DES CARACTERES PHYSIQUES
PIERRES PRÉCIEUSES
ÊL.
il
è
DE L’IMPRIMERIE DE M MS V* COURCIER.
TRAITÉ
DES CARACTÈRES PHYSIQUES
DES
PIERRES PRÉCIEUSES,
POUR SERVIR A LEUR DÉTERMINATION
LORSQU’ELLES ONT ÉTÉ TAILLÉES ;
par M. l’Abbé HAÜY,
Chanoine honoraire de l’Eglise métropolitaine de Paris, Membre de la
Le'gion-d’Honneur , Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel de Bavière, de
l’Académie royale des Sciences , Professeur de Minéralogie au Jardin
du Roi et h la Faculté des Sciences de l’Université royale , de l’Académie
impériale d s Sciences de Saint-Pétersbourg, des Académies royales des
Sciences de Berlin , de Lisbonne et de Munich ; de la Société Géologique
de Londres, de l’Université impériale de AYilna, de la Société des
Scrutateurs de la Nature de Berlin, de la Société de Minéralogie d’Iéna,
de la Société batave des Sciences de Harlem, de la Société italienne des
Sciences , etc.
PARIS,
M" Y" COURCIER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE,
me du Jardinet , quartier Sain t-Andre'-des- Arcs.
1817.
ÉONS,
Q.S-
THE GE1TY CENTER
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE TRAITÉ.
Les chiffres romains désignent les pages de l’Introduction, et
les chiffres arabes celles de l’Ouarage.
A
Acier. Ses usages en bijouterie, 229; sa composition, ibid. ;
expérience de Guyton de Morvcau , 23 o.
Agathe arborisée ou herboriséc, ao 4 -
Agathe d’Islande , 226.
Agathe figurée , 2o5.
Agathe mousseuse , iliid.
Agathe oeillée, 202.
Agathe rubannée. Ses caractères , 201.
Aigue-Marine, broyez Béryl.
Aigue-Marine de Sibérie, 244 , 5 e genre, b.
Aigue-Marine jonquille, 244 ; genre, c.
Aigue - Marine orientale. Ses caractères physiques , 242 , 5 e
genre, a.
Aiguille aimantée. Action que le globe exerce sur elle, 169—172 ;
son inclinaison, 172 ; sa déclinaison , 173 ; manière d’éprouver la
vertu magnétique dans les pierres précieuses, 174 ; mtthodc du
double magnétisme, 176 — 1 85 5 manière d’aimanter une aiguille
ordinaire, 1 ^ 5 .
Aimant, 1 64. Ses effets comparés en général h ceux des corps
électriques, 1G4 et suivantes, ployez Magnétisme.
Ambre jaune. Ses caractères et scs usages , 227.
Améthyste. Variété du Quarz hyalin; ses caractères, 2(6,
8 e genre , b.
Améthyste orictttale. Ses caractères physiques, 8« genre, a.
vj TABLE ALPHABÉTIQUE
Améthyste renfermant des aigrettes de fer, 196.
Angle. Ce que l’on entend par ce mot, 7.
Angle aigu, ibid.
Angle droit, ibid.
Angle obtus, ibid.
Angle plan, i3 Manière de le mesurer, 8.
Angle saillant. Sa définition, i3; sa mesure, 14.
Angle solide , i3.
Angles des cristaux. Leur constance au milieu des variations que
subissent les formes cristallines 3o ; ils sont les signes carac-
téristiques des Cristaux auxquels ils appartiennent, 3i.
Argentine. V oyez Pierre de Lune.
Astérie. Ses caractères, 248, 10 e genre, a.
Astérie Rubis , ibid . , r.
Astérie Saphir , ibid . , 2.
Astérie Topaze, ibid . , 3.
Aventurine ordinaire. V ariété du Quarz hyalin ; scs caractères, 194
cause de la scintillation de cette pierre, ibid. ; origine de son
nom , i(j 5 .
Aventurine orientale. Voyez Pierre du Soleil.
B
Béryl. Son identité avec l’Émeraude, démontrée par la Cristallo-
graphie, iv.
Béryl, ou Aigue-Marine. Ses caractères physiques, 240, 3 e genre, c.
Béryl, ou Aigue-Marine Péridot, 246, 7 e genre, c.
Bois pétrifié; bois agathisé, 212 ; son aspect dépend de l’organi-
sation de l’arbre auquel il doit son origine, 212 — 214.
C
Cacholong, 197.
Caillou d’Égypte, 211.
Caillou de Rennes, 225.
Calcédoine, 197.
Calcédoine orientale, 200.
DES MATIÈRES. vij
Camée. Onyx présentant une gravure en relief, 202.
Caractère distinctif que fournit dans certains cas le ton de cou-
leur de la lumière réfractée, 76.
Caractères physiques (exposé des) des pierres précieuses, 6 /\.
Carré. Sa définition, 12.
Chatoiement. Explication de ce phénomène, 77.
Chatoyante, ou Œil de chat. Ses caractères, jg 3 ; cause de se*
reflets, 194.
Chrysobéryl, ou Chrysolite orientale. Ses caractères physiques,
246 , 7 e genre , b.
Chrysoprase. Ses caractères , 242 , 4 e genre , d.
Clivage. Nom sous lequel les lapidaires désignent l’opération qui
consiste à séparer les lames dont un Cristal est composé, 3 ;
cette opération a fourni la clef de la théorie, 24.
Conducteurs (corps). V oyez Électricité.
Corps non conducteurs. Voyez Électricité.
Corps isolans ou isolés, ibid.
Corindon, 39. Fournit un grand nombre de pierres précieuses’,
ibid. ; sa description abrégée, 4 °-
Cornaline , 198.
Cornaline blanche , 199.
Couleurs (caractères tirés des), réduits è leur juste valeur, xj j
méprises qu’ils peuvent occasionner, xiv.
Couleurs considérées dans la lumière, 68.
Couleurs considérées dans les corps en général , 69 ; exposé suc-
cinct de la théorie de Newton, sur la coloration des corps ,
69-73.
Couleurs considérées spécialement dans les pierres précieuses,
74—76..
Couleurs (nomenclature des), 80.
Cristal de roche. Ses caractères physiques, 236 , i« r genre, d.
Cristal Girasol, ig 3 .
Cristal irisé, 196.
Cristal renfermant des aiguilles de Titane, 195.
Cristal renfermant des gouttes d’eau, ibid.
Cristal rose. Sa description , 192.
Cristaux. Quels sont les corps auxquels on a donné ce nom, 5 ;
viij TABLE ALPHABÉTIQUE
leur formation au milieu des eaux , 5 ; leur diversité dans une
même espèce , 23 ; idée générale de la théorie relative à leur
structure , 24 et suivantes.
Cristaux Gemmes, ployez Gemmes.
Cristallographie. Influence qu elle a exercée sur la distribution
minéralogique des pierres précieuses, iij.
Cube. Définition de cette espèce de solide , 16.
Cyanite ou Sapparc. Ses caractères, 220.
Cymophane, 43 . Sa description abrégée, ibid.
D
Description abrégée des espèces qui fournissent les pierres pré-
cieuses, et de leurs principales variétés, 3i.
Diamant. Sa nature, 5 g; sa description abrégée, 5 g— G 1 ; ses
caractères physiques , 236 , 1er genre, a.
Diamant d’Alençon. Variété du Cristal de roche; ses caractères ,
192.
Diclnoitc. Sa description, 4 ; j ses caractères physiques, 2'j2,
3 e genre, e.
Dodécaèdre. Solide à douze faces, 21.
Dodécaèdre bi-pyramidal , 22.
Dodécaèdre rhomboïdal, ibid.
Double réfraction. Voyez Réfraction.
Dureté. Moyen de vérifier ce caractère, 97 et gS.
E
Éclat. Nomenclature des différentes espèces d’éclat, 80— 83 .
Eclat adamantin, 8r.
Électricité (durée de f) acquise à l’aide du frottement, n3; no-
tion du fluide électrique , ibid . 7 attractions et répulsions élec"
triques, u4— 120; des deux fluides dont on suppose que le
fluide électnque est 1 assemblage, 120 — 124 ; force coercitive
12 1 I2 7 i corps conducteurs et non conducteurs, isolés ou
isolans, 126 127. Explications de divers effets, déduites des
piincipcs précédens, 12b — 1 3 -j ; sous -division des corps, tirée
IX
DES MATIÈRES.
des différens degrés de la force coercitive, i 33— 136 ; faculté
conservatrice de l’électricité , i 33 ; explication d’un fait qui
paraît contraire à la théorie, i 36 .
Électricité produite par la chateur, i/|6; état particulier des corps
qui deviennent électriques lorsqu’on les chauffe , 146—148;
résultat d’une expérience faite avec une Tourmaline complète,
1 jJ.8 — i5ss ; manière de reconnaître si une pierre précieuse est
électrique par la chaleur , et de déterminer scs pôles, 1 02 104 ;
actions réciproques de deux Tourmalines électrisées par la
chaleur, i 54 ~ 1G1 ; action d’une Tourmaline sur un cotps au-
paravant dans son état ordinaire, 162 — 160 ; différence de
configuration dans les sommets des cristaux électriques par la
chaleur, 35 .
Émeraude. Nom sous lequel les artistes et les amateurs reunissent
diverses substances d’une couleur verte, vj.
Émeraude. Pierres précieuses que fournit cette espèce, 45, sa
forme primitive , ibid. ; description dé quelques-unes de ses
variétés , 4 ^-
Émeraude du Brésil ou des États-Unis , ’i.fo, 4 e genre, c.
Émeraude du Pérou, 242, 4 e genre, b.
Émeraude orientale. Ses caractères physiques , 242, 4 e genre, a.
Enhydre , variété de la Calcédoine, 198.
Essonite. Sa description , 5 o.
F
Faces. Ce qu’on entend par faces d’un Cristal, 11 ; dans quel
cas deux faces sont dites parallèles, i 5 .
Faces latérales. Voyez Pans.
Faculté conservatrice de l’électricité. Manière d’en apprécier le
degré dans les pierres précieuses, 1 3 t) — 1 43 ; influence du tissu
des surfaces, i 43 — 146.
Feld-Spath , 5 i ; quelles sont les pierres précieuses qui s’y rap-
portent, 5 i ; sa forme primitive , ibid. ; description de quel-
ques-unes de ses variétés , 53 .
Forme primitive, 27.
Formes secondaires, ibid. ; comment la théorie parvient i les
x TABLE ALPHABÉTIQUE
déterminer, 27 et suivantes ; principale cause de leur diversité
dans une meme espèce, 41 et suivantes.
G
Gemme du Vésuve. Sa description , 214 et 2i5.
Gemmes (cristaux). Nom générique sous lequel les anciens mi-
néralogistes réunissaient les pierres précieuses, ij.
Girasol oriental. Ses caractères, a 5 o, 10e genre, c.
Gonyomètre. Sa description abrégée , 14. Note.
Goutte d’eau. V oyez Topaze du Brésil.
Grenat, 48. Fournit diverses pierres précieuses, ibid. ; sa forme
primitive, 48 ; description de ses principales variétés, 495 effet
curieux de lumière que présentent certains Grenats , 79.
Grenat de Bohème et Grenat de Ceylan, 240, 2* genre, f.
Grenat syrien. Ses caractères physiques, 238 , 2e genre, e.
Gypse soyeux. Ses caractères, 190.
H
Héliotrope, 2o3.
Hyacinthe. Ses caractères physiques, 248, 9e genre, a.
Hyacinthe Zirconnienne. Ses caractères, 248, g« genre, c.
Hydrophane, 206. Cause physique de Ja transparence qu’il ae-
quiert lorsqu’il s’est imbibé d’eau , 208 et 209.
I
Iolithe de W orner. V oyez Dichroïte.
Isolans ( corps). Voyez Électricité.
J
^2°. 01 ’ cnta É ou P* eïre néphrétique. Ses caractères et ses usages,.
Jargon de Ceylan. Ses caractères physiques, 244 ; 6 e genre, d,
et 246, 7e genre, d ,
DES MATIÈRES,
xj
Jaspe, aïo.
Jaspe fleuri, 21 1.
Jaspe rubanne' et Jaspe onyx , 210.
Jaspe sanguin. Héliotrope ; ses caractères , 203-
Jaspe universel , ibid.
Jayet ou Jais. Ses caractères , 228.
K
Kaneelstein. Voyez Essonite.
Karabé. Voyez Ambre jaune,
L
Lapis lazuli. Ses caractères, 217 et 218 5 ses usages, 218.
Lépidolithe, 218. Ses usages, 220.
Lignes. Dans quel cas deux lignes sont parallèles, 7.
Losange. Voyez Rhombe.
Lumachelle opaline. Sa description , 223.
M
Magnétisme, 164. Rapports entre la théorie du magne'tisme et
celle de l'électricité par la chaleur , 164 et suivantes ; analogie
entre les Aimans et les Tourmalines, i65 ; quel est celui des
deux pôles d’une aiguille aimantée que l’on doit appeler pôle
austral , et celui qui doit porter le nom de pôle boréal , 171
, et 172.
Malachite. Ses caractères , 2285 ses usages, 22g.
Manganèse rose. Ses caractères et ses usages, 23o et 23 i.
Marcassite. Ses caractères , 22g.
* N
Noyau, ou formé primitive des Cristaux, 27.
xij
TABLE ALPHABÉTIQUE
O
Obsidienne, dite Agathe d’Islande, 226. Ses usages, ilicl.
Obsidienne chatoyante, ibid.
Octaèdre, solide à huit faces , 21.
Octaèdre régulier, ibid.
Octaèdre symétrique, ibid.
Octogone, figure à huit côtés, i 3 .
Octogone régulier, ibid.
Œil de chat. Voyez Chatoyante.
Œil de poisson. Voyez Pierre de lune.
Œil du monde. V oyez Hydrophane.
Onyx. Variété de l’Agathe , 20t.
Opale. Cause des beaux reflets colorés qu’elle lance de son inté-
rieur, 70 — 715 ses caractères physiques, 25o, 10 e genre, b.
Opale à flammes, ibid., 1.
Opale à paillettes , ibid. , 2.
Opale jaune, ibid. ,3.
P
Pans. Ce qn’on appelle pans d’un prisme, i 5 .
Parallèles (lignes), 7
Parallèles ( faces ) , 1 5 .
Parallélipipède obliquangle, ig.
Parallélipipède rectangle, 16.
Parallélogramme. Sa définition , ri; ses différentes variétés, 12.
Pentagone , figure à cinq côtés , i 3 .
Péridot. Sa description abrégée, 58 ; ses caractères physiques,
24G, 7e genre e.
Péridot de Ceylan , 2^6, 7e genre, f
Péridot oriental, 244, 7 e genre, q.
Pesanteur spécifique. En quoi elle consiste, 83 ; principe sûr le-
quel est fondée sa détermination, 84 — 875 son utilité comme
caractère distinctif, 87 j description de l’instrument destiné
DES MATIÈRES. xffj
pour les expériences , 88 ; manière d’opérer et application à
un exemple particulier, 90 — 97.
Pierre de Labrador, 216 ; — comparée à l’Opale , 217.
Pierre de lune. Ses caractères physiques, 25o, io e genre, d.
Pierre des Amazones, 2i5.
Pierre du soleil. Ses caractères, 25o, to e genre, e,
Pierre néphrétique, 222. Origine de ce nom, 223.
Pierres précieuses. Opinion des anciens minéralogistes sur ces
substances , Introduction , j; résultats qui ont déterminé leur
véritable classification , ij ; leur nomenclature tirée des cou-
leurs, v ; caractères dont se servent les artistes pour les recon-
naître, vij ; insuffisance de" ces caractères pour la détermination
exacte des pierres précieuses, xj ; leur distribution suivant la
méthode minéralogique, i ; leur distribution technique, avec
leurs caractères distinctifs, 236.
Plasma. Ses caractères , 197.
Pôles électriques, i^6et 1 47 •
Pôles magnétiques , 166.
Poudding, 224.
Poudding anglais , 225.
Prisme. Sa notion , i5. ’
Prisme, droit ou oblique, ibid.
Prisme quadrangulaire , 16.
Prisme hexaèdre régulier, ig.
Prisme rhomboïdal, 16.
Prisme octogonal , ig.
Pyramide. Sa définition, 19 ; dans quel cas elle est droite ou
oblique, ibid.
Pyramide triangulaire. — Quadrangulaire. — Hexaèdre, etc, 20.
Q
Quarz , 37. Pierres précieuses que comprend cette espèce, ibid. ;
sa description abrégée , ibid.
xiv TABLE ALPHABÉTIQUE
R
Rectangle. Ceqne l’on entend par ce mot, 12.
Reflexion de la lumière, 66.
Réfraction de la lumière, 67. Double réfraction, 99; notion de
cette propriété, ibid. ; diverses manières d’observer la double
réfraction des pierres précieuses , 100 — io3 ; effets particuliers
de la lumière réfractée dans certaines Tourmalines , io3 — io5;
cas où l’on ne voit qu’une seule image, io5 — 109 ; sous-division
des pierres précieuses qui offrent la double réfraction, 109 — 112.
Rubis. Nom appliqué à divers corps d’une couleur rouge , vj.
Rubis balais , 238 , 2 e genre , c.
Rubis de Bohême ou de Silésie. Cristal rose; sa description, 192.,
Rubis du Brésil , 238 , 2 e genre , d.
Rubis oriental. Ses caractères physiques, 238, 2 e genre, a.
Rubis Spinelle. Ses caractères, 238, 2 e genre, b.
S
Saphir blanc. Ses caractères, 236, 1er genre, b.
Saphir d’eau. Ses caractères, 242, 3 e genre, e.
Saphir indigo. Ses caractères, 240, 3 e genre , b.
Saphir oriental. Ses caractères, 240, 3 e genre, a.
Saphirine, 197.
Sappare. Voyez Cyanite. »
Sardoine, 19g.
Sardoine orientale , 200.
Sardonyx. Variété de l’Onyx, 202.
Sehorl. Nom commun sous lequel les minéralogistes ont confondu
pendant long-temps un certain nombre de substances dont la
Cristallographie a démontré la séparation, v.
Sehorl rouge de Sibérie. Voyez Sibérite.
Solide, 5. Combien d’espèces d’angles il présente, i3.
Solide (angle), i3.
Sommet. Ce qu’on entend par sommets d’un rhomboïde, 18 ; ce
que c’est que le sommet d’une pyramide , 19.
DES MATIÈRES. xy
Spath calcaire soyeux. Ses caractères, 1 8g.
Spath d’Islande. Son usage pour la détermination des phéno-
mènes électriques, 139 et i 53 ; description de l’appareil des-
tiné à cet usage, 117.
Spinelle. Sa description abrégée, 44 -
Stigmite. Gemme de Saint-Etienne, 2o3.
Succin. Voyez Ambre jaune.
Surface. Ce qu’on appelle surface d’un solide, d’un cristal, 5 — IQ«
T
Topaze, 32 . Pierres précieuses que fournit cette espèce, ibid. ;
sa description abrégée , 3 a et suivantes.
Topaze d’Iudc, ou Topaze de Bohème, et Topaze de Saxe, 190 ;
ses caractères distinctifs , iqt.
Topaze enfumée, 192.
Topaze incolore du Brésil appelée Goutte d'eau. Ses caractères
physiques, 236 , i e r genre, c.
Topaze jaune du Brésil, 244, 6 e genre, b.
Topaze orientale. Ses caractères, 244,6 e genre, a.
Tourmaline, 55 . Fournit la matière de différentes pierres pré-
cieuses, ibid.; sa forme primitive, ibid. ; description de quel-
ques-unes de ses variétés, 56 j effets particuliers de la lumière
réfractée dans certaines Tourmalines , io 3 — io 5 .
Tourmaline rouge. Ses caractères physiques, 240 , 2 e genre, g.
Tourmaline des Etats-Unis, 242, 3 e genre , d.
Tourmaline de Ceylan , 248 , 9 e genre , d.
Trapèze. Sa définition, 12.
Trapézoïde, ibid. ,
Triangle. Sa définition , ti.
Triangle équilatéral, ibid.
Triangle isocèle, ibid.
Triangle isocèle rectangle, ibid.
Turquoise, 62.
xvj TABLE ALPHABÉTIQUE , etc.
Turquoise de la nouvelle roche, 252 , VI e genre , b.
Turquoise de la vieille roche. Ses caractères, 252, u e genre, a
y
Vermeille. Ses caractères, 2 . 48 , 9 e genre, l.
Z
Zircon , 38. Pierres précieuses qui se rapportent !i cette espèce
ibid. ; sa description abrégée, ibid.
■
INTRODUCTION.
a rmi les preuves multipliées que
fournit la méthode minéralogique des
progrès qu’ont faits l’Analyse chimique
et la Cristallographie dans les temps mo-
dernes, il n’en est point de plus frap-
pantes que celles auxquelles ont con-
couru les recherches entreprises sur les
substances qui fournissent aux artistes
la matière des objets d’agrément que l’on
désignesouslenomdepier/’esjo/'ec/ewses.
Les anciens minéralogistes, et en par-
ticulier^ Wallerius, le baron de Born et
Romé-de-l’Isle (i), réunissaient ces sub~
(i) Ce savant cristallographe avertit cependant qu’eu
t ela il se conforme a l’exemple de ceux qui l’ont pré-
cédé , et ajoute qu’il ne serait pas étonné de voir , lors-
que ces pierres seront mieux connues, qu’elles constituent
deux genres distincts , ou un plus grand nombre. Cris-
tallog. , tome II , pag. i8 0 .
1
INTRODUCTION.
h
stances dans un même genre, sous la dé-
nomination de cristaux gemmes y d’après
les rapports que leur paraissaient indi-
quer entre elles leur tissu feuilleté, leur
dureté, leur éclat, leur résistance à l’ac-
tion des acides, etc. (i)
Bergmann, qui avait analysé ces di-
verses substances, penchait même vers
l’opinion qu’elles avaient un fond com-
mun, et étaient produites par l’union
de l’alumine, comme partie dominante,
avec la silice et la chaux (2); en sorte
que les différences qui distinguaient les
gemmes les unes des autres, dépendaient
des divers rapports entre les quantités
de ces trois principes.
De nouveaux résultats amenés par les
progrès de l’Analyse, et dont quelques-
( 1 ) Il faut en excepter le quarz, dont les variétés ap-
pelées Cristal de roche et Améthyste , sont mises au
rang des pierres précieuses.
( 2 ) Opuscules chimiques et physiques , traduction
ffanç. Dijon, i-j85, tome II, pag. toi etsuiv.
INTRODUCTION. îij
lifts sont liés à des découvertes impor-
tantes, ont marqué aux cristaux gemmes
leurs véritables places dans trois classes
différentes. LeDiamant,quitenaitparmi
eux le premier rang, a passé dans celle
des substances inflammables, comme
étant uniquement composé de charbon,
et susceptible de brûler sans laisser de
résidu. L’acide fluorique reconnu dans
la Topaze l’a fait associer aux substances
acidifères. Les autres espèces appartien-
nent à la classe des substances terreuses;
et il est remarquable que ce soit aux
analyses de deux d’entre elles que l’on
doive la connaissance des nouvelles terres
appelées zircone eXglucyne , dont la pre-
mière a été décou ver te par Klapro th dan s
1 Hyacinthe, qui en a pris le nom de Zir-
con , et l’autre par mon savant collègue
M.Vauquelin, dans la variété d’Éme-
raudo qui portait le nom de Béryl.
La Cristallographie, de son côté^ a con-
tribue a rétablir l’ordre et la j ustesse dans
i..
IV
INTRODUCTION.
la classification des pierres précieuses.
LaCymophane ou le Chrysobéryi, et le
Corindon hyalin, qui déjà se rappro-
chent beaucoup sous le rapport de leur
dureté et de leur pesanteur spécifique,
ne sont pas à beaucoup près aussi net-
tement distingués l’un de l’autre, par les
différences observées entre leurs ana-
lyses, que par le contraste que présentent
les formes de leurs molécules. L’avan-
tage des méthodes précises et rigoureuses
s’est montré également dans les preuves
qu’elles ont offertes de l’identité des sys-
tèmes de cristallisation relatifs au Béryl
et à l’Émeraude (1), à la Topaze de Saxe
et à celle du Brésil (2), à la substance
nommée Sib évite ou Schorl rouge de Si-
bérie, et à la Tourmaline ( 3 ); et c’est en-
(1) Traité de Minéralogie , tom. II,pag. 528. Jour-
nal des Mines , n° 58 , pag. 96 et 97.
(2) Ibid . , pag. 5 i 4 - Voyez aussi le Tableau com-
paratif , pag. 146.
( 5 ) Annales du Mus. d’Hist. naturelle , tome III ,
pag. 253 et suiv.
INTRODUCTION.
V
core la géométrie des cristaux qui a
fait sortir laTourmaline elle-même de ce
groupe si mal assorti, où sous le nom
commun de Schorl elle se trouvait con-
fondue avec divers minéraux non moins
déplacés les uns à coté des autres.
Les changemens que les résultats pré-
cédens ont déterminés dans la classifi-
cation minéralogique des pierres pré-
cieuses n’ont pu avoir aucune influence
sur la distribution adoptée depuis long-
temps par les artistes qui les taillent,
et par les amateurs qui en font des col-
lections, parce que le rang que cha-
cune d’elles y occupe dépend principa-
lement des qualités qui flattent l’œil,
telles que la couleur, la transparence et
la vivacité de l’éclat. De ces trois quali-
tés, la couleur étant celle qui se présente
la première à cet organe, et qui fait le
plus d’impression sur lui, a servi comme
de ralliement pour rapprocher dans une
même division,,, des variétés choisies
INTRODUCTION.
parmi celles qui appartiennent à diffé-
rentes espèces minérales. Ainsi, on a ap-
pliqué le nom de Rubis à divers corps
d’une couleur rouge que la méthode mi-
néralogique range les uns dans l’espèce
du Corindon, d’autres dans celle du Spi-
nelle, et d’autres dans celle de laTopaze.
La couleur verte a été prise pour indice
des corps qui devaient porter le nom
d’ Émeraude, ce qui a fait placer sur une
même ligne une variété de Corindon,
une autre prise dans l’espèce à laquelle
les minéralogistesdonnentcemêmenom
d 'Emeraude, et une troisième qui appar-
tient à la Tourmaline. La même marche
a été suivie en général par rapport aux
pierres qui offrent les autres couleurs.
Le bleu a fait le Saphir, le violet l’ Amé-
thyste, le jaune la Topaze, etc.
A l’égard du Grenat, on lui a conservé
un nom consacré par un si long usage ;
et au lieu de l’associer aux autres pierres
rouges appelées Rubis , on lui a donné
INTRODUCTION.
VI}
un rang à part, et l’on a désigné ses dif-
férentes variétés par les dénominations
de Grenat de Bohême , Grenat syrien,
et Grenat vermeil ou simplement V er-
meille.
Le même défaut d’uniformité se fait
sentir dans quelques autres parties de la
distribution, ainsi que l’on pourra en
juger par l’inspection du tableau qui se
trouve placé à la fin de cet ouvrage.
On voit par ce qui précède, que les
termes de Rubis, de Saphir, 61 R me-
raude, doivent être considérés comme les
analogues de ceux qui, dans la méthode
minéralogique, servent à désigner des
genres, et que les différentes pierres aux-
quelles ces termes s’appliquent, répon-
dent aux diverses espèces qui , dans la
même méthode, sous-divisentles genres.
Aussi les artistes et les amateurs regar-
dent-ils ces pierres comme très distin-
guées les unes des autres. Les caractères
qui leur servent pour les reconnaître.
INTRODUCTION.
VII)
sont tirés principalement du ton de la
couleur et du plus ou moins de vivacité
de l’éclat. Ainsi, le rouge du Rubis orien-
tal a ordinairement une teinte violette
jointe à un aspect velouté, ce qui altère
un peu sa transparence, au lieu que celle
du Rubis spinelle,dont le rouge est plus
pur, a aussi plus de netteté. D’une autre
part, l’éclat du Rubis oriental est plus
vif. Il est un autre caractère pris parmi
ceux que l’on nomme caractères phy-
siques, auquel les artistes et les amateurs
attachent une grande importance; c’est
celui qui se tire de la dureté, dont le la-
pidaire estime à peu près le degré par
le plus ou moins de résistance que la
pierre oppose au frottement de la roue
qu’il met en mouvement pour J faire
naître des facettes et les disposer à re-
cevoir le poli. Les amateurs apprécient
cette propriété par l’avantage qu’elle a-
de favoriser la beauté du poli et de le
rendre moins susceptible d’altération»
INTRODUCTION.
IX
Il résulte encore de ce qui vient d’être
di t, que les déno minations sous lesquelles
les artistes et les amateurs désignent les
différentes pierres précieuses, ont par
elles-mêmes des acceptions fixes et dé-
terminées, en sorte qu’à chacune d’elles
répond une autre dénomination prise
dans la méthode minéralogique. C’est ce
qui a engagé les auteurs de plusieurs
traités de Minéralogie, à donner la con-
cordance de la nomenclature dictée par
l’art avec celle qui est puisée dans les
principes de la science.
On peut consulter sur cet objet l’excel-
lent ouvrage ayant pour titre : Minéra-
logie des gens du monde (i), où, indé-
pendamment de la j ustesse que son es-
timable auteur, M. Pujoulx, a mise dans
la concordance dont il s’agit, il donne
des détails très intéressans sur tout ce qui
(i) Paris, i8i5, chez M™ 6 Y e Lepetit , rue Pavée»
Saint-André-des-Arcs.
X
INTRODUCTION.
a rapport à la connaissance des pierres
précieuses.
Ces pierres, comparées entre elles re-
lativement aux qualités qui les font re-
chercher comme o bj ets d’orne mens, pré-
sentent des différences plus ou moins
tranchées, qui décident du rang que les
amateurs leur assignent dans leur es-
time, et du prix qu’ils y attachent sous
un volume donné. Ainsi, au jugement
de l’oeil, le Rubis oriental a obtenu la
prééminence sur le Saphir, et celui-ci
sur laTopaze. Les auteurs qui se sont oc-
cupés des pierres précieuses sous le rap-
port commercial, ont donné le tarif de
leurs différens prix; et l’on peut juger
par l’étendue des limites entre lesquelles
ces prix sont susceptibles de varier sui-
vant la diversité des pierres, combien il
importe à ceux qui font des acquisitions
de ce genre, d’éviter l’illusion qui les
porterait à confondre telle pierre avec
telle autre qui se trouve placée fort au-
INTRODUCTION. X]
dessous d’elle sur l’échelle que présente
le tarif.
Cependant c’est ordinairement sur le
témoignage d’un oeil exercé, que l’on dé-
cide du nom que doit porter une pierre
précieuse que l’on voit pour la première
fois. L’épreuve de la dureté, qui serait
décisive au moins dans certains cas,
ne peut être faite qu’imparfaitement,
d’après un procédé que j’indiquerai plus
bas, si l’on veut éviter d’endommager
la pierre, et d’ailleurs il ne vient guère
dans l’idée de la tenter. Toute l’atten-
tion se porte sur la couleur et sur l’éclat.
Or, il suffit de réfléchir sur les causes
de ces effets de lumière, pour sentir com-
bien ils sont quelquefois susceptibles de
faire illusion. C’est le fer qui est regardé
comme le principe colorant de toutes les
pierres précieuses, à l’exception du Spi-
nelle, de l’Emeraude du Pérou et de la
Chrysoprase, dont les deux premières
doivent leurs couleurs au chrome, et la
troisième emprunte la sienne du nickel.
INTRODUCTION.
X1J
Or, dans les pierres dites orientales qui
appartiennent au Corindon, le fer, com-
biné avec différentes quantités d’oxigène
qui font varier le tissu que ses molécules
présentent à la lumière, parcourt pres-
que tous les degrés du spectre solaire ( 1 ) ,
en se mêlant alternativement au Rubis,
à la Topaze, à l’Émeraude, au Saphir
et a l’Améthyste. Quelquefois il passe
brusquement d’une couleur à l’autre
dans le même individu, dont les diffé-
rentespartiesoffrentséparémentlejaune
de la Topaze et le bleu du Saphir, ou cette
dernière couleur et le rouge du Rubis.
Plus souvent des teintes accessoires se
fondent imperceptiblement dans la cou-
leur principale, dont elles modifient le
ton. Ainsi une teinte de bleu, en s’asso-
(i) On appelle ainsi l’image colorée que fait naître
sur une surface blanche la lumière du soleil qui a passé
à travers un prisme. Les couleurs dont elle est peinte
sont successivement le violet , l’indigo , le bleu , le vert ,
2c jaune, l’orangé et le rouge.
INTRODUCTION . XÜj
ciant à un rouge très élevé et tirant un
peu à l’obscur, donne le rouge de coche-
nille. Si dans le même cas la couleur do-
minante est le rouge vif, on a le rouge
cramoisi. Si la teinte additionnelle est
le violet, le mélange sera le rouge de rose
foncé, ou le rouge de giroflée.
L’acide du chrome qui colore le Spi-
nelle, admet aussi des nuances acces-
soires de jaune et de bleu; et telle est la
différence qui en résulte entre les tons
de couleurs des divers individus, que les
amateurs distinguent ici deux espèces,
savoir, le Rubis spinelle et le Rubis ba-
lais, dont l’un est caractérisé par le rouge
ponceau ou par le rouge de rose foncé ,
et l’autre par une teinte plus faible de
rouge de vinaigre.
Parmi les autres pierres telles que les
Aigues-marines ou Béryls de Sibérie, les
Topazes du même pays et celles de Saxe
et du Brésil, etc., on trouve également
des séries d’individus dans lesquels la
XÎV INTRODUCTION,
couleur dominante est plus ou moins mo*
difiéepar les teintes additionnelles qu’elle
s’associe.
L éclat est aussi susceptible de varier
jusqu a un certain point dans la même
espèce, par l’effet de diverses causes ac-
cidentelles, dont l’une est l’influence de
la couleur elle-même, qui en changeant
de ton d’un individu à l’autre, déter-
mine une réflexion plus ou moins abon-
dante des rayons qui la font naître.
Ces details suffisent pour montrer la
possibilité qu’une pierre précieuse en
impose à l’œil, par sa ressemblance avec
une autre pierre d’une nature toute dif-
férente. Ainsi, un Rubis spinelle d’une
belle couleur rouge peut être pris pour
un Rubis oriental (1), et les méprises de
ce genre ne sont pas sans exemple (2).
Il y a des Topazes qui après avoir été rou-
(0 Musée minéral, de M. le Marquis de Drée. Pa-
ris , 1811 , pag. 89.
(2) Pujoulx, Minéral, des gens du monde, p. 260.
INTRODUCTION*
XV
gies par l’action du feu, imitent parfai-
tement certains Rubis balais ( 1 ). On a
découvert au Brésil des Tourmalines
d’un rouge vif, que l’on met au rang des
pierres précieuses, et que des hommes
de l’art à qui elles étaient inconnues, ont
rapportées les unes au Rubis oriental,
les autres au Rubis spinelle. Parmi les
Aigues-marines jaunes de Sibérie, il en
est qui ne different pas sensiblement par
leur aspect de certain es Topazes du Bré-
sil, avec lesquelles on les confond quel-
quefois ( 2 ). Le Saphir blanc approche
beaucoup du Diamant par sa limpidité
et par son éclat (3), en sorte qu'il faut
y regarder de près pour ne pas s’y mé-
prendre (4). Le mélange du rouge au-
(1) L’auteur de l’article Diamantaire de l’Encyclo-
pédie méthodique , Arts et Métiers , tom. II, i ra partie ,
pag. 148 , suppose que cette Topaze est le véritable Rubis
balais , et n’en connaît point d’autre.
(2) Pujoulx, ibid., pag. 268.
( 3 ) Ibid, pag. 247.
( 4 ) J’ai été témoin d’une méprise de ce genre,
INTRODUCTION.
XV)
rore et d’un peu de brun a été appelé
rouge hyacinthe , du nom d’une variété
deZircon qui présente cette couleur. On
trouve des Grenats qui en offrent une
imitation si parfaite, que, suivant R orné-
de-l’Isle, «il n’est pas possible de déci-
der à la couleur seule, si une pierre
taillée et mise en oeuvre est de l’espèce de
l’Hyacinthe ou de celle du Grenat (1). »
On connaît aujourd’hui une troisième
espèce de pierre que j’ai appelée Essonite
[Kanéelstein deW erner] (2),quipartage
la même couleur, en sorte qu’il arrive as-
sez souvent que ceux à qui l’on présente
l’une ou l’autre de ces trois pierres, nom-
ment constamment l’Hyacinthe, et quel-
quefois la variété appelée Hyacinthe-la -
belle. Je suppose ici que parmi les pierres
qui circulent dans le commerce sous le
nom d’ Hyacinthes ,il s’en trouve qui sont
(r) Cristallogr . , tome II, pag. 34o , note 5^.
( 2 ) J’en donnerai plus bas une courte description ,
parce qu’elle e$t encore peu connue.