieu vide; que Ton aphérésa en
piastre, plaistre, emplacement, sol
aplani, plancher, d'où plastron. Dans
ces significations ces mots ont la même
origine : écusson , d'où les significations
plaque, plancher. Notre plâtre est égal
à piastre. V. DC. amplastrum, plastrum.
Empleite y. plier.
Emploier y. plier.
Emploite, emploiter y. plier.
EmploToir v. plovoir.
Emporter v. porter.
Emprains y. prains.
Empreingmer y. prains.
Emprendre v. prendre.
Empres, empries y. près et U, 362.
Empresser y. presse.
Emprinse y. prendre.
Emprise y. prendre.
Emprunter, enprunterl, 172. II,
139 , emprunter; part, passé déjà aussi
embarrassé; sbst. emprunt, emprunt;
ital. improntare, qui, dit-on , a été pris
du français, valaque, inprumuta, prêter
et emprunter. On dérive ordinairement
emprunter de promere ou plutôt de
promptarey y. Mén. s. y. ; mais cette éty-
mologie aura toujours quelque chose
de forcé dans la signification de rece-
voir de l'argent, et le valaque inpru-
muta s'oppose pour la forme. Denina
a pensé à petere inutuum ; en eflfet mu-
tuum est en jeu, dans la composition
promutuum. Quiconque a voyagé dans
nos provinces, a entendu plus d'une
ioiB prunier au lieu de prêter, et, si
toutefois ce n'est pas une formation
postérieure sur emprunter, elle servira
d'appui à l'étymologie de promutuus,
avancé, on promutuum, prêt, d'oîipro-
mutuare, inpromutuarey étymologie pour
laquelle la forme valaque est une preuve
irréfragable. H y a cependant une
chose à remarquer dans la forme fran-
çaise, c'est la voyelle w, tandis qu'on
aurait dû avoir o, comme dans l'ancien
béarnais empront. Dans Agolant, G.
d. V. p. 193, c. 2 et 172, c. 1, on lit
empmté pour emprunté; le trait ordi-
naire d'abréviation du n a-t-il échappé
à l'éditeur?
En, on y. hons*
En, an, em, am prép. II, 349;
comp. enmel, enmi II, 359; en ee
que conj. II, 375.
En, ent, end, int, an, em pron.
I, 175. 176, en, de là, d'ici.
Enaises v. anaises.
Enamorer y. amer.
Enardoir v. ardoir.
Enarmer v, arme.
Enarmes v. arme.
Enartos v. art.
Enasprie v. aspre.
Enbatre v. batre.
Enbler, aller l'amble v. ambler.
Enbier, ôter y. embler.
Enboeir v. boe.
Enbrone y. embronc
Enbuier v. buie.
EneaYnner y. chaaine.
Enealeer v. enchalcer.
Encantement v. chanter.
Eneanteor v. chanter.
Eneanter, mettre à l'enchère v.
quant I.
Eneanter v. chanter.
Eneanteres v. chanter.
Eneartrer v. chartre.
Eneaueer v. enchalcer.
Eneaueher y. enchalcer.
Eneaus v. enchalcer.
Eneaynner y. chaaine.
Enceinte v. ceindre.
Enceis y. ans.
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ENC
125
ENC
Eneeml>eler v. cembel.
EneensI, 56, encens; proy. encens,
«nées; ital. incenso; de ineensum
pour thus; d'où vb. encenser, encen-
ser; encensier, encensoir.
Encenser y. encens.
Encensier y. encens.
Encerehanle y. cercber.
Encercher y. cercber.
Encerehenr y. cercber.
Encerchier y. cercber.
Encercler 9 encerquier y. cercber.
Enchacier y. cbacier.
Enchaîner y. cbaaine.
Enchalceanment y. encbalcer.
Enehalcer, enchaucer, enchan-
eher, encaucher, encalcer, encau-
eer, enchancier, etc. 1, 135. 336. n,
212. 244, poursuiyre, pourcbasser,
propr. être aux talons de qqn. ; de ealx;
sbst. enchalz^enchauz, encans 1, 256,
poursuite, cbasse; proy. encaussar, en-
cans; ital. incalzare, incàlciare; anc.
esp. encalzo; ady. enchalceanment I,
342, ayec poursuite, d'une manière
poursuiyie, ayec feu. Rayn. L. R.in,
351 confond encaussar et encassar=:
encbaucer et enchacier, et il rapporte
à tort le premier à cassa, cbasse ; Ro-
quefort commet la même faute , tout en
dériyant, je ne sais comment, de quas-
sare. Gfr. caucbe. Et ayec la préfixe es :
esehaucler, escanchier 1, 149, être
hors d'haleine, s'amatir, être à bout,
n'en pouyoir plus; propr. être déta-
lonné; avec des: dcscalchierll, 362,
chasser, poursuiyre. De forts caleare,
yient forschauchcr, forchancher I,
54, fouler aux pieds, abaisser, oppri-
mer, écraser, déshonorer, outrager. Du
simple cancher, cancer, canqner,
presser, de caleare y et de l'allemand
mar, mahr, anglo-saxon, islandais »wara,
incube, cauchemar, bas ^ saxon maar,
moory nous ayons fait cauchemar. (Jn
rerbe qui tient à la même racine est
eschaldrer II, 268, ruer, regimber,
se montrer récalicitrant; propr. ex-cal-
ciirare. Quelque lourde que paraisse
cette forme inônitive , elle est exacte ;
on ne saurait obtenir la forme eschal-
cirrouent d'autre façon. Les M. s. J.
ont, pour ce yerbe, scancelhier, y. s. v.
Enchalz y. encbalcer.
Enchanteenr y. chanter.
Enchanteler y. chantel.
Enchantement y. chanter.
Enchanteor y. cbanter.
Enchanter, enchanteresy.chanter.
Enchanter, mettre à l'enchère y.
quant I.
Enchantur y. chanter.
Enchapt II, 254, y. eschaper ad fin.
Encharger, enchairgrler y. cbar I.
Encharrander y. charme.
Enchartrer y. chartre.
Enchâsser y. cbacier.
Enchaneer, enchancier y. en-
cbalcer.
Enchaucher y. encbalcer.
Enchanz y. encbalcer.
Enche, enqne, encre; abrégé de
encaustum, encre de couleur pourpre
à l'usage des empereurs d'Orient; ital.
inchîostro, anglais ink.
Encheolr y. cbaor.
Encherchler y. cercber.
Encherqner , encherqnler y. cer-
cber,
Enclter y. citer.
Enclin, encllner y. cliner.
Encloer y. clo.
Encloenre y. clo.
Enclolstre y. clore.
Enclore y. clore.
Enclume, englnme II, 385, en-
clume; proy. encluget, enclutge; ital.
incudine, incude ; esp. jninque; cat. en-
clusa; de incus, incudis; comme l'a dit
Ménage.
Enclns y. clore.
Encoi y. hui et II, 297,
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ENÇ
126
ENÏ»
En^is ▼. ans.
Eneolper t. oolpe.
Eneombre, eneombrement t.
comble.
Eneombrer t. comble.
Eneombreiui t. comble.
Eneombrier t. comble.
Eneombros ▼. comble.
Eneomeneement ▼. comencer.
Eneomeneer, eneomeneier t. co-
mencer.
Eneontre, eneontree t. contre.
Eneontremeat ▼. contre.
Eneontrer ▼. contre.
Eneontrester t. steir.
EneonTeat^poor en conyent t. Tenir.
EneonTerdr t. yertir.
Eneoreer y. cort.
Eneorre, eneorrement t. corre.
Eneortiner y. cortine.
Eneoste y. costeit et II , 356.
Eneourtiner y. cortine.
EneoTir y. coyoitous.
Encorrir y. coyrir.
Eneroer y. croc.
Eneroissement y. croistre.
Eneroistre y. croistre.
Encroiier y. croc.
Encroûter y. engrot
Eneambrer y. comble.
Eneuntre y. contre.
Encurtiiier y. cortine.
Enensement y. encoser.
Eneuserll, 84 1, accuser; à* oh en-
eusementll, 98, accusation; de inew
iore (incausa); comp.deseneusery dis-
culper; escii8er,eschiiJ3erly 864. 889.
402, excuser, dispenser, absoudre; de
exeusare; d'où escns, excuse. Ofîr.
cause, acuser.
EneuTir y. coyoitous.
EneUTizII, 161. C'est ainsi que porte
le texte édité par M. Le Boux de Lincy,
mais il faut lire ouencuyiez ouencuyeix.
Se p. pi. imp. on prés. ind. de encuyir.
End y. en et I, 175.
Endemftln y. main IL
Endementiers n, 283 et démontre.
Endementres n, 283 et dementre.
Endemetre y. mètre.
Endeater y. dent
Endeter (s*) y. deyoir.
Enditement y. ditier.
Enditier y. ditier.
Endoctrinement y. doctrine.
Endoctriner y. doctrine.
Endormir y. dormir.
Endroit y. droit.
Endroit y. droit.
Endmir y. dmt.
Endni I, 112.
Enduire y. duire.
Endurement y. dur.
Endurer y. durer.
Encmi y. amer.
EneidepaSylis. en es le pas, y. n, 298.
EnCuice, y. enfant
Enfanccfnon y. enfant
Enfjftn^n y. enfant
Enliuiçunet y. enfant
En&nt, anfant, et par assimilation
effiant, s. s. enfes, anfes I, 7i. 72. H,
80, enfant; noble; titre d'honneur qu'on
a donné aux fils des rois, princes et
grands seigneurs; esp. infeuite; de w-
fatu; dim. cnlànton, enfànçon, en-
fancegnon^enfançunetl, 99. 11,184,
petit enfant; yb. cnliMiter, anfanter
1, 106, enfanter; d'où enliMltement I,
190, enfantement; cnfanture^ nais-
sance;— enfance, cffianclie 1,85. 251f
enfance, enfantillage, folie; inftmtia;
enfantil I, 280, enfantin; ittfantHit.
Enfantement y. enfant
Enfanter y. enfant
Enfantil y. enfant.
Enfantosmer y. fantosme.
Eniàrmeteit y. infermete.
Enfer, enfem, inflerL 230. n, 65.
800. 812, enfer; mfemum; infernal,
enfemal 1, 69. n, 28, infemaus gen.
com I, 102, infernal, infemaHê, Lf
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ENI»
127
ENG
proT. et l'esp. ont formé le yb. infer-
nar, enfernar, damner.
Enfermer y. ferm.
Enfermete, enfermetet y. In-
fermete.
Enfem y. enfer.
Enfemal y. enfer.
Enferte y. infermete.
Enfes y. enfant.
Enfiler y. fil II.
Enflammer y. flame.
Enflamer, enflammer y. flame.
Enfler I, 129. 361, enfler, grossir,
enorgiieillir; inflare.
Enfotr, enfonXr y. foîr.
Enforeer, enforeier y. fort.
Enforeis y. fort.
Enfonoi» enfonoit part, de enfoïr.
Enfraindre y. fraîndre.
Enf^ner y. frein.
Enfirom^enfron Y. s. 1. M. 38, gour-
mand, insatiable, ayare, dur, rude; de
in e\.frt4meny gorge, ainsi dans la gorge,
propr. en frum,
Enfiron y. enirum.
Engragrer y. gage.
Enganer, enganner II, 202. L. dl.
p. 28. L. d. M. p. 54, tromper, abuser;
ital. ingannare, proy. enganar, esp. en-
gafiar ; langues qui ont en outre le subst.
qui semble manquer en français, proy.
engan, ital. inganno, esp. engaflo; Imâ.
gannum, La lettre radicale a ne per-
met pas de dériyer ces formes de inge-
nium (cfr. engien), comme on le fait
ordinairement; ni, ayeo M. Diez, de
TaliaL geinôn^ ouvrir la bouche, bâiller,
sans compter qu'ici la signification ne
correspond pas. On a songé au celti-
que; le gallois et Tirlandais gang-oià
signifie en effet tromperie, perfidie, mais
gang n'aurrait pas produit les formes
citées, n existe dans l'allemand un
radical gam, gom, signifiant delectatio,
ludus, dont l'on a entre autres: ancien
norois ^m« =• gams, delusio, anglo-sa-
xon gamenj badinage, dérision, moque-
rie, et d'ici par contraction ^amtt, d'oii
gann, gan, radical de nos formes. Le
nom du fameux traître Oanea, Ganelon,
appartient à cette famille.
Enganner y. enganer.
Engarde y. ansgarde.
Engeignier y. engien.
Engendreor y. genre.
Engendrer, engendreresy.genre.
Engendreore y. gène.
Engenier y. engien.
Engenoiller y. genol.
Engenrer y. genre.
Engenreure y. genre.
Engenni y. genre.
Enger, emplanter, d'oii multiplier,
pulluler, remplir, embarrasser. Les sig-
nifications de ce verbe se sont dévelop-
pées dans l'ordre que j'indique, et, au
XYl*^ siècle, il n'exprimait encore
aucune idée péjorative. Nicot, parlant
de la nicotiane, dit dans son Trésor:
„ espèce d'herbe, de vertu admirable '%
qu*il(Nicot) „enyojaenFrance en 1660,
dont toutes les provinces ont été engées
et peuplées". Il est probable que l'herbe
miraculeuse de Nicot a été pour qqch.
dans la signification qu'on attribua plus
tard exclusivement à enger. Ménage
dér. enger, d'oti engeanee, dUngignere,
et, quoique la contraction soit un peu
forte, il ne se trouve aucune étymolo-
gie plus convenable. Le port a engar,
tourmenter, presser, qui, pour la forme,
peut être comparé à notre enger, mais
non pour le sens primitif, à moins toute-
fois que engar n'ait suivi la même
marche que enger pour en venir à sa
signification actuelle. Si, dès le prin-
cipe, engar a signifié tourmenter, on
peut le dér. de eneeare^ martyriser, et
il n'a rien de commun avec enger. Dans
le pays de Bray, anger signifie encore
procurer, fournir, et ange, espèce,graine ;
p. ex. : donnez-moi de l'ange de vos pois.
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ENG
128
ENH
Engrieii, engrin, engriengr, enging
I, 84. 162. 169. 279. II, 99. 251. 361.
R. d. S. G. 2127, esprit, esprit inventif
invention, art, industrie; machine de
guerre ; ruse, finesse, 8ubtilité,fourberie,
machinerie, tromperie; de inçenium;
d'où engrigrnier, engringmer, engi-
gmer, enginner, engenler, engei-
grillerI,293.II,16.74.836.Brut.9790.
Ben. 1, 1633, inventer, imaginer, trou-
ver quelque moyen, machiner, tromper,
duper, surprendre, séduire. La Fon-
taine (fab. rv, 11) s'est encore servi de
ce verbe très -expressif et son exemple
aurait dû engager nos écrivains moder-
nes à le faire revivre. Engigneres^
engigneor, angigneor, engigneur
1,77. 110, ingénieur; machiniste, amor-
ceur, allécheur ; engignos, engingnos
II, 33, ingénieux, industrieux, adroit,
habile, rusé, trompeur; ingeniosus; et
par aphérèse, comme le provençal ^»n-
ïu>8, grig^OSP. d. B. 5434, avec la même
signification. Notre verbe s'ingénier ^ le
subst. ingénieur y se rangent ici; génie
vient de geniua.
Engieng v. engien.
Engigneor v. engien.
Engigner v. engien.
Engigneres v. engien.
Engigneur v. engien.
Engignier v. engien.
Engignos v. engien.
Engin, enging v. engien.
Engingner v. engien.
Engingnos v. engien.
Enginner v. engien.
Engint 3e p. s. près. subj. de
enginner.
Englise v. église.
Engiume v. enclume.
Engoint I, 255 pour enjoint v.
joindre.
Engoler v. gole.
Engraigner v. grant.
Engrainer v. grant.
Engrais v. engres.
Engraisser v. cras.
Engrande v. engrant.
Engrant, engramde, désireux,
acharné, avide. Racine ? car ce mot n'a
aucune communauté avec ^ram<,^ratf}«,
comme l'admet Raynouard L. R. III,
494 , ni avec engrea ainsi que d'autres
étymologistes l'ont avancé.
Engregier v. grief.
Engres, engriesll, 213. 347, en-
grois, engrais, f. engressell, loo.
293, empl. aussi subst., violent, impé-
tueux, passionné, opiniâtre entêté, dé-
sireux, acharné, adv. engressement
M. s. J. 472 ; engreste, angreste, vio-
lence, impétuosité, courage, férocité;
engrresser (s), s'opiniâtrer, s'acharner,
se passionner; engresserie M. s. J.
472. Selon M. Villemarqué, engres rien-
drait du breton enkrez, inkrez, chagrin,
agitation; mais je préfère une autre
étymologie, sur la voie de laquelle met
M. Le Roux de Lincj en proposant,
quoique bien à tort, de lire agreste j^oxa
angreste Brut. II, 198. D'après cela, en-
gres dériverait de agrestis^ grossier,
sauvage, féroce. Gfr.engrot, deaegrotus.
Engresse v. engres.
Engresser, engraisser v. cras.
Engrosser, s'opiniâtrer v. engres.
Engresserie v. engres.
Engrreste v. engres.
Engries v. engres.
Engrois v* engres.
Engrot, malade ; engrotier,engro«
ter n, 16, engruter R. d. R. I, 371.
enerouter P. d. B. 1087, tomber ma-
lade, être malade; part. pas. employé
^ubst ; de aegrotus; aegrotare, avec n
intercalaire. Cfr. heingre.
Engroter v. engrot.
Engmter v. engrot.
Enguardes v. ansgarde.
Enlialeer v. hait.
Enlianer v. ahan.
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ENH
129
ENS
Enhanter v. hante.
Enhardir v. hardir.
Enhaueer y. hait.
Eii]iel(curs)n, 299etglo8. anheler.
Enhelder v. helt.
Enheldir v. helt.
Enhelement n, 2 9 9 et glos. anheler.
Enherber v. herhe.
Enherdiry hérisser , dresser: si en-
herdirent li poil de ma char, M. s. J.
483; de hirtua.
Enhermi, ie, tranquille, solitaire;
part, pas d'un verhe enhermiry qui m'est
inconnu ; de Tahal. hirmjan, quiescere.
Enheuder v. helt.
Enheudeure, enheudure y- helt.
Enliort Y. enhorter.
Eiiliortement v. enhorter.
Enhorter, exhorter, engager, exci-
ter; inhw'tari; d'où subst. enhort,
enortR.d 1. V. 242, exhortation, con-
seil, suggestion; enhortement II, 13,
exhortation, instance, instigation, in-
citation.
Enhonder y. helt.
Enlyrer y. iyre.
Ei^oindré II, 238 y. joindre.
Ei^oske y. dusque.
Enki y. anqui et H, 271.
Enlacer y. lac
Enlaceure y. lac.
Enlaeier y. lac.
Enleeeier y. liet.
EnleTer v. leyer.
Enlire y. lire.
Enlomineiet de enluminer.
Enluminer y. lumière.
Enmaladir y. malade.
Enmanantir y. manoir.
Enmei, enmi y. en prép. et II, 359.
Enmener y. mener.
Enmeu part. pas. de enmoyoir.
EnmoToir y. moyoir.
Enne II, 287.
Eunemént II, 288.
Enoindre y. oindre.
Burguy, langue d'oïl, Glossaire, m.
Enoint y. oindre.
Enomhrer y. ombre.
Enor y. honor.
Encrer y. honor.
Enorgmellir y. orgoil.
Enort y. enhorter.
Enpenser y. pois I.
Enplaider y. plait.
Enporter y. porter.
Enprendre y. prendre.
Enpres y. près et II, 362.
Enpries y. près et II, 362.
Enpruef y. prop. et II, 361.
Enprnnter y. emprunter.
Enquant, enqnanter y. quant I.
Enque y. enche.
Enquerement v. querre.
Enqnerrer y. querre.
Enqni y. hui et II, 297.
Enqni v. anqui et H, 271.
Enquoi y. hui et H, 297.
Enraciner y. raïs.
Enragier y. rage.
Enrichir y. riche.
Enroer y. roe.
Ens, en les y. el. et I, 65.
Ens, enz, ans, anz ady. et prép.n,
288. 351 ; comp. dens, dcnz, danz,
dans n, 352; d'où dedenz, dedans,
etc. n, 352.
Ensaigrne, ensaigner y. signe.
Ensaigrnier y. signe.
Ensainte y. ceindre.
Ensanble II, 352.
Ensanglanter y. sang.
Ensanle n, 352.
Enscomhrement y. comble.
Enseigne y, signe.
Enseigner, enseignier y. signe.
Enseignorir y. sendra.
Enseiner y. signe.
Enseir y. seoir et H, 80.
Enseller y. selle.
Ensemble, ensemle, ensenle, en-
sanle, ensanble n, 352, d'où en-
semblement n, 352.
Éd. 9
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£NS
130
ENT
Ensemblement n, 352.
Ensement ▼. eis.
Ensemle II, 852.
Ensengre, ensengrer y. signe.
Ensengrne, ensengrner t. signe.
Ensenle n, 352.
Enâeoir t. seoir et II , 80.
Ensepoutorer v. leveUr.
Ensepulturer r. sevelir.
Enserrer v. serrer.
Enseure, enseTre ▼. sevré.
Enseyelir pour lequel on trouve
aussi ensepelir, v. sevelir.
Ensi, ansi, einsi, ainsi, insi, en-
sine, ensimques, ansine, einsine,
ainsine, ainsint, einsint — eissi, is-
si, isi, issiques, issine, issintn, 273.
274, ensi que, eissi que, conj.II, 377.
Ensiet n , 80.
Ensigner ▼. signe.
Ensine, ensinques v. ensi et II, 2 7 3 .
Ensoignier v. soin.
Ensongement v. songe.
Ensongier v. songe.
Ensonier v. soin.
£nsorqaetot,ensorqnetoiitII,22 8.
Ensounier v. soin.
Ensprendre v. prendre.
Enssengrnicr v. signe.
Enstraire,estmireII, 253. 1,169;
de instruere; estmment I, 181.401,
instrument, outil; instrument de musi-
que; de instrutnentum ; estmire II,
253, édifier; extruere; construire II,
253; construere; destmire deatf^uere;
de là destmiement II , 14 , 102 , des-
truction, ruine , — destruction II, 1 99,
destruction,ruine, de destrueiio; — par-
destrtiire II, 253.
Ensurehetut n, 288.
Ensurketut II, 288.
Ent V. en et I, 175.
Entaille v. taUle.
Entailler v. taille
Entalmaseher, entalemascliier
V. mascher.
Entalenter v. talent.
Entamer 1,69, entamer, trancher,
blesser, léser, enlever Tintég^ité; prov.
entamenar. Selon M. Dief. Celt. 1, 142
de m et du celtique : kymri tam^ mor-
ceau , gall. taman , soucbe , etc. ; selon
d'autres du grec ^rr^^yeir; enfin selon
M. Diez I, 39 de attaminaret avec chan-
gement de préfixe, ce qui n'est pas sans
exemple. Je préfère cette dernière éty-
mologio, et pour la forme et pour le sens.
Entan v. an et II, 275.
Ente II, 142, greffe, plante, arbre à
fruit; enter, anter, greffer, enter,
réduire en état de culture; du grec
^fi(fVT0V, ^ft<pvT€v€iv. On trouve déjà
dans la Loi salique itnpôtus, greffe,
composé selon quelques - uns de tu et
néerlandais poo^, patte, et sujet (à gref-
fer), d'oïl Tahal. impiton, etc., enter
pour empter, Cfr. Dief. G. W. I, 416.
n, 472 (add.). Le déplacement de Tac-
cent sur la particule rend cette dériva-
tion très -peu probable. M. Pott(flall.
Ltz.N.207. 1845.) rapporte enter^im-
putare, inciser, entailler, qui convien-
drait parfaitement, si ces significations
pouvaient être prouvées d'une manière
certaine. Cfr. Mén, s. v.
Enteehier v. taicbe.
Enteehier, exciter v. enticher.
Enteeier v. taicbe.
Enteneion v. entendre.
Entendable v. entendre.
Entendant v. entendre.
Entendement v. entendre.
Entendible v. entendre.
Entendre I, 185. II, 170, entendre,
écouter, comprendre; entendre envers
qqn. I, 7 1 ; avoir à coeur , prétendre,
s'appliquer, s'affectionner, donner son
attention, s'occuper, viser (v. Il, 170,
s'entendre à faire qqch., I, 281, en-
tendre à qqch., I, 66. 386. etc.); de
intendere; faire entendant , faire enten-
dre, donnera entendre; être entendant.
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ent
131
ËNt
être attentif, regarder; de là euten-
daMe 1 , 207, qui mérite d'être enten-
du, digne de confiance, de foi; intelli-
gent ; facile à entendre, compréhensible;
entendible, facile à entendre, intelli-
gible; entendement I, 88, 117. 128,
entendement, intelligence, explication,
interprétation; intention; entente I,
388. n, 4. 143, attention, intention,
attente, but, dessein; livrer entente,
donner de la besogne ; ententif 9 Te
I, 160. ententins I, 195, attentif,
affectionné ; être ententis h qqeh. Il, 53,
y appliquer son esprit, y mettre ses
soins; adv. ententiyement, enten-
tiement II, 174, attentivement, avec
application d'esprit, soigneusement, in-
stammant, avec instance; — enten-
Cion, entention 1, 83. 180. 240, in-
tention, affection, attention, dessein,
application ; intentio.
Entente v. entendre.
Ententiement v. entendre.
Ententif, Te v. entendre.
Entention v. entendre.
Ententius v. entendre.
EntentiTement v. entendre.
Enter v. ente.
Entercier, entercer II, 30i , re-
connaître; du lat. moy.-â. intertiare,
mettre en main tierce, en séquestre.
Voy. dans DC. s. v. intertiare l'origine
de ce mot, par laquelle on verra pour-
quoi mettre en séquestre devint sjmo-
nyme de reconnaître.
Enterin v. entier.
Enterinanee v. entier.
Enterment v. terre.
Enterrai, enterroie fut. et cond.
d'entrer I, 244.
Enterrement v. terre.
Enterrer v. terre.
Entenrer v. rover.
Entieer v. enticher.
Enticher, entieer, entieier, en-
techier R. d. 1. V. 25, exciter, susciter,
suggérer, pousser k; de l'anglo-saxon
stieian, etiean, piquer, poindre, stimu-
ler ; ahal. stehkan , stechan , ib. C'est
à la même racine que se rapporte notre
enticher, en parlant d'un fruit qui com-
mence à se gâter, allm. ansteeken. H
ne faut pas confondre enticher avec
entechier, s. v. taiche.
Entieier v. enticher.
Entier, antier, entir, à la rime,
intègre , irréprochable, sincère ; de in-
teger; adv. entièrement, antere-
ment 1, 48. 345, intègrement, entière-
ment; de là enterin, comme entier
adv. entérinement, entièrement, par-
faitement ; entériner, accomplir, exé-
cuter, achever, cautionner; mot qui
s'est conservé au palais; d'oii ente-
rinanee, caution, sûreté.
Entièrement v. entier.
Entierer v. terre.
Entir v. entier.
Entoelier, entoeliier v. tocher.
Entoier v. toie.
Entor,entour V. torletll, 290. 353.
Entomèrent (s') II, 38, lis. s'en
tornèreut v. tor I.
Entort V. tort II.
Entoselie v. toxiche.
Entoscher v. toxiche.
Entraeoler v. col.
Entrafler v. foit.
Entralierdre v. aherdre.
Entraidier v. ajude.
Entraire v. traire.
Entrait v. traire.
Entraiter, entraitier v. traiter.
Entraler v. aler.
Entramer v. amer.
Entrant v. entrer.
Entraproeier v. proche.
Entrasalir v. saillir.
Entrasenrer v. segur.
Entratirer v. tirer.
Entre, antre II, 352. 3, conjoin-
tement, ensemble, à la fois; inte^-;
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ENT
132
ENV
comp. entremi) an milieu de; cfr.
parmi; entre ei que, entre si que,
entresque, antresque II, 3 72 et suîv. ;
antre ei à I, 235, d'ici à; entrues
ady. II, 289; entruesque, entreus-
qae conj. II , 382.
Entreamer t. amer.
Entreasenbler v. sembler.
Entrebaisier v. baisier.
Entreeonsentir y. sens.
Entreeontrer v. contre.
Entrecorre v. corre.
Entredailler,entredaillierY.dail.
Entredire v. dire.
Entredit v. dire.
Entredoner v. doner.
Entreduire y. duire.
Entrée v. entrer.
EntrefaiUir v. faillir.
Entreferir v. ferir.
Entrelaehier v. lac.
Entrelaissier v. laissier.
Entreluire, entreluisir v. luire.
Entremeller y. mesler.
Entrement v. entrer.
Entremente II, 283.
Entrementiers 11,283.
Entremetre, entremestre y.
mètre.
Entremi y. entre.
Entreocire y. occire.
Entroil y. oil.
EntreorgrUler y. orguel.
Entreoselier y. oscber.
Entrée vrir y. aoyrir.
Entrepooir y. pooir.
Entreprendre y. prendre
Entreprinse y. prendre.
Entreprise -v. prendre.
Entrer I, 60. 179, entrer, commen-
cer; intrare; inf. empl. subst. entrée,
commencement; part. prés. empl. subst.
entrant I, 342, entrée; ingrédient,
ce qui entre dans la préparation d'une
médecine; — de là entrée I, 48 , en-
trée, action d'entrer, commencement;
prOY. intrada, ital. entrata ; entrement
II, 49, action d'entrer, entrée, amé-
nage, arrivage; comp. rentrer, ren-
trer, recommencer; rentrement I,
257 même signification que le simple.
Entresait, entressait II, 288. 289.
Entreseit, entreset II, 288. 289.
Entresque y. entre et II, 372.
Entretant y. tant et II, 325.
Entretenir y. tenir.
Entretolir y. tolir.
EntretrOYer y. trover.
Entreus que y. entre et II, 382.
EntreTenir y. yenir.
Entreyeoir y. yeoir.
Entrues, entruesque y. entre et
II, 289. 382.
Entur Y. tor I, et II, 290. 353.
Enui, enuier y. anoi.
Enuing^dre y. oindre.
Enuint v. oindre.
Enuius y. anoi.
Enur, enurer y. bonor.
EuTaer y. yoie.
EuTaïe y. enyaïr.
EuTaïr II, 281 , assaillir, attaquer,
charger, entamer; notre envahir; subst.
eUTaïe, attaque, cboc, assaut; prov.
enyazir; enyaïda. Du latin invadere,
avec syncope de rf, et, dans la langue
moderne, intercalation de h.
EnTei y. yoie.
EuTeier y. yoie.
EuTeillir y. yiel.
EuTeise, enreisement y. yice.
EnTeiser y. yice.
EuTeisie, enyeisîet y. yice.
EuTeisure y. yice.
Enyelimer v. yenim.
Enyenimer y. yenim.
EuTermeillir y. yerm.
EnTermillir y. yerm.
Enyers y. yerser.
EuTers prép. y. yers.
EuTerser y. yerser.
Enyiaille v. yoie.
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ENV
133
ERR
EnTial v. voie.
EnTiaas v. voie.
EnTie I, 107. II, 387, envie, désir;
àeinvidia; eitTios, envieux, désireux,
jaloux; imidiosus; eilTir I, 304, en-
vier, désirer; invidere. Notre locution
adverbiale à Venvi s'écrivait aatrefois
h V envie y à l'envie de qqn.; on en a
retranché Ve final après le XVP siècle.
EnyieUir v. viel.
Envier v. envie.
Enyiers v. vers et verser,
Enyiezier v. vice.
EnTilanir v. vile.
EiiTillenir v. vile.
Ebt]os v. envie.
EnYiron v. II, 290 et virer.
Environner v. virer.
Environ v. H, 290 et virer.
Enviruner v. virer.
Envis, enviz, à envis II, 289.
Envoi V. voie.
Envoier v. voie.
Envoisement v. vice.
Envoiser, envoiserie v. vice.
Envoisenre, envoisure v. vice.
Envoisie v. vice.
Envoleper v. envoluper.
Envoler v. voler.
Envoluper II, 85. Ch. d. R. p. 17,
enTOleper I,407, envelopper, couvrir;
desvolepery ôter l'enveloppe , décou-
vrir, débarasser; comp. de voluper,
voleper; prov.envolopar, volopar, revo-
lopir Rayn. L. R. On a dérivé voluper
de twlvergj vdutare ; mais ni l'un ni
l'autre de ces verbes ne convient pour
la forme. Je ne connais qu'an seul
mot latin qui, pour la forme, puisse
servir de racine, c'est volup, volupe^ et il
s'agirait de prouver que l'idée primitive
de voluper a été celle de commodité,
de^confort, d'oil se tenir chaudement.
Enyvrer v. ivre.
£nZ) avant v. ans.
Enzy dans v. eus.
Eo Serm. je, v. 1, 123.
Epars V. esparcir.
Er V. hier et II, 269.
Erbe v. herbe.
Erboie v. herbe.
Erbu V. herbe.
Ereinery éreinter ; de ren. Le t de
la forme actuelle est intercalaire.
Eriçon v. heriçon.
Erier, eriere v. rier.
Eriter v. hoir.
Eritet v. hoir.
Erme v. herme.
Ermenie v. ermine.
Ermin v. ermine.
Ermine, hermine II, 25 , hermine ;
de armemusj parce que la peau de cet
animal, qui habite le nord de l'Asie,
était tirée de l'Arménie, Ermenie,
en langue d'oïl.
Ermite v. herme.
Ermoise 1, 55, armoise, appelée vul-
gairement herbe de la St. Jean; cor-
ruption de artemisia; prov. artemezia,
arsemisa, ital. artemisia; de là ermoi-
sié, V. s. 1. M,, préparé avec de l'armoise.
Erramment v. erre.
Erranment v. erre.
Errant v. erre.
Erranment v. erre.
Erre, oire I, 306. n, 212. 368, vo-
yage, chemin, marche, tout ce qui est
nécessaire pour un voyage; dessein,
projet, entreprise; errer, oirer, oir-
rer 1, 154. 172. 196. II, 93; esrer I,
303 , marcher, voyager, agir, se con-
duire; d'où errement, voyage, con-
duite , ordre , manière ; comp. meser-
rer, mal agir, se conduire mal; adv.
errant, erranment, erramment,
erranment, erroment I, 146, 226.
II, 211, incontinent, sur-le-champ.
Dans la vie de St. Léger, on trouve
edrar (Strop. 12 edrat, que M. £. Du
Méril prend pour erat, avec d interca-
laire!), qui nous reporte au latin iterj
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EBR
134
ESC
iterare, ainsi que Tavait d'éjà pensé
Ménage , et non pas de errare. En sui-
vant cette dérivation, on traduira che-
valier, juif errant , par chevalier, juif
marchant, voyageant, ce qui est plus
plausible et plus en accord avec l'idée
qu'on attribuait II ces expressions, que
si Ton songeait à allant çà et là, à
l'aventure.
Errement v. erre.
Errer v. erre.
Erroment v. erre.
Error, ermr I, 255. 265, erreur,
faute, trouble, peine; error,
Erseir v. hier et II, 269.
Ersoir v. hier et II, 269.
Es adv. n, 287.
Es de ipse, v. eis.
Es en les v. el.
Es, eiz I, 191. M. d. F. fal. p. 243,
abeille; pour eps, de apis ou apes;
cfr. es de ipsum; dim. ewette Ben.
V. 335, où \q p syncopé dans ea^ re-
paraît sous la forme v, w^ normand
avette, La forme moderne abeille vient
directement du latin apieula, Achier,
ruche, apier; de apiarium,
Esbahiement v. baïf.
EsbaUr, esbaïr v. baïf.
Esbaldlr v. bald.
Esbaisi II,281, lis. esbahi.
Esbaneier v. bande.
Esbaneis v. bande.
Esbanier v. bande.
Esbanir v. ban.
Esbanoier, esbanoiier v. bande.
Esbanois v. bande.
Esbatamt v. batre.
Esbatement v. batrc
Esbatre v. batre.
Esbaudir v. bald.
Esbaudré v. baldret.
Esbloir II, 338, éblouir; selon M.
Grandgagnage, et avec raison, de l'alle-
mand: ahal. blôdij plodi, hebes, infir-
mus, timidus; ancien norois blaudhr;
vb. j;tô(iSii»t (transitif ) , debilitare, infir-
mare, goth. gaplauthian^ forme qui ex-
plique le prov. (es, em) blauzir. Cfr.
l'allemand moderne blôdsichtig, ocu-
lis hebes.
Esboeler v. boel.
Esboilir v. bolir.
Esbouler v. boule.
Esboulir v. bolir.
Esbrander v. brant.
Esbraoner v. braon.
Esbraser v. brase.
Esbuiller v. boel.
Escaehier v. catir.
Escafaut, esehafautll, 25, écha-
faud. La forme primitive de ce mot a
été escadafalt (DC. s. v. escadafault),
italien catafalco , prov. cadafalc. Esca-
faut est une forme hybride , composée
de cata , eada et de fcdeo , fale. Le c
final s'est permuté en t dans la langue
d'oil. Cata dérive de eatar, voir, de
eaptare^ épier, (Rayn. Lex. R. 111,416),
verbe que la langue d'oïl n'a pas ad-
mis, à ce qu'il semble; fale est l'ahal.
palkOf palhOf poutre. Le p a passé au
phf puis au/. Eaeafaut signifie donc
proprement poutre d'où l'on voit. Nous
n'aurions pas eu besoin d'emprunter
notre catafalque à l'italien catafalco , qui
n'a pas d'autre signification que eeeafaut.
Eseaile v. escale.
Eseailiere v. escale.
Escale, escaile, écaille; dim. esea-
lete. Nous avons conservé les deux
formes écale et écaille j dans un sens
différent. Escale dérive de l'allemand
schalCj tout ce qui est en lames; ahal.
scalay tegimen, gluma, testa, coucha,
etc. Le gothique skalj'a se trouve avec
la signification tuile; mais M. Diefen-
bach, G. W. II, 233, prétend que ce
n'était pas la seule. Esealle signifiait
encore ardoise; escaiiliere, ardoi-
sière. Cfr. le hollandais schalie, ardoise.
Escalete v. escale.
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ESC
135
ESC
^sealgruaite y. eschargaite.
Escame , eseamei , esehame,
esehamel II, 342, escabelle , petit banc
(le bois; de scamellum, EscabeaUy esca-
belle, vient de scabellum. Cfr. M. Grand-
gagnage, Dict. wal. s. v, hamaù
Eseamei t. escame.
Eseamp, eseampee t. champ.
Eseamper v. champ.
Eseanee v. chaor.
Eseaneer t. escbancer.
Eseançon y. escbancer.
Eseandele v. scandele.
Eseandelisier y. scandele.
Eseandle y. scandele.
Eseandre y. scandele.
Eseanle v. scandele.
Eseap, eseapement v. escbaper.
Eseaper y. escbaper.
Eseapin y. escarpin.
Esear y. escbamir.
Esearîr y. escbele.
Esearlate. Dans l'ancienne langue,
ce mot désignait une étoffe et non une
couleur. Il y avait des escarlates
blanches, sanguines, vermeilles, etc.
V. E. d. 1. V. p. 169, note 2 et Ben. III,
p. 801 s. Y. escarlate. Escarlate dérive,
dit-on, du persan scarlat; turc iskerlet
Eseam v. escharnir.
Eseamir v. esebarnir.
Esearnlssement v. escharnir.
Esearpin, eseapin, esehapin,
espèce de soulier, escarpin , pantoufle.
Dérivés dont le simple se trouve dans
l'italien acarpa, soulier (à talon pointu).
Nos mots escarpe, ^^arp^ paraissent
être de la même famille ; italien scarpa.
Quelle est Torigine de ces mots?
L'ancien norois skarpr, abal. scarf,
&u}0\iià''h.m scharf? V. SchwenkD.W.
B. Y. scharf,
Esears v. eschars.
Esearteler v. quart.
Esearter, écarter; de earta (cbarta),
comme le dit Nicot , mot d'abord em-
ployé au jeu de cartes, puis par mé-
taphore dans le sens général de mettre
de côté. Les cartes remontent au
moins au XIY^ siècle.
Eseauehier v. enchalcer.
EseaTeler v. chevel.
Eseayi, eseheyi I, 216, svelte (de
corps), élancé,' dégagé; de Tahal. seqf-
j'an, former, ordonner. Il faut sous-
entendre bien, comme on disait formé
pour bien formé v. former, mole pour
bien mole, p. ex.: Aubris fu biaus,
eschevis o moles (G. 1. L. I, 86). Esche-
wid, Ch. d. R. str. 279, que M. E. Mi-
chel ne comprend pas , est notre mot.
Prov. escafit, mal traduit par Ray-
nouard L. R. III, 143.
Eseereher v. cercher,
Eseerpe v. escharpe.
I. Eseliae, esehee^ eskieeFl. et
Bl. Y. 131 , s. s. et p. r., esehas, esehes,
eskies, butin; deTahal. schâh, butin.
II. Esehae^ esehee, eskiee, s. s. et
p. r. esehas, esehes, eskies, jeu des
échecs. On dérive esehac du persan
sehach, roi, parce que le roi est la
pièce principale. De eschae, on forma
esehakier, eseheqnier, eskiekier
R. d. 1. V. 77, etc. , échiquier; nom par
lequel on désignait aussi une cour de
justice de la Normandie et TAngle-
terre , ainsi que le trésor royal (Q. L.
d. R. p. 238) ; — esehaquer, esehe-
quer, esehekier, répartir également ;
— esehaquete, eskiekete, etc., notre
êchiqueté. V. DC. scacci, scacarium;
et cfr. M. Sachs , Beitrâge zur Sprach-
und Alterthumsforschung, lete Liefer.,
S. 98.
Esehaeer, esehaeier v. chacer.
Esehafaut v. escafaut.
Esehakier v. esehac U.
Esehaleirer v. enchalcer, vers la fin.
Esehame, esehamel v. escame.
Eseliampe, esehampee, même sig-
nification que escamp, eseampee.
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136
ESC
Esehamper, fuir en toute Mte y.
cbamp.
Esehancer, eseaneer, verser à
boire; esehançon, escaiiçon,écban-
son; deTabal. seenhan^ scanejany anglo-
saxon aeencany aujourd'hui achenken,
verre à boire, donner; substantif seenhOf
seeneho, scanej'Oy Imâ. -scancio. Chin-
quer, boire beaucoup , boire à la santé,
dérive également de tchenhen,
Esehançon v. esehancer.
Eschandele v. scandele.
Esehandre v. scandele.
Esehanteler v. chantel.
Esehap, eschapement v.escbaper.
Echaper 1, 175, 18 1. II, 151 , etc.,
eseaper I, 83. i37. 171, exaper I,
341, échapper, se sauver; ne pas eseha-
per pied I, £00, phrase qui signifie
ne pas échapper un seul. On a sou-
vent dérivé eschaper de esehamper (v.
s. V. champ) ; mais, comme l'a déjà fait
observer M. Grundgagnage (s. v. haper),
ce sont deux mots d'origine différente,
bien qu'il ne sache pas s'expliquer la
racine de esekaper. La lettre m ne dis-
paraît pas devant le p. Rechaper dé-
rive du roman eappa, manteau, ainsi
exeappare, sortir du manteau, parce
qu'il gêne dans la fuite. L'étymologie
hybride proposée par M. Diez I, 288.
II, 349, ex et champf, ancien norois
kappy combat, n'a aucun fondement.
M. Diez a en outre le tort, comme Ca-
seneuve et Ménage, de confondre M(;^f»-
per et eschaper. De eschaper vient
esehap^ eseap, échappatoire; eseha-
pement, escapement^ échappement,
fuite; moyen d'échapper. T. II, p. 254
on lit enchapt, qu'il ne faut pas con-
fondre avec l'italien incappare, tomber
dans, de in et cappa; c'est le même
en que dans enfuir, et l'auteur à con-
sidéré chaper, de eschaper, comme le
radical d'un verbe composé. Il eût
mieux valu écrire en cbapt.
Eschapin v. escarpin.
Esehaquer v. eschac II.
Esebaquete v. eschac II.
Esehar v. eschamir.
Eseharcer v. eschars.
Eschareete v. eschars.
Esehardey écharde V. chardon.
Escharde, brèche; échalas, pieu;
vb. escharder, diminuer, fendre ; dé-
pouiller; de Vaha}. seartt , ancien no-
rois skard, incisura; ahal. skertan, an-
cien norois skarda, faire des brèches,
des coupures, diminuer.
Eseharder, carder v. chardon.
Eseharder, fendre v. eschardc
Esehargraite, escalguaite, guet,
sentinelle ; d'où eschargraiter, esehil-
g:uaitierll, 297, faire le guet, épier;
de l'allemand sehaartoacht ^ guet que
chaque citoyen devait faire à son tour.
Nous disons aujourd'hui éschauguette,
Cfr. gaiter pour les variantes de gai te.
Eseharie v. eschele.
Escharir v. eschele.
Eseham v. escharnir.
Eseharnir, eseamir, eschemir,
eskemir, blâmer, railler, se moquer,
honnir, mépriser, outrager ; escham,
eskam, eschem, eskem, dérision,
moquerie, mépris, outrage, honte ; de
l'ahal. skernônj se moquer; skërn^ mo-
querie. Le n final de la forme sub-
stantive se perdit de fort bonne heure
et l'on eut eseliar, eskar^ esker, n,
290, que Roquefort confond avec
eschars; à esehar, en dérision. De
là escharnissement^ esehemisse-
ment, eskemissement, escarnisse-
ment) raillerie, moquerie, insulte, in-
jure, outrage; eschemisseor^ eseher-
nisseur, (eschernisseres ,) railleur,
moqueur.
Escharnissement v. escbamier.
Escharpe^ eseherpe, esehierpe,
escerpe^ écharpe, et poche suspendue
au cou, comme le prouve le vers sui-
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ESC
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ESC
vant : Puis mist main à Tescharpe, s'en
traist le carrenon (Ch. d. S II, p. 128).
Pour retrouver Torigine de ce mot, il
faudrait avant tout savoir laquelle de
ces deux significations a été la primi-
tive ; mais , en tout cas , eaeharpe dé-
rive de l'allemand. Cfr. Tahal. seiherbe,
poche; anglo-saxon aeearfan, couper;
Tall. mod. ac/iarben ou scMrbefiy cou-
per. — Voy. Roquefort, s. v. escherpe.
Esehars, escars, ménager, économe,
chicbe, mesquin, avare; heschars, en
petite quantité; dulmâ. acarpaua, excar-
pus, part, de exearpere pour excerpere
(DC. s. V.), réduire en petit. De là
escharsement, avec ménage, en éparg-
nant ; esehareete, économie, épargne,
ménage ; escharcer, diminuer, afi'aiblir.
Eseharsement v. eschars.
Esehas v. eschac.
Esehaueier v. enchalcer.
Esehauder v. chalt.
Esehaufement v. chaufer.
Esehaufer^ eschaufier v. chaufer.
Esehaufeté v. chaufer.
Esehansfer v. chaufer.
Esehe v. eche.
Eschee v. eschac.
Eseheiteur v. sevré.
Eschekier v. eschac II.
I. Eschele, esehiele, escadron, ba-
taillon, rang, colonne, corps de troupes.
Au lieu de eachiele on trouve quelque-
fois eschiere, prov. esqueira; et il
s'agirait de savoir si ces deux mots
sont identiques dans leur origine, c'est-
à-dire s'il y a eu changement de r en
/ ou de ^ en r. Dans le premier cas,
eschiele i. e. eschiere dériverait de l'alle-
mand aeara^ aujoud'hui scJuir, division,
corps, dans l'allmâ. aussi rang, ligne;
dans le secoud cas nous aurions la dé-
rivation du latin seala. Cependant le
verbe qui répond à ce substantif a tou-
jours un r radical et cela pourrait faire
pencher la balance pour la racine alle-
mande, si l'on n'était en droit d'ad-
mettre deux radicaux différents : esehiele
= scala et eschiere = scara, qui fut rem-
placé par le premier, tandis qu'on con-
serva le verbe d'origine germanique:
escharir, escarir^ eselierir^ dépar-
tir, diviser, partager, séparer, aban-
donner, ordonner, désigner, enseigner,
suggérer; de là l'expression fréquente
ad maisnie escliarie I, 287, avec une
troupe peu nombreuse (choisie?);
escherie) eskerie, sort, destinée, con-
dition; de l'ahal. scarjan^ soerjanj
ordonner, partager,
n. Esehele^ esehiele, 1, 66, échelle ;
de scala,
Esehelle, esehellette v. esehiele.
Eseheoir v. chaor.
Esehequer v. eschac II.
Esehequier v. eschac II.
Esehereher v. cercher.
Eseherie v. eschele.
Eseherir v. eschele.
Esehern, esehemir v. escharnir.
Esehemissement v. escharnir.
Esehemisseor, esehernisseur v.
escharnir.
Eseherpe v. escharpe.
Esches V. eschac.
Eschet V. chaor.
Escheveler v. cbevel.
EscheTl V. escavi.
EscheTln, eskeTin, esquieyin,
échevin ; de l'ahal. seefjino, sceffen; an-
cien saxon scepeno; ail. mod. schofe,
schoppe, scheffen; de schaffeny régler,
arranger, ordonner. Lmâ. scabinus,
scabinius.
Esehewid v. escavi.
Eschi V. eschiver.
Esehiele 9 escadron v. eschele I.
Esehiele, échelle v. eschele II.
Esehiele, esehelle, esehille, son-
nette, clochette; dimin. eschelette,
esehilette, etc. ; de l'ahal. scella, skeUa,
skilla, aujourd'hui schelle, clochette.
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Dans le latin du moyen - âge Untinna-
btUum signifiait souvent une espèce
dlnstrument composé de plusieurs clo-
chettes de divers calibres suspendues
en file à une barre de bois ou de fer
et donnant des sons différents quand on
les frappait l'une après l'autre en ca-
dence. Ce tintinnabidum paraît avoir
été traduit par eschelettes.
Esehiere v. eschele.
Esehierpe v. escharpe.
Esehif, eskipy esquif, embarcation;
esehiper, esquiper, équiper et s'em-
barquer; escMpre, eskipre, marinier,
marin, et non pas esquif, comme le
dit M. F. Michel dans ses Glossaires de
Trist. et de la Ch. d. R. Hschif du goth.
skip, ahal. skif, seef, ancien norois skip,
vaisseau; ainsi/ et i? final, comme dans
la langue d'o'û ; pour eaehiper cfr. an-
cien norois akipa, ordinare, constituere,
eaehipre de l'anglo - saxon aeiper, anc.
norois skipari, ichiffer^ dans l'allemand
moderne.
Esehilgruaitier v. eschargaite.
Eschille, esehilette v. eschiele.
Esehine, eschinee 1, 274, échine;
prov. esquina, esquena, esp, esquena,
ital. schiena. On dérive ordinairement
eschine de apina, mais le p fait quel-
que difficulté pour le eh; je préfère
l'ahal. aktnay aiguille, pointe, épine.
Spina a également la signification de
épine et échine.
Eschinee v. eschine.
Esehiper v. eschif.
Eschlpre v. eschif.
Esehirer, esquirer, escirer, dé-
chirer, écorcher, égratigner; de l'ahal.
akërraftf acerran^ gratter, etc. De là
avec la prép. de^ le composé descM-
rer, desquirer, deseirer, dessirer,
désirer I, U2. 407. II, 38, déchirer,
écorcher, faire une plaie.
Eschis V. eschiver.
Eschiu V. eschiver.
EsehiTer, eskirer, escheyeir I,
225, éviter, fuir, eaquiver; de l'ahal.
aeiu?ian, akiu/tan, aujourd'hui ëcheuen,
fuir, éviter. Esehlu, eskia, esqni,
esehi (altération de eachiu), poltron,
sans coeur, farouche, dur; de l'adj.
aehèUy fuyant par crainte , par répug-
nance ou par peur. T. II, 321 on lit
esehiwid, dans la signification primi-
tive du mot eschiver, c'est-à-dire évi-
ter par crainte , craindre , cavere dans
le texte latin; mais ici ce verbe se
rapporte à la 2e ou à la 4e conj. J'ad-
mets le dernier cas : eacMwre = eaeMure,
en Normandie, pour eachiver des autres
dialectes. On trouve en outre eschis
(en a final), dans la signification de
banni exilé, proscrit, chassé, privé,
séparé, étranger; et alors il faut le
dériver de ezciaua. Enfin, au lieu de
cet eachta , on a , dans le même sens,
eskai, eseu I, 236, qui ne peuvent
guère appartenir à une des deux racines
indiquées, si toutefois l'orthographe est
exacte; ou bien ui est -il un simple
renversement de tu et u représeute-t-
il une forme normande non-diph-
thonguée ?
Escldwid V. eschiver.
Eschuser v. encuser.
Eschut V. escolter.
Escient v. scient.
Esci entre v. scient.
Escillier v. eissil.
Eseintele v. stencele.
Escirer v. eschirer.
Esclairer, esclairier v. clair.
Esclamasse v. clamer.
Esclarcir v. clair.
Esdarcistrat v. clair.
Esclarzir v. clair.
Esclas V. esclier.
Esclat V. esclier.
Esclate R. d. C. d. P. 33, race,
famille, rejetons; de l'ahal. slak-
ta, ib.
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Esclenehe, eselenque, gauche ; de
Tahal. slinCf gauche; holl. slink; allem.
mod. link.
Esclenque v. esclenehe.
Escliee, esclieer v. esclier.
Esclier, esclieer II, 241, fendre,
rompre, briser, voler en éclats; de
Tahal. altzan^ sleizan (sclîzan), aujourd',
hui schleissen, anglo-saxon slitan, bri-
ser, déchirer. De là eselit, esclice,
éclat, et eselat^ (eselaz, eselas), ibld ;
vb. esclater^ éclater, yoler en éclats.
Escliste V. esclistre.
Eselistre, eselistell, 44, éclair.
Ce mot est d'origine allemande ; l'an-
cien norois glitta, le suédois glittray
Tanglais çlister, glittery signifient bril-
ler. Cfr.Dief.G.W.II,413. L'ancienne
langue se servait aussi de eapart pour
exprimer la même idée. Eclair vient
de éclaiser, exclarare. On trouve dans
nos patois : champenois lumer, faire des
éclairs, de lumen ; ancienne principauté
de Montbéliard éluzetf éclair, de eslui-
sir, ex lucere ; Lorraine, alaude^ éclair.
Eselit V. esclier.
Eselo, trace des pieds, vestige ; prov.
esdau, bruit du pied du cheval, et trace;
de l'ahal. alag^ alact coup, transposé
en sclOf allmâ. slac, coup et trace. Cfr.
R. d. 1. V. p. 208.
Esclore v. clore.
Eseoer ▼. coe.
Eseole II, 393, école; achola (Ox^lii
loisir).
Eseolre v. escorre.
Eseolter, eseulter, aseouter, as-
euter, eseuter, eseoter, eseouter
11,268. 317. 326. écouter, attendre;
de auaeultare; cfr. Ben. s. v. escutoent
et M. d. F. II, 360; de là eseot, es-
ent, esehut, eseout, puis avec ^, es-
eoate I, 293, II, 138, espion, guet;
faire eseout, eatre en eacout, écouter
attentivement, épier; donner eseout y
donner audience.
Eseomenier^ eseommenier v.
commun.
Eseommeniement v. commun.
Eseommuiiion v. commun.
Escommuniement v. commun.
Escoiidire, eseundire 1, 11 7, 237.
292, excuser, disculper, justifier, pré-
texter des excuses, contester, contredire,
refuser, repousser, empêcher, défendre ;
et avec le pronom se ; subst. eseondit
II, 29, excuse, justification, échappa-
toire , refus , opposition. Du lat. m.-â.
exeondicere, V. des détails Rayn. Lex.
R. 111, 162 s. V. escondire.
Eseondit v. escondire.
Eseondre v. esconser.
Eseons v. esconser.
Eseonser, eseunser 1,88, cacher,
se cacher ; soleil eseonsant , soleil cou-
chant; part. pas. eseonsé et eseons,
à la rime; de absconeusy avec syncope
du b et puis permutation do l'a en e ;
ital. ascondere. De même qu'en prov.,
on trouve à la fin du XIIP siècle la
forme eseondre, qui dérive de l'infi-
nitif latin; esp., port, esconder. T. I,
235 esconser dans le sens de aombrer,
V. 8. V. Comp. reseonser, reseunser
II, 297, cacher, se cacher, se retirer;
soleil r eseonsé y soleil couché. Quant à
la forme seonser II, 44, ce n'est que
esconser avec aphérèse de la voyelle e,
Eseopir, eseupir, cracher; prov.
escopir, escupir; port., esp. escupir.
Raynouard dérive escopir de spuere,
mais cette étymologie est absurde quant
à la forme; il aurait fallu, au moins,
di^mQiiieexspuere = ecspuere, d'oîï, avec
renversement, on aurait pu obtenir es-
eupere ; mais une pareille transformation
est contre les usages de la langue d'oïl
et du prov., l'espagnol seul la connaît.
Ce mot seupir (Rayn. L. R. III, 156) est
très-répandu ; il s'est conservé dans le
wallon scuipuy dans le valaque scuipire;
I le patois de Montbéliard a cuper (pro-
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noncez c pour ainsi dire tiu , en tirant
e t vers le q), sbst. eupet, cuperetj cra-
chat; le gallois côp^ cuip signifie écume
(de la bouche) , etc. , v. Dief. G. W. II,
296 ; de sorte qu'on a le droit de cher-
cher une origine particulière à seupir,
<supiry qui se trouve sans doute dans
le celti(iue.
Eseorce, escorchell, 241, écorce;
prov. escorsa; decortexy avec influence
du verbe suivant pour le es; vb. escor-
cer, escorchier, escourchier II, 229,
écorcer, et écorcher; de excorticare.
Caseneuve dér. eseorce de acortum, cuir,
scorteuSf ècorteaj de cuir; en effet la
peau et Técorce sont regardées comme
semblables , ainsi que le prouve le verbe ;
néanmoins je préfère la dér. de cortex ,
parce que les langues romanes offrent
encore d'autres formes de cette famille :
ital. corteccia, esp. corteza, port, cor-
tiça, qui ne peuvent venir que de Tad-
ject. corticeus, corticea. V. Mén. s.v.
écorcher.
Escorcer v. eseorce.
Eseorehe v. eseorce.
Eseorehier, écorcher v. eseorce.
Escorchier, écourter V. cort adj.
Escorcier, écourter v. cort adj.
Eseomofle. On lit dans Ben. v.
15362: Cuit m'a li reis del eseornofle^
servi m'a d'estrange gastel. Ce mot
que M. Fr. Michel ne sait s'expliquer,
me semble fabriqué d'abord pour rimer
avec sojle^ qui si trouve au vers précé-
dent, et ensuite pour maintenir la com-
paraison avec gastel. Eseomofle a son
radical dans escorner, humilier, outra-
ger, honnir, couvrir de honte, c'est-
à-dire proprement enlever les cornes à
quelqu'un ; de cornu, Cfr. de la même
source écornifler.
Escorre, escurre, eseoure, es-
COlre II, 151 et suiv. ; escorre la proie
II, 152, note ; esC0SSe,esC0U8Se,ébran-
emcnt, sccousee (excusaus), excussa;
comp. reseorre, reseurre, rescoure,
reseeure, reseolre U, i5i etsuir.;
reseosse, resciisse,reseoasse, action
de délivrer, de secourir, secours. Sur
eacouer et secouer (succutere) v. II, 154.
Eseors, eszeorz v. cort adj.
Escosse V. escorre.
Escot, espion y. escolter.
Escot II, 196, écot; Imâ. seotum, a
d'abord signifié taxe, cens, redevance;
DC. s. V. scot, et cfr. Ruteb. 1, 448; vb.
escoter, payer l'écot, être victime.
De l'allemand : ancien frison skot^ sué-
dois skottf anglais scot, ail. mod. schoss,
impôt. La racine de l'homonjrme éeot
signifiant éclat de bois qui reste sur
une branche mal coupée, est aussi alle-
mande: ahal. scuz.
Eseote , écoute , corde attachée au
coin inférieur de la voile ; du suédois
skot, ib., ail. mod. schote, anglais sheat,
sheet,
Escoter v. escot.
Escouer, écourter v. coe.
Escouer, secouer y. escorre.
EscoarcMer v. eseorce.
Eseoureier y. cort adj.
Eseoure v. escorre.
Escousse V. escorre.
Escout, eseoute v. escolter.
Escouter v. escolter.
Escrafe v. escraper.
Eseran , écran ; de Tahal. seranna,
banc, selon les uns; de sehragen, tré-
teau à pieds croisés, selon d'autres.
M. Chevalet fait venir eseran de skimit
tout ce qui protège, garantit, mais il
ne dit pas comment cela est possible.
Escraper, enlever en raclant; du
néerlandais schrapen, ib., allmâ. sehra-
fen. De la même racine vient eserafc,
escrefe, nageoire , encore sans e pré-
posé dans les M. s. J., scrafe H, 114.
Eseraser, écraser; de l'ancien no-
rois krassa, briser, broyer.
EscraTcnter y. crever.
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Escraveure v. crever.
Escrefe v. escraper.
Eseregrne v. escrin.
Eseremie v. escremir.
Eseremir, eskermir 1, 387, escri-
mer, faire des armes, se battre, se dé-
fendre; eseremie, eskermie, fait
d'armes , jeu de l'épée, joute ; de Tabal.
scirnij »A:tr«i,»^^rm,bouclier,protection ;
skirman, allmâ. achirmeny escrimer,
combattre. Nos mots escrime^ escrimer
sont de cette source.
Escreture v. escrire.
Escreventer v. crever.
Eseriyisse, écrevisse, et sorte d'ar-
mure, cuirasse faite en façon d'écaillés;
de Tabal. krebiz^ aujourd'hui krebs,
écrevisse.
Eseriegrne v. escrin.
Eserienne v. escrin.
Escrier v. crier.
Eserigrnet v. escrin.
Eserin Q. L. d. E. 22, coffre, cassette,
écrin; dimin. eserinet, eserigrnet, de
smHnium. Au même scrinium, par le
moyen de screuna, chambre du bas
étage, qui se trouve dans la loi Salique,
on rapporte esereg^ne, eserienne,
eseriegrne, petite maison, lieu oil
s'assemblent les femmes pour la veil-
lée. Bans les derniers temps, on a
élevé des doutes sur cette étymologie,
sans toutefois la renverser par des rai-
sons déterminantes.
Eserinet v. escrin.
Escripture v. escrire.
Eserire, escrlTre II, 155, écrire,
inscrire, graver; eserit I, 196. 316,
écrit, ordonnance; saHptum; eseri-
ture, esereture, eseripture 1, 187.
251, écriture, écrit; Ecriture sainte;
comp. deserire,deseriTreII, 156, dé-
crire, raconter, faire l'histoire de, descri-
bere; soserire, souscrire; subseribei'e.
Eseriture v. escrire.
Ëseriyre v, escrire.
Eserois v. croissir.
Eseroistre v. croistre.
Escroler v. roe.
Escu V. eschiver.
Eseueil, eseueillir v. cueillir.
Eseuel v. cueillir.
Eseuele II, 297, écuelle; de acu-
teUa; prov. escudela, ital. scodella.
Eseuier v. escut.
Eseolter v. escolter.
Eseume, écume; de l'ahal. scûm^
anglais aeumy suédois skutnm, bas -saxon
schuunij etc. ; de là eseumer, écumer.
Voy. DC. les mots sous Escumator.
Eseumengement v. commun.
Eseumenier v. commun.
Eseumer v. eseume.
Eseuminier v. commun.
Eseunbrier v. comble.
Eseundire v. escondire.
Eseunser v. esconser.
Eseupir v. escopir.
Eseiirel,eseureil,eseariel, eseu-
rol, eseuroil , s. s. et p. r. esenreas,
eseuros, eseurous, écureuil; mantel
éPeseurelj manteau fourré ou garni de
peaux d'écureuil; — de sciuruSy dimi-
nutif sciîtrulits.
Eseureil v. escurel.
Eseurer v. cure.
Eseureus v. escurel.
Eseurie, écurie; deTahal. scûraySll-
msL.schiure, allmod. scheuer, Imâ.scuria.
Eseuriel v. escurel.
Eseuroil, esenrol v. escurel.
Eseuros v. escurel.
Eseurous v. escurel.
Eseurre v. escorre.
EseilS V. encuser.
Eseuser v. encuser.
Eseusson v. escut.
Eseut, espion v. escolter.
Eseut, s. s. et p. r. eseuz , eseus I,
83. 97, bouclier; au figuré combattant ;
de scutum; escu de qttartier 1, 182, écu
posé sur le côté ; de là eseuier, es-
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qaier I, 325. II, 328. 343, écuyer,
titre que les jeunes gens prenaient à
rage de quatorze ans, et qui leur accor-
dait le port de Tépée (v. Roq. s. v.);
eseosson, écusson pour les armoiries.
Eseuter y. escolter.
Escuz T. escut.
Esdemetre y. mètre.
EsdeTenir y. yenir.
Esdire y. dire.
Esdit part, de esdire.
Esdresser v. drescer.
Esduire y. duire.
Esement y. eis et II, 277.
Esficher y. ficher.
Esfoidre y. foldre.
Esforbir y. forbir.
Esforeement y. fort.
Esforeer y. fort.
Esforchier y. fort.
Esforeier, esforcis y. fort.
Esfors, esfort y. fort.
Esforz y. fort.
Esfraindre y. fraindre.
Esfreer ▼. froior.
Esfrei, esfreîer y. froior.
Esfreissement y. froior.
Esfreur y. froior.
Esfroi, esfroier y. froior.
Esfandrer y. fond.
Esgraiement y. gai.
Esgaier y. gai.
Esgard, esgrarde, esgardement y.
garder.
Esgardeor y. garder.
Esgarder, esgardeir y. garder.
Esgarderes y. garder.
Esgarer y. garer.
Esgart y. garder.
Esgoïr y. joïr.
Esgouter y. gote.
Esgrafer y. grafe.
Esgrrafigner y. grafe.
Esgmgrnier y. esgrumer.
Esgrumer, esgrimer,esgragiiier,
esgruniery réduire en fragments, rom-
pre ptur petits morceaux, enleyer on
morceau, réduire en pondre; duholL
kruimej allmod. hrume^ bas-saxon Arom^,
anglo-saxon erumây petit morceau pro-
duit par brojement.
Esgrmner, esgrnmier y. esgrumer
Esgroarder y. garder.
Esgruarer y. garer.
Eshaleer, eshaleier y. hait.
Eshaueer, eshaueier y. hait.
Esinent (est) I, 48, est resté non
rempli, non accompli, non acquitté,
pendant. Gainent est un mot rare, qui
tient à ainere^ si toutefois j'en ai bien
saisi la signification.
Esjoïance y. joïr.
Esjoie subj. de esjoïr.
EsjoYr y. joïr.
Esker y. eschamir.
Eskerie y. eschele.
Eskermie y. escremir.
Eskermir y. escremir.
Eskem, eskemir y. eschamir.
Eskemissement y. eschamir.
Eskevin y. escheyin.
Eskiec y. eschac.
Eskiekete y. eschac n.
Eskiekier y. eschac II.
Eskies y. eschac.
Eskip y. eschif.
Eskipre y. eschif.
Eskin y. echiyrer.
Eskiyer y. eschiyer.
Eskui y. eschiyer.
Eslais subst. y. laier.
Eslaisser y. laier.
Esleetion y. lire.
Esleeeement y. liet.
Esleeehier y. liet.
Esleecier y. liet.
Esleger, eslegier y. esligier.
Esleicier y. liet.
Esleire y. lire.
Esleit y. lire.
Ësleue part, de esleire.
Esles subst. y. laier.
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ESL
143
ESN
Eslesser y. laier.
Esleyer v. lever.
Eslider, glisser, affleurer; de l'an-
glo-saxon slîdan, ib.
EsHeeer v. liet.
Eslier v. lier.
Esligrer v. esligier.
Esligrier, eslegier, esligrer, esle-
gerll,67. Ben. 1,1462. Fl.etB1.1294,
compenser, payer. La forme de ce mot
repousse toute liaison avec lier, et le
sens même ne permettrait pas de Vj
réunir; il faudrait admettre l'idée d'en-
gagement, et de là on ne saurait passer
à compenser. On pourrait songer à
legiery ligier, mais ici encore le sens
ne concorde pas avec notre verbe.
Eaîegier a son origine dans la famille
du gotb. ligan, abal. liggany leggen, etc. ;
je prends pour point de départ la signi-
fication fixer, établir, qui se retrouve
entre autres dans Tancien frison laga,
et, à tous égards, on y peut rapporter
l'idée exprimée par notre mot. Pour
la forme, il n'y a aucune difficulté.
Eslire v. lire.
Esllt V. lire.
Eslitore v. lire.
Esloeher v. locher.
Eslocier v. locher.
Esmaer v. esmaier.
Esmai t. esmaier.
Esmaiable v. esmaier.
Esmaianee v. esmaier.
Esmaiement v. esmaier.
Esmaier, esmoier, esmaer II, 248,
327. 337, faire perdre courage, inquié-
ter, émouvoir, troubler, épouvanter;
se troubler, être en peine , en inquié-
tude; subst. esmai, esmei, esmoi II,
312. 337, notre émoi, le seul mot de
cette famille qui nous est resté; es-
maianee, émoi, frayeur ; esmaiement,
émoi, frayeur; esmaiaMe, propre à
faire perdre le courage , qui n'est pas
de nature à iesmam\ Mot hybride,
de es privatif latin et du goth. magan,
âvvaad-UL, ia^veiv — subst. mahtSy
ÔVVaflLÇ, îa/VÇ, XQCCTOÇ.
Esmail v. esmal.
Esmal, esmail, s. s. et p. r. esmaus,
émail; de l'ahal. smaltjan, smelzan,
B,ng\o'Sa,xon8meltan, à]lmoà.8chmelzen,
fondre; Imâ smaltum, esmalctm, encau-
stum, liquati coloratique metalli pig-
mentum. La langue d'oïl a apocope
le t final; italien amalto, espagnol et
portugais esmalte, provençal esmattt.
Esmance v. aesmer.
Esmarir, esmarrir v. marir.
Esmaus v. esmal.
Esme, casque v. healme.
Esme, estimation y. aesmer.
Esmee v. aesmer.
Esmei v. esmaier.
Esmer v. aesmer.
Esmeralde, esmeraude, émeraude ;
de amaragdua, avec changement de g
en l, comme le prouvent les formes
maragde, maracda^ du provençal, es-
meracda de l'ancien espagnol.
Esmeraude v. esmeralde.
Esmerer v. mer I.
Esmerillon, émérillon, oiseau de
proie; dérivé par renforcement de me-
rulu8, meriUa. L'ahal. amirl, l'allmod.
schmerl, achmirl, merly mirle émérillon,
ont la même origine ; mais esmerillon
ne dérive pas de là, comme on l'a
avancé.
Esmerreiller v. merveille.
Esmervillement v. merveille.
Esmerriller v. merveille.
Esmier v. mie.
Esmoi, esmoier v. esmaier.
Esmonder v. monde I.
Esmo?ement v. movoir.
EsmoToir v. movoir.
Esneke, esneque, sorte de navire ;
de l'anc. norois bneekia, ahal. snaga
allmâ. snecke, ib.; selon M. Grimm III
437 B.fSlié h schnecke f Umax, concha.
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ESN
144
ESP
Cfr. Schwenk D. W. s. v. schnake, DC.
B. V naca,
Esneque v. esneke.
Esnuer t. nud.
Esoigrne ▼. soin.
Espace II, 205, espace, interyalle;
spatium,
Espaenter, espoenter I, 373. II,
174. Ch. d, R. str. 123, épouvanter, ef-
frayer; de expavena, de expavere. Notre
forme actuelle a un t? intercalaire : espo-
venter y espotwanter. Quant à espoenter,
il s'est formé par l'affaiblissement du v
pTÏmitiî en u : espauenter, espoenter. De
là espoentement II, 37, espoeutei-
SOn, crainte, épouvante ; espoentaule
1, 126, qui cause de TépouYante, efeo-
yable; espoentus, peureux, ombrageux.
Espairgme v. eepargner.
EspairnaMe v. espargner.
Espaimanee v. espargner.
Espairne v. espargne.
Espalde, espaule II, 363. 373.
épaule; prov. espatla, espalla; de spa:
<A«^(spatula),dimin. de spatha. Notre
mot espalier a la même origine; c'est
bien à tort et sans la moindre néces-
sité qu'on l'a dérivé de palus ou de
l'italien spaUa.
Espan, espane II, 255, empan, me-
sure de la main étendue; de l'abal.
spanney aujourd'hui spanne, même
signification, de spannan, spannen^
étendre. Pour la forme sans e final
on peut cfr. l'allmâ. span.
Espandre II, 366, épandre, répan-
dre , s'étendre , se répandre , se disper-
ser; se lancer, se hasarder; de expan-
dere; d'où respandre 1, 285, répandre,
disperser. Du même radical et comme
forme collatérale de espandre, on avait
fait espanir, pour espandir, signifiant
étendre, développer, épanouir. C'est
de cet espanir que nous avons fait
épanouir, par extension de forme.
Espane v. espan.
Espaneir v. pan.
Espanir, étendre v. espandre.
Espanir, expier v. pan.
Espanoir v. pan.
Esparcir II, 44, éclairer, faire des
éclairs; de spargere; esp. esparcir,
port, espargir, ital. spargere, prov.
esparger, esparser, dans les S.d.S.B.
espar jer avec le sens de répandre, dis-
siper. Espars, epars II, 220. 253,
épars, dispersé; de sparsus.
Esparsrner, espargmier, espar-
nier II, 304. 306, épargner: s'espar-
gnier, se modérer, se t«nir sur la ré-
serve, se ménager; esparn, espair-
grue, esperne, espairne, espair-
nance, action d'épargner, quartier;
espamaMe, espaimable, qui mé-
nage, économe; miséricordieux. Quelle
est la racine de ces mots? Il est ridi-
cule de penser au latin parcere, quoi-
qu'il y ait sans doute af&nité entre es-
pargner et parcere. M. Schwenk con-
fronte espargner avec sparen, épargner,
ahal. sparan, islandais spara; mais il
est difficile de s'expliquer comment
espargner s'est formé de sparan, sur-
tout quand on a égard à l'ital. spa-
ragnare, sparmiare, risparmiare, et au
bourguignon reparmer.
Espargrnier v. espargner.
Espam V. espargner.
EspamaMe v. espargner.
Espamier v. espargnier.
Esparpeiller, éparpiller. Ce mot
est un dérivé du latin papilio , qui as-
ymi papalio en cz.iBJLsin.y patpaglioM &i
italien, parpaillo en provençal; d'oii le
verbe sparpagliare, esparpalhar, en pro-
vençal moderne esfarfalhar de farfaUa,
papillon (v. Honorât s. v.). Je ne con-
nais pas, il est vrai , parpaillo ou par-
peille dans la langue d'oïl; mais il doit
avoir existé , car plusieurs de nos pa-
tois en font usage , p. ex. en Franche-
Comté , dans les environs de Montbé-
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ESÎ>
145
ESP
liard, les enfants font la chasse aux
parpaillots, Cfr. Rabelais I, 11, Mén.
8. y. parpaillaut et ci-dessous paveillon.
Espars t. esparcir.
Espartir ▼. part.
Espasmiz t. pasmison.
Espeaut y. espeler.
I. Espeee, espeze I, 185. 220,
espèce; «p^o^s; especial II. 93, parti-
culier, spécial ; speeiaUa; ady. especial-
ment,espeeiaument, spécialement
1, 252, spécialement; par ««;9tf<}M[/II, 375,
spécialement, principalement, surtout.
II. Espèce, espesee, espisce II,
118 P. d. B. 4585,épice; pro?. especia,
ital. spezie; de apeciesy qui ayait pris
cette signification après Tâge classique.
Cfr. espèce I, et Mén. s, y. épices.
Espeche^épeiche; derahal. «p<'A,pic.
Especial, espeeialment v. espèce I.
Especiaumeut y. espèce I.
Espee y. spede.
Espeie, espeier v. spede,,
Espeir y. eaperer.
Espeis, espeisse y. espois.
Espeisser y. espois.
Espeler, l re pers. s. pr. ind. espel,
espeaut 3 e p. s. Ib., dire, signifier,
expliquer; aujourd'hui épeler ; dugoth.
spillôrty raconter, annoncer ; abal. ipel-
Ion, La forme primitiye, sans e préposé,
se trouye encore dans les Q. L. d. R.
II, 162: Que ipelt que tu es si dehai-
tezesîenmegriz? Que signifie que, etc.
Espenir y. pan.
Espérance, esperanehey. espérer.
Esperdre y. perdre.
Espérer I, 220, espérer, attendre,
appréhender, craindre; de sperare; la
1 re pers. sing. prés. ind. qui ayait la
diphthongaison ot, et: espoir, espeir,
nous a fourni le subst. homonyme II,
175 :se8poir , attente, appréhension, le-
quel paraît s'être employé d'abord ayec
les pronoms mon, ton, son; cfr. yoil:
cette 1 re pers. s'empl. aussi adv. II,
Bnr^uy, lan^e d'oïl Glossaire. UI. Éd.
291; à* espérer dér. par le part. prés.
sperance, espérance, esperanche
1, 191.374. 11,293, espérance, crainte ;
comp. despererl, 122, désespérer;
d'où desperanee, désespérance II,
19. 345, désespoir, chagrin yiolent
desperacion I, 220, désespoir.
Esperir, éveiller, exciter; s^cspc-
rir, s'éyeiUer ; de expergere^ peut-être
ayec influence de expergisoere. Le ^ a été
syncopé. Rcspcrir, ranimer, réveiller.
Esperit, espirit, espir I, 47, 145.
228. 251, esprit, âme; la troisième
personne de la Trinité; esprits bons
ou mauvais; de spiritus; espirital,
esperital (espiritaus), esperitel,
spirituel I, 183. II, 133, spirituel;
immatériel ; »p»n^ua/««, spintalis; adv.
spiriiueilment, espiritelment, es-
peritelmenti, 122. II, 176. 211, spi-
rituellement, en esprit; dér. CSpcritC
I, 117, le Saint-Esprit; cspcritable
I, 145, spirituel, céleste; comp. es«
pirer, inspirer, souffler, animer; es-
pire, souffle; aspirer, inspirer, ani-
mer; â»/7/rar^;d'oiiaspiremeut, souf-
fle; — aspirationi, 215, aspiration,
inspiration; de aspiratio; — sospircr,
sopirer, snspirer, sonspirer 1, 134.
315. II, 10. 112, soupirer, pleurer,
regretter; suspirare; SOSpir, SUSpir,
SOaspir I, 345. II, 249, soupir; sus-
pirium\ souspiremcnt, ib.; sospi-
ros, langoureux, gémissant.
EsperitaMe v. esperit.
Esperital, esperitaos v. esperit.
Esperite y. esperit.
Esperitel, esperitelementv. espe-
rit.
Espermenter I, 371, reconnaître
par l'épreuve, par l'expérience ; de ex-
perimentum; propr. experimentare.
Espeme v. espargner.
Esperon v. esporon.
Esperonner v. esporon.
Espert V. apert.
10
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À
ESP
146
ESP
Esperrier, esperrer, esprerier
II,253.337.épemer; Imâ. sparvariut;
de Tabal. êparwâri^ aujourd'hui tper^
beTf même signification. Sparva, en
goth., signifie moineau; et aparwâri
signifie, dit -on, aperlingfalkey (sper-
/iny= moineau; /fl/Ar^= faucon). V.
Schwenk D. W. s. v.
Espes y. espois.
Espesee ▼. espèce II.
Espessement y. espois.
Espeyr I, 225 pour espeir.
Espeze ▼. espèce I.
Espiee ▼. espèce II.
Espie, espiement ▼. espier.
Espiell, 182, espiolP. d. B. 2995.
3063. 22U,espiexR. d. M. 1768, épieu,
sorte d^arme, lance; de spiculum. On
confond sans cesse ce mot arec espiet
(y. ci-dessous), et on regarde ce dernier
comme le primitif de espiea II, 194,
notre épieu, tandis qu'il faut admettre
espiew^apiel, u^=sl; et de eapiet n'au-
rait jamais pu produire eu de etpieu.
Esplerl, 72. 296. II, 72, épier, dé-
couyrir; de Tahal. spehôn, êpiohon,
allmod. spâhefif épier. Espie fém. I,
212. 306. 394, espion; de V ahài speha.
Notre forme masculine est de date bien
postérieure; italien epioney d'où les
Allemands on tiré leur apùm. De là
espiement R. d. 1. Y. 63, action d'épier,
embuscade.
Espies y. espiet.
Espiet I, 291, li espiez Ch. d. S.
I. 255, del espiet Ch. d. R. 52 ; od
les trencbanz espiez Ben. II, 504 ; par
nos espies R. d.M. p. 66; espie l, 74,
épieu, lance. Il faut bien distinguer
ce mot de espiel (y. p. b.), dont il se
sépare par la finale et l'étymologie.
De l'ahal. apioz, épiez , speoz, épieu;
anglo-saxon apitu; àllmâ. «pf>2,aujourd'-
hui apiesSf pique, épieu.
Espieu y. espiel.
Espiex y. espiel.
Espiez y. espiet.
Espine II, II8. 257, épine; aube-
pin; apina; espinos, espinas I» 106,
épineux: apinoauê,
Espinoehe, épinard; comme l'ita-
lien apinaee^ ce moit doit dériyer dHine
forme latine barbare apinaeeua, tandis
que épinard yient de apina (à cause
des feuilles écbancrées). Diyers patois
ont conseryé eapinoehe^ entres celui
de Montbéliard : épinoiehe.
Espinos, espinos y. espine.
Espiol y. espiel.
Espir y. esperit.
Espire, espirer y. esperit.
Espirit y. esperit.
Espirital, espiritaus y. esperit.
Espiritelment y. esperit.
Espisee y. espèce n.
Espleit y. plier.
Espleiter y. plier.
Esploier y. plier.
Esploit y. plier.
Esploiter y. plier.
Espoentanle y. espaenter.
Espoenteison y. espaenter.
Espoentement y. espaenter.
Espoenter y. espaenter.
Espoentns y. espaenter.
Espoigrne n, 113 subj. prés, du
yerbe espondre, s. v. despondre.
Espoir, y. espérer.
Espois, espeis, espes n. 850. 373,
épais; de apiaaua; de là espessement
I, 3 64, d'une manière épaisse, en grande
foule; espoisser, espeisser n, 242,
deyenir épais, grossir, s'épaissir; 68-
poisse, espoise, espeisse, épaisseur,
fourré.
Espoise y. espois.
Espoisse, espoisser y. espois.
Esponde, bois de lit, bord du lit,
leyée, cbausée, digue; aponda.
Espondre, exposer y. despondre.
Espondre, promettre; apondere;
esponse, caution; aponaua; espOS^ 6S«
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MP
147
ËSS
poosir, 379, financé, époux; spouse,
espousel, 126. 314, financée, épouse;
aponsua, iponaa; esposer^ espuser,
espouserI,73. 170. 296.11,161, épou-
ser, marier; sponsare ; de là espouserie^
épousailles; espousaig^, épousailles,
célébration de mariage ; — despondre,
depondre, promettre, ratifier; deapon*
dere; respondre I, 132, responre I,
207 ayec d syncopé , répondre , cau-
tionner; reapondere; responS) res-
puns I, 131, réponse; r&aponaum,
Esponse y. espondre.
Esporon, esperon I, 55. 83, épe-
ron; de l'abal. apo9% ib., aujourd'hui
apom; — échapper par eaperonll, 215,
échapper à force d'éperons, en piquant
des deux; à eaperona^ à toute bride,
bride abattue; yb. esporoBBer, espoa-
Tonner, esperonner I, 337. II, 43.
858, éperonner, stimuler.
Esporonner y. esporon.
Esposer y. espondre.
Espourounner y. esporon.
Espous y. espondre.
Espousaigres y. espondre.
Esponse y. espondre.
Espouser, espouserie y. espondre.
Espreker, esprequer, poindre, pi-
quer; du néerlandais prikkenj ib.
Esprendre y. prendre.
Esprequer y. espreker.
EsprOTler y. espervier.
EspriBgrale y. espringer.
Espringror, espringrler, esprin-
gVL^Tj danser en sautant, en trépignant,
sauter ; d'où espringale, espringerie,
cette e gpèce de danse ; de l'ahal aprin-
gan, même signification. Eapringale
signifiait aussi machine propre à lancer
de grosses pierres, plus tard un moyen
canon, et il est d'autant plus probable
que ce mot est identique ayec l'autre,
que apringan est affilié par sa racine
à aprikanj rompre, briser. V. R. d. 1.
V. 306.
Espringrorie y. espringer.
Esprlnfier y. espringer.
Esprlngraer y. espringer.
Esproher, asperger; de l'ahal.
apruejen, apiilheHy mouiller, asperger.
Esprohon, étoumeau; de rahal.«pra,
ib., oiseau qui, dans l'ail, moderne est
connu sous les différents noms aprehe,
apreehe, apretae, apreWj aprinne,
EsproTanee y. proyer.
EsproTO, esproTer y. proyer.
EspruTor v. proyer.
Espaehier ?. puiz.
Espuiser y. puiz.
Espurgrement y. purger.
Espurgrier y. purger.
Espuser^ épouser y. espondre.
Espusier^ épuiser y. puiz.
Esquaehier y. quat.
Esquarteler y. quart.
Esquarterer y. quart.
Esquel y. cueillir.
Esquerre y. querre.
Esqaier y. escut.
Esquieyin y. escheyin.
Esquiper y. eschif.
Esquirer y. eschirer.
Esraeer y. raïs.
Esraehier y. raïs.
Esragrer, esragrter, enrager y. rage.
Esragrer^esragrier, arracher y. raïs.
Esragriement y. rage.
Esrer y. erre.
Essain, 94.313.R.d.Ren.iy,249,
essai, petite portion de qqcb. qui sert
à juger du reste; essaler, asaier I,
222. 336. n, 14. 51, examiner, juger
de quelque chose, essayer. La forme de
ce mot ne permet pas qu'on le dériye
de aapor ou eapere, comme on l'a pro-
posé. Il yient de exagiumj l'action de
peser, d'où examen, etc. (Muratori.)
Essaier y. essai.
Essaleer y. hait.
Essalir y. saillir.
Essample y. exemple.
10»
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£88
148
EST
Essarty terre défrichée, essariemeni,
destruction, carnage; essarter Ch. d.
£. n, 114, détruire, rtyager; de ex-
êorritumf exêorritare.
Essaueement ▼. hait.
Essaueier ▼. hait.
Essaut ▼. saillir.
Esseketenr v. seyre.
Essemple ▼. exemple.
Essealer ▼. seul.
Essientos ▼. scient.
EssU ▼. eissil.
EssUler v. eissil.
Essiment ▼. eis et II, 277.
Esslr ▼. issir.
Essoigrne, essoi^er y. soin.
Essoine, essoinement v. soin.
Essoiner ▼. soin.
Essoinleres y. soin.
Essombre y. ombre.
Essone y. soin.
Essonier y. soId.
Essorber y. orbe.
Essoreiller y. oreille.
Essai 9 essuier y. suc.
Essai on y. suc.
Est II, 252, écrit quelquefois eycc h
dans les Q. L. d. R., est; de l'anglo-saxon
^<f*/,oriens. Cfr.Dief.G. W.T,108.109.
Estable« estaable I, 815, étable;
itabulum; yb. establer^ mettre à l'étable.
Estable adj. y. steir.
Establer y. estable.
Establie y. steir.
Establir y. steir.
Establlssement y. steir.
Estaehe, estaee, estaqae II, 57,
pieu, poteau, colonne; Imâ. staca, sta-
cha, etteeha^ etc. ; de l'anglo-saxon staca^
pieu, etc.; suédois «toAra; ancien frison
8take, De là estacliier, estaqaier,
attacher à un pieu; estaeheis, combat,
surtout auprès des palissades d'une
YÎÎle ou d'un château. Cfir. l'allemand
moderne stacket, fermeture de palissa-
des ou de lattes.
Estaeheis y. estaehe.
Estaehier y. estaehe.
Estagre y. steir.
Esta^er y. steir.
Estaisre y. steir.
Estaindre y. estelndre.
EstalII, 99. 163, place, séjour, po-
sition, arrêt, action de s'arrêter. Rendre^
livrer estai, s'arrêter pour combattre,
pour se défendre; prendre estalf pren-
dre position, se placer, s'arrêter; à
eetal, en place, en repos, fixement.
De Tahal. etal^ station, lieu, séjour,
demeure, écurie. De là estàler, s'ar-
rêter, résister, combattre. Plusieurs de
nos patois, p. ex. dans la principauté
de Montbéliard , ont conservé le mot
étals (estale), écurie ; d'oii estalon R.
d.l. y. 28 (note), étalon (equus ad stal-
lum). L'ancienne langue connaissait
déjà les significations dériYées que nous
donnons à étal, étaler,
Estale Y. estai.
Estaler y. estai.
Estalon y. estai.
Estane y. estancher.
Estanee y. steir.
Estaneer y. estancher.
Estaneher,estanehier, estaneer,
estansrehier I, 354. Il, 213. arrêter,
étaneher, rassasier; harasser, exténuer;
se dérober, faire retraite ; restaneher,
restainehier II, 123, étaneher; de
stagnarCf arrêter, empêcher ; Imâ. atan-
eare. Cfr. Dief. G. W. II, 311. 324, et
pour estane, p. 325. De là estanehe,
vivier. De staçnum, estan^, estane,
lent, mat, adjectif formé de la même
manière que le substantif homonyme.
Estaneliier y. estancher.
Estangr ▼• estancher.
Estangrcliier y. estancher.
Estant Y. steir.
Estaqaier v. estaehe.
Estaable v. estable.
Estaablir y. steir.
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EST
149
EST
Estanle) chaume y. esteuble.
Estaule, stable v. steir.
Estaulir v. steir.
EstaToir v. estovoir.
Estel, 51. 220, été; aettas; esti-
Tal d'été, de la saison d'été; aeativàlia,
Estee V. steir.
Estelle ▼. estoile.
Estelndre, estalndre, estlgnre
II, 236. 7; desteindre II, 237.
Estelr V. steir.
Estele V. astele.
Estelé y. estoile.
EsteleTOs n, 286.
Estendart y. tendre.
£stendeiller,estendlllerY. tendre.
Estendre y. tendre.
Ester y. steir.
Esterman y. estruman.
Estermlnal II, 116, pierre pré-
cieuse, mais laquelle?
Esterminatlon y. termine.
Esterminer y. termine.
EstesleTos II, 286.
EstesTOS II, 286.
Esteole, estaole, chaume; d'où
estenler, ramasser les eatetdea; de sti-
pula. Cfr. estouble.
Estenler y. esteule.
EsteTOlr v. estoyoir.
EsteTOs II, 286.
Estlers y. estre II.
Estlgrnre y. esteindre.
Estlneele y. stencele.
Estlyal y. este.
EstlTOS II, 286.
Estoe^ estoehy espèce d'épée qui ne
seryait qu'à percer; pieu, poteau, tronc
d'arbre ; de l'ahal. stoeh, stoc, aujourd'-
hui, atoeky ib., de sHean, percer. De
là estoeer, estoehler) frapper de
l'estoc, frapper de pointe. D'une forme
augmentatiye de êttea/n^ les Allemands
ont fait 8toeken, s'arrêter, s'accrocher,
se boucher, d'où estoquer^ boucher,
fermer, mot qui s'est conseryé dans
quelques patois ayec le sens de étouf-
fer. Notre mot étau est sans doute
de la même famille: les Allemands
disent sehraubstoek pour étau ; dans la
Picardie étau a la signification de arbre
coupé à quelque distance de la terre,
chaume qui reste quand les céréales
sont sciées; eitauquey aitauquej en Lor-
raine, correspond à notre étau, autre
orthographe de éto après la disparition
du e final.
Estofe^ ce qui est mis en oeu?re
par les artisans, garniture, ornement
— puis étoffe; estofer, estoffer I,
357, fournir ce qui est nécessaire,
équiper, approyisionner, garnir, orner ;
de l'ancien norois atofn, principium,
fundamentum; atqfna, apparare; gotb.
8taà8f matière, première, élément; all-
mod. stof, matière, étoffe, forme qui
a épronyé l'influence romane; stajtren,
équiper, etc.
Estofer y. estofe.
Estoi, estoler y. estui.
Estelle, estoUle, estelle 1, 56. 220.
253, étoile; «^/to; cfr.jornal s. y.jor;
dim. estollete I, 154, petite étoile;
estollé,estel]é,estelé,étoilé;«ef/fo^«.
Estollete y. estoile.
Estolre^proyisions de voyage; flotte,
armée nayale; \mêi.8torium, àeatéliov.
Cfr. Imâ. 8tolu8 de orrdAoç, armement,
expédition militaire, flotte; pioyençal
e8tol, flotte. Voy. DC. 8tolt4a» Dans le
mot de la langue d'oïl il y a eu chan-
gement de l en r, cfr. nayile et nayirie.
Estolre y. historié.
Estoner B. d. 1. Y. 302, étourdir,
faire perdre connaissance ; perdre con-
naissance; de attonarey cbangé ou plu-
tôt renforcé en extonare, de toftm.
Estope, estoupe, estape 1,383,
étoupe; de 8tuppa; de là notre étou-
piny dans l'ancienne langue aussi esto-
plllon, bouchon; estoper, estuper,
estouperl, 149. 256, étouper, rem-
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EST
150
EST
bonrreryboacher, fermer, bloquer; d'où
destoper^ déboucher, ouTrir. On trouTe
aussi qudquefoifl estoper aTOC Tao-
oeption de dsêtopêr; c'est une innova-
tion de la fin du XIII* siècle.
Efitoper ▼. estope.
EstopUlon T. estope.
Estoquer ▼. estoc.
Estor, estoar, estnrl, 193. 263.
II, 232, tumulte, choc, combat, mêlée;
estomir, estarmir, estoarmir I,
72, se mettre en mouvement, s'assem-
bler, s'attrouper, donner l'alarme, éveil-
ler, escarmoucher, combattre; estor-
mie^ estourmiey comme eêi&r. Estom
en provençal, que Baynouard ramène
à tort à tomer; stormo, en italien,
verbe stormire. Dérivés de l'allemand :
ahal. tturm, anglo - saxon Horm;
aujourd'hui êturm, agitation violente^
etc.
Estordre v. tordre.
Estore v. histoire.
Estorer, créer, fonder, établir, meu-
bler, garnir; de êntttmrare,
Estormie v. ester.
Estormir v. ester.
Estors, estort de estordre.
Estorser v. torser.
Estortre v. tordre.
Estot V. estout
Estotoier, estoteier v. estout.
Estoublage v. estouble.
Estonble, chaume; d'oh estou-
blag'e, Imâ estoblagiumy droit qu l'on
paie au seigneur pour faire paître les
chaumes aux moutons; del'ahal. atup-
fia. Les Italiens disent êtoppia, Cfr.
esteule.
Estoupe, estouper v. estope.
Estonr v. ester.
Estourdirl, 185, étourdir, faire per-
dre connaissance; estonrdissement,
étourdissement. Koquefort après avoir
eu le courage de dériver eUor de ex-
turàatio, ajoute : „d'oti vient, ditBorel,
le mot estourdir,"' Peu importe le
comment On a pensé, pour la racine
de notre mot, à l'allemand atûrzen; mais
la forme espagnole aturéUr (a=ad)i
prouve que les ea est le ex latin et que
t est la lettre initiale du radical, ce
qui rend cette dérivation impossible.
Wachter propose de dériver ettourdir,
italien stordire, du kymiitwrddf bruit,
tonnerre. Cette étymologie acquiert un
haut degré de vraisemblance si l'on
compare estouréUr et estonner de tonus.
Estonrdissement v. estourdir.
Estourmle v. ester.
Estoarmir v. estor.
Estout, estot, fougueux, hardi, im-
prudent, étourdi; puis furieux, insensé,
stupide, méchant; prov. estot, estout.
On a dérivé ces mots de ttoliduê, êUd-
tuêf mais leur signification primitive ne
le permet pas; il faut les rapporter
àrallem. atolz^ bas -saxon atolt, hol-
landais atoHt, ici avec la signification
de hardi, imprudent, etc. De là esto-
tie, estutie, estoutie, témérité, fu-
reur, folie; qui se trouve écrit estai"
tie dans la Ch. d. K., peut-être à cause
d'un rapprochement à atuUitia; esto-
teier, estouteier, estuteier, estoa-
toier, estotoier, maltraiter. T. II,
220, on trouve dans un exemple de
Yilleh. le subst. estot, qui se rap-
porte à la même racine et signifie
coup, affaire, entreprise audacieuse.
Estoat de ester.
Estoateier, estoatoier v. estout.
EstouTOir V. estovoir.
EstOTeir, estover v. estovoir.
EstoToir, estOTOir, estoTor, esto-
Teir,estaTer, estoaToir, estayoir II,
56. 57; l'infinitif s'empl. subst. I, 377.
II, 148 et signifiait provisions, néces-
saire, nécessité, besoin, devoir.
Estrabot, estribot, sorte de poésie ;
esp. estribo, refrain. Le refrain est
une espèce d'appui, une chose sur la-
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EST
151
EST
quelle on revient, et cela paraît ra-
mener eàtribot à la même famille que
estref. Cfr. Rayn. L. K. III, 231;
F. Michel, Glos de Ben. s. v.
Estraee ▼. traire.
Estraeion y. traire.
Estraïer, errer, aller çàet là, ex-
travagner; prov. estraguar; de extra-
vagare.
Estraigney étrenne y. estrene.
Estraigne, étranger Y. estre II.
Estraim, s. s. estralns, puis par-
tout estrain II, 344, paille, chaume;
de stramm. Ce mot est resté dans la
plupart des patois : étrain.
Estrain y. estraim.
Estraindre y. straindre.
Estraine y. estrene.
Estraint part. pas. d'estraindre.
Estraire y. traire.
Estralt Y. traire.
Estrange y. estre II.
Estranger, estrangler y. estre II.
Estrangemcnt y. estre II.
Estraper y. estreper.
I. Estre, iestre I, 258 et suIy.;
il ne fiCest gaires^ il ne me touche
point, je m'en soucie peu, il m'est
égal ; inf. empl. subst. 1, 103. 107. 117.
346, être, Yie, constitution, conduite,
moeurs, manière de vivre, nature, ca-
ractère ; état, condition, sort, arrange-
ment; lieu où Ton se tient, place, de-
meure, maison, chambre. L'on voit
que ester a eu de Tinfluence dans le
développement de ces significations,
comme il a servi à former divers temps
de estre. Cfr. steir.
II. Estre prép. n, 353. 4. I, 365
— ; estrange, estraigne 1, 326. 365.
II, 100. L. d. T. Y. 5. étranger, absent,
éloigné , opposé , extraordinaire , con-
traire, étrange; et estrangier, étran-
ger ; de extrcmeus ; adv. estrangement
I, 352, singulièrement, extraordinaire-
ment, considérablement; delàestran-
ger, estrangier, mettre dehors, alié-
ner, quitter, chasser, écarter, s'éloigner,
se priver. — Estiers II, 144 parti-
cule signifiant propr. hors, outre, puis
excepté, à la réserve. Ainsi notre
exemple signifie je ne serai hors de
ce, c. -à-d. je ne me refuserai pas.
•Estiers mon gret, hors de ma volonté,
sans ma volonté, etc. Estiers dér. de
exteriuSf avec transposition de la vo-
yelle i.
Estrece v. estroit.
Estreeer v. estroit.
Estreeliier, estreeier v. estroit.
Estree, dans les Q. L. d. B. II, 209
si cume la boe de la Strae les defu-
lerai: voie pavée, g^rand chemin, che-
min public, de strata, chemin couvert
de pierres.
Estref II, 22, estrief, d'oii estreo,
estrio, estrier (d'où r final?) I, 72,
étrier (pour monter à cheval); en es-
pagnol estribo ; de l'ahal. streban, sou-
tenir. L'étrier est un soutien pour le
cavalier. De là desestriTer II, 366,
faire sortir des étriers, ce qui semble
supposer im verbe estriver^ dans le
sens du provençal estribar ; mais je n'en
ai trouvé aucune trace. Ne confondez
j>as avec esh^ver cité plus bas.
Estreit v. estroit.
Estrene, estraine, estraigne II,
177, étrenne, présent, don, gratifica-
tion; de strena; d'où estrainer,
estrener, étrenner, gratifier.
Estrepement v. estreper.
Estreper II, 309, arracher, détruire,
ravager; de exstirpare; d'où estre-
pement, dégât, ravaga, saccagement.
A côté de cette forme, on trouve estra-
per, couper le chaume, d'où estrape,
étrape (longue serpe qui sert à couper
le chaume), qui peut-être a une autre
origine. Cfr. le suisse strapen, stra-
fenj tailler un arbre; le bavarois strctf-
fen, tailler, rogner, é brancher.
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EST
152
ETE
Estret V. traire.
Estreu y. estref.
Estri V. estrif.
Estribot v. estrabot.
Estrief T. estref.
Estrier v. estref.
Estril^ estri, s s. et p. r. estris I,
193.11,60. 85. 350, querelle, dispute,
combat, bataille ; peine contrainte. La
forme primitive de ce mot paraît avoir
été eatrit: Un compte i oth, près en
VettrU (St. Léger. X.); le * a été rem-
placé par/, par suite de Tinfluence du
V intercalaire du verbe estrwer. Cfr.
Biez I, 321, note 2. A estrif , à eatri,
à l'envi, avec vitesse, empressement.
Dérivé de Tahal. ttrit^ même signifi-
cation. EstriTer I, 224. II, 97. 212,
quereller, disputer, débattre, s'efforcer,
soutenir, lutter, combattre; de Tabal.
ah'ttan, ancien norois atrîda; allmod.
atreitetif quereller, etc. De là estri-
Tementy querelle, dispute.
Estrique v. trique.
Estriqaet v. tricoter.
Estris V. estrif.
Estria V. estref.
EstriTement v. estrif.
EstriTer v. estrif.
Estroer v. trau.
Estroit, estreit, étroit, serré, de
atrictuay encore stroit dans les M. s.
J.494,' de là, par Tintermédiaire d'une
forme atrictiare, estreeer, estrecier,
estreehier Q. L. d. R. Il, 209, étré-
cir, mettre à Tétroit, serrer, déprimer;
d'où estreee I, 183,étroites8e. Cfr.
destroit, straindre.
Estront) étron; hM-BiOiOTi atrunt,
ib., bollandais atront, ordure, fumier;
ital. airomo, allmod. atrunzen, mor-
ceau coupé, ainsi propr. copeau, dé-
bris; rebut. Cfr. ital. stronzare, cou-
per, rogner.
Estros, estrus, estrous (à) IT,
291; de là estroseement, estrou-
sementll, 291; It la parestrnsse
II, 291. Cfr. estre IL
Etroseement y. estros.
Estrous V. estros.
Estrousement v. estros.
Estmire v. enstruire.
Estmmant y. esturman.
Estrament v. enstruire.
Estrus V. estros.
Estrusser v. torser.
Estude, estudie v. estudler.
Estudier I, 129. II, 155, étudier,
exercer, s'appliquer, mettre ses soins;
atudere; estuide, estudie, estudel,
153. II, 177. 216, étude, application,
soin; atudittm.
Estui, estoi, étui; d'après Ade-
luDg, de Tallmâ. atûohe, étui pour
le bras, espèce de moufle, et aussi
voile. De là estuler, estoier,
mettre dans l'étui, serrer, garder,
réserver.
Estuide v. estudier.
Estuier v. estui.
Estultie V. estout.
Estupe, estuper v. estope.
Estur V. estor.
Esturman , esterman , estm-
mant (atiereaman dans G. Gaimar),
pilote; du boll. atuurman^ anglo-
saxon ateérman, anglais ateeraman,
allmod. ateuermatmy ib., de ateuer,
ateor, etc., gouvernail, et tnartf
homme.
Esturmir v. estor.
Estuteier v. estout.
EstuTer v. estovoir.
EsTeilIer v. veiller.
EsTertuer v. vertut.
EsTeudier v. vuit.
EsToilher v. veiller.
ESTOS U, 286.
Eswardeir v. garder.
Eswart v. garder.
Et, e, conj. II, 382.
Etemaus v. étemel.
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ETE
153
FAB
Eternel, etemaas II, 184, étemel;
aeterncUis; comp. COetemauS II, 184,
coéternel; coaeternalia, comme le co-
aeternus de TertuUien.
EthymolOgrie 1,3 1 2, étymologie; ety-
tnologia; d'où ethymologrier, étymo-
logîser.
Ethymologrier v. ethymologie.
En de el, art. y. el.
Eu pour el, pron. indét. v. al III.
Eule, eulle pour elle I, 128.
Euls, enlz, enlx I, 131, de els.
Eals Y. oes.
Ettr y. aûr.
Eure y. ore II.
Ettrer y* aiir.
Eflret y. aûr.
Eus, eux y. als.
Eas y. oes.
Ere, eyet, terminaison de Timpar-
fait I, 218 et suiy.
Eye y. aiguë.
ETesehe y. eyesque.
Eveschie y. eyesque.
Eyeske y. evesque.
Eyesque, eyeske, evesehe, et, avec
aphérèse, Tesque, Teske,TeseheI, 54.
143. 271. II, 27, éyêque; de epiaeopua;
eyesquiet, evesquie, eyeschie (cette
forme en eh nous est restée à côté
d'évêque), éyêché; episêopatus ; com^.
areheTesque,areeTesque,arseveske
I, 156. 321. II, 50, archevêque; arehi-
epiaeopua; areheyeskiet , areeres-
quie 11,336, archevêché.
Eresquie, evesquiet v. evesque.
Exempler y. exemple.
Ewal, ewalement y. ewer.
Ewer 1 , 56 , égaler, comparer ; de
aequare; prov. equar, eguar; ewal,
iwel, lyel, égal, igal, igaus 1 , 279.
361.11,96. etc., égal, pareil, semhlahle :
de aequaiù; adv. ewalement, igau-
ment, iyelment 1, 188. 260. 383, éga-
lement ; de là igance , égalité ; comp.
desigal, inégal ; desigance, inégalité ;
parigal, égal. Pour la forme cfr. algue.
Ewette y. es.
Ex I, 131 de els.
Ex V. oil.
Examplaire y. exemple.
Example y. exemple.
Exaper v. eschaper.
Excellence I, 272, excellence, mé-
rite; exeeUenUa.
Exécuter v. seyre.
Exécuter, exécuteur v. sevré.
Exemple, example, essemple,
essamplel, i05. i6i. 307. II, 193,
exemple, moralité; exemplum; de là
s'exempler, prendre exem pie ; cssem-
plaire, examplaire, II, 364, exemple,
modèle; exetnplariuntf exemplarc,
Exempler v. exemple.
Exil, exill v. eissil.
Exiller v. eissil.
Expresseir 1, 95, exprimer, énoncer,
représenter; de (exprimere) expreaaua.
Extermination y. termine.
Exterminer v. termine.
Eyngllse v. église.
Ez, ezle, ezles adv. II, 287.
Ezyos II, 286.
F.
Fable I, 75, fable, mensonge, inven-
tion; de fabula; diminutif fab]el,fab-
liaus, petit récit, espèce de poésie; vb.
fabler, fabloier II, 291, conter des
fables, raconter, mentir, dire, parler;
en espagnol hablar, d*oîi notre hablery
qui ne nous était pas nécessaire, puis-
que nous ayions notre bon vieux mot ;
àefabuiari; fablcrrcs , fablcor I, 75,
fabuliste, conteur, hâbleur; — de/a-
bella dérive faTCle 1 , 301 , discours,
bavardage, flatterie, cajolerie; vb. fa-
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FAB
154
FAI
Teler, fayieler, R. d. L V. 238, parler,
s'entretenir, flatter, dire des douceurs ;
également de fabulari, La lettre / de
fable , fablel est quelquefois transposée :
flabe, flabeL
Fablel v. fable.
Fableor t. fable.
Fabler, Dablerres ▼. fable
Fabliaus v. fable.
Fabloler ▼. fable.
Faee I, 89, face, visage; àefaeies;
vb. comp. efacer, propr. changer la face,
rendre méconnaissable.
Faeeon y. faire.
Faehon y. faire.
Fadel[, 170, déplaisant, désagréa-
ble, dégoûtant; '/atotf«.
Fadestuel ▼. faldestuel.
Fae, feie, fee II, 147. 165 , espèce
de démon; femme à qui Ton attribuait
un pouvoir surnaturel ; de/oto, àefatum,
Cfr. fatui dansPétrone. De là f aer, f eer,
enchanter, douer, part.Ciietffeeitffae)
fee, doué dcTertus surnaturelles ; de là
faerfe^ enchantemant. Y. Schwenk.
Faer ▼. fae.
Faerie y. fae.
Faet y. fae.
Fage y. feu U.
Fagne y. feu II.
Faihs y. fais.
FailleBen. 1,1 1 81, torche, flambeau ;
àe faeillaf àe fax; proy. falha, falia.
Faillir, falir, fallir I, I3i et suiy.,
manquer, faire une faute, faire défaut,
faire faute, perdre ou laisser échapper
l'occasion, ne pas réussir; de là faille
II, 111, faute, erreur, fausseté, trom-
perie; sans faille I, 170, sans faute,
sûrement; à f aille j en vain; faire faille
vers qqn, II, 23 , lui fausser qqch. , lui
manquer de parole; du part. prés, fail-
lanee, faillanelie, faute, manquement,
erreur; sans faillance II, 313, comme
sans faille; part. pass. empl. subst-failli,
homme sans coeur ni honneur; comp.
défaillir, défEULllir,manquer,commettre
une faute, cesser, expirer; part. prés. I,
189 avec l'acception de périsable; estre
defaillana I, 190, manquer; d'ici de-
filillanee, défaillance, défaut; du vb.
defaillement 1,332, défaillance, man-
que, défaut, cessation; — entrefaillir
Ben.20705, entrefaillir. Alafin du X1II«
siècle, on trouve l'infinitif faudre formé
sur le futur avec d intercalaire. D'un
réitératif roman àefallere,falliU»re, que
les Italiens ont dans faltare, les Espa-
gnols et les Portugais dans faltar, on
forma le subst faite, faute, faute,
manquement, lacune; d'où defliaute,
defaute II, 243 fém., omission, man-
quement, défaut (aujourd'hui masc).
Faim, s. s. fains 1, 79 , fein 1, 283,
faim; prov. fam; àe famés; de là fa-
mine II, 219, famine; afameir, afa-
mer 1, 265. II, 57, afiamer ; fameilios,
familleus, afifamé; àefameUeus; d'où
le verbe familier H, 174, avoir faim,
être a£famé.
Fain v. foen,
Faindre v. feindre.
Faine, aujourd'hui, avec ou radical,
fouine; du goth. /atA, varius; anglo-
saxon /oA, varius, pictus, discolor,
rutilans, fâg, versicolor, variabilis,
fâffiaitj vanare, rutilare ; ancien norois
fâf ornare, pingere, polire.
Faîne, faîne v. feu II.
Fains v. faim.
Faintise v. feindre.
Faire, fare, fere, feire II, 156 et
suiy. On s'est étonné qu'en parlant de
ce verbe, je n'aie pas distingué /atr«
signifiant direy àe faire =^facere. C'est
que je n'admets pas, comme on le fait
ordinairement, un y erhe faire dérivé de
/art. Faire = dire est pour/a^r« verba ;
et, s'il restait quelque doute à ce sujet,
voici un exemple qui prouvera l'identité
de faire dans toutes ses acceptations :
Ceste prendra la grue au ciel, | Fesoient
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FAI
165
FAI
il, par ataïne. Buteb. Il, 165. Comme
feaoient est et ne peut être que Timpar-
fait àe/aire =faeere, de même fait^JU,
en pareil cas, sont le présent et le parf.
défini de ce verbe. — Faire à cum in-
finit. II, 167; faire que suivi d'un nom
n, 168; si fait, corn fait H, 292;
etssi, issiy end, si faitement, eom
f!aitemeHt,flaiterementII,292. Subst.
fait, s. s. et p. r. faiz, fais 1, 70. 220.
II, 379, fait, action, wi\A\faetum. Fa-
eiende, affaires; plur. de faeiendum,
Faiteor I, 228 , créateur ; faetor, Adj.
dér. faitis,faitisse,faitiee9 beau,bien
fait, agréable. Faeeon^fazoDyfaehon
I, 153. 340. II, 378. R. d. 1. V. 262,
forme, figure, image, face, visage; fa-
çon; àefaetio, le faire, ce qui est fait,
créé; cfr. Kayn. L. R. III, 267, faisso.
Faitnre, façon, tournure, ouvrage,
crétkiionifaetura. Comp.afaire,afeire
I, 335. 345. 358, affaire, état, condition ;
composé comme avenir, pourboire, etc. ;
il resta masc. jusqu'au XVII® siècle ; —
bienfait, bienfet, bienfait; benefa-
ctum; bienfetor, bienfaiteur; benefa-
elor; bénéfice II, 360, bienfait, avan-
tage, bénéfice; benefieium; — contre-
faire n, 169; (eètre) contrefait, dif-
forme, monstrueux; dont on trouve un
curieux exemple dans un commentaire
sur le Talmud (Gholin fol. 77), fait par
le rabbin Salomon Ben Isaac, contem-
porain de Godefroy de Bouillon, et qui
vivait à Troyes; desfàire, deffàire,
défaire II, 1 70 ; défaire pour dejieere,
manquer, faire défaut, ne pas compa-
raître; V. DG. defectus; desfactinn,
desfaeiiin, desfaçun II, 35. 1 78. Q. L.
d. R. 262, destruction, mutilation ; mètre
à deafaeHon, perdre, détruire ; — f ors-
faire, forfaire II, 169, forisfœere;
forfait, excès, délit punissable, amende,
peine ;fot^8faetum; forfait Ben. 7309,
malfaiteur, coapable ; foriafactus; for-
faiture » tort, faute, amende, saisie.
confiscation ; — malfaire , maufaire
II, 170, malefacere; malfait, malfet,
manfet, méfait, méchanceté; maU"
faetum; malfait, malfet, manfet,
manfe II, 366, diable, monstre, bête
féroce: Maufety ditDG., dicuntur scrip-
toribus vemaculis mediiaevi, quasi ma-
lefici, vel potius malcfacti, quodturpi
et putida ut plurimum figura donentur,
unde efficta postmodum etiam bodie in
usu vox Mauvais, qua res quaepiam mala
denotatur; — mesfaire, meifaire II,
170, méfaire, offenser, devenir ou rendre
criminel; mesfait, mesfet, meffàit I,
377. 379. II, 130. 208. 365, méfait, of-
fense, crime, — parfaire II, 171 ;par-
feit, parfit I, 58, parfait; perfeetue;
adv. parfeitement, parfitement I,
208. 263, d'une manière parfaite, ac-
complie, achevée, complètement; per-
fection I, 332, perfection; petfecHo;
imperfection II, 8, imperfection; —
refaire II,1 7 1 ; — sorfait, hautain, ar-
rogant, exagéré; subst. excès, arrogance.
Fais V. faire.
Fais, faihs, fes 1, 305. 313. II, 143,
botte, faisceau, charge, fardeau, poids,
force, embarras, travail; semetrehfaie,
prendre à tâche, se charger de qqch.; h
faisll, 19. 23, pesamment, lourdement;
à un fais t en un monceau, en masse.
Dérivé àefaseis. De là les mots fait-
ceau, fascine, affaisser.
Faisan, I, 19 1, faisan; phasianus,
Faisier v. faisser.
Faisser, faissier, faisier, bander,
panser une plaie; àefaeeio, àefaseia;
prov. faissa, ital. fascia. Ge mot s'em-
ployait aussi en terme de blason, fascé,
R. d. G. d. G. p. 38.
Faissier v. faisser.
Faïste, feïste, puis feiste, faiste,
feste, faîte; fastigium.
Fait V. faire.
Fait {si, eom) v. faire et II, 292.
Faîte V. faiste.
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FAI
156
FAR
Faitement (n, eom) y. faire et 11,292.
Faiteor t. faire.
Falterement t. faire et II, 292.
Faitice t. faire.
FaitiSy faitisse, t. faire.
Faiture y. faire.
Faiz y. faire.
Faleheison y. faos.
Falcon, faiieoii, falean I, 90. U,
253, faucon ; àefaleo (Sery. ad Yirg. Ae.
10, 146), de/oto, faux, à cause des pieds
fortement recourbés de l'oiseau; de là
fauconier 1,396, fauconnier, etc. Aussi
sous la forme fane Ben. I, 2070. II,
9559. 21401, faux s. s. Agolant p. 61.
Falcmi y. falcon.
Falde Q. d. R. 1, 93, faiide parc ou
lieu fermé de claies , principalement à
Tusage des brebis, bergerie; voy. DC.
s. y. falda; de Tanglo-saxon/a/^f, angl.
fold, ib.
Faldestoed y. faldestuel.
Faldestuel, faudestueil, fade-
stuel 1, 321, faldestoed, faudestiief
0. d. D. 4856, fauteuil; de Tabal. valt-
atuolffaltsttiolj siège pliant, fauteuil de
faltan, plier, et aùuolf siège. Le fauteuil
était un siège pliant, garni de sangles,
et recouyert d^étoffe, ayant un dossier
composé de même et des accotoirs ; ce
siège était spécialement destiné aux
cérémonies publiques.
Falorde,faloiirdeR. d. Ren. III, 30,
conte fait à plaisir; falorder, falonr-
der, tromper, duper; se falorder, se
moquer. Falourde signifie aujourd'hui
gros fagot de bois à brûler, et yient,
selon Nicot, àe faix lourd, hefalorde ici
en question est identique pour la forme,
mais, supposé la yèrité de l'opinion
de Nicot, je doute qu'il soit identique
dans son origine, parce que les anciennes
orthographes de faix se montreraient
quelque part. Le premier membre de la
composition dans balourd et dans son
synonyme badaud est ba^ du yerbe baevj
et Ton pourrait dérirerfalorder àtfare
et lord, c'est-à-dire faire lourd, rendre
sot, duper. Cfr. le breton lourder, de
lourd, être idiot.
Falorder y. falorde.
Palourde y. falorde.
Falonrder y. falorde.
Fais, fax, faus, false, fause 1, 62.
100. Il, 376, faux, trompeur; falsus;
ady. falsement, fausement, injuste-
ment, ayec fausseté ; falsetel t, f ausete,
fausseté I, 313. 314. II, 97. 121, faus-
seté, perfidie ;/a/«cca«; falser, fauser
1, 263.385. 11,16. 52, tromper, manquer
à sa parole, déclarer faux , appeler de
qqch. ; plier, rompre ; àefalaare (falsus).
False, falsement y. fais.
Falser y. fais.
Falseteit y. fais.
Faite y. faillir.
Falue I, 396, conte fait à plaisir,
tromperie. Ce mot étant à la rime , il
est difficile de dire si c'est là sa véritable
forme ; mais en tout cas il tient kf al-
tère j tromper.
Famé, famme y. feme.
FameUlos y. faim.
Famete y. feme.
Familier y. famille.
Famille, famille -jamUia; familier
I, 147, qui est attaché au service de
qqn.; ami, conseiller; /amt/mm.
Familier y. faim.
Famine y. faim.
Fandre y. fendre.
Fanon, ornement d'autel , tapis, ri-
deau, bandelette au bras du prêtre ; DC.
fano ; de l'ahaL/aMo, linteum, yexillum,
goth. /atM, ^dxoç, (Sovâdçiov.
Fantosme, chose extraordinaire,
conte, fable, chimère; àe fantasma; de
^à enfantosmer, ensorceler, enchanter.
FaOn, faOner y. feon.
Faouner y. feôn.
Fard, fard; farder, farder. Mot
d'origine allemande; il tient au yerbe
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FAK
157
PEA
ahal./an^an, teindre, colorer, par l'in-
termédiaire da participe (à cause du d
final) gifarwit (gi=ge de Tallmod.)
Farder y. fard.
Fare t. faire.
Farine, ferine I, 403. II, 54, fa-
rine; farina,
Fauboorgr* Je place ce mot à part
et 8ou!i sa forme actuelle, parce qu'il a
donné lieu à de nombreuses discussions.
M. Génin, qui décide tout d'un trait de
plume, prétend que faubourg esifaux^
YU qu'il n'y a rien de/af^a:dansun bourg.
£t ^owTffxoi faux- bourg ne pourrait-il
pas s'expliquer par /0/«t<«-3«r^«, c'est-
à-dire le bourg impropre, ce qui n'est
pas proprement la ville, comme on dit
une fausse clef, du faux bois? On a dit
autrefois, prétendez-yous, fora-bourçy
?ior a-bourg^ c.-k-à. forù-hurguêf ce qui
est situé hors du bourg, et yous en
concluez de suite que notre/0M est pour
forSf et que ,,les gens qui écrivent, abu-
sés par leur oreille „et leur ignorance'*
(!), ont commis la bévue de prendre
l'un pour l'autre." Oui, on a écrit
quelquefois fors-bore, et les Picards di-
sent encore for bourg ; mais les Wallons
leurs voisins ùisentf âbor,fâbour (fâ =
faux), et fora n'aurait jamais produit
/lî dans leur dialecte; de plus, il n'y
avait aucune raison euphonique pour
changer /ort en /a ou enfau. Les deux
explications étant fort logiques, quoi
qu'en dise M. Génin, et la forme ne
permettant pas d'admettre /a«a;=/or«,
au moins pour qui n'est pas habitué
à faire des tours de passe -passe dans
l'étymologie, il faut en conclure que
faubourg équivaut à falaua burgua et
qu'on a perdu /or« bourg.
Fane V. falcon.
Fanehaison v. faus.
Fauehart v. faus.
Faueheor v. faus.
f auehier, fauchierres v. faus.
Fauehon v. faus.
Faaeon, faueonier v. falcon.
Faude v. falde.
Faudestuef v. faldestuel.
Faadestueil v. faldestuel,
Faukier v. faus.
Faus, fou V. fol.
Fans, fause, faux v. fais.
Faus, fauz II, 45, faux; /a/x; de U
fauehier, faukier, faucier 1, 89. Il,
272, faucher; d'où fauchierres, fan -
cheor 1, 77, faucheur; falclieisoii,fan »
ehaison, récolte des foin^. C'est égal li-
ment de/a/^que dérivent fauehon, fau-
ehart ou faussart, espèce d'épée eu
formedefaux;cfr.DC.falca8trum,fauohi>
etRoq. s. v. FatteiUe de/0;tftf/a(falcilla).
Fausement v. fais.
Fauser v. fais.
Fausete, fausseté v. fais.
Faussart v. faus.
Faute V. faillir.
Fautre v. feltre.
Fauve, de couleur fauve; fauyel T,
242, ibid.; surtout en parlant des ani-
maux. V. Roquef. s. v. fauvel; Rom. d.
Ren. IV, p. 169, note. De l'ahal. fah,
gen.falewea, (Les adjectifs qui, sans la
désinence, se terminent par une autre
voyelle que t, prennent un w devant la
désinence, dans l'ahal. et l'allmâ.)
Fauyel v. fauve.
Faux V. falcon.
Fauz V. faus.
Fayele v. fable.
Fayeler, fayieler v. fable.
Fayine v. feu ir.
Fax, fou V. fol.
Fax, faux V. fais.
Fazon v. faire.
Féal, fealment v. fedeil.
Fealte v. fedeil.
Feaul, feaules v, fedeil.
Feaument v. fedeiL
Feaus v. fedeil.
Feaute v. fedeil.
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FED
i&d
ML
Fedeil, feeU, feel, feil, féal,
feanl, fetanl, foial, s. s. et p. r. fe-
easy feanB, feiaiu, feus, fidèle, lojal,
Trai; Atfidelis. T. I, p. 100, on trouTe
le 8. 8. maso, feailles* Employé subst.,
il signifiait vassal, snjet, féal. De là
feelment,fetaiimeiit,feeiimeiit, fe-
almeiit,feaiiiiieiit,feolmeiitI, 223.
404. II, 15, fidèlement, loyalement.
Feelteit, feelte, fealte, feaate, fêt-
ante U, 870, fidélité, loyauté, deyoir
du Tassai envers son snserain; àejide-
Utat. Cfr. Jianee, fit, foit,
Fee T. fae.
Feeil t. fedeil.
Feeit y. fae.
Fee! 9 feelment y. fedeil.
Feelte, feelteit v. fedeil.
Feer t. fae.
Feemnent t. fedeil.
Feeus v. fedeil.
Fei, foit y. foit.
Fel, y. t. n, p. 298.
Feiaul v. fedeil.
Fetaument y. fedeil.
Feiaus y. fedeiL
Fêlante y. fedeil.
Feid y. foit.
Feie, fée y. fae.
Feie y. t. Il, p. 293 et Glos. s. y. yoie.
Feiee y. t. n, p. 293 et Glos. s.
y, yoie.
Feignant y. feindre.
Feil y. fedeil.
Feimenti y. foit.
Fein, foin y. foen.
Fein, faim y. faim.
Feindre, faindrell, 237. hésiter,
dissimuler, déguiser, feindre, tromper ;
avec le pron. u : se faire passer pour,
se cacher, se ménager, trayaiUer non-
chalamment ; le part pas. s'empl. dans
Tacoeptionde se feindre, pour négligent,
paresseux: Son chaceor forment somont^
I Etdeyerge etd'esporon, | Et nel troya
faint ne félon (P. d.B. 686-8); et c'est
delà même source que nousyient le mot
populaire feignant (part, prés.), homme
paresseux, mais qui a encore la pudeur
de ne youloir pas laisser aperceyoir son
yice et qui êe feint detrayailler ; autre-
fois fftignant signifiait un homme ti-
mide, un homme qui hésite, sans tou-
tefois être lâche. De là feinte, feintle,
feinte, dissimulation, déguisement, faux-
semblant, tromperie; feintise^ Cain-
tise, fointise I, lOl. 160. 326, dissi-
mulation, déguisement, tromperie, mé-
nagement, nonchalance.
Feinte y. feindre.
Feintie y. feindre.
Feintise y. feindre.
Feire, faire y. faire.
Feire, foire y. foire.
FeTste y. faîste.
Feiz, foi y. foit.
Feiz y. yoie et II, 293.
Fel, s. s. feul, fensi, 1,67.74.293.
338. 352. U, 235. 278, cruel, impi-
toyable, peryer s, perfide, furieux; subst.
scélérat, parjure, traître, rebelle. Ordi-
nairement /«/ se déclinait de la manière
suiyante: s. s. fels, s. r. et p. s. felon,
p. T. félons ; cependant on se seryit, mais
abusiyement, de félon au s. s. ou àefel
à tous les cas. Defel^felony on ayait
le féminin felonesse, et plus souyent
felenes8ell,i9. Ady.feloness^nemt,
felenessement 1, 197. II, 3, mécham-
ment, cruellement, ayec trahison, ayec
outrance, ayec fureur, injustement; ayec
yiguenr.fortement. Fellonie,felonnie,
feUonie, félonie, felnnie, felounle
I, 46. 227. 296. 355. II, 872, félonie,
trahison; colère, cruauté, yigueur. On
a dériyé ce mot de l'anglo-saxon fell,
méchant, cruel; mais, à ma connais-
sance,/?// ne se trouye nulle part dans
les anciens textes. L'ahal.a.;8M«ii,écor-
cher, battre; il a probablement eu un
substantif correspondant ^/o, fiagella-
teur, etc., qui serait la racine de notre
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ML
159
FER
fel. Yoy. d'autres mots de la même
famille dans Dief. G. W. I, 377.
Felenesse t. fel.
Felenessement y. fel.
Felenie v. fel.
Fellon, feilonie y. fel.
Félon, félonie y. fel.
Felenessement y. fel.
Felounie, felnnie y. fel.
Feltre, feutre, fautre, feutre, ta-
pis, partie de la selle; \m^,fiitrwfn ; de
rahal.^,anglo-saxoii/«/^, ayec r ad-
ditif ; de là afeltrer, afeutrer, afau-
trer II, 324, équiper, harnacher, s'ap-
puyer, se joindre; d'où desafautrer
n, 388, dëhamacher, mettre hors de
selle, perdre la selle.
Fembrler y. femier.
Feme, femme, Dame, famme I,
46. 101. 124, femme ;/^mfUi; dim.fa-
mete I, 99, petite femme.
Femier I, 250, fembrier, fumier ;
de fmus. Dans la forme moderne Vu
a remplacé Ve^ qui était plus correct.
Cfr. fumelle pour femelle.
Femme y. feme.
Fendre, fandre II, 244. 266, fendre^
creyer ; ^ndere; comp. porfendre II,
102, pourfendre.
Fenestragre y. fenestre.
Fenestre, feniestre 1, 160. 329.11.
127, ouyerture, fenêtre; boutique, parce
que , dit Roq., les boutiques n'étaient
point ouyertes comme à présent, on yen-
dait au trayers des fenêtres, et le cha-
land restait dans la rue ; armoire, taber-
nacle d'autel; /m^^a; dimin. fene-
strele I, 99 ; fenestrer, pouryoir de
fenêtres; faire le galant sous les fenêtres
de sa maîtresse; part. pas. souyent aussi
taillé, découpé, en parlant des habits ;
fmestrare; de là fenestragre, droit
d'étalage pour les marchandises ; expo-
sition des armes ayant les tournois,
afin de connaître les combattants et
d'empêcher de toumoier ceux qui se se-
raient rendus indignes de cet honneur.
Cfr. DC. fenestrare, fenestragîum.
Fenestrele y. fenestre.
Fenestrer y. fenestre.
Feniestre y. fenestre.
Fenir v. fin.
Feolment y. fedeil.
Fe9n, par changement de 1'^ en a,
faSn, faon, mais, dans l'ancienne lan-
gue, on donnait ce nom à tous les petits
des animaux; feoner, faoner, fàon-
ner, mettre bas, faire des petits, pro-
duire, engendrer, croître. Defetua, avec
la terminaison dériyatlye on; dissyllabe
à cause de la syncope du t.
FeOner y. feon.
Feor y. fuer.
I. Fer, flerl, 106. H, 212. 308, fa-
rouche, sauyage, vigoureux, fort cruel,
féroce ;/i?r««; ady. fièrement I, 288.
327, d'une manière farouche, sauvage,
cruelle, vigoureusement, fortement ; de
là ferain, farouche, dur, cruel; fere,
bête sauyage, féroce; fera; fierté,
ferte I, 25 5. 369, naturelfarouche, hu-
meur sauyage, cruauté, barbarie, sévé-
rité; fierté, faste, pompe ; /prtYa*. No-
tre verbe efarer est dérivé d'une nou-
velle formation de férus, et non à*efe-
rare; cfr. farouche de ferox pour Va
radical, et le prov. esferar.
II. Fer, fier I, 62. 86. II, 249, fer,
arme; /<wr«f»; de là ferrer, ferrer;
frète, contraction de ferete^. anneau,
bande de fer; d'oil frété, entouré de
bandes , bardé , croisé , entrelacé , ga-
lonné, y. ferrant et vestir.
Ferain y. fer I.
Fere, bête féroce v. fer 1.
Fere, foire v, foire.
Fere, faire v. faire.
Fereis y. ferir.
Ferer v. foire.
Ferine v. farine.
Ferir, ferre, I, 336 et suiv., frap-
per, combattre; se ferir; s'élancer, se
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PER
160
FEtT
jeter arec inpétuositë; de là ferreis,
fereis, coup, raotion de frapper, choc,
combat; comp. referir I» 336, firapper
à son tour, de nouveau; entreferlr I,
336, entrefrapper, entrechoquer; afe-
rir, afferir I, 386; d'où raferir.
Ferm II, 160, ferme ; àejirmua ; adr.
fermement I, 177. 282, fermement;
de là ferme, subst. ferme, fermage,
demeure; fermait, fremail boucle,
agrafe, crochet qui re<;oit le yerron;
fermatlle, flremaille n, 162, en-
jeu, promesse, traité, aecordaille; fer-
metet, fermeté, flrmete 1, 149. 372.
II, 195, assurance, forteresse ; souvent
contracté enferte (cfr.infermete),lmà.
firmitas. De firmare, fermer, fremer
II, 262. 348, promettre, assurer avec
serment, conclure ; affermir, fixer, at-
tacher; fermer, fortifier une yille, un
château ; d'oii refermer, refremer n,
32, 381, refaire, rebâtir, reconstruire;
refermer; comp. afermer, afremerl,
66. 155. II, 204. 295, affermir, conso-
lider, rendre ferme et stable, affirmer ;
lat. a/trfnar^;eonfermer,eonfiirmeir
I, 191. 128. 386, confirmer, affermir,
établir; lat. eonfirmare; d'otl acoilfer-
mer 11,52, confirmer; — desfermer,
desfremer, deifremer 1, 403. R. d. 1.
V. 93, ouvrir, ébranler; enfermer I,
358, enfermer. .
Fermait, fermatlle v. ferm.
Ferme, fermer v. ferm.
Fermement v. ferm.
Fermeté, fermetet v. ferm.
Fermillon v. frémir.
Ferrant, anf errant, gris (des hom-
mes et des chevaux), gris de fer; che-
val blanc ou gris ; plus tard cbeval de
bataille. DC. dérive ferrant de Tarabe
faraa^ equus generosus (s. v. farius, cfr.
ferrandus), d'où (pdçaç, dans la basse
grécité, et avec l'article arabe al/araa :
ferrant y auf enfant ; on dériva l'adjectif
de la couleur de ces chevaux. La forme
repousse cette dérivation, et le sens ne
8*7 prête guère. Raynouard, Lex.R.yi,
24 place avec raison ferrenc^ferrmt
à l'article fer, ferrum (cfr. Die» 11,306.
7); mais il a eu tort d'en séparer ai/e-
raflai, bS^=^auferrantf où a/ est simple-
ment une apocope de a/&=albus, comme
on trouve blanc ferrant.
Ferre v. ferir.
Ferreis v. ferir.
Ferrer v. fer.
Ferte, cruauté T. fer. I.
Ferte, assurance v. ferm.
FertereIT, 1 58, châsse, reliquaire;
feretrum ((féçerçov),
Ferrestir v. vestir.
Ferrer 1, 1 5 1 , ferveur, nràevaifervor.
Fes V. fais.
Feste, faîte V. faïste.
Feste 1, 69, cour, assamblée, festin,
fête; foire, marché privilégié: /<p»/m»i;
dim. festelete 1 1, 1 6 1 , jeu ; vb. fester,
festter I, 406, festoyer, régaler, faire
fête, jouter; ne rien faire ; festlietet,
festirete, solennité, fête, réjouissance;
feativitaa; festif, festive, qui a rap-
port aux solennités, aux granda^ours;
— festival, festiraus 1, 102. n, 196
de fête, solennel; nouvelle formatioD
adject. sur le radical feativ.
Festelete v. feste.
Fester, festier v. feste.
Festif V. feste.
Festival v. feste.
Festiyaas v. feste.
Festiye v. feste.
FestiTete v. feste.
Festu n, 147. 249, fétu, paille; de
featueus Imâ. ^omx featuea, prov. festuc;
ital. festuco; — rompre le festu, quit-
ter, abandonner qqch. , se brouiller, rom-
pre une alliance.
I. Feu, fu, fou I, 25. 142. II, 34,
feu, foyer; foem; de làfeuage, fOU"
âge, droit que le seigneur levait sur
chaque feu (maison); ^xo^x,foeagium;
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î'ÉtJ
161
Jj'lE
fouler, foyer; prov. foguier, foguairo ;
propr. foearium; foaee^fouace, fouace;
propr. focaeia; fouee, chauffage, fagot,
bourrée; propr. /o^a^a.i FusU^ morceau
d'acier servant à faire du feu, quand on
le bat avec un caillou, puis arme à feu,
se rapporte également à focus, ital. fo-
cile; fuisias s. s., où le second m=^,
P. d. B. 5066. Voy. DC. fugillus.
II. Feu, fo R. d. 1. V. 66. Bert. 48,
bêtre; de fagus; fagre, fs^n^^ lieu
planté de hêtres; à^fageua (adj.); fa-
Tine, faîne, faine; de faginua (adj.).
Outre faine, il nous est resté de cette
famille le nom vulgaire du hêtre, dé-
rivé foyard.
III. Fea, feu, défunt. Ménage, dans
sesObser vations sur laLangue françoise,
2 part. 57 chap., a traité longuement de
Torigine de ce mot et combattu ceux qui
le dér. de fuit, II prétend que feu vient
de felix. Le Duchat a déjà prouvé que
Ménage se trompait, en faisant la sim-
ple remarque que „les notaires de quel-
ques provinces disent encore au pluriel
furent, en parlant de deux personnes
conjointes et décédées.'' Cet usage de
furent est ordinaire dans Tancienne
langue.
Feu, fief V. fieu.
Feuasre v. feu.
Feuille V. feuil.
Feul V. fel.
Feur V. fiier.
Feus, cruel v. fel.
Feus, fidèle v. fedeil.
Feutre v. feltre.
Fevre, fièvre v. fièvre.
Feyre, ouvrier, artisan, forgeron,
taillandier ,maréchal,8errurier; àefaèer;
fevreaforj'anz Q.L. d. R. 1, 44, faber fer-
rarius. Ce mot s^est conservé dans orfè-
vre =»aurifaber. Forgre, qui signifiait
fabrique, construction, dérive àefabrieay
o=av^au; forgrier, furgrier,II, 76,
fabriquer, forger; de fabricare,
Burguy, langae d'oïl, Glossaire, m.
Fevros v. ficvre.
Fi V. fit.
Fiance II, BSB, serment de fidélité
que le vassal doit h i^on seigneur, pro-
messe de mariage, fûi^ confiancfi, gage,
promesse, engagement^ certitude; de
fdentia; de làHtmcOj^, plein de cuii^
fiance, certain ; Sauver, Ûaueliier 1 1,
338, promettre, giirantir, engager sa foi,
prendre des gages; d'oil aflâiictîr H,
228, confirmer pur sa foi, par uoe pro-
messe, rassurer; desfiancer (**?) II j
312, sotirde l'obéLasauct!, oissiâer d'être
vassal. Cfr./«V, /;, fedi-il. Ftavee est
le simple de notre mot coft^neâ.
Fiancer, â;iii€hler v. fiancse.
Fiances v. û^ïica.
Ficher, fichier, flcîerll, aïB. 3i3,
placer, fixer, arrêter, attacher, clouer,
enfoncer, applLf]uer \Jichm' en tene, en-
terrer; comp. aûeher, aflehier, uli-
Cier, publier, eiiaeîg-aer hautement. aJ-
firmer, certifier; fixer^ ficher, anrGter,
poser, affermir ; a'fl;îi?A<îr, s'appuyer, a»
fixer, s'obstiner^ s'etforuçr; delàaflehe,
afice, boucle, agrafe, ornement; aJl-
cheement, aflchiement., afiirmative-
ment, sans réserve; tiiement; esûclier
I, 52, fixer, poser, aiFermir^ \mà.fi^ir^^
af/ixire. Nos jnots sont des dérivée de
fgerey qfjigere, par l'iatermédiaire d'un
fréquentatif ^pt'iïr^, qu'il faut suppo-
ser pour la forme. Cfr- vellieare de
vellere, et crucifier s v* K^ioia.
Fichier, flcîer v. ficher.
Fie, fief V. fiou.
Fie v.t.II, p. 292. 3 etGloa. a. v, voie.
Fied V. fieu.
Fiede v. t. II, p. 2^:^ et Glas. s. V. voie.
Fieev.t.II,p. gaSetOlos. a. v. voie.
Fief, flefe v. fieu.
Fiefer v. fieu.
Fieie v. t. H, p, 20a et Gloa. *. v,
voie.
Fiement v. Ht.
Fi en v. foeu,
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JPtE
162
FIK
Fiens II, 219. 389, feins Q.L. d. R.
379, fiente, fumier; prov. fem; àejimuê.
A côté de ce Jiengy on trouve fiente I,
357. II, 358, fiente, excrément; proy.
fenta, fenda; catal. fempta; anc. esp.
hienda; qui, comme cela devrait être
pour la forme, ne peut guère venir de
Jknitui^owcfmëtum^ car régulièrement
on aurait en fimaie ou femaie.
Fiente v. fiens.
Fier, fier v. foit.
Fier, farouche v. fer I.
Fier, fer v. fer.
Fieree, fierge Ben. U, p. 5i5, à la
note, dame, reine, la seconde pièce des
échecs; Imâ. fercia; du persan /ifrs,
général. De fierge on fit, par corrup-
tion, vierge, d'où dame, puis reine.
Fièrement v. fer I.
Fierge v. fierce.
Fierté v. fer 1.
Fies V. fieu.
Fieu 1, 172, feu II, 96, fin I, 221,
formes d'ont Vu se permuta en/, d'où
fief (fies), fied (fiez) I, 97, par l'in-
fiuencede/eo^ftfm v. plus-bas, fiel, 124,
fief, hommage ; d'où fiever, fiefer P. d.
B. 463, donner en fief^ inféodor, rece-
voir comme vassal; fieire, fiefe, pos-
sesseur d'un fief, contrat, bail d'héri-
tage en fief; fieTet (fierez) I, 49, feu-
dataire. Ces mots se retrouvent exacte-
ment à l'état de composé dans le lom-
hB.Tàfader-JiOy bien, héritage paternel ;
goth./at'ÂM, biens, richesses, effets, etc. ;
ahal.^AM, ib. (rare), bétail ; ancien saxon
fehu, ib. ; etc. Voy. Diefenbach G. W. I,
360. Ainsi l'idée primitive de notre mot
est richesse. Quant ^feodum,fetidum de
la basse latinité, dont on a formé les
mois féodal, féodalité, etc., M. Diefenbach
trou ve avec raison que la dérivation de
fihu-od{pà. == propriété) est forcée. Feu-
dum est simplement /(?2< latinisé, feuutn
avec d intercalaire. Il est bon de remar-
quer que, dans la racine, Vu était ter-
minaison; mais les peuples romans ne
le considéraient plus comme tel.
FieTe, fiefer v. fieu.
Fievet, fievez v. fieu.
Fièvre, fevrell, 116, fièvre;/?^»;
adj. febrOS, fievrOS H, 16, fiévreux.
Fieyros v. fièvre.
Fiex V. fil I.
Fiez V. voie et t. II, p. 293.
Fiez V. fieu.
Fige II, 345, figue; >?«».
Figure I, 263, forme, aspect, visage;
figure, symbole ; figura; figurer I, 66,
figurer, représenter; figurare; comp.
défigurer, deffigurer II, 195. 198,
défigurer, déformer, changer de figure.
Figurer v. figure.
I. Fil, s. s. et p. r. fils, fins, fix,fiex
I, 92, fils, enfant; ^fM«; dim. fillolU,
140, fiUeul; fiUolus; fille, fille; fUa;
dim. fillole, filleule; filiola; fiUastre
P. d.B. 299y beau-fils, fils d'un autrèlit,
gendre , bru ; cfr. Roq. et Diez I, 13
filiaater,
II. Fi! n, 228, fil; filum ; dim. filet
I, 134, petit fil, filet; vb. filer U, 135,
filer; comp. afiler, se former en fil on
filet; affiler; enfiler II, 136, enfiler; par-
filer, porfiler,parôler. Le subst/f^ f.
est de la même racine; vb.,;î^, comp.
défiler, d'où le subst. défilé, chemin étroit.
Filer V. fil II.
Filet V. fil II.
FiUastre v. fil I.
FiUe V. fil I.
Fillol, fillole V. fil I.
Fils V. fil I.
Fin I, 50. 177, fin, borne, limite, con-
clusion, paix, accord;^»»»; finer, fe-
nir 1, 3 3 9, le premier de finare, nouvelle
dérivation romane de fims, l'autre de
finire, ûmi, terminer, achever, cesser,
mourir; et, toujours avec la forme de
lalre conj ., financer, payer 1, 340,c.-à-d.
finir, conclure une affaire; delàfinance^
fin, convention, conclusion; — paîment,
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FIN
163
FLA
amende, argent; finement^ fin; — fin^
e I, 130. II, 243, pur, parfait, fidèle,
sincère, sûr, fin ; abrégé de Jinitusy ac-
compli, parfait; et non paa de Tallem.
fein, comme on Ta avancé, tandis qu'il
auraitfalludirele contraire; cfr.Schwenk
D. W. s. y. fein; le latin et le grec per-
fectus, réXêioç; — comp. afiner9afe-
nir, approcher de la fin, achever, ter-
minex, mourir — ; et, toujours avec la
forme de la Ire conj., arrêter, apurer
un compte — épurer, affiner — tromper
avec finesse (d'où notre raffiner) — af-
finité II, 352, affinité, et avec le sens
de affinis, pays limitrophe ; c^JinUas;
— definer I, 340. II, 82, d'où defl-
nement I» 252, fin, terme, achèvement;
— defin, fin; — parfin, fin, parfin;
à la parfin I, 284. 300. II, 315, à la
fin, pour la conclusion.
Finance v. fin.
Finement v. fin.
Finer v. fin.
Firmete v. fer m.
Fis V. fit.
Fisieien v. Fisique.
Fisique II, 60, science et art de la
médecine; phyaiea; fisieien^ médecin;
ipto^r.phyiiàanus; cfr. Roq. s. v. fisieien;
prov. phizician, anglais pbysician.
Fit, fi (flz, fis) I, 245. certain, as-
suré, plein de confiance, convaincu ; fle-
ment S. d. S. B. 548, Ruteh. U, 257,
avec confiance; de Jidus; de JU^ de jiy
certainement, en toute certitude, en toute
sûreté; comp. afi II, 225, confiance,
conviction. Cfr. /otV, fedeH^ JUmee,
Fin V. fieu.
Fins V. fil I.
Ffat V. fil I.
Fiz V. fit.
Flael,flaiaII, 268. 39i, fouet, fléau,
tourment; de fiagellutn; U, 293 on lit le
r. p. flaieaz ; flaeler, flageller, fouetter,
tourmenter, faire souffirir; ^^e^r^;
de là fiaielement, fléaux, fiagellation.
Flalelt II, 9 de fiaeler v. fiael.
Flaeler v. fiael.
Flaiai v. fiael.
Flaieaz v. fiael.
Fiaielement v. fiael.
Flair v. flairer.
Flairer W. A. L. p. 22, rendre une
odeur, fleurer; flair, odeur; dér. flai-
rer, odeur, parfum; àefragrare, r per-
muté en l, i. e.Jlagrare. Voy. DC. s. v.
fragrare.
Flaistre, flestre, flétri, sans cou-
leur; de flaccaster. De fiaietre^ vient
flaistrir 1, 392, flestrir, flétrir (prop.
et fig.).
Flaistrir v. flabtre.
Flambe v. flame.
Flamber v. flame.
Flambier, flamboier v. flame.
Flamble v. flame.
Flame, flammel, 143. II, 116. 387,
flamme; àejkmma; flamble, flambe
II, 116. Ben. 42084, flamme; de^m-
muktt avec^intercalaire^«»^^, Jiamàe;
vh. flamer, enflammer, brûler, lancer
des flammes; enflamer, enflammer I,
145. II, 209,enflammer;flamber,flam-
bier, flamboier II, 220, brûler, jeter
des flammes ; flamboyer, étinoeler, flot-
ter; enflamber, enflammer. Ces deux
formes flame, flambe expliquent les
àéT\Yéi& flammeehe ^ /lameron, flamiehe
(espèce de galette cuite à la flamme),
/lamàard, flambeau, etc.
Flamer, flammer v. flame.
Flamme v. flame.
Flâne, s. s. etp. r. flans II 289, flanc ;
d'où flanehiere, sorte d'armure qui
couvrait tout le corps. On dérive ordi-
nairement ce mot de l'ahal. laneha^hlan-
ca, flanc. Cette étymologie ne me paraît
pas admissible. Sans me faire une raison
de ce que la forme aspirée hlanea, qu'il
faut pour obtenir le/, est fort douteuse,
car on ne la trouve qu'une oivdeux fois,
je dirai que les combinaisons A», hr d^
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fLA
164
FLI
TahaL restent dans la langue d'o'û
(l'ancien norois hr est de?enn plus
tard/r), et il n'est pas probable que
M ait suivi une autre loi ; puis que les
fém. allem. en a conservent leur genre
dans les langues romanes. Quelle est
donc Torigine de Jlane, iisX. Jianeo?
Les Allemands appellent cette partie
du corps weiehCf propr. partie molle;
et ils nous ont emprunté flanc, qu'ils
font féminin, flanke.
Flanchiere v. flanc.
Flans V. flanc.
Fiat 9 coup, tape; flatir^ abattre,
jeter par terre, précipiter, enfoncer,
plonger; de l'anc. norois >to/, ahal..^,
plat, aplati. Ainsi ^ft'r = aplati par
terre. Ce mot nous est resté en ter-
mes de monnayeur, pour signifier apla-
tir une pièce de monnaie avec lejlatoir.
Flater, flatter; flateres I, 104, s.
r. et p. s. flateor, flatteur; de l'anc.
norois ^^, plat, aplati. Cette dériva-
tion s'explique très-facilement dans les
différentes significations du mot: ca-
resser, etc. Cfr. flat.
Flateor v. flater.
Flateres t. flater.
Flatir v. flat.
Flattste V. flaiite.
Flaflte, flattste, fleflste R. d. 1. Y.
101, flûte; vb. flaflter, fleflster, jouer
de la flûte; flaflteur, joueur de flûte.
Selon Barbazan,^t^f dérive àejlatua;
il eût mieux valu prendre le verbe
comme ayant précédé le subst, et le
dériver de JUttuSf souffle, que les an-
ciens employaient à l'égard du jeu de
la flûte; d'oîi Jlatuer et avec transpo-
sition de l'u, Jhiiter et de là Jhilte.
Dim. àeflaUte^ propr. flauHolua, fll^ol,
fli^el, flageol, flagiel, et toujours
avec rejet du t^ mais conservation de
Vu : flayel, d'oîi un nouveau dim. fla-
Jolet* Sous la dénomination àajlajol^
pn comprenait autrefois, non seulement
des espèces de flûtes différentes, mais
des variations de la même famille,
comme on le voit par ce passage de
Guillaume de Mâchant: Etdeflajos plus
de X paires, c'est-à-dire de xx maniè-
res , tant de fortes comme des légères.
Flftuter V. flaiite.
Fleehet 1, 82, forme gallo -latine,
de fléchir.
Fleehir II, 361, fléchir; àieJUetere.
Flestre v. flaistre.
Flestrir v. flaistre.
Fleur V. flor.
Flettste V. flaûte.
FI0C9 floehe, flocon, houppe; Jloc-
eut; dimin. flœel, floehel, flocon,
petit flocon; et d'ici floceler I, 62,
friser, être ou tomber en flocons. Le
mot firoe, froc, ne diffère de floc que
par la liquide, et il a la même racine :
cfir. prov. flocy flocon et froc; et DC.
floquetus.
Floc 9 troupe v. foie.
Flocel V. floc.
Fioceler v. floc
Fliehe, quartier de porc salé, mor-
ceau de lard; Imâ. fliches, flichia. Fli-
ehe nous est resté sous la forme Jfèehe,
dans l'expression ./T^Atf de lardy et Ro-
quefort dit que ce morceau enlevé sur
l'un des côtés d'un cochon, depuis
l'épaule jusqu'à la cuisse, a été appelé
ainsi à cause de sa longueur qui le
fait ressembler à un trait, à une flèche.
Cette étymologie ne serait pas telle-
ment ridicule qu'on a bien voulu le
dire; car nous voyons haste signifier
aussi une pièce de chair (R. d. 1. Y.
p. 300. 1). Toutefois l'origine du mot
Jliehe est autre; il dérive de l'ahal.
Jliecij perna (Haupt, Zeitschr. f. D. A.
p. 197, Ire col.); anglo - saxon ./fûrce,
anglais fiitehy islandais /fy<;A:f, fièche;
suéd.^^A:, un demi -cochon. Tous ces
mots affiliés à flecky flick^ morceau,
pièce. V. Schwenk D. W. fieisch.
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FLO
165
FOI
Floible M. 8. J. 503, 1. 11 d'en bas,
foible II, 22, débile, languissant, fai-
ble; àeJUbUia; de là floibeteit T, 82.
148. Il, 240, foiblete, débilité, lan-
gueur, faiblesse; afolblir, afebloier,
afebleier I, 155. 297. 382, affaiblir,
diminuer de force, décourager. On voit
que, par euphonie, tantôt le premier,
tantôt le second / a été retranché.
Flor, flur, flour, fleur 1, 255. 328.
329, fleur; fha, (flor); Tb. florir, flu-
rir I, 62. 407. 408. II, 17. 191, fleu-
rir, briller; en parlant des cheveux
et de la barbe, il se traduit par blanc;
(II, 240, viex florisj) /hrere; de là
flore) fleuré, bordé de fleurs; floroil^
fleuron; florin, sorte de monnaie d'or,
florin; voy. DC. Floreni et moneta.
Flore v. flor.
Florir v. flor.
Floron v. flor.
Flot V. flote.
Flote (f.), troupe, rassemblement,
réunion, foule, train, soit de person-
nes, soit de choses; flot (m.), flux;
de fluctua. D'ordinaire on dérive notre
moi Jlotte, deTallemand: ancien norois
Jlotij anglo-saxon /bto, hollandais vloot^
suédois ^o^to, toussa flotte, excepté
Tanglo - saxon /o<a, qui a quelquefois
la signification particulière de navire.
Cependant à considérer la signification
du Jlote de la langue d'oïl, il me sem-
ble que, quant à la forme, il est inu-
tile de quitter le domaine roman; pour
le sens, au contraire, il faut admettre
l'infiuence germanique, mais elle est
postérieure à la première période de
la langue et ne peut remonter qu'au
suédois ou au hollandais. Partout,
dans l'ancienne langue, la signification
primitive de Jlote est la seule admis-
sible; p. ex: Od le montant en Jlote
sont, I Et od le retraiant s'en Tont
(P. d. B. V. 7585. 6.); en Jlote = en
troupe, groupés, rassemblés. Flotte^'
dérivé de fluctuai c, MM. Diez I, 280
et Diefenbach I, 387 ont une autre
opinion.
Flou V. foie.
Flour V. flor.
Fluet II, 229 signifle petit fleuve,
rivière, tandis qu'en d^autrcs passages
des mêmes dialogues, II, 311, il est
synonyme de fluctus et signifie fiot,
inondation, débordement. 11 faut donc
le rapporter k Jluctus. V. flot.
Fluie V. flum.
Fluive V. flum.
Flum, s. s. et p. r.fluns 1, 78, fleuve
TÏvihreiJlumen; I, 257 on voit la forme
p. s. flume, qui est anglo- normande ;
— fluie, flulye I, 78, fleuve; de fluvius,
la première forme avec syncope du v.
Flume V. flum.
Fluns V. flum.
Flur V. flor.
Flurir v. flor.
Fo V. feu II.
Foace v. ftu.
Foee v. t. II, p. 293 et Glos. s. v. voie.
Foen, fain, fein, flen I, 392. Il,
311. S. d. S. B. 540, foin; fenum
(foenum).
Foer, foers v. fors.
Foi V. foit.
Foial V. fedeil.
Foible V. floible.
Foiblete v. floible.
Foie V. t. II, p. 292. 3 et Glos. s. v.
voie.
Foie I, 118, foie; italien fegato; du
Imà, Jicatum se. jecur, foie d'oie en-
graissée de figues, puis foie en généraL
M. Diez I, 30. 37 compare le grec
moderne aixori, foie, de avxoyrovrinaç,
Foille V. fueil.
Foiller v. fueil.
Foilliee v. fueil.
Foillir V. fueil.
Foillns V. fueil.
Foimenti v. foit.
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FOI
166
FOL
Fointise v. feindre.
Foir, fuir y. fuir.
FoTr, fouTr, yerbefort, qui conser-
va Vu de la diphthongaison à certains
temps dans quelques contrées, poor le
distinguer de Torthograpbe foir de
fuir 1 , 342 et dont la conjugaison se
troubla de bonne beure; il signifiait
fouir, fouiller, bêcber; creuser la terre;
àefodâre; fossel, 347. II, 337, fosse,
prison, cachot; foesa; fosset, fossé;
fosaatum; fossion I, 374, action de
fouir, fouille; fossio; comp. enfoTF)
enfouir I, 842 , enfouir, enterrer.
Foire, feire, ferel, 234, foire; de
feriae^ plus tard/ms, au singulier,
selon Festus. Foire signifie donc pro-
prement jour de fête, parce que les
foires se tenaient aux jours des fStes
de l'église. De là foiriet, foirie,
jour de fête, jour de la foire ; foirier,
foirer, ferer, fêter, cbômer. Ainsi
le véritable terme français devrait être
foirié au lieu de férié^ puisque nous
avons conservé foire.
Foirer v. foire.
Foirie, foirier v. foire.
Foiriet v. foire.
Fois, foi V. foit.
Fois V. t. II, p. 292. 3 et Glos.
s. V. voie.
Foison V. fondre.
Foisonner v. fondre.
Foid, feid, foi, fei, s. s. et p r.
foiz, fois, feiz II, 271. 388, foi, fran-
chise, croyance religieuse; de fides;
mètre sur foi, mettre sur la foi, sur la
parole ; par ma, ta, etc., /bt, ib. ; non-
foi, nonfei II, 378, nonfoi, incrédu-
lité. De foi et du participe passé de
mentir, on forma folmenti, feimenti,
qui a trahi sa foi, parjure, déloyal;
car on disait mentir sa foi II, 84 pour
trahir sa foi, manquer à sa parole, se
parjurer. De fidea, on forma encore
le verbe fier, fier, confier, promettre.
engager sa foi, garantir; esp. et port,
fiar, ital. fidare, prov. fizar, fiar; se
fitr en qqn. I, 162; 8e fier à qqn. I,
222; ee fier en qqn. de qqeh. I, 271;
comp. afier, afflerll, 313. 336, pro-
mettre, assurer, affirmer, garantir; le
participe afie, nffte, s'employait sou-
I vent substantivement pour qui a fait
une promesse, juré, allié ; s'entrafier
I, 263, s'afier mutuellement; desfier,
defler, deffier I, 255. 349. U, 32,
proprem. renier sa foi (0. d. D. v. 3059),
retirer sa confiance, puis défier. Cfr.
fedeil, fiance, fit
Foiz, foi V. foit.
Foiz V. t. II, p. 262. 3 et Glos. s. v.
voie.
Fol, fols, fons, fos, fox, fans, fax
I, 93. II, 218, subst. et adj. fou; adv.
folement I, 179. 272, folement; vb.
foler, errer çà et là, marcher de côté
et d'autre (II, 62), s'écarter, flotter
(P. d. B. 5764); au figuré, sous les
formes, foler, folier, foleier, fo-
loier II, 270. 339, extravagucr, faire
des folies, ag^r en fou, se tromper,
s'égarer, railler, moquer, dire des in-
jures, errer, mener une vie de débau-
che; comp. afoler (ne confondez pas
avec afoler = maltraiter), devenir fou,
perdre l'esprit faire, enrager quelqu'un,
tromper; s'afoler, devenir fou d'amour,
se passionner, vivre licencieusement
avec des femmes; dér. folie, folie, sot-
tise, radotage; folage, folaige, folie,
sottise; folor, folor, sottise, folie,
étourderie; folestet, foletet II, 313,
folie, étourderie; folet, foleit, badi-
nage, moquerie ; folieuse, femme dé-
bauchée. Tous ces mots appartiennent
à une même racine, folere, se remuer
çà et là, follia, soufflet à souffler le feu,
s=> soufflet de forge, c'est-à-dire quel-
que chose qui se remue çà et là, signi-
fication fondamentale qui se retrouve
dans tous les dérivés et qui s'est con-
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FOL
167
FOR
servée dans notre mot follet (feu).
Fol dérive directement de foUU,
Folagre, folaigre y. fol.
Foie, Me, foue, floe, flou Q. L. d.
R. 1 , 97 , troupeau de bétail, troupe,
multitude, assemblée ; de Tahal. vole,
folcy populus, agmen, acies ; anc. no-
rois fôVc; et pour fioe, flou; anglo-
saxon floe; anc. norois flœkry ag-
men, cohors; anglais //o<>A;, troupe,
troupeau.
Foldre, foudre n, 24, foudre; de
ftilffuryAvec <f intercalaire: foire, foldre ;
quelquefois renforcé en esfoldre (Que
li esfoldres du ciel le puîst abatre. 0.
d. D. 3522); foudroier U, 44, faire
des éclairs, foudroyer, épouvanter
effrayer; fulgurare.
Foleier t. fol.
Folement y. fol.
Foler V. fol.
Folestet y. fol.
Folet, foleit v. fol.
Foletet Y. fol.
Folie, folier y. fol.
Folieuse y. fol.
Fololer y. fol.
Folor, folur y. fol.
Fols Y. fol.
Fond, font, foiis,fîuidn, 199, fond,
base; proY. fons; àefundtts; vb. fon-
der, avoir fond, fonder, établir; de là
fonde, fondement, fondation, établis-
sement, assurance; fondement, fon-
dement; comp. afonder, couler à fond,
enfoncer, plonger, enfoncer dansTeau;
effonder, enfoncer, couler à fond, pré-
cipiter, renverser, éventrer, rompre;
et à côté de ces formes, une autre en
r avec les mêmes significations : afon-
drer, effondrer, effondrer II, 122 ;
s'esfondrer I, 381, s'enfoncer. D'où
provient ce r? Profond, parfond,
parfnnt 1,257. 299. II, 199, profond,
vaste; profundua; prov. preon, ital.
profondo ; subst. proftendeee,parfan-
deee, parfondesee I, 66. 86. 226
profondeur.
Fonde,/row<fc (avec r intercalaire),
corde qui chasse le trait; — et maga-
sin public, bourse ; de funda. Ménage
dit: Il n'y a guère plus de 80 ans
qu'on prononçait fonde. Le Duchat
fait remarquer que le dictionnaire de
Monet, imprimé en 1636, ne connaît
pas encore fronde.
Fonde, fondement v. fond.
Fondement v. fond.
Fondre, fundrel, 193. 233. II, 97,
261, fondre, confondre, détruire, rui-
ner, crouler; fundere; fnson, foison,
fulsoni, 60. II, 126, foison, abon-
dance, force, résistance; fusio; d'oîi
foisonner 1, 101, foisonner; comp.
confondre, confondre I, 59. 268.
146. II, 361, confondre, détruire, rui-
ner; eonfundere, confaslon,confosion
I, 363. n, 208. 326, confusion, dé-
sordre, honte, embarras; confuaio.
Fons, eau v. font.
Fons, fond Y. fond.
Font, font, s. s. et p. r. fonz, fons,
fonz, eau, source, fontaine; fonts
baptismaux; de fons. Une dérivation
fort ancienne àe fons, est fontana^ d'où:
fontane, fontainne, fontaine 1, 68.
149. 188, fontaine, source, ruisselet;
d'où le diminutif fontenil, fontanelle,
fontenelle, etc.
Font, fond v. fond.
Fontaine v. font.
Fontane, fontanelle v. font.
Fontenelle v. font.
Fontenil v. font
Fonz Y. font.
For, forgr, foorgr II, I66. 1 82, four ;
prov. forn, ital. fomo; àefurnus; for-
nier II, 387, houHunger; furnarius.
Le g de forg s'explique sans doute
par une forme forn, fomg, d'où forg.
Cfr. venir t. I, p. 385.
Forain v, fors,
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FOR
168
FOR
Forlmn t. ban.
Forbanir t. ban.
Forbeter t. bcter.
Forblr, fnrbir I, 380, II, 145. M.
s. J. 449, fourbir, polir, nettoyer,
orner; comp. esforbir, fourbir; de
Tahal. fttrban^ furbjan, même signifi-
cation. Notre substantif /ot<r^ déri?e
également de là et non du latin fur,
comme fripon de friper.
Forée, fourche v. forche.
Forée II, 272, ci8eau(x); àeforpex.
Force, force t. fort.
Foreele v. forche.
Foreenerie t. sen.
Forcer ▼. fort.
Foreeure y. forche.
Forehaiieher ▼. enchnlctr.
Forche, fourche, forque, forche,
force I, 162. 166. 365, fourche, four-
ches patibulaires, colonne, poteau; de
furea; de là fourccl (m.), forCClc,
fooreelle, ftircele (f.j, fourcelle, le
haut fourché du sternum , poitrine ; for-
cheure, forceare,fiireheare, en-
fourchure; furgrier, fourgonner, re-
muer aTOC une fourche, une perche;
port, forcer, ital. frugare. Ajoutez
ici fourehetUyfourehon, enfoureher^ bi-
furquer, etc.
Forche, force y. fort.
Forcher y. fort.
Forcheure y. fort.
Forchier y. fort.
Forcier, forcer v. fort.
Forcier, violateur V. laron.
Forelores y. frelore.
Forer I, 54, forer, percer; /orar«;
comp. treiforer I, 213, percer, faire
un trou, transpercer; tranaforare,
Forest, foriest, fourest (fores)!,
188. 312. 869. II, 304, forêt, bois;
Imâ. fùreatia , fareste , fweatui , fare-
6tum y forctstum y for esta, foraata, DC.
s. y. foresta, mots qui ne désignaient
pns seulement un bois, mais aussi un
étang, un yivier oh l'on entretenait du
poisson. Forestas, dit DC, yeropis-
cium yiyaria appellasseyidentur nostri,
quod majoribus illis sylvis adjuncta
essent et yiyaria. On a dériyé fwesi
de l'allemand forât , mais aujourd'hui
les philologues allemands dérivent au
contraire /or «/ àe forest, tout en don-
nant à ce dernier une origine alle-
mande : foreftahi, forêt de pins, c'est-
à-dire fore et la suffixe est, ast. On
pourrait accorder cela, bien que la
disparition complète du h présente
quelque difficulté; mais comment ex-
pliquer de cette manière le verbe /or«-
stare dans le sens de bannir et l'ad-
jectif /(wvi*/ic«»=étranger (y.DC), qui
sont certainement de la même famille?
Il faut chercher une autre origine, et
elle se trouve dans le latin forts, fo-
ras, d'où les formes en est, ast. Cepen-
dant ce n'est pas, comme l'ont dit
quelques étymologistes, quod/om *f«i<
(DC. 8. y. foresta) , que nemus a été
appelé /&r«^; la chose s'explique de la
manière suivante. Dans le principe,
forest signifiait bois soumis au droit
de chasse, mais non enclos: Foresta
est ubi sunt ferae non inclusae; par-
eus, locus ubi sunt ferao inclusae (DC).
On vient de voir que forasticus, i. e.
foras et terminaison tieus, signifiait de
l'extérieur, étranger; de ce forastieus
on dériva forastis, etc., c'est-à-dire ce
qui est à l'extérieur, ce qui est hors
de l'usage, ce qui est excepté, prohibé,
ainsi lieu défendu. Cfr. Ménage s. t.
forest et Rayn. L. R. III, 372. 3. De
làforestier II, 368, forestier. Cfr. fors.
Forfaire y. faire.
Forfait, forfaiture v. faire.
Forgr y. for.
Forge y. fevre.
Forgier v. fevre.
Forgttgier pour forjugier v. juger-
Foriest v. forest.
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FOR
169
FOR
Forjugier v. juger.
Fortifier y. lip.
Fonuttge v. forme.
Forme, fourme, ifurme I, 86. 147,
forme, manière, façon ; forma; former,
fourmer, former I, 151. 226, for-
mer, façonner, créer; part. pas. formé,
pour bien formé, bien fait: Et aycnant
et des membres formé, Aub. p. 174;
tresformer M. s. J. 493, transformer.
Dér. de/(97iw«, propr./<»*maft'<w«, for-
mage, fnrmaige, fromache n, 268.
M. d. F. II, 106, notre fromage, avec
transposition postérieure du r; ainsi
nommé parce qu'on place le lait caillé
dans une forme pour s'égoutter et se
consolider; prov. formatge, fromatge;
ital. formaggio. V. Ménage s. y. fro-
mage.
Forment, beaucoup y. fort.
Forment, froment y. froment.
Former y. forme.
Formi, formiz II, 390, fourmi;
fermier, fourmiller; àe formica, for-
micare ; (fourmiller=formiculare.). Ni-
cot dans son Trésor, Ronsard, Belleau
ont fait le mot fournit masculin, et le
peuple de quelques provinces lui donne
encore ce genre.
Formier y. forml.
Fomier y. for.
Fomîr, fumiri, 104. 251. 264.
269, remplir, accomplir, satisfaire, exé-
cuter, venir à bout, fournir; en prov.
fomir, formir, frumir, fromir; del'ahal.
frumjan, frumman, agerc, exercere, ur-
gere, mittere, etc.; ainsi permutation
de la consonne m en n et éloignement
de la lettre r de la consonne initiale.
Forque y. forche.
Forragrier v. fuerre.
Forre v. fuerre.
Forreau v. fuerre.
Forreial, forreiau v. fuer.
Forrer v. fuerre.
Forrier v. fuerre.
Fors, foers, foer, fur, hors prép.
et adv. II. 354. 355; forain, étran-
ger, qui est du dehors; possesseur
d'héritage qui ne réside pas dans son
bien, mais qui y laisse un fondé de
pouvoir ;/or«M«« pour /oraM^«; comp,
defors II, 355, deforaa (Inscript.),
deforain, étranger qui possède des
terres ou des maisons dans une com-
mune, et qui ^participe aux cbarges;
deforien M. s. J. 446, extérieur, du
dehors; chose deforiene, d'ici-bas, par
opposition à céleste, éternelle; defo-
raineteit II, 376, extériorité, mon-
danité; formis II, 355. Cfr. forest.
Fors, fort V. fort.
Forsboivre v. boivre.
Forscliaueher v. enchalcer.
Forsclore v. clore.
Forsenement,forsennementv.sen.
Forsener, forsenner v. sen.
Forsenerie, forsennerie v. sen.
Forsfaire v. faire.
Forsfait, forsfaitnre v. faire.
Forsjugier v. juger.
Forsli^er y. lin.
Forsioigrner y. long.
Forsmis v. fors et II, 355.
Forspartir Y. part.
Forstraire v. traire.
Forsveier v. voie.
Forsvoier v. voie.
Fort (forz, fors), fort; àefortis;
de là forment, fortment, forte-
ment!, 112. 161. 264. 342, fort, beau-
coup , fortement. De fortis, par le
dérivé fort ancien forcia, fortia, force,
forclie I, 88. 193. II, 240, force, vio-
lence, vigueur; vb. forcer, forcier,
forcher, forchier, forcer, contraindre,
pendre de force, faire violence; comp.
comforter, cumforter, conforter,
conforter (confortare) I, 126. 154.
263. 402.11, 254. 387, conforter, en-
courager, consoler, rassurer, soulager,
I afifermir; confort (conforz, confors)
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FOR
170
FRA
ly 860. 364, consolation, soulagement,
encouragement, secours; delàeonfor-
teres, eonforteor I, 77, consolateur,
confortateor; eonfortement II, 95,
soulagement, consolation, encourage-
ment ; d'où des^onforter, décourager,
ôter l'espérance, craindre, désoler, af-
fliger; deseonfort I, 151, décourage-
ment, tristesse, douleur, accident fâ-
cheux; reconforter I, 209, encoura-
ger, rassurer, redonner de Tespérance;
— enforeer, enforeier I, I9i. 238.
II, 74, renforcer, rendre plus fort, for-
tifier; devenir plus fort, augmenter;
d'oii renforeier n, 26, renforcer, re-
fortifier; s^enforeer I, 153, s'effor-
cer, pour wf/br<w«=esforcer; enfor-
eis I, 166, faisant effort, fort, en for-
ce; — esforeer, esforeUer I, 52.
168. 806. II, 109, fortifier, renforcer,
valoir plus, efforcer, faire effort, ex-
citer, exhorter; esfort, (esforz, es-
fors) I, 81. 356. II, 62, force effort,
troupe, nombre, armée; esforcement,
effort; esforcis, avec effort, fort, en
force. — Enfin, je rappellerai encore
ici fort, château, fort; fortelesee, et
avec r=if forteresee, fortreee I,
60. 142. 183, fort, forteresse, châ-
teau ; du Imâ. fwttUitium = munitio,
arx, castrum; prov. fortalessa, forta-
ressa; esp. fortalesa.
Fortelesee v. fort.
Fortement v. fort.
Forteresee v. fort.
Fortment v. fort.
Fortreee v. fort.
Forveier v. voie.
Forvoier v. voie.
Forz V. fort.
Fos V. fols.
Fosse V. foïr.
Fosset V. foïr.
Fessier v. laron.
Fossion V. foïr.
Fott V. feu.
Fouaee v. feu.
Fouage v. feu.
Foue V. foie.
Foudre v. foldre.
Foudroier v. foldre.
Fouee v. feu.
Fouir, fuir v. fuir.
Fouir, fouir v. foïr.
Fonrage v. fuerre.
Foureel, foureelle v. forche.
Fonrehe v. forohe.
Fonre v. fuerre.
Fonrest v. forest.
Fourg V. for.
Fouijagier v. juger.
Fonrme, fonrmer v. forme.
Fourragier v. fuerre.
Fourrer v. fuerre.
Fourrier v. fuerre.
Fonrsener v. sen.
Fous V. fol.
Fox V. fol.
Frados, f^radous, misérable, im-
pie, scélérat; prov. fradel; de l'abaL
freidocj frêdie^ profugus, apostata. Cfr.
Dief. G. W. I, 405. 7. A la même fa-
mille, de l'ahal. freidari^ appartient
firarin, firairin II, 287, misérable,
indigent, infortuné.
Fradous v. frados.
Fragiliteit v. fraindre.
Frain v. frein.
Fraindre, freindre II, 237 ; fraite,
freite I, 285, ouverture, brèche, fente;
fig. sortie, éclat, esclandre; fraiture
II, 857, brisure, rupture; fractura;
comp. esfraindreyeflfraindrelIySS?;
enfraindre II, 287; infringere; re^
fraindre II, 237, d'où refrain, re-
frain, fanfare; prov. refranh, esp. re-
fran. Cfr. Rayn. L. R. III, 388; —
fragile, fragile; fragilis; fragiliteit
II, 386, fragilité ;/ra^7iftw.
Frairin v. frados.
Fraisne, fresne, frêne; àefraxi-
nu8. Le bois de frêne était, avec ce-
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FRA
171
FRE
lui dç pommier, celui qu'on préférait
pour faire les lances; de là la signi-
fication de bois d'une lanee qu'on don-
nait au moi fraime,
Fraissangue y. fresanche.
Frait I, 154, dépens, aujourd'hui
plur. frais; \mdk, fredum^ mot qui dé-
signait primitivement l'amende à la-
quelle était condamné le coupable pour
avoir troublé la paix publique; T. DC.
Fredum; Roquefort Frede. Fredum
vient, dit-on, del'ahal. fridu^ aujourd'-
hui /rwfo, paix. Verbe défrayer.
F^ite V. freindre.
Fraiture v. fraindre.
Frane, fém. fraaee, Cranehe, s. s.
et p. r. firans I, 262. II. 85. 87. 231-
337, libre, noble; loyal, sincère, géné-
reux. Franc dérive du nom de peuple
Franeuêf qui désignait en même temps
Thomme libre, alità.Franeo. Mais d^où
ce nom } quelle était sa signiûcation ?
De quel appellatif dérive- 1- il? Cet
appellatif est -il d'orgine celtique ou
allemande? se demande M. Diefenbach
(I, 403). Sans préciser quel peut avoir
été cet appellatif, M. Diefenbach arrive
au résultat qu'il est mieux représenté
dans les idiomes celtiques que dans
ceux de la Germanie, quoique là aussi
il se trouve passablement isolé. La
forme rappelle au profond et ingé-
nieux philologue plutôt freeh, ahal.
frehf avarus, avidus, que /m, ancien
norois /r», libre. D'autres ont trouvé
cet appellatif dans franca^ diminutif de
framea, sorte de javeline; et M. J,
Grimm voit dans ce mot un adjectif
primitif de la racine gothique freis,
iXévâ'êçoÇf aujourd'hui freif dont dé-
riva d'abord le nom de peuple et de
ce dernier celui de l'arme. — De franc
ou plutôt du Imâ. Franeia et de l'alle-
mand Franco, dérivent: françois,
franeeis, franchois» fém. françoise,
fnuiehoise, francesche, français;
francor, ordinairement avec le mot
geste, histoire des Francs ; franchir,
francir II, 230, affranchir, rendre
libre, anoblir; comp. afranchier I,
218, ib.; fi*aiichise, francise I, 300.
305. 352. II, 231, loi des nobles, pri-
vilège, noblesse; lieu privilégié; fran-
chise, sincérité; fi*ancement, fran-
chement I, 358. II, 50, librement-,
franchement, sincèrement; — et plu-
sieurs autres dérivés ou composés qui
ne se trouvent pas dans mes citations,
mais qu^il sera facile de classer si on
les rencontre. Les seules différences
dialectales du nom de notre patrie
étaient: France, franche. Nos plus
anciens poètes aiment à lui donner
Tépithète de douce.
France 9 Franeeis v. franc.
Francement v. franc.
Francesche v. franc.
Franche, franchement v. franc
Franchir v. franc.
Franchise v. franc.
Franchois, franehoise v. franc.
Francir v. franc.
Francise v. franc.
François, françoise v. franc.
Francor v. franc
Frange II, 226, frange; selon Mé-
nage de frimbia pour fmbria, d'oïl
fringe, frenge^ frange. Ce qui prouve
que la forme primitive a été fringe,
c'est que les Anglais disent fringe ; et
en Sicile on a aussi frinza, dans la
Valachie frimbie.
Frarin v. frados.
Fratre v. freire.
Freid v. froit.
Freer v. froier.
Freier v. froier.
Frein, frain, froin I, 162. 388.
II, 124. 309, frein, bride, mor8;/r^-
num; vb. comp. afrcncr II, 237, note;
enfrener I, 394, mettre un frein ou
mors, brider, dompter; tnfrenare;
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FEE
172
FRE
refréner II, 287, note. Je oe corn-
nais pas le simple frener , prov. fre-
iiar, ital. frenare.
Freindre v. fraindre.
Freir v. frire.
Freire, frère I, 49, frère; reli-
gieux , frère d'un couvent; /ro/n*; I,
82 l'auteur a conservé à dessein la
forme latine fratre, parce qu'il est
question de dignitaires de l'église.
Freis v. fres.
Freit v. froit.
Freite v. fraindre.
Frelore^ perdu, gâté; de l'allem.
verhren, perdu (verlicren, perdre); fo-
relores, perdu, inutile, vain; de la
même racine, avec la forme anglo-
saxonne forloren,
Fremail, fremaille y. ferm.
Fremer y. ferm.
Fremillon v. frémir.
Frémir, fremoier I, 68. 309. 323.
II, 68, frémir, murmurer, bruire, re-
tentir, ondoyer (avec l'idée de bruis-
sement) , hennir; f réméré; fremor,
fremur, frémissement, bruit; /r^mor;
friente, frinte I, 371. II, 368. Ben.
19666, bruit, tumulte, trouble; hen-
nissement; fremiitis, T. II, 41 on lit
haubero fremillon, dans un passage
de G. d. Y.; la même expression se
retrouve au vers 1577, tandis que dans
Aubri p. 161, o 2 il y a fermilion,
ce qui, au premier abord, pourrait in-
duire à rapporter ce mot h fer; mais
la transposition du r est chose trop
ordinaire pour qu'on y puisse attri-
buer quelque importance; et puis que
signifierait fer tnillon ? Fremillon se
rattache à frémir et signifie frémissant,
bruissant, se. par suite du frottement,
du mouYement. Rajm. L. B. III, 394,
sans s'expliquer sur l'origine de fre-
millo, pour fremillon, dans Gér. de
Roussillon, en fait un substantif, qu'il
traduit par cotte de mailles. Son er-
reur vient d'une fausse ponctuation*.
Ac vestit un ausberc, gran fremilo;
il faut lire: Ao Ycstit un aubère, gran,
fremilo. Du reste, cette expression de
hauberc fremillon peut tenir à une
construction particulière des hauberts,
c'est-à-dire celle à petits anneaox en-
chevauchés l'un dans l'autre; lorsqu'on
les remuait, ils produisaient un brois-
sement.
Fremoier v. frémir.
Fremor, fremur y. frémir.
Freor v. froior.
Frère y. freire.
Fres, freis, plus tard incorrecte-
ment frais, fém. freselie, freske II,
118, frais, jeune, nouveau, récent, lu-
stré; de l'ahal. fntc, recens, crudus;
ancien norois /W«A:r, noYUS, recens, etc.
Fresaneiie, fresange, fraissan-
g^e, jeune, porc, et droit qui était dû
par les fermiers de la glandée; de
l'ahaL friaking, frueeinga^ Yictima,
porcellus ; allmod.yW«<;A^'ft^, jeune ani-
mal, marcassin; selon M. Grimm de
friseh^ frais, jeune.
Fresange y. fresanche.
Freselie y. fres.
FreslLO y. fres.
Fresne v. fraisne.
Freste, sommet, faîte, extrémité
supérieure d'un bâtiment; de l'ahal
firat, ib.
Frestele, et plus ordinairement
frestel, flûte de Pan, comme le prouve
le passage suiYantde Philippe de Vitry :
La s'assist Pan le dux des bestes Et
tint un frestel de rosiaux. Si chelemoit
li danziaux. On a cependant préten-
du que par frestel, il fallait entendre
le galoubet; cela peut être vrai aussi,
car, comme flajol, pipe, etr., ce root
a sans doute serYi à désigner diffé-
rentes Yariétés du genre de la flûte.
Dans les Q. L. d. R. II, 139 il est mis
pour sistre ; mais la manière dont les
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t'RE
173
FRO
traducteurs de la Bible ont rendu les
noms des instruments qui 7 sont cités,
est si diverse, et je dirai même si peu
en accord avec le texte primitif, qu'il
n*7 a pas le moindre fond à faire sur
leurs données. Du reste I, 33 du même
texte tiàia est traduit par frestel. Fre^
8tel dérive de Jistella pour Jistula, avec
r intercalaire; vb. fi*estel6r9 jouer de
la frestele.
Fresteler ?. frestele.
Frète t. fer.
Friente ▼. frémir.
Prier V. froier.
Fringuer, sautiller en dansant, dan-
ser. Selon la plupart des étymolog^stes
du breton fi-inga^ sauter, gambader,
fringuer; se divertir; sans affilié rap-
proché dans les autres langues celtiques.
Le grand développement des significa-
tions de ce mot pourrait faire croire à
une origine autochthone; mais si Ton
compare /'Wn^o/(breton), fredonnement;
battement de gosier, qui est de la même
racine, à notre vieux dérivé f ringoter,
chanter, gazouiller: le pinson fringote
au lever du matin (Belleau)^ ital. frin-
gottare, on sera plutôt porté à dériver
fringuer et le breton fringa d'une racine
commune fring, qui se retrouve dans
fringut%re,fringiUa: une personne gaie,
qui fredonne, s^agite, sautille. Compa-
rez encore kymri freg^ ramage, babil-
lage, à la forme frigutire et à frigulare.
Le dernier éditeur duDict. de Ménage a
déjà pensé à cette famille de mots.
Frinte v fremer.
Frire, dans Ben. v.4398 freir, fré-
mir, frissonner de peur; de frigëre.
Notre frire^ faire cuire quelque chose
dans une poêle avec du beurre roux,
etc., vient de frigëre. Selon DC. notre
frisson se rapporte à frigëre par Tin-
termédiaire de frigitio, contracté en
frietio, friçon.
Froe ▼. floc.
Froehier v. fruit.
Frogier v. fruit.
Froier, freier, freer, frier Aubri
154. P. d. B. 2995. R.d.R.II, p. 341,
frotter, frôler; notre frayer; prov. fre-
gar, ital. fregare; de fricare. De là
notre frai, autrefois fra^e. Par l'inter-
médiaire de frietum, on doit également
rapporter ici froter II, 291 , frotter,
frôler ; ital. frettare, prov. fretar, que
M. Diez I, 323 dérive à tort de l'alle-
mand: ancien frison frotha; Vo est pour
oi. Frôler est une forme diminutive
de froter et équivaut à frotler. Cfr.
Rayn. L. R. IIl, 393.
Froin v. froin.
Froior, freor 1, 6 7 ,frayeur, crainte ;
esfroi, esfrei, effroi, eflirei 1, 84, 1 ci .
Il, 78. 387, efi&oi, frayeur, crainte;
esfreor, efiroi, frayeur, et efbreison
avec la même signification; esfreisse-
ment, action d'effirayer; esfreer, ef-
freer, effiraer, eiÊreier, effiroier,
effnder I, il8. 287. 8. II, 11. 248,
effrayer; prov. esfreidar , esfreyar;de
frigidus, à cause du frissonnement causé
par la peur. Cfr. froit.
Froisseiz v. froisser.
Froisser, fruisserl, 58, écraser,
froisser, briser; de fressus^ à^f renaître;
de là froisseiz, froissement, brisure;
comp. desfroisser, défroisser, rom-
pre, briser, défaire, enlever en frois-
sant. Cfr. ancien esp. fresar, murmurer,
grogner, gronder. Dans Aubri p. 159,
on trouve le subst. defroi, querelle,
rupture, qui pourrait aussi se rappor-
ter àfroier, frotter. Cfr. l'esp. refriega,
dispute, de fricare.
Froit, freid, freiti, 177. 263.864,
froid; frigidus; vb. froidir, freidir,
froidier, froidir, refroidir ; d'où re-
froidir, refroidier l , 46. 287 , re-
froidir. Cfr. froior.
Fromeiit,foniieiit,fknimeiitI,i 19.
166. 251, froment; frtmentum.
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PRO
174
PtJl
Frone ▼. front
Fronee, froncer v. front
Froaeete t. front
Fronehe v. front
Fronehier v. front
Front, frone, fmnt 1,323. 407. U,
167, front, aussi en termes de guerre;
defrons; de là Arontiere, façade,
frt>utîspice ; premier rang — ornement
du front; affronter, afronter,afhin-
ter, aboutir par la partie supérieure,
confiner ; confronter ; attaquer de front;
affronter: assommer; d^oùle subst af-
front. Eflironteit, effronté; de efrons,
qui se trouve dans Y opiscus ; ady. ef-
fronteiementl,! 71,effrontément:Ega-
Icmeut de frons, parce que l'action prin-
cipale du front est de faire des plis :
froneer, fronehier, fnineher, se ri-
der, faire ou avoir des plis; froncer,
être mécontent; et I, 70 ronfler, parce
qu'en ronflant les muscles du front se
contractent (?); d'où Aronce, fronehe,
fk*anehe, ride, pli; diminutif fton-
eete*
Frontière t. front.
Fréter v. froier.
Fmetiflier v. fruit.
Fmi ▼. fruit
Fruit, ftniti, 67.83. 271.328, fruit,
produit, rapport, jouïssance ; fructus ;
de là Tb. fridter II, 304, prospérer,
multiplier, croître, grandir, se dévelop-
per; comp. afmiter, fructifier, pros-
pérer, profiter; propr. adfrtwtare ; trO'
eliier, frogier, prospérer, profiter;
de frttetua part, de frui, p. a. dire />•««-
tiare, prov. fruchar; fnietifler IF, 17,
fructifier; fruetificctre.
Fruiter v. fruit
Fmment v. froment.
Fmnelie t. front
Fnmeliier v. front.
Frnnt v. front.
Fu, feu V. feu.
Fa, fut V. estre.
Faeil,fuel,Alil(ro.), feuillet, feuille;
faeiile,faelle, feuille, foille, fuile,
feuille; de folium et folia (cfr. arme);
de là foiller, foillir U, 142, pousser
des feuilles, se feuiller; foilliee, foil-
lie, fuillee I, 315. II, 380. Brut V.
3371, cabane ; cfr. loge ; f oUlus^ foil-
lOB II, 133, feuillu; /o/to«2/«.
Fueille v. fueiL
Fuel, fuelle y. friell.
Fuer, fuor, feor, feur II, 293. 4;
de là afuerer, afeurer, etc., mettre
le fuer à qqc, denrée, taxer.
Fuere v. fuerre.
Fuerre, fuere, forre, fonre, for-
rerll, fourreau, gaine; du gotbique/^/r ,
fourreau, ahal./9tor,/oa^ar,allmâ.rfM>-
ter, fotery ancien norois fôdry fourrure,
doublure; Imâ fodorus, futrua^fetitrum,
etc. De làforreiftl, forreiau, forreau
I, 407, fourreau; ferrer, fourrer,
doubler ,/oMrr^*(dans ses diverses signi-
fications). Les mêmes formes fuerre,
forre, plus tard foarre, aujourd'hui
feurrcy signifiaient paille, fourrage; me-
ner en fuerel, 136; cfr. plus bas ferrer;
Imâ. fodirvmy ahal. /Kotor, allmâ. moter^
nourriture, ce qui sert à la nourriture,
ancien norois fôdr, ib., goth. fodjan,
nourrir, élever, /o<f^ii«, nourriture. On
voit que les formes germaniques se mé-
langent comme les nôtres; il en était
de même de celles du Imâ., et peut-
être les a - 1 - on toutes confondues sa
point de les considérer comme identi-
ques. Cependant, pour le sens, il faut
absolument les distinguer. Du dernier
ftterre dérivent : ferrer, fourrer,four-
rager, aller au fourrage; forrier,
fourrier I, 136. 302, fourrageur, pil-
lard; forragier, fourragier, four-
rager, piller, et subst. comme forrier;
fourage, fourrage, pillage.
Fuie V. fuir.
Fuil, fpJle V. fueil.
Fuillie V. fueil.
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PUl
175
OAA
Fuir, foir, fouir 1, 340, fuir, éviter ;
se fuir y se réfugier; subst. fuiel, 172,
fuite; fuga; de là faite I, 329.
fuite; propr. fugita, prov.^fugida, ital.
fuggita; fuitif II, 38. 369, fugitif,
fuyard; de fuptivus; comp. afuir I,
341; defuir I, 341 ; refuir, réfugier,
mettre en sûreté ; donner asile, — fuir,
éviter, abhorrer; refugere; reftii I,
268, refuge, asile, appui; détour, sub-
terfuge; subtilité; refugium.
Foisil, fuisius v. feu.
Foison V. fondre.
Fuite V. fnir.
Fuitif V. fuir.
Fuie V. foie.
Fum, s. s. fans, fumée ; fumua ; fu-
mer I, 325, fumer; au fig. en parlant
de l'orgueil, de la colère ; d'où se fumer y
s*irriter, se mettre en colère; fumare;
de là fumée, fumeie II, 388, fumée,
colère; fumiere, fumée, vapeur; fû-
mes, fumeux ; sujet à la colère ; fumosus.
Fumée, fumeie v. fum.
Fumer v. fum.
Fumiere v. fum.
FumoB V. fum. -
Fund V. fond.
Fundre v. fondre.
Funs V. fum.
Funt, eau v. font.
Funt, fond V. fond.
Funtaine v. font.
Funz V. font.
Fuor V. fuei\
.Fur V. fora.
Furbir v. Jbrbir,
Fureele v. forche.
Furebe, fa relie ure v, fori^LB.
Furfaire, rurlUIt, formas norman-
des pour forfiiirG, furfaît.
Furgier, fabriquer \r, feyxo.
Furgier, fourgonner v* forche.
Furmaige v, forme.
Furme, fui-mcr v. forma.
Fumir v- fornir.
Furrer v. fuerro.
Fusil V. feu.
FuSOn V. fondre.
Fust, fuz I, 85. II, 'A'i, 281, bols,
arbre, bâton, fût, pdlisade; de fust^ta^
qui prît, dan&lQl)Ji»â^olii.tûiité^ les aigu i-
fications arbrs, bois; de \k fuâte, pr>u-
tre, soliveau; et espèae de bâtiment (v.
les Dictionnaires): fus ter 1, B5, fuBti-
ger; piller, vakr. FuBtier, charpen-
tier; fustaiiUl'^r^ tonnelier, faifieur dt^
futailles, sont de lia mumë famille.
Affût y affûter Bonf dea compostas ile
fust. L'ancien Ne langue avait liffUB-
ter dans le sens de présenter un
bâton ou una arme cootre qqn.
Fuste V. faut.
Fuster v. fust.
Fuz V. fuaU
0.
Oaasrnable v. gaagnier.
Oaa^nagre v. gaagnier.
Oaagrnier, gaaignier, gaainnier,
gaegrnier,guaigner, gaigrnier,gain-
ner I, 88.172. 216. II, 186. 266. 316,
cultiver, labourer, faire valoir, gagner y
profiter; de làgaagnagre, gaaignage,
gruaignagre, guaaignerie, etc., terre
labourée et ensemencée, produit de cette
terre; gain, profit, utilité; gaignerie,
guaignerie, f^rme, métaîTie; gaal-
gnerres, gaaigueor, ^alntir I, 173,
cultivateur, laboureur, t^olon; qui cher-
che à ^o^er; gïia^iUhblo, terre labou-
rable; gaaigne^ guulug,giialD,gaa]g
(gaainz), gua1%waiiig ï, im, 2ic,
11,266.27 1.344 . 860, travail des champs^
revenu, gavn^ profit : butin, m qu'on a,
gagné ou pris sur Tcnnemi; regaa-
gnier 1,329, regagner, reconquérir, ïtj*
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J
GAA
176
GAÎ
parer. La signification primitive des ces
mots est celle que j'indique en première
ligne. Ital. guadagnareyguadagno;proy.
gazanhar, gazanh; esp.(subst.)gaadaila.
etc. En comparant ces formes, on verra
de suite querétymologicallemandeimi-
nen, vaincre^ proposée dans ces derniers
temps, est tout à fait fausse. Gaagnier
dérive cependant de l'allemand: weidân,
weidanjan, chasser; ou de weida^unda,
pâture, chasse avec la suffixe (t^tty an.
De l'idée de chasse, pâture, on a passé
à celle de labourage, d'oà celle de re-
venu , puis de g^n en généraL
Oaaig ▼• gaagnier.
Gaaignage v. gaagnier.
CUudgriie V. gaagnier.
Chiaigneor v. gaagnier.
Gaaignerres v. gaagnier.
Gaaignier v. gaagnier.
Oaain, graaing v. gaagnier.
Oaainnier v. gaagnier.
Gaainz v. gaagnier.
Gab,8rASl,58. 293. 371, plaisanterie,
raillerie, moquerie, dérision, dissimula-
tion; vb.gaWl, 113.366. 376, railler,
plaisanter, se moquer ; de là gabois,
gabeis II, 73. I, 370, raillerie, plai-
santerie, dérision, tromperie, jactance ;
gaberes, gabieres, gabeor 1, 7 7, rail-
leur, moqueur, présomptueux ;gaberie9
dérision, moquerie. L'ancien norois et
le suédois ffoèbf signifie moquerie,^a^&i,
se moquer; mais cette racine est assez
isolée dans les idiomes germaniques,
tandis qu'elle a un grand nombre de
représentants en celtique; ce qui doit
faire pencher la balance vers la dernière
origine. V. Diefenbach I, 169, § b.
Gabeis v. gab.
Gaber, gaberes v. gab.
Gabeor v. gab.
Gaberie v. gab.
Gabieres v. gab.
Gabois v. gab.
Gaegnier v. gaagnier.
Gage,wagre II, 1 6, 93,gage,caution,
garantie, engagement, assurance ; ga-
ger, gagier, wager II, 397, gager,
prendre des gages, engager sa foi, pro-
mettre, aliéner; de là gagier, gageur,
garant, caution; gagiere, gageriel,
157, engagement, gage, uantissement,
promesse, aliénation, bien engagé; ga-
geure II, 68, gage, enjeu; appelerqqn.
de gageure; vb. comp. engager 1, 243.
II, 157, engager. Lmà.fMM^, vadium^
guadium, etc., invadiare, di8vadiare=
dégager, désengager^ etc. Dér. du goth.
vadif gage; ahal. taettif weddi^ pignus,
foenus, stipulatio, vadimonium; ancien
Mson wedf caution, gage, promesse,
amende en argent; goth. gawadfon^ ùq-
fiô^nvy etc. Vadi doit dériver derùto»,
lier; Graff pense que ce mot est em-
prunté au latin vas.
Gager, gagerie v. gage.
Gageure v. gage.
Gagier, gagiere v. gage.
Gai I, 100, gai, vif; alert, diversi-
colore, bigarré; derahal.^âAt, prompt,
vigoureux; de là gaieté, gaîté, con-
tentement, allégresse; vb. comp. es-
gaier, égayer, plaisanter, réjouir; d'où
esgaiement II, 25 1, action d'égayer,
plaisanterie, réjouissance. Le nomd'oi-
seau^^at, autrefois gai R. d. C. p. 234,
est le même mot, c.-à-d. l'oiseau bigarré.
Gaiant 1, 102. 401. II, 228, géant;
prov. jayan ; de giga$ (gigant). Si l'é-
diteur des Remarques sur le Patois,
suivies du vocabulaire Latin-Français
de Guillaume Briton , eût connu notre
ancienne langue, il n'aurait pas dit
que le Oayan de Douai est une locu-
tion espagnole.
Gaide V. waide.
Chlignerie v. gaagnier.
Gaignier v. gaaignier.
Chiignon, waignon 11, 362. Boi
Guill. 99, cbion, dogue; l'orthographe
en w reporte à l'allemand etgaignon W
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GAI
177
GAI4
rattache au verbe ahal. geinon^ ouvrir,
ouvrir la bouche, anglo-saxon ganan^
Gaillard, gaillart v. gale.
Gaillardement v. gale.
Gaimenter v. guaî.
Gaïn, waïn, simple de notre r^^otn^
dont il a 'la signification, puis saison
du gain, c.-à-d. automne: en italien
guaime; de Tahal. iveida, nourriture,
herbe, avec la suffixe ime, dont le m
s'est changé en n dans la langue d'oïl.
Au lieu de toaïn on trouve Tuin^TOin;
— décomposition du iv et retranche-
ment euphonique de Va?
Gainner v. gaaignier.
Gainur v. gaagnier.
Gaiole, Jaiole, gaole, Jeoille I^
187. II, 224, cage, prison {geôle); di-
min. eaveday Imâ. gabiola, gayola, de
eaveay dans l'ancienne langue caive^ cage
y. s. V. C'est à la même racine qu'appar<*
tiennent nos verbes cajoler ^ — enjôler ^
traiter comme un oiseau en cage, flatter
par des paroles — attirer dans la cage,
Gaires, waires, guaires, guan-
res, guires^^gnieres, gères, gueres
II. 294. 5. I, 225. U, 233 ; n'a gaires
n, 295, naguères ; n'eatre gaires de II,
296; n'estre à gaires II, 185 avec le
même sens que n'estre gaires de, en
latin curare; dusqu'à ne gaires, tantôt,
peu s'en faut, presque.
Gairet v. garait.
Gaisde v. waide,
Gaite v. gaitier.
, €Uliter v. gaitier.
Gaitier, gaiter, gueiter II, 284.
325. 362, guetter, veiller, prendre
garde, faire attention; subst. gaite,
gaeite, guaite, guete, waite (f.)II,
167. 195. 279. 387, celui qui fait le
guet, sentinelle, garde ; de l'ahal. wah-
tên, wahtan, faire la garde, subst. wah-
^a, allmod. wachtj goth. vakan, vahtvô.
De là agaitier, agaiter, agueiter
II, 51. 198, épier, tendre des pièges;
li aguaitant visée II, 194; ag^ait,
agueit I, 196. 328. II, 329. 344, sur-
prise, artifice, aguet, embûche* agait,
porpense, appense, guet-apens ; eontre-
gaitier Q. L. d. R. IV, 366.
Gal,gausO. d. D. 7605, coq; gai-
lus; geline I, 190, poule; gaUina;
gelinier, poulailler; gallinarium. La
plupart des patois ont conservé geline,
et la langue fixée a les dim, gelinette,
gelinotte; lemasc. gai, se retrouve dans
le champenois gau; le lorrain et le
normand /««. Cfr. polie.
Gale, magnificence, faste, parure,
grâce, réjouissance, fête, bonne chère,
banquet; vb.galer, faire de la dépense,
être libéral, se réjouir, s'amuser, faire
fête, sauter; de là galois, aimable,
gentil, galant, gaillard, joyeux, amou^
reux; et notr^gàlon (ornement), galant^
qui avait autrefois une signification
assez rapprochée de celle que nous
donnons à gaillard. Quant àgaillard,
gaillart Gh. d. K. str. 204. 223. 225.
FI. etBl. V. 1929, généreux, vigoureux,
hardi, gaillard; adv. gaillardement
Ch, d. R. str. 209, richement, avec
pompe; il est de la même famille;
mais il se sépare de gale par le l qui
est mouiUé: ital. gagliardo, port, gai»
hardo, esp. gallardo, prov. gaillart,
galhart. 6^0/^ de l'ahal. ^«»7,luxurians,
petulans, eflrenatus, etc. ; subst, geili,
superbia, petulantia,fastus; pour gail-
lard cfr. anglo-saxon gagol^ geagle,
geaglisc, petulans, lascivus ; ahal. gogel,
V. Dief. G. W. II, 380 et suiv.
Galer v. gale.
Galerie, réjouissance, divertisse-
ment — et galerie c.-à-d. soit un bâti-
ment mignon, soit un lieu fermé, une
cour même. Frisch et bien d'autres
après lui ont dérivé galerie de l'allem.
walleUf mais ni la forme, ni la signi-
fication ne conviennent. Dans ses deux
premiers sens galerie vient sans le
Burguy, langue d'olil, Glossaire, m. Éd.
12
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GAL
178
GAN
moindre doute de gale (t. plus haut)
et l'on pourrait) je crois, admettre
que, de cette signification abstraite,
on est passé à la concrète, salle de
plaisir, etc. Cfr. gloriete.
Galeme I, 387, Tent nord-ouest.
Le breton fftvalarn, nord-ouest, est-il
la racine de ce mot? Je ne le pense
pas; ertuty em« est une suffixe, fréquente
dans le provençal surtout, et çal est le
radical qui se retrouve dans l'irlandais
çal, souffie (de vent). Ainsi mot d'ori-
gine celtique, avec terminaison romane.
Galle II) 164, navire long à bords
plats et à rames; gallot, ib.; bâti-
ment de pirate, — pirate, corsaire;
lm&. çalea, galeida^ gaiedeUua, etc. Chi-
lion, galeaase, sont de la même souche.
Les formes romanes ont toutes été ad-
mises dans l'allemand, au lieu de dé-
river de ces dernières, comme on l'a
dit. Dans l'ancienne langue, Jalle^
jalale, sig^fie une espèce de vaisseau,
un sceau; le Imâ. galida a la même
signification. OaÛre répond, pour la
forme, au latin galerum ou galera. Ces
comparaisons porteraient à croire que
le primitif degalie, etc., se trouve dans
le latin galea, casque, dimin. galeola,
espèce de vaisseau, i. e. casque ren-
versé; mais il s'agirait d'expliquer les
terminaisons.
Gallot V. galie.
Galols V. gale.
Galop V. galoper.
Galoper, galoper; galop, s. s. et p.
r. galOS II, 164, galop; les galoa, au
galop; prov. galaupar, galopar; du
gothique hlaupan, s'élancer, avec la
préfixe ga=ge; ahal. hlaufan, ancien
saxon hlôpan, anglo-saxon Meapan.
M. Diefenbach G. W. I, 1 8 1 rejette cette
dérivation sans s'expliquer sur le pour-
quoi. De la même racine dérive galo-
pin, nom donué, dans la fable, au
lièvre employé comme messager. Cfr.
ahal. hloufo. Ce mot signifia aussi
marmiton, domestique, bas valet.
Galopin v. galoper.
Galos V. galoper.
Gamaehe v. jambe.
Gambais, wambais, d'où gambe-
son, wanbison, espèce de vêtement
contrepointé , long et pendant sur les
cuisses, sur lequel on endossait la cotte
de mailles; de l'ahal. wamba, Yentre,
goth. vamba, aUmod. wamms^ espèce
de vêtement, en Suisse, pance. Cfr.
cependant Schmeller I, 885.
Gambe v. jambe.
Gambeson v. gambais.
Chunbet v. jambe.
Ganbe v. jambe.
Ganehir, gruenehfr, gnencir I,
393. n, 122, se détourner, esquiver,
éviter avec adresse, manquer, glisser;
tourner, faire un tour pour revenir à
la cbarge, retourner, se diriger d'un
côté; le part prés, guenchissant,
a souvent le sens de adroit, agile,
souple ; subst. gaenehe,dans la phrase
faire guenehe ou laguenehe, action de
guenchir, abandonner. Ganehir de
l'ahal. wankj'anj wenkjan, céder, se re-
tirer, subst. îffank. C'est de ce verbe
ganehir qu'on fait ordinairement déri-
ver notre mot gattehe. Deux fortes
raisons parlent contre cette étymolo-
gie : les adjectifs ne dérivent pas im-
médiatement des verbes, et puis l'eu-
phonie ne réclamait pas du tout le
changement de an en au. J'ajouterai
à cela que l'ancien anglais avait çatik
= gauche, et qu'aujourd'hui encore on
trouve dans les patois anglais gaulic,
ce qui permet sans doute de supposer
un primitif français gale. D'après une
donnée de M. Dief. Celt. I, 139 quirap-
pelle l'esp. zurdo, gauche, zurda, la
main gauche, propr. la sourde , et en
comparant l'ital. stanca, propr. la fati-
guée, on pourrait dériver gauche de
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GAN
179
ÙAU
l'ahal. welk, la faible, par rapporta
la droite, la forte. Cfr. Dief. G. W. II,
325, § b.
Gandiller v. gandir.
OundiTf se sauver, échapper, se ré-
fugier, trouver refuge ; d'où gandlUer^
se détourner, se sauver; du gotb. vand-
j'an^ tourner, faire tourner, détourner;
ahal. ivantjan, îcentfan; anglo-saxon
vendan, vertere, ire; allmod. wenden.
Oangle, gangler v. jangler.
ChudTOt V. cnivet.
€hint, wantl, 222. 242, gant,
gage; Imâ. wantus, guanius, eUi, ; mot
d'origine allemande, mais qui manque
au haut-allemand et à l'anglo-saxon ;
ancien norois vôttr (m.)«st;<m^, danois
vanle. Y. Grimm III, 451, haut de
la page.
Oante, gaunte, oie sauvage; mot
allemand comme le prouve le passage
suivant de Pline 10, 22, 27: (Anseres)
e Germania laudatissimi. Gandidi ibi,
yerum minores, gantae (al. ganzae)
Toeantur. Gante dérive directement de
ganta. AhaL ganazzo^ jars, allmod.
ganty oie; bas-saxon gante^ jars, gaua^
oie. Ce rejet du n a lieu dans plu-
sieurs dialectes. Cfr. Diefenbach Celt.
200, Schwenk s. v. Gans.
Oante I, 186, jante. Ce mot appar-
tient sans doute à la même racine que
jambe (v. s. e. v.), car la dérivation de
eanthua, que l'on indique ordinairement,
ne convient ni pour le sens, ni pour
la forme.
Oaole V. gaiole.
Garait, garet, gairet, gnaret I,
134. II, 370, guéret, champ dépouillé
de ses fruits; prov. garag, varah; de
vervaetumy avec changement du v ini-
tial en g; ital. barbecho.
Oarandir v. garant.
Garant, groarant, warant, gue-
rent I, 80. 236. n, 93. 329, garant,
protecteur, chef, seigneur, maître ; juge,
arbitre; garantie, etc., garantie, pro**
tection; garantir, garentir, garan-
dir, gnarantir, warantir I, 197.
336. II, 102, garantir; assurer, proté-
ger; de là gnarantisun II, 237, pro-
tection, garantie, Imâ. guarandus,
warens , etc. , prov. guiren=sgarant;
de l'ahal. werên, exécuter, garantir.
Cfr. I, 342 , Diefenbach G. W.I, 202,
Grimm Rechtsalterth. 603.
Garantie v. garant
Garantir v. garant.
Garbe, Jarbe, gerbe; de l'ahal. .
garba, ib.
Garce v. gars.
Garçon, garçonner v. gars.
Garçonniser v. gars.
Gardain, gardaine v. garder.
Garde, gardein v. garder.
Gardeor v. garder.
Garder, guarder, warder I, 57.
144. 147. 162. 294. 309. II, 67. 347,
regarder, observer, faire le guet, gar-
der, préserver, protéger; de l'ahal.
wartên^ ancien saxon wardon, vigilare,
curam habere, anglo-saxon veardian;
tueri. Gnarde, warde, garde 1, 129.
292, garde, — protecteur, tuteur, —
obligation qu'a un vassal de faire le
guet, de garder le château de son sei-
gneur, — crainte; bailler en garde I,
54 — prendre warde I, 237 — ahal.
warto (m.), custos, tvarta (f.j, allmâ.
wartej custos, goth. varda (f.), garde.
Se prendre garde h qqn. I, 301, l'ob-
server, y faire attention. De là gar-
dein, gardain, gardeor, garde, gar-
dien; gardaine, garde, gardienne.
Comp. agarder n, 102, regarder,
chercher des yeux, choisir; esgarder,
eswardeir, esgardeir, esguarder
I, 67. 89. 163.174. 182.222. 232,con-
sidérer, examiner, juger après examen,
conseiller, être d'avis ; d'oti esgarde-
ment I, 50, manière de voir, opinion,
examen, décision, égard; subst. es-
12»
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i
6AR
180
GAR
irard, esfart^esriuird) eswart I,
75. 217. n, 214, 329, examen, con-
seil, réflexion, jugement, sentence, dé-
cision, conTcntion, arbitrage ; esgarde,
égard, attention; esgarderes, esgar-
deor, juge, arbitre; qui regarde, specta-
teur; regarder, rernarder, rewar-
der, resgarder I, 129. 282. 809. II,
36.68, regarder, considérer, examiner,
reconnaître, choisir, fixer, jug^r, déci-
der ;»ereçarder II, 2 26, regarder autour
de soi, se retourner; sbst. regart, re-
wart, regard, attention, défiance,
crainte ; Tolonté, jugement, a?is, accord,
traité ; ronde (de gens de guerre), in-
specteur, administrateur, mi^tre juré
d'un métier; de là regardeure, aspect,
regard; aregarder, regarder
Churdin t. jardin.
Chirentir t. garant.
Ckurer, guarer, observer, pendre
garde, garantir, garder; comp. esga-
rer, esgnarerl, 212. II, 62. 401, per-
dre de vue, égarer ; part, égaré, troublé ;
derabal.trarÔ7t, prendre soin, protéger.
Chiresnn t. garir.
Chiret T. garait.
Chirgate, gosier, gorge : La gargate
li onttranciee, Brut. 2219; cô:. Roq.
s. T.; port, et esp. garganta, avec n
intercalaire; prov. mod. gargata et
garganta; de gurgea ayec la suffixe att
et sous rinfiuence de l'onomatopée gar-
garizare, ya^açC^a, Cfr. Honorât s.
T. garg. Notre gargouiUe, esp. gargola,
se rapporte à la même racine, cfr. prov.
mod. gargalhol, gargolhol; bourgui-
gnon garguiUÔ, gorge, gosier. La
forme gargamellây gosier, prov. gar-
gamela, en Lorraineyar^«f»*/fe,boucbe,
est un composé de la racine garg et,
dit- on, du gascon gatno, goître; cfr.
Oberlin s. v. A cette racine garg^ se
rapporte encore: jargon, gargon,
Jargun I, 223, jargon; ital. gergo,
gergone; vb. Jargoner,' gargoner,
jargonner, parler du gosier, avoir l'ac-
cent étranger; parler d'une maniera
désagréable et incompréhensible.
Gargon, gargoner v. gargate.
Ckuillaiit II, 162, terrûn maréca-
geux, bourbeux? cfr. prov. mod. ga-
rUhoêy bourbier.
Gariment v. garir.
Garir, guarir» warir, gaurir,
guavrir I, 842. n, 350, préserver,
racheter, sauver, échapper, garantir,
se garantir, être ou mettre en sftreté,
guérir. Quoique l'étymologie indiquée
I, 342 ne soit pas fausse, en tant
qu'elle repose sur la racine primitive
vaTf j'ai eu tort d'admettre une double
origine pour ce verbe. C'est du go-
thique varjan; ahal. werjan^ warjan^
anglo-saxon varjan; allmod. ioekren^
défendre ; qu'il faut dériver garir, Ga^
rer dérive de warôn (v. ce mot.) De
là garison, guarison, garisim, sra-
resan, warison I, 225. 245. 350. II,
215, sûreté, sauveté, provision, tout
ce qui est nécessaire ; guérison ; grari*
ment, salut, refuge, action de se ga-
rantir; garite, refuge, retraite; gué-
rite^ i. e. lieu sûr pour veiller, défendre.
Pour la suffixe ite de ce dernier mot,
cfr. réussite.
Garison, goarisun v. garir.
Garite v. garir.
C^amaehe v. garnir.
Garnement v. garnir.
Gamiment v. garnir.
Garnir, gnamir, wamir I, 125.
169. II, 160, avertir, prémunir, in-
struire, munir, garnir, fortifier; de
l'ahal. wamôn^ anglo-saxon vamiàn^
avoir soin, garder, allmod. wamen, Y.
t. I, 342 à la note. Se garnir^ se
mettre en sûreté. De là garnison,
gnamison II, 228, vivres, provision,
tout ce qui est nécessaire (cfr. gari-
son), renfort; doublure, fourrure;
garnement, gamiment, guame*
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GAB
181
6AS
ment 1, 232. 407. Il, 265, habit long,
habit en général, agrès, garniture,
fourrure, harnais, armure; garnaehe)
habit long, manteau. Tous ces mots
ayec les formes en gu, w.
Garnison y. garnir.
Oarol,garal,garoul, garoujgar^
wal dans M. d. F. I, 178 (l^^P) g<^rou,
homme qui a la faculté de se changer
en loup. On lit dans DC. s. v. Gerul-
phus: Yidimus fréquenter in Anglia
per lunationes homines in lupos mu-
tari, quod hominum genus Gerulphos
Galll nominant, Angli vero Werewolf
dicunt (Gervasius Tillib.) Ce verewolf
anglo-saxon, i. e. homo lupus, devenu
dans le latin gerulphua^ produisit les
formes citées. Lorsqu'on eut entière-
ment oublié l'origine de garou^ on y
joignit /ouf», faisant ainsi un pléonasme.
Oaron, garoni v. garol.
Oarret n, 256, jarret; Imâ. gareo-
tum ; dér. du celtique : "kjmjïgâry cuisse,
bret. gar^ os de la jambe, jambe. Gfr.
kjmri eâmezgâr, pli du jarret, et Dief.
Celt. I, 129. 130. Garrot appartient
à la même racine.
Gars, grnars, grarson, gar^n I,
71, garçon (puer); mais employé le
plus souvent dans le sens de valet,
manouvrier, goujat, fripon, vaurien,
homme déhanché, homme de néant;
— garée I, 325, jeune fille, servante,
mot qui ne se prenait jamais en mau-
vaise part. Gars (ital. garzone, esp.
garzon, prov. gartz, guartz) ne peut
pas dériver de l'allemand, comme on
l'a dit, parce que l'italien ne manque-
rait pas d'écrire gu. Cette dernière
orthographe en ancien français et en
provençal est exoeptionelle et irrégu-
lière. M. Pott II, 347 a cherché à
rapporter gars au breton gwer'ehy vir-
ginal; mais la raison que je viens de
donner repousse également cette éty-
mologie. Cfr. Dief. Celt. p. 130. 193.
Le gallois garsan dérive du français.
Quelle est donc l'origine de ce mot?
Degars dérive garçonner, garçonni-
ser, appeler qqn. garçon^ c'est-à-dire
fripon, débauché, vaurien.
Garson v. gars.
Garni V. garol.
Garwal v. garol.
Gas y. gab.
Gasehie v. gaschier.
Gasehier, wasehier, tacher, souil-
ler; subst. gasehie, waseliie, tache,
souillure; gasehis, wasehis, endroit
sale, cloaque; del'ahal. tpa8kjan,waskan,
laver; aujourd'hui wasehen; anglo-
saxon vâscan, anglais wash^ ib. et tein-
dre, peindre ; subst. gâchis. C'est notre
gâcher f gâche, M. Grimm se demande
si wasehen suppose un verbe fort wi-
sehefiy ce qui expliquerait mieux les
significations modernes de nos mots.
Cfr. Dief G. W. I, 249. Ne confon-
dez pas avec gaucher, fouler (les
draps); de l'ahal. v^alchan, allmod.
v^alken, ib.
Gasehis v. gaschier.
Oaser, Jaser, jaser, babiller, ga-
zouiller; de l'anc. norois gassi, jars,
propr. oaqueteur; de là gasiller, ga-
ziUer, babiller, s'entretenir, discourir,
gazouiller; probablement le primitif
de cette dernière forme moderne. Le
mot de jars a peut-être la même ori-
gine, mais sans doute avec influence
du latin garrire, car on le trouve écrit
sans s; Ménage parle en outre d'un
verbe champenois Jargauder^ crier
comme le jars quand il coupe l'oie.
Les Picards disent gars^ les Bretons
garz. Cfr. le vb. anglais jar^ qui per-
met de supposer un vb. français Jarir,
Gasiller v. gaser.
Gaspiller ?. guespiUer.
Gast, gaste v. gaster.
Gastel, gastial (gastiax) 11,256,
gâteau; del'allm.traiïWâ, genus, panis,
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6AS
182
GEL
affilié à wistf dans l'ahal^ sabstantia,
cibus. Gfir. Orimm II, 26.
Oaster^ grnaster II, 285. 392, pil-
ler, ravager, dévaster, détruire, con-
sommer; de vastare; comp. degastery
degruaster n, 189. 304, gâter, déva-
ster, détruire, ravager; devastare; adj.
g«ste,8ruaste,8rast,inculte, solitaire,
gâté, en mauvais état; vas tus; gBStj
guasty dévastation, ravage. Les for-
mes en gu (ital. guastare, anc. esp.,
port., prov. guastar) ont fait penser
que ces mots avaient une racine alle-
mande ; mais Tadj. caste et le composé
degaster se retrouvant dans le latin,
on ne peut faire remonter gaster à
l'allemand. Le gu pour v latin a été
expliqué 1 , 33. Cependant on trouve
dans Ben. v. 4987 la forme gastir,
qui, pour sa conjugaison, doit dériver
de Tahal. wastj'an, dévaster (subst.
wastjo); d'où gastine (II, 143), gua-
Stine, désert, solitude, terre inculte;
adj. gastin (Ch. d. S. I, 209), désert,
solitaire, dévasté.
Gastin, gastine v. gaster.
Oastir v. gaster.
Oaaeher v. gaschier.
Gaufre, goffre, gaufre; Imêi. gaf-
rum; de Tallemand waffelj ib. Cfr.
Dief. G. W. I, 148.
Gauge, dans l'expression nais gauge^
noix étrangère, exotique; de Tahal.
walah (prononce ensuite sans doute
u)ale\ étranger, exotique; anglo-saxon
vealhf ancien norois va/. Les Allemands
ont conservé toallnuss (nuss=noix);
ancien norois walhnoty islandais walh-
nitj bas -saxon uxdlnut,
Gaunte v. gante.
Gaurir v. garir.
Gaus V. gai.
Gant, gualt, bols, forêt, bocage,
terre couverte débroussailles; de l'alle-
mand t<70^, bois, forêt ; de la gaUdine,
bois, etc. Cfr. Dief. G. W. I, 186.
GaTelot, javelot; ce mot ne peut
dériver de jaculutn, à cause de son
g initial. Selon M. Grimm III, 443 il
a son origine dans l'ancien anglais ge^-
lôky anglo-saxon gaflâcy composébjpo*
thétiquement de^a/'ettô<;,jen. M.Fott
le rapporte à l'irland. gabhla, lancea,
jaculum. Cfr. Dief. Celt. 1, 137. G. W.
11,402. OnlitdansBmt.v.6412:En-
voîer gaverlos et dars ; oil le r ne pa-
raîtra pas peut-être d'une grande im-
portance ; cependant le Dict. de Lille
portant la contraction garlot, je crois
que ces formes on droit à être prises
en considération.
Ge, je V. ju et I, 122.
Ge terminaison du subjonctif 1,243.
G^hir, Jehir I, 845, avouer, con-
fesser ; de l'ahal. iehan, gehan^ dicere,
affirmare, fateri; goth.aikan, Cfr. Dief.
G. W. I, 18. Le prov. gequir, lais-
ser, abandonner, que Rayn. L. R. III,
463 dérive de vacuare, est le même
mot, car celui qui accorde, abondonne.
La forme Jeichir rappelle l'ital.aggec-
chirsi, se soumettre, composé de gec-
cbire (inconnu) , qui est de la même
source. Comp. regehir, rejehir II,
345, avouer, reconnaître, confesser;
d'otiregehissement, aveu, confession.
Geindre v. gémir et II, 250.
Gelde, geade, gueude n, 328, so-
ciété; troupe, compagnie, particulière-
ment d'infanterie; Imâ. geldaf giida;
anglo-saxon gildj allmod. gildef dérivé
de geldeny payer. De là geldon, gea-
don, compagnon, porte -lance.
Geldon v. gelde.
Gelée v. geler.
Geler, geler; gelare; gelée I, 62,
gelée, froid; propr. gelata, prov, ge-
lada, itaL gelata; — le proy. gel, ital.
gelo, esp., port, yelo, de gelu; comp.
franc, dégel.
Geline v. gai.
Gelinier v. gai.
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GEM
183
GES
Oemer y. gemîr et II, 250.
Gémir, gemer, geindre II, 250.
376, gémir, plaindre, déplorer.
Geneer v. gent.
Génération y. genre.
Gengleour y. jangler.
Genicel,278, géDlsse; dejunixQvi-
nie). Uu inaccentué s'est affaibli en e.
Genillons (à) y. genol.
Genoil, grenoiller y. genol.
Genoillons (à) y. genol.
Genol, genoil, genuil, genoui,
genou ; de ffenueidunij pour ffeniculum,
diminutifs de genu, (DC. s. y. genucu-
lum.) De là la locution adyerbiale à
genoillons, etc., à genoux II, p. 268,
cfr. p. 263; genolliere, genouillère,
armure des genoux; yb. genoiller,
genoler, etc., se mettre à genoux;
comp.agenoiller,agenoillierl, 146.
325, s'agenouiller; engenoiUerl, 400,
s'agenouiller.
Genoler y. genoL
Genolliere y. geuoL
Genoui y. genol.
Genre, genie;genu8; engendrer,
engenrer I, 232. 264, engendrer, pro-
créer, produire; ingenerare; simple
proy. generar, ital. generare; de là
engendreres, engendreor, créateur,
procréateur, producteur, père; engen-
dreore, engenreore, progéniture,
production, naissance; génération I,
56. 167, génération, production, gé-
néalogie, extraction, race; régénérer
I, 72. 212, régénérer; regenerare. Cfr.
gent. Je rappellerai ici le latinisme
engenui, engendra, entre autres dans
les S. d. S. B. 258.
GenSj giens, point y. U, 334, 7mo.
Genser y. gent.
Gent, gente y. gent.
Gent I, 105, gent, nation, peuple,
famille, homme, personne ; gentclergie
et gent laie I, 244 ; de gens^ gent (is) ;
gent, gente n, 328, poli, gracieux,
beau; de façon gentille, bien; de ge-
nitui, i. e. homo genitus, homme de
naissance, un noble, d'où les significa-
tions indiquées; ady. gentementl,l53.
194. 321, joliment, agréablement, poli-
ment, gracieusement ; de là le yb. gen-
ser, geneer, orner, parer, embellir;
comp. agenser, agencer, embellir,
plaire; gentill, 101. (gentis,Jantis)
269, noble, poli, gracieux, qui a les
manières nobles; de gentilis (gentem
habere) ; de là gentiUece, gentilise,
et ayec changement de l en r, gente-
risc 11,161. 204. 231, gentillesse, nob-
lesse, douceur, priyilége, titre des nob-
les, foi de gentilhomme. — OentU-
hommCy gentilfemme. Cfr. Rayn. L. R.
m, 460.
Gentelise y. gent.
Genterise y. gent.
Gentil, gentilise y. gent.
GentiUece y. gent.
Gentis v. gent.
Genoil y. genol.
Geredon, geredonier y. guerredon.
Gères y. gaires et II, 295.
Germain I, 144, germain ; germa-
nus. Cfr. cosin.
Gemier y. grain.
Geron, geroner y. giron.
Gerpir y. guerpir.
Gerre y. guerre.
Gerredon,gerredonery.guerredon.
Gerrier yerb. et subst. y. guerre.
Gerriere y. guerre.
Gerrive y. guerre.
Gesine y. gésir.
Gésir, Jesir, gisir, giesir, girel,
345 et Buiy., être couché, reposer, être
enterré; connaître charnellement; être
en couches, accoucher; proy. jazer,ja-
cer; ital. giacere; esp. yacer; port, ja-
zer; de là gesinC I, 349, couches, ac-
couchement; comp. agesir I, 349. IF,
30; porgesiri, .349; regesiri, 349;
— sosgeit, sozgeiti, 49. II, 198, su-
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0£S
184
GIF
jet, BMhoTàonné; êuàjeetuê; sabjeetion
I, 83, sujétioii, soumissioD; suèjeetio,
G«sque v. duaque.
Geste s. f., de gesta, s'employa au
singulier, dans le moyen-âge, pour dé-
signer les actions d'one famille illustre,
les exploits chevaleresques, ensuite le
récit de ces actions, la chronique, Thi-
stoire, enfin les personnes elles-mêmes,
la lignée, la race. V. DC. s. v. geata.
Chanson de cette II, 33, poème qui
rappelait les exploits chevaleresques;
traire h la geste II, 228.
Oet V. geter.
Geter, grieter, griter. Jeter 1, 173.
365. 125, jeter, lancer, pousser, tirer,
chasser; get, griet, jet; lien, attache,
courroie avec laquelle on jette Toiseau
après le gihier; v. BO.jaetue ; de j'ae-
tare; cfr. ejectare; — comp. degeter,
degieter, degriter, dejeter, rejeter,
renverser, renvoyer, chasser; agiter,
tourmenter ; se de jeter II, 21, faire des
contorsions ; de dejectare (Mettius dans
Gellius20,9); tresgeter, tresgieter,
tresjeter (le plus souvent au part,
passé), barioler, entremêler; dans Brut.
V. 15082 on pourrait lui donner le
sens de mouler; tresgiteor, charla-
tan, jongleur.
Oeu V. jeu.
Geude v. gelde.
Geudon v. gelde.
Geim, genne v. geuner.
Geuner, Jeûner, Junerl, 70. 153.
361. 220. II, 239, jeûner, faire absti-
nence; port.jejuar,ital. giunare; prov.
jeonar,junar; legeunerl, 210; dejeju-
»ar^; geune, Jeune I, 62.11,271.336.
jeune, abstinence; mot dont le genre
fém. est assez remarquable, ainsi pro-
jpiem.jejtma i^oxa jej'tmium, prov. de-
juni, dejun ; geun, jeun S. d. S. B. 560,
(qui est à) }e\m;jejunus; prov. dejun.
Gomp.desgeuner,degeuner, cesser de
jeûner, se nourrir, déjeûner; cfr. anglais
breakfast; différant ainsi du prov. de-
junar, jeûner, ital. digiunare, ib.
Geurle, Jsrle, espèce de corbeilleou
vaisseau en bois à deux oreilles trouées
servant à transporter qqch.; àegendus,
porteur, qui porte, portant.
Gibier, giber, dans rexpressioa
aller en gibier^ chasser aux oiseaux,
chasser en général; vb. gibeer, gi-
boier, ib.; gibelet, gibier. Racine?
Notre gibecière se range encore ici.
Gie V. ju et I, 122.
Giens v. gens.
Gieres n, 383.
Gierre v. guerre.
Giers ïl, 383.
Gieser, dard, pique; mot qui paraît
dérivé de gese, bas latin gesa^ du pri-
mitif ^<w««f», espèce de jai?elot, de lance,
dont l'usage était particulier aux Gau-
lois. Ancien gallois ^a«. Cfr. guisarme.
Giesir V. gésir.
Giet, gieter v. geter.
Gieu V. jeu.
Gige V. gigue.
Gignos V. engien.
Gigue, gige sorte d'instromeDt à
vent, selon Roquefort, qui prétend que
le Dante en fait mention dans sa Di-
vine comédie. Cette dernière assertion
est vraie, mais il paraît que Roquefort
n'a point lu le passage dont il parle,
sinon il aurait vu que l'instrument cité
par le Dante était un instrument à
cordes (Par. cant. XIV). La gigue en
effet était un instrument à cordes de la
famille des vielles (violes). Qigue dér.
de l'allmâ. gîge, allmod. geige ; vb. gi-
gen, geigen; giguer, jouer de la gigue.
A cause de la forme de cet instrument,
on avait donné à la cuisse le nom de
gigue^ d'où giguer^ jouer des gigues,
sauter, courir; dim. gigot, gigot. Cfr.
rote, viele, rebec.
Gimple, gimpler v. guimple.
Gippon V. jupe.
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GIE
185
GLO
Oire T. gésir.
Olrer v. gires.
Gires (plur.), douleurs de Tenfante-
ment; cfir. l'allemand kreissen^ être en
douleurs d'enfantement, et Schwenk D.
W. s. e. V.; (sing.) prov. gir, ital. giro,
tournoiement, cercle; de gprus; yb.
grirer, tourner, virer; gyrare.Oirandey
çiratuMej girouette (^ovLT giroette, giro-
tette?) sont de cette famille.
Giron, geron, contracté en gron
dans Tex. suiv.: Trancha .i. pan del
gron devant R. d. C. d.P. 14, partie de
l'habillement qui est à la ceinture, côté,
sein, pan d'habit ou de robe, coin ou
triangle, en termes de blason; de l'ahal.
çêro, allmâ. çêre, ib., selon M. Grimm
de ffêr, épieu, lance, à cause de la
forme du pan d'habit ou du chanteau
qui était à la ceinture ; ital. gherone ;
esp. giron; de là gironer, geroner
II, 224 seulement au part, pas., à larges
pans; gironné, en termes de blason.
Gironer v. giron.
Gisarme v. guisarme.
Gisir y. gésir.
Giter v. geter.
Giu V, jeu.
Girre v. voivre.
Glaeell, 287, glace; glaciesy glaeia
dans les gloses anciennes; delàglacer,
g^lacier, glachier, glaieier S. d. S. B.
568. II, 363, glisser, faire un faux pas,
détourner un coup ; eeglaeier^ s^élancer ;
ainsi propr. courir comme la glace.
On a pensé que de glaieier nous avions
formé glisêer, autrefois aassiglinser (DC.
s. V. clidare), par changement de ai en
f, comme de chaignonona fait chignon,
etc.; mais on ne rencontre guère ce
changement de ai en i que devant gn
et ly et l'on doit préférer pour glisser
la dér. de l'allemand glitsen, glitsehen,
déjà indiquée dans Ménage.
Glaeer v. glace.
Glachler v. glace.
Glacier v. glace.
Glai, glaie, glaïeul, plante; de
gladiu»; cfir. glaive.
Glaieier v. glace.
GlaiTe, glaye, gleiye II, 16. 342,
glaive; lance, demi -pique; et homme
d'armes, cavalier armé de lance; de
gladiuSf avec transposition de l'i, et v
pour <^ syncopé; prov. glavi; dans St.
Léger encore gladi {Et a gladi es per-
outan. Str. 28, éd. Diez). Ce mot si-
gnifie en outre une grande frayeur,
douleur, carnage. On a regardé la fra-
yeur comme un glaive perçant, et pris
l'effet pour la cause dans les deux autres
significations. Gfr. le provençal glai,
glayss glaive, frayeur; Rayn. L. R. s. v.
Glas 9 glazy sonnerie des cloches,
volée de cloches; de elassieumy signal
de trompette, mais de fort bonne heure
avec la signification romane. Aujourd'-
hui ce mot aune signification restreinte.
Glat V. glatir.
Glatir^ aboyer, crier confusément,
notre olatir; sbst. glat, aboiement,
cris confus; dér. glatissemeilt5 aboie-
ment, cri; onomatopée. Cîr.xXdCêiV,
yldCétv; allemand: bavarois klattem,
jaser, klittem, raconter; haut-allemand
klatschon, produire un son bruyant,
jaser.
Glatissement v. glatir.
Gleiye v. glaive.
Glene, glane, glane; glener, gla-
ner, glaner; selon Leibnitz du celti-
que: kymri glain, glân, propre; glan-
han, nettoyer.
Gleton,gletteron, glouteron, bar-
dane; de l'allemand Â;^M«,ib.,proprem.
quelque chose qui s'accroche.
Gletteron v. gleton.
Glinser v. glace.
Glise V. église.
Glisser v. glace.
Gloire, glorie, glore I, 75. 193.
250, gloire, le ciel; gloria; glorios.
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I
GLO
186
GOB
glorions, glorieus, gloriex I, 123.
145. 402, glorieux; ghriotus; adv.
gloriosementf glorieusement; glo-
rier, glorifier; gloHari; glorifier
1, 123. glorifier; glorificare. Un dimi-
nutif de gloire, est gloriete P. d. B.
V. 6910, petite chambre fort ornée, qui
prit peu à peu la signification de bel-
védère, petit bâtiment, loge de verdure.
Cfr. DC. glorieta et Ménage s. v.
Olore V. gloire.
Crlorie, glorier v. gloire.
Crloriete v. gloire.
Crlorieus v. gloire.
Olorifler v. gloire.
Olorios, gloriosement y. gloire.
Olorioas v. gloire.
Crloton V. gloz.
Olous y. gloz.
Olout» gloutement y. gloz.
Glouton v. gloz.
Oloz, grlous, gloz, gloton, glou-
ton, glutun; adj. f. et subst gloute
I, 69. 70, glouton, gourmand; yicieux,
débauché; avide, pillard, brigand; de
glûto ou plutôt gUUto; de là gloute-
ment, goulûment. De la même source,
c.-à-d. de gluttirft vient le verbe en-
gloutir,
01ut,s.s.etp.r.gliizS.d.S.B.562.
glu; provençal glut; comme le dit Mé-
nage de glus, glutis, qu'on trouve dans
Ausone, et non de gluten,
Olutmi y. gloz.
Oluz, glu y. glut.
Gluz, glouton V. gloz.
Onuns y. I, 183.
Gnus y. I, 183.
Ooffre y. gaufre.
Goie y. joïr.
Goïr y. joïr.
Goitron, gorge, gosier, (goître); de
gutter pour guUur, avec ^renversement
de er.
Crole, goule I, 286 notre gueule,
gorge, gosier, bouche; gula; de là vb.
comp. engoler, engloutir, avaler; 4e-
goler^ couper la gorge, décoller.
€rone y. jonc
CrOne, gune^ robe, robe de moine;
dim. gonelle^ gunele, robe, casaque,
tunique, cotillon; ital. gonna, robe de
femme ou plutôt jupe, anc. esp. gona;
prov. gona. Le latin n'offi:^ aucune
étymologie pour œ mot, et le grec
moyen -âge yoifva, qu'on a proposé
comme racine, est emprunté au roman,
n ne reste donc que le kymri gum,
anglais goum, à indiquer comme l'ori-
gine de ce mot; mais il faudrait prou-
ver que gwn est bien celtique.
Cronelle y. gone.
Gonfanon, gonfaniuiy gmifanon,
confanon, eonfenon, emifaniiii II,
344. 351, étendard, bannière à trois
ou quatre pendants; banderoUe ou
flamme, qui se mettait au-dessous du
fer de la lance, différente ànpennon;
de là gonfanoier, gunfanunery gon-
fanonier, confenoier, celui qui porte
le gonfanon. Dé Tahal. gund-, kund-
ou ehund'fano=gund, kund^ combat,
et fanOf drap, drapeau. On voit que
les deux orthographes en ^ et en
initial ont leur source dans l'allemand.
Ancien norois gunnfam, labarum, ve-
xiUum.
Gonfanoier v. gonfanon.
Gonfanonier v. gonfanon.
Gorc, gort, gour, gouff^re; gorge
II, 243, gorge; canal, conduit d'eau;
de gurgee; dimin. gorgete II, 373,
petite ou belle gorge; vb. gorger,
gorgoier, gorgeier, railler, se mo-
quer, insulter. Le prov. gorgolh, dér.
de gurgulio, d'où plusieurs patois ont
aussi gorgoillotf gorge, entre autres ce-
lui de Montbéliard. Vb. ancien français
gorgoier, murmurer, parler entre ses
dents ; ital. gorgoliare, etc. Cfr. gargate.
Gorge y. gorc.
Gorgeier v. gorc.
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GOR
187
GBA
Oorgrer v. gorc.
Oorgrete v. gorc.
Crorgroier v. gorc.
Oorle, gourle II, 25, bourse ou
sac de cuir, de cuUeus avec permuta-
tion de la liquide. Il faut rapporter
ici grorlet, cité par Roquefort, et Tan-
cien français -wallon g^orreau, gor-
riaii, collier de cheval, gorlier, gour-
lier^ bourrelier.
Oorlet ▼. gorle.
Crorlier v. gorle.
Crorpil y. goupiL
Goupiller y. goupil.
Gorre, truie; gorron, cochon;
gorreaUf petit cochon, aujourd'hui
gwet; en Franche-Comté gouri^ signi-
fie en général cochon, et en qqes. en-
droits porc mâle, esp. gorrin. Aurait-
on tiré le nom de cet animal de ses
habitudes sales ? la racine gor se re-
trouve dans Tahal. et le celtique avec
ridée de limon, boue, fumier, saleté,
pus. Soit dit en passant^ c'est sans
doute à cette même racine gor que se
rapportent nos mots gourme et gowr-
mand; cfr. ancien norois gormr, limon,
de gor, kymri gorm, quantité, surplus.
Gorreau, gorriau y. gorle.
€U>rt y. gorc.
Goster, gnster II, 114. 124, goû-
ter; gustare.
Gote, gate,goute, gouste, goutte;
gutta; empl. pour renforcer la négation
II, 334.338. 64. I, 233. etc.; — la
maladie appelée goûte I, 348, a la
même origine, parce qu'on l'attribuait
à certaines gouttes tombant du cer-
veau. V. DC. s. V. et R. d 1. V. p. 3.
De là goter, couler goutte à goutte,
être dégouttant; comp. degoter, dé-
goutter, d'oti degot I, 348, gouttière;
esgoter, es^outerl, 278, s'égoutter,
se dessécher.
Goter y. gote.
Goule y. gole.
Goupil, gorpil, gourpil, et quel-
quefois fém. goupille, gourpille, re-
nard; dim. gourpillon I, 99; yb. dér.
goupiller, gorpiller, se cacher comme
le renard, se montrer lâche. Du latin
vulpeeula (vulpes). Pour le changement
au V en g yoy. I, 33. Notre mot^oM-
piUon est un dérivé de la même racine.
Aussi gottpille ? qui ne peut dér., comme
on l'admet ordinairement, de cuspicula,
dim. de cuspis.
Goupille, goupiller v. goupil.
Crourle y. gorle.
Gourpil, gourpllle v. goupil.
Gourpillon v. goupil.
Gouste y. gote. .
Goûte y. gote.
GOTOme v. govemeir.
GouYemeir, guTomer I, 220. II,
65, gouverner, guider, diriger; ^guber-
nare; de là goYeme, gOYemement
II, 42, gouvernement, administration,
direction ; — goYemeres,goYemeor,
gouverneur; de gubernator,
GoYemement v. govemer.
GoYOrneor v. govemer.
GoYemeres v. govemer.
Graal, greal, grasal, (graax,
gréas, greaux) vase, plat, bassin
large et un peu profond, de bois, de
terre ou de métal; \mL gradalis, gra-
dàle, grasala; prov. grazal; saint graal,
vase fameux dans la chevalerie. (Pour
la légende du St. Graal, voy. Roquefort
GI0S8. s. y. graal; Fr. Michel, Notice
du Roman du Saint-Graal.) La légende
du saint graal a donné lieu à l'éty-
mologie sang rogal, mais la forme prov.
grazal prouve sa fausseté, en ce que
le 2 y est organique, puisque le bas
latin le rend régulièrement par d: gra-
dalis. Borel dérive graal de grais,
parce que „ces vaisseaux sont faits de
grès cuit;" mais la forme repousse
cette interprétation, car le s radical
n'aurait pas disparu. Prenant la forme
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GRA
188
6BA
BDjttiqae pour la primitiTe, ce qui
n'est pas, quelques auteurs ont songé
à groUatit^ de çroUa, sainte scène,
dans le bas latin; ici encore la forme
çraal s'oppose à la dériration. Boque-
fort me paraît avoir trouvé juste en
dérivant graal de eraUr, Imâ. cratuê
quelquefois, d'où eratmlis, graztU^ graal,
Onumter t. oreanter.
Ormaatler t. creanter.
Onwx T. graal.
Grmee, gralee, rnusee 1, 50. 120.
178, grâce, remercîment, faveur, indul-
gence, pardon; gratta,
Ormelier v. graïle.
0raer v. gre.
Orafe, graffe, gndfe, grefe II,
96. 155. 118, burin, stylet à écrire;
de graphium{yQatpCov) ; grafl6r,graf-
fler, écritoire, étui oii Ton mettait
les stylets pour écrire; graphiarwm;
esgraf er, esgraflèr, gratter, ratisser,
égratigner; esgraflgner, lire peu li-
siblement, égratigner (égraffigner).
Aujourd'hui, nous avons deux mots
grefe: 1) lieu d'un tribunal où l'on
conserve les minutes des jugements,
etc.; 2) petit bout de branche inséré
dans une autre. Le premier est une
extension de signification donnée à
grafe^ comme bureau, p. ex., espèce
d'étoffe, puis meuble couvert de cette
étoffe. Le second peut être aussi le
même mot, car le grafe est quelque
chose de pointu et de l'idée de pointe
à celle de scion, etc., il n'y a pas loin.
Quant au genre différent, cela ne fait
rien, les neutres produisent souvent
des féminins, et, dans l'ancienne lan-
gue, grafe était masculin et féminin.
(D'une grafe FI. et BL v. 1050.) Cfr.
Dief. G. W. U, 422.
Gratté v. grafe.
Graffier t. grafe.
Gragan I, 86 1 paraît signifier restes
mesquins, débris, bribes.
Graif e v. grâce.
Graidre v. grant.
Graife v. grafe.
Gndgne v. gram.
Graignor, gralgnur v. grant.
Grau V. graïle.
Graïle, graXl, grille, gril; de «^o-
ticula; vb. graaillier, graelier I,
811, griller, propr. rôtir sur le griL
Graile, corneille noire; Imfi. gra-
cula; à»graeUlu9; de là grailer, crier
comme la corneille.
Gndle, graille, graisle, greille,
grelle, gresle I, 400, mince, menu,
svelte, délicat; de graeUù; de là subst.,
instrument de musique qui produisait
un son aigu, comme de clair nous
avons fait clairon.
Graim v. gram.
Grain, grain, aspérité de la peau,
morceau, fragment; de granum; itaL
esp. grano, prov. gran, port. grSo;
de là aussi graine I, 880, graine;
et écarlate, garance; cfr. xoxxoç, graÎD,
graine, kermès, écarlate; dér. grenier,
gemier 11, 182, granarium; prov.
grenier, esp. granero, itaL granaio;
grange, grange, propr. lieu à serrer
les grains; de l'adj. granea; l'ancien
franc, disait aussi granee, granehe
V. Roq. s. T. qui vient d'une autre forme
Imâ. graniea. Ajoutez ici grener, prov.
granar, ital. granare, et composés.
G*est encore 'de granum que dér. grai'
gnây greigney dont on fit plus tard
grignefi'otLgraignon,greigtkm, aujourd'-
hui grignon, vb. grignoter.
Graindes v. grant.
Graindre, graindres v. grant
Graine v. grain.
Grains v. gram.
Gndsle v. graile.
Graisse v. cras.
Gram, graim, s. s. et p. r. graias,
greins II, 65, fâché, triste, chagrin,
morne, peiné; graigne, colère, souci,
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GBA
189
GRE
chagrin, affliction; grramoier, grre-
moier, grremier, affliger, attrister,
gémir; de Tahal. çrotn^ fâché, mécon-
tent; gramjamy irritare, ezacerbare;
Oramaire, grramere, grammairien ;
de grammaticariua pour grammaticus.
Le mot moderne est une dériration
postérieure de Tanc. franc.
Oramenter v. guai.
Oramment y. grant.
Crramoier v. gram.
Granee ▼. grain.
Oranehe y. grain.
Grandeee y. grant.
Grandeime y. grant.
Grandesee y. grant.
Grandime y. grant.
Grandir y. grant.
Grandite t. grant.
Grandor, grrandar y. grant.
Grandres y. grant.
Grange y. grain.
Granment y. grant.
Grans, grranz de grant.
Grant I, lOl, grand, grande; gran-
dis; empl. adY, II, 315; comparatif
s. s. grandres, graindres, graindre,
graidre^graindes; r.graignor,gri-
gnoar, greignor, greingneur, gri-
gnear, graignur, greignur, grei-
nnr I, 102. 103, plus grand, plus
âgé; graindre I. IO8 aYcc significa-
tion superlative; superlatif grandî-
mes, grandime, grandeime 1, 106.
Q. L. d. B. 360, très-grand, très-gros;
grant employé adverb. II, 315 pour
beaucoup; grant empl. subst. pour
grandeur; adY. grantment, gran-
ment, gramment, graument B. d.
1. y. 16 9 , grandement, longtemps, beau-
coup; — grandite I, 187, grandeur;
granéUtas; — de là grandor, gran-
dnr II, 63, grandeur; grandesee,
grandeee n, 246, grandeur, étendue,
énormité, puissance, arrogance; Yb.
grandir, augmenter, croître, grandir ;
grandire; engraigner, engrainerl,
102, note. II, 207. croître, augmenter,
grandir, agrandir.
Grantment y. grant.
Granteir, granter y. creanter.
Grape y. agrapeir.
Gras, grasset y. cras.
Grasal y. graal.
Grasee y. grâce.
Grater, gratter, gratter, égrati-
gner; de Tahal. ehrazôn suéd. kratta,
holland. kratsen^ krassen, etc. De là
nos mots gratin, égratigner, et, dans
l'ancienne langue, gratuser, râper,
gratter. Cfr. le subst. dauphinois
gratusiy râpe.
Gratoser y. grater.
Graomen y. grant.
Grannter y. creanter.
Grayeir, greyer y. grief,
Grayele y. grève.
Grayer, graver, de l'allemand gra^
hen, goth., ahal. graban, axdTnnv,
holl. grâven, anglo- saxon ^ra/an; tan-
dis que le bas latin grafare, scribere,
pingere vient du yçdtpeiv» Si, comme
on le dit d'ordinaire, yçdtpHV était
la racine de notre mot, on aurait eu
graffer, Cfr. grafe.
Grarerens v. grief.
GraTier v. grève.
Grayir, monter, gravir; ital. gra-
dire; de gradua: gradire, graïr, puis
avec V intercalaire,gravir, selonMénage.
GraToi y. grève.
Gre, greit, gret, gred 1, 84, vou-
loir, volonté, grâce, récompense: de
gratum^ chose dont on a de l'obliga-
tion. A gre, à volonté, selon volonté ;
rendra gre y remercier, rendre grâces
savoir gre. Corop. maigre, maugre,
blâme, reproche, mauvais gré; prép.
II, 357; maigre mien y tien^ êien, etc.
II, 357 ; maigre en aie je, en aies ^, etc.
II, 357. Verbe gréer, graer, agréer.
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OHE
190
GRI
convenir, plaire, avoir pour agpréable,
approuver, gratifier, remercier; comp.
agrreer, agrreeir, agréer (de à gré),
d'où desagrreer il, 167, être desa-
gréable, déplaire, causer du désagré-
ment, de la peine.
Greal v. graal.
Gréas v. graal.
Greaux t. graal.
Greche v. crebe.
Greâ v. gre.
Gréer ▼. gre.
Gref T. grief.
Grefe v. grafe.
Grefiaent y. grief.
Grege t. grief.
Greger, gregier v. grief.
Gregos v. grief.
Greignor, greignur v. grant.
Greille v. graile.
Greingneur t. grant.
Greins t. gram.
Greinar v. grant.
Greit v. gre.
Grejanee v. grief.
Grejcr v. grief.
Grejos t. grief.
Grelle v. graile.
Gremier v. gram.
Gremoier v. gram.
Grenat II, 345, grenade; granatum.
Grenier v. grain.
Grenon,gaemon, grignon n, 254.
R. d. 1. V. p. 73, moustache et barbe au
menton; Imâ. (granus) grani, granones,
grenones, etc. ; ahal. (pi.) gratiîf barbe ;
allmâ. cran, ancien norois grôn, allmod.
granne, Voy. Dief. G. W. I, 317. 18.
1 r, 427. Far mes grenons II, 149, ma-
nière de jurer.
GreS) pénible v. grief.
GreS) grès V. gresle.
Grésil v. gresle.
Gresle^ mince T. graile.
Gresle II, 257, grêle; gresler,
grêler; prov. greza; de grès, pierre
dure et grise, qui se réduit aisé-
ment en poudre; et gret de Tabal.
grioZf griez, anglo-saxon greot^ allmôd.
grieif ce qui a la forme de dragées,
ce qui est brisé, écrasé; gravier, g^mau.
Un diminutif de gresle, est grésil
Ch. d. R. str. 109, verbe grésiller.
Gfr. le suisse grusel, gravier et débris
de pierres. Ghres ne peut venir du
celtique erag^ comme le prétend M. Che-
valet, à cause de son t organique.
Cfr. groe.
Gresler v. gresle.
Gresse v. cras.
Gret V. gre.
GreTanee v. grief.
Grere R. d. 1. V. 138, gravier,
sable; grève; prov. grava; g^ravier
I, 328. II, 73, rivage, gravier, sable;
gravoi II, 355, grève, gravier, sable;
grayele R. d. 1. V. 15, gravier, sable.
L'orig^e de ce mot n'a pas encore été
découverte, car il ne peut guère dé-
river du celtique eraig^ erau, Gfr. groe,
dont les bretons ont peut-être em-
prunté leur krae, krôa.
Greye, greyer v. grief.
Greyos, greTus, grerons v. grief.
Grief, gref, s. s. et p. r. giies,
grès, féminin grieTe, greye II, 295,
pénible, difScile, sérieux, dangereux,
grave; de gravis. De là se sont dé-
veloppés trois groupes de formes;
a) grayeir, grever (gravare) II, 268.
385, grever, peiner, fatiguer, être ho-
stile, faire du tort; agreyer, acca-
bler, abattre, faire tort ou de la peine ;
grevus, grèves, greyoHs, pénible,
désagréable, grief, grave; grevanee
II, 353. 384, peine chagrin, difficulté,
tort ; grayerens, charges : asrreyanee,
peine, chagrin qui aggrave et acca-
ble; — b) greger, gregier, grejer,
faire tort, causer du dommage ou de
la peine, maltraiter, devenir plus grave,
plus meurtrier; agregier, s'appesan-
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GRI
191
GITA
tir sur qqch., accabler, attaquer vire-
ment; engregierj faire tort, dommage,
aggraver, d'où notre rengrcger; grc-
gos, grrejos, grrege II, 328, difficile,
pénible, qni fait du tort; g^rejanee,
peine; — c) adv. grriefmeiit, grrie-
ment, grrefment I, 122, grièvement,
difficilement, péniblement, dangereuse-
ment , grieste, griete, difficulté, peine,
chagrin, g^rief, dommage, ou en par-
lant d'une griève et dangereuse mala-
die. — Chrief nous est resté dans le
substantif homonjrme.
Oriefment v. grief et II, 264.
Oriement v. grief et II, 264.
Crries v. grief.
CrrieTC v. gref.
Orifaigne v. grifon.
Crrîfe, griffe, griffe; grifer, grif-
fer; de Tabal. grtfan, allmâ. grî/ertf
allmod. grtifen, saisir, prendre; allmâ.
grif^ serre. Notre verbe gripper est
de la même famille, il se rapporte au
gothique greipan, ancien saxon grîpan
= ahal. gi-tfan. Cfr. Dief. G. W. II,
430. Langue d'oïl subst. grippe^ ra-
pine, injustice.
Oriffàine v. grifon.
Orifon, griffon, griffon; de gry-
phuê, A la même racine appartient
griffaine, grifaigne I, lis, qui a
un aspect, un regard, sauvage méchant,
un air menaçant, rébarbatif; rude,
escarpé.
Grigneur v. grant.
Grigrnon v. grenon.
Grineer, grincher, grincer; de
rahal.^remûo»,^rti»tzon, stridere den-
tibus. M. Chevalet s. v. grincer range
dans la même famille grimizôn et
knirschen!!
Grippe v. grife.
Gris II, 360 adj., gris; subst.,
sorte de fourrure; Imâ. griseus. V.DC.
Griseum. De l'ancien saxon gria^ gris ;
allmâ. yrîtf, aujourd'hui greia.
Groeer P. d. B. 8418, groueer ib.
8251, groueher, groueier, grou-
ellier (grcuz I, 278, ire pers. s. prés,
ind.), murmurer, se plaindre, parler
entre ses dents, gronder; groueement,
plainte; de l'abal. grunzen, avec syn-
cope du n.
Groe, groi, pierre dure, roc; du
celtique erag, rocher; irlandais et gal-
lois ereig, eraig. Cfr. g^eve.
Grogner, groigner, murmurer, se
plaindre, gronder; ^9 grunnire, prov.
gronhir, ital. grugnire et grugnare.
De là groing, groin, groin. De la
forme gruncUre pour grutmire (voy.
Freund L. W.) , l'ancien français avait
grondre, grondir, murmurer, gro-
gner, résonner, d'oïl notre gronder;
dér. grondiller, gronder, murmurer,
criailler.
Groi V. groe.
Groigner v. grogner.
Groin, groing v. grogner.
Gron V. giron.
Grondiller v. grogner.
Grondir v. grogner.
Grondre v. grogner.
Groueement v. groeer.
Groueer v. groeer.
Groueher, groneliier v. groeer.
Groueier v. groeer.
Gruel, gruan; Imâ. grutum, gru-
tellum, gruellum; ainsi ^rw^/ pour gru-
tel ; de l'anglo - saxon gruty bas - saxon
grutt, ahal.^ffizl, allmod. ^ritte^, gruau.
La forme moderne est contractée de
grtteal^ grueau.
Gnaaignerie v. gaagnier.
Guai, wai interj. II, 401, mal-
heur!; de g%Mi et de menterf pris de
lamenter^ on forma gnaimenter, gai-
menter, waimenter (ae) II, 227. 39 ] ,
se plaindre, se lamenter, sWfliger,
gémir, se donner des soins. Outre
ces formes, on trouve, absolument avec
la même signification, guermenter et
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GtTA
192
GUE
grameater, qui, dans leur première
syllabe, rappellent le celtique: gallois
çairm, breton garmiy pousser des cris;
et l'allemand ^am, chagrin. De reste,
TU la facile transposition du r, il est
difficile de décider si guermenter et
gramenter n'ont pas une origine com-
mune. Gfr. gram.
GuaiirnASre ▼. gaagnier.
Ouaiirner, griudgrnerie t. gaagnier,
Guain T. gaagnier.
Ouaite, giudter ▼. galter.
Onarant t. garant.
Gnarantlr ▼. garant
Gnarantisiiii t. garant.
Ouarde, siuurder t. garder.
Guarer t. garer.
Guaret t. garait.
Gaarir t. garir.
Ouarisoii t. garir.
Guamement t. garnir.
Guamir t. garnir.
Guaniisoii t. garnir.
Guars y. gars.
Guast, guaste, guaster t. gaster.
GuastlBe t. gaster.
Gnaures y. gaires et II, 295.
Guaurlr t. garir.
Gueer ▼. guet.
Gneiseillier t. wessail.
Gueite, gneiter t. gaitier.
Guenehe t. gauchir.
Guenehir ▼. gauchir.
Gueneir t. gauchir.
Gueredon, gueredoner, guere-
dun yoy. guerredon.
Gaerent t. garant.
Gueres t. gaires et II, 295.
Guermenter ▼. guai.
Guemon t. grenon.
Guerpir, gerplr, werplr I, 208.
89. 125. n, 377. céder, abandonner,
quitter, laisser, délaiser; comp. dé-
guerpir, dewerpir I, 228. II, 49,
céder, abandonner, lâcher, quitter, dé-
laisser, du goth. vairpaftf jeter; ahal.
werphan, wetfatt, ancien saxon werpan.
Cfr. Grimm, Rechtsalt. 123.
Guerre, werre, gerre, guerre
I, 48, guerre; de l'ahaL tcerra, riie,
dissension, dispute; g^uerrer, guer-
reer, guerreiern, 90, guerroier
I, 131, gerrier, werreier, faire U
guerre; ahal. tr^rra», almâ. werrenf
mêler, mettre en désordre, etc. Cfr.
Schwenk D. W. s. v. wirren. Dér.
guerrier, gerrier, gerriere, guer-
rière a d*abord signifié ennemi (e),
adversaire, puis guerrier, combattant.
Cfr. Rayn. L. R. III, 517. On trouve
encore gerrire, guerrière, et guer-
reiur, guerreur, homme de guerre.
Guerredon, gueredon,graereda]i,
gerredon, geredon, iferdou,wei>
redon II, 282. 303. 376, récompense,
salaire; vb. guerredoner, guere-
doner , gerredoner , geredoiier,
geredonier II, 313, récompenser,
rémunérer; à' oh reguerredoDer,
rewerdoner, récompenser , rému-
nérer; et d'ici rewerdoneres U,
113, rémunérateur; pro?. guaiardon,
guazardoner; ital. guida(e)rdone, gui-
da(e)rdonare; esp. galardon, galar-
douar; port, galardâo; galardoar;bnâ.
iciderdonum. Widerdonum dérive de
l'ahal. widarlôn (= widar=iPidery piép.
et lôn) récompense. La dernière par-
tie de la composition a sans doute été
corrompue dans sa vocalisation par
suite de l'influence du latin donum.
Guerredoner v. guerredon,
Guerreer, guerreier v. guerre.
Guerreiur v. guerre.
Guerrer v. guerre.
Guerreur v. guerre.
Guerrier, guerrière v. guerre.
Guerroier v. guerre.
Guersai v. wessail.
Guersoi v. wessail.
Gués V. guet.
Guesde v. waide.
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OUE
193
GUÎ
Guespe , wespe II , 1 8 1 , guêpe ;
de vespa; ahal. wesfa. Four gu, te,
V. I, 33.
Guespiller, fir^spiller, gaspiller;
de l'anglo-saxon çespiUan, ahaL gaspU-
dan, consommer, dépenser.
Guet 9 weit, gue, s. s. et p. r.
iraez, weiz, gaes, gné; de Tuhal.
ivat , gué; ancien norois vadry vad;
gueer, weier, guéer, laver (d'un
fleuve) ; de Tahal. tvatan, aujourd'hui
waten,
Guete V. gaitier.
Guetter v. gaitier.
Gueude v. gelde.
Guez V. guet.
Goiche, gnige, lien^ courroie, anse
de l'écu, courroie par laquelle on sus-
pendait l'écu autour du cou ; de l'ahal.
wicka, allmâ. wicke, lien. Mais com-
ment expliquer la forme guige? existe-
t - il une forme allemande wiekja, ou
est-ce simplement une permutation
dialectale du g en ehl
Guieor v. guier.
Guier^ guider, conduire, mener,gou-
vemer ; subst. s. s. gulerres, r. guieor,
guide, conducteur, chef, général; du
gothique vitan, observer, garder avec
syncope du /. (Cfr. haïr.) Ital. guidare,
prov. guidar, avec changement du t
en d, que le français moderne a admis.
C'est à la même racine qu'iil faut rap-
porter guidon y guidonnery etc.
Guieres v. gaires et II, 295.
Guierres v. guier.
Guige V. guiche.
Guigner I, 90, faire signe, obser-
ver de côté, regarder, lorgner, épier ;
ital. ghignare, sourire; esp. guiQar,
prov. guinhar, comme en français ; de
l'ahal. Hnan, adridere, peut-être avec
mélange de l'ahal. ginôn, geinôn, an-
glo-saxon ginan, béer, d'oii observer.
Cfr. encore ancien norois gônay inten-
tus spectare. On dérire ordinairement
guigner de l'ahal. winkjan, mais la
forme italienne ne peut comporter gh
pour to et de plus il faudrait admettre
la syncope du k, Cfr. du reste dans
M. Duméril le normand guineher, lan-
cer des oeillades , de tcinkjan, et non
guigner; puis guenchivy de ujenkjan^
qui prouvent que la forme française
ne peut absolument pas se rapporter
à winkjan,
Guile, guille, supercherie, men-
songe, moquerie, fourberie; guiler,
guiller, tromper, attraper, fourber,
se moquer; prov. guil, guila, guilar;
de l'anglo-saxon vile^ astutia.
Guimple, gimple R. d. 1. Y. 216,
guimpe, morceau d'étoffe dont les fem-
mes surtout se couvraient la tête, et
dont elles se servaient quelquefois
comme aujourd'hui des voiles (Roi
Guillaume p. 140); on le trouve aussi
employé pour les hommes et M. P. Pa-
ris le traduit par turban (Ch. d'An-
tioche 34), sans s'expliquer davantage ;
enfin cornette d'étoffe attachée à la
lance; srnimpler, gimpler, orner sa
tête d'une guimple, orner sa tête ; de
l'ahal. u?tmj9a/,theristrum; allmâ. wiin-
pely ib.; péplum; allmod. loimpeU
Guimpler v. guimple.
Guires u. gaires et II, 295.
Guisarme, gisarme, Jusarme,
wisarme, yisarme I, 193, espèce
d'arme tranchante, mais dont il est
difficile de préciser la forme; selon
les uns glaive, selon les autres hache,
hache à deux tranchants (DC. gisar-
ma). On a confondu guisarme avec
gese (v. gieser); mais sans dire com-
ment on s'y est pris. Pour rappro-
cher ces deux mots, il faudrait ad-
mettre une composition de gaesum et
arnuif ce qui est bien lourd, et il n'y
a aucun précédent d'un pareil emploi
de arma. Quelle est donc l'origine de
guisarfnâf prov. gasarma ? cari il n'est
Burjpuy, langue d'oïl, Glossairo. UI, Éd.
19
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GUI
194
HAl
non pins possible de le rapporter,
avec DC, à gu%$are,
Guiseart, giiiscliart, sagace, fin,
rusé, adroit, pradent; de l'ancien no-
rois w*Ar-r, sagax. Cfr. Dief. G. W. I,
219. De là aussi, comme en proT.,
g^uiseos II, 312, avec la même signi-
fication que g^scart.
Guischart t. guiscart.
Guisehet v. wiket
Guiscos V. guiscart.
Guise n, 292. 350. 398, guise,
manière, façon, sorte; de Tahal. maa^
marche de qqch., mode, manière, etc.,
de wUan^ montrer, etc. ; cfr. Dief. G.
W. 1, 220 ; h guiêc de^ à (la) manière
de. L*espagnol a le verbe guiaar; nous
n'avons que le composé degrnisery
desgriliser; u deiçuiser de armure
Q. L. d. R. III, 338, mutare babitum
suum; ee déguiser de êa veeture I, 127,
commutare habitum ; ainsi propr. chan-
ger de manière, de façon, sortir de la
guise, transformer.
Guitare, dans les plus anciens tex-
tes guiterre ou gruiteme, du grec
xid-dçtt. Le corps sonore de la gui-
tare était plat et uni en dessus et en
dessous, ce qui la différenciait du luth.
La guitare avait en outre des échan-
crures, que n'a pas le luth, et son
manche était presque toujours droit
ou bien légèrement recourbé en dedans
à l'endroit où sont fixées les chevilles.
Les cordes de la guitare étaient d'a-
bord ordinairement de quatre ou
moins. Les rangs des cordes étaient
presque toujours doubles à l'exception
du premier, commençant par en haut.
Cfr. liut
GuiTere v. voivre.
Guivre v. voivre.
Gune, grunéle v. gone.
Gunfluion v. gonfanon.
Gunfanun, grunCuiuner v. gon-
fanon.
Guster v. goster.
Gute V. gote.
Guvemer v. govemeir.
H.
Habert v. halberc
Habitacle v. habiter.
Habiteor, hablteur v. habiter.
Habiter, abiter I, 95. 223. habi-
ter, demeurer ; habit are; esp. , port.,
prov. habitar, ital. abitare ; habiteor,
Iiabiteur, habitant; kabitator ; habi-
tacle II, 379, maison, logement, ha-
bitation ; le corps comme demeure de
l'âme; habitaculum,
Hable v. hafhe.
Habondance v. onde.
Habondeir, habonder v. onde.
Hache I, 193, hache; allmod. hacke^
mot qui ne se trouve pas dans l'an-
cienne langue; mais on a le verbe
anglo-saxon haeean et le subst. Tmcco
(m.), crochet. Cfr. l'anglais to haek
et le suédois haeka. — Haehe de Crt-
qui. Danoise, Norr&ise, sortes d'armes.
DC. hacheta, hostis (?), secnres dani-
cae, norrissa.
Hacllie v. haschiere.
Hacie v. haschiere.
Haftie, bayene, havle, hable,
havre , port ; de l'anglo - saxon hafenf
dan havn, ancien norois hofn, port.
Hai interj. II, 402.
Haie, clôture en général, haie ; Imâ.
haça, haia; haier, enclore, chasser
dans un enclos; Imâ. haiare; du bas-
allemand haeghey enclos; ahal. hag, fille;
ahal. hagan, allmod. hàgen ou hegm,
enclore, bavarois haigen, haien.
Haier v. haie.
HaUas interj. v. las et 11^ 401,
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fiAt
195
«aL
Halm Bol. p. 182, aim, ain, ha-
meçon; de hatnu8.
Haimi interj. Il , 402.
Haïne y. baïr.
Haingrre v. heingre.
Hatnos y. haïr.
Haïor V. haïr.
Haîrl, 349. Je me suis mal expliqué
en donnant la dérivation de ce verbe;
il faut faire remonter hatr directement
à hatan, hatj'ati, et non pas à la forme
de l'ahal. hazôn; anglo-saxon hatian,
ancien saxon hetian ; comme le prouvent
les formes hadit Ch. d. S. A., hedz Q. L.
d.R.lI, p. 191 (t. I, p. 278). Subst. hé,
haine ; du goth. hatia^ ancien saxon A^ft',
ancien norois Jiatr; d'où haïor, haor,
haine, et haine, I, 156^ib., haYnosI,
131, odieux, fâcheux^ haineux.
Haire, haire, rendant aaectts dans
le manuscrit de y alenciennes ; de Tahal.
hara^ tapis de crin, de poil.
Hairon, héron; de Tahal. heigroy
heigir; prov. aigron; ital. aghirone;
— de là notre aigrette, diminutif avec
rejet de la lettre h.
Hait, eit n, 398. 1, 1 53 ; vb. haiter,
haitier, aitier n, 398.51 ; de làhai-
tement II, 398; comp. dehait, dehelt,
deshait, deshet n, 398. 148. I, 70.
295. 304; dehaiter, dehaitier, des-
haiter, desheiterll, 398.1,167.271,
affliger, chagriner, rendre triste, abat-
tre ; part, passé : chagrin, triste, abattu,
découragé, malade, défait, peiné ; re-
haiter, rehaitier, reheiter II, 398.
53, ranimer, réjouir, refaire; sosliai-
tier, sohaidier, soushaidier II, 65.
73, désirer, souhaiter.
Haitement v. hait et II , 398.
Haiter, haitier v. hait et II, 398.
Halaigre v. alaigre.
Halas inteij. v. las et II , 401.
Halbere, liaubere, hobere, hau-
bert, aubert, hobert, et par cor-
ruption, habert — osbere I, 85. 86.
97. 407, cotte de mailles. Lmâ. hàU-
berga, de l'ahal. halsbere (= halê, cou,
bere, de bergen, couvrir, protéger, dé-
fendre). Les formes les plus ordinai-
res ne contiennent pas le a du radical
allemand ; il est devenu muet, puis on
l'a retranché. On le voit dans oabere (cfr.
ital. usbergo); mais alors le / manque.
Dér. hauberger, mettre le haubert;
comp.deshauberger, ôter le haubert;
hauberiroii,haubeijon, petit haubert;
Iiaubergier, celui qui fait les hauberts.
Halberes s. s. et p. r. de halbere.
Haie V. haUe II.
I. Halle, hâle, air chaud; du hol-
landais haely sec. DC. donne aussi
harle, dans le même sens, où le r est
une permutation du. If
II. Halle, haie, hôtel de ville,
grande salle où l'on met les marchan-
dises; marché, halle; de l'ahal. ^/a,
temple ; ancien saxon iMlla, anglo-saxon
heallf heal; ancien norois holl, etc.
Cfr. Dief. G. W. n, 620.
Halme v. healme.
I. Hait, liaut, sans l'aspirée ait I,
62. 66. 347, haut, élevé, solennel; com-
paratif haltor, haltur, hautor, haa-
çor, plus haut, pris ordinairement
comme superlatif: très-haut ; superlatif
altisme, Iiaatisme I, 106, employé
substantivement, le Très-haut I, 79.11,
11 ; haut et do», tout à fait, absolument,
sans exception; haute ore, haute veapre,
tard ; cfr. bas ; empl. subst. II, 384 ; adv.
haitement, iiautement 1, 396,11, 65,
en lieu haut, hautement, grandement,
noblement; — du latin a/^«; prov. ait,
aut;— vb. haaeier,haaeliler,liaaeer
I, 48. 127, hausser, exhausser; propr.
aitiare; subst. halteee, haateee,hau-
teur, élévation, lieu haut I, 65. 55. II,
21 ; comp. enlialeer, eniianeier, éle-
ver, rehausser; eshaleer, eshaueier,
essaleer, essaueier, asaueierl, 128.
215. 367. 11,46. 351, élever, exhausser,
13*
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haï.
196
HAfi
faire grandir, rendre plus fort; exalter,
louer; d'où essaueement, exhausse-
ment, augmentation, prospérité. Les
deux formes eshaueier et easaueier sont
restées dans la langue moderne avec des
significations différentes: exhausser et
exaucer; car exaucer une prière, p. ex.,
ne signifie rien autre chose qu'élever,
exhausser une prière, la favoriser, la
rendre prospère. Le prov. esalsar, eis-
sausar signifie également exhausser et
exaucer. C'est donc à tort qu'on a re-
cherché l'origine de exaucer dans le
latin exaudircy qui, d'ailleurs, ne con-
viendrait pas pour la forme; il fau-
drait admettre exausare,
II. Hait (m.), séjour, demeure ; de
l'allemand hait, fermeté, stahilité, ap-
pui assuré. Nous avons de la même
racine (haldan) la halte,
Halteee v. hait I.
Haltement v. hait I.
Haltor, haltnr v. hait I.
Haill^ d'où hameau y hameau; du
goth.Aatm», village, hameau, ahal.M'm.
demeure. Cfr. hanter.
Hanapy henap, s. s. et p. r. hanas^
henas T, 82, coupe, vase avec anses et
pied; de l'ahal. AnajtT^anglo-saxon Attap,
hnâppy ih., aUmod.fiojD/', islandais, has-
saxon nap. Cfr. Roq. s. v.
Hanas v. hanap.
Hanche II, 35 1 , hanche ; port., ital.,
esp. anca ; selon Ménage, de Hyxri ; selon
Wachter, de l'ahal. ancha, aujourd'hui
ankcy la nuque, dont la signification
primitive a été celle de courbure. Cfr.
Dief. G. W. 1, 3. Quant a notre anehe^
ildérivesansaucundoute derahal.an<;Aa,
dans sa signification de tibia, Cfr. DC.
ancus,etleport. anco, coude, A%&yxoç,
l'esp. ancon, baie, rade, de êiyx(ov,
Haner, labourer v. ahan.
Hanir v. hennir.
HansaeSy couteau, coutelas ; de Tan-
^lo-saxon hand-seaXy propr. couteau
(seax) de main (haud) , ahal. sah,
couteau.
Hanste v. hante.
Hant, hante v. hante.
Hante, han8te,anstel,2i2.n,357,
bois de lance; de âmes, itis, selon Mé-
nage, et non de hasta, qui a produit
haste (v. s. v.) ; vb. comp. enhanter,
pourvoir d'une hante; d'oùrenhanter.
Hanter, l'idée primitive de ce ?erbe
a été celle d'avoir une grande inclina-
tion, un penchant bien déterminé pour
qqch.; intransitif habiter, demeurer,
fréquenter; subst. hant, hante, habi-
tude, fréquentation, commerce intime ;
de l'ancien norois heimta, attrahere,
recuperare ; exigere; suéd. Aamto, dan.
hente, arcessere; colligere, chercher;
tous de heitn, demeure. Cfr. ci-dessus
ham et Dief. U^ 500. La signification
primitive de ce motn'ayant pas encore
été bien fixe, voici des exemples qui
prouveront la justesse de ce que j'a-
vance ; £ ti pères ad mult guerre han^
teey e ne demurrad pas od ses cum-
paignnns: sed et pater tuus vir bella-
tor est, nec morabitur cum populo
Q. L. d. R. II, 1 82. £ hantad les ordeei
que sis pères out hantez: servi vitque
immunditiis,quibu8 servierat paterejus.
Ib. IV,422. On voit ici «erf>»r« rendu par
hanter y ce qui ne permet pas de pren-
dre hanteràsoiB sa signification moderne.
Après avoir fait la description des si-
rènes, Wace ajoute: Vers ocident en
la mer hantent R. d. Brut v. 739, c.-à-d.
demeurent, comme le prouve le vers
733: Les seraines ont trespassees.
Haor V. haïr.
Hape, espèce de hache ? DC. ; haper
1, 187, saisir, attraper, rafler, happer;
de Tahal. happa, faucille, allmod. hop-
pen, happer.
Haper v. hape.
Hardel v. hart.
Hardement v. hardir.
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HAR
197
HAR
Hardi t. hardir.
Hardiement t. hardir.
Hardier v. hardir.
Hardir, yerbe que je suppose d'après
le composé enhardir, pror. ardir^ en-
hardir, dont le part, passé s'est conservé
dans hardi II y 64. 232, courageux,
audacieux; ady. hardiemant I, 148.
n, 24. 53. courageuseinent,ayec audace;
de l'ahal. hartjan, indunare, ârmare.
Cfr. Dief. G. W. H, 641. Subst. harde-
ment I, 371, hardiesse, courage, au-
dace ; prov. ardimen. A la même ra-
cine se rapporte hardier, provoquer,
harceler, escarmoucher. Dans Ben. y.
28336 on trouye, à la rime, le subst.
ardiZj hardiesse, proy. ardit.
Harele, hareler y. haro.
Harer, harier y. haro.
Hareu y. haro.
Harigoter y. harligoter.
Harle v. halle I.
Harligote, pièce, morceau; harli-
goter, harigoter, mettre en pièces,
en morceaux, déchirer. Racine?
Harligoter y. harligote.
Harnas, harnois, hemois II, 73,
armure, habillement d'un homme de
guerre, équipage de guerre, de tournoi,
de chasse, puis vêtement en général;
p5ur une citation de laCh. d.S.,I,391,
où hemois signifierait troupe, suite,
gens de guerre, il y a les variantes:
à lor . . . , à molt riches conrois ; — vb.
hamaseher,hamaeher, garnir, équi-
per ; — prov. amas, amassar, amescar ;
ital. arnese; esp. arnes. Ce mot ne dé-
rive pas de l'allemand harnisehy ainsi
que le prétend M. Chevalet; c'est le
contraire qu'il eût fallu- admettre. Com-
me le dit M. Diefenbach Celt. I, 25,
harnas dér. du celtique: kymri Aaiarti,
anc. breton Ao«arM, irlandais tara»}, fer.
M.Diez admet la dérivation de l'ancien
norois iârny j'ârny fer, mais ce mot
aurait produit une autre forme dans
la langue d'o'û. Peut-être notre mot
est-il, du reste, un dérivé qui a son
représentant complet dans le celtique;
cfr. kymri haiamaez, ustensile de fer,
haiamaidd, ferreus, etc.; v. encore
Dief. G. W. I, 15, JS. b. e.
Harnois v. harnas.
Haro, harou, haren, hari inteij.
II, 400; haroder II, 400, crier haro;
harer, harier II, 400,agacer, harceler,
défier, provoquer au combat; encore de
la même source, ou directement àeharo,
harele, cri, proclamation, sédition;
d'oti hareler, tourmenter, tirailler.
Haroder v. haro.
Harou v. haro.
Harpe 1,401, harpe; vb. liarperll,
301, jouer de la harpe; de là harpe-
res, harpeor I, 77, joueur de harpe;
— de l'ahal. harpha, ancien norois
harpay&UmoA.hatfef islandais /ca^r^ ;
car cet instrument était spécialement
en usage chez les peuples du Nord.
YenanceFortunat ditRoraanusque lyra,
plaudattibibarbarusharpa(Carm.VlL).
— Sola saepe bombicans barbares leu-
dos harpa relidebat (Epist. I.). Le
nombre des cordes de la harpe variait
de six à vingt- cinq. Dans les textes
des XII« et XIII« siècles, surtout dans
les traductions de la Bible, harpe ré-
pond ordinairement à eithara, et har-
per à psallere. Le cithara, des versions
latines est le plus souvent mis pour
psaUérionj kinnor ou cynira^ exprimés
en hébreu aux endroits correspondants. ^
Ce mot interprété ainsi dans le sens le
plus moderne de eitJiara fit donner à
tous les instruments à cordes auxquels
on l'appliquait le caractère de la ci-
thare du Nord ou harpe. Il en résulta
peu à peu la conviction que l'instrument
favori de David n'était autre que celui-
là, et on substitua, dans les mains du
chantre sacré, la harpe au psaltérioriy
ou kinnor, — C'est par suite de la
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HAE
198
H£I
forme de la harpe^ qu'on donna à Aor-
pon, harpm, harpeau, et à harpêTf Mar-
pigner, harp%U$r^ la signification qu'on
leur connidt; hwrpe est leur primitii
On a proposé, à la vérité, de les dériver
du grec &Qnti, faucille, ou du latin
harpago; mais la première étymologie
ne s'appuie sur rien, et la seconde
ne serait admissible que si l'on pouvait
prouver une forme harpaon ou htsrptcn,
Cfr.SchwenkD.W.s. v.harfe, harpun.
Harpeor v. harpe.
Harper, harperes v. harpe.
Hart f. et m., hart, lien; d'où har-
del) hart, lien; botte, paquet. Ra-
cine? M. Dief. G. W. II, 536 serait
tenté de le rapporter à la même ra-
cine que horde (v. s. v.).
Hasehee v. hasohiere.
Hasehie v. haschiere.
Hasehiere, espèce de punition ou
supplice, toute espèce de peine; de là,
selon DC, par abrériation, hasehie,
hasehee, haskie, haehie, haeie II,
859, peine, supplice, tourment, souf-
france ;v. DG. harmiscara, hascaria; de
l'ahal. hartMoara, même signification.
Haskie v. haschiere.
I. Haste, lance, pique; broche, et,
par extension, pièce cuite à la bro-
che; de /Mi«/a. Gfr. flîche.
II. Haste, hâte, promptitude; m
haitê I, 372; haster, aster I, 124.
339. 390, hâter, dépêcher, presser,
avancer ;adject. liastif, liastiull, 194,
. hâtif, prompt, vite ; prov. astiu ; adv. de
hasté;ha8teemeilt, avec hâte, prompte-
ment, vivement, précipitamment, adv. de
hastif: hastiyement, liastiument I,
132. 241, avec même signification; de
hastif vient hastivel, espèce de poire
très-hâtive. De l'allemand: anc. frison
hâstf allmod. haatf anc. norois Aa«fr,
festinatio; anc. norois hasta, allmâ.
haaten, incitare, festinare.
Hasteement v. haste II.
Haster v. haste II.
Hasterel, liaterel, liasterol, le
derrière du cou, la nuque; de l'ahal.
halêodara, allmâ. halsader.
Hasterol v. hastereL
Hastif V. haste II.
Hastiu, hastiament v. haste n.
HastiTel v. haste II.
Hastiyement v. haste n.
Haterel v. hasterel.
Haubere v. halberc.
Haul^erge v. helberc.
Hanl^rger v. halberc
Haubergier, héberger v. helberc.
Haubergier v. halberc
Haubergon v. halberc
Haubeijon v. halberc.
Haubert v. halberc
Haueer v. hait I.
Haueliler v. hait I.
Haueier v. hait I.
Hauçor v. hait I.
Haume v. healme.
Haut V. hait I.
Hauteee v. hait I.
Hautement v. hait I.
Hautor v. hait I.
Harene v. hafne.
Hayet, croc, crochet; de l'allem.
haft, crochet, agrafe; Ye est venu
d'une imitation de la suffixe et.
Havle V. hafhe.
Hé V. haïr.
Healme, heaume, hiaume, hal«
me, haume, eame, elme, esme n,
363. 373, heaume, casque; ahal. helm,
goth. hilma^ ancien norois hitUmr, islan-
dais hialmur, Helm vient de helenf
protéger, couvrir.
Heaume v. bealme.
Héberge, hébergement v. helberc
Hel^eiigerie v. helberc
Hebergier v. helberc
Hebregier v. helberc
Heingre, haingre, amaigri, dé-
charné, exténué, grêle; de o^^, avec
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H£I
199
H£B
n intercalaire; de là le composé ma-
Ungre. Cfr. engrot. Quant à la déri-
vation de Tahal. hungar, famés, don-
née par M. Chevalet, on voit au pre-
mier coup d'oeil ce qu'elle vaut : htm-
gar — heingrel
Heir y. hoir.
Helbereyherbert (m.) etherberge,
héberge, hauberge (f.) 1, 383, tente,
baraque, campement, demeure, logis,
maison, (notre auberge); yb. herber-
gier, hierbergier, hebregier, he-
bergler, haubergier I, 76. 154. 391.
II, 99. 362. 387, héberger, loger, habi-
ter; hebergerie, herbergeriell, 1 95,
campement, demeure; droit de gîte;
herbergement, hébergement, mai-
son, logement, campement; ital. albergo,
albergare; proy. alberc(m.), alberga (f.),
albergnar; port albergue(m.), albergar;
esp. albergue(m.), albergar; de l'ahal.
Jieriberga (t) et ancien norois herbergi
(neutre), d'où le double genre dans le
roman; yb. heribergôn, comp. de l'ahal.
A^f,anc. norois A^, multitudo, agmen,
et bergan, cayere, seryare. Le genre
du mot heri est aussi variable dans
les différents dialectes.
Heltyheut, s. s. et p.r. beuz, puis
sans t, par corruption, heu, beus,
heux II, 244, garde de l'épée, et non
pas le haut, comme l'explique M. Le-
roux de Lincy (Brut 4219). DG. a eu
tort aussi de dire que ce mot est pour
hent. Helt dérive de l'ahal. helza^ poi-
gnée de l'épée. De là enbeldir, en-
helder,eiibeuder,eiihouderlI, 240.
R. d. S. S. 2417, munir d'une poignée,
emmancher;eiiheadiire,eiibeudeiire,
poignée d'épée.
Hemi inteij., 402.
Henap, henas v. hanap.
HeBdé y. hendeure.
flendeure, hendure, poignée de
l'épée; hendé, muni d'une poignée;
de l'ancien norciis henda, prehendere.
apprehendere. Cfr. Diefenbach G. W.
U, 553.
Henir v. hennir.
Hennir, henir, hanir I, 828. 367.
369 , hennir; Mfmire,
Henor, henorer v. honor.
ner y. hier.
Heralt, herant, hiraut II, 270,
héraut; Imâ. heraldus, haralàua; ital.
araldo; mot d'origine allemande, mais
qui n'a pas de correspondant dans l'an-
cienne langue; selon M. Schwenk D. W.
s. y.Herold, il aurait pour origine haren,
clamare (cfr. haro) ; mais je crois qu'il
yaut mieux le rapporter à ^rt, Am,
armée, de sorte que héraut signifierait
employé de l'armée, heriwalt. Cfir. les
noms propres: ancien norois Earaldr,
ancien saxon Sàriolt.
Héraut v. heralt.
Herbe,ierbe,erbe,herbe; àeherba;
d'ouherbu,erba,herbeux, garni d'her-
bes (herbosus) ; herboie, erboie, lieu
herbeux, prairie. La signification du
mot herbe était dégénérée au point qu'il
avait pris la signification de poison, et
c'est dans ce sens qu'on trouve berbé,
philtre fait avec du jus d'herbes, d'oii
herber, préparer avec du jus d'herbes ;
enberber, empoisonner. Cfr. poison.
Herbe v. herbe.
Herber v. herbe.
Herberge, berbergement v. hel-
berc.
Herbergerie v. helberc
Herbergier v. helberc
Herbert v. helberc
Herboie v. herbe.
Herbu v. herbe.
Herde,herteII,37 7,harde,troupe de
bêtes fauves ; troupeau, en général; d'où
herdier, berger; herdeier, chasser
aux bêtes fauves ; de l'ahal. herta, herda,
troupeau, goth. hairêa, allmod. heerde,
Herdeier v. herde.
Hereditable v. hoir.
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H£E
200
HOG
HereditanUement t. hoir.
Heregre v. yrezie.
Herese v. yrezie.
Heretier v. hoir.
Heriçon, erlçon, ireçon, hérisson ;
de erieius; prov. erisson, ital. riccio,
esp. erizo ; — par extension, ce mot
avait pris, dans la langue militaire, la
signifioationdedéfensequ'onmettaitaux
passages pour seryir de barrières, cheval
de Frise; cfr. César. Bel. C. 3, 67. 6;
— de là heriçoner II, 303, hérisser.
Heriçoner v. hériçon.
HeritaUe, heritablement v. hoir.
Héritage, heritaige v. hoir.
Heritaulement v. hoir.
Hérite, hériter v. hoir.
Héritier v. hoir.
Herme, erme, (adj.) solitaire;
(subst.) solitude, désert; de l^^oç,
Imâ. hermus, ermus. A la même ra-
cine, de êQr}fj,(Tf)Çf ermite, iermite,
hermite, hermite.
Hermine v. ermine.
Hermite v. herme.
Hernois v. harnas.
Herseir v. hier et II, 269.
Hersoir v. hier et II, 269.
Herte v. herde.
Herupe v. hurepe.
Hesser,agacer, exciter, stimuler, en-
courager, surtout en parlant des chiens;
correspondant à l'allemand ^^^sen, hol-
landais hitzen, ibid. Cfr. Schwenk D.
W. hetzen, Dief. G. W. II, 611. 547.
Hest V. est.
Heu V. helt.
Heu interj. II, 402.
Henneur v. honor.
HeOr, hetirer v. aiir.
Heus V. helt.
Heut V. helt.
Heux, heuz v. helt.
Hiaume v. healme.
Hide, hisde II, 402, frayeur, épou-
vante, efifroi ; liidor, hisdor, hisdur
II, 374, ib.; hidos, hisdos, hidusll,
23, Ilideas I, 234, effrayant, épouvan-
table, hideux. La lettre s de ces^mots
paraissant être une intercalation posté-
rieure, on ne peut les dériver, comme
on Ta fait, de hiapidus, hispidoms.
D'ailleurs il est assez rare de voir un
substantif {hide) se former par accoor-
cissement d'un adjectif. Racine ?
Hideus v. hide.
Hidor V. hide.
Hidos, Udus v. hide.
Hie, force, énergie, vigueur; du
hollandais hijgeriy s'efforcer, être hors
d'haleine ; anglo - saxon hyge , ardeur.
Hier, her, ier, er adv. n, 269;
adv. comp. altrier, autrier, altrer,
autrer II, 269; hersoir, ersoir,
herseir, iersoir, erseir II, 269.
Hierre, ierre, yerre, lierre; de
hedera; dans la forme moderne, l'ar-
ticle s'est agglutiné au mot; pro?.
edra, esp. yedra, port, era, ital. edera.
Hiraut v. heralt.
Hirete v. hoir.
Hisde V. hide.
Hisdor v. hide.
Hisdos V. hide.
Hisdur v. hide.
Histoire,hystoire,e8toire,estore
I, 72. 104. 283. II, 211, histoire; hi-
storia; de là Ilistorier, raconter, com-
poser une histoire.
Historier v. histoire.
Hober v. obier.
Hobere v. halberc
Hobert v. halbrec.
Hocer v. o&cher.
Hoeher v. oscher.
Hoese, hoeser v. hose.
Hoge, hogue, colline, tertre (sur
une fosse); de l'ancien norois haugr^
coUis , acervus, tumulus mortuorum;
allmâ. houe (génitif bouges) ; suédois
h'ôg, coUis, acer?us, hoga, mettre en
monceau, amonceler.
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HOG
201
HON
Hogue V. hoge.
Hoi V. hui et II, 296.
Hoir, oir, heir, eir I, 48. 107.
131. 335, hoir, héritier, successeur au
fief; here$; hirete, hérite, eritet,
arite I, 144. 333. II, 221. 282, héri-
tage, succession, bien propre, posses-
sion; hereditaa, avee syncope de d et
de e ou i; hériter, eriter, ireter,
recevoir un héritage, faire héritier,
mettre en possession, faire jouir;
prendre domicile, s'établir ; sur le ra-
dical hered; d'où héritier, heretier,
iretier I, 292. Il, I6I, héritier, suc-
cesseur; héritage, heritaigre, eri-
tag:e, eritaige, iretaigre 1, 106.293.
118. 147. 177. II, 219, succession,
héritage, patrimoine, fief; adj. heri-
table, hereditahle, héréditaire; nou-
velle formation pour hereditarius ; adv.
hereditanhlement, heritablement,
heritaulement I, 254, héréditaire-
ment, par droit d'héritage et de succes-
sion; comp. qui suppose un verbe
aJiei'iter, ahyretement I, 154, héri-
tance, héritage ; deseriter, deshlre-
ter, desariteir I, 190. 210. 852. II,
288, déshériter, déposséder, dépouiller
d'un héritage; d'oii deseritanee, ex-
hérédation; deseritement, desheri-
tement, dépouillement, exhérédation.
Hole, houle, maison de débauche;
holier, houlier, débauché, libertin;
holerie, libertinage; de l'ahal. holiy
ancien norois hola^ anglo-saxon hole,
haie, dan. huU, allmod. kôhlCy caverne^
etc. M. Chevalet, sans s'inquiéter de
hole, et prenant bravement un dérivé
pour un primitif, dérive holier de huo-
rarif libertin!
Holerie v. hole.
Holier v. hole.
Hom V. bons.
Homage, homaige v. bons.
Home V. bons.
Homeee v. bons.
Homenage v. hons.
Hommanage v. hons.
Homme v. bons.
Hon V. bons.
Honeison v. honîr.
Honeste, honestement v. honor.
Honestre v. honor.
Honeur v. honor.
Honir, honnir, hounir, hanirll,
244. 401, honnir, déshonorer, couvrir
de honte ; du goth. hauftj'an, ahal. hôn-
Jan, allmod. hohnen, tourner en déri-
sion, bafouer; comp. ahonir, désho-
norer, faire bonté, couvrir de honte;
dér. honeison, huneisun, honte, hu-
miliation. Subst. honte,hante, honte ;
de l'ahal. hônida, ancien saxon hônda,
allmâ. hoendCf opprobre; d'oïl hon-
toier, hunteier, déshonorer, couvrir
de honte; pronominalement, avoir
honte; ahonter, ahontir, ahnnter
II, 402. FI. et Bl. 299, déshonorer,
couvrir de honte, avilir; hontage,
hontaige, hnntage, honte; — hon-
tes, huntos, hontous, hontens, hon-
teux, déshonorant; timide, modeste;
souvent employé substantivement; de-
honte, dehnnte, honteux, confus,
embarrassé, humilié.
Honnieste v. honor.
Honnir v. honir.
Honor, henor, honnor, honnour,
honeur, hunur, honur, heuneur,
onor, onnor, ounor, onnour, enor,
annor, enuri, 50. 80. 1O6. Ii7..iâ2.
148. 155. 163. 174. 179. 196. 221.
307. 852. 358, honneur, avantage, do-
maine, fief, dignité, bénéfice, droits
honorifiques; Aottor; honorer, heno-
rer, honurer, hunurer, hounourer,
honourer, onorer, enorer, enurer,
etc. I, 135. 181. 227. 265. H, 10, ho-
norer, gratifier, payer; honorare; de
là par le part. pas. adv. honoreement,
unureement I, 388. II, 35, d'une
manière honorable, avec honneur, no-
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HON
202
HQfi
blement; honorement I, 67, action
d'honorer ; honragr^y seigneurie, grand
fief; — honraule I, 67, honorable;
de hùnorabiiU; adv. honorablement,
honurablement I, 239^ honorable-
ment; — comp. deshonor, desho-
ueur, etc. I, 242. 352, déshonneur,
opprobre; déshonorer, deshonnon-
rer, deshonnourer, etc. I, 265. Il,
32, déshonorer, outrager; d'oildesho-
noranee, desonoranee, déshonneur,
opprobre ; — honeste, honieste, ho-
nestre, onniestre I, 394. II, 7, con-
venable, respectable, vertueux, poli;
honestua; adv. honestement n, 188,
convenablement, respectablement, ver-
tueusement, poliment.
Honorablement v. honor.
Honoreement v. honor.
Honorement v. honor.
Honorer v. honor.
Honourer v. honor.
Honrage v. honor.
Honraule v. honor.
Hons, huns, hnens s. s., home,
homme, hume I, 79, homme) du la-
tin homo. De la forme s. s. vient le
pronom hom, hons, om, hon, on, en,
an, hum, huns, hnem, hnen, um,
nn I, 176. on. Dér. homagre, ho-
maige, honmage, omage, home-
nage, hommanage, hommage, enga-
gement que Ton prend envers son sei-
gneur de le servir en chaque occasion,
de combattre pour lui, de le défendre
de son propre corps, etc.; fie£ La
racine homo est prise ici dans son sens
de la basse latinité, vassal^ qui se re-
trouve souvent dans Tancien français.
Un autre dérivé de home^ est homece,
virilité, courage. — Humain, umain
I, 210. U, 22, humain; hufnanus;
humanitelt I, 213, humanité, charité,
douceur; humanitaa; avoir humanité^
être en vie. Humanité signifiait aussi
le sexe.
Hontage, hontaige v. honir.
Honte, honteus v. honir.
Hontoier v. honir.
Hontes, hontous v. honir.
Honnr, honorer v. honor.
Hoper II, 22, sauter, action de sau-
ter vite en haut; de l'anglo-saxon hop-
pan, anglais hop, bas -saxon huppen,
allmod. hOp/en, ib.
Horde, honrde, hordeis, hour-
deis, hordois, palissade, barrière.
Hordâis, comme le Ima. hourdum, qui
se montre dans la langue d'où sous
la forme honrt, signifiait en oatre
échafaud, siège, signification qui ex-
plique le nom donné au jeu dont il
va être question. (Voy. R. d. C. d. C.
V. 1288. 96. 1341.) De là horder,
hourder, fortifier, garnir de palissa-
des, renforcer; comp. rehorder, re-
honrder I, 160. II, 328, fortifier de
nouveau, rétablir les fortifications d'un
lieu. Racine ahal. hurt, hurd, ancien
norois hurdj allmâ. hUrde^ claie, toute
espèce de clôture. Dér. hohordeis,
bohoardeis,hohort,hohoiirt,boort,
behort, behourtll, 273, joute, com-
bat simulé, course de lances, et Tanne
propre à ce jeu; d'oti hehorder, be-
hourder, bohorder, hohourder,
faire cet exercice, et, par extension,
s'amuser, folâtrer. Far contraction,
bohorder donna naissance à border^
bonrder II, 41, plaisanter, s'amuser,
dire des sornettes, des contes, mentir:
subst. bourde, plaisanterie, raillerie,
moquerie, farce, sornette. C'est éga-
lement de bohort que les Anglais ont
fait leur boord^ gallois bûrd^ breton
bourd. Cfr. Rayn. Lex. r. II, 211,
c. 2, DO. s. V. quintana. Resterait à
expliquer la préfixe do, ce qui ne se-
rait pas difficile si l'on savait quelle
a été la signification primitive de bo-
hordeis: le jeu ou l'arme. Dans le
dernier cas, nous aurions bot, bo, de
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HOR
203
HUR
boter (t. ce mot), et bohordeis aurait
d'abord signifié arme à frapper. On
a cherché à dériver bohorder^ de l'alle-
mand hurten, heurter, mais cela est
impossible, car hurten a produit hur-
ter et non horder, malgré que la loi
salique porte hortare^ ortare^^hurUr,
Hordels y. horde.
Horder y. horde.
Hordois Y. horde.
Hore Y. ore II.
Horloge y. ore n.
Horrible, horriblete y. horror.
Horror, horreur, horreur, effiroi;
horror; horrible, orible I, 252. 227.
II, 102, horrible, affreux, qui fait hor-
reur, qui répugne; horribilù; de là
ad Y. oriblement II, 21, horriblement,
afreusement; horriblete, chose hor-
rible, qui fait horreur, qui répugne.
Cfr. ord.
Hors Y. fors.
Hose, hnese, hoese, house, d'où
housel, housiausl, 142. 325, guêtre,
botte, brodequin; de làhoser, haeser,
hoeser, botter; proY. osa, ital. uosa;
Imâ. hosa, osa; de l'ahal. hosa, caliga,
allmod. hôte.
Hoser y. hose.
Hospital Y. hoste.
Host Y. ost.
Hostage, hospitalité y. hoste.
Hostage, caution y. ostage.
Hostager y. ostage.
Hoste, oste, hôte (celui qui reçoit
et celui qui est reçu), hôtelier; de
hoapeê [hos(pi)t]; d'où hostage, OS-
tage, écot, hospitalité, mot qu'il ne
faut pas confondre avec son homonjrme
signifiant caution. De hotte dérive
encore hostel, ostel, s. s. et p. r. os-
teus, hosteus, hôtel, logis, demeure,
maison, famille; prendre hoatelj se lo-
ger, et, en parlant de J.-C, s'incarner
dans le sein de la Vierge; avoir hostel,
être logé; d'où hostelain, ostelain,
ostolain, hôtelier, aubergiste (y. DO.
hostolenses) et étranger, puis ennemi,
peut-être avec influence de ost, quoi-
que l'on s'explique fort bien ces der-
nières significations sans l'admettre;
hosteler, OSteler, héberger, loger,
demeurer, ; hostelage, OStelage, loyer
de quelque logis, frais de logement
pour chevaux. Directement de hospi-
talis, Yient hospital, OSpltal, hôpital,
sans contraction du radical.
Hostel Y. hoste.
Hostelage y. hoste.
Hosteler y. hoste.
Hosteus Y. hoste.
Honehe v. housse.
Houle Y. hole.
Houlier y. hole.
Houmage y. bons.
Hounir y. honir.
Honnor y. honor.
Hounour, hounourer y. honor.
Hourde y. horde.
Hourdels y. horde.
Hourder y. horde.
Heure y. ore II.
Hourt Y. horde.
House, housel, houser v. hose.
Housiaux y. hose.
Housse, houehe, couverture dont
on se servait en guise de manteau,
sorte de casaque ; Imâ. hukiaj htUeitum;
de l'ahal. htdstf hulft, housse.
Hu interj. II, 402. 3; hu, s. s. huz
n, 132, huée, cri pour se moquer ou
épouvanter; huer I, 252. II, 77, huer,
crier; d'où huée II , 280, huée, cri.
Racine v. Il, p. 403. M. Dief. G. W.
II, 535 a tort de rapporter cette famille
de mots à l'ahal. huah, etc., irrisio.
Huehe, huge, coffre, armoire,
caisse à différents usages; aujourd'hui
restreint au sens de cofifre à pétrir et
à renfermer le pain; Imâ. hutieay hu-
cha. Racine dans l'allemand hiitte^
petite demeure, se rapportant à huty
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HUC
204
HUR
ce qui couvre, protège. Cfr. anglo-
saxon huaeea, cofire, anglais huteh.
Haeher, haehier, hneier I, 210.
II, 27. 308, appeler à haute yolx,
crier; prov. ucar; subst. ite; dérivé
du latin hue; comp. ahueber^ appe-
ler. Cfr. DC. hucciare.
Hae II, 297.
Huee V. hu.
Hnem y. bons.
Huemais H, 297.
Huen V. hons.
Hnens t. bons.
Hues V. buis.
Huese, hueser y. bose.
Huge y. hucbe.
Hui, hoi, hue, ui, oi II, 296;
eest jor de hui, aljor de hui II, 296 ;
en hui II, 296; hui matin II, 297;
comp. huimais, maishui, uimes,
meshni, huemais II, 297; aneui,
eneui, ancoi, eneoi, anqui, enquoi,
aneue II, 297.
Huimais, huimes II, 297.
Huis, uis, ois, hues, huix, hus,
us, wuis I, 72. 193. 223. 298. 896,
porte, entrée; de ostium; dim. uisset
I, 99, petite porte; — huissier, uis-
sier, oissier, hussier, ussier, gar-
dien d'une porte, portier; de ostiariua.
Huissier, etc. signifiait en outre un
navire propre à transporter les cbe-
vaux, et alors il dérive directement
de huis (v. DC. s. v. huissarius). Dans
ce dernier sens, on lui trouve encore
les formes Tuissier, vîssier II, 272.
De huis vient encore huisserie, ois-
serïey uisserie, l'ouverture de la
porte, entrée, la garniture de la porte.
Huisserie v. buis.
Huissier v. buis.
Huit V. oit.
Huitante v. oit.
Huitisme v. oit.
Huler y. burler.
Hulotte y. hurler.
Hum, hume v. bons.
Humain v. bons.
Humaniteit v. bons.
Humele v. bumle.
Humelianee v. humle.
Humelier v. humle.
Humer I, 162, humer. Eacine?
Onomatopée?
Humilement v. bumle.
Humillanee v. bumle.
HumiUer v. bumle.
Humiliment t. bumle.
Humiliteit v. humle.
Humle, humele I, U3. I6i. Ch.
d. R. str. 89, soumis, modeste, doux,
aflfable, indulgent; plus tard avec *
intercalaire; de hutnilis; adv. humie-
ment, humiliment, humilement I,
161. 220. Il, 142. 246, humblement,
avec douceur, indulgence; — humili-
teit ï, 53. 129, soumission, modestie,
indulgence, bonté, clémence, pitié;
humiUtas; humilier, humelier, ume-
lierl, 107. 129, abaisser, être mo-
deste, soumis, obéir; »'Aw«it7«T signi-
fie aussi incliner la tête et le corps
en signe de respect; humiliare; d'oïl
humillanee, humelianee II, 358,
humiliation.
Humlement v. humle.
Huneisun v. bonir.
Hunir v. bonir.
Huns V. bons.
Hnntage v. honir.
Hunte V. bonir.
Hunteier v. honir.
Huntos V. bonir.
Hunur, hunurer v. honor.
Hure, partie chevelue, chevelure,
cheveux ou poils hérissés; tête d'un
loup, d'un lion, etc.; de là ahuri,
chevelu, au poil hérissé, effroyable.
Racine?
Hnrepe, herupe, qui a les che-
veux hérissés; velu. Racine? M.Diez
I, 314 dérive hurepe de rupfenj tirer,
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HtJR
205
ICH
plumer y abal. hroupôn, rapere. La
forme hroupôn n'aurait pas produit
notre mot On a dérivé hurepe de
horripilare (▼. DC. s. y.), mais cela est
tout aussi impossible. Hurepe aurait -
il quelque affinité avec hure, y. s. e. y.
Hurleis v. hurler.
Hurler, husler, huler, usler hur-
ler; ital. urlare; àeululare; d'oil hur-
leis, hurlement, et de la forme sans r
(huler), hulotte (oiseau). Huler pour
hurler représente-t-il la forme husler
avec syncope du «, ou bien y a-t-il
eu influence de l'allemand heulen, crier,
hurler ?
Hurt, hurtee v. hurter.
Hurteis, hurteiz v. hurter.
Hurter II, 92, heurter, frapper,
battre, renverser l'ennemi, le mettre
en déroute; comp. ahurter II, 50,
choquer, blesser; dehurter M. s. J.
487. I, 101, heurter, pousser rude-
ment, renverser; subst. hurt, choc,
coup; hurteiz, hnrteis, hurtee,
action de heurter, coup, choc, batterie.
Ces mots se retrouvent dans l'allmâ.
hurten^ horten, hurt, anglais hurt; mais
comme ceux-ci sont inconnus à tous
les anciens dialectes allemands, il faut
admettre qu'ils sont empruntés au ro-
man, comme termes des tournois. Hurt
est celtique et se retrouve dans le
kymri hurdh, coup, choc, bélier ; hyrdhu^
frapper, heurter.
Hus V. huis.
Husler v. hurler.
Hussier v. huis.
HuTet, ornement de tête ou coiffure
de femme; houppe; de l'ahal. hûba,
ib., mitra, tiara; ancien norois hûfa,
ancien frison houwe.
Huz y. hu.
Hystoire v. histoire.
I.
lauls, iaux de als I, 132.
laye v. aiguë.
lax de als I, 132.
leel, ieele, ieels, ieeles, comme
cel, celé, cels, celés, ou le dit; de
eece ille, Vi est égal à « et le premier
c a été syncopé. Le prov. a aicel,
c-à-d. que 1'^ a été changé en a et
que, par suite de la syncope du <;, on
a diphthongué avec t; il paraît que
fort anciennement on a eu la même forme
dans la langue d'oïl, c'est ce que sem-
ble prouver aezo, dans Eul, pour iço,
leelei, ieelui, ieheli, iehelul
comme celei, celui, cheli, chelui; v.
icel, iceo.
leeo, iço, eeo, eeon, ço, çou,
ehou, ee, ehe, iehe, iehon, ieho,
ieeou I, 149. 160. 157, ce; eece hoc.
Les formes en ou s'expliquent par un
ftssourdissemeQt de celles en o pur;
mais il y en a encore une en Bour-
gogne; ceu I, 149. etc., qui est fort
ancienne et ne peu par conséquent
s'expliquer par le moyen de ce. Elle
dér. cependant de la même source que
les autres, mais d'autre façon, c.-à-d.
que Vo de hoc a été diphthongué en
eu: ecc'hoc, ceu. Cfr. I, 26. II, 319
note 1, et icel.
Iceon y. iceo.
leest, ieeste, ieez, ices comme
cest, ceste, cez, ces; ecceiste; v. icel,
iceo.
leestei, ieestui, iehesti, ichestui
comme cestei, cestui, chesti, chestui ;
V. icel, iceo.
leeus comme cens.
Iehe y. iceo.
lehel, iehels, ieheus, iehele,
ieheles comme chel, chels, cheus,
chele, cheles; v. icel, iceo.
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ICH
206
IKÔ
lehest, ieheste, iehes, ieliestes
comme chest, cheste, ches; y.icel, iceo.
lehl T. ça et U, 278.
lehil, iehisyiehius, iehieiis comme
chil, chis, chius, cliieas; t. ioel, iceo.
lehist comme chiBt; ▼. icel, iceo.
leho, iehon ▼. iceo.
lel T. ça et II, 278.
lell^ ieiZy ieis comme cil, cîc, cis ;
▼. ieel, iceo.
leist comme cist; t. icel, iceo.
Iço T. iceo.
Idonc, idonqnes ?. donc et II, 283.
Idone, idunkes t. donc et II, 283.
1er ▼. hier et II, 269.
lerbe v. herbe.
Ienilit« V. herme.
lerre t. hierre.
lersoir ▼. hier et II, 269.
lestre v. estre I.
leTe V. sàgue.
lex V. oil.
Igal y. ewer.
Igpanee y. ewer.
Iganment y. ewer.
Igrlise y. église.
Igrnel, igrnele y. isnel.
Ignelement y. isnel.
Iki ady. de lieu y. anqui et II, 271.
II (ils) pr. pers. I, 121. 127, il,
ils; il'le,
II, ile pour el, ele I, 128.
Ha y. la II. et II, 279.
nau II, 299.
liée, ileqnes IT, 299.
Ille y. isle.
Dlier Ben. III, 515. R. d.Ren. IV,
71, côté, flanc; dér. de ilia, ibid.
Uoe, iloques II, 299.
Uoee, iloeques II, 299.
Hue, iluqnes II, 299.
Ilaee, ilueqnes II, 299.
Imagre, ymagre et imagene, yma-
gene I, 152. 284. II, 158, image,
tableau, figure, statue; de imago, et
imaym (is), d'après la première décli-
naison; proy. image et ymagena,
emagena.
Imasrene y. image.
Ime, isme, notre terminaison ihne
dans les noms de nombre. On admet
ordinairement que ce ihne yient de
eiinms^' mais dans le principe, la forme
tème a eu une double origine: ismu8=:
ime et esimus^^iême; plus tard on a,
il est yrai, admis partout iesme, d'o&
tèmef par analogie. Yoy. I, 114. 115
septime, onzime, trezime, etc.
Impaseienee y. patience.
Impatieuee y. patience.
Imperfeetion y. faire.
Ineamation y. char n.
Inde adj. II, 243, bleu sombre, yio-
let; proy. subst. indi, endi, indigo,
adj. yiolet; de indieum, indigo; de là
indoier, indeier, yerbe intraduisible
sans une périphrase qui en affaiblirait
la signification; il attribue à la chose
indoyante une inde gracieuse qui fait
image, qui ondule, qui semble se ba-
lancer, se mouyoir de ci et de là pour
le plaisir de la yue.
Indeier y. inde.
Indire y. dire.
Indiseretion y. discret.
Indoier y. inde.
Inel, inele y. isnel.
Infermete, enfermetet, enfer-
mete, enfarmeteit, contracté enferte
II, 142. 227. 378. II, 22. 369, infir-
mité, maladie; de infirmitas, Gfr. ferm.
Infernal y. enfer.
Infemaus y. enfer.
Infler y. enfer.
Ingremanee, magie, nigromancle;
corruption de nigremance, proy. nigro-
mancia; niger, fiavreCa,
Iniquiteit, iniqnited I, 355, ini-
quité, injustice; iniquitas. Qti. ewal.
Innoeenee y. nuire.
Innoeent y. nuire.
Inol^edient y. obéir.
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J
ma
207
IVE
Inqaant, inquanter ?. quant I.
Insi V. ensi et II, 273.
Int y. en et I, 175.
lo Serra., je v. I, 123.
Iqui V. anqui et II, 271.
Iraistre n, 184, prov. irascer,
iraisser; subst. Irance, colère, em-
portement, chagrin; prov. iraissensa.
Cfr. irer.
Iranee t. iraistre.
Ire, iret v. irer.
Ireçon v. heriçon.
Ireement v. irer.
Irer, irierll, 186. 1,40, irriter, fâ-
cher ; ttHrer^ a* en irer, s'irriter, se fâcher ;
iret, ire, iriet, irie, fâché, irrité,
chagriné; ady. ireement, iriement
II, 268, avec colère, furieusement,
tristement; ire I, 68, colère, fureur,
tristesse, chagrin; de ira; dér. iror,
imr I, 151, rancune, fureur, empor-
tement, tristesse, chagrin; iros, irous,
ireus, furieux, courroucé, colère, fâché,
triste; li irous I, 104, l'homme colé-
rique; ady. irosement, ironsement,
ireusemeht, ayec colère, furieuse-
ment, tristement, comp. aYrer, aYrier,
ord. pronom. II, 96, se courroucer,
se fâcher; proy. azirar, iBUnadirare;
aTret, aYre, aïriet, aïrie, co-
lère, emporté, ardent, acharné; subst.
aYr 1,369, violence, impétuosité, force,
haine; «Tatr, violemment, avec force;
par atrUy 215; prov. azire, azir; dér.
aïrison, colère; aïrement, acharne-
ment, dépit, chagrin; aïros, colère,
emporté, ardent, violent; prov. aziros ;
adv. aîreement, avec impétuosité,
vigueur, courageusement. Cfr. iraistre.
Iretagre, iretaige v. hoir.
Ireter y. hoir.
Iretier v. hoir.
Irensement v. irer.
Me, irier y. irer.
Iriet y. irer.
Iror y. irer.
Iros, irosement v. irer.
Irons, irousement v. irer.
Irur y. irer.
Isi y. ensi et II, 274.
Isle, ille I, 255. n, 35, ae; in-
sula; prov. isla, illa, port, ilha, esp.
isla, ital. isola.
Isnel, isniel II, 298. I, 315 —
adverbial. I, 273; — isnelement,
isnielement, ignelement H, 298;
— imel y inel ou ignel le pas, isnele
pas, inele pas y igneU pas, imel pas
II, 298.
Isnelement v. isnel.
Isniel, isnielement v. isnel.
Isser y. issir.
Issi, issine, issint v. ensi et II, 274.
Issiqnes v. ensi et II, 274.
Issir, essir, eissir, isser^, istre,
USSir, oissir I, 353-9, sortir, se re-
tirer, s'en aller, partir; oom. risslr,
reissir, ressir, sortir à son tour, se reti-
rer ; sorissir, sornssir, sortir, jaUlir en
abondance; subst. issne, olssne, issue,
sortie qu'on fait d'une place assiégée.
Issir dérive de exire, comme je Pai
dit t. I, 353; mais les formes ussir^
oissir ne peuvent avoir la même ori-
gine, elles indiquent un mélange du
subst. us, ois (y. huis), de même que
l'italien useire, à côté de escire, re-
porte au subst. useio. Ce mélange
s'explique, du reste, facilement: la
porte est avant tout considérée comme
moyen de sortie. Notre verbe réussir
est un composé de ussir, il signifie
sortir bien, heureusement, réussir.
Eissir foi's I, 302, issir contre II,
86, etc.
Issue y. issir.
Ist Serm. I, 19, ce, est, celui-ci;
de iste; prov. est, ital. esto. Cfr. cist.
Istre y. issir.
Itant y. tant et I, 192. II, 325.
Itel y. tel et I, 195.
iTel, iyelment v. ewer.
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IVE
208
JAN
I?er, y ver I, 235, hiver; il est
i/vei'8 entresy ITiiver a commencé; et
ainsi des autres saisons; de hibemus;
prov. ivern, ital., port, inyerno, esp.
inviemo.
Ivoire I, 72, ivoire; prov. evori,
avori; itaL avorio; (\eeboreu8, à cause
de la forme, et non, comme on l'ad-
met, de ebur ou d'un cas quelconque
de ce substantif.
lyre, yrre n, 123. 126, rassasié,
rempli, ivre; ebrius; irret^ JTretj
enivrer, se prendre de liqueurs fermen-
tées; ebriare; eniyrcr, enyTrerI,69.
II, 123. 126, enivrer ;tf}^^r«ar^. Le latin
ebriâeu8f qu'on trouve dans Konnius,
a donné au prov. ebrioCj dans le Berry
ebria, ebriat = ivre ; c'est de là que
vient aussi ivraie, prov. abriaga, parce
que cette plante a une vertu enivrante.
Robert Estienne a déjà songé à ebrie-
tas, qui ne convient pas pour la forme.
Ivrer v. ivre.
Iwel V. ewer.
Ix V. oil.
J.
Ja,jaill, 300 ; comp. jadis II, 300 ;
jamais n, 300; ja soit ee que, ja
soit qne conj. II, 383.
Jade V. joe.
Jadeau v. joe.
Jadis V. ja.
Jai V. ja et II, 300.
Jaiole V. gaiole.
Jalaie v. galie.
Jalle V. galie.
Jalne, jaune, jaune; de gaUnnus.
Jalous 1,1 07, jaloux; zelosus^ Cv^oç*,
ital. geloso; prov. gelos, gilos; jalou-
sie I, 348, jalousie; propr. zelosia, Cfr.
pour la forme ^vysiv et jungere. De
là comp. engrelos, angreleus II, 244,
jaloux, soupçonneux.
Jalousie v. jalons.
Jamais v. ja et II, 300.
Jambe, gambe, jamell, 270.342.
371, jambe; ancien esp. cama, camba,
prov. camba. Selon M. Diez I, 31, ce
mot dériverait de l'allemand hamma,
jarret, cuisse; mais il se trompe. La
forme primitive est celle en e initial,
et la signification primitive a été cour-
bure, (pli du) jarret. Cambe,gambe est-
il une forme où le d a été intercalé,
ou bien le b est -il tombé dans cama,
Jame? Je me décide pour la dernière
alternative, parce que je rapporte ^am^
à la racine celtique cam, camm, curvus
qui a un primitif camb, La racine eam
se montre aussi en latin, p. ex. ea-
merOf voûte; eamerare, voûter, cambrer;
mais les mots de ce genre sont en
partie rares, en partie non-classiques,
tandis que la racine eam est très-
étendue dans le celtique. De j'amàe,
dérive jambet, gambet, crcm enjambe ;
jambeer, donner le j'ambet, donner le
croc en jambe; tromper adroitement;
jamboier, marcher, se démener; gti."
maehe, sorte de chaussure; et nos
mots jambon, gambade, etc. Cfr. Dief.
Celt. I, 108.
Jambeer v. jambe.
Jambet v. jambe.
Jamboier v. jambe.
Jame v. jambe.
Jangle v. jangler.
Jaugleor v. gangler.
Jangler,grangler 1,76, bavarder,ba-
biller, railler, moquer; jaugle,grailgrle
1, 76 ; janglerresy ganglerres, janç-
leor, gengleour. T. I, 76 j'ai dérivé
trop à la légère de cmctUator: la forme
ne ise prête pas à cette étymologie, et,
si l'on voulait admettre une analogie,
il vaudrait mieux rempnter à gannicu-
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JAK
âÔ9
ÎOfi
lare, de gannire ; cependant gannieulare
aurait régulièrement produit janiller,
gantUer. Il faut donc chercher une
autre origine kjanglery et elle se trouve
sans doute dans le hollandais jangelen,
j'anken, criailler, piailler, glapir, crier
comme un chien que l'on hat. Cette
dernière signification se retrouve dans
le prov. moderne jtmglar, et l'on dit
aussi j'anglar defredf grelotter, à cause
du bruit que l'on fait avec la bouche
quand on a froid.
Jangrlerres v. jangler.
Jantis V. gent.
Jarbe v. garbe.
Jardin, gardin II, 2 79, jardin, ver-
ger; Imâ. gardinumj gardinus, etc., dé-
rivé del'ahal. ^ar^(gard, kart), cyclus,
orbis, septum, etc. ; goth. gards^ de-
meure, maison. Cette racine se re-
trouve aussi dans le celtique: kymri
gardd f., hortus; gallois gart.
Jargon, jargun v. gargate.
Jargoner v. gargate.
Jarle v. geurle.
Jaser v. gaser.
Jaserant, jazerant, jazerene, ja-
ser ois, rime I, 407, cotte de petites
mailles. Ce mot fut d'abord adjectif,
p. ex. un haubert jaserant I, 194, puis
on l'employa comme substantif. Le
Duchat àéxvfQJazerant de l'allem. ganz-
1-inCj sans s'inquiéter que ce mot n'exi-
ste pas ; le baron de Reiffenberg (Chev.
au Cygne 71), de jaque acerin, qui ne
convient pas pour la forme , et puis
jazerant est plus ancien que jaque.
JazarinOj en espagnol, signifie d'Alger,
algérien, de l'arabe gazâîr, Alger. Ce
mot serait-il contenu dans le nôtre, ou
bien Jazerant serait-il le nom d'une
autre ville arabe, ce qui conviendrait
parfaitement à sa signification?
Jaserois v. jaserant.
Jate V. joe.
Jaune v. jalne.
Jazerant v. jaserant.
Jazerene v. jaserant.
Je V. ju.
Jehir v. gehir.
Jeichir v. gehir.
Jel, je le I, 134.
Jenz II, 331 pour genz v. gent.
Jeo V. ju.
Jeoille V. gaiole.
Jes, je les I, 134.
Jesir V. gésir.
Jeske V. dusque.
Jesqne v. dusque.
Jeter v. geter.
Jen, je V. ju I, 122.
Jeu, je le I, 136.
Jen, gen, grien, gin, ja I, 298.
II, 281. 316. N. R. F. etC.lI, 286. Ch.
d.S.Il, 20.P.d. B.87. Brut 4444. 63.
10804. R. d. C. 64, jeuryocw/prov.
joc, juec ; esp. juego; ital. gioco ; /eu
partiy alternative ; v. DC. jocus partitus ;
aller h jeu, errer çà et là, être en li-
berté ; — joer,]ner, jeuer I, I8i. II,
281, jouer, folâtrer, s'amuser; joeare ;
jogleres,]ngIeres, jongleres, jo-
gIeor,]ngleor,]ongleor, jongleor l,
7 5 ,iong\Q\ix',jocuiator; jogler, jngler,
jongler, tromper adroitement; joeulari;
de là joglerie, troupe de jongleurs ;
tromperie; jogleis, jugleis, forfante-
rie, vanité.
Jeudi V. joesdi.
Jener v. jeu.
Jeune, jeûner v. geuner.
Jo V. ju.
Joe, joue; prov. gauta, ital. gota;
d'oùjoee, soufflet; prov. gautada. La
forme provençale en au radical, qui
est sans aucun doute la primitive, rend
très - probable la dér. du latin gabata,
écuelle, proposée par M. Diez I, 148,
note ; on a d'autres exemples d'une con-
ception semblable des parties du corps.
Le breton gaved, javed, maxilla, mala,
vient aussi à l'appui de cette étymo-
Burguy, langae d'oO, Glossaire, m. Éd,
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JOE
210
JON
logle, si toutefois il a la même ori-
gine que joe^ ce qui semble assez cer-
tain, les autres langues celtiques ne
possédant pas de forme analogue. Cfr.
encore anglais yau?, wallon yotir^, bou-
che, face. Ainsi yo« dérive de la même
source que jatte^ autrefois jade^ jate^
d'où jadeau, plat, jatte, écuelle, sé-
bille de bois ; cfr. Roquef. jadau ; nor-
mand gade, esp. gabata, ital. gayetta.
Pour Joe , on a les transformations :
gabata, gavata, gauta, gaue, goe, joe;
pour j'adâj syncope de ba,
Joël T. joïr.
Joer V. jeu.
Joesdi, juesdi, jendi II, 312. 358.
jeudi; Jovis aies; cfr. dis. On trouve
dans J. V. H. p. 476 diwes, dioes,
que M. Willems traduit faussement
par mercredi.
Jofne V. juefhe.
Jogleis V. jeu.
Jogleor V. jeu.
Jogler, jogleres v. jeu.
Joians, joiant v. joïr.
Joiaus V. joïr.
Joiax V. joïr.
Joie, joîel v. joïr.
Joiens v. joïr.
Joindre, Joindre II. 237 ; comp.
ajoindre II, 238. 1, 145. 153 (lisez
ainsi au lieu de adjoindre), joindre,
unir, réunir, adjoindre ; q/ointe» ensem-
ble 1,162; eo^joindre, des^oindre,
enjoindre II, 238. 62;— jog, jug
1, 159, joug, esclavage, asservissement ;
jugum (iCvyov) ; prov. jo , esp. yugo,
port, jugo, ital. giogo. Le même mot
est juf II, 163, où /remplace g final.
Joios, joiosement v. joïr.
Joious V. joïr.
Joïr, goïr, jouïr,jouir, se réjouir,
s'amuser, faire fête ; de gaudere ; prov.
gauzir, jauzir, ital. gaudire, godere,
gioire; comp. esjoïr, esgOÏr I, 147.
192, 366, réjouir, amuser, féliciter,
applaudir; d'où esjoianee, joie; et
resjoYr, réjouir, amuser; eo^JoYr,
eongoTr I, 279, fêter, affectionner;
subst. joie, groie, joie; de gaudium;
dér. joiel, joel, jonel, s. s. et p. r.
joieas, joiaus, jouiaus, joiax II,
264, bijou, joyau; adj. joios, joious,
joins, gai, enjoué, joyeux, amusant,
content; joiant (gaudens) II, 311.317,
joyeux, plein de joie; adv. joiose-
ment I, 331, joyeusement.
Joids V. joïr.
Jol pour je le I, 134.
Joli, jouli, pour/o/t/, par suite de
la disparition de la finale /, fém. jo-
liye, jooliTe, joyeux, content, satis-
fait, galant; dér. joliTer (Jolier), s'a-
muser, aimer le plaisir, s'abandonner
à la joie, à la débauche; joliTete,
joie, plaisir, agrément; amour des plai-
sirs. De l'ancien norois /o/ (ou jôl?),
convivium solenne; svLéàoiajul,juldagf
danois JuUdagy Noël; suéd. j'iUa, fêter
Noël.
Jolier V. joli.
Joliye, joliver v. joli.
Joliyete v. joli.
Jone, gone, jnne, jonc; Juncus;
de là jonehier, joneier, jonquier,
jnneher, joncher, répandre des joncs
ou des herbes, des fleurs, etc.; jon-
elliere II, 278, lieu marécageux où
il croit du jonc ; puis lieu couvert de
broussailles. Le mot de joncy dit Mé-
nage, s'appliquant à une grande fa-
mille de plantes, fut employé pour dé-
signer les fleurs et les feuilles qu'on
semait sur le passage des personnes
qu'on voulait honorer; eijonchier sig-
nifia d'abord jeter du jonc, des herbes ;
puis, par extension, joncher de fleurs,
et figurément joncher de morts.
Joneliier v. jonc.
Joneliiere v. jonc.
Joneier v. jonc.
Jone ▼. juefhe.
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JON
211
JITE
Jonet, Jonete v. jueftie.
Jongrleor v. jeu.
Jongrleres v. jeu.
Jonquier y. jonc.
Jor, jur^ jour^ jour, clarté, lumière ;
de diurnus; plus j'or I, 852, plus lon-
guement, plus longtemps ; en ai peu de
jour II, 314; par Jor^ tout le jour;
Jornal I, 253, journal, du jour, du
matin, absol. dansW. A.L. p. 70 étoile
du jour; diumalis; Jomal, jomaus,
jour, journée, bataille, combat, travail,
peine; de là jornee^jumee) journée,
Tespace du matin au soir, espace de
chemin parcouru dans un jour ; prov.
jomada ; de j'ornee dér. jomeer, jor-
DOier, Yoyager, faire de grandes jour-
nées; trayailler à la journée; comp.
ajomer, ajumer^ I, loo, commencer
à faire jour; infinitif empl. subst. pour
la pointe du jour; participe prés. empl.
subst. ajomant 1,3 15, point du jour;
^Jomee, ajumee I, 120, commence-
ment de la journée, point du jour;
isejor, sejuT) séjour, retard, délai, re-
pos, délassement; avoireejory avoir du
repos; h sejor, en repos, en sûreté;
saneeejorl^ 377, aussitôt, incontinent,
sans cesse; sejorner, sejumer, su-
jomer, sojorner, sonjoiimer, sur-
jumer, séjourner 1,60. 154. 270.293.
355. II, 33. 100. 881, séjourner, repo-
ser, délasser; faire reposer, soulager;
cheval aejoméj cheval reposé, frais.
Jornal v. jor.
Jomaus V. jor.
Jomee v. jor.
J0S9 je les I, 134.
Josne V. juefne.
Josque V. dusque.
Joste,jOUSte, juste, proche de, près
de, le long de; comp. dejoste, deju-
ste, dejouste n, 355. 6. — De là:
verbe joster, juster, jouster I, 66.
II, 267. 284, ajuster, assembler, ras-
sembler, réunir, s'assembler, jouter,
combattre, livrer combat; eejoster h
qqn, I, 270; subst. joste, jUSte, JOU-
ste, joute, assaut; d'où josteor, jos«
tenr, jousteor, justeur (josteres,
justeres), jouteur, combattant, adver-
saire ; comp. i^oster, ajuster, j^ou*
ster I, 306, assembler, unir, ranger,
joindre, ajouter, se rejoindre, rejoindre
pour combattre (notre ajouter et ajus^
ter); subst. j^ostee, ajoustee, trus-
tée, assemblée, rencontre; j^oste-
ment, ajustement, ajustement, union,
assemblage, compagnie.
Josteor V. joste.
Joster, josteres v. joste.
Josteur V. joste.
Jou V. ju.
Jouel y. joïr.
Jouene v. juefne.
Jougleor y. jeu.
Jougleres v. jeu.
Jouiaus y. joïr.
Jouir y. joïr.
Jouli y. joli.
JoulÎTe y. joli.
Jour y. jor.
Jous, je y. I, 122.
Jouste y. joste, prép. et subst.
Jousteor v. joste.
Jouster y. joste.
JoTant, jovent v. juefne.
JoTante, joTonte v. juefne.
JoTeneel, JoToneelle v. juefne.
JoTene y. juefne.
Ju, jeu y. jeu.
Ju, jo, jou, jeu, jeo, je, ge, gie
I, 121 et suiv., pron. pers. 1. p. s. m.
et f. je, moi; ego', prov. eu, ieu, port,
eu, esp. yo, ital. io.
Judnez v. voisin.
Juefhe, juene, juesne, jofhe, jo-
Tene, jouene, jone, josne 1, 52. 60.
196. 226. 265. II, 100, 279. etc., jeune,
aimable; gracieux; yfH'^n»; ital. gio-
vine, giovane, prov. jove, esp. joven;
comparatif juTonor, juTenur I, 103,
X4*
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JXIE
212
TCP
plus jeune; puîné, cadet; dimin. jonet
II, 280, jeunet; d'où JaTenerie, Ju-
yeignerie) partage du puîné ; — jo-
yeneel^joTeneelle II, 6i, jouyenceau,
jouyencelle; fuvenculus, jmeneula, di-
min. dejuvenaia; JOT61lt, JOTant m.
n, 95, jeunesse; amabilité, grâce ;>«•
vmtua; JOYente, jOTante I, 381, jeu-
nesse ; jeunes gemijuventa; yb.comp.
n^OTenir, rajoenir, rj^onenir, ra-
jeunir. Laformejonete II, 219, jeu-
nesse, est une création nouvelle de la
langue d'oU d'après l'adjectif /on^.
Jnene y. juefhe.
Juer y. jeu.
Jnesdi y. joesdi.
Jnesne y. juefhe.
Juf y. joindre.
ing y. joindre.
Juge y. juger.
Jugement y. juger.
Jogeor y. juger.
Juger, jugier, juger, condamner;
judieare; dér. jugierres, jugerres,
Jugeor, jugeur 1, 75, juge ;jugement
I, 82, jugement, le jugement dernier;
comp. defijugier, dejugier 1, 178. n,
144, juger, terminer un différend; mal
juger; forsjugier, foijugier, fou^
jugler,forgugler 1,268. 35i.II, 168,
dénier justice à qqn., mal juger, juger
à tort, renyoyer sans jugement. Juise
II, 209, jugement, épreuye par le feu;
proy. judizi, juzizi, juzi ; dér. àejudi-
dum. Quant à Juge I, 358, juge, il
dériye immédiatement de juger ^ car
judex aurait produit /m», ital. giudice^
forme qu'on a sans doute youlu éyiter
à cause de juii, juif.
Jugerres y. juger.
Jugeur y. juger.
Jngier y. juger.
Jugierres y. juger.
Jugleis y. jeu.
Jugleor y. jeu.
Jugler, jugleres y. jeu.
Jugnet y. juinet.
Juignet y. jugnet.
Juindre y. joindre.
Juinet, Juignet^JugnetyJunignet
Ruteb. I, 30, le 7e mois de l'année
juillet. Ce mois portait aussi le nom
de Julie, fulius, et c'est pourquoi l'on
changea plus tard Jumet en JttUlety
pour le rapprocher du nom. latin. Jui-
net est un dérivé de juin^ avec ter-
minaison diminutiye et Mais d'où
yient cette forme diminutiye ? Serait-
ce une imitation de l'allemand? H.
Grimm II, 860 fait remarquer que les
Allemands donnaient le même nom à
deux mois qui se suiyaient et les dis-
tinguaient par un adjectif préposé, p.
ex. en anglo-saxon aerra lîdha=juin,
aftera lîdha>=juillet (le 1 er et le 2 e
mois doux). D'après cela, juinet se-
rait le petit, le jeune, le second juin,
et il faudrait admettre que cette forme
nous est yenue des Anglo-Normands.
Je me souyiens d'ayoîr entendu quel-
quesyillageois prononcer encore/u^^ft^f .
Juint, Juinte part. pas. de joindre.
Jnne y. jonc.
Juneher y. jonc.
Juner y. geuner.
Jupe, casaque, pourpoint, souque-
nille; d*oùJupel,ib.; Jupon, ^ppon,
ib. Cette dernière forme en t pur ra-
dical, qui s'est conservée dans certains
patois, p. ex. dans celui deMontbéliard,
se retrouye dans le milanais gippa, et
le dialecte de Crémone ghibba. Les
correspondants des autres langues ro-
manes sont : ital. giubbuy giuppa, proy.
jupa, esp. al-juba, proy. jupéUo, ital.
giubbone, ^toy, jupon, jupio, esp. jubon,
port, jubào, gibâo. L'esp. al-juba mon-
tre que l'origine de ce mot est arabe,
et elle se retrouve dans td-gubbah, ha-
bit de dessous d'étoffe de coton. On
a souyent dériyé jupe de l'allemand
J^^i {j^PP^y 9*PP^i Ç*^^)f ™ftÎ8 <5**8* '•
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JUP
213
EIL
contraire qu'il fallait dire; schaubCf
espèce de manteau, autrefois aehuba,
est le mot allemand qui a, en ligne
directe, la même origine que le fran-
çais jt4pef etc. Cfr. Schwenk D. W. s.
y. schaube; Schmeller HE, 307.
Jupel V. jupe.
Jht V. jor.
Juré V. jurer.
Jurer, jurer, promettre, fiancer,
prêter serment; part, passé empl. subst.
juré, lié par serment, feudataire, Tassai ;
confédéré, allié ; éobeyin et bourgeois
d'une ville; àe /urare ; jurer s9r saine
I, 148, sur un eserit I, 196^ sur Vame
II, 65, jwrer qçn. I, 857. etc. ; comp.
conjurer II, 85. 144, conjurer, sup-
plier; cunjureisun II, 44. 285, conju-
ration; formule cabalistique; peijurer,
parjurer I, 272.11, 35. lOe, parjurer;
perjurare; paijur, parjure; perjurus.
Jumee v. jor.
Jus II, 347, jus, ïïfOiQ'JusJuris (J^voç),
Jus ady. II, 301; comp là jUS, ça
jus II, 302; au dCIJUS II, 302.
Jusarme y. guisarme.
Jusche y. dusque.
Juske y. dusque.
Jusque y. dusque.
Just, s. s. et p. r. juszl, 100, juste,
équitable; empl. subst. juste II, 9 ; /u-
«ftM; justice, justiehejustisell, 197,
justice ; juge, chef de la justice, justi-
cier; Justitia; d'où justicier, justi-
Sier, justiser 1,80.82. II, 78, rendre
la justice, punir, gouverner, admini-
strer, conduire; égaliser, accorder;
rendre justice, traiter une chose comme
elle doit l'être; et d'ici justicieres,
justicier, juge.
Juste y. joste prép. et subst.
Juster, justeres y. joste.
Justeur y. joste.
Justice, jnstiche y. just.
Justicier, justicieres y. just.
Justise, justiser, justisier y.
just.
Jttsz y. just.
JuTcnerie y. juefhe.
JuTcnor, juTcnur y. juefhe.
E.
Kai y. qui.
Kaillo y. caillou.
Kanke y. quant I.
Kanon y. canon.
Kanone y. canon.
Kanques y. quant I.
Kar y. car, conj.
Kardenal y. cardinal.
Karole, karoler y. carole.
Kaske y. ohascun.
Katorse y. quatre.
Katre y. quatre.
Kauf y. cauf.
Kayel y. cheyel.
Ke y. qui.
Kei y. qui.
Keir y. chaor.
Kel y. quel et I^ 165 et luiy.
KenlTet y. cniyet.
Keoir y. chaor.
Kemeals y. creneL
Kemeaus v. crenel.
Kernel y. crenel.
Ketif y. chaitif.
Eeu y. cuire.
Eeudre y. coudre.
Keute y. cotre.
Eex y. cuire.
Kl y. qui.
Kien y. chien.
KienaiUe y. chien.
Kieute y. cotre.
Kieutepointe y. cotre.
SiieTre y. cheyre.
Kil, qui le I, 135.
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Kin
214
LAI
Ki onkes, ki unkes, Idki onkes
1, 190.
Kinte y. ootre.
Koi T. qui.
Kuidier v. cuider.
Kuinse t. oinc.
L.
I. La^ lai art. I, 58; pron. pers.
I, 128; pron. dém. I, 58; il-la,
II. La, lai ady. II, 278; Ua II,
279; ady. comp.lan II, 279; laiens,
laenz, laians, leanz, leenz, leienz,
leinz II, 280.
Lal»or, labonr, labur I, 184. II,
155. 195, labeur, trayail, peine, fati-
gue; /a^or;laborer,labiirer,lalH>u-
rer I, 152. il, 113, trayaiUer, se pei-
ner, faire; cultiyer; se dit en outre
de tout ce qui peut chagriner et faire
de la peine; laborar»; de là laboreres,
lal^orcor^trayailleur, laboureur; labo-
rage, tout espèce de trayail, labourage.
Li^borage y. labor.
Lal^oreor y. labor.
Laborer, lalM>reres y. labor.
Labour 9 labonrer y. labor.
Labur, laborer y. labor.
I. Lae, las, lais, laz I, 55. II, 346,
lacet, cordon^ lien; de laqtteus; yb.
lacer, laeier, laehier 1, 407.II, 227,
lacer, lier, serrer; se lacer ^ se lier par
serment; oomp. deslacer, deslaeier
11,240, délacer, délier, détacher; en-
lacer, enlaeier I, 152. n, 87. 336,
enlacer, entrelacer, lier, embrasser; d'où
enlaceure, enlacement, entrelacement,
treillis;eiltrelaeliier I,401 , entrelacer.
II. Lae, s. s. lais II, 24, lac ; laeu».
Lacer v. lac I.
Laehier y. lac I.
Laeier y. lac I.
Ladre,ladre; Ital. lazzaro, mendiant;
dont la forme primitiye a sans doute
été lazer, lazre ; du nom Lazare^ dans
la parabole du maayais riche et de
Lazare, Eyang. s. S. Luc. 16, 19, Y.
Roquef. s. e. y. et s. y. ladrerie.
Laenz y. la n. et II, 280.
Lai art, pron., ady. y. la I. II.
Lai y. loL
Lai, laie I, 244, lai, laïque; an
figuré ignorant; proy. laie, itaL hûco;
laeiua {Xaixôç).
Laians y. la II. et II, 280.
Laid, leid, led, lait, s. s. et p. r.
lais, laiz, leiz, fém. laide, leide,
lede II, 247. 384, préjudiciable, nui-
sible, désastreux, funeste, fatal, outra-
geant, injurieux; maltraité, outragé,
injurié, conspué; de l'ahal. leid^ haï,
ancien norois leidhr, anglo-saxon ladh,
etc. Cfr. Dief.G.W.II, 182 Laid, M
était aussi substantif et signifiait mal,
tort, préjudice, ofiense, outrage, injure,
affront; faire laidU, 7 ; cfr. l'ahaL leit
tuon; faire par lait y malgré soi, à
contre -coeur. Ady. laidement II,
10. 22. 70. 371, d'une manière funeste,
outrageante, fatalement, d'one manière
préjudiciable, nuisible; laidement. Vb.
laider, d'où laidoier,laideier, bles-
ser, injurier, honnir, humilier, faire
tort, faire dommage, outrager, maltrai-
ter; de l'ahal. leidôn; laidir II, 37,
leidir II, 92, outrager, injurier, faire
tort, faire, dommage, maltraiter, blâ-
mer ; de l'ahal. laidjan, Dér. laidang^
laidenge, injure, outrage, mépris, op-
probre, affront ; cfr. ahal. leidunga, ac-
cusation; yb. laidanger I, 7i. lis,
laidengier I, 306, comme laider et
laidir; — laidurc I, 216, injure,
outrage, mauyais traitement, blessure;
— laidesce II, 70, chose honteuse,
ayilissante, déshonorante.
Laidange, laidanger y. laid.
Laide, laideier y. laid.
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LAI
215
LAI
Laidement t. laid.
Laidenge, laidengier t. laid.
Laider v. laid.
Laidesee t. laid.
Laidir t. laid.
Laidoier y. laid.
Laidure t. laid.
JLaie, laïque y. lai,
Laie^ large chemin au milieu d'un
bois ; Imâ lada, leda ; de l'anglo-saxon
îâd, iter, ancien norois leid^ suéd. lêd^
iter, via. Cfr. Dief. G. W. II, 132.
(St. Germain en) laye,
Laiens, laienz y. la II. et II, 280.
Laier, leier, lazsier, laissier,
laisier, lesser, lessier, leisseir I,
303 et suiy., laisser, délaisser, quitter,
transmettre, léguer, permettre, consen-
tir, cesser, s'abstenir. Les explications
que j'ai données 1. c. ne sont pas
exemptes de reproche, car les formes
en 88f ne peuvent être identiques, dans
leur origine, avec laier ^ leier, Laier
peut dériver de l'allemand: ancien
saxon tôton,gothj^^0;i, leitariy à(piévai,
etc., ancien norois lâta, sinere, relin-
quere, permittere, etc., par la syncope
du t; ou bien du latin Ugare, J'ad-
mets la première dérivation, parce que
la signification de legare est exclusive
en égard à celle du primitif germani-
que et du mot de la langue d'oïl, et
que le radical a passé de Va à 1'^, non
pas de Ye à l'a. Cfr. M. Grandg^gnage
s. y. leii. De laisser dér. lais, laisse
I, 360, legs, testament; faire lais, ac-
corder, abandonner; — laissor II,
328, faculté, moyen, liberté, loisir;
que je range ici à cause de sa voca-
lisation, malgré le prov. lezor. Comp.
entrelaissier I, 401 , interrompre,
mettre de côté, oublier; eslaisser (««),
eslesser, etc. II, 238. 356, se préci-
piter, s'élancer, se laisser aller, lâcher
la bride, s'étendre; eslais, esles, élan,
saut, action de se précipiter, choc; à
eslaiSj de toutes ses forces, avec pré-
cipitation, rapidement; relaisser, re-
mettre, faire grâce ; relais^ reles II,
332, relâche, disoontinuation, relâche-
ment ; faire à qqn, reles de qqch, P. d.
B. 8217, faire abandonner, faire perdre ;
— rémission, indulgence dont on use
envers une personne en se relâchant
du droit que l'on a sur quelque chose
qu'elle doit. A la même racine, de
laxîis (L e. lascus) : lasehe, lasque,
lâche, large, mou, négligent; d'où la-
scheement, lasehetement, lasehei-
tement, d'une manière lâche, négli-
gemment; laseher, lasquer II, 237,
lâcher, relâcher. — On rangera facile-
ment autour de ces mots les compo-
sés et dérivés qui ne se trouvent pas
dans mes citations. On a déjà beau-
coup discuté l'origine de notre relayer^
relais, DC. le dérive de laie (v. plus
haut) leej releer, canes venaticos in
planiciem reducere, e alios sumere.
Cette dérivation est tout à fait arbi-
traire. Frisch pense, sans plus de
raison, à l'anglais lay, mettre, poser.
D'autres ont songé à r^/»^ar^, attacher,
et détacher; mais il faudrait alors ad-
mettre changement de * en a, et prou-
ver les termes intermédiaires loier,
leier (v. lier), puis que le s de relais
est paragogique.iZ«2a^^ est simplement
la forme laier avec la particule re, et
il ^ignifie relâcher, faire relâche, tandis
que le subst. relais est absolument ce-
lui que l'on a vu plus haut. On a cher-
ché bienloin ce qu'on avait sous lamain.
Xaigne, lange v. lange.
Laigne, bois v. leîgne.
Laigner, se plaindre, murmurer,
gronder ; prov. lanhar, ital. lagnarsi ;
subst. prov. lanha, ital. lagna; de la-
niare se prae dolore, selon Muratori.
De laniaritcs (a laniandis avibus), on
a fait lanier, lenier I, 195, dans le
principe, espèce de faucon, faucon-
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LAI
216
LAR
lanier, et par allusion, lâche, poltron,
couard, paresseux, lent Cfr. R. d. C.
d. P. p. 15, note.
Laine II, 61, laine; lana.
Laingrne ▼. leigne.
Lairechin ▼. laron.
Lairme t. larme.
Lairon y. laron.
Lais 9 préjudiciable y. laid.
Lais, legs y. laier.
Lais, lac y. lac II.
Lais, lacet y. lac I.
Laisier y. laier.
Laisser y. laier.
Lait y. laid.
Lait II, 226, lait; de kie (lact);
laitant I, 227, enfant à la mamelle,
nourrisson; laetam; yerbe comp. alai-
ter 1, 114. II, 364, téter, sayourer;
alaiter; allaitant, comme laitant.
Laitant y. lait.
Laiz y. laid.
Lame, tombe; de lamina; de là aïe-
mêle, de Valemele pour la lemeU,
mot dont nous ayons fait, par corrup-
tion, altnnelle; mais la forme primi-
tiye aletnele s'est conseryée dans les
patois. Alemele signifiait tout instru-
ment de fer qui est tranchant.
Lanee, lanche I, 182. II, 313,
lance; combattant ayec la lance; du
latin laneeUf mot espagnol selon les
uns, germain ou gaulois selon les
autres. V. DC. s. v. lancea, Dief. Celt.
I, 62. Verbe laneer, laneliir II, 62.
248, jouter, frapper ayec une lance,
darder, lancer; lanceis, action de lan-
cer. De là yiennent nos composés
élancer f élan pour ealans; proy. lans,
jet, élan.
Laneer y. lance.
Lanche y. lance.
Laneliier y. lance.
Lande, s. f., qui aujourd'hui ne sert
qu'à désigner une terre inculte, une
plaine^ s'employait aussi autrefois pour
le latin saîttiSy p. ex.Q. L. d.B.I,48.
86 ; de là Texpression ordinaire lande
fueillie. On a l'habitude de dériver
lande du gothique land (n), X^^^
tkctqCç, àyQÔç; mais la signification
de notre mot le rapproche dayantage
du breton lann^ arbre épineux, au plor.
lannou, landes ; lann reposant sur une
ancienne forme land. 11 faut prendre
en outre en considération le genre neutre
du gothique land.
Langagre y. langue.
Langragrer, langagier y. langue.
Lange, laigne, notre /oM^e, autre-
fois étoffe, habit de laine; chemise (?)
Rutb. I, 7; de laneua.
Lange, langue y. langue.
Langer y. languir.
Langue, lange I, 48. 309, langue,
parole, langage, idiome, peuple, na-
tion; banderole en forme de langue;
lingua; de là langage II, 66, langage,
langue ; peuple, nation ; propr. Icmga-
ffium, ital. linguaggio, esp. lenguaje;
et d'ici langager, parler, haranguer;
d'où langagier, babillard, grand
parleur.
Languir I, 345, languir, gémir,
souffrir; languere; langor, langur I,
265. 345, peine, souffrance; languor.
Langur y. languir.
Lanier y. laigner.
Lant y. lent.
Lanterne I^ 151. lanterne, lampe;
lat. lanterna ou laterna; ital., esp.,
proy., port, lanterna.
Lapider II, 229, lapider; lapidan.
Larcin y. laron.
Larencin y. laron.
Large I, 105. 305, large; géné-
reux, libéral; largus; ady. largement,
larghement I, 291. 294. 323. II, 21,
241, largement, généreusement, libé-
ralement ; largir I, 308, donner, ac-
corder; faire des largesses; élargir,
étendre; largire; de là largesse, lar-
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LAR
217
LEO
grnesee I, 360, largeur; libéralité,
abondance; propr. largitia; largor^
largeur; propr. largor ; esp. prov.
largor.
Largement y. large.
Largesse v. large.
Larghement v. large.
Largirv. large.
Largor v. large.
Larguesee y. large.
Larme, lairme, lerme II, 326,
larme; de laci'ima; larmier 9 verser
des larmes; Uterimare.
Larmier t. larme.
Laron, laraii,Iairoii, larron, s. s.
leres, lerres, lieres 1, 73. 4, larron;
de latro; à larron, clandestinement, à
la dérobée; larron fo88ier,foroier, vio-
lateur de tombeaux, violateur; cfr.
larron qui enble par fosse II, 11 et
Rayn. L. R. III, 375 forsaire; larcin,
larencin, laireeUnl, 1^9. 240. 262.
II, 202, larcin; de latrocinitun; en
larcin^ comme à larron; adv. larre-
eenousement M. s. J. 469, larroei-
neusement, en larron, en voleur.
Larreeenousement v. laron.
Larris II, 370, Imâ. larridum, lar-
riseum, etc., terre qui n'est pas culti-
vée, terrain inégal. Eiliaen rapporte
larria au hollandais laer, ib. ; M. Dief.
G. W. II, 129 dit Iaridu8=aridu8?
enrappelant aridium, terra arida, sabu-
lum.
Larroeineusement v. laron.
Larron y. laron.
Las Y. lac I.
Las, là les I, 136.
Las, lasse n. 401. 1, 177. n, 80.
202; empL subst. 282; d'où lasser,
lasser, fatiguer; comp. hailas, halas,
alas, hélas ; alasser, tomber de lassi-
tude, tomber en défaillance: E cest
vin, que ces en beivent, Id si alasae-
runt (traduisant deâcere), par aventure,
al désert (Q. L. d. R. II, 178). T. II,
213 on lit alaase, que M. F. Michel
traduit par malheureux; il faudrait
alors admettre que ce mot est fait fé-
minin à cause de la rime. Je préfère
y voir le participe à.* alasser, comme
plus expressif et plus convenable à la
sigpiification du vers suivant; mais en
ce cas aussi il faut reconnaître une
licence poétique pour la rime avec
aelasse. De las dérive encore le subst.
laste, lassitude, chagrin.
Lasche v. laier.
Laseheement v. laier.
Lascheitement v. laier.
Lascher v. laier.
Lasque, lasquer y. laier.
Lasse, lasser v. las.
Laste V. las.
Latin I, 225, latin, langage, langue
étrangère ; latinus. Jusqu'à la Renais-
sance le latin demeura la langue par
excellence. De là latinier, savant;
interprète.
Latinier v. latin.
Lan V. la II. et II, 279.
Laiir v. let adj.
Larer I, 85. 153. 226. II, 10, laver;
lavarc.
Laz V. lac I.
Lazsier v. laier.
Le V. lo.
Le picard pour la I, 56.
Lé, joyeux V. liet.
Lé, large v. let adj.
Leal, lealment v. loial.
Leaited v. loial.
Leanz y. la II. et II, 280.
Leaument v. loial.
Leaus y. loial.
Leaute v. loial.
Lecheor v. lécher.
Lécher, lechier, liehier, lécher,
faire lippée; de l'ahal. lecchôn, lechôn,
ancien saxon leccôn, liecôn, anglo-saxon
lieeian, allmod. leeken, bas -saxon /t>A:^n;
de làlecherie,lieheriel, 173. gour-
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LEC
218
LKN-
mandise, friandise, débauche, liberti-
nage, licence, luxure, tromperie, bouf-
fonnerie; lechierres, liehierres, le-
eieres, leeheor, licheor, leeeor I,
73, gourmand, glouton, qui aime la
bonne chère, celui qui s'adonne aux
plaisirs de la table ou de Tamour,
galant, galant d'une femme mariée,
libertin, débauché, parasite ; comp.de-
leehier R. d. Ren. I, 37, lécher. Le
peuple de certaines prorinces emploie
encore îécheur dans le sens de friand.
Leeherie y. lécher.
Leehierres v. lécher.
Led T. lez.
Led, lede y. laid.
Lee 9 large y. let adj.
Leeee v. liet.
Leel Y. loial.
Leelted y. loial.
Leenz y. la II. et II , 280.
Leeus y. loial.
Léger y. legier.
Légèrement y. legier.
Legerie y. legier.
Legier, ligier, léger II, 230, lé-
ger, prompt, alerte, facile, aisé; dé-
riyé de levta par l'intermédiaire d'une
forme léviariua; cfr. italien lieye, de
levis, etleggiero: proY. leuetleugier;
ady. legierement, ligierement I,
217. II, 14. 49, aisément, facilement,
sans peine; de legier I, 333, légère-
ment, facilement; sans peine, à la lé-
gère. C'est sous l'influence de legiery
qu'on a formé lege^ terme de marine,
à yide, sans charge, au lieu du simple
lie/ qui aurait été le dériyé direct de
levis. Dérivé legerie, légèreté, friyo-
lité, folie ; de legerie, comme de legier,
Vb. comp. alegier I, 127. II, I5i,
alléger, soulager, décharger d'accusa-
tion; simple proY. leujar = leyiare
pour levare; aligement I, 297, al-
légement, soulagement; — soulegier,
suzlegier Ben. 1873, soulager, allé-
ger; propr. subleyiare; soolege, al-
lège ; ainsi dans la forme moderne IV
est passé à l'a, ce qui est rare.
Legierement y. legier.
Legan, par syncope leiim, lelhi
II, 189, graine, légume; legumen.
Lei V. loi.
Leil, 121. 128, elle; ^QU-loeoM
il'laee pour ilU,
Leial, leialment y. loiaL
Leialted y. loial.
Leias y. loial.
Leiaument y. loial.
Leiaus y. loial.
Leiaute y. loial.
Leid, leide y. laid.
Leidir y. laid.
Leienz y. la II et II, 280.
Leier, laisser y. laier.
Leier, lier y. lier.
Leigne, leingne, leine, iaigne,
laingne I, 289, bois; proY. legna,
leigna, lenha, esp. le&a, lenha, ital.
legna; ligna; h, côte de lin, espèce de
navire; proY. ling, lenh, bois, espèce
de nayire; esp. leîlo, port, lenho, itaL
legno, de lignum,
Leine y. leigne.
Leingne y. leigne.
Leinz y. la U. et II, 280.
lieire, être permis y. loire II.
Leîre, lire y. lire.
Leis y. lez.
Leisir y. loire II.
Leisse, lice, chienne; àelyeiaee (Ig-
cisca),
Leissier y. laier.
Leitre y. letre.
Leiz, nuisible y. laid.
LeiZ) côté, et prép. y. lez.
Lend, leit R. d. R. IV, 72, lente;
proY. lende, port, lendea; lenSf lenâi*.
On se sert encore de cette forme lent
(m.) dans plusieurs proyinces.
Lendemain pour l'endemain v-
main II. ^
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LEN
219
LEU
Lenier y. laigner.
Lent) lanty lent, parresseux; len-
ius; de là ady. lentement I, 384,
lentement; alentir II, 250. 300, ra-
lentir, retarder. Molière s'est encore
servi à^cUentir dans l'Etourdi III, 4.
Lentement y. lent.
Lentille 9 lentille; lentieula; ien-
tUloSy marqué de taches, couvert de
rousseurs.
Lentilles y. lentille.
Léon, lion, iiun I, 49. 50. il 8,
lion; leo (leon); àimjeuneell, 99, lion-
ceau; leonculua,
Leopart, leupart, ]iapart,lupart
II, 328. 390, léopard; leopardua.
Lepe, lippe, lippe; grosse lèvre,
lèyre avancée; du bas allemand lippe,
lèvre.
Lèpre, liepre I, 228, lèpre ; lepra
(kénça)) lepros, leprus, iepreus II,
392, lépreux; leprosus,
Lepreus v. lèpre.
Lepros, leprus v. lèpre.
Lere v. loire II.
Leres v. laron.
Lerme v. larme.
Lerres v. laron.
Les, large v. let adj.
Les, côté, et prép. v. lez.
Les art. rég. dir. pi. m. et f., suj.
pi. f. I, 46. 63, les. Le prov. et Tesp.
ont pour le plur. m. ha, de ih-Uay et
pour le plur. f. ^, de U-las; et ce
los prov. s'affaiblit en les comme lo
du prov. et de la langue d'oïl s'affaibli-
rent en le; ce qui pourrait donner lieu
à supposer que notre les r. pi. m.,
vient de il'loa, tandis que le fém. a
son origine dans U-las, cependant cette
distinction est tout à fait inutile; —
Us pron. pers. rég. dir. I, 121. 131.
Lesir v. loire II.
Lesser, lessier v. laier.
Leste, babile; ital. lesto, habile,
adroit, prudent, rusé; port, lesto, esp.
listo; du goth. listeiga, ahal. lisHCy
ingénieux, avec rejet de la suffixe,
comme le dit M. Diez I, 276» et non
pas, ainsi que le prétend M. Chevalet,
de lihtj d'où n'auraient jamais pu se
développer les formes indiquées.
Let, le, fém. lee, s. s. et pi. r. lez,
les I, 146. 191. 324. 391, large, plat,
qui n'est pas pointu, étendu; latua.
C'est ici que je rapporte le subst.
laiir II, 63, largeur, formé de latua,
propr. lator^ avec syncope du t comme
largor de largus. On pourrait le faire
dériver de largor avec syncope de rg\
mais je crois que cette transformation
est contre les usages de la langue d'oïl.
Let y. lez.
Leteril, literil, letri, letrin II,
135, tribune où on lisait les psaumes,
jubé où l'on faisait les harangues, lutrin,
pupitre à l'usage des églises pour po-
ser les livres qui servent à chanter
les offices; pour ainsi dire lectorile.
Cfr. DC. lectorinum.
Letre, leitre, lettre, caractère de
l'alphabet; littérature; épître, missive,
ordre; littera; letré, écrit, couvert de
lettres; — lettré; Utteratua; letrettre,
littérature, connaissance des belles-
lettres; Utteratura.
Letrettre v. letre.
Letri, letrin v. leteril.
Len, loup y. lou.
Len, lieu y. lieu.
Leilde, droit sur les marchandises,
droit de péage, et toute espèce de
droits; selon DC. de Tallem. leudis,
amende payée pour un homme tué;
mais le sens et la forme repoussent
cette étymologie. Il vient de (levitus)
levita, participe des bas temps, de
levare, comme on a vocitus pour vo-
catus, et autres. Leude, prov. leuda,
ledda, leida, lesda, ancien esp. lezda, sig-
nifie donc simplement levée. Cfr. lever.
Lettm, lettn v. legun.
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LEtJ
220
LIE
Lenncel v. leon.
Leur v. lor.
Lever, liever, lever, relever, faire
lever, se lever, se relever; panûtre,
apparaître, en parlant des astres, d'une
maladie cutanée II, 131 ; soulever, en-
lever, emporter, emmener; s'élever;
Uver bruit, faire parler de soi, pousser
des cris; lever un tesmoin, le récuser;
liever fora I, 151, tirer, retirer; faire
hait lever I, 153, faire mettre debout;
lever sus I, 240, se lever, se mettre
en marche; comp. aleyer I, 272, éle-
ver, placer dans un haut rang ; com-
mencer, établir: esierer, ellerer I,
62. 65. 82, élever, exalter, lever; part,
empl. subst. I, 54, les grands; enle-
ver, enlever, emporter; relever, ré-
tablir; exempter, délivrer; se relever,
ib., se soulager, se consoler; subst
relief I, 362, relief, reste; propr. re-
levium, prov. releu.
Lèvre II, 30, lèvre; du plur. laàra
(labrum). Cfr. arme.
Levrer v. lévrier.
Lévrier, levrer 1, 400, s. m. lévrier ;
levriere II, 188, s. f. levrette; de
leporarius.
Levriere v. lévrier.
Ley V. lez.
Lez, large v. let adj.
Les (Letj led), ley, les, leiz, leis
I, 216. 365, côté, flanc, le plat d'une
arme blanche; latus; prép. les, lez,
leis, leiz II, 356; = adv. lez à lez,
ou lez et lez II, 356; — prép. comp.
deled, delez, dales, dedelez, par
delez I, 288. II, 356.
Li, pron. pers. rég. ind. I, 121.
128, lui, à lui; de il -lu
Li, lis, P art. I, 46. 53. 54, le,
la, les ; il4ic pour ille, et non de illi,
à cause du singulier.
Liarde v. liart.
Liart, liarde, gris, gris-pommelé;
ital. leardo, prov. lear, liar; du celti-
que; kymri liai, gris foncé, avec la suf-
fixe ard. Cette étymologie paraîtra
fausse à ceux qui font de ard une suf-
fixe exclusivement allemande, dér. de
l'adjectif Aor^, gotli.hardus, dur. Mais
ard appartient au celtique aussi bien
qu'aux idiomes germaniques, et M. Mone
a prouvé que, pour Tallemand même,
la raison de l'emploi de la suffixe ard
doit souvent être recherchée dans le
celtique. La signification de ard celti-
que se fixe d'après le gallois hardd,
aimable; irlandais art, noble, grand,
ard, puissant, auguste. Cfr. Moue,
Die Oallische Sprache, § 99 et p. 176
s. V. ard.
Libraire v. livre I.
Liée, liehe, s. f., barrière, retran-
chement, clôture, palissade, palissade
extérieure; lieu où l'on combattait;
joute, course, combat simulé, qui se
fait dans un champ clos de pieux; du
latin lieium, dont on fit un féminin,
bien que la signification ceinture dans
une acception toute particulière (per
lancem et lieium furta concipere) s^ac-
corde assez difficilement avec celle de
lice, ital. liccia, esp. liza, prov. lissa.
Liehe v. lice.
Lieheor v. lécher.
Lieherie v. lécher.
Lieherres v. lécher.
Liehier v. lécher.
Lie I, 121. 128, elle; comme lei,
mais avec diphthongaison picarde, de
il-lae ou il-laee pour illi.
Lie, liement v. liet.
Lie subst. f., Imâ. „liam L e. faeces
vini" Jo. de Garl. ap. DC; de levare.
Cfr. Dief. Celt.. I, 63; et levain, Imâ.
levanum également de levare; l'alle-
mand ?iefe de heben, lever.
Liëmier, loiemier II, 78, limier;
de ligamen, corde avec laquelle on atta-
chait les chiens, en les conduisant
après les chasseurs. La forme repousse
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LIE
221
LIG
les étymologies limarius, pour rima-
rius, de limari=rimari, scrutari, inve-
stigare; et liminariuSf parce que le li-
mier ouvre la chasse. Cfr. prov. lia-
mar, lier, attacher.
Lief 1. pers. s. prés. ind. de
lever.
Liepre v. lèpre.
Lier, leier, loîer I, 156. 297. II,
53, lier, attacher; refuser de remettre
les péchés; de ligare; liien, ioien II,
177, lien; de ligamen; liaz Q. L. d. R.
I, 115, hotte, ligature; de ligatus} —
comp. aller 9 allier; aUigare; part,
empl. suhst. aUe» aloie II, 394, allié;
d'où alianee^ alliance, union, société;
alianee Deu I, 81 ; ralier II, 240, ral-
lier; — obliger, obliger, engager,
lier; obligare; d'où obligance, obli-
gation, engagement; — eslier, dé-
lier, détacher; d'où deslier I, 46. II,
161, délier, délacer, détacher; remettre
les péchés. Cfr. liè'mier.
Lieres v. laron.
Liesse v. liet.
Liet, lie, le, s. s. liez I, 66. 186,
313. II, 285, gai, joyeux, content; de
laeiu^, liement I, 315. II, 312, gaî-
ment, joyeusement. Lie s* est conservé
dans faire chère lie^ Liesse, leeee
II, 38. 381, joie, gaîté, plaisir, allé-
gresse; laetitia; vb. comp. enleeeer
M. s. J. 493, se réjouir; esleeeier, es-
leeehier,eslieeer,esleieier,eleeeier
I, 98. II, 350. 387, réjouir, rendre
content; se réjouir, être bien-aise; de
laetieeere^ ou plutôt d'une nouvelle for-
mation laetitiare; d'où esleecement,
joie, contentement; se resleeeier, R.
d. C. d. 0. 251, se réjouir.
Lieu, leu, lin, lou I^ 15 1. 153.
179. 187. 268, lieu, place endroit, oc-
casion, moment opportun, situation;
loeuê; nul lieu, nulle part; luee, aloe,
alliée, eluee II, 300; — lues II,
302; — lues ftue II, 384; — de
meiCy mi et de lieu, on forma le suhst.
milieu; cfr. meie.
Lieue, Hue, lieue; dim. lieuete,
liuete II, 53; de leucay mille, chez
les Gaulois, renversé en légua avec
diphthongaison de Ve, Mensuras via-
rum nos millaria dicimus, Graeci sta-
dia, Galli leucas (Isidore XVI). Aeéyr}
fxixQov Ti raldraiç (Hesychius). Cfr.
Dief. Celt. I, 65; Ammien Marcellin
XV, etc. Lieue signifiait aussi l'espace
d'une lieue, surtout par rapport au
temps que l'on employait à le par-
courir; mais d'ordinaire, dans cette
acception, il paraît sous les formes
liuee I, 163, loee P. d. B. 10089, louée
I, 242.
Lieuete v. lieue.
Lierer v. lever.
Liez V. liet.
Liganee v. lige.
Lige 1, 124. 147. L'homme lige était
celui qui s'était obligé, par serment,
d*aider et de servir son seigneur envers
et contre tous. Le seigneur jurait, de
son côté, de protéger et de défendre
son vassal contre quiconque l'attaque-
rait, et il était appelé seigneur lige.
Lige signifiait encore ce qui est à qqn.
sans réserve ; continu, sans interruption.
Adv. Ugement I, 142, sans réserve,
sans exception; subst. ligeell, 3, ser-
ment de fidélité qui lie le vassal à son
seigneur; liganee II, 232, hommage
lige, engagement. On dérive ordinaire-
ment lige de ligatus, mais on voit de
prime abord que cette étymologie ne
convient ni pour la forme ital. ligio^
Imâ. ligiuSf ni pour le sens; car,
comme le fait fort bien observer M.
Grandgagnage (s. v. lige), l'hommage
lige signifiait un hommage dégagé do
toute restriction au profit d'un tiers et
par là absolu. Lige, de l'allemand le-
dig, libre, dégagé (Grandgagnage)?
Ligee v. lige.
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LIO
222
LIXT
Ligr^ment y. lige.
Ligier v. legier.
Ligierement y. legier.
Lign, lignage y. lin.
Lignée y. lin.
Lignie y. lin.
Liien y. lier.
Lin, lign 1, 7 9, lignée, race, descen-
dance; de Itnum, fil, tr^^sse; lignée
I, 225, lignie I, 143. 184, lignée, race,
descendance; de linea; tb. comp. fors-
ligner, foriignier f, 183, dégénérer
de la yaleur de ses ancêtres, démentir
sa race, son origine; sortir de la droite
ligne ; propr./om lineare; dér. linage
I, 265, lignage I, 77, famille, parents,
lignée, race. De la signification propre
iuitey dériye facilement la figurée.
Linage y. lin.
Linge adj., de ilin, Q. L. d. R. II,
141, aujourd'hui subst.; de Uneus.
Lion y. leon.
Lippe y. lepe.
Lig[ear II, 14, liquide; liçuor.
Lire, leire II, 1 7 1 et suiy., lire, étu-
dier; comp. délire, deslire G. Ouiart
II, 115, compter, faire l'appel; eslire,
esleire, ellire, enlire II, 171. 2,
élire, choisir, distinguer; entendre,
concevoir; de eligere; esleit, ellit,
eslit, ellieut I, 212. n, 213. 360,
élu; qui mérite d'être distingué; eUe-
tua; de là eslitore II, 104, élection;
— esleetion, élection 1, 62. II, 104.
132, élection, choix; de electio.
Lire, lyre, du latin lyra, instrument
qui ne rappelait nullement la lyre an-
tique: il avait, dans le principe, une
forme conique à peu près serobable à
celle de la mandoline, et était monté
d'une seule corde que l'un faisait vibrer
avec un archet; plus tard on lui donna
plusieurs cordes. 11 paraît cependant
que, dans une certaine période du mo-
yen-âge, le mot de lyre désigna tantôt
des instruments à cordes pinces avec
les doigts ou mis en jeu avec le plec-
tre, tantôt des instruments à cordes
dont on tirait le son avec un archet;
et, dans ce dernier cas, il devenait sy-
nonyme d'un autre terme collectif: vielle^
V. s. e. V. Vb. lirer, jouer de la lyre.
Lis, lit V. lit.
Lis y. l'art, li.
Lis II, 118. 348, liz; d'une forme
hypothétique lilius pour lUium; prov.
lili de lilium, et avec changement de
la seconde liquide liri, enfin, comme en
franc, lis; en ital. giglio, avec change-
ment du premier leng; esp., portlirio.
Liste, bande, bord, bordure; de là
listeit, listet, listed, liste {Usteîz,
listez, liâtes) I, 212. II, 63, bordé,
qui a une lisière, veiné; de l'abal.
ItstUf bande, allmod. leiste, bordure.
Le subst. lisûre est de la même famille,
il est pour listiere.
Listed y. liste.
Listeit, listeiz v. liste.
Listes, listet v. liste.
Listez y. liste.
Lit, s. s. et p. r. liz, lis I, 84,
lit; leetum; prov. leit, leich, ital. letto,
esp. lecho, port, leito.
Literil v. leteril.
Liu V. lieu.
Liue, liuee v. lieue.
Liuete v. lieue.
Liun y. leon.
Liût, leût, lut, lue, luth; ital.
liuto, lento, esp, laud, port, alaude,
prov.laut, allemand laute, turc el-e'oud
ou e'oud. Cet instrument tire son ori-
gine et son nom de l'Orient, arabe
d'û, utensile de terre, et avec l'article
al' ûd. Une des formes turques et le
port, ont conservé l'article complet.
Le luth était convexe du côté du dos,
où il était façonné à pans ou à côtes.
Au milieu de la table de résonnance il
y avait une ouïe qui s'appelait rose ou
rosette. Les cordes étaient de boyau
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LIV
223
LOE
et distribuées sur plusieurs rangs, les
unes simples, c.-à-d. composées d'une
seule corde, les autres doubles, c.-à-d.
comprenant deux cordes accordées à
l'unisson. Le nombre des cordes a ?arié
suivant les dimensions des lutbs et les
perfectionnements que ces instruments
subirent. On ne jouait pas toujours
du luth en pinçant les cordes; on se
servait quelquefois du plectre.
LiYraison v. livre II.
I. LlYre I, 182, livre; liber; prov.
libre, ital., esp. libro, port, livro ; li-
brairie 9 bibliothèque; librmHa; ital.
libreria, port, livraria, prov. libraria.
n. Livre II, 220, livre, poids et
sorte de monnaie de compte; libra;
prov. libra, liura, esp., port, libra, ital.
libbra, lira; de là livrée I, 111, terre
qui rapporte une livre de rente, espèce
de mesure d'étendue; — liyraison,
liTreison, livreisun, liTroison, 11-
yrisoil) paiement en nature que rece-
vaient les officiers des grandes maisons,
fourniture, don en argent, habits ou
autres choses, ration; Ubratio,
LiTree^ don d'habits v. livrer.
Livrée, espèce de mesure v. livre II.
Livreison, livreisan v. livre II.
Livrer 9 livrer, délivrer, accorder;
de liberare, délivrer, d'oil mettre en
main de qqn. C'est de là que vient
lifree, Imâ. liberata, libération, don
d^habits que le maître fait à ses do-
mestiques, propr. chose livrée; autre-
fois ce mot s'appliquait aussi à la nour-
riture. Comp. de liber, libre, prov.,
port, livre, dellYre, délivré, libre, privé ;
prompt, diligent, alerte; à délivre ^ li-
brement, promptement; adv. dellyre-
ment I, 375. II, 279, librement, sans
empêchement , promptement. Comp.
àe livrer f délivrer, deliyerer II, 98.
126. délivrer, rendre, remettre; se dé-
livrer d^un enfant II, 157, accoucher;
de là delirranee^ relèvement , déli-
vrance; deliTrement II, 227, déli-
vrance, libération.
Livrison v. li?re II.
LiTroison v, livre II.
Liz V. lit.
Lo 1. p. s. prés. ind. de loer.
Lo, I0U9 lu, le art. m. s., r. dir. I,
46. 52, le. La forme lo qui, dans la
langue d'oïl, ne sert que pour le rég.
dir., se trouve employée comme sujet
dans l'ital., le prov.; elle dér. de il-lo
ou iUtim^ de là, avec assourdissement
de To, lou; lu en Normandie; enfin,
par affaiblissement de Vo en e, on eut
le; — pron. pers. rég. dir. m. I, 121.
128; — fe pron. dém. I, 57. 58.
Lobe, discours flatteur, artificieux ;
séduction, tromperie, supercherie, per-
fidie, mensonge; lober, séduire par
des paroles flatteuses et artificieuses,
tromper, duper; loberres, lobeor,
trompeur, séducteur; de l'ahal. lob^
faveur, éloge; allmod. lob.y ib, verbe
loben,
Lobeor v. lobe.
Lober, loberres v. lobe.
Loe, d'où notre mot loqttet, loquet,
fermoir, serrure; de l'anglo-saxon loc,
verrou; goth. ga-lukan^ ua-lukan, fer-
mer, ouvrir (à clef).
Loeher, loeier, branler, ébranler,
secouer; esleeher, esloeier, ébranler,
déplacer, arracher en secouant; réfléchi ;
s'ébranler, se mettre en mouvement, se
déplacer; de l'ahal. loe^ boucle (des
cheveux), islandais tocArr, allmod. locke^
par analogie au mouvement que font
les boucles. Cfr. Grandgagnage s. v.
Loeier v. loeher.
Loee V. lieue.
Loemant v. loer.
Loemement v. loer.
Loement v* loer.
Loenge v. loer*
Loer, louer (prés. ind. 1. p. je /o, je
lou)\lf 371. 382^ conseiller, approuver,
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LOE
224
Lot
persuader, vanter; de laudare. De cette
même racine, avec la signification in-
diquée, on forma laudimia^ laudemia.
Tachât du los (v. ce mot), d'où loenge^
louengre II, 364, consentement, per-
missio, approbation, d'abord terme de
jurisprudence, ^fuis employé générale-
ment. Louange a formé des dérivés:
louanger, louangeur, etc., et il faut
bien se garder de confondre ces mots
avec losange, loeangier, etc., ce qui
pourrait arriver, si l'on supposait une
syncope du ». A la même branche ap-
partient encore loement (laudamen-
tum) I, 144, loemantll, 138, conseil,
avis, insinuation, suggestion, prière,
louange. T. II, p. 162 on lit loeme-
ment pour lœment, Comp. desloer,
deslouer, dissuader, déconseiller, blâ-
mer, déprécier; desloz blâme, désap-
probation.
Loer, prendre en location v. loier.
Lof, côté que le navire présente au
vent; de l'ancien anglais loof (plur.
looves), vola manus, metacarpus inte-
rior; ancien norois tô/S, dan. lue, gotb.
/o/a, la main étendue.
Loge I, 266, loîgell, 162. 368. 380,
tente, cabane, loge; Imâ. laubiay de
l'abal. latibey laubja, aMmod. laube, de
laub, feuillage. Cfr. foillie. Dér. lo-
ger, logier I, 61. 2, loger, demeurer,
établir; logis, demeure; logement,
ib.; comp. alogier (s') II, 362. 392,
s'établir, se loger; deslogier, deslo-
jerll, 117, déloger, changer de place.
Logement v. loge.
Loger, logier v. loge.
Logis V. loge.
Logne, longe (p. ex. de veau); de
liimbeay de lumbus.
Loi, lei, lai, loi, justice, droit ; loi
sainte; de lex; à loiy cpmme à guise
de; de là aloier, aleier, gouverner
selon la loi et la justice; desloi, des-
lel, deslai (=idis-lex) II, 287. 378,
tort, injustice, excès, crime ; d'où des-
loier, desleier, (et quelquefois incor-
rectement deslier), sortir de la loi,
c.-à-d. ne pas tenir sa foi, sortir de la
loyauté; d'où desleie,desloie, homme
hors loi, c.'-à-d. sans foi, déloyal. Au
lieu de la préfixe des, on trouve bes:
besloi, beslei, et, par assimilation,
belloin, 110, proprement loi injuste,
fausse, perverse; tort, injustice; mètre
à beeloi, écarter de la loi, de ce qui
est juste. La préfixe bes^ qui paraît
encore sous les formes ber, bre, bar,
bis, bi (bi-ais, bi-seau), donne au mot
la signification de quelque chose d'in-
convenant, de défectueux, de faux, d'in-
terverti, de pervers, de déraisonnable,
d'injuste. Quelle est l'origine de bee^
Le latin bis? Cfr. loial.
Loial, leal, leial, leel, s. s. et p. r.
loiaus, leaus, leias, leiaus, leeus,
loyal, qui agit conformément à la loi,
à sa parole, à ses engagements; de
legcUis; de là loialment, loiaument,
lealment,Ieaument, leialment, lei-
anment I, 164. 270. 272. 279. 327.
II, 93, loyalement, avec vérité; loial-
teit, loiaute, lealted, leialted,leel-
ted, leiaute, leaute, loyauté; comp.
desloial, desleal, desleial, desleel
(dealùiaua, deeleaus, etc.), déloyal, qui
agit contre la loi, contre sa parole;
d'où desloialment, desloiaument,
desleaument, etc., déloyalement ; des-
loialteit, desloiaute, desleal ted,
desleaute II, 233. 348, déloyauté.
Cfr. loi.
Loialment v. loial.
Loialteit v. loial.
Loiaument v. loyal.
Loiaus V. loial.
Loiaute v. loial.
Loier, salaire v. loier.
Loier, lier V. lier.
Loier, iuer, loer, louer, louier
I, 148, louer, donner ou prendre en
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LOÎ
225
tOR
location, à gages ; locare; proY. logar,
anc. ital. locare; loier^ luer, louer
I, 49. 103. 291. II, 365, prix, salaire,
payement, récompense, présent; loeo'
riim dans Yarron LL. 5, 2, § 15;
proT. loguier ; vb. comp. aloier, aloer,
aluer, prendre à gages, allouer, as-
signer, placer; proy. alogar.
Loigp Y. long.
Loige V. loge.
Loignler y. long.
Loin, loingr v. long.
Loingrtaiii v. long.
Loinx Y. los.
Loinz Y. long.
I. Loire^oirre, leurre, appât, terme
de fituconnerie (morceau de cuir ou de
yiande pour faire retourner le faucon) ;
proY. loire, anglais lure; Yb. loirer,
loirier, leurrer, dresser ou attirer au
leurre : Li aucuns faucons Yont loirier,
R. d. C. d. G. 481 ; de Vallmâ. luoder,
ludir, même signification.
n. Loire, 1ère, leire, loisir, le-
sir, leisirll, 173-4, être permis, être
licite; inf. empL subst. loisir, leisir
1, 132. n, 53. 233, permission, loisir ;
îoiat à savoir II, 174.
Loirier y. loire I.
Loisir y. loire II.
Lombart adj., usuraire; du nom de
peuple Lombart, nom sous lequel on
comprenait en général les Italiens com-
mer<;ant en Franco.
Lone Y. long et H, 364.
Long, loing, lung, longe, lunge,
longue I, 281. n, 4. 101, long, pour
l'étendue et la durée; différé; longue;
longes, longrnes, longhesll, 55.57.
62. 64, longtemps, de longtemps; proY.
longas; adY. long, ione, loing, loig.
Ions, lonz, loinz, luing, loinz, Inign,
loin, loin ; longum; en loinz II, 74, au
loin; de lonc en loncl, 254, d'un bout
à l'autre, en entier ; pour ces différen-
tes formes Yoy. I, 152. 298. 387. 327.
Purguy, langue d'oQ, Qlossaiie. m.
328. II, 51. 74. 275. etc. ; le a (z) est
le 8 paragogique si commun dans les
adyerbes ; adY. longement, longlie-
ment, longuement I, 88. 142. 220.
316. 348, longuement, longtemps; prép.
long, lone, lune II, 364, d'où le comp.
selone, selune, solone, solune, su-
lune, solum, solom, sulon, sulun,
selum, selume, som, son, sun II,
364; loc. conj. selon que 1, 130; —
dér. loignier, longierl, 333, éloi-
gner, renYoyer, écarter, s'éloigner, sé-
parer; longor I, 102, longueur; lon-
gement, longuement, longueur, dé-
lai, retardement; lointain II, 1 9 1 , loin-
tain; pio^T. longitanus; empl. subst. II,
249 par opposition à Yoisin; comp.
aloignierll, 78, éloigner, allonger,
retarder; àlonger, alongier I, 187.
341, allonger, prolonger, retarder, dif-
férer, éloigner; d'où ralonger II, 48,
rallonger, prolonger, retarder; alonge,
alongement, allongement, délai, re-
tardement ; faire alonge, chercher des
délais (notre longe (corde) est le subst.
alonge, Valonge, puis Va a passé à l'ar-
ticle la longe); eslongier I, 127. II,
10. 99, éloigner, écarter, prolonger,
allonger, étendre; sans eslongier, es-
longe, sans aucun délai; esloigniery
éloigner; esîoigner qqn. 1, 405, s'éloi-
gner de qqn., le fuir; forsloigner,
éloigner; porloignier, purloignier
n, 253, retarder, apporter du délai;
d'où porloignement II, 346, retard,
délai.
Longe, longes y. long.
Longement y. long.
Longhement y. long.
Longhes y. long.
Longier y. long.
Longor y. long.
Longue, longues y. long.
Longuement y. long.
Lons, lonz y. long.
Lor, lur, lour, leur 1, 121. 131.
Éd. 15
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ton
226
LVÎ
li2, leur; de il-lcrum; lor rég. des
prépos. I, 188 pour eux.
Loret, lorall, SIS et Glosi.«reII.
Lorler II, 3 13^ laurier ; pr«pr.lauf<
T^rii^s; de Uutrus.
L Los II, 296 indécUnaibl«»lax<Gh.
d« S. II,.S), ]qiix au uovd de la Bout*
g^gine «t en Fri^he^yoméé, quelque*
fois .nêmâ lou^- et euoore iacpnecter'
meut I0U1X9 du latiu .2mm, signifiait
consentement, apfuro^atioay lomDge,
mérite, renommée, gloire, conseil, ayio.
Zm s'employait dans le style judiciaire
pour signifier le droit du seigneur dans
les mutations, des Meas, et il norus est
resté dans la formule los (lo^s) et ven-
tes (DG. s. T. laudes, sous laudare).
De lo8f en partant de l'idée absolue
que laudes (hymne) avait dans l'église,
on forma aloser {lê8«r dans le patois
breton, y« Duttéril), louer, vanter; être
loué. Le participe alosé II, 265 se
trouve souvent comme épithète dçMi hé-
ros, loué, vanté, fameux. Gfir. loer,
losenge.
II. Los M. d. F. I, 418, part, lot,
8ort;y^^0r toi, tiner au sort; de l'aile-
mfwd: go^h. Uautty xXî^pç, ancien no-
rois hlutrj lutTy sors, ahal. hka, JHuz,
^r, allmod. /om, ancien «axon hlotf
ancien nocois hlutt àhUi, pars, portio.
Ofr. Diaf. G. W. n, 568 et DC. sors.
IiOS»i9e4oseB^e,louai]^e,flatterie,
perfidicj intrigue, tromperie, raillerie;
losengeriell, 187, m^e^ignifieation;
losanger, losaiigier,losengier, flat-
ter, louer, enjôler, tromper, cailler;
losangier, losangieres, losmigeor,
losengeory flatteur, eujdleur^ quiabuse
par des paroles. Losange 'a|)partient
à la famille latine îam (laudar«), qui
avait pris dans la langue d'oïl la, lorme
invariable loa, auqiwl.onajouita la suf-
fixe ange^ enge; cfr. laidrflnge. V.Los
et loenge. . ... ;
i rlosanf eonm losaoi:^.! a t . h», t
Losanger v. losange.
Loianiri^^ylosategieresv.losange.
Losonge^ losengeor v. lesange.
Losengerle v. losange.
Losengi^ v. losange.
Los, lo«aftge y. los.
Lou, le», s. s. et p. r., contr. Jwt ï,
49. 270, loup; li^us; pror. lup, lop,
ital. lupo, esp., port lobo. '
Lon, lieu v. lieu. .
Lou V. lo. < i
Lon 1. p. s. prés. ind. de biier.
Louée v. lieue.
Louenge v. loer.
Louer, louer v. loer.
Louer, prendre à gages et sàlairo
v. loier.
hMder V. loier.
Lé«r V. lor.
Louseignol v. rosegniol.
Lousigncd y. rosegnioi.
Loux T. los.
Lox, loup V. lou..
Lox, approbation v. los. '
Lu V. lo.
Luee y. lieu et II , 800.
Lner, prendre à gages et salaire
V. loier.
Lues V. lieu et II, 302, lues^ue
n, 384.
LneuS pour lues n, 808^ - '
Lui I, 121. 128 , lui ; de ilktjus oa
de ilktie,
Luign V. long.
Luing V; long.
Lufaiz T» long. -
Luire, luislrH, 262 ; subst. iuorll,
240, clartéj lumière, éclat; prov.lugôr;
comp.entrekdreHj 2&2,tresluirell,
262, r^uire n, 25a. Cfr. esdistw.
Loisir T. luire.
Loiteyliite, lotte 1^295. n, 88î,
lutte, e&oTt; lueta; luiter, luitier,
loitier, lutter, résister, s'effbrcer; lite-
tari; luiteres, luiteor I, 77, adver-
saire, lutteur; luciatôr; prov. ludm,
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hxm
m
UAÙ
loît&i luohar, loitar^ luch^dor^ loitedor ;
ital. lutta, iQtta, lottmre,iottatorje; ^p.
Uicha, lujcjiar, luchador; poït. luta, lu,-
tar,. lutador,
, iMOh^^n. ©tp,r.lansII,878,l?ou9,
iangç, linjoa; de lmu$?. uaais alors
pourquw, u pour i? U fout «an« doute
se reporter à Tiuflueupe du greqAi^jtii;,
XV/Lia. . . ,
Lumière I, .50, lumière ; proy. lum-
neira, lumeira; dér, deJti^n^,yf[oy.
lum; luminaire, lumière; lun^n^re;
lumiuos, luuiineux; lumnostisi; mlw
mer ^, 36$. 386, allumer, çnfl^îipier,
passionner; ^clt^rer; recouvrer la lu-
mière; s'allumer; propr, .,^;ffi«^ffor^,
proy. alumç^ar,. ^umnar; ^nlmoiner
,1, 66. 220. 227, ^claifer, illuminer,
enluminer; proy. enlumeuar.
Xumlufiire y. lumière.
Lumiuos y. lumière.
liunatooA y. lune,
LuHA Vi- long, .
JjQJoM y. lune,
.. Jl!lII^ I.Jfî; lune;, ^ef»<if; lunaison,
Iwpjy^oil 1, 1^18, lunaison; piropr. /«f-
n(ffi0; lunÔl.I^ 17^, iu??^i;, lun(^^ çl,m;
cfr. di^J.,..,, ^. ..,,;.. .^,.M. .r
Luiig^ Imgje y. lopg.
LuHQtoon.y. bine.
, Lune y.,lHîu.,..,., ^. ...,„,., ,,, ,.,,..
liUOr y- luire,
I^uj^art y, leopart, , ,
liUr y. lor.
IiU8el,ln9e^ ceroiueil» toral^eaQ.;
4e loicelfua, cassette, boîte. X)Q. lu-
çeUus. , , - . X
Lute y, luite, ;,
. Lûtes I, 22^6 pa^t pi^. de li^e.
: Lipaixel,l,6?i^^,luxure;/f«:i#ria.
M.
Maaille y. maille II, .
Mace, maehe ÎI, ,40, n^asse^ ^rte
d'arme dçjçtl^boi^t était fort.giros;
de «20^,, simple inconnu de mat^ola
Plin. 17, 18, 19, qui se retrouye dans
le proyençal roassola; de là maçue,
maehue, massi^er J^ ^42. a37. n, 46,
massue.
Maph 1. perfl.s. prés.ind. de wtr.e,
matre I, 216.
Maçhe y, mace. . i
Maehuç y. mace. , . ,
Maçon, maçun, maçon; ImKm^dOi
mattioj maçh^o. Selo^ M.piez I, 3lJ5de
l'ahaL mëzzoy ptfimo^y de fnetzfln,^eizzaff,
scindere, goth.matto», xànjuv, ce qui
permet de suppo^e^ unsuj^f* maita^
tailleur (de pierres, etc.). Ni maita, ni
twiztf, n'auraient produit le bas latin
machio, La dériyatipn de «narcM«, indi-
quée dansDÇ., n^e paraît la meilleure:
de marms est yenu marcio, celui qui
gouyerne le mai^eau^ un oi^y^jl^ en
pierres, puis jpar synçqpe du r, mofi^Of
maçon, etc.. , ,
Maçue y. mace- ^ ^
MaQjUi y. maçon.
JflUideliu y. madjfe. ,
Maderin y. madré., , ^^
Madrell, ipo,^i?MUBrç Ti?^t. ij^ 24.
espace de bois, qu'on n'a pu sp^clfiçr
jusqu'ici; adj. mazelin (Trist. Glos.
mazre); madeliii) piftfLçrin, y£^9fieau
à boire; de Tahal. tnazar, noeud (dans
le bois), allmod. maser, bois yeiné, suéd.
masur. Notre madré est de la^ même
source. . .,
Maeifieut v. magne et ,n, ^9^.
Magnan, maigrnen^maig^er^etc. ,
chaudronnier; aujourd'hui, enFranche-
Comté^ m(;^»n^chaudronnie^ ambulant,
en I^ormandie, magnan^ dsius le Berry,
mignan; ital. magnane, serrurier; de
machina (mach'na) ? Mai^ certainement
pas de breton manouner, comme le dit
M, Cheyalet, car ce mot est emprunté
xô*'
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MAG
228
MAI
au français, et encore moins de l'écos-
sais nmhadan qui ne va. g^ère de pair
avec mafionner. Ménage et Ferrari dér.
de aera$neny aeraminianus, minianus.
Magrne, mairiies, maine, maiiiiie
1, 179. n, 158, grand j'ma^fttM/maire,
maires, major, mi^onr, majeur,
maior,maioiir,maieiir,mailrIy 103,
plus grandyplus con8idérable,principal;
major; suOst. encore arec les formes
meour, maour, mahonr I, 71. I3d,
chef, chef d'nn corps d'artisans on de
confrérie, administrateur, régisseur;
aujourd'hui premier fonctionnaire mu-
nicipal d^une Tille. Selon M. J. Grimm
n, 463 maçtUf dans le nom propre
Charlemagne, ne dérive pas de magnut,
mais de Tallem. man, et ce n^est que
tard qu'on rapporta magne à magnus ;
Charlemagne, dans la langue franque,
KarokMnan, MaismemeiltII,305, dont
la diphthong^e ai s'affaiblit aussi en ei,
meiëmementi, 161. II, 2i, ce que
j'ai omis de rappeler en disant qu'il
ne fallait pas confondre ce maismement
arec meimnement de meitme, signifiant
pareillement, également. LesMor. s.J.
fournissent la forme contracte mae-
ment II, 305.
Magnifier 1, 144. 160, glorifier, ho-
norer, exalter, louer, vanter; magni-
Jieare,
Magre, maigre I, 177. n, 243,
maigre; maeer; de là maigresse,
megreee, maigreur; proT., esp., port
magreza, ital. magrezza.
Maliaigner ▼. mahaîn.
Mabain, mehain, mehaing, im-
perfection, défaut corporel, blessure,
tourment; ital. magagna; vb. mahal-
gner,mehaigner,mehaingner,bles-
ser, mutiler, estropier, tourmenter, dé-
truire, perdre; ital. magagnare, proT.
maganhar. Muratori dér. magagna de
manganum^ mangonneau, ce qui est
contre le sens, et l'opinion de DG.,
que notre mot est emprunté à l'italien
n'a aucune valeur. Les autres étymo-
logies indiquées par ce dernier s. v.
mahanium sont aussi peu soutenables.
n faut en outre remarquer dehaigner
n, 386, maltraiter, ravaler, qui, s'il
est primitif, et non une création nou-
velle tdi\AfPiamehaignery donnerait une
tout autre direction à l'étymologie de
mahain. Je ne saurais rien proposer.
Mabonr v. magne.
Mai, moi V. me.
Mai, pétrin v. maie.
Mai 1,48, mai; dem^^W/prov.mai,
may, esp. mayo, ital. maggio.
Maidnee v. mansion.
Maie, mai, malt, met, pétrin;
itaL madia; aujourd'hui dans le Jura
maid, en Picardie maUy en Normandie
met^ en Franche-Comté md2; de fnagiê^
magidiê.
Maienr v. magne.
Maignee v. manoir.
Maigre v. magre.
Maigresse v. magre.
Mail, mail; dim. maillet v. Roq. s.
e. V.; de maUeut; maiUer, frapper
d'un maillet ou d'une massue, marte-
ler, battre; de maUeare (part, seul
connu); de là maille, massue, masse
d'armes, signification qu'a aussi mail;
mailleis, action de frapper avec des
mailè ou maillet,
I. Maille, maille, tissu; de macula;
de là mailler, maillier, mailler,
ouvrer, garnir de mailles; comp. des-
mailler, desmailer, desmaiUièr,
desmaeler, desmaelier, démailler,
rompre les mailles.
n. Maille, maaille, maille, sorte
de petite monnaie qui valait la moi-
tié d'un denier, et qui équivalait à
l'obole; Imâ. maiïlia, contracté de
medallia, DC. s. v. Gfr. Boquef.
s. V. maille.
Maille, massue r. mail.
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MAI
229
MAI
Maillegre y. malade.
Màilleis y. mail.
Mailler 9 marteler t. mail.
Mailler 9 mailler y. maille I.
Maillet Y. mail.
MaiUier y. maille I.
I. Maiiiy main; de manua; prendre
en main 11, 198, prendre en main, se
faire fort de qqch., se charger de qqch.;
main à main, aussitôt, à l'instant; de
là manier I, 93, manier, préparer,
arranger; maniable, exercé; ~ ma-
nier 9^ manoier y ce qu'on porte à la
main, ce qui se manie, habituel, ha-
bitué à, prompt; de manariua pour ma-
nuarùu, et de ce même adject. latin le
subst. manière, meniere II, 132.204.
208, manière, façon, guise, coutume,
sorte, espèce.
II. Main II, 296, matin; proY. man,
ital. mane; àemane; de la demain,
demein subst. et adY. Il, 7. 296, de-
main ; comp. lendemain , lendemain,
pour le en demain, aujourd'hui l'article
est redoublé; — matin, matin; proY.
mati, ital. mattino, dér. de maiutinum,
par matin I, 403, tout au matin; de
là matinée I,300, matinée; matines,
matinnes I, 281, dimin. matinet,
matinnet I, 40i. n, 1O6, petit ma-
tin, point du jour, aurore.
Mainbomie v. mainbour.
Mainbomir y. mainbour.
Mainbour, mainboorg, mam-
bourg, protecteur, administrateur,
tuteur; mainbomir, mainbomir,
mainboomir, protéger, gouYemer,
administrer; d'où mainbomie, main-
boumie, mainbomie, protection,
garde, tutelle ; Imâ. mundiburdus, mun-
burdus, etc., derahal.mtm^^o, anglo-
saxon mimdbora, allmod. (Yieilli)moM^-
har, tutor, patronus; selon M. Grimm
de munt, main, et beran, porter. Gfir.
ahal. munt, munda, palma, cubitus;
anglo-saxon mufx^ffttm^ manus, palma,
etc., et Dief. G. W.II, 87. 766, No. 64.
Main est une interprétation romane de
munt.
Mainboorgr y. mainbour.
Mainboomle y. mainbour.
Mainboomir y. mainbour.
Mainbomir y. mainbour.
Maindre y. manoir.
Maine, mainne y. magne.
Maingier y. mangier.
Mains y. menre.
Mainsneit y. naistre.
MaintI, 1 78. J'ai admis ayecM. Diez
et la plupart des étymologistes la dé-
riYation du gotli,manage, mais la forme
ne se prête pas, il faudrait aYoir un
neutre ahal. managat, L'ahaL a le
substantif mafto^o^f, i»en^o^t,multitude,
qu'on pourrait rappeler ici, cependant
ces mots auraient difficilement produit
la forme maint, et je crois dcYoir adop-
ter l'opinion de M. Diefenbach, G. W.
II, 34. 5, qui recherche l'origine de
maint dans le celtique. Le kymrimatW,
multitude, quantité, extension, ne laisse
rien à désirer pour la forme, et Ton a
des exemples d'un subst. employé ad-
jectiYement, p. ex. troppo, en italien,
de troppus. Comp. tamaint I, 179.
Maint y. mener.
Maintenance y. tenir.
Maintenant n, 304, de maintenant,
tôt maintenant II, 305. I, 838. 355.
J'ai dit et je maintiens que maintenant
était une composition à part de in
manu tenene, et non pas le participe
présent de maintenir, dont l'idée ne
concorde pas aYec celle de l'adYerbe ;
ital. immantinenta.
Maintenement y. tenir.
Maintenir y. tenir.
Maior, maioor y. magne.
Maire, naYre y. marer.
Maire, maires, plus grand, chef y.
magne.
Mairien y. martiere.
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MAÏ
S3Ô
ItAL
'ÈHis, mes àdv. II, SOS; ne mais —
que lï, 305 ; n'en pour mais II, S04 ;
mais, meiSf mes y mex conj. II, 384;
^nais que lî, 384.
Maissrnee v. nianolt: '
Malsliiil n, 29T.
Maisiele y. malsgeïè.
Maismement r. magné et n, 305.
Maisiiee v- manoir.
Maisnie, niaisiiiee t. manoit.
Maisoan, maisouan v. an et II, 275.
Maison^ maisonetè y. manoit.
maissalg^C v. manoir.
Itaissele,massele,iiiai6ielel,227.
àil5. R. d. 1. V. 98, joue, mâchoire; de
maxilXa.
Maïâtelt V. majesteit.
HaYstre II, 269 qnî, par suite du
^équent emploi, devint de bonne heure
maistre, d'où les orthographes mels**
tire, mestre, maître, savant, expert
dans un art, docteur, chef, seigneur,
titre attaché à certaines dignités, à cer*
tains emplois; du latin m«^^*f^. Mais-
tre ou maistresse signifiait aussi
gouvernante, nourrice, femme âgée
chargée de la surveillance des jeunes
fttles; V. P. d. B. V. 33'4., B. 1. d. V^
lî.2'i. MàUtre s'employait comme ad-
jectif au sens de principal , 'J)remier,
grand , supérieur , suprême. De là
maistrie, meistrie^ mestrié, maî-
trise, suprématie, doctrine, science;
l'art de guérir les plaies, les maladies ;
habileté, artifice; arrogance, hauteur,
fierté ; maf strientent, tutelle, autorité
d'un maître; maistrlfiej mestris^^
arrogance, hauteur, supériorité qu^on
a ou qu'on s'arroge; art, industrie;
maistrisié, expert, hâbllé; vh. mâis-
tr'er (magistrare), maistrief, mais-
troler,itialstre]e^9tneâtr6^r, mes-
treier, maâtrler I, 24i. IT, é54,
dominer, gouverner, conditôref, maîtri-
ser, travailler en maître, exceller; être
maître de qqn. — Notre liôm de Vent,
m»«^raZ,est aussi Un dérivé deeèttëwcKie.
Rabelais (IV, 18) écrit encore mtiêthl,
en italien maestrale, prOv.' maesf^e.
Maistre, taifliisti*elet 'v'. mUfj^re.
Maistrer v. maïstre. < •• ■ ^
Maistrie,iiial«trieméiilt. maSétre.
Malstrfei^ v. maïstre. '
Mafsttise v: malistrè.
Maiisrtrisié v. maïstre.
Maisttoier t. maïstre.
Maismi V. manoir.
'Malt V. maie. if
Maltiê V. meie. ■ "
Maître r. mètre.
Ml^éSte T. majesteit.
Majesteit, majestet, mi^este,
contracté maillitéit, s. s. et (). ir. ma-
jesteiz, majefiAesl, «8. 83. 394, ma-
jesté, puissance, autorité; majestas.
Cfr. maïstre, magne.
MÀ]t$6tes, majestefz y. majesteit.
Majeur y. magne.
Major, màjottr v. bagne.
Mal, mau, maie adj., empl. snbsL
n, 368, mal, méclrant^ pernicieux, tiiaa-
vais, malin; malus; u^^r. mail, 12Î,
mal; mttle; mal soit de Veure I, 394;
malemeiit I, 74. 251. 2«3. H, 74,
mal; mëlîcieusement, àmauyaid^ësse^,
méchamment; de là mauté II, ^.
378, méchanceté;— mal, maul,
227. II, 60. 72. 3 60 ; mal, douleur,
souffrance; malum.
Malade^ malaifle; malade, iÀfirbie;
maladie,nalaidie, maladie, infiRBfît^
dé inàle aptus; en proT. malAptia, ma-
îautia Rayn. (L. R. II> ICH'); dans là
passion de ^>C. , sobre màlàbdes (str.
116), avec adouoisseméiit der d^ui
consonnes , dont une seule nbns est
restée. De là malaâer^ maladler,
être malade; comp amaladlr, deve-
nir malade, souffiir; enmala^II,270,
devenir malade, rendre malade; malagO
R. d. l. V. p. 166, maiilege, mauvaise
santé, langueur, souftranoe, maladie.
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n^h
23i
;man
Maladie 9 maladier v. walade*
Malage y. malade,
maUdde^ malaidle y. malade.
Mailaisse, malalsse ?> aîsa.
Malafftos^ BMJw*taiis ¥* w^,
HidftUr Y. «iir.
, MlbMbroiiay malAttroiusenieiit y.
aâr.
Mfabaillir y. baiL
Maldire y. dire.
Maie fém. de mal*
Maie A. et A. 2655, malW, oalase ;
ital., eap., ptoy., port mala; gallois
mâla, bag, piu*8e;«hal. malaiaytiêMa;
cfr. Dief. a W. I, 2n, h
Maledieenee y. dire.
Maldr y. dire.
'Malement y. mal.
Malelolte y. tollir.
MaleUr y. a^«
Maleflrosi maletfroiisl, S8i y» aiir»
Malefirosemeiit y. aur.
MalerolUanee y. yoloir.
Malfaire y. faire.
Malfait y. faire.
Malfet y. fftire.
Malgnre y. gre et XI, 357*
Maliee^ mallsee m. etLl, 96. 220.
227. U, 51. 157, m^hanoeté, malignité,
trompârie, fraude; de maliiia; mali-
eios, méchant, malin, trompeur; ma-
îitiosus; ady. maUeiosemeBt H, 924,
méchamment, malignement, fcandnleu-
a«ment. Cfr. mal.
Malieios y. maUoe.
Malieiosement y* malioeu
Malieiouseineiit y* malice» .
Maligne m. et f. I, 47. 228, mali-
cienz, peryers, perfide, malfaisant;
nuUiçnus, Cfr. mal.
Malir y. dire.
Malisee y. malice.
Malle y. masole.
Mahnener y. menevi
Malmetre t. maire.
Malofitm y. aetre.
Maltalent^ maltaleiiti v^ tatont.
Maltolu y. toldire.
Maltraire y. tMire.
Maltraiter y. teaiter.
Maltais^ manTiil%BialTelfii|iiiaa-
Tes n, 296. 38^, mauyi^, mâchant,
dangereux» enclin à f ûre W,mM{ au
figuré, lediable ; nalTaiseteit l, 37S>
laal^ai^et) uaiTalstie 1, 144.207»
ses^inalwestiet I, 358, malice, mé*
chanceté. MM. Grimm et Dies font de
malvais un mot hybride, en I0 xei^or-
tant à un adjectif gothi^u6^Ki^a«#nf,
supposé d'après le substantif &t^tuHVset,
méchanceté, Kox^af d'où baùm^, qui
aurait été interprété en mal (=male)
voie, ou simplement traduit Cfr. Pief.
G. W. I, 272.
MalTaiseteit y. malyaia.
MalYaistie,nialYaisetiety.malyai8.
Malyels y. malyais.
MalTestiet.y. malyais.
MalvoUlant y. yoloir.
MalToisdle y. yice.
MalTOisiii y. yoisin.
MamlK>lirg y. mainbour.
Mamele, mamiele H, 37 l,maméUe;
mamillaj proy. mamiUa, mamella, esp.
mamila« itaL mammilla, mammella,
port, marna, manuna.
Mamiele y. mamele,
MaBaeer y* menace.
Manaejier y. menace.
Manage y. manoir.
Maiiaide y« manaider.
Manaider, manaier, maiipier»
manier^ protéger, ménagep:, épargner ;
ayoir en son pouyoir ; subst. manaide^
m^iaide, manaie il, i75, luemilei
manoiey protection, ménagement, mer-
ci, miséricorde, grâce, pouyoir, discré-
tion; de manu adjutare.
Mttaaie y^ manaider.
Maïuder y. manaidcii:,
Manaige y* manoir.
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HAN
232
MAK
T. mânes et II, 304.
Manftiidle t. manoir.
Manait t. manoir.
Manantie ▼. manoir.
Manbré, manbfer t. membrer.
llaiiee, maneele t. manche.
Maneelon t. manche.
Ifaneliey manee f. n. 135, manche
(f.) ; de manica; de là nuuieele) man-
eliele» manchon; maneeloB, manelie-
I01I9 manchette. Le mot manelie m.
n, 371 est de la même racine.
Mancliele t. manche.
Manebelon t. manche.
Mandement t. mander.
Mander 1, 65. n, 55, mander, com-
mander, recommander, faire saToir,
instruire parmessage; mofkftirtf; subst.
mant) ordre, message, commandement;
de là mandement) mandement, ordre,
commandement ; district, ressort, terri-
toire, domaine; appartement principal
du château; R. d. LY. p. 151 etDC.
mandamentum; comp. remander II,
164, remander, mander à son tour;
eommander I, 162, commander, or-
donner; confier, recommander, mettre
sous la garde et protection d'un autre,
eommendare; part. prés. empl. subst.
eomandant I, 122, commanditaire;
d'où eommandeires, eomanderes,
eommandeor I, 49. 77, commandant,
qui commande, commandeur; eon«
mandement,enmandement,eoman-
dement I, 59. n, 82. 137, comman-
dement, ordre, recommandation; —
eommanti, 6 9, commandement, ordre;
— demander 9 demander, réclamer;
blâmer, accuser, reprocher; d^où de-
mandementy demande, réclamation;
redemander II, IO6, redemander.
Maneir, maner t. manoir.
Maneis t. mânes et n, 304.
Mânes, manois, maneis, manais,
menois,demanois, demanels n, 304;
conj. mânes que II, 384. Cfr. mainll.
Mangrer, maingier, mangler,
mengier, mei4ier,meiiigierl, 187.
II, 236, manger, déTorer; de mandu-
eare, qui s'employa de bonne heure
dans le sens roman; et, avec rejet du
Cy manuer, répondant à TitaL manu-
care, manicare ; puis arec renyersement
de manducare enmandcuare, ma^Jner,
proT. manjuiar. Inf. employé subst
I, 96, etc. Démanger est un composé
de manger.
Mangon,manganII,9. 144. Sorte
de monnaie ; il fidllait deuxbesants pour
faire un mangon. Yoy. DC. mancusa.
Mangoneal t. mangonne.
Mangoneans t. mangonne.
Mangonians t. mangonne.
Mangonne II, 107, sans doute pour
mangonnel, comme le demande la
rime, et c'est aussi la forme ordinaire,
mangoneal, mangoneans, mango-
nians, machine à lancer des pierres;
dér. de fidyyavoVj ib. ; ital. mangano,
fronde, d'où manganello, arbalète; proT.
manganel. Câr.DC.manganum. L'alle-
mand a aussi adopté ce mot: mange,
mangel, calandre ; ahaL mango, allmâ.
mang, machine.
Mangponnel v. mangonne.
Manie v. manoir.
Manier, protéger y. manaider.
Manier, manier y. main I.
Manière t. main I.
Manifeste, manifeste, évident; ma-
nifestua; manifester, découvrir, mon-
trer, publier; manifeetare.
Manifester v. manifeste.
Manir v. manoir.
Maijuer v. manger.
Manne I, 156, manne; manm,
Mannier v. molin.
Manoie v. manaider«
Manoier, protéger v. manaider.
Manoier, ce qui se manie, y. main I.
Manoir, maner, maneir, men-
noir, manir, maindre, moindre II,
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JtfAN
233
MAQ
d4etsidy., demeurer, rester; comp.
remanoir II, 34, demeurer, rester,
cesser, laisser, en rester là, n'en pou-
Toir plus; rémunère; — permanoir,
parmatndre U, 40; permanere; en
pertnanant I, 234 , sans discontinuité,
à jamais, éternellement, sans yariation ;
permanable, parmanable n, 243,
éternel, durable, permanent ; adv.per-
maBablement, permanaulement I,
95. 256, à perpétuité^ à jamais, éter-
nellement, sans yariation; permana-
Meteit, permanauleteit II, 284,
éternité, demeure continuelle. — Éga-
lement de manere, dériyent manoir,
maneir, maner II, 339, maison, ha-
oitation, yillage, hameau; manage,
manaige^aison, habitation, demeure;
manant (habitant, yilain), adj., riche,
qui est à son aise, puissant, et pris
subst, propr. part prés. Imâ. manena,
colonus, proy. manent, manen ; et d'ici
manantie, menantle, manandie,
menandie, richesse, bien reyenu, meu-
bles précieux; c£r. DC. managium;
d'où enmanantiri, 268, enrichir; —
de même propr. part. prés, du comp. re-
manoir, remanant^remainant 1, 343,
restant, reste, surplus; h remanant , de re-
manant, de remennant I, 309, de reste,
dont il reste quelque chose, qui dure ;
et d'ici remananee, remanenee, de-
meure, résidence. — De maneio, dér.
mansion, mansiiin,inantion 1, 218.
II, 351. 363, demeure, habitation, sé-
jour; maison, maison, melson II,
232. 395. maison, habitation; maison
Dieu, hôpital; dimin. malsonete,
mesonete, maisonette ; dér. maisnee,
maisnie, meisnie, meisnee, mais-
nie, maisgnee, mesgnee,maignee,
meignee, mesne, dans les Q. L. d. R.
ayeo d normand pour a, maidneo,
dans 6. d. Y. manie 1, 196. 214. 299.
372. II, 21, etc., famille, maison, tous
ceux qui la composent, suite, troupe;
propr. mantionata, d'où Ton dériya à
son tour mastin I, 348, dogue, gros
et grand chiens dans le principe, mem-
bre de la maison ou domestique, cfr.
6. 1. L. 1, 154, moBtin de la euitine. —
De maneue ou manaum, formes subst
du Imâ. dérivées de manere, on forma
mas, mes, mez, mex, meix, pièce
déterre, métairie, héritage des person-
nes de basse condition, de paysans,
hutte, habitation ; cfr. manoir part. pas.
n, 40, Roq. s. y. mas, et le latin de
la Loi salique in cujus pago manet
(parce que les colons habitaient la pro-
priété); mase, métairie; Imâ. mansa;
dér. maissaisre, masage, massaige,
hameau.
Manois y. mânes et II, 304.
Manre y. menre.
Mansion, mansinn y. manoir.
Mansuetudine n, 240, douceur,
mansuétude; manmetudo, inia; man-
snetome II, 241, ib. Cfr. ume, ter-
minaison.
Mansuetume y. mansuetudine.
Mant y. mander.
MantellI, 299. 360, manteau; de
manteUum, Mante est une apocope du
même mot.
Mantion y. manoir.
Manuer y. manger.
Maoïir y. magne.
Maqueriau, maquereau, homme qui
fait le métier de débaucher les filles ;
du bas -saxon maker, négociateur, de
maken, négocier, allmod. màkeln; cfr.
ahal. mahhari de mal^hôn, machinari,
huor-mahhariyhuormae?Mri, maquereau;
BMéA^maka, concerter une chose. Selon
R. Estienne , le mot maquereau dérive
du latin macula, tache, parce que les
maquereaux des comédies romaines
avaient un manteau tacheté, bariolé.
Pour soutenir cette étymologie, il fau-
drait avant tout prouver que les peuples
de la Gaule avaient conservé le souvenir
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MAE
iH
UAM
ie eefl iiiaq[U«eattx romaing, oe qui
n'est pas trop probable* L'opinion de
B* Sstienne ramènerait à la même
sororoe le maquereau dont il vient d'êtee
question, et son homonyme désignant
un poisson, car on dérive oe dernier
de moeuHa, d'oii maclereau^ puis ma^
quereauj i cause des taebes qu'il a sw
le dos* Les Allemands ont fait de ma'
queremu, Imâ. maquerellus, leur makrelef
norvégien, hollandais màkreel^ an^^s
maoktrélf dan. makrel. H, Chevalet se
trompe en prétendant le contraire.
Mar, mare II, 276 et Gloss. orell.
Marastre v. mère.
Karbve 1, 313. JI^28B, marbre; mar-
w<»";prov. marme, ital. marmo^ esp,
marmél, port, marmore; iB«r]^|*f]|,
marbrine I, 69^ 177. de marbre;
propr. mtrmorinus.
Marbria, marbriae v. marbre.
Mare 9 marée v. marche.
Marée v. marche.
Mareeant v. marchât.
Mareh v. mars.
Marehaandie v. marcbet.
Mia*ehaiider v. marchât
Marehandise v. marehet.
Marchant v. marchet.
Marehe,mareel,369, Umiie^fH)n-
tière, confins ; province frontière ; pays,
contrée entre deux états ou deux pro-
vinces ; Usière d'un bois ; Imâ. marca,
marcha, marehia; marc^ Biere^liierell
(mer»)m., signe, trace; mare (mars)
11,353, marc, poids; Imâ. marca, mar-
ctts; marehir, marcir, confiner, être
sur les frontières d'un pays, limi>
trophe; marelik^ mareis, marlds I,
232. II, 242, marquis, primitivement
gouverneur d'un pays frontière ; voisin ;
proche; Ima. marchio, marcheus, etc.;
fém. marebise II, 202; marcher
(BC), mark^ merker^ merehier,
merqaier^ marquer, désigner. Tous
CCS mots dérivent dugoth. fM4rA:a,ahalà
mareha, anglo-saxon meate, mërejton^
tière, allmâ. mark (neutre), signe^.«M.
marehon, «naii^ot, limiter, désigner, etc.
CÙL. Dief. a W. II, (^2 et suiv^ A la
même fSunille appartient notre Visrb^
mareheTi d'où l'on fit plus tard le subat.
marehe. On a cherché à dériver mar*
cher de l'aUenu imra^f obe^a^ oudu
celtique mareh, ib^; mais marcher n'est
pas un die nos p^ vieux. JB^ota, «til
ne peut par conséquent être rapporté
ni à l.'aUemand ni au celtique. Il y a
deux manièftes de a'epipUquer mmeh^rt
1) il a signifié^ dans le principe^ aller
de mmrobe en marche (Buteb. I, 433)^
c.-à-d. voyager d'un pays àrautxe>Qa
çiUer dans la marche (v. plus haut
marche), ou quelque chose de sem*
blable ; 2) il peut se rapporter à pmr^f
signe, trace, d'où l'on aurait la signi-
fication faire des pas. Cette supposi-
tion est soutenue par l'imp. mareoii
(P. d. B. V. 1083^)^ q^ suppose. un
verbe marcer, si, comme il le. paraît»
moâremt signifie fouler. Mareer est une
forme de l'Ile-de-Fraaee ^mMmarcher,
M.Chevaletdérivefnart^rdel'ancienal-
\çviAï\Àim*^biere»i Le^savantaphilolo-
guesderAUemagnelui seront sansdoute
très ^reconnaissants de la découverte
dece primitif allemand, car il avait jus-
qu'ici ^ohappéàtou^^sleursreeherches.
Mareheander v. marchât.
Marobeant v. marchet^.
Mareber v. marche.
Marebet,i«arUet9mai?eble,mar-
eie I, 124. 235. 294« H, &7, marché,
convention de prix d'une ohotte, com-
merce, marchandises, vivr^; faire
grant nmrche d« qqe,, la. donner «a
abondance ;de mereatm; «lareheaii^
mareeaMt l, 84 et contracté var"
ebant) markaiit9 marehaud; part
prés, de mereatare; mapebeandisey
marebaandie, marebimdise 1, 14$,
II, 88 j marchandise; marcbefuidery
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MAE'
285
MAE
ÛSteftaiider II, 299i Odmmeroer, AUvt
nmrblié; conclsr» un marché.
-Mârchie v. marohet.
Marehtr T. mairohtt.
' HsTohis, màrehise t. marche.
Marele y. marc^et.
Marcir y. marche.
Marcis y. marche.
MaHl y. miM;
Mare^ amas d^eau, étang; en oon-
coràanoe ayisc le néerlandais mêary
dont la signification est la même. Dér.
de maar, tnarawk, ihaerache, inersche^
anglo-saxon merse, danois murtk, d'oà
liotre ancien fbdiçaîs maresqs, marais,
dimi;n.maresqael9petitmarais. Qnant
àwaroisl, 290, mareis II, 1^7, ma-
rais, il peut également être formé de
pivtniBâh^ qnoiqne la dériyation du latin
mare, dans sa signification du mo-
yen-âge (y. DO, s. V.) soit aussi possible.
Cfr. Dief. G. W. II, 44. 45. Mai^-
eage, mairécage; maresebat, iniures-
6at marais, lieu marécageux, appar-
ticmnent à la même racine.
Mareid y. mare.
Marelle y. matras.
HvPtfmeKt y. roarrir.
Marenne y. ner II.
Marer. Je statue cet infinitif sur
les 9. pers. s. prés. ind. maire (ayeo
diphOiongaison), merre R. d. C. d. 0.
2544. Ben. y. 30196, les seules à ma
connaissance. La racine de ce yerbe
se trouye dans le latin mas^ mâle. Selon
Isidore (12, 1, It), ma« se disait, en
Bspagne, du bélier ou du bonc; de là
les mots, esp. marron, cat. marra, ocoi-
tanien marra ou marmouton, bélier;
d'oii port. #k»yar, frapper ayec les
conies (en parlant des boucs). Marra,
en esp. et en port., signifie également
marteau, et, dans ce sens, il a la même
origine. Gftr. esp. macho, honnme et
marteau. En pattant de ces points de
yue, on s'expliquer afaeilemont lei signi-
fications qu'a développées notre mater:
nayrer, attrister, égarer, troubler, tour-
menter — maîtriser^ domines^ réprimer.
Ainsi dans l'exemple: Quant plus me
maire s'amours «t point (Roniit. 899),
on yoit deux maiiières dont l'amour
fait sentir sa peine*, il maire, e.i^'à,
£i*appe «omme-ayec on martaau, f^it
une large et forte (mâU) blessure» et
il point, c.-à-d. il piqto^ il; enfonce
profondément son aigtiiHoo.
Mareseal y. maresohal.
Mareseauehie y. mareschal.
Maresehal) mareseal, maréohal,^
mot ayec deux significations usuelles,
mais n'ayant qu'une seule signification,
étymologique, celle de serviteur des
chevaux. En effet, le maretdM ne fut
d'abord qu'un simple domestique de Itk
maison de nos premiers rois» auquel
était confié le soin d'un certain nombre
de chevaux; plus tard il fut chargé
de ranger la cavalerie en bataille soua
les ordores du toneatable. Depuis, l'of-
fice de maréchal a toujours été en aug-*
mentant d'importance (y. DC. Mareseal-
eus). Mareachàl dérive de l'ahal. marah,
oheyal, nemlc (goth. skalks), serviteur.
De là maresehauehie, mareseau-
ehie, écurie, forge à'f errer les ohavoux.
Maresebauobie v. mareschaL
Maresqs v. mare.
Mares^el v. mare.
Mari, marid v. marit.
Mariage, marialfe y. maiit.
Marien v. matière.
Marier v. marit.
Mariment v. manir.
Marin, marine v. mer IL
Marhieaus v. mer II.
Marinel v. mer II4
Marir y. marrir.
Marit, marid, mari 1, 46* II, I98.
319, mari, homme marié; marUus;
marier I, 107, marier; maritmre; de
là mariagie, marfaige 1, 108. 163
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HAE
236
MAS
mariage; rompre mariage^ manquer à
la foi conjugale.
Markant v* marchet.
Mmrker t. marche.
Markiet t. marchet.
Harkis t. marche.
Marois v. mare.
Maronier» maroimier t. mer n.
Marrement t. marrir.
Marriment t. marrir.
Marrir, marir II, 347, s'égarer,
s'abuser, se méprendre; attrister, faire
de la peine, maltraiter, se chagriner,
s'affliger, se ficher, se brouiller, être
abattu; du goth. mar^'an^ fâcher, se
tromper, tromper; ahal. marr/cm, im-
pedire, scandalizare, irritum lacère.
Dér. mariment I, 381, marriment,
marement II, 209. 343, tristesse, af-
fliction, douleur, chagrin. Quoique le
passage de Vi à V» n'ait rien que de
fort naturel, je demanderai s'il ne se-
rait pas plus conrenable de rapporter
marement à marer. Comp. esmarrir,
esmarir, affliger, attrister, troubler,
gémir; pronom, s'étonner, être surpris,
appréhender, s^égarer.
Mars s. s. et p. r. de marc, poids,
T. marche.
Mars, mareh I, m, mars (mois);
Mars^ fis; mardi I, 119, mardi; Mor-
tes dies, Cfr. dis.
Marte] II, 385, marteau; de mar^
tult48.
Martir, martire t. martyr.
Martirie, martirier v. martyr.
Martre I, 83, marte, martre; de
martes Martial 10, 37, 18; esp., port,
marta, prov. mart, ital., se réunissant
à la forme française avec r, martora,
allemand marder.
Martre, martyr y. martyr.
Martresse v. martyr.
Martre, martir, martre I, 190.
212. 265, martyr; martyr (fidçrvQ);
fém. martresse Enf. Haymon 808;
martyre, martire, martirie 1, 169.
216. 409, martyre, tourment, supplice,
carnage; martpritm {jidçivvQiov) ; de
là miurtyrer, martirier, faire mou-
rir, condamner au supplice, martyriser.
Martyre t. martyr.
Mas T. manoir.
Masage t. manoir.
Maseber, masquer II, 123, mâ-
cher; de mastieare. La forme masquer
rappelle celle de notre substantif mas-
que y Imâ, masca, sorcière et mas-
que; que M. J. Grimm, Mythologie
p. 1036, rapporte également à masH-
eare^ parce que les sorcières mangent
les enfants. Cfr. manducus^ grand
mangeur, dans Plante, masque hideux.
On a dériyé aussi masque de l'ahaL
maseâf réseau, allmod. masche^ maille,
et ce masca vient, dit -on, de moM,
tache, marque. Quoiqu'on ait pour
soutenir cette dérivation le passage de
Pline XII, 24: persona adjicitur capiti
desusye reticnlus; elle me paraît bien
moins significative que la première.
Un composé de masca, est talamasea:
delusio imag^inaria talemasca Vêtus
Oloss, M8.; nec larvasdaemonum,quas
vulgo talamascas dicunt; talamascae
litterae, pro occultis; v. DG. s. y. On
regarde ce composé comme étant d'ori-
gine allemande; alors le premier mem-
bre de la composition doit être dal^
talf enfoncement, creux; mais le celti-
que a aussi un to/, qui signifie front,
et je ne sais si l'on ne doit pas donner
la préférence à ce dernier. La preuve
qu'on fournit de l'origine allemande de
talamasca,c.-à-d.qu'il se montre d'abord
en Allemagne, n'est pas une raison pé-
remptoire, puisque, même dans les mots
allemands, toi n'est pas-toujours alle-
mand. Cfr. Mone, gallische Sprache
p. 104, s. V. N'importe, de talamasea
dér .l'ancien français talemasebe, tal-
masehe, masque, déguisement; vb.
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MAS
237
MAT
entalemaschier, entalmaseber, dé-
figurer, altérer. — A considérer les
formes ital. maschera, esp. port., mas-
cara, piemontaîs mascra, masque (de
maaea, avec r intercalaire pour renfor-
cer la forme, mascra, puis, par exten-
sion, intercalation de a ou e; cfr. ital.
tartaruga de tartuga), et port mascara,
tache noire, yb. mascarar, noircir, ta-
cher, souiller, prov. mascarar ; on devra,
avec Baynouard, rapporter à la même
racine ces dernières formes et notre
tnâehurert autrefois masehurer^ mas-
Curer 9 tacher, souiller: Car il estoit
d'une herbe noircis et mascures (Ch.
d'Antiocbe I, 42, v. 570). — TcUamasea
a donné lieu à M. Sachs (Beitrage zur
Sprach- und Alterthumsfor8chungI,64)
de dériver, en rejetant le radical, masea
de teleamaf par Tintermédiaire d'une
nouvelle formation talasmiea ou TsXsa-
fÂtxtx; puis pour les formes ital., esp.,
port., piem., il admet une extension
des tnasca, fiaaxaçifjLata, Quel que
soit mon respect pour les profondes
recherches de ce savant, je ne saurais
admettre deux procédés si différents,
je dirai même si violents, que ceux in-
diqués, pour la formation d'un seul et
même mot. Mais M. Sachs a raison de
rejeter l'origine que donne Saumaise à
masea, c.-à-d. fidaxa.
Maseburer t. mascher.
Masele,lliasle, et, par assimilation,
malle I, 354, mâle; masculin; maS"
culus; meslin II, 27, mâle, viril,
courageux, brave, vaillant, intrépide;
fnaseuUnuê, Pour la forme cfr. mesler.
De mâlâf dér. nudart, mâle des canes
sauvages.
Masearer v. mascher.
Mase y. manoir.
Masle y. mascle.
Masque y. mascher.
Masqner v. mascher.
Massaigre v. manoir.
Masse I, 290. n, 228, masse, quan-
tité; de massa; de là amasser I, 327,
amasser, ramasser, rassembler, réunir;
amassée 1, 240, rassemblement ; amas-
seiz, amas; amasseres, amasseor,
celui qui amasse des richesses, avare ;
comp. ramasser.
Massele v. maissele.
Mast, maz, mât; de l'ahal. mast,
ancien norois fiMstr, anglo-saxon mastf
anglais, suédois, danois, mast.
Mastin v. manoir.
Mastrier v. maïstre.
Mat, triste, abattu, faible; abrévia-
tion de la formule du jeu des échecs :
eel^ee et mat, du persan seJiaeh mat,
le roi est mort. De là mater, matlr,
affaiblir, fatiguer, abattre, vaincre,
dompter, réduire à l'extrémité, tuer,
humilier, causer du chagrin; être mat,
aux échecs; prov., port., esp. matar,
ital. mattare; amatir, mêmes signifi-
cations que mater; mais je ne connais
pas d'exemples oil amatir se rapporte
à la première conjugaison.
Mater v. mat.
Materas y. matras.
Matere v. matière.
Matière, matere, matiré I, 250.
n, 173. 390, matière, sujet; matériaux
pour bâtir; materia; mairien^ marien
Q. L. d. R. IV, 366 , merrain, bois de
charpente; materiamenf lat. materia,
y. DC. s. V., prov. mairam.
Matin, matinée v. main II.
Matines, matinnes v. main II.
Matinet, matinnet v. main II.
Matir v. mat.
Matire v. matière.
Matras, materas, trait, javelot;
matrasser, écraser, meurtrir, assom-
mer; du latin des Gaules matara, ma
taris ou materis^ qui, d'après tous les
rapports, sont d'origine celtique, mais
dont on n'a pu jusquHci retrouver la
racine. Cette racine exprimait l'idée
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HAT
ne
Mei
de lancer (efr.ranoîen galloi» methred,
jaculator), et c'est avec raison qn^on
hii rapporte le jeu de marelle, me-
Telle Ch. d. s. n, 141, dans la bssse
kthiité wmdrêUumf mmdrellay pour mm-
terulumf matêrula, nuUereUa; quoique
Ton n'ait pas appuyé «ette Uaison sur
ridée de lancer, mais sur des hypo-
thèses sans fond. Y. Ménage o. r> ma-
relle. Une nouvelle preuve de la ju-
stesse de cette dérivation, c'est que
merellây aussi meresle, signifiait en
même temps coup de poing. Le me-
rel, d'où niM^aas, mereausllr 230.
est l'espèce de pion ou jeton dont on
se sert au jeu de la marelle. La ma-
féUe des «nfftnts, où ils marchent à
cloche - pied, et poussent, laneent^ une
espèce de palet avec le pied, donne
encore de la consistance à ce que je
viens de dire et prouve l'ancienneté
de la marelle; .car l'origine de presque
tous les jeux de l'enfance se perd dans
la nuit des temps. M. Dîef. Celt. I, 76
admet l'idée primitive de tranchant,
blessure.
Matrasser v. matras.
Mattre v. mètre.
Mau V. mal.
Maubaillir v. bail.
Manhlen v. bien.
Maudire v. dire.
Maudre v. moldre.
Maufafre v. faire.
Maufey maufet v. faire.
Maugre v. gre et II, ^57.
Maumenet v. mener.
Haumetre v. mètre.
Mattr, plus grand v. magne.
Matlr, mettr^ mûr; sage, prudent,
consommé ; maturua; mattrteit^mailr-
ted, meilrtet I, 392, maturité; réfle-
xion, sagesse; maturita»,
Maure, maurre v. moldre.
Maiirted, mattrteit v. maûr.
Mautalent^ matttalenti v. talent.
Ma«tétT..'mài.. , . <
Mautelant v. talent,
Mamtolu v. toldre.
Maatralter v. traiter.
Maayais, MiauTes v. malvais.
Maayeisin v. voisin.
MauYoillaiit v. voloir.
Mas V. mast.
Maselin v. madré.
Mazre v. madre^
Me pron. posa, fénu, picard pour ma,
V. mes III.
Me proBw pets.rég. 1, 121. 123, me,
moi; de mtf; d'où encore, avQC diph-
thongaison» moi, mei, mai I, 121.
123-6, moi.
Meaadres v. mialdres.
MeauS v. mialdïes.
MeiA V. mialdres.
Mee 1. p. s. prés. ii^d. de mètre
I, 216.
MeeMne v. meie IL
Medeciner v. meiè U.
Medieine, medieiner v. meie IL
Méditation 1, 142, méditation ;m«-
ditatio,
Medlee v. mesler. /
Medler v. mesler.
Medniee v. manoir.
Meesme v. meîsme.
Megreee v. magre.
Mebaingner v. mahain.
Mehain, meliaiiig v* mi&haiju
MehaigBOr v. oii^ain.. .
Mei, moi V. me. / ,
Mei pron. pos. pi. g. m.,, t. mes III.
Meidi v. dis et cfr. meie L
Meidnee v. manoir.
M^dre v. mialdres.
I. Meie, mie, mi (v. I, 118. II,
359 en composition avec /wr. et «j», où
il faut lire l'adjectif meif mi,.sm Heu
de : le substantif mei, mi), mi,< demi,
au milieu, mitoyen; de 'iméii^i ,'Dér.
moien, moyen, meien, mo/eo^ mi-
toyen, médiateur^ entremeUextrf de
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MET
289
M£I
medifimu^; d'oà moieiiner^ maien-
neor, moyennenr, médiateur; moi»
tiet, meited, moitié, maitld^tnioltié ;
de medietaa; yb. moitier,; porte^er
par moitié; d'où ]ii4dtoier9 melteler,
moitaier, notre métayer,. c^-àr^L qui
partage les fruits à moitié avec le pos-
sesseur; associé; de là notre métairie.
Selon M. Génin, «nt^est par abrâria-
tion, lOUy comme parlent les gens doctes,
par apocope pour milieu ''. Je puis
dtmQec.à M« iGénia Jftipleipe certiinde
qa^ilae trompe; les gens doctes disent:
milieu est un composé 4e mis= médius
et de Ueut=f9lo&ue»
n. Mde, mie I, 49. 2;69, médAcin;
de medicus. A côté de ces formes, on
trouve mire I, d45. II, 912 dans le
même sens, d'où ley^rbe mirer^ trai-
ter, donner des remèdes, gnéôr» Mire
dérive de medicariu»^ extenâon 4©JCQe-
dicua : meire^ puiif»tirtf,«omm6leprpuve
la forme suivante: Mais neis enla grant
enfermeted ne volt nostre Beignur re-
querre, mais aa miries se tin^ e ep els
out fiance (Q. L-d* E.III, 3iQ4). Me-
di^ne, mezine, mecldne, Hdedne
I, 163. 167. 378. II, 383, médecine,
remède; art de la médicine; m^W^;
4foù me4ieiiier, medeeinerJ, 234.
II,37S, médeciner, médLcamenter,p{^-
ser^ traiter, guérir.
III. Meie, moie, notoe» mieue,
jBliLe If t^d. 140, mienuA. La forme
mteMtf s'explique très^facile«iei»t«ovux^
formée du masc. latin meus^ avec diph-
thongaison régulière de Ve [pr^KV, içieus
(m.), mieua (f.)], et mme n'^i^est
qu'une variante. La dilEérenoei ,qi^'il y
a entre (mieus) mief4e et mesy m^ (prov.
mieus, mia, et masy ma), reposa sur la
place de Taccent: dans le premiei? cas
méuBj méa; daQ9 l^.a^fiond meÛ9y ft^d.
Maisiil n'icstpas avisai ais^ de se xmdvfi
Qompte de meie, moie. En a4m^(tfmt
moi€im4nia=*méaj il s'e^Uqiierait. Ce-
pendant meiSy qu'on ne peut séparer
de moie^ ne saurait avoir la même ori-
gine, à moins d'admettre i^ne incor'-
rection^ Il y a une dérivation plus
sûre de meie, moiey c*est de les rap-
porter aux masc. mei, mi plur. suj^
Dans les subst. et lâa.adj.y. le sujet
plur. représente toujours le radies^ pur ;
le 8 de mes, mis faisant obstacle .pour
former un fém., on regarda en rce^cas
le plur. sujet comme r^résentfUït aussi
le radical. Meie bourguignon est.ex$^te-
ment le fém. de mei; quant .an .pômrd
moie, Vi picard passant facilement à
l'o», et l'analogie de mi, moi pron.pers.
aidant, on forma le fém. m(H0 4'un
masc. hypothétique moi, : ,
Meie 9 meule v. moie.
Meien v. meie I. ,
Meienuit v. nuit et cfz4.meie I.
Meignee v. manoir.
Meilhor v. mialdres,
Melllee jï, mesler.
JHeiUer ir. meskr. .
Meilleur V. mialdres.
Meillor^ meillur v. mialdres.
Meillorer v, mialdres.
Meilz V. mialdres., ,
Meime v. meïsme.
Meindre, demeurer v. vifupM>ir«
Meindref moindre v. mtenire.
Mc^Uffier V. ,mja^ger. , .
Moins V. menre.
Meinsnet v. naistre.
Meint I, 178 ^t s, t, nwiçit, . ,
Meintenir v. tenir.
Meir v, mw H.
MJeirO; V. mère.
Mois V. mois.
Mois conj. V. mais.
Meïsme, misme^mime, moieme,
meime, meesme, menune I, 179 et
awv,, n^ême. Suivant M. Génin (Var.
p. 103), meisme vient. -det.ritlU.. mi^der
aim<K C'est une mftniène £ostleon^»o4^
de se tirer d'affaire, paxce qu'un phi-
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M£î
240
MËK
lologue français n'est pas obligé à re-
chercher les origines des mots d'une
autre langue. Par malheur meùme ne
vient pas plus de medeêimo^ que mede-
8imo de iMùme; mais tous deux ont
une origine commune indiquée I, 179.
Meismement t. magne.
Meisnee t. manoir.
Melsnie t. manoir.
Mcison T. manoir.
Meistre v. maïstre.
Meistrie ▼. mustre.
Meited t. meie.
Meiteier v. meie.
Meix T. manoir.
Hel T. mieL
Meliorer v. mialdres.
Mellee v. meslee.
MeUer y. mesler.
Melesme y. mialdres.
Mellour r. mialdres.
Melx, melz t. mialdres.
Membre 1, 190, membre; membnm;
yb. comp. demenbrer, démembrer,
desmenbrer, desmembrer I, 107.
180, démembrer, écarteler, mettre en
pièces, démolir; d'où par le part. prés,
desmembranceydémembrementjaction
de démembrer, écarteler, couper.
Membre y. membrer.
Membreit y. membrer.
Membrer, menbrer, manbrer,
rappeler à sa mémoire, se ressouyenir ;
de memorare; de là aussi Tadjectif
membreit, membre, menbré, man-
bré I, 166. 333, prudent, bien ayisé,
renommé; 8ubst.membranee,souyenir,
souyenance; remembrer, remenbrer,
ramembrerl, 124. 181, remémorer,
se rappeler, se souvenir, se ressouvenir;
remembranee II, 2, ramembranee
I, 75y méneire, souvenance, commémo-
ration, ressouyenir; remembrament,
remembrement, ressouvenir. Me-
morie,memoire,memore, mimoire
I, 104. II, 166. 173, mémoire (propr.
et %.); sentiment, sens, esprit, de
memoria.
Memme v. meisme.
Mémoire v. membrer.
Memore v. membrer.
Memorie v. membrer.
Men r. s. du pron. pos. mis, v.
mes in.
Men (le), mien; forme men, mon,
employée avec l'article. V. mes m.
et mien.
Menaee, menaebe, manaebe, me-
nace; de minaeiae (dans Plante) pour
mime; de là menaeer, menasierl,
232, menaelder, manaeer I, 344,
manaeber n, 262, menacer, goor-
mander.
Menaeer v. menace.
Menaebe v. menace.
Menaelder v. menace.
Menaide v. manaider.
Menaie v. manaider.
Menandie v. manoir.
Menantie v. manoir.
Menasier v. menace.
Menbré, menbrer v. membrer.
Mené l. p. s. prés. ind. de mentir,
I, 216.
Mençonge v. mentir.
Mendie, d'abord s. s. et p. r. men-
dis, puis forme constante : mendiant,
pauvre, mi8érable,yil, trompeur, fourbe;
prov. mendie, ital. mendico, esp., port
mendigo; de mendieus; mendistiet,
mendisted I, 191, mendicité; meruU'
citas.
Mendis v. mendie.
Mendisted v. mendie.
Mendistiet v. mendie.
Mendre v. menre.
Meneor v. mener.
Mener I, 70, 3. pers. s. prés. ind.
maint 136, moinet I, 183, puis
maine II, 371, 3. pers. pi. mainent,
moinent, I, 366, prés. subj. moigne
I, 284, maine II ^ 339, conduire,
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MEN
241
MEir
mener, emmener; régir, gouverner; de
minaref Btimuler par des menaces ou
d'autres moyens, puis arec le sens de
ducere, deducere, au lieu du latin classi-
que minari (DC. s. y. mînare). N^estre
pas mené à qqe. II, 93, n'être pas réduit
au point de ... ; mener à pis^ mener son
ençiny mener joief dolor,etG, Subst.me-
nereS) meneor, meneur, conducteur.
Cfr.Ra7n.L.R.menaire.Comp.|amener9
amenierl, 176. 135, amener, guider,
conduire(f ormes amaint, amainej amoine,
ameinnent I, 175. 177. H, 64. 106;
amoneie part. pas. II, 71) ; subst. ame-
née) action de conduire, entrée solen-
nelle ; de là amenagre, voiture, action
d'amener, sorte de service dû au seig-
neur par le vassal ; ramener, reme-
ner I, 160. II, 84. 304, ramener, re-
mener, reconduire; — enmener II,
288 ; mais il se trouve le plus souvent
séparé: en . . , mener I, 268, en, con-
servant sa signiâcation adverbiale pri-
mitive; — démener I, 309. n, 316.
mener, conduire, guider , agiter, se-
couer, produire, manifester, faire écla-
ter, tenir, traiter, en user, tourmenter;
se démener II, 22; — malmener,
maumener, maltraiter, tourmenter,
conduire mal, insulter, injurier; per-
mener I, 332, mener, conduire. Notre
substantif i»tn«, air, manière^ est de la
même racine, et il s'est sans doute dît
d'abord de la tenue extérieure. Cir. pro v.
mena, manière,façon, qualité;vb. menar.
Meneres v, mener.
Menestler v. mestier.
Menestrales v. mestier.
' Ménestrel v. mestier.
Menestreus v. mestier.
Menestrier v. mestier.
Meneur v. menre.
Mengrler v. manger.
Me^jier v. manger.
Mei^nst de menjuer, manger.
Mennlere v. main. |
Burgny, langae d'oïl, Glossaire, m. Éd,
Mennoir v. manoir.
Menoie v. monoie.
Menois v. mânes et II, 304.
Mener, meneur v. meure.
Menre, manre,mendre, meindre,
mener, meneur, meneur, menuri,
104 et suiv., moindre, plus petit, infé-
rieur; minor ; meindre d^aage, mineur ; de
là amanrir, amenrir 1, 53, amoindrir,
diminuer; cfr. dans le Dig. minoro;
moens, meins, mains, moins II,
306; à tôt le mains ÎI y 306, tout au
moins; mermel, 106, petit, moindre;
pour la forme cfr. arme de anima ; de
là mermer I, 106, diminuer, décroî-
tre, amoindrir ; comp. amermer, di-
minuer, affaiblir. Cfr. Rayn. L. R. IV,
198. 9 et ajoutez aux formes citées
Tesp. merma, diminution, ital. mar-
maglia, gens de rien, français mar-
maille; dans le patois de Côme mar-
mêl, petit doigt.
Mensonge v. mentir.
Menteires v. mentir.
Menteirre v. monter.
Menteor v. mentir.
Menter, faire ressouvenir ; de mens.
On trouve t. Il, p. 15, 1. 5 un exemple
de ce verbe. C'est par erreur qu'il a
été placé là; je prie le lecteur de vou-
loir bien le retrancher. Comp. demen-
ter, desmenter, plaindre, lamenter,
gémir, se démener comme un insensé,
tourmenter; il s'employait ordinaire-
ment comme verbe réfléchi. De mente
habere, ad mentem habere, on forma
mentevoir, mentolvre, menteirre,
amentevoir, amentiveir, amen-
teivre, amentoivre d'oii ramente-
TOir, etc., t. II, p. 12 et suiv., rap-
peler à la mémoire, faire ressouvenir ;
de là ramenterres, ramenteor,
celui qui donne un avis, qui fait ressou-
venir. Cfr. Rayn.L. R. I V,203 mentaure.
MenteTOir v. menter.
Mentierres v. mentir.
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MEK
242
MSR
Mention I, 48, mention; menUo,
Cfr. menter.
Mentir, mentir, faillir, manquer;
subst. mentierres, menteires, men-
teor I, 77, menteur; de mentiri. Ne
mentir de mot II, 146. Menzong^e I,
390, mensonge, meneunge, men-
çongre,mençongrnen,269. 286. 382,
mensonge; de mentitio (en prov. men-
tizoRayn. L.R.IV, 205), avec une ter-
minaison formée d'après le synonyme
chalonge, comme le dit M. DIez2, 245.
Ce mot était autrefois fém., v. Dol.
p. 273, 274, Chast. HI, 145, M.d.F.
fabl. p. 262, etc. Comp. desmentir,
démentir, donner un démenti, contre-
dire,fausser; desmentement, démenti.
Mentoivre y. menter.
Menton, mentun I, 128. 194. IT,
121, menton; prOY. menton, mento,
ital. mento; de mentum.
Mena y. menut.
Menuement y. menut.
Menuisier y. menut.
Mennit y. menut.
Menor y. meure.
Menusier y. menut.
Menât, menuit,menull, 230. 366,
menu, petit, mince, fin; souvent em-
ployé dans la locution menut et souvent
I, 387 pour ajouter à l'idée de quan-
tité, rapidité, fréquence; du reste, me-
nut à lui seul a quelquefois cette si-
gnification; menuement, en menu,
souvent. Menut de minutus, d*où me-
nusier,menuisier(=minutiare),amo-
îndrir, diminuer, subdiviser, couper;
eomp.amenuiser,amenaisierII, 361,
amoindrir, diminuer, morceler, réduire;
8^ amenuiser, se faire petit, s'amoindrir,
se rabaisser; d'oti amenuissementll,
360, diminution, réduction, amoindris-
sement. Notre subst. menuisier vient
de menuisier, amoindrir.
Menzonge v. mentir.
Meour v. magne.
I. Mer, mier II, 240, pur, vrai,fin;
ordinairement en composition avec or:
ormier, ormerl, 291, i. e. or pur.
Dér. de merus. De là esmerer (==ei-
merare), affiner, épurer, polir.
II.Mer,meir,mierI, 263. n, 142.
382, mer; mare; marine, mer, bord
de la mer, plage; v. DC. marina; ma-
rin, de mer, marin; marinus; d'où
marinel, s. s. et p. r. marineans,
marin, marinier ; — maronier, ma-
ronnier II, 387. A. et A. 2625. 7, ma-
rinier, matelot, batelier; pirate, cor-
saire, pour marinier avec le change-
ment fréquent de 1'» en o? prov. ma-
rinier, ital. mariniero; ou bien dér.
directement de mare par l'intermédiaire
du subst. maron ? qui doit avoir eu une
signification autre que celle indiquée
par Roquefort sans preuve aucune. Ma-
renne, terre sur le bord de la mer;
de maritima. Comp. oitremer 1, 153,
outre-mer ; oitremarin, outre-marin,
d'outre-mer. Variantes d'oltre v. s. t.
Mère v. marche.
Mereli v. marche.
Merehi v. mercit.
Merehiable, merehiablement v.
mercit.
Merehier, marquer Y. marche.
Mereliier, crier merci v. mercit.
Merei v. mercit.
Mereiable, mereiablement v.
mercit.
Mereiaule v. mercit.
Mercier v. mercit.
Mercit, merci, mercM n, 234.
345. 355, merci, grâce, miséricorde,
pardon, pitié, conipassion; àernerees,
qui dès les premiers temps du moyen-
âge avait pris la signification indiquée ;
rendre mercif remercier, rendre grâces;
erier, prier merei, demander grâce, par-
don, implorer miséricorde, s'avouer
vaincu, coupable ; trouver merdy trou-
ver grâce; la vostre merci ^ sauf votre
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MER
243
MEU
grâce ou votre respect, révérence parler .
Delà mercier, merehier, crier merci,
supplier, rendre grâces, remercier, re-
cevoir à merci, faire grâce ; de là re-
mercier; amercier, remercier, rendre
grâces. MerciaMe,mercliiable, mer-
Ciaule, bon, miséricordieux, compa-
ti8sant;mericablement^ercliiaMe-
ment I, 292, avec pitié, compassion,
sensibilité^ en suppliant.
Mère, meire, mierell, 167, mère ;
prov. maire, ital. , esp. , port, madré ;
mater; marastrc II, 239, marâtre,
belle-mère; matraster. Les mots avec
cette terminaison aster: parastre, JUia-
être , frer astre , sorastre , qui , dans le
principe, ne désignaient que la parenté,
l'alliance, prirent peu à peu une signi-
fication péjorative, et par opposition à
la méchante marâtre, on donna hypo-
coristiquement à la bonne marâtre le
nom de belle mère, c.-à-d. dans le sens
primitif de bellus, cher, chère mère,
et ainsi des autres.
Mereau, mereaus v. matras.
Merci, merelle v. matras.
Meresle v. matras.
Meriaus v. matras.
Merir I, 74, reconnaître, payer, ré-
compenser de, rendre la pareille ; de
mereriy merere (v. DC. s. v.). Bietce le
vos mire. Dieu vous le rende, vous en
récompense. Proprement il faudrait
miere, dans cette formule (cfr. subj.
fiere 1, 337), mais l'usage fréquent qu'on
en faisait aura occasionné la suppres-
sion de la diphthongue. Merir, comme
de très-bonne heure dans le latin, gou-
verne le datif de la personne et l'accu-
satif de la chose : Si lor mirerai cest
travail, Ben. v. 9713. Gentilz Dame,
Dieux le vos mire, R. d. C.d.C.v.6749.
Mérite I, 103. 124. II, 131.205.365.
mérite, récompense, bienfait, bonté,
grâce; meritum. Mérite, prov. merit,
mérite, esp., ital., port, merito, était
plus souvent du genre féminin que mas-
culin. De meritare, vient mériter, mé-
riter, récompenser, rendre un bienfait.
Mérite, mériter v. merir.
Mericer v. marche.
Merme, mermer v. menre.
Merquier v. marche.
Merre v. marer.
Mers s. s. et p. r.de merc, v. marche.
Meryaumeiit v. merveille.
MerYCillaMe v. merveille.
Merreillance v. merveille.
Merreille, merroille, merrille,
merveille ; du pluriel mirabUia, choses
merveilleuses. ilf<?ri;ft7^ s'employait ab-
solument dans le sens de à merveille,
d'une manière merveilleuse I, 331. 59.
83, quoiqu'on trouve aussi à merveille
I, 265. II, 71; et, dans les deux cas,
merveille est, pour l'ordinaire, au plu-
riel. Se donner ou avoir merveilles,
s'étonner, être surpris ; estre merveille
I, 155. 215, ih.; faire merveilles I, 59,
ib. De la mcrYciller, merYoiller,
merreilher, merriUer II, 337. 888.
surprendre, étonner, être surpris; ad-
mirer, émerveiller, éblouir; comp. es-
merreiller, esmerriller 1, 193. 196.
366, émerveiller, être surpris, admirer ;
d'oii esmerrillemeiit 1, 213. M. s. J.
478, action de s'émerveiller, admira-
tion; merreillos, merrilhos, mer-
Yilions, merYcillos, merYcilIous,
merYoillos, merYCilleus II, 319,
étonné, surpris, merveilleux; hautain,
fier, insolent ; estre mervUlous de qqch,
1,267; adv. merYillosement, mcr-
Yeillosemeiit,merYaument,merveil-
leusement, d'une manière merveilleuse;
— merYeillaMe,merYoil1aMe, éton-
nant, surprenant, admirable. Cfr. mirer.
MerYCilIer, merYcilher v. mer-
veille.
MerYCilleus v. merveille.
MerYCillos, merYCilloscmciit v.
merveille.
10*
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MÊR
iu
MÊ&
Merreillons r. merreille.
Merreillas v. maryellle.
Merrilhos r. merveille.
Merriller y. merveille.
MerYillous t. merveille.
MerYOillable v. merveille.
MerToilie^merToiller t. merveille.
Merroillos y. merveille.
I. Mesl, 96. II, 303, forme invariable,
mets, plat; ital. tneaso; de missum;
comp. entremes I, 163, entremets.
L'orthographe constante mesy très-rare-
ment mas à la rime, et pins encore
l'italien mesêo , prouvent que M. Diez
et ceux qui Tout imité, ont eu tort
de rapporter mes au goth. matSy abal.
maz, aliment. Le t de la forme mo-
derne a été introduit plus tard, sans
doute pour rapprocher mes du verbe
mettre f lorsque Ton ne comprit plus
Tancienne orthographe fort correcte.
Cfr. mettre part, passé.
n. Mes 9 messager; demissus (mit-
tere); d'où mesage, message, me-
saige, message et messager G. d.Y. 76.
1283.1155.3411. 0.d.D.3548;etdlci
messagier, mesaigler, mesagier,
messager, qui, dès le milieu du XIII®
siècle, avait fini par remplacer presque
exclusivement mesage dans sa 2® signi-
fication; messagerie 9 message, mis-
sion, commission. Cfr. mètre part, passé,
m. Mes 1, 139 pron. pos. 1. pers. suj.
s., rég. pi. m., s. et r. f. pi. mon, mes;
ainsi de9nw«etpour meos, meas; mon
r. s. m., mon; meum; ma^ mai 9 s. et
r. f. s., ma; mea; mei s. pi. m., mes;
met; quant à moi, c'est sans doute
une forme faite d'après le latin tui,
sui; mei ne permettant aucune autre
forme que mei en Bourgogne^ et sui,
tui y étant en usage. L*e muet picard
valant l'a primitif bourguignon et non
pas notre e muet, partout où e est
primitif en Bourgogne, il est remplacé,
dans le picard, par t (I, 123); de là
les formes picardes mis 9 me 9 équiva-
lentes de mesj ma; et mi pour meij
avec une forte contraction, men de
meum arec rejet de Vu; u pour en
Normandie, d'où mon pour mon, aoglo-
normand mouil.
Mes adv. et conj., v. venir.
Mes V. manoir.
Mes 9 me les I, 134.
Mesage 9 mesagier v. mes II.
Mesaige9 mesaigier v. mes II.
Mesaise v. aise.
Mesaisie v. aise.
Mesaler v. aler.
Mesavenir v. venir.
Mesaventiire v. venir.
Meseaver v. meschief.
Mesebaanee v. chaor.
Mesebeanee v. chaor.
Meselieoir v. chaor.
Meseberer v. meschief.
Mesebief 9 meseief 9 s. s. et p. r.
meseliies9 meseies9 de la particule
mes et de ehief^=seaput , ainsi propre-
ment issue malheureuse : malhear, mé-
saventure ; vb. mesebeyer9 meseaver,
essuyer un malheur, échouer dans un
projet, perdre, avoir de la mauvaise
fortune: Mais no crestientes durement
meaeava (Ch. d'Ant. I, p. 40). Dans
une note sur ce vers, M. P. Paris con-
fond, comme cela est arrivé le plus
souvent , meseheoir et mesehaveTf qu'il
rapporte bien fautivement avec DC à
la 3® conj. mesa^voir, mesehevoir, DC.
s. V. mescadere.
Mesehies v. meschief.
Meseliieii9 meskin, mesein (mes-
qilill)9 pauvre, misérable, chétif; fai-
ble, délicat; de l'arabe meslnn^ pauvre,
misérable, comme l'indique Raynouard,
qui écrit mezquin, au lieu de meskîn.
De la signification faible, délicat, on
dériva le substantif meseliin9 me8eiD9
mes]dn9 jeune homme; mesebine,
meseiney meskine II, 191, 352.369,
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MES
245
MES
jeue fille, demoiselle. Meschin et m«-
sehine dévoloppèrent aussi les signi-
fications yalety servante, domestique,
maîtresse, concubine; tnesehine de me-
aHer, comme femme de meatier, fille
publique. Enfin mesehine se prit pour
enfant du sexe féminin. De là mes*
einagre, mesehinagre , fleryice, con-
dition de celui qui sert.
Meschinage t. meschin.
Mesçhine t. mescliin.
Meseief , mescies t. meschief.
Mesein, meseinagre v. mescMn.
Meseine v. meschin.
Meseonoistre t. conostre.
Mesconter y. conter.
Mesereanee v. croire.
Mesereant part. prés, demescroire.
Meserea, mesereuz y. croire.
Meseroire v. croire.
Mesdire y. dire.
Mesdisant y. dire.
Meseaus v. mesel.
Mesel(meseaus9mesiaas)II, 170,
fém. mesele, lépreux, ladre; mesei-
lerie^ léproserie et lèpre (y. Roq. s.
y.); de miseUus. DC. miselli.
Mesele v. meseL
Mesellerie v. meseL
Meserrer y. erre.
Mesestanee y. steir.
Mesfait, mesfet v. faire.
Mesgnee v. manoir.
Meshoi n, 297.
Mesiaus y. mesel.
Mesire y. sendra.
Meskeanee y. chaor.
McskJiiy meskine v. mescbin.
Meslee y. mesler.
Mesler, iiiedler,metler, meiUer,
mellerl, 264. 268. U, ei. dl9, mêler,
brouiller, mettre en confusion, mettre
mal ensemble, se disputer, en yenir
aux maius; Imâ. miseulare, de miscere;
tôt mesle mesle II, 257, tout pêle-
mêle ; dans Ben. II, 4433 on lit mesle
pesie; subst. meslee, medlee, meil-
166, m6lle6 I, 79. 136. Il, 242, foule,
troupe, multitude, querelle, dispute,
combat; dér. m6sli6US, querelleur,
brouillon; et entre autres encore notre
mélange, qui resta longtemps féminin,
ayeo la même suffixe que louangCy etc. ;
comp.eiltr6m6ller II, 384, entremêler .
M6sli6iis y. mesler.
Meslin y. mascle.
Mesn6 y. manoir.
Mesoaiiymesouaii v. an et II, 275.
Mesonete v. manoir.
M6sparler y. parole.
M6Sprendr6 y. prendre.
Mesprisement y. preis.
Mesprisier v. preis.
Mesprison y. prendre.
Mesprisnre v. prendre.
Mesproison v. prendre.
Message y. mes II.
Messagerie y. mes II.
Messagier v. mes II.
Messe^ messe ; de missa est se. con-
cio. V. DC. s. y. missa.
Messerrir y. serf.
Messire y. sendra.
Mestier, menestier, mestir II,
59. 335, métier, office, emploi, mini-
stère, besoin, service, usage, utilité;
proy. menestier, mestier; de miniete"
rium, y. DC. s. y. ; eetre et avoir mestier
1, 258, b, et d'autres exemples I, 112.
195. 215. 232. 238.242. 250.253. 258.
263. 271. 286. 327. 380. 397, etc.; n*i
a mestier, il est inutile, il ne sert
de rien; le mestier Dieu ou le saint
mestier I, 375, service de Dieu, saint
ministère, messe, cérémonie; — delà
ménestrel, menestreus II, 1 08, plus
tard menestrier, Imâ. ministerialis,bom-
me attaché au service de qqn. , servi-
teur de la maison , puis ouvrier, arti-
san, chanteur, joueur d'instruments:
Dous demeiseles menestrales vindrent
devant le rei Salomun, Q. L. d. E. ni^
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MES
246
MIA
285 (tune Yenemnt duae mulieres me^
retriees ad regem . . .).
Mestir v. mestier.
Mestraire v. traire.
Mestre^ mettre y. mètre.
Mestre, maître v. maïstre.
Mestreier t. maïstre.
Mestrie y. maïstre.
Mestrise v. maïstre.
Mestroier v. maïstre.
Mesurel, 73.194. 293,mesure, mo-
dération, raison, sagesse, règle; de
mensura; mesurer, mesurier 1, 293,
II, 42, mesurer, régler, comp. ame-
Surer n, 268, régler avec mesure,
proportionner, être plein de mesure,
être prudent , adoucir ; du part, passé
Tady. amesureement , raisonnable-
ment, modérément, convenablement;
— desmesure, excès, désordre, ou-
trance, injustice ; desmesurerll, ii7,
désordonner, excéder, dérégler, débau-
cher; part, passé peu sage, inconsi-
déré, excessif, outré, prodigue, libertin ;
— moison, mesure, forme ; de mensio.
Mesurer, mesurier v. mesure.
MesTOir v. veoir.
Met V. maie.
Mètre, mattre, maître, mestre
II, 174etsuiy., mettre, poser, placer,
déposer, établir, employer; traduire;
mettre Jus U, 178. R. d. 1. V. 78, met-
tre bas de cbeval; mettre Jus V or exile
II, 178 ; mettre sua ou surU, 178. 175.
130. 1, 109 ; mètre en ne II, 179; mètre
à «w II, 179; comp. demetre II, 179.
1, 117, d'où ademetre II, 179; subst.
ademise R. d. LY. 139, exception, dé-
lai, retard;esdemetren,i80; enmetre
II, 180; entremetre II, 180; mal-
metre, maumetre II, 180; prome-
tre, prametre II, I8i ; subst. pro-
messe, pramessell, 132, promesse;
promittere, promissus; prommission
terre de) II, 380, terre promise, pro-
missio ; eomprometre, compromettre.
engager ; eompromis I, 241, compro-
mis ; compromittere, eompromissum ; tra-
metre I, 289. II, 129. 140, trans-
mettre, envoyer; ménager; au part,
passé souvent affaiblissement de Va en e,
d'où la forme tremis ; transmittere ; re-
mission I, 125, rémission; remissio,
Meudre v. mlaldres.
Metir v. maûr.
Meure v. more.
Meurier v. more.
Meiirtet v. maiir.
Meus, meuz v. maildres.
Meute V. movoir.
Mouture v. moldre.
Mex, mieux v. mlaldres.
Mex, métairie v. manoir.
Mex conj. V. mais et II, 384.
Mez V. manoir.
Mezine v. mêle II.
Mi, demi v. meie I.
Mi pron. pers. rég. ind. et des prép.
1, 121. 123, moi; de mi pour mihi; rég.
dir. en Picardie I, 123. 124, me, moi.
Mi s. pi. m du pron. pos. mis, v.mes
Miadres v. mialdres. [III.
Mialdres, mioldres, mieldres,
mildre, miaudres, miadres, miou-
dres,mieudres,meidre, meaudres,
meudre, meillor, meiihor, meil-
leur, millor, milleur,meillur, mel-
lour 1, 103. 104. 107 adj. comparatif,
meilleur ; melior; avoir du meilleur , avoir
le dessus, être le plus fort; de làvb.
comp.amieldrirl, 104,rendre meilleur,
améliorer; — de meliorare dér. melio-
rer,meillorer, améliorer, rendre meil-
leur, comp. améliorer; — adv. miels,
mielz, miez, mieus, mieuz, miex
{mieior); melz, mouz, meus, mex
(meix); meilz; mils, mius, mis,
mix {milx); miols, mious, mios,
miox; mials, miaz, miaus, miaoz,
miax; muelz, muez; meaus,meax,
II, 305. 6, mieux; melius; — super-
latif mellesme I, 106.
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MIA
247
MIL
Mials y. mialdres.
Miaadres v. mialdres.
Miaus, miauz v. mialdres.
MiaXy miaz y. mialdres.
Miehe y. mie.
Mie, mi y. meie I.
Mie 9 médecin y. meie II.
Mie I, 286, mie, miette; mica; ital.,
proy. mica, miga; seryant à renforcer
la négûtionll, 333, 3°; yb. dér.comp.
esmier Q. L. d. R. 388.406, mettre en
miettes, briser, écraser. De mica dér.
aussi miche 9 miche, y. DC. s. y.
Mieeine y. meie II.
Miedi y. dis et c£r. meie I.
Miel, mell, 149, miel; mel; esp.
miel, proy., port, mel, ital. mêle. Cfr,
miez.
Mieldres y. mialdres.
Miels y. mialdres.
Mielx, mielz y. mialdres.
Mien I, 139. 140. Ce pronom dér.
de meum avec une dipbtbongaison fort
régulière, ou mieux l'on a d'abord eu
men dont Ton a dixihtbongué Ve ayec t,
ce qui permettrait de supposer que
mien a été créé en Picardie. La forme
picarde men (y. mes), et l'emploi de
men^ mun ayec Tarticle, pour le mien,
donnent la plus grande yraisemblance
à cette opinion. On pourrait aussi dér.
mien de mi avec la suffixe en=sanus,
et comparer ancien, deyantrain, etc.
Cependant je rejette cette dernière éty-
mologie, parce que: l) ayec un ad-
jectif en anus , on aurait eu , comme
partout, une forme féminine, etle man-
que de féminin est bien constant dans
le principe : le souvenir de Torigine de
mien fit sans doute rejeter ce féminin;
2) mi et anus n'auraient jamais pu
produire le normand men, correspon-
dant du mien picard -bourguignon ; 3)
tuen, suen, dérivent sans aucun doute
et fort régulièrement de tuum, suum^
et cette analogie parle en faveur de
mien=men dipbtbongué. Cfr. en outre
meie UI., seie, teie, ot l'on voit des
procédés semblables à celui que je
viens d'expliquer.
Mienuit v. nuit et cfr. meie I.
Mier, pur v. mer I.
Mier, mer v. mer II.
Miere v. mère.
Mieudres y. mialdres.
Mieue y. meie III.
Mieurre v. moldre.
Mieus, mieuz v. mialdres.
Miex y. mialdres.
Miez, mies, hydromel ; Imâ. mezium^
traduit par DC. hypocras et sorte de
bière; ahal. medo^ meto, metu; holl.
mede, mêe; anglo-saxon medo^ meodo,
V. Dief. G. W. II, 72, § 6. Cfr. mieL
Miez y. mialdres.
Mignot R. d. 1. V. I, 130, mignon,
joli, délicat, agréable ; adv. mignote-
ment II, 201, mignonnement, joliment,
agréablement; de là mignoter ; même
famille que miynon, mignard, etc.; du
gallois min, petit, joli , ou de l'ahal.
minnia, amour; suéd. minna, aimer?
Gn semble parler en fuveur de la se-
conde ét3rmologie.
Mil, mile, mille 1, 111, mille, mil ;
miUe; millesme, millième ; subst. mil-
lésime; miUesimus; milliaire I, 120.
millésime; millième année; milliarius.
Mildre y. mialdres.
Mile y. mil.
Mille y. mil.
Millesme v. mil.
Milleur v. mialdres.
Milliaire v. mil.
Millor y. mialdres.
Mils y. mialdres.
Milsodor, milsoudor, missoudor,
misodor, coursier de prix, cheval de
bataille ; proy. milsoldor; àe mille so-
lidorum, se. caballus.
Milsoudor v. milsodor.
Milx y. mialdres.
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MIM
248
MIS
Mime y. meisme.
Mimoire t. membrer.
I. Mine, mine, minière; en proY.
mina et mena; enital., esp. et port,
mina; miner 9 miner, creuser; de là
mineur II, 177, mineur; minière; mi-
néralj minerai. On a fait remonter
cette famille de mots au latin mmor^
(DG.)i en roman menare; mais pour
établir cette dériYation, il faut partir
du sens figuré. Ainsi minare coneiUum,
dans la basse latinité, signifiait pré-
parer un coup, d'où l'on aurait 4fttit«=s
dessein secret, complot, conduit secret
pour miner les murailles d'un lieu fort,
mine (excaYation souterraine pour tirer
le minéral). Cela serait très-artificiel
et la conservation de Vi radical, au
lieu de 1'^ roman , ne s'explique guère
plus plausiblement, c'est-à-dire que l't
aurait été maintenu pour difiérencier
miner de mener, M. Dief. Gelt. I, 71,
e.y après avoir fait observer que les
Celtes ont connu de bonne heure l'ex-
ploitation des mines, dérive mina du
celtique. De tontes les formes celti-
ques qu'on peut citer pour appuyer
cette dérivation, il n'y a que le gallois
m^n qui soit admissible; mais, afin
d'arriver à une certitude, il faudrait
fixer en quel rapport méin se trouve
avec l'anglais et le roman mine, mina.
II.Mine, mine, mesure de capacité;
mina; emine, hémine, mesure de ca-
pacité et de superficie; cfr. DC. he-
mina ; hemina {^fitva); d'où eminag'e,
amina^e^amenagrel, 222, droit sur
les grains mesurés à Thémine , et par
extension lieu où l'on mesurait les
grainSyballe auxgrains,signification qui
s'est conservée dans quelques provinces.
Miner v. mine.
Mineur y. mine.
Ministre v. ministrer.
Ministrer, administrer, servir, se-
courir; ministre II, 93, ministre, ser-
viteur ; de mimstrare^ mmiiter ; comp.
aministrer n, 69, administrer, aider,
fournir; aministration I, I8O, admi-
nistration, gestion. Cfr. mestîer.
Mioldres v. mialdres.
Miols V. mialdres.
Mios y. mialdres.
Mioudres v. mialdres.
Mious V. mialdres.
Miox V. mialdres.
Mirabilous v. mirer.
Mirable v. mirer.
Miraele v. mirer.
Mire v. merir.
Mire 9 médecin v. meie IL
Mireor v. mirer.
Mirer, guérir v. meie II.
Mirer II, 390, prov. mirar, contem-
pler, admirer, voir, mirer; mirari;
comp. remirer n, 381, regarder, ad-
mirer,contempler; subt. remire 11,145,
relâche, répit; mirable Ben. 14958,
admirable, merveilleux; mtradt/i«;comp.
remirable» admirable; mirabilous II,
356, merveilleux; cfr. merveille; mi-
reor, miroir, propr. miratorium, a
verbo mirari, quia in eo miramur no-
stram effigiem; — miraele U, 42,
miracle, merveille; ndraeukm,
Mirie v. meie II.
Mis pron. pos. picard v. mes III.
Mis V. mialdres.
Mise 1, 104.11, 147, arbitrage, sen-
tence d'arbitres ; enjeu, gageure ; Imâ.
misa V. DC. s. v. ; misieres, misères,
miseorl. 77, celui qu'on a chargé
de suivre et exécuter une affaire, ar-
bitre, juge, expert. Cfr. mètre, mes.
Miseor v. mise.
Miseratibn v. misère.
Misère I, IO6, misère, malheur;
miaeria; miserin I, 177, malheureux,
misérable; propr. mieerinus; misera-
tion I, 83. 278, commisération ; mû^-
ra/to;miserieors, miséricordieux; mi-
eerioora (misereo-i^or); miséricorde
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MIS
249
MOI
1, 125, miséricorde, pitié, compassion;
sorte de poigpnard; misericordiaf v. DO,
a. V. et Roq.
Misères v. mise.
Miserieorde v. misère.
Miserieors y. misère.
Miserin y. misère.
Miesieres v. mise.
Mlsme y. meisme.
Misodor, missoudor y. milsodor.
Mitan, moite, milieu; mot qui exi-
ste encore dans presque tous les patois,
en Franche-Comté moitan, wallon mi-
tan, etc. M. Grandgagnage s. y. dérive
mitan de Tahal. mittamo (médius). De
là mitaniery métayer, fermier. Cfr.
moitoier s. y. meie. Notre mitaine ap-
partiendrait-il à cette famille } Mitaine
est un gant oti il n'y a qu'une sépa-
ration, pour ainsi dire gant séparé en
deux moitiés.
Mitanier y. mitan.
Mite^ chat; onomatopée; d'où les
dér. mitou^ matou; et le comp. chatte-
mite; cfr. ital. micio, micia, esp. micho,
miza, allem. miez, mutz. Remarquez
l'ancien proverbe : Se l'une est chate,
l'autre est mite, R. d. Ren. I, 6 y. 144,
pour exprimer une égalité de senti-
ments, de caractère.
Mine y. meie III.
Mius y. mialdres.
Mix y. mialdres.
'Modre y. moldre.
Moe y. meie III.
Moens y. menre.
Moensnet y. naistre.
M0I9 ™^^ '^' ™^*
Mol pron. y. me.
Moie^ mienne y. meie III.
Moiey mêle, meule, monceau; de
meta; mollon, muillon Ben. 22064,
meule (de foin); dér. de metula* Mais
outre ce moilon^ encore en usage dans
plusieurs provinces, on trouve fitf«/ot» II,
31 1, lat. moyen- âge mulîo (Ordéric Vi-
tal), et quelques patois ont conservé
mule etmuhn. Ce mule ==^knotie meule,
d'oîi mulon, n'est qu'une autre dériva-
tion de metula: meule, comme seule,
reule et rule, neule , de aaeculum, ré-
gula, nebula; et les dialectes qui ai-
maient les formes grêles, comme le
normand, ont employé mule pour meule.
C'est précisément en Normandie et sur
les confins de cette province qu'on
rencontre muUo, mule, mulon, mulot.
Meule ne saurait dériver, pour l'idée,
ni de molee ni de mola, comme on l'a
proposé.
Moieme v. meisme.
Moien v. meie I.
Moienneor y. meie I.
MoienneFes v. meie I.
MoieUy moyeu; de modiolus, dim.
de modiue, prov. muiol.
Moigne^ moine v. monstier.
Moigne v. mener.
Moignon 1, 183, main ou bras mutilé,
ce qui reste d'un membre coupé. Ce
mot est probablement celtique, on le
trouve sous la forme simple mon,mou9i,
dans le breton; toutefois les autres
langues celtiques ne le connaissent pas.
Mollier, moiliier, muilliery mul-
1er, mouiller I, 130. 214. 254. 264.
369, femme, épouse; mulier.
Mollller, mouiller y. mol.
MolUler, femme y. moilier.
Mollon, meule y. moie.
Mollon II, 226, moellon; dér. de
mutilus; répondant à l'esp. mojon, sard.
muUone, borne, amas, prov. molon,
amas, tas. On trouve mutuU. dans la
Loi des Rip. pour signifier les mon-
ceaux de terre servant de bornes. Sau-
maise dér. moilon de moelle, medulla,
parce que, dit -il, le moellon sert de
remplissage dans un mur, comme la
moelle au milieu des os. Tout cela est
bel et bon, mais autrefois moeUon ré-
pondait à peu près, à ce que nous ap-
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MOI
250
MOL
pelons pierre de taille (brute), et au-
jourd'hui encore il a ce sens en cer-
tains endroits. Ainsi moellon a d*abord
signifié pierre coupée, sans façon, mu-
tilée, tronquée, d'où Tidée de borne
en espagnol. Cfr. Tallem. bruchstein.
Moinaos v. moisson I.
M oine^ moine t. monstier.
Moinent y. mener.
Moinet y. mener.
Moins Y. menre.
Mois, mois I, 48, mois; menais;
des mois, de longtemps.
Moisnel y. moisson I.
Moison Y. mesure.
I. Moisson I, 306, moissiin,mois-
nely moinaos, moineau; dériYé, selon
les uns, de moine, c.-à-d. petit moine,
parce qu'il est appelé solitarius dans
la Bible; selon les autres, de l'ahal.
mez, moineau ; mais ces étymologies ne
satisfont pas à la forme. Cfr. le Yal-
lon mohon. Moisson^ d'oti moissonel
et contracté moisnel, dériYO du latin
musca, Cfr.rallem. musch,musche, mu-
scbel, noms de plusieurs petits oiseaux,
affiliés à moucheron. Cfr. encore dans
Koq. les formes mousson, muskeron,
Grandgagnage mohon, et Grimm III,
362.
II. Moisson, moisson; moissonoT
I, 329, moissoner; de messio,
Moissoner y. moisson II.
Moissnn y. moisson I.
Moitaier y. meie I.
Moitié, moitiet y. meie I.
Moitoier y. meie I.
Mol, mou I, 129, f. mole II, 44,
mou, tendre, souple; subst. le gras de
la jambe, d'où notre mollet; de mollis;
d'ici moillier, moller, mollier,miiil-
1er, mouiller I, 397, mouiller; pro-
prem. molliare; comp. amolier, amO"
loier, amoleier II, 268, adoucir»
amollir; ital. moUare, céder; amoUarc,
mouiller; mollere, terrain maréca-
geux, — moleee I, 82, mollesse,
souplesse; de moUitia.
Moldre, moire, morre, more,
maurre, maure, modre, maudre,
mourre, mleurre II, I8i et suiv.,
moudre, émoudre, aiguiser, broyer, bri-
ser; molere; proY. moire, esp. moler,
comp. esmoldre II, 182, émoudre,
affiler, aiguiser; molture, mouture
I, 253, propr. molitura; molin I, 51,
moulin; de tnoUna pour mola, y. DG.
s. Y. et les Dict. lat. ; de là molnler,
molinler, mannler I, 298. n, 272,
meunier; Yb. mollner, tournoyer;
comp. remollner, se tourner en cer-
cle, tournoyer.
Mole Y. mol.
Mole, moule ; proY. molle, ital. mo-
dano, esp., port., aYcc renYersement
du /, molde; de modulus; Yb. moler,
moller FI. et Bl. y. 574, mouler, for-
mer, cfr. escaYi; estre mole à . . . , être
fait pour . . .
Moleee y. mol.
Moler Y. mol.
Moleste I, 409. II, 162, embarras,
empêchement, opposition, tourment,
inquiétude; molestia,
Molière y. mol.
Molin Y. moldre.
Mollner y. moldre.
Molinler y. moldre.
Moller, mouler y. mole.
Moller, mouiller y. mol.
Molnier y. moldre.
Moire Y. moldre.
Molt Y. mult.
Molteploier y. mult.
Molton, multun, mouton, ma-
ton, mutun, moton I, 174. II, 299,
mouton; en picard monton, ital. mon-
tone, à Venise moltone, cat. molto,
proY. molto, mouto, moto. Toutes
les langues romanes donnent à ces mots
la signification que nous donnons à
tnoutpn, et les gloses de Schelestadt
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i
MOL
251
MON
disent déjà mulUmea et vervecet. Wi-
deri (moutons) p. 358, 34. Cependant
les Q. L. d. B. traduisent souvent ariea
par muUun; p. ex. dans l'exemple cité
I, 174, le texte latin porte borem suum
et arietem; au livre III, p. 141, Tum
sacrifiout un buef e un tnultun^ immo-
labat bovem et arietem. Les langues
celtiques ont mois dans un dictionnaire
cornouaîllais du XJIe siècle conservé
au Musée britannique; anc. irlandais
tnoltf gallois mitlt, breton maout; mais
on ne trouve dans le celtique aucune
racine probable à ces mots. Le latin
du moyen-âge multo date du Ville ou
IXe siècle. De toutes les étymologies
proposées jusqu'ici, et malgré la tra-
duction des Q. L. d. B., celle que Ca-
seneuve indique d'une manière douteuse
me paraît le plus juste: il dérive mol~
ton de mutilua. Il faut alors admettre
transposition du l et permutation de
cette lettre en n dans le picard et
l'italien ; cfr. le nouveau provençal mou^,
mutilé. Ainsi molt aurait été, dans le
principe, un adjectif dont on aurait
dérivé le substantif molton. Cfr. l'alle-
mand bammel, mouton, de hammeln,
mutiler. — Molton était une machine de
guerre qui a été appelée depuis bélier.
Molture v. moldre.
Mon pron. pos. rég. s. v. mes in.
Mon adv. II. 306 et suiv.
Moneeaus v. mont.
Moneel v. mont.
Moneiaus v. mont.
I. Monde, mnnde I, 264, pur, net,
propre ; mundus ; monder, mnnder II,
33, purifier, nettoyer; tnundare; mon-
difier, purifier, nettoyer; desmonder,
salir, souiller, contaminer ; esmonder,
purifier, purger; emimdare) remon-
der, repurifier.
II. Monde, mnnde, mont, mnnd,
mnnt, s. s. et p. r. monz, mons, munz
I, 72. 73, monde, univers, terre, nature;
le siècle; mundus; mondain, mnn*
dain I, 291, mondain, du monde; mun-
dantts; justice mondaine, juridiction
laïque; oevre mondaine^ oeuvre merce-
naire, travail d'artisan. Cfr. DC. s. v.
mundalis.
Monder v. mode I.
Mondifier v. monde L
Moneer v. monoie.
Moneie v. monoie.
Moniage v. monstier.
Montai V. monstier.
Moniaus v. monstier.
Monjoie, moqjoi, petite montagne,
colline; — sommet, perfection; — cri
de guerre des rois de France. V. DC.
Mons gaudii, 2e diss. sur Join ville;
Bayn. Gram. comp. p. XTTl ; Cb. d. B.
s. V.
Monneste v. amonester.
Monoie, moneie, menoie II, 318,
monnaie; demo^e<a;ital. moneta, prov.,
esp. moneda; d'où moneer II, 177,
monnayer, fabriquer, frapper monnaie ;
propr. monetare.
Mons, monde v. monde U.
Mons, mont v. mont.
Monsigneur v. sendra.
Monstier, mostier, mnstier,
mouster, musterl, 50. 196. 221. 290.
304. II, église, cloître; àemonasterium;
môtie encore aujourd'hui fort en usage
dans le patois de Montbéliard, môté
en Lorraine ; prov. monestier ; moine,
moigne I, 51. 292. II, 102, moine;
prov., esp., port, monge, fiôvioÇy ital.
monacho, lat. monachus ; monial, mo-
niaus adj. c. g. I, 101, monastique;
moniage II, 57, 221, vie monastique,
profession monastique.
Monstre II, 66, monstre; mons/rum.
Monstrer v. mostrer.
Mont, monde v. monde II.
Mont, mnnt, s. s. et p. r. monz,
mons, munz I, 82, cfr. I, 73, mont,
montagne; amas, monceau; mons (mont);
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MON
252
MOE
monter, mnnter 1, 82. 180. 190. 282.
II, 110. 262. 898. monter, s'éleyer;
saillir, sauter; absolument monter à
cheval; se porter, s'ayancer; concer-
ner, toucher, appartenir, avoir de llm-
portance, importer; propr. tnontare;
dér. montaigrne, montagrne, mmi-
taine I, 55. II, 70. 73, montagne;
propr. mofitanea; montaiice) valeur,
prix, estimation; monte) monte I,
210, montant, somme, valeur, prix,
importance, estimation, augmentation,
accroissement, quantité ; intérêt, usure;
montée, montée, ascendance; aug-
mentation de prix; cfr. DG. montare;
monteor, montoir, escalier, embar-
cadère; vb. comp. amonter, rehaus-
ser, accroître; remonter I, 84, re-
monter; sormonter, sormonter I,
53. 187, surmonter, surpasser, domi-
ner, vaincre; subst. sormonte, dans
l'expression ^ar sortnonte II, 384, par
surcroît; — dimin. moneel, mon-
eiaos, moneeaos, amas, tas, mon-
ceau, assemblage, troupe; de monti-
cellus; — adv. amont, amont II,
270; eontremont II, 270.
Montanee v. mont.
Monte, montée v. mont.
Monteor v. mont.
Monter v. mont.
Monoment I, 226. II, 380, monu-
ment, témoignage, tombeau; monu-
mentum,
Monz, monde v. monde II.
Monz, mont v. mont.
Moqoer n, 259, se moquer de qqn.,
railler; prov. mochar; du grec ^(ux^r,
ib. Selon M. Dief. Celt. I, 81 du celti-
que: kymri tnodaw.
Mor, noir, noir-brun, de môrus;
de là morel, moriaos, noir; et notre
moreUây espèce de plante.
Mor V. mur.
Morant v. mort.
Moreel y. mors I.
Morehel v. mors 1.
Mordre, mordre; àemordere; part,
passé mors; comp. amordre, mordre;
goûter; amorcer, attacher; part. passé
amors, adonné, acharné; remordre
I, 355. Il, 166, martyriser, déchirer,
bourrelier, part, remors, aujourd'hni
substantif.
Mordre, mordre, mortre, meur-
tre; mordiir, mordrir I, 60. II, 100.
371, commettre unmeurtre, assassiner;
mordrissor I, 264, meutrier; de
Tanglo- saxon mordhoTj homicidlum.
goth.i»a«r/Ar, allmod. mord; vb.goth.
maurthrjany (poveéeiv, ahal. mudrjan.
Notre verbe meurtrir appartient à cette
famille.
Mordrir v. mordre.
Moral V. mors II.
Moralité v. mors n.
More, moudre v. moldre.
More, moore, meore, mûre; mo-
rumy mor a; sorte de boisson composées
de raisins et de mûres fermentées, Imâ.
moratum, v. R. d. 1. V. 168; morier,
morer, moorier, meorier, mûrier;
morua.
Morel V. mor.
Morer v. more.
Moriaos v. mor.
Morier v. more.
Morir v. mort.
Morne II, 284, mome; prov. morn;
d'un adj. gothique ou ahal. inconnu,
de la famille du vb. goth. maurnanj
être soucieux, ahaL momêrij moerere,
anglo-saxon murnan, anglais morn,
lugere.
Morre v. moldre.
I. Mors, morsure; de morsus; de
là morsel, moreel, morehel, mor-
siaos I, 286. II, 112, morceau. Le « a
été tout à fait remplacé par c, Comp.
amorce^ d'oîi amorcer.
n. Mors, mors, moors n, 204,
268. 362, pi. moeurs^ naturel, humeur;
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MOR
253
MOÏ
mores; moral, moral; moralis;
ralite n, 155, moralité; moralitaa.
MorSy mort y. mort.
MorS) part, de mordre, y. mordre.
Morsel v. mors I.
Morsiaus v. mors I.
Mort, mors, morz, mort, trépas;
mors (mort); morir, murir, marrir
I, 359 et suiv., mourir, tuer, faire mou-
rir, détruire; inf. empl. subst. II, 248;
part, passé empl. subst. 1, 181, le mort;
part. prés. empl. subst. I, 209. 348 al
mariant, al morant, à la mort;
comp. remorir R. d. S. S. 502, mourir
à son tour; — mortal, mortel,
morteil, s. s. et p. r. mortels, mor-
tes, mortans I, 92. lOi. 235, adj.
gen. corn, mortel, qui a mérité la mort,
condamné à mort; mortalis; mortal-
meiit,mortelmeiit, morteument II,
370, mortellement; mortalité, mor-
talité, massacre; mot'talitas ; morti-
fier, mortifier, faire mourir; mortifi-
eare; mortifleatioil I, 374, mortifi-
cation, mort; mortifieatio; yb. dér. comp.
amortir, et d'après la 1. conj. amor-
ter, amortir, éteindre, étouffer, abattre.
Mortal y. mort.
Mortalité y. mort.
Mortalment y. mort.
Mortans y. mort.
Morteil y. mort.
Mortels y. mort.
Mortel, mortelment y. mort.
Mortes y. mort.
Mortenment y. mort.
Mortification y. mort.
Mortifier y. mort.
Morz y. mort.
Mos Y. mot.
Moselie,moaselie,monske,mons-
qae, mouche; de là mosehet, mons-
ket, monské, émouchet (à cause des
points qui couyrent la poitrine de
cet oiseau); mosehete, monsehete,
mouskete^ bnâ muscheta, espèce de
trait lancé par les machines de guerre;
espèce d'arbalète; notre mousqttet. G.
Guiart II, 333 emploie mouche dans
le même sens que mosehete, A. mosehe
se rapporte encore notre moueheter,
Guyet ayait déjà pensé à la dériyation
indiquée ici, Ménage Tadopta, puis la
rejeta à tort.
Mosehet, mosehete y. mosehe.
Mostier y. monstier.
Mostranee y. mostrer.
Mostrement y. mostrer.
Mostrer, mnstrer, monstrer,
monstrer I, 105. 125. 143. 177, mon-
trer, indiquer, faire yoir, enseigner,
apprendre; de monstrare^ ayec syncope
du n, rétabli plus tard; subst. mostre,
plus tard monstre, apparence, exposi-
tion; de là mostrement, montre, re-
montrance, preuye; du part, présent
mostranee I, 288, démonstration,
action de montrer, remontrance; comp.
demostrer,demnstrer I, 53. II, 123.
147, montrer, démontrer, désigner, re-
présenter, enseigner; demostrement
I, 191, preuye, démonstration, présen-
tation, manifestation; demostranee,
demnstranee, demoustranehe I,
237.11, 137. 319, représentation, dé-
monstration, indication, exhibition.
Mot (mos, mOZ I, 82), mot; de
mutire, muttire, d'où le Imâ. muttum ;
mot de prise U, 78, son, accord; n»
parler mot II, 217; ne soner mot I,
118; ne tinter mo^ II, 360; mot h ou
et mot, ayec tous les détails, sans
omettre une seule circonstance ; de là
motir, déclarer, ayertir, indiquer,
spécifier.
Mote n, 251. 385, tertre, colline,
château bâti sur une éminence — le-
yée, digue, — motte. Ayant de recher-
cher l'origine de ce mot, il est bon
d'indiquer les significations qu'il a
aujourd'hui dans les diyerses langues :
ital. motta^ terre éboulée par suite do
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MOT
254
MOV
pluies, etc.; esp., port, fnota, levée de
terre; esp. mota, petit noeud qui reste
au drap; franc, moderne motte, petit
morceau de terre, bute, petite masse
faite avec le tan. Larramendi ddr.
Tesp. mota, noeud, du basque motea,
petit bouton; mais on trouve aussi
moet=môt, dans le hollandais, signi-
fiant petite, élévation, tache, faute, qui,
avec le bavarois mott , terre maréca-
geuse amoncelée, hollandais mof, débris
de tourbe, et le néerlandais mîte, miijt,
tas, amas, digue, semblent nous repor-
ter à une origine allemande. L'écos-
sais et l'irlandais mota, mont, mon-
tagne, sont des mots empruntés; les
formes menit, myniddy menez sont les
autochthones pour mons. On trouve
dans le Iraâ. meta^ mita, mota; et, en
présence des significations indiquées,
Ton est en droit de se poser la ques-
tion: Ne faut -il pas réconnaître une
double origine à mote dans ses diffé-
rentes acceptions? Mote, tertre, châ-
teau fort bâti sur une éminence, se
rapporte toujours, comme on peut s'en
convaincre en voyageant dans nos pro-
vinces, à une hauteur en cône isolée.
Ne pourrait- on pas admettre, en ce
cas, mota=meta, avec aplatissement fort
commun de Vê en o f Pour les autres
significations, l'origine allemande sa-
tisfait mieux à l'idée primitive.
Motir V. mot.
Moton V. molton.
Mou V. mol.
Mouiller, mouiller v. mol.
Mouiller, femme v. moilier.
Moult V. mult.
Moure v. more.
Mourler v. more.
Mourre, moudre v. moldre.
MourrOf museau, grouin; prov.
mor, morr, morre; esp. morro, tout
corps rond, rocher, caillou arrondi;
bouche proéminente, signification que
mourre a conservée en Franche-Comté.
Ces mots sont sans doute d'origine
basque: mttrua, colline, tas, murrutu,
accumuler, entasser, d'où l'esp. moron,
colline. Cfr. Moron, nom propre de
ville, qui vient de la même source,
W.v.Humboldt, uber dieUrb.H.p.49.
Mours V. mors II.
Mousehe v. mosche.
Mouske, mousket, monskete ?.
mosche.
Mouster v. monstier.
Moustrer v. mostrer.
Mout V. mult.
Mouteplier v. mult.
Mouton V. molton.
Mouver v. movoir.
Movable v. movoir.
Movelr, moyer v. mo?oir.
MoYement v. movoir.
Moyfr V. movoir.
MoToir^mouTolr, mo?er, moTeir,
mouTer,moTlr, mueyre IT,30 et sui?.,
mouvoir, agiter, remuer, ébranler, le-
ver, commencer, se mettre en mouve-
ment, en marche (pour combattre);
venir prendre naissance, causer, exci-
ter; être mouvant; relever; de là mo-
TOment I, lOl, mouvement, impul-
sion; adj.mOTable, mobile, mouvable;
du part. Imâ. mÔvita" (movitus) dér.
muete, meute, soulèvement, levée
pour la guerre, entreprise militaire,
sédition, meute (cfr. émettte à^esmomr)\
d'où mutin, mutiner, dans lesquels Vu
représente une contraction do tte, eu; —
comp. remoTolr n, 33 ; eommoToir
II, 33, eommotlon II, 127, commo-
tion, agitation; commotio ; enmOTOir
II, 33 aussi simplement avec le sens
de emovoir II, 165; esmOTOir n, 33,
d'où esmOTement, agitation, remue-
ment; promOTOir, promouvoir; pro'
movere. Comme l'a fort bien dit Mé-
nage, notre trémousser est un verbe
formé du participe transmotus detrttns'
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MOX
255
MUN
moverâf propr. transmotiare ; la parti-
cale indique la grandeur, Texcès, comme
dans tressallîr.
Mox n, 268 contraction de mois,
V. mol.
Moyen v. mêle I.
Moyenneur v. meie I.
Moz y. mot.
Muable v. muer.
Maanee v. muer.
Mace y. mucer.
Maeeement y. mucer.
Mneer, mucier, mnehierymuscer,
museier Q. L. d. K. 338, mnsser, mas-
SÎer I, 167. n, 27. 177. 365, cacher;
muee, maehe, cache, cachette, lieu,
36cret; muceement^ en cachette,
secrètement; yallon muchî. Racine
l'ahal. muzjarij dolose agere? Cfr.
Grandgagnage s. y. muchî.
Mâche y. mucer.
Maeliier y. mucer.
Mneier v. mucer.
Muelz y. minldres.
Mnement y. muer.
Mner I, 66. 220. n, 33, 48, chan-
ger, transformer, transporter, déplacer ;
maer; de mutare; ne poùir muer ne,
ne pouvoir ne pas ; ne pooir muer que
ne, ih.; mae, lieu de retraite, prison,
cage; muier et muiez, muez I, 90,
qui a passé la mue; muement et
muanee I, 170. Il, 47, changement,
mutation; muablell* 274, changeant;
mutabUis; comp. remuer I, 56. 169.
28 7, remuer, changer, houger, éloigner,
tourmenter; se remuer H, 32, s'éloi-
gner, changer de sentiment , renoncer
à qqch., reculer; h remuiers I, 292,
de rechange (mutatorius); par re-
muiers, tour à tour, réciproquement.
Muete y. movoir.
Mueyre y. moyoir.
Muez 9 qui a passé la mue, y.
muer.
Muez 9 mieux y. mialdres.
Mui pron. pos. pi. s. m., y. mes III.
Mui r. I, 235, muis s. I, 51, moi,
muid; de modius,
Muier y. muer.
Muiez y. muer.
Muile y. mule.
Muiller y. mol.
MuilUer v. moilier.
Muillon y. mule.
Muis y. mui.
Muisart y. musel.
Mui I, 71. 177, et ayec change-
ment de la liquide, mur, mulet; mu-
lus; mule I, 315, mule; mula.
Mule y. mui.
Mulger Q. L. d. R. I, 66, traire;
mulgere.
Mulier y. moilier.
Mulon y. mole.
Mult, molt, mont, mut, moult
pron. 1, 181, ady. n, 308. 9; multi-
plier, mnlteplier, mouteplier, mol-
teploier, mnltepleier I, 293, aug-
menter, propager, multiplier ; cfr. plier ;
d'où multipliement n, m, augmen-
tation, multiplication; — mnltitu-
dîne II, 60, multitude; multitude
(multitudin).
Multe, amende; multa; multer,
condamner à l'amende, la faire payer,
Mnlteplier y. mult.
Multer y. multe.
Multipliement y. mult.
Multiplier y. mult.
Multitndine y. mult.
Multnn y. molton.
Mnlz s. s. etp.r. de mult I, 181.
Mun pron. pos. rég. s., y. mes IIL
Mun (le) mien, indentique ayec mun,
mon, y. mes III. et mien.
Mnnd y. monde n.
Mnndain y. monde II.
Munde, pur y. monde I.
Mnnde, monde y. monde II.
Munder y. monde I.
Munt, monde y. monde n,
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MtTN
2S6
ÎîaC
Mont 9 mont y. mont.
MnntOy nmiitee y. mont.
Mimter t. mont
MiinZy monde ▼. monde H.
M1UIZ9 mont Y. mont
Mur, mor I, 66. FI. et Bl. 454,
mur, muraille; muruê; mnimil) mu-
rauZy muraille^ murs.
Mur, mulet Y. mul.
Marail y. mur.
Muraiiz y. mur.
Mordre y. mordre.
Mnrdrir y. mordre.
Murdrissiir y. mordre.
Mure, muire, saumure; de nmria;
qui s*est conserYé comme terme tech-
nique, puis dans le comp. taumure, de
iol et muria, cfr. âlfivçiç et dans plu-
sieurs patois, où il désigne cette eau
épaissie qni se trouYe dans les ruis-
seaux ou le découlement des fumiers.
Mariant y. mort.
Mnrir, murrir y. mort.
Murmarement y. murmurer.
Murmiirer I, 82, n, 199, mur-
murer ,marmotter, gronder, se plaindre ;
tnurmurare; d'où murmiiremeilt,
murmure, plainte, bruit qui court et
qui se dit à Toreille; murmnros,
grondeur, querelleur.
Murmnros y. murmurer.
Murs Y. mors n.
Martre y. mordre.
Musacro Y. musel.
Musarder, musarderle y. musel.
Musardie y. musel.
Musart y. musel.
Museer y. mucer.
Muse Y. musel.
Museaus y. musel.
Musel, museaus, mlsiaiis, face,
figure,museau. Les proYcnçaux disaient,
mus et mursel, mnrsol, Rajn. L. R. lY,
294. Ces dernières formes pronyent
que dans nos mots il 7 a eu syncope
du r; ainsi le simple proY. et franc,
serait murs, qui peut se rapporter à
morsttê, ce ayeo quoi on mord, ce qui
mord. Yerbe muser n, 284. 379,
regarder fixement comme un sot, atten-
dre Yainement, s'amuser à des baga-
telles; comp. amuser, retarder, amu-
ser. De là muse, Yaine attente, niaise-
rie, retard; d*oùmusagre,Yaine attente,
retard, lenteur, inaction, oislYeté, sot-
tise; — musart, muisart II, 247.
385, fainéant, paresseux, lâche, sot,
nigaud; d'où musardie, paresse, fai-
néantise, sottise, imbécillité; mu8i]>
der, s'amuser à des bagatelles, fai-
néantiser, dont l'on fit musarderle
I, 178. n, 350^ paresse y fùnéantîse,
sottise, libertinage.
Muser y. musel.
Musguet, muguet; proY. mugne;
de muêetta; musc, parfum; nois mut'
guette, muscade; de là notre muguet^
homme parfumé.
Musiaus Y. museL
Musser, mussler y. mucer.
Muster y. monstder.
Mustier y. monstier.
Mustrer y. mostrer.
Mut, mu, s. 8. et p. r. mus, miu If
297. II, 17. 76, 160, muet; inkAm;
la forme actuelle est proprem. un di-
minutif mutetus.
Mut pron., adY. y. mult
Muton, mutun y. molton.
Muz 8. 8. et p. r. de mult I, 181.
N.
Naeatre, naquaire, naquere, in-
strument de percussion sémisphérique,
que nous appelons timbales; proY. ne-
carî. Notre naere^ ital. nàcchera, esp.
nacara, nacar, est le même mot; il a
une origine orientale, nakdra, chei les
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kact
257
NAÏ
Kourdes, nacarieh dans d'autres pro-
vinces. Cfr. DC. Diss. sur Joinville.
M. Cheyalet dérive nacre de Tallemand
sneeco, Aui.sehnecke, dont le correspon-
dant anglais est snail, snag^ et non
pas naker, soit dît en passant; puis
il ajoute : „I1 n'est pas étonnant que
la langue germanique nous ait fourni
le mot nacre y puisque nous lui devons
également celui de perle,^^ V. ci-des-
sous perle. C'est là un des plus beaux
tours de force de M. Chevalet: « dis-
paraît au lieu de se renforcer par e
préposé, final devient a ou ^, on
ajoute r , puis enfin la terminaison a,
e en italien , en espagnol et en fran-
çais. La permutation n'est pas plus
difficile que cela.
Naehe v. nage.
Nafrer, naffrer, nainrerl, 197.
313.11, 244. 353, percer, blesser,
navrer; de l'ahal. nabager^ nabiger,
anglo-saxon f>^(?^ar (gar=ger, speer),
allmod. na^^r,perçoir; part, empl.subst.
nafret, nayreit II, 142, navret I,
181, blessé; de lànavreure, blessure.
Nafret v. nafrer.
Nage, naehe, fesse; Imâ. natica,
de natis.
Nagre, nagrer v. neif.
Nagrier v. neif.
Naie v. non.
Naienz v. néant.
Naïf V. naistre.
Nain I, 135, nain; nanua; prov.
nan, ital. nano.
Naiscanee v. naistre.
Naissance v. naistre.
Naissement v. naistre.
Naistre^ neistre, nestre(nastre,
nasere, naxre) U, 183 et suiv.,
naître ; d'où naissement, neissement,
naissance; venir à naissement I, 394,
naître; — naiscanee, naissance,
neissaneel, 83. 355, naissance; nas-
eentia; — corop. du part, passé de
naistre; anneit, ainsneit, einzned,
s. s. et p. r. ainsnes, ainsnez, aîné II,
272.3; mainsneit, moensnet,meins-
net n, 273; — naïf, f. naïve, na-
tif, naturel, brut ; sot, simple ; nativus;
— naïtet I, 271, lieu de naissance,
pays natal; natJTiteit I, 101, nati-,
vite; nativitas; — nascion, nation,
naissance, origine, nation ; natio ; na-
tal, jour solennel; prov. nadal, Noël,
de natàlis, d'oîi également la forme
Noël, ainsi pouriVa^/, par euphonie;
cfr. Ménage s. v. Nouël ; — nature H,
165, nature, penchant, habitude, cara-
ctère, espèce, sorte; fia/2«ra; natural,
naturel I, 394, naturel, conforme à
l'ordre, qui est dans la nature, propre,
légitime, direct, vrai, véritable, natu-
reUis; naturelment , naturellement.
Naïtet V. naistre.
NaÏTC V. naistre.
Nam, nan, gage, meuble ; Imà. na-
mium, nammium; de là nantir^ de
l'ancien norois nâm^ occupatio, appre-
hensio; danois nam, commodum, pos-
sessio; allmâ. nâm, praeda; de nintan^
prendre, recevoir. Cfr. esp. prenda^
gage, de prender, prendre.
Namporoe II, 386 et glos. o.
Namporquant v. quanti, et II, 385,
Nan V. nam.
Nanal v. non.
Nape I, 329. II, 339, nappe; de
mappa , avec changement de m en n,
Nargruer, moquer, mépriser; Imâ.
naricare, de nares-. subst. narg^ue,
dérision, moquerie, mépris, dér. nar-
quois, fourbe, trompeur; et argot,
langage des gueux. Cfr. clerquois,
langage des savants, le latin.
Narquois v. narguer.
Naseion v. naistre.
Nascre v. naistre.
Nastre v. naistre.
Nat V. net.
Natal V. naistre.
Burguy, langue d'oïl, Glossaire, m. Éd.
17
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KAT
258
NEN
Nate, natte ; de vtaUa, avec chan-
gement de m en n.
Nateët r. net.
Nateït V. net.
Nation v. naUtre.
NatiYiteit ▼. naistre.
Natural y. naistre.
Nature, naturel r. naistre.
Nayeiz t. neif.
NaTie v. neif.
Navile v. neif.
Nayilie t. neif.
KaTille ▼. neif.
Nayfrie ▼. neif.
Navreît t. nafrer.
Kayrer v. nafrer.
Kayret v. nafrer.
Navreure ▼. nafrer.
Kaxre ▼. naistre.
Ne V. non.
Néant, nelant, neent, nent, ni-
ant, nient, noiant, noians, naienz
n, 334; de là vb. comp. anaienter,
anienter, anoianter, etc., anéantir,
rendre nul, réduire au néant, à rien.
Necessaire,necessere, nécessaire,
indispensable; neeessarius; neeessi-
teit, neeessited I, 215, nécessité;
nécessitas.
Neeessere v. nécessaire.
Neeessited, neeessiteit ▼. néces-
saire.
Neel V. niel.
Neeler v. nieL
Neelure v. niel.
Neent v. néant.
Nef V. neif.
Negrer v. neif.
Negrligrenee v. négligent.
Negrii^ront, négligent, indifférent;
n^Iigenee II, 176, négligence, indif-
férence; negligenSf negligentia,
Negoee, negosee, I, 183, affaire,
négoce; prov. negoci, negossi, esp.,
port, negocio, ital. negozio; de ne»
^otium.
Negrun t. nns et I, 182.
Neiant v. néant.
Neier, noyer v. noier.
Neier, nier v. non.
Neif, nef, s. s. et p. r. neis, nés
I, 85. 89. 134, nef, navire, yaisseau;
qu'on trouve ensuite, au XVI* siècle
surtout, sous la forme ftatff, 9iat«, comme
en prov. ; de navis; naTie, naTeiz I,
336. II, 283, flotte; navia; aider qqn.
par terre et par navie I, 399 ; navile,
nayilie, nayilie, nayirie I, 254. n,
53, navire, flotte de guerre ou mar-
chande, équipement d'une flotte; de
naviUsj formé de navis; nagrier, na-
ger, n^er, naviguer, conduire un
vaisseau, ramer, passer dans un ba-
teau; navigare; subst. nage, naviga-
tion; à nage, en naviguant, en navire,
en bateau; cfr. noer, qu'on employait
pour notre nager; noton I, 367, no-
cher, marin; dér. à^nauta. Quanta
notre mot nocher, prov. naucler, nau-
chier, esp. nauclero, autrefois naochero,
itaL nocchiere, que Ménage dér. faus-
sement de naviearius, il vient, comme
l'indique Kaynouard, de nauelerus
(vttvxXriQoç), qui se trouve dans Plante
MgL 4, 3. 16.
Neif, neige v. noif.
Neige v. noif.
Neir, neirement v. noir.
Neis, navire v. neif.
Neis, nés, nis adv. Il, 309; —
nés que conj. II, 385; — nesun,
nisun pron. I, 181. 2.
Neissanee v. naistre.
Neissement v. naistre.
Neistre v. naistre.
Nekedent conj. II, 385.
Nel, ne le I, 134.
Nelui V. nul.
Nen V. non.
Nenal v. non.
Nenil V. non.
Nent V. néant.
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NEP
259
NOB
Keporhuee n, 386 et glos. o.
Neporoe n, 386 et glos. o.
Neporquant v. quant I., et II, 385.
Nepuroc II, 386 et glos. o.
Neqaedent conj. II, 385.
Ner V. noir.
Nercir v. noir.
Nerf, s. s. et p. r. ners II, 342,
nerf; nervuê.
Ners V. nerf.
Nés, ne les I, 134.
Nés ady. v. neis.
Nés, nezl, 86. 194, nez; msus ;
de là yb. comp. esnaser, couper le
nez.
NeSj navire y. neif.
Nestre v. naistre.
Nesnn y. neis et I, 181.
Net, nat, f. nete, nette, net, pro-
pre, pur; de nittdus; nateït, nateët,
netteitll, 387, pureté, propreté, net-
teté; de nitiditaa,
Nete, nette y. net.
Nen, ne le I^ 134.
Neu, noeud y. nod.
Neud y. nief.
Nenle, nienle II, 394, brouillard
épais, yapeur, brume, nuée; nebula,
NeuTisme y. nuef II.
Neyen y. nief.
Neyod, neyo y. nief.
Newyme y. nuef II.
Ngenoiller aphérèse pour enge-
noiller ou angenoiller s. y. genol.
Ni Trist. II, 105, 1. pers. s. prés,
ind. de nier.
Ni y. non.
Niant y. néant.
Niée y. scient.
Nieeté y. scient.
Niche V. scient.
Niehier v. nigier.
Nief 9 neige y. noif.
Nief, nies, niez I, 86, neyeu; proy.
neps. nebs; de nepos; neyod, neyo,
neyeu, neud I, 136. Il, 108, neyeu;
du rad. nepot, proy. nebot, ital. ne-
pote; cfr. Mén. s. y. neyeu.
Niel, neel, noel, nielle, émaille,
Imâ. nigellum; a neely niellé; nieler,
neeler, noeieir, noeler I, 212, niel-
ler, peindre en noir sur Tor et sur
l'argent, émailler, ciseler, Imâ. nigel-
lare; du latin nigellus (niger); de là
nielure, neelnrell, 230, niellurc,
émaillure. Nielle, plante et maladie des
grains, a la même origine. V. Ménage.
Nieier y. niel.
Nielure y. niel.
Nient y. néant.
Nier y. noier.
Nies, niez y. nief.
Nieule y. neule.
Niger y. nigier.
Nigier, niger, niebier, nicher; de
nidijicare.
Nis y. neis.
Nisun y. neis et I, 181.
No y. non.
No, ne le I, 135.
No, noeud y. nod.
No, nous, notre y. nos.
Noals,noaus, noanz,nuaIzn, 3 70,
pire, moins; nueillos, mauvais, mi-
sérable, nuisible; de nugalie.
Noaus, noauz y. noals.
Nobile, noble II, 106, noble, illus-
tre, distingué, renommé; nobilie; no-
bilement, noblement I, 405, noble-
ment, avec distinction ; nobilitet, no-
bilite, noblete II, 230, noblesse, gran-
deur; nobiutas; nobIeee,nobleebeII,
161. 306, chose qui convient à un
homme noble, distinction, grandeur,
magnificence; nobiliter, anoblir; no-
bilUare; noblier, nobloier, briller,
éclater.
Nobilement v. nobile.
Nobilite, nobilitet v. nobile.
Nobiliter v. nobile.
Noble y. nobile.
Nobleee, nobleclie v. nobile.
X7*
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»ofi
260
mu
Noblement t. nobUe.
Koblete t. nobile.
Koblier t. nobile.
Nobloier t. nobile.
Koçailles t. noces.
Noeeiement t. noces.
Noeeier t. noces.
Neees, noehes, niieehesll, 312.
R. d. 1. V. 306, noces; nuptiae; yb.
noeeler, noeier,noçoier, noehoier
n, 162, époaser, se marier, célébrer
des noces; propr. nupUarây dans Ter-
tuU. nuptare; noçailles, noces; propr.
nuptiaiia; noceiement, noces.
Koeher y. neif .
Noebes t. noces.
Noeboier ▼. noces.
Noeier t. noces.
Noçoier t. noces.
Noetnmal t. nuit.
Noetumeil, noetumeiz t. nuit.
Nod, no, no, nen P. d. B. n. 2260,
noeud; nodus; noer, niier, nouer,
attacber par des noeuds; nodare,
Noe T. nuit.
Noef T. nuef II.
Noël (fête de) t. naistre.
Noel V. niel.
Noeler, noeleir v. niel.
Noëlle T. nois.
Noer, nouer t. nod.
Noer II, 255, nager ; de ttatare, avec
affaiblissement de Va eno; y. nager,
qui s'employait dans un autre sens;
comp. tresnoer 0. d. D. 809 1 traver-
ser à la nage; tranmatare,
Noeylme t. nuef II.
Nof V. nuef II.
Nofime T. nuef II.
Nofme T. nuef II.
Noi T. nos.
Noial T. nois.
Noians, notant v. néant.
Nolel, noielé t. nois.
Noient t. néant.
Noler, nier y. non.
Noter, noter, nier 1, 308. 383. H,
976, noyer, se noyer; proy. negar;
de neeare; cfr. Mén. noier et noyer.
Notf, neil^nief I, 62.11, 226. 348.
neige; de nix (niyis); proy. neu, nieu;
neige, de niveus, niyea.
Notr,noire,neir,nern, 121.213.
noir, sombre, obscur; niger; ady. noi-
rement, neirement n, 147, noire-
ment, mécbamment; notretr, nerèir
II, 121. 362, noircir^ devenir noir;
nigreseere; proy. negrezir, esp. negrecer.
Noircir y. noir.
Noire y. nuire.
Noirement y. noir.
Nois, noix; nux; notai, noiol,
nnell, nnal I, 62, bouton, noeud, ce
qui sert à attacber; notre noyau; de
nuealie ; proy. nogalh, cerneau ;not6lé,
noellé, nneiUos, noueux, plein de
noeuds.
Noisable y. nuire.
Noisanee y. nuire.
Noise, nose I, 75. 193, noise, que-
relle, dispute, bruit ; proy. nausa, anc.
esp. nosa, noxa; selon Scaliger, Mé-
nage, Rayn. L. R. lY, 329 de noxot
noxia, mais la forme provençale de-
mande au, et cela nous reporte à nau-
sea, dégoût, malaise, d'où mauvaise,
bumeur; de là notser, noser, noi-
sier, noster n, 250, avoir noise, con-
tester, quereller, faire du bruit; inf.
empl. subst. I, 396; adj. notsos, BOi-
seux, querelleur; prov. nausos.
Notsement v. nuire.
Notser, notster ▼. noise.
Noiseox, notsos v. noise.
Noisir t. nuire.
Nott y. nuit.
Nolut y. nul.
Nom, nnm, noon, nonne, niui,
s. s. et p. r. nons, nums I, 78. 50,
nom; nomen; avoir nom, avoir à nom,
avoir nom; nomer, nommer, na-
mer, noomer 1,57, nommer, appeler.
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NOM
261
NOR
dângfner; tiùtninare; de là noiDlDeC"
ment^nmiimeemeiitll, 338, nommé-
ment, eu particulier; nommée, dé-
nombrement , déclaration faite au sei-
gneur dominant de tous les fiefÎB, droits
et héritages, qu'on reconnaît tenir de
lui ; comp. renom, renom, réputation ;
ronommee, renumee I, 166. 368,
renommée, récit; proY. renomada, ital.
rinomata; renomer, renumerl, 386,
renommer, célébrer, réputer; sornom,
senrnom, snmnm, surnom.
Nombre, nonlbre, nombre I, 73,
nombre ; dénombrement; tas, amas de
choses de même espèce; numerus;
nombrer, nonbrer, nnmbrer I, 72.
178, compter, énumérer; numerare ;
comp. anombrer, annmbrerl, 81,
énumérer, faire le dénombrement, pas-
ser en revue.
Nombrer y. nombre.
Nomer, nommer y. nom.
Nommée, nommeement y. nom.
Nomporoc II, 386 et glos. o.
Non, nun, nu, no — nen — naie
n, 123 — nenil, nenal, nanal — ne
— ni II, 332 et suiy.; ne que oonj.
II, 385 — noier, neier, nierl, 210.
400. n, 3, naier Komy. 570, 30, nier,
contester y refuser; negare; la forme
naier est sans doute due à l'influence
de naie; comp. denoier, deneier II,
51. dénier, refuser, assurer le contraire,
renier; denegare; renoier, reneier I,
226, nier, renier, désavouer, renoncer;
part. pas. empl. subst. renoié, reneié
I, 155, renégat, perfide, sans foi; de
là renoiement, reneiement, action
de renier, perfidie, trahison; renoit,
renois I, I6I, reneit I, 307, perfide,
traître, renégat; propr. adj. empl. sou-
vent subst.
Non, nons, nom v. nom.
Nonante v. nuef II,
Nonbre, nonbrer v. nombre.
Noneer, noneier, nonehier, nmi-
eer, noneier, nunzerl, 71. 134.190.
283, annoncer, faire savoir, apprendre,
indiquer, marquer; de nuneiare; non-
tiationl, 106, annonciation, nouvelle;
comp. annoncier, annoncier, anon-
eeir I, 196. Il, 58, annoncer, rap-
porter; annuntiare; de là anontion,
anontion II, 184. 196, annonoiatîon,
pour le latin annuneiatio; renoncer,
rapporter, annoncer; renoncer; renun-
eiare ; prononccir, prononcier, pro-
nontier I, 239, annoncer d'avance,
prédire, prononcer, décider, blâmer.
Noncbaioir v. chaloir.
Noncliier v. noneer.
Noneier v. noneer.
None, la 9^ heure du jour, v. nuef II.
None, nonne v. nonne.
Nonfei v. foit.
Nonnain v. nonne.
Nonne, la 9® heure du jour, v.
nuef n.
Nonne, none, nonne, religieuse, et
nonnain, d'abord forme de régime,
mais qui s'employa de très-bonne heure
comme sujet; de nonna (nonnus), ex-
pression de respect. Y. DC. s. v. non-
nus et Mén. s. v. nonnain.
Nonporboec U, 386 et glos. o.
Nonporqoant v. quant et II, 385.
Nonportant v. tant et II , 385.
Nonproec II, 386 et glos. 0.
Nonqoes v. onkes et II, 311.
Nonsacbance v. savoir.
Nonsacbant v. savoir.
Nonsavoir v. savoir.
Nontiation v. noneer.
Nord, nort, nortb I, 252. II, 365,
nord; de l'anglo-saxon norâh, anglais
northj island. nord, ib.; cfr. Schwenk
D.W.Nord; nord-est lîy 252. Cfr. est.
Nore,bru; de nura, féminin formé
de nurus.
Noretore v. norir.
Noriçon v, norir.
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KOR
NTJ
Xorlr, norrlr, nurir I, 226, etc.,
nourrir, alimenter, entretenir du néces-
flaire, éleyer ; nutrire; norrit, nnrrit^
nourri, s. s. et p. r. norris, norriz,
nnrriz II, 371, familier, coortiflan,
domestique ; nutritus ; noriçon, nor-
riçoil) nourriture, éducation, instruc-
tion; nutritio pour nutrietUio; nor-
rissement, nourriture, aliment; nori-
ture, norritare, norretnre II, 228,
nourriture, bétail qu'on nourrit et
élève ; maison, famille, éducation. Notre
mot nourrain est pour nourrin, proy.
noirim, de nutrimen,
Noriture v. norir.
Norois, norvégien; fier, hautain,
orgueilleux, par extension, idée prise
du caractère des peuples du Nord;
de Norvegvy Norvège.
Norretnre v. norir.
Norriçon v. norir.
Norrir v. norir.
Norris, norrit, norriz v. norir.
Norissement v. norir.
Norritnre v. norir.
Nort, nortli v. nord.
Nos I, 136, ne vous.
Nos, nns, nons s. et r., en Picardie
s. no, noi, non, r. nos, nons pron.
pers. 1. pers. plur. m. et f. 1, 121. 125,
nous; no8\ ital. noi; nostre I, 141
pron. pos. 1. pers. m. et f., notre, nos;
avec l'article le nôtre, les nôtres; no-
tter, noatra; on apocopa d'abord ce
pronom en nott (ofr. II, 405 vostre),
puis en nos, et dans les dialectes bour-
guignon et normand où ta était repré-
senté par Zy on en fit autant pour le
8t, afin d'indiquer la suppression du t,
et non pas seulement, comme je le dis
I, 125, afin d'avoir un moyen de
distinction entre nos, nous et noz, notre.
La Picardie ne connaissant pas cet
usage du «, écrivit avec s; mais, par
contre, elle distingua le s. s. et p. r.
m. qui faisaient nos, d'où nous, du s.
r. et p. 8. m. qui faisaient no y d'oil
nou. Le sing. s. f. avait no8 dno.
Noz, noSf etc., avaient le même sens
que nostre, et ils prenaient l'artide,
V. I, 141. La forme picarde nos est
celle que nous avons admise dans la
langue fixée.
Noselie, nnsehe, noehe, nouelie,
boucle, fermoir, bracelet; Imâ. nusea,
de l'ahal. nusea, boucle, d'où nuskU^
ib., allmâ. niisehel, allmod. nuseh.
Nose V. noise.
Noser, nosier v. noise.
Nostre v. nos.
Note II, 280, note, marque; air,
chant; nota; noteir, noter I, 160,
noter, dénoter, indiquer, remarquer,
regarder, faire des observations; chan-
ter, fredonner; notare,
Noteir, noter v. note.
Noton V. neif.
Non I, 135, ne le.
Non V. nos.
Nonmer v. nom.
Nonn, nonne v. nom.
Nonrrain v. norir.
Nonrri v. norir,
Nons V. nos.
NoYain v. nuef II.
NOYOal V. nuef I.
Novel, noYoIe v. nuef I.
NoTeler v. nuef I.
NoToIerie v. nuef I.
NoTOlier v. nuef I.
NoTeliteit v. nuef I.
Noveme v. nuef II.
Novice V. nuef I.
NoTiel V. nuef I.
NOYiex V. nuef I.
Novime v. nuef II.
NoTise V. nuef I.
Noz V. nos.
Nn, dépouillé v. nud.
Nn, noeud v. nod.
Nû V. non.
Nn I, 135, ne le.
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NUA
263
NUI
"Suàï T. nois.
Nualz y. noals.
Nud, nu I, 346. II, 256. 371; nu,
dépouillé; simple, sans expérience ; de
fttM;tt«;denuer,desnuerII, 139.371,
dénuder, dépouiller, dépourYoir,mettre
à nu, dénuer; esnaer II» 228, dé-
pouiller.
Nue I, 50, nue; nuàea; anabli I,
354, couvert de nuages, sombre ; dér. de
tmbilu8;àe nueYÏeninuer ; d* oh nuance.
Nueches t. noces.
I. Kuef , s. s. et p. r. nues, neuf,
nouveau , qui n'a point encore servi ;
novua; nOYise^nOTieelI, 3 19, novice;
novieius; noTel, noTlel, noYcal, no-
Tiex, nUTOl I, 62. lOO. 184, neuf,
nouveau; novellus; denovelîy 233, de
nouveau; nOTOle, nUYOle I, 48. 50.
184, nouvelle, bruit, rumeur; novella\
nOYelerie, guerre, querelle; nOTell-
teit I, 272, nouveauté; innovation;
trouble dans la possession de qqob. ;
noveiiitm; noTeler, noTelier, nuTe-
1er 9 entendre ou apprendre des nou-
velles, raconter; changer, aimer le
changement; novellare; comp. reno*
veler, renUTeler I, 350. 289, renou-
veler, recommencer, rajeunir ; avertir,
faire part de qqch.; nOTelier, nove-
ler^ nouveau, qui respire lanouveauté;
inexpérimenté, timide; propr. novel-
larius,
II. Nuef, nof, noef I, 108. 109,
neuf; novem; noTeme, nneTime,
noeTlme, nnoTisme, neuTisme,
nnefkne, notee, noflme, newyme,
nOYime^ nneme I, 115, neuvième;
avec la terminaison me, calquée sur
septîme, etc.; nOTainI, 11 6, neuvième.
— Kone, nonne I, il 9, la 9* heure
du jour dans les cloîtres, ainsi trois
heures après-midi , à prendre le lever
du soleil à six heures du matin; de
nona, None signifiait aussi région,
peut-être servait-il à désigner le cou-
chant. Ce mot s'est conservé dans
plusieurs patois, p. ex. en Franche-
Comté noûne, avec le sens de l'heure
du goûter, le goûter même, d'où le
verbe noûner, — Nonante I, 109,
nouante; nonaginta.
Knefme v. nuef II.
Nneil t. nois.
NnelUos, mauvais v. noals.
NneilloSy noueux v. nois.
Kneme v. nuef II.
Nner, nouer T. nod.
Kner y. nue.
Nues s. s. et p. r. de nuef I.
NneYime, nueYisme v. nuef II.
Nuire, nure, nuisir, noisir, noire
II, 251-2, nuire, dommager, préjudi-
cier; prov. nozer, ital. nuocere, anc.
esp. uocii ; de là noisement, nuise-
ment II, 86, tort, préjudice, dommage,
perte; amende pour le dommage qu'on
a fait; nuiseor, nuiseur, qui nuit,
ennemi, adversaire; nuisaMe^ noi-
sable, nuisible; — noisanee, nui-
sance II, 239, disposition à nuire,
action de nuire, préjudice; de noeen-
tia; — innocent I, 262, innocent;
innoema ,* innocence I, 89, innocence;
innoeentia.
Nuis V. nuit.
Nuisable v. nuire.
Nuisance v. nuire.
Nuisement v. nuire.
Nuiseor, nuiseur y. nuire.
Nuisir V. nuire.
Nuit, noit, s. s. et p. r. nuiz, nuis
I, 83. 290, forme des bas temps noe,
nuit; veille, le jour qui précède une
fête; le couchant; prov. noit, noich,
esp. noche, itaL notte, port, noite;
nox^ noetis; mcic nuit, mie nuit I,
118. 120, minuit; adv. comp. anuit,
annuit, ennuit n, 297; anquenuit,
enquenuit II, 297 ; vb. nuiter, nui-
tier, presque toujours sous la forme
df composé anuiter 9 anultier li^
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NUI
264
OBL
276, anoiter, faire nuit; itaL nottare,
annottare, proy. anuchir ;inf. , et part,
prés, anuitont I, 119 , empl. subet. ;
anuitemeiit R. d. L Y. 283 , tombée
de la nuit; noetamal, noetumeil,
s. 8. et p. r. noetnmeiz n, ii3. 370,
nocturne, de nuit; noeturnalis (Sid.);
BUitammeilty de nuit, nuitamment;
de noctante mente; nuitantre, de nuit,
par nuit, nuitamment; Imâ. noctanter,
qu'on forma sur le modèle de cunctan-
ter, sans aucun doute d'après la forme
française; car noetanter n'est pas néces-
saire pour rétymologie de nuitantre;
celui-ci peut fort bien dériver de l'abla-
tif ito^^aft^^ , comme soyentre, soentre
dér. de sequente.
Nuitamment y. nuit.
Nuitantre y. nuit.
Noiter^ noitier y. nuit.
Nuiz y. nuit.
Nul, nule, s. s. et p. r. nuls, nuz,
nus, grnus I, 182. 3, nul; nuUu9 (ne-
ulj ni'Ul y. I, 183 à la note, et Fr. d.
Yalenciennes 55 un autre exemple);
nului, nullui, nuIli,noIui — nelni
I, 183. 4.
Nuili y. nul.
Nului, nullui y. nul.
Num, nums y. nom.
Numbre, numlbrer y. nombre.
Numer y. nom.
Nummeement y. nom.
Nun y. non.
Nun, nom y. nom.
Nuneer, nuneier y. noncer.
Kunlz y. I, 182.
Kuns y. uns et I, 182.
Nunzer y. noncer.
Nure y. nuire.
Nurir y. norir.
Nurrit, nurriz y. norir.
Nus y. nos.
Nus, nul y. nul.
NuYel, nuYele y. nuef I.
Nuveler y. nuef I.
Nuz, nul y. nul.
0.
inteij. n, 402.
pour au, y. I, 51.
0, oe pron. Serm. etll, 318, ce,
cela; comp. prép. et ady. aYOe, aYOee,
OYoc, etc. II, 344 ; ady. poroe, poruee,
pruee, etc. Il, 318; conj. nepoTOc,
nepuroe, namporoe, etc. II, 386;
senoe, senuee, sonoee, etc. II, 324.
prép. y. od.
ady. où, y. II, 286.
Gai y. oil.
Oan y. an et II, 275.
Obedienee v. obéir.
Obedient y. obéir.
Obéir 1, 67. 222, obéir, se soumettre,
s'engager; obedire; proy. obedir, obe-
zir, ital. obedire, esp., port, obedecer ;
obedient I, 82. 163, obéissant, sou-
mis ;od^(^t>ti«; obedieneel, 389, obéis-
sance, soumission; obedienHa; comp.
inobedient I, 74, désobéissant, in-
soumis.
Ober y. obier.
Obier, bober, ober, se mettre en
mouvement, quitter sa place, s'en al-
ler, sortir; mot celtique: kymri oby le
sortir, la sortie.
ObIation,oblatiunI, 52,oblation;
oblatio,
Obli y. oblier.
Obliement y. oblier.
Oblier, oublier II, 330, oublier, ne
plus penser, ne pas se rappeler; t* oblier
II, 46, s'oublier; fréquentatif de obti-
vtsci, oblitua; de là obliement II, 280,
action d'oublier, oubli. Quant à la
forme olblie (Et il enprent moult grant
foliC; I Qui por les chiens le roi olblie.
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Ô3L
265
0£V
P.d.B. V. 619. 20), elle rappelle Fespa-
gnol et le portugais olvidar, où le l
est transposé ; mais il est double dans
le français, et peut-être olbUer est -il
retravaillé sur une forme où le o s'é-
tait déjà affaibli en ott, Subst. obli^
oubli, olbll I, 392; obllos, obllous,
oublieux.
Obllos, Obllous y. oblier.
Obscur, oseur I, 89. 220. n, 252,
obscur; od«îMrM»; obscurer, obscurcir,
devenir obscur; od«0Mrartf; obscurtelt,
oseurted I, 75. 212. II, 394, obscu-
rité; obseuritat,
Obseurer v. obscur.
Obseurteit t. obscur.
Obstination I, 220, obstination;
obstinatio.
Oc V. o pron.
Occasion, ockcson, oklson,oc]ioi-
son, achoison, achaison, acheson I,
49.124.163.216.240.314. 11,31.35,
occasion, cause, prétexte, motif, faute,
manquement, difficulté, accusation,que-
relle; de oceasioy proy. oceasio, ocaizo,
ochaizo; vb. ocoisonncr, acboison-
ncr, achalsonncr, accuser, reprocher,
vexer, tourmenter.
Occident 1, 189, occident; oeeidem,
Ocdr V. occire.
Occire, oclre, ochlre, ochlrre,
ocierre, occir, osclre II. 186 et suiv.
293, tuer, faire mourir; comp. roclrc
II, 188; entreoclre II, 188; paro-
dre II, 188; occise II, 390, tuerie,
massacre ; — OCOision,OClslun,oclils-
Sion I, 59. II, 279, tuerie, massacre,
meurtre; <M;mfd; occlsercs, OCClseor,
et avec ehj meurtrier, homicide ; oeci-
Bw. Molière a encore fait usage de
oeeiseur dans L'Etourdi III, 5.
Occise V. occire.
Ocdseor, occlsercs v. occire.
Occlsion V. occire.
Océan U, 76, océan; oceantu,
Ocbe, ocber v. oscher.
Ochlre, odiirre v. occire.
Ochlsslon V. occire.
Ochoison v. occasion.
Ocierre v. occire.
Oclre V. occire.
Odsiun V. occire.
Ockcson y. occasion.
Ocoisonner v. occasion.
Octante v. oit.
Octobre v. oit.
Od, Ot, prép. II, 343.
OdU y. où.
Odor, odour I, 185. 217, odeur,
senteur ; odor ; odoros, odorant ; odorus.
Odoros y. odor.
Odour y. odor.
Oe, oue, oie; prov. auca; selon
Ménage de auca^ contracté de avùxiy
dér. de avis. C'est dans le sens de
cette étymologie que les glos. de Phi-
loxène portent auca, nrrpfov. L'oie
étant l'oiseau domestique le plus utile
de cette classe, a reçu ce nom géné-
rique, comme on a vu plus haut les
boeufs et les vaches porter surtout
le nom d'animal (v. almaille). Dim.
oiion, Cfr. oisel.
Oef, ouef, uei; s. s. et p. r. oes,
ues, eues I, 96, oeuf; de ovum.
Oeil y. oil.
Oel y. oil.
Oels, besoin v. oes.
Oens, e*ux I, 132.
Oeor V. oïr.
Oerres v. oïr.
Oes y. oef.
Oes, ues, eus, wes, eues, us, os,
cuis, oels I, 95. 96, besoin, usage,
service, profit; ital. uopo, anc. esp.
huevos, de opm,
Oes, eux I, 133.
Oevre, oyrre, ueyre, ovre I, 48.
170.1 75, oeuvre,ouyrage,chose, action,
affaire: opéra y laisser oevre, cesser;
OTrer, uvrer, oTcrer, uverer I, 79.
210.11, 346.364, faire, ouvrager, agir.
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OFF
26Ô
OIN
trayailler; operari; OTraigrn^y OTe-
raigrne, uTeraine 1, 330. 352. II, 62,
oeuvre, ouyrsge; oTerier^ o'vricrll,
364, ouvrier, artisan, manoeavre ; ope-
rariua; OTTee, oeuvre, ouvrage, autant
de vigne que peut en labourer un homme
dans un jour; Imâ. operata. Cfir. oes.
OlTeildu T. offendre.
Offendre^ offenser, outrager, blesser;
contrevenir, pécher contre les lois et
les coutumes; ofendere; part, passé
offendu empL subst., coupable, cou-
pable d'offense; offension^ offense,
outrage; offensio.
Offension y. offendre.
OlTerende v. offrir.
OlTerre v. offrir.
Offiee II, 34. 234, office, état, pro-
fession, emploi; cérémonie religieuse ;
officialité, cour ecclésiastique; officium.
OfErande y. o&ir.
Offrer v. offrir.
Offrir, offrer, afferre I, 408. 9.
ofirir, présenter; aller à l'offrande;
oferre; offerende, offrande I, 387.
400, offrande; du bas-latin oferenda;
vb. comp. poroffrir Ch. d. S. II, 145.
R. d. 1. V. 292, offrir, présenter.
Offrois V. orfrois.
Ofln V. alfin.
Ob, Ohi interj. II, 402.
Oi V. hui et n, 296.
Oidme v. oit.
Oie y. oïl.
Oignement y. oindre.
Oigrnre y. oindre.
011, oal, ouail, ol, odil, awil,
oie 11,309. 10. 407 et suiv., oui. Qu'on
se range à mon opinion sur l'origine
de cet adverbe, ou qu'on la rejette, il
n'en est pas moins vrai que celle de
Le Duchat, admise par Raynouard et
M. Diez, est tout à fait fausse. Le
manque complet d'une forme diphthon-
guée est une raison sans réplique con-
tre la dérivation de hoc* Si l'on m'ob-
jectait que, par suite de sa fréquence,
cet adverbe a pris de très-bonne heure
une forme invariable en o pur, je ré-
pondrais en montrant d'autres dérivés
de hoe qui étaient d'un usage tout aussi
fréquent et qui néanmoins ont été diph-
thongués. Ensuite, je le répète, com-
ment expliquer aïoïl par hoc illud?
Raynouard et M. Diez ont tout à fût
négligé cette forme, bien qu'elle ne
puisse guère leur avoir échappé. M.
Grandgagnage décompose le wallon
atooiy oui, en woi = o\n. et a préposé
pour donner de l'appui à la voix. £u
comparant aïoil et awoi, le sayant et
consciencieux auteur du dictionnaire
de la langue wallone se conyaincra
sans doute que ce n'est pas là une
explication admissible.
Oil, oyl, oel, uel, oeil, ueil 1, 89.
90, iex, ix, ex I, 92 (pour les autres
variantes voyez les pages indiquées),
oeil; oeulus; comp. entroll, entr'oeil,
espace qui sépare les yeux; ayogle,
areille, amie 1,126. II, 190, ayeugle;
yb. aYogler, ayeuler, ayeugler,
araglerl, 68. 178. n, 13.69. 277,
aveugler; d'oti adv. aTOgleement,
aveuglement ; subst. aTOgrlement 1, 82,
aveuglement ; aTeuleteitlI, 277, aveu-
glement; de ab-oculus, ital. avoeolo,
quoique cette dérivation soit un peu
douteuse quant au sens, puisque ab-
oculus signifie sans yeux.
Oile, oille, oie 1, 251. 327. n, 207,
huile; oleum; olire I, 174. II, 366,
olivier et olive; oliva; oliver II, 221,
dans le texte latin olwetum (olivaie),
ainsi, supposé la traduction littérale,
lieu planté d'oliviers, oUvarium; sinon
olivier, olwarius.
Oindre, oignre, uingdre II, 236;
au commencement duXIVe siècle aussi
d'après la Ire conj. ongier; de là
oignement, ninnement, onghement
II; 118. 241^ action d'oindre, onguent,
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OIM
267
OLT
Uniment, parfum; oomp. enoindre^
enuingrdre II, 236, part. pas. enoint,
enuint n, 145, empl. subst. avec le
sens que nous donnons à oint; pu-
roindre, oindre, imbiber; — onetlon,
unetiOIl I, 215. 234, onction; unetio,
Oime V. oit.
Oir V. hoir.
OÎT^ OVÏr I, 366-72, ouïr, entendre
écouter ; audire ; prov. auzir , ital. udire;
oerres, oeor I, 77, oïant. écoutant;
auditor; comp. tresoïr, entendre dis-
tinctement. Notre mot audience, au-
dientia, s'employait souyent autrefois
dans le sens de assemblée qui écoute
pour auditoire, et de action d'écouter.
V MoHère, D. G. d. N. II, 1.
(Mrc T. erre.
Oirer, oirrer v. erre.
Ois V. huis.
Oiseals y. oisel.
Oiseaus y. oisel.
Oisel, olslel, oysel, olsiaus, oise-
als, oiseaus, olseusl, 90, oiseau; ital.
uccello, augello, proY. auzel; deaueella,
aueilla contracté de avicella; Imâ. aYec
changement de genre avieellusj aucellus,
gloses ùTQovd-CoVfY. Ménage s.y. oiseau;
vb. Olseler 11, 312, chasser aux
oiseaux, fauconner; — sauter comme
nn oiseau, tressaillir de joie ; plus tard
siffler qqn., se moquer de lui; dim.
oiselet, olselon, oisllon I, 90, oise-
let, oisillon; proY. auzelet, auzelo.
Cfr. oe.
Olseler y. oisel.
Oiselet Y. oiseL
Olselon Y. oisel.
Olsens Y. oisel.
Olsevie v. oisos.
Olslaus Y. oisel.
Olsiel Y. oisel.
Oisllon Y. oiseL
Olsme Y. oit.
Oisos, oisons, oysons I, 83. II,
352, oiseux, inutile; oitosm; oisose-
ment, oysousement I, 46, oiseuse-
ment inutilement, sans but; olsOTle,
paresse, lâcheté; dérÎYé de otium, com-
me notre oisif,
Oisosement y. oisos.
Oisons, oisonsement y. oisos.
Oisserie y. huis.
Olssier y. huis.
Olsslr Y. issir.
Oissne y. issir.
Olst Y. OSt.
Oit, wlet, wieht, wit, vit, huit
I, 108. 109, huit; oeto; oytlsme, hul-
tlsme, wltisme, ultisme, ultime,
uitme, oitme, oidme, oisme, oime,
nime, utime, utisme I, 114, hui-
tième; oltaln,uitalnI, 116, huitième;
oitaure, huitième ; octavua; pr oy. octau ;
octobre, octobre; october; oitante,
octante, Yitante, buitante I, 109,
quatre -Yingt; oetoginta,
Oitaln Y. oit.
Oitante y. oit.
OitauTO V. oit.
Oitme Y. oit.
Okison Y. occasion.
01 V. oïl.
Olbli, Olblier y. oblier.
Ole Y. oile.
Olifant, oliphant II, 378, éléphant ;
iYoire; trompette, clairon; de elephan-
tu8\ mais d'oîi le grand changement
déforme? Cfr. Dief. G. W. I, 110,
Grimm, Kolandslied 233.
Oliphant y. olifant.
Olive, ollyer y. oile.
Ololr II , 118, sentir, exhaler de
l'odeur, odorer; olere; olor, olur,
odeur; ohr,
Olor, olur y. oloir.
Ois, eux Y. als.
Oltrage y. oltre.
Oltre, ultre, outre, utre, otre,
OUltre II, 357. 8. 48. I, 363. 387,
outre, au delà, à traYers; ultra; oltre
plus, en outre, de plus; outreement
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OLT
268
ONCJ
I, 340. n, 145, sans garder de me-
sure, absolument, tout à fait; de là
oitrer, ultrer, outrer, passer le but,
les limites, mettre à bout, hors de
combat, excéder de fatigue, achever,
finir, ruiner, tailler en pièces; passer,
mourir ; part, passé empl. subst. mort,
trépassé; pour ainsi dire ultrare; ol-
tragre, outragre n, 4i. 163, outrage,
excès, yiolence, action outre mesure,
prodigalité; tUtragium; outrageas I,
400, outrageux, violent, qui passe les
bornes.
OltrelboiTre v. boivre.
Oltrecuidanee v. cuider.
Oltreeuider v. cuider.
Oltremarin v. mer II.
Oltremer v. mer II.
Oitrer v. oltre.
Olvert part, de olvrir pour ouvrir.
Om V. bons.
Omage v. bons.
Ombrag'e v. ombre.
Ombre, umbre II, 225. 269, ombre,
ombrage; umbra; vb. ombrer, um-
brer, umbrier,ombreier,ombroier,
donner de Tombre, ombrager, couvrir;
pronom, se mettre à Tombre, se repo-
ser, se cacher; de là ombrei, um-
breî, obscurité, ténèbres ; — ombrage,
umbraige, ombragé, sombre, obcsur,
couvert; de umbraticua; — comp. aom-
brer, attmbrerl, 226, ombrager, cou-
vrir de son ombre, couvrir; et pronom.,
en parlant de J.-C, devenir homme, se.
dans le sein de la Vierge; adumbrare;
de là aombrement Rutb. II, 142 dans
le dernier sens du verbe; euumbrier,
enombrer, obscurcir, cacher; et avec
le sens mystique de aombrer S. d. S.
B.530; inumbrare. C'est au mot omdr^,
que se rapporte notre adj. sombre^ com-
me le dit déjà Ménage, mais le « n'est
pas simplement préposé, ainsi qu'il
Tadmet. A considérer le prov, sotzom-
braTf l'esp. sombra^ ombre, d'un verbe
hypothétique sombrar pour «oombrar=:
subumbrare, on pourrait supposer que
le 8 de sombre est un reste de tous^
orthographié souvent souj ao; ainsi
sombre^^ioombre. Cependant ce soombre
manque. Je crois que notre sombre est
égal à essombre, avec aphérèse de es.
Je ne connais pas d'exemple d'un verbe
essombrer, qui devrait signifier pro-
jeter de l'ombre, mais il existe un subst.
quile suppose : essombre Rom*, de Ben.
II, p. 100, signifiant ce qu'on appelle
en terme de peinture, ombre portée;
dans Ruteb. II, 40 le même mot a un
sens concret, il veut dire lieu sombre,
recoin ténébreux. Ainsi sombre signi-
fierait qui projette de l'ombre. Cfr.,
pour la forme, dans l'ancienne langue,
especial, esperitel, aujourd'hui spé-
cial, spirituel, etc., à côté de espèce,
esprit.
Ombrei, ombreier v. ombre.
Ombrer v. ombre.
Ombroier v. ombre.
On V. bons.
One V. onkes.
Oneor, oneore II, 287 et glos. orell.
Onetion v. oindre.
Onde, unde I, 55. II, 54, onde, flot,
vague, eau; unda; delà ondoier, on-
deier, undeierll, 68, ondoyer; so-
ronder I, 278, suronder, regorger,
déborder; — habondeir, habonder,
abonder I, 46. 220. 359, augmenter,
enfler, exagérer, regorger, avoir en
quantité, profiter; habondeir en son sen
1, 50, s'opiniâtrer à sa manière de voir ;
de ab'undare; habondanee, abon-
danee II, 388, abondance, profit, avan-
tage ; abundantia ; SOrhabondeir 1,2 20,
surabonder.
Ondeier v. onde.
Ondoier v. onde.
Onfln V. alfin.
Onghement v. oindre.
Ongier v. oindre.
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ÔN1K
269
OÈD
Oiikesy unkes, onques, unques,
mielies, one, une adr. n, 311 ; non-
ques n, 311; ayisonkes n, 3ii.
Onniestre v. honor.
Onnor y. honor.
Onor Y. bonor.
Onorer v. honor.
Onqor^onquorll, 287etglos. orell.
Onques v. onkes.
Ont, ont adv. II, 285; comp. dont^
don, donc, dund, dont, dun, dune,
ady. n, 285; pron. relatif I, 162. 3.
Onze, unze I, 108, onze; undeeim;
onzime, unzime I, 115, onzième;
undeeimus,
Onzime v. onze.
Or ady. n, 311 et glos. ore II.
I. Or, quelquefois aur I, 82, or;
aurutn; orer, dorer, part, passé oret,
ored, oré, oriet, orié I, 208, doré,
d'or; aurarâf auratus; aurin, qui est
d'or, doré. D'oti nous yient le d dans
dorer? On yoi^ que l'ancienne langue
disait orer, et cette circonstance a fait
penser à quelques étymologistes que
â^or, aureus, ayait seryià former dorer.
Cependant le proy. ayant daurar, Tesp.
dorar, l'ital. dorare, le port, dourar,
de deawrare Sen. E. 76, et bien que
je ne puisse fixer l'époque oïl dorer
remplaça tout à fait orer^ je pense que
notre dorer dér. aussi de deaurare. Quant
à „la consonne euphonique (d) qu'on
aura plus tard oublié de reprendre**,
dont parle M. Grénin (Var. 341) ; cela
est au-dessous de la critique.
n. Or, ur, bord; de ora^ qu'on fit
probablement masc. dans la langue
d'oïl, pour le distinguer de ore, ure =
hora; dim. orle, orlle S. d. S. B. 562,
bord, ourle; esp. orla, orilla; yb.orler,
ourler, border; orée, lisière, bord;
propr. orata ; oriere H, 356, lisière,
bord.
Ora^e y. ore I.
0rains9orainzn,3i3etglo8.oreII.
Orans, oranz II, 313 et glos. ore II.
Orbe, ayeugle, sombre, obscur FI. et
Bl. 493, qu'on ne peut distinguer; de
orbusy qui ne prit que tard .la signi-
fication romane, proy. orb, ital. orbo,
yb. comp. essorlber, ayeugler, ôter la
lumière, perdre la yue; proy. eissor-
bar, simple proy. orbar, ital. orbare,
du latin orbare.
Ord, ort, f. orde, s. s. et p. r. ors,
orz 1, 70. 284. II, 87, impur, immonde,
sale, malpropre, plein d'ordures, dés-
honnête, yilain, puant; dehorridus; de
là ordoier, ordeier, profaner, salir,
couyrir ou remplir d'ordure, souiller;
ordoiet I^ 314, subst., sale, impur,
infecté d'ordure; ordure I, 253, saleté,
immondice, souillure, Impureté, aussi
femme débauchée. Au lieu de ord, l'an-
cien français et le proyençal ayaient
encore la forme orre Ben. y. 26027,
fém. proy. orreza^^orreda, qui prouve
indubitablement que ord dérîye de hor-
ridus. Cfr. Rayn. L.R.III, 543, et horror.
Orde y. ord.
Ordeier y. ord.
Ordenanee y. ordene.
Ordene, ordine II, 34. 60, ordre, ar-
rangement, commandement; rang; gra-
des de la hiérarchie ecclésiastique;
choeurs de la hiérarchie des anges;
congrégation religieuse, et sa règle;
de ordo (ordin); du nom. ordo avec
r intercalaire ordre , avec les mêmes
significations, prov. ordre ; par ordre I,
70, ib., par rang; ordener, ordoner
11,85. 159, mettre en ordre, ordonner,
régler, établir, instituer, conférer les
ordres religieux ; administrer les der-
niers sacrements ; ordinare; ordenanee
I, 193, ordonnance, ordre, disposition,
arrêté, décret; volonté, fantaisie; or-
denement, ordre, disposition, ordon-
nance, règlement; ordoneres^ orde-
neres, ordonator I, 75, ordonnateur,
administrateur; adv. ordeneement,par
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ORD
270
ORE
ordre, régulièrement; mourir ordinee-
mentf mourir muni des sacrements et
après avoir fait son testament ; comp.
desordineement II, 34, irrégulière-
ment, hors de Tordre; aordene, ordre,
ordonnance, disposition; aordre (s'),
se régler, se conformer, prendre pour
modèle.
Ordeneement v. ordene.
Ordenement t. ordene.
Ordener v. ordene.
Ordeneres y. ordene.
Ordière^ ornière; pour ainsi dire
orbitaria de orbita. C'est notre mot
ornière, avec changement fort rare du
d en n. Ménage, qui rapporte aussi
cwwm-e à orbita^ suppose orbitanaria,
orbilnaria, puis ornaria, mais la forme
ordiere repousse cette contraction. Les
Wallons disent ourbî, ourbîre, orbîre.
Ordine v. ordene.
Ordoier v. ord.
Ordoiet v. ord.
Ordonator v. ordene.
Ordoner v. ordene.
Ordoneres v. ordene.
Ordre v. ordene.
Ordure y. ord.
I. Ore f„ vent doux, vent, souffle;
de aura; ital. aura, ora, esp., prov.,
port. aura; dér. ored^oret, orél, 100,
266. II, 297, vent, souffle; prov. aurat;
orag'e, vent, air, souffle; bel orage,
bon vent, vent favorable ; grant orage^
vent fort, tempête, etc., signification
qu'a prise notre orage moderne. Notre
oîiragan, esp. huracan, ital. uracano,
est d'origine assez moderne et ne tient
en rien aux mots cités ici; il vient, dit-
on, de la langue caraïbe. Y. Ménage s. v.
II. Ore, enre, are, hore, heure
I, 106. 119. 129. 187. 216. 244, heure;
hora; en petit ou en po et à po ^ore
II, 313; d^orea en ou à altrea II, 312;
en ei8 Vote II, 299; Jtf ou e« bme ore,
^e ou en mole ore I, 254, II, 55, à la
bonne ou à la mauvaise heure, pour
le ou par bonheur et pour le ou par
malheur (cfr. aur), d'od bor, buer,
mar, mare n, 276; — ore, ores,
or adv. n, 311; comp. à ore, main-
tenant, actuellement, présentement, tan-
tôt; ad horam; prov. aora, aoras, ado-
ras, esp. ahora; lores, lors H, 312,
d'où alors, ad iUam horam; dès ore
II, 312, dès ore mais II, 312, ore mais
II, 312, d'ore en ayant n, 312, dès
ore en ayant n, 312 ; orains, oranz,
orans, orainz II, 313; orendroit,
orendroites, c'est-à-dire or en droit
maintenant en droit (directement) H,
313; — aneore, aineores, eineor,
nneore, uneor, unquore, encore,
oneor, onqnor, onqor n, 287. —
Horloge I, 332, horloge; horologium
(c&^oAoytor.)
Oré, vent V. ore I.
Oré, doré V. or I.
Ored, vent V. ore I,
Ored, doré V. or I.
Orée v. or II.
Orée fém. de oret, oré v. or I.
Oreille, oreille, orille, anreille I,
267, oreille; de aurieula; doner oreille,
prêter l'oreille, écouter; oreil]er,oroil«
1er, oriller, oreller, couper les oreQ-
les, sorte de supplice; être attentif,
s'appliquer, être aux écoutes; comp.
essoreiller, essoriller, etc. La der-
nière forme citée nous est restée, tan-
dis que le mot oreille nous est venu
d'un autre dialecte, ce qui fait ano-
malie dans la langue moderne.
Oreiller v. oreille.
Oreison v. orer.
Oreller v. oreille.
Ore mais n, 312 et glos. ore II.
Orendroit, orendroites n, 313 et
glos. ore n.
Orer, dorer v. or I.
Orer I, 221, prier, intercéder, sup-
plier; orare; orelson, oreson^ orisoD^
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ORE
271
ORt
nreisnnl, 214. 339. 365. 374, oraison,
discours, prière ; oratio; vb. comp. ao-
rer, aourer, ailrcri, 222. 232. 280.
II, 338, prier, invoquer, adorer; d'où
aorementy adoration, culte.
Ores T. ore II.
Orés V. ore I.
Oreson y. orer.
Oret, yent y. ore I.
Oret, doré y. or I.
Orfe II, 39, orphelin; èçipôç, proy.
et cat. orfe, lat. orbus ; forme remar-
quable à côté de orfenCy orphelin, de
orpÂantés, esp. huerfano, ital. orfano;
orfenin, orphenin, orfelin I, I81,
adj. et subst., privé, dépourvu, orphe-
lin ; propr. orphaninut de orphanus, et
non pas, comme on le dit d'ordinaire,
directement de orphanu8 qui a produit
orfene,
Orfelin y. orfe.
Orfene y. orfe.
Drfenin y. orfe.
Ormer y. mer I.
Ormier y. mer I.
Orfrais, orfl*ois, orfreis, olTrois
II, 78, étoffe brochée d'or, broderie
en or, frange d'or; orfraser, garnir
d'orfroi; dîmin. orfroisel, orfrisel,
d'où orfroiseler; Imâ. auriphrigium,
corrompu de aurifresiumy c'est-à-dire
frisé d'or; àe frisa, fresa, Frison, de
frisle, boucle, et de or.
Orfreis y. orfrais.
Orfrois y. orfrais.
Orgrailhous, orgailhonsement y.
orgueL
Organ, orgene, orgues, et même
ogrre, orgue; vb. orgmener, orgrener,
jouer de l'orgue; du grec Ôçyavov,
l'instrument par excellence. Cfr. l'alle-
mand instrument pour forte-piano.
Orge 1, 251, orge ; àehordeum (hord-
jum), proy. ordi, ital. orzo.
Orgrellox y. orguel.
Orgillir y. orgueL
Org^îl y. orguel.
Orgoillir y. orguel.
Orgueil, orgueilllr y. orguel
Orgrueiz y. orguel.
Orguel (orguez), orgoil, orgueil
(orgueiz), orguil (orguiz), orgueil,
faste, vanité, insolence, arrogance; or-
guelleus, orguillos, orguillous,or-
guilloux, orgailhous 1, 173, orgel-
loxll, 291 , orgueilleux, fastueux, vain,
insolent, arrogant; et les adverbes en
ment avec les mêmes formes, I, 197,
etc. ; orguellir^orgoillir^orgueillir,
orguillir, orgilllr I, 229. S. d. S. B.
523, être vain, fier, présomptueux, in-
solent, enorgueillir, et pronom. ; comp.
S^enorguellir I, 329, s'enorgueillir;
S^entrorglller II, 326, s'enorgueillir
mutuellement, s'inspirer de l'orgueil
l'un à l'autre. Orçuel dérive de l'ahal.
urguoly insignis, ou plutôt d'un subst.
inconnu urgtwlîj qu'on peut supposer.
V. Dief. G. W. n, 382.
Orguelleus, orguelleusement y.
orguel.
Orguellir v. orguel.
Orguez y. orguel.
Orguil y. orguel.
Orguillir v. orguel.
Orguillous, orguillousement v.
orguel.
OrguiUos, orguillosement y. or-
guel.
Orguiz y. orguel.
Orible, oriblement v. horror.
Orié y. or I.
Orient, orianti, 189, orient; orietts.
Oriet V. or I.
Oriere v. or II.
Orieus v. oriol.
Oriflambell, 63, orieflambe,ori«
flan, oriflamme, et l'étendart principal
de l'armée; àe aurum et Jlamtna. Que
signifie la forme oriflor, oriflour,
qu'on trouve dans le même sens, proy.
aurifior?
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Ofil
m
ôst
OrUUn T. oriflambe.
Oriflor, oriflonr t. oriflambe.
Orille, oriller t. oreille.
Oriol, 8. 8. orions, orieiis O. d. D.
12496, loriot; de aureolus, ]^ mot
moderne loriot s'est adjoint l'article
comme lettre radicale.
Orious y. oriol.
Orison t. orer.
Orlc, orlle, orler t. or n.
Ormer, ormier t. mer I.
Ome^ oume, dans l'expression ad-
verbiale à omâf sans exception, propr.
tous et obacnn en particulier; de ad
ordinem=ej. ordine, T.Ben, s.t. aome.
Cfir. ordene.
OroiUe, orofller t. oreille.
OrpheniB y. orfe.
Orrible y. horror.
Ors, impur y. ord.
Ors, ors, ours; ursua; dim. urse-
tel I, 99, petit ours.
Ort y. ord.
Orz y. ord.
Os, année y. ost.
Os, besoin y. oes.
Os I, 263, os; proy. 08, ital. osso,
esp.hueso; oê (oêsum); OSSement I, 59,
ossement.
Osbere, osbercs y. halberc.
Osehe y. oscber.
Oseher, oeher, ébrécber, entailler,
briser; proy. oscar; comp. entre-
oscher; aoeher, pour traduire oppri-
mère Q.L. d.R. 236 ; desoseher, déga-
ger, détacber. Le substantif osche,
oehe, signifie cocbe, entaille; le pi-
card oeherf secouer; les Proyençaux
disent ayec h, bousca, bouesca; DC. y.
occare, connaît aussi une forme ho-
seher; circonstances qui semblent
prouver que oehe et notre hoehe^ oeher
et notre hocher sont identiques. L'ar-
bitraire qui régnait dans l'emploi du
A explique cette différence, et l'aspi-
ration moderne ne fournit aucune rai-
son. Oehe, hoehe seraient peut-être l'al-
lemand hoek, pli du jarret, jarret, d'où
oeher^ etc. Il faudrait alors séparer les
composés réunis ici et rapporter p. ex.
desoseher à hoeher, boeer K. d. 1. y.
36, remuer, secouer. Cependant la fré-
quence de l'ortbographe sans h dans
les plus anciens monuments me porte
à croire que notre hoehe et hoeher ont
pris plus tard l'aspiration (cfr. haut
de altus) et qu'il faut cbercber d'autres
étymologies que celles indiquées ici
pour hoehe et hocher. Quelles sont-
elles? On ne saurait admettre aveo
M. Grandgagnage le bollandais hutaen
(botsen), bocber, secouer (D. W. s. t.
hosî). Cfr. Ménage.
Oseire y. occire.
Oseiir, oseurted y. obscur.
Oser, osser, ouser I, 134. i5i. I^
288, oser, s'enbardir; ausare pour au"
dere (audere, ausus, ausare); uns che-
valiers osez I, 79, cbeyalier bardi, cou-
rageux, entreprenant, audacieux.
OsmeP.d.B.915, odeur, objet qui
exbale de l'odeur; osmer, sentir, flai-
rer; du grec èOfiiq.
Osmer y. osme.
Ospital y. boste.
Ossement y. os.
Osser y. oser.
Ossi y. al m. et II, 269.
Ossire, ossis pour occire, occis.
Ost, quelquefois host, s. s. et p. r.
OSZ, OZ, OS, Oist I, 81. 84. 154. 354,
armée, expédition militaire, camp; du
latin hosHsy qui dès les premiers temps
du moyen-âge prit la signification d'ar-
mée, service militaire (v. DC. s. y.). Ost
était ordinairement du genre féminin,
cependant on a des exemples du mas-
culin. De là ostoler, osteier, osteer
I, 191. 254. n, 377, faire la guerre,
guerroyer, mener ost, attaquer son
ennemi; ostoierres, ostoior, guer-
rier, soldat.
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OST
273
OUT
Ost T. oster.
Ostag^e, hostagre^ otage, caution,
garantie; Imâ. hostagium, hoataticum
(aussi sans h), italien statico (voy. DC.
s. V.); mètre ostage, donner caution.
Gomme Vont expliqué Vossius et M.
Grimm , ce mot est contracté de obai-
daticum, de obsidatuSf cautionnement
par otage, de la racine obses. Verbe
ostagrer^ostagrieryliostager, donner
gage et caution, donner en otage à la
place de qqn., déliyrer.
Ostager y. ostage.
Ostagrier v. ostage.
Oste V. hoste.
Osteer v. ost.
Osteier v. ost.
Ostel V. hoste.
Ostelage v. hoste.
Osteier v. hoste.
Oster I, 46. 125. 305, ôter; desser-
vir une table; de haustare, fréquent
de kaurire, selon Ménage ; comp. dos-
ter^ ôter, enlever; dans le limousin
doustar (Honnorat).
Osteus y. hoste.
Ostoier, ostoierres v. ost.
Ostoior y. ost.
Ostoir y. ostor,
Ostolain y. hoste.
Ostor, ostoir, ostour II, 253, au-
tour (oiseau); de aeeeptor pour aeeipi-
ter (Lucil.).
Osz y, ost.
Ot prép. y. od.
Otel, ottel y. tel et I, 194.
Otre, outre y. oltre.
Otre, autre y. altre.
Otrcer y. otrier,
Otrei y. otrier,
Otreianee y. otrier.
Otreiement y. otrier.
Otreier y. otrier.
Otret y. otrier,
Otriance y. otrier,
Burguy, langue d'oÛ, aiosstire. m. Éd.
Otrier, otroler, otreer, otreier,
ottreier ( l . pers. sing. prés. ind. otroi,
otrei) II, 301. 305. 326. 329, oetroyery
accorder, donner, permettre, assurer;
de attctoricare pour auotorare; esp.
otorgar, proy. autorgar et autreiar;
de là otroi, otrei, otret, permission,
con8entement,concession,aocord, congé,
chose octroyée; otroiement, Otreie-
ment, concession, permission, accord;
otroianee, otrianee, otreianee, con-
cession , accord.
Otroi y. otrier.
Otroianee y. otrier.
Otroiement y. otrier.
Otroier y. otrier.
Ottreier y. otrier.
Où, ù, 6 ady. II, 2Sô;oùquell, 286.
Ou pour au, y. I, 51«
On prép. n, 343.
Ouail y. oïl.
Ouaille y. oue.
Oaan y. an et II, 275,
Oubli, oublier y. oblier.
Oue, oie y. oe,
Oue pour oye,
Oue, brebis; de ovis; dimin., du
reste sans signification diminutiye, ou-
aille, oueille, OUTaiUe, ouaille, bre-
bis; ovieula,
Ouef y, oef.
Oueille y. oue.
Oues, oeuf y. oef.
Oues, besoin y. oes.
Ouïr y. oïr.
Ouïs de ois I, 131,
Oultre y. oltre,
Ounor, ounour y. honor,
Oume y. orne.
Ous, eux y, als.
Ouser y. oser.
Outrage, outrageus y. oltre.
Outre, outre y. oltre.
Outre, autre y. altre.
Outreeuidier y. ouider.
Outreement y. oltre.
19
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OITT
Outrequidier ▼. ouider.
Outrer v. oltre.
OuTaUlo y. oue.
OuTeraifne v. oeyro.
OuTert part, de ouTiir.
Ourrir v. aoyrir.
Oux de ois I, 131.
Ove, OTeoe II, 344 et glog. o.
Oreque II > 344 et glos. o.
OTendgne v. œvre.
OTerer t. oeyre.
OTert, OTertement t. aovrir.
Orerier v. oeyre.
OyOC n, 844 et glos. o.
274 ^^
OToee n, 344 et glos. o.
Croques 11^ 344 et glos. •.
Oyraigrne y. oeyre.
Orre, OYree y. oeyre.
Ovrier y. oeyre.
Orrir y. aovrir.
Owan y. an et II, 275.
Ox de ois I, 131.
OyI y. oil.
Oysel y. oisel.
OysouS) oysousement y. olsos.
Oytisme y. oit.
Oyrre y. oeyre.
Oz y. ost.
PaWe, p»We I, 287. Dol. 243,
poêle ; de patiUa,
PaSn, PaCnie y. païen.
PaSnor y. païen.
Paer y. paier.
PaCsIe y. paSle.
Palan y. païen.
Paie, paiement y. paier.
PaXen,paTan,paënII, 232, païen;
àepaganus. Cfr. pais. Depuis le règne
de Constantin le Grand, on nomma ainsi
les adhérents de l'ancien culte, parce
qu'ils furent forcés de se retirer dans
les campagnes. Cfr. Rayn. L. R. IV, 469.
Dér. paXenor,paIennr, paënor 1, 47.
161, païen, des païens; proy. payanor;
paSnie, pYaenie, pays habité par des
païens, paganisme.
Palenie y. païen.
Palenor, paXenur y. païen.
Paier, payer, paer, apaiser, cal-
mer; payer, satisfaire, acquitter; de
paeare, mettre en paix; subst. paie I,
396, paie, paiement; d'oil paiement
I, 163, paiement, rétribution. Fttier.
dans sa signification primitiye, fut rem-
placé de bonne heure par le composé
apaier, apaer I, 145. 265. II, 349.
384, apaiser, calmer, accorder, paci-
fier , puis engager. Cfr. pais.
Paile, paille n, 344. 354, pûlle;
de palea; paillart, paillard, c.-à-d.
qui aime la couche. Cfr. proy. pail-
lola, couche.
PaOe, tenture y. palle.
Paillart y. paile.
Paille, paille y. paile.
Paille, tenture y. palle.
Pain, pein 1, 60. 210. n, 85, pain;
panis; pour les noms des différentes
espèces de pain y. DC. panis, laborare,
etc., ettre au pain et an vin oji au tel
de qqn.f être à son service; estre en
pain, se dit d'un fils qui est en puis-
sance paternelle ; estre mis hors depain,
être émancipé ; yb. comp. apaner,nour-
rir, entretenir; proy. apanar, simple
panar ; d'où apanage, portion d'héri-
tage donnée aux puînés ou aux filles;
y. DC. apanare, Ménage, appanage;
dér. panetier I, 67, panetier, boulan-
ger; comp. eompain, eumpain, eom-
paing, compagnon, associé, mari; et
eompainon, eompanion, enmpa^
niun, eompaignon II, 312, îb.; d'où
eompaigne, eumpaigne et eompai«
gnie, eompaignieie, eompeignie,
eumpainie, eompainnie, compagnie,
association ; eompangne,eiimpaigne
I, 161. 254, eompaignesse I, 142,
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PAI
275
PAt
cgmpagne, qui accompagne; compai-
grner, eompagrner, eampagrner, être
en commerce ou familiarité avec qqn.,
soutenir le parti de qqn., accompagner,
faire cortège ; aeompaignier, associer
à qqch., faire pariage avec qqn., être
en compagnie de, s'accompagner. Les
yariantes de eom et l'emploi du ft, ng,
ngn étant connus, il serait inutile de
répéter ici les nombreuses formes de
ces mots. Cum et panis, étymologie
donnée par DC, Caseneuve, Ménage,
etc., à eompain, eompainonf Iroâ. cum-
panium, société, est la seule vraie
entre toutes celles qu'on a proposées;
le mot companagây c.-à-d. ce qu'on
donne dans un repas au delà du pain
et du vin, proy. companatge (compa-
naticum), ne laisse aucun doute sur
l'exactitude de cette dérivation. Je
ferai remarquer en passant que panier
se rattache aussi à pain; il dér. de
panarium, comme grenier de granarium.
Ce mot ne s'entendait dans le principe
que des corbeilles qui servaient à por-
ter le pain. Cfr. Mén. s. v. panier.
Paine, painne, painnes v. poene.
Painer v. poene.
Pair, paire v. par.
Pairler v. parole.
Pais passage et négation, v. pas et
n, 33S.
Pais, paix, paiz, pes, pax 1, 57.
94. 95. 122. 232, paix, tranquillité, sû-
reté; àepax; pais à sainte iglise, sû-
reté qu'offrait l'Eglise aux coupables
qui venaient chercher un refuge aux
pieds des autels; puis immunité accor-
dée par les rois à l'église de donner
asile aux criminels poursuivis par la
justice; paie le roi, sûreté, tranquillité
résultant de la protection exercée par
l'autorité royale, puis protection du
roi, lois, ordonnances qui mainte-
naient l'ordre, la tranquillité ; paie si-
gnifiait enfin baiser, Aubri 159, c. 2.
V. DC. pax, pax ecclesiae, pax régis,
osculum pacis. De là paisible, pai«
siule 1,293. 50. 67, paisible, tran-
quille, calme ; ad v. paisiblement, pai-
Siolement I, 76. II, 233. 367, tran-
quillement, en paix, avec calme, mo-
dérément; V. comp. apaisier, apais-
sier I, 173. II, 195, apaiser, calmer,
pacifier, réconcilier ; d'où par le part,
prés, apaisanteir II, 60, calmer, sa-
tisfaire; d'ici rapaisanter II, 320,
calmer. Cfir. paier.
Pals, pays; de pagus; proprem.
équivalent à pagense; ital. paese; prov.
pays, paes; eaintpaïa, Palestine; de
là palsant II, 62, paissant, habitant
du pays; villain, viUageois.
Palsant, paissant v. païs.
Paisible, paisiblement v. pais.
Paisiole, paisiulement v. pais.
Paistre, pastre , peistre , pestre
II, 188 et suiv., la force paistle pré
II, 5. 289, proverbe exprimant la folie
qu'il y aurait à ne pas se soumettre
à la nécessité ; comp. repaistre I, 329,
repaître, donner à manger ; past, paist,
pâture, nourriture; paetus; pastres,
paistres, pastor 1, 245. II, 184, pa-
steur, berger, guide, conducteur ;pastor;
pastore, pastonre, bergère; dim. pa-
Storele I, 315, bergère, pastourelle;
sorte de poésie; pastore II, 344, pâ-
ture, nourriture, éàacAiion ; pastura;
vb. pasturer I, 221, pâturer. Dans
l'ancienne langue, posture signifiait en-
core la corde avec laquelle on attache
le cheval par le paturon; pasture^ de
pastoriusy Imâ. pastorium; d'où notre
paturon. De cepasture, on forma aussi
le vb. comp. empastorer, c-à-d. atta-
cher avec IsLpasture, fig. s'embarras-
ser dans un obstacle, piège, gêner, se
laisser prendre , qui se trouve encore
dans le patois normand empaturer, dont
M. E. Duménl a fort bien saisi l'ori-
gine. Empasturer prit les orthographe^
19*
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PAÎ
276
VAL
empaisturer, empeisturer, empes-
turer^ d'où, par rejet de Vu, empes-
trer^ notre empêtrer. De même d^-
trer. Cfr. ital. impastojare = empêtrer
de pastoja = anc. franc, pasture. En
dérivant empêtrer de impetrare, c.-à-d.
de in et petra, on n'a pas eu égard
à la forme , qui demande un s médial
daos la racine.
Paix Y. pais.
Paiz Y. pals.
Pal, pel, peal, peel, piel 1, 397. n,
78. 68. CharL 328, s. s. et p. r. pea
Phil. M. 7273, Ben. 18551, paos ib.
32586, pex 1, 106, piexK.d.E. 4956,
pix G. d. V. 1736, bâton, piquet, pieu.
Fal est la forme primitive , dérivant de
palus; de là, avec affaiblissement de l'a
en e, pel, d'où avec diphthongai^on pi-
carde ^t^Z, et enfin, avec aplatissement
du l, notre pieu. Pour les autres for-
mes Yoy. les subst en elj al^ etc. De
^à paliz, palis, pieu, palissade; palet,
pieu, levier, gros bâton; escarmouche,
surtout celle qui se fait aux palissades
d'une ville ou d'un château; paleter
I, 265, escarmoncher, combattre; pa-
leteis, paletis, escarmouche.
Palaïn v. palais.
Palais, paleis, pales Trist.ll, 29,
Gharl. 355, palois P. d.B. 1848. 4143,
paleez.R. d. R, 8242, grande salle voû-
tée, qui souvent formait à elle seule
un bâtiment; de palatium. C'est parce
que ces salles étaient voûtées qu'on a
donné le nom de palais à la partie
supérieure du dedans de la bouche,
car la forme palais, en ce sens, ne
peut dériver de palatum ; ainsi palais
signifie proprement la voûte de la bou-
che. Delàpalasin, palaïn 1, 400, offi-
cier du palais, paladin, grand seigneur.
Palasin v. palais.
Pale, palle, plus tard paslell, 348,
pâle, blême; pallidus; palor, pallor,
pâleur j paUor,
Paleez v. palais.
Palefreid v. palefroi.
Palefroi, Palefreid U, 4, cheval
de parade, de cérémonie, cheval à l'u-
sage des dames ; Imâ. palafredus, para-
firedus; de paraveredus, cheval pour
courses extraordinaires avec les postes,
composé de Tiagd et veredus = veho-
rheda. L'allemand p/erd a la même
racine. C'est de notre mot que vient
palefrenier, Imâ. parafrenarius.
Paleis V. palais.
Pales V. palais.
Palet V. pal.
Paleteis v. pal.
Paleter v. paL
Paletis V. paL
Pâlie V. palle.
Palis, paliz v. pal.
Palle, pâle V. pale.
Pâlie, paile 1, 264, paille 1, 196,
pâlie II, 76, 85, étoffe de soie ou de
coton, proprem. manteau, tenture, dais;
de pallittm. Ainsi le nom d'un habil-
lement est devenu celui de l'étoffe dont
on se servait pour le faire.
Palier v. parole.
I. Palme, pamne I, 107, paume,
plat de la main, main; palma; eheoir
h paume, tomber sur les mains, en pâ-
moison, en défaillance; de là paumer
I, 347, ordinairement au part, passé,
avec la même signification. Quoique
le développement des signifi.cations de
paumer soit fort naturel , ce mot n'est
peut-être dans le fond qu'une ortho-
graphe fautive àepasmer (v. plus bas),
que le peuple rapporta à l'idée plus
matérielle de paume.
II. Palme, paume, palme, branche
ou feuille de palmier, et, par exten-
sion, d'après le dérivé suivant, pèle-
rinage; dér. palmier, paumier I,
395, pèlerin, qui a fait le voyage de
la terre sainte, et qui pour preuve en
rapporte des palmes; de palma, GIr.
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PAL
277
PAR
BC. s. T. palma, palmani, et Mén. s. y.
paumier.
Palmier t. palme n.
Palois y. palais.
Palor, pallor v. pale.
Paltonier, paatonier 1, 7i,homme
sans profession ni demeure fixe ; homme
de manyaise yie, méchant, hautain,
misérable, gueux, coquin; fém. palto-
niere, pantoniere, femme méprisable,
liyrée à la débauche; eh. £oq. s. y.
pautonier. FàUonier est un dérivé,
dont le simple se trouye dans Tital.
paltonê, ^roY, paltom , pautom, qui, à
ma connaissance, ne se rencontre dans
aucun monument de la langue d'oïl.
Fakone, paltom peuyent dériyer de pâli"
tari, errer souyent çà et là, dont se
sert Plante. M. Schwenk , D. W. s. y.
Lump, fait remonter paltone , paltonier
au bas -allemand paît y lambeau. Le
Duchat, je ne sais comment , identifie
paltonicr et pontonnier.
Paltoniere v. paltonier.
Pain B. d. 1. Y. 51, marais, mare;
palus; de là «'empaluer 1,373, se
salir, s'embourber.
Pan I, 189. R. d. 1. V. 292, étoflfe,
linge, lambeau, pièce, morceau, partie ;
partie de l'armure qui couyrait le côté ;
pan; paroi; gage, nantissement; pan-
nus; de là paner, paneir, saisir, pren-
dre des gages; y. Rayn. L. R. IV, 409
panar; comp. espanlr, espenir, es-
paneir, espanoir II, 49. 93, expier,
payer, punir; depaner M. s. J. 446,
déchirer, mettre en pièces , disjoindre,
détruire.
Panée, panehe, yentre, gros yentre ;
de pantex; paneeil, en rime ayec le
même sens, Ben. 37322. De panée,
dériye paneire, panehire, la partie
de l'armure qui couyre la panse ou le
yentre. Cfr. Mén. s. y.
Paneeil y. pance.
Panehe y. panoe.
Panehire y. panoe.
Paneire y. pance.
Pandre y. pendre.
Paneir, paner y. pan.
Panier y. pain.
Panre y. prendre.
Panser y. pois I.
Pansif y. pois 1.
Panteiser, pantuiser, s'agiter,
panteler, haleter; proy. pantaysar, pan-
tayar, panteyar; subst. pantais, es-
soufflement, souci, tourment ; du kymri
pantu, presser, fouler, pant, pression;
anglais pant, haleter. Not mots pan-
tais, pantoiement , panteler, sont de la
même famille.
Pantuiser y. panteiser.
Paon, poon 1, 191, paon; depavo,
PaOr, pâlir, paonr, peor, poor,
pOOOr, pour I, 65. 79. lOl. 254. II,
142. 309, peur; de pavor,
Paonr y. paor.
Par, pair, per II, 157, peer, pair,
pareil, égal, semblable, du latin ^ar.
L'orthographe la plus fréquente de ce
mot est per. Fer s'employait en par-
lant des seigneurs d'ane noblesse égale
sorte de dignité; quelquefois il était
synonyme de baron ou grand seigneur.
Le nom de per se donnait particulière-
ment aux membres de la prétendue
cour instituée par Charlemagne. Le
mot de per avait encore les significa-
tions de compagnon, époux (1, 292),
compagne , épouse (I, 254), camarade,
toujours avec l'idée d'égalité , de con-
dition semblable. Cfr. Mén. s. y. pairs.
Enfin , il signifiait écheyin , conseiller
de ville. Vivre per 1, 263 ; bon per,
bon compagnon; per à per, homme à
homme, en nombre égal. Paire, père,
paire; propr. paria; cfr. arme. — De
là parrie, égalité; pairie, dignité de
pair; échevinage, conseil de ville; —
parier, associer, joindre, unir, d'où le
comp. aparier, apparier, unir, joindre
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TAE
278
PAE
accoupler; — eomparer, comparer,
égaler; eomparare; d'où aeomparer,
mettre en parallèle. Voy. pareil, pa-
rage. Notre i?ari«'= gager, depariare
(par), rendre égal, ainsi propr. mettre
une chose contre une autre semblable.
Par, per prép. II, 358 ; par moi, toi,
80i, etc. II, 358; par de II, 358; de
par II, 359; par ady. II, 314; comp.
parmei, parmi II, 359; par ce qae
oonj.n, 388 ; par ee, par qnoin, 388.
Paradis, parais, parets I, 126.
189, paradis; àeparadims. C'est de
la forme parats , qu'on fit ensuite , avec
l'intercalation ordinaire de v, le mot
(paravis, pareyis) parvis; cfir. Mén.
s. e, T.
Paraemplir y. ademplir.
Parage, paraige I, 252. 65. 362.
II, 819, rang, extraction, noblesse,
naissance illustre, respect dû au rang ;
de par, ainsi proprement égalité. Gfr.
par, adj.
Paraige t. parage.
Parail, parailler y. pareil.
Parais t. paradis.
Paraler y. aler.
Paranteit v. parent.
Parastre v. père.
Parax (lo) v. pares.
Pare, parc; bergerie; espace clos
dans lequel ayait lieu le tournois;
Imâ. parcus, parricus, proy. parc, par-
gue , ital. parco , bargo ; esp. , port,
parque; yb. comp. empareher, em-
parehier, enfermer dans un parc. De
parc, vient notre parquel, yb. parquer,
y. Ménage. Dans les anciennes lois
bayaroises, pare signifie magasin à
grains. Tare , en abal. pfarrieh , pfer-
rieh, vMLm.pfereh, anglo-saxon jpwwTMc,
pearroe, en gallois j^atrc, hieion park,
kymri pare, parwg. On a dériyé pare
de l'allemand, où la forme se rattache,
dit -on, à bergen, prétérit bar g, y.
Schmitthenner et Scbwenk D.W. ; mais
la consonne initiale pf fait empêche-
ment. D'autres ont regardé les formes
celtiques comme les primitives , et M.
Diefenbach remonte au kjmrî parâu;
y. G. W. 1, 265, Celtica I, 167.
Pareamin, pareemin, parkemin,
parehemin, parqaemin I, 92, 99,
parchemin, rôle; àe pergamenum , per-
gamena charta , à cause de la ville de
Pergame , où il a été inventé. Y. Mén.
Diet. s. y. et Origines de la langue itaL
s. V. pergamena. Le passage du ^ au «
qu'on remarque ici est fort rare.
Pareemin v. pareamin.
Parehemin v. pareamin.
Parehier v. percer.
Pareion v. part
Parçoiyre v. percevoir.
Parçonnier v. part.
Pareroistre v. croistre.
Parçnnere v. part.
Pardestmire v. enstruire et II, 2 53.
Pardire v. dire.
Pardon v. don.
Pardonable v. don.
Pardonanee v. don.
Pardoneir, pardoner v. don.
Pardonement v. don.
Pardoneres v. don.
Pardoner v. don.
Pardnrable, pardnrablement v.
durer.
Pïireee I, 229, pereee II, 50, pe-
reehe, paresse; de pigritia; delà pa«
reeos, pereeheus, paresseux, négli-
gent; adv. pereeensement I, 384,
paresseusement, négligemment; pare-
eer, pereeer,pereeher, paresser, être
paresseux; comp. apareeer, apere-
eerll, 150, devenir paresseux, lent
s'aff'aiblir.
Pareeer y. parece.
Pareeos v. parece.
Pareil, parel, pareil, parail, fém.
pareille H» 72, etc., pareil, semblable,
comparable; hnêi.parieulm, diminutif.
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PAE
279
PAR
de par. Subst. pareil 9 proT. parelh,
signifie propr. paire, eomine on le voit
encore dans notre composé appareiller.
De pareil dér. parelller, pareller,
parolller, parelller, apparier, assor-
tir, appareiller, construire; d'où le
comp. aparelller {apareit^ subjonctif),
aparlller I, 143, aparailler l, 174,
aparoUler,!, 182, aparolUier 1, 284,
aparelller^appareillerjchoisir, prépa-
rer, faire des préparatifs, disposer, ar-
ranger, orner, vêtir d'habits de céré-
monie; — subst. aparell, aparoll,
aparel, aparall, appareil, apprêt, pré-
paratif ; de là apareUlement) apa-
rellement) appareil, apprêt, ajuste-
ment; raparelUer, raparllher n,
382, rappareiller. Cfr. par, adj.
Pareille, pareiller t. pareil.
Parelr t. paroir.
Parelt v. paroit.
Parels t. paradis.
Parel, pareller y. pareil
Parement y. parer.
Parent I, 263, parent, égal, pa-
reil; i^ar^fM (parent); parentelt, pa-
rantelt, parente 1. 84. 263. 278. liai-
son par le sang, parenté, parent, allié ;
PC. et après lui Roquefort disent que
ce mot était autrefois masc. , c'est une
erreur, il arait les deux genres, comme
le prouvent nos exemples; parentele,
parenté; parenUHa; yb. comp. empa-
renier, apparenter. Y. Mén. s. y.
parent.
Parente, parentelt y. parent.
Parentele y. parent.
Parer, paridtre y. paroir.
Parer, préparer, disposer, orner;
parement, habit armorié; — parer,
défendre, garantir, qui est resté dans
les composés parapet y parasol, etc.;
parement, mur, rempart, fortification;
comp. du dernier yerbe emparer, rem-
parer, fortifier; d'où emparement,
rempart, fortification; et d'ici rem-
parer, rempar, aujourd'hui avec t
finaL Notre s^emparer est de la même
famille, proy. emparar, amparar, saisir,
prendre. Farer^ dans ses diverses signi-
fications, dérive de parare; Ménage l'a-
vait déjà supposé. Pour ce qui est
des premières, il n'y a aucune diffi-
culté ; quant aux autres, en partant de
ridée préparer, on a eu 1) tenir prêt»
proy. parar présenter, tendre; 2) rete-
nir, garder, protéger. Raynouard a
aussi reconnu en partie cette étymo-
logie.
Pares (lo) M. s. J. 452, avec une
forme moins congruente dans les S. d.
S. B. lo parax I, 324, mot qui ne se
trouve guère que dans ces auteurs, et
dont la signification était incontinent,
sur-le-champ; de per ipaum se. tem-
pus. Cfr. ades, par.
Parester v. steir.
Parestmsse (à la) v. estros.
Parfaire v. faire.
Parfeit, parfeitement v. faire.
Parfiler v. fil.
Parfln v. fin.
Parfit, parflz v. faire.
Parfitement v. faire.
Parfond v. fond.
Parfondesee v. fond.
Parfundeee v. fond.
Parfont v. fond.
Parier v. par, adj.
Parigal v. ewer.
Parlr v, paroir.
Paijar v. jurer.
Paijurer v. jurer.
Parlage v. parole.
Parlement v. parole.
Parleor v. parole.
Parler v. parole.
Parleure v. parole.
Parller v. parole.
Parlieres v. parole.
Parmaindre y. manoir.
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PAR
280
PAÏl
Parmanable, parmanablaKent
Y. manoir.
Parmei v. par prép.
Parmi v. par prép.
Parocire t. occire.
Paroil, paroiller y. pareil.
Parolr, parir, parer, pareierll,
40-43, paraître, apparaître, être visi-
ble , se montrer, sembler; comp. apa«
roir, apparoir, apparaître, paraître,
se montrer; disparoir, disparaître;
reparoir, paraître à son tonr, aussi,
de même.
Paroit, pareit, paret, s. s. et p. r.
paroiz, pareiz, parois I, 145, paroi,
mur^ muraille; prov. paret, ital.parete,
esp. pared, port, parede; de paries,
pariet (is) ; la langue moderne a retran-
ché à tort le t,
Paroiz v. paroit.
Parole I, 49, 220, parole, discours;
loi, ordre; prov. paraula; dtparabola;
cfr. Rayn. L. E. IV, 418 ; verbe paro-
1er, parler, pairler, palier I,309-io.
184, parler, dire, discourir j parler éCun
et cPeil, 168, de là parlieres, par-
leor I, 77, parleur, avocat, bavard;
adj.parlier, parlierel, 78, parleur,
parleuse; employé subst., comme par-
lieres; parleure, langage, manière ou
faculté de parler; parlagre, parlage,
bavardage; parlement I, 82, entre-
tien, conférence, pourparler, entrevue,
assemblée solennelle pour délibérer sur
qqcb.; comp. aparler, aparoler I,
310. II, 398, ajoutez la signification
traiter d'une affaire; aparlement II,
11, parole, conversation; emparlerl,
310 ; emparlier, avocat, R. d. 1. Y. 38 ;
mesparler I, 3io. II, 164; porpar-
1er I, 310, comploter; porparle-
ment, abouchement, pourparler, com-
plot; eontreparler I, 310, contre-
dire.
Paroler v. parole.
Parost II, 377 Bubj. de paroler.
Paront I, 309.
Parpenser v. pois I.
Parquemin v. parcamîn.
Parrie v. par, adj.
Parsenre, parseTre v. sevré.
Parsomme v. som.
Parsonnier v. part.
Part, part, portion, certaine, quan*
tité d'un tout , les premiers piincipes
d'une science, côté, direction; déport
(part); de part II, 359; de la mit
part I, 401, de ma part; avoir part
éPune femme I, 252, la conni^tre char-
nellement; partir I, 92. 172.254. 256.
268. 271. 286. 311. 339.11,9. 33. 56.
360. 384, etc. , partager, départir, ré-
partir, prendre part, séparer, diviser,
éloigner, ôter, quitter, partir, s'en al-
ler ; de partiri. Dans le sens de par-
tir, s'en aller, ce verbe se conjugua
toujours, dans le principe, avec le pro-
nom se, et cela était bien fondé: se
partiri , se partager , se séparer , s'en
aller; mais, au XIII® siède déjà, on
le trouve indifféremment avec et sans
ce pronom, comme le prouvent les
exemples cités. S>en partir et se par-
tir avaient la même signification. Be-
marquez partissent au prés, de l'ind.
dans la Ch. d. R. str. 257. Partiel,
55. II, 305, part, partie, portion, sé-
paration, partage, côté ; partiUm, par-
tita. De là paroion, parzon, par^nii
II, 189, part, portion, séparation ; d'où
parçonnier, parçunere, parsoBnier
II, 201, copartageant, copropriétaire,
participant , qui prend part à qqCb. ;
partissement, partage; partisseres,
partisseor, partageur, copartageant;
partisoil,division,partage,séparation ;
àepartitio; — comp. partener I, 268,
'p&TticipsaïtyBociéi&iTe^artemaire; proT.
partender; — départir, despartir I,
4^. 123. 152. 172. 304. 305.343.396.
etc., séparer, diviser, partager, fendre,
distribuer /finir, quitter, abandonner,
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PAE
281
PAS
partir ; a? eo se comme le simple dans
le sens de par^; inf. empl. subst. I,
210, départ, action de quitter un lieu;
de là departimenty séparation; —
départie 9 séparation; empêchement;
— espartir, disperser, éparpiller;
part, espartiy isolé; forspartir II,
213, séparer, excepter.
Partant v. tant et n, 325.
Pairtener v. part.
Partenir v. tenir.
Partir t. part.
Partison y. part.
Partissement ▼. part.
Partisseor, partisseres v. part.
Parrenir v. venir.
Parrertir v. vertir.
Parvoir v. yeoir.
ParzoiYre v. percevoir.
Parzon y. part.
Pas, paisn, 92, pas, passage dan-
gereux et étroit , gorge de montagne,
détroit , marche ; de passus ; passer,
passeir, paser, parcourir à pas,pas8er,
traverser, faire le voyage de la terre
sainte, dépasser, outrepa8ser,8urpa8ser,
se comporter. Aller le pas, marcher,
avancer au pas ; aller plus que le pas,
aller très-vite, s'enfuir; enmi le pas,
en avançant, en route, avant d'arriver ;
passer le tens II, 19, se sustenter, vivre
De là passage, passaige, passage, dé-
troit, traversée d'un fleuve, et, dans un
sensre8treint,voyaged'outremer,Y07age
de la terre sainte ; passagier, passager.
Tas servant àrenforcer lanégationII,33 3
etsuiy.; adv. oomp. ehalt pas II, 298;
eneslepasll, 298; isnel le paslL, 298.
Gomp. eompas (cum-pasBU8),pas égal,
marche, ordre, mesure ; à compas, avec
ordre, mesure; par eompas, par mesure,
dans les règles , comme il faut : Et li
Sarrasin tout le pas, | Les encauçoient
par compas, Phil. M. 6108 ; d'otl eom-
passer, aller le même pas, tenir le
pasy ordonner, disposer , mesurer; et
d'ici eompasseres, eompasseor, or-
donnateur, qui dispose. Ce n'est que
plus tard que le mot de eompas a pris
la signification actuelle. Respas, gué-
rison; respasseir, respasser, res-
paser, guérir, revenir en santé, se re-
mettre, redonner la santé ; — trespas
II, 384, crime, délit, violation; pas-
sage dangereux et étroit, gorge de mon-
tagne; droit de passage, tribut; trépas;
trespasser, trespesserll, 345. 356.
360. 388. passer outre, à côté, dépasser,
passer, surpasser, contrevenir, violer,
traverser, parcourir, mourir, au part,
pas. pour ce qui est passé (depuis long-
temps) ce qui est terminé; de làtres-
passant, passant, voyageur; trespas-
sement,c6 qui passe les bornes, félonie.
Pasehe v. pasque.
Paseor v. pasque.
Paser v. pas.
Paslterez v. pasque.
Pasle V. pale.
Pasmeisun v. pasmison.
Pasmer v. pasmison.
Pasmeson y. pasmison.
Pasmison, pasmeson, pasmeisan
I, 72. 104. II, 391, pâmoison; vb.
pasmer, avec et sans se, I, 361. II,
357. 388. pâmer; de spasmus {anaa-
fiôç); prov. espasme, esp. espasmo,
pasmo, ital. spasimo; vb. prov. plas-
mar , esplasmar , espalmar, esp. espas-
mar, pasmar, ital. spasimare. D'où
yient que le s est tombé devant le p,
ce qui n'est pas ordinaire ? Aurait-on
regardé la forme primitive en es ini-
tial comme un composé de ex et pas-
mus, et alors pasmus comme le simple ?
y. espasmiz Ben. 2228. 18865.
Pasqae, Pasehe II, 347, Pâques;
de l'hébreu pesaeh, passage; dér. pas-
eor, paskerez, temps de Pâques, prin-
temps; cfr. prov. nadalor, temps de
Noël, de nadal. Rayn.L. R. IV, 301.
Passage, passaige v. pas,
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PAS
282
PEC
Passelr, passer y. pas.
Passion y. patience.
Past subj. de passer.
Patenostre ?. père.
Paterne y. père.
Patemeil, patemelz v. père.
Paternité y. père.
Patemostre y. père.
Patibler II, 250, propr. se déme-
ner comme quelqu'un qu'on met à la
potence, gesticuler aYeo Yiolence; de
paUbttlua,
Patienee,paeieneel, 126, patience,
tranquillité d'âme; patierUia; impa-
tience, impaseienee I, i5i. Il, 241,
impatience; mpatUntia; passion 1,
162, passion, souffirance, plus particu-
lièrement en parlant de J.-C. ; mouve-
ment charnel ; paasio de patior ; com-
passion, compassion, douleur, souf-
france , affliction ; eompauio,
Patriarclie I, 105, patriarche; di-
gnité ecclésiastique; patriareha {na-
Pan Y. poc.
Pane 9 pouce y. polce.
Panme, palme y. palme II.
Panme, paume y. palme I.
Panmez y. palme I.
Panmier y. palme II.
Pattr Y. paôr.
Pans Y. pal.
Pause, pose, pause, repos;. de
pau8a; adY. II, 317; posat II, 317;
pansée pose, repos; panser, poser,
placer, mettre, poser, reposer; prendre
du repos, fixer, convenir; de pauaare.
Les deux orthographes difiérentes de
ce verbe ont été admises plus tard
avec un sens différent. Gomp. repo-
ser II, 312, prendre du repos, se dé-
lasser ; reposer, arrêter ; subst. repOS,
repans I, 221. 298. II, 376, repos,
calme; repansee, reposée, lieu ou
temps de repos ; à reposées, à différen-
tes reprises; à loisir; déposer, dé-
poser; au ehief déposé B. d. LY. 60, la
tête baissée; disposer, disposer, pro-
jeter, arrêter; disposition I, 218, dis-
position, projet, décision, ordre; dis-
posiHo; proposer, pnrposer I, 380.
267. II, 278, résoudre, prendre la ré-
solution, proposer, se proposer; pro-
pos ly 390, projet, dessein, ce qu'on
se propose de faire ; et dér. du vb. avec
la même signification proposement*
Pansée v. pause.
Panser v. pause.
Pantonier, pantoniere v. palto-
nier.
Panvre v. povre.
PanTrete v. povre.
Paveillon, paveillnn y. pavillon.
PaToment, paTomenter v. paver.
Paver I, 344, paver, daller; depa-
virej avec changement de conjugaison;
payement II, 44. 278, pavé, dallage;
pavitnentum; d'où payementer, paver,
daller. Gfr. Ménage s. y. pavé.
Pavillon I, 58. II, 365, paveillon
I, 185. II. 295, pavillon, tente; de
papiUo; v. DC. et Mén. s. v. Fa/veillon
se trouve encore dans la langue d'oH
avec le sens de papillon : Des flors sali
un paveillon , | Des eles feri mon men-
ton. I DelpaveiUon tel paor oi, | Que
m'escriai plus tost que poi (FI. et BL
Y. 2351-4).
Pax Y. pais.
Payer v. paier.
Peal Y. paL
Peans y. peL
Pee, fém. peeqne, sot, stuplde,
niais, borné; de peeus, que le latin
classique employait déjà en ce sens.
Molière emploie encore le fém. peeque,
et Le Duchat, à cette occasion, donne
la dérivation indiquée, en faisant ob-
server que pecque a la même signifi-
cation que pécore.
Peeeliier, peehier, peeier, pekier
I^ 125. 194, pécher, failier, désobéir^
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PEC
283
I>EN
peeeare; peehieres, peehierres, pe-
cheor, peeheeur I, 74. II, 107, pé-
cheur, délinquant, coupable ; peecator;
peehiet, peeiet I^ 84. 226. n, 36,
péché, faute, désobéissance; peeeatum.
Peeheeur t. peohier.
Peeheor t. pecchier.
FeeMer, pécher y. pechier.
Peehier^ espèce de vase y. pichier.
Peehieres, peehierres y. pecchier.
Peehlet y. pecchier.
Peehoier y. pièce.
Peeier^ pécher y. pecchier.
Peeler, briser y. pièce.
Peeierres y. poisson.
Peclet y. pecchier.
Perler y. pièce.
Peeol y. piet.
Peeque y. pec.
Peeune I, 159, argent, pécune;
peeunia,
Ped y. piet.
Pedaille y. piet.
Peel y. pal.
Peer y. par, adj.
Peil y. poil.
Peiler y. poil.
Pein y. pain.
Peine, peiner y. poene.
Peire y. père.
Peis, poids y. pois I.
Peis, légume y. pois II.
Peiser y. pois I
Peisson, peisun y. poisson.
Peit y. pois I.
Peitie y. pius.
Peitrine y. piz.
Peiyre y. poiyre.
Peix y. pis.
Peiz y. poix.
Pejor, pejour y. pis.
Pejur y. pis.
Pelder y. pecchier.
Pel, pieu y. pal.
Pel, piel) pianl, peaus I, 290. II,
118. 255, peau, cuir; pelU9\ peliee.
pelliee, yêtement garni de peaux ou
de fourrures; àepeUieiu8,a; d'oùpeli-
çon, pelliçon, pelisse, robe fourrée,
yêtemcntde dessus; dimin. peliçonet;
à la même racine (pellis) se rattache
le yb. pelieer, tirtdller, tirer de l'ar-
gent, dépouiller, plumer; proprem.
arracher la peau.
Pel, poil y. poil.
Pelé, et avec s intercalaire, pesle,
pelle; pala; proy., ital., esp. pala.
Peler y. poil.
Pèlerin n, 299, yoyageur, étranger,
pèlerin; à.e peregrinua ; proy. pelegrin,
ItaL pellegrino, esp. peregrino; de là
pèlerinage II, 345, pèlerinage. Pour
le yerhe pelegriner, la langue moderne a
repris la forme latine en r; pérégriner.
Pèlerinage y. pèlerin.
Pelfre, butin; pelfrer, piller, sac-
cager; anglais |?tf(/', l'ayoir. Racine?
M. Duméril D. K. au mot peufe, dit
qu'il dériye de l'islandais p«^, dépouil-
les; mais ce mot islandais n'est autre
que l'anglais pelf, dont on ignore
l'origine.
Pelfrer y. pelfre.
Peliee, pelieer y. peL
Peliçon, peliçonet y. pel.
Pelliee, pelliçon y. pel.
Penanee, penanehe y. poene.
Penant y. poene.
Peneher, peneliier, pencher; de
pendiearey de pendere; cfr. pendre.
Peneliier y. pencher.
Pendant y. pendre.
Pendre, pandre 1, 1 1 2. 1 54, pendre,
suspendre, pencher, incliner ; appendre ;
àepender$; subst. pente, pente; ainsi
pour pende; cfr. tente, yente, tonte;
pendu n, 19 patt. passé empl. subst.
le pendu; de là pendant, hauteur,
colline, penchant; comp. apendre I,
302. II, 337, dépendre, être soumis,
obéir, se rapporter, être du ressort de,
de la charge de, etc. ; pendre, attacher,
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PEN
284
PEP
appendre; appendiee, apandlse I,
166, dépendance; despendre, des-
pendere I, 237. Il, 19, dépendre,
ôter ce qui est pendu; saspeudre I,
170, suspendre. Cfr. pencher.
Pendn t. pendre.
Peneanee v. poene.
Peneant y. poene.
Pêne, plume, panne y. penne I.
Pêne» crête V. penne II.
Pêne, peine, pener t. pœne.
Peneor t. poene.
Penenos t. poene.
Pénible t. poene.
Penitanehe v. poene.
Peuitenee y. poene.
I. Penne, pêne, plume: de pmna;
de là pennon, penon, étendard, en-
seigne, espèce de bannière à longue
queue que le cheyalier attachait à sa
lance ou à son enseigne, banderole;
dim. penoneel, penonehel; cfr.Roq.
s. V. pennon, penen; DC. s. y. penno-
nés. Je dériye pennon de penne (penna),
et non de pannua^ comme on le fait
ordinairement parce que toutes les
langues romanes ont un e radical, ital.
pennone, esp. pendon (d intercalaire),
proy. peno, penon^ et quelles n'ayaient
aucune raison d'affaiblir Va en ^, si
pennone, pendon, etc., dériyaient de
pannus^ On a comparé la banderole
à Tondulation d'une plume agitée par
le yent. Fenne, pêne signifie encore
panne, espèce de fourrure, et, dans ce
sens, il dériye également de penna,
proy. penna, pena, et non de pannus,
ainsi qu'on l'admet; pannus a produit
pan en franc, et en prov. Kayn. L. R.
IV, 409. Mais d'où yient ce nom de
penne pour une fourrure? La disposi-
tion de pièces de la fourrure rappelait-
elle, dans le principe, les barbes de la
penne } Cfr, pêne à esehiechiers P. d. B.
y. 4896. Ou bien était-elle floculeuse ?
Hais alors il faudrait admettre influence
de l'allemand, ohfedâre (allmâ.) signi-*
fiait plume et penne. Ponr pennon, on
disait aussi/H^fto», àepmna, y. penne II.
II. Penne, pêne I, 382, éminence,
hauteur; bord supérieur, crête; de
pinna, le haut de la muraille, créneau.
De là encore pigrnon, partie la plus
éleyée d'un bâtiment; pennon (y, peene
I.), parce que la bannière était en haut
de la lance: Escuot et lanche et pignon
(R. d. L Y. p. 130); dimin. pignoneel;
pingmonehieL Pinacle àepinnacukm.
Pennon, penon y. penne I,
Penoneel, penonehel y, penne I.
Penre y. pendre.
Pens y. pois I.
Pensaige y. pois I,
Pense y. pois I.
Penseir y. pois I.
Pensement y. pois I.
Penser y. pois I.
Pensif, pensls y. pois I.
Pensin y. pois I.
Pente y. pendre.
Pentecoste II, 349, Pentecôte;
penteeoste, TrevrtixoùTTJ , sous-entendu
'^fÂ^éça, le cinquantième jour après la
Pâque.
Pentir y. poene.
Peon, peonier y. piet.
Pe5r y. paor.
Pépie, pépie; selon Mén. depitinta,
qui se transforma en piyita, d'oii pi-
pita; ital. pipita, esp. pepita, port
peyide, proy. pepida.
Pépin y. pepon.
Pepion y. pepon.
Pepon, melon, de pèpo. On a dit
aussi pepion, qu'on trouye ayec la
signification de pépin, et, selon Le Du-
chat, ce dernier mot n'est qu'une cor-
ruption de pepion, qu'il dériye de pap-
pinm, Frisch admet idenlié entre
pepon et pépin, et dér. pepon de pepo,
parce que, s^on lui, pepon n'a d'abord
signifié que grain du melon, de la
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PER
285
PÈR
concombre. Cfr. encore Mén. s. v. pépin.
Fepin^ dans l'ancienne langue, signifiait
jardinier qui cultive des pépinières.
Per, pair V. par, adj.
Per, par T. par, prép.
Percer I, 95, perser I, 226, per-
ehier E. d. 1. Y. p. 34, parehier I, S54,
percer, déchirer; subst. perçoir, per-
choir E. d. 1. V. p. 34, perçoir; comp.
trespercier I^ 152. Dol. 173, percer,
transpercer. De pertuisery v. ce mot,
pertuis (Ménage).
Perceyeir, perceTcr ?. percevoir.
PerccToir, percever, perceveir,
perchcYoir, perzoiyre, perchoivre,
percivoir, et par au lieu de per:
parzoiTre, etc. II, 12 et suiv., aper-
cevoir, distinguer, remarquer, com-
prendre, recevoir; pereipere; comp.
aperecToir, ararzoiyre, etc., aper-
cevoir, aviser, distinguer, reconnaître;
prendre, recevoir; d'oïl, par le part,
prés., aperce vanee 9 action, air de
s'apercevoir.
Perche 9 perche; de pertica; d'où
perchot) perche longue et ferrée, croc.
Percheyoir v, percevoir.
Perchier v. percer.
Perchoir v. percer,
Perchoivre v. percevoir.
Perchot v. perche.
Percivoir v. percevoir.
Perçoir v. percer.
Perde v. perdre.
Perdicion t. perdre.
Perdre, pierdre I, 51. n, 93,
perdre iperdere; subst. perde, picrdc
et avec t pour d^ perte I, 252, 329.
II, 16, perte, dommage; proprem. per-
dita; perdicion I, 49. II, 3, perdi-
tion; perdUio; comp. apcrdrc I, 306,
perdre; CSperdre II, 241, égarer,
étonner, décourager, troubler; reper-
dre I, 217, reperdre.
Perdorable, perdurablement v.
durer*
Perdorabletet v. durer.
Perre, pierre V. piere.
Père, paire V. par.
Père, peire, piere, père; pater]
parastre II, 59, beau-père, mari d'uue
femme qui a des enfants d'un autre
lit; patratter; cfr. marastre s. v.mere;
paterne I, 344, Père, le Créateur,
Dieu le père; patemua, a, v. DC. s. e.
V.; paternité I, 375, paternité; pa-
ternitaa; patcmeil I, 391, paternel;
patemalia pour patemus. Notre par-
rain, du Imâ. patrinus; esp. padrino,
prov. pairi, pairin, ital. patrino, s'écri-
vait plus correctement /7amn. Pater-
nostre, patenostre II, 288, pate-
nôtre; paUr nostre.
Perece, perecer v. parece.
Perecens, pereceosement v. pa-
rece.
Pereche, perecher t. parece.
Perecheos v. parece.
Perellos v. péril.
Perier v. piere.
Péril I, 149, péril, danger; periew
lutn; periler, periller 1, 171, mettre
en péril, exposer à périr, être en dan-
ger, être perdu, périr, péricliter, se
gâter, se corrompre; perieuîari (Cat.
d.Fest.); perillos, pcrillouB, perel-
los I, 281. II, 312, périlleux, dange-
reux; perieulosus.
Periler, periller v. péril.
Perillos, periilons v. péril.
Perin v. piere.
Périr I, 227. II, 147, tuer, détruire,
mourir, périr; perire.
Peristeront fut. de périr.
Peijiirer v. jurer.
Perle, perle; ital., esp., prov.
perla; port, perola^ perla; Imâ. perula,
perlât L'ahal. a perala, berala, et l'on
a dérivé perle de là. Berala, supposé
qu'il soit allemand, serait pour ieer,
bacca; mais il y a plutôt lieu de croire
que ce mot est emprunté, car le gothi-
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PER
286
PET
que ne conni^t pas de forme basUif
de basi, baoca, et XJlphilas traduit
fiaQyaçlxaiç^ViX markreitum, Cfr.Dief.
G. W. n, 53. 54. Quant à une origine
latine, on a songé à: 1) pirulay de
pira: et comparé bacca, baie et perle
gemma, bouton et pierre précieuse;
2) piluia, avec permutation de l en
r; 3) pertMj espèce de coquillage,
dérivation qui a pour elle le napoli-
tain pema — perla; cfr. DC. s. t.;
4) enfin penUa pour sphenila.
Permaiiidre y. manoir.
Pennaïuible, permanablement t.
manoir.
Permanableteit v. manoir.
Permanant (en) v. manoir.
Penuanaulemeiit y. manoir.
Permanaaleteit y. manoir.
Permanoir y. manoir.
Permener v. mener.
Perpétuai y. perpétuel.
Perpetnamnent v. perpétuel.
Perpétuel, perpétuai, perpétuel;
perpetuàiia; adv. perpetuaumeut I,
222, perpétuellement.
Perquerre v. querre.
Perrctte y. piere.
Perrîn y. piere.
Perron y. piere.
Pers, perse I, 407, bleu foncé,
bleu sombre; y. DC. s. y. Imâ. persus,
Color, ad caeruleum, yel ad persicae
mail colorem accedens.
Persécution y. seyre.
Perser y. percer.
Persevereier I, 207, persévérer;
peraeverare; perseYOranee, persévé-
rance: perseverantia.
Persoldre v. soldre.
Persone, personne I, 174, per-
sonne ; curé ; persona; personnement
n, 74 adv., peut-être mal lu pour per-
sonnelment, personnellement, en per-
sonne^ de personnel, peraonalis, quoi-
que la formation ne soit pas impossible.
Personnel v. persone.
Personnement v. persone.
Perte v. perdre.
Pertris I, 191. E. d. 1. V. p. 82, per-
drix; de perdix, en prov, perdiz.
Pertuihs, pertuis v. pertuiser.
Pertuiser, pertuser, pertnsier,
percer, forer; subst. pertuls, pertus,
pertuihs 1, 227, trou, ouverture, porte;
de pertustare, pertmium de (pertun-
dere) pertuaut. V. percer.
Perturber I, 332, troubler, agiter,
émouvoir; perturbare.
Pertus, pertuser, pertnsier v.
pertuiser.
Pervers v. vertir.
Perzoivre v. percevoir.
Pes, poids y. pois I.
Pes, paix y. pais.
Pesanee v. pois I.
Pesanços v. pois I.
Pesant v. pois I.
Pescer v. poisson.
Peseheor, pescheur v. poisson.
Pescher, pesehier v. poisson.
Peseheres, peseliieres v. poisson.
Pesehur v. poisson.
Peseion v* poisson.
Peser v. pois I.
Pesle y. pelé.
Pesme v. pis et I, 106.
Pesoier v. pièce.
Pestilence 1, 268. II, 254, peste,
maladie épidémique et contagieuse;
peattlentia.
Pestril y. pestir.
Pestrin, pestrine v. pestrir.
Pestrir, pétrir; àe piatura (pinBo)^
dî'oii Ton forma piaturire; pestril,
pestrin, pestrine, lieu q\i Ton pétrit
le pain; piatrilla, piatrina.
Petit I, 100. 263. 389. II, 108. 315
et suiv., adj. petit, faible; empl. subst.
I, 127; adv. peu; par un petit II, 314,
peu s'en faut, à peu de cbose près,
presque ; à petit, peu s'en faut; eatr$
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PET
287
PÎE
petit de qqeh., s'inquiéter peu de qqch. ;
dimin. petitet II, 315, adj. petit^ tout
petit, jeune; ady. un peu, fort peu,
très-peu, légèrement; cfir. poc; de là
apetiser^ diminuer, rapetisser.
Petitet V. petit et II, 316.
Penle y. pople.
Peus V. pal.
Pex V. pal.
Pez T. pîet.
Philosophe 1, 220, philosophe ; phi-
îoeophus,
Piaul T. pel.
Pie 9 pic (oiseau); pic, pioche, lieu
éleyé, coup de tranchant d'un instru-
ment ; proY. pic, esp. pico, ital. picco,
pointe, picchio, pic (oiseau) , piccone,
pioche; plque^ pique, sorte d'arme;
prov. piqua, esp,, ital., port, pica; vb.
piquer 9 piquer, frapper; pleot, pl-
eols, piquols, plkois, pic ; yb. pleo-
ter. On dérive ordinairement pie^ pi-
oche, ses affiliés et correspondants, de
l'allem. pieken, ptke; mais l'identité
de forme entre ce mot et pie^ oiseau,
en esp. également pico, en prov. pic,
dans les deux cas, prouve que pie^
pioche, comme pie^ oiseau, dér. du
latin pietie : le pie est un instrument
arec lequel on pique, comme l'oiseau
appelé pie fait avec son bec.
Plça Y. II, 316 note 1.
Pleher y. pichier.
Plehler, peehler, pleher Q. L. d.
R. p. 256, pleler il, 124, vase à met-
tre des liqueurs, vase à différentes usa-
ges; certaine mesure; ital. bicchiere,
vase à boire et pecchero , coupe. On
a proposé différentes étymologies pour
ce mot, la plus plausible est celle qui
dérive piehier de /9/xoç, vase en terre.
V. DC. Bioarium.
Pieler v. pichier.
Pleols, picot Y. pic.
Pie n, 67, pie, agace; pica; itaL
pica y prov. piga.
Pie, pied v. piet.
Pie Y. pius.
Pleça Y. pièce.
Pièce II, 316, pièce, morceau, lam-
beau; prov. pessa, ital. pezza, esp.
pieza ; port peça ; pleça, plccha II,
316; h pièce y en pièce; de pièce, de
piça; à chef de pièce II, 317; verbe
pecler, peçoier, pecholer, pesoler
II, 44. 82. 342, briser, mettre en pièces,
rompre, mutiler, détruire, ruiner, sac-
cager; comp. depeclery despicler I,
105. 134. 825. II, 261, déchirer, dépe-
cer, rompre, mettre en pièces, briser,
détruire, saccager; apecler, aplcecr,
réunir ensemble plusieurs pièces, d'où
Pleeha v. pièce.
Plel, pieu Y. pal.
Plelf peau Y. pel.
Plement v. pius.
Plerde v. perdre.
Plerdre v. perdre.
Plere, pierre, père 1, 8i. loi. II,
80, pierre; pierrerie; sorte de poids
et de mesure (le poids variait de 8 à
15 livres); petra; dim. perrette II,
227, Pierrette; der. plerrler, joaillier,
bijoutier; — plerrlere, pierrler,
perler, sorte de machine servant à
jeter des pierres à l'ennemi ; perrelz,
action de lancer des pierres ; plerrlere,
carrière; pierrln, perrln perin II,
227. 270. 356, de pierre j subst. le gra-
vier; perron I, 347, petits escaliers
en pierre, placés aux portes des villes,
des châteaux et sur les routes, de di-
stance en distance, pour que les voya-
geurs pussent monter à cheval ; espèce
de balcon; vb. comp. empierrer, dur-
cir, pétrifier.
Plere, père v. père.
Pierre v. piere.
Pierrler, plerrlere y. plere.
Plerrln v. piere.
Plesa Y. pièce et U, 316,
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VïÈ
288
VIZ
Piet, ped, pie, s. s. et p. r. piez,
pies, pez I, 83. 49, de pes, pied; fig.
homme, dans les expressions n'en aUer,
n'en esehapper pastmpiet, etc. II, 220;
lever le piet, se rérolter; dér, piétaille,
pedaille n, 214, Infanterie ; populace ;
peon, piéton, fantassin; pion, au jeu
des échecs ; propr. peâo (pes) , prov.
pezo, ital. pedone ; h pecn^ à la façon
des piétons, à pied ; c'est de ce peon,
notre pion, que dérive peonier, piéton
notre ^eonm'^, ainsi dans le principe
homme de pied, dim. peeol II, 101,
de pediculusy pied de fauteuil, que-
nouille, colonne de lit, queue de fruit.
Je ferai remarquer ici que notre mot
piéton suppose une forme latine pedito
(de pedites), sur laquelle on peut con-
siilter Mén. s. v. pion; que péage,
c.-à-d. ce que paient les passants, et
piètre, comme Ta dit Ménage, dér. éga-
lement de pea , de façon qu'on devrait
écrire piètre, pe(de)8tris; enfin, que
piège vient de pedica (pes).
Piétaille v. piet.
Pieteît V. pius.
Pieur V. pis.
Piex V. pal.
Piez V. piet.
Pigrmeiit I, 78, piment, pinment
I, 214, liqueur faite de vin, de miel
et de différentes épices ; de pigmentum
(v. DC. s. V. pigmentum). De là aussi
notre piment.
Pigrnon, pigrnoneel v. penne n.
Pilcois V. pic.
Piment v. pigment.
Pin T, 71, pin; pinus; dim. pinian,
pineau I, 99. 394, petit pin.
Pineau v. pin.
Ping^noneMel v. penne II.
Piniau v. pin.
Pior V. pis.
Pios V. pius.
Piour V. pis.
Pique, piquer v. pic.
Piquois V. pic.
Pire V. pis.
Pis, poitrine v. piz.
Pis, peix I, 167, pis; pejua; adv.
II, 317; le pie l, 233; pejor, pejur,
pejour, pior, piour, pieur, puire,
peor, pinr, poior, pirel, 104, pire,
plus mauvais, détestable ; j?<;or ; avoir
du pire, du pejor, avoir du dessous,
empl. suhst. I, 195; empirer, empi-
rier, empeirer n, 15. 24. 361, em-
pirer, devenir plus mauvais, se dété-
riorer, endommager, nuire, décrier,
décréditer; in-pejorare; d'oii empl-
ranee et empirement, corruption,
détérioration, perte, dommage^ mal qui
va croissant; — pesme I, 106, très-
mauvais; cruel, fâcheux; peaeimue.
Pited V. pius.
Piteit V. pius.
Pitié, pitiet v. pius.
Pitos V, pius.
Pitusement v. pius.
Piu V. pius.
Plument v. pigment.
Piur V. pis.
Plus, pios, piu 1, 130. 195. 321, f.
pie I, 333, pieux, miséricordieux, bien-
veillant, clément ;jt?»t«; d'oîi (|h^) l*adv.
piementll, 166, mlséricordieusement,
avec bienveillance, avec clémence; —
pieteiti, 53, piété; piteit, peilie,
pitiet, pited, pitié 1, 132. II, 198.
199. 202, pitié, compassion, miséri-
corde, commisération^ tous deux de
pietas; — pltoS, miséricordieux, com-
patissant; adv. pitosement, pituse-
ment II, 241, d'une manière à faire
pitié, pitoyablement.
Pix V. pal.
Piz, pis, poitrine, mot invariable,
aujourd'hui dans le sens restreint de
mamelle des vaches, etc.; de pectus.
Un dérivé de la même racine est poi-
trine II, 25, poitrine, poitrine, pro-
pr ém. pectorina*
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PI^
289
PLA
Piza y. n, 316 note 1.
Plaee, plaehel, 283, place; lieu
où s'assemblent ceux d'une même pro-
fession pour parler de leurs affaires ;
tenir place y maintenir la place, tenir
pied; vb. placer, placher» placer; de
platea {nkarsTa), Lampridius est le
premier qui ait donné à platea la si-
gnification de large place dans la mai-
son, cour. V. les Dict. latins.
Placer y. place.
Plache, placher y. place.
Plagrne y. plaîn.
Plagrnier y. plein.
Plaid, plaider y. plait.
Plaidier y. plait.
Plaldoier y. plait.
Plaidoieur y. plait.
Plaie I, 82. 220, plaie, blessure;
de plaça; plaier, blesser, meurtrir;
aplaier II, 28. blesser, meurtrir; ca-
lomnier, injurier.
Plaier y. plaie.
Plain, plein y. plein.
Plain, plein II, 342. 355, uni,
aplani ; de planus; empl. subst. leplain,
plein n, 355, plaine, rase campagne;
fém. plaine, plagnel, 303, plaine,
pays plat; plana; planece, surface
-plme ;planitia; Yb. planier II, 113,
aplanir, unir, polir, effacer; comp.
aplanier II, 113, aplagrnier, aplanir,
unir, niyeler, combler; caresser du
plat de la main.
Plaindren,238 ; plaint m., plainte,
gémissement; planctua; delà plainte
I, 265, plainte, lamentation, gémisse-
ment; comp. complaindrcl, 131. 364.
II, 238; complainte II, 163, com-
plainte, plainte; complaignement,
ib.; eoniplaint,ib.; desplaindre II,
238. M. s. J. 452.
Plaine y. plain.
Plainement y. plein.
Plaingnier y. plein.
Plainier y. plein.
^urguy, langue d'o'û, Glossaire, m.
Plaint, plainte y. plaindre.
Plaire y. plaisir.
Plaisance y. plaisir.
Plaisier y. plaissier II.
Plaisir, plwsir, pleisir, plesir,
plaire, pleire, plere II, 191 etsuly.,
plaire, s'accorder; infin, employé subst.
et qui nous est resté; venir à plaisir
II, 102; comp. dcsplaisir II, 192,
déplaire, ennuyer; replaisirll, 253,
plaire à son tour; dér. du p. prés.
plaisance, plaisir, agrément, Yolupté ;
desplaisance, déplaisance, ennui.
Plaisseiz y. plaissier I.
Plaissie y. plaissier I.
I. Plaissier, plaisier, plessier,
entourer de haies, palissader ; partie,
empl. subst. plaissic, plessic II, 52,
clos, parc fermé de baies; plaisseiz,
plesseis, ib. ; de plexus f entrelacé ; cfr.
proY. plais, haie, taillis.
n. Plaissier, plessier, plassier,
plaisier I, 254.337, plier, courber;
dompter, maltraiter; de plexus, plec-
tere.
Plaistre, piastre y. emplastre.
Plait, plaid, plet, ploit (plaiz,
pies) I, 59. 82. 274. II, 162, procès,
différend, querelle, dispute; assemblée
oil l'on juge les procès et oh l'on
exige les droits seigneuriaux; traité,
conyention; demande, sollicitation; des-
sein, projet, résolution; affaire; tenir
plaity parler, discourir, badiner; trover
plait y être accueilli; hastir un plait,
faire un plait, se proposer qqch., pren-
dre une résolution, conclure une con-
yention; plaider, plaidier, plaidoier,
tenir les plaids; plaider, disputer, que-
reller,contester,tourmenter,poursuiyre;
s'accorder, traiter, badiner, plaisanter,
s'amuser, se diyertir, railler, se mo-
quer, vouloir en faire accroire; de là
plaidoienr,querelleur,chicaneur.P^f-
dier s'employait subst. dans le sens de
dispute, querelle, chicane. Comp. cm-
Éd. 19
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PLA
290
PLE
plaider, enplaiderl, 125, mettre en
cause, traduire en justice, poursuiyre
devant les tribunaux, accuser. Fiait
dérive de plaeitum (plactum). V. DC.
s. V.
Plaiz V. plait.
Planebe, plante 11,829, planche,
soHvean; de planca; d'où planeber,
planehier, planker l, 297. n, 267,
sailHe, avance faite de planches (ta-
bulatum), plancher; chambre haute;
planehier, faire toute espèce de plan-
cher.
Planeher, planehier v. planche.
Planehon y. plante.
Plançon v. plante.
Planeee v. plain.
Planier v. plain.
Planke, planker v. planche.
Plante II, 256, plante; plante des
pieds ; planta; planter, planter, arrê-
ter, fixer, garnir, remplir; plantare;
planteson I, 153, plantation ; plan-
çon, planehon, dim. plançonnet,
branche, tige, rejeton, arbrisseau; —
sorte de pique ou bâton de défense;
sorplanter I, 152, arrêter, remplir,
dominer. — La plante nommée plan-
tain dér. de planta, pour donner à
entendre que c'était la plante par ex-
cellence, à cause de sa grande vertu.
Planteis v. plein.
Planteit v. plein.
Planter v. plante.
Planteson v. plante.
Plantenonse v. plein.
PlantlToment v. plein.
Plasir v. plaisir.
Plassier v. plaissier n.
Plat, plat; subst. plat, plat; dim.
platel, plat, assiette; d'où platelet,
petit plat, etc. Plate, lame d'or, d'ar-
gent, de fer, etc.; d'où gant fait de
lames de fer, cuirasse de fer; dér. pla-
taine, plateine, platine 1, 348, 404,
gant ou cuirasse de fer; plaque de
métal; pierre de tombeau. Ce mot se
retrouve dans plusieurs langues: suéd.
platt, fi(U, dan. fiad, ahal. ptz, grec
TTiUm-t^ç, ancien latin plautus, pied
plat, etc.
Plataine v. plat.
Plate V. plat.
Plateine v. plat.
Platel, platelet v. plat
Platine v. plat.
Plege V. plevir.
Pleier v. plier.
Pleigre v. plevir.
Plein, uni V. plain.
Plein, plain n, 247. 270, plein,
rempli; plain pie ou pas I, 106, l'éten-
due d'un pied, d'un pas; avoir son plein
I, 233, être satisfait, avoir ce qui re-
vient pour égaler deux choses; adv.
plainement,plainnementl,i09.373.
n, 388, pleinement, sans réserve; de
pienus; plenier, pieinier, plainier,
plagnier, plaingiiier I, lOi. 269.11,
113. 301, plénier, entier, accompli,
granà.; plenarius ; adv. plenierement
11,82, entièrement, complétement,d'une
manière accomplie, grande ; de là plan-
teit, plentet 1, 50. n, 208. 390, quan-
tité , abondance , plénitude ; à grand
planteitl, 193 ; pleinteii^ pleinteiie,
plentif, plentnis, planteis n, 228.
388, plantureux, gras, fertile, abon-
dant, regorgeant, riche ; adv. planti-
yement I, 314, abondamment, riche-
ment; plantenonse I, 231, plenti-
TOSe, plantureuse, fertile; vb. comp.
dér. replenir I, 268. 368, remplir,
être dans l'abondance.
Pleinier v. plein.
Pleinteif , pleintelye v. plein.
Pleisir v. plaisir.
Pleit V. pUer.
Plenier , plenierement v. plein.
Plentet v. plein.
PlentiTement v. plein.
PlentiTOse v. plein.
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VLÊ
2Ô1
I>LO
Plentuis v. plein.
Plere t. plaisir.
Pies V. plait.
Plesir T. plaisir.
Piesseis y. plaissier I.
Plessie v. plaissier I.
Plessier t. plaissier I. et II.
Plet, procès V. plait.
Plet, pli V. plier.
Pleur, pleurer v. plorer.
Pievine v. plevir.
Plevlr I, 806. 379. II, 336, pro-
mettre avec serment ou en justice,
garantir, assurer ; prov. plevir, plivir ;
plege, pleige, répondant, caution;
l'obligation de celui qui porte cau-
tion; responsabilité du répondant; cfr.
DC. plegius; proy. plevi, pliu; ple-
TÎne, promesse faite en justice, ga-
rantie, serment. Ménage, et après lui
M. Diez, dér. ces mots de praea, prae-
diSy praedium; mais, d'un côté, le pré-
sent provençal pliu repousse cette éty-
znologie, il demande un t; ou d radi-
cal ; de l'autre , comment accorder le
sens de praedium avec celui àQplege?
Inutile de s^arrêter à Tétjrmologie pla-
eitum, plaeere, forme et signification
s'y opposent (v. plait). On a pensé
enfin à Tahal. pjlegan, gérer, admi-
nistrer, mais non cautionner, comme
on l'a dit, et cette signification ne
permet pas de dériver plevir de là.
Quelle est donc l'origine de p/mr,
pleçe ?
Plier, ploier, pleier I, 52. Il,
298, plier, ployer, recourber, passer,
mettre; p. ex. ploier le bras au eoly pas-
ser le bras autour du cou; plier le
gant au poing, mettre le gant; ae plier ,
s'appliquer; subst. ploit, pleit, plet,
pli, espèce d'ornement; de plicare,
pUeatum. Les formes dialectales plier j
ploier, qu'on retrouve dans tous les
verbes de cette espèce , ont été admi-
ses dans la langue fixée avec une signi-
fication différente. Comp. desploier
I, 226. n, 172. 284, déplier, déployer,
montrer, étaler, délier; composé de de
et explieare, esploier, éployer, éten-
dre ; de explidtum dér. esploit, espleit
I, 238. II, 69, revenu, profit, produit,
jouissance; force, vigueur, rapidité,
hâte, presse; h esploit, rapidement,
avec ardeur, largement; vb. esploiter,
espleiter I, 280. n, 378, se servir,
user , posséder , profiter, marcher , se
hâter, travailler, réussir ; d'où resploi-
ter, terminer par jugement, décider
une affaire ; — emploier, amploier
II, 95, employer, proprem. mettre en
qqch., implieare, subst. emploi. C'est
à implieare, avec le sens qu'on lui
donnait dans la langue d'oïl, que se
rapporte encore , par le part, impliei-
tua, le mot emploite, emplette, que
nous écrivons aujourd'hui emplette;
vb. emploi ter, acheter des marchan-
dises, ses provisions, de implieitare,
Soplier, sopleier, soploier, sou-
ploier I, 362, supplier; plier, céder
à la volonté de qqn., s'appliquer; aup-
plieare. Notre vb. pliaaer est une forme
dér. du i^Bxt.plieitua,plieHua (plictiare) ;
l'adj. souple vient de supplez,
Ploier V. plier.
Ploit, procès V. plait.
Ploit, pli V. plier.
I. Plom, plum, plombus; plom-
mer, plomber, garnir de plomb ; plom-
mée, petite boucle de fer ou de plomb ;
espèce de massue; plumbata. Outre
plommer, on trouve dans le dialecte
picard plonkier, plonehier, p. ex. R.
d.C. d.C. 1181 dans le sens de plom-
ber , souder ; qui est formé au moyen
de la suffixe ie, plumbicare, C^est cette
{orme plonehier, ploncher, qui nous est
restée, avec le g bourguignon, dans
plonger (cfr. venger, vindicare), à cause
du plomb avec lequel on sonde la pro-
fondeur de l'eau, Pictet rapporte p^-
X9*
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ThO
292
tOA
ger à son synonyme breton/>/ufiûi, kymri
phmÇf mais il est inutile d'aller si
loin;laformei)A>ft0Aa^= plongeai, 826,
l'ancien picard pUmkUr = plonger , pi-
card moderne plonquer , plonger, mar-
cher avec brait , en appuyant fort du
talon, prouvent suffisament l'identité
de plonger et plancher. Ménage qui
dér. venger de vindicare, adopte à tort,
je ne sais pourquoi, plonger de plum'
biaref g-=zj^i,
n. Flom, plome v. L. d'H.p. 15,
vase de cuisine, espèce de grand bas-
sin ou cbauderon. Selon M. Dies I,
IbBplom serait pour pHon, de pUum^
esp. pilon , auge à broyer, La signi-
fication qu'a oe mot dans les passages
cités ne concorde pas avec cette déri-
vation; car il est visible qu'on se ser-
vait aussi àeB plome pour faire bouil-
lir de l'eau. Flom n'est peut être dans
le principe que le nom du métal (v.
plus baut) donné à un vase destiné à
mettre de l'eau, puis on en étendit
l'emploi à tout vase étamé.
Plommee v. plom I.
Plommer v. plom I.
Ploneher, plonehier v. plom I.
Plonger v. plom I.
Plonkier v. plom I.
Plor V. plorer.
Plorement v. plorer.
Plorer, pi oreir, plorer, plonrer,
pleurer 1, 89. 125. 170. 182. 210, pleu-
rer, gémir, lamenter; plorare; plnr,
plor, pleur m. I, 868. II, 221, pleur,
gémissement, larme ; formé du radical
du verbe avec la forme du présent et
la signification de l'infinitif; cfr. es-
poir; dér. plorement I, 58. 282, af-
fliction, désolation; ploros, plnros,
pleureur.
Ploros V. plorer.
Plosor, plosour v. plus.
Plonrer v. plorer.
PlouToir V. plovoir.
PloToir, pluver, pluveir, plOTeir,
ploUTOir n, 43 et Buiv., pleuToir;
comp. aploToir II, 44; emploToir
n, 45 ; replovoir II, 44, pleuvoir à
son tour, repleuvoir ; — pluios Et, 44,
pluvieux ; phwitta /pluie, pluie ; phwia.
Pluie V. plovoir,
Pluios V. plovoir.
Pluis V. plus.
Pluiseur v. plus.
Pluisor, pluisour v. plus.
Plum V. plom.
Plume, plumme I, 348. n, 302,
plume; pluma,
Plurer v. plorer.
Pluros V. plorer.
Plus, pluis n, 318, plus, davan-
tage ; plue; servant à former le comp.
et le sup. 1 , 102 ; comp. au lien du
sup. n, 264 ; plue sup. II, 265 ; le plue
pour la plupart, la majeure partie I,
186 ; plue adv. de quant, suivi de de
I, 107; plue pour le plus II, 318;
eaneplue II, 318; n'i a plue ne moine
n, 32, il n'y a ni plus ni moins.
Au lieu de dériver, comme je l'ai fait
d'après Ménage, le pron. ind. plusor=
plures, du Imâ. pluriores, je crois qu'il
vaut mieux en faire, avec Baynouard,
une dérivation nouvelle de plue, et le
ranger icL Les principales variantes
de plusor étaient pluisor, pluxour,
plosor, plusur, pluisour, pluiseur,
pluseur, plusiour, plousouri, 184
et suiv. , plusieurs , avec l'article , la
plupart. Comp. sorplus, seureplos
I, 334. n, 29, surplus, reste.
Pluseur V. plus.
Plusiour V. plus.
Plusor, plusur v. plus.
Pluveir, pluver v. plovoir.
Pluxour V. plus.
Po V. poc.
Poanee v. pooir.
Poant V. pooir.
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POO
293
POI
Poe, poie adj. n, 314; poc, pao,
poi, po, pou, pOUCy peu adv. n, 814 ;
h pot, par pot, etc. II, 314; en ai peu
de jour II, 314; eom peu que aoit II,
315.
PodeFf tailler, couper ;putare; proy.
podar; à la même racine podet, fau-
cille, serpe; po9n, pofln, ib.; esp.
podon. Y. DC. podadoira, et BayxL L.
R. IV, 682.
Podet V. poder.
Podnee, podnei y. posnee.
Poe 9 patte; de Tallemaiid: bas-
saxon pote , patte ; lioU. poote^ allmod.
pfote,
Poeir, poer y. pooir.
Poene, poine, peine, paine,
painne, pêne I, 127. 241. II, 165.
312, peine, tourment, chagrin, châti-
ment, amende; poena; ady. comp. à
paine, painnes, etc., I, 84. 3i5, à
peine, propr. ayec peine; poener,
peiner, painer, pener 1, 168. 265.
II, 281, peiner, tourmenter, chagriner,
affliger, pnnir ; se donner de la peine,
s^efforcer, s'appliquer, se fatiguer à;
d'où peneor, souffirant, malheureux;
penenos 1, 281, pénible, douloureux;
esp., ital., port penoso, proy. penos;
pénible, dur à la peine, infatigable;
— pentir, repentir; poenitere; ital.
pentire, pentere, proy. pentir; peni-
tenee, penitanehe, I, 82. 2i6. II,
365 , pénitence, repentir, mortification,
punition, affliction; àepoenitentia; pe«
néant, penant I, 374, pénitent;
pœnitens; peneanee, penanee, pe-
nanehe I, 227. II, 131 même signi-
fication que pénitence; comp. repen-
tir I, 66, 132. 135. II, 76, repentir,
se repentir, expier, faire pénitence;
sans repentir y sans changement; sans
réserye; repentanee I, 327. II, 138,
repentance; repentement , repentir,
regret; repentaille, repentailles,
dédit, peine stipulée dans un marché
ou un contrat, contre celui des con-
tractants qui youdrait le rompre ; sans
repentaille, sans youloir s'en dédire,
sans changer d'ayis; od repentaille^
ayec regret, malgré soi.
Poent y. puir.
Poeste, poested y. pooir.
Poesteis, poesteit y. pooir.
Poestif, poestis y. pooir.
Poi, poie y. poc.
Poi, colline y. puL
Poier y. pui.
Poig ▼• poin.
Poigrn, poignée y. poin.
Poigrneor y. poin.
Poigneres v. poin.
Poil, peil, pel, poil, cheyeux;
pilua poiler, peiler, peler, ôter les
poils ou les plumes, peler; pilare, A
la même racine pUus se rattachent,
par l'intermédiaire de TitaL peluccio,
notre peiuehe, et directement , comme
l'a fort bien dit Ménage, pelouse.
Poiler y. poil.
Poin, poin, puigrn, puing, poign
1, 80. 82. 143. 208. 288, poing; de^m-
gnus; de là poignée, proy. ponhada,
poignée ; yb. eomp. apoigner, apni-
gnier, R. d. 1. V. 192, empoigner; —
poigneres, poignieres, poinneres,
poigneor, poineor 1, 77, combattant,
guerrier, cayalier, cheyalier; pugnator.
Poindre II, 238, infiji. pris subst.
choc, attaque, galop ; point, pnint I,
235. II, 206. 313, point, instant, mo-
ment, limite, borne, état, position,
situation; punetum; estre point , être
temps, à propos, être à point, être
en mesure; garder son point , saisir le
moment ; mener à point, acheyer, exé-
cuter; mettre à point ou à son point,
mettre à son aise ; point ady. II, 333
et suiy.; comp. apoindre II , 238;
apointer n, 371, préparer, arranger,
appuyer, poser; propr. appunctare;
espoindre G. 1. L. Il, 165 subst., car-
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POI
294
POI
rière ; repeindre) repoindre ; — eon-
ponetion , eomponeion 1, 66. n, 80,
componction ; eomptmctio; — porpoint^
pourpoint; la^, perpunctum ; parce que
le pourpoint était arrière-pointe ; proy.
perponb, esp. perpunte. Touchant por
pouri»^, y. les prépositions.
Poine T. poene.
Point y. poindre.
Poior y. pis.
Poir y. pooir.
Poire n, 845 , poire ; pirtm.
I. a) Pois 9 peis, pes, poids (la
forme moderne implique confusion ayec
pondus) ; peine , chagrin, répugnance ;
b) penS) pensée, réflexion, tristesse;
àe pensum f proy. pens, pes; sor mon
poiê, k mon déplaisir; sor mon gret
et sor mon pois y que cela me soit
agréable ou non. Verbes a) peser,
peiser {poise, peise 8 p. s. pr. ind.,
poistfpeist et irrégulièrement |7«»^, poit
8. p. s. pr. subj.) II, 272, peser, acca-
bler, être pénible, fôcher, chagriner,
déplaire, sou&ir; d) penser, panser,
(pens, l.p. s. pr. ind.) II, 297, penser,
réfléchir, songer, croire; de pensare;
se penser de qqeh,, en ayoir du souci,
du chagrin; ou simplement penser;
penser de c. inf. Il, 262 , être sur le
point de; se JDieus n* en pense y si Dieu
n'y pourvoit , ne s'en souyient. De là
pesanee II, 8X9, souci, peine, chagrin ;
d'où pesanços, triste, malheureux»
chagrin; — pense, proy. pensa, pen-
sée, idée; pensement, pensée, peine,
tourment; — pensaigre, pensée, ma-
nière de penser; adj. pensif, pansif
(pensis , pensiu) f pensif, réfléchi, triste,
rêveur, inquiet. — Le participe de
peser, pesant s'employait en parlant
des rênes ^ du mors d'un cheval, pour
dire flottant, tombant, sans être retenu
par le cavalier ; au figuré , en parlant
des biens, etc., d'une gprande impor-
tance, de grande valeur. L'infinitif
penser, penseiri, 129 s'employait sub-
stantivement, comme aujourd'hui, le
penser. — Gomp. apenser (s'), penser,
réfléchir, imaginer, rêver, préméditer;
apensement, réflexion, méditation;
n, 277 adv. apenseement, avec ré-
flexion; — enpenser, penser, penser
mûrement, réfléchir; porpenser,piir-
penser, parpenser I, 210. n, 18,
pourpenser, méditer, réfléchir, pen-
ser, imaginer; porpens, méditation,
pensée, volonté réfléchie; — repenser
n, 389, repenser, réfléchir; snspels
(estre) II, 134, être en suspens, doute,
peine; trespenser II, 279, s'inquié-
ter, être triste. — J'ajouterai ici que
notre Yerbe panser n'est probablement
qu'une des différences orthographiques
de penser; car quand on panse qqn.,
on pense, réfléchit, satisfait; cfr. dans
Calp. pensare sitim. Y. Rayn. L. R.
IV, 404.
II. Pois, peis II, 218. 400, pois;
pisum.
Pois, poix y. poix.
Pois, poiz adv. et oonj. v. pues.
Poisant v. pooir.
Poise y. pois I.
Poison, poisson V. poisson.
Poison, puison 1, 155, pniidoB II,
124, potion, poison; de potio, Cfr.
Ben. gloss. s. v. puison. Ce mot resta
longtemps féminin, et aujourd'hui en-
core le peuple lui donne ce genre. De
là poisonner, pnisonner, donner une
potion, empoisonner.
Poisonner v. poison.
Poisson, poison, peseion, pels-
son, peisnni, 60. 843. II, 114. 124.
Fragm. deValenciennes, poisson; dé-
rivé de ptscis; dimin. poissonet, petit
poisson ; peseher, pesehier, peseer
II, 297, pêcher; piseari; pescheres,
pesehierres, peseierres, peseheor,
pesehenr, pesehur I, 76, pêcheur;
piseator.
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POI
295
POO
Poist Y. pois I.
Poit y. pois I.
Poitriiie v. pi».
PoiTre, peiTre E. d. L V. 106, poi-
vre; piper.
Poix, pois, pdz II, 181. 240, poix ;
pix,
Poixanee v. pooir.
Polain ▼. polie.
Polze, pouzl, 102, pouce; poUex;
ital, pollice, cat. polse, proy. polce,
poze, pous. La forme paac II, 241
est picarde -flamande.
Poldre, pnldre, poudre I, 46,
poudre , poussière ; de puivis (pulyer),
ainsi poire, puis d intercalé; de là
poidrer, poudrer, couvrir, joncher
de qqch.; poldrier, puidrier, pui-
drer, porriere, purrierel, 53. 126.
250, poussière; tourbillon, nuage de
poussière, Notre poussière est -il le
même mot que ce porriere, par chan-
gement de la liquide rens? Je le crois.
Poldrer v. poldre.
Poldriere v. poldre.
Polie II, 385, jeune fille; de pul-
lus, jeune, et terme de flatterie àTégard
des hommes (Suét.). Ce mot ne nous
a été conservé que dans le Lai de Ste.
Eulalie; il a été remplacé par le di-
minutif puieelle, pueele, pueiele,
pueelle, puclielle, puehiele 11,353,
pncelle, jeune fille, jeune femme^ femme
de chambre; Imâ. pulieeUa, puleella;
d'où le nouveau diminutif pueelete
I, 99y puelielete* Dans plusieurs pa-
tois, on a conservé le masculin ^om^^
pour désigner un petit garçon ou un
jeune garçon, p. ex. dans Tancienne
principauté de Montbéliard. Fouht j
signifie aussi coq. 'Également de pullus
dérive polain R. d. 1. Y. 28, poulain;
pullanus. Remarquez encore poussin
de puUieenus,
Polment II, 256 , purée , bouillie;
Polmon, poumon 1, 118. 197, pou-
mon; pulmo,
Pom, puns r. pL n, 345, pomme;
prov. pom ; àepofnum; de poma, pome,
pume I, 252^ pomme; cfir. arme; po*
mier, pumier II, 322. K. d. 1. Y. 132,
pommier, bois de pommier; pomarius
cfr. firaisne; pomel, pomme, boule,
pommeau.
Pome y. pom.
Pomel y. pom.
Pomier v. pom.
Poneel v. pont.
Ponee v. posnee.
Pont, punt I, 59. 316, pont; plan
incliné composé de planches pour mon-
ter à la salle ; planche du navire pour
l'embarquement; àepons; pont de Ves-
pee I, 208, poignée del'épée; dimin.
pontel, petit pont; pontage, droit
qu'on paye sur et sous les ponts ; Imà.
pontaHeum.
Pontage v. pont.
Pontel y. pont.
Pooir, poor, poer, puer, poeir,
poir, poueir, poToir II, 45 et suiv.,
pouvoir, avoir la puissance , la force ;
inf. empL subst. I, 142. 156. 217. 345.
II, 350, pouvoir, puissance, autorité,
juridiction ; l'idée adverbiale que nous
exprimons par peut-être est une phrase
raccourcie, composée, dans le principe,
de la 3me pers. sing. prés. ind. àe pou-
voir, du pronom démonstratif eel, ce
et de estre, d'oh les formes, dans l'an-
cienne langue, puet eel estre, pot eel
estre, puet e* estre II, 178. 217. Ben.
35439, etc.; au lieu de^N^ on trouve
quelquefois fautivement pt*es I, 152;
part. prés. poantU, 254, puissant; tôt
poant, tout-puissant; nonpoant,io&ime,
perclus; d'icipoance 1,282, puissance,
pouvoir; — poesteit, poested, poes-
tet, poeste, poosteit I, 56. 83. 134.
170. n, 20. 387, pouvoir, puissance;
autorité, juridiction, domination, sei-
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POO
296
POR
gneurie; potestas; poestif^ poestls,
poesteis II, 60. 362, puissant; maître;
— poisant I, 117, puissant; /^omm^;
d'où poixanee, puissance, poxanee
I, 66. 382. II, 42^ puissance, pouvoir;
— yb. comp. entrepooir II, 66, tou-
jours suivi d'un autre verbe, auquel
proprement appartient entre; repooir
n, 56 , pouvoir à son tour^ repouvoir.
Poon, serpe v. poder.
P001I9 paon V. paon.
Poor, pouvoir V. pooir.
Poor, peur V. paôr.
Poosteit, poosteiz v. pooir.
Poonr V. paôr.
Pople 9 pueple , peuie , paie 1, 53 .
119. 162. 172. 306, peuple, foule, mul-
titude; popuiua; vb. popler, pupieer
I, 177. 273, peupler, s'établir.
Popler V. pople.
Por, pour, pnr prép. II, 360: por
ee que conj. II, 388 ; por ee, por quoi
II, 388.
Por, puer particule qui s'employait
avec certains verbes, tels que geter,
traire, et signifiait hors, dehors, de
côté, loin; deporro; prov. por, porre,
Baju. L. E. IV, 600.
Poraier v. aler.
Pore, s. s. et p. r. pors I, 331,
porc; poreus; dim. poreel, porcliel,
porehiei II, 83. 84, petit porc, co-
chon de lait. Notre pore^épie est une
corruption de pore-espi, provençal mo-
derne porc ou pouerc espin; ital. porco
spino, porco spinoso ; esp. puerco es-
pîno ; allemand stachelschwein. Y. Mén.
s, V.
Poreeindre v. ceindre.
Porcel V. porc.
Porehaeer, porehaeier v. chacier.
Poreliaz v. chacier.
Porelie v. porte.
Porehei, poreliiel v. porc.
Poreoidier v. cuider.
Poreue II, 3i8 et glos. 0.
Porfendre v. fendre.
Porfller v. fil.
Porflt V. profit.
Porgesir t. gésir.
Porir, porrir, purir I, 189. II,
163. 181, pourrir ;i?M^r^«;porretlire,
purreture II, 306. 336, pourriture;
prov. poirir, poiridura.
Porioignement v. long.
Porioignier v. long.
Poroe 11,318 et glos. 0.
Porol&rir v. offrir.
Porpariement v. parole.
Porpaier v. parole.
Porpens, porpenser v. pois.
Porprendre v. prendre.
Porpris, porprise v. prendre.
Porquant v. quant I., et II, 385.
Porquerre v. querre.
Porreture v. porir.
Perrière v. poldre.
Porrîr v. porir.
Pors, port V. port.
Pors, porc V. porc.
Porseir v. seoir et II, 80.
Porseoir v. seoir et II, 80.
Porseor v. sevré.
Porseueres v. sevré.
Porseuor v. sevré.
Porseure, porsevre v. sevré.
Port I^ 88, s. s. et p. r. porz, pors,
port; portue. On donnait aussi le nom
de port II, 348 aux gorges de monta-
gnes, aux défilés, principalement des
Pyrénées, esp. puerto.
Portai, portail v. porte.
Portant v. tant et n, 386.
Portaster v. taster.
Portaus V. porte.
Porte I, 228, porte; porta; por-
tai, portail, s. s. et p. r. portaus I,
106, portail;— porehe 1, 266, porche;
de portieus.
Portement v. porter.
Portendre v. tendre.
Porteor v. porter.
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POB
297
POV
Porter I, 46. 60. 187. 255. II, 19.
186, porter, transporter, supporter;
emporter, remporter; apporter; pro-
duire, engendrer ; de portare ; se por-
ter, se comporter; de là porteres,
porteor 1, 77, porteur; portement,
coutume, habitude, façon; porteure
n, 64 , enfant qu'une femme porte dans
son sein (grossesse); progéniture; fa-
culté de conceyoir et de porter un en-
fant; vb. comp. aporterll, 55, ap-
porter, porter, induire, exciter à ; d'od
raporter I, 230, rapporter; raport
II, 215, rapport; cession, transport,
abandon ; — déporter, dissuader, em-
pêcher, donner du délai, divertir, amu-
ser; se déporter, se diyertir, se réjouir;
se séparer, renoncer à qqch., I, 298.
n, 10. 31. 57. 97; subst. déport I,
217. 340, amusement, passe -temps,
divertissement, badinage; — empor-
ter, énporter I, 50. 226, emporter,
enlever, vaincre, surpasser; — sor-
porter I, 239, supporter, et empor-
ter, entraîner P. d. B. 4833.
Porteres v. porter.
Porteure v. porter.
Portraire v. traire.
Portrait v. traire.
Portraiture r. traire.
Portret v. traire.
Pomee n, 318 et glos. o.
Porvec n, 318 et glos. o.
Porroir v. veoir.
Porz V. port.
Posât II, 317.
Pose V. pause.
Poser V. pause.
Posnee, ponee, podnee, podnei
{d pour s y V. ramposner), potlmei,
arrogance, insolence, pompe. Racine?
Posseir M. s. J. 495. 6, 8. p. s. pr.
ind.|»OMitf*(possi(d)et), posséder, jouir ;
possidere; prov. possedir, possezir,
esp. posseer, port, possuir; plus tard
on trouve un verbe formé d'après le
subst. possession, possessier 1269.
Th. N. An. I, 1125; possession, pos-
session, propriété ; possessio ; estre en
possession de I, 224, avoir le pouvoir,
la faculté de ; vb. comp. desposseir,
déposséder, dépouiller.
Possession v. posseir.
Possiet V. posseir.
Postel V. postit.
Posterle, posteme 1, 354. II, 355,
poterne, fausse porte, porte de derrière,
petite porte; àe postenda, sentier de
traverse. /if*^t^
Postis V. postits.
Postits, postis 1, 337, jambage de
porte, porte; de postis. De la même
racine postel, poteau ^ pieu, jambage
de porte.
Pot cel estre v. pooir.
Pothnei v. posnee.
Pou, poue V. poc.
Poueh déf. de pooir.
Poudre, poudrer v. poldre.
Poueir v. pooir.
Poumon V. polmon.
Polin V. poder.
Pour V. por prép.
Pour, peur V. paôr.
Pourelias v. chacier.
Poure, pourement v. povre.
Pourete v. povre.
Pourfit, pourfitable v. profit.
Pouroe II, 318 et glos. o.
Pourpenser v. pois.
Pourpris V. prendre.
Pourtaster v. taster.
Pourtendre v. tendre.
Pouz V. polce.
Povere v. povre.
Po verte, poverteit v. povre.
PoTOir V. pooir.
Povre, poure, poverel, 6i. 162.
II, 203, très-rarement pauvre, pauvre,
indigent , nécessiteux ; de pauper avec
transposition du r ; prov . paubre, paure,
ital. povero, esp., port, pobre; i^omt^
tn^, /; '^W
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POV
298
PEE
homme j homme da peuple, du commun;
adv. poTrement, pourement, pauvre-
ment, misérablement; pOTrete, pou-
rete, poverteit, poTerte, rarement
paUTrete I, 213. 257. Berte 53
pauvreté, indigence; paupertas (pau-
pertat) ; vb. dér. comp. apOTrir 1, 379,
appauvrir, ruiner, réduire à la misère.
PoFrement v. povre.
Povrete v. povre.
Poxanee v. pooir.
Praaigre v. prat.
Prael v. prat.
Praer, preer, preier, proier, vo-
ler, piller, enlever, faire du butin ; de
praedari; de là praie, proie, preie
II, 344. 353, butin, proie ; bétail, trou-
peau de bêtes; de praeda; predêur,
ravisseur, pillard.
Praerie v. prat.
Praie v. praer.
Praiel v. prat.
Praierie v. prat.
Prains, grosse, enceinte, pleine;
de praegnas (praegnans) ; prov. prenb,
preing, îtal. pregno, esp. prenhe; vb.
comp. empreingrner, part emprains
FI. et Bl. 159, engrosser, devenir en-
ceinte, concevoir; sans vb. latin corre-
spondant, simple port, prenhar. Yoj.
encore Rayn. L. R. IV, 636.
Pramesse v. mètre.
Prametre v. mètre.
Prandre v. prendre.
Pranre v. prendre.
Prat, preit, pré, s. s. et p. r. preiz
I, 52. 89, 233, s. m. pTé;pratum; et
à côté une forme fém. pree I, 86, 362,
pré , prairie ; dér. du plur. prata; prov.
prat et prada; dim. prael, praiel,
petit pré, pelouse; préau; pratellum;
ital. pratello; dér. praerie, praierie
n, 195. 353. R. d. 1. V. 219, prairie;
propr. prataria; prov. pradarîa, ital.
prateria; praaige I, 362, prairie.
Pré V. prat.
Preeeps r. pL n, 169, ordonnance,
règle; de praeeeptum, dont le t est
tombé devant le s de flexion; pré-
ceptorat, commanderie, bénéfice des
ordres de chevalerie; v. DC. s. v. prae-
ceptor.
Prêcher, prechier, preeeer 1,220.
287, prêcher, réprimander, publier, an-
noncer ;praedieare; prcchcrcs, prces-
chierres, prêcher 1, 76, prédicateur,
prêcheur; praedicator ; prédication
n, 234, prédication; praedieatio.
Precheres, prêcher v. prêcher.
Precieus v. preis.
Precios, préciosité v. preis.
Precins v. preis.
Predeur v. praer.
Prédication v. prêcher.
Pree v. prat.
Preeeer, v. prêcher.
Preer, voler v. praer.
Preer, prier V. prier.
Preere v. prier.
Preeschierres v. prêcher.
Pref V. prop et II, 361.
Preie v. praer.
Preier, voler v. praer.
Preier, prier v, prier.
Preindre, priendre (cfr. craindre
II, 245), comprimer, serrer, opprimer,
accabler; ^epremere; comp. aprcin-
dre, apriendre I, 331, opprimer,
comprimer, rabaisser; deprcindrc,
depriendre II, 3, abaisser, humilier,
écraser, détruire, deprimere.
Preis, preix, pris I, 159. 188. II,
103, prix, valeur, récompense; mérite,
qualité, vertu, valeur; p7-etium; pri-
sier, preisier, preiser, proisier I,
72. 257. 365. II, 49 (1. pers. s. prés,
ind. pris) , priser, apprécier, estimer,
évaluer, avoir du prix, considérer;
équivalant à pretiare; du part, prés,
on forma prisanticr II, 270, qui se
prise, présomptueux; — prCCiOS,
precins, precieus 1, 101. 268. 402.
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PRE
299
PRB
n, 80, précieux, excellent; pretioêus;
preeiositéy yaleur, grand prix, excel-
lence ;/>rfft'onto«; — comp. deprisier,
deprider I, 61. 293, déprécier,
mépriser, bafouer; depretiare; d'où
desprisement, dépréciation, mépris;
mesprisier) mépriser, dédaigner ; d'où
mesprisementy mépris, dédain.
Preiser ▼. preis.
Preisier t. preis.
Preit V. prat.
Preix V. preis.
Preiz T. prat.
Prélat, prelait, s. s. et p. r. pre-
laz, prelaiz I, 82, prélat, supérieur;
prae-latiu,
Premer, premerement v. prim.
Premendn t. prim.
Premièrement v. prim.
Prendre, prandre, penre, panre,
prenre, pranre II, 192 et suiv.; se
prendre I, 377, prendre une tournure;
part, passé employé subst. pris et
prise , prise de ville ; prise de vivres
sur les sujets pour l'usage du roi ou
d'un seigneur dans leurs voyages; droit
d'arrêter qqn. ; prise du gibier; prisie
I, 49 avec le second sens de prise, —
Prison, prisnn, prisone I, 227, pri-
son; de prenhensio, prensio. Frison,
prisun I, 54. 324. 295 signifiaient aussi
prisonnier, comme l'esp. prîsion et l'ital.
prigione. L*on trouve le part. pas. de
prendre y pris, dans le même sens: Je
me rantpm clameiz, G. d. V. v. 776. —
Comp. aprendre XI, 61, apprendre,
connaître, s'instruire, éclairer; part,
pas. empl. subst. apprise, apprentis-
sage; et, dans le sens du primitif latin,
entreprise, aventure ; d'où desappren-
dre, désapprendre, oublier; — apri-
SOn, apprentissage, habitude; appre-
hensio; — comprendre, comprendre,
concevoir — admettre, se soumettre;
part. pas. empl. subst. eomprîns, com-
pris, enceinte; eomprendable 1, 408,
compréhensible; — desprendre II,
200; — ensprendre (ens = intus),
eçprendre (es==ex), emprendre (en
= in) , enprendre, amprandre II,
200. 1. I, 173. 238; part. pas. empl.
subst. emprinse, emprise 1, 179. 272.
II, 24, entreprise, projet; — entre-
prendre n, 202; part. pas. empl.
subst.entreprinse, entreprise, entre-
prise; — mesprendre II, 202; subst.
mesprison, mesproison I, 284. 351.
II, 4, faute, délit, méprise, erreur;
mesprisnre, méprise, erreur; — por-
prendre, parprendre, purprendre
II, 203. 1, 182. 387, prov. perprendre;
part. pas. empl. subst. porpris, pour-
pris, porpris ou porprise, proprîse
I, 393, enceinte, enclos, lieu; mot que
nos poètes modernes out tort d'aban-
donner ; — reprendre II, 23, repren-
dre, ressaisir; relever un fief en en ren-
dant l'hommage , ou en en payant le
droit de relief, pour en être mis en
possession par le seigneur dominant;
blâmer; part. pas. empl. subst. re-
prinse, reprise, droit de relief; —
sorprendre, sosprendre,soprendre,
sonprendre, sanprendre, suspren-
dre I, 136. 146. 153. n, 203; sur-
pris de maladie 1, 225 ; part. pas. empL
subst. sorprinse, sorprise, soprise,
surprise , soumission ; et du part. pas.
l'adv. soprisement n, 164, par sur-
prise; — tresprendre Ch. d. R. 9i,
s'emparer de.
Prenre v. prendre.
Près, pries adv. et prép. n, 361 ;
près que H, 362; près de II, 362;
comp. après, apries adv. et prép. II,
362; en après II y 362; enpres, em-
pres, auprès adv. et prép. II, 362.
Près, prêt v. prest.
Présence v. présent.
Présent, présent; praesens (prae-
sent) : estre enpresent I, 294, être pré-
sent; adv. présentement 1, 386, pré-
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PEE
300
PRI
sentement; présent, presant 1,281,
présent, cadeau, don; la signification
de ce mot est très-ancienne (y. dans
Rajn. L. B. YI, 17 un exemple de
Kambaud d'Orange; le synonyme Imâ.
praesentia remonte au 9me siècle) , et
se rattache à celle du yb. présenter
I, 60. 369, présenter, offirir; praeaen-
tare; presentanle, présent; propr.
praesentabilis; dans le God. Just. prae-
sentalis; adv. presentaniement I,
160 dans le temps présent, i e. d'alors;
— présence, présence ; praesentia.
Presentanle, presentaniement y.
présent.
Presentede p. pas. f. de présenter.
Présentement y. présent.
Présenter y. présent.
Presignier y. signe.
Presse I, 48. 193, presse, foule,
oppression, tourment; de près sus;
presser, presser; pressure; presseor,
presse! I,81, pressoir; pressorius;
vb. comp. apresser 1, 83. 207. H, 355,
presser, comprimer, accabler, tourmen-
ter, serrer deprès, poursuivre; d'oiira-
presseir I, 215, réprimer, refouler,
poursuivre, reprendre ; — empresser,
presser, serrer de près. Gfr. preindre.
Presseor y. presse.
Presser y. presse.
Presse! v. presse.
Prest, prêt subst. y. prester.
PrestI, 292, s. s. et p. r. prez I,
266, presl, 232, fém. preste II, 107,
prêt, disposé; de praestus, DG. s. y.;
ady. prestement II, 390, prestement;
yb. comp. aprester I, 94, 181, ap-
prêter, préparer, disposer.
Preste y. prest.
Prestement y. prest.
Presteor y. prester.
Prester I, 62. II, 384, prêter;
prest subst. I, 358, prêt; faire prest,
prêter ; presterres, presteor, prêteur.
De praestare, V. DC, s. y.
Presterres y. prester.
Prestre I, 288, prêtre; de preshy-
ter. Au lieu de prestre, on trouve
proToire, pronToire, pruTeire I,
228, proy. preyeire, preire, à côté de
prestre, comme dans la langue d'oïL
Ges formes dérivent immédiatement da
grec nQBafivTSQoç.
Pren y. prod I. et II.
Pren, proche y. prop et U, 361.
Preudons, prendonme v. prod II.
Prenf y. prop et II, 361.
PreTarieat!on n, 277, prévarica-
tion; praevarieatio.
PreTOS y. prevost.
Prévost, proTOst (provosyprevos^
provoz) 1,84, préposé, prévôt; àeprae-
positus.
Prez y. prest.
Priement 3. p. pL prés. ind. de
preindre.
Prlendre v. preindre.
Prienst, prient de preindre.
Prier, prMer, preer, preier,
prl!er I, 70. 78. 99. 177. II, 36. 303,
prier, supplier, adresser des prières;
preeari; prier à qqn. I, 174, H, 27;
prière, proiere, preere 1, 130. 186.
II, 254, prière, supplication; propr.
preearia, prov. pregaira; preg^ûera,
ital. pregaria, pregueria; comp. de-
prier, deproier 1, 74. 173, prier avec
instance, supplier. Gfir. pHer.
Pries y. près.
Prieu y. prod n.
Priier v. prier.
Prim, prin m. prime m. et f. I,
113, cfr. II, 405, premier; primus;
subst. I, 119 le temps où l'on chante
l'office d'église nommé prime, prima,
c'est-à-dire six heures du matin; vb.
primer, primer, dominer; adv. prime,
primes, d'abord, premièrement; dont
à primes, alors seulement; dès primes
que, du premier moment que; conj.
prime que, avant que; primier, pri«
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PHI
301
PEO
mer, premer I, 113, premier; pri'
mariut; de là primerement, pre-
Biierement, premerementl, 70. II,
62. 255, premièrement, en premier lieu,
pour la première fois; primerailly
premerain, premierain 1, 113, pre-
mier; cfr. derrain, davant; etprimie-
remes I, lld dans le même sens, forme
qui semble attester l'infinence de Tadv.
en ment; subst. ancien, deyancier, pré-
décessenr; ady. primeraiiis, d'abord,
premièrement; — prior, prieur ;i?rwr;
prioraigre I, 329, prieuré.
Prime V. prim.
Primer v. prim.
Primerain, primerains t. prim.
Primerement t. prim.
Primes T. prim.
Primevère v. ver.
Primier v. prim.
Primieremes v. prim.
Primseigrner v. signe.
Primsoir y. soir et cfr. prim. '
Primson ▼. somme II. et cfir. prim.
Prin y. prim.
Prinee, prinehe, seigneur de la
cour, premier, principal; par aphérèse de
prineeps, proy. princep; de là prineee,
prineie, principauté, dignité de prince.
Prineee y. prince.
Prinehe y. prince.
PrineUer y. princier.
Prineie y. prince.
Prineier, prinebier, homme de la
cour, grand seigneur; de pfimieeriuB
Prinsaittier y. saillir.
Prinsault, prinsaultier y. saillir,
et cfr. prim.
Prinsaut, prinsautier y. saillir
et cfr. prim.
Prinseigrnor y. signe.
Prinsoir y. soir et cfr. prim.
Prinsome y. somme U. et cfr. prim.
Prier, prioraige y. prim.
Pris y. prendre.
Pris, prix y. preis.
Prisantier y. preis.
Prisie y. prendre.
Prisier y. preis.
Prison y. prendre.
Prisun, prisune y. prendre.
Privé y. priver.
Priveement v. priver.
Priver I, 222, priyer; privare;
privé I, 144. 130, adj. secret, parti-
culier, intime; subst. familier, ami;
privatm; estre à 8(m privée à son par-
ticulier; ayec ses amis intimes; parler
à privé, parler en particulier; ady.
priveement I, 99. lOl, particulière- ^
ment, secrètement, sans être aperçu;
privée f. R. d. Ben. II, 279, privé, la-
trine; prov. privada, itaL privata; pri-
vetet, priveté n, 17^ habitude, fami-
liarité.
Privet, privetet, priveté v. priver.
Privilège I, 330, privUége; privi-
legium.
Pro y. prod I.
Proaiee v. prod II.
Pro<^in y. proche.
Proce y. proche.
Proeliain, proeliainement v.
proche.
Proehainete v. proche.
Proehe, proee, proche; àepropiua;
de là prochain, proçaini, 263. 271,
proche, prochain, allié; d'où pro-
ehainete, proximité, voisinage, al-
liance, parenté; adv. proeliainement,
proeheinement I, iss. 357, ib.; vb.
comp. aproeliier, aproeheir, aproi-
eliier, aproucher, aproeier, apros-
eier, apreeer I, 58. 135. 184. 227.
391. II, 127. 365, approcher, donner
une marque d'amitié, attoucher; accu-
ser; participe, qui approche de sa con-
clusion; lat. appropxare de propiare;
entrapoeier II, 59, entrapprocher;
reproeher,reproueher,reproeIiier,
répliquer, s'opposer, contredire, re-
procher ; subst reproehe, reproneliey
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PRO
302
MO
I, 856, reproche; de repropiare, i. e.
approcher à différentes reprises, mettre
près, mettre devant Gfr. reprovier
s. y. proYer.
Procheinement y. proche.
Procurer y. cnrer.
Procureur y. cnrer.
I. Prod, prout, pro, pru, prou,
preu II, 320 et sniy., profit, bénéfice,
avantage, gain; prod, pro, pru, prou
n, 320 et Buiy., asses, suffisamment,
beaucoup, abondamment.
n. Prod, prot, prud, proz, pruz,
pros, prou, preu, prieu, f. prode,
prude II, 820 et sui?., prudent, sensé,
capable y brave, généreux, vaillant;
f. sage; vertueuse, pudique; dér.
proece, proeche, proaice,proeis8e,
proesce I, 72. 162. 181. II, 14. 80.
234, prouesse, valeur; cfir. largesse;
comp. prodoBS, prodome, prozduem,
pruzdum, preudons, proudoume,
preudoume 1, 79, prud'homme, homme
de bien.
Prode y. prod IL
Prodome v. prod n.
Prodons v. prod n.
Proec n, 318 et. glos. o.
Proece, proeche v. prod n.
Proef y. prop et H, 361.
Profecie v. prophète
Profeitier v. prophète.
Profete v. prophète.
Profit, porfit, pourfit 1, 381, pro-
fit; profeetusj tu; proy. profieg, ital.
profitto; profitable, pourfitable I,
375, profitable.
Profondeee v. fond.
Proie y. praer.
Proier, voler v. praer.
Proier, prier y. prier.
Proîere v. prier.
Proisier v. preis.
Prolsme I, 227, prochain, proche
parent, allié; ùeproximus; enpro'isme,
prochainement; vb. comp. aproYsmer,
i^roismier, aprismer I, 60, apri-
mer, approcher, accuser; propr. ap-
proximare.
Promesse v. mètre.
Prometre v. mètre.
Promission v. mètre.
PromoToir v. movoir.
Prononceir, prononcier v. noncer.
Pronuntier v. noncer.
Prop, prof^ proef, pruef, prouf,
preuf , pref , preu adv. et prép. n,
361; comp. aprop, apruef, apref,
etc. n, 361; eupruef II, 361.
Prophecier v. prophète.
Prophète, profete I, 65. 7, m. et
f., prophète; propheta (TtQOiprjTiiç);
profeitier, prophetizer, prophecier
I, 213. 348. 360, prophétiser, prédire;
propheUzare; profecie 1, 160, prophé-
tie; prophetia.
Prophetizer v. prophète.
Propice I, 399. II, 124, propice;
prqpitius.
Propos V. pause.
Proposement v. pause.
Proposer v. pause.
Propre I, 166. 250, propre; pro-
priua; propre pour même I, 180. 1;
adv. proprement, propprement l,
174.11, 96. 272, proprement, en propre.
Proprement, propprement t.
propre.
Proprise v. prendre.
Pros, proz v. prod IL
Prosperiteit, prosprete I, 55,
196, prospérité, bonheur; prosperitas;
prosprement Q. L. d. B. 336 , ad?,
d'une manière prospère, heureusement,
pour prospère.
Prosprement y. prosperiteit.
Prosprete v. prosperiteit
Prot V. prod IL
Prou V. prod I. et II.
Proudoume v. prod n.
Prouf y. prop et II, 361.
Prout V. prod I, et II,
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PRO
303
PUl
Prourer v. proyer.
ProuToire v. prestre,
ProTance, proTanelie t. prover.
Prore v. prover.
ProYer, pniTer, prouver I, 77.
215. 253. Uf 102, prourer, démontrer;
éprouver, constater, convaincre; se
pt'over, se montrer, être éprouvé; pro-
bore; de là proTance, proYanclie,
preuve; prOYC, preuve; proba; comp.
esproYer, espraYer, esprouYer I,
288. 406. Il, 39. 87, éprouver, véri-
fier, connaître, reconnaître, affliger,
avoir des épreuves; esprOYanee I,
126, épreuve; dans l'ancienne langue,
un esproveur de triacle était un opé-
rateur, un marchand d'orviétan; es-
proYe n, 148, épreuve; — rerproYcr
I, 262. II, 20, reprocher, hlâmer; inf.
empl. suhst. reproYer, reproYier,
reproche, blâme, puis proverbe, parce
que le proverbe est proprement un
reproche. Cfr. resprit Le prov. dit
reprovier et reprochiery proverbe, ce
qui pourrait faire penser que notre
repraver, reprovier doit être rangé sous
proche, repropiare car les deux formes
provençales peuvent s'expliquer par là,
et elles en dérivent en effet; mais la
langue d'oïl n'offrant pas reproehier =
proverbe, à ma connaisance du moins,
et la famille de reprocher ne mon-
trant nulle part un i;, je range r^>ro-
ver, reprovier ici, ce qui, du reste, re-
vient au même en égard à la signi-
fication.
PrOYOirc v. prestre.
ProYOS, proYOSt v. prevost.
ProYOZ V. prevost.
Prozdaem v. prod II.
Pm V. prod.
Prud, pmde v. prod II.
Praee, pmeeli II, 3i8 et glos. o.
Pruef V. prop et n, 361.
Prune 9 prune; prunum; prunier,
prunier ; propr. prunariue; prunelle.
pumelle, prunelle, fruit du prunellier ;
et I, 90 , prunelle du yeux , à cause de
sa ressemblance à une prune sauvage ;
prunella.
PruYeîre v. prestre.
PruYer v. prover.
Pruz V. prod II.
Pmzdum v. prod II.
Psalterie v. psalterion.
Psalterion, salterion, psalterie
I, 401, psaltere, saltere, sautier,
de psalterium ^ instrument qui, selon
Isidore, diffère de la cithare, en ce que
la cavité qui forme le corps sonore était
à la partie supérieure, tandis que c'était
tout le contraire dans le cithare. Il
7 avait des psaltérions carrés et des
psaltérions triangulaires. Les premiers
se composaient d'un cadre ou châssis,
dans l'intérieur duquel étaient disposées
un certain nombre de cordes tendues
verticalement du sommet à la base;
ces cordes se touchaient avec les doigts
ou avec un plectre. Les psaltérions
triangulaires étaient en forme de A
comme une des espèces de cithare,
cithara anglica, mais avec la différence
que dans celle-ci le delta était renversé
V- Cfr. salme.
Pue V. puiz.
Pueele, pueelete v. polie.
Puell V. puiz.
Puehelete v. polie.
Puebelle v. polie.
Puebiele v. polie.
Pueiele v. polie.
Pueple V. pople.
Puer particule v. por.
Puer V. pooir.
Pues, puis, polz, pois adv. II,
319; pues que, conj. n, 387.
Puet cel estre v. pooir.
Pui, poi {puy) 11,78, colline, mon-
tagne, lieu élevé, hauteur, sommet;
puiot, appui, bâton, béquilles (cfr.
esp. poyo, banc); de podium; vb.
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PTJI
â04
PUfi
paler, puljer, poier I, 71, monter,
éleyer; comp. apai 1, 163, appui, sou-
tien; apuier, apoier I, 66, appuyer,
soutenir; s^apuier à un conseil 1, 178;
n^apuier, ne car ne euer à la luxure
II, 121.
Puler V. pui.
Paigrn V. poin.
Paigrnant de puindre, poindre.
Puiser V. pui.
Pain, puingr ▼. poin.
Puinneres y. poin.
Point y. poindre.
Puiot y. pui.
Pair I, 341. II, 389, puer, ayoir
mauyaise odeur; putere; proy. pudir,
ital. putire; poent I, 335, puanteur,
ordure ; que je range ici , quoique Vo
soit assez extraordinaire; put 9 pute
I, 104. n, 216. 403, yil, bas, dégoû-
tant, repoussant, détestable; de^M^t-
dua; les païens sont souyent appelés
pute cent; put, s'est conseryé dans
plusieurs patois, pour dire laid, p. ex.
dans celui de Metz; dans celui de
Montbéliard on ptononce peut , peute.
De put dériye panais^ punais, puant;
proy. putnais; d'où punaise , cimex.
Mén., qui indique cette dériyation, dit
que Vergy, s'appuyant sur la signifi-
cation que Ton donne aujourd'hui à
punais f le décomposait en puer et nez;
si cela est faux dans le fond, il ne
serait pas impossible que l'on eût fait
cette fausse décomposition, en attri-
buant à punais la signification qu'il a
actuellement; toutefois il ne faut pas
négliger d'obseryer que le son de ai
est différent de celui de e. Ajoutons
ici que le putois a aussi son nom de
sa puanteur, et que, dans la fable, on
l'appelait Putnais, Pusnais.
Puire y. pis.
Puis ady. et conj. y. pues.
Puis 9 puits y. puiz.
Puiser y. puiz.
Puision y. poison.
Puison y. poison.
Puisonner y. poison.
Puissance y. pooir.
Puiz, puis 1,193. 383. II, 28, puits;
de puteus: de là puiser I^ 68, puiser;
comp.espuiser, espusier, espueliier
II, 46. 385, épuiser, puiser. Au lieu
de puiz, on trouye pue, puch II, 182.
P. d. B. 9882, forme surtout en usage
dans l'expression pueh dHnfer; ce pue^
pueh yient du Imâ. putheus pour pa-
teus; y. DC.
Pulee II, 212, puce; pul^x; ital
pulce. Nous ayons rejeté le l,
Puldre, puldrer y. poldre.
Puleele y. polie.
Pule y. pople.
Pullent, pulent I, 6I, dégoûtant,
puant y infâme, abject, méprisable; de
purulentus , ayec assimilation de la li-
quide r, purlentus, puUentus.
Pume y. pom.
Pumier y. pom.
Punais y. puir.
Puns y. pom.
Punt y. pont.
Pupleer y. pople.
Pur, pure 1, 151. 355, pur, simple,
unique; purus; purteit, purte I, 75,
pureté, yérité, plus tard on remonta
au latin et écriyit purité; puritas.
Pur y. por.
Pureaeer y. chacier.
Pureliaeier y. cbacier.
Purehaz y. chacier.
Parce y. purger.
Purgrer, purgier, purger, purifier,
nettoyer ; justifier ; purum (purum ago) ;
subst. purgre, justification; comp. es-
purgier I, 207, purger, purifier; ex-
purgare; d'oïl espurgement, action
de se purger d'une accusation.
Purir y. porir.
Purloignier y. long.
Pumelle y. prune»
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PUU
305
axTA
Puroe II, 318 et glos. o.
Puroindre r. oindre.
Porpenser v. pois.
Purposer y. pause.
Parprendre v. prendre.
Pnrpris v. prendre.
Pnrreture v. porir.
Parriere v. poldre.
Pnrsoldre r. soldre.
Purteit ▼. pnr.
Purtendre y. tendre.
Pusnais v. pnir.
Put, pâte V. puir.
Patage v. pute.
Putain y. pute.
Pâte 9 vil V. puir.
Pâte I, 60, fille ou femme débau-
chée. DC. donne à ce mot la signi-
fication de jeune fille, comme putta
en ital., qui signifie jeune fille et pro-
stituée; mMcxùm puttOf jeune garçon.
Fute, de puta, féminin de puiusy jeune
garçon, dim. putillus (Plante.) Dér.
patain 1, 60, putain, prostituée. Mais
-goxaqvioiputaine, comme le dit le peuple
dans plusieurs provinces, et comme en
ital. puttana, ano. cat. putafia, proY.
putana ? Futain aurait-il signifié, dans
le principe, homme livré à la débauche
des femmes (y. DC. puta 2), et aurait-
on donné ensuite ce nom à la femme
prostituée? Putage, paterie, dé-
bauche avec les femmes ; vie déréglée,
prostitution. Cfr. Ménage s. v. putain.
Puterie v, pute.
Payxerez pour puiserez, de puiser.
Qarre v. quarre.
QaS) vain V. cas I.
QaSy brisé V. cas II.
Qant V. quant II.
Qe V. qui.
Qei V. qui.
Qeu y. cuire.
Ql V. qui.
Qinsaiiie v. cinc.
Qon, qui le I, 186.
Qaai v. quL
Qaairtaige v. quart.
Qnaitir v. catir.
Qnaneonqnes v. quant I.
Qnand v. quant II.
Quanke v. quant I.
Qnanqne, qaanqnes v. quant I.
I. (Quant) qnanz , qnantes 1, 186,
combien, en quel nombre; quantus;
dér.quantqne, quanqne, qnanques,
quanke, kanke, kanques 1, 186, tout
ce que^ tout, autant que, tant que ; —
quaneonques 1, 187 comp. de quan-
que et de oneques, qtMntuseumque ; —
porquant conj. 11,385; neporquant,
^urgny, langue d'oïl, Glossaire, m.
nonporquant) namporquant conj.
n, 885 ; — comp., de tfi quantttmf in-
quant, enquant, encan; vb. inquan-
ter, enquanter, eneanter, mettre à
Tenchère; prov. enquant, encant, in-
quantar, enquantar; itaL incanto, in-
cantare; anc. esp. encante, enoantar;
cfr. Ménage s. v. et Hayn. L. B. Y, 4.
On trouve quelquefois enelianter, en-
chantement, au lieu de enquanter,
enquantement, c'est une simple vari-
ante orthographique du e, qui s'écrivait
pour q, qu.
II. Quant, qant, quand adv. II,
828, quand; qtmnt pour quonîam, quia
U, 328.
Quantes v. quant I.
Quantque v. quant I.
Quanz v. quant I.
Quar conj. V. car.
Quaramme v. quarante.
Quarante, quaraunte 1, 109, qua-
rante ; quadraçinta ; dér. quarantime I,
1 1 5, quarantième ; quarentaine 1,1 1 7,
quarantaine, nombre de quarante; —
Éd. 20
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auA
306
QXTE
qaarresme, quaramme 1, 118. 217,
carême; ital. quaresima; de quadrage-
êinuty à cause des 40 jours de jeûne
qui précèdent la fête de Pâques. Cfr.
Ménage s. y. caresme.
Quarantime ▼. quarante.
Quaraonte y. quarante.
Quareaus y. quarre.
Qaarefor, qnarefort, carrefour;
composé de çuadrifureum, propr. qua-
druple fourche.
Qnareiaiis t. quarre.
Qnarel y. quarre.
Quarentaine y. quarante.
Qaareour v. quarre,
Qaareus v. quarre.
Qaariere y. quarre.
Quarre, qarre, coin, carré; de
quadrum, A la même racine appar-
tiennent: qiiarel,qiiarrel, quareaufi,
quariaufi, qoareufi II, 10. 31. 367,
grosse pierre carrée , pierre de taille ;
carreau ; carreau, trait d'arbalète ; cous-
sin, matelas; quariere, qnareonr,
carrière (où Ton extrait des pierres);
et nos mots carrer (quadrare), compo-
sés (ezquadrare) équerre, escadron y es-
cadre , escouade, espagnol esquadra,
squadrone.
Quarrel y. quarre.
Quarresme y. quarante.
Quarriaus y. quarre.
Quart) quarte, qnarz I, 114,
quatrième, quart; sorte de mesure;
quartus; dér. quartier I, 118, quart,
quartier; terme de blason {escu de quar-
tier II, 237) ; propr. quartarius ; qnar-
talj quartauxl, 11 9, quartaut, sorte
de mesure; quartage, quairtaige I,
119 , mesurage des grains en général;
mais plus souYent droit en Yertu du-
quel les seigneurs féodaux prenaient
sur leurs emphytéotes la quatrième
partie de leurs blés , raisins ou autres
fruits; Imâ. quartagium; quartrau-
^e I; 119; le quart du quartaut;
oomp. de quart et de tranche; vb.
comp. dér. esquarteler, esquartie-
1er, esquarterer R. d. L V. 96, écar-
teler, briser, faire Yoler en éclats.
Quartaige y. quart.
Quartal y. quart.
Quartaux y. quart.
Quarte y. quart.
Quartier y. quart,
Quartrauehe y. quart
Quarz y. quart.
Quas, Yain y. cas I.
Quas, brisé y. cas II.
Quas, chute Y. chaor.
Quasser, casser y. cas I.
Quasser, briser y. cas U.
Quat Y. chaor.
Quater y. quatre.
Quatir y. catir.
Quatorze y. quatre.
Quatorzime y. quatre.
Quatre, quater, katre I, los. 109,
quatre; quatuor; quatorze, katorse
I, 109, quatorze; quatuordecim ; qua-
torzime, quatorzième; quatuordecimm,
Quau, quaus, quel, quelle, quels,
quelles I, 165.
Quaz Y. chaor.
Que Y. qui.
Que que, pendant que II, 391.
Que — que conj. Il, 390.
Queconlces, queeuuques 1, 190.
Quoi, tranquille y. coit.
Quoi, quoi Y. que.
Queie, queiement y. coit.
Queil, queile 1, 165 et glos. quel.
Queis Y. quel et I, 165.
Quel, que le I, 135.
Quel, kel, queil, quil, quele,
quelle, quile, s. s. et p. r. quels,
queUs, quils, queufi, queis, ques,
quieufi 1, 165 et suiY. pron. relatif;
I, 167 pron. interrogatif; comp. quel
onquesque, quel que onques, quel-
eonque, quelcunque pron. 1, 187;
quel que, quelque . . . que 1, 188.
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auE
307
QUI
Qaeleonqne , quelcmiqiie y. quel
et I, 187.
Qaellir v. cueillir.
Quenoille, quenouille ; îtal. conoo-
chia; du Imâ. conueuîa pour coluetdaj
de eolus, comme Tout dit Yossius et
Ménage.
Quens v. ouens.
Quena v. chanut.
Qner v. cuer.
Quer conj. v. car.
Quer ele U, 3 2 , plainte, lamentation,
grief, sujet de plainte , procès ; querela;
vb. qaereler, chagriner, plaindre,
porter plainte; d*où quereleres^ plai-
deur, chicaneur.
Querer v. querre.
Quérir v. querre.
Querole v. carole.
Querre, quierre, quire, qnirre,
qnerer I, 372 et suiv., quérir, cher-
cher, rechercher; faire une enquête,
demander, requérir; subst. queste I,
321, quête, recherche, demande; —
question I, 368, question, procès,
différend; quaestio; — comp. aquerre
1,381 , acquérir jpréparer, entreprendre ;
part, aquis, conquis, vaincu, rendu,
réduit à rextrémité; aquest I, 386,
acquit, acquisition, acquêt; aequisitum;
eonquerre I, 380; d*où eonquere-
ment) conquête; — conquest m. I,
329, conquête, acquisition ; profit, avan-
tage; conquisiunn; fém. eonqaeste I,
52, ib.; de là coiiquestef, conqui-
ster I, 380, conquérir, acquérir, ga-
gner; — enqaerre, enquérir, solli-
citer, demander; inquirere; d'où en-
querement, recherche; esquerre I,
381; exquirere; porquerre, per-
querre I, 381. G. 1. L. II, 3; re-
querrez requérir, réclamer, attaquer ;
requirere; requerre qqch. vers qqn. II,
54 ; d'où requerement 1, 252. II, 157,
requête, action de requérir; requeste
I, 155. II, 163. requête, demande;
sorquerre I, 381.
Ques, quel, quels v. quel et 1, 165.
Ques, qui les I, 135.
Quesine v. cuire.
Quesne v. chesne.
Queste v. querre.
Question v. querre.
Queu V. cuire.
Queue v. coe.
Queue ou mieux queux 9 pierre à
aiguiser, de eos^ cotis (Ménage) ; prov.
cot.
Quens, queue v. quel et I, 165.
Queute v. cotre.
Queutepointe v. cotre.
Qui adv. de lieu v. anqui et II, 271.
Qui, ki, Ice, que, qi, qe 1, 159
et suiv., ehi pour qui, dans le picard-
flamand, et sur les frontières ouest
de la langue d*oc, qui, que; prov. qui,
que, ital. chi, che; cui, Cuy 1, 159,
que, qui (avec une prép.); coi, qnoi,
kai II, 277. 363, Icoi, Icei, quoi,
qei, quai I, 159. 163, quoi. Pour
les différents emplois de ces mots y.
la Gram. 1. c. Q^^ dér. de quis; que,
comme je l'ai dit II, 389, dér. pro-
bablement de quidy et, je crois devoir
ajouter ici que la conj. que = quam^
est identique avec que de quid; une
double origine est d'autant plus in-
vraisemblable, que le que^ dans ses
diverses acceptions, est soumis aux
mêmes règles et aies mêmes fonctions.
Quant à oui, je ne vois aucune raison
pour le dér. avec M. Diez de et^'us;
c'est la forme latine cui transportée
simplement dans le franc. , le prov. et
rital. Reste à expliquer quoi. En
comparant moi, mei, mai de me, comme
me, on pourrait penser que qim est
une extension de forme de que, et, de
cette manière, l'on se rendrait fort
bien compte des formes picarde, nor-
m^de et tourangelle; mais le kai
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QUI
308
BAB
bourguignon des S. d. S. 6. reste inex-
plicable. En effet, admettant que Ve
de ke a été traité comme e long , on
aurait eu koe. Supposer que Ve de
ke a été diphthongué ayec t, comme
moyen de distinction, puis que IV a
été permuté en a pour donner plus de
valeur intrinsèque à la forme; cela
serait trop artificiel. L'esp. et le port,
ont admis l'accusatif quem dans leur
quieUf quem; pourquoi le franc, n'au-
rait-il pas eu recours à un autre cas
du relatif latin pour se créer une forme
distinctive ? Et ici se présente le la-
tin qua (peut-être, dans le principe, se.
ratione), qui répond parfaitement à
toutes les exigences. De qua découle
naturellement le kai bourguignon , en
Picardie ki, ke ou koif ou mieux kiy
ke, d'où koi (cfîf. 1, 123), en Norman-
die d'abord ke et par l'influence des
dialectes mixtes quei. Kai bourgui-
gnon fut remplacé de bonne heure par
le eoi picard, Cfr. le ralaque ca=ut.
— Qui — qui I, 164. — Qui, si
l'on I, 164. — Qui retranché 1, 166.
— Qui, ce qui 1, 164. — • Que, quoi,
ce que, à ce que I, 164. — Que conj,
n, 389, 390. — Qui, que, quoi pron.
interrogatifs I, 167. — Qui qui; qui
que; que que; quoi que; qui qui
oneques; qui oneques qui, quieon-
ques,queeoiiques,aeonsques I,i88-
89. — Que que conj. n, 391. — Coi
que conj. II, 391. — De eoi conj.
n, 379.
Quie 1. p. s. prés. ind. de quider.
Quieonques, quieunques 1, 189.
Quider v. cuider.
Quierre t. querre.
Quies, qui les I, 136.
Quiète v. coit.
Quieus V. quel et I, 165.
Quieute y. cotre.
Quiex de quiels I, 165.
Quil, qui le I, 136.
Quil, quile I, 165 et glos. quel.
Qui'n U, 254, qui en.
Quinsaiue y. cinc
Quinse y. cinc
Quinsime y. cinc.
Quint, quinte y. cinc.
Quintaine, quitaine I, 228, sorte
de mannequin figurant un homme armé,
le bouclier d'une main,répée de l'autre;
jeu militaire consistant à frapper ce
mannequin ; proY., ital. quintana. L'ori-
gine de ce mot est encore inconnue;
ce qu'en ont dit Ménage, Du Gange,
Ferrari, etc., n^est pas admissible.
Quinz, quinzaine, quinze r.cinc.
Quir Y. cuir,
Quire, cuire y. cuire.
Quire, quérir y. querre.
Quiree y. cuir.
Quis, qui les I, 136,
Quiser y. coit.
Quistron y. cuire.
Quitaine y. quintaine.
Quitance y. coit.
Quite, quitee y. coit
Quitement y. coit.
Quiter, quitier y. coit.
QuiTee y. cuiYre.
Quivrep, éveiller; de l'anglais qm-
ver, alerte, actif; quiver, trembler.
Quoi, tranquille y. coit.
Quoi, quoi Y. qui.
Quoiement y. coit.
Quons Y. cuens.
Quor Y. cuer.
QuOS, que Yous I, 136.
B.
Baançon, raianson , raenehon, 1 Rabait 3. p. s. prés. ind. de rabatte.
I, 253. 373, rançon; de redemptio, I Babine y. ravir.
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RAB
309
RAI
Babinos ▼. ravir.
Babinosement y. rayîr.
Rabis, rabit t. rage.
Bacater^ rassembler v. acater.
Baeater^ racheter v. acater.
Bachatement t. acater.
Baehateor v. acater.
Baebater^ racheter y. acater.
Baehater, rassembler y. acater.
Bachateres y. acater.
Baebeminer y. chamin.
Bacber, cracher ayec bruit et avec
effort; de l'ancien norois hraekiaj cra-
cher; hrâkij saliye. Notre verbe cra-
cher est-il le même mot avec c préposé
pour renforcer la syllabe initiale?
Bacbine y. raïs.
Baeine y. raïs.
Baclore y. clore.
Baeonter y. conter.
Baeorder v. acorder.
Baeunter v. conter.
Baemplir y. ademplir.
Baenebon y. raançon.
Bade II, 322 note, 271, impétueux,
fougueux, ardent, yif, alerte; rabidua;
avec une autre vocalisation que dans
rabit; ctr. rage ; de là ady. radement
I, 338, impétueusement, ayec violence,
avec raideur; et radei, courant, fou-
gue, impétuosité, rapidité.
Badei v. rade.
Badement v. rade.
Baer y. rait.
Baferir y. ferir.
Bagre, raige I, 133. II, 37, rage;
radies; rager, ragier, être de mau-
yaise humeur, se fâcher, être furieux,
faire rage ; propr. rabiare de rabiea et
non de rabere; rabit, rabi II, 109,
furieux, enragé; rabidua; comp. ara-
ger, enragierl, 174. H, 403, enra-
ger, être furieux; esrager , esragier II,
265, enrager, être furieux ; du part. pas.
esragiement II, 393, comme un en-
ragé, comme un fou furieux. Cfr. rade.
Bager^ ragier, faire rage y. rage.
Bagier y. raïs.
Bai, rayon y. rait.
Bai, ordre y. roi II.
Bai, roi y. roi I.
Baianson y. raançon.
Baie y. rait.
Baier v. rait.
Raige v. rage.
Baignauble y. raison.
Baibnable y. raison.
Baiier y. rait.
Baim {raina) I, 78, rameau; de ra-
mua; de làrameell, 187, ramée, as-
semblage de rameaux; rameit, ramé
I, 58. II, 133, qui a beaucoup de bran-
ches; ramu I, 162, touffu; desra-
mer, mettre en pièces, déchirer; de
dia et ramua. C'est également de ra-
mus, que Yient ramorif à* ot ramoner y
comme Va fort bien dit Ménage. Le
patois de Montbéliard a ramaaaCy rai-
tnaiaae, ital. ramazza, balai, c.-à-d.
faisceau de petits rameaux, qui se rap-
porte à la même racine. Cfr. Ben. v.
28744 rameissiaus, petit rameaux,
petites branches.
Bain, bord, lisière; de TahaL ram,
bord; allmod. rain^ rein, lisière d'un
champ, etc.
Bain, rein v. rein.
Baïne, y. roi I.
Baine, rainer y. règne.
Bains y. raim.
Baire, rerell, 224, retrancher,
ôter, couper, raser, racler, effacer,
tourmenter; radere; part. pas. res 1,
296; prép. res, ras II, 363, rez, à
fleur de terre; rea à rea, joignant,
tout près, entièrement, tout à fait;
fréquentatif de radere, raaare, d'où ra-
ser II, 394, raser; comp. arraser,
raser, combler, niyeler; rasor, rasoir
II, 224, rasoir; raaorium; raisore,
action de raser, rature; raaura. — Le
subst. rascbe, raisebe, gale, teigne.
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RAI
310
RAL
mot qui s'est conservé dans plusieurs
patois, a pour yb. correspondant esp.,
proY. rasoar, pour rasieare, de rasus,
radere. Baseler, racler, propr. rasi-
culare, radieulare, également de radere,
ainsi que le dit Ménage. Je ferai en-
core obserrer avec ce dernier que le
ras, espèce d'étoffe, dér. de rasus, rasé.
Le patois de Montbéliard a reusure
pour gratin, ou bouillie attachée autour
et au fond de la marmite; à Metz on
dit resin; ces deux mots représentent
Tun propr. rasinusy l'autre réwwr^, parce
que, pour avoir le gratin, il faut le
raser, racler.
Bais V. rait.
Raïs 9 raïz II, racine, de radix;
dér. raeine, raehiue I, 391. Il, 64.
363, racine, propr. radicina; vb. en-
raciner I, 66, enraciner; — esra-
grer, esragrier, esraeer, esraehier,
arracher, emporter avec effort; exra-
dicare; arragier, aragrer, araeer,
arachier, arracher, déraciner; formé
sur le modèle de exradicare avec chan-
gement de préfixe, abradicare, selon
Ménage; mais peut-être tout simple-
ment de eradieare, Cfr. DC. s. v. racha,
ragier, p. ex. celui qui arrache les sou-
ches des arbres abattus.
Baisdon v. randir.
Baise, reise, rese, expédition mi-
litaire, incursion sur une terre enne-
mie; de l'ahal. reisa, ib.
Baise v. rase.
Baisnable, raisnablement v.
raison.
Baisner v. raison.
Baison, reson II, 49. 134, raison,
sens, avis, opportunité, raisonnement,
propos, parole, compte; de ratio; adj.
raisonable, raisnable, raihnable,
raigfnauble I, 226. II, 388, raison-
nable, équitable, juste; rationabilis;
ad V. raisnablement, raisonnablement,
d'une manière équitable; vb. raisner.
raisonner , expliquer , parler , plaider,
défendre en justice; comp. araisoner,
araisnier, areisoner, aresoner,
areisnier, aranier, aragrnier I, 71.
281. II, 167. 305, parler à qqn., in-
terpeller ; raisonner, discourir, deman-
der, faire rendre compte, citer en ju-
stice; s'^araisoner, s'exprimer; desrai-
SOn, desreson I, 314. 368, tort, in-
justice, insulte, mauvaise action, ma-
lice, folie; derainer, deraisnier, de-
resnier, desresnier I, 207. II, 130.
348, établir une accusation contre qqn.
par des raisons et des preuves , justi-
fier du droit que l'on a sur une chose
contestée, prouver un fait; subst. de-
raine, deresne I, 40i, action, discus-
sion, plaidoyer, défense, preuve d'in-
nocence; du vb. deraisnement, des-
rainement, défense, preuve de vérité,
d'innocence, combat judiciaire. Notre
ra/îow= portion, prov. ratio, raxio, est
le même mot que raison.
Baisonable v. raison.
Bait, rai, s. s. et p. r. rais, raiz
I, 60. 357. 186, rayon, trait de lu-
mière; rayon, bâton d'une roue; jet,
fil, filet; courant des ruisseaux et des
rivières; de radium, ainsi que notre
rayon; et le féminin raie, roie I, 48,
rayon , éclat , raie. Il ne faut pas con-
fondre ce roie avec roie, sillon, prov.
rega; celui-ci vient de rigare, Baier,
raiier,raer, reer, roiierll, 252.
355, rayonner, projeter des rayons,
briller; couler; à^radiare; roié, rayé,
qui a des bandes de différentes cou-
leurs; radiatus,
Baiz V. rait.
Baïz V. raïs.
Bajoenir v. juefne.
Bajoyenir v. juefne.
Bajaenir v. juefne.
Baler V. aler.
Balier v. lier.
Balongrer v. long.
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RAM
311
BAS
Bamé, ramee ▼. raim.
Bameisseaus y. raîm.
Bameit ▼. raim.
Bamembraiiee y. membrer.
Bamembrer y. membrer.
Bamener y. mener.
Bamenteiyre y. menter.
Bamenteroir y. menter.
Bamentoiyre y. menter.
Bamoinet de ramener.
Bampodne, rampodner y. ram-
posner.
Bampone^ramponer y. ramposner.
Bamposne y. ramposner.
Bamposner, ramponer, rampod-
Ber (dans les textes normands, oïl d
est pour 8 j p. ex. adne pour asne) et,
ayec r, ramprosner, remprosner,
tirailler, blâmer, faire des reproches,
railler, se moquer de quelqu'un; subst.
ramposne, rompone, rampodne II,
386, raillerie, mot piquant, moquerie,
dérision. Les Italiens disent rampo-
gnare, que Muratori dériye de rampone,
oroc, àe rampOf croc. Ces mots doi-
yent dériyer de l'allemand: bas-saxon
rapen, rappen, suéd. rappa, bayarois
rampfen, haut-allem. raffen^ ahal. ref-
fan^ arracher, enleyer, saisir; et notre
ramposner j dont la signification primi-
tiye est tirailler (y. le 2me exemple
dans Boq. s. y.) , a la même origine,
n est donc de la famille de raJUr, et,
si Ton considère que ramper a d'abord
signifié grimper, on sera tenté de le
rapporter également à rappen; car la
dériyation de repère est impossible.
Bamprosner y. ramposner.
Bamu y. raim.
Baneor, raneaer, raneur n, 241,
haine cachée et inyétérée qu'on garde
dans le coeur; de raneor, ranoidité,
rancune; de là raneuTOs, ranconiâ,
raneums II, 200, qui sent la haine
et la colère, en colère; rancure^
raneore^ haine, mauyaU youloir, ran-
cune; raneone I, 800, rancune; et
d'ici ranenner I, 217, rancuner, gar-
der de la rancune.
Baneore y. rancor.
Baneorus y. rancor.
Baneaer y. rancor.
Baneuney raneoner y. rancor.
Baneore y. rancor.
BanenroS) raneums y. rancor.
Bandir U, 324, s'approcher, s'a-
yancer ayec impétuosité, presser yi-
yement; racine y. Il, 323; randon
II, 323; raisdon B. d. 1. V. 142, force,
yiolence, impétuosité; de et à randon
n, 324, ayec force et yiolence, impé-
tueusement, rapidement, soudainement;
de et à grand randon II , 324; de tel
randon II, 324; de merveilloua randon
n, 30; randoner II, 323, courir,
s'empresser, aller ayec impétuosité,
prendre un violent élan sur qqch.,
pousser yiyement; randoneell, 70.
324, impétuosité; tôt ^une randonée,
d'une yolée, sans cesser.
Bandon, randonee y. randir.
Bandoner y. randir.
Bangier y. renc.
Bapaisanter y. pais.
BapareUIer, raparilher y. pareil.
Bapeier y. apeler.
Baport, raporter y. porter.
Bapresser y. presse.
Basehe, raisehe y. raire.
Baseler y. raire.
Base, raise, fossé, canal; de l'an-
cien norois râs, ib.
Baseger y. seoir.
Baser y. raire..
Basoager y. soef.
Basoir, rasor y. raire.
Basper, râper; de l'ahal. raspôn,
ramasser, ratisser, subst. raspe, râpe
(instrument et partie de la tige des
épis, des gn^appes).
Bassener y. assener.
Basseoir y. seoir.
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RAS
312
B£B
Rastel, râteau; de rastélluty dîm. de
rastrum, ital. rastro. Cfr.Mén. s.T.rateau.
Bastraindre y. stramdre.
Bastrendement y. straindre.
Basuagrement y. soef.
Basnre y. raire.
Rate 9 rate; selon Frisch du néer-
landais rate y rayon de miel, à cause
de la construction cellulaire de ce Yis-
oère; autrefois on disait aussi ratcle^
râtelle, d'où dire sa râtelée de qqeh.,
dire ce qu'on en pense , décharger sa
ratele; comp. dératé. A la même
racine se rapporte le mot Yieilli raton,
pièce de pâtisserie faît« aYec du fro-
mage mou en forme de tarte.
Batomer v. tor I.
Bareir, rarer y. avoir.
Barestir y. Yestîr.
BaTine y. ravir.
Bayir 1, 167. 9. n, 59, ravir, pren-
dre, saisir, enlever; râper e; rayine,
ardeur, rapidité, impétuosité. Nos mots
ramn, ravage se rangent encore ici.
Outre cette forme en v médial , on en
trouve une en b, p. ex. dans Ben. 390.
5271 rabine, course, impétuosité, ra-
pidité; adj. rabinos, rapide, ardent,
impétueux ;adY.rabillOSement. Doit-
on admettre ici changement simple du
penb (cfr. rebondre) ou bien influence
du latin rabidus? Je penche pour la
première supposition. C£r. prov. ra-
bina, rabinaire, etc., que Bayn. L. B.
V, 43 range aussi sous rapar, ravir.
BaTiser v. veoir.
BaTirer v. vivre.
Baroir v. avoir.
Be, ree, bûcher; on trouve souvent
les expressions ardoir dedans ou en re
Trîst. I, 44, P. d. B. 857; esprendre un
re FI. et Bl. 2924, allumner un bûcher.
Ardoir dedans ou en re semblerait prou-
ver que le re était une construction
vide à l'intérieur, et peut-être pour-
rait-on rapporter ce mot à ret (v. plus
bas) , en supposant que , dans le prin-
cipe, le re était fait de claies. Cette
supposition se trouve confiimée par
l'exemple suivant, où ret dâiigne un
four à chaux , non pas sans doute con-
struit à la manière de nos grandes
tuileries , mais tel qu'on en voit encore
dans les campagnes, c.-à-d. une espèce
de grand tonneau fait de claies , garai
de terre intérieurement: Pren donc
ovriers e fai ovrer, | £ les fundemenz
délivrer , | E la perre taillier e traire,
I £ les granz rez à la chaaz faire
(Ben. V. 26064-7). Quant à l'anglo-
saxon hreac, bûcher, qu'on a proposé
pour racine de re, sa forme s'oppose
à la dérivation.
Beal, reaime v. roi.
Beaume v. roi.
Beauté v. roi.
Bebee, dans E. Deschamps etleB.
de la Bose rebebe, dans G. de Mâ-
chant (Li tems pastour) rubebe, dans
Jean Molinet rebelle; espèce de vielle,
selon les uns, rendant un son plus
grave que la vielle; selon les autres,
ayant des sons aigus qui imitaient la
voix de femme; ce qui a fait supposer
que la rubebe et le rebee n'étaient pas,
dans le principe , des instruments tout
à fait identiques, mais deux variétés
de l'espèce. Il est certain que le rebee
était plus petit que la vielle; au XIII*
siècle il avait une forme trapézoïde,
plus tard elle est oblongue et rectan-
gulaire. Le nombre des cordes du
rebee a varié de deux à quatre. Cet
instrument pariut avoir joué son rôle
dans les fêtes bourgeoises, populaires
et champêtres; mais Boquefort a eu
tort d'en faire un violon bâtard ou
champêtre, puisqu^on l'employait ail-
leurs que dans les campagnes. Son
erreur vient de ce que le rebee fut, à
une époque récente, exclusivement at-
tribué aux apprentis ménétriers ^ aux
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REB
313
REC
musiciens de foire, de village, de guin-
guette , à qui des ordonnances de po-
lice, rendues auXTIP siècle, avaient
interdit Tusage des basses, etc. dont
les maîtres de corporation avaient seuls
le droit de se servir. Rebebe dérive,
dit-on, de l'arabe rad4^, espèce d'usten-
sile de terre de la même forme que l'in-
strument, et rebee serait une corrup-
tion de rebebe. L'expression visage de
rebee fait allusion aux têtes sculptées
à l'extrémité du mancbe du rebee, quoi-
que ces figures ne fîissent pas toujours
ridicules et grotesques. JEtre bon Joueur
de rebee, être un homme habile, entendu.
Beblandir v. blandir.
Beboet v. rebondre.
Bebois, reboihs adj., lourd, em-
pêché, obtus, émoussé: A la fois quant
li corages ki haltes choses entent, soi
ellievet en orguilh , si devient pesanz
et reboiha , es basses et es vis choses,
M. s. J. 503; reboissement I, 128,
lourdeur, empêchement, état de ce qui
est émoussé, obtus, stupidité, énerve-
ment. La racine du simple de ces mots
se trouve encore dans la grande fa-
mille allemande à laquelle se rapporte
botter, buisaer; cfr. l'ancien norois bu-
saUgr, lourd, pesant, obtus, grossier;
buai, couteau émoussé; branche secon-
daire des formes en t: bas -allemand
butt, dan. ^^, lourd, pesant, obtus;
hollandais bot, ib. et sot.
Reboissement v. rebois.
Rebondre, rebonre, repondre,
reponre, repnnrel, 75. 231. II, 351.
cacher, mettre qqc. en lieu secret, en-
terrer; de reponere, le d est interca-
laire; part rebost, reboz, rebost I,
266, répons, repus I, loi. H, u.
302, caché; à reboct, à rebost, à et
en repost, en cachette, en secret; dér.
rebostail, repostail, respostaille I,
381. Il, 344, retraite, cachette. Cfr.
despondre.
Rebonre v. rebondre.
Rebost, rebostail v. rebondre.
Rebouter v. boter.
Reboz V. rebondre.
Reaaigner, v. recaner.
Reçaindre v. ceindre.
Reeaner, reeaigrnor, crier comme
râne, braire, crier, clabauder, grincer
des dents ; notre ricaner, avec une si-
gnification restreinte ; cfr.Nicot. Vergy
dér. ricaner de ridere et cachinnare;
cachinnare aurait suffi, re - cachinnare ;
mais il est possible que le changement
de re en ri se soit fait sous l'influence
du verbe rire.
Recelée v. celer.
Receler v. celer.
Recengler v. ceindre.
Recepteir v. recevoir.
Réception v. recevoir.
Recereele v. cercle.
Recercer v. cercher.
Recercher v. cercher.
Reeet, receter v. recevoir.
Recereir, recever v. recevoir.
ReeeTcment v. recevoir.
ReccToir, recever, recereir, re-
chcToir, rechoiTre, recivoir, rezoi-
rre II, 1 2 et suiv., recevoir, accepter,
admettre qqn. chez soi, en sa société,
souflfrir, endurer; concevoir, devenir
enceinte; recipere; de là receTCment,
réception ; — réception, communion,
action de recevoir la sainte Euchari-
stie ; de receptio; rcccpteir, rccetcr
II, 66, recevoir qqn. chez soi pour le
cacher, donner refuge, cacher, receler ;
receptare; subst. rccet II, 289, lieu
de défense et de retraite, château,
place forte, tour, refuge, asile.
Recbaloir v. chaloir.
Rechanter v. chanter.
Recbargrier v. char.
Rechater v. acater.
Reche v. resche.
Reehef v. chef.
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REC
314
REF
Beeheoir ▼. cbaor
BeeheToir t. recevoir.
Reehief y. chef.
Reehigrner v. resche.
Reebin, reehiner y. resche.
ReeholTre v. recevoir.
BeeÎTOir v. recevoir.
Reelaim, reelaimer v. clamer.
Beelam, reclamer v. clamer.
Beelarzir v. clair.
Becleimer v. damer.
Beelore v. clore.
Reclus V. clore.
Recoi V. coit.
Recomeneer v. comencer.
Réconforter v. fort
Reconoissement v. conostre.
Reconoistre v. conostre.
Reconstn, 297, lis. rescomt^ subj.,
de resconser.
Reconteor v. conter.
Reeonter, reconteres v. conter.
Recordance v. recorder.
Recorder I, 82. II, 239, rappeler,
se souvenir, répéter, conter, enregis-
trer; reeordari; subst. recort I, 671,
mémoire, renommée; jugement sans
appel; de là rccordancc^ commémo-
ration. Cfr. DC. recordum, reeordari.
Recorre v. corre.
Recors v. corre.
Recort v. recorder.
Recoumancier v. comencer.
RecouTrement v. recovrer.
Recouyrer v. recovrer.
Recovré, recovrement v. recovrer.
RecoTrer, recuvrer, recouTrer
I, 232. II, 55, recouvrer, trouver; re-
venir à soi, se relever, revenir à la
charge, reprendre sa position; subst.
recovrier, recovrer, recoyré I, I9i.
209, ressource, secours, action de re-
prendre; de reeuperare; de la rcco-
Trement, recouTrement I, 52 , res-
source, recouvrement. L'ancienne lan-
gue avait aussi le simple cobrer ou
plutôt un dérivé de reeuperare, dont
on avait retranché la préfixe, peut-
être pour éviter l'idée de réitération;
eobrer signifiait prendre, saisir, s'em-
parer, récupérer P. d. B. 8672. 7612,
et Rayn. L. R. s. v. cobrar II, 422.
Recovrier v. recovrer.
Recovrir v. covrir.
Recreandise v. croire.
Recréant part. prés, de recroire.
Recreantie v. croire.
Recreantlse v. croire.
Recroire v. croire.
Recueil, recueillir v. cueillir.
Recnnter v. conter.
Recurrer v. recovrer.
Redemander v. mander.
Rederchier v. drescer.
Redevoir v. devoir.
Redire v. dire.
Redisme, redismer v. dix.
Redois I, 149, fatigué, outré. Ce
mot a été changé dans sa forme pour
la rime; peut-être de redditus. Cfr.
notre rendu.
Rcdoner v. doner.
Redoter, radoter; dn néerlandais
dotefif dutten, radoter.
Redoter, redouter v. doter.
Redouter v. doter.
Redrecier v. drescer.
Redrescier v. drescer.
Réduire v. duire.
Ree V. re.
Rcer V. rait.
Refaire v. faire.
Refermer v. ferm.
Refrain v. fraindre.
Refraindre v. fraindre.
Refremer v. ferm.
Refréner v. frein.
Refroidier v. froit.
Refui, refuir v. fuir.
Refuser, et avec n intercalaire reii-
fuserl, 49. 101. 122. 177. II, 341,
repousser, réprimer, refuser, dédai-
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BEG
315
REM
gner; de reeusare, avec mélange de
refutare; cfr. plus pas reuser; ren-
fuseit I; 66. II, 155, refusé, par op-
position à l'élu; recusatua.
Begraagnier v. gaagnier.
Begarder t. garder.
Begardeure r. garder.
Regart y. garder.
BegeMr t. gehir.
Regehissement v. gehir.
Régénérer v. genre.
Regesir v. gésir.
Regrion^ royaume t. règne.
Règne, reigne, raine I, 52. 114.
179. Il, 39. 140, règne, royaume, pays,
contrée; regnim; régner, resgner,
resnier, rener, rainer I, 50. 315.
n, 234. 279, régner, dominer; regnare;
regneres, regneor, celui qui règne;
regnator; regned, regnet, règne I,
113, royaume, pays; propr. regnatum,
prov. régnât, esp. reinado; région,
roion I, 399. II, 370. 373, royaume,
pays, état, région, contrée; regio.
Règne, rêne v. retenir s. y. tenir.
Régné, regned v. règne.
Regneor t. règne.
Régner, regneres v. règne.
Regnet v. règne.
Regret v. regreter.
Regreter II, 181, invoquer, récla-
mer, plaindre amèrement, regretter;
regret I, 371, chagrin, plainte, re-
gret; de queritari, requintari, Cfr. DC.
regreta.
Regnarder v. garder.
Reguart v. garder.
Regnerredoner v. guerrodon.
Rehaiter, rehaitier v. hait.
Reheiter v. hait.
Rehorder y. borde.
Rehonrder y. horde.
Rei, ordre y. roi H.
Rei, roi V. roi I.
Reial, reialte y. roi I.
Reianme ▼. roi I.
Reianfi y. roi I.
Reiante y. roi I.
Reigne y. règne.
Rein, raini, 388, rein; ren, renis;
de la même racine rognon, propr. reno,
Reïne y. roi l.
Reinser, rincer ; de l'ancien norois
hreinaay suéd. rensa, anglais rinse, mnn-
dare, expiare, etc.; goth. hrains, xa-
d'açéçy hrainjan, xa&açCCeiv,
Reise y. raise.
Reissir y. issir.
Reit y. ret.
Rejeliir y. gehir.
Relais, relaisser y. laier.
Relenqnir y. rellnquir.
Relever y. lever.
Relief v. lever.
Religion I, 240, religion; maison
religieuse; religio,
Relinqnir, relenqnir I, 353. II,
362, délaisser, quitter, abandonner;
reîinquere; reliqne I, 148, relique,
reste; reliquiae,
Reliqne v. relinquir.
Relnir, relnisir v. luire.
Remainant v. manoir.
Remaindre v. manoir.
Remaint de ramener, v. mener.
Remanance, remanence v. manoir.
Remanant v. manoir.
Remander v. mander.
Remanoir v. manoir.
Remembrament v. membrer.
Remembranee v. membrer.
Remembrement v. membrer.
Remembrer, remenbrer v. mem-
brer.
Remennant v. manoir.
Remirable v. mirer.
Remire, remirer v. mirer.
Rémission v. mètre.
Remoiiner v. moldre.
Remonder v- monde I.
Remonter v. mont.
Remordre ▼. mordre.
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EEM
316
EEP
Bemors v. mordre.
Remort y. mordre.
BemOToir v. moroir.
Rempar^ remparer v. parer.
Remprosner v. ramposner.
Remuer v. muer.
Remuiers y. muer.
Ren ▼. rien.
Renard) renard ; renardie, finesse,
astuce, fausseté; de TahaL Beginhartj
Reinhart^ nom du renard dans la fable,
qui devint appellatif et remplaça de
bonne heure le mot roman ^otfp^, y.
s. e. V.
Renardie v. renard.
Renarmer y. arme.
René 9 s. s. et p. r. renz, rens II,
179, rang, file; de Tahal. hring^ cercle,
cercle de personnes dans un but dé-
terminé, signification qui paraît clai-
rement dans l'expression faire renc
autour soi, faire ranger autour de soi;
mais plus tard Vidée de cercle devint
secondaire; rangier, renger I, 402.
II, 162, ranger, aligner, mettre en
ordre de bataille; ahal. hringôn. Le
mot rang a repassé dans Tallem. , le
suédois; il a pénétré en Angleterre
rank, il se retrouve dans le kymri
rhenge , le breton refik, Técossais ranc.
Comp. arengrier, mettre en rang, ran-
ger, aligner; desrengpier I, 288, dé-
ranger, troubler, sortir du rang, s'ébran-
ler, se mettre en mouvement, avancer,
renverser, licencier. Notre mot haran-
gue, autrefois aussi harengrue^ dérive
de la même racine, prov. arengua, vb.
arcnguar, ranger et haranguer; hring
signifiant cercle, assemblée, théâtre
d'une action, champ de bataUle, etc.,
on en a étendu la signification à ce
qu'on dit devant une assemblée. Cfr.
DC. arenga: Arenga est apta et con-
cors verborum sententia , quae ponitur
post salutationem in privUegiis arduo-
rum negotiorum (Breviloquus) ; areu-
guérie, Imâ. arengaria, lieu d'assem-
blée tumultueuse.
Reneheoir v. chaor.
Renelus v. clore.
Rendre^ rendre, produire, rappor-
ter, exécuter, suppléer, accomplir, dé-
clarer, prononcer; le part, rendu^
rendae^ s'empl. subst. au sens de
convers, converse (frère, moine, none) ;
reddere, Imâ. rendere; rente I, 57,
rente, revenu; propr. rendita pour red-
dita; dér. rendement, arrentement.
Reneiement v. non.
Reneier v. non.
Reneit v. non.
Rener v. règne.
Renforeier v. fort.
Renfoseit v. refuser.
Renfuser v. refuser.
Rengre forme subjonctive de rendre,
I, 243.
Rengre, ceinture dans l'anneau de
laquelle était passée l'épée ; de l'ahaL
hringa , boucle , crochet , ainsi que l'a
dit M. Paris (G. 1. L. II, 94).
Renhanter v. hante.
Rendement v. non.
Renoier v. non.
Renois, renoit v. non.
Renom, renommée v. nom.
Renomer v. nom.
Renoneer v. noncer.
RenoToIer v. nuef.
Rens V. renc.
Rente v. rendre.
Rentrement v. entrer.
Renumee, renumer v. nom.
Rennreler v. nuef.
Renz V. renc
ReSnd, reSnde v. roond.
Reorte v. riorte.
Repaire, repairer v. repairier.
Repairier, repairer, repeirier,
reperier l, 65. 124. 148. n, 204,
retourner , revenir , se retirer, rentrer,
demeurer; comme le soupçonne le Du-
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REP
317
EES
chat, de repatriare; prov. repairar,
ital. ripatriare ; rapairer artère II, 156 ;
8ubst. repairler, repaire, repère I,
257. II, 108. 363, retour, retraite, asyle,
séjour, demeure ; aujourd'hui dans un
sens très-restreint ; se mettre au repaire.
Repaistre v. paistre.
Beparoir v. paroir.
Bepausy repausee t. pause.
Repeirier t. repairier.
Repenser y. pois.
RepentailleyrepeiitailIesT.poene.
Repentanee t. poene.
Repentement y. poene.
Repentir r. poene.
Reperdre t. perdre.
Repère, reperier ▼. repairier.
Replaire v. plaisir.
Replaisir t. plaisir.
Replenir t. plein.
RepioToir t. plovoir.
Repondre y. rebondre.
Reponre t. rebondre.
Repooir t. pooir.
Reporroir v. veoir.
Repos, reposée t. pause.
Reposer t. pause.
Repost y. rebondre.
Repostail, repostailley. rebondre.
Reprendre y. prendre.
Reprinse y. prendre.
Reprise y. prendre.
Reproelie, reproclier v. proche.
Reproeliier y. proche.
Reprouehe, reproneher y. proche.
ReproTier, proyerbe y. proyer.
ReproTer, reproyier, reprocher
y. proyer.
Repunre y. rebondre.
Répons y. rebondre.
Repns y. rebondre.
Reqnerement, reqaerrement y.
querre.
Reqnerre y. querre.
Reqneste y. querre.
Rere y. raire.
Res y. raire et II, 363.
Resaillir y. saillir.
ResaToir y. sayoir.
Resbaldir y. bald.
Reseeure y. escorre.
Resehe, reehe, rude, âpre, dur;
mot qui existe encore dans plusieurs
patois, p. ex. à Montbéliard riechey à
Metz raclie; d'où reseliin, reehin, ib.,
rébarbatif; vb. resehigner, reehi-
grner, reehiner n, 164. 362, rendre
un son rude et désagréable, grogner,
grincer, gronder; de Tallemand resehe,
dur, rugueux, rude, cassant.
Reseliigner y. resehe.
Reschln y. resehe.
Reseolre y. escorre.
Resconser, resennser y. esconser.
Rescorre y. escorre.
Reseosse, reseousse y. escorre.
Besconre y. escorre.
Bescrerer y. crever.
Rosenre y. escorre.
Resensse y. escorre.
Rese y. raise.
Reseant, reseantise y. seoir.
Reserver n, 217, réseryer, garder,
conserver; reservare,
Resgarder y. garder.
Resgne y. retenir s. v. tenir.
Resgner v. règne.
Besgoïr y. joïr.
Resjoïr y. joïr.
Besleeeier y. liet.
Besne v. retenir s. v. tenir.
Besnier v. règne.
Besoigner, resoignier v. soin.
Beson v. raison.
Besongner y. soin.
Besorce v. sordre.
Besordre v. sordre.
Besort, resortir y. sortir.
Bespandre y. espandre.
Bespas, respaser y. pas«
Bespasseir, respasser y. pas.
Besperir v. esperir.
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EES
318
HÊT
Respity proTerbe y. resprit.
Bespit, terme y. respiter.
Bespiter, respitier I, 62. 288. Il,
881, différer, donner du répit, du dé-
lai; sauver; respit, terme, délai; sans
respit II, 117 ; de respectare^ respeetus;
considération, d*otl indulgence, rémis-
sion; y. DC. s. y. et Ménage respi.
Respitier y. respiter.
Resplendir y. splendor.
Resplendissanee y. splendor.
Resploitier y. plier.
Respondre y. éspondre.
Responenty responez de responre
pour respondre.
Responre y. éspondre.
Respons y. éspondre.
Resprit 1, 178, proverbe, sentence.
Le s de ce mot est-il intercalaire } Si
oui, on devrait le rattacher à repren-
dre; cfr, reprovier, en prov. aussi re-
procbier. Mais, outre que la forme se-
rait inexplicable de cette façon, on a
respit Q. L. d. R. I, 96, Agol. p. 170,
qui est sans aucun doute la forme pri-
mitive ; c'est le r qui est intercalaire
dans resprit. Respit vient de respeetum^
dans l'expression respectum habere;
Ton a dit d'abord avoir respit à qqch.y
avoir égard à qqch. par la pensée et
les sentiments, en le jugeant digne de
son attention; puis on fit de respit un
substantif. Cfr. respiter.
Repuns v. éspondre.
Ressazier v. assez.
Ressir v. issir.
Ressnier v. suc.
Restainehier v. estancher.
Resteir v. steir.
Rester v. reter.
Rester, restorement v. restorer.
Restorer I, 233. II, 24. 326, res-
taurer, rétablir, réparer, dédommager;
restaurare; sans restorer I, 267, irré-
parable; sb. rester, dédommagement.
récompense; de là restorement, re-
stauration, réparation.
Restraindre v. straindre.
Restrendement v. straindre.
Restrois, restroiz y. straindre.
Resaer v. suc
Resuseiter v. sus.
ReSTe, délire; rêve; reSTOr, déli-
rer, rêver; prendre ses ébats, s'ébattre.
Cette forme, quoique ordinaire, ne
peut être la primitive; on doit avoir
dit rave, raive, comme le prouvent le
dér. bourguignon rava8ser=Bno\xe rê-
vasser, l'anglais rave, délirer, rêver;
le hollandais raveîen, revelen, reven^
îb., et l'allmâ. reben, ib. ; car ces for-
mes dérivent du français et non pas
au contraire, comme le prétend M. Che-
valet. En partant de là, on ne pour-
rait que remonter au latin rabies, et
raive serait une forme dialectale et
collatérale de raiçe, race; cfr. cave et
cage, de cavea. La signification pri-
mitive de rêver se rapprochant de celle
de desver, on aura orthographié en es
par analogie. Périon a dérivé rêver
de ^éfJLpHVt Ménage de repuerare.
Resrer v. resve.
ResTortner y. vertut.
Ret, reit, rets ; de rete; dim. reseol,
réseau ; proprem, reticellum, Cfr. re,ree.
Retaeonner v. taiche.
Retailler v. taille.
Retenir v. tenir.
Retentir v. tentlr.
Reter I, 401. n, 51, imputer, ac-
cuser, blâmer, reprocher, appeler en
justice; prov. et ancien esp. reptar;
de reputare, comme l'indique Raynou-
ard (L. R. s. v. V, 87), et non, ainsi
qu'on l'admet le plus souvent, de ree-
tare, traduire en justice, qui n'aurait
jamais produit reptar. On trouve quel-
quefois l'orthographe rester, qui est
des bas temps. Cfr. apeler.
Retirer v. tirer.
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HÉT
319
RIË
Betolir v. toldre et II, 222.
Betor Y. tor I.
Betomer ▼. tor I.
Retour t. tor I.
Retourner v. tor I.
Retraire y. traire.
Retrait t. traire.
Retrenelier y. trencher.
Retret y. traire.
Retur y. tor I.
Retumer y. tor I.
Reuber y. robe.
Reii1>eiir y. robe.
Renie, rinle, riegrie I, 194. 351,
règle , précepte , principe , statut d'un
ordre religieux; régula; melelt, riu-
let I, 212, propr. part, du yerbe rue-
leir, riuler, régler, régulariser, reçU'
lare, s'employait le plus ordinairement
en parlant des ordres religieux ayec
le sens de régulier.
Reflser, reculer, céder, se retirer,
être repoussé. Ce mot est sans aucun
doute le même que refuser, dont le/
a été syncopé, ainsi que le prouyent
les formes esp. refusar, rehusar, proy.
rehusar, reusar; et ce refusar dériye
de reeusare, ayec mélange de refutare,
comme Tindiquent les formes collaté-
rales ital. rifutare, proy. refudar. Y.
les dict. pour les points de contact
entre recusare et refutare. EeUsêr se
contracta de bonne heure en mser II,
293 , qui prit aussi la signification de
faire des détours pour faire perdre la
trace; d'où le subst. ruse, finesse, etc.
V. refuser.
RoTeans y. reyeler.
Rereit I, 256. Comme dans le
texte publié par M. F. Michel, j'ai
placé après ce mot un point d'inter-
rogation. L'éditeur pense qu'il faut
lire reneiU Iteveit est exact, et la forme
normande mélangée de rOTOit, qu'on
trouye comme adjectif dans le R. deRen.
II, 273: il signifie conyaincu^ ayéré;
subst. criminel ayéré. Revoit dériye de
revoeatus (reyoc'tus). DC. donne estre
revois, être conyaincu, après un mûr
examen, du crime dont on est accusé;
cette forme sans t est picarde, la finale
est tombée deyant le s de fiexion. Il
existe un autre revois répondant à
notre revêehe, et comme ce dernier,
ainsi que revers, il yient alors de re-
versus, port., esp. reyes, ital. riyescio,
adj. port, reyesso.
Rerel y. reyeler.
RoTelation y. yoile.
Reyeler y. yoile.
Reyeler (se) I, 125. n, 390, (se)
réyolter, (se) rebeller, (se) souleyer;
de rebeUare; de là rerel, rOYlel, ri-
Tol, reyeans, reyianfi 1, 279, agita-
tion, désordre, querelle; joie, amour
du plaisir, badinage, plaisanterie, ré-
jouissance.
Rerengler y. yengier.
Reyenir y. yenir.
Rereniie y. yenir.
Reyerenee, rererenehe y.reyerer.
Reyerer, référer, honorer, respec-
ter; reverere; reyerenee, rererenehe
I, 196. II, 9. 94, réyérence , honneur,
respect; reverentia,
Rerertir y. yertir.
Rerians y. reyeler.
Reriel r. reyeler.
Rerirre y. yiyre.
Reroir y. yeoir.
Rerois y. reyeit.
Reroloir y. voloir.
Rewarder y. garder.
Rewart y. garder.
Rewerdoner, reyrerdoneres y.
guerredon.
Rezolrre y. recevoir.
Ribald, riband, ribant U, 387,
soldat d'ayant-garde, enfant perdu de
l'armée, bandit, pillard, débauché, li-
bertin, homme qui soutient les femmes
de mauvaise yie. En suivant les tra-
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RIB
320
BIE
ces de ce mot dans les textes da moyen-
âge (y. DC. Eibaldus), on remarque que
sa signification a changé, et il paraît
qu'elle a été en empirant. Cette cir-
constance rend assez difficile le dé-
brouillement de son étymologie. A-t-on
d'abord donné le nom de ribauda à des sol-
dats d'ayant- garde, hommes intrépides,
mais peut-être indisciplinés, qui se
liyrèrent à de tels excès que leur nom
devint une injure? Ou bien l'idée de
débauche, etc., est-elle la primitive ?
Dans le premier cas , il faudrait sui-
vre la voie de M. J. Grimm, qui rap-
porte ribatid à regimbaldy homme cou-
rageux, intrépide; seulement r^^m^M
n'aurait jamais pu produire ribald, et
on aurait à trouver une autre racine
représentant la même notion. Dans le
second cas, on est en droit de recou-
rir avec M. Diez (2, 309) à l'ahal.
hrîbaf hrîpay almâ. rîbe^ prostituta,
d'où, avec la terminaison cUdy ribaîd.
Cfr. Dief. G. W. H, 588.
Bibaud, ribaut v. ribald.
Rico 9 lieeee v. riche.
Biche, riee n^ 393, noble , puis-
sant, fort, illustre; riche; de grand
prix, magnifique; de l'ahal. riJihi, rîehi,
goth. reikSf ancien norois tikTf allmod.
reieh, Cfr. Rayn. L. R. I, xxxn et suiv.
V, 93. De là ricor, ricoiir, puis-
sance, noblesse, richesse; rieheteit
I, 84, richete, puissance, noblesse,
richesse; rieoise, ricece II, 32, ri-
Chesce II, 63, puissance, richesse,
biens ; ricies, riches II, 8, bien, état,
empire, dignité; cfr. goth. reikif àç/i].
De là encore le verbe simple prov.
riquir , et notre composé enrichir II,
142 , enrichir, grandir, devenir puis-
sant, enorgueillir.
Biches, richesce y. riche.
Bichete v. riche.
Bicheteit v. riche.
Bicies v. riche.
Bicoise v. riche.
Bicor, ricour v. riche.
Bider, froncer, plisser à petits plis ;
efr. R. d. 1. V. 170; signification primi-
tive de notre rider, ride ; de l'anglo-
saxon vridhan, torquere, ligare ; anglais
writhe (ahal. garidan^ 2SÙmk,r%deny tor-
quere).
Biegle v. renie.
Bien, ren n, 318 , f. et m., chose,
quelque chose, rien; de l'accusatif rem ;
avec la négation II, 334 et suiv., nulle
chose, un peu, tant soit peu.
Bier, riere II, 363 ; comp. arier,
ariere, ayer, aiere, erièr, eriere,
ad rétro f adv. et prép. 11^ 277. ^3 ; de-
riere, daiere, de rétro, adv. et prép.
II, 277. 363; de là derrain=<fe-r^ro-
anuSf dernier, derrière; au figuré les
dernières années ; avec les nombreuses
formes, d'après daiere, darrain, dar-
rein, darrien, dairien S. d. S. B. 566,
J. V.H.408. 441. 530, darraicn Yilleh.
490; et d'après derrière, derrcain Ch.
d. S. II, 144; puis des formes où les
voyelles 0, e sont redoublées , daarain,
deerrain, 1, 1 1 6, qui s'expliquent peut-
être par la syncope du d dans les
composés de la manière suivante: de-
derainBen. 29240; cfr. dedavant, de-
devers, etc.; au darrien, an daar-
rain II, 99. 102, à la fin, en dernier
lieu. De derrain, etc. dér. dcrrenier
=propr. deri-ainiersaade - rétro - an{uêy
ariuSf darrcnicr R. d. 1. Rose 1434.
dernier; avec les variantes derrer Ben.
26221, et par permutation de la liquide
delrier,delreier, Derrer, delrier,Bont
formés directement de rier, c.-à-d. qu'ils
équivalent à de-retro-ariM. De derrain^
on a l'adverbe derraincment I, 70,
darrainement J.v. H. 537, daaraine-
ment Brut. 5896. 7; et le subst. dérivé
darrainete» darraynete, derreine-
tet I, 255, extrémité, fin, bout, limite,
derniers moments, rang de dernier.
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ME
321
EÎO
Riere y. rier.
Biffer^ arracher; da bas -allemand
rifen=raufenf aracher; riffler,rifler
Q, L. d. B. m, 317, égratigner, écor-
cher; rifle 9 baguette; escarre; de
TahaL rif/il, riffXa, scie; vb. rifjihn,
riffeîn, Cfr. Schwenk D. W. 8. v. riffe,
riflfel.
Bifle, rifler y. riffer.
Bigole , canal , conduit pour Técou-
lement des eaux; aujourd'hui encore
dans plusieurs pronnces lit d'une petite
rivière et la ri?ière elle-même ; du celti-
que: kymri rhig, entaille, coupure;
rhigolj sillon, fossé.
Bigroler^ danser, propr. danser en
rond, Yoltiger; de Tahal. rîga, ligne,
ligne circulaire, allmâ. rîhey allmod.
reihe; reihen, reigen, chanson, espèce
de danse; de là aussi Tital. rigoletto
B=reigen. Higoler développa les signi-
fications plaisanter, railler, se moquer,
d'où rigolenr, plaisant, moqueur.
Bigrolet^ repas du jour ou du lende-
main de noces, se range également ici.
Bigolet y. rigoler.
Bigoleur y. rigoler.
Bihote, riote n, 267, débat, con-
testation, dispute^ querelle ; de là ri-
hoter, rioter^ contester, disputer.
Ménage dér. ce mot de rixota^ de rixa^
mais rixota n'aurait pas produit riote.
Je n'ai aucune supposition à proposer
touchant l'origine de rihote; seulement
je ferai observer que cette forme en h
médial prouve qu'on prononçait ri-ote,
et qu'il y a une consonne de syncopée.
Le hollandais a un mot qui se rap-
proche du nôtre, c^est ravot, revot, débat.
Bime, vers, poésie rimée; puis
rime; esp., ital., port, rima; prov. rim
et rima; vb. rimer, rimeier H, 155.
233. 379, faire des vers, rimer. Il se-
rait hors de propos de faire ici une
histoire de la rime , mais il sera bon
de faire observer que nous ne devons
la rime ni aux Arabes, ni aux Alle-
mands, etc.; l'invention de la rime
appartient à tous les peuples. Y. sur- ,
tout Fuchs, Die Bom. Sprach., etc.,
p. 238-295; Wolff, Ueber die Lais,
p. 14. 15 et note 9 , p. 161. Quant à
l'origine du mot rime, on Ta tour à
tour dérivé de rhythmtM^ de rima^ de
l'allem. rim, Ehythmus n'a jamais en
la signification de cùfuonnanee et, en
italien surtout , rhythmus n'aurait pu
produire rima. Le latin rima, fente,
ne saurait être posé comme racine de
rime y qu'en ayant recours à des subti-
lités , et puis rima s'est conservé avec
sa signification propre dans quelques
langues romanes. Beste donc l'allem.
rCm, nombre, mais la même forme se
retrouve dans le celtique: ancien ir-
landais rîm, nombre, kymri rJ^^^^^rîm,
d'où eyfriff numération , riuaw, nume-
rare, riueéU, numerus, etc. Il reste
donc à se décider entre ces deux ori-
gines, car les Celtes ont connu la rime
d'aussi bonne heure que les Allemands.
De là notre arrimer,
Rimeier v. rime.
Rimer v. rime.
Rilly source; du celtique: kymri
rhin, canal: comouaillais nu, ib. C£r.
goth. rinno, x^^f^^^^ttg, Dief. G. W.
n, 174.
Riole I, 301. J'ai admis là avec
l'éditeur du E. d. 1. V., M. F. Michel,
que riole était pour riote et avait été
altéré pour la rime. C'est une erreur,
riole et riote doivent être différents.
D'abord riote ne signifie pas bavardage,
sa signification est plus forte ; et riole
a bien en notre exemple le sens de
bavardage, raillerie, mauvaise plaisan-
terie. Ce riole s'est conservé, comme
je le dis , dans les patois , et outre le
sens que j'indique, il a encore celui
du terme populaire rengaine. Miole,
ainsi que notre rioler, rayer de diver-
Burguy, laD£:ae d'oïl, Glossaire, m. Éd.
21
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MO
322
ÎLOC
ses couleurs, a la même origine que
rigoler cité plus haut, c.-à-d. l'allemand
rîhe. Ni radiolatusj ni reguiatuSf que
Ménage et d'autres ont proposé pour
la racine de riolé^ n'auraient produit
une pareille forme.
Riorte^ reorte, lien de saules, de
menues branches, pour attacher des
gerbes, un fagot, etc.^ c.-à-d. quelque
chose de tourné ; de retorçuere. Notre
mot retorte a la même origine.
Rire II, 41. 6, rire, sourire, badiner ;
ridere; inf. empl. subst. H, 84; risi,
129, ris, rire, sourire; risua; dîm. ri-
set 9 petit ou léger sourire; sorire,
Snrrire I» 180. Il, 113, sourire; sur-
ridere.
Ris y. rire.
Riset Y. rire.
Rissir y. issir.
Ritt, mi, ru I, 387, ruisseau, pe-
tit bras d'une riyière; rivus; la 2*
forme yient d'unrenyersement de lettres,
proy. riu, esp. rio, ital. riyo, rio ; dim.
missel, misel, misseaus 1, 326. II,
124. 182, ruisseau; propr. rivieelUu
rivulue; d'où misseler I, 273, ruis-
seler; — deriyer II, 355, dériver,
couler, déborder; derivare.
Rinle, riulet y. reule.
RiTaelie y. riye.
Riyage y. rive.
Riye H, 365, riye, bord, berge; de
ripa; d'où riTage, riTache 1, 51. 301,
riyage. — Riyiere H, 106, d'abord
riyage, bord, ou plutôt contrée (plaine)
sur les bords d'une rivière ; de riparia.
Far extension , ce mot prit la signifi-
cation qu'il a encore. On trouve sou-
vent les expressions aUer en bois et en
rivière, savoir de rivière, etc., pour
signifier aller chasser en bois et en
plaine, à l'oiseau , sur les bords d'une
rivière; connaître la chasse à l'oiseau
sur les bords des rivières, dans la
plaine, etc. On forma le verbe riYOier,
riTeier, chasser en rivière. De ripa,
Imâ. adripare, arriTer, ariver, ar-
river; propr. ad ripam appellera.
Riveier v. rive.
RiTel y. révéler.
RiTiere y. rive.
RiTOier v. rive.
Robe n, 38. 65. 78. 391, butin,
prise, proie, dépouille; vêtement, tu-
nique; de là roberres, robeor, fo-
beour, reubenr I, 74 , voleur, ravis^
seur, larron, pillard; roberie I, 169,
vol, larcin, pillage; robement, pil-
lage, volerie; vb. rober, rouber, ren*
ber II, 231. 309, voler, dérober, pil-
ler, dépouiller ; d'où dérober. De l'ahaL
raubf roubf spolium, rapina; verbe
ahal. rotiMn, allmod. rauben , goth. ïn-
raubon.
Robement v. robe.
Robeor, robeour v. robe.
Rober, roberie v. robe.
Roberres y. robe.
Robilea n, 376. (?)
Roe, pièce des échecs, la tour; dé*
rivé, dit-on, du persan, rokh, chameau
monté d'arbalétriers.
Roecire v. occire.
Roee y. roche.
Roebe, roeell, 121. 365, rocher,
écueil; aussi tour, fortification; pierre
à lancer; de là roebier I, 135. H,
309, rocher; verbe rocher, roeierj
lancer, jeter des pierres ; comp. aro*
eber, aroquer, briser; desroeher,
renverser, démolir, abattre , détruire.
Ce mot a sans doute une origine cel-
tique. Craig, rocher, en galL et ir-
land., a une forme secondaire grock^
roek, à en juger d'après les mots cel-
tiques qui nous sont parvenus, et ce
serait là l'origine de notre roe, roehe.
Le kymri rhtog signifie quelque chose
de prééminent, et on pourrait aussi le
prendre en considération.
Rocher, rochier v, roche.
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EOC
323
Èor
Boeier v. roche.
Bocire ▼. occire.
Boe, raee I, 186. 337, roue; de
rota; à roe, en cercle, tout autour;
de là le yb. comp. enroer I, 213,
mettre à la roue, rouer ; roele, rouele,
roelle 1, lU, roue, petite roue, rond,
cercle; de rotula» De rotulus dérive
rôle , pour lequel on se serrait aussi
autrefois du mot de roue; vb. roeler^
roler I, 107, tourner, précipiter du
haut en bas; prov. rotlar, rolar; ital.
rotolare; subst. roeleiz, roeliz^ rou-
lis, action de rouler. Notre mot con-
trôle est un composé de rôle, pour
eontrerôle, DC. s. v. rotulare, rapelle
un verbe roer, aller autour, rôder,
tournoyer, de rotare; qui est sans
aucun doute notre verbe ro<7^ avec réin-
tercalation du d, peut-être sous Tin-
fiuence du prov. rodar^ tourner et rô-
der. Rayn. L. R. V, 60. En tout cas
le circonflexe n'est pas justifié. Boé
signifiait orné de petits ronds, de pail-
lettes. Comp. de co et rotulare, croler,
eroller, crouler, erosler, remuer,
branler, trembler, s'ébranler ; d'oîicrol-
le^erolleiSySecousse, tremblement; etle
comp. eseroler, écrouler. M. Diez dé-
rive eroler, prov. crotlar, croUar, de
l'ancien norois krulla, mêler^ brouiller;
mais la forme provençale crotlar, qui
rappelle rotlar, comme croler rappelle
roler, prouve de prime abord la faus-
seté de cette étymologie. HenriEstienne
dérivait crouler de xçoveiv.
Boé V. roe.
Boele, roelle v. roe.
Boeleiz v. roe.
Boeler v. roe.
Boellz V. roe.
Boer V. roe.
Boge, ronge, rouge; de rubeua;
ital. roggio, robbio, prov. rog ; vb. ro-
gir, rougrtr II, 251, rougir; prov.
jogir.
Bogir V. roge.
I. Bol, rel, rai I, 66. 7, roi; de
rex; roYne,reYne, raYlie,reine ; regim;
roial, reial, real I, 50. ici {reiaus,
fém. I, 102), royal; de regalis, d'où
encore regalifnen, roialme, roiame^
reaime , reaume , reiaume, royaume
(cfr. ducheaume). De roial vient roi-
alte, roiaute, relalte, reiaute, re«
aute 1, 395, royauté, proprem. regàlitas.
II. Bol , rei , rai , ordre , arrange-
ment; comp. arroi, arrei, arrai,
ordre, disposition, arrangement, pro-
preté, parure, train, bagage ; plus tard
on trouve aree dans le sens de dispo-
sition, emplacement d'un camp , formé
sans doute sur le verbe arreer; ar-
roler, arreier, arreer, arraier,
préparer, mettre en ordre, ranger, équi-
per, munir, apprêter, appareiller, orner,
parer; — eonroi, conrei, cunrei,
COnral I, 137. 266. 324. 341, équi-
page, préparatifs, appareil, cortège,
ordre, rang, troupe rangée, suite, re-
pas; eonroier, conreier, cunreer,
conraer I, 126. 153. 303. II, 248,
équiper, fournir, appareiller, préparer,
ranger, mettre en rang, arranger, pa-
rer, bien recevoir quelqu'un et le trai-
ter, servir; — desroi, desrei, des-
rai, derrol I, 59. 375. etc., désarroi,
désordre, défaut, faute, dommage, crime,
choc, attaque; h desroi I, 272. 338,
en désordre, avec précipitation, déme-
surément; desroier, desreier, des-
raier, desraer, derroler, mettre en
désordre, dérouter, déranger, sortir du
bon chemin, du bon gens, exciter, irri-
ter; se desroier, sortir des rangs, se
dérégler. Tous ces termes sont dérivés du
gothique raidjan,garaidjan,ûxeT, ordon-
ner, préparer, anglo-saxon ge-raedian,
allmâ. ge-reiten, préparer, apprêter;
nnglO'SSiXon geraed, instrument, harnais
équipage. Du même radical, et immé-
diatement des formes en ga, ge initial,
21*
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EOÎ
ZU
ïtON
on a formé agreier, préparer, munir,
appareiller; agrret, agrei, préparatifs,
munitions , apprêts , appareil, attiraiL
Nous avons conservé ce dernier verbe
sous la forme gréer; le substantif,
sous la forme agrh; tous deux dans
une signification restreinte. Les sylla-
bes initiales de tous ces composés sont
les prépositions latines ad^ eum^ de.
Roial, roialme v. roi I.
Boialte v. roi I.
Bolame v. roi I.
Boiaute v. roi I.
Boide, roidement v. roit. .
Boidor, roidur v. roit.
Boie, raie; de rigare; prov. rega.
Boie^ roier v. rait.
BoifC) roiffe A. et A. 8075, escarre,
croûte; de Tahal. hruf^ allmà. ruf,
néerlandais rofy lèpre, escarre.
BoTne v. roi L
Boion V. règne.
Boit m., roidc m. et f. II, 194.
850. I, 58, roide, dur; de riçidus;
adv. roidement n, 363, roidement,
fortement, durement; roidor, reidur
I, 255, roideur.
Boler V. roe.
Bomans, romanz, (romant, ro-
man) 9 langage, roman, langue vul-
gaire — ouvrage littéraire, histoire
fabuleuse; de là romaneiery traduire
en roman, en langue vulgaire, écrire
en roman, célébrer en roman. Ital.
romanzo, esp. romance, romanzar, prov.
romans, romansar. JRotnana dérive de
romaniee: loqui romanice s parler ro-
mans. L'orthographe en « et en 2 a
été la primitive, mais ce mot a éprouvé
deux transformations: a) on Ta con-
fondu avec ceux en ant, ent^ où le s,
Zy remplaçait un < au s. s. et au p. r.,
et on lui donna un ^ au s. r. et au p. s. :
romant, d'où notre adjectif romantique;
b) dans le dialecte picard, le t se perdit
de nouveau et le 8 ne reparut qu'an
s. s. et au p. r., d'oil notre roman.
Bompre, mmpre I, 228. II, 22,
rompre, déchirer, séparer, détruire, la-
bourer une terre enMche; rumpere;
part. pas. rot 9 rote, rout, route^
mt, rate, s. s. roz, rous, ruzll, 18,
Ph. M. 7. 443. 5. 6922. etc.; de ruptus,
ctc, rote; de là roture, roptore^
fracture, rupture, ouvertute, morceaUy
terre nouvellement défrichée , et rom-
pure, ib.; comp. corrompre I, I88.
II, 264. 367, corrompre, souiller, vio-
ler; eorrumpere; le part. pas. est eoT"
rumpu; de là COrrompement, cor-
ruption, altération ; adj. eorrompable^
corruptible, sujet à corruption ; eor^
mption I, 50. 190. 298, corruption,
altération; de eorrupOo ; (L^sromprej
derompre I, 164, rompre, déchirer;
diarumpere; part, pas desrout B*. d. L
V. 26.
Bompure v. rompre.
Bonee, ronce, d'où roneeroi, lieu
rempli de ronces. Ménage et d'autres
ont rapporté ce mot à runeare; mais,
comme on l'a prouvé depuis longtemps,
il dér. de rumex^ comme pouce de
pollex, ponse de pumex, prov. ronser,
polzer, pomser ; les formes prov. rome,
romet, baslimousinroumenc, prov. mod.
roumec, roumi (v. Honorât s. v.) , ne
laissent aucun doute sur cette origine.
Bumex était chez les Romains une
espèce de dard, dont on ne connaît
bas bien la forme, peut-être à pointe
recourbée. Si cette dér. paraissait
extraordinaire, on pourrait comparer
les significations qu'a développées, en
sens contraire, notre chardon.
Bonehi v. ronci.
Bonei, roncin, ronehi, rouein I,
81. n, 312. cheval entier, cheval de
service. On traduit souvent ce mot
par cheval de selle pour les domesti-
ques , mauvais cheval ; mais je pense
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RON
325
£0S
que s'il a pria cette signification avec
le temps, il ne Ta pas en dans le
principe; c'est ce que prouyent un
grand nombre d*exemples. Four ce
qui est de la signification de cheval
entier, TAcadémie l'indique encore (v.
roussin), et le peuple de plusieurs pro-
vinces ne connfût pas d'autre dénomi-
nation, pour cheval entier, que celle
de roncin. Yossius dérive ronein du
néerlandais rtim, cheval hongre, d'oti
ruincinus, runcinus; et, selon M.Grimm ,
ce ruin se rapporte à Tahal. reineo^
cheval entier. Ce changement de signi-
fication entre reineo et ruin, n'a rien qui
puisse choquer. Cependant le prov. a
roasin, roein^ Tesp. roein^ la langue
dVfl rouein, à côté de ronein, ital.
ronzino. Quelle est la forme primi-
tive } Celle en n médial , ou bien le
n a-t-il été intercalé? Dans ce der-
nier cas, rossin, rouein, serait-il un
dérivé de roase ? Mais alore l'étjmo-
logie proposée ne saurait expliquer
rital. rozza, roaae. Je pense qu'il faut
séparer ronein et roaae, et admettre
pour le premier la dérivation de Vos-
sius, en regardant ronein comme la
forme primitive. Quant à roaae, c'est
un terme de dénigrement, et peut-être
a-t-on voulu rendre le contraste frap-
pant entre un cheval de prix et un
mauvais cheval, un criquet, en fémi-
ninisant le nom que lesAUemands don-
naient à leurs coursiers, hroaa, aujourd'-
hui roaa ; c'est ce que semble indiquer
le normand harouaae=^TOBSQ , qui ne
peut renier son origine allemande , et
n'est rien moins qu'une corruption de
earouaae, comme le prétend M. £. Dumé-
ril (Dict. du patois normand). Le rozza
des Italiens peut avoir été emprunté
au provençal; ni les Espagnols , ni les
Portugais ne le connaissent. Cfr. ros,
cheval.
Bonge, épieu; de runeare.
Bo9grner v. raond.
BoVIgnier v. raônd.
Bo9iid, rottnd, re9nd, re9n I,
217. 11,326, rond; à laroSndâ, à la
reonde I, 55. 164, à la ronde, tout
autour; prov. redon, esp. redondo;
de rotundua. De roon dérive roVg^ner
(pour gn V. II, 235), reVigrner, ro-
t^ignier I, 344. n, 240, rogner, cou-
per, soustraire; propr. arrondir ; proy,
redonhar, rezonar, rogner; esp. redon-
dear, arrondir. Ni radere, ni rodere,
dont on a dérivé rogner, n'auraient
produit nos formes. Cfr. Tesp. cerce-
nar, tondre, propr. couper autour, en
cercle, de circinare, d'ici notre cerner,
subst. cerne, circinus.
BoOnde v. roond.
Bopture v. rompre.
B0S9 roas, roux, bai. Ulien monte
desus un cheval ros (Agol. p. 181).
De ruaaua. Dimin. rosset, rossete,
rousselet. Cfr. ros, cheval.
Ros 9 rox II, 197, cheval. Ce mot
dérive-t-il de ruaaua ou de l'allem. hroaa,
roaa (cfr. rosse s. v. ronci) ? Dans le
premier cas, roa signifierait cheval bai,
alezan; cependant on trouve dans le
prov. roa liar, que Raynouard (L. R.
IV, 66, s. V. liar) traduit par roussin
gris-pommelé, et non pas (cheval) rou-
an; cfr. roncin lear (ead.). Cela parle
en faveur de l'étymologie allemande,
et puis roaa désignait particulièrement
le cheval de bataille, le coursier des
chevaliers. Dans les variantes de
l'exemple cité H, 197, roa est rem-
placé par deatrier, Cfr. ros, roux«
Rose 9 rose; de r^^a, proprem. rd-
aa, puisqu'il n'y a pas eu diphthon-
gaison de l'o.
Rosée, msee I, 297, rosée; de roa-
eidua, plein de rosée (prov. roa, ro-
sée , de ros) , par l'intermédiaire d'un
verbe roaer, qui manque à la langue
d'oïl , mais qui se trouve dans l'espa-
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EOS
326
ROV
nol roeiar et le catalan ruxaff et dont
on a fait le composé aroser, arroser,
mouiller,d*où arrosemeilt^arrosement.
Bosegrniol P. d. E. t. 31, rossegrnol
II, 87, russinol Trist. U, 149, rous-
sigrnol B. d. 1. M. Y. 2154, rossignos,
rosslgniaus a, s. et p. r. H. d. 1. R. I,
6, rossigrnox s. s. Dol. p. 161, et, arec
; initial, lonsignol, loaseignol L. d'I.
p. 6, rossignol ; de luseiniolua de Imei-
niu8, arec changement de l en r.
Rosel , roseaus ; dérivé d'un simple
qui se retrouve dans le proy. raus, du
goth. rau8^ xàla/noç, ahal. raoTj ail-
mod. rohry roseau.
Bosse y. rond.
Rossegnol y. rosegniol.
Rosset, rossete y. ros, adj.
Bossigniaus y. rosegniol.
Bossignos, rossignox y. rosegniol.
Rostir II, 229, rôtir, griller; part,
pas. empl. subst. rosti, rôti ; de Tabal.
rôstj'anj subst. gi-rôsti; ou du celtique,
gallois rôisty kymri rhostioy breton rosta.
Rot, rote y. rompre.
Rote 9 crout, nom dont on se sert
aujourd'hui comme traduction littérale
du eruit des Gallois, ancien irois crot,
cithare, kymri crwthj qui nous four-
nissent l'origine de notre mot; mais
comme crote n'aurait guère pu pro-
duire roUj il faut supposer, avec Grafif,
que le celtique a d'abord été admis
par les Germains , ahal. hrota , et que
nous l'ayons repris d'eux. Ch. Dief.
Celt. I, 125. La rote a désigné tour
à tour, et parfois concurremment, deux
instruments à cordes de nature diffé-
rente, dont l'un était l'auxiliaire, le
proche parent de la vielle ou yiole,
l'autre celui de la harpe ou du psal-
térion, c.-à-d. que les cordes étaient
pincées ou touchées avec le plectre.
Rote, rate, route (row^^^plus tard,
jusqu'au XVI® siècle) , déroute , confu-
sion, désordre; de ruptus, rttpta; de
là router, rompre, casser, briser. Le
mot de rote II, 342, 370 a encore dé-
veloppé les significations: troupe de
gens de guerre, compagnie, bande;
d'oïl arrêter, arrouter, aroter n,
267. 370, assembler, ranger, marcher^
s'acheminer, prendre sa route. Il est
bon de faire remarquer que l'allemand
rotte dérive de rote dans cette signifi-
cation , parce que souvent on a dérivé,
au contraire, rote de rotte. Notre route
= chemin est également dérivé de rupta
se. via (cfr. brisée). Routier, qui sait
les chemins , pillard , troupes légères,
enfants perdus. Pour le dire en pas-
sant, à la même famille appartiennent
enfin routine, roture, petit bien, terre de
paysan, d'oïl roturier, le possesseur
d'un tel bien^ homme du commun par
opposition au noble. Cfr. rompre,
part. pas. rot, rote.
Rotruenge, retroenge, espèce
de chanson à refrain, selon M. Wacker-
nagel une chanson pour la danse (A.
L. 183. 234); de retroientia, proy. re-
troenza, retroencha.
Roture v. rompre.
Rouber v. robe.
Rouein v. ronci.
Rouele y. roe.
Rouge y. roge.
Rougir y. roge.
Rottnd, rottnde v. roônd.
Rous v. ros, adj.
Rous part. pas. de rompre.
Rouissignol v. rosegniol.
Route, route y. rote.
Rout, e part. pas. de rompre«
Rouver v. rover.
RoTer, ruver, rouTer 1, 122. 316,
prier, demander, désirer, vouloir, or-
donner ; de rogare, ro-er, puis avec v
intercalaire ; cfr, DC. s. v. ; comp. en-
terver, interroger, épier, explorer,
regarder; de interrogare; proy. enter-
var L. R. V, 104. Cfr. corvée.
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ROX
327
SAC
Rox T. ros, subst
Koz V. rompre.
Bu T. riu.
Rue II, 354, rue ; de ruga (v. DC.
B. T.). Btie foraine i rue détournée.
Ruée y. roe.
Rueleit t. reule.
Ruer I, 82. II, 166, jeter, lancer,
précipiter; de ntere,
Ruî V. riu.
Rnisseftus y. riu.
Ruissel, ruisseler y. riu.
Ruiste y. ruste.
Ruity rut du cerf, et non courre,
comme on Ta dit; de rugitust selon
Ménage, à cause des cris que pousse
le cerf en ce temps.
Bumpre y. rompre.
Buner n, 65, murmurer; d'oîi ru-
nement M. s. J. 479, murmure; de
l'ahal. rtmen^ susurrare; subst. rûna,
susurrium; allmod. raunen, Cfr. sur
cette fam. de mots Dief. G. W.II, 177.
Rusche, rusque, écorce d'arbre,
ruche d'abeilles, parce que les ruches
primitiyes étaient faites d'écorce; du
celtique : ancien irois rûaCj écorce, gal-
lois rûsçy breton ruak, rusken. Cfr.
Dief. Celt. I, 55.
Ruse y. reûser.
Rusée y. rosée.
Ruser y. reuser.
Rusque y. rusche.
Russinol y. rosegniol.
Ruste, ruiste I, 382. II, 27. 316,
fort, impétueux, rude, grand; proy.
rustic et ruste; subst. rustié, yiolence,
force, grossièreté; de rustieus, ayec
rejet de la terminaison. Notre rfiatre
est le même mot.
Rustié y. ruste.
Rut, rute y. rompre.
Rute y. rote.
- RuTer y. royer.
Ruz, ruisseau y. ru, riu.
Ruz part. pas. de rompre.
S.
Sft, sai, sa y. ses et cfr. mes III.
Saal y. sëel.
Saas, sas, tamis, sus; hîxL aeda-
tium (glosejs de Schelestadt p. 362),
sitacium; de «^ f a (== setaceum) , crin.
Le patois normand a le simple set;
mais ce nom n'a pas été admis , parce
que les tamis sont ordinairement de
soie, comme le dit M. Duméril; c'est
parce qu'ils sont faits de crins, signi-
fication qu'a seta; y, DC. s. y.
Sable, sebelin, notre (marte) zi-
beline, fourrure; Imâ. sabellinus, sabel-
lum, proy. sebelin, sembelin, ital. zi-
bellino, allem. zobel; mot qui nous
est yenu des pays du nord-est ayec la
chose même , russe et polonais sobol.
Sablon I, 51. 313, sable, grèye,
arène, plaine; aabiilo^
Sae, s. s. et p. r. sas, sac: de aac"
eus; dim. saeet, saquet, petit sac, sa-
chet. Sac , pillage d'une yille , yient
aussi de saccus; on a employé par
métaphore, pour le butin même, le
nom de Tinstrument ordinaire en pa-
reille occasion pour emporter le butin.
Saeer, saeier, saeher, saehier, sa-
quer II, 229. 301, tirer, mettre de-
hors, dégainer, tirer l'épée ; également
de saccus f sac, poche, comme le
prouye le composé desaeher, qui a
exactement la même signification, et
est peut-être le primitif du simple, où
la préposition serait sous-entendue.
Sae, saehe, sec y. sec, sèche.
Saeer y. sac
Saeet y. sac
Sachant y. sayoir.
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SAC
328
SAI
Saelier, saehier, tirer y. sac.
Saeherj sécher y. sec, seclie.
SachoT y. sec.
Saeier y. sac.
Sacre, sacré; sœer; saerer I, 321.
n, 4, sacrer, consacrer; saerare; sa-
crement, saierement, 1,66. 120.213,
sacrement, consécration, eneharistie; de
aaoramentum f qui, dans le sens propre
de serment prêté par les soldats (y.
DC. s. y.), nous a fourni serment, le-
quel se trouye toujours ayec les formes
sagrrament, sairement, serement,
serrement, serremainsl, 52. 58. 387.
U, 366; — saerefler, sacrifier 1, 56.
89. 149, sacrifier, faire offrande, immo-
ler, saerijieare; sacrifise, sacrifice I,
52. 89. sacrifice, ofirande; sacnfioium;
sacrilegre I, 227, sacrilège; celui qui
commet le sacrilège; saerilegium.
Sacrefiee y. sacre.
Saerefler y. sacre.
Sacrement y. sacre.
Sacrer y. sacre.
Sacrifice y. sacre.
Sacrifise y. sacre.
Sacrilège y. sacre.
Sade, doux, agréable, charmant;
sapidus; comp. maussade, ipour raalsade
(Henri Estienne , Précellence du lan-
gage françois, p. 72).
Saeal y. seël.
Sael y. seël.
Saeller y. seël.
Saette, saete, saiete, seette I,
304. n, 23. 226. 363, fièche, trait;
sagitta.
Sage, sagement y. sa?oir.
Sagrament y. sacre.
Sai pron. réfl. y. se.
Sai, çà y. n, 278.
Saial y. seël.
Saians y. seël.
Saicrement y. sacre.
Saie, sorte d'étoffe en laine; saie;
d'oîi sayon; dim. sayette; de saga.
ordin. sagum, qui, selon Varron, est
un mot d'origine gauloise; en ancien
irlandais soi.
Saie! y. seël.
Saiete y. saette.
Saige y. sayoir.
Saigel y. seèl.
Saigner y. sanc.
Saiians y. seël.
Saiiel y. seël.
Sailleor y. saillir.
Sailleres, sailleresse y. saillir.
Saillir, sallir I, 381 et suiy., sau-
ter, élancer, sortir, jaillir ; subst. sait,
saut I, 191, saut, bond, élan; de sol-
tus; de là saiUcor, saillcrcs, fém.
sailleresse, sauteur, se, danseur, se;
comp. assailler, asaillir, asalir, es-
salir I, 125, assaillir, attaquer; d'où
assaillie I, 356, assaut, attaque; —
assalt, assant, asalt, asal, essant
I, 66. 208. 330. II, 107, attaque, as-
saut; propr. ad-saltus; — s^entrasa-
lir I, 325, s'assaillir, s'attaquer mu-
tuellement; — prinsanlt, prinsant
{de) , de prime abord, d'abord, en pre-
mier lieu; prinsaltier, prinsantier,
prinsaittier 1, 368, personnage outre-
cuidant, présomptueux, inconsidéré,
suffisant; primus et saltus; — rcsall-
lirll, 131, rejaillir, rebondir, recu-
ler, tressaillir 1, 384, sauter par des-
sus, outre, passer, éyiter; omettre,
passer sous silence; faire un écart,
s'écarter; bondir ; être subitement ému ;
— tressaalt, action d'enjamber, de
sauter.
SaYm, saYn, graisse; de sagimen
(yoy. DC. s. y.), sagina. Ce mot s'est
conyersé dans notre composé saindoux,
SaYn, graisse y. saïm.
SaYn, satin y. soie.
Sain, saine, sainne, sane I, loo.
148. Il, 58. 64, sain, bien portant;
sanus; ady. sainement II, 277, d'une
manière saine ; saner, sainer I> 49.
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SAI
829
SAL
123, guérir^ rendre sain, panser; êo-
nare; salnetet I, 134, ce qui est
Bain, santé; tanUaSf qu'on contracta
en santé I, 256 , et ayec Vi picard
santie II, 15.
Saine, sainne t. sain.
Sainement t. sain.
Sainer, rendre sain y. sain.
Sainetet v. sain.
Saingler ▼. singler.
Sainneor y. sanc.
Sainner, sainnieres y. sanc.
Sains, sainz II, 364.
Saint, cloche y. seint.
Saint, seint I, 46. II, 297, saint;
ianetui; précédant un nom propre de
saint, il prenait l'article féminin, parce
que le mot feste était sousentendu;
employé subst. Il, 114; puis d'ici, par
extension , les reliques des saints , y.
DC. sancta ; superlatif saintime, sain-
tisme I, 106, très-saint; sanctiasimus ;
de saint y on forma Tady. saintement
I, 342, saintement; et le yerbe sain-
tir, se sanctifier, deyenir saint; —
saintetet, sainteit I, 66. II, 360,
sainteté ; aanctitaa; sanetuarie, sain-
tnaire, seintuarie I, 232. 264. 358.
n, 296, sanctuaire: châsse, relique des
saints; «an^fMarmm; sanctifier, sain-
tefier, seintefler I, 321. II, 85, sanc-
tifier, consacrer, bénir; aanetificare,
Sainteit y. saint.
Saintefler y. saint.
Saintement y. saint.
Saintetet y. saint.
Saintez {la) II, 277. C'est ainsi
que porte le texte; j'ai écrit les^ pen-
sant que saintet pouyaît signifier les
choses saintes, c'est-à-dire les objets
qui seryent à la célébration du culte.
Cfr. l'original et ci-dessus saint.
Saintime, saintisme y. saint.
Saintir y. saint.
Saintnaire y. saint.
Sairement y. sacre.
Saisine y. saisir.
Saisir, seisir I, 147. 235. H, 4,
mettre qqn. en possession de qqch.,
être en possession de. qqch. , prendre
possession de qqch.; saisir; saisine,
seisine I, 135. 184. 256, mise en
possession, prise de possession, pos-
session; Imâ. saisire, sacire, sesina,
sessina; de l'ahal. aazj'an, goth. aatj'an,
allmod. aetzeftj placer, mettre; cfr. le
composé biaazjan, allmod. beaetzenj
prendre possession, composé qui a
peut-être donné sa signification à notre
simple. Comp. desaisir, dessaisir I,
288. 307, mettre hors de possession,
abandonner, renoncer, détacher.
Saison, seison, seson II, 297, sai-
son, temps, bel âge; yb. comp. as»
saisoner, mûrir à propos, yenir à
son point; au part, passé qui est
dans sa maturité, dans sa saison;
dessaisoner, sortir de saison, être
hors de saison, dénaturer, déranger;
simple proy. sazonar, subst. sazon.
DC. dériye ayec raison ce mot de aa-
Ho, tempus sationis, signification qui
a été transportée à la saison même.
SalTe y. soyoir.
Saizime y. six.
Sal, sel, sel; aai; salier, sa-
lière II, 79, salière; de l'adj. aaîaua^
on fit sanse, sauce, propr. ce qui
est salé; de là l'expression aauae de
mer y pour l'eau salée de la mer; dér.
aauciaae (y. Mén. s. y.), — salaire
II, 331, salaire; aalarium.
Salaire y. sal.
Sale, salle, signifia d'abord une
maison considérable , un palais ; puis
il se prit pour la principale des piè-
ces qui composaient une habitation
de ce genre; de l'ahal. aal, maison,
demeure. Sale entaillief salle sculptée,
d'honneur.
Sale, sale; d'oti aalir; de l'ahal.
aalo, trouble.
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8AL
330
SAK
Salf, sauf, salY, salz, sans, f.
salye, sauye I, 74, 123. 187. 283. 391.
II, 273, sauf, sauve, sauvé; I, 69. Il,
138 sauf, hormis, excepté; salvus; adv.
salyament, sauTement I, 92. 291.
293. II, 50, d'une manière sauve, sa-
lutairement, profitablement; salver,
sauTer, sayer l, 123. 125. n, 35,
sauver, préserver d'un péril, protéger;
aaivare; salYcires, sauTerres, sal-
yaor, salTeor, sauTeeur, sareor I,
47, 74. 309, sauveur, conservateur;
aalvator; salTament, sanvement I,
19, 154, sauvement, salut; propr. aal-
vamentum; salTeteit I, 53. 84, sau-
veté, protection, sûreté; -pro^t.salvitas;
salyation, sanvatioii, sanyaeion,
salut; aalvatio; salut, Salud, s. s. et
p. r. salaz I, 156. 255. 281. H, 378,
salut, sauvement; salutation; aàlua,
utia; saluer I, 52. 130. 147, saluer,
faire, adresser des salutations; aalu-
tare; salyaMe, salaable n, 160, sa-
lutaire; adj. qu'il faudrait rapporter à
aalfy aalv, en l'écrivant avec v, mais
il n'y a de correcte que l'orthographe
en Uf prov. saludable.
Saller, salière v. sal.
Sallir V. saillir.
Salme f. et m., saume, seaume
I, 31. n, 278, psaume; le fém. a son
origine dans paalma, pris pour fém.,
le masc. dans paalmua; saltier, saU"
tier I, 31, psautier; paalterium. V.
psalterion.
Sait V. saillir.
Saltier v. salme.
Saluable v. salf.
Salad V. salf.
Saluer v. salf.
Salut, saluz v. salf.
SalT V. salf.
Salvable v. salf.
SalTage v. selve.
Salvagrine v. selve.
SalTament v. salf.
SalTaor v. salf.
Salyation v. salf.
Salve, forêt V. selve.
Salve fém. de salf v. s. e. v.
SalTeires v. salf.
Salyeor v. salf.
Salver v. salf.
SalTeteit v. salf.
Salz V. salf.
Samadi, samedi Ben. 17357, sa-
medi; contracté de aabbatiéUea, Cfr. di.
Samblanee v. sembler.
SamMant v. sembler.
SamMer v. sembler.
Sambue, paile ou house qui re-
couvrait les palefrois; ahal. aamboh^
aambuh. On ne sait pas queUe est
l'origine de ce mot , ni dans l'une ni
dans l'autre langue.
Samedi v. samadi.
Samit, étoffe de soie, velours; vê-
tement de cette étoffe , puis vêtement,
manteau ; du grec des bas temps k^d-
fÂiToÇf à six brins. Voy. DC. exa-
metum.
Sampres v. sempres.
San V. sen.
Sane, s. s. sanes, sans I^ 85. 6,
sang; race; aanguia; saigner, sain«
ner, seigmer, seignier, seiner 1, 89.
n, 112. 253, seigner, jeter du sang,
tirer du sang; aanguinare; d'oil sain-
nieres,sainneor 1, 77, saigneur; san-
glant I, 112, sanglant; aanguUentuê
pour sanguinolentus; d'oti sanglanteir,
ensanglanter, rendre sanglant: La co-
mencerent cascun lur chevalz à ferir
de hanstes et sanglanteir des espérons
(Dial. de S. Gr.) ; comp. ensanglan-
ter, ansanglanter n, 243. 307, en-
sanglanter.
Sanetefier v. saint.
Sanetuarie v. saint.
Saner v. sain.
Sanglant, sanglanteir v. sanc.
Sangle v. ceindre.
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SAN
331
SAV
Sansrleff t. sîngler.
Sanglier t. singler.
Sanglot, sanglot; de singultua; îtal.
singhîozzo, esp. soUozo, prov. singlot,
sanglot; vb. sangloter, songloterll,
386, sangloter; singuîtare, La forme
sougloter est assez défigurée ; mais les
antres langues romanes n'ont pas mieux
traité le radical latin.
Sanior, saniorie y. sendra.
Sanler t. sembler.
Sans, sang y. sano.
Sans prép. n, 364.
Santé y. sain.
Santie y. sain.
Saol, rassasié (soûl); saoler (soû-
ler), rassasier, faire excès ; de satuîlus,
satullare.
Saoler y. saol.
Sap Q.L.d.R. 241. 250, sapin; sa-
pin H^ 370, sapin; sapinus; d'où sa-
pine, sapinois I, 81, forêt de sapins.
Le mot aap n'a consenré que le radi-
cal pur.
Sapienee y. sayoir.
Sapient y. sayoir.
Sapin, sapine y. sap.
Sapinois y. sap.
Saquer y. sac.
Saqnet y. sac
Sareou y. sarcuel.
Sarcu y. sarcuel.
Sarcuel, sarquel, sarquensi, 143,
sareu I, 332, sarkuU, 174, sareou
I, 348, sarkeu n, 317, cercueil; de
l'abal. sarc, cercueil, ayec la suffixe el,
Sarge, serge, meuble fait de cette
étoffe; Imâ. sarica; de sericus, aerica^
seconde écorce des arbres. Cfr. Mén.
s. y.
Sarkeu y. sarcuel.
Sarku y. sarcuel.
Sarpe, serpe; de sarpere, dans le
seuB àepurgare, dont Festus dit: nom
sarpere antiqui pro purgare dicebant.
Cfr Mén. s. y. serpe.
Sarquel y. sarcuel.
Sarquens y. sarcuel.
Sarrazin I, 105, Sarrasin; Sarra'
eenua; y. Mén. s. y.; adj. I, 105, pour
exprimer quelque cbose de pire que
l'idée attachée à celle de Sarrasin.
Sarties, agrès, cordages d'un yais-
seaxL;' aerùua f tressé, noué.
Sartiz y. dessartir.
Saryir y. serf.
Sas, tamis y. saas.
Sas, sac y. sac.
Sat y. set.
Sandre y. soldre.
Sauf y. salf.
Saulx y. sol.
Saume y. salme.
Sauprendre y. prendre.
Saure, saurre y. soldre.
Sans y. salf.
Sause y. sal.
Saut y. saillir.
Sautier y. salme.
SauTaeion y. salf.
SauTage y. selye.
Sauyation y. salf.
Sanyechine y. selye.
SauToeur y. salf.
SauYement y. salf.
SauTor y. salf.
SauTorres y. salf.
SauTOte y. salf.
Sayaige y. selye.
Sayant y. sayoir.
Sayeer y. savoir.
Sayeier y. sayoir.
SaTeir, sayer y. savoir.
SaTene, drap d'autel, espèce de
nappe; de adpavov, toile pour s'es-
suyer après le bain.
Sayeor y. salf.
Saver y. salf.
Sayeur y. sayor.
Sayie y. savoir.
Sayir v. savoir.
Sayoer y. savoir.
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SAV
332
SCI
Savoir, saTir, sayer, sayelr, sa-
Yoer, sayeier, saTecr II, 57 et suiv.,
savoir, connaître^ être sayant, sentir,
apprendre, être informé^ vouloir, en-
tendre, avoir le pouvoir, la force, Tha-
bileté, l'adresse, avoir dans la mémoire;
savoir de barat, de aorcerie, de eonael
et de lots, etc. I, 172. 377. II, 62, s'en-
tendre à, être versé, instruit en ; savoir
à direHy 64. 262; inf. empl. subst. sa-
voir, science, esprit, raison; faire sa-
voir I, 113, agir sagement; part. prés.
sachant, savant, instruit, intelligent;
savant II, m, sage, savant; aussi
de sapiens avec rejet de Vi et change-
ment du p en t;, tandis que pour sa-
chant ^ le ^ a été syncopé et Vi est
devenu consonne. Savie, saive II, 5.
65. 218, sage, saige I, 56. 130, sage,
savant, prudent; prov. savi, sabi; de
sapins hypothétique d'après nesapius
(Pétrone 50, 5); la forme sage s'est
donc développée ainsi : sapius, sabius,
savitM, savie ou saive, d'où enfin saje;
car directement sapius aurait produit
sache (cfr. subj. du verbe). On a pro-
posé aussi sapidus comme racine de
sage ; mais sapidus a donné sade. Adv.
sagement 1, 172. 309, sagement, pru-
demment, savamment. Sapience 1, 54,
sagesse; sapientia; sapient, sage, sa-
vant; sapiens; à côté du part, sachant
et de savant. Comp. eomsachable,
eonsachaole I, 215. II, 58, d'après
les formes verbales en ch (-bilis; ro-
man; ital. vole, vile, bile; esp., prov.,
franc, ble; port, vel, se joint à tous
les radicaux purs ou modifiés des ver-
bes, Diez II, 268), propr. qui a con-
naissance, conscience de, particulière-
ment d'ime faute, coupable, pour le
latin conseius. Sur asavoir v. H, 169;
dans les mêmes cas on trouve en prov.
assaber, ital. assapere ; ce qui ne m'em-
pêche pas de maintenir mon opinion,
quant à l'usage actueL I^onsavoir,
ne pas savoir, ignorer; subst. I, 212
ignorance, incapacité, stupidité; part,
prés, nonsaehant, ignorant, peu sage ;
d'où nonsaehanee I, 227, ignorance,
Besavoir I, il 7, resavoir, savoir à
son tour, de son cdté, savoir encore.
A dessen, à Tinsu.
Savor, savonr, savur, saveur I,
131. 220. n, 14^ goût, saveur; de sa-
por; vb. savorer, savourer; comp. as-
savorer, asavurer I, 217. 366, goû-
ter, essayer, jouir ; assaisonner, donner
du goût; prov. sabor,saborar,assaborar;
it. sapore, saporare, assaporare.
Savorer v. savor.
Savour, savur v. savor.
Seancelhier, seaneiUier I, 226
M. s. J. 475, aller de cdté, quitter le
chemin, chanceler ; avec une finale imi-
tée de celle de chanceler et un radical
allemand : schwank, flexilis, subst. sué-
dois sioank, curvatio, hollandais swan-
ken, vibrare, titubare, allmod. schtvan-
ken, titubare, haesitare. Le te ne pou-
vait être représenté dans la forme , et
il est tombé, comme dans l'ital. scancio,
s chincio , schencire, qui ont la même ori-
gine, mais il est conservé dans sguancio.
Seancilher v. seancelhier.
Seandele, plus tard avec e préposé
esehandele, eseandele, escandie,
et avec changement de la liquide
eschandre, eseandre 1, 294. II, 183.
196, et même escanle II, 402, scan-
dale, insulte, déshonneur, honte, haine,
inimitié ; aujourd'hui plus irrégulière-
ment esclandre; de scandalum; vb. es-
eandelizer, eseandelisier I, 227. 11,
137, scandaliser; publier; divulguer,
surtout le mal; offenser, blesser; sean--
dalizare {pxavôaXl^o}).
Seeiler, sceller v. seël.
Science v. scient.
Scient, escient II, 290. 1, 104.364,
SCientOS, essientOS II, 290, àesdent
II, 290, assiantre, escientrell,290;
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fiCÎ
â3â
SES
seientement, eseientement, sciem-
ment, avec connaissance de cause; —
SCienee I, 159, science, sayoir ; aeien-
tia; eonseienee I, 234, conscience;
eùnseientia; — niée, niche, ignorant,
nigand, niais, sot, insensé; neteiua;
d'oti nieetéy niaiserie, sottise, imbé-
cillité.
Scientement t. scient.
Seientos t. scient.
Seonser y. esconcer.
Serafe t. escraper.
Se picard pour sa y. ses et cfr.
mes m.
Se, si, soi, sei, sai pron. refl. de
la 3« pers. 1, 133. 4; de w, dont les
différentes formes s'expliquent comme
me, moi, mi, etc.
Se conj. V. si, conj.
Se, siège y. seoir.
Seal y. seël.
Séant y. seoir.
Seaame y. salme.
Seaus y. seël.
Seax y. seël.
Sebeiin y. sable.
See, seeehe, sac, saehe (Roq. s. y.
sache) I, 289, sec, desséché, aride;
sieeua; secher, sacher, seeeliier II,
338. Q. L. d. R.I, 115, sécher, des-
sécher, tarir; siceare; de là sechor,
saehor n, 141, sécheresse, aridité;
comp.desecher, desaeherl, 231, des-
sécher, sécher; desiecare,
Secchier y. sec
Secher y. sec.
Sechon I, 328. Roquefort, sans en
citer aucun exemple, donne à ce mot
la signification de broussailles. Si cette
définition est juste, seehon appartient
à la racine celtique: irl. aeiafff kjmri
hêsfff Imâ. sisea; proy. aescha, eesca,
jonc, roseau. Mais la disparition com-
plète du 8 dans la langue d'oïl, qui
le fayorisait, rend cette étymologie
plus que suspecte. Je préfère rendre
aeehon par bois mort, et le rapporter
à see, aeehe; l'expression concueiUir des
aechofu^ ramasser, reeueillir du bois
mort, semble parler en fayeur de cette
supposition. Si Ton youlait accorder
le changement d'un o en « (car. seco-
rir, socorir), on pourrait aussi rap-
procher seehon de sochon, bâton, mor-
ceau de bois, de soeeus, proy. soe^
souche, tronc d'arbe — et socque,
propr. socle, base, appui, tronc ; d'oil
aussi soehe, souche, proy soea; car,
poit dit en passant, on ne peut dé-
riyer^ ayec Ménage, soe de l'allemand
stoekf c'est ce que prouye d'une ma-
nière irréfragable le diminutif soele
de soeeulua. Ainsi souehej soe partie
d'une charrue, et sœqtu sont de la
même famille.
Seehor y. sec.
Secle y. seule.
Seconde y. secont.
Secont, seconde» segont, second,
seconde (seconz', seconz) I, 113,
second, deuxième; seeundus; scgont
prép. Il, 364.
Seconz y. secont.
Secorre y. corre.
Secors v. corre.
Secooer v. escorre.
Seereie fém. de secret.
Secreit y. secret.
Secret, f. seereie n, 192^ secret,
secrète; seeretus', secrcit, SCCroi I,
208, secret; seeretum; le seeret de la
messe , le canon , parce qu'il se dit à
Yoix basse; à seeret , à seerotl, 400,
en secret.
Secroi y. secret.
Secolier y. seule.
Second, seconde y. secont.
Sed y. seoir.
Sedeir y. seoir.
Sedme y. set.
Seoir, seer y. seoir.
Seël} seau y, seille.
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SEE
d34
SEÎ
Seël 9 sceau, lettre, un des mots qui
a eu le plus de yariantes , dont voici
les principales soel, sael, saiel, saiiel,
seal, sieail, saigrel, seaul, salai,
saeal, seiaul, sel saal, seiel, s. s.
et p. r. seaus, saiiaus, saiaas, seax,
seusl, 122, S. d. s. B. f. 52 r., H. d.
Verd. p. 15, Th. N. A. p. 1031, H. d.
M. p. 190, H. d. C. 18, Th. N. A. 1050,
1053, M. s. P. II, 629, J. v. H. 451. 4,
H. d. B. n, 39, Rym. I, 2 p. 123 , H.
d. Verd. 17, M. d. B. I, 1090, R. d. 1.
M. 3420, Ph. M. 25404. Th. N. A. I,
1008, Ch. d. S. p. 38, Rym. I, 2, p. 123,
etc.; de nçUium; yb. seeler, saeller,
sceller, sceller 1, 52. 122. I66. 348.
n, 42 etc., sceller, ficher; tigiUare.
Le <; a été ajouté pour renforcer la
consonne initiale.
Seëler t. seel.
Seer, scier y. soier.
Seëtte y. saette.
Segme, seigne y. ceindre.
Segrne, se(cner y. signe.
Segrneur y. sendra.
Segrnor, se(cnoragre y. sendra.
Segrnorement y. sendra.
Segnori, segnorie y. sendra.
Segnoril y. sendra.
Segnorir y. sendra.
Segont y. secont.
Segur, settr n, 54. 60 et ayec
SOfir II, 248, sûr, assuré; de seeurus;
tôt à seiir I, 391, en toute sûreté;
mètre à segur II, 176, mettre en sû-
reté; ady. segnrement, sefirement,
SOttrement II, 16, 43. 50, sûrement,
d'une manière assurée; en sûreté, sûr;
segortet, sefirteit, seiirte I, 101.
295, sûreté, assurance ; aecuritas; settr-
tanee I, 374, sûreté. De aeilr dér.
aseiirer I, 136. 180. assurer, confir-
mer, garantir, certifier; d*où entra-
seiirer I, 272, confirmer, garantir mu-
tuellement; — aseflr, asseilr I, 297.
II, 37, assuré, certain; ady. asettre-
ment I, 354, assurément, ayec sûreté,
sécurité.
Segurement y. segur.
Segurtet y. segur.
Sel, ses y. ses et cfr. mes III.
Sei pron. réfl. y. se.
Seiaul y. seël.
Seie, soie y. soie.
Seie, soie, soe, sotie, sue, seue,
siene I, 140, sienne. Seie, soie, soe
s'expliquent comme les correspondants
meie, moie, moe; aoue n^est que soe
ayec assourdi; sue est simplement
le latin sua ayec e picard pour a (cfr.
l'article le=la), ce qui est une nou-
yelle preuve pour l'origine que j'attri-
bue à mien, sien, tien; enfin sieue est
une copie de mieue, et seue est pour
sieue; cfr. meie III.
Seiel y. seèX
Seier, seoir y. seoir.
Seier, scier y. soier.
Self y. soif.
Seigne y. signe.
Seigner, saigner y. sanc.
Beigner, signer y. signe.
Seigneur y. sendra.
Seigneurie, seigneurîer v. sendra.
Seigneurir y. sendra.
Seignier y. sanc.
Seignorage y. sendra.
Seignorement y. sendra.
Seignori, seignorie y. sendra.
Seignorir y. sendra.
Seigneur, seignourier y. sendra.
Seignourir y. sendra.
Seignur, seignurage y. sendra.
SeUle, seau, baquet; de situlay Ima.
sictat par euphonie pour sitla; aussi
masc. siclus, proph. selh. SeSl, seau,
lat. siteUa; c'est la forme primitive
de notre seau.
Seïne, rets à pêcher, contracté eu
seine; de sagena. Cfr. Mén. s. v.
Seiner v. sanc
Seint, saint v. saint.
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8M
335
S£M
Saint, saint 9 cloche; prov. senh.
son; de aigntm. L'orthographe en t
final, au lieu de aein^ sain, vient sans
doute de ce qu'on donnait aux cloches
le nom d'un saint. La forme est restée
plus correcte dans le composé toetin^
composé de fo^tter= toucher, frapper
et de «ff (sein). Cfr. Bayn. L. R. V,
226, et Mén. s. y. toquesin et sain.
Seinefier y. saint.
Seintoarie y. saint.
Seir y. seoir.
Seis y. six.
Seisime y. six.
Seisine y. saisir.
Seisir y. saisir.
Seison y. saison.
Seissante y. six.
Seiyre, seiyrer y. sevrer.
Seix y. six.
Seize v. six.
Sejor y. jor.
Sejomer v. jor
Sejonmer, sejomer v. jor.
Sel 9 sceau v. seèl.
Sel, si le I, 134.
SeUe, cele I, 191. 242. II, 182,
selle; sella; vb. seller, seller; comp.
enseller, seller, enhamacher.
Selone, selone y. long etn, 364.
Selous y. soleîL
Sels y. seuL
Selnm, selnme v. long et n, 364.
Selye, salye I, 162, forêt, bois;
aiiva; salTage, sanyage, sayaige I,
184. n, 66. 247. 377, sauvage, farouche,
dur, grossier; de silvatieua, prov. sal-
valge, itaL selvaggio, selvatico; d'où
salTagine, sanTeeIilneK.d.l.y.2i8,
bête fauve, venaison.
Semaine, semainne y. set.
Semance v. semer I.
Semancier v. semer I.
Semblanee,seniblanchey. semble.
Semblant y. sembler.
Sembler, sambler, sanler, 6em-
hier, paraître, penser, croire, ressem-
bler; assembler (v. plus bas); deaimu-
lare, similare; se faire sambler, se faire
passer pour; dér. semblant» samblant,
air du visage, mine, façon, semblant,
opinion, avis; ressemblance, immage;
semblable (subst.); montrer semblant^
inire mine; faire semblant, ib., au mien
semblant, comme il me semble , à ce
que je pense; j7ar semblant, par semble-
ment, d'après ce qu'il semble, selon
l'apparence, évidemment; semblanee,
samblanee, semblanehe, ressem-
blance, image, mine, minois; à la sem"
blance, à l'imitation , à l'exemple de;
comp. dissemblant (faire) II, 217,
dissimuler; — assembler, assam-
bler, assanler (assimulare, avec la
signification de simul)^ assembler, rap-
procher, se joindre à qqn., être du
côté de qqn., appartenir à qqn.; m-
sembler à qqn., engager un combat avec
lui ; s^ assembler en bataille eneuntre qqn.;
inf. empl. subst. Il, 244; d'où assem-
blement, troupes assemblées et en
ordre de bataille; réunion, entrevue;
assemblée, choc, combat, union; à
assemblée, en corps ; assemblaison,
assemblage , union; assembleement,
ensemble; de compagnie; s^entrea*
sembler I> 170, se prendre l'un à
l'autre pour se battre; — resembler,
sembler à son tour, ressembler.
Semé v. set.
Semeine v. set.
Semenee v. semer I.
I. Semer I, 307. 328, semer, ense-
mencer, répandre; seminare; prov. se-
menar, ital. seminare, esp. sembrar;
semenee, semanee l, 23i. 283, se-
mence, graine; proprem. sementia;
d'où vb. semaneier I, 283, semer,
ensemencer.
n. Semer, séparer, désunir, priver,
dépouiller; de semis , demi; bas-latin
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8£M
336
SEN
semus, simare (t.DC.) ; adj. proy. sem,
diminué, dénué; yb. italien scemare,
que nous ayons emprunté dans notre
se ehemer (scemarsi), au lieu de con-
seryer la forme nationale.
Semonce y. semondre.
Semondre, semondre I, 81. 135,
inyiter, conyoquer, sommer; part, se-
mons, semnns; d'où semonse, se-
manse,semonceI,169.n, 326, som-
mation, conyocation, appel; de sum-
monere. Il y ayait encore de la même
racine semoner, appeler en justice,
donner assignation, d'oii semoneor,
semoneor P. d. B. lOOe, celui qui
semonne, sergent.
Semoneor y. semondre.
Semoner y. semondre.
Semoneor y. semondre.
Semons 9 semonse y. semondre.
Sempres, sempre, sampres ady.
n, 324. 20.
Semondre y. semondre.
Semons, semonse y. semondre.
Sen pron. pos. y. ses et cfr. mes m. ;
sen (le), sien, même forme ayec l'ar-
ticle; cfr. mien.
Sen, san n, 233. 290. 311, esprit,
raison, conduite, prudence; de Tahal.
«m, ib., aUmod. sinn. On confondit
de bonne heure ce mot ayec le dériyé
de aenauBj et on lui donna un s (z)
au s. r. et p. s., tandis que la yéri-
table orthographe est en n finale ital.
senno, proy. sen. Voy. G. d. V. y. 74.
84. 311. 1727, Ch. d. S. I, 126. 260.
n, 134, etc. L'ahaL même ayait ad-
mis sens, sensus. Dér. senet, sene,
senee (propr. partie, de sener), sensé,
plein de sens; substantiy. senneit I,
56. Comp. forsener, foorsener I,
47. 362. II, 63. 214. 385, mettre hors
du sens, rendre, deyenir forcené, ne
se posséder pas, égarer, mettre en co-
lère; part. pas. hors du sens, insensé,
extrayagant, fou; d'où forsenerie,
foreenerie I, 210; fureur, yiolenœ,
folie, frénésie; forsenement, égare-
ment, extrayagance, rage.
Sendra Serm. , contracté , dans la
Picardie sans doute, en sire, sires,
r. senor, senhor, sanior, sennor,
segrnor, segrneor, sigrnor, sigrnoor,
signeor, singrneor, seignoor, sei-
grneor, seignor I, 70. i, seigneur,
maître, souyerain, mari; Dieu; de se^
niofy le plus yieux, le plus considéré,
le plus respecté. Segnor, etc., se di-
sait aussi des femmes. Segnor droUu-
rieTf yrai et légitime seigneur. Si-
gneur se contracta plus tard en sieur,
d'où monsieur , du composé s. r. mon-
signeor, s. s. messire, mesire. De
là segrnorir, seigrnorir, sigrnoorir,
seignoorir, seigneorir, et, à la
fin du XTTT* siècle, à la Ire conjug.
seignoorier, seigneorier (plus tard
encore seigneoriser) I, 208. n, 52,
msultriser, dominer, commander, gou-
yerner, être grand et magnifique; en-
tourer de respect, d'obéissance; comp.
enseignorir I, ^6, deyenir seigneur,
régner, dominer; — segnorie, sei«
gnorie, signorie, saniorie, seigneo-
rie, signoorie, sengnerie, sigrnerie
1, 145. 182. 344. Il, 203. 366. 387, do-
mination, puissance, pouyoir, seigneu-
rie; signorement, segnorement, sei«
gnorement I, 263. II, 367. 386, sei-
gneurie, supériorité, commandement;
signorage, signerage, seignoragre,
segnorage, seigrnorage, sigrnooragre
I, 173. 328, souyerainté, puissance,
suzeraineté; segnoril, seignoril, se-
gnori, seignori, signoril, signori I,
263. 363, seigneurial, princier, supé-
rieur, principal.
Sene, senee y. sen.
Senefianee, Senefianche y. signi-
fier.
Senefier y. signifier.
Senescal y* seneschal.
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SEN
337
SEO
Seneseaul, senescans y. senesclial.
Senescax y. seneschal.
Senesehal, senescal, seneseaul
(seneschaas, senescans, senesehax,
senescax) I, 59. 92. 328, d'abord ser-
▼iteur chargé de la suryeillance et de
la direction des esclaves, économe,
maître d'hôtel; puis intendant de la
maison royale (sénéchal); Imâ. sineaeal-
CU8, aeniacaieus; de Tahal. 8ini-iealh
(ainij goth. «tm^to, le plus ancien, et
êcalh, serviteur), le plus ancien servi-
teur. De là seneschancie I, 291,
senescliancliiey sénéschaus^ée.
Seneschanchie, seneschancie v.
seneschal.
Seneschans v. seneschal.
Senesehax v. seneschal.
Senestre I, 281, gauche; nnister;
dér. senestrier II, 129, gauche, à
la gauche.
Senestrier v. senestre.
Senet v. sen.
Sengler, senglier v. singler.
Sengnerie v. sendra.
Senhor v. sendra.
Senifler v. signifier.
. Senneit v. sen.
Sennnr v. sendra.
Senoc n, 324 et glos. 0.
Senoec II, 324 et glos. o.
8enor v. sendra.
Sens, senz, sans, seinz, sains,
sainz II, 364.
Sens n, 341, sens; de sensus; faire
êena, faire qqch. de sensé ; esire sens,
être sensé ; de sens, de dessein prémé-
dité; comp. assens I, 216, accord,
consentement, assentiment ; vb. sentir
J, 238, sentir; comp. asscntir II, 88,
consentir, acquiescer, accorder; a'aa-
sentir I, 235. Il, 27; d'où assentc-
ment I, 82. II, 362, assentiment, ac-
quiescement ; consentir, consentir, ap-
prouver, souffrir, endurer; eonsetUire;
consentir à qqn.^ s'attacher à, suivre
Burguy, langue d'oil, Glossaiio. m.
l'opinion de; consentir qqeh., accorder,
faire la g^âce de ; se consentir I, 221,
s'accorder, vivre en bolme intelligence;
cfr. II, 261; d'où consentement I,
216, consentement; s'cntrcconsentir
I, 402, verbe réciproque dans le sens
de se consentir; — sentence I, 229,
sentence; sentenHa; estre mis en sen"
tenee II, 205. Cfr. sen.
Sente I, 284. 316, sentier, chemin;
de setnita. Ce mot est encore en usage
dans plusieurs patois, p. ex. en Fran-
che-Comté. De là sentele I, 335,
sentelle Q. F. Haymon 908, petit
sentier. Sentier I, 329. Il, 396, se^-
tier; de semitarius.
Sentele, sentelle v. sente.
Sent^ice v. sens.
Sentier v. sente.
Sentine, sentine, ordure; de sen-
tina. C'est à ce mot sentina, qui si-
gnifie l'endroit le plus bas d'un vais-
seau, que se rapporte notre sentinelle^
qui fut d'abord employé pour la flotte,
parce que la sentine se remplissant
d'eau, devait toujours être surveillée.
Vossius dér. sentinelle de l'ital. sen-
tinella, de l'ital. sentire, entendre;
mais le in ne s'expUquerait pas.
Sennec II, 324 et glos. o.
Seoir, seor, seir, sedeir, seer,
seeir, scier, sooir, soier, soer,
sir n, 74 et suiv., seoir, asseoir, sié-
ger, être placé, être situé, être assis,
convenir; se seoir II, 78; part, prés.
séant, empL subst. II, 78 ; comp. rc-
séant, habitant, demeurant, ayant son
domicile, subst. vassal obligé à rési-
dence n, 79; d'où reseantise II, 35,
domicile, bourgeoisie, sorte de rede-
vance (cfr. assenter); session I, 53,
action d'être assis, siège, séance; ses-
sio; ^ comp. asseoir II, 78, asseoir:
constituer, fixer, accorder; être situé;
assiéger; d'où rasscoir H, 79; —
desseoir II, 79, desseoir, messeoîr^
Éd. 22
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Ô£0
338
ÔJËË
déplaire; enseoir II, 80; porseoir
II, 80. — De adaiderâf on employa le
part, passé assis^ assise substantive-
ment, dans le sens de assemblée de
juges et le jugement prononcé par
enx, puis de taxe, imposition, taille;
notre assisey couche de pierres , est le
même mot employé d'une manière con-
crète. — Sed, sied, siez, se I, 83.
II, 40, siège, place; mautres siez,
siège métropolitain; sedet; dér. siège
I, 101, siège; vb. comp. assiéger,
asseger, aseger, asejer n, 79 note,
assiéger; d'oîi raseger II, 79.
Seon, sean, son I, 146.
Seor Y. seoir.
Seponture, seponturer y. sevelir.
Sept Y. set
Septentrion y. sept.
Sepnlelire y. sevelir.
Sepnlere y. sevelir.
Sepnltore , sepnltorer y. seYelir.
Sérail y. serrer.
Serain y. soir.
Seremains y. sacre.
Serement y. sacre.
Serener y. seri.
Sereor y. soror.
Serf 1. pers. s. prés. ind. de servir.
Serf I, 85, serf y esclave; fém.
serre; de servut; serriee, servise
I, 52. 119, service, cérémonie reli-
gieuse; droit de servitude; faire le
service Dieu I, 235; aervitiutn; ser-
Titnit, serritat, servitude, esclavage;
servitua; servir, sarvir I, I5i, à ou
cum aoc. II, 261, servir, être soumis
à une servitude, être employé, avoir
en usage; servir vers qqn, I, 215, mé-
riter de, gagner; servire; comp. des-
servir, deservirl, 126. 144. 187.217,
mériter, récompenser, punir; de là
desserranee, mérite, récompense; de*
serte, desserte I, 297, mérite, ré-
compense, salaire ; messervir, desser-
vir, nuire. Dér. serrage, servaige
I, 265. 278. II, 274, service, obéis-
sance ; cens ou redevance que doivent
les serfs à leurs seigneurs; du part,
prés, serviena, serrant I, 79. 163.
n, 68, ministre, serviteur, valet, ser-
vant. A côté de cettte forme en v
médial, on en trouve une en y, ç:
seijant, serghant, sergant, sier-
gant I, 84. 5, serviteur, valet, dome-
stique, ouvrier, compagnon, homme de
guerre ; qui dér. également de serviena,
et non pas de Tahal. aearj'o, allmod.
aeherge , comme le dit M. Grimm, car
la signification primitive de ce mot
repousse cette étymologie; il s'est
employé d'abord ]poya famulua, mini-
ater; Vi de aerviena a pris le son de
la consonne, voilà tout. Pour les dif-
férents emplois de aervant et aerjant
Y. DO. s. s. serviens. Encore au par-
ticipe aerviena f se rapporte le subst
serrentois I, 68, sirvente, sorte de
poésie destinée au blâme ou à la lou-
ange, par opposition au lai d'amour ;
c£r. Wolff, Ueber die Lais, 306. Be-
marquez encore le collectif servaille
II, 403; cfr. canaille. On trouve enfin
le subst. servis I, 287, service (prov,
servit, cfr. Eayn. L. R. V, 211), part
passé de aervir empl. subst. avec ad-
dition d'un a, probablement par in-
fluence de aerviae, lorsque les finales
étaient encore prononcées. O'est de
ce part. empl. subst. que dér. notre
aerviette, ainsi pour aerviaette ou ««r-
vitette. Ofr. aervir une table, aervice,
utensiles de table; deaaervir une table,
d'oti deaaertf ce qui vient après la
table, le repas.
Sergant v. serf.
Sergliant v. serf.
Série, sieri I, 66. lOO. n, 44, se-
rein, doux, mélodieux; de seremts,
avec changement de Ve en « après
l'apocope de la consonne », pour re-
lever la finale; prov, seren, sere; à
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SËR
330
sEir
èeri, sans bruit, en secret, clandesti-
nement; yb. serener, être, deyenîr
serein, faire beau; serenare.
Seijant t. serf.
Sermon l. p. s. prés. ind. de ser-
moner.
Sermon I, lOl. H, 69, langage,
discours , narration , propos , remon-
trance, sermon; sermo; vb. sermo-
ner I, 79. 292. II, 82, sermoner, prê-
cher, parler, narrer, avertir, remon-
trer; d'où sermoneres, sermoneor,
sermoneur, prêcheur, narrateur.
Sermoneor y. sermon.
Sermoner, sermoneres t. sermon.
Seror, semr v. soror.
Serorge t. soror.
Serpe y. serpent.
' Serpent 9 s. s. et p. r. serpenz I,
82, m. et f. serpent; aerpensy qu'on
trouve abrégé en serpe 9 prov. serp,
ital. serpe. Le peuple de certaines
provinces donne encore le genre fém.
à serpent.
Serre, scie; de serra»
Serre v. serrer.
Serrement v. sacre.
Serrer II, 384, fermer, enfermer,
enserrer, presser, joindre près à près,
embarasser; de serare, de sera (plus
tard serra) , serrure, cadenas. De là
aussi sérail, fermeture, clôture. Quant
à notre serre ^ il est difficile de dire
s'il faut le rapporter à Tidée de pres-
sion , ou à celle de lacération , auquel
cas il serait identique avec serre , scie
(v. c. mot). Cfr. l'italien serra, presse,
et l'allemand kraUe, serre, qui peut
se rapporter à krammen, courber, ou
hratzm^ gratter, égratigner, etc. Comp.
desserrer, {dessiere 3« p. s. pr. ind.,
en rime), détacher, défaire, déployer,
jeter; enserrer, enfermer, enserrer,
enclore, envelopper.
Serrage, serraige v. serf.
Serraille v. serf.
Serrant v. serf.
Serre v. serf.
Serventois v. serf.
SerYice v. serf.
Servir v. serf.
Servis, servise v. serf.
Servituit, servitut v. serf.
Ses, son, ses; son, son; sa, sal,
sa; sel, soi, sen I, 139 de 8UUS,
sHum, sua, sut, suos, suas, et par ana-
logie aux dér. de meus (v. mes Œ.);
de même les formes picardes sis, sen,
se, si; normand son, anglo -nor-
mand soun.
Ses, si les I^ 134.
Sesante v. six.
Seson V. saison.
Sessante v. six.
Session v. seoir.
Sestier v. six.
Set, sat, siet, sete, sept 1, 1O8.
109, sept; septem; septime, setyme,
sedme, sietme, setme, sietime,
contr. sieme, semé I, 114, septième;
septimus; setain I, 116, septième;
semaine, semeine, semaine; septù
fnana; prov. septmana, ital. settimana,
semmana; septentrion II, 279, ib.;
septentrio; setembre II, 188, septem-
bre; septemher; setante, setaonte l,
109; septuaginta.
Setante v. set.
Setaonte v. set.
Setembre v. set
Setme v. set.
Setyme v. set.
Sen, ses V. ses.
Sen, sin, sin, suif; de sébum,
Sett E. d. l.y. 113, sureau; de sa-
bueus; prov. saiîc; d^où le dimin. su-
reau (seu et anus, arellus). On trouve
aussi settr pour seû ; d'oti vient le rf
Sene, sienne v. ses.
Seul, sol, soûl, sul, sens, sous,
sox, sels, sex I, 190-1, seul, uni-
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SÈXT
340
SÊV
que; dimin. seulet, seulet; adv. so-
lement, seulement, salement, soa-
lement I, 132. 151. 366. U, 47. 53.
seulement; de là aseoler H. d. C. d.
C. 2372, isoler, rester seul; esseuler
R. d. C. d. C. 6610 , A. et A. 2960,
être à l'écart, isolé, s'écarter ; cfir. le
latin desolare, prov. desolar; — SO-
liteit n, 37, isolement, yie solitaire;
solitas (App.) ; soltaln, e I, 265, senl,
séparé, unique; solitaneus.
Senle I, 238, sans contraction et
avec diphthongaison, seele, sieele,
Siegle I, 178. 267. 389. H, 271,
siècle, monde, climat; vie ; tos H siècles j
tout le monde; de seetdum; séculier
I, 183, séculier, mondain; seetUaris.
Seulement y. seuL
Senr, soeur y. soror.
Settr, sureau y. seû.
Settr, sûr Y. segur.
Senre, suiYre y. seYre.
Senre, sur y. sor I.
Settrement y. segur.
Senreplns y. plus.
Senmom y. nom.
SeOrtance y. segur.
Setirte, senrteit y. segur.
Sens, sceau s. seël.
Sens, seul Y. seul.
Sente y. scYre.
Sevelir, enseYelir; sepelire; SOU-
ponli I, 252, enscYeli, forme moitié
latine, moitié française; comp. ense-
Yelir I, 257. 282, enseYelir; insepe-
lire; sépulture, sepouture, sou-
pouture I, 251. 283. II, 123, sépul-
ture, enterrement, funérailles; sépul-
cre, tombeau; septdtura; de là sepul-
turer, sepouturer, donner la sépul-
ture, enterrer; comp. ensepulturer,
enseponturer, enterrer, inhumer;
sépulcre, sepulchre 1, 145, sépulcre;
sepulerumy sepulchrwn. Pour le eh, y.
Freund L. W. s. y.
Seyeral y. scYrer.
Seyeralement y. seYrer.
Seyeriteit I, 50, sérieux, graYité.
séYérité; severitas.
Seyre, senre, sieyre, sienre,
suir, sidre,'siyre, siyir, sieyir,
sinre, sirre, soiyre, sure, sore n,
210 et suiY., suiYre, poursuiYre, ac-
compagner, continuer, imiter ; part,
prés. empl. subst. siyant, suiant, suc-
cesseur, descendant; subst. snite,
sente, sinte, site, suite, poursuite,
file; oomp. eonseyre II, 215; eonse-
qui; d'où aconscyreU, 2i5; ense-
yre II, 215; insequi; — porseyre,
parseyre 11,216; persequi; porseu-
eres, porseor, porsenor I, 77, per-
sécuteur; perseeutor; persécution I,
126, persécution; perseeutio; du part.
exseeutus (exsequi), on forma exseeu-
tare, exécuter, actionner, poursui-
Yre, exécuter; exCCUtor, CXCCU-
tour, esseketeur, escheiteur I,
148. 244, .exécuteur, qui exécute;
ezeeuior,
Seyree y. scYrer.
Seyrer, seiyrer, I, 364, séparer,
diYiser, partager; sevrer de vie TJ^bj
quitter la Yie; de sepantre. Notre
sevrer a pris une signification fort
restreinte. De là, part. empl. subst,
seyree, séparation; adj. scyeral, qui
est séparé; Imâ. separaîe, peut-être
formé sur separ; adY. seyeralement
I, 299, séparément, chacun pour soi.
T. n, 124 on lit sciyre, en rime,
comme adj. pour, Yide, nette. Comp.
desseyrer, deseyrer, deseyerer,
qu'on trouYe aussi écrit ayec u , des-
Seurer, I, 240. 270. n, 181, diYiser,
séparer, détacher, discontinuer, aban-
donner, rompre; le dessevrer n. 49,
la séparation, le partir; de là des-
seyree, desenree, séparation; des-
seyrance I, 188, séparation, désunion,
rupture, départ; dcsseyrcison 1, 136,
abandon, délaissement, désertion,
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SEX
341
SIG
Sex, seul Y. seul.
Sex, six y. six.
Sexante y. six.
Sezante y. six.
Seze y. six.
Sezime y. six.
Sezme y. six.
Sezzime y. six.
Si pron. réfl. y. se.
Si 9 ses y. ses.
Si, se conj. II, 291; se — non
II, 395.
Si adv. et conj. II, 392 ; éi he II,
394; par si que II, 395.
SiMer, sifler, siffler; de aihilare,
yieux siJUare, DC. s. y.
Sieele y. seule.
Sied y. seoir.
Siegrle y. seule.
Sien I, 140. sien; formé de »ew,
comme de men on fit mien, y. s. e. y.
Sierain y. soir.
Siergrant y. serf.
Sierge y. cire.
Sieri y. seri.
Siet y. set.
Sietime v. set.
Siene y. seie.
Sieure y. seyre.
Sievir y. sevré.
Sîevre y. seyre.
Sîez y. seoir.
Sifler y. sibler.
Siglaton, sorte de yêtement arron-
di par le bas; Tétoffe dont on le fai-
sait ; de epclas (xvxXdç), sorte de robe
traînante à l'usage des femmes. Y.DC.
s. y. cyclas.
Sigrle, yoile ; sigler II, 375 , aller
à la yoile, cingler , naviguer; de l'an-
cien norois siffal, yoile, siffla ^ faire
yoile; allmod. segel, segeln. Dès le
XrV® siècle, on intercala n à sigler,
d'où singler, que nous écrivons faus-
sement par un c initial ; esp. singlar.
Bigler v. sigle.
Signe, seigne, singne, senne, se-
gne II, 358, signe, marque, indice,
renseignement; constellation; de si-
gnuni; signer, singner^seigner, sei-
gnier, segner, I, 322. 387, signer,
marquer, mettre un seing; faire signe,
appeler; faire le signe de la croix;
signare; signer en eroiz I, 143 ; de là
assigne, estimation; assignement,
assenement, assignation, indication ;
cbose assignée, hypothèque ; assig^ier,
asinier, asenier, assener, asener,
assener (v. s. v.); d'où rassig^er,
assigner en dédommagement; — en-
senge, enseigne, ensaigne, ansei-
gne, ensengnell, 299. 368. 369. 370,
signe, renseignement, ce qui fait re-
connaître, d'où l'idée de drapeau, et
par extension compagnie; du latin
insignia (inBignis);/airtf enseigne, faire
signe, donner un signal; d'où ensei-
gner, mettre ses enseignes ; tandis que
de insignare, pour ainsi dire, on fit
ensigner, enseigner, ensaigner, en-
saignier, enseignier,enseiner, en-
senger, ensengner, enssengner I,
95. 220. 287. 321. II, 9. 65. 82. 97.
355, 360, désigner, indiquer, enseigner,
instruire; part. pas. empl. subst. en-
seigné, docte, savant; d'où desen-
seigner I, 388, désapprendre, faire
oublier; renseigner, ib. C'est égar
lement à signe ^ qu'il faut rapporter
notre seing. Je citerai en dernier lieu
le comp. presigner, prisigner, avec
toutes les variantes du simple, de prae-
signare, dans un autre sens que celui
du latin classique, pour dire baptiser,
parce qu'on verse l'eau sur la tête de
l'enfant en faisant le signe de la croix.
L'acte du baptême étant, après la nais-
sance, le premier de la vie, on rem-
plaça ^w^, pri pax prim (v. s. v.), qui
devint i>nn, et primsigner, prinsei-
gner, prit en général la signification
de faire le signe de la croix, i. e.
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SIG
342
SIX
avant ou but qqoh., et dans Ben. I,
p. 27, on le voit même exprimer
ridée d'enchanter par un sig^e.
Sigrneflance v. signifier.
Signefier y. signifier.
Signer Y. signe.
Signeragre y. sendra.
Signerie y. sendra.
Signenr y. sendra.
Signiflement y. signifier.
Signifier, signefier, senifler, se-
nefler I, 95. 193. 221. 266, signifier,
marquer, désigner, témoigner, décla-
rer; tignijieare; d'où signeflanee, se-
neflanee, seneflanebe I, 263. 374.
n, 2, marque, témoignage, déclaration,
signification; signiflement, significa-
tion. Cfr. signe.
Signor, signorage y. sendra.
Signorement y. sendra.
Signori, signorie y. sendra.
Signoril y. sendra.
Signoor, signonrage y. sendra.
Signonrie y. sendra.
Signonrir y. sendra.
Siis y. six.
Sil, si le I, 134.
Silenee I, 306, silence; ailentitm,
Siller, siller, faire un sillon; subsi
sillon ; de l'ancien norois silâ^ sillon-
ner, couper.
Sime y. six.
Simple 1, 145, simple; êimplex 'f^im^
plieiteit n, 35, simplicité; simpUeitas.
Simplieiteit y. simple.
Sinfonie, dans plusieurs traductions
de la Bible, symplians, puis par cor-
ruption eliifonie, eyfonie, eifoine,
de aymphonia, La ainfonie et la ehi-
fonte n'étaient pas d'abord le même
instrument, mais on les confondit sou-
vent, et ehifonie finit par remplacer
tout à fait ainfonie. C'étaient des viel-
les à roue. La ainfonie, appelée en
là^iLorganiatrum, composé, selon de
M, de Coussemaker, de organum et in-
atrumenHim, avait la forme d'une gui-
tare moderne. Elle avait plusieurs
cordes que faisait vibrer une roue et
des sillets mobiles rangés le long
du manche, enfin une manivelle pour
faire tourner la roue. La ehifonie est
ce que nous appelons vielle, tandis
que dans l'ancienne langue la vtéle
était un instrument à archet nommé
aujourd'hui violon.
Singe, singe; aimia; dim. singot,
singetiaus, petit singe, jeune singe.
Singetiaos v. singe.
Singler, saingler, sengler, cen-
gler, senglier, sanglier I, 67. 107.
210. 273. II, 401, et au s. s. avec r
retranché sangles I, 74, sanglier;
Imâ. aingtdaria. Il a reçu ce nom parce
qu'il vit seul, excepté dans les deux
premières années, comme le dit Mé-
nage, y. DO. s. y. singularis.
Singne, singner v. signe.
Singnenr v. sendra.
Singot y. singe.
Singulier I, 272. Il, 195, singu-
lier, seul, unique, extraordinaire, par-
ticulier; aingularia.
Sir y. seoir.
Sire, sires v. sendra.
Sirre v. sevré.
Sis, son, ses v. ses.
Sis, six y. six.
Sis, si les I, 134.
Sisime v. six.
Sissante v. six.
Sissantisme v. six.
Site y. sevré.
Sitost y. tost.
Sin, si le I, 135.
Sinre v. sevré.
Sinte y. sevré.
Sivir V. sevré.
Sivre v. sevré.
Six, sex, seix, sis, seis, siis 1, 1 08.
109, six; aex; delà sesime, slsime,
par contr. simel, 114, sixième; siste
I, 114, sixième; a^xtua; sestier, se-
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SOA
343
SOF
tîer ; sextariua; seize, seze 1, 1, 108. 109.
seize ; sedecim; de là sezime, seisime,
sezzime, sezme, saizime I, il 5, sei-
zième ; sexante, soixante, soxante,
sezante, sissante, sessaiite,sesante;
seisante,soissante 1,109, soixante,
sexaginta; delà sissantisme I, 115,
soixantième.
soayet y. soef.
SoMt,snMt, 1, 137, subit prompt,
soudain; subitus; adv. subitement II,
353. ib.; sodain, sndainM.B.J. 505,
soudain; aubitanem; proy. sobtan, sub-
tan; sudeement I, 128. 349, soudai-
nement, subitement; aubita mena; proy.
soptamen, subtamen.
SoC) SOOk II, 225, soc; de soccusy
ainsi nommé à cause de sa pointe re-
courbée comme celle d'un soulier. V.
sechon ad fin.
Socorre, soeors y. corre.
Sodain y. sobit.
Sodée y. sol.
Soe y. seie.
Soef, snef , sonef , sneyf (soes,
SOnes) I, 66. 100. 78, doux, gra-
cieux, agréable, débonnaire, tranquille,
suaye ; et adyerbialement; de auavia;
dim soayet, snaret, sonayet, suaye-
ment, agréablement, doucement, tran-
quillement; snayite II, 241, suayité;
^ ,, suavitaa; snatnme I, 298, douceur,
(5^ soulagement; pour smvitudo. Egale-
ment de stiovis , par dériyatîon romane
en are (suayi-are), assoagrer; asoa-
grer, asnagrer, asnaigrer, assnagreir,
assonagrer, assouagier I, 145. 184.
234. 290, adoucir, apaiser, amadouer,
consoler , flatter par des paroles dou-
ces et attirantes, calmer, soulager; d*où
asnagement, adoucissement, consola-
tion; soulagement; comp. rasoager,
adoucir, consoler, soulager; rasuage-
mentll,220,soulagement,consolation.
Soel, seuil y. sole.
Soël, sceau y. seël.
Soen y. suen.
Soentre y. soyentre et II, 368.
Soer, seoir y. seoir.
Soer, soeur y. soror.
Soer, soir y. soir.
Soes, y. soef.
SolTere, solTerre y. soffrir.
Sofflre,snfBre, soofirell, 16. 306,
suffire, contenter, satisfaire, plaire;
aufjieere; sofflsant I, 101, suffisant,
satisfaisant; ady. sofftsanment» sof-
flsaument, sonffissanment, sonffi-
sanment I, 241. 296. 389, suffisam-
ment, d'une manière satisfaisante.
Sofflsanment y. soffire.
Sofflsant y. soffire.
Sofflsanment y. soffire.
Sofler II, 239, souffier; auffare,
Soffraigne de sofiraindre.
Soffraindre y. sofiraite.
Soffraite, soflTrete, sonflk*ete, so-
freite, sonfraite, snffraite I, 239.
Il, 228, manque, disette, pénurie, faute ;
adj. sofreitos, snffraitns II , 200,
sofreitos, sefretos, pauyre, indigent,
dénué, manquant; proy. sofraita, so-
fraicha; sofraitos, sofraichos. Les for-
mes proy. en cha^ choSy nous mettent
sur la yoie pour retrouyer la racine
de ce mot , qu'on rapporte d'ordinaire
à souffrir. Sofraite dériye de sufra-
çtu8 (sufiringere). On trouye aussi le
yerbe sofE!raindre , manquer, faire
faute; proy. sofranber; de suffringere.
Soffraitos y. soffraite.
SofiFrance y. soffrir.
Soffranle y. sofirir.
Soffrer y. soffrir.
Soffrete y. soffraite.
Soffrir, snffrir, soffere, sofferre,
soffrer I, 408. 9, cfr. II, 407. sons-
Mr R. d. 1. V. 216, soufeir, endurer,
tolérer, supporter, consentir; mfferre;
se soffrir de qqch», le supporter, s'y
soumettre; se soffi'ir^ se contenir, se
modérer; soffrance I, 331, souffrance,
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SOF
344
SOI
patience, tolérance; mfferentia dans
Tert.; adj.soffraulel, 188, souffirable,
supportable.
Sofreite y. sofifiraite.
Sofreitos y. sofi&aite.
Sofretos y. soffiraite.
Sognentagre y. soin.
Sohaiâier y. hait.
Soi pron. réfl. v. se.
Soie Y. seie.
Soie 9 seie^ soie; poil de certains
animaux; de aeta^ poil long et rude
de certains animaux (cfr. esp. pelo,
poil et soie crue). V. DC. s. y. seta,
où, dans un exemple de 1118, on lit
seta serica, c'est-à-dire poil de soie,
écbeYeau de soie. DériYé satin, qu'on
trouve contracté en saïn (Plus Yolen-
tiers Testranglast d'un saïn. Aubery
éd. Tarbé, p. 3). De seta, vient aussi
notre séton ^ saie y espèce de brosse.
Soier, seoir v. seoir.
Soier, seer, seier II, 75, scier,
couper le blé, faucber; secare; subst.
seie. L'orthographe en se a été in-
troduite plus tard en remontant de
nouveau à la racine.
Soif, seif I, 153, soif; de sitis;
proY. set. Le e a été remplacé par/.
Cfr. Maimbeuf, Magnobodus.
Soigr V. soin.
Soignante v. soin.
Soignentagre v. soin.
Soigner v. soin.
Soin, soing, soig I, 168, soin,
souci; soigner, songner, avoir de
l'inquiétude, aider, fournir, soigner;
adj. sonious I, 129, soigneux; adv.
sonionsement I, 134. 151. 3, avec
soin, soigneusement; — dér. soi-
gnante, snignante, sninnante, con-
cubine, femme illégitime; soignan-
tage, sognentage II, 369, solgnan-
tage, suinnantage, concubinage,
commerce illicite avec une femme; —
comp. Ibesoin, besoig, Ibesoing, bn-
sningybusuln n, 377, affaire, néces-
sité; besongne,besoigneII, 280.377,
affaire, besoin, travail, tâche; beso-
gnier, besoigner, besoingnier, be-
songner, bosnigner II, 278, être
nécessaire, faire besoin; faire des af-
faires , travailler; abesoigne II, 249,
qui a besoin, dans le besoin, dans la
peine ; besognol, besoigneus, besoi-
nos, besoignos. besoignal, besoi-
gnns, besoingnos 1, 160, qui est dans
le besoin, pauvre, indigent, urgent;
besoignable, besoniable, nécessaire,
utile; qui a besoin; — essoigne,
esoigne, essone, essoine, nécessité,
affaire, difficulté, empêchement, em-
barras, danger, péril, presse, excuse,
raison alléguée pour s'excuser de n'a-
voir pas comparu en justice; mettre
en essoine de mort, mettre en danger
de mort; essoigner, essoiner, esso«
nier , excuser , exposer en justice la
raison pour laquelle on n'a pas com-
paru; essoinement, excuse en justice;
essoinieres, celui qui donne l'excuse
en justice au nom d'un autre ; — en-
soignier, ensonier, ensongner, en-
SOnnier, donner ses soins à quelque
chose, occuper, embarrasser; — resoi-
gnier, resoigner, resongner, crain-
dre, appréhender, regarder à deux fois,
balancer, reculer. — La basse latinité
disait sunnisj stmnia, sonia pour soin; so-
niare pour soigner, essonia, esconia pour
essoigne, etc. Selon M. Grimm sunnia est
un mot d'origine franque, qui équivaut à
l'ancien norois syn, abnegatio, propre-
ment = à l'ancien saxon sunnea, justi-
fication, excuse, défense, empêchement;
gothique sunis (adj.), vrai; sunja, vé-
rité; (sik) sunjon, (se) justifier; sun-
j'ons, justification. Besoin se réunit
très-logiquement à la racine indiquée,
mais que faire de be? Ce ne peut-
être la préfixe bes, qui donne toujours
au mot l'idée de quelque chose de
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SOI
345
SOL
faux, de défectueux, de trayers, et le
sens de besoin repousse une pareille
interprétation. Cependant jusqu'ici on
n'a trouvé aucun mot allemand de la
même racine avec dtf initial, et il faudrait
peut-être rapporter besoin à une autre
racine qui se montre dans Fabal* pmu-
niffif biaiuniffif scrupulum, scrupulosi-
tate (cfr. le bas allemand moderne sU-
niff, laborieux, économe), ou bien ad-
mettre rinfluence d'un pareil mot dans
notre besoin. Quant à Tanglo - saxon
b^siff, bf/seg, occupatio, proposé par
M. Grimm comme racine de besoin,
je ne vois pas la possibilité de le faire
concorder avec besoin. Du Gange en-
fin propose de dériver soin de somnium,
parce qu'une ancienne glose a som-
nium pour (pçovrCç, somnior, fiiçifAVOi;
mais comment développer de somnium
les significations des composés? Cfr.
de plus songe f songer de somnium.
Soingr ^- soin.
Soir^ setr, SOer, soir; de sérum;
vb. comp. aserier, aserer, aserir,
faire soir, devenir tard, faire tard;
subst. comp. primsoir, prinsoir I,
119 ; dér. serain, sierain K. d. 1. Y.
p. 42, serein, soir. L'orthograpbe
primitive en ain prouve que cette
terminaison est le latin anus, ser-anusy
et que serain dérive de serus, et non
pas de serenus, comme on l'admet ordi-
nairement. Ici se range aussi sérénade.
Soissante v. six.
Soiyre v. sevré.
Sojomer v. jor.
Sol 9 sou 9 monnaie dont la valeur
a changé selon les pays et selon les
temps; de soUdus, d'abord monnaie
d'or, puis aussi d'argent , c'est-à-dire
monnaie épaisse par rapport à la mon-
naie braotéate. T. I, 94 on trouve
la forme irrégulière sanl; en confron-
tant l'ital. saldo de solidus, on pour-
rait peut-être admettre une forme «a/,
d'où sau, cependant je crois que au
est ici égal à o. De là Boldee, son-
dée, sodée I, 344. 163. 257. Il, 369,
solde, paie d'un homme de guerre , sa-
laire; soldoier, sondoier, soldeier,
soudeer, soldier I, 148. 221. 369.
n, 50, soldat, mercenaire; fém. son-
deiere I, 285, fille de joie.
Sol 9 seul V. seul.
Solacer v. solaz.
Solaehler v. solaz.
Solacier v. solaz.
Solaiz V. solaz.
Solal V. soleiL
Solas, plaisir v. solaz.
Solas, soleil v. soleil.
Solans V. soleil.
Solax V. soleil.
Solaz n, 129, solaiz II, 194, so-
las, SOulas (z) I, 254, soulagement,
consolation, plaisir, agrément, fami-
liarité, entretien, badinage, divertisse-
ment; desolatium; vb. solaeier, so-
lacer, soulaeier II, 52. 7. 254 , so-
laehler K. d. L V. 74, consoler, ré-
créer, réjouir, divertir, se divertir.
V. DC. solatiari.
Soldée v. sol.
Soldeier v. sol.
Soldier v. sol.
Soldoier v. sol.
Soldre, sondre, sorre, sandre,
saure, saurre 11^ 204 et suiv.;
comp. assoldre, asoldre, assandre,
assaure n, 204 ; terre absolue I, 308,
terre sùinte; j'oedi absolu II, 206, jeudi
saint; persoldre, pursoldre II, 206;
resoldre; dissolu M. s. J. 505, mou,
faible, déréglé, sans mesure; dissoltUus,
Sole , plante des pieds ; solive, pou-
tre; de solum, fond, fondement; soel,
snel, saeil I, 74, sueil; de solea,
semelle, d'oti poutre, etc.; soller II,
243, charpente, plancher, plateforme,
étage, chambre haute, grenier, aujour-
d'hui encore en usage en ce sens dans
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SOL
346
80H
les patois, p. ex. àMontbéliard«(?ti/t^;
de Tadj. solarius. C'est également de
aolariuê que Tient solier, SOller, sou-
lier I> 62, dans le sens de soulier.
Le poisson sole a reçu son nom de sa
forme aplatie. Ofr. Mén. s. y.
Soleil, solol, solel, soloil, solal,
soloz, solas, solaas, soleos, solax,
selous I, 86. 7. 92, soleil; propr. so-
liculus pour sol, pro7., esp. sol, ital.
sole; vb. solelller, briller; être éclairé
du soleil, être au soleil.
Soleiller v. soleil.
Solel V. soleil.
Solement y. seul.
Soleos V. soleil.
Solier v. sole.
Soliteit y. seul.
Solier y. sole.
Sollempiliteit (z) I, lOl, solennité;
soletnnitas,
Soloil y. soleil.
Soloir, souloir II, 112-5, souloir,
ayoir coutume; solere,
Solol y. soleil.
Solom, soluiii y. long et II, 364.
Solone, solune y. long et II, 364.
Soloz y. soleil.
Soltain, e y. seul.
Som prép. II, 364.
Som, snm, son, son, sommet, bout,
pointe, haut, hauteur; de summum;
à som n, 221, à bout; en som, en
son II, 221, en haut, au sommet; par
son, par dessus, et tout à la pointe,
au point de 0. d. D. 2104. Notre son,
écorce des grains, des céréales, etc.,
propr. ce qui reste en haut, le der-
nier dans le crible , est le même mot.
C'est de ce som que nous ayons dér.
sommet. L'ancienne langue ayait le
yb. sommer, mettre le couronnement
à un édifice ; comp. assommer, propr.
mettre au sommet, transporter en haut,
dominer, montrer. Somme, SOme,
Sume I, 148. 193, 11^ 70, le point
essentiel d'une chose, le principal, la
récapitulation, somme, comble; de
summa; de là sommer, sommeir I,
156, additionner, réunir, faire la sonmie,
totaliser, récapituler; comp. assom-
mer, résumer, récapituler, réduire en
une somme, compter, nombrer; 60ll«
sommer, acheyer, accomplir, rendre
parfait; <;ofi«Mini7tar«; parsomme, fin,
conclusion; à la parsomme I, 368. II,
236, au bout, à la fin, en somme.;
Some, poids y. somme I.
Some, somme y. som.
Someil y. somme II.
Someiller y. somme II.
Someillos y. somme II.
Someller y. somme n.
Somier y. somme I.
L Somme, some, sanme, some
f., poids, charge ; du bas latin sagma
(adyfia), quae corrupte salma dicitnr;
otr, DC. s. y.; de là somier, som-
mier, sumer I, 71. 266. II, 299, bête
de somme, cheyal; sommier, poutre,
soliye ; sommelier, officier de la cour
chargé de faire porter tout ce qui est
à son usage; autres officiers, entre
autres, celui auquel nous donnons
encore ce nom , parce que le yin était
entré par charges dans la caye; etc.
etc.; yb. comp. assommer, charger,
surcharger, faire fléchir sous le poids,
affaisser, etc.
n. Somme m. I, 215, sommeil,
somme, propr. pour som, afin sans
doute de le différencier de som, son,
stimmus, sonus; ou bien est-il formé
du dim. someil, sommeil; de som-
nus; de là someillos, endormi, en-
gourdi, assoupi; someiller, somel-
ler II, 376 , someiller, reposer; oomp.
assommer, causer le sommeil ; dormir,
reposer; prinsoïne, primson 1, 119.
Somme, somme y. som.
Sommeir, sommer y. som et som-
me s. y. som.
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SOM
347
80R
Sommelier t. somme I.
Sommier y. somme I.
Son 9 sommet y. som.
Son prép. II, 364.
Son, suen, son I, 95, 162. II,
280. 400, son, bniit, air, chant; so-
nus; dim. SOnet, bruit d'une petite
cloche; chansonette, petit chant, son-
net; soner, sonner, snner I, 118.
119. 156.232.369, sonner, résonner,
retentir; jouer d'un instrument de
musique; parler, dire, déclarer, crier,
proclamer, célébrer; aonare; de là
sonement, bruit, retentissement; so-
nenr, crieur, prôneur.
Sonement y. son.
Soner, sonner y. son.
Sonet Y. son.
Sonenr y. son.
Songre m. et f. I, 173. 222. 376.
II, 384, songe; rcYc; souYcnir, pen-
sée; soin; aomnium; proY. somni,
Bomnhe; songier soijer 1, 178. 221,
songer, rêYer ; penser, réfléchir, s'occu-
per ; aomniare ; comp. ensongrier II, 20,
aYoir ses pensées dirigés sur qqch., s'en
occuper continuellement; d'où enson-
gpement II, pensée, soin, apensement.
Songrier y. songe.
Sonious, soniousement y. soin.
Sonjer y. songe.
Seoir y. seoir.
Sook Y. soc.
Sooner, ridiculiser, dédaigner, mé-
priser; de aubsanare? Cfr. proY. soa-
nar, esp. sosaflor.
Sope, soupe, snpe, soupe, c'est-
à-dire bouiUon (liquide) aYec des tran-
ches de pain, et tranche de pain trem-
pée dans le liquide; de l'ancien no-
rois 8at4p, 8upf ahal. sau/y sufy bouil-
lon; Yb. soper, souper, super II,
331, faire le repas du soir, et infini-
tif pris subst. le repas du soir ; esp.
sopar , Yerser le bouillon sur les tran-
ches de pain.
Soper, souper Y. sope.
Soper, sopper, souper, chopper,
faire un faux pas; comp. assoper,
assouper II, 209, chopper, heurter,
tomber en faute; de l'aU. achupfen,
sehuppertf mouYoir par secousses, forme
secondaire de schieben. Cfr. Dief. G.
W. II, 250. Scper et notre chopper
sont identiques.
Sopirer y. esperit.
Sopleier y. plier.
Soplier y. plier.
Soploier y. plier.
Soprendre y. prendre.
Soprenge, soprengions, etc., subj.
de soprendre.
Soprise, soprisement, y. prendre.
Sor, soeur y. soror.
I. Sor, sur, sour, soTre, sore, seur,
seure, sure prép. et adY., II, 366,
sur, dessus , au-dessus de , par-dessus,
contre ; super et supra; comp. desor
II, 367; la desor H, 367; dér. SO-
yrain, soTerain, suTerain I, 55. 69.
148. 177, supérieur, élcYé, souverain,
céleste ; subst. élu, général d'un ordre,
d'une maison religieuse ; propr. supe-
ranus; d'où soTraineteit ly 127,
hauteur, élévation, choses célestes (par
oppositionauxterrestre8),souveraineté.
II. Sor, f. sore II, 68. 356, jaune
d'or, jaune tirant sur le brun (saure) ;
prov. saur. Nous disons hareng saur
pour hareng fumé; saurer^ faire sé-
cher à la fumée, et ce verbe dérive
de l'ahal. sor en ^ sécher; mais je ne
connais pas d'adjectif de cette famille,
auquel on pourrait rapporter saur^
sor.
Sorboiyre v. boivre.
Sorce Y. sordre.
Soreerie y. sort.
Soreherie v. sort
Sorehier v. sort.
Soreier, soreiere v. sort.
Soreil v. cil.
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SOB
348
SOR
Sordox y. cil.
Boreot t. cote.
SoFCrois V. croistre.
Sorcroistre v. croistre.
Sorenldanee ▼. ouider.
Sorde t. sort
Sordeilhe ▼. sordois.
Sordeior t. sordois.
Sordeis v. sordois.
Sordire v. dire.
Sordois, sordeis, pire, moindre;
comp. sordeior I, 103; de soréUdus
dans le sens de bas, de peu de va-
leur , pauvre; sordeillie I, 134, sa-
leté, vilenie; sordieiUa (Spl.)
Sordre, surdre, sourdre II, 207-
10; comp. assordre, axordre II,
207; sourdre, jaillir; asmrgere; re-
sordre, resourdre, rejaillir, ressusci-
ter ; latinisme resurrexi I, 344.356,
ressuscitai; resurrexi; du part, passé
sors, surs, sorse, surse, dér. sorse,
snrse, sorce, snree I, 270, source;
ainsi e=8; de même le composé
ressource, dér. du part, passé comp.
ressors.
Sore, jaune v. sor.
Sore, suivre v. sevré.
Sore, sur v. sor I.
Sorfait v. faire.
Sorhabondeir v. onde.
Sorire v. rire.
Sorissir v. issir.
Soriz, snriz, II, 208, souris; de
sorex,
Sormonter, sormuiiter v. mont.
Somom V. nom.
Soronde, devenu sévéronde; de
subgrunda; ital. gronda; le ^ a été
élidé en français.
Soronder v. onde.
Soror, seror, semr, sereur^ avec
contraction soer, suer, sor, senr I,
50. 128. 143. 6. 288. II, 288, soeur;
soror; sororge, serorge I, 244,
beaufrère; sororius.
Sororgre v. soror.
Sorplanter v. plante.
Sorplos V- plus.
Sorporter v. porter.
Sorprendre v. prendre.
Sorprinse v. prendre.
Sorqnerre v. querre.
Sorqnot v. cote.
Sorre v. soldre.
Sors, sorse part. pas. de sordre.
I. Sort I, 316, destin, oracle, ma-
gie; sors (sort); entendre de sort y sa-
voir la magie; cfr. prov.: Jeu ai ja
vist home que conoys fort, | Et a ^-
git nigromansi'e sort, Rayn. Choix III,
193 ; — sorcier, soreliier, soreiere
I, 102, sorcier, sorcière; proprem.
Bortiarius; sortiaria v. DC. et Mén.
s. V., ital. sortiere; soreerie, sor-
eherie 1, 377, sortilège, maléfice, ma-
gie; — sortir, essayer, éprouver,
obtenir; sortiri; comp. assortir*
II. Sort, sorde, sourd; sur^;
de là asonrder, rendre sourd, devenir
sourd.
Sortir, essayer v. sort.
Sortir, échapper, sortir; comp.
resortir I, 368. Il, 97. 237, s'enfuir,
se retirer, abandonner, se réfugier;
subst. resort, action de se retirer, re-
tirade, retraite; sans resort, sans la
possibilité de se sauver, sans faute;
faire resort, se retirer, abandonner.
On a dérivé sortir, comme son homo-
nyme dans le sens de obtenir, de
sortiri, mais en partant du sens de
partager, se partager, c.-à-d. s'en al-
ler; toutefois la signification de son
correspondant prov. sortir; bondir,
sauter, faire sauter, et esp. surtiTf
jaillir, ne permettent guère cette dé-
rivation; aussi doit-on préférer Téty-
mologie proposée par Ménage sur-
reetire, formé sur surreetus (surgo).
Le subst. ressort, rebondissement,
contre-coup , se range ici. C'est en-
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éoË
349
SOtT
core de la signification qn^ayait le
subst. resùrt dans Tanoienne langne,
qne vient celle de juridiction qu'on
lui attribue, c.-à-d. que ressort signifie
proprem. le lieu de refuge oti Ton
cherche et obtient son droit. On per-
dit de bonne heure la trace de l'ori-
gine de cette signification (voy. DO.
et Mén. s. v.) et resortir équivalant
alors à recouvrer, i. e. son droit, on
le rapprocha de sort et «or<w'= ob-
tenir, et on le conjugua comme ce
dernier.
Sortraire v. traire.
Sorussir v. issir.
Sorraincre v. vaincre.
Sorroir v. veoir.
Sos de sot.
Sos V. soz.
Soseorre v. corre.
Soscors V. corre.
Soseraindre v. crelndre.
Soserire v. escrire.
Sosduire v. duire.
Sosgeit V. gésir.
Sospeçon v. suspezion.
Sospicier v. suspezion.
Sospirer v. esperit.
Sospiros V. esperit.
Sosprendre v. prendre.
Sostance v. steir.
Sostenance v. tenir.
Sostenement v. tenir.
Sostenir v. tenir.
Sostraillt I^ 227, soustrait, en-
levé; ce peut être le participe de
sostraindre , stibstringere , resserrer v.
straindre II, 238 ; mais je ne connais
pas ce verbe, et peut-être est-ce
sostrait avec n intercalaire; quoique
sostraindre soit plus expressif en
ce cas.
Sostraire v. traire.
Sot, sotte (sos) II, 144. 284, fou,
imbécille ; de Thébreu rabbinique seho-
tehf stultus; V. DO. sottus; adv. sot-
tement I, 171, follement; de là
sotie II, 336, folie, extravagance,
imbécillité; asoter, assoter, rendre
sot, tromper; devenir sot, imbécile,
perdre le sens; d'oii asotement,
assotement, folie, sottise.
Sotie V. sot.
Sottement v. sot.
Son, sou V. sol.
Sou, si le I, 134.
SonaTOt V. soef.
SoucM, soneliier v. souci.
Souei, SOnehi, souci, chagrin, in-
quiétude; soUieitum, pour sollieitum;
soueier, soncMer, sonssier, être
inquiet, avoir des soupçons, se
donner bien des soins. Ofr. Mé-
nage.
Soncier v. souci.
Soneorre v. corre.
SoUCOrs V. corre.
Sondant I» 66, prince mahomé-
tan; prince païen, en général; mot
arabe, le même que sultan^ signi-
fiant domination, puissance, souverain.
Sondée, sondeer v. soL
Sondeiere v. sol.
Sondoier v. sol.
Sondre v. soldre.
Sondnire v. duire,
Sonef V. soef.
Sones V. soef.
Sonfera, souf&era II, 228, v.
I, 245.
Sonlîerrai, ras, etc. v. I, 245.
Sonffissanment v. soffire.
Sonifissanment v. soffire.
Sonffrete v. soffraite.
Sonfire v. soffire.
Sonfraite v. sofiraite.
Songloter v. sanglot
SoQjonmer v. jor.
SonI V. seul.
Sonlacier v. solaz.
Sonlas (z) v. solaz.
Sonlege v. legier.
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SOtT
350
SPO
Soulegrier y. legier.
Sonlement y. seul.
Soulier y. sole.
Soulolr Y. soloir.
Scan y. ses.
Soupe Y. sope.
Souper, sonper y. sope.
Souper, chopper y. soper.
Sonploier y. plier.
Soapoali y. seyelir.
Soapoatiire y. seyelir.
Sonprendre y. prendre.
Soar Y. sor I.
Solir y. segur.
Sonreot y. cote.
Sourdre y. sordre.
Sottrement y. segur.
Sons prép. y. soz.
Sons, seul y. seul.
Sousfrir y. soffirir.
Sonspeçon y. suspezion.
Souspieier y. suspezion.
Sousplr, souspirer y. esperit.
Souspirement y. esperit.
Sousprendre y. prendre.
Soussier y. soucL
Sousterin y. terre.
, Sonstiller y. sutiL
Soustraire y. traire.
Soutif y. suta.
Soutil, soutilment y. sutiL
SoutUler y. sutil.
Soutiument y. sutil.
Sontiyemeut y. sutil.
Soutiyete y. sutil.
Souyenanee y. yenir.
Souyenir y. venir.
Souyin, souyiner y. sovin.
Soyenanee y. venir.
Soyenir y. venir.
Soventre, soentre, suentre ady.
et prép. n, 868 et 369.
Soyerain v. sor I.
Soyin, souyin, couché sur le dos,
renversé; supinus; SOylner, SOUYi-
ner, renverser; supinare.
Soyrafn v. sor I.
Soyrainetet v. sor. I.
Soyre v. sor I.
Sox Y. seul.
Soxante v. six.
Sozgroit V. gésir.
Soz, SOS, sous, SUZ prép. Ily 365;
comp. desoz II, 365, d'où dedesuz
n, 366.
Spécial, spécialement v. espèce L
Spede, spee, espeo, espeie m. et
t, épée; de apatha {and^); de là
espeier, percer de l'épée, enfiler,
transpercer.
Spee V. spede.
Spelt V. espeier.
Sperance v. espérer.
Spiriteit, ^ I, 82 lisez l'aspiri-
teit, Y. aspre.
Spiritueilment v. esperit.
Spirituel v. esperit.
Splendorll, 128, splendeur, éclat;
8pUndor de splendersy itaL splendere,
anc. esp. esplender; vb. comp. res-
plendir I, 101. II, 69. resplendir,
briller; respîendere; d'où, par. le part,
prés., resplendissanee, splendeur,
éclat, clarté.
Spor, spur I, 66, sorbier, cormier;
de ToUem. spor-hauMf Tune des nom-
breuses variantes du nom de cet arbre.
Quant à l'origine de spor^ elle n*est
pas encore expliquée. Y. Schmeller
s. V. spor, sperberbaum. Il est à re-
marquer que le traducteur des Q. L.
d. R. qui, dans le même passage, a
employé le radical pur 8ap (v. ci-
dessus), conserve également le mot
simple en ce cas. Du reste, on ne
doit pas plus s'étonner de voir fign^-
rer le sorbier que le sapin dans une
description du temple de Jérusalem;
le traducteur, qui a travaillé d'après
des sources inconnues, a nommé les
espèces de bois dont on faisait le plus
souvent usage de son temps. I«es an-
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SPC
361
6TÈ
cidimes descriptions du temple ne s'ac-
cordent guère mieux qne la nôtre avec
les livres saints. Yoy. Ewald, Gesch.
d. Yolkes Israël. 3. B.
Sponse y. espondre.
Spur T. spor.
Stabilité t. steir.
Staneenement y. stanoener.
Staneener I, 55, XI, 95, soutenir,
appuyer, attacher, retenir, modérer;
staneenement, soutien, appui,attacbe,
lien, n ne serait pas impossible de
rattacher ce mot à starey par le part,
prés, stans, au moyen de stançon, et
axec affaiblissement de Vo (y. ci-
dessous); cependant l'âge du texte où
se trouye, pour ainsi dire uniquement,
staneener f et l'influence du bas -alle-
mand qu'on y remarque partout, me
font préférer une origine allemande:
bas-allem. ataken, atakkeny pieu, stakke,
petit pieu, stakk, digue de pieux, dé-
fense; suéd. stake; allmod. stakete;
yb. staken, stakkenj munir de pieux,
soutenir, etc. Le redoublement du A;
a produit le n dans staneener, comme
p. ex. dans l'allemand étang e, qui est
de la même famille.
Station y. steir.
Steir, ster, esteir, ester I, 296 et
Buiy., se tenir debout, se tenir, rester, de-
meurer, se reposer, être, maintenir, com-
paraître, convenir, être séant; il li estait
bien, mal, il lui ya bien, mal; ester,
ester à droit, à jugement I, 49. 301;
esta I, 299, arrête; laisser ester I,
301; s* ester y se tenir debout, se tenir,
se comporter, s'arrêter; estant, en
m^ estant, debout, en place, tout court,
^f,^ sur-le-champ; de là estament, aussi-
« ^ ;. tôt , incessament ; estement , état tran-
quille, séjour, situation; estee, séjour;
estanee (de stans), situation, condi-
tion; qui, soit dit en passant, a pro-
duit notre étançon et dérivés; — sta-
tion n, 380, station, demeure, séjour,
statio; — OStaMo, estaolol, 95. 266.
305, stable; stabilis; establir, es-
tanblir, estaulir 1, 252. n, 159, éta-
blir, fonder, marquer, indiquer, fixer,
placer, ranger; stabUire; d'où esta-
blie II, 248, bataillon, compagnie,
armée; establissement n, 34, fon-
dation, édit, ordonnance, règlement*
— estagre, estaige l, 177. 239. 391.
n, 354, état, place, lieu, séjour, de-
meure, habitation, partie habitée d'une
maison, puis étage; temps de service
ou résidence obligée pendant un cer-
tain temps dans le château de son
seigneur pour le défendre; de statieus
(stare); de là estagier, établi, domi-
cilié en un lieu; adject. p. ex. maison
estagiere, celle où l'on habite, domi-
cile; — stabilité I, 233, stabilité;
stabUitas, Comp. asteir I, 302; —
eonsteir I, 302; constance I, I77f
constance; eonstantia; — COntresteir,
eneontreesteir I, 302, résister, con-
tester, s'opposer, faire obstacle, dis-
puter, contredire; — bienestance,
bien-être, bonne harmonie; meses-
tancel, 149. n, 65, déplaisir, cha-
grin, malheur^ contre-temps, mésintel-
ligence; — paresteir I, 302; —
resteir I, 302. 207; d'où aresteir,
arestier, arester, arrester I, 302,
arrêter, s'arrêter, rester en repos;
s* arester, s'arrêter, en rester à qqch.;
restare; prendre arest II, 304, s'ar-
rêter, se reposer; de là arestison,
retard, délai; arestement II, 289,
soutien, protection; arestnel, ares-
teul, manche, poignée, fût de la lance.
— Substance, sostance, sostanee I,
152, 188. 360.11, 126, substance; ce qui
sert à la subsistance; maintien, conser-
vation, soutien; substantiajitaX. sostanza;
peut-être avec influence de sustenance.
Stencele, estincele R. d.L M. 412,
étincelle ; par renversement de scintilla
Cependant on trouve escintelc.
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STE
352
6tîJ
Stemirn, 366, étendre, renyer-
ser, fouler; ttemere,
Stieresman y. esturman.
Strae ▼. estree.
Straindre n, 238; comp. des-
trailidrell, 238, aux significationg
duqnel il fant ajouter presser, serrer,
se chagriner, affliger, blesser, être
forcé d'agir contre son gré; avec un
part, passé destraint formé d'après
les usages de la langue d'où; le latin
deatrietus a produit destroit, avec les
mêmes significations (▼. s. ▼.); de là
destrenzon I, 50. n, 395, tourment,
contrainte, chagrin, inquiétude, afflic-
tion, peine, punition; destndgne-
menty même signification; — estrain-
dre n, 238, qui est plutôt straindre
avec e préposé qu'un dérivé de ex-
stringere, quoique cette dernière forme
%it pu exercer quelque influence; part,
passé estraint; et de strietuêy estroit
(v. s. V.); — restraindre H, 238;
restroit I, 359, pressé, serré, privé,
à court, abattu, oppressé, tourmenté;
reetrietus; sbst. détroit, passage étroit
et serré; cfr. destroit; — astralndre
II, 238, d'où rastraindre, avec les
significations de aetramdre et restrain-
dre; de là rastrendement, restren-
dement M. s. J. 472 , action de s'as-
treinde, restreindre.
Stroit v. estroit.
Suayet ▼. soef.
Subitement v. sobit.
Subjeetion ▼. gésir.
Substanee y. steir.
Snbtilemeiit t. sutil.
Subtilier ▼. sutil.
Subtmteit ▼. sutil.
Sabyersion v. yertir.
Biie^ soi) suc, jus, sève, sauce; su-
eus; de là yb. comp. essoier, esuer^
essuyer; propr. exsueare; simple ital.
sugare, prov. sucar; comp. ital. asciu-
gare, proy. eisugar; de là essaier.
éyier, conduit par lequel s'écoulent les
eaux d'une cuisine; essnlon, torchon,
ce qui sert à essuyer; resuer II, 242,
essuyer à son tour, ressuyer; et notre
subst. essui^ de exsueus ou exsuetus.
Sucer yient de suetus^ suetiare, ital.
succiare, suzzare.
Suceession y. céder.
Sneeessor, suceessur y. céder.
Sueorre y. corre.
Sueurs y. corre.
Sud I, 83, sud; de l'anglo-saxon
sudh, islandais sudur, ahal. eund.
Sudain y. sobit.
Sudeement y. sobit.
Sue y. seie.
Suef y. soef.
Suel y. sole.
Sueil) bruit y. son.
Saen, soen I^ 139. 140, sien; dér.,
ayec diphthongaison régulière, desuum,
Suentre y. soyentre et II, 368.
Suer y. soror.
Suer 9 suer, transpirer; audare;
suor, sueur, sunr, n, 42. 64, sueur,
transpiration; sudor; comp. tressuer
R. d. G. 49. 92, transsuder, transpirer,
se couyrir de sueur.
Sueyf y. soef.
Suffire y. soffire.
Sufl^aite y. so£Eraite.
Suflraitus y. soflraite.
Suggestion I, 373, suggestion;
suggestio,
Suiy ses y. ses.
Suiy suc y. suc.
Suignante y. soin.
Suignentage y. soin.
Sninnante v. soin.
Suinnentage y. soin.
Suinter, transsuer, suinter; del'ahal.
suizan, allmod. sehwitzen, suer, avec
n intercalaire; cfr. sigle, sigler.
Suir, suire y. sevré.
Suite y. sevré.
Sujomer v. jor.
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SUL
353
TAS
Sol, salement ▼. seul.
Salon, solone ▼. long et H, 364.
Sam, sommet t. som.
Some, poids ▼. somme I.
Some, somme ▼. som.
Sumer ▼. somme I.
Son, bruit y. son.
Sun, sommet y. som.
Son prép. U, 364.
Son, son y. ses; sun (le) sien,
même forme avec l'article, cfr. mon,
mien.
Soner y. son.
Saor, saoor y. suer.
Sape y. sope.
Saper y. sope.
Sar prép. y. sor I.
Sar, aigrelet, aigre, acide; de l'ahal.
tûr, acide, aigrelet; allmod. tauer.
Cfr. Dief. G. W. H, 189.
Saree y. sordre.
Sareot y. cote.
Sardre y. sordre.
Sardoire y. duire.
Sare, soiyre y. sevré.
Sare prép. y. sor I.
Sargien, chirurgien; anglais sur-
geon; dér. de ehirurgia^ cirurgia, srur-
gia, puis rejet du r initial, proy. sur-
gia, chirurgia.
Soseher y. suspezion.
Saseiter y. sus.
Sospels y. pois I.
Suspendre y. pendre.
Suspezion, sospeçon, suspeçon.
SOUSpeçOn 1, 125. 256. II. 304, Soui^-
çon, inquiétude; de suspieio; yb. su-
seher Q. L. d. B. m, 338, soupçon-
ner; de suspicari; mais aussi SOSpi-
eier, souspieier I, 183.
Suspir, suspirer-y. esperit.
Susprendre y. prendre.
Sustanee y. steir.
Sustenanee y. tenir.
Sustenir y. tenir.
Sutif, sutifinent y. sutll.
Sutil, soutil, dégénéré en soutif,
sutif, SOUtis (probablement par suite
de Taplatissement de / en m, soutiue
= soutive, d'où soutif), subtil, ayisé,
fin; caché, détourné, ôelé, secret; sub-
tiUa; subtilement, soutilment, su-
tiCment, sutiYement,soutiYement,
soutiumentl, 215. XI, 14. 96. 155,
subtilement, ingénieusement, adroite-
ment, ayec art, doucement, en silence,
à yoix basse; subtiliteit, subtilité;
suàtiUtas; et, d'après l'adjectif , SOU-
tiYete, subtilité, finesse; yb. SOUtil-
1er, soustiller, subtilier, imaginer,
s'efforcer, s'étudier, s'ingénier, cher-
cher qque. moyen.
SutiYoment y. sutil.
Saur y. suer.
SuYonanee y. yenir.
SuYOnir y. yenir.
SuTrain y. sor I.
Suz y. SOI.
Suzlegier y. legier.
Suzprendre y. prendre.
T.
Ta y. tes.
Tabemaele y. tayeme.
Table, taule I, 66. 160, table; jeu
analogue à celui de trictao ou de
dames, y. DC. tabula, 9; tabula; de là
taulielell, 135, tablette, petite table,
métier à trayailler; tablier II, 79.
226, table de jeu, échiquier; nappe.
Cette forme en au, nous a fourni tôle,
propr. table de fer. Ihblier (de femme)
est le même que celui cité plus haut;
tabularium.
Tablier y. table.
Tabor, tabur, tabour II, 277,
tambour; yb. taborer, tambourner;
taboreor, tamboumeur. Nodier et
Burguy, langue d'oïl, Glossaire, m. Éd.
23
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TAB
354
TAI
d'autres prétendent que ce mot est
une onomatopée; ordinairement on le
dérive du persan Hambûr^ ou de l'arabe
^UmbÛTy cithara. Le Imâ. disait entre
autres taburcium, taburlum pour tabor;
ces mots sont sans doute onomatopéi-
ques et formés simplement d'après taàot\
Je rappelle ces formes comme termes
de comparaison, parce que je pense
qu'il faut attribuer la même origine
à tabuty bruit, querelle, débat, con-
testation; yb. tabuter^tabuster, faire
beaucoup de bruit en frappant sur qqch.,
se disputer avec chaleur; ainsi qu'à
notre tarabuster; cfr. prov. talabust,
bruit, yacarme.
Taboreor y. tabor.
Taborer y. tabor.
Tabnt, tabuter y. tabor.
Taeon y. talche.
Tafur ly 284, déloyal, trompeur,
fripon, yaurien, libertin. Tafur est sans
doute d'origine arabe ; mais je ne sais
à quel mot le rapporter. Y. Chanson
d'Antioche II, 7.
Tai y. tes.
Taiy boue, fange, bourbier; du néer-
landais tâiy gluant; bas -saxon toa,
ahal. zâht; allmod. zâhie,
Taiehe, teehe, tece, tesche, te-
que, teke n, 233, qualité, disposition
naturelle, puis mauvaise qaalité, yice,
faute, défaut, tache (qui s'est appli-
qué enfin particulièrement à la couleur).
De làtaieher, teeher, tacher, souil-
ler; proy. tacar, ital. taeciare; comp.
entechier, esteeler, n, 156, enta-
cher, souiller; au part, passé, qui a
de bonnes ou de mauvaises qualités,
bien ou mal disposé. Avant de re-
chercher quelle peut être la racine de
ce mot, je dois faire remarquer que
les formes correspondantes ou affiliées
de nos patois et des autres langues
romanes ont, entre autres significations,
'celles de: clou, tête de clou, (talon
de soulier), plaque, attache, pièce,
morceau, comme le dérivé taeon (tae-
on), d'où retaconner (Paris sous Phi-
lippe le Bel p. 174, Ruteb. II, 423).
A la même famille appartiennent en-
core les verbes dérivés attacher (à
Venise taeare, agrafer, attacher), afto-
quer (italien attacare^ attacher et atta-
quer, ainsi, au propre^ s'attacher à
quelqu'un). La racine tacy se retrouve
dans le celtique et dans l'allemand:
gallois tacj clou; comouaillais taeh,
clou ; allemand zaeke et hollandais tak,
pointe; ancien norois tacay saisir, pren-
dre. Ainsi nous aurions les significa-
tions: quelque chose de fixant, ^éj
attaché, taeon, pièce, tache, défaut,
faute. Ou bien faudrait -il séparer
taiehe des autres mots et le rapporter
au gothique taikna, signe, miracle;
anglo-saxon tâcun, tâen, ancien norois
teikn, danois teign, tekn, signum, nota,
omen, miraculum; gothique tatknjaitf
uataiknj'an, montrer, désigner? Je ne
crois pas que cette séparation soit
fondée.
Taïe, grand' mère; dér. taiien I>
143, grand' mère; taiioil) grand-père;
de tatay d'après Yarron dans Nonnius
81, 6.
Taiien v. taïe.
Taiion v. taïe.
Taille 9 coupure, incision; impôt
(y. cfr. Rayn. L. R. HE, 3) ; tailler,
tailler, couper, trancher; imposer une
taille; de talea (v. DC. s. v.); de là
tailleres, taiUeor, tailleur d'habits,
de pierres, coupeur; tailloir, tailloir,
bassin; comp. entaille R. d. 1. Y. p.
135, entaille, créneau; entailler ib. 43,
entailler, tailler, sculpter; retailler
I, 106. 187. n, 23, retrancher, rogner,
amoindrir; séparer, détacher.
Tailleor v. taille.
Tailler, tailleres v. taille.
Tailloir v. taille.
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TAI
355
TAN
Taindre, teindre n, 238.
Taire v. taisir.
Taisamment, taisanment v. taisir.
Taisel v. tassel n.
Taisible v. taisir.
Taisieble,taisieblemeiit v. taisir.
Taisir, teisir, taire, teire, tere,
teiser n, 2I6 et suiv., avec et sans
se, taire, apaiser; taeere ; du part. prés.
taisant, silencieux, on forma Tadv. tai-
sanmeBt, taisamment I, 371, sUen-
cieusement, tacitement, paisiblement;
adj. taisible, tidsieblell, 18, tacite,
paisible, silencieux, taciturne; ady.
taisieblement II, 191, tacitement,
d'une manière sombre , taciturne, sans
rien dire.
Taisniere y. tassel II.
Taisson v. tassel II.
Tal V. tel et I, 192.
Talemasebe t. mascber.
Talent, talant, telant I, 292.
II, 369. 390, talent (monnaie) — dé-
sir, enyie, volonté, goût, inclination
de l'esprit, propension, disposition,
résolution; de talentum, jdXavrov, ba-
lance, d'otl poids, trait, traction, at-
traction; venir h talent, prendre envie;
doner au talent de qqn,, s'accorder à
la volonté, au désir de qqn., consen-
tir; avoir son talent sur qqn., baïr
qqn.; de là talenter, comp. atalen-
ter, plaire, avoir pour agréable , ap-
prouver, désirer, tâcher de faire quel-
que chose; entalenter I, 149, vou-
loir faire qqch. et y être résolu, dé-
sirer faire qqch., rendre désireux; mal-
talent, niautalent,mautelantl, 93.
293. II, 350, mauvaise volonté, colère,
haine; d'oii maltalenti, qui a mau-
vaise volonté, acharné, courroucé, ir-
rité. La signification aptitude , habi-
leté, qu'on attribua plus tard à talei.;,
se rapporte à la signification primi-
tive somme, trésor, qu'on a sur soi.
Talenter v. talent.
Talmasebe v. mascher.
Talon, talun II, 363. 373, talon;
de talus,
Talpe, tanpe n, 385, taupe ; taipa.
Tamaint I, 179 et s. v. maint.
Tamer, temer I, 209, craindre,
inquiéter, préoccuper; de timere; prov.
temer, ital. temere; temeur,timeur,
crainte, peur; timor.
Tamis II, 385, tamis; prov. tamis,
ital. tamigio, esp. tamiz, Imâ. tami-
sium; selon M. Diefenbaeh Celt.1, 142
du celtique tamma, mettre en pièces.
La suffixe isium, si c'en est une, a
son origine hors du domaine roman,
ou bien elle est pour itium, ieium,
n est vrai qu'en ce cas on aurait dû
attendre tamitz en provençal.
Tan, tan; tanner, tanner; root
fort ancien, qui se trouve déjà dans
les gloses d'Erfiirt. Frisch dér. tan
de l'allemend tanne, sapin, ahal. tanna,
holl. denne, parce qu'autrefois on pré-
parait le tan avec l'écorce du sapin.
M. Diefenbaeh Celt. I, 142 dér. au
contraire tan du breton tann, chêne.
Ce tann ne se retrouvant que dans
le seul dialecte de Léon , on s'en est
fût une raison pour dire que tann
n'était pas celtique et pour rejeter la
dér. de M. Diefenbaeh. Faisons d'a-
bord observer que le tanne allemand
n'est, à ce point de vue, guère mieux,
fondé dans son origine, puisque tous
les autres dialectes allemands ne le
connaissent pas. Puis ajoutons que
tann celtique existe à l'état de com-
position: breton glastennen, glasten,
glazten, gallois glasdonen, ilex; gla8=
viridis. On trouve ce glastannen dans
un Dict. comouaillais du IX® siècle.
C'est le 7e mot parmi les nomina ar-
borum.
Taneher v. tenser.
Tançon v. tenser.
Tandis adv. II, 328.
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ÎAK
356
TAP
Tangonner^ exciter, presser, pous-
ser; ImsL.tançanare; du celtique; kymri
tengt/n, tenax. Gfr. tangre.
Tangrre^ opiniâtre, entêté: corres-
pondant au bas -saxon tanger, allmâ.
zançfir, ib. Ce mot a-t-il quelque af-
finité ayec tangonner? M. J. Grimm^
Kecbts-AIt. 6, cherche à ramener ce
dernier à l'allemand.
Tans, temps y. tens.
Tans, tant Y. tant et I, 191.
Tans dis, tanz dis v. II, 328.
Tant, tante, tanz, tans pron. I,
191, tant, si nombreux, si grand;
avec les noms de nombre signif. fois
autant I, 191; comp. altant, autant
1, 192, autant ;altretant, antretant,
1, 192, autant, tout autant, aussi; itant
I, 192, autant, si nombreux, si grand;
dim. tantel, tantet I, 192, tantinet;
quant à la remarque qui se retrouve
I. c, qui'l faudrait peut-être lire tantet
pour tantel, elle est inexacte; tantel,
tantUlus, est fort juste ; tant ady. II,
325; tant que I, 49, jusqu'à; II,
395, jusqu'à ce que; tant, eum, tandis
que, pendant que; tant seulement
II, 325; loc. conj. seul tant que II,
325; tant eom plus II, 325; en
tant de suivi de tens, ore II, 326;
tant ne II, 327; tantes fois II, 327 ;
tant et quant II, 327; ne tant ne
quant; tant plus — quant plus
corrél. conj. Il, 327 ; de tant COm • • • •
de tant II, 328; atant adv. II, 325;
itant, h itant, aitant ady. II, 325;
de tant ady. II, 325; par tant ady.
II, 325; trestant ady. II, 325; en-
tretant ady. II, 325; altant, autant
ady. II, 325; portant conj. II, 385;
nonportant II, 385; portant, par-
tant que II, 386.
Tante fém. de tant y. I, 191.
Tante, tente y. tendre.
Tantel y. tant.
Tanter v. tenter.
Tantet y. tant.
Tantost y. tost et II, 330; tan-
tost que, eom II, 396; tant tost n,
330, si vite, si promptement.
Tanz y. tant et I, 191.
Tapage, désordre accompagné d'un
grand bruit; de taper, qui avec tape,
coup donné avec la main, dérive du
bas-allemand tappe, patte, anglais top,
tape. Le patois de Montbéliard a
conservé un verbe ehamper (ch pres-
que=tsch), jeter, lancer avec la main,
qui est une forme du même mot se
rapprochant plus du haut - allemand,
comme l'italien zampa, ciampa, patte,
zampare, frapper avec la platte. Cfr.
l'ahaL zapâlon, zabâlon, allmod. zap-
peln, et Schwenk D. W. s. e. v.
Tape, taper v. tapage.
Tapin, tapinage y. tapir.
Tapine, tapiner v. tapir.
Tapir I, 232. 48, se tenir dans
une posture raccourcie, resserrée, pour
n'être pas aperçu; ordinairement pro-
nominal; composé atapir II, 376,
cacher, couvrir, dérober à la lumière;
aussi pronominal; adj. tapin, caché,
silencieux; à tapin I, 284, secrète-
ment, incognito; en tapin, affublé,
déguisé, surtout en parlant des pèle-
rins, d'où le subst. tapin, pèlerin
(==per8onne déguisée, parce que les
pèlerins avaient l'habitude de se dé-
guiser et de se taindre le visage quand
ils revenaient de Syrie v. G. 1. L. I,
269); vb. tapiner, cacher, déguiser;
comp. s'atapiner, se cacher, se dé-
guiser; de là notre en tapinois, dans
l'ancienne langue en tapinage, se-
crètement, en cachette, en tapinois.
DC. dérive cette famille de mots de
(alpa, ainsi se cacher comme la taupe.
Cette figure n'aurait rien d'extraordi-
naire; mais la forme repousse cette
étymologie, parce que le l latin ne
se syncope pas; il serait resté, poi^
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TAR
357
TAS
aurait subi son affaiblissement en m.
La forme champenoise taupin, secret,
montre ce l et doit être dérivé selon
ridée de DC. Frisch rapporte tapir
à l'allemand; il part de l'idée de po-
sture raccourcie et dériye du bas-alle-
mand tapy baut-allemand zapf, morceau
de bois court, coin, pelotte, etc. ; suéd.
tapp, paquet; de sorte que se tapir
équivaudrait à se mettre en paquet,
se blottir, se cacher. Nous aurions
donc la même racine que pour tapon,
taper f voy. tapage.
Tarder, tardier v. tart.
Targre, targe, espèce d'ancien bouc-
lier; prov. tarja, targua; vb. targer,
targier (notre targuer), se couvrir
d'une targe, combattre avec une targe,
s'en servir; targuer; de l'ahal. zarga,
rempart, défense, etc., d'oil l'ancien
norois targa, bouclier. L'allemand
moderne tartsehe, targe, à été réem-
prunté au français; allmâ. taru.
TargreisoB v. tart.
Targrer, se couvrir d'une targe v.
targe.
Tarder, tarder v. tart.
Targier, se couvrir d'une targe,
V. targe.
Targier, tarder v. tart.
Tarier, tarder I, lOi, irriter,
tourmenter; du bas - alleiùand targen,
tarren, fréq. réd. tirtatren, hollandais
tergen, tirailler; agacer; allmâ. zergen,
arracher. Dans le 2e exemple I, p. 125
il faut lire: pur mei à tarier.
Tarir 9 tarir; de l'ahal. tharran,
tharjan, exsiccare, torrere; allmod.
dorren, dUrren, sécher. M. Chevalet
range dans la même famille tharran
et l'allemand moderne trockneftf parce
qu'il a confondu doiren avec sa tra-
duction troeknen,
Taijance v. tart.
Taijer v. tart.
Tarder v. tarier.
Tart, tard, tardif; de tardus; être
tart à qqn, I, 274 ; adv. tardivement,
difficilement, jamais peu ; tarder, tar-
dier U. 100, tarder, différer, attarder,
arrêter; avec »e I, 3Ô9; de tardare^
dont on forma tardieare, d'oti targpier,
taijer, targer I, 71. 207. 210. tar-
der, différer, etc.; subst. taijaBeel,
81. II, 8, retard, délai; targeisOB
1,82, retard, retardement; comp. atar-
der et atargrier, ataijer, atargrer,
atarzier I, 67. 218. n, 278. 371,
retarder, tarder, arrêter, retenir ; atar-
Janee 1, 3 1 4, retardement, retard, délai.
Tarte II, 126, pain rond, tourte;
de torta (v. DC. s. v.). D'où vient ce
changement de Vo en a? Du reste,
la forme en a été aussi en usage
dans l'ancienne langue; on dit dans
les Q.L.d. R. (III, 311) le dimin. tur-
tellet, panis parvulus.
Tas, assemblage, concentration,
amas ; II, 48 pêle-mêle occasionné par
la déroute?; prov. tatz. On dérive
ordinairement tas de tase, qui en an-
glo-saxon et en anglais signifie tas
de grain, hollandais tae, La signi-
fication primitive de ce mot doit avoir
été autre, et on retrouvera peut-être
le primitif de tatz, tas, dans le 3e
membre du composé goth. ungatass,
àraxTOÇ, qui se rapporte, dit-on, à
une racine ayant développé les signi-
fications prendre, saisir, déterminer,
fixer, ranger, mettre en ordre.
Taselie, tâche v. tasser.
Taselie, tasqne, tasse, poche,
espèce de bourse que l'on portait à
la ceinture ; de l'ahal. tasea; v. Grimm,
Gesch. d. deut. Spr. 558.
Tasque, tâche v. tasser.
Tasque, poche v. tasche.
Tasse v. tasche.
I. Tassel, tassiel, toute espèce de
chose de forme carrée, pièce d'étoffe
carrée dont les femmes se paraient;
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TAS
358
TEM
agrafe, attache; de taxUlua, C'est
Dotre tasseau.
II. Tassel, taisel on taisson,
taisson ; de l'ahal. dàha, dans la hante
Allemagne tachs, ib.; de là talsniere,
tesnieme^ primitivement cayeme dn
taisson, puis, par extension, tanière;
contracté de taxasoniere.
Tasser 9 taxer; de taxare; de là
tasche, tasqne I, 172, tâche, ouvrage
entrepris à forfait ; de taxa, Imâ. pour
taxatiOy ainsi ce qu'on taxe qqn.; cfr.
lasche de laxus; ferir en iaache, frap-
per au hasard et sans savoir où por-
tent les coups. Cette dérivation de
tasehe appartient à Ménage.
Taster, tâter; selon M. Biez I, 19
réitératif de taxare, i. e. taxitare;
comp. ataster^ toucher, se rappro-
cher; portaster, pourtaster R. d.
L V. 192, tâter, manier, tâter autour,
environ.
Tau V. tel et I, 193.
Taule V. table.
TauUele v. table.
Tavaily notre taon^ par contraction;
de tabanus; esp. tabano, ital. tafano.
Taverne n, 196, cabaret, bouti-
que; taberna; tabernacle I, 50. II,
272, tente, tabernacle; to^^^o^^^um.
Te picard pour ta v. tes.
Te, tel V. I, 194.
Tece V. taiche.
Teche v. taiche.
Tehir, croître, accroître, faire pros-
pérer, grandir; du gothique theifian,
nçoxÔTiTiev, àvad-dlXèiv abal. thî-
han, dîhan, allmâ. dîhen, allmod.
gedeihen.
Te! V. tes.
Teie, toie, toe, tne, tone, tlene,
teue, tienne I, 140. Ces formes s'ex-
pliquent comme les correspondantes
de la 1 ® et 3 ® pers. ; v. meie III,
seie.
Tell V. tel et I, 192.
Teil (à la rime R. d. Ren. HE, 122),
tilleul; tUle, écorce de tilleul; de
tilia. De là aussi notre teiUer,
Telle, toile V. toile.
Teindre v. taindre et II, 238.
Teire v. taisir.
Teise, teiser v. tendre.
Teîser v. taisir.
Teisir v. taisir.
Teiz V. tel et I, 192.
Teke v. taiche.
Tel, teil, tiel, tal, tez, teiz,
tiens, tens, tien, ten, tiex, tex,
tiez, tan, pron. I, 192 et suiv., tel,
quelque; comp. altel, antel I, 194,
tel, pareil, semblable; altretel,aatre-
tell, 194, égal, pareil, semblable;
itell, 194, tel, pareil, semblable;
variante picarde otel, ottel I, 194;
adv. tellement, — et avec les ya-
riantes de tel, — tellement, ainsi, de
telle manière.
Telant v. talent.
Telier v. toile.
Telle, toile V. toile.
Teltre v. tertre.
Telx V. I, 193.
Tenter v. tamer.
Tempier v. tens.
I. Temple I, 60, temple; templum;
contemplation I, 82. 148, contem-
plation; eontemplatio ; contemplatif
II, 234, contemplatif; contemplaHvui.
II. Temple, tempe; pro?. templa;
de tempora, avec changement da r
en l. Nous avons rejeté ce / pro-
bablement comme moyen de difitinctioD.
L'ancienne langue avait aussi tJn^
tempe, du singulier tempusy ou plu-
tôt de la forme de la basse latinité
timpus.
Temporal v. tens.
Temporaliteit v. tens.
Temporeil, temporeiz v. tens.
Temprance v. temprer.
Tempre v. tens et II , 330.
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T£M
359
TEK
Tempreement 9 modérément y.
'-emprer.
Temprement, promptement y.tens
Bt II, 330.
Temprer n, 15, tempérer, au
propre R. d. 1. V. 33, et au figuré,
adoucir, observer la juste mesure,
mettre dans un juste rapport, mo-
dérer, se modérer, ménager, s'abstenir;
de Umperare; de là tempranco^ ordre,
arrangement, disposition; tempreure,
trampreure II, 144, attente, tempo-
risation, modération, mesure; tem-
preenent I, 82 ; modérément, douce-
ment; comp. atemprerll, 11. 233.
268, modérer, tempérer, adoucir, cal-
mer, arranger, régler; atemprance,
modération, tempérance, arrangement ;
atemprement^ modérément, d'une
manière réglée; destemprer I, 262.
II, 142, désordonner, troubler, mêler,
mélanger. Kotre tremper est pour
temprer, et dér. également de temperare.
Tempreure t. temprer.
Temptation v. tenter.
Tempteir v. tenter.
Tempteor v. tenter.
Tempteres v. tenter.
Ten picard pour ton v. tes,
Tenanee, tenanche v. tenir.
TenaBchier, tenancier v. tenir.
Tenant ▼. tenir.
Tenee, tencer v. tenser.
Tencher y. tenser.
Tenchon t. tenser.
Tençon t. tenser.
Tendance y. tendre.
Tendre II, 31. 69, tendre, étendre;
dresser des tentes, viser à, s'appli-
quer à, se diriger vers; U atendrea
I, 210; de là tendance 9 attente, es-
poir; tente^tantC) tente; cfr. pente,
vente, tonte; — tentorie II, 37,
tente, de tentorium; — de tensus, on
dér. teise, toise II, 354,Jtoise, c.-à-d.
la longueur des bras étendus; vb. tc-
ser, teiser, toiser, tendre, bander;
— comp. atendre, attendre, espérer;
il n'i aura plm atendu II, 160, sans
plus attendre, sans autre délai ; aten-
dne I, 337, attente, espoir, halte;
atendance I, 398, attente, délai, dis-
position; atentis, qui attend, qui
espère; dcstcndrc, détendre, lancer,
partir, s'élancer; réitératif desten-
diller Dol. 244, s'étendre à différen-
tes reprises; estcndrC I, 48, étendre,
répandre, déployer, épanouir, exten-
dere, d'oïl le réitératif s^cstcndcil-
1er, S'estendiller, s'étendre, s'étirer;
et le subst. estendart I, 341. Il,
18, étendard; Imâ. standardum; mot
qui „dans nos anciens auteurs signi-
„fiait le point central de l'armée, in-
„diqué par un pal ou mât quelque-
„fois fiché en terre, le plus souvent
„dressé sur un chariot .... Au som-
„met du mât se développait la forme
„ondoyante d'un dragon dont la
„gueule était toujours tournée dans
„la direction qu'on voulait donner à
„la marche des combattants". P. Pa-
ris, G. 1. L. II, 162. Portendre,
purtendre, pourtendre I, 196,
tendre.
Tendre, tenre adj. II, 97, tendre,
délicat, attendri; de tener (<f inter-
calé); adv. tendrement, tenrement
I, 90. 271, tendrement; tcndror,
tendror, tenror II, 33, tendresse,
attendrissement.
Tendrement v. tendre, adj.
Tendror, tendrur v. tendre, adj.
Ténèbres pi. I, 212. II, 262, té-
nèbres; teneèrae; ital. tenebra; proy.
tenebras; tcnebros, tenebrous I,
324, ténébreux, obscur, obscurci; te-
nebroaus; tcnebror II, 184, obscu-
rité, ténèbres. On trouve tcnergc,
tenegrre,tenergrreBen. 6 7 10. 19736,
39396, pour dire ténébreux, obscur;
le provençal a aussi tenerc, ib.; est-
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TEN
360
TEN
ce un mélange de mger et tent"
hres?
Tenebror v. ténèbres.
Tenebros , tenebrons y. ténèbres.
Teii^rr6 ▼. ténèbres.
Tenement, tenementier v. tenir.
Tenergre y. ténèbres.
Tenergrc v. ténèbres.
Tenir I, 385 et sniv., tenir, pos-
séder, occuper, arrêter, contenir, ob-
server, garder, résister, entretenir, ré-
puter, estimer, prendre, se diriger,
aller; {se) tenir , empêcber, abstenir;
renoncer à qqch. II, 90 ; se tenir pour
1, 131 ; subst. ténor, ténor, teneur
I, 399, teneur; ténor ^ et en remon-
tant à ridée de tenir^ terre, héritage,
condition sous laquelle on tient une
terre, un fief; possession, jouissance;
de là part. prés. empL subst. tenant,
vassal; tenanee, tenanehel, 251.
n, 337, fief, terre, héritage, posses-
sion; d'où tenaneier, tenanehier,
tenancier; — tenement I, 251, fie^
héritage, terre, tenanee, d'où tene-
mentier, tenancier, celui qui tient à
ferme ou à bail ; comp. atenir 1, 50.
II, 107. 124, tenir, observer, impor-
ter, signifier; part. prés. empl. subst.
atenant, parent, proche; astenir,
atenir, abstenir, se contenir; absU-
n^r^; contenir, contenir; se contenir
I, 263, se comporter, se conduire;
de là contenement I, 326, maintien,
manière de se conduire, train de mai-
son, appareil, équipage, suite; con-
tenance I, 101, contenance; COntre-
tenir I, 404; détenir, destenir I,
404. II, 114, tenir, prendre, retenir,
arrêter; detinere; entretenir (s*) I,
404; maintenir II, 73, meintenir,
de manu, tnanum tenere I, 404, oil
il faut ajouter les significations pro-
téger, traiter, gouverner ; de làmain-
tenement, défense, protection, se-
cours, aide ; maintenance, ib. ; par-
tenir I, 405, perHnere; d'otl l^ar»
tenir II, 161, appartenir, convenir;
tenir à, dépendre de qqn. I, 399; de
là apartenance, apnrtenannse I,
217. II, 131, appartenance; retenir
I, 256. n, 31. 108, retenir, garder,
réserver devers soi, arrêter, prendre,
conserver dans la mémoire, empêcher;
retinere; — de retinere, comme l'i
fort bien dit Ménage, vient resnc,
regrne II, 365. R. d. L Y. 143. 2S1,
rêne; ital. redina, prov. reg^a; —
sostenir, snstenir I, 169. 195. 235,
soutenir, supporter, protéger, secourir,
souffrir, conserver; sustinere; de là
sostenement n, 15, soutien, appui,
entretien; sostcnance, snstenaneel,
254, soutien, appui ; ce qui est néces-
saire pour l'entretien de la vie.
Ténor, tenur v. tenir.
Tenre, tenrement v. tendre, adj.
Tenror v. tendre, adj.
Tens, tans I, 69. lOl, temps, sai-
son; tempus; temporel^ temporeil,
temporal, s. s. et p r. temporeiz
adj. I, 101. 180, temporel, passager,
orageux; empl. subst. temps; tempo-
ralis; comp. avec contraction, con-
temple {en ce) II, 75, en ce même
temps; eontemporàUs ; — tcmporali-
teit I, 84. n, 284, mode, manière
d'être; toute espèce de biens tempo-
rels, particulièrement ceux des égli-
ses; temporalitas; — tempre ady.II,
330; d'où tempremcnt II, 330; —
tempestel, 256, temps, saison; tem-
pête ; tempestas ; vb. tcmpcster, tem-
pêter, tourmenter, susciter des orages;
part, tempesté, qui est hors de soi-
même, qui ne se possède plus; estre
tempesté, être ravagé par la tempête,
par la grêle, la pluie et le vent ; tempier
I, 75, averse, mauvais temps, ouragan,
orage, tempête, bruit scandaleux.
Tenser, tencer, tencher, tan-
eher n, 9. 114. 259. 313. I, 393,
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TEN
361
TER
défendre, protéger, disputer, quereller,
chicaner; que nous écrÎTons tancer;
de tentiare, pour ainsi dire, formé
sur tentus (tenere) , au sens de sou-
tenir, maintenir; subst. tcnee^ dis-
pute, querelle, procès; comp. I^esten-
eer, bestancier^ contester, disputer ;
proy. bistensar; dér. tcnson^ tançOB^
ten^B, tenchon I, 168. n, 31. 380,
dispute, querelle, discussion ;bestene9
bestangy bestant, contestation, pro-
cès, trouble.
Tente v. tendre.
Tenter, tanter, tempteir I, 53.
66. 166, tenter; /«ft/ar«; tempteres,
tempteorl, 77, tentateur; tentator;
temptatloni, lOl, tentation; tentaeio.
Tentir I, 67, retentir, résonner,
répéter; de HtUinnire, nouvelle for-
mation pour tintinare, ital. tintinnire ;
d'où retentir I, 367, retentir, réson-
ner; tandis que tintinare produisit
tinter, tinter; ne tinter mot 1, 256.
n, 360, ne pas ouvrir la bouche, ne
dire mot; cette dernière expression
était déjà aussi en usage II, 50, et
elle avait encore pour synonyme ne
soner mot; v. mot; subst tintin,
bruit; dans Agolant 204 tenton, à
la rime.
Tenton v. tentir.
Tentorie v. tendre.
Teqne v. taiche.
Ter V. tertre.
Teree, terehe v. troi.
Terdre I, 82. 124. 134, purger,
nettoyer, essuyer, frotter; part, ters;
prov, terger, terser; part, ters; ital.
tergere; de ter gère avec syncope du g
et intercalation de d^ tersue,
Tere v. taisîr.
Terente v. troL
Terme v. termine.
Termine I, 254. n, 350, terme,
temps marqué pour qqch.; terminus;
terme, tienne I, lOi. II, 30, 337,
temps (espace de), terme, borne;
temps préfixe , assise , audience ; fin,
achèvement; accouchement; termo ou
termen; terminelrl, 264, terminer,
borner, limiter; poser des bornes;
terminare; comp. aterminer, terminer,
borner; ajourner, assigner un jour; et
àe terme, atermer, borner, entourer;
ajourner, assigner un jour; détermi-
ner II, 147, déterminer, fixer, résoudre,
décider, terminer, finir; determinare;
exterminer, esterminer, bannir,
chasser, exterminer; exterminare; ex-
termination I, 286, action de bannir,
chasser, exiler, exterminer; extermi'
natio (Digestorum libri).
Terminer v. termine.
Terne, couvert, voilé, trouble; vb.
ternir; de Tahal. tami, voilé; tom-
/a«, voiler, d'où assombrir, ternir.
On trouve temiere pour tanière. Le
changement du « en r est si ordinaire
que temiere peut être pour tesniere v.
tassel n.; cependant temiere s'expli-
querait aussi par notre radical.
Temiere v. terne.
Terois v. troi.
Temdl v. terre.
Terre, tiere, terre I, 51. 180.
n, 255. 371, terre; terra; terrien,
terien I, 125. n, 99, terrestre, de
terre, temporel, indigène; terrenus;
de là terraill, 357, sol, rempart,
retranchement; terrier, terrer II,
239, terrier, ouvrage de fortification;
aterer, aterrer, ateirier, aterier
I, 263, mettre à terre, amener à terre,
renverser, abattre, humilier, terrasser,
soutenir avec de la terre, de là atei-
rement II, 145, action d'abattre, de
renverser, d'humilier; par le part, pas
l'adv. ateiriement, humblement; en-
terrer, entierer I, 50. 252. n, 365,
enterrer; de là enterrement, enter-
ment I, 46. 291, enterrement; SOS-
terin, sousterin II, 227, souterrain;
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TEJ8L
362
TIE
êubterraneus ; comp. terremoete II,
20, tremblement de terre; terremote
Q. L. d. R. III, 321, €ommotio ; moete
de mo?ere; pro7. terratremol, tre-
mol, tremblement; tremere; semblable-
ment teiretremble dans C. du Bellay,
Diversités II, 6. Territoire I, 166,
territoire, territoritun.
Terrer v. terre.
Terrien, terien y. terre.
Terrier v. terre.
Ters V. terdre.
Tertre, teltre I, 56. 182. II, 300,
tertre, abrégé en ter, dans les Dial.
de S, Grég.; de Téç&çov, selon H.
Estienne.
Terz V. troi.
Tes, ton, tes; ton, ton; ta, tai,
ta; tei, ten, tes, I, 139; de tutiSy
tuum, tua, tui, tuos, tuasj et par ana-
logie aux dér. de meus (y. mes III.) ;
de même les formes picardes tis, ten,
te, ti; normand tun, anglo-normand
toon*
Teselie y. taiche.
Teser y. tendre.
Tesmognagre y. testimoine.
Tesmoingr, tesmoingner y. tes-
timoine.
Tesmongrer y. testimoine.
Tesniere y. tassel II.
Tesoire y. tondre.
Test y. teste.
Testament y. testimoine.
Texte, texte y. tistre.
Teste, tieste, tête; de testa (y.
Ménage); de là testée, coup sur la
tête, terme de guerre; projet, plan
qu'on a en tête; testiere, armure
qui couvrait la tête du cheval dans
les combats. Test m. 326. 386. 395,
têt; employé pour tête dans 0. d. D.
3179; de testUf testum; d'où notre
tesson, pour teston.
Testée v. teste.
Testemoine v. testimoine.
Testemonier v. testimoine.
Testiere v. teste.
Testimoine, testimonie, teste-
moine II, 206, témoignage, témoin,
testimottium ; contracté en tiesmoing,
tesmoing I, 251, témoignage, témoin;
vb. testemonier, testimonier II,
164. 249, témoigner, assurer, certi-
fier, attester; puis tesmongfer, tes-
moigner I, 107; de là testimoni-
anee, testimoniaonee 1, 166, témoi-
gnage ; tesmoignagre, tiesmoignage,
tiesmoingnage, tesmognage I, 52.
117. 166, témoignage ; — testament
I, 226, testament (volonté dernière et
terme de théologie); testamentum,
Testimonianee, testimoniaonee
y. testimoine.
Testimonie, testimonier v. testi-
moine.
Ten, tes y. tes.
Tea, teus, tenx v. tel et I,
192. 3.
Tene v. teie.
TOTOr II, 50, tiédeur, refroidisse-
ment; de tepor; ainsi de la même
famille que notre tCede^ tepidus.
Tex, tez y. tel et I, 192. 4.
Texte y. tistre.
Ti, tes y. tes.
Tide, marée, flux et reflux; d'ori-
gine allemande; anglais tide, bas-alle-
mand tîde^ néerlandais moyen -âge
tijdey temps déterminé, solennel, pério-
dique , particulièrement flux et reflux
ahal. zîdhy allmâ. dt, allmod. teit,
anglo-saxon tid^ temps, heure, oppor-
tunité, etc.
Tiegne subj. de tenir I, 389.
Tiel y. tel et I, 192.
Tierc, tierce v. troL
Tiercelet v. troi.
Tierch, tierche v. troi.
Tiere, terre y. terre.
Tiere, rang, ordre, suite, train;
de l'ahal. ziari ornement, paroie;
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TIE
363
TOA
bas-saxon tier, manière, disposition,
conduite; anglo-saxon tier, suite, ordre;
allmod. zier, parure.
Tienne y. termine.
Tiers, tierz v. troi.
Tiesmoigrnagre t. testimoine.
Tiesmoingr, tiesmoingnage y.
testimoine.
Tieste v. teste.
Tieu, tieolx, tiens, tienx y. tel
et I, 192. 3.
Tîene v. teie.
Tiex, tiez ▼. tel et I, 192.
Tifer, orner, parer; attifer; d'oh
tifenre, parure, attifets; du néerlan-
dais tipperty couper le bout des che-
veux, bavarois zippeln, prendre ou
donner en petits portions. Le haut-
allemand n'a pas de verbe zipfen, mais
il connaît le subst. zipf^ zipfel, an-
glais tip,
Tifenre v. tifer.
Tige, tige; canon; de tiàia (Le
Duchat).
Til pour cil I, 150. 166.
Tille V. teil.
Timbre, vb. timbrer, jour du
timbre; de tympanum, avec change-
ment, extraordinaire après m, à.e p
en 6 et r intercalaire. Timbres , dit
un commentaire sur le verset 26 du
psaume 67 , qui est uns estrumenz de
musique qui est couverz d'un cuir
sec de bestes. Il était donc syno-
njrme de tympan (v. s. v.) et signi-
fiait sans doute un petit tambour
que Ton tenait à la main et dont on
jouait en dansant. Cfr. tabor et Mén.
s. y. n ne faut pas confondre avec
ce timbre y celui signifiant un paquet
de pelleteries attachées ensemble, Imâ.
timbrium, de l'allem. zimber^ zimmer^
tas.
Timbrer v. timbre.
Timenr v. tamer.
Tin v. temple IL
Tinter v. tentir.
Tintin v. tentir.
Tir V. tirer.
Tiraeer v. tirer.
Tirasser v. tirer.
Tire v. tirer.
Tirer (l. p. s. prés. ind. tir II,
54) II, 121. 229, tirer, tramer, en-
traîner; tirer à qqeh,^ tendre à qqch.,
y tenir; subst. tire, ennui, chagrin,
fatigue; bande, suite, file, tire; h tire,
en masse, l'un après l'autre, en en-
tier; tire à tire, l'un après l'autre,
peu à peu; de là tiraeer, tirasser,
traîner, tirailler; comp. retirer, re-
tirer, enlever; atirer, attirer; s'en-
tratirer II, 121, s'attirer mutuelle-
ment. Tirer dérive du goth. tairan,
ahal. zeran, déchirer, anglo-saxon tea-
raitj taran, anglais tear.
Tison, tison; de Htio; de là ati-
ser, attiser, animer, exciter, provo-
quer, enflammer. Y. Ménage.
Tisser v. tistre.
Tissier v. tistre.
Tissir v. tistre.
Tissu V. tistre.
Tistre, tissir, tisser n, 25, tis-
ser, faire un tissu de fil, de laine,
de soie, etc.; texere; part. pas. empl.
subst. tissu n, 243, tissu, étoffe;
tissier, tisseur, disserand; textor;
notre tisserand vient également de tex'
tory avec la terminaison and; texte,
teste, tissu, tissure; et texte, livre
des Evangiles relié en or ou en autres
matières précieuses; textum.
ToaiUe, touaille, nape, serviette,
essuie-main; de l'ahal. duahUa, tuoe-
hella, nappe; allmâ. ttcehtle, zwihely
de duahan, tuahan, laver; de là toail-
1er, tooilier, touoiller, laver, bai-
gner (propre et figuré), frotter. Tooil,
tonil, dans Ben. v. 19908. 37445,
touoilleis, touoillement, dans 6.
Guiart 1. 1, p. 80. II, 40, sont de la
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TOA
364
TOI
même famille; et on signifié d'abord
bain de sang, massacre, puis mêlée,
presse; cfr. ancien norois tJwottr, la-
yatîo; thvaga, turba; anglo-saxon
thveal, layacrum, balnenm.
Toalller t. toaille.
Toeer v. tocber.
Toeher, toehier, toeer, touehier,
tueher I, 210. 262. n, 99. 289, tou-
cher, manier, tftter, firapper, maltrai-
ter, atteindre, concerner; se toucher
de qqeh., s^arracher de, se déliyrer,
échapper: Li cos qui ert toui amor-
tez I Quant il sentit lascbier la bou-
che, I Bâti ses eles, si s'en touche, |
Et vint Tolant sor un pomier. R. d.
Ben. I, 64. Cette dernière significa-
tion est la primitive; elle nous re-
porte à Tahal. zueMn^ eucchen, allmod.
$su€ken, tirer promptement, arracher,
enleyer, bas-allemand tucken; augmen-
tatif de ziehen. Le sens primitif de
l'allemand se remarque encore dans
l'expression toucher de l'argent, geld
einziehen. La forme toequer, aujour-
d'hui toquer, yient aussi à l'appui de
cette dérivation. Prov., esp., port,
tocar, ital. toccare. Cfr. Dief. G. W.
U, 671. De là touebement, action
de toucher, attouchement; comp. ato-
ehier, atoueer I, 217, 215. 374. n,
60, toucher, c'est-à-dire attoucher
dans le sens de attouchement , qui en
dérive; par. ext. être parent; ento-
eher II, 7^ toucher, tndner.
Toe, tienne v. teie.
Toen T. tuen.
Toflè^ tuffe, touffe, assemblage de
plumes, etc. ; top) toupet, toufiîe, d'oil
toupet; toupon, bouchon; tonpin,
toupie y sabot. Toffe, par sa vocalisa-
tion , se rapproche du haut - allemand
zopf, touffe de cheveux, ahal. zoph^
euph, mais je ne connais pas d^ahal.
zopfa, zupfa; top et les mots suivants
sont en parfait accord avec le bas-
allemand; ancien frison top, touffe de
cheveux, ancien norois toppr^ néerlan-
dais top, tas; bas-allemand top, pointe,
chose conique. On doit remarquer
que les langues celtiques connaissent
aussi ces dernières formes : gallois et
kymri top, touffe, en kymri aussi
bouchon.
Toie tienne v. teie.
Toie, taie; d'oil entoier I, 100,
recouvrir d'une taie; de theea, Toie,
forme régulière pour taie, est encore
en usage dans plusieurs provinces, et
l'on entend souvent le verbe rentoier,
p. ex. aux environs de Montbéliard.
Toile y telle, telle, toile, tissa,
étoffe; tela; tolUer, teller I, 186.
0. d. D. 3896, toilier, tisserand;
propr. telariue. C'est de toile que vient
également toilette,
Toilier v. toile.
Toise, toiser v. tendre.
Toit pour tuit, forme des cantons
près de la langue d'oc, à Touest: E
toit li altre prophète après. (Adam,
drame du XIII" siècle, dans un ma-
nuscrit de la biblothèque de Tours.)
Toivre, atoiyre, bête, bétail; se-
lon M. J. Grlmm de l'anglo-saxon
tiber, ahul. zepar, victime, sacrifice.
Cfr. Dief. G. W. I, 11. D'oil le a de
la seconde forme? Serait-ce le a de
l'article féminin incorporé au mot?
Toivre, atoivrey se trouvent encore
employés à l'égard des vaisseaux: Car
nus ne voit sa bêle nef, | Ne son
atoivre, ne son tref. P. d. B. y. 4305.
Quil puet yeir tôt cler le tref, | Et
tôt la toivre de la nef. Ib. 753. Se-
rait - oé par hasard un ornement à la
proue représentant, dans le principe,
une tête d'animal et ayant la même
destination que le joyau ou plaque
métallique dont étaient surmontés les
casque des chevaliers.
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ÏOI
365
ÏOÈ
Toivre, Tibre (fleuve dltalie);
Tiber,
Toi V. toldre.
Toldre, tollir, tolir n, 218-23;
comp. destolir n, 222; retolirlly
222; maltola, mautola n, 223;
entretolir n, 187, se tolir mutuel-
lement; subst. toi n, 223; de là to-
leires, toleor, raTlsseur, pillard;
tolte II, 223; comp. maletolte
n, 223.
Toleires v. toldre.
Toleor v. toldre.
Toliea, tonlieu II, 223, impôt,
droit seigneurial sur les marcbandi-
ses; mot défiguré du latin telonium,
du grec reXtaviov.
Tolir V. toldre.
Tolte V. toldre.
Tombe 9 tombe, tombeau; du latin
du bas -âge tumba, de ré/jifioç, avec
changement de genre; cfr. Ménage;
de là tombeal, tombeaus I, 143,
tombeau.
Tombeal y. tombe.
Tombeaus y. tombe.
Tomber, tomber , tomber, faire
tomber, jeter par terre, culbuter;
subst. tombée 9 tumbee, chute; et
sans b: tumer, s'agiter, se démener,
sauter, danser, bondir, faire des tours
de force, gambader. De l'ancien no-
rois ttwiba, culbuter, tomber en avant,
dérive tomber. Quant à iumery il a
probablement sa racine immédiate
dans l'ahal. tûmon^ Uumon, tûmilon,
aujourd'hui taumeln, sauter, danser.
De tomber dér. notre tofnbereau, es-
pèce de charrette qu'on renverse. Cfr.
Ménage.
Ton V. tes.
Tondre, amorce, amadou; de l'an-
cien norois tundr^ suédoÎB tunderj
anglo-saxon tynderf iyndre, abal. zun-
dira, zuntra, allmod. zundery fomes,
esca.
Tondre I, 266. 296. n, 272, ton>-
dre, couper; tondere; tezoire, te-
soire, ciseaux ; forces; prov. tozoyra;
de tonaoria, Cfr. Baju. L. R. V, 373.
Notre tonte jdér. de tondere, comme
pente, tente de pendere, tendere, et
le t est pour d,
Tone, tonne, tonneau; dér. to-
nel, tonnel, petit tonneau; d'oti
notre mot tonneau. On dérive ordi-
nairement tone, ital. tona, de l'ahal.,
ancien norois tunna, allmâ. tunne,
aujourd'hui tonne; mais, comme le dit
M. Grimm (III, 457), tunna paraît
être d'origine étrangère, et en effet
les gloses de Schlestadt (p. 362) don-
nent tunna pour un mot latin et le
traduisent par evofa. Tone a donc
une origine latine et se rapporte sans,
doute à tina, Notre tonnelle est de
même un dérivé de tone.
Toneire v. tonnerre.
Tonel V. tone.
Toner, tonner n, 23. 44, tonner
retentir, résonner; de tonare,
Tonerre, tonnerre, toneire, ton-
noire II, 257. 277, tonnerre; de to-
nitrua; prov. tonedre.
Tonlieu v. tolieu.
Tonne, tonnel v. tone.
Tonner v. toner.
Tonnerre v. tonerre.
Tonnoire v. tonerre.
Tooil, tooiller v. toaille.
Top V. toflfe.
Topaze n, 116, topaze; topaeion,
topazony tond^iov.
I. Tor, tour, tur I, 60, tour,
évolution, circonférence, moyen, biais;
de tornua; à ce tor U, 293, cette
fois ; mètre au tor , faire donner dans
le piège; au chef de tor, finalement,
au bout du compte; de là adv. et
prép. comp. entor, antor, entnr II,
290. 353, entour, environ; autour de,
vers. D] même tomer, tourner^
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TOR
366
TOR
tum^r II, 240, tourner, faire un
m ou renient circulaire, changer de
place, retourner, revenir, sortir, clias-
Ber, avoir une issue bonne ou mau-
vaise; de tornare; s'en torner^ s'en
aller, partir; se torner vers Dieu;
participe tomiant, étourdi Comp.
retor, retour, droit de se retirer
^ans le château de son vassal; re-
tomer I, 48. 59. Il, 88.- 157, re-
tourner, revenir, ramener, reconduire,
reporter, rendre un emprunt, restituer,
détourner, transformer; se retomer à
qqeh,, y revenir; trestor II, 199, re-
tour, détour, adresse, finesse; tres-
tôrner n, 51 , retourner, détourner,
écarter, empêcher, éviter, échapper;
part, passé égaré, perverti; ator,
atam Q. L. d. R. p. 368, appareil,
prépàratif, disposition, meubles, us-
tensiles, atour; atorner, tourner, di-
riger, préparer, arranger, disposer,
équiper, habiller, orner, établir, mettre
en état, -accommoder; d'où ratorner
II, 191. 253, arranger, réparer, re-
mettre en état, préparer de nouveau,
ramener à l'ordre; dér. tomeis^ tor-
neiz (pont) y tournant; tomoi, tor-
neiy tournoi 9 tournoi (ainsi nommé
des évolutions des chevaux), joute,
combat, rang, ligne; prendre tornoiy
fixer, assigner un tournoi; d'où tor-
noier^ tomeier, combattre dans un
tournoi, jouter, combattre en guerre;
et, comme aujourd'hui, tournoyer;
d'ici tomoior, guerrier, chevalier;
tornoiement, joute, tournoi, combat.
La syllabe tor de tous ces mots avait
les variantes turj tour.
II. Tor, tar, tour, tour, château
fort; de turris.
III. Tor, taureau; de taurus^ tau-
reau de taurellus,
Tor impératif de torner II, 279.
Torbe, tourbe; torber, faire des
tourbes; comme l'a dit Ménage, de
l'ahal. zurff anglo-saxon turf, ancien
norois totf, allmod. torf,
Torbe, turbe n, loo, troupe,
multitude, attroupement, réunion; tur-
ba; torber, turber I, 89. n, 293.
338, troubler; déranger; turbare;
d'où torbement, trouble, agitation,
inquiétude; — turbation, trouble,
agitation; turbatio; — turbilhous
II, 240, agité, violent, tumultueux,
désordonné; comp. destorber, des-
torbîer, desturber, destourbier,
desturbier I, 151. 233. 326. 367,
II, 51. 193. 297, détourner, troubler,
déranger, empêcher; inf. empl. subst.
obstacle, empêchement, trouble, con-
tre-temps, dérangement ; d'où destor*
bernent II, 37, trouble, désordre,
distraction. Cfr. trobler.
Torbeiz de torber.
Torbement v. torbe.
Torber v. torbe.
Torce v. torteis.
Toreennerie v. torçonnerie.
Torehe v. torteis.
Torcis V. torteis.
Torçonnerie, toreennerie 1, 355,
tort, injustice, injure; propr. tortio-
naria; v. tort.
Tordre, tortre, tordre, recourber;
part, tors; de iorquere; (torç're,
torsre, torsdre); comp. bestordre,
contourner, fausser; bestors, oblique,
tortueux; estordre, estortre I, 69.
271, dégager, extraire, délivrer, dé-
barasser, échapper, se sauver; des-
tordre, détordre, détourner, dévier.
Cfr. torser, tort, torteis.
Torge forme subj. de torner I, 244.
Torment, tourment I, 216. 264,
tourment; tourmente, tempête; de
tormentum; vb. tormenter I, 314,
tourmenter, faire soufl&rir.
Tormenter v. torment.
Tomeis, tomeiz v. tor I.
Torner v. tor I,
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TOR
367
TOIT
Tom ant v. tor I.
Tomoi, tomoiement y. tor I.
Tornoier v. tor I.
Tornoior ?. tor I.
Tors de tordre.
Torser^ et avec transposition du r,
tresser, trorser A. et A. 3295, tms-
ser n, 13, mettre en paquet, faire
un trousseau, trousser, charger; comp.
destorser Fl. et Bl. 1429, détrous-
ser, décharger; estorser, estrasser
II, 389. Ch. d. R. str. 65, arracher,
extorquer; et concerter (résoudre);
torsiaas Fl. et Bl. 1429, trossel,
dimin. de trosae, trousseau, paquet,
charge; de tortiare, nouvelle formation
de tortus, de torquere. Cfr. tort, tor-
teis, tordre.
Torsiaas y. torser.
I. Tort, tort, injustice ; Imâ. tortum ;
de tortua, par opposition à directum
(v. DC. s. V.). C£r. tort, e, torteis, tor-
dre, torser.
II. Tort, torte, tortu, courbé;
tortus; entortU, 275, gâté, pervers;
intortus,
Torteis, tortis, torche, flambeau,
mèche; de même que tortis, toreis
II, 121, adj. tordu, recourbé, Msé,
tortillé; de tortiare; de tortus. Toree,
torche, flambeau, appartient à la
même racine par une forme torea.
Notre torche ayant en plusieurs cir-
constances la signification de écheveau
tresse (de paille) , et en quelques con-
trées celle de torchon (de paille) , est
le même mot, d'où torcher, Cfr. tor-
ser, tordre, tort.
Tortis Y. torteis.
Tortre y. tordre.
Torture I, 50, torture, tourment;
tortura, Cfr. tordre, torser, tort, tortis.
Tos, tout I, 195.
Tos pour tost n, 329.
Tose, toseaus y. tosel.
Tosel, toseaus, tonsel, enfant,
jeune homme ; proY. tos ; toase, jeune
fille ou femme, maîtresse; dim. tou-
sete; de inUmma^ avec rejet de la
préfixe, probablement par opposition
à Tesclave , à qui on rasait la cheve-
lure. Cfr. touseau, peau de brebis
garnie de sa laine. DC. s. y. tousôna.
Cfr. tondre, et Ménage s. y. touselle.
Tosiehe y. toxiche.
Tost, tos adY. Il, 325; comp. tjin-
tost II, 330; tantost eom, que oônj.
II, 396; sitost com, que H, 396.
Tôt, tote, tout, toute, tût, tuté;
s. s. et p^ r. toz, tod, tons, touz, tuz;
p. s. tuit, tuti, 195, tout; cfr. Rayn.
L. R. Y, 389 s. Y. tôt; comp. trestot
I, 196, tout, entier; tous quans I,
192, tous tant; tos jors, tos tens,
tos dis II, 328; del tôt en tôt II,
329; atot prép. II, 344.
Totens y. tôt et II, 328.
ToteToies, totesroies n, 293 et
glos. s. Y. Yoio. .
TonaiUe y. toaiUd.
Tonehement y. tocher.
Toucliier y. tocher.
Toue Y. teie.
Touil Y. toaille.
Toumoute y. tumulte..
Tonn V. tes.
Tonoilleis y. toaille.
Touoillement y. toaille.
Touoiiler y. toaiUe.
Toupin Y. toffe.
Toupon Y. toffe.
Tour, tour Y. tor I.
Tour, château fort y. tor H.
Tourbler y. troble.
Tourment y. torment.
Tourner y. tor I.
Tournoi, toumoier y. tor I.
Tous I, 195.
Touse, tonsel y. toseL
Tonsete y. tosel.
Tout, toute, toutes I, 195.
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Tdï
368
tRA
Toxlebe R. d. R. 3872 , dans DC.
tosiche^ poison; toxieum; de là comp.
entosche I, 78 avec la même sig^-
ficatîon; entoseberP. d.B. 6251, em-
poisonner.
Toz I, 195.
Trabaebement y. bue.
Trabucher v. bue.
Trabuebet v. bue.
Trabuebier v. bue.
Traee, trader v. tracier.
Tracbe, traeber v. tracier.
Tracier, traeer,trasser, tresser,
traeber, suivre la trace; chercher
ayec soin; trace, trassc, tracbe,
trace, vestige, voie. Tracer a, dans
la langue moderne, une signification
conforme à son étymologie, traettare,
du participe traetua.
Trabin Agol. 28, traXn, trains con-
duite, troupe, foule, confusion; de tra-
hère; trabincr R. d. 1. y. p. 305, traî-
ner, trciîneri faire languir.
l^abiner v. trahin.
Trabir v. traïr.
Trabist de traire I, 225.
Trabitor, trabltonr v. traîr.
Trabitres v. traïr.
Train v. trahin.
Traîner v. trahin.
TraXr, trabir I, 77, trahir, livrer;
iradere , d syncopé et remplacé par h
euphonique: traïtor, traïteur, tra-
bitour, traîtres, trabitres I, 77.
351, traître, perfide; traditor; traï-
SOn, traïsson I, 225. 351, trahison,
traîtrise; traditio; dér. traYsSCmcnt
II, 165, trahison.
Traire, treire, trere II, 223 et
suiv.; traire mal, paine, mole vie;
traire à chef, h fin II, 227. 894; traire
des fils; traire avant; traire à la geste
II, 228; trait I, 220, trait, dans ses
différentes acceptions; traetus; dér.
traiter I, 77, seau; comp. atraire
ir, 228; atrait, atret, préparatif;
atirahere, attraetus ; — contraire, con-
tracter; contrait, c^mtretn, 15. 160.
contrefait, difforme, estropié; eontra-
hère, eontractus; — dctraire II, 229;
detraiercs, detraiori, 77, détrac-
teur, médisant, calomniateur; detraetor;
detraction II, 46, médisance; detrae-
tio; — entraire II, 229; entrait I,
293. n, 118, astringent, bandage en-
duit d'un astringent, puis onguent en
général; intraetus; — CStrairC II,
229; estrait, estret, extrait; extra-
hère, extraetus; de là estracion, ex-
traction, origine, race, qualité; pour
extraction, origine, race, qualité; pour
ainsi dire extractia, cfr. trace; —
forstraire, fortrairell, lis, tirer
dehors, extraire, sortir, s'en aller, en-
lever subtilement, séduire, suborner;
— maltraire n, 230; mestraire n,
230; ^ portrairell, 230, dont les
significations étaient mettre au dehors,
manifester, avancer , en venir à (voy.
M. s. J. 449), mettre en évidence, éta-
ler, déployer; former, représenter, des-
siner, peindre; portrait, portrct,
dessin, d'oii portraiture, portrait,
dessin, effigie, image; protrethere, pnh
traetus; — rctrairc II, 230; sans
retraire II, 230, sans appel, sans y
manquer; retrait, rctrct, retraite,
refuge, asile, maison, demeure; rap-
port, récit; copie d'un acte; retrahere,
retraetus; — SOrtrairc U, 231; —
sostraire, soustraire n, 231. 1, 226.
Traisentde traire I, 225.
Traisistes de traire I, 225.
TraXson v. traïr.
Traïssement v. traïr.
Trafssent de traire I, 225.
Traïsson v. traïr.
Traist de traire I, 225.
Trafstes de traire I, 225.
Traistrent de traire I, 225.
Trait v. traire.
Traite t. traiter.
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ïfeÂ
àèâ
fËÀ
Trftiter, traitierU, 86, traiter,
négocier, conférer, en user bien ou
mal envers qqn. , faire usage ; tractare;
traite, traité, accord; traetatui; trai-
tor, traiteOTy négociateur; traetator;
comp. entraiter, entraitier n, 58,
négocier, conférer; maltraiter^ mau-
traitier, maltraiter.
Traiteur 9 négociateur y. traiter.
TraYteur v. traïr.
Tratier y. traiter.
Traitor, négociateur y. traiter.
Traiter 9 seau y. traire.
Traiter, tn^tre y. traïr.
Traîtres y. traïr.
Tralliern, 182 de la même source
que notre (raille f o.-à-d. de traguHa
pour traha, dans Varron LL. 6, 31,
39, propr. ici tragularius; cfr. esp.
traUla, rouleau pour aplanir les che-
mins. TraUier signifiait traille, cable
tendu d'un bord à l'autre d'une riyière,
sur laquelle glisse la poulie ou le
mât des bacs ou -bateaux qui servent
à passer les rivières; la traille d'un
puits à roue, sorte d'enlacement qui
porte des godets ou barils, qui com-
posent avec la traille le chapelet d'un
puits à roue. Ce mot appartient donc
à la famille de traire.
Trambler v. tremir.
Trametre v. mètre.
Tramis part passé de trametre.
Trampreure v. temprer.
Traneber v. trencher.
Transir 9 trépasser, mourir; notre
transir; subst. transe, qui serait plus
justement écrit iranee; Imâ. tranaUus^
trépas, ital. transite, ib., esp. trance,
agonie, moment décisif. Le Duchat
après avoir indiqué la véritable signi-
ilcation et dér. de transir, tranaire,
dérive transe de êtrinxire, comme Mé-
nage. Transe a peut-être, comme l'ital.
et l'esp., signifié aussi trépas, agonie,
et Ton a transporté au moral ce qui
^urgny, langae d'oÛ, Glossaire, m.
s'appliquait au physique. Mi^'e dans
des transes signifie en effet que l'âme
est saisie d'une grande peur, qui l'en-
gourdit, émousse ses sensations; en
un mot, elle n'est plus.
Translater II, 155, translater; de
translatus,
Trape, trappe, trappe; de l'ahal.
trapo, piège, trébachet; d'où atraper,
attraper.
Trape, d'où, avec la même signi-
fication, trapu; avec renversement du
r, du gallois tarp, masse, boule,
kymri UUp,
Trasie, grive; de l'ahal. throseeîa,
anglo-saxon throsle, ancien norois
throstrj suédois trast, allemand mo-
derne drossel,
Trasse, trasser v. trader.
Trassimes de traire I, 225.
Traste, poutre traversante ; de tran-
strum.
Tran, tren n, 314, trou; prov.
trauc; vb. tiroer I, 257, trouer; prov.
traucar; vb. comp. estreer U, 342,
trouer, percer; Imâ. traugus: Si quis
in clausura aliéna traugwn ad trans-
eundom fecerit (Loi des Ripuaires, titre
43). Cette forme traugus , ainsi que
l'ancien français trau et le prov. trauc
prouvent la fausseté des dérivations
qu'on a proposées tour à tour pour
trou, c.-à-d. TÇ1J61V, gothique thairko,
kymri trwyd, V. Mén. s. v. trou, Dief.
Celt I, 156. Je n'ai rien à propo-
ser touchant l'étymologie de ce mot.
TrauIer v. voler.
TraTail, traraiz, tourment, cha-
grin, souci, peine, fatigue et enfin
travail; fém. traTaiUe II, 37, tour-
ment, peine, tribulatioD ; prov. trabalha,
à côté de trabalh; trayaiUos, tra-
Teilios, pénible , qui fait sou£fnr; adv.
trayaillosement, laborieusement, à
force de peine, de travail ; traTailler,
traTeiller, tourmenter, agiter, don-
Éd. 24
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*RA
sro
tttfi
tier de la peine, des tribulations; tra-
Tailler. On a ayancé beaucoup d'éty-
niolog^es pour ce mot. M. Cheyalet
Yoit tribnlare dans travailler!! Gfr.
ci -dessous tribler. M. Dief. Gelt. I,
p. 149 (229), propose le gallois treabh
<= labourer et indique la comparaison
labeur: labor, à laquelle on pourrait
ajouter l'allemand arbeiten, qui se rap-
porte à arjaHf arare, et Tabal. arapeit
signifie labor, tribulatio, adyersitas,
molestia. Cette dériyation serait donc
admissible; mais comme on Ta déjà
dit, il y en a une plus rapprochée
dans le latin trabs, ou plutôt dans
son dériré roman iraver (prov. travar),
que nous n'avons que dans le com-
posé entraver, et l'ancien français de-
straver (v. ce mot). Ainsi, de l'idée
d'empêchement, on a passé à celle de
peine, etc. Cfr. travail , itaL trava-
glio, machine à ferrer les chevaux.
V. tref.
TraTaUle, trayaUIer v. travail
TraTaillos, traTaillosemeut v.
travail.
TraTaiz v. travail
TraTeUler v. travail
TraTeillos v. travaiL
TraTerS) détourné, transversal, de
traverse; contraire, opposé; transver-
eus; prép. travers les cans esperonoit,
Brut 12266; adv. et prép. comp. h
travers f en traieersj de travers 1, 129;
vb. traTersery mettre en travers,
transpercer; changer; de là traTerse
n, 226, traverse; contrariété, opposi-
tion; traTersier adj., traversier, de
traverse, oblique; posé de ou allant
en travers; contrariant; subst. traver-
sin (de lit) ; transversarius. Cfr. ver-
ser, vers, avers, divers, vertir.
Trayerse, traTerser v. travers.
TraTersier v. travers.
Treble v. troi.
Trebuebement v. bue
Trebuehet v. bue
Trebuehier v. bue.
Treee, tresee^ tresse, surtout en
parlant des cheveux; treeer^ treseer^
tresser. On a voulu dériver ce mot
du grec d-ç£^; mais, comme cette si-
gnification est un peu générale, il
vaudrait mieux le rapporter à rçCxa,
en trois, comme le prov. trena, tresse,
de trinus. Gfir. Ménage s. v. tresse.
Treeber, treeberesse v. trichier.
Treezime v. troi.
Tref 9 trez I, 85, pièce de bois,
poutre, et prenant la partie pour le
tout, tente, pavillon; voile (denaivre);
de trabs^ poutre; de là atraTer, lo-
ger. Gfr. destraver.
Trefforer v. forer.
Trei, treis, treiz v. troi.
TreiMe v. troi.
Treille, trelle, treille, treillis;
de triehila; cfr. Ménage.
Treilieis v. trelis.
Treire v. traire.
Treise v. troi.
Treislis v. trelis.
Treize v. troL
Trelis, treslis, tresliee, treil-
ieis, treislis, trémie (éto£fe); de tri-
liXf tri'lieium; àe]k haubert, broiçne
treisliz, tresliee 1, 406, etc., c-à-d.
haubert, brogne à mailles, dans le
principe tissu de trois fils, tri-
ple; Imâ. trilicique lorica indutos,
thoraca trilicem disilit (BC); ce qui
prouve qu'il ne faut pas, avec
DO., rapporter ce tresliz à treille.
Trelle v. treille.
Trembler v. tremir.
Tremir n 246 , trembler, frisson-
ner, frémir; tremere; tremor I, 58,
crainte, peur, efiroi, frisson; tremor;
de tremulus, on fit trembler, tram-
bler I, 841. n, 29. 802, trembler,
frissonner, frémir; prov. tremolar, ital
tremolare ; trestrembler, trembler d^
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ÎÈÊ
371
ULE
tout son coips. Le mot trémie, autre-
fois tremuie, tremoie, qu'on dér.
de trimoditMy parce que cette machine
contenait trois boisseaux, est un com-
posé de trem = tremir, et mo«> = modia,
à cause du tremblement qu'elle éprouye
sans cesse; prov. tremueia, ital. tra-
moggia. Cfr. mui.
Tremis pour tramîs, de trametre.
Tremoie v. tremir.
Tremor ▼. tremir.
Tremoie v. tremir.
Trencer v. trencher.
Trencher, trenebier, trancher,
trencer I, 128. n, 225, trancher,
tailler, couper, séparer, retrancher,
abattre; prov. trencar, trinchar, trin-
quar. Quelle est l'origine de ce mot ?
La forme repousse le latin truneare,
et l'allemand trermen, séparer, que M.
Diez indique d'une manière douteuse
(I, 322), n'aurait par produit trencar
en provençal. Comp. dctrencliery dc-
trenchier I, 154. 182, déchirer, cou-
per, mettre en morceaux, en pièces;
d'où detrenchement I, 53, action de
couper, mettre en morceaux; retrcn-
Cber I, 50. II, 394, retrancher.
Trenchier v. trencher.
Trentaine y, troi.
Trente y. troi.
TrentimCy trentisme v. troL
Trepeil v. treper.
Trepeiller v. treper.
Treper, triper, sauter, bondir,
gambader; d'oU trepeiller, courir ça
et là, être inquiet, agité; trepeil, agi-
tation, inquiétude, tourment; et notre
trépigner. Treper , triper y qui s'est
conservé dans plusieurs patois , se re-
trouve dans le celtique et l'allemand:
breton trepa, kymri tripio; allem. trip-
peln de trippen, (inconnu), hollandais
trippen, etc.
Trepie, tringle de fer ployée en
forme de triangle, ou trois verges
de fer attachées ensemble et ayant la
même forme; c'est l'instrument que
nous appelons triangle. Il avait au
moyen-âge, et même encore au XYIII®
siècle, des anneaux mobiles passés à
la tringle de fer; on les agitait et
promenait avec la verge qu'on tenait à
la main , tout en frappant de temps à
autre en cadence sur les côtés du triangle.
Trere v. traire.
Trers v. II, 370.
Très s. s. et p. r. de tref.
Très, tries prép. II, 369; trea dont
II, 369, trea dont en (wantll, 370 ; comp.
detres, detries II, 3 70 ; tresci, tresci
que, tresque, trosque, tmsqne II,
372; trea adv. servant à renforcer le
superlatif I, 106. II, 265; treaque tros-
que conj. II, 391; — tresque adont que
II, 381; trea çou que IL, 381. — Trea
était une particule dont l'ancienne lan-
gue faisait un grand usage dans la
composition des verbes et des noms;
elle y paraît sous les formes trans,
tra, très, tre. Sa signification est
souvent augmentative. Il ne faut pas
confondre ce très avec celui qu'on voit
dans trealit , là c'est trea =» trois ; il a
aussi quelquefais la forme tre.
Très, trois V. troi.
TresaiTC v. aive.
Tresaler v. aler.
Tresbncber v. bue.
Tresce, tresse V. trece.
Tresce, danse v. trescher.
Trescer v. trescher.
Trescbe v. trescher.
Trescber, trescer, tresker, dan-
ser, frétiller; subst. tresche, tresce,
treske, danse, sorte de branle; du
goth. thriakan, anglo-saxon threacan,
ahal. dreahan, allmod. dreachen^ battre
le blé ; ainsi trépigner des pieds. Cfr.
Dief. G. W. II, 683.
Tresci v. très et II, 382.
Trescorre v. corre.
24*
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ÏÊH
3t2
TftI
Trese t. troL
Tresformer v. forme.
Tresgetet v. geter.
Tresgiteor v. geter.
Tresgrieter v. geter.
Trefijeter ▼. geter.
Tresime y. troi.
Tresistes de traire.
Treske, tresker t. tresoher.
Treslioe ▼. trelis.
Tresluire v. luire.
Tresnoer v. noer.
TresoTr ▼. oïr.
Trésor n, 165, trésor; coffire; de
theêottrua areo r intercalé , pourquoi }
proY. thesaur, itaL tesoro; de là tré-
sorier, trésorier.
Trésorier v. trésor.
Trespas, trespaser ▼. pas.
Trespasseir y. pas.
Trespassement y. pas.
Trespasser y. pi^.
Trespenser y. pois I.
Trespereer, trespereier y. percer.
Trespesser y. pas.
Tresprendre y. prendre.
Tresque y. très et II, 372.
Tressaillir y. saillir.
Tressant y. saillir.
Tresser y. trader.
Tressis de traire I, 225.
Tressuer y. suer.
Trestant y. tant et II, 325.
Trestely tréteau; du néerlandais,
driestalf siège à trois pieds, trépied.
Trestor y. tor I.
Trestomer y. tor I.
Trestot y. tôt et I, 196.
Trestrembler y. tremir.
Tresze y. troi
Treszime y. troi.
Treu Y. treud.
Treud, treut I, 295. 305. II, 57,
tribut, redeYance, impôt; de triàutum,
avec ff^rncope du b.
Treuil, trenl, pressoir; de tareu-
lum, ib. (de torqueo, ainsi qqoh., qui
se tourne); Yb. treuiller, tmiUer,
pressurer. Le mot de treuil est en-
core en usage en ce sens dans plusieurs
provinces, et on entend également le
Yb. trouUler, treuiUer,
Treuiller y. treuil.
Trenl y. treuiL
TrOTO Y. trive.
Trez de tref I, 85.
Trezain y. troi.
Treze y. troi.
Trezime y. troi.
Triaele 0. d. D. 11084, thérîaque,
antidote, remède; de theriacum; Imâ.
teriaculum.
Tribler, briser, écraser; trilN>Ier,
trilN>liIer» vexe*, tourmenter, trou-
bler, faire injustice; subst. trilK>l,
trilN>iiI (tribous), trilmiiil, trouble,
tumulte, querelle, dissension: de tri-
bulare; tribulation I, 53. 123, tri-
bulation; de triàulatio; comp. atribler,
battre, accabler, écraser, anéantir, dis-
siper; eontribler, écraser, briser.
TrilM>I, triboler y. tribler.
Tribouil y. tribler.
Triboul, trilmiiler y. tribler.
Tribous v. tribler.
Tribulation y. tribler.
Tricer y. tricbier.
Triebeor y. tricbier.
Tricher, trieberie ▼. tricbier.
Tricberres y. tricbier.
Tricbier, tricber, tricer, tricier,
trecberll, 102. 6. 277. 280, tromper,
duper, décevoir; tricberres, tricbeor
I, 77, trompeur, trsutre; trecheresse
R. d. 1. Y. p. 21, trompeuse, traîtresse;
trieberie, trecerie I, 256. Il, 363,
tromperie, fourberie. ItaL treccare.
L'anglais to triek signifie tromper,
jouer un tour; TaUmâ. treehen, tirer;
ancien frison treJcka; îb.; néerlandais
treeken, ib.; trek, trait et tour (qu'on
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Tfil
373
TKO
joue à qqn.) ; mots qui se rapportent
au goth. dragan^ tirer. C'est là que
se trouye la racine de tricher.
Trieier v. tricMer.
Tricoter 9 tricoter; trleot^ tricot,
tricotage; selon ^achter du néerlan-
dais êtrik^ noeud, maille, Btrihhen^
nouer, ayec rejet peu ordinaire du «,
tandis que dans estriquet^ étriquet,
le mode de formation usuelle s'est
maintenu; ahal. airikan, Cfr. Mén. s. t.
Tries v. très.
TrieTe v. trive.
Trifoire^ bordure, ornement sur le
bord d'une chose , en forme de porti-
que; Imâ. tri/orium, de tri. et for es,
à trois portes; y. DC. On trouve sou-
vent trifoireSalotnon; là-dessus t. DC.
Salomon.
Triper v. treper.
Trique, trieot, gourdin; tricoter,
rosser; dér. faussement de ridiea par
Ménage, avec t préposé; car quelle
raison y a-t-il de préposer un ^P
Comme plus haut tricoter, ces mots
dérivent du bas-allemand avec rejet du
«impur: ancien norois strikiaf battre
de verges; allmâ. streichen, demulcere,
verberare; anglo-saxon â-strican, ver-
berare; anglais strike, ib.; ancien fri-
son strtka, ib. De même qu'on a yu
plus haut le mot eetriquet se former
régulièrement, nous trouvons aussi en
ce cas estrique, allumette, aUmâ.
strîcbe, de streichen. Cfr. Dief. G.
"W. II, 342. Daps le patois de Mont-
béliard, triquet a souvent le sens de
gros morceau.
Triste, et avec r intercalaire, tri-
stre 11^ 17, triste, affligé, chagrin,
mélancolique; trictiSy de là tristor,
tristurl, 251. II, 27, tristesse, af-
fliction, chagrin, mélancolie, fâcherie.
Tristor v. triste.
Tristre v. triste.
Tristor t. triste.
TriuTc, triuwe v. trive.
Trire, triwe, trieve, trcTe,
trawe, triuTe, triawe II> 326, 337,
trèye, suspension d'armes, pacte, sû-
reté donnée en justice entre les par-
ties. Cette dernière signification est
la primitive (v. DC. s. v. treva). 3)rive
dérive de Tahal. triuioa, tritea, fidélité,
foi, loyauté, pacte; anglo-saxon ^r^or^,
truva, triove; goth. triggva; allmod.
treue. De là atricTcr, atriver, faire
trêve, faire un pacte, faire alliance,
donner sûreté, assurer en justice.
Triwe v. trive.
TroMe, tmble, trouble; trobler,
trubler, tourbler I, 89, troubler,
devenir trouble, mettre le désordre;
de turbida, troupe; turhuiare; v. trou-
ble , multitude, DC. triba. Cfr. torbe.
TroWer v. troble.
Troer v. trau.
Troi, trois, terois, trei, treis,
treiz,tres 1, 108. 109. il octrois; trea;
de là troisime, tresime, troisième;
— tiers, tierz, tierce, tiereli, tier-
che, tercbe, tiere, terz, terce I,
113, troisième, tiers, troisième partie;
tertiua; ore de tierce I, 119, la 3e
heure du jour; de là, propr. tertiolua^
tiercelet, tiercelet, parce que, selon
la tradition, le troisième jeune est un
mâle; Ménage a tort de dire que cet
oiseau porte ce nom, parce qu'il est
un tiers plus petit que Tautour; prov.
tersol, tresol, ital. terzuolo (cfr. Rayn.
L. R. V, 412); — triniteit, trinite
II, 253, trinité; trinitas; — trcble,
treible I, 117, triple; triplex; —
treise, treize, treze, trese, tresze
1, 108. 109, treize; trededm; trezime,
treszime, treezime I, il 5, treizième ;
tredeeimua; trezain I, 116, treizième;
— trente, terentel, 108. 109, trente ;
triginta; de là treotisme, trentime
I, 115, trentième; trentaine I» 117,
trentaine.
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TRO
374
TRXJ
Troiller, trniller, ensorceler, char-
mer, tromper; de l'ancien norois trdlla,
enchanter.
Trois 9 tronçon v. tros.
Trois, troisime v. troi.
Tron, tronçon v. tros.
Tron, ciel, firmament; prov. tro,
tron: allongé en trome dans le B. d.
C. d. P. V. 1600, G. Guiart I, 197,
Rayn. L. R. v. 428 dérive iron de
thronuSf mais la signification de ce
dernier est 'incompatible avec celle de
tron. C'est un mot celtique: kymri
trôn, cercle, rondeur.
Tronee v. tros.
Troneener v. tros.
Troncer v. tros.
Tronelion, tronchonner y. tros.
Tronçon, tronçoner v. tros.
Trop adv. II, 330: trope, tmpe,
troupe , troupeau ; d'où tropel , trou-
peau; et d'ici atropeler, mettre, réu-
nir en troupe.
Trope, tropel v. trop.
Trorser v. torser,
Tros, trois, tms, tronçon, mor-
ceau; trognon; mot encore en usage
dans la plupart des provinces, sous
la forme trou (de chou); et à côté
de ces formes celles en n: tron II.
24, tronee, tronçon, morceau; tron-
çon, tronchon 1, 114, ib.; vb. tron-
eener, troneoner, tronehonner,
troneer II, 243, briser, rompre,
mettre en pièces, couper en morceaux.
Tro8 dérive de thyrsus, ital. torso,
V. Mén. s. Y. trou. Tron est -il de la
même racine? Il ne peut se rappor-
ter à truiMUSf car il ne prend pas de
e. Quant à tronee , tronçon, leur pri-
mitif est trunem.
Trosne v. tron.
Trosque v. très et II, 372.
Trossel v. torser.
Tresser v. torser.
Trot V. troter.
Troter, trotter; trot, irot; delà
troton, trotter 9 valet de pied, mes-
sager; cheval qui va le trot, trot-
teur. On a cherché à dériver troter,
Imà. trotare, de l'ahal. tretan (Dief.
G. W. II, 683); mais je préfère l'éty-
mologie indiquée par Saumaise: de
tolutim , on forma tolutare (il existait)
peut -être dans le langage populaire),
d'oU tlotare, trotare. Trotter est tolu-
tariua (v. DC. s. v. trotare).
Trotier v. troter.
Troton v. troter.
Tronyer v. trover.
TrOTeor v. trover.
Troyer, troyelr, troTier, tron-
yer, tmyer I, 310 et suiv. Il, 406,
trouver, rencontrer, inventer, compo-
ser; de là troyeres, troyeor I, 77,
trouveur, trouvère, comp. atroyeir
I, 114. 160, trouver, rencontrer, re-
joindre, observer, découvrir; entre-
troyer II, 31, se trouver mutuelle-
ment, se rencontrer, se rejoindre.
Troyeres v. trover.
Troyier v. trover.
Tmant n, 326, truand, mendiant,
coquin, imposteur; vb. truander,
mendier, faire le métier de truand;
d'origine celtique; kymri tru, truan,
miser; subst. gallois truaighe; breton
truant, gueux, vagabond. Cfr. Dief.
Celt. I, 150. 233.
Tmble, tmbler v. troble.
Truffe, truffle Rntb. I, 93, plai-
santerie , raillerie , moquerie , conte en
l'air, bagatelle; vb. tmfer, moquer,
railler. On a dérivé ce mot de rçvtpi^,
arrogance, mais je crois qu'il est iden-
tique avec trufe, trttfjle, tuber, et l'on
a transporté le nom d'un petit fruit
à une bagatelle, etc. Quant à ce
trufe, Mén. le dér. de tuàer, tubera,
pluriel qu'on employa de bonne heure
comme singulier. Les noms de plan-
tes ont éprouvé de si grands chan-
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IRU
375
TUK
gementfly que cette tranaposition du
r et la permutation du b en/ peuvent
être admis. Mén. dér. le comp. tar-
tujhf tarUmJUi de terrae tuber,
Tmffle V. truflfe.
Truie II, 121. 342, traie; Imâ.
troga, troja, truia, etc.; proy. trueia,
itaL troja, cat. truja, anc. esp. troya.
Erytbraeus, cité par Ménage (Orig.
d. L 1. ital.), dérive ce mot de trojanus
(se. porcus). Le plat principal d'un
grand repas romain était un sanglier,
qu'on servait entier, et qu'on remplis-
sait de différentes choses. Faute de
sanglier, on prenait un cochon, qu'on
préparait de la même manière, et
quelquefois le fereulum du sanglier
était suivi du fwcuUim d'un cochon.
Pétrone 0. 48, nous parle d'un co-
chon rempli de boudins ; c. 40 il ra-
conte: strictoque venatorio cultro la-
tus apii vehementer percussit, ex
cujus plaga turdi evolaverunt. Les
riches de Rome donnaient à ce plat
le nom de poreua trojanm. Cincius
in suasione legis Fannîae objecit
saeculo suo, quod poreum Troj'anum
mensis inférant, quem iUi ideo sic
Tocabant, quasi alii inclusis ani-
malibus gravidum, ut ille Trojanus
equus gravidus armatus fuit (Macrobe,
Sat. II, 9). L'on doit avant tout se
demander si cette expression techni-
que et recherchée, avait pénétré jus-
qu'au peuple et acquis assez d'exten-
sion pour lui faire abandonner le
nom qu'il donnait auparavant à la
truie, animal si étroitement uni aux
besoins domestiques. Supposé que
cela fût, trojant48 n'aurait jamais pro-
duit troja; pour expliquer ce dernier,
il faudrait admettre une décomposition
àe porcua trojanus enporeo di Troja,
pore de Troie, etc.; ce qui paraît un
peu douteux à une époque si reculée.
Et comnxent se fait -il que trojanus
lui-même n'ait pas laissé de traces
dans quelque adjectif en 1», tandis
qu^on a des formes correspondantes à
troja, p. ex. troju, sale, dans le dia-
lecte sarde? En tout cas, si porcus,
trojanus est en jeu^ poreo di Troj'a,
etc., n'a pu s'appliquer d'abord qu'à
une truie pleine ; puis l'on généralisa
la signification, tout en rejetant les
deux premiers membres de l'expres-
tion. — M. Diez. se prononce aussi en
faveur de cette étymologie. Je pré-
fère suivre MM. Pott et Diefenbach,
qui remontent . au celtique. Le fém.
de rirlandais triât h, a hog, a sow,
serait, selon M. Pott, la racine de
troja (cfr. Celt I, 42); mais cette
étymologie pèche pour la forme.
Tmillery pressurer v. treuiL
Tmillery ensorceler v. troiller.
Tms V. tros.
Tmsqae v. très et n, 372.
Trusser v. torser.
TraTer v. trover. *
Tmwe V. trive.
Tue V. teie.
Taen, toen ly 139. 140, tien;
dér., avec diphthongaison régulière^
de tuutn.
Tuer, se tuer I, 174. II, 205,
éteindre, étouflfer (v. DC. s. v. tutare),
tuer; prov. tudar, éteindre, étouffer,
et, d'après la forme de la langue d'oïl,
tuar, avec la signification de tuer.
H. Estienne a dérivé tuer de d-veiv,
ce que ne permet ni la forme Imâ.
tutare, ni la signification primitive,
qui paraît être celle de préserver, éloi-
gner, mettre hors d'état de nuire,
étouffer et enfin tuer. D'autres ont
eu recours à l'allemand tSdten, goth.
dauihj'oHf ahal. tôdan, tuer; mais au
ou ô long n'aurait jamais produit un
radical en m ni en prov., ni en franc,
n ne reste donc que le latin tutari,
qui a développé lui-même les signifi-
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TUI
376
UW)
cations de se préseryer de qqoh., le
tenir loin. Cfr. Ménage s. y.
Tuit I, 195.
Tombée y. tomber.
Tomber y. tomber.
Tomer y. tomber.
Tomolte^ souyentfém.y toomoote
R. d. 1. Y. p. 98, tumulte, sédition,
tumtdtua; proy. tumult; ital., esp.,
port, tumulte.
Ton, ton y. tes; ton (le), tien,
même forme avec l'article ; cfr. mun,
mien.
Tor, tour y. tor I.
Tôt, château fort y. tor H.
Tor, impératif de tumer.
Torbation y. torbe.
Û pour ou, au y. I, 61.
U adv. où II, 285.
Uan y. an et II, 275.
Uef y. oef. .
Ueîl y. oU.
Uel y. oil.
Ues, oeuf y. oef.
Ues, besoin y. oes.
Uevre y. oevre.
Ui Y. hui et n, 296.
Uime y. oit.
Uimes II, 297.
Uis y. buis.
Uisserie y. huis.
Uisset y. huis.
Ulssier v. huis.
Uitain y. oit.
Uitime y. oit.
Uitisme y. oit.
Uitme y. oit.
UI, oie y. I, 183 note, et nul.
Ulage y. utlage.
Ultre y. oltre.
Ultrecoider y. cuider.
Ultremarln y. oltremer.
XJltremer v. oltremer.
Torbe y. torbe.
Torber y. torbe.
Torbillios y. torbe.
Tomei, tomeiement y. tor I.
Tomeier y. tor I.
Tomer y. tor I.
Tortellet y. tarte.
Tos, tu les I, 134.
Tôt, tote, totes I, 195.
Toteyeies n, 293 et glos. s. y.
yoie.
Toz I, 195.
Tymiane I, 185, parfiun; thy-
miama.
Tympan I, 401., espèce de tam-
bour; tympannm. C£r. timbre.
U.
Ultrer y. oltre.
Um, on y. bons.
Umain y. bons.
Umbraige y. ombre.
Umbre, ombrei y. ombre.
Umbrier y. ombre.
Ume terminaison substantiye pour
le latin tido, UdOf udinis, produisit
d'abord udine: mulHtudine, manstéetu-
dine; mais comme cette terminaison
était fort lourde et qu'elle se prêtait
peu à la dérivation, le peuple la con-
tracta d'abord en udne, puis le rffut
syncopé et le n changé en i», peut-
être par confusion avec umen ; ou plu-
tôt on remplaça udne par umen, car
ces changements successifs seraient
trop artificiels.
Umelier y. humle.
Un, on y. bons.
Un y. uns.
Une, onehes v. onkes.
Uneor, oneore II, 287 et glos,
ore n.
Unetion v. oindre.
Unde, ondeler y. onde.
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vm
m
TAÔ
Unes T. Qiu.
Vng Y, uns.
Unité, uniteit y. uns.
Uniférsiteit, nniTersitei I, idi,
uniTersalité , oommunauté de yille;
imiyersité; univernUu.
Unkes ▼. onkes.
Unques v. onkes.
Unquore II, 287 et glos. ore II.
Uns, un, une I, 108. 9, un, uni-
que, seul; unus; uns, ung art. I,
60. 1; uns, unes, la paire; le môme,
égal; uns pron. I, 196; uniteit,
unité I, 117. II, 271, unité; utiitas;
pron. çomp. nuns I, 182; negTun I,
182. Cfr. aduner.
Unt ady. II, 285 et glos. ont.
Unureement t. honor.
Unze T. onze.
Unzime v. onze.
Uoe II, 344 et glos. o.
Ur ▼. or.
Ure T. ore n.
Ureisun y. orer.
Urine I, 567, urine; urina,
Urs y. ors.
Ursetel y. ors.
Us, porte y. huis.
Us, besoin y. oes.
Us I, 397. n, 195, us, usage, cou-
tume, habitude; usua; yb. user I,
178, user, employer, mettre en usage,
consommer, consumer; ttser la char
pu le cors nostre signer^ reoeyoir la
sainte Eucharistie; inf. empL subst
usage, seryice, utilité; de là usa^e,
usaige I, 46. n, 34, us, usage, cou-
tume, habitude; droit que le seigneur
prélevait sur son yassal pour le lais-
ser jouir de quelque portion de terri-
toire; tribut,. impôt; proy. usatge;
propr. usatieum; eatre usage I, 174,
être d'usage; se mettre h bon uiOffê,
se corriger, suiyre un meilleur parti;
métier fol usage I, 178, mener mau-
yaise yie, suiyre un mauyais parti;
yb. usagier, user du droit d'usage;
part. pas. usagrié, ordinaire, accou-
tumé, usagier,, celui qui a droit
d'usage ; du part. prés, usant, on for-
ma usanee, usance, usage, coutume,
manière; — USure, intérêt, reyenu,
droit ou redevance établie par la cou-
tume ; intérêt illicite ; usura; vb. USU-
rer, rendre avec usure, donner plus
qu'on n'a reçu.
Usage y. us.
Usagier y. us.
Usaige y. us.
Usanee y. us.
User y. us.
Uslage y. utlage.
Usler y. hurler.
Ussier y. huis.
Ussir y. issir.
Usure, usurer y. us.
Util, utle, utile; utiUs; ady. uti-
lement, utilement; utiliteit I, 405,
utilité, profit, avantage; utiliias.
Utilement y. util.
Utiliteit y. utU.
Utime, utisme y. oit
Utlage, uslage, ulage, hors la
loi, banni, proscrit, homme qui vit
de rapine^ pillard, pirate; composé
de deux mots, répondant au latin ex
et lex, anglo-saxon ût, hors, lag, loi,
anglais out-low,
Utle y. UtU.
Utre y. oltre.
U?eraine y. oevre.
Uyerer y. oevre.
Uyrer v. oevre.
Yaearme v. II, 403.
Vace y. vache.
Yaelie, yaee I, 301, vache; vaeoa,
Yague y. wague.
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VAI
â7-8
VAN
Vaidie v. Tice.
Taillanee, yaillanebe t. yaloir.
Taillant v. raloir.
i TainI, lOO. 220, vam, yide, lé-
ger, faible, abattu, languissant, sans
courage; de vanua; ady. oomp. en-
vain I, 333; d'où encore par Tinter-
médiaire du verbe vanitare, Tanter^
Tenter I, 269. II, 47, yanter; dér.
yanterres, yantierres, yanteor,
homme yain et présomptueux, qui ne
fait que se yanter; yanterie^ yan-
tanee^ action de se yanter, vanité,
ostentation; — yaniteit I, 163, va-
nité; de vanitaê.
Vaincre, yeîncre,yencre,yeintre
n, 231-33, vaincre, gagner, acquérir;
vincere; de là yenquerres, yen-
queor, yainquierres 1, 77, vain-
queur; comp. soryaincre il, 233; ««-
pervineere; victoire, yictorie,yicto-
re I, 176. 7. 193, victoire; Victoria,
Vaingemant v. vengier.
Vainne v. voine.
Vainquierres v. vaincre.
Vair, yeir, yer I, 89. 190, de
diverses couleurs, gris-blanc,bleu-blano
mêlé; de variu9, Vair^ subst., dési-
gnidt une espèce de fourrure de cou-
leur gris-blanc mêlé; le menu vair
était celle dont les taches étaient fort
petites. Cfr. DC. vares. Eoq. Gl. d. 1.
1. r. II, 680. 1. De là yairon, yei-
ron, yeron, avec la même significa-
tion que vair.
Vairon v. vair.
Vaisseans v. nas.
Vaissel, yaissele v. vas.
Vaissellement v. vas.
Vaissial v. vas.
Vaissians v. vas.
Vaissiel v- vas.
Val, yaus, yax I, 164. 305. R. d.
S. 6. 3123, val, vallon, vallée; vaUia;
de là yalee I, 289, vallée; prov.
vallada, ital, vallata; cfr. prov. vola-
dar, entourer, ceindre de fossés ; comp.
ayai II, 270, ad vallem; ayaler,
ayaller I, 210. 329. n, Ç5. 209,
descendre, baisser, abaisser , tomber,
couler, découler; ayalléo, roulement ;
eontreyal, cnntreyain, 270, eontra
vallem; dévaler = de avaler I, 100.
307. II, 398, descendre, faire descen-
dre, précipiter, déchoir.
Valant v. valoir.
Valee v. val.
Valoir, valer v. valoir.
Valisant v. valoir.
Vallance, yallant v. valoir.
Vallet, yalleton v. vassal.
Valiez V. vassal.
Valoir, yaler, valoir II, 80 et
suiv., valoir, avoir du prix, du mérite,
de la valeur; profiter, être utile,
aider, donner du secours; part. prés.
yalant, yaiUant, valisant, valant,
précieux et vaillant; empl. subst.; ne
valoir à II, 101, n'être rien auprès
de; subst. valor, valar I, 60. 332,
valeur, prix, mérite; assistance, se-
cours, aide; yallance, yaillanee,
yaillanebe I, 148. 272, valeur, prix;
vaillance; aide, secours; vàlentia;
vb. comp. eontrevaloir II, 111.
Valor, yalnr v. valoir.
Van, van; vanne, d'où yannel,
notre vanne («) et vanneau (x), c.-à-d.
les plus grandes plumes des ailes des
oiseaux de proie; yanel, yaniel B. d.
1. y. 197, vanneau; tous de vannus.
Les vannes sont ainsi nommées à cause
du mouvement des ailes des oiseaux
de proie , qui ressemble à celui d'un
van, et à cause de leur forme, de
même que le vanneau a son nom de
la forme de sa huppe.
Vandre v. vendre.
Vandue v. vendre.
Vangenee v. vengier.
Vanger v. vengier.
Vaniel y. yan.
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VAN
37»
VEÏI
Taniteit t. yam.
Tant Y. vent.
Yantanee y. yain.
Yanteor v. vain.
Yanter, venter v. vent.
Yanter, vanter y. vain.
Yanterie V. vain.
Yanterres v. vain.
Yantierres v. vain.
Yantre v. ventre.
YanTole v. vole.
Yanz Y. vent.
Yarer, lancer à la mer; de vara^
chevalet, traverse.
Yarles v. vassal.
Yarlet, yarleton v. vasssaL
Yas, vase, urne; de vas; Taissel^
Teissel, yaissial, yalssiel, yessel,
Taseel, s. s. et pi. r. Taissiaas, yeis-
sians, yaisseaus, vase, vaisseau,
coupe, et bâtiment pour naviguer; de
vaseellum, dim. de vas, vaaetdutn;
figuré, au sens mystique, vaiaael d^e-
leetion^=Y&ae d'élection; de là yais-
sele ly 50, vaisselle, ustensiles, meu-
bles, yaisellement, ib.
Yascei v. vas.
Yaslet, yasleton v. vassal.
Yaslez v. vassal.
Yassal (yassans, yassax, yau-
saas) I, 93. 251, Imâ vaaaaUuSy homme,
combattant, homme, d'un courage dis-
tingué, brave, intrépide; vassal, feu-
dataire , celui qui tient un fief d'un
autre; du "kjmxi gwoèj jeune homme,
serviteur; breton goas^ puer, servus.
Le gw n'ayant pas été traduit, ce
mot doit avoir été admis de très-
bonne heure (gw=w=v). Pour la
suffixe allj qui n'est pas romane, on
a sans doute eu sous les yeux une
forme celtique; cfr. le kymri gtoasawl,
servant. De là yasselagre^ yassa-
lagre, yasselaige n, 202, courage,
grandeur dame, valeur, action de va-
leur, prouesse; doit du seigneur féo-
dal sur son vassal; yassàbnent, yas-
saument) bravement, vaillamment.
Un autre dérivé est yaslet, yarlet^
yallet, (yaslez^ yarlez, yarles, yal-
lez, yalles) I, 182. 4, garçon, jeune
homme non marié; nom qu'on don-
nait aux jeunes gens de la première
qualité avant qu'ils eussent été faits
chevaliers; écuyer; dimin. yasleton,
yalleton, yarleton, enfant, jeune
homme impubère. Cfr. DC. s. v. vas-
sus, vassallus, valeti; Roq. valet, va-
leton. — Un mot encore qui tient
à cette famille: yayassor I, 283,
yayassenr, yassenr &utb. I, 50, va-
vasseur, celui qui tient un fief d'un
autre; fém. vaYassore, femme sous
la domination d'un prince souverain;
Imâ. vavassor, valvassor, etc. (DC.
vavassores); de vasma vaaaorwnî
Yassalage v. vassaL
Yassàlment v. vassaL
Yassaument v. vassal.
Yassans v. vassal.
Yassax v. vassal.
Yasselagre, yasselaige v. vassal
Yassenr v. vassaL
Yaus V. val.
Yausans v. vassaL
Yante v. volte.
Yayassenr v. vassal.
Yayassor» yayassore v. vassal.
Yax Y. val.
YeaWe v. veoir.
Yeaie v. veèL
Yeals adv. n, 331.
Yeaas adv. 11, 331.
Yeder v. veoir.
Yedye v. vuit.
Yee Y. veer.
Yeelr v. veoir.
Yed n, 198, veau; de viUlïua;
yeale II, 225, génisse; viteUa; de là
nos mots vélin, vêler,
Yeer, voir y, veoir.
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T£B
880
YEM
Teer, Tier 1, 188. S7d, empêcher,
refuser, défendre, prohiber; sabst
Tee^ Tie^ défense, interdit, ban pu-
blié pour défendre qqch.; de vetare;
comp. deyeer n, 149, défendre, pro-
hiber, interdire, mettre en intredit
Teie V. voie.
Teier, roir v. yeoir.
Teier, voyager v. voie.
Teies poor foie v. voie.
Veil V. vieL
Veile V. voile.
Yeillir, Teillier, roilher, Toi-
lier, Toiler, Tillier I, 210. U, 10.
98. 278, veiller, ne pas dormir; vigi-
lare; comp. esTeilIer, esToilier,
éveiller, réveiller; — Tlgile I, 49,
vigile; vigiUa,
Tellliery jouer de la vielle v. vïele.
YeiUier, veiller v. veiller.
Yeilllr v. vieL
Yelnere v. vaincre.
Yeintre v. vaincre et H, 232.
Yeioir v. veoir.
Yeir^ de diverses couleurs v. vair.
Yeir, vrai v. voir.
Yeir, voir V. veoir.
Yeirement v. voir.
Yeiron v. vair.
Yeirre, Toirre, Trerre, verre;
vUrum; comp. Teirreglfts, Tf erreglas
E. d. 1. M. 18, verglas; de veirre et
glace; le genre masc. du comp. a été
fixé par ndée foncière; d'où le vb.
Tferreglaeler, Trerreglaehier Y. s.
1. M. 18, glisser, trébucher. C'est
aussi à cette racine que se rapporte
notre veride, propr. vitriculum, fém.
d'après le plur. vitricula, pris pour
singulier.
Yeisdie v. vice.
Yeiseus v. vice.
Yelsin, Teisinage v. voisin.
Yeisine v. voisin.
Yeisinete v. voisin.
VolslBte T. voisin*
Yeissel v. vas.
Yeissiaus v. vas.
Yel V. vieL
Yelimer v. venim.
Yelin V. venim.
YelluaiL y. vélos.
Yelonie, Telonier v. vile.
Yelos, Telous (Ben. v. 2506S) en-
core dans Nicot et Ménage pour ve-
lours; ainsi r intercalaire dans la
forme moderne ; de viUowsy comme l'a
dit Ménage; Teliuai!, velours, de vU-
lutua, au=al; esp. veludo, itaL vel-
luto ; c'est à cause de ce vilhttus que
le verbe est vdouter, dont l'ou doit
avoir été adopté par suite de veÎ4ms,
Yeltre, Tialtre, viautre I, 263.
400, chien de chasse; vb. Tiautrer^
chasser avec des chiens (au sanglier).
Martial a vertragut: Non sibi, sed
domino venatur, vertràgus acer (XIY,
ép. GG). Arrien dit: Al âk noâtoxêiç
xijvtiç al KsXTixaïf xcdoOvrai fih
oééçTçayot xijveç, (pùjvfj rfj KeXtt-
xfi . . , àno rfjç dtxikfitoç (c. 8).
Ainsi veltre est un mot celtique : an-
cien irlandais traig, pied, et ver par-
ticule intensitive. Les formes du Imâ.
sont veltra; veltraus, velter, veltiix,
veltris.
Yencre v. vaincre.
Yendihle v. vendre.
Yendre, Tandre I, 178, vendre;
vendere; se vendre f vendre cher sa
vie; de la subst. Tente I, 103, vente;
avec t pour d comme pente, tente,
tonte; prov. venda, ital. vendita;
Tendue, Tandue I, 234, vente;
propr. part pas. de vendre; Tendi-
Me 9 vendable; vendiàilie,
Yendredi v. venredi.
Yendue v. vendre.
Yeneir, Tener, chasser; venari;
Teneres, Tenieres, Teneor I, 74,
chasseur; venator; yeneisan, Teni-
son XI, 27, 353 1 venaison, gibier.
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VfiN
â8i
VEN
chasse; vMotio^ prov. yenaiso, dans
Babelais venation,
Teneisun v. veneir.
Veneor v. veneîr.
Vénères v. Yeneir.
Yenganee v. vengier.
Tengreanee ▼. yengier.
Yengrement t. yengier.
Yengreor y. yengier.
Yengerres v. vengier.
Yengier 9 Tanger I, 49. 126, ven-
ger; de vindieare; comp. arenglery
venger; rerengierll, ll^ aujourd'hui
revancher. Dër. Tengerres, Tengier-
res, Tengeor I, 77, vengeur; yen-
geanee, Tangenee, yei^anee, ren-
Janehe I, 106. 283. 241. n, 137,
vengeance; prendre vençanee de qqeh,
n, 194; rengement, yaingemant
I, 889. n, 196, vengeance; droit
quelconque pour réclamer une chose
aliénée; prendre vengement de qqeh,
II, 96 comme pr. vengeance.
Yengrierres v. vengier.
Yenieres v. veneir.
Yenim, yenin I, 78 et, avec chan-
gement de la liquide, yelin II, 46,
venin, poison; venenum; ital. veneno,
veleno; vb. yenimer, yelimer, yeli-
ner, envenimer, empoisonner; de ve-
nim, pour venenare; comp. enveni-
mer, envelimer S. d. S. B. 523, en-
venimer, empoisonner.
Yenimer v. venim.
Yenin v. venim.
Yenir I, 385 et suiv., venir, par-
venir, survenir, arriver; venir avant
II , 164, avancer, s'avancer; venir
mieux I, 403 ; se venir I, 404; venue,
propr. part. p. f., venue, arrivée;
comp. avenir I, 405, qui, outre les
significations indiquées, avait celles
de permettre, accorder, laisser arriver
n, 5, arriver en général, venir n, 59.
74. I, 268; advenire; le part. prés.
avenant, advenlens,!, 126. 815. 887.
n, 78, signifiait convenable, agréable,
à proportion; d'où avenanment,
avenamment, arenanment, à pro-
portion, covenablement y agréable-
ment. De avenir et avenant dér.
encore avènement I, 66 , avène-
ment, arrivée, venue; arenandise,
convenance, chose agréable. Avent,
avent (fête de 1'); du latin adventus^
arrivée, Imà. hasard, malheur. De
advenire y (adventum) dér. aventore
(ure^^lat. tura, sura)I, 862. Il, 271,
hasard, sort, occasion, événement in-
opiné, espoir; terme de chevalerie pour
désigner des combats, des périls ex-
traordinaires; biens qui arrivent à
qqn.; cfr. DC. adventurà; prov., esp.,
port aventura, ital. awentura, alle-
mand abentheuer; loo adv. à'aventure
I, 884; vb. aventarer, aventurer,' ha-
sarder, risquer, faire naufrage; aven*
turier, qui cherche des aventures;
adj. aventoros, hasardeux, entrepre-
nant; subst. enfant perdu; comp. més-
aventure I, 106. II y 130, mésaven-
ture, malencontre, malheur. Comp.
de avenir: desavenir, être inconve-
nant; désunir; desarenant, inconve-
nant, désagréable, molhonnête; mes-
avenir I, 405. n, 148, mésarriver,
éprouver des accidents , commettre une
faute. Autres comp. de venir: Con-
venir, eovenir, eouvenir, euvenir
I, 167. 172. 857.11, 186, convenir,
consentir, disposer, appeler qqn. com-
me témoin, s'adresser à qqn.; eonve-
nire; le convenir, le hasard; — eo-
vent I, 112, couvent, assemblée; eon-
ventfés; eonvent» eovant, eouvent,
accord, convention, engagement; sou-
vent empl. adj. I, 138; eonventum;
d'ici eonventer, faire une convention,
convenir; de convenir y propr. part,
prés., eonvenant, eovenant, euve-
nant I, 229. n, 863, accord, conven-
tion, traité, stipulation; eonrenanee^
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Ve»
â82
VËO
ÊOTenanee, eorenaïuiee 1, 122. 153.
194, convenance, accord, traité; d'ici
eonyenaneier, s'engager à qqch. par
traité et conyention; — eOTftiiiey eou-
yaiiie) eovine n, 96, rapports, com-
merce secret; eoBTenaMe, eonye-
nanle, eoTenaMe, eouTignable I,
144. 169. 251. 401, convenable; comp.
desconyenaMe, qni n'est pas conve-
nable, indécent; propr. part. pas. du
verbe desconvenir , dîsconvenîre , d6S-
eonyenue I, 365, malheur, défaite,
douleur; part. prés, deseonyeiiailty
disconvenable, inconvenable. Deyenir
I, 804. 405, devenir, arriver, advenir;
devenire; I, 353 se devient, si l'occa-
sion se présente, s^il se peut; d'où
esdeyenir, arriver, advenir. Entre-
yenir I, 405. Paryenir I, 213. 405,
parvenir, arriver, remplir, accomplir;
pervenire, Beyenir^ revenir, retour-
ner, réparer, ranimer, rétablir; rêve-
nire; le revenir II, 56; la reyenue II,
73 part pas. empl. subst., retour ; jeune
bois qui revient sur une coupe de tail-
lis. Soyenir, suyenir I, 252. II, 70,
souvenir; il m'est sovenu I, 277; »o-
venir à qqn, de qqeh. H, 70; inf. empl.
subst.; du part. prés, soyenance, SU-
yenanee^ souyenanee 1, 154, souve-
nance, souvenir. Suryenir I, 406.
Tenison v. veneir.
Yenjanee, yei^anelie v. vengîer.
Venqueor v. vaincre.
Yenquerres v. vaincre.
Yenredi, yendredi, deyenres R.
d. G. p. 63. n, 225, vendredi; veneris
dies. Cfr. di.
Yens V. vent.
Yent, yant, s. s. et p. r. yenz,
yanZ) yensl, 83, vent; ventus; estre
mis au vent, être pendu; dim. yen-
telet I, 99, petit vent; vb. yenter,
yanter II, 44, venter, souffler, jeter
au vent, voltiger au vent, soufflerie
feu, battre des ailes; fréq. yenteler^
agiter, flotter, voltiger au vent; ré-
pandre un bruit; ventHare; dér. yen-
taiUe, visière, ventait, ébpèce de sou-
pape placée devant la bouche et que
le chevalier relevait pour respirer.
C'est ici qu'il faut ranger nos vantail,
éventail; cfîr. esp. ventana, ancien no-
rois vindauga.
Yentaille v. vent.
Ycnte V. vendre.
Yenteler v. vent
Yentelet v. vent
Ycnter, vanter v. vain.
Yen ter, venter v.'vent.
Yentre, yantre I, 271. 343, ven-
tre; venter,
Yenue ▼. venir.
Yenz v. vent
Yeoir, ycor, yeir, yeder, yeer,
yeeir, yeioir, yeier, yoer, yoier,
yooir II, 66 et suiv., voir; mon yoi-
ant, yeiant n, 296, à ma vue, en
ma présence; de là yerres, yeor, qui
voit, aperçoit, regarde, centemplateur;
— sbst yis II, 279, visage; de visus;
d'où yisage, yisaige I, 118, visage,
figure; — yeue n, 70, vue; esp.,
ital., prov. vista; n'avoir ne oïe ne
veiie de qqn. I, 252, n'en plus enten-
dre parler; adj. yislMe, yeaMe 1, 153.
208. II, 360, visible; visibilis (on sait
que àbilis et ibUis se confondirent de
bonne heure dans les langues romanes,
et en langue d'oïl a remplace t, e);
adv. yisablement, yisaument, yi«
siaument, yisieument, visiblement,
face à face; ~ yision I, 101. 126,
vue, vision, apparition; visio; — vb.
comp. mesyoir II, 73; entreyoir II,
128, entrevoir; poryoir, paryoir II,
74; d'où desporyoir n, 202, dépoup-
voir ; — reporyoir — reyoir n, 73;
SOryoir II, 78. Du part, lat vieum,
on fit yis I, 273, qui fat d'abord em-
ployé dans l'expression estre vis à qqn.,
visum esse; puis subst. avis, croyance^
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Veo
âsr
VEft
d'où le comp. ayis I, 273, dans le
même sens, puis avis, croyance, opi-
nion, nouyelle; d'où aviser n, 67,
Yoir, apercevoir, instruire, enseigner,
annoncer ; subst. ayislon II, 184. 297,
vision, apparition, avis reconnaissance;
comp. rayiser^ reconnaître.
Veor V. veoir.
Ter, de diverses conlenrs v. vûr.
I. Ter, printemps; de vtr. On a
dit longtemps le Umpt de ver. Comp.
primeyere, printemps; prov. prim-
ver, primavera. Gfr. César: Concilio
galliaeprtmoi;^«nt institneratindicto
(Com. VI, 8).
IL Ver, verrat; de verres; d'où
aussi le mot moderne.
m. Ver, yier, s. s. et p. r. yers I,
162. 293, vers ; ver me; le mot de vers
ne signifia pas d'abord ce que nous
appelons ainsi, il avait l'acception de
verset, strophe, couplet, puis il prit
celle que nous lui donnons; dim. yer-
set, couplet, petite pièce de vers;
yersefier , faire ou chanter de vers ;
versijieare, yersefierres, yersefieor I,
77, versificateur; verst/icator,
Verai v. voir.
Verd V. verd.
Verdeler, yerdoier v. vert.
Verdor v. vert
Verge, yerghel, 92. n, 272, verge,
scion, baguette; mesure de terre;
Wr^ayyergele, verge, houssîne; I, 78
il signifie colonne ou traînée de famée;
de virgeUa pour virgula; yerget, yer-
gie, yergé, rayé de diverses couleurs,
barré, émaillé; virgatus; vb. yerger,
mesurer avec une verge; jauger, me-
surer en général.
Vergele v. verge.
Verger, mesurer v. verge.
Verget, yergré v. verge.
Verghe v. verge.
Yerçrier v. vert.
Vergogrne,yergiiigrne,yergoiflriie9
yergoingne, honte, pudeur, retenue,
égard ; de vereeundia avec syncope du
d; mais on trouve aussi yergonde;
vb. yergognier, yergoignier, yer-
guigner, et avec dy yergonder, yer-
gnnder, couvrir de honte et d'infa-
mie, déshonorer, outrager ;wr^^(y>i^,
8e verçonder, devenir honteux, avoir
de la pudeur, rougir; de vereetmdari;
yergoignos, vergnigniis, yergon-
dos (verecundus) , honteux, qui a de
la pudeur, qui manque de hardi-
esse; comp. desyergolgner, desyer*
gonder, dévergonder, être effronté,
débouté.
Vergognier t. vergogne.
Vergoigne v. vergogne.
Vergoiguier v. vergogne.
Vergoignos v. vergogne.
Vergoingne v. vergogne.
Vergonde, yergonder V. vergogne.
Vergondos v. vergogne.
Vergoigne, yergnigner v. ver-
gogne.
Vergoignos y. vergogne.
Vergonder v. vergogne.
Veriteit, yeriteiz v. voir.
Veritet, yeritez, yeritev. voir.
Verm, yers II, 306, ver; vermie;
ce mot de vers se trouve employé dans
le sens de dragon, serpent, bête mal-
faisante; p. ex. P. d. B. V. 676 de veni-
mos vers volans ; dim. yermissel I,
129, vermisseau; vermieeUus pour ver-
miculus; dér. yermine I, 345, ver-
mine, insecte, ver. Du dim. latin
vermieuius, petit ver qui donne la cou-
leur écarlate, on fityermeiI,yemioiI,
yiermel, yermail, yermaos I, 357.
825. 273. II, 240, vermeil, rouge;
d'où le nouveau dim. yermellet P. d.
B.568;etyermeillir, rougir, devenir
rouge; comp. enyermeillir, enyer-
millir I, 274, rougir, devenir rouge.
Vermail v. verm.
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VEll
884
Vês
Termans ▼. yeniL
Yermeil ▼. Tenn.
YermeiUir y. verm.
Yermellet y. yerm.
yermine y. Ycnn.
Yermlssel y. Yerm.
Termoil y. Yerm.
Yeni69 aune; de là les noms de
lieux vem&f/, vemoy^ vermiê, propre-
ment aunaie. Verne (Ch. d. R. 102)
signifiait encore mât, Yergue. Mot
d'origine celtique: breton gwem^ anne
et mât ; comouaillais^ir*rw«, irl./«irw.
Yemois y. Yeme.
Yeron y. Yair.
Yerregrlaeier y. Ycirre.
Y6]TOll9Yerron;det^«ru0t4tif»i(Mén.).
Yers, Tiers H, 846; comp. arers
II, 347; derers II, 847; dedeyers
II, 848; par derers II, 347; enrers
n, 346.
Yers, Yer Y. Yerm.
Yers, Yers y. Yer III.
Yersefleor y. Yer. m.
Yersefler, Terseflerres y. Yer. III.
Yerserl, 69. n, 67. 327, Yerser,
renYerser, tomber, dépenser; verser
une bourde f dire un mensonge; vereare;
enTers I, 337. II, 24. 267, renversé,
culbuté, étendu sur le dos; subst. en-
vers, rebours, opposé ; inversue; d'où
enyerser, renverser, culbuter, tour-
ner, retourner; part. enTersélI, 827^
culbuté, étendu sur le dos; et de là
renverser; — subversion n, 2,
subversion, renversement, destruction;
aubveraio. Cfr. vertir, vers, avers,
convers, divers.
Yerset v. ver m.
Yert, verdi, 826, Yert iviridù;
de là verdoler, verdeier, devenir
vert; appeler qqn. sur le pré, le pro-
voquer au combat; verdor, verdure;
vergrier, vregier II, 829, verger;
viridar%um\ comp. verljns m. , verjus,
de vert et jus (jus, juris).
Yerté Y. voir.
Yertir, tourner, retourner, cban*
ger; vertere; vertis P. d. B. 5166,
sommet de la tête, sommet; vertex;
comp. avertir, détourner, avertir;
advertere; eonvertir, eonviertir I,
70. 240, tourner, changer, convertir ;
eonvertere; d'où eneonvertir H, 360,
ib.; eonversion n, 234, conversion;
eonversio; divertir, détourner, enle-
ver, soustraire; divertere; revertir
I, 126. 306, retourner, revenir, re-
tember; revertere; revertir à honneur
à qqn. I, 368; pervertir, parvertir
n, 814, pervertir; pervertere; per*
vers II, 262, ^errerB; perversui. Cfr.
verser, vers, avers, convers, divers.
Yertis v. vertir.
YerQus v. vert.
Yertu, vertud v. vertut.
. Yertnit v. vertut.
Yertuos v. vertut.
Yertuosement v. vertut
Yertut, vertuit, vertad, vertu
I, 83. 133, vertu, sagesse, qualité,
faculté, force, vigueur, miracle; vir-
tu8 (virtut) ; de là vertaos, vertueux,
efficace, vigoureux, capable, habile;
adv. vertaosement \ vb. comp. esver-
tuer 1} 406, exciter, efforcer, éver-
tuer; d'où resvertaer, reprendre
courage, révertuer.
YerveRutb. I, 93, caprice, fan-
taisie; selon M. Diez I, 20 de verva,
tête de bélier, qu'on trouve comme
ornement sur les monuments; et il
compare avec raison l'ital. capriccio.
caprice, de caper.
Yesclia n, 287.
Yeselie v. evesque.
YescU n, 287.
Yesie v. rice.
Yeslce y. evesque.
Yesprel, 88. II, 64, vêpre, soir;
de veepëra; de boa veapre I, 407; de
làvespreeU, 396, vêprée, soirée,
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VÈâ
365
Viô
veillée, propr. vesperata, prov. ves-
prada; vb. comp. aTCsprer, aTesprir
I, 168. Agol. 174, faire tard, ap-
procher de la nuit , commencer à faire
nuit ; infin. empl. subst. I, 306 ; part,
prés. empl. subst. aTesprant, la chute
du jour, le soir.
Vespree v. vespre.
Vcsque t. evesque.
Tessel v. vas.
Testement, vite v. viste.
Testement, vêtement v. vestir.
Vestëure v. vestir.
Vestir, Yiestîr I, 406. 7. 264. n,
44, vêtir, revêtir, habiller, garnir,
couvrir, orner, décorer; investir; ves-
tire; d'où yestëore, Testure I, 53,
vêtement ; investiture ; vesteineilt II,
85, vêtement; veatimentum ; comp.
ayestir, vêtir, investir, donner; au
fig. II, 226; devestir, dévêtir; dés-
habiller, priver, enlever; devestire;
inyestir, investir; investire; ravestir
II, 87, revêtir, habiller; investir,
donner la possession; de revestire,
ou mieux de re et avestir; comp. de
fer et vestir, feryestflr I, 407, armer,
barder de fer.
Vesture v. vestir.
Veu V. vo.
Veue V. veoir.
Veuillant v. voloir.
Veille V. vole,
Veve V. vuit.
Vez V. viel.
Vezcl II, 287.
Vezle V. vice.
Viaire, yiarie, yiere, viare I,
273. n, 198. G. d. V. 642, R. d. 1.
V. 78, avis; manière de voir; aspect,
apparence, mine, visage; prov. veiaire,
vicaire Honnorat s. v. Bain. L. R.
y, 534 place ce mot dans la famille
de vezer, videre, voir; mais il n'est
pas possible de dériver veiaire de cette
racine. La forme vigaire prouve qu'il
Burguy, langue d'oïl, Glossaire. lU.
faut un c dans le radical, et en con-
frontant le prov. vigaria, viguerie, et
l'ancien franc, vier, vierg, de vicarius,
DC. s. V. vigerius, on serait tenté de
rapporter viaire à la même source;
seulement on ne saurait guère dire
comment de vicarius, juge, etc. ont
pu se développer les significations in-
diquées. La variante viarie fournit la
preuve certaine d'une terminaison arius,
Vials adv. n, 331.
Vialtre v. veltre.
Viande v. vivre.
Viandier v. vivre.
Viare v. viaire.
Viarie v. viaire.
Vias V. vivre.
Viaus adv. II, 331.
Viantre, yiantrer v. veltre.
Viax adv. II, 331.
Vicaire II, 93, vicaire; vicarius.
Vice adj. V. vice.
Vice, yisce I, 128. n, 231. 383,
vice; vitium; yitios, vitîons II, 20,
vicieux, corrompu, nuisible; vitiosus,
A la même racine vitium, se rapporte
vice Ben. V. 6187. 10313. 31385.
vize II, 149, yezie, vesie, et avec
diphthongaison yoisie, Toise, rusé,
habile; d'oùyoisdie, yelsdie, yaidie,
pour voisadie, 1, 134, habilité, félo-
nie, trahison, tromperie, duperie;
yoisos, yeiseus, viseus, astucieux,
malin; adv. Toisosement, yolsouse-
ment II, 376; vb. comp. enyoiser,
enyeiser, enviezier II, 254. 378, se
divertir, s'amuser; au part, passé en-
yoisie, enyeisie, enyeise, etc., gai,
de bonne humeur, riant; rusé, habile,
trompeur; d'oïl enyoiserie, enyoi-
seore, enyoisure, enveisure II,
174. 232, joie, gaîté, plaisanterie,
tromperie, habileté, duperie, félonie;
enTOisement, enyeisement R. d. L
V. 7, plaisir, divertissement; mal-
yoisdien, 888, méchanceté. Raya,
Éd. 25
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vie
386
VIG
L. R. V, 530 confond vetz m., habi-
tude, mauvaise habitude, itaL vezzo,
qui contiennent notre radical pur, avec
vetz îém. = yices. Notre forme vice,
habile, conforme à viee, yice, et les
rapprochements suivants, ital. yizio,
défaut, sensualité; lubricité; yezzî,
charmes; esp. vicio, vice, (anc. esp.
plaisir, amusement); prov. vici, vice
et ruse, ne laissent aucun doute sur
la dér. que j 'indique. Quant aux formes
diphthonguées, elles sont plus popu-
laires et des cantons qui aimaient les
formes larges. Du reste, à y regarder
de près, veaiey voisie répondent à vitio'
tus y voisos, veisos, à viHosus. Quant
aux significations, elles ne font aucune
difiiculté. L'idée de mauvaise habitude
qui se trouve surtout dans l'ital. vezzo,
découle naturellement de vittum. Le
latin viUare avait déjà les significations
de séduire, corrompre, d'oii celles de
tromperie, duperie, félonie, ruse, ma-
lignité; et comme le séducteur est un
homme sensuel, lubrique, on a donné
à ce défaut le nom de vice par ex-
cellence, parce qu'il est fort commun
dans notre espèce. Le passage de sen-
sualité, lubricité, à gaîté se fait sans
difficulté. M. Chevalet dér. ces mots
de Tallem. wiss, 'weise, sage, prudent,
avisé, ce qui d'abord ne répond pas
au sens , et puis l'on aurait eu guice,
guisos, wice, wisos, etc.
Victoire v. vaincre.
Victore v. vaincre.
Victorie v. vaincre.
Vidnet v. voisin.
Vie, défense v,. veer.
Vie, vie V. vivre,
Viel, vel, yeil (vez, viez), quel-
quefois yiol, (vious), vieux, laid; de
vetulm; Tielle II, 229, vieille, vieille
femme; de vetula; dim. Tiellete I,
99, une petite vieille; de là yiellart
I^ 267, vieillard; yiellece, vieillesse;
Tiellir, Teillir, vieillir; comp. en-
yiellir, enTeillir, devenir vieux,
vieillir.
Viele I, 387, vielle; de viUUa;
prov. vïula, vïola, bnâ. vidula, vitula,
de vittUariy se réjouir, être joyeux,
gambader; vb. roman TÏeler I, 75.
II, 400, prov. vïular, violer, jouer
de la vielle, d'oîï Tielor, YieleuT,
joueur de vielle , synonyme des menes-
trier de vïelle, jongleur de vielle.
P. 94 du t. I, on lit reiliiers pour
Tielliers; c'est sans doute une faute
de lecture de l'éditeur des oeuvres de
Rutebeuf. Le nom de viole pour viele
ne paraît avoir pris pied en France que
vers le XIV« siècle, et dans le XV*»
il remplaça tout à fait ce dernier. La
forme de la vielle est très- diverse selon
les temps; le nombre des cordes varie
de trois à six. La vielle était par-
dessus tout un instrument joyeux, dont
on jouait avec un archet. Cfr. lyre,
rebec, rote, sinfonie.
Vïeler v. vïele.
Viellart v. viel.
Vielle, Tiellece v. viel.
Viellete v. vieL
Viellir v. viel.
Vier, empêcher v. veer.
Vier, vers v. ver III.
Viere v. viaire.
Viermel v. verm.
Viers v. vers.
Viestir v. vestir.
Viez V. viel.
Vif V. vivre.
Vigrne V. vin.
Vignol, yigrnou v. vin.
Vigror, Tigur I, 74. 300. 362, vi-
gueur; force; vigor; TigrorOS, vigou-
reux, fort; de là vb. comp. arigorer,
aTignrer II, 268, renforcé, recon-
forté, rétabli.
Vigoros V. vigor.
Vigur V. vigor.
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VIL
387
VIN
Til, Tiol (yiz, yis, Tios, Yions)
I, 101. 102. II, 76. 163, vil (e), bas
(se), méprisable; de viUa; adr. vil-
mentl, 187, yilemeDt, avec mépris,
bassement; sabstYlIteit^Tilte^ Tinte
I, 67. 176, bassesse, indignité, gros-
sièreté, mépris; avilissement; de vili-
taa. — Yiltance, mépris, dédain,
opprobre — De vilj on forma le vb.
comp. aYiler, aylller, avillier II,
255, avilir, abaisser, outrager; sbst.
aTilement) avilissement. Sbst. comp.
de viltance, ayiltance; mais aussi
ayilanee, ayillaiice II, 143, de avUer
(avilant), mépris, dédain.
Vilain, vilainement v. vile.
Vilainer v. vile.
Yilainie v. vile.
Tilainaille v. vile.
Tilaner v. vile.
Tilanie v. vile.
Tilate v. vile.
Vile 9 Tille, habitation à la cam-
pagne, métairie, ferme; réunion de
maisons d'ordinaire peu considérable,
et qui n'était pas entourée d'un mur
d'enceinte, hameau, village; àe villa.
„La ville était autrefois le contraire
du bourg; la ville n'avait aucun moyen
de défense; le bourg, qui, en général,
était une réunion d'habitations plus
considérable que la ville, était défendu
par un château ou un mure d'enceinte.
On appela ensuite ville l'ensemble des
habitations, hameaux, etc., qui se
trouvaient autour de la cité (civitas).
Ces espèces de faubourgs augmentèrent
peu à peu d'importance et d'étendue,
et finirent par étouffer la cité , que ses
murailles retenaient dans son ancienne
circonscription. Alors la ville fut le
principal, et on donna le nom de ville
à la réunion de la ville et de la cité"
Dimin. Tilate, Tillete, Tilete I, 99.
De ville dérive vilain, Tillain, Tilein
n, 231. 272. 841. 354, villageois,
habitant de la campagne, laboureur,
fermier, cultivateur; homme du peuple,
roturier. Par suite de l'esprit de caste
du moyen -âge, on donna à vilain la
signification de grossier, rustre, vil,
abject, méprisable. Adv. Tilalnement,
Tileinement, vilainement, grossière-
ment. De Tilain, Imâ villanus, on
forma le collectif Tilanaille, cfr. ca-
naille; Tilanie n, 121, Tilainie,
Tileinie, Tilenie I, 869, grossièreté,
injure, outrage, insulte, affront, mau-
vais traitement, tromperie. Au lieu
de ces orthographes, on trouve Telonie,
Tilonie, Tilonnie I, 241. 315. n, 29.
839. 348, qui ont sans doute été oc-
casionnées par un rapprochement à
félonie, quoique cette analogie ne soit
pas absolument nécessaire, car on a
souvent pour t , a, e. Vb. Tilaner,
Tilainer, Tilloner, villener, Telo-
nier, injurier, outrager, insulter, mal-
traiter, déshonorer, calomnier, trom-
per; comp. enTilanir, enTillener,
avilir, outrager, insulter. De ville
dérive aussi notre village,
Yilecomme v. wilecome.
Vilein, Tileinement v. vile.
Vileinie v. vile.
Vilenie v. vile.
Vilete V. vile.
Villain v. vile.
Tille V. vile.
Villener v. vile.
Villete V. vile.
Villier v. veiller.
Villoner v. vile.
Vilment v. vil.
Vilenie v. vile.
Viltanee v. vil.
Vilte, Tilteit v. vil.
Vin I, 60, vin; vinum; vigne I,
119, vigne; vinea; de là Tinage,
winage, winnage I, 194. II, 13,
droit seigneurial sur les vignes,
droit sur les vins pressurés au pres-
soir banal, droit sur les vins qui pas-
25*
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VIN
388
VIS
fiaient sur les terres de certains sei-
gneurs, droit répondant à notre pot-
de-yin, yin du marché; assemblée
d'une communauté pour discuter ce
qui concernait les vignes; enfin toute
espèce de droit et d'impôt; yignol,
ylgrnole, TigUOU, vignoble; Imâ.
vinoblium, du XIII® siècle seulement;
de vinealis se. terra ; prov. vinnal. Ce
viffnole est -il le même mot que notre
vignoble? Le b alors aurait été in-
tercalé ; mais il n'y avait aucune rai-
son de le faire. Ménage dér. vigno-
ble de vineabile se. solum. Comp. Ti-
naigrre, TÎnaigre. On disait aussi
aigrevin, v. s. y. aigre.
Tlnage v. vin.
Tinaigrre v. vin.
Vingrt V. vint.
Vins V. vint.
Vint, vingt I, 108. 109, vingt;
viginU; Yint (Tinz, Tins), variable
I, 110, trois vinz, quatre vinz, cinq
vinz, etc. I, 110; de là yintime,
Tintisme I, 115, vingtième.
Vintime, yintisme v. vint.
Vinz V. vint.
Viol, vieux V. viel.
Viol, vil V. vil.
Violete II, il 8, violette; de viola;
prov., ital. , esp. viola.
VÎOS V. vil.
Vious, vieux v. viel.
Vions, vil V. vil.
Virer, tourner, diriger, retourner,
détourner, changer; subst. Tiron,
dans les composés aTlron II, 203,
environ, lieux d'alentour; vb. aTi-
ronner, avininer I, 92. 2i2. 220,
environner, entourer, parcourir, tour-
noyer, aller à Tentour; d'où aTÎ-
ronnement, enceinte, enclos; enyi-
ron, enTimn, environ; vb. enTi-
ronner, enyininer, environner, faire
le tour, parcourir. J'ai dit II, 290,
que je n'admettais pas la racine gy-
rare, et je maintiens cette opinion,
bien que je ne puisse rien ajouter
pour édaircir ce point philologique.
Cfr. girer. Le subst. aTiron U, 387,
espèce de rame, Imâ. abiro, dérive
également de viron, parce que l'avi-
ron décrit un cercle. Cfr. le lorrain
aiviroUf vilebrequin. L'ancienneté du
mot aviron ne permet pas de le dér.,
comme on l'a fait, de l'ital. alberone.
Virge, vlrgine, yirgene I, 160,
vierge; la première forme de virgo,
les autres du radical complet virgin (t«),
avec terminaison subst. fém. ; ital. ver-
gine, esp. virgen, prov. verge, vergi
et vergena.
Virgene v. virge.
Virgine v. virge.
Vis, avis V. veoir.
Vis, visage v. veoir.
Vis, vil V. vil.
Vis, yIz 1, 177. II, 13. Q. L. d. E.
m, 247, vis, escalier tournant en li-
maçon. L'orthographe primitive de
ce mot doit avoir été vit, conmie le
prouve la forme en «, le prov. Wte,
l'ital. vite; le t se perdit devant le t
de flexion. Vity via dérive de viHsy parce
que les vrilles , les mains de la vigne
et de beaucoup de plantes ont la forme
d'une vis. Cfr. le prov. moderne vis,
sarment, jet de la vigne. Vit, mem-
bre viril, mot dont nos fableura se
servaient si souvent, a été rapporté
par M. Pott au bret. piden, biden =
pénis, kymri pid (m.), pointe; mais
il est identique avec vit, vis. Cfr.
Dief. Celt I, 46.
Visablement v. veoir.
Visaige, yisage v. veoir.
Visarme v. guisarme.
Visaument v. veoir.
Visée v. vice.
Visens v. vice.
Visiaument v. veoir.
Visible v. veoir.
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VIS
389
VOE
Tisieument y. veoîr.
Vision V. veoir.
Yisitation v. yisiter.
Visiter II, 102, visiter; visitare;
Tisitation I, 50, yisitation, visite;
visitatio,
Visnes, yisnet v. voisin.
Vissier v. huis.
Visteadj., vif, prompt, alerte, vite;
adv. Tistement, yestementl, 284.
407. II, 16, vivement, promptement;
vitement. Nous devrions écrire vite.
L'italien seul a ce mot visto. M. Diez
(II, 392) dérive viate de vegetus avec
8 intercalaire, et les Italiens nous
l'auraient emprunté; mais vegetus
n'aurait produit que vaiste, M. Diefen-
bach (Celt. I, 46) se demande, entre
autres dérivations, si on ne pourrait
regarder visto comme une ellipse de
visto = vu , se. à peine. Alors viste
nous viendrait de l'italien. Le pié-
montais viat non viaty dans Tinstant,
vient à Tappui de cette opinion; car
ce vist est un véritable participe.
Vistemeut v. viste.
Vit, vis Y. vis.
Vit, huit Y. oit.
Vitaille v. vivre.
Vitante v. oit.
Vitios, Titious v. vice.
Viute Y. vil.
ViTandier, Yiyendier v. vivre.
Virant v. vivre.
Vive Y. vivre.
Viver, Tivere v. vivre.
Vivier v. vivre.
Vivre, serpent v. voivre.
t/u^U Vivre, vivere, viver II, 233, vivre,
t-î*^- exister, se comporter; sevivreU^ 235;
«^-^^f inf. empl. subst. Il, 54. 390, vivres,
nourriture, moyens de subsistance;
part. prés. empl. subst. vivant II,
302. 315, vivant, vie; comp. revivre,
resusciter, ranimer, faire revivre, ré-
tablir; — vie, vie nourriture, con-
duite, histoire, biographie; vita; d'oil
dévier, deviier n, lO, 58, mourir,
sortir de la vie; d'ici deviement,
mort; — vif, viye adj. et subst. I,
132. II, 279, vif, vivant, ardent; W-
vua; d'oîï aviver, vivifier, animer,
enflammer; comp. raviver, ranimer,
raviver; — vivier II, 209, vivier;
vivaHum, De vivenda dér. viande 1,
175. 26Ô. 321, toute espèce de nour-
riture, vivres. Cfr. DC. vianda. Le
mot de viande conserva cette signifi-
cation jusqu'à la fin du XVP siècle,
oîi il prit celle qu'il a aujourd'hui,
parce que la chair des animaux fut
regardée comme la nourriture propre-
ment dite, la viande par excellence.
Dans l'ancienne langue, chair ^ caro,
remplaçait le viande actuel. De la
même source dér. vivendier, vivan-
dier, viandier, riche, hospitalier,
libéral. De victualia dér. vitaille I,
332. n, 235, nourriture, vivres, ali-
ments, provisions des choses néces-
saires à la vie; prov. vitoalha, vi-
talha, ital. vittuaglia. Au latin vivaac,
se rapporte l'adverbe vias II, 331.
Viz, vil V. vil.
Viz, vis V. vis.
Vize V. vice.
Vo, votre V. vos.
Vo, von, veu, vull, 205, voeu,
promesse, souhait, désir; de votum;
voer, VOner I, 235, faire voeu, pro-
mettre; vovere; comp. ayoer, avouer,
reconnaître; devot I, 67, voué, dé-
voué, consacré, dévot; devotua; adv.
dévotement I, 147. 268, avec dévo-
tion, avec dévouement; dévotion I,
126. 214. 278, dévotion, prière, exer-
cice de piété; devotio,
Vocher v. vois.
Vochîer v. vois.
Vodier v. vuit.
Voel V. voloir.
Voer, promettre v. vo.
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VOE
390
VOI
Voer, Yoir V. veoîr.
Tolagre, Tolalgre v. voie.
Void V. vuit.
Voide T. vuit.
Voîdier v. vuit.
Voie, Toye, yeie I, 67. 166. 261,
voyage, pèlerinage; route, chemin;
de via; vb. voier, Teierl, 225, vo-
yager, marcher; viare. Cfr. Qointilien
8, 6, 33. Via se retrouve dans les
adverbes comp. à la Toie, à une
Tole, toteToies, totesToies, tute-
Teies où le V se permuta en/, d'où
Ton eut à la foie, à la foiz, etc.,
toutefoiz, etc., dont on trouve Tex-
plication et la signification au t. II,
292. 3. Les variantes de fois étaient:
foie, foiz, fois, fie, fiée, fleie, foee,
feiee, feizl, 50. 153. 169. 150. 270.
355. 370. Il, 5. 51. 78; autre foiz
voulait dire encore une fois, pour la
seconde fois, de nouveau. Comp. de
voier, veier: aTOier, aTCier, diriger,
indiquer la route, mettre en chemin,
en bon chemin, exciter, irriter; s'a-
voier, se mettre en route, dans la
bonne route , se diriger , s'occuper de
qqch., de là aTOiement, action de
mettre sur la route , sur la trace , in-
sinuation , suggestion ; et le réitératif
raYoier, rayeier; — eonyoier, con-
veierll, 344, conduire, accompagner;
eonviare; en eonTOiant, au départ,
au congé; d'où COnTOiement, com-
pagnie, cortège; subst. COnTOi, COn-
yei, compagnie, cortège, soin; —
desToier, desveier, détourner de la
route, de la bonne route, dérouter,
tromper; deviare; d'où deSTOiement,
action de détourner de la route , trom-
perie, déviation; — eiiToier, en-
Teier, enyaer, diriger, mettre en
chemin, envoyer; inviare ; subst. en-
Toi, envei II, 138, envoi; de là en-
ylal, eiiTians I, 296, envoyé; en-
Tiaille P. d. B. 38, défi ; — forsToier,
forroier, forsTeier I, 269, mettre
hors de la route, du bon chemin,
déranger, détourner, fourvoyer; propr,
foriaviare. Pour tous ces composés
V. 1. 1, p. 295. 6. Du latin, viatictsm,
argent nécessaire à un voyage, dérive
Toiagre, Toiaigre I, 829, yelagre, vo-
yage, route, direction. Cfr. DC. via-
ticum.
Voler, voir V. veoir.
Voier, voyager v. voie.
Voies pour fois V. voie.
Voîl V. voloir.
Voile, Toille, Yeile I, 89. n, 98.
voile, m. et f., vélum f vêla; reveler
I, 56, révéler, découvrir; revelare;
reyelatiun, reyelation I, 358. n,
351, révélation; revelatio.
Voiler v. veiller.
Voilher v. veiller.
Voilier v. veiller.
Voillant v. voloir.
Voille V. voile.
Voine, Tainne, Teine R. d. 1. V.
98, veine; vena.
Voir, Teir, Toire, veire, rer I,
137. 163. 174. 264, vrai, véritable,
certain; vertu; prov. ver; par veir I,
253, en vérité, vraiment; empL subst.
m. II, 281, vérité; adv. TOlrement,
Toirement I, ici. 161. 172. 256,
véritablement, vraiment; voire adv.
I, 144. 231, voire, vraiment; vere;
les formes yerai, Trail, 100. 182,
114. 251, vrai sincère, véritable, dont
la dernière nous est restée (prov.
verai), dér. de verae (verax) on d'un
adjectif hypothétique veraeua pour ve-
rax (la syncope ou l'apocope du e
donne lieu à diphthongaison); d'ici
l'adv. yraiement, Trayement I, 66.
128. 148. 151. 249, véritablement,
vraiment, en vérité, et aTerer, aTei-
rer, devenir vrai, s'accomplir; — ye-
riteit, yeritet, yerite, yeriteiz,
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vol
391
VOL
Teritez I, 84, vérité ; de veritaa; par
verte II, 61. Traiment, en vérité.
Voire, Toirement y. voir.
Voirre v. veirre.
Vols, Toix, Tuiz, Toiz I, 57, 94.
96, voix; vox; Tochier, Tocher,
crier, appeler; assigner, citer devant
le juge, réclamer; rocar^; comp. ayoe,
a?Oae I, 242. 388, champion, celui
qui se bat pour un autre; seigneur,
protecteur, défenseur; administrateur,
avoué; de advocatua; de là aTOerie
n, 175, protection, aToement II, 8,
protection. Cfr. Roq. s. v. avouerie,
avowerie. On trouve aussi le simple
TOWCrie 1, 170. 222, corps de biens
roturiers qui, quoiqu'ils fussent si-
tués dans l'enclave d'un seigneur,
dépendaient cependant d'une seigneu-
rie voisine; on appelait encore ainsi
des seigneuries pour lesquelles cer-
tains haut-justiciers, surtout ecclésia-
stiques, étaient obligés d'acheter la
protection d'un seigneur puissant.
Voisdie v. vice.
Voise V. vice.
Voisin, Teisin I, 105. II, 36, voi-
sin, proche; subst. concitoyen, habi-
tant d'un même lieu; vieinua; TOisi-
neteit,Teisinetet,contracté yeisinte,
voisinage; vicinitas; — d'un vicinitum
hypothétique (cfr. l'adv. vicinitus Cod.
Th.), on forma yeisiné II, 38, con-
tracté Tisnet, YÎsnes, voisinage, voi-
sins, et, avec d normand pour «, Tid-
net (z), et c'est ainsi qu'il faut lire
au lieu de Judnez I, 270, oh l'édi-
teur indique une variante uidnez;
cfr. adne pour asne, etc. ; TOisiliage,
Teisinage I, 245, voisinage; propr.
vicinagium; comp. maIyoisii|, mau-
yeisin, mauvais voisin; ital. malvi-
cino.
Voisinage v. voisin.
Voisinete v. voisin.
Voisos, yoisosement, yoisouse-
ment v. vice.
Voitrer v. voltrer.
Voivre, yiyre, et, par suite d'une
confusion avec le w allemand, wivre,
gruiyre, guivere, givre, serpent, vi-
père ; de vipera, Voivre est encore en
usage dans plusieurs patois, p. ex. dans
celui de Montbéliard. Guivre, etc.,
signifiait en outre une espèce de trait,
de dard, et l'on n'a pas besoin, comme
on l'a fait, de lui chercher, en ce
sens, une autre origine; le serpent
s'élançant, fondant sur sa proie, est
une image qui explique assez bien
l'emploi du mot. Notre mot givre^
prov. gibref givre ^ givre et vipère,
est sans doute le même mot; on a
employé cette figure à cause de la
forme que prend le givre en se po-
sant sur les arbres. Cfr. occitanien
givre f glaçons qui pendent des toits,
des arbres , etc. ; normand gelée bar^
belee, gelée blanche, parce qu'elle res-
semble à des barbes.
Voix V. vois.
Voiz V. vois.
Voizci II, 287.
Volage V. voler.
Volant p. prés, de voloir.
Volant, passant v. voler.
Volantiers v. voloir.
Vole, yenle, vain, vide; de vola,
le creux de la main pris pour le vide.
On aimait à joindre vole à vain: vain
et vole, vole et vain; d'oîï yanvole
E. d. Ken. I, 147, chose de néant;
propr. vana vola.
Volee V. voler.
Voleir v. voloir.
Volente v. voloir.
Volenteif, yolenteis v. voloir.
Volenteres v. voloir.
Volenterif v. voloir.
Volentos v. voloir,
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VOL
3Ô2
Vos
Volcntrif v. yoloir.
Tolentriment, Tolentrimnent y.
voloir.
Voler II, 270, voler, se mouvoir
en Taîr par le moyen d'ailes; voîare;
cfir. bas; part. empl. subst. Yolant^
passant, qui n'est pas domicilié, étran-
ger; subst. TOl, vol; TOleter P. d. B.
307, voltiger, voler, voler rapidement
et par secousses; volitare; de là TO-
leCj volée; le mouvement d'une ba-
lance qui hausse et qui baisse; TO-
lilleFl. et Bl. 1677, volatille, volaille ;
formé d'après de latin volatilis; TO-
lag^e^ changeant; subst. passant, étran-
ger ; proprem. volatieus ; prov. volatge ;
comp. aTOler I, 221, venir, arriver
en volant, accourir; advclare^ dont le
part. pass. s'empl. souvent subst. a?ec
le sens de étranger, homme sans pa-
trie , misérable ; cfr. DC. s. v. advoli ;
enTOler I, 292, envoler; contracté de
tranavolare; tranler, courir çat et là,
notre trôler; ital. travolare, passer en
courant; cfr. très; quoique la racine
trô, tour, se trouve dans le celti-
que : kymri trôlio, tourner, rouler ; et
dans l'allemand: trolUnf trôler; cfr.
Schwenk D. W. s. v. trollen. Notre
i;o/er=dérober, est une abréviation du
latin involare = yo\9XM rapere; prov.
envolar, enlever, dérober. Cfr. Mé-
nage et embler
TolîUe V. voler.
Toloir, Toleir, ruler, Youloirll,
80 et suiv., vouloir, désirer; 1 pers.
sing.prés. ind. empl. subst. YOil^Yuil,
Tueil, YUel, VOel, YuI, vouloir, vo-
lonté; vb.comp. revoloirll, 111.112,
vouloir à son tour, de nouveau, revou-
loir; eontreYoloirlI, 111 ; desYoloir
II, 111; — Yolonte, Yolente, vo-
lunte I, 49, volonté; voluntas; VO-
lentos^ désireux, volontaire, de bonne
volonté, disposé; Yolenteif, volen-
teiSy dispos, sain; Tolonterif^ TO-
lentrif II, 284, volontaire, de bonne
volonté, disposé; adj. formé sous l'in-
fluence du latin t'o/MMtortW; d'otiTadv.
Yolentriment, Yolentriument, de
bon gréf volontairement; YOlentiers,
Yolantiers, Yoluntiers, volenteres
1,58.271. 291. 306, volontiers ; volun-
tarie; trop volentiers I, 234, muUy vo-
lenttera I, 240, etc.; — d'après le
part. près, devoloir, Yo1ant,Yoillant,
Yuillant, Ynlant, Yeuillant, et en
souvenir du latin benevolettSj on forma
MenTOilla]it,MenYai]Iant,etc. , bien-
veillant, affectionné; subst. ami, par-
tisan; plus tard on retourna tout à
fait au latin et l'on dit bentvolentj
benevolent; de même bienTOiUance,
etc., bienveillance, affection, amitié,
bonté; plus tard benevolanee, benivo-
lence ibenevolentia; malYOllIant^mau-
Yolllant, mauYoiUent, etc. I, 258,
malveillant, ennemi; maleTOiUaiiee,
etc., malveillance, inimitié.
Volonté V. voloir.
Volt, voûté V. volte.
Volt, YOut, visage; vuUu8.
VoIte, Yonte, Yantell, 227. 288,
voûté, caverne; YOlt, YOUt, YOUS,
voûté, bombé; de volutusj de volvere;
de là YOlter, voûter, arquer; YOutiz,
YOltiz, YOUtiee II, 301, voûté, ée;
comp. enYoas, voûté, bombé, quia
une bosse; arYOlt, aryol, de arc et
volt, arcade, embrasure.
Volter V. volte.
Voltîs, voltiz V. volte.
Voltrer, Youtrer, Yoitrer, th-
trer, vautrer; de volvere; fréquen-
tatif YOltriller, Yntriller Dol. 244.
Voltriller v. voltrer.
Volunte V. voloir.
Volnntiers v. voloir.
Vomir n, 402, vomir; vomere,
Vooir V. veoir.
Vos, YUS, YOUS pron. pers. 2e pers.
plur. m. et f. I, 121. 126, vous; V09f
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vos
393
WAN
TOStre I, 141 pron. pos. 2e pers. m.
et f., Totre, vos; avec Tarticle le
YÔtre, les vôtres; voster, vostra pour
vester; d'où, par apocope, vost II,
405, puis TOZ, TOS, VO, TOU, VOUS
I, 141, formes auxquelles j'appli-
que ce que j'ai dit des correspon-
dantes de la 1. pers., y. nos.
Vost V. vos.
Vostre Y. vos.
Vou, voeu V. VO.
Von, votre v. vos.
Vouer V. VO.
Vouloir V. voloir.
Vous 9 vous V. VOS.
Vous, voûté V. volte.
Vout, voûté V. volte.
Vout, visage v. volt*
Voûte V. volte.
Voutis, Toutiz, Toutlce v. volte.
Voutrer v. voltrer.
Vowerie v. vois.
Voye Y. voie.
Voz Y. vos.
Vrai V. voir.
Vraiement ▼. voir.
Vrayement v. voir.
Vregrier v. vergier.
Vu Y. VO.
Vueil Y. voloir.
Vuel V. voloir.
Vuidier v. vuit.
Vuil Y. voloir.
Vuillant v. voloir.
Vuissier v. huis.
Vuit, Yuide, void, Toide I, 31 1,
vide, privé; de viduus^ par transpo-
sition de Vu pour Its deux premières
formes, et diphthongaison de Vi pour
les autres ; vb. Yuidier, Yoidier, to-
dier, widier I, 104. 136. 191. 377,
vider; vidtiare; le double w est pi-
card pour vu; comp. desTuidier,
desvider II, 25. m, dévider, lancer;
esTuidier,esyeudier n, 381, propr.
évider, dissiper. Dans la signification
subst., viduua, vidua, prit une autre
forme: TOdu, TOdue, d'abord, puis
Vu se prononça en consonne TOdy,
Yedve II, 127, d'où l'on fit yef, fém.
régulier VOTe, II, 869.
Vuiz, voix Y. vois.
Vuiz, vide v. vuit.
Vul v. voloir.
Vuiant Y. voloir.
Vuler Y. voloir.
Vus V. vos.
Vutriller y. voltrer.
w.
Wagre, gage v. gage.
Wagell, 142, vague; de l'ahal.
îoâcy goth. vâffSf ib. Le double w au
lieu de se décomposer en çu, comme
à l'ordinaire, est devenu v dans la
langue fixée.
Wagrer v. gage.
Wai V. guai et II, 402.
Waide, gaide, et avec le s in-
tercalaire de la langue d'oïl, waisde,
gaisde, gruesde, guède, pastel; Imâ.
waiada, guasdium^ gueadium, guaiadium
(DC. s. V.), avec le même s interca-
laire, qui semble avoir embarrassé
Burguy, langue d'oïl , Qlossaiie. UL Éd.
M. J. Grimm II, 67. Waide dérive
de l'abal. ivetty isatis, anglo-saxon
vâd.
Waignon v. gaignon.
Waimenter v. guai.
Waïn V. gain.
Waingr Y. gaagnier.
Waires v. gaires et II, 294. 5.
Waisde v. waide.
Waite Y. gaite.
Waitier v. gaite.
Walecomme v. wilecome.
Wambais v. gambais.
Wanbison v. gambais.
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WAN
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WIL
Want V. gant.
Waranee II, 275, garance; varan-
tia pour yerantîa.
Warant, warantir y. garant.
Warde, tarder y. garder.
Warir v. garir.
Warison v. garir.
Wamir y. garnir.
Wasehie, Trasehier y. gaschier.
Wasehis y. gaschier.
Waskamie II, 403.
Weicr y. guet.
Weit Y. guet.
Wciz Y. guet.
Welcumier v. wilecome.
Welecome y. wilecome.
Welke, un concbylifère; une moule
Y. M. d. F. II, 102, note 3 ; de Tanglo-
saxon veolcj veoloe, cochlea, murex;
néerlandais welk, anglais wilk, Cfr.
Dief. G. W. I, 181.
WerWer, werMoier, faire des
roulades a?ec la Yoix, parler haut;
de Tallem. tvirbeln, faire un roulement
(se. aYCC la Yoix).
Wcrbloier y. werbler.
Wer6 I, 158, amende qu^un meur-
trier deyait payer aux parents de sa
Yictime; par extension amende encou-
rue pour certains autres crimes ou
délits; de l'allemand :ahal.tr^a,e<7m-
çeltt anglo-saxon vere, allmod. wâhr-
geldy wehrgeld. Selon Schmeller le
mot îoerigeU est composé de geld^ ar-
gent, et de wera^ Yaleur, prix, tan-
dis que M. J. Grimm Yoit dans wera
le goth. vaity ahaL wery homme, ainsi
hominis pretium.
Werpil Y. I, 38.
Werplr y. guerpir.
Wcrre, werreglas y. Yeirre.
Wcrre, guerre y. guerre.
Werredon y. guerredon.
Wcrreier y. guerre.
Wes Y. oes.
Wespe Y. guespe.
Wessail, wesseyl, à Yotre santé.
Halliwel s. y. wassail, dit: „From the
A. S. was hoel, be in health. It was
anciently the pledgeword in drinking,
equiYalent the modem your health.
Tbe term in later times was applied
to any festiyity or intempérance.'^ Par
suite de la permutation régulière du w
allemand en gu^ et du passage de la
lettre « au r, on eut guersai^ dont
on perdit Torigine de fort bonne heure,
à ce qu'il semble; car, ce mot ayant
pris la signification d'intempérance,
ivrognerie, gourmandise, on l'inter-
préta dans la langue d'oH, en en fai-
sant guersol, c.-à-d. guere^beaucoup
et sois» soif. Peut-être aussi cette
transformation fut-elle faite scienunent
par esprit de moquerie. Vb. gueis-
seillier Ben. in, 569, ivrogner.
West, notre ouest, de l'anglo-saxon
ve8tf ancien norois veatr^ occidens.
Cfr. Dief. G. W. r, 228.
Wicllt Y. oit
WIct Y. oit.
Widier y. Yuit.
Wigre^ espèce de javelot ; de l'an-
cien norois vigr^ javelot.
Wiket, guischet, guichet; de l'an-
cien norois t^, recessus, angulus.
Cfr. Dief. G. W. I, 139.
Wiketly 83, hameau, et par mé-
pris petite ville. J'ai admis que ce
mot venait du celtique wie: breton
gtoik, bourg, cité, gwtkad^ bourgeois;
gallois guîky village ; la même racine
se trouve aussi dans l'allemand : ahal.
ijoîhf îoteh, vious ; allmâ. unch, arx, ci-
vitas; goth. veihs xtifiri, àçyâç,
Wilecome^ wilecome, welecome,
walecomme, terme de civilité dont
on se servait pour saluer, équivalant
à soyez le bienvenu; vb. wilcomier,
wclcmnier, souhaiter la bienvenue à
qqn. , lui faire con accueil , puis ac-
cueillir en général, recevoir bien ou
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WIL
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ZA
mal; de Tallem. et immédiatement de
Tanglo-saxon vileutne, vUeumian allmâ.
tpUlekotnen allmod. wittkommen, beunU-
kommnen, mot composé de t;i7, ahaL
wUi, en composition bene et kommen^
yenire.
Wileeomier y. wilecome.
Wilecnme y. wilecome.
THnagre, winnager y.
Wisarme y. guisarme.
Wit pour yuit.
Wit pour huit y. oit
Witlsme y. oit.
Wiyre y. yoivre.
Ws I, 142 pour yus.
Wuis y. huis.
T.
Tdle II, 23 1 , idole ; idoltm, BÏâfolov.
Yerre y. hierre.
Tmage y. image.
Tmagene y. image.
Ypoerezie y. ypocrite.
YpOCritell, 195, hypocrite; hypo-
erita{ùn6xçiTriç); ypoorezie II, 97,
hypocrisie; hypooriaù (énôxQiaiç),
Yresie II, 97, hérésie; haeresii
(aîçeaiç); herege,herese, hérétique;
haeretieus {alçerixôç), proy. heretge,
esp. herege, ital. eretioo.
Yver y. iyer.
Yyre y. ivre.
Yyrer y. iyre.
z.
Za, zai y. çà et n, 278.
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Halle fi/S. (Allemagne), Mpimerie de TOrphelinat
72730034
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